Combattre l`offensive libérale - Syndicat interprofessionnel de
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1. Le contexte politique genevois du compromis social l affrontement Quelque chose a chang dans la vie politique et sociale genevoise ces derni res ann es Il faut en tre conscient pour laborer une bonne strat gie de riposte et d alternative Dans les ann es 1990 le lib ralisme se faisait d j sentir mais il tait temp r par des courants centristes tatistes ou chr tiens sociaux tant au parti radical qu au PDC La fibre thique et so ciale de ces courants a permis d aboutir dans bien des cas des compromis avec les forces progressistes S est ainsi mis en place une sorte de contrat social permettant Gen ve de se doter de po litiques publiques int ressantes notamment en mati re e de traitement social du ch mage les mesures cantonales dont les ETC emplois temporaires cantonaux permettent aux ch meurs en fin de droit de reconstituer leurs conditions d acc s aux indemnit s f d rales e de r gulation tripartite Etat syndicats patronat du march du travail e d action sociale d veloppement des soins domicile de la poli tique de la jeunesse du tissu associatif e de concertation sociale accords pluriannuels avec les person nels de la fonction publique et du secteur subventionn 2 Cette poque est termin e notamment du fait du renouvelle ment du personnel politique e le parti radical s est croul n a plus de conseiller d Etat et se2. des t ches imm diatement utiles la popu lation les 20 restant sont aussi occup s faire fonctionner un service public de qualit m me si leurs t ches sont moins imm diatement visibles Source OPE 7 7 2004 chiffres l g rement arrondis Conclusion pas d Etat social sans personnel suffisant comp tent et motiv s attaquer son statut c est vouloir rogner sur la qualit du service public 3 2 Statut de la fonction publique un r le protecteur pour tous toutes les salari e s La remise en cause du statut de la fonction publique s inscrit dans une strat gie lib rale plus g n rale Depuis 20 ans le patronat priv fait tout pour imposer dans ses entreprises ce qu il appelle la flexibilit Traduisez con trats pr caires individualisation des salaires mise en concurrence des sala ri e s entre eux elles ainsi que des sa lari e s et des ch meurs euses horaires flexibles sous traitance temps partiel contraint travail sur ap pel etc Autant de mesures qui cassent les garanties collectives font pression sur les salaires intensifient le travail cr ent de la pr carit et de l exclusion Le tout au profit des b n fices du pa tronat et des actionnaires Pour le patronat priv le statut de la fonction publique est donc un fort mauvais exemple s curit de l em ploi transparence et galit des salai res unit et stabilit des conditions de travail tout
3. plus veiller l int r t g n ral au service de tous toutes c est un l ment parmi d autres au service de la comp tition conomique 13 Quelques r ponses aux accusations de la droite Pour appuyer leur offensive les te nants du lib ralisme pilonnent lon gueur d ann e l opinion publique pour lui faire entrer dans la t te que l Etat est trop gros trop gourmand trop endett Ce qui justifierait la cure d amaigrissement qu ils veulent lui faire subir Or quand on veut valuer une poli tique publique on apprend que les no tions de trop ou de pas assez n existent pas dans l absolu on ne peut les utiliser que par comparaison avec des r alit s ou exp riences similaires dans d autres pays par exemple Si on fait l exercice pour le poids de l Etat des imp ts de la dette en Suisse on constate que les accusations lib rales sont syst matiquement contredites malgr les augmentations de ces derni res ann es dans tous les domaines la Suisse reste bien au dessous de la moyenne europ enne comme l indi quent les comparaisons ci dessous tous les chiffres concernent l ann e 2001 et sont tir s de La Vie conomique 2 2004 L Etat n est pas trop gros La part du PIB Produit int rieur brut consomm e par les d pen ses publiques s l ve 38 6 en Suisse Conf d ration cantons communes assurances sociales contre une moyenne de 44 5 dans les 15 pays de l
4. Le compte finances et imp ts sert payer ce que doit Gen ve en vertu des conventions fiscales et de la p r quation financi re f d rale ainsi que les frais de la dette D penses du D partement conomie emploi et affaires ext rieures tel les que la promotion conomique l a roport l OCE l OCIRT l OCSTAT les affaires r gionales europ ennes et la solidarit internationale Source Annuaire statistique genevois 2003 14 2 4 Des besoins qui augmentent Les tenants du lib ralisme repro chent l Etat d avoir exag r ment ac cru ses prestations ces derni res ann es comme si l Etat manifestait une sorte de boulimie et cherchait en faire toujours plus par plaisir C est doublement faux D abord les besoins ont math matiquement augment ces derni res ann es de 1990 2002 le canton a connu un accroissement de 12 de ses habitant e s de 18 des jeunes en formation de 20 des per sonnes g es de 59 des b n ficiaires de prestations compl mentaires AVS AIl de 190 des personnes as sist es Du simple fait des lois existan tes et des obligations de l Etat il a bien fallu faire face cette r alit objective 2 5 en particulier cause des effets du lib ralisme Mais les n olib raux escamotent sur tout que ce sont en grande partie les effets du lib ralisme qui produisent de nou veaux besoins auxquels doit r pondre l Etat social En effet toutes les tudes
5. coti 40 salaire 7 000 coti 48 Les coordonn es du SIT e Le SIT se trouve 16 rue des Chau dronniers dans la Vieille Ville pr s de la place du Bourg de Four par king St Antoine proximit e T l phone 022 818 03 00 e Fax 022 818 03 99 e Site internet www sit syndicat ch Courriel sit sit syndicat ch e La r ception t l phonique est ou verte de 9 00 12h et de 14h 18h Se renseigner pour savoir quand on peut vous recevoir 29 Combattre l offensive lib rale est n cessaire et urgent Et ce combat concerne chaque sa lari e du priv comme du public et chaque citoyen ne les usagers res comme les agents des services publics Pour mener ce combat il faut tre inform s convaincus et unis C est dans cette optique que le SIT publie ce dossier dans le but de e d masquer les intentions cach es et les contre v rit s du discours lib ral e d fendre et illustrer le r le social de l Etat e l gitimer les moyens d action du service public e ouvrir une perspective d action e donner la parole au personnel qui subit les effets du moins d Etat Gen ve octobre 2004 imprimerie Fornara
6. Il est membre du Cartel in tersyndical du personnel de l Etat Il est soucieux de d fendre la qualit des prestations dans les services publics et subventionn s et les conditions de tra vail du personnel Le syndicat est partie prenante des mobilisations vi sant d fendre et am liorer l emploi les salaires les statuts Le SIT a pour objectifs e d fendre et faire respecter les droits des travailleurs euses e lutter ensemble pour revendiquer et garantir des conditions de salaire de travail et de vie d centes e r fl chir ensemble sur le sens et l or ganisation du travail changer ex p riences et points de vue sur le syst me conomique et social ac tuel e lutter contre les injustices et les d noncer et prendre position sur des probl mes d actualit e renforcer unit et solidarit entre tous toutes les travailleurs euses Suisses immigr e s r fugi e s sans papiers e lutter contre les discriminations fai tes aux femmes Parmi les services qu offre le SIT e d fense juridique individuelle pour les probl mes de travail e d fense collective conditions de travail salaires horaires e fonds de gr ve e formation syndicale information journal brochures e caisse ch mage e contr le des imp ts La cotisation Son montant mensuel est en fonction du salaire brut Par exemple salaire 4000 frs cotisation 28 frs salaire 5800
7. aux syndicats aux ca dres de l administration au personnel le loisir de s occuper d autre chose que de restrictions budg taires Il serait alors possible de se consacrer aux vrais probl mes et de n gocier de vraies so lutions q R sumons et raisonnons L offensive n olib rale s inscrit dans une strat gie globale moins de fiscalit pour moins de d penses publiques moins de d penses publi ques pour moins de prestations de personnel de services de moyens moins de statut de la fonction pu blique pour moins de r glementation Et le tout pour plus de march c est dire de services et de presta tions payants 2 Cette strat gie produit des in galit s de la pr carit de l ins curit sociale de la pauvret de l exclusion c est dire une soci t plusieurs vitesses 3 En suivant cette voie tout le monde va dans le mur le personnel des services publics est malmen d moti v la quantit et la qualit des presta tions publiques baisse le monde associatif est priv de subventions la solidarit sociale s effrite 4 Autrement dit tout se tient et la ri poste l tranglement de l Etat so cial concerne toute la soci t Il n y a pas les fonctionnaires d un c t et les sala ri e s du priv de l autre usagers res citoyen ne s militant e s associa tifs ives tous toutes sont menac e s R sister convaincre et proposer c est donc l affaire de t
8. cours e A Clair Bois des prestations ont t externalis es physioth rapie ergo th rapie musicoth rapie ou r dui tes de moiti th rapie questre e A Cap Loisirs loisirs pour person nes handicap es le nombre de camps et de sorties a t r duit et le co t factur aux b n ficiaires aug ment pour d courager les inscrip tions et diminuer les listes d attentes ces usagers res reste ront la maison ou en institution lors des week end ou des vacances e A Argos d pendance suppression du secteur famille approche syst mique pourtant incontournable et largement reconnue Limitation des investissements qui freine la r ponse aux besoins croissants e A la SGIPA handicap mental et pr apprentissage la limitation des investissements emp che les ate liers de se fournir en nouvelles ma chines donc de trouver de nouvel les commandes e Aux EPSE Etablissements publics socio ducatifs handicap mental 60 personnes handicap es sont en liste d attente on ajoute des cham bres aux appartements existants mais sans augmenter le personnel e A la Fondation Ensemble certains investissements ont t approuv s atelier picerie mais n ont pas pu tre compl tement r alis s non en gagement de personnel en suffi sance D gradation de la qualit des emplois e Remplacement progressif du per sonnel ducatif form duca teurs trices sp
9. non plus d une les accouch es sont trois dans des chambres deux lits le temps et l espace manquent pour tout le travail d accompagnement de la naissance mise au sein prise de contact avec le b b intimit p re m re enfant Les physioth rapeutes n ont plus qu une demi heure au lieu d une heure pour travailler avec leurs pa tient e s La consigne donn e est l h pital prend en charge tout ce qui ne peut pas l tre dans le priv or le priv ne s occupe pas de ce qui n est pas rentable pathologies lourdes mucoviscidose etc Quant au directeur des HUG il an nonce la suppression d environ 200 lits d di s aux soins aigus ces pro chaines ann es TG 21 07 04 D gradation des conditions de travail Le blocage des effectifs et le raccour cissement des dur es d hospitalisa tion ont pour effets une intensification du travail qui de vient un travail la cha ne sans r pit des difficult s accrues lors des vacances cong s maladies ce qui cr e du stress et des atteintes la sant physique et psychique du per sonnel Cette situation conduit b cler les soins et la relation avec les malades et leur entourage ce qui entra ne une perte de sens et de motivation chez les soignant e s qui s interro gent sur la possibilit de respecter leur thique professionnelle dans ces conditions On mesurera la mesquinerie des conomies impos es en sachant que certains servic
10. d montrent que la d r glementation lin tensification du travail la comp tition tous azimuts accroissent les in galit s la pr carit les maladies et accidents pro fessionnels les cas d invalidit l exclu sion Quelques exemples e Pour augmenter la fois leurs gains de productivit et les b n fices des actionnaires les entreprises res tructurent ou d localisent C est dire licencient R sultat le nombre de ch meurs euses ins crit e s Gen ve passe de 2 507 en 1990 15 266 en juin 2004 Et encore ce chiffre ne rend pas exactement compte de la r alit le total des vic times de pertes d emploi se mesure en demandeurs euses d emploi qui eux elles ont pass de 2 722 21 694 8 fois plus durant la m me p riode Qui s en occupe L Etat Source seco A coups de bas salaires et de pr cari t les revenus des travailleurs euses baissent de m me que ceux des plus d muni e s bar mes d assistance non index s R sultat en 10 ans 1992 2002 le taux de pauvret en Suisse a pass de 7 9 9 3 de la population active 20 59 ans et plus significatif encore celui des tra vailleurs euses pauvres ayant un emploi mais restant en dessous du seuil de pauvret de 5 3 6 5 Qui compense RMCAS assis tance subventions L Etat Source OFS 2003 A force de salaires au m rite et de mise en concurrence des salari e s entre eux elles l vent
11. de postes e ceux de 2004 sont pratiquement au niveau de 1991 malgr laug mentation de la population et des besoins voir p 12 3 3 Les salaires ni trop bas ni trop hauts contrairement au priv Parmi les avantages de la fonction publique les salaires du personnel sont une cible favorite de la droite lib rale garantis progressifs index s pas toujours ils feraient des fonction naires des nanti e s qu il convien drait de montrer du doigt Encore une 19 Source Office du personnel de l Etat fois pas de surprise dans cette attaque c est encore un mauvais exemple pour le salaire au m rite et a g ne la concurrence mieux vaut travailler comme nettoyeur euse l h pital que dans une entreprise priv e Mais en core une fois c est caricatural Il est exact que le salaire m dian de la fonction publique est un peu plus lev que celui du secteur priv dans son ensemble Mais la m diane se trouve justement au milieu de deux extr mes les hauts et les bas salaires Or le priv o les conditions de la lutte syndicale sont plus difficiles tire sa moyenne vers le bas parce qu il pra tique trop de bas salaires dans l agri culture l conomie domestique la vente le nettoyage l h tellerie restau ration alors que le public pratique une politique plus correcte dans ce do maine depuis des ann es les trois plus basses classes de salaire ne sont plus utilis es A l
12. des droits de chacune sur la protection de l environnement moins de fonction publique c est plus de flexibilit dans l emploi et les salaires Bref moins d Etat c est plus de march et d in ga lit s donc plus de profit et plus de pouvoir pour les grandes entreprises les banques et le commerce Discours syndical caricatural Non r alit conomique mesurable comme le prouvent les donn es suivantes Qui a augment sa part de g teau Gen ve ces derni res ann es Notre hypoth se est que les attaques lib rales contre l Etat ont pour but d augmenter la part du capital dans le partage du g teau conomique Comment le prouver En recourant un instrument de mesure que les conomistes appellent le revenu cantonal pas facile comprendre mais tr s instructif Suivez le raisonnement chaque ann e partir des outils de pro duction existant les terrains les b timents les machines les qui pements les ressources mat rielles et humaines se cr e une richesse nouvelle c est le revenu cantonal que se partagent les habitant e s Une part va aux m nages les individus qui re oi vent des salaires et d autres revenus personnels une autre part va aux soci t s d tentrices du capital des entreprises qui en grangent les b n fices le cash flow etc une derni re part revient l Etat via les contributions publiques imp ts taxes Ce d compte permet de voir qui
13. fragiles m me si le rendement n est pas optimal C est a aussi le statut de la fonction publique un espace de solidarit pr server Conclusion face au d mant le ment des garanties collectives et la g n ralisation de la pr carit dans le priv le statut de la fonction publique a une fonction de cliquet pour emp cher tout le monde de descendre encore plus bas le pr server n est pas du corporatisme c est de la pr vention Par ailleurs il ne faut pas oublier que le statut du personnel a aussi ses ser vitudes les fonctionnaires sont sou mis une hi rarchie qui leur laisse peu de fa on autoritaire et n ont pas acc s aux tribunaux pour faire valoir leurs droits protection de la personnalit mobbing d autonomie ils peuvent tre mut s Le statut de la fonction publique n emp che pas l adaptation Selon la droite la rigidit du statut de la fonction publique serait un obstacle l adaptation des effectifs aux variations des besoins du service public Les chiffres de ces derni res ann es prouvent qu il n en est rien les effectifs du personnel de l Etat ont vari dans des proportions non n gligeables Quelques exemples en nombre de postes 1991 1998 2004 Grand Etat 25 264 22 426 25 744 Administration centrale 15 968 11 809 13487 HUG 8 214 7 716 8 622 Deux constatations e sur 14 ans les effectifs ont connu des fluctuations de plusieurs milliers
14. m dians pour len semble du personnel de e 8 037 dans la chimie e 8 225 dans le commerce de gros e 8 667 dans les activit s financi res e 9175 dans la banque sans parler des hauts salaires du priv chiffres pour l ann e 2000 qui atteignent des sommets tout simplement ind cents dont les m dias font r guli rement tat et dont voici quelques modestes exemples limi tes inf rieures des salaires mensuels des top managers e 30 097 dans les services financiers bourse e 29 015 dans la banque e 25 438 dans l assurance e 21 818 dans la chimie e 20 051 dans l ensemble du priv avec en plus des paiements sp ciaux pouvant atteindre 30 de ces salaires et encore 20 pour des avantages en nature voiture assurances natel Les salaires du public sont dans la moyenne et s inscrivent dans une chelle connue de tous qui limite les in galit s vers le bas et vers le haut contrairement aux exc s du priv dans les deux sens 21 3 4 Personne n est parfait Parmi les attaques r currentes de la droite contre l Etat figurent toujours les accusations sur ses lenteurs ses dysfonctionnements son inefficacit Au caf du commerce et la caf t ria des syndicats patronaux cela devient les fonctionnaires ronds de cuir travail lent 20 l heure et sont nuls compar s aux employ s du priv D abord c est faux lequel de ces d tracteurs voudrait assumer journel
15. rallie aux th ses les plus lib rales cherchez la diff rence entre les positions des deux Pierre angulaires Weiss et Kunz e le PDC se divise d mission de Claude Blanc en plein d bat du budget 2004 son aile chr tienne sociale s vapore et ses conseil 3 lers d Etat sont absents du d bat politique e l UDC malgr l inconsistance de sa d l gation cantonale avec ses th ses violemment anti sociales et anti tatistes sert de para vent aux partis de droite qui se cachent derri re la menace de l UDC pour reprendre en partie ses id es chez les lib raux c en est fini de l aile humaniste une nouvelle g n ration est arriv e au pouvoir plus id ologique plus arro gante plus cynique au service exclusif d de la finance et de l co nomie sans exp rience de la n gociation sociale et sans souci du bien commun 3 Ce changement significatif du personnel politique fait que l en semble de la droite s est aujourd hui dissoute dans le lib ra lisme voir l accord de l Entente pour le budget 2004 C est une droite int griste qui refuse d assumer une responsabilit r elle ment politique au sens du souci de l ensemble de la Cit qui cherche affaiblir le pouvoir de l Etat au profit de celui du march qui ne veut pas reconna tre les liens entre social et conomie qui exalte la concurrence de tous contre tous Cette droite militante fonce dans le tas et fait feu de tout bois pour p
16. 0 il leur arrive de ne pouvoir lever les personnes qu l heure du d ner ou de com mencer les changer pour la nuit 16 heures Bref elles sont toujours dans l ur gence la surcharge le stress et les usagers res le plus souvent des personnes g es dans l incertitude et l ins curit Dans ces conditions comment faire de la pr vention donner des conseils valuer correc tement une situation assurer une prise en charge globale de la per sonne s asseoir cinq minutes pour de vraies relations humaines Comme dit l une d elles on ne fait que des actes et le sens de notre action se perd Comme dit encore une aide fami liale si des restrictions budg taires s ajoutent a il faudra nous dire ce qu on ne devra plus faire 26 5 4 Dans le secteur ducatif et social Le secteur ducatif et social qui est pris en charge en grande partie par des associations est particuli rement ex pos puisqu il cumule les effets f d raux subventions OFAS et DFJP et cantonaux subventions et masse sala riale des restrictions budg taires La traduction est imm diate sur les conditions de travail et les prestations Quelques exemples Baisse des taux d encadrement Le secteur du handicap est particu li rement touch la Fondation Ensemble handicap psychique le taux d encadrement a pass de 1 ducateur trice pour 3 handica p e s 1 pour 4 Clair Bois ha
17. Octobre 2004 bulletin No 94 Etat services publics amp soci t Combattre l offensive lib rale Bulletin d information Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs 16 rue des Chaudronniers case postale 3287 1211 Gen ve 3 t l 022 818 03 00 fax 022 818 03 99 www sit syndicat ch e mail sit sit syndicat ch Sommaire et mode d emploi Introduction Contre l offensive lib rale argumenter convaincre r sister 2 Le contexte politique genevois du compromis l affrontement 3 1 La strat gie lib rale mettre l Etat au service du march 5 1 1 Le discours lib ral une tromperie sur la marchandise 5 1 2 Le vrai but du lib ralisme un Etat trognon 7 1 8 Quelques r ponses aux accusations de la droite 7 L Etat nest pas trop gros Li sue annaa anaa 8 La fiscalit nest pas crasante 8 La dette n est pas disproportionn e 8 1 4 L conomie priv e tire profit de l Etat 9 1 5 Le monde associatif et culturel menac 10 2 La logique syndicale maintenir un Etat social au service de tous toutes les citoyen ne s 11 2 1 Une action publique forte pour lutter contre les in galit s 11 2 2 Les fonctions vitales de l Etat ses
18. Union europ enne C est ce que les conomistes appellent la quote part de l Etat La fiscalit n est pas crasante Les recettes totales de l Etat Conf d ration cantons commu nes s l vent en Suisse 30 6 du PIB contre une moyenne de 41 0 dans les 15 pays de l Union europ enne et de plus la charge fiscale genevoise globale avec un indice de 91 2 est au dessous de la moyenne nationale 100 C est ce que les conomistes appellent la quote part fiscale La dette n est pas disproportionn e Le taux d endettement brut s l ve 51 4 en Suisse Conf d ra tion cantons communes contre une moyenne de 71 6 dans les 15 pays de l Union Europ enne et la Suisse conna t le plus bas taux d endettement assurances sociales comprises parmi 13 pays de l OCDE tudi s y compris les USA et le Japon Le taux d endettement brut mesure le rapport entre la dette publique et le PIB La dette publique pas si simple Sur cette question de la dette qui sert d pouvantail dans tous les d bats sur les finances publiques il faut sa voir deux choses D une part il n existe pas de crit re scientifique pour d cider si le ni veau de la dette publique est raison nable exag r ou normal comme le dit le D partement des finances de l Etat de Gen ve dans son der nier bulletin d information ao t 2004 Il n est pas facile d appr cier objectivement la situation car aucun rep r
19. ables Mais videmment l conomie n est int ress e que par ce qui est source de pro fit Celles et ceux qui ne pourront pas se payer les prestations du priv les r gions p riph riques les infrastruc tures le d veloppement durable cela ne l int resse pas C est pourquoi le lib ralisme ne veut pas supprimer totalement l Etat Il veut le d poss der de ce qui est ren table et qu une partie de la population pourra s offrir mais lui laisser la charge de ce qui co te et de celles et ceux qui devront se contenter du mini mum vital A l Etat d assurer l ordre de fournir les infrastructures mat riel les qui permettent l conomie de fonctionner de garantir les soins de base et l enseignement obligatoire de s occuper des moyens de communica tions non rentables les transports vers les r gions p riph riques les services postaux aux personnes g es etc C est le concept de l Etat trognon toute la pulpe au priv et les p pins au public Avec les cons quences que l on conna t au vu des exp riences ultra li b rales en Grande Bretagne aux USA ou en Nouvelle Z lande m decine deux vitesses universit hors de prix trains dangereux et pannes d lectrici t faute de maintenance personnes g es sans ressources etc Conclusion dans son offensive contre l Etat la droite lib rale roule pour le patronat pas pour les ci toyen ne s Pour elle l Etat ne doit
20. ail des salai res s est largi de 3 5 entre 1990 et 1998 Plus grave les 10 les plus ri ches ont vu leur revenu disponible note Salaire r el moins assuran ces sociales obligatoires assurance maladie imp ts et 2 pilier augmen ter de 12 et celui des 10 les plus pauvres baisser de 15 Qui doit corriger L Etat Source La Vie conomique 09 2002 Flexibilisation oblige le nombre de temps partiels le plus souvent con traint augmente 17 6 Gen ve entre 1995 et 2001 source OCSTAT celui des contrats dur e d termin e atteint 8 de la popula tion active en Suisse et le travail sur appel 6 1 source La Vie cono mique 04 2002 Qui doit contr ler L Etat 15 e Travaux p nibles stress accidents du travail mobbing ch mage de longue dur e se conjuguent pour pousser un nombre de plus en plus grand de travailleurs et de travail leuses vers l assurance invalidit Selon une tude de l OCIRT publi e en mars 2000 et r sultant de l obser vation de 5 137 hommes g s de 45 65 ans 15 2 se sont retrouv s l AI avec des carts significatifs se lon les m tiers 2 1 des profes sions lib rales 25 4 des ouvriers qualifi s et demi qualifi s 31 3 des man uvres 40 des travail leurs du b timent Qui doit les prendre en charge L Etat e De plus la politique d aust rit voulue par la droite en mati re d in 16 vestissement
21. alaires est au dessus et la moiti au dessous Au final les salaires de la fonction publique restent dans des limites tout fait raisonnables et pr sen tent quatre qualit s par rapport ceux du priv ils Sont transparents ils excluent les trop bas salai res ils limitent les hauts salaires ils garantissent l galit fem mes hommes Le tableau ci apr s en est une illustration Notes du tableau ci apr s 1 Derniers chiffres OCSTAT disponibles pour l ensemble des secteurs et chelle des salaires du public juin 2002 2 Salaire m dian des employ e s suisses de l administration publique 3 Source Annuaire statistique suisse 2003 Salaires public priv cherchez la diff rence MAIS COFD salaires mensuels bruts 2002 en francs 4 Le salaire m dian de la fonction publique s l ve 7 429 e avec un plus bas salaire r el 3 741 classe 4 0 e etun plus haut salaire r el 17 116 classe 33 15 Le salaire m dian du secteur priv se monte lui 6 062 le secteur priv paie beaucoup moins bien le personnel de nom breux secteurs avec un salaire m dian donc pas le plus bas pour les femmes de e 3 192 dans les services personnels e 3 714 dans le commerce de d tail e 3 477 dans l industrie alimentaire e 3 490 dans l h tellerie restauration alors qu il paie mieux que le public les employ s des secteurs comparables du tertiaire avec des salaires
22. autre pari la seule r ponse qui pr serve l avenir n est pas d a moindrir l Etat mais d augmenter les rentr es fiscales en allant cher cher l argent chez ceux qui en ont 14 L conomie priv e tire profit de l Etat En tirant boulets rouges sur l Etat les n olib raux font semblant d ou blier que l conomie est largement b n ficiaire des services de l Etat sur deux plans e L Etat lui fournit des routes de l nergie un am nagement du terri toire de la s curit et surtout une population active bien form e en bonne sant qui de surcro t est prise en charge lorsque l conomie n en veut plus ch mage handicap vieillesse Tr s prosa quement l argent de l Etat ne dispara t pas dans un trou sans fond mais retourne en grande partie l conomie priv e les salai res des fonctionnaires les pensions de l AVS et de l AI les allocations ch mage les aides sociales sont r inject s dans la consommation l Etat est un client important des en treprises du b timent et des travaux publics et de toutes celles qui lui vendent du mat riel des fournitu res de bureau des ordinateurs des services les assurances sociales fi nancent en partie les cliniques pri v es les industries du m dicament et les salaires des m decins les int r ts de la dette reviennent aux ban ques etc Conclusion comme dit l cono miste Charles Lindblom si le sys t me d
23. cela fait tache dans le pay sage lib ral et pourrait donner de mauvaises id es aux salari e s du pri v voire les inciter travailler dans le public ou l inverse retenir des fonc tionnaires de passer dans le priv Autrement dit le lib ralisme aime la concurrence quand elle est son avan tage pas quand elle le g ne Il lui faut 18 donc obtenir la suppression de ce garde fou pour pouvoir continuer d manteler les garanties collectives de l ensemble des salari e s du priv comme du public Au contraire si l on n est pas dans le camp du lib ralisme il faut le maintenir pour arr ter la spi rale vers le bas Le statut de la fonction publique a encore une autre fonction protectrice Avec sa strat gie de la comp tition tout va le secteur priv jecte toutes celles et tous ceux qui ses yeux ne sont pas au top travailleurs euses trop jeunes ou trop g e s femmes enceintes ou jeunes m res personnes atteintes dans leur sant ou victimes de handicaps salari e s confront e s des probl mes sociaux ou pas dans la norme etc La responsabilit sociale de l entreprise La solidarit Le respect des diff rences L int gration Con na t pas A l Etat social de prendre en charge Face ce cynisme la responsabilit de l Etat employeur est de donner sa place et sa chance tout le monde d ai der absorber les chocs de l existence d int grer les plus
24. cialis e s animateurs trices socio cultu rel le s par du personnel non for m ou form d autres fonctions aide soignant e s aides familia les aux assistant e s ou por teur euse s du futur CFC sant social C est particuli rement flagrant Clair Bois dans les EPSE mais aussi Foyer Handicap etc ainsi que un peu partout pour les veilles de nuit avec des risques ac crus pour le personnel et pour les usagers res absence de personnel responsable en cas de n cessit d ac tes m dicaux par exemple ou du catifs prise en charge lors de crises e Multiplication des contrats dur e d termin e pour faire face aux in certitudes budg taires SGIPA Diminution de la dimension ducative des prises en charges e De nouveaux outils de gestion sys t me de cotation du handicap 27 ARBA ne prennent pas en compte la dimension ducative pour d ter miner le taux d encadrement cons quences flagrantes dans des lieux comme la Fondation Ensemble FHP e De mani re g n rale l ensemble de ces mesures restrictions budg tai res blocage des effectifs d qualifi cation du personnel suppressions de prestations normalisation des approches entra ne l impossibilit d assumer le cahier des charges en particulier dans ses dimensions pr ventive et ducative tendant faire glisser l encadrement vers le simple gardiennage voire un retour la m dicalisat
25. cier fait monter les ac tions d r glementer augmente les b n fices jouer de la p nurie fait augmenter les prix e parce que le march a la vue courte polluer ou puiser les mati res pre mi res pour produire ne le g ne pas e parce que le march n est pas d mo cratique la comp tition est sa r gle et la hi rarchie son mode de gestion parce que le march ne se soucie pas du bien commun les int r ts priv s et imm diats priment sur l int r t g n ral et le d veloppement du rable Comme l crit aussi Robert Castel une soci t n ob issant qu aux seules exi gences d un march auto r gul serait une soci t caract ris e par la concurrence de tous contre tous Il faut donc une autre instance que le march pour pr server l quilibre de la soci t garantir ses fonctions vitales et r pondre ses besoins fondamen taux C est la mission et le r le de l Etat social Conclusion face un march fon ci rement in galitaire myope et comp titif il faut une action pu blique forte pour pr server l int r t g n ral la solidarit et la d mo cratie 11 2 2 Les fonctions vitales de l Etat Le mouvement syndical a toujours port un regard critique sur l Etat il ne d fend pas n importe quel Etat Il com bat l Etat r pressif l Etat au service des classes dominantes l Etat nationaliste mais il d fend l Etat social dans ses fonctions de e re
26. de ces trois acteurs d une ann e sur l autre a le plus profit de la richesse produite par tous Or si l on compare pour Gen ve le partage effectu en 1992 et celui de 2000 on s aper oit que les parts du g teau se sont grandement modifi es la part du capital a presque tripl alors que celles des m nages et de l Etat ont baiss respectivement de 15 et 14 Autrement dit le lib ralisme a r ussi son hold up en rognant sur les salaires et sur le budget de l Etat il a accru la part du capital CQFD Tr s exactement et en termes conomiques sur un revenu cantonal de 100 la part des revenus des soci t s de capitaux a pass de 8 4 22 1 celle des m nages de 87 3 74 2 et celle de l Etat de 4 3 3 7 Source Annuaire statistique du canton de Gen ve 2003 1 2 Le vrai but du lib ralisme un Etat trognon Si le lib ralisme veut tellement res treindre le champ de l Etat c est aussi que la sant l ducation la s curit les transports l nergie etc constituent de march s juteux pourvu qu ils soient privatis s C est le champ libre pour les cliniques et coles priv es les soci t s de gardiennage les entrepri ses de transport les fournisseurs d lectricit etc A lui seul le march de la sant dans les pays de l OCDE repr sente un chiffre d affaire potentiel de 4 000 milliards de dollars J D Rain horn iu d 2004 Les enjeux conomi ques sont donc consid r
27. distribution pour r partir les ri chesses au moins partiellement par la fiscalit et les cotisations sociales universalit pour r duire les in galit s en garantissant toutes et tous un acc s sans conditions aux biens publics fondamentaux san t ducation s curit sociale e r gulation pour encadrer les conditions de vie et de travail par des droits sociaux et humains solidarit pour garantir les moyens d existence et la dignit de celles et ceux qui sont momentan ment ou durablement priv e s de tout ou partie de leurs ressources ou de leur autonomie e p rennit pour veiller aux condi tions d un d veloppement durable e d mocratie pour garantir l galit de traitement chaque citoyen ne le fonctionnement d mocratique des institutions et l application des lois bref pour faire barri re la loi de la jungle Conclusion pour pouvoir vivre en soci t il faut des garanties que seul l Etat social peut fournir 2 3 Une fiscalit juste pour garantir les biens publics fondamentaux Plus concr tement le r le de l Etat social consiste fournir ce qu on ap pelle aujourd hui des biens publics fondamentaux C est dire des servi ces et des prestations de base auxquels tous toutes les citoyen ne s doivent avoir galement et librement acc s in d pendamment de leurs revenus de leur situation sociale de leur compor tement de leu
28. e maintenir l Etat social au service de tous toutes les citoyen ne s 2 1 Une action publique forte pour lutter contre les in galit s L analyse du discours lib ral d montre une chose la mani re dont on regarde une r alit d pend du bout de la lorgnette qu on utilise Le lib ra lisme utilise le petit bout celui de l ar gent Pour bien voir il faut utiliser l autre bout celui des besoins sociaux De quoi a besoin une soci t pour bien fonctionner Les int gristes du li b ralisme pr tendent que le march peut tout r gler Selon eux la somme des int r ts priv s finirait par produire le meilleur quilibre possible Or on sait depuis longtemps que c est faux En 1925 d j Keynes crivait il est parfaitement infond de d duire des princi pes de la science conomique que l int r t priv sagement compris va toujours dans le sens de l int r t g n ral e parce que le march a pour moteur les in galit s non seulement il les produit in galit s de revenus de statuts de situations mais il s en sert pour mettre en concurrence les travailleurs et les travailleuses pour d localiser pour faire des b n fices commerciaux le principe des lois du march consiste utiliser les be soins ou la d pendance des uns pour enrichir ceux qui d tiennent les biens ou le pouvoir qui font d faut aux premiers e parce que le march a pour seul but le profit licen
29. e Elle a commenc dans les ann es 1980 avec Thatcher et Reagan puis s est mondialis e Elle matraque toujours les m mes slogans trop gros trop co teux trop interven tionniste trop g n reux trop bureau cratique l Etat serait r former les services publics manager comme une entreprise ou privatiser la l gis lation all ger le statut de la fonc tion publique moderniser les prestations sociales rationaliser et les citoyen ne s responsabiliser Ce brouillage id ologique conna t un nouvel lan avec la question des d ficits des finances publiques sous couvert de simple bon sens comme n importe quel m nage l Etat devrait quilibrer son budget les n olib raux ont trouv l occasion r v e de relancer leur action et de couper dans les d penses les prestations les effectifs Une attaque aigu de ce virus lib ral s est manifest e Gen ve lors des d bats autour du budget 2004 de l Etat Une r cidive est programm e lors de l examen du budget 2005 Enivr e par la possession de cette arme double canon id ologie et budget la nouvelle droite lib rale et ses alli s versent dans l arrogance elle m prise les manifestations ignore les syndicats balaie les oppositions d savoue le Conseil d Etat et passe en force Pour cette Entente genevoise sur le dos de qui le temps n est plus la concertation et encore moins la n gociatio
30. e march est une danse c est l Etat qui fournit la piste et lor chestre 1 5 Le monde associatif et culturel menac Au terme de ce chapitre sur les d g ts du lib ralisme il convient d a jouter que ce n est pas seulement l Etat central qui en subit les cons quences A sa p riph rie il existe tout un monde associatif et culturel qui au fil des ann es a compl t relay voire remplac l intervention de l Etat que ce soit dans le domaine de l action so ciale de l ducation de la pr vention de la solidarit internationale des loi sirs de l ducation populaire de la cr ation artistique et de l acc s la cul ture Tout ce tissu associatif garantit l implication de la soci t civile dans les responsabilit s de la vie collective et g n re des conomies pour l Etat gr ce l engagement de ses b n voles et de ses militant e s Il se voit aujour d hui p nalis par des coupes de sub ventions qui fragilisent son action voire mettent en p ril son existence C est le monde l envers le lib ra lisme qui pr tend encourager la res ponsabilisation et l initiative des citoyens s emploie aujourd hui trangler financi rement les associa tions que les citoyen ne s ont su cr er et faire fonctionner en r ponse des besoins qui non seulement demeurent mais s accroissent cause du d sen gagement de l Etat voulu par la droite 2 La logique syndical
31. e th orique isol ne permet de d duire un niveau d endettement optimal En r alit cette notion est propre chaque collectivit Elle d pend de fac teurs objectifs notamment la richesse de l conomie et les ressources financi res de la collectivit mais aussi de fac teurs plus subjectifs Traduit en langage normal cela si gnifie que la gestion de la dette pu blique est une affaire de choix politiques d un c t les baisses d imp t voulues par la droite cr ent ou aggravent l endettement d un autre c t il peut tre justifi de s endetter un moment donn pour compenser un cycle conomique difficile ou investir dans un projet d avenir Autrement dit un fort endettement de l Etat n est certes pas une bonne chose puisqu il rend la collectivit pu blique d pendante des banques et dis trait une partie de nos imp ts pour rembourser des int r ts ceux qui sont assez riches pour pr ter de l ar gent l Etat travers elles Ainsi la dette profite t elle ceux qui la d non cent Mais ce n est pas une catastrophe non plus si une politique courageuse en mati re de fiscalit et de d veloppement durable s attelle r duire progressivement et intelligem ment la dette Conclusion la taille de l Etat les imp ts et la dette demeurent rai sonnables en Suisse et ne p nali sent pas l conomie du pays par rapport celle des autres pays ri ches d
32. es ont introduit un rationnement de l eau min rale disposition du personnel Pr carisation de l emploi Pour compenser le blocage des pos tes d infirmiers res l h pital fait appel des entreprises de travail temporaires L h pital est le plus gros utilisateur de personnes au ch mage en occu pation temporaire 61 des ETC se lon une r cente valuation celle de la CEPP en mars 2002 postes qui ne sont comptabilis s nulle part 5 2 Dans l enseignement e Le taux d encadrement des l ves diminue lentement mais s rement au primaire le nombre d l ves a augment de 27 depuis 1990 et ce lui des enseignant e s seulement de 5 7 Au Cycle il y a 473 l ves de plus cette ann e il aurait fallu 30 postes d enseignant e s suppl men taires 22 5 ont t accord s cons quences un ou deux l ves de plus que le taux maximum d l ves par classe dans 90 des 640 classes Au post obligatoire 477 l ves de plus la moyenne d l ves par classe passe de 20 22 Un certain nombre de cours d appui et de soutien ainsi que des cours fa cultatifs sont supprim s alors qu ils sont indispensables pour les l ves qui ne disposent pas des moyens suffisants pour se payer des cours priv s Les heures de ma trise de classe supprim es sauf dans les premiers degr s ne garantissent plus une prise en charge suffisante alors que les besoins orientation des l ves discus
33. inverse le priv ne conna t pas de limite dans l attribution des hauts salaires pour les cadres des secteurs favoris s banques chimie commerce de gros informatique Encore une fois le lib ralisme joue sur les in galit s entre salari e s et entre secteurs en se gardant bien de parler des bas salaires et en ne trouvant rien redire aux tr s hauts revenus L Etat lui mise sur la transparence l chelle des salaires est connue de tous toutes l galit de traitement la progression l int rieur des classes de fonctions est r guli re et vaut pour tout le monde la stabilit il garde son personnel qui acquiert ainsi de l an ciennet 13 ans en moyenne et se fi d lise ge moyen 43 ans et l quit les moins qualifi e s ne sont pas pr t rit e s Tous ces facteurs font certes monter la moyenne mais restent dans le cadre d une chelle qui ne conna t d exc s ni vers le bas salaires de mis re ni vers le haut ni stock op tions ni parachutes dor s La r forme du statut du personnel la Poste ou aux CFF a mis fin ces garan ties puisque que seuls les salaires mi nimaux sont sp cifi s NOTE On emploie souvent dans ce cha pitre la notion de salaire m dian meilleur indicateur statistique que le salaire moyen la moyenne c est la masse sala riale divis e par le nombre de salari e s la m diane c est le salaire du milieu la moiti des s
34. ion e Dans l ducation sp cialis e on constate que les difficult s de suivi des fins de placements services so ciaux surcharg s et sous dot s en gorgent certains foyers listes d attente surcharge pour le person nel La Poste l exemple ne pas suivre La r organisation du r seau entreprise la Poste en janvier 2001 a eu pour cons quences suivantes chiffres mai 2004 e suppression de 512 bureaux de postes il en reste 2665 aujourd hui contre 4 100 en1970 e baisse des effectifs de 2163 postes plein temps Pour les usagers res cela veut dire e suppression de prestations dans des quartiers des villages des zones p riph riques e augmentation des files d attente aux guichets dans les bureaux qui restent e difficult s d acc s et d utilisation pour une large partie de la popu lation notamment les personnes g es les personnes mobili t r duite celles et ceux qui n utilisent pas internet 28 Le SIT regroupe plus de 11 500 sala ri e s de toutes branches conomi ques professions nationalit s et de tous statuts Le SIT est ind pendant de tout parti politique et de toute confes sion Il est actif aussi bien dans le sec teur public administration cantonale services sociaux sant h pitaux que dans le secteur priv EMS h tel lerie restauration terre vent com merce construction Le SIT est actif au sein de la fonction publique
35. le ment une classe de 20 adolescent e s au Cycle d orientation affronter quoti diennement la maladie et la mort l h pital se coltiner tous les jours le ra massage des ordures et la liste est longue de ces t ches assum es avec comp tence courage et loyaut par le personnel de la fonction publique Ensuite les syndicats n ont pas at tendu les lib raux pour d noncer les dysfonctionnements qui existent l Etat Mais leur diagnostic et leurs re m des sont diff rents Hi rarchies inutiles encadrement d ficient sous effectifs mauvaise organisation du travail cr ent effectivement des 22 probl mes Mais on n y rem diera pas coup de new public management impos d en haut ce qu il faut c est couter les travailleuses et travailleurs du terrain utiliser leur intelligence pratique des t ches accomplir prendre en compte leurs propositions Enfin il y a dans la fonction pu blique comme partout ailleurs des personnes qui peuvent tre incomp tentes d sagr ables ou x nophobes Ni plus ni moins que dans le priv Sauf que la responsabilit du secteur public est de les former de les reclas ser de les encadrer et non pas de s en d barrasser comme fait le priv Bref comme toute institution hu maine le service public est perfectible Mais peut tre pourrait on y consacrer plus d nergie et plus d intelligence si la droite lib rale laissait aux responsa bles politiques
36. n dicap mental il a progressivement baiss de 100 80 puis 70 Dans la plupart des tablissements de ce secteur les absences de courte dur e ne sont plus remplac es a peut tre le cas aussi des d parts la retraite Clair Bois notamment Au Service de Sant de la Jeunesse SSJ en 2004 il y a 2200 enfants de plus petite enfance et secondaire mais toujours le m me nombre d in firmi res scolaires Alors que pour remplir correctement la mission du SSJ il faudrait 1 infirmi re pour 1200 l ves il y en avait 1 pour 1700 en 2000 et il n en reste plus que 1 pour 2200 en 2004 Il faudrait 5 2 postes suppl mentaires imm diate ment pour assurer le service mini mum l heure de mettre sous presse ces postes pourraient avoir t obtenus suite l action des infir mi res du secteur Suppression ou r duction des prestations e Au SSJ la cons quence du manque de postes est la suppression pro gressive des visites obligatoires en 1re primaire en 7e du Cycle et en 3 primaire les visites restantes sont chronom tr es et r duites de 10 mi nutes les visites dans les cr ches ne seront plus automatiques mais sur demande la pr sence des infirmi res aux journ es sportives et dans les camps est supprim e e A Montbrillant sourds et malenten dants l accompagnement des jeu nes adultes a purement et simplement t supprim et le per sonnel licenci n gociations en
37. n simplement la me sure du d fi n olib ral On ne le rel ve ra pas seulement par des luttes sectorielles Elles sont n cessaires mais pas suffisantes Il faut aujourd hui lar gir la mobilisation l ensemble de la so 5 ci t civile Parce que tout le monde a quelque chose perdre si on laisse faire Donc quelque chose gagner si on agit Toutes et tous ensemble Illustrations les cons quences du moins d Etat pour les usagers et le personnel La premi re partie de ce dossier peut para tre assez th orique En fait elle est nourrie par l exp rience quoti dienne des employ e s de la fonction publique et du secteur associatif qui constatent de fa on tr s concr te les cons quences du moins d Etat sur les prestations aux usagers res et sur leurs propres conditions de travail A chaque r union syndicale la liste s al longe et on pourrait en faire un livre En voici juste quelques exemples si gnificatifs tant pour les usagers res que pour le personnel 5 1 l h pital Baisse de la qualit des soins e La dur e d attente pour les op ra tions chirurgicale s allonge jusqu 6 mois pour les proth ses de han ches e Le nombre d accouchements la maternit augmente mais il n y a toujours que 8 chambres d accou chement et le nombre de postes de 24 sages femmes est rest le m me Cons quences une sage femme s occupe de deux ou trois m res et
38. n il est au d fi puisqu elle tient le couteau par le manche de la majorit parlementaire elle entend en profiter pour tailler dans le vif Pour comprendre l volution de la droite gene voise et ses cons quences voir page sui vante Cette logique d affrontement oublie une chose un d fi est fait pour tre re lev et il le sera Parce qu on ne peut pas g rer les services publics contre celles et ceux qui y travaillent Parce qu on ne peut pas r tr cir l Etat social sans s ali ner les citoyens et citoyennes qui en verront vite les cons quences n fastes Parce qu on ne peut pas me ner durablement une politique sans contrat social c est dire sans tenir compte des forces vives de la soci t ci vile syndicats associations mouve ments sociaux Combattre l offensive lib rale est n cessaire et urgent Et ce combat concerne chaque salari e du priv comme du public et chaque ci toyen ne les usagers res comme les agents des services publics Pour mener ce combat il faut tre in e d fendre et illustrer le r le social de form s convaincus et unis C est dans l Etat cette optique que le SIT publie ce dos e l gitimer les moyens d action du sier dans le but de 8 y service public e d masquer les intentions cach es et ouvrir une perspective d action les contre v rit s du discours lib donner la parole au personnel qui ral subit les effets du moins d Etat
39. ous toutes Sur le chemin de la riposte toutes et tous ensemble G Pour y arriver il faut conjuguer dans le m me mouvement toutes les forces sociales au personnel de la fonction pu blique de continuer de r sister avec ses organisations syndicales lui de faire comprendre que la seule r forme de l Etat possible sera celle qui se fera avec lui pas contre lui les solutions ne sont pas du c t des donneurs de le ons et des consul tants mais dans l exp rience le sa voir faire et l intelligence de celles et ceux qui travaillent au quotidien lui encore de prendre la parole pour informer sensibiliser cons cientiser l opinion publique il faut expliquer ce qui se passe et ce qui les attend aux patient e s de l h pital aux parents d l ves aux usa gers res des services sociaux aux syndicats du priv comme du pu blic aux associations aux organisa tions d usager re s de faire front commun pour la d fense de l Etat so cial et des biens publics fondamen taux dans une alliance r publicaine pour la chose publique qui va au del du soutien et des d clara tions jusqu l action commune l ensemble des forces politiques des mouvements sociaux et alterna tifs concern s de cr er un vaste r seau de r sistance de d bat et de proposition pour sortir du lib ra lisme c est en route au niveau mon dial pourquoi pas Gen ve 23 Irr aliste No
40. particuli rement vrai Gen ve o les d penses de l Etat sont le fruit d une volont politique et de luttes so ciales ayant abouti des lois qui ser vent d armature un Etat social d mocratiquement construit Ainsi ces d penses sont presque enti re ment consacr es la fourniture de ces biens publics essentiels comme le montre le tableau ci dessous 13 quoi servent mes imp ts En 2001 le canton de Gen ve a encaiss 19 363 francs de recet tes par habitant e dont 13 690 francs d imp ts A quoi a t il utilis cet argent Toujours par habitant e il a d pens 19 374 francs cette m me ann e r partis comme suit e 4 111 francs pour l enseignement soit21 2 e 3 776 francs pour la pr voyance sociale soit 19 4 e 3 595 francs pour la sant soit 18 6 e 1 905 francs pour l administration g n rale soit 9 8 e 1 555 francs pour les finances et imp ts soit 8 0 e 1 395 francs pour la s curit publique soit 7 0 e 1 004 francs pour culture sports loisirs soit 5 2 e 778francs pour le trafic soit 40 e 685 francs pour l environnement soit 3 6 e 610 francs pour l conomie publique soit 3 2 Autrement dit sur 100 francs d pens s par l Etat 82 francs re tournent directement au citoyen via l ducation le social la sant d abord la s curit la culture et les loisirs les transports et l envi ronnement ensuite et seuls 18 francs servent au fonctionnement g n ral de l Etat
41. r origine parce qu ils constituent les conditions indispensa bles une vie individuelle et sociale d cente la sant l ducation la s cu rit sociale mais aussi la culture et la protection de l environnement C est pour garantir ces biens publics fondamentaux que l Etat social a be soin de moyens c est dire de b ti ments d quipements et de personnel Pas de sant sans h pitaux et person nel soignant pas d ducation sans co les et enseignant e s pas de s curit sociale sans services publics et travail leurs euses sociaux ales pas de vie culturelle sans mus es th tres et bi blioth ques Et rien de tout cela sans secr taires nettoyeurs euses techni cien ne s et autres personnels Sans oublier non plus tout le monde asso ciatif auquel l Etat a d l gu depuis de nombreuses ann es une partie de ses t ches foyers ateliers prot g s aide sociale culture et loisirs Pour faire fonctionner ces quipements payer ces personnels et subventionner ces associations il faut de l argent c est cela que servent les imp ts Dit comme a cela para t vident Beaucoup semblent pourtant l oublier d s qu on parle fiscalit les proposi tions lib rales de baisser les imp ts ou de refuser toute augmentation passent tous les coups la rampe en votation populaire C est que beaucoup de ci toyen ne s ont le sentiment de payer trop d imp ts en oubliant juste quoi il
42. river l Etat des ses instruments de r gulation et de protection sociale Ce glissement de terrain politique social et id ologique fait de nombreuses victimes avec la pr carit de l emploi qui aug mente la protection sociale qui diminue les in galit s qui s ac croissent la solidarit qui s effrite les plus faibles sont durement touch s la situation de l ensemble des citoyen ne s est fragilis e le contrat social est rompu D Il faut tre conscient de ce mouvement de fond pour com prendre que le moins d Etat les restrictions budg taires la re mise en cause des services publics les attaques contre la fonction publique ne concernent pas que le personnel de l Etat et ses syndi cats C est toute la soci t qui est menac e C est donc toute la soci t qui est appel e se mobiliser pour d fendre ses droits pr server ses conditions de vie et de travail faire exister dans l espace public d autres valeurs que celles du march 6 La riposte l offensive lib rale est un enjeu majeur pour toute la soci t civile Ses repr sentants syndicats associations mouve ments sociaux forces progressistes doivent s unir pour d fendre et promouvoir un autre monde que celui que veut nous imposer le lib ralisme plus juste plus galitaire plus solidaire plus d mo cratique 1 mettre l Etat La strat gie lib rale au service du march 1 1 Le discours lib ral une tromperie s
43. s p se sur l conomie locale emp che la construction d EMS et la cr ation de cr ches se lon une tude du SRED de juin 2002 il manque 2 500 2 800 places d ac cueil pour les enfants de 0 3 ans Gen ve Qui est sous pression L Etat et les usagers res Conclusion si les activit s et les prestations de l Etat social aug mentent ce n est pas qu il veuille tout prix grandir c est en bonne partie parce que le lib ralisme sau vage accro t les besoins sociaux auxquels l Etat doit faire face Services publics la qualit a un prix Avec le moins d Etat et le moins d imp ts le lib ralisme compl te son arsenal en s en prenant r guli rement au personnel de la fonction publique qui serait trop nombreux trop bien pay trop prot g trop peu efficace Encore une fois la man uvre est claire c est une attaque par la bande qui vise toujours le m me but diminuer les moyens d action de l Etat le pousser g rer ses services comme des entrepri ses supprimer le mauvais exemple que pourrait donner aux travail leurs euses du priv le statut de la fonc tion publique construit au fil des ann es et des luttes syndicales 3 1 Le personnel de l Etat au service du public La mise en uvre de l Etat social ne se fait pas toute seule Elle est r alis e par des enseignant e s des infirmiers res des assistant e s sociales aux des net toyeurs euses des ducateur
44. s servent Et l astuce lib rale consiste pr cis ment jouer sur ce sen timent pour trangler en douceur l Etat social pas besoin de l attaquer de front il suffit de diminuer ses res sources alors que les besoins demeu rent ou augmentent et on en arrive aux d ficits actuels qui deviennent pr texte diminuer les prestations La boucle est boucl e et les citoyen ne s s apercevront un peu tard des cons quences de ce tour de passe passe pas assez de personnel dans les h pitaux trop d l ves par classes moins de prestations sociales amoncellement de dossiers dans les services sociaux etc Qui sera alors p nalis Pas le pa tronat mais les citoyen ne s Ce qu il faut donc pour pr server le bien public ce n est pas une baisse des moyens dont dispose l Etat mais une augmentation des recettes fiscales qui passe par une r forme en profon deur de la fiscalit qui doit conduire ce que les plus riches contribuent plus largement aux besoins de la collectivi t suppression des abattements abu sifs imposition des entreprises proportionnelle aux b n fices aug mentation de l imp t sur la fortune in troduction d une taxe sur les gains en capitaux etc Conclusion l Etat social c est des services qui r pondent aux be soins des citoyen ne s les imp ts servent financer ces prestations pr server les ressources de l Etat c est sauvegarder le service public C est
45. s trices des technicien ne s des secr taires des policiers res par tous ceux et toutes cel les qui ont une fonction de service pu blic de service au public Si l on veut que ces services soient de qualit il n y a pas de miracle il est n cessaire que ces per sonnels soient en nombre suffisant bien form s et au b n fice de conditions de travail leur permettant d tre disponi bles et efficaces C est pour garantir cette qualit que le statut de la fonction publique est con u la s curit de l emploi garantit l ind pendance des fonctionnaires et la stabilit de leurs prestations malgr les fluctuations politiques l chelle des sa laires permet de recruter et fid liser des personnes form es comp tentes exp riment es d viter la corruption des conditions de travail correctes et uni fi es contribuent une bonne prise en charge des usager re s D s lors d fendre le statut de la fonction publique ce n est pas faire preuve de corpora tisme mais c est vouloir pr server la qualit du service public et l galit de traitement des usagers res Qui sont les fonctionnaires Sur les quelque 25 000 postes que compte la fonction publique ad ministration centrale tablissements publics subventionn s e 10 200 travaillent dans le secteur sant social dont 8662 aux HUG e 9 450 dans l enseignement primaire secondaire et universitaire soit pr s de 20 000 80
46. sion avec les parents r flexion face aux difficult s augmen tent sans cesse 5 3 Aux soins domicile La situation est embl matique dans ce secteur e D un c t le vieillissement de la po pulation le raccourcissement des s jours hospitaliers le manque de places en EMS font que les besoins sont en forte expansion aides m na g res aides familiales infirmi res domicile et les pathologies assu mer de plus en plus lourdes e D un autre c t les conditions de la LAMal et les consignes de la hi rarchie se conjuguent pour organi ser tout le travail autour de la facturation tout ce qui est entrepris doit tre facturable aux assurances dans la limite de 60 heures par tri 25 mestre ou la personne dans la li mite des 5 000 francs par an de l OCPA Le personnel se retrouve ainsi sou mis une pression constante alors que la majorit des situations sont lourdes et exigent un engagement permanent de sa part il faut sans cesse courir calculer facturer subir le carcan de l administratif au lieu de passer du temps aupr s des usa gers res de prendre des initiatives de soigner la qualit Quelques exemples une infirmi re ou une aide familiale doivent se d placer en plusieurs fois jusqu 4 passages par jour pour voir quoti diennement 8 10 personnes et g rer l impr vu elles ne peuvent plus fixer de rendez vous pr cis on viendra entre 8 et 1
47. ssausussssssentetesadants dam 12 2 3 Une fiscalit juste pour garantir les biens publics fondamentaux 12 2 4 Des besoins qui augmentent 15 2 5 en particulier cause des effets du lib ralisme 15 3 Services publics la qualit a un prix 17 3 1 Le personnel de l Etat au service du public 17 3 2 Le statut de la fonction publique un r le protecteur pour tou te s les salari e s 18 3 3 Les salaires ni trop bas ni trop hauts contrairement au priv 19 3 4 Personne n est parfait 2 sasuispesveutbetvredetseutseesdelsres ese 22 4 Sur le chemin de la riposte tous ensemble 23 5 Illustrations les cons quences du moins d Etat pour les usagers et le personnel 24 SE 2 AE 0 011 PP Apia iein SER ESEE REEEEAG 24 5 2 Dans l enseignement sav sicessdssseneuxesssethesedidaevd ase 25 5 3 AUX SOINS adomicile serie ur desde pis dare E nE EAEL AN 25 5 4 Dans le secteur ducatif et social 26 Mode d emploi Ce dossier contre l offensive lib rale peut se lire d un coup si l on veut suivre l en semble du raisonnement ou point par point si l on cherche un argument particulier introduction Contre l offensive lib rale argumenter convaincre r sister L offensive lib rale contre l Etat ne date pas d aujourd hui et n est pas propre Gen v
48. ur la marchandise L offensive lib rale s avance masqu e sous le couvert de l efficaci t elle pr ne la r forme de l Etat sous celui de l quilibre budg taire le frein aux d penses sous celui de la rationalisation la modernisation du statut du personnel sous celui de la responsabilisation des citoyens l ac tualisation des prestations Sous ce camouflage elle passe l action Ainsi d filent les initiatives pour des baisses d imp ts l accord de l Entente pour rogner le budget 2004 le projet de loi pour casser le statut du personnel de l Etat un autre pour torpiller les mesu res cantonales en faveur des ch meurs de longue dur e GE Pilote etc Au coup par coup tout ce train de mesu res est vendu aux m dias et l opinion publique avec des moyens consid ra bles comme une uvre de salut pu blic ayant pour but de d graisser un Etat disproportionn liberticide et inadapt au monde de la concurrence Bref ce projet serait la fois conome lib rateur et efficace Derri re ce discours pour la galerie se cache en r alit une v ritable stra t gie du pouvoir conomique soi gneusement pens e et mise en uvre Moins d imp ts c est plus d argent pour les entreprises et la consomma tion moins de d penses de l Etat moins de prestations publiques c est plus de privatisation moins de lois c est moins de contr le sur les condi tions de travail sur le respect
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