Dangles_711087_001-320, page 1-94
Contents
1. des m decines alternatives et des compl ments alimentaires pilot e de toute fa on elle aussi par des int r ts financiers Pour le consommateur la difficult de faire la part des choses doit donc l inciter la vigilance qui doit s appliquer dans toutes les directions sans exception S il doit viter tout prix le dernier produit miracle capa ble de soigner tous les maux il doit viter aussi de plonger les yeux ferm s dans l utilisation des m dicaments allopathiques m me si la majorit d entre eux a contribu traiter un grand nombre de maladies et sauver de nombreuses vies depuis cinquante ans Dans ce contexte les compl ments alimentaires quand ils propo sent le meilleur de la phytoth rapie et de la nutrith rapie ouvrent une vole alternative int ressante Utilis s avec discernement et vigilance ils peuvent apporter beaucoup 10 Pr sentation de l ouvrage et avertissement Ce livre se veut un point d entr e dans le monde des compl ments alimentaires pr sente les propri t s g n ralement admises d une s lection de plantes traditionnelles et des principaux min raux oligo l ments acides amin s et vitamines I parle galement des produits vendus comme des compl ments alimentaires e France ou dans les pays occidentaux de fa on donner au consommateur un d but d expli cation se voulant objective Ces produits s ils ne sont pas tous dispo nibles sur le march fran ais aujourd hui2. Saw palmeto Schisandra S l nium Shatavari Silicium Sodium Soufre Spiruline Stron tium Suma Surr nales Val riane Vanadium Vitamine A Vitamine B1 Vita mine B2 Vitamine B3 Vitamine B5 Vitamine B6 Vitamine B8 Vitamine B9 Vitamine B12 Vitamine C Vitamine D Vitamine E Vitamine K Vitamine PP W X Y Z Xylitol Yam Zinc Annexes Annexe 1 R glementation fran aise n Annexe 2 Glossaire eeesiiieessrireesrrirersrirrerrrirrrerrrrn Annexe 3 Index th rapeutique esss essriierssrrerrrren Annexe 4 Index botanique et chimique Bibliographie ss Sites Internet iii eeereeneeueneeneeneeeeeneereere Table des mati res iii reeeereenerneree 313 175 177 181 195 197 199 211 215 217 235 239 241 243 265 279 299 307 311
3. antioxydants avec lesquels il agit en synergie e Acide folique l acide folique ou vitamine B9 est revenu sur le devant de la sc ne des compl ments alimentaires en 1998 pour plusieurs raisons En tant que fournisseur du radical m thyle il est capable de transformer l homocyst ine un acide amin toxique pouvant entra ner des probl mes cardio vasculaires en m thionine qui elle est un acide b n fique La FDA a galement approuv l utilisation de cette vitamine dans les programmes de fortification alimentaire renfor ant l engouement du public INTRODUCTION 13 5 France une r glementation stricte L huile d olive est elle un m dicament Cette question pourrait para tre saugrenue si elle ne mettait pas aussi bien en valeur le flou qui r gne actuellement dans la loi fran aise en ce qui concerne la d finition de ce qu est un m dicament et de ce qu est un compl ment alimentaire Selon la loi un m dicament d signe toute substance ou compo sition pr sent e comme poss dant des propri t s curatives ou pr ventives l gard des maladies humaines ou tout produit contenant une substance ayant une action th rapeutique Une application stricte de ces textes pourrait donc faire entrer l huile d olive dont les propri t s sont bien connues dans cette cat gorie Les compl ments alimentaires dont la d finition vient d tre don n e plus haut sont souvent pr sent s sous une forme gal
4. la FDA de prouver son ventuelle toxicit avant qu il ne soit ventuellement retir des pr sentoirs 16 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES Cette d r gulation a entra n de nombreux abus et une explosion des ventes de produits divers l origine et l efficacit douteuses pr sent s comme des rem des miracles En plus de mettre en danger les consommateurs am ricains cette invasion a jet un certain discr dit sur les m decines traditionnelles base de plantes 8 La provenance des produits en question La mondialisation des changes et la vente par correspondance en particulier par Internet doivent rendre le consommateur encore plus prudent quand il est tent d utiliser des compl ments alimentaires dont la provenance et la qualit ne peuvent pas toujours tre v rifi es Une tude californienne a par exemple fait appara tre que le tiers des produits contenaient des m taux tels que le plomb et l arsenic ou des composants non indiqu s sur l tiquette La composition des produits est galement mise en cause par les associations de consommateurs La teneur en principes actifs peut varier grandement d un fournisseur un autre pour une m me substance et avec elle l efficacit du produit Une tude effectu e par des m de cins de l h pital de New Haven a montr que sur 250 cocktails multi vitamin s commercialis s seulement une cinquantaine avait une com position conforme aux recommandations
5. s entrent dans la composition de pr parations pharmaceutiques dans le monde entier Comment alors emp cher quelqu un souffrant d hypertension d envisager d utiliser l ail ou des compl ments alimentaires en contenant pour se soigner m me si ces derniers n ont pas le droit de porter sur leur emballage d indication th ra 8 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES peutique C est un fait d ailleurs reconnu officiellement par les tats Unis puisque depuis le Dietary Supplement Health and Education Act l Administration am ricaine indique que les compl ments alimentaires recouvrent les vitamines min raux plantes acides amin s et toutes substances alimentaires utilis es pour compl ter l alimentation Ces pro duits ont le droit d indiquer le r le qu ils jouent sur la sant humaine sans pouvoir indiquer qu ils permettent de traiter telle ou telle maladie Un avertissement doit galement rappeler au consommateur que le produit n a pas t test pour ses propri t s m dicinales par l Administration am ricaine et la FDA Food and Drug Administration Entre r glementation fran aise et r glementation am ricaine entre tudes scientifiques et bon sens les compl ments alimentaires recou vrent donc selon les pays et les p riodes une vaste mouvance de pro duits d origines diverses qui ont tous comme point commun de chercher combler les carences de l alimentation 2 Les carences de l alimentation De nombreuses enqu
6. 11 Les ann es 90 voient la situation encore voluer L importance de la synergie entre les nutriments vitamines sels min raux antioxydants et carot no des est d montr e de fa on claire et l int r t des produits naturels qui contiennent ces composants sous une forme bioassimilable est r affirm La recherche scientifique progresse rapidement de m me que la communication et l information du public Les compl ments ali mentaires sont donc un sujet en volution tr s rapide 4 Les compl ments alimentaires en 1998 Le march des compl ments alimentaires aux tats Unis a atteint pr s de 10 milliards de dollars en 1998 soit une progression de plus de 10 par rapport l ann e pr c dente sous l impulsion d tudes publi es dans des journaux m dicaux de publicit effectu e par les fabricants et d articles parus dans la presse Anciennement confin s aux magasins de produits di t tiques les compl ments alimentaires sont maintenant disponibles outre Atlantique dans les drugstores les supermarch s les pharmacies et en vente directe La m me volution est survenue au cours de la derni re d cen nie en France et l engouement pour les produits naturels se renforce actuellement Le march fran ais des compl ments alimentaires suit en effet tou Jours avec quelques ann es de retard le march am ricain et les pro duits nouveaux traversent l Atlantique de fa on r guli re les distribu teurs tant
7. Flavono ides Fluor Fume terre e 119 Garcinia Gattilier Gel e royale Gentiane Germa nium Gingembre Ginkgo Ginseng Glucosamine Glutathion Glycine Gotu kola Griffe de chat Gua rana a 133 Harpagophytum Histidine Hormone de croissance Houblon 5 HTP Huile d onagre Huile de bourrache Huile de lin Hysope Dounsisseeeseecreereereeeneeeueereuerreneeenn cran eennreeenecenneeenseeessee 141 Inositol Inuline lode J munsiesieeeeseereeererererereureurreureureueeu can ceu eau eeueeuceeeeeese 145 Jasmin Jujubier K nnnssisereeeeerreenreeuereneeunreunceuneeuneeun seen ceuneeeneeeneeeneeensue 147 Kawa kawa KH3 Kola Louiissiiesssesceeercereereurreenr ren reeueeenrseneeceuerenceeuneceneeeneeeensee 151 La trile Laitue vireuse Laminaires Lapacho Lavande Levure de bi re Lithium Lycop ne Lysine a iiiiiiiiissssceeeeeeeeernnnns 159 Magn sium Ma tak Mangan se Matricaire M la tonine M lisse Menthe M thionine Miel Mille feuille Millepertuis Min raux colloidaux Min raux toxiques m taux lourds Molybd ne TABLE DES MATI RES PABA Passiflore officinale Pectine Pepsine Peuplier noir Ph nylalanine Phosphatidyls rine Phosphore Piments Pivoine Pollen Potassium Poudre de perles Pregn nolone Proanthocyanidines Propolis Saule blanc
8. extraite de l ac rola se pr sente en combi naison troite avec d autres substances naturelles qui travaillent en synergie avec l acide ascorbique lui conf rant une meilleure stabilit et une meilleure assimilation L ac rola poss de toutes les propri t s et usages classiques de la vitamine C particuli rement en cas de surmenage stress grossesse changement de saison et fatigue Ac tyl L carnitine Voir L carnitine Qi ORIGINE l ac tyl L carnitine est similaire dans sa forme la carni tine et poss de la plupart des propri t s de cette derni re comme celle d intervenir dans la transformation de la nourriture en nergie Le groupe ac tyle qu elle contient contribue la production de l ac tyl Table des mati res Introduction 7 1 Un essai de d finition ccseccicccerrrrererrrrrrrern 7 2 Les carences de l alimentation ccccrcrrerees 8 3 Petite histoire de la nutrith rapie ennen 9 4 Les compl ments alimentaires en 1998 0 a 11 5 France une r glementation stricte 13 6 Les nouvelles agences administratives fran aises 14 7 Etats Unis une d r gulation totale 15 8 La provenance des produits en question 16 9 A la recherche de la v rit eesis 17 10 Pr sentation de l ouvrage et avertissement 19 a 21 Absinthe Ac rol
9. la perte de vitamines des fruits et l gumes ainsi que la lenteur de consommation La diminution des quantit s caloriques consomm es tend galement r duire les apports Les rapports entre les m tabolismes des diff rents nutriments tant par ailleurs complexes une alimentation quilibr e ne peut suffire pallier les d ficits alimentaires couramment constat s surtout si elle utilise les aliments mis la disposition du grand public dans les magasins La simple recherche des apports satisfaisants en vitamines oligo l ments et nutriments essentiels doit donc se faire par une alimen tation contenant des aliments plus riches en nutriments par une sur veillance des modes de conservation de cuisson et de consommation mais elle ne peut tre efficace qu avec une suppl mentation capable de compenser les limites de l alimentation 3 Petite histoire de la nutrith rapie L utilisation m dicale des aliments remonte la plus haute antiquit Les Egyptiens connaissaient plus de vingt indications pour l ail et ils consommiaient du foie pour am liorer leur vision nocturne Les Chinois utilisaient le th il y a cinq mille ans pour ses vertus m dicinales Ils traitaient le goitre avec des algues et avaient d j d crit le b rib ri et certains moyens de le contrer Les Romains buvaient l eau qui servait rafra chir leurs armures pour se donner de la vigueur Les Grecs buvaient du vin dans lequel des pi ces de fer av
10. nutritionnelles en vigueur L origine naturelle des plantes utilis es en phytoth rapie en Ayurveda ou dans la m decine chinoise traditionnelle est trop souvent synonyme dans l esprit du consommateur inexp riment d innocuit Or nom breux sont les cas d intoxications parfois graves survenues la suite d une mauvaise utilisation de ces plantes De la m me fa on la vente de m langes pouvant contenir 20 voire 30 produits diff rents peut se r v ler extr mement dangereuse Effec tu s sans contr le m dical et sans tudes sur leur compl mentarit ces m langes peuvent tre l origine d interactions impr vues entre les composants aux cons quences parfois graves Aux tats Unis plusieurs cas de d c s ou de troubles r naux et h patiques s rieux sont ainsi sur venus apr s la prise de cocktails d acides amin s de diverses marques 2 Publi e en septembre 1998 et portant sur 260 pr parations de m decine chinoise traditionnelle INTRODUCTION 17 9 la recherche de la v rit Le domaine des compl ments alimentaires la fronti re entre la m decine la phytoth rapie et la nutrith rapie est le th tre d affron tements violents entre des forces souvent antagonistes La sagesse et l exp rience populaire s opposent souvent l exp rimentation scien tifique tout comme les laboratoires pharmaceutiques et les m decins traditionnels s opposent aux partisans de m thodes plus douces ou alte
11. tait utilis e en Egypte ancienne et en Gaule o les femmes s en ceinturaient la taille pour faire venir leurs r gles C est une plante herbac e vivace et aromatique des lieux incultes et pierreux rocailles talus Pouvant atteindre 1 m elle contient une essence am re et d gage une odeur tr s forte Ses feuilles sont blanch tres sur le dessous et ses nombreuses petites fleurs jaunes sont dispos es en grappes On l appelle aussi absinthe commune o absinthe officinale On utilise les feuilles et les sommit s fleuries en infusion en d coc tion en sirop sous forme de vin ou de bi re ou en poudre Ci COMPOSANTS ESSENTIELS huile essentielle thuyone thuyol prin cipes amers absinthine artabsine matricine tanins D PROPRI T S antimicrobienne ap ritive carminative chol r tique emm nagogue f brifuge tonique QU ACTION consid r e comme un tr s bon tonique et stimulant l absinthe poss de galement des vertus ap ritives reconnues Elle augmente l app tit et favorise la digestion ce qui la faisait recomman der aux an miques aux personnes souffrant d an mie digestive ou encore en cas de spasmes de l estomac Ses autres utilisations classiques sont vari es naus es a rophagie flatulences fi vre C est une plante pr cieuse pour les femmes ayant des r gles douloureuses Enfin elle est un vermifuge efficace en par ticulier contre les ascaris et les oxyures Elle est contre indiqu
12. Introduction 1 Un essai de d finition La d finition fran aise du compl ment alimentaire est donn e par un d cret publi au Journal officiel du 12 avril 1996 qui nous indique Les compl ments alimentaires sont les produits destin s tre ing r s en compl ment de l alimentation courante afin de pallier l insuffi sance r elle ou suppos e des apports journaliers Ces produits recouvrent les vitamines les sels min raux les plantes riches en nutriments c r ales l gumineuses algues champignons et certains produits animaux produits de la ruche coquilles min rales huiles de poisson Par extension ils peuvent recouvrir galement certains acides amin s certaines hormones et les plantes traditionnelles dites m dicinales la fois riches en nutriments et contenant des compos s dont les propri t s th rapeutiques sont reconnues antioxydants caro t noides flavonoides La consommation des compl ments alimentaires se fait donc avant tout pour pallier les carences de l alimentation et leurs cons quences th rapeutiques Cela dit les propri t s de ces produits sont connues et m me s ils ne pr sentent pas le statut d un m dicament voir plus loin il est logique d envisager leur utilisation pour traiter certaines affec tions L ail par exemple est un hypotenseur reconnu utilis comme tel depuis des si cles voire des mill naires et dont les principes actifs r pertori s et identifi
13. a Ac tyl L carnitine Ache Acide alpha k toglutarique Acide aspartique Acide chlorhy drique Acide glutamique Acide lipoique Acide pan gamique Acides gras essentiels Acidophilus Acore Agripaume Aigremoine Ail Alanine Alch mille Algues marines Aloe vera Androst n dione An mone pulsatille Aneth Ang lique Anis Antioxydants Argile Arginine Armoise Arnica Ascl piades Ashwagandha Astragale Atractylis Aub pine Aun e Avoine B iii iiieiiiessseceeeeeneesesseensnns 59 Bambou Baptisia tinctoria Bardane B ta carot ne Bhasmas Bl Bore Bouillon blanc Bouleau Bour rache Bourse pasteur Busserole CC ssssscseeeesereeeeeeeeeern 71 Calcium Carnitine Carot no des Carotte Carraga heen Carvi Cascara sagrada Cataire Caulophyllum 312 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES Centaur e petite Charbon v g tal Chardon Marie Chelone Chionanthus Chitosan Chlore Chlorelle Choline Chondro tine Chrome Cimicifuga Cirier Coenzyme Q10 Condurango Corail Cr atine Cuivre Curcuma Cyst ine D een 99 E PRES penrrsrnnnnee esse rennes 103 Echinac e EDTA Eph dra Epine vinette Eucalyptus Extraits glandulaires Fc errnnnnnssssssssec cerner cesser 111 Fenouil Fenugrec Fer
14. aient t plac es et Hippocrate lui m me faisait figurer la nutrition en bonne place dans ses r gles m dicales La consommation de fruits acides permit aux Vikings de parcourir les mers pendant des si cles sans dommages mais le scorbut d cima par la suite des flottes enti res de marins aux x et xvi si cles Mise en vi 10 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES dence par un m decin anglais vers le milieu du xvii si cle la pr ven tion du scorbut par les agrumes aurait jou un r le majeur dans la vic toire britannique la bataille de Trafalgar Le xix si cle voit fleurir de nombreuses exp riences et tentatives th rapeutiques li es la consommation d aliments Les principales cat gories de nutriments sont identifi es Les effets biologiques de la mal nutrition sont d crits Le lien entre la consommation des sucres des graisses et des prot ines est tabli de m me que celui entre les nutri ments pr sents dans le sol et la croissance des plantes Les exp riences sur les animaux montrent les effets des carences en magn sium fer et zinc Le lien entre la pellagre et la consommation de mais est tabli de m me que celui entre le b rib ri et la consommation de riz blanc Les savants du d but du xX si cle cherch rent aller plus loin et comprendre les m canismes responsables de ces pathologies alimen taires prouver l existence simplement suspect e par certains de ces substances enco
15. ant publi es dans les r gles de l art La m decine n est pas une science exacte ce que les m decins ont souvent tendance oublier La v rit d un moment peut tre remise en cause l ann e suivante et l histoire de la m decine est jonch e de savants qui n ont pas t reconnus en leur temps et qui ont t adul s plus tard Comment dans ces condi tions faire la part des choses et trier le vrai du faux Des produits comme l androst n dione ou le germanium ont ils r ellement les pro pri t s qu on leur pr te 18 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES Bien s r on pourrait penser que se r f rer aux seuls m dicaments approuv s par la m decine classique est un gage de s curit pour le consommateur Mais est ce vraiment le cas Les laboratoires pharma ceutiques qui d veloppent des nouvelles mol cules en d pensant des millions de dollars voient ils d abord l int r t du public ou celui de leurs actionnaires Les h pitaux qui accueillent les essais cliniques et les m decins qui les effectuent sont ils tous compl tement impartiaux pendant le d roulement de ceux ci Une mol cule naturelle sur laquelle aucun brevet n est d posable est elle r ellement int ressante pour les laboratoires m me si elle a des propri t s incontestables Les grandes campagnes nationales de vaccination comme celle de l h patite B ont elles toutes l int r t du grand public comme principal objectif Combien de femmes ne peuvent
16. devant tre valid es par un professionnel Les dosages sont volon tairement omis pour ne pas pousser le lecteur dans la voie de l auto m dication et ceux ci doivent tre obtenus de la part d un th ra peute is Avertissement les informations contenues dans ce livre refl tent les points de vue de personnes d horizons divers M me si c est avant tout l objectivit qui nous a guid s dans la r daction les propri t s de certains des produits pr sent s sont contest es ou sont l objet de controverses scientifiques qu elles proviennent d une utilisation tradi tionnelle de plantes m dicinales ou des r sultats d tudes m dicales pr liminaires devant tre affin es Les affections cit es pour chaque produit sont donn es titre indicatif et ne doivent pas tre interpr t es comme une assurance de l efficacit r elle du produit pour traiter l affec tion concern e En particulier certains produits n ont pas t tudi s ou valu s en France et certains autres ne sont pas autoris s la vente sur le territoire national Dans tous les cas seul un th rapeute peut aider une personne malade se soigner efficacement y compris en prenant en compte une suppl mentation alimentaire Absinthe Artemisia absinthium Q ORIGINE plante jadis consid r e comme une panac e elle tait d j connue des Babyloniens et des Assyriens Son nom vient d Art mis la d esse grecque de la nature et de la chasse Elle
17. e lors de l allaitement car elle rend le lait amer Elle peut galement entra ner une certaine irritation gastrique et intes tinale Son essence est un poison convulsionnant L absinthe entra ne des troubles s rieux en cas d abus connus sous le nom d absinthisme 22 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES affections gastriques h patiques r nales convulsions d mence hallucinations voire troubles mentaux La fabrication de vin d absinthe est interdite en France depuis le d but du si cle Ac rola Malpighia punicifolia Voir vitamine C Qi ORIGINE ac rola est un mot espagnol se traduisant par cerise de l rable Ce terme d signe la baie trois noyaux rouge clair d un arbuste tropical connu depuis des si cles par les indig nes de l archi pel des Cara bes et appel l bas arbre de la sant La cerise d ac rola est galement appel e cerise de Porto Rico ou cerise antillaise Le principal int r t de l ac rola est sa teneur exceptionnelle en vita mine C C est une des meilleures sources naturelles de cette vitamine surpassant de loin les agrumes Le jus frais de la baie est transform sur le lieu de la r colte et concentr par lyophilisation On en extrait la poudre qui entre son tour dans la composition de comprim s L COMPOSANTS ESSENTIELS acides organiques hesp ridoside rutine vitamine C Qi PROPRI T S antioxydante tonique physique et nerveux D ACTION la vitamine C
18. elles aujourd hui avoir d enfants parce que leurs m res avaient pris certains m dicaments aux effets latrog nes pendant leur grossesse Combien la France compte t elle de visiteurs m di caux ces repr sentants de luxe des laboratoires Combien de m de cins vont ils chaque ann e dans des s minaires tous frais pay s par ces m mes laboratoires Toutes ces questions ont des r ponses qui peuvent varier de fa on importante Sans chercher noircir le tableau il faut quand m me reconna tre que personne ne peut se pr senter comme le chevalier blanc de la m decine Entre une mol cule r cente fabriqu e de toutes pi ces dans un laboratoire pharmaceutique qui est avant tout une entre prise commerciale et une plante m dicinale utilis e depuis plusieurs centaines d ann es pour traiter la m me infection notre choix se porte souvent sur le m dicament parce que celui ci est rembours par la S curit sociale Certains pays poussent ce raisonnement plus loin et effectuent des tudes s rieuses sur ces m mes plantes sur les diver ses vitamines sur les acides amin s et vont m me jusqu les inclure dans leurs programmes de remboursement des soins Cela semble une d marche saine aies Comme toujours rien n est tout blanc ou tout noir La v rit dans le domaine de la m decine se situe quelque part entre une m dicalisation outrance pilot e par des int r ts financiers et une utilisation aveugle INTRODUCTION 19
19. missions e Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments AFSSA cet tablissement public a pour mission d assurer la s curit sanitaire dans le domaine de l alimentation depuis la production des mati res premi res jusqu la distribution au consommateur final L Agence value les risques sanitaires et nutritionnels que peuvent pr senter les aliments y compris ceux des eaux destin es la consommation des produits phytosanitaires des m dicaments v t rinaires des produits antiparasitaires usage agricole des mati res fertilisantes et supports de culture e Comit national de la s curit sanitaire cet organisme est charg d analyser les v nements susceptibles d affecter la sant de la population de confronter les informations disponibles et d assurer la coordination de la politique scientifique des autres agences 7 tats Unis une d r gulation totale Aux tats Unis les statistiques du gouvernement montrent que la moiti de la population adulte utilise des compl ments alimentaires appel s l bas dietary supplements Le march a t compl tement d r gul en 1994 quand le Congr s am ricain a exempt les compl ments alimentaires du contr le de la FDA Depuis cette date tout pro duit vendu comme un compl ment alimentaire peut tre mis sur le march librement m me s il est pr sent comme ayant des propri t s th rapeutiques Une fois qu un produit est en vente c est
20. n des compl ments alimentaires Une commission ad hoc la U N Codex Commission Committee on Nutrition and Foods for Special Dietary Uses est charg e de d finir un standard international en ce domaine Ce standard pourrait servir de guide aux nations qui le ratifieraient Les travaux actuels de cette com mission tendent d finir les compl ments alimentaires comme des m dicaments purs et simples s ils sont utilis s pour modifier les fonc tions biologiques ce qui est plus restrictif que les lois en pratique dans la plupart des pays industrialis s Les Etats Unis ont d j mis des r serves s rieuses sur ces travaux pr liminaires La loi fran aise devra donc certainement voluer dans les ann es venir pour prendre en compte la fois les travaux europ ens et ceux des Nations unies En attendant elle utilise les textes actuels avec comme objectif principal le renforcement de la protection du consommateur comme le prouve la cr ation r cente de nouvelles agences administra tives du domaine de la sant publique 6 Les nouvelles agences administratives fran aises Une loi du 1 juillet 1998 renforce la veille sanitaire et le contr le de la s curit sanitaire des produits destin s l homme Les d crets d appli cation publi s au Journal officiel du 5 mars 1999 cr ent plusieurs agences nouvelles cette fin d finissent leur organisation et fixent leurs comp tences e Agence fran aise de s curit sani
21. nique particuli re et ne peuvent pas faire r f rence des propri t s th ra peutiques puisqu ils ne sont pas eux non plus des m dicaments Leur mise sur le march est subordonn e l obtention d un avis d une instance scientifique consultative le CSHPF Conseil sup rieur d hygi ne publi que de France devant laquelle un dossier doit tre pr sent avant la commercialisation de tout produit contenant des substances non tradi tionnelles Cette instance donne alors un avis favorable ou d favorable comme dans le cas de la m latonine par exemple Les vitamines et les sels min raux ont quant eux des limites de s curit ne pas d passer En ce qui concerne l tiquetage la loi rend obligatoire un certain nombre de mentions liste des ingr dients class s par ordre d croissant date limite de consommation poids net du contenu mode d emploi conseils d utilisation aie Ces diverses obligations l gales vont certainement voluer dans les ann es venir car une harmonisation europ enne est en cours m me si elle avance lentement La d finition du compl ment alimentaire et les normes d tiquetage vont certainement bouger au niveau de l Europe mais entre les exc s lib raux de la Grande Bretagne et les restrictions du march espagnol la t che est ardue 14 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES Pour rendre la situation plus compliqu e encore les Nations unies travaillent actuellement sur la d finitio
22. pourraient en effet pour cer tains tre autoris s demain Mais surtout ils sont disponibles la vente dans d autres pays europ ens et peuvent tre achet s avec une simple carte de cr dit sur Internet D une fa on ou d une autre le consommateur sera donc confront ces produits et notre objectif est de lui donner les bases lui permet tant de faire un choix Bien s r ce choix sera d autant plus efficace et clair qu il se fera avec le concours d un m decin d un phyto th rapeute ou d un naturopathe ass 20 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES Ce livre peut se lire de deux fa ons e L index alphab tique donne pour une s lection de produits une description et un historique la liste des composants les propri t s traditionnellement reconnues et le mode de pr paration dans le cas des plantes les sources alimentaires et les actions dans l orga nisme dans le cas des min raux et des acides amin s et dans tous les cas la liste des affections pour lesquelles le produit pr sent pourrait avoir un effet b n fique et les pr cautions prendre ven tuellement Quand un produit est l objet d une controverse nous le signalons e L index th rapeutique permet de trouver pour une affection don n e une liste de compl ments alimentaires pouvant tre d un cer tain secours Cela non pas dans le but d une autom dication impr cise et forc ment risqu e mais pour donner des pistes alternatives
23. re inconnues les vitamines et montrer les effets sur l organisme des diff rents min raux et oligo l ments La notion d alimentation quilibr e fit alors son apparition et les m faits de l alimentation moderne trop raffin e par les techniques industrielles furent progressivement soulign s La notion d oligo l ments appara t et les propri t s de ceux ci sont mises en vidence de fa on syst matique Les vitamines sont catalogu es et identifi es en fonction des carences qu elles permettent de traiter Les acides gras font leur apparition et la compr hension du m tabolisme des graisses et du cholest rol se fait meilleure Les ann es 50 voient na tre les premiers soup ons en ce qui concerne les liens entre l alimentation et certains cancers Plus tard les radicaux libres les antioxydants et les flavonoides viennent sur le devant de la sc ne La seconde partie du si cle voit le nombre de recherches effec tu es sur les compl ments alimentaires exploser Le r le physiologique et les propri t s des vitamines min raux oligo l ments antioxydants flavono des carot no des et acides amin s sont mieux compris ana lys s et soumis des exp rimentations m dicales rigoureuses Dans certains pays Chine Inde et Japon en particulier les scientifiques cherchent rendre manifestes comprendre et prouver les propri t s traditionnellement pr t es aux plantes de la pharmacop e INTRODUCTION
24. rnatives Une constante qui complique singuli rement les d bats l argent revient souvent En effet les sommes mises en jeu sont consid rables et les forces en pr sence sont d autant plus motiv es pour d fendre leurs points de vue La place de plus en plus grande prise par les m dias l internationalisation des changes et la circulation encore plus rapide des informations notamment gr ce au d veloppement d Internet met tent autant de moyens suppl mentaires la disposition des bellig rants Il est alors facile pour une soci t commercialisant un produit miracle dont l efficacit est mise en doute par la communaut scien tifique de se d fendre en faisant une publicit importante d invoquer la libert d expression ou de crier au complot Des produits que certains consid rent comme une poudre de perlim pinpin destin e avant tout g n rer des revenus pour ses fabricants se transforment ainsi par la magie des m dias en des produits contro vers s ce qui est tout de suite beaucoup plus respectable On peut notamment citer la la trile l EDTA utilis e oralement l acide panga mique ou encore les min raux colloides Mais la controverse peut tre r ellement bas e sur des faits scien tiftiques Des interpr tations diff rentes des conditions d tude parti culi res ou des tudes faites l tranger peuvent par exemple amener certains chercheurs mettre en doute les r sultats d tudes pourt
25. saw palmeto ou encore l chinac e e 5 HTP apr s dix ann es d exil dues la pr sence de toxines ayant entra n une trentaine de morts dans certains lots de produit le tryptophane un acide amin essentiel l organisme a refait son apparition aux Etats Unis sous une forme nouvelle le 5 hydroxy tryptophane ou 5 HTP auquel on pr te les m mes propri t s sur la production de s rotonine un neurotransmetteur fondamental e Glucosamine sulfate cette substance que l on trouve l tat natu rel dans les cartilages a t mise sur le devant de la sc ne m dia tique par des journaux aussi c l bres que Newsweek pour ses pro pri t s int ressantes et prometteuses dans la lutte contre l arthrose montr es par des tudes europ ennes e Vitamine E premier compl ment alimentaire vendu avec la vita mine C la vitamine E continue d tre tudi e sous toutes les cou tures pour ses nombreuses propri t s et l ann e 1998 a encore vu la parution de nombreux r sultats prometteurs Elle ralentirait la pro gression de la maladie d Alzheimer diminuerait le risque d apparition du cancer de la prostate et prot gerait le syst me cardio vasculaire e Acide alpha lipoique les notions de radicaux libres et d anti oxydants sont maintenant compl tement int gr es par le grand public et le dernier antioxydant en vogue est l acide alpha lipo que qui pr sente la particularit de favoriser galement l action des autres
26. taire des produits de sant AFSSAPS cette agence se substitue l Agence du m dicament Elle est comp tente en mati re de m dicaments et de r actifs de laboratoire et a en outre en charge l valuation et le contr le des dis positifs m dicaux des produits sanguins des produits cosm tiques des produits th rapeutiques annexes utilis s pour la pr servation et le traitement des cellules tissus et organes de certains produits di t tiques sp cialement destin s aux malades et des pr parations magistrales et hospitali res Elle est en charge de l valuation et de la vigilance ainsi que du contr le en laboratoire et de l inspection pour chaque type de produits INTRODUCTION 15 e Institut de veille sanitaire VS cet tablissement public a une mis sion g n rale de surveillance de l tat de sant de la population d valuation des risques et d alerte II se substitue au R seau natio nal de sant publique qui avait t cr en 1992 sous forme de groupement d int r t public Il est particuli rement charg de d tec ter toute menace pour la sant publique et d en alerter les pouvoirs publics de rassembler analyser et valoriser les connaissances sur les risques sanitaires leurs causes et leurs volutions de participer au recueil et au traitement des donn es sur l tat de sant de la population et de r aliser ou appuyer toute action enqu te tude expertise n cessaire l exercice de ses
27. tes effectu es en particulier aux tats Unis et en France durant les trente derni res ann es r v lent que notre ali mentation moderne est tr s loin d tre quilibr e en vitamines et en min raux et que notre consommation n atteint pas les apports quoti diens recommand s Selon ces tudes moins de 10 des gens ne pr senteraient aucun signe clinique associ un d ficit nutritionnel Les carences en vita mines et en sels min raux touchent de 50 80 de la population selon les vitamines concern es La vitamine E en particulier est d ficiente chez tout le monde Le zinc et les vitamines B1 et B6 sont d ficientes chez 80 90 de la population Les causes de ces apports insuffisants sont multiples La teneur des aliments en min raux et oligo l ments d pend par exemple de la com position des sols de culture Or celle ci peut varier beaucoup d un endroit 1 Publi en 1994 INTRODUCTION 9 un autre De plus l volution g n tique des v g taux peut influer sur leur capacit concentrer ces min raux Les techniques modernes de raffinage de conservation et d emballage ont galement un r le n faste La teneur en vitamines des aliments d pend des vari t s mais de nombreux facteurs tendent la r duire utilisation de pesticides d herbi cides et d additifs alimentaires m thodes de maturation et de conser vation Surtout les modes de cuisson quels qu ils soient ont un r le impor tant dans
28. toujours l aff t des derniers produits miracles Comme l av nement prochain du commerce lectronique sur Internet va encore faciliter ce transfert il est int ressant de regarder quels ont t les pro duits dont on a le plus parl aux Etats Unis en 1998 pour avoir une id e de ce qui attend le consommateur fran ais dans la p riode 2000 2001 e Plantes m dicinales les tudes sur les propri t s th rapeutiques des plantes m dicinales sont de plus en plus nombreuses aux Etats Unis et prouvent souvent que ces plantes ont des propri t s iden tiques leurs quivalents de synth se tout en tant moins agres sives pour le corps On estime que plus de 50 millions d Am ricains utilisent des plantes m dicinales sous une forme ou sous une autre Dans ce pays o le co t des m dicaments est un probl me pour certaines populations le prix plus faible des plantes par rapport aux 12 LEXIQUE DES COMPL MENTS ALIMENTAIRES m dicaments brevet s par les laboratoires pr sente un int r t majeur Des plantes classiques comme l ail le ginseng et le ginkgo ont par exemple t tr s vendues en 1998 D autres ont vu leurs pro pri t s traditionnelles mises sous les feux des projecteurs par des tudes m dicales comme cela a t le cas pour le millepertuis ou l hydrastis Des nouvelles venues sont enfin apparues comme le tr s prometteur kawa kawa une plante utilis e dans les les du Pacifique depuis trois mille ans le
Download Pdf Manuals
Related Search