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1. n o urbaine elle regroupe les habitants de Saint M dard en Jalles ville verte o domine la pr sence de la for t Maisons individuelles majoritairement construites il y 10 20 ans ou collectifs r cents Le terme de n o urbain traduit une ambigu t de la part de cette population inscrite dans un bassin d emploi de niveau d agglom ration et r servant une place quasi exclusive au mode de vie individuel la nature et au sport Sa vision distanci e voire n gative de la vie en zone urbaine se traduit par une tr s faible fr quentation de Bordeaux centre 1 2 Comprendre les enjeux individuels et collectifs du vieillissement travers l analyse qualitative Deux couples d opposition polarisent le contenu des entretiens et orientent l analyse lt Vieillir individuellement gt lt vieillir collectivement gt lt Les seniors flamboyants gt lt les a n s ali n s gt l analyse des entretiens fait ainsi ressortir une forte dichotomie entre les attitudes et les perceptions recueillies au plan individuel quant au fait de vieillir c est dire de se positionner dans un cycle de vie en mouvement avec son histoire et ses sp cificit s culturelles et Voir en annexe 5 2 2 le tableau reconstituant le panel et ses caract ristiques synth tis es sous formes d histogrammes 32 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 0 Les trois territoires communa
2. dynamique et mobilit des a n s Le potentiel de mobilit plus ou moins important qu il reste chacun est associ un r el indice libert Aller et venir sa guise symbolise la valeur in galable de l autonomie La fa on dont on se d place repr sente un crit re important de distinction intra g n rationnelle le mouvement tant associ la vie les valides tiennent se sentir hors du lot des plus anciens associ s l immobilisation et aux maladies Les d placements sont les r cits que les a n s aiment le plus voquer Avec la mont e en ge ces mouvements sont souvent inscrits dans un p rim tre plus r duit infrad partemental Les excursions infrar gionales elles se d roulent avec les petits enfants ou le club seniors Quant aux grands d placements ils diminuent subitement ou s organisent via une association qui prend alors tout en charge Une g n ration qui b n ficie de revenus suffisants pour se sentir ind pendante Les anciens marquent une nette distance vis vis de l aide publique et cherchent avant tout se maintenir seuls domicile ils ont pour cela d velopp tout un ventail de conditions De v ritables parcours d autarcie se sont construits gr ce aux retraites compl tes des placements financiers compl mentaires et des choix immobiliers judicieux faits dans leur jeunesse Les exemples d autoconstruction de logement ne sont pas rares chez les plus de 85 ans Saint M dard not
3. qui n est plus seulement d fini par le corps social Contrairement il y a 20 ans on ne trouve plus de seniors de 60 74 ans dans les RPA sauf si l on consid re la moyenne d ge des gens qui viennent juste pour d jeuner et qui se situe entre 75 et 78 ans ni dans les clubs seniors et encore moins dans les associations du troisi me ge sauf peut tre dans les clubs sportifs de leurs quartiers o ils appr cient les infrastructures propos es L ge de soixante ans ne repr sente donc en pratique aucune caract ristique distinctive en terme d effet d ge si ce n est le d but de l inactivit conomique au sens l gal et tr s restreint du droit du travail De fait cette derni re g n ration n e durant la guerre ayant eu 20 ans en 1968 a b n fici via leurs parents de l expansion conomique des Trente Glorieuses et de la lib ralisation culturelle et sociale de l apr s 68 Civilisation de loisirs individuels ou collectifs sports et voyages viennent parfaitement combler le vide laiss par la cessation brutale d obligations ext rieures et intimes Du fait d avoir v cu l av nement soci tal de l individualisme et le rejet de toute hi rarchie leur niveau d exigence est et restera tr s lev L apr s retraite ne cr e plus la coupure d finitive du monde social qu elle repr sentait jadis elle comporte au contraire un enjeu positif de valorisation de l image de soi Elle permet le d veloppement de comp te
4. 4 3 Axe 3 Am nagement urbain 4 4 Axe 4 Communication sensibilisation et m moire 7 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 5 Les annexes 5 1 Annexe I Contexte et probl matique 5 2 5 3 5 4 5 5 La r volution de la long vit humaine Les diff rents outils de r gulation nationale une avanc e sociale en cours d adaptation gt La r novation de l action m dico sociale Annexe ll M thodologie de l tude qualitative L int r t de la m thode anthropologique l chantillon qualitatif les modalit s et guide d entretien Modalit s des entretiens Le guide d entretien Tableau du panel Annexe III Extraits des r cits de vie aspect positif du vieillissement Les seniors flamboyants extraits d analyse et d entretiens Pl nitude des ann es m res gt Famille une valeur toujours bien vivante Le voisinage un lien invisible mais n cessaire Fiche 1 L obligation alimentaire Annexe IV Extraits des r cits de vie aspect n gatif du vieillissement Le rejet de la vieillesse Le repli gt La maladie la vieillesse et la mort en parler Fiche 2 L volution de l opinion des Fran ais de 2000 2002 sur la d pendance des personnes g es Annexe V M canismes r sidentiels et tropismes Les tableaux d attachement la commune ou au logement Les diff rents tropismes urbains r cits et projections Tropisme p riurbain l exemple de Lor
5. l chelle europ enne un secteur d j vieilli mais pr sentant les atouts d une v ritable terre d accueil pour seniors e Le d partement Girondin un territoire encore jeune par rapport aux confins de l Aquitaine e Une zone d emploi m tropolitaine deux fois plus jeune que son arri re pays rural en d clin conomique 2 1 2 R volution de la long vit l impact sur les territoires e Le vieillissement d mographique une volution nationale encore r guli re e L re du papy boom et le renversement de la pyramide des ges e Une brutale acc l ration venir d s quilibrant les syst mes de solidarit e La mont e de la d pendance et de la solitude 2 2 Les lieux du vieillissement l chelle m tropolitaine de la r trospective la prospective 2 2 1 Une ville qui vieillit par ses couronnes p riurbaines e La s dimentation p riph rique des classes d ges anciennes e Une spatialisation du vieillissement qui se distingue selon des c sures d ges 2 2 2Un double h ritage socio spatial qui se retrouve dans la g ographie des ges e La trace spatiale des vagues successives d urbanisation e La persistance de clivages sociaux e Une mobilit en hausse constante qui s inscrit en creux des heures de pointe des actifs de la CUB 2 2 3Des vitesses de vieillissement diff rentes selon les chelles de territoire e Les variations de la population en Gironde moyen et long termes e 2030 un bouleversement de taille in dite dans la C
6. l autre int gre en amont une finalit m dico sociale qui puisse anticiper l volution de cette cohorte largie de seniors dans une vision durable et efficace soit la n cessit de cr er des conditions d accueil propices sur le long terme Car dans une o deux d cennies la question majeure se posera aux collectivit s locales de conserver leurs seniors sur place lorsque ceux ci passeront de l tat d autonomie celui de d pendance Et c est l un v ritable engagement politique qui est attendu de la part des acteurs publics aid es de r seaux d acteurs g rontologiques que de tenter d adoucir ces tournants de la vie collective et individuelle L objectif de bien vieillir domicile devra donc l issue de cette exploration qualitative du v cu et quantitative des volutions trouver un mode d emploi souple et volutif soit la d finition d un cercle vertueux permettant de conjuguer les diff rents atouts et contraintes pesant sur les habitants d un territoire aux poques successives de leur vie 8 En est symptomatique la multiplication des sites internet d di s aux seniors voir March senior ou Senior Actu 26 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 1 Analyse qualitative donner la parole aux personnes vieillissantes Nos remerciements les plus chaleureux vont aux trente personnes vieillissantes qui ont accept d offrir leur parole pour le b
7. l exigence de qualit de demain l interg n rationnel Ce d fi d quilibre entre toutes les classes d ges suppose une lutte contre le repli des plus g s et engage terme toute la vie de la commune Or si la stabilit r sidentielle appara t aujourd hui comme le mode de vieillissement pr pond rant sur la m tropole bordelaise il ne faut pas n gliger les grands d placements qui se dessinent en direction des centralit s p ri urbaines et au del vers la c te ouest Compte tenu du volume tr s lev que ces mouvements pourront repr senter long terme quelles en seront les r percussions En raison de la forte pression immobili re qui s exerce d sormais sur toutes les villes centres ces population vieillissantes ne seront elles pas contraintes de rechercher toujours plus loin des logements confortables et bien desservis De nouveaux territoires de migration verront ils le jour demain Quel effort d am nagement et d quipement faudra t il d ployer pour cr er une r elle alternative aux centralit s urbaines en termes d exigences qualitatives cadre de vie d quipement sanitaire et social de maillage commercial et de services de desserte etc Par quelle politique de peuplement y assurera t on un bon quilibre interg n rationnel riche en potentiel de voisinage et d aidants professionnels gr ce des solutions compl mentaires mixant h bergement en institution et accompagnement la maison C est l un
8. moins de 1 5 population totale en 1999 7 000 2 500 1 500 Une grande majorit de seniors propri taires occupants en Gironde comme dans l agglom ration corr l e des taux de stabilit r sidentielle tr s lev s voir cartes n 10 11 12 13 14 et 15 En Gironde chez les 60 74 ans plus de 73 sont des propri taires de leurs logements contre 54 seulement pour l ensemble des m nages tous ges confondus Dans l agglom ration ce taux de seniors propri taires est l g rement inf rieur 70 4 contre 45 pour l ensemble des m nages Cette pr dominance rappelle les logiques patrimoniales en vigueur chez ces g n rations des Trente Glorieuses ayant connu une hausse globale du niveau de vie et des trajectoires sociales ascendantes La g ographie des ges y traduit les grandes phases d accession la propri t et d talement urbain qu a connu le territoire m tropolitain au cours de ces quarante derni res ann es Dans les lieux de pr dilection de vieillissement des classes les plus anciennes habitat individuel des faubourgs de premi re couronne les taux de stabilit r sidentielle atteignent des pointes de 93 pour une moyenne de 77 pour l agglom ration Bordeaux centre conna t une volution diff rente malgr des conditions d animation et de proximit commerciale propices au vieillissement l enracinement sur place des 60 74 ans y est devenu r siduel seulement 20 de seniors propri taires
9. 16 6 d augmentation dans le Sud Ouest soit la deuxi me place en mati re de hausse des prix apr s l le de France Voir l article Tr s chers logements dans la revue Urbanisme mai juin 2005 85 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 au logement pourrait toucher tous les segments de la population et se durcir localement sur la m tropole bordelaise son arri re pays et surtout ses territoires littoraux En cons quence des mutations radicales sont anticiper en termes de construction de paysage d offres en logements et plus globalement d organisation du territoire m tropolitain e La persistance des clivages sociaux Les quatre s ries de cartes qui ont t retenues traduisent des indices d inconfort de modestie conomique voire d handicaps sociaux qui n ont pas cess de se reproduire depuis dix ans Ces volutions t moignent d un d terminisme des territoires qui sont marqu s par l h ritage de discrimination sociale et g n rationnelle voir cartes n 16 17 18 19 20 21 et 22 Les c sures socio spatiales reproduisent en partie la g ographie existante des anciens quartiers populaires devenus aujourd hui celle des quartiers sensibles La r partition des personnes g es ayant le statut de locataire social va de pair avec celle des plus bas taux de formation et de motorisation La puissance du syst me HLM durcit les contrastes spatiaux les quartiers ont t dessin s
10. 4 1 2 Innover dans la construction neuve Durant ces vingt prochaines ann es les efforts de construction dans le neuf devront int grer l innovation pour mettre au point des logements enti rement adaptables Par la mise en place de nouvelles normes architecturales il s agit de pr voir en amont l volutivit totale des logements afin que ceux ci soient accessibles tous les types de m nages et tous les stades de leur vie La construction d un habitat accessible au plus grand nombre de sc narios de vie suppose certes un surco t initial d investissement mais qui sera amorti en terme de fonctionnement apr s deux g n rations Mais les d penses suppl mentaires d insertion d quipements sp cifiques seront quasiment nulles si un partenariat technique entre ma tres d uvres est cr en amont de la construction laquelle sera alors con ue d s le d part pour voluer au fil du temps sans gros travaux de transformation Outre le dimensionnement des acc s et des ouvrants devront tre pr vus un espace r serv l emplacement d un ascenseur une architecture lectrique volutive permettant le rajout d automatisme des mat riaux isolants pour la protection thermique et phonique etc Suite la canicule de 2003 les effets des exc s climatiques entra nent aussi de r els probl mes techniques la nouvelle r glementation thermique mise en place en 2000 impose des contraintes strictes Seront revisit es toutes l
11. Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 e Un vieillissement sans pr c dent dans les secteurs pavillonnaires du nord ouest de l agglom ration La Vall e des Jalles secteur de peuplement encore jeune regroupant les communes du quadrant nord ouest de l agglom ration Blanquefort Le Haillan Le Taillan M doc Parempuyre Saint Aubin de M doc et Saint M dard en Jalles pr sentera une volution de 200 soit de 9 400 29 000 personnes Cela s interpr te par le fait que ce territoire d urbanisation encore jeune accueille un volume cons quent de 45 50 ans pr sentant un fort taux de stabilit r sidentielle lequel va former une classe r servoir qui passera en m me temps le cap des 60 ans et fera vieillir d un seul coup le territoire Le sc nario Omphale poursuivant aussi les caract ristiques migratoires du pass 1990 1999 pr voit que d autres stocks de seniors pourront venir s installer Ce seront des habitants issus de la migration du semi rural ou de la deuxi me couronne qui trop g s et isol s seront attir s par ce bassin de vie p riurbain bien quip et attractif en termes d quipements de centralit Fig 12 La pyramide des ges en 2030 de la Vall e des Jalles Population par ge En 2030 E 1999 sources INSEE OMPHALE traitement a urba r e volution compar es des 60 ans et plus sur la Gironde et sur la CUB de 1999 2030 Les variations d
12. VIEILLIR DANS LA M TROPOLE BORDELAISE ence d urbanisme ditorial Complex cit les cahiers techniques de l agence d urbanisme Bordeaux m tropole Aquitaine est une des publications p riodiques de l a urba qui comprennent d j info cit bulletin d actualit s trimestriel tempo cit bulletin d information semestriel sur les principaux ph nom nes spatiaux et urbains de la m tropole bordelaise ainsi que Les d bats sur la ville publication des conf rences organis es chaque ann e par l agence Dans la production intellectuelle de l a urba et d universitaires certains rapports d tude ou de recherche ayant un caract re innovant et adapt aux questions actuelles peuvent apporter des contributions m thodologiques ou techniques utiles tant aux professionnels qu aux lus C est pour en offrir une plus large diffusion qu il nous est apparu pertinent de lancer cette publication dont la p riodicit est variable et fonction des rapports produits chaque ann e par l agence Ce num ro 2 consacr l tude Vieillir dans l agglom ration bordelaise r alis e en 2005 en est la deuxi me expression le n 1 publi en janvier 2002 ayant eu pour th me les Densit s et formes urbaines dans l agglom ration bordelaise Initiative de l a urba cette tude s int gre dans les travaux de prospective interrogeant l avenir de l agglom ration Elle a pour finalit de faire mieux int grer les composantes
13. sa vie Et cela la ville de demain doit pouvoir l offrir Par ailleurs certains seniors semblent aussi v ritablement traumatis s d tre la cible socio conomique des strat gies commerciales agressives les poussant toujours plus consommer en l occurrence des produits destin s ne pas para tre leur ge l obligation de para tre jeune v hicul par le senior marketing est radicalement d nonc par certaines femmes seniors lasses de ne pas avoir le droit de vieillir comme leur m re voir inter 30 en 4 1 Ce malaise des jeunes seniors n est pas tranger leur changement d image au sein de a soci t globale Les retrait s sont moins bien vus leur cote de sympathie populaire est en baisse car ils sont les derniers privil gi s d un syst me qui ne fonctionnera plus pour es autres g n rations Ainsi le th me de la retraite cr e une tension sociale chez les plus jeunes devant faire face une volution qui fait peur et qui accentue la mise en concurrence des g n rations Les jeunes actifs de moins en moins nombreux devront ils vraiment payer 47 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 pour deux voire trois g n rations de retrait s La paup risation de la soci t depuis les ann es 90 semble accentuer les rivalit s d int r ts conomiques tant dans l entreprise que dans la cit Dans la comp tition pour l acc s au logement la stabilit des ressources d
14. tre l essentiel des aspirations de tous bien des obstacles rendent impossible ce souhait L absence de vision long terme des a n s valides la notion de prise de risque Le risque d une invalidit ou d une perte d autonomie est ainsi sans cesse repouss e dans le temps Les personnes g es de plus de 70 ans aujourd hui peuvent encore construire leur vie sur un horizon de 20 voire de 30 ans Les attitudes face la maladie la vieillesse et la mort affichent de fa on ostentatoire d contraction voire optimismel Voir en 4 3 Au bon vouloir du destin est la posture de vie mi ironique mi fataliste que revendiquent certaines personnes vivant seules bien que souffrant pourtant de d ficiences sensorielles assez avanc es persuad es d tre prot g es par leur habitat leur entourage et leur quartier elles restent attach es comme par le pass cette valeur commune aux jeunes classes d ges qu est la libert une habitude qui les rend relativement inconscientes des dangers encourus 51 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Ainsi aborder l itin raire de fin de vie repr sente un tabou chez l ensemble des personnes rencontr es champ symbolique quasiment impossible voquer seuls les couples se posent la question de qui mourra le premier Ils peuvent aborder ainsi spontan ment la nature des d cisions prendre notamment en termes de logement de d placements et moyens de su
15. conomique et r inventer une ville de haute qualit humaine HOH o l environnement s adapte l habitant et non le contraire Il s agit d imaginer un habitat o le maintien domicile soit possible jusqu au bout en liaison avec la milieu local et o le droit la ville reste inchang tous les ges Exig e par la loi de f vrier 2005 l accessibilit globale concerne non seulement les logements eux m mes mais leurs abords la rue les parkings les quipements recevant du public commerce quipements culturels secteurs de services etc Premier chantier Adapter quand c est possible le parc ancien individuel et collectif priv et public au plus grand nombre de d ficiences survenant avec l ge avec l clairage de partenaires sp cialis s validant les innovations dans le b ti et les services Pact Arim Anah GIHP pour le handicap CLIC services d partementaux CCAS etc Deuxi me chantier Innover dans le b ti neuf en concevant de petits immeubles taille humaine enti rement volutifs et gardienn s destin s l accueil de tout public notamment de classes d ges diff rentes lesquelles pourront co exister sans discrimination g n rationnelle Cette nouvelle offre immobili re permettra de loger les classes tr s vieillissantes veuves isol es en p riph rie ou couples g s souhaitant s installer dans du collectif priv ou social produit aid interm diaire Pour ce qui est de l habitat i
16. dans ce diagramme les communes vieillissant le plus intens ment sont situ es en haut du quadrant droit Celles en vert connaissent une diminution du nombre de leurs seniors m me si le stock en est cons quent comme Bordeaux 106 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 16 Modalit s et contexte du vieillissement sur les communes de l agglom ration bordelaise O S SE nn oia Ee SS FA g T St M dard on jalios m zo ps e Hallan StMincent de pund J 75 TT 80 85 90 95 f Stabilit r sidentielle sup rieure la moyenne de l agglom ration 7 sources INSEE traitement a urba Commentaire la m thode statistique utilis e consiste confronter simultan ment les trois variables li es aux modalit s r sidentielles du vieillissement des communes dans un triangle La proportion de chacune des variables est repr sent e sur chacun des c t s du triangle On observe que la modalit principale est la stabilit r sidentielle c est dire la proportion de personnes vieillissantes qui occupent le m me logement en 1999 qu en 1990 et repr sente 77 des 60 ans et dans la CUB la modalit secondaire est bien un ph nom ne mineur 23 des 60 ans et ont quitt leur logement ou leur commune entre 90 et 99 elle se d partage entre la mobilit r sidentielle infra communale et la migration r sidentiel
17. de la mobilit des 60 ans et plus ceux ci adoptant des cr neaux horaires et des trajectoires moins fr quent s Ces rythmes de d placements particuliers aboutissent une d synchronisation des temps de la ville qui doit tre prise en compte dans les am nagements urbains l instar des agglom rations qui se sont dot es de bureaux du temps Par ailleurs ces d placements t moignent du remarquable essor de la mobilit quotidienne chez les plus de 60 ans depuis 1997 notamment en raison de la d croissance du taux d activit s de ce segment de la population et de leur pouvoir d achat cons quent En effet la photographie instantan e heure par heure de leurs d placements selon les principaux motifs montrent que tant qu ils sont libres de leurs mouvements les seniors adoptent un mode de vie dynamique o dominent une consommation la carte des biens et des services offerts sur l ensemble du territoire de l agglom ration loisirs sant grande distribution 88 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 9 La d synchronisation des rythmes de d placements des m nages de 60 ans et D viacemets en miers otal de la population Total de la population ors 61 ans out plus Bemarque ia mobilit quotidienne c est le nombro do d placements par porsonnes at par jour Source Enqu tes de dipiacements des m nages de 1070 1990 et 1
18. en mixant les cibles de public captif desservir rechercher une horizontalit sans obstacles des parcours respecter la libert d aller et venir de chacun gr ce des plans de cheminements prot g s haltes de repos dans tous les quartiers int grer une signal tique adapt e la perte de rep res et la d ficience sensorielle 3 3 Conclusion Plus jamais nos soci t s ne seront jeunes Fran oise Cribier chercheuse au CNRS e Une exigence de faisabilit la transversalit des projets d am nagement La r ussite de ces propositions implique que soient ma tris es toutes les tapes de la cha ne globale d accessibilit ce qui n cessite une articulation de tous les corps de m tiers et une validation syst matique par les diff rents types de d cideurs Cette n cessit de coordination tant humaine que technique n est envisageable qu au prix de la mobilisation d un large partenariat des acteurs les agences d urbanisme pouvant jouer ici leur r le f d rateur et d animation des d bats et pourront devenir les espaces ressources de capitalisation des exp riences notamment trang res Europe du Nord Japon Canada etc e vieillesses vari es r ponses diversifi es et durables Ces axes d innovation supposent d exp rimenter de nouveaux montages op rationnels cet gard toute la panoplie des politiques publiques pourrait tre explor e plans locaux d urbanisme PLU plans de d
19. ge une nouvelle exigence int grer dans les PLU et dans la programmation op rationnelle des quipements Le plan d actions territoriales accompagnant la long vit humaine devra tre partag par l ensemble des partenaires d cisionnaires et producteurs de logements secteur libre ou aid et fili res institutionnelles ou associatives d aides la personne les axes op rationnels recommand s sont ici synth tis es sous formes de quatre fiches actions lesquelles seront soumises la concertation lors des r unions pr vues la rentr e 2005 Axe 1 Habitat Axe 2 Emploi services et commerce Axe 3 Am nagement urbain et transport Axe 4 Communication sensibilisation et m moire 124 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 41 AXE 3 Habitat Objectif am liorer et tendre l offre en logement L INSEE estime 40 de la population fran aise le nombre de personnes d clarant rencontrer domicile des difficult s d ordre physique sensoriel ou mental en raison d une infirmit d un accident d une maladie chronique d un probl me de naissance et de vieillissement Seule une politique d habitat ambitieuse pourra donc r pondre aux besoins croissants de logements adapt s que le vieillissement d mographique entre autres fait surgir Ces logements devront tre con us pour toute cible g n rationnelle afin de favoriser la mixit des ges La loi pour l galit des
20. gie de d veloppement territorial ce fort potentiel de rayonnement vis vis des classes de seniors ais s est il souhaitable pour l agglom ration bordelaise et sa r gion Comment viter le risque d une sp cialisation g n rationnelle des communes p riph riques et c ti res particuli rement attractives pour les populations vieillissantes de la m tropole et des autres d partements Ne risque t on pas d aboutir t t o tard une ghetto sation de nos a n s riches ou moins ais s sur ces territoires excentr s Par ailleurs en terme d attractivit globale cette possible stigmatisation territoriale pourra t elle tre compens e par un renouvellement conomique induit forte croissance de la demande immobili re et la stimulation de l emploi local que suscitera l arriv e sur place de cette vague de seniors Face ces incertitudes il semble ainsi n cessaire d laborer diff rents sc narios pour anticiper les effets du vieillissement d abord des hypoth ses court terme qui rel veront de d cisions de politique proprement urbaine et de gestion locale habitat quipement transport et services mais aussi de strat gies long terme visant un d veloppement durable du peuplement des territoires intercommunaux soit l adoption d une politique de peuplement g n rationnel quilibr e et compl mentaire 5 D o les mouvements migratoires qui se dessinent vers la c te atlantique de la part des seniors d us
21. h berger son parent ou tre h berg chez son enfant signifie un bouleversement total du rythme de vie un impossible ajustement de mentalit s et de go ts et m me une atteinte sa pudeur tant les soins intimes dispenser au plus vieux que soi rel vent d sormais dans les imaginaires d une mission publique externalis e et professionnalis e Aujourd hui la tradition d accueil de l anc tre semble donc bien r volue Dans les discours ce d sir de ne plus subir la tyrannie de l intimit familiale se d cline donc avec celui de ne pas tre la charge des enfants refrain r current entendu tout au cours de l enqu te l angoisse de perdre son libre arbitre de la part d une classe d ge qui historiquement a pr n la libert et l individualisme trouve ici son point d orgue Elle est aussi significative d une civilisation urbaine o les services sanitaires et sociaux ext rieurs sont venus remplacer l ancienne promiscuit quasi tribale qui r gnait entre tous les membres de la famille largie Pour beaucoup cette rupture est v cue comme un progr s culturel de la modernit en ce qu elle transforme l obligation de composer avec les siens en libre choix Pour les seniors d aujourd hui futurs a n s de demain la fin des habitudes de recohabitation entre ascendants vieillissants et descendants adultes signifie qu il faudra rapidement trouver une alternative cet ancien m canisme d assistance intrafamiliale Leurs
22. il y a plus de 60 ans par la sectorisation de l habitat collectif social Au lieu de suivre un processus d ascension sociale une partie de ces habitants ont vieilli sur place ainsi on vieillit plus dans la cit du Grand Parc Carle Vernet et sur la rive droite que dans les secteurs populaires de l hyper centre lesquels jouent Bordeaux de moins en moins leur r le de parc social de fait le renouvellement de leur population s effectuant au d triment des personnes g es quartiers Saint Michel Saint Pierrre Sainte Croix et Chartrons La demande en logement social est donc un facteur essentiel prendre en compte dans les effets dus au vieillissement de la population En effet les seniors locataires choisissent souvent de rester dans leur quartier quitte trouver un logement plus adapt fr quemment choisi dans le neuf et pour une bonne part dans l habitat social Ce type de mobilit infracommunale se retrouve chez les r sidants les plus g s qui sont en voie de d pendance suite une rupture de vie maladies veuvage surtout les femmes et qui recherchent en priorit de petits collectifs Les niveaux de formation des personnes vieillissantes sont bas en g n ral mais sur la carte n 20 on observe une relative concentration g ographique de personnes g es sans aucune formation dans le sud et l est de la CUB Ce qui ent rine l opposition historique entre les territoires populaires l est et ceux de l oues
23. le nid de cette cible ais e doit b n ficier d un environnement plein de charme et de commodit s construit et entretenu son image Ces jeunes seniors sont les vecteurs d une fonction critique acerbe en t moigne la r action vive d un propri taire d choppe Caud ran qui rejette cat goriquement l id e qu elle puisse b n ficier d une qualit de vie privil gi e dans ce quartier de Bordeaux consid r en g n ral comme l un des plus beaux inter 29 La s v re perception de son quartier par cette jeune senior est symptomatique de sa g n ration Les crit res de bien tre et de qualit urbains seront plus difficile satisfaire pour attirer ou retenir cette tranche ais e et stable de la population Le c ur de l agglom ration 48 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 bordelaise devra tre am nag et quip de fa on plus homog ne Des quipements commerciaux de proximit notamment manquant cruellement dans les secteurs d choppes et d habitat pavillonnaire devront tre programm s B Le rejet instinctif des structures d h bergement collectif2 e Le spectre des a n s ali n s Oppos e la figure heureuse de l ancien vieillissant doucement domicile l image du vieillard encha n dans les r seaux de d pendance hante les consciences La vuln rabilit des individus consign s chez eux jusqu la mort cr e une peur partag e par toutes
24. les classes d ge Pour les jeunes seniors comme pour leurs a n s et de fa on encore plus marqu e pour les anciens la d pendance est avant tout ressentie comme l obligation d un fait social relationnel o l on est contraint d abandonner son domaine personnel priv et donc son intimit pour s en remettre aux mains d autrui domicile ou dans un h bergement sp cialis l intrusion du domaine public signant la fin de la libert L h bergement collectif m dicalis ou non est voqu comme une standardisation des modes de vie une perte d identit individuelle un syst me coercitif assimil au pensionnat o s vit une gestion disciplinaire des corps avec les d rapages des violences et de l abandon d nonc par les associations contre la maltraitance des personnes g es Ce qui renvoie aux recherches et analyses du sociologue am ricain Erwin Goffman thi ses travaux men s sur la discrimination montrent comment le discr dit social est jet sur les personnes extraites du lot des gens dits normaux En maison de retraite l individu est aux prises avec l institution totale subissant l emprise des structures d h bergement collectif h pitaux en tous genres il devient un membre fragilis de la soci t En cons quence tous affichent un rejet spontan des solutions collectives et de peuplement monog n rationnel Ce qui explique par extension leur d dain pour tous les produits sp cifiqu
25. placements dus l ge sont ils li s une offre particuli re d habitat ou une caract ristique d mographique particuli res Ces questions sont regroup es sous le terme de modalit s de vieillissement L analyse statistique du vieillissement se resserre ensuite sur la Communaut urbaine de Bordeaux et offre un bilan d mographique pour chaque commune de la CUB Le but est d offrir au d cideur local les moyens d anticiper sur les diff rentes phases d volution pr voir sur son territoire Une s rie d indicateurs composition de la population par ge attractivit locale mode et statut d occupation des logements taux de motorisation etc lui donne un ordre d id e de l existant Ces tendances une fois chiffr es sont projet es sur le long terme pour clairer le devenir Sont ensuite cr s des regroupements territoriaux plus coh rents pour l observation du futur soit des bassins de vie intercommunaux sur lesquels on fait vieillir la population jusqu l horizon 2030 Ces simulations permettent de mesurer les principaux impacts attendus notamment sur la demande en logement et en quipements pour maintenir l quilibre des g n rations sur l ensemble du territoire communautaire Le d fi de l tude consiste donc adopter une double perspective l une dynamique est d ordre culturel et conomique et consid re les seniors comme une source attendue de richesse en demande de plusieurs fili res de consommation
26. pr con us Cette neutralit recherch e de la connaissance permet d viter de penser tout de suite en termes de r ponses avant d avoir m me identifier les questions que posent les territoires l enjeu est ici d viter de recommencer toujours les m mes erreurs que dans le pass Deuxi me temps identifier les diff rentes formes territorialis es du vieillissement Support s ries de cartes statistiques analytiques l chelle de l agglom ration INSEE et fiches communales th matiques Une fois comprises ces tendances qualitatives orientent la mesure quantitative c est dire l observation des ph nom nes collectifs statistiques Une g ographie des ges est ensuite r alis e partir de l analyse spatiale des ph nom nes d mographiques relev s de 1990 1999 laquelle est ensuite projet e l horizon 2030 en derni re partie de l tude L analyse de 25 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 l volution des plus de 60 ans de 75 ans et de 85 ans est d abord men e sur le d partement puis sur la m tropole bordelaise elle permet d obtenir une vision cartographique des diff rentes dynamiques r sidentielles et des localisations g ographiques de 1990 1999 Elle tente de r pondre aux questions suivantes quelle part le vieillissement sur place repr sente t il R pond il des crit res pr cis D gage t on un profil type des populations vieillissantes migrantes Ces d
27. propres aux phases successives du vieillissement d mographique dans les strat gies de d veloppement territorial et les projets d am nagements urbains Elle cherche aussi approfondir cette th matique insuffisamment explor e dans le Programme local de l Habitat PLH de fa on ajuster l offre en habitat et en services la demande de ce segment de plus en plus large de la population Francis Cuillier directeur g n ral Vieillir dans l agglom ration bordelaise tude de l a urba r alis e Sous la direction de Jean Baptiste Rigaudy Avec le concours de Jean Dumas Professeur m rite de l Institut d tudes politiques de Bordeaux Chef de projet Marie Christine Bernard Hohm quipe projet H l ne Filleux Corinne G ly Et Jean Philippe Gautier consultant cartographe Avec la collaboration de Virginie Boillet Olivier Chaput Pierre Chignac Nadine Gibault Olivier Michard Martine Plissonneau Le centre de ressources et de documentation de l a urba Cr dits photographiques Denys Carr re H l ne Dumora a urba LES CAHIERS TECHNIQUES DE L AGENCE D URBANISME BORDEAUX M TROPOLE AQUITAINE complex cit N 2 septembre 2006 a urba Borde le pole Aquitaine 3 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 L tude Vieillir dans la m tropole bordelaise permet une lecture plusieurs niveaux Le rapport d tude en 3 chapitres Introduit
28. res de distinction Trois seuils d ges les seniors 60 75 ans d but de la retraite et p riode de vie autonome et active les a n s 75 85 ans apparition des premiers sympt mes de d pendance utilisation croissante des services la personne fragilisation des liens sociaux les anciens 85 ans et plus ge moyen d entr e en tablissement mode de vie de plus en plus subi pour les femmes et seuil de fin de vie pour les hommes Trois types de populations ont t retenues en fonction de leur mode d habitat urbaine elle vit en maison particuli re ou immeuble collectif au c ur de Bordeaux et dans ses quartiers r sidentiels p ri centraux Une distinction est tablie entre les habitants intra muros des quartiers historiques bien desservis ceux qui vivent dans un secteur enclav derri re la gare et ceux des quartiers chics p ri centraux au del des boulevards avec la variante de la vie en choppe petite maison urbaine construite en bande avec o sans jardin p ri urbaine elle d signe les habitants de Lormont avec la pr gnance du parc collectif social dans une zone urbaine populaire dite sensible et une histoire tr s marqu e par l action ocale associative et citoyenne Le contraste de peuplement est tudi entre les habitants des co propri t s priv es d immeubles collectifs les r sidants de logements HLM et les propri taires de maisons individuelles en lotissements construits il y a 20 ans
29. senterait le fardeau de ces classes vieillissantes v hiculer un tel pr jug ayant pour effet d accentuer les effets socio spatiaux de s gr gations interg n rationnelles d j en cours dans notre soci t Il s agit galement d viter de se contenter de perspectives optimistes trop court terme face l effet d aubaine que repr sente l arriv e imminente la retraite de la g n ration issue du baby boom 1946 et ayant b n fici de la croissance des Trente Glorieuses Cet apport de 30 suppl mentaire de retraitables disposant de revenus sup rieurs ceux de leurs propres parents pourra certes avoir un impact conomique positif sur les r gions d attractivit migratoire comme le sont la c te Aquitaine et l arri re pays Girondin v ritables r serves fonci res et patrimoniales de la m tropole bordelaise Ce nouveau troisi me ge dispose en effet d un capital de sant et d un dynamisme remarquable et repr sente un fort potentiel de d veloppement local hausse de la demande immobili re demande accrue en biens de consommation services la personne et loisirs Mais long terme ce segment de population p sera sur l conomie dans des proportions in dites En effet entre les deux pics d mographique 2006 et 2030 les 12 millions de 60 ans et plus non seulement auront presque doubl en nombre mais auront pour une bonne part d entre eux perdu leur autonomie physique ou et mentale Les demandes de
30. 5 4 Dans la vie quotidienne des a n s isol s plus d munis la place que prennent les quipements de proximit est particuli rement importante la RPA joue une r le majeur d offre en logement rassurant o l on b n ficie d un entourage et d une s curit tout en gardant un vrai chez soi inter 12 16 27 les clubs seniors sont les quartiers g n raux o l on aime retrouver un entre soi qui manque quand l environnement humain a beaucoup boug dans son quartier Il existe aussi un gisement inestimable d affinit s spontan es de voisinage entre g n rations de seniors et d a n s De simples rencontres de voisinage peuvent cr er des liens durables entre des personnes isol es et fragiles et celles qui prennent soin d elles Et dans certains cas l affection chang e se r v le plus n cessaire pour la survie des ain s que le service concret rendu ou l appui conomique apport inter 29 et 24 En am nagement urbain il faut rappeler que les a n s d pendants peuvent trouver appui dans leur voisinage aupr s de femmes retrait es plus jeunes serviables et ouvertes aux autres Les seniors fra chement retrait s et relativement sereins repr sentent une r serve in puisables de petits services et de bons conseils Ils sont une source locale d enrichissement quotidien pour les plus vuln rables qui puisent un peu d aide dans leur capital de temps libre Cette disponibilit l environnement humain imm diat est une p
31. Bordeaux tre un mod le recherch condition d tre ins r e dans un quartier accessible et anim Petits collectifs de c ur de ville en locatif PLUS pr ts locatif usage social avec services collectifs int gr s revisitant le concept des anciennes RPA substitut de domicile pour personne valide gardiennage surveillance approvisionnement animation etc Montage en partenariat avec les associations de sc narios de cohabitation entre jeunes et g n rations vieillissantes dans le m me logement Un propri taire occupant g isol ou en difficult financi re accueillant un des tudiant s dans son grand logement 5 Voir le d veloppement de ces principes en annexe 5 7 119 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 e Savoir r pondre des besoins mergents Concevoir des produits habitat s curis s et conviviaux dans le c ur urbain pour les personnes atteintes de d ficiences l g res n cessitant un suivi constant exemple d but d Alzheimer Compl ter le maillage existant en mati re de RPA en le rendant compatible avec l implantation des services transports et commerces existants o cr er Int grer les besoins sp cifiques de la fin de vie en cr ant des unit s d h bergement taille humaine et bien r parties sur les bassins d habitat L un des fils directeurs pr sidant aux r ponses ces besoins mergents en h bergement prot g sera
32. Des d placements motoris s facilit s et partag s Faire sortir les personnes g es de leur domicile les faire se rencontrer sur un espace urbain et citoyen accessible et adapt est l objectif recherch Seront mis en uvre mini bus ou navettes sillonnant les quartiers les moins desservis notamment en p riph rie de l agglom ration service de co voiturage propos par les CLIC ou tout autre r seau g rontologique de proximit accompagnement en v hicule individualis sous condition d abonnement r gulier une soci t de services viste la famille au m decin courses sorties le soir etc 4 4 AXE 4 Communication sensibilisation et m moire La r volution de la long vit humaine doit s accompagner d une mutation profonde des mentalit s et des pratiques Il s agit de communiquer sur la forme que prendra le vieillissement dans les d cennies venir et sur ses effets sur l quilibre de notre soci t Dans ce but il est n cessaire de r pertorier les actions cr ant du lien entre les g n rations et de susciter des initiatives renouvelant les modes de solidarit 4 41 Un plan action de communication Un clivage interg n rationnel s observe de plus en plus dans les discours des jeunes g n rations Pour y rem dier il est urgent d agir sur les pr jug s sources de discrimination sociale et spatiale Un plan de communication aura localement pour cible tant les populations des quartiers q
33. alors possible de mesurer les carts d volution entre classes d ges mais aussi entre les chelles communales et communautaires 24 Pour plus d explications voir en annexe 5 6 5 A la m thode statistique de l EMR ou cart la moyenne relatif 104 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Cette typologie des diff rentes intensit s de vieillissement des communes sur la CUB est ainsi reproduite en figure 15 Une intensit du vieillissement communal ins parable de son contexte d mographique d veloppement du commentaire de la figure 15 Selon sa position sur l abscisse et l ordonn e la commune conna t une perte de dynamisme d mographique taux d volution inf rieur 1 Bordeaux Talence un manque de dynamisme entre 1 et 1 06 moyenne de la CUB Cenon un dynamisme d mographique au dessus de 1 06 Saint Aubin de M doc Notons que la taille des cercles est proportionnelle au volume de personnes vieillissantes en 1999 M me si la grande majorit des communes sont dans un processus de vieillissement les communes les plus concern es ne pr sentent souvent qu un tr s faible volume de personnes vieillissantes comme Saint Aubin de M doc En revanche Bordeaux qui ne pr sente pas de signe majeur de vieillissement compte une quantit de personnes vieillissantes particuli rement importante On distingue ainsi les communes pr sentant un vieillissement imp
34. chantier de longue haleine qui s ouvre pour les lus des communes de la CUB et des diff rentes intercommunalit s de la Gironde 30 Selon les mots du maire de Saint Appolinaire petite commune de la C te d Or propos du succ s de sa r sidence interg n rationnel de 76 logements sociaux mixant jeunes parents avec enfants et retrait s ainsi qu appartements th rapeutiques pour Alzheimer avec services Ce projet innovant a rassembl les efforts conjoints de la commune l association de services domicile et l OPAC 111 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 3 Synth se et recommandations op rationnelles 113 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 3 1 Inventer un mieux vieillir ensemble Coexister ou cohabiter entre g n rations la notion de bonne distance Aujourd hui vieillir ensemble ne signifie plus comme autrefois cohabiter dans un m me logement familial avec les ascendants la charge des descendants mais plut t coexister de fa on la plus autonome possible avec les siens dans un m me bassin de vie Loin de se retirer du monde il s agit de conserver un r le actif sur un territoire de proximit familier ma tris en toute libert Une repr sentation de la ville id ale se d gage des entretiens elle ne constitue pas des attentes techniques explicites ni des critiques ouvertes l encontre de l existant mais plut t de sch
35. d veloppement des territoires Ainsi par exemple la g n ralisation sans pr c dent du temps libre pour ces cohortes croissantes de retrait s qui comptent bien profiter de cette seconde partie de leur vie qui peut tre longue de 25 30 ans ouvre pour nous professionnels de l urbanisme un vaste champ inexplor de modes de vie tourn s vers les loisirs et le bien tre de pratiques de consommation rythm es par une mobilit aux temporalit s et aux destinations multiples et enfin de choix r sidentiels aux arbitrages complexes Puis de nouvelles images appara tront Plus graves cernant les rivages du tr s grand ge elles s imposeront nous parfois notre corps d fendant jusqu nous hanter quelque peu M me douloureux cet exercice de projection dans le temps nous fait pourtant percevoir la nature des exigences d ployer en termes de pr vention de la d pendance Nous r alisons qu au del de la fonction divertissante et r cr ative de la ville nous devons aussi anticiper une autre fonction capitale de cette m me cit qui doit se faire plus protectrice et apaisante L id al serait de relier enfin ces deux vocations urbaines et d ailleurs sont elles r ellement exclusives l une de l autre et d enrayer nos trop fr quentes pratiques de s gr gations g n rationnelles Cette tude dont l objectif premier est de poser un diagnostic anthropologique et g ographique du vieillissement dans l agglom ration bordelaise
36. dans la m tropole bordelaise septembre 2006 4 2 3 Int grer une programmation locale d offre de services et de biens autour de la notion de bien tre et de culture Accueil privil gi de professions lib rales dans les bassins d habitat exer ant une activit de soins de stimulation et d accompagnement physiques et psychiques la personne ergoth rapeutes kin sith rapeutes ost opathes psychologues orthophonistes etc S inspirer de l exemple des zones franches avec exemption de la TP pour les premi res ann es d installation Cette pr sence de sp cialistes dans le quartier compl terait la fonction de pr vention assur e par le r seau g rontologique local Implantation dans les quartiers des clubs de d tente et de sports doux piscines aquagym yoga sophrologie mini golf etc Cette programmation d quipements pourrait tre calqu es sur le mod le des grilles d investissement pour les jeunes initi e par les municipalit s incitation la fr quentation d quipements culturels non seulement l chelle locale de proximit mais aussi celle de la m tropole en organisant des rencontres collectives et des sorties interquartiers et intercommunales sur la Communaut urbaine l instar des clubs seniors 4 3 AXE 3 Am nagement urbain et d placements Pour que la ville ne soit pas cr atrice d handicaps des actions d am nagements devront am liorer le confort d usage et l accessibili
37. de 60 ans et de la fragilisation conomique de pans entiers de la soci t Comment penser l urbain en fonction de ce vieillissement L tat d urgence r v l par la carence en solutions d accueil et par l insuffisante prise en charge sanitaire et sociale pour le quatri me ge lors de canicule de l t 2003 r v le une cha ne de d r gulations socio conomiques pesant les unes sur les autres Tous les professionnels de la g rontologie s accordent sur le fait que les actions en faveur du vieillissement ont le plus grand mal sortir de la fili re des aides sociales et m dico sociales Hormis ces champs o la personne g e est l objet de politiques de soins dispens s soit en tablissement soit domicile le suivi de sa prise en charge ne rel ve finalement que de la sph re priv e familiale et caritative Or la g n ralisation du travail f minin et la dissociation des lieux de vie et de travail vont tendre rar fier l aide naturelle non mon taris e 2 Voir l annexe 5 1 1 La r volution de la long vit humaine 3 Lire le d veloppement en annexe 5 1 1 22 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 dispens e jusqu ici le plus souvent par la population f minine Dans 25 ans ce taux d aide devrait passer de 2 5 aidants pour une personnes g es 1 seul aidant par personne d pendante soit un d vouement total et continu de la part d un proche Cette perspective dimi
38. diff rentes logiques d implantation r sidentielle Chez les enracin s dans leur quartier d origine il s op re une symbiose avec le logement comme avec les prolongements ext rieurs de chez soi rassemblant les espaces communs et l espace public soit une fusion avec toute la r alit urbaine ambiante Pour les ain s vivant domicile l quilibre est r ussi quand les mouvements de rencontres et d changes vers l ext rieur social structures collectives d animation et de loisirs associations militantes familles amis etc s harmonisent avec ceux de recentrage vers l espace intime et de repos que symbolise le repli sur le domicile l attachement des seniors oscille entre leur logement v ritable sanctuaire de leur intimit et leur quartier reflet de leur historicit locale La maison individuelle est le support de l autonomie elle symbolise la r ussite d une trajectoire de vie accomplie l appartement en immeuble collectif consolide l appartenance sociale et la reconnaissance d un micro milieu r sidentiel auquel on s identifie Par ailleurs choisir entre les commodit s d un voisinage de pallier ou l ouverture sur l ext rieur que r serve le jardin priv est affaire de go t plus que d ge Dans les deux cas l attachement son quartier et sa ville s obtient sur le long terme voir les tableaux d attachement la commune au logement et au quartier en annexe 5 1 L analyse des interactions entre mobilit r side
39. domestique est plut t r serv e aux enfants les restaurants sont plus recherch s pour se retrouver entre amis En fait hormis le petit cercle domestique qui appelle certaines exigences d entretien de la part des seniors tout devient propice sortir de chez soi la valeur de l ext riorit est en d finitive li e au destin collectif auquel on cherche se relier tant que dure ce sentiment d appartenance sociale l implication dans la culture collective subsiste ainsi que la conviction d y prendre une part active Les seniors flamboyants vont donc profiter de leurs loisirs gr ce cette extension de leur temps libre ils vont aussi entretenir leur sant leur r seau de relations et consolidier et profiter de leurs atouts socio conomiques C est ainsi qu ils se cachent pendant environ 10 ans de toute sph re d di e au troisi me ge et n y r apparaissent qu apr s 75 ans quand commence la vieillesse proprement dite partir de 75 ans c est le d but du compte rebours Mais malgr les t moignages r currents de luttes gagn es sur des cancers des maladies cardiaques une fragilisation g n rale du corps due par exemple chez les femmes une ost oporose galopante et en d pit d une phobie tr s partag e de l Alzheimer les seniors accomplis manifestent une bonne dose d optimisme et semblent d fier leurs limites physiques en profitant du temps pr sent Beaucoup de personnes disent ressentir une force de vie redoubl
40. droits et des chances des personnes handicap es du 11 f vrier 2005 fixe un d lai de trois ans tous les propri taires bailleurs pour valuer les mesures de mise en accessibilit des logements et estimer leur impact financier sur le montant des loyers afin d envisager si n cessaire les r ponses apporter ce ph nom ne 4 1 1 Adapter le parc existant Il s agit des principaux travaux d accessibilit de l immeuble et d adaptation du logement tels que l largissement de la porte d entr e et des portes int rieures du logement la construction d une rampe d acc s la suppression de marches les modifications de murs et cloisons l am nagement des pi ces d eau viers lavabos w c transformation de la baignoire en douche etc l am lioration des rev tements l installation de mains courantes la protection des murs etc L ANAH le Pact Arim et le GIHP Aquitaine Groupement pour l Insertion de Personnes Handicap es Physiques ont initi une bourse aux logements adapt s qui met en relation l offre et la demande soit la mise en place d un p le ressources d acteurs et d information sur l habitat accessible en Gironde et d une base de donn e interactive qu il convient de mutualiser afin que la demande puisse tre satisfaite Pour le parc priv les sources de financement de ces travaux sont multiples cr dit d imp ts TVA 5 5 pr t ou subvention du 1 logement aide de l association pour le logemen
41. e l approche de la date de p remption tant redout e c est aussi l occasion d une prise de conscience pour certains qui r alisent que leur champ de possibles va se r tr cir et parfois regrettent l absence d investissement vers les autres au cours de cette p riode de vie d sormais coul e inter 20 en annexe 5 3 e La pl nitude des ann es m res des 75 ans et plus portrait des a n s Cette enqu te dont on conna t le biais positif fait appara tre des personnes bien plus g es dans la force de l ge et tr s investies dans les institutions ou les associations de la cit soit par rapport nos ventuels pr jug s une r elle m tamorphose du vieillissement dans les corps et les psych s pour ce d but de 3e mill naire L allongement de la dur e de vie sans incapacit s majeures semble donc un ph nom ne flagrant l issue de nos rencontres tant avec les a n s du Conseil des Sages Lormont que ceux de l association de sports et de loisirs de Saint M dard en Jalles ASM ou encore les anciens habitants de Bordeaux centre qui vieillissent sur place et fr quentent les p les seniors voir les inter 9 10 11 14 15 et 19 en annexe 5 3 2 38 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Premi re couronne et secteur p ricentral de Bordeaux Maison individuelle avec jardin ouvert sur rue tr s appr ci e en terme de convivialit Les plus g s se sentent prot g s et
42. en 1999 Carte n 2 Proportion des 60 ans et l chelle des d partements en 1999 Carte n 3 Proportion des 60 ans et plus dans les zones d emplois INSEE Cartes n 4 5 et 6 Proportion de personnes g es de 60 ans ou plus aux chelles Gironde agglom ration et CUB Cartes n 7 Spatialisation des personnes g es de 60 74 ans en 1999 agglom ration Cartes n 8et 9 Spatialisation des personnes g es de 75 84 ans en 1999 agglom ration Spatialisation des personnes g es de 85 ans et plus en 1999 agglom ration Cartes n 10 et 11 volution du nombre de personnes g es de 60 74 ans de 1990 1999 Gironde et agglom ration Cartes n 12 et 13 Proportion de personnes g es de 60 74 ans propri taires de leur logement Gironde et agglom ration Cartes n 14 et 15 Proportion de personnes g es de 60 74 ans habitant la commune depuis 1990 au moins Gironde et agglom ration Cartes n 16 et 17 Proportion de personnes g es de 60 74 ans locataires d un logement HLM Gironde et agglom ration Cartes n 18 et 19 Proportion de personnes g es de 60 74 ans occupant un logement sans baignoire ni douche Gironde et agglom ration Carte n 20 Proportion des personnes g es de 60 ans et plus sans baccalaur at dans la CUB Cartes n 21 et 22 Proportion de personnes g es de 60 74 ans ne disposant d aucune voiture Gironde et agglom ration Carte n 23 Taux de
43. et 1999 les communes de la CUB situ es l ext rieur de la rocade ont connu une augmentation de 31 des 60 ans et plus contre 35 pour les communes de l agglom ration situ es hors CUB Dans l espace intra rocade seuls les secteurs jouxtant la rocade pr sentent des signes de vieillissement de la population rive gauche comme rive droite La banalisation du tr s grand ge dans l agglom ration La progression du vieillissement reste r guli re mais devient plus sensible en p riph rie tout en s accentuant du fait de l allongement de la dur e de vie 6 pour les 60 ans 14 pour les 75 ans 36 pour les 85 ans L augmentation des classes masculines et g es sur la CUB voir le sch ma ci dessous Une tr s forte volution de l esp rance de vie tout particuli rement pour les hommes de 85 ans et plus exprime un effet de rattrapage par rapport un taux de mortalit masculine longtemps tr s inf rieur celui des femmes Fait nouveau ces populations masculines mieux motoris es seront encore plus enclines rester domicile 2 2 2 Un double h ritage socio spatial qui se retrouve dans la g ographie des ges e La trace spatiale des vagues successives d urbanisation La spatialisation du vieillissement correspond la structure urbaine de l agglom ration en doigts de gant laquelle refl te le d veloppement progressif de l urbanisation en cercles concentriques et en radiales le long des axes de com
44. la soci t e Vers un d ficit de solidarit sociale B Le rejet instinctif des structures d h bergement collectif e Le spectre des a n s ali n s e Le domicile refuge pour un repli loin des regards e Refus d anticipation et strat gies d vitement e D n gation de l ge repli individuel et sauvegarde du groupe familial e Quelques facteurs objectifs de blocage l h bergement collectif 1 2 3Attachement au logement ou au quartier et tropismes communaux A La construction de territoires d attache B Les diff rents tropismes urbains r cits et projections 5 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 e Le tropisme p riurbain Lormont les vertus du collectif vertical et des r seaux de solidarit e Le tropisme n o urbain Saint M dard en Jalles l espace et la nature au sein d une agglom ration e Tropismes bordelais enracinement de quartier ou retour au centre ville C Les diff rents m canismes r sidentiels des populations vieillissantes e Une tension entre enracinement et mobilit e Vieillir sur place une logique dominante Chapitre 2 Vers une m tropole particuli rement attractive pour les a n s 2 1 Impacts du vieillissement sur le rayonnement d une m tropole du sud ouest de la France 2 1 1 Le territoire aquitain un vieillissement endog ne des territoires ruraux et littoraux beaucoup plus vieillissants que la m tropole e La r gion Aquitaine vue
45. liens plus vitaux 44 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 l aspiration relationnelle de ce c libataire g de 73 ans se ressent lorsqu il voque la dissolution de la plupart de ses liens familiaux la faible fr quence de ses sorties ext rieures et la raret du renouvellement de ses changes interpersonnels Sa r sidence et la rue constituent le vivier de ses relations de proximit en dehors de quelques personnages r f rents intimes et coutumiers rencontr s de loin en loin La solitude organis e est un art de vieillir qui s acquiert peu peu Cette personne de 74 ans sans enfants veuve depuis 12 ans vit isol e elle est locataire dans une r sidence Caud ran R 4 Sa vie est organis e de fa on pouvoir sortir le moins possible de son quartier Ses relations de voisinage qu elle dit excellentes se concentrent sur les habitants de sa r sidence mais restent cependant distanci es l important est de savoir qu elle peut tre secourue D ailleurs chaque r sidant garde un double des cl s de son voisin selon une organisation implicite de solidarit Il existe une attraction r pulsion pour la ville qui fait peur par ses mouvements son agitation et son bruit Mais pour cette dame qui fuit la foule et les voitures ne va plus au cin ma ni dans les boutiques une seule chose reste capitale ses yeux la libert que lui donne la proximit de la ville voir inter 1 en annexe
46. lumi re Une notion de s curit est aussi attach e ces logements en hauteur entour s de voisins et dot s d ascenseurs inter 6 et 13 e Le tropisme n o urbain Saint M dard en Jalles l espace et la nature au sein d une agglom ration La nature aide bien vieillir En milieu vert loin de l agitation de la ville les n o urbains partagent le sport et la nature sous forme de grande aventure plusieurs les groupes de cyclistes et de randonneurs rassemblent les classes d ges les plus diverses et op rent un rassemblement salutaire d int r ts compl mentaires l habitat dispers ou group dans la for t correspond une vision apais e de la fin de vie o les relations se perp tuent via les anciens r seaux d appartenance socioprofessionnelle milieu ouvrier et associative lire les inter 10 11 21 24 25 en annexe 5 2 2 Vivre l horizontal la ville la campagne La structure pavillonnaire de la commune s est d velopp e dans les ann es 50 au rythme d un peuplement ouvrier proximit d un riche bassin d emploi SNPE Soci t Nationale des Poudres et Explosifs ce qui cr e une forte appartenance identitaire aux habitant des premiers lotissements l urbanisation s est poursuivie avec des classes sociales d employ s et d artisans tous attir s par l espace et la nature Selon les dires des a n s le rythme des saisons est parfait pour accompagner la prise d ge il apporte un capital d quilibre et de
47. masculinit proportions d hommes de 60 74 ans pour 100 femmes de 60 74 ans sur la CUB S rie n 24 Variation de la population entre 2004 et 2010 en Gironde S rie n 25 Variation de la population entre 2004 et 2030 en Gironde Carte n 26 Les modalit s du vieillissement de la population entre 1990 et 1999 sur la CUB Carte n 27 Comportement r sidentiel des 60 74 ans entre 1990 et 1999 en fonction de leur statut d occupation 10 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Vieillir dans la m tropole bordelaise 11 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Pr face voquer le mot vieillissement fait surgir l esprit des images contradictoires Les premi res seront positives optimistes m me Associ es aux progr s constants de la m decine et de l am lioration de nos conditions de vie elles nous rassureront sur notre esp rance de vie une telle long vit n ayant jamais t encore atteinte dans l histoire De fait quand se conjuguent allongement du temps de vie et effet multiplicateur des g n rations n es apr s guerre on aboutit ce que les d mographes nomment vieillissement par le haut de la pyramide des ges Nomm aussi g ronto croissance et correspondant l important volume attendu des 60 ans et plus qui ne va cesser d augmenter de 2006 2030 ce ph nom ne introduit l id e d une nouvelle source de
48. meurt 69 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 retrait s plus modestes se situent l cart du littoral le retour au pays repr sentant aussi un facteur important de migration r sidentielle e Une zone d emploi m tropolitaine deux fois plus jeune que son arri re pays rural en d clin conomique carte n 3 l chelle encore plus fine des zones d emplois d finies par l INSEE le contraste entre la spatialisation des g n rations est saisissant le bassin d emploi form par l agglom ration bordelaise accueille en moyenne moins de 15 des plus de 60 ans tandis que ses secteurs r sidentiels p riurbains et ruraux voit doubler cette proportion 30 Le fonctionnement de ces secteurs d emplois se caract rise par une forte mobilit r sidentielle des jeunes adultes actifs ou tudiants des couples avec enfants en provenance des p riph ries fin de l exode rural amorc dans les ann es 60 brassage et quilibre des classes d ges sont ainsi l apanage du milieu urbain Ce mouvement se retrouve de fa on g n rale dans toutes les agglom rations de France except dans celles du sud est m diterran en qui pr sentent un c ur urbain lui aussi tr s vieillissant l attractivit climatique exerc e sur les seniors par la Riviera tant effective depuis bien plus longtemps l avenir le sud ouest de la France va t il voluer sur ce mod le du sud est En termes de strat
49. n gation de l ge repli individuel et sauvegarde du groupe familial Ne pas devenir vieux marque le d but de la conduite sanitaire vertueuse des jeunes seniors Sant et qualit de vie vont devenir peu peu un potentiel essentiel prot ger pour les seniors Les h ritiers de la p riode de 1968 la g n ration dite dor e est une classe charni re qui incarne l h donisme la jeunesse et la libert d esprit Ils ne vieillissent d abord qu imperceptiblement mais ils ont de plus en plus en t te la phobie du m dical d o une conduite de vie prudente tr s demandeuse de structures de sant de sport et de bien tre thalasso aquagym salle de musculation La proximit d une offre en loisirs de plein air mer for t joue cet gard un r le attractif pour leurs choix r sidentiels Dans les imaginaires comme dans les pratiques la ville doit remplir cette fonction de loisirs et cette exigence de sant par un ventail de biens et de services la carte offrant des antidotes au vieillissement pr coce et assurant une pr vention sanitaire fiable Notons que les divertissements culturels et les rencontres compl tent les programmes d entretien physique pour un esprit sain dans un corps sain Se cultiver ou d velopper sa cr ativit artistique fait partie int grante de la voie vertueuse qui optimise l accomplissement de soi Th tres cin mas biblioth ques et m diath ques valorisent les lieux de vie des s
50. nouvelles opportunit s ceux qui souhaitent rester domicile jusqu au bout et dans leur territoire de vie 28 Voir en annexe 5 la classification des communes de la CUB notamment de leur potentiel d attractivit pour les seniors en fonction de leur parc immobilier 29 Matrice consulter en annexe 5 6 5 C 110 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 2 3 3 Un outil d aide la d cision l attention des maires la r alisation de 27 fiches communales Une analyse syst matique des indicateurs statistique du vieillissement a t r alis es sur chaque commune de la CUB et donne lieu des fiches synth tiques par commune voir c d rom ci joint Dans les ann es venir les communes devront apporter des r ponses locales adapt es toute la population qu elle soit tr s vieillissante ou compos e de jeunes adultes et devront aussi assurer un mieux vivre ensemble en se portant garant du lien social et de la s curit de tous leurs administr s Aussi l attractivit r sidentielle des territoires de proximit urbaine se mesurera t elle leur capacit de globaliser les r ponses en cr ant une offre d habitat pour tous adaptable et disponible en c ur de commune dans un esprit de village solidaire et convivial 50 Reli par des transports individuels et collectifs inscrit dans un bassin d emploi proche fournissant services la personne et animation il r pondra
51. pour attirer les plus g s qui disent attendre le moment propice pour l emprunter Ses pannes font peur 61 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 et reculent sans doute le moment de plaisir que repr sentera le fait d aller se promener sur l autre rive projet e comme une v ritable excursion par tous les plus de 85 ans p riurbains Saint M dard la plupart des m nages ont cit et appr ci la mise en place de taxis la demande le dimanche pour le prix d un billet de bus cependant aucun n y a eu recours C Les diff rents m canismes r sidentiels des populations vieillissantes Tout au long de leur vie l axe du temps influe sur les choix spatiaux des personnes vieillissantes L enqu te a r v l des tendances constantes r sum es ci dessous Une tension entre enracinement et mobilit Avant 75 ans la tendance est de privil gier l espace au d triment du temps et la proximit de la nature plut t que celle de la ville ce qui infirme en grande partie l hypoth se du retour au centre ville de la classe des seniors Cet loignement ne les emp che pas de conserver un fort lien d affinit culturelle avec l urbain pendant dix ans au moins d o le caract re essentiel d une bonne liaison au moins routi re Leurs attentes tendues en mati re de loisirs et d offres de services ne rel vent pas d une tranche d ge particuli re ce qui confirme qu il s est op r e une d synchro
52. propose une r ponse globale et durable cette volution in luctable de nos soci t s qui affectera toutes les classes d ge Car enfin notre r gion conna t aussi un vieillissement par le bas baisse du taux de f condit ce qui pose la question du devenir de ce contrat tacite qui unissait jusqu ici les jeunes g n rations aux plus vieilles Comment recr er une r gulation quasi spontan e et r ciproque des besoins li s aux cycles de la vie La fin de la cohabitation des plus anciens avec leurs descendants n appelle t elle en toute urgence de nouvelles solutions en mati re d habitat d quipement et de services Aussi puissions nous par ce regard pos sur les grandes transitions de l existence inspirer au mieux les politiques publiques Vincent Feltesse Maire de Blanquefort Vice Pr sident de la Communaut urbaine de Bordeaux Pr sident de l a urba 12 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Introduction Le th me de ce rapport Vieillir dans la m tropole bordelaise se propose d tablir la vision dynamique d un tat d mographique bien tabli et bien tudi maintenant celui du vieillissement de la population Il s agit d s lors de quitter l tat des lieux pour se projeter dans l appr ciation d un mouvement susceptible de marquer les ann es venir Dans une telle position d analyse il est clair que la combinaison des tendances organis es et
53. ressemblent Les professionnels des maisons de retraite t moignent d un fait r current une fois en maison de retraite les visites de la famille ne cessent de s espacer On vient voir en moyenne les personnes g es une fois par semaine le week end r sume la directrice d une EHPAD de Bordeaux L abandon des a eux est m me un trait de soci t qui a tendance s accentuer chez les familles les plus d munies Certaines familles compl tement d structur es cherchent tout prix confier un de leurs grands parents aux CCAS des villes lesquels s inqui tent de la mont e des demandes de la part d individus voulant se d charger du fardeau de leurs vieillards 52 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Comment face la frilosit voire au d ni qu expriment les attitudes mieux clairer les citoyens sur les enjeux d une bonne anticipation de leur derni re trajectoire r sidentielle afin de les accompagner dans leurs migrations de fin de vie Si les acteurs publics prennent conscience de ces blocages culturels accentu s par la discrimination existant entre jeunes et vieux personnes valides et non valides r sidants solvables ou pr caires ne pourront ils pas d j mieux inciter collectivement les populations faire de meilleurs choix Conforter le libre arbitre des personnes vieillissantes en mati re d habitat est au c ur des strat gies politiques initier localement e D
54. sans baignoire ni douche dont 56 ne disposent pas de toilettes int rieures ce taux d inconfort girondin reste un peu plus fort que la moyenne fran aise Le progr s est pourtant r el puisqu en 1990 deux fois plus de m nages taient concern s par l inconfort Un taux de motorisation des m nages g s dans la CUB qui diminue fortement au del de 75 ans Fig 7 Taux de motorisation des personnes vieillisantes CUB o 0 voiture 1 voiture O 2 voitures 27 15 6 r T T 1 75 ans 60 ans total m nages Plus de la moiti des 75 ans et plus sans voiture particuli re dans la CUB Figure 7 on observe une chute du niveau de motorisation des m nages perceptible d s 60 ans Elle est due sans doute l abandon du second v hicule lors de la fin de la vie active et avec les probl mes de d ficiences et de sant elle s accentue fortement apr s 75 ans Cette chute du taux de motorisation des m nages g s est un peu moins importante en Gironde 46 ce qui exprime sans doute la plus grande d pendance des ruraux aux d placements individuels Cependant un net recul a eu lieu depuis le recensement de 1990 o ils taient 60 de 75 ans et plus non motoris s Sur les cartes n 21 et 22 la localisation des personnes g es sans voiture se calque sur le centre de l agglom ration et les quartiers urbains populaires Apr s 75 ans la marche pied tend remplacer la voiture pour les courtes distances 200 300
55. sant dont tous sont fiers Le sentiment d isolement n existe pas chez ces pavillonnaires ancr s dans le territoire et reli s leurs vieux parents et leurs petits enfants via ce syst me d implantation r sidentielle de proximit ils profitent de la nature et ce depuis vingt ans qu ils ont anticip et choisi leur destination finale Vers un n cessaire sch ma d am nagement pavillonnaire Situ e moins d une heure de la mer la for t de Saint M dard est l antichambre de l Atlantique elle privil gie les chapp es belles d s les mois chauds et favorise le bi r sidentialisme voir inter 10 et 25 en annexe 5 2 2 Depuis 10 ans une nouvelle vague de jeunes seniors a migr sur la commune jug e tr s attractive ce que t moigne le statut social plus lev dans le peuplement du quartier de fait les nouveaux venus ne se m langent pas avec les anciens Pour l avenir ce fort taux d ancrage de seniors dans des lotissements de plus en plus loign s de la ville centre aboutira une s dimentation r sidentielle qui posera vite des probl mes d quipement des quartiers et bien s r de desserte e Tropismes bordelais enracinement de quartier ou retour au centre ville Dans le c ur de la ville les anciens ont vieilli sur place et s ancrent dans des quartiers d o ils finissent par ne plus bouger se d pla ant pied dans un rayon de 300 m maximum voir les inter 14 15 17 19 en 5 2 3 Apr s plus de 60 ans de pr sence s
56. seau coh rent et diversifi de services la personne S inscrire dans la priorit du gouvernement qui souhaite cr er 500 000 emplois de service court terme 5 ans La demande allant de l industrie des services la personne aux fili res de l urbanisme et de l action m dico sociale Toute une gamme de services de nature diff rente est cr er en s inspirant du diagnostic des professionnels de la g rontologie et de l action sociale et conomique R pondre aux besoins croissants et diversifi s des personnes maintenues domicile de la simple aide domicile m nage toilette repas aux soins de sant domicile association d hospitalisation domicile en passant par l auxiliaire de vie accompagnement complet des gestes quotidiens sans oublier les services de garde de nuit itin rant mettre en place via les associations de soutien domicile services de r parations et de bricolage domicile et d aide au jardinage Imaginer une version rajeunie de la dame de compagnie assurant une pr sence et un accompagnement plus raffin des a n s en mal d urbanit sorties culturelles en ville mus es th tres et cin ma et divertissements domicile lecture musique cin ma jeux de soci t etc Cette cible pourrait correspondre un profil d tudiants ou de retrait s vivant seuls b n voles ou en qu te de compl ments de revenus 129 Complex cit n 2 Vieillir
57. services se transformeront alors en attente d assistance et soins domicile provoquant un d veloppement en masse des services sanitaires et sociaux et une importante fili re d emplois de proximit Ces nouveaux emplois compenseront la disparition progressive des aidants naturels recrut s habituellement dans la famille proche mais rar fi s par les recompositions familiales et la dispersion g ographique dues aux trajectoires professionnelles notamment f minines l quivalent mon taris du vivier traditionnel de services issus de la sph re familiale sera inestimable et l on peut craindre que l obligation alimentaire qui r glemente les liens r ciproques de sang et d argent entre parents et enfants Code Civil article 205 207 ne soit de plus en plus activ e en mati re d aide l h bergement Ajout e la paup risation des m nages ce contexte global laisse entrevoir une crise de l conomie familiale avec de graves d sorganisations dans les sph re domestiques et publiques Comment accompagner ce bouleversement de la soci t globale o coexisteront quatre voire cinq g n rations avec plus de grands parents que de petits enfants Comment viter que ce basculement de l quilibre des populations ne suscite une inflation des aides financi res publiques notamment de la part des collectivit s locales ayant en charge l h bergement et l accompagnement de la d pendance de leurs administr s d partement 16 Compl
58. spatiaux pour enfin proposer des pistes d am lioration Il privil gie donc un clairage qualitatif pour une mise en lumi re des transformations sociales essentielles de ce tournant de notre mill naire L investigation initiale recueille dans un temps T de mars avril 2004 une photographie culturelle des pratiques quotidiennes d un panel choisi de personnes g es vivant dans la Communaut urbaine de Bordeaux La saisie sur le vif des logiques de vie am ne identifier les invariants significatifs des mentalit s et modes de vie d aujourd hui L tude distingue les comportements et la parole des citoyens vieillissants selon les diff rents environnements dans lesquels ils ont t rencontr s les processus d adaptation au milieu sont nomm s tropismes l un se situera dans les quartiers privil gi s et populaires de la ville centre Bordeaux l autre dans une commune pavillonnaire plut t favoris e mais aussi ouvri re Saint M dard en Jalles et le troisi me dans une commune populaire domin e par un habitat social surtout vertical Lormont La prise en compte des pratiques observ es sur le terrain permet de mesurer directement la nature des probl mes que peut poser le fait de vieillir l plut t qu ailleurs Gr ce la narration d exp riences imm diates replac es dans ces diff rents milieux de vie le vieillissement sera per u de fa on territorialis e et spontan e sans projections personnalis es ni sch mas
59. type se retrouve dans plus d un tiers des cas inter 3 4 5 6 8 9 10 11 12 18 20 Pour la majorit de ces couples mari s dans les ann es de croissance conomique c est dire la fin des ann es 50 la r currence du chiffre de 3 enfants est symptomatique Les moyens de subsistance sont alors plus larges et non seulement on entre dans la civilisation moderne d abondance mais on peut aussi planifier sa descendance gr ce la contraception Cette classe de parents ayant connu la guerre dans l enfance subit donc un effet culturel de g n ration qui l am ne choisir de participer au renouvellement de la population fran aise mais aussi se garantir un bon niveau de vie conomique Tout comme elle a su contr ler le nombre d enfants d sir s elle a galement pu anticiper le patrimoine immobilier n cessaire pour loger toute la famille Ce type de parents investit presque syst matiquement d abord dans l acquisition de son propre habitat puis dans celui de leurs enfants l argent de leur retraite sert alimenter les fonds immobiliers et le loisir bricoler r nover entretenir le patrimoine des enfants Ainsi des liens de sang supposent une transmission du patrimoine foncier immobilier et financier qui favorise le maintien local de la chaine des g n rations La proximit spatiale des ascendants appara t comme un arrangement r current Les configurations spatiales des familles ont volu mais se ressemblent
60. vie et la physionomie de nos territoires e Le vieillissement d mographique une volution nationale encore r guli re La modification de la structure par ge de la population indique que l augmentation de la proportion de personnes g es a t lente mais continue les effets du baby boom sont surtout perceptibles entre 1946 et 1962 puis on observe une baisse continue pour les jeunes de moins de 20 ans au profit des personnes de plus de 60 ans l actuelle pyramide des ges fran aise voir fig 1 pr sente une structure par ge de la population encore relativement quilibr e bien que tr s gonfl e aux abords des g n rations issues du baby boom n es entre 1946 et 1974 les quinquag naires forment aujourd hui un v ritable r servoir de seniors qui d s 2006 repr senteront un potentiel de 30 de retraitables En terme d volution le vieillissement a t plus lent en France que dans les autres pays de l Union Europ enne du fait de ce baby boom plus marqu La notion de vitesse du vieillissement se calcule par le nombre d ann es n cessaire au doublement de la proportion d une classe d ge des chiffres r cents de l INSEE montrent que le processus est enclench puisqu en 2004 1 personne sur 10 a d sormais 75 ans et plus soit deux fois plus qu en 1962 e L re du papy boom et le renversement des pyramides des ges Les perspectives d volution l horizon 2030 gr ce aux projections OMPHALE montrent
61. voisinage Dans d autres r cits de vie c est la solidarit de voisinage qui va jouer un r le fondamental on d crit des gestes spontan s de soutien dans des immeubles ou des quartiers o proximit du voisinage et pr sence d associations cr ent un environnement favorable aux r sidants vieillissants I s agit d associations sportives de structures militantes de clubs seniors de cas o les classes des 3e et 4e ges souvent peu proches se d couvrent des affinit s La g n ralisation des professions de l aide domicile ach ve de favoriser la construction de ces r seaux de sociabilit r sidentielle construits hors du syst me familial voir notamment inter 1 9 et 19 en annexe 5 3 4 La vertu de l anonymat voque un autre type d aspiration chez des personnes vieillissantes pr f rant de loin vieillir en toute ind pendance au milieu des autres dans des quartiers pluri g n rationnels banalis s Le th me de la solitude organis e se retrouve particuli rement dans deux entretiens o un c libataire de 73 ans inter 19 et une veuve sans enfant de 70 ans inter 1 se construisent un mod le de vie qui est l antith se du syst me partag familial Ils chappent donc la trajectoire de vie type o l on endosse successivement les r les de parents grands parents et arri re grands parents Dans ce cas ce sont les liens l gers de voisinage qui prennent le relais avec des changes de menus services souvent symboliques de
62. 100 0 O 100 200 300 400 500 Effectifs des casses d ge Effectifs des dasses d ge en milliers en milliers sources INSEE traitement INED D j marqu e par un taux d activit tr s bas avec seulement 60 d actifs la France verra t elle se p renniser le sous emploi des jeunes seniors 55 64 ans qui en 2005 ne sont plus que 37 exercer une activit Mais que deviendront les quilibres sociaux en 2025 o la classe des actifs des 30 40 ans sera en baisse et les retrait s en surnombre 79 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 4 Proportion de personnes g es de 60 ans ou plus en Gironde par communes 31 21 42 moyenne d partement tas sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Carte 5 Proportion de personnes g es de 60 ans ou plus dans l agglom ration bordelaise par IRIS INSEE 7x 1881 moyenne aggiomiration 10 sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba 80 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Proportion de personnes g es de 60 ans ou plus dans la Communaut urbaine de Bordeaux par lots INSEE 19 10 moyenne CUB l sources INSEE RP99 donn es topographiques issues du SIG APIC Communaut urbaine de Bordeaux traitement a urba 81 Complex c
63. 798 D placements en 1990 tra erent Aurbs jun 2003 D placements en 1978 EM Heure do pointe du matin de 6h 9h A Houro go pointe ou soir de 16n 19h Commentaire contrairement aux d placements domicile travail de l ensemble des m nages de la CUB ceux des retrait s sont liss s dans la journ e se situant plut t aux heures creuses Avec une mobilit en hausse constante depuis 1978 les motifs de d placements sont li s aux loisirs aux visites et aux accompagnements et t moignent d une consommation la carte r partis sur l ensemble du territoire m tropolitain 89 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 10 volution du nombre de personnes g es de 60 74 ans de 1990 1999 en Gironde par commune Taux gobaux d votion 14 1 08 moyenne d partement os sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Carte 11 volution du nombre de personnes g es de 60 74 ans de 1990 1999 dans l agglom ration bordelaise par IRIS INSEE Taux gobaur d voon 10 1 06 moyenne agglom ration 0 68 mn OJAN sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba 90 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 12 Proportion de personnes g es de 60 74 ans propri taires de leur logemen
64. Certains nomment m me ce segment d entre deux ges les adultescents La transition de la vie active vers la retraite repr sente une nouvelle dynamique identitaire o prime l opportunit pour l individu de reconstruire son image individuelle et collective De la cr ativit au don de soi et la consommation la carte tout est bon pour d velopper cette nouvelle partie de vie libre et d gag e de soucis financiers et surtout tr s longue au moins 30 ans si tout va bien Le grand pari relever est de garder le contact avec cette soci t vis vis de laquelle on n a plus vraiment de comptes rendre Diff rents antidotes sont choisis pour viter le repli sur soi militantisme reprise d tudes sport et voyages lire en annexe 5 3 1 les extraits d inter 20 24 29 30 Leurs comportements ressemblent ceux des pigeons voyageurs et leurs rythmes de vie sont troitement d pendants de leur motorisation et de l offre en transport collectif Chez les classes ais es cette vasion de tout cadre restrictif se traduit par d incessants d placements que ce soit d une r sidence l autre secondaire et principale d une ville l autre de visites chez les amis en passant par la famille ou encore d un pays l autre Ce sont autant de voyages la recherche de plaisirs et de d couvertes mais aussi d alibis occupationnels et existentiels certains r alisant de v ritables voyages initiatiques la recherche d un soi
65. GIR groupe iso ressources g rontologiques APA allocation personnalis e l autonomie voir les d veloppement sur l action m dico sociale en annexe 5 1 3 24 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 s rie d objectifs d j partag s par les partenaires de l action sociale et de l am nagement urbain afin de relever l imp ratif d quit territoriale interg n rationnelle contrecarrer les effets spontan s de discrimination issus de la s lection socio spatiale des habitants dans les villes pallier l absence de vision globale des effets du vieillissement les programmes d accueil tr s segment s et les politiques d aides trop sp cifiques aboutissant un morcellement du tissu urbain et des solidarit s agir sur les conditions permettant un maintien domicile le plus large et confortable possible dans les diff rentes morphologies urbaines avec comme corollaires majeur la question des d placements et d accessibilit Une d marche exploratoire en deux temps Premier temps mieux conna tre la population des seniors partir du terrain v cu Support enqu te qualitative aupr s d un panel de 30 personnes r parties sur 3 communes choix de l ethnom thodologie recueil en direct de t moignages vivants Cet tat des lieux est b ti selon un parti pris in dit qui propose de comprendre d abord en profondeur ce que vieillir veut dire puis d en mesurer les effets sociaux et
66. L id e est de conserver la vocation de brassage et de rencontre des g n rations qu offrent la rue et des principaux espaces publics de la ville mais d imposer certaines restrictions en vertu du principe de pr caution Ainsi les rues pi tonnes tant devenues trop ins cures du fait de pratiques de glisse un peu excessives vitesse acrobatie des rollers et des skaters une nouvelle r glementation devra tre initi e pour codifier un partage civil de la rue Les nouvelles places publiques embellies de la ville centre offrant un environnement tr s min ral et d pouill ne comportent aucune possibilit de s asseoir en cas de faiblesse ni aucun point d ombre elles sont redout es par les personnes vieillissantes souffrant de d ficiences physiques m me mineures Un certain retour du v g tal ne serait il pas utile pour humaniser ces espaces nus arbustes crans buissonnants jardini res de fleurs points d eau etc Par ailleurs les rues troites et pav es de l hypercentre bordelais devront obligatoirement comporter des circuits bis plus accessibles voir plan de cheminement prot g Il faudra galement pr voir des places de stationnement r serv es aux handicap s avec un espace lat ral suffisant pour permettre le transfert du conducteur handicap son fauteuil roulant que ce soit du c t du passager ou du conducteur 131 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 4 3 4
67. UB comme en Gironde e Un vieillissement sans pr c dent dans les secteurs pavillonnaires du nord ouest de l agglom ration e volution compar es des 60 ans et plus sur la Gironde et sur la CUB de 1999 2030 e Impact sur les taux d activit dans la CUB 2 3 Le fait communal dans les comportements r sidentiels des populations veillissantes entre enracinement et mobilit 2 3 1 Intensit et modalit s du vieillissement communal la mesure de ph nom nes contrast s et relatifs 6 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Le contexte local du vieillissement une confrontation de variables d mographiques e Les modalit s du vieillissement 2 3 2Construction d une typologie des communes de la CUB en fonction de leur mode de vieillissement matrice de Bertin e Le comportement li au vieillissement des communes un d terminisme r sidentiel qui s auto reproduit 2 3 3Un outil d aide la d cision l attention des maires la r alisation de 27 fiches communales voir volume 3 Chapitre 3 Synth se et recommandations op rationnelles 3 1 Inventer un mieux vieillir ensemble e Un contre exemple le peuplement sens unique et le syst me d accueil ferm e Adopter des syst mes d accueil ouverts pour multiplier les chances d quit et de solidarit e L exemple de l arbre g n alogique comme fondement de la ville multi ge e S inspirer du d veloppement urbain durable en optant pour u
68. Villes et la Fondation de France cette expression a t retenue lors du s minaire du GART Paris le 5 mai 2004 30 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 irr m diablement ses parents ascendants et descendants compris jusqu la deuxi me g n ration En effet si aujourd hui les biens patrimoniaux et financiers se transmettent des seniors vers leurs enfants l on pourrait voir la tendance s inverser d s la prochaine g n ration et assister un nouvel appauvrissement des retrait s d apr s demain Ce lien d argent troitement corr l celui du sang rappelle la pr dominance de l homo economicus dans le fonctionnement universel du don contre don qui fonde les syst mes de parent Or les analyses sociologiques le montrent l institution familiale reste d finitivement le pilier fondateur de l organisation collective malgr la disparition du caract re obligatoire du mariage et les multiples visages que prennent les groupes familiaux au fil des divorces et des diverses recompositions la d pendance budg taire entre les membres d une famille demeure la m me tout en se complexifiant d o un vrai sujet d inqui tude concernant les m canismes de survie venir multiplication des inactifs et fragilisation conomique des m nages vont susciter des besoins croissants d entraide intrafamiliale C est pourquoi afin de pallier le recul de la proximit des modes d habitat familiau
69. a n s 65 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Le vieillissement de la m tropole bordelaise est ici per ue en trois s quences e En tant que m tropole du sud ouest de la France partie 2 1 des zooms successifs depuis l Europe des r gions jusqu la France des d partements et celle des zones d emploi clairent la fa on dont l agglom ration subit d abord l influence migratoire des territoires voisins plus ou moins lointains du fait de l allongement g n ral de la dur e de vie Ce chapitre de cadrage se termine sur une prospective 2030 l chelle de l Europe et de la France e Le zoom se resserre sur un portrait urbain de l agglom ration observ e dans sa relation avec le milieu girondin 2 2 Un balayage des divers foyers de vieillissement par tranche d ge permet d identifier la fa on dont vont voluer long terme et sous l effet de l allongement de la dur e de la vie les diff rents territoires qui la composent et qui l entourent e Les caract ristiques du vieillissement l chelle des communes de la CUB ach ve l exploration 2 3 et distingue vieillissement r el ou par d faut vieillissement par stabilit ou mobilit l chelle des quartiers INSEE Soit une cl de lecture pour pressentir dans l avenir les secteurs o la pression se fera le plus sentir en mati re d habitat L observation des caract ristiques du vieillissement l che
70. a part de la soci t globale qui exclut ses l ments vieillissants en leur niant toute valeur utile Les principaux constats g ographiques sur la m tropole bordelaise l chelle des bassins de vie les territoires fixent l histoire des hommes et le vieillissement sur place pr domine largement Un change dynamique et stable avec l environnement qu on a nomm tropisme est la cl de l adaptation au milieu Une exigence est point e celle d tre implant non loin des bassins de vie et d emploi afin d tre reli spatialement et socialement aux jeunes g n rations qui pratiquent la vigilance distance souvent via un enfant r f rent et aux fili res d auxiliaires de vie Dans les pratiques r sidentielles on observe de fortes tensions entre stabilit et mobilit s expliquant par le d sir de s enraciner domicile surtout pour les seniors propri taires occupants tr s repr sent s dans la CUB d o une grande difficult d anticiper sa d pendance et une fois apparus les premiers signes graves de d ficience une forte volont de se rapprocher des siens volont parfois compromise par l absence d offre adapt e en logements Enfin le territoire bordelais est et sera de plus en plus attractif pour des seniors venus d ailleurs les mouvements migratoires devant s accentuer avec l augmentation de leur poids d mographique Les grandes volutions observ es sur l agglom ration e Le suppos retour vers le ce
71. afin de garantir pour toutes les classes d ges une m me chance d acc s un habitat adapt ainsi qu un r seau de commerces et de services 1 Toutes les analyses g ographiques de ce chapitre sont fond es sur l exploitation de donn es statistiques d EUROSTAT de l INSEE issues des recensements de 1990 et 1999 et d exploitations compl mentaires plus r centes sur l Aquitaine et la Gironde Sch ma g rontologique du d partement r alis en 2003 par l ORSA 68 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Comparaison des indices de vieillissement en Aquitaine L indice de vieillissement est le rapport de la population de plus de 60 ans sur celle de moins de 20 ans Un indice autour de 100 indique qu on se trouve en face d une proportion quivalente des deux classes d ges Plus l indice est lev plus la population g e est repr sent e L indice de la France enti re avec ses territoires d outre mer est de 84 8 Bayonne 126 Bergerac 146 Bordeaux et sa r gion urbaine comportent 4 zones distinctes Bordeaux M doc 111 Arcachonnais 120 Entre deux Mers 93 2 zones centrales 81 1 Dax 143 Libourne 123 Marmande 142 P rigueux 139 Sarlat 156 Nord Est Dordogne 210 Ces chiffres sont issus du site Internet de la DATAR e Le d partement girondin un territoire encore jeune par rapport aux confins de l Aquitaine et b n ficiant d apports migratoires c
72. agement qu en quipement des diff rents territoires titre d exemple de r centes projections sur l volution des besoins de places en tablissements pour les 75 ans et plus d pendants montrent qu en France le taux d effort sera de 17 26 en 2015 et de 33 53 en 2025 ces hypoth ses variant selon le type de politique publique adopt e maintien domicile renforc ou r sidence accrue en tablissement pour les plus d pendants Voir le rapport du Commissariat G n ral du Plan sur les besoins d h bergement en tablissement pour les personnes g es d pendantes de juillet 2005 e Impact sur les taux d activit dans la CUB Fig 14 La d croissance des taux d activit de la population sur la CUB en 20307 450 000 400 000 350 000 300 000 _ 820 59 ans 200 000 EGO ans et 150 000 100 000 0 1999 2030 sources INSEE OMPHALE traitement a urba 23 Voir en annexe 5 2 2 le tableau de chiffres traduisant les taux d activit en 2030 103 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 De 1999 2030 la part de population active des 20 59 ans n augmente que tr s l g rement alors que la part des 60 ans et plus est multipli e par 1 7 entra nant une baisse approximative des actifs de l ordre de 40 Cette d croissance des taux d activit implique terme une insuffisance des cotisations sociales maladies et retraite pour assurer la contin
73. agford Avo Berkshire Greater Pays Bas London Somerse Dorset Pas de Calais 7 East Belgi sle of Wight West Sussex FT Sussex So Manche Seine 9 a sne se Calvad Calvados ss Fini s d A amp et Vilaine a 13 000 France 6 500 1300 Em Solde positif o Oc an Atlantique A INSEE d apr s Le Moniteur mai 2005 traitement a urba La migration des retrait s prendre ses quartiers de vieillesse dans un autre pays pour mieux vieillir Un ph nom ne dont l ampleur croissante concerne aussi le littoral aquitain et accentue fortement le vieillissement des r gions c ti res et la demande en accession la propri t 59 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 quartier contemporain Le cin ma multiplexe de la Bastide est d sormais trait comme un quipement de quartier gr ce sa bonne desserte Mais si les plus anciens parlent de leur future visite de Bordeaux qu ils veulent effectuer en tramway par beau temps aucun ne semble encore vraiment pr t passer l acte et profiter de l offre en transport moderne Vivre la verticale loge de la vie dans le ciel vue et s curit Des valeurs fortes de confort sont attach es la forme urbaine verticale qui suscitent la fois l attachement un espace relationnel et civique bien identif par tage mais aussi au plaisir de vivre hauteur du ciel o l on se sent loin de la rue et du bruit avec vue et
74. amment S assurer la garantie d un logement bien soi et d cent est le premier geste d anticipation vers ses jours derniers inter 14 15 11 en 3 2 Les personnes plus g es souvent ne veulent pas entendre parler de l APA ni d aidants professionnels qui viendraient les assister domicile Elles semblent trouver tr s co teux de devoir payer 100 F de l heure pour une aide dont elles estiment n avoir aucun besoin et dont la pr sence quotidienne domicile est v cue comme une intrusion En r alit leur situation physique souvent un peu limite et leur refus d assistance les placent dans une situation de risque quotidien escaliers gravir vieux po le remplir isolement pour se nourrir qui peut transformer leur quotidien en cauchemar tout moment C est partir de 80 ans et plus que le r le des aidants devient d cisif pour le maintien domicile B Les vecteurs de solidarit le r le des r seaux de parent et de voisinage Les liens interg n rationnels familiaux comme les r seaux sociaux de voisinage ont un r le structurant fondamental dans la sph re spatio temporelle des personnes g es L enqu te restitue trois exemples de composition familiale o subsistent des garanties de r ciprocit les enfants sont pr sents sinon sur place du moins dans un environnement proche En t moignent le r cit des gestes de r ciprocit re us et donn s 40 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bord
75. ations Plaidoyer pour une ville multi ge Atouts et contraintes de r ponses existantes Un village senior en Belgique Un nouveau quartier interg n rationnel sur la commune de Pulnoy Grand Nancy L chec d un immeuble mixte avec appartements th rapeutiques Mulhouse Un hameau pour adultes handicap s dans l arri re pays poitevin Sommi res de Clain La r sidence mixte des Fauvettes M rignac La mixit g n rationnelle dans la RPA Magendi s L urbanisme multi ge mode d emploi e Bordeaux L interg n rationnel un laboratoire d exp riences Diversifier l offre en logements l image des di ff rents visages du vieillissement Pr voir une ville giron s curisante et solidaire Imaginer une ville m moire et communicante Conforter une ville fluide qui favorise la mobilit de tous Bibliographie 6 Les fiches communales Ambar s et Lagrave Gradignan Amb s Le Bouscat Artigues pr s Bordeaux Le Haillan Bassens Le Taillan M doc B gles Lormont Blanquefort M rignac Bordeaux Parempuyre Bouliac Pessac Bruges Saint Aubin de M doc Carbon Blanc Saint Louis de Montferrand Cenon Saint M dard en Jalles Eysines Saint Vincent de Paul Floirac Talence Villenave d Ornon 9 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte n 0 Les trois territoires communaux enqu t s sur la CUB Carte n 1 Proportion des 65 ans et plus dans l Europe des r gions
76. attentes se tournent aujourd hui vers de nouvelles solutions d habitat et d h bergement collectifs qui leur permettront d abriter leurs vieux jours tout en gardant un r le actif dans la soci t Le logement collectif de c ur de ville devient cet gard un r el substitut de la vie familiale qui avait pour d cor un m me et unique logement la communaut de voisinage compensant de son c t la rupture des syst mes d entraide g n rationnelle e Une g n ration hors classe mal l aise dans la soci t La nouvelle g n ration de jeunes retrait s on l a vu ne se situe collectivement dans aucune case sociologique et se d fie de toute assimilation abusive au troisi me ge voir inter 5 et 29 en annexe 5 4 1 17 cette partie correspond l annexe 5 4 18 Les retrait s entre 1970 et 1990 ont vu leurs revenus augmenter deux fois plus vite que ceux des actifs 19 L expression est du sociologue et historien de la ville Richard Sennett n en 1943 Ce professeur de New York dresse dans ses ouvrages dont La ville vue d Oeil PLON l apologie de la ville dont la diversit et l anonymat stimule et lib re l individu moderne de la tyrannie de la famille et de l uniformit de la communaut 46 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Ces jeunes seniors rejettent les discours r ducteurs leur encontre lesquels ne semblent leur proposer des solutions toutes faites et obsol te
77. attention particuli re sera accord e aux rev tements des sols doux en cas de chute et antid rapant aux zones expos es un fort taux d agression environnementale lesquelles seront adoucies par des syst mes de protection muret anti bruit le long des grands axes de circulation pr sence d ombre et de haltes de repos barri re de protection et implantation judicieuse de bancs sur les circuits les plus usit s 4 3 2 Une signal tique adapt e aux d ficiences sensorielles et la perte d orientation Les personnes vieillissantes vivant Bordeaux et dans la premi re couronne ne trouvent plus leurs rep res avec les travaux de restructuration de la ville la coupure cr e par les rails du tram les rabattements diff rents des bus leur suppression cr ent souvent la confusion et aboutissent un repli de ces classes d ges domicile Aussi avec l aide d un panel d usagers des transports en commun il s agira de cr er un nouveau syst me d information cartographique des transports en commun plus lisible accompagn d une signal tique efficace notamment sur le rabattement des bus de pr voir une campagne d affichage de cartes dans les quartiers restituant la situation g ographique de chaque quartier dans la ville avec l offre en transport correspondant selon un code typographique et symbolique claire et lisible par tous 4 3 3 Des espace publics accueillants avec des r gles claires de civilit
78. bien clair es par exemple soit un principe d am nagement qui toutes les chelles garantit les d placements internes et externes et offrent des possibilit de socialisation et d entraide en minimisant les risques d isolement Tout syst me ouvert s autor gule et conserve son dynamisme les interactions y sont favoris es par la proximit spatiale des ges et g n rent chez le sujet une attitude civique spontan e du fait de multiples occasions de contacts Cette cohabitation des ges ne peut se concevoir sans une r gulation volontariste des politiques de peuplement Bien con ue cette derni re peut devenir source d conomie et de paix sociale tant elle all ge la charge morale et financi re que le grand ge fait peser sur les familles et sur la puissance publique 3 Se rapprocher des travaux de prospective qualitative du groupe de strat gie politique Futuribles Le futur se construit avec les possibles dont on peut anticiper l apparition l aide d hypoth ses valid es par une solide construction statistique et sociologique des comportements 115 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 e L exemple de l arbre g n alogique comme fondement de la ville multi ge La soci t de demain ne pourra ignorer les besoins li s aux diff rents cycles de la vie humaine L arbre g n alogique montre comment chaque individu appartient un r seau pouvant aller jusqu cinq g n
79. bitat existant pour le rendre accessible au plus grand nombre Soit un chantier sur 10 ans pr vu par la loi du 11 f vrier 2005 pour la mise en conformit du cadre b ti et des transports voir les projets port s par le PACT Habitat de la Gironde et le GIHP Aquitaine Groupement pour l Insertion des Handicap s Physiques e Adopter de nouvelles normes de construction int grant les conditions d volutivit du b ti et d accessibilit des abords Tout b timent d habitation devra accueillir les divers cycles de la vie humaine voir le label habitat universel et ainsi rendre possible quand elle est d sir e la cohabitation familiale Tester l int gration dans certains logements de nouveaux types d espaces de vie commune sur le mod le collectif su dois cuisine partag e salons de loisirs etc sera un premier pas vers un nouveau type de co voisinage par affinit s s lectives e D velopper une nouvelle offre immobili re destin e des revenus interm diaires c est dire correspondant une fourchette de ressources quivalente au montant moyen des retraites Un des effets attendus par ailleurs serait d impulser la rotation du parc r sidentiel priv immobilis par les anciens Des logement en accession la propri t aid e ou libre pour les jeunes seniors 60 ans dans les centralit s p riurbaines avec comme condition la possible extension de l ge limite des contrats d assurance l choppe avec jardin semble
80. bsistance surtout pour les femmes ce qui pose forc ment la question du montant de la r version de la retraite du conjoint et donc terme une pr vision de budget Pour beaucoup c est la mort du conjoint ou son divorce qui reste la vraie crainte elle sera la seule condition pour d clencher une ventuelle migration r sidentielle Ce domaine d introspection est en revanche compl tement verrouill chez la personne seule qui n voque aucune autre alternative que sa situation pr sente et refuse de consid rer l avenir En revanche chez les plus jeunes seniors on observe une sorte d attente implicite et encore mal formul e en faveur de nouvelles formes d h bergement public ou priv Un type in dit d accueil r sidentiel est ainsi imagin avec services diversifi s la carte et niveaux de confort individualis s selon les exigences de l ge ce syst me financ par des assurances retraites compl mentaires devrait se g n raliser comme r ponse collective pour venir compenser la disparition de la recohabitation familiale des plus g s devenue de nos jours tout fait impensable long terme voir fiche 2 en annexe 5 4 3 sur l opinion des Fran ais sur la d pendance Mais dans la majorit des cas on retrouve cette carence en vision d avenir surtout chez les propres enfants des a n s qui d un c t refusent la solution de placer leurs parents en maison m dicalis e jug e archa que mais qui d un autre c t ressenten
81. c Artigues tandis que l offre centrale en maisons individuelles fait de Bouliac par exemple un secteur de migrations r sidentielles Enfin l offre d un parc de locatif priv central est aussi un facteur d attractivit comme le montre Bordeaux seule commune de l agglom ration o le poids des seniors r sidant en location priv e reste important Notons enfin que la mobilit des seniors entre 1990 et 1999 a renforc cette sp cialisation du parc r sidentiel locatif sur l ensemble de la Communaut urbaine Ainsi en mati re de g ographie des ges la forte stabilit des seniors et l absence de diversit de l offre notamment en mati re de logements adapt s renforcent le d terminisme r sidentiel des quartiers et n offrent que peu d alternative aux besoins en logements exprim s travers les diff rents temps de la vie On peut de ce fait encore une fois souligner le peu de choix r sidentiel qui reste aux seniors tr s vieillissants lorsqu ils se retrouvent confront s aux premi res apparitions de d ficiences physiques o un brutal probl me d isolement Ce manque de diversit dans les options immobili res explique qu en cas de d part pr cipit le placement en institution est le plus souvent pr conis Pour viter que pr dominent avec le grand ge ces trajectoires de captivit toute une gamme de r ponses alternatives de proximit restent imaginer sur l ensemble du territoire communautaire offrant ainsi de
82. c t de l ampleur de la r volution d mographique Or la m canique des ges est imparable les quinquag naires vieillissent en masse et se concentrent dans certains territoires p ri urbains et ce sont eux qui apr s demain constitueront la cohorte du grand ge Les projections 2010 un vieillissement encore raisonnable Les cartes montrent que les h ritiers du baby boom l ge de 50 64 ans offrent une r partition gale sur l ensemble du d partement Leur volution varie entre 20 30 un peu voire beaucoup moins sur le centre de l agglom ration et sur le sud est du d partement Rien de tr s alarmant ce stade dans la progression des chiffres mais d j se fait sentir la n cessit d une r ponse urbaine pour cette tranche d ge qui d s 2010 commencera vieillir sur place cherchant b n ficier des indispensables services et quipements de proximit l enjeu touche donc surtout les secteurs p ri urbains ruraux ou littoraux les moins quip s Le centre urbain de Bordeaux lui reste jeune ce qui s explique en partie par le fait qu en terme de migration de 1990 1999 aucune attractivit notoire n ait t enregistr e ce qui infl chit l volution de l hypoth se centrale et aboutit 10 de 65 ans et plus en 2010 Les projections 2030 l apog e du survieillissement Les s ries de cartes n 24 et 25 montrent en revanche une configuration jamais rencontr e dans l histoire alors q
83. c l efficacit recherch e des parents Il offre alors son temps libre pour soulager les emplois du temps surcharg s de leurs enfants mari s et engag s dans leur vie active Largement compl mentaire de l action ducative des jeunes m res au travail l action continue de soutien aux petits enfants par la famille largie compl te l efficacit affective et p dagogique de la famille nucl aire actuelle cet quilibre n est toutefois possible que dans un r seau spatial de proximit Il serait bon d valuer dans l quilibre financier des familles d une part le gain mon taire r el que repr sente le travail de garde et d ducation des grands parents aupr s des petits enfants dontles m res travaillent et d autre part l accompagnement dispens par les adultes vis vis de leurs parents tr s g s Ces changes tissent un filet de protection d une valeur inestimable permettant aux familles de continuer trouver leur quilibre affectif et socio conomique Les seniors issus des Trente Glorieuses s affirment donc comme une g n ration pivot assurant le bien tre des leurs qu ils soient ascendants ou descendants Cette harmonie sociologique laquelle ils participent ne devrait pourtant pas durer avec les g n rations futures de retrait s moins fortun s De nouvelles formes de coexistence plus volontaristes seront sans doute inventer pour les g n rations futures e L alternative la famille s inscrire dans un r seau de
84. cataires d un logement social iccatares d un logement social la distinction entre les statuts d occupation s op re par comparaison la moyenne de la CUB sources INSEE RP99 donn es topographiques issues du SIG APIC Communaut urbaine de Bordeaux traitement a urba Commentaire La pr dominance des carr s rappellent celle de la stabilit r sidentielle les ronds symbolisent la mobilit Le gris est la couleur des propri taires occupants le rouge est celle du parc priv et le vert celle du parc social On observe un fort d terminisme r sidentiel par statuts d occupation les propri taires occupants mobiles s installent proximit des secteurs de propri taires occupants stables Idem pour le logement social ou le parc priv qui attirent des locataires g s de m me statut 109 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 2 3 2 Construction d une typologie des communes de la CUB en fonction de leur mode de vieillissement matrice de Bertin e Le comportement li au vieillissement des communes un d terminisme r sidentiel qui s auto reproduit Le comportement r sidentiel li au vieillissement de la population est la poursuite de l analyse pr c dente Il s agit ici de compl ter la typologie des modalit s du vieillissement de la population par le statut d occupation des personnes de plus de 60 ans en 1999 Cette approche s av re n cessaire pour mettre en avant les fac
85. caux rayonnant autour des seniors elle est la cl de vo te de la cohabitation des ascendants et descendants dans un m me territoire mais de moins en moins souvent dans un m me logement Les strat gies de proximit r sidentielle s accompagne d change de bons proc d s services en tous genres surveillance des plus anciens garde des plus jeunes et aide mat rielle mutuelle La diversit des parcours des enfants largit notamment les horizons spatio temporels des m nages vieillissants et leur assure une valeur divertissante et rassurante antidote efficace la monotonie voire la morosit du quotidien souvent ressentie apr s 85 ans Replac e dans le cycle des g n rations la vieillesse semble donc plus naturelle et donne lieu une anticipation des probl mes venir plus spontan e La garantie d un cadre conomique familial bien int gr rel ve alors d un projet global impliquant toutes les g n rations Les sombres perspectives du dernier ge semblent clair es et all g es pour ceux qui sont bien entour s et dont l esp rance se renouvelle avec leur descendance La tribu familiale de sept enfants et plus est caract ristique du mod le de la famille horizontale Dans les entretiens ce mod le concerne de vieilles familles bordelaises ou migr es il assure aux anciens une place reconnue et valoris e Chez ces derniers nulle inqui tude ne surgit explicitement quant leur avenir mat riel ou a
86. ces publics inaccessibles et inadapt s sont des contraintes irr m diables pour les a n s 57 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 voisinage qu on esp re bienveillant les RPA situ es en c ur de ville et offrant sur place des services la personne peuvent alors offrir une solution ces migrants de derni re heure Une des alternatives au vieillissement sur place l h liotropisme t moigne aussi de la tendance h doniste et individualiste des classes vieillissantes ais es Ces seniors migrateurs renoncent alors leurs territoires familiers de proximit pour s tendre aux autres villes ou d partements voire aux autres pays cf ci contre la carte des migrations de retraite britanniques sans parfois mesurer les cons quences de ce d racinement Une dur e de 10 ans semble tre dans tous les cas observ s la moyenne n cessaire pour que la greffe prenne et que s laborent des tropismes territoriaux favorables l panouissement de l tre vieillissant B Les diff rents tropismes urbains r cits et projections e Le tropisme p riurbain Lormont les vertus du collectif vertical et des r seaux de solidarit Vivre Lormont a t d termin par la vie professionnelle dans la plupart des cas mais y rester et vieillir sur place est un choix familial culturel et social inter 2 4 et 6 en annexe 5 21 Lormont a exerc une forte attractivit r sidentielle dans les ann e
87. d viter la g riatisation dure des solutions d accueil et l isolement spatial des plus g s du reste de la ville 3 2 2 En mati re d quipement des territoires urbains une ville giron assurant solidarit sant et s curit Pour garantir un confort de vie il faudra opter pour une plus value de pr sence humaine surveillance et animation et d ergonomie dans l am nagement des quartiers et des logements e Organiser et d velopper une fili re d emplois d aide la personne Aide domicile services de soins et de repas bien implant s dans les quartiers Organiser l offre en petites unit s de vie et en accueil temporaire pour compl ter l accueil en institution ou le maintien domicile Programmer services et commerces de proximit Maintenir les classes vieillissantes dans les centralit s urbaines passera par un nouveau maillage commercial de proximit du style March Plus la facilitation des livraisons domicile supposant des emplacements r serv s dans l espace public pouvant galement servir d arr ts d urgence en cas de secours la cr ation d quipements de loisirs et de culture accessibles tous dont certains seront adapt s la perte de fonction cognitive e Favoriser les changes interg n rationnels en cultivant les lieux de m moire Afin de lutter contre l isolement il s agit de tisser et d animer les liens entre les ges enrichir les r seaux de clubs seniors en
88. de plus en plus importante au fur et mesure que s allongeait le temps libre d apr s le travail Parall lement les progr s en m decine ne cessant de faire reculer la maladie l ge de la vieillesse semble sans cesse reculer D o l apparition d une nouvelle classe du troisi me ge les nouveaux jeunes retrait s ou retraitables la fois demandeurs de reconnaissance sociale et en attente d un renouvellement de l offre en mati re d am nit s urbaines et de loisirs Voir ci contre la figure 1 L autre v nement est sanitaire et conjoncturel et prend naissance avec la pr vention d un nouveau risque qui ne cesse d tre l affiche depuis les retomb es meurtri res de l t 2003 celui de l isolement voire de l abandon des plus g s La fragilisation des plus d pendants est un d fi qui d passe la seule sph re priv e domestique et que doivent aujourd hui relever les politiques publiques pour accompagner l avenir d mographique de la soci t et assurer le bien vieillir de tous ses membres Il s accompagne d une s rie d id es toutes faites voire d injonction culpabilisante sur la responsabilisation des familles ou celle des pouvoirs publics cr ant une pol mique qu il serait utile de d passer Ces r actions de d fense oublient d interroger les fondements concrets et parfois peu visibles des syst mes de solidarit organique publique et m canique priv e liant les g n rations entre elles lesquels d
89. de la recherche des tudes de l valuation et de la statistique 77 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 2 2 Les lieux du vieillissement l chelle m tropolitaine de la r trospective la prospective 2 2 1 Une ville qui vieillit par ses couronnes p riurbaines e La s dimentation p riph rique des classes d ges anciennes voir cartes n 4 et 5 l agglom ration bordelaise replac e dans son contexte global girondin appara t bien moins vieillissante que le reste du territoire d partemental dont la moyenne de seniors atteint 21 3 Mais l effet de zoom qui lui est administr dans la carte n 5 o la proportion des 60 ans et plus est alors calcul l IRIS et non plus la commune relativise cette premi re impression faisant appara tre des intensit s plus franches de rouge une fois les calculs ramen s la moyenne de l agglom ration 18 8 Ainsi l chelle de la Gironde ce sont les franges rurales du d partement qui vieillissent le plus tandis qu l chelle de l agglom ration la s dimentation des classes anciennes concerne les zones p riurbaines Pourtant m me si l agglom ration compte elle seule plus de la moiti des Girondins vieillissants 52 des 60 ans et du d partement elle donne une impression de jeunesse par rapport son arri re pays du fait de son renouvellement d mographique exception faite de son quadrant nord ouest de la ri
90. de leur traduction spatiale est fondamentale discerner tant il est vrai que de celle ci d pendent les actions locales envisageables et donc les orientations possibles de l action publique Les deux grandes approches des sciences sociales ont t retenues quantitatives et qualitatives G n ralement s par es dans la plupart des recherches et tudes disponibles elles sont ici li es s enrichissant mutuellement sans toutefois pr tendre une fusion tant leurs m thodes et leurs objectifs initiaux sont diff rents La premi re qualitative met en uvre les outils de l anthropologie elle se propose de donner la parole aux personnes vieillissantes On insistera sur ce qui est bien plus qu une nuance le travail s efforce de transcrire la structure de la parole cout e et qualifi e lors des enqu tes et non de donner la parole aux personnes vieillissantes en un nouveau catalogue sans originalit particuli re certaines missions t l visuelles font mieux en la mati re Structure de la parole donc d cod e m ticuleusement dans ses l ments fondateurs Les d gager ce qui est entrepris dans cette premi re partie c est se donner des marqueurs du v cu dans la diversit de ses formes r sidentielles o r side t on et pourquoi et existentielles d o vient t on et comment se fait la s paration entre un troisi me ge dynamique et un quatri me marqu par la ou les d pendances Ce n est pas l exhaustivi
91. de son habitat Si la ville centre n est plus le lieu d accueil populaire qu elle tait que dire des centralit s secondaires de banlieue o le prix de l habitat ne cesse de monter Quant au p riurbain lointain c est lui qui sera le v ritable r servoir de vieillissement de demain Comment am nager ces secondes couronnes pavillonnaires recul es coup es de l urbain et mal desservies surtout quand leur population partir de 75 ans verront leurs taux de motorisation chuter brutalement Ces choix d implantation r sidentielle souvent faits par d faut s op rent sur des confins de plus en plus excentr s et ne repr sentent pas des sc narios r sidentiels durables Les nouvelles g n rations ne pourront donc pas reproduire la m me dynamique de stabilisation et d quilibre sur le lieux de vie initial que leurs a n s Sans une politique d habitat volontariste int grant ces volutions les facteurs d enracinement et de bonne adaptation des g n rations vieillissantes leur milieu ce que l tude a nomm tropismes ne pourront pas se reproduire l avenir Un v ritable risque de d racinement semble peser sur les a n s pr caires de demain et il appara t n cessaire de revisiter les programmations de logement confisquant les centralit s urbaines aux moins solvables et aux plus d pendants et les exposant ainsi aux al as li s l isolement voire l abandon 1 3 Conclusion L ensemble de ces m canismes r sid
92. des a n s 75 ans et ou des anciens 85 ans et exacerbe le sentiment d tre victime d une logique d ostracisme de la part du corps social qui rejette ainsi ses l ments inutiles Les imaginaires et les comportements sont hant s par la finitude physique ou mentale qui couronne l axe du temps Cette opposition des deux axes positif et n gatif du vieillissement peut tre repr sent e par le croisement d une abscisse et d une ordonn e d limitant des champs o se polarisent gains et pertes de valeurs collectives et individuelles La perspective de la perte de mobilit et d autonomie renvoie l abandon des piliers fondateurs du sentiment d exister dans notre soci t occidentale contemporaine la libert d aller et venir et l acc s aux plaisirs m me menus qu offre la vie humaine La grande vieillesse est ainsi associ e la perte de libert et de citoyennet l absence de mouvements et donc de vie l isolement d finitif aux marges de la soci t humaine est ressenti comme l une des plus grandes indignit s cr e par la modernit qui n int gre plus la vieillesse au c ur de la cit Plan de l analyse statistique et g ographique Elle s organise autour de trois th matiques majeures e Celle qui a trait la vieillesse pleinement assum e o l on retrouve les seniors flamboyants et les a n s en bonne sant leurs discours voquent une perception positive du vieillissement au plan individuel La famille ou les
93. distinguant discours attitude comportement et imaginaire acc der par cette coute au fondement du syst me de ses croyances qui est la cl des comportements collectifs Cette connaissance qualitative se fait le miroir des diff rents visages que peut rev tir le vieillissement individuel collectif et territorialis et permet d orienter l analyse quantitative et d mographique puis de nourrir les recommandations op rationnelles La cha ne du vieillissement un objet d tude qui regroupe tous les segments de la population Dans usager il y a g a rappel Georges Cavallier pr sident du r seau PACT Arim dans une synth se des travaux du r seau Villes et Vieillir Premi re piste de progr s ne pas raisonner autour d un public sp cifique mais bien reconna tre que le vieillissement est un trait commun tous les membres de la cit Un nouveau vocable parle d sormais de personnes vieillissantes il est inscrire au registre des euph mismes contemporains qui vite de stigmatiser un segment de population tout comme non voyant a remplac aveugle Bien que la formule ne soit pas tr s explicite surtout pour caract riser la naissance de la vieillesse elle a le m rite de ne pas se fixer sur une seule cat gorie d attributaires traditionnellement d sign e par personnes g es En effet la r alit de l volution sociale impose de bien distinguer en priorit les sexag naires d
94. diverses subventions auxquelles un tel habitat viable sur le plan sanitaire et social donne droit r aliser un guide de programmation sp cifiquement d di aux questions de la haute qualit environnementale HQE des b tis et leur accessibilit urbaine pour les op rations group es notamment les ZAC et les op rations de renouvellement urbain Ce guide pourrait regrouper des prescriptions de qualit urbaine et d accessibilit et pr senter des exemples de r alisations d op rations ayant fait l objet d un traitement satisfaisant de cette question Sur l id e du design transg n rationnel Royal College of Art London mais aussi de la smart house Universit des arts de Berlin l Union Europ enne avec le programme design for all dfa finance des actions de formation du milieu des architectes et des urbanistes Sera aussi indispensable l appui d experts g rontologues et habitologues voir www habitat universel com sur le concept d Habitat Universel d velopp par COREDEX 4 1 3 Int grer les nouvelles technologies de l information et de la communication NTIC dans l habitat La vigilance distance est un mode de veille en plein d veloppement dans nos modes de vie son corollaire est aussi l art de l coute pour pr venir le sentiment d isolement des moins autonomes Les associations de t l assistance dont certaines sont financ es par les conseils g n raux assurent ce mode de pr sence di
95. e atlantique qui sont revenus vers l urbain voir inter 18 Attir s par le foncier abordable avant 1999 sur ce territoire des Hauts de Garonne Lormont leur est apparu comme une commune proche de Bordeaux avec un taux d quipement satisfaisant Ils ont acquis une grande maison avec jardin mais se sentent trangers au milieu local voire un peu exclus Le m me isolement est ressenti par une locataire de la RPA qui arrivant d une autre r gion ne parvient pas apprivoiser un territoire et une population trop h t roclite et plut t difficile comprendre lire inter 13 annexe 5 2 1 Tous se sentent vivre comme des pi ces rapport es En dehors de ces restrictions Lormont est une ville o vieillir ne pose pas de probl mes majeurs La mauvaise cohabitation avec les populations d origines ethniques diverses n est pas une seule fois voqu e Le tramway cr e une plus value urbaine incontestable il glisse au milieu des tours et des barres en cr ant une meilleure unit paysag re Son insertion est parfaitement r ussie seuls les bus de rabattement ne sont pas encore au point mais une commission du Conseil des Sages y travaille Les groupes de jeunes qui circulent partout entre les stations du tramway sur l avenue de la Lib ration lui donne un air de 58 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 La migration des retrait s Royaume Uni Buckingham Bedfort 5 se Q gd H
96. e constitue une rupture d cisive signant dans bien des cas la fin de l autonomie et des comportements individualistes c est la raison pour laquelle quelques sociologues ont qualifi cette privation de libert de premi re mort La perspective de ne plus b n ficier de l assistance d un v hicule personnel effraie particuli rement les femmes seniors isol es veuves c libataires ou divorc es qui de ce fait choisissent des secteurs p ricentraux bien desservis par les transports en commun leur permettant de r sider jusqu au bout dans leur petit nid durant la seconde partie de leur vie s La fin de la re cohabitation du parent survivant avec ses enfants s accompagne aussi d une exigence croissante d quipements permettant le soutien distance Ce sera un bon syst me de t l communication mais aussi de solutions alternatives compl tant le maintien domicile comme des programmes d accueil de jour avec soins animations et loisirs Outre l h bergement en institution souvent cher on voit poindre une attente nouvelle d offre en logements centraux qui puissent r pondre tous les crit res de s curit de proximit et de confort ergonomique tout en offrant une gamme largie et volutive d aide la personne 1 2 3 Attachement au logement ou au quartier et tropismes communaux D finition du tropisme En biologie croissance orient e dans l espace chez les v g taux et les animaux sous l
97. e fait son apparition dans les consciences et infl chit les choix de vie les possibles se r tr cissent on se rapproche alors du milieu s curisant Cet autre senior de 70 ans subit une immobilisation prolong e du fait de complications apr s la pose d une proth se du genou sa vie se d roule depuis 18 mois entre les apr s midi sur son canap face sa cha ne cabl e et les s ances chez le kin sith rapeute Il ne peut plus marcher dans le centre de Bordeaux et circule en permanence en voiture Pourtant toute anticipation lui semble superflu Quelle solution trouvera t il en cas de handicap S r de sa s duction mais averti de sa vuln rabilit il envisage en cas de veuvage de trouver une autre femme qui le porte jusqu au bout inter 20 Le logement prison Dans certains cas le cumul de ruptures familiales de la pr carit conomique de l isolement urbain et culturel menacent le fragile quilibre des vies humaines Certains octog naires sont ghetto s s dans un habitat tages o ils sont condamn s tre enferm s du fait de l absence d ascenseurs Ainsi non seulement le corps peut ne plus bouger de lui m me mais un environnement inadapt amplifie l effet du handicap acc l re la venue de la d pendance et la n cessit d un accompagnement au domicile L absence d ascenseur peut donc transformer les domiciles en prison Certains anciens attendent des visites longueur de semaines et notamment les deu
98. e flux migratoires intra et extra d partementaux notamment de seniors la recherche d une meilleure qualit de vie d o une pression constante sur la demande concernant tous les types de logements y compris le locatif surtout recherch par les plus de 75 ans qui pratiquent fr quemment le bi r sidentialisme Ce libre choix de r sidentialisation touche les cat gories sup rieures de retrait s et conjugu avec les activit s touristiques fait monter toujours plus le prix de l immobilier Ce basculement sur la fronti re maritime est en train de construire la France les pieds dans l eau mod le d am nagement du territoire retenu comme le plus probable par la DATAR Sur la fa ade Aquitaine Ouest l INSEE note d j en 1999 plus de 14 de retrait s parmi les emm nag s r cents En revanche les m nages 2 Voir en annexe 5 6 1 les r currences statistiques entre la France et la Gironde 3 Cette formule de syst me urbain d signe de petits p les urbains au poids conomique et d mographique relatifs certains dans leur environnement semi rural Cf l tude de l a urba de juin 2004 Structuration de l espace girondin vers un renforcement de la m tropolisation ou une organisation en r seaux de villes 4 Ce mouvement devrait s accentuer dans les trente ans venir selon les cartes de prospective d mographique r alis es par la DATAR l chelle des d partements qui distingue la France qui vit et la France qui
99. e l volution d mographique jusqu en 2030 sont donc disparates et donnent l impression d une plus ou moins grande vitesse de vieillissement Cet effet est en partie d aux d calages d ge du peuplement des territoires tous vieilliront mais certains subiront un effet de rattrapage La Gironde vieillira plus que la CUB du fait de sa forte composante rurale d j vieillissante l acc l ration du vieillissement par rapport la progression de la population totale l horizon 2030 sera flagrante en Gironde est projet e une progression de 87 des 60 ans et plus contre une volution de 19 seulement pour tous les ges confondus les tableaux sont consulter en annexe 5 4 21 Soit un secteur g ographique largi retenu par l INSEE pour le bien fond de ses projections et nomm Vall e des Jalles 22 Ce qui se lit ainsi pour 100 personnes g es en 1999 on en aura 200 en plus en 2030 soit un total de 300 o si l on pr f re un habitant sur 3 aura plus de 60 ans 102 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 13 L volution des 60 ans et en 2030 sur la Gironde et sur la CUB 60 anset BR pop totale es pl Evolution 1999 2030 0 0 2 0 4 0 6 0 8 1 sources INSEE OMPHALE traitement a urba m e CUB Gironde Ces perpectives contrast es laissent imaginer que des solutions progressives dans le temps et dans l espace devront tre mises en place tant en am n
100. eaucoup plus vieillissants que la m tropole Les trois cartes de cadrage n 1 2 et 3 montrent que l intensit du vieillissement n est pas la m me selon que l on raisonne l chelle de la r gion ou du d partement Ceci est d autant plus accentu sur les cartes que les seuils d ges retenus par les divers organismes traitant les statistiques ne sont pas les m mes quand Eurostat utilise le seuil de 65 ans et plus l INSEE retient celui de 60 ans et plus ce qui a tendance cr er une certaine confusion dans les exploitations un chiffre pouvant en cacher un autre e La r gion Aquitaine vue l chelle europ enne un secteur d j vieilli mais pr sentant les atouts d une v ritable terre d accueil pour seniors carte n 1 La premi re vision g ographique du vieillissement se situe l chelle de l Europe elle montre deux Europe l une jeune urbaine et dens ment peupl e l autre plus mod r ment urbanis e tr s vieillissante La France est elle m me divis e entre des r gions du nord est beaucoup plus jeunes et peupl es et des r gions du sud et du centre moins denses et plus vieillissantes Septi me des r gions fran aises les plus g es l Aquitaine pr sente une moyenne de 21 3 d habitants de 65 ans et plus en comparaison les nouveaux territoires de l Est Europ en semblent tr s jeunes 12 de 65 ans et Ce contraste spatial rappelle ce que la DATAR a nomm en son temps la diagonale du vide rass
101. elaise septembre 2006 la tribu familiale fratrie nombreuse horizontale l ancienne avec culte des anc tres la famille avec trois enfants mod le des classes moyennes des ann es cinquante la famille monoparentale avec un ou plusieurs enfants divorce veuvage et un lien tr s exclusif Pour ceux qui ne b n ficient pas de liens familiaux il n existe qu une alternative l isolement la pr sence capitale de liens de voisinage de pr f rence tiss s au cours de plusieurs ann es La divulgation de services non mon taris s de la part des aidants familiers amis voisins lointains parents la proximit des commerces et des services d aides la personne et le r le d cisif des transports en commun sont les conditions de tout maintien domicile e La famille une valeur toujours bien vivante Les analyses actuelles sont formelles on dit la famille en crise depuis 50 ans mais elle se porte mieux que jamais Elle a su r sister et s adapter l croulement de plusieurs piliers comme celui du mariage qui est devenu facultatif et se d fait dans 30 des cas et les liens de solidarit se sont adapt s la dispersion g ographique des membres d une m me famille voir inter 10 13 16 17 24 26 30 en annexe 5 3 3 l entraide affective et domestique par une vigilance distance est le mode pr dominant d organisation des membres d une famille La solidarit familiale constitue un r seau de liens verti
102. emblant les territoires les moins d velopp s et les plus enclav s de l hexagone Mais l Aquitaine pr sente aussi un autre visage plus dynamique et attractif par le rayonnement qu offrent son agglom ration et son arri re pays dot d espaces naturels intacts et d un climat serein Cette attractivit se traduit en particulier par l engouement que cr e le littoral atlantique cf l explosion des prix de l immobilier sur le bassin d Arcachon et certains de ses territoires ruraux dot d historicit et de patrimoine ancien Ainsi un d partement rural extr mement vieillissant comme celui de la Dordogne o 30 des habitants ont 60 ans et plus se caract rise par une richesse patrimoniale et paysag re tr s recherch e par les seniors d Europe du nord Anglais Hollandais et Allemands Cette mobilit europ enne li e l accession la propri t en milieu rural devrait s accentuer dans l avenir comme le t moigne l actuelle pression marchande qui s exerce sur son parc d habitat ancien les maisons de pierre De r elles disparit s territoriales s observent donc en Aquitaine conditionn es tant par la fuite des jeunes adultes hors des campagnes vieillissantes que par les arriv es de ces populations g es ais es et souvent trang res au pays L incontournable processus du vieillissement qui se dessine au niveau europ en comme en France rend ainsi imp ratif de relever un d fi d quit en termes d am nagement du territoire
103. en contact avec l ext rieur g L R lt 7 RL iS t Lu cs SE f E re Z r La cit du Grand Parc Bordeaux un bon exemple de vieillissement sur place Des m nages install s depuis la construction du quartier n ont plus boug Ils b n ficient d quipement de proximit et d une bonne insertion dans le tissu central de la ville Une maison de retraite et un RPA y c toient les logements 39 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Sant de fer et moral d acier Les couples de plus de quatre vingt ans en pleine sant ne semblent pas un ph nom ne rare dans l enqu te Les visiter est un plaisir ils semblent d gag s de tout stress et avoir chapp la fermeture d esprit qu on attribue g n ralement aux vieillards en r alit la vieillesse est comme tout le reste elle n cessite que l on s y habitue C est ce qui semble s tre pass aujourd hui chez ces a n s Privil giant une prudente hygi ne de vie et ayant cultiv la pudeur de l intimit face aux personnes ext rieures ils t moignent d une v ritable survivance de la culture d avant guerre fond e sur le m rite la pers v rance et la civilit Leur pr sentation de soi est tr s spontan e pour la plupart ils ont surmont bien des preuves et savent parler de leur vie avec recul m me s il leur arrive de pleurer l vocation de leur vie pass e semble agr able inter 11 Bouger tant qu on est en vie
104. eniors Ne pas tre vieux marque la charni re des septuag naires Cette classe d ge continue bien s entretenir mais son inqui tude pour sa propre finitude se double peu peu du souci qu elle se fait pour ses tr s vieux parents qui diminuent sous ses yeux puis disparaissent Malgr leur d sir d mancipation beaucoup se d vouent ceux qui souffrent des affres de la tr s grande vieillesse au chevet de leurs parents ou d autres inconnus dans les quartiers ou les associations travers ces exp riences ils d couvrent les n cessit s de proximit r sidentielle dues aux exigences de la toilette quotidienne de la surveillance toute heure de la prise des repas et de m dicaments Ces obligations imminentes les am nent laisser tomber leurs r ves d vasion C est partir de la d tection de ces premiers signes de vuln rabilit que le probl me sanitaire entre dans les pr occupations quotidiennes de cette classe d ge l entourage amis o parent le voisin ou relation est alors appr hend comme un v ritable rempart humain contre la solitude et le danger individuellement et de fa on empirique une certaine application d un principe de pr caution va d terminer de nouveaux modes de vie urbains Ces septuag naires avertis recherchent en g n ral des logements de plain pied con us dans des r sidences modernes offrant tout le confort et bien desservies situ es de pr f rence dans des quartiers p ricentra
105. ent pour un lieu de vie plus adapt en terme d ergonomie de proximit ou d accessibilit soit une mobilit infracommunale qui reste quand m me l indice d une bonne stabilit communale Changer de lieu de vie suppose aussi l option entre changer de commune migration intercommunale surtout partir de 75 ans pour se rapprocher de services m dico sociaux plus performants ou de l un de ses enfants ou encore pour entrer dans une institution partir de 85 ans changer d agglom ration de d partement ou de r gion en particulier dans le cas de l h liotropisme et du bir sidentialisme 25 Axe en gras valeurs moyennes d volution de la population totale de la CUB axe en pointill valeurs r elles cf le sch ma explicatif en annexe 5 6 5 26 Soit 11 59 millions de personnes dont 85 vivent dans le parc priv Donn es sur l habitat des personnes g es Insee 1999 Pact Arim 105 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 15 Le contexte du vieillissement des communes de la CUB perte de dynamisme d mographique dynamisme d mographique St Aubin de M Carbon Blanc augmentation du volume des seniors augmentation du volume des senio Bordeaux diminution du volume des seniors diminution du volume des seniors Y perte de dynamisme d mographique dynamisme d mographique sources INSEE traitement a urba Commentaire
106. ent tant il reste corr l e une offre en logements plus tendue et mieux adapt e la perte d autonomie physique et mentale et une r organisation humaine des services de proximit dans tous les bassins de vie 2 Vers une r ponse territorialis e au vieillissement le r le des nouvelles instances de d centralisation Le contexte de la d centralisation semble favorable non seulement une r organisation des r ponses en faveur des personnes d pendantes mais aussi en mati re de programmation locale de l habitat d une part le D partement devient un important artisan de la mise en coh rence des politiques destination des populations fragiles et d pendantes d autre part la loi du 13 ao t 2004 relative aux libert s et aux responsabilit s locales offre aujourd hui dans le domaine de l habitat des pistes de renouveau comme la d l gation par convention de certaines aides la pierre aux EPCI Etablissements Publics de Coop ration Intercommunale et aux d partements qui en font la demande S ils sont dot s d un PLH programme local de l habitat les EPCI pourront programmer et d cider de l attribution de ces aides la pierre en lieu et place de l tat qui continue garantir la solidarit nationale dans le droit au logement Le champs des aides d l gu es touche aussi bien la construction neuve que l aide la r habilitation et une adaptation locale des r gles d octroi est possible Cette no
107. entiels rappelle combien les nouveaux modes de vieillir marqu s par la d cohabitation auront un effet sur l augmentation de la demande en logement Il confirme aussi que la nature le statut d occupation et la localisation de l habitat s affirment comme des facteurs majeurs de discrimination sociale lors du processus de vieillissement Enfin les r cits montrent combien l inadaptation d un quartier ou d un logement peut pr cocement g n rer un handicap et susciter une mobilit r sidentielle non anticip e Mais pour mieux comprendre les enjeux qui se dessinent localement en mati re de diversit et de qualit r sidentielle chaque territoire communal devra pouvoir visualiser les caract ristiques g ographiques de son vieillissement c est ce que la partie suivante se propose d aborder Quels sont les meilleurs sc narios d am nagement pour un vieillissement durable des populations r sidantes Comment faire du sur mesure sans adopter une posture de discrimination socio spatiale L investigation spatiale qui suit interroge les atouts dont disposent les territoires pour assurer le maintien et l accueil de leurs habitants vieillissants sur place et dans de bonnes conditions de vie et les contraintes qui les font partir ou qui s opposent au bien vieillir des populations captives 63 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 2 Vers une m tropole particuli rement attractive pour les
108. erdiction de vieillir sous peine d exclusion La figure repoussoir en est la captivit o l on se retrouve aux mains des autres dans une logique sanitaire unifonctionnelle ressentie comme les pr misses l immobilit d finitive de la mort Engendrant d sinformation perte du capital relationnel et d sint r t vis vis du milieu ambiant le syst me clos sans fonction d change avec l ext rieur est vou t t ou tard la d r gulation e Adopter des syst mes d accueil ouverts pour multiplier les chances d quit et de solidarit Fig 3 La croix ouverte Fig 4 La boucle de vie i EA Gina g n rations Guon Banalise Echange Economise Potentialise Equilibre Symbole d ouverture et de fluidit l am nagement urbain en croix ouverte fait se rencontrer les possibles dans un espace de vie banalis non born ni affect l avance une cible d ge particuli re Elle r concilie les temps de la vie active des loisirs et du repos en acceptant en son sein la finitude humaine Rapport l espace urbain les quatre blocs bleus peuvent repr senter de petites unit s de vie bien desservies et implant es une bonne distance les unes des autres dans un espace public attractif et accessible Dans le cas d un immeuble collectif ils symboliseront une meilleure r partition des logements selon les ges lesquels seront reli s par des parcours int rieurs accessibles et am nag s coursives abrit es et
109. erre de 3 D ficit des naissances d la guerre de 1939 1945 1914 1918 classes creuses 4 Baby boom 2 Passage des classes creuses l Age de f condit 5 Fin du baby boom sources INSEE INED Fig 2 La pyramide des ges de Bordeaux en 1999 Femmes E Commune L Profil de la CUB 90 ou Hommes 80 84 70 74 60 64 50 54 40 44 30 34 20 24 10 14 0 4 12 10 8 6 4 2 2 4 6 8 10 12 sources INSEE RP99 traitement a urba 74 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 2 1 2 R volution de la long vit l impact sur les territoires Les contours que devra prendre la r volution du vieillissement d mographique en France et en Europe sont depuis longtemps pressentis et analys s par les d mographes certains parlant m me d anti hasard Un certain nombre de ruptures conomiques sociales et spatiales acc l reront plus ou moins les impacts n gatifs du vieillissement il est donc imp ratif aujourd hui que d cideurs politiques locaux et soci t civile r alisent ensemble l ampleur et la localisation des transformations attendues Ce premier cadrage g n ral prospectif est suivi en infra d une vision compl mentaire de ce que sera plus localement l impact de ce vieillissement Est on en face d un ph nom ne ponctuel et donc ma trisable ou doit on d ores et d j se pr parer transformer structurellement nos modes de
110. erte d autonomie Face cet cueil il s agit de favoriser une politique globale du vieillissement pr ventive et syst mique qui ne consid re pas l tat de vieillesse comme une maladie mais bien comme une tape du cycle de vie de tout individu auquel il faut s efforcer de garder intacte les dimensions humaine et citoyenne Quand l espace social est d lib remment affect et divis par crit res de vuln rabilit et d incapacit il induit un mode de peuplement mono g n rationnel et uniculturel en vase clos v ritable ghetto des ges qui enferme pour prot ger et r glemente de fa on drastique pour s assurer du risque 1 La bonne distance a t tudi e par l anthropologue am ricain Edward Hall sous le concept de prox mie qui distingue distance sociale et intime laquelle varie selon l ge et la culture 2 L cologie humaine est l approche pluridisciplinaire de l ensemble des impacts environnementaux biologiques techniques sociaux culturels etc qui influent sur le d veloppement et l volution de l tre humain soit une n cessaire vision syst mique pour l appr hension du domaine du complexe 114 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Les limites du syst me d accueil ferm figure 2 se traduisent par la mise l cart des plus d pendants soit un pis aller collectif porteur d une grande violence symbolique pour la personne g e qui le per oit comme une int
111. es retrait s en fait des rivaux redout s par les jeunes en recherche d un logement Du fait de ces pressions ext rieures et de ces tensions int rieures on observe chez certains jeunes retrait s une tendance au d sengagement collectif La d prise du monde actif s identifiant alors une v ritable remise en libert hors du corps social avec lequel on ne tient plus avoir de liens d obligation et auquel on a assez donn La m fiance du jeune senior mal l aise dans son statut tranche avec la sereine acceptation des anciens leur accueil amical et leur r ponses libres et distanci es durant toute la d marche d entretien Ces jeunes retrait s d bordant d nergie ont encore bien des revendications faire reconna tre vis vis de la soci t qui les a rejet s Ainsi apr s une vie d obligations professionnelles et sociales la retraite ici marque la cessation d un jeu social qui a t plus o moins bien v cu Derri re les r ticences d fensives de ces seniors d us on sent aussi poindre l inqui tude de toute une classe d ge qui certes a la chance de b n ficier encore de retraites compl tes mais qui se retrouve confront e au ch mage ou la pr carit de l emploi pour leurs propres enfants e Vers un d ficit de solidarit sociale De cette attitude de repli naissent des questions concernant les comportements futurs de cette nouvelle classe Comment faire pour que ce vieillissement auquel ils se sou
112. es autres classes d ges vieillissantes 4e voire 5e ges Les politiques doivent prendre en compte les besoins d une longue plage d ge de 40 ans s tendant de 60 100 ans soit une cible tr s largie d usagers D o la dynamique et l h t rog n it des pratiques culturelles int grer dans les analyses lesquelles entra nent une n cessaire diversit des r ponses en modes d habiter en quipements culturels et de sant en types d animation et de services en syst mes de d placements etc Par ailleurs les effets du vieillissement d mographique se font sentir dans l ensemble du corps social il est donc n cessaire d inclure le champ relationnel qui rayonne partir d une seule personne lequel se compose d amis d aidants de professionnels et de parents Le r seau des interrelations qui se tisse autour d un individu permet de mieux concevoir les quipements ou les services qui seront mettre en place pour r quilibrer le changement des pratiques sociales et red ployer les solidarit s n cessaires face au trop grand isolement de certains a n s Autre r ciprocit essentielle comprendre pour cerner la dynamique relationnelle l organisation des droits et de devoirs interg n rationnels La personne g e d pend des siens du fait de l obligation alimentaire tablie par le Code Civil qui en France la lie 9 Bien vieillir dans sa ville dans son quartier groupe de travail rassemblant la FNAU l Institut des
113. es constructions r centes pr sentant des fa ades vitr es sans stores ni volets ext rieurs des insuffisances de ventilation les fen tres doivent ouvrir sur 30 de leur surface ou une absence d inertie thermique dans les mat riaux utilis s r tr cissement de l paisseur des murs Voir les travaux de recherche du Centre Scientifique et Technique du B timent CSTB et de l Institut National de Veille Sanitaire INVS Par ailleurs tout habitat pouvant recevoir des personnes de grand ge inclut des pr occupations li es l environnement sensoriel visuel sonore olfactif tactile et relationnel entourage familier proximit contact avec le monde social activit s ludiques et culturelles Toutes ces innovations n cessitent de s inscrire dans un vrai projet urbain lequel est pr vu dans l urbanisme qualitatif d fini par la loi SRU Il convient d int grer cette r flexion lors de la phase de programmation des op rations Les obstacles physiques dans le paysage urbain par exemple limitent les d placements de certains groupes de population et m nent leur exclusion Il convient donc de mettre en place un r f rentiel d accessibilit des logements largement diffus notamment aupr s des promoteurs des bailleurs sociaux des organismes financeurs de logements qui 126 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 reprendrait les principes et les normes de construction ainsi que les
114. es labellis s seniors culturels vestimentaires alimentaires etc y compris les cartes de r duction seniors pour les transports La stigmatisation de l ge est toujours plus repouss e sous l effet du jeunisme v ritable effet de soci t qui s impose aux consciences par les m dias La vieillesse d gradante est encore plus occult e que par le pass Toutes ces pressions ext rieures entra nent une volont affich e et parfois provocatrice de ne pas anticiper sur ses nouveaux besoins qu ils soient d ordre r sidentiels de sant ou de mobilit voire de ne pas exprimer ses craintes clairement Cette tendance se retrouve chez les seniors comme chez les a n s de plus de 85 ans mais aussi chez les dirigeants de notre soci t au point que l on parle d un autisme certain des pouvoirs publics vis vis de la question du vieillissement Pourtant s il correspond aux d sirs de la plupart des seniors le maintien domicile peut aussi aboutir une captivit forc e en cas de grand isolement relationnel e Le domicile refuge pour un repli loin des regards Une vision de soi alt r e qu on pr f re cacher Le refus de s exhiber publiquement avec ses d ficiences ou ses diminutions explique sans doute en partie le retranchement de certains Tel cet homme seul de 73 ans pour qui sa r sidence en centre ville est un refuge Dans sa sph re priv e loin des regards d sobligeants il y go te une garantie de s curit voir
115. es syst mes de r gulation et de la transversalit des politiques publiques 117 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 7 Le mod le gagnant gagnant win win de gestion du vieillissement LE MODELE WIN WIN ns RE aie DUR E i l J l Raia op MODES DE VIE MULTI AGE z L S S _sleueue Le mode d emploi en sera mobiliser toutes les ressources de la soci t cr ation de nouveaux emplois aide aux r seaux associatifs et aux initiatives b n voles etc soutenir la solidarit m canique favoriser le voisinage actif et faciliter l aide de la famille consolider la solidarit organique de l action publique vis vis des plus vuln rables politiques locales et europ ennes comprises Aussi l investissement public ne se concentrera t il pas sur une seule cible d ayants droits mais bien sur l ensemble des citoyens en interaction entretenant le syst me vivant que repr sente la soci t globale en consolidant le contrat social liant les g n rations 3 2 Propositions pour mieux int grer le vieillissement dans l urbain La ville synth se collective des trajectoires humaines doit tre capable d abriter jusqu au bout les diff rents cycles de la vie La lutte contre la d rive que repr sente la triple s gr gation entre jeunes vieux riches pauvres et valides non valides pourrait tre le d fi commun des politiques d am nagement urbain et d accom
116. esponsabilit qui met en cause la soci t toute enti re Enfin ce sur vieillissement sera bien s r d terminant pour l quilibre financier du syst me de protection sociale et du rapport entre les groupes d ges Dans ces conditions il est vident que la fa on dont se perp tuera le principe de solidarit financi re entre les g n rations sera troitement d pendante d une nouvelle r glementation des syst mes de retraite D autant qu ce poids croissant des retraites supporter par actif s ajoutera l incertitude de l emploi pour tous sans oublier les sc narios de paup risation des m nages fran ais qui augmenteront les risques d une fracture conomique entre les ges Hormis ces grands probl mes d quilibre de soci t relevant de pr occupations nationales voir ci contre figure 4 quels seront les nouveaux modes de vie de cette classe largie de retrait s O choisiront ils de s tablir s ils d cident de bouger et selon quel crit re dominant de qualit de vie un territoire sera t il aux yeux de ces migrants plus attractif qu un autre Selon une analyse la fois r trospective 1990 1999 et prospective 2030 les tendances au vieillissement sont explor es ci apr s l chelle des territoires de la Gironde et de l agglom ration bordelaise En s appuyant sur ces derni res il s agira de montrer plus pr cis ment o et comment se d rouleront les principales volutions attendues 11 Direction
117. essibilit Toutes les questions surgissant autour du vieillissement d mographique forment un enjeu majeur d quilibre social et territorial plus les personnes g es resteront longtemps en bonne sant moins la soci t en supportera la charge financi re Pour relever le d fi venir le vieillissement domicile doit donc susciter des r ponses innovantes et l on peut d ores et d j miser sur un troit rapprochement entre fili re sanitaire et sociale et politique d habitat dans une perspective d am nagement 3 Le parti pris th orique et m thodologique de l tude L observation du cycle de vie dans sa globalit Dans cette tude le vieillissement est abord non comme un ph nom ne unique ciblant une classe d ge isol e mais comme un processus qui touche toutes les classes d ge et englobe la totalit des membres d une population consid r s comme interd pendants La question soulev e par les effets du vieillissement concerne ainsi plus le sens donner la relation et au syst me des solidarit s entre g n rations que l tat fixe proprement dit de la vieillesse avec ses pertes et ses limites C est dire combien on vitera ici de se limiter l appartenance ou non de l individu une grille de classification m dicale cf la typologie GIR utilis e pour attribuer les diff rents montants de l APA et qui distingue six degr s de d pendance Un v ritable principe de pr caution l gitime cette d ma
118. et na tre une population partir de l volution d mographique 1990 1999 75 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 3 Comparaison des pyramides des ges de l Europe des Quinze gauche l Europe en 1965 droite en 2025 source Eurostat sources L architecture aujourd hui Vieillir n 341 juillet 2002 Le sommet des ges se gonfle au d triment de sa base de jeunes qui r tr cit quasiment de moiti Cette inversion s explicite en termes de d s quilibre des g n rations interroge les modes de vie des g n rations futures comment vivra t on cette r volution de la long vit Dans les mentalit s une telle perspective est porteuse d images de ralentissement g n ral de l conomie et de baisse de vitalit de nos cit s Observera t on partout les m mes amplitudes d mographiques et les m mes vitesses de vieillissement La progression arithm tique semble constante et inexorable mais son impact variera sur les territoires selon leur taille leur ge d urbanisation et leur configuration d mographique Ainsi la proportion des plus g s dans certains secteurs de l agglom ration bordelaise demeur s encore jeunes aujourd hui mais pr sentant une forte proportion de cinquantenaires variera du simple au triple en trente ans e Une brutale acc l ration venir d s quilibrant les syst mes de solidarit En France ce prochain demi si cle conna tra une br
119. ex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Vieillir d s un habitat dividu selon une organisation horizontale et en pleine nature tel est l un des choix r sidentiels de pr dilection des seniors de la deuxi me couronne m tropolitaine bordelaise Vieillir la verticale en plein ciel est un autre choix dominant des a n s isol s aux revenus modestes Atouts proximit imm diate des voisins loyer appropri au montant de la retraite et accessibilit permise par l ascenseur 17 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 EPCI communes On assiste d j aujourd hui aux remous suscit s par la suppression d un jour f ri au d triment des salari s fran ais pour alimenter la CNSA Caisse Nationale de Solidarit pour l Autonomie Comment pallier par une offre urbaine mieux adapt e la p nurie de places en maison de retraite voire l inadaptation des r sidences pour personnes ges RPA foyers logements Et surtout comment organiser le maintien domicile qui touche en Gironde plus de 85 des plus de 80 ans Qui paiera le co t de cette solution ardemment d fendue par les particuliers comme par les pouvoirs publics Il semble que les r ponses passent par une nouvelle politique d habitat tendant l offre de logement tous les ges de la vie et favorisant la mixit de certaines tranches d ges afin de favoriser une proximit r gulatrice et pour
120. ffectif inter 22 et 2 Vieillir dans sa tribu est la figure traditionnelle du bien vieillir communautaire L quilibre entre le bien vieillir individuel et collectif a plus de chances d tre atteint quand les membres d une famille peuvent s panouir dans un p rim tre spatial coh rent et une proximit culturelle sans heurts Maladies et deuils qui jalonnent les parcours de vie surtout partir de 75 80 ans sont v cus dans une certaine id e de partage Les tapes difficiles franchies se racontent entre soi ajoutant apr s coup un peu de douceur aux p riodes d preuve Des arrangements ponctuels r sidentiels permettent de ma triser les nouvelles contraintes de garde et de soins temporaires ou d finitives Palettes de services r ciproques et permanence de pr sences rassurantes cr ent un environnement s r o les plus m rs se sentent non seulement prot g s mais parfois reconnus et utiles 41 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Les domiciles sont des sanctuaires de la m moire individuelle et perp tuent la pr sence m me symbolique de la r alit familiale dont t moigne la quasi syst matique exposition de photos d enfants sur les murs de la pi ce vivre Les personnes g es maintenues dans leur territoires familiers continuent s exprimer travers une pr sentation de soi socialis e et un rythme personnel ma tris ce qui n est plus le cas quand ils se retrou
121. gglom ration bordelaise qui fait partie de ces territoires du sud o la qualit de vie et l environnement intact restent des facteurs d attractivit tr s pris s des seniors ais s s agira de comprendre plus pr cis ment les modalit s du vieillissement et ses effets sur le peuplement dont l h liotropisme ne constitue qu un aspect Quelles conditions pr sident un bon enracinement des personnes g es dans leur environnement familier ou la r ussite de leurs greffes r sidentielles sur de nouveaux territoires d accueil Vieillit on sur place jusqu au bout une fois install s au bord de la mer Sinon quels sont les autres sc narios possibles En esp rant r duire l incertitude actuelle que partagent les diff rents responsables politiques et l ensemble du corps professionnel les tendances recueillies devraient permettre de mieux anticiper ces mouvements de population venir Pour autant la complexit de l exercice ne pourra se passer du d bat des experts locaux que l tude pr voit d organiser en une seconde phase afin de valider ces premiers r sultats De plus en plus l opinion publique est alert e par les projections d mographiques lourdes de ruptures soci tales et conomiques En effet la veille du bouleversement d mographique du papy boom de profondes transformations quantitatives et qualitatives se profilent dues une conjugaison in dite de l allongement de la dur e de vie du poids croissant des plus
122. hique l chelle m tropolitaine une probl matique repenser dans une vision prospective d am nagement La pr sente tude analyse les formes sociologiques et les effets d mographiques du vieillissement sur la m tropole bordelaise de 2004 2030 Elle fait d abord tat du pr sent travers une micro observation anthropologique et g ographique des modes de vieillir puis relie cette photographie instantan e des pratiques sociales un futur inconnu qu elle met en perspective sur le long terme gr ce des projections d mographiques par territoires Elle tente enfin d clairer les caract ristiques locales du vieillissement par communes en observant comment se d roule la cha ne des ges dans les m canismes r sidentiels allant de la retraite active la d pendance voire au handicap Devan ant les importantes mutations sociales et d mographiques annonc es en mati re d allongement de la dur e de vie l tude cherche mesurer l ampleur de ces mouvements et d finir quels sont les principaux imp ratifs de programmation pour les centres urbains et p riurbains qui puissent rendre adaptables espaces publics et logements au plus grand nombre d habitants et tous les ges de la vie La population des villes va t elle se d s quilibrer au profit ou au d triment des classes seniors Des mouvements migratoires massifs sont ils pr voir dans les dix ans venir Ces questions font particuli rement sens dans l a
123. ien fond de cette tude 27 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 1 1 Int r ts de la d marche 1 1 1 Le bien vieillir un objet de connaissance clairer par la d marche anthropologique e Pr alable les attentes vis vis d une d marche qualitative Qu attendre d une contribution anthropologique dans une probl matique globale de politique publique d am nagement autour du bien vieillir D une part une meilleure compr hension des enjeux d une soci t qui voit se transformer en profondeur son mode d quilibre interg n rationnel et son syst me de solidarit collective d autre part une valuation plus ais e du contexte socio politique qui subit de front l impact de deux v nements majeurs L un est social et structurel avec la constitution d une nouvelle classe d ge Le changement notable r side surtout dans la disparition de ce qu on entendait par vieillesse dans les ann es 60 laquelle tait tr s rep rable dans les repr sentations sociales Cet tat d butait d s 65 ans avec l arr t de l activit et la mise la retraite le choc tait brutal cette rel gation sociologique hors du monde productif dit utile co ncidait avec le d but de la vieillesse biologique du moins dans l imaginaire collectif Peu peu la vague des pr retraites a fait dispara tre cette notion fixe de fin d activit et a laiss place une activit de loisirs
124. ilit i de soi Apprentissage Carri re Militantisme Repli sur soi Transmission Estime de soi Sport et sa famille Patrimoine Culture Sagesse Voyage CHAMP DE L AUTONOMIE Mobilit H donisme Individualisme Libert Consommation Axe des ges Commentaire Le croisement des deux axes de l accomplissement de soi et de la finitude sch matise le couple d opposition s mantique qui coexiste dans le discours des personnes vieillissantes La tangente de la d pendance symbolise la tension entre le champ de l autonomie associ e la jeunesse et celui de la captivit associ e la tr s grande vieillesse C est sur cet axe que peuvent intervenir les politiques d habitat d am nagement de services et d accueil en int grant la figure repoussoir centrale que repr sente la d pendance 35 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 1 2 1 L axe de l accomplissement de soi ou la perception individuelle de la vieillesse A L effet coupl de l allongement de la vie et de l expansion de la civilisation des loisirs e Les seniors flamboyants vivre actifs et libres Une nouvelle cat gorie sociale merge donc avec la g n ration de 1968 celle des jeunes seniors 60 65 ans Leur invisibilit dans les lieux de rencontre sp cialis s pour le troisi me ge ou autres organismes vou s aux retrait s fait partie de leur strat gie de banalisation en aucun cas ils ne se sentent vieux
125. illesse l axe de la finitude A Le d ni de la vieillesse et ses effets de tri g n rationnel D ni d appartenance une classe d ge vieillissante syst matique autod rision voire agressivit sont autant de sympt mes que d veloppent les sujets de 60 ans et plus quand ils se sentent assimil s malgr eux la cible unique des vieux D s que surgit l image de la vieillesse collective ou que l on associe abusivement l individu g de 60 ans au vaste ensemble du troisi me ge les attitudes se figent et les discours s enveniment laissant place un rejet proche de la s gr gation g n rationnelle Au point que l on peut s interroger sur la r elle marge de man uvre dont disposeront les acteurs publics et priv s des d cennies venir pour r ussir mixer plusieurs g n rations vieillissantes sur un m me lieu de vie e La logique d cohabitative des seniors ne plus cohabiter avec ses ascendants chez soi Une v ritable rupture anthropologique s pare les habitudes des seniors d hier de ceux d aujourd hui elle se manifeste tant en termes de changement de valeurs conomiques les niveaux de revenus sont bien sup rieurs pour les retrait s d aujourd hui culturelles diversit des go ts ouverture de la sociabilit libre arbitre et modes clair s de consommation qu en mati re de rythmes de vie mobilit accrue multi appartenance territoriale Ainsi pour le senior comme pour l a n d aujourd hui
126. influence d un conditionnement ext rieur Au sens figur force obscure qui pousse un groupe un ph nom ne prendre une certaine orientation A La construction de territoires d attache Le conditionnement social conomique et culturel d une personne pr side initialement son mode d habiter puis finit par produire au fil des d cennies une repr sentation imaginaire pr gnante sorte de r f rent spatial intimement li et m l sa propre histoire 22 Voir notamment les travaux de Marie Martine Gervais de l universit de Bordeaux IIl 22bis Voir inter 29 12 16 23 Les renvois de cette partie correspondent l annexe 5 5 24 D finition du Petit Larousse 54 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 L absence de commerce de proximit et d animation de la rue est un des d fauts majeurs des quartiers d choppe pour les plus g s Le quartier de Belcier enclav derri re la gare pose aux populations vieillissantes peu mobiles des probl mes d acc s la ville centre 55 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 individuelle L analyse qui suit s attache ainsi d gager des tropismes partir des principales caract ristiques r sidentielles racont es par les personnes rencontr es Les go ts et les habitudes acquis au cours d une vie se conjuguent avec les objectifs personnels de r alisation de soi et d terminent les
127. inter 19 en annexe 5 4 2 et une protection salutaire contre le jugement des autres L aspect que procure le vieillissement est ressenti comme un handicap physique qui peut provoquer une coupure avec toutes les habitudes sociales d autrefois m me les plus b n fiques il s agit alors d une auto discrimination Cette hantise de la pr servation de 20 Tous les renvois d interviewes de cette partie se retrouvent en annexe 5 4 21 Voir le r seau d appel ALMA sp cialis dans la d nonciation des violences faites aux ain s 21bis Stigmates ou les usages sociaux des handicaps Ervwin Goffman 1975 Editions de Minuit 49 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 l image de soi influe sur la fr quentation des espaces publics dans la ville elle prive par exemple cet homme de l espace de socialisation minimum qu est un jardin public Y faire une halte lui semble de l ordre de l impossible tant il ne veut pas tre vu d soeuvr et expos vieilli et amoindri au regard d autrui D s 70 ans l num ration des maladies s allonge les r cits de vie voquent des preuves marquantes qui semblent d finitivement avoir fait comprendre aux seniors accomplis qu il entraient dans un autre temps celui du grand ge o endurance et dignit humaine comptent plus que tout D ficiences en tous genres proth se moteur ou sensorielle peuvent survenir chez l individu La possibilit d une d pendance proch
128. iques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Commentaire le d partement girondin appara t comme un territoire encore jeune par rapport l Aquitaine et b n ficie d apports migratoires croissants Ce sont les territoires ruraux qui offrent les moyennes les plus lev es 28 les grandes agglom rations fonctionnant avec un contexte d mographique diff rent mobilit r sidentielle migrations des classes plus jeunes pr sence d tudiants etc Elles se distinguent en jaune sur la carte avec des moyennes plus faibles de 21 en jaune 16 5 72 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 3 Proportion des 60 ans et plus dans les zones d emplois INSEE 30 2 500 000 213 41 000 000 100 000 habitants 15 sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Commentaire vue l chelle des zones d emplois la m tropole bordelaise appara t en vert soit deux fois plus jeune que son arri re pays rural Elle accueille environ 15 des 60 ans et plus contre 30 dans les secteurs semi ruraux contigus Par comparaison les zones d emplois des m tropoles du sud est semblent bien plus vieillissantes 73 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 1 La population de la France estim e en 2004 INSEE INED 100 200 D ficit des naissances d la gu
129. istence des ges et la mixit sociale dans une qualit d environnement s curisant et accessible tous les ges On pourra parvenir un tel syst me autor gul en adoptant un mod le gagnant gagnant de notre soci t vieillissante voir la figure 7 Une soci t multi ge r sultera ainsi du mod le vertueux capable de produire de l quit sociale soutien aux populations fragiles par activation des r seaux de services de proximit comp tents de l efficacit conomique transmission des flux financiers et des patrimoines immobiliers familiaux aides et soins la personne non mon taris s et de l efficience environnementale espaces collectifs respectueux de la sant du handicap de la lenteur et la perte de rep res et autres alt rations physiques et mentales Les moyens en quipements et les aides finan i res d ploy s par les politiques des collectivit s locales et territoriales d partements et communes mais aussi politiques r gionales de l Union Europ enne devront se conjuguer avec ceux issus des solidarit s familiales tout en s appuyant sur le capital relationnel enrichi par un voisinage choisi v ritable plus value des zones d habitat et sur l ensemble des connexions sociales favoris en particulier par l activit b n vole d un nombre croissant de retrait s 4 Ce concept traduction de win win est issu des recherches sur le d veloppement durable Il s appuie sur une prise en compte globale d
130. it n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 e Une spatialisation du vieillissement qui se distingue selon des c sures d ges voir les cartes n 7 8 et 9 La diff rence de spatialisation appara t tr s nettement entre les classes d ges vieillissantes interm diaires 60 74 ans 75 84 ans et 85 ans et plus Les trois cartes propos es en pages suivantes offrent une vision cin tique c est dire en mouvement de la spatialisation de ces populations l effet d la pr sence de la rocade est frappant On y distingue des ph nom nes d expansion ou de repli de croissance ou de diminution des volumes selon les typologies d ges pour les 60 74 ans le vieillissement est diss min dans les secteurs extra rocade notamment en deuxi me couronne pour les 75 84 ans le vieillissement se concentre rive gauche dans l intra rocade et appara t encore pr sent rive droite pourtant marqu e par un fort renouvellement d mographique c est le d but d un repli vers les centralit s secondaires de banlieue les 85 ans et plus sont quant eux repli s entre rocade et boulevards leur pr sence tant li e autant l histoire du d veloppement urbain qu l implantation des maisons de retraite le long des grands axes Un vieillissement p riph rique une tendances qui n a cess de s accentuer entre 1990 et 1999 au d triment des communes les plus centrales voir cartes n 10 et 11 Entre 1990
131. itions ainsi pour cette femme de 101 ans l id e d un d part possible en maison de retraite suscite un refus cat gorique voir inter 9 annexe 5 4 2 Ses remarques restent avant tout focalis es sur le caract re odieux de devoir vivre confin e dans une seule chambre coucher jusqu sa mort la perspective d une telle r duction de son espace vital la mort lui semble pr f rable Les futures maisons de retraites et nouvelles g n rations de RPA ne pourraient elles pas int grer l id e d une double pi ce vivre l une priv e r serv e au territoire de l intimit l autre publique con ue pour recevoir les visiteurs ext rieurs e Refus d anticipation et strat gies d vitement Dans les mentalit s l indiff rence et la l chet de la soci t vis vis des derniers moments de la vie sont ressenties comme exer ant une violence symbolique insoutenable Pourtant secr tement int rioris e dans les discours la question de la derni re trajectoire de vie des personnes g es reste crypt e dans leurs propos L expression de l urgence et de la souffrance est euph mis e et aucune revendication concr te n merge des discours On avance reculons vers la tr s grande vieillesse Chacun semble vouloir s arr ter au constat optimiste que l on peut vieillir en toute autonomie en conservant sa pr cieuse libert de choix et en restant chez soi si on le souhaite Pourtant garder la ma trise de sa derni re demeure a beau
132. laise septembre 2006 r alis en novembre 2004 par l association Accordages pour le minist re des Solidarit s de la Sant et de la Famille et le secr tariat d tat aux Personnes g es 4 4 2 Des animations r guli res sur le th me de m moire et des racines Des actions de consolidation des racines collectives sont imaginer op rations de recueil de m moire locale travers les archives municipales les centres culturels et les biblioth ques de quartier et surtout par une initiation des jeunes scolaires au recueil de la parole vivante des t moins du pass m thode anthropologique Elles permettront aux g n rations de se rencontrer et aux savoirs de se transf rer Il s agit de d velopper une attitude volontariste pour favoriser l essaimage de ces bonnes pratiques comme par exemple le travail de l OAREIL Office Aquitain de Recherches d Etudes d Information et de Liaison sur les probl mes des personnes g es et de son universit du troisi me ge qui a t ma tre d uvre d un recueil de m moire de personnes vieillissantes dans quelques communes de la CUB Citons encore l initiative de la SA HLM L Habitation conomique qui a cr un petit recueil des vieux m tiers avec t moignages vivants de ses r sidants retrait s 4 4 3 La cr ation d un Conseil des Sages Instance de r flexion de proposition et d actions les Conseils des Sages sont d sormais f d r s l chelle nationale Celui de Lormon
133. le intercommunale Sur la figure pr dominent les communes stables en jaune 80 Bordeaux en vert est caract ris e par une forte mobilit infracommunale tandis que les communes attractives pour l ext rieur sont en rouge Ce travail sur les modalit s secondaires de vieillissement permet de poursuivre le travail de classification des communes de la CUB entre elles 27 Voir en annexe 5 6 5 B la m thode du diagramme triangulaire 107 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 26 Les modalit s du vieillissement de la population en 1990 et 1999 sur la CUB commune forte stabilit r sidentielle des personnes visilissentes commune bonne stabilit r sidentielle et pr sentant une certaine attractivit r sidentielle ean commune attractive pour les personnes visillissantes E commune forte attractivit r sidentielle infra communale des personnes vieillissantes sources INSEE RP99 donn es topographiques issues du SIG APIC Communaut urbaine de Bordeaux traitement a urba Commentaire reprenant la figure 16 elle offre une vision plus nette des effets de contigu t s g ographiques des communes entre elles On distingue en jaune les communes dont les personnes vieillissantes ont une forte stabilit r sidentielle 80 6 en orange les communes bonne stabilit r sidentielle 78 4 et pr sentant une certaine attractivit r siden
134. lle de chaque commune de la CUB a permis enfin de r aliser les 27 fiches individuelles pr sent es dans le volume 3 66 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Les projections sur la France d apr s demain 2030 Part des 65 ans et plus en pourcentage France m tropolitaine 31 1 En 1960 146 millions d habitants En 2004 160 6 millions d habitants En 2020 168 7 millions d habitants HN de 20325 BU de 25 30 Mu de 0335 de 35 40 INSEE d apr s Le Moniteur mai 2005 traitement a urba l Aquitaine 35 de seniors 60 ans et plus une r gion de fort vieillissement 67 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Du qualitatif au quantitatif de la compr hension la mesure des ph nom nes L exploration statistique et cartographiquel du vieillissement collectif est ici orient e partir de l apport qualitatif issu de la compr hension acquise sur le terrain Les ph nom nes statistiques analysent comment les habitants vieillissants fixent leur histoire dans les diff rents types de territoires et quels seront les principaux comportements r sidentiels venir qu il faudra prendre en compte grande chelle 2 1 Impact du vieillissement sur le rayonnement d une m tropole du sud ouest de la France 2 1 1 Le territoire aquitain un vieillissement endog ne des territoires ruraux et littoraux b
135. lles celles des destins individualisables certes mais cependant se moulant dans quelques grandes formes structurantes autour de la parent de l ind pendance de la finitude Sur cet assemblage vient le temps des lignes de propositions de la troisi me partie autour de la possible intention de mieux vieillir ensemble Comme la commande publique initiale le pr cisait les l ments r dig s se pr sentent comme une s rie de th mes d battre construire et ult rieurement organiser en terme d action par ceux qui ont la responsabilit de l laboration des politiques publiques locales Ils s appuient sur les enseignements d une tude qui met en vidence de grandes r gularit s socio spatiales qui clairent toutes les analyses men es ce jour sur la communaut urbaine par l agence d urbanisme Le d bat d ouvre donc Il doit tre enrichi par les contributions pratiques de tous lus administrateurs et professionnels de l urbanisme et de l action sociale A la lumi re des grandes indications fournies il doit porter sur l volution souhaitable de l habitat ainsi que sur les services collectifs afin de tendre vers une ville giron assurant solidarit sant et s curit dans le cadre d une intercommunalit r solument enrichie Jean Dumas Professeur m rite IEP Bordeaux Conseiller scientifique l a urba 14 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 N
136. llir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 2 2 3 Des vitesses de vieillissement diff rentes selon les chelles de territoires En 2030 l indicateur de vieillissement en Aquitaine passera 146 personnes g es pour 100 jeunes soit une progression de deux tiers par rapport 2002 e Les variations de la population en Gironde moyen et long termes Les projections du vieillissement faites l chelle du d partement sont plus fiables que celles r alis s de plus petites chelles elles concernent un volume de population d 1 2 million de personnes Les s ries de cartes n 24 et 25 permettent d valuer les grands volumes d mographiques et leur r partition g ographique en 2010 et 2030 La simulation fait vieillir les diff rentes tranches d ges adultes de cinq en cinq ans et selon les volutions observ es en termes de migrations de naissances et de d c s entre 1990 et 1999 L hypoth se d volution retenue comme mod le est celle qualifi e de sc nario central par l INSEE l ge charni re du vieillissement choisi se situe ici 65 ans On l a vu le territoire d partemental girondin a surtout ceci de particulier qu il oppose un arri re pays rural tr s vieillissant une agglom ration urbaine beaucoup plus peupl e et jeune dont l impact masque en grande partie le poids et l volution de ces territoires g s En ne raisonnant qu l horizon 2010 et l chelle globale on pourrait passer
137. lt s par le recours aux liens qu elles pourront tisser dans leur voisinage Plusieurs options compl mentaires sont envisageables une veille partag e l chelle des parcs immobiliers sur le peuplement des logements notamment dans l habitat social avec une priorit au panachage des ges cherchant restaurer une n cessaire diversit g n rationnelle la cr ation de programmes de logements neufs interg n rationnels petits immeubles ou ensembles de villages reli s entre eux et accueillant des familles aux origines et aux taux de validit diff rents avec quipements et services int gr s De nouvelles RPA ou logements foyers pour personnes autonomes ou aux handicaps l gers pourront s inscrire dans ce type de programmation mixte construite avec des normes d accessibilit pour tous et offrant des services de restauration et de gardiennage de nuit elles offriront les avantages de v ritables domiciles cependant mieux adapt s au vieillissement la cr ation de structures d accueil mixtes type maisons de retraites coupl es avec d autres structures d accueil handicap l ger tudiant en nombre restreint en vitant toutefois la cohabitation bruyante de g n rations extr mes sur un m me espace de vie comme l a d montr l exemple mitig du couple EHPAD cr ches Dans le traitement de la question de l accueil des malades souffrant d Alzheimer ou du soutien aux personnes g es atteintes d handicaps l gers il
138. lus value non n gligeable en mati re de lien social un v ritable sang neuf qui revitalise tant le tissu familial que les r seaux de quartier Les politiques d habitat ne peuvent qu encourager cette fertilisation crois e de relations interg n rationnelles En ce sens voisiner est un art urbain qui valorise l espace de vie collectif Mais cette sollicitude doit rester d sint ress e entre seniors a n s et anciens Une mixit trop volontariste et organis e grande chelle entre ces g n rations est vou e l chec Cela pose d ailleurs un v ritable probl me de cible pour les professionnels de l h bergement senior qui savent combien toute co habitation autoritaire entre les troisi mes quatri mes et cinqui mes ges en structure collective est tr s inconfortable voire impossible Le voisinage durable n est rendu possible que par l enracinement des r sidants dans leur environnement familial ou collectif Cette alchimie relationnelle est difficile recr er artificiellement toutefois elle devra servir de r f rence pour construire des sc narios de ville interg n rationnelle 16 Voir l ouvrage de Dominique Argoud Pr venir l isolement des personnes g es voisiner au grand ge Fondation de France Dunod mai 2003 annexe 5 3 4 la fiche 1 sur l obligation alimentaire 45 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 1 2 2 Le rejet de l image collective de la vie
139. lut t non La discrimination positive fait encore plus peur aux enqu t s que leur assimilation aux vieux Malgr leurs r actions spontan es initiales qui tendent stigmatiser l espace v cu selon les distinctions g n rationnelles leur vision spatialis e d une ville o il fait bon vieillir reste celle d un espace ouvert tous La v ritable phobie de cette classe d ge tout juste sortie du monde actif c est de devenir inutile Pour certains l arr t brutal d un travail poursuivi toute une vie remplit d effroi et de m lancolie C est ce que ressent cet agent technique qui a b n fici de trois ann es d avance pour sa retraite gr ce de longues nuits de garde voir inter 5 en 4 1 Au summum de ses comp tences l individu voit ses bases de comportement coup es de son milieu o l appartenance relationnelle tait quasi quotidienne pendant 40 ans Tr s brutalement les raisons de se d placer de se lever de s entretenir de se distraire de consommer changent Un pan entier d appartenance l gitime la soci t s effondre et menace chaque jour de r duire le champ relationnel et la reconnaissance de l individu Si l on n a pas anticip cet instant T o tout bascule dans le temps immobile et long de la vieillesse l effet de d pression peut tre radical D o l importance pour chaque futur retrait de pr parer une activit de substitution qui r organise l espace et impulse un nouveau mouvement un nouveau rythme
140. m combin e avec les transports en commun la vie quotidienne se recentre alors sur le quartier et les quipements de proximit F minisation du grand ge et faible motorisation des femmes Une corr lation doit tre soulign e entre le faible taux de motorisation et l esp rance de vie des femmes qui est sup rieure celle des hommes tous les ges de la vie voir carte n 23 18 Il s agit du confort de niveau 1 selon l INSEE logement ne disposant ni de baignoire ni de douche 19 Ce pourcentage est inf rieur la moyenne nationale qui se rapproche de celle de la CUB plus de 51 87 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Commen ant se retrouver seules d s 60 ans et plus subissant l effet de g n ration d une classe d ge qui conduisait moins que les hommes le taux de mobilit f minine diminue fortement avec l ge Ce qui explique qu avec le veuvage les femmes de 75 ans et plus expriment le d sir de retour vers les centralit s urbaines Fig 8 Taux de masculinit par classe d ge sur la CUB O hommes amp femmes 60 ans et 75 ans et 85 ans et sources INSEE RP99 e Une mobilit en hausse constante qui s inscrit en creux des heures de pointe des actifs de la CUB voir figure 9 L exploitation de ces enqu tes qui concernent notamment la r partition des d placements dans la journ e par tranches d ge et par motifs montre une r elle sp cificit
141. mas imaginaires projetant de fa on implicite un fonctionnement social harmonieux effa ant le clivage des g n rations et perp tuant des valeurs spontan es de voisinage et de solidarit La qualit environnementale y est synonyme de d placements sans obstacles et de confort d usage l espace public pouvant se r sumer un espace urbain co habitatif ouvert tous Ces repr sentations sont ici synth tis es par des sch mas inspir s par le principe du vivant en cours dans la discipline de l cologie humaine la vie se r gule et se perp tue en milieu ouvert et diversifi elle s tiole et se d s quilibre en milieu ferm et homog ne Tout l enjeu prospectif que pose l accueil dans nos agglom rations de l ensemble des g n rations quels que soient leur ge l tat de leur sant ou leur degr d autonomie physique et mentale est symbolis dans la s rie de graphiques ci apr s e Un contre exemple le peuplement sens unique et le syst me d accueil ferm une mort sociale assur e de l individu Fig 1 Le sens unique du peuplement Fig 2 Le syst me clos D pendance gt Abandon l s grande vielliessa nullit LrTombe entesrenment Stigmatise Isole D racine D sidentifie Le sens interdit se lit comme le signal d alerte face une politique de vieillesse curative et r p titive se focalisant uniquement sur l apport ponctuel de solutions m dico sociales apr s constat de p
142. ment de la dur e de vie peut tre vu comme un r el acquis de civilisation et un gain d expertise civile qu il s agit de valoriser comme le fait par exemple le Conseil des Sages de Lormonti4 14 Voir annexe 5 5 2 fiche 3 du Conseil des Sages 37 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 L acc s la culture et aux animations locales C est un atout essentiel de la sph re publique dont les seniors veulent continuer b n ficier Le capital de temps libre qui s offre aux nouveaux retrait s s enrichit d autant plus qu il existe un bon potentiel d animation culturelle dans la ville et que ces derniers b n ficient d un niveau de ressources ais Les choix de consommation sont multiples selon les habitudes acquises dans son lieu de vie on peut pr f rer les multiplexes au parking d acc s facile choix des p riurbains au cin club de l hypercentre proximit de chez soi les concerts symphoniques cadres ou l op rette artisan au Grand Th tre le caf th tre ou les soir es dansantes on appr cie les occasions de se retrouver dans d autres lieux de la ville parfois juste pour jouer aux cartes La recherche du contact ext rieur motive cette curiosit d couvrir des univers culturels diff rents que sa sph re priv e et participe du m me souci de d paysement que les voyages L organisation de r ception domicile n est pas tellement cit e par les enqu t s l hospitalit
143. ments d mographiques qui vont s op rer sur le territoire de la m tropole bordelaise il est n cessaire de cerner la nature et le volume des volutions venir en conjuguant plusieurs variables d mographiques par communes dont celle des statuts d occupation des logements d terminante en mati re de comportement r sidentiel 2 3 1 Intensit et modalit s du vieillissement communal la mesure de ph nom nes contrast s et relatifs Les m canismes de vieillissement l chelle communale sont difficiles appr hender les erreurs d interpr tation statistiques ou de cumul de ph nom nes tant plus r currentes de si petites chelles Aussi est il propos e une m thode d analyse plus fiable afin d affiner la compr hension et la comparaison des volutions e Le contexte local du vieillissement une confrontation de variables d mographiques Derri re le ph nom ne apparemment unique du vieillissement qui correspondrait grosso modo l volution du poids des personnes vieillissantes entre deux dates se cachent des ph nom nes plus complexes Pour comparer des proportions il faut utiliser les chiffres qui ont servi calculer leur rapport et confronter l volution de ces variables c est dire croiser le volume de personnes de 60 ans et et son volution les quantit s leur poids et l volution de ce poids la proportion la croissance d mographique de la commune plus ou moins dynamique Il est
144. mont Fiche 3 Le Conseil des Sages de Lormont vu par ses membres Tropisme vert de Saint M dard en Jalles Tropismes bordelais enracinement de quartier ou retour au centre ville gt Les m canismes r sidentiels des personnes vieillissantes Des comportements spatiaux revisit s la lumi re du vecteur temps Une tension entre enracinement et mobilit Vieillir sur place une logique dominante pouvant tre remise en cause par la pression immobili re 8 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 5 6 Annexe VI G ographie et statistique du vieillissement R currence statistique entre la Gironde et la France Tableaux d volution d mographique volution de la structure de la population fran aise au cours du XXe si cle Progression de l esp rance de vie entre 1990 et 1999 par sexe gt Dynamiques et formes du vieillissement du d partement la commune Les foyers majeurs de vieillissement entre Bassin d Arcachon et Libournais Portrait de l agglom ration dans son contexte girondin D tails des taux de vieillissement dans la Communaut urbaine de Bordeaux 1 Des perspectives d mographiques contrast es l horizon 2030 gt Intensit et modalit s du vieillissement La mesure de l cart la moyenne relatif EMR La m thode du diagramme triangulaire La m thode matricielle et la construction d une typologie des communes vieillissantes 5 7 Annexe VII Synth se et recommand
145. munication surtout dans la partie ouest o se per oit l impact des politiques de transports en commun Le r le fondamental que joue le syst me r sidentiel dans la r partition g ographique de la population vieillissante est confirm par l analyse statistique Les comportements spatiaux en mati re de vieillissement sont d finis pr cis ment par l interaction entre statuts d occupation types de logements et choix d implantation r sidentielle plus o moins grande distance des centres urbains 13 Voir en annexe 5 6 les chiffres pour la Gironde et la France 14 Pour plus d informations se rapporter en annexe 5 6 2 B sur l volution des ges 15 Ce chapitre est compl t par des donn es plus d taill es en annexe 5 6 3 82 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 5 L volution relative compar e par ge et sexe sur la CUB de 1990 1999 et le rattrappage de la classe masculine 0 5 0 45 0 4 0 35 0 3 0 25 0 2 0 15 0 1 0 05 0 75 et 60 et sources INSEE RP99 traitement a urba Hommes 85 ans et emmes 85 ans et Carte 7 Spatialisation des personnes ag es de 60 74 ans en 1999 sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba sur 100 personnes en 1999 combien ont entre 60 et 74 ans 7 plus de 17 5 15 z moyenne 12 5 5 agglom ration 10 bordelaise 11 6 m
146. n mod le gagnant gagnant de gestion du vieillissement 3 2 Propositions pour mieux int grer le vieillissement dans l urbain 3 2 1 En mati re d habitat une ville la carte proposant des axes d intervention innovants e Concevoir une offre largie d habitat e Adapter l habitat existant e Adopter de nouvelles normes de construction e D velopper une nouvelle offre immobili re destin es des revenus interm diaires e Savoir r pondre des besoins mergents 3 2 2En mati re d quipements des territoires urbains une ville giron assurant solidarit sant et s curit e Organiser et d velopper une fili re d emplois d aide la personne e Programmer services et commerces de proximit e Favoriser les changes interg n rationnels en cultivant les lieux de m moire e Miser sur l apport des aides techniques pour all ger la d pendance 3 2 3En mati re de transport une ville fluide qui favorise la mobilit de tous e introduire des temporalit s urbaines contrast es e D velopper une meilleure information et une signal tique adapt e e Garantir une horizontalit sans obstacle un plan de cheminement prot g 3 3 Conclusion e Une exigence de faisabilit la transversalit des projets d am nagement e vieillesses vari es r ponses diversifi es et durables e Un plan d actions territoriales accompagnant la long vit humaine Chapitre 4 Fiches actions 41 Axe 1 Habitat 4 2 Axe 2 Emploi services et commerce
147. nces rest es souvent en veille durant la vie active et ses emplois du temps surcharg s Cette valeur du temps libre va de pair avec un engagement dans le monde ext rieur qui d ment les clich s de la retraite subie aussi s rement que la forme physique dont b n ficient les repr sentants de cette classe d ge va l encontre de l image 13 M thode d utilisation des annexes les trois parties sont issues des trente entretiens qualitatifs Le rappel du num ro qui figure entre parenth se Inter n permet de se rapporter en annexe 5 2 2 au tableau g n ral du panel reconstituant le profil de chaque personne qui s est exprim e Pour chaque sous partie voir annexes 5 3 5 4 et 5 5 36 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 de corps vieillis Les seniors d pensent beaucoup de temps et d nergie entretenir leurs corps mais aussi leur capital relationnel et culturel Les r les sociaux et familiaux des femmes seniors s harmonisent quand les derniers enfants sont enfin partis ce qu ils tardent de plus en plus faire Hors des carcans professionnels elles s activent et s engagent aussi plein temps dans des centres d int r ts qui se d multiplient Leur engagement soci tal leur conf re une valeur renouvel e aux yeux de leur petite tribu familiale dont elles continuent s occuper tout aussi g n reusement L implication dans la vie familiale constitue bien l autre p le de valorisati
148. ndividuel il sera con u sous forme d unit s d habitation organis es et reli es entre elles Leur niveau d quipement domotisation favorisera la re cohabitation des familles sur les principes de vigilance distance et du respect des seuils de tol rance et d intimit entre les ges Ces micro quartiers devront int grer dans leurs programmes des unit s d accueil temporaires pour all ger ponctuellement la charge des aidants familiaux et des r seaux souples de multi services la personne L environnement imm diat des logements r pondra aussi leurs attentes en mati re de commerces et d animation services personnalis s de soins o de sports surveillance distance toute option tant compatible avec le potentiel d autonomie offert par l automatisation et la t l communication Troisi me chantier Permettre aux quipements urbains de se faire plus accueillants et plus protecteurs en adoptant un plan de cheminements prot g s incluant une bonne signal tique une horizontalit sans obstacle avec possibilit de haltes bancs secteur d ombre et une offre en transport adapt e Un maillage plus serr de commerces de proximit s accompagnera en outre de services d accueil d appoint pouvant accueillir dans les bassins de vie et en journ e les personnes d pendantes et isol es En ce sens cette vocation interg n rationnelle de l habitat pourrait devenir un objectif majeur du PLH communautaire et l urbanisme multi
149. nisation croissante entre ge biologique et ge social En revanche leurs horaires ne sont plus les m mes que les populations actives et se situent hors p riode de pointe Cette pr disposition utiliser des cr neaux horaires plus favorables les distinguent des autres g n rations Apr s 75 ans le facteur temps devient prioritaire peut tre du fait du raccourcissement de la perspective existentielle L tat de sant plus pr caire entra ne une r duction des d placements et les comportements r sidentiels op rent un repli vers l int riorit Ce retour vers le domestique valorise peu peu la donn e de proximit L importance de la sph re intime donne sens cette fonction protectrice de coquille que rev t alors le logement Dans Bordeaux les migrations infracommunales se font plus fr quentes chez les couples g s qui changent de logement et de quartier de vieillesse ailleurs l enracinement qui se confirme se traduit par des possessifs affectifs mon Lormont qui donne une dimension de permanence aux territoires d appartenance La mobilit interr gionale a tendance ne pas tre d finitive Au moment de la retraite la tentation d un nouveau d part vers un meilleur climat est forte mais beaucoup y renoncent pour se contenter d un bi r sidentialisme rythm par les saisons o la r sidence secondaire est investie par intermittence L envie de vivre aux confins de l urbain qui aura orient le ch
150. ntielle et trajectoire familiale montre combien la mobilit spatiale peut aussi modifier la vie familiale L int r t d une analyse longitudinale de type biographique est qu elle est probabiliste et non d terministe L apparition d un ph nom ne r sulte du choix de priorit s qui est le produit complexe de la rencontre de trajectoires familiales d un itin raire professionnel et de contraintes conomiques ce titre la pr conisation des ain s continue tre le premier facteur de captivit ancrage subi Ainsi dans les r cits de vie une tension existe entre la volont de s enraciner sur place et donc de s attacher son quartier et la n cessit ou l envie de se rapprocher des siens ou des services de proximit plus ad quates en sacrifiant la plus value d intimit et de sociabilit qu aura pu cr e une longue histoire de vie sur place En terme de mobilit r sidentielle la volont de rester au contact des leurs peut donner lieu chez les a n s vivant en p riph rie de nouvelles implantations recentr es dans l agglom ration lesquelles seront plus ou moins durables selon qu elles sont choisies ou subies Ce m me d sir de proximit peut susciter au contraire l enracinement non pr vu de locataires retrait s qui se dissuadent de retourner au pays pour rester au plus pr s du site strat gique o se croisent les diff rentes trajectoires spatiales de leurs enfants Chez les propri taires de 80 ans et plus le mo
151. ntre ville bordelais des personnes g es est remis en cause par une stabilit r sidentielle dominante 77 des 60 ans et plus n ont pas chang de logements entre 90 et 99 ils se r partissent sur les franges p riph riques de l agglom ration et y restent le plus longtemps possible 1 Le panel tente de repr senter les principaux modes de vie urbains de l agglom ration population vivant en centre ville ou en milieu p ri urbain dans de l habitat individuel ou collectif avec un statut de locataire ou de propri taire 18 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 e Le veuvage pour les femmes et le tr s grand ge pour les hommes sont les grandes c sures de la vie qui marquent la fin de l ind pendance et suscitent un retour s op rant vers les centralit s secondaires de banlieue e La g ographie du vieillissement reproduit les c sures socio spatiales existant dans les anciens quartiers populaires de la CUB ce qui atteste que l in galit existe bien dans les modes de vieillissement niveaux de dipl me bas statuts plus fragiles de locataires indice de confort des logements et faible taux de motorisation e Le c ur de Bordeaux malgr quelques poches de fort vieillissement reste plut t jeune moins de 6 de 60 ans et plus indice de sa vitalit urbaine mais aussi d un habitat inadapt au grand vieillissement e L ensemble du parc HLM pr sente un taux moyen de seniors de 16 ce qui res
152. nue videmment les chances d un bon suivi des personnes g es es plus isol es et laisse imaginer la pression qui s exercera sur les m nages en charge de eur a eul Parfois ces derniers auront eux m mes atteint un ge avanc 75 ans et auront e plus grand mal vivre leur propre d clin tout en prenant soin de celui de leur ascendant Les familles se tourneront alors de plus en plus vers les structures d h bergement collectif avec soins et services professionnels Or les grandes difficult s pr sentes que connaissent es acteurs hospitaliers et les professionnels de la g rontologie r pondre la demande de a tr s grande vieillesse ne cessent d tre soulign es il n y a plus de place dans les maisons de retraite et l on sort de l h pital de plus en plus t t faute de lits permettant de terminer sa convalescence La priorit syst matique donn e au vieillissement chez soi reste donc l ordre du jour elle a t d ailleurs pr conis e par toutes les politiques de celles dites de vieillesse celles plus r centes de vieillissement Devant la progression pr sente et venir de la demande en h bergement et en accompagnement des a n s les plus vuln rables l adaptation du parc immobilier reste donc l alternative majeure l accueil en institution lequel traverse aussi une importante crise de restructuration de ses quipements et de son personnel L am nagement des r ponses domicile doit tre repens structurellem
153. occupants Dans l hyper centre qui hier encore voyait vieillir classes ouvri res et artisanales en son sein l implantation de classes populaires propri taires de leurs logements est donc en passe de devenir une survivance culturelle Du fait du renouvellement urbain et des mutations r sidentielles des villes centres que r serveront les centralit s urbaines pour leurs populations tr s vieillissantes et d munies Ces derni res souvent victimes d une mobilit subie et brutale du fait de l inadaptation de leur logements dans les immeubles anciens souffrent aussi de la carence en tablissements d h bergement public dans la proximit de leurs lieux de vie ce qui interroge sur les conditions du vieillissement domicile jusqu au bout Quant aux jeunes seniors 60 74 ans repr sentant l urbanisation diffuse dans les franges urbaines de deuxi me couronne du fait qu ils soient en grande majorit propri taires de leur logement ils vieillissent intens ment sur place et sont plus de 86 ne pas avoir boug depuis 10 ans Mais contrairement leurs a n s tant beaucoup plus distants des c urs de ville ils ne b n ficieront pas dans l avenir des atouts urbains offerts par les centralit s secondaires de banlieue Leur futur maintien domicile d pendra troitement d une am lioration de l insertion de leur habitat dans l environnement urbain et n cessitera des sc narios lourds de d senclavement de leurs quartier
154. oins de 8 population totale en 1999 7 000 g 2 500 1 500 Commentaire un vieillissement des seniors diss min dans les secteurs extra rocade t moignage du ph nom ne massif de p ri urbanisation 83 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 8 Spatialisation des personnes ag es de 75 84 ans en 1999 sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba sur 100 personnes en 1999 combien ont entre 75 et 84 ans 7 plus de 9 BE a Dr moyenne 5 agglom ration 45 bordelaise 4 9 moins de 4 population totale en 1999 7 000 2 500 1 500 Commentaire Un vieillissement important et accentu des a n s se concentrant rive gauche dans l intra rocade mais encore pr sent rive droite dans le p riurbain Carte 9 Spatialisation des personnes ag es de 85 ans et plus en 1999 sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Commentaire un repli des anciens entre rocade et boulevards li l histoire du d veloppement urbain de l agglom ration mais refl tant aussi l implantation des maisons de retraites le long des axes 84 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 sur 100 personnes en 1999 combien ont plus de 85 ans plus de 6 5 4 E moyenne 2 5 i agglom ration 2 bordelaise 2 3
155. oir toujours l esprit cette obligation r ciproque qui en cas de difficult s des ascendants comme des descendants implique de veiller fournir nourriture logement et autres biens de n cessit li s tous les besoins de l existence Sans doute a t il eu quelques soucis justifier une quit dans l aide ses trois enfants dont deux sont issus d un premier mariage et le troisi me de sa femme actuelle voir inter 18 en 3 3 Cette attention particuli re l importance du droit qui r git les rapports de parent vient corroborer l vidence qui ressort de l enqu te l obligation alimentaire est l axe d cisif quoique souvent implicite qui r git les flux interg n rationnels Sans tre parfaitement connu ni admis par tous cet article du Code Civil r git tacitement tout notre syst me de solidarit patrimoniale Sa r alit peut susciter aussi des r actions de d n gations chez les moins ais s qui de fait d pendent encore plus troitement de leurs enfants et ne tiennent pas le reconna tre Ainsi en tant que moteur du fonctionnement conomique de notre soci t la valeur de la transmission est capitale dans les liens entre g n rations Beaucoup de trajectoires de vie jug es accomplies se soldent par une transmission immobili re ou financi re sa descendance Parer ses arri res et ceux de ses enfants est l attitude la plus r pandue chez les a n s accomplis La transmission patrimoniale notammen
156. oix de toute une g n ration de m nages pavillonneurs et h liotropistes amoureux de la nature s av re comme donc souvent un choix provisoire pouvant devenir probl matique long terme captivit Avec la perte progressive d autonomie le retour vers le centre devient alors contraint une partie des migrations r sidentielles que l on pourra observer apr s 75 ans expriment ce n cessaire d part pr cipit de personnes g es trop isol es e Vieillir sur place une logique dominante pouvant tre remise en cause par la pression immobili re l attachement au domicile plus qu au quartier caract rise donc la personne tr s vieillissante de plus en plus soucieuse au fil des ans de se pr server des al as ext rieurs gr ce un habitat et un environnement sa mesure qu on pourrait qualifier de niche cologique Mais et il faut insister sur ce point les conditions optimales d adaptation observ es chez les a n s leur cosyst me spatial et familial ne pourront se reproduire pour les futurs g n rations Les crit res pr sidant au renouvellement de ces pratiques ne semblent pas assur s dispersion 26 L analyse d taill e des comportements spatiaux et trajectoires types est voqu e en annexe 5 3 1 et 5 3 2 27 Voir les travaux de Bernadette Puijalon anthropologue l universit de Cr teil Le marqueur biologique de l ge n est plus en harmonie avec le marqueur sociologique 28 L image est d Abraham Moles Psych
157. ologie de l Espace L Harmattan Paris 1998 62 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 du patrimoine travers les h ritages ruptures des solidarit s familiales par clatement g ographique des membres troitesse des logements urbains r cents se rajoutent l inadaptation du parc ancien et la pression immobili re qui s exercent sur les a n s isol s En effet qu ils soient propri taires ou locataires de grands logements situ s dans des secteurs de renouvellement urbain les personnes vieillissantes sont la proie des marchands de biens des soci t s d am nagement urbain et des professionnels de l immobilier et sont souvent contraints de partir plus t t qu ils ne l avaient pr vu Vers une nouvelle crise du logement Dans les centralit s urbaines la rotation r sidentielle qui s exerce syst matiquement en faveur des nouvelles classes d ge jeunes et solvables g n re des sc narios r sidentiels incertains pour les a n s modestes de demain Tous les anciens habitants t moignent de la rapide mutation de leur environnement imm diat qu il soit humain commercial ou de services cons quence du renouvellement d mographique de leur quartier Ces nouvelles populations ne partageant plus ni la m me culture ni les m mes rythmes de vie que les r sidants initiaux ces transitions de peuplement isolent la personne g e de son entourage imm diat et de ce fait cr ent une inadaptation
158. on des femmes seniors qui y voient une source d panouissement personnel Paraissant souvent beaucoup plus jeunes que leur ge ces grands m res jouent un r le de relais fondamental aupr s du jeune couple avec enfants dont elles s occupent plein temps comme d ailleurs aupr s de leurs vieux parents inter 24 et 30 qu elles soutiennent Vivre dans un habitat travail connect et confortable C est un but recherch par beaucoup de jeunes seniors r cemment retrait s La vie apr s la retraite a pour la plupart t imagin e anticip e et pr par e l achat d une maison couronne souvent la fin de la vie active Cette tendance partag e l panouissement domicile confirme que la vie hors du monde du travail est bien v cue comme un potentiel de r alisation inesp r et permet tout la fois un renforcement du capital culturel pour les uns et du capital relationnel pour les autres Les uns recherchent un secteur tranquille dans la ville qui puisse toutefois rester connect e avec le monde environnant La t l vision continue offrir chez soi cette fen tre ouverte sur l ext rieur surtout depuis qu elle donne acc s une liste impressionnante de cha nes et qu elle s accompagne de l usage d internet c ble ou ADSL sont g n ralement adopt s par les jeunes seniors ais s Souvent un petit coin am nag dans la maison permet d accueillir m dias et techniques d information et de communication poste de travail informatiq
159. opole bordelaise septembre 2006 interg n rationnelles orientent cr ent des amiti s et transmettent des passions des jeunes en difficult scolaire ou professionnelle tout en valorisant le savoir faire et le savoir tre des a n s La transmission de jeux d autrefois exemple de l association Wellou j Lille sert le m me objectif de convivialit et de lien social la d marche met en relation toutes les g n rations collecte de jeux anciens recherche d anciens pour expliquer les r gles animation dans les lieux publics caf s associations maisons de retraite coles rues et march s 134 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 LES CAHIERS TECHNIQUES DE L AGENCE D URBANISME BORDEAUX M TROPOLE AQUITAINE complex cit Vieillir dans la m tropole bordelaise Directeur de la publication Francis Cuillier Secr tariat de r daction Nadine Gibault Conception graphique Olivier Chaput Olivier Michard et Catherine Cassou Mounat APG a urba Impression Imprimerie BM Can jan 33 610 Edit en 600 exemplaires a urba septembre 2006 ISBN 2 9518291 2 4 D p t l gal septembre 2006 e agence d urbanisme Bordeaux m tropole Aquitaine Hangar G2 Bassin flot n 1 quai Armand Lalande BP 71 33041 Bordeaux cedex France contact aurba org ISBN 2 9518291 2 4
160. opulation totale contre 19 aujourd hui Fig 10 et 11 Perspectives d volution d ici 2030 sources INSEE OMPHALE traitement a urba 99 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 24 Variation de la population en Gironde entre 2004 et 2010 moins de 18 ans sources INSEE OMPHALE donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba L gende M thode Variation relative de la Les donn es sont issues population entre 2004 du mod le OMPHALE de et 2010 l INSEE Les classes d ages mn 50 du oredoc sur les anudes EE 20 de consommation mm 10 nn 0 Population probable n 10 en 2010 o 50 000 m 20 25 000 12 500 100 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 25 Variation de la population en Gironde entre 2004 et 2030 sources INSEE OMPHALE donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba L gende M thode Variation relative dela mr population entre 2004 TINSEE et 2030 Les classes d ges a dun donnent 2 20 pme dy mme 100 Ces projections sont tablies partir AVA cn nte CANINA Qu Dm 50 p mrem mn 0 observ s entre 1990 et 1999 E y a au moins 50000 habitants 50 dans chaque zone mm 100 ms 200 en 2030 C s0000 25000 12500 101
161. ortant en rouge hausse du volume et du poids des 60 ans et plus dans un contexte de croissance d mographique communale Villenave d Ornon Pessac M rignac etc un vieillissement accentu orange d clin d mographique mais hausse du poids des 60 ans et Floirac Lormont Gradignan et Saint Louis de Monferrandlj un vieillissement mod r jaune hausse du volume des 60 ans et et de la population totale mais baisse du poids des 60 ans et Bruges un vieillissement par d faut orange clair baisse du volume des 60 ans et mais hausse de leur poids dans un contexte de d clin d mographique Cenon un vieillissement en baisse vert dynamisme d mographique avec perte des 60 ans et Saint Vincent de Paul et Talence enfin une perte de dynamisme d mographique incluant les seniors vert clair o le volume des personnes de plus de 60 ans diminue plus que le reste de la population B gles Le Bouscat et Bordeaux Une fois cette typologie obtenue elle peut tre affin e par une autre interrogation sur les modalit s comment s op re ce vieillissement communal est ce par enracinement o par mobilit e Les modalit s du vieillissement Vieillir sur place suppose deux possibilit s rester dans son logement ce qui est la figure de l enracinement la plus classique en France o 95 9 des 60 ans et plus vivent domicile o rester dans sa commune et changer de logem
162. ote de synth se 15 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 La vieillesse comme impens de la tradition urbaine R mi Baudoui urbaniste institut d urbanisme de Grenoble in La ville des vieux INRETS 1998 d de l Aube D natalit et allongement de l esp rance de vie 83 8 ans pour les femmes 76 7 pour les hommes aboutiront dans vingt ans un renversement de la structure par classe d ge de la population tant en France qu en Europe de l Ouest toutes les chelles territoriales locales Aquitaine Gironde et m tropole bordelaise le sommet des diff rentes pyramides des ges se gonflera au d triment de sa base qui ira en se r tr cissant 2006 amorce le d but de l acc l ration du vieillissement d mographique avec l h ritage du baby boom doubl de la r volution de la long vit humaine il sera continu jusqu en 2030 Localement certains secteurs de l agglom ration bordelaise particuli rement homog nes dans leur mode de peuplement tels les bassins pavillonnaires de deuxi me couronne pourront voir leur indice de vieillesse cro tre de 200 volution sans pr c dent dont les gestionnaires des communes n ont pas forc ment conscience aujourd hui Aussi une attitude prospective soucieuse de construire le futur se doit elle d int grer l impact de cette mutation socio conomique Adopter un principe de pr caution ne signifie pas s alarmer face au poids croissant que repr
163. pagnement sanitaire et social de demain 118 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Vers un urbanisme multi ge La promotion d une ville de haute qualit humaine HOH signifie que l environnement s adapte l habitant et non le contraire Concr tement celle ci doit inclure un am nagement s curis des espaces collectifs tout autant qu un protocole de construction rendant adaptable l habitat afin que les nouvelles constructions ne soient plus affect es une seule classe d ge ni un handicap particulier Cet effort dans le neuf se doublera d une forte mobilisation autour de l adaptation du parc existant o vieillit en masse la majorit de la population actuelle Il s agira aussi de d velopper une nouvelle industrie de services la personne qui soit cr atrice de richesses pour toute la communaut des habitants et de d velopper enfin des strat gies fines d implantations commerciales de proximit et de livraisons domicile lesquelles succ deront l appareil commercial traditionnel de la ville d antan tout en le renouvelant 3 2 1 En mati re d habitat une ville la carte proposant des axes d intervention innovants e Concevoir une offre largie d habitat pour viter les trajectoires de captivit en g n ralisant les acc s et l usage des logements aux personnes en perte d autonomie et en syst matisant leur quipement en ascenseur d s le R 2 e Adapter l ha
164. par la c te m diterran enne 70 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 1 Proportion des 65 ans et plus dans l Europe des r gions en 1999 20 1 id es __10 000 000 2 500 000 12 271 000 000 habitants sources INSEE Eurostat donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Commentaire l chelle de l Europe la France du sud et celle du centre apparaissent vraiment vieillies avec des moyennes r gionales de plus 20 de 65 ans et plus Les nouveaux territoires de l est par contraste semble tr s jeunes moyenne de 12 Le territoire aquitain subit un vieillissement endog ne auquel s ajoute une migration ext rieure de seniors s installant dans les territoires ruraux et littoraux 6 Les cartes sont d une facture l mentaire et syst matique elles repr sentent des valeurs relatives dont la teinte est d autant plus rouge que la valeur est sup rieure une r f rence d autant plus verte qu elle lui est inf rieure la r f rence jaune marque la moyenne Les symboles ont une surface proportionnelle l importance statistique de la zone 71 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 2 Proportion des 60 ans et l chelle des d partements en 1999 28 10 000 000 21 3 2 500 000 4 000 000 habitants 16 5 sources INSEE RP99 donn es topograph
165. parunenote de synth se de l tude lerapportpropose une analyse anthropologique une analyse g ographique et statistique des recommandations op rationnelles Le c d rom Pour compl ter la lecture du rapport il est joint un c d rom compos e des annexes en 7 chapitres Les annexes 5 2 5 5 restituent au lecteur la m thodogie de l tude anthropologique et des extraits d entretien sur le vif La mention d inter renvoie aux 30 interviewes r alis es en face face aupr s d un panel d habitants de la Communaut urbaine de Bordeaux dont les profils sociaux et les parcours de vie sont r sum s dans un tableau de synth se annexe 5 2 2 e de 27 fiches communales Pour chacune des 27 communes de la Communaut urbaine de Bordeaux un d pliant de 6 pages a t r alis tat des lieux chiffr et territorialis du vieillissement d mographique 4 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Pr face Vincent Feltesse Introduction Jean Dumas Note de synth se Contexte et probl matique 1 Le vieillissement d mographique l chelle m tropolitaine une probl matique repenser dans une vision prospective d am nagement 2 Vers une r ponse territorialis e au vieillissement le r le des nouvelles instances de d centralisation 3 Le parti pris th orique et m thodologique de l tude e L observation du cycle de vie dans sa globalit e Une d marche exploratoire en deux
166. passent de loin la seule contrainte conomique Les plans canicules qui vont se succ der sous l effet des mutations climatiques ne sont qu une r ponse partielle une mutation globale de soci t devant int grer tout enti re la r volution de la long vit humaine e Int r t et singularit de la d marche anthropologique L enjeu de la d marche qualitative est de se fonder sur une connaissance empirique des pratiques et de l imaginaire des seniors et des a n s rencontr s en face face sur leurs territoires de vie pour clairer les savoirs voir en annexe 5 2 1 le d veloppement sur la m thode anthropologique En anthropologie l absence de toute probl matique d finie l avance permet d obtenir une grille d analyse souple qui merge et se construit au fur et mesure du recueil sur le terrain des diff rentes tendances L objet d tude anthropologique d signe de fa on large tout ce 28 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 1 Comparaison des temps de la vieillesse entre 1960 et 2003 l apparition d un nouveau troisi me ge Cessation d activit Retraite ieillesse en 1960 P Age en ann es LN Cessation d activit Retraite Vieillesse en 1985 Age en ann es 55 58 60 70 Cessation d activit I Retraite Wieillesse en 2003 gt Loi du 21 ao t 2003 Age en ann es retraite apr s 40 annuit s 55 58 60 70 Gain de 14 ans en 43 an
167. phiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Carte 17 Proportion de personnes g es de 60 74 ans locataire d un logement HLM dans l agglom ration bordelaise par IRIS INSEE oo 14 37 moyenne appom ration sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba 93 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 18 Proportion de personnes g es de 60 74 ans occupant un logement sans baignoire ni douche en Gironde par communes 13 1 94 moyenne partent ox O era QUIL a poarre Ve arta est j s Ge tO 4 a sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Carte 19 Proportion de personnes g es de 60 74 ans occupant une logement sans baignoire ni douche dans l agglom ration bordelaise par IRIS INSEE sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba 94 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 20 Proportion de personnes g es de 60 ans ou plus n tant pas titulaire du baccalaur at dans la Communaut urbaine de Bordeaux par lots INSEE 100x 0 50 moyenne CUB 10x sources INSEE RP99 donn es topographiques issues du SIG APIC Communaut urbaine de Bordeaux traitement a urba 95 Complex cit n 2 Vieillir dan
168. placements urbains PDU programmes locaux de l habitat PLH ensemble des proc dures permettant de cr er du logement prix mod r ZAC outils de d fiscalisation avec l investissement Robien conventionnement des aides la pierre PLS etc Compte tenu de l urgence de la r ponse attendue dans certains secteurs notamment celui du logement social une dimension exp rimentale pourrait tre mise en uvre pour produire un nouveau type d habitat adaptable toutes les g n rations Ces projets pilotes pourraient s appuyer sur de nouveaux dispositifs tels que les PPP ces partenariats publics priv s autoris s par la loi du 2 juillet 2003 permettent d optimiser les performances respectives des secteurs publics et priv s afin de r aliser rapidement les ouvrages dont la collectivit a un besoin urgent e Un plan d actions territoriales accompagnant la long vit humaine Ce document de programmation d actions op rationnelles sera partag par tous les partenaires lus ou professionnels concern s par les effets du vieillissement d mographique 6 Voir la fiche Contrats de partenariats publics priv s sur le site du minist re des Finances www ppp minefi gouv fr les enjeux cit s en sont la rapide mobilisation de capitaux priv s l conomie d chelle la flexibilit et la rigueur la cr ativit la capacit d innover et la meilleure r partition du risque 121 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bo
169. pr sentatives de la plage d ge se situant entre 60 et 100 ans et offrant des trajectoires r sidentielles diff rentes notions d enracinement de migration et de bi r sidentialisme La r partition des entretiens peut se r sumer de la fa on suivante 60 75 75 85 85 et plus Ville centre et tissu choppes 3F 2H 2F 2H 2F 1H Collectif et individuel 1 couronne 3F 2H 2F 1H 1F Pavillonnaire de 2 couronne 3F 2H 2F 1H 1F 10 Guide d entretien et m thode de l tude anthropologique sont en annexe 5 2 11 En France sur 12 millions de personnes de plus de 60 ans 500 000 vivent en maison de retraite et 11 5 millions domicile source INSEE 12 Voir le mode de recrutement du panel en annexe 5 2 2 31 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Par convention dans le domaine des tudes qualitatives un panel limit 30 personnes est jug suffisant pour repr senter les principales tendances en cours dans les mentalit s Par ailleurs l chantillon qualitatif choisi favorise la tranche d ge des 75 ans et plus afin de mieux explorer le ph nom ne du vieillissement d sormais situ autour de ce seuil d ge le rapport d croissant du nombre d hommes sur le nombre de femmes apr s 75 ans est aussi voulu il se calque sur la d mographie le veuvage de femmes tant signifiant en termes d isolement social et de retour vers les centres e Les principaux crit
170. que l on vive plusieurs dans la m me maison o qu on agence une implantation des parents proximit de son domicile on compte pour l autre et on compte aussi sur l autre voir inter 30 Cependant un r el changement a eu lieu dans les pratiques d entraide et dans l exercice de la responsabilit vis vis de son parent survivant Les g n rations d a n s qui ont gard leur parent survivant jusqu la derni re limite voir inter 10 et 16 en annexe 5 3 3 ne souhaitent plus en aucun cas reproduire cette solution pour eux m mes Ne pas tre la charge de ses enfants ne pas peser affectivement et financi rement sur ceux qu on a mis au monde 42 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 ne pas leur imposer ce que l on ne souhaite personne l preuve de garder chez soi un de ses parents vieillissants est d sormais un discours r current Pour la plupart recevoir des soins intimes en famille c est le repoussoir par excellence ils pr f rent clairement que ce soient des trangers qui s occupent de leur intimit Se faire entretenir au domicile d un enfant serait aussi le signe d un r el chec de leur part en tant qu individus ayant toujours subvenu leurs besoins Enfin chez les seniors r alistes merge la conscience que ce seront surtout leurs enfants qui auront du mal s en sortir et que ces derniers n auront pas les moyens suffisants en termes de logements et de
171. que le bouleversement d mographique amorc devrait atteindre une taille compl tement in dite dans l histoire de notre soci t Une certaine prudence s impose cependant dans l interpr tation des chiffres ces projections tant construites sur des hypoth ses de taux de f condit mortalit et soldes migratoires d termin es par le pr sent et extrapol es de tendances peu anciennes 1990 1999 elles sont par ailleurs liss es de toutes ruptures et ne restent donc que des sc narios probables e Les pics statistiques de 2006 et 2030 un d fi pour l ensemble de la soci t Pour ces 25 ann es venir la croissance se concentrera au sommet de la pyramide des ges Ce ph nom ne macroscopique touchera l ensemble de l Europe des Quinze ce qui provoque d s 2025 un renversement quasi complet de la pyramide des ges Parce qu il sera continu pendant 30 ans ce processus structurel va transformer terme tout l quilibre traditionnel des territoire en suscitant une v ritable r volution dans notre soci t fonctionnant sur le culte de la jeunesse de l ind pendance et de l individualisme 7 Il traduit l augmentation de la proportion de la population g e au cours du temps sur la population totale notion introduite par Alfred Sauvy en 1928 8 Voir le tableau en annexe 5 6 2 A L volution de la structure de la population fran aise au cours du XXe si cle 9 OMPHALE mod le de projection d mographique qui fait vieillir migrer
172. quilibrant leur implantation dans les communes qui en sont d pourvues soutenir les actions de b n volat et de citoyennet entre les ges en proposant notamment des services de la part des personnes g es en direction des jeunes g n rations e Miser sur l apport des aides techniques pour all ger la d pendance En d veloppant les outils de communication tant dans la ville que dans l habitat qui devront tre pr quip s on pourra diffuser l acc s la soci t du savoir vers les seniors NTIC aide la navigation sur Internet etc d velopper les innovations domotiques t l assistance t l s curit t l surveillance m dicale t l gestion des quipements t l services afin de simplifier la vie quotidienne 120 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 3 2 3 En mati re de transports une ville fluide qui favorise la mobilit de tous L introduction de temporalit s contrast es dans les transports les services publics et les commerces environnants permettra de satisfaire toutes les g n rations mais en respectant leurs identit s et leurs rythmes propres Pour ne pas que l environnement devienne source de handicaps il s agira d accompagner les plus g s dans leurs d placements et de prolonger ainsi leur autonomie diffuser une meilleure information sur les transports en commun innover en mati re d offre de transport la demande
173. r seaux de voisinage restent pour ceux ci un vecteur actif d change ils restent ouverts sur leur environnement ext rieur et consomment biens services et loisirs collectifs 1 2 1 e Celle qui rassemble tout ce qui touche au d ni d appartenance la vieillesse avec une volont de se situer hors des cat gories des classes d ges et donc un rejet visc ral des solutions collectives que ce soit les modes de vie ou la consommation les discours sombres voquent preuves maladies et fin de vie V cues loin de tous ces peurs d bouchent sur une non anticipation de l avenir donnant lieu diverses strat gies d vitement parfois sources de d cisions inadpat es 1 2 2 e Celle qui traduit comment ces perceptions et comportements s inscrivent spatialement dans les diff rents territoires de vie A travers l alchimie qui s op re entre l environnement et l individu tropismes des repr sentations imaginaires de l urbain tr s signifiantes mergent et pr sident des m canismes r sidentiels pr cis 1 2 3 34 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 2 La tangente de la d pendance Tangente de la d pendance Finitude 120 CHAMP HID handicap incapacit d pendance uy Captivit Immobilit 100 Isolement EOE Age moyen d entr e en institution Age MOYEN oeren gt d apparition de maladies graves Retraite L Er N Accomplissement Axe de l ut
174. ral de la dur e de vie en 50 ans 10 ans ont t gagn s L esp rance de vie moyenne en 2005 pour les hommes est de 76 7 ans tandis qu il est de 83 8 ans pour les femmes Ces tendances ne pourront que compromettre le renouvellement des g n rations m me si la France conna t une remont e de son taux de f condit depuis 10 ans e La mont e de la d pendance et la solitude L autre pr occupation majeure sera la prise en charge collective d un taux croissant de personnes tr s vuln rables essor attendu malgr les progr s de la m decine D apr s les recherches de la DREES en 2020 sur 7 millions de 75 ans et plus 15 seront d pendants et sur 2 millions de 85 ans et plus 35 Ce risque de d pendance associ au taux de solitude des plus de 75 ans qui va aller croissant en France 38 comme en Gironde 36 donne une id e des besoins en mati re d aidants naturels de professionnels et d quipements d h bergement Pour ne pas que leur prise en charge financi re p se toujours plus sur l ensemble de la soci t il sera particuli rement n cessaire d valuer les principaux d terminants non seulement biologiques mais sociologiques et urbanistiques qui pourront accentuer les facteurs de HID handicap incapacit s d ficiences Ainsi en portant le risque d augmenter l isolement social et la captivit d une part croissante de la population vieillissante les choix d urbanisme font endosser aux d cideurs une nouvelle r
175. rations il symbolise la n cessaire inscription de toute politique urbaine dans une logique familiale s ancrant la fois dans la dur e et dans le territoire Fig 5 L arbre g n alogique le poids des liens interg n rationnels EL ES Vire p re P p re M A E p re P p re M Giand E E et g8 Cop Ta E Amig E fi res et soeurs LH E E E Vieillir est un processus concernant le groupe social tout entier Une meilleure organisation des fonctions urbaines se calquera sur les interrelations qui lient les individus dans l espace et dans le temps et confortera le pacte social qui existe entre les diff rentes couches g n rationnelles L am nagement de la ville refl tera l organisation interd pendante que cr ent les liens verticaux entre descendants et ascendants liens plus structurants que ceux horizontaux de jadis caract risant le mod le de la fratrie nombreuse Le maintien du bon fonctionnement des liens de proximit familiaux sera donc le levier primordial sur lequel agir gr ce une offre en habitat de conception holistique Le d fi est d ordre conomique permettre aux anciennes g n rations de continuer jouer leur r le pivot dans les diverses m caniques familiales de circulation mat rielle et immat rielle Le don des ascendants transmission des flux patrimoniaux aides aux petits enfants etc doit continuer pouvoir susciter le contre don que repr sente l aide non mon taris e de la par
176. rche de compr hension de notre civilisation vieillissante En effet elle s inscrit dans une tendance contemporaine de la soci t ghetto ser ses membres les plus fragiles et donc les isoler ainsi que dans un contexte de d s quilibres des conomies familiales avec une paup risation croissante des m nages les pr visions parlent de 5 6 millions d individus pr caris s Par ailleurs la multiplication des demandes d aides personnalis es l autonomie malgr un budget d croissant de l APA d en partie au d sengagement de l tat ent rine le risque d sormais identifi de la d pendance potentielle ou r elle d une part toujours plus importante de la population en attente d une meilleure prise en charge publique cet gard les r ponses apporter ne seront pertinentes qu condition d tre diversifi es et de distinguer toutes les tranches d ge partir de 60 ans du senior dynamique et valide celle de l a n connaissant les premiers signes de vuln rabilit jusqu au cas extr me de confinement domicile des anciens Enfin ces solutions devront int grer un autre type de population celui du segment jeune et valide des aidants professionnels et familiaux indissociable du destin des vieillissants domicile Des objectifs d quit et de mixit g n rationnelle seront indispensables mettre en uvre pour mieux accueillir et accompagner les a n s dans la cit ils s inspireront d une 7
177. rdelaise septembre 2006 Il inclura des axes d actions de programmation sur l habitat des sch mas de services dans les territoires une prise en compte des besoins li s l allongement du temps de la vie dans les quipements fonctionnels et culturels une bourse de l emploi pour d velopper le secteur du service aux particuliers dans le cadre du soutien des plus g s domicile Enfin des actions de communication et de sensibilisation seront indispensables mener pour faire passer dans les mentalit s le principe d une n cessit vitale de mieux coexister dans l espace et le temps ce qui suppose d op rer un retour sur les valeurs et comportements contemporains surtout impr gn s d individualisme et d ind pendance Faire voluer la culture de demain passera par l apprentissage de tous une quotidiennet plus consciente des lois d interd pendance entre g n rations La r ussite de l enracinement de la personne sur place l absence de ruptures brutales en fin de vie la relative harmonie avec les autres temps de la vie fonderont ainsi un d veloppement urbain et humain durables 122 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 4 Fiches action 123 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Adopter un plan d action autour de la long vit humaine Promouvoir de nouveaux principes d accueil g rontologique c est relever un d fi d ordre thique et
178. revenus pour les accueillir plus tard inter 20 Ne pas peser sur la vie des plus jeunes est donc le motif fr quemment invoqu voir en annexe 5 3 3 les inter 17 21 29 Mais c est le clivage des g n rations qui est surtout en jeu le m lange d adultes n est plus possible dans des modes de vie modernes o la jeune pouse a d sert le foyer pour se rendre au travail et o les domiciles restent vides du matin au soir Sans l assurance d un gardien permanent des lieux comme c tait le cas autrefois que fait une personne g e errant dans le logement vide de ses enfants En revanche l obligation de veiller ce que leurs enfants ne manquent de rien leur para t naturelle tout comme ils n h sitent pas payer la prise en charge des frais d h bergement de leurs parents tr s d pendants qu ils ont d ailleurs pu accueillir chez eux une poque o ils taient encore valides e Liens de sang liens d argent ou la solidarit conomique obligatoire Le lien juridique qui unit financi rement les membres d une m me famille en France est une vidence pr sente en arri re plan de bien des discours sur la famille mais elle n est jamais abord e explicitement si ce n est chez une seule personne qui voque d embl e l obligation de d biteurs d aliments codifi e par la loi fran aise L article 205 207 du Code Civil mentionne l obligation alimentaire rappelle cet ancien haut fonctionnaire la retraite I tient av
179. roissants carte n 2 Le d partement subit tr s directement l impact de l agglom ration bordelaise qui concentre elle seule 72 des habitants de la Gironde avec 21 3 de 60 ans et plus il fait figure de territoire encore jeune dans un contexte rural ambiant beaucoup plus vieillissant En dehors de l agglom ration bordelaise une succession de foyers majeurs de vieillissement s chelonne de la c te atlantique hauteur du Bassin d Arcachon jusqu au Libournais en passant par l Entre deux Mers une distance la m tropole de 20 30 km le territoire girondin s organise en petites agglom rations comme celles de Libourne ou de Langon et autour de centralit s urbaines secondaires mais ayant un certain poids conomique et rayonnant sur des espaces ruraux environnants tels Bazas La R ole ou Lesparre M doc La Gironde avec sa forte polarisation m tropolitaine son maillage de petites sous pr fectures et ses p riph ries rurales ou c ti res pr sente d ailleurs des analogies statistiques avec la situation de la France vieillissante Ces syst mes urbains plus ou moins structurants sont autant de lieux d ancrage r sidentiel majeurs des 60 ans et plus De m me la fa ade atlantique constitue globalement un foyer remarquable de vieillissement Arcachon mieux quip e que les dix autres communes littorales pr sente en particulier un pourcentage global de 60 ans et plus de 30 Ce peuplement r sulte majoritairement d
180. romotion et d expertise des TIC et de leurs usages destination de la soci t civile des collectivit s territoriales et des regroupements professionnels Elle a pour objectif d utiliser la soci t de l information SDI comme atout du d veloppement conomique social et culturel de la r gion Aquitaine Elle peut donc tre associ e la d marche En mati re de NTIC il s agit donc de faciliter l acc s du plus grand nombre de personnes g es aux services de t l surveillance t l m decine t l gestion t l th sel en int grant le c blage d di aux constructions neuves voir pr c demment 127 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 permettant la cr ation d emplois d intendants de vie informatis s dans les unit s de logements collectifs Voir fiche action Emploi supervisant les besoins r sidentiels via un intranet 4 1 4 Favoriser le d veloppement de produits immobiliers mergents Dans le souci de lutter contre l isolement et la d pendance psychique il est capital de pouvoir multiplier les chances d entraide en compl tant l quipement en structures d accueil sp cialis dans les quartiers et en favorisant l art de voisiner Gr ce une action qualitative et pr ventive du mode de peuplement des logements les bailleurs peuvent am liorer le quotidien des r sidents g es en leur permettant de trouver elles m mes des solutions leurs difficu
181. ropri taire de sa maison il a tendance y rester en occupant le rez de chauss e mais s il est locataire et demeure sans aide de la famille alentour il devra bient t d m nager 50 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Les r ticences vis vis de la solution collective finale Objet unanime de rejet pour les a n s vivant domicile la maison de retraite D autant que du fait de l ge moyen de plus en plus tardif d entr e en institution autour de 84 ans ce d part stigmatise encore plus les anciens Du fait aussi que la dur e moyenne des s jours y est de deux ans et demi contre dix ans il y a vingt ans tous les a n s savent que l esp rance de vie y est tr s courte et que cette prise en charge collective renvoie syst matiquement l image de la mort proche et anonyme Il est ainsi remarquable que cette femme grabataire confin e dans son HLM qui ne voit plus personne si ce n est une aide domicile une heure par jour n aspire pourtant en aucun cas tre transf r e dans un h bergement collectif Selon elle l APA domicile permet de pouvoir mourir chez soi Les pouvoirs publics semblent donc avoir r pondu une ind niable urgence en accordant leur pr f rence cette solution que r clame la grande majorit de personnes g es d sireuses de vivre chez elles jusqu au bout voir inter 13 en annexe 5 4 2 Partir tardivement en collectif est la pire des cond
182. s Commentaire 1960 retraite cessation d activit et d but de la vieillesse co ncident avec un ge fixe 65 ans 1985 volution sociale et progr s de la sant retardent l apparition du vieillissement qui commence vers 70 ans avec la g n ralisation des pr retraites l ge de la retraite ne repr sente plus une rupture radicale de g n ration 2003 la dissociation entre ge sociologique et ge biologique est encore plus marqu e la vieillesse d bute 75 ans pr retrait s et retrait s ont devant eux au moins 14 ans de vie hors du monde du travail 29 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 qui entre en interaction avec l tre humain anthropos et qui compose son environnement singulier Ce peut tre des l ments d ordre naturel technique relationnel social et culturel Cette discipline permet entre autres de d crypter les sch mas de compr hension c est dire saisir l autre dans ce qu il a de banal et de g n ralisable le caract riser sur le terrain en tant que sujet sans chercher r pondre des questions pr con ues un fait social observ n a pas forc ment de sens imm diat ni d application directe sociologique ou politique favoriser l mergence du sens dans le creuset m me que constitue la rencontre avec l autre replacer le sujet dans son r seau de multi appartenance sociale placer l humain au c ur de la compr hension tout en
183. s Toute globalisation m diatique du probl me du vieillissement crispe ce segment part qui consid re comme une h r sie d tre d j inscrits leur ge comme b n ficiaires potentiels de l APA allocation personnalis e l autonomie La confusion est f cheuse comment la politique actuelle se permet elle ainsi d assimiler les diff rentes classes d ges en une cat gorie unique La peur de vieillir des jeunes seniors s apparente la crainte d un mal contagieux En effet vieillir est un processus qui s op re par paliers successifs dont la progression doit tre respect e Le fait de ne pas se m langer les uns aux autres r v le cette peur symbolique de l assimilation l antagonisme des g n rations est d autant plus marqu e que la plage de temps qui s pare le d but de la fin de l ge de la retraite est longue L enqu te a tent de v rifier si cette attitude ostentatoire qui consiste se distinguer des autres classes d ges suppose une aspiration des individus s organiser socialement selon des seuils d ge herm tiques les uns aux autres Les ghettos dor s destin s aux r sidants de plus de 50 ans ais s rencontre un franc succ s aux tats Unis Floride Californie et aussi en Belgique Qu en pensent les retrait s fran ais Sont ils pr ts instaurer une forme d habitat privil gi d o seraient loign s les vieillards ainsi que les petits enfants et les jeunes parents La r ponse est p
184. s 60 l poque des ZUP Les seniors rencontr s voquent souvent ce peuplement de ville nouvelle et ses opportunit s jadis d emplois diversifi s construction cole commerces L attachement la rive droite et Lormont est fr quemment voqu Les liens sociaux structurent un espace relationnel qui permet de ma triser le territoire spatial contrairement au visiteur occasionnel qui s y perd et ils conditionnent un ancrage qui dure voir le t moignage des membres du Conseil des Sages en annexe 5 5 2 De plus le renouveau urbain de la ville est positivement ressenti notamment comme source de rajeunissement de la population Les efforts de la mairie en faveur des plus g s distribution de repas dans de nouveaux restaurants seniors en bas d immeubles actions du CCAS voyages sorties annuelles sont tr s souvent cit s Le parc r sidentiel d HLM et de co propri t s regroupe des modes de vie qui sont adapt s au vieillissement on y observe en particulier une facilit de mobilit r sidentielle interne laquelle on a recours ais mment selon l volution des besoins En revanche les migrants r sidentiels g s ont du mal s int grer sur le tard ce qui r v le une lacune du tropisme communal Car si la qualit de vie Lormont est troitement li e son histoire sociale les nouveaux venus vieillissants disent avoir peu de chance de nouer contact avec la population c est le cas de certains d us de la c t
185. s agit de compl ter l offre en logements en ins rant des unit s d accueil temporaires dans les immeubles et diff rentes formules d accueil de jour dans les bassins d habitat individuel solutions compl mentaires au maintien domicile permettant la fois de recevoir et aider les r sidents de tous ges d sorient s ou handicap s et de soulager les aidants familiaux quelques heures dans la journ e En revanche la prise en charge des Alzheimer lourds avec risques de fugue et perte totale d identit ne peut tre assur par le groupe social environnant et doivent susciter des solutions plus sp cifiques en liaison avec les sp cialistes les EHPAD et les centres hospitaliers 128 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 4 2 AXE 2 Emploi services et commerces 4 2 1 Recr er un nouveau maillage de proximit dans les quartiers Favoriser une implantation quitable de petites sup rettes de quartier March Plus Proxi etc en rapprochant politiques de d veloppement local et lobbying des grands groupes de distribution int ress s par le retour dans les centre ville Programmer le passage de marchands ambulants par exemple sur les places de la ville Tester l implantation de petites piceries dans les immeubles Organiser des livraisons domicile notamment via des commandes centralis es sur l intranet des nouveaux gardiens d immeubles cabl s 4 2 2 D velopper un r
186. s la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 21 Proportion de personnes g es de 60 74 ans ne disposant d aucune voiture en Gironde par communes 36 17 17 moyenne d partement trs EAE perce de r prence eat hope Se i a sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Carte 22 Proportion de personnes g es de 60 74 ans ne disposant d aucune voiture dans l agglom ration bordelaise par IRIS INSEE 51 19 48 moyenne aggom ration 5 DATOE ef at AN sw sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba 96 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 23 Taux de masculinit proportions d hommes de 60 74 ans pour 100 femmes de 60 74 ans sur la Communaut urbaine de Bordeaux par lots INSEE TE moyenne CUB 10 hommes pour 100 femmes rarexr sources INSEE RP99 donn es topographiques issues du SIG APIC Communaut urbaine de Bordeaux traitement a urba Commentaire Les couples seniors vivent en majorit en p riph rie d o la pr dominance du rouge sur la carte plus d hommes les femmes une fois veuves retournent vers la ville pr dominance du vert o elles b n ficient d une offre en habitat plus adapt e de la proximit du voisinage des services et des transports 97 Complex cit n 2 Viei
187. s par des transports adapt s ainsi que d irrigation en services et en commerces de proximit En cons quence il faut s interroger sur le co t public du vieillissement sur place de ces classes d ge qui gr ce leurs forts taux de motorisation ont pu s installer dans ces satellites de l agglom ration b n ficiant d espace et de nature mais restant en revanche d connect s du tissu urbain Une plus forte mobilit r sidentielle sur le bassin d Arcachon indice d une migration du troisi me ge qui ira croissante Par rapport la stabilit pr dominante des habitants vieillissants de l agglom ration ceux de la Gironde apparaissent plus mobiles comme sur le Bassin d Arcachon o l indice de stabilit est moindre 69 Certains territoires ruraux et littoraux sont devenus en 10 ans des espaces de migrations pour 20 30 de seniors qui y r sident en 1999 tendances qui compte tenu des volumes attendus avec le papy boum devront bient t doubler voire tripler Les trajectoires migratoires de ces nouveaux seniors ais s la recherche d une niche cologique id ale pour vivre leur retraite op reront donc une pression sur le foncier et sur tout le parc immobilier inscrit dans un environnement naturel attractif lequel a d j vu sa valeur patrimoniale augmenter dans des proportions jamais vues en 2004 D connect e de l augmentation de l indice des prix la consommation cette concurrence en terme d acc s 16
188. ses en hauteur et surtout gardien Les r sidences collectives plus centrales apportent la garantie de l urbanit et de la s curit Y sont appr ci s les mouvements de population active que l on sent proche l offre fr quente en transports et la grande proximit des services et petits commerces inter 19 annexe 5 2 3 L attachement la ville centre se manifeste aussi chez ceux qui choisissent de s installer dans une RPA situ e en plein quartier historique inter 16 et inter 27 dans laquelle ils b n ficient d un taux sup rieur de service et de s curit Dans le secteur p ri central de Bordeaux bien quip en transport et en commerces les maisons de ville de plain pied entour es de jardinets offrent un espace de transition privil gi entre espace priv et public Tr s appr ci des plus anciens condition d tre r guli rement visit et aid par la famille ceux ci y vivent en toute autonomie et gardent via leur jardin sur rue un lien avec l ext rieur et les passants inter 9 Enfin la ville centre plus riche en logement social collectif repr sente aussi une solution abordable pour ceux qui souhaitent se rapprocher des quipements de sant inter 28 ou s installer proximit d un de leurs enfants inter 17 Appr ciation de l offre commerciale selon les classes d ges et les territoires Une variable commune est recherch e par tous l quipement commercial de proximit L offre en magasins attractifs plut
189. stance port d un m daillon d appel par la personne fragilis e surtout apr s 80 ans liaison permanente un centre d coute t l phonique reli aux m decins mais surtout au comit de voisinage petit groupe de voisins ayant les cl s et pouvant intervenir en cas d urgence il est important de s inspirer de ce sch ma logistique par quartier pour moderniser les conditions de veille rapproch e exerc e jadis par une famille qui tait plus tendue et plus pr sente D autre part dans les ensembles de logements neufs il para t important de pr c bler et de relier les unit s habitatives entre elles en favorisant l interactivit des locataires ou copropri taires des immeubles Pour la s curit des occupants vieillissants ou leur ravitaillement par exemple les solutions offertes par les NTIC sont une avanc e consid rable dans le confort d usage des logements De nombreuses automatismes sont aujourd hui propos s afin de r pondre aux besoins sp cifiques des personnes g es et lui permettre de vivre longtemps autonome dans son environnement Les interfaces de ces quipements devront bien videmment tre simples et adapt s aux possibilit s de l utilisateur La Communaut urbaine de Bordeaux r affirme par le sc nario retenu dans son sch ma directeur haut d bit sa volont de cr er une v ritable culture TIC dans l agglom ration En outre l association Aquitaine Europe Communication assure une mission g n rale de p
190. straient soit v cu comme un processus d adaptation et d ouverture aux autres et non comme une situation rejeter Envisagent ils seulement de se pr parer leur propre d pendance En tant que parents qu esp rent ils de leurs propres enfants dans vingt ou trente ans Comptent ils sur eux pour soulager leurs maux physiques et moraux Seront ils assist s dans leurs incapacit s et leur perte d autonomie comme leurs propres parents le furent gr ce leurs soins En fait quelques seniors pris parti se r tractent vivement la perspective d une obligation sociale plus contraignante pour l avenir Tout se passe comme si hors de leur champ priv familial voire tribal plus rien ne semble les concerner r action d autod fense ou repli excessif dans leur sacro saintes bulles priv es Ce retrait du monde collectif est caract ristique d une g n ration qui subit l influence d un fort individualisme en mati re de mode de vie symbolis par l expression NIMBY not in my back yard pas au fond de ma cour L habitat prend ici toute sa dimension symbolique il est le dernier bastion qui peut tre pr serv de la domination tut laire de la sph re publique voir r actions au t l phone annexe 5 4 1 Que devra t il offrir aux cohortes de seniors venir D j un fort niveau d exigence de beaut de tranquillit et d acc s la culture caract rise les attentes des retrait s au capital conomique et culturel lev
191. t sociologique qui est produite ici mais c est le tableau d une diversit organis e par ses grandes modalit s structurales La seconde approche est quantitative et particuli rement cartographique car il y est question de pr senter les formes de l inscription spatiale du vieillissement D un tableau m ticuleux des r partitions girondines puis intra communautaires de la population dans ses structures par ge on passe une animation tendancielle des vitesses du vieillissement gr ce l utilisation non d nu e d aust rit mais efficace des mod les d mographiques de l INSEE Une combinaison des caract res repr sent s dans une belle s rie de cartes comment es autorise moyennant l usage d un outillage g ographique tr s sp cifique l laboration d une typologie qui permet un classement des vingt sept communes de la CUB Celui ci est le fondement de la constitution d autant de fiches particuli res qui se pr sentent comme un moyen de mise en situation en pr liminaire de l aide la d cision locale Elles sont pr sent es en annexe dans un CD Rom qui assure une grande souplesse d utilisation en de multiples associations et comparaison 13 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Le principal du chantier se situe bien l ces caract res locaux s clairant des caract res anthropologiques de la premi re partie et donc l espace social repr sent se met en perspectives tempore
192. t des espaces publics et la souplesse des syst mes de d placements La loi de f vrier 2005 porte l obligation de cr er une commission d accessibilit par commune p g P puis de les tendre l chelle intercommunale Cette commission pourrait tre l organe f d rateur qui v rifie avec les acteurs de la production urbaine si la cha ne globale de l accessibilit a bien t prise en compte elle pourrait aussi pr sider l impulsion d actions concr tes correspondant des besoins identifi s par l ensemble des partenaires Par ailleurs la ville de Bordeaux mais aussi les communes accueillant le tramway ainsi que les sites de tourisme baln aire devront r fl chir une meilleure appropriation de la ville et des transports en commun par les classes vieillissantes mobilit r duite ou handicap es 4 3 1 Un plan de cheminement prot g dans Bordeaux et les communes de la CUB Il comprendra une expertise des cheminements existants par un groupe de techniciens accompagn d experts du quotidien repr sent s par des handicap s moteur d ambulateur canne et fauteuil roulant et de d ficients sensoriels aveugles sourds 130 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 partir du diagnostic tabli l objectif sera de r am nager o de cr er s ils manquent des parcours d horizontalit sans obstacles reliant les quartiers r sidentiels aux principales centralit s Une
193. t anciens quartiers ouvriers de la rive droite ainsi que de Bacalan et de B gles couloir universitaire et secteurs de Saint Gen s et Caud ran regroupent les plus dipl m s Figure 6 on observe une faible repr sentativit des bacheliers 19 et de bas niveaux de formation sur l ensemble des 60 ans et plus Ce qui rel ve d un effet de g n ration durant les Trente Glorieuses l ascension sociale se r alise avec une formation peu lev e voire aucune Fig 6 Taux de formation dans la CUB O sans dipl me E inf au bac D sup au bac 17 Une tude du Moniteur Mai 2005 estime que 2 3 des d m nagements des 60 69 ans se font dans le neuf et que dans le parc HLM un locataire sur 4 a plus de 60 ans 86 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Vieillir en ville vieillir la campagne un taux d inconfort urbain r siduel mais encore tr s lourd chez les girondins ruraux Ils ne sont plus que 3 des m nages g s de 75 ans et plus tre encore mal log s dans la CUB avec cependant des pointes d inconfort persistant dans les quartiers populaires les logements les plus inconfortables se retrouvent sur le centre et le sud de la CUB cette concentration s observe davantage sur Bordeaux rive droite comprise et sur B gles en revanche elle ne concerne ni le quartier de Caud ran ni celui de Saint Augustin En Gironde ce sont encore 41 d entre eux qui habitent des logements
194. t en Gironde par commune Box T3874 moyenne d partement 50 Erag dort te penonre 2e mf cerce ee be sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Carte 13 Proportion de personnes g es de 60 74 ans propri taires de leur logement dans l agglom ration bordelaise par IRIS INSEE 70 427 moyenne agxfom ration 20 para acan MAD se sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba 91 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 14 Proportion de personnes g es de 60 74 ans habitant la commune depuis 1990 au moins en Gironde par communes 31 82 74 moyenne d partement Cox sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba Carte 15 Proportion de personnes g es de 60 74 ans habitant la commune depuis 1990 au moins dans l agglom ration bordelaise par IRIS INSEE 3 88 24 moyenne agglom ration sources INSEE RP99 donn es topographiques IGN droits de l tat reserv s traitement a urba 92 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 16 Proportion de personnes g es de 60 74 ans locataire d un logement HLM en Gironde par communes 45 9 51 moyenne d partement o sources INSEE RP99 donn es topogra
195. t est la strat gie primordiale sur laquelle se construit tout une vie elle explique la trajectoire de la plupart des enqu t s 15 Voir en annexe 5 3 4 la fiche 1 sur l obligation alimentaire 43 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Tel cet artisan tr s g et seul qui b n ficie d enfants attentifs et organis s et dit ne se sentir aucunement inquiet pour l avenir L change patrimonial lui a construit de solides garanties de r ciprocit Lors de son veuvage il a transmis de son vivant sa maison familiale ses enfants et a divis le terrain en deux pour que ses petits enfants fassent construire chacun leur maison En cas d invalidit il pourrait aller chez un d entre eux mais n y tient pas Quant sa descendance elle n prouve pas le besoin de venir trop chez lui chacun vivant dans ses rep res culturels et ses territoires de vie voir inter 14 en 3 3 Le devoir de veille ou d accueil des parents g s est quilibr par la n cessit de garder les petits enfants qui incombe aux grands parents cette fonction d change et de d pannage peut devenir un vrai plein temps pour certains S y joue un adoucissement essentiel dans la relation au petit enfant celle que l on appelle en anthropologie relation plaisanterie o l a n a acquis la distance suffisante vis vis des imp ratifs de l ducation pour se livrer une transmission en douceur des valeurs qui tranche ave
196. t bons march s valorise l attractivit du c ur de ville et des imm diates p riph ries Ainsi le Prisunic de la barri re du M doc est cit comme le nec plus ultra pour les p ri centraux vivant derri re les boulevards l hyper Champion de Caud ran est per u comme prestigieux mais cher on y associe plus volontiers Atac dans le quartier Les seniors vieillissants qui vivent l int rieur des boulevards urbains fr quentent les nouvelles sup rettes En c ur urbain ces nouveaux march s se sont vite int gr s dans les choix tr s appr ci s pour leur localisation sur des axes bien desservis par les transports en commun ll est important quand on y va pied de pouvoir revenir en bus Quant au Carrefour de Lormont il centralise tous les achats surtout depuis la disparition d un Intermarch mal remplac par le Lidl selon les t moignages l espace r nov de Carrefour est porteur de comportements de sociabilit pour les a n s du quartier ainsi que les coll giens Ici on a tout sur place Saint M dard le Leclerc et les autres grandes surfaces suffisent amplement aux besoins de ravitaillement de la population On d plore partout cependant l arr t des petits commerces de centre bourg pour la proximit du service comme pour la diversit des ambiances urbaines offertes Une grande lenteur pour s approprier les nouveaux syst mes de d placement Lormont et surtout Bordeaux le tramway n est pas encore assez s r
197. t de leur descendance Et c est bien la proximit des espaces de vie qui facilitera cette conomie long terme c est une pargne publique inestimable qui r sultera de cette rationalisation de l habitat et de ce renforcement des conditions de cohabitation collective favorisant l change interg n rationnel des biens et des services 116 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 eS inspirer du d veloppement urbain durable en optant pour un mod le gagnant gagnant de gestion du vieillissement Le mod le de la ville syst mique ou anthropologique En refusant de faire de la ville une machine de tri g n rationnel il s agit de miser sur le respect d un quilibre anthropologique Con ue comme une boucle ouverte qui permet l mergence de diff rents sc narios urbains ce mod le favorise une politique globale et dynamique de vieillissement qui s appuie sur la mise en oeuvre de moyens compl mentaires transports habitat services etc structurant l organisation de la solidarit Les tensions dues aux diff rences de rythmes de vie par exemple y sont anticip es par la prise en compte des seuils de tol rance entre voisinage et par l ajustement des temps de la ville propres chaque g n ration Fig 6 Le mod le de la ville syst mique ou anthropologique vervices Mobilit Solidarit sociale Le mod le de la ville ouverte sera non s gr gatif et favorisera la coex
198. t des grands infirmes aide de l ANAH pr t taux z ro etc Pour le parc social le Pact intervient la demande des usagers pour r aliser des travaux d adaptation calibr s sur les besoins des occupants vieillissants Les travaux d adaptation r alis s par les bailleurs sociaux sont ligibles aux subventions PALULOS La loi du 21 d cembre 2001 autorise les organismes HLM d duire de leur taxe fonci re sur les propri t s b ties TFPB Il est galement possible de financer des travaux d am nagement de logements pour handicap s physiques au moyen des fonds du 1 logement Concernant l ad quation de l offre et de la demande l association r gionale HLM est associ e la d marche de bourse aux logements mais les logements adapt s lib r s ont la plupart du temps tre r organis s en fonction des nouvelles demandes manant souvent de m nages valides 125 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Un label habitat senior service a ainsi t cr Reims par l association Delphis qui regroupe 16 soci t s anonymes HLM 132 000 logements Il semble donc utile que l information sur les aides offertes aux propri taires occupants aux propri taires acc dants et aux propri taires bailleurs ainsi que la possibilit pour les locataires du parc HLM de faire adapter leurs logements soit largement diffus e par exemple par le biais d un guide dit par la CUB
199. t t moigne d une aspiration partag e un mieux vieillir dans la ville et d une r elle implication des Sages dans les diff rents diagnostics men s l chelle territorialis e du bassin de vie Son mode d organisation souple permet une expertise de terrain par les usag s de la ville souvent in dite et qui serait co teuse mettre en place par un cabinet d tudes Outil de dynamisation locale et de rapprochement interg n rationnel il est un instrument in gal de citoyennet durable 4 4 3 Une initiation des plus jeunes aux m tiers ou aux jeux traditionnels Le b n volat touche environ 15 des 65 74 ans un r el d sir de transmission existe de la part de retrait s qui ont pratiqu des m tiers aujourd hui en r gression comme certaines branches de l artisanat C est le cas notamment des m tiers qui touchent au b timent et qui connaissent aujourd hui une crise de vocation chez les jeunes g n rations De nombreuses exp riences d accompagnement ducatif et professionnel ont ainsi vu le jour en France dans des collectivit s locales qui essaient de r pondre aux difficult s d int gration conomique de leurs populations de jeunes adultes L association Accordage cite en particulier une mini entreprise Amiens un atelier l Outil en main Vitr un atelier d insertion Roul ge Brest Outil p dagogique mais aussi tremplin vers l insertion ces pratiques 133 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tr
200. t une r elle culpabilit ne pas subvenir personnellement leurs besoins de soins constants voire leur accueil d finitif chez eux Le registre du dicible en cours dans notre soci t reste de l ordre du politiquement correct seuls les professionnels en contact quotidien avec les a n s captifs voquent l environnement r gressif que cr ent le handicap et l isolement les menant droit la d pression voire la d sorientation La d tresse des familles montre les limites de la sph re priv e et l obligatoire relais de la sph re professionnelle En cas de d pendance d clar e toujours brutale dans son annonce les familles se retrouvent subitement face une lourde d cision prendre et vont s appuyer souvent sur le r seau des professionnels de pr f rence de proximit qui tendent jouer un r le de substitution naturelle Les professionnels voquent l incapacit de la plupart des familles vivre l preuve de la d pendance de leurs parents qui peu peu semblent redevenir de petits enfants et suscitent une inversion des r les Ce d sarroi semble tre un trait culturel sp cifique l Occident et tranche avec les ressources des cultures plus traditionnelles qui ont encore gard le contact avec la r alit de la vieillesse et de la mort voir t moignage d une assistante sociale en 5 4 3 Placer ses parents en maison de retraite ne doit pas signifier abandon mais aboutit parfois des comportements qui y
201. te lev pour un parc immobilier non pr vu initialement pour voir vieillir ses locataires D o l inadaptation des logements et vis vis d une concentration croissante des populations vieillissantes dans le parc HLM e De 1990 1999 la progression du grand vieillissement est remarquable pour les hommes de 85 et plus 46 et confirme la banalisation du tr s grand ge pour l avenir Les perspectives d mographiques tablies sur la Gironde pour 2030 montrent une forte progression globale des 60 ans et plus 87 par rapport une volution r duite de la population totale 19 ce qui entra ne une d croissance des taux d activit tr s accentu e Le probl me de contrat social entre g n rations va se poser bient t de fa on cruciale Enfin avec la forte pression immobili re qui s exerce sur les centralit s trouver se loger en milieu urbain risque de devenir de plus en plus difficile pour les plus vieillissants d sireux de se rapprocher des am nit s urbaines Une v ritable politique d am nagement du territoire m tropolitain et d partemental doit ainsi tre envisag e pour permettre des conditions de vieillissement quitable pour tous types de population et sur tous les bassins de vie 19 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Contexte et probl matique 21 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 1 Le vieillissement d mograp
202. temps Chapitre 1 Analyse qualitative donner la parole des personnes vieillissantes 1 1 Int r ts de la d marche 1 1 1 Le bien vieillir un objet de connaissance clairer par la d marche anthropologique e Pr alable les attentes vis vis d une d marche qualitative e Int r t et singularit de la m thode anthropologique 1 1 2 Un chantillon repr sentatif des trois ges et des principaux modes d habiter sur l agglom ration bordelaise e Choix des crit res e Un panel repr sentant trois territoires contrast s et trois tranches d ge 1 2 Comprendre les enjeux individuels et collectifs du vieillissement travers l analyse qualitative 1 2 1 L axe de l accomplissement de soi la perception individuelle de la vieillesse A L effet coupl de l allongement de la vie et de l expansion de la civilisation des loisirs e Les seniors flamboyants vivre actifs et libres e La pl nitude des ann es m res des 75 ans et plus B Les vecteurs de solidarit le r le des r seaux de parent et de voisinage e La famille une valeur toujours bien vivante e Liens de sang liens d argent ou la solidarit conomique obligatoire e l alternative la famille s inscrire dans un r seau de voisinage 1 2 2Le rejet de l image collective de la vieillesse l axe de la finitude A Le d ni de la vieillesse et ses effets de tri g n rationnel e La logique d cohabitative des seniors e Une g n ration hors classe mal l aise dans
203. teurs explicatifs de la stabilit ou de la mobilit des personnes de 60 74 ans li s leur mode d habitat et la localisation de leur bassin d habitat ainsi qu leur statut d occupation M thode matricielle et carte des comportements r sidentiels La carte n 27 permet de visualiser les tendances des seniors par quartiers IRIS sur la CUB et r sume la matrice consultable en annexe 5 6 5 C La matrice de Bertin et la carte de synth se des comportements r sidentiels permettent une analyse et une synth se syst matique des variables elles int grent tout ce qui caract rise le comportement r sidentiel des personnes g es de 60 74 ans entre 1990 et 1999 stabilit r sidentielle mobilit infra communale migration inter communale et statut d occupation propri taire occupant locataire d un logement priv locataire d un logement social En r sum les communes forte stabilit r sidentielle de seniors sont donc pr dominantes et correspondent bien en grande majorit un statut de propri taires occupants Quant aux communes qui exercent une attractivit r sidentielle ce sont surtout celles qui sont bien dot es en logements sociaux Floirac Cenon Lormont Bassens la nouvelle mobilit des seniors venant renforcer la vocation sociale de ces quartiers Les communes poss dant encore du foncier disponible pour l accession la propri t sont galement attractives pour les seniors Saint Aubin de M do
204. tielle La mobilit r sidentielle des personnes vieillissantes correspond soit une mobilit interne exemple Saint Louis de Montferrand une migration infra d partemental Eysines une migration hors gironde M rignac ou des migrations intra et extra d partementales Le Haillan en rouge les communes sont attractives pour les personnes vieillissantes La stabilit avoisine les 74 et la mobilit r sidentielle atteint 19 moyenne de la CUB 14 5 Elle se traduit par des migrations intercommunales Carbon Blanc Bassens Floirac ou des migrations intra et extra d partementales Saint Aubin de M doc Gradignan Blanquefort en vert les communes forte mobilit r sidentielle infra communale Bordeaux La stabilit r sidentielle est moindre 73 5 et la mobilit r sidentielle infra communale est importante 14 4 des personnes vieillissantes ont chang de logement contre 8 5 pour la CUB 108 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Carte 27 Comportement r sidentiel des 60 74 ans entre 1990 et 1999 en fonction de leur statut d occupation 2 000 m tres Ta quartiers o les seniors quartiers o les seniors pr sentent une forte stabilit r sidentielle gt 77 pr sentent une certaine mobilit r sidentielle T propri taires occupant propri taires occupant E iccataires d un logement priv locataires d un logement priv M ic
205. ue liaison Internet haut d bit et cran de t l vision le tout se c toie dans une m me pi ce qui devient le lieu communicant et donc important de la maison Apr s le d part des enfants une nouvelle dimension de l habitat merge donc pour les seniors qui r investissent la fonction domiciliaire initiale en lieu d activit et d ouverture vers l ext rieur mais aussi en cocon am nager pour le futur Les internautes balbutiants mais qui une fois initi s la mise en ligne d couvrent tr s vite l int r t conomique des messageries lectroniques ces seniors se sentent appartenir leur temps via ces m dias Ils devront tre ainsi de plus en plus nombreux l avenir d velopper leur activit sur les r seaux d information et de communication L aspiration plus de citoyennet De la part des seniors elle doit tre consid r e comme une plus value collective pour la vitalit des territoires En effet un potentiel norme d altruisme existe chez les seniors pour qui d velopper un nouveau r le social ou le renforcer semble tre une voie appr ci e et stimulante apr s la mise la retraite Les femmes ou hommes seniors se d vouant ainsi aux causes publiques l action sociale ou au militantisme incarnent perp tuent un r le au sein du groupe local d habitants ce qui prolonge leur sentiment d utilit dans le grand tout collectif et relationnel qu est le territoire communal De ce point de vue l allonge
206. ue le milieu professionnel et prendra appui sur la formation des architectes des urbanistes des lus locaux etc Il cherchera concr tiser le concept d un mieux vieillir ensemble par un plan d action interg n rationnelle vis e essentiellement ducative Il aura pour but de rompre avec le mod le triomphant du jeunisme et de son corollaire l gisme apartheid envers les plus vieux afin de mieux lutter contre les comportements de repli individualistes et discriminatoires valides non valides notamment qui isolent et mettent en danger les membres les plus vuln rables du corps social Les publics vis s seront diversifi s jeunes enfants familles d enfants handicap s personnes g es ou handicap es jeunes dipl m s RMistes ch meurs tudiants etc autant que les domaines d actions vie festive culture insertion formation sant transport ducation loisirs sports environnement habitat NTIC etc Il lancera des appels id e aupr s de porteurs de projets qu il recrutera dans presque tous les milieux professionnels services territoriaux de l action sanitaire et sociale services de l insertion centres sociaux services culturels des municipalit s ducation Nationale associations de b n voles r seaux d aides aux personnes g es entreprises fondations et bailleurs sociaux Le contenu de ces appels d offre s inspirera du guide m thodologique 132 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole borde
207. ue les 50 64 ans n enregistrent plus d augmentation notable sauf dans le centre de Bordeaux 50 et sur le littoral arcachonnais 100 les 65 ans et plus offrent eux une variation remarquable de 100 200 sur les pourtours de l agglom ration en seconde couronne et sur le Bassin d Arcachon Le c ur de Bordeaux reste stable son indice de jeunesse constant t moigne certes du renouvellement dynamique de la population mais aussi de l inadaptation de son parc immobilier ancien l accueil du grand ge Les villes centres par la pression immobili re qu elles subissent seront elles alors devenues des territoires d exclusion g n rationnelle ferm s aux plus g s 20 65 ans est la p riode d ge retenue par le Centre de Recherche pour l tudes et l Observation des Conditions de Vie CREDOC pour observer les changements des comportements en mati re de consommation 98 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 e 2030 un bouleversement de taille in dite dans la CUB comme en Gironde Des pyramides des ges d form es par une in dite progression des 60 ans et jusqu en 2030 La Gironde conna tra une progression proche de 100 de ses seniors 254 592 en 1999 442 179 en 2030 En 2030 son arri re pays rural et le bassin d Arcachon conna tront des pointes atteignant 200 La CUB pr sentera une volution de 70 125 000 214 000 les seniors repr senteront alors 36 de la p
208. uit du pacte social g n rationnel que le r gime de retraites avait mis 100 ans construire Des cons quences financi res tr s directes devront se r percuter sur les conomies familiales r gies rappelons le par l obligation alimentaire et p seront sur toutes les formes d quilibre de la soci t En r sum toutes les g n rations et tous les territoires seront concern s par les effets du vieillissement et parmi les outils de lutte contre l isolement des plus g s une politique pr ventive de l habitat jouerait un r le capital pour conserver l quilibre spatial des populations et faire cohabiter les g n rations Il s agit donc non seulement d anticiper l effort d accueil et d accompagnement des populations vieillissantes sur les centralit s p riurbaines attractives et fort r servoir de classes d ges moyennes mais aussi de rester attentif aux impacts spatiaux indirects sur les communes jug es peu vieillissantes en terme d volution Ainsi la ville de Bordeaux qui malgr un volume tr s important de r sidants g s vivant intramuros est jug e peu vieillissante du fait d un indice de jeunesse lev devra reconsid rer son offre de logements adapt s adaptables de services la personne domicile de transports et d emplois de proximit 2 3 Le fait communal dans les comportements r sidentiels des populations vieillissantes entre enracinement et mobilit Afin de mieux anticiper les diff rents mouve
209. ur un m me lieu certains se sont tellement accoutum s au milieu environnant qu ils ont litt ralement s diment le quotidien et apprivois les 60 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 interrelations sociales ce qui concr tement facilite le bien vieillir Pour les enracin s de ces quartiers populaires l environnement familier est ma tris depuis si longtemps que les obstacles qui pour d autres para traient insurmontables ne constituent pas des contraintes majeures D s lors l apparition des premiers handicaps moteurs hanches jambes ne freinent pas les enthousiasmes sortir et consommer les diverses animations socioculturelles propos es Le r seau de club seniors avec toutes les animations interquartiers organis es au fil des ans et les associations d aide domicile qui jouent un r le compl mentaire ces dispositifs d autarcie sont une plus value d cisive de la qualit de vie de ces quartiers Voir inter 17 Face cette stabilit r sidentielle dominante s oppose une mobilit r sidentielle infracommunale caract ristique mergeante des comportements dans l hypercentre o il devient tellement difficile de se loger Plusieurs alternatives existent certains plut t rares l chent leurs maisons familiales de grande qualit architecturale mais avec escalier et jardin entretenir pour un appartement plus central et mieux adapt avec ascenseur balcons ou terras
210. ussi le cas du quartier Saint Seurin secteur r sidentiel de l ancienne bourgeoisie bordelaise r partie dans des immeubles collectifs parfois r cents autour de sa tr s ancienne paroisse o encore celui du vieux quartier ouvrier de Bacalan au nord de la ville Entre boulevards et rocade Talence B gles Villenave d Ornon le poids des personnes g es d passe r guli rement 25 de la population totale Sur la rive droite les quartiers nord de la Bastide et de la commune de Cenon offrent aussi une concentration plus forte Au del de la rocade le rajeunissement est visible except s dans les centres bourgs historiques de Pessac Gradignan ou encore de Villenave d Ornon qui rassemblent des classes anciennes d habitants de la m tropole bordelaise Les populations vieillissantes se r partissent donc in galement sur le territoire l intensit du vieillissement d pendant de la nature du parc de logements des statuts d occupation et des caract ristiques urbaines li es l histoire de la m tropolisation 12 Ce chiffre n est pas tonnant puisque 72 des Girondins vivent dans la m tropole 78 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Fig 4 Pyramide des ges et part des actifs en France r alisation INED Ann e de naissance Age Ann e de naissance 1899 1895 1909 1909 1919 1919 1929 1929 1939 1939 1949 1949 1959 1959 1969 1969 1979 1979 1989 1989 1999 1995 500 400 300 200
211. utale rupture des tendances au cours de deux pics statistiques identifi s par les d mographes autour de 2006 et de 2030 Deux sc narios ont t construits par l INSEE selon des hypoth ses migratoires contrast es comme le r capitule le tableau ci apr s En 2006 le premier choc du papy boom d bute avec l arriv e l ge de la retraite des baby boomers n s de 1946 1972 leur nombre subira une importante acc l ration dans les d cennies venir Les pr visions les plus hautes parlent d un doublement des 60 ans et 12 millions en 2000 24 millions possible en 2050 Projections sur la France Ann es 2000 2010 2050 Part des 60 ans et hypoth se 20 20 27 hypoth se 23 39 part des 85 ans et hypoth se 2 2 3 5 hypoth se 2 5 7 10 Extrait du n 341 de la revue L Architecture Aujourd hui intitul Vieillir 76 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Les deux sc narios explor s par l INSEE montre une progression d abord lente puis acc l r e des 60 ans et plus avec et une banalisation du tr s grand ge En 2030 les papy boomers atteignent la classe des 80 85 ans ceux ci voient leur effectif doubler voire tripler en 20 ans de 900 000 en 2003 ils sont 2 millions en 2020 Atteindre 90 ans et plus deviendra fr quent ils seront 350 000 en 2000 et 1 3 million en 2040 Ces ph nom nes s amplifient sous l effet de l allongement g n
212. uvelle tape permettra t elle de mieux r pondre l enjeu du vieillissement de la population Sera t il plus ais d sormais d imaginer des r ponses immobili res plus adapt es aux besoins Et d tendre l offre en logement pour seniors Plus que jamais s affirme la n cessit de conjuguer l action des intercommunalit s et des d partements dans l adaptation du parc existant et l extension de l offre en logement adaptable 4 Voir en annexe 5 1 2 Les diff rents outils de r gulation nationale une avanc e en cours d adaptation 5 Lire en annexe 5 1 3 La r novation de l action m dico sociale 6 Voir le paragraphe concernant le plan Vieillesse et solidarit s port par le projet de loi du 30 juin 2004 23 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Mais pour que le champ de l urbanisme et de l habitat comp tence des EPCI et des communes puisse s enrichir de la connaissance sp cialis e m dico sociale des D partements par o commencer Comment harmoniser l offre d accueil et de services sur un territoire Quels interlocuteurs r f rents d signer qui pourraient ma triser cette question sur l ensemble du parc priv et public sp cialis et banalis Quelle alternative cr er pour que se perp tue la tradition du maintien domicile tout en la faisant voluer vers des solutions plus satisfaisantes en mati re d accompagnement d insertion urbaine d animation et d acc
213. uvement r sidentiel peut tre invers ce sont alors les enfants qui sont venus se regrouper autour des anciens Mais ceci date de l poque o toute action de construction b n ficiait d une large offre fonci re Aujourd hui les enfants qui veulent acc der la propri t aupr s de leurs parents auront le plus grand mal trouver une opportunit fonci re Et l on peut sans risque pr dire que les p rim tres de co existence spatiale des familles vont s agrandir toujours plus et les liens de solidarit se complexifier du fait des distances croissantes parcourir entre les syst mes r sidentiels de chaque g n ration Enfin chez les a n s c libataires l attachement au lieux de vie initiaux semble moins fort Ces derniers manifestent plus souvent une volont de s loigner des repr sentants du cercle familial et de se fondre au sein d un nouvel environnement anonyme proximit d un 25 Cf D Courgeaud Transformation de la famille et habitat Colloque INED 1986 56 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Les rues d choppes quartier p ricentral de Bordeaux Cet habitat jadis populaire et vieillissant est d sormais un produit immobilier tr s recherch par les familles avec enfants T L hypercentre historique est peu peu d sert par les populations vieillissantes les jeunes g n rations r investissent ce patrimoine r nov Immeubles hauts et troits espa
214. ux enqu t s sur la CUB sources donn es topographiques issues du SIG APIC Communaut urbaine de Bordeaux traitement a urba 33 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 relationnelles et le fait d tre d sign collectivement comme tre vieillissant assimil une passive stigmatisation et une fin d appartenance ou groupe social Parall lement on observe aussi un clivage accentu dans les habitudes des seniors a n s et anciens leurs mani res d tre contrast es rel vent la fois de l effet d ge avoir 60 ans ou 75 ans suppose diff rentes cons quences notamment m dicales et de l effet de g n ration avoir eu 20 ans avant ou apr s 68 implique un choix culturel distinct et des aspirations sp cifiques en mati re de qualit de vie Vieillir au plan individuel signifie que le processus de vieillir s inscrit sur un axe dynamique de sentiment d utilit l acquisition de connaissances de comp tences et de sagesse tout au long d une vie constitue une trajectoire polaris e vers la notion positive d accomplissement de soi qui en acte se mat rialise par le pouvoir de transmettre une richesse mat rielle et ou une comp tence Vieillir au plan collectif v hicule une r elle violence symbolique qui est associ e au fait de se retrouver dans une classe distincte dite du 3 ge Se voir inscrit dans la cat gorie des seniors 60 ans et
215. ux relativement calmes mais passants Car devenus octog naires l une de leurs distractions machinales sera de porter leur regard sur le monde de la rue 53 Complex cit n 2 Vieillir dans la m tropole bordelaise septembre 2006 Une ouverture visuelle sur un ext rieur anim la garantie d une bonne desserte et de l accessibilit de l immeuble et du logement la pr sence d un ou plusieurs proches aux alentours doivent donc tre consid r s comme les invariants fondamentaux du mode d habitat domicile du grand ge e Les facteurs objectifs de blocage l h bergement en collectif Dans le cas o les septuag naires optent pour un d part en maison de retraite des limites objectives existent leur d cision tant donn le co t souvent prohibitif des structures d h bergement La plupart des m nages retrait s dispose de revenus moyens cependant trop hauts pour tre aid s par l APA En effet le prix mensuel moyen d une maison de retraite atteint 1 300 euros quand le montant moyen d une retraite tourne autour de 1 100 euros inter 18 Partir deux en maison de retraite appara t de ce fait impossible et freine la d cision de couples fragilis s souhaitant d m nager Une aspiration au collectif existe donc bien chez des m nages g s et isol s mais ne pourra tre satisfaite en raison de l absence d une offre ad quate La limite au maintien domicile ne plus tre motoris La privation de l automobil
216. ve droite et de quelques poches isol es au sud et l ouest o les moyennes peuvent monter jusqu 30 Quant la carte de la Gironde elle montre combien les plus de 60 ans se concentrent dans les petites villes rurales ou littorales Arcachon 30 Libourne 25 et Langon 27 Coutras Sainte Foy la Grande Blaye Bazas La R ole Lesparre Pauillac 24 38 l chelle plus fine de la CUB les quartiers paraissent vieillir encore diff remment voir carte n 6 Sur le territoire communautaire la proportion de seniors reste la m me que sur l agglom ration environ 19 mais l effet de vieillissement en couronne appara t encore plus nettement Les 60 ans et plus repr sentent 25 de la population dans les communes de premi re couronne v ritables faubourgs historiques de Bordeaux B gles Bruges Le Bouscat Caud ran et la rive droite et le long des anciens axes majeurs de d placement routes du M doc et de Pessac Bordeaux centre la part des 60 ans et plus appara t moindre moins de 6 les populations vieillissantes y sont pourtant bien pr sentes mais elle se concentrent dans certains quartiers plus ou moins anciens et fonctionnant un peu part On y retrouve des taux de 20 de 60 ans et plus c est le cas du Grand Parc o l urbanisme moderne de grands immeubles collectifs sociaux voit v ritablement vieillir sur place sa population de jeunes m nages install s dans les ann es 60 C est a
217. vent en collectif o leurs gestes s harmonisent avec le reste des pensionnaires et encore moins dans les unit s de long s jour o on les retrouve en v tements de nuit et compl tement en dehors de leur rep res culturels et individuels Dans plusieurs entretiens les anciens voquent l arch type de la bonne distance aux siens elle peut se symboliser par une petite maison au fond du jardin ou un logement mitoyen La filiation unique appara t comme une garantie galement forte des liens de r ciprocit Dans les cas particuliers de femmes seniors isol es n ayant qu un seul enfant une tension existe entre un d sir de proximit et ne pas peser sur son seul descendant plus que jamais la notion de bonne distance est prise en compte L enfant unique garde un regard attentif sur le destin de son parent survivant et lui propose d s qu il est seul de le recueillir ce qui dans la plupart des cas est d clin ou du moins repouss jusqu nouvel ordre c est dire au jour o l invalidit et la perte d autonomie d finitive remettront en cause cette organisation inter 16 29 23 Une troisi me cat gorie tr s homog ne rassemble les familles avec trois enfants Sa repr sentation est r currente dans cet chantillon qui est pourtant h t rog ne du point de vue socio conomique Elle concerne une moyenne d ge relativement homog ne se situant entre 60 et 75 sauf deux cas de plus de 80 ans couples d instituteurs Cette famille
218. voyeuse d entraide Les points forts d gag s de l tude anthropologique L enqu te qualitative men e aupr s de 30 personnes vieillissantes g es de 60 100 ans explore les repr sentations contemporaines de la vieillesse la fronti re actuelle tant devenue floue entre qui est vieux et qui ne l est pas Le nouveau troisi me ge inclut les pr retrait s et ne se reconna t plus comme une cat gorie d ge part enti re il aspire non au repos mais l activit aux voyages et la sociabilit Quant aux anciens ils t moignent souvent d une sant et d une ouverture d esprit tonnantes pratiquent le sport et les voyages Dans les imaginaires vieillir se situe au croisement de deux axes l un dit de la finitude l autre de l accomplissement de soi une tangente relie les champs de la mobilit et de la libert et aboutit en fin de vie l immobilit et la captivit Or dans l tude les pires situations d exclusion physiques et sociales sont le fait de personnes g es tr s d munies Retarder l apparition de cette d pendance redout e par tous doit tre l objectif des politiques publiques tant urbaines que sanitaires et sociales Un changement de regard culturel est n cessaire pour aboutir un bien vieillir ensemble Il doit s inspirer de la dualit qui oppose dans les mentalit s la perception positive de sa propre avanc e en ge synonyme de r alisation humaine et celle n gative que l on subit de l
219. x et la carence en structures d h bergements l tude se propose de garder comme fil rouge le r le de l habitat en observant notamment la r partition territoriale de l offre r sidentielle les logiques de proximit et de mobilit qui fonctionnent bien aujourd hui et qui devront perdurer et s am liorer demain pour que co existent les g n rations entre elles sans g ne et sans discrimination 1 1 2 Un chantillon repr sentatif des trois ges et des principaux modes d habiter sur l agglom ration bordelaise Trente personnes ont t rencontr es leur domicile durant une heure minimum et interrog es de fa on non directive en respectant certains items importants d une grille d entretien pr alablement construite Toute la conversation a t chaque fois enregistr e et retranscrite e Choix des crit res Hormis quelques cas de personnes vivant en RPA r sidence pour personnes g es dits aussi logements foyers l tude concerne bien les personnes de 60 ans et plus vivant domicile afin de refl ter au mieux la situation nationale des personnes g es caract ris e par la sur repr sentation du choix du domicile par rapport l h bergement en institution e Un panel repr sentant trois territoires contrast s et trois tranches d ge Trois territoires distincts ont t retenus par leurs modes de peuplement et d urbanisation sur un p rim tre de 20 km autour de Bordeaux Le panel rassemble 30 figures re
220. x heures bi hebdomadaires de la jeune auxiliaire de vie dernier lien avec l ext rieur et le monde des vivants Comment vieillir chez soi sereinement quand on est la merci d une seule personne dont on ne peut se payer la pr sence qu tr s faible dose C est le cas de cette vieille dame d origine arabe de 90 ans inter 7 qui ne sait ni lire ni crire ni t l phoner Elle sait juste appuyer sur 3 touches du t l phone que son fils a n lui a pr programm es Elle vit au premier tage d un immeuble HLM R 4 sans ascenseur dont elle ne peut descendre seule Souffrant d une incapacit motrice grave elle ne sort jamais seule dans le quartier Elle a peur de tomber car elle ne voit pas tr s bien et elle redoute les drogu s Elle attend donc qu on la sorte une fois tous les deux ou trois jours L unirelationnel l assistance au compte goutte et la captivit L inadaptation de l quipement d un logement accentue la captivit des plus d munis qui se voient priv s de l usage de la salle de bains et des sanitaires puis de la cuisine C est le cas de cette femme quasiment grabataire et dont la destin e peut se r sumer un corps se d gradant toujours plus et souffrant seul domicile voir inter 13 en annexe 5 4 2 Pour continuer pouvoir vivre chez soi jusqu au bout des travaux d adaptation sont la condition d cisive mais encore faut il avoir l opportunit ou la pr sence d esprit de demander ces travaux Si l a n est p

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