Home

Table des matières - Classiques Garnier

1. Apr s une longue clipse depuis Legrandin un personnage pari sien appara t sur le devant de la sc ne Norpois Ses commentaires au d but des Jeunes filles sur le langage diplomatique autour de la visite dans la capitale du roi Th odose viendront se refl ter dans Le Rivage des Syrtes sur le commentaire donner des instructions venant d Orsenna formules banales d tacher pour leur haute signification et dans le d cryptage de la politique g n rale se faisant jour dans la Seigneurie tel le retour en gr ce du vieil Aldobrandi qui marquait pour Orsenna aux yeux des bons observateurs une modification pro fonde de son quilibre Le p re d Aldo dans ses propos devant son fils se rapprochera de celui que l on nommait famili rement dans la Recherche le p re Norpois L espace cependant d un instant Vanessa elle m me fait revivre le style parl de Bergotte le Bergotte que le narrateur des Jeunes filles opposait au style la Bergotte pour en Recherche t I p 380 382 Entretiens Paris Jos Corti 2002 p 241 242 Recherche t I p 451 455 uvres compl tes t I p 669 sqq Ibid p 670 Ihid p 802 804 AU AWN ra CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 619 d duire aus il en est ainsi de tous les grands crivains la beaut de leurs phrases est impr visible cependant que Vanessa se saisit des choses d un geste ou d une inflexion de voix merveilleusement ais
2. grands romantiques consacr s ont t de plus Pour une esth tique de la r ception p 109 Ibid p 141 Ibid p 59 Ibid p 74 et note 2 S ND 650 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE en plus rel gu s dans l ombre Lamartine Vigny Musset et m me Hugo pour une bonne partie de son lyrisme rh torique Relire autrement les uvres du pass sous l influence dominante d un crivain ce n est pas voir le monde autrement sous l influence d un artiste Dans l pisode du C t de Guermantes Renoir enfin reconnu n incite pas red couvrir autrement sous un angle ventuellement d valoris d autres peintres mais voir avec les yeux de Renoir dans la rue les femmes et les voitures Jauss cependant ne se s pare pas autant de Proust qu on le penserait ce stade Il avait comment et exploit dans Zeit und Erinnerung la phase de Proust sur le style comme vision et non seulement technique D s lors il conteste le formaliste Victor Chlovski et r v le donc la divergence entre Proust et ses imm diats contemporains les formalistes russes en insistant sur le fait que la rup ture de l horizon d attente cr e par l apparition d une uvre nouvelle induit bien une nouvelle mani re de voir le monde et non seulement un renouvellement des proc d s artistiques En r alit la forme nouvelle n appara t pas seulement pour prendre le relais de la forme ancienne qui n a d j plus de valeur arti
3. tude Bonnet confrontait l eud monisme esth tique de Proust qu il avait d gag dans le tome II de sa th se de philosophie sur Le Progr s spirituel dans l uvre de Marcel Proust la troisi me partie de Pour une esth tique 1 Recherche t II p 622 624 2 Pour une esth tique de la r ception traduit de l allemand par Claude Maillard Paris Gallimard 1978 3 Recherche t II p 623 4 Correspondance t III p 72 5 La th orie d Hans Robert Jauss confront e l esth tique proustienne Bulletin Marcel Proust n 36 1986 p 451 468 6 Paris Vrin 2 vol 1946 et 1949 PROUST PR CURSEUR DE JAUSS 643 de la r ception intitul e Petite apologie de l exp rience esth tique l id e tant d opposer le moralisme que Jauss voudrait introduire dans la structure de l uvre d art l amoralisme de l art affirm par Proust apr s Flaubert et Baudelaire l o Jauss pr tend faire jouer l art un r le moral pratique pour Proust l art a son objet propre Ce n est pas la morale de le lui fournir dernier malentendu d une esth tique l autre Jauss ne tient pas assez compte de l esth tique des genres parce que l id e qu il avance d une sp cificit de chaque poque exclut pour lui toute valeur esth tique universelle Peter Vaclav Zima dans le dernier chapitre de L Ambivalence romanesque envisage surtout la th orie critique d Adorn
4. une critique d auteur se d veloppant sur une longue dur e Marie Miguet Ollagnier dans une tude r cente ordonne avec profondeur ces reflets et d gage l itin raire d une lecture r ticente une m ditation 1 Une premi re version de cette tude a paru dans Proust dans la litt rature contemporaine Marcel Proust aujourd hui n 6 2008 p 13 36 2 Julien Gracq lecteur de Proust dans Lecteurs de Proust au XX si cle et au d but du XXF sous la direction de Joseph Brami Marcel Proust n 8 Lyon Caen Minard 2010 L auteur nous avait permis de lire cet article avant sa parution 608 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE admirative qui relie deux sensibilit s litt raires entrant partiellement en co ncidence dans des crits critiques rebondissant sans cesse d un versant l autre de la question Proust qui finit par habiter son quotidien d crivain En regard de ce cheminement critique nous voudrions examiner les r cits de Julien Gracq o le nom de Proust n est pas prononc Loptique alors n cessairement change Gracq ne commente plus il r crit il ne d signe plus il refait Le transfert s op re de fiction fiction en l absence m me des deux auteurs en tant que tels Un narrateur met ses pas dans les pas d un autre narrateur ant rieur et que son statut de narrateur ne lui donne pas conna tre La narration de Gracq prend un d tour pour venir r veiller un bout d pisode une situation de la Recherch
5. KATO Yasu Autour des deux ditions du Carnet 1 Vermeer et des crivains contemporains de Proust Henry Bernstein Maurice Barr s Henry Bordeaux Ernest Renan et Romain Rolland Bulletin d informations proustiennes n 39 2009 p 47 56 KELLER Luzius Beseelte Landschaften und Landschaften der Seele Prousts Verh ltnis zur Romantik am Beispiel seines Dialoges mit Chateaubriand dans Romantik Aufbruch zur Moderne publi par Karl Maurer et Winfried Wehle M nchen Wilhelm Fink Verlag 1991 p 325 353 KITTREDGE Annette Pr s du triste castel que Gautier nous conte Bulletin d informations proustiennes n 25 1994 p 77 113 KNapPp Bettina Liebowitz Proust and Nerval Sylvie souvenir signe Claudel studies vol XVI n 1 2 1989 p 84 93 KNODEL Arthur J Marcel Proust et Saint John Perse le foss infranchissable La Revue de Paris 76 ann e d cembre 1969 p 80 92 KRISTEVA Julia Le Temps sensible Proust et l exp rience litt raire Paris Gallimard coll NRF essais 1994 L attraction classique sources appropriation d tournement p 152 177 LALLAS Stanley Peter Baudelaire et Proust th se Universit de Chicago 1954 LAMBILLIOTTE Julie La biblioth que de Marcel Proust de la lecture l criture Bulletin d informations proustiennes n 30 1999 p 81 91 LANDEROUIN Yves Proust face Oscar Wilde Bulletin Marcel Proust n 4
6. Reims l assujettissement de la tenure urbaine au vaisseau central ne se resserre plus troitement L JI un groupement fonctionnel modeste h tellerie moulins mar ch relais poids public s est blotti l abri d une immunit primitive et monumentale On sait que Chartres a beaucoup inspir Combray mais sous la plume ici pr cise de Gracq c est un Combray revu par Vidal de La Blache et Emmanuel de Martonne ses ma tres de science g ographique Point n est besoin ici pour retrouver la po sie d un pisode de la madeleine dont on sait la lecture mitig e que fait Gracq dans ses Lettrines l merveillement qu il me cause me fait songer ces sachets de potage d shydrat s o se recompose dans l assiette retrouvant m me sa frisure soudain un merveilleux brin de persil J admire Mais je ne sais pas si j aime a L aspect et m me le mouvement r cup r de la vie ne laissent jamais oublier la dessiccation pr alable Les brouillons de Proust nous r v lent que la madeleine tremp e dans le th tait l origine une simple biscotte tremp e dans une tisane la sc ne r tro grade encore au profit d un brin de persil reform dans une assiette de soupe C est partir de cette r serve qu on peut comprendre pourquoi les morceaux de prose po tique composant Les Eaux troites tournent autour de l enchantement de Combray mais en faisant l conomie d une th orie du souvenir et d une sc ne de r
7. auteur de La Fabrique du Pr et de Comment une figue de paroles et pourquoi L imagerie architecturale qui se profile tout au long de l uvre de Michaux nous semble ainsi infl chir vers la seconde interpr tation le d bat opposant dans les Cahiers de l Herne les partisans d une cr ation enti rement domin e par l id e sans r mission de chute et ceux qui reconnaissent au contraire dans cette uvre et dans l acte m me d crire une entreprise de reconstruction et une vis e franchement conqu rante L ORIGINALIT DE L ARTISTE SON ACCENT Revenons aux sources de la cr ation C est encore un texte de Passages qui claire la motivation qui pousse Michaux crire il me devient pressant de conduire mon tour quelque quipage travers linfini moutonnement des possibles Petit cort ge que le mien mais qui sur ce fond vaste est ind finiment glissant marche pour moi d un pas si trangement accentu d un pas qui frappe le silence d un accent in galable 1 Recherche t IV p 610 2 Passages op cit p 24 PROUST ET MICHAUX 603 Apollinaire d j pla ait la cr ation po tique sous le signe constant du cort ge Mais l id e d un pas cadenc donnant entendre un accent in galable renvoie au c ur de la doctrine proustienne Si Proust durant les ann es 1908 1909 s est livr au plaisir de composer des pastiches de divers grands crivains c tait pour reproduire la cadence originale
8. autre On a vu que Jauss commentateur de Proust dans Zeit und Erinnerung annon ait du moins sa th orie de la r ception en interrogeant le rapport de l crivain la modernit et aux avant gardes Dans son ouvrage th orique o il nest plus question de Proust Jauss nous aiderait pour finir apercevoir dans l pisode du nouvel crivain l mergence du sens dans l optique de la modernit qui se r duit l opposition toute relative entre deux actualit s celle d aujourd hui et celle d hier aujourd hui d j d pass e tels Bergotte vis vis du nouvel crivain et m me Renoir en regard du nouveau peintre dont l apparition le d classe d j dans le pass plus ou moins r cent C est un fait que Proust dont la culture non moderne est consid rable situe ici exclusivement ce duel logique entre le contemporain et l extr me contemporain Les motifs qu il choisit ce que l on voit dans la rue doivent quelque chose au transitoire baudelairien oppos l immuable Proust semble inaugurer ainsi une re de l esth tique au xx si cle concevant chaque cr ateur en art comme crit Jauss transformateur ou rupture de la norme assumant par l Pune des missions de l art la pr formation des comportements la motivation ou cr ation de la norme mais m connaissant l autre la transmission de la norme La th orie esth tique de notre temps a mis l ac
9. et la forme de la petite for t triangulaire s explique comme 1 Ibid t II p 351 2 L Enchanteur r ticent Essai sur Julien Gracq Paris Jos Corti coll Les Essais 2004 p 289 3 Voyage en Gracqoland op cit p 180 et 182 4 uvres compl tes t I p 15 16 614 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE la coupure du ch teau par la limite d un des ovales de verre m nag s dans le ch ssis qu on glissait entre les coulisses de la lanterne Le jeu litt raire est important dans An ch teau d Argol plus pr cis ment ici il s agit de retrouver Proust par dessus l influence plus imm diatement surr aliste Albert d s les premi res lignes du r cit s abrita l ombre d j grandie des aub pines et se mit en chemin comme dans Les Eaux troites plus tard Gracq se pla t catapulter les r miniscences puisque dans le m me trajet des mares herbeuses au pied desquelles des pav s in gaux formaient le plus s r appui pour le pied au milieu d un sol perfide renvoient sans transition l autre bout de la Recherche encore par d rision des souvenirs involontaires qu on a vu l crivain go ter avec mod ration les pav s in gaux loin de faire tr bucher assurent ils au contraire le pied La fleur japonaise des Eaux troites celle du paysage fluviatile des abords de Combray des eaux de la Vivonne d apparence cloisonn e et de go t japonais la fleur japonaise des souvenirs d e
10. le peintre original l artiste original un nouveau peintre ou un nouvel crivain originaux Notons qu une lettre Antoine Bibesco de juillet 1902 se proposait de traiter le sujet suivant o le concept d originalit se lie on va le voir troitement celui d horizon d attente Loriginalit est elle compatible avec l asservissement volontaire une interpr tation r trospec tive et non cr e par l artiste des formes de la vie Proust consid rant alors que le probl me est trop profond pour pouvoir se r soudre par des cas particuliers Ainsi le concept d horizon d attente est ais isoler r trospectivement dans la th orie esth tique de Proust Pourtant on le verra le rendez vous semble manqu entre cette page de la Recherche et m me entre Proust et Jauss th oricien de la r ception Il n est reste pas moins que Jauss qui dans ce cas ne commente pas Proust claire de ses th ories g n rales le statut du nouvel crivain chez le romancier L auteur de la Recherche il n est assur ment pas le seul ne laisse pas d annoncer l esth tique de la r ception que d veloppera plusieurs d cennies plus tard le th oricien de Constance ce que soulignait une tude pionni re d Henri Bonnet dans le Bulletin Marcel Proust de 1986 un point de vue diff rent de celui que nous proposerons ici puisque le d bat portait alors sur les rapports entre l art et la morale dans son
11. und Dantes Commedia M nchen Hanser Verlag 2008 STONE Edward The paving stones of Paris psychometry from Poe to Proust American Quarterly t V n 2 t 1953 p 121 131 SUMITS Sharon Heatley The expressive eye in Saint Simon Balzac and Proust Dissertation Abstracts International vol 33 n 7 janvier 1973 p 3675 3676 BIBLIOGRAPHIE 675 TABET Emmanuelle Les r surrections de la m moire de Chateaubriand Proust Travaux et recherches de l Universit de Marne la Vall e 2004 p 147 168 TADI Jean Yves Proust et le nouvel crivain Revue d histoire litt raire de la France 1967 1 p 79 81 Giraudoux TADI Jean Yves Notes sur Proust et Dante Adam vol XL n 394 396 1976 p 61 62 TADI Jean Yves Proust lecteur de Balzac L Ann e balzacienne 1993 p 311 320 TADI Jean Yves Marcel Proust Paris Gallimard coll Biographies 1996 L influence de Bourget p 289 291 Proust et Mallarm p 307 310 Proust lecteur de Balzac p 356 364 D couverte de Carlyle p 413 417 Lecture d Emerson p 417 420 Autour d Anna de Noailles p 453 455 Proust et Saint Simon p 521 522 Les blouissements de la comtesse de Noailles p 579 582 Jean Cocteau p 655 658 TESCHKE Henning Eine Idee der Kindheit Proust und Baudelaire dans Konkurrierende Diskurse Studien zur franz
12. 17n 71n 74n 77 80n 81n 267n 332n 356n 382 389 397n 513 570 578n 580n 659 661 675 TADI Marie 671 TAGLIAFICO Joseph 119 TAINE Hippolyte 146 147 150 151 163 184 435 TALLEYRAND P RIGORD V ra de B nardaky comtesse de 131 TALVA Jean 432 TARDE Gabriel 63 267 268 651 652 TAVERDET G rard 662 TEDESCHI Richard 560n TESCHKE Henning 291n 659 675 THARAUD G r me 453n THARAUD Jean 453n TH OCRITE 661 666 671 THIBAUDET Albert 10n 150 151 229 313 358 431n 435 438 448 449n 453 502n 550 658 THIERRY Augustin 49 64n 203 227 661 673 THORINS Ernest 84n THOU Fran ois Auguste de 279 TPY Jean 542n TISSIER Jean Louis 627 TOFFANO Piero 659 675 TOKUDA Shinishi 660 675 ToLsro L on 353 661 664 666 TON THAT Thanh V n 660 661 675 TRARIEUX Gabriel 536 TURNER Joseph Mallord William 66n 439 UENISHI Taeko 71n ULLMANN Stephen 410n UsaAMi Hitoshi 671 USHIBA Akio 659 660 675 INDEX NOMINUM 693 VACHON St phane 666 VAGO Davide 659 675 VAL RY Paul 37 47n 82n 107 436 437 438 445 536n 556 559 608 661 666 668 674 VALETTE Alfred 186 188 189 199 VALLA Francine 460n VALOIS Philippe 633n VAN DELFT Louis 249n VAN ELDEN Dirk Jan Hendrick 661 675 VAUDOYER Jean Louis 205n 213 221 222 286 454 VAUVENARGUES Luc de Clapiers marquis de 123n
13. 609 611n 614 617 LEVAILLANT Maurice 604n LE VERRIER Urbain 419 LEVESQUE Robert 548 LEVIN Harry 659 670 L vY douard 113n 142n 232 235 L vy Michel 293 Ley Herbert de 17n 661 670 LH TE Andr 445 LICHTENBERGER Henri 339 342 450 LIMAT LETELLIER Nathalie 658 LiINON CHIPON Sophie 672 LITTR mile 499 LOCKE John 27 28 35 LOMBARDO Agostino 674 LOMBARDO Patrizia 661 670 674 LORANT Andr 659 670 LosaADA GOYA Jos Manuel 658 Lori Pierre 660 665 Louis XIII Roi de France 187 Louis XIV Roi de France 235 239 Louis PHILIPPE Roi des Fran ais 519 LoweERY Bruce 660 670 LULLY Jean Baptiste 337 Lyons John D 667 MACCHIA Giovanni 673 MADRAZO Maria de 404n MAETERLINCK Maurice 40 146 660 664 665 666 674 MAGIiLL Mich le 659 670 MaAGrI MOURGUES V ronique 672 MAILLARD Claude 642n MAINE DE BIRAN Pierre 108 MAKINE Andre 630 M LE mile 229 298 462 MALHERBE Fran ois de 40n 107 153 303 439n MALLARM St phane 31n 35 36 37 107 289 431 449n 499 594 645 649 660 665 667 670 671 672 673 675 MALLET Robert 557n MALVOISIN douard 113n 142n 148n 158 232 MAN Paul de 647 MANTE PROUST Suzy 375n MANTEGNA Andrea 222 MARANTZ nid G 19n 332n 344n 363n 660 661 670 MARCHAL Bertrand 660 670 MARCHAL Roger 511n 635n MARCHAL
14. 645 646 653 660 662 665 671 674 676 RaADovicI Nahmias 659 672 RAFFALI Bernard 661 672 RAIMOND Michel 17n 81n 217n 267n 518n 553n 659 667 672 RAMEAU 337 RAPHA L Raffaello Sanzio ou Santi dit 65 174 417 RAVAISSON F lix 108 RAYMOND Marcel 33 REBECCHINI Damiano 659 672 REBBOLLAR Patrick 667 REES Garnet 676 REGIANNI Christelle 231n REGNARD Jean Fran ois 237 239 241 242 R GNIER Henri de 289 518 660 670 672 REINACH Joseph 114n REMBRANDT Harmenszoon van Rijn 66 67 68n 70 76 153 419 668 RENAN Ernest 84n 145 289 381 669 RENARD Jules 435n 558 RENAULD Pierre 72n RENOIR Auguste 240 245 399 644 648 650 652 654 RES Garnet 676 RETZ Claude de Gondi cardinal de 114 REVEL Jean Fran ois 660 672 REY Pierre Louis 497n 659 660 663 673 RIBOT Th odule 128 163 179 181 454 RICARDOU Jean 626 673 RICATTE Robert 519n RICHARD Jean Pierre 33 49 203 296 400 594n 641 661 673 RICHARDSON Samuel 660 666 RICHER Laurence 332n RICHTER Mario 663 RIFFATERRE Michael 26 658 RIGOLOT Fran ois 363n RILKE Rainer Maria 548 552 RIMBAUD Arthur 133 161n 256 412 425 558 560 594 606 617 624 626 RISSET Jacqueline 660 673 RITCHIE Graeme D 663 RITTE J rgen 325n RIVERS J Edwin 663 RIVI RE Alain 427n 536n RIVI RE Jacques 166 168 175 176 1
15. 659 669 KAFKA Franz 643n 677 KAGAWA Junji 291n 659 669 KANT Emmanuel 31 152 263 295 324 326 KARATSON Andr 571n KASELL Walter 209n 250n 660 669 KATO Yasu 659 660 669 KAUFMANN Vincent 377n 544n KELLER Luzius 659 669 KEMPF Roger 557 KESLER Hennett De 241 KITTREDGE Annette 659 669 KLOPSTOCK Friedrich Gottlieb 280n KLOSTERMANN Vittorio 542n KNapp Bettina Liebowitz 660 669 KNODEL Arthur J 661 669 KOFFEMAN Maaike 427n 438n 451 Kore Philip 19n 62n 205 266 278 333 334n 363n 370n 376 377n 378 392 410n 428 476 478 513 666 667 Kopp Robert 208n 363n 388n 427n 464 Sl14n 519n 533n 557n KRA Simon 342 Krauss Henning 666 KRAVANJA Peter 500n KRISTEVA Julia 31 658 659 669 LA BALUE Jean de cardinal 576n LABICHE Eug ne 660 667 LA BRUY RE Jean de 107 113 123 154 480 660 665 667 668 LACHIN Giosn 672 LACLOS voir Choderlos de Laclos LACOUE LABARTHE Philippe 71n 249n LACRETELLE Jacques de 170 LACROIX Paul 102n 244n LA FAYETTE Marie Madeleine Pioche de la Vergne comtesse de 231 234 243 635 660 665 668 LAFOND Jean 114n 123 128 129 LA FONTAINE Jean de 93 96 142 147 557 660 665 LAFORGUE Pierre 663 LAGET Thierry 513 LALLAS Stanley Peter 659 669 LAMARTINE Alphonse de 10 163 425 650 660 665 LAMBERT Jean 560n LAMBILLIOT
16. 669 676 WELLS Herbert George 661 662 664 666 WERNER Julius 289 WETHERIL Peter Michael 659 661 676 WHITELEY J D 660 676 WHISTLER James Abbott Mac Neill 286 WIDMER Docteur 461 WIESER Dagmar 250n 660 661 676 WILDE Oscar 482 486 557 666 669 670 WILHELM Frank 665 WVILLEMART Philippe 659 676 WINCKELMANN Johann Joachim 91n WINTER Carl 646 WISE Pyra 659 661 676 677 WOLF Friedrich August 61 63 65 WOLFF tienne 61 63 65 443n WRIGHT Barbara 659 677 YOSHIDA Jo 377n 660 676 677 YOSHIKAWA Kazuyoshi 670 673 674 677 YTURRI Gabriel de 279 Yuzawa Hidehiko 659 677 ZAMBON Francesco 672 ZANGWILL Isra l 432 ZIMA Peter Vaclav 643 659 677 ZOLA mile 59 163 421 516 661 666 676 ZURBRUGG Nicholas 563 564n 579n 580n TABLE DES MATI RES L UVRE DE MARCEL PROUST Note sur les ditions utilis es 7 L TUDE DES SOURCES Quelques principes g n raux d gag s du cas de Marcel Proust 9 PREMI RE PARTIE LES PROBL MES DE FOND HOM RE OU LE MYTHE DU PREMIER CRIVAIN 55 LA FEUILLE QUI CHANTE OU L IMAGINAIRE DE LA LANGUE CLASSIQUE 93 PERLES DE LA PENS E Proust et La Rochefoucauld 113 DISCOURS SUR LE STYLE Proust et Buffon 135 M THODE DE COMPOSITION Proust
17. ND rz 646 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE l volution des mentalit s en train de s op rer Quand Robert pr pare le baccalaur at L on Brunschvicg le futur diteur des Pens es de Pascal 1869 1944 a propos comme sujet comparer les deux r volutions du Cid et d Andromague moi je ne connaissais que 89 et 48 ajoute la m re de l crivain ce qui montre que pour un lecteur cultiv n comme Jeanne en 1849 l histoire reste du domaine purement historique et ne peut tre transpos e sans tonnement la litt rature l expression r volution litt raire est ressentie comme un trange n ologisme C est pour tant autour de cette notion que tourne l poque toute la construction de l histoire litt raire par un Bruneti re il est vrai que cette originale fa on d ordonner les uvres par l effet de leur apparition l id e venait du Si cle de Louis XIV de Voltaire ne sera vulgaris e que dans le Manuel de l histoire de la litt rature fran aise qui para t chez Delagrave en 1898 et dont les titres de chapitres refl tent ce nouvel esprit De la publication des Essais celle de L Astr ou De la premi re des Pr cieuses ridicules la Querelle des Anciens et des Modernes Des Lettres persanes la publication du premier volume de l Encyclop die L id e sous entendue par Brunschvicg est celle de confrontation non n cessairement d volution du Cid Andromague reste
18. SIM ES Jo no Gaspard 661 674 SIMON Anne 250n 660 674 SIMON John K 668 SIOUFFI Gilles 102n 244n SIURANA Victor 676 SMITH Paul J 660 674 SOLLIER Paul 460 463 SOPHOCLE 77 98 231 233 234 237 243 244 645 661 674 SOREL Albert mile 310 Soupay Paul 96 97 166 169 555 SOULAIROL Jean 661 674 SOURIAU Paul 163 SOUZA Sybil de 17n SouTZO DOUDESCO H l ne princesse 311 495 SPARVOLI Eleonora 659 665 674 SPECK Reiner 325n SPINOZA Baruch 93 152 SPITZER L o 33 170 641 SQUARZINA Anna Isabella 660 661 674 STAPFER Paul 237 242 STANESCO Michel 105n STAROBINSKI Jean 33 STEEGMULLER Francis 659 674 STEINER B atrice 136n STENDHAL Henri Beyle dit 21n 204 230 241 288 451 572n 626 661 663 666 670 674 676 STERN Joseph Peter 674 STERN Sheila 659 674 STERNE Laurence 237 STEVENSON Robert Louis Balfour 551 661 662 666 668 STIERLE Karlheinz 659 674 STONE Edward 660 675 STRAUS Genevi ve 167 169 176 187 245 285 314 318 319 461 471 556 STRAVINSKY Igor 441 442 SUBLIGNY Adrien Thomas Perdou de 102 103 244 245 SULLY PRUDHOMME Ren Fran ois Armand Sully dit 50 249 307 328 518 661 666 SuMITS Sharon Heatley 659 675 SWAHN Sigbrit 377 SWALES Martin 674 SWANN Harry 524 527 TABET Emmanuelle 659 675 TACITE 661 666 TADI Jean Yves
19. Sumits Tadi 1993 et 1996 Verjat Vigneron Wetheril 1997 Zima BARBEY D AUREVILLY Berthier 1971 Bertrand Dictionnaire Marcel Proust Miguet 2003 Rogers 2000 et 2001 BARR S Dictionnaire Marcel Proust Kato 2009 Yuzawa BAUDELAIRE Aoyagi Benha m 2006 Bercot Bongiovanni 1997 Brown Chaudier 2004 Compagnon 1989 Dictionnaire Marcel Proust Galand Hassine 1979 Heck Hokari Kadi Kagawa Lallas Le Roux Masse Montesano Price Teschke Vernet Wada 2004 BERNSTEIN Dictionnaire Marcel Proust Kato 2009 BORDEAUX Henry Kato 2009 Nakano BOURGET Dictionnaire Marcel Proust Tadi 1996 BOYLESVE Chaudier 2004 Dictionnaire Marcel Proust CARLYLE Dictionnaire Marcel Proust Tadi 1996 CHATEAUBRIAND B d Bouillaguet 2002 Dictionnaire Marcel Proust Fallois Jaquillard Keller Radovici Rey 2007 Tabet Toffano Warning COCTEAU Dictionnaire Marcel Proust Steegmuller Tadi 1996 COLETTE Dictionnaire Marcel Proust Mouligneau 1973 D ANNUNZIO Dictionnaire Marcel Proust Gramolini Mirandola Moldovan DANTE Borton Dictionnaire Marcel Proust Fowlie 1979 Jauss Miguet 2001 Pappot Stierle Tadi 1976 DAUDET Roquin DICKENS Bizam Cor Nathan 1964 DIDEROT Rubellin DosTo Evski Arujo Esquita Backes Chardin 1971 et 2006 Festa Haddad Wolting Hassine 2000 et 2005 Houppermans Kato 2003 Lavrin Ortega y Gasset Pejovi
20. de l poque l uvre r pondait ce qui permettra d expliquer comment Texte republi part aux ditions Allia en 2007 80 p Henri Bonnet art cit p 453 Ibid p 468 Ibid p 462 et 467 L Ambivalence romanesque Proust Kafka Musil Paris L Harmattan 2002 chap vit La r ception de la Recherche et la th orie critique Adorno lecteur de Proust 6 Gen ve Droz 1983 UE SO ND rz 644 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE elle a t lue et d s lors de mesurer l cart existant entre cette attente et ce surgissement Sous ce jour on peut consid rer lapparition successive des uvres comme un encha nement de questions et de r ponses selon un itin raire parfois subtil et inattendu c est ainsi que la difhcult de la po sie moderne a favoris la red couverte de la po sie baroque Le passage sur le nouvel crivain du C t de Guermantes met quant lui en sc ne un chass crois de regards la faveur duquel l artiste original semble ne jamais toucher au pr sent puisqu un Renoir passe sans transition de l innovation incomprise au classicisme du si cle pr c dent La comparaison avec l oculiste nourrit la m taphore fil e de l accoutumance l accommodation visuelles L id e d horizon d attente entre d j en jeu par cette subtile confrontation entre ce que le public tait susceptible d apercevoir au moment de l apparition de l uvre et cette uvre qui appara t Mais l o Jauss a
21. devenir L Esprit cr ateur vol 46 n 4 2006 LE DIT DE TIANYI PALIMPSESTE DE LA RECHERCHE Analyser une uvre du vivant de son auteur place le critique dans une position particuli re mais bien plus encore s il s agit de confronter cette uvre une uvre pr c dente Les crivains qui depuis la seconde moiti du ster si cle ont vu se d velopper les m thodes de l histoire litt raire ne peuvent qu prouver une m fiance intuitive pour une science qui fouille dans leur vie pour y apparenter leurs crits pourrait tendre les r duire la sph re sociale dans laquelle ils ont volu voire l cole litt raire qu ils ont travers e le coup de gr ce tant donn l originalit par ce minutieux apparentement de l crit interpr ter avec tout le pass de la litt rature au risque d un d pe age consistant attribuer ses diverses facettes autant de pr d cesseurs dans la lecture desquels l auteur aurait trouv le mod le qui de ses personnages qui de ses situations romanesques qui m me de la structure d ensemble de son uvre ce compte r pliquent les crivains o se r fugieraient les droits de l invention Heureusement seule une conception caricaturale de la critique bio graphique ou de l tude des sources peut pr ter la critique ce savant d pe age Les praticiens de ces disciplines savent d exp rience que toutes les analogies que fait surgir l enqu te biographique so
22. e par une chambre vide Devant une mare dormante le personnage entre de fait en co ncidence avec le narrateur crivain mais dans un moment morbide comme s il devait ne pouvoir survivre cette fusion laquelle au contraire aspire le h ros proustien pour rejoindre un autre lui m me le narrateur C est ce que laisse appara tre le plus c l bre pisode des clochers de Martinville que Ton a d j vu effleur dans Un balcon en for t lorsque Grange est en chemin en direction du fortin Subtilement la fin d Un beau t n breux Y quivalent de la page sur les clochers soit ici une phrase d un po me crit dans sa jeunesse surgit dans l esprit d Allan au moment o il va se suicider un po me galement en prose ce que r v le la citation qui en est donn e L veil d une vocation chez Proust est devenu la toute fin d un parcours Jusqu l vocation de Balbec les pisodes suivants de la Recherche ne donnent plus lieu un ensemble aussi resserr de r miniscences La jalousie qui s pare les deux protagonistes d An ch teau d Argol est trop all goris e pour qu on y reconnaisse un quelconque cho de celle de Swann dans la partie centrale du premier volume De ces circonstances il ne conserve que l abandon cause de l obsession cr e par Odette de l tude sur Vermeer Il avait all gu des travaux en train une tude en r alit abandonn e depuis des ann es sur Ver Meer de
23. font penser plus Rousseau Chateaubriand et Proust qu Breton Proust parce qu un souvenir d enfance est donn d voiler par l criture laquelle Gracq fixe ici une mission proustienne qu il ne lui avait pas encore demand de remplir Mais la r criture n oublie pas d s lors aussi les r ticences Gracq reproche on le sait Proust le manque de mouvement nous retrouverons au chapitre suivant la m me remarque chez Fran ois Cheng la premi re phrase des Eaux troites est certes un rappel de Combray mais propos des voyages Dans cette optique dont il faut prendre la mesure les images de Combray peuvent appara tre dans les r cits gracquiens D s Aa ch teau d Argol la projection de lanterne magique justement se projette de fa on tr s inattendue sur le paysage vu des terrasses du ch teau gr ce des r miniscences de vocabulaire tr s pr cises les landes jaunes taient coup es par les m andres capricieux d une vall e et par cette chancrure triangulaire on apercevait une anse marine ourl e d cume et bord e de gr ves blanches et d sertes Cette mer o l on n apercevait pas une voile tonnait par sa parfaite immobilit on e t dit une touche de peintre d un bleu profond Voil qui annonce Elstir par le pou droiement de la lumi re mais relisons les expressions dans l pisode de la lanterne magique ici reprises Le ch teau et la lande taient jaunes
24. n 39 1989 p 68 75 BARD CHE Maurice Proust et Balzac Revue des Deux Mondes d cembre 1971 p 568 577 BARNES Annie Proust lecteur de Pascal Europe ao t septembre 1970 p 193 204 et Bulletin Marcel Proust n 27 1977 p 392 409 BARNES Annie Proust et Goethe Oxford German Studies vol 8 1973 p 128 148 B D Jean Albert Chateaubriand et Marcel Proust Modern Language Notes t XLIX n 6 juin 1934 p 353 360 B LANGER Danielle Claude rebours un intertexte de l pisode de la petite madeleine Marcel Proust 5 Proust au tournant des si cles Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2005 p 67 83 BELLELI Maria Luisa Proust e Nerval Proustiana Atti del convegno internazionale di studi sull opera di Marcel Proust Venezia 10 11 dicembre 1971 Padova Liviana coll Societ universitaria per gli studi di lingua e letteratura francese 1973 p 7 43 BENHA M Andr L trange humain Proust lecteur d H G Wells Bulletin Marcel Proust n 53 2003 p 37 50 BENHA M Andr De la passante au passant Proust et Baudelaire dans Panim visages de Proust Villeneuve d Ascq Presses universitaires du septentrion 2006 chap 111 1 section p 121 138 BENJAMIN Martine Les R sonances raciniennes dans la recherche du temps perdu de Marcel Proust th se Rutgers State University of New Jersey New Brunswick 1991 BENJAM
25. par Jacques Bony Gabrielle Chamarat Malandain et Hisashi Mizuno Paris Hermann 2008 p 359 378 WILLEMART Philippe De l Histoire de Zob ide la Recherche de la d rive des formes aux processus de cr ation Bulletin d informations proustiennes n 31 2000 p 131 142 repris dans Critique g n tique pratiques et th orie Paris L Harmattan 2007 p 69 86 WISE Pyra Une source n glig e de la boutade de Gautier sur Racine Bulletin d informations proustiennes n 32 2001 2002 p 9 21 WISE Pyra Legrandin un pastiche de Rousseau Marcel Proust 5 Proust au tournant des si cles Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2005 p 15 41 WRIGHT Barbara Fromentin et Proust quelques nouveaux aper us Studi Francesi 1977 fasc I II p 204 207 BIBLIOGRAPHIE 677 YOSHIDA Jo Proust lecteur d Anna de Noailles quinoxe n 2 automne 1988 p 181 196 Yuzawa Hidehiko Barr s et Proust deux usages de la m moire dans Proust sans fron ti res II Marcel Proust 7 tudes r unies par Bernard Brun Masafumi Oguro et Kazuyoshi Yoshikawa Paris Caen Minard 2009 p 145 160 ZIMA Peter Vaclav La crise du roman Proust critique de Balzac dans L Ambivalence romanesque Proust Kafka Musil Paris Le Sycomore 1980 p 119 145 INDEX NOMINUM ABRAHAM Pierre 565 566 ADAM Paul 443 446 ADERT Laurent 659 661 ADES Muriel 115n 661 ADORNO Theodor Wi
26. sie moderne dont Proust a v cu Taube avec une relative indiff rence il est en revanche un dernier aspect du sujet qui rapproche singuli rement les deux crivains tous deux se montrent tr s attach s situer la cr ation dans le temps et surtout tous deux recou rent alors en des pages semblablement po tiques l image mythique d une cath drale L uvre de Michaux est comme hant e de bout en bout par des archi tectures fantomatiques volontiers religieuses et m di vales d ailleurs clochers vo tes arcs et surtout cath drales Dans Passages une digres sion enclav e dans un d veloppement sur la musique voque une id ale cath drale en tant que cette architecture quoique monumentale ou plut t comme on va le voir parce qu elle est monumentale figure merveille une uvre de longue haleine travaill e par le temps Comme ce serait mouvant note incidemment Michaux de trouver autour d une cath drale les beaux restes en pierre de tentatives avort es les bauches demi termin es d autres men es plus loin mais tout de m me arr t es avant la fin tous ces commencements de cath drales se pressant autour de la grande ou se tenant c t ou derri re elle pour exprimer ce que purement elle peut exprimer mais ce que g n reusement et sinc rement seul l ensemble de toutes exprime Dans la r flexion de Michaux sur le r le du temps dans la cr ation on voit que la phrase et l
27. titre 2007 chap vint En passant Intersections I Mme de S vign Saint Simon Dosto evski Stevenson p 163 180 HOUSTON John Porter Proust Gourmont and the symbolist heritage dans Modern French Criticism from Proust and Val ry to structuralism publi par John K Simon Chicago University of Chicago Press 1974 p 41 60 H LK Walburga Verschl sselte Sinne Voyeurismus und Eifersucht in La Princesse de Cl ves und La Prisonni re Romanische Zeitschrift fiir Literaturgeschichte 1995 n 3 4 p 334 349 HUSSHERR C cile Formes et th mes de l uvre le mythe d Esther dans 7a recherche du temps perdu Travaux et recherches de l Universit de Marne la Vall e 2004 p 63 78 IKELAAR DESCAMPS Bea Remarque sur la fonction de Fran ois le Champi dans la Recherche du temps perdu Nederlandse Vereniging van Viendren van Marcel Proust Jaarboek n 6 1979 p 164 169 JAFFE FREEM Elly Exploration provisoire du domaine Proust La Bruy re Nederlandse Vereniging van Viendren van Marcel Proust Jaarboek n 6 1979 p 71 80 J GER Erwin Vautrins S hne und Leser Proustiana t IV V Frankfurt am Main Insel Verlag 1987 p 32 42 JAQUILLARD Jacques Chateaubriand Proust et nous Bulletin Marcel Proust n 5 1955 p 63 77 Jauss Hans Robert La divine com die la lumi re de la recherche du temps perdu dans Das Fest Poetik und Hermeneutik publi par Wa
28. tresse d Henri de R gnier The Romanic Review t 70 3 mai juin 1970 p 493 499 PAPPOT Gemma L Inferno de Proust la lumi re de Dante remarques sur les renvois La Divina Commedia de Dante dans la recherche du temps perdu Marcel Proust aujourd hui n 1 2003 p 91 118 Paz Maurice De Saint Simon Marcel Proust Bulletin Marcel Proust n 28 1978 p 713 721 PECCHIOLI TEMPERANI Alessandra Proust et Saint Simon du bon usage de la lecture Cahiers Saint Simon n 26 1998 p 19 32 PEJovic Milivoje Proust et Dosto evski Bulletin Marcel Proust n 18 1968 p 682 690 Proust et Dosto evski tude d une th matique commune Paris Nizet 1991 PENICAUD Michel Auguste Comte Anatole France et Marcel Proust ou sur le chemin de l ge po tique Cahiers du Sud 31 ann e n 265 avril mai 1944 p 234 241 PERRY Catherine Flagorneur ou bloui Proust lecteur d Anna de Noailles Bulletin Marcel Proust n 49 1999 p 37 54 Proust et la po sie Bulletin d informations proustiennes n 40 2010 p 55 136 PEYRE Henri The legacy of Proust and Gide dans The Contemporary French Novel New York Oxford Oxford University Press 1955 p 67 100 PIETROMARCHI Luca Contre l obscurit Proust contre Mallarm dans Obscuritas retorica e poetica dell oscuro publi par Giosu Lachin et Francesco Zambon Trento Dipartimento di scienze filologiche e storiche
29. 2004 p 485 494 PLUCHARD SIMON Bernard Proust l amour comme v rit humaine et romanesque Paris Larousse universit coll Th mes et textes 1975 chap 11 Au carrefour des influences p 32 66 POMMIER Jean Musset et Proust Bulletin Marcel Proust n 2 1952 p 59 77 POssENTI Antonio Fran ois le Champi et Marcel Proust dans George Sand et son temps Hommage Annarosa Poli publi par Elio Mosele 3 vol 1994 t II p 1151 1192 PRICE Larkin Burle Proust Baudelaire affinities Proust Research Association Newsletter n 9 printemps 1973 p 22 30 QUARANTA Jean Marc De Sylvie au Contre Sainte Beuve voyage citation et cr ation po tique dans les cahiers d A Ja recherche du temps perdu dans Po sie et voyage de l nonc viatique l nonc po tique tudes r unies par Sophie Linon Chipon V ronique Magri Mourgues et Sarga Moussa Mandelieu La Napoule ditions La Mancha 2002 p 205 220 Quoy BopDIN Jean Luc Proust et Pascal L Infini n 97 2006 p 115 125 RADOVICI Nahmias Quelques r flexions sur Proust et Chateaubriand Bulletin Marcel Proust n 31 1981 p 301 318 RAFFALLI Bernard Marcel Proust au XVII si cle propos de la marquise de S vign Bulletin Marcel Proust n 39 1989 p 105 112 RAIMOND Michel Le Balzac de Marcel Proust Bulletin Marcel Proust n 18 1968 p 742 769 REBECCHINI Damiano Proust e L Idiot
30. 70 76 139 141 144 153 172 175 183 187 192 193 201 238 258 260n 285 298 310 327 381 392 395 421 444 462 471 517 577 601 RUYTERS Andr 549 550 RYKNER Arnaud 659 673 439n 443 446 451 SABOURIN Lise 266 633n SABOURIN Paul 633n 635n 637 SAGAERT Martine 384n 446n 534n 537n SAGNES Guy 665 SAIKI Shinichi 660 661 SAINT CYRAN Jean Ambroise Duvergier de Hauranne abb de 128n SAINT VREMOND Charles de Marguetel de Saint Denys seigneur de 123 SAINT GEORGES DE BOUH LIER St phane Georges Lepelletier de Bouh lier dit 454 554 SAINT JOHN PERSE Alexis Leger dit 661 665 669 SAINT MARC GIRARDIN Fran ois Auguste Marc Girardin dit 279 SAINT REN TAILLANDIER Ren Gaspard Ernest Taillandier dit 352n SAINT SEINE Raoul Le Gouz vicomte de 529 SAINT SIMON Louis de Rouvroy duc de 94 97 99 101 104 106 107 109 111 114 115 289 417 520 553 661 664 666 668 670 672 675 SAINTE BEUVE Charles Augustin 12 60 61 80n 96 101 170 180 182 183 186 188 190 197 204n 229 230 231 266 276 289 292 294 297 350 360n 361 362 363n 374 381 388 408 409 418 422 425 521 522 525 527 544 557 558 565 589 663 671 673 SAINTINE Joseph Xavier Boniface dit 661 665 SAKAI BLOCH Fran oise 659 674 SALA Antoine comte 478 479 SALHA Agathe 661 674 SALLUSTE 152n 158 159 SALMON Gilbert 465n SA
31. Bergotte d couvre dans Ph dre au contraire un mythe solaire Mais ici c est au tour de Jauss de pousser le raisonnement plus loin stipulant que ces d couvertes sont rendues aujourd hui possibles 1 Hans Blumenberg Poetik und Hermeneutik t IIL Die nicht mebr sch nen Kiinste Grenzph nomene des sthetischen Munich Wilhelm Fink 1966 p 692 Po tique et herm neutique est le groupe de r flexion anim par Hans Robert Jauss en activit de 1963 1994 Pour une esth tique de la r ception op cit p 72 Recherche t II p 624 Pour une esth tique de la r ception op cit p 74 Correspondance t XIX p 643 Recherche t I p 98 AYU ND 654 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE par une avanc e de l horizon d attente du lecteur qui tourne alors son regard vers des uvres plus anciennes que la litt rature contemporaine ayant en fait provoqu cette avanc e En bref Proust se serait sensiblement rapproch de Jauss s il avait montr dans son pisode romanesque par exemple comment la d cou verte d un nouvel crivain provoquait une relecture fortement r nov e de Bergotte ce que pr voit son esth tique mais ailleurs Sa position tranch e concernant le solipsisme du cr ateur l emp che ici de le faire l o Jauss posera au contraire la n cessit de rompre le cercle vicieux qui renvoie de l exp rience de l uvre l exp rience de soi en s ouvrant l exp rience de l
32. Delft mais parfois Odette venait chez lui dans l apr s midi interrompre sa r verie ou cette tude sur Vermeer laquelle il s tait remis derni rement une r flexion de Mme Swann dans les Jeunes filles r v lera cependant que cette tude n a jamais t achev e G rard dans Un beau t n breux proc dera de m me Je comptais travailler cette tude sur uvres compl tes t II p 468 Voir Les yeux bien ouverts dans Pr f rences uvres compl tes t 1 p 853 Ibid p 256 257 Recherche t 1 p 195 et 236 Ibid amp IL p 525 UE ND rz CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 617 Rimbaud mais la litt rature mennuie Jean Louis Leutrat avait t frapp du rapprochement mais il faudrait ajouter que la situation se r p tera dans Le Rivage des Syrtes chez Aldo du moment qu il conna tra Vanessa J abandonnai peu peu mon travail La notion proustienne de emps perdu r de un instant dans ces rapides notations mais sans l appareil dogmatique de l histoire d une vocation Des sections parisiennes cheval sur la fin de Du c t de chez Swann et le d but des Jeunes filles en fleurs Gracq a retenu la r verie sur les noms La critique a relev cet cho proustien notamment du dernier chapitre de La Forme d une vill o l on doit cependant remarquer que le point de vue diff re puisqu il y a interaction entre les noms de lieux et les sites parcourus alors que
33. Jean 581 GIORGI Giorgetto 659 661 667 GIRARD Ren 486 GIRAUDOUX Jean 396 398 459 464 558 660 663 665 675 GLASER Nina 661 667 GLENCROS Michael 657 GLUCK Christoph Willibald Ritter von 363 GODEAU Florence 660 667 GOETHE Johann Wolfgang von 80 238 660 662 665 676 GONCOURT fr res 108 117 138 L n 152n 207 208 279 289 514 531 660 662 663 665 671 GONCOURT Edmond de 208 225n 515 516 518 519 520 522 525 527 529 531 662 GONCOURT Jules de 523 530 662 GoopDKIN Richard E 660 667 GossELIN NoOAT Monique 514n GouJON Francine 659 660 667 GOURMONT Remy de 150 152 660 668 GRACQ Julien pseud de Louis Poirier 9 13 50 526 607 627 GRAMOLINI Roberto 659 667 GRASSET Bernard 210 211 342 428 466 534 550 586n GRAU Donatien 660 667 GREENE Graham 589n GREGH Fernand 59 GR VY Jules 118 GRIMALDI Nicolas 133n GROS tienne 119n INDEX NOMINUM 685 GROSCLAUDE tienne 67n GUELLOUZ Suzanne 266n GUERARD Albert J 553n GUERRERO Maria Luisa 667 GUICHARD L on 250n 660 667 GUILLAUME Jean 252n GuUYAUX Andr 133n 231n 594n 675 GUYON Andr 659 667 GUYON Bernard 667 HACHETTE Louis 152n HADDAD Hubert 609 HADDAD WOLTING Karen 452n 659 668 HAHN REYNALDO 62 102 170 177 277 315 320 334 344 349 353 363n HAL VY Daniel 283 318 HARDY Thomas
34. LE DIT DE TIANYI PALIMPSESTE DE LA RECHERCHE 633 Je suis convaincu que le temps est le devenir et donc que le propos m me de Proust ne consiste pas non plus restituer simplement le pass En r alit en recr ant la vie il a recr ma lecture donc c est d j un temps futur son temps retrouv ce temps recr par Proust Par l imaginaire il a bien eu conscience de son temps mais en m me temps il a creus vers cette profon deur vers cette r alit qui l habitait donc il a recr un temps Donc pour lui de toute fa on tout temps est futur tout temps comporte un lien avec tous ces inattendus et ces inesp r s Durant cette conversation Fran ois Cheng reviendra deux fois Proust sans y tre express ment invit par les questions pos es la seconde occasion est pour souligner Ma d marche sans pr tention de ma part est tr s proche de celle de Proust avec cette langue j ai pu repenser ma vie et repenser ma pens e autrement que si j tais rest en Chine Subtile position donc d un crivain d origine chinoise qui situe dou blement son statut par rapport au mod le de Proust int rieurement la Recherche lui a donn comprendre comment traduire l int gralit si possible de sa culture d origine dans le langage de sa culture acquise ext rieurement la r f rence ce m me mod le lui permet de se placer sous l gide d un crivain tut laire de l Occident Se penser en fran ais
35. LLy Robert de 172 471 565n BINET VALMER Jean Auguste Gustave Binet dit 73 211 586n Bisson Lawrence A 659 660 663 BiZAM Lenke 663 BIZUB Edward 461 464 590n BLANCHE Jacques mile 146 476 BLANCHOT Maurice 394 588n BLIN Georges 20n 83 662 BLOOM Harold 28n 209n BLONDEL Charles 566n BLUM Ren 190 191 BLUMENBERG Hans 653n BOCQUET L on 431 Bopy Jacques 459 660 663 Bop Bernhild 609n BOIGNE Ad le d Osmond comtesse de 82 519 BOILEAU Nicolas 104 128 153 155n 157 233 237 239 241 242 653 Bos lie Joseph 345 650n BOLL ME Genevi ve 599n BOLLHALDER Regina 363n 388n 557 BOMPAIRE VESQUE Claire 84n BONDANELLA Peter E 659 663 BONGIOVANNI BERTINI Mariolina 291n 659 663 Bont Simonetta 659 663 BONNEROT Olivier Henri 268n 411n Bonner Henri 175n 504 566n 572n 642 643 648n 659 663 INDEX NOMINUM 681 BONNIER Gaston 229 462 Bony Jacques 676 BORDEAUX Henry 316 659 669 671 BOREL Jacques 17n 659 663 BORELLI Jules vicomte de 320 BORGES Jorge Luis 64n 67 161n 581 588 589n 637 BORTON Samuel 659 663 BOTTICELLI Sandro di Mariano Filipepi dit Sandro 138 285 482 BOUCHARENC Myriam 661 663 BOUFF Hugues 160 BOUHDIBA ALIVEST Leila 461n BOUH LIER voir Saint Georges de Boul hier BOUILHET Louis 279 BOUILLAGUET Annick 204n 231n 659 660 663
36. Proust Houppermans SULLY PRUDHOMME Dictionnaire Marcel Proust TACITE Dictionnaire Marcel Proust TH OCRITE Dictionnaire Marcel Proust Miguet 2003 THIERRY Richard ToLsTo Chardin 2006 Dictionnaire Marcel Proust VAL RY Dictionnaire Marcel Proust Sim es VERLAINE Dictionnaire Marcel Proust Ton That 1997 VERNE Dictionnaire Marcel Proust Robin VIGNY Dictionnaire Marcel Proust VIRGILE Dictionnaire Marcel Proust Squarzina 2004 VOLTAIRE Dictionnaire Marcel Proust WELLS Benha m 2003 Brun Dictionnaire Marcel Proust WILDE Dictionnaire Marcel Proust Eells 2009 Landerouin MC Garry 1987 ZOLA Amossy 1979 Dictionnaire Marcel Proust Wetheril 1996 ADERT Laurent Critique de Proust en lecteur de Flaubert Remarque flaubertienne sur le style et la m taphore dans le texte Saggi e ricerche di litteratura francese vol XXIX 1990 p 189 200 ADEs Muriel et HERSANT Marc D un bal de t tes l autre la mort de Monseigneur dans les M moires de Saint Simon et la matin e chez la princesse de Guermantes dans Le Temps retrouv dans Le Temps retrouv 80 ans apr s essais critiques Eighty years after critical essays tudes r unies et pr sent es par Adam Watt Oxford Bern Berlin Peter Lang coll Modern French Identities 2009 p 11 22 ALDEN Douglas Proust and the Flaubert controversy The Romanic Review t XXVIII 1937 p 230 240
37. VENDEUVRE Isabelle 659 675 VERJAT Alain 659 676 VERLAINE Paul 161n 386n 594 661 666 675 VERMEER DE DELFT Johannes dit 64 75 285 286 297 363 419 438 616 VERNE Jules 661 666 673 VERNET Mathieu 291n 659 676 VERSINI Laurent 21n VETTARD Camille 448 453 454 548 552 VIAL Roger Paul 115n 382n VIARD Jacques 660 676 VIART Dominique 646n VIDAL DE LA BLACHE Paul 612 627 VIGNERON Robert 659 676 ViGNY Alfred De 50 73 133 249 265 290 303 378 409 410 425 650 661 666 VILLARS Claude Louis Hector duc de 94 95 100 VILLEMAIN Abel 158 VINAVER Eug ne 676 VIOLLET Catherine 209n VioLLET LE DUC Eug ne Emmanuel 444n 445 60ln VIRGILE Gin 74 76 81n 83 91n 92 424 480 661 666 674 VIRTANEN Reino 659 676 VISCONTI Luchino 500 VIVANER Eug ne 676 VIVIER Robert 20n VIVONNE Andr e De 116 VOGEL Olivier 563n VOLPILHAC AUGER Catherine 55n VOLTAIRE Fran ois Marie Arouet dit 109 135 136 154 234 235n 646 661 666 Voss Ursula 660 676 VUARNET Jean No l 659 676 WADA Akio 659 660 676 WAGNER Richard 65 144 146 163 174 175 294 333 334 342 349 350 416 418 424 448 451 572 577 665 676 WALCKENAER Andr 537 WALTHER DULK Ilse 676 WARNING Rainer 578n 659 668 676 WATKINS J H 659 676 WATT Adam 115n 661 WEHINGER Brunhilde 675 WEHLE Winfried
38. Verne Cahiers du centre d tudes verniennes et du mus e Jules Verne n 3 1983 p 1 17 RODITI douard Memory art and death Proust and Nerval Quarterly review of literature t I n 3 printemps 1944 p 188 197 ROGERS Brian B Proust et Barbey d Aurevilly le dessous des cartes Paris Honor Champion 2000 ROGERS Brian B Proust et Barbey d Aurevilly contre Sainte Beuve Marcel Proust 3 nouvelles directions de la recherche proustienne textes r unis et pr sent s par Bernard Brun Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2001 p 167 177 ROLOFF Volker Fran ois le Champi et le texte retrouv Cahiers Marcel Proust n 9 tudes proustiennes n 3 Paris Gallimard 1979 p 259 287 RoLOFF Volker Werk und Lektire Zur Literar sthetik von Marcel Proust Frankfurt am Main Insel Verlag 1984 Balzac Flaubert Dosto evski ROLOFF Volker Sur la lecture K ln Marcel Proust Gesellschaft 2009 Von Le Capitaine Fracasse zu Fran ois le Champi und Tausendundeine Nacht p 52 63 ROQUIN Claude Alphonse Daudet et la mort de Bergotte Bulletin Marcel Proust n 30 1980 p 204 210 ROSEN Elisheva Dans le voisinage de la presse satire et roman chez Balzac et chez Proust Modernit s n 27 2008 p 299 312 ROSSUM GUYON Fran oise van Proust et Les Secrets de la princesse de Cadignan une pro bl matique de la lecture dans Probl mes actuels de la lecture sous l
39. abord rappelle Gracq dans En lisant en cri vant parce que d autres avant vous ont crit L L Dans cette affaire le mim tisme spontan compte beaucoup pas d crivain sans insertion dans une cha ne d crivains ininterrompue Prenons y garde ce n est pas exactement l crivain cultiv qui parle ici de sa biblioth que c est en propre un cr ateur de fictions C est parce que le roman est con u par Gracq comme un travail sur la mati re romanesque Gilles Plazy souligne que m me une pi ce comme Le Roi P cheur retravaille le roman du Graal La mati re de la Recherche n est pas aussi videmment travaill e dans les r cits de Gracq que de bout en bout la mati re de Bretagne mais dans ces imitations d form es il y va de l lan m me propre la fiction Pour conserver en partie ces r critures quelque chose de leur mouvement cr ateur nous voquerons les pisodes de la Recherche fugi tivement r crits selon leur ordre d apparition chez Proust Sous forme de reflets clat s on verra que trois p les retiennent en particulier le narrateur gracquien Combray Balbec et Albertine dans son sommeil l poque d En lisant en crivant remarque Marie Miguet Julien Gracq signale une relecture compl te de la Recherche qui nourrit aussi les entretiens de l poque relecture donc tardive que nous ne pouvons 1 Julien Gracq uvres compl tes dit es par Bernhild Boie Paris Gallimard coll
40. apport s par une uvre on ne remonte pas n cessairement jusqu ce probl me ni donc la fronti re qu il remplit dans l exp rience historique de l art Indirectement ces r flexions font appara tre que le jeu de substitutions permanentes de mod les sous l influence desquels le public voit le monde notamment sensible r sulte chez Proust d une conception anhistorique de l volution de l art l art note justement ce point le narrateur du C t de Guermantes qui n est pas plus avanc qu au temps d Hom re Lun des points aveugles de la page sur le nouvel crivain est la possibilit de continuit s sous jacentes ces ruptures de point de vue Quand cependant Jauss en conclut qu ainsi une nouvelle phase de l volution litt raire jette une lumi re inattendue sur une litt rature oubli e o l on trouve quelque chose que l on n y pouvait pas chercher auparavant telle on l a vu la red couverte de la po sie baroque sous l influence de la po sie moderne le th oricien rejoint une intuition pr sente chez Proust qui affirmait d j de son c t dans une lettre de 1920 il nous est permis de faire go ter dans les trag dies de Racine dans ses Cantiques dans les lettres de Mme de S vign dans Boileau des beaut s qui s y trouvent r ellement et que le xvir si cle n a gu re aper ues L par exemple o les contemporains de Racine trouvaient de l obscurit
41. bourg de Malassac o le mur de schistes jaunes de l glise appa ra t en face de l urinoir municipal ce qui ne le trouble pas L glise de Balbec d crite par Swann l avance comme presque persane se refl te dans l glise Saint Damase Maremma dans Le Rivage des Syrtes avec ses coupoles persanes et son ornementation marine Des filets rapi c s tapissaient les murs et selon la tr s vieille coutume des marins des Syrtes une barque de p che avec tous ses agr s tir e jusque devant l autel sur des roues rempla ait la cr che comme l difice de Balbec contient une croix rapport e par les flots un vitrail retra ant les circons tances de son invention c tait bien dans la mer que les p cheurs avaient trouv selon la l gende le Christ miraculeux dont un vitrail de cette glise qui tait quelques m tres de moi racontait la d couverte c tait bien de falaises battues par les flots qu avait t tir e la pierre de la nef et des tours Encore ces mentions constituent elles chez Proust une concession il y aura un mais la d couverte de l glise est pour l instant d cevante D une telle d ception menant chez Proust de l ge des noms et des croyances l ge pour l instant des mots le narrateur du Rivage des Syrtes n a pas besoin il pr pare quant lui un sermon de No l consacrant l anonyme pr paration de l effondrement d Orsenna Dans les
42. ception des uvres dans l ouvrage sur Proust qui cependant envisage les rapports de la Recherche avec la modernit et les avant gardes ce qui touche indirec tement au sujet mais par exemple le passage sur le nouvel crivain n y est pas cit Le C t de Guermantes tant le volume le moins sollicit au d triment de Du c t de chez Swann d Albertine disparue et du Temps retrouv eux au contraire le plus souvent analys s Quand le penseur de Constance reviendra sur Proust apr s avoir labor la th orie que nous connaissons la relation entre cette uvre et son id e ne sera de m me pas tablie sinon par plusieurs degr s interm diaires Dans la r dition en 1986 chez Suhrkamp Francfort une postface suivie d une bibliographie mise jour mentionne trois publications mettant en avant la question de la lecture chez Proust un article de Paul de Man sur Proust et l all gorie de la lecture l ouvrage de David R Ellison Lecture de Proust qui voque aussi la th orie de la lecture selon Proust celui enfin de Volker Roloff wvre et lecture propos de l esth tique lit t raire de Marcel Proust Enfin Jauss a consacr une tude de r ception au cas de Proust dans un article intitul Marcel Proust et ses lecteurs allemands publi en 1972 dans le Bulletin Marcel Proust Le critique allemand t che ici d lucider la non influence de Proust en Allemagne qui s explique par la distance ju
43. compare Paris Honor Champion 2006 p 65 78 CHARDIN Philippe Proust ou le bonheur du petit personnage qui compare Paris Honor Champion coll Recherches proustiennes 2006 Flaubert Tolsto Dosto evski CHARDIN Philippe Proust et les surmoi classique et flaubertien Bulletin d informations proustiennes n 37 2007 p 47 58 CHARDIN Philippe Un genre se forme tout ge vieillissement et rajeunissement du roman de formation de Flaubert Proust dans Roman de formation roman d ducation dans la litt rature fran aise et dans les litt ratures trang res sous la direction de Philippe Chardin avec la collaboration d Alison Boulanger Paris Kim 2007 p 135 148 CHARDIN Philippe R miniscences anticip es et ramiers fraternels les r critures de quelques romans europ ens du xIx si cle dans Le Temps retrouv de Marcel Proust dans La Litt rature d pli e reprise r p tition r criture Rennes Presses universitaires de Rennes coll Interf rences 2008 p 115 124 CHASTAING Maxime Notes sur le romantisme de Marcel Proust Les Cahiers du R ne n 7 1943 p 171 183 CHAUDIER St phane Proust et le langage religieux La cath drale profane Paris Honor Champion coll Recherches proustiennes 2004 Proust lecteur de Baudelaire p 63 67 CHAUDIER St phane Proust et Boylesve r cits d enfance entre deux si cles dans Ma
44. de Saint Simon Urbana University of Illinois Press 1966 LOMBARDO Patrizia Proust Stendhal et le Beau id al Marcel Proust 6 Proust sans fronti res textes r unis par Bernard Brun Masafumi Oguro et Kazuyoshi Yoshikawa Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2007 p 31 48 LORANT Andr Proust et Balzac ultimes sc nes de com die L Ann e balzacienne n 20 2000 p 395 416 LowERY Bruce Marcel Proust et Henry James une confrontation Paris Plon 1964 MAGILL Mich le R pertoire des r f rences aux arts et la litt rature dans la recherche du temps perdu de Marcel Proust Birmingham Alabama Summa Publications 1991 MARANTZ Enid G Les romans champ tres de George Sand dans la Recherche intertextes avant textes et texte Bulletin d informations proustiennes n 13 1982 p 25 36 MARANTZ Enid G Le r le de George Sand dans la gen se de la Recherche mod le carrefour et agent catalyseur Bulletin d informations proustiennes n 14 1983 p 7 16 MaARANTZ Enid G Proust et Romain Rolland Bulletin d informations proustiennes n 20 1989 p 7 47 MARCHAL Bertrand Proust et Mallarm Bulletin d informations proustiennes n 40 2010 p 57 75 Mass Edgar Denken F hlen Sein Die Konstituierung des Ich bei Huysmans und Proust Cahiers d histoire des lit ratures romanes Romanistische Zeitschrift fiir Literatur geschichte n 21 1997
45. de la r ception aide comprendre o se situe le hiatus dans la position de Proust m me s il n est pas ici question de lui D crire l volution litt raire comme la lutte permanente du neuf avec l ancien ou comme l alternance entre la cons cration des formes et leur d g n rescence en st r otypes c est r duire l historicit de la litt rature au progr s superficiel de ses changements et borner l intelligence historique la perception de ceux ci Or les changements qui se produisent dans la s rie litt raire ne se constituent en s rie historique que lorsque l antith se de la forme nouvelle 1 Pour une th orie de la r ception op cit p 61 2 Recherche t II p 623 PROUST PR CURSEUR DE JAUSS 653 la forme ancienne permet de discerner le lien de continuit qui les unit Cette continuit que l on peut d finir comme le passage de la forme ancienne la forme nouvelle par l interaction de l uvre et du r cepteur public critique nouvel auteur c est dire dans l interaction de l v nement accompli et de la r ception qui lui est cons cutive peut tre m thodiquement appr hend e travers le probl me de forme aussi bien que de contenu que toute uvre d art pose et laisse derri re elle comme un horizon circonscrivant les solutions qui seront possibles apr s elle Si l on se borne d crire le changement dans la structure et les nouveaux proc d s artistiques
46. des parties qui n ont eu le temps que d tre esquiss es et qui ne seront sans 1 Voir sur ce point notre tude Proust et Viollet le Duc de l glise de Combray l esth tique de la Recherche Revue d Histoire litt raire de la France 2000 n 1 p 55 100 2 Recherche t 1 p 60 61 3 Passages op cit p 204 4 Pastiches et m langes p 89 602 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE doute jamais finies cause de l ampleur m me du plan de l architecte Combien de grandes cath drales restent inachev es De fait l architecture m di vale est tellement consubstantielle la pouss e cr atrice chez Proust romancier que nous avons pu tout au long de notre ouvrage L uvre cath drale observer que plusieurs monuments qui s esquissent dans les versions pr paratoires de la Recherche tombent en ruines au moment o pr cis ment le brouillon est abandonn au profit d une version nouvelle et plus satisfaisante comme si l glise ou la cath drale figuraient dans le texte l tat de r daction du texte m me Au point de vue maintenant de Michaux qui voudrait voir entrepos es au voisinage de la cath drale existante d faut d tre jamais finie les bauches architecturales qui l ont pr c d e et comme conduite si l on applique ce souhait r v un livre il faudrait publier c t du recueil po tique l ensemble de ses esquisses Une nouvelle fois Michaux rejoint Ponge et principalement l
47. e et pourtant impr visible comme s agrippe infaillible le mot d un po te Au del de Combray c est lunivers de Balbec qui ressurgit le plus nettement dans lunivers de Julien Gracq L H tel des Vagues qui sert de cadre Un beau t n breux l H tel des Bains o Simon dans La Presqu le retient une chambre pour Irmgard et lui ressuscitent lon guement dans le premier cas Plage noble m lancolique et glorieuse les vitres du front de mer toutes la fois incendi es par le soleil couchant comme un paquebot qui s illumine la salle manger de l H tel des Vagues est une pi ce singuli re avec des boiseries une d coration dans cette petite ville oisive o je ne connais personne et o je n ai que faire o j ai chou par pur d s uvrement pisodiquement dans le second l ensoleillement du roman de bord de mer qui distingue la seconde moiti des Jeunes filles puis la majeure partie de Sodome et Gomorrhe IT Si contrairement au h ros de Proust G rard peut dire de la p nombre et de la d coration de sa chambre J aime ma chambre le casino le soir donne d couvrir cette belle lumi re d aquarium que l on retrouve dans La Presqu le quand Simon attend au salon du relais Pen B le tricotement d une vieille femme silencieuse et le tic tac continu rent de d biter les secondes sans s mouvoir pour le silence d aquariumf l atmosph re se rapproch
48. e r elles des gens que dans l nonc direct qu ils m en fournissaient volontairement par leur faute j en tais arriv ne plus attacher au contraire d importance qu aux t moignages qui ne sont pas une expression rationnelle et analytique de la v rit les paroles elles m mes ne me renseignaient qu la condition d tre interpr t es la fa on d un afflux de sang la figure d une personne qui se trouble la fa on encore d un silence subit 1 Passages op cit p 183 2 Caril y a bien chez Michaux comme chez Proust une recherche qui sert de moteur l criture Ne serait ce pas la prudence qui me tient veill car cherchant cherchant et cherchant c est dans tout indiff remment que j ai chance de trouver ce que je cherche puisque ce que je cherche je ne le sais Uni Ze fus Paris Gallimard 1927 p 37 3 Cit dans le num ro Henri Michaux des Cahiers de l Herne op cit p 226 4 Recherche t III p 596 598 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE Pareille r gression une interpr tation primitive c est dire en de du langage de la vie d finit dans 7a recherche du temps perdu le passage de l ge des Noms croyances de la jeunesse l ge des mots d sillu sions de la maturit c est pour Michaux une le on d ethnographie propre fonder un art po tique Il nen demeure pas moins entre les deux crivains une diff rence essentielle cette m fiance manifest e l
49. en tant que Chinois se pr senter un public fran ais tel appara t le double enjeu de la r f rence insistante et en fin de compte centrale de Fran ois Cheng Marcel Proust Osera t on ce stade souligner que la conversation sur Proust et la discussion dans Le Dit de Tianyi ne se situent pas tout fait sur le m me plan Peut tre son insu Fran ois Cheng ne s entretient pas avec Proust tout fait de la m me mani re dans ses propos sur la litt rature et l int rieur de son uvre Proust demeure un mod le incontest dans les entretiens litt raires alors que le cr ateur sans renier ces propos publics reprend son autonomie l int rieur de son uvre Il n y a pas lieu de s en tonner v ritablement D une part la perspective change malgr tout de l entretien au roman ici il s agit de se situer par rapport un crivain du pass l d tre soi jusqu au bout Mais intervient alors une diff rence moins apparente Un entretien par exemple sur Proust est une d marche discursive au sein de laquelle pr ciser ce que l on ne doit pas 1 Voir D bats francophones Recueil des Conf rences et Actes 2000 2005 textes r unis par Lise et Paul Sabourin avec le concours de Philippe Valois Bruxelles Bruylant 2005 La double culture d un Acad micien p 357 373 ici p 367 2 Ibid p 370 371 634 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE Proust ce que l on pourrait contester chez Proust semblerai
50. gard des mots englobe selon Michaux la cr ation po tique elle m me Ne voit on pas que je peins pour laisser l les mots elle ne concerne pour le narrateur proustien que l interpr tation de la vie pr alable toute mise en forme et cessera au seuil de la cr ation Car l sera retrouv le prestige n cessaire de la m taphore de l alliance de mots d gager entre deux objets l essence commune en les r u nissant l un et l autre dans une m taphore les enfermer dans les anneaux n cessaires d un beau style voil le programme que se fixe l crivain dans Le Temps retrouv Cette diff rence rejoint celle qui distingue Proust et Michaux quand ils instaurent un rapport entre l criture et le temps S il y a reportage sur l coulement du temps chez Michaux et bilan sur le temps coul chez Proust s il y a maintenant m fiance ou au contraire confiance l gard du langage dans la cr ation litt raire c est parce que Proust accentue beaucoup plus fortement le travail de recr ation auquel se livre l crivain partir du monde sensible et de l exp rience de soi C est que la Recherche retrace l histoire d une vocation d crivain quand l uvre de Michaux s inscrit non sans paradoxes rebours de cette vocation Avec Plume rapporte t il je commence crire en faisant autre chose que de d crire mon malaise Un personnage me vient Je m amuse de mon mal sur lui Je n ai
51. janvier 1852 Flaubert revient sur la phrase id ale dans une lettre la m me du 24 avril 1862 un style qui serait rythm comme le vers pr cis comme le langage des sciences et avec des ondulations des ronflements de violoncelle des aigrettes de feu Voir par exemple Extraits de la correspondance ou Pr face la vie d crivain r unis par Genevi ve Boll me Paris Le Seuil 1963 p 62 et 71 2 Quel est celui de nous qui n a pas dans ses jours d ambition r v le miracle d une prose po tique musicale sans rythme et sans rime assez souple et assez heurt e pour s adapter aux mouvements lyriques de l me aux ondulations de la r verie aux soubresauts de la conscience Petits po mes en prose lettre pr face Ars ne Houssaye Paris Gallimard coll Po sie 1973 p 22 Passages op cit p 131 132 Albert Br chon op cit p 207 5 Francis Ponge M thodes My creative method Paris Gallimard 1961 r d coll Id es 1971 P 36 A Ww 600 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE Henri Michaux affirme peindre on l a vu pour chapper aux mots dans LArelier contemporain 1977 Francis Ponge m dite devant les tableaux de peintres une po sie sans mots Henri Michaux lui pense aussi aux ressources de la musique Et pour la troisi me fois il rejoint tonnamment Proust Mais si Michaux est plus proche que Proust de Bergson s il incarne par ailleurs une po
52. la croyance proustienne ne peut se d velopper que dans l ignorance compl te des lieux que les noms d signent Encore l optique du h ros de Swann est elle chemin faisant rejointe Les noms vraiment vocateurs de Nantes chacun leur mani re sont des noms qui ont rompu avec leur origine historique ou anecdotique pour venir former en moi une pure constellation verbale tout comme le mouvement de la d monstration de paragraphe en paragraphe si familier au narrateur de Proust qu il classe ses impressions de lecture Combray ou sa r verie sur les noms Moins suggestifs que l entrelacs de noms embl matiques qui viennent se suspendre une ville Mais la v rit est que ni par le sortil ge des noms ni par les instantan s qu elle a grav s dans la m moire De fait Simon parcourant La Presqu le s adonne mais d j sur place comme plus tard dans La Forme d une ville une m ditation en tout proustienne sur les noms de lieux dont les uns qui semblaient par la collision du f minin avec la d sinence masculine un peu niaise garder en d p t dans ce finist re la langue pataude des paysans de Moli re La Maraudais La Ch tardais La Devinais les autres l o le bas breton autrefois avait mordu sur le pays Gallo moins articul s que plut t broy s entre des mandibules Porho t Cranco t Renrou t Encore l num ration proc de t elle 1 uvres compl tes t I p 12
53. lecteur d Edgar Poe 44 444 ideisaniianusenes 161 LE RIDEAU CRAMOISI Du c t de Barbey d Aur villy 44 44suiuesi turn 203 PROUST ET SES SOURCES UNIVERSITAIRES 229 696 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE DEUXI ME PARTIE LA PRESSION DE LA PO SIE NERVAL ET LE ROMAN DOGMATIQUE e 249 PROUST ROMANCIER LECTEUR DE VIGNY 265 COMMENTER EN CRIVAIN LES FLEURS DU Aal 291 L INFLUENCE FILIGRAN E DE SULLY PRUDHOMME 307 TROISI ME PARTIE LAV NEMENT DE L UVRE ROMAIN ROLLAND ET LE ROMAN DU MUSICIEN e eseeeeseeeeeeeue 331 ANNA DE NOAILLES OU LA RECHERCHE AVANT LA RECHERCHE eee 375 LA NRF ET LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU eee 427 LE LANGAGE DES D DICACES se e 459 LAFFAIRE PHILIPPE SAUVEUR Une source manustrit 24 5444 ur usese sers sue 475 QUATRI ME PARTIE LE DEVENIR DE L UVRE L ESTH TISATION DU PRIX GONCOURT 511 GIDE FACE L MERGENCE DE PROUST 533 TABLE DES MATI RES 697 LE PROUST DE BECKETT Fid lit m diatrice infid lit cr atrice 563 PROUST ET MICHAUX EH pr fond s Le AE AE ere tenants 585 CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ e 607 LE DIT DE TIANYI PALIMPSESTE DE LA RECHERCHE eee 629 LE NOUVEL CRIVAIN Proust pr curseur de Jauss 641 BIBLIOGRAPHIE eeeeeeeeeee 657 INDEX NOMIN
54. miniscence C est qu aux yeux de Gracq le moyen compromettrait le r sultat Point de madeleine donc chez Gracq mais de frais souvenirs en r sonance avec lunivers combraysien Et pour la m me raison sans doute point de r f rences pr cises mais des souvenirs flottants vases communicants de fiction fiction de r ve r ve Commencer Les Eaux troites par la mention de bonne heure Marie Miguet l a soulign puis par l vocation de la fleur japonaise c est laisser voleter sur le texte des souvenirs d enfance de libres images de Combray L auteur 1 Recherche t I p 59 60 2 uvres compl tes t II p 157 3 Ibid t 1 p 527 528 CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 613 de Lettrines II empruntera la voix du chroniqueur proustien l heure des bilans pour voquer l atmosph re de sa propre famille De cette chronique d un temps perdu qui s entretissait et s toffait autour de la table de famille chaque soir monte l image d une humanit simple lente patoisante cordiale bavarde prompte la goguette fleurissant avec na vet sur son territoire minuscule comme la girofl e dans son pot fleurs Les Eaux troites souligne Michel Murat sont le Combray de Gracq Encore les choses ne vont elles pas sans dispersion et sans contradictions Gilles Plazy a su plus pr cis ment d gager la port e de la dette envers Proust par dessus en fait le surr alisme Les Eaux troites
55. narrateur appellera plus tard de laborieuses cogitations d une complexit qui d passe mon entendement p 364 Si du moins on entre dans ce type de cogitations la pens e de Proust est un moment pous e fid lement jusque dans la distinction des m moires volontaire et involontaire mais c est pour pr parer l objection finale revivre exactement une sensation de pl nitude autrefois connue non par l effort de la m moire mais bien physiquement par toutes les fibres de son corps dans les replis les plus intimes de son tre On la revit avec une lumineuse connaissance ou plus exactement avec une absolue reconnaissance Chaque pas chaque halte chaque soif chaque faim et cette fatigue m me qui s infiltre trop vite dans les membres affaiblis contribue restituer un pr sent ternellement d j v cu ternellement rena tre Sous nos pas tout semble tre ternellement retrouv Tout pourtant reste d couvrir p 394 Haolang au seuil de son uvre a recueilli cette le on en d pit de tout ce qui a t v cu et dit rien en r alit n a t v cu ni dit p 399 Il LE DIT DE TIANYI PALIMPSESTE DE LA RECHERCHE 635 faut donc non s emmurer dans l exploration du pass pour le pass mais d passer le dilemme p 405 Proust pr sentait comme in luctable que les grandes cath drales restent inachev es Tianyi pose comme principe m me de la cr ation que l inachev doit tre s
56. p 297 312 MASSE Fran ois Proust ou la nostalgie de la passante L Atelier du roman n 48 2006 p 134 144 Massis Henri Pascal et Proust dans Pascal et Port Royal Tricentenaire de la mort de Pascal Paris Librairie Arth me Fayard 1962 p 48 50 MATSUBARA Yoko Les vers raciniens et l amour illusoire dans 7a recherche du temps perdu Bulletin Marcel Proust n 58 2008 p 89 98 MAURIAC DYER Nathalie L effacement d une source flaubertienne Proust la m moire et la litt rature S minaire 2006 2007 au Coll ge de France textes r unis par Jean Baptiste Amadieu Paris Odile Jacob 2009 p 95 114 Mc Car lan The portrayal of childhood in Proust s Jean Santeuil and Eliots The Mill on the Floss Comparative Literature Studies n 36 2 1999 p 131 145 MC GARRY Pascale Proust et Wilde M W H et Miss Sacripant tude de deux portraits imaginaires tudes irlandaises n 12 d cembre 1987 p 45 64 MC GARRY Pascale Pour une nouvelle g om trie du roman le c t Thomas Hardy de Proust Po tique n 156 novembre 2008 p 435 451 MEIN Margaret Proust and Pascal dans Marcel Proust anniversary issue L Esprit cr ateur vol XI n 1 printemps 1971 p 74 93 MEIN Margaret Nerval a precursor of Proust The romanic review vol LXII n 1 f vrier 1971 p 99 112 MEIN Margaret A foretaste of Proust a study of Proust and his precessors Farnb
57. p 337 354 BONGIOVANNI BERTINI Mariolina La m moire imparfaite quelques aspects de la r ception de Balzac dans le Contre Sainte Beuve L Ann e balzacienne 2007 p 7 19 BONI Simonetta Proust et Balzac l argent et la mort dans Je recherche du temps perdu Bulletin d informations proustiennes n 31 2000 p 33 49 BONNET Henri Proust Sainte Beuve et Balzac Bulletin Marcel Proust n 1 1950 p 34 45 BONNET Henri Le probl me du roman chez Proust la lumi re de ses r flexions sur Balzac Hommage Marcel Proust Le Disque vert num ro hors s rie d cembre 1952 p 73 83 BOREL Jacques Proust et Balzac Paris Jos Corti 1975 BORTON Samuel tentive essay on Dante and Proust Delaware Notes n 31 1958 p 33 42 BOUCHARENC Myriam Lartiste et le silence Stendhal Proust Nineteenth Century French Studies vol 15 n 3 printemps 1987 p 239 251 BOUILLAGUET Annick Pr sence de Balzac dans les Cahiers Sainte Beuve Bulletin d informations proustiennes n 24 1993 p 7 19 BOUILLAGUET Annick Proust et les Goncourt la phase cach e d une r criture Bulletin Marcel Proust n 45 1995 p 143 152 BOUILLAGUET Annick Proust et les Goncourt Le pastiche du Journal dans Le Temps retrouv Paris Minard coll Archives des lettres modernes 1997 BOUILLAGUET Annick Proust lecteur de Balzac et de Flaubert L imitation crypt e Paris Hono
58. par e de moi ramenait le drap d un geste frileux et rapide jusqu son cou son paule qui soulevait le drap toute ruisselante de chevelure de noy e semblait carter d elle l imminence d une masse norme la longue tendue solennelle du lit l enfouissait glissait avec elle de toute sa nappe silencieuse dress sur un coude c t d elle il me semblait que je regardais merger de vague en vague entre deux eaux la d rive de cette t te alourdie de plus en plus perdue et lointaine La r mi niscence proustienne est rappel e dans les premiers mots de fa on que cette asymptote initiale permette de mesurer ensuite l cart grandis sant si le changement de respiration fait encore cho Proust ce sont ensuite une chevelure baudelairienne une noy e rimbaldienne et une femme bachelardienne d eau et de songe que d veloppe l enrichissement progressif des images C est au petit matin que dans Un balcon en for t Grange retrouve Mona endormie qui comme Albertine s veille en passant sans transition du sommeil la veille comme de la veille au sommeil Quand Mona s veillait avec cette mani re instantan e qu elle avait de passer de la lumi re l ombre elle s endormait au milieu d une phrase comme les tr s jeunes enfants cingl fouett mordu trill il se sentait comme sous la douche d une cascade d avril il tait d poss d de lui pour la journ e mais cette minute o il la regardait enc
59. par Bernard Brun et Juliette Hassine Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2005 p 85 108 USHIBA Akio Du repas flaubertien au repas proustien Proust et les moyens de la connaissance publi par Annick Bouillaguet Strasbourg Presses universitaires de Strasbourg coll Formes et savoirs 2008 p 47 56 VAGo Davide Proust impossible Pers e Le regard antique dans l pisode de la grand m re Bulletin Marcel Proust n 57 2007 p 63 80 VAN ELDEN Dirk Jan Hendrick Le mythe de l esprit Mortemart dans les M moires de Saint Simon N ophilologus LVII 3 juin 1973 p 244 253 repris dans Esprits fins et esprits g om triques dans les portraits de Saint Simon La Haye M Nijhoff 1975 p 44 72 VENDEUVRE Isabelle de Proust et la question du savoir satire et autod finition Une lecture intertextuelle Flaubert George Eliot Anatole France William James dans Proust et les moyens de la connaissance textes r unis par Annick Bouillaguet Strasbourg Presses universitaires de Strasbourg coll Formes et savoirs 2008 p 235 245 VERJAT Alain L uvre d art de Balzac Proust dans Marcel Proust Camins creuats II Homenatge a Victor Siurana tudes r unies par ngels Santa ditions Pag s Lleida Presses universitaires de Lleida 1997 p 31 44 676 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE VERNET Matthieu D un Baudelaire l autre lecture critique du soleil rayo
60. que l uvre litt raire se voit consid r e sous l angle de son impact au moment de sa premi re apparition un peu comme celle des personnages dans la Recherche Lesth tique de Proust on pourrait le montrer bien plus en d tail se tourne donc d j vers l esth tique de la r ception selon Jauss la notion esth tique d cart chez le second r pond le th me romanesque de la d ception chez le premier L inverse n est pas tout aussi vrai et l on peut s arr ter un court instant sur ce ph nom ne Jauss soutient en 1952 Heidelberg une th se sur Proust fortement pionni re en ce temps qui est publi e dans la m me ville en 1955 chez Carl Winter sous le titre Zeit und Erinnerung in Marcel Prousts la recherche du temps perdu Ein Beitrag zur Theorie des Romans C est paraphraser le titre que de rappeler que le point de vue consiste ici interroger la th orie du roman d apr s la conception et la mise en sc ne du temps dans la Recherche Or ce n est qu apr s avoir t nomm en 1966 l universit de Constance que 1 Ibid t I p 128 2 Sur cet ouvrage voir Dominique Viart Prousts Recherche Eine hermeneutische Fiktion dans Marcel Proust und die Kritik Francfort Leipzig Insel Verlag 2000 p 125 151 PROUST PR CURSEUR DE JAUSS 647 Jauss d veloppera sa th orie de la r ception et de la lecture au voisinage de Wolfgang Iser 1926 2007 Il n est donc pas nomm ment question de la r
61. raire de Ren de Chantal les publications o le probl me global des influences litt raires sur Proust est abord ou un groupe d crivains ou une cole Ce tableau liminaire permettra d apercevoir la culture litt raire de Proust ses composantes ses lacunes et aussi les domaines largement parcourus par la critique et ceux qui demeurent inexplor s ou ont t esquiss s il y a de nombreuses ann es et demandent tre reparcourus plus avant BIBLIOGRAPHIE 659 G n ralit s Amossy 1974 Bouillaguet 2010 Cattaui Cecci Chantal Chardin 2008 Chastaing Cocking Coesfeld Costes Czoniczer Gasiglia Laster 2006 Guyon Andr Heath Henry Hepp Houston Jullien Kristeva Lambilliotte Landes Ferrali 2004 Le Sage 1958 Magill Mein 1974 Miguet 1982 Nathan 1953 Nicole Nicolson Nolting Hauff O Brien Pluchard Simon Proust et la po sie Robert 1976 et 1995 Rousset Sandras Schmid 2008 Vago Wada 1999 Watkins Willemart ALAIN FOURNIER Newman Gordon ARIOSTE Bondanella BALZAC Bard che Berthier 1988 Bertini Bongiovanni 1990 2005 et 2007 Boni Bonnet 1950 et 1952 Borel Bouillaguet 1993 2000 et 2002 Carofiglio Debray Genette Dictionnaire Marcel Proust Drion Engler Enna far 2003 Finas Finn 1996 Goujon 2003 Guyon Bernard J ger Jeanneret Le Sage 1952 Levin Lorant Raimond Roloff 984 Rosen Rossum Guyon Rusam Bielefeld Rykner Schuerewegen Stern
62. sischen Literatur des 19 Jahrunderts Zu Ehren von Winfried Engler publi par Brunhilde Wehinger Zeitschrift fiir franz sische Sprache und Literatur Beihefte Neue Folge Heft 24 Stuttgart Franz Steiner Verlag 1997 p 78 86 TOFFANO Piero propos d un proc d de style commun Chateaubriand et Proust dans La Vie romantique Hommage Lo c Chotard textes r unis par Andr Guyaux et Sophie Marchal Paris PUPS coll Colloques de la Sorbonne 2003 p 475 482 TOKUDA Shinishi De Romain Rolland Marcel Proust dans Proust sans fronti res tudes r unies par Bernard Brun et Masafumi Oguro tudes proustiennes n 6 Paris Caen Minard 2007 p 215 225 TON THAT Thanh V n Proust lecteur de Verlaine un h ritage spirituel et litt raire dans Spiritualit verlainienne textes r unis par Jacques Dufetel Paris Klincksieck 1997 p 217 230 TON THAT Thanh V n Proust lecteur de Maupassant influences cach es et traces perdues dans les uvres de jeunesse Dix neuf Vingt Revue de litt rature moderne n 6 octobre 1998 p 113 124 TON THAT Thanh V n Proust lecteur de Victor Hugo dans Jean Santeuil dans Victor Hugo ou les fronti res effac es textes r unis et pr sent s par Dominique Peyrache Leborgne et Yann Jumelais Nantes ditions Pleins Feux 2002 p 93 104 USHIBA Akio Proust et Mallarm Marcel Proust 5 Proust au tournant des si cles tudes r u nies
63. trouve aller plus loin que Jauss rench rir par avance sur ses positions Jauss pr voit essentiellement le cas o une uvre nouvelle d abord refus e puis peu peu accept e provoque la rel gation des uvres jusque l admir es il y a des uvres qui n ont encore de rapport avec aucun public d fini lors de leur appari tion mais bouleversent si totalement l horizon familier de l attente que leur public ne peut se constituer que progressivement Lorsqu ensuite le nouvel horizon d attente s est assez largement impos la puissance de la norme esth tique ainsi modifi e peut se manifester par le fait que le public prouve comme p rim es les uvres qui avaient jusqu alors sa faveur et leur retire celle ci Proust ici va plus loin montrant que l ingratitude attach e l accoutumance fait que le novateur lui m me va tre rel gu sous sa propre action au rang des valeurs sinon p rim es du moins ultra classiques peut tre d pass es Et cette id e provocatrice est plac e en t te et pr sent e comme une vidence admise au prix d un anachronisme feint Les gens de go t nous disent aujourd hui que Renoir est un grand peintre du XVIII si cle Il n en reste pas moins qu lire Jauss on per oit que le narrateur du C t de Guermantes met en sc ne une aporie celle qui fait r trograder on l a dit Renoir sans transition du rang de novateur incompris celui de classique d pass Or le th oricien
64. un contexte qui lui est a priori tranger et ne l attendait pas l criture romanesque d tre voil e le plus souvent le nom m me de Proust tant ou non prononc gr ce une ou deux allusions videntes qui conduisent d insondables prolongements de traduire surtout une admiration 1 Voir le num ro Proust en devenir que nous avons r uni pour L Esprit cr ateur vol 46 n 4 hiver 2006 S agissant de Proust et Makine voir l article de David R Ellison L h ritage de Proust p 69 82 LE DIT DE TIANYI PALIMPSESTE DE LA RECHERCHE 631 parfois d sinvolte et toujours une fid lit insoumise qui travestit le roman proustien en diss mine les souvenirs dans des contextes inat tendus Gr ce cette alchimie l l ment emprunt la Recherche se trouve en fait comp n trer jusqu aux structures les plus profondes de l uvre qu on ne peut plus ce prix dire influenc e Du c t de Proust maintenant ces relectures de romancier si elles peuvent donner penser au public cultiv ne sont pas moins instructives pour la critique savante On a souvent soulign tout ce que la critique des crivains apportait aux analyses des universitaires Elle participe grandement de cet entretien infini que chaque g n ration de lecteurs renouvelle avec les uvres du pass pour en tirer des significations in dites et cependant profondes Chaque crivain ne cesse de devenir lui m me apr s coup et chaque aut
65. 1 2 Julien Gracq op cit p 267 note 57 3 uvres compl tes t I p 598 4 Ibid t I p 872 877 5 Ibid p 873 6 Ibid p 875 et 877 7 Ibid p 431 618 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE d un change de valeurs entre fiction et r el l o le h ros proustien applique des images arbitraires aux noms Simon proc de en historien g ographe mais Simon raisonne ce faisant sur des noms invent s ou transport s d ailleurs alors que Proust d signe f t ce pour former un itin raire un peu fantaisiste des noms r els de Normandie La plus grande nuance est atteinte sur ce point dans l entretien accord en 2000 Jean Paul Dekiss o Gracq reconna t que le voyage sur les lieux n puise pas cet ge des noms et des croyances qu il ne rapporte pas dans ce contexte Proust Par exemple la litanie des noms de rues de Nantes des lieux caract ristiques ressuscite plus globalement la ville que les esp ces d instantan s que j ai encore en m moire que la m moire garde et qui ne se raccordent pas toujours tellement bien tandis que l image sonore des noms caract ristiques des villes des places des glises reste tr s vocatrice Voil qui ouvre un troisi me terme la dialectique proustienne des noms et des pays non la n gation par la connaissance du pays de la r sonance veill e par son nom mais la coexistence dans la m moire des deux selon deux r gimes m moriels distincts
66. 149 204 451 452 453 455 660 663 664 665 668 670 671 HARRIS Frederick John 660 668 HARTMANN Eduard Von 90n HARVEY Lawrence E 667 HASSINE Juliette 291n 452n 659 664 668 674 675 HaAUG Walter 578n 668 HAUSER Lionel 314 HAUSSMANN Georges Eug ne Baron 113 427 481 554 HAUSSONVILLE Othenin de Cl ron comte dr 118 Hay Louis 657 HEALEY Frank G 660 668 HEATH Veronica 659 668 HECK Francis 291n 659 668 HEGEL Friedrich 148 HELLEU Paul 316 H MARDINQUER Mathias 136 H MON F lix 136 137 HENRI II Roi de France 235n HENRIOT mile 282 HENROT Genevi ve 661 668 HENRY Anne 17n 18n 63n 71n 80n 90n 255 267n 346 347 383n 430 455 504 572 651 659 668 HEpPP No mi 55 59n 71n 659 668 H RAULT DE S CHELLES Marie Jean 142n HERDER Johann Gottfried 62 HEREDIA Jos Maria De 466 H RELLE Georges 569n HERMANT Abel 141 142 HERSANT Marc 115n 661 HERVEY DE SAINT DENYS L on Le Coq baron d Hervey de Juchereau marquis de Saint Denys 437 591 HETZEL Jules 230n HILDEBRANDT Hans Hagen 563n HINNISDAL Charlotte comtesse d 476 HINNISDAL Henri comte d 476 HINNISDAL Th r se d 476 495 HokaRi Mizuho 659 668 HoM RE 11 12 16 20 49 55 92 107 125 147 653 660 665 667 HONG Kuo Yung 250 263 660 668 HORACE 93 660 665 HOUPPERMANS Sjef 563n 659
67. 455 542 544 579n 659 662 664 666 668 669 672 674 676 DoOUSTEYSSIER KLOZE Catherine 662 DREYFUS Alfred 382 DREYFUS Robert 182 230n 565n DRIEU LA ROCHELLE Pierre 503 DRION Huib 659 666 DRUCKER Michel 661 666 DuBois Jacques 76n DuBois Jacques 76n Dugois N A 136n DuBois Paul 460 461 463 Du Bos Charles 473 542n 547n Du CAMP Maxime 308 DUCHATELET Bernard 333n 335n 342n 343n 345n 349n DUCH NE Roger 661 666 DUCROCQ Eug ne 102n 242n DUFETEL Jacques 675 DUFIEF Pierre Jean 380n 514n DUFR NOY voir Billet Dufr noy Dumas Alexandre 661 DUMONp Louis 146n DUMONT WILDEN Louis 453 DupLaY Maurice 165 Dupuy Val rie 659 666 DURAND Gilbert 34 72n DURANTON Henri 660 666 DURKHEIM mile 63 Durosay Daniel 537n Durky Marie Jeanne 80n 250n 660 666 ECKERMANN Johann Peter 80n 238 CORCHEVILLE Jules 337 EELLS Emily 659 660 666 EINSTEIN Albert 82 273 ELIOT George 137 138 537 659 663 665 666 670 675 ELLISON David Richard 630n 647 LUARD Paul 572n EMERSON Ralph Waldo 659 664 665 675 676 ENGELBERTS Matthijs 563n ENGLER Winfried 659 666 675 ENNA FAR Elias 659 660 661 666 ERGAL Yves Michel 661 666 ERNST Gilbert 610 ESCHYLE 659 665 ESTAUNI douard 441 TIEMBLE Ren 17n EURIPIDE 233 FAGUET mile 151 FALLOIS Berna
68. 62 B DRIOMO mile 577n BEETHOVEN Ludwig Van 335 336 343 344 349 350 362 364 373 B GUIN Albert 33 B HAR Henri 667 B LANGER Danielle Claude 660 662 BELIN Eug ne 136 BELLELLI Maria Luisa 660 662 BELLEMIN No L Jean 30 BELLENAND Louis 464 465 BELLOUR Raymond 589n BELMONT Georges 311n 378n 481n 513n BENDA Julien 229 284 370 448n BENHA M Andr 291n 659 661 662 BENJAMIN Martine 660 662 BENOIST M CHIN Jacques 567 572 B RANGER Pierre Jean de 294 B RARD Victor 20 BERCOT Martine 291n 659 662 667 BERENDSEN N J 524 BERETTA ANGUISSOLA Alberto 660 662 BERGEZ Daniel 445n BERGSON Henri 17 57 131 163 267 268 381 391 409 448 502 553 570 589 596 597 600 606 663 BERNARD Jean Marc 431n BERNARD Michel 660 662 BERNARD Suzanne 133n 594n BERNARD DE CHARTRES 328 BERNARDIN DE SAINT PIERRE Jacques Henri 160 BERNHARDT Sarah 100 BERNSTEIN Henry 308n 659 665 669 BERRY Walter 529 BERSANI Jacques 660 662 BERTAUD Madeleine 9n 629n BERTHIER Philippe 204n 206n 626n 659 662 BERTINI Mariolina 659 662 BERTRAND Mathilde 204n 659 663 BESSIRE Fran ois 534n Brasi Pierre Marc de 657 BIBESCO Antoine 277 278 310 467 473 522 642 BIBESCO Emmanuel 522 BIBESCO Marthe 377n 565n BILLET DUFR NOY Ad la de Gillette 136 Du tor Marcel 479n B
69. 661 668 HOUSSAYE Ars ne 599n HOUSTON John Porter 659 660 668 HOVASSE Jean Marc 237n HUBER Werner 564n HuGo Victor 13 35 59 155 163 206 225n 237 242 293 299 300 317 378 384 410 425 60 n 632 650 660 665 667 669 675 H Lrx Walburga 660 668 HUSSHERR C cile 660 668 HUTIER Oskar Von 91n HUXLEY Aldous 524 HUYSMANS Joris Karl 517 524 583 611 660 662 665 670 IBSEN Henrik 660 665 IFRI Pascal Alain 643 IKELAAR DESCAMPS Bea 661 668 IsER Wolfgang 647 JACKSON John E 78 JACOB Maurice 648n JACQUART Emmanuel 563n JACQUILLARD Jacques 659 668 JAFFE FREEM Elly 660 668 J GER Erwin 659 668 JAGER TRESS Corinna 657 665 JAMES Henry 138n 660 670 JAMES William 675 JAMMES Francis 660 665 JANET Paul 145n JANIN Jules 152n JANKELEVITCH Samuel 148n JANVIER Ludovic 580 686 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE JARRY Andr 280n Jauss Hans Robert 50 64n 351n 376 430 556 557 578n 641 655 659 668 JEAN DE SALISBURY 328 JEANNERET Sylvie 659 668 JEFFERSON Louise M 660 661 668 669 JENNY Laurent 658 JOHN Mansell 676 JOINER Lauwrence D 667 JONASSON Kerstin 377n JONeEs Kevin 571n Jouausrt Damase 142n JOUBERT Joseph 660 665 Jouve Vincent 674 JULLIEN Dominique 19n 63n 659 661 669 JUMELAIS Yann 675 JUNG Karl Gustav 280 552 561 Kan Simone 291n
70. 665 667 671 DANTE ALIGHIERI 74 76 80 83 84n 89 92 283 578 583 659 663 665 667 668 671 672 674 675 DaRLu Alphonse 153 154 175n 230 310 DARWIN Charles 125n 163 DAUDET Alphonse 163 516 525 659 673 DAUDET Charles 489n 501 502 DAUDET Julia 170 315 378 516 DAUDET L on 123 DAUDET Lucien 378 476 478 496 516 523 529 565n DE AGOSTINI Daniela 660 665 DEBRAY GENETTE Raymonde 657 659 665 D CAUDIN Michel 430 DEFOE Daniel 524 DEGOTT Bertrand 663 DEJENIRE Jules 460 464 DEKIss Jean Paul 618 DELAGRAVE Charles 136 145n 646 DELALAIN Jacques Nicolas 136n DELATTRE Floris 17n DELAY Jean 536 537n DEL GUE Yves 259n 267n D LEROT mile 80n DELEUZE Gilles 80n 346 571 DELTOUR F lix 102 103 232 242 246 DE Mapta Luciano 663 INDEX NOMINUM 683 DENIS Delphine 93n 102n 244n DESCARTES Ren 27 153 233 570 DESCOMBES Vincent 18n DESHAYES Olivier 136n DESJARDINS Abel 313 319 DESMAREST Anselme 146n DETHURENS Pascal 268n 351n 411n DEVILLERS Olivier 657 DEZON JONES lyane 661 665 666 Diaz Jos Luis 291n DICKENS Charles 433 551 659 663 665 671 DipEROT Denis 136 155 631n 659 673 DIECKMANN Herbert 542n DIECKMANN Jane M 542n Dogs Annie Claude 661 666 DORvVAL Marie 277 281 Dosro vski Fedor 95 195 201 204 222 302 433 435 447 451
71. 665 MOREAU Gustave 77 268 280 297 386 404 405 411 424 425 Mor as Jean 109 MORET Alexandre 309 MORNO Lina 427n Morirz Karl Philipp 91n MORNAND Louisa de pseud de Louise Montaud 520 Morkis William 486 MORTON Jacqueline 542n MOSELE Elio 672 MOUL NES Anne Marie 542n MOULIGNEAU Michel 659 671 MOULIGNIER Georges 60 n MOUREAU Fran ois 235n MoOUREY Gabriel 161 164 171 183 196 223 Moussa Sarga 672 MozarT Wolfgang Amadeus 363 MUGNIER Arthur abb 479 482 484 486 489 491 507 MUHLFELD Lucien 443n M LLER Christian 461n MULLER Marcel 610n MURAT Michel 613 Must Robert 592 643n 677 MUSSET Alfred de 239 306 320 326 409 583 650 660 665 669 672 NAGAMORI Katsuya 660 671 Nacy P ter 657 NAKANO Chizu 659 671 NALIWAJEK Zbigniew 644n INDEX NOMINUM 689 NANCY Jean Luc 71n 249n NARR G nter 95n 244n 577n 666 NATHAN Jacques 659 671 NATUREL Mireille 24n 659 671 NERVAL G rard de 40 50 80 186 189 199 200 249 263 265 299 301 304 421 422 649 660 662 664 674 676 NEWMAN GORDON Pauline 435n 659 671 NEWTON Isaac 143n 163 NICOLAS Georges 136 NICOLE Eug ne 659 671 NICOLE Pierre 128n NICOLSON Harold 659 671 NIETZSCHE Friedrich 294 442 570 572 NISARD D sir 123n NissiM Liana 667 NOAILLES Anna de Brancovan comtesse de 50 60
72. 665 675 BOULANGER Alison 664 BOULENGER Jacques 295 312 522 BOULENGER Marcel 205 522 BOURGET Paul 433 434 436 659 665 675 BOUTROUX mile 309 310 BOYLE Nicholas 674 BOYLESVE Ren 659 664 665 BRAMI Joseph 607n BRANCH Beverly 669 BRANCOVAN Constantin de 382 405 467 BR AL Clotilde 332 344 BR AL Michel 62 63 65 332 BR CHON Robert 589n 598n 599n BRETON Andr 559 572n 608 610 613 625 626 BREWER Daniel 631n BRISSOT douard 463 BROCHE Fran ois 376n BRONNE Carlo 660 664 BROWN Eleanor Clayton 659 664 BRUN Bernard 204n 661 664 670 673 675 677 BRUNEL Pierre 657 667 BRUNET tienne 17n BRUNETI RE Ferdinand 646 BRUNSCHVICG L on 133n 502 646 BUFFON Georges Louis Leclerc de 49 135 160 BUGNET Charles 319 BUISINE Alain 376n BUNING Marius 563n Bussy Dorothy 559 660 BUTOR Michel 568n BUZZATI Dino 626n BYRON George Gordon Lord 583 CABANES Jean Louis 514n 665 CABEEN David C 661 664 CACHIN Marie Fran oise 138n CADUC veline 570 CAILLOIS Roger 589n CALMETTE Gaston 173 174 318 386 CAMUS Jean 460 463 CANOVA GREEN Marie Claude 26n 658 CARBONE Mauro 665 674 CARDANE Jules Cardon dit 278 CARDONNE ARLYCK lisabeth 622 659 664 CARLE Henri 234n CARLYLE Thomas 659 665 675 CAROFIGLIO Vito 659 664 CARPENTER William Be
73. 67 FREUD Sigmund 43 90 91n 218 219n 463 464 502n 585 591 592 FROMENTIN Eug ne 659 665 671 677 Fry Roger 445n GAGEY M et Mme mile 279 GAIGNERON Jean De 166 387 GALAY Jean Louis 82n GALLAND Antoine 64n 659 667 GALLI PELLEGRINI Rosa 377n GALLIMARD Gaston 91n 194 195 281 283 284 428 429 446 449 452 461 496 524 GANZONI Annetta 657 665 GARAPON Robert 660 667 GARC A JURANDO Francisco 660 667 GARNIER Robert 236 GARREAU Bernard Marie 144n GaAsc DESFOSS S Alfred 123n 136n 144n 154 156 232 233n 234n Gasc DESFOSS S douard 113n 142n 232 GaAsc DESFOSS S L on 123n 136n 144n 154 156 232 233n 234n GASIGLIA LASTER Dani le 659 660 667 GAUBERT Serge 608n 619n GAUCKLER Ernest 460n GAULMYN Pierre De 536n GAUTSCHI LANZ Catherine 363n 388n GAUTIER F li 293 GAUTIER Th ophile 37 57 58 70 104 240 260 299 320n 522 659 669 673 676 GENETTE G rard 26 29 30 570n 657 GENEVOIX Maurice 521 GENLIS F licit du Crest de Saint Aubin 152n GENOUILLE Jean 136 GERMAIN Fran ois 280n GH ON Henri 439n 442 448 453 456 466 542 550 GHL Ren 256 412 GIDE Andr 50 206 302 303 384 385 420 428 429n 436 440 442 445 446 449n 452 472 473 479 480 486 488 492 493 533 561 563 639 660 665 668 670 672 GIGNOUX R gis 143 GIL Marie 231n GIONO
74. 7 1997 p 134 146 LANDES FERRALI Sylvaine Variations proustiennes autour de trois vers de Ph dre Bulletin Marcel Proust n 49 1999 p 129 136 LANDES FERRALI Sylvaine Proust et le Grand Si cle formes et significations de la r f rence T bingen Gunter Narr 2004 LAVRIN Janko Dostoievsky and Proust Studies in European Literature London Constable and C 1929 p 193 222 LERICHE Fran oise L obsession hugolienne de la Recherche Bulletin Marcel Proust n 40 1990 p 65 87 LE ROUX Aude Repr sentations proustienne et baudelairienne de la vieillesse Bulletin Marcel Proust n 53 2003 p 125 138 LE SAGE Laurence Marcel Proust s appreciation of the poetry of Alfred de Musset French Review t XXI n 5 mars 1948 p 361 366 LE SAGE Laurence Proust and Gide lifelong antagonists The Modern Language Journal t XXXVI n 4 avril 1952 p 159 165 LE SAGE Laurence great reader of Balzac Marcel Proust University of Toronto Quarterly t XXII n 1 octobre 1952 p 26 34 670 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE LE SAGE Laurence Proust and Henri de R gnier Modern Language Notes t LXVIII n 1 janvier 1953 p 8 13 LE SAGE Laurence Marcel Proust and his literary friends Urbana University of Illisois Press 1958 LEVIN Harry Balzac et Proust dans Hommage Balzac Paris Mercure de France 1950 p 281 308 Ley Herbert de Marcel Proust et le duc
75. 89 195 327 348 349 357 360 376 427 429 432 434 436 438 440 443 445 447 449 450 452 453 456 457 471 473 491 501 503 518 536 541 544 545 546n 547 550 559 566n 576 RIVI RE Marcel 431n ROBB Graham 21n ROBERT Louis de 191 193 319 333 ROBERT Pierre Edmond 17n 161n 452n 572n 659 673 ROBICHEZ Jacques 667 ROBIN Christian 661 673 ROBITAILLE Martin 377n RODITI douard 660 673 ROGER J r me 148n ROGERS Brian B 204n 659 665 673 ROLLAND Marie 345n ROLLAND Romain 19n 50 144 153 262 331 374 375 378 385 430 455 639 660 661 665 669 670 674 675 ROLLIN Charles 233 235 236 237 ROLLINAT Maurice 303 ROLOFF Volker 647 659 661 673 ROMAINS Jules 350 ROQUIN Claude 659 673 ROSCH ALL GRET Dani le 545n ROSEN Elisheva 661 673 ROSEN Steven J 571n 659 RosNY A N Joseph Henri Honor Boex dit 147 152 522 Rossi Ernesto 321 INDEX NOMINUM 691 ROSsETTI Dante Gabriel 486 ROSsSUM GUYON Fran oise van 206n 659 662 673 ROSTAND Edmond 142n ROTROU Jean de 233 ROUDAUT Jean 608 660 673 ROUSSEAU Jean Jacques 154 160 235n 613 661 666 669 677 ROUSSET Jean 16 17n 33 227n 659 673 ROYER COLLARD Pierre Paul Royer dit 276 Roz Firmin 448n RUBELLIN Fran oise 659 673 RUDLER Gustave 23n RUSAM BIELEFELD Ann Margret 659 673 RUSKIN John 17 57 60 66
76. ACQ 611 soulignait On retrouve une moiti de sa vie qui est perdue d habitude parce qu on ne vit pas la nuit Et de fait on peut relire dans cette optique vers le d but du r cit le cheminement du protagoniste Grange vers le fortin il aper oit d un point de vue surplombant Moriarm la place de l glise comme l enfant Combray dans l pisode des clochers de Martinville auquel nous reviendrons il lit et crit c t du conducteur parmi les cahots et observe les changements du paysage chaque virage jusqu ce que l issue de cette travers e r trograde du chapitre Combray il se retrouve dans le demi sommeil qui le retournait sur son lit de camp laissant souvent Grange r veill avant le jour et songeant dans son lit de camp C est un paradoxe que l entr e en mati re de ce r cit de guerre remonte le cours du chapitre Combray jusqu se retrouver l ouverture de la Recherche ce qui tait simple comparaison dans Un beau t n breux est devenu situation analogique v cue par le personnage Analogie en vertu de quoi un soldat en cantonnement peut se reconna tre la nuit dans le personnage insom niaque et maladif de Proust car il y va aussi dans ces r miniscences flottantes du lectorat potentiel de la Recherche Combray de loin dix lieues la ronde vu du chemin de fer quand nous arrivions la derni re semaine avant P ques ce n tait qu une gl
77. ALDEN Douglas Proustian configuration in Jean Christophe The French Review n XLI 2 novembre 1967 p 262 271 AMossy Ruth et Rosen Elisheva La dame aux catleyas fonction du pastiche et de la parodie dans 7a recherche du temps perdu Litt rature n 14 mai 1974 p 55 64 AMossy Ruth et Rosen Elisheva Le pastiche de L uvre dans Je recherche du temps perdu r criture et th orie de la repr sentation Cahiers Marcel Proust n 3 Paris Gallimard 1979 p 121 142 AovAGI Risa une passante de Baudelaire dans l ombre des jeunes filles en fleurs Bulletin d informations proustiennes n 26 1995 p 119 126 662 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE ARUJO ESQUITA Henrique de Proust e Dostoiewsky literatura e religi o Jornal de Letras n 427 juillet 1987 p 2 AUBERT Nathalie Le pastiche des Goncourt dans Le Temps retrouv dans Po tiques de la parodie et du pastiche de 1850 nos jours sous la direction de Catherine Dousteyssier Khoze et Floriane Place Verghnes Modern French Identities Bern Peter Lang 2006 p 189 200 AZAGURY Ya lle Dr Jekyll et Mr Hyde Proust et les marques du r cit Bulletin Marcel Proust n 58 2008 p 81 88 BACK S Jean Louis Le Dosto evski du narrateur Cahiers Marcel Proust n 6 tudes prous tiennes I Paris Gallimard 1973 p 95 107 BALES Richard Proust Huysmans et la forme dialogique Bulletin Marcel Proust
78. Biblioth que de la Pl iade 2 vol 1988 et 1995 t II p 1218 Julien Gracq la forme d une vie Paris Zulma 2004 p 107 Julien Gracq Paris Le Seuil Les Contemporains 1991 p 255 uvres compl tes t II p 657 Voyage en Gracqoland Paris ditions de l instant 1989 p 131 vi HE N 610 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE porter au compte des r cits qui de fait ne reprennent pas divers pisodes ou motifs romanesques galement dans les sept volumes du cycle de la Recherche Comme la plupart des lecteurs de Proust le cr ateur a surtout retenu l atmosph re et la mati re des deux premi res sections Du c t de chez Swann et l ombre des jeunes filles en fleurs m me si on le verra certaines r miniscences plus parses vont jusqu au Temps retrouv Du c t de chez Swann seul ne conna t aucune baisse de r gime d clare t il en 1986 Jean Carri re L univers de Combray est d s lors en regard de celui de Balbec plus globalement transpos quant lui dans certains r cits le plus pr gnant dans la narration gracquienne L ouverture de la Recherche mettant en sc ne le dormeur qui s veille et le narrateur interm diaire merge en souvenirs flottants dans les diverses fictions de Gracq Le narrateur d Un beau t n breux s interrogeant une fois de plus sur le comportement d Allan qui a laiss sur son bureau un calendrier fix au 8 novembre demeure perplexe comme la nuit
79. Corinna J ger Tress Gen ve Slatkine 2002 p 13 23 Conan C Le voyeur dans les romans de Mme de La Fayette et dans la Recherche de Proust Revue du Pacifique n 6 1979 p 87 95 Cor Rapha l Un romancier de la vertu et un peintre du vice Charles Dickens Marcel Proust Paris ditions du Capitole 1928 CosTEs Alain Le lecteur retrouv Bulletin d informations proustiennes n 3 1976 p 39 46 CosriL Pierre Loti et Proust Cahiers de l association internationale des tudes fran aises CAIEF n 12 1960 p 211 234 CZONICZER lisabeth Quelques ant c dents de la recherche du temps perdu Gen ve Droz 1957 DE AGOSTINI Daniela Proust et Mallarm le th tre la musique la danse dans Proust et la philosophie aujourd hui sous la direction de Mauro Carbone er Eleonora Sparvoli Piza Edizioni ETS 2008 p 121 144 DE AGOSTINI Daniela Anna de Noailles Proust e l antica melopea wagneriana Revista di letterature modern e comparate n 61 1 2008 p 19 31 DEBRAY GENETTE Raymonde Intertextualit autotextualit Proust et Balzac dans Voix de l crivain M langes offerts Guy Sagnes publi s par Jean Louis Caban s Toulouse Presses universitaires du Mirail 1996 p 247 260 DEZON JONES lyane Saniette Saintine dans Proust et les moyens de la connaissance textes r unis par Annick Bouillaguet Strasbourg Presses universitaires de Strasbour
80. IGLIO Vito Cristallisations balzaciennes chez Proust dans Camins creuats II Homenatge a Victor Siurana publi par Angels Santa Lleida Universitat de Lleida Pag s editors 1997 p 143 156 CARSTENS Hans J Thomas Hardy liest Marcel Proust Marcel Proust liest Thomas Hardy Proustiana t XXVI Frankfurt am Main Insel Verlag 2010 p 26 47 CARTER Everett The Emersonian Proust Comparative literature studies n 1 1992 p 39 53 CATTAUI Georges Affinit s anglaises L Amiti de Proust Les Cahiers Marcel Proust n 8 Paris Gallimard 1935 p 67 78 CECCHI Emilio Marcel Proust et le roman italien Hommage Marcel Proust La NRF n 112 janvier 1923 p 280 283 CHAMBERS Ross L Ange et l automate Variations sur le mythe de l actrice de Nerval Proust Paris Caen Minard coll Archives des Lettres modernes 1971 CHANTAL Ren de Marcel Proust critique litt raire Montr al Presses de l Universit de Montr al 2 vol 1967 CHARDIN Philippe Proust lecteur de Dosto evski Les Lettres romanes n 25 1971 p 119 152 231 269 et 339 349 CHARDIN Philippe Identifications crypt es et ressouvenirs inconscients Proust et Flaubert dans Litt rature et nation n 22 R ceptions cr atrices de l uvre de Flaubert sous la direction de Philippe Chardin Tours Presses universitaires de Tours 2000 p 31 48 repris dans Proust ou le bonheur du petit personnage qui
81. IN Martine Athalie Baalbec ou le th tre de la cruaut Marcel Proust aujourd hui n 4 2006 p 117 134 BERCOT Martine Sur Proust et Baudelaire dans Hommages Jacques Landrin textes recueillis par Martine Bercot et G rard Taverdet Dijon ditions interuniversitaires dijonnaises 1992 p 73 88 BERETTA ANGUISSOLA Alberto Racine et Charlus dans Le Citt dell ombra Roma Bulzoni coll Biblioteca di cultura 1979 p 167 177 BERNARD Michel Sylvie ou le pourpre proustien Bulletin Marcel Proust n 46 1996 p 72 108 BERSANI Jacques Des Goncourt Proust l esprit des Guermantes Cahiers Edmond et Jules de Goncourt n 7 1999 2000 p 205 207 repris dans Relais dix tudes r unies en hommage Georges Blin Paris Jos Corti 2002 p 93 97 BERTHIER Philippe Barbey d Aurevilly et Proust Revue des Lettres modernes s rie Barbey d Aurevilly n 6 mars avril 1971 p 23 60 BERTHIER Philippe Marcel et Charlus Herrera dans Balzac Illusions perdues l uvre capitale dans l uvre publi par Fran oise van Rossum Guyon Groningue Universit de Groningue 1988 p 94 103 BERTINI Mariolina Proust lettore di Balzac una breva introduzione al problema Quaderni proustiani n 4 2007 p 22 35 BIBLIOGRAPHIE 663 BERTRAND Mathilde Du barbare sensations au dilettante d architecture Prose et po sie dans l uvre d
82. MOYAULT Tiphaine 658 SAND Aurore Dupin dite George 177 198 200 251 260 603 661 665 667 668 670 672 673 SANDRAS Michel 659 674 SANDRE Yves 7 SANGSUE Daniel 55n SANTA Angels 664 676 SARAYDAR Alma 661 674 SARDOU Victorien 661 666 SCHEIK VITCH Marie 178 384 394 405 SCHELLING Friedrich Wilhelm Joseph von 346 430 SCHIFF Sydney 284 316n SCHILLER Friedrich von 80n SCHLEGEL August Wilhelm 572 SCHLEGEL Friedrich 70 71 572 SCHLUMBERGER Gustave 465 471 SCHLUMBERGER Jean 439 447 458 464 473 548 558 SCHLUMBERGER Marc 466 SCHMID Marion 659 674 SCHNYDER Peter 533n 535 536 541 542 543 545 551 552n 554n 559 SCHOPENHAUER Arthur 18 90n 168 267 381 383 405 480 571 572 583 592 606 SCHRENCK Gilbert 105n SCHUEREWEGEN Franc 659 674 SCHWARTZ Mary Ann Brady 660 674 SCOTT Walter 661 665 S AILLES Gabriel 145n 163 347 348 572n S CH L on 229 S GINGER Gis le 663 S GUR Pierre comte puis marquis de 522 523 SELVO Domenico 60 SENANCOUR tienne Pivert de 661 665 667 692 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE S N QUE 148 159 SERVOIS Gustave 113n S VIGN Marie de Rabutin Chantal mar quise de 95 96n 104 106 108 111 114 222 231 233 235 243 378 653 661 666 668 672 674 676 SHAKESPEARE William 13 64 661 666 674 SHAMS Zahra 377n SHINICHI Saiki 674
83. PALIMPSESTE DE LA RECHERCHE 639 du narrateur Tianyi comparable celui de Proust fait du Dir de Tianyi comme une Recherche racont e de l ext rieur et conf re l crivain un statut ontologique celui de transmuter le temps perdu en temps venir Et de fait un peu partout dans le r cit l crivain se voit d fini comme celui qui emp che le monde de se r p ter comme celui qui restaure le mouvement et permet de d passer le fini C est dans ce contexte que trouve s achever le symbolisme du fleuve image apparue d s l origine comme celle de la destin e ce que confirme la fin de la narration De fleuve en fleuve jusqu cet ultime fleuve la boucle de notre destin nous en sommes certains se termine l p 428 Image de l infini dans le fini et de l inach vement dans l ach vement le fleuve destin e du Dit de Tianyi se trouve aux confluents du confucianisme repr sent par le fleuve Jaune et du tao sme la vall e Yangzi voil qui conf re l itin raire g ographique des h ros un symbolisme spirituel Mais c est aussi la critique ne semble pas l avoir encore relev une adaptation du Jean Christophe de Romain Rolland nomm d ailleurs en cours de r cit p 97 avec Andr Gide parce que c est pour ces deux auteurs que Fran ois Cheng sollicita l origine de venir en France Le fleuve appara t dans la premi re et la derni re page du cycle romanesque de Rolland la source du genre du rom
84. PROUST ET MICHAUX 595 des petits morceaux de phrases pas des phrases Comme plus tard Michaux Proust explique la forme originale de sa phrase selon deux crit res l coulement du temps ici mais aussi ce que Michaux appelle la conscience d exister qui renvoie pour Proust l analyse psycholo gique L auteur de la Recherche tablit explicitement l quivalence entre la sinuosit de sa phrase et les m andres du psychisme Je ne cherche pas m absoudre crit il en 1921 dans une autre lettre du reproche justifi de faire souvent des phrases trop longues trop minutieusement attach es aux m andres de ma pens e Deux points en revanche s parent ici malgr les apparences Michaux de Proust et d abord le lien unissant le style et le temps L o Michaux entend dessiner l coulement du temps Proust s attache sugg rer le temps coul En d autres termes donner par son style l impression du mouvement du temps signifie pour Michaux se livrer un reportage en direct sur la dur e v cue l criture et l coulement du temps sont contemporains Le po te a crit chaud Ecuador et Un barbare en Asie la cr ation suit d aussi pr s les mouvements de sa conscience dans Passages et ses autres crits pensons l exp rience contr l e de la mescaline Chez Proust au contraire le narrateur saute pour ainsi dire pieds joints sur la dur e qui s coule et vient se poster sur la ligne d arriv e L
85. RRE QUINT L on 342 343 349 567 PIERRON Sylvie 95n 244n PIETROMARCHI Luca 660 672 PILLING John 563n PIROU Georges 577n PLACE Jean Michel 577n PLACE VERGHNES Floriane 662 PLANTEVIGNES Marcel 310 311 PLARD Henri 145n PLATON 14 59n 80 148 159 305 427n 480 571 PLAUTE 232 236 PLAZY Gilles 609 613 PLUCHARD SIMON Bernard 659 672 PLUTARQUE 421 POE Edgar Allan 49 161 201 222 226 625 626 660 665 675 POINCAR Henri 309 Dot Annarosa 672 POMEAU Ren 666 POMMIER Jean 660 672 PONGE Francis 81n 599 600 602 POTTER Paul 344 POREL Jacques 284 476 POSSENTI Antonio 661 672 POTTER Paul 344 POULET Georges 33 Gin POURTAL S Guy De 388n POUSSIN Nicolas 439 PR VOST Jean 16 17n 21n PRICE Larkin Burle 291n 659 672 PROPERCE 660 667 690 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE PROUST Adrien 172 311 418 460 522 PROUST Jeanne 77 79 89 184 185 219 220 311 332 333 418 419 521 646 PROUST Robert 193 195 333 375 378 382 383 523 547 566 PYTHIAS 279 QUARANTA Jean Marc 346 660 672 QUENNELL Peter 674 QUIGNARD Pascal 638 Quoy BopDIN Jean Luc 660 672 RABAT Jean Michel 563 RABAU Sophie 658 RABELAIS Fran ois 148 RABIER lie 145 RACHILDE Marguerite Eymery dite 205 RACINE Jean 76 77 97 105 107 109 114 231 233 237 240 246 302 303 413 439 512
86. RVAUD Christiane 666 MESSEIN Albert 293n MEUNIER Georges 113n 142n 232 MICHAUD Guy 90 594n MiCHAUX Henri 50 148n 557 585 606 MICHEL Albin 362 369 MICHEL ANGE Michelangelo Buonaroti dit 59 343 344 439 MICHELET Jules 81 108 289 603n 660 663 MIGNOT OGLIASTRI Claude 376n 377n MIGUET OLLAGNIER Marie 72n 75n 81n 84n 87n 88 204n 607 608 609 612 658 659 660 661 670 671 MiLEsi Laurent 26n 658 Mee Milton L 660 Mute Jean 660 671 MILTON John 671 MIRANDOLA Giorgio 659 671 MIRBEAU Octave 143 MIZUNO Hisashi 676 MoLDOVAN Corina 659 671 MOL Mathieu Louis comte 265 MOLI RE Jean Baptiste Poquelin dit 96 232 235n 236 239 530 617 660 665 667 676 MOLLIER Jean Yves 514n MONDOR Henri 660 671 MONET Claude 83 405 445 MONGE Jacques 659 671 MONNIER Henry 324 MONTAIGNE Michel Eyquem de 11 123n 127 128 185 235n 423 535 646 660 667 672 674 MONTCHRESTIEN Antoine de 236 MONTESANO Giuseppe 291n 659 671 MONTESQUIEU Charles Louis de Secondat baron de la Br de et de 96n 126 136 144 145 147 439 646 MONTESQUIOU F ZENSAC Robert comte de 111 131 165 179 204 205 209 279 283 284 286 287 294n 303n 313 316 318 375 382 520 565 676 MONTIER Jean Pierre 667 MORAL S G rald 136n MORAND Paul 48 147 149 151 172 294n 303n 311 476 580n 660
87. Sophie 675 MARDRUS Joseph Charles 64n MARGERIE Diane de 209n MARGUERITTE Paul 522 MARGUERITTE Victor 522 MARINETTI Filippo Tommaso 273 MARITAIN Jacques 554n MARIVAUX Pierre Carlet de Chamblain de 136 MARTIN Claude 535 536n MARTIN Jules 143 MARTIN DU GARD Roger 537 542n 548 549 554n MARTIN MORIN Dominique 74n MARTONNE Emmanuel de 612 MARTY ric 100n 472n 486n 534n Mass Edgar 660 670 MASSE Fran ois 659 670 MASSENET Jules 62 Mass s Henri 541 660 670 Masson Pierre 535 536 549n 551n 553 MATHET Marie Th r se 673 MATHILDE Son Altesse Imp riale prin cesse n e L titia Wilhelmine Princesse Bonaparte 516 MATOR Georges 577n MATSUBARA Yoko 660 670 MATSUZAWA Kazuhiro 676 MAUGENDRE Louis Alphonse 349n MAUMUS Pierre 136n MAUPASSANT Guy de 263 660 674 675 688 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE MAURER Karl 669 676 MAURIAC Claude 171n 549n MAURIAC Fran ois 166 660 665 MaAURIAC DYER Nathalie 334n 443n 446n 659 666 670 MAURON Charles 14 15n 34 48 214 266 MAURRAS Charles 105 Mc CALL lan 659 670 Mc GARRY Pascale 660 670 MECZ Ir ne 577n MEIN Margaret 659 660 670 M NAGE Gilles 234 MENANT Sylvain 666 MENDELSON David 466n MEND S Catulle 308 MERCIER Pascal 465 466n 548n MEREDITH George 451 478 M ROV E Roi des Francs saliens 64n ME
88. TARD Lo c 675 CHUDAK Henryk 644n CITATI Pietro 78 79 CLARAC Pierre 138 193 CLARETIE Georges 142 CLAUDEL Paul 558 673 CLEDER Jean 667 CLIFFORD BARNEY Nathalie 283 384 CLOGENSON Yves 660 665 COCKING John 659 665 COCTEAU Jean 60n 376 659 665 674 675 COESFELD Stella M 659 665 Conn Robert G 660 665 CoIRAULT Yves 94n 661 665 CoLET Louise 599n 604n COLERIDGE Samuel Taylor 181 COLETTE Sidonie Gabrielle 277 378 659 665 671 COLOMBANI Florence 500n CoMAN Colette 660 665 COMPAGNON Antoine 71n 231n 291n 657 659 660 665 COMTE Auguste 255 435 672 Conan C 660 665 CONARD Louis 164n 224n COPEAU Jacques 439n 440 441 443 447 COQUELIN Contant 308n Cor Rapha l 659 665 CORNEILLE Pierre 18 101 102 231 233 234 235n 243 646 673 CoRoOT Jean Baptiste Camille 118 Costes Alain 659 665 CosTiz Pierre 577n 660 665 Court Henri 119 COUSIN Victor 239 CR MIEUX Benjamin 449n CR PET Eug ne 146n 293 CR PET Jacques 20n 224n 293 CROSMAN WIMMERS Inge 666 CROU Jean 447 CuDR MAUROUX St phanie 657 665 CURTIUS Ernst Robert 33 542 548 549 554 558 561 566 CUVIER Georges 160 Cuyp Albert 344 CZONICZER lisabeth 659 665 D ALEMBERT Jean Le Rond 155 D LLENBACH Lucien 673 D AMICO Suso Cecci 500n D ANNUNZIO Gabriele 447 569 659
89. TE Julie 659 669 LAMOUROUX Jean 146n LANDEROUIN Yves 669 LANDES FERRALI Sylvaine 95n 244n 659 660 669 LANDRIN Jacques 84n 662 LANG Ren e 548n LANSON Gustave 10 18 21 307 352n LAPARCERIE Cora 407 LARBAUD Valery 427 438n 542n LARIVI RE Marcelle 231 235 LA ROCHEFOUCAULD Fran ois VI duc de 112 133 249 265 268 303 660 665 LA ROCHEFOUCAULD Gabriel de 115 LASSERRE Pierre 229 441 LATTRE Alain de 18n 571 LAURIS Georges comte de 140 170n 176 177 182 184 197 198 334 LaURIS Madeleine comtesse de 523 LAUTR AMONT Isidore Ducasse dit le comte de 31n 560 LAVRIN Janko 659 669 LAYENS Georges de 229n LEBLOND Fr res 522 LE BRAZ Anatole 84n LE CALVEZ ric 26n 658 LECONTE DE LIsLE Charles Marie 40 56 58 63 Gin 69 125 153 298 660 665 669 676 LE CUZIAT Albert 221 LEIBNIZ Gottfried Wilhelm 27 28 35 152 570 INDEX NOMINUM 687 LEMAIRE Jacques 75n LEMAIRE Madeleine 278 LEMAITRE Jules 62 99 LEMARI Berthe 496 544 LEMERRE Alphonse 58n 204 308n 310n 313n 317n 322n 327n LEMOINE Henri 81 97 148 198 289 411 412 523 524 530 LEONI Sylviane 163n LEPENIES Wolf 145 LERICHE Fran oise 660 669 LE Roux Aude 659 669 LEROUX Ernest 229n LE SAGE Laurence 659 660 669 670 L TOUBLON Fran oise 55n 71n LEUILLOT Bernard 13n LEUTRAT Jean Louis
90. UM 679
91. a quasi co ncidence du mouvement de l criture et de l coulement du temps semblerait placer le style sous le signe de la fluidit Et pourtant les courts textes juxtapos s qui composent tous ses livres placent la cr ation po tique et m me la conscience du monde et de soi sous le signe d une n cessaire fragmentation Michaux inscrit en postface Mes propri t s cette d claration Ni th mes ni construction ni m thode Les morceaux sans liens pr con us y furent faits paresseusement au jour le jour suivant mes besoins comme a venait sans pousser Proust et Michaux parcourent le m me chemin mais en sens inverse Ils ne peuvent que se croiser mais quand ils se croisent la co ncidence est totale rendre fid lement l coulement du temps par une phrase sinueuse Pour la seconde fois d ailleurs la cr ation id ale dont r ve Michaux cette phrase int rieure correspond avec Bergson Le philosophe d finit avec insistance la fluidit continue de la vie int rieure comme une phrase harmonieuse et ininterrompue Supposons que mon discours dure depuis des ann es depuis le premier veil de ma conscience qu il se poursuive en une phrase unique et que ma conscience soit assez d tach e de lavenir assez d sint ress e de l action pour s employer exclusivement embrasser le sens de la phrase T JL Or je crois bien que notre vie int rieure tout enti re est quelque chose comme une phrase unique ent
92. a cath drale id ales se r pondent sym triquement illustrant tour tour l atome ou au contraire la totalit de l uvre L architecture m di vale hante plus encore l uvre de Proust Dans la Recherche l glise de Combray monument de confection fait de plusieurs cath drales appara t au narrateur comme une uvre travaill e par le 1 Savoir autre savoir ici pas savoir pour renseignements Savoir pour devenir musicienne de la V rit Face aux verrous op cit p 19 2 Passages op cit p 183 184 3 Voir notre ouvrage L uvre cath drale Proust et l architecture m di vale Paris Jos Corti 1990 PROUST ET MICHAUX 601 temps et d s lors comme une illustration de la pouss e cr atrice En fait les bauches que Michaux voudrait voir figurer c t de la cath drale elle m me Proust s avise qu elles sont renferm es dans le monument dont la construction s tale sur plusieurs poques et qui donc offre aux yeux un entassement de styles L glise Saint Hilaire fondatrice de l univers de Combray et m me de la vocation du h ros est ainsi d finie un difice occupant si l on peut dire un espace quatre dimensions la quatri me tant celle du Temps d ployant travers les si cles son vaisseau qui de trav e en trav e de chapelle en chapelle semblait vaincre et franchir non pas seulement quelques m tres mais des poques successives d o il sortait victorieux d ro
93. a di Dosto evski analisi di un percorso di lettura Quaderni Proustiani n 2 2002 p 7 25 REVEL Jean Fran ois Sur Proust Une lecture non conformiste Paris Ren Julliard 1960 r d augment e Paris Robert Laffont 1976 chap v Montaigne propos de Proust p 143 170 REY Pierre Louis Proust lecteur de Nerval Bulletin d informations proustiennes n 30 2000 p 19 27 BIBLIOGRAPHIE 673 REY Pierre Louis Proust et Chateaubriand Marcel Proust 6 Proust sans fronti res textes r unis par Bernard Brun Masafumi Oguro et Kazuyoshi Yoshikawa Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2007 p 185 198 RICHARD Jean Pierre La nuit m rovingienne Cahiers Marcel Proust n 6 tudes proustiennes I Paris Gallimard 1973 p 21 34 repris dans Proust et le monde sensible Paris Le Seuil coll Po tique 1974 p 227 238 Augustin Thierry RISSET Jacqueline Proust mallarm en sur le Carnet de 1908 dans Scritti in onore Giovanni Macchia Milano Mondadori 1983 p 206 217 ROBERT Pierre Edmond Marcel Proust lecteur des Anglo saxons Paris Nizet 1976 ROBERT Pierre Edmond Marcel Proust lecteur des romanciers anglais romans champ tres et romans d aventures Bulletin Marcel Proust n 45 1995 p 39 46 ROBERT Pierre Edmond Marcel Proust l ombre de Flaubert Magazine litt raire n 331 avril 1995 p 53 55 ROBIN Christian Proust lecteur de
94. a direction de Lucien D llenbach et Jean Ricardou Paris Clancier Gu naud 1982 p 49 63 ROUDAUT Jean Les trois anges Essai sur quelques citations d la recherche du temps perdu Paris Honor Champion coll Recherches proustiennes 2008 Mallarm et Proust p 17 31 ROUSSET Jean Forme et signification Essais sur les structures litt raires de Corneille Claudel Paris Jos Corti 1962 Proust Je recherche du temps perdu p 135 170 RUBELLIN Fran oise Proust lecteur de Diderot Revue d histoire litt raire de la France 1986 5 p 892 899 RUSAM BIELEFELD Ann Margret Kleider Sprache bei Balzac und bei Proust Romanische Zeitschrift fir Literaturgeschichte 1992 n 3 4 p 338 354 RYKNER Arnaud Les spasmes du subjectile brutalit du pan de Balzac Proust dans Brutalit et repr sentation textes r unis par Marie Th r se Marber Paris L Harmattan 2006 p 317 346 SAIKI Shinichi De Romain Rolland Marcel Proust Marcel Proust 6 Proust sans fronti res textes r unis par Bernard Brun Masafumi Oguro et Kazuyoshi Yoshikawa Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2007 p 215 225 674 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE SAKAI BLOCH Fran oise Sur le c t Dosto evski de Mme de S vign travers la Recherche du temps perdu quinoxe n 2 automne 1988 p 107 124 SALHA Agathe Le dialogue des morts genre r siduel La Lettr
95. a forme d ach vement p 414 et qu il convient aussi de laisser son chant poursuivre sa voie inachev e p 415 L o le narrateur du Temps retrouv se retirant du monde pour crire d clarait La vraie vie la vie enfin d couverte et claircie la vie par cons quent pleinement v cue c est la litt rature Tianyi dans les toutes derni res pages de son Dir a acquis la certitude qu en d pit de tout la vraie vie demeur e intacte demeure l Qu tant venu bout de tout la vraie vie ne fait que commencer p 442 Il y a l du reste tout un d bat interne en Fran ois Cheng entre ses propres choix d criture et les options de ses personnages puisque l auteur cette fois d clarait quant lui qu au moment de devenir romancier en langue fran aise il lui semblait tout indiqu de sf inscrire dans la longue tradition fran aise du roman d analyse qui va au moins de La Princesse de Cl ves jusqu Proust La formule ici de Fran ois Cheng qui parle nouveau de un vrai dilemme et l activit litt raire de ses personnages sugg rent qu au fond Proust analyste constituera un mod le auquel on revient toujours tout en le d passant cause d un n cessaire changement d optique Il pourrait donc manquer la recherche proustienne du temps perdu une dimension de devenir et d avenir aux yeux du narrateur Voil pour quoi il est possible d crire apr s Proust Mais ce devenir
96. a tentative men e par Gracq d agir sur la peinture d Elstir pour en percer enfin l nigme Dans les derniers volumes de la Recherche l imaginaire de Gracq se fixera une derni re fois mais durablement sur le sommeil d Albertine ces passages dont Proust avait pr par un montage pour une pr publi cation sous le titre de La regarder dormir Le premier personnage se placer dans la situation du h ros de La Prisonni re est Aldo observant Vanessa dans son sommeil ou plut t comme bient t Albertine dans ses demi r veils Vanessa s veillait demi et les yeux ferm s dans l exc s de sa lassitude souriait seulement de sa bouche entrouverte sa main t tonnait vers moi et peine m avait elle trouv qu engourdie de certitude confiante avec un soupir d aise elle sombrait de nouveau dans le sommeil La proximit des formulations atteste alors pleine ment la r miniscence Parfois mon c t je la regardais s endormir uvres compl tes t II p 421 et 428 Ibid p 466 467 Ibid p 471 Recherche t III p 578 580 Lextrait parut dans La Nouvelle Revue fran aise du 1 novembre 1922 5 uvres compl tes t I p 683 VG Ou H ra 624 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE d coll e insensiblement de moi comme d une berge et d une respiration plus ample soudain prenant le large et comme roul e par un flot de fatigue heureuse ces instants elle n tait jamais nue mais toujours s
97. ait de la m me situation que la st rilit paralysante d une recr ation int grale du pass C est dans cette optique toute prospective que les derniers chapitres de la troisi me partie reproduisent entre autres la structure du Temps retrouv concluant la Recherche Les deux derniers op rent un retour 1 Entretien cit p 452 638 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE l Histoire quivalant au retour du h ros proustien devenant crivain une ultime fois dans le monde celui de la r ception o il se trouve Les pr c dents correspondent l avant dernier chapitre de Proust LAdoration perp tuelle au cours duquel on voit l uvre en train de na tre ici la ressemblance est assez pr cise Haolang le po te et Tianyi le peintre s enferment pour cr er Haolang notamment est comme le h ros de Proust devenant narrateur quelqu un qui face la perdition a brus quement compris ce qu il avait accomplir p 398 Le r cit s enferme lui m me dans le champ clos de cette exp rience cach derri re ma cloison et face aux trois pans de mur je m attaque l uvre de ma vie p 409 il se confond avec les injonctions pressantes que se donne lui m me le cr ateur engag dans son entreprise Pour s r c est ce qui nous reste crire p 398 Laisser agir le temps laisser agir la chose elle m me p 412 moi note le h ros de la Recherche c tait autre chose que j avais crire Lon
98. alentours de Balbec cependant Gracq romancier a retenu encore l glise entour e de lierre que le h ros des Jeunes filles au cours de ses promenades dans la voiture de Mme de Villeparisis aper oit Incarville Dans le bloc de verdure devant lequel on me laissa il fallait pour reconna tre une glise faire un effort qui me f t serrer de plus pr s l id e d glise en effet f j tais oblig d y faire perp tuelle ment appel pour ne pas oublier ici que le cintre de cette touffe de lierre Recherche t I p 149 Ibid p 19 uvres compl tes t II p 438 Ibid t I p 705 et 706 Recherche t II p 19 AWN rz CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 621 tait celui d une verri re ogivale l que la saillie des feuilles tait due au relief d un chapiteau Telle appara t la chapelle des ab mes dans Au ch teau d Argol De folles v g tations aux feuilles curieusement dentel es des ronces aux pines vigoureuses des touffes grises d avoine s accrochaient aux pierres quoi s ajoute que la for t de tous c t s l enserrait comme un manteau touffant on revient presque l glise Saint Hilaire Combray ou plut t se cr e sous la plume de Gracq une glise proustienne hybride mi Combray mi Balbec quand la chapelle s enfonce comme dans un ab me sous marin celui de la for t envi ronnante qui pressait ses parois de verre et de pierre Il est clair que l
99. algr des diff rences radicales entre l auteur de Passages et celui du Temps retrouv on peut ainsi relever des accents minemment proustiens dans l uvre de Michaux Loin d tre de superficie ou de hasard ces assonances se font bien plut t entendre au moment o le po te s attache d finir au plus pr s sa cr ation en de radicales d finitions Des th o ries de Schopenhauer et Bergson la naissante psychanalyse les deux crivains ont bien s r puis dans le courant d une m me poque pour rechercher quelques ann es d intervalle les sources de leur travail dans la p nombre du subconscient ou dans la fluidit du moi profond Mais au del de ce contexte presque commun ils parviennent une ressemblance saisissante dans la formulation de leur esth tique et la d finition de leur pratique litt raires comme si l art ne permettait pas seulement ainsi qu ils lont r v l un et l autre de voir lunivers avec les yeux d un autre mais ses artisans si divers soient ils d emprunter un seul et m me regard pour sonder leur univers int rieur 1 Recherche t III p 762 Un passage de la m me inspiration et sur le m me sujet se ren contre dans Le Temps retrouv t IV p 474 CHANGEMENTS DE PAYSAGE GR ACQ Le changement de paysage s est maintenant accompli Proust devient un crivain du patrimoine et Gracq crivain g ographe est propre dessiner ce glissement Non de lecteur auteur mais d c
100. am e d s le premier veil de la conscience phrase sem e de virgules mais nulle part coup e par des points Comment ne pas songer la phrase id ale selon Michaux comme la phrase r elle de Proust Le parall le entre Michaux et Bergson devient encore plus 1 Ibid p 595 propos du style de Flaubert article paru dans La Nouvelle Revue Fran aise le 1 janvier 1920 2 Voir notre ouvrage Le Processus de la cr ation chez Marcel Proust Le fragment exp rimental Paris Jos Corti 1988 3 Mes propri t s Paris Fourcade 1929 postface D claration en totale opposition avec Proust pour qui crire c est essentiellement construire la libre association des id es aboutissant selon lui au contraire de l uvre d art et faisant inutilement double emploi avec la vie Bergson d veloppe cette comparaison dans deux conf rences l une de 1911 reproduite en 1928 dans La Pens e et le mouvant Paris PUF 1975 p 169 l autre de 1910 reprise en 1919 dans L nergie spirituelle Paris PUF 1985 p 56 57 PROUST ET MICHAUX 597 net si on lit dans Passages comment Michaux assimile le d roulement d une m lodie et le cours de la vie int rieure D roulement du film psychique du ruban motionnel du chant perp tuel dont le musicien a attrap un bout LL La vie int rieure passe l tonnante vie int rieure qui proc de et par coul es et par d clics Par ce biais appara t une assonance pro
101. an Louis 659 662 BACON Francis 237 B DECKER Karl 567 BAILLI RE Germer 163n 181n 347n 572n BALCOU Jean 84n BALES Richard 84n 660 662 BALLET Gilbert 460 BALZAC Guez de 233 BALZAC Honor de 21n 60 61 65 66 87n 111 117 137 139 144 146 174 178 206 222 230 241 242 250 251 269 289 417 418 512 579 603 626 632 659 662 668 670 672 677 BANVILLE Th odore de 37 99 BARBEY D AUREVILLY Jules Am d e 49 59 139 140 203 228 451 659 662 663 665 671 673 BARD CHE Maurice 659 662 BARING Maurice 447n BARNES Annie 660 662 BARR Stuart 536n BARR S Maurice 84n 140 148 205 226 377n 391 521 555 557 558 559 603n 659 669 677 680 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE BARTHES Roland 10n 27 29 30 34 100 512 657 BATAILLE Georges 301 BAUDELAIRE Charles 16 20 21n 24 35 36 37 50 109 137 146n 161n 163 164 167 168 180 184 187 189 195 197 201 204 209 223 224n 249 250 265 271 272n 281 291 307 320 337 390 421 439 486 517 553 556 560 583 599 643 654 659 662 665 667 672 675 676 BAUDRY Paul 344 BEARDSLEY Aubrey Vincent 479 482 BEAULINCOURT MARLES Sophie marquise de Contades comtesse de 519 BEAUMONT tienne comte de 221 BEAUNIER Andr 62 63n 309 317 370 BECKETT Samuel 50 80n 342 343 377 563 583 638 B DAUD Jean Baptiste 234n B D Jean Albert 659 6
102. an fleuve Recevant des reflets du Jean Christophe et de la Recherche du temps perdu Le Dit de Tianyi offre ainsi l int ressante exp rience de condenser en lui des cycles romanesques cette condensation de cycles en un objet litt raire unique semblant participer fortement de sa conception et de sa composition Mais il reste ajouter que de Rolland Proust cette tradition du roman fran ais au xx si cle se voit cependant ici r investie d un sens nouveau le propre de l crivain tant de sauver le monde de la cl ture de la r p tition Ce fleuve devient en effet Livre celui laiss pour finir par Haolang un livre dont les rouleaux infinis s opposent aux paperoles de Proust et de Tianyi Sur ces papiers grossiers qui sentent la terre et l herbe il se met crire nuit et jour laissant le rouleau se d rouler ind finiment sous sa main pareil un long fleuve qui n en finit plus de s couler une de ces peintures anciennes sur rouleaux qui portent le titre Le Fleuve Yangzi sur dix mille li p 441 Non plus la r clusion proustienne mais la fusion naturelle non plus le musicien Christophe ou Vinteuil mais le po te et le peintre non plus la cl ture de l crit sur lui m me mais sa participation au devenir qu il a eu pour r le de mettre 640 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE en sc ne Aussi n est il pas paradoxal den conclure que chez Fran ois Cheng la condensation est extension deux cycles romanesques
103. ations proustiennes n 40 2010 p 139 150 NATHAN Jacques Citations r f rences et allusions de Proust dans la recherche du temps perdu Paris Nizet 1953 NATHAN Jacques Dickens et Proust les Wititterly et les Verdurin Bulletin Marcel Proust n 14 1964 p 170 182 NATUREL Mireille Proust et Flaubert un secret d criture Amsterdam Atlanta Rodopi 1999 r d augment e 2007 NEWMAN GORDON Pauline Proust et Alain Fournier la recherche du perdu Stanford French Review VII 3 hiver 1983 p 357 364 NICOLE Eug ne Modalit s du jeu intertextuel Proust et la fili re noble Bulletin d informations proustiennes n 30 1999 p 57 65 NICOLSON Harold Marcel Proust et l Angleterre La revue hebdomadaire 45 ann e n 6 juin 1936 p 7 21 NOLTING HAUFF Ilse Prousts 4 recherche du temps perdu und die Tradition des Prosagedichts Poetika Zeitschrift fiir Sprach und Literaturwissenschaft n 1 1967 p 67 84 672 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE O BRIEN Justin Marcel Proust as a moraliste The Romanic Review t XXXIX n 1 f vrier 1948 p 50 69 ORTEGA Y GASSET Jos Dostoievsky e Proust idee sul romanzo 1 Mondo t XIV n 48 27 novembre 1962 p 19 20 ORTIZ Maria Flaubert visto da Proust La Rassegna d Italia d cembre 1948 p 1213 1224 PAISSE Jean Marie Un cas de m moire involontaire dans La Double Ma
104. au milieu d une lecture soudain on se dresse d sorient pr tant l oreille dans la chambre famili re que le battement de l horloge arr t depuis quelques secondes vient d abandonner dans un grand bruissement de train rapide je ne sais quelle pente vertigineuse Dans le sillage de Breton et du surr alisme les r cits de r ves fugitifs ou pr cis ne seront pas rares sous la plume de Gracq mais trop d l ments sont rassembl s ici appartenant aux premi res pages de Du c t de chez Swann pour que cette r miniscence n apparaisse pas comme pr dominante l endormissement du narrateur au milieu de sa lecture son r veil d sorient et le bruit d un train mar quant l ext rieur les distances Dans ce contexte les doigts p les du matin voqu s vers la fin du r cit r pondent au doigt lev du jour qui signale au m me narrateur interm diaire la fin de Combray que ses tourments de la nuit sont termin s Dans l entretien accord Gilbert Ernst au sujet d Un balcon en for t r alis pour le volume des Cahiers de L Herne en 1972 Julien Gracq uvres compl tes t II p 1248 2 Selon la tr s clarifiante terminologie de Marcel Muller dans Les Voix narratives dans la Recherche du temps perdu Gen ve Droz 1965 3 uvres compl tes t I p 197 A Recherche t 1 p 3 5 uvres compl tes t I p 254 6 Recherche t 1 p 184 CHANGEMENTS DE PAYSAGE GR
105. bant le rude et farouche Sr si cle dans l paisseur de ses murs d o il n apparaissait avec ses lourds cintres bouch s et aveugl s de grossiers moellons que par la profonde entaille que creusait pr s du porche l escalier du clocher et m me l dissimul par les gracieuses arcades gothiques qui se pressaient coquettement devant lui comme de plus grandes s urs pour le cacher aux trangers se placent en souriant devant un jeune fr re rustre grognon et mal v tu Pour Proust comme pour Michaux ce qui rend particuli rement visible le travail du temps dans la cr ation c est le mouvement ascensionnel de la cath drale trangement fig dans la pierre Michaux arr te un instant sa r verie sur cette image stylis e lignes de cath drale qui n ont pas de fin en hauteur mais continuent ind finiment monter Dans la pr face sa traduction de La Bible d Amiens 904 Proust parcourait du regard de ses innombrables bas reliefs au sommet de ses tours la fa ade d Amiens qu il voyait tout enti re prise dans une ascension g ante immobile et passionn e La cath drale r v e par Michaux est essentiellement inachev e ou plus exactement son ach vement consiste donner un sens plein un prolongement accompli l ensemble de ses bauches Parvenu au seuil de l uvre crire le narrateur du Temps retrouv en circonscrit du regard les dimensions monumentales et m dite dans ces livres l il y a
106. border les facettes il faut souligner la place laquelle vient d intervenir ce dialogue litt raire au seuil du voyage en Europe Proust ne repr sente pas seulement ici le p re litt raire mais aussi une figure tut laire de l crivain occidental Se situer par rapport au mod le de Proust c est pour Tianyi narrateur sans doute aussi pour Fran ois Cheng prendre une position en regard de la culture occidentale C est aussi la toute fin du xx si cle essayer de d finir le statut de l crivain moderne c est dire crivant apr s Proust Il serait tr s fructueux de demander Fran ois Cheng dans quelles circonstances et conditions il a connu l uvre de Proust quelle a t sa pens e en le lisant et si son opinion a pu voluer peut tre avec le temps Mais d s avant cette requ te hautement souhaitable et qui devrait se prolonger avec un certain d tail nous disposons d une premi re r ponse Une conversation organis e le 9 novembre 2004 par le Cercle Richelieu Senghor de Paris autour de l crivain dont le contenu a t publi claire en pr ambule la lecture proustienne du Dit de Tianyi laquelle nous allons nous livrer Un membre du Cercle lui demande fort opportun ment pour nous de commenter ce passage de son roman que nous venons de citer son auteur laisse appara tre que la discussion portait en fait sur le titre du cycle proustien dont le contenu met en uvre cette dimension de l avenir
107. c 1968 et 1991 Rebecchini Roloff 1984 Sakai Bloch Sparvoli Vuarnet Dor Bisson 1945 Dictionnaire Marcel Proust Eells 1993 MC Call Vendeuvre EMERSON Carter Dictionnaire Marcel Proust Tadi 1996 Virtanen ESCHYLE Dictionnaire Marcel Proust FEYDEAU Gasiglia Laster 2007 FLAUBERT Adert Alden 1937 Bouillaguet 2000 et 2009 Cardonne Arlyck Chardin 2000 2006 et 2007 Dictionnaire Marcel Proust Giorgi 2000 Mauriac Dyer Naturel Ortiz Robert 1995 Roloff 1984 Schmid 1998 Ushiba 2008 Vendeuvre Warning Wetheril 1996 FRANCE Dictionnaire Marcel Proust Dupuy Penicaud Vendeuvre FROMENTIN Dictionnaire Marcel Proust Monge Mouligneau 1979 Wright GAUTIER Kittredge Roloff 2009 Wise 2001 2002 660 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE GIDE Dictionnaire Marcel Proust Harris Le Sage 1952 Peyre GIRAUDOUX Body Dictionnaire Marcel Proust Tadi 1967 GOETHE Barnes 1973 Dictionnaire Marcel Proust Walther Dulk GONCOURT Aubert Bersani Dictionnaire Marcel Proust Milly 1971 GOURMONT Houston HARDY Bisson 1949 Carstens Dictionnaire Marcel Proust Healey MC Garry 2008 Miller HOM RE Dictionnaire Marcel Proust Godeau Goodkin HORACE Dictionnaire Marcel Proust HuGo Chenet Faugeras Dictionnaire Marcel Proust Gasiglia Laster 2005 Leriche Ton That 2002 HUYSMANS Bales B langer Clogenson 1963 Compagnon 1989 Mass IBSEN D
108. ce le passage de la r ception passive la r ception active de la simple lecture la compr hension critique de la norme esth tique admise son d passement par une production nouvelle Lon comprend ici que pour les besoins de sa d monstration qui porte pr cis ment sur le passage d une norme esth tique une autre Proust est oblig de minimiser voire d oublier le r le actif du r cepteur des uvres dont il fait le simple jouet d influences successives un hypno tis changeant simplement un certain moment d hypnotiseur C est qu intervient chez Proust ce point l influence de Gabriel Tarde et de sa th orie de l imitation telle que l a d gag e Anne Henry qui veut 1 Ibid p 143 2 Ibid p 49 3 Marcel Proust th ories pour une esth tique Paris Klincksieck 1981 p 344 365 Voir notre ouvrage para tre L clectisme philosophique de Marcel Proust Paris PUPS coll Lettres fran aises le chap XVII 652 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE que l invention se suscite instantan ment apr s une p riode de r sis tance sous l action d une influence dominante ant rieure une arm e de copieurs c est ce que le sociologue appelait le duel logique qui explique chez Proust cette cha ne ininterrompue d influences la faveur de laquelle le r cepteur des uvres n a le temps ni d tre lui m me ni d achever activement le sens des uvres Mais au sein de ce manque Proust se
109. cent presque exclusi vement sur la fonction de rupture en raison de son int r t pr dominant pour le r le mancipateur de l art or il existe toute une gamme Pour une esth tique de la r ception op cit p 161 Ibid p 213 Ibid p 219 220 Ibid p 286 S 4 ra PROUST PR CURSEUR DE JAUSS 655 d autres fonctions possibles transmission formation l gitimation des normes Le paradoxe de l pisode mettant en sc ne l apparition du nouvel crivain est en derni re analyse de poser l art comme contestation des normes mais agissant lui m me sur le lecteur comme transmission d une norme qui sera l acceptation de l action inconsciente de l art sur les consciences c est dire dirait Jauss de porter au niveau de la formu lation th matique les normes qui font la preuve de leur valeur Faisant appara tre le caract re probl matique de ce processus en d gageant le r le des acteurs en pr sence l artiste le public la critique nous le sujet pensant l auteur du C t de Guermantes crit une page sur la rupture elle m me valeur de transmission 1 Ibid p 295 note 2 Ibid p 295 BIBLIOGR APHIE L TUDE DES SOURCES Il nous faut ici m ler les r f rences l tude des sources et l intertextualit m me si nous distinguons assez radicalement les deux notions voir p 00 00 La bibliographie consacr e l intertextualit tant tendue nous pr
110. certaine mesure petit po me en prose de Baudelaire La phrase int rieure d finie par Michaux prend le contre pied de ces textes c l bres plus du premier que du second d ailleurs on la trouve expliqu e dans Passages Mots mots qui viennent expliquer commenter ravaler rendre plausible raisonnable r el mots prose comme le chacal J touffais je crevais entre les mots Les mots se chargent l usage de consonances a priori ils s approprient par avance ce qu ils servent d signer ils touffent l objet sous le poids du mythe M me la France au bout d un certain nombre d ann es devrait changer de nom par honn tet pour se d gager du mythe France De m me ce qui pousse Francis Ponge prendre le parti des choses c est bien leur vidence muette opposable opposable aux mots qui v hiculent un pr suppos de pens e une id ologie Quant aux qualit s de l objet crit il dans M thodes ma tentation d expression de ces qualit s doit se produire plut t contre le mot qui les offusquerait qui tendrait les annihiler remplacer pr cipitamment embo ter mettre en bo te apr s les avoir simplifi es pli es condens es exag r ment L LU faut que le nom ne soit pas utile Remplacer le nom 1 Le livre sur rien sans attache ext rieure qui se tiendrait de lui m me par la force interne de son style est d fini dans une lettre Louise Colet du 16
111. ciologique culturelle et livresque avec une uvre consid r e ne font que d gager aussit t d irr ductibles diff rences Que Fran ois Cheng soit un lecteur privil gi de Proust et que cette admiration litt raire ait quelques inci dences sur sa propre cr ation romanesque ne signifie pas que l auteur du Dit de Tiany r crive fid lement la Recherche du temps perdu Car chez 1 Une premi re version de cette tude a paru dans la Revue de litt rature compar e n 322 avril juin 2007 p 235 244 2 Paris Albin Michel 1998 r d Paris Le Livre de Poche 2001 notre dition de r f rence Le premier ouvrage d ensemble sur cet crivain est d Madeleine Bertaud Fran ois Cheng un cheminement vers la vie ouverte Paris Hermann 2009 630 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE un crivain r crire le pass de la litt rature entre pour une part dans la libre invention mais cette r criture est une discussion C est un fait que la litt rature romanesque imm diatement contemporaine accorde une place extraordinairement importante une discussion sous jacente avec l uvre de Proust depuis la seconde moiti du xx si cle il est aussi souvent question de Proust dans la production des romanciers que dans celle de la critique officiellement consacr e l auteur de la Recherche qui a tenu le pari de contraindre les g n rations qui l on suivi d battre inlassablement avec lui La crise du Nouveau roman avait o
112. crivains annonce certains c t s de la critique dite th matique notamment de Jean Pierre Richard et m me une approche structura liste des uvres ce que pr parait cette fois d s Le C t de Guermantes la conversation avec Saint Loup Donci res sur les batailles militaires qui se constituent par superposition de batailles pr c dentes la chro nique de janvier 1920 propos du style de Flaubert ouvre la voie la stylistique d un L o Spitzer laquelle s attachera remarquablement au style m me de Proust enfin le passage du C t de Guermantes sur 1 Une premi re version de cette tude a paru dans Originalit s proustiennes sous la direction de Philippe Chardin Paris Kim 2010 p 79 94 Recherche t III p 877 880 Ibid t II p 408 416 Essais et articles p 586 600 Voir tudes de style trad Paris Gallimard 1970 notamment Le style de Proust p 397 474 AW N 642 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE l apparition du nouvel crivain semble d j supposer la th orie de la r ception mise par Hans Robert Jauss Le concept d originalit y est l uvre deux fois dans la question g n rale de savoir si Proust pousse l originalit jusqu annoncer d assez pr s une telle th orie et parce que le concept qu isolera Jauss sous la d nomination d horizon d attente vise appr hender et mesurer le degr d innovation de ce que le narrateur de Proust appelle de fait
113. e Lanalogie de roman r cit n existe pas que dans l esprit du lecteur des deux crivains des citations voil es comme Gracq en entretisse sa prose plus il est vrai souvent de po tes mais ici d un romancier attestent que le ph nom ne de r criture est bien l uvre que nous sommes dans le principe de r alit de l uvre qui se constitue Et si l tude de Marie Miguet et la n tre peuvent gagner tre plac es c te c te c est que les passages comment s dans les livres de critique et les passages imit s dans les r cits de fiction ne sont pas les m mes L optique de Gracq n est pas identique au moment de commenter Proust c est dire pourtant de d crire la r sonance de Proust en lui et de le r crire Le surgissement de Proust ici et l est semblablement fragment par clats de prose Les deux dimensions peuvent parfois se correspondre tel volume de la Recherche moins appr ci par le critique qui le dit pr cis ment ne nourrit pas la fiction qui se tait Mais assez souvent la fiction se nourrit d pisodes que le critique n a pas trouv commenter Un crivain entretient ainsi une intimit plusieurs profondeurs avec ses lectures quoi s ajoute que Gracq ne peut par sa nature revenir Proust quen lisant en crivant la r criture d pisodes de la Recherche dans ses r cits montre l uvre selon son durable souhait le lecteur se faisant crivain lisant Proust c est dire ri
114. e mouvement du temps est saisi par une prise de conscience r trospective L criture fait revivre la dur e en diff r Expliquant ses intentions un journaliste du Temps quand para t Du c t de chez Swann le romancier d veloppe sa conception de la psychologie dans le temps Cette subs tance invisible du temps j ai t ch de Uisolert la fin de mon livre tel petit fait social sans importance tel mariage entre deux personnes qui dans le premier volume appartiennent des mondes bien diff rents indiquera que du temps a pass Quand Proust loue chez Flaubert ce qu il nomme l art de m nager des blancs le principe est le m me Il s agit bien pour Flaubert de don ner avec ma trise l impression du Temps non pas en reproduisant la lenteur de son coulement mais par un extraordinaire changement de vitesse sans pr paration sans l ombre d une transition soudain la mesure du temps devenant au lieu de quarts d heure des ann es 1 Correspondance t V p 288 2 Ibid t XX p 258 3 Article paru dans Le Temps du 13 novembre 1913 voir Essais et articles p 557 596 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE des d cades Loch Au reportage men par Michaux s oppose le bilan dress par Proust Chez Proust la conscience du temps fige son coulement en cristaux juxtapos s Et pourtant l tirement sinueux de la phrase ne cesse en un autre sens de rendre ce mouvement continu Chez Michaux l
115. e ou Henri de R gnier la lumi re de Proust Bulletin Marcel Proust n 49 1999 p 17 36 MILLY Proust et Henri de R gnier modes proustiens de l intertextualit Revue d histoire litt raire de la France 2000 1 p 27 44 MIRANDOLA Giorgio D Annunzio e Proust Lettere italiane t XX n 4 p 470 479 MoLDOVAN Corina Gabriele D Annunzio et Marcel Proust dans Marcel Proust au d but du troisi me mill naire Cluj Napoca Roumanie Limes 2002 p 143 151 MONDOR Henri Grains de peau Mallarm et Proust Bulletin Marcel Proust n 2 1951 p 57 58 MoONDOR Henri Proust et Mallarm Hommage Marcel Proust Le Disque vert num ro hors s rie d cembre 1952 p 23 30 MONGE Jacques Un pr curseur de Proust Fromentin et la m moire affective Revue d histoire litt raire de la France 1961 4 p 564 588 MONTESANO Giuseppe Su un verso di Baudelaire letto da Proust Quaderni Proustiani n 4 2007 p 36 41 MOULIGNEAU Michel Proust et Colette Bulletin Marcel Proust n 23 1973 p 1683 1685 MOULIGNEAU Michel Proust et Fromentin Bulletin Marcel Proust n 29 1979 p 94 96 NAGAMORI Katsuya Racine et la catharsis quinoxe Revue internationale d tudes fran aises Symbolisme num ro dirig par Hitoshi Usami printemps 1998 p 66 87 NAKANO Chizu Proust lecteur de Henry Bordeaux Sainte Beuve retrouv Bulletin d inform
116. e Barbey d Aurevilly et de Marcel Proust Revue d histoire litt raire de la France 2005 2 p 395 421 BISsON Lawrence A Proust Bergson and George Eliot Modern Language Review n 40 1945 p 104 114 BISSON Lawrence A Proust and Hardy incidence or coincidence dans Literature and History Twenty three essays presented to Graeme D Ritchie Cambridge Cambridge University Press 1949 p 24 34 Bizam Lenke The imagery of Dickens and Proust The New Hungarian Review t VI n 18 t 1965 p 174 180 Bom Jacques Proust devant l originalit de Giraudoux dans Originalit s proustiennes sous la direction de Philippe Chardin Paris Kim 2010 p 105 116 BONDANELLA Peter E et RIVERS J Edwin Sacripant and Sacripante a note on Proust and Ariosto Romance Notes t XI n 1 automne 1969 p 4 7 BONGIOVANNI BERTINI Mariolina Der verkl rte Tod Zu einigen Spuren Baudelaires in Les Plaisirs et les jours dans Marcel Proust Bezige und Strukturen Frankfurt am Main Insel Verlag 1987 p 13 38 BONGIOVANNI BERTINI Mariolina Affreschi in miniatura Balzac in Proust dans Proust oggi tudes r unies par Luciano De Maria Milano Fondazione Arnaldo e Alberto Mondadori 1990 p 49 59 BONGIOVANNI BERTINI Mariolina Une puissance un peu mat rielle lectures de Balzac dans Jean Santeuil dans Les Pas d Orph e Scritti in onore di Mario Richter Padova Unipress 2005
117. e de Sophocle Racine dans 7a recherche du temps perdu Otrante n 22 2007 p 35 48 SANDRAS Michel Proust et le po me en prose fin de si cle Bulletin d informations prous tiennes n 40 2010 p 77 92 SARAYDAR Alma Proust disciple de Stendhal les avant textes de Un amour de Swann dans Jean Santeuil Paris Minard 1980 SCHMID Marion Processes of literary creation Flaubert and Proust Oxford University of Oxford Press 1998 SCHMID Marion Proust dans la d cadence Paris Honor Champion coll Recherches prous tiennes 2008 SCHUEREWEGEN Franc L effet Cambremer ou le souvenir d un balzacien dans L Exp rience de lecture tudes r unies et pr sent es par Vincent Jouve Paris ditions L Improviste 2005 p 35 44 SCHWARTZ Mary Ann Brady Proust and Maeterlinck th se Universit de l Illinois 1972 SCHWARTZ Mary Ann Brady Proust and Maeterlinck Dissertation Abstracts International vol 34 n 2 ao t 1973 p 793 SIM ES Jo o Gaspard Marcel Proust Paul Val ry e a Presen a Col quio Letras n 4 d cembre 1971 p 26 32 SIMON Anne De Sylvie la Recherche Proust et l inspiration nervalienne Romantisme 1997 1 p 39 49 SIMON Anne Proust lecteur de Maeterlinck affinit s s lectives dans Marcel Proust 4 Proust au tournant des si cles textes r unis par Bernard Brun et Juliette Hassine Paris Caen Minard coll Lettres mode
118. e de celle peu accueil lante que trouve le h ros de Proust en p n trant dans sa chambre du Grand H tel Allan et sa compagne dans Un beau t n breux sont apparus dress s comme une apparition sur la mer cependant que la petite 1 Recherche t I p 541 2 uvres compl tes t I p 596 3 Serge Gaubert met en rapport le d but d Un beau t n breux et la description de Balbec art cit p 323 4 uvres compl tes t I p 104 114 et 121 5 Ibid p 126 et 167 6 Ibid t II p 423 7 Recherche t II p 27 Un passage sur Chardin dans Carnets du grand chemin uvres compl tes t II p 1062 1063 fait cho aux consid rations du narrateur sur les natures mortes que forment les tables du restaurant Recherche t II p 224 surtout si l on sait que cette page des Jeunes filles s inspire d un article de 1895 o Proust d crivait lunivers de Chardin voir Essais et articles p 372 380 8 uvres compl tes t I p 128 620 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE bande de Balbec surgit devant le h ros l devant la mer comme des statues expos es au soleil sur un rivage de la Gr ce On sait la d ception propre aux pays confront s leurs noms qu prouve le h ros en arrivant Balbec voyant l glise qu il imaginait battue par les flots au voisinage d un caf et d un billard Gracq dans La Presqu le rench rit la d ception except e quand Simon traverse le
119. e hom rique dans l ombre des jeunes filles en fleurs dans Originalit s proustiennes sous la direction de Philippe Chardin Paris Kim 2010 p 151 160 GOODKIN Richard E Proust and Home r an avuncular intertext Modern Language Notes d cembre 1989 p 993 1019 GouJON Francine R f rences balzaciennes et cryptage autobiographique dans Du c t de chez Swann Bulletin d informations proustiennes n 33 2003 p 51 73 GoUJON Francine Sodome et Gomorrhe I un lieu racinien dans Originalit s proustiennes sous la direction de Philippe Chardin Paris Kim 2010 p 161 174 GRAMOLINI Roberto Proust lecteur de D Annunzio Studi Urbinati vol LXIX 1999 p 387 419 Grau Donatien Montaigne palimpseste la conqu te proustienne du roman Bulletin d informations proustiennes n 39 2009 p 71 82 GUICHARD L on Proust et Nerval Bulletin Marcel Proust n 35 1985 p 434 435 GUYON Andr Proust et les Mille et une nuits Cahiers du CERF XX n 6 1990 p 27 48 GuYoN Bernard Proust et Balzac dans Entretiens sur Marcel Proust publi s par Georges Cattaui et Philip Kolb Paris La Haye Mouton 1966 p 129 155 668 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE HADDAD WOLTING Karen L illusion qui nous frappe Proust et Dosto evski une esth tique romanesque compar e Paris Honor Champion Biblioth que de litt rature g n rale et compar e 1994 HARRIS Frederick J
120. e l histoire litt raire de Saint Ren Taillandier Lanson Paris Champion coll Romantisme et modernit s 2002 sections Des sources aux influences un lien logique et une diff rence de nature p 295 304 et L crivain et son environnement le probl me des sources p 562 574 GENETTE G rard Palimpsestes La litt rature au second degr Paris Le Seuil coll Po tique 1982 GLENCROSS Michael D bat des origines et origines d un d bat l tude des sources de la mati re de Bretagne l poque romantique Romanistische Zeitschrift fiir Literatur geschichte 1994 vol 18 n 1 2 p 93 107 658 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE JENNY Laurent La strat gie de la forme Po tique n 27 1976 p 257 281 KRISTEVA Julia S mi tik Recherches sur une s manalyse Paris Le Seuil coll Tel Quel 1969 LIMAT LETELLIER Nathalie Historique du concert d intertextualit dans L Intertextualit tudes recueillies par Nathalie Limat Letellier et Marie Miguet Ollagnier Besan on Annales litt raires de Franche Comt 1998 p 17 64 LosADA GOYA Jos Manuel Typologie des influences trang res l exemple du xvir si cle fran ais et l Espagne dans L Histoire litt raire l aube du xxr si cle controverses et consensus Actes du colloque de Strasbourg 12 17 mai 2003 r unis par Luc Fraisse Paris PUF 2003 p 182 190 MILESI Laurent Inter textua
121. e sur Proust Pour une esth tique de la r ception op cit p 159 160 peu loquent une rapide vocation l appui d une th se Proust n est pas mentionn dans Pour une herm neutique litt raire traduit par Maurice Jacob Paris Gallimard 1988 Henri Bonnet art cit p 460 note que Jauss n invoque jamais Proust dans sa th orie ce qu il explique par cette incompatibilit de leurs th ories sur l art et la morale Pour une esth tique de la r ception op cit p 38 Ibid p 58 3 Recherche t IL p 623 A Ww PROUST PR CURSEUR DE JAUSS 649 d veloppement de sa r ception ce n est donc pas une totalit m taphysique qui se serait enti rement r v l e lors de sa premi re manifestation La tromperie du reclassement est par ce biais effleur e par le th oricien lorsqu il voque le changement d horizon qui fait que la n gativit initiale d un chef d uvre cesse d tre per ue lorsqu une familiarit trompeuse a fait de lui ce que l on est convenu d appeler un classique Le ph nom ne d accoutumance qu avait d crit le romancier est analys plus abstraitement mais demeure le m me Si le caract re proprement artistique d une uvre se mesure l cart esth tique qui la s pare son apparition de l attente de son premier public il s ensuit de l que cet cart qui impliquant une nouvelle mani re de voir est prouv d abord comme une source de plaisir o
122. embo tement une situation d criture proche de celle de Proust et de Tianyi En 1993 au sortir d une op ration jeus la surprise de me red couvrir vivant Comme pour m acquitter d une dette j entrepris alors la rude t che de reconstituer le r cit dont j avais la charge p 11 12 Et cette situation est elle m me tr s proche de celle de Fran ois Cheng romancier qui rappelait tout r cemment Paul Sabourin J ai r dig mes deux romans dans l urgence press par des imp ratifs en moi que je tenais exprimer alors que je crai gnais de ne pas en avoir le temps Bien que je l aie gard dix ans sur le m tier c est particuli rement vrai pour Le Dit de Tianyi crit alors que j affrontais la maladie Arr tons nous toutefois un instant sur ces jeux de ressemblance entre Proust et Tianyi mais aussi avec ce narrateur premier lui m me proche de l auteur car nous apercevrons la diff rence qui s pare l autobiographie fictive mise en uvre par Proust au d but du xx si cle et ces jeux de miroir bris qui ressortissent davantage ici l autofiction Le point de vue ni la mise en sc ne d rob e de soi ny sont pas absolument les m mes presque un si cle de distance Par ailleurs Fran ois Cheng retient de la situation de Proust l attraction fortement prospective que suscite une cr ation adoss e au risque de mort alors que par exemple Borges dans Funes ou la m moire de Fictions ne retiendr
123. erdu L Esprit cr ateur IX 3 1969 p 165 174 DRION Huib Proust en Balzac Marcel Proust Vereniging 1985 1986 p 82 93 DRUCKER Michel Proust lecteur de Saint Simon dans Entretiens sur Marcel Proust publi s par Georges Cattaui et Philip Kolb Paris La Haye Mouton 1966 p 217 233 DUuUCH NE Roger Proust lecteur de Mme de S vign dans Festschrift fiir Fritz Nier zum 60 Geburstag publi par Henning Krauss T bingen Gunter Narr 1994 p 225 228 DucH nNeE Roger Madame de S vign personnage de roman dans l uvre de Proust Revue d histoire de la France 1996 3 p 461 474 Dupuy Val rie Tombeau pour un ma tre d pass Proust et Anatole France dans Les Funambules de l affection ma tres et disciples Clermont Ferrand Presses universitaires Blaise Pascal 2009 p 221 234 DURANTON Henri Laclos a t il lu Proust dans Le Si cle de Voltaire Hommage Ren Pomeau publi par Christiane Mervaud et Sylvain Menant Oxford Voltaire fondation 2 vol 1987 t I p 449 456 DurrY Marie Jeanne G rard de Nerval et le mythe Paris Flammarion 1956 EELLS Emily Proust et le s rail tudes proustiennes t V Cahiers Marcel Proust n 12 Paris Gallimard 1984 p 127 181 EELLS Emily George Eliot et Proust Bulletin d informations proustiennes n 24 1993 p 21 30 EELLS Emily Proust s Esther dans Approaches to teaching Proust fiction and criticism
124. esengrund 643 AGOSTINELLI Alfred 499 ALAIN FOURNIER Henri Alban Fournier dit 435 501n 659 671 ALBARET C leste 221 231 235 311 378 481 496n 513 554 ALBARET Odilon 311 554 ALBOUY Pierre 72n ALBUFERA Anna marquise d 317 ALBUFERA Louis d 190 317 520 ALCAN F lix 162n 163n 339n 347n 450 ALDEN Douglas 659 660 661 ALIBERT Fran ois Paul 444 445 536n ALL GRET Marc 545 548n 551 ALLEN Graham 657 AMADIEU Jean Baptiste 670 AMIGUES Suzanne 159n Amossy Ruth 659 661 AMYOT lisabeth 395 ANDERSEN Hans Christian 441n ANGENOT Marc 657 ANGL S Auguste 429 431n 432 434 436 438n 443n 448n 449n 451n 453n 454n 455n 456 457n 466n 537n 549 550n AOYAGI Risa 291n 659 662 APOLLINAIRE Guillaume Kostrowitzky dit 63n 72 75n 78 603n ARBOIS DE JUBAINVILLE Henry d 84n ARGENSON Ren Louis de Voyer de Paulmy marquis d 234 ARIOSTE Ludovico Ariosto dit L 659 663 ARISTOBULE 279 ARISTOTE 48 325n ARLAND Marcel 449n ARNAULD Michel 435 441 ARON Paul 234n ARUJO EsQUIDA Henrique de 659 662 ASHLEY Katherine 514n ASSELINEAU Charles 293 ASTRUC Gabriel 476 AUBERT Nathalie 660 662 AUDOUX Marguerite 144 AULARD Fran ois Alphonse 142n AUSTIN Lloyd James 676 AUTRET Jean 17n AZAGURY Ya lle 661 662 BACH Johann Sebastian 116 BACHELARD Gaston 33 34 624 BACK S Je
125. eur qui se penche r trospectivement sur son uvre pass e en redessine la silhouette cela s ajoute que le r le des commentateurs patent s est essentiellement de d gager les caract ristiques de l uvre de d finir ce qu elle est ses traits constitutifs Un crivain au contraire en discussion avec Proust d gage spontan ment la place qu occupent les choix cr ateurs qu il a op r s dans un champ de possibles que lui lecteur cr ateur conna t et aper oit montrant du doigt en tant que romancier se trouvant dans une situation voisine ce que l auteur de la Recherche n a pas choisi ce qu il aurait pu choisir l o sa r alisation s arr te l o l on se voit tent de la prolonger ou plus subtilement encore de la r inventer Ces remarques pr liminaires visaient nous mettre en condition d approcher le curieux dialogue contestataire explicite et implicite tour tour avec Proust le p re en litt rature pour un crivain du xx si cle qui parcourt de bout en bout Le Dit de Tianyi Labondant commentaire chaud qui a suivi l attribution au roman du prix Femina en 1998 ann e de parution du livre n a pas soulev ni d velopp ce d bat latent et pourtant un lecteur familier de la Recherche peut aperce voir diverses r miniscences proustiennes dans les situations personnages et m me structures g n rales du roman qui nous renseignent autant sur la pens e et le processus cr ateur de Fra
126. ffirme dans la r p tition Phrase int rieure accent in galable monotonie plus pr cieuse que la vari t dira Michaux On trouve tous ces l ments r unis quand le narrateur de La Prisonni re d finit la patrie int rieure vers laquelle toute l uvre de Vinteuil travaille refluer Cette patrie perdue les musiciens ne se la rappellent pas mais chacun d eux reste toujours inconsciemment accord en un certain unisson avec elle il d lire de joie quand il chante selon sa patrie c est dire quand le musicien quel que soit le sujet qu il traite entonne ce chant singulier dont la monotonie car quel que soit le sujet trait il reste identique soi m me prouve chez le musicien la fixit des l ments composants de son me De ce principe encore Proust extrait une le on qui int ressera moins Michaux un mode d emploi pour aborder les grandes uvres Au fond aider le lecteur tre impressionn par ces traits singuliers placer sous ses yeux des traits similaires qui lui permettent de les tenir pour les traits essentiels du g nie d un crivain devrait tre la premi re partie de la t che de tout critique En revanche les deux crivains retrouvent leur communaut de vue quand ils d duisent de leur conception de l originalit cr atrice cette ultime cons quence parce que l artiste fait entendre un accent irr ductible l art permet une sorte de m tempsycose Ah s il tait p
127. ffirmera d ailleurs avec raison que la r action du public en quelque sorte ach ve l uvre Proust avan ait une id e plus audacieuse et difficile admettre selon laquelle notre vision du monde est perp tuellement plac e sous influence c est dire passant d une influence l autre de Bergotte au nouvel crivain de la peinture acad mique Renoir pour percevoir l univers sensible qui nous environne L auteur de la Recherche ne s aventure pas toujours aussi loin c est alors qu il met en valeur la distance qui s pare l uvre qui surgit et le go t du public a priori peu apte la recevoir Quelques exemples connus et moins connus peuvent en tre donn s La double face du personnage de Vinteuil dans Da c t de chez Swann un vieillard r trograde Combray un novateur qui r volutionne l art musical Paris annonce le paradoxe de Renoir non reconnu d abord comme un vrai peintre puis r trograd sans transition au XVIII si cle Dans les premi res toiles d Elstir alors encore appel M Biche les portraits cheveux mauves ne choquent pas moins m me si le contexte boh me du personnage laisse ce stade et tort soup onner une simple avant garde tapageuse cette poque de Un amour de Swann les Cottard repr sentent cet cart entre 1 Nous proposons une tude de ce passage dans Le nouvel crivain selon Proust un d fi la p riodisation La P riodisat
128. fonde de Proust Michaux voil deux uvres qui par la conception de la phrase et la vision du monde pour l un et l autre c est tout un sont sous tendues par une dialectique complexe de la continuit et de la discontinuit de la fluidit et de la fragmentation tableaux juxtapos s mais pris dans une grande lame de fond Lautre diff rence entre Proust et Michaux concerne le support des mots La phrase int rieure id alement r v e par Michaux est une phrase sans mots La v rit qu t e se situe en de du langage Pareille attitude n est pas absolument incompatible avec la doctrine de Proust Dans Passages Michaux r affirmant l inf riorit des mots sur l appr hension directe du monde sensible livre ainsi le lien qui unit son esth tique et le voyage On identifie toujours les pens es aux mots comme s il ny avait pas d autres moyens d expression Gestes mimiques sons lignes couleurs voil les moyens primitifs purs directs de l expression Chez Proust un passage de La Prisonni re associe de la m me mani re la lecture des attitudes au del des paroles et la r gression b n fique des rapports sociaux un tat primitif J avais suivi dans mon existence une marche inverse de celle des peuples qui ne se servent de l criture phon tique qu apr s n avoir consid r les caract res que comme une suite de symboles moi qui pendant tant d ann es n avais cherch la vie et la pens
129. g crire Le jour tout au plus pourrais je essayer de dormir Si je travaillais ce ne serait que la nuit Je cr erai ma propre demeure mythique Peu m importe que celle ci soit tombeau chapelle ou un jour ruine ouverte consigne Tianyi engag pour finir aussi dans son entreprise de longue haleine le narrateur proustien rel ve parfois les yeux de sa t che pour en sonder l avenir en des termes analogues Je ne savais pas si ce serait une glise o des fid les sauraient peu peu apprendre des v rit s et d couvrir des harmonies le grand plan d ensemble ou si cela resterait comme un monument druidique au sommet d une le quelque chose d infr quent jamais Mais j tais d cid y consacrer mes forces qui s en allaient comme regret et comme pour pouvoir me laisser le temps d avoir tout le pourtour termin ferm la porte fun raire Cette confession d un peintre proche de la mort commenc e dans un camp et laiss e inachev e dans un hospice en Chine rejoue la fin de la Recherche comme l avaient fait par exemple Beckett dans Malone meurt 1951 ou Pascal Quignard dans Carus 1979 Mais s y ajoute chez Fran ois Cheng le narrateur de l avant propos qui repr sente pr cis ment le suppl ment du devenir que transmet l crivain ses semblables humains Ce narrateur suppl mentaire rendant compte de l entreprise 1 Recherche t IV p 620 2 Ibid p 618 LE DIT DE TIANYI
130. g coll Formes et savoirs 2008 p 229 234 Dictionnaire Marcel Proust sous la direction d Annick Bouillaguet et Brian G Rogers Paris Honor Champion 2004 Balzac Barbey d Aurevilly Barr s Baudelaire Bernstein Bourget Boylesve Carlyle Chateaubriand Cocteau Colette D Annunzio Dante Eliot Emerson Eschyle Flaubert France Fromentin Gide Giraudoux Goethe Goncourt Hardy Hom re Horace Hugo Ibsen Jammes Joubert La Bruy re Laclos La Fontaine Lamartine La Rochefoucauld Leconte de Lisle Loti Maeterlinck Mallarm Mauriac Moli re Morand Musset Nerval Noailles Anna de Ph dre Poe Racine Rolland Romain Saint John Perse Saint Simon Sand George Scott Walter Senancour 666 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE S vign marquise de Shakespeare Stendhal Stevenson Sully Prudhomme Tacite Th ocrite Tolsto Val ry Verlaine Verne Jules Vigny Virgile Voltaire Wells Wilde Zola Dogs Annie Claude Rousseau et Proust ouvertures des Confessions et J la recherche du temps p
131. ictionnaire Marcel Proust JAMES Lowery JAMMES Dictionnaire Marcel Proust JOUBERT Coman Dictionnaire Marcel Proust LABICHE Gasiglia Laster 2007 LA BRUY RE Dictionnaire Marcel Proust Francillon Garapon 1987 Jaffe Freem LACLOS Dictionnaire Marcel Proust Duranton LA FAYETTE Conan H lk LA FONTAINE Dictionnaire Marcel Proust LAMARTINE Dictionnaire Marcel Proust LA ROCHEFOUCAULD Dictionnaire Marcel Proust LECONTE DE LISLE Dictionnaire Marcel Proust Kato 2008 Wada 2008 Lori Costil Dictionnaire Marcel Proust MAETERLINCK Bronne Dictionnaire Marcel Proust Finn 2004 Schwartz 1972 et 1973 Simon 2004 MALLARM Cohn De Agostini 2008 Dictionnaire Marcel Proust Frangne Marchal Mondor 951 et 1952 Pietromarchi Risset Roudaut Tadi 1996 Ushiba 2005 MAUPASSANT Squarzina 2005 Ton That 1998 MAURIAC Dictionnaire Marcel Proust MICHELET Bouillaguet 2002 MOLI RE Dictionnaire Marcel Proust Garapon 1984 Whiteley MONTAIGNE Grau Revel Smith MORAND Dictionnaire Marcel Proust Musser Dictionnaire Marcel Proust Le Sage 1948 Pommier NERVAL Belleli Bernard Chambers Chevalier Dictionnaire Marcel Proust Durry Guichard Hong Kasell 1977 et 1980 Knapp Mein 1971 Miguet 2003 Quaranta Rey 2000 Roditi Simon 1997 Wieser 2008 NOAILLES De Agostini 2008 Dictionnaire Marcel Proust Perry Tadi 1996 Voss Yosh
132. ida PASCAL Barnes 1970 Massis Mein 1971 Quoy Bodin P GUY Viard 1972 et 1973 POE Dictionnaire Marcel Proust Stone PROPERCE Garcia Jurado RACINE Benjamin 1991 et 2006 Beretta Anguissola Compagnon 1989 Dictionnaire Marcel Proust Eells 1984 et 2003 Goujon 2010 Hussherr Jefferson 1965 Landes Ferrali 1999 Matsubara Nagamori Wise 2001 2002 R GNIER Le Sage 1953 Milly 1999 et 2000 Paisse RICHARDSON Enna far 2005 ROLLAND Alden 1967 Dictionnaire Marcel Proust Marantz 1989 Saiki Tokuda ROUSSEAU Dobbs Enna far 2007 Jefferson 1985 Wise 2005 BIBLIOGRAPHIE 661 SAINT JOHN PERSE Dictionnaire Marcel Proust Knodel SAINT SIMON Ades Cabeen Coirault Dictionnaire Marcel Proust Drucker Houppermans Jullien Ley Paz Pecchioli Temperani Tadi 1996 Van Elden SAINTINE Dezon Jones SAND Dictionnaire Marcel Proust Glaser Henrot Ikelaar Descamps Marantz 1982 et 1983 Possenti Roloff 1979 et 2009 SARDOU Ergal Scott Dictionnaire Marcel Proust SENANCOUR Dictionnaire Marcel Proust Giorgi 1970 S VIGN Dictionnaire Marcel Proust Duch ne 1994 et 1996 Houppermans Raffalli Sakai Bloch Soulairol Wieser 2000 SHAKESPEARE Dictionnaire Marcel Proust Fowlie 1943 Squarzina 2005 SOPHOCLE Salha STENDHAL Boucharenc Dictionnaire Marcel Proust Ferrer Lombardo Saraydar STEVENSON Azagury Dictionnaire Marcel
133. ier Paris Gallimard coll Biblioth que de la Pl iade 1951 t I p 508 rapprocher de Flaubert pour qui le style est autant sous les mots que dans les mots L auteur dans son uvre doit tre comme Dieu dans l univers pr sent partout et visible nulle part lettre Louise Colet du 9 d cembre 1852 op cit p 95 Formule d j esquiss e par Victor Hugo dans la pr face de Cromwell 827 Comme Dieu le vrai po te est pr sent partout la fois dans son uvre Paris Nouveaux classiques Larousse 1972 p 85 Ecuador Paris Gallimard 1929 et 1968 p 182 183 Passages op cit p 147 Recherche t III p 877 Loc cit AW N PROUST ET MICHAUX 605 une m me pri re jaillie devant diff rents levers de soleil int rieurs et seulement r fract e travers les milieux diff rents de pens es autres de recherches d art en progr s Quant aux toiles d Elstir le h ros du C t de Guermantes les d couvre toutes homog nes les unes aux autres javais devant moi les fragments de ce monde aux couleurs inconnues qui n tait que la projection de la mani re de voir particuli re ce grand peintre Ce qu il y a de commun de Proust Michaux c est donc une conception de la cr ation comme un lent effort pour remonter travers m me les sujets trait s les objets rencontr s jusqu la source de l originalit cette originalit s entend par un accent et s a
134. ille ch ti e par la pluie de l orage et non comme chez Gracq blottie dans la neige Dans le roman de Proust Roussainville renfermait une promesse de r v lations ult rieures il figure la cl ture m me du r cit de Gracq Les paysages et non les personnages de Combray sont apparus chemin faisant en surimpression des r cits gracquiens Une exception notable est ici le surgissement de la figure de Legrandin revivant dans le visage du capitaine Marino du Rivage des Syrtes dont Aldo rapporte la fin du d ner au milieu de ces rires qu il aimait d cha ner et entretenir et o son visage tann s empourprait l g rement je voyais dans son il lorsqu il glissait sur moi se fixer brusquement comme une l g re encoche passer une ombre de g ne qui m oblit rait me sautait m exceptait de l unisson de la troupe joyeuse comme si nous n avions affaire d sormais que sur un plan o il f t plus malais de se mouvoir et de se tenir Cette encoche l g re devient une caract ristique du personnage C est ainsi qu il regardait toujours une taie l g re flottant sur son il gris qui cachait ce qu il ne fallait pas voir Petit d tail trop petit d tail si l auteur d En lisant en crivant ne signalait pr cis ment les d tails lilliputiens par lesquels se trahit le snobisme de Legrandin telle cette encoche Mais ce nom de Guermantes je vis au milieu des yeux bleus de notre ami se ficher
135. ion en histoire litt raire Xvur xx si cles Actes du colloque de Varsovie des 23 24 octobre 2003 publi s par Henryk Chudak et Zbigniew Naliwajek Varsovie Presses universitaires de Varsovie 2006 p 149 162 2 Ils sont peu pr s tous regroup s dans notre Esth tique de Marcel Proust Paris SEDES 1995 rubrique L uvre d abord incomprise p 160 164 PROUST PR CURSEUR DE JAUSS 645 l originalit de l uvre nouvelle et le poncif qui informe le jugement du premier public Il leur semblait quand le pianiste jouait la sonate qu il accrochait sur le piano au hasard des notes que ne reliaient pas en effet les formes auxquelles ils taient habitu s et que le peintre jetait au hasard des couleurs sur ses toiles Le h ros devenant narrateur la fin du Temps retrouv n est pas mieux loti Bient t je pus montrer quelques esquisses Personne n y comprit rien La dissertation de Gis le lue et comment e Balbec dans les Jeunes filles en fleurs agite discr tement la m me question car si selon le sujet propos Sophocle crit des Enfers Racine pour le consoler de l insucc s d Afhalie c est donc que m me le classique des classiques a t victime en 1691 de la rupture de l horizon d attente en regard de quoi le jugement originel de Sophocle propose le miroir invers de celui de la post rit Il faut d s lors pr ter attention une courte formule incluse dans la chroni
136. ise r sumant la ville Ce qui veille l int r t de Julien Gracq c est chaque fois qu il rencontre un Proust comme involontairement g ographe donnant la configuration des sites Il le rel vera propos de la r gion de Balbec mais il se souvient l occasion de la situation g n rale de Combray dans En lisant en crivant hors du chapitre consacr Proust propos d une visite de Chartres dans le sillage de La Cath drale de Huysmans C est cause de ce filtrage subtil que ce morceau ne ressortit pas de la critique litt raire mais un ph nom ne de r cri ture cr atrice C est un fait que Gracq r crit la description des vitraux de l glise Saint Hilaire Le cousinage avec les tapis d Orient de ces verri res que la distance et l paisseur des sertissages de plomb rendent 1 Julien Gracq Cahiers de L Herne dirig par Jean Louis Leutrat 1972 entretien avec Gilbert Ernst p 211 221 ici p 217 uvres compl tes t II p 7 10 Ibid p 13 Recherche t 1 p 47 uvres compl tes t II p 691 692 AW N 612 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE presque toutes non figuratives s impose l il d embl e et voque chez Proust la trame de leur douce tapisserie de verre et ce tapis blouissant et dor de myosotis de verre Vient le moment d valuer la configuration g n rale du site Dans aucune ville cath drale que je connaisse ni Amiens ni Bourges ni
137. lit s enjeux et perspectives dans Texte s et intertexte s publi par ric Le Calvez et Marie Claude Canova Green Amsterdam Atlanta Rodopi 1997 p 7 33 RABAU Sophie L Intertextualit introduction aux probl matiques et pr sentation d extraits d auteurs vari s Paris Flammarion coll GF Corpus Lettres 2002 RIFFATERRE Michael La Production du texte Paris Le Seuil 1979 The intertextual unconscious Critical Inquiry vol 13 n 2 hiver 1987 p 371 385 SAMOYAULT Tiphaine L Intertextualit m moire de la litt rature Paris Nathan 2001 r d Paris Armand Colin 2005 THIBAUDET Albert La querelle des sources La NRF n 122 novembre 1923 p 580 587 repris dans R flexions sur la critique Paris Gallimard 1939 p 145 152 LES SOURCES LITT RAIRES DE PROUST Constituer une bibliographie exhaustive sur Marcel Proust m me s agissant d un sujet sp cifique est une gageure que nous ne saurions pr tendre accomplir ici Nous y avons r uni tout ce que nous avons pu trouver concernant les rapports entre Proust et un crivain du pass ou contemporain de lui La bibliographie ci dessous class e par ordre alphab tique des noms de critiques est pr c d e d un classement par crivains sources la date de publication tant mentionn e quand un critique a produit plusieurs tudes dans ce domaine Une premi re rubrique de g n ralit s mentionne outre le Marcel Proust critique lit t
138. lter Haug et Rainer Warning M nchen Finck 1989 p 85 91 JEANNERET Sylvie Est ce que j en suis Le troisi me sexe chez Balzac et Proust propos de Sarrasine et de Sodome et Gomorrbe Marcel Proust aujourd hui n 5 2007 p 33 52 JEFFERSON Louise M Proust and Racine Yale French Studies n 34 1965 p 99 105 JEFFERSON Louise M et BRANCH Beverly Proust and Rousseau poetic affinities French studies 1985 p 139 152 BIBLIOGRAPHIE 669 JULLIEN Dominique Proust et ses Mod les Les Mille et une nuits et les M moires de Saint Simon Paris Jos Corti 1989 Kani Simone Proust et Baudelaire influences et affinit s lectives Paris La pens e universelle 1975 KAGAWA Junji Proust et la probl matique de Baudelaire Hitoshi Journal of Arts and Sciences vol 38 n 1 d cembre 1997 p 75 86 KASELL Walter Proust as a reader of Nerval The Romanic Review vol LXVIII n 3 mai 1977 p 165 174 KASELL Walter The magic voyage Proust reads Nerval dans Marcel Proust and the strategy of reading Amsterdam John Benjamins B V 1980 chap 11 p 31 44 KATO Yasu Le c t Elstir de Dosto evski La le on du regard et les romans russes Bulletin Marcel Proust n 53 2003 p 51 65 KATO Yasu L unit th matique du cahier 64 Leconte de Lisle la sensualit et l amour Bulletin d informations proustiennes n 38 2008 p 29 40
139. n 63n 162 182 184 277 285 313 317 331 337 375 425 430 544 565 660 665 672 675 677 NOAILLES Mathieu comte de 378 NOBEL Pierre 663 No L Auguste 136 No L douard 141 NORDLINGER Marie 104 391 NORMAND Jacques 320 NOLTING HAUPFF Ilse 659 672 NOVALIS Friedrich Leopold baron von Hardenberg dit 572 O BRIEN Justin 113n 542n 659 672 OFFENBACH Jacques 75n OGURO Masafumi 670 673 675 677 OLLENDORFF Paul 171n 308n 466 467n O NEILL Kevin 536n ORTEGA Y GASSET Jos 568 659 672 ORTIZ Maria 659 672 OSSIAN James Macpherson alias 64 PAGNIEZ Philippe 460 463 PAINTER George Duncan 74n 115n 382 513 PAISSE Jean Marie 660 672 PAPPOT Gemma 659 672 PARMENTIER Marc 28n PASCAL Blaise 19 97 119 123n 133 374 646 660 662 670 672 PATER Walter 486 502n PAULHAN Fr d ric 162 163 200 429n 440 PAULHAN Jean 429n 553 PAZ Maurice 231n 661 672 PECCHIOLI TEMPRANI Alessandra 661 672 P GUY Charles 331 344 660 676 PEJovic Milivoje 452n 659 672 PENICAUD Michel 659 672 P REZ Bernard 113n 142n 232 PERNOT Denis 231n PERNOT Laurent 159n PERRAULT Charles 147 PERRY Catherine 660 672 PEYRACHE LEBORGNE Dominique 675 PEYRE Henri 660 672 PicHois Claude 137n 252n PIERREBOURG Marguerite baronne de 190 312 378 PIERREFEU Jean de 105n 171 572 PIE
140. n ois Cheng qu elles nous donnent apercevoir sous un angle nouveau l uvre mod le de Proust 1 Voir sur ce point les riches r flexions de Daniel Brewer dans Diderot apr s coup L Histoire litt raire l aube du xxr si cle controverses et consensus Paris PUF 2005 p 269 283 632 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE la fin de la premi re partie on se souvient que le jeune peintre a cout durant la travers e en bateau un groupe de professeurs Une explication donn e par l un d eux am ne cette r flexion Je retins au moins qu elle affirmait que rien de la vraie vie ne se perd et que tout ce qui ne se perd pas d bouche sur un futur aussi continu qu inconnu Explication dont je me souviendrai lorsque en France il me sera donn de lire Ja recherche du temps perdu Contrairement Proust j aurais crit la recherche du temps venir La loi du temps du moins ma loi moi travers ce que je venais de vivre avec l Amante n tait pas dans l accompli dans l achev mais dans le diff r l inachev Il me fallait passer par le Vide et par le Change p 206 Telle est en quelque sorte la r ponse tao ste Marcel Proust que Fran ois Cheng nomme dans son discours de r ception l Acad mie le 19 juin 2003 aux c t s de Balzac et Hugo Or cette controverse explicite avertit le lecteur qu une discussion sous jacente avec la Recherche court travers tout Le Dit de Tianyi Avant den a
141. ndues vivantes par des reliefs bien proportionn s p 286 D passer Proust c est donc le faire nouveau advenir se placer dans sa situation d crivain pour lui ajouter une orientation En d pit de ses objections Tianyi a t pr sent par le narrateur de l avant propos dans une situation volontairement proche de celle de Proust son criture f brile d notait probablement un tat de d s quilibre p 8 Les papiers formant son manuscrit que l on croit d abord entass s ob issent en fait l exacte technique des paperoles proustiennes Quand pour me le montrer il en a extrait un je m aper us qu il s agissait d une tr s 1 Recherche t I p 191 LE DIT DE TIANYI PALIMPSESTE DE LA RECHERCHE 637 longue bande pli e en accord on faite de papiers grossiers coll s les uns aux autres premi re vue j valuai une quarantaine les piles ainsi accumul es p 9 C est du reste l immobilit provoqu e par la maladie qui a amen Tianyi crire comme il le rapportera lui m me Une fois la maladie install e dans le corps du malade seul dans le sinistre dortoir j tais accul me voir et revoir toute ma vie pass e p 71 Dans le sillage de Proust l artiste comme l amoureux passionn dans L ternit n est pas de trop aura une vocation pr coce mais tardivement accomplie Le narrateur premier de l avant propos occupe lui m me ouvrant un ph nom ne d
142. ne ville Mais l investigation revisitant Le Port de Carquethuit va plus avant dans les pures fictions La m moire sensible de Gracq s est fix e sur quelques Ibid p 75 uvres compl tes t I p 54 55 Recherche t II p 191 194 uvres compl tes t II p 364 365 Ibid p 872 AWN rz 622 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE points plus particuliers de la toile la vision d un bateau semblant voguer sur terre si bien quun navire en pleine mer demi cach par les ouvrages avanc s de l arsenal semblait voguer au milieu de la ville comme sur une v ritable chauss e on pensait quelque chauss e de pierres ou un champ de neige sur lequel on tait effray de voir un navire s lever en pente raide et sec comme une voiture qui s broue en sortant d un gu mais qu au bout d un moment en y voyant sur l tendue haute et in gale du plateau solide des bateaux titubants on comprenait identique en tous ces aspects divers tre encore la mer Chez l auteur du Ch teau d Argol l illusion d optique se fait depuis le point de vue sur la mer aper u sur les hauteurs du cimeti re entre un nuage et l apparence d un vaisseau Il sembla s avancer un moment vers le fond de la baie puis suivant une courbe solennelle parut virer dans la direction de l est faisant alors admirer le contraste qui se d ployait comme sur une voilure a rienne entre son ventre bomb d un blanc pur et blouissant et le
143. nfance se pr pare d s longtemps puisque le narrateur d Aa ch teau d Argol d j pr tait pour un instant la l g ret inattendue d une estampe japonaise au point que Jean Louis Leutrat peut suivre la destin e de ce motif japonais dans tous les crits de Gracq Mais entre Proust et Gracq sera intervenu Gaston Bachelard et le fleuve chez l auteur d Un balcon en for t coulera dans les divers r cits pour rappeler l homme qu il est une plante humaine Dans ses promenades avec Mona le protagoniste du Balcon aper oit au loin la petite ville de Spa on aper oit une petite ville accroch e un piton au dessus d une gorge tincelante sous le soleil de toutes ses maisons blanches flott e dans la brume mauve du ciel La lumi re de la neige lui donnait une phosphorescence de cit interdite et de terre promise Cette cit inaccessible donne l image de l univers narratif selon Gracq loign de tout contact trop direct avec la r alit mais les derniers mots font revivre l vocation aux abords de Combray de Recherche t I p 9 uvres compl tes t I p 7 et 10 Recherche t I p 167 uvres compl tes t I p 10 Julien Gracq op cit p 169 173 uvres compl tes t II p 162 AU AWN ra CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 615 Roussainville Devant nous dans le lointain terre promise ou mau dite Roussainville dans les murs duquel je n ai jamais p n tr v
144. njamin 181 CARRI RE Jean 610 626 CARRIERO Lourdes 667 CARSTENS Hans J 660 664 CARTER Everett 659 664 CASTEX Pierre Georges 146n CASTRIES Fran ois de 479 480 CATTAUI Georges 74n 115n 382n 473 659 664 666 667 CATULLE 121n CATUSSE Marie Marguerite 220 CAZENTRE Thomas 535n Crccnt Emilio 659 664 C LINE Louis Ferdinand 554n CERISIER Alban 436n 439n 448n CHAMARAT MALANDAIN Gabrielle 266n 676 CHAMBERS Ross 660 664 CHANTAL Ren de 161n 229n 356n 658 659 664 CHAPLIN Charlie 585n CHARAVAY Gabriel 318 CHARAVAY Mme Gabriel 318 CHARCOT Jean 463 CHARDIN Jean Sim on 76 153 297 439 G19n 661 CHARDIN Philippe 325n 641n 659 663 664 667 CHARLES Michel 86n CHARLES QUINT 587 682 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE CHARPENTIER Georges 80n 142n 207n 208n 225n 514 517 CHASTAING Maxime 659 664 CHATEAUBRIAND Fran ois Auguste Ren vicomte de 271 304 390 399 604 613 659 662 663 665 666 668 669 672 673 675 676 CH TEAUBRIANT Alphonse de 349 521 CHAUDIER St phane 291n 659 664 CHAUMEIX Andr 149 172 CHENET FAUGERAS Fran oise 660 665 CHENG Fran ois 49 50 613 629 640 CH NIER Andr 40 56 CHEVALIER Anne 657 660 665 CHEVASSU Francis 142 CHLOVSKI Victor 650 CHODERLOS DE LACLOS Pierre Ambroise Fran ois 152n 660 665 666 CHOPIN Fr d ric 405 CHO
145. nnant sur la mer Bulletin d informations proustiennes n 40 2010 p 93 104 VIARD Jacques Proust et P guy des affinit s m connues London The Athlone Press 1972 VIARD Jacques Proust et P guy ou l intelligence arm e en bataille Bulletin Marcel Proust n 23 1973 p 1652 1673 VIGNERON Robert tudes sur Stendhal et sur Proust Paris Nizet 1978 Marcel Proust et Robert de Montesquiou autour de Professionnelles beaut s p 352 386 Structure de Swann Balzac Wagner et Proust p 414 429 VIRTANEN Reino Proust and Emerson Symposium VI 1 mai 1952 p 123 139 Voss Ursula Femmes en fleurs Im Sternenschatten Marcel Prousts Anna de Noailles 1876 1933 Proustiana t XII XIII Frankfurt am Main Insel Verlag 1993 p 34 50 VUARNET Jean No l Sous le signe des hi roglyphes Proust Dosto evski et le Nouveau roman Centenaire de Marcel Proust Europe ao t septembre 1970 p 229 231 WADA Akio La naissance de Bergotte et quelques crivains r els dans la gen se d A 7a recherche du temps perdu quinoxe Revue internationale d tudes fran aises n 16 La Critique g n tique num ro dirig par Kazuhiro Matsuzawa et Jo Yoshida printemps 1999 p 123 133 WADA Akio Proust et la Normandie baudelairienne Bulletin Marcel Proust n 54 2004 p 115 125 WADA Akio Proust et Leconte de Lisle un autre po me dans le Contre Sainte Beuve Gallia Bulle
146. o On le voit la v ritable confrontation entre la doctrine de Proust et l esth tique de la r ception qui est la th se centrale de l cole de Constance n a pas encore eu lieu La question est indirectement abord e d un point de vue narratologique par Pascal Ifri dans Proust et son narrataire La pr face notamment la traduction de S same et les lys Sur la lecture est volontiers consid r e ici ou l comme tourn e vers cet avenir d une critique de la r ception Jauss on le sait mettra en avant l id e qu une uvre est constitu e de son texte et de sa r ception dans la mesure o sa structure doit tre concr tis e par ceux qui la re oivent pour exister en tant qu uvre en cons quence de quoi le sens d une uvre n est pas intemporel mais se constitue dans l histoire fruit d un dialogue entre ce que propose le texte l effet et la r action d un public la r ception si bien que toute uvre fait dialoguer un sujet pr sent et un discours pass L horizon d attente est d s lors double litt raire en tant que produit par l uvre et social puisque l uvre rencontre le code esth tique des lecteurs La lecture est la confrontation de ce que propose le texte et du mode de compr hension du monde propre au lecteur ce contact il y aura identification imm diate ou au contraire distance critique mais le temps provoque une fusion progressive des horizons Il s agit de retrouver quelles questions
147. ohn Friend and foe Marcel Proust and Andr Gide Lanham University Press of America 2001 HASSINE Juliette Essai sur Proust et Baudelaire Paris Nizet 1979 HASSINE Juliette Proust la recherche de Dosto evski Saint Genouph Nizet 2000 HASSINE Juliette La relation entre Rembrandt et Dosto evski chez Proust Bulletin Marcel Proust n 55 2005 p 37 49 HEALEY Frank G Proust and Hardy an update The Thomas Hardy Journal mai 1994 p 51 57 HEATH Veronica Tradition and innovation Proust and the x1x century English literature th se Universit de Reading 1989 HECK Francis Baudelaire and Proust chance encounters of the same kind Nottingham French Studies vol 23 n 2 octobre 1984 p 17 26 HENROT Genevi ve Marcel Proust et le signe Champi Po tique n 78 avril 1989 p 131 150 HENRY Anne Marcel Proust th ories pour une esth tique Paris Klincksieck 1981 HEPP No mi Le Syr si cle de Marcel Proust dans la Recherche du temps perdu Travaux de linguistique et de litt rature XII 2 1974 p 121 144 HOoKARI Mizuho Proust et Baudelaire tudes de langue et de litt rature fran aises n 8 Tokyo 1966 p 47 62 HONG Kuo Yung Proust et Nerval Essai sur les myst rieuses lois de l criture Paris Honor Champion coll Recherches proustiennes 2006 HOUPPERMANS Sjef Marcel Proust constructiviste Amsterdam New York Rodopi coll Faux
148. on peut d j le trouver dans Proust en le r crivant Pour l crivain moderne Proust est certes ind passable mais non immuable Il s agit donc de chausser les bottes du narrateur proustien de refaire ses pas mais autrement De fait plusieurs situations dans Le Dir de Tianyi sont des r critures d pisodes de la Recherche sous forme de pastiches les uns voyants les autres discrets S y pr te la d couverte par les deux amis de la musique La sc ne de concert tourne au pastiche Apr s un corps corps que l on retrouverait dans le septuor de Vinteuil jou par le violoniste Morel 1 Recherche t IV p 610 Combien de grandes cath drales restent inachev es 2 Ibid p 474 3 Voir Paul Sabourin D une double culture l unit acad mique entretien avec Fran ois Cheng dans L crivain et ses institutions tudes r unies par Roger Marchal Travaux de litt rature t XIX diffusion Droz 2006 p 445 456 ici p 452 636 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE l instrumentiste ici finissait par faire corps avec cet tre si myst rieux qu est le violoncelle aussi attirant qu imp n trable Au point d ailleurs qu on craignait pr sent que le joueur ne puisse plus sen d tacher Cette crainte tait accentu e par le fait que le th me de la m lodie revenait toujours Un instant je me suis demand si l interpr te n avait pas oubli la partition captif de son jeu et contraint de le prolonger Mai
149. ont t par allusion concentr s dans un unique roman tel ce dessin chinois ex cut d un trait unique qui recompose l univers pour rendre ces monuments litt raires leur valeur de fleuve fertilisant l avenir LE NOUVEL CRIVAIN Proust pr curseur de Jauss D s l origine de cet ouvrage l esth tique de la r ception selon Jauss a t sollicit e puis retrouv e sous divers angles dans les chapitres qui pr c dent Aussi n est il sans doute pas inutile de souligner l heure de clore cette s rie d enqu tes combien la th orie de Jauss se pr pare chez Proust le nouvel crivain pourrait ici servir d exemple type Les r flexions qui suivent consacr es cette rencontre peuvent clairer cette marche du temps que l on a vu traverser la Recherche qui se trouve aux origines m mes de la litt rature connue puis peu peu advient jusqu se transformer en son propre avenir C est de cette ligne de d marcation entre le pass et l avenir de la cr ation dont le d placement a servi de fil conducteur nos interrogations que Proust pr parant Jauss peut ici rendre compte Lesth tique de Proust faudrait il d abord souligner par ses diverses facettes pourrait proposer les pr misses de bien des m thodes qu a d ve lopp es la critique litt raire dans le cours du xx si cle la conversation du h ros avec Albertine dans La Prisonni re sur les phrases types chez les grands
150. oposons un choix celle consacr e l tude des sources est en revanche peu d velopp e ALLEN Graham Intertextuality London New York Routledge coll The new critical idiom 2000 ANGENOT Marc L intertextualit enqu te sur l mergence et la diffusion d un champ notionnel Revue des Sciences humaines n 89 1983 p 121 135 BARTHES Roland Texte th orie du dans l Encyclop dia universalis depuis 1973 B as Pierre Marc de Intertextualit dans l Encyclop dia universalis 1989 BRUNEL Pierre tude des sources et intertextualit art Litt rature compar e dans l Encyclop dia universalis 6 dition 2009 CHEVALIER Anne Du d tournement des sources Revue des sciences humaines n 196 1984 p 64 79 COMPAGNON Antoine La seconde main ou le travail de la citation Paris Le Seuil 1979 DEBRAY GENETTE Raymonde G n tique et th ories litt raires dans Avant texte texte abr s texte Actes du colloque international de Matraf red des 13 16 octobre 1978 publi s par Louis Hay et P ter Nagy Paris Budapest ditions du CNRS 1982 p 167 170 Des rapports aux sources litt raires publi par St phanie Cudr Mauroux Annetta Ganzoni et Corinna J ger Tress Gen ve Slatkine 2002 DEVILLERS Olivier Tacite et les sources des Annales Enqu te sur la m thode historique Louvain Peeters 2003 Introduction p 1 6 FRAISSE Luc Les Fondements d
151. ore dormir tait plus grave Et Grange comme le narrateur proustien joue avec le corps abandonn de la femme endormie Quelquefois il passait un de ses bras sous elle et glissant l autre au creux de son ventre la tenait un moment bras le corps sans qu elle s veill t toute roul e dans son paquet de linges La formulation proustienne r appara tra une derni re fois dans Le Roi Cophetua l issue de la nuit que passe le narrateur avec la servante ma tresse Je regardais tr s songeur dormir la gisante nigmatique la pens e de la mort est souvent associ e cette vision d un r cit l autre mais chez Gracq la pr monition de la disparition prochaine d Albertine est remplac e ici notamment par la morbide 1 Ibid p 696 697 2 Ibid t IL p 45 3 Ibid p 46 CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 625 nigme d un Edgar Poe on sait tout ce que cette derni re nouvelle doit La Chute de la Maison Usher veill et la regardant dormir le passage et le titre de Proust constituent bien une phrase type du r cit gracquien le narrateur du Roi Cophetua d gage la diff rence entre le sujet endormi dans une fausse mort et le sujet observant l endormie les yeux bien ouverts ce qui tait dans Pr f rences justement le titre du texte o Gracq d finissait chez lui m me les phrases types inspirant son uvre Le sommeil d une femme qu on regarde intens men
152. orough Saxon House 1974 MIGUET Marie La Mythologie de Marcel Proust Paris Les Belles Lettres 1982 MIGUET Marie Les cit s maudites fondements mythiques et versions romanesques Bulletin d informations proustiennes n 32 2001 p 91 105 la Bible et Dantel BIBLIOGRAPHIE 671 MiGuET Marie De la lecture de Sylvie l criture de la Recherche Bulletin Marcel Proust n 34 1984 p 199 215 repris dans Gisements profonds d un sol mental Proust Besan on Presses universitaires de Franche Comt coll Litt raire 2003 p 99 108 MIGuET Marie Sur quelques vers de Th ocrite Bulletin Marcel Proust n 43 1993 p 92 102 repris dans Gisements profonds d un sol mental Proust Besan on Presses universitaires de Franche Comt coll Litt raire 2003 p 75 98 MIiGuET Marie Les inflexibles barreaux d or d Alberte Albertine Bulletin Marcel Proust n 44 1994 p 14 28 repris dans Gisements profonds d un sol mental Proust Besan on Presses universitaires de Franche Comt coll Litt raire 2003 p 109 120 MiLLER Milton L Psychanalyse de Proust 1956 traduit par Marie Tadi Paris Fayard 1977 chap 1x Comparaison entre Za recherche du temps perdu et La Bien aim e de Thomas Hardy p 119 124 MILLY Le pastiche des Goncourt dans Le Temps retrouv Revue d histoire litt raire de la France 1971 p 815 835 Mis La double ma tress
153. ossible d tre un jour dans le corps d un autre sexclame Michaux Ibid p 759 Ibid t IL p 712 Ibid t III p 761 762 Pr face la traduction de La Bible d Amiens Pastiches et m langes p 76 note Passages op cit p 106 AWN rz 606 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE R ve de malade souffrant mais aussi programme d criture car je est d j un autre selon la formule de Rimbaud mais surtout l artiste offre son lecteur son contemplateur ou son auditeur la possibilit excep tionnelle de voir lunivers avec les yeux d un autre comme le d couvre dans un lan enthousiaste le narrateur proustien de La Prisonni re Le seul v ritable voyage le seul bain de Jouvence ce ne serait pas d aller vers de nouveaux paysages mais d avoir d autres yeux de voir lunivers avec les yeux d un autre de voir les cent univers que chacun d eux voit que chacun d eux eer et cela nous le pouvons avec un Elstir avec un Vinteuil avec leurs pareils nous volons vraiment d toiles en toiles Il est certain que dans le rapprochement dont on vient de suivre le parcours Proust fait figure de grand pr d cesseur sa pens e esth tique enveloppe celle de Michaux et semble par avance situer cette derni re par rapport ses tenants et ses aboutissants Gouvern e par une force expansive et explicative la pens e de Proust tend recouvrir les prin cipes elliptiques et formul s en un clair de Michaux M
154. publi par Elyane Dezon Jones et Inge Crosman Wimmers New York Modern Language Association of America 2003 p 88 94 EELLS Emily Proust and Wilde une curiosit complexe Marcel Proust aujourd hui n 7 2009 p 89 106 ENGLER Winfried Contre Balzac oder die Suche nach dem Romandiskurs uvres et Critiques XI 3 1986 p 277 286 ENNA FAR Elias Proust Balzac et les crimes impunis Bulletin Marcel Proust n 53 2003 p 105 124 ENNA FAR Elias Proust lecteur de Richardson Bulletin Marcel Proust n 55 2005 p 27 36 ENNA FAR Elias Charlus du c t de Rousseau Bulletin Marcel Proust n 57 2007 p 81 96 ERGAL Yves Michel Marcel Proust et Victorien Sardou Marcel Proust aujourd hui n 5 2007 p 71 76 FALLOIS Bernard de Chateaubriand et Proust Commentaire n 93 2001 p 103 110 FERRER Daniel et MAURIAC DYER Nathalie L exemplaire annot de La Chartreuse de Parme Bulletin d informations proustiennes n 35 2005 p 9 17 FESTA Diana Elective affinities in Proust and Dostoievski Claudel studies 1989 n 1 et 2 p 54 63 FINAS Lucette Le Toucher du rayon Proust Vautrin Antino s Paris Nizet coll Trait d union 1995 FINN Micha l R Le Balzac de Proust dans Balzac une po tique du roman sous la direc tion de St phane Vachon Vincennes Presses universitaires de Vincennes et Saint Denis Montr al XYZ di
155. qu il trouvait invariablement rejou e dans la phrase de Flaubert ou de Balzac D s que je lisais un auteur lit on dans Contre Sainte Beuve je distin guais bien vite sous les paroles l air de la chanson qui en chaque auteur est diff rent de ce qu il est chez tous les autres et tout en lisant sans m en rendre compte je le chantonnais je pressais les mots ou les ralentissais ou les interrompais tout fait comme on fait quand on chante o on attend souvent longtemps selon la mesure de l air avant de dire la fin d un mot C est cette cadence int rieure que sait retrouver dans la phrase de George Sand la m re du h ros lisant Combray Fran ois le Champi tant t pressant tant t ralentissant la marche des syllabes pour les faire entrer quoique leurs qualit s fussent diff rentes dans un rythme uniforme Cette cadence c est bien l accent original de l artiste l accent original de sa cr ation Elle retrouvait dit le narrateur de sa m re dans le m me passage de Swann et s agissant toujours des phrases de George Sand pour les attaquer dans le ton qu il faut l accent cordial qui leur pr exista et les dicta mais que les mots n indiquent pas Mais c est en retrouvant son admiration enfantine pour l crivain Bergotte que le narrateur approche le plus rigoureusement ce qu est l accent original d un artiste accent ind pendant de la beaut du style que l auteur lui m me n a pas per u san
156. que de 1896 Contre l obscurit voquant sans s y appesantir le malaise que purent causer les premi res trag dies de Racine sinon qu Afhalie appartient plut t aux derni res Proust est heureux de pouvoir rappeler incidemment que l exemple de puret et de clart classiques parut obscur la premi re g n ration du public Il est noter qu une lettre de 1922 r v le l origine de cette r flexion Un journaliste vient alors d invoquer l loge de la clart par Anatole France Proust qui est parvenu la derni re ann e de sa vie ressuscite pour l occasion un souvenir de jeunesse Un jour devant moi car j ai t tr s li avec lui quelqu un se plaignait qu un auteur peut tre Mallarm f t obscur Monsieur France l g rement agac r pondit que tout ce qui avait t nouveau avait paru obscur et nous cita des textes prouvant que l obscurit de Racine avait t all gu e par les contemporains En fait Proust appartient sans doute la toute premi re g n ration pour laquelle l approche historique des uvres litt raires a suffisamment commenc percer pour qu on envisage l apparition d une uvre comme un v nement litt raire Et ici une lettre de Mme Proust en septembre 1889 constitue on va le voir un document de choix pour surprendre Recherche t I p 210 Ibid t IV p 618 Ibid t II p 264 268 Essais et articles p 390 Correspondance t XXI p 339 Vi vd
157. r Champion coll Litt rature de notre si cle 2000 BOUILLAGUET Annick L intrusion de Chateaubriand Michelet Balzac et de quelques po tes dans 7a recherche du temps perdu dans Images du mythe images du moi tudes r unies par Bernard Degott et Pierre Nobel avec la collaboration de Pierre Laforgue Besan on Presses universitaires franc comtoises 2002 p 53 63 BOUILLAGUET Annick Ja recherche du temps perdu miroir de Madame Bovary ou la r capitulation par Proust des savoirs de Flaubert dans Madame Bovary et les savoirs publi par Pierre Louis Rey et Gis le S ginger Paris Presses de la Sorbonne Nouvelle 2009 p 295 302 664 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE BOUILLAGUET Annick Proust et la po sie un tour d horizon Bulletin Marcel Proust n 60 2010 p 67 86 BRONNE Carlo Proust et Maeterlinck Bulletin Marcel Proust n 22 1972 p 1309 1315 BROWN Eleanor Clayton Baudelaire Proust and the artistic ideal a comparative study of thematic relationships th se Universit de l Illinois 1971 BRUN Bernard Le fauteuil magique Wells Marcel Proust aujourd hui n 2 2004 p 11 28 CABEEN David C Saint Simon and Proust Publications of the Modern Language Association of America PMLA t XLVI n 2 juin 1931 p 608 618 CARDONNE ARLYCK lisabeth Pi ce mont e et sorbets Flaubert et Proust French Forum vol 3 n 1 janvier 1978 p 56 64 CAROF
158. rcel Proust 4 Proust au tournant des si cles textes r unis par Bernard Brun et Juliette Hassine Paris Caen Minard coll Lettres modernes 2004 p 133 144 BIBLIOGRAPHIE 665 CHENET FAUGERAS Fran oise Victor Hugo subliminal arch ologie du Contre Sainte Beuve dans Actualit s de Victor Hugo textes r unis par Frank Wilhelm Paris Maisonneuve et Larose 2005 p 295 309 CHEVALIER Anne Ph dre lectures en abyme dans Za recherche du temps perdu Elseneur n 15 16 2000 p 343 364 CLOGENSON Yves Proust et Huysmans La Revue de Paris septembre 1963 p 50 62 COCKING John Some English influences on Proust Adam International Review n 260 1957 p 92 99 COESFELD Stella M Marcel Proust et la litt rature psychologique de son temps th se Northswestern University 1953 Conny Robert G Proust and Mallarm French Studies vol XXIV 1970 p 262 275 CoOIRAULT Yves Proust pasticheur de Saint Simon technique ou vision Travaux de litt rature t IV 1991 p 231 243 COMAN Colette Les Pens es de Joubert livre de chevet proustien The French Review vol 56 n 5 avril 1983 p 696 702 COMPAGNON Antoine Proust entre deux si cles Paris Le Seuil 1989 Racine Baudelaire Huysmans COMPAGNON Antoine Grandeur et d cadence de l empire des sources dans Des rapports aux sources litt raires publi par St phanie Cudr Mauroux Annetta Ganzoni et
159. rd de 131n 250 659 666 FARAMON Maurice de 440 441 FASQUELLE Eug ne 517 FAUDAIS St phane 498n FAURE E 113n 142n 232 FAUR Gabriel 404 FAWCETT Peter 548n Pax Bernard 126 178 179 357 358 434 579 593 F NELON Bertrand de Salignac 115 158 278 310 F NELON Fran ois de Salignac de La Mothe 115 155n FERNANDEZ Dominique 481 487n 502n 506 FERNANDEZ Ramon 472 473n 475 507 FERR Andr 193 FERRER Daniel 661 666 FESTA Diana 659 666 FEYDEAU Ernest 659 667 FICHTE Johann Gottlieb 324 326 FIERENS Paul 445 446 FINAS Lucette 659 666 FINN Micha l R 659 660 666 FINK Wilhelm 653n 669 FISER meric 17n 566n FLAUBERT Gustave 24 59 100n 120 137 142 150 151 163 189 190 195 200 684 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE 204 229 279 289 290 292 296 301 380 411 412 439 517 526 595 596n 599 603 604n 626 641 643 659 661 663 665 667 670 676 FLERS Robert de 142 471 FLIEss Wilhelm 219n FLOURENS Pierre 152n FoCH Ferdinand 91n FONTEMOING Albert 84n FORTUNY Mariano Fortuny y Madrazo 276 FOUCH Pascal FOURNIER dith 343n 376n 563n FOWLIE Wallace 661 666 667 FRANCE Anatole 252 255 384 392 407 408 566 645 659 665 666 672 675 FRANCILLON Roger 660 667 FRAN OIS I Roi de France 587 FRANCK C sar 364 FRANCK Henri 432 FRANGNE Pierre Henry 660 6
160. rivain crivain apr s avoir lu en r crivant la date o nous suivons ce ph nom ne il sagit moins pour nous de rep rer chez Gracq une source ce sera pour la fin du xxr si cle qu l inverse d apercevoir l uvre de Proust soulev e par celle de Gracq r v lant des facettes nouvelles C est dire qu ici la recherche du temps perdu est en train d tre assimil par la litt rature de la seconde moiti du Xx si cle Comment le paysage change t il Les crits de r flexion que Julien Gracq a d velopp s de Pr f rences aux deux Leftrines jusqu En lisant en crivant et m me les tours et d tours d une criture en libert qui de La Forme d une ville et Autour des sept collines aux Carnets du grand chemin nourrit volontiers des pages de critique r v lent que le nom de Proust se rencontre assez fr quemment sous la plume de l crivain essayiste Diss min es comme au hasard d une errance travers la litt rature ces remarques laiss es leur place dessinent un premier paysage de Proust dans l uvre de Julien Gracq Nous y int ressent autant que les remarques de d tail l ouverture en s rie dangles de vue sur la Recherche du temps perdu esquisse d une collec tion de profils perdus du romancier et ces angles et profils valent pour ce qu ils se superposent se chevauchent multiplient les perspectives Nous m ditons ainsi sur les aspects de Proust que d gage dans toute sa diversit
161. rnes 2004 p 145 160 SMITH Paul J Proust lecteur de Montaigne intertexte et homosexualit Romanische Forschungen n 109 2 1997 p 264 272 SOULAIROL Jean Marcel Proust et Mme de S vign La Revue hebdomadaire 35 ann e n 2 f vrier 1926 p 385 389 SPARVOLI Eleonora Les vidences obscures Proust face l nigme de Dosto evski dans Proust et la philosophie aujourd hui sous la direction de Mauro Carbone et Eleonora Sparvoli Piza Edizioni ETS 2008 p 89 106 SQUARZINA Anna Isabella Bis nigra videre Tartara Proust et la catabase virgilienne Marcel Proust aujourd hui n 2 2004 p 45 64 SQUARZINA Anna Isabella Proust et Shakespeare dans Memoria di Shakespeare publi par Agostino Lombardo Roma Bulzoni 2005 p 129 145 SQUARZINA Anna Isabella Une femme que je n avais pas vue depuis tr s longtemps Maupassant et Proust Bulletin des amis de Flaubert et de Maupassant n 16 2005 p 89 92 STEEGMULLER Francis Proust and Cocteau dans Marcel Proust 1871 1922 centennial volume publi par Peter Quennell New York Simon and Schuster 1971 p 185 191 STERN Sheila Proust s Balzac dans Realism in European Literature Essays in honour of Joseph Peter Stern publi s par Nicholas Boyle et Martin Swales Cambridge Cambridge University Press 1986 p 85 102 STIERLE Karlheinz Zeit und Werk Prousts la recherche du temps perdu
162. s comme l orchestre continuait imperturbablement je fus rassur p 100 Et Tianyi de murmurer Tout est perdu tout est retrouv p 101 Sa vocation artistique est toute proche Le d clic vint la vue de tableaux impressionnistes reproduits dans le magazine am ricain Life fra chement arriv en Chine p 105 C est ainsi que le h ros des Jeunes filles en fleurs Balbec aborde le grand ma tre de l impressionnisme Elstir car en p n trant dans son atelier et en d couvrant ses marines le plus grand nombre des tableaux qui m entouraient n taient pas ce que j aurais le plus aim voir de lui les peintures appartenant ses premi re et deuxi me mani res comme disait une revue d art anglaise qui tra nait sur la table du salon du Grand H tel Durant le s jour en France de la deuxi me partie V ronique resitu e dans le paysage provincial fran ais retrouve une loi du roman proustien celle incarn e par Mlle de Stermaria puis par Albertine Balbec la r v lation d une harmonie entre la femme et le paysage Ce qui me ravissait le plus c tait de constater combien V ronique apparte nait cette terre Son visage d ordinaire p le Paris prenait ici la coloration du lieu une discr te luminosit l g rement teint e de rose avec un reflet qui bleuissait de temps autre Les traits de son visage et les lignes de son corps s accordaient avec les pierres des demeures finement taill es et re
163. s doute car il nest pas s parable de sa personnalit la plus intime C est cet accent qui aux moments o dans ses livres Bergotte tait enti rement naturel rythmait les mots souvent alors fort insignifiants qu il crivait Cet accent n est pas not dans le texte rien ne l y indique et pourtant il s ajoute de lui m me aux phrases on ne peut pas les dire autrement il est ce qu il y avait de plus ph m re et pourtant de plus profond chez l crivain Myst re 1 Vor dans A coo s 1913 le po me qui porte ce titre mais aussi Le voyageur L migrant de Landor Road etc Contre Sainte Beuve p 303 Recherche t I p 42 Loc cit nous soulignons Recherche t I p 553 Proust d finit encore cet accent propos de Michelet dans La Prisonni re t III p 666 de Maurice Barr s Correspondance t X p 341 et du musicien vi d H FA 604 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE du style myst re sensible partout pr sent nulle part m ditait d j Chateaubriand L accent original de l artiste est si imp rieux il exprime si exclusive ment l essence de la cr ation que l crivain peut lui sacrifier all grement la beaut ou l int r t des sujets qu il traite L accent de l artiste pr existe la mati re de l uvre D o r sulte un corollaire semblable chez Proust et chez Michaux l originalit de l artiste si elle s incarne dans un accent repose sur la r p tition et m me la mono
164. s profonds golfes d ombre qui paraissaient s ouvrir dans son sein Mais dans Un balcon en for t Grange attendant Mona au fortin suscite une comparaison o la clausule proustienne fre encore la mer prend une nouvelle vie il avan ait dans chacune de ses journ es comme dans ces avenues vent es des plages qui sont plus vivantes que les autres parce qu chaque tournant malgr soi on l ve la t te pour voir si le bout de la perspective ne ram nera pas encore une fois la mer La longue nouvelle de La Presqu le se pr te par excellence ces r critures du paysage terraqu Et ici il nous semble qu lisabeth Cardonne Arlyck subtilise l exc s quand elle pense devoir signaler par rapport la m taphore proustienne une diff rence radicale d accent Dans la peinture d Elstir Proust souligne l change la r ciprocit simul tan e des termes marins et terrestres Dans La Presqu le l insistance est sur le d placement la n cessit de passer c t pour atteindre en manquant de d placer pour crire Car d une part il y a bel et bien change dans les descriptions de Gracq et d autre part ce d placement est d j l origine de la vision d art chez Proust Simon parcourant la Recherche t II p 193 et 194 uvres compl tes t I p 27 Ibid t II p 48 D sir figure fiction le domaine des marges de Julien Gracq Paris Caen Minard coll Archi
165. s r unis par Martine Bercot Pierre Brunel et Michel Raimond Paris SEDES 1987 p 333 338 GARC A JURADO Francisco El encuentro complejo entre Proust y Propercio literatura latina y est ticas de la modernidad dans Marcel Proust criture r critures sous la direction de Lourdes Carriedo et Maria Luisa Guerrero Bruxelles Peter Lang 2010 p 95 114 GASIGLIA LASTER Dani le Citations et situations de Hugo chez Proust dans Fortunes de Victor Hugo textes rassembl s par Patrick Rebollar Paris Maisonneuve et Larose 2005 p 67 90 GASIGLIA LASTER Dani le Les r f rences de Proust aux pi ces sorties du r pertoire une intertextualit retrouver Marcel Proust aujourd hui n 4 2006 p 135 154 GASIGLIA LASTER Dani le Quand Proust s inspire de Labiche ou de Feydeau dans Mesures et d mesure dans les lettres fran aises au XX si cle Hommage Henri B har Paris Honor Champion 2007 p 71 84 GIORGI Giorgetto Proust et Senancour Centenaire de Marcel Proust Europe ao t septembre 1970 p 205 214 GIORGI Giorgetto Il Flaubert di Marcel Proust dans Le Letture la lettura di Flaubert sous la direction de Liana Nissim Milano Cisalpino 2000 p 197 211 GLASER Nina Proust du c t de chez Sand Premi re nuit d insomnie et de d sespoir Litt rature n 89 f vrier 1993 p 44 57 GODEAU Florence Antique et moderne originalit de la r f renc
166. sans doute jamais t aussi pr s d tre un crivain Mais a n a pas dur Il est mort mon retour de Turquie aussit t Paris Paris je redeviens moi m me et prends nouveau l criture en suspicion 1 Michaux distingue lui aussi ces deux ges ge d or des questions et c est de r ponses que l homme meurt Passages op cit p 52 Ce texte de Passages consacr l enfance ne laisse pas d voquer en son entier l univers proustien de Combray l odeur de l enfance en nous crit Michaux est enfouie et irretrouvable Le Temps de l enfant ce Temps si sp cial nous est compl tement perdu loc cir En un certain sens l exp rience de la mescaline remplacera chez Michaux le recours proustien la m moire involontaire 2 Cahiers de l Herne op cit p 227 3 Recherche t IV p 468 Robert Br chon Michaux op cit p 205 PROUST ET MICHAUX 599 Voil pourquoi la phrase int rieure id ale sera sans mots pour Michaux quand elle repose selon Proust sur des alliances de mots Sans doute aussi l attitude de Michaux s inscrit elle dans un courant de la pens e moderne qui s difie contre le langage et refuse les res sources de l image Ce qui s pare Michaux de Proust le rapproche au contraire singuli rement de Francis Ponge Plusieurs grands cr ateurs du x1x si cle r vaient d un livre qui ne soit que mots livre sur rien selon Flaubert et dans une
167. stement avec l horizon d attente au moment 1957 o para t dans ce pays la premi re traduction de l uvre Les derni res lignes de cette tude offrent cependant l int r t de creuser l espace d un horizon d attente l int rieur m me du cycle romanesque selon les donn es suivantes qui se rapprochent d ailleurs du point de vue d Iser la distance esth tique reste en suspens pour celui qui lit l uvre pour la premi re fois La distance esth tique ne peut intervenir que pendant la seconde lecture quand le lecteur lui m me a franchi le seuil du Temps 1 Dans Mouvements premiers tudes critiques offertes Georges Poulet Paris Jos Corti 1972 p 57 78 2 The Reading of Proust Baltimore The John Hopkins University Press 1984 3 Werk und Lekt re Zur Literar sthetik von Marcel Proust Frankfurt am Mein Insel Verlag 1984 4 N 22 p 1373 1378 648 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE perdu pour entrer dans le Temps retrouv et commence relire le roman la lumi re de sa fable r trospective Au sens strict cependant l ex g se de Proust et la th orie de la r ception sont demeur es s par es sinon totalement dans la pens e de Jauss du moins dans ses travaux charge ventuellement au lecteur de lire Pour une esth tique de la r ception o Proust n est pas comment comme apportant un clairage 4 posteriori et non recherch du roman et notamment de l pisode qui annonce particuli remen
168. stique selon la th orie formaliste de l cart Elle peut aussi rendre possible une autre perception des choses en pr figurant un contenu d exp rience qui s exprime travers la litt rature avant d acc der la r alit de la vie L application par Proust de sa th orie au paysage urbain rend compte des deux domaines de l cart que postule Jauss les formalistes n ayant envisag que le premier L uvre litt raire nouvelle est re ue et jug e non seule ment par contraste avec un arri re plan d autres formes artistiques mais aussi par rapport l arri re plan de l exp rience de la vie quotidienne Du regard que Renoir porte sur le monde celui du sujet au contact de son uvre puis de la collectivit publique l auteur du C t de Guermantes mettait en sc ne les trois plans que Jauss d nombrera dans l exp rience esth tique la conscience en tant qu activit productrice cr e un monde qui est son uvre propre la conscience en tant qu activit r ceptrice saisit la possibilit de renouveler sa perception du monde enfin et 1 R d Suhrkamp op cit p 96 en fait dans la version de cette phrase que donne l entrevue lie Joseph Bois voir Essais et articles p 559 2 Pour une esth tique de la r ception op cit p 83 84 PROUST PR CURSEUR DE JAUSS 651 ici l exp rience subjective d bouche sur l exp rience intersubjective la r flexion esth tique adh re un jugement req
169. t Fran ois Cheng ne pas rendre justice ce que la litt rature contemporaine doit l auteur de la Recherche Un roman r pond une d marche cr atrice c est dire que si discussion il y a la discussion peut se d velopper parce qu elle prendra un tout autre chemin non celui d objections ou de reproches mais celui d un h ritage repens celui d une cr ation d cal e par rapport celle de Proust revenant sur son uvre pour en extraire de la nouveaut et aussi pour en r ver la post rit C est dans ce champ subtil que Fran ois Cheng pr f re situer la discussion cr atrice avec Proust une telle discussion ne se lit plus claire voie elle requiert un moment d analyse Le lecteur averti s avise ainsi que l objection incluse dans les lignes du roman explicites se d veloppe et s affine travers tout le r cit mais par des r f rences cette fois implicites quoique nettes La th orie de la m moire de Proust fr quemment sous jacente est la fois prise en compte et contest e Ce qui la r sume le mieux c est le vieillissement de la m re de Tianyi Elle oubliait le pr sent et se situait dans un moment du pass p 180 Le mod le on le voit n est pas inconditionnel La conception de son fils en est la r futation Ma vie me paraissait une suite ininterrompue d anticipations d accomplissements futurs p 278 laborer une th orie de la m moire n est ce pas se cantonner dans ce que le
170. t conjure autour d elle une innocence une s curit presque d mente il m a toujours paru inconcevable de s abandonner ainsi les yeux ferm s des yeux ouverts Yeux ferm s de la femme endormie yeux ouverts d un narrateur conscient du r seau th matique de son imaginaire On le voit ce n est pas dans l imagination comparative du lecteur que Gracq r crit Proust Les formules parses de Proust r dent dans le r cit gracquien constituant souvent une sorte de point de d part de germe un d ploiement d images selon un processus propre l criture po tique laquelle marque pour finir les limites de ces ind niables r critures Julien Gracq convoque ainsi volontiers sous sa plume la notion de la vraie vie qu un lecteur de la Recherche croirait d abord volontiers proustienne songeant la grande d claration du narrateur du Temps retrouv La vraie vie la vie enfin d couverte et claircie la seule vie par cons quent pleinement v cue c est la litt rature C est dans son Andr Breton que Gracq semble emprunter le chemin de la c l bre phrase vivre la seule vie qui m rite pour Breton d tre v cue la vie perdre haleine c l br e dans Nadja mais si les pav s in gaux apparaissent peu apr s c est dans une page o la po sie consid r e on se croit encore chez Proust comme la m moire affective d une mani re de vivre perdue est rendue p rim e par le v ritable concep
171. t 460 462 2 Philippe Berthier Gracq et Buzzati po tes de l v nement dans Julien Gracq Cahiers de L Herne op cit p 90 104 ici p 92 3 uvres compl tes t II p 1247 A Ibid p 429 CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 627 Lentretien de 1978 avec Jean Louis Tissier r v le que c est la lecture d terminante du Tableau g ographique de la France de Vidal de La Blache qui a d finitivement rendu Gracq sensible ces progressifs change ments de paysage Vidal de La Blache chez qui c est l encha nement qui est remarquable ce sont les transitions d une r gion l autre o il marque dans un paragraphe par petites touches climatologiques ou bien concernant la nature du sol la v g tation un passage graduel Ce n est assur ment pas ici le nord des Bauges qui se transforme en Saumurois sur une distance de vingt ou trente kilom tres mais ce que les anciens Tableaux de la litt rature fran aise peinaient nous faire distinguer un monde litt raire se transformant par petites touches ce que ne donne pas apercevoir une juxtaposition de chapitres sur les auteurs qui se sont succ d Et ce curieux spectacle de Gracq non plus lisant mais crivant Proust nous donne comprendre comment le cycle romanesque de la Recherche travaille silencieusement la mati re litt raire du xx si cle 1 Ibid p 1196 2 Ce probl me particulier a fait l objet du recueil collectif r uni par nos soins Proust en
172. t cette th orie celui du nouvel crivain L pisode peut de fait tre lu comme l application anticip e de l esth tique de la r ception illustrant ce que Jauss appelle le rapport dialectique fou dialogique c est dire fait de questions et de r ponses entre la production du nouveau et la reproduction de l ancien Le th oricien adopte l optique qui tait celle de Proust La fa on dont une uvre litt raire au moment o elle appara t r pond lattente de son premier public la d oit ou la contredit fournit videmment un crit re pour le jugement de sa valeur esth tique L cart entre l horizon d attente et l uvre entre ce que l exp rience esth tique ant rieure offre de familier et le changement d horizon requis par l accueil de la nouvelle uvre d termine pour l esth tique de la r ception le caract re proprement artistique d une uvre litt raire Rappelons que cette notion d cart avait t d finie par les formalistes russes entre 1916 et 1921 c est dire exactement l poque de la mise en forme du C t de Guermantes Chez Proust les gens de go t qui reclassent maintenant Renoir au XVIII si cle oublient le Temps et qu il en a fallu beaucoup m me en plein xIx pour que Renoir f t salu grand peintre Le sens d une uvre d art pose parall lement Jauss ne se constitue qu au fil du 1 Art cit p 1378 2 Ony rencontre un petit passag
173. teur 1996 p 409 421 FINN Micha l R Proust Maeterlinck les arbres et les clochers Bulletin Marcel Proust n 54 2004 p 127 133 FowLiE Wallace The world of Proust and Shakespeare dans Clowns and Angels Studies in modern language literature New York Sheed and Ward 1943 p 179 189 BIBLIOGRAPHIE 667 FOWLIE Wallace Epiphanies in Proust and Dante dans The Art of the proustian novel recon sidered publi par Lawrence D Joiner Winthrop Studies on modern Writers 1979 p 1 9 FRANCILLON Roger Proust und La Bruy re dans Marcel Proust Bezige und Strukturen Studien zu Les Plaisirs et les jours Frankfurt am Main Insel Verlag 1988 p 52 74 FRANGNE Pierre Henry La peinture selon Proust et Mallarm impressionnisme et symbo lisme dans Proust et les images peinture photographie cin ma vid o sous la direction de Jean Cleder et Jean Pierre Montier Rennes Presses universitaires de Rennes 2003 p 51 67 GALAND Ren Proust and Baudelaire Publications of the Modern Language Association of America PMLA t LXV n 6 d cembre 1950 p 1011 1034 GARAPON Robert Proust and Moli re dans The Dialectic of discovery M langes Lawrence E Harvey publi s par John D Lyons Lexington French Forum Publications 1984 p 109 118 GARAPON Robert Proust et La Bruy re dans Cent ans de litt rature fran aise 1850 1950 M langes offerts Jacques Robichez texte
174. teur pour Gracq de la vraie vie Rimbaud celui pour qui la po sie est au contraire pressentiment apte en cela changer la vie parce que la vraie vie est ailleurs Ces textes non du Temps retrouv mais de D lires et D lires I dans Une saison en enfer sont l annonciation de la bonne nouvelle que le royaume de la po sie est en nous devant nous si nous savons le conqu rir et non le reconstituer Rimbaud est le premier 1 Ibid p 521 2 Recherche t IV p 474 626 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE concevoir franchement la po sie comme un appel une mani re de vivre ce quoi s initient Grange dans Un balcon en for t Simon dans La Presqu le tous deux le dos tourn une fausse vie pour d cou vrir la source in puisable et f condante de la vraie vie pr sente Dans ce combat de formulations dans cette bataille de phrases dirait Jean Ricardou il est notable de voir Rimbaud r solument l emporter sur Proust l intuition po tique sur la reconstitution intellectuelle parce que l crivain du r cit po tique quoique lecteur si admiratif de Stendhal crit au fond bien moins dans le sillage de Balzac Flaubert et Proust que dans celui d Edgar Poe Baudelaire Rimbaud et Breton Les r surgences des motifs et formules de Proust dans la phrase de Gracq si leur pr cision les rend objectivement reconnaissables offrent l int r t d tre sous la plume d
175. tin de la Soci t de langue et litt rature fran aises de l universit d Osaka n 47 2008 p 69 77 WALTHER DULK Ilse ber Proust und Goethe auf der Suche nach einer Wablverwandischaft Weimar VDG 2000 WARNING Rainer Romantische Tiefenperspektivik und moderner Perspektivismus Chateaubriand Flaubert Proust dans Romantik Aufbruch zur Moderne publi par Karl Maurer et Winfried Wehle M nchen 1991 p 295 324 WATKINS J H Proust and medieval French literature dans Studies in Modern French Literature presented to P Mansell John publi es par Lloyd James Austin Garnet Rees et Eug ne Vinaver Manchester University Press of Manchester 1961 p 326 332 WETHERIL Peter Michael Flaubert Zola Proust and Paris an evolving city in a shifting text Forum for modern language studies vol XXXII n 3 1996 p 228 239 WETHERIL Peter Michael Proust Balzac et les signes de l histoire dans Marcel Proust Camins creuats II Homenatge a Victor Siurana tudes r unies par ngels Santa ditions Pag s Lleida Presses universitaires de Lleida 1997 p 117 142 WHITELEY J D Charlus and Tartuffe Modern Language n 65 1984 p 92 94 WIESER Dagmar Proust et Mme de S vign Revue d histoire litt raire de la France 2000 1 p 91 106 WIESER Dagmar critures de l irrationnel Proust lecteur de Nerval dans G rard de Nerval et l esth tique de la modernit publi
176. tonie C est curieusement propos de la Cordill re des Andes que ce principe merge chez Michaux qui crivait dans Ecuador lun de ses premiers livres Il y a dans la monotonie une vertu bien m connue la r p tition d une chose vaut nimporte quelle vari t de choses elle a une grandeur tr s sp ciale et qui vient sans doute de ce que la parole ne peut que difficilement l exprimer ni la vue s en rendre compte Mais dans Passages ce principe est explicitement rattach la cr ation litt raire Un crivain il semble n a pas besoin de plus d un sentiment majeur Mais il lui en faut un Sur cette onde il module les autres et tout son univers Proust avait plus explicitement rattach cette monotonie cette r p tition la cr ation originale On conna t la c l bre assertion de La Prisonni re Les grands litt rateurs nont jamais fait qu une seule uvre ou plut t r fract travers des milieux divers une m me beaut qu ils apportent au monde Les grands litt rateurs mais aussi les autres artistes le musicien Vinteuil et le peintre Elstir C est en repensant la monotonie des uvres de Vinteuil que le narrateur dicte le principe g n ral qu on vient de lire car l accent de Vinteuil se d finit comme Vinteuil nouveau dans La Prisonni re Recherche t III p 760 761 1 M moires d Outre tombe dition tablie et annot e par Maurice Levaillant et Georges Moulin
177. u d tonnement et de perplexit peut s effacer pour les lecteurs ult rieurs mesure que la n gativit originelle de l uvre s est chang e en vidence et devenue objet familier de l attente s est int gr e son tour l horizon de l exp rience esth tique venir C est de ce deuxi me changement d horizon que rel ve notamment le classicisme de ce qu on appelle les chefs d uvre On pourrait ainsi trouver chez Jauss de quoi justifier la position la plus audacieuse de Proust selon qui nous percevons notre insu le monde sensible sous l influence exclusive d artistes dont le mod le se relaie dans notre admiration Le th oricien consid re alors comment l uvre parvient s imposer peu peu dans le public dans le moment de sa pleine actualisation elle a exerc un effet assez puissant pour modifier les vues que l on avait jusqu alors sur les uvres ant rieures et par l les valeurs consacr es du pass litt raire Une note explicative fait cependant apercevoir que Jauss r duit ce qui tait chez Proust percep tion du monde ext rieur sous influence une perception du monde litt raire ant rieur en ce que l influence dominante d une uvre provoque une relecture orient e de diverses uvres du pass litt raire C est ainsi qu partir du moment o le romantique mineur Nerval a t reconnu ses Chim res ayant fait sensation aupr s d un public pr par par l influence de Mallarm les
178. uis par l uvre ou s identifie des normes d action qu elle bauche et dont il appartient ses destinataires de poursuivre la d finition On pourrait consid rer que la chronique de 1896 Contre l obscurit posait par avance les limites de la th orie de la r ception consid rant que la n gativit premi re de l uvre dirait Jauss ne r sulterait pas n cessairement de l cart provoqu par sa nouveaut donc par sa valeur l inverse la r flexion du th oricien de Constance sugg re a posteriori les limites de la th se de Proust Une premi re objection pr senter porterait alors sur le r le d cid ment passif pr t par le narrateur du C t de Guermantes ce public qui forme la r ception des uvres et dont l horizon d attente se voit d abord rompu Or la th orie de la r ception et de la lecture accentue bien davantage la part active que joue le r cepteur dans la constitution du sens Dans la triade form e par l auteur l uvre et le public celui ci n est pas un simple l ment passif qui ne ferait que r agir en cha ne il d veloppe son tour une nergie qui contribue faire l histoire La vie de l uvre litt raire dans l histoire est inconcevable sans la participation active de ceux auxquels elle est destin e C est leur intervention qui fait entrer l uvre dans la continuit mouvante de l exp rience litt raire o l horizon ne cesse de changer o s op re en permanen
179. un crivain g ographe au sens fort et volontaire d pays es Entre Proust et Gracq s interposent le surr alisme la litt rature engag e l existentialisme et le Nouveau roman par rap port auxquels il s agit de se situer simultan ment Ce que donnent voir les transformations de la Recherche du temps perdu chez Gracq c est pr cis ment ce changement de paysage litt raire L int r t est qu il soit progressif on glisse de Proust Gracq par tapes qui se chevauchent et la phrase aboutie du r cit gracquien cumule ces chevauchements On cite volontiers la d claration Jean Carri re en 1986 sur les relectures en mouvement de Proust par Julien Gracq Les relations que j ai que j ai eues avec l uvre de Proust comme sans doute beaucoup de lecteurs ne sont pas quivoques elles ont seulement chang insensiblement avec les ann es C est de fait l insensiblement qui est l uvre dans ces r critures qui marquent un changement de d cor esth tique dont peut donner une id e ou plut t une correction nuanc e on va le voir la transformation du paysage qu observe Simon dans La Presqu le Le paysage avait chang depuis la grand route par petites touches rapides et peu appuy es mais c taient des modifi cations peine sensibles qui n voquaient ni de pr s ni de loin quelque chose d aussi th tral et d aussi tranch qu un changement de d cor 1 uvres compl tes t I p 444 e
180. une petite encoche brune comme s ils venaient d tre perc s d une pointe invisible Voil qui montre qu un d tail en effet illiputien mais dans le commentaire de Proust par Julien Gracq avait bien plus t t trouv s exprimer dans la fiction Revenons un dernier instant aux paysages de Combray On se souvient que le h ros prouve un premier emp chement de sa vocation devant la mare de Montjouvain qui par la pl nitude de l impression qu elle lui inspire n obtient de lui qu un quadruple zur Simon dans La Presqu le se promenant dans la localit au nom imaginaire de Kergrit se souvient d une exp rience toute proche Le froid le silence l immobilit la nuit il les avait toujours aim s mais parfois au creux d une for t devant Recherche t I p 150 uvres compl tes t 1 p 579 Ibid p 588 Ibid t II p 625 Recherche t 1 p 125 126 Ibid p 153 AU AWN ra 616 LA PETITE MUSIQUE DU STYLE une mare dormante dans l accueil fig d une pi ce vide il les o4chait du doigt tout coup comme une promesse glac e un tat final dernier qui une seconde laissait tomber le masque ses soir es surtout la tomb e du jour taient pleines de ces paniques mal domestiqu es Dans ces impressions privil gi s dont Gracq reconnaftra de son c t l importance la source de l inspiration il optera plut t pour celle qui voisine ici avec la mare dormante celle procur
181. univers de Balbec et celui des Jeunes filles en fleurs plus que celui de Sodome et Gomorrhe laisse une marque pr gnante dans la m moire litt raire de Gracq romancier La phrase type qu il retiendra avec le plus d insistance de ce s jour mod le en bord de mer ce sont les m taphores d Elstir qui confondent voire inversent la terre et la mer Dans ses Lettrines l essayiste sest montr sensible ce pas sage et la reconnaissance des m taphores d Elstir dans les paysages maritimes qu il a observ s la section s intitule justement Marine Proust parle longuement et nigmatiquement des paysages marins d Elstir et tout sp cialement de ce Port de Carquethuit dont il dit qu Elstir y a peint la terre comme une marine et l eau au contraire comme si la terre y projetait encore sa solidit massive Il ny a pas de singularit m me extravagante de couleur de lumi re ou de mati re chez un peintre que la nature parfois et quelque part ne ratifie et ne contresigne Relevons l adverbe rigmatiquement car nous allons voir que d s lors l auteur de fictions ne va cesser en fait de revenir sur cette nigme pour essayer non par le raisonnement mais par diverses r critures de l approfondir La v rification de l existence des m taphores d Elstir il l a men e tr s t t dans sa ville de Nantes ni tout fait terrienne ni tout fait maritime note t il dans La Forme d u
182. uvert deux clans distinguant ceux qui ovationnaient en Proust le pr curseur de leur volution ceux au contraire tenant Proust en regard de cette volution comme le dernier crivain au fond du XIX si cle Pass cette crise on aurait pu penser que le grand travail de r novation du genre romanesque tait accompli et finies avec lui les relectures critiques de Proust Or le d bat interne la litt rature romanesque a repris de plus belle dans les toutes derni res d cennies du xx si cle On aurait pu encore penser que du moins les crivains soit de langue fran aise mais dans des univers culturels lointains soit venant d origines autres et difiant leur uvre au sein de la litt rature fran aise ne seraient nullement concern s par cette discussion avec Proust d apparence franco fran aise Or bien au contraire la discussion latente avec le mod le de la Recherche appara t tout aussi souvent chez eux nous voudrions le montrer s agissant ici du Dir de Tianyi on peut l apercevoir dans Le Testament fran ais d Andre Makine paru en 1995 Rien n est plus curieux et int ressant que d observer ces r surgences de Proust dans la litt rature contemporaine Et s il est difficile de d couvrir l origine et d valuer la port e d un tel ph nom ne on peut du moins en d gager deux facettes Du c t de l crivain en discussion avec Proust cette discussion est rendue exceptionnellement riche d appara tre dans
183. vant Proust On peut observer que Gracq lisant Proust change d avis sur la longue dur e mais cette ligne que l on peut suivre des yeux se double d une autre qui passe sous terre En 1981 l crivain voque devant Jean Roudaut le cas de Breton et son dialogue t t interrompu avec Val ry mais en fait continu 1 En d pit de son titre l tude de Serge Gaubert 1972 l une des plus brillantes publi es sur Gracq encore ce jour ne porte peu pr s pas sur une comparaison avec Proust CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 609 int rieurement C est ce dialogue souvent interrompu dans la trame critique mais continu int rieurement par l entremise de la fiction que nous voudrions observer Proust le subjugue et le lasse crit Hubert Haddad successivement ou tour tour dans la frise capricieuse de sa prose critique simultan ment aussi en lisant avec quelque lassitude en crivant avec des reliquats impr vus de fascination Avec subtilit Jean Louis Leutrat souligne l inverse que les appropriations chez Gracq sont des formes de mises distance des crivains ant rieurs il sollicite l exemple de Proust pour affirmer que le tout petit cart externe qu il instaure dans la r p tition marque une grande diff rence interne et lui fait op rer un saut magistral par lequel il annule ses mod les Il les annule en tant que mod les mais non en tant qu incitateurs la cr ation On crit d
184. ves des Lettres modernes n 199 1981 p 63 AU NN ra CHANGEMENTS DE PAYSAGE GRACQ 623 presqu le observe le large ruban de la route d valant vers lui par dessus l paule de la colline d une coul e lisse de fleuve d asphalte le fleuve d asphalte rugissant et suant C est la r plique donn e au bateau se transformant en voiture caracolante sous le pinceau d Elstir d s qu il roula sur le plateau la maigre bande de gen ts et d ajoncs se tapit au ras du sol laissant le soleil balayer les friches comme une mer r peuse et frisante plut t que le soleil descendre on croyait sentir la terre autour de soi se hausser dans l air comme le plus haut pont d un navire battue de part en part d une lumi re cumeuse De m taphore en m taphore la voiture de Simon entre v ritable ment dans le tableau et effectue la sc ne permettant l illusion d art de se produire La voiture jaillit de la tranch e obscure des arbres et commen a rouler comme sur la mer au ras de la plaine illumin e de ce c t le Marais G t venait baigner le pied m me de l escarpement du plateau f La route traversait le Marais en une ligne droite qui le coupait perte de vue une tranch e basse ouverte entre les roseaux bruissants on e t dit que l eau puissamment sourdement soulevait la cro te fragile de la route et la chevelure ondulante des jonchaies La voiture de Simon montre l

Table des matières - Classiques Garnier

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Table des mati&egrave;res - Classiques Garnier

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Table des matières - Classiques Garnier