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Actes séminaire logistique urbaine - Centre

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1. ACTES cours permettant de traiter la logistique Elle n emp che pas d inclure le dernier kilom tre Elle peut repr senter une grande opportunit pour les industriels les chargeurs les transporteurs et les collectivit s territoriales de s associer pour mettre en place des mod les conomiquement exploitables 3 Quelle dynamique pour lever les verrous et r pondre aux nouveaux d fis de la logistique urbaine Dani le PATIER Souhaite pr senter les r sultats d une tude prospective en mati re de logistique urbaine l horizon de 2030 men e il y a quelques temps pour le minist re de l Industrie Cette pr sentation permet d expliquer pourquoi la situation n volue pas aujourd hui Les d fis d j largement voqu s sont pour les deux principaux de r duire la congestion et les missions de polluants et de gaz effet de serre Les v hicules de livraison ne repr sentent qu une faible proportion de ces missions Les moteurs sont de plus en plus silencieux et m me les groupes de refroidissement des camions sont moins bruyants Les objectifs sont les suivants adapter la logistique urbaine aux mutations soci tales rendre les entreprises plus performantes favoriser des organisations logistiques plus vertueuses et maintenir les emplois partager quitablement la voirie Le dernier objectif concernant la voirie est au c ur de nombreuses discussions Si l extension des r seaux de
2. ce constat doit conduire l ensemble des acteurs concern s trouver de nouvelles solutions pour un transport durable des marchandises en ville La deuxi me raison est la n cessit de lutter contre le changement climatique coupl e la mont e des prix des hydrocarbures Tout cela oblige s interroger sur les moyens notre disposition pour diminuer la consommation de p trole et de gaz Troisi mement les technologies voluent en m me temps que l organisation urbaine les progr s des technologies de l information permettent de penser autrement le transport des v hicules de livraison enti rement lectriques sont d sormais disposition avec une autonomie il est vrai encore limit e mais acceptable l chelle de la ville Dans le m me temps le d veloppement consid rable du e commerce ou le renouveau des magasins de proximit modifient organisation de la ville Par ailleurs la loi Grenelle 2 permet d sormais chaque ville de mettre en place un p age urbain ce qui favorise les v hicules propres Enfin cette semaine est celle du d veloppement durable Il n est donc pas inutile de se pencher sur la th matique de ce s minaire gt Une d finition et quelques chiffres Tout d abord une d finition et quelques chiffres la logistique urbaine se d finit comme l art d acheminer dans les meilleures conditions environnementales sociales et conomiques les flux de marchandises qui entrent s
3. Celles ci sont rarement dot es de personnes r ellement habilit es d cider et form es pour r pondre aux probl matiques li es la logistique urbaine En second lieu la vision syst mique fait d faut malgr les discours Pourtant des outils permettent d identifier les acteurs et d tudier les flux mais ils sont peu d velopp s et peu appropri s la ville La d marche prospective est de surcro t insuffisante 3 www predit prd fr Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 14 lt ACTES Autre carence l valuation des politiques et des innovations Si les politiques sont bien valu es localement les exp riences sont fort peu compar es d une localit a l autre Enfin il faut mesurer les comportements mergents du citoyen Le commerce lectronique la requalification du centre ville l impulsion d une nouvelle dynamique commerciale et le d veloppement de supports lectroniques se font dans des contextes difficiles Nous nous trouvons dans une situation de red finition des liens entre chelon global et local Nous devons b tir une nouvelle vision de la ville Il ne s agit pas forc ment d un programme purement technique Les outils sont pratiquement pr ts pour aboutir ce niveau d expertise l chelle de la ville Quelles organisations quelles innovations technologiques et quels syst mes de
4. ce l installation d une plate forme de cross docking qui permet d viter le stockage la livraison de la plate forme effectu e par une filiale de SNCF VFLI en trains depuis les entrep ts de Combs la Ville et Lieusaint Seine et Marne soit une distance de 40 kilom tres effectu e en 40 minutes la livraison des magasins par Geodis BM et GT Location avec 26 camions roulant au gaz naturel pour v hicules GNV Bien que ce service lanc en novembre 2007 concerne uniquement certains produits boissons sans alcool textile beaut loisirs et produits pour la maison cela repr sente en 2011 120 000 tonnes de marchandises par an ce qui correspond 30 du volume total transport par le groupe vers la capitale Selon l ADEME cette nouvelle organisation a permis en 2009 de r duire de 50 les missions de polluants par rapport la situation ant rieure soit 337 tonnes de Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 8 ACTES CO par an en diminuant notamment de 700 000 kilom tres par an les distances parcourues par les camions de livraison De mani re comparable Franprix va livrer par voie fluviale partir de septembre 2012 80 magasins parisiens en produits alimentaires Chaque jour 26 conteneurs seront achemin s sur la Seine par barge sur une vingtaine de kilom tres depuis le port de
5. des directives manant des collectivit s ou du gouvernement nous invite exploiter les nouvelles technologies de transport Or le citoyen n a aucune visibilit sur l avanc e de ces technologies Quelle est l offre actuelle en v hicules lectriques Quelles sont les offres du r seau pour brancher ce type de v hicule Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 29 ACTES 4 Le centre de distribution urbain lectrique Philippe LACHAIZE Va approfondir cette question les raisons pour lesquelles les centres de distribution urbains lectriques n existent pas aujourd hui Les distributeurs envoient des camions qui font le tour de Paris chacun tend livrer seul sa boutique Dans certaines rues les distributeurs sont nombreux et se succ dent Il serait plus judicieux de voir chaque canal livrer pour la totalit d une zone urbaine La seule solution permettant de diminuer le kilom trage serait l installation de centres de distribution en ville Nous pourrions imaginer qu ils soient livr s par rail par voie fluviale ou par camions thermiques et que ces centres livrent eux m mes l int rieur de la ville Ce sch ma impliquerait forc ment une rupture de charge mais il est possible Ce n est pas une question de co t mais de volont politique Les Centres de distribution urbains lectriques CDUE existent
6. gique mardi 3 avril 2012 www strategie gouv fr Centre d analyse strat gique 18 rue de Martignac 75700 Paris SP 07 T l 01 42 75 60 00 strategie strategie gouv fr ACTES CONTACT gt Christine Raynard Charg e de mission d partement D veloppement durable christine raynard strategie gouv fr T l 01 42 75 63 19 gt Avec l appui de la direction g n rale des Infrastructures des transports et de la mer DGITM minist re de l cologie du D veloppement durable des Transports et du Logement ACTES Sommaire Ouverture Pierre Fran ois MOURIER Directeur g n ral adjoint Centre d analyse strat gique gt Une d finition et quelques chiffres 4 2 cc2vciaiediciccendiariindviiacrndearediecsalenadranedadadiante 7 gt Quel est leconstat aujourd hui 7e 8 gt Q elg es exempl S cerniera an iaa anaa a aaea 8 gt PTODOSILIONS idae IR A concedes e a ie el a 10 Table ronde n 1 Un tat de la recherche et de la connaissance en mati re de logistique urbaine les volutions observ es les orientations attendues la situation de la recherche en France par rapport ses pays voisins 13 La recherche en logistique urbaine au milieu du gu 13 Jean Louis ROUTHIER Ing nieur de recherches Laboratoire d conomie des transports Apport original pour la recherche la Chaire Frelon 15 Lo c DELAITRE Ma tr
7. localisation peut on appr hender pour initier une d marche positive vers la ville durable Ces trois l ments doivent tre rapproch s dans une politique globale Ils doivent tre pris en compte dans la conception de l outil propos par Pierre Fran ois MOURIER de mani re encourager les collectivit s mener une politique coh rente qui fasse le lien entre la gestion court terme et une prospective long terme 2 Apport original pour la recherche la Chaire Frelon Lo c DELAITRE Cette intervention est un peu particuli re car je communique assez rarement sur les travaux d un groupe de travail en l occurrence celui form sur la composante industrielle de la logistique urbaine domaine o l cole des Mines a nou des partenariats industriels importants Dans ce contexte elle a cr une chaire de logistique en milieu urbain et je vais vous r sumer ce projet d sormais finalis Bref rappel sur le contexte bien connu de tous chacun admet que le th me des transports en milieu urbain est au c ur du d veloppement durable Les industriels se posent de nombreuses questions et notamment les suivantes les villes seront elles ferm es demain la circulation Quels v hicules doit on utiliser Quelles nouvelles organisations doit on mettre en place pour assurer un acheminement efficace Les industriels viennent nous demander d laborer des l ments de r ponses ces questions C est dans ce cadre que no
8. nieurs sont d sormais impliqu s dans cette probl matique et en font leur sp cialit Une dizaine d coles d ing nieurs et de laboratoires font de m me Il s agit bien l d une sp cificit fran aise qui fait figure de mod le car il existe une d marche nationale de recherche sur l acheminement de marchandises en ville Tel est rarement le cas travers le monde Nous disposons aussi de plusieurs p les de comp titivit principalement Novalog Lyon Urban Truck amp Bus LUTB et Advancity Au niveau international plusieurs structures de recherche commencent se d velopper notamment City Logistics qui est un club mondial de chercheurs dans le domaine de la logistique urbaine Je citerai galement la 7ransport Research Board TRB conf rence qui se tient chaque ann e Washington N anmoins il reste des carences combler L introduction a pr sent des l ments novateurs et positifs mais nous devons aussi identifier o se trouvent les blocages Un nombre important de centres de distribution urbaine CDU n a pas abouti A Amsterdam la Tram Fret a t un chec pour des raisons la fois r glementaires et l gislatives La majorit des exp rimentations demeurent un stade embryonnaire Les tonnes de CO produites par l agglom ration parisienne demeurent un niveau trop lev Il y a l un v ritable enjeu La premi re carence est la faible capacit d expertise des collectivit s locales
9. acteurs Notre cible en termes de communication est l ensemble des lus certains pouvant appr hender d aborder le sujet Nous nous adressons galement d autres associations de terrain auxquelles nous avons souhait donner un document qui leur permette d enrichir le dialogue avec les diff rents acteurs Isabelle DUSSUTOUR Confirme qu en effet ce guide n est pas reconnu a sa juste valeur et qu il est tres utile aux acteurs de terrain 2 La logistique urbaine et l conomie num rique compl mentarit et antagonisme Olivier MAUREL Va traiter maintenant l conomie num rique son sujet de pr dilection et donner aussi quelques indications sur les exp riences men es hors de France Le Groupe 4 du PREDIT dont il est le pr sident a men depuis plusieurs ann es des travaux relatifs la logistique urbaine et la logistique collaborative Certaines tudes sont arriv es leur terme Un colloque a t organis le mois dernier sur ce th me dont les actes sont aujourd hui disponibles sur le site du PREDIT Nov log sera pr sent sur la totalit de la vall e de la Seine L enjeu est le d veloppement d une forte coop ration avec les autres p les traitant de ces sujets en particulier Advancity Il est int ressant d observer que l attractivit de la logistique urbaine est faible partir du moment o nous sommes en comp tition avec des probl matiques de d placement des passagers De
10. de m me lui qui d clenche les flux en ville Il faudrait un jour s interroger sur le comportement du consommateur final Par exemple sera t il pr t payer un ou deux euros de plus demain pour b n ficier d une logistique diff rente de celle d aujourd hui La seconde carence tr s importante concerne le compte d exploitation Les acteurs de la logistique urbaine ne sont pas ceux du transport urbain Ce dernier est un transport subventionn alors que le transport des marchandises en ville est un transport priv soumis la r gle du march Un Monoprix pourra exp rimenter si on l aide mais il ne pourra pas g n raliser s il n est pas soutenu Nous devons savoir dans quelle mesure les comptes d exploitation des acteurs de la logistique urbaine constituent un frein la g n ralisation de solutions nouvelles Un prisme d formant consiste a dire que le camion serait ennemi Ce n est pas exact Le camion est l alli de la marchandise Les recherches prennent peu en compte les associations des professionnels Enfin il est d solant de voir que les transporteurs ne sont pas pr sents ce s minaire Dominique AUVERLOT Centre d analyse strat gique S agissant de la composition de l assistance il pr cise que les transporteurs pouvaient bien entendu venir ce s minaire Il remercie les intervenants pour les pistes de recherche propos es Le s minaire a en effet b n fici d une bonne pr sentation des
11. diverses pistes de recherche identifi es en mati re de logistique urbaine En compl ment l interrogation suivante qu en est il du r le des collectivit s locales aujourd hui dans la logistique urbaine Les guides ne sont ils pas suffisamment pr cis pour que les collectivit s locales passent l acte La seconde question porte sur la logique conomique qui sous tend les relations entre donneurs d ordre et sous traitants Un certain nombre de transporteurs effectuent les livraisons de fa on particuli re Comment obtenir de ce type de transport qu il int gre la r glementation et les conditions que l on voudrait voir respect es pour la livraison des marchandises en ville Enfin en faisant payer le Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 94 ACTES consommateur plus cher peut on parvenir une modification de la livraison des marchandises en ville Jean DEPRAETER Pr sident du Groupement des associations de transport et de manutention de la r gion Ile de France Partage les propos exprim s par l orateur pr c dent les travaux pr sent s sont int ressants mais il est temps de passer l action Si l on examine les solutions communes aux flux de logistique urbaine il existe plusieurs typologies de flux en zones urbaines et en particulier les aires de livraison et leur respect Nous devons galem
12. livraison finale afin de se diff rencier de ses concurrents en termes de qualit de service Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 19 ACTES En d finitive nous pouvons distinguer trois logiques principales de sous traitance la sous traitance de la totalit du transport urbain la sous traitance de la partie la plus contraignante en ville la sous traitance g ographique intervenant dans certaines villes et pas pour d autres AU plan g ographique les viviers de sous traitants sont tr s importants Paris Lille Lyon a Marseille et dans la vall e du Rh ne Ils sont moins importants sur le reste du territoire La notion de densit de livraison c est a dire le nombre de livraisons effectu es par kilometre de tourn e est la plus d terminante et contribue largement a expliquer le recours a la sous traitance Lorsque le nombre de destinataires est trop lev le donneur recourt a la sous traitance faute de moyens S il est trop peu lev l on peut recourir la sous traitance pour r aliser des conomies 5 D bat Christian ROSE Association des Utilisateurs de Transport de Fret AUTF Revenant sur le film diffus en introduction il souhaite r agir en tant que repr sentant des chargeurs sur la proposition de l un des intervenants celui ci prescrivait d viter que les gro
13. n gatives fortes le bruit et la pollution notamment Pourquoi sous traiter les activit s de transport D abord cela co te cher Ensuite transporter en ville est un r el m tier compte tenu du nombre de contraintes respecter Troisi mement les d lais de r alisation sont galement tr s contraignants Que l on soit transporteur ou chargeur il est indispensable de travailler avec d autres acteurs compte tenu de la diversit des zones de chalandises Pour le donneur d ordre le recours la sous traitance peut tre motiv par le trafic ou par le manque d exp rience Le preneur d ordre se consid re comme un sp cialiste de la logistique urbaine capable d aller partout et de proposer des d lais d ex cution tr s comp titifs Comment sont choisis les sous traitants Pour les donneurs d ordre ce sont ceux qui proposent les meilleurs prix mais aussi de petits entrepreneurs ind pendants Les niveaux de performance sont tels que les taux de marge commerciale sont inf rieurs 5 dans les deux tiers des entreprises interrog es Cela laisse perplexe quant la capacit de ces acteurs prendre en charge les volutions r glementaires Quelles sont les activit s r alis es en sous traitance Le terme de sous traitance est d sastreux et catastrophique pour caract riser les relations entre preneurs et donneurs d ordre La sous traitance se concr tise par un contrat qui induit la fois des risques et des
14. part du travail clandestin Un grand nombre d entreprises ne sont plus enregistr es au Registre du commerce et des soci t s Nous ne poss dons malheureusement pas de chiffre significatif sur ce sujet Environ la moiti des entreprises de transport l ger seraient clandestines Paris Les v hicules de transport l ger chappent aux contraintes de la dur e de temps de travail Les sous traitants sont le plus souvent confront s des conditions de travail en ville souvent difficiles en zones denses car ils cherchent des gains de productivit La situation g n ralement tendue pour la plupart d entre eux pose des probl mes de s curit routi re et de temps de travail Une tude conduite en 2001 a montr que dans 72 des cas les transporteurs l gers travaillent pour un seul donneur d ordre 40 des entreprises exer ant leur activit de sous traitance le font sans contrat crit Enfin environ 11 des sous traitants indiquent passer par leur donneur d ordre pour l acquisition d un v hicule l achat de leur carburant ou la souscription de l assurance ce qui montre une relation de d pendance J en viens l enqu te Echo qui tente de reconstituer les cha nes en interrogeant les diff rents transporteurs Elle se fonde sur l envoi comme unit centrale 72 des envois analys s par l enqu te sont issus d une agglom ration et 73 y sont re us Le nombre des envois mis par habitant et par an est demeur stab
15. quantitatives et qualitatives sur le transport de marchandises en ville Les efforts doivent se poursuivre dans ce domaine Le taux de renouvellement des v hicules de livraison urbains est n cessairement moins rapide que celui des camions grands routiers qui parcourent une distance tr s importante chaque ann e De m me la compr hension des business models et du compte d exploitation est une donn e importante Le compte d exploitation est toujours dans la ligne de mire des professionnels et nous ne pouvons leur donner r ellement tort 12 J Sicherman et Vaulont 2010 Rapport n 006689 01 Transporteurs publics routiers mise en uvre de l exigence de capacit professionnelle mai Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 39 ACTES De nombreux exemples de bonnes pratiques ont t pr sent s L int r t de ces rencontres est de les rassembler C est aussi l objet de la Note d analyse r dig e par le Centre d analyse strat gique La premi re recommandation est que nous avancions ensemble afin de faire converger les objectifs entre les diff rents acteurs et partenaires Pour cela il convient d initier la d marche avec les professionnels sans lesquels rien ne peut se faire Dans cette perspective l laboration d un guide des professionnels est une bonne id e Par ailleurs il faut poursuiv
16. r s La d clinaison des espaces existe et nous pouvons dire quel moment les mettre en place et quels co ts Le centre de distribution urbain ne peut concerner que des cas tout a fait particuliers Enfin la charte des bonnes pratiques est un dispositif concret dans lequel toute la ville s engage Une charte a d ja t sign e a Paris et a Lyon Notre objectif commun est d adopter une organisation vertueuse qui rende service la ville Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 38 ACTES Conclusion Jean Paul OURLIAC Pr sident de la section Economie et transport MEDDTL CGEDD Je ne tenterai pas de r sumer les interventions tr s compl tes faites lors de ce s minaire Cette r union nous conforte dans l importance accord e la logistique urbaine qui concerne la vie quotidienne des 85 de citoyens habitant en zone urbaine Le sujet recouvre la circulation de l ensemble des flux de marchandises Il implique de nombreux secteurs la grande distribution mais aussi les librairies les pharmacies et l ensemble des magasins De mani re g n rale il s agit de construire une utopie de la ville c est dire de forger une image de l avenir urbain La logistique urbaine a volu de mani re particuli rement rapide En trois ans la grande distribution a compl tement chang Elle s est restructur e en v
17. semaine derni re un vaste questionnaire national destin aux lus locaux et nationaux comportant vingt questions Le double objectif poursuivi est de dresser un tat des lieux d une part et de d terminer comment mieux organiser le dernier kilom tre de livraison d autre part Il en ressort pour l instant que les lus demandent des informations compl mentaires Le questionnaire a t envoy tous les maires des villes de plus de 10000 habitants aux pr sidents d agglom ration aux parlementaires et aux AOT Dani le PATIER Nous avions entrepris une d marche similaire il y a quelques ann es L association Centre Ville en mouvement organise chaque ann e les assises du centre ville Un atelier se tient sur les marchandises en ville Les forums des villes durables apportent des informations concr tes chacun pouvant expliquer ce qu il a fait Ces partages d exp rience sont tr s int ressants car ils permettent de s emparer des pratiques utiles qui peuvent tre adapt es et ventuellement r utilis es C est pourquoi il est important de disposer de lieux de rencontres de ce type ayant leurs sp cificit s Nous concevons des ateliers de l innovation durant lesquels nous proposons chaque fois une pratique innovante Il ne s agit certes pas de dupliquer l identique des solutions qui ne peuvent pas fonctionner partout Il est faux de dire qu il ne se passe rien Les nouveaut s sont nombreuses en mati re de
18. terme mais induire des changements de comportements plus long terme et notamment une r duction de l usage de la voiture Les collectivit s se rendent compte que la question des marchandises en ville est importante Dans certaines collectivit s des r f rents marchandises et logistiques sont d sign s Une r union s est r cemment d roul e Bordeaux visant rassembler ces r f rents avec le projet de cr er un Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 35 ACTES r seau Nous y participons avec le Centre national de la fonction publique territoriale CNFPT Dominique AUVERLOT Cela montre une v ritable volont des collectivit s locales de traiter le probl me Christian ROSE AUTF Si la coordination est n cessaire l chelon local ce n est s rement pas le niveau urbain qui est en mesure de r pondre aux attentes des professionnels et de permettre une approche coh rente Les instances de coordination sont une chose la gouvernance en est une autre La logistique urbaine ou non se situe dans la sph re priv e Il convient donc de bien faire la part des choses et de ne pas m langer mutualisation et sovi tisation du fret St phane COPPEY Conseil R gional PACA Le r le jou par les collectivit s a permis d influencer les comportements et de favoriser la mise en uvre d une politique sou
19. Bonneuil sur Marne Val de Marne jusqu au port de la Bourdonnais situ au c ur de Paris pr s de la Tour Eiffel Les marchandises seront ensuite livr es par camions dans les diff rents magasins Ce mode de livraison est une premi re dans le domaine de la distribution alimentaire Franprix estime que ce syst me permettra terme une r duction de 450 000 kilom tres parcourus chaque ann e par ces camions sur la route On peut galement citer l exemple de Zurich qui fait circuler depuis 2004 sur les voies du tramway un tram cargo destin au ramassage des d chets et des encombrants de la ville Des wagons quip s de conteneurs sont mis disposition des zurichois selon un calendrier publi par l op rateur de transports publics Chacune des stations est desservie une fois par mois pendant quatre heures Un deuxi me tram fret le E Tram a t mis en place en 2007 et est destin la collecte des d chets lectroniques et lectriques Avec cette mise en service la quantit de d chets transport s s l ve environ 740 tonnes par an Enfin citons la d marche initi e par le Royaume Uni les Freight Quality Partnerships FQPs ayant pour objectif de d velopper une compr hension commune du transport de marchandises partag e par les secteurs priv et public en mati re de transport de marchandises C est le rapprochement de ces structures qui a permis l laboration de solutions constructives r conciliant les bes
20. Le Centre d analyse strat gique est une institution d expertise et d aide la d cision plac e aupr s du Premier ministre Il a pour mission d clairer le gouvernement dans la d finition et la mise en uvre de ses orientations strat giques en mati re conomique sociale environnementale et technologique Il pr figure la demande du Premier ministre les principales r formes gouvernementales m ne par ailleurs de sa propre initiative des tudes et analyses dans le cadre d un programme de travail annuel ll s appuie sur un comit d orientation qui comprend onze membres dont deux d put s et deux s nateurs et un membre du Conseil conomique social et environnemental ll travaille en r seau avec les principaux conseils d expertise et de concertation plac s aupr s du Premier ministre le Conseil d analyse conomique le Conseil d analyse de la soci t le Conseil d orientation pour l emploi le Conseil d orientation des retraites le Haut Conseil l int gration www strategie gouv fr Contact Presse Jean Michel Roull Responsable de la Communication jean michel roulle strategie gouv fr Tel 33 0 1 42 75 61 37 Port 06 46 55 38 38 Libert Libert Bgalit Fraternit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE PREMIER MINISTRE ACTES DE S MINAIRE gt D veloppement durable Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat
21. adress e Philippe LACHAIZE depuis longtemps La Rochelle a mis en uvre le projet ELCIDIS quels enseignements en tirer La seconde l attention de Danielle PATIER pour tenter d clairer le foss constat entre les nombreuses solutions int ressantes propos es et leur mise en uvre qui ne suit pas Philippe LACHAIZE La Rochelle n est pas un syst me compl tement exclusif ce qui est la condition de la r ussite Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 94 ACTES Dani le PATIER La Rochelle a march car le p rim tre tait petit et la volont politique tr s forte La concertation entre les op rateurs a t difficile C est gr ce la mise en place d une D l gation de service public DSP que nous avons remport la mise En Italie les plates formes logistiques con ues sur ce syst me fonctionnement tr s bien Les solutions propos es chouent car les acteurs poursuivent des int r ts compl tement contradictoires Le maire doit aussi tenir compte de ses lecteurs Nous sommes galement persuad s de l importance de la volont politique Nous tablissons des r glementations sur les aires de livraison qui ne sont pas respect s les transporteurs en double file sont verbalis s alors qu un particulier qui se gare sur une aire de livraison ne l est pas La moiti des lus ne per oivent
22. aide tr s importante du minist re en charge des Transports aujourd hui minist re du D veloppement Durable et d un certain nombre d organismes comme ADEME notamment De nombreuses exp rimentations ont t sugg r es Des guides de bonnes pratiques ont t publi s on peut en particulier citer le projet europ en BESTUFS Best Urban Freight Solutions www bestufs net Les fiches du projet SUGAR Sustainable Urban Goods Logistics Achieved by Regional and Local Policies www sugarlogistics eu sont galement tr s utiles pour comparer les situations dans l ensemble des pays europ ens Qu en est il du nouveau paysage de la recherche De mani re g n rale les acteurs taient peu nombreux et les investissements faibles Avec la diversification des financements les acteurs se multiplient le Programme de recherche et d Innovation dans les transports terrestres et ses groupes op rationnels 3 4 et 6 respectivement consacr s aux mobilit s dans les r gions urbaines la logistique et transport de marchandises et aux politiques de transport on peut galement citer l Agence nationale de la recherche ANR le programme interdisciplinaire de la recherche pour la ville et l environnement PIRVE les Fonds unique interminist riels FUI et les Appels manifestation d int r t AMI De fait la volont d aider la recherche est aujourd hui manifeste De nombreux universitaires et plusieurs coles d ing
23. ain de marchandises datent des ann es 1970 Les objectifs poursuivis a l poque consistaient am liorer l efficacit conomique de la fili re et r duire les nuisances environnementales Depuis lors en quarante ans les transports urbains ont connu un v ritable renouveau les tramways effac s du paysage urbain au lendemain de la Seconde Guerre mondiale devant la mont e en puissance du v hicule automobile sont revenus au centre de nos villes plusieurs lois ont instaur des g n rations successives de plans de d placements urbains la fr quentation des TER a connu une augmentation consid rable etc N anmoins dans le m me temps force est de constater que dans le domaine de la livraison des marchandises en ville les pistes de solutions explor es ne sont que tr s partiellement mises en uvre et que chaque collectivit doit chercher r inventer de nouvelles solutions parfois d j exp riment es ailleurs gt Quelques exemples En la mati re il faut savoir innover en sachant s appuyer sur les exp rimentations d j lanc es Les exemples abondent Permettez moi d en rappeler quelques uns qui me paraissent particuli rement int ressants Le premier est l exp rimentation men e par Monoprix en r gion parisienne qui agit sur l ensemble de la cha ne de distribution Trois points particuliers la caract risent l arriv e des trains au c ur de la ville la halle Gabriel Lam de Paris Bercy gr
24. au de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr gt 2B e ACTES Le second verrou est la r glementation qui n a servi jusqu pr sent qu contraindre Elle est mon sens inadapt e aux besoins des op rateurs inappliqu e et quelquefois non contr l e Un autre verrou r dhibitoire est le co t du foncier en ville qui entra ne le rejet des activit s logistiques en p riph rie Nous avons visit derni rement la Potsdamer Platz Berlin au sous sol de laquelle un centre de distribution urbaine a t construit afin de permettre de desservir les milliers d tablissements avoisinants Nous voyons actuellement fleurir des grands projets immobiliers mais les probl matiques d am nagement de l espace n y sont souvent pas int gr es Les acc s des camions et les aires de livraison ne sont pas toujours pris en compte Les responsables sont d abord les am nageurs Nous sommes galement confront s un manque d valuation et de communication concernant les innovations Contrairement ce qui a t dit de nombreuses exp rimentations aboutissent Nous devons r fl chir la mani re de les canaliser Au Laboratoire d conomie des transports nous avons con u une m thode d valuation des exp rimentations qui devrait permettre d identifier les sch mas qui peuvent tre mutualis s En somme les domaines dans lesquels nous pouvons agir sont la mutualisa
25. aussi trouver de la trace directe dans les proc d s de cash and carry En ce cas le client ne se fait pas livrer sa marchandise mais il va la chercher avec les cons quences que cela peut avoir sur l environnement Le transport diff rencie deux op rateurs qui font du compte propre Il sera donc difficile de mutualiser les activit s de comptes propres Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 20 ACTES S agissant de la sous traitance l externalisation logistique de la prestation de transport doit tre distingu e de la sous traitance intra professionnelle M me si cette derni re est importante elle demeure peut tre secondaire par rapport aux enjeux de logistique urbaine La sous traitance n est qu un moyen de r aliser le transport Jean Paul MEYRONNEINC Union Nationale du Transport Frigorifique UNTF Les travaux de recherche qui ont t pr sent s procurent le sentiment que nous n avan ons pas beaucoup La logistique urbaine constat e tous les matins Rungis n est pas celle qui est d crite l On n observe pas de d veloppement particulier concernant la partie exp rimentation Mais la question centrale a t pos e comment passer d tudes de cas exp rimentales leur g n ralisation La premi re carence est que l on ne parle jamais du consommateur Or au bout du compte c est tout
26. cation du groupe Ce sont 70 des volumes de Sephora qui sont achemin s en v hicules lectriques La mutualisation s effectue sur les derniers kilom tres mais aussi en amont avec nos clients Nous distribuons aujourd hui pour des entreprises comme Vuitton Herm s Lanvin l Or al ou SFR Nous pouvons attirer ces clients grace nos process de v hicules lectriques Vincent PICHOU SNCF Geodis Nous n avancerons pas si nous continuons riger en mod les des r f rences anecdotiques simplement en raison de leur effet original et sympathique lors de ce type de rencontre Nous n avons m me pas valu leur pertinence par rapport aux besoins du march Soyons tr s attentif dans un domaine compos de nombreux acteurs diff rents et en concurrence D un colloque l autre nous voyons citer des r f rences qui cachent la for t et portent sur des ruptures qui ne sont pas reproductibles ce qui engendre un malaise Le fluvial par exemple concerne peu de collectivit s et d op rateurs Des nombreux op rateurs sont engag s dans d autres voies Nous devons maintenir une promesse aux clients en termes de co t et de qualit Il faut galement rappeler que la mutualisation ne doit pas devenir un norme fourre tout On y met de tout les grands et les petits Ces approximations me semblent nourrir une incompr hension qui st rilise les d bats Isabelle DUSSUTOUR Ajoute qu il ne faut pas non plus reporter sans a
27. co ts Les risques li s au contrat sont notamment l al a moral et l asym trie d information La relation est complexe et d s quilibr e Afin de r pondre l enjeu syst mique les donneurs et les preneurs d ordre doivent entrer dans une dynamique davantage partenariale Or pour les petits acteurs de la Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 217 ACTES logistique urbaine le partenariat fait peur Il s agit donc de cr er de la confiance en amont pour d velopper une relation de sous traitance quilibr e De la p dagogie est n cessaire afin de b tir une image et une r putation de fiabilit en amont Des r flexions doivent galement tre men es sur la labellisation Enfin les syst mes d information pourraient tre reli s plus troitement En somme afin de faire merger le m tier de service de la logistique urbaine il convient d appr hender la relation entre preneur et donneur d ordre non plus comme un rapport de sous traitance mais comme une logique davantage partenariale 4 Les logiques de la sous traitance urbaine P tronille R ME HARNAY Les travaux pr sent s ont t r alis s par une unit so otf sp cialiste du transport de marchandises et sont issus d observations et d entretiens ainsi que d une enqu te conomique Il n existe pas de d finition officielle et juridique
28. conde plus technique portera sur le foncier et l immobilier urbain Le cursus comprend galement plusieurs visites industrielles sur les sites chaque ann e afin de discuter avec les acteurs Notre derni re visite a t consacr e au tram de Dresde Nous publions l cole via la Revue fran aise de gestion industrielle Nous nous appuyons sur le travail des tudiants pour mener bien nos projets industriels et travaillons selon trois grands axes de recherche Le premier est la mixit des flux Lid e est la suivante pourquoi ne pas mobiliser les r seaux de transports passagers comme le tram ou le m tro pour acheminer des marchandises Ce sujet mobilise notamment la RATP et Siemens Le second axe est de r am nager et d optimiser les circuits de distribution des marchandises Nous travaillons notamment sur les livraisons nocturnes Quelles sont les fili res possibles pour livrer la nuit Le dernier axe est la mutualisation des CDU qui soul ve les questions suivantes quel est le business mod le d un tel dispositif logistique Doit on s orienter vers de l lectrique ou du gazier Ces interrogations formul es par les industriels face leurs projets sont autant de sujets de r flexion pour nous Deux trois projets sont conduits par partenaire industriel Nous examinons aussi d autres sujets notamment la reverse logistique et les d chets au niveau des b timents Nous voyons merger de nombreuse
29. cons quent tr s attendues 1 Faire voluer les plans de d placements urbains pour relever les d fis d une logistique urbaine durable Michel DUBROMEL Tout d abord il se f licite du fait que la soci t civile ait t invit e ce s minaire au c t des nombreux techniciens et sp cialistes pr sents L association France nature environnement aborde tous les domaines est pr sente dans de nombreuses commissions r gionales et nationales Parmi les points voqu s au s minaire l association a de nombreuses attentes qui concernent notamment l am nagement du territoire et l environnement Les PDU ont eu des effets positifs court terme Les missions de gaz effet de serre continuent baisser du c t des voyageurs alors que celles li es aux marchandises augmentent globalement les missions sont en augmentation Certes les marchandises ne votent pas mais les citoyens que nous repr sentons souhaitent tre associ s ces d bats La tendance de fond est actuellement un retour des populations vers les centres urbains Nous sommes favorables des centres urbains multi activit s et notre r le de citoyen est d tre pr sents et de soutenir ces dynamiques Les populations souhaitent disposer de tous les services proximit du lieu d habitation L association a beaucoup travaill sur les exp rimentations men es en France ces dix derni res ann es avec le souci de rencontrer tous les acte
30. de la sous traitance Est abord e ici la sous traitance entre transporteurs en France En France l article 33 de la loi d orientation des transports int rieurs du 30 d cembre 1982 modifi e indique simplement que le transporteur routier ne peut recourir la sous traitance que s il a la qualit de commissionnaire de transport ou bien dans des cas exceptionnels pour lesquels le montant des op rations sous trait es est limit 15 du chiffre d affaires annuel Il existe aussi un contrat type qui encadre les relations entre sous traitants L op rateur de transport doit s assurer r guli rement que le sous traitant est bien inscrit et en r gle sur le plan social La sous traitance recouvre trois l ments centraux l entreprise qui sous traite conserve la responsabilit finale le sous traitant est subordonn au donneur d ordre le donneur d ordre peut se substituer au sous traitant Prenons l exemple de la messagerie qui concerne le transport d envois de moins de trois tonnes avec une organisation de groupage d groupage impliquant des tourn es et des d lais limit s Selon une enqu te r alis e en 2005 le recours la sous traitance en messagerie repr sente plus de la moiti du chiffre d affaires annuel de l activit de transport Le taux de sous traitance dans la messagerie a cr de 44 en 1993 50 en 2005 En 2011 81 des entreprises de TRM comptent moins de dix salari s Cette struct
31. des marchandises en vile ne pourrait qu encourager l innovation dans le domaine de la logistique urbaine L AMI pourrait ainsi favoriser notamment l acheminement des marchandises par voies ferr e ou fluviale mais galement par mode routier propre la mutualisation des plates formes logistiques la combinaison de solutions mixtes Voyageurs et marchandises le rapprochement des structures publiques et priv es la r alisation d enqu tes nationales l innovation et la recherche Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 11 ACTES En r sum ces propositions offrent de nombreuses possibilit s pour le d veloppement de la logistique urbaine et sa bonne insertion au c ur des villes moyennant une d pense publique modeste L innovation et la recherche ont un r le important jouer et les modes de transport existants voyageurs et fret doivent devenir compl mentaires afin d tablir une mixit fonctionnelle partir de ces propositions de l apport des diff rents intervenants et du d bat ce s minaire va approfondir toutes ces questions La premi re table ronde pr sentera l tat de la recherche et de la connaissance notamment les volutions observ es les orientations attendues et la situation en France par rapport aux pays voisins Elle accueillera Jean Louis ROUTHIER d
32. e assistant l cole des Mines de Paris et Pr sident de la chaire sur la logistique urbaine FRELON Les conditions d exercice de la logistique urbaine de la sous traitance a l approche Dalen al ile nant tatters 16 Fabien SERAIDARIAN Senior manager Mazars et Chercheur associ p le de recherche en conomie et gestion de l cole polytechnique Les logiques de la sous traitance urbaine 18 P tronille R ME HARNAY Charg e de recherche Unit Splott IFSTTAR Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr sais ACTES Table ronde n 2 D fis relever pour les ann es venir et pistes de solutions technologiques organisationnelles etc dans le domaine de la logistique urbaine exemples concrets d innovations ou de r flexions sur la logistique urbaine 25 Faire voluer les plans de d placements urbains pour relever les d fis d une logistique urbaine durable 25 Michel DUBROMEL Responsable transports mobilit durable et vice pr sident France nature environnement La logistique urbaine et l conomie num rique compl mentarit et antagon SME ts eae i aa added da an ae 26 Olivier MAUREL Pr sident du groupe op rationnel sur le transport de marchandises du Programme de recherche amp d innovation dans les transports terrestres PREDIT et Pr side
33. e d placements urbains PDU ont d ores et d j pr vu que leurs r dacteurs les autorit s organisatrices de transports urbains traitent de l ensemble des transports dans la ville et int grent dans les PDU un volet livraison des marchandises en ville Les autorit s organisatrices de transport urbain AOTU qui ont d j la responsabilit de l laboration des PDU pourraient galement coordonner les Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 10 ACTES actions li es au transport de marchandises Elles traiteraient ainsi l ensemble des mobilit s afin de mieux les articuler entre elles La mutualisation des syst mes de transport de voyageurs et marchandises pr senterait l avantage d optimiser les chaines sectorielles urbaines Faire remonter au niveau de la structure intercommunale les d cisions relatives aux tonnages autoris s et aux horaires possibles de livraison n est pas n cessairement difficile et simplifierait le travail des entreprises de livraison De plus en plus de prestataires de transport souhaitent r implanter leurs entrep ts et plates formes au plus pr s du c ur de l agglom ration Cette id e est souvent rendue difficile par les prix du foncier ce titre il serait souhaitable que les collectivit s territoriales puissent s engager dans une d marche active de restauration du foncier logistique en
34. ein la r servation des places de livraison est que la police municipale a ordre de ne pas se montrer trop s v re Dans ce domaine le progr s num rique permettra de r server des espaces de mutualiser et d offrir des possibilit s de stockage accrues Le foncier urbain est une ressource rare et difficile trouver pour organiser tout cela Nous savons que de nombreux mod les existent d j dans ce domaine L cart n est pas tr s grand entre ce qui existe dans la recherche et ce qui pourrait tre transpos Nous avons d j acc s des services de logistique avec nos t l phones portables Certains sont d j utilis s de fait Ajoute a cela qu il existe en ville de nombreux flux de mati res dangereuses Les outils num riques permettront de les repenser diff remment et de les restructurer en profondeur Enfin aux tats Unis certaines initiatives dites Smart City permettent d int grer les informations provenant des syst mes exploit s Par exemple il y a en permanence des travaux en ville qui impactent les circuits de livraisons mais il existe d sormais un syst me permettant de les mentionner De mani re g n rale les capacit s les comp tences et les id es sont l Il reste mettre en place une gouvernance qui rende cela exploitable Il existe une AMI en Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 2 27
35. elopp e ces derni res ann es Except quelques travaux pr curseurs men s dans les ann es 1970 c est en 1993 qu une dynamique s est mise en place avec le Programme national Marchandise en villes cr l initiative du minist re en charge des Transports et du CETUR devenu CERTU Centre d tudes sur les r seaux les transports l urbanisme et les constructions publiques Ce programme comportait trois volets la cr ation d une base de connaissance la concertation entre tous les acteurs les exp rimentations et le d veloppement de solutions innovantes entre partenaires publics et priv s Nous sommes aujourd hui au milieu du gu face ces trois objectifs S agissant du premier axe de nombreuses enqu tes et analyses ont permis d tablir les chiffres rappel s en introduction La d marche de concertation et de diffusion des connaissances a d bouch sur un nombre important d outils En 1998 un guide d int gration des marchandises dans les PDU a t labor qui est toujours d actualit ce qu il ne faut pas oublier bien Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 13 ACTES qu il date de plus de dix ans Des guides de bonnes pratiques sur les aires de livraison ont galement t r dig s Un travail tres important a t men par un petit nombre de personne et cela grace a une
36. enants pour entendre leurs r ponses aux remarques formul es souligne qu il faudra organiser une seconde rencontre concernant les collectivit s car les changes manquent sur ce sujet Jean Louis ROUTHIER Souligne que nous sommes confront s de nouveaux paradigmes dont nous n avons pas pleinement mesur la teneur un monde excessivement contraint au plan de l espace de l nergie et de l conomie Il faut respecter la fois la cha ne de valeur et l emploi Enfin s ajoute bien s r la contrainte environnementale Au total nous ne sommes pas au niveau de la vision utopique de la ville que nous souhaiterions construire L utopie de la ville repose sur la mod lisation d une mutualisation territoriale Il s agit d identifier l organisation la plus vertueuse a qualit de service constant pour permettre de livrer chacun tout en limitant occupation de la voirie Celle ci est fonction du temps et des kilom tres Or certains mod les simulent un gain de la moiti des kilom tres parcourus en ville par la r organisation globale des flux Cela bouscule naturellement tout le monde les Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr D2 ACTES rythmes de livraison et de commerce ainsi que les commerces s en trouvent affect s N anmoins nous sommes dans le domaine du possible Malgr de nombreux blocages pr visib
37. ent poser la question du foncier sur laquelle les communes doivent agir L loignement des points de d part jusqu au dernier kilometre ne cesse d augmenter Sur ces questions nous ne voyons rien venir en d pit des tables rondes Quelle sera l action des pouvoirs publics et des collectivit s locales sur ces sujets Cela concerne la totalit des cas Or nous avons l impression que l on ne s int resse qu au transfert de la logistique d approvisionnement des entreprises de la route vers le fleuve alors que ce sujet ne repr sente qu une tr s petite fraction de la logistique urbaine Philippe de CLERMONT TONNERRE Star s Service Comme repr sentant d une entreprise de transport qui effectue le dernier kilom tre rappelle que ce m tier consiste livrer aux particuliers partir de magasins de grande distribution dans les grandes m tropoles Il confirme recevoir beaucoup de bonnes id es mais n avoir pas encore pu les mettre en application Tenter de trouver des v hicules propres n gocier avec les communes et les agglom rations est tr s difficile Nous sommes pleins de bonne volont respectueux des normes de pollution mais face des murs et nous ne pouvons r soudre ces probl mes En d finitive ce sont les donneurs d ordre qui nous pilotent et nous devons aussi prendre en compte les citoyens et les commer ants qui ont leurs propres contraintes Isabelle DUSSUTOUR Avant de passer la parole aux interv
38. et entreprises est absolument n cessaire Pour ce faire une instance de suivi et de r flexion sur la logistique urbaine pourrait tre cr e au niveau de l tat CERTU Cette instance permettrait d changer sur les besoins les exp riences et ferait ainsi progresser les r flexions sur ce sujet Cette concertation pourrait tre tendue au niveau europ en afin de b n ficier des exp riences men es dans d autres villes europ ennes Ainsi sous la forme d une bo te a outils un guide national sur le sujet serait r alis par les services de l tat destination des lus locaux des services techniques des collectivit s mais galement des entreprises Ce guide constituerait un mode d emploi permettant d int grer la logistique urbaine dans les documents d urbanisme et de planification et donnerait des m thodes pour faciliter le travail de coop ration avec les entreprises 2 La deuxi me proposition est de donner toutes les comp tences n cessaires aux autorit s organisatrices de transport urbain pour coordonner les actions li es au transport de marchandises et permettre aux entreprises de transport de voyageurs lorsqu elles le souhaitent d assurer galement le transport de marchandises Nous proposons d exploiter toutes les synergies possibles entre transports de voyageurs et de marchandises Ces m tiers sont diff rents mais des similitudes peuvent tre identifi es Les lois mettant en place les plans d
39. eurs est soumise un rapport de force beaucoup d autant plus vif que les donneurs d ordre sont les chargeurs Nous tentons de mettre en place d autres syst mes de recherche et d observation participante afin d identifier les clandestins La sous traitance clandestine est tr s importante en ville o elle repr sente environ 50 de l activit Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 23 ACTES Table ronde n 2 D fis relever pour les ann es venir et pistes de solutions technologiques organisationnelles etc dans le domaine de la logistique urbaine exemples concrets d innovations ou de r flexions sur la logistique urbaine Michel DUBROMEL Responsable transports mobilit durable et vice pr sident France nature environnement Olivier MAUREL Pr sident du groupe op rationnel sur le transport de marchandises du Programme de recherche amp d innovation dans les transports terrestres PREDIT et Pr sident du p le de comp titivit Nov log Dani le PATIER Chercheur associ Laboratoire d conomie des transports Philippe LACHAIZE Directeur PriceWaterhouseCoopers Dominique AUVERLOT Avant que d bute cette seconde table ronde il transmet la remarque de Claude ABRAHAM qui ne per oit pas aujourd hui de nombreuses avanc es dans le domaine de la logistique urbaine Les interventions qui viennent sont par
40. eurs peuvent s implanter Chacun demeure ensuite maitre de sa prestation Des espaces logistiques peuvent tre multi acteurs La mutualisation peut porter sur des moyens ou sur des services Elle est cependant difficile a r aliser au plan technique En Europe une trentaine de centres de distribution urbains exp riment s n ont pas abouti Enfin les collectivit s s inscrivent dans une d marche r cente d appropriation r cente de la logistique urbaine Le sujet a pris beaucoup d importance durant ces cinq derni res ann es Les collectivit s sont en train de se structurer et vont y parvenir La concertation entre la collectivit et le transporteur est souhaitable et indispensable Michel DUBROMEL Nous avons commenc a instrumentaliser le comportement des citoyens qui ach tent par Internet et voudraient avoir acc s a tout en bas de chez eux Premi rement ces probl mes ne seront jamais r solus par des s minaires parisiens mais par un travail a long terme effectu sur le terrain Deuxi mement le consommateur tant aussi lecteur il doit tre impliqu dans les structures de concertation Le citoyen ne s est pas encore appropri le transport de marchandises II doit en devenir aussi l acteur Olivier MAUREL Pour chapper des r glementations et des organisations contraignantes la vie num rique peut offrir la flexibilit n cessaire C est travers l change d information et une gouvernance c
41. fait la pression est forte pour traiter en priorit les probl mes des passagers Les soci t s priv es soumises la comp tition et les entreprises publiques ne poursuivent pas les m mes objectifs Par exemple la capacit combiner des trafics de marchandises et de passagers en zone urbaine est r elle mais l objectif est difficile atteindre si l on souhaite que la rentabilit de chaque acteur soit 8 Groupement des autorit s responsables de transport 9 Programme de recherche et d innovation dans les transports terrestres 10 P le de comp titivit d di la logistique Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 26 ACTES pr serv e notamment dans le domaine priv De nombreux projets et exp rimentations ont b n fici d aides publics en particulier dans le domaine fluvial Aujourd hui tre vert n est pas ais si l on veut tre rentable S agissant du secteur num rique nous ne devons pas raisonner en mati re de logistique urbaine comme nous l avons fait durant ces dix ou vingt derni res ann es L mergence de l conomie num rique fait que la quasi totalit des marchandises transport es l exception de petits transports est aujourd hui accompagn e d un flux num rique Le commerce en ville s en trouve profond ment modifi Il serait ais de renvoyer la res
42. hait e par une majorit de citoyens Nier que les optima recherch s par les chargeurs et les distributeurs ne correspondent pas forc ment a des optima collectifs l chelle d un territoire serait une h r sie Il est donc illusoire de penser que le priv peut tout faire Nous sommes bien face un syst me que nous devons tenter de r guler un peu mieux Autant les politiques publiques sont parvenues entra ner une baisse de la circulation automobile autant l absence de politique publique induit plut t une augmentation du transport de marchandises en ville Il s agit de d terminer les voies de cette r gulation Les acteurs priv s sont ils capables de mutualiser entre eux leurs interventions L exemple cit d une bourse des capacit s de transports sur Internet est extr mement int ressant Ne peut on imaginer des exp rimentations de services publics de transports de marchandises conduites a des tarifs de march Il s agit d aider le travail de mutualisation par la puissance publique travers un certain mode d intervention Dominique AUVERLOT Il existe d j un certain nombre de r glementations et d objectifs Il y a la une forme de r gulation qu il convient d harmoniser et de r guler J ai le sentiment que les AOTU peuvent exercer un certain pouvoir dans ce domaine N anmoins jusqu o doivent elles aller Sans c der l exc s on peut rechercher une meilleure coordination entre les diff rentes c
43. ille avec un abandon plus ou moins rapide des surfaces p riph riques Le retour au centre qui est aussi l un des souhaits du Grenelle de l environnement est ainsi respect L volution tr s rapide de la logistique urbaine traduit l mergence de nouveaux besoins notamment num riques cit s par Olivier MAUREL La possibilit de passer une commande tout moment au moyen d un t l phone est un changement dont nous devons videmment tenir compte Le sujet est par ailleurs complexe dans la mesure o il recouvre des aspects multiples qui doivent tre d cloisonn s Il convient de conna tre les acteurs en particulier dans le domaine de la sous traitance et de d velopper entre eux une approche partenariale La logistique qui repr sente 700 000 900 000 emplois demanderait une investi gation plus pouss e sur ce plan S agissant de l application des r gles existantes celles concernant le stationnement font l objet d un contr le r gulier La profession de chauffeur livreur en zone urbaine pr sente des caract ristiques qui n ont pas donn lieu des formations du niveau de celles dispens es aux chauffeurs grands routiers Ce sujet a fait l objet d un rapport r cent du Conseil g n ral de l environnement et du d veloppement durable Les statistiques concernant le transport de marchandises et le suivi de ce parc ne nous sont que tr s imparfaitement connues Nous manquons de donn es la fois
44. le 11 4 en 2004 contre 5 7 en 1988 Le nombre de tonnes mises par habitant quant lui est demeur stable entre 1988 et 2004 et se monte 10 tonnes L on peut identifier plusieurs raisons du recours la sous traitance Qu il s agisse d un trajet urbain ou interurbain le caract re habituel des op rations de collecte et de distribution constitue la principale raison d un recours la sous traitance N anmoins la proportion est sensiblement plus importante en milieu urbain Les tourn es urbaines sont plus routini res moins confront es des demandes atypiques En milieu urbain les transporteurs sont davantage sensibles aux horaires que dans le transport interurbain La sensibilit au co t des transporteurs est galement plus lev e en milieu urbain Les maillons urbains sont sans doute plus co teux Afin de d tailler les d terminants de la sous traitance urbaine prenons l exemple de l entreprise Pomona Ce grossiste alimentaire qui regroupe environ 9 000 personnes pour un chiffre d affaires de 2 7 milliards d euros se heurte principalement a la diversit des r glementations locales Celles ci varient en effet d une commune l autre Les r gles de circulation notamment sont tr s compliqu es Cela rend les prises de d cision difficiles Pomona sous traite une partie des achats de transport en amont en tentant de saturer les moyens de transport En revanche elle a choisi de faire elle m me la
45. les nous pourrons avancer Isabelle DUSSUTOUR Nous sommes effectivement confront s la gestion d int r ts tr s divergents voire de conflits Loic DELAITRE Des tudes de d placements d achat vers la redistribution sont r alis es sur ces probl matiques nous travaillons avec des partenaires comme La Poste Les collectivit s locales ont largement port les exp rimentations dont beaucoup d entre elles se sont sold es par des checs Certaines pratiques ne sont plus des exp rimentations mais de nouvelles organisations logistiques Sont elles adaptables d autres produits ou supply chain Nous n avons pas encore les r ponses ces questions Dans certaines organisations le produit compte beaucoup Fabien SERAIDARIAN Il faut r fl chir de mani re plus globale la nature de la ville Paris la tendance est la mus ification On ne peut pas vouloir modifier le cadre d un c t tout en s en tenant une approche mus ifi e de la ville de l autre Se pose aussi la question de la solvabilit Par exemple les camionnettes de la Poste peuvent servir de nombreux usages publics ou priv s Le r le des collectivit s doit tre clarifi La r ponse n ira pas de soi La premi re tape consistera mettre en place une gouvernance efficace La responsabilit incombe aux institutionnels pour tenter d initier tout cela P tronille R ME HARNAY La sous traitance entre les transport
46. logistique Nous organiserons prochainement des s minaires sur le bruit Nous invitons les collectivit s d velopper ces d marches 11 Autorit organisatrice de transports Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 94 ACTES Dominique AUVERLOT ce stade il serait int ressant d entendre le GART Nous avons en effet mis l id e d une synergie plus forte entre l organisation du transport de voyageurs et celle du transport de marchandises L organisation du transport de voyageurs refl te aujourd hui une gouvernance locale efficace et structur e Peut tre pourrait on aboutir si l on s en inspirait pour le transport de marchandises Romain CIPOLLA GART Il nous semble int ressant que les autorit s organisatrices des transports que nous f d rons puissent poss der davantage de comp tences afin de traiter de mani re int gr e le transport de marchandises comme un l ment du syst me de transport urbain Ceci renvoie au pouvoir de police des maires qui auront du mal conduire des actions compl tement int gr es du d but la fin Nous sommes conscients que les discussions seront encore nombreuses avant de pouvoir mobiliser les lus et conduire les actions adapt es Isabelle BARDIN Cluster PACA Logistique Notre association regroupe les professionnels la recherche ainsi que les institution
47. mais un seul transporteur a mis en uvre ce dispositif et il n a pas op r de mutualisation avec d autres transporteurs Le mod le conomique de mutualisation fonctionne Si tous les flux passaient par ces centres cela co terait moins cher chacun y compris aux chargeurs Les moyens informatiques pour concevoir un tel syst me existent Prenons l exemple d A roports de Paris ADP Si chaque livreur de chaque boutique livre cette entreprise il n y a plus de place pour les avions ADP a donc pris la d cision de faire livrer en un point charge pour ce point d organiser la livraison des boutiques concern es certaines heures pr cises Si ce syst me pouvait s appliquer un quartier vous imaginez le nombre de kilom tres en moins que cela repr senterait Les centres de distribution urbains lectriques doivent reposer sur un consensus Avec S phora par exemple le transporteur Deret poss de des centres de distribution dans 22 villes Il utilise le camion thermique jusqu aux portes des grandes villes puis il livre le centre ville en camion lectrique Deret est un transporteur dont le m tier est la mutualisation Toutefois les transporteurs sont nombreux et cela soul ve la question du nombre de centres de distribution urbains Il n est bien entendu pas possible d envisager la mise en place d un centre pour chaque transporteur Si l on laisse les acteurs priv s laborer le dispositif cela ne marchera jamai
48. nt du p le de comp titivit Nov log Quelle dynamique pour lever les verrous et r pondre aux nouveaux d fis de la logistique urbaine ic osihsisiisctisacvnesvneussuebnasneeexnonuanadneasencexdsaneiaSansuden enssabaaiowedudeales 28 Dani le PATIER Chercheur associ Laboratoire d conomie des transports Le centre de distribution urbain lectrique 30 Philippe LACHAIZE Directeur PriceWaterhouseCoopers D SERT EEE TE 31 CONCIUSIOM orcs tee tetera ate ea a 39 Jean Paul OURLIAC Pr sident de la section Economie et transport MEDDTL CGEDD Avec a participation de Isabelle DUSSUTOUR Directrice ITS Bretagne mod rateur du s minaire Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 5 ACTES Ouverture Pierre Fran ois MOURIER Directeur g n ral adjoint Centre d analyse strat gique Pourquoi un s minaire sur la logistique urbaine organis au Centre d analyse strat gique Quatre raisons principales ont conduits le faire et r diger la Note d analyse parue cette occasion Premi rement si ce th me a fait l objet de tr s nombreuses r flexions depuis au moins vingt ans force est de constater que les pistes de solutions explor es ne sont que tr s partiellement mises en uvre probablement en raison de leur co t unitaire mais pas uniquement
49. oins de livraison des biens et des services tout en respectant des exigences environnementales et de s curit l origine suite au constat de l absence de prise en consid ration du fret dans les documents de planification et d urbanisme le South London FQP sous l impulsion de TfL Transport for London organisme public local en charge des transports publics du Grand Londres responsable de la qualit de l air du sud de Londres et des collectivit s locales a d cid de concentrer ses efforts sur une am lioration du transport de marchandises en ville Les premi res actions ont d but en 2006 et se poursuivent encore aujourd hui En partenariat avec les repr sentants des entreprises et certaines collectivit s locales un code des bonnes pratiques pour livrer dans Londres a t publi et est mis jour tous les deux ans en moyenne Dans ce m me cadre l association des transporteurs britanniques la Freight Transport Association a publi en 2006 un guide d taill pour faciliter les livraisons nocturnes Celui ci a donn lieu une exp rimentation de livraisons nocturnes avec un magasin du distributeur Sainsbury s au sein du p rim tre du South London FQP qui s est r v l e positive sur plusieurs plans un temps de trajet des camions r duit de 60 minutes par tourn e une conomie de deux heures par jour du temps de travail des livreurs d o un gain de 16 000 livres par an soi
50. ommune que la connaissance des param tres de la logistique urbaine permettra de cohabiter intelligemment les transporteurs pourront gagner de l argent et les collectivit s pourront concourir au bien tre de leurs citoyens Le PREDIT organisera cette ann e un certain nombre de rencontres Elles d velopperont des changes sur l quilibre entre transport de passagers et de marchandises Cela se fera en r gion en pr sence des experts locaux Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr Sor ACTES Philippe LACHAIZE Les livraisons par Internet seront de plus en plus nombreuses et r duites De ce fait la mutualisation prendra de plus en plus d importance Si elle ne peut prendre en compte tous les flux elle doit s organiser Les livraisons passeront vraisemblablement par des CDU cet gard il convient de capitaliser sur les checs des CDU pr c dents Dani le PATIER La ville est l intersection permanente des sph res priv e et publique Le transporteur travaille dans l imm diatet alors que l administration doit prendre plus de temps Il est donc difficile de faire travailler ces acteurs au m me rythme Un programme national a port sur les espaces logistiques urbains montrant que les espaces sont fonction de leur localit et de leur typologie Il peut se passer des choses tr s diff rentes selon les espaces consid
51. ommunes d une communaut d agglom ration et un dialogue entre les personnes charg es du transport des marchandises Jean Paul MEYRONNEINC Union Nationale du Transport Frigorifique UNTF Arr tons de stigmatiser le transport de marchandises en ville S il augmente c est que la consommation des biens en milieu urbain augmente Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 36 ACTES St phane CoPPEY Conseil r gional PACA Ce n est pas exact Jean Paul MEYRONNEINC Union Nationale du Transport Frigorifique UNTF Par ailleurs la notion de fili re a t peu voqu e durant les discussions II est clair que l on ne peut pas transporter en un m me v hicule des produits surgel s et d autres produits La mutualisation a donc ses limites et il convient d adopter une approche par fili re et par m tier dans les solutions propos es En mati re de produits frais il existe d j une mutualisation importante Paris qui s appelle le march de Rungis Il fonctionne tr s bien et permet de r unir les syst mes Une approche par m tier sera une bonne occasion pour les collectivit s locales de rapprocher les consommateurs utilisateurs les transporteurs et les chargeurs Vincent PICHOU SNCF Geodis La mutualisation est d abord une mutualisation des moyens c est a dire d espaces logistiques dans lesquels les transport
52. ortent et circulent dans la ville Ces flux sont normes puisque par exemple le matin le petit d jeuner pris dans un caf ou domicile le journal lu dans le m tro l objet command sur Internet tous ces l ments ont un point commun ils n cessitent des op rations de transport de marchandises dans les zones urbaines Les chiffres sont les suivants entre 9 et 15 la part du trafic d di e aux d placements de marchandises en ville 30 le taux moyen d occupation de la voirie par le fret urbain 1 http www strategie gouv fr content pour un renouveau de la logistique urbaine note danalyse 274 avril 2012 2 Loi n 2010 788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l environnement http www legifrance gouv fr affich Texte do cidTexte JORFTEXT000022470434 Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr a7 ACTES 20 la part dans certains cas du dernier kilom tre logistique dans le prix du transport Or ce dernier kilom tre est encore franchi dans la plupart des cas en transport routier enfin le transport de marchandises usage priv ou professionnel repr sente pr s du tiers des missions de CO mis en zone urbaine et la moiti des particules contenues dans l air gt Quel est le constat aujourd hui Les premiers travaux sur le transport urb
53. pas les enjeux que nous avons voqu s concernant la diversit du commerce et l accessibilit Jean DEPRAETER Pr sident du Groupement des associations de transport et de manutention de la r gion le de France Ayant cr Prisme je n ai pas observ ce que Philippe LACHAIZE a d crit Tous les diteurs ne sont pas sur Prisme Certains d entre eux continuent faire livrer par d autres syst mes et op rateurs parce qu ils poss dent des volumes suffisants pour cela En outre les libraires ne sont pas concurrents Leur nombre est tel que la mutualisation est plus simple Enfin contrairement ce qui a t dit il existe bien des centres de mutualisation aupr s des zones urbaines notamment dans la messagerie S assurer que les camions partent pleins pour livrer est une pr occupation constante de notre m tier Dans le m tier de la messagerie ou du paquet si nous ne d passons pas 90 de taux de remplissage pour effectuer le dernier kilom tre nous n avons aucune chance de survivre Enfin les marchandises de toute provenance arrivent d j sur une plate forme Par cons quent la cr ation d une plate forme secondaire cr e un acheminement un passager et une livraison suppl mentaires titre d exemple le groupe Geodis re oit chaque nuit 70 80 lignes de messagerie au d part de Bercy et part les livrer Paris directement Si l on dit demain Geodis de transporter ses camions sur une plate forme d un a
54. ponsabilit de ces changements aux collectivit s territoriales Je crois que cette volution leur chappe Ceux qui sont amen s tre les plus r actifs sont les logisticiens et les transporteurs ainsi que les commer ants En ville toutes les enseignes pouvant pr empter l espace logistique l on fait afin de b n ficier de zones de chalandise En outre l conomie num rique va profond ment transformer le commerce m me et les habitudes de consommation Prenons l exemple du packaging c est dire la mani re de pr senter les biens de consommation Le gaspillage est aujourd hui tr s important au niveau des emballages l avenir lorsque le consommateur passera une commande directe en vue d une livraison personnalis e la pr sentation du produit sera moins n cessaire C est ainsi le cycle global qui devra tre reconsid r Le monde num rique influera aussi sur l utilisation des infrastructures Les infrastructures intelligentes sont un th me abondamment discut mais sur lequel les avanc es sont encore timides et limit es lavenir l acc s certains types de livraison sera beaucoup plus contr l On peut imaginer une meilleure harmonisation et de meilleures communications Les structures intelligentes prendront une grande importance dans l usage des v hicules lectriques J en viens la r glementation Certains syst mes r glementaires existent mais ne sont pas respect s Le principal fr
55. pr servant certaines emprises fonci res pouvant servir aux activit s logistiques Nous plaidons pour la mise en place pour des entrep ts logistiques en faveur d un droit de pr emption urbain Une collectivit locale pourrait acqu rir un bien par priorit toute autre personne lorsque le propri taire manifeste sa volont de le vendre D ores et d j une commune ou un tablissement public de coop ration intercommunale peuvent instaurer sur leur territoire un Droit de pr emption urbain DPU lorsque la commune est dot e d un Plan local d urbanisme PLU ou d un Plan d occupation des sols POS Ce droit de pr emption pourrait tre galement mis en uvre pour des op rations immobili res des fins logistiques Cette mesure n cessiterait d inclure les espaces logistiques dans les am nagements vis s l article L 300 1 du code de l urbanisme 3 La troisi me proposition est de lancer un appel manifestations d int r t AMI portant sur des pratiques innovantes dans la livraison de marchandises en ville et s appuyant notamment sur le transport par voies ferr e ou fluviale sur des modes routiers propres sur la mutualisation des plates formes logistiques ou sur la combinaison de solutions mixtes voyageurs et marchandises travers leurs appels manifestation d int r t les d penses d avenir ont encourag l innovation dans un grand nombre de domaines De la m me fa on un AMI dans le domaine de la livraison
56. re d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 19 ACTES Table ronde n 1 Un tat de la recherche et de la connaissance en mati re de logistique urbaine les volutions observ es les orientations attendues la situation de la recherche en France par rapport ses pays voisins Jean Louis ROUTHIER Ing nieur de recherches Laboratoire d conomie des transports Lo c DELAITRE Ma tre assistant l cole des Mines de Paris et Pr sident de la chaire sur la logistique urbaine FRELON Fabien SERAIDARIAN Senior manager Mazars et Chercheur associ P le de recherche en conomie et gestion de l cole polytechnique P tronille R ME HARNAY Charg e de recherche Unit Splott IFSTTAR Isabelle DUSSUTOUR Ce s minaire va commencer par la pr sentation d une synth se film e faite partir d un d bat sur la logistique urbaine qui s est tenu en f vrier 2011 Rennes Ce film reprend un certain nombre d l ments cl s mentionn s en introduction Une br ve vid o est diffus e aux participants 1 La recherche en logistique urbaine au milieu du gu Jean Louis ROUTHIER Ce premier expos va voquer les enjeux et les pistes de solution qui peuvent tre envisag es L introduction de ce s minaire a rappel que la logistique urbaine est une discipline r cente qui recouvre la fois les dimensions du transport et de l urbain C est dans ce contexte que la recherche s est d v
57. re le recensement des bonnes pratiques La r action de la salle cet gard a t de souligner que bon nombre d exemples ne sont pas reproductibles d une zone l autre La priorit est de rechercher la pertinence d une solution par rapport au march La mutualisation des centres soul ve la question du mod le conomique adopt Enfin la logistique et la distribution d passent le cadre communal Il est donc n cessaire de proc der une harmonisation entre les collectivit s Sur ce point je vous renvoie la carte de l h t rog n it des conditions de circulation figurant dans le livre blanc r dig par l Afilog Quoi qu il en soit la logistique est d abord un partenariat entre le public et le priv Il convient de donner aux collectivit s les moyens de coordonner ces d marches Je remercie les organisateurs de ce s minaire et souhaite que nous nous donnions rendez vous pour avancer de mani re pratique dans les recommandations formul es Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 40
58. rminent les conditions d exercice de la logistique urbaine Aujourd hui soit les acteurs se trouvent dans un cercle vertueux soit ils se trouvent pris au pi ge d un certain nombre contraintes qu il convient d identifier Aujourd hui les innovations sont plut t technologiques portant sur la mod lisation notamment Depuis 1990 se pose aussi la question de l laboration de la supply chain et de sa valeur Le troisi me niveau est celui des syst mes de transport et de l intermodalit Enfin le quatri me et dernier niveau recouvre l ensemble des pratiques socio politiques Si nous ne consommons pas le territoire ce dernier est une ressource par cons quent qui ma trise cette ressource et comment la traiter Nous travaillons un recensement des travaux faits depuis quelques ann es Les syst mes de transport et la socio co politique sont de plus en plus tudi s Nous observons un d veloppement important de la recherche au niveau international notamment au Canada et en Chine La notion de services de logistique urbaine est capitale car elle recouvre bien d autres aspects que le transport de marchandises d un point un point B Les trois enjeux prendre en compte pour saisir la complexit de la logistique urbaine sont de nouveaux sch mas logistiques et de nouvelles pratiques construire une plus forte implication des acteurs publics la gouvernance tant cruciale des externalit s
59. rr t les responsabilit s sur les collectivit s Claude SAMSON Afilog Pr sident d Afilog il informe les participants qu un livre blanc sur la logistique urbaine a t labor qui reprend l tat de l art dans ce domaine Une pr sentation en a t faite fin janvier l Assembl e nationale Aucun lu n tait pr sent lors de cette r union Nous avons donc besoin que les lus et les collectivit s connaissent notre m tier Il n existe pas une solution unique en mati re de logistique urbaine et toutes les solutions ne sont pas reproductibles En tant qu ancien patron de la logistique chez Monoprix je n ai pas r ussi a mettre en place le train Monoprix dans une autre ville que Paris ar ailleurs je pense que la r glementation peut faire avancer la situation condition qu elle soit coh rente homog ne et concert e Dominique AUVERLOT Souhaite avoir le point de vue d Isabelle DUSSUTOUR sur l existence ou non d un probl me de gouvernance locale et sur la sensibilisation au sujet des collectivit s Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 33 ACTES Isabelle DUSSUTOUR Le constat formul par Dani le PATIER est le bon les collectivit s locales ont d absorber la fois la gestion des routes et les transports de voyageurs Le transport des marchandises est un peu le parent pauvre du sy
60. rrondissement parisien au d part de laquelle la livraison finale devra s effectuer cela augmentera m caniquement les co ts Luc SERVEAU F d ration nationale des transports routiers En charge du d veloppement durable et de l animation des groupes de travail de distribution urbaine au sein de la f d ration il d plore la tonalit des expos s entendus durant la seconde partie de ce s minaire Le transport routier a toujours su voluer s adapter et r duire son empreinte II saura encore le faire demain s il en a les moyens sans n cessairement faire appel la r glementation La seule chose combattre est l id e toute faite Si nous proc dons comme cela nous en serons encore au m me point dans dix ans Il est impensable de dire que ce qui marche pour une activit ou pour une structure intercommunale est g n ralisable Au cours de nos travaux nous avons entendu la pr sentation de nombreuses solutions Si nous savons demeurer ouverts d esprit le transport routier aura demain les moyens de ses ambitions Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 92 ACTES Jean Luc FOURNIER Groupe Deret Se permet de revenir sur les propos de Philippe LACHAIZE concernant son expos sur le groupe Deret pour d tailler certains points qui ne sont pas exacts L objet de l op ration de la mutualisation n est pas la communi
61. s Les centres de distribution urbains doivent tre mutualis s entre les diff rents transporteurs Une profession a compris cela il y a longtemps la distribution du livre Il existe en France environ 3 000 libraires et une quarantaine de distributeurs Si 40 distributeurs livraient 3 000 librairies il y aurait 120 000 livraisons par jour Au lieu de cela 40 camions rejoignent une plateforme ce qui fait 40 livraisons regroup es par libraire Les livraisons se font sur plateforme et sont achemin es vers les libraires de sorte que l on atteint 3 040 livraisons au lieu de 120 000 Tout le monde y gagne les chargeurs et distributeurs de livres mais aussi les libraires car ils re oivent leurs colis en une seule fois Le principe de la mutualisation fonctionne Il a fonctionn dans le monde du livre car les libraires ont compris que sans cela ils dispara traient Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 30 ACTES La mutualisation doit tre pens e comme l organisation d une rupture de charge moins co teuse Si l on parvient convaincre plusieurs acteurs de se mettre ensemble on maximise le chargement et on diminue le nombre de kilom tres parcourus Aujourd hui le taux moyen de chargement des camions en ville est de 67 ce qui veut dire qu un tiers des camions ne sert rien Pourquoi la mutualisation a t elle p
62. s et collectivit s territoriales C est un bon endroit pour d velopper une vision l interface du priv et du public L innovation et les comp tences dans le transport des marchandises viennent largement des professionnels Par cons quent s en tenir une structure seulement publique pour traiter de la logistique urbaine ne peut constituer une bonne solution Il est possible de r aliser une meilleure synergie entre les acteurs publics mais la concertation doit intervenir entre le public et le priv Les acteurs priv s ont ici soulign cette tendance souhaiter une bonne solution unique Cela proc de surtout d un manque de maturit Nous aimons disposer de solutions simples lorsque nous connaissons mal un probl me Les p les et les associations constituent des lieux d changes porteurs et neutres Il n existe pas une bonne solution unique m me parfois l chelle d une ville Il importe de raisonner quartier par quartier Dominique AUVERLOT D o l int r t de disposer d un interlocuteur d sign au sein de la structure intercommunale lorsqu elle existe On demande d j aux AOTU de r diger dans le PDU un volet de transport des marchandises en ville Il ne leur est pas demand explicitement d aller plus loin Patricia VARNAISON REVOLLE CERTU Allez plus loin est compliqu Les AOTU ne pourront sans doute pas r soudre ce probl me toutes seules Certains sites peuvent cr er de la congestion court
63. s porteurs et les semi remorques ne se rendent en ville Cette recommandation est surprenante En effet il n existe pas de solutions miracles en mati re de logistique urbaine mais plut t une palette de possibilit s mettre en uvre en fonction des flux et compte tenu des nuisances que l on tente de r duire Des livraisons nocturnes peuvent tre effectu es dans des conditions parfaitement conomiques et respectueuses de l environnement gr ce des v hicules de grande capacit Par ailleurs il ne partage pas le diagnostic selon lequel le fret urbain serait la principale source de la congestion en ville Le probl me est plut t le cumul de v hicules lourds et de v hicules l gers La circulation automobile est aussi largement responsable cet gard il convient d adopter une approche syst mique pour appr hender la d marche fret d une part et int grer la circulation des voyageurs celle du fret d autre part La r f rence la notion de service en ville est importante Nous ne pouvons plus ignorer que le transport pour compte propre est le prolongement de l acte de vente Nous devons distinguer le compte propre professionnel dans le cadre duquel une entreprise recherche l optimisation de ses transports du compte propre artisanal dans lequel une flotte de v hicules est exploit e par les artisans du b timent et des travaux publics Associer le compte propre la trace directe est un peu r ducteur On peut
64. s solutions et de nombreux flux mais ne savons pas encore associer les deux En conclusion je souligne que nous avons b ti un v ritable partenariat avec les industriels Aujourd hui nous disposons de mat riaux d tudes et de r sultats et sommes capables d avancer certaines propositions fond es sur nos hypoth ses Les deux th matiques porteuses sont les technologies et les organisations d un c t car elles se nourrissent l une de l autre et la mixit des flux de frets passagers de l autre 3 Les conditions d exercice de la logistique urbaine de la sous traitance l approche partenariale Fabien SERAIDARIAN Tr s heureux d tre pr sent ce s minaire titre personnel et en tant que citoyen il tient souligner que les probl matiques de liaison avec les territoires renvoient des questions de gouvernance Cet expos part d une tude men e pour la r gion Ile de France qui pr sente ses sp cificit s et sa complexit propres L approche quantitative vise r pondre aux Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 16 ACTES questions suivantes qui sont les acteurs de la logistique urbaine quelles sont leurs caract ristiques et quelles cha nes logistiques peut on d velopper dans la r gion Le second volet a trait la relation entre les donneurs et les preneurs d ordre qui d te
65. st me car dans un grand nombre de villes moyennes ses enjeux ne sautent pas aux yeux Cela tant une fois que nous avons tabli localement des forums appropri s pour former et informer les lus et les services nous obtenons des r sultats probants Par exemple nous avons tabli un syst me de concertation il y a un peu plus d an avec la ville de Rennes On s est r uni r guli rement avec cing lus et six services la police l am nagement le commerce la voirie les transports le d veloppement conomique et le d veloppement durable Ces services sont un peu structur s en silo car ils font appel des comp tences sp cifiques Apr s une discussion avec les transporteurs fond e en grande partie sur l tude men e par Laetitia DABLANC IFSTTAR nous avons d cid de conduire une exp rience grande chelle Rennes et Saint Malo Nous sommes en train de d finir un m tier qui n existe pas Lorsque l on est une autorit publique on se trouve face un transporteur dont c est le m tier depuis plusieurs ann es La concertation est la cl du succ s dans ce domaine et les p les de concertation locaux sont extr mement importants Ils doivent tre anim s par des professionnels St phanie THUMERELLE Club du dernier kilom tre de livraison Notre club a pour objectif de communiquer aupr s des lus locaux et nationaux Nous comptons pour le moment une dizaine de partenaires priv s Nous avons lanc la
66. t 19 000 euros une r duction des missions de CO quivalente deux tonnes sur une ann e Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr zQ ACTES un temps moyen de livraison par magasin ramen 78 6 minutes contre 115 8 minutes pr c demment Ainsi gr ce des actions partenariales publiques priv es la livraison nocturne de marchandises en ville s est ensuite d velopp e avec d autres soci t s et sur l ensemble du territoire gt Propositions A partir de ces diff rentes pistes de solution la Note d analyse propose trois recommandations Ik La premi re est de cr er une concertation entre tous les acteurs concern s par le transport durable des marchandises en ville afin de d gager des pistes d action s appuyant sur les exp riences en France et l tranger et de renforcer les m thodes d analyse Ces actions se concr tiseraient par un guide national sur la logistique urbaine a destination des lus locaux des services techniques des collectivit s mais galement des entreprises priv es Notre sentiment est le suivant les bonnes exp riences ne se diffusent que tr s lentement et chaque collectivit est chaque fois oblig e de r inventer l ensemble du syst me Nous avons la conviction qu un meilleur dialogue entre tous les acteurs concern s collectivit s publiques
67. tion la r glementation le foncier l accueil des v hicules de livraison les v hicules eux m mes la structure commerciale et la densit des activit s Afin de repenser la ville autrement nous devons d velopper la formation r introduire la logistique dans la ville et trouver des espaces Pour cela les villes doivent recenser leurs friches Quelquefois quelques centaines de m tres carr s suffisent pour permettre la tourn e de petits v hicules De nombreux op rateurs ont fait des efforts importants pour acheter des v hicules lectriques et adopter des comportements vertueux au plan de l environnement N anmoins ils ne sont pas plus favoris s que les autres pour p n trer dans les espaces urbains Pourquoi par exemple ne pas permettre d s maintenant aux v hicules lectriques de livrer la nuit Un autre objectif qu il nous faut viser est une v ritable concertation entre les acteurs pour tout projet car elle est indispensable leur r ussite Redynamiser le centre ville veut dire la fois redensifier r organiser et mixer les activit s La derni re piste propos e est une plus grande transparence concernant l volution des technologies et des nouvelles nergies pour des v hicules urbains Lors d un forum des villes durables organis r cemment nous avons pr sent des projets de densification susceptibles de redonner aux villes une dynamique de circulation Dans le domaine de la transparence
68. transports en commun r duit la circulation automobile elle cr e galement de la congestion Or la congestion est plus polluante et par cons quent plus dangereuse Quels sont les verrous qui emp chent d atteindre ces objectifs Le premier porte sur la connaissance Si cette derni re a beaucoup progress il nous manque encore des donn es Les premi res enqu tes concernant les marchandises en ville datent de 1995 et nous venons seulement de trouver les fonds n cessaires leur r dition en 2012 pour ce qui concerne l le de France Cela nous permettra de conna tre les volutions intervenues depuis quinze ans Les ratios ont t compar s d une ville l autre Nous devons maintenant conna tre l volution de ces ratios dans la dur e ce qui suppose une capacit conduire ces enqu tes r guli rement Nous ne sommes pas entendus car la connaissance en mati re de logistique urbaine fait d faut tous les niveaux Peu de cursus proposent une formation continue la logistique urbaine hormis les IUT Il en r sulte que bien souvent les d cideurs dans ce domaine ne se comprennent pas Les services des collectivit s locales souffrent d un manque de transversalit II leur manque galement une vision globale et syst mique de la situation Par cons quent nous sommes toujours dispers s entre cing ou six services et il en r sulte un manque de motivation des lus Actes du s minaire Pour un renouve
69. u Laboratoire d conomie des transports Loic DELAITRE de l cole des Mines de Paris Fabien SERAIDARIAN du cabinet Mazars mais aussi du P le de recherche en conomie et gestion de l Ecole polytechnique P tronille REME HARNAY de l IFSTTAR Institut fran ais des sciences et technologies des transports de l am nagement et des r seaux La deuxi me table ronde traitera des d fis relever pour les ann es venir avec pour objectif d laborer des pistes de solutions fond es sur des exemples concrets d innovations ou de r flexions sur la logistique urbaine Feront part de leurs exp riences Michel DUBROMEL France nature environnement Olivier MAUREL p le de comp titivit Nov Log Dani le PATIER Laboratoire d conomie des transports Philippe LACHAIZE PriceWaterhouseCoopers PwC Enfin Jean Paul OURLIAC du Conseil g n ral de l environnement et du d veloppement durable CGEDD aura la tache complexe de conclure ce s minaire Merci aux intervenants a l ensemble des participants aux repr sentants de la DGITM direction g n rale des infrastructures des transports et de la mer qui nous ont apport leur contribution et Christine RAYNARD Centre d analyse strat gique qui a organis ce s minaire Isabelle DUSSUTOUR ITS Bretagne va animer cette matin e ce dont je la remercie galement Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Cent
70. u s op rer dans le livre et pas dans les autres acteurs Les flux en ville sont constitu s par des entreprises concurrentes Leur sugg rer une mutualisation des distributeurs sans contrainte r glementaire ne pourra pas marcher La concurrence est trop importante pour cela Le troisi me point important est l informatique car elle est un outil de mutualisation efficace Depuis peu de nombreuses soci t s ont labor des places de march permettant de notifier leurs capacit s d accueil aux personnes qui entrent en ville Deret Presstalis a r cemment souhait mutualiser Il livre quotidiennement 29 000 points de vente en centre ville et souhaite mutualiser ses capacit s avec d autres transporteurs Si l on attend des chargeurs qu ils s unissent pour b tir des centres de distribution cela ne marchera pas Les transporteurs s inscrivent galement dans une logique de concurrence La seule solution est que les collectivit s locales organisent des centres de distribution urbains lectriques laborer un syst me global permettra chaque chargeur de gagner de l argent et n cessite de trouver des op rateurs de livraison en amont et en aval Nous disposons de tous les l ments n cessaires l laboration de centres de distribution urbains lectriques Ce n est pas un probl me de co t mais une question de gouvernance et de volont politique 5 D bat Dominique AUVERLOT Soul ve deux questions dont la premi re
71. ure favorise largement la sous traitance les petites entreprises ayant des difficult s pour r pondre aux appels d offres De mani re g n rale les strat gies des grandes entreprises qui sous traitent et les petites entreprises travaillant en sous traitance ne sont pas exactement les m mes Les donneurs d ordre adoptent la strat gie traditionnelle de maximisation du profit alors que les petits sous traitants veulent survivre Cela peut induire des relations de d pendance conomique de d pendance mutuelle ou des partenariats Syst mes Productifs Logistique Organisation des Transports et Travail http www ifsttar fr presentation Travaux initi s par Laetitia Dablanc et C cilia Cruz 4 5 6 7 Transport routier de marchandises 4 5 6 7 Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 18 ACTES On d nombre 19 000 entreprises de sous traitance de transport l ger de moins de 3 5 tonnes 70 de ces entreprises sont inscrites sous le code APE transport de proximit Entre 1995 et 2000 le nombre de ces entreprises de transport l ger a progress de 50 94 des entreprises de transport l ger emploient de 0 a 5 salari s 55 de ces entreprises sont sans salari L effectif moyen est d environ 3 personnes par entreprise contre 9 pour les entreprises du secteur du TRM Une donn e int ressante est la
72. urs Les repr sentants des associations constatent que les zones logistiques se trouvent souvent dans les milieux p riurbains proximit des centres villes ce qui entra ne des luttes d influence Nous soutenons les travaux n cessaires au partage de la voirie et militons pour un foncier permettant la pr sence d espaces logistiques urbains ce qui n est pas simple tant donn la logique financi re appliqu e par les Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr gt 25 ACTES entreprises d immobilier Nous avons parfois t tort per us par les lus comme des opposants mais nous sommes capables d apporter notre aide aux acteurs de terrain Cette action a d marr via un projet men en commun avec ADEME La litt rature tant tr s abondante voire trop sur le sujet nous avons pr f r nous axer sur un dialogue entre de nombreux acteurs Il existe en effet de multiples solutions techniques d un c t et beaucoup de probl mes organisationnels de l autre Les acteurs r unis autour de la table outre l ADEME sont l AUTF la FNTR les chambres de commerce le CERTU et le GART Le guide d aide aux professionnels se veut accessible et constitue une porte d entr e dans tous les domaines Il s adresse la fois aux lus et aux associations de terrain permettant un meilleur dialogue avec les diff rents
73. us avons cr la chaire Frelon qui correspond aux comp tences g n ralistes de l cole Elle touche en effet l ing nierie aux transports et aux aspects juridiques La chaire est un groupe de travail qui r unit des industriels et des acteurs institutionnels indispensables dans la logistique urbaine L id e est que les industriels nous aident financi rement Lors des comit s de pilotage la recherche est pr sente et joue un r le important Nous nous appuyons par ailleurs sur Paris Tech en vue de d velopper cette recherche l chelon international Les entreprises partenaires sont notamment la RATP GT Location LR Services et Samada plus r cemment La Poste et Siemens se sont joints nous Lessor des technologies m rite en effet d tre ins r dans ce cadre de recherche Les acteurs institutionnels sont l le de France la ville de Paris l ADEME et le CERTU Les industriels sont assez cloisonn s car ils ne prennent pas le temps d changer Actes du s minaire Pour un renouveau de la logistique urbaine Centre d analyse strat gique 3 avril 2012 www strategie gouv fr 15 ACTES La chaire de l cole d veloppe un nouveau cours de logistique urbaine d une dur e de 30 heures qui conna t un succ s croissant tant aupr s des tudiants que des industriels Notre programme pr voit deux journ es de communication La premi re s organisera autour de th matiques institutionnelles et la se

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