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La question des valeurs et le dialogue intergénérationnel
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1. 20 Le dialogue entre parents et enfants s inscrit dans une pression forte d excellence exerc e sur les parents et les grands parents D o leur peur de ne pas tre assez bon 21 Le th me de la transmission a toujours eu une composante pol mique Chez Platon d j les anciens transmettaient la connaissance les jeunes la technique L importance reste de tisser des liens de valoriser une r ciprocit La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire du 6 d cembre 2008 Gen ve Pierre Dominic Philippe Meirieu 22 Nous devons tre capables de construire une verticalit qui emp che l envahissement de l horizontalit A cet effet se pose la quesion de l existence d une voie de passage possible entre l emprise du dictateur et celle du communautarisme 23 La culture est un patrimoine collectif de l humanit Elle repr sente le mat riel partir du quel cette construction peut avoir lieu 24 1l importe donc de restaurer une verticalit qui fasse tenir debout les hommes ensemble sans que cette verticalit entra ne un assujettissement de nouvelles idoles Parall lement comment prendre au s rieux une horizontalit qui n aboutisse pas une vanescence compl te de gens qui pataugent dans l imm diatet du pr sent qui sont incapables de se penser autrement que dans les rapports de force du moment 25 La verticalit est ce qui rend possible l horizontalit elle impose le visage de l
2. 8 Auparavant il existait une solidarit entre les autorit s L cole faisait rupture avec la famille tout en restant en m me temps totalement solidaire de l autorit du p re La verticalit demeurait une valeur Aujourd hui les diff rents interlocuteurs des l ves et des jeunes ne sont plus solidaires Ce qui les faisait tenir ensemble a disparu De plus les enfants sont malins et savent jouer les uns contre les autres 9 Nous vivons dans une phase de capitalisme pulsionnel Nous sommes entour s d un monde qui fonctionne la pulsion Le ma tre mot de l conomie est devenu la pulsion d achat L enfant depuis tout petit est la cible d incitations la consommation Nous sommes pris dans une logique selon laquelle le pulsionnel est l pour faire fonctionner le social 10 Qu est ce que le pulsionnel sinon l exigence d imm diatet du tout et tout de suite Une multitude d outils favorisent ce climat Par exemple la t l commande devenue outil de la toute puissance pour un enfant On peut zapper en permanence d s qu il y a ennui certains l ves aimeraient bien en faire autant en classe 11 Les enfants sont enfants de la consommation Sachons que les enfants sont prescripteurs de 43 des produits que les parents ach tent au supermarch La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire du 6 d cembre 2008 Gen ve Pierre Dominic Philippe Meirieu 12 L ducation tente de favoriser le d
3. autre comme absolu de l inconnaissable ce qui permet une relation entre sujets qui ne sont pas instrumentalis s 26 Cette verticalit rel ve du parimoine de la culture une culture qui permette que les tres humains soient reli s en d pit de leurs diff rences Ce qui r unit les hommes et les femmes ce sont leurs questions Ce qui les s pare ce sont leurs r ponses Or la culture permet pr cis ment le partage des questions 27 L cole fait probl me aujourd hui parce que la culture transmise est d tach e des probl mes qui la fondent La culture enseign e est raval e au rang de produit dans des syst mes d change marchant qui aboutissent toujours des valuations de type comptable qui constituent le meilleur moyen de la d truire Trois notions sont ici d velopper 28 D sengluer ce qui signifie permettre aux jeunes de ne pas trouver leur identit dans le mim tisme celui des marques ou des comportements Par mim tisme identificateur les jeunes abdiquent leur libert au nom d une adh sion un communautarisme vague 29 Le probl me des r sultats scolaires des gar ons illustre ce danger d engluement L image du gar on doit tre conforme celle du macho viril qui ne s int resse pas au travail scolaire Tout gar on qui manifeste de l int r t pour les formes scolaires du travail se d grade aux yeux des autres Il est essentiel d aider les jeunes se sortir de cette soumission aux facteurs groupaux qui dom
4. sir contre la pulsion La pulsion est ce qui ne supporte pas la temporalit alors que le d sir s enrichit avec le temps Le d sir c est ce que le temps va permettre de construire Par exemple le d sir de savoir n est pas aboli avec le fait de savoir Quand je sais j ai encore plus envie de savoir 13 Les ducateurs ont en charge une mission tut laire faire passer de la pulsion au d sir pour viter notamment que la pulsion n aboutisse au passage l acte L enfant reste n anmoins tributaire de l encouragement au passage l acte indissociable de la surench re conomique dans laquelle nous vivons Quelques exemples suivent en lien avec le monde des nouvelles technologies 14 Le happy slapping filmer des comportements d agression voire de pers cution diffus s ensuite sur internet et qui symbolisent le passage l acte permanent Notre soci t laisse se d velopper ce genre de ph nom ne 15 Internet est devenu un probl me ducatif beaucoup de parents ne savent pas ce que voyent leurs enfants sur internet lls ignorent les ph nom nes qui accaparent les jeunes les avat rs qui consistent se cr er un personnage dans un monde virtuel d connect de l environnement quotidien les Otaku au travers desquels les jeunes s absentent du monde r el Un nombre significatif de jeunes ne sont pr sents qu leur cran Leur vie se situe sur internet Auparavent un ph nom ne dit des mangas s est d velopp apr s Hir
5. mouvement du christianisme social qui constitue une alternative l oscillation politique entre le tout Etat et le tout march La g n ration laquelle il appartient a esp r pouvoir tout changer Or ce qu il a cru possible semble passer aux oubliettes Les mouvements d ducation populaire sont devenus des mouvements vieillissants La militance des jeunes ne s y d veloppe plus Quelques id es cl s pour introduire le d bat La dimension de l interg n rationnel semble tre au c ur tant de nos trajectoires singuli res que de notre avenir collectif Nous rencontrons la question de l interg n rationnel en acc dant au statut de parent et de grands parent Au niveau collectif les ruptures entre g n rations prennent parfois la forme de chocs brutaux L cart entre les g n rations ne cesse de s accro tre ce qui entra ne des difficult s de communication entre g n rations La transmission de valeurs est en cons quence mise mal Le contexte soci tal de modernit dans lequel nous vivons est caract ris par l mergence de l individualisme Les soci t s traditionnelles holistes large consensus sur les valeurs guidant les comportements individuels et collectifs sont en train de dispara tre Nous vivons dans une soci t dans laquelle toute forme de verticalit s efface progressivement au profit de l horizontalit Le statut de l enfant a radicalement chang Alors que la famille faisait l e
6. normes et de r gles face laquelle nous nous sentons d sarm s Le temps est venu de r agir ce malaise en d finissant ce qui est faire et penser Quarante th mes mis en discussion les questions et remarques des participants servent de levier aux positions et interrogations bri vement r sum es ci dessous pr sent es par Philippe Meirieu 1 Soulignons la n cessit de changements dans l enseignement Il n est plus possible de se contenter de parents insatisfaits et de jeunes qui ont de plus en plus de difficult se faire une place dans notre soci t 3 La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire du 6 d cembre 2008 Gen ve Pierre Dominic Philippe Meirieu 2 Constatons la perte d unit identitaire M me si les jeunes g n rations ont une conscience un peu diff rente de la diversit culturelle de notre soci t il devient de plus en plus difficile de parvenir se rep rer dans cette immensit sociale 3 Il importe de faire participer les jeunes la r flexion portant sur qui nous sommes ce que nous faisons quelles sont nos valeurs en menant cette r flexion de mani re horizontale et ouverte en vitant toute transmission unilat rale L essentiel est de pouvoir construire avec eux m me s il n est pas simple de les associer cette r flexion 4 Le dialogue certes mais sans oublier les r gles respecter Il faut aussi savoir mettre un cadre dans l
7. La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire avec Philippe Meirieu et Pierre Dominic Gen ve samedi 6 d cembre 2008 R sum de la journ e Introduction la journ e par Pierre Dominic Le groupe qui s est constitu sur le th me des valeurs de r f rence est largi aux personnes pr sentes Il importe de pr ciser que dans cet espace qui repr sente socialement une sorte de non lieu chacun peut s exprimer comme il l entend Plusieurs des questions voqu es oralement et reprises ci dessous ont t abord es au sein du groupe lors de plusieurs s ances de travail Elle rel vent de pr occupations ducatives qui justifient que nous nous soyons adress s Philippe Meirieu que nous remercions chaleureusement de nous avoir consacr cette journ e Voici en vrac quelques uns de nos points de rep res La transmission des valeurs fait probl me O et comment transmettre L ducation ne se cantonne pas l univers de l cole Elle recouvre des pratiques diversif es celle des formateurs et des enseignants mais aussi celle des parents et desgrands parents La complexit de ce vaste domaine est difficile penser Les valeurs d une g n ration n ont pas la m me signification pour la suivante m me si elles s inspirent de r f rences communes Il y a au cours du temps reconfiguration des valeurs Le dialogue interg n rationnel donne acc s une meilleure comprension de la prod
8. de l organisation sociale post religieuse non pas au sens o il my a plus de religion mais dans la mesure o il n y a plus d unit intellectuelle morale ou sociale qui s impose tous et dont la l gitimit n est jamais contest e Nous passons notre temps mettre en question la l gitimit ce qui peut tre interpr t comme un progr s mais a pour effet que les probl mes ducatifs se posent en d autres termes Ce changement de paradigme social modifie la fa on d envisager l ducation Nous ne pouvons plus penser l ducation comme si celle ci tait une grande machine transmettre chappant nos volont s individuelles Nous sommes dans l mergence de ce qui pourrait s av rer tre une chance mais que nous vivons bien des gards comme une crise Nous avan ons dans le vide priv s de grand r cits sans figure tut laire d cidant notre place ce que doivent devenir nos soci t s Au sein de la famille il ny a plus de portrait d anc tre Le disparition des figures tut laires se fait cruellement sentir Nous sommes devenus orphelins Nous ne vivons pas sans h ritage mais nous manquons de mode d emploi pour en faire usage Dans une soci t totalitaire les enfants sont lev s dans le dogme Personne ne souhaite revenir une telle situation m me s il est difficile d assumer la disparition des tout dogme en mati re ducative Cette disparition du dogme de r f rence nous confronte une vacance de
9. ducation des enfants 5 L Inqui tude face aux jeunes et leur violence potentielle provient du pouvoir dont ils disposent et de l angoisse qu entra ne chez eux la ma trise de ce pouvoir 6 De mani re plus g n rale les r f rences ducatives manquent et les parents ne savent plus comment faire avec leurs enfants d autant plus qu ils ne veulent pas faire comme leurs propres parents Et toutefois comment faire autrement Il faut la fois de la fermet et de la douceur Chacun a l impression de b gayer Ce d sarroi est sans doute encore plus fort au sein des parents appartenant des familles migrantes N anmoins la chance de la situation ducative actuelle c est peut tre la page blanche 7 En tous les cas il y a acc l ration des transformations du contexte social Les parents n ont pas les outils pour r pondre toutes les questions qu ils se posent Par exemple quel ge faut il acheter un t l phone portable Que faire des enfants addict des jeux vid o Nous sommes confront s des mutations technologiques sociologiques des nouveaux comportements en mati re de sexualit ou de consommation la scarification prenant par exemple des proportions importantes par le biais d internet qui posent des probl mes ducatifs radicalement nouveaux et provoquent un grand d calage entre les diff rentes g n rations Il n est pas possible de r soudre tous les probl mes d aujourd hui avec les m thodes de hier
10. inent le monde social dans lequel ils vivent 30 Diff rer la pulsion le travail de l ducateur consiste apprendre aux jeunes diff rer les pulsions sans pour autant les nier les inscrire dans une temporalit qui peut leur donner un sens 31 Symbobliser les forces archa ques qui nous habitent ne peuvent jamais tre radiqu es y compris par les formes culturelles les plus lev es A quelle condition la culture peut elle devenir significative pour l humanit c est dire transformer la violence qui nous habite en cr ativit contribuer l laboration d objets sociaux Eduquer veut dire transformer les pulsions les m taboliser pour qu elles deviennent cr atrices 32 L cole aujourd hui affronte un probl me compliqu le rapport entre modalit et finalit Nous nous accomodons d une institution scolaire dont les modalit s sont 6 La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire du 6 d cembre 2008 Gen ve Pierre Dominic Philippe Meirieu h rit es d une poque qui poursuivait d autres finalit s Or nos interrogations et vell it s novatrices portent exclusivement sur les modalit s de cette institution scolaire qu il s agisse du travail en classe de l horaire de la discipline La forme scolaire de l apprentissage permet de s exon rer de l ducation de la r duire des cat gories ou des classements 33 La modernisation impose partout la privatisation dan
11. lace du religieux dans une vision anthropologique de la culture Les jeux vid o d aujourd hui ne sont ils pas des manifestation d un ph nom ne religieux m me s ils sont remplis de paganisme 39 Des essais constants existent en vue d instaurer d autres approches scolaires mais ces mouvements restent toujours marginaux Faut il se contenter de cette marginalit ou faut il garder l espoir d largissements ou de g n ralisations En tous les cas en France le p dagogue est tenu un r le marginal la logique politique et la logique p dagogique ne faisant jamais bon m nage Les acteurs dans ces deux domaines ne travaillent ni avec les m mes outils ni avec la m me temporalit Les coles alternatives restent des lots et de plus nous vivons une poque qui manque de capacit d invention dans le service public 40 Ce qui caract rise une d mocratie c est de trouver des issues institutionnelles entre les int r ts individuels et collectifs Les institutions devraient tre porteuses du bien commun dans le respect d int r ts individuels C est le d fi auquel nous avons faire face aujourd hui Document tabli par Manon Wettstein et Pierre Dominic La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire du 6 d cembre 2008 Gen ve Pierre Dominic Philippe Meirieu
12. nfant c est aujourd hui l enfant qui construit la famille exemple des faire part de naissance La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire du 6 d cembre 2008 Gen ve Pierre Dominic Philippe Meirieu L enfant n est plus seulement l enfant d sir Il devient l enfant du d sir au sens o il comble le d sir de l adulte le d sir d avoir un enfant d tre reconnu comme parent L enfant gratifie l adulte Les parents visent tre aim s de l enfant C est d sormais l enfant qui a le pouvoir car c est lui qui distribue son amour A titre d exemple la f te d anniversaire L enfant r alise tr s t t qu il est en position d exercer un pouvoir sur les adultes auxquels il offre son affection et son amour Cette inversion du lien enfant adulte n est pas le mal incarn mais il vient sans doute renforcer l individualisme social Les familles veulent comprendre le fonctionnement de l institution scolaire et les parents ont pris l habitude de questionner l activit des enseignants Les strat gies individuelles de r ussite conduisent les familles chercher le mieux pour eux m me et pour leurs enfants La mont e de l individualisme social se manifeste dans une dynamique d mancipation d une soci t qui ne veut plus d pendre de fonctionnements arr t s de mani re verticale et auxquels il convient de se soumettre au risque d tre assujettis I y a donc changement de paradigme
13. oshima il met en sc ne une soci t post apocalyptique Le sevrage de la connexion internet devient presque aussi difficile que le sevrage de la coca ne L outil que repr sentent les nouvelles technologies permet de diffuser ce genre de pratiques large chelle Nous n avons pas pris conscience de la mesure de ces mutations de la r alit dans laquelle vivent un nombre consid rable de jeunes 16 Les cultures adolescente ont toujours eu une forme de marginalit Ce qui est normal Mais cette culture est devenue compl tement souterraine et les adultes n arrivent plus en avoir une repr sentation 17 Le jeu vid o devient galement une occupation prenante pour les enfants plus jeunes Les parents ne savent pas quoi faire face des jeunes qui passent des heures devant leurs jeux vid o Comment comprendre ce qui attire les enfants dans ces mondes virtuels 18 Le recours au psy qui devient un automatisme lorsque les parents doivent faire face un probl me d voile d une autre mani re le manque de r f rence de ces m mes parents Qu est ce que le dialogue interg n rationnel pourrait apporter Comment envisager une transmission de valeur qui ait un impact au niveau de la soci t tout enti re et pas seulement au sein du cercle familial 19 Se pose la question du vide de l ennui de l incertitude le besoin de ne pas laisser l enfant s ennuyer Ne faudrait il pas encourager les enfants faire l exp rience de l ennui
14. s le syst me scolaire galement 34 Les parents se demandent souvent jusqu o peut aller leur dialogue avec les enseignants Au lieu de r gler les probl mes de mani re administratrive l id e serait de se mettre autour d une table pour r soudre ensemble des probl mes insolubles au plan individuel La question des jeux vid o est un exemple frappant 35 11 n y a pas de verticalit sans tiers Sans tiers il conviendrait m me de dire sans quart on s enferme dans le face face ou l opposition frontale 36 Les enseignants subissent de nombreuses pressions de la part des parents I devient parfois difficile d innover Si l enfant ne r ussit pas la faute en incombe l enseignant Ce m tier comporte en cons quence de nos jours des risques 37 Que pourrions nous offrir comme socialisation aujourd hui qui ne se limite pas simplement avoir des bonnes notes l cole Que les plus jeunes puissent b n ficier de ce qui a aid notre g n ration se construire plut t qu ils en soient priv s sous pr texte que d autres crit res interviennent actuellement pour mesurer l efficacit des institutions Se pose ainsi la question de l h ritage religieux au sens large De mani re g n rale qui revient la charge de l ducation dans une perspective plus large que strictement scolaire 38 L h ritage religieux semble tre en tous les cas min par le soup on Comment faire pour d passer ce soup on et retrouver la p
15. uction de ces nouvelles formes de valeurs alors que certains les consid rent comme disparues La scolarit obligatoire des enfants et des jeunes consid r e comme un acquis social est souvent mise en cause par des parents qui se demandent dans quelle mesure il convient de pousser les l ves obtenir des r sultats leur permettant selon les crit res reconnus d assurer leur avenir La question des valeurs et le dialogue interg n rationnel S minaire du 6 d cembre 2008 Gen ve Pierre Dominic Philippe Meirieu L ducation au sein de la famille devient un lieu de r sistance aux sollicitations de la soci t de consommation les enfants tant d s leur plus jeune ge sollicit s en tant que consommateurs La formation est de plus en plus ax e sur des dimensions de comp tence professionnelle au m pris de mati res plus g n rales davantage centr es sur la culture N y a t il pas de nos jours perte d h ritage Ceci est notamment vrai de l h ritage religieux et spirituel maltrait en particulier par l exigence de la cit Intervention de Philippe Meirieu Quelques donn es biographiques Une rupture avec ses parents qui incarnaient une forme de tradition insupportable rupture qui sert de levier n cessaire face une emprise soci tale Un engagement militant mouvement d ducation populaire comprenant des valeurs de solidarit centr es sur l ducation et la culture Un apport stimulant issu du
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