Veille Juridique Du 26.10.15 Au 30
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1. tablissement public administratif d enseignement et de formation professionnelle la protection pr vue pour les d l gu s du personnel c est juste titre que la cour d ap pel a consid r que le licenciement de l int ress n tait pas subordonn l autorisation de l inspecteur du travail Cass soc 14 10 15 n 14 14196 D Protection du salari demandant l organisation d lections Le b n fice de la protection contre le licenciement pr vue l article L 2411 6 du code du travail compter de l en voi l employeur de la lettre par laquelle une organisation syndicale a la premi re demand ou accept qu il soit proc d des lections n est accord au salari ayant demand l organisation des lections qu autant que cette organisation syndicale remplit les conditions pour n go cier le protocole lectoral et pr senter des candidats au 1 tour des lections Cass soc 15 10 15 n 14 15995 gt D signation du RSS Le salari qui dispose d une d l gation crite d autorit permettant de l assimiler au chef d entreprise ne peut tre d sign en qualit de repr sentant syndical peu important que la d l gation porte sur un p rim tre plus restreint que celui de sa d signation Cass soc 15 10 15 n 14 25680 gt Risques psychosociaux Projet d externalisation La Cour de cassation confirme que le projet d externali sation de la soci t Areva ne comprom2. 2 de l article L 6331 48 du code du travail aff rente l ann e 2014 a t publi au JO du 29 octobre 2015 NOR ETSD1521018A D Collectivit s territoriales L ordonnance n 2015 1341 du 23 octobre 2015 relative aux dispositions l gislatives du code des relations entre le public et l administration a t publi e au JO du 25 octobre 2015 gt AT MP L arr t du 14 octobre 2015 modifiant l arr t du 27 mars 1996 relatif la tarification des accidents du travail et des maladies professionnelles dans les exploitations mini res et assimil es a t publi au JO du 29 octobre 2015 gt Fonds pour l am lioration des conditions de travail L arr t du 22 octobre 2015 fixant les modalit s d attribution des subventions du Fonds pour l Am lioration des Conditions de Travail FACT a t publi au JO du 30 octobre 2015 NOR ETST1520440A D Carri re polici re Le d cret n 2015 1374 du 29 octobre 2015 qui modifie le d cret n 2004 1439 du 23 d cembre 2004 portant statut particulier du corps d encadrement et d application de la police nationale a t publi au JO du 30 octobre 2015 Jurisprudence gt Financement d une expertise comptable la mise en liquidation de la soci t et qu un expert comp table avait t d sign par la DUP en parall le CE 21 10 Dans le cas d un refus de l employeur de financer le re 15 n 382633 cours un expert comptable dans le cadre de la consul a a
3. tation du comit d entreprise sur le document unilat ral gt R siliation judiciaire Gr ve fixant un PSE le Conseil d Etat a pr cis l tendue du Le f E La fermeture par l employeur d un site en r action une contr le de l administration Il consid re qu il ne prive pas f i de er gr ve justifie la r siliation judiciaire des contrats ses n cessairement le comit de la possibilit de formuler ses torts d s lors que ce lock out est injustifi La soci t com avis en toute connaissance de cause Il prend en compte le met en effet un manquement grave ses engagements fait qu en l esp ce le plan de cession et le nombre de licen contractuels de fournir du travail Cass soc 14 10 15 ciements avaient d j t arr t s par jugement pronon ant n 14 10145 Secteur Juridique O1 40 52 83 54 amp O1 40 52 83 48 Sjiuridique force ouvriere fr Eu didier porte force ouvriere fr LL D Associ d une SNC et qualit de salari La personne associ e d une SNC est en vertu de l article L 221 alin a 1 du code de commerce commer ant r pon dant ind finiment et solidairement des dettes sociales Cette situation exclut d s lors qu elle puisse tre li e cette soci t par un contrat de travail Cass soc 14 10 15 n 14 10960 D Qualit de salari prot g A d faut de texte particulier pr voyant d accorder au repr sentant des salari s au conseil d administration d un
4. une utilit en remplacement de celle qu elle pr sentait lors de sa conclusion et qu elle a pu perdre par suite de l volution jurisprudentielle ou l gislative En 1979 date laquelle la convention a t sign e la disposition avait pour objectif de permettre au salari de percevoir les indemnit s ch mage en imposant d engager une proc dure de licenciement du salari qui refusait de rejoindre son nouveau lieu de travail Cet avantage est d sormais accord tous les salari s du fait de la jurisprudence de la Cour de cassation Cass soc 8 10 87 n 84 41902 Cass soc 25 6 92 n 88 42498 Enfin la Cour note que la solution qui veut que le lieu de travail ne soit pas contractualis appara t plus en harmonie avec l volution actuelle du droit favorisant la mobilit g ogra phique sans nuire au salari qui peut toujours contester le bien fond du licenciement Au final la Cour de cassation conclut que la solution qui veut que le lieu de travail ne soit pas contractualis respecte mieux que celle de la contractualisation la lettre du texte En outre si le refus d un changement des conditions de travail les salari s tant soumis une clause de mobilit ne constitue pas en soi une faute grave le refus r it r de se rendre sur le nouveau lieu de travail situ dans le p rim tre de la clause de mobilit peut justifier un licenciement pour faute grave La Cour d appel a relev que l employeur av
5. CDD ne doit pas auto matiquement tre analys e en un licenciement sans cause r elle et s rieuse Si l employeur a nonc dans un crit les motifs de cette rupture les juges du fond doivent exami ner cette lettre v rifier si elle vaut lettre de licenciement et si les motifs invoqu s permettent de retenir une cause r elle et s rieuse au licenciement Cass soc 20 10 15 n 14 23712 gt PSE Qualit pour agir du CHSCT Le Conseil d Etat a retenu que les CHSCT pour lesquels l article L 1233 57 4 du m me code ne pr voit pas que soient port es leur connaissance les d cisions de validation ou d homologation nont pas qualit pour agir contre une d cision de validation ou d homologation par l adminis tration d un PSE CE 21 10 15 n 386123 gt Faute lourde La Cour de cassation a pr cis sa d finition de lintention de nuire pour caract riser une faute lourde dans deux arr ts rendus le 22 octobre dernier concernant un d tour nement de fonds et des avantages financiers anormaux Elle implique la volont du salari de porter pr judice l employeur dans la commission du fait fautif et ne r sulte pas de la seule commission d un acte pr judiciable l entreprise Cass soc 22 10 15 n 14 11291 Cass soc 22 10 15 n 14 11801 gt Repr sentativit Arrondi du score lectoral Le r sultat obtenu aux lections professionnelles ne peut pas tre arrondi car cette possibilit n es
6. ait respect un d lai de pr venance suffisant pour permettre aux salari s de s organiser Les salari s avaient persist dans leur attitude d obstruction consistant se pr senter syst ma tiquement sur leur ancien lieu de travail Pour la Cour de cassation qui exerce un contr le l ger sur cette question la Cour d appel a pu d cider qu un tel refus pour la justification duquel aucune raison l gitime n tait avanc e comme des obligations familiales imp rieuses caract risait bien une faute grave Secteur Juridique FO
7. du 26 octobre au 30 octobre 2015 Textes l gislatifs et r glementaires gt Cr dit d heures Le d cret n 2015 1352 du 26 octobre 2015 relatif au cr dit d heures des titulaires de mandats municipaux et communautaires a t publi au JO du 27 octobre 2015 D Quota de stagiaires Le d cret n 2015 1359 du 26 octobre 2015 relatif l encadrement du recours aux stagiaires par les organismes d accueil a t publi au JO du 28 octobre 2015 Il a pour objet de d terminer le nombre maximal de stagiaires pouvant tre accueillis simultan ment par un m me organisme gt Coop rative d activit et d emploi Le d cret n 2015 1363 du 27 octobre 2015 qui d finit les modalit s d organisation et de fonctionnement des coop ratives d activit et d emploi et certaines r gles applicables aux entrepreneurs salari s a t publi au JO du 29 octobre 2015 gt D signation des membres du CESE Le d cret n 2015 1237 du 7 octobre 2015 modifiant le d cret n 84 558 du 4 juillet 1984 fixant les conditions de d signation des membres du Conseil conomique social et environnemental a t publi au JO du 8 octobre 2015 D Formation des non salari s L arr t du 24 ao t 2015 fixant le montant des acomptes verser aux fonds de l assurance formation de non salari s au titre de la contribution des travailleurs ind pendants des membres des professions lib rales et des professions non salari es vis e aux alin as 1 et
8. et pas la sant des salari s En effet elle approuve la d cision dela cour d appel qui consid re que les syndicats requ rants la CGT et FO ne d montraient pas l existence de risques psychosociaux suffisants pour justifier l arr t du projet Les juges du fond ont constat que le risque psychosocial engendr par le projet tait r duit du fait des mesures mises en place par l employeur Cass soc 22 10 15 n 14 20173 gt QPC Obligation d affiliation au RSI La deuxi me chambre civile de la Cour de cassation a refus le 22 octobre 2015 de renvoyer au Conseil constitu tionnel une QPC transmise par un g rant de SARL qui contestait le caract re obligatoire de son affiliation au RSI pour son absence de caract re s rieux L int ress a fait valoir que cette obligation portait atteinte la libert contractuelle la libert d entreprendre et la libert du 26 octobre au 30 octobre 2015 personnelle Cette argumentation n a pas t retenue par la Haute Cour qui consid re que les dispositions litigieuses ont pour objet une mutualisation des risques dans le cadre d un r gime de s curit sociale fond sur le principe de solidarit nationale et r pondent ainsi aux exigences de valeur constitutionnelle de protection de la sant Cass civ 2 22 10 15 n 15 16312 gt Motivation du non renouvellement du CDD En cas de requalification de CDD successifs en CDI la rup ture des relations contractuelles en
9. ocaux parisiens Paris 8 me Les salari s ont refus de rejoindre leur nouveau lieu de travail estimant qu il s agissait d une modification d un l ment essentiel de leur contrat de travail qui ne pouvait leur tre impos e sans leur accord Selon eux la conven tion collective interdisait leur employeur de leur impo ser une telle modification Les salari s en raison de leurs refus r it r s de se rendre sur leur nouveau lieu de travail ont t licenci s pour faute grave La discussion portait sur l interpr tation qui devait tre faite de la convention collective Celle ci pr voyait que toute modification de caract re individuel apport e l ta blissement dans lequel l emploi est exerc devrait faire pr alablement l objet d une notification crite Dans le cas o cette modification ne serait pas accept e par le salari elle serait consid r e comme une rupture du contrat de travail du fait de l employeur et r gl e comme telle Cette disposition avait elle pour effet de conf rer au lieu de travail un caract re contractuel ou n est elle qu une proc dure suivre en cas de non acceptation du nouveau lieu de travail Interpr tant la convention collective l Assembl e pl ni re de la Cour de cassation juge que le lieu de travail n a pas un caract re contractuel les dispositions convention nelles signifient seulement qu en cas de non acceptation par le salari de la modification en
10. t pas pr vue par la loi du 20 ao t 2008 En l esp ce un syndicat avait obte nu 9 98 des suffrages exprim s et souhaitait donc voir son score arrondi 10 pour tre repr sentatif mais la Haute Cour n a pas fait droit cette demande Cass soc 15 10 15 n 14 25375 D Travail du dimanche La chambre criminelle de la Cour de cassation a pr cis les modalit s de calcul de la majoration de salaire et du repos compensateur pour les dimanches travaill s d sign s par les maires Les salari s concern s doivent recevoir une r mun ration au moins gale au double de la r mun ration normalement due soit 200 et une journ e de repos salaire maintenu et non 100 au titre du maintien de salaire pour le jour de repos et 150 de la r mun ration pour le dimanche travaill Cass crim 22 9 15 n 13 82284 Secteur Juridique FO du 26 octobre au 30 octobre 2015 FOCUS Interpr tation d une convention collective la Cour de cassation donne le mode d emploi A l occasion d un arr t rendu en Assembl e pl ni re le 23 octobre 2015 la Cour de cassation a eu l occasion de donner son mode d emploi s agissant de l interpr tation d une disposition d une convention collective Cass ass pl n 23 10 15 n 13 25279 PBRI Dansla pr sente affaire des salari s relevant de la conven tion collective de la m tallurgie de la r gion parisienne taient inform s de leur mutation de Rungis dans des l
11. visag e du lieu de travail l employeur qui n entend pas renoncer la modification doit prendre l initiative de la rupture du contrat de travail en engageant une proc dure de licencie ment En non ant cette solution la Cour de cassation donne au passage un mode d emploi pour interpr ter la convention collective Pour la Cour de cassation la convention collective doit tre interpr t e comme la loi si elle manque de clart c est dire d abord en respectant la lettre du texte ensuite en tenant compte d un ventuel texte l gislatif ayant le m me objet et en dernier recours en utilisant la m thode t l ologique consistant rechercher l objectif social du texte La Cour de cassation pr cise qu elle exerce un contr le lourd de cette interpr tation afin d assurer une unit d application Pour la Cour en l esp ce l article ne dit pas que le lieu de travail est un l ment substantiel du contrat de travail ni que l accord du salari est obligatoire ni que ce dernier a le droit de refuser le transfert de son lieu de travail ni que la seule non acceptation par le salari de la modification de son lieu de travail rend n cessairement l employeur res ponsable de la rupture et d biteur de toutes les indem nit s de rupture au profit du salari La Cour note que l interpr tation de la convention collective au moment de son application ne doit pas avoir pour effet d en modifier la port e ni de lui conf rer
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