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1. juste titre demander ses grossistes de lui livrer des produits d j marqu s Cette tendance a t confirm e par des plaintes re ues par la Commission C est ainsi qu il ressort du dossier que le groupement des industries fran aises des appareils d quipement m nager a fait savoir que les constructeurs fran ais de ces appareils d sireux de vendre leurs produits sur le march britannique ont d effectuer un marquage syst matique de ces produits pour r pondre aux pressions effectu es par la distribution Les effets des dispositions litigieuses sont donc susceptibles de s tendre au niveau du commerce de gros et m me celui de la fabrication 17 En second lieu force est de reconna tre que les indications ou le marquage d origine visent permettre aux consommateurs d op rer une distinction entre les produits nationaux et les produits import s et leur donnent ainsi la possibilit de faire valoir leurs pr jug s ventuels contre les produits trangers Il faut rappeler ainsi que la Cour a eu l occasion de le souligner dans des contextes divers que le trait vise par l tablissement d un march commun et par le rapprochement progressif des politiques conomiques des tats membres la fusion des march s nationaux dans un march unique ayant les caract ristiques d un march interne l int rieur d un tel march l exigence du marquage d origine rend non seulement plus difficile l coulement dans un tat2. t des produits et de veiller en permanence ce qu ils ne soient pas d tach s renvers s cach s ou d plac s Aucun de ces probl mes ne se poserait si le produit en question comportait d j une marque d origine au moment d tre livr au d taillant ce qui inciterait celui ci opter pour la vente des seules marchandises d j marqu es Les obligations pr vues par l Order se r percuteraient in vitablement en amont sur toute la fili re de distribution pour finalement toucher le fabricant qui soucieux de garder sa client le se sentirait dans l obligation d apposer une marque d origine sur ses produits Une telle exigence aurait n cessairement pour effet d augmenter les co ts de production de l article import et de le rendre plus cher 9 Dans sa r ponse en date du 10 f vrier 1982 le gouvernement britannique a d abord rappel que la r glementation contest e s applique uniquement au commerce de d tail et que partant un effet potentiel sur les courants d importation serait trop al atoire pour tre pris en consid ration en vue de l application ventuelle de l article 30 En outre l information relative l origine rev tirait dans les secteurs vis s par l Order une importance suffisante aux yeux de la grande majorit des consommateurs britanniques pour pouvoir constituer une mesure justifi e au regard des exigences du droit communautaire 10 Le gouvernement britannique a sugg r dans sa r ponse que l Order po
3. AVIS JURIDIQUE IMPORTANT Les informations qui figurent sur ce site sont soumises une clause de non responsabilit et sont prot g es par un copyright CELEX 61983 0207 Arr t de la Cour du 25 avril 1985 Commission des Communaut s europ ennes contre Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord Mesures d effet quivalent Indications d origine Affaire 207 83 Recueil de jurisprudence 1985 page 01201 Edition sp ciale espagnole 1985 page 00497 Edition sp ciale su doise VIII page 00159 Edition sp ciale finnoise VIII page 00165 Sommaire Parties Objet du litige Motifs de l arr t D cisions sur les d penses Dispositif Mots cl s Libre circulation des marchandises Restrictions quantitatives Mesures d effet quivalent R glementation exigeant une indication d origine sur certains produits Interdiction Protection des consommateurs Justification inadmissible Traite CEE art 30 Sommaire Une r glementation nationale interdisant la vente au d tail de certains produits importes d autres tats Membres sauf s ils sont pourvus ou accompagn s d une indication d origine a pour effet d augmenter les co ts de production des marchandises import es et de d favoriser leur coulement M me si elle est indistinctement applicable aux produits nationaux et aux produits import s elle vise en fait et par nature permettre au consommateur de faire la distinction entre ces deux cat gories de
4. ait CEE un recours visant faire constater qu en interdisant la vente au d tail de certains produits import s d autres tats membres sauf s ils sont marqu s ou accompagn s d une indication d origine le Royaume Uni a manqu une obligation qui lui incombe en vertu de l article 30 du trait 2 La r glementation nationale contest e par la Commission est constitu e par un arr t britannique de 1981 entr en vigueur le 1er janvier 1982 le Trade Descriptions Origin Marking Miscellaneous Goods Order 1981 S I 1981 no 121 arr t de 1981 relatif aux d nominations commerciales indications d origine produits divers ci apr s l Order 3 L article 2 de l Order comporte l interdiction de vendre et de mettre en vente au d tail des produits d sign s dans l annexe de l Order l exception des articles d occasion et des articles fournis dans certaines circonstances particuli res moins que ces produits ne soient marqu s ou accompagn s d une indication d origine Dans le cas o les produits sont expos s pour la vente et ou l indication d origine ne serait accessible qu apr s la livraison une telle indication doit tre expos e c t des produits L indication doit tre claire et lisible elle ne doit en aucune mani re tre cach e obscurcie ou rendue moins vidente par un quelconque autre l ment qu il soit graphique ou non 4 D apr s l article 1er de l Order le terme origine d un produit se r f
5. faire la distinction entre ces deux cat gories de produits ce qui peut ainsi l inciter donner sa pr f rence aux produits nationaux 21 II faut observer au surplus que l association dans l esprit du consommateur britannique de l origine nationale du produit avec sa qualit ne para t pas avoir guid le gouvernement britannique lorsque celui ci a sugg r la Commission qu il tait pr t se contenter en ce qui concerne les tats membres de la Communaut de l indication fabriqu dans la Communaut europ enne Par ailleurs dans la mesure o l origine nationale de la marchandise est vocatrice de certaines qualit s aux yeux des consommateurs les fabricants ont int r t l indiquer eux m mes sur les produits ou les emballages sans qu il soit n cessaire de les y contraindre Dans cette hypoth se la protection des consommateurs est suffisamment assur e par les r gles permettant de faire interdire l emploi d indications d origine fausses r gles dont l existence n est pas mise en cause par le trait CEE 22 Ces consid rations am nent la conclusion que l article 2 de l Order constitue une mesure qui d favorise la commercialisation des marchandises import es des autres tats membres par rapport celle des marchandises fabriqu es sur le territoire national et pour laquelle n existe aucune justification reconnue par le droit communautaire Cette disposition rel ve d s lors de l interdiction pr vue par l ar
6. membre de la production des autres tats membres dans les secteurs consid r s elle a encore pour effet de freiner l interp n tration conomique dans le cadre de la Communaut en d favorisant la vente de marchandises produites gr ce une division du travail entre tats membres 18 II r sulte de ces consid rations que les dispositions britanniques en cause sont susceptibles d avoir pour effet d augmenter les co ts de production des marchandises import es et de d favoriser leur coulement sur le march britannique 19 Le second argument soutenu par le gouvernement britannique revient dire que la r glementation contest e indistinctement applicable aux produits nationaux et import s est n cessaire pour satisfaire des exigences imp ratives tenant la protection des consommateurs Une enqu te parmi les consommateurs britanniques aurait montr que ceux ci associent la qualit de certains produits aux pays de fabrication de ces produits C est ainsi qu ils aimeraient savoir si par exemple des chaussures de cuir ont t fabriqu es en Italie des lainages en Grande Bretagne des articles de mode en France et des appareils lectrom nagers en Allemagne 20 Cet argument doit tre rejet Les exigences relatives l indication d origine des marchandises ne sont indistinctement applicables aux produits nationaux et import s que dans la forme car elles visent de par leur nature m me permettre au consommateur de
7. produits ce qui peut l inciter donner la pr f rence aux produits nationaux et aucune raison imp rative tenant la protection des consommateurs ne la justifie de telle sorte qu elle doit tre consid r e comme une mesure d effet quivalant une restriction quantitative interdite par l article 30 du trait Parties Dans l affaire 207 83 Commission des Communaut s europ ennes repr sent e par son conseiller juridique M Richard Wainwright en qualit d agent ayant lu domicile Luxembourg aupr s de M Manfred Beschel membre de son service juridique b timent J ean Monnet Kirchberg Partie requ rante contre Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord repr sent par Mme G Dagtoglou du Treasury Solicitor s Department Londres en qualit d agent assist e de M Robin Auld Q C ayant lu domicile Luxembourg l ambassade du Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord 28 boulevard Royal Partie d fenderesse Objet du litige Visant faire constater qu en interdisant la vente au d tail de certains produits import s d autres tats membres sauf s ils sont marqu s ou accompagn s d une indication d origine le Royaume Uni a manqu aux obligations qui lui incombent en vertu de l article 30 du trait Motifs de l arr t 1 Par requ te d pos e au greffe de la Cour le 15 septembre 1983 la Commission des Communaut s europ ennes a introduit en vertu de l article 169 du tr
8. re au pays o ce produit a t fabriqu ou confectionn 5 L annexe de l Order num re les produits auxquels ses dispositions s appliquent Ceux ci sont divis s en quatre cat gories les produits textiles et d habillement les appareils lectrom nagers les chaussures et les articles de coutellerie et couverts de table 6 Les articles 3 et 4 de l Order comportent des dispositions d taill es en ce qui concerne les obligations des fournisseurs non d taillants et en ce qui concerne la publicit commerciale mais ces dispositions ne sont pas vis es par le pr sent recours 7 Par lettre du 18 d cembre 1981 la Commission a attir l attention du gouvernement du Royaume Uni sur le fait que son avis les obligations pr vues par l article 2 de l Order constituaient une mesure d effet quivalant une restriction quantitative qui serait incompatible avec l article 30 du Trait CEE sans tre justifi e par un motif reconnu par le droit communautaire et permettant de d roger au principe de la libre circulation des marchandises au sein de la Communaut 8 La Commission a notamment fait valoir dans cette lettre que l Order faisait peser une charge non n gligeable sur le vendeur au d tail de tout produit relevant de l une des quatre cat gories de marchandises couvertes par l Order II appartiendrait en effet ce vendeur dans le syst me institu par l Order de confectionner les criteaux appropri s de les exposer c
9. sure de se conformer l avis motiv la Commission a introduit le pr sent recours 13 La d fense du Royaume Uni s est en substance limit e laborer les deux th ses d j avanc es au cours de la proc dure pr contentieuse D une part l Order constituerait une mesure nationale indistinctement applicable aux produits import s et aux produits nationaux et dont l effet sur les changes entre tats membres serait incertain sinon inexistant D autre part les exigences relatives aux indications d origine correspondraient pour les marchandises vis es par l Order des imp ratifs de protection des consommateurs ceux ci consid rant l origine des produits qu ils ach tent comme un indice de la qualit de ces produits ou de leur juste valeur 14 II convient d examiner successivement ces deux argumentations 15 En ce qui concerne l effet ventuel de la r glementation contest e sur les changes le gouvernement britannique souligne que les obligations pr vues par l article 2 de l Order concernent la vente au d tail de toutes les marchandises relevant de l Order qu elles soient import es ou non Pour certaines de ces marchandises tels la laine et les articles de coutellerie il y aurait une production nationale importante 16 cet gard il y a lieu d observer d abord que le d taillant pour s exon rer des obligations que fait peser sur lui la r glementation en cause aura tendance comme la Commission l a soulign
10. ticle 30 du trait 23 Par cons quent il y a lieu de constater qu en interdisant la vente au d tail de certains produits import s d autres tats membres sauf s ils sont marqu s ou accompagn s d une indication d origine le Royaume Uni a manqu une obligation qui lui incombe en vertu de l article 30 du trait D cisions sur les d penses Sur les d pens 24 Aux termes de l article 69 paragraphe 2 du r glement de proc dure toute partie qui succombe est condamn e aux d pens s il est conclu en ce sens La partie d fenderesse ayant succomb en ses moyens il y a lieu de la condamner aux d pens Dispositif Par ces motifs la Cour d clare et arr te 1 En interdisant la vente au d tail de certains produits import s d autres tats membres sauf s ils sont marqu s ou accompagn s d une indication d origine le Royaume Uni a manqu une obligation qui lui incombe en vertu de l article 30 du trait 2 Le Royaume Uni est condamn aux d pens
11. urrait si la Commission tait d accord tre modifi de telle sorte que d sormais le d taillant puisse choisir entre l indication de l origine nationale et la mention made in the European Community fabriqu dans la Communaut europ enne Une telle suggestion se trouverait en conformit avec les points essentiels d une proposition de directive concernant le rapprochement des l gislations des tats Membres relatives l indication d origine de certains produits textiles et d habillement proposition que la Commission avait soumise au Conseil en 1980 JO C 294 p 3 mais qu elle a entre temps retir e 11 Dans l avis motiv mis le 14 f vrier 1983 la Commission a maintenu sa position Elle a rappel que la proposition de directive sur laquelle le gouvernement britannique voulait prendre exemple a fait l objet d un avis d favorable de la part du Comit conomique et social en 1981 JO C 185 p 32 Le Comit tout en jugeant essentiel que les consommateurs puissent effectuer leurs achats en fonction d une information appropri e a consid r que l indication du pays d origine d un produit ne correspond pas un v ritable manque combler dans l int r t du consommateur d autres informations telles que le prix la composition la cat gorie la qualit et le mode d emploi importeraient davantage La Commission se serait rang e cet avis 12 Le gouvernement du Royaume Uni ayant signal qu il ne s estimait pas en me
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