TRIBUNAL D E GRANDE INSTANCE DE PARIS
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1. quitable Laisser les conseils en propri t intellectuelle contr ler les mesures de saisie contrefa on revient organiser des mesures d instruction men es par des parties priv es sans aucune garantie pour les droits de la d fense ce qui est contraire tous les principes directeurs du proc s reconnus tant au niveau national qu au niveau europ en En cons quence les op rations de saisie contrefa on r alis es le 21mars 2008 par M G seront annul es pour la partie effectu e dans le local technique seules seront reconnues valables les op rations de saisie contrefa on effectu es par l huissier dans la chambre 217 de l h tel Crowne Plaza de Lille sur la validit de la saisie contrefa on du 31 mars 2008 Les soci t s d fenderesses soutiennent que la saisie contrefa on du 31 mars 2008 serait nulle au motif que M Emmanuelle JOSSE T huissier de justice car l huissier n a pas retranscrit toutes les paroles dites pendant les op rations et a pos des questions au personnel pr sent sur place d passant sa mission pour la saisie contrefa on effectu e au si ge social de la soci t ACENTIC La soci t ACENTIC verse au d bat les attestations de trois de ses salari s Mme V responsable comptable et financier M P responsable du support technique et M M responsable commercial pour tablir que les conseils en propri t intellectuelle sont intervenus d s le d but des op rations de saisie contrefa on et2. Ainsi le proc s verbal de saisie contrefa on ne refl te pas fid lement les op rations telles qu elles se sont pass es et telles que l huissier aurait d les retranscrire le tribunal ne pouvant dans le proc s verbal lui m me trouver les questions de l huissier des conseils en propri t intellectuelle appr cier la pertinence des questions et par voie de cons quence des r ponses De ce seul fait et sans qu il soit utile de statuer sur l intervention mena ante ou non des conseils en propri t intellectuelle l ensemble des op rations de saisie contrefa on du 31 mars 2008 sera annul ainsi que les pi ces remises cette occasion et les photographies prises pour les m mes raisons que celles explicit es plus haut et afin de garantir toutes les parties chacun un proc s quitable devant les juridictions fran aises en faisant en sorte que seul l huissier contr le ses mesures de saisie contrefa on autoris es par le juge sur la validit du brevet FRn 97 14 455 Ce brevet comporte 15 revendications les 11 premi res relatives un syst me toutes d pendantes de la premi re et les 4 derni res relatives au proc d d pendantes de la douzi me L objet de ce brevet est de permettre un syst me d acc s des informations num riques sur un r seau vid o qui soit moins on reux que les syst mes actuels et rende possible la consultation interactive des ressources num riques dans les lieux collectifs tels qu
3. les brochures qui divulguaient l invention La soci t MICSYSTEMES soutient que les brochures litigieuses au nombre de trois d nomm es MICSYSTEMES SA LE R SEAU AUDIOVISUEL APPLICATION AUX ETABLISSEMENTS SCOLAIRES LES ELEMENTS ACTIFS et LE R SEAU AUDIOVISUEL APPLICATION AUX ETABLISSEMENTS SCOLAIRES LA SALLE MULTIMEDIA n ont jamais fait l objet d une divulgation car elles n ont pas t rendues accessibles au public avant la date de priorit du brevet FR n 97 14 45 elle produit au d bat une attestation de M Jean P ancien directeur g n ral de LOCATEL r dig e le 27 mai 2009 aux termes de laquelle ce dernier indique que les documents qui taient des maquettes lui avaient t remis dans le cadre de discussions confidentielles et pr cise que ces documents sont des originaux uniques d tenus par la soci t LOCATEL FRANCE repreneur de la soci t LOCATEL qui les a remis aux soci t s d fenderesses mais que leur bon tat de conservation d montre qu ils n ont pas circul Les trois brochures litigieuses produites au d bat ne sont que des copies puisque les originaux ont t communiqu s dans le cadre d une autre proc dure opposant la soci t MICSYSTEMES la soci t LOCATEL FRANCE devant la m me section du tribunal documents que la soci t MICSYSTEMES a pu voir au greffe La soci t MICSYSTEMES n a pas jug utile de verser d autres originaux de ces brochures qu elle d tient certainement et ne donne auc
4. un bo tier qui convertit les signaux infrarouges mis par l utilisateur en signaux transmissibles sur le r seau vid o et les informations num riques re ues et converties en signaux analogiques partir de l unit centrale Ayant appris que la soci t ACENTIC avait quip des installations de type h telier et notamment l h tel CROWNE PLAZA LILLE exploit par la soci t Lilloise d investissement H telier d quipements mettant en oeuvre les revendications du brevet FR n 97 14 455 la soci t MICSYSTEMES autoris e par ordonnance sur requ te du 7 mars 2008 par le Pr sident du tribunal de grande instance de Lille pour la soci t Lilloise d investissement H telier et du 31 mars 2008 par le Pr sident du tribunal de grande instance de Paris pour la soci t ACENTIC a fait dresser un proc s verbal de saisie contrefa on les 21 et 31 mars 2008 C est dans ces conditions que la soci t MICSYSTEMES a fait assigner par acte du 4 avril 2008 en contrefa on de son brevet FR n 97 14 455 la soci t ACENTIC la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VALMY la soci t HOTEL PARIS CHAMPS ELYS ES SNC la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t ROISSY CYBM SAS la soci t Nouvelle du Crouesty et la soci t VERNET Par conclusions en date du 27 octobre 2009 la soci t MICSYSTEMES a demand au tribunal de Dire que la soci t ACENTIC la soci t Lilloise d investissement H telier la
5. proc dure civile PAR CES MOTIFS Statuant par mise disposition de la d cision au greffe par jugement r put contradictoire et en premier ressort Annule le proc s verbal des op rations de saisie contrefa on r alis le 31 mars 2008 par M JOSSE T Annule le proc s verbal de constat r alis par M G le 21 mars 2008 pour ce qui est des constatations effectu es dans le local technique de l h tel Crowne Plaza de Lille Annule toutes les revendications du brevet FR n 97 14 45 pour divulgation avant sa date de d p t Dit que la pr sente d cision sera transmise l INPI la requ te de la partie la plus diligente une fois le jugement devenu d finitif En cons quence D boute la soci t MICSYSTEMES de l ensemble de ses demandes D boute la soci t ACENTIC la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty de leurs ddemandes de dommages et int r ts pour proc dure abusive Dit les demandes de garantie form es par la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty la soci t VALMY l encontre de la soci t ACENTIC sans objet D boute la soci t ACENTIC de sa demande de publication judiciaire Dit n y avoir lieu ex cution provisoire de la pr sente d cision D boute les parties
6. S Vice Pr sidente C cile VITON Juge assist es de L oncia BELLON Greffier D BATS A l audience du 14 D cembre 2009 tenue publiquement devant Marie S et C cile VITON juges rapporteurs qui sans opposition des avocats ont tenu seules l audience et apr s avoir entendu les conseils des parties en ont rendu compte au Tribunal conform ment aux dispositions de l article 786 du Code de Proc dure Civile JUGEMENT Prononc par mise disposition au greffe R put contradictoire en premier ressort FAITS ET PRETENTIONS DES PARTIES La soci t MICSYSTEMES a pour activit l ing nierie la conception la fabrication et la vente d appareils et de syst mes de communication Elle a d pos le 18 novembre 1997 sous le n FR 97 14 455 sous priorit du 24 octobre 1997 une demande de brevet d invention portant sur un syst me et un proc d d acc s des informations num riques sur un r seau vid o publi e sous le n 2 770 357 et d livr e le 28 janvier 2000 Le syst me propos est destin des locaux usage ducatif administratif industriel ou culturel d j quip s de r seaux de vid os internes dans le cadre de ce LAN quip d un r seau vid o de type coaxial ou paire torsad e il est propos de consulter et d interagir avec des ressources num riques et notamment de naviguer sur internet sans avoir ni remplacer les postes analogiques existants ni changer le c blage vid o existant gr ce
7. caract ristiques structurelles et fonctionnelles de l installation mentionn e Elle a pr tendu que les constatations du proc s verbal de saisie contrefa on permettent de d crire le syst me mis en place par la soci t ACENTIC et d tablir qu il s agit d une contrefa on des revendications de son brevet FR n 97 14 455 que les soci t s exploitant les h tels ont t mises en connaissance de cause et ont continu exploiter ce syst me litigieux l exception de la soci t Lilloise d investissement H telier qui aurait cess les faits de contrefa on le 23 avril 2008 Dans ses conclusions du 18 novembre 2009 la soci t ACENTIC a sollicit du tribunal de Prononcer la nullit des op rations de saisie contrefa on r alis s les 21 et 31 mars 2008 l h tel Crowne Plaza de Lille et au si ge de la soci t ACENTIC A titre principal Constater la nullit de toutes les revendications du brevet FR n 97 14 45 pour d faut de nouveaut et d activit inventive En cons quence Dire que le brevet FR n 97 14 45 est nul Dire que le jugement une fois devenu d finitif sera transmis par le greffe l INPI aux fins de transcription A titre subsidiaire Dire que la soci t MICSYSTEMES ne d montre pas la contrefa on all gu e Dire que la soci t ACENTIC ne contrefait pas le brevet FR n 97 14 45 D bouter la soci t MICSYSTEMES de ses demandes ce titre A titre encore plus subsidiaire Dire que la soc
8. de la soci t Dire que la soci t MICSYSTEMES ne rapporte pas la preuve de la contrefa on de son brevet par la soci t VALMY En cons quence D bouter la soci t MICSYSTEMES de l int gralit de ses demandes form es son encontre A titre subsidiaire Dire qu aucun acte de contrefa on n a t commis par la soci t VALMY Dire que le brevet FR n 97 14 45 est nul pour d faut de nouveaut et d activit inventive Dire que la soci t VALMY ne saurait tre condamn e supporter plus de 3 83 des dommages et int r ts provisionnels qui pourraient tre allou s la soci t MICSYSTEMES pour la part de son pr judice all gu post rieur au 4 avril 2008 Prendre acte de l engagement de la soci t ACENTIC de la garantir de toute condamnation qui pourrait tre prononc e son encontre En tout tat de cause Condamner la soci t MICSYSTEMES payer la soci t VALMY la somme de 10 000 euros sur le fondement de l article 700 du Code proc dure civile Condamner la soci t MICSYSTEMES aux d pens dont distraction au profit de M Emmanuel LARERE avocat conform ment aux dispositions de l article 699 du Code proc dure civile La soci t VALMY d veloppait principalement sa d fense sur le fait qu elle n avait jamais t mise en connaissance du caract re ventuellement contrefaisant du syst me pay tv install dans son h tel la D fense avant l assignation du 4 avril 2008 Pour le res
9. du surplus de leurs demandes Condamne la soci t MICSYSTEMES payer la soci t ACENTIC la somme de 50 000 euros au titre de l article 700 du Code proc dure civile Condamne la soci t MICSYSTEMES payer la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty la soci t VALMY la somme de 5 000 euros chacune au titre de l article 700 du Code de proc dure civile Condamne la soci t MICSYSTEMES aux d pens qui seront recouvr s directement par M Xavier BUFFET DELMAS et M Emmanuel LARERE avocats par application de l article 699 du Code de proc dure civile
10. et en un site central SC une unit centrale UC comprenant des moyens de conversion CV pour mettre des informations sur le r seau vid o RV des moyens d acc s des ressources num riques internes externes et les moyens CG revendication 4 pour convertir des informations num riques provenant de ressources num riques locales ou distantes en informations analogiques aptes tre transport es sur le r seau vid o RV objet de la revendication 1 fran aise caract ris en ce que les moyens locaux d interface BR comprennent des moyens pour convertir les signaux de pilotage transmis par voie infrarouge re us en signaux transmissibles sur le r seau vid o RV frevendication 6 et sont agenc s pour transmettre lesdits signaux l unit centrale via le dit r seau vid o RV revendication 7 et en ce que l unit centrale UC comprend une carte CJ de r ception infrarouge con ue pour recevoir lesdits signaux de pilotage desdites ressources num riques ainsi transmis La revendication 2 syst me selon la revendication 2 caract ris en ce que les informations converties et les signaux de pilotage sont transmis sur une paire torsad e unique Elle en d duit que le brevet fran ais n est pas valable Elle ajoute que la proc dure d examen devant l Office am ricain des brevets a abouti un abandon de sa demande par la soci t MICSYSTEMES la suite de la quatri me notification de rejet La soci t MIC
11. frais expos s j gt our leur d fense La soci t ACENTIC la soci t de G rance HOTEL WEST END la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty seront en cons quence d bout es de leur demande de dommages et int r ts pour proc dure abusive La soci t Lilloise d investissement H telier forme une demande indemnitaire sur le fondement de l article 32 1 du Code proc dure civile Or cet article permet au tribunal de condamner une partie qui este en justice de fa on dilatoire une amende civile de 3 000 euros payable entre les mains du Tr sor Public et non de fonder une demande de dommages et int r ts pour proc dure abusive sur les autres demandes Aucun dommages et int r ts n ayant t accord la soci t ACENTIC sa demande de publication judiciaire qui est une indemnisation compl mentaire d un pr judice subi est mal fond e et sera rejet e L ex cution provisoire est sans objet s agissant d une annulation de brevet elle ne sera pas ordonn e Les conditions sont r unies pour condamner la soci t MICSYSTEMES payer la somme de 5 000 euros chacune des soci t s d fenderesses suivantes la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t Lilloise d Investissement H telier la soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty la soci t VALMY et la somme de 50 000 euros la soci t ACENTIC au titre de l article 700 du Code de
12. que l utilisateur souhaite obtenir sur son cran Ainsi est divulgu le dialogue entre un ordinateur et un utilisateur via des t l viseurs et un r seau torsad Dans la brochure intitul e LA SALLE MULTIMEDIA est d crit le principe technique qui place en t te de r seau un appareil compos d une matrice vid o et d une interface INFORMATIQUE VIDEO labor e sur une plate forme micro ordinateur cette interface est enti rement connect e sur le monde informatique carte r seau Ethernet modem lecteur CD Rom et devient UNE SOURCE VIDEO directement visible sur un cran Le pilotage de l interface se fait partir d un clavier infra rouge poss dant un track ball qui permet toues les fonctions de l ordinateur Un sch ma identique celui du brevet FR n 97 14 4 55 illustre ce texte Les prix des versions offertes sont donn s Ainsi l objet du brevet qui est de permettre un syst me d acc s des informations num riques sur un r seau vid o qui soit moins on reux que les syst mes actuels et rende possible la consultation interactive des ressources num riques dans les lieux collectifs tels que des tablissements ducatifs des centres hospitaliers ou des quipements h teliers d j quip s d un syst me r seau vid o est divulgu dans cette brochure de m me que au niveau du site central les moyens pour convertir des informations num riques provenant de ressources num riques locales ou distantes en informations
13. soci t VALMY la soci t H TEL PARIS CHAMPS ELYS ES SNC la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t ROISSY CYBM SAS la soci t Nouvelle du Crouesty et la soci t VERNET se sont rendues coupables de contrefa on des revendications 1 15 du brevet FR n 97 14 455 Faire interdiction la soci t ACENTIC la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VALMY la soci t H TEL PARIS CHAMPS ELYS ES SNC la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t ROISSY CYBM SAS la soci t Nouvelle du Crouesty et la soci t VERNET sous astreinte de 1 000 euros par infraction constat e compter de la signification du jugement intervenir de diffuser tous documents prospectus catalogues tant sur support papier que par tout autre moyen pr sentant le syst me et ou le proc d contrefaisants de les d tenir de les offrir la vente ou la location de les commercialiser et ou de les exploiter Ordonner le retrait du march et la destruction sous le contr le de la soci t MICSYSTEMES et aux frais des soci t s d fenderesses tenues in solidum de tous les syst mes contrefaisants ou mettant en oeuvre le proc d contrefaisant se trouvant entre leurs mains ainsi qu en tous autres lieux et ce sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard compter de la signification du jugement intervenir Faire injonction la soci t ACENTIC sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard de c
14. social de la soci t ACENTIC Elle a pr tendu que le brevet FR n 97 14 455 doit tre d clar nul pour d faut de nouveaut et ou d activit inventive pour autodivulgation dans des brochures p mes avant la date de r f rence du brevet au regard du document streamcast au regard du syst me et du manuel d installation Akai Guestlink de 1997 du brevet WO 97 31 483 ebreth publi le 28 ao t 1997 et du brevet WO 98 24229 Guestnet et du document Dynacom Elle a argu de ce que le proc s verbal de constat ne d montre aucune contrefa on commise de son fait et de ce qu en tout tat de cause aucun pr judice n tait d montr Elle a form une demande de dommages et int r ts pour proc dure abusive rencontre de la soci t MICSYSTEMES Dans ses derni res critures en date du 3 juillet 2009 la soci t Lilloise d investissement H telier a demand au tribunal de Prononcer la nullit des op rations de saisie contrefa on r alis s les 21 et 31 mars 2008 l h tel Crowne Plaza de Lille et au si ge de la soci t ACENTIC et prononcer la nullit de la proc dure subs quente A titre principal Constater la nullit de toutes les revendications du brevet FR n 97 14 45 pour d faut de nouveaut et d activit inventive En cons quence Dire que le brevet FR n 97 14 45 est nul Dire que le jugement une fois devenu d finitif sera transmis par le greffe l INPI aux fins de transcription A titr
15. 0 000 euros sur le fondement de l article 700 du Code proc dure civile ainsi qu aux entiers d pens Ordonner l ex cution provisoire de la d cision intervenir Au soutien de ses demandes elle a soulev la nullit des proc s verbaux des op rations de saisie contrefa on s est associ e aux moyens soulev s par la soci t ACENTIC quant la nullit des revendications 1 15 du brevet FR n 97 14 45 Elle a ajout que les conditions de l article L 615 1 du Code de la Propri t Intellectuelle ne sont pas remplies et que n ayant jamais t mise en connaissance que son acte constitue une contrefa on du brevet aucun acte de contrefa on ne peut lui tre reproch car elle a cess toute exploitation du proc d litigieux en restituant le mat riel le 23 avril 2008 Elle a rappel qu elle ne pouvait tre tenue in solidum des actes de contrefa on commis par son fournisseur dont par ailleurs elle a sollicit la garantie Dans leurs derni res critures du 15 septembre 2009 la soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty ont sollicit du tribunal de Leur donner acte de qu elles s associent pleinement l argumentation d velopp e par la soci t ACENTIC Prononcer la nullit des op rations de saisie contrefa on r alis s les 21 et 31 mars 2008 l h tel Crowne Plaza de Lille et au si ge de la soci t Dire que le brevet FR n 97 14 45 est nul D bouter la soci t MICSYSTEMES de l int gralit de
16. E MES lui payer la somme de 15 000 euros sur le fondement de l article 700 du Code proc dure civile Condamner la soci t MICSYSTEMES aux d pens La soci t H TEL PARIS CHAMPS ELYS ES SNC et la soci t ROISSY CYBM SAS n ont pas constitu avocat un jugement r put contradictoire sera rendu conform ment aux dispositions de l article 474 du Code proc dure civile La cl ture a t prononc e le 9 d cembre 2009 MOTIFS sur la validit de la saisie contrefa on du 21 mars 2008 S agissant de mesures probatoires les op rations de saisie contrefa on ne constituent pas des actes de proc dure car elles ne sont pas des actes n cessaires au d roulement de la proc dure et ne font pas partie des d pens mais des frais engag s sous le visa de l article 700 du Code proc dure civile De plus fort un proc s en saisie contrefa on peut se d rouler sans que cette mesure exceptionnelle n intervienne Le tribunal est donc seul comp tent pour statuer sur ces demandes d annulation des saisies contrefa on Les soci t s d fenderesses soutiennent que la saisie contrefa on du 21 mars 2008 serait nulle au motif que Ma tre G huissier n aurait pas constat lui m me tous les l ments d crits dans son proc s verbal qu il aurait d l gu une partie des constatations M Legrand membre du cabinet de M Pontent conseil en propri t industrielle expert assistant l huissier La soci t MICS YSTEMES r pond que l
17. SYSTEMES r pond que le brevet europ en a t d livr partir de la m me description que le brevet fran ais et que la premi re revendication du brevet europ en est un condens des 7 premi res revendications du brevet FR n 97 14 455 ce qui d montre le caract re nouveau et inventif du brevet fran ais sur la nullit pour divulgation Les soci t s d fenderesses soul vent d abord la nullit pour divulgation de son invention par la soci t MICSYSTEMES elle m me avant le 24 octobre 1997 par des brochures d crivant son syst me pour r seaux vid o d quipements collectifs Elles pr tendent que la soci t MICSYSTEMES a d abord dans le proc s l ayant oppos la soci t Financi re Libertel 16 et aux organes de la proc dure de la soci t LOCATEL argu de ce que les pi ces mises au d bat pi ces 33 34 35 et 37 de la soci t ACENTIC outre une pi ce dat e du 27 janvier 1995 produite sous le num ro4 par la m me soci t d fenderesse taient des faux car elles taient constitu es de diff rents feuillets arrach s et car elles mentionnaient l adresse de la soci t MICSYSTEMES dans un tablissement qu elle n avait jamais poss d une date ant rieure au 18 octobre 1996 le document mentionnant un num ro de t l phone 8 chiffres n cessairement attribu avant cette date de changement de la num rotation t l phonique de 8 10 chiffres que sur ces affirmations mensong res le tribunal a cart
18. TEL PARIS CHAMPS ELYSEES SNC la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t ROISSY CYBM SAS la soci t Nouvelle du Crouesty et la soci t VERNET payer la soci t MICSYSTEMES la somme de 50 000 euros sur le fondement de l article 700 du Code de proc dure civile Ordonner l ex cution provisoire de la d cision intervenir Condamner in solidum la soci t ACENTIC la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VALMY la soci t H TEL PARIS CHAMPS ELYSEES SNC la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t ROISSY CYBM SAS la soci t Nouvelle du Crouesty et la soci t VERNET en tous les d pens qui comprendront les frais de saisie contrefa on et qui seront recouvr s directement par M Olivier LEGRAND par application de l article 699 du Code de proc dure civile Au soutien de ses demandes elle a contest les irr gularit s soulev es par la soci t ACENTIC et la soci t Lilloise d investissement H telier et a fait valoir que les op rations de saisie contrefa on r alis es Lille le 21 mars 2008 et Paris le 31 mars 2008 sont valables Elle a contest les ant riorit s oppos es par les soci t s d fenderesses sur le seul fondement de l absence de nouveaut et d activit inventive Elle a contest que le document AKAI Guestlink ait une date certaine ait t divulgu au public car il s agit d un document d installation interne et a ajout qu il ne divulgue pas les
19. TRIBUNAL D E GRANDE INSTANCE DE PARIS JUGEMENT rendu le 09 Mars 2010 3 me chambre 1 re section N RG 08 05791 DEMANDERESSE S A MICSYSTEMES 75016 PARIS repr sent e par Me Olivier LEGRAND Cabinet BARDEHLE PAGENBERG DOST ALTENBURG GEISSLER avocat au barreau de PARIS vestiaire PO390 DEFENDERESSES S A R L ACENTIC 78230 LE PECQ repr sent e par Me Xavier BUFFET DELMAS HOGAN amp HARTSON MNP avocat au barreau de Paris vestiaire J 068 S A LILLOISE D INVESTISSEMENT HOTELIER 59800 LILLE repr sent e par Me Julie SOLAND SELARL PREMARE Associ s avocat au Barreau de Paris avocat postulant vestiaire C1176 et par Me Hubert SOLAND SCP SOLAND amp Associ s avocat au barreau de Lille avocat plaidant S A S VALMY 75009 PARIS repr sent e par Me Emmanuel LARERE Cabinet GIDE LOYRETTE NOUEL avocat au barreau de PAFJS vestiaire T0003 S A S HOTEL WEST END 06000 NICE repr sent e par Me Beno t CHAROT REED SMITH avocat au barreau de PARIS vestiaire J 097 S A SOCIETE NOUVELLE DU CROUESTY 75008 PARIS S A VERNET 75008 PARIS repr sent es par Me Julien BLANCHARD SELARL M de CANDE avocat au barreau de PARIS vestiaire L0280 S N C HOTEL PARIS CHAMPS ELYSEES 75008 PARIS d faillante S A S ROISSY CYBM All e du Verger 95700 ROISSY EN FRANCE d faillante COMPOSITION DU TRIBUNAL Marie Christine C Vice Pr sidente Marie
20. analogiques aptes tre transport es sur le r seau vid o et au niveau des sites d acc s des moyens pour piloter distance des ressources num riques et au niveau du site central des moyens pour recevoir des signaux de pilotage mis via le r seau vid o par les moyens de pilotage respectifs de chaque site d acc s Il est expliqu que gr ce ce syst me un utilisateur peut recevoir des informations num riques provenant de donn es locales ou distantes internet achemin es sur le r seau vid o de l immeuble sur son t l viseur mais galement renvoyer des informations sous forme de signaux de pilotage qui seront achemin s sur le m me r seau et re us par le site central qui permettra ainsi l utilisateur d utiliser activement le r seau internet Les moyens d interface sont divulgu s au niveau du site central sous l intitul interface vid o informatique et au niveau de chaque poste de t l vision puisqu un bo tier est dessin entre la t l vision munie d une t l commande et d un clavier et une borne de connexion au r seau vid o Ainsi les revendications 1 11 sont toutes divulgu es par cette brochure de m me que les revendications de proc d qui ne font que d crire sans donner d autres l ments les moyens mis en oeuvre dans les revendications 1 11 En cons quence la preuve est rapport e de la divulgation de 1 invention par les brochures dit es par la soci t MIC SYSTEMES et remises la
21. e des tablissements ducatifs des centres hospitaliers ou des quipements h teliers d j quip s d un syst me r seau vid o Sont revendiqu s au niveau du site central des moyens pour convertir des informations num riques provenant de ressources num riques locales ou distantes en informations analogiques aptes tre transport es sur le r seau vid o et au niveau des sites d acc s des moyens pour piloter distance des ressources num riques et au niveau du site central des moyens pour recevoir des signaux de pilotage mis via le r seau vid o par les moyens de pilotage respectifs de chaque site d acc s Ainsi gr ce ce syst me un utilisateur peut recevoir des informations num riques provenant de donn es locales ou distantes internet achemin es sur le r seau vid o de l immeuble sur son t l viseur mais galement renvoyer des informations sous forme de signaux de pilotage qui seront achemin s sur le m me r seau et re us par le site central qui permettra ainsi l utilisateur d utiliser activement le r seau internet Ce syst me vite un propri taire d un immeuble d j quip d un r seau vid o de type coaxial ou paire torsad e de devoir doubler ce r seau d un r seau ethernet pour acc der notamment internet ce qui constitue un avantage conomique pas de changement des crans et pas de frais d acquisition d un nouveau r seau et de simplicit pas de nouveaux percements La re
22. e subsidiaire Dire que la soci t MICSYSTEMES ne peut se pr valoir d aucun acte de contrefa on ne rapporte pas la preuve de la contrefa on all gu e ni du pr judice subi Dire que la soci t Lilloise d investissement H telier ne contrefait pas le brevet FR n 97 14 45 En cons quence D bouter la soci t MICSYSTEMES de ses demandes ce titre A titre encore plus subsidiaire Dire que la soci t MICSYSTEMES ne rapporte pas la preuve d un pr judice Dire qu aucun acte de contrefa on n a t commis par la soci t Lilloise d investissement H telier Dire que la soci t Lilloise d investissement H telier ne peut tre tenue solidairement responsable du pr judice all gu par la soci t MICSYSTEMES En cons quence D bouter la soci t MICSYSTEMES de l ensemble de ses demandes ce titre Dire que la soci t A CENTIC devra relever la soci t Lilloise d investissement H telier de toute condamnation qui serait prononc e son encontre A titre reconventionnel Condamner la soci t MICSYSTEMES payer la soci t Lilloise d Investissement H telier la somme de 50 000 euros pour proc dure abusive sur le fondement de l article 32 1 du Code proc dure civile et 1382 du Code Civil Condamner la soci t MICSYSTEMES lui payer la somme de 50 000 euros titre de dommages et int r ts en r paration du dommage qu elle lui a caus Condamner la soci t MICSYSTE MES lui payer la somme de 1
23. elle m me et celles pos es par les conseils en propri t intellectuelle n avoir pu retranscrire la totalit des changes et avoir fait reformuler la phrase dite par les employ s de la soci t ACENTIC au besoin avec l aide de MM P et L En cons quence il sera tenu compte des attestations faites par Mme V M P et M M titre de simple information et dans la mesure o elles co ncident avec l attestation de l huissier de justice Il ressort de la lecture du proc s verbal des op rations de saisie contrefa on effectu es le 31 mars 2008 qu aucune des questions pos es par l huissier de justice elle m me ou par les conseils en propri t intellectuelle n est transcrite de sorte que le tribunal ne peut pas distinguer entre les interventions de l une et des autres et est amen penser que M P a spontan ment donn toutes les indications mentionn es par l huissier ce qui des dires m mes de cette derni re est faux L attestation de M JOSSE T d montre qu elle ne ma ftrisait aucunement les op rations de saisie contrefa on car six personnes parlaient en m me temps qu elle n a donc pas su imposer son autorit de sorte que chacun intervienne son tour qu elle puisse prendre en note les interventions de chacun les questions pos es en identifiant les auteurs des questions et les r ponses apport es avec les distinctions et les volutions possibles entre une r ponse spontan e et une r ponse une question pr cise
24. huissier ne pouvait se trouver simultan ment dans les deux lieux la fois ce qui justifie qu une partie des op rations a t confi e M LEGRAND sous le contr le de l huissier L ordonnance autorisant les op rations de saisie autorisait express ment l huissier instrumentaire se faire assister de tout expert technicien homme de l art qu il jugera utile choisi par la requ rante en dehors de son personnel Il ressort du contenu m me du proc s verbal de saisie contrefa on r dig par M G qu il a proc d lui m me toutes les op rations et constatations effectu es dans un premier temps dans la chambre 217 de l h tel Crowne Plaza mais qu apr s s tre transport dans le local technique assist des deux experts conseils en propri t intellectuelle il a d l gu M Olivier LEGRAND conseil en propri t intellectuelle pour effectuer les connexions sur internet partir de la chambre 217 pour pouvoir constater les cons quences sur les appareils situ s dans le local technique Or ces connexions ne n cessitaient aucune comp tence technique particuli re et auraient d tre d l gu es un clerc d huissier accompagnant ce dernier de la m me fa on aucun motif ne justifie que M LEGRAND soit en liaison t l phonique avec M P au lieu d avec l huissier pour l avertir des manipulations effectu es dans un premier temps avec la manette de la t l vision puis dans un second temps avec le clavier et la sour
25. i t MICSYSTEMES ne rapporte pas la preuve d un pr judice D bouter la soci t MICSYSTEMES de l ensemble de ses demandes ce titre En tout tat de cause Rejeter la demande de communication de pi ces Condamner la soci t MICSYSTEMES payer la soci t ACENTIC la somme de 700 000 euros titre de dommages et int r ts pour proc dure abusive Ordonner la publication du jugement intervenir sur la page d accueil du site internet micsystemes com et dans quatre journaux ou revues au choix de la soci t ACENTIC et aux frais de la soci t MICSYSTEMES dans la limite de 3 000 Euros HT par insertion Condamner la soci t MICSYSTEMES payer la soci t ACENTIC la somme de 200 000 euros sur le fondement de l article 700 du Code de proc dure civile Ordonner l ex cution provisoire de la d cision intervenir Condamner la soci t MICSYSTEMES aux entiers d pens dont distraction au profit de M Xavier BUFFET DELMAS en application de l article 699 du Code proc dure civile La soci t ACENTIC a soutenu que les op rations de saisie effectu e les 21 et 31 mars 2008 sont nulles car l huissier n a pas eu la ma trise de l ensemble des op rations pendant tout le temps des op rations faites Lille et car l huissier n a pas retranscrit toutes les paroles dites pendant les op rations et a pos des questions au personnel pr sent sur place d passant sa mission pour la saisie contrefa on effectu e au si ge
26. is trackball L assistance des conseils en propri t intellectuelle ne trouve sa l gitimation que pour clairer l huissier sur la partie technique qu il peut ne pas ma triser mais elle ne peut en aucun cas se substituer au travail de constat de l huissier mission qui est confi e cet officier minist riel par l alin a 2 de l ordonnance du 2 novembre 1945 relative au statut des huissiers de justice qui dispose qu ils sont commis par justice pour effectuer des constatations purement mat rielles exclusive de tout avis sur les cons quences de fait ou de droit qui peuvent en r sulter Cette d l gation de pouvoir au profit des conseils en propri t intellectuelle qui se sont trouv s cet instant ma tres des op rations de saisie contrefa on est contraire la mission donn e l huissier qui doit rester le seul diriger les op rations de saisie contrefa on et doit organiser ses op rations de saisie contrefa on de fa on les contr ler tout moment et proc der lui m me aux constats La possibilit d effectuer des op rations de saisie contrefa on qui sont par nature invasives ne peut tre confi e qu un huissier en raison de sa qualit d auxiliaire de justice ind pendant qui peut seul malgr l avantage donn au requ rant garantir les parties soumises ses op rations qu un quilibre dans le proc s sera sauvegard et que chaque partie conservera de ce fait une galit des chances d avoir un proc s
27. la revendication 13 caract ris en ce que le pilotage distance de ressources num riques comprend une saisie locale de donn es de pilotage et une transmission de pilotage correspondants sur le r seau vid o La revendication 15 Proc d selon l une des revendication 12 14 caract ris en ce qu il est agenc pour procurer depuis un poste de t l vision reli un r seau vid o un acc s et une navigation sur le r seau internet La soci t ACENTIC a fait r f rence la proc dure qui s est d roul e devant l OEB propos du brevet EP 0 912 060 BI d livr par l OEB la soci t MICSYSTEMES brevet qui n est pas l objet du pr sent litige et qui a t d livr sous une forme modifi e BI Syst me pour acc der des informations num riques sur un r seau vid o RV comprenant en une pluralit de sites d acc s SM SM des postes de t l vision TV connect s au r seau vid o R V des moyens CP pour piloter distance de mani re s lective des ressources num riques revendication 2 comprenant un clavier infrarouge revendication 6 et de moyens locaux d interface BR interpos s entre ce poste de t l vision TV et une borne BC de connexion au r seau vid o RV ces moyens locaux d interface BR tant agenc s d une part pour recevoir des signaux de pilotage issus des moyens de pilotage CP revendication 5 transmis par voie infrarouge par les moyens de pilotage revendication 6
28. ommuniquer l ensemble des l ments justificatifs du nombre de syst mes contrefaisants ou mettant en oeuvre le proc d contrefaisant fournis par ses soins des termes des contrats conclus et du chiffre d affaires et du b n fice r alis s ce titre Dire que le tribunal se r servera la liquidation des astreintes prononc es Dire que le tribunal statuera sur le pr judice r ellement subi par la soci t MICSYSTEMES au vu des pi ces produites par la soci t ACENTIC en ex cution de l injonction prononc e son encontre Condamner in solidum les soci t s d fenderesses au paiement la soci t MICSYSTEMES de la somme de 2 100 000 euros titre de dommages et int r ts sauf parfaire au vu des justificatifs ci dessus sollicit s Ordonner la publication du jugement intervenir dans cinq journaux ou revues au choix de la soci t MICSYSTEMES et aux frais des soci t s d fenderesses tenues in solidum dans la limite de 5 000 Euros HT par insertion D clarer la soci t ACENTIC la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VALMY la soci t H TEL PARIS CHAMPS ELYS ES SNC la soci t de G rance H TEL WEST END la soci t ROISSY CYBM SAS la soci t Nouvelle du Crouesty et la soci t VERNET irrecevables et mal fond es en toutes leurs demandes et les en d bouter Condamner in solidum la soci t ACENTIC la soci t Lilloise d investissement H telier la soci t VALMY la soci t H
29. ques La revendication 9 syst me selon la revendication 8 caract ris en ce qu il comprend en outre sur le site central des moyens pour g rer les diverses demandes d acc s l unit centrale en provenance des sites locaux d acc s La revendication 10 syst me selon l une quelconque des revendications pr c dentes caract ris en ce qu il comprend en outre au niveau du site central des moyens pour acc der un r seau informatique interne ou externe La revendication 11 syst me selon l une quelconque des revendications pr c dentes caract ris en ce que le r seau vid o est un r seau VDI Voix donn es images La revendication 12 Proc d pour acc der des informations num riques sur un r seau vid o mis en oeuvre dans le syst me selon l une quelconque des revendications pr c dentes caract ris en ce qu il comprend une conversion d informations num riques provenant de ressources num riques disponibles depuis un site central en informations analogiques aptes tre transport es sur un r seau vid o pour tre fournies une pluralit de sites d acc s pourvus de postes de t l vision connect s au r seau vid o La revendication 13 Proc d selon la revendication 12 caract ris en ce qu il comprend en outre depuis chaque site de r ception pourvu d un poste de t l vision un pilotage distance d une ou plusieurs ressources num riques La revendication 14 Proc d selon
30. s externes et les moyens de r ception Cl des signaux de pilotage La revendication 5 syst me selon la revendication 4 caract ris en ce que sur chaque site d acc s SM SMi chaque poste de t l vision TV est en outre pourvu de moyens locaux d interface BR interpos s entre ce poste de t l vision TV et une borne BC de connexion au r seau vid o RV ces moyens locaux d interface BR tant agenc s d une part pour recevoir des signaux de pilotage issus des moyens de pilotage CP et d autre part pour transmettre ces signaux de pilotage l unit centrale UC via le r seau vid o La revendication 6 syst me selon la revendication 5 caract ris en ce que les moyens de pilotage CP comprennent un clavier infrarouge et en ce que les moyens locaux de r ception et de transmission BR comprennent des moyens pour convertir les signaux infrarouges re us en signaux transmissibles sur le r seau vid o La revendication 7 syst me selon les revendications 4 6 caract ris en ce qu il comprend en outre au niveau dit site central SC des moyens CR pour acc der un r seau de communication interne ou externe La revendication 8 syst me selon les revendications 4 6 caract ris en ce qu il comprend en outre sur le site central des moyens de matrice de commutation pr vus pour connecter au r seau vid o l unit centrale et une ou plusieurs autres ressources notamment des ressources num ri
31. sans aucune raison ont tent d impressionner les participants ces op rations par leurs affirmations sur les risques de contrefa on La soci t MICSYSTEMES r pond que les attestations ne sont pas conformes l article 202 du Code proc dure civile et sont faites sur le m me mod le par des salari s de la soci t d fenderesse elle ajoute que l attestation d livr e par M JOSSE T le 5 mai 2009 d montre qu elle n a pas apport de pi ces suppl mentaires celles autoris es par l ordonnance autorisant la saisie contrefa on qu elle a not les r ponses utiles l ex cution de sa mission et n a pu noter tous les changes intervenus entre six personnes parlant parfois en m me temps S il est vrai que les attestations fournies par les salari s de la soci t ACENTIC ne r pondent pas aux formes de l article 202 du Code proc dure civile cet argument est inop rant puisque de toute fa on il s agit de salari s qui sont n cessairement dans un lien de subordination avec la soci t ACENTIC cependant les op rations de saisie contrefa on ayant pr cis ment eu lieu au si ge social de la soci t ACENTIC et en pr sence de ces trois personnes cit es par M JOSSE T elles sont les seules pouvoir pr ciser ce qu elles ont v cu et la fa on dont la saisie contrefa on s est d roul e Leurs attestations sont d ailleurs corrobor es par l attestation de M JOSSE T qui indique avoir distingu les questions pos es par
32. ses demandes form es leur encontre Condamner la soci t MICSYSTEMES payer la soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty la somme de 10 000 euros chacune titre de dommages et int r ts pour proc dure abusive A titre infiniment subsidiaire Dire que la soci t ACENTIC devra relever la soci t VERNET et Nouvelle de Crouesty de toute condamnation qui serait prononc e son leur encontre Dans tous les cas Condamner la soci t MICSYSTEMES payer chacune des soci t s d fenderesses la somme de 5 000 euros sur le fondement de l article 700 du Code proc dure civile Condamner la soci t MICSYSTEMES et le cas ch ant la soci t ACENTIC aux d pens La soci t VERNET et la soci t Nouvelle du Crouesty se sont associ es aux arguments de la soci t ACENTIC quant la nullit des proc s verbaux de saisie contrefa on et la nullit du brevet FR n 97 14 45 pour le surplus elles ont demand la garantie de la soci t ACENTIC et indiqu qu elles taient de bonne foi puisqu tant utilisatrices du mat riel de la soci t ACENTIC elles n avaient pas t mises en connaissance de la possible contrefa on du brevet FR n 97 14 45 Dans ses conclusions r capitulatives du 2 d cembre 2009 la soci t VALMY a demand au tribunal de Prononcer la nullit des op rations de saisie contrefa on r alis s les 21 et 31 mars 2008 l h tel Crowne Plaza de Lille et au si ge
33. soci t LOCATEL Cette divulgation est destructrice de la nouveaut de l invention car elle a rendu accessible au public les donn es de cette invention avant son d p t Le brevet FR n 97 14 455 sera donc annul en toute s ses revendications Eu gard cette d cision il est inutile d analyser les autres moyens de nullit et les actes de contrefa on all gu s la soci t MICSYSTEMES en sera d bout e Sur la demande de garantie des h tels rencontre de la soci t ACENTIC Au vu de la d cision d annulation du brevet FR n 97 14 455 pour divulgation de l invention avant sa date de d p t il y a lieu de dire que ces demandes de garantie dont la soci t ACENTIC avait d ailleurs reconnue tre d bitrice sont sans objet sur les demandes de dommages et int r ts pour proc dure abusive L exercice d une action en justice constitue par principe un droit et ne d g n re en abus pouvant donner naissance une dette de dommages et int r ts que dans le cas de malice de mauvaise foi ou d erreur grossi re quipollente au dol Les soci t s d fenderesses seront d bout es de leur demande ce titre faute pour elles de rapporter la preuve d une quelconque intention de nuire ou l g ret bl mable de la part de la soci t demanderesse qui a pu l gitimement se m prendre sur l tendue de ses droits du fait de son brevet FR n 97 14 455 et d tablir l existence d un pr judice autre que celui subi du fait des
34. t grant des techniques vid o ET informatiques FONCTIONNANT SUR UN RESEAU AUDIOVISUEL compos d une interface vid o informatique d une matrice vid o d un clavier infrarouge permettant l usager de travailler sur des sources informatiques ET vid o SUR UN CRAN DE T L VISION ORDINAIRE Le sch ma version junior illustrant ce syst me est exactement le m me que celui int gr dans le brevet FR n 97 14 445 Le cahier des charges d crit exactement les l ments n cessaires mettre en oeuvre pour r aliser l invention tant pour une r ception hertzienne que satellitaire et pr cise la configuration de la station de t te qui traite les signaux et de la matrice vid o Il y est pr cis qu il sera possible d utiliser et de transporter tous les signaux infra rouge g n r s par les t l commandes sur l ensemble du r seau et en m me temps que les signaux vid o Les deux autres brochures sont une adaptation du syst me g n ral d crit dans la brochure MICSYSTEMES qui est plus g n rale aux tablissements scolaires Cependant l encore dans la brochure intitul e LES ELEMENTS ACTIFS il est pr cis que le syst me utilise le r seau vid o pr existant qui permet gr ce une unit centrale en t te de r seau de faire appara tre l image de l ordinateur sur le r seau vid o et l aide d une souris ou d un clavier infra rouge de commander l unit centrale de sorte faire appara tre des images ou des donn es
35. te elle reprenait les arguments de la soci t ACENTIC Dans ses derni res critures du 1 d cembre 2009 la soci t de G rance H TEL WEST END a sollicit du tribunal de Prononcer la nullit des op rations de saisie contrefa on r alis s les 21 et 31 mars 2008 l h tel Crowne Plaza de Lille et au si ge de la soci t Dire que le brevet FR n 97 14 45 est nul pour d faut de nouveaut et d activit inventive En cons quence D bouter la soci t MICSYSTEMES de l int gralit de ses demandes form es son encontre A titre subsidiaire Dire que la soci t MICSYSTEMES ne rapporte pas la preuve de la contrefa on de son brevet D bouter la soci t MICSYSTEMES de sa demande de condamnation de la soci t de G rance H TEL WEST END au paiement in solidum de la somme de 2 100 000 euros En tout tat de cause Constater l existence de la garantie contractuelle de la soci t ACENTIC et de l engagement de garantie pris par la soci t ACENTIC son gard le 30 janvier 2009 Dire que la soci t ACENTIC devra en cons quence relever la soci t de G rance H TEL WEST END indemne de toute condamnation qui serait prononc e son encontre D bouter la soci t MICSYSTEMES de l ensemble de ses demandes Condamner la soci t MICSYSTEMES payer la soci t de G rance H TEL WEST END la somme de 15 000 euros titre de dommages et int r ts pour proc dure abusive Condamner la soci t MICSYST
36. une explication sur le fait qu elle disposait bien d un local situ Courtaboeuf comme en atteste le fax produit par la soci t ACENTIC aux termes duquel M KAPLAN pr sident de la soci t MICSYSTEMES y donnait rendez vous un cadre de la soci t LOCATEL en liquidation en pr cisant les coordonn es de cet tablissement et l itin raire pour le rejoindre La datation des brochures comme ant rieures au 18 octobre 1996 du fait du num ro de t l phone 8 chiffres mentionn sur ces documents est donc incontestable elles sont donc ant rieures d au moins un an la date de d p t du brevet qui est le 24 octobre 1997 L article L 611 11 alin a 2 dispose L tat de la technique est constitu par tout ce qui a t rendu accessible au public avant la date du d p t de la demande de brevet par une description crite ou orale un usage ou tout autre moyen Pour que la divulgation soit retenue et oppos e au titre de la nouveaut il faut tablir que les l ments de l invention ont t livr s la connaissance du public avant le d p t du brevet et font en cons quence partie int grante de l art ant rieur La soci t MICSYSTEMES soutient que ces brochures ont t remises de fa on confidentielle la soci t LOCATEL L attestation de M P est insuffisante tablir le caract re confidentiel de ces documents car leur remise dans le cadre de relations confidentielles aurait d faire l objet d une cla
37. use de confidentialit que la soci t MICSYSTEMES est bien en peine de produire Il n est pas davantage indiqu que les documents eux m mes portent la mention confidentiel appliqu e sur chaque page ce qui est en g n ral une pr caution prise par celui qui remet des documents qu il consid re comme soumis au pacte de confidentialit En cons quence le caract re confidentiel de ces brochures dont le tribunal constate qu elles ont t imprim es contiennent des illustrations des sch mas explicites un glossaire un cahier des charges et un quantitatif pour la commande et des r f rences de clients ne constituent pas de simples bauches ou documents de travail mais bien des documents commerciaux tablis en vue de prospecter une client le n est pas d montr Leur remise la soci t LOCATEL vaut donc remise au public Il convient ensuite de v rifier si les brochures contiennent l invention ou une information g n rale donn e sur un nouveau produit mais sans les sp cifications divulguant l invention La brochure MIC SYST MES SA explique que sont offerts la vente des installations utiles dans des coles des h pitaux ou des h tels elle d crit l offre technique dans ces termes un syst me de transmission vid o en bande de base con u autour d une grille de communication centrale qui s int gre totalement dans un syst me de pr c blage Voix Donn es Images puis le concept comme tant un syst me in
38. vendication 1 est ainsi r dig e Syst me pour acc der des informations num riques sur un r seau vid o R V comprenant en un site central SC des moyens CV pour mettre des informations sur le r seau vid o et en une pluralit de sites d acc s SM SM des postes de t l vision TV connect s au r seau vid o RV caract ris en ce qu il comprend en outre au niveau du site central des moyens CG pour convertir des informations num riques provenant de ressources num riques locales ou distantes en informations analogiques aptes tre transport es sur le r seau vid o RV La revendication 2 syst me selon la revendication 1 caract ris en ce qu il comprend en outre au niveau des sites d acc s SM SMi des moyens CP pour piloter distance de mani re s lective des ressources num riques et au niveau du site central des moyens Cl pour recevoir des signaux de pilotage mis via le r seau vid o RV par les moyens de pilotage CP respectifs de chaque site d acc s SM SM La revendication 8 syst me selon la revendication 2 caract ris en ce que les informations converties et les signaux de pilotage sont transmis sur une paire torsad e unique La revendication 4 syst me selon les revendications 2 ou 3 caract ris en ce que le site central SC est quip d une unit centrale UC incluant des moyens de conversion CG des moyens d acc s des ressources num riques interne
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