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Le sauvage dans le jardin, parcs paysagers et entretien différencié

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1. The Tatler n 161 18 20 avril 1710 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 8 3 2 Diderot parlait de la po sie des ruines avec une loquence chaleureuse et les grands ouvrages de la litt rature du sentiment ceux de l abb Pr vost et de Rousseau taient lus et admir s Les crits de Rousseau dont la description des jardins de Stow dans La Nouvelle H lo se ont fait beaucoup pour gagner le grand public la cause du jardin paysager La France tait en train d accueillir le nouveau style et elle s y lan a dans les ann es 1770 avec vigueur et avec une originalit qui contribua beaucoup le rendre international En 1770 parut en Angleterre l un des meilleurs ouvrages sur le jardin paysager les Observations on Modern Gardening de Thomas Watherly Signe r v lateur il fut presque aussit t traduit en fran ais par Latapie Un extrait est annex ce travail et permet de le comparer avec l ouvrage de D zallier d Argenville L int r t pour le paysage n allait pas tarder conna tre son plein clat avec le romantisme Les cat gories esth tiques de la peinture de paysage et du jardin se sont rapproch es toujours plus mesure que ce dernier devenait une cole de la sensibilit Comme l a crit le po te romantique William Wordsworth L am nagement des parcs peut tre consid r comme l un des arts lib raux au m me titre que la po sie et la peinture il a pour objet d aider la nature touc
2. Il faut remarquer que les ornements les plus riches ne conviennent pas aux treillages parce qu ils sont trop difficiles ex cuter avec du bois il y en a de certains qui leur sont affect s et qui sont parfaitement bien en ouvrage On vitera de faire des colonnes et on se servira toujours de pilastres ou de montants avec des panneaux L ordre lonique est celui qui convient le mieux aux treillages et qui s ex cute plus facilement On distingue un berceau d avec un cabinet en ce qu un berceau est une grande longueur cintr e par le haut en forme de galerie et qu un cabinet est compos d une figure carr e circulaire ou coup e pans formant un salon qui peut se mettre aux deux extr mit s et au milieu d un long berceau Les portiques sont encore diff rents de tout cela c est l entr e ext rieure des cabinets salons et berceaux de treillage qui est ordinairement d cor e d un fronton avec des pilastres ou montants et d une belle corniche ou bien c est une longue d coration d architecture plac e contre un mur ou l entr e d un bois dont les saillies et retours sont peu consid rables On se sert ordinairement des berceaux cabinets et portiques de treillage pour terminer un jardin de ville et en boucher les murs et les vues d sagr ables en formant par cette d coration un bel aspect ou pour servir de fond et de perspective une grande all e On en pratique encore dans les bosquets et dans les renfoncement
3. Rolle 1714 1814 d Slatkine Cadastre 1788 Le cadastre de 1788 a t tabli apr s la construction de la maison de ma tre telle que nous la connaissons aujourd hui Il donne plus de d tails quant aux l ments construits du jardin ainsi que des indications crites Malgr la reconstruction de la maison les jardins n ont pas d tre compl tement modifi s La maison de ma tre et son jardin d agr ment sont s par s de la remise de la grange et des curies par un mur ou un muret On retrouve les trois terrasses devant la maison de ma tre Des ouvertures dans les murs laissent penser que des escaliers permettaient de parcourir les trois terrasses Les murs parall les de la troisi me terrasse sont peut tre ceux d un double escalier La double all e au sud est toujours pr sente elle est prolong e vers le nord est par une promenade menant vers un dicule Le domaine est entour de murs Des terrains semblent r serv s pour un acc s en direction de l actuelle route de Frontenex Les indications Verger Pr s et Jardin montrent que le domaine avait une double fonction d agr ment et de rapport ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 40 Cadastre 1788 Archives de l tat de Gen ve 30 septembre 2007 41 F Aubert ECOFOC Cadastre 1788 d tail Archives de l tat de Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 42 Atlas Meyer 1830 Bien que la repr sentation du jardin soit
4. il doit aujourd hui assumer cette responsabilit reconnue de l ensemble des syst mes vivants Le monde doit devenir son jardin puisqu il faut que l homme soit son jardinier Tels sont les premiers enjeux d une r flexion qui conduit Gilles Cl ment forger l id e du jardin plan taire En marge des paysagistes dont le travail vise surtout au geste qui exalte les potentialit s du lieu Gilles Cl ment nous reparle de la nature laiss e pour compte de la modernit qui l a d sanim e Il r investit le jardin de sa fonction la plus imp rieuse o prennent part la po sie comme la m taphysique Comment y parvenir sans redonner sa place au jardinier L av nement cologique sans avoir supplant la performance horticole fait passer les chim res les greffes mixtes et les t traplo des au second plan pour valoriser d insignifiantes herbes autrefois jug es mauvaises Le jardinier loin de pouvoir chasser un point de vue pour un autre se trouve en charge des deux la fois l un contredisant l autre sans pour autant lui tre incompatible Le voici en mesure d accepter en un lieu unique et prot g la bonne herbe et la mauvaise L ensemble exprime une r alit intemporelle bien que r cemment acquise la vie s organise en complexifiant et non en simplifiant L espace vital est fait de la multiplicit des syst mes de vie et de s lection Or le jardin d aujourd hui pr tend accueillir cette vie et non le d cor aimable raide
5. n est pas absolue il faut en faire usage comme d tudes et non comme de mod les exclusifs car quoiqu une peinture et une sc ne naturelle aient beaucoup de conformit il s y trouve aussi des diff rences qu il faut bien saisir avant de d cider quels sont les objets qui peuvent passer de l une l autre DU CARACT RE XLVIII Du caract re embl matique Le caract re s allie tr s bien avec la beaut et lors m me qu il ne l accompagne pas naturellement il est regard comme si important que pour le cr er on a recours aux moyens les plus frivoles C est la raison pour laquelle on a introduit dans les jardins les ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 95 statues les inscriptions des peintures l histoire la mythologie etc Toutes les divinit s et les h ros du paganisme ont eu leurs places marqu es dans les bois et sur les gazons des cascades naturelles ont t d figur es par des dieux marins et l on n a rig des colonnes que pour y graver des inscriptions Tous les compartiments d un pavillon ont t remplis de peintures qui repr sentent des danses et des festins symboles de la gaiet les cypr s ont t consacr s la tristesse parce que les Anciens s en servaient dans leurs fun railles enfin les d corations l ameublement et les environs d un b timent tout a t rempli de pu rilit s sous pr texte que ce sont des ornements de caract re Mais tous ces objets sont plut t embl matiques qu expr
6. tre d agriculture et m nages des champs publi en 1605 Olivier de Serre cite pour la premi re fois les parterres am nag s par le jardinier du roi Claude Mollet qui r alisa le premier parterre de broderie connu dessin par l architecte du ch teau d Anet Etienne du P rac pour le duc d Aumale Par rapport aux jardins de la Renaissance la perspective lin aire devient le grand instrument de la mise en ordre de l espace Les mod les antiques ne perdent rien de leur prestige et la science des proportions continue de r gner sur l agencement des surfaces Les parquets devenus parterres s allongent la perspective s tire perte de vue donnant l impression que le jardin conquiert tout l espace jusqu au point de fuite plac sur l horizon Les eaux largissent la gamme de leurs effets ajoutant aux fontaines cascades grottes et canaux de vastes bassins appel s miroirs ou parterres d eau En 1661 Louis XIV fait construire le ch teau de Versailles dont les jardins sont l arch type du jardin fran ais Ils sont une image id alis e du pouvoir du roi qui inscrit dans le paysage les signes de la puissance du monarque lls refl tent la domination de l homme sur la nature IEG LE Lee 17 TE gt r JIA Plan du ch teau de Versailles et des jardins dress en 1746 par l abb Delagrive g ographe de la ville de Paris 1 Michel Baridon 1998 Les Jardins Paris ECOFOC F Aubert 30 septe
7. Aubert 30 septembre 2007 36 toit d un petit pavillon de jardin Devant les vignes et les pr s descendent jusqu au chemin tendant Cologny bord d une haie Au bord du lac entour e de peupliers se dresse une petite maisonnette que Joseph Bou r avait galement achet e Abraham Martin Tous ces d tails se retrouvent sur le plan Mallet dress en 1735 Vue sur la maison Plonjon et la rade de Gen ve Peinture l huile par Robert Gardelle 1682 1767 in Fran ois Naef 2004 La famille Bou r Gen ve et Rolle 1714 1814 d Slatkine Construction de la maison de maitre Un rudit a laiss entendre que c tait Joseph Bou r qui aurait construit vers 1750 la maison du parc des Eaux Vives telle que nous la connaissons encore Sur ce point on peut avoir des doutes Bou r p re tant mort en 1743 il ne pourrait s agir que de son fils Ce dernier avait les moyens de reconstruire une maison au go t du jour Les documents tendent toutefois d montrer que c est la famille Horngacher qui a acquis la propri t des Bou r en 1760 qu il faut attribuer cette reconstruction La diff rence entre le prix d achat de la propri t par Joseph Bou r et celui de la vente de celle ci par son fils montre que la maison n a t ni transform e ni reconstruite Le plan datant de 1739 donne la disposition et la dimension des b timents tels qu ils figurent sur le tableau de Gardelle c est dire une maison carr e d
8. B le Fleurissement par massifs de plantes annuelles Kannenfeldpark B le Parc en zone 1 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 21 Sch tzengraben B le Plantes couvre sol en zone 1 Kornhausgasse B le Fleurissement par plantes vivaces Petersgraben B le Fleurissement par semis de plantes sauvages fleurs ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 22 Flughafenstrasse B le Prairie au pied des arbres en zone 3 Wilhelm Klein Anlage B le Parc en zone 3 Parc en zone 3 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 23 3 5 3 6 3 6 1 Synth se de l entretien diff renci Lausanne et B le Dans les exemples des villes de Lausanne et de B le on constate que la mise en place de l entretien diff renci ou de l entretien extensif a t d clench e davantage par des probl matiques financi res que par une sensibilit cologique particuli re La r duction du personnel a cr une surcharge de travail pour les employ s qui n tait plus g rable Les services concern s ont d se remettre en question et ont d trouver une solution pour entretenir la m me surface de parc avec moins d employ s Le r le des personnes pr sentes ce moment l la t te des services a t d cisif B le le Dr Zemp a apport ses comp tences en botanique et a pouss l volution des parcs vers un entretien tr s extensif On a vu que la ville actuellement fait marche arri re pou
9. J D zallier d Argenville 1709 La Th orie et la pratique du jardinage La France est longtemps rest e fid le l esth tique du jardin baroque dont elle a analys class et comment toutes les ressources Mais au si cle suivant l Angleterre va transformer compl tement la relation du jardin avec la vue et op rer une v ritable mutation dans l appr hension intellectuelle du paysage Le jardin paysager En 1709 alors que D zallier d Argenville publiait Th orie et Pratique du Jardinage et que le style de Le N tre faisait figure de mod le universel un crivain anglais devenu architecte John Vanbrugh envoya la duchesse de Marlborough une lettre qui marque un tournant important dans l histoire des jardins Ce courrier concerne le manoir de Woodstock vieil difice gothique moiti en ruine qui se voyait depuis le palais de la duchesse Cette derni re voulait le raser et Vanbrugh pour l en dissuader mit par crit ses arguments qui sont tous int ressants et notamment celui ci Si l espace vide o il se trouve tait garni d arbres surtout de beaux ifs et de houx pour former un fourr tout ce qui subsiste du b timent appara trait entre deux amoncellements de v g tation et constituerait l un des objets les plus agr ables qu un peintre de paysage puisse concevoir 2 B Dobee et G Webb The Works of Sir John Vanbrugh Londre The Nonesurch Press 1927 p 29 30 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007
10. Un change d id es ne peut apporter qu un enrichissement ces derniers Il faut introduire un syst me pour les r am nagements Conception Concertation discussion Demande de budget Construction Ce processus permettra d am liorer les am nagements et de r duire l entretien par un choix de plantes ad quates et en quantit suffisante pour couvrir le terrain Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 5 tang de la Maison Plonjon tat existant tang caract re naturel aliment par l eau du r seau entour d une cl ture vert sapin Constat Dans son am nagement l tang de la Maison Plonjon montre une volont de laisser plus de nature dans cet endroit Malheureusement pour des raisons de s curit il est entour d une cl ture Le visuel de cet am nagement n est pas satisfaisant L tang est selon le chef jardinier aliment par l eau du r seau Il faut soit combler l tang soit l am nager en respect des normes de s curit afin de pouvoir supprimer la cl ture Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 6 Place de jeux au nord du parc tat existant Place de jeux obsol te comprenant une balance et un tourniquet ainsi qu un ancien bassin Images Constat Les jeux ne r pondent pl
11. e apr s ann e selon leur volution Les sols actuellement riches et compacts favorisent plut t les gramin es moyen terme une flore plus riche devrait se d velopper avec l appauvrissement des sols Le suivi botanique devrait couvrir une p riode de sept dix ans avec un comptage par ann e tout d abord sur des parcelles repr sentatives de l ensemble puis tous les deux ans lorsque la v g tation s est stabilis e Le suivi botanique permettra galement de surveiller l apparition de plantes rares n cessitant une protection ou un entretien qui les favoriserait ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 71 4 12 La diminution du nombre d heures de travail pour l entretien du parc est difficile contr ler le SEVE ne disposant pas de relev pr cis des heures Mise en r seau des parcs et espaces verts de la ville En 1948 le Projet des zones et liaisons de verdure reprenait un th me d j abord dans le Plan directeur r gional de 1936 Les auteurs de ce plan tentaient d allier les qualit s urbaines aux qualit s paysag res Ils travaillaient non seulement au niveau de la ville mais au niveau du territoire cantonal Leur plan reprend le noyau dense urbain du plan directeur de 1935 et confirme la d centralisation par les colonies d habitations isol es et par la zone villas Ces zones s inscrivent dans un double maillage d cal un r seau routier qui assure le trafic rapide et les changes conomiques et un r seau v
12. gt NAAA kadi a EA 4 lt ALES Ae CA Les chemins en boucle ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 58 La rocaille et le ruisseau con us par Henry Correvon L assortiment des plantes et l emplacement des pierres ne devraient tre chang s qu apr s une tude historique et la consultation des plans originaux La technique de construction d une rocaille et la position des pierres en bancs ne sont plus ma tris es actuellement Correvon a particip la vulgarisation des plantes alpines dans les jardins genevois Ses cultures permettaient d viter d acheter des plantes arrach es dans la nature qui n avaient de toute mani re que peu de chance de reprise en plaine L assortiment des plantes utilis es lors de la construction de la rocaille ne devait pas tre le m me que celui que l on trouve actuellement dans le commerce Les vari t s horticoles et les cultivars commerciaux ont en effet t d velopp s la fin du XIX et au d but du XX si cle La collection de rhododendrons offerte la ville de Gen ve par les Pays Bas On suppose que les rhododendrons et les azal es ont fait l objet d une attention particuli re quant leur choix Un concept de couleur de forme et de plantation avait s rement t d fini soit par le pays donateur soit par la ville de Gen ve Les documents d archives n ont pas t retrouv s Le remplacement r gulier des plantes par des vari t s nouvelles modifie la ten
13. selon degr de salissure selon degr de salissure Tags Enlev syst matiquement dans les 72 Enlev syst matiquement dans les 72 Enlev syst matiquement dans les 7 heures ouvrables heures ouvrables jours ouvrables R paration remplacement A faire syst matiquement dans les 72 heures A faire syst matiquement dans les 72 heures A faire syst matiquement dans les 7 jours ouvrables A faire dans les 3 semaines R novation Selon tat en gardant un visuel Selon tat en gardant un visuel Selon tat en gardant un visuel R fection annuelle compl te irr prochable irr prochable correct Jeux Lavage Minimum une fois par ans ou plus Minimum une fois par an ou plus selon degr de salissure selon degr de salissure Tags Enlev syst matiquement dans les 72 Enlev syst matiquement dans les 7 heures ouvrables jours ouvrables Mise en s curit Dans les 24 heures Dans les 24 heures R paration remplacement A faire syst matiquement dans les 72 heures ouvrables A faire syst matiquement dans les 7 jours ouvrables R novation Selon tat en gardant un visuel irr prochable Selon tat en gardant un visuel correct et une s curit irr prochable Surfaces min rales Mise en s curit Dans les 24 heures Dans les 24 heures Dans les 24 heures R paration A faire syst matiquement dans les 72 heures ouvrables A faire sys
14. 6 Dans cette phrase il faut particuli rement relever les termes faire un fourr et peintre de paysage parce qu ils tablissent un rapport direct des jardins avec la peinture et parce qu ils d finissent l effet escompt Il s agit de meubler le paysage mi distance par un objet r el dans un paysage r el Le regard s affranchit du point de fuite utilis dans le jardin la fran aise Il devient panoramique Ce n est plus la g om trie qui le guide mais le plaisir de la surprise et du contraste De l l id e de planter un fourr autour des ruines pour accentuer leur aspect sauvage et l irr gularit des formes Vanbrugh apparait comme le pr curseur du grand mouvement qui a d g om tris les jardins et disloqu le syst me formel que la Renaissance avait vu na tre Il prenait ses distances avec l architecture en invoquant le secours de la peinture On redessine d sormais les jardins d Angleterre sans niveau ni cordeau Une nouvelle image de l Angleterre La soci t de l poque est curieusement hybride on voit poindre une soci t de classes au sein d une soci t d ordres Soci t d ordres parce que la noblesse existe et qu elle est puissante mais soci t de classes parce que les milieux des affaires disposent d une r elle influence politique du fait que le suffrage est censitaire et que les Communes votent le budget La haute aristocratie anglaise constitue un milieu tres ferm d un peu plus de deux cents
15. 78 Comment rien Non rien moins que vous ne comptiez une douzaine de journ es par an de mon jardinier autant de deux ou trois de mes gens et quelques unes de M de Wolmar lui m me qui n a pas d daign d tre quelquefois mon gar on jardinier Je ne comprenais rien cette nigme mais Julie qui jusque l m avait retenu me dit en me laissant aller Avancez et vous comprendrez Adieu Tinian adieu Juan Fernandez adieu tout l enchantement Dans un moment vous allez tre de retour du bout du monde Je me mis parcourir avec extase ce verger ainsi m tamorphos et si je ne trouvai point de plantes exotiques et de productions des Indes je trouvai celles du pays dispos es et r unies de mani re produire un effet plus riant et plus agr able Le gazon verdoyant mais court et serr tait m l de serpolet de baume de thym de marjolaine et d autres herbes odorantes On y voyait briller mille fleurs des champs parmi lesquelles l il en d m lait avec surprise quelques unes de jardin qui semblaient cro tre naturellement avec les autres Je rencontrais de temps en temps des touffes obscures imp n trables aux rayons du soleil comme dans la plus paisse for t ces touffes taient form es des arbres du bois le plus flexible dont on avait fait recourber les branches pendre en terre et prendre racine par un art semblable ce que font naturellement les mangles en Am rique Dans les lieux plus d couv
16. aujourd hui On peut voir galement un nouveau chemin dans la partie nord est du parc ainsi que des cordons bois s et des bosquets Les all es d acc s ont de nouveau t modifi es du c t de la route de Frontenex Les deux annexes de la maison de ma tre ne figurent pas sur cette carte i l Universit de Gen ve DAEL 2003 1896 2001 Projets d urbanisme pour Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 47 Carte Dufour 1837 1838 modifi e par Joukowsky en 1925 La commune des Eaux Vives a rachet la propri t depuis treize ans On remarque la construction de plusieurs b timents et dicules construits pour le Luna Park Actuellement seule reste la maison Plonjon Plusieurs chemins ont t am nag s dans la partie nord est du parc et on voit toujours les cordons bois s L tang existe encore mais le ruisseau ne figure pas sur cette carte La grange curie a t supprim e Les deux portails n obaroques c t lac ont t construits par Henri Garcin et Charles Bizot en 1913 Les terrains de tennis seront construits trente deux ans plus tard en 1957 1958 DA AN CORTE j Carte Dufour 1837 1838 revue par Jaukowsky en 1925 Archives de l tat de Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 48 4 7 Le parc actuel Le parc des Eaux Vives occupe une surface beaucoup plus r duite que lors de la construction de la maison de ma tre en 1760 la limite sud ouest a t d plac
17. avec moins de personnel On voulait galement m caniser une grande partie de l entretien pour compenser la diminution de personnel et supprimer les aberrations dans les parcs qui exigeaient un temps consid rable pour leur maintenance Une forte volont aussi bien politique que du chef de service a soutenu le projet Dans les documents de l poque est aussi voqu le d but d une attitude plus respectueuse de la nature et une volont de d banalisation des espaces verts en r action au tout propre en ordre des ann es 1960 1980 L entretien se voulait d s lors diff renci intelligent L identit de chaque parc devait tre respect e laboration des plans d entretien En premier lieu une m thode permettant de mettre en place l entretien diff renci rapidement et sur toute la ville a t tablie Sur la base d un formulaire d analyse carte d identit plus de cent emplacements majeurs ont t visit s analys s et comment s pour aboutir des propositions de diff renciation de l entretien Sur une ann e le bureau d tude a effectu un immense travail pour cartographier les parcs et laborer les plans d entretien Il a t d cid de mettre en place l entretien diff renci en une seule fois sur 80 de la surface des parcs de la ville Les surfaces ont t relev es selon la classification suivante surfaces plant es cheminements aires de jeux pi ces d eau etc Sur le terrain ont t imagin es
18. bois ouest Sous bois plant de plantes vivaces ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 67 Surfaces herbac es Selon la fr quence d utilisation les surfaces de gazon seront soit laiss es en gazon soit transform es en gazon fleuri ou en prairie extensive Les gazons fleuris et les prairies ne recevront plus de fumure i J l Lx P LS ES Gazon tonte longue DD prairie ou gazon fleuri Modification des surfaces herbac es ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 68 Gazons Pour garder un gazon attrayant il est obligatoire d apporter tr s r guli rement de la fumure Les gramin es qui le composent ont besoin d un sol riche pour pouvoir se d velopper et rester vertes toute l ann e De plus les tontes r guli res exportent de la mati re nutritive qui doit tre remplac e Les gazons peuvent tre tondus soit r guli rement soit moins r guli rement En laissant pousser les gramin es plus haut on les rend moins sensibles au sec Il y aura donc moins d arrosage faire On exporte aussi moins de mati res donc on apportera moins de mati res nutritives sous forme d engrais On limite galement le passage de machines ce qui aura une influence sur le compactage du sol Tonte tr s courte d clenchement de la tonte lorsque la gramin e atteint une hauteur de 5 cm Hauteur de coupe 3 4 cm Tonte courte d clenchement de la tonte lorsque la gramin e atteint une hauteur de 7 9 c
19. chemin tendant Cologny a t supprim et le parc des Eaux Vives s tend d sormais jusqu au lac Si la partie arri re de la maison de ma tre n a pas t modifi e la partie avant a t transform e en jardin paysager Elle pr sente maintenant une all e circulaire bord e d arbres un ruisseau et un tang La propri t appartient actuellement Louis Favre C est donc lui qui a donn au jardin l aspect qu on lui conna t aujourd hui On peut galement constater que la propri t Aux Granges parc La Grange a subi la m me transformation X cn 4 l Se NT ja wat oren AT Vello Fortino gt A D r Ve d D 7 ANA LS irange Cirmi lt ro _ fi Di y PE n Ue NE gt Fa Y a CONS ENST te f ITA Sy A y pa d la PL RC AS L lt IA lt I y 7 FRA vs AS RARES GES Y Carte Dufour 1837 1838 revue en 1871 Archives de l tat de Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 45 Cadastre1879 Archives de l tat de Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 46 Atlas Siegfried 1900 La Soci t de l Industrie des H tels vient d acheter le domaine La disposition a peu chang On peut constater la construction de plusieurs b timents vers l actuelle villa Plonjon et au sud de la maison de ma tre Un chemin a t am nag pour lier l extr mit de la promenade au chemin de Plonjon Ce chemin existe toujours
20. collection a t offerte par le royaume des Pays Bas d sireux d exprimer sa reconnaissance Gen ve pour son aide humanitaire apport e durant le dernier conflit mondial Plus de 500 pieds ont t plant s en 1947 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 38 4 6 Historique du jardin Cadastre 1711 et plan Malley 1739 Le plan Malley de 1739 tabli avant la reconstruction de la maison de ma tre montre des jardins de style fran ais contrairement au cadastre de 1711 o la maison est entour e uniquement de vergers et de vignes Sur le plan de 1739 s tagent trois jardins en terrasse devant la maison Le premier est compos d un parterre coup par deux all es qui se rejoignent dans la perspective Le deuxi me se compose de quatre parterres entourant une all e centrale et un bassin ovale Le troisi me compos de quatre carr s est probablement un potager Au sud de la maison on peut voir une double all e plant e de marronniers menant vers un petit dicule qui termine la perspective Une simple all e relie les b timents de rapport la route tendant Cologny 22277 Cadastre 1711 Archives de l tat de Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 39 i E vi pS a Qu JET Al rt E Fi 4 he gt H ee TE a rd mea E 71 D q de gt v Plan de Gen ve dit Mallet 1735 d tail in Fran ois Naef 2004 La famille Bou r Gen ve et
21. de proposer des espaces plus diversifi s au public que ceux qui lui sont offerts actuellement ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 34 4 3 2 4 3 3 M thode Le travail s est effectu en deux phases La premi re partie est constitu e d un travail pour le SEVE qui a t remis la ville la fin de l ann e 2005 et qui comprenait un relev de terrain permettant d tablir la situation existante et l entretien appliqu au parc des Eaux Vives ainsi que l laboration de plans d entretien et de fiches relevant les probl mes rencontr s Sur cette base a port une r flexion sur la mise en place de l entretien diff renci dans le parc des Eaux Vives et sur les implications ventuelles Le parc des Eaux Vives est un jardin historique construit au XVIII si cle l m a paru essentiel de conna tre son histoire afin de pouvoir retracer son volution et identifier les l ments historiques encore pr sents dans le parc actuel Une recherche de plans a t effectu e aux archives de l tat et de la ville de Gen ve Suite cette r flexion historique l entretien propos dans les plans d livr s la ville de Gen ve a t remis en question Une valorisation de la structure historique et des modifications du jardin sont propos es Document remis au SEVE Le dossier remis au SEVE est annex ce travail l comprend les documents suivants e Plan de la v g tation existante tat existant e Plan des zones d
22. des esp ces r sistantes Desherbage Manuel toujours impecable Manuel toujours impeccable Manuel une fois par ann e plus si infestation Note d objectif Visuel Toujours impecable Toujours impecable Remplacement des plantes Jusqu au 15 juillet si disponibilit Jusqu au 15 juillet si disponibilit Arrosage Maximum trois fois par semaine Maximum trois fois par semaine Arrosage fertilisant Une fois tous les quinze jours Une fois tous les quinze jours Nettoyage des feuilles s ches Une fois par semaine Une fois par semaine Traitements Contr le phytosanitaire traitement au besoin Contr le phytosanitaire traitement au besoin Gazon Aspect Toujours vert Hauteur de tonte 3 4 cm Hauteur de d clenchement de 5 cm la tonte Machine H licoidale ou rotative Nettoyage tous les jours sans eau Lames affut es et quilibr es Ramassage des d chets de tonte Ramassage et vacuation en benne Arrosage Arrosage automatique A ration Une fois par ann e l a rateur louchet suivi d un sablage Sablage Une fois par ann e Fertilisation Selon plan de fumure Desherbage S lectif ponctuel une fois par an Privil gier les desherbages manuels Traitements Insecticide Ponctuel Fongicide Ponctuel
23. documents publi s par la Soci t d histoire et d arch ologie de Gen ve D ZALLIER D ARGENVILLE A J 1709 La Th orie et la Pratique du Jardinage d Jean Mariette Paris DONADIEU Pierre 1998 Campagnes urbaines d Actes Sud cole nationale sup rieure du paysage Arles DUPUIS Patrick 2001 Entretien des espaces verts compost pour horticulteurs cole professionnelle de Marcelin D RIG Elisabeth CONDRAU Victor MOSSI Roberto SCHWARTZE Martin 1995 Cohabiter avec la nature Pour un am nagement cologique de nos agglom rations OFEFP Berne EVENO Claude et CL MENT Gilles 1996 Le jardin plan taire d de l Aube TNDI Ch teauvallon La Tour d Aigues JENNY Markus GRAF Roman KOHLI Lukas et WEIBEL Urs 2002 Projet de mise en r seau la port e de tous Un guide pour la mise en uvre de l Ordonnance sur la qualit cologique OQE d Station ornithologique suisse Sempach Association suisse pour la protection des oiseaux BirdLife Suisse Service de vulgarisation agricole et Landwirtschaftliche Beratungzentrale Lindau LE CORBUSIER 1957 La charte d Ath nes d de Minuit Paris NA F Fran ois 2004 La Famille Bou r Gen ve et Rolle 1714 1814 d Slatkine Gen ve RACINE Michel 1997 1998 Jardins en France Le guide des 750 jardins remarquables d Actes Sud Paris RITTER Markus WULLSCHLEGER Peter AEBERHARD Thomas 2000 Place la nature en ville OFEFP Berne ROLAND Isa
24. enfilades de verdure couvertes naturellement On plante ces berceaux d ormes femelles ou de tillaux de Hollande avec de la charmille au pied pour garnir ces sortes d arbres se pliant facilement et formant par la quantit de leurs petits rameaux un branchage tr s touffu On observera surtout de ne point plier ces arbres qu apr s la seconde ou troisi me ann e qu ils sont plant s et bien repris sans cela on pourrait trop branler leurs racines et les emp cher de se lier la terre Les berceaux et cabinets artificiels sont faits tout de treillage soutenus par des montants traverses cercles arcs boutants et barres de fer On se sert pour ces treillages d chalas de bois de ch ne bien plan s et bien dress s dont on fait des mailles de 6 7 pouces en carr qu on lie avec du fil de fer On se sert aussi de bois de boisseau pour contourner les moulures et les ornements des corniches et de chevrons pour les larges plates bandes et les socles ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 85 On compose avec tout ce fer et ce bois des berceaux des portiques des galeries des cabinets salons niches et coquilles orn s de colonnes de pilastres de corniches frontons montants panneaux vases consoles couronnements d mes lanternes et autres ornements d architecture pour lesquels desseins on doit suivre une juste proportion en r glant un module et y rapportant toutes les parties de l ordonnance comme si c tait un b timent
25. entretien propos es e Plan du relev des probl mes accompagn des fiches d crivant les probl mes e Tableau des travaux effectu s par classe Le travail consistait d terminer sur la base d un relev de la situation existante les zones qui pouvaient tre entretenues extensivement et celles qui seraient entretenues intensivement L entretien de ces zones a t d fini sur la base d un tableau d entretien Il classe les zones entretenues en six niveaux du plus intensif au plus extensif 1 Espaces de prestige parterres de fleurs en centre ville haies et massifs arbustifs soign s parcs historiques 2 Espaces entretien soign pelouses tondues r guli rement fleurissement par des plantes annuelles en taches g om trie contr l e abords d avenues 3 Espaces pratiques horticoles parcs de loisirs de promenade terrains d entra nement 4 Espaces pratiques extensives espaces de jeux de d couvertes prairies bosquets claircis 5 Zones d intervention limit e talus subnaturels abords de sentiers promenades de sous bois 6 Zones de simple inventaire des milieux pouvant tre class s en zone naturelle d int r t floristique et faunistique zone humide ripisylve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 35 4 4 4 5 Pour le parc des Eaux Vives seules les classes de 1 4 ont t utilis es Les classes 5 et 6 sont r serv es pour des milieux naturels n cess
26. ferm la porte l eau est venue je ne sais comment la nature seule a fait tout le reste et vous m me n eussiez jamais su faire aussi bien qu elle ll est vrai dit elle que la nature a tout fait mais sous ma direction et il n y a rien l que je n aie ordonn Encore un coup devinez Premi rement repris je je ne comprends point comment avec de la peine et de l argent on a pu suppl er au temps Les arbres Quant cela dit M de Wolmar vous remarquerez qu il n y en a pas beaucoup de fort grands et ceux l y taient d j De plus Julie a commenc ceci longtemps avant son mariage et presque d abord apr s la mort de sa m re qu elle vint avec son p re chercher ici la solitude Eh bien dis je puisque vous voulez que tous ces massifs ces grands berceaux ces touffes pendantes ces bosquets si bien ombrag s soient venus en sept ou huit ans et que l art s en soit m l j estime que si dans une enceinte aussi vaste vous avez fait tout cela pour deux mille cus vous avez bien conomis Vous ne surfaites que de deux mille cus dit elle il ne m en a rien co t 13 Jean Jacques Rousseau 2002 Julie ou La Nouvelle H lo se lettres de deux amants habitants d une petite ville au pied des Alpes recueillies et publi es par J J Rousseau Jean Jacques Rousseau d tablie pr sent e et annot e par Jean M Goulemot Librairie g n rale fran aise Paris ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007
27. le travail des jardiniers se r sume des nettoyages vidage des corbeilles d chets balayage ramassage des papiers etc et des t ches plus horticoles entretien du gazon et des plantations d sherbage ramassage des feuilles taille des arbres et arbustes plantation et arrachage des plantes massif arrosage des zones qui ne sont pas install es en arrosage automatique traitements phytosanitaires entretien des massifs de plantes vivaces et de la rocaille etc On peut ajouter ces travaux quelques op rations de cr ation Le bureau technique n ayant dispos que de peu de personnel jusqu en 2006 la modification de portions de parc se faisait au coup par coup selon les projets des jardiniers eux m mes Morceaux plus ou moins r ussis selon les inspirations du moment Les grandes surfaces de gazon sont tondues par une grosse machine autotract e qui fait la tourn e de tous les parcs Le planning la semaine ne prend pas en compte la pousse du gazon Une fois sur place la machine tond le tout au plus pr s des arbres Les d tails sont faits par les jardiniers du parc avec une petite tondeuse Entretien diff renci dans le parc des Eaux Vives Buts La mise en place de l entretien diff renci dans le parc des Eaux Vives permettrait d une part de r duire les co ts d entretien et d autre part de r duire les intrants nocifs pour l environnement et laisser plus de place la nature Elle permettrait galement
28. qu il est difficile de juger de l tendue r elle Au reste les exp riences viendront l appui du principe si elles sont faites sur des groupes qui ne soient pas trop petits ni trop pr s de l il C est alors que les diff rentes parties pourront tre raccourcies ou allong es et la vari t de l ext rieur perfectionn e par un judicieux arrangement des diff rentes nuances du vert XVI Des diff rentes esp ces de bois D autres effets qui naissent des m langes des verdures se pr senteront d eux m mes dans la disposition d un bois Cette disposition sera le sujet des observations suivantes Un bois est un terme g n ral qui comprend tous les arbres et arbrisseaux de quelque mani re qu ils soient dispos s mais on lui a donn une signification plus limit e et c est ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 91 celle dont je ferai usage Toute plantation consiste dans un bois un bocage un massif ou un arbre seul DES EAUX XXVI Des effets des eaux et de leurs diff rentes esp ces Quand on consid re les mat riaux que met en oeuvre l art de former des jardins le terrain et les bois se pr sentent d abord et les eaux viennent ensuite Quoique les eaux ne soient pas d une n cessit indispensable dans une belle composition cependant elles s offrent si souvent et jettent tant d clat dans une sc ne qu on regrette toujours qu elles manquent on ne peut supposer un terrain fort tendu et on imaginerait difficileme
29. qui s l vent une hauteur prodigieuse Quantit de beaux arbres sortent avec effort du sein de ces rochers et il y en a beaucoup qu on aper oit de loin derri re un bois qui renforce de son ombre leur vert naturellement fonc la rivi re apr s avoir orn quelque temps cette perspective va se perdre dans les bois qui dans cet endroit sont fort pais et fort lev s Au milieu de leurs ombres obscures est plac e une forge couverte d un pais nuage de fum e et environn e de scories de charbon de terre entier et demi teint tous les bois qui servent allumer le charbon sont plac s plus bas sur un sentier fort raide coup en plusieurs marches troit et tournant autour de plusieurs pr cipices Non loin de l est un marais autour duquel sont dispers es les cabanes des ouvriers On y voit aussi une cascade suivie d un courant dont l agitation est augment e par de grands quartiers de rochers qui ont t s par s des bords de la rivi re par la rapidit des eaux ou pr cipit s du haut de la montagne par des ouragans Le bruit terrible que font les coups cadenc s des grands marteaux de forge emp che qu on entende celui de la cascade Pr cis ment au dessous dans un lieu o le courant est toujours rapide il est travers par un bac et plus bas on voit quantit de petits bateaux ronds l usage des p cheurs seuls rest s peut tre de la navigation des anciens Bretons le moindre d faut d quilibre les renv
30. surfaces herbeuses e Les for ts e Taille de formation e Taille des conif res e Taille des rosiers e Routes chemins et places Entretien au pied des arbres e La faune dans les parcs e Taille des arbres fruitiers e Les haies e La formation en p pini re e La r action des arbres aux blessures et Taille des arbustes forestiers et aux interventions de taille horticoles e Antiviolence relation avec le public e Les tiques e Les chauves souris et les arbres e Du gazon la friche e Avifaune et espaces verts e L herp tologie en ville e H patite A t tanos h patite B e Limitation des pigeons en ville de h patite C sida Lausanne Les cours ont t donn s aussi bien par les chefs de secteurs des bureaux mandat s des membres du bureau technique ou des scientifiques Ils avaient pour but de stimuler la r flexion des ouvriers et d viter les entretiens inutiles Ils leur permettaient galement d acqu rir le bagage n cessaire afin de r pondre aux questions du public concernant la modification de l entretien des parcs et promenades Ces cours sont encore donn s actuellement Information au public Le public a t inform par des conf rences de presse et des articles dans l organe de presse communal Une pr sentation de l entretien diff renci a t mont e l exposition Habitat amp Jardin et des s ances d information ont t organis es au sein des associations de quartier Des panneaux d inf
31. t Les ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 29 am nagements se multipli rent d s lors sur plus d un si cle et demi mesure que le tissu urbain se densifiait que le pouvoir central s affermissait et que se consolidaient les relations de bon voisinage avec la Savoie et la France APRENE RNE FA gt A PLAN of G NEVA with he Adjacent Parts Y qusredgr 3 PNG Plan de Pierre Martel 1743 in tienne Clouzot Anciens Plans de Gen ve XV XVIII si cles 1938 Degr z ro de l art des jardins tout d abord les r alisations se r sumaient au d but par quelques arbres bancs et barri res mais elles ne rest rent pas pour autant l cart des grands courants esth tiques de leur temps La promenade des Bastions fut construite selon le style fran ais en 1726 trac s au cordeau dans un espace bien d limit et nivel les parterres ont pris place autour de deux axes dont le plus petit se situait dans le prolongement de l H tel de Ville Au d but du XIX si cle les am nagements s ouvrirent aux charmes plus naturels des agencements paysagers Avec la d molition des fortifications vot e en 1849 et qui donna lieu la construction du Ring genevois s ouvrit une nouvelle re dans l histoire des promenades publiques Objet et outil de la modernisation urbaine et des pratiques d embellissement le parc public a assum un r le d cisif d s le milieu du XIX si cle dans l organisation fonctionnelle e
32. un peu lev afin que l eau s coulant des deux c t s elle n ait point le temps de g ter le niveau de l all e cette eau par ce moyen ne deviendra pas inutile car elle servira arroser les palissades plates bandes et arbres des c t s On doit proportionner la largeur des all es suivant leur longueur c est ce qui en fait la beaut DES BOULINGRINS ou renfoncements de gazon des grandes rampes glacis talus et tapis de gazon avec la mani re de les plaquer semer et entretenir Chapitre VII Le terme de boulingrin est un des plus usit s dans les jardins de propret et cependant celui qu on entend le moins la plupart des gens n en connaissent pas la v ritable signification ni l tymologie L invention et l origine du mot de boulingrin viennent d Angleterre Plusieurs auteurs le d rivent de deux mots anglais savoir de boule qui signifie rond et de grin qui veut dire pr s ou gazon peut tre cause de sa figure renfonc e qui est le plus souvent ronde et couverte de gazon d autres ont dit que le mot de boulingrin a t donn de grandes pi ces de gazon o l on a accoutum en Angleterre de jouer la boule et pour cet effet les Anglais ont grand soin d entretenir ces tapis de gazon bien courts et bien unis Un boulingrin en France est fort diff rent de tout cela On ne peut appeler de ce mot que certains renfoncements et glacis de gazon qui se pratiquent soit au milieu de grandes pi ces et t
33. DE LA BEAUT PITTORESQUE XLVII Des diff rents effets qui naissent des m mes objets dans une sc ne r elle et dans un tableau La r gularit ne peut jamais atteindre jusqu un certain degr de beaut mais elle est surtout tr s loign e de celle qu on appelle beaut pittoresque Cette d nomination qui semble d signer la beaut par excellence peut devenir une source d erreurs lorsqu on en ignore l application Tout le monde convient qu un sujet mani sous le pinceau d un excellent peintre nous attache et nous plait nous sommes enchant s de voir dans la r alit ces m mes objets que nous avons admir s dans la repr sentation et nous nous formons une plus grande id e de leur m rite intrins que en rappelant notre imagination les effets de leurs images Les grandes beaut s de la nature donneront souvent lieu de tels souvenirs parce que c est les savoir bien choisir que consiste l habilet d un peintre en paysage qui jouit cet gard de la plus grande libert Il est le ma tre de donner l exclusion tous les objets qui choqueraient sa composition et de disposer ceux qu il choisit de la mani re la plus agr able ll peut m me fixer la saison de l ann e et jusqu l heure du jour pour donner son paysage les ombres et les teintes qui lui plaisent Ainsi les ouvrages d un grand ma tre sont de belles images de la nature et une excellente cole o l on peut se former dans le go t du beau mais leur autorit
34. Le sauvage dans le jardin parcs paysagers et entretien diff renci Gestion diff renci e de l entretien dans le parc des Eaux Vives Gen ve Fabrice Aubert Travail de dipl me 2007 Universit de Neuch tel Formation continue en cologie et Sciences de l Environnement ECOFOC Le sauvage dans le jardin parcs paysagers et entretien diff renci Gestion diff renci e de l entretien dans le parc des Eaux Vives Gen ve Experte Yveline Cottu Service de l environnement et des espaces verts Gen ve Fabrice Aubert Travail de dipl me 2007 Universit de Neuch tel Formation continue en cologie et Sciences de l Environnement ECOFOC 3 1 3 1 1 3 1 2 3 2 3 2 1 3 2 2 3 2 3 3 3 3 3 1 3 3 2 3 3 3 3 3 4 3 4 3 4 1 3 4 2 3 4 3 3 5 3 6 3 6 1 3 6 2 3 6 3 3 6 4 TABLE DES MATI RES INTRODUCTION Contexte et but du travail Probl matique LA GESTION DIFF RENCI E DES ESPACES VERTS QU EST CE QUE C EST PREMI RE PARTIE LE SAUVAGE DANS LE JARDIN PARCS PAYSAGERS OU ENTRETIEN DIFF RENCI O SONT LES SIMILITUDES Du jardin la fran aise au jardin paysager poque baroque Le jardin paysager Apparition du concept d entretien diff renci en France Les ann es d apr s guerre volution jusqu aux ann es 1970 L apparition du syst me critique de la gestion horticole La mise en place de l entretien diff renci Lausanne Premi re phase de la mise en place de
35. Ramassage des feuilles Par soufflage ne pas d passer 25 de la surface couverte Evacuation Pelouse Aspect Autorisation de flash de s cheresse Variable selon la saison Hauteur de tonte 5 6 cm 10 cm Hauteur de d clenchement de 7 9 cm au minimum une fois tous les 25 cm la tonte 10 jours Machine Rotative v Tondeuse mulcheuse Tondeuse d broussailleuse Nettoyage tous les jours sans eau Lames affut s et quilibr es Lames affut s et quilibr es Ramassage des d chets de Ramassage et vacuation en benne Ramassage et vacuation en benne tonte Desherbage Privil gier le desherbage manuel desherbage chimique ponctuel en cas de besoin Traitements Fongicide Ponctuel Prairie Aspect Variable selon la saison Hauteur de tonte 10 cm Hauteur de d clenchement de 15 juin septembre 15 juin septembre la tonte Machine Barre de coupe Barre de coupe Ramassage des d chets de Laiss s cher en retournant Laiss s cher en retournant tonte vacuationen benne vacuationen benne Arbustes rosiers Taille Arbustes Taille horticole au s cateur une fois Taille de nettoyage en fonction de la Taille de nettoyage recepage par an vacuation des d chets de taille date de floraison ou du maintien de la forme vacuation des d chets de taille Haies caducs Taille la cisaille une fois par ans en fonction du maintien de la forme ou de la date de floraison Evacuation des d chets de taille Hai
36. Zones d entretien 2 d cembre 2005 Compilation des donn es sur l entretien fournies par Mme Cottu SEVE CLASSE 1 CLASSE 2 CLASSE 3 CLASSE4 CLASSE 5 6 Espaces de prestige parterre de fleurs en centre ville haies et masisfs arbustifs soigm s parcs historiques Espaces entretien soign pelouses tondues r guli rement fleurissement par des plantes annuels en taches g om trie contr l e abords d avenues Espaces pratiques horticoles parcs de loisirs de promenade terrains d entra nement Espace pratiques extensives espaces de jeux de d couvertes prairies bosquets claircis 5 Zone d intervention limit e talus subnaturels abords de sentiers promenades de sous bois 6 Zone de simple inventaire des milieux pouvant tre class es en Zone Naturelle d Int r t Floristique et Faunistique zone humide ripisylve Entretien g n ral Nettoyage de propret Minimum une fois par jour sans d passer 5 de salissure Minimum une fois par jour sans d passer 5 de salissure Minimum une fois par jour sans d passer 10 de salissure Minimum une fois par semaine sans d passer 10 de salissure Minimum une fois par mois sans d passer 10 de salissure imm diatement en cas d encombrement Desherbage de propret Manuel ou chimique en pr f rant le manuel Ne jamais d passer un taux d infestation de 5 Manuel
37. ables points de perfection Mais si l ensemble se refusait cette esp ce d alternative on peut souvent se procurer des effets d occasion et les perfectionner sans d grader en aucune mani re la sc ne o ils s ex cutent et sans qu ils paraissent affect s lorsqu ils se r p tent J ai d j parl du temple de la Concorde et de la Victoire qu on voit Stowe comme un des plus magnifiques objets qui aient jamais d cor un jardin mais il y a surtout un moment o il para t d une beaut extraordinaire c est lorsque le soleil couchant darde ses rayons sur la belle colonnade qui est tourn e du c t de l ouest toute la partie inf rieure du b timent est obscurcie par les ombres du bois voisin les colonnes sortent de ces t n bres en s levant diff rentes hauteurs quelques unes sont enti rement ensevelies dans l ombre d autres ne sont que l g rement frapp es par de faibles rayons et d autres sont parfaitement clair es depuis leurs chapiteaux jusqu leurs bases La lumi re est extr mement adoucie par la rondeur des colonnes mais elle se r unit en grandes masses sur les murs de l int rieur du p ristyle qui la r fl chissent avec beaucoup d clat elle frappe pleinement et sans interruption tout l entablement en marquant distinctement chaque dentelure et elle se trouve tellement distribu e sur les statues qui couronnent divers points du fronton que les ombres les plus profondes contrastent avec les jours les pl
38. accompagner les c t s d un parterre de pi ces qui le fassent valoir Comme c est une chose plate il lui faut du relief tels que sont les bosquets et les palissades Mais cela se doit faire selon la situation du lieu et l on remarquera avant que de les planter si l on jouit d une belle vue de ce c t l alors on doit tenir les c t s d un parterre tout d couverts en y pratiquant des boulingrins et autres pi ces plates afin de profiter de cette belle vue et se donner de garde de la boucher par des bosquets moins que ce ne soit des quinconces bosquets d couverts avec des palissades basses ce qui n emp che point l il de se promener au travers des arbres et de d couvrir la belle vue de tous c t s Mais s il n y a point de vue et qu il se rencontre au contraire une montagne un coteau une for t ou un bois qui par leur proximit en tent l agr ment ou quelque village trop voisin dont les maisons forment un aspect d sagr able on pourra alors border le parterre de palissades et de bosquets afin de cacher ces vilains objets de cette mani re on ne perd et on ne regrette rien dans la suite Ne serait ce pas un grand d sagr ment d tre oblig quelques ann es apr s d arracher un bois ou de le receper une certaine hauteur parce qu il a d abord t mal plac tant la vue qui est la plus belle chose des maisons de campagne Les bosquets font le capital des jardins faisant valoir toutes les autres parties ai
39. aintes urbaines pr sidant l installation des v g taux Dans des pays comme l Allemagne les Pays Bas ou les tats Unis la recherche sur le v g tal urbain a progress notamment gr ce aux experts en sylviculture Les espaces verts publics plant s sont devenus progressivement l objet de nouvelles repr sentations impr gn es des valeurs contemporaines de la fin des ann es 1970 en opposition avec le concept de l espace vert des ann es 1960 L apparition du syst me critique de la gestion horticole Les premi res critiques des espaces verts des ann es 1960 taient porteuses de valeurs antitechnologiques concernant la normalisation l intensification le machinisme la s lection des vari t s haut rendement la d pendance aux industries agrochimiques l hygi nisme fonctionnaliste des espaces verts au d triment des r f rences culturelles 8M Rumelhart G Chuvel Jardins publics jardins m caniques in Paysage et Am nagement f vrier 1995 M Rumelhart Pour un jardin public cologique reportage dans le quotidien v g tal des villes et des banlieues in La plante dans la ville d INRA Paris 1997 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 11 3 3 3 3 1 humaines et artistiques des cr ations ant rieures de jardins sinon des savoir faire li s au monde du vivant partir de 1973 en pleine p riode de constat de la consommation excessive de ressources naturelles limit es la prise de conscience colle
40. alternances de couleurs La gamme des arbres utilis s tait pauvre et normalis e Parall lement aux op rations vertes de l tat les services d espaces verts des villes se sont investis particuli rement dans la cr ation d espaces verts utiles et fonctionnels pour les habitants Les efforts des gestionnaires du patrimoine vert public taient essentiellement tourn s vers la r alisation d aires de jeux pour enfants d espaces de d tente et de promenades pour les adultes L espace tait avant tout pens comme d cor r ceptacle de mobilier urbain et d quipements de confort et de loisir Dans les ann es 1960 1970 l explosion quantitative du patrimoine vert des villes a amen les lus mesurer la potentialit paysag re en termes de ratio d espace vert par habitant Parall lement la d coration florale a constitu une pr occupation aussi importante pour l am nagement des villes Les villes ne viennent plus inaugurer des tag res d azal es ou de chrysanth mes mais des compositions florales spectaculaires autour de tapisseries de Lur at des po mes d Aragon des uvres de Chagall des porcelaines de S vres mis en sc ne par les ing nieurs paysagistes de la Ville En un certain sens les fleurs taient utilis es comme remplissage de motifs picturaux ou plus g n ralement artistiques En m me temps des techniques horticoles intensives et m canis es furent mises en uvre pour rationaliser les interventions s
41. ans un jardin des pi ces plates assez consid rables pourvu que les objets qui les terminent leur soient proportionn s Si ces objets sont aussi beaux que vastes l il les distinguera facilement au bout de la plaine et ce sera une fort agr able perspective Cependant la grandeur et la beaut seules ne suffisent pas les contours sont encore plus importants Une suite bien r guli re des plus beaux arbres ou des plus belles collines ne peut corriger l insipidit d un terrain plat Des objets qui terminent Une perspective quoique moins grands et moins agr ables auraient plus d effet si leur forme ext rieure tait plus vari e s ils avan aient quelquefois hardiment et s ils reculaient quelquefois par des enfoncements profonds s ils formaient des angles de toutes parts et s ils ne marquaient la plaine elle m me que par des irr gularit s DES BOIS XII Des diff rences caract ristiques des arbres et des arbrisseaux Avant d examiner quels sont les plus grands effets d un bois lorsqu il est consid r comme objet particulier il est n cessaire d observer les diff rences caract ristiques des arbres et des arbrisseaux Je n entends nullement donner ici les caract res essentiels de botanique mais seulement les vari t s les plus sensibles et assez consid rables pour qu on y ait beaucoup d gard dans la disposition des objets qu elles distinguent Les arbres et les arbrisseaux ont diff rentes formes diff rentes verdures
42. apis de gazon ou dans un bosquet et quelquefois au milieu d un parterre l anglaise ce qui fait que bien des gens confondent le parterre l anglaise et le boulingrin croyant que c est la m me chose cause que l invention de ces deux pi ces vient d Angleterre et qu elles sont toutes deux couvertes de gazon Cependant on en doit faire la diff rence dans les jardins et ne pas donner indiff remment ce mot tout ce qui est gazon ou improprement d autres parties d un jardin comme de grands tapis de gazon qui sont dans des bosquets moins qu ils ne soient renfonc s parce que ce n est que le renfoncement qui fait le boulingrin joint au gazon qui le couvre ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 84 Le boulingrin est une des plus agr ables pi ces d un jardin quand il se trouve bien plac rien n est plus agr able la vue Sa figure renfonc e couverte d un beau gazon bien uni et bien vert entour le plus souvent d un rang de grands arbres avec des arbrisseaux pleins de fleurs le rendent d une agr able composition outre le plaisir de pouvoir se coucher sur les glacis de son renfoncement pendant la grande chaleur et d y tre l ombre DES PORTIQUES BERCEAUX ET CABINETS DE TREILLAGE figures vases et autres ornements servant la d coration et embellissement des jardins Chapitre VIII Quoique nous venions de parler g n ralement de toutes les parties qui composent un beau jardin nous ne devons pas cepe
43. appliqu s L axe principal les parterres et les bosquets les all es et les promenades taient pr sents dans la plupart des jardins Ce n est que par la suite qu on allait reconna tre la nature une beaut latente li e au site beaut que le jardinier r v lait par des interventions ponctuelles La ligne courbe devint un symbole de libert Les grands principes du si cle pr c dent furent abandonn s Les jardins furent r am nag s dans l esprit d une nature pittoresque agr able o il fait bon d ambuler et se laisser surprendre au d tour d un bosquet En Angleterre le paysage loign fut inclus dans le jardin par l utilisation du haha foss sec qui forme cl ture au jardin tout en tant invisible Le ma tre du jardin ne s appropriait plus l horizon savoir le territoire comme au si cle pr c dent il ins rait son jardin dans un paysage plus vaste et somme toute agr able l il ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 24 3 6 2 3 6 3 Une crise du sens On peut bien parler de crise aujourd hui encore que ses racines soient probablement d celer bien en amont au XIX si cle lorsque l on passa assez brutalement du jardin royal h ritier d une longue tradition jusque l maintenue active au parc public qui n est peut tre plus tout fait un jardin Aujourd hui le politique ne voit plus dans le jardin y compris dans le jardin historique qu un espace banalis pouvant accueillir n importe que
44. arquer avec soin ceux qui impriment la terreur et jeter et l quelques teintes obscures et propres inspirer une douce m lancolie La grandeur est aussi essentielle au terrible qu au majestueux De grands efforts sur de petits objets sont toujours ridicules parce qu on ne peut supposer qu on ait besoin de force pour dompter des bagatelles incapables de r sistance On doit cependant convenir qu un effet qui suppose beaucoup d efforts et de violence suppl e quelquefois au d faut d tendue Un rocher qui semble suspendu par un art invisible et qui menace continuellement de sa chute tire toute sa grandeur de sa situation et non de ses dimensions Un torrent nous remue d une tout autre mani re qu une rivi re tranquille d une largeur gale un arbre qui ne serait rien dans une plaine ordinaire devient int ressant s il sort avec effort du milieu d un rocher C est dans de pareilles circonstances que l art est toujours mis en oeuvre avec succ s La sc ne de New Weir sur la Wye qui par elle m me est v ritablement grande et terrible a encore une destination utile qui loin de la d parer la rend plus int ressante c est un ab me entre deux rangs de hautes montagnes qui s l vent presque plomb au dessus des eaux Les rochers des deux c t s sont compos s de masses d une grandeur norme Leur couleur est g n ralement brune il s en d tache de distance en distance certaines portions blanch tres nues fort escarp es et
45. aspect assez modeste Le relev de Henry de 1760 correspond au plan de 1739 La disposition et la forme des b timents sont les m mes Le nom de Bou r y est crit l encre mais on a rajout au crayon le nom de Horngacher le nouveau propri taire En revanche sur le plan Malley datant de 1776 ainsi que sur le cadastre de 1788 les b timents se pr sentent tels qu ils existent encore aujourd hui Il semble donc bien que ce ne fut pas Bou r fils qui donna la maison du parc des Eaux Vives son aspect actuel mais bien Horngacher ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 37 Luna Park En 1865 la propri t est rachet e Jeanne Elisabeth Ancher Horngacher par Louis Favre entrepreneur du tunnel du Simplon Sa fille la conserva jusqu en 1896 ann e o elle la vendit la Soci t de l Industrie des H tels qui la transforma en Luna Park Au moment o l on parlait de morcellement l automne 1913 la commune des Eaux Vives l acheta aid e par de g n reux donateurs En 1931 la commune des Eaux Vives fusionna avec la ville de Gen ve En 1957 1958 la ville de Gen ve fit construire les terrains de tennis l est de la propri t On peut noter la pr sence dans le parc d une rocaille cr e par Henry Correvon 1854 1939 t moin de la mode du d but du XX si cle Elle h berge un important choix de plantes vivaces et bulbeuses Le bas du parc est occup par une collection de rhododendrons et d azal es Cette riche
46. belle ACKERMANN Isabelle HANS MO VI Marta ZUMKELLER Dominique 2006 Les maisons rurales du canton de Gen ve d Slatkine et Soci t suisse des traditions populaires Gen ve ROUSSEAU Jean Jacques 2002 Julie ou La Nouvelle H lo se lettres de deux amants habitants d une petite ville au pied des Alpes recueillies et publi es par J J Rousseau Jean Jacques Rousseau d tablie pr sent e et annot e par Jean M Goulemot Librairie g n rale fran aise Paris ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 75 SCHUBERT Bernd CONDRAU Victor LASSERRE Olivier 1995 Am nagement du paysage dans la commune Une chance pour la nature d LSPN B le TURRIAN Georges 2005 Gen ve Ses parcs et promenades d Cab dita Yens sur Morges VAN ZUYLEN Gabrielle 1994 Tous les jardins du monde d D couvertes Gallimard Paris Mission Gestion Diff renci e 2001 Guide de la D marche Mieux comprendre la gestion diff renci e des espaces verts Lille Salines royales d Arc et Senans 2002 Actes de colloque Le jardin et la nature dans la cit d Institut Claude Nicolas Ledoux Arc et Senans SANU 2005 Actes de colloque Qualit de vie en milieu urbain gr ce aux espaces verts et milieux naturels SANU Bienne Service des parcs et promenades Lausanne Entretien diff renci Cours de perfectionnement Service des parcs et promenades Lausanne 2007 Entretien diff renci Manuel d entretien Service des parcs et pro
47. coulement des eaux cependant il s en trouve qui sont parfaitement de niveau comme les all es d un mail celles qui sont autour d un parterre ou d une pi ce d eau alors pour perdre les eaux qui pourraient caver ces all es on y pratique d espace en espace des puisards compos s de cailloux et pierres s ches ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 83 Les all es en pente ou rampe douce sont les plus ordinaires elles doivent tre dress es de mani re qu on ne soit point incommod en se promenant par leur pente qui doit tre imperceptible car tant trop raide elle blesse le coup d il et devient fort fatigante en marchant Cette pente ordinairement ne doit jamais passer 3 pouces par toise de peur d tre g t e par les ravines C est la meilleure r gle qu on puisse suivre pour les bien dresser cependant quand le terrain ne permet pas de la suivre et qu on est oblig de s en carter de beaucoup comme pour une all e qui descendrait le long d une cascade alors on rem die cette grande raideur par des arr ts et des marches de gazon pos es en zic zac et appel es chevrons que l on fait traverser l all e d espace en espace ou bien par de petits arr ts faits de planches de bateau qui n exc dent pas l all e de plus de 2 pouces lesquels retiennent les eaux et les rejettent des deux c t s de l all e C est par ce moyen qu on les peut entretenir propres On observera pour l coulement des eaux de tenir le milieu des all es
48. ctive d une nouvelle priorit cologique a mis en avant des th ories moins techniques et moins rationalistes au profit de recherches de projets urbains plus participatifs ou plus proches de la population Des paysagistes et architectes ont commenc exprimer de nouvelles id es n es entre autres au contact des conceptions internationales d espaces urbains Anglo Saxons Allemands Br siliens Japonais en r action contre la monotonie et la banalisation des mod les pr c dents Les deux domaines qui ont le plus enrichi la r flexion et la production sont celui de l cologie et celui de l art contemporain principalement du Land Art partir des ann es 1980 la m thode de travail fond e sur le rapport au milieu vivant sur la relation la m moire du site conform ment au travail des paysagistes scandinaves ou anglo saxons tait largement r pandue et reconnue dans le milieu professionnel des paysagistes et des commanditaires de projets Dans cette mouvance on peut citer les paysagistes Michel et Ingrid Bourne Jacques Sgard et Michel Corajoud Le r le du paysagiste n est pas de contredire l urbanit volontaire en ponctuant la ville d ilots de fausse nature Il doit avec les mat riaux urbains recr er de toutes pi ces un cadre qui par r f rence donne la ville des capacit s motives identiques celles rencontr es dans la nature La ville est un paysage en soi nouvelle nature qui porte en elle des valeur
49. dessinent les fleurs des pr s taient mis en valeur et embellis par un peu d art si les lignes que tracent les haies taient soulign es par des arbres et des fleurs appropri es la nature du sol un propri taire pourrait transformer son domaine en un joli paysage 3 The Spectator n 414 25 juin 1712 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 7 Le jardin et le paysage Les ruines gothiques dans les jardins pr sentaient un double int r t le fait d tre pittoresque et celui d tre embl matique des valeurs politiques du nouveau r gime Leurs contours irr guliers et leurs structures asym triques voquaient d autant mieux la libert nordique que les id ologies du temps s amusaient faire de la ligne droite l image m me du despotisme qui taille dans le vif et uniformise tout Addison pr sente un essai dans The Tatler qui exprime bien le propos Apr s avoir expliqu qu il s est retrouv en r ve dans un paysage des Alpes il d crit un fleuve qui d roule lentement ses m andres dans les prairies sem es de fleurs qui poussent dans le d sordre sans tre dispos es dans des parterres entour s de bordures et plus belles ainsi que si elles avaient eu subir le frein et la contrainte de l art Apr s s tre attard dans ce s jour de la d esse Libert le Rh ne stagne dans un vaste lac avant de le quitter et d s qu il atteint les r gions o r gne la servitude la France il les traverse avec une rapidit i
50. e quelques m tres l arri re de la d pendance La bande entre l ancienne et la nouvelle limite fait partie d sormais du parc La Grange Toute la partie haute de la propri t a t vendue ou est occup e par les terrains de tennis Les limites nord est et nord ouest n ont pas boug depuis la construction du jardin paysager par Louis Favre Le parc comprend trois espaces ouverts distincts s par s par des cordons bois s Devant la maison de ma tre s tend un grand gazon en pente douce qui ouvre la vue sur le lac Ce gazon est encadr par deux cordons bois s compos s principalement de conif res Le ruisseau qui prend sa source dans la grotte de la rocaille traverse ce gazon en diagonale Les massifs de rhododendrons offerts par les Pays Bas se trouvent dans le cordon bois ouest l est un deuxi me gazon est agr ment par plusieurs arbres de parc et des bosquets Le cordon bois qui le limite du c t est est aussi plant principalement de conif res En limite de propri t vers le lac se trouvent une ancienne place de jeux et un petit b timent en bois utilis par le service d entretien Encore plus l est a t construite la maison Plonjon qui est utilis e actuellement comme maison des associations l avant un petit gazon descend en pente jusqu un tang artificiel l arri re de la maison de ma tre se trouve l all e plant e sur le trac de la promenade du jardin la fran aise Le ch
51. e le brassage plan taire des tres vivants comme dynamique naturelle de l volution Cela remet en cause le discours des cologistes radicaux o l usage des s ries indig nes pr f r es toutes les autres entra ne par s gr gation et choix moral une chasse l exotisme envisag e jusqu l radication Toutefois le jardin plan taire n offre pas les libert s que laisserait supposer un tel territoire mental d amoralit C est d sormais tout le contraire puisque le jardinier de ce jardin l est responsable de la vie dans sa globalit et non plus du petit arpent de terre clos auquel il se trouvait autrefois assign T che insurmontable en apparence T che urgente cependant uniquement rendue possible par l mergence d une conscience collective capable d assimiler la biosph re un jardin Le jardin en mouvement comme l entretien diff renci apporte sa contribution aux questions pos es par les relations de l homme son territoire Notamment en proposant en guise de jardinage une collaboration de l homme avec la nature une mani re d aller avec et non contre La repr sentation occidentale traditionnelle du jardin se trouve boulevers e par l av nement de l cologie et le concept moderne de biodiversit conduit r habiliter le sauvage Sauvegarder le sauvage cultiver le sauvage retour du naturel ou comble de l artifice tape ultime dans l entreprise de domestication de la nature ou r gles du jeu no
52. e de front et les plans de mise en place de l entretien diff renci ont t remis au SEVE au d but de l ann e 2006 d j Probl matique Le dictionnaire Le Petit Robert 2001 d crit le jardin comme suit Terrain g n ralement clos o l on cultive des v g taux utiles ou d agr ment Cette d finition met en opposition un espace d limit cl tur entretenu par l homme pour y cultiver des plantes utiles son alimentation et son d lassement tout ce qui l entoure la nature sauvage non ma tris e agressive voire destructrice Elle oppose culture et nature domestique et sauvage Le jardin c est l endroit d forest pour y cultiver les plantes nourrici res D s lors on peut se demander comment laisser sa place la nature dans un jardin c est ce que je vais essayer de d finir au cours de ce travail Pendant la premi re partie du travail il est rapidement apparu que la mise en place de l entretien diff renci ne pouvait pas se faire de mani re similaire sur tous les parcs L entretien d pend en effet de l origine historique du parc de sa morphologie de son volution etc La probl matique du parc des Eaux Vives s est r v l e plus int ressante que celle du parc du Bois de la B tie En effet le parc des Eaux Vives est un jardin historique datant du XVIII si cle Il a t construit tout d abord selon les principes du jardin la fran aise et a t transform par la suite en jardin paysage
53. emin d acc s la route de Frontenex ne comporte plus qu un alignement d arbres dans sa partie inf rieure Parc des Eaux Vives Gen ve Vue du grand gazon et de la maison de ma tre avec de chaque c t les cordons bois s plant s de grands conif res ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 49 Acc s dans l axe de la maison de ma tre L ancienne promenade vue en direction de l est Le restaurant et sa terrasse avec le massif de plantes annuelles l avant ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 50 Le grand gazon devant le restaurant Perspective du c t est de la maison de maftre La d pendance de la maison de maftre ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 51 Le gazon est depuis le haut du parc Grands conif res dans le cordon bois ouest ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 52 Les massifs de rhododendrons La maison Plonjon avec au premier plan l tang La chute de la rocaille ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 53 4 8 Le ruisseau Structure historique subsistante On a vu sur les plans historiques que lors de la construction du jardin paysager une grande partie du jardin la fran aise a t remani e Seule une partie de la promenade a t conserv e Elle a du reste s rement t replant e et on ne peut pas garantir que ce fut au m me endroit exactement Elle a pass d un double alignement au XVIII si cle un alignement simple actuellement Elle f
54. ent t t ou tard difier une maison r serv e leur seul usage et r pondant aux normes de confort de commodit et de biens ance qu exigeait leur rang Au XVIII si cle un tel chantier ne se limitait jamais l dification de la seule demeure Il s inscrivait toujours dans un projet plus vaste qui la faveur d axes de perspectives et de sym tries incluait des jardins en terrasse et des all es de promenade picentre de ce c ur artistique la maison de ma tre se devait de recevoir la place de choix la crois e des axes majeurs face au paysage Au retour des beaux jours nombreuses taient les familles ais es quitter l exigu t urbaine pour s installer dans leurs terres respectives Au XVIII si cle la construction des maisons de campagne imprime au parcellaire agricole et villageois des principes plastiques emprunt s aux jardins la fran aise ouverture spatiale sur le front des maisons cr ation de terrasses de parterres de broderies d all es de salles d arbres L appr hension g n rale r sulte de perspectives et lignes de fuite savamment contr l es orient es symboliquement sur le lac les Alpes ou le Jura et le ciel qui les surplombe Les jardins tirent profit de la morphologie existante en pente douce vers le lac Les am nagements sont multiples et caract ris s par la vari t des plantations promenades salles d arbres palissades cabinets de verdure bosquets en toile bois etc parti
55. ents grange curie remise et d pendance jardin verger et vigne de la contenance d environ 18 19 poses situ sur le territoire des Eaux Vives lieu dit en Plonjon Le m me jour Joseph Bou r achetait au fr re de Jean Trembley une pi ce de terre confinant la susdite propri t Comme le voulait la coutume le domaine tait enti rement quip de ses outils attirails charrues chariots carrosses chevaux bestiaux fourrage graines vins pressoirs cuves et tonneaux et les maisons taient meubl es Si aujourd hui le parc des Eaux Vives est en pleine ville il faut imaginer qu au XVIII si cle on tait en rase campagne Il s agissait pour Bou r de faire un bon investissement en terres agricoles et viticoles comme la bourgeoisie de l poque en avait l habitude La maison n avait pas un caract re d agr ment Le peintre Gardelle nous a laiss une image tr s pr cise de la maison nouvellement acquise par Bou r Il a peint la rade de Gen ve depuis Frontenex en 1717 Au premier plan une sc ne de vendange se d roule devant le verger de M Calandri Au del on distingue la maison Bou r de trois quarts Flanqu e d une grange construite en parall le et dans son prolongement elle a un toit quatre pans surmont de deux poin ons et perc de mansardes Derri re on aper oit le 11 4 pose 2701 85 m 12 Fran ois Naef 2004 La Famille Bou r Gen ve et Rolle 1714 1814 d Slatkine ECOFOC F
56. erse et le choc le plus l ger suffit pour les briser Toutes les occupations des habitants des environs semblent exiger ou des efforts ou des pr cautions et ces id es de force et de danger jettent dans toute la sc ne une me et une vigueur peu connues dans une solitude quoiqu elles s accordent si parfaitement avec les perspectives les plus sauvages et les plus pittoresques Mais il faut bien se garder de mettre des habitations dans les lieux cultiv s qu offrent de pareilles sc nes Ce serait trop en adoucir l pret et ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 94 y r pandre un air de gaiet qui est incompatible avec le caract re terrible Un peu de tristesse et un air un peu t n breux lui sont plus analogue Dans cette vue les objets d une couleur obscure sont pr f rables et ceux qui sont trop brillants doivent tre jet s dans l ombre on peut rendre le bois plus pais et les verts plus fonc s Si le bois est n cessairement fort clair on plantera tout autour et sans ordre des ifs et des sapins les moins touffus quelquefois m me pour faire d un arbre dess ch ou qui d p rit un objet de perspective on coupera jusqu une certaine distance les arbres qui l environnent Tous ces moyens que l art met en usage sont utiles s ils ne choquent en aucune mani re le caract re principal car il ne faut jamais perdre de vue que l o le terrible domine le genre triste ne doit jamais entrer que pour tenir le second rang
57. ert des surfaces publiques qui d une part relie les quartiers entre eux et avec le centre ville et offre des parcours travers tout le territoire d autre part Le r seau vert a une largeur tr s variable du ruban ombrag au pr et il est volontairement imbriqu mais toujours d cal dans le r seau routier comme pour signifier deux vitesses deux usagers le pi ton et l automobiliste Dans le plan de 1948 les auteurs se restreignent au p rim tre urbain lls proposent de relier les parcs par des all es d arbres et des promenades semblables celles de l avenue d A re de la route des Cr ts au Petit Saconnex ou encore des quais de la rade Une approche en r seau cologique calqu e sur le mod le des compensations cologiques requises en agriculture pourrait tre imagin e L id e de relier les parcs entre eux par des liaisons vertes serait agr able aux promeneurs mais aussi utile pour viter l isolement de la faune et de la flore dans des poches d connect es Comme en agriculture on cherchera relier entre elles les zones r servoirs par des corridors de d placement On vitera ainsi l isolement des populations et les d g n rescences g n tiques ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 72 Zones et liaisons de verdure Gen ve 1948 agglom ration actuelle in Centre de recherche sur la r novation urbaine Institut d architecture de l Universit de Gen ve DAEL 2003 1896 2001 Projets d urbanisme
58. erts je voyais et l sans ordre et sans sym trie des broussailles de roses de framboisiers de groseilles des fourr s de lilas de noisetier de sureau de seringat de gen t de trifolium qui paraient la terre en lui donnant l air d tre en friche Je suivais des all es tortueuses et irr guli res bord es de ces bocages fleuris et couvertes de mille guirlandes de vigne de Jud e de vigne vierge de houblon de liseron de couleuvr e de cl matite et d autres plantes de cette esp ce parmi lesquelles le ch vrefeuille et le jasmin daignaient se confondre Ces guirlandes semblaient jet es n gligemment d un arbre l autre comme j en avais remarqu quelquefois dans les for ts et formaient sur nous des esp ces de draperies qui nous garantissaient du soleil tandis que nous avions sous nos pieds un marcher doux commode et sec sur une mousse fine sans sable sans herbe et sans rejetons raboteux Alors seulement je d couvris non sans surprise que ces ombrages verts et touffus qui m en avaient tant impos de loin n taient form s que de ces plantes rampantes et parasites qui guid es le long des arbres environnaient leurs t tes du plus pais feuillage et leurs pieds d ombre et de fra cheur J observai m me qu au moyen d une industrie assez simple on avait fait prendre racine sur les troncs des arbres plusieurs de ces plantes de sorte qu elles s tendaient davantage en faisant moins de chemin Vous concevez bie
59. es qui n auraient pas eu la chance de pousser autrement ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 25 3 6 4 Le d veloppement de la technique et les p riodes de haute conjoncture ont permis d entretenir les espaces ext rieurs avec une application particuli re L herbe doit tre verte et tondue r guli rement les fleurissements sont color s compos s de plantes parfaites toutes pareilles les rev tements de surface doivent pouvoir tre nettoy s la balayeuse Les mauvaises herbes sont br l es par une application r guli re d herbicides Les plantes annuelles sont chang es trois fois par ann e L entretien des espaces verts demande de moins en moins d employ s qualifi s Les espaces se banalisent Ils deviennent tous pareils pr sentant tous le m me entretien les m mes plantes le m me mobilier les m mes possibilit s d utilisation L apparition de la diff renciation de l entretien dans les ann es 1970 et surtout 1980 1990 provient de plusieurs facteurs e La diminution des budgets est un facteur d clenchant qui remit en question l entretien des parcs ainsi que le fonctionnement des services d espaces verts Les services ont d trouver des solutions pour entretenir les m mes surfaces avec moins de personnel e Une prise de conscience des probl mes environnementaux provoqu s par l homme le r chauffement de la plan te la pollution des eaux souterraines par l utilisation d engrais d herbicides et de produi
60. es eaux dans des rocailles et petits bassins ce qu on appelle des colifichets on la m nage pour des lieux n cessaires o elle fasse un bel effet en formant de gros jets bien nourris Il serait souhaiter que les parties d un jardin fussent bien pratiqu es et les all es perc es avantageusement pour les eaux On doit prendre garde dans cette distribution que les fontaines soient dispos es de telle mani re qu elles se puissent voir presque toutes ensemble et que les jets d eau s enfilent s en est la beaut Cette r p tition cause un embarras agr able la vue qui les croit en plus grand nombre qu ils ne sont effectivement On distingue les eaux en plusieurs mani res comme les eaux naturelles et artificielles les eaux jaillissantes et plates les eaux vives et dormantes Les eaux naturelles sont celles qui sortant de terre d elles m mes se rendent dans un r servoir et font jouer les fontaines continuellement au lieu que les artificielles sont lev es dans un r servoir par le moyen des machines hydrauliques ainsi qu il a t expliqu dans le chapitre pr c dent On appelle eaux jaillissantes celles qui s levant en l air au milieu des bassins forment des jets des gerbes des bouillons d eaux etc la diff rence des eaux plates qui sont simplement des canaux tangs viviers et miroirs d eau sans aucuns jets ce qui n est pas d une grande beaut dans un jardin parce que ces eaux tant toujours tranquil
61. es persistantes Taille au s cateur ou la cisaille une fois par ans en fonction du maintien de la forme Evacuation des d chets de taille Rosiers Une fois par ans en deux temps vacuation des d chets de taille Suppression des fleurs fan es Une fois par semaine pour les rosiers en fin de floraison pour les Rhododendrons Desherbage Manuel ou chimique en pr f rant le manuel Ne jamais d passer un taux d infestation de 25 Ramassage des feuilles Par soufflage ne pas d passer 25 de la surface couverte Evacuation Laisser les feuilles la base des arbustes Evacuation des d chets Pas de broyage Broyage sur place Broyage sur place ou mise en tas Triandinage Une fois l automne Arrosage En cas de besoin viter le dess chement Fertilisation Une fois par ans avec une engrais de fond Paillage Tous les trois ans avec bois broy ou Ev D chets de taille broy et Sous bois foret cordons bois s Arbres Haies libres Arbres urbain Tuteurs et attaches Taille Sant s curit de l arbre Suivi cologique Visite annuel Comptage Carnet d interventions Pelouse d clenchement de la tonte 7 9 cm au minimum une fois tous les 10 jour
62. es premi res ann es du XVIII si cle Essence originaire de la p ninsule balkanique elle a t acclimat e en France dans le courant du XVII si cle La promenade ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 55 Les trois cordons bois s lls sont plant s principalement de grands conif res Un remplacement de cette v g tation par des arbres caducs indig nes ferait perdre au parc son caract re marqu A Arbres feuillage caduc Conif res Cordons bois s et bosquets ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 56 Les deux ouvertures vers le lac et le paysage D zallier d Argenville crivait d j au d but du XVIII si cle qu il fallait faire attention que les bosquets ne cachent pas la beaut de la vue qui est le plus grand agr ment des maisons de campagne F la Lo FT s le O OA x RS ad l a gt ist il o N 14 A 11 9 yl 1 lt N NA 1 S 4 L al gt 1 l V pa Tia gt E Y Les vues 13 A J D zallier d Argenville 1709 La Th orie et la Pratique du Jardinage d Jean Mariette Paris ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 57 Les chemins en boucle Une des deux branches sert actuellement d acc s au restaurant et aux tennis Ces chemins ont t rev tus de tapis bitumineux comme tous les autres chemins mais leur emplacement est rest le m me e WU OSCAR
63. essifs lls peuvent tre le fruit d une invention ing nieuse et rappeler de loin certaines id es l imagination mais leur impression n est pas imm diate parce qu ils doivent tre examin s compar s et souvent m me expliqu s avant qu on apercoive leur rapport avec la sc ne o ils figurent et quoiqu une allusion un sujet int ressant et tr s connu de l histoire de la po sie ou de la tradition puisse quelquefois animer une sc ne et lui donner de la dignit cependant comme le sujet n est pas naturellement du ressort des jardins l allusion n est jamais qu accessoire Il faut qu elle paraisse avoir t indiqu e par la sc ne m me et n tre qu une image passag re qui s est d abord pr sent e sans travail et sans efforts Elle doit avoir la force de la m taphore sans les d tails p nibles de l all gorie D UN SUJET G N RAL LI Des diff rences entre une ferme un jardin un parc et une carri re Les sc nes de la nature d pendent aussi du sujet g n ral dont elles font partie Il y a quatre esp ces de sujets g n raux une ferme un jardin un parc et une carri re Ces quatre esp ces peuvent se trouver c t l une de l autre elles peuvent m me tre m l es jusqu un certain point mais chacune conserve toujours son caract re avec tant de force qu il perce de toutes parts et que les propri t s des autres caract res et les beaut s de chaque genre doivent lui tre analogues pour entrer dans sa com
64. et diff rentes grandeurs Les vari t s des formes peuvent se r duire celles ci Il y a des arbres touffus qui abondent en branches et en feuillage et qui paraissent avoir beaucoup de solidit tels que le h tre l orme le lilas et seringa D autres n ont que fort peu de branches et de feuilles et paraissent l gers et d li s comme le fr ne le peuplier blanc l arbre de vie ordinaire et le tamarix ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 89 Il y en a qui tiennent le milieu entre ces deux extr mes et sont ais s distinguer comme le nez coup et l rable feuille de fr ne lls peuvent encore tre divis s en arbres dont les branches naissent pr s de terre et en arbres qui portent une tige avant la naissance des branches les arbres qui n ont qu une faible tige peu distincte comme beaucoup de sapins appartiennent la premi re classe mais une petite tige comme celle de l althea suffira pour ranger un arbrisseau dans la seconde classe Entre les arbres dont les branches naissent de terre quelques uns s l vent en figure conique tels que le m l ze le c dre du Liban et le houx d autres vont en augmentant jusqu au milieu de leur hauteur et diminuent aux deux extr mit s comme le pin de Weymouth le fr ne de montagne et le lilas d autres enfin sont irr guliers et touffus depuis le pied jusqu au sommet tels sont le ch ne vert le c dre de Virginie et le rosier de Gueldres Il y a une grande dif
65. eur du cadeau fait Gen ve en 1947 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 59 La rocaille le ruisseau et la collection de rhododendrons ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 60 4 9 Valorisation des l ments historiques La promenade On a vu que l all e formait une limite claire au sud de la maison de ma tre Elle est occup e actuellement par le parking du restaurant et des tennis ce qui entra ne un mouvement constant de voitures Il faut lui redonner sa fonction de promenade pi tonne proche du b timent et l ombre Avec quelques am nagements le parking pourrait tre d plac dans la parcelle triangulaire en dessus de l all e occup e actuellement par trois anciens courts de tennis en bitume un parking et une ancienne place de jeux L all e pourrait tre rev tue de mati re argilo calcaire avec devant le restaurant une surface pav e terme on pourrait ventuellement doubler l all e pour retrouver la forme qu elle avait au XVIII si cle ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 61 0006 de AAA ny y oo Surface en mati re argilo calcaire E Surface en pav D placement du parking valorisation de l ancienne promenade Cordons bois s et bosquets Afin de garantir la p rennit des cordons bois s il faut pr voir le remplacement des grands arbres Une plantation r fl chie de grands conif res et de h tres permettra de remplacer les vieux arbres ECOFOC F Aubert 30 se
66. ez qu peine la porte du vestibule d un b timent Il ne faut laisser couvrir que les contre all es pour former comme deux berceaux de verdure et les all es qui sont dans des endroits de peu de cons quence et o il n y a aucun point de vue consid rable Les all es simples sont celles qui ne sont compos es que de deux rangs d arbres ou palissades la diff rence des all es doubles qui en ont quatre ce qui forme trois all es jointes ensemble une grande dans le milieu et deux de chaque c t qui l accompagnent et que l on appelle contre all es Les deux rangs du milieu doivent tre plant s d arbres isol s c est dire qui ne soient point engag s dans quelque palissade et autour desquels on puisse tourner et les deux autres rangs doivent tre garnis et bord s de palissades Comme les all es doubles sont estim es les plus consid rables elles occupent aussi les plus beaux endroits des jardins A l gard des noms et des figures diff rentes des all es on les peut tous renfermer dans ceux ci all e parall le all e droite all e de traverse all e tournante ou circulaire all e retourn e d querre all e diagonale ou de biais par rapport au trait carr On peut encore distinguer de deux sortes d all es par la situation o elles se trouvent les all es de niveau et les all es en pente ou rampe douce Rarement une all e est d un parfait niveau on y pratique toujours une petite pente imperceptible pour l
67. f rence entre un arbre dont la base est tr s large et celui dont la base est tr s troite proportionnellement sa hauteur Le c dre du Liban et le cypr s sont des exemples de cette diff rence et cependant dans tous les deux les branches naissent de terre Les t tes de ceux qui s l vent en tige avant la naissance des branches sont quelquefois des c nes troits comme ceux de plusieurs sapins quelquefois des c nes larges comme ceux du marronnier d Inde Souvent ces t tes sont rondes comme celles du pin cultiv et plusieurs sortes d arbres fruitiers et souvent irr guli res comme celle de l orme Cette derni re esp ce a plusieurs vari t s consid rables Les branches de certains arbres croissent horizontalement comme celles du ch ne dans d autres elles s l vent comme dans l amandier et dans plusieurs sortes de gen ts et de saules quelquefois elles s abaissent comme on le voit dans le tilleul et l acacia il y en a quelques unes de cette classe qui inclinent obliquement comme plusieurs sapins et quelques autres qui tombent perpendiculairement comme celles du saule oriental Ce sont l les distinctions les plus communes et les plus g n rales dans les formes des arbres et des arbrisseaux Les diff rences dans les nuances du vert ne peuvent tre aussi consid rables mais elles m ritent beaucoup d attention C est quelquefois un vert obscur comme dans le marronnier d Inde et l if ou un vert clair tel
68. familles Elle se distingue nettement de la petite noblesse ou gentry qui ne porte pas de titre h r ditaire Les membres de la gentry se d finissent surtout par un statut tacitement reconnu ce sont des personnalit s locales dont les propri t s sont anciennes et de bonne taille Ce statut leur permet de contr ler l administration provinciale et de garnir les bancs des Communes Aristocratie et gentry sont donc tr s largement majoritaires au Parlement mais leurs c t s on voit appara tre les repr sentants de la soci t de classes marchands armateurs commer ants manufacturiers qui sont moins coup s de l lite rurale qu en France Il n est pas impossible que des roturiers argent s acqui rent de la respectabilit et du poids en achetant un domaine Les hommes nouveaux prennent racine dans les vieilles terres disait Defoe Joseph Addison mit pour la premi re fois le jardin en relation avec les concepts de propri t de paysage et d embellissement Mais pourquoi une propri t ne deviendrait elle pas une sorte de jardin par des plantations fr quentes qui ajouteraient aussi bien aux profits qu au plaisir de son propri taire Un marais o l on a plant des saules une montagne ombrag e par des ch nes sont non seulement plus beaux mais plus rentables que quand on les laisse nus et l abandon Les champs de bl offrent une belle vue et si l on entretenait les chemins qui les s parent et si les motifs de broderie que
69. g nie rural des eaux et des for ts Paris ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 9 3 2 1 Les ann es d apr s guerre Apr s la derni re guerre mondiale l am nagement du territoire avait pour objectif prioritaire la croissance conomique le d veloppement de l industrialisation et l acc l ration de l urbanisation En effet la p nurie de logements justifiait pour l tat la priorit donn e la construction rapide abondante et conomique d un habitat social Cependant cette urbanisation tait orient e par quelques principes fonctionnalistes de recherche de qualit de vie qui taient exprim s dans la Charte d Ath nes pr sent e en 1943 par Le Corbusier La nature devait p n trer en doigt de gants dans la ville jusqu au pied des immeubles pour garantir une qualit de vie de proximit des habitants Les clefs de l Urbanisme taient contenues dans quatre fonctions habiter travailler se r cr er circuler L investissement rapide de ces espaces a entra n une simplification du dessin de l espace vert en surfaces fonctionnelles plant es d arbres et d limit es par des haies d arbustes persistants Le vocabulaire de l art des jardins s est adapt aux grands ensembles les espaces ont t d coup s partir des courbes de niveau des all es et caract ris s par un syst me de haies persistantes lls ont t plant s d arbres rythm s et color s ou parfois fastigi s selon un dessin g om trique et des
70. gel e Scarification Entretien des constructions e Coupe des bordures e R novation Nettoyage Entretien des rosiers e Ramassage des papiers et d chets Taille Balayage O sol e Vidage des corbeilles d chets j Ramassage des feuilles branches e Ravageurs et maladies e Fertilisation Compostage des d chets Entretien des haies Arrosage Taille Fleurissement par des plantes massif e Remplacement partiel Fertilisation 19 Raphaele Obergfell Miltos Thoma des Isabelle Bovay 1999 Br ve histoire de l art des jardins en pays genevois ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 33 4 3 4 3 1 Entretien des plantes vivaces e Entretien du sol e Fumure e Rabattage e Protection hivernale e Ravageurs et maladies e Arrosage Dans les parcs de Gen ve il est difficile de cerner et de quantifier exactement les travaux effectu s par les jardiniers Les visites que j ai pu effectuer dans le parc des Eaux Vives et dans celui du Bois de la B tie en compagnie des chefs jardiniers ont pr cis leurs t ches mais le SEVE ne tenant pas de d compte d taill des heures des ouvriers il est impossible de chiffrer le travail effectu par zone ou m me par parc Dans le parc des Eaux Vives trois personnes s occupent de l entretien plus ou moins plein temps auxquelles il faut ajouter le chauffeur de la grosse machine de tonte et l quipe s occupant de traitements phytosanitaires En quelques mots
71. her ceux qui en per oivent la beaut le plus profond ment 5 Le jardin ouvrait l homme la compr hension profonde de la nature en lui r v lant le sens profond d un paysage Apparition du concept d entretien diff renci en France L entretien diff renci est un mouvement qui est n dans le nord de l Europe partir des ann es 1970 suite une critique de l art horticole des jardins cette p riode La gestion diff renci e des espaces verts cherchait concr tiser un projet de retour aux sources sauvages et campagnardes de l art des jardins influenc par le souci durable de la p rennit de la vie en ville Le mouvement de l entretien diff renci en Suisse a t influenc aussi bien par le nord de l Europe que par la situation en France Pour comprendre la situation en France partir des ann es 1950 et jusque dans les ann es 1980 on peut se reporter au travail de Ga lle Aggeri La nature sauvage et champ tre dans les villes Origine et construction de la gestion diff renci e des espaces verts publics et urbains Le cas de Montpellier SW Wordsworth lettre sir Georges Beaumont dat e du 17 octobre 1805 The letters of William an Dorothy Wordsworth d E de Selincourt Oxford University Press 1967 Ga lle Aggeri 2004 La nature sauvage et champ tre dans la ville Origine et construction De la gestion diff renci e des espaces publics et urbains Le cas de Montpellier cole nationale du
72. hois Dieter Kienast dessiner des jardins signifie faire l exp rience des r cits Les r cits peuvent avoir une fin alors que les jardins ne sont jamais finis Dans ce sens les r cits de nos jardins du moins des meilleurs n ont jamais une fin des nouveaux chapitres s y ajoutent continuellement L entretien des parcs et promenades Tout am nagement urbain ou p riurbain artificiel appelle un suivi pour assurer sa p rennit La v g tation voluant constamment et naturellement vers un stade climacique th orique ou en r ponse aux contraintes locales climat sol temp rature mais aussi pollution surfr quentation etc le contr le de son d veloppement est n cessaire De plus le gestionnaire cherche maintenir ou am liorer la valeur esth tique de l espace et r pondre une demande croissante de naturalit mais aussi d accessibilit Les op rations effectu es dans un parc ne concernent pas seulement le nettoyage m me si celui ci prend passablement de temps au jardiner Les travaux d entretien sont multiples Pour avoir une id e de leur diversit on peut relever ceux d crits dans le cours Entretien des espaces verts pour les apprentis paysagistes Maintenance des gazons Entretien des circulations et des sols stabilis s e Coupes Fumure e Nettoyage e Arrosage e R fection e Maladies des gazons et leurs e D sherbage traitements Hivernage des plantes o Aeration e Protection contre le
73. ille de long et de largeur suffisante qui coule au travers d une belle prairie et est orn d une suite d arbres bien group s et si vastes que leurs branches s entrecroisent et forment un berceau fort lev au dessus de l eau except dans les endroits qui s ouvrent pour laisser voir de jolies collines dans la campagne Le second morceau semble avoir t autrefois un bassin r gulier environn d arbres et l on aper oit encore des deux c t s quelques traces de r gularit mais la forme de l eau en est tout fait exempte Sa surface est d environ quatorze arpents lci naissent deux larges ruisseaux qui serpentent l un pr s de l autre vers une belle rivi re laquelle on jurerait qu ils vont m ler leurs eaux Mais leur jonction r elle avec la rivi re est impossible par la diff rence des niveaux Cependant les limites ont t cach es avec tant d art qu on est n cessairement dans l erreur et qu on n en d m le pas facilement la cause lors m me qu elle est reconnue DES ROCHERS XXXV Des objets qui accompagnent les rochers Description du vallon de Middleton Les ruisseaux et les cascades se trouvent abondamment dans les rochers et les accompagnent naturellement C est dans les sc nes de cette esp ce qu il faut prodiguer tous les embellissements dont elles sont susceptibles Des rochers tout nus peuvent exciter la surprise mais ils plairont difficilement moins qu ils ne soient destin s produire certaines impressi
74. issement du sol la v g tation se modifie progressivement Les exp riences men es Lausanne montrent qu en sept dix ans la prairie trouve un quilibre Le probl me de cette m thode est que les graines de fleurs ne se trouvent pas sur place mais proviennent de prairies ext rieures S il n y a pas de prairie riche en esp ces proximit l volution du gazon sera plus longue ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 69 Gazon tonte courte Gazon tonte longue Prairie ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 70 4 11 Intrants La principale pollution dans les parcs et promenades est due aux intrants Les engrais et produits phytosanitaires ainsi que les herbicides utilis s ont une influence non n gligeable sur la faune et la flore De plus ils ne se d gradent pas compl tement et s coulent dans les eaux souterraines L extensification de plusieurs surfaces permettra la limitation voire la suppression des produits chimiques et permettra d viter ces d sagr ments Ces produits ne sont pas utiles si la v g tation est adapt e au milieu o elle est plant e Des moyens m caniques brosses moyens manuels eau chaude peuvent remplacer les herbicides valuation On a vu que pour les parcs et promenades de la ville de Lausanne l valuation de l am lioration de l tat de la nature suite la mise en place de l entretien diff renci est difficile Visuellement il y a un net changement dans l aspect des parc
75. itant un suivi scientifique Un relev appel Probl mes met en vidence les am nagements qui ne sont pas satisfaisants et qui devront faire l objet d un projet plus particulier Une fiche d taille quel niveau se situe le probl me relev et propose des solutions Un plan de tonte permet de g rer la coupe des surfaces herbac es et de laisser certaines surfaces se d velopper en prairie Situation Le parc des Eaux Vives est situ en rive droite du lac proximit de la fronti re avec la commune de Cologny D une surface de 84 800 m il forme avec le parc La Grange un grand espace vert dans une situation exceptionnelle en l g re d clivit face au lac et au Jura Il se distingue de son voisin par une arborisation constitu e d un grand nombre de conif res Le parc est occup par trois b timents la maison de ma tre actuellement utilis e par un restaurant gastronomique son annexe et la villa Plonjon transform e en maison des associations Plusieurs dicules agr mentent le parc Historique Le domaine a t acquis par Aim Plonjon en 1565 En 1604 Georges Plonjon un de ses descendants semble encore poss der le domaine Il sera vendu Etienne Riliet qui y construira une premi re maison Celle ci sera reb tie et agrandie par Jean Trembley en 1670 En 1714 Jean Trembley vend Joseph Bou r le domaine L acte de vente pr cise l occupation des parcelles comme suit un mas contenant maisons et b tim
76. l entretien diff renci Deuxi me phase de la mise en place de l entretien diff renci Bilan R seau cologique Mise en place de l entretien diff renci B le Premi re restructuration Deuxi me restructuration Troisi me restructuration Synth se de l entretien diff renci Lausanne et B le Jardins paysagers entretien diff renci et jardin plan taire des similitudes dans la d marche Jardin la fran aise jardin paysager Une crise du sens Entretien diff renci Jardins naturels jardin plan taire 4 10 11 11 12 12 14 16 16 19 19 20 20 24 24 24 25 25 26 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 4 1 4 2 4 3 4 3 1 4 3 2 4 3 3 4 4 4 5 4 6 4 7 4 8 4 9 4 10 4 11 4 12 7 1 7 2 7 3 7 4 DEUXI ME PARTIE MISE EN PLACE DE L ENTRETIEN DIFF RENCI DANS LE PARC DES EAUX VIVES Les parcs Gen ve L entretien des parcs et promenades Entretien diff renci dans le parc des Eaux Vives Buts M thode Document remis au SEVE Situation Historique Historique du jardin Le parc actuel Structure historique subsistante Valorisation des l ments historiques La mise en place d l ments naturels dans le parc valuation Mise en r seau des parcs et espaces verts de la ville SYNTH SE BIBLIOGRAPHIE ANNEXES Jean Jacques Rousseau 1761 extrait de Julie ou La Nouvelle H lo se Extraits de La Th orie et la Pratique d
77. lantation vieillissante base de Buxus sempervirens Plantation de renouvellement divers Prunus laurocerasus Prunus lusitanica gramin es diverses Lieu d aisance pour les visiteurs du parc Images Constat La haie de buis plant e le long du muret de la cl ture s est d velopp e et les plantes ne peuvent plus tre entretenues Il faut refaire l am nagement Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 2 Collection de Rhododendrons offerts par les Pays Bas en 1947 tat existant Rhododendrons magnifiques de grande taille mais qui ont le plus souvent bascul La tourbe des fosses a fus Les rhododendrons sont vieillissants Le renouvellement se fait sans tenir compte des vari t s de la collection Images Constat La collection se perd renouvel e sans ligne directrice par des vari t s du commerce Les fosses sont r am nager Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 3 Rocailles au nord du parc belv d res est et ouest tat existant Belv d re est La rocaille a t plant e en partie par des plantes vivaces et en partie par des conif res nains Les plantes sont plant es de fa on tr s espac e La mauvaise herbe colonise le terrain nu La partie plant e de Bergenia est plut t r ussie Belv d re oues
78. les modifications qui devaient tre faites en rapport avec le changement d entretien Les transformations devaient tre simples et faciliter l entretien et l aspect du parc Pour chaque parc fut cr e une fiche d identit qui indiquait galement les l ments corriger et les tudes entreprendre ainsi qu un plan d entretien comportant une l gende commune tous les plans Une fois termin s les plans d entretien ont t remis aux quipes d entretien Une campagne d information a t organis e pour les chefs de secteurs chefs d quipes et chefs de chantier L information a t transmise travers les chefs tous les employ s Adoption de l entretien diff renci par les employ s Diff rentes campagnes d information et de formation ont t men es au sein du SPP Des cours de formation th orique ont t organis s pour tous les employ s ainsi que des ateliers de travail Ces cours ne traitaient pas seulement de l entretien des parcs et promenades mais ils avaient pour but d veiller l int r t des jardiniers pour leur pratique lls ont abord les th mes suivants e Une place pour la nature dans nos parcs La vie du sol e Le jardinier artisan du paysage e Taille des arbustes d ornement e Moyens d action au bureau et sur le volution de l entretien des terrain espaces verts e Les prairies fleuries e Les lisi res ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 13 3 3 2 e Lisi res et sous bois e Les
79. les et dans le m me tat n animent point les jardins comme les eaux jaillissantes qui leur donnent la vie et c est principalement de ces derni res qu on dit qu il y a de belles eaux dans un tel endroit Les eaux vives sont celles qui courent sans cesse et les plus belles de toutes par leur clart ce mouvement continuel les rend saines et tr s nettes telles sont les eaux des petites rivi res ou ruisseaux dont on fait des canaux et pi ces d eau dans les jardins on met de ce nombre les fontaines qui vont jour et nuit Les eaux dormantes sont les plus d sagr ables de toutes elles deviennent sales vertes et toutes couvertes de mousse et d ordure ces eaux n ayant point de mouvement ainsi que dans les bassins qui jouent rarement ou dans les marais et tangs elles sont sujettes se corrompre et sentir mauvais pendant l t On ne peut fixer de vraies places pour les fontaines et les bassins faisant un bel effet partout si l on en pouvait placer chaque endroit cela n en ferait que mieux mais comme la d pense en est consid rable on a beaucoup de m nagement pour leur nombre On place ordinairement un bassin au bout ou dans le milieu d un parterre en face d un b timent c est un lieu o l on ne manque jamais d y en construire aussi bien que dans un potager mais quand on peut en pratiquer dans les bosquets c est un double agr ment les eaux y tant comme dans leur centre outre que la verdure des arbres leur se
80. les pi ces qui accompagnent ses c t s et sa t te suivant ce qui convient au terrain on pratiquera dans le haut et le reste du jardin plusieurs diff rents desseins comme bois de haute futaie quinconces clo tres galeries salles vertes cabinets labyrinthes boulingrins amphith tres orn s de fontaines canaux figures etc lesquelles pi ces distinguent fort un jardin du commun et ne contribuent pas peu le rendre magnifique On doit observer en pla ant et en distribuant les diff rentes parties d un jardin de les opposer toujours l une contre l autre par exemple un bois contre un parterre ou un boulingrin et ne pas mettre tous les parterres d un c t et tous les bois d un autre comme aussi un boulingrin contre un bassin qui serait un vide contre un vide ce qu il faut toujours viter en mettant le plein contre le vide et le plat contre le relief pour faire opposition DES ALL ES CONTRE ALL ES ET PALISSADES Chapitre V Les all es dans les jardins sont comme les rues d une ville elles servent de communication d un lieu un autre et sont comme autant de guides et de routes pour conduire par tout un jardin Outre l agr ment et la commodit que les all es offrent sans cesse pour la promenade elles sont une des principales beaut s des jardins quand elles sont bien pratiqu es et bien dress es ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 82 On distingue de plusieurs sortes d all es les couvertes et les d c
81. lle manifestation et non un lieu qui a t pens un moment de l histoire comme ayant une qualit esth tique un contenu symbolique un ancrage territorial sp cifique Le jardin a peu peu perdu de son identit jusqu devenir un entre deux presque un non lieu On s est bien aper u que le public agress par le bruit et la pollution aime y venir car il y trouve une respiration toute relative dans la ville offrant une toute autre qualit de perception sensorielle Mais on tend surcharger le jardin d quipements car en somme on ne sait pas g rer le vide du jardin ce vide n cessaire par rapport au trop plein de la ville ce vide qui fait sens en dialogue permanent avec l architecture Les grands parcs contemporains posent de plus en plus un probl me de commande Les concours organis s r cemment reposent sur un discours qui reste dans le vague sans r elle prise en consid ration du lieu m me et des attentes de la population En caricaturant peine la commande de jardin se r duit le plus souvent il faut tant de m tres carr s de vert et de jolies fleurs sans parler d quipements sportifs etc ll y a vraiment l une crise On ne peut pas cr er de jardin sans que r side l arri re plan une certaine id e programmatique autrement dit une volont de lui donner un certain sens Sans cette volont on n aboutit qu de l espace vert o s accumulent pav s autobloquants toboggans mod les de r
82. m Hauteur de coupe 5 6 cm Tonte longue d clenchement de la tonte lorsque la gramin e atteint une hauteur de 25 cm Hauteur de coupe 10 cm Gazons fleuris et prairies Le passage d un gazon intensif un gazon fleuri ou une prairie n est pas tr s rapide En effet la pr sence de plantes fleurs ou de gramin es d pend surtout de la richesse du sol Si le sol contient des mati res nutritives comme dans un gazon les gramin es seront favoris es alors que sur un sol plut t pauvre les plantes fleurs ainsi que quelques gramin es de sol pauvre pourront se d velopper La v g tation d pendra galement de la fr quence des tontes Si on tond souvent les plantes rampantes ou en rosette se multipliant de mani re v g tative seront favoris es Les plantes annuelles se multipliant par semis n auront aucune chance Si on ne fait qu une fauche par ann e les plantes hautes et les plantes annuelles pourront se d velopper Lorsque l on veut transformer un gazon en gazon fleuri ou en prairie deux solutions se pr sentent Avec un semis le gazon est br l l herbicide et le sol pr par puis ensemenc avec un m lange de graines du commerce Une prairie riche en esp ces se d veloppe rapidement mais le sol reste riche Elle devra de toute fa on voluer avec l appauvrissement du sol C est une bonne fa on d obtenir un r sultat rapide Sans semis le gazon n est fauch que deux fois par an Avec l appauvr
83. mbre 2007 4 Vue en perspective du ch teau et des jardins de Versailles par Pierre Patel 1668 Le style la fran aise s est r pandu dans toute l Europe durant le XVII si cle Plusieurs ouvrages ont permis d y vulgariser ce style Entre autres on peut citer celui de Jacques Boyceau de la Barauderie 1602 1633 qui expose la th orie du jardin la fran aise au premier stade de son histoire Il est le pendant du livre de D zallier d Argenville 1680 1742 l un des meilleurs sur le style baroque en France La Th orie et la Pratique du Jardinage fut publi en 1709 l poque o l on retrouve les premi res traces du jardin paysager dans la litt rature Cet ouvrage fut r dit quatre fois durant la vie de l auteur Il est fort probable qu il a eu une influence non n gligeable lors de la construction entre 1760 et 1776 de la maison de ma tre des Eaux Vives et de son jardin Un extrait de cet ouvrage est annex ce travail Il pr sente la composition du jardin sous forme d l ments mettre en place Tout d abord les parterres encadr s par les bosquets les all es et les palissades sans oublier les boulingrins les bassins les portiques les berceaux et les cabinets de treillage ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 5 mL PLA IIA g 4 i 1 j rro P 3 Rl el o 1869 888324 q ji Disposition g n rale d un jardin de douze arpents et Parterre l anglaise A
84. me une prairie o l on note la pr sence de plantes figurant sur la liste rouge de l UICN des esp ces menac es 2006 Le crit re de maintenance permet de d finir la fr quence d entretien qui sera appliqu e l espace vert Celle ci est souvent inversement proportionnelle la valeur cologique Le crit re de maintenance propose un passage de contr le annuel pour une friche ou un espace bois jusqu plus de vingt six passages par ann e pour un green de golf ou un rev tement imperm able Suite ce constat un plan d entretien sera tabli d taillant les surfaces utilisant une l gende commune tous les parcs et la nature de chaque surface ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 15 3 3 3 3 3 4 Bilan Apr s plus de dix ans d entretien diff renci des parcs et promenades le bilan est plut t positif Les premi res ann es ont t difficiles comme pour chaque changement Il est apparu en effet que la premi re s rie de plans a t d livr e de mani re exp ditive aux jardiniers sans grandes explications La situation s est am lior e avec les cours dispens s tous les employ s Il y a eu dans les premiers temps plusieurs critiques concernant le mat riel Celui ci tait peu adapt au nouvel entretien Cette situation a t r solue par l achat de nouvelles machines plus ad quates Les quelques employ s peu persuad s de l utilit de l entretien diff renci dans les premi res ann es se sont peti
85. menades Lausanne documents de la ville de Lausanne sur l entretien diff renci www lausanne ch SEVE 1992 La nature en ville Les arbres l herbe les fleurs l eau Gen ve Ville de Gen ve 1993 Les parcs de Gen ve 125 ans d histoire Wikip dia article Gestion diff renci e http fr wikipedia org wiki Gestion_diff renci e Entretiens Service des parcs et promenades de la ville de Lausanne Yves Lachavanne architecte paysagiste Marc Henri Pavillard responsable de la division entretien Caroline Caulet responsable de la mise jour de l entretien diff renci Philippe Curdy architecte paysagiste et cologue chef de secteur Fabrice Simonin assistant de M Perret chef de secteur Stadtgaertnerei Basel Romain Meyer chef de secteur Remerciements Mes remerciements vont aux personnes et institutions qui m ont aid dans ce travail Le Service de l environnement et des espaces verts de la ville de Gen ve Le Service des parcs et promenades de la ville de Lausanne Stadig rtnerei Basel Les archives de la ville de Gen ve Les archives de l tat de Gen ve Le Service d urbanisme de la ville de Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 76 ANNEXES ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 77 7 1 Jean Jacques Rousseau 1761 extrait de Julie ou La Nouvelle H lo se L lys e de Julie En entrant dans ce pr tendu verger je fus frapp d une agr able sensation de fra cheur que d obscurs
86. n engendr e par la mise en place de l entretien diff renci On profitera de ce changement pour valoriser cette structure L utilisation de l espace par les usagers conditionne en revanche l entretien Il ne sera pas possible d appliquer un entretien extensif sur toutes les surfaces d sir es mais le changement apporte malgr tout un b n fice non n gligeable pour la pr sence de la nature en ville ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 74 BIBLIOGRAPHIE AGGERI Ga lle 2004 La nature sauvage et champ tre dans les villes Origine et construction de la gestion diff renci e des espaces verts publics et urbains Le cas de la ville de Montpellier Ecole nationale du g nie rural des eaux et des for ts Paris AMSLER Christine 1999 Maisons de campagne genevoises du XVIF si cle d Domus Antica Helvetica Gen ve AMSLER Christine 1993 Les promenades publiques Gen ve de 1680 1850 d Maison Tavel Gen ve ANDR Edouard 1879 Trait G n ral de la Composition des Parcs et Jardins d Laffite Reprints Marseille BARIDON Michel 1998 Les jardins paysagistes jardiniers po tes d Robert Laffont Paris BOVAY Isabelle et THOMA DES Miltros OTB Architectes 1999 Br ve histoire de l art des jardins en pays genevois BRUNON Herv dirig par 1999 Le jardin notre double Sagesse et d raison d Autrement Paris CLOUZOT Etienne 1938 Anciens Plans de Gen ve XVe XVIIIe si cles M moires et
87. n que les fruits ne s en trouvent pas mieux de toutes ces additions mais dans ce lieu seul on a sacrifi l utile l agr able et dans le reste des terres on a pris un tel soin des plants et des arbres qu avec ce verger de moins la r colte en fruits ne laisse pas d tre plus forte qu auparavant Si vous songez combien au fond d un bois on est charm quelquefois de voir un fruit sauvage et m me de s en rafra chir vous comprendrez le plaisir qu on a de trouver dans ce d sert artificiel des fruits excellents et m rs quoique clairsem s et de mauvaise mine ce qui donne encore le plaisir de la recherche et du choix Toutes ces petites routes taient bord es et travers es d une eau limpide et claire tant t circulant parmi l herbe et les fleurs en filets presque imperceptibles tant t en plus grands ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 79 ruisseaux courant sur un gravier pur et marquet qui rendait l eau plus brillante On voyait des sources bouillonner et sortir de la terre et quelquefois des canaux plus profonds dans lesquels l eau calme et paisible r fl chissait l il les objets Je comprends pr sent tout le reste dis je Julie mais ces eaux que je vois de toutes parts Elles viennent de l reprit elle en me montrant le c t o tait la terrasse de son jardin C est ce m me ruisseau qui fournit grands frais dans le parterre un jet d eau dont personne ne se soucie M de Wolmar ne veut pas le d truire pa
88. ncroyable et choisit le chemin le plus court pour se jeter dans la mer La ligne droite est le signe du despotisme la ligne sinueuse celui de la libert L argument est caricatural mais c est justement sa force ll se sert d un simple contraste de lignes pour exprimer des attitudes mentales qui recelaient des motivations plus profondes Parmi celles qui sont relativement faciles d couvrir on peut citer le respect du paysage local C est un sentiment existentiel de changement qui travaillait contre la g om trisation de la nature telle qu on la concevait depuis la Renaissance Puisque le cercle l ellipse ou le carr sont aussi ternels et immuables que les id es de Platon il fallait les abandonner pour atteindre la v rit des choses On ne peut exprimer le passage du temps l aide de formes qui n ont pas d ge On se tromperait si l on ramenait la vie des formes une simple question de mode Pour Vanbrugh aussi bien que pour Descartes il s agissait en fait d exprimer une conception du monde Ch teau chang en manoir romantique avant et apr s d apr s Alexandre de Laborde in Michel Baridon 1998 Les Jardins Expansion du jardin paysager La guerre de Sept Ans sit t achev e 1763 ce furent des cohortes de voyageurs qui travers rent la Manche dans un sens comme dans l autre Un grand tournant s tait d j dessin en France et le mouvement vers l esth tique du jardin paysager prit de l ampleur en s approfondissant
89. ndant oublier de dire quelque chose de ce qui sert sa d coration et son embellissement Je serai dans cet endroit fort circonspect ne voulant point ici proposer des exemples hors de la port e des particuliers qui pourraient trouver des difficult s qui en emp cheraient l ex cution Ce sont de ces d penses royales dont je veux parler qu il n est permis qu aux princes qu aux ministres d tat et aux personnes de cette vol e d entreprendre Ce n est plus pr sent si fort la mode de pratiquer dans les jardins des portiques berceaux et cabinets de treillage cependant on ne laisse pas encore d en faire dans quelques endroits et il est constant que ces morceaux d architecture tant bien plac s ont assur ment quelque chose de beau et de magnifique ils rel vent et rehaussent infiniment la beaut naturelle des jardins mais comme ils co tent beaucoup ex cuter et entretenir joint ce qu ils se ruinent facilement on est fort d go t de cette mode Il s est fait de ces ouvrages dans quelques jardins qui co taient jusqu vingt mille cus et qui sont pr sent presque tout ruin s il n y a que la quantit de fer qui les puisse soutenir longtemps On distingue de deux sortes de berceaux les naturels et les artificiels les naturels sont simplement form s de branches d arbres entrelac es avec industrie et soutenues par de gros treillages cerceaux perches etc ce qui compose des galeries portiques salles et
90. ns paysagistes jardiniers po tes d Robert Laffont Paris ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 88 r gnait presque l exclusion de toute autre a donn contre elle de terribles pr jug s On regarde aujourd hui assez ordinairement comme une perfection dans les jardins que jusqu leurs plus petites parties offrent des in galit s mais ils sont alors priv s d une des trois vari t s qui doit souvent tre m l e avec les deux autres Une pente douce et concave devient plate des canaux entre plusieurs monticules d g n rent en goutti res si l on ne donne quelque largeur leurs fonds en les aplanissant enfin dans une composition irr guli re on doit introduire de petits plans inclin s ou horizontaux Il faut seulement prendre garde de ne les regarder que comme des parties subordonn es et ne jamais souffrir qu elles deviennent les principales Il y a cependant des circonstances o la forme plane doit dominer Certains effets ne peuvent tre produits que par une pente unie qu 1 une plaine ne soit pourtant pas perte de vue et comme morte vous en seriez bient t las l il ne trouve ni amusement ni repos sur un pareil niveau il veut qu on lui offre propos un point de vue qui le d lasse et qui soit assez piquant pour le d dommager de sa distance Une vaste plaine au pied d une montagne est moins fatigante qu une plaine moins tendue mais environn e seulement de petites collines On peut donc hasarder d
91. nsi l on n en peut jamais trop planter pourvu que les places qu on leur destine n occupent point celles des potagers et des fruitiers qui sont des choses n cessaires et utiles une grande maison et qu il faut toujours placer pr s des basses cours On choisit pour accompagner les parterres les desseins de bois les plus mignons comme bosquets d couverts compartiments quinconces salles vertes avec des boulingrins des treillages et des fontaines dans le milieu Ces petits bosquets sont d autant plus agr ables tant pr s d un b timent que vous trouvez tout d un coup de l ombre sans en aller chercher si loin outre une fra cheur qu ils communiquent aux appartements qui est ce qu on recherche le plus dans la grande chaleur Il serait bon de planter quelques petits bosquets d arbres verts afin qu on e t le plaisir de voir un bois toujours vert dans les plus grands froids de l hiver Ils feraient un bel effet tant vus du b timent et je conseille fort d en planter quelques carr s dans un beau 16 A J D zallier d Argenville 1709 La Th orie et la Pratique du Jardinage d Jean Mariette Paris ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 81 jardin cela varie aupr s des autres bois qui tant d pouill s de leurs feuilles paraissent tout nus pendant l hiver On d core la t te d un parterre de bassins ou pi ces d eau et au dessus d une forme circulaire de palissades ou de bois perc e en patte d oie qui m ne dan
92. nt un petit espace o elles ne fussent pas un des principaux agr ments Elles s accommodent toutes les situations elles sont l objet le plus int ressant dans un paysage et la partie la plus d licieuse d une retraite elles fixent l attention dans l loignement invitent s approcher et charment lorsqu on est pr s elles donnent pour ainsi dire du coloris une exposition ouverte elles animent un ombrage adoucissent l horreur d un d sert et enrichissent le point de vue le plus vari et le plus fourni Pour la forme le style et l tendue elles s galent aux plus grandes compositions et descendent jusqu aux plus petites en s tendant majestueusement elles pr sentent une grande surface calme et unie qui sied si bien la tranquillit d une sc ne paisible ou se pr cipitant avec fracas dans leur cours irr gulier elles ajoutent au brillant et la vivacit d une situation gaie et au merveilleux d une sc ne pittoresque Telle est la vari t des caract res que les eaux peuvent recevoir qu il est difficile de former un plan o elles ne puissent entrer et d imaginer un effet auquel elles ne donnent plus de force Un tang dont les eaux sont profondes et obscures et couvertes d un ombrage sombre qu elles r fl chissent est un lieu propre la m lancolie telle est aussi une rivi re qui coule entre des bords affreux dont le mouvement est aussi lent que sa couleur est terne et qui n offre au dessus de ses eaux mo
93. ombrages une verdure anim e et vive des fleurs parses de tous c t s un gazouillement d eau courante et le chant de mille oiseaux port rent mon imagination du moins autant qu mes sens mais en m me temps je crus voir le lieu le plus sauvage le plus solitaire de la nature et il me semblait d tre le premier mortel qui jamais e t p n tr dans ce d sert Surpris saisi transport d un spectacle si peu pr vu je restai un moment immobile et m criai dans un enthousiasme involontaire Tinian Juan Fernandez Julie le bout du monde est votre porte Beaucoup de gens le trouvent ici comme vous dit elle avec un sourire mais vingt pas de plus les ram nent bien vite Clarens voyons si le charme tiendra plus longtemps chez vous C est ici le m me verger o vous vous tes promen autrefois et o vous vous battiez avec ma cousine coups de p ches Vous savez que l herbe y tait assez aride les arbres assez clairsem s donnant assez peu d ombre et qu il n y avait point d eau Le voil maintenant frais vert habill par fleuri arros Que pensez vous qu il m en a co t pour le mettre dans l tat o il est car il est bon de vous dire que j en suis la surintendante et que mon mari m en laisse l enti re disposition Ma foi lui dis je il ne vous en a co t que de la n gligence Ce lieu est charmant il est vrai mais agreste et abandonn je n y vois point de travail humain Vous avez
94. ons particuli res lls sont trop loign s de tout ce qui pr sente une id e d utilit trop st riles trop d serts lls peignent plus le d sastre que la solitude et inspirent plus d horreur que d effroi Une telle perspective fatiguerait bient t si elle n tait adoucie par tout ce que des lieux cultiv s peuvent offrir de plus agr able et lorsque des rochers sont extr mement sauvages de petits ruisseaux et de petites cascades ne suffisent pas pour diminuer leur pret il faut encore animer la sc ne par des bois et quelquefois par tout ce qui d signe un lieu habit XXXVII Des rochers caract ris s par la terreur Description de la perspective de New Weir sur la Wye Une rivi re telle que le Derwent conviendrait infiniment mieux une sc ne d un genre terrible qui est l effet de la grandeur combin e avec la force elle est toujours anim e et ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 93 int ressante par l tonnement et le trouble qu elle jette dans l me On peut comparer la terreur qu inspire une sc ne de la nature celle qui na t d une sc ne dramatique L me est fortement branl e mais ses sensations ne sont agr ables que lorsqu elles tiennent la seule terreur sans avoir rien d horrible ni de choquant On peut donc employer les ressources de l art pour rendre ces sensations plus vives d velopper les objets dont la grandeur est le caract re donner plus de vigueur ceux qui se distinguent par la force m
95. ormation ont t plac s sur les sites expliquant les interventions ou voquant la valeur historique culturelle ou cologique de chaque lieu Suivi de l entretien diff renci Certaines parcelles de prairies ont t suivies par un botaniste ce qui a permis de constater l volution de la flore Deuxi me phase de la mise en place de l entretien diff renci Douze ans apr s la mise en place de l entretien diff renci dans les parcs de la ville une remise jour a t d cid e sur la base des exp riences r alis es pendant cette p riode Le but n tait pas de remettre en cause tout l entretien mais de mettre jour les plans et les mettre disposition sur le syst me informatique de la ville pour qu ils puissent tre plus volutifs et pour rendre leur consultation plus facile ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 14 tablissement des plans Caroline Caulet a t engag e pour faire le travail de relev et d laboration des plans en collaboration avec les responsables du service Elle a parcouru tous les parcs afin de constater les modifications intervenues depuis 1992 Des s ances de concertation avec les chefs de secteurs ont t organis es Sur la base des exp riences r alis es depuis 1992 un syst me adapt a t mis en place Ce syst me de classification est d taill dans le Manuel d entretien diff renci dit par la ville de Lausanne au mois d ao t 2007 C est aussi bien un outil p
96. orme une limite claire au sud du parc Les terrains plus en amont ont t vendus ou sont occup s par les tennis Le jardin paysager construit par Louis Favre a lui aussi t modifi mais on per oit encore la structure du parc de l poque Les trois cordons bois s plant s de grands conif res d limitent les deux espaces ouverts Le ruisseau existe toujours mais l tang l angle nord ouest de la propri t a t combl La collection de rhododendrons a t compl t e petit petit Les plantes ont t remplac es par des nouvelles sans r f rence syst matique aux vari t s d origine Les l ments structurants sont importants et donnent l ambiance et l image de ce parc appr ci des Genevois Sans vouloir le mus ifier il est important de conserver ces l ments Le parc la fran aise ayant t remani lors de la construction du parc paysager ce sont les l ments du jardin paysager qui sont les plus pr sents Il est important que l introduction d l ments naturels ne rentre pas en conflit avec cette structure Les l ments de la structure du parc seront conserv s compl t s et restaur s dans l id e de maintenir des l ments d origine Une tude historique particuli re pourrait tre entreprise lors de modifications importantes ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 54 L all e l arri re de la maison de ma tre plant e de marronniers Cet arbre a t tr s utilis partir des tout
97. ou bariol auquel l asservissait la tradition Cette position entra ne des cons quences dont certaines identifi es font l objet de r flexions d ouvrages divers et de colloques D autres restent d couvrir L une des cons quences rep rables concerne l absolue amoralit de la pens e cologiste Si chaque tre vivant doit sa respectabilit sa seule existence et si chaque existence contribue la r alit d un tout biologiquement fragile et mesurable alors il n est plus possible d attribuer la nature une part de bon et une part de mauvais Par extrapolation l homme on devine les r percussions d un tel constat Or dans la vision de l cologie l homme appartient la nature sa position n est plus dominante mais int gr e Le voici investi d une libert morale compl te en m me temps que s effondre son pouvoir de r gir le monde cette amoralit sorte de territoire mental de libert correspond un territoire d investigation sym triquement dispos autrement dit sans bornes Si dans le m me ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 27 jardin se trouvent assembl s les tres d artifice et ceux de la nature et non plus isol s les uns des autres il convient de repousser les limites de l enclos afin de pouvoir accepter cette nature r v l e ins cable et plan taire D o le concept du jardin plan taire issu d une relation logique aux fondements cologiques D o galement la n cessit d inclur
98. ou chimique en pr f rant le manuel Ne jamais d passer un taux d infestation de 5 Manuel ou m canique en cas de pr sence d ind sirable Chardon Rumex Ambroisie Chimique ponctuel Ne jamais d passer un taux d infestation de 10 Manuel en cas de pr sence d ind sirable Chardon Rumex Ambroisie Chimique interdit Manuel en cas de pr sence d ind sirable Chardon Rumex Ambroisie Chimique interdit Ramassage des feuilles s ches Evacuation Evacuation Elles seront souffl es dans les massifs arbustifs suf feuilles de platanes Ramassage des corbeilles de propret Minimum une fois par jours aucun d bordement n est admis Minimum une fois par jours aucun d bordement n est admis Minimum une fois par jours aucun d bordement n est admis Minimum une fois par semaine aucun d bordement n est admis Lavage Motoris Une fois par semaine en p riode hors Une fois par semaine en p riode hors gel gel Manuel Minimum une fois par an ou plus Minimum une fois par an ou plus En cas de besoin selon degr de salissure selon degr de salissure Tags Enlev syst matiquement dans les 72 Enlev syst matiquement dans les 72 Enlev syst matiquement dans les 7 heures ouvrables heures ouvrables jours ouvrables Entretien du mobilier Lavage Minimum une fois par ans ou plus Minimum une fois par ans ou plus Minimum une fois par an ou plus selon degr de salissure
99. our les ouvriers qu une r f rence g n rale pour l entretien diff renci des parcs et promenades Il pr sente la philosophie de l entretien diff renci et d taille les diff rents types d entretien sp cifiques aux l ments de la l gende Il se pr sente sous la forme de fiches descriptives l usage ce manuel est simple et bien adapt la situation suisse ll permet d avoir une vision claire du r sultat sur le terrain planifi sur le plan d entretien Ce manuel a t pr sent l Association suisse des Services des parcs et promenades Il sera peut tre adopt comme r f rence pour tous les services des espaces verts en Suisse romande Le manuel propose d analyser les parcs selon trois crit res pr sentant chacun cinq niveaux Le crit re d attractivit Le crit re d cologie Le crit re de maintenance Le crit re d attractivit s applique l ensemble d un parc il permet de d terminer si une surface verte n a pas d utilisation directe comme un talus une zone tampon ou un raccordement routier ou au contraire poss de une tr s grande attractivit comme un parc historique ou un am nagement de prestige Le crit re de l cologie s applique des secteurs de parc Il permet de d finir la valeur cologique que l on veut attribuer chaque espace sur la base de l observation de l existant l endroit peut tre sans valeur comme un massif de fleurs annuelles ou de tr s grande valeur com
100. ouvertes les all es simples et les doubles Les couvertes sont celles qui sont form es par des arbres ou palissades qui se joignant par en haut emp chent la vue de d couvrir le ciel et par leur obscurit causent une fra cheur imp n trable aux ardeurs du soleil On doit moins donner de largeur aux all es qu on veut couvrir qu aux autres afin qu il ne faille pas tant de temps aux arbres pour s approcher et se joindre par en haut Ces all es ont leur agr ment dans les grandes chaleurs puisqu on s y peut promener l ombre m me en plein midi Les all es d couvertes se peuvent diviser en deux esp ces savoir les all es des parterres des boulingrins des potagers etc qui ne sont form es que par les ifs et les buissons des plates bandes et les all es qui quoique plant es de grandes palissades et d arbres de haute futaie ne laissent pas d tre d couvertes par en haut soit en arr tant les palissades une certaine hauteur ou en laguant les arbres des deux c t s en sorte qu on y puisse respirer la douceur de l air C est une r gle g n rale de d couvrir les principales all es telles que sont celles qui sont en face d un b timent d un pavillon de cascades etc et m me il les faut tenir plus larges que les autres afin que du bout d une all e on puisse voir une partie de la fa ade d un b timent ou autre bel aspect Car il n y a rien de si d sagr able dans une all e quand tant au bout vous ne voy
101. position C est principalement l l gance qui caract rise un jardin la grandeur un parc la simplicit une ferme et l agr ment une carri re ces qualit s distinctives divisent les objets de la nature de mani re que ceux qui conviennent l une sont souvent incompatibles avec les autres mais ce ne sont pas l les seules diff rences essentielles DES TEMPS LXIV Des effets d occasion Description de l effet du soleil couchant sur le temple de la Concorde et de la Victoire Stowe Il n est point de perspective qui n ait son degr de lumi re sous lequel elle se montre de la mani re la plus avantageuse Chaque sc ne et chaque objet n est son plus haut point de beaut qu certaines heures du jour et tous les lieux du monde par leur situation ou leur caract re ont leurs agr ments particuliers dans certains mois de l ann e Les temps 1 m ritent donc aussi notre attention dans l art des jardins et lorsque ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 96 plusieurs circonstances propres embellir une sc ne beaucoup plus dans un temps que dans un autre se trouveront r unies ce sera souvent un heureux coup de l art que de les rendre plus nombreuses et d exclure toutes celles qui leur sont oppos es sans d autres vues que celle de donner plus de force leur effet dans ce temps marqu Ainsi l on peut adapter diff rentes parties diff rents temps de sorte qu elles se trouvent chacune leur tour dans leurs v rit
102. pour Gen ve si 4 si En er h y W rs MENEVE AG Zones et liaisons de verdure Gen ve 1948 in Centre de recherche sur la r novation urbaine Institut d architecture de l Universit de Gen ve DAEL 2003 1896 2001 Projets d urbanisme pour Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 73 SYNTH SE Jardin paysager entretien diff renci On a vu que lors du passage du jardin la fran aise au jardin paysager aussi bien qu l apparition de l entretien diff renci il y a une volont de se diff rencier de ce qui se faisait pr c demment dans l art des jardins Une classe de population qui n avait jusqu ici aucun pouvoir prend galement une certaine importance Le jardin la fran aise exprimait le pouvoir de celui qui le poss dait sur la nature sur le territoire jusqu l horizon et en prolongement sur la population L accession la propri t en Angleterre d une classe ne faisant pas partie de la noblesse marchands armateurs commer ants ou manufacturiers annonce un changement dans la gouvernance du pays Le changement se fait aussi sentir au niveau de l art des jardins par la reconnaissance et l id alisation de la nature Une nature au final peu naturelle car elle est comme peinte dans le jardin par les jardiniers La ligne courbe remplace les axes et les parterres Le paysage agricole entourant le jardin est reconnu et sert d arri re plan au jardin en continuit De m me lors de l a
103. pparition de l entretien diff renci en Europe l tat avait mis en place pour le bien tre de la population des espaces verts standardis s L entretien diff renci appara t alors que la population prend de plus en plus part l am nagement de son territoire par des processus participatifs par la naissance d associations de quartier et l laboration des Agenda 21 L tat de son c t est ouvert aux avis des utilisateurs des am nagements planifi s ll n a du reste pas beaucoup le choix Le syst me d opposition en Suisse est assez d velopp pour que la plupart des projets impos s soient refus s par la population L tat cherche galement des moyens de r duire les co ts engendr s par la mise disposition de ces surfaces au public Le parc des Eaux Vives On a vu que le parc des Eaux Vives malgr son caract re historique n est pas un objet fig De domaine agricole au XVII si cle il est devenu jardin la fran aise puis jardin paysager pour finir parc public aujourd hui L entretien intensif tel qu appliqu aujourd hui est assez r cent Le domaine est utilis comme parc public seulement depuis 1913 date de son achat par la commune des Eaux Vives P riode o se d veloppent galement la m canisation de l entretien les produits phytosanitaires et les engrais chimiques La structure historique du jardin remontant au jardin la fran aise ou au jardin paysager est assez forte pour soutenir la modificatio
104. ptembre 2007 62 Chemins On devrait supprimer la circulation dans le parc mais l acc s depuis la route de Frontenex n est pas bidirectionnel Le chemin utilis pour l acc s au restaurant et aux tennis doit tre maintenu avec un rev tement carrossable En revanche les chemins secondaires pourraient tre rev tus avec de la mati re argilo calcaire qui est plus dans l esprit du jardin que le tapis bitumineux is Surface en mati re argilo calcaire 30 Surface en pav Changement de rev tement des chemins ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 63 4 10 La mise en place d l ments naturels dans le parc Entretenir autant que n cessaire mais aussi peu que possible Pour augmenter la diversit cologique du parc on travaillera en entretenant certaines parties de facon extensive L entretien est d fini selon les crit res d utilisation et de repr sentation Dans le cadre du travail effectu pour le SEVE un plan d entretien a t tabli Il classe les espaces sur la base d un tableau d entretien du plus intensif au plus extensif Les zones les plus utilis es ou repr sentatives aux alentours du restaurant par exemple sont entretenues de facon intensive Les surfaces moins utilis es aux abords de la maison Plonjon par exemple sont entretenues de mani re extensive C est dans les zones d finies comme extensives qu une diversification de la v g tation sera possible Si le gazon principal fait pa
105. que celui du tilleul et du laurier ou un vert brun comme dans le c dre de Virginie ou un vert blanc comme celui du peuplier blanc et de l arbre sauge quelquefois enfin un vert jaune tel est celui de l rable feuilles de fr ne et de l arbre de vie chinoise Les arbres et arbustes de couleur m lang e entrent en g n ral dans les classes du blanc ou du jaune selon que l une ou l autre de ces teintes domine sur les feuilles ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 90 XV Des effets qui naissent de la disposition des verdures Un petit bois est ordinairement tr s agr able lorsqu il est compos de verdures bien m lang es c est d un tel m lange que r sulte cette unit de l ensemble qu on n exprimerait jamais aussi parfaitement par d autres moyens Lorsque l tendue d une plantation exige plus d un bois si le contraste n est pas trop fort si les gradations de l un l autre sont bien m nag es l unit n est pas d truite par la vari t Si l heureux assortiment de ces diff rentes nuances produit de charmants effets leur opposition peut de son c t en produire de vigoureux Par exemple le vert clair et le vert fonc m l s ensemble en tr s grande quantit mettent en pi ces la surface o ils se trouvent et des contours ext rieurs dont on ne peut gu res varier la figure seront cependant tr s vari s en apparence si l on sait m nager les ombres Chaque opposition de couleurs rompt la continuit de la ligne Le
106. r Le jardin est devenu un parc public au cours du XX si cle ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 1 Le parc du Bois de la B tie en revanche est un parc plus r cent ll est occup en grande partie par une for t et un parc animalier Le reste tant couvert par des gazons des places de jeux et des terrains de sport La mise en place de l entretien diff renci se r sume des aspects techniques gestion foresti re mise en place de prairies gestion des glissements de terrain et des boulements La probl matique pour ce parc est plut t technique et ne soul ve que peu d interrogations La transformation du parc des Eaux Vives en parc paysager en 1865 et la mise en place de l entretien diff renci dans ce m me parc sont deux d marches qui prennent en compte pour la premi re le paysage et pour la seconde la nature ll m a paru int ressant de mettre en parall le ces deux d marches et de les comparer Apr s une br ve explication de l entretien diff renci il m a paru n cessaire de m int resser tout d abord l histoire de l art des jardins et plus particuli rement la p riode o le jardin l anglaise ou paysager a supplant le jardin la fran aise et de rappeler le contexte historique de cette poque Pour comprendre le d veloppement de l entretien diff renci en Suisse il m a sembl important d voquer ce qui s est pass en France et dans deux villes suisses Lausanne et B le o l entre
107. r du XIX si cle soucieux de la rentabilit de leur domaine les patriciens genevois ne restent pas insensibles aux exp riences anglaises de modernisation agricole Jean Jacques Rousseau on l a vu attribue la nature des valeurs r demptrices face aux maux de la civilisation Il codifie les principes d un jardin o par le biais des ressources locales et de l industrie la plus simple est restitu e la nature primitive D sormais jardin et campagne sont r ordonn s fabriqu s selon les r gles du sauvage et du naturel L extrait de Julie ou La Nouvelle H lo se que l on peut trouver en annexe image ce propos Les nouveaux am nagements comme au parc La Grange interviennent tout d abord bonne distance des b timents dont le strict ordonnancement continue d imposer des lignes g om triques aux abords imm diats ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 31 LES 7 E 32 a A K A E HI HE COPA h s Plan g n ral des b timents et jardins de M Plan du domaine de la Grange appartenant a Lullin F Blondel 1723 in Christine Amsler M Favre Bertrand Charles Haspel 1848 in 1999 Maisons de campagne genevoises du Raphaele Obergfell Miltos Thomaides XVIIIe si cle d Domus Antiqua Helvetica Isabelle Bovay 1999 Br ve histoire de l art des jardins en pays genevois L attention se porte ensuite sur des l ments singularisant formellement ou g ographiquement les lieux digne
108. r joue sur la dynamique m me de la prairie o les v g taux se multiplient et se d placent au fil des ann es Le jardinier entretient la friche comme il entretenait auparavant les massifs de plantes annuelles Il coop re avec la nature et ne s acharne plus l asservir son dess e in ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 26 Mais Gilles Cl ment approfondit peu peu les cons quences de cette d marche Le voyage des plantes d borde depuis longtemps la surface d une friche L activit humaine a favoris la migration les terrains vagues se peuplent de robiniers am ricains et de buddleias asiatiques Chaque jardin devient une fractale du monde un index plan taire Par ailleurs l cologie nous a montr combien les cosyst mes r gissant la vie de tout organisme sont interd pendants Ce r seau de relations doit tre per u l chelle de la terre enti re cette biosph re que certains consid rent comme un tre vivant global Les images de notre plan te depuis l espace en r v lant les limites de ce qui nous paraissait sans bornes peuvent en donner une conscience aigu Les ressources de cet tre fragile ne sont pas in puisables elles le marquent du sceau de la finitude comme l est par son tymologie m me cet espace clos que l on nomme jardin L homme qui acc l re le brassage des esp ces menace la biodiversit moins d affirmer sa volont de la pr server Il s est voulu ma tre et possesseur de la nature
109. r proposer nouveau des espaces plus entretenus et qu elle a r introduit certains endroits du fleurissement sous forme de massifs de plantes annuelles Lausanne la pr sence de Klaus Holzhausen fraichement d barqu de Zurich a apport une vision al manique de l entretien qui a aliment la r flexion sur l avenir des parcs et promenades Une autre solution aurait peut tre t envisag e si ces personnes n avaient pas t l ce moment Jardins paysagers entretien diff renci et jardin plan taire des similitudes dans la d marche Jardin la fran aise jardin paysager On a vu qu au d but du XVIII si cle encore la nature l tat brut n tait habituellement pas consid r e comme belle Pour la plupart elle n tait que barbarie mati re qui s autog n re et s autod truit sans finalit Elle ne devenait belle qu partir du moment o l homme la cultivait la taillait en palissade la faisait entrer dans des alignements tir s au cordeau en lui insufflant de la sorte son esprit La nature dompt e tait le signe de la puissance du monarque Si le roi pouvait ma triser la nature alors il tait tout puissant Le style de jardin la fran aise a conquis toute l Europe et a t interpr t diff remment selon les r gions Dans les propri t s plus humbles les jardins taient moins fastueux que ceux de Versailles mais les principes d crits par D zallier d Argenville taient tout de m me
110. r respect pour mon p re qui l a fait faire mais avec quel plaisir nous venons tous les jours voir courir dans ce verger cette eau dont nous n approchons gu re au jardin le jet d eau joue pour les trangers le ruisseau coule ici pour nous Il est vrai que j y ai r uni l eau de la fontaine publique qui se rendait dans le lac par le grand chemin qu elle d gradait au pr judice des passants et pure perte pour tout le monde Elle faisait un coude au pied du verger entre deux rangs de saules je les ai renferm s dans mon enceinte et j y conduis la m me eau par d autres routes ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 80 7 2 Extraits de La Th orie et la Pratique du Jardinage de D zallier d Argenville 1709 Voici peu pr s les r gles g n rales qu on doit suivre dans les dispositions des jardins Il faut toujours descendre d un b timent dans un jardin par un perron de trois marches au moins cela rend le b timent plus sec et plus sain et l on d couvre de dessus ce perron toute la vue g n rale d un jardin ou une bonne partie ce qui forme un aspect fort agr able Un parterre est la premi re chose qui doit se pr senter la vue et doit occuper les places les plus proches du b timent soit en face ou sur les c t s tant par rapport la d couverte qu il cause au b timent que par rapport sa beaut et sa richesse qui se trouve sans cesse sous les yeux et se voit de toutes les fen tres d une maison On doit
111. res recherches doivent donc avoir pour but les moyens de produire les effets qu il d sire et la connaissance des objets de la nature doit le d terminer dans leur choix et leur arrangement La nature toujours simple n emploie que quatre mat riaux dans la composition de ses sc nes le terrain les bois les eaux et les rochers Une culture plus tudi e de la nature a introduit une cinqui me esp ce les b timents destin s servir de retraites commodes aux hommes Chacune de ces esp ces admet des vari t s dans la figure les dimensions la couleur et la situation Tout paysage en est compos uniquement et les beaut s d un paysage d pendent de l application de ces vari t s DU TERRAIN Il Du terrain de niveau Description de la plaine de Moorpark La surface d un terrain est ou convexe ou concave ou plane c est dire en termes moins techniques qu il forme ou des minences ou des enfoncements ou des plaines unies C est dans la combinaison de ces trois formes que sont renferm es toutes les irr gularit s dont un terrain est susceptible et sa beaut d pend des degr s et des proportions de leur m lange Les formes convexe et concave ont des vari t s plus nombreuses et plus tendues que la forme plane mais il n en faut pas conclure que celle ci doive tre totalement rejet e La pr f rence qu on lui avait autrefois injustement accord e dans les jardins o elle 17 Michel Baridon 1998 Les jardi
112. rt de fond et fait valoir la blancheur de l eau le gazouillement et murmure frappent davantage l oreille par le repos et l cho qui r gnent dans les bois ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 87 7 3 Extraits de La composition des paysages de Thomas Wathely 1728 1772 INTRODUCTION Du sujet et des mat riaux de l art de former des jardins L art de former des jardins a t port dans ce si cle une telle perfection qu il m rite de tenir un rang distingu parmi les arts lib raux Il est aussi sup rieur l art de peindre en paysage que la r alit est au dessus de la repr sentation Il est propre exercer l imagination et le go t et comme il est maintenant d gag des entraves de la r gularit et qu on l a tendu au del des usages domestiques les sc nes de la nature les plus belles les plus simples les plus nobles sont de son ressort Il n est plus confin dans les bornes qu indique son nom mais il dirige encore la disposition et les embellissements d un parc d une ferme d un paysage Ainsi l habilet d un jardinier consiste choisir et employer heureusement tout ce que ces diff rentes choses pr sentent de grand d l gant et de caract ris d couvrir et pr senter tous les avantages du lieu o il en fait usage suppl er ce qui lui manque corriger ses d fauts et augmenter ses beaut s Pour toutes ces op rations les objets de la nature sont toujours les seuls mat riaux Ses premi
113. rtes et pesantes qu un pais nuage que l art ni les rayons du soleil ne peuvent dissiper Le doux murmure le gazouillement peine sensible d un ruisseau transparent et peu profond impose silence est un des charmes de la solitude et plonge dans la r verie Un courant m avec plus de vitesse qui se joue contre de petits obstacles sur un fond sablonneux et brillant et fait entendre un petit bruit en roulant parmi des cailloux r pand la gaiet dans tous ses environs Plus de rapidit et d agitation nous r veillent et nous animent mais si cette rapidit est port e l exc s elle jette l alarme dans nos sens le fracas et la rage d un torrent sa force sa violence son imp tuosit inspirent la terreur cette terreur si troitement li e avec la sublimit soit qu on la regarde comme cause ou comme effet ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 92 Si les eaux de Wotton taient enti rement d couvert l all e de deux milles de longueur qui r gne le long du rivage deviendrait extr mement ennuyeuse parce qu elle serait priv e de ces changements de perspective qui r veillent sans cesse par leur extr me vari t Ces eaux sont d une tendue si consid rable qu elles se divisent en quatre principales parties toutes dans le grand du c t du style et des dimensions et toutes diff rentes quant leur caract re et leur situation Les deux premi res sont les moins consid rables l une est un canal d environ un tiers de m
114. rtie de l image du parc des Eaux Vives et de son restaurant gastronomique il est beaucoup moins utilis par les usagers que celui situ plus l est Du point de vue de l entretien on serait tent d extensifier plut t le gazon est et d entretenir plus intensivement le gazon central Mais au vu de l utilisation du site il serait plus logique de tondre r guli rement le gazon foul par les usagers et traiter le gazon central en prairie On retrouverait un peu l aspect de cette image prise en 1918 au parc La Grange Parc de La Grange 1918 14 Service des parcs et promenades Lausanne 2007 Entretien diff renci Manuel d entretien ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 64 Pour le travail destin au SEVE il est propos d entretenir intensivement les deux gazons avec une tonte plus longue pour le gazon central et une tonte courte pour le gazon est Une bande est laiss e en prairie le long des cordons bois s et dans le haut du gazon est Il serait galement possible de tondre des petits espaces dans la prairie afin d am nager des niches dans la grande herbe Les l ments suivants seront modifi s pour obtenir une plus grande diversit de la v g tation sans atteinte la structure du parc Sous bois Les cordons bois s plant s principalement de grands conif res n ont pour le moment pas de sous plantation arbustive ou herbac e sp cifique On y trouve principalement du gazon et certains endroits des plantes
115. s Prairie Une fauche partir de 15 juin et 1 fauche en septembre Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Entretien diff renci Parc des Eaux Vives Plan des tontes 2 d cembre 2005 EN MN O O1 ND gt 4 ie SK d ANS X ases Y gt Jo D Ml O a P g e e e 4 Ville de Gen ve Haie au nord du parc le long de la route du lac Service de l environnement et des espaces verts Collection de rhododendrons offerts par les Pays Bas en 1947 Rocailles au nord du parc belv d res est et ouest Entretien diff renci Rocaille au centre du parc avec grotte et ruisseau Etang de la maison Plonjon Parc des Eaux Vives Place de jeux au nord du parc Buvette Probl mes Square avec place de jeux au sud du parc Plantations villa vaudoise 2 d cembre 2005 Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 1 Haie au nord du parc le long de la route du lac tat existant P
116. s Les surfaces de gazon qui ont t extensifi es pr sentent maintenant l image d une prairie riche en esp ces Mais il reste difficile de quantifier exactement cette volution Pour valuer le changement intervenu apr s la mise en place de l entretien diff renci on peut mettre plusieurs outils en uvre Le contr le des quantit s d engrais des produits phytosanitaires et des herbicides employ s dans le parc permet d valuer la diminution des intrants appliqu s pour l entretien On ne pourra pas supprimer tous les intrants Certains restent n cessaires e Les herbicides pourraient tre compl tement supprim s et remplac s par des moyens m caniques l o le d sherbage est vraiment n cessaire e Les engrais seront encore n cessaires pour les surfaces en gazon et les plantations horticoles La ville de Lausanne utilise actuellement des engrais d origine v g tale qui ont un impact environnemental moins important que les engrais chimiques Toutes les parties du parc entretenues de fa on extensive ne recevront pas d engrais e Les produits phytosanitaires seront encore n cessaires pour les v g taux sensibles comme les massifs de rhododendrons Toutes les parties du parc entretenues de fa on extensive ne recevront pas de produits phytosanitaires Le suivi botanique des prairies et des sous bois permettra de constater l volution de la v g tation Pour les prairies ce suivi permettra de moduler l entretien ann
117. s des herbicides et des engrais La gestion diff renci e des espaces verts poursuit trois objectifs e Rationaliser la gestion des espaces verts et l affectation des ressources n cessaires e Am liorer la qualit de vie et d usage en diversifiant les qualit s paysag res et les offres d agr ment e Restaurer pr server et g rer l environnement en limitant l artificialisation les pollutions et les d rangements et en favorisant la diversification des milieux et des esp ces ainsi que l expression des processus naturels En suisse le terme entretien diff renci est souvent utilis en lieu et place de gestion diff renti e ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 3 3 1 3 1 1 PREMI RE PARTIE LE SAUVAGE DANS LE JARDIN PARCS PAYSAGERS OU ENTRETIEN DIFFERENCIE OU SONT LES SIMILITUDES Du jardin la fran aise au jardin paysager Mansart Andr Mollet et Le N tre enjardinaient le paysage alors que Vanbrugh Brown et Kent ont paysag le jardin poque baroque La conception du jardin la fran aise tait toujours d pendante du plan et de l implantation des b timents Consid r comme une extension de l architecture le jardin devait tre admir depuis l tage noble les pi ces de r ception officielles Le dessin devait tre r gulier et chaque compartiment parfaitement quilibr Carr s ovales volutes ou cercles taient contraints se plier au plan d ensemble Dans son ouvrage Th
118. s au pied des arbres utilis s Priorit 2 Parcs de la premi re ceinture Entretien semi intensif prairies fauch es parcs utilis s normalement 8x an au pied des arbres Priorit 3 Parcs de p riph rie utilisation Entretien extensif prairies fauch es mod r e parcs caract re 1x an au pied des arbres naturel Des zones entretenues extensivement dans des parcs de priorit 1 et intensivement dans des parcs de priorit 3 peuvent exister Un travail a t fait pour fleurir nouveau certains emplacements repr sentatifs de la ville Actuellement aucun plan n a t dress pour la mise en place de cet entretien Les zones ne sont d finies que par crit et la fa on d entretenir est entr e dans les habitudes des jardiniers Troisi me restructuration Actuellement une troisi me restructuration a lieu Le Service des parcs et promenades a entrepris un processus IMS Integral Management System o tous les processus sont analys s et mis par crit Ce syst me quivaut une normalisation ISO Suite ce processus les parcs seront g r s diff remment Un concierge sera engag pour chaque parc et s occupera du nettoyage de la surveillance et des travaux courants Des quipes de jardiniers tourneront dans la ville pour effectuer les travaux sp cialis s la demande des concierges Cette volution modifiera nouveau le syst me d entretien ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 20 Pauluskirche
119. s d change et de spectacle comparables celles des sites naturels La mise en pratique de nouveaux espaces verts fond s sur une gestion et une conception connotation cologique dans les villes fran aises ne fut diffus e progressivement que dans les ann es 1990 2000 En Europe du Nord et de l Est ainsi qu aux tats Unis des mod les de gestion alternative des espaces verts de ville ont clos d s les ann es 1970 La mise en place de l entretien diff renci Lausanne Compte rendu des entretiens r alis s avec Yves Lachavanne architecte paysagiste Marc Henri Pavillard responsable de la division entretien Caroline Caulet responsable de la mise jour de l entretien diff renci Philippe Curdy architecte paysagiste et cologue chef de secteur et Fabrice Simonin assistant de M Perret chef de secteur Service des parcs et promenades SPP de la ville de Lausanne Premi re phase de la mise en place de l entretien diff renci L entretien diff renci a t mis en place dans les parcs et promenades de la ville de Lausanne en 1992 Plusieurs raisons ont t voqu es pour entamer une r flexion sur l entretien des parcs de la ville mais le facteur d clenchant a t la r duction du nombre d heures de travail de 42 40 heures par semaine ainsi que la r duction du nombre de ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 12 postes de travail Le Service des parcs et promenades SPP a d assurer le m me entretien
120. s d admiration De ces paysages id alis s na t un jardin de collection Le d veloppement des p pini res et les voyages d exploration apportent un choix d esp ces v g tales jusqu alors inconnues Vers la fin du XIX si cle l Anglais William Robinson se fait le promoteur du jardin sauvage privil giant l usage des plantes indig nes et le processus biologique de croissance comme seuls principes de composition Ami de Robinson le botaniste Henry Correvon cr e en 1884 un tablissement d horticulture Plainpalais dans le but d offrir au public des plantes de montagne acclimat es L am nagement du jardin alpin dans le cadre de l Exposition nationale de 1896 qu il r alise en collaboration avec l architecte paysagiste Jules Allemand est le reflet de ces nouvelles inclinations Les transformations paysag res des jardins au XIX si cle ont fait pratiquement dispara tre les am nagements classiques construits au XVIII si cle Les jardins racontent moins un tat donn qu une s rie d interventions qui sont autant de r ponses particuli res et d adaptations successives aux modes aux tendances aux styles aux donn es locales et climatiques aux habitudes de jardinage La succession dont r sulte l tat actuel n est toutefois pas un simple processus physique d ajouts ou de disparitions mais une suite de r critures sur le m me espace du sens du jardin ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 32 4 2 Pour le paysagiste zuric
121. s de grandes all es et l on remplit l espace depuis le bassin jusqu la palissade de petites pi ces de broderie ou de gazon orn es d ifs de caisses et de pots de fleurs Dans les jardins en terrasses soit de profil ou en face d un b timent o l on a une belle vue comme on ne peut pas boucher la t te d un parterre par une demi lune de palissades il faut alors pour continuer cette belle vue pratiquer plusieurs pi ces de parterre tout de suite soit de broderie de compartiment l anglaise ou de pi ces coup es qu on s parera d espace en espace par des all es de traverse en observant que les parterres de broderie soient toujours pr s du b timent comme tant les plus riches On fera la principale all e en face du b timent et une autre grande de traverse d querre son alignement tant bien entendu qu elles seront doubles et tr s larges Au bout de ces all es on percera les murs par des grilles ou des ouvertures avec des foss s au pied pour continuer les enfilades et le coup d il S il y avait quelque endroit de terre naturellement bas et mar cageux et qu on ne voul t pas faire la d pense de le remplir on y pourra pratiquer des boulingrins pi ces d eau et m me des bosquets en relevant seulement les all es pour les mettre de niveau avec celles qui en sont proches et qui y conduisent Apr s avoir distribu les ma tresses all es et les principaux alignements et avoir plac les parterres et
122. s enfoncements para tront beaucoup plus profonds si l on donne au vert une couleur plus fonc e Un arbre qui s carte du groupe peut autant en tre s par par son degr de verdure que par sa position L air de pesanteur ou de l g ret des arbres ne d pend pas seulement de leur grosseur mais aussi de la couleur de leurs feuilles Ce sont les diff rents verts qui rendent les massifs plus ou moins distincts une certaine distance et le bel effet que produit un arbre ou un groupe d arbres d un vert fonc lesquels n ont derri re eux que le brillant d un beau matin ou le feu de la vo te c leste au soleil couchant ne peut tre inconnu de celui qui aura t charm des peintures du Lorrain o d autres paysages que les grands ma tres ont peints d apr s nature Un autre effet qui est le r sultat des diff rentes nuances est fond sur les premiers principes de la perspective Les objets deviennent faibles mesure qu ils s loignent de l il un groupe d tach ou un arbre seul d un vert clair para tra donc plus loign qu un objet semblable galement distant mais d une couleur plus fonc e et la gradation r guli re d une teinte l autre modifiera en apparence la longueur d une plantation continue selon qu un vert clair ou un vert fonc commence cette gradation Cela se voit ais ment dans une ligne droite mais dans une ligne dont la direction est rompue cette erreur de perspective est rarement d couverte parce
123. s et niches propres mettre des bancs et des figures On les couvre souvent de rosiers de jasmins ch vrefeuilles vigne vierge pour y pouvoir jouir d un peu d ombrage Les perspectives et les grottes ne sont maintenant presque plus la mode surtout les grottes qui sont fort sujettes se g ter On les pratiquait ordinairement au bout des all es et dessous des terrasses A l gard des perspectives elles servent cacher les murs de pignon et les murs du bout d une all e qu on ne peut percer plus loin Elles font une belle d coration et tr s surprenante par leurs perc s trompeurs On les peint huile ou fresque en les couvrant par en haut d un petit toit qui rejette l eau de la pluie qui coulerait sans cela le long du mur et g terait la peinture enti rement DES FONTAINES BASSINS cascades d eau et de leur construction Chapitre X Les fontaines et les eaux sont l me des jardins ce sont elles qui en sont le principal ornement et qui animent et r veillent les jardins et pour ainsi dire les font revivre Il est constant qu un jardin quelque beau qu il soit s il n y a point d eau para t triste et morne et manque dans une de ses plus belles parties ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 86 La distribution des eaux dans un jardin est ce qu il y a de plus difficile ce qui demande du g nie et de l industrie pour faire en sorte qu une petite quantit paraisse beaucoup et que ne prodiguant pas l
124. se Lausanne Roseraie Vall e de la Jeunesse Prairies Mise en place de l entretien diff renci B le Compte rendu de l entretien r alis avec Romain Meyer chef de secteur Stadtgaertnerei Basel Premi re restructuration B le l entretien diff renci ou plut t l entretien extensif a t mis en place dans les ann es 1990 1992 sous l impulsion du chef de service le Dr Zemp botaniste attach aux id es cologistes Comme Lausanne le principal facteur d clenchant a t une restructuration du service Le personnel a t r duit par des d parts la retraite alors que les charges sont rest es constantes L image des parcs et promenades ce moment l a chang radicalement Les plantes couvre sols ont t abandonn es les gazons transform s en prairies seules les ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 19 3 4 2 3 4 3 bordures taient fauch es Des haies champ tres ont t plant es dans les parcs jusqu au centre ville Deuxi me restructuration Dans les ann es 2000 une deuxi me restructuration a eu lieu Le concept du tout naturel a t remis en question Un syst me de classification a t mis en place Les parcs ont t class s en trois priorit s selon leur emplacement par rapport au centre de la cit et en fonction de leur utilisation Priorit 1 Parcs du centre ville parcs de Entretien intensif utilisation de plantes repr sentation parcs tr s couvre sol
125. sommaire ce dernier n a pas l air d avoir t modifi On peut toutefois noter la pr sence d une all e plant e dans l axe de la maison de ma tre en direction de la route de Frontenex NAATA o A Di Atlas Meyer 1830 Archives de l tat de Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 43 Carte Dufour 1837 1838 Cette carte montre la suppression d une partie de l all e entre la maison de ma tre et la route de Frontenex et son remplacement par une all e partant de l extr mit de la double all e plant e La promenade est doubl e par une all e parall le Carte Dufour 1837 1838 Archives de l tat de Gen ve Carte Dufour 1837 1838 revue en 1871 cadastre 1879 Ces plans marquent un tournant dans les dessins de la propri t et de la ville de Gen ve Pour la ville c est l poque de grands changements et de l expansion En effet les fortifications ont t supprim es et les surfaces ainsi lib r es seront urbanis es Sur la carte Dufour revue en 1871 on peut voir que la commune des Eaux Vives s est beaucoup agrandie Les nouveaux quartiers inscrits sur le plan sont sans doute li s au projet de l extension de la ville lls correspondent au Plan g n ral d agrandissement de la ville de Gen ve de 1855 1858 de Blotnizki On peut galement observer la construction du pont du Mont Blanc ainsi que le jardin Anglais am nag sur un remblai sur le lac ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 44 Le
126. t petit habitu s la nouvelle fa on de faire On peut dire actuellement que l entretien diff renci est une fiert pour le personnel du service Sur le terrain on peut constater que la nature a pu prendre sa place dans les espaces qu on lui a laiss s De magnifiques prairies maigres se sont d velopp es Malgr le suivi botanique de quelques parcelles il est difficile de quantifier le pourcentage de nature gagn Certains regrettent le peu de d marche scientifique en rapport avec la mise en place du deuxi me syst me Il n y a aucun suivi s rieux au niveau du territoire communal Il aurait t n cessaire d entreprendre une tude importante pour d terminer les lieux prot ger et y appliquer un entretien de type cologique R seau cologique Il est pr vu de mettre en place un r seau cologique connect l chelle du territoire communal L laboration de ce r seau sera une des t ches ventuelles de Monsieur Environnement qui sera engag par le SPP prochainement ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 16 Parc de Mon Repos Lausanne Gradins entretenus de mani re intensive Ourlet extensif Prairie et gazon intensif ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 17 Sous bois chemin en limanat Ruine romaine de Vidy Lausanne Surface entretenue de fa on extensive Surface entretenue de fa on extensive ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 18 3 4 3 4 1 Vall e de la Jeunes
127. t Une sous plantation de gramin es est plant e sous les Robiniers Images Belv d re est Belv d re ouest Constat Les plantations sans concept et sans projet sont mal r alis es Le choix des v g taux n est pas forc ment ad quat concernant l esp ce et la vari t Par manque de budget les plantes sont tr s espac es Ces plantations demandent un entretien soutenu car elles ne couvrent pas le terrain ou alors sont colonis es par la mauvaise herbe et ont un aspect n glig Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 4 Rocailles au centre du parc avec grotte et ruisseau tat existant Espace r am nag par les jardiniers du parc r am nagement de la rocaille d placement des pierres cr ation d une main courante et de bordure en rondins de bois plantation de vivaces Images tat avant r am nagement auna A OE lt gt Constat La surface r am nag e est importante Aucun projet n a t discut entre les jardiniers et le bureau technique Les plantes sont command es au coup par coup selon les disponibilit s Elles ne sont pas plant es en nombre suffisant pour couvrir le sol rapidement Le nouvel am nagement apporte une nette modification du parc et de l entretien Il est important qu une discussion s installe entre le bureau technique et les jardiniers du terrain lors de r am nagements
128. t matiquement dans les 72 heures ouvrables A faire syst matiquement dans les 7 jours ouvrables Entretien Resurfa age p riodique Regards tampons avaloirs Mise en s curit Dans les 24 heures Dans les 24 heures Dans les 24 heures Dans les 24 heures Dans les 24 heures R paration remplacement A faire syst matiquement dans les 72 heures ouvrables A faire syst matiquement dans les 72 heures ouvrables A faire syst matiquement dans les 7 jours ouvrables Propret Nettoyage et vidange une fois par ann e Nettoyage et vidange une fois par ann e Nettoyage et vidange une fois par ann e Arrosage automatique Maintenance Contr le r paration et programmation Contr le r paration et programmation syst matique avant la premi re mise en eau saisonni re syst matique avant la premi re mise en eau saisonni re Purge A la mise hors service pour l hiver A la mise hors service pour l hiver R paration A faire systematiquement dans les 72 A faire systematiquement dans les 72 heures ouvrables heures ouvrables Contr le Visuel journalier Visuel journalier Sanitaires public Propret Etat irr prochable Etat irr prochable Nettoyage et desinfection Minimum un nettoyage et desinfection journalier contr le visuel deux fois par jours Minimum un nettoyage et desinfection journalier contr le vis
129. t la forme mat rielle de la ville Le plan d agrandissement de Gen ve labor par l ing nieur polonais Stanislas L opold Blotnizky amena terme l installation autour du noyau de la vieille ville d une v ritable ceinture verte faisant pendant aux promenades du XVII si cle Le jardin Anglais construit en 1854 prenant appui sur les rives du lac devint un des l ments repr sentatifs de la nouvelle image de Gen ve bourgeoise commer ante et touristique ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 30 ces promenades se sont ajout es de magnifiques propri t s qui ont t offertes la ville par de g n reux m c nes ou que celle ci a acquises Ces anciennes campagnes bien qu elles fussent plut t destin es au plaisir qu au profit de celui qui les poss dait avaient presque toujours pour origine un fonds agricole avec champs vignes pr s et vergers Gen ve la plupart des propri taires habitaient la ville dont ils d tenaient les droits de bourgeoisie Ces biens fonds n taient jamais exploit s par les propri taires eux m mes mais par un fermier un grangier ou un vigneron qui b n ficiait d une partie de la r colte Au gr de l volution des fortunes naissait le d sir d y effectuer des embellissements Ces efforts port rent aussi bien sur l am lioration des terres que sur le d veloppement des constructions et des am nagements d agr ment Pour prolonger leurs s jours en campagne les ma tres se fir
130. tien diff renci a t mis en place il y a d j quelques ann es Je me suis int ress ensuite plus pr cis ment la mise en place de l entretien diff renci dans le parc des Eaux Vives son histoire ainsi qu l histoire des parcs et promenades Gen ve ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 2 LA GESTION DIFF RENCI E DES ESPACES VERTS QU EST CE QUE C EST La gestion diff renci e des espaces verts apparue dans les ann es 1980 1990 est une fa on de g rer les espaces verts en milieu urbain qui consiste ne pas appliquer tous les espaces la m me intensit ni la m me nature de soins Selon cette approche qui s inspire des techniques agricoles traditionnelles il est inutile voire cologiquement non pertinent d entretenir toutes les surfaces de la m me mani re Par exemple la tonte syst matique de toutes les surfaces enherb es conduit n obtenir qu un m me milieu presque monosp cifique tr s appauvri en biodiversit La gestion diff renci e dans ce cas proposera que certains espaces moins fr quent s aux sols plus fragiles ou cologiquement pr cieux soient laiss s eux m mes fauch s ou p tur s de fa on extensive D autres endroits comme un terrain de football seront intensivement tondus en raison de leurs fonctions Cette logique s accompagne souvent d une augmentation du taux de la masse v g tale et d une r duction voire d un abandon de l usage des produits phytosanitaire
131. tretien diff renci Probl mes 9 Plantations Villa vaudoise tat existant Plantations de gramin es et d arbustes souvent par trois en semis dans le parc Images Constat Les plantations spontan es des jardiniers mettent de l animation dans le parc et leur permettent de s approprier leur lieu de travail Il ne faudrait pas que ces interventions sauvages rentrent en conflit avec la structure historique du parc Comme pour les autres am nagements ces plantations sont faites au coup par coup avec les moyens du bord et souvent avec des esp ces et vari t s mal adapt es Une discussion entre le bureau technique et les jardiniers permettrait d viter des plantations peu souhaitables
132. ts phytosanitaires la disparition de la diversit floristique et faunistique dans les parcs Une prise en compte plus marqu e des besoins de la population et des utilisateurs dans les processus de projets comme dans le cadre des Agenda 21 ou par les associations de quartier e L apparition d une g n ration de paysagistes dont Gilles Cl ment le plus m diatis qui proposent des espaces verts diff rents o l homme et la nature peuvent trouver respectivement leur place Jardins naturels jardin plan taire Gilles Cl ment a appliqu son concept du jardin en mouvement dans le parc Andr Citro n inaugur en 1992 Paris Le jardin est le lieu de l artifice lci l homme compose avec la nature soit en s alliant avec elle soit en l asservissant Le parc se structure dans la tension entre artifice et nature dans une gradation partir de formes architectur es au coeur du quartier jusqu des espaces moins rigides en bordure de Seine o le jardin en mouvement est mis en place Le concept du jardin en mouvement repose sur l observation des friches Une flore tr s diversifi e colonise peu peu un terrain abandonn La v g tation volue vers la for t en passant par un stade de richesse maximale entre sept et quatorze ans o l on retrouve des plantes horticoles m l es aux sauvageonnes Le jardin en mouvement est la mise en forme de cet quilibre instable Au lieu d extirper la mauvaise herbe le jardinie
133. u Jardinage de D zallier d Argenville 1709 Extraits de La composition des paysages de Thomas Wathely 1728 1772 Travail remis au SEVE en automne 2005 pour la mise en place de l entretien diff renci dans le parc des Eaux Vives 29 29 33 34 34 35 35 36 36 39 49 54 61 64 71 72 74 75 77 78 81 88 98 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 1 1 1 2 INTRODUCTION Contexte et but du travail L id e de traiter l entretien diff renci dans les parcs publics de Gen ve est apparue lors d une rencontre avec M Cottu cheffe du Service de l environnement et des espaces verts SEVE de la ville de Gen ve Je cherchais un sujet de travail de dipl me en rapport avec l environnement mais aussi avec mon m tier d architecte paysagiste et qui proposait une probl matique sociale M Cottu de son c t voulait mettre en place l entretien diff renci dans les parcs de la ville Le travail a t r alis en deux phases e Pour le SEVE la mise en place de l entretien diff renci sur deux parcs tests soit l tablissement de plans de l tat existant le relev des probl mes rencontr s une proposition de zonage d entretien e Pour la formation ECOFOC le travail de dipl me proprement dit Rapidement deux sites ont t retenus pour la premi re partie du travail le parc des Eaux Vives et le parc du Bois de la B tie La r flexion sur les deux parcs a t men
134. uel deux fois par jours D neigement Prioriaire Prioriaire Secondaire Application de fondants non polluants Application de fondants non polluants Sans application de fondants D jections canines Fleurissement Par jardini res Estival Plantation partir du 18 mai environ fin de plantation au 15 juin au maximum Printanier Plantation au 30 mars maximum Automnal Fleurissement saisonnier Bruy res Chrysanth mes Plantation des bulbes de printemps au 1 novembre au maximum Ev nementiel D corations ponctuelles no l manifestations Par massif annuel biannuel Estival Plantation partir du 18 mai environ Plantation partir du 18 mai environ fin de plantation au 15 juin au fin de plantation au 15 juin au maximum maximum Printanier Plantation au 30 mars maximum Plantation au 30 mars maximum Automnal Fleurissement saisonnier Bruy res Fleurissement saisonnier Bruy res Chrysanth mes Chrysanth mes Ev nementiel Plantation des bulbes de printemps au Plantation des bulbes de printemps au 1 novembre au maximum 1 novembre au maximum D corations ponctuelles no l manifestations D corations ponctuelles no l manifestations Par massif de plantes vivaces Par massifs de vivaces naturalis es Vivaces et bulbes non remplacement des esp ces ayant disparu la deuxi me ann e replantation par
135. ur ces nouvelles et vastes surfaces publiques traitements phytosanitaires for age des v g taux par une utilisation importante d engrais m canisation des tontes de gazons automatisation des serres utilisation d essences exotiques ou de cultivars Les projets s orientaient vers les r f rences d images produites comme des espaces tr s construits quip s plant s de cultivars d arbres bleus ou rouges port g om trique et orn s par la mosa culture La vocation fonctionnelle et la facilit de maintenance des espaces pr valaient sur la cr ativit des compositions L poque tait celle de l espace public dit vert Marc Rumelhart a d sign 7 M J Gambard Les jardins de la Seconde Guerre mondiale en 1977 in Paysage et Am nagement ao t septembre 1988 ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 10 3 2 2 3 2 3 cette nature urbaine jardins publics jardins m caniques o les d viances de la propret du nettoyage et du r curage sont camoufl es en pseudo jardinage et o dominent de vastes plaines engazonn es coloriages a minima des immenses espaces lib r s espaces on ne peut plus verts et on ne peut plus libres o le mal de vivre atteint son paroxysme volution jusqu aux ann es 1970 La France n a pas manifest un grand enthousiasme pour la conception de l urbanisme fond e sur la notion de ville verte comme en Allemagne dans les ann es 1930 restant souvent triqu e et non soucie
136. us aux normes de s curit lls doivent tre enlev s Le parc des Eaux Vives ne poss de pas de place de jeux Il serait peut tre bien d en pr voir une nouvelle cet endroit avec des jeux hors du commun Le b timent en bois pourrait tre transform avec WC et lieu couvert Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 7 Buvette tat existant Terrasse de la buvette d limit e par quelques bacs en b ton L endroit est tr s ombrag Images Constat La terrasse n a pas l air utilis e le b timent de la buvette est en mauvais tat suite des infiltrations d eau Une r flexion est mener sur cet endroit qui est proximit imm diate du restaurant Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives Entretien diff renci Probl mes 8 Square avec place de jeux au sud du parc tat existant Espace vieillissant et peu utilis place de jeux obsol te comprenant une balance quelques bancs et un bac sable am nag dans un ancien bassin Images Constat L endroit ne donne pas envie de s y installer Quelques plantations ont t faites au coup par coup selon l habitude des jardiniers du parc L endroit est repenser compl tement dans sa forme et dans sa fonction Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Parc des Eaux Vives En
137. us vifs Des rayons languissants flottent encore sur les c t s du temple longtemps apr s que toute sa partie sup rieure est enti rement couverte de la premi re obscurit du soir et ils brillent encore sur le sommet des arbres ou entre leurs intervalles lorsque les ombres se r pandent sur le vallon grec Tout effet semblable d d heureuses circonstances est si parfaitement beau quoique passager que ce serait une faute impardonnable de n en pas profiter Les diff rentes heures du jour en peuvent produire beaucoup d autres auxquels on donnera souvent beaucoup d nergie par la disposition des b timents du terrain des eaux et des bois D autres effets sont relatifs certains mois et certaines semaines de l ann e ils naissent tant t de la floraison tant t des travaux qu exigent la culture ou la r colte ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 97 7 4 Travail remis au SEVE en automne 2005 pour la mise en place de l entretien diff renci dans le parc des Eaux Vives ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 98 Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts SES Arbustes Entretien diff renci F Vivaces V Parc des Eaux Vives O Arbres V g tation existante lt 2 d cembre 2005 S Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Ville de Gen ve Service de l environnement et des espaces verts Entretien diff renci Parc des Eaux Vives
138. use de la nature en pleine ville Si l on voulait montrer la nature c tait en dehors de la ville pour canoter pique niquer Cette situation a dur jusqu la fin des ann es 1960 Alors s est d velopp un mouvement de r action contre l am nagement urbain des deux d cennies pr c dentes fortement marqu es par le b ton Il s est inspir la fois du ph nom ne cologique notion d environnement de qualit de vie et du combat politique dirig contre ceux qui massacrent la ville autoroutes urbaines L id e d espace vert a fait son chemin et quelques responsables de services d espaces verts ont estim que l action municipale traditionnellement consacr e aux parcs et jardins devait voluer vers une nouvelle conception de la nature en pleine ville Dans les ann es 1960 certains gestionnaires d espaces verts ont mis en place d importantes masses v g tales urbaines sans pr c dent dans des conditions discutables de p rennit et d int gration des besoins culturels et sociaux contemporains Parall lement on a constat une perte de savoirs et de savoir faire camoufl e par une progression sans pr c dent du machinisme horticole et des apports d engrais et de pesticides partir des ann es 1970 les praticiens fran ais se sont trouv s d pourvus en constatant la p nurie de r ponses scientifiques aux questions pos es par le vieillissement g n ralis des plantations existantes et par l aggravation conjointe des contr
139. uvelles qui pr servent la libert du vivant On voit que le passage du jardin fran ais au jardin paysager n est pas si loign de la mise en place de l entretien diff renci dans les parcs publics contemporains On retrouve un m me mouvement de libert un besoin de prendre la responsabilit d accompagner la nature plut t que de la contraindre accompagn par des probl matiques cologiques pour l entretien diff renci et paysag res pour le jardin paysager Mots diff rents pour exprimer une m me id e ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 28 4 4 1 DEUXI ME PARTIE MISE EN PLACE DE L ENTRETIEN DIFF RENCI DANS LE PARC DES EAUX VIVES Plan g n ral des espaces verts et situation du parc des Eaux Vives Les parcs Gen ve Gen ve est aujourd hui la ville des parcs mais elle n a pas toujours t tr s verte En effet la ville a t longtemps retranch e derri re ses fortifications et les espaces verts se r sumaient quelques places publiques plant es d arbres Par la suite s est graduellement constitu avant tout dans le p rim tre de l enceinte et ses alentours imm diats un r seau de promenades dont la superficie finit par galer celle de la ville elle m me Ce processus qui s amor a timidement au XVI si cle prit une tournure d cisive dans les derni res ann es du XVII si cle sous l influence de la France o la promenade publique s tait impos e comme un nouveau ph nom ne de soci
140. verb res et de bancs Si cette probl matique a d j t bien analys e depuis les ann es 1970 on assiste de plus en plus une attitude inverse qui aboutit une autre impasse l acharnement rapporter artificiellement du sens un sens plaqu coup de toute culture de toute r flexion en profondeur sur notre monde et notre soci t Cette tendance conduit en particulier fabriquer de faux jardins historiques Il s agit finalement de zapping de grands collages ou photocopies partir des images des livres d histoire Il s agit d aller chercher dans le grand r pertoire du jardin mal compris de toute fa on des th matiques r cup r es dans des citations niaises et qui se r v lent finalement grotesques parce qu elles n ont plus aucun sens actuellement Une sorte de disneylandisation tragique de la culture qui risque de transformer nos villes et nos campagnes en parcs th me Entretien diff renci Dans les parcs publics au contraire des jardins la fran aise la nature n a pas t domin e par l id e de montrer le pouvoir d un roi mais par le d veloppement de l industrialisation et de la technique Le mouvement a d but en 1830 par l invention de la tondeuse gazon par E B Budding Les deux conflits du XX si cle ont permis de d velopper des produits chimiques qui tuent tout herbes ind sirables ravageurs insectes auxiliaires etc mais aussi de cultiver des cultivars de plantes tous identiqu
141. vivaces couvre sol Actuellement le gazon en sous bois est tondu et les parties plant es sont d sherb es r guli rement On favorisera le d veloppement de v g tation indig ne herbac e ou arbustive en abandonnant la tonte et en ne d sherbant plus Cette v g tation apportera une diversit bienvenue Elle devra rester sous contr le afin que des esp ces arborescentes sauvages ne remplacent pas long terme les grands conif res Lisi res Actuellement le gazon est tondu au plus pr s du pied des arbres le long des cordons bois s On laissera une bande large de plusieurs m tres en prairie extensive fauch e une fois par ann e et sans apport de fumure Le but est de cr er un ourlet herbeux riche en esp ces et de prot ger les racines des arbres du tassement cr par le passage r p t des machines et des blessures faites par les lames des tondeuses rotatives L esth tique du cordon bois sera renforc e par le d grad de la surface de gazon tr s entretenu vers le cordon bois ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 65 7 2 n j A JA ES N y z CS Traitement des sous bois et cr ation de lisi res ta n Te Ve UT OT A _ JU A Pr M ARNES lt ER ALA ECOFOC F Aubert 30 septembre 2007 66 Parc des Eaux Vives Gen ve Sous bois laiss naturel pr s de la maison Plonjon Sous bois naturel mais tondu r guli rement dans le cordon

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