L`arrêt COPY 2000 our le troisième maillon de la chaîne
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1. Grillon ne sont pas corrobor es par des l ments de preuve suffisants sa contestation portant unique ment sur la qualit profession nelle et la comp tence des for mateurs ainsi que sur le contenu pratique de la forma tion alors dispens e toutes choses inv rifiables plusieurs ann es plus tard faute d observations tangibles for mul es en temps utile Consid rant de m me que Copy 2000 a apport ses franchis s l assistance com merciale et technique perma nente pr vue aux divers contrats ainsi qu en font foi les rapports de visite les notes de d placement les envois de documentation en vue de la mise jour du savoir faire Qu aux l ments positifs et av r s ainsi fournis par le fran chiseur qui tablissent l ex cu tion des obligations mises sa charge les soci t s appelantes l exception de la soci t Grillon se bornent opposer contrairement aux dispositions de l article 954 du N C P C la motivation d une d cision ren due par une autre juridiction sur des l ments inconnus de la cour Consid rant de m me sur l ex cution par Copy 2000 des obligations contract es en mati re de publicit que les nombreuses publications et r f rences publicitaires vers es aux d bats d montrent que si parfois les dirigeants de la soci t franchiseur apparaissent au premier plan des clich s reproduits de multiples infor mations sont aussi donn es aux lecteurs2. Mai 1993 Les petites Affiches L ARR T COPY 2000 OU LE TROISI ME MAILLON DE LA CHAINE Franchise 1 Fautes pr contractuelles non Donn es commerciales Comptes pr visionnels 2 Exclusivit Zones d exclusivit Absence de secteur d exclusivit non 3 et 4 Inex cution par le franchis de ses obli gations d assistance non 1 L appr clation des donn es commerciales et conomiques incom be autant au franchiseur disposant des l ments port e nationale et de l exp rience de ses propres centres pilotes ainsi que des fran chises d j ouvertes qu au franchis particuli rement m me d est mer l adaptation la r gion o il travaille partir des Indications qui lul sont fournies Les comptes pr visionnels fournis doivent n cessairement porter sur plusieurs exercices sans que cette pr sentation puisse tre consid r e comme constituant par elle m me une man uvre destin e trom per la vigilance de la personne soucieuse de la pr servation de ses Int r ts que doit tre tout commer ant concluant un contrat et accom plissant ainsi un acte habituel de sa profession En l esp ce l cart entre les chiffres d affaires pr visionnels d une part et r alis s d autre part tait trop peu sensible pour caract riser une pr sentation volontairement erron e 2 La d termination quantitative de l activit du franchis suffit d terminer g ographiquement dans
3. attri buer par l article I Cde cha cun des contrats le territoire d fini par le nombre de 1 500 entreprises toutes tailles et activit s confondues telles que d finies par la nomenclature INSEE Que cette d termination quantitative de l activit du franchis suffit d limiter g o graphiquement dans une ville o le nombre des entreprises potentiellement clientes est particuli rement dense le terri toire d exclusivit celui ci se situant n cessairement dans le p rim tre d crit autour des lieux d implantation des centres de reprographie incluant le nombre d entre prises requis Que le moyen tir de l absence de secteur d exclusi vit ne peut tre accueilli Consid rant sur l inex cu tion par Copy 2000 de ses obli gations d assistance tout au long de la poursuite des rela tions qu il r sulte des docu ments produits par la soci t intim e que celle ci a assur dans ses centres pilotes la for mation technique et commer ciale de chacun de ses franchi s s a assist ceux ci dans la cr ation de la soci t titulaire du contrat allant jusqu prendre une participation de 20 dans le capital de la soci t Maubeuge Repro graphie dans la constitution et la pr senta tion du dossier financier dans l agencement de la boutique et l embauche du personnel Qu en effet les critiques lev es sur ces divers points par M Wambach au nom de la soci t
4. seau qui a s imposer sur son march La protection du savoir faire d une franchise de services essentiellement bas sur le transfert des tiers de notions incorporelles est en effet tr s difficile assurer et les r seaux particuli rement expo s s des actions de pillage de savoir faire Aussi faut il se f liciter de l arr t de la Cour d appel de Paris qui a su prot ger l int r t sup rieur du r seau et esp rer que les m mes solutions seront rete nues dans le prochain arr t Copy 2000 Apr s les arr ts Phildar dans le cadre d une franchise de distribution puis l arr t Pronuptia o le franchiseur jouait principalement le r le de centrale de r f rencement l arr t Copy 2000 a constitu l indispensable troisi me l ment d une trilogie jurispruden tielle gardienne de l int r t sup rieur des r seaux Olivier GAST Avocat au Barreau de Paris
5. sur les services et les prestations offertes par les divers centres arborant l enseigne Qu outre ces publicit s fr quemment renouvel es dans la quasi totalit des organes de la presse conomique ou de la branche professionnelle int res s e de nombreux r dactionnels sur la marque ont t diffus s l occasion de diverses manifes tations Qv enfin ont t cr es des brochures et plaquettes de pr sentations tenues la disposi tion des franchis s en vue de la promotion de leur activit aupr s de leurs propres clients ou entreprises prospect es Qu ainsi l all gation de manquement de Copy 2000 ses obligations de promotion de la marque est totalement infon d e Consid rant enfin sur les cri tiques relatives au fonctionne ment de la Centrale d achats que non obligatoire pour les membres du r seau raison du caract re m me de celui ci franchise de services et non de distribution le recours aux prestations de cet organisme de m me d ailleurs qu celles de la Centrale de r f rencement ne saurait par la d fectuosit ventuelle et en fait non d montr e de la r ponse apport e engendrer un droit indemnisation au profit des franchis s et encore moins constituer un motif de r solu tion des contrats souscrits par eux Consid rant qu ainsi les soci t s appelantes n tablis sent pas la r alit des griefs invoqu s l enc
6. une ville o le nombre des entre prises potentiellement clientes est particuli rement dense le territoire d exclusivit celui ci se situant n cessairement dans le p rim tre d crit autour des lieux d implantation des centres de reprographie Incluant le nombre d entreprises requis 3 En l esp ce la soci t Copy 2000 a bien assur la formation tech nique et commerciale de chacun de ses franchis s dans ses centres pilotes 4 Elle a galement fait la preuve que de nombreuses Informations taient apport es quant aux services et aux prestations offertes par les centres du r seau Paris 16 d cembre 1992 St Bureautique et autres c St Copy 2000 La cour extraits Consid rant que la soci t Copy 2000 soul ve l irreceva bilit de la demande en nullit des conventions form e par les soci t s appelantes au motif que cette pr tention est pr sen t e pour la premi re fois en cause d appel alors qu elle a un objet distinct et une cause juridique diff rente de la demande en r solution des contrats seule form e en pre mi re instance Mais consid rant que quoi qu il en soit de la diversit de leur fondement juridique les demandes en r solution et en annulation de contrat tendent toutes deux la remise des contractants dans l tat o ils se trouvaient avant la conclusion de la convention litigieuse Que tendant ainsi aux m mes fins que l action
7. chiseur sur la pr sentation de comptes fal lacieux Consid rant sur le moyen tir de l absence de cause que si le contrat de franchise doit comporter de la part du franchi seur la communication d un savoir faire original et iden tifi sa consistance doit tre appr ci e de mani re sp ci fique l objet de la franchise Qu en l esp ce le concept de la franchise Copy 2000 consistant dans la mise dispo sition des petites et moyennes entreprises d un centre de reprographie et d impression rapide le savoir faire est essen tiellement constitu par les connaissances th oriques et pratiques indispensables pour mettre en place localement le 51 centre en assurer la gestion et proc der aupr s de la client le vis e aux diverses op rations commerciales n cessaires son exploitation Consid rant qu il appara t de l examen de l ensemble des documents vers s aux d bats que non seulement l existence mais aussi la qualit du savoir faire requis sont r unis en l esp ce Qu en effet en dehors de quelques sc nes na ves repro duites dans les critures des appelantes les divers fascicules mis la disposition des franchi s s contiennent des renseigne ments pr cis et coh rents notamment sur le choix et la gamme des mat riels utiliser le recrutement et la formation du personnel et surtout la connaissance l approche et le d marchage de la clien
8. compensation du pr ju dice subi par le franchiseur en raison de leur action de d sta bilisation du r seau Copy 2000 A cette occasion nous rap pellerons tous les franchi seurs qui ex cutent scrupuleu sement l ensemble des obligations leur charge dans le but de prot ger l int r t sup rieur de leur r seau et de chacun de ses membres qu ils ont le plus grand int r t conserver toutes preuves de leur action L exp rience a en effet d montr que de telles traces sont les seuls moyens de contrer les man uvres de fran chis s qui attaquent la validit de leur contrat et contestent la valeur des actions du franchi seur dans le but de se d gager de leurs propres obligations Enfin les solutions d gag es dans l arr t Copy 2000 pren nent une importance plus gran de encore lorsque l on sait que la tentative de d stabilisation du r seau ayant conduit au pro nonc de l arr t la Cour d appel de Paris au 16 d cembre 1992 a donn lieu une seconde dis sidence au sein du r seau Copy 2000 Pr s d un an apr s l organi sation de la premi re de ces dissidences d autres franchis s ont en effet demand en justice la r siliation de leur contrat et cess de payer leurs redevances tout en constituant un r seau concurrent sous l enseigne Alpha Copy Is avaient sans nul doute t encourag s agir en ce sens en raison de la lenteur de la justice telle que
9. ective aupr s des franchi Qu enfin le franchiseur n aurait pas rempli ses obliga tions de publicit en faisant porter ses efforts davantage sur la promotion de l image de ses dirigeants que sur le d velop pement de la client le de l ensemble de la cha ne Que par ailleurs la Centrale d Achats laquelle les franchi s s taient convi s de s adres ser pour obtenir des fournitures au moindre co t se serait av r avoir un fonctionnement d fi cient des fournisseurs non r f renc s ayant offert cer tains franchis s de meilleures conditions de prix et de d lais de livraison Consid rant enfin que les soci t s Grillon Orso Maubeuge Reprographie et Sainte Anne Reprographie sou tiennent que leur contrat de franchise ne d limiterait aucun secteur d exclusivit leur pro fit Mais consid rant tout d abord sur les fautes pr con tractuelles dolosives all gu es l encontre de Copy 2000 qui auraient ensuite vici le consentement donn par les franchis s lors de la conclusion du contrat qu il chet de rele ver que les conventions liti gieuses ont t pass es entre des personnes juridiques ayant la qualit de commer ants Que d s lors l appr ciation des donn es commerciales et conomiques tant g n rales ampleur et vitalit du march ouvert au concept que locales densit et vivacit de la concur rence choix du lieu d implan tatio
10. et d impression rapides Copy 2000 ont ensuite t largement d montr es dans les domaines suivants choix et gammes des mat riels utiliser recrutement et formation du personnel et surtout la connaissance l approche et le d marchage de la client le recherch e les m thodes originales de com mercialisation des prestations fournies accompagn es d un certain nombre de proc dures sp cifiques En outre la cour a appr ci les preuves d montrant que ce savoir faire tait constamment remis jour les informations techniques et pratiques ainsi mises la disposition des fran chis s ayant t renouvel s et adapt es aux divers progr s de la technologie et l incidence de ceux ci sur la nature et la qualit des prestations fournies ainsi que sur l exploitation des march s ainsi ouverts En cons quence la cour a rejet le moyen tir de l absen ce de cause des contrats de franchise Copy 2000 Les principaux autres argu ments des appelants taient relatifs une pr tendue inex cution par le franchiseur de ses obligations en mati re de for mation d assistance commer ciale et technique et de publi cit Toutefois la cour a relev que la soci t Copy 2000 avait bien assur dans ses centres pilotes la formation technique et commerciale de chacun de ses franchis s De plus de nombreux rap ports de visite notes de d pla cement envois de documenta tion
11. fiches 1 juillet 1992 page 79 concernant l arr t Pronuptia cf O Gast Les Petites Affiches 4 d cembre 1992 page 16 Une nouvelle confirmation de la validit des contrats de franchise dans l arr t Pronuptia De plus de tels comptes pr visionnels destin s notamment servir de base au dossier financier pr alable l obtention de cr dits bancaires doivent n cessairement porter sur plu sieurs exercices sans que cette pr sentation puisse tre consi d r e comme constituant par elle m me une man uvre desti n e tromper la vigilance de la personne soucieuse de la pr servation de ses int r ts que doit tre tout commer ant concluant un contrat et accom plissant ainsi un acte habituel de sa profession Enfin il apparaissait que l cart entre les chiffres d affaires pr visionnels d une part et r alis s d autre part tait trop peu sensible pour caract riser une pr sentation volontairement erron e La valeur du savoir faire transmis tait bien videmment elle aussi contest e alors qu elle avait depuis longtemps t prouv e par le succ s du r seau La cour a dispos cette occasion que la consistance d un savoir faire doit tre appr ci e de mani re sp ci fique l objet de la franchise L existence mais galement la qualit du savoir faire trans mis dans le cadre de l exploita tion d un centre de reprographie
12. ier 1990 in dit n 88 16 421 Par ailleurs le droit commu nautaire de la concurrence n admet la validit de telles clauses que lorsque des possibi lit s de commercialisation pas sive sont offertes aux franchi s s L exclusivit territoriale ne doit jamais tre totale en per mettant une protection parfaite ment herm tique de chacun des membres du r seau contre la concurrence des autres membres de la cha ne De plus d une mani re plus pratique et moins purement juridique l octroi de telles exclusivit s peut se r v ler pr judiciable l int r t du r seau moyen ou long terme En effet lors de la conclu sion d un contrat de franchise il est tr s difficile d estimer avec pr cision les potentialit s d un secteur donn Accorder une exclusivit limite obligatoi rement le franchiseur dans ses possibilit s d implantation d une nouvelle franchise sur une zone conc d e alors que le potentiel du secteur consid r pourrait permettre voire impo ser l ouverture d un nouveau point de vente En cons quence nous d conseillons aux franchiseurs d accorder de telles exclusivi t s Si toutefois il est de l intention de ces derniers de conc der une zone exclusive nous ne pouvons que recom mander la plus grande attention dans la r daction de la clause relative cet avantage concur rentiel offert aux franchis En effet comme nous l avons pr c dem
13. initia le la demande en annulation pr sent e devant la cour ne constitue pas une pr tention nouvelle au sens de l article 565 du N C P C Que l exception ne peut donc tre retenue Consid rant que les soci t s appelantes soutiennent que Copy 2000 aurait failli ses obligations de franchiseur tout d abord sur le plan pr contrac tuel en fournissant aux futurs franchis s des comptes de r sultats pr visionnels grave ment erron s tant en ce qui concerne les pr visions de L arr t COPY 2000 ou le troisi me maillon de la cha ne chiffre d affaires qu en ce qui a trait aux pr visions de r sul tats Que notamment abusive ment tal s sur trois ann es alors que les centres pilotes du franchiseur n avaient pas atteint l anciennet requise pour extra poler utilement de leurs r sul tats par ailleurs d cevants pour certains par rapport aux pro messes de rentabilit qui en taient tir es ces comptes pr visionnels auraient t grossi rement exag r s et tablis sans tude s rieuse pr alable tant du march potentiel dans la ville d implantation du franchis compte tenu de la concurrence d j en place que du choix du point de vente Que les fautes ainsi com mises seraient par leur gravit m me dolosives et partant de 5o nature entra ner l annulation des contrats Consid rant que les soci t s appelantes soutiennent ga
14. l A compter de 1986 toute fois apr s avoir t s largement profit du savoir faire du fran chiseur des frarchis s refu saient de continuer verser les redevances dues se constituant m me en association nationale tout en demandar la soci t Copy 2000 le paiement de dommages et int r ts au titre de la r paration d un pr judice pr tendument subi en raison de l inex cution de ses obligations par le franchiseur En ce sens cette affaire tait caract ristique d une dissidence organis e au sein d un r seau de franchise aux fins de d sta biliser cette cha ne alors qu l poque des faits la soci t Copy 2000 tait indiscutable ment le premier r seau national d imprimerie rapide et de reprographie et la seconde enseigne au niveau europ en Ces mouvements de dissi dence sciemment organis s par des franchis s ont provoqu de graves difficult s au sein de la soci t Copy 2000 la gestion adopt e permettant toutefois un remarquable redressement et le red marrage rapide de la soci t franchiseur A la suite de plusieurs actions en r f r diff rentes proc dures ont t men es au fond devant le Tribunal de commerce de Paris par des franchis s du r seau afin d obtenir la r solution de leur contrat de franchise ainsi que la condamnation de la soci t Copy 2000 au paiement de dommages et int r ts Apr s avoir t d bout s de leurs demandes certain
15. le ment que le savoir faire communiqu non seulement ne rev tirait pas le caract re origi nal et sp cifique requis mais serait m me inexistant le manuel d instructions cens pr senter les informations pra tiques constitutives de cet l ment essentiel de toute franchi se ne renfermant en r alit que des indications banales de comptabilit de gestion de per sonnel de m thodes de vente ainsi que des reproductions de fiches techniques d utilisation des mat riels Que cette absence de savoir faire priverait de cause les obligations contrac t es et entra nerait la nullit des contrats Consid rant que ces m mes soci t s soutiennent en troisi me lieu qu au cours de l ex cution des conventions Copy 2000 n aurait pas apport ses franchis s l assistance com merciale et technique que ces derniers taient en droit d attendre Qu elles font valoir sur le plan technique que l assistance aurait t tout aussi inexistante que le savoir faire dont elle aurait du assurer le suivi que Copy 2000 n aurait pas tent de faire profiter ses franchis s des volutions du concept de la cha ne par une diversification des activit s notamment vers la composition et l dition de documents compos s Que sur le plan commercial les difficult s auxquels les diri geants de Copy 2000 avaient eux m mes faire face leur interdisaient toute assistance eff
16. manifest e l gard de la Premi re dissidence Copy 2000 En effet pr alablement aux proc dures diligent es au fond le franchiseur avait demand en r f r le paiement par les fran chis s de la Premi re dissi dence des arri r s des rede vances dues par ces derniers Copy 2000 n avait malheureu sement pas obtenu gain de cause la justice accordant de la sorte un cr dit long terme ne pouvant qu inciter d autres franchis s peu int gres adop ter le m me comportement que celui de leurs pr d cesseurs la dissidence En premi re instance le Tribunal de grande instance devant lequel l affaire a t introduite a fait droit aux demandes des franchis s de la Seconde dissidence en pro non ant la nullit du contrat de franchise pour ind termina tion de la zone d exclusivit territoriale La clause attaqu e tait r di g e dans les m mes termes que celle qui vient d tre valid e par les magistrats de la Cour Bu d appel de Paris et la soci t Copy 2000 a interjet appel du jugement du Tribunal de gran de instance l affaire tant sou mise l appr ciation des magistrats de la Cour d appel de Paris Aussi faut il esp rer que ces magistrats feront preuve de constance dans leur appr cia tion de la validit de la clause d exclusivit territoriale et sanctionneront les actions para sitaires d anciens franchis s d un r
17. ment indiqu l octroi d une exclusivit territoriale n est pas une clause d termi nante de la validit d un contrat de franchise Cependant dans l hypoth se dans laquelle le principe d une telle exclusivit est pos dans le contrat il est fondamental que la zone conc d e soit d termin e ou tout le moins d terminable Si tel n tait pas le cas la nullit de la clause serait encourue pou vant alors causer celle de l ensemble de la convention de franchise Les franchis s soutenaient galement que Copy 2000 les avaient tromp s lors de la p riode pr contractuelle en leur fournissant des comptes de r sultats pr visionnels grave ment erron s tant au regard des pr visions de chiffre d affaires qu en mati re de pr vision de r sultats La cour a alors rappel ces franchis s l une des cons quences d coulant de leur statut de commer ant ind pendant l appr ciation des donn es commerciales et conomiques incombe autant du franchi seur disposant des l ments port e nationale et de l exp rience de ses propres centres pilotes ainsi que des franchises d j ouvertes qu au franchis particuli rement m me d esti mer l adaptation la r gion o il travaille des indications qui lui sont fournies Ji UD 1 A propos des neufs arr ts Phildar cf O Gast propos de la validit des contrats de franchise Les Petites Af
18. n contrat et accomplissant ainsi un acte habituel de sa profession Consid rant que compte tenu de ces divers facteurs la d monstration de vice du consentement par promesses de rentabilit sciemment trom peuses n est pas apport e par chacune des soci t s appe lantes Qu en effet l cart entre les chiffres d affaires pr vus d une part et r alis s d autre part projet s sur la dur e de l exer cice comptable pour les don n es fournies sur une p riode inf rieure appara t sur l espace de temps couvert par les comptes litigieux comme trop peu important 10 en moyenne pour caract riser une pr sentation volontairement erron e Qu en outre il chet d observer que les divers ta blissements financiers auxquels ces comptes ont t pr sent s ont accord les pr ts sollicit s sans mettre de critiques tech niques sur leur confection ni d observations sur leur r alisa tion dans le contexte cono mique local Qv enfin il n est pas sans int r t de relever que les Soci t s Bureautique 56 Maubeuge Reprographie et Sainte Anne Reprographie qui ont conclu les contrats incrimi n s respectivement les 17 d cembre 1982 4 f vrier 1985 et 12 mars 1986 sont toutes trois constitu es autour du m me associ majoritaire g rant qu il peut donc tre difficilement excip par les deux derni res de ces soci t s d une tromperie diligent e leur insu par le fran
19. n du point de vente incombe autant au franchiseur disposant des l ments port e nationale et de l exp rience de ses propres centres pilotes ainsi que des franchis s d j ouvertes qu au franchis parti culi rement m me d estimer l adaptation la r gion o il travaille des indications qui lui sont fournies Que les comptes pr vision nels tablis par le franchiseur en vue de faciliter ces estima tions comptes qui n ont pas de caract re contractuel et ne sont donc pas constitutifs d engage ment sa charge doivent tre consid r s comme indicatifs d un r sultat normalement pr visible en l absence de circons tances conomiques localement ou exceptionnellement d favo rables et avec de la part du commer ant une qualit de gestion correcte ainsi qu un dynamisme commercial parti culi rement vif en p riode de lancement d un point de vente Qu en outre ces comptes pr visionnels galement desti n s servir de base au dossier financier pr par avec l aide du franchiseur pour obtenir les cr dits bancaires indispensables l ouverture du centre doivent n cessairement porter sur plu sieurs exercices sans que cette pr sentation puisse tre consi d r e comme constituant par elle m me une man uvre des tin e tromper la vigilance de la personne avis e et soucieuse de la pr servation de ses int r ts que doit tre tout commer ant concluant u
20. on des centres de reprographie incluant le nombre d entre prises requis Aussi le territoire exclusif tait non seulement d t rmi nable mais galement r elle ment d termin respectant de la sorte les dispositions de l article 1129 du Code civil Conc der un franchis le droit d exploitation d un nombre donn d entreprises est en effet un excellent moyen de d termination d une exclusivit territoriale aujourd hui valid par la Cour d appel de Paris Cette m thode offre l avan tage de ne pas seulement se baser sur une notion territoriale pure c est dire unique ment fond e sur des crit res de superficie ou de d limitation g ographique de la zone accor d e mais offrant par voie de cons quence l inconv nient de demeurer imperm able aux cri t res de richesse vive et de potentialit de la zone conc d e En ce sens elle offre l avantage d une adaptation beaucoup importante aux r ali t s conomiques que les autres m thodes plus classiques de d termination d une zone d exclusivit S agissant des clauses d exclusivit territoriale tu di es d une mani re plus g n rale la Cour de cassation a r cemment rappel que de telles clauses ne sont pas sub stantielles de la validit des contrats de franchise les fran chiseurs tant parfaitement en droit de ne pas accorder une telle exclusivit leurs franchi s s Cass com 16 janv
21. ont t vers s aux d bats d montrant que le franchiseur avait constamment apport ses franchis s une assistance commerciale et technique de qualit dans les conditions pr vues dans les diff rents contrats dont la validit tait contest e Comme il a t annonc le franchiseur tait galement attaqu au regard de ses actions publicitaires consid r es comme tant insuffisamment destin es un d veloppement de la client le de l ensemble de la cha ne La soci t Copy 2000 a tou tefois fait la preuve que de nombreuses informations taient apport es quant aux ser vices et aux prestations offertes par les centres du r seau dans la quasi totalit des organes de la presse conomique ou de la branche professionnelle int res s e De plus elle a d montr que de nombreux r dactionnels sur la marque avaient t diffu s s l occasion de diverses manifestations et que des bro chures et plaquettes de pr sen tations taient tenues la dispo sition des franchis s en vue de la promotion de leur activit aupr s de leurs propres clients ou entreprises prospect es Les preuves apport es par le franchiseur ont ainsi pu d montrer la totale mauvaise foi de franchis s critiquant la valeur d un syst me dont ils avaient pr c demment tr s lar gement profit La Cour d appel a par ailleurs condam n ces derniers au paiement de tr s lourds dommages et int r ts en
22. oz e de Copy 2000 aussi bien l appui de leurs demandes ez annulation des conventions pass es qu au soutien de leurs pr tentions voir ces m mes cor zats r solus aux torts du franchiseur t de trois Apr s les arr ts Phildar puis arr t Pronuptia la Cour d appel de Paris a rendu le 16 d cembre 1992 un arr t confir mant une nouvelle fois la pro tection de l int r sup rieur des r seaux contre les actions organis es par des franchis s dans le but de d stabiliser leur cha ne 1 Toutefois il est fondamental de noter que l arr Copy 2000 a t rendu dans une affaire relative une franchise de ser vices par opposition aux arr ts Phildar et Pronuptia qui concer naient des franchises de distri bution Cette sp cificit du secteur d activit est d terminante En effet de tels r seaux sont parti culi rement expos s aux actions de d sorganisation ou de pillage de savoir faire men es par certains de leurs franchis s d sireux d exploiter en dehors de leu r seau un savoir faire prouv sans plus avoir verser au franchiseur une quelconque contrepartie financi re En l esp ce apr s trois ann es d exp rimentation du concept dans trois centres situ s Paris la soci t Copy 2000 a d velopp d s 1982 un r seau de franchise sp cialis dans la reprographie et l impression rapides destin es aux petites et moyennes entre prises Le succ s est toia
23. s d entre eux ont interjet appel du jugement devant la Cour d appel de Paris Dans son arr t du 16 d cembre 1992 la 5 chambre r affirme les solutions d ga g es dans les arr ts Phildar et Pronuptia tout en validant une m thode originale de d termi nation de zone d activit terri toriale Ainsi certains franchis s invoquaient une ind termina tion de leur secteur d exclusivi t territoriale pour conclure la nullit de leur convention de franchise En l occurrence les contrats dont la validit tait attaqu e par ce moyen pr voyaient que les franchis s b n ficiaient d un territoire d fini par le nombre de 1 500 entreprises toutes tailles et activit s confondues telles que d finies par la nomenciature INSEE Cette m thode de d termi nation des secteurs d exclusivi t Copy 2000 correspondait l une des donn es du savoir faire du franchiseur Pour les franchis s signa taires de tels contrats la clause ne permettait pas de d terminer le territoire qui leur tait accor d Toutefois la cour a fort jus tement consid r que la d termination quantitative de l activit du franchis suffit d limiter g ographiquement dans une ville o le nombre des entreprises potentiellement clientes est particuli rement dense le territoire d exclusivi t celui ci se situant n cessai rement dans le p rim tre d crit autour des lieux d implantati
24. t le recherch e ainsi que les m thodes originales de com mercialisation des prestations fournies accompagn es d un certain nombre de proc dures sp cifiques Qu il est aussi constant que les informations techniques et pratiques ainsi mises la dispo sition des franchis s ont constamment t renouvel es et adapt es aux divers progr s de la technologie apparition de la copie couleur et l incidence de ceux ci sur la nature et la qualit des prestations fournies ainsi que sur l exploitation des march s ainsi ouverts Que le moyen de nullit des conventions tir de l absence de cause ne peut davantage tre retenu que celui puis dans le vice du consentement Consid rant sur l omission all gu e par les soci t s appe lantes l exclusion de Bureautique 56 de toutes d li mitations de zone d exclusivit dans les conventions qu il convient de constater que pour les contrats relatifs aux franchi s s Soci t Grillon et Orso les territoires conc d s sont expres s ment nonc s page 29 du contrat pour la premi re Toulouse et dans l annexe du document contractuel principal pour la seconde Montpellier Que si la ville de Lorient est affect e comme secteur exclusif la soci t Bureautique 56 par contre les soci t s Maubeuge Reprographie et Sainte Anne Reprographie toutes deux implant es Paris respective ment rue Maubeuge et rue Sainte Anne se voient
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