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Libre comme dans Liberté - Zenk

1. Lorsque les mots de passe ont fait leur premi re apparition au laboratoire d intelligence artificielle du MIT j ai d cid de suivre mon opinion selon laquelle il ne devrait y avoir aucun mot de passe dirait plus tard Stallman Dans la mesure o je ne crois pas qu il soit vraiment souhaitable d avoir une quelconque s curit sur un ordinateur je n ai pas collaborer avec ce r gime s curitaire Au d but des ann es 1980 son refus de s incliner devant le grand et puissant Oz a symbolis la tension croissante entre les hackers et les gestionnaires du AI Lab Cette tension passa cependant au second plan derri re le conflit qui fit rage au sein m me de la communaut des hackers Avant l arriv e du KL 10 cette derni re s tait d j divis e en deux camps le premier regroup autour d une compagnie de logiciel appel e Symbolics Inc le second ralli au principal rival de Symbolics Lisp Machines Inc LMI Les deux compagnies taient en comp tition pour le lancement de la machine LISP un dispositif con u pour tirer pleinement parti du langage de programmation LISP Cr par un pionnier John McCarthy chercheur en intelligence artificielle au MIT la fin des ann es 50 LISP est un langage l gant bien adapt aux programmes charg s d effectuer de nombreuses op rations de traitement et de tri Le nom du langage est la contraction de LISt Processing traitement de liste Apr s le d part de McCarthy
2. Quoique math maticien et d batteur de premier ordre Stallman se tenait l cart de challenges pr cis qui auraient pu confirmer sa r putation brillante Vers la fin de la premi re ann e Harvard Breidbart se souvient comment Stallman vita subtilement l examen Putnam une prestigieuse preuve ouverte aux tudiants en math matiques am ricains et canadiens En plus de donner une chance aux tudiants de mesurer leurs connaissances avec celles de leurs pairs l examen Putnam tait un outil de premier ordre pour le recrutement dans les d partements acad miques de math matiques Selon une l gende du campus le meilleur score vous qualifiait automatiquement pour l obtention d une bourse universitaire l cole de son choix Harvard inclus Comme le cours de math 55 l examen Putnam tait un terrible test de m rite Examen de six heures en deux volets il semblait clairement con u pour s parer le bon grain de l ivraie Breidbart le d crit comme tant de loin le plus difficile auquel il participa Pour vous donner une id e de la difficult commente Breidbart la note maximale tait de 120 et ma note la premi re ann e tait dans les 30 Cette note fut suffisamment bonne pour me classer 101e l chelle du pays tonn que Stallman le meilleur tudiant de la classe ait saut ce test Breidbart raconte que lui et un coll gue de classe l avaient coinc dans la salle manger commune pour lui demander de
3. 5 FUSION DE DOCUMENTS Vous pouvez fusionner le Document avec d autres documents soumis cette Licence suivant les sp cifications de la section 4 pour les Versions modifi es condition d inclure dans le document r sultant toutes les Sections inalt rables des documents originaux sans modification et de toutes les lister dans la liste des Sections inalt rables de la notice de Licence du document r sultant de la fusion Le document r sultant de la fusion n a besoin que d une seule copie de cette Licence et les Sections inalt rables existant en multiples exemplaires peuvent tre remplac es par une copie unique S il existe plusieurs Sections inalt rables portant le m me nom mais de contenu diff rent rendez unique le titre de chaque section en ajoutant la fin de celui ci entre parenth ses le nom de l auteur ou de l diteur d origine ou d faut un num ro unique Les m mes modifications doivent tre r alis es dans la liste des Sections inalt rables de la notice de Licence du document final Dans le document r sultant de la fusion vous devez rassembler en une seule toutes les sections Historique des documents d origine De m me vous devez rassembler les sections Remerciements et D dicaces Vous devez supprimer toutes les sections Approbations 6 REGROUPEMENTS DE DOCUMENTS Vous pouvez cr er un regroupement de documents comprenant le Document et d autres documents soumis a cette Li
4. J crivis un courrier lectronique Stallman qui r pondit promptement acceptant l offre Apr s avoir roul vers Boston le lendemain je pris Tracy son h tel puis nous bifurqu mes en direction du MIT En arrivant Tech Square nous surpr mes Stallman au milieu d une conversation alors que nous frappions sa porte Excusez moi dit il tenant la porte ouverte de suffisamment loin afin que Tracy et moi ne puissions que difficilement entendre son interlocuteur C tait une jeune femme aux alentours de 25 ans mon avis nomm e Sarah Je me suis permis d inviter une autre personne ce diner dit Stallman nous mettant devant le fait accompli me lan ant ce m me sourire f lin qu il m avait fait dans ce restaurant de Palo Alto Pour tre honn te je n tais pas vraiment surpris La rumeur selon laquelle Stallman avait une nouvelle petite amie m tait parvenue quelques jours auparavant par l interm diaire de la m re de Stallman En fait ils sont all s au Japon ensemble le mois dernier quand Richard est all recevoir le Prix Takeda m avait elle alors annonc Sur le chemin vers le restaurant j appris les circonstances de la premi re rencontre entre Richard et Sarah Curieusement les circonstances tait tr s famili res Travaillant sur son propre livre de fiction Sarah avait entendu parler de Stallman et de quel personnage int ressant il tait Elle d cida rapidement de s en inspirer pour
5. Quoiqu il en soit Stallman doit au AI Lab de l avoir veill l esprit activiste Adolescent Stallman avait observ les v nements politiques avec peu d id e de ce qu un individu seul pouvait faire ou dire d important Jeune adulte Stallman s exprimait sur des sujets o il se sentait tr s confiant des sujets tels que l architecture logicielle la responsabilit collective et la libert individuelle J ai rejoint cette communaut qui avait un style de vie impliquant le respect de la libert de l autre dit il Il me fallut peu de temps pour me rendre compte que c tait une bonne chose Il m a fallu plus de temps pour r aliser que c tait un enjeu moral Faire du hacking au AI Lab ne fut pas la seule activit accro tre l estime de Stallman la moiti de sa seconde ann e Harvard Stallman avait rejoint les rangs d une troupe de danse sp cialis e dans les danses folkloriques Ce qui tait initialement une tentative pour rencontrer des femmes et agrandir son cercle social devint rapidement une nouvelle passion c t du hacking En dansant devant un public v tu d un costume de paysan balte Stallman ne se sentait plus comme cet trange enfant de dix ans sans coordination motrice dont les essais au football am ricain finirent en frustration Il se sentait confiant agile et vivant Pour un bref instant il ressentit m me l illusion d un lien motionnel Il trouva vite amusant d tre devant un public et i
6. dit Stallman non ant pr matur ment sa propre pitaphe J ai juste dit Je vais me battre Qui sait jusqu o cela me m nera Il est vident qu en choisissant ses combats Stallman a loign ceux l m me qui autrement auraient t ses plus grands champions C est aussi une preuve de sa nature vertueuse et franche de voir nombre de ses anciens ennemis politiques argumenter en sa faveur lorsqu ils y sont bien oblig s Cependant le tiraillement entre Stallman l id ologue et Stallman le g nie hacker am ne un biographe se demander de quelle mani re Stallman sera consid r lorsque sa propre personnalit ne sera plus 1a pour baliser le chemin Dans les versions pr liminaires de ce livre j ai intitul cela la question des cent ans Esp rant d gager une vision objective de Stallman et de son travail j ai demand diverses t tes pensantes de l industrie du logiciel de s extraire du contexte actuel et de se mettre dans la position d un historien se penchant sur le mouvement du logiciel libre dans cent ans Du point de vue actuel il est ais de voir des similarit s entre Stallman et ces am ricains du pass qui bien que marginaux au cours de leur carri re ont acquis une dimension historique une fois plus vieux Des similitudes se trouvent facilement chez Henry David Thoreau philosophe transcendentaliste et auteur de La d sob issance civile et John Muir fondateur du Sierra Club p re du mouvement env
7. dit Stallman ses doigts toujours au travail Regardez Je jetai un coup d il La pi ce tait faiblement clair e et le texte d un vert blanchi sur fond noir l inverse du jeu de couleurs que la plupart des logiciels de traitement de texte utilisent il fallut donc un moment pour que mes yeux s y ajustent Avant qu ils ne le soient j tais en train de lire le compte rendu d un r cent d ner un restaurant cor en Avant le repas Stallman fit une d couverte int ressante la personne responsable de mettre la table laissa six baguettes au lieu des deux habituelles devant la place de Stallman Alors que la plupart auraient ignor des paires suppl mentaires Stallman y releva un d fi trouver une fa on d utiliser les six baguettes la fois Comme beaucoup de logiciels bricol s par des hackers la solution tait tout aussi brillante que ridicule la fois C est ainsi qu il d cida d utiliser cet exemple pour bien l illustrer Alors que je lisais l extrait je sentis que Stallman me regardait absorb Je levai la t te pour lire un demi sourire fier et enfantin sur son visage Alors que je le complimentais pour son texte mon commentaire suscita peine mieux que la lev e d un sourcil Je serai pr t partir dans un instant dit il Stallman reprit le clavier de son portable Sa machine tait un bloc gris tout le contraire des mod les lanc s des portables r cents qui semblaient tre les pr f r s de
8. la FSF Reste que au regard du besoin d une d finition du logiciel libre en dehors des murs de la FSF Perens comprend pourquoi d autres hackers peuvent ressentir le besoin de se distancer J aime et j admire vraiment Richard dit Perens Je pense que Richard ferait mieux son travail s il avait plus d quilibre Cela implique de se retirer du monde du logiciel libre pour quelques mois Les nergies monomaniaques de Stallman eurent peu d influence pour contrer la strat gie des amis de l open source en mati re de relations publiques En Ao t 1998 quand le fabriquant de processeurs Intel acquis des actions du vendeur GNU Linux Red Hat un article associ du New York Times d crivait l entreprise comme un produit du mouvement connu alternativement comme logiciel libre et open source BL Six mois plus tard un article de John Markoff sur Apple Computer annon ait dans son titre l adoption par l entreprise du serveur open source Apache Cette tendance allait co ncider avec l importance croissante des entreprises qui adoptaient effectivement le terme open source A la fin du mois d ao t 1999 Red Hat une entreprise qui se pr valait volontiers de l open source vendait ses actions au Nasdaq En D cembre VA Linux anciennement VA Research voyait sa propre introduction en bourse battre des sommets historiques Ouvrant 30 dollars l action le prix transper a vite la barre des 300 dollars avant de se stabiliser au niveau
9. la fois esprit et inventivit crit Ryan La r gle implicite est que le hacking doit tre de bonne nature non destructif et s r En fait les hackers aident m me parfois d faire leur propre ouvrage Le besoin de d limiter la culture du hacking informatique par de telles fronti res thiques est plein de bon sens mais impossible Bien que la plupart des hacks informatiques recherchent le m me esprit la m me l gance et la m me simplicit la nature des systemes informatiques donne peu de possibilit s pour faire marche arri re D monter un v hicule de police est plus facile que d faire une id e D o la distinction grandissante entre chapeau noir et chapeau blanc d un c t les hackers qui cr ent de nouvelles id es des fins destructives malignes et de l autre c t les hackers dont les cr ations visent des fins positives ou du moins informatives Autrefois un terme obscur du jargon tudiant le mot hacker est devenu une boule de billard linguistique sujette des tournures politiques et des nuances thiques C est peut tre pourquoi tant de hackers et journalistes aiment l utiliser O est ce que la boule rebondira ensuite par contre nul ne le sait Annexe C Licence de documentation libre GNU Licence de documentation libre GNU Disclaimer This is an unofficial translation of the GNU Free Documentation License into French It was not published by the Free Software Foundation and does
10. une Copie transparente du Document ainsi que les adresses r seau indiqu es dans le Document pour les versions pr c dentes sur lesquelles le Document se base Ces liens peuvent tre plac s dans la section Historique Vous pouvez ne pas conserver les liens pour un travail datant de plus de quatre ans avant la version courante ou si l diteur d origine vous en accorde la permission 11 Si une section D dicaces ou une section Remerciements sont pr sentes les informations et les appr ciations concernant les contributeurs et les personnes auxquelles s adressent ces remerciements doivent tre conserv es ainsi que le titre de ces sections 12 Conserver sans modification les Sections inalt rables du Document ni dans leurs textes ni dans leurs titres Les num ros de sections ne sont pas consid r s comme faisant partie du texte des sections 13 Effacer toute section intitul e Approbations Une telle section ne peut pas tre incluse dans une Version modifi e 14 Ne pas renommer une section existante sous le titre Approbations ou sous un autre titre entrant en conflit avec le titre d une Section inalt rable Si la Version modifi e contient de nouvelles sections pr liminaires ou de nouvelles annexes consid r es comme des Sections secondaires et que celles ci ne contiennent aucun l ment copi partir du Document vous pouvez votre convenance en d signer une ou plusieurs comme tant des Sections
11. Deux ans apr s l explosion le taux d innovations commen ait montrer des effets secondaires dangereux La croissance explosive avait confirm l approche collaboratrice des hackers suscitant l enthousiasme mais elle avait aussi conduit un exc s de complexit Nous avions un effet Tour de Babel raconte Guy Steele L effet mena ait de tuer l esprit qui l avait anim poursuit Steele Les hackers avaient con u l ITS pour faciliter l aptitude des programmeurs partager les connaissances et am liorer le travail de chacun Cela signifiait pouvoir s asseoir au bureau d un autre programmeur ouvrir son travail et faire commentaires et modifications directement dans le programme Parfois la mani re la plus simple de montrer quelqu un comment programmer ou d boguer tait simplement de s asseoir au terminal et de le faire sa place explique Steele La fonction de macro apr s sa deuxi me ann e commen ait miner cette capacit Avec leur volont d utiliser les nouvelles fonctionnalit s du mode plein cran les hackers avaient transform leurs versions de TECO au point qu en utilisant le terminal d un autre on devait habituellement passer la premi re heure trouver ce que faisait telle ou telle macro Frustr Steele pris sur lui de r gler le probl me Il rassembla les quatre ensembles de macros et tablit un diagramme des commandes les plus utiles Alors qu il impl mentait le concept sp cifi par ce
12. Parfait Il ne devrait pas y avoir d hostilit ici Pour Raymond l accueil chaleureux fait aux propos de Torvalds par les autres hackers ne fit que confirmer ses soup ons La ligne de s paration entre les d veloppeurs de Linux et ceux de GNU Linux tait majoritairement g n rationnelle Beaucoup de hackers Linux comme Torvalds avaient grandi dans un monde domin par le logiciel propri taire A moins qu un programme soit clairement inf rieur la plupart ne voyaient pas d objection accepter un logiciel pour des raisons li es uniquement sa licence Quelque part dans l univers du logiciel libre se cachait un programme que les hackers pourraient un jour transformer en une alternative libre PowerPoint Jusqu ce que ce moment arrive pourquoi reprocher Microsoft d avoir eu l initiative de d velopper ce programme et de s en tre r serv les droits En tant qu ancien membre du Projet GNU Raymond entrevit et agita la tension entre Stallman et Torvalds Lors de la d cennie ayant succ d au lancement du Projet GNU Stallman s tait construit une r putation impressionnante en tant que programmeur Il s tait aussi construit une r putation d intransigeance en terme de conception de logiciel et de gestion humaine Peu avant la conf rence de 1996 la FSF subit de nombreuses d missions imputables pour la plupart Stallman Brian Youmans un employ de la FSF engag par Salus la suite de ces d missions se souvient de l
13. Cern par cet ouragan d articles et de r cits chacun appelant des commentaires Moglen se souvient avoir d jeun avec Stallman et s tre senti comme r fugi dans l oeil du cyclone Durant l heure suivante dit il la conversation revint tranquillement sur un seul sujet le renforcement de la GPL Nous tions assis l parler de ce que nous allions faire propos de probl mes en Europe de l est et de la r action avoir lorsque les questions relatives la propri t de contenu commenceraient toucher le logiciel libre se souvient Moglen Alors que nous parlions j imaginais un instant quoi nous pouvions ressembler aux yeux des passants Nous voil deux petits barbus anarchistes comploter et planifier les prochaines tapes Et bien s r Richard tait en train de d faire des noeuds dans ses cheveux les plongeant dans sa soupe et se comportant sa mani re habituelle Quiconque coutant notre conversation aurait pens que nous tions fous mais je savais je savais que la r volution tait l cette table Voila ce qui la fait avancer et voici l homme qui la fait avancer Pour Moglen ce moment l plus que tout autre mettait en lumi re la simplicit fondamentale du style de Stallman C tait dr le se souvient Moglen Je lui ai dit Richard tu sais toi et moi sommes les deux seuls ne gagner aucun argent sur le dos de cette r volution Et puis j ai pay pour le repas
14. From Judgment to Calculation W H Freeman 1976 p 116 4 D apr s le Jargon File le nom TECO est originellement tir de Tape Editor and Corrector http www tuxedo org esr jargon html entry TECO html 5 Richard Stallman EMACS The Extensible Customizable Display Editor AI Lab Memo 1979 Une version mise a jour de ce m mo au format HTML de laquelle je tire cette citation est trouvable cette adresse http www gnu org software emacs emacs paper html 6 Richard Stallman Emacs the Full Screen Editor 1987 http www lysator liu se history garb txt 87 1 emacs txt 7 Ibidem 8 Ibidem 9 Ibidem 10 Ibidem 11 Stallman 1979 section 34 SEC34 http www gnu org software emacs emacs paper html SEC34 12 Dans un interview du magazine online MEME Stallman qualifia de rebutante la commercialisation de Scribe mais il h sita mentionner Reid nominativement Le probl me est que personne n a censur ni puni cet tudiant pour ce qu il a fait affirma Stallman Au final d autres furent tent s de suivre son exemple Cf MEME 2 04 http memex org meme2 04 html 13 Steven Levy Hackers Penguin USA 1984 p 419 14 Ibidem 15 En crivant ce chapitre j ai t amen insister davantage sur la dimension sociale de EMACS que sur son aspect logiciel Pour en savoir plus sur la partie logicielle je recommande la lecture du m mo de 1979 et tout particuli rement la section intitul e
15. Sujet Entretien RMS Date Lundi 10 Juillet 2000 15 56 37 0400 Cher M Williams J ai lu votre entretien avec Richard Stallman sur BeOpen avec un grand int r t Je m int resse 4 RMS et son travail depuis pas mal de temps maintenant et j ai t ravie de lire votre contribution dans laquelle je pense vraiment que vous avez fait du bon travail pour capturer un peu de l esprit de ce que Stallman essaye de faire avec GNU Linux et la Fondation pour le Logiciel Libre Ce que j adorerais faire cependant c est d en lire davantage et je ne pense pas tre la seule dans ce cas Pensez vous qu il y ait des informations et ou des sources suppl mentaires pour compl ter et actualiser votre entretien et l adapter comme une biographie Peut tre inclure des informations plus anecdotiques sur sa personnalit et son histoire qui pourraient vraiment int resser et clairer les lecteurs en dehors du cercle des programmeurs hardcore Tracy terminait le message en me demandant de lui t l phoner pour parler plus longuement de cette id e C est ce que je fis Tracy me dit que son entreprise lan ait une nouvelle s rie de livres lectroniques et qu elle cherchait des r cits qui puissent attirer des lecteurs adeptes de nouveaut s Le format du livre lectronique tait de 30 000 mots soit environ 100 pages et elle avait sugg r ses sup rieurs l id e de profiler un acteur majeur de la communaut hacker Ses chefs appr ci rent la proposition
16. au AI Lab et la logique sous jacente des langues chinoises et de leurs syst mes d critures propres Chacune de mes questions rencontrait une r ponse bien inform e de la part de Stallman J ai entendu des gens parler shanghaien la derni re fois que j tais en Chine raconta t il C tait int ressant entendre C tait tr s diff rent du mandarin Je leur ai fait dire des mots apparent s en mandarin et shanghaien Dans certains cas vous voyez la ressemblance mais une question qui me turlupinait tait de savoir si l intonation serait similaire Elle ne l est pas a a m int resse parce qu il y a une th orie qui dit que les tonalit s ont volu la suite d ajout de syllabes qui ont t perdues et remplac es Les effets ont surv cu dans les tons Si cela est exact et j ai vu affirmer que cela s est produit au cours de l histoire les dialectes doivent avoir diverg avant la perte de ces derni res syllabes Le premier plat une assiette de g teaux aux navets saut s arriva Stallman et moi prenions un instant pour couper les larges rectangles qui sentaient le chou bouilli mais avaient le go t de beignets de pommes de terre frits dans du lard Je ramenai son exclusion sociale sur le plancher en me demandant si l adolescence de Stallman avait conditionn sa propension prendre des positions impopulaires surtout le combat qu il m ne depuis 1994 aupr s des usagers informatiques pour qu ils utilisent le t
17. aux cheveux longs et la barbe digne d un rabbin un homme qui passe le plus clair de son temps crire et r pondre des courriels haranguant ses confr res programmeurs et donnant des discours comme celui d aujourd hui Habill d un t shirt couleur eau et d un pantalon de polyester brun Stallman a l allure d un ermite du d sert sortant d un vestiaire de l Arm e du Salut La salle est remplie de visiteurs partageant ses go ts vestimentaires Beaucoup viennent avec leur portable et modem cellulaire quoi de mieux pour enregistrer et transmettre les paroles de Stallman un auditoire Internet dans l expectative Le ratio des genres est d environ 15 hommes pour 1 femme et l une des 7 ou 8 pr sentes tient un pingouin en peluche la mascotte officielle de Linux alors qu une autre porte un ours en peluche ILLUSTATION photo de RMS Richard Stallman en 2000 J ai d cid de d velopper un syst me d exploitation gratuit ou de mourir en essayant mourir de vieillesse bien entendu Agit Stallman quitte son poste en bout de salle et prend place sur une chaise du premier rang tapant quelques commandes sur un portable d j ouvert Les dix minutes suivantes Stallman reste inconscient du nombre croissant d tudiants professeurs et admirateurs qui passent devant lui au pied de la sc ne de l auditorium Avant de commencer le discours le rituel baroque des formalit s acad miques doit tre observ La pr sence de Sta
18. che Stallman rejeta la comparaison Mon message est plus proche de celui de King dit il C est un message universel C est un message d une ferme condamnation de certaines pratiques qui maltraitent les autres Ce n est pas un message de haine pour quiconque Et cela ne vise pas un petit groupe de personnes J invite tout le monde valoriser la libert et l obtenir Malgr cela une attitude suspicieuse envers les alliances politiques demeurait un trait de caract re fondamental de Stallman Concernant son d go t notoire du terme open source sa r ticence participer des projets r cents pour former des coalitions semblait compr hensible Ayant pass les deux derni res d cennies faire campagne au nom du logiciel libre le capital politique de Stallman semblait tr s investi dans ce sens Toujours tait il que des commentaires ironiques du genre de celui d Han Solo en 1999 lors du LinuxWorld n avaient fait que renforcer sa r putation dans l industrie du logiciel qui le d peignait comme un conservateur tout crin qui se refusait suivre toute tendance politique ou du march J admire et respecte Richard pour tout le travail qu il a accompli confia Robert Young pr sident de la compagnie Red Hat r sumant la nature politique paradoxale de Stallman Ma seule critique est que parfois Richard traite ses amis de pire mani re que ses ennemis Son refus de chercher des alliances rendait tout aussi p
19. couverte du dysfonctionnement fut rude Une heure apr s l envoi d un fichier de cinquante pages l imprimante laser du bureau il d t interrompre une s ance productive de travail afin de r cup rer ses documents l arriv e il ne trouva que quatre pages dans le bac Plus frustrant elles appartenaient un autre utilisateur signifiant que son travail d impression et celui inachev d une seconde personne taient coinc s quelque part dans les conduits lectriques du r seau informatique du labo Attendre les machines fait partie des risques du m tier de d veloppeur de logiciels Stallman accusa donc le coup Il y a cependant une diff rence notable entre attendre une machine et attendre devant une machine Ce n tait pas la premi re fois qu il se voyait contraint rester devant l imprimante regardant les pages sortir une une Passant la plupart de ses jours et nuits am liorer les performances des machines et des logiciels les contr lant il ressentit tout naturellement l envie de l ouvrir regarder dans ses entrailles et rechercher l origine du probl me Malheureusement ses talents de programmeur ne s tendaient pas au monde de l ing nierie m canique Alors que les documents fra chement imprim s sortaient de la machine il put r fl chir d autres mani res de contourner le probl me des bourrages de papier Combien de temps s tait il coul depuis la r ception bras ouverts de la nouv
20. derni re entr e en 2004 Ce livre est licenci sous la GNU Free Documentation License Il fut initialement publi en ligne et imprim par O Reilly and Associates en 2002 Cette traduction peut tre consult e en ligne l adresse http fr wikisource org wiki Libre_comme_Libert Pr face L uvre de Richard M Stallman parle d elle m me Du code source document aux publications et aux discours enregistr s peu de gens ont montr tant de volont mettre en jeu leur pens e et leur travail Une telle ouverture si l on peut excuser momentan ment un tel adjectif non stallmanien est rafra chissante Apr s tout nous vivons dans une soci t qui consid re l information notamment personnelle comme une chose de valeur On peut effectivement se demander pour quelle raison quelqu un voudrait donner autant d informations et sembler ne rien demander en retour Comme nous le verrons dans les chapitres suivants Stallman ne partage pas ses mots ou son travail de fa on altruiste Chaque programme discours et bon mot enregistr a un prix mais dans son genre pas celui que nous avons l habitude de payer Je n avance pas cela comme un avertissement mais comme un postulat Ayant pass cette derni re ann e d terrer des l ments de l histoire personnelle de Stallman il est plut t intimidant d aller l encontre de l uvre de Stallman Ne choisis pas comme adversaire un homme qui ach te son enc
21. e Selon les rumeurs le laboratoire se consacrait l intelligence artificielle une science de pointe et s enorgueillait de son lot de programmes informatiques et de machines ultramodernes Intrigu Stallman d cida de s y rendre Le voyage tait court environ deux miles pied dix minutes en train mais comme allait le d couvrir bient t Stallman le MIT et Harvard donnent l impression d tre les p les oppos s d une m me plan te Avec ses connections labyrinthiques entre difices le campus de l institut offrait une architecture ying compar e au yang du spacieux village colonial de Harvard On pourrait en dire autant du corps tudiant une collection de geeks et anciens lyc ens inadapt s plus connus pour leur pr dilection aux canulars que pour leur influence politique La relation ying yang s tendait aussi au laboratoire d intelligence artificielle AI Lab Contrairement aux laboratoires informatiques d Harvard il n y avait pas de gardien pas de liste d attente pour l acc s aux terminaux pas d atmosph re formelle du genre regardez mais ne touchez pas Au lieu de cela Stallman trouva une collection de terminaux ouverts et de bras robotiques vraisemblablement les artefacts de quelque exp rience en intelligence artificielle M me si les rumeurs laissaient entendre que n importe qui pouvait s asseoir un terminal Stallman s en tint au plan original Lorsqu il rencontrait un employ du laboratoire i
22. et auteur du livre Mythical Man Month en 1975 la loi de Brooks postulait qu ajouter des d veloppeurs un projet ne faisait qu entra ner des retards additionnels Croyant comme la plupart des hackers que le logiciel comme la soupe gagne avoir un nombre limit de cuisiniers Raymond sentit quelque chose de r volutionnaire l uvre En invitant de plus en plus de cuisiniers dans la cuisine Torvalds avait effectivement trouv une mani re de rendre meilleur le logiciel en r sultant Raymond coucha ses observations sur le papier Il les mit en forme comme un discours qu il lit rapidement devant un groupe d amis et voisins dans le comt de Chester en Pennsylvanie Intitul La Cath drale et le Bazar le discours mettait en contraste le style de management du Projet GNU avec le style de management de Torvalds et des hackers du noyau Raymond dit que les r actions furent enthousiastes mais qu elles le furent encore plus au printemps suivant lors du Linux Kongress de 1997 une rencontre d utilisateurs Linux en Allemagne Au Kongress ils me firent une ovation debout la fin du discours se rappelle Raymond J ai interpr t cela comme un symbole pour deux raisons D une part cela voulait dire qu ils taient enthousiasm s par ce qu ils entendaient D autre part cela voulait dire qu ils taient enthousiasm s m me apr s avoir entendu le discours au travers de la barri re linguistique Finalement Raymond conve
23. parce que je savais qu il n en avait pas les moyens Notes 1 Marco Boerries entretien avec l auteur July 2000 2 Pour plus d informations sur les travaux l gaux de Zimmerman lisez Crypto par Steven Levy p 287 288 Dans la version originale du livre que vous avez en main je rapportais que Moglen aidait Zimmerman contre la National Security Agency NSA Selon Levy Zimmerman faisait l objet d une enqu te de la part de I U S Attorney s Office et des douanes pas de la NSA Epilogue Ecrasante solitude crire la biographie d une personne vivante c est un peu comme r aliser une pi ce de th tre Le drame qui se d roule sur sc ne est souvent p le au regard de celui qui a lieu dans les coulisses Dans l Autobiographie de Malcom X Alex Haley donne aux lecteurs un rare pisode de ce genre Se d barrassant un instant du r le de narrateur objectif Haley crit l pilogue du livre la premi re personne Cet pilogue explique comment un journaliste ind pendant initialement consid r comme un outil et un espion par le porte parole de la Nation de l Islam a r ussi composer avec les barri res personnelles et politiques afin de coucher la vie de Malcom X sur le papier Alors que j h site comparer ce livre avec l Autobiographie de Malcom X je dois ma gratitude envers Haley pour cet pilogue franc Durant ces 12 derniers mois il a servi comme un manuel d instructions pour g rer un sujet biogr
24. rent la fin des ann es 1980 la r putation de Stallman acquise au AI Lab pour sa minutie dans la conception devint l gendaire travers la communaut du d veloppement logiciel toute enti re Jeremy Allison utilisateur de Sun la fin des ann es 1980 et programmeur destin lancer son propre projet de logiciel libre Samba dans les ann es 1990 se souvient de cette r putation avec amusement la fin des ann es 1980 Allison commen a utiliser Emacs Inspir par le mod le de d veloppement communautaire de ce programme dit il il proposa une modification du code source pour la voir rejet e par Stallman C tait comme le titre d une mauvaise publication dit Allison Dieu r pond aux pri res d un enfant Non La stature grandissante de Stallman en tant que programmeur taient toutefois contrebalanc e par ses combats en tant que gestionnaire de projet Bien que le Projet GNU avangat de succ s en succ s dans la cr ation d outils de d veloppement son incapacit produire un noyau fonctionnel le policier central r glant la circulation et qui d termine quel programme a acc s au microprocesseur dans tout syst me Unix commen ait soulever des m contentements avant m me la fin des ann es 1980 Comme pour la plupart des d veloppements du Projet GNU Stallman avait initi le d veloppement du noyau en cherchant un programme existant modifier Une lecture des GNUsletters du Projet GNU l
25. s de la ville de New York Stallman tendit ses activit s parascolaires et fit r guli rement la navette les samedis jusqu au campus de la Columbia University Dan Chess un ancien camarade de classe de ce programme se rappelle que Stallman semblait un peu trange m me parmi ces tudiants qui partageaient pourtant une fascination similaire pour les sciences et les math matiques Nous tions tous des nerds et des geeks mais il tait particuli rement mal adapt se souvient Chess maintenant professeur de math matiques au Hunter College Il tait terriblement intelligent J ai connu beaucoup de personnes intelligentes mais je pense qu il est la plus intelligente que j ai rencontr e Seth Breidbart qui lui aussi suivait ce programme offre un t moignage corroborant Programmeur informatique toujours en contact avec Stallman gr ce une passion commune pour la science fiction et les conventions aff rentes il se souvient du Stallman de quinze ans la boule z ro comme effrayant surtout pour un compagnon de 15 ans C est difficile d crire dit Breidbart Non pas qu il tait inapprochable Il tait tout simplement tr s sensible Il tait tr s instruit mais aussi tr s t tu d une certaine mani re De telles descriptions font na tre des sp culations des adjectifs comme sensible et t tu sont ils simplement une mani re de d crire des traits de personnalit qui aujour
26. tait en 1961 et Mme Lippman r cemment divorc e passait un apr s midi de week end dans le petit studio familial de l Upper West Side de Manhattan Feuilletant le Scientific American elle arriva sa chronique pr f r e les Jeux Math matiques de Martin Gardner Alice Lippman alors professeur int rimaire d arts plastiques aimait les rubriques de Gardner pour les nigmes propos es Son fils d j plong dans un livre sur un canap voisin elle d cida d essayer de r soudre le probl me de la semaine Je n tais pas la meilleure pour r soudre les casse t te admet elle mais en tant qu artiste je pense qu ils m aidaient r ellement d passer les obstacles conceptuels Mme Lippman se trouva vite face un mur en tentant de r soudre le probl me Pr te jeter le magazine de d pit elle fut surprise de sentir qu on lui tirait doucement la manche C tait Richard se souvient elle il voulait savoir si j avais besoin d aide Regardant tour tour le probl me et son fils Mme Lippman assure qu initialement elle consid ra l offre avec scepticisme J ai demand Richard s il avait lu le magazine dit elle Il me r pondit que oui il l avait fait et qu en plus il avait d j r solu le probl me Je me souviens qu ensuite il m expliqua comment r soudre l nigme En coutant l approche logique de son fils son scepticisme se changea rapidement en incr dulit J ai toujours su qu il
27. tait un gar on brillant dit elle mais c tait la premi re fois que je voyais quelque chose sugg rant combien il tait avanc Trente ans apr s elle rit de ce souvenir Pour vous dire la v rit je ne pense pas que j aurais r ussi comprendre la r solution de ce probl me Tout ce dont je me souviens c est d tre surprise qu il connaisse la r ponse Assise la table de la salle manger de son second appartement Manhattan un logement spacieux de trois chambres coucher o elle emm nagea avec son fils apr s son mariage en 1967 avec Maurice Lippman maintenant d c d Alice Lippman affiche un m lange de fiert et de perplexit de m re juive au souvenir des jeunes ann es de son fils c t sur le buffet se trouve une photo de 25x20 cm d un Stallman sombre barbu et v tu de sa toge doctorale L image clipse les photos des neveux et ni ces de Mme Lippman mais avant que le visiteur n en d duise quelque chose Mme Lippman compense son importance par une vanne ironique Richard a insist pour que je l aie apr s avoir re u son doctorat honoris causa de l Universit de Glasgow Il m a dit Tu sais quoi maman c est la premi re remise de dipl me laquelle j ai assist De tels commentaires refl tent le sens de l humour d velopp en levant un enfant prodige Mais d trompez vous Pour chaque histoire que Mme Lippman entend ou lit sur l obstination ou le comportement inhab
28. tre accroch ce livre Remerciements particuliers Aaron Oas pour avoir sugg r l id e Tracy en premier Merci Laurie Petrycki Jeffrey Holcomb et tous les autres de O Reilly amp Associates Merci Tim O Reilly pour avoir soutenu ce livre Merci a tous les relecteurs du premier essai Bruce Perens Eric Raymond Eric Allman Jon Orwant Julie et Gerald Jay Sussman Hal Abelson et Guy Steele J esp re que vous appr ciez cette version exempte de coquilles Merci Alice Lippman pour les interviews les cookies et les photographies Merci ma famille Steve Jane Tish et Dave Et enfin le dernier mais pas le moindre merci Richard Stallman pour avoir eu les tripes et la pers v rance de nous montrer le code Sam Williams Notes 1 Il s agit de la Licence pour la Documentation Libre GNU GNU Free Documentation Licence GFDL Pour plus d information voir http www gnu org licenses fdl 1 2 html et http www gnu org licenses licenses fr html NdT Traduction FR de cette page lt Val ry Beaud gt Chapitre I Faute d une imprimante Je crains les Grecs M me lorsqu ils apportent des cadeaux Virgile L En ide La nouvelle imprimante tait une nouvelle fois bloqu e Pour Richard M Stallman vingt sept ans programmeur au laboratoire d intelligence artificielle AI Lab du Massachussetts Institute of Technology Institut Technologique du Massachussetts MIT la d
29. veloppeurs et entreprises qui liaient leur nom au copyright engageaient aussi leur r putation Finalement c tait un contrat autant qu une d claration de propri t En utilisant le copyright comme une forme flexible de licence un auteur pouvait abandonner certains droits en change de certains comportements de la part de l utilisateur Par exemple un auteur pouvait renoncer bloquer les copies non autoris es dans les cas o l utilisateur renon ait cr er des d riv s commerciaux du produit C est ce dernier argument qui adoucit probablement la r ticence de Stallman face aux notices de copyright logiciel En se penchant sur les ann es qui d bouch rent sur le projet GNU Stallman rapporte qu il a commenc ressentir la nature b n fique du copyright aux alentours de la sortie d Emacs 15 0 la derni re mise jour importante d Emacs avant le Projet GNU J avais vu des courriels avec des notices de copyright auxquelles taient ajout es de simples licences copies conformes permises se souvient Stallman Elles furent coup s r une inspiration Pour Emacs 15 Stallman d finit un copyright qui donnait aux utilisateurs le droit de faire et redistribuer des copies Il donnait aussi aux utilisateurs le droit de cr er des versions modifi es sans toutefois pouvoir se rendre propri taires exclusifs de ces copies modifi es comme ce fut le cas pour GOSMACS Bien qu utile pour codifier le contrat social de la C
30. Gene ees 8 Chapitre 12001 Fodyss ed un HAGkRer See ART Sn RE honed ees 14 Chapitre I Portrait d un jeune hacker 2 2eme dete ee hae dant 20 Chapitre IV D stitu r Dict sieniin tninn se jaaecanasalaasesvadeaauscncadendusamauvaads 26 Chapitre V Une flaque d libert cninn eissii suites 37 Chapitre VI La Commune dl Bimatsiigiscistecscsnseaccttescdcesteasacnceasaievasnssavaca sds siacsaasdeveed dossatneaeageusecas 47 Chapitre VII Une morale inflexible ss enantaninnenanusiandantantiuiihes 54 Chapitre VUE Saint IgNUCIUSs nonsi ie a ia eisiaa atiae 64 Chapitre IX La licence publique g n rale GNU 71 Cha itre es R ONU E as a singe Geen se veces econ ss cn ca deo naa tics dasa E a casinos 81 Chapitre Xl Open SOULE ns ee nn S R Ee 87 Chapitre XII Un bref voyage dans l enfer du Hacker 95 Chapitre XII Continuer le combat ssseeesseeesseesseesseeessreessttssressessetesseeesseesseesseresssssereeesssseee 98 Epilogue Ecrasante solitude 104 Anneke A PEPIN OBC never tues ces ceeds E t at nn tract cu 113 Annexe B Hack Hacker et Hacking eosi rse t a neee n oise 114 Annexe C Licence de documentation libre GNU 117 Annexe D Texte original de la licence GNU FDL 123 Libre comme dans Libert La Croisade de Richard Stallman pour le Logiciel Libre Auteur Sam Williams Traduction Collectif Wikisource Cette version est tir e de FAIFzilla 1 0 http www faifzilla org
31. HTML g n r par une machine a l aide d un traitement de texte quelconque et dans le seul but de la g n ration d un format de sortie La Page de titre d signe pour les ouvrages imprim s la page de titre elle m me ainsi que les pages suppl mentaires n cessaires pour fournir clairement les informations dont cette Licence impose la pr sence sur la page de titre Pour les travaux n ayant pas de Page de titre comme d crit ci dessus la Page de titre d signe le texte qui s apparente le plus au titre du document et situ avant le texte principal 2 COPIES CONFORMES Vous pouvez copier et distribuer le Document sur tout type de support commercialement ou non a condition que cette Licence la notice de copyright et la notice de la Licence indiquant que cette Licence s applique a ce Document soient reproduits dans toutes les copies et que vous n y ajoutiez aucune condition restrictive suppl mentaire Vous ne pouvez pas utiliser un quelconque moyen technique visant 4 emp cher ou contr ler la lecture ou la reproduction ult rieure des copies que vous avez cr es ou distribu es Toutefois vous pouvez solliciter une r tribution en change des copies Si vous distribuez une grande quantit de copies r f rez vous aux dispositions de la section 3 Vous pouvez galement pr ter des copies sous les m mes conditions que celles suscit es et vous pouvez afficher publiquement des copies de ce Document 3 COPIES EN NOM
32. La bonne approche c est d examiner chaque type d uvre et d en tirer les conclusions que vous pouvez Quand il s agissait d oeuvres prot g es par les droits d auteur Stallman dit diviser le monde en trois cat gories La premi re suppose une ceuvre fonctionnelle par exemple les logiciels informatiques les dictionnaires et les manuscrits La seconde cat gorie comprend les oeuvres pouvant tre d crites comme des t moignages comme des documents scientifiques ou historiques De tels travaux ont une fonction qui pourrait tre mise mal si des auteurs autant que des lecteurs taient libres de modifier l oeuvre volont La derni re cat gorie comprend les oeuvres d expression personnelle journal intime autobiographie Modifier de tels documents reviendrait changer les souvenirs d une personne ou son point de vue ce que Stallman consid rait injustifiable d un point de vue thique De ces trois cat gories la premi re devrait conf rer aux utilisateurs le droit illimit d en faire des versions modifi es alors que la seconde et la troisi me devraient moduler ce droit en accord avec les volont s de son auteur original Peu importe la cat gorie cependant la libert de copier et redistribuer de mani re non commerciale devrait s appliquer int gralement et en tout temps insista Stallman Si cela signifie de laisser le droit aux internautes d imprimer une centaine de copies d un article d une image d une c
33. Palo Alto en Californie L endroit de la rencontre semblait ironique non seulement cause de son absence la convention mais aussi cause de la localit Non loin de Redmond dans l tat de Washington peu de villes offrent un tel t moignage la valeur conomique du logiciel propri taire Je m y rendis en voiture depuis Oakland curieux de savoir comment ayant pass le plus clair de sa vie combattre une culture poss dant une pr dilection pour l avarice et l go sme Stallman se d brouillait dans une ville o m me les petites maisonnettes valent autour d un demi million de dollars Je suivis les indications que Stallman m avait fournies jusqu ce que j arrive au bureau directeur de Art net une association d artistes virtuels but non lucratif Situ e dans une maison bord e de haies dans un coin du nord de la ville les installations de Art net taient agr ablement v tustes Tout coup l id e de voir Stallman tapi au c ur de Silicon Valley ne sembla plus si trange Je retrouvai Stallman assis dans une pi ce sombre en train de taper sur son ordinateur portable gris Il me fixa aussit t que j entrai dans la pi ce me donnant ainsi le plein feu de son regard de 200 watts Alors qu il m offrit un r confortant bonjour je lui retournai la pareille Avant m me que ne sortent les mots cependant ses yeux avaient d j retrouv l cran du portable Je termine un article sur l esprit du hacking
34. Revolutionary HarperCollins Publishers Inc 2001 96 97 17 Linus Torvalds et David Diamond Just For Fun The Story of an Accidentaly Revolutionary HarperCollins Publishers Inc 2001 94 95 18 Robert Young Interview with Linus the Author of Linux Linux Journal ler mars 1994 http www linuxjournal com article php sid 2736 19 Linus Torvalds et David Diamond Just For Fun The Story of an Accidentaly Revolutionary HarperCollins Publishers Inc 2001 59 Chapitre X GNU Linux En 1993 le mouvement du logiciel libre arriva un croisement D un point de vue optimiste tous les signes indiquaient le succ s de la culture hacker Wired un nouveau magazine offrant des articles sur le cryptage des donn es Usenet et la libert des logiciels se vendait bien dans les librairies L Internet d abord jargon utilis uniquement par les hackers et professeurs universitaires avait trouv le chemin menant au dictionnaire M me le pr sident Clinton l utilisait Lordinateur personnel jouet pour amateur au d but avait acquis un respect global donnant acc s aux logiciels crits par des hackers toute une nouvelle g n ration d utilisateurs Et alors que le Projet GNU n tait pas encore finalis comme un syst me d exploitation totalement libre les utilisateurs curieux pouvaient toujours essayer Linux en attendant De tout point de vue les nouvelles taient bonnes ou le semblaient elles Apr s une
35. Stallman rapporta que le summum du voyage tait la nourriture J avais un bol de naeng myun qui sont des nouilles froides dit il Ces nouilles procurent une sensation int ressante Dans la plupart des r gions on n utilise pas tout fait le m me genre de nouilles pour le naeng myun et je peux dire avec une certitude absolue que c tait le naeng myun le plus exquis que j aie jamais go t Le terme exquis tait toute une louange de la part de Stallman Je le savais car quelques instants apr s avoir entendu sa rhapsodie des naeng myun je sentis les faisceaux lasers de ses yeux en train de br ler le dessus de mon paule droite Il y a une femme des plus exquises assise juste derri re vous dit Stallman Je me tournai pour regarder voyant en un clin d il le dos d une femme La dame tait jeune quelque part dans la mi vingtaine et portait une robe blanche cousue de paillettes Elle et son compagnon de d jeuner taient en train de finir de r gler la note Alors que les deux se lev rent de table pour quitter le restaurant je pus me rendre compte sans qu il ne me vit que ses yeux perdirent soudainement de leur intensit Oh non dit il Ils sont partis Et dire que je ne la reverrai probablement jamais Apr s un bref soupir Stallman se recomposa Cet instant me donna l opportunit de discuter de sa r putation vis vis du sexe oppos C tait une r putation parfois contradictoire N
36. avocat de l open source pense que le r le de leader de Stallman a diminu de fa on significative depuis 1996 Raymond voit des signes moins vidents lorsqu il regarde dans la boule de cristal pour 2102 Je pense que les oeuvres de Stallman GPL Emacs GCC seront per ues comme des travaux r volutionnaires aux sources de la technologie de l information Je pense que l histoire sera moins tendre avec certaines des th ories port es par RMS et pas sympathique du tout avec ses tendances personnelles la territorialit et au culte de la personnalit Stallman lui m me ne voit pas que des bons pr sages Ce que l histoire dira du Projet GNU d ici vingt ans d pendra de qui gagnera la bataille pour la possession du savoir public Si nous perdons nous ne serons qu une note de bas de page Si nous gagnons il n est pas s r que les gens reconnaitront le r le de la distribution logicielle GNU s ils pensent qu il s agit du syst me Linux ils se construiront une fausse image de ce qu il s est pass et pourquoi Mais m me si nous gagnons ce que les gens apprendront de cette histoire dans cent ans d pendra de la politique dominante la recherche de sa propre analogie avec l histoire du 19 me si cle Stallman voque John Brown le militant abolitionniste consid r comme un h ros d un c t de la ligne Mason Dixon et comme un fou de l autre c t La r volte des esclaves de John Brown ne put jamais se r aliser
37. ce groupe soud s entr appelait hackers Avec le temps ils tendirent aussi cet attribut Stallman Ce faisant ils lui inculqu rent la d ontologie traditionnelle de l thique hacker tre hacker signifie davantage que d crire des programmes apprit Stallman Cela voulait dire crire les meilleurs programmes possibles Cela voulait dire s asseoir un terminal trente six heures durant sans interruption si n cessaire pour crire le meilleur programme possible Plus important cela signifiait avoir acc s en tout temps aux meilleures machines et aux informations les plus utiles Les hackers parlaient ouvertement de changer le monde par les logiciels et Stallman apprit ce d dain instinctif du hacker pour tout obstacle emp chant la r alisation de cette noble cause Les principales barri res taient les logiciels de pi tre qualit la bureaucratie universitaire et le comportement go ste Stallman se familiarisa galement avec les habitudes et apprit les petites histoires sur la mani re dont les hackers face un obstacle le contournaient de mani re cr ative Stallman s initia aussi au hacking de verrou l art d entrer dans les bureaux des professeurs pour lib rer des terminaux s questr s Contrairement leurs homologues g t s de Harvard les membres de la facult du MIT avaient la sagesse de ne pas traiter un terminal du AI Lab en tant que propri t priv e Si un membre faisait l erreur d enferme
38. ce livre en tant que suppl ment et peut tre m me comme pr requis celui ci 5 Gerald Sussman un membre de la facult du MIT et hacker qui travailla au AI Lab avant Stallman conteste ce souvenir Selon Sussman les hackers ne cassaient jamais les portes pour lib rer des terminaux 6 Vous excuserez le trop bref r sum de la gen se de l ITS un syst me d exploitation que bien des hackers consid rent toujours comme la quintessence de leur thique Pour en savoir plus sur la signification politique du logiciel voyez Architects of the Information Society Thirty Five Years of the Laboratory for Computer Science at MIT MIT Press 1999 Simson Garfinkel 7 Cf note pr c dente 8 RMS Lecture at KTH Sweden 30 octobre 1986 Richard Stallman http www gnu org philosophy stallman kth html 9 Dans un courriel re u peu apr s le dernier cycle d dition du pr sent ouvrage Stallman dit avoir trouv galement une partie de son inspiration politique au campus de Harvard Pendant ma premi re ann e Harvard dans un cours d histoire chinoise j ai lu le r cit de la premi re r volte contre la dynastie Chin crit il Cette histoire n est pas forc ment cr dible historiquement mais c tait tr s mouvant 10 Richard Stallman 1986 11 Hackers Penguin USA 1984 p 417 de Steven Levy J ai modifi cette citation dont Levy utilise un extrait pour illustrer plus directement comment le logiciel peut
39. contre ces actions en justice En plus de ces publicit s il organisa un groupe de protestation contre les entreprises menant ces actions Appel Ligue pour la libert de programmer le groupe mena des actions devant les bureaux de Lotus Inc et devant le tribunal de Boston qui accueillait le proc s Lotus Ces manifestations taient remarquables M Elles illustrent la nature volutive de l industrie du logiciel Les applications avaient tranquillement remplac les syst mes d exploitation comme cheval de bataille Dans sa qu te inachev e pour construire un syst me d exploitation libre le Projet GNU semblait d sesp r ment en retard En effet le fait m me que Stallman ait ressenti le besoin de mettre en place une quipe pour contrer les poursuites juridiques sur l aspect et le ressenti avait renforc cette id e d obsolescence aux yeux de certains observateurs En 1990 la Fondation John D et Catherine T MacArthur valida le statut de g nie accord Stallman en l levant au rang de membre de la confr rie MacArthur le rendant ainsi r cipiendaire de la fameuse Genius Grant une r compense de 240 000 dollars pour avoir lanc le Projet GNU et avoir donn corps la philosophie du logiciel libre ce qui dissipa quelques pr occupations court terme D abord et surtout cela donna Stallman alors b n vole de la FSF et subvenant ses besoins gr ce des contrats de consulting la possibilit de d dier davantage
40. de 239 dollars Les actionnaires suffisamment chanceux pour s tre engag s au prix de d part et tant rest s jusqu au bout avaient obtenu une hausse de 698 du prix de leurs titres un record pour le Nasdaq On trouvait parmi ces heureux actionnaires Eric Raymond qui en tant que membre de l entreprise depuis le lancement de Mozilla avait re u 150 000 actions VA Linux Abasourdi par la prise de conscience que son texte contrastant les styles manag riaux de Stallman et Torvalds lui ait rapport 36 millions de dollars en revenus Raymond crivit une suite l article Dans cette suite Raymond traita de la relation entre l thique hacker et la richesse conomique Les journalistes me demandent souvent ces jours ci si je pense que la communaut open source sera corrompue par l arriv e de massives sommes d argent Je leur r ponds ce que je pense et qui est ceci la demande commerciale pour les programmeurs a t si intense pendant tellement longtemps que quiconque pouvant tre attir par l argent est d ja parti depuis longtemps Notre communaut s est s lectionn e elle m me pour d autres pr occupations la r alisation l honneur la passion artistique 10 etc Que de tels commentaires aient ou non relay les soup ons selon lesquels Raymond et les autres ayant propos l open source n taient l que pour l argent ils confirm rent le dernier message de la communaut open source tout ce qu il faut pour vend
41. de Stallman durant les premi res ann es du Projet GNU Elle est aussi utile pour retracer l volution de la rh torique de Stallman D crivant l objectif de la GPL Stallman dit J essaye de modifier la fa on dont les gens abordent le savoir et la technologie en g n ral Je pense qu essayer d accaparer la propri t du savoir essayer de contr ler la fa on dont les gens peuvent y acc der et le redistribuer est du sabotage Mettons cela en rapport avec une d claration de l auteur en Aout 2000 Je vous conjure de ne plus utiliser l expression propri t intellectuelle dans vos r flexions Elle vous entra ne la confusion car elle fait l amalgame entre a copyrights brevets et marques d pos es Ces choses sont tellement diff rentes dans leurs effets qu il devient stupide d essayer d en parler en les confondant Si vous entendez parler quelqu un propos de propri t intellectuelle sans les guillemets alors il ne pense pas tr s clairement et vous ne devriez pas le suivre sur ce terrain 6 L odieuse clause de publicit de l Universit de Californie devint par la suite un probl me Cherchant une alternative moins restrictive la GPL certains hackers utilis rent celle de l Universit de Californie en rempla ant Universit de Californie par le nom de leur propre institution Le r sultat fut que les logiciels libres qui empruntaient du code des douzaines d autres logiciels libres devaient ci
42. de fus e dans le parc de Riverside Drive Ce qui commen a comme un amusement sans but prit bient t un tour plus s rieux lorsqu il nota les donn es de chaque lancement Comme les jeux math matiques ce passe temps n attira gu re l attention jusqu au jour o juste avant un lancement important de la NASA Mme Lippman demanda son fils s il voulait regarder Il enrageait dit elle Tout ce qu il put dire fut Mais je n ai encore rien publi Apparemment il avait quelque chose qu il voulait r ellement montrer la NASA De telles anecdotes sont les premiers t moignages du bouillonnement intellectuel qui deviendrait la principale marque de Stallman dans la vie Quand les autres enfants venaient table Stallman restait dans sa chambre lire Quand les autres enfants jouaient Johnny Unitas Stallman jouait Werner von Braun J tais bizarre dit Stallman r sumant bri vement sa jeunesse lors d une entrevue en 1999 Apr s un certain ge les seuls amis que j avais taient des enseignants Quoique cela signifiat un risque de nouvelles prises de bec l cole Mme Lippman d cida de satisfaire la passion de son fils douze ans Richard fr quentait des camps scientifiques l t et des coles priv es durant l ann e scolaire Lorsqu un enseignant lui recommanda l inscription de son fils au Columbia Science Honors Program un programme post Spoutnik cr pour les tudiants et coll giens dou
43. derni re solution consultez s il vous pla t l annexe C de ce livre Elle contient une copie de vos droits sous la Licence de Documentation Libre de GNU Pour ceux dont l intention est seulement de s asseoir et de lire en ligne ou autrement je consid re votre int r t comme une forme de paiement ayant tout autant de valeur Ne soyez pas surpris cependant si vous aussi vous vous surprenez chercher d autres fa ons de r compenser la bonne volont qui a rendu ce travail possible Une derni re remarque ceci est un travail de journalisme mais c est galement un travail de documentation technique Au cours du travail d criture et d dition de ce livre les diteurs et moi m me avons valu les commentaires et les faits apport s par les diff rents participants de l histoire y compris Richard Stallman en personne Nous avons pris conscience que de nombreux d tails techniques de l histoire pourraient b n ficier d informations compl mentaires ou affin es Comme cet ouvrage est publi sous la LDLG nous acceptons les patchs comme nous le ferions pour n importe quel logiciel libre Les modifications accept es seront envoy es lectroniquement et finalement incorpor es dans les futures versions imprim es de cet ouvrage Si vous souhaitez contribuer l am lioration future de ce livre crivez moi l adresse sam inow com Remerciements Remerciements particuliers Henning Gutmann pour s
44. des tee shirts au logo de Maui FreeBSD Users Group MFUG s empressent de mettre en place l quipement audio et vid o FreeBSD un rejeton libre de la distribution logicielle de Berkeley la v n rable version Unix acad mique des ann es 1970 est techniquement un comp titeur du syst me d exploitation GNU Linux Cela n emp che que dans le monde du logiciel libre les discours de Stallman sont document s avec une ferveur proche de celle vue pour le groupe Grateful Dead et sa l gendaire arm e d archivistes amateurs En tant que locaux du logiciel libre il choit aux membres du MFUG de s assurer que les coll gues programmeurs Hamburg Mumbai et Novosibirsk ne ratent rien des derni res perles de la sagesse de RMS L analogie avec Grateful Dead est brillante Stallman l utilise souvent pour d crire les possibilit s de business inh rentes au mod le du logiciel libre En refusant de restreindre la possibilit pour les fans d enregistrer leurs concerts publics les membres de Grateful Dead devinrent plus qu un groupe de rock Ils devinrent le centre d une communaut tribale gravitant autour de leur musique Au cours du temps cette communaut tribale devint si importante et d vou e que le groupe put se passer de contrat avec une maison de disque pour se financer avec les seuls tourn es et concerts live En 1994 pour leur derni re ann e de tourn e les Grateful Dead lev rent 52 millions de dollars gr ce aux seules entr es des c
45. distribu sur la base du partage communautaire ce qui signifie que toute am lioration doit m tre retourn e pour tre incorpor e et redistribu e H Tout le monde n accepta pas le contrat L innovation explosive continua au cours de la d cennie r sultant en une foule de programmes identiques Emacs avec diff rents degr s d inter compatibilit Certains voquaient leur relation avec l Emacs original de Stallman au moyen d appellations r cursives humoristiques SINE Sine Is Not Emacs Eine Eine is not Emacs et Zwei Zwei Was Eine Initially En tant que chef de file fid le l thique hacker Stallman ne vit pas de raisons de stopper cette innovation par un harc lement judiciaire N anmoins le fait que quelques personnes prennent si avidement un logiciel du d p t communautaire le modifient et flanquent un nouveau nom au programme en r sultant montrait un manque stup fiant de courtoisie Un tel comportement inconvenant refl tait l image d un autre comportement qui perturbait les d veloppements dans la communaut hacker La d cision de Brian Reid en 1979 d impl menter des bombes retardement time Bomb dans Scribe rendant possible Unilogic de limiter l acc s au logiciel aux utilisateurs n ayant pas pay tait un sombre pr sage pour Stallman Il consid rait cela comme la chose la plus nazi qu il ait vue dans sa vie se rappelle Reid Malgr une renomm e post rieure sur Internet en ta
46. droit Stanford et auteur en 2001 du livre The Future of Ideas est aussi dithyrambique que Gilmore Comme beaucoup d universitaires en droit Lessig voit la GPL comme l un des remparts majeurs des biens digitaux communs comme on les appelle aujourd hui c est dire le vaste ensemble des logiciels des standards r seau et de t l communication sous contr le de la communaut qui ont d clench la croissance exponentielle de l Internet lors des trois derni res d cennies Plut t que de placer Stallman parmi les autres pionniers de l Internet tels Vannevar Bush Vinton Cerf et J C R Licklider qui ont pouss les autres avoir une vision plus large de la technologie informatique Lessig voit l impact de Stallman comme plus personnel introspectif et finalement unique Stallman a fait passer le d bat des faits aux valeurs Il a montr ce qui tait en jeu et a construit un outil pour porter en avant ces id es Ceci dit je ne saurais le placer dans le m me contexte que Cerf ou Licklider L innovation est diff rente Il ne s agit pas seulement d un certain type de code ou d avoir permis l Internet Il s agit bien plut t d avoir montr au gens la valeur d une certaine conception de l Internet Je ne pense pas qu il y ait quelqu un d autre dans sa cat gorie que ce soit dans le pass ou dans le futur Tout le monde ne consid re pas l h ritage de Stallman comme tant grav dans le marbre bien entendu Eric Raymond l
47. du Linux Journal l diteur Robert Young s assit avec Torvalds pour un entretien Quand Young demanda au programmeur finlandais s il regrettait d avoir abandonn la propri t exclusive du code source de Linux Torvalds dit non M me avec une compr hension totale de la situation Torvalds consid rait la GPL comme une des meilleures strat gies de conception adopt e durant les premiers pas du projet Linux Que la d cision ait t prise sans aucun appel ou d f rence Stallman ou la FSF parle en faveur de la portabilit grandissante de la GPL Bien que cela pr t quelques ann es Stallman pour le reconna tre le boom du d veloppement de Linux rappelait les souvenirs d Emacs Cette fois cependant l innovation initiatrice de l explosion n tait pas un hack logiciel comme Control R mais la nouveaut de pouvoir faire fonctionner un syst me similaire Unix sur l architecture PC Les motivations peuvent avoir t diff rentes mais le r sultat final convient s rement aux attentes thiques une syst me d exploitation complet et fonctionnel compos enti rement de logiciels libres Comme son message initial au groupe de discussion comp os minix l indique il faudra quelques mois avant que Torvalds consid re Linux comme autre chose qu un ersatz en attendant que les d veloppeurs GNU sortent le noyau HURD Cette volont initiale de ne pas voir Linux en termes politiques fut un v ritable camouflet pour la FSF E
48. du noyau Linux ou encore son refus actuel en tant que figure politique s aventurer hors de l univers des questions de logiciel Mais encore une fois comme le montre ce r cent d bat autour de l open source lorsque Stallman a sorti les armes il y a g n ralement trouv mati re gagner du terrain Un des traits de caract res principaux de Stallman est le fait qu il ne bouge pas dit Ian Murdock S il le fallait il attendrait m me dix ans pour que les gens se rallient son point de vue Murdock personnellement trouve cette nature in branlable rafra chissante et pr cieuse Stallman n est peut tre plus le leader solitaire du mouvement pour le logiciel libre mais il est toujours l toile du berger de la communaut On sait toujours qu il sera constant dans ses avis dit Murdock La plupart des gens ne sont pas ainsi Que vous soyez ou non d accord avec lui vous devez vraiment respecter cela Notes 1 Peter Salus FYI Conference on Freely Redistributable Software 2 2 Cambridge 1995 archiv par Terry Winograd http hci stanford edu pcd archives pcd fyi 1995 0078 html 2 Bien que Linus Torvalds soit finlandais sa langue maternelle est le su dois The Rampantly Unofficial Linus FAQ offre une br ve explication La Finlande a une minorit signifiante environ 6 de sa population parlant su dois Il s appellent eux m mes finlandssvensk ou finlandssvenskar et se consid rent finlandais Nombr
49. en ligne du Talmud avec mon texte originel comme pilier central entour d enluminures et de commentaires de contributeurs dans les marges Mon id e tirait son inspiration du Projet Xanadu http www xanadu com le concept logiciel l gendaire originellement con u par Ted Nelson en 1960 Au cours de la conf rence O Reilly sur l open source en 1999 j avais vu la premi re d monstration de Udanax le d riv open source du projet et j avais t impressionn Durant un passage de la d monstration Udanax affichait c te c te un document m re et une version modifi e dans une mise en forme similaire sur deux colonnes en format texte Avec un simple clic on pouvait introduire des lignes reliant chaque phrase du document m re celle correspondante dans le second Une version lectronique de la biographie de Richard M Stallman ne devait pas n cessairement tre compatible avec Udanax mais tant donn de telles possibilit s technologiques pourquoi ne pas donner aux utilisateurs une possibilit de s amuser Quand Laurie Petrycki mon r dacteur chez O Reilly me donna le choix entre l OPL et la GFDL je caressai nouveau ce r ve En Septembre 2001 le mois o je signai le contrat les livres lectroniques taient quasiment pass s de mode De nombreuses maisons d dition dont celle de Tracy mettaient un terme leurs s ries de livres lectroniques pour cause de manque d int r t du public Je devais me poser la q
50. enseignons leur ce que veut dire libert Cela pourrait tre une strat gie raisonnable mais dans les faits tout le monde invite des gens rejoindre la communaut alors que presque personne ne s occupe de parler de libert une fois qu ils sont 1a Selon Stallman le r sultat ressemble une ville du tiers monde Les gens arrivent esp rant faire fortune ou au moins participer une culture ouverte et dynamique mais ceux qui d tiennent le vrai pouvoir ne cessent jamais de dresser de nouveaux plans et pi ges par exemple les brevets logiciels pour maintenir les masses hors jeu Il y a des millions de personnes arrivant et construisant des bidonvilles mais personne ne s int resse la seconde tape sortir les gens de ces bidonvilles Si vous pensez que parler des libert s logicielles est une bonne strat gie s il vous pla t attelez vous la seconde tape Nombreux sont ceux travaillant sur la premi re tape Il nous faut plus de volontaires s attelant la seconde Travailler sur la seconde tape signifie faire assimiler le fait que la libert et non la soumission est le probl me fondamental du mouvement du logiciel libre Ceux qui esp rent r former l industrie du logiciel privatif depuis l int rieur sont sur un chemin sans issue Le changement depuis l int rieur est risqu dit Stallman moins de travailler l chelon d un Gorbatchev vous allez tre neutralis Des mains s
51. et dans ses recherches de personnes int ressantes profiler elle avait trouv l entretien de Stallman sur BeOpen D o son courrier lectronique C est l que Tracy me demanda serais je d accord pour tendre l entretien en un profil complet Ma r ponse fut imm diate oui Avant d accepter Tracy sugg ra que je mette au point une proposition de r cit qu elle pourrait pr senter ses sup rieurs Deux jours apr s je lui envoyai une proposition mise en forme Une semaine plus tard Tracy me contacta nouveau par courrier lectronique ses chefs avaient donn le feu vert Je dois admettre que penser obtenir de Stallman sa participation a un projet de livre lectronique tait un peu pr matur de ma part En tant que journaliste couvrant le mouvement open source je savais que Stallman n tait pas commode J avais d j re u ce moment l une demi douzaine de courriers lectroniques d non ant mon emploi du terme Linux au lieu de GNU Linux Ceci dit je savais aussi que Stallman recherchait des moyens pour diffuser son message vers le grand public Il se pouvait qu en lui pr sentant le projet de cette mani re il f t plus r ceptif Sinon je pouvais toujours m en remettre la grande quantit de documents d entretiens et de conversations enregistr es en ligne que Stallman avait laiss tra ner sur l Internet et faire une biographie non autoris e Durant mes recherches j ai trouv un essai intitu
52. et ils taient habituellement m pris s Cfnote 2 cet instant je croyais que Stallman s en r f rait au nom scientifique de la fleur Des mois plus tard japprenais que rhinophytophilia est en fait une r f rence humoristique l activit sexuelle c est dire Stallman mettant son nez dans une fleur et savourant cet instant Pour une autre histoire de fleur tout aussi comique voyez http www stallman org texas html Cecily Barnes et Scott Ard Court Grants Stay of Napster Injunction La justice ent rine l injonction contre Napster News com 28 juillet 2000 http news cnet com news 0 1005 200 2376465 html A Clear Victory for Recording Industry in Napster Case Une nette victoire pour l industrie du disque dans l affaire Napster communiqu de presse 12 f vrier 2001 de la RIAA http www riaa com PR_story cfm id 372 Mae Ling Mak A Mae Ling Story Une histoire de Mae Ling 17 d cembre 1998 http www crackmonkey org pipermail crackmonkey 1998q4 003006 html A cette date Mak est la seule personne que j aie trouv e qui veuille tre cit e l gard de cette pratique bien que j aie galement entendu la m me chose de sources f minines diff rentes Mak en d pit de son aversion l exprimer s est tout de m me r solue mettre ses appr hensions de c t et a ainsi dans avec Stallman lors de la convention LinuxWorld de 1999 http www linux com interact potd phtml potd id 44 An
53. faits crit il dans un courriel Je n ai aucun souvenir de cet incident Les deux participants ce bref entretien ayant du mal se rappeler de d tails cruciaux y compris le lieu o il se produisit il est difficile de juger de la fermet de la r ponse de Sproull du moins d apr s les dires de Stallman En public Stallman fit plusieurs fois r f rence cet incident pour faire remarquer que la r ticence de Sproull donner le code source venait d un accord de non divulgation d un contrat entre Sproull et la Xerox Corporation lequel donnait acc s au code source du logiciel a lui ou a tout autre signataire en change de leur discr tion assur e Maintenant habituelle dans l industrie du logiciel la clause de confidentialit en tait ses balbutiements C tait le reflet la fois de la valeur commerciale de l imprimante laser pour Xerox et des informations n cessaires son bon fonctionnement Xerox l poque essayait de faire de l imprimante laser un produit commercial explique Reid Ils auraient t fous de faire cadeau du code source Pour Stallman la clause de non divulgation tait tout fait autre chose C tait le refus de Xerox et de Sproull ou de quiconque ayant refus d acc der sa demande de code source ce jour l de participer un syst me qui jusqu pr sent avait encourag les programmeurs consid rer leurs travaux comme des ressources communes T
54. fou Richard Stallman serait il un grand romantique irr cup rable un Don Quichotte chargeant sur des moulins vent corporatifs dans le dessein d impressionner une ventuelle Dulcin e Je n essayais pas vraiment d tre romantique dit il au souvenir de l pisode d Alix C tait plut t une taquinerie Je veux dire c tait romantique mais c tait aussi une taquinerie vous voyez C e t t une belle surprise Pour la premi re fois de toute la matin e Stallman sourit J abordai le sujet du baisemain Oui je le fais r pondit il Je trouve que c est une mani re d offrir de l affection que bien des femmes vont appr cier C est l occasion de donner de l affection et d en tre appr ci L affection tait quelque chose qui fuyait la vie de Richard Stallman et il tait p niblement sinc re lorsque la question tait soulev e Il n y a vraiment pas eu beaucoup d affection dans ma vie sauf dans ma t te dit il D s lors la discussion devint rapidement inconfortable Apr s quelques r ponses un seul mot Stallman finit par lever son menu coupant court a l interrogatoire Voudriez vous du shimai demanda t il Lorsque le repas arriva la conversation dura tout le temps des diff rents services Nous discutions de l affection notoire du hacker pour la cuisine chinoise les excursions hebdomadaires dans le district de Chinatown de Boston pendant ses ann es de programmeur embauch
55. graphique libre Involontairement j appuyai sur toute une s rie de boutons d alarme en lan ant ma toute premi re question Stallman lui m me Pensez vous que la maturit de GNOME aura des cons quences sur la popularit commerciale du syst me d exploitation Linux Je vous demande s il vous plait d arr ter d appeler ce syst me d exploitation Linux r pondit Stallman ses yeux zoomant imm diatement sur les miens Le noyau Linux n est qu une petite partie du syst me d exploitation De nombreux programmes qui font partie du syst me d exploitation que vous appelez Linux n ont pas du tout t d velopp s par Linus Torvalds Ils ont t cr s par les b n voles du Projet GNU contribuant au d veloppement de ces programmes sur leur temps libre afin que les utilisateurs puissent avoir un syst me d exploitation libre comme celui que nous avons aujourd hui Ne pas reconna tre les contributions de ces d veloppeurs est d une part impoli et d autre part une mauvaise repr sentation de l histoire C est pourquoi je vous demande lorsque vous faites r f rence ce syst me d exploitation de bien vouloir lui donner son v ritable nom GNU Linux Notant ces mots sur mon calepin je remarquai un silence surnaturel dans la pi ce o nous tions entass s Quand je finis par lever les yeux je trouvai ceux de Stallman qui m attendaient impassibles Timidement un second journaliste posa une question en s assurant d util
56. id e originelle du hacking consistant faire des blagues ou explorer des tunnels a surv cu Fin 2000 le mus e du MIT r v r la tradition des hackers de l institut en leur d diant une exposition le Hall of Hacks Cette derni re montre de nombreuses photographies remontant jusqu aux ann es vingt l une d elles montrant une fausse voiture de police En 1993 les tudiants rendirent hommage l esprit originel des hackers en pla ant le m me v hicule gyrophares en marche sur le toit du d me principal de l Institut La plaque d immatriculation de la voiture indiquait IHTFP un acronyme populaire du MIT ayant plusieurs sens La version la plus int ressante remontant sans doute la vie sous pression des tudiants dans les ann es cinquante est I Hate This Fucking Place Je Hais Ce Putain d Endroit En 1990 le mus e utilisa cet acronyme comme base pour une parution sur l histoire des hackers alors intitul e Institute for Hacks Tomfoolery and Pranks l Institut des Hacks Niaiseries et Farces Le journal offre un aper u pertinent de ce qu est le hacking Dans la culture du hacking une cr ation simple et l gante est autant estim e qu en science pure crit Randolph Ryan reporter du Boston Globe dans un article de 1993 mentionnant la farce de la voiture de police Un hack diff re d une farce estudiantine habituelle car il n cessite une planification labor e de l ing niosit de la finesse et poss de
57. il tait constitu d un m lange des plus grands compilateurs la sauce hacker tout depuis GCC GDB et glibc le projet de librairie C nouvellement d velopp par GNU a X un syst me d interface graphique bas sur Unix d velopp par le Laboratoire de Science Informatique du MIT en passant par des outils d velopp s par BSD comme BIND le D mon de Nommage pour Internet de Berkeley qui permet d utiliser des noms de domaines faciles m moriser au lieu d adresses IP et TCP IP La pierre angulaire tant bien s r le noyau Linux lui m me une version retaill e et surcharg e de Minix Plut t que de refaire un syst me d exploitation partir du d but Torvalds et son quipe de programmeurs croissant rapidement avaient suivi le vieil adage de Picasso les bons artistes empruntent les grands artistes volent Ou comme Torvalds lui m me le transcrirait propos de son propre succ s Je suis juste une personne tr s oisive qui aime avoir les honneurs pour le travail que d autres font H Une telle fain antise bien que d une admirable efficacit tait troublante d un point de vue politique Cela soulignait le manque d id ologie de Torvalds la diff rence des d veloppeurs de GNU Torvalds n avait pas b ti un syst me d exploitation avec le but de fournir un outil de travail aux autres hackers il avait b ti quelque chose avec quoi il pouvait s amuser Tout comme Tom Sawyer peintur
58. inalt rables Pour ce faire ajoutez leurs titres dans la liste des Sections inalt rables au sein de la notice de Licence de la version Modifi e Ces titres doivent tres distincts des titres des autres sections Vous pouvez ajouter une section nomm e Approbations condition que ces approbations ne concernent que les modifications ayant donn naissance la Version modifi e par exemple comptes rendus de revue du document ou acceptation du texte par une organisation le reconnaissant comme tant la d finition d un standard Vous pouvez ajouter un passage comprenant jusqu cinq mots en premi re page de couverture et jusqu vingt cinq mots en derni re page de couverture la liste des Textes de couverture de la Version modifi e Il n est autoris d ajouter qu un seul passage en premi re et en derni re pages de couverture par personne ou groupe de personnes ou organisation ayant contribu la modification du Document Si le Document comporte d j un passage sur la m me couverture ajout en votre nom ou au nom de l organisation au nom de laquelle vous agissez vous ne pouvez pas ajouter de passage suppl mentaire mais vous pouvez remplacer un ancien passage si vous avez express ment obtenu l autorisation de l diteur de celui ci Cette Licence ne vous donne pas le droit d utiliser le nom des auteurs et des diteurs de ce Document des fins publicitaires ou pour pr tendre l approbation d une Version modifi e
59. l IBM New York Scientific Center un centre de recherche maintenant ferm au centre ville de Manhattan Stallman passa l t de son dipl me composer son premier programme informatique un pr processeur pour le 7094 dans le langage de programmation PL 1 Je l ai tout d abord crit en PL 1 puis recommenc en langage assembleur lorsque le programme est devenu trop important pour tenir dans l ordinateur se souvient il Apr s ce travail au centre IBM Stallman obtint un poste d assistant au d partement de biologie de l universit Rockefeller Bien qu il s achemin t vers une carri re dans le domaine des math matiques ou de la physique l esprit d analyse de Stallman impressionna tant le directeur du labo que quelques ann es apr s que Stallman eut quitt l universit Mme Lippman re ut un appel inattendu C tait le professeur de Rockefeller dit elle Il voulait savoir comment Richard allait Il fut surpris d apprendre qu il travaillait dans l informatique Il avait toujours pens que Richard avait un grand avenir devant lui en tant que biologiste Les comp tences en analyse de Stallman impressionn rent galement les membres de la facult de Columbia m me lorsqu il devint la cible de leur col re Typiquement deux ou trois fois par heure Stallman relevait une erreur dans le cours raconte Breidbart Et il ne se g nait pas de le faire savoir au professeur Cela lui valut beaucoup de respect mais peu
60. l un des personnages de son livre et dans ses recherches elle arrangea un entretien avec lui A partir de l les choses s enchain rent Les deux taient ensemble depuis le d but 2001 dit elle J admirais vraiment la fa on avec laquelle Richard avait construit un mouvement politique tout entier afin de traiter un probl me profond ment personnel dit Sarah expliquant son attraction vers Stallman Ma femme lan a imm diatement la question Quel est ce probl me Une solitude crasante Durant le d ner je laissai les femmes faire la conversation et passer le plus clair du temps essayer de rep rer des indices pouvant r v ler si les douze derniers mois avaient adouci Stallman de fa on significative Je ne vis rien qui puisse le sugg rer Bien que plus charmeur que dans mes souvenirs un charme n anmoins gach en quelque sorte par le nombre de fois o le regard de Stallman semblait fix sur les seins de mon pouse Stallman conservait ce m me niveau d acidit A un moment ma femme entama un emphatique Dieu nous en garde pour se voir instantan ment r torquer une r primande typique de Stallman Je suis d sol d avoir te l apprendre mais Dieu n existe pas dit il Plus tard quand le diner fut termin et Sarah partie Stallman semblait avoir un peu baiss la garde Alors que nous marchions vers un marchand de livres voisin il admit que les douze derniers mois avaient norm me
61. la maturation personnelle et politique de Stallman Pour un observateur objectif connaissant la future carri re de Stallman cela r v le un point d inflexion tabli entre l adolescent timide ayant peur de s exprimer y compris sur des questions de vie ou de mort et l adulte activiste transformant son agacement et sa persuasion en une occupation temps plein En exprimant son opposition la s curit informatique Stallman faisait appel aux forces qui avaient fa onn son pass la soif de connaissances le d go t de l autorit et l irritation contre les r gles et proc dures secr tes qui excluaient certaines personnes na ves Il s abreuvait aussi des principes thiques qui allaient fa onner sa vie adulte la responsabilit communautaire la confiance et l esprit d action directe du hacker Exprim e en termes de programmation informatique la cha ne de caract re vide repr sente la version 1 0 de la vision politique de Richard Stallman incompl te en certains points mais en grande partie pleinement mature Avec le recul Stallman h site donner trop de signification un v nement survenu si t t dans sa carri re de hacker Au d but beaucoup de gens partageaient mon sentiment dit il Le grand nombre de personnes ayant adopt la cha ne de caract res vide comme mot de passe tait un signe que beaucoup pensaient que c tait la meilleure chose faire J tais simplement enclin militer sur ce point
62. la r action tait totalement diff rente J h sitais le sugg rer se souvient elle Je n avais pas vraiment d emprise sur le groupe alors j ai commenc l utiliser l air de rien sans souligner que c tait une nouvelle expression la surprise de Peterson le terme pris racine la fin de l entrevue la plupart des pr sents y compris Raymond semblaient satisfaits par ce terme Selon lui Raymond commen a utiliser le terme open source publiquement en tant que substitut logiciel libre seulement un jour ou deux apr s la f te inaugurale de Mozilla au moment o O Reilly pr voyait une rencontre pour parler du logiciel libre Nommant cette rencontre le Sommet du Freeware O Reilly voulait attirer l attention des m dias et du public sur les autres projets m ritants qui avaient eux aussi incit Netscape publier Mozilla Tous ces gars avaient beaucoup en commun et j tais surpris qu ils ne se connussent pas tous les uns les autres dit O Reilly Je voulais aussi montrer au monde quel point la culture du logiciel libre avait d j eu un gros impact Les gens passaient c t d une grande partie de la tradition du logiciel libre En mettant au point sa liste d invit s O Reilly pris une d cision ayant des cons quences politiques long terme Il d cida de restreindre la liste aux d veloppeurs de la C te Ouest tels que Wall Eric Allman cr ateur de sendmail et Paul Vixie cr ateur de
63. lecteurs devraient aussi la voir comme une forme de jiu jitsu intellectuel destin retourner contre les voleurs de logiciels le syst me l gal que ceux ci avaient mis en place Des ann es plus tard Stallman d crit la cr ation de la GPL en des termes moins hostiles Je pensais des probl matiques qui taient la fois politiques et l gales dit il J ai d faire ce qui pouvait tre soutenu par le syst me l gislatif dans lequel nous sommes Dans l esprit le boulot consistait l gif rer les bases d une nouvelle soci t mais puisque je n tais pas un gouvernement je ne pouvais changer aucune loi J ai t ch de le faire en m appuyant sur le syst me l gislatif existant qui n avait pas t con u pour quoi que ce soit de semblable l poque o Stallman soupesait les probl mes thiques politiques et l gaux associ s au logiciel libre un hacker californien nomm Don Hopkins lui envoya un manuel pour le microprocesseur 68000 Hopkins un hacker Unix comme lui passionn de science fiction lui avait emprunt le manuel quelques temps auparavant En guise de remerciement Hopkins avait d cor l enveloppe retour avec des autocollants trouv s lors d une convention locale de science fiction Un autocollant en particulier attira l attention de Stallman On y lisait Copyleft L Tous Droits Renvers s Suivant la publication de la premi re version de la GPL Stallman rendit hommage l autocol
64. lieu d arborer l image de George Washington ou d Abraham Lincoln le c t frontispice du billet arborait l image d un cochon en caricature Au lieu de la mention tats Unis d Am rique la banni re au dessus du cochon se lisait tats Unis d Avarice Le billet tait de z ro dollar et lorsque le serveur prit l argent Stallman prit bien soin de lui tirer sa manche J ai ajout un z ro d extra pour votre pourboire dit Stallman encore ce demi sourire sur ses l vres Le serveur interdit ou troubl par l allure du billet sourit et repartit Je crois que cela veut dire que nous sommes libres de partir conclut il Notes Andrew Leonard The Saint of Free Software Le saint du logiciel libre Salon com ao t 1998 Leander Kahney Linux s Forgotten Man L Homme oubli de Linux Wired News 5 mars 1999 3 Programmer on moral high ground Free software is a moral issue for Richard Stallman believes in freedom and free software Un programmeur aux valeurs morales lev es le logiciel libre est un sujet d ordre moral car Richard Stallman croit la libert et au logiciel libre London Guardian 6 novembre 1999 Ce ne sont que quelques extraits de nombreuses comparaisons religieuses A cette date la comparaison la plus extr me doit tre cr dit e Linus Torvalds qui dans son autobiographie crit Richard Stallman est le dieu du logiciel libre Cf Linus Torvalds et David Diamond Just for F
65. logiciel complet compatible Unix appel GNU pour GNU N est pas UNIX et le distribuerai librement tous ceux qui souhaitent l utiliser Des contributions en temps en argent en programmes et quipements sont grandement n cessaires H Pour un d veloppeur Unix exp riment le message tait un m lange d id alisme et d incommensurable arrogance Non seulement l auteur s engageait reconstruire partir de rien le syst me d exploitation UNIX d j mature mais il proposait galement de l am liorer par endroit Le nouveau syst me GNU pr disait l auteur devra int grer tous les composants essentiels un diteur de texte un shell pour lancer des applications Unix compatibles un compilateur et diverses autres choses Il devait contenir galement beaucoup de caract ristiques s duisantes que les autres syst mes Unix n offraient pas encore une interface graphique utilisateur bas e sur le langage de programmation Lisp un syst me de fichiers l preuve des plantages et des protocoles r seaux construits l image du r seau interne du MIT GNU sera capable d ex cuter des programmes Unix mais ne sera pas identique Unix crivait l auteur Nous ferons toutes les am liorations utiles sur la base de notre exp rience avec d autres syst mes d exploitation Pr voyant une r action sceptique de la part de quelques lecteurs l auteur poursuivit l expos de son bauche de syst me d exploitation avec
66. lui L ITS avait un m canisme interne tr s l gant permettant un programme d en examiner un autre dit il au souvenir du logiciel Vous pouviez analyser tous les statuts d un autre programme d une mani re tr s propre et bien d taill e Utilisant cette capacit Stallman pouvait observer comment des programmes crits par des hackers traitaient les instructions au moment de l ex cution Une autre caract ristique appr ci e permettait au programme de surveillance de geler entre deux instructions une des t ches du programme surveill Dans les autres syst mes d exploitation une telle commande aurait conduit un galimatias informatique voire une interruption automatique du syst me system crash L ITS permettait de surveiller la performance tape par tape Si vous disiez arr te le travail le programme s arr tait toujours en mode utilisateur Il s arr tait entre deux instructions sur ce mode et tout le travail tait ordonn jusqu ce point 1a raconte Stallman Si vous disiez continue le travail il continuait proprement De plus si vous changiez le statut de la t che puis la modifiiez nouveau tout restait coh rent Il n y avait de statut cach nulle part Vers la fin de l ann e 1970 faire du hacking au AI Lab tait devenu une activit r guli re dans l agenda hebdomadaire de Stallman Du lundi au jeudi il consacrait son temps ses cours de Harvard Cependant d s l
67. me aux mains tait localis dans les mains pas dans les poignets Stallman a depuis appris travailler sans forcer sur ses poignets apr s avoir opt pour un clavier au toucher plus sensible Dorothea Salo une lectrice ajoute le commentaire suivant Les troubles musculo squelettiques sont un terme g n rique couvrant une vaste vari t de probl mes nerveux musculaires et ligamenteux caus s par les mouvements r p titifs comme ceux que l on retrouve lorsque l on tape au clavier Stallman n avait probablement pas le syndrome du tunnel carpien mais il avait s rement une quelconque forme de trouble musculo squelettique La description des ses sympt mes est vague mais le syndrome du tunnel cubital pourrait correspondre 12 Voir Linus Torvalds et David Diamond Just For Fun The Story of an Accidentaly Revolutionary HarperCollins Publishers Inc 2001 Trad fr Linus Torvalds et David Diamond Z tait une fois Linux L extraordinaire histoire d une r volution accidentelle Paris Osman Eyrolles Multim dia 2001 13 Linus Torvalds et David Diamond Just For Fun The Story of an Accidentaly Revolutionary HarperCollins Publishers Inc 2001 58 59 14 Linus Torvalds et David Diamond Just For Fun The Story of an Accidentaly Revolutionary HarperCollins Publishers Inc 2001 78 15 Linux 10th Anniversary http www linux10 org history 16 Linus Torvalds et David Diamond Just For Fun The Story of an Accidentaly
68. membres du conseil la FSF repr sentait la vitrine publique du projet GNU Robert Chassell l poque programmeur chez Lisp Machines Inc est devenu l un des cinq membres du conseil de la FSF la suite d une conversation dinatoire avec Stallman Chassell fut galement le tr sorier de l organisation un r le initialement modeste mais qui s est rapidement d velopp Je pense qu en 1985 le total de nos transactions recettes et d penses taient approximativement de 23 000 dollars se rappelle Chassell Richard avait son bureau et nous optimisions tout l espace Je mettais tout le fourbi surtout les bandes sous mon bureau Cela dura jusqu ce que un peu plus tard LMI nous pr te un local qui nous permit de stocker les bandes et d autres choses de ce type En plus de fournir une vitrine la FSF attira d autres programmeurs d sabus s Le march d Unix qui avait sembl si coll gial m me au moment de l annonce initiale du projet GNU par Stallman devenait de plus en plus concurrentiel Dans leur tentative d assurer leur emprise sur les clients les compagnies commen aient verrouiller l acc s au code source d Unix une tendance qui ne fit qu accro tre le nombre de requ tes concernant les projets de logiciels GNU en cours Les magiciens d Unix qui avaient par le pass consid r Stallman comme un idiot bruyant commengaient maintenant le voir comme le Cassandre du logiciel Un bon nombre de gens ne r alise
69. not legally state the distribution terms for documentation that uses the GNU FDL only the original English text of the GNU FDL does that However we hope that this translation will help French speakers understand the GNU FDL better Ceci est une traduction fran aise non officielle de la Licence de documentation libre GNU Elle n a pas t publi e par la Free Software Foundation et ne fixe pas l galement les conditions de redistribution des documents qui l utilisent seul le texte original en anglais le fait Nous esp rons toutefois que cette traduction aidera les francophones a mieux comprendre la FDL GNU Traduction fran aise non officielle de la GFDL Version 1 1 Mars 2000 Copyright original Copyright C 2000 Free Sofware Foundation inc 59 Temple Place Suite 330 Boston MA 02111 1307 USA Pour la traduction Version 1 0 FR Jean Luc Fortin juillet 2000 Version 1 1 FR Christian Casteyde mars 2001 Version 1 1 1 FR C sar Alexanian mars 2001 Version 1 1 2r2 FR Christian Casteyde et C sar Alexanian juin 2001 Chacun est libre de copier et de distribuer des copies conformes de cette Licence mais nul n est autoris la modifier 0 PREAMBULE L objet de cette Licence est de rendre tout manuel livre ou autre document crit libre au sens de la libert d utilisation savoir assurer chacun la libert effective de le copier ou de le redistribuer avec ou sans modifications commercialement ou non En
70. notables de cryptage informatique ou d algorithmes d imagerie des vendeurs de logiciels ont r ussi avec succ s museler toute technologie rivale Pour Stallman la question des brevets logiciels souligne s il en tait besoin l importance d une vigilance de tout instant de la part des hackers Cela souligne aussi l importance de d lever les avantages politiques des programmes libres au dessus de leurs avantages commerciaux En montrant du doigt la capacit des brevets logiciels cr er des zones herm tiques dans un march Stallman dit que la performance comp titive et le prix deux domaines o des syst mes d exploitation libres tels que GNU Linux ou FreeBSD d tiennent d j un avantage cons quent sur leurs contreparties commerciales sont de la poudre aux yeux compar s aux vastes probl mes de la libert des utilisateurs et des d veloppeurs Ce n est pas que nous soyons incapables d crire de meilleurs logiciels dit Stallman Le fait est que nous n en avons pas le droit on nous interdit d aider le public Alors que va t il se produire quand les utilisateurs se retrouveront confront s aux lacunes du logiciel libre Et bien si le mouvement open source les a persuad s que ces libert s sont bonnes car elles permettent des logiciels plus puissants et fiables ils diront probablement Vous ne tenez pas vos promesses Ce logiciel n est pas plus puissant Il lui manque cette fonctionnalit Vous m avez menti Mais
71. of covers if the Document is in electronic form Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate 8 TRANSLATION Translation is considered a kind of modification so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4 Replacing Invariant Sections with translations requires special permission from their copyright holders but you may include translations of some or all Invariant Sections in addition to the original versions of these Invariant Sections You may include a translation of this License and all the license notices in the Document and any Warranty Disclaimers provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and disclaimers In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer the original version will prevail If a section in the Document is Entitled Acknowledgements Dedications or History the requirement section 4 to Preserve its Title section 1 will typically require changing the actual title 9 TERMINATION You may not copy modify sublicense or distribute the Document except as expressly provided for under this License Any other attempt to copy modify sublicense or distribute the Document is void and will automatically terminate your rights under this License However parties who have received copies or rights from you unde
72. outre cette Licence garantit l auteur et l diteur la reconnaissance de leur travail sans qu ils soient pour autant consid r s comme responsables des modifications r alis es par des tiers Cette Licence est une sorte de copyleft ce qui signifie que les travaux d riv s du document d origine sont eux m mes libres selon les m mes termes Elle compl te la Licence Publique G n rale GNU qui est galement une Licence copyleft con ue pour les logiciels libres Nous avons con u cette Licence pour la documentation des logiciels libres car les logiciels libres ont besoin d une documentation elle m me libre un logiciel libre doit tre accompagn d un manuel garantissant les m mes libert s que celles accord es par le logiciel lui m me Mais cette Licence n est pas limit e aux seuls manuels des logiciels elle peut tre utilis e pour tous les documents crits sans distinction particuli re relative au sujet trait ou au mode de publication Nous recommandons l usage de cette Licence principalement pour les travaux destin s des fins d enseignement ou devant servir de documents de r f rence 1 APPLICABILIT ET D FINITIONS Cette Licence couvre tout manuel ou tout autre travail crit contenant une notice de copyright autorisant la redistribution selon les termes de cette Licence Le mot Document se r f re ci apr s un tel manuel ou travail Toute personne en est par d finition concessionnai
73. pair peer to peer ou P2P tait devenu de facto un v ritable juke box en ligne donnant le moyen tout amateur de musique d couter de la musique en format MP3 sur son ordinateur sans payer de droits au grand dam des compagnies de disques Bien que bas sur la plate forme d un logiciel propri taire le syst me Napster attestait un argument longtemps soutenu par Stallman savoir qu une fois qu une oeuvre se retrouvait sous forme digitale en d autres mots lorsqu il n tait plus question de dupliquer des sons ou des atomes mais de dupliquer de l information la naturelle propension humaine partager une uvre devenait plus difficile restreindre Au lieu d imposer des restrictions suppl mentaires les dirigeants de Napster avaient plut t d cid de tirer avantage de cette propension En donnant aux amateurs de musique un lieu central pour changer des fichiers musicaux la compagnie avait mis sur sa capacit diriger le trafic des usagers vers d autres opportunit s commerciales Le succ s soudain du mod le de Napster sema la crainte chez les compagnies de disques traditionnelles et pour cause quelques jours seulement avant ma rencontre avec Stallman Palo Alto la juge Marilyn Patel de le U S District Court mit une ordonnance contre le service d change de fichiers la demande de la Recording Industry Association of America Association Am ricaine de l Industrie du Disque RIAA Cette ordonnance fut par
74. pris ma fa on Stallman insiste sur les mots ma fa on en agrippant le volant et se balan ant en avant deux reprises L image de Stallman au travers de ce cadre vacillant est celle d un enfant piquant un acc s de col re dans un si ge de voiture une image soutenue par le ton de sa voix mi chemin entre col re et angoisse il semble au bord des larmes Heureusement les larmes ne viennent pas Comme un orage d t la col re s teint presque aussi vite qu elle est apparue Apr s quelques ronchonnements Stallman met la marche arri re et r alise son propre demi tour Quand nous retrouvons la rue principale son visage est aussi impassible que lorsqu il quittait l h tel il y a une demi heure Moins de cinq minutes plus tard nous atteignons le croisement suivant Il offre alors un acc s facile l autoroute et en quelques secondes nous fon ons vers Pa ia une vitesse relaxante Le soleil qui irradiait tout l heure d une lueur dor e sur l paule gauche de Stallman br le pr sent d un beau rouge orang dans notre r troviseur Il tale ses couleurs sur la double rang e d arbres wili wili qui d filent devant nous des deux c t s de l autoroute Durant les vingt minutes suivantes le seul bruit dans notre voiture part le ronronnement des pneus et du moteur est le son d une violoncelle et d un trio de violons jouant les accords m lancoliques d un morceau folk appalachien Notes 1 Voir Steven Lev
75. qui en agissant localement a commenc penser globalement les probl mes de p nurie de code source dit Schonberg Il a d velopp une philosophie coh rente qui nous contraint tous r examiner nos id es sur la mani re de produire un programme sur la signification de la propri t intellectuelle et sur ce que repr sente en r alit la communaut du logiciel Schonberg invite Stallman sous les applaudissements redoubl s Ce dernier prend un moment pour teindre son portable se l ve et monte sur sc ne Au d part l allocution de Stallman est plus proche d un num ro comique de Catskills que d un discours politique J aimerais remercier Microsoft pour m avoir donn l opportunit d tre pr sent sur cette estrade ironise Stallman Depuis les derni res semaines je me suis senti comme un auteur dont les livres ont t fortuitement interdits quelque part Pour le n ophyte Stallman se lance en chauffement dans une rapide analogie du logiciel libre Il compare un logiciel une recette de cuisine Les deux donnent d utiles instructions pas pas pour terminer une tache souhait e et peuvent tre ais ment modifi s en fonction des d sirs sp cifiques de l usager ou pour des circonstances particuli res Vous n avez pas suivre une recette avec pr cision note Stallman Vous pouvez laisser de c t certains ingr dients Ajouter quelques champignons parce que vous aimez les champignon
76. qui n taient pas encore n s en 1980 dit il provoquant de nouveaux rires C est parce qu il a promis de refuser de coop rer avec pratiquement toute la population de la plan te Terre Stallman laisse ce commentaire faire son effet un laps de temps Il avait sign une clause de confidentialit ajoute t il Au cours des vingt derni res ann es du chercheur acad mique d u au leader politique l ascension de Richard Matthew Stallman raconte beaucoup de choses Elle parle de sa nature born e et de sa volont prodigieuse Elle parle de la conception clair e et des valeurs du mouvement du logiciel libre qu il aida construire Elle parle des logiciels de haute qualit qu il a cr s des programmes informatiques qui ont ciment sa r putation de programmeur l gendaire Elle parle de l impulsion de la GPL une innovation l gale que beaucoup d observateurs de Stallman voient comme son plus grand accomplissement Enfin plus important encore elle parle de la nature du changement de pouvoir politique dans un monde de plus en plus soumis la technologie informatique et aux logiciels qui en sont le moteur Peut tre est ce pour cela que m me a une poque ot la plupart des c l brit s de la haute technologie sont en d clin l toile de Stallman brille davantage Depuis le lancement du Projet GNU en 1984 Stallman fut tour tour ignor satiris vilipend et attaqu autant l ext rieur qu l int r
77. rant avec quelques ing nieurs en langage de bas niveau de chez AT amp T avaient ainsi construit un syst me d exploitation complet Baptis Unix un jeu de mot partir de Multics syst me d exploitation plus ancien et plus respectable sur un plan acad mique cet ensemble logiciel tait disponible pour tout programmeur pr t payer le prix d une copie sur bande magn tique neuve et les frais d exp dition Tous ceux qui prenaient part cette culture ne se disaient pas hackers mais la plupart partageaient les sentiments de Richard M Stallman Si un programme ou une correction logicielle sont assez bons pour r soudre vos probl mes ils sont assez bons pour r soudre ceux d autres personnes Pourquoi ne pas les partager sinon pour y gagner un bon karma Au d but le fait que Xerox n tait pas dispos a partager les fichiers du code source ne semblait tre qu un petit d sagr ment Stallman indique que dans ses recherches de la copie du code source il n a m me pas pris la peine de contacter Xerox Ils nous avaient d j donn l imprimante laser dit il pourquoi les aurais je sollicit davantage Cependant les fichiers d sir s ne faisant toujours pas surface Stallman commenga a avoir des soup ons L ann e pr c dente il avait connu une exp rience houleuse avec un doctorant de l Universit Carnegie Mellon L tudiant Brian Reid tait l auteur d un programme de formatage de texte appel S
78. s de Stallman Moglen comprend la frustration des alli s potentiels Richard est un homme qui ne fait aucune concession sur les probl matiques qu il consid re comme fondamentales dit il et il prend mal le fait de jouer sur les mots ou m me seulement la recherche de flou artistique ce que la soci t demande souvent d un grand nombre de personnes Du fait de la r ticence de la FSF peser sur des questions hors du champ du d veloppement de GNU et du renforcement de la GPL Moglen consacra son nergie d bordante au service de la Fondation Electronic Frontier une organisation offrant une aide juridique aux ennemis des nouveaux copyrights comme Dmitri Skylarov En 2000 Moglen servit aussi comme conseiller direct pour un groupe de hackers qui s taient regroup s pour diffuser deCSS le programme de d cryptage de DVD Malgr le silence de son client principal dans les deux cas Moglen apprit appr cier la t nacit de Stallman Au cours des ann es pass es il y a eu bien des fois o je suis all voir Richard pour lui dire Il faut faire ci Il faut faire a Voila la situation strat gique Voila le prochain mouvement Voila ce qu il faut faire Et la r ponse de Richard a toujours t Nous n avons pas faire quoi que ce soit Il suffit d attendre Ce qui doit tre fait le sera Et vous savez quoi ajoute Moglen En g n ral il avait raison De tels commentaires d savouent l auto crit
79. se faire sauter dans les bureaux de Symbolics Bien que Stallman pr tende n avoir aucun souvenir de ce courriel et qu il en ait toujours parl comme d une m chante rumeur il reconna t que de telles pens es lui ont bien travers l esprit j ai sans doute eu le fantasme de me suicider et de d truire au passage leur b timent indique Stallman Je pensais que ma vie tait finie H Un tel degr de d sespoir est d pour beaucoup ce que Stallman ressentit comme une destruction de son foyer c est dire l abandon de la sub culture ferm e des hackers au AI Lab Par la suite dans un entretien par courrier lectronique Stallman se compara la figure historique d Ishi le dernier survivant des Yahis une tribu du nord ouest de la C te Pacifique limin e pendant les guerres indiennes des ann es 1860 et 1870 Cette analogie l ve l ent tement de Stallman un niveau pique la limite du mythe En r alit cependant cela masque les tensions entre Stallman et ses camarades hackers avant le schisme entre Symbolics et LMI Au lieu de voir en Symbolics une force exterminatrice plusieurs des coll gues de Stallman l ont finalement consid r e comme une offre pertinente En commercialisant la machine LISP cette compagnie permit aux principes hackers ceux auxquels ob issaient les ing nieurs en conception de logiciels de sortir de la tour d ivoire du AI Lab et de p n trer le domaine commerc
80. sentait une volte face dramatique pour Stallman Jusqu en 1993 Stallman s tait content de ne pas se m ler des affaires de la communaut Linux En fait il avait compl tement d consid r le syst me d exploitation rebelle son arriv e dans le monde Unix en 1991 Apr s avoir re u la premi re alerte d un syst me de type Unix fonctionnant sur PC Stallman dit qu il d l gua la t che d examiner ce syst me un ami Stallman se rappelle Il me rapporta que le programme tait model sur system V qui tait une version inf rieure d Unix Il m a aussi dit qu il n tait pas portable Le rapport de cet ami tait correct Fait pour fonctionner sur des machines base d Intel 386 Linux tait fortement ancr sa plate forme bon march Ce que cet ami ne rapporta pas par contre tait l norme avantage de Linux en tant que seul syst me d exploitation librement modifiable sur le march En d autres termes tandis que Stallman passa les trois ann es suivantes lire les rapports de bogues de son quipe HURD Torvalds raflait les programmeurs qui allaient ensuite porter Linux sur de nouvelles plate formes En 1993 l incapacit du Projet GNU fournir un noyau fonctionnel cr ait de nombreux probl mes au sein m me du Projet GNU aussi bien que dans le mouvement du logiciel libre au sens large Un article du magazine Wired crit par Simson Garfinkel en Mars 1993 d clarait le projet GNU enlis malgr le succ s d
81. suppl mentaire dans le Manifeste GNU qui bien que fustigeant l avarice de certaines entreprises de logiciels encourage les autres consid rer les avantages du logiciel libre du point de vue de l utilisateur En supprimant le pouvoir du monopole de la question du logiciel commercial la GPL offre la possibilit aux acteurs les plus astucieux de se battre sur le march des services et du consulting les deux niches les plus profitables du march des logiciels Dans un essai dat de 1999 Tiemann rappelle l impact du Manifeste de Stallman a ressemblait de la pol mique socialiste mais j y ai vu quelque chose de diff rent J y ai vu un business plan cach Faisant quipe avec John Gilmore un autre fan du Projet GNU Tiemann lan a un service de consulting logiciel d di la personnalisation des logiciels GNU Nomm Cygnus Support l entreprise signa son premier contrat de d veloppement en 1990 la fin de l ann e l entreprise avait engrang 725 000 dollars en contrats de support et de d veloppement GNU Emacs GDB et GCC taient les trois grands outils orient s d veloppeurs mais ils ne furent pas les seuls d velopp s par Stallman durant la premi re d cennie du Projet GNU En 1990 Stallman avait aussi d velopp des versions GNU du Bourne Shell rebaptis le Bourne Again Shell dit BASH YACC rebaptis Bison et awk rebaptis gawk Comme GCC chaque logiciel GNU devait tre construit pour pouvoir fonc
82. tais beaucoup servi du livre Open Sources de O Reilly comme d une r f rence historique Je savais aussi que divers chapitres du livre dont celui crit par Stallman avaient t publi s avec des notices de copyright autorisant la redistribution De telles informations seraient utiles si le probl me de la publication lectronique faisait 4 nouveau surface Bien entendu le probl me revit le jour J appris par Henning que O Reilly voulait publier la biographie la fois sous forme papier traditionnelle mais aussi dans sa nouvelle offre de service payante Safari Tech Books Online La licence utilisateur de Safari impliquerait des restrictions sp cifiques m avertit Henning mais O Reilly souhaitait permettre un copyright qui donnait aux utilisateurs le droit de copier le texte quelque soit le m dium employ Fondamentalement en tant qu auteur j avais le choix entre deux licences la Licence Open Publication ou la Licence Documentation Libre GNU Je consultai alors le contenu et l histoire de chaque licence La Licence Open Publication OPL donne aux lecteurs le droit de reproduire et distribuer une r alisation en partie ou enti rement de mani re physique ou lectronique tant que la copie garde la Licence Open Publication Elle permet aussi les modifications de la r alisation sous r serve de certaines conditions Enfin la Licence Open Publication contient plusieurs options qui si elles sont choisies par l auteur peuvent li
83. tant que programmeur habitu travailler avec les meilleures machines et le meilleur logiciel Stallman dut faire face ce qu il appela un choix moral inflexible soit il se d barrassait de ses objections morales contre les logiciels propri taires le terme par lequel Stallman et ses camarades hackers d signaient tout programme soumis un copyright ou avec une licence d utilisateur finale restreignant les droits de copie ou modification soit il consacrait son existence l laboration d un syt me alternatif de logiciels non propri taires Apr s les longs mois d preuve avec Symbolics Stallman se sentait davantage enclin choisir la seconde solution Certes j aurais pu tre oblig de cesser compl tement de travailler sur des ordinateurs indique Stallman Je n ai aucune qualification sp ciale mais je suis s r que j aurais pu devenir serveur Pas dans un restaurant chic probablement mais J aurais bien pu me trouver une place de serveur quelque part Devenir serveur c est dire laisser tomber totalement la programmation aurait signifi rejeter une activit l criture de programmes d ordinateur qui lui avait donn tellement de plaisir Depuis son entr e a Cambridge il tait facile pour Stallman de se souvenir des longues p riodes o la programmation lui procurait une satisfaction unique Plut t que tout l cher Stallman d cida de s accrocher Stallman ath e rejette les notio
84. tout de m me laisser la plus belle phrase de l v nement Alors qu il acceptait au nom de la Free Software Foundation Fondation pour le logiciel Libre FSP le prix Linus Torvalds pour services rendus la communaut un prix qui empruntait son nom celui du cr ateur de Linux Stallman ironisa Donner le prix Linus Torvalds la FSF est comme donner le prix Han Solo a la R bellion Cette fois par contre le commentaire ne trouva pas grand cho dans les m dias Au milieu de la semaine suivante Red Hat inc un acteur pro minent de GNU Linux entra la bourse La nouvelle confirma ce que plusieurs journalistes tels que moi soup onnaient d j Linux tait sur toutes les l vres de Wall Street tout comme commerce lectronique e commerce et point com l taient auparavant Alors que le march boursier abordait le passage l an 2000 comme une hyperbole approche son asymptote verticale toute discussion consid rant la question des logiciels libres ou de l open source sous son aspect politique tomba dans l oubli Peut tre est ce pour cela que lorsque le Linux World enchaina ses deux premi res conventions par une troisi me en ao t 2000 Stallman y tait manifestement absent Ma deuxi me rencontre avec Stallman et son regard l gendaire eut lieu peu apr s ce troisi me LinuxWorld Apprenant que Stallman allait tre dans la Silicon Valley j organisai une entrevue au d jeuner
85. un message faire passer m me si cela implique de soumettre sa fragile peau laiteuse de hacker aux dangers d une exposition tropicale La salle de conf rence est d j bond e lorsque j arrive pour assister la pr sentation de Stallman La proportion entre les deux sexes est sensiblement plus quilibr e qu la conf rence de New York 85 masculin et 15 f minin Mais elle reste globalement similaire La moiti environ de l assistance porte des pantalons kakis et des tee shirts logo L autre moiti semble retourn e aux sources hawa ennes V tus des ostentatoires chemises fleurs si populaires dans ce coin du monde leurs visages sont bronz s l extr me Les seuls indices r v lant leur statut de geek sont les gadgets t l phones Nokia Palm Pilots et ordinateurs portables Sony VAIO Il va sans dire que Stallman qui se tient devant cette assembl e habill d un simple tee shirt bleu d un baggy marron et de chaussettes blanches fait tache L clairage au n on de la salle de conf rences souligne la couleur maladive de cette peau qui ne voit le soleil que rarement Sa barbe et ses cheveux sont suffisants pour provoquer des rivi res de sueur y compris du plus frais des cous hawa ens Avec en quelque sorte le mot m tropolitain tatou sur son front Stallman ne pourrait pas para tre plus tranger m me s il le souhaitait Alors que Stallman s affaire du c t de la sc ne quelques membres du public portant
86. une br ve note biographique intitul e Qui suis je Je suis Richard Stallman inventeur de l diteur EMACS souvent imit actuellement au laboratoire d intelligence artificielle du MIT J ai travaill activement sur des compilateurs des diteurs des d bogueurs des interpr teurs de commandes ainsi que sur le syst me h t rog ne de temps partag et le logiciel d exploitation des machines LISP J ai mis au point l affichage ind pendant du terminal pour ITS En outre j ai mis en place un syst me de fichier tol rance de panne et deux syst mes de fen trage pour machines LISP Le destin n a pas voulu que le projet fou de Stallman le GNU d marre ce jour de Thanksgiving Cependant en janvier 1984 Stallman tint une partie de ses promesses et s immergea enti rement dans le monde du d veloppement des programmes Unix Pour un architecte logiciel nourri au lait de I ITS c tait comme concevoir des centres commerciaux de banlieue a la place de palais mauresques N anmoins construire un syst me d exploitation dans le style d Unix avait ses avantages cach s L ITS tait puissant mais avait galement un talon d Achille les hackers du MIT l avaient con u pour tirer parti sp cifiquement de l architecture des PDP de DEC Quand les administrateurs du AI Lab choisirent de remplacer le puissant PDP 10 au d but des ann es 80 le logiciel d exploitation que les hackers avaient compar une cit grouillante d activit ne f
87. une vie plus confortable prot ger les droits de ceux qui ont recours l avortement nous prot ger de la th ocratie ce sont toutes des causes importantes beaucoup plus que ce que je fais J aurais aim savoir quoi faire pour y prendre part nouveau Stallman pr sentait son activit politique la mesure de la confiance qu il s accordait lui m me Compte tenu du temps qu il lui avait fallu pour d velopper les principes fondamentaux du mouvement du logiciel libre Stallman h sitait s embarquer pour une cause ou suivre une mode qui pouvaient l emmener vers des terrains inconnus J aurais aim savoir comment contribuer efficacement ces causes plus importantes j en serais tr s fier si je le pouvais mais elles sont tr s difficiles et bien des gens probablement meilleurs que moi y ont travaill et y ont peu accompli dit il Mais de mon point de vue pendant que certains se d fendent contre ces grandes menaces visibles j en ai vu une autre qui restait d laiss e Alors je suis all me battre contre elle Elle n est pas aussi grande mais j tais le seul en d coudre M chant une derni re m che de cheveux Stallman proposa qu on paie l addition Toutefois avant que le serveur ne la retir t Stallman sortit un billet de couleur blanche et le jeta par dessus la pile Le billet tait de toute vidence contrefait et je ne pus m emp cher de l examiner Assur ment c tait un billet de contrefa on Au
88. A la fin de son premier semestre a Brandeis les choses se mirent en place Une note de 96 en anglais effa a la plupart des stigmates engendr s par celle de 60 obtenue deux ans auparavant Pour faire bonne mesure Stallman confirma avec d excellentes notes en histoire am ricaine calculs avanc s et microbiologie le couronnement fut une note parfaite de 100 en physique Toujours exclu socialement Stallman termina ses onze mois Brandeis au quatri me rang d une promotion de 789 l ves En dehors de la classe Stallman poursuivait ses tudes avec bien plus d assiduit courant en semaine l universit Rockefeller pour accomplir son devoir d assistant au laboratoire et vitant le samedi les protestants contre la guerre du Vietnam sur le chemin de l cole de Columbia Ce fut l alors que le restant des l ves du Columbia Science Honors Program s asseyaient et discutaient de leurs choix d universit s que Stallman prit enfin un moment pour participer a la s ance de discussion avant la classe Breidbart se souvient La plupart des tudiants allaient vers Harvard ou le MIT bien s r mais quelques uns se tournaient vers les autres universit s de I Jvy League Alors que la conversation faisait le tour de la classe il devint vident que Richard n avait toujours rien dit Je ne sais plus qui mais quelqu un eut le courage de lui demander ce qu il pensait faire Trente ans plus tard Breidbart se souvient clairement de cet inst
89. BIND Il y avait des exceptions bien s r Raymond r sident en Pennsylvanie tait d j sur place gr ce au lancement de Mozilla et fut vite invit Tout comme Guido van Rossum de Virginie cr ateur de Python Frank Willison mon r dacteur en chef et champion de Python dans l entreprise l invita sans m me me demander se souvient O Reilly J tais content de l avoir l mais au d but c tait uniquement un simple rassemblement local Pour certains le refus d inclure le nom de Stallman sur la liste relevait de l outrage J ai d cid de ne pas y aller cause de a dit Perens se souvenant du sommet Raymond qui s y rendit argumenta en d faveur d une invitation pour Stallman La rumeur prit de l ampleur du fait qu O Reilly h te de l v nement s tait publiquement oppos Stallman sur le probl me des copyrights pour les manuels de logiciel Stallman avait dit que les manuels pour les logiciels libres devaient tre de m me librement copiables redistribuables et modifiables O Reilly lui r torquait qu un march valeur ajout e pour les livres non libres augmentait l utilit du logiciel libre en le rendant plus accessible un public plus vaste Les deux s taient galement querell propos du titre de l v nement Stallman insistant pour Logiciel Libre et contre Freeware moins lourd de sens politique Apr s coup O Reilly ne consid re pas sa d cision d omettre le nom de St
90. BRE Si vous publiez des copies imprim es de ce Document a plus de 100 exemplaires et que la Licence du Document indique la pr sence de Textes de couverture vous devez fournir une couverture pour chaque copie qui pr sente les Textes de couverture des premi re et derni re pages de couverture du Document Les premi re et derni re pages de couverture doivent galement vous identifier clairement et sans ambigu t comme tant l diteur de ces copies La premi re page de couverture doit comporter le titre du Document en mots d importance et de visibilit gales Vous pouvez ajouter des informations compl mentaires sur les pages de couverture Les copies du Document dont seule la couverture a t modifi e peuvent tre consid r es comme des copies conformes a condition que le titre du Document soit pr serv et que les conditions indiqu es pr c demment soient respect es Si les textes devant se trouver sur la couverture sont trop importants pour y tenir de mani re claire vous pouvez ne placer que les premiers sur la premi re page et placer les suivants sur les pages cons cutives Si vous publiez plus de 100 Copies opaques du Document vous devez soit fournir une Copie transparente pour chaque Copie opaque soit pr ciser ou fournir avec chaque Copie opaque une adresse r seau publiquement accessible d une Copie transparente et compl te du Document sans aucun ajout ou modification et laquelle tout le monde peut acc der en
91. C est stupide En voyant ce conducteur indolent devant nous je r alise que c est la stupidit et non le d rangement qui rend Stallman furieux a pr sent C est comme s il avait choisi cette route sans la moindre id e sur la mani re la plus efficace de se rendre 1a bas dit Stallman Le mot efficace flotte dans l air comme une mauvaise odeur Peu de choses irritent autant l esprit hacker que l inefficacit C tait l inefficacit d avoir v rifier l imprimante Xerox deux trois fois par jour qui d clencha l enqu te initiale de Stallman au sujet du code source du pilote C tait l inefficacit d avoir r crire des outils logiciels d tourn s par les vendeurs de logiciels commerciaux qui amena Stallman se battre contre Symbolics et lancer le Projet GNU Si comme Jean Paul Sartre le disait l enfer c est les autres l enfer hacker c est la r it ration des erreurs stupides des autres et ce n est pas exag rer que de dire que la vie enti re de Stallman a t une tentative de sauver l humanit de ces profondeurs br lantes Cette m taphore de l enfer devient des plus videntes alors que nous avan ons lentement dans ce paysage Avec sa multitude de boutiques de parkings et de feux de circulation mal r gl s Kihei ressemble moins une ville qu un gros programme logiciel mal planifi Au lieu de rediriger le trafic et de distribuer les v hicules le long des rues adjacentes et des voies rapid
92. IONS OF DOCUMENTS You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License and replace the individual copies of this License in the various documents with a single copy that is included in the collection provided that you follow the rules of this License for verbatim copying of each of the documents in all other respects You may extract a single document from such a collection and distribute it individually under this License provided you insert a copy of this License into the extracted document and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document 7 AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works in or on a volume of a storage or distribution medium is called an aggregate if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation s users beyond what the individual works permit When the Document is included in an aggregate this License does not apply to the other works in the aggregate which are not themselves derivative works of the Document If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document then if the Document is less than one half of the entire aggregate the Document s Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate or the electronic equivalent
93. Machines Selon Moglen Stallman Nelson et Gilmore se singularisent historiquement mais de mani re diff rente Il accorde Nelson commun ment reconnu pour avoir propos le terme hypertexte le m rite d avoir identifi la complexit de la possession de l information l ge digital Gilmore et Stallman entre temps ont eu le grand m rite d avoir identifi les effets politiques n fastes du contr le de l information et d avoir mis sur pied des organisations pour lutter contre ces effets la Fondation Electronic Frontier dans le cas de Gilmore et la FSF dans le cas de Stallman Des deux cependant Moglen voit les activit s de Stallman comme plus personnelles et moins politiques dans leur forme Richard tait unique du fait que tr s t t les implications thiques des logiciels non libres lui taient particuli rement claires dit Moglen Cela a un rapport avec la personnalit de Richard et de nombreuses personnes lorsqu elles criront propos de lui tenteront de d crire cette personnalit comme un piph nom ne voire m me comme un handicap dans l oeuvre de sa vie Gilmore qui consid re sa position entre l erratique Nelson et l irrascible Stallman comme un genre d honneur mitig approuve n anmoins l argument de Moglen Gilmore crit Mon souhait est que les crits de Stallman r sistent autant que ceux de Thomas Jefferson c est un auteur tr s clair y compris dans ses principes Que Richa
94. Pour la Libert Libre comme dans Libert Auteur Sam Williams Traduction Collectif Wikisource Version 9 3 Copyright U C H Pour la Libert Permission vous est donn e de copier distribuer et ou modifier ce document selon les termes de la Licence GNU Free Documentation License Version 1 1 ou ult rieure publi e par la Free Software Foundation Une copie de cette Licence est incluse dans la section GNU Free Documentation License de ce document JACTCERGET Pour la Libert Libre comme dans Libert Un hacker est quelqu un qui appr cie l intelligence espi gle Je sais que pour beaucoup de personnes il repr sente un pirate informatique mais puisqu au sein de ma communaut nous nous appelons hacker je n accepterai aucune autre signification Si vous voulez parler de ces personnes qui cassent les codes de s curit vous devriez parler de cracker Le terme hacker ne se limite pas au domaine des ordinateurs Au Massachusetts Institute of Technology il existe une ancienne tradition les gens hackent les batiments et les lieux publics en y accrochant le fameux panneau de signalisation Nerd Crossing par exemple Aucune s curit n est d tourn e et c est espi gle et intelligent Richard M Stallman Table des mati res Libr ecomme dans Libert s tan ne des an nn asese 4 Remerciements en LR en seek arenes nn RS 7 Chapitre L Faute d une Anna AN setei nee uen a age TS
95. RMINATION 10 FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE External links 0 PREAMBLE The purpose of this License is to make a manual textbook or other functional and useful document free in the sense of freedom to assure everyone the effective freedom to copy and redistribute it with or without modifying it either commercially or noncommercially Secondarily this License preserves for the author and publisher a way to get credit for their work while not being considered responsible for modifications made by others This License is a kind of copyleft which means that derivative works of the document must themselves be free in the same sense It complements the GNU General Public License which is a copyleft license designed for free software We have designed this License in order to use it for manuals for free software because free software needs free documentation a free program should come with manuals providing the same freedoms that the software does But this License is not limited to software manuals it can be used for any textual work regardless of subject matter or whether it is published as a printed book We recommend this License principally for works whose purpose is instruction or reference 1 APPLICABILITY AND DEFINITIONS This License applies to any manual or other work in any medium that contains a notice placed by the copyright holder saying it can be distributed under the terms of this License Such a notice grants a wo
96. Research Through Development of Installed Tools SEC27 http www enu org software emacs emacs paper html SEC27 Non seulement cette partie est accessible pour les non sp cialistes mais elle illustre aussi dans quelle mesure interf rent fortement chez Stallman la pens e politique et la conception de logiciels En voici un exemple On ne serait pas parvenu cr er EMACS par des proc d s aussi soign s soient ils En effet par de tels proc d s on arrive seulement au but que l on s tait fix d s le d part Ni moi ni personne n avait imagin un diteur extensible jusqu ce que j en cr e un et n avait non plus mesur sa valeur jusqu ce qu on puisse l essayer EMACS existe parce que je me sentais libre de faire individuellement de petites am liorations utiles en suivant un chemin dont on ne voyait pas le bout Chapitre VII Une morale inflexible Le 27 septembre 1983 les programmeurs se connectant au groupe de discussion Usenet net unix wizards re urent un message peu habituel Post aux premi res heures 12 heures 30 du matin pour tre exact et sign par rms mit oz l objet du message tait laconique mais propre retenir l attention Nouvelle impl mentation d UNIX pouvait on lire Cependant au lieu de pr senter une version fra chement disponible d Unix le premier paragraphe du message tait en fait un appel contribution Commengant ce jour de Thanksgiving je vais crire un syst me
97. S insiste pour que nous parlions des droits des utilisateurs d ordinateur il nous fait une proposition dangereusement attractive qui nous conduirait r p ter les erreurs du pass Nous devrions rejeter cette id e non parce qu elle est fausse en principe mais parce que ce type de discours appliqu au logiciel ne convainc personne sauf nous En fait cela d route et refoule la plupart des gens trangers notre culture l En regardant Stallman d rouler son argumentaire politique en personne il est difficile de voir quoi que ce soit de confus ou repoussant Son apparence physique pourrait certes sembler repoussante mais son message est logique Quand un membre du public demande si en vitant les logiciels propri taires les utilisateurs de logiciels libres renoncent aux joies des plus r centes avanc es de la technologie Stallman r pond la question selon ses propres convictions Je pense que la libert est plus importante que les avanc es technologiques dit il J opterai toujours pour un logiciel libre l g rement en retard du point de vue technologique au d triment d un logiciel propri taire plus avanc parce que je ne renoncerai pas ma libert pour une telle chose Ma r gle est que si je ne peux pas le partager librement je ne le prends pas De telles r ponses cependant renforcent la nature quasi religieuse du discours de Stallman Comme un juif mangeant uniquement kasher ou un mormon refusant d
98. Unix la d marche porta finalement ses fruits au d but des ann es 1990 Bien avant cette date cependant de nombreux utilitaires de Berkeley firent leur apparition dans le Projet GNU de Stallman Je pense qu il est hautement improbable que nous ayons avanc aussi bien que nous l avons fait sans l influence de GNU dit Bostic r trospectivement C tait une chose sur laquelle ils travaillaient vraiment dur et nous aimions l id e la fin des ann es 1980 la GPL commen ait exercer un effet gravitationnel sur la communaut du logiciel libre Il n tait pas n cessaire un logiciel de porter la GPL pour se qualifier de libre il suffit de constater le cas des utilitaires BSD mais mettre un programme sous GPL envoyait un message d finitif Je pense que l existence m me de la GPL a encourag les gens penser clairement au fait qu ils faisaient du logiciel libre et aux m thodes de publication de leur travail dit Bruce Perens le cr ateur d Electric Fence un utilitaire Unix populaire et futur leader de l quipe de d veloppement de Debian GNU Linux Quelques ann es apr s la publication de la GPL Perens d cida d abandonner la licence maison d Electric Fence en faveur du copyright de Stallman v rifi par des avocats C tait en fait tr s facile faire se souvient Perens Rich Morin le programmeur qui avait consid r l annonce de GNU par Stallman avec un certain scepticisme se souvie
99. Warranty Disclaimers may have is void and has no effect on the meaning of this License 2 VERBATIM COPYING You may copy and distribute the Document in any medium either commercially or noncommercially provided that this License the copyright notices and the license notice saying this License applies to the Document are reproduced in all copies and that you add no other conditions whatsoever to those of this License You may not use technical measures to obstruct or control the reading or further copying of the copies you make or distribute However you may accept compensation in exchange for copies If you distribute a large enough number of copies you must also follow the conditions in section 3 You may also lend copies under the same conditions stated above and you may publicly display copies 3 COPYING IN QUANTITY If you publish printed copies or copies in media that commonly have printed covers of the Document numbering more than 100 and the Document s license notice requires Cover Texts you must enclose the copies in covers that carry clearly and legibly all these Cover Texts Front Cover Texts on the front cover and Back Cover Texts on the back cover Both covers must also clearly and legibly identify you as the publisher of these copies The front cover must present the full title with all words of the title equally prominent and visible You may add other material on the covers in addition Copying with changes limited to
100. a fin des ann es 1980 r v le que cette approche tout comme l essai initial de construire GCC sur Pastel tait tout sauf id ale Une GNUsletter de janvier 1987 rapporta que le Projet GNU travaillait mettre niveau TRIX un noyau Unix d velopp au MIT En f vrier 1988 selon une autre newsletter le Projet GNU avait chang son fusil d paule pour Mach un micro noyau l ger d velopp Carnegie Mellon Ceci dit le d veloppement officiel du noyau GNU ne commenca pas avant 1990 1 Les d lais dans le d veloppement du noyau n taient qu un des soucis pesant sur l esprit de Stallman cette poque En 1989 Lotus Development Corporation poursuivit en justice un des ses rivaux Paperback Software International pour avoir copi les commandes de menus du logiciel tableur populaire Lotus 1 2 3 L action en justice de Lotus ajout e la bataille Apple Microsoft sur l aspect et le ressenti offraient un arri re plan probl matique au Projet GNU Bien que les deux actions fussent en dehors de son champ elles tournaient toutes deux autour des syst mes d exploitation et applications d velopp s pour les ordinateurs personnels et non pas les syst mes mat riels compatibles Unix elles mena aient de produire un effet paralysant sur la culture toute enti re du d veloppement logiciel D termin faire quelque chose Stallman recruta quelques amis programmeurs et composa une publicit dans les magazines pour s lever
101. a sc ne un moment Peter Salus tait le seul employ restant travailler dans les locaux Pour Raymond les d missions ne firent que confirmer ses soup ons les r cents retards tels que HURD et les probl mes tels que le schisme Lucid Emacs illustraient les difficult s habituellement rencontr es dans la gestion des projets de logiciel mais pas dans celle de la gestion du d veloppement de code Peu apr s la conf rence sur le logiciel librement redistribuable Raymond commen a travailler sur son propre projet de logiciel un utilitaire popmail appel fetchmail S inspirant de Torvalds Raymond publia son programme avec la promesse de mettre jour le code source aussi vite et souvent que possible Quand les utilisateurs commenc rent envoyer des rapports d erreurs et des suggestions de nouvelles fonctionnalit s Raymond qui avait d abord anticip un vaste fatras trouva le logiciel r sultant du processus tonnamment robuste Analysant le succ s de l approche adopt e par Torvalds Raymond tira une rapide conclusion en utilisant Internet comme sa bo te de Petri et la surveillance rigoureuse de la communaut hacker comme un moyen de s lection naturelle Torvalds avait cr une volution du mod le libre de planification centralis e De plus Raymond r alisa que Torvalds avait trouv une fa on de contourner la loi de Brooks D abord exprim e par Fred P Brooks manager du projet OS 360 chez IBM
102. age formats include PNG XCF and JPG Opaque formats include proprietary formats that can be read and edited only by proprietary word processors SGML or XML for which the DTD and or processing tools are not generally available and the machine generated HTML PostScript or PDF produced by some word processors for output purposes only The Title Page means for a printed book the title page itself plus such following pages as are needed to hold legibly the material this License requires to appear in the title page For works in formats which do not have any title page as such Title Page means the text near the most prominent appearance of the work s title preceding the beginning of the body of the text A section Entitled XYZ means a named subunit of the Document whose title either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following text that translates XYZ in another language Here XYZ stands for a specific section name mentioned below such as Acknowledgements Dedications Endorsements or History To Preserve the Title of such a section when you modify the Document means that it remains a section Entitled XYZ according to this definition The Document may include Warranty Disclaimers next to the notice which states that this License applies to the Document These Warranty Disclaimers are considered to be included by reference in this License but only as regards disclaiming warranties any other implication that these
103. ain zero Invariant Sections If the Document does not identify any Invariant Sections then there are none The Cover Texts are certain short passages of text that are listed as Front Cover Texts or Back Cover Texts in the notice that says that the Document is released under this License A Front Cover Text may be at most 5 words and a Back Cover Text may be at most 25 words A Transparent copy of the Document means a machine readable copy represented in a format whose specification is available to the general public that is suitable for revising the document straightforwardly with generic text editors or for images composed of pixels generic paint programs or for drawings some widely available drawing editor and that is suitable for input to text formatters or for automatic translation to a variety of formats suitable for input to text formatters A copy made in an otherwise Transparent file format whose markup or absence of markup has been arranged to thwart or discourage subsequent modification by readers is not Transparent An image format is not Transparent if used for any substantial amount of text A copy that is not Transparent is called Opaque Examples of suitable formats for Transparent copies include plain ASCII without markup Texinfo input format LaTeX input format SGML or XML using a publicly available DTD and standard conforming simple HTML PostScript or PDF designed for human modification Examples of transparent im
104. aire passer les avantages techniques du logiciel libre encourageait aussi les intervenants n gliger la question des libert s logicielles Etant donn ce probl me Stallman restait fid le l expression logiciel libre R sumant sa position la Convention expo LinuxWorld en 1999 un v nement tiquet par Torvalds lui m me comme la grand messe de la communaut Linux Stallman implora ses fr res hackers de r sister l attraction d un compromis facile Parce que nous avons montr ce que nous savons faire nous n avons pas tre pr ts tout pour pouvoir travailler avec des entreprises ou compromettre nos objectifs dit Stallman durant une discussion de groupe Laissez les faire des offres et nous accepterons Nous ne voulons pas changer ce que nous faisons pour leur proposer de nous aider Vous pouvez faire un pas vers un but puis un autre et ainsi de suite et vous finirez par atteindre votre but Ou bien vous pouvez prendre une demi mesure ce qui signifie que vous ne pourrez plus jamais faire de nouveau pas et que vous n arriverez jamais vos fins Cependant avant m me le LinuxWorld Stallman montrait d j de plus en plus de d termination discr diter ses comp res qui se montraient davantage conciliants Quelques mois apr s le sommet sur le Freeware O Reilly organisa sa deuxi me conf rence annuelle sur Perl Cette fois ci Stallman tait dans le public Durant une discussion de groupe au suj
105. aison quelconque j tais sans domicile et je passais donc quelques mois y vivre Et je l ai toujours trouv tr s confortable ainsi qu agr able et frais durant l t Mais il n tait pas inhabituel d y voir des gens s endormir encore une fois cause de leur enthousiasme vous restez veill aussi longtemps que possible programmer parce que vous ne voulez pas vous arr ter Et lorsque vous tes compl tement puis vous vous hissez sur la plus proche surface horizontale douillette Une atmosph re tr s d contract e L atmosph re famili re du lieu pouvait poser probl me l occasion Ce que certains voyaient comme un dortoir d autres le consid raient comme une fumerie lectronique d opium Dans le livre de 1976 Computer Power and Human Reason le pouvoir informatique et la raison humaine le chercheur Joseph Weizenbaum offre une critique cinglante de l informaticien clochard computer bum le terme qu il utilisait pour les hackers peuplant les salles d informatique comme le AI Lab Leurs v tements d fraichis les cheveux malpropres et leurs visages barbus ainsi que leurs coiffures d faites t moignent qu ils sont oublieux de leur corps et du monde dans lequel ils voluent crit Weizenbaum Les informaticiens clochards n existent du moins engag s ce point que pour et par l ordinateur Pr s d un quart de si cle apr s cette publication Stallman se h risse lorsqu il entend la descripti
106. ait un endroit intens ment social Pour faciliter la transition Stallman s appuyait sur ses forces les math matiques et la science Comme les autres membres du SHP Stallman r ussit ais ment l examen de qualification Math 55 le l gendaire cours camp d entra nement pour les tudiants des premi res ann es concentr es math matiques Harvard Dans cette classe les membres du SHP formaient une unit solide Nous tions la mafia math relate Chess en riant Harvard n tait rien du moins compar au SHP Pour obtenir le droit de se vanter Stallman Chess et les autres devaient passer par Math 55 Promettant l quivalent de quatre ans de maths en deux semestres le cours favorisait les vrais fanatiques C tait un cours fascinant raconte David Harbater ancien membre de la mafia math maintenant professeur de math matiques l universit de Pennsylvanie On peut probablement dire sans crainte qu il n y a jamais eu de cours pour universitaire d butant aussi intense et avanc La phrase que j utilise pour bien en rendre compte est que entre autres choses au deuxi me semestre nous discutions de g om trie diff rentielle des espaces de Banach C est habituellement ce moment que les yeux s carquillent car la plupart ne commencent parler des espaces de Banach qu en deuxi me ann e De soixante quinze tudiants la classe s est rapidement r duite vingt vers la fin du secon
107. ait un hurlement Mme Lippman raconte qu elle s est mise lire propos d autisme ces derni res ann es et croit que ces pisodes sont plus qu une co ncidence Je sens bien que Richard poss de certaines qualit s d un enfant autiste dit elle je regrette que l on en conn t si peu sur l autisme cette poque Avec le temps cependant Mme Lippman confie que son fils apprit s adapter l ge de sept ans dit elle il adorait se tenir la fen tre de devant du m tro tra ant et m morisant le labyrinthe des pistes de chemins de fer sous la ville C tait un passe temps qui n cessitait la capacit s accoutumer aux bruits intenses qui accompagnaient chaque trajet en train Seul le bruit initial semblait l incommoder raconte Mme Lippman C tait comme s il tait choqu par le son mais ses nerfs apprirent s adapter Plus g n ralement Mme Lippman se rappelle que son fils pr sentait les signes d excitation d nergie et de socialisation propre tout gar on normal Ce n est qu apr s une s rie d v nements bouleversant le foyer des Stallman dit elle que son fils devint introverti et distant Le premier v nement traumatisant fut le divorce d Alice et Daniel Stallman le p re de Richard Mme Lippman raconte que bien qu elle et son ex mari aient tent de pr parer leur fils au choc ce dernier fut d vastateur malgr tout Il semblait ne pas y pr ter attention lorsque nous lui avo
108. allman de son c t se souvient des choses de la m me mani re mais avec une connotation politique suppl mentaire J adorais lire dit il Si je voulais lire et que ma m re me disait d aller manger la cuisine ou d aller dormir je ne l coutais pas Je ne voyais pas de raison ne pas pouvoir lire ni de raison pour laquelle elle pouvait me dire ce que je devais faire point Fondamentalement ce que j avais lu propos des id es de d mocratie et de libert individuelle je me l appliquais Je ne voyais aucune raison d exclure les enfants de ces principes Cette croyance en la pr minence de la libert individuelle sur l autorit arbitraire se manifestait aussi l cole onze ans deux ans en avance sur ses camarades de classe Richard Stallman subissait toutes les frustrations habituelles d un colier dou C est peu apr s la p rip tie de l nigme math matique que sa m re participa la premi re d une longue s rie de rencontres entre parents et professeurs Il refusait absolument de faire les travaux crits dit elle se rappelant une ancienne controverse Je pense que le dernier travail qu il ait crit avant sa derni re ann e de lyc e tait une dissertation sur l histoire du syst me num rique dans le monde occidental pour un professeur de quatri me ann e Dou pour tout ce qui exigeait un raisonnement analytique Richard Stallman tait attir par les math matiques et les scien
109. allman dans la liste des invit s comme une offense A l poque je n avais jamais rencontr Richard en personne mais dans nos changes de courriels il avait t inflexible et r ticent s engager au dialogue Je voulais m assurer que la tradition GNU soit repr sent e lors du meeting J ai donc invit John Gilmore et Michael Tiemann que je connaissais personnellement et dont je savais qu ils taient tr s attach s aux valeurs de la GPL mais semblaient davantage pr ts se pr ter un change franc sur les forces et faiblesses des divers projets et traditions du logiciel libre tant donn tout le brouhaha qui allait suivre je regrette effectivement de ne pas avoir invit Richard mais je ne pense vraiment pas que cela doive tre interpr t comme un manque de respect envers le Projet GNU ou envers Richard en personne Qu il y ait eu offense ou pas O Reilly et Raymond s accordent sur le fait que l expression open source remporta l adoption de suffisamment de participants au congr s pour tre qualifi e de succ s Les pr sents partag rent leurs id es et exp riences et chang rent sur les moyens d am liorer l image du logiciel libre Chercher comment souligner les succ s du logiciel libre tait d une importance clef tout sp cialement dans le domaine de l infrastructure Internet au lieu de jouer la carte de l opposition de GNU Linux face Microsoft Windows Mais comme ce fut le cas au cours de la r union chez VA
110. an consid rait ces forks comme le produit de raisins acides A l oppos de la dynamique rapide et informelle de l quipe du noyau Linux les mainteneurs du code source de GNU tendaient tre plus lents et circonspects dans leurs changements qui pourraient affecter la viabilit long terme d un programme Ils taient par contre moins h sitants quant critiquer s v rement le code des autres Le temps passant a la lecture des emails des d veloppeurs de Linux Stallman commenga a sentir un manque latent de conscience du Projet GNU et de ses objectifs Nous avons d couvert que les gens qui se consid raient eux m mes utilisateurs de Linux se moquaient du Projet GNU dit Stallman Ils disaient Pourquoi devrais je m en pr occuper Je me moque du Projet GNU a marche pour moi a marche pour la plupart des utilisateurs de Linux et rien d autre n a d importance pour nous Et cela tait vraiment une surprise tant donn que ces personnes utilisaient la base une variante du syst me GNU et ils s en inqui taient si peu Ils se moquaient de GNU plus que quiconque Tandis que certains v curent comme un renversement politique la description de Linux comme une variante de GNU Murdock d ja sympathisant a la cause des logiciels libres consid rait comme raisonnable la requ te de Stallman consistant appeler la version de Debian GNU Linux C tait davantage la recherche d une unit que celle d une reconnaissa
111. ans le document une large section consacr e aux nombreux arguments employ s par les programmeurs des secteurs priv s et universitaires pour justifier la prolif ration des logiciels propri taires L un de ces arguments Les programmeurs ne m ritent ils pas une r compense pour leur cr ativit re ut une r ponse qui contenait toute la col re de Stallman la suite de l affaire Gosling Si quelque chose m rite une r compense c est la contribution la soci t crivit Stallman La cr ativit peut tre un apport la soci t mais uniquement dans le cas sic o cette derni re est libre d en utiliser le produit Si des programmeurs m ritent d tre r compens s pour la cr ation de programmes novateurs ils m ritent de m me d tre punis s ils limitent l utilisation de ces programmes Avec la publication de GNU Emacs le projet GNU avait enfin du code montrer Il eut galement tous les soucis propres n importe quelle entreprise diffusant du logiciel En effet comme de plus en plus de concepteurs Unix commengaient jouer avec le logiciel l argent les cadeaux et les demandes de bandes ont commenc affluer Pour g rer les aspects commerciaux du projet GNU Stallman r unit quelques uns de ses coll gues et forma la Free Software Foundation FSF une organisation but non lucratif visant accompagner la r alisation du projet GNU Avec Stallman comme pr sident et divers alli s hackers comme
112. ant Aussit t que Stallman annon a qu il irait aussi l universit d Harvard l automne un silence embarrassant envahit la salle Presque comme par hasard les coins des l vres de Stallman se relev rent lentement pour y dessiner un sourire d autosatisfaction Selon Breidbart c tait sa mani re silencieuse de dire En effet vous n tes pas encore d barrass s de moi Notes 1 Un des ouvrages importants pour la r alisation de ce chapitre est l entrevue Richard Stallman High School Misfit Symbol of Free Software MacArthur Certified Genius de Michael Gross auteur du livre Talking About My Generation un recueil d entrevues avec des personnalit s notoires de la soi disant g n ration Baby Boom Bien que Stallman n apparaisse pas dans l ouvrage Gross a publi l entrevue sur le site Internet du livre en tant que mat riel compl mentaire L URL de cette entrevue a chang plusieurs fois depuis que je l ai trouv e Selon plusieurs lecteurs qui l ont d busqu e vous pourrez la retrouver en anglais sur http www mgross com MoreThgsChng interviews stallman1 html 2 Judy Steed Toronto Star section affaire 9 octobre 2000 C03 Sa vision du logiciel libre et de la coop ration sociale contraste beaucoup avec la nature isol e de sa vie priv e un excentrique comme le pianiste canadien Glenn Gould aussi brillant loquent et solitaire Stallman se consid re affect jusqu un certain point par l autisme une
113. aphique qui a construit toute sa carri re sur le fait d tre d sagr able Depuis le d but j avais imagin conclure cette biographie par un pilogue similaire autant en guise d hommage Haley que pour permettre aux lecteurs de comprendre comment ce livre a pu voir le jour La petite histoire a commenc dans un appartement d Oakland puis elle se poursuivit travers les diverses localit s mentionn es dans ce livre Silicon Valley Maui Boston et Cambridge En fin de compte c est l histoire de deux villes New York la capitale mondiale de l dition litt raire et Sebastopol en Californie la capitale de l dition litt raire du Comt de Sonoma Tout d bute en avril 2000 A cette poque j crivais des articles pour le malchanceux site Internet BeOpen com Une de mes premi res missions fut un entretien t l phonique avec Richard M Stallman L entretien fut un tel succ s que Slashdot le r f ren a en premi re page dans sa liste journali re d articles Quelques heures apr s les serveurs chauffaient chez BeOpen alors que les lecteurs cliquaient pour visiter le site En principe l histoire aurait d se terminer l Trois mois apr s ce premier entretien alors que j assistai la conf rence O Reilly sur l open source Monterey en Californie je re u le courrier lectronique suivant de la part de Tracy Pattison manager des droits trangers pour une grande maison d dition new yorkaise Pour sam BeOpen com
114. ascination latente durant ses ann es de coll ge devenait une passion v ritable Alors que d autres tudiants de math matiques trouvaient un refuge occasionnel dans les cours d art ou d histoire Stallman le trouvait dans le laboratoire de sciences de l informatique Son premier contact concret avec la programmation informatique au centre scientifique d IBM New York veilla son d sir d en apprendre plus Vers la fin de ma premi re ann e Harvard je commen ais avoir assez de courage pour aller visiter les labos informatiques et voir ce qu ils avaient Je leur demandais s ils avaient des copies suppl mentaires de manuels que je pourrais lire Emportant ces manuels chez lui Stallman examinait le cahier des charges des machines et comparant avec d autres appareils qu il connaissait d j il concoctait un programme d essai lequel tait ensuite ramen au labo avec le manuel emprunt Bien que certains labos se fussent d rob s l id e qu un gar on trange venant de la rue puisse travailler sur les machines la plupart savaient reconna tre une comp tence lorsqu elle se pr sentait et laissaient donc Stallman ex cuter les programmes qu il avait cr s Un jour vers la fin de sa premi re ann e universitaire Stallman entendit parler d un laboratoire sp cialis pr s du MIT Celui ci tait situ au neuvi me tage d un difice hors campus au Tech Square une nouvelle construction d di e la recherche avanc
115. at added the old one The author s and publisher s of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or imply endorsement of any Modified Version 5 COMBINING DOCUMENTS You may combine the Document with other documents released under this License under the terms defined in section 4 above for modified versions provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents unmodified and list them all as Invariant Sections of your combined work in its license notice and that you preserve all their Warranty Disclaimers The combined work need only contain one copy of this License and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy If there are multiple Invariant Sections with the same name but different contents make the title of each such section unique by adding at the end of it in parentheses the name of the original author or publisher of that section if known or else a unique number Make the same adjustment to the section titles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work In the combination you must combine any sections Entitled History in the various original documents forming one section Entitled History likewise combine any sections Entitled Acknowledgements and any sections Entitled Dedications You must delete all sections Entitled Endorsements 6 COLLECT
116. ations de fin de semaine Columbia comme rien de plus qu un spectacle distrayant Au bout du compte poursuit il les forces irrationnelles qui menaient le mouvement anti guerre devenaient indissociables des forces irrationnelles du reste de la culture des jeunes Au lieu d aduler les Beatles les filles de l ge de Stallman ador rent soudainement des agitateurs comme Abbie Hoffman et Jerry Rubin Pour un jeune comme Stallman qui bataillait pour comprendre ses pairs adolescents les slogans illusoires tels faites l amour pas la guerre suscitaient le sarcasme Ce n tait pas seulement que Stallman ce jeune d cal aux cheveux courts d testant le rock and roll et les drogues et ne participant pas aux manifestations du campus ne comprenait rien politiquement il n y comprenait rien sexuellement non plus Je n aimais pas beaucoup la contre culture admet il Je n aimais pas cette musique Je n aimais pas la drogue J avais peur de la drogue Je n aimais surtout pas l anti intellectualisme et n aimais pas les pr jug s contre la technologie Apr s tout j aimais un ordinateur Et je n aimais pas l anti am ricanisme idiot que je rencontrais souvent Il y avait des gens au mode de pens e si simpliste qui n approuvant pas la conduite des tats Unis dans la guerre du Vietnam se devaient de supporter les vietnamiens du Nord Ils ne pouvaient imaginer une position plus complexe je suppose De tels commentaires att nuent les tendanc
117. aupr s de l administration du MIT Selon le livre paru en 1994 The Brain Makers Genius Ego and Greed and the Quest for Machines That Think Les fabricants de cerveau Le g nie l ego et l avarice et la qu te de machines pensantes crit par Harvey Newquist l administration r pondit par un avertissement Stallman mena ant de l carter du projet de machine LISP Pourtant d apr s Stallman les administrateurs du MIT l ont soutenu je n ai jamais t menac dit il J ai cependant modifi ma fa on de faire Pour plus de s ret j ai cess de lire leur code source J ai seulement consult la documentation et crit le code en me basant sur elle Quelle qu en fat l issue la querelle renfor a la r solution de Stallman Sans lecture du code source Stallman remplit les blancs sa mani re et enr la des membres du AI Lab pour fournir un flux soutenu de rapports de bogues Il s assura galement que des programmeurs de LMI avaient un acc s direct ces changements J allais punir Symbolics m me si c tait la derni re chose que je devais faire dit Stallman De tels t moignages sont riches d enseignement Non seulement jettent ils la lumi re sur la nature belliqueuse de Stallman mais ils refl tent galement l intensit de l motion provoqu e par le conflit Selon d autres sources provenant de Newquist Stallman devint si furieux qu il envoya un email mena ant de se barder de dynamite et d aller
118. aussi quoi taper La session de programmation dura dix heures Pendant tout ce temps Steele raconte que ni lui ni Stallman n ont fait une pause ou chang quelques mots la fin de la s ance ils avaient r ussi r duire le code source de beau caract re juste en dessous de cent lignes Mes doigts taient tout le temps sur le clavier se souvient Steele C tait comme si nos deux pens es s coulaient vers l cran Il me disait ce que je devais taper et je le tapais La dur e de la r union se r v la d elle m me quand Steele quitta finalement l AI Lab Se tenant en dehors du b timent du 545 Tech Square il fut surpris de se retrouver dans l obscurit de la nuit En tant que programmeur Steele tait habitu aux sessions marathon de codage Mais il y avait quelque chose de diff rent dans cette s ance Travailler avec Stallman avait oblig Steele inhiber tous les stimuli externes et focaliser son enti re nergie mentale sur la t che du moment Avec le recul Steele dit qu il trouva la force d esprit de Stallman la fois exaltante et effrayante Ma premi re pens e apr s coup fut que c tait une grande exp rience tr s intense et que je ne voulais plus jamais la reproduire au cours de ma vie Notes 1 Josh McHugh For the Love of Hacking Forbes 10 ao t 1998 http www forbes com forbes 1998 0810 6203094a html 2 Stallman 1986 3 Joseph Weizenbaum Computer Power and Human Reason
119. avoir une version de test Qu importe l excuse ou les excuses le succ s des concurrents savoir l quipe du noyau Linux cr a une situation de forte tension Bien s r le noyau Linux avait t licenci sous GPL mais comme Murdock lui m me l avait pr cis l intention de traiter Linux comme un pur syst me d exploitation libre tait loin de faire l unanimit Vers fin 1993 le nombre des utilisateurs de Linux tait pass e d une douzaine de fans de Minix quelque chose entre 20 000 et 100 000 Ce qui n tait au d but qu un hobby tait maintenant un march m r pour l exploitation Comme Winston Churchill observant les troupes sovi tiques marchant dans Berlin Stallman ressentit on le comprend des motions mitig es l heure de la c l bration de la victoire de Linux ff Bien qu en retard la f te Stallman avait toujours du mordant Aussit t que la FSF annon a qu elle fournirait son argent et son support moral au projet logiciel de Murdock d autres offres de support commenc rent affluer Murdock nomma le nouveau projet Debian compression du pr nom de sa femme Deborah et du sien et en quelques semaines la premi re version de la distribution fut sortie Le soutien de Richard catapulta Debian d un petit projet quelque chose qui retint l attention de la communaut pratiquement en l espace d une nuit dit Murdock En janvier 1994 Murdock publia le manifeste de Debian crit dans l es
120. bliquement sur ce m me campus les arguments de ce discours Vingt ans est une longue p riode pour l industrie logicielle Consid rez ceci en 1980 lorsque Richard Stallman maudissait l imprimante Xerox du AI Lab Microsoft que les hackers consid rent comme la compagnie la plus puissante de l industrie mondiale du logiciel tait toujours une compagnie priv e au stade embryonnaire IBM elle vue comme la plus grande force dans l industrie du mat riel informatique devait encore introduire son premier ordinateur personnel et ainsi lancer le bal de l actuel march du PC abordable De nombreuses technologies que nous consid rons comme acquises la grande toile mondiale World Wide Web la t l vision par satellite les consoles de jeux vid o 32 bits n existaient pas encore La m me chose peut tre dite des entreprises au sommet des chelons de la corporation telles AOL Sun Microsystems Amazon com Compaq et Dell La liste est longue Le fait que le march de la haute technologie soit all aussi loin en si peu de temps alimente les deux c t s du d bat entourant la GPL Les d fenseurs de la GPL soulignent la courte vie de la plupart des composants mat riels des plateformes informatiques Face au risque d acheter un produit obsol te les consommateurs tendent aller massivement vers les compagnies aux meilleures chances de survie long terme R sultat le march du logiciel est devenu une ar ne o le gagnant prend t
121. c dure les hackers du AI Lab avaient labor un syst me qui affichait les modes source et affichage sur un cran divis En d pit de cette innovation passer d un mode l autre tait tout de m me fastidieux TECO n tait pas le seul diteur en mode plein cran existant dans le monde de l informatique cette poque Pendant une visite au laboratoire d intelligence artificielle de Stanford le Stanford Artificial Intelligence Lab en 1976 Stallman d couvrit un programme d dition appel E Le logiciel contenait une fonction interne donnant la possibilit son utilisateur de mettre l affichage jour chaque frappe d une commande Dans le langage informatique des ann es 1970 E tait un des premiers logiciels rudimentaires d dition WYSIWYG Contraction de ce que vous voyez est ce que vous obtenez What You See Is What You Get WYSIWYG signifiait qu un usager pouvait manipuler le fichier en naviguant dans le texte l cran contrairement au travail avec un logiciel d dition en arri re plan ff Impressionn par cette trouvaille Stallman chercha une mani re identique d am liorer les fonctionnalit s de TECO son retour au MIT Il trouva une fonction d nomm e Control R crite par Carl Mikkelson et nomm e d apr s la combinaison de cl s qui la d clenchait Le bidouillage de Mikkelson fit passer TECO de son mode d ex cution abstrait un mode plus intuitif de touche par touche Stallman am li
122. ce est incluse dans la section appel e GNU Free Documentation License de ce document Si votre Document ne comporte pas de section inalt rable de textes de premi re et derni re pages de couverture veuillez ins rer les mentions suivantes dans les sections ad quates pas de section inalt rable pas de texte de premi re page de couverture pas de texte de derni re page de couverture Vous pouvez galement fournir une traduction de la Licence GNU FDL dans votre document mais celle ci ne doit pas remplacer la version anglaise La section intitul e GNU Free Documentation License doit contenir la version anglaise de la Licence GNU FDL c est la seule qui fait foi Si votre Document contient des exemples non triviaux de code programme nous recommandons de distribuer ces exemples en parall le sous Licence GNU General Public License qui permet leur usage dans les logiciels libres Annexe D Texte original de la licence GNU FDL Version 1 2 November 2002 Copyright C 2000 2001 2002 Free Software Foundation Inc 59 Temple Place Suite 330 Boston MA 02111 1307 USA Everyone is permitted to copy and distribute verbatim copies of this license document but changing it is not allowed SOMMAIRE 0 PREAMBLE 1 APPLICABILITY AND DEFINITIONS 2 VERBATIM COPYING 3 COPYING IN QUANTITY 4 MODIFICATIONS 5 COMBINING DOCUMENTS 6 COLLECTIONS OF DOCUMENTS 7 AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS 8 TRANSLATION 9 TE
123. cence et remplacer les copies individuelles de cette Licence des diff rents documents par une unique copie incluse dans le regroupement de documents condition de respecter pour chacun de ces documents l ensemble des r gles de cette Licence concernant les copies conformes Vous pouvez extraire un document d un tel regroupement et le distribuer individuellement sous couvert de cette Licence a condition d y inclure une copie de cette Licence et d en respecter l ensemble des r gles concernant les copies conformes 7 AGR GATION AVEC DES TRAVAUX INDEPENDANTS La compilation du Document ou de ses d riv s avec d autres documents ou travaux s par s et ind pendants sur un support de stockage ou sur un m dia de distribution quelconque ne repr sente pas une Version modifi e du Document tant qu aucun copyright n est d pos pour cette compilation Une telle compilation est appel e agr gat et cette Licence ne s applique pas aux autres travaux ind pendants compil s avec le Document s ils ne sont pas eux m mes des travaux d riv s du Document Si les exigences de la section 3 concernant les Textes de couverture sont applicables ces copies du Document et si le Document repr sente un volume inf rieur un quart du volume total de l agr gat les Textes de couverture du Document peuvent tre plac s sur des pages de couverture qui n encadrent que le Document au sein de l agr gat Dans le cas contraire ils doivent appara tre sur l
124. ces au d triment des autres mati res Ce que certains professeurs voyaient comme de l obstination sa m re le consid rait comme de l intol rance Les maths et les sciences offraient trop de possibilit s d apprendre surtout quand on les comparait aux sujets et travaux pour lesquels son fils avait moins de dispositions Quand vers l ge de dix ou onze ans les gar ons de sa classe ont commenc jouer au football elle se souvient que son fils est rentr en rage la maison Il voulait vraiment jouer mais il n avait pas le talent requis et a le rendait furieux La col re a finalement amen son fils se concentrer encore plus sur les maths et les sciences Pourtant m me dans le domaine scientifique son intol rance pouvait causer des probl mes Plong dans des livres de calcul depuis l ge de sept ans il ne voyait pas la n cessit d expliquer son raisonnement aux adultes Un jour sa m re engagea un tudiant de l Universit de Columbia toute proche pour jouer au grand fr re avec son fils L tudiant quitta l appartement apr s la premi re s ance et ne revint plus Je pense que ce dont parlait Richard lui passait par dessus la t te suppose sa m re Une autre histoire favorite de la m re de Richard Stallman remonte au d but des ann es soixante peu apr s l pisode du jeu math matique Vers l ge de sept ans deux ans apr s le divorce et le d m nagement Richard entreprit de lancer des mod les r duits
125. chupdate stories main OY 3 Pour des raisons narratives l auteur a h sit plonger dans les d tails lorsqu il a d crit la d finition compl te pour Stallman de la libert logicielle Le site Internet du Projet GNU liste quatre points fondamentaux La libert d utiliser un programme pour quelque but que ce soit libert 0 La libert d tudier la fa on dont un programme fonctionne et de l adapter vos besoins libert 1 La libert de distribuer des copies d un programme afin d aider votre prochain libert 2 La libert d am liorer un programme et de publier ces am liorations au public afin que la communaut enti re en b n ficie libert 3 Pour plus d informations veuillez consulter la D finition du logiciel libre http www gnu org philosophy free sw html 4 Eric Raymond Shut Up and Show Them the Code online essay 28 juin 1999 http www tuxedo org esr writings shut up and show them html Lien NON VALABLE L ADRESSE EST http www catb org esr writings shut up and show them html 5 Ibidem 6 Guest Interview Eric S Raymond Linux com 18 mai 1999 http www linux com interviews 19990518 8 Chapitre IX La licence publique g n rale GNU Au printemps 1985 Richard Stallman tait parvenu a la premi re tape du projet GNU une version libre bas e sur Lisp d Emacs Cependant pour atteindre cet objectif il fut confront deux probl mes Dans un premier temps il dut reconstru
126. cision est personnelle d une part du fait de la nature modulaire du syst me et de la communaut qui l entoure et d autre part cause de la nature apolitique de Linux tant donn qu il s agit d une biographie de Richard Stallman il semblait inappropri de d finir le syst me d exploitation en termes apolitiques Dans les phases finales du livre quand il devint clair qu O Reilly amp Associates serait l diteur Stallman demanda effectivement que GNU Linux et non Linux soit utilis si O Reilly voulait son appui pour la promotion du livre une fois publi Une fois inform de cette demande je relayai ma d cision expos e ci dessus et laissai Stallman juger si le livre en r sultant remplissait la condition ou non l heure o J cris ces mots je n ai aucune id e du jugement de Stallman Une situation similaire entoure les expressions logiciel libre et open source L encore j ai opt pour le plus politique logiciel libre pour d crire les logiciels dont le code source est librement copiable et modifiable Bien que plus populaire j ai choisi de n utiliser open source qu en r f rence aux groupes et march s qui promeuvent son usage Ces termes sont compl tement interchangeables sauf dans certains cas et en prenant cette d cision j ai suivi le conseil de Christine Peterson g n ralement cr dit e pour l usage de cette expression L expression logiciel libre devrait toujours tre utilis e dans les circonsta
127. comment faire d amusantes farces S inspirant de la plus traditionnelle course dans les tunnels les tudiants nomm rent vite cette nouvelle activit hack t l phonique La force combin e du jeu cr atif et de l exploration sans restriction allait servir de base pour les prochaines mutations du terme hacker Les premiers hackers informatiques se d crivant comme tels au d but des ann es soixante sur le campus du MIT faisaient partie d un groupe estudiantin de la fin des ann es cinquante appel le Tech Model Railroad Club Le groupe l origine du circuit lectrique alimentant le Railroad Club y formait une fine quipe appel e le Signals and Power S amp P Committee Le circuit lui m me tait un agencement sophistiqu de relais et interrupteurs similaires ceux qui contr laient le central t l phonique du campus Pour le diriger un des membres du groupe devait juste composer les commandes sur un t l phone et observer les trains ob issant ses ordres Les jeunes ing nieurs lectriciens responsables de la construction de ce syst me consid raient leur activit avec un esprit similaire au hacking t l phonique En adoptant le terme hacking ils commenc rent l affiner encore davantage Du point de vue des hackers de S amp P utiliser un relais de moins pour commander une partie du chemin de fer signifiait en avoir un de plus pour s amuser plus tard Le sens de hacking passa donc de fa on subtile d un synonyme de j
128. comp res de dortoir nomin rent le fils du ma tre de maison Sa plate forme lectorale demandait la retraite obligatoire l ge de sept ans se souvient Stallman Cependant les canulars de Harvard taient moins clatants que les faux candidats du campus du MIT L une des plus belles r ussites fut un chat d nomm Woodstock qui d passa en votes tous les candidats humains au cours d un scrutin l chelle du campus Ils n ont jamais annonc combien de votes Woodstock avait obtenu et les ont trait s comme nuls se souvient Stallman Mais le grande nombre de votes nuls sugg rait que Woodstock avait r ellement gagn Deux ou trois ann es plus tard une voiture a cras Woodstock de mani re suspecte Personne ne sait si le conducteur travaillait pour l administration du MIT Stallman rapporte n avoir rien eu faire avec la candidature de Woodstock mais je l ai admir ajoute t il Au AI Lab les activit s politiques de Stallman avaient une couleur plus tranch e Durant les ann es 1970 les hackers faisaient face au d fi constant des membres de la facult et de ses administrateurs qui voulaient mettre fin l ITS et sa conception engageante envers les hackers Une des premi res tentatives eut lieu au milieu des ann es 1970 alors que de plus en plus de membres de la facult demandaient un syst me de fichiers s curitaire pour prot ger les donn es de recherche La plupart des autres laboratoires de recherc
129. condition qui dit il complique ses relations avec les gens 3 Steve Silberman The Geek Syndrome Wired d cembre 2001 4 Malheureusement je n ai pu interviewer Daniel Stallman pour cet ouvrage Pendant les recherches pr liminaires pour ce livre Stallman m avait inform que son p re souffrait de la maladie d Alzheimer Lorsque j ai repris l enqu te en 2001 j ai appris avec regret que Daniel Stallman tait d c d plus t t cette ann e l 5 Ath e Stallman aurait probablement eu maille partir avec cette description Il suffirait de dire que c tait quelque chose que Stallman accueillit avec enthousiasme Voir la note 1 Aussit t que j ai entendu parler d ordinateurs je voulais en voir un et jouer avec Chapitre IV Destituer Dieu Bien que leur relation f t tendue Richard Stallman h rita de sa m re un caract re marquant une passion pour la politique progressiste Toutefois ce caract re prendrait plusieurs d cennies merger Au cours des premi res ann es de sa vie Stallman v cut dans ce qu il admet maintenant tre un vide politique Comme la plupart des am ricains durant les ann es Eisenhower la famille Stallman passa les ann es 50 essayer de retrouver une normalit perdue lors de la Deuxi me Guerre mondiale Le p re de Richard et moi tions des d mocrates mais assez heureux pour en rester 1a raconte Mme Lippman se rappelant les ann es que la famille avait pass da
130. consacr son laboration la machine LISP n tait qu un pisode annexe par rapport aux grandes batailles qui se livraient sur le march des nouvelles technologies L implacable progression de la miniaturisation des ordinateurs voyait appara tre des microprocesseurs plus r cents plus puissants et qui allaient bient t incorporer toutes les capacit s mat rielle et logicielle de la machine comme une m tropole moderne absorbant un antique village d sert Surfant sur cette vague du microprocesseur des centaines des milliers de logiciels commerciaux chacun prot g par un patchwork de licences utilisateur et de clauses de confidentialit ont rendu impossible au hacker l examen ou le partage du code source Les licences taient brutes et mal taill es mais en 1983 elles taient devenues assez solides pour satisfaire les tribunaux et pour effrayer quiconque voudrait les contourner Le logiciel autrefois une sorte de garniture que la plupart des fabricants d ordinateurs offraient pour rendre plus savoureux leurs tr s co teux syst mes informatiques devenait rapidement le plat principal Dans leur faim croissante pour de nouveaux jeux et programmes les utilisateurs en oublaient de demander la recette comme on la demande traditionnellement apr s chaque repas Nulle part cet tat de fait n tait plus vident qu au royaume des ordinateurs individuels Les compagnies telles Apple et Commodore faisaient la fortune de jeunes million
131. core plus du monde consacrant enti rement son nergie son travail au AI Lab En octobre 1975 il abandonna ses tudes au MIT pour ne plus y revenir La programmation autrefois un passe temps tait devenue sa vocation R trospectivement Stallman juge in vitable cette transition d tudiant hacker T t ou tard croit il l appel des sir nes de la programmation aurait t plus puissant que ses autres int r ts professionnels Avec la physique et les math matiques je ne pouvais jamais trouver le moyen de contribuer dit il en se souvenant de ses combats avant sa blessure au genou J aurais bien t fier d avancer dans l un ou l autre de ces domaines mais je ne voyais jamais comment Je ne savais pas par o commencer Avec les logiciels je voyais imm diatement comment crire des programmes qui fonctionneraient et seraient utiles Le plaisir que me procurait ce savoir m amena vouloir en faire plus Stallman n tait pas le premier assimiler programmation et plaisir Beaucoup de hackers employ s au AI Lab poss daient un tel curriculum universitaire incomplet La plupart venaient compl ter un dipl me en math matiques ou en g nie lectrique et finalement troquaient carri re universitaire et ambition professionnelle pour l exaltation pure et simple accompagnant la r solution de probl mes jusque l in dits Comme Saint Thomas d Aquin scolastique r put pour avoir travaill si longuement son trait th
132. cribe Il s agissait de l un des premiers programmes permettant l utilisateur de d finir les polices et les styles d un document envoy travers un r seau informatique Ce programme tait un pr curseur du HTML la lingua franca du World Wide Web En 1979 Reid prit la d cision d envoyer Scribe une soci t informatique de la r gion de Pittsburgh appel e Unilogic Ses hautes tudes termin es Reid affirma qu il cherchait simplement un moyen de se d charger du programme sur une quipe de d veloppeurs pr te tout pour l emp cher de tomber dans le domaine public Pour assouplir la transaction Reid accepta galement d int grer un ensemble de fonctions calendrier des bombes retardement dans le langage des programmeurs d sactivant les versions du programme copi es gratuitement apr s 90 jours de d lai d expiration Afin d emp cher la d sactivation les utilisateurs payaient la soci t informatique laquelle fournissait ensuite un code d samor ant le dispositif retardement Pour Reid l change tait gagnant gagnant Scribe ne tombait pas dans le domaine public et Unilogic amortissait son investissement Pour Stallman cela trahissait purement et simplement l thique du programmeur Au lieu d appliquer l id e de partage mutuel Reid avait initi une m thode permettant aux entreprises de contraindre les programmeurs payer l acc s l information Au fil des semaines ses
133. crit Le message causa une vague d excitation et d interrogation chez les employ s de Symbolics mais en fin de compte personne ne prenait au s rieux le coup de col re de Stallman 15 http www as cmu edu geek humor See_Figure_1 txt 16 Steven Levy Hackers Penguin USA 1984 p 426 17 Bill Gates An Open Letter to Hobbyists 3 f vrier 1976 Pour voir une copie de cette lettre http www blinkenlights com classiccmp gteswhine html 18 Richard Stallman Open Sources O Reilly amp Associates Inc 1999 p 56 Stallman ajoute une note de bas de page a ce propos Je suis ath e je ne suis aucun chef religieux mais parfois je les admire pour ce qu ils disent 19 Richard Stallman 1986 20 Ibidem 21 Richard Stallman The GNU Manifesto 1985 http www gnu org gnu manifesto html BR D NN Chapitre VIII Saint Ignucius Le Maui High Performance Computing Center Centre de Calcul Haute Performance de Maui Hawa MHPCC est situ dans un b timent de plain pied dans les collines rouges poussi reuses juste au dessus de la ville de Kihei Entour par les paysages et les habitations des multi millionnaires du club de golf de Silversword le centre repr sente l ultime g chis de ressources scientifiques Loin des confinements troits de Tech Square ou m me des tentaculaires m tropoles de recherche d Argonne Illinois et Los Alamos Nouveau Mexique le MHPCC ressemble un endroit o les scientifi
134. ctroyant une chambre pour une personne au cours de sa premi re ann e Breidbart le seul de la mafia math a partager un dortoir avec Stallman cette premi re ann e raconte qu il apprit lentement mais s rement interagir avec les autres tudiants Il se souvient que les autres coll gues du dortoir impressionn s par la logique perspicace de Stallman commengaient appr cier ses interventions lorsqu un d bat intellectuel faisait rage dans la salle manger ou les pi ces communes Nous avions ces s ances habituelles o nous refaisions le monde ou bien imaginions ce que serait le r sultat de telle chose se rappelle Breidbart Supposons que quelqu un d couvre un s rum d immortalit Que faites vous Qu en seront les r sultats politiques Si vous le donnez tout le monde la plan te devient surpeupl e et l humanit meurt Si vous limitez le s rum si vous d cidez que seuls ceux vivant actuellement peuvent en avoir mais pas leurs enfants alors vous vous retrouvez avec une sous classe de personnes qui n en ont pas Richard tait plus comp tent que la majorit pour voir les cons quences insoup onn es de toute d cision Stallman se rappelle les discussions d une mani re saisissante J tais toujours en faveur de l immortalit dit il J tais choqu que la plupart des gens voyaient l immortalit comme une mauvaise chose De quelle autre mani re pourrions nous voir ce que sera le monde dans 200 ans
135. d cennie de combat les hackers et leurs valeurs commengaient finalement tre accept s par la soci t en g n ral Ils taient assimil s Mais l taient ils vraiment Pour un esprit pessimiste chaque signe d int gration avait son mauvais c t Bien s r tre un hacker tait soudain la mode mais tre la mode tait ce bon pour une communaut qui prosp rait sur l exclusion Bien s r la Maison Blanche ne tarissait pas d loges au sujet d Internet allant m me jusqu avoir son propre nom de domaine whitehouse gov mais tout cela tait accompagn par des entreprises des comit s de censures et des organismes de r pression qui essayaient de dompter la culture Far West d Internet Bien s r les PC taient plus puissants mais en inondant le march avec ses puces Intel avait cr une situation dans laquelle les diteurs de logiciels propri taires avaient le pouvoir Pour chaque utilisateur rejoignant la cause du logiciel libre grace Linux des centaines voire des milliers d marraient Microsoft Windows pour la premi re fois Enfin il y avait l trange nature de Linux Non restreint par des failles de conception comme GNU ou des probl mes l gaux comme BSD l volution haute vitesse de Linux a t si inattendue son succ s si accidentel que les programmeurs les plus proches du code ne savaient qu en faire Etant plus un album de compilations qu un syst me d exploitation
136. d couvrit le probl me de bourrage Il chercha simplement mettre jour l ancienne version ou plut t hacker une nouvelle Cependant lorsqu il chercha le logiciel de l imprimante Xerox il fit une d couverte troublante il n y avait aucun logiciel du moins rien de lisible par Stallman ou d autres programmeurs Jusqu alors par courtoisie la plupart des soci t s publiaient le code source dans des fichiers lisibles documentant chaque commande disant ce qu une machine devait faire Or en l occurrence Xerox avait fourni les fichiers du logiciel sous une forme compil e binaire Les programmeurs taient libres d ouvrir ces derniers s ils le voulaient mais moins d tre un expert dans le d cryptage d une suite infinie de z ro et de un le texte qui en sortait tait un pur charabia Quoique Stallman en sit long sur les ordinateurs il ne pouvait traduire les fichiers binaires En tant que hacker cependant il avait d autres ressources sa disposition Le partage de l information tait une notion tellement fondamentale dans cette culture que Stallman savait que ce n tait qu une question de temps avant qu un autre hacker quelque part dans un laboratoire universitaire ou une salle informatique d entreprise soit en mesure d offrir une version du code source de l imprimante avec les fichiers d sir s Apr s les premiers bourrages d imprimante Stallman se r conforta au souvenir d une sit
137. d semestre De ces vingt raconte Harbater seulement dix savaient r ellement ce qu ils faisaient De ces dix huit deviendraient professeurs de math matiques et un enseignerait la physique L autre souligne Harbater tait Richard Stallman Seth Breidbart v t ran du SHP et coll gue de classe de Math 55 se souvient de Stallman se distinguant de ses coll gues m me ce niveau Il tait tatillon d une mani re bien trange poursuit Breidbart Il y a une technique standard en math matiques que tout le monde fait de travers C est un abus de notation o vous d finissez une fonction pour quelque chose et ce que vous faites c est d finir une fonction et ensuite prouver qu elle est bien d finie Sauf que la premi re fois qu il l a fait et pr sent il a d fini une relation et prouv que c tait une fonction C est exactement la m me preuve mais il a utilis la bonne terminologie ce que personne d autre n a fait C tait simplement sa mani re d tre Ce fut en Math 55 que Richard Stallman commen a cultiver sa r putation de g nie Breidbart en convint mais Chess la fibre plus comp titive se refusa cette conclusion h tive disant que le couronnement de Stallman en tant que meilleur math maticien de la classe n intervint que l ann e suivante Aujourd hui professeur de maths au Hunter College Chess affirme C tait durant la classe traitant de l analyse r elle Je me souviens ef
138. d Stallman Alors que je continuais parler plaidant la position de l diteur et r v lant ma sympathie grandissante pour cette derni re Stallman tel un animal sentit le sang et attaqua Alors c est tout Tu vas simplement me baiser Tu vas simplement te soumettre leur volont Je soulevai nouveau la question du double copyright Tu veux dire licence dit s chement Stallman Oui licence Copyright Peu importe dis je me sentant subitement tel un thon bless r pandant une large tra n e de plasma dans l eau Ah mais putain pourquoi n as tu pas fait ce que je t avais dit cria t il J avais du soutenir la position de l diteur jusqu l extr me car dans mes notes j ai r ussi consigner la chataigne finale de Stallman Ca m est gal Ce qu ils font est mal Je ne peux pas supporter le mal Au revoir D s que je reposai le t l phone mon agent fit glisser une Guiness fraichement servie vers moi Je me suis dit que tu en aurais sans doute besoin dit il en riant Je pouvais te voir trembler sur la fin Je tremblais effectivement Ce tremblement ne cesserait qu apr s une bonne moiti de Guiness Ca faisait bizarre de m entendre tre qualifi d missaire du mal Plus trange encore sachant qu il y avait trois mois j tais dans un appartement d Oakland cherchant l id e de mon prochain r cit A pr sent j tais assis un endroit du monde que je ne connais
139. d hui pourraient tre vus comme des troubles du comportement juv niles Un article de la revue Wired de d cembre 2001 intitul The Geek Syndrome d peint le portait de plusieurs enfants dou s pour les sciences et atteints d autisme de haut niveau ou syndrome d Asperger Sous de nombreux aspects les souvenirs des parents cit s dans cet article pr sentent une similitude trange avec ceux de Mme Lippman M me Stallman s est livr au r visionisme psychiatrique de temps en temps Lors d une entrevue au Toronto Star en 2000 Stallman se d crivait son interlocuteur la limite de l autisme 21 une description qui explique largement cette tendance l isolement social et motionnel au cours de sa vie et les efforts perp tuels pour la surmonter De telles sp culations sont favoris es bien s r par la nature vague et changeante de la plupart des troubles du comportement comme on les nomme aujourd hui Comme l observe Steve Silberman auteur de l article The Geek Syndrome les psychiatres am ricains n ont que r cemment accept le syndrome d Asperger comme terme g n rique englobant nombre de ces traits de comportement Ces caract ristiques vont du manque d adresse motrice et d une socialisation limit e une grande intelligence et une affinit presque obsessionnelle envers les chiffres les ordinateurs et autres syst mes ordonn s 1 R fl chissant la nature tr s large de cette d finition Stallman raco
140. d une page blanche ajoutant d autres fonctionnalit s dans le processus A la fin de l t Torvalds parlait de son travail en cours comme le GNU Emacs des programmes d mulation de terminal Se sentant s r de lui il sollicita un groupe de discussion Minix pour trouver des copies des standards POSIX les sp cifications qu un logiciel doit suivre pour tre compatible avec Unix Quelques semaines plus tard Torvalds envoyait un message rappelant trangement le message originel de Stallman sur GNU en 1983 Bonjour tous ceux ici utilisant minix Je cr e un syst me d exploitation libre juste un passe temps a ne sera pas aussi grand et professionnel que GNU pour clones 386 486 AT a a mijot depuis avril et commence tre pr t J aimerais des retours sur ce que les gens aiment ou n aiment pas dans Minix en g n ral puisque mon syst me d exploitation y ressemble d une certaine fa on m me arrangement physique du syst me de fichiers pour des raisons pratiques entre autres choses 1 Le message re ut quelques r ponses et apr s un mois Torvalds avait publi la version 0 01 du syst me d exploitation c est dire la toute premi re version convenant la lecture ext rieure sur un site Internet FTP Dans le mouvement Torvalds avait trouv un nom pour ce nouveau syst me Sur son propre disque dur il avait sauvegard le programme sous le nom Linux un nom qui respecte la convention logicielle qui c
141. da une copie du code source du pilote de l imprimante laser afin de pouvoir le porter sur le PDP 11 A sa surprise le professeur refusa d acc der sa requ te Il m a confi qu il avait promis de ne pas me donner de copie dit Stallman La m moire humaine est trange Vingt ans apr s les faits il est notoire que la bande mentale des souvenirs de Stallman comporte quelques blancs Non seulement il ne se souvient pas des raisons motivant ce voyage ou de la p riode de l ann e mais aussi du professeur ou doctorant avec qui il parla Selon Reid la personne ayant probablement r pondu aux demandes de Stallman est Robert Sproull ancien chercheur au Xerox PARC et actuel directeur de Sun Laboratories une division de recherche du conglom rat informatique Sun Microsystems Dans les ann es soixante dix lors de son passage au Xerox PARC Sproull fut le principal d veloppeur du logiciel de l imprimante laser en question Vers 1980 il int gra le d partement de recherche de Carnegie Mellon ot il poursuivit ses travaux sur les imprimantes laser entre autres projets Le code demand par Stallman tait le nec plus ultra Un code pointu r dig par Sproull une ann e environ avant d aller Carnegie Mellon se rappelle Reid Je soup onne que Sproull y tait depuis moins d un mois quand cette demande est arriv e Interrog directement sur cette demande Sproull a un trou de m moire Je ne peux commenter les
142. dans le pr ambule de la GPL A la fin des ann es 1980 Stallman avait trouv un simple moyen mn motechnique Ne pensez pas libre comme dans bi re gratuite mais comme dans libert d expression La plupart des entreprises ignor rent les sollicitations de Stallman Cependant pour quelques entrepreneurs la libert associ e au logiciel libre tait la m me libert que celle associ e aux march s libres Sortez la propri t logicielle de l quation vous obtenez une situation o m me la plus petite des soci t s de logiciels est en mesure de rivaliser avec les IBM et les DEC du monde entier Un des premiers entrepreneurs saisir ce concept fut Michael Tiemann un d veloppeur tudiant l Universit de Stanford Durant les ann es 1980 Tiemann avait suivi le Projet GNU comme un aspirant musicien Jazz suivant son artiste pr f r Ce n est cependant pas avant la publication du compilateur C GNU dit GCC en 1987 qu il commen a comprendre le plein potentiel du logiciel libre D finissant GCC comme une bombe Tiemann dit que l existence m me de ce logiciel souligne la d termination de Stallman en tant que programmeur Tout comme chaque crivain r ve d crire LE grand roman am ricain chaque programmeur l poque des ann es 1980 parlait d crire LE grand compilateur am ricain se souvient Tiemman Tout coup Stallman l avait fait C tait une le on de modestie Si on voque individu
143. de Torvalds Raymond avait lui m me lanc un coup d tat Parmi le public au Linux Kongress se trouvait Tim O Reilly diteur de O Reilly amp Associates entreprise sp cialis e dans les manuels de logiciels et les livres ayant attrait au logiciel et diteur de ce livre dans sa version originale Apr s avoir entendu le discours de Raymond au Kongress O Reilly l invita rapidement donner le m me lors de la conf rence Perl inaugurale de son entreprise qui aurait lieu plus tard dans l ann e Monterey Californie Bien que cette conf rence fut suppos e se concentrer sur Perl un langage de script cr par un hacker Linux Larry Wall O Reilly promit Raymond qu on y traiterait d autres technologies logicielles libres tant donn l int r t commercial croissant pour Linux et Apache un serveur web libre tr s populaire O Reilly comptait profiter de l occasion pour informer sur le r le du logiciel libre dans la cr ation de toute l infrastructure d Internet Des langages populaires tels que Perl et Python aux programmes obscurs comme BIND le Berkeley Internet Naming Daemon un logiciel qui permet aux utilisateurs de remplacer les obscures adresses IP par des noms de domaines faciles retenir par exemple amazon com et sendmail le programme de courriel le plus populaire sur Internet le logiciel libre tait devenu un ph nom ne mergent Telle une colonie de fourmis b tissant un magnifique nid grain de sable apr s grain de
144. de popularit Entendre nouveau l anecdote de Breidbart provoque un sourire d sabus chez Stallman J ai d tre un peu cr tin parfois admet il Mais j ai trouv des mes soeurs chez les professeurs car eux aussi aiment apprendre Ce n est pas la cas de la plupart des jeunes du moins pas de la m me fa on Trainer avec de jeunes dou s le samedi a tout de m me encourag Stallman r fl chir aux m rites d une plus grande socialisation L entr e l universit approchant grand pas Stallman comme beaucoup au Columbia Science Honors Program r duisit sa liste d universit s souhait es deux options Harvard et MIT Entendre que son fils d sirait entrer dans une universit prestigieuse de l vy League inqui ta Mme Lippman En tant que lyc en de quinze ans Stallman avait toujours des difficult s avec les professeurs et les administrateurs Rien que l ann e pr c dente il avait obtenu la note A dans ses cours d histoire am ricaine chimie fran ais et alg bre mais un notable F en anglais reflet de son boycott continu des travaux crits Une telle m saventure pouvait susciter un sourire entendu au MIT mais Harvard c tait un drapeau rouge Durant l avant derni re ann e de lyc e de son fils Mme Lippman prit rendez vous avec un th rapeute Ce dernier exprima imm diatement son inqui tude devant le refus de Stallman de r diger ses travaux et au sujet des d m l s avec ses profe
145. de son temps l criture de code source pour GNU H tonnamment le prix permit aussi Stallman de voter Quelques mois auparavant un incendie dans l appartement de Stallman l avait d pouill de ses quelques possessions de jeunesse Stallman se pr sentait alors lui m me comme squatteur Il est int ressant de noter que le succ s final du Projet GNU et du mouvement pour le logiciel libre en g n ral vint d un des voyages de Stallman En 1990 il rendit visite l Universit polytechnique d Helsinki en Finlande Au sein du public se trouvait Linus Torvalds alors ag de 21 ans futur d veloppeur du noyau Linux le noyau libre permettant de combler la faille la plus large du Projet GNU Alors tudiant l universit voisine d Helsinki Torvalds consid ra Stallman avec amusement Je vis pour la premi re fois de ma vie le st r otype du hacker barbu cheveux longs se souvient dans son autobiographie 1 Nous n en avons pas beaucoup Helsinki 1 Bien que peu familier avec le c t sociopolitique de la strat gie de Stallman Torvalds en appr cia cependant la logique sous jacente aucun programmeur n crit de code sans commettre d erreur En partageant le code source les hackers pla aient l am lioration d un programme avant toute motivation comme la d fense de l ego ou l avarice Comme de nombreux programmeurs de sa g n ration Torvalds ne s tait pas fait les dents sur des ordinateurs ma
146. diagramme Steele dit qu il attira l attention de Stallman Il commen ait regarder par dessus mon paule et demandait ce que je fabriquais se souvient Steele Pour Steele hacker discret qui interagissait rarement avec Stallman ce souvenir se d tache toujours Au A I Lab qu un hacker regarde par dessus l paule d un autre pendant son travail tait chose commune Stallman mainteneur TECO au laboratoire jugea le travail de Steele int ressant et se mit rapidement l ouvrage pour l achever Comme j aime le souligner j ai compl t le premier 0 001 pourcent de la mise en oeuvre et Stallman fit le reste dit Steele en riant Le nouveau nom du projet Emacs vint de l aimable autorisation de Stallman Acronyme de dition de macros editing macros il signifiait la transcendance de l volution qui avait eu lieu durant l explosion des macros deux ans auparavant II profitait aussi d une faille pr sente dans le lexique informatique Notant le manque de programme de l ITS commen ant avec la lettre e Stallman choisit Emacs rendant ainsi possible sa r f rence avec une seule lettre Encore une fois le go t du hacker pour l efficacit laissa sa marque En d veloppant un syst me standardis de commandes macros Stallman et Steele durent traverser une corde raide politique Cr ant un programme standard Stallman violait un principe hacker fondamental promouvoir la d centralisation Il mena ait gal
147. diant de l UC Berkeley actuellement ing nieur en chef de Sun Microsystems Bill Joy Avant de reposer son aur ole Stallman se moque du logiciel rival Les gens me demandent parfois si c est un p ch dans I Eglise Emacs d utiliser Vi dit il Utiliser une version libre de Vi n est pas un p ch c est une p nitence Alors hackez bien Apr s une br ve s ance de questions r ponses les membres du public s attroupent autour de Stallman Certains demandent des autographes Je vais signer a dit Stallman tenant devant lui une impression faite par une femme de la GNU General Public License mais seulement si vous promettez d utiliser le terme GNU Linux au lieu de Linux et dites 4 tous vos amis de faire de m me La remarque ne fait que confirmer une observation personnelle Contrairement a tout autre personnage public ou homme politique Stallman ne s arr te jamais A part le personnage de St Ienucius l id ologue que vous voyez sur sc ne est le m me dans la vie de tous les jours Plus tard dans la soir e durant une conversation a table un programmeur voque son affinit pour les logiciels open source Stallman entre deux bouch es rabroue le convive Vous voulez dire logiciel libre C est la fa on correcte d y r f rer Au cours de la s ance de questions r ponses Stallman admet jouer parfois le p dagogue Beaucoup affirment Bon invitons d abord des gens rejoindre la communaut puis
148. diteur d origine vous en a donn express ment la permission 2 Mentionner sur la Page de titre en tant qu auteurs une ou plusieurs des personnes ou entit s responsables des modifications de la Version modifi e avec au moins les cing principaux auteurs du Document ou tous les auteurs s il y en a moins de cinq 3 Pr ciser sur la Page de titre le nom de l diteur de la Version modifi e en tant qu diteur du Document 4 Pr server int gralement toutes les notices de copyright du Document Ajouter une notice de copyright adjacente aux autres notices pour vos propres modifications 6 Inclure imm diatement apr s les notices de copyright une notice donnant quiconque l autorisation d utiliser la Version modifi e selon les termes de cette Licence sous la forme pr sent e dans l annexe indiqu e ci dessous 7 Pr server dans cette notice la liste compl te des Sections inalt rables et les Textes de couverture donn s avec la notice de la Licence du Document 8 Inclure une copie non modifi e de cette Licence 9 Pr server la section nomm e Historique et son titre et y ajouter une nouvelle entr e d crivant le CA titre l ann e les nouveaux auteurs et l diteur de la Version modifi e tels que d crits sur la Page de titre ainsi qu un descriptif des modifications apport es depuis la pr c dente version 10 Conserver l adresse r seau ventuellement indiqu e dans le Document permettant quiconque d acc der
149. e D s qu une autre occasion de bifurquer se pr senta Stallman mit son clignotant en marche esp rant que le conducteur devant nous s en rende compte Pas de chance Encore une fois nous peinons avancer et nous nous retrouvons bloqu s apr s quelques centaines de m tres pr sent Stallman est livide C est comme s il nous ignorait d lib r ment dit il gesticulant et pantomimant comme un s maphore sur le pont d un porte avion dans une vaine tentative pour attirer l oeil de notre guide Ce dernier ne r agit pas et durant les cinq minutes suivantes nous ne voyons qu une portion de son cr ne dans le r troviseur Je regarde au travers de la vitre de Stallman Les les proches de Kahoolawe et Lanai offrent un cadre parfait au coucher de soleil C est une vue couper le souffle Le genre rendre ce type de situation un peu plus acceptable si vous tes un hawa en natif je suppose J essaye d attirer l attention de Stallman sur le ph nom ne mais pr sent obs d par l inattention du conducteur qui nous pr c de il n en fait que peu de Cas Quand le conducteur passe un nouveau feu vert ignorant compl tement un Autoroute Pilani prochaine a droite je grince des dents Je me souviens d un avertissement anticip du programmeur BSD Keith Bostic Stallman ne supporte pas bien les idiots m avait il pr venu Si quelqu un dit ou fait quelque chose de stupide il le regardera dans les yeux et dira
150. e boire de l alcool Stallman entoure sa d cision d utiliser du logiciel libre des couleurs de la tradition et de la croyance personnelles Comme les vang listes du logiciel Stallman se refuse inculquer de force ces pr ceptes sur son public Mais encore une fois le public de Stallman quitte rarement la salle sans savoir o se trouve le vrai chemin menant la vertu logicielle Comme pour accompagner son message Stallman ponctue son discours d un rituel inhabituel Sortant d un sac plastique une robe noire Stallman l enfile D un second sac il sort un disque informatique jaune r fl chissant et le place sur sa t te Le public laisse chapper un rire soudain Je suis St Ignucius de l glise Emacs dit Stallman levant sa main droite en simulant une b n diction Je b nis ton ordinateur mon enfant Stallman habill en St Ignucius Photo par Wouter van Oortmerssen Les rires deviennent applaudissements tout rompre apr s quelques secondes Alors que le public applaudit le disque informatique sur la t te de Stallman accroche la lumi re d un spot de la sc ne r v lant une aur ole parfaite En un clin d il Stallman passe du statut d tranger bizarre celui d ic ne religieuse russe Emacs tait initialement un diteur de texte dit Stallman expliquant la panoplie En fin de compte c est devenu un style de vie pour beaucoup et pour certains une religion Nous appelons cette religion l Egl
151. e ce jeu de bascule tait sa s ance hebdomadaire avec la troupe de danse folklorique sa seule sortie sociale lui garantissant au moins un minimum d interaction avec le sexe oppos Mais vers la fin de cette premi re ann e au MIT un d sastre se produisit Une blessure au genou le for a abandonner la troupe D abord Stallman vit cela comme un probl me temporaire et consacra le temps qu il aurait pass danser ainsi lib r travailler davantage au AI Lab la fin de l t alors que son genou lui faisait toujours mal et que les cours recommengaient il commen a s inqui ter L tat de mon genou ne s am liorait pas se souvient il ce qui voulait dire que je devais compl tement arr ter la danse J tais d sesp r Sans dortoir ni danse l univers social de Stallman venait d imploser Tel un astronaute subissant les effets de l apesanteur il r alisa que sa capacit interagir avec des non hackers en particulier les non hackers f minins s tait manifestement d grad e Apr s seize semaines dans l AI Lab la confiance construite tranquillement durant ses 4 ans Harvard s tait pratiquement volatilis e Je sentais que j avais perdu toute mon nergie se souvient Stallman J avais perdu l nergie de vouloir faire quoi que ce soit hormis ce qui tait tentant dans l imm diat L nergie de vouloir faire autre chose tait annihil e J tais au d sespoir total Stallman se retira en
152. e de leurs familles ont v cu en Finlande durant des si cles Le su dois est l une des deux langues officielles de la Finlande http tuxedo org esr faqs linus 3 La loi de Brooks est le r sum succinct de la citation suivante tir e du livre de Brooks Puisque la construction de logiciel est de fa on inh rente un probl me de syst mes un exercice en interactions complexes l effort de communication est norme et il devient rapidement la principale cause de la perte de temps engendr e par le partitionnement Ajouter plus de personnel allonge et ne r duit pas l emploi du temps Fred P Brooks The Mythical Man Month Addison Wesley Publishing 1995 4 Eric Raymond The Cathredral and the Bazaar 1997 Malcolm Maclachlan Profit Motive Splits Open Source Movement TechWeb News 26 ao t 1998 http content techweb com wire story TWB19980824S0012 6 Ibidem Bruce Perens http oreilly com catalog opensources book perens htmlv 8 Amy Harmon For Sale Free Operating System New York Times 28 septembre 1998 http www nytimes com library tech 98 09 biztech articles 28linux html 9 John Markoff Apple Adopts Open Source for its Server Computers New York Times 17 mars 1999 http www nytimes com library tech 99 03 biztech articles 17apple html 10 Eric Raymond Surprised by Wealth Linux Today 10 d cembre 1999 I Chapitre XII Un bref voyage dans l enfer du Hacker Richard Stallman regarde fixeme
153. e l vent Stallman d signe un membre du clan des tee shirts Sans brevet logiciel comment pensez vous pouvoir g rer l espionnage industriel Voyez vous ces deux points n ont vraiment rien voir l un avec l autre dit Stallman Mais je veux dire si quelqu un essaie de voler un morceau de logiciel d une autre soci t Stallman recule comme s il est touch par un jet mortel Attendez un instant dit Stallman Vol Excusez moi il y a tellement de parti pris dans cet argument que la seule chose que je puisse faire est de le refuser Les soci t s qui d veloppent du logiciel propri taire entre autres choses conservent norm ment de secrets commerciaux et cela ne changera s rement jamais l poque m me dans les ann es 1980 la plupart des programmeurs ne savaient m me pas qu il existait des brevets logiciels et n y accordaient aucune attention Ce qu il se passait c est que les gens publiaient les id es int ressantes et s ils ne faisaient pas partie du mouvement du logiciel libre ils gardaient leurs petits secrets pour eux Aujourd hui ils brevettent ces id es g n rales et gardent toujours secrets les petits d tails Jusque la dans ce que vous d crivez les brevets ne font vraiment aucune diff rence dans un sens ou dans l autre Mais a n influence pas leur publication dit un autre membre du public sautant sur l occasion avec une voix tremblante d s le d but de son inter
154. e la sortie de la GPL 1 0 Le d partement de Bostic le Computer Systems Research Group Groupe de Recherche en Syst mes Informatiques CSRG avait t impliqu dans le d veloppement d Unix depuis la fin des ann es 1970 et tait responsable de nombreuses parties clef d Unix dont le protocole r seau TCP IP la pierre angulaire de la communication Internet moderne A la fin des ann es 1980 AT amp T le propri taire originel de la marque Unix commen a se concentrer pour commercialiser Unix et s int ressa la Berkeley Software Distribution dite BSD la version acad mique d Unix d velopp e par Bostic et ses pairs Berkeley la consid rant comme tant la clef d une technologie commerciale Bien que le code source BSD de Berkeley f t partag entre chercheurs et d veloppeurs commerciaux avec une licence pour ce code cette commercialisation repr sentait un probl me Le code de Berkeley tait entrem l avec du code propri taire AT amp T Par cons quent les distributions Berkeley n taient disponibles que pour ceux qui avaient d ja une licence Unix chez AT amp T Comme AT amp T augmentait le prix de ces licences ce compromis qui avait en premier lieu sembl inoffensif devint de plus en plus lourd 4 supporter Engag en 1986 Bostic s tait donn comme projet personnel de porter BSD sur l ordinateur PDP 11 de chez DEC C est durant cette p riode dit Bostic qu il entra en contact avec Stallman lors de ses incursio
155. e les logiciels libres d un c t et travailler pour Intel de l autre Il m a r pondu Je travaille en tant que consultant pour produire des logiciels libres Il tait parfaitement courtois et j ai alors pens que sa r ponse tait l vidence m me En tant que d veloppeur important de Debian par contre Perens observait avec stup faction les batailles entre Stallman et Murdock concernant la conception de Debian son accession la t te de l quipe de d veloppement Perens prit la d cision de mettre de la distance entre Debian et la FSF J ai d cid que nous ne voulions pas de micro direction dans le style de Richard dit il Selon Perens Stallman fut pris contrepied par la d cision mais eut la sagesse de faire avec Il nous donna du mou puis envoya un message disant que nous avions vraiment besoin d une relation Il demanda que nous appelions le syst me GNU Linux et que nous en restions l Je d cidai que c tait convenable Je pris la d cision unilat ralement Tout le monde soupira de soulagement Le temps passant Debian allait d velopper une r putation de version hacker de Linux aux c t s de Slackware une autre distribution populaire construite durant la m me p riode 1993 1994 Malgr tout hors du royaume des syst mes pour hackers Linux commen ait faire parler de lui dans le march des Unix commerciaux En Caroline du Nord une entreprise Unix nomm e Red Hat r organisait ses affaire
156. e nombreux autres outils du projet Les membres du projet et sa branche sans but lucratif la FSF se souviennent que l atmosph re tait encore pire que l article de Simson Garfinkel ne le laissait entendre Il tait tr s clair au moins pour moi cette poque qu il y avait une fen tre pour introduire un nouveau syst me d exploitation dit Chassell Et d s l instant que cette fen tre tait ferm e les gens taient devenus moins int ress s C est exactement ce qu il s est produit en fait EL Les efforts du Projet GNU durant la p riode 1990 1993 ont fait couler beaucoup d encre Tandis que certains bl ment Stallman pour ces difficult s Eric Raymond un des premiers membres de l quipe GNU Emacs et plus tard critique de Stallman dit que le probl me tait nettement institutionnel La FSF devint arrogante dit Raymond Ils se sont cart s de leur but qui tait de faire un syst me d exploitation fonctionnel pour faire un syst me d exploitation exp rimental Pire encore Ils pensaient que rien hors de la FSF ne pouvait les atteindre Murdock moins proche des m canismes internes du Projet GNU porte un jugement moins s v re Je pense que le probl me est qu ils taient un peu trop ambitieux et qu ils persist rent prendre de bonnes initiatives pour en corriger de mauvaises dit il Les micro noyaux la fin des ann es 1980 et au d but des ann es 1990 taient un sujet d bat Ma
157. e qu il consid rait comme un rel chement thique Acc dant au code source qui contr lait le syst me de mots de passe il y int gra une commande logicielle envoyant un message a tout usager du LCS qui tentait de cr er un mot de passe unique Si un utilisateur utilisait starfish toile de mer par exemple le message renvoyait quelque chose comme Je vois que vous avez choisi le mot de passe starfish Je vous sugg re d utiliser le mot de passe retour chariot C est plus facile taper et cela valide aussi le principe qu il ne devrait pas exister de mot de passe H Les usagers qui se servaient de retour chariot c est dire les utilisateurs qui appuyaient sur la touche retour entrant en fait une cha ne de caract res vide laissaient leur compte accessible quiconque Aussi angoissant que cela pouvait tre pour certains cela renfor ait l id e du hacker qu un ordinateur de l institut de m me que ses fichiers informatiques appartenaient au public et non des individus Lors d une entrevue en 1984 pour le livre Hackers Stallman note avec fiert qu un cinqui me des employ s du LCS accept rent cet argument et employ rent la cha ne de caract res vide comme mot de passe 12 Cette croisade de Stallman s av rera finalement futile Vers la fin des ann es 80 m me les machines du AI Lab avaient des syst mes de s curit mot de passe Malgr tout cela repr senta une tape importante dans
158. e se concentrer exclusivement sur les composants physiques eux m mes ils s attach rent davantage aux standards de communication ainsi qu aux sp cifications permettant l int gration des nombreux sous composants du syst me d exploitation De cette mani re ces d veloppeurs cr rent un syst me rapidement adaptable n importe quel type de machine Si un utilisateur chicanait sur une certaine portion les standards permettaient de retirer un sous composant sp cifique pour le corriger ou le remplacer par quelque chose de mieux Au final ce qui manquait Unix en termes d architecture ou d esth tique tait largement compens en termes de flexibilit et d conomie d o son adoption rapide La fin du syst me ITS que les hackers du AI Lab avaient si longtemps matern d cida Stallman a commencer le d veloppement du syst me GNU L abandon de I TTS fut un coup tr s rude pour lui Survenu juste apr s l pisode de l imprimante laser Xerox l v nement montrait qu l vidence la culture des hackers au laboratoire perdait de son immunit face aux pratiques commerciales du monde ext rieur Comme le code logiciel qui le composait les causes de la mort de l ITS taient profond ment enracin es dans le pass Le D partement de la D fense am ricain bailleur de fonds de longue date de la recherche informatique au MIT et autres institutions de haut niveau dut revoir drastiquement son calendrier d investissements durant les ann e
159. e strat gie tait la compagnie Symbolics Vers la fin de 1980 elle avait embauch quatorze programmeurs du AI Lab comme conseillers temps partiel pour d velopper sa version de la machine LISP En dehors de Stallman le reste des programmeurs s tait mis au service de LMI Au d but Stallman participa aux tentatives des deux soci t s pour commercialiser des machines LISP m me si cela lui demandait plus de travail Toutes deux avaient acquis du MIT la licence du code source du syst me d exploitation de la machine LISP et c tait le travail de Stallman de mettre jour celle du laboratoire pour suivre les derni res innovations Bien que le contrat entre Symbolics et le MIT donnait Stallman le droit d examiner mais pas de copier le code source de Symbolics Stallman pr cise qu un accord tacite entre la direction de Symbolics et le AI Lab lui accordait la possibilit d emprunter des bouts de code attrayants suivant la coutume des hackers Le 16 mars 1982 une date que Stallman se rappelle bien car c est celle de son anniversaire des cadres de Symbolics d cid rent d en finir avec cet accord l amiable Le coup tait en grande partie strat gique LMI le concurrent direct sur le march des machines LISP utilisait essentiellement une copie de celle du AI Lab Pour ne pas favoriser le d veloppement d un tel rival l ex cutif de Symbolics choisit d appliquer la licence la lettre Si le AI Lab voulait que son syst me d
160. e syst me Twenex comme un nouveau symbole de l autorit qui ne demandait qu tre d tourn Le nom m me du syst me tait une provocation Officiellement d nomm TOPS 20 par DEC il tait le successeur du TOPS 10 un syst me d exploitation commercial vendu avec le PDP 10 Bolt Beranek Newman en avait d velopp une version am lior e d nomm e Tenex sur laquelle tait bas TOPS 20 Stallman l origine du nom Twenex explique qu il a propos ce nom pour viter d utiliser celui de TOPS 20 Le syst me tait loin d tre au top tel point qu il tait inconcevable de l appeler ainsi se souvient Stallman c est pourquoi j ai d cid de glisser un w dans le nom Tenex et de l appeler Twenex La machine sur laquelle tournait le syst me Twenex TOPS 20 eut par d rision son propre surnom Oz Selon une l gende la machine h rita de ce surnom car elle avait besoin d un petit PDP 11 pour faire fonctionner son terminal Un hacker voyant fonctionner pour la premi re fois le tandem KL 10 PDP 11 le compara au magicien pompeux du film le Magicien d Oz Je suis le grand le puissant OZ r cita le hacker Ne faites pas attention au PDP 11 qui est derri re la console Si les hackers riaient en voyant le KL 10 pour la premi re fois Twenex leur en passa rapidement l envie Si Twenex se pr valait d une s curit int gr e elle tait devenue une obsession pour les ing nieurs qui con urent les utilita
161. e un foss l entr e du b timent avec un air chaud et moite tendant d courager la pr sence des vagabonds et l assaut des avocats Les visiteurs qui osent s aventurer au del sont confront s une autre barri re la s curit qui campe juste derri re l unique entr e de l immeuble Pass le poste de s curit l atmosph re se d tend quelque peu Cependant de nombreuses affichettes diss min es dans tout le rez de chauss e proclament les dangers des portes non s curis es et des sorties de secours Ensemble ces signes rappellent qu New York m me dans les temps relativement tranquilles de l avant 11 septembre on n est jamais assez prudent ou soup onneux Ces affichettes offrent un contrepoint th matique int ressant au nombre croissant de visiteurs qui se r unissent dans l atrium int rieur du hall Certains ressemblent aux tudiants de l universit de New York La plupart ressemblent des habitu s de concerts velus chevelus s agitant devant un music hall dans l attente du spectacle principal Pour un court matin les masses ont chou sur Warren Weaver Hall ne laissant aux pr pos s la s curit rien de mieux faire que de regarder Ricky Lake la t l et de faire un signe de l paule vers la salle voisine chaque fois que les visiteurs demandent la conf rence Une fois l int rieur de l auditorium le visiteur trouve la personne qui a provoqu l arr t temporaire d
162. e vendredi apr s midi il prenait le T en route vers le MIT pour le restant de la semaine Stallman faisait habituellement co ncider son arriv e avec la course rituelle la nourriture Rejoignant cinq ou six autres hackers dans leur qu te nocturne de cuisine chinoise il sautait bord d une vieille bagnole pour passer le pont de Harvard en direction de Boston pr s de l Pendant les deux heures suivantes lui et ses coll gues discutaient de tout passant de l ITS la logique interne de la langue chinoise et son syst me pictographique Apr s le d ner le groupe s en retournait au MIT et programmait jusqu l aurore Pour l exclu excentrique s associant peu ses pairs tudiants c tait une exp rience grisante que de soudainement fl ner avec des gens partageant la m me pr dilection pour les ordinateurs la science fiction et la cuisine chinoise Quinze ans apr s les faits lors d un discours l Institut Technique Royal de Su de Stallman se rem more avec nostalgie Je me souviens de nombreux levers de soleil vus en voiture au retour de Chinatown C tait alors magnifique de voir un lever de soleil car c est un moment si calme de la journ e C est un instant merveilleux pour se pr parer aller dormir C est si beau de rentrer chez soi alors que se l ve la lumi re du jour et que les oiseaux commencent chanter Vous pouvez avoir une r elle sensation de douce satisfaction de tranquilit propos du travail accompli ce
163. ection de toujours pour les sous entendus Encore une fois double sens et jeux de mots sont des traits communs chez les hackers L aspect le plus similaire Groucho Marx pourrait tre le s rieux avec lequel il lance ses blagues La plupart arrivent si furtivement sans m me l indice d un mouvement de sourcil ou d un sourire retrouss qu on en vient presque a se demander si Stallman rit plus de son public que son public ne rit de lui En voyant les membres du MHPCC rire devant la parodie de St Ignucius ces consid rations s vaporent Bien que n tant pas proprement parler un one man show Stallman a de toute vidence ce qu il faut pour tenir une pi ce pleine d ing nieurs en haleine tre un saint dans l glise Emacs ne requiert pas le c libat mais il est essentiel de s astreindre une vie de puret morale explique t il au public de Maui Vous devez exorciser les syst mes d exploitation diaboliques et installer saintement un syst me op rationnel libre Puis vous devez installer uniquement des logiciels libres sur cette base Si vous suivez cette discipline pour la vie alors vous serez un saint de l glise Emacs et vous pourrez peut tre m me avoir une aur ole Le sketch de St Ignucius s ach ve avec une br ve blague pour les initi s Sur la plupart des syst mes Unix et d riv s le premier programme concurrent d Emacs est Vi que l on prononce vi aille un diteur de texte d velopp par un ancien tu
164. ection may not be included in the Modified Version N Do not retitle any existing section to be Entitled Endorsements or to conflict in title with any Invariant Section O Preserve any Warranty Disclaimers If the Modified Version includes new front matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from the Document you may at your option designate some or all of these sections as invariant To do this add their titles to the list of Invariant Sections in the Modified Version s license notice These titles must be distinct from any other section titles You may add a section Entitled Endorsements provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties for example statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard You may add a passage of up to five words as a Front Cover Text and a passage of up to 25 words as a Back Cover Text to the end of the list of Cover Texts in the Modified Version Only one passage of Front Cover Text and one of Back Cover Text may be added by or through arrangements made by any one entity If the Document already includes a cover text for the same cover previously added by you or by arrangement made by the same entity you are acting on behalf of you may not add another but you may replace the old one on explicit permission from the previous publisher th
165. el le paysan qui voit le ruisseau irriguant ses champs depuis des si cles se tarir brutalement Stallman avait suivi le ruisseau jusqu sa source pour n y trouver qu un barrage hydro lectrique flambant neuf orn d un beau logo Xerox Stallman mit quelques temps dig rer le fait que Xerox ait contraint un coll gue programmeur prendre part ce syst me en vogue de secret forc Dans un premier temps il ne put se concentrer que sur le caract re personnel de ce refus Se sentant maladroit et d cal dans la plupart des face a face sa tentative de visite impr vue un coll gue programmeur se voulait une marque de bon voisinage Maintenant que sa requ te tait refus e cela lui semblait tre une grossi re erreur J tais tellement en col re que je n arrivais pas l exprimer J ai juste fait demi tour et suis sorti sans un mot se souvient Stallman J ai peut tre claqu la porte Qui sait Tout ce dont je me souviens c est que je voulais sortir de l Vingt ans apr s les faits la col re est toujours l tel point que Stallman a promu cet v nement au rang de tournant d cisif Les mois suivants une s rie d v nements impliquant Stallman et la communaut de hackers du AI Lab aurait d en comparaison renvoyer au rang de simple d tail ces trente secondes de tension dans un bureau obscur de Carnegie Mellon Mais au moment de trier les v nements qui le transform rent de hack
166. elai Stallman Esp rant rendre la carotte encore plus app tissante je discutai avec lui de certains compromis potentiels Et si l diteur publiait le livre sous une double licence un peu comme Sun Microsystems l avait fait avec Open Office la suite bureautique libre L diteur pourrait ensuite publier des versions commerciales du livre lectronique sous son format maison tirant avantage des revenus qui venaient avec le logiciel d di tout en publiant une version librement distribuable sous le format moins esth tique HTML Stallman dit qu il ne s opposait pas la double licence mais qu il n aimait pas l id e de rendre la version libre inf rieure la version restreinte Par ailleurs dit il cette id e tait trop compliqu e Les licences doubles convenaient pour le cas Open Office uniquement parce qu il n avait eu aucun contr le sur la prise de d cision Dans le cas pr sent dit Stallman il avait une possibilit de contr ler le r sultat Il pouvait refuser de coop rer Je fis quelques autres suggestions sans obtenir plus d effet A peu pr s la seule chose que je pus obtenir de Stallman fut une concession pour que le copyright du livre lectronique restreigne toute forme d change de fichier la distribution non commerciale Avant de raccrocher Stallman sugg ra que je dise l diteur que je lui avait promis que le r sultat serait libre Je lui r pondis que je ne pouvais pas accepter cette d claration mais q
167. elle imprimante par le personnel du AI Lab Stallman se le demandait La machine tait un don de la Xerox Corporation un prototype de pointe version modifi e du classique photocopieur Xerox Ne se limitant pas faire des copies il transformait des donn es achemin es par le r seau informatique en documents d aspect professionnel Invent par les ing nieurs du mondialement renomm Centre de Recherche de Xerox Palo Alto c tait tout simplement un avant go t de la r volution touchant l impression bureautique qui saisirait le reste de l industrie informatique la fin de la d cennie Pouss s par un besoin instinctif de jouer avec l quipement dernier cri les programmeurs du AI Lab avaient rapidement incorpor la nouvelle machine dans l infrastructure informatique sophistiqu e du labo Les r sultats avaient imm diatement plu Compar la vieille imprimante laser le nouvel appareil de Xerox tait rapide Les pages volaient au d bit d une par seconde un travail d impression de vingt minutes passait deux minutes Il tait galement plus pr cis Les cercles ressemblaient des cercles non des ovales Les lignes droites taient droites pas des courbes sinuso dales de faible amplitude C tait tout point de vue un cadeau impossible refuser Quelques semaines peine apr s son arriv e les imperfections de la machine firent surface La plus s rieuse tait sa propension aux bourrage
168. ellement les points o l on tait en chec GCC en faisait partie ench rit Bostic Personne n avait de compilateur l poque avant que GCC n entre dans la danse Au lieu d entrer en concurrence avec Stallman Tiemann d cida de d velopper son travail La version originelle de GCC pesait 110 000 lignes de code mais Tiemann se souvient d un logiciel relativement facile comprendre Si facile en fait qu il lui fallut moins de cinq jours pour le ma triser et une autre semaine pour le porter sur une nouvelle plateforme mat rielle le microprocesseur National Semiconductor 32032 Au cours de l ann e suivante Tiemann commenga a jouer avec le code source cr ant un compilateur natif pour le langage C Un jour au cours d un expos aux Laboratoires Bell il croisa des d veloppeurs de chez AT amp T luttant pour atteindre le m me objectif Il y avait 40 ou 50 personnes dans la salle et j ai demand combien travaillaient sur le compilateur natif se souvient Tiemann Mon h te me dit que l information tait confidentielle mais ajouta que si je regardais dans la salle je pouvais m en faire une bonne id e g n rale Peu apr s poursuit Tiemann une ampoule s alluma dans sa t te J avais travaill sur ce projet pendant six mois Je me suis simplement dit que ce soit moi ou le code voil un niveau d efficacit que le march lib ralis devrait tre pr t r compenser Tiemann trouva une inspiration
169. ement d entraver la grande flexibilit qui avait aliment en premier lieu l explosion des innovations de TECO D un c t nous tentions de cr er encore un ensemble de commandes uniforme de l autre nous voulions le garder enti rement ouvert parce que la capacit de programmation tait importante se souvient Steele Pour r soudre le probl me Stallman Steele et les coll gues hackers Dan Moon et Dan Weinreb limit rent leurs efforts de standardisation aux commandes WYSIWYG qui contr laient l apparence du texte l cran Le reste de l effort Emacs serait d di conserver son extensibilit de style jeu exp rimental Stallman se trouvait maintenant devant une nigme si les usagers faisaient des changements sans les communiquer au reste de la communaut l effet Tour de Babel apparaitrait ailleurs S en remettant la doctrine hacker de partage d innovation Stallman incorpora un message dans le code source pour tablir les conditions d utilisation Les utilisateurs taient libres de modifier et redistribuer le code la condition qu ils donnent en retour les extensions qu ils crivaient Stallman appela cela la Mise en commun Emacs Emacs Commune Tout comme TECO tait devenu plus qu un simple diteur Emacs tait devenu plus qu un simple logiciel Pour lui il s agissait d un contrat social Dans une premi re note documentant le projet Stallman d crit les termes du contrat EMACS crit il a t
170. ement de Mozilla a un site Internet qui documente le fork Lucid GNU Emacs intitul Le schisme Lemacs FSFmacs http www jwz org doc lemacs html Young utilise le terme domaine public de mani re erron e ici Le domaine public signifie non prot g par copyright Les programmes prot g s sous GPL sont par d finition prot g s par copyright Chapitre XI Open Source En novembre 1995 Peter Salus membre de la Free Software Foundation FSF et auteur en 1994 d un ouvrage intitul A Quarter Century of Unix lan a un appel communication destination des membres de la liste de discussion syst me du Projet GNU Salus allait tre pr sident de la future conf rence sur le logiciel librement redistribuable qui se tiendrait Cambridge au Massachusetts Pr vue pour f vrier 1996 et sponsoris e par la FSF la manifestation s annon ait comme la premi re tre compl tement d di e au logiciel libre et dans une d monstration d unit avec les autres d veloppeurs de logiciel libre elle accueillait tous les articles concernant tout aspect de GNU Linux NetBSD 386BSD FreeBSD Perl Tcl tk et autres outils dont le code est accessible et redistribuable Salus crivit Durant les quinze derni res ann es les logiciels gratuits et bon march sont devenus monnaie courante Cette conf rence permettra la r union de d veloppeurs de logiciels librement redistribuables de diff rents types et de
171. ems Si vous avez besoin d une collection d outils graphiques vous n avez pas besoin de r crire votre biblioth que graphique T l chargez juste GTK Soudainement vous avez la capacit de r utiliser ce qu il y a de mieux Et soudainement votre objectif en tant que fabricant de logiciels est moins tourn sur la gestion des logiciels et davantage sur l criture de logiciels adapt s aux besoins de vos clients R f rences 1 Torvalds a cit cette phrase de nombreuses reprises La r f rence la plus notable est dans le livre de Eric Raymond La Cath drale et le Bazar mai 1997 http www tuxedo org esr writings cathedral bazaar cathedral bazaar index html 2 Simson Garfinkel Stallman est il stopp Wired mars 1993 3 La th orie de Chassell au sujet d une fen tre de 36 mois pour le lancement d un nouveau syst me d exploitation n est pas unique au Projet GNU Au d but des ann es 1990 les versions libres de la Berkeley Software Distribution taient entrav es par les avocats du Unix System Laboratories restreignant la distribution des logiciels d riv s de BSD Alors que de nombreux utilisateurs consid raient les d riv s de BSD comme FreeBSD et OpenBSD comme tant sup rieurs GNU Linux tant sur les performances que sur la s curit le nombre d utilisateurs de FreeBSD et OpenBSD ne repr sentent qu une fraction de la population totale d utilisateurs de GNU Linux Pour une analyse du succ s relatif de GNU Linu
172. ence Source des Standards Industriels Sun SISSL L importance accord e chaque victoire r sidait dans le fait que Stallman tait peu intervenu dans ces batailles Dans le cas de Trolltech Stallman avait simplement jou le r le de pontife du logiciel libre En 1999 l entreprise avait propos une licence qui tait sens e respecter les conditions pos es par la FSF mais apr s un examen attentif Stallman y releva des incompatibilit s l gales qui auraient rendu impossible l inclusion de Qf dans les programmes logiciels sous licence GPL Fatigu s de combattre Stallman les dirigeants de Trolltech d cid rent finalement de s parer Qt en deux versions l une sous licence GPL et l autre sous licence QPL permettant ainsi aux d veloppeurs de contourner les probl mes de compatibilit cit s par Stallman Dans le cas de Sun ces derniers souhaitaient jouer selon les r gles de la FSF A la conf rence Open Source O Reilly de 1999 le co fondateur et directeur scientifique de Sun Microsystems Bill Joy se fit l avocat de la licence Community Source de son entreprise Il s agissait essentiellement d un compromis permettant aux utilisateurs de copier et modifier les logiciels propri t de Sun sans toutefois pouvoir faire payer pour ces logiciels tant que l on n a pas n goci un accord de royalties avec Sun Un an apr s le discours de Joy le vice pr sident de Sun Microsystems Marco Boerries se trouvait sur la m me sc ne pour d ta
173. entours de dix ans ses grands parents d c d rent l un apr s l autre en peu de temps La perte fut d vastatrice pour lui Je leur rendais visite et me sentais entour d amour et de gentillesse se souvient il C tait le seul endroit o je retrouvais cela jusqu mon d part pour le coll ge Mme Lippman consid re le d c s des grands parents de Richard comme le deuxi me v nement traumatisant Il en tait r ellement boulevers dit elle Il tait tr s proche de ses deux grands parents Avant qu ils ne meurent il tait tr s extraverti pratiquement leader de bande avec les autres enfants Apr s leur mort il devint beaucoup plus renferm Du point de vue de Stallman ce repli sur soi tait une tentative de faire face l agonie de l adolescence Qualifiant ses ann es d adolescent comme une pure horreur Stallman raconte qu il se sentait tel un sourd parmi une foule jacassante d amateurs de musique J avais souvent le sentiment de ne pas comprendre ce que les autres disaient continue Stallman en souvenir de la bulle motionnelle l isolant du reste du monde des adolescents et des adultes Je pouvais comprendre les mots mais quelque chose au del de la conversation se produisait que je ne comprenais pas Je ne comprenais pas pourquoi les gens s int ressaient ce que d autres racontaient Malgr toute la souffrance engendr e l adolescence aurait un effet stimulant sur le sens de l i
174. er isol instinctivement suspicieux des autorit s centralis es en un activiste en croisade appliquant au monde du logiciel libre les notions traditionnelles de libert d galit et de fraternit Stallman choisit de donner un relief tout particulier cette rencontre de Carnegie Mellon Cela me rappela quelque chose qui m avait d j travers l esprit raconte t il J avais d j l id e que les logiciels devaient tre partag s mais je n tais pas s r de ce qu il fallait en conclure Mes pens es n taient pas claires et organis es au point de pouvoir les exprimer de mani re concise au reste du monde Bien que divers pisodes aient auparavant d clench les foudres de Stallman il dit ne pas s tre rendu compte avant la rencontre de Carnegie Mellon que ces v nements commengaient faire intrusion dans une culture qu il consid rait depuis longtemps comme sacro sainte Appartenant l lite des programmeurs dans l une des meilleures institutions du monde Stallman tait tout fait pr t ignorer les compromis et les marchandages de ses coll gues tant qu ils n interf raient pas avec son travail Jusqu a l arriv e de l imprimante laser Xerox Stallman se contentait de prendre de haut ces machines et programmes que d autres utilisateurs tol raient reculons Les rares occasions o un tel programme franchissait les portes du AI Lab par exemple le jour o le labo rempla a so
175. erme GNU Linux au lieu de Linux Je crois que a m a aid r pond il m chant un dumpling Je n ai jamais compris ce que la pression des pairs pouvait faire aux autres Je pense que la raison est que je me sentais tellement rejet que pour moi il n y avait rien gagner suivre les tendances a n aurait fait aucune diff rence Je serais demeur tout aussi exclu alors je n ai rien suivi Stallman parla de ses go ts musicaux comme exemple de ses tendances anticonformistes Adolescent lorsque la plupart de ses coll gues de classe coutaient du Motown et de l acid rock Stallman pr f rait la musique classique Le souvenir lui rappela un pisode comique de ses ann es estudiantines Apr s le passage des Beatles l mission Ed Sullivan Show en 1964 la plupart des l ves s taient pr cipit s pour acheter les plus r cents singles et albums des Beatles ce moment pr cis Stallman d cida de boycotter les Fab Four J aimais quelques chansons populaires pr Beatles relata t il Mais je n aimais pas les Beatles Je d testais particuli rement la mani re folle dont r agissaient les gens C tait qui aurait une panoplie Beatles pour les aduler le plus Lorsque son boycott des Beatles n eut prise sur personne Stallman chercha d autres moyens pour souligner la mentalit de troupeau de ses pairs Stallman raconta avoir bri vement imagin de cr er un groupe musical dans le but de satir
176. erplexe lorsque l on consid rait les int r ts politiques de Stallman en dehors du mouvement du logiciel libre Visitez ses bureaux au MIT et vous trouverez aussit t un magasin de liquidation d articles de journaux de gauche couvrant les abus des droits civils travers le globe Visitez son site web et vous y trouverez des diatribes sur le Digital Millenium Copyright Act loi sur les droits d auteur du mill naire num rique la guerre des drogues et l Organisation Mondiale du Commerce Consid rant son penchant pour l activisme je lui demandai pourquoi il n avait pas cherch une voix plus puissante Pourquoi n avait t il pas utilis sa vitrine dans le monde hacker pour donner plus de poids sa voix politique plut t que de la r duire Stallman laissa ses cheveux emm l s tomber et consid ra la question un moment J h site exag rer l importance de cette petite flaque de libert r pondit il parce qu il est tr s important de travailler l am lioration de la soci t et la libert dans des domaines plus connus et conventionnels Je n oserais dire que le logiciel libre est aussi important que ces domaines C est la responsabilit que j ai prise parce que a m est tomb dans les bras et que j y ai vu une fa on de faire quelque chose Mais par exemple mettre fin la brutalit polici re gagner la guerre contre la drogue mettre un terme aux racismes de tout poil toujours d actualit aider les gens vivre
177. es la timidit Ils soulignent aussi un trait de caract re qui deviendrait la cl de la maturation politique de Stallman Pour lui la confiance politique tait directement proportionnelle la confiance personnelle Avant 1970 Stallman devint confiant en peu de choses en dehors du domaine des math matiques et des sciences N anmoins son assurance en math matiques lui donna une bonne base pour examiner de mani re purement logique le mouvement anti guerre Ce faisant Stallman y trouva ce qui faisait d faut Bien qu oppos la guerre du Vietnam il ne voyait aucune raison de d savouer la guerre comme moyen de d fense de la libert ou de correction des injustices Plut t que d largir le foss entre lui et ses pairs Stallman choisit de garder l analyse pour lui En 1970 son d part pour Harvard Stallman laissa derri re lui les conversations nocturnes du d ner propos de politique ou de la guerre du Vietnam R trospectivement Stallman d crit la transition entre l appartement maternel de Manhattan et le dortoir de Cambridge comme une vasion Cependant les pairs qui l observ rent virent peu de signes sugg rant une exp rience lib ratrice Dan Chess un ancien coll gue de classe du SHP galement admis l universit se souvient Il semblait plut t mis rable les premiers temps Harvard On pouvait voir que l interaction humaine lui posait une r elle difficult or c tait in vitable ici Harvard t
178. es les architectes de la ville ont d cid de tout faire passer dans une seule art re D un point de vue hacker tre dans une voiture au milieu de ce fatras revient couter plein volume un CD de crissements d ongles sur un tableau noir Les syst mes imparfaits rendent furieux les hackers observe Steven Levy Voil un autre avertissement dont J aurais d me souvenir avant de monter en voiture avec Stallman C est une raison pour laquelle les hackers d testent g n ralement conduire des voitures le syst me de feux rouges programm s al atoirement et de rues sens unique bizarrement agenc es cause des d lais tellement diablement non n cessaires l emphase vient de Levy que leur instinct est de r arranger les panneaux d ouvrir les bo tiers des feux rouges de repenser tout le syst me lil Plus frustrante encore est la tra trise de notre guide Au lieu de chercher un raccourci intelligent ce que n importe quel hacker ferait d instinct il a plut t choisi de suivre le jeu des architectes de la ville Comme Virgile dans L enfer de Dante notre guide est d termin nous faire faire le tour complet de l enfer hacker que nous soyons d accord ou pas Avant que je puisse faire cette remarque Stallman le conducteur met finalement son clignotant droite Les paules crisp es de Stallman se relaxent un peu et durant un instant la tension dans la voiture se dissipe Elle revient cependant au galop alors q
179. es choses peuvent changer rapidement dans le monde du logiciel Ramener l auditoire une re ant rieure Amazon com achetez en un clic Microsoft Windows et aux bases de donn es Oracle cela demande au public d examiner la notion de propri t logicielle sans ses logos corporatifs actuels Stallman livre son histoire avec tout le vernis et l exp rience d un procureur menant son plaidoyer final Arriv au moment o le professeur de Carnegie Mellon lui refuse une copie du code source de l imprimante Stallman fait une pause Il nous a trahis dit il Mais il ne l a pas fait qu nous Il y a des chances qu il vous l ait fait aussi Sur le mot vous Stallman pointe son index accusateur vers un membre insouciant de l auditoire La cible sourcille peine que les yeux de Stallman sont d j ailleurs Lentement et d lib r ment Stallman montre un second auditeur gloussant nerveusement dans la foule Et je crois encore plus probable qu il l ait fait vous aussi dit il d signant un spectateur trois rang es derri re le premier Au moment o Stallman a le troisi me auditeur sous son index la f brilit c de la place au rire g n ral Le geste semble un peu mis en sc ne et c est le cas Puis quand vient le temps de terminer l histoire de l imprimante Stallman le fait avec le brio d un homme de sc ne Il l a probablement fait tous ici pr sents dans cette salle l exception peut tre de ceux
180. es du logiciel ou si vous le modifiez En cr ant la GPL Stallman avait t forc de faire un ajustement suppl mentaire aux dogmes informels de l ancienne Communaut Emacs L o il avait autrefois demand que les membres de la Commune publient toutes leurs modifications Stallman demandait pr sent la publication dans les seuls cas o les programmeurs faisaient circuler publiquement comme Stallman le faisait leurs versions modifi es En d autres termes les d veloppeurs qui modifiaient Emacs pour leur simple usage personnel n taient plus tenus envoyer les modifications du code source Stallman Dans ce qui deviendrait un rare compromis dans la doctrine du logiciel libre Stallman tranchait dans le co t du logiciel libre Les utilisateurs pouvaient innover sans que Stallman ne les observe par dessus l paule tant qu ils n interf raient pas avec Stallman et le reste de la communaut hacker pour la distribution du m me logiciel Apr s coup selon Stallman le compromis de la GPL tait motiv par son propre m contentement vis vis de l aspect Big Brother du contrat social de la Communaut Emacs originelle Bien qu il aim t observer les syst mes des autres hackers la pens e que quelque futur mainteneur de code source puisse utiliser ce pouvoir des fins condamnables le for a adoucir la GPL C tait mal de demander aux gens de publier toutes leurs modifications dit Stallman C tait mal de leur dema
181. es journalistes du New York Times du Wall Street Journal et d autres journaux importants Apr s quelques mois la t te de Torvalds apparaissait en couverture du magasine Forbes avec celles de Stallman du cr ateur de Perl Larry Wall et du chef d quipe dApache Brian Behlendorf apparaissant en pages int rieures Lopen source pouvait s attaquer au monde des affaires Pour les pr sents au sommet tels que Tiemann le message de solidarit tait la chose la plus importante Bien que son entreprise ait obtenu de bons succ s en vendant des outils et services autour des logiciels libres il ressentait la difficult que les programmeurs et les entrepreneurs rencontraient Il ne fait aucun doute que l utilisation du terme libre tait probl matique dans nombre de situations dit Tiemann Lopen source s est positionn comme une solution attractive et sage pour les march s Le logiciel libre se positionnait comme tant moralement juste Pour le meilleur ou pour le pire nous nous sommes dit qu il tait plus avantageux de s aligner avec la foule de lopen source Du c t de Stallman la r ponse cette nouvelle expression mettait du temps venir Selon Raymond Stallman pensa un moment utiliser le terme pour mieux le rejeter Je le sais car j avais des conversations directes avec lui ce propos dit Raymond la fin de 1998 Stallman avait arr t sa position open source bien que pratique dans l optique de f
182. es pages de couverture de l agr gat complet 8 TRADUCTION La traduction est consid r e comme une forme de modification vous pouvez donc distribuer les traductions du Document selon les termes de la section 4 Vous devez obtenir l autorisation sp ciale des auteurs des Sections inalt rables pour les remplacer par des traductions mais vous pouvez inclure les traductions des Sections inalt rables en plus des textes originaux Vous pouvez inclure une traduction de cette Licence condition d inclure galement la version originale en anglais En cas de contradiction entre la traduction et la version originale en anglais c est cette derni re qui pr vaut 9 R VOCATION Vous ne pouvez pas copier modifier sous licencier ou distribuer le Document autrement que selon les termes de cette Licence Tout autre acte de copie modification sous Licence ou distribution du Document est sans objet et vous prive automatiquement des droits que cette Licence vous accorde En revanche les personnes qui ont re u de votre part des copies ou les droits sur le document sous couvert de cette Licence ne voient pas leurs droits r voqu s tant qu elles en respectent les principes 10 R VISIONS FUTURES DE CETTE LICENCE La Free Software Foundation peut publier de temps en temps de nouvelles versions r vis es de cette Licence Ces nouvelles versions seront semblables la pr sente version dans l esprit mais pourront diff rer sur des points particulie
183. es proc dures de s curit de l immeuble Cette personne est Richard M Stallman fondateur du Projet GNU laur at du prix MacArthur en 1990 du prix Grace Murray Hopper de l association d ing nierie informatique en 1990 aussi co b n ficiaire du prix de la Takeda Foundation s en 2001 et hacker au AI Lab par le pass Comme annonc dans une multitude de sites internet destin s aux hackers y compris celui du Projet GNU gnu org Stallman est 4 Manhattan son ancien domicile pour prononcer un discours r cusant la r cente campagne de la soci t Microsoft contre la Licence Publique G n rale GNU General Public Licence GPL Le discours porte sur l histoire et l avenir du mouvement du logiciel libre L endroit o il est prononc est significatif Moins d un mois auparavant depuis la Stern School of Business de l Universit de New York toute proche le directeur g n ral de Microsoft Craig Mundie pronon ait un discours critique envers la GPL le dispositif l gal con u par Stallman seize ans auparavant Pens e pour contrer la vague croissante du secret de conception software secrecy qui submergeait l industrie informatique vague remarqu e pour la premi re fois par Stallman en 1980 lors de ses difficult s avec l imprimante laser Xerox la GPL est devenue un outil central de la communaut du logiciel libre Tr s simplement grace a la puissance l gale du copyright la GPL verrouille les logiciels en
184. es r gles La libert tait une question thique pas une question de loi Je pose un regard au del de ce que les lois existantes sont et tourne ce regard vers ce qu elles devraient tre dit il Je n essaie pas de faire une bauche de la loi Je me demande ce que devrait faire la loi Je consid re que la loi prohibant le partage de copies avec vos amis comme tant l quivalent moral des lois Jim Crow Cela ne m rite pas le respect L vocation de Jim Crow am ne une autre question Quelle influence ou inspiration lui laissaient les leaders politiques du pass Comme le mouvement des droits civils des ann es 1950 et 1960 ses tentatives de motiver un changement social se basent sur un appel des valeurs intemporelles la libert la justice et le fair play Stallman partagea son attention entre mon analogie et une m che de cheveux particuli rement emm l e Quand je prolongeais l analogie au point o je le comparais au Dr Martin Luther King Jr Stallman m interrompit apr s avoir d tach une m che qu il mit dans sa bouche Je ne fais pas partie de sa ligue mais je joue au m me jeu dit il tout en m chant Je sugg rai Malcolm X pour un autre point de comparaison Comme l ancien porte parole de Nation of Islam Stallman avait cultiv cette r putation de courtisan de la controverse ali nant des alli s potentiels et pr chant l autosuffisance au del de l int gration culturelle M chant une autre m
185. et de la d cision d IBM d utiliser le serveur web libre Apache dans ses offres commerciales Stallman l aide d un microphone du public intervint dans le d bat avec une tirade hostile John Ousterhout pr sent sur sc ne et cr ateur du langage de script Tcl Stallman qualifia Ousterhout de parasite de la communaut du logiciel libre pour avoir commercialis une version propri taire de Tcl via sa propre startup Scriptics Je ne pense pas que Scriptics soit n cessaire pour la suite de l existence de Tcl dit Stallman siffl par les autres membres du public Ce n tait pas une jolie sc ne voir se souvient Rich Morin de chez Prime Time Freeware John a fait des choses tr s respectables Tcl Tk Sprite C est un vrai contributeur Malgr son affection pour la personne de Stallman et ses positions Morin ressentit de l empathie pour ceux troubl s par le comportement dissonant de Stallman La sortie de Stallman la conf rence Perl fit fuir momentan ment un autre sympathisant potentiel Bruce Perens En 1998 Eric Raymond proposa de lancer l Open Source Initiative dite OSI une organisation qui r gulerait l utilisation du terme open source et offrirait une marche suivre pour les entreprises dans leurs propres programmes Raymond engagea Perens pour tracer cette d finition Perens allait par la suite s opposer l OSZ regrettant que l organisation se soit mise en place en r action Stallman et
186. eu pour couler le temps jeu passe temps am liorant la performance ou l efficacit g n rale du syst me du Ra lroad Club Bient t les membres du comit de S amp P utilis rent fi rement hacking pour d signer le fait d am liorer et de remodeler le circuit lectrique du chemin de fer et ils nomm rent hackers ceux qui pratiquaient cette activit Etant donn e leur affinit pour l lectronique sophistiqu e sans parler de leur r bellion envers les portes ferm es et les panneaux acc s interdit en peu de temps les hackers eurent vent d une nouvelle machine sur le campus Appel e TX 0 il s agissait d un des tout premiers ordinateurs commerciaux A la fin des ann es cinquante la bande de S amp P avait migr en masse la salle de contr le du TX 0 apportant leur esprit de jeu cr atif sur la machine Le royaume grand ouvert de la programmation allait entrainer une nouvelle mutation tymologique Hacker ne signifiait plus alors souder des bouts de circuits disparates mais monter des programmes informatique sans pr ter attention aux proc dures officielles d criture des programmes Cela se rapportait aussi a l am lioration des logiciels existants qui avaient tendance s approprier trop de ressources syst me En phase avec l origine du mot cela signifiait aussi crire d inutiles programmes juste pour s amuser Un exemple classique de cette extension de hacking est le jeu Spacewar le premier jeu video interacti
187. exploitation reste en phase avec le syst me d exploitation de Symbolics le laboratoire devait basculer sur une machine de Symbolics et arr ter sa collaboration avec LMI En tant qu administrateur de la machine LISP du laboratoire Stallman tait scandalis Consid rant cette annonce comme un ultimatum il r pondit en coupant la liaison par onde courte qui reliait Symbolics au Laboratoire Il ne travailla plus jamais sur la machine de Symbolics et fit imm diatement all geance LMI Pour moi le AI Lab tait un pays neutre comme la Belgique durant la Premi re Guerre Mondiale dit Stallman Si l Allemagne envahit la Belgique la Belgique d clare la guerre l Allemagne aux c t s de la Grande Bretagne et de la France Les circonstances de la pr tendue guerre de Symbolics de 1982 1983 varient fortement en fonction de la source des t moignages Quand les cadres de Symbolics not rent que leurs derni res am liorations apparaissaient syst matiquement dans la machine LISP du AI Lab et par extension dans celle de LMI ils install rent un programme espion sur le terminal de l ordinateur de Stallman Ce dernier affirme cependant qu il r crivait les fonctionnalit s partir de z ro tirant parti de la clause de droit de regard de la licence mais prenant soin galement de produire un code source aussi diff rent que possible Mais les cadres de Symbolics virent les choses autrement et plaid rent leur cause
188. f D velopp par des hackers du MIT au d but des ann es soixante Spacewar combinait toutes les caract ristiques du hacking traditionnel il tait espi gle et al atoire n ayant d autre but que de passer le temps pendant la nuit pour la douzaine de hackers qui adoraient y jouer D un point de vue logiciel c tait une innovation monumentale en termes de programmation Le jeu tait aussi enti rement libre Les hackers l ayant r alis pour le plaisir ils ne voyaient pas de raison de cacher leur cr ation et la partageaient alors avec d autres programmeurs A la fin des ann es soixante Spacewar tait devenu le loisir favori de nombreux programmeurs de par le monde Cette notion d innovation collective et de propri t collective des logiciels s paraient le hacker informatique des ann es soixante du hacker t l phonique ou du sp l o hacker des ann es cinquante l poque o il s agissait davantage d un acte individuel ou de petit groupe Les hackers sp l os et t l phoniques utilisaient l quipement du campus comme mati re premi re mais la nature ill gale de ces activit s d courageait la divulgation de nouvelles d couvertes Par contre les hackers informatiques travaillaient dans un environnement scientifique bas sur la collaboration et la r compense pour les innovations Avec les informaticiens scientifiques officiels ils n taient pas toujours les meilleurs amis qu il soit mais avec l volution rapide du domaine
189. fectivement que dans une d monstration sur les mesures de nombres complexes Richard proposa une id e qui tait une m taphore de l quation diff rentielle C tait la premi re fois que je voyais quelqu un r soudre un probl me de mani re brillante et originale C tait pour Chess un moment troublant Tel un oiseau heurtant une fen tre transparente en plein vol il lui faudrait quelque temps pour r aliser que certains niveaux d intuition taient tout simplement hors de port e C est ainsi avec les math matiques reprend Chess Vous n avez pas besoin d tre math maticien de haut niveau pour reconna tre un grand talent en math matiques Je savais que je l tais mais je pouvais aussi voir que je n occupais pas le premier rang Si Richard avait choisi d tre math maticien il serait devenu un math maticien hors pair Les succ s de Stallman en classe taient contrebalanc s d autant par son manque de r ussite dans l ar ne sociale Alors que les autres membres de la mafia math se rassemblaient pour s attaquer aux probl mes de Math 55 il pr f rait travailler seul m me dans la vie quotidienne Dans sa demande d h bergement a Harvard Stallman avait expos ses pr f rences J avais indiqu que je pr f rais un camarade de chambre invisible inaudible et imperceptible dit il Effort lucide plut t rare de la part de la bureaucratie les bureaux d h bergement de Harvard accept rent sa demande en lui o
190. fesseurs finissaient leurs travaux quotidiens Attendre n tait pas difficile mais frustrant L attente d un terminal public tout en sachant qu une demi douzaine de machines taient inutilis es dans les bureaux ferm s cl des professeurs paraissait le comble de l illogisme Bien que Stallman visit t occasionnellement les labos informatiques de Harvard il pr f rait la politique plus galitaire du AI Lab au MIT C tait une bouff e d air frais dit il Ici les gens semblaient davantage pr occup s par le travail que par le statut Stallman apprit rapidement que la politique du premier venu premier servi du AI Lab tait amplement due aux efforts de quelques personnes vigilantes Beaucoup venaient du projet MAC le programme de recherche subventionn par le D partement de la D fense qui avait donn naissance au premier syst me d exploitation temps partag Quelques uns taient d j des l gendes dans le monde de l informatique Il y avait Richard Greenblatt l expert maison en langage Lisp et auteur de MacHack le programme de jeu d checs ayant humili Hubert Dreyfus un d tracteur de l intelligence artificielle Il y avait Gerald Sussman l auteur du programme robotique HACKER pour empiler des blocs Et il y avait Bill Gosper le g nie de la maison en math matiques alors plong en pleine programmation fr n tique qui dura 18 mois motiv e par les implications philosophiques du jeu LIFE Les membres de
191. fet apr s avoir lu ce livre certains pourront m me ne ressentir aucune affinit Cependant je suis s r que la plupart seront d accord Peu d individus offrent un portait aussi singulier que Richard M Stallman C est mon souhait le plus sinc re que avec ce portrait initial compl t et avec l aide de la GFDL d autres ressentiront une urgence similaire d y ajouter leur propre perspective Notes 1 http www slashdot org le site populaire des nouvelles pour nerds propri t de VA Software Inc Anciennement VA Linux Systems et avant cela VA Research 2 Voir Freedom Or Copyright Mai 2000 http www technologyreview com articles stallman0500 asp 3 Voir Safari Tech Books Online Subscriber Agreement Terms of Service http safari oreilly com mainhlp asp help service Voir Safari Tech Books Online Subscriber Agreement Terms of Service http safari oreilly com mainhlp asp help service Voir The GNU Free Documentation License Version 1 1 mars 2000 http www gnu org copyleft fdl html Voir http www gnu org philosophy license list html Quiconque souhaitant porter ce livre vers Udanax la version libre de Xanadu recevra un soutien enthousiaste de ma part Pour en savoir plus sur cette int ressante technologie visitez http www udanax com H las ce n est qu apr s que Stallman soit all au Japon que j entendis parler de la d cision de la Fondation Takeda de r compenser Stallma
192. garantisse que m me les logiciels sans notices de copyright soient dot s d une protection copyright les programmeurs s assur rent vite de la protection de leurs droits en ajoutant de telles notices leurs logiciels D abord Stallman les vit arriver avec inqui tude Rares taient les logiciels qui n empruntaient pas des bouts de code source issus de tel ou tel programme pr existant et pourtant d un coup de stylo le pr sident du congr s avait donn la possibilit aux programmeurs de s assurer des droits exclusifs sur des logiciels construits par des communaut s On injectait aussi une dose de formalisme dans ce qui tait auparavant un syst me informel M me si les hackers pouvaient prouver comment les train es de sang laiss es par des logiciels remontaient et trouvaient leurs origines quelques ann es auparavant si ce n est quelques d cennies les ressources et l argent qu engloutissaient chaque bataille juridique sur les notices de copyright taient hors de port e pour eux En termes simples des disputes qui se r glaient auparavant entre hackers se r glaient dor navant entre avocats Dans un tel syst me les entreprises et non les hackers d tenaient un avantage automatique Ceux qui d fendaient le copyright logiciel avaient leurs contre arguments sans copyright les produits risquaient de se retrouver dans le domaine public Mettre une notice de copyright sur un produit servait aussi en tant que preuve de qualit Les d
193. hanson ou d un livre et ensuite distribuer par courriel les copies une centaine d trangers alors qu il en soit ainsi Il est vident que la redistribution priv e doit tre permise parce que seul un tat policier peut arr ter cela dit il Il est antisocial de s immiscer dans les relations entre les personnes et leurs amis Napster m a convaincu que nous avons de m me besoin de permettre nous devons permettre la redistribution non commerciale au grand public pour l unique plaisir de la chose il y a tant de gens qui veulent le faire et trouvent cela si utile Lorsque je demandai si les cours de justice accepteraient un aspect si permissif Stallman m interrompit La question n est pas la bonne dit il C est dire que vous changez compl tement de sujet en passant du point de vue thique l interpr tation de la loi Et ce sont deux questions totalement diff rentes dans ce m me champ Il est inutile de sauter de l une l autre Les cours interpr teraient les lois existantes essentiellement de mani re impitoyable parce que c est ainsi que les lois ont t achet es par les diteurs Le commentaire offrait une perspective sur la philosophie politique de Stallman bien que le syst me judiciaire supportait la capacit des entreprises traiter les droits d auteurs comme une version adapt e au logiciel d un titre de propri t cela ne signifiait pas que les usagers devraient jouer le jeu selon c
194. he avaient install de tels syst mes vers la fin des ann es 1960 mais le AT Lab l insistance de Stallman et des autres hackers tait demeur une zone non s curis e Pour Stallman l opposition au syst me de s curit tait thique et pratique Du c t thique il soulignait que l art du hacking reposait sur l ouverture et la confiance intellectuelles Du c t pratique il faisait valoir que la structure interne de l ITS tait construite sur cet esprit d ouverture et que toute tentative d inverser cette conception demandait une refonte majeure Les hackers ayant crit l ITS avaient conclu que la protection de fichier tait habituellement utilis e par un soi disant administrateur syst me pour obtenir un pouvoir sur autrui expliquerait Stallman par la suite Ils ne voulaient pas que quelqu un ait un pouvoir sur eux de cette fa on et ils n ont donc pas impl ment de telles fonctions Le r sultat tait que peu importe ce qui pouvait se casser dans le syst me vous pouviez toujours le r parer 4 Avec beaucoup de vigilance les hackers parvinrent conserver les machines du AI Lab sans artifice de s curit Tout pr s cependant au laboratoire de sciences informatiques Laboratory for Computer Sciences LCS du MIT l esprit s curitaire des membres de la facult gagna la partie Le LCS installa son premier syst me bas sur mot de passe en 1977 Encore une fois Stallman prit sur lui de corriger c
195. ial o pr valaient plut t les principes des gestionnaires Au lieu de voir en Stallman un r sistant beaucoup de hackers l ont consid r comme un g neur anachronique Stallman ne conteste pas cette interpr tation des v nements Cela dit il y avait encore un autre mobile sa r action d hostilit face l ultimatum de Symbolics Bien avant que Symbolics ait embauch la majeure partie des hackers du AI Lab Stallman indique que plusieurs d entre eux qui rejoindraient plus tard Symbolics l vitaient Je n tais plus invit aller Chinatown se souvient il La coutume inaugur e par Greenblatt tait que si vous partiez diner vous demandiez autour de vous ou envoyiez des messages pour savoir si quelqu un au laboratoire souhaitait vous accompagner Non seulement ils ne m invitaient plus mais quelqu un m avoua plus tard qu on l avait press de me mentir pour aller diner sans moi en cachette Bien que Stallman ait ressenti de la col re envers les hackers l origine de cette forme mesquine d ostracisme la pol mique avec Symbolics avait fait na tre une nouvelle forme de col re la col re d une personne sur le point d tre expropri e Lorsque Symbolics cessa de lui transmettre les modifications du code source Stallman r pondit en allant s enterrer dans les bureaux du MIT pour y r crire chaque nouvelle fonctionnalit ou outil logiciel partir de z ro Aussi frustrant que cela e t pu para tre ce tra
196. ient utilis le faux plafond pour venir bout des portes verrouill es une approche qui recouvrait g n ralement le hacker de fibre de verre mais qui r ussissait Stallman tudia une autre alternative Et si au lieu de passer une tige sous la porte un hacker faisait glisser un des panneaux et se tenait au dessus du montant de la porte Stallman prit sur lui d essayer Au lieu d utiliser une tige Stallman laissa pendre un long ruban magn tique en forme de u avec une boucle de ruban adh sif la base du u Par dessus le montant de la porte 1l laissa pendre le ruban jusqu ceinturer la poign e Remontant le ruban jusqu ce que l adh sif prenne il le tira vers la gauche tournant la poign e dans le sens contraire des aiguilles d une montre Comme on pouvait s y attendre la porte s ouvrit Stallman ajouta ainsi un tour personnel l art du hacking de verrou Parfois vous deviez frapper la porte avec le pied apr s avoir tourn la poign e de porte ajoute t il se souvenant des rat s de la nouvelle m thode Il fallait un peu d quilibre pour la tourner Ces activit s refl tent la volont grandissante de la part de Stallman parler et agir pour d fendre ses convictions politiques L esprit d action directe du AI Lab fut une motivation suffisante pour que Stallman sorte de la timide impuissance de son adolescence Forcer l entr e d un bureau pour lib rer un terminal n tait pas la m me cho
197. ieur du mouvement du logiciel libre Passant outre le Projet GNU a r ussi a atteindre ses objectifs malgr des retards notoires et ainsi demeurer pertinent dans un march hautement plus complexe que celui existant 4 son arriv e il y a dix huit ans On peut dire la m me chose pour l id ologie du logiciel libre une id ologie m ticuleusement soign e par Stallman lui m me Pour comprendre les raisons de cette ad quation il est utile d examiner Richard Stallman au travers de ses propos et des paroles de ceux qui collabor rent ou lutt rent avec lui tout au long de ce parcours Le personnage de Richard Stallman n est pas compliqu Si quelqu un personnifie l adage ce que vous voyez est ce que vous obtenez what you see is what you get c est bien Stallman Je crois que si vous voulez comprendre l tre humain Richard Stallman vous devez voir toutes ses facettes comme un ensemble coh rent conseille Eben Moglen juriste ala Free Software Foundation Fondation pour le Logiciel Libre FSF et professeur de droit la Columbia University Law School Toutes ces excentricit s personnelles que beaucoup voient comme un obstacle la compr hension de Stallman sont r ellement Stallman la forte sensation de frustration personnelle son norme sens de l engagement thique et son incapacit de compromission face aux probl mes jug s fondamentaux Tout cela explique ses actes Il n est pas vident d expliquer comment une
198. iller le nouveau compromis de licence concernant OpenOffice une suite d applications bureautiques d finie sp cialement pour la distribution logicielle GNU Linux Je peux l peler en trois lettres dit Boerries GPL A l poque selon Boerries la d cision de son entreprise avait moins voir avec Stallman qu avec la marche en avant des programmes prot g s par la GPL Ce qui s est pass fondamentalement fut la prise de conscience que diff rents produits attiraient diff rentes communaut s et que la licence utilis e d pend du type de communaut que l on souhaite attirer Avec OpenOffice il tait vident que nous avions le plus de corr lation avec la communaut GPL 4 De tels commentaires soulignent la force trop souvent ignor e de la GPL et indirectement le g nie politique de l homme qui a jou un r le majeur dans sa cr ation Il n est pas un avocat sur terre qui aurait propos la GPL telle quelle dit Eben Moglen professeur de droit la Columbia University conseiller g n ral de la FSF Mais elle fonctionne Et elle fonctionne gr ce aux principes de conception de Richard Ancien programmeur professionnel Moglen retrouve jusqu en 1990 des traces de son travail b n vole avec Stallman alors que ce dernier avait demand son aide juridique pour une affaire priv e Moglen qui travaillait l poque avec l expert en cryptage Phillip Zimmerman durant ses batailles juridiques avec le go
199. ime Sharing System CTSS Syst me Compatible Temps Partag cette poque ils trouvaient la conception du CTSS trop restrictive limitant les possibilit s du programmeur modifier et am liorer si n cessaire l architecture interne du logiciel m me Selon une l gende transmise par les hackers la d cision de compiler TITS avait aussi des couleurs politiques Contrairement au CTSS con u pour l IBM 7094 l TTS tait compil sp cifiquement pour le PDP 6 En laissant les hackers programmer eux m mes le syst me l administration du AI Lab garantissait que seuls les hackers pourraient l utiliser ais ment Dans le monde f odal de la recherche universitaire la man uvre r ussit Bien que la propri t du PDP 6 f t partag e avec d autres d partements les chercheurs en Intelligence Artificielle en ont rapidement eu le monopole L ITS poss dait des caract ristiques que la plupart des logiciels commerciaux n offriraient pas avant des ann es tels le multi t ches le d pannage debugging et l dition en mode plein cran En l utilisant avec le PDP 6 comme support le labo put d clarer son ind pendance vis vis du projet MAC peu avant l arriv e de Stallman En tant qu apprenti hacker Stallman s enticha rapidement de I 7S Bien que rebutant pour la plupart des nouveaux venus le programme contenait beaucoup de caract ristiques internes pouvant servir de le ons en d veloppement informatique pour un n ophyte comme
200. ine eut il fini cette phrase que la porte du restaurant s ouvrit et nous f mes invit s entrer par l h tesse En quelques secondes nous nous assimes c t d un grand mur par de miroirs dans un coin du restaurant Le menu tait galement un formulaire de commande et Stallman en tait cocher les cases avant m me que notre eau ne soit servie Rouleaux de crevettes frites envelopp s de tofu fit Stallman haute voix La texture du tofu est si int ressante Je crois que nous devrions en commander Ce dernier commentaire nous amena une discussion sur la cuisine chinoise et sa r cente visite en Chine La cuisine chinoise est absolument exquise commenta Stallman sa voix gagnant une pointe d motion pour la premi re fois depuis ce matin Il y a tellement de produits diff rents que je n ai jamais vus aux tats Unis des produits locaux faits de champignons et de l gumes de la r gion C en tait un point tel que je tenais un journal pour retracer chaque repas merveilleux La conversation se tourna vers la cuisine cor enne Durant le m me mois de juin 2000 de sa tourn e asiatique Stallman alla visiter la Cor e du Sud Son arriv e enflamma les m dias locaux en raison d une conf rence cor enne sur les logiciels laquelle participait le fondateur de Microsoft Bill Gates cette m me semaine En dehors de sa photo au dessus de celle de Gates sur la premi re page du plus grand journal de S oul
201. informatique les deux esp ces de programmeurs volu rent vers une relation de coop ration certains disent m me symbiotique C est en hommage au talent prodigieux des hackers informatiques originels que leurs successeurs dont Richard M Stallman cherchaient conserver la m me identit de hacker Vers la moiti des ann es soixante dix le terme hacker avait acquis une connotation litiste En g n ral un hacker informatique tait quiconque crivant du code pour le code Il s agissait en particulier d une reconnaissance de virtuosit technique Tout comme le terme artiste la signification comportait un arri re go t tribal Qualifier un autre programmeur de hacker tait un signe de respect Se d crire en tant que hacker faisait montre d une tr s grande confiance en soi En tous cas la flexibilit originale du mot hacker diminua mesure que les ordinateurs se r pandaient Durant ce changement de d finition le hacking informatique acquis d autres sens Pour tre un hacker une personne devait faire davantage que d crire d int ressants programmes il fallait appartenir a la culture hacker et en honorer les traditions tout comme un viticulteur m di val aurait jur fid lit une guilde des vins La structure sociale n tait toutefois pas aussi rigide mais les hackers des institutions d lite comme MIT Stanford et Carnegie Mellon commenc rent parler ouvertement de l thique des hackers les r gles non c
202. inframe comme l IBM 7094 mais sur un assortiment bigarr de syst mes informatiques artisanaux En tant qu tudiant l universit Torvalds avait fait sa d couverte de la programmation PC sur Unix avec le MicroVAX de l universit Cette progression pas pas avait offert Torvalds une perspective diff rente sur les barri res li es l acc s aux machines Pour Stallman les barri res majeures taient la bureaucratie et les privil ges Pour Torvalds c tait la g ographie et l hiver rude d Helsinki Oblig de cheminer travers l Universit d Helsinki seule fin de se connecter sur son compte Unix Torvalds commen a rapidement chercher une fa on de pouvoir se connecter depuis les limites chauff es de son appartement situ hors du campus Cette qu te conduit Torvalds vers le syst me d exploitation Minix une version all g e d Unix d velopp e des fins p dagogiques par le professeur d universit hollandais Andrew Tanenbaum Le programme tait suffisamment l ger pour pouvoir r sider dans la m moire d un PC 386 la machine la plus puissante que Torvalds pouvait s offrir mais il lui manquait encore certaines fonctionnalit s n cessaires Il manquait en particulier Minix l mulation du terminal la fonctionnalit permettant Torvalds de mimer le comportement d un terminal universitaire rendant possible la connexion vers le MicroVAX depuis sa maison Durant l t 1991 Torvalds r crivit Minix en partant
203. ique de Stallman Je ne suis pas dou pour le jeu dit il r pondant aux nombreux d tracteurs anonymes qui le voient comme un strat ge perspicace Je ne suis pas dou pour pr voir et anticiper ce que les autres vont faire Ma d marche a toujours t de me concentrer sur la Fondation et de dire Rendons la aussi forte que nous le pouvons La popularit croissante de la GPL et sa force gravitationnelle continue sont la plus belle r compense pour la Fondation cr e par Stallman et ses coll gues de GNU Bien qu il ne soit pr sent plus en mesure de se qualifier de dernier vrai hacker Stallman peut cependant se pr valoir d avoir construit le canevas thique du mouvement Que les programmeurs actuels se sentent ou non l aise au sein de ce canevas n est pas la question Le fait qu ils aient le choix est le plus grand legs de Stallman Cela dit parler de legs semble un peu pr matur pour l instant Stallman g de 48 ans au moment de l criture de ce livre a encore quelques ann es devant lui pour ajouter ou soustraire ce legs Reste que la nature autonome du mouvement pour le logiciel libre rend attirante l id e d examiner la vie de Stallman en dehors de ses batailles quotidiennes avec l industrie du logiciel et davantage d un point de vue historique et prestigieux A son cr dit Stallman refuse tout pr texte sp culer Je n ai jamais t capable d tablir des plans d taill s sur l avenir
204. ire Emacs pour le rendre interop rable puis dans un second temps il dut r organiser la Communaut Emacs de mani re similaire La dispute avec UniPress avait r v l une faille dans le contrat social de la Commune Emacs L o les utilisateurs s en remettaient l excellente expertise de Stallman les r gles de la commune tenaient bon Dans les domaines o Stallman n occupait plus la position de hacker alpha sur les syst mes Unix pr 1984 par exemple les personnes et les entreprises taient libres d inventer leurs propres r gles La tension entre la libert de modifier le code et la libert pour les auteurs d exercer leurs privil ges s est d velopp e bien avant GOSMACS Le Copyright Act sign en 1976 avait mis niveau la loi am ricaine sur le copyright en tendant cette protection l gale aux logiciels Selon la section 102 b de ce document les individus et les entreprises poss daient dor navant le droit d exercer leur copyright sur les termes d un logiciel et non les processus ou m thodes effectivement impl ment s dans le programme Si l on essaye de traduire les programmeurs et entreprises avaient dor navant le droit de traiter les logiciels comme des livres ou des chansons D autres programmeurs pouvaient s inspirer du travail sous copyright mais pour le copier ou en r aliser un d riv non parodique ils devaient en premier lieu obtenir la permission de l auteur original Bien que cette nouvelle loi
205. ires et les applicatifs Auparavant en ce qui concernait la s curit au laboratoire de sciences informatiques la gestion des mots de passe revenait jouer au chat et la souris mais cela devint une guerre ouverte pour l administration du syst me Les administrateurs arguaient du fait que sans s curit le syst me Oz tait davantage enclin aux pannes accidentelles Les hackers r pliquaient que de tels accidents pourraient tre vit s gr ce la relecture du code source Malheureusement le nombre de hackers ayant le temps et l envie de proc der cette v rification du code avait diminu tel point que l argument des administrateurs syst me pr valut Stallman r ussit d jouer les tentatives de prise de contr le de ces derniers en contournant les mots de passe et provoquant d lib r ment des arr ts violents pour glaner des informations parmi les d combres Apr s un coup d tat rat Stallman envoya un message d alerte tout le personnel du AI Lab Il y a eu une nouvelle tentative de prise de pouvoir crivit Stallman Jusqu ici les forces aristocratiques ont t d faites Pour prot ger son identit Stallman signa son message Radio Free OZ Le d guisement tait bien mince En 1982 l aversion de Stallman pour les mots de passe et le secret tait d une telle notori t que les utilisateurs externes au AI Lab employaient son compte comme tremplin pour acc der ARPAnet le r seau i
206. ironnementaliste moderne De m me on peut penser William Jennings Bryan dit le Grand Roturier leader du mouvement populiste ennemi des monopoles et qui bien qu il f t un homme puissant semble tre tomb dans l oubli Bien que n tant pas le premier consid rer le logiciel comme un bien public Stallman aura assur ment une place dans les livres d histoire gr ce la GPL partir de l il semble int ressant de prendre du recul et d examiner le legs de Richard Stallman en dehors du contexte actuel La GPL sera t elle toujours utilis e par les programmeurs en 2102 ou aura t elle t rel gu e aux oubliettes depuis longtemps L expression Free Software sera t elle demain aussi obsol te que l expression Free Silver l est aujourd hui ou sera t elle consid r e comme tonnamment visionnaire au vu des v nements politiques venir Pr dire le futur est un sport risqu mais la plupart des gens quand on leur pose la question semblent pr ts saisir leur chance Dans cent ans Richard et quelques autres m riteront plus qu une place dans les livres d histoire dit Moglen Ils seront consid r s comme les personnages principaux du r cit Les quelques autres que Moglen nomme pour les chapitres des futurs livres d histoire incluent John Gilmore le conseiller de Stallman pour la GPL et p re de la Fondation Electronic Frontier et Theodor Holm Nelson dit Ted Nelson auteur en 1982 du livre Literary
207. ise Emacs Le sketch est un moment l ger d auto d rision une r ponse humoristique aux nombreuses personnes qui pourraient voir l asc tisme logiciel de Stallman comme une forme d guis e de fanatisme religieux C est aussi le signe qu il se sent d finitivement comme la maison C est comme si en enfilant cette robe et cette aur ole Stallman rassurait finalement le public en disant C est normal de rire Je sais que je suis bizarre Evoquant plus tard le personnage de St Ignucius Stallman raconte qu il y avait d abord pens en 1996 longtemps apr s la cr ation d Emacs mais bien avant l mergence du terme open source et de la bataille pour la direction des communaut s de hackers qui l a engendr e l poque dit Stallman il cherchait une fa on de se moquer de lui m me pour rappeler ceux qui voulaient bien l entendre que m me s il est obstin il n tait pas ce fanatique que certains d peignaient Ce n est que plus tard ajoute Stallman que d autres ont utilis le personnage comme une fa on pratique d incarner sa r putation d id ologue du logiciel comme le fit Eric Raymond en 1999 dans une entrevue sur le site linux com Quand je dis que RMS calcule son action je ne le rabaisse pas et je ne l accuse pas de malhonn tet Je dis que comme tout bon communicant il a des sorties th trales L avez vous d j vu dans son accoutrement de St Ignucius b nissant le logiciel avec un disque en guise d a
208. iser le groupe de Liverpool Je voulais appeler a Tokyo Rose and the Japanese Beetles tant donn son amour pour la musique folklorique internationale je lui demandai s il avait une affinit similaire pour Bob Dylan et les autres musiciens folkloriques du d but des ann es 60 Stallman hocha la t te J aimais Peter Paul et Mary dit il Ca me rappelle un grand filk Lorsque je lui demandai une d finition du filk Stallman m expliqua le concept un filk dit il est une chanson populaire dont les paroles ont t remplac es par des paroles parodi es Le processus d criture d un filk appel filking tait une activit populaire chez les hackers et aficionados de science fiction Parmi les filks classiques on retrouvait On Top of Spaghetti une r vision de On Top of Old Smokey et Yoda du maitre filk Al Yankovic sa chanson reprenant Lola des Kinks et revue la sauce Guerre des toiles Stallman me demanda si je serais int ress d entendre un filk Sit t que je dis oui la voix tonnamment claire de Stallman entonne How much wood could a woodchuck chuck If a woodchuck could chuck wood How many poles could a polak lock If a polak could lock poles How many knees could a negro grow If a negro could grow knees The answer my dear Is stick it in your ear The answer is to stick it in your ear Combien de bois pourrait couper une marmotte Si une marmotte pouvait couper du b
209. iser le terme GNU Linux au lieu de Linux Miguel de Icaza le leader du projet GNOME r pondit Ce ne fut qu la moiti de la r ponse d Icaza que les yeux de Stallman se d tach rent des miens A cette seconde je sentis un l ger frisson parcourir mon dos Lorsque Stallman commen a faire la le on un autre journaliste sur une erreur de diction je sentis une pointe de soulagement culpabilisante Au moins il n tait pas en train de me regarder m tais je dit Pour Stallman ce genre de face a face servait 4 quelque chose Vers la fin de la premi re convention LinuxWorld la plupart des journalistes savaient qu il ne fallait pas utiliser le terme Linux devant lui et wired com tait pr t publier une histoire comparant Stallman un r volutionnaire pr stalinien effac des livres d histoire par les hackers et les entrepreneurs qui d siraient minimiser l importance des objectifs trop politis s du Projet GNU D autres articles suivirent et bien que peu de journalistes utilisaient l appellation GNU Linux dans leurs crits la plupart taient prompts reconna tre Stallman comme l instigateur du mouvement pour cr er un syst me d exploitation libre 15 ans plus t t Je ne rencontrai Stallman que dix sept mois plus tard Pendant ce temps Stallman visiterait la Silicon Valley une fois de plus en ao t pour la convention 1999 LinuxWorld Show Bien qu il ne f t pas invit donner un discours Stallman r ussit
210. ituel de son fils elle peut en raconter au moins une douzaine d autres Il tait tellement conservateur dit elle en levant les bras au ciel en feignant l exasp ration Nous avions les pires disputes ici cette table J appartenais au premier groupe de professeurs des coles publiques de la ville qui fit gr ve pour cr er un syndicat et Richard tait tr s f ch contre moi Il voyait les syndicats corrompus Il tait aussi tr s oppos la S curit Sociale Il pensait que les gens pourraient gagner plus d argent en investissant eux m mes Qui pouvait savoir qu en dix ans il deviendrait si id aliste Je me souviens de sa demi soeur me disant Que deviendra t il en grandissant Un fasciste M re c libataire pendant pr s d une d cennie elle et le p re de Richard Daniel Stallman se sont mari s en 1948 ont divorc en 1958 et ensuite se sont partag s la garde de leur fils Alice peut t moigner de l aversion de son fils pour l autorit Elle peut aussi attester sa soif de connaissances C est au moment o ces deux passions s entrem laient que son fils et elle ont eu leurs plus grosses disputes C tait comme s il ne voulait jamais manger dit elle se rappelant le comportement de son fils entre l ge de huit ans et la fin du lyc e en 1970 Je l appelais pour diner et il ne m entendait jamais Je devais crier neuf ou dix fois pour attirer son attention Il tait compl tement absorb St
211. ity Avenue la principale art re de Palo Alto Le choix tait influenc en grande partie par le voyage r cent en Chine de Stallman qui incluait une conf rence dans la province de Guangdong et par son aversion pour la cuisine hunanaise et sichuanaise plus pic es Je ne suis pas un grand amateur de cuisine pic e admit Stallman Nous arriv mes quelques minutes apr s 11h00 et nous f mes d j sujets une attente de vingt minutes Connaissant l aversion des hackers pour le temps perdu je retins mon souffle un moment craignant un clat d motions Contre toute attente Stallman prit la nouvelle avec complaisance C est dommage que nous n ayons pu trouver quelqu un pour se joindre nous me dit il C est toujours plus agr able de manger avec un groupe de personnes Pendant cette attente Stallman s exer a quelques pas de danse Ses gestes taient habiles Nous discut mes de l actualit La seule chose que regretta Stallman en ayant rat la conf rence LinuxWorld tait d avoir manqu le lancement de la GNOME Foundation Soutenue par Sun Microsystems et IBM cette fondation tait pour Stallman une bonne illustration du fait que l conomie du logiciel libre et l conomie lib rale de march n ont pas besoin d tre mutuellement exclusives N anmoins Stallman demeure insatisfait du message qui en tait ressorti De la mani re dont ce fut pr sent les compagnies parlaient de Linux sans jamais me
212. journ e d butant avec une imprimante laser puisse finalement conduire une confrontation verbale avec l entreprise la plus riche du monde Cela requiert une estimation approfondie des forces qui ont rendu la propri t des logiciels si importante dans la soci t d aujourd hui Cela requiert galement l examen s rieux d un homme qui comme bien des leaders politiques avant lui comprend la mall abilit de la m moire humaine Cela requiert encore une certaine habilet interpr ter les mythes et les mots politiquement charg s qui se sont accumul s avec le temps autour de Stallman Enfin il faut comprendre son g nie en tant que programmeur ainsi que ses checs et ses succ s transposer ce g nie vers d autres qu tes Lorsqu il en vient r sumer personnellement ce cheminement Stallman reconna t la fusion observ e par Moglen entre personnalit et principes La t nacit est mon point fort dit il La plupart des gens qui essaient de faire quelque chose de tr s difficile se d couragent et abandonnent Je n ai jamais abandonn Il croit aussi sa bonne toile Sans cette m saventure avec l imprimante laser sans les conflits personnels et politiques compromettant sa carri re au MIT sans une demi douzaine d autres facteurs opportuns Stallman imagine tr s facilement sa vie prenant un chemin diff rent Cela dit Stallman remercie les forces et les circonstances qui lui ont permis de changer Je n avais
213. l Libert ou Copyright crit par Stallman et publi en Juin 2000 dans la MIT Technology Review L essai critiquait les livres lectroniques pour leur quantit de p ch s en mati re de logiciels Non seulement les lecteurs devaient utiliser des logiciels propri taires pour pouvoir les lire se lamentait Stallman mais les m thodes employ es pour emp cher les copies non autoris es taient exag r ment rudes Au lieu de t l charger un fichier transf rable au format HTML ou PDF les lecteurs t l chargaient un fichier encrypt Fondamentalement acheter un livre lectronique signifiait acheter une clef non transf rable permettant de traduire le contenu encrypt Toute tentative d ouvrir un livre lectronique sans la clef autoris e signifiait enfreindre le Digital Millennium Copyright Act la loi de 1998 d di e soutenir l application du copyright sur l Internet Des p nalit s similaires taient promises ceux des lecteurs qui convertiraient le contenu du livre dans un format de fichiers ouvert m me si leur seule intention tait de pouvoir lire le livre sur un autre ordinateur chez eux Contrairement un livre normal les lecteurs ne d tenaient plus le droit de pr ter copier ou revendre un livre lectronique Ils n avaient que le droit de le lire sur une machine autoris e nous avertissait Stallman Nous avons toujours les m mes anciennes libert s en utilisant des livres papier Mais si les livres lectroniques
214. l charg et install pour la premi re fois sur son PC domestique C tait juste beaucoup de plaisir dit il a m a donn envie de m impliquer N anmoins l explosion de distributions de mauvaise qualit finit par plomber son enthousiasme naissant Il d cida donc que la meilleure fa on de s impliquer serait de faire une version de Linux propre de tout additif Murdock entreprit donc de lister tous les meilleurs logiciels libres disponibles avec l intention de les int grer sa distribution Je voulais faire quelque chose qui ferait honneur Linux dit Murdock Dans l objectif d attirer l attention Murdock posta son projet sur l Internet y compris sur le fil Usenet comp os linux L une des toutes premi res r ponses manait de rms ai mit edu En tant que hacker Murdock reconnut l adresse aussit t Il s agissait de Richard M Stallman un homme que Murdock connaissait l poque comme initiateur du projet GNU et surtout comme le hacker parmi les hackers Voyant l adresse dans sa bo te email Murdock fut bahi Pourquoi donc Stallman une personne dirigeant son propre projet de syst me d exploitation s int resserait il ses pleurnicheries concernant Linux Murdock ouvrit le message Il disait que la FSF commen ait regarder Linux de pr s et que faire un syst me Linux pourrait aussi l int resser Pour Stallman nos objectifs taient compatibles dans leurs principes Le message repr
215. l ne fallut que peu de temps pour qu il prenne autant go t aux repr sentations qu l aspect social de la chose Bien que la danse et le hacking aient peu am lior le statut social de Stallman cela l aida surmonter le sentiment d tranget qui avait assombri sa vie pr Harvardienne Au lieu de se lamenter sur sa nature bizarre il trouva le moyen de la c l brer En 1977 au cours d un colloque de science fiction il tomba sur une femme vendant des boutons faits sur mesure Excit Stallman en commanda un avec l inscription Destituer Dieu Pour Stallman l expression destituer Dieu fonctionnait plusieurs niveaux Ath e depuis son enfance Stallman vit cela comme une tentative d ouverture d un second front dans le d bat en cours sur la religion l poque tout le monde se demandait si Dieu tait vivant ou mort se souvient Stallman Destituer Dieu abordait le probl me sous un angle diff rent Si Dieu tait aussi puissant pour cr er le monde et ensuite ne rien faire pour corriger les probl mes pourquoi voudrions nous adorer un tel Dieu Ne serait il pas mieux de le traduire en justice En m me temps destituer Dieu tait une boutade satirique sur l Am rique et son systeme politique Le scandale du Watergate des ann es 70 affecta profond ment Stallman Enfant Stallman avait grandi en doutant de l autorit Maintenant adulte sa d fiance tait consolid e par la culture de la com
216. l A mais galement comprendre comment un tre humain aborderait la m me t che Lorsqu il ne travaillait pas des tudes officielles comme le programme d analyse de circuit automatis de Sussman Stallman consacrait son temps d autres projets pr f r s C tait l int r t majeur d un hacker d am liorer les infrastructures logicielles du laboratoire et l un de ses plus gros sujets favoris cette poque tait l diteur logiciel TECO L histoire du travail de Stallman sur TECO est intimement li e son futur leadership du mouvement du logiciel libre C est galement un stade important dans l histoire de l volution informatique un tel point qu un bref r sum de celle ci s impose Durant les ann es cinquante et soixante alors que les ordinateurs commen aient appara tre dans les universit s la programmation informatique tait une proc dure incroyablement abstraite Pour communiquer avec la machine les programmeurs cr aient une s rie de cartes perfor es o chacune repr sentait une commande logicielle unique Ces derniers passaient ensuite ces cartes un administrateur du syst me central qui les ins rait une une dans la machine attendant qu en ressorte une nouvelle s rie que le programmeur d chiffrait alors comme donn es de sortie Cette proc dure appel e traitement par lots batch processing tait lourde et tr s longue Elle tait aussi sujette aux abus de pouvoir Un des facteurs instinctif
217. l de Gosling N anmoins l id e que des concepteurs puissent liquider leurs droits et en amont l id e m me qu un concepteur disposat du droit de vendre quelque chose offusquait Stallman Dans un discours de 1986 l Institut Technique Royal su dois Stallman cita l incident d UniPress comme un nouvel exemple des dangers li s aux logiciels propri taires Parfois je pense que l une des meilleures choses que je pourrais sans doute faire dans ma vie est de m emparer d un stock complet d exemplaires d un logiciel propri taire sous secret commercial et de commencer a en distribuer des copies au coin d une rue Ainsi il n y aurait plus de secret commercial maugr a Stallman Ce serait peut tre une mani re beaucoup plus efficace de donner aux gens un nouveau logiciel libre que de l crire moi m me mais les gens seraient encore trop laches pour le prendre Sur le long terme en d pit du stress qu elle g n rait la controverse sur les innovations de Gosling aida Stallman et le mouvement pour le logiciel libre Stallman fut forc de mettre a jour les faiblesses de la Commune Emacs cf chap 6 et du contrat de confiance informel l origine de ces contrecoups probl matiques Cela obligea galement Stallman pr ciser les objectifs politiques du mouvement du logiciel libre Apr s la sortie de GNU Emacs en 1985 Stallman publia Le manifeste GNU un compl ment l annonce originale de septembre 1983 Stallman inclut d
218. l demandait s il y avait des manuels suppl mentaires pr ter un tudiant curieux Il y en avait mais beaucoup de choses n taient pas document es se souvient Stallman C taient des hackers apr s tout Stallman repartit avec quelque chose de bien mieux qu un manuel un emploi Alors qu il ne se souvient pas du premier projet sur lequel il a travaill il se rappelle n anmoins tre retourn au AI Lab la semaine suivante s tre accapar un terminal ouvert et avoir crit du code informatique R trospectivement Stallman ne note rien d inhabituel la bonne volont du AI Lab d accepter un novice au premier coup d il C tait comme a cette poque dit il C est toujours comme a aujourd hui J embauche quelqu un quand je le rencontre si je vois qu il est bon Pourquoi attendre Les gens touffants qui insistent pour mettre de la bureaucratie partout n ont rien compris Si une personne est comp tente elle ne devrait pas avoir passer par un long et fastidieux processus d embauche elle devrait tre assise un ordinateur en train d crire du code informatique Pour un aper u de bureaucratie touffante Stallman n avait qu visiter les laboratoires informatiques de Harvard L l acc s aux terminaux tait attribu au compte gouttes selon le rang acad mique En tant que nouveau Stallman devait s inscrire ou attendre jusqu minuit heure laquelle la plupart des tudiants et pro
219. l industrie du logiciel et la communaut du logiciel libre Comme dans le cas Napster les brevets logiciels refl tent la nature inopportune de la transposition de concepts cr s pour le monde physique au nouvel univers des technologies de l information La diff rence entre la protection d un programme sous copyright et la protection d un programme sous brevet logiciel est subtile mais importante Dans le cas du copyright un cr ateur de logiciel peut restreindre la reproduction du code source mais pas celle de l id e ou de la fonctionnalit relay e par ce code source En d autres termes si un d veloppeur d cide de ne pas utiliser un logiciel suivant les termes initiaux pos s par son cr ateur il reste libre de r tro ing nierer le programme C est dire dupliquer la fonctionnalit originale du programme en crivant un nouveau code source depuis une feuille blanche Une telle habitude de copie des id es est chose commune dans l industrie du logiciel commercial o les entreprises isolent souvent leurs quipes de r tro ing nierie afin de se pr munir des accusations d espionnage ou de malhonn tet des d veloppeurs Dans le jargon du d veloppement logiciel moderne les entreprises voquent cette technique en employant le terme d ing nierie en salle propre Les brevets logiciels fonctionnent diff remment Selon le bureau am ricain des brevets des entreprises ou individus sont libres d enregistrer des brevets pour des alg
220. la discussion se concentra bient t sur les probl mes associ s au terme logiciel libre O Reilly se souvient d un commentaire particuli rement r v lateur de la part de Torvalds pr sent au meeting Linus venait juste d emm nager dans la Silicon Valley ce moment et il expliqua comment il n avait appris que peu de temps auparavant que le mot libre avait deux sens en anglais libre comme dans libre et libre comme dans gratuit Michael Tiemann fondateur de Cygnus proposa une alternative a la probl matique expression logiciel libre sourceware Personne n en tait vraiment emball se souvient O Reilly C est alors qu Eric a lanc le terme open source Bien que l expression fut attrayante pour certains l accord en faveur d un changement de la terminologie officielle tait loin d tre unanime A la fin de la conf rence qui ne durait qu une journ e les pr sents mirent les trois expressions logiciel libre open source et sourceware au vote Selon O Reilly 9 des 15 pr sents vot rent pour open source Bien que certains se chicanaient encore sur le terme tous les pr sents s accord rent pour l employer dans leurs futures d clarations a la presse Nous voulions sortir avec un message de solidarit dit O Reilly L expression ne mit pas longtemps int grer le lexique national Peu apr s le sommet O Reilly accompagna des membres une conf rence de presse pour d
221. la suite suspendue par l U S Ninth District Court of Appeals Cour d appel du 9 me district am ricain mais vers le d but de 2001 la cour d appel trouva galement la compagnie de San Mateo en bris avec la loi sur les droits d auteur une d cision que la porte parole de la RIAA Hillary Rosen d clara comme une victoire pour la communaut cr atrice et le commerce lectronique licite Pour les hackers tels Stallman le mod le commercial de Napster tait inqui tant sous plusieurs aspects La volont de la compagnie de s approprier des principes hackers prouv s comme le partage de fichiers et la propri t communautaire de l information alors que l on vendait un service utilisant un logiciel propri taire renvoyait un message plut t affligeant Ayant d j de la difficult passer son propre message bien articul dans les m dias Stallman tait plut t on le comprend bien r ticent quand vint le moment de parler de cette compagnie Il admit tout de m me avoir appris une chose ou deux du ph nom ne social Napster Avant Napster je croyais qu il pouvait tre acceptable pour les gens de ne distribuer qu en priv des ceuvres du domaine du divertissement dit Stallman Le nombre de gens qui trouvent Napster utile par contre me montre bien que le droit de redistribuer des copies non seulement de voisin a voisin mais bien aupr s du grand public est essentiel et ne peut donc tre retir A pe
222. lant et surnomma la licence du logiciel libre Copyleft Au cours du temps le surnom et son symbole un C renvers devinrent le raccourci g n ral de la FSF pour toute m thode de copyright rendant un programme libre et requ rant que toute version modifi e ou tendue du programme soit de m me un logiciel libre Un jour le sociologue allemand Max Weber avan a que toutes les grandes religions sont construites autour de la routinisation ou de l institutionnalisation du charisme Chaque religion ayant du succ s argumente Weber convertit le charisme ou le message du leader religieux originel en un appareillage social politique et thique plus ais ment compr hensible et traduisible au cours du temps Bien que non religieuse en tant que telle la GPL se qualifie s rement comme un exemple de ce processus de routinisation l oeuvre dans le monde moderne d centralis du d veloppement logiciel Depuis son introduction des programmeurs et entreprises qui ont par ailleurs montr peu de loyaut ou d all geance Stallman ont volontiers accept le march de la GPL sa juste mesure Quelques uns ont m me accept la GPL comme m canisme pr emptif de protection pour leurs propres logiciels M me ceux qui rejettent le contrat de la GPL comme tant trop contraignant reconnaissent son influence Keith Bostic tait un hacker de ce dernier groupe un employ de l Universit de Californie l poque d
223. legs de Stallman Moglen observateur privil gi durant les dix derni res ann es met en garde ceux qui se m prennent sur la personnalit de Stallman en la consid rant comme contre productive ou piph nom nale face aux artefacts de sa vie Sans cette personnalit dit Moglen il y aurait bien peu d artefacts consid rer En tant qu ancien greffier aupr s de la Cour Supr me il ajoute Ecoutez le plus grand homme pour qui j ai jamais travaill tait Thurgood Marshall Je savais ce qui avait fait de lui un grand homme Je savais pourquoi il avait t capable de changer le monde dans la mesure de ses capacit s Il serait un peu os de faire une comparaison car les deux ne pourraient pas tre plus diff rents Thurgood Marshall tait un homme dans la soci t repr sentant un peuple d exclus faisant n anmoins partie de cette soci t laquelle il tenait lui aussi malgr tout appartenir Son habilet c tait l habilet sociale Mais il restait int gre Aussi diff rents soient ils tout autre gard la personne avec qui je le compare d sormais le plus c est Stallman entier compact fait de la substance qui compose les toiles jusqu au boutiste Pour essayer de confirmer cette image Moglen pense un moment partag au printemps 2000 Le succ s du rachat de VA Linux r sonnait toujours dans le milieu des affaires et une demi douzaine de num ros dedi s au logiciel libre faisaient la une des gazettes
224. lheureusement c est ce moment que le Projet GNU commen a planifier son propre noyau Ils finirent avec beaucoup de travail r alis mais il leur en aurait fallu faire encore plus pour revenir en arri re Stallman cite de nombreux probl mes expliquant les d lais Les proc s Lotus et Apple avaient amen des distractions politiques qui coupl es l incapacit de Stallman taper lui rendaient la t che difficile pour aider l quipe du HURD Stallman cite galement la mauvaise communication entre diff rentes parties du Projet GNU Nous avions beaucoup de travail faire pour avoir un environnement de d bogage fonctionnel se souvient il Et les gens qui maintenaient GDB l poque n taient pas tr s coop ratifs Le plus gros probl me tant dit Stallman que lui et les autres membres du Projet GNU sous estimaient la difficult d tendre le micro noyau Mach un noyau Unix complet Je me disais OK la partie de Mach communiquant avec la machine a d j t d bogu e dit Stallman se souvenant des d boires de l quipe du HURD dans un discours en 2000 Avec cette avance nous devions pouvoir finir le travail plus vite Malgr cela il s est r v l que d boguer ces programmes asynchrones et multithread s tait vraiment difficile Il y avait des bogues temporels qui souillaient les fichiers et a n tait pas dr le Le r sultat final est qu il a fallu de tr s nombreuses ann es pour
225. libre un mot que les entreprises interpr tent comme signifiant gratuit Ensuite cela permet aux entreprises d examiner le ph nom ne du logiciel libre sur un plan technique et non thique Eric Raymond cofondateur de l Open Source Initiative un des plus importants hackers avoir adopt ce terme a effectivement r sum sa frustration de suivre Stallman sur le chemin de la politique dans un article publi en 1999 intitul Fermez vos gueules et montrez leur le code La r thorique de RMS est tr s s duisante pour le type de personnes que nous sommes Nous les hackers sommes des penseurs et des id alistes qui r pondent automatiquement aux appels aux principes a la libert et aux droits M me si nous sommes en d saccord avec certaines parties de son programme nous voudrions que la r thorique de Stallman fonctionne nous pensons qu elle devrait fonctionner mais nous avons tendance tre perdus et incr dules quand elle n a aucun impact sur 95 de la population qui n est pas c bl e de la m me fa on que nous Parmi ces 95 crit Raymond on retrouve le noyau des managers investisseurs et utilisateurs simples d ordinateur qui au travers du poids clair des chiffres tendent d cider la direction g n rale du march du logiciel commercial Sans moyen pour s duire ces gens argumente Raymond les programmeurs sont condamn s d velopper leur id ologie en marge de la soci t Quand RM
226. lit de placer du texte n importe o l cran De telles innovations mettraient deux d cennies suppl mentaires avant de se retrouver sur le march Bient t dans les ann es 1970 les crans vid o allaient commencer remplacer les t l types comme terminaux d affichage cr ant ainsi le potentiel d une dition en plein cran par opposition au ligne par ligne Un des premiers programmes profiter de l dition l cran tait le TECO du AI Lab Acronyme de Text Editor and COrrector diteur et correcteur de texte le programme fut optimis par des hackers partir du vieil diteur t l type de la machine PDP 6 K TECO repr sentait une am lioration substantielle des vieux diteurs mais avait encore ses inconv nients Pour cr er et diter un document un programmeur devait entrer une s rie de commandes logicielles sp cifiant chaque dition C tait un proc d abstrait Contrairement aux traitements de texte modernes qui mettent jour le texte chaque frappe au clavier TECO demandait l utilisateur d entrer une grande s rie d instructions d dition suivie d une s quence de fin de commande simplement pour changer le texte Avec le temps un hacker devenait suffisamment habile pour crire un document entier en mode d dition mais comme Stallman le soulignerait plus tard la proc dure n cessitait une facult mentale quivalente jouer aux checs les yeux band s Fl Pour faciliter la pro
227. lley sp cialis dans les nanotechnologies L ordre du jour de la r union se centrait sur un point comment tirer avantage de la d cision de Netscape afin que d autres entreprises aient envie de l imiter Raymond ne se souvient pas de toute la discussion mais il se rappelle de la premi re plainte formul e Malgr les meilleurs efforts de Stallman et des autres hackers pour rappeler aux gens que le mot libre dans logiciel libre signifiait libert et non gratuit le message ne passait toujours pas La plupart des businessmen apr s avoir entendu le terme pour la premi re fois l interpr taient comme synonyme de co t z ro cartant rapidement toute autre interpr tation Tant que les hackers ne trouvaient pas une fa on de transcender cette dissonance cognitive le mouvement pour le logiciel libre avait encore du chemin devant lui m me apr s l pisode Netscape Peterson dont l organisation avait pris une part active dans l avancement de la cause du logiciel libre proposa une alternative open source R trospectivement Peterson dit qu elle a pens au terme open source alors qu elle parlait de la discussion a propos de Netscape avec un ami travaillant dans les relations publiques de l industrie du logiciel Elle ne se souvient pas o elle a trouv ce terme ou si elle l a emprunt un autre domaine mais ce qui est s r est que son ami n aimait pas cette proposition Durant cette r union d apr s Peterson
228. llman ne m rite pas une mais deux introductions Mike Uretsky co directeur de la Stern School s Center for Advanced Technology pr sente la premi re Le r le d une universit est de favoriser le d bat et d avoir des discussions int ressantes dit Uretsky Cette pr sentation particuli re ce s minaire suivent ce mod le Je trouve singuli rement int ressante la discussion de l open source Avant qu Uretsky ne puisse prononcer un autre mot Stallman est debout agitant la main tel un automobiliste gar Je fais du logiciel libre dit Stallman sous les rires croissants L open source est un tout autre mouvement Les rires c dent la place aux applaudissements La salle est pleine de partisans de Stallman des gens connaissant sa r putation d exactitude verbale mais aussi son conflit tr s m diatis en 1998 avec les d fenseurs de l open source Beaucoup sont venus pour anticiper de tels clats tout comme les amateurs de radio s attendaient au classique Mais arr te a des missions radio de Jack Benny Uretsky termine promptement son introduction et c de la sc ne Edmond Schonberg professeur au d partement des sciences informatiques de l Universit de New York Programmeur et contributeur au Projet GNU Schonberg sait quels pi ges linguistiques viter Il r sume adroitement la carri re de Stallman celle d un programmeur des temps modernes Richard est le parfait exemple de quelqu un
229. lman commenga par rechercher les programmes et les outils existants qui pouvaient tre convertis en programmes et outils GNU Un des premiers tait un compilateur appel VUCK qui convertissait des programmes crits en langage C un langage informatique tr s populaire en code compr hensible pour une machine Traduit du n erlandais l acronyme du programme signifiait Outils de compilation de l universit libre Plein d optimisme Stallman demanda l auteur du programme si le programme tait libre Quand l auteur l informa que l expression universit libre faisait r f rence la Vrije Universiteit in Amsterdam Universit Libre d Amsterdam Stallman fut d u Il m a r pondu en se moquant que si l universit tait libre le compilateur lui ne l tait pas se rappelle Stallman J ai donc d cid que mon premier programme pour le projet GNU serait un compilateur multi langage et multi plateforme Par la suite Stallman trouva un compilateur du langage PASTEL crit par des programmeurs du Lawrence Livermore National Lab A la connaissance de Stallman le compilateur tait alors libre d tre copi et modifi Malheureusement le programme avait un d faut de conception majeur il chargeait l int gralit de chaque programme en m moire centrale occupant cet espace pr cieux au d triment d autres t ches du syst me Sur des gros ordinateurs ce d faut de conception tait pardonnable Sur des syst mes U
230. lman ne put liminer les bourrages de papier mais il r ussit a ins rer un morceau de code lequel demandait au PDP 11 de v rifier l appareil p riodiquement et d envoyer les rapports au PDP 10 l ordinateur central du laboratoire Afin de s assurer que la n gligence d un utilisateur n avait pas emp ch l impression de documents Stallman ins ra galement un code demandant au PDP 10 d informer du blocage de l imprimante toute personne en attente d un tirage La notification tait simple et se r sumait quelques mots comme L imprimante est bloqu e merci de v rifier Ce message tant envoy aux plus press s de voir leurs travaux imprim s la probabilit tait grande de voir le probl me rapidement r solu La solution de Stallman tenant du syst me D tait cependant l gante Elle ne r glait pas le probl me m canique mais permettait de cr er un retour d information entre l utilisateur et la machine Gr ce a quelques lignes de code les employ s du AI Lab vitaient les dix minutes voire les quarts d heure perdus chaque semaine en aller retours pour v rifier l imprimante En termes de programmation l astuce de Stallman exploita l intelligence amplifi e du r seau entier Si vous receviez ce message vous ne pouviez en d duire qu un autre s en chargeait affirme logiquement Stallman Vous deviez aller l imprimante Une ou deux minutes apr s que l appareil tombait en panne le
231. lman se doit d admettre que les derni res ann es ont t plut t bonnes que ce soit pour lui ou pour son organisation Rel gu la p riph rie lors du succ s inattendu de GNU Linux Stallman s est n anmoins r appropri cette initiative avec succ s Son emploi du temps des interventions entre janvier 2000 et d cembre 2001 comprenait des arr ts sur les six continents et des visites dans des pays o la notion de libert logicielle porte de lourds sous entendus la Chine et l Inde par exemple En dehors de la tribune publique Stallman a aussi appris imposer son pouvoir en tant que commissaire de la GNU GPL Durant l t 2000 alors que l air s chappait rapidement de la bulle cr e par l offre publique d achat de VA Linux en 1999 Stallman et la FSF remport rent deux victoires majeures En Juillet 2000 Trolltech une entreprise de logiciels norv gienne d veloppant Qt une suite d outils graphiques pr cieux pour la distribution GNU Linux annon a qu elle allait enregistrer ses logiciels sous licence GPL Quelques semaines plus tard Sun Microsystem une compagnie qui jusque l avait tent maladroitement de suivre le mouvement open source sans c der le contr le total de ses droits logiciels se laissa finalement fl chir et annon a qu elle aussi allait publier la nouvelle suite OpenOffice sous double licence la Lesser GNU Public Licence Licence Publique GNU Limit e LGPL et la Sun Industry Standards Source Licence Lic
232. lurant une cl ture le g nie de Torvalds repose moins sur ses talents de visionnaire que sur sa capacit recruter d autres hackers pour acc l rer le d veloppement Cependant une question troublante n tait toujours pas pos e par la r ussite de Torvalds et ses recrues qu tait exactement Linux Etait ce une manifestation de la philosophie du logiciel libre d abord exprim e par Stallman dans le Manifeste de GNU Ou bien tait ce simplement une habile compilation de logiciels que n importe quel utilisateur pareillement motiv pourrait assembler sur son propre syst me domestique Vers fin 1993 un nombre grandissant d utilisateurs de Linux tendait vers la seconde d finition et commen aient brasser leurs propres variations de Linux Ils eurent m me le culot de les mettre en bouteille et vendre leurs variations ou distributions d autres amateurs d Unix Les r sultats taient pour le moins m diocres C tait bien avant Red Hat et les autres distributions commerciales se souvient Ian Murdock alors tudiant en sciences informatiques l universit de Purdue En lisant un magazine Unix vous trouviez toutes ces pubs de la taille d une carte de visite proclamant Linux La plupart tant des op rations sous marines ne voyant aucun probl me glisser un peu de leur code dans le m lange Murdock un programmeur Unix se souvient avoir t balay par Linux apr s l avoir t
233. mais durant son proc s une demande nationale pour l abolition de l esclavage vit effectivement le jour Au cours de la guerre civile John Brown tait un h ros cent ans apr s et pour la grande part des ann es 1900 les livres d histoire enseign rent qu il tait fou Durant la p riode o la s gr gation tait l gale la bigoterie se montrant sans honte les Etats Unis acceptaient en partie l histoire que le Sud voulait faire passer et les manuels d histoire recelaient bien des contrev rit s propos de la guerre civile et des v nements qui y sont relatifs De telles comparaisons illustrent a la fois la nature transversale du travail de Stallman et le caract re bivalent de sa r putation Il serait difficile de voir la r putation de Stallman abaiss e au m me niveau d infamie que celle de Brown le fut apr s la Reconstruction Stallman malgr ses occasionnelles analogies guerri res n a Jamais pouss la violence Reste qu il est facile d imaginer un futur o les id es de Stallman finiraient au rebut En fa onnant la cause du logiciel libre non pas comme un mouvement de masse mais comme une collection de batailles personnelles contre les forces de la tentation propri taire Stallman semble avoir cr une situation sans victoire possible sp cialement pour ses nombreux acolytes faisant preuve de la m me obstination Encore une fois c est cette m me volont in branlable qui pourrait se r v ler tre le plus grand
234. mation trouver tous les bogues documenter son produit et le distribuer gratuitement Bien que peu de hackers au AI Lab ne l aient vue la lettre de Gates est n anmoins l illustration du changement d attitude envers les logiciels la fois de la part des compagnies les commercialisant et de la part des d veloppeurs de programmes commerciaux Pourquoi traiter le logiciel comme un produit sans valeur quand le march en a d cid autrement Des ann es 1970 aux ann es 1980 la vente du logiciel tait devenue plus qu un moyen d amortir les co ts c tait devenu un enjeu politique Au moment o l administration Reagan s empressait de d manteler nombre de r glements f d raux et suspendait les programmes chafaud s durant le demi si cle qui avait fait suite la Grande D pression plus d un programmeur consid rait l thique des hackers comme anti comp titive et par extension anti am ricaine Au mieux c tait un retour aux attitudes anti entreprises de la fin des ann es 1960 et du d but des ann es 1970 Comme un banquier de Wall Street d couvrant un de ses vieux tee shirts cach entre ses chemises de chez Cardin et ses costumes trois pi ces beaucoup d informaticiens ont consid r l thique des hackers comme un rappel embarrassant d une poque id aliste Pour un homme qui avait v cu toutes les ann es 1960 comme un retour f cheux aux ann es 1950 Stallman n imaginait pas vivre l cart de ses pairs Cependant en
235. miter la cr ation de versions significativement modifi es ou de d riv s sous la forme de livres sans l accord pr alable de l auteur La Licence Documentation Libre GNU GFDL quant elle permet la reproduction et la distribution d un document sous n importe quelle forme tant que les versions r sultantes portent la m me licence Elle permet aussi la modification du document sous certaines conditions Contrairement l OPL cependant elle ne donne pas aux auteurs la possibilit de restreindre certaines modifications Elle ne donne pas non plus aux auteurs le droit de rejeter certaines modifications qui pourraient r sulter en un produit litt raire concurrent Elle requiert cependant que certaines informations soient inscrites sur la couverture et le dos du livre si une personne diff rente du propri taire du copyright souhaite publier plus de cent copies d un travail prot g Durant mon processus de recherche sur les licences je me suis aussi assur de visiter la page du site Internet du Projet GNU intitul e Diverses Licences et Commentaires leur Propos Sur cette page j ai trouv une critique de Stallman concernant la Licence Open Publication Elle concernait la cr ation de versions modifi es et la capacit de l auteur choisir une des options de l OPL restreignant les modifications Si un auteur ne souhaitait choisir aucune de ces options il avait int r t utiliser plut t la GFDL remarquait Stallman puis
236. motivant l aversion des hackers envers la centralisation tait le pouvoir d tenu par les op rateurs syst me qui dictaient l ordre de priorit des lots ex cuter En 1962 les informaticiens et hackers participant au projet MAC du MIT un pr curseur du AI Lab prirent des mesures pour all ger cette frustration Le partage du temps originellement appel vol de temps donnait la possibilit de multiples programmes de profiter des capacit s op ratoires de la machine Les interfaces t l types rendaient possible la communication avec un ordinateur non pas avec des s ries de cartes perfor es mais avec du texte Un programmeur tapait les commandes et lisait ligne par ligne le r sultat g n r par la machine la fin des ann es soixante la conception des interfaces fit de grands bonds en avant Lors d une c l bre conf rence en 1968 Doug Engelbart scientifique travaillant alors au Stanford Research Institute d voila un prototype d interface graphique moderne Branchant un t l viseur l ordinateur ainsi qu un dispositif de pointage qu Englebart appelait une souris le scientifique cr a un syst me encore plus interactif que celui temps partag d velopp au MIT En utilisant l affichage vid o comme une imprimante tr s rapide le proc d d Engelbart permit l utilisateur de d placer le curseur l cran et voir sa position mise jour par l ordinateur en temps r el L usager avait tout coup la possibi
237. mpt Plut t que de souligner les multiples exemples de corruptions mineures Stallman tait satisfait d exprimer son indignation envers un syst me entier qui en premier lieu faisait confiance au pouvoir Je me suis dit pourquoi m arr ter au menu fretin dit Stallman se souvenant du bouton et de son message Si nous y allions contre Nixon pourquoi ne pas y aller contre Monsieur Supr me Mr Big Telles que je vois les choses tout tre ayant le pouvoir et qui en abuse m rite qu on le lui retire Notes 1 Richard Stallman High School Misfit Symbol of Free Software MacArthur certified Genius 1999 de Michael Gross 2 Carmine DeSapio a la particularit suspecte d tre le premier patron italo am ricain de Tammany Hall la machine politique de New York Pour plus d informations sur DeSapio et la politique du New York d apr s guerre voyez Skinning the Tiger Carmine DeSapio and the End of the Tammany Era New York Affairs 1975 3 1 3 Chess un autre l ve du SHP d crit les protestations comme un bruit de fond Nous tions tous politis s dit il mais le SHP tait important Nous ne l aurions jamais s ch pour une manifestation 4 Hackers de Steven Levy Penguin USA 1984 p 144 Levy y d crit en cinq pages environ la fascination qu avait Gosper pour LIFE un logiciel de jeu math matique originellement cr par le math maticien britannique John Conway Je recommande tr s chaudement
238. munaut hacker du AI Lab Pour les hackers le Watergate n tait qu une manifestation shakespearienne des luttes de pouvoir quotidiennes qui rendaient la vie si difficile ceux ne b n ficiant d aucun privil ge C tait une parabole excessive compar e ce qui se passait quand le peuple changeait la libert et l ouverture pour la s curit et la commodit Remont par une confiance grandissante Stallman portait le bouton avec fiert Les gens assez curieux pour le questionner sur le sujet recevaient tous le m me la us bien pr par Mon nom est J hovah disait Stallman J ai un plan pr cis pour sauver l Univers mais pour des raisons de s curit divine je ne peux vous dire de quoi il s agit Vous allez devoir mettre votre foi en moi car je vois le tableau mais pas vous Vous savez que je suis bon parce que je vous l ai dit Si vous ne me croyez pas je vous mettrai sur ma liste d ennemis et vous jetterai dans une fosse o l Office du Revenu de l Enfer v rifiera vos imp ts pour l ternit Ceux qui interpr t rent le jeu comme une parodie litt rale des audiences du Watergate ne comprirent que la moiti du message Pour Stallman l autre moiti tait quelque chose que seuls ses camarades hackers semblaient comprendre Cent ans apr s que Lord Acton ait averti que le pouvoir absolu corrompait absolument les am ricains semblaient avoir oubli la premi re partie du truisme d Acton le pouvoir lui m me corro
239. n Linus Torvalds et Ken Sakamura avec son tout premier prix pour R alisation Techno Entreprenariale pour le Bien Etre Socio Economique Pour plus d information propos de cette r compense et du prix de 1 millions de dollars l accompagnant visitez le site de Takeda http www takeda foundation jp Annexe A Terminologie Dans la plupart des cas j ai choisi d utiliser le terme GNU Linux en r f rence au syst me d exploitation libre et Linux pour d signer sp cifiquement le noyau sur lequel repose le syst me L exception la plus remarquable cette r gle se trouve dans le chapitre 9 dans la derni re partie de ce chapitre je d cris les d buts de l volution de Linux comme un d riv de Minix On peut admettre en toute s curit que durant les deux premi res ann es de son d veloppement le syst me d exploitation de Torvalds et ses coll gues avait peu en commun avec la vision de Stallman du syst me GNU m me s il se mit partager les composants vitaux de GNU comme le GNU C Compiler et le GNU Debugger Cette d cision b n ficie aussi du fait qu avant 1993 Stallman voyait peu d int r t insister sur le cr dit D aucuns pourraient consid rer comme arbitraire la d cision d utiliser le terme GNU Linux pour les versions suivantes du m me syst me Je tiens pr ciser qu il ne s agissait en aucun cas d une condition n cessaire pour gagner la coop ration de Stallman quant l criture de ce livre Cette d
240. n Emacs et j ai profit de l occasion pour en d velopper un De nouveau la peur de r inventer la roue a aiguis son efficace instinct de hacker En crivant une version Unix d Emacs Stallman se trouva bient t dans les traces de James Gosling tudiant dipl m de Carnegie Mellon auteur d une version en C nomm e Gosling Emacs ou GOSMACS La version d Emacs de Gosling incluait un interpr teur qui exploitait une version simplifi e du langage LISP appel e MOCKLISP D termin construire GNU Emacs sur une base proche de LISP Stallman emprunta copieusement les innovations de Gosling Bien que ce dernier ait plac GOSMACS sous copyright et vendu les droits UniPress une compagnie logiciel financ e par des fonds priv s Stallman cita les all gations d un camarade developpeur qui avait particip aux premi res phases d criture de l interpr te MOCKLISP Selon ce programmeur Gosling alors qu il tait encore doctorant Carnegie avait assur ses premiers collaborateurs que leur travail demeurerait accessible Cependant quand UniPress eut vent du projet de Stallman la compagnie mena a de durcir l application du copyright nouveau Stallman se heurtait la perspective de devoir tout reb tir partir de rien En reconstituant le code source de l interpr teur de Gosling partir du programme compil Stallman cr a un interpr teur en LISP pleinement fonctionnel rendant inutile l utilisation de l interpr teur origina
241. n ce qui concerne Torvalds il tait le dernier dans une longue lign e d enfants d montant et r assemblant des choses pour s amuser Cependant en r sumant le succ s galopant d une r ussite qui aurait pu passer le reste de ses jours sur un vieux disque dur abandonn Torvalds se f licite d avoir dans sa jeunesse eu la sagesse d abandonner le contr le sur son code et d accepter le march qu offrait la GPL Torvalds se rappelle du discours de Stallman l Universit polytechnique en 1991 ainsi que de sa d cision subs quente d opter pour la GPL Il crit Je n ai peut tre pas vu la lumi re mais je pense que quelque chose dans son discours s est ancr en moi 1 Notes 1 Hal Abelson Mike Fischer et Joanne Costello Software and Copyright Law version mise jour 1998 http www swiss ai mit edu 6805 articles int prop software copyright html 2 Trn Kit README http www za debian org doc trn trn readme John Gilmore citation d un courriel l auteur 4 Richard Stallman et al GNU General Public License Version I f vrier 1989 http www gnu org copyleft copying 1 0 html 5 David Betz et Jon Edwards Richard Stallman discusses his public domain sic Unix compatible software system with BYTE editors BYTE juillet 1996 Republi sur le site Internet du Projet GNU http www gnu org gnu byte interview html Cette interview pr sente un aspect int ressant si ce n est candide des attitudes politiques
242. n collaboration grande chelle Sa structure tait si robuste que vous aviez des gens du monde entier qui collaboraient et contribuaient assez librement dit Abelson je ne sais pas si cela avait t r alis avant Guy Steele exprime une admiration identique Actuellement chercheur pour Sun Microsystems il se rappelle Stallman principalement comme un programmeur g nial la capacit de g n rer du code relativement absent de bogue Quoique leurs personnalit s ne s accordassent pas exactement ils collabor rent suffisamment longtemps pour que Steele ait un aper u du style intense de codage de Stallman Il se rappelle un pisode notable la fin des ann es soixante dix quand les deux programmeurs firent quipe pour crire la fonction beau caract re pretty print de l diteur l origine con ue par Steele la fonction beau caract re tait une nouvelle propri t de frappe de touche qui reformatait le code source d Emacs pour qu il soit plus lisible et prenne moins de place tout en soulignant les qualit s WYSIWYG du programme La fonction tait suffisamment strat gique pour susciter l int r t actif de Stallman et il fallut peu de temps pour que Steele criv t que lui et Stallman pr paraient une version am lior e Nous nous sommes assis un matin se rappelle Steele J tais au clavier et lui mes c t s dit il Il voulait effectivement me laisser taper mais il me disait
243. n v n rable syst me d exploitation ITS Incompatible Time Sharing par une variante commerciale le TOPS 20 Stallman et ses coll gues hackers furent libres de r crire remettre en forme et renommer le logiciel selon leurs go ts personnels Pourtant une fois que l imprimante laser s tait insinu e dans le r seau du AI Lab quelque chose avait chang La machine fonctionnait tr s bien en d pit de bourrages pisodiques mais la possibilit de l accommoder son go t personnel avait disparu Au niveau de l industrie du logiciel toute enti re l imprimante tait un r veil brutal Le logiciel tait devenu un actif de valeur telle que les soci t s ne ressentaient plus la n cessit de publier le code source surtout si sa publication revenait donner la possibilit aux concurrents potentiels de reproduire meilleur march Pour Stallman l imprimante tait un cheval de Troie Apr s dix ans d checs le logiciel du domaine priv les futurs hackers utiliseront l expression logiciel propri taire avait tabli une t te de pont l int rieur du AI Lab par la m thode la plus sournoise qui soit Il s tait introduit d guis en cadeau Il tait tout aussi irritant que Xerox ait pu offrir des cadeaux suppl mentaires quelques programmeurs en change du secret Toutefois Stallman reconna t contrec ur que dans sa jeunesse il aurait saut sur l offre de Xerox m me si le march prop
244. naient pas rendre compte de la part vuln rable du personnage Stallman Observez le regard fixe de Stallman pendant un bon moment et vous commencerez a noter des changements subtils Ce qui semble au d but une tentative d intimider ou d hypnotiser se r v le tre apr s le deuxi me ou le troisi me change de regards une tentative frustr e d tablir et maintenir le contact Si comme Stallman l a suppos lui m me de temps en temps sa personnalit est le produit de l autisme ou du syndrome d Asperger ses yeux confirment certainement le diagnostic M me leur plus forte intensit ils ont tendance devenir nuageux et distants comme les yeux d un animal bless se pr parant rendre l me Ma premi re rencontre personnelle avec le l gendaire regard de Stallman remonte mars 1999 au salon Linux World de San Jose en Californie tiquet e comme une r v lation de la communaut Linux cette convention tait aussi reconnue comme l v nement ayant r introduit Stallman dans la presse sp cialis e D termin faire valoir sa v ritable part de m rite Stallman avait utilis la convention pour enseigner aux spectateurs et journalistes rassembl s l histoire du Projet GNU et de ses objectifs ouvertement politiques En tant que journaliste envoy pour couvrir l v nement je re us ma propre documentation sur Stallman lors d une conf rence de presse annon ant la sortie de GNOME 1 0 une interface utilisateur
245. naires en vendant des machines avec des logiciels d exploitation int gr s Ignorant tout de la culture hacker et de son d go t pour le logiciel pr compil la plupart des utilisateurs n ont pas prouv le besoin de protester quand ces compagnies ont fourni leurs programmes sans les accompagner des fichiers contenant le code source Quelques anarchistes adeptes de l thique hacker tent rent de r pandre cette thique sur le nouveau march mais la plupart du temps ce dernier gratifiait les programmeurs assez prompts pour crire de nouveaux programmes et assez prudents pour en garantir les droits d auteur par des protections l gales Un des plus notoires de ces programmeurs tait Bill Gates sorti d Harvard deux ans avant le jeune Stallman Gates tait un entrepreneur d butant co dirigeant de la soci t de logiciel Micro Soft qui s crirait plus tard Microsoft bas e Albuquerque Bien que Stallman ne l ait pas su alors sept ans avant l envoi de son message au newsgroup de net unix wizards Gates avait adress une lettre ouverte la communaut des programmeurs crite en 1976 l attention des utilisateurs de PC copiant les programmes de Micro Soft la lettre ouverte aux amateurs de Gates d non ait la notion du d veloppement communautaire du logiciel Qui peut se permettre d effectuer un travail professionnel pour rien demandait Gates Quel amateur peut il investir trois ann es homme dans la program
246. nalee Newitz If Code is Free Why Not Me Si le code informatique est libre pourquoi pas moi Salon com 26 mai 2000 http www salon com tech feature 2000 05 26 free_love print html 10 Richard Stallman The GNU Operating System and the Free Software Movement Le syst me d exploitation GNU et le mouvement du logiciel libre Open Sources O Reilly amp Associates Inc 1999 p 65 11 Pour d autres filks de Stallman visitez http www stallman org doggerel html Pour entendre Stallman chanter la chanson The Free Software Song La chanson du logiciel libre visitez http www gnu org music free software song html Chapitre VI La Commune d Emacs Le AI Lab des ann es 1970 tait un endroit unique a tous les niveaux Des projets d avant garde et des chercheurs de haut niveau lui donnaient une position hautement appr ci e dans le monde des sciences informatiques La culture hacker interne et sa politique anarchique lui conf r rent aussi une dimension rebelle mythique C est seulement plus tard apr s que les scientifiques et superstars du logiciel eurent quitt l endroit que les hackers prirent pleinement conscience du monde unique et ph m re o ils v curent autrefois C tait un peu comme le jardin d Eden raconte Stallman dans un article de Forbes en 1998 pour r sumer le laboratoire et sa philosophie de partage de logiciel Jamais nous n avions pens ne pas coop rer lil De telles analogies d
247. nce dit il Des demandes de nature plus technique s ensuivirent Bien que Murdock f t arrangeant sur les probl mes d ordre politique il tait plus rigide concernant la structure et le mod le de d veloppement du logiciel lui m me Ce qui avait commenc comme une d monstration de solidarit devint vite le miroir des conflits dans les autres projets GNU Je peux vous dire avoir eu ma part de d saccords avec lui dit Murdock avec un rire Honn tement Richard peut tre une personne avec qui il est difficile de travailler En 1996 apr s sa sortie de l Universit de Purdue Murdock d cida de passer les r nes du projet Debian alors en plein essor Il avait d j c d les t ches administratives Bruce Perens le hacker bien connu pour son travail sur Electric Fence un utilitaire Unix licenci sous GPL Perens tout comme Murdock tait un programmeur Unix qui tait tomb amoureux de GNU Linux aussit t que les propri t s Unix de Linux taient devenues apparentes Tout comme Murdock Perens sympathisa avec le courant politique de Stallman et la FSF quoique de mani re plus loign e Je me souviens qu apr s que Stallman eut publi le Manifeste de GNU GNU Emacs et GCC j avais lu un article disant qu il travaillait en tant que consultant pour Intel dit Perens voquant ses premi res impressions sur Stallman la fin des ann es 1980 Je lui ai crit pour lui demander comment il pouvait d fendr
248. nces o elle convient le mieux crit Peterson Open source est devenu populaire principalement parce qu un nouveau terme tait n cessaire et non parce qu il est id al Annexe B Hack Hacker et Hacking Pour comprendre le sens exact du mot hacker il est bon de se pencher sur son tymologie au fil des ann es The New Hacker Dictionnary un abr g en ligne du jargon des programmeurs liste officiellement neuf connotations diff rentes du mot hack et autant pour le mot hacker Un essai accompagnant cette publication cite Phil Agre un hacker du MIT qui avertit les lecteurs de ne pas tre d boussol s par l apparente flexibilit du mot Hacker n a qu une seule signification argumente Agre Une signification profonde et subtile qui d fie l articulation Ind pendamment de l tendue de la d finition la plupart des hackers modernes attribuent l origine au MIT o le terme naquit en tant que jargon tudiant dans les ann es cinquante En 1990 le mus e du MIT composa un journal documentant le ph nom ne des hackers D apr s ce journal les tudiants de l institut durant les ann es cinquante utilisaient le mot hack tout comme un tudiant moderne utiliserait le mot bidouille Suspendre un vieux coucou une fen tre de dortoir tait un hack mais quelque chose de dur ou malveillant comme par exemple bombarder d oeufs les fen tres d un dortoir rival ou la d gradation d une statue du campus d passai
249. nd required Cover Texts given in the Document s license notice H Include an unaltered copy of this License I Preserve the section Entitled History Preserve its Title and add to it an item stating at least the title year new authors and publisher of the Modified Version as given on the Title Page If there is no section Entitled History in the Document create one stating the title year authors and publisher of the Document as given on its Title Page then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence J Preserve the network location if any given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document and likewise the network locations given in the Document for previous versions it was based on These may be placed in the History section You may omit a network location for a work that was published at least four years before the Document itself or if the original publisher of the version it refers to gives permission K For any section Entitled Acknowledgements or Dedications Preserve the Title of the section and preserve in the section all the substance and tone of each of the contributor acknowledgements and or dedications given therein L Preserve all the Invariant Sections of the Document unaltered in their text and in their titles Section numbers or the equivalent are not considered part of the section titles M Delete any section Entitled Endorsements Such a s
250. nder de se r f rer un d veloppeur privil gi Ce genre de centralisation et de privil ge pour un seul individu n tait pas coh rent avec une soci t dans laquelle tous avaient les m mes droits Au fil des hacks la GPL figure comme l un des meilleurs coups de Stallman Elle a cr un syst me de propri t collective l int rieur des habituels murs propri taires de la loi sur le copyright Mais surtout elle a d montr la similarit intellectuelle entre code l gislatif et code logiciel Implicitement dans le pr ambule de la GPL r side un message profond au lieu de consid rer la loi sur le copyright logiciel avec suspicion les hackers devraient plut t la voir comme un syst me de plus ne demandant qu tre hack La GPL s est vraiment d velopp e comme n importe quel module de logiciel libre avec une vaste communaut discutant sa structure son respect ou les transgressions qu ils observaient et la n cessit d ajustements ou de compromis l gers pour une plus grande acceptation dit Jerry Cohen un autre avocat ayant aid Stallman sur la gen se de la licence Le processus s est tr s bien d roul et la GPL dans ses diverses versions est pass e du scepticisme g n ral voire quelquefois des r actions hostiles un assentiment unanime En 1986 dans une entrevue pour le magasine Byte Stallman r sume la GPL en des termes imag s En plus de proclamer les valeurs des hackers dit Stallman les
251. ndividualit de Stallman une p riode o ses coll gues de classe laissaient leurs cheveux s allonger Stallman pr f rait les siens courts une poque o le monde des adolescents coutait du rock and roll Stallman pr f rait la musique classique Fervent amateur de science fiction de la revue Mad et des missions t l de fin de soir e Stallman cultivait une personnalit vraiment hors norme qui suscitait l incompr hension des parents et de ses pairs Ah les jeux de mots s exclame Mme Lippman exasp r e au souvenir de la personnalit adolescente de son fils Il n y avait rien qu on ne puisse dire table sans qu il ne vous le renvoie en calembour Hors du domicile Stallman r servait cet humour aux adultes tendant l indulgence envers ses dons L un des premiers tait un moniteur de camp d t qui lui remit un manuel imprim de l ordinateur IBM 7094 durant sa douzi me ann e Pour un pr adolescent fascin par les sciences et les chiffres c tait un don du ciel la fin de cet t l Stallman crivait des programmes sur papier selon les sp cifications internes du 7094 anticipant f brilement l opportunit de les essayer sur une v ritable machine une d cennie du premier ordinateur personnel sur le march Stallman fut oblig d attendre quelques ann es avant d avoir acc s son premier ordinateur Cette chance se pr senta enfin durant son ann e de premi re au lyc e Embauch
252. nformatique financ par la recherche qui servira de base l Internet d aujourd hui Parmi ces touristes du d but des ann es 1980 il y avait Don Hopkins un programmeur de Californie qui apprit par la rumeur que tout ce qu un intrus devait faire pour acc der au c l bre syst me ITS du MIT tait d ouvrir une session sous les initiales RMS et d crire le m me monogramme de trois lettres lorsque le syst me demandait le mot de passe Je suis ternellement reconnaissant au MIT de m avoir laiss ainsi qu beaucoup d autres utiliser librement leurs ordinateurs dit Hopkins Cela en disait long pour beaucoup de gens Cette pr tendue politique de touristes qui avait t ouvertement tol r e par les gestionnaires du MIT pendant les ann es ITS tourna court quand Oz devint le premier maillon raccordant le Labo ARPAnet Au d but Stallman poursuivit sa politique consistant reprendre son identifiant de connexion comme mot de passe pour permettre aux utilisateurs ext rieurs de suivre ses traces Avec le temps cependant la fragilit d Oz incita les administrateurs interdire l acc s aux intrus qui par pure maladresse ou malveillance d lib r e auraient pu endommager le syst me Quand ces m mes administrateurs ont par la suite exig de Stallman qu il cesse de diffuser son mot de passe ce dernier refusa de le faire en invoquant son thique personnelle et cessa compl tement d utiliser le syst me Oz 42
253. nix il constituait une barri re infranchissable car les machines fonctionnant sous Unix taient trop petites pour manipuler les fichiers de grand taille qui taient g n r s Dans un premier temps Stallman accomplit des progr s substantiels ajoutant au compilateur un frontal compatible C Mais avant l t il en tait arriv la conclusion qu il lui fallait finalement r crire enti rement un nouveau compilateur partir de z ro En septembre 1984 Stallman stoppa le d veloppement du compilateur jusqu la fin du trimestre et se lan a la recherche d un fruit plus accessible Il commen a le d veloppement d une version GNU d Emacs le programme qu il avait lui m me maintenu pendant une d cennie La d cision tait strat gique Au sein du monde Unix les deux programmes d dition disponibles taient vi crit par Bill Joy cofondateur de Sun Microsystems et ED crit par Ken Thompson un scientifique des laboratoires Bell et co cr ateur d Unix Tous les deux taient utiles et populaires mais ni l un ni l autre n offraient les possibilit s d extension sans limites d Emacs En r crivant Emacs pour les utilisateurs d Unix Stallman tenait l sa meilleure chance de faire preuve de son talent Cela donnait galement l occasion aux utilisateurs d Emacs de se familiariser avec la mentalit de Stallman En y repensant Stallman soutient qu il n avait pas saisi le caract re strat gique de cette d cision j ai voulu u
254. nnovations dans un fichier central du code source ou arbre pour s assurer de la compatibilit avec les programmes des autres Forker glibc si t t dans le d veloppement de Linux aurait signifi la perte des contributions potentielles de centaines voire de milliers de d veloppeurs de Linux Cela aurait signifi aussi une incompatibilit croissante entre Linux et le syst me GNU que Stallman et l quipe GNU esp raient toujours d velopper En tant que leader du Projet GNU Stallman avait d j eu l exp rience des effets n gatifs des forks logiciels en 1991 Un groupe de d veloppeurs d Emacs travaillant pour une entreprise nomm e Lucid furent d us devant le refus de Stallman de reverser leurs modifications au code source de GNU Emacs Le fork avait donn naissance une version parall le Lucid Emacs et beaucoup de ressentiment D apr s Murdock Debian basait son travail sur un fork similaire de glibc ce qui motiva Stallman insister sur l ajout du pr fixe GNU quand Debian publia sa distribution logicielle Le fork a depuis converg N anmoins l poque il y avait une pr occupation selon laquelle la communaut Linux dans la mesure o elle se serait consid r e comme autre chose qu une partie de la communaut GNU pouvait entrainer une d sunion Stallman corrobore les souvenirs de Murdock En fait selon lui il y avait des forks naissants 4 tous les principaux composants de GNU Au d but Stallm
255. non a deux conditions d une part il ne voulait pas soutenir un m canisme de licence de livre lectronique envers lequel il s opposait fondamentalement et d autre part il ne voulait pas se taire s il collaborait au livre Je ne veux pas participer quoi que ce soit qui me ferait appara tre comme un hypocrite dit il Pour Stallman le probl me du logiciel passait apr s celui du copyright Il affirma qu il tait pr t passer outre le logiciel que l diteur ou ses distributeurs utilisaient tant que l entreprise pr cisait dans le copyright que les lecteurs taient autoris s a faire et distribuer des copies int grales du contenu du livre lectronique Stallman d signa The Plant de Stephen King comme mod le possible En effet en juin 2000 King annon a sur son site Internet officiel qu il allait auto publier The Plant sous forme d pisodes Selon cette d claration le co t total du livre serait de 13 dollars r partis sur une s rie de chapitres 1 dollar Tant qu au moins 75 des lecteurs payaient pour chaque chapitre King promis de continuer publier les nouveaux pisodes En ao t le plan semblait fonctionner alors que King avait publi les deux premiers chapitres et que le troisi me tait en cours Je serais pr t accepter quelque chose comme a dit Stallman Tant qu il est aussi autoris de faire des copies exactes Je fis suivre cette information Tracy J tais convaincu qu elle et m
256. ns occasionnelles sur la C te Ouest Je me souviens de discussions anim es avec Stallman propos du copyright alors qu il utilisait des stations de travail emprunt es au CSRG dit Bostic Nous allions diner ensuite et continuions a discuter de copyright en mangeant En fin de compte ces arguments trouv rent des oreilles r ceptives mais pas de la mani re dont Stallman l eut souhait En juin 1989 Berkeley s para son code r seau du reste de la distribution propri t d AT amp T et le distribua sous la licence de l Universit de Californie Les termes du contrat taient lib raux Tout ce qu un licenci devait faire tait d aider l universit avec des publicit s vantant des programmes d riv s En contraste avec la GPL les d riv s propri taires taient possibles Un seul probl me emp cha l adoption rapide de la licence la publication du code r seau BSD n tait pas celle d un syst me d exploitation complet Les gens pouvaient tudier le code mais il ne pouvait tre ex cut qu en conjonction avec d autres codes aux licences propri taires Au cours des ann es suivantes Bostic et les autres employ s de l Universit de Californie travaill rent combler les parties manquantes pour transformer BSD en un syst me d exploitation complet librement distribuable Bien que retard par une bataille juridique avec Unix Systems Laboratories la succursale d AT amp T qui poss dait la propri t de la marque
257. ns expliqu ce qui se passait se souvient elle Mais la r alit le rattrapa quand lui et moi avons emm nag dans un nouvel appartement La premi re chose qu il dit fut O sont les meubles de papa La d cennie suivante Stallman vivait en semaine chez sa m re Manhattan et le week end au domicile de son p re dans le quartier du Queens Les aller retours lui permirent d observer deux styles diff rents d ducation parentale qui jusqu pr sent le laissent fermement hostile l id e d lever des enfants lui m me Parlant de son p re v t ran de la Deuxi me Guerre mondiale d c d d but 2001 Stallman oscille entre respect et col re D un c t il y a l homme dont l int grit morale le poussa apprendre le fran ais afin d tre plus utile aux alli s lorsqu ils arriveraient enfin De l autre c t il y avait le parent ayant toujours su d nigrer habilement pour obtenir un effet cruel Mon p re avait un horrible temp rament dit il Il ne hurlait jamais mais trouvait toujours une mani re de critiquer froidement pour vous d molir Concernant la vie chez sa m re Stallman est moins quivoque C tait la guerre d cline t il Dans ma mis re je disais Je veux aller la maison exprimant un endroit inexistant que je n aurais jamais Les premi res ann es suivant le divorce Stallman trouvait calme et chappatoire chez ses grands parents paternels Mais aux al
258. ns le Queens Nous n tions pas beaucoup impliqu s dans la politique locale ou nationale Cependant tout cela commen a changer la fin des ann es 1950 quand Alice divor a de Daniel Stallman Le retour Manhattan repr senta davantage qu un changement d adresse ce fut une nouvelle identit ind pendante mais aussi la fin d une tranquille harmonie Je pense que mon go t pour l activisme politique m est venu pour la premi re fois lorsque je me suis rendue dans le Queens la biblioth que municipale et que j ai d couvert qu il n y avait qu un seul livre sur le divorce se rappelle Mme Lippman Le divorce tait tr s contr l par l glise catholique du moins a Elmhurst o nous vivions Je pense que c est la premi re fois que j eus conscience des forces qui contr lent secr tement nos vies De retour dans les quartiers de son enfance au Upper West Side de Manhattan Mme Lippman fut surprise des changements survenus depuis son d part vers Hunter College dix ans et demi plus t t Durant l apr s guerre la demande croissante en logements transforma le quartier en un lieu d affrontement politique D un bord se tenaient les politiciens municipaux pro d veloppement et les affairistes esp rant reconstruire de nombreux immeubles du quartier pour faire face l accroissement du nombre d employ s de bureau arrivant en ville De l autre bord se tenaient les pauvres irlandais et les locataires porto ricains qui s
259. ns les d veloppements futurs Quand Jim Barksdale le PDG de Netscape cita le trait de Raymond La Cath drale et le Bazar comme ayant majoritairement influenc la d cision de l entreprise cela leva imm diatement Raymond au rang de c l brit parmi les hackers D termin ne pas rater l occasion Raymond voyagea sur la C te Ouest pour donner des interviews conseiller les employ s de Netscape et finalement prendre part la f te c l brant la publication du code source de Netscape Navigator Le nom de code du code source de Navigator tait Mozilla une r f rence la taille gargantuesque du programme 30 millions de lignes de code et son h ritage D velopp comme version propri taire sur la base de Mosaic le navigateur web cr par Marc Andreessen l universit de l Illinois Mozilla tait une preuve de plus que lorsqu il fallait construire de nouveaux programmes la plupart des d veloppeurs pr f raient se baser sur des programmes plus anciens et modifiables Durant son passage en Californie Raymond arriva aussi a caser une visite chez VA Research une entreprise bas e Santa Clara commercialisant des stations de travail avec la distribution logicielle GNU Linux pr install e Initi par Raymond la r union tait intime La liste des invit s incluait le fondateur de VA Larry Augustin quelques employ s de VA et Christine Peterson la pr sidente de l Institut Foresight un think tank de la Silicon Va
260. ns telles le destin le dharma ou l appel divin cens es influencer l existence N anmoins il estime que la d cision de combattre les logiciels propri taires et de cr er un syst me d exploitation pour aider les autres faire de m me tait une d cision tout fait naturelle de sa part Apr s tout son obstination son intuition et sa virtuosit dans l criture du code formaient une combinaison toute personnelle qui l avait conduit cette crois e des chemins dont personne n avait soup onn l existence En relatant sa prise de d cision dans un chapitre du livre Open Sources paru en 1999 Stallman fait r f rence aux mots du sage juif Hillel Si je ne suis pas pour moi qui sera pour moi Si je ne suis que pour moi qui suis je Si pas maintenant quand En public Stallman vite toute r f rence religieuse et relate sa prise de d cision en termes pragmatiques Je me suis demand que pourrais je faire moi d veloppeur de syst me d exploitation pour am liorer la situation Ce n est qu apr s avoir longuement examin la question que j ai r alis qu un d veloppeur de syst me d exploitation tait exactement ce qu il fallait pour r soudre le probl me Comme l indique Stallman une fois cette d cision prise tout se mettait en place Il renoncerait l utilisation des logiciels qui l ont forc compromettre ses convictions morales tout en consacrant sa vie la cr ation d un logiciel qui permettrait au
261. nt que co cr ateur de la hi rarchie Usenet alt Reid assure qu il doit toujours faire oublier cette d cision de 1979 au moins aux yeux de Stallman Il disait que tous les logiciels devraient tre libres et que la perspective de faire payer un programme tait un crime contre l humanit Quoique Stallman ait t impuissant pour influer sur les ventes de Reid il poss dait la capacit de contrer les autres formes de comportements jug es contraire l thique hacker Comme principal mainteneur du code source pour la Communaut Emacs Stallman commen a exercer son pourvoir des fins politiques Au cours de l tape finale de son conflit avec les administrateurs du laboratoire d informatique au sujet des mots de passe il entreprit une gr ve 4 du logiciel refusant d envoyer la derni re version d Emacs aux membres jusqu ce qu ils rejettent le syst me de s curit pr sent sur les ordinateurs Le mouvement am liora peu la r putation grandissante qui qualifiait Stallman d extr miste mais il passa le message on pouvait compter sur les membres de la Communaut pour d fendre les valeurs fondamentales du hacker Beaucoup de gens taient en col re contre moi disant que je tentais de les prendre en otage ou de les faire chanter ce que je faisais dans un sens dirait plus tard Stallman l auteur Steven Levy Je m tais violemment engag contre eux car je pensais qu ils s taient violemmen
262. nt sans ciller au travers du pare brise d une voiture de location en attendant que le feu passe au vert alors que nous cheminons dans le centre ville de Kihei Nous nous rendons tous deux la ville voisine de Pa ia o nous sommes cens s rencontrer des programmeurs de logiciels et leurs pouses l occasion d un diner d ici environ une heure A peu pr s deux heures se sont coul es depuis le discours de Stallman au Maui High Performance Center et Kihei une ville qui semblait si accueillante avant cette prise de parole semble a pr sent profond ment repoussante Comme la plupart des cit es baln aires Kihei est une tude unidimensionnelle d extension banlieusarde En conduisant sur la rue principale avec son infinie succession d choppes de hamburgers d agences immobili res et de magasins de bikinis il est difficile de ne pas se sentir telle une bouch e recouverte d acier transitant dans le tube digestif d un ver solitaire commercial g ant Ce sentiment est exacerb par le manque de rues attenantes Avec comme unique solution d aller tout droit le trafic avance par coups Deux cents m tres devant un feu passe au vert peine commencons nous bouger que le feu passe de nouveau l orange Pour Stallman r sident permanent de la c te est l id e de passer Hawa la plus grande part d une journ e ensoleill e coinc dans les embouteillages suffit d clencher une embolie Encore pire est de savoir qu avec quel
263. nt avoir t impressionn par le nombre de logiciels qui commen rent s amasser sous la banni re de la GPL En tant que leader d un groupe d utilisateurs de SunOS une des t ches principales de Morin durant les ann es 1980 avait t d envoyer des cassettes contenant les meilleurs utilitaires gratuits ou libres Ce travail impliquait souvent de devoir t l phoner aux auteurs des logiciels pour v rifier si leurs programmes taient prot g s par copyright ou s ils avaient t publi s dans le domaine public Aux alentours de 1989 dit Morin il commen a remarquer que les meilleurs logiciels tombaient g n ralement sous la licence GPL En tant que distributeur de logiciel d s que je voyais les lettres GPL je savais que j tais comme la maison se souvient Morin Pour compenser les efforts qu il mettait dans la compilation des cassettes pour le groupe d utilisateurs Sun Morin demandait un peu d argent aux destinataires pr sent avec les logiciels qui migraient sous GPL Morin mettait subitement deux fois moins de temps faire ses cassettes faisant m me un peu de profit au passage Sentant l opportunit commerciale Morin transforma son hobby en une entreprise Prime Time Freeware De telles exploitations commerciales s inscrivaient parfaitement dans le cadre du d veloppement du logiciel libre Quand nous parlons de logiciel libre nous nous r f rons la libert pas la gratuit pr vient Stallman
264. nt chang son regard sur la vie e pensais que j allais tre seul pour toujours dit il Je suis heureux de m tre tromp Avant de nous quitter Stallman me tendit sa carte de plaisir une carte de visite avec son adresse son num ro de t l phone et ses passe temps favoris changer des bons livres la bonne cuisine les danses et les musiques exotiques afin que je puisse le contacter pour un entretien final Le lendemain apr s un nouveau repas d origine douteuse Stallman semblait encore plus amoureux que le soir pr c dent Se souvenant de ses d bats avec le dortoir de la Currier House sur les avantages et les inconv nients des s rums d immortalit Stallman exprima le souhait que les scientifiques puissent un jour trouver la clef de l immortalit Maintenant que je commence enfin tre heureux dans ma vie je souhaite que a dure dit il Lorsque j voquai le commentaire de Sarah sur l crasante solitude Stallman ne trouvait pas de relation entre la solitude physique et spirituelle et la solitude des hackers L envie de partager le code a un rapport avec l amiti mais l amiti un niveau bien moindre dit il Plus tard cependant quand le sujet refit surface Stallman admit que la solitude ou la crainte de la solitude ternelle a jou un r le majeur comme carburant de sa motivation durant les premiers jours du Projet GNU Ma fascination pour les ordinateurs n est la c
265. nt militaire J tais an anti par la peur mais je ne pouvais imaginer que faire et je n avais pas le courage d aller manifester se souvient Stallman qui son dix huiti me anniversaire en mars valut un chiffre effroyablement bas la loterie d incorporation lorsque le gouvernement f d ral abolit le sursis coll gial en 1971 Je ne pouvais envisager de d m nager au Canada ou en Su de L id e de me lever de mon propre chef et de partir quelque part comment pouvais je faire cela Je ne savais pas vivre seul Je n tais pas de ceux qui se sentaient confiants devant ce genre de chose Stallman disait qu il tait autant impressionn que honteux devant les membres de la famille qui s exprimaient Au souvenir d un auto collant sur la voiture de son p re faisant un lien entre le massacre de My Lai et les atrocit s commises par les nazis durant la seconde guerre mondiale il se disait excit par les gestes d outrage de son p re Je l admirais pour l avoir fait dit il Mais je ne m imaginais pas capable d y faire quelque chose J avais peur que les forces aveugles de l incorporation ne me d truisent Quoique les d tails de sa r ticence se prononcer portassent une teinte de regret nostalgique Stallman rapporte qu il tait en fait d senchant par le ton et la direction que prenait le mouvement anti guerre Tels les autres membres du Science Honors Program SHP cf chapitre 3 il voyait les manifest
266. nt pas jusqu ce que cela leur arrive la frustration d avoir travaill plusieurs ann es sur un programme pour le voir finalement dispara tre dit Chassell r sumant par l les sentiments et les opinions des correspondants crivant la FSF pendant les premi res ann es Puis quand cela se reproduit vous commencez vous dire Eh attendez une minute C est l exp rience de sa propre spoliation qui d cida Chassel prendre part la FSF Avant LMI Chassell avait t engag pour crire un livre d introduction sur Unix pour Cadmus Inc une compagnie de logiciels situ e dans la r gion de Cambridge Quand Cadmus a coul emportant dans sa chute les droits du livre Chassell a tent en vain de les racheter Pour ce que j en sais ce livre repose toujours sur une tag re quelque part inutilisable incopiable simplement retir du syst me indique Chassell C tait vraiment une bonne introduction si je puis me permettre Cela n aurait peut tre pris que trois ou quatre mois pour le transformer en une introduction parfaitement adapt e a GNU Linux aujourd hui Tout ce travail hormis ce qu il me reste en m moire a t perdu Condamn voir son travail partir la poubelle pendant que son ex employeur luttait contre la faillite Chassell affirme qu il a alors eu un avant go t de la col re qui conduisit Stallman aux bord de l apoplexie Ce qu il y avait pour moi de plus clair c tait que
267. nte qu il est possible que n quarante ans plus tard il aurait probablement m rit un tel diagnostic De nouveau comme le seraient beaucoup de ses coll gues du monde informatique Il est possible que j aie pu avoir quelque chose de semblable dit il D un autre c t un des aspects de ce syndrome est la difficult suivre le rythme Je peux danser En fait j aime suivre les rythmes les plus compliqu s Ce n est pas assez pr cis pour vraiment savoir Chess pour sa part rejette de telles tentatives de diagnostic r trospectif Je ne l ai jamais pens atteint d une telle chose dit il Il tait juste tr s asocial mais l nous l tions tous Mme Lippman pour sa part envisage cette possibilit Elle se rappelle de quelques histoires d enfance de son fils qui donnent mati re sp culation Un sympt me important de l autisme est l hypersensibilit aux bruits et aux couleurs Mme Lippman se souvient de deux anecdotes marquantes ce sujet Lorsque Richard tait enfant nous l emmenions la plage dit elle Il commen ait hurler deux ou trois p t s de maison avant d atteindre le rivage Ce n est que la troisi me fois que nous compr mes ce qui se passait le son des vagues lui faisait mal aux oreilles Elle se souvient d une r action bruyante similaire et relative la couleur Ma m re avait des cheveux rouges brillants et chaque fois qu elle se penchait pour le prendre il l ch
268. ntionner le Projet GNU dit il Ce genre de d ception ne faisait que contraster avec l accueil chaleureux rencontr outremer surtout en Asie nota Stallman Un survol rapide des voyages de Stallman en l an 2000 relatait bien la popularit grandissante du message port par le mouvement du logiciel libre Entre ses visites en Inde en Chine et au Br sil Stallman avait pass 12 des 115 jours de ce p riple sur le sol am ricain Ses voyages lui donn rent l opportunit de voir comment le concept du logiciel libre se traduisait dans diff rentes langues et dans d autres cultures En Inde beaucoup sont int ress s par les logiciels libres parce qu ils y voient un moyen de construire une infrastructure informatique sans d penser beaucoup rapporta Stallman En Chine le concept met du temps s enraciner Comparer le logiciel libre la libert de parole est plus compliqu lorsqu il n y a justement pas de libert de parole Tout de m me le niveau d int r t port au logiciel libre tait profond lors de ma derni re visite La conversation se tourna vers Napster la compagnie de logiciels de San Mateo en Californie devenue une c l brit dans les m dias ces derniers mois La compagnie avait mis sur le march un outil informatique controvers qui laissait les mordus de musique chantillonner et t l charger la musique d autres mordus de musique Gr ce au pouvoir attractif de l Internet ce soi disant logiciel pair
269. nu org copyleft gpl html Shubha Ghosh Revealing the Microsoft Windows Source Code R v ler le code source de Microsoft Windows Gigalaw com janvier 2000 http www gigalaw com articles 2000 all ghosh 2000 01 all html Un logiciel r volutionnaire killer app n a pas besoin d tre un logiciel propri taire Voyez videmment le l gendaire fureteur Mosaic un logiciel dont les droits d auteurs permettent des d riv s non commerciaux sous certaines restrictions De plus je crois que le lecteur comprend le march du logiciel est comme une loterie Plus le potentiel en gains est grand plus les gens veulent participer Pour un bon r sum sur le ph nom ne du logiciel r volutionnaire voyez Whatever Happened to the Killer App e Commerce News 7 d cembre 2000 http www ecommercetimes com perl story 5893 html Craig Mundie vice pr sident senior Microsoft Corp The Commercial Software Model Extrait d une transcription en ligne du discours du 3 mai 2001 au New York University Stern School of Business http www microsoft com presspass exec craig 05 03sharedsource asp idem L acronyme GNU signifie GNU s not Unix GNU n est pas Unix Dans une autre partie du discours de Stallman du 29 mai 2001 la NYU Stallman r sume l origine de cet acronyme Nous hackers cherchons toujours un nom trivial ou coquin pour un logiciel parce que le nommer repr sente la moiti du plaisir que procure la programmation Nous avons aus
270. oi pourrions trouver un arrangement quitable J appelai ensuite Stallman et convins d un premier entretien pour le livre Stallman accepta de me rencontrer sans demander nouveau o en tait la question du copyright Peu apr s le premier entretien je fon ai vers le second Kihei cette fois m arrangeant pour rencontrer Stallman avant son d part pour 14 jours de cong s Tahiti C est au cours des vacances de Stallman que la mauvaise nouvelle arriva de la part de Tracy Le d partement des affaires juridiques de son entreprise ne voulait pas infl chir sa politique de copyright sur les livres lectroniques Les lecteurs qui voudraient rendre leur livre transf rable devraient soit craquer le code d encryptage soit convertir le livre dans un format ouvert tel que HTML Dans les deux cas ils enfreindraient la loi et s exposeraient des sanctions juridiques Avec deux entretiens frais dans ma besace je ne voyais pas d autre mani re d crire un livre sans prendre en compte ces donn es nouvelles J arrangeai rapidement un voyage New York pour rencontrer mon agent et Tracy afin de voir si un compromis tait possible A mon arriv e New York je rencontrai mon agent Henning Guttman C tait notre premier entretien face face et Henning semblait pessimiste concernant nos chances de forcer un compromis du c t de l diteur Les grandes maisons d dition bien tablies voyaient d j le format livre lectronique avec suffi
271. oin Les mois pass s lutter contre Symbolics laiss rent Stallman un m lange de fiert et de profonde tristesse En tant que lib ral convaincu dont le p re avait servi pendant la Seconde Guerre Mondiale Stallman n est pas un pacifiste De bien des mani res la guerre contre Symbolics repr sentait le rite de passage pour lequel Stallman s tait pr par depuis qu il avait rejoint le personnel du AI Lab une d cennie plus t t Cependant cette guerre co ncida simultan ment avec la traumatisante destruction de la culture hacker qui avait entour Stallman depuis son adolescence Un jour raconte t il alors qu il faisait une pause dans l criture du code Stallman prouva un sentiment bouleversant au moment de traverser la salle des machines du laboratoire L 1l fit face la silhouette massive du PDP 10 abandonn Pris de peur la vue des voyants teints voyants qui autrefois clignotaient silencieusement pour indiquer l tat du programme en cours l motion qu il ressentit n tait pas diff rente de celle provoqu e par la vision du cadavre bien conserv d un tre cher Je me mis pleurer en plein milieu de la salle des machines dit il Voyant cette machine l morte sans personne pour s en occuper cela me rappela quel point ma communaut avait t d truite Stallman n aurait gu re de temps pour porter le deuil En d pit de la fureur dont il avait fait preuve et tout le travail qu il avait
272. ois Combien d armes pourrait croiser un polonais Si un polonais pouvait croiser les armes Combien de genoux pourrait faire pousser un n gre Si un n gre pouvait faire pousser des genoux La r ponse tr s cher e C est fous toi le dans l oreille La r ponse c est de se le foutre dans I oreille La chanson se termina et les l vres de Stallman se courb rent en un demi sourire presque enfantin Je regardai les tables environnantes Les familles asiatiques qui se r galaient de leur d jeuner du dimanche faisaient peu de cas de cet alto barbu qui se trouvait parmi eux Apr s un moment d h sitation je finis par sourire galement Voulez vous cette derni re boulette de ma s demanda Stallman les yeux tincelants Avant m me que je puisse briser son lan Stallman s en empara avec ses deux baguettes et la leva fi rement Peut tre devrais je tre celui qui prendra la boulette de ma s poursuivit il La nourriture disparue notre conversation suivit la dynamique habituelle d une entrevue Stallman se cala bien dans sa chaise et prit sa tasse de th Nous repr mes le sujet de Napster et sa relation avec le mouvement du logiciel libre Les principes du logiciel libre devaient ils s appliquer des domaines similaires telle que la publication musicale demandai je C est une erreur de transposer une r ponse d une chose l autre r pondit Stallman diff renciant les chansons et les logiciels
273. ologique qu il en avait des visions spirituelles les hackers parvenaient des tats transcendants force de concentration mentale et d puisement physique Bien que Stallman vit t les drogues comme la majorit des hackers il appr ciait cette euphorie qui venait vers la fin d une session de programmation de vingt heures Cependant l motion la plus agr able tait probablement la sensation d accomplissement personnel S agissant de programmation c tait l l ment naturel de Stallman Une enfance remplie de longues soir es d tudes lui a donn la facult de travailler de longues heures avec peu de sommeil D sadapt social depuis l ge de 10 ans il avait peu de difficult s oeuvrer seul De plus en tant que math maticien dot d un don pour la logique et la pr voyance il avait cette capacit contourner les difficult s de conception laissant la majorit des hackers tourner en rond Il tait particulier se souvient Gerald Sussman enseignant au MIT et ancien chercheur au AI Lab Le d crivant comme un penseur clair et un concepteur clair Sussman employa Stallman en qualit d assistant de projet de recherche partir de 1975 Le projet tait complexe n cessitant la cr ation d un programme d intelligence artificielle qui pourrait analyser des diagrammes de circuits Non seulement fallait il un expert en commandes Lisp un langage de programmation construit sp cifiquement pour des applications d
274. ombre de hackers rapportaient que Stallman accueillait les dames d un baisemain Cependant travaillant sur la connexion entre l amour libre et le logiciel libre la journaliste Annalee Newitz pr sente un Stallman rejetant les valeurs familiales traditionnelles Dans un article du 26 mai 2000 paru dans Salon com elle dresse le portrait d un hacker dans le genre Lothario Stallman lui ayant affirm Je crois en l amour mais pas en la monogamie Le menu de Stallman s abaissa un brin lorsque j amenai le sujet Eh bien La plupart des hommes semblent vouloir du sexe et ont une attitude plut t m prisante envers les femmes dit il M me les femmes avec qui ils sont li s Je ne comprends pas cela du tout Je lui mentionnai le passage du livre de 1999 Open Sources dans lequel il confessait avoir voulu nommer le d funt noyau GNU en l honneur d une amoureuse de l poque Elle s appelait Alix un nom qui cadrait parfaitement avec la convention des d veloppeurs d Unix voulant qu un x termine le nom de tout noyau Linux par exemple Comme la dame tait une administratrice de syst me Unix Stallman dit que cela aurait t un hommage plus touchant Malheureusement nota t il le d veloppeur principal renomma ce noyau HURD ll Bien que Stallman et son amoureuse rompirent l histoire instigue automatiquement une autre question pour toutes les imageries m diatiques qui le d peignent comme un fanatique au regard
275. ommune Emacs dit Stallman la licence Emacs 15 restait trop informelle pour les objectifs du Projet GNU Peu apr s avoir commenc a travailler sur une version GNU d Emacs Stallman commenga a consulter les autres membres de la Free Software Foundation FSF sur la fa on d arr ter les termes de la licence Il consulta aussi les avocats qui l avaient aid mettre en place la FSF Mark Fischer un avocat de Boston sp cialis dans les lois sur la propri t intellectuelle se rappelle de ses changes de l poque avec Stallman concernant la licence Richard avait des opinions tr s fortes concernant la fa on dont cela devait fonctionner dit Fischer Il avait deux principes Le premier tait de rendre le logiciel aussi ouvert que possible Le second tait d encourager les autres suivre les m mes pratiques de publication Encourager les autres suivre les m mes pratiques de publication voulait dire fermer la faille qui avait permis des versions priv es d Emacs de voir le jour Pour combler cette faille Stallman et ses coll gues du logiciel libre trouv rent une solution les utilisateurs seraient libres de modifier GNU Emacs tant qu ils publiaient leurs modifications En plus les produits d riv s en r sultants devaient automatiquement porter la m me licence GNU Emacs La nature r volutionnaire de cette derni re clause mit du temps s imposer l poque pour Fisher la licence GNU Emacs tait un
276. on de cet informaticien clochard par Weizenbaum en parlant alors au pr sent comme si Weizenbaum lui m me tait dans la pi ce Il veut que les gens ne soient que des professionnels le faisant pour l argent et voulant ensuite s loigner et oublier d s que possible raconte Stallman Ce qu il voit comme un tat normal des choses je le vois comme une trag die La vie de hacker cependant n tait pas sans trag die Stallman voit sa transition de hacker du dimanche celle d habitant permanent du AI Lab comme une s rie d infortunes ne pouvant tre soulag es que dans l euphorie de la programmation Comme il le dit lui m me sa premi re malchance fut son dipl me de Harvard D termin continuer ses tudes de physique il s inscrivit alors au second cycle du MIT Le choix de l cole tait tout naturel Non seulement cela lui fournit l opportunit de suivre les pas des tudiants renomm s du MIT William Shockley 1936 Richard P Feynman 1939 et Murray Gell Mann 1951 mais cela le rapprocha aussi de deux miles du AI Lab et de son nouvel ordinateur le PDP 10 Mon attention se tournait vers la programmation mais je continuais penser que peut tre je pourrais faire les deux confie t il Travaillant dur de jour dans les domaines scientifiques du second cycle universitaire et programmant le soir dans les confins monastiques du AI Lab Stallman essaya de maintenir un parfait quilibre L vasion d
277. oncerts Alors que peu nombreuses sont les entreprises priv es de logiciel ayant r ussi galer un tel succ s financier l aspect tribal de la communaut du logiciel libre est une raison pour laquelle beaucoup de personnes dans la seconde moiti des ann es 1990 commenc rent accepter l id e que la publication du code source pourrait tre une bonne chose En esp rant pouvoir constituer leurs propres troupes de d vots loyaux des entreprises telles que IBM Sun Microsystems et Hewlett Packard en vinrent accepter la lettre sinon l esprit du message de Stallman sur le logiciel libre En d crivant la GPL comme la Magna Carta de l industrie des technologies de l information Evan Leibovitch le chroniqueur informatique de ZDNet voit l affection grandissant pour tout ce qui est GNU comme quelque chose de plus qu une simple tendance Ce changement soci tal permet aux utilisateurs de reprendre le contr le de leur avenir crit Leibovitch Tout comme la Magna Carta donnait des droits aux sujets de l Empire britannique la GPL assure les droits et libert s au nom des utilisateurs de logiciels informatiques L aspect tribal de la communaut du logiciel libre explique aussi pourquoi quarante programmeurs d pareill s qui pourraient travailler sur des projets de physique ou encore parcourir l Internet la recherche d informations m t orologiques pour le windsurfing ont pr f r s enfermer dans une salle de conf
278. ons quence de rien d autre dit il Je n aurais pas t moins fascin par les ordinateurs m me si j avais t populaire et que les femmes s attroupaient autour de moi Cependant il est vrai que le fait de ne pas avoir de maison d en trouver une et de la perdre d en trouver une autre pour la voir d truite m a affect profond ment Celle que j ai perdu c est le dortoir celle qui a t d truite c est le AI Lab La pr carit de n avoir aucune maison ni communaut fut tr s forte Cela m a donn envie de me battre pour retrouver cela Apr s l entretien je ne pus m emp cher d prouver un sentiment curieux En entendant Sarah d crire ce qui l avait attir e vers Stallman et en entendant Stallman d crire lui m me les sentiments qui l entra n rent porter la cause du logiciel libre j tais ramen mes propres motivations qui pr sidaient l criture de ce livre Depuis juillet 2000 j avais appris appr cier tant les aspects attractifs que repoussants de la personne de Richard Stallman Comme Eben Moglen avant moi je sentis qu abaisser cette personne au rang d piph nom ne ou d l ment perturbateur l int rieur du mouvement global du logiciel libre serait une grave erreur En de nombreux points de vue les deux se d finissent mutuellement tel point qu ils en deviennent indistinguables Cependant je ne suis pas s r que tous les lecteurs ressentent ce m me niveau d affinit avec Stallman en ef
279. onsiste donner chaque variante d Unix un nom finissant avec la lettre X Trouvant le nom trop egotistique Torvalds le changea en Freax pour finalement voir le responsable du site FTP le renommer avec le premier nom Bien que Torvalds ait d cid de construire un syst me d exploitation complet lui et les autres d veloppeurs savaient l poque que la plupart des outils fonctionnels requis pour cela taient d j disponibles grace au travail de GNU BSD et des autres d veloppeurs du logiciel libre Un des premiers outils dont l quipe de d veloppement de Linux tira avantage fut le compilateur C GNU un outil rendant possible l ex cution de programmes crits en langage C Int grer GCC am liora la performance de Linux Mais cela souleva aussi des probl mes Bien que la puissance virale de la GPL ne s appliqu t pas au noyau Linux la volont de Torvalds emprunter GCC pour l int grer dans sa propre distribution logicielle libre le contraignait en quelque sorte laisser aux autres la possibilit d emprunter en retour Comme Torvalds le dirait plus tard Je m tais lev sur les paules de g ants Sans surprise il commen a se demander ce qui pouvait advenir si d autres personnes venaient vers lui en cherchant une aide similaire Une d cennie apr s sa d cision Torvalds fait cho Robert Chassel de la FSF lorsqu il r sume ses pens es du moment Vous mettez six mois de votre vie dans ce t
280. ora cette fonction de mani re subtile mais significative Il rendit d autres commandes TECO ou macros accessibles par de nouvelles combinaisons deux cl s Alors que les usagers entraient une s rie de commandes qui s vaporaient de suite le hack de Stallman donnait la possibilit de sauvegarder des macros sur un fichier et ensuite les solliciter nouveau et volont Le bidouillage de Mikkelson leva TECO au rang d diteur WYSIWYG C tait une r elle avanc e relate Guy Steele hacker au AI Lab cette p riode Au souvenir de Stallman ce hack de macro d clencha une v ritable explosion d innovations Chacun crivait sa propre collection de commandes d dition l cran une commande pour tout ce qu il aimait normalement faire se souviendra t il plus tard Les gens se les passaient et les am lioraient les rendant plus puissantes et plus g n rales Les s ries de red finitions devinrent elles m mes peu peu des programmes du syst me d exploitation Tant de personnes trouv rent l innovation de la macro utile qu ils l incorpor rent leurs propres programmes TECO et l diteur TECO devint secondaire devant la passion des macros qu il avait inspir Nous commencions le classer mentalement comme langage de programmation plut t qu diteur raconte Stallman Les utilisateurs ressentaient du plaisir exp rimenter leurs propres am liorations du logiciel et changer de nouvelles id es l
281. ordre mythique bien qu extr mes soulignent un fait important le neuvi me tage du 545 Tech Square tait pour beaucoup plus qu un lieu de travail Pour les hackers comme Stallman c tait un chez soi Le mot chez soi est un terme bien pes dans le lexique de Stallman Par moquerie l encontre de ses parents Stallman ce jour se refuse nommer chez soi tout autre domicile avant celui de Currier House le dortoir o il v cut pendant son temps Harvard Notable est sa fa on de d crire son d part de l endroit en des termes tragi comiques Une fois alors qu il retra ait ses ann es l bas Stallman raconta que son seul regret tait d avoir t mis la porte Ce n est que lorsque je lui demandai ce qui pr cipita ce d part que je r alisai que j tais tomb dans un pi ge typique de Stallman Harvard il ont cette politique de vous inviter partir si vous r ussissez trop de cours r pondit Stallman Sans dortoir ni d sir de retourner New York Stallman suivit le chemin trac par Greenblatt Gosper Sussman et bien d autres hackers avant lui S inscrivant au MIT en tant qu tudiant dipl m Stallman loua un appartement pr s de Cambridge mais consid ra rapidement le AI Lab lui m me comme son r el domicile Lors d un discours en 1986 Stallman voqua ses souvenirs de cette poque J ai peut tre habit au laboratoire plus souvent que d autres parce que chaque ann e ou deux pour une r
282. orithmes innovants a la condition de soumettre leurs propositions la relecture publique En th orie cela permet au possesseur du brevet d exploiter son invention en lui assurant un monopole limit vingt ans compter de la date de la r daction du brevet En pratique la r v lation de ces informations par le d tenteur du brevet n a qu une valeur restreinte puisque la fa on de fonctionner du programme est souvent vidente Contrairement au copyright un brevet donne son possesseur la capacit de d capiter les d veloppeurs ind pendants travaillant sur des logiciels aux fonctionnalit s similaires ou identiques Dans l industrie du logiciel o 20 ann es peuvent couvrir le cycle de vie entier d un march les brevets ont une importance strat gique Alors que des entreprises comme Microsoft et Apple s affrontaient sur le copyright l apparence et le ressenti de diverses technologies les industries actuelles de l Internet utilisent les brevets pour placer les applications individuelles et les mod les de business sur coute L exemple le plus connu est la tentative par Amazon en 2000 de breveter son processus d achat en ligne one click Pour la plupart des entreprises cependant les brevets logiciels sont devenus des armes d fensives avec des accords bidirectionnels quilibrant un portefeuille de brevets par rapport l autre sur un qui vive g n ral avec de faux airs de d tente corporatiste Malgr tout dans quelques cas
283. os reposait sur un tel quiproquo L entretien malencontreux de Carnegie Mellon eut un effet certain sur le moral de Stallman En cons quence non seulement tait il assez en col re pour consid rer toutes les futures d marches avec suspicion mais 1l tait oblig de se poser la d licate question qu arriverait il si un jour un ami hacker surgissait dans son bureau pour lui demander le code source et que du jour au lendemain son travail consistait le lui refuser C tait la premi re fois que je rencontrais le probl me de la clause de confidentialit et sur le coup j ai tout de suite pens qu elle ferait des victimes pensait s rieusement Stallman En l occurrence j tais la victime Mon labo et moi tions des victimes Telle tait la le on que Stallman retint au cours des tumultueuses ann es 80 une d cennie durant laquelle beaucoup de ses coll gues du MIT partirent du AI Lab et sign rent de leur propre chef des clauses de confidentialit Nondisclosure Agreement NDAs Comme celles ci contiennent en g n ral des dates d expiration quelques uns des hackers les ayant sign es ressentirent le besoin d une introspection personnelle Ils raisonn rent ainsi t t ou tard le logiciel tombera dans le domaine public En m me temps pensaient ils la promesse de garder le secret du logiciel durant les tapes cruciales de son d veloppement n tait apr s tout qu une affaire de compromis
284. oufflu et ventru un ventre qui se voyait moins l ann e pr c dente On pouvait voir que le gain de poids tait dramatique car lorsque Stallman marchait il courbait son dos tel une femme enceinte qui essaie de s accommoder du poids suppl mentaire La marche fut davantage retard e lorsque Stallman s arr ta pour sentir le parfum des roses Visant une floraison particuli rement belle il chatouilla les p tales centrales de son prodigieux nez inspira profond ment et recula avec un soupir de satisfaction Hum rhinophytophilia dit il en se frottant le dos Le trajet jusqu au restaurant dura moins de trois minutes la recommandation de Tim Ney ancien directeur ex cutif de la FSF je laissais Stallman le choix du restaurant Alors que certains journalistes taient prompts viser le style de vie monacal de Stallman la v rit il tait un v ritable picurien lorsqu il s agissait de nourriture L un des avantages d tre un missionnaire voyageant pour la cause du logiciel libre est d avoir droit aux diff rents mets d licieux de partout travers la plan te Visitez pratiquement n importe quelle ville d importance au monde et il est fort probable que Richard connaisse le meilleur restaurant en ville raconta Ney Richard est tr s fier de reconnaitre ce qu il y a sur le menu et ainsi commander pour tous Pour le repas de ce jour Stallman avait choisi un restaurant cantonnais dimsum a deux coins de Univers
285. our un magazine D un point de vue thique je me sentais en droit de le faire puisque les termes originaux encadrant ces entretiens ne stipulaient rien pour la presse papier traditionnelle Pour tre tout fait honn te J tais aussi plus l aise pour crire sur Stallman apr s huit mois de silence radio Depuis notre conversation t l phonique en Septembre je n avais re u que deux courriers lectroniques de Stallman Les deux me chatiaient pour avoir utilis Linux au lieu de GNU Linux dans une paire d articles pour le magazine en ligne Upside Today A part a ce fut le silence En juin environ une semaine apr s son discours l universit de New York je pris l initiative d crire un article de magazine de 5000 mots sur Stallman Cette fois les mots afflu rent La distance avait aid restaurer mon sens perdu de la perspective motionnelle je suppose En juillet une ann e compl te apr s le courrier originel de Tracy je re u un appel d Henning Il me dit que O Reilly amp Associates une maison d dition bas e Sebastopol Californie tait int ress e pour publier l histoire de Stallman sous la forme d une biographie La nouvelle me ravit De toutes les maisons d dition de par le monde O Reilly la m me entreprise qui avait publi La Cath drale et le Bazar d Eric Raymond semblait la plus attentive aux probl mes qui avaient tu le livre lectronique pr c dent En tant que journaliste je m
286. out L environnement actuel du logiciel priv selon les d fenseurs de la GPL m ne au monopole l abus et la stagnation Les compagnies dominantes accaparent tout l oxyg ne du march au d pens des compagnies rivales et des start up innovantes Les opposants la GPL argumentent le contraire Vendre un logiciel est tout aussi risqu sinon plus que l achat disent ils Sans les garanties l gales que procurent les licenses priv es sans oublier la perspective conomique d une propri t priv e sur un logiciel r volutionnaire killer app c est dire une nouvelle technologie se lan ant sur un tout nouveau march les compagnies perdent toute motivation pour participer Une nouvelle fois le march stagne et l innovation d cline Comme l a not personnellement Mundie dans son discours du 3 mai sur ce m me campus la nature virale de la GPL pr sente une menace pour toute entreprise s en tenant l unicit de son logiciel comme atout comp titif Mundie rench rit Cela branle fondamentalement le secteur ind pendant du logiciel commercial en rendant impossible la distribution de logiciels sur une base o les personnes paient pour le produit plut t que pour le seul co t de distribution Le succ s mutuel de GNU Linux l assemblage du syst me d exploitation construit autour du noyau Linux prot g par la GPL et Windows au cours des dix derni res ann es r v lent la sagesse de ces deux perspecti
287. pes de hackers entra na suffisamment de noms d oiseaux pour que Stallman change pour l expression moins maladroite GNU Linux Bien que certains virent la d marche de Stallman consistant pr fixer GNU comme une tentative tardive pour gagner du cr dit Murdock pensait diff remment R trospectivement il y vit plut t une tentative de contrecarrer la tension grandissante entre le Projet GNU et les d veloppeurs du noyau Linux Il y avait l amorce d une rupture se souvient Murdock Richard tait inquiet La plus s rieuse rupture dit Murdock portait sur glibc Raccourci de GNU C Library glibc est le paquet qui permet aux programmeurs de faire des appels syst me adress s au noyau Durant les ann es 1993 1994 glibc fut un goulot d tranglement probl matique au d veloppement de Linux Les nouveaux utilisateurs ajoutaient tellement de nouvelles fonctions au noyau Linux que les mainteneurs de glibc furent vite submerg s par les suggestions de modification Frustr s par les d lais et la r putation de traine savate du Projet GNU certains d veloppeurs Linux sugg r rent la cr ation d un fork c est dire une version de glibc sp cifique a Linux et d velopp e en parall le Dans le monde des hackers les forks sont d int ressants ph nom nes Bien que l thique des hackers permette un programmeur de faire ce qu il veut avec le code source d un programme la plupart des hackers pr f rent reverser leurs i
288. pour le laboratoire d intelligence artificielle de Stanford les hackers du MIT ont perfectionn le langage en cr ant un dialecte local d nomm MACLISP Ce nom faisait r f rence au projet MAC un projet de recherche du DARPA qui donna naissance au AI Lab et au laboratoire de sciences informatiques Men par l archi hacker Richard Greenblatt les programmeurs du AI Lab ont construit en totalit un syst me d exploitation bas enti rement sur LISP nomm le Lisp Machine operating system le syst me d exploitation de machine LISP En 1980 le projet de machine LISP avait abouti la cr ation de deux soci t s commerciales Symbolics dirig e par Russell Noftsker un ancien administrateur du AI lab et Lisp Machines Inc LMD dirig e par Greenblatt Le logiciel de la machine LISP avait t cr par les hackers ce qui signifiait qu il appartenait au MIT mais restait disponible pour toute personne souhaitant en faire une copie comme le voulait la coutume Mais un tel syst me limitait tout espoir d obtenir un privil ge commercial pour une compagnie d sirant tablir un monopole de distribution du logiciel Pour acqu rir d autres avantages et doper les fonctionnalit s du syst me d exploitation afin d attirer les clients les compagnies recrut rent des hackers du AI Lab et les firent travailler sur les divers composants du syst me d exploitation de la machine LISP en dehors de l influence du laboratoire La plus agressive dans cett
289. pr sentant le corps plus jeune et nergique des hackers Linux l association des deux signifiait une d monstration symbolique d unit qui ne pouvait tre que b n fique surtout pour les jeunes hackers ambitieux c est dire g s de moins de 40 ans tels que Raymond J avais pour ainsi dire un pied dans chaque camp dit Raymond Au moment de la conf rence la tension entre les deux camps tait devenue plus palpable Les deux groupes avaient cependant quelque chose en commun cette conf rence tait leur premi re opportunit de voir le wunderkind finlandais en chair et en os tonnamment Torvalds se r v la tre un orateur charmant et volubile Avec seulement un l ger accent su dois Torvalds surprit les membres du public avec son esprit El Encore plus surprenant dit Raymond fut le fait que Torvalds n pargnait pas les autres hackers importants y compris le plus auguste d entre eux Richard Stallman la fin de la conf rence le style moiti hacker et moiti mauvais l ve de Torvalds remportait les suffrages des conf renciers tous ges confondus C tait un moment clef se rappelle Raymond Avant 1996 Richard tait le seul avoir assez de cr dibilit pour tre le leader de la culture toute enti re Ceux qui le d sapprouvaient ne le faisaient pas en public La personne qui brisa ce tabou fut Torvalds La rupture ultime avec ce tabou devait arriver vers la fin de la conf rence Lors d une disc
290. prit du manifeste de GNU de Stallman publi une d cennie plus t t il expliquait l importance de travailler intimement avec la FSF Murdock crit La Free Software Foundation joue un r le extr mement important dans le futur de la distribution Debian Par le simple fait qu ils vont la distribuer un message est envoy au monde que Linux n est pas un produit commercial et qu il ne devrait jamais l tre mais cela ne signifie pas que Linux ne sera jamais capable de concourir commercialement Pour ceux qui ne seraient pas d accord je vous d fie de justifier le succ s de GNU Emacs et de GCC qui ne sont pas des logiciels commerciaux mais qui ont pourtant eu un certain impact sur le march commercial Le temps est venu de se concentrer sur le futur de Linux en lieu et place de l objectif destructeur qui est de s enrichir aux d pends de toute la communaut Linux et de son avenir Le d veloppement et la distribution de Debian ne sont peut tre pas des r ponses aux probl mes que j ai mentionn s dans ce Manifeste mais j esp re au moins attirer suffisamment l attention sur ces probl mes pour qu ils puissent tre r solus Peu apr s la publication du Manifeste la FSF fit sa premi re demande importante Stallman voulait que Murdock appelle sa distribution GNU Linux Au d but dit Murdock Stallman voulait utiliser le terme Lignux comme Linux avec GNU en son c ur mais un bref test du terme sur Usenet et dans certains grou
291. que cela minimisait le risque de voir activ es ces options non souhait es dans des versions modifi es du document L importance accord e aux modifications dans ces deux licences refl tait leur but originel donner aux propri taires de manuels logiciels une chance d am liorer leurs produits et de publier ces am liorations au b n fice du reste de la communaut Puisque mon livre n tait pas un manuel j accordai peu d int r t aux clauses de modifications dans les deux licences Ma seule consid ration tait d offrir aux lecteurs le droit de copier ou d changer le contenu la m me libert dont ils auraient b n fici en achetant une version imprim e du livre Consid rant ces deux licences convenables pour mon objectif je signai le contrat avec O Reilly d s qu il me fut envoy Reste que la notion de modifications non restreintes m intriguait Dans les premi res n gociations avec Tracy j avais pr sent les m rites d une licence de type GPL dans le cadre du contenu d un livre lectronique Au pire avais je dit la licence garantirait beaucoup de publicit favorable pour le livre lectronique Au mieux elle inciterait les lecteurs participer au processus d criture En tant qu auteur J tais pr t laisser les autres amender mon travail tant que mon nom restait en position principale Par ailleurs il pouvait m me tre int ressant d observer l volution du livre J imaginais les versions futures comme des versions
292. que hacker pour justifier leurs activit s le mot hacker apparut dans les magazines avec une connotation n gative Bien que des ouvrages tels que Hackers fissent beaucoup pour documenter l esprit originel d exploration qui donna vie la culture hacker pour la plupart des journalistes hacker informatique devint synonyme de cambrioleur lectronique Quoique les hackers aient lutt contre cette m prise depuis presque vingt ans il est difficile consid rant l origine rebelle des ann es cinquante de faire la diff rence entre un gamin de quinze ans crivant des programmes pour casser des syst mes de cryptage modernes et un tudiant des ann es soixante crochetant une serrure pour acc der un unique terminal La subversion cr ative d une personne est le cauchemar s curitaire d une autre apr s tout Malgr cela le tabou principal l encontre de la m chancet ou d un comportement d lib r ment nuisible reste suffisamment fort pour que les hackers pr f rent employer le terme cracker pour appeler ces hackers utilisant leurs capacit s mauvais escient par exemple pour quelqu un qui briserait volontairement la s curit d un syst me afin de voler ou saccager des informations Le tabou essentiel contre la m chancet reste le lien principal entre la notion de hacker des ann es cinquante et du d but du vingt et uni me si cle Il est important de noter que malgr son volution durant les quarante derni res ann es l
293. que les bonnes comp tences dit il r sumant son auditoire sa d cision de lancer le Projet GNU Je sentais qu il n y avait personne d autre que moi alors j ai song je suis lu Je dois travailler sur ce projet Qui sinon moi Notes 1 Dans les faits la GPL n a pas tout fait ce pouvoir Selon la section 10 de la licence publique g n rale GNU Version 2 1991 la nature virale de la licence d pend fortement des volont s de la Free Software Foundation FSF de pr senter un programme comme un travail d riv sans parler de la licence existante qui serait remplac e par la GPL Si vous d sirez incorporer des l ments du programme dans d autres programmes libres dont les conditions de distribution diff rent vous devez crire l auteur pour lui en demander la permission Pour ce qui est des programmes directement d pos s par la FSF crivez nous une exception est toujours envisageable Notre d cision sera bas e sur notre volont de pr server la libert de notre programme ou de ses d riv s et celle de promouvoir le partage et la r utilisation du logiciel en g n ral GPL v 2 section 10 Comparer quelque chose un virus est vraiment s v re dit Stallman Une plante grimpante serait une comparaison plus exacte car elle s en va en un autre lieu si vous vous emparez d un outil tranchant mn Pour plus d informations sur la licence publique g n rale GNU consultez http www g
294. ques passent plus de temps sur leur bronzage que sur leurs travaux de recherches post doctorales Cette image n est qu moiti vraie Bien que les chercheurs du MHPCC profitent effectivement des opportunit s r cr atives locales ils prennent n anmoins leur travail au s rieux Selon Top500 org un site web qui r f rence les plus puissants supercalculateurs sur la plan te la machine IBM SP Power3 d tenue par le MHPCC s adjuge le score de 837 milliards d op rations virgule flottante par seconde FLOP entrant de fait dans le top 25 des plus puissants ordinateurs au monde Propri t commune de l Universit d Hawa et de l US Air Force la machine r partit ses cycles de calcul entre de nombreuses et lourdes t ches li es la logistique militaire et la recherche physique dans les hautes temp ratures En termes simples le MHPCC est un lieu unique un lieu o la culture c r brale de la science et de l ing nierie coexiste paisiblement avec la culture d tendue des les hawa ennes Un slogan sur le site Internet du centre en 2000 r sume tout Calculer au paradis Ce n est pas vraiment le genre d endroit o l on s attendrait trouver Richard Stallman un homme qui en regardant la magnifique vue de la toute proche passe de Maui travers la fen tre du bureau d un membre de l quipe murmure une br ve critique Trop de soleil Reste que en tant qu missaire entre deux paradis de l informatique Stallman a
295. ques rapides bifurcations droite il y a moins d un kilom tre cette situation aurait tout bonnement pu tre vit e Malheureusement nous sommes d pendants du conducteur qui nous pr c de un programmeur du laboratoire qui conna t le chemin et a d cid de nous mener Pa ia via la route touristique au lieu de l autoroute de Pilani toute proche C est affreux dit Stallman entre des soupirs frustr s Pourquoi n a t on pas pris l autre itin raire A nouveau le feu devant nous passe au vert nouveau nous avan ons p niblement de quelques longueurs de voiture Le processus se r p te durant dix minutes suppl mentaires jusqu ce que nous atteignions une grande intersection promettant un acc s l autoroute adjacente Le conducteur nous pr c dant n y pense pas et continue tout droit Pourquoi ne tourne t il pas grogne Stallman agitant ses bras frustr Est ce que tu peux y croire a Je m abstiens de r pondre Je trouve que le fait m me d tre assis dans le si ge passager d une voiture conduite par Stallman Maui en plus est suffisamment incroyable comme a Il y a deux heures de cela je ne savais m me pas que Stallman avait son permis de conduire Maintenant en coutant le violoncelle de Yo Yo Ma jouant les notes de basse sombres de Appalachian Journey sur l autoradio et en regardant le coucher de soleil sur notre gauche je fais de mon mieux pour me fondre dans le paysag
296. qui leur permettait de travailler sur les meilleurs projets Mais pour Stallman c tait poser le pied sur un terrain glissant Quand quelqu un m invita trahir tous mes coll gues de cette fa on je me souvins quelle fut ma col re lorsqu on nous en fit payer le prix le labo et moi dit Stallman Alors j ai r pondu Je vous remercie beaucoup pour cette superbe collection de logiciels mais je ne peux l accepter aux conditions demand es je vais donc m en passer Comme Stallman l apprendrait tr s vite refuser de telles offres impliquait davantage qu un sacrifice personnel Cela l amena s isoler de ses camarades hackers qui bien que partageant un d go t semblable pour le secret essayaient de l exprimer d une mani re moralement plus flexible Il ne fallut pas longtemps avant que Stallman de plus en plus marginalis au sein du AI Lab se targua d tre le dernier des vrais hackers tout en s loignant d autant du march domin par le logiciel propri taire Refuser autrui le code source jugeait Stallman cela revenait non seulement trahir la mission scientifique nourrissant le d veloppement du logiciel depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale mais cela revenait aussi violer la R gle d Or la maxime morale selon laquelle ne fais pas autrui ce que tu ne voudrais pas qu il te fasse Telle fut toute l importance que prirent l pisode de l imprimante laser et l entrevue
297. qui s ensuivit Sans cela nous dit Stallman sa vie aurait peut tre suivi un chemin plus ordinaire alliant la richesse d un programmeur commercial et la frustration supr me d une vie pass e crire des codes invisibles Il n y aurait alors pas eu d int r t ni d urgence s attacher un probl me qui ne d rangeait personne En outre le plus important est qu il n y aurait pas eu non plus cette col re l gitime qui animait Stallman cette motion qui comme nous le verrons bient t a propuls sa carri re aussi s rement que l aurait fait une id ologie politique ou une conviction morale la fois en r f rence la pratique d achat des libert s personnelles par le biais d arrangements c est ainsi que Stallman d crivait la transaction de la clause de confidentialit et la culture g n rale qui encourageait un tel marchandage moralement suspect Stallman affirma partir de ce jour j ai d cid que c tait quelque chose quoi je ne pourrais jamais participer J ai d cid de ne jamais faire d autres victimes comme moi Notes 1 Pour plus d informations sur le terme de hacker voir l annexe B Chapitre II 2001 l odyss e d un hacker Le d partement d informatique de l Universit de New York est situ l int rieur du Warren Weaver Hall forteresse s levant deux blocs l est du Washington Square Park Le souffle g n r par air conditionn cr
298. quivalait la visite d un voisin s arr tant chez vous pour vous emprunter un appareil lectro m nager ou un peu de sucre La seule diff rence tait qu en empruntant une copie du logiciel pour le AI Lab Stallman n avait rien fait qui ne priv t les hackers de Harvard de l utilisation de leur programme original Bien au contraire ils taient gagnants car Stallman avait int gr ses propres fonctions suppl mentaires fonctions qu ils taient tout fait libres d emprunter leur tour Quoique personne Harvard ne se manifest t pour emprunter la nouvelle version du programme Stallman se souvient d un programmeur de chez Bolt Beranek amp Newman une soci t d ing nierie priv e qui le fit y ajoutant des fonctions suppl mentaires que Stallman son tour int gra dans l archive du code source du AI Lab Selon Stallman rappelant ainsi l infrastructure logicielle du AI LAb un programme devrait se d velopper comme une ville Des portions peuvent tre remplac es et reconstruites De nouveaux l ments peuvent tre ajout s Mais vous pourriez toujours en regarder un bout et dire Hum d apr s le style je pense que cette partie a t crite dans les ann es 1960 et cette autre au milieu des ann es 1970 Par ce simple syst me d addition intellectuelle les hackers du AI Lab et d ailleurs avaient cr des programmes robustes Sur la C te Ouest les informaticiens de Berkeley UC coop
299. r v ler la fausse s curit du syst me Levy utilise l expression tel et tel 12 Hackers Penguin USA 1984 de Steven Levy p 417 Chapitre V Une flaque de libert Demandez quelqu un qui a pass plus d une minute en pr sence de Richard Stallman et vous aurez la m me impression oubliez les cheveux longs Oubliez l attitude excentrique La premi re chose que vous noterez est le regard Un coup d il dans les yeux verts de Stallman et vous saurez que vous tes en pr sence d un vrai croyant Qualifier d intense le regard de Stallman est un euph misme Les yeux de Stallman ne font pas que vous voir ils regardent travers vous M me quand momentan ment vos yeux s garent ailleurs par simple politesse les yeux de Stallman restent fix s comme deux faisceaux de photons cr pitant sur votre visage C est sans doute pour cela que l on a souvent d crit Stallman en employant des qualificatifs connotation religieuse En 1998 dans un article de Salon com intitul Le saint du logiciel libre Andrew Leonard d crit les yeux verts de Stallman comme rayonnants du pouvoir d un proph te de l Ancien Testament En 1999 un article du magazine Wired crit que Stallman et sa barbe faisaient penser Raspoutine 1 tandis que le journal londonien The Guardian d crit son sourire comme celui d un disciple voyant J sus El De telles analogies faisaient mouche mais rataient finalement la cible car elles ne parve
300. r this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance 10 FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE The Free Software Foundation may publish new revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time Such new versions will be similar in spirit to the present version but may differ in detail to address new problems or concerns See http www gnu org copyleft Each version of the License is given a distinguishing version number If the Document specifies that a particular numbered version of this License or any later version applies to it you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that has been published not as a draft by the Free Software Foundation If the Document does not specify a version number of this License you may choose any version ever published not as a draft by the Free Software Foundation External links Official GNU FDL webpage Copyright U C H Pour la Libert Permission vous est donn e de copier distribuer et ou modifier ce document selon les termes de la Licence GNU Free Documentation License Version 1 1 ou ult rieure publi e par la Free Software Foundation Une copie de cette Licence est incluse dans la section GNU Free Documentation License de ce document Pour la Libert JACES 2009
301. r un terminal la nuit les hackers taient prompts a corriger cette aberration Ils taient aussi rapides 4 envoyer un message si cela se r p tait On m avait montr un petit chariot muni d un lourd cylindre de m tal qui avait servi enfoncer la porte d un des bureaux des professeurs raconte Stallman Ces m thodes quoique manquant de subtilit avaient un but M me si au AI Lab le nombre de professeurs et administrateurs doublait celui des hackers l thique hacker pr valait En effet l arriv e de Stallman au laboratoire les hackers et l administration avaient volu ensemble vers une relation proche de la symbiose En change de la r paration de machines et de la mise en fonction des logiciels les hackers obtenaient le droit de travailler sur leurs projets favoris Souvent ces tudes tournaient autour d une am lioration plus pouss e des machines et des logiciels Comme ces jeunes fous de m canique automobile les hot rodders les hackers voyaient le bricolage de ces appareils comme un divertissement en soi Le syst me d exploitation pilotant le mini ordinateur central PDP 6 du labo refl te le mieux cette manie du bidouillage Surnomm ITS abr g pour Incompatible Time Sharing system Systeme Incompatible Temps Partag le syst me op ratoire int gre l thique hacker dans sa conception Les hackers l avaient con u et nomm en r action au syst me d exploitation originel du projet MAC le Compatible T
302. ravail vous voulez le rendre public et en retirer quelque chose en retour mais vous ne voulez pas que les gens puissent en tirer avantage Je voulais que les gens puissent voir Linux et qu ils puissent faire des modifications jusque dans ses entrailles Mais je voulais aussi m assurer que ce que j obtenais en retour tait la possibilit de voir ce que les gens en faisaient Je voulais pouvoir avoir un acc s constant aux sources afin que s ils faisaient des am liorations je puisse reproduire ces am liorations moi m me H Quand vint le temps de publier la version 0 12 de Linux la premi re int grant un compilateur GCC Torvalds d cida de d clarer son all geance au mouvement du logiciel libre Il remisa l ancienne licence et la rempla a par la GPL La d cision provoqua un floril ge de portages alors que Torvalds et ses collaborateurs s int ressaient d autres programmes de GNU pour les inclure dans la croissante marmite Linux Apr s quelques ann es les d veloppeurs de Linux propos rent leur premi re version de publication Linux 1 0 comprenant des versions compl tement modifi es de GCC GDB et un h te pour les outils BSD En 1994 cette distribution logicielle agglom r e avait obtenu suffisamment de respect dans le monde des hackers au point que certains observateurs se demand rent si Torvalds n avait pas l ch la poule aux oeufs d or en optant pour la GPL durant les premiers mois du projet Dans le premier num ro
303. rd devienne ou non aussi influent que Jefferson le fut d pendra de l importance que les abstractions nomm es droits civiques prendront dans cent ans face aux abstractions que nous nommons logiciels ou restrictions techniquement impos es Un autre l ment de l h ritage de Stallman qu il ne faut pas consid rer la l g re crit Gilmore est le mod le collaboratif de d veloppement logiciel initi par le projet GNU Bien qu il se r v le parfois imparfait ce mod le est n anmoins devenu un standard au sein de l industrie du d veloppement logiciel Tout compte fait dit Gilmore ce mod le de d veloppement collaboratif pourrait devenir plus important que le Projet GNU la licence GPL ou tout logiciel d velopp par Stallman Avant l Internet il tait particuli rement difficile de collaborer distance sur des logiciels m me au sein d quipes qui se connaissaient et se faisaient confiance Richard a ouvert la voie du d veloppement collaboratif notamment avec les travaux entrepris par des volontaires auparavant d sorganis s et qui se rencontraient rarement Il n a construit aucun des outils de base n cessaires cette t che le protocole TCP les listes d email diff et patch les fichiers tar RCS ou CVS ou remote CVS mais il a utilis ceux qui taient disponibles pour former des groupes sociaux de programmeurs qui pouvaient ainsi travailler ensemble avec efficacit Lawrence Lessig professeur de
304. re et est r f renc e ci apr s par le terme Vous Une Version modifi e du Document d signe tout travail en contenant la totalit ou seulement une portion de celui ci copi e mot pour mot modifi e et ou traduite dans une autre langue Une Section secondaire d signe une annexe au Document ou toute information indiquant les rapports entre l auteur ou l diteur et le sujet ou tout autre sujet connexe du document sans toutefois tre en rapport direct avec le sujet lui m me par exemple si le Document est un manuel de math matiques une Section secondaire ne traitera d aucune notion math matique Cette section peut contenir des informations relatives l historique du Document des sources documentaires des dispositions l gales commerciales philosophiques ou des positions thiques ou politiques susceptibles de concerner le sujet trait Les Sections inalt rables sont des sections secondaires consid r es comme ne pouvant tre modifi es et cit es comme telles dans la notice l gale qui place le Document sous cette Licence Les Textes de couverture sont les textes courts situ s sur les pages de couverture avant et arri re du Document et cit s comme tels dans la mention l gale de ce Document Le terme Copie transparente d signe une version num rique du Document repr sent e dans un format dont les sp cifications sont publiquement disponibles et dont le contenu peut tre visualis e
305. re le concept du logiciel libre c est un visage ami et un message raisonnable Au lieu d affronter le march la t te la premi re comme Stallman l a fait Raymond Torvalds et les autres leaders de la communaut des hackers avaient choisi une attitude plus relax e ignorant le march dans certains domaines s en servant dans d autres Au lieu de jouer le r le de lyc ens mauvais l ves ils avaient jou la carte de la c l brit augmentant leur pouvoir dans le processus Dans ses mauvais jours Richard croit que Linus Torvalds et moi avons conspir pour nous accaparer sa r volution dit Raymond Le rejet de l expression open source par Richard et sa cr ation d lib r e d une s paration id ologique vient selon moi d un trange m lange d id alisme et de territorialisme Il y a des gens qui pensent que tout est du l ego de Richard Je ne le pense pas C est plut t parce qu il s associe personnellement avec l id e du logiciel libre qu il voit toute menace envers cette id e comme une menace personnelle Ironiquement le succ s de l open source et de ses supporters comme Raymond ne diminua pas le r le de Stallman en tant que leader tout le moins cela fournit Stallman de nouveaux adeptes convertir Reste que la charge territoriale de Raymond fut une sacr e attaque Il y a de nombreux exemples o Stallman en d pit de ses habitudes a sorti les armes au nom de ses principes on peut citer son rejet initial
306. re par tonneau dit le vieil adage de Mark Twain Dans le cas de Stallman ne t attaque pas la biographie d finitive d un homme qui confie sa pens e au domaine public Pour les lecteurs qui ont d cid de consacrer quelques heures de leur temps explorer ce livre je peux en confiance affirmer qu il y a ici des faits et des citations qu on ne trouve dans nulle histoire de Slashdot ou recherche de Google Cependant avoir acc s ces informations a un prix Concernant la version papier vous pouvez payer pour celle ci de la fa on traditionnelle c est dire en achetant le livre Dans le cas des versions lectroniques vous pouvez payer pour ces informations la fa on des logiciels libres Gr ce aux gens de O Reilly amp Associates ce livre est distribu sous la Licence de Documentation Libre de GNU ce qui signifie que vous pouvez aider am liorer le travail ou cr er une version personnalis e et la publier sous la m me licence Si vous lisez une version lectronique et pr f rez accepter cette derni re option de paiement c est dire si vous voulez am liorer ou compl ter ce livre pour les lecteurs futurs votre contribution est la bienvenue partir de juin 2002 je vais publier une version HTML de ce livre sur le site web http www faifzilla org Mon but est de le mettre jour r guli rement et de compl ter le r cit de Free as in freedom au fur et mesure des v nements Si vous choisissez cette
307. rence afin d couter le discours de Richard Stallman Contrairement la conf rence de New York Stallman n est pas pr sent par un tiers Il ne propose d ailleurs pas d auto pr sentation Quand les gens de FreeBSD finissent par lancer leur quipement Stallman s avance simplement commence parler et recouvre toute autre voix dans l assistance par la sienne La plupart du temps quand les gens s int ressent la question des r gles qu une soci t devrait privil gier pour l utilisation du logiciel ceux qui s occupent d en d battre font partie d entreprises vendant des logiciels et ils consid rent la question d un point de vue int ress dit Stallman ouvrant son discours Quelles r gles pouvons nous imposer tout un chacun afin qu il soit oblig de nous payer un maximum d argent J ai eu la chance dans les ann es 1970 de faire partie d une communaut de programmeurs qui s changeaient leurs logiciels C est pourquoi je pr f re consid rer syst matiquement la question sous un angle diff rent et me demander quelle sorte de r gles rendent elles possible une soci t qui soit bonne pour ceux qui en font partie J en arrive des conclusions compl tement diff rentes Encore une fois Stallman revient rapidement sur l anecdote de l imprimante laser Xerox se r servant un instant pour reproduire le m me jeu qu New York en prenant l audience partie Il consacre aussi quelques minutes l explication d
308. rites qui r glaient le comportement quotidien d un hacker En 1984 le livre Hackers crit par Steven Levy apr s beaucoup de recherches et consultations codifiait l thique des hackers en cinq principes fondamentaux De bien des mani res les cinq principes de Levy d finissent toujours la culture du hacking informatique Malgr tout l apparence guildienne de la communaut fut sap e par l influence populiste de l industrie informatique Au d but des ann es quatre vingt les ordinateurs se r pandaient partout et les programmeurs qui autrefois avaient d se d placer dans de prestigieuses institutions ou entreprises juste pour acc der une machine avaient soudain la possibilit de coudoyer les plus grands hackers via ARPAnet Plus ces programmeurs se c toyaient plus ils s appropri rent la philosophie anarchiste des endroits comme le MIT Par contre le tabou de la m chancet fut perdu au milieu du transfert culturel Tandis que de jeunes programmeurs commenc rent employer leurs capacit s des fins nuisibles cr er et diss miner des virus s introduire dans des syst mes militaires faire d lib r ment planter des machines comme Oz du MIT qui tait alors un relais ARPAnet populaire le terme hacker acquit une signification punk nihiliste Quand la police et les entreprises commenc rent remonter les pistes de crimes informatiques jusqu une bande de programmeurs ren gats qui citaient de bonnes portions d thi
309. rld wide royalty free license unlimited in duration to use that work under the conditions stated herein The Document below refers to any such manual or work Any member of the public is a licensee and is addressed as you You accept the license if you copy modify or distribute the work in a way requiring permission under copyright law A Modified Version of the Document means any work containing the Document or a portion of it either copied verbatim or with modifications and or translated into another language A Secondary Section is a named appendix or a front matter section of the Document that deals exclusively with the relationship of the publishers or authors of the Document to the Document s overall subject or to related matters and contains nothing that could fall directly within that overall subject Thus if the Document is in part a textbook of mathematics a Secondary Section may not explain any mathematics The relationship could be a matter of historical connection with the subject or with related matters or of legal commercial philosophical ethical or political position regarding them The Invariant Sections are certain Secondary Sections whose titles are designated as being those of Invariant Sections in the notice that says that the Document is released under this License If a section does not fit the above definition of Secondary then it is not allowed to be designated as Invariant The Document may cont
310. rovided that you release the Modified Version under precisely this License with the Modified Version filling the role of the Document thus licensing distribution and modification of the Modified Version to whoever possesses a copy of it In addition you must do these things in the Modified Version A Use in the Title Page and on the covers if any a title distinct from that of the Document and from those of previous versions which should if there were any be listed in the History section of the Document You may use the same title as a previous version if the original publisher of that version gives permission B List on the Title Page as authors one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version together with at least five of the principal authors of the Document all of its principal authors if it has fewer than five unless they release you from this requirement C State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version as the publisher D Preserve all the copyright notices of the Document E Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices F Include immediately after the copyright notices a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of this License in the form shown in the Addendum below G Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections a
311. rs en fonction de nouvelles questions ou nouveaux probl mes Voyez lt A HREF http www gnu org copyleft gt http www gnu org copyleft lt A gt pour plus de d tails Chaque version de cette Licence est dot e d un num ro de version distinct Si un Document sp cifie un num ro de version particulier de cette Licence et porte la mention ou toute autre version ult rieure vous pouvez choisir de suivre les termes de la version sp cifi e ou ceux de n importe quelle version ult rieure publi e par la Free Software Foundation Si aucun num ro de version n est sp cifi vous pouvez choisir n importe quelle version officielle publi e par la Free Sofware Foundation Comment utiliser cette Licence pour vos documents Pour utiliser cette Licence avec un document que vous avez crit incorporez une copie du texte de cette Licence en anglais et placez le texte ci dessous juste apr s la page de titre Copyright c ANNEE VOTRE NOM Permission vous est donn e de copier distribuer et ou modifier ce document selon les termes de la Licence GNU Free Documentation License Version 1 1 ou ult rieure publi e par la Free Software Foundation avec les sections inalt rables suivantes LISTE DES TITRES DES SECTIONS INALTERABLES Avec le texte de premi re page de couverture suivant TEXTE DE PREMIERE PAGE DE COUVERTURE Avec le texte de derni re page de couverture suivant TEXTE DE DERNIERE PAGE DE COUVERTURE Une copie de cette Licen
312. rtit ce discours en article toujours intitul La Cath drale et le Bazar Ce papier tirait son nom de l analogie centrale de Raymond Les programmes GNU taient des cath drales monuments impressionnants et planifi s de fa on centralis e selon l thique hacker con us pour r sister aux assauts du temps Linux d un autre c t ressemblait plus un grand bazar bruyant un projet logiciel d velopp travers les dynamiques floues et d centralis es d Internet Implicitement dans chaque analogie se cachait une comparaison entre Stallman et Torvalds L o Stallman incarnait le mod le classique de l architecte de cath drale c est dire un sorcier programmeur qui pouvait dispara tre pendant dix huit mois et revenir avec quelque chose comme le Compilateur C GNU Torvalds tait plut t un g nial organisateur de soir e En laissant les autres diriger la discussion sur la conception de Linux et en n intervenant que lorsque le d bat requ rait un arbitre Torvalds avait cr un mode de d veloppement refl tant parfaitement son caract re relax Pour Torvalds la t che manag riale la plus importante consistait ne pas imposer de contr le mais laisser les id es affluer Raymond r sume Je pense que le hack le plus astucieux et lourd de cons quence de Linus n est pas le noyau Linux en lui m me mais plut t l invention du mod le de d veloppement associ l En r sumant les secrets du succ s manag rial
313. s l infrastructure toujours grandissante du logiciel libre Ainsi ces compagnies commenc rent elles compter une arme strat gique parmi la communaut des hackers perp tuellement en guerre contre Microsoft la compagnie de Redmond bas e Washington qui pour le meilleur ou pour le pire dominait le march des logiciels PC depuis la fin des ann es 80 En tant que propri taire du c l bre syst me d exploitation Windows Microsoft est en position de perdre le plus dans une industrie totalement boulevers e par la GPL Quasiment chaque ligne du code source du colosse Windows est prot g e par des copyrights r affirmant la nature priv e de celui ci ou du moins r affirmant ce titre la facult l gale de Microsoft de le traiter ainsi Du point de vue de Microsoft incorporer au colosse Windows des programmes prot g s par la virale GPL quivaudrait en ce qui concerne les logiciels 4 voir Superman avaler une bouteille de pilules de Kryptonite Les compagnies rivales pourraient tout coup copier modifier et envoyer des versions am lior es de Windows rendant instantan ment vuln rable l irr ductible Position n 1 du fournisseur de logiciels destin s aux consommateurs D o l int r t de la compagnie pour le taux d adoption de la GPL D o le r cent discours de Mundie s attaquant la GPL ainsi qu sa conception du d veloppement et de la vente de logiciels D o enfin la d cision de Stallman de r futer aujourd hui pu
314. s diteurs via divers m dias de ce type de logiciels Il y aura des tutoriels et des articles de r f rence ainsi que les interventions de Linus Torvalds et Richard Stallman Une des premi res personnes recevoir le message de Salus fut Eric S Raymond membre du comit de la conf rence Bien qu il ne soit pas le dirigeant d un projet ou d une entreprise Raymond s tait construit une bonne r putation dans la communaut des hackers en tant que contributeur majeur GNU Emacs et comme diteur du Nouveau dictionnaire hacker une version papier du fichier Jargon de la communaut vieux d une d cennie Pour Raymond la conf rence de 1996 tait un v nement bienvenu Actif dans le Projet GNU durant les ann es 1980 Raymond avait pris ses distances avec ce dernier en 1992 en d nongant comme beaucoup avant lui le style micro management de Stallman Richard a initi une discussion houleuse quand j ai fait des modifications non autoris es alors que je nettoyais les librairies LISP d Emacs se souvient Raymond a m a tellement frustr que j ai d cid de ne plus travailler avec lui Malgr cette d sillusion Raymond resta actif dans la communaut du logiciel libre tel point que lorsque Salus proposa d associer pour la conf rence Stallman et Torvalds en tant qu intervenants principaux Raymond appuya volontiers l id e Avec Stallman repr sentant le contingent des plus vieux et plus sages et Torvalds re
315. s Mettre moins de sel car votre docteur vous conseille d en consommer moins peu importe De surcro t dit Stallman logiciels et recettes sont faciles partager En donnant une recette un invit un cuisinier n y perd que du temps et le co t du papier sur lequel est inscrite la recette Les logiciels n cessitent encore moins habituellement quelques clics de souris et un minimum d lectricit Dans les deux cas par contre la personne donnant cette information y gagne deux choses davantage d amiti et la possibilit de partager des recettes int ressantes en retour Imaginez si les recettes taient emball es dans des bo tes noires dit Stallman rench rissant Vous ne pourriez conna tre les ingr dients utilis s encore moins les changer et imaginez si vous faisiez une copie un ami Ils vous qualifieraient de pirate et essaieraient de vous faire emprisonner des ann es durant Ce monde cr erait un norme scandale chez les gens ayant l habitude de partager des recettes Mais c est exactement ce qu est le monde du logiciel propri taire Un monde dans lequel la biens ance commune envers les autres est prohib e ou emp ch e Avec cette analogie introductrice peu commune Stallman se lance une nouvelle fois dans le r cit de l pisode de l imprimante laser Xerox Comme l analogie culinaire l histoire de l imprimante est un outil de rh torique fort utile Avec sa structure de parabole elle illustre comment l
316. s 1970 afin de tenter de ma triser les budgets qui avaient progress en spirale ascendante pendant la guerre du Vietnam Dans leur recherche d sesp r e de nouvelles ressources financi res les laboratoires et les universit s se tourn rent vers le secteur priv Dans le cas du AI Lab trouver des investisseurs priv s tait facile tant l origine de certains des projets de science informatique les plus ambitieux de l apr s guerre le laboratoire tait devenu un incubateur de technologies plut t nergique En effet d s 1980 la majorit du personnel y compris beaucoup de hackers partageait son temps entre l institut et les projets commerciaux Ce qui de prime abord apparaissait comme un contrat favorable aux deux parties les hackers pouvaient travailler sur les meilleurs projets et donnaient en retour au labo un regard privil gi sur les technologies informatiques les plus r centes se r v la rapidement tre un pacte faustien Plus les hackers consacraient leur temps aux projets commerciaux de pointe moins ils pouvaient se d vouer la maintenance g n rale de l infrastructure logicielle baroque du laboratoire Bient t des compagnies commenc rent d baucher les hackers pour monopoliser leur temps et leur attention Avec moins de hackers pour g rer la boutique programmes et machines voyaient s accroitre les intervalles de mise jour Pire selon Stallman le labo amor ait un changement d mographique Le
317. s de papier Les programmeurs ing nieurs dans l me comprirent rapidement la raison de ce d faut comme un photocopieur la machine r clamait g n ralement une surveillance humaine Pensant qu un op rateur humain serait toujours disponible pour r parer ces incidents s ils se produisaient les ing nieurs de Xerox consacr rent leur temps et leur nergie r soudre d autres probl mes empoisonnants En termes technologiques la diligence des utilisateurs avait t int gr e au syst me En transformant un photocopieur en imprimante les ing nieurs de Xerox avaient chang de mani re subtile et profonde le rapport entre l utilisateur et la machine Au lieu de la rendre d pendante d un seul humain elle devint tributaire d un r seau entier d op rateurs Plut t que de se tenir proximit un utilisateur situ une extr mit du r seau envoyait sa commande d impression travers une chaine tendue de machines esp rant que le contenu souhait arriv t destination pr vue sous une forme convenable Ce n tait qu en v rifiant la production finale qu il r alisait que seule une infime partie de son document correspondait au r sultat d sir Stallman fut l un des premiers identifier le probl me et sugg rer un rem de Des ann es auparavant alors que le laboratoire utilisait toujours sa vieille imprimante il r solut un incident semblable en ouvrant le logiciel pilotant la machine sur le PDP 11 Stal
318. s deux ou trois personnes ayant re u le message arrivaient pour r parer la machine Sur ces deux ou trois au moins une savait comment r soudre le probl me De tels stratag mes taient une marque de fabrique du laboratoire et de sa population r sidente de programmeurs En fait les meilleurs d daignaient ce dernier terme lui pr f rant celui plus argotique de hacker bidouilleur Ce titre couvrait une foule d activit s tout de la cr ation amusante l am lioration des programmes et syst mes informatiques existants Cette appellation sous entend toutefois la notion d mod e d ing niosit du Yankee Pour tre un hacker il fallait accepter la philosophie selon laquelle crire un logiciel n tait que le d but Am liorer un programme tait le v ritable test validant les comp tences du hacker Cette philosophie motiva principalement des soci t s comme Xerox pour mener une politique de don de machines et logiciels aux endroits o les hackers se rassemblaient habituellement En retour si ces derniers am lioraient le logiciel les soci t s pouvaient leur emprunter ces am liorations et ensuite les int grer dans des mises jour de versions commerciales En termes conomiques la communaut des hackers cr ait par effet de levier un d partement auxiliaire de recherche et d veloppement disponible moindre co t cause de cette culture de la concession mutuelle Stallman ne s est pas affol lorsqu il
319. s explications Il disait qu il craignait de ne pas bien r ussir se souvient Breidbart Breidbart et cet ami crivirent rapidement de m moire sur un papier quelques probl mes qu ils donn rent ensuite Stallman Il les a tous r solus rapporte Breidbart m amenant croire qu en craignant de ne pas bien r ussir il voulait dire finir deuxi me ou se tromper quelque part Stallman se souvient de cet pisode un peu diff remment Je me souviens qu ils m avaient apport les questions et il est possible que j en aie r solu une mais je suis certain de ne pas les avoir toutes r solues dit il N anmoins Stallman est d accord avec le souvenir de Breidbart la peur tait la premi re raison de ne pas passer le test Malgr un empressement notoire signaler les faiblesses intellectuelles de ses pairs et professeurs en classe Stallman ha ssait la notion de comp tition directe C est pour la m me raison que je n ai jamais aim les checs rench rit Stallman Lorsque je jouais j tais si absorb par la crainte de faire la moindre erreur que j en faisais des idiotes tr s t t dans la partie La crainte devenait une proph tie s auto r alisant Savoir si de telles peurs ont finalement loign Stallman d une carri re en math matiques est sans importance la fin de sa premi re ann e Harvard il avait d autres int r ts qui l loignaient du domaine La programmation informatique une f
320. s hackers qui formaient autrefois une minorit agissante au sein du AI Lab taient en train de perdre leur l gitimit tandis que les professeurs et les tudiants qui n aimaient pas vraiment le PDP 10 taient aussi nombreux qu auparavant Le point de rupture survint en 1982 Cette ann e l l administration du labo d cida de changer son ordinateur principal le PDP 10 Digital la soci t qui le fabriquait avait interrompu cette ligne de produit La compagnie offrait bien toujours un puissant super calculateur nomm le KL 10 mais la nouvelle machine exigeait une r criture compl te un nouveau portage de l TTS si les hackers voulaient continuer faire tourner le m me syst me d exploitation Effray s de constater que le labo avait perdu une part importante de ses ressources internes en programmeurs de talent les membres de la facult opt rent pour Twenex un syst me d exploitation commercial d velopp par Digital Minoritaires les hackers n eurent d autre choix que s incliner Quelques ann es plus tard Stallman se souviendrait encore du discours des membres de la facult Ils disaient Sans hackers pour maintenir le syst me nous allons droit au d sastre il nous faut un logiciel commercial Nous nous attendons ce que la soci t Digital en assure la maintenance La suite a montr qu ils se trompaient lourdement mais c est ce qu ils ont fait Au d but les hackers consid raient l
321. s ils sont en accord avec le mouvement du logiciel libre dans le fait que la libert est importante en elle m me alors ils diront Comment ce fait il que ces gens osent m emp cher d acc der cette fonctionnalit et ma libert Et avec ce type de r ponse nous pourrons peut tre survivre aux coups qui nous atteindront lorsque ces brevets exploseront Bien entendu de tels commentaires suscitent un certain degr d agitation La plupart des avocats de l open source sont autant si ce n est plus acerbes que Stallman quand il s agit de s opposer aux brevets logiciels Reste que la logique sous jacente de l argument de Stallman savoir que les avocats de l open source insistent plus sur les avantages fonctionnels du logiciel libre que sur les avantages politiques est incontestable Au lieu de souligner le sens politique du logiciel libre les avocats de l open source ont choisi de mettre l accent sur l efficacit technique du mod le de d veloppement de type hacker Se r f rant la puissance des comit s de relecture l argumentaire de l open source d peint des programmes tels que GNU Linux ou FreeBSD comme tant mieux construits mieux inspect s et par extension plus fiables pour l utilisateur lambda Il ne s agit pas de dire que le terme open source n a pas d implications politiques Pour les d fenseurs de l open source le terme sert deux objectifs D abord cela limine la confusion associ e au mot
322. s le d but Je lui relayai le commentaire de Tracy concernant les obligations contractuelles de l diteur Eh bien dit Stallman abruptement Qu est ce qui pourrait faire que je m int resse leurs obligations contractuelles Parce que demander une maison d dition majeure de s exposer une bataille juridique avec ses distributeurs au nom d un livre lectronique de 30 000 mots est une bien grande chose sugg rais je Est ce que tu comprends dit Stallman C est exactement la raison pour laquelle je fais a Je veux une victoire qui soit un message Je veux qu ils aient faire un choix entre les libert s et leurs pratiques commerciales habituelles Alors que les mots une victoire qui soit un message faisaient cho dans ma t te je sentis mon attention s envoler momentan ment vers le trafic pi tonnier sur le trottoir En rentrant dans le bar j avais constat avec joie que le lieu tait moins d un bloc du carrefour immortalis par la chanson des Ramones en 1976 53rd and 3rd une chanson que j avais toujours aim jouer durant mon poque de musicien Tel le prostitu ternellement frustr d crit par cette chanson je pouvais sentir les choses s crouler aussi vite qu elles s taient construites L ironie tait palpable Apr s des semaines d coute attentive des lamentations des autres je me retrouvais dans la position d essayer d obtenir le plus rare des festins un compromis de Richar
323. s pour se concentrer sur Linux Le pr sident directeur g n ral tait Robert Young l diteur original du Linux Journal qui en 1994 avait demand Linus Torvalds s il regrettait d avoir licenci le noyau sous GPL Pour Young la r ponse de Torvalds eut un profond impact sur sa vision de Linux Au lieu de chercher une tactique traditionnelle pour caler GNU Linux sur le march Young commen a se demander ce qui se passerait si une entreprise adoptait la m me d marche que Debian c est dire assembler un syst me d exploitation en n utilisant que des logiciels libres Cygnus Solutions l entreprise mont e par Michael Tiemann et John Gilmore en 1990 d montrait d j la possibilit de vendre des logiciels libres en se basant sur leur qualit et leur adaptabilit Et si Red Hat avait la m me approche avec GNU Linux Dans la tradition des scientifiques occidentaux nous nous tenions sur des paules de g ants dit Young citant la fois Torvalds et Sir Isaac Newton avant lui En affaires cela se traduit par viter de r inventer la roue La beaut du mod le de la GPL est que vous placez votre code dans le domaine public BI Si vous tes un vendeur de logiciel ind pendant que vous essayez de concevoir une application et avez besoin d utiliser un composeur pour modem et bien pourquoi r inventer les composeurs Vous pouvez juste chiper PPP de Red Hat Linux et l utiliser au coeur de votre outil pour composeurs de mod
324. s premiers instants du conflit Je croyais leurs pronostics qui pr disaient que cela deviendrait un v ritable bourbier Cette opposition p n tra le m nage Stallman Lippman En 1967 Mme Lippman se remaria Son nouvel poux Maurice Lippman un major de la Garde Nationale A rienne d missionna de ses fonctions en opposition la guerre Le fils de Maurice Lippman Andrew Lippman tait au MIT et donc admissible au sursis tudiant Cela dit si ce sursis devait dispara tre comme ce fut le cas plus tard la menace d incorporation repr sentait plus que tout un risque d escalade pour les tats Unis Finalement il y avait Richard qui bien que plus jeune faisait face l ventualit d un choix entre le Canada et le Vietnam o la guerre allait perdurer jusqu au ann es 1970 Le Vietnam tait une question majeure dans notre foyer raconte Mme Lippman Nous en parlions continuellement que ferions nous si la guerre continuait que feraient Richard ou son demi fr re s ils taient affect s Nous tions tous oppos s la guerre et l incorporation Nous pensions cela tout fait amoral Chez Stallman la guerre du Vietnam veillait un m lange complexe d motions confusion horreur et en fin de compte un sentiment profond d impuissance politique Enfant ayant du mal tenir le coup dans l univers mod r ment autoritaire de l cole priv e Stallman prouvait un frisson la simple id e du camp d entra neme
325. s programmeurs la r cente convention LinuxWorld Au dessus du clavier s en trouvait un plus l ger et plus petit t moin des mains vieillissantes de Stallman la fin des ann es 80 lorsque Stallman mettait de 70 80 heures de travail par semaine pour crire les premiers outils et logiciels libres pour le Projet GNU la douleur aux mains devenait si insoutenable qu il lui fallut engager un dactylographe ce moment l Stallman s en remettait un clavier qui n cessite moins de pression qu un clavier d ordinateur typique Stallman tend ignorer tout stimuli ext rieur lorsqu il travaille observer ses yeux riv s l cran alors que dansent ses doigts on en venait rapidement penser deux amis de vieille date pris dans une conversation intense La s ance se termina avec quelques grands coups sur le clavier et le lent d montage du portable Pr t pour le d ner demanda Stallman Nous march mes jusqu ma voiture Se plaignant d une entorse Stallman suivit lentement en boitant Il bl ma la blessure d un tendon de son pied gauche La blessure avait trois ans et avait empir un point tel que Stallman grand amateur de danse folklorique avait t oblig d abandonner toute activit de danse J aime intrins quement la danse folklorique se lamenta t il Ne plus pouvoir danser est une vraie trag die pour moi Le corps de Stallman t moignait de cette trag die Le manque d exercice le laissait j
326. sable la seule chose qui faisait d faut tait la conscience collective communautaire O Reilly vit dans le discours de Raymond un bon moyen de motiver cette prise de conscience faire d finitivement accepter le fait que le d veloppement de logiciel libre ne se r sumait pas au Projet GNU Les langages de programmation comme Perl et Python ainsi que les logiciels Internet comme BIND sendmail et Apache prouvaient que le logiciel libre tait d j omnipr sent et influent O Reilly promit aussi Raymond un accueil encore plus chaleureux que celui du Linux Kongress Et il avait raison Cette fois l j ai eu droit l ovation debout avant le discours dit Raymond en riant Comme pr vu le public n tait pas compos des seuls hackers mais on y comptait d autres personnes int ress es par le pouvoir croissant du mouvement pour le logiciel libre L un des contingents tait un groupe de chez Netscape la startup de Mountain View en Californie qui arrivait en fin de course dans sa guerre de trois ans avec Microsoft pour le contr le du march des navigateurs Internet Intrigu s par le discours de Raymond et impatients de r cup rer les parts de march perdues les envoy s de Netscape rapport rent le message leur maison m re Quelques mois plus tard en Janvier 1998 l entreprise annonga ses intentions de rendre public le code source de son navigateur web vedette Navigator dans l espoir de profiter de l aide des hackers da
327. sais qu au travers de chansons rock rencontrant des directeurs d dition et buvant une bi re avec un agent que je n avais rencontr qu hier Tout cela tait trop surr aliste comme si je voyais ma vie mise sous la forme d un montage de cin ma A ce moment mon compteur interne d absurdit pris le relais Le tremblement initial laissa la place des rires convulsifs Pour mon agent je devais ressembler un de ces auteurs fragiles subissant une rupture motionnelle intime mes yeux je commen ais peine appr cier la beaut cynique de ma situation Contrat ou pas contrat j avais d j le commencement d un sujet plut t bon Il ne s agissait que de trouver un endroit o le raconter Quand mes rires convulsifs se calm rent enfin je levai mon verre pour porter un toast Bienvenue sur le front mon ami dis je trinquant avec mon agent Il se peut m me que tu aimes a Si cette histoire avait t une pi ce de th tre c est ce moment 1a que je placerais un interm de romantique D prim e par la nature tendue de notre rencontre Tracy nous invita avec Henning aller boire quelques verres avec elle et certains de ses coll gues de bureau Nous quitt mes alors le bar sur la troisi me avenue pour nous diriger vers East Village o nous rattrap mes Tracy et ses amis Une fois rendu sur place je parlai avec Tracy vitant soigneusement d voquer le travail Notre discussion fut plaisante et relax e Avan
328. samment de suspicion et n taient pas dans l tat d esprit id al pour exp rimenter les termes du copyright en rendant plus facile pour les lecteurs d viter de payer Cependant en tant qu agent se sp cialisant dans les livres sur la technologie Henning tait surpris par la nature nouvelle de mon probl me Je lui parlai des deux entretiens que j avais d j collect s et de la promesse faite Stallman de ne pas publier le livre de mani re qui le ferait appara tre comme un hypocrite Convenant que j tais li du point de vue thique Henning sugg ra d en faire notre argument de n gociation En opposant ce fait dit Henning nous pourrions toujours adopter la strat gie du b ton et de la carotte La carotte serait la publicit qui viendrait avec la publication d un livre lectronique respectant l thique interne de la communaut hacker Le b ton serait l ensemble des risques associ s la publication d un livre ne la respectant pas Neuf mois avant que Dmitri Skylarov devienne la cause c l bre de l Internet nous savions que ce n tait qu une question de temps avant qu un programmeur entreprenant r v le comment craquer les livres lectroniques Nous savions aussi que voir une maison d dition majeure publier un livre lectronique prot g par encrytage et concernant Richard M Stallman tait l quivalent logiciel d crire Volez Ce Livre Electronique sur la couverture Apr s ma rencontre avec Henning j app
329. se que de participer une marche de protestation mais c tait bien plus efficace d une certaine mani re cela r solvait les probl mes de l instant Pendant ses derni res ann es Harvard Stallman commen a y appliquer l cole les le ons fantasques et irr v rencieuses du AI Lab Vous a t il racont l histoire du serpent demande sa m re pendant une entrevue Lui et ses comp res de dortoir avaient soumis la candidature d un serpent pour les lections d tudiants Apparemment le serpent a obtenu un nombre consid rable de votes Stallman confirme la candidature du serpent avec quelques mises en garde Le serpent tait un candidat l lection au sein de la Currier House le dortoir de Stallman et pas au conseil des tudiants du campus Il se souvient que le serpent avait attir un nombre significatif de votes principalement gr ce au nom de famille qu il partageait avec son propri taire Les gens peuvent avoir vot pour lui parce qu ils croyaient voter pour son propri taire dit Stallman Les affiches de la campagne disaient que le serpent rampait vers son si ge Nous disions aussi que c tait un candidat itin rant puisqu il avait grimp dans le mur par une unit de ventilation quelques semaines auparavant et que personne ne savait o il se trouvait Pr senter un serpent au conseil du dortoir n tait qu une des farces li es aux lections Pour un vote ult rieur Stallman et ses
330. si cette tradition o les acronymes sont r cursifs pour signifier que tel programme que vous cr ez est similaire un autre d j existant Je cherchais un acronyme r cursif pour quelque chose n est pas Unix J ai essay les vingt six lettres pour d couvrir qu aucune combinaison ne composait un mot J tais d cid en faire une forme contract e De cette mani re je pourrais avoir un acronyme de trois lettres pour Quelque chose pas Unix J ai essay des lettres et je suis tomb sur GNU C tait enfin a Bien qu amateur de jeux de mots Stallman recommande la prononciation du g au d but de l acronyme c est dire gue niou Non seulement cela aide t il viter la confusion d avec le mot gnu gnou cet antilope africain connochaetes gnou et cela vite aussi la confusion avec l adjectif new nouveau Nous y travaillons depuis dix sept ans maintenant alors ce n est plus r ellement nouveau dit Stallman Source notes de l auteur et transcriptions en ligne de Free Software Freedom and Cooperation discours de Richard Stallman du 29 mai 2001 l Universit de New York http www gnu org events rms nyu 2001 transcript txt Chapitre III Portrait d un jeune hacker Alice Lippman m re de Richard Stallman se rappelle encore le moment o elle comprit que son fils avait un don particulier Je pense que c tait quand il avait huit ans se souvient elle C
331. si vous voulez avoir une vie bien remplie vous ne tenez pas en voir certains fragments dispara tre jamais explique Chassell Cette id e m me d avoir la libert d entrer de rectifier quelque chose et de le modifier quoi que cela puisse tre fait vraiment une diff rence On se r jouit alors apr s avoir v cu quelques ann es du fait que ce que l on a accompli reste valable Parce que sans cette libert votre travail est bon tre cart rejet abandonn et en fin de compte il ne vous en reste plus aucune trace C est comme perdre un peu de votre vie Notes Richard Stallman Initial GNU Announcement septembre 1983 Ibidem Ibidem Marschall Kirk McKusik Twenty Years of Berkeley Unix Open Sources O Reilly amp Associates Inc 1999 p 38 Richard Stallman 1986 Ibidem 7 Sources multiples un interview de Richard Stallman un courriel de Gerald Sussmann et le Jargon File 3 0 0 http www clueless com jargon3 0 0 TWENEX html 8 http www as cmu edu geek humor See_ Figure _1 txt 9 MIT AI Lab Tourist Policy in http catalog com hopkins text tourist policy html 10 Richard Stallman 1986 11 Ibidem 12 H P Newquist The Brain Makers Genius Ego and Greed in the Quest for Machines that Think Sams Publishing 1994 p 172 13 Idem p 196 14 Ibidem L anecdote racont e par Newquist fut corroborr e par plusieurs membres de l executif de Symbolics Newquist
332. simple contrat Cela donna un co t l utilisation de GNU Emacs Au lieu d argent Stallman facturait aux utilisateurs l acc s leurs propres modifications futures Ceci dit Fischer se souvient que ces termes de contrat taient in dits Je pense que demander ce prix aux autres tait sinon unique tr s inhabituel l poque dit il La licence GNU Emacs fit ses d buts lorsque Stallman finit par publier GNU Emacs en 1985 Suite cette publication Stallman voulut conna tre les retours de l ensemble de la communaut hacker sur les moyens d am liorer les termes de la licence Parmi ceux qui r pondirent se trouvait le futur activiste du logiciel John Gilmore alors consultant chez Sun Microsystems Dans le cadre de son emploi de consultant il avait port Emacs sur SunOS la version maison d Unix chez Sun A cette occasion Gilmore avait publi ses modifications comme le requ rait la Licence GNU Emacs Au lieu de voir la licence comme une responsabilit Gilmore la concevait comme une expression claire et concise de l esprit hacker Jusqu alors la plupart des licences taient tr s informelles se souvient Gilmore En illustration de ce non formalisme Gilmore cite une licence du milieu des ann es 1980 pour trn un lecteur de nouvelles crit par Larry Wall un hacker qui trouva plus tard la c l brit en tant que cr ateur de l utilitaire Unix patch et du langage de script Perl Dans l espoir de trouver un quilibre en
333. sseurs Son fils avait certainement les aptitudes intellectuelles pour r ussir Harvard mais avait il la patience de suivre des cours universitaires exigeant la remise r guli re de m moires Le th rapeute sugg ra un essai Si Stallman r ussissait une ann e enti re l cole publique de New York incluant un cours d anglais avec preuve crite obligatoire il pourrait probablement le faire a Harvard L ann e achev e Stallman s inscrivit promptement l t l cole Louis D Brandeis High School une cole situ e sur la 84 me rue et se mit au rattrapage des cours d art obligatoires vit s auparavant dans son parcours lyc en A l automne Stallman tait nouveau dans la norme de la population estudiantine new yorkaise Il ne fut pas ais de suivre des cours apparent s a du rattrapage en comparaison aux tudes du samedi a Columbia mais Mme Lippman se souvient avec fiert de la capacit de son fils rentrer dans le rang Il a t oblig de courber l chine jusqu un certain point mais il l a fait dit elle Je n ai t convoqu e qu une seule fois ce qui tait un miracle C tait le professeur de math matiques qui se plaignait que Richard interrompait sa le on Je lui demandai comment Il r pondit que Richard accusait le professeur d utiliser de fausses d monstrations A t il raison dis je L enseignant r pondit Ouais mais je ne peux le dire la classe Ils ne comprendraient pas
334. t peine voil e de la ville envers les citoyens les moins nantis Au lieu de retourner au si ge Mme Lippman d cida de rejoindre l un des nombreux clubs dont l objectif tait de r former le parti D mocrate et renverser les derniers vestiges de la machine Tammany Hall Mme Lippman et son club d nomm le Woodrow Wilson FDR Reform Democratic Club commenc rent se pr senter aux r unions de planification et au conseil municipal demandant y participer Notre but principal tait de combattre Tammany Hall Carmine DeSapio et son acolyte poursuit Mme Lippman J tais la repr sentante au conseil municipal et impliqu e dans la cr ation d un plan viable de renouveau urbain qui allait au dela d une simple addition de demeures luxueuses dans le quartier Cette implication s panouit alors en une plus grande activit politique durant les ann es 1960 En 1965 Mme Lippman tait devenue une sympatisante affirm e de candidats politiques tel William Fitts Ryan un d mocrate lu au congr s am ricain avec l aide de clubs r formistes et l un des premiers repr sentants am ricains se d clarer ouvertement contre la guerre du Vietnam Il fallut peu de temps Mme Lippman pour qu elle aussi s oppos t l intervention des Etats Unis en Indochine J tais contre la guerre du Vietnam depuis le moment o Kennedy y avait envoy des troupes dit elle J avais lu les reportages des journalistes qui rendaient compte de
335. t dit directement et imm diatement par un diteur de texte quelconque ou pour les images compos es de pixels par un programme de traitement d images quelconque ou pour les dessins par un diteur de dessins courant Ce format doit pouvoir tre accept directement ou tre convertible facilement dans des formats utilisables directement par des logiciels de formatage de texte Une copie publi e dans un quelconque format num rique ouvert mais dont la structure a t con ue dans le but expr s de pr venir les modifications ult rieures du Document ou dans le but d en d courager les lecteurs n est pas consid r e comme une Copie Transparente Une copie qui n est pas Transparente est consid r e par opposition comme Opaque Le format de fichier texte cod en ASCII g n rique et n utilisant pas de balises les formats de fichiers Texinfo ou LaTeX les formats de fichiers SGML ou XML utilisant une DTD publiquement accessible ainsi que les formats de fichiers HTML simple et standard crits de telle sorte qu ils sont modifiables sans outil sp cifique sont des exemples de formats acceptables pour la r alisation de Copies Transparentes Les formats suivants sont opaques PostScript PDF formats de fichiers propri taires qui ne peuvent tre visualis s ou dit s que par des traitements de textes propri taires SGML et XML utilisant des DTD et ou des outils de formatage qui ne sont pas disponibles publiquement et du code
336. t l chargement anonyme et sans frais selon des protocoles r seau communs et standards Si vous choisissez cette derni re option vous devez prendre les dispositions n cessaires dans la limite du raisonnable afin de garantir l acc s non restrictif la Copie transparente durant une ann e pleine apr s la diffusion publique de la derni re Copie opaque directement ou via vos revendeurs Nous recommandons mais ce n est pas obligatoire que vous contactiez l auteur du Document suffisamment t t avant toute publication d un grand nombre de copies afin de lui permettre de vous donner une version jour du Document 4 MODIFICATIONS Vous pouvez copier et distribuer une Version modifi e du Document en respectant les conditions des sections 2 et 3 pr c dentes condition de placer cette Version modifi e sous la pr sente Licence dans laquelle le terme Document doit tre remplac par les termes Version modifi e donnant ainsi l autorisation de redistribuer et de modifier cette Version modifi e quiconque en poss de une copie De plus vous devez effectuer les actions suivantes dans la Version modifi e 1 Utiliser sur la Page de titre et sur la page de couverture ventuellement pr sente un titre distinct de celui du Document d origine et de toutes ses versions ant rieures qui si elles existent doivent tre mentionn es dans la section Historique du Document Vous pouvez utiliser le m me titre si l
337. t de nous quitter nous d cid mes de nous revoir le soir suivant A nouveau la conversation fut agr able a tel point que le livre lectronique sur Stallman tait devenu un lointain souvenir Une fois rentr Oakland je pus appeler divers journalistes amis ou connus Je leur racontai mes mis res La plupart me tanc rent pour avoir trop c d a Stallman dans la n gociation pr liminaire Un ancien professeur en cole de journalisme me sugg ra d ignorer le commentaire de Stallman sur les hypocrites et d crire mon histoire malgr tout Ceux connaissant Stallman et son savoir des m dias m exprim rent leur sympathie mais offrirent tous la m me r ponse toi de voir Je d cidai de mettre le livre en attente Malgr les entretiens je n avan ais pas Par ailleurs cela me donna l opportunit de parler Tracy sans avoir d abord a passer par Henning Aux alentours de No l nous changions les visites tant t elle venait sur la c te ouest tant t j allais New York Le jour pr c dant la nouvelle ann e je lui fis ma demande D cidant o nous installer je choisis de venir New York En F vrier J emballai mon ordinateur portable et toutes mes notes pr liminaires li es la biographie de Stallman et nous nous envol mes pour l a roport JFK Tracy et moi tions mari s le 11 Mai Merci aux contrats d dition rat s Durant l t je commen ai arranger mes notes d entretiens sous la forme d un article p
338. t engag s contre tout un chacun en g n ral 4 Avec le temps Emacs devint un argument de vente de l thique hacker Non seulement la flexibilit impl ment e par Stallman dans le logiciel encourageait la collaboration mais elle l exigeait aussi Les usagers qui ne suivaient pas les derniers d veloppements de l volution d Emacs ou qui ne renvoyaient pas leurs contributions Stallman couraient le risque de manquer les derniers aboutissements et il y en avait beaucoup Vingt ans plus tard les utilisateurs avaient modifi Emacs pour tant d usages diff rents l utilisant comme tableur calculateur base de donn e et navigateur Web que les derniers d veloppeurs Emacs adopt rent un lavabo plein ras bord pour repr senter sa fonctionnalit polyvalente C est l id e que nous voulions communiquer dit Stallman la quantit de trucs qu il contient est la fois merveilleuse et effrayante Les contemporains de Stallman au AI Lab sont plus charitables Hal Abelson un tudiant du MIT qui travailla avec lui durant les ann es soixante dix et l assisterait plus tard comme membre fondateur du conseil d administration de la Free Software Foundation FSF d crit Emacs comme une cr ation absolument g niale En donnant aux programmeurs la possibilit d ajouter de nouvelles biblioth ques et fonctions logicielles sans endommager le programme d clare Abelson Stallman ouvert la voie de futurs projets informatiques e
339. t les limites Un esprit d amusement inoffensif cr ateur tait implicite dans la d finition de hack Cet tat d esprit allait inspirer la forme verbale hacker Un tudiant des ann es cinquante qui aurait pass une bonne partie de son apr s midi parler au t l phone ou d monter une radio aurait pu vous d crire son activit par hacker L encore un interlocuteur moderne substituerait la forme verbale pour pidouille bidouiller ou bien bricoler pour d crire la m me activit mesure que les ann es cinquante pass rent le mot hack acquit un sens plus pr cis plus rebelle Le MIT des ann es cinquante tait extr mement comp titif et le hackage apparut la fois comme r action et extension cette culture Bidouillages et blagues devinrent soudain une fa on de rel cher la pression de faire un pied de nez l administration du campus et de laisser libre cours son esprit et son comportement cr atifs que le rigoureux programme de l Institut touffait Avec ses myriades de couloirs et de conduits de ventilation souterrains l Institut offrait beaucoup d endroits explorer pour l tudiant non d contenanc par des portes ferm es ou des panneaux entr e interdite Les tudiants commenc rent nommer sp l o hacking leurs explorations hors pistes Au sol le syst me t l phonique du campus offrait des possibilit s similaires Exp rimentations nonchalantes et rigueur apprirent aux tudiants
340. taient trouv s un refuge abordable dans le quartier Au d but Mme Lippman ne savait quel camp choisir En tant que nouvelle arrivante elle se sentit attir e par un logement neuf Cependant en tant que m re c libataire aux revenus minimaux elle partageait les m mes difficult s que les plus pauvres locataires alors qu un nombre croissant de projets de d veloppement n tait destin qu aux plus riches r sidents Indign e Mme Lipmann commen a chercher les moyens de combattre cette machine politique qui essayait de transformer son quartier en clone d Upper East Side Elle raconte que son premier contact avec le si ge local du parti D mocrate eut lieu en 1958 la recherche d une garderie qui s occuperait de son fils pendant qu elle travaillait elle avait t abasourdie par l tat de l un des centres appartenant la ville et destin aux citoyens faibles revenus Tout ce dont je me souviens c est l odeur de lait caill les couloirs sombres et la p nurie de provisions J avais d j t enseignante en cole maternelle priv e Le contraste tait tellement immense Nous n avons jet qu un regard la salle et nous sommes partis J en tais boulevers e Cependant sa visite l antenne du parti s av ra d cevante La d crivant comme la proverbiale salle enfum e Mme Lippman raconte qu elle est alors devenue consciente pour la premi re fois que la corruption pouvait tre l origine de l hostili
341. tentatives pour trouver le code source de l imprimante Xerox se heurtant un mur Stallman subodora la mise en oeuvre d un sc nario identique Cependant avant qu il ne puisse dire ou faire quoi que ce soit de bonnes nouvelles se diffus rent via le bouche oreille des programmeurs On disait qu un chercheur du d partement de sciences informatiques de l Universit Carnegie Mellon avait r cemment quitt un poste de travail au Xerox Palo Alto Research Center PARC Non seulement ce chercheur avait travaill sur l imprimante laser en question mais d apr s la rumeur il y travaillait encore pour les besoins de ses recherches Carnegie Mellon Mettant de c t ses soup ons Stallman prit la ferme r solution d aller trouver l individu en question lors de sa prochaine visite sur ce campus Il n eut pas attendre longtemps Carnegie Mellon disposait aussi d un laboratoire sp cialis dans la recherche en intelligence artificielle et apr s quelques mois Stallman profita d une raison professionnelle pour effectuer sa visite Au cours de celle ci il s arrangea pour passer au d partement de sciences informatiques Les employ s le dirig rent alors vers le bureau du chercheur dirigeant le projet Xerox Arriv au bureau Stallman y trouva le professeur au travail Comme toute conversation entre ing nieurs celle ci fut cordiale mais directe Apr s s tre bri vement pr sent comme un visiteur du MIT Stallman deman
342. ter les publicit s de douzaines d institutions diff rentes En 1999 apr s une d cennie de lobbyisme de la part de Stallman l Universit de Californie accepta d abandonner cette clause Cf The BSD License Problem sur http www gnu org philosophy bsd html 7 Michael Tiemann Future of Cygnus Solutions An Entrepreneur s Account Open Sources O Reilly amp Associates Inc 1999 139 http www oreilly com catalog opensources book tiemans html 8 Richard Stallman Byte 1986 9 HURD History http www gnu org software hurd history html 10 Selon un communiqu de la Ligue pour la Libert de Programmer les manifestations furent remarquables pour avoir introduit le premier chant de protestation en hexad cimal 1 2 3 4 jetez les avocats par la fen tre 5 6 7 8 innover et non l gif rer 9 A B C 1 2 3 n est pas pour moi D E F O l aspect et le ressenti doivent s en aller http Ipf ai mit edu Links prep ai mit edu demo final release 11 J utilise le terme criture assez vaguement En effet l poque du prix MacArthur Stallman avait commenc souffrir de douleurs chroniques dans ses mains et dictait son travail des st nographes employ s par la FSF Bien que certains aient pens que ces douleurs taient le r sultat de troubles musculosquelettiques une maladie commune chez les programmeurs Stallman n en est pas s r 100 Ce n tait PAS le syndrome du tunnel carpien crit il Mon probl
343. the covers as long as they preserve the title of the Document and satisfy these conditions can be treated as verbatim copying in other respects If the required texts for either cover are too voluminous to fit legibly you should put the first ones listed as many as fit reasonably on the actual cover and continue the rest onto adjacent pages If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100 you must either include a machine readable Transparent copy along with each Opaque copy or state in or with each Opaque copy a computer network location from which the general network using public has access to download using public standard network protocols a complete Transparent copy of the Document free of added material If you use the latter option you must take reasonably prudent steps when you begin distribution of Opaque copies in quantity to ensure that this Transparent copy will remain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy directly or through your agents or retailers of that edition to the public It is requested but not required that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies to give them a chance to provide you with an updated version of the Document 4 MODIFICATIONS You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above p
344. tionner sur de multiples syst mes et non sur une seule plateforme propri taire Dans le processus qui rendait les logiciels plus flexibles Stallman et ses collaborateurs les rendirent souvent plus utiles aussi Rappelant l approche universaliste de GNU Morin de chez Prime Time Freeware d signe un paquet logiciel essentiel quoique terre terre intitul hello C est le programme hello world qui consiste en cinq lignes de C empaquet comme s il s agissait d une distribution GNU dit Morin Par cons quent il a toute l information Texinfo et configure Il a tous les bons outils d ing nierie logicielle que le Projet GNU a invent pour permettre le portage vers les autres environnements de fa on ais e C est un travail extr mement important et cela n affecte pas seulement tous les logiciels de Stallman mais aussi tous les autres logiciels du Projet GNU Selon Stallman am liorer les logiciels venait en second lieu apr s les avoir construits Pour chaque morceau je pourrais trouver ou non une fa on de l am liorer dit Stallman lors de son entrevue pour Byte Dans une certaine mesure je b n ficie de la r impl mentation qui permet l am lioration de beaucoup de syst mes Dans une autre mesure c est parce que je suis depuis longtemps dans le milieu et que j ai travaill sur de nombreux autres syst mes J ai donc de nombreuses id es mettre l preuve ll Malgr tout alors que les outils GNU marqu
345. tre la courtoisie usuelle des hackers et le droit d un cr ateur pouvoir dicter les conditions de publication des versions commerciales Wall utilisait la notice de copyright jointe comme une sonnante tribune ditoriale Copyright c 1985 Larry Wall Vous pouvez copier enti rement ou en partie le kit trn tant que vous ne tentez pas d en faire de l argent ou de pr tendre que vous l avez crit El De telles d clarations bien que refl tant l thique hacker exprimaient aussi la difficult de traduire la nature floue et informelle de cette thique vers le langage rigide et juridique du copyright En crivant la Licence GNU Emacs Stallman avait fait plus que bloquer la faille permettant les d riv s commerciaux Il avait traduit l thique hacker dans des termes compr hensibles la fois par les avocats et par les hackers Sollicit lors d une conversation sur Usenet Gilmore envoya un courriel Stallman en novembre 1986 proposant des modifications Vous devriez probablement enlever EMACS de la licence et le replacer par LOGICIEL ou autre chose Bient t on l esp re Emacs ne sera pas la pi ce principale du syst me GNU et la licence s appliquera l ensemble Gilmore n tait pas le seul sugg rer une approche plus g n rale Fin 1986 Stallman lui m me travaillait sur la prochaine tape du Projet GNU un d bogueur de code source et cherchait un moyen de retoucher la Licence Emacs afin qu elle puisse s appliq
346. tte nuit l Plus Stallman fr quentait les hackers plus il adoptait leur vision du monde tant d j engag dans la notion de libert personnelle il commen a insuffler ses actions un sens de la responsabilit collective Lorsque les autres violaient le code de la communaut Stallman haussait le ton rapidement Moins d un an apr s sa premi re visite il faisait d j partie de ceux qui for aient les bureaux ferm s pour tenter de r cup rer les terminaux enferm s appartenant l ensemble de la communaut du laboratoire Tel un v ritable hacker Stallman ajouta sa touche personnelle l art du hacking de verrou L une des mani res les plus artistiques d ouvrir les portes commun ment attribu e Greenblatt consistait passer une tige de fil lectrique dans une canne avec attach e l extr mit une boucle faite de bande magn tique Glissant la tige sous la porte un hacker pouvait ainsi la tordre et la tourner de mani re ce que la boucle atteignit la poign e Si l adh sif ajout sur la bande tenait bon le hacker pouvait ouvrir la porte en quelques mouvements brusques Lorsque Stallman essaya il trouva cela bien mais am liorable Accrocher la bande au b ton n tait pas toujours facile de m me pour courber la tige de mani re faire tourner la poign e Stallman se souvient que le plafond des couloirs avaient des plaques pouvant tre retir es en les glissant Quelques hackers en fait ava
347. u nom GNU Linux Certains me demandent Pourquoi faire tant de bruit pour redonner GNU le cr dit que Linux lui a subtilis Apr s tout le plus important est que le but soit atteint pas que l on sache gr ce qui il a t atteint Et bien cela serait un sage conseil si c tait vrai Mais le but n tait pas de construire un syst me d exploitation le but est de r pandre la libert vers les utilisateurs d ordinateur Et pour cela il nous faut rendre possible le fait de pouvoir tout faire avec son ordinateur en toute libert Et Stallman d ajouter Il reste norm ment de travail faire Pour certains dans le public tout cela n est pas nouveau Pour d autres c est un peu obscur Quand un membre du clan des tee shirts commence piquer du nez Stallman arr te son discours et demande quelqu un de r veiller l tourdi Quelqu un m a dit une fois que ma voix tait si relaxante qu il se demandait si je n tais pas un quelconque gu risseur dit Stallman provoquant les rires du public Je pense que a veut dire que je peux vous faire gentiment plonger dans un sommeil doux et paisible Et certains d entre vous pourraient en avoir besoin Peut tre que je ne devrais pas m opposer a Si vous avez besoin de dormir alors faites le co te que co te Le discours s ach ve avec une discussion rapide sur les brevets logiciels un probl me de plus en plus omnipr sent et qui touche la fois
348. uation similaire quelques ann es auparavant Le laboratoire avait eu besoin d un programme fonctionnant en r seau afin de permettre au PDP 11 de travailler plus efficacement que le PDP 10 Les hackers du laboratoire taient alors vraiment surcharg s de travail mais Stallman qui avait tudi Harvard se rappelait d un programme identique crit par les programmeurs du d partement de science informatique de son ancienne universit Ce laboratoire informatique utilisait le m me mod le d ordinateur le PDP 10 mais avec un syst me d exploitation diff rent Il avait aussi une politique stipulant que tous les programmes install s sur le PDP 10 devaient tre fournis avec une version publi e des fichiers du code source Profitant de son acc s au laboratoire d informatique d Harvard Stallman s y rendit fit une copie du code source travers le r seau et le ramena au AI Lab L il r crivit le code source pour adapter au syst me d exploitation du laboratoire Ainsi sans difficult et avec un minimum d efforts le AI Lab combla une faille majeure dans son infrastructure logicielle De plus Stallman avait ajout au programme quelques fonctions qui n apparaissaient pas dans la version originale d Harvard ce qui augmenta d autant plus son utilit Il conclut Nous avons fini par l utiliser quelques ann es Du point de vue d un programmeur des ann es 1970 cette op ration sur logiciel
349. ue je consid rais le livre comme non achevable sans sa coop ration Apparemment satisfait Stallman raccrocha avec sa phrase traditionnelle Hacke bien Henning et moi rencontr mes Tracy le lendemain Elle annon a que son entreprise tait pr te publier des extraits non encrypt s mais qu elle limiterait ces extraits 500 mots Henning lui signifia que cela ne serait pas suffisant pour m affranchir de l obligation thique envers Stallman Tracy voqua les obligations contractuelles de son entreprise envers divers marchands en ligne tels que Amazon com M me si l entreprise d cidait d ouvrir le contenu du livre lectronique pour cette fois seulement elle s exposait au risque de voir ses partenaires d noncer une rupture de contrat Excluant tout changement d opinion de la part des directeurs ou de Stallman la d cision m chouait Je pouvais utiliser mes entretiens et m opposer mes engagements avec Stallman ou bien je pouvais plaider l thique journalistique et m affranchir de l accord oral pour crire le livre A la suite de cette r union mon agent et moi nous install mes dans un pub de la troisi me avenue J utilisai son t l phone cellulaire pour appeler Stallman laissant un message puisque personne ne d crochait Henning s en alla un instant me laissant le temps de mettre mes id es au clair Quand il revint il tenait son t l phone la main C est Stallman dit Henning La conversation tourna mal d
350. ue la voiture devant nous ralentit Des panneaux Travaux encadrent la rue et bien que l autoroute Pilani ne soit qu quelques centaines de m tres la route deux voies cens e nous en offrir l acc s est bloqu e par un bulldozer arr t et deux gros tas de terre Il faut quelques secondes Stallman pour comprendre ce qu il se passe alors que notre guide entame un demi tour laborieux en cinq man uvres devant nous Quand il voit le bulldozer et les panneaux Acc s Pall bloqu juste devant Stallman finit par exploser Pourquoi pourquoi pourquoi g mit il lan ant sa t te en arri re Vous auriez d savoir que cette rue tait bloqu e Vous auriez d savoir que cet itin raire ne fonctionnerait pas Vous avez fait a d lib r ment Le conducteur finit sa manoeuvre et nous croise en sens inverse retournant vers l art re principale Ce faisant il secoue sa t te et nous adresse un signe d excuse Ajout une grimace toutes dents dehors la gestuelle du guide r v le une touche de frustration de continental mais temp r e par une dose protectrice de fatalisme insulaire Au travers des vitres ferm es de notre voiture de location on lit un message succinct H c est Maui qu est ce qu on peut y faire Stallman n en peut plus Putain mais ne souris pas hurle t il baissant la vitre par la m me occasion C est ta putain de faute Tout aurait t tellement plus simple si on s y tait
351. uer aux deux logiciels La solution de Stallman tait de supprimer toutes les r f rences explicites Emacs et convertir la licence en un parapluie l gal g n ral pour le Projet GNU La Licence Publique G n rale GNU GPL en abr g General Public Licence tait n e En mettant au point la GPL Stallman suivit la convention logicielle qui consiste utiliser des chiffres d cimaux pour indiquer les versions prototypes et des nombres entiers pour indiquer les versions matures En 1989 quatre ans apr s avoir d fini le premier prototype Stallman publia la version 1 0 de la GPL la d finissant comme licence officielle de GNU Emacs et du d bogueur GNU dit GDB la seconde majeure incursion de Stallman dans l univers de la programmation Unix La licence contenait un pr ambule d voilant ses intentions politiques La Licence Publique G n rale est faite pour s assurer que vous ayez la libert de donner ou vendre des copies de logiciel libre que vous receviez le code source ou que vous puissiez y acc der si vous le souhaitez que vous puissiez modifier le logiciel ou en inclure des parties dans de nouveaux logiciels libres et que vous sachiez que vous pouvez faire toutes ces choses Pour prot ger vos droits nous devons imposer des restrictions qui emp chent quiconque de vous disputer ces droits ou m me de vous demander d y renoncer Ces restrictions se traduisent par certaines responsabilit s pour vous si vous distribuez des copi
352. uestion Si ces entreprises avaient trait les livres lectroniques non pas comme une fa on de publier mais comme une fa on de cr er une communaut est ce que ces collections auraient surv cu Apr s avoir sign le contrat j informai Stallman que le projet de livre tait nouveau sur les rails J voquai le choix que O Reilly me donnait entre la Licence Open Publication et la Licence Documentation Libre GNU Je lui dis que je penchais vers l OPL car je ne voyais aucune raison de donner aux adversaires de O Reilly la possibilit de publier le m me livre sous une couverture diff rente Stallman me r pondit argumentant en faveur de la GFDL faisant remarquer que O Reilly l avait utilis e plusieurs reprises dans le pass Malgr les v nements de l ann e pass e je proposai alors un arrangement Je choisirais la GFDL si cela me permettait de faire plus d entretiens et si Stallman aidait O Reilly faire la publicit du livre Stallman accepta de participer plus d entretiens mais dit que sa participation a des v nements promotionnels d pendrait du contenu du livre Consid rant cela comme juste je convins alors d un entretien le 17 d cembre 2001 Cambridge Je pla ai la rencontre de mani re co ncider avec un voyage d affaire de mon pouse Tracy Boston Deux jours avant le d part celle ci me sugg ra d inviter Stallman d ner Apr s tout dit elle c est lui qui nous a fait nous rencontrer
353. un The Story of an Accidental Revolutionary Harper Collins Publisher Inc 2001 p 58 Z tait une fois Linux L extraordinaire histoire d une r volution accidentelle Paris Eyrolles 2001 Nr 9 Une mention honorable ira Larry Lessig qui dans une description de Richard Stallman en pied de page Larry Lessig The Future of Ideas Random House 2001 p 270 le compare a Moise tel Moise il y eut un autre leader Linus Torvalds qui finalement emmena le mouvement vers la terre promise en facilitant le d veloppement de la derni re partie de ce casse t te qu tait le syst me d exploitation Tel Moise galement Stallman est tout autant respect que vivement critiqu par les alli s du mouvement Il ne pardonne pas et il est de surcro t une inspiration pour certains un leader d importance critique pour la culture moderne J ai un profond respect pour les principes et l engagement de cet individu extraordinaire bien que j aie aussi un grand respect pour ceux qui ont assez de courage pour mettre en doute ses pr ceptes et ensuite en subir sa col re Lors d une derni re entrevue avec Stallman je lui demandai ce qu il pensait des comparaisons religieuses Certaines personnes me comparent en effet un vieux proph te de l Ancien Testament et la raison en est que ces proph tes d non aient certaines pratiques sociales inad quates Ils ne faisaient aucun compromis la moralit Ils ne pouvaient tre achet s
354. une forme de propri t commune ce que les juristes d aujourd hui nomment d sormais le bien commun num rique la digital commons Une fois verrouill s ces programmes demeurent immuables Leurs versions d riv es doivent conserver le m me copyright m me celles qui ne comportent qu une infime bribe du code source d origine Pour cette raison plusieurs membres de l industrie du logiciel qualifi rent alors la GPL de licence virale car elle se propage par elle m me dans tous les logiciels qu elle touche Dans une conomie de l information de plus en plus d pendante des logiciels et toujours plus li e aux standards logiciels la GPL tait devenue la proverbiale main de fer M me les soci t s les ayant d abord moqu de logiciels socialistes s accordaient alors pour en reconna tre les b n fices Linux le noyau Unix like d velopp par l tudiant finnois Linus Torvalds en 1991 est licenci par la GPL comme un grand nombre des instruments de programmation les plus populaires du monde GNU Emacs le Debugger GNU le compilateur C GNU etc Ensemble ces outils forment les composants d un syst me d exploitation libre d velopp nourri et poss d par la communaut mondiale des hackers Au lieu de voir cette communaut comme une menace des compagnies high tech comme IBM Hewlett Packard et Sun Microsystems commenc rent s appuyer sur eux vendant des applications logicielles et des services adapt
355. ur ole La plupart du temps c est fait inconsciemment il a juste appris trouver le degr de stimulus nervant qui marche qui permet de garder l attention du public sans g n ralement lui faire perdre les p dales Stallman n est pas en accord avec l analyse de Raymond C est juste une fa on de rire de moi m me dit il Si certains y voient plus que cela c est un reflet de leurs probl mes pas des miens Ceci dit Stallman avoue aimer faire l int ressant Vous rigolez dit il un moment J adore tre le centre d attention Pour faciliter ce processus Stallman raconte qu il s est inscrit une fois Toastmaster une organisation qui aide ses membres fasciner leur public avec un travail sur l expression orale que Stallman recommande chaleureusement tous Il poss de une pr sence sc nique qui rendrait jaloux la plupart des acteurs et rappelle dans un sens les vaudevilliens du pass Quelques jours apr s la pr sentation au MHPCC je fis allusion sa prestation LinuxWorld 1999 et lui demandai s il avait un complexe de Groucho c est dire le refus de faire partie de tout club qui aurait envie de le voir parmi ses membres La r ponse de Stallman est imm diate Non mais j admire Groucho Marx pour de nombreuses raisons il m a s rement inspir par certains aspects Mais j ai aussi t influenc par Harpo sur d autres points L influence de Groucho Marx est vidente dans son aff
356. ure de donn es et il ne verra pas qu il y a eu une modification Il y aura une faille non reproductible car d pendante de nombreux facteurs al atoires quand l ordonnanceur d cide d ex cuter tel programme et durant un temps donn La fa on d viter ce genre d erreur est d utiliser un verrou pour s assurer que X et Y ne se passent pas au m me moment Les programmeurs crivant des syst mes asynchrones connaissent l importance des verrous mais parfois ils ne r alisent pas la n cessit d un verrou un endroit particulier ou sur une structure de donn es particuli re Alors le programme pr sente une erreur temporelle Les chiffres concernant le nombre des utilisateurs de GNU Linux sont au mieux approximatifs c est pourquoi je donne un si grand cart Le chiffre 100 000 provient du site Milestones de Red Hat http www redhat com about corporate milestones html J ai crit cette analogie Winston Churchill avant que Stallman ne m envoie de lui m me son propre commentaire sur Churchill La seconde guerre mondiale et la d termination n cessaire pour vaincre taient de forts souvenirs quand je grandissais Des d clarations telles que celles de Churchill Nous les combattrons sur les zones de d barquement nous les combattrons sur les plages nous ne nous rendrons jamais ont toujours r sonn dans mon esprit Jamie Zawinski un ancien programmeur de Lucid qui allait devenir le chef de l quipe de d velopp
357. ussion sur la domination croissante du march par Microsoft Windows ou sur un sujet similaire Torvalds admit tre un amateur du programme de pr sentations PowerPoint de Microsoft Du point de vue des puristes de l ancienne cole du logiciel ce genre de propos tait l quivalent d un cur d clarant son amour pour une femme en plein sermon Du point de vue de Torvalds et de ses supporters dont le nombre allait grandissant c tait du bon sens Pourquoi se priver de bons logiciels propri taires juste pour une id ologie tre un hacker ne doit pas tre une souffrance il s agit de produire des r sultats C tait une chose plut t choquante dire se souvient Raymond Mais encore une fois il a pu le faire car en 1995 et 1996 il a rapidement acquis de la notori t Stallman de son c t ne se rem more aucune tension lors de cette conf rence en 1996 mais il se souvient d avoir par la suite t piqu au vif lorsque l impertinence de Torvalds fut port e aux nues Il y avait une partie de la documentation Linux o l on incitait les gens imprimer les standards de codage de GNU puis les d chirer dit Stallman citant un exemple parmi d autres OK donc il est en d saccord avec certaines de nos conventions Ce n est pas un probl me mais il a choisi une mani re tonnamment m chante pour le dire Il aurait pu simplement dire Voil la fa on avec laquelle je pense qu il faut mettre en forme votre code
358. ut plus subitement qu une ville fant me Unix l inverse a t con u pour le portage et la survie long terme l origine d velopp par les jeunes scientifiques d AT amp T le programme avait chapp au contr le des gestionnaires et avait trouv sa terre d lection dans le monde des syst mes informatiques universitaires au budget limit Avec moins de ressources que leurs fr res du MIT les d veloppeurs d Unix avaient adapt le logiciel pour qu il puisse piloter un assortiment bigarr de syst mes mat riels tout du PDP 11 16 bits une machine que les hackers du AI Lab jugaient destin e aux petits travaux jusqu aux unit s centrales de 32 bits telles le VAX 11 780 Depuis 1983 quelques compagnies et notamment Sun Microsystems taient m me all es tr s loin dans le d veloppement d une nouvelle g n ration de micro ordinateurs des stations de travail pour tirer profit de ce syst me d exploitation de plus en plus omnipr sent Pour faciliter ce processus les responsables de la conception des versions dominantes d Unix ont veill conserver une couche suppl mentaire d abstraction entre le logiciel et la machine Au lieu de tailler sur mesure le syst me d exploitation pour tirer profit des ressources d une machine sp cifique comme les hackers du AI Lab l avaient fait avec l ITS et le PDP 10 les d veloppeurs d Unix ont favoris une approche plus g n rique ind pendante du mat riel Au lieu d
359. uvernement f d ral fut honor par cette demande Je lui ai dit que j avais utilis Emacs chaque jour de ma vie et qu il faudrait norm ment de conseil juridique de ma part pour rembourser cette dette Depuis lors Moglen peut tre plus que quiconque a eu la meilleure chance d observer le transfert de la philosophie hacker de Stallman dans la sph re juridique Selon lui l approche de Stallman face au code juridique et son approche du code logiciel sont essentiellement les m mes Je dois dire en tant qu avocat que l id e selon laquelle ce qu il faudrait faire avec un texte de loi est d en supprimer tous les bogues n a pas vraiment de sens dit Moglen Il y a de l incertitude dans tout processus juridique et les avocats cherchent tirer le b n fice de ces incertitudes l avantage de leur client L objectif de Richard est compl tement l oppos Son but est de supprimer l incertitude ce qui est tout bonnement impossible Il est intrins quement impossible de mettre en forme une licence qui puisse contr ler toutes les circonstances dans tous les syst mes juridiques travers le monde entier Mais si jamais vous essayez de le faire il faudrait vous y prendre la fa on de Richard Et l l gance la simplicit r sultant de ce qui est ainsi labor atteint quasiment l objectif fix partir de l avec un peu de travail d avocat vous pouvez aller loin Charg d argumenter en faveur des activit
360. vail garantissait aux futurs utilisateurs de machines LISP un acc s libre aux m mes fonctionnalit s que les utilisateurs de Symbolics Cela renfor a galement le statut l gendaire de Stallman au sein de la communaut hacker D j connu pour son travail sur Emacs la capacit de Stallman produire seul un travail quivalent celui de toute l quipe des programmeurs de Symbolics quipe au sein de laquelle on comptait plus d un hacker l gendaire reste l un des plus grands exploits humains de l re de l information ou de toute autre re dans ce domaine Qualifiant ce hacking de v ritable coup de ma tre et Stallman lui m me de John Henry virtuel de la programmation l auteur Steven Levy note que nombre de ses rivaux de chez Symbolics n avaient d autre choix que de saluer contre c ur leur ancien camarade id aliste Levy rapporte les propos de Bill Gosper un hacker qui finirait par travailler pour Symbolics dans les bureaux de la compagnie Palo Alto exprimant son merveillement pour le travail fourni par Stallman durant cette p riode Devant quelque chose crit par Stallman il pourrait m arriver de trouver cela mauvais c est improbable mais on pourrait m en convaincre cependant j exprimerai toujours mon admiration mais attendez une minute Stallman n avait personne avec qui d battre l bas des nuits enti res Il a travaill seul C est incroyable que quelqu un ait pu r aliser cela dans son c
361. venaient remplacer les versions papier cette exception ne ferait pas long feu Avec l encre lectronique qui rend possible de t l charger un nouveau texte sur une feuille de papier apparemment imprim e m me les journaux pourraient devenir ph m res Imaginez plus de marchands de livres d occasion plus de pr t de livres des amis plus d emprunt la biblioth que locale plus de fuites qui pourraient donner quelqu un la possibilit de lire sans payer et au jug des publicit s pour Microsoft Reader plus d achat anonyme de livre non plus C est a le monde que les diteurs envisagent pour nous Il va sans dire que cet essai souleva certaines interrogations Ni Tracy ni moi n avions parl du logiciel que son entreprise allait utiliser ou m me du type de copyright auquel l utilisation du livre lectronique serait soumise J voquai l article de la MIT Technology Review et demandai Tracy si elle pouvait me fournir des informations sur la politique de son entreprise concernant les livres lectroniques Tracy me promit de me contacter nouveau Impatient de commencer je d cidai d appeler Stallman malgr tout et lui pr senter l id e du livre Quand je le fis il exprima imm diatement de l int r t et du souci Est ce que tu as lu mon article sur les livres lectroniques me demanda t il Quand je lui dis oui j ai lu l article et j attends des nouvelles de l diteur Stallman
362. vention Mais si cela influence dit Stallman Leur publication vous dit que c est une id e hors de port e du reste de la communaut durant vingt ans Bon sang mais comment cela peut il tre b n fique En plus leur publication est crite d une mani re si compliqu e lire afin d obscurcir l id e et de rendre le brevet aussi g n ral que possible qu il devient fondamentalement inutile de s int resser aux informations publi es pour apprendre quoi que ce soit La seule raison de s int resser aux brevets consiste 4 apprendre de mauvaises nouvelles au sujet de ce que vous n avez pas le droit de faire Le public devient silencieux Le discours qui a d but 15h15 approche de la sonnerie des 17h et la plupart des auditeurs remuent sur leur si ge impatients de d buter le week end Sentant cette fatigue Stallman regarde les membres du public et met fin la s ance Donc il semble que nous en ayons fini dit il enchainant avec l expression des commissaires priseurs pour d courager toute question de derni re minute une fois deux fois adjug Quand il voit que personne ne l ve de main Stallman conclut avec son expression habituelle Hackez bien Notes 1 Grateful Dead Time Capsule 1985 1995 North American Tour Grosses http www accessplace com gdtc 1197 htm 2 Evan Leibovitch Who s Afraid of Big Bad Wolves ZDNet Tech Update 15 d cembre 2000 http techupdate zdnet com te
363. ves Quoiqu il en soit la bataille pour la r activit est importante dans l industrie du logiciel M me les grosses entreprises tel Microsoft se fient au support par les d veloppeurs de logiciels tiers qui par leurs outils logiciels et jeux rendent plus attrayante une plateforme comme Windows pour le consommateur moyen Citant l volution rapide du march technologique depuis les vingt derni res ann es sans oublier l admirable parcours de sa propre entreprise Mundie avise ses auditeurs de ne pas se laisser emporter par l lan r cent du logiciel libre L exp rience de deux d cennies a d montr qu un mod le conomique prot geant la propri t intellectuelle associ un mod le d affaire r cup rant les co ts de recherche et d veloppement peuvent cr er d impressionnants b n fices conomiques et les redistribuer avec largesse l De telles critiques servent de fond au discours de Stallman aujourd hui Moins d un mois apr s ces d clarations Stallman se tient adoss a l un des tableaux noirs au bout de la salle quelque peu nerveux avant de commencer Si les deux derni res d cennies ont amen d impressionnants changements dans le march du logiciel elles conduisirent a de plus spectaculaires transformations chez Stallman lui m me II n est plus ce hacker mince ras de pr s qui passait ses journ es enti res 4 communier avec son PDP 10 bien aim En lieu et place se trouve un homme d ge moyen bien portant
364. x autres de suivre ais ment le m me chemin S engageant b tir un logiciel d exploitation libre ou mourir en essayant le plus vieux possible plaisantait Stallman il d missionna du MIT en janvier 1984 pour construire le GNU Sa d mission l emp chait de travailler dans le cadre l gal du MIT Cependant Stallman avait encore assez d amis et d alli s au AI Lab pour conserver l acc s son bureau Il eut ainsi la possibilit d obtenir des contrats de consulting externe pour assurer les phases initiales du projet GNU En d missionnant cependant Stallman a tu dans l oeuf toute discussion sur un ventuel conflit d int r t ou sur l appartenance l institut du logiciel en question L homme que la crainte de l isolement social avait conduit au d but de sa vie d adulte s int grer de plus en plus profond ment au sein du AI Lab construisait maintenant un pare feu l gal entre lui et cet environnement Durant les premiers mois Stallman travailla galement l cart de la communaut Unix Bien que son annonce au groupe net unix wizards ait attir des messages de sympathie au d but peu de volontaires se connect rent pour se joindre a la croisade La r action de la communaut tait assez homog ne se rappelle Rich Morin alors chef d un groupe d utilisateurs Unix Les gens ont dit Oh quelle grande id e Montrez nous votre code Montrez nous qu on peut le faire Dans le plus pur style hacker Stal
365. x en comparaison d autres syst mes libres voir l essai du hacker n o z landais Liam Greenwood Pourquoi Linux est il une r ussite 1999 http www freebsddiary org linux php Discours du Maui High Performance Computing Center Cf chap 8 Dans les courriels suivant ce discours j ai demand Stallman ce qu il voulait dire exactement par bogues temporels Stallman expliqua qu utiliser l expression erreurs temporelles tait le meilleur moyen de r sumer le probl me Il offrit une explication technique montrant l influence des erreurs temporelles sur les performances d un syst me d exploitation les erreurs temporelles arrivent dans un syst me asynchrone o des t ches parall les peuvent en principe se d rouler dans n importe quel ordre Et certains ordres particuliers peuvent conduire des probl mes Imaginez qu un programme A fasse X et qu un programme B fasse Y o X et Y sont toutes deux des sous routines qui examinent et mettent jour une structure de donn es Presque toujours l ordinateur ex cutera X avant Y ou bien Y avant X et il n y aura donc aucun probl me A de rares occasions par hasard l ordonnanceur laissera le programme A s ex cuter jusqu mi parcours de X puis lancera B qui fera Y Ainsi Y sera fait alors que X est moiti fait tant donn que les processus mettent jour la m me structure de donn es ils vont interf rer Par exemple peut tre que X a d ja examin la struct
366. y Hackers Penguin USA paperback 1984 40 Chapitre XIII Continuer le combat Pour Richard Stallman le temps ne soigne peut tre pas toutes les blessures mais il se r v le tre un alli pratique Quatre ans apr s La Cath drale et le Bazar Stallman s irrite encore de la critique de Raymond Il grogne aussi face l l vation de Linus Torvalds au rang de hacker le plus c l bre Il se souvient d un tee shirt populaire qui commenga a apparaitre aux conventions Linux aux alentours de 1999 Fait comme une parodie de l affiche publicitaire originale de Star Wars le tee shirt montrait Torvalds brandissant un sabre laser la fa on de Luke Skywalker alors que la t te de Stallman se trouvait au sommet de R2D2 Ce tee shirt tape toujours sur les nerfs de Stallman non seulement parce qu il le repr sente comme un sous fifre de Torvalds mais aussi parce qu il l ve Torvalds au rang de leader dans la communaut du logiciel libre et de l open source un r le que Torvalds lui m me craint d endosser C est ironique dit Stallman abattu Porter le sabre est exactement ce que Torvalds refuse de faire Il concentre l attention de tous en tant que symbole du mouvement et puis il refuse de se battre quoi bon tout cela Mais encore une fois c est ce refus de porter le sabre de la part de Torvalds qui a permis Stallman de sauver sa r putation d arbitre thique de la communaut hacker Malgr ses griefs Stal

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