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Mémoire - Harcèlement psychologique ? La médiation transformative

1. ch ant consulter un tiers Il peut en tout temps dans l int r t des parties suspendre la m diation COMMENTAIRE Les notions de d s quilibre d intimidation et de manipulation mentionn es au 2 alin a sont hautement subjectives et sujettes diverses interpr tations En exigeant du m diateur qu il identifie ces situations et les fasse corriger par les parties on risque fort de faire perdre au m diateur son impartialit pierre angulaire de la m diation Les m diateurs d exp rience savent que le d s quilibre entre les parties est loin d tre un concept statique et qu il peut voluer au cours de l change en m diation Il peut m me s inverser par lui m me l apparente victime s rigeant en pers cuteur de son apparent oppresseur et vice versa La plupart des m diateurs tenants de diff rentes approches s entendent pour dire que des comportements s apparentant ou pouvant tre vus comme de la manipulation ou de l intimidation sont souvent pr sents divers degr s dans le cadre d une n gociation ou d une m diation notamment lorsque des motions fortes ou des enjeux importants sont en cause ou encore en raison de l historique relationnel ou de la dynamique pr existante entre les parties 25 Tout bon m diateur a appris comment composer avec ces diff rentes situations mais la fa on de le faire peut varier consid rablement d une approche l autre e
2. enseign e par le Pr Damien d Ursel l Universit Catholique de Louvain d crit par lui dans son r cent ouvrage La m diation entre tradition et modernit familiales http pul uclouvain be livre GCOI 29303100324840 feraient partie selon cette classification du courant de m diation de type B Code d thique des m diateurs de l Institut d Arbitrage et de M diation du Canada IAMC http www adrcanada ca resources documents Reglesnationalesdemediation2011avri115 000 pdf en anglais ADR Institute of Canada Inc Code of Conduct for Mediators http www adrcanada ca resources documents CodeOfConduct2012August30 pdf L article 7 5 du Code of Conduct for Mediators se lit comme suit A Mediator who considers that a Mediation in which he or she is involved may raise ethical concerns including without limitation the furtherance of a crime or a deliberate deception may take appropriate action which may include adjourning or terminating the process NDLR pour des raisons que nous ignorons le 5 alin a de l article 7 ne figure pas dans la version fran aise de ce code xi Institut de m diation et d arbitrage du Qu bec Code d thique des m diateurs http www imaq org wp content uploads 2010 07 Code ethique des mediateurs19 avril 2007 pdf i diteur officiel du Qu bec 2013 Projet de loi instituant le nouveau Code de proc dure civile ss 1 7 et 610 620 http w
3. une entente formelle De plus on observe que le processus a bien souvent des retomb es inattendues apr s la rencontre de m diation court moyen ou plus long terme La mention susceptible de causer un pr judice s rieux est un concept subjectif et al atoire difficile cerner et sujet diverses interpr tations En effet sur quels crit res objectifs un m diateur pourrait il se fonder il pour juger d un tel pr judice ventuel tout en pr servant son impartialit PROPOSITION 614 Une partie peut en tout temps selon sa seule appr ciation et sans tre tenue de d voiler ses motifs se retirer du processus ou y mettre fin Le m diateur peut galement mettre fin la m diation si son avis les circonstances le justifient 28 615 D s la fin de la m diation le m diateur rend compte aux parties des sommes re ues et liquide les frais Ceux ci sont assum s parts gales par les parties moins qu une r partition diff rente n ait t convenue ou n ait t ordonn e par le tribunal si la m diation est intervenue en cours d instance Ces frais comprennent les honoraires les frais de d placement et les autres d bours du m diateur de m me que les frais li s des expertises ou des interventions convenues par les parties Toutes les autres d penses engag es par une partie sont sa charge CHAPITRE IV Dispositions particuli res la m diation familia
4. gles essentielles la protection du public et aux principes communs aux deux grands courants de la m diation d crits ci haut tels que la participation volontaire la confidentialit la neutralit l impartialit le devoir d information du m diateur et le pouvoir des citoyens de d cider en toute connaissance de cause de l approche qui leur convient Nous nous sommes appliqu s laborer des propositions d amendement en coh rence avec ce qui pr c de et qui pourraient selon nous permettre de relever le d fi auquel fait face le l gislateur qu b cois dans le cadre de cette r forme historique et porteuse d avenir Propositions d amendement au Projet de loi 28 Nous indiquons en ifaliques dans chaque disposition comment e les l ments que nous proposons de modifier ou d laguer Nous pr sentons ensuite nos commentaires suivis de la m me disposition lencadr e o nous indiquons en caract res gras les nouveaux l ments propos s N B Aux articles 605 610 et 613 deux propositions d amendement sont pr sent es une 1 proposition que nous consid rons plus en coh rence avec les th ses avanc es dans le pr sent M moire suivie d une 2 proposition qui repr sente notre meilleure solution de rechange dans l ventualit o notre 1 proposition ne serait pas retenue par le l gislateur 12 DISPOSITION PR LIMINAIRE Le Code de proc dure civile t
5. r gime mixte associations tat 4 r gime l gislatif tatique Aujourd hui au Qu bec le 1 palier autor glementation individuelle par l op ration des lois du march voulant que les m diateurs comp tents attirent la faveur du public et que les m diateurs incomp tents soient d laiss s coexiste avec le 2 palier autor glementation collective par les associations de m diateurs auquel s ajoutent un ordre professionnel et un organisme multiprofessionnel d accr ditation de m diateurs Depuis des ann es la fonction r glementaire de la m diation est prise en charge de fa on efficace par l Institut d arbitrage et de m diation du Canada IAMO l Institut des m diation et d arbitrage du Qu bec IMAQ le Barreau du Qu bec et le Comit des organismes accr diteurs en m diation familiale COAME dont font partie le Barreau la Chambre des notaires l Ordre des psychologues l Ordre des travailleurs sociaux et des th rapeutes conjugaux et familiaux l Ordre professionnel des conseillers et conseill res d orientation l Ordre des psycho ducateurs et psycho ducatrices et l Association des centres jeunesse Le 3 palier r gime mixte associations tat est le choix le plus largement r pandu dans le monde occidental notamment en France pays civiliste d o notre droit civil qu b cois tient ses origines En int grant la m diation dans le Code de proc dure civile en 2011 le l gislateu
6. susceptibles de limiter le choix des approches Ces codes sont susceptibles d exercer une influence importante sur la mani re dont la m diation se pratiquera dans les ann es venir Certains codes restreignent les choix des m diateurs quant aux m thodes utiliser les obligeant pratiquer un mod le pr cis de m diation d autres privent les parties de leur pouvoir d cisionnel en requ rant que le m diateur mette fin la m diation si elles ne respectent pas certaines r gles sp cifiques Nous soutenons que ces restrictions ne sont ni n cessaires ni souhaitables Les codes d thique et autres formes de r glementation de la m diation devraient selon nous tre r dig s de fa on permettre la pratique de diff rents mod les de m diation sans en privil gier aucun en particulier et ne pas entraver l mergence de nouvelles approches lavenir afin de pr server le libre choix du public usager l gard du type de m diation jug appropri selon les circonstances i Adapt de John Peter Weldon Joseph P Folger et Robert A Baruch Bush Qui exerce le pouvoir d cisionnel en m diation Reflet de la diversit des pratiques Journal d arbitrage et de m diation du Canada 2013 Vol 22 no 1 juillet 2013 En attendant sa publication sur le site de l Institut d arbitrage et de m diation du Canada une version PDF de l article est disponible sur le site d un des coauteurs au www johnpeterweldo
7. Myl ne Jaccoud professeure cole de criminologie Universit de Montr al Jeanne Demers criminologue formatrice Danielle Martin consultante M d A Lucie Fournier consultante en mati re de harc lement formatrice Bernard Desrosiers avocat CRIA consultant Genevi ve M rette m diatrice accr dit e conseill re en pr vention du harc lement et gestion des conflits 31 Annexe I L exemple de la loi fran aise TITRE II Dispositions de proc dure civile Chapitre Ier La m diation Section 1 Dispositions g n rales Article 21 Modifi par Ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 art 1 La m diation r gie par le pr sent chapitre s entend de tout processus structur quelle qu en soit la d nomination par lequel deux ou plusieurs parties tentent de parvenir un accord en vue de la r solution amiable de leurs diff rends avec l aide d un tiers le m diateur choisi par elles ou d sign avec leur accord par le juge saisi du litige Article 21 1 Cr par Ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 art 1 La m diation est soumise des r gles g n rales qui font l objet de la pr sente section sans pr judice de r gles compl mentaires propres certaines m diations ou certains m diateurs Article 21 2 Cr par Ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 art 1 Le m diateur accomplit sa mission avec impartialit comp tence et diligence Article 21 3 Cr
8. accr dit e lise Corriveau CRHA m diatrice accr dit e formatrice Normand Leduc CRHA m diateur accr dit Lise Pelletier m diatrice accr dit e formatrice charg e de cours Lucie Baillairg avocate la retraite formatrice tudiante la ma trise en PRD Mona Beauchemin avocate la retraite m diatrice formatrice tudiante la ma trise en PRD Patrick McLaughlin m diateur formateur coach de conflit Autres personnes ayant donn leur appui au M moire Jean H Gagnon avocat arbitre m diateur accr dit formateur auteur Andr Ladouceur m diateur arbitre formateur charg de cours auteur je pr f rerais la 2 proposition aux articles 610 et 613 Dominique Bourche ix avocate m diatrice arbitre formatrice C line Valli res avocate m diatrice accr dit e formatrice auteure Serge Pisapia avocat Med A Arb A Olivier Despr s avocat Med A Arb A professeur l cole du Barreau Sylvette Guillemard professeure titulaire de droit U Laval je proposerais l article 613 de consid rer l entente comme une transaction sauf manifestation de volont contraire des parties Marie Gagnon avocate gestionnaire charg e de cours Dominique Paill avocate m diatrice Protecteur de l l ve pour 5 commissions scolaires Daphne DeJong avocate m diatrice Yves Gervais avocat conseiller en gestion des relations de travail Jean Sylvain Pelletier avocat m diateur
9. alin a 612 et 616 619 un statut privil gi en pr voyant qu on ne peut d roger leur contenu 18 PROPOSITION 6 Les parties qui conviennent de recourir un mode priv pour pr venir un diff rend ou r gler celui qui les oppose d terminent avec le tiers les modalit s du processus qu elles suivront selon le mode qu elles ont choisi Si les parties proc dent par voie d arbitrage et qu il est n cessaire de compl ter leur proc dure les r gles du livre VII du pr sent code s appliquent S1 les parties proc dent par voie de m diation et qu elles ont convenu de ces modalit s les dispositions du livre VII du pr sent code ne s appliquent pas l exception des dispositions contenues aux articles 606 607 609 1 alin a 612 et 616 619 auxquelles on ne peut d roger 7 La participation un mode priv de pr vention et de r glement des diff rends autre que l arbitrage n emporte pas la renonciation au droit d agir en justice Cependant les parties peuvent eu gard leur diff rend s engager ne pas exercer ce droit pendant le processus sauf si cela s av re n cessaire la pr servation de leurs droits Elles peuvent convenir de renoncer la prescription acquise et au b n fice du temps coul pour celle commenc e ou convenir dans un crit qu elles signent de suspendre la prescription pour la dur e de la proc dure sans toutefois que cette suspensio
10. autres lois si le contexte le permet LIVRE I LE CADRE G N RAL DE LA PROC DURE CIVILE TITRE I LES PRINCIPES DE LA PROC DURE APPLICABLE AUX MODES PRIV S DE PR VENTION ET DE R GLEMENT DES DIFF RENDS COMMENTAIRE M me commentaire sur l emploi du terme proc dure que pour le 1 alin a de la Disposition pr liminaire Le Titre I du Livre I du code contient une s rie de principes sur lesquels repose le recours aux modes de pr vention et de r glement de diff rends C est le Livre VII qui viendra sp cifier les modalit s d application de ces principes PROPOSITION LIVREI LE CADRE G N RAL DE LA PROC DURE CIVILE TITRE I LES PRINCIPES APPLICABLES AUX MODES PRIV S DE PR VENTION ET DE R GLEMENT DES DIFF RENDS 14 1 Les modes priv s de pr vention et de r glement des diff rends sont choisis d un commun accord par les parties int ress es dans le but de pr venir un diff rend na tre ou de r soudre un diff rend d j n Ces modes priv s sont principalement la n gociation entre les parties au diff rend de m me que la m diation ou l arbitrage dans lesquels les parties font appel l assistance d un tiers Les parties peuvent aussi recourir tout autre mode qui leur convient et qu elles consid rent ad quat qu il emprunte ou non ces modes Les parties doivent consid rer le recours aux modes priv s de pr vention et de r glemen
11. d entente est susceptible de causer un diff rend futur ou un pr judice s rieux l une des parties ou aux enfants est tenu d inviter les parties rem dier la situation et le cas ch ant prendre conseil aupr s d un tiers I peut galement mettre fin la m diation s il est convaincu que le pr judice anticip ne peut tre corrig COMMENTAIRE 29 Nous r it rons ici nos commentaires en lien avec les articles 610 et 614 voir ci dessus PROPOSITION 618 Le m diateur peut inviter les parties consulter un tiers avant la signature d une entente qui para t porter atteinte leurs int r ts ou aux int r ts de l une d elles ou de leurs enfants Il peut en tout temps mettre fin la m diation si son avis les circonstances le justifient 619 Le gouvernement d signe les personnes les organismes ou les associations pouvant accr diter un m diateur en mati re familiale et d termine par r glement les normes auxquelles ceux ci doivent se conformer Il peut par r glement tablir les conditions auxquelles un m diateur doit satisfaire pour tre accr dit et d terminer les normes auxquelles un m diateur accr dit doit se conformer dans l exercice de ses fonctions de m me que les sanctions applicables en cas de manquement Il peut galement par r glement d terminer les services payables par le service de m diation familiale et tablir le tarif des honorair
12. en 1992 L Association for Conflict Resolution la plus importante association professionnelle de m diateurs au monde reconna t sept approches distinctes de m diation comme normes de pratique dans le cadre des programmes de certification des m diateurs Il s agit des approches suivantes facilitative transformative narrative evaluative inclusive analytical et responsive Ces approches sont d finies comme des philosophies et m thodologies qui caract risent la pratique du m diateur et d terminent la nature de ses interventions http www acrnet org uploadedFiles Practitioner ModelStandardsofConductforMediatorsfinal05 1 p df Alexander N The Mediation Metamodel Understanding Practice Conflict Resolution Quarterly vol 26 no 1 Fall 2008 distingue six mod les de m diation distincts evaluative settlement facilitative wise counsel traditional et transformative Boule L et Kelly K J Mediation Principles Process Practice 1998 Toronto Butterworths distinguent quatre mod les evaluative settlement facilitative et transformative L International Mediation Institute IMI accorde une certification aux m diateurs selon des crit res distincts fond s sur trois mod les de m diation reconnus par l Institut les mod les facilitant valuatif et transformatif http imimediation org Par exemple la Mediate BC Society Standards of Conduct prescrivent Un m diateur doit s assurer qu
13. et laisse place l volution future de ces pratiques au Qu bec Avant d aborder de fa on plus sp cifique l encadrement de la m diation propos par le Projet de loi 28 nous souhaitons souligner certains points et faire quelques distinctions qui nous paraissent essentielles en lien avec l int gration des modes priv s de r glement des diff rends dans le nouveau Code de proc dure civile du Qu bec Proc dure civile et m diation Nous d finirons la proc dure civile comme la succession des actes n cessaires l exercice des recours devant les tribunaux allant de l introduction de l action l ex cution ou l appel des jugements Le Code de proc dure civile tablit des r gles uniformes d taill es et imp ratives qui permettent au citoyen de faire valoir ses droits en tentant de convaincre le juge du bien fond de sa position par un d bat contradictoire le plus souvent par l entremise d un avocat du moins jusqu ces derni res ann es Il s agit d un mode de justice repr sentative fond sur l autorit judiciaire le juge tant le seul d tenteur du pouvoir d cisionnel Le recours au tribunal r gi par la proc dure civile constitue la voie d acc s classique la justice Il aura toujours une place de choix dans l offre de justice au Qu bec Par ailleurs la m diation permet des personnes en conflit de se parler directement en pr sence d une tierce personne neutre et impa
14. glement des diff rends et garante de leur volution La m diation n est pas et ne devrait pas devenir une proc dure au risque de se d naturer et de perdre son essence Dans cet lan d une r forme novatrice visant r pondre de fa on plus ad quate aux besoins et attentes des citoyens il est souhaiter que le nouveau Code de proc dure mette clairement en vidence ce qui distingue les modes priv s de pr vention et de r glement des diff rends de la proc dure civile et ce dans le respect de la sp cificit et de la terminologie propres chacune des deux voies d acc s la justice Les divers paliers de r glementation de la m diation Dans notre M moire amend sur Avant projet de loi nous avons fait tat de la recherche exhaustive men e par Alexander sur les diff rents modes de r glementation de la m diation Le mot justice est employ ici au sens large signifiant ce qui est per u comme juste aux yeux des parties travers le monde En r sum selon les diff rentes juridictions recens es il existe quatre paliers de r glementation de la m diation allant de l approche la plus souple d autor glementation par les lois du march jusqu l approche la plus interventionniste du r gime l gislatif impos par l tat 1 autor glementation individuelle par l op ration des lois du march 2 autor glementation collective par les associations de m diateurs 3
15. niveau de contr le gouvernemental restrictif sur la pratique de la m diation ne nous para t ni souhaitable ni appropri e En effet les institutions mentionn es plus haut assurent d j le contr le de la qualit des pratiques de m diation par leurs formations professionnelles leurs crit res d accr ditation leurs codes de d ontologie et d thique et leurs guides de normes de pratique Nous reprenons ici les pr occupations exprim es en janvier 2012 devant la Commission des Institutions sur Avant projet de loi par Me Thierry B riault pr sident de l IMAQ avec lesquelles nous sommes tout fait en accord L autre chose c est qu il faut tre tr s tr s prudent de ne pas trop encadrer les choses dans le Code de proc dure civile Les modes de PRD se doivent d tre flexibles ils sont en volution Or si vous plus vous allez mettre de pr cisions sur le comportement sur la conduite l je ne parle pas du minimum n cessaire je pense qu on risque de se nuire dans ce sens l et que je vous invite moi garder a le plus large possible L adoption de r gles normatives quant au d roulement m me du processus de m diation risque en outre d ouvrir la porte des contestations judiciaires et de contrecarrer par voie de cons quence l objectif de d judiciarisation du l gislateur qu b cois En effet plus le l gislateur d finit des normes et prescrit des pratiques plus il cristallise le proc
16. nous n avons pas d objection ce que cette disposition soit maintenue sous r serve de la proposition qui suit quant sa r daction L objectif d encourager tous les m diateurs en exercice au Qu bec se faire accr diter par l un ou l autre des organismes accr diteurs reconnus est certes louable Ce n est cependant pas une raison de priver les m diateurs qui ne sont pas accr dit s de la protection de non contraignabilit volet essentiel du principe de la confidentialit de la m diation dict au 1 alin a de cet article et plus g n ralement en ce qui concerne les parties l article 4 du Projet de loi Mentionnons entre autres les m diateurs citoyens b n voles oeuvrant dans la trentaine de Centres de m diation de quartier associ s au ROJAQ ou l Association des organismes de justice alternative du Qu bec ASSOJAQ dans autant de villes du Qu bec qui ont re u une formation l interne mais qui n ont pas 22 n cessairement les moyens financiers et autres de satisfaire aux conditions pr alables impos es par les organismes accr diteurs reconnus actuellement Barreau du Qu bec IAMC IMAQ COAMF Le 2 alin a de l art 606 aurait comme cons quence ind sirable de fragiliser un grand nombre de m diations b n voles socialement utiles dont b n ficient actuellement des citoyens souvent incapables de s offrir les services d un m diateur d ment accr dit Cette dispos
17. 010 En deuxi me lieu il est ressorti des discussions avec des coll gues qui enseignent l initiation la pratique d avocat dans les facult s de Droit que l approche transformative faisait appel aux m mes notions th oriques et pratiques que celles de l approche dite centr e sur le client dans la profession juridique approche qui souligne le r le central de l autonomie d cisionnelle du client Voir par exemple Robert D Dinerstein Client Centered Counseling Reappraisal and Refinement 32 ARIZ L REV 501 506 1990 Nous reconnaissons que l approche de m diation ici peut bien tre pratiqu e par des m diateurs ne se r clamant pas explicitement de l approche transformative d o notre emploi du concept plus large de party driven mediation ou m diation dont le d roulement est confi aux parties d sign ici comme le deuxi me grand courant de m diation de type B par rapport la m diation o c est le m diateur avec le consentement des parties qui dirige le d roulement des changes mediator driven mediation d sign ici comme le premier courant de m diation de type A Dans le monde francophone la m diation de reformulation enseign e par le Pr Stephen Bensimon l IFOMENE de l Institut Catholique de Paris PDF M tiers de la m diation Ifomene Institut Catholique de Paris www icp fr ad portail fiche m tiers _m diation_20 ainsi que la m diation syst mique
18. I Les modes priv s de pr vention et de r glement des diff rends TITRE I LA M DIATION CHAPITRE I Les r les et les devoirs des parties et du m diateur 605 Le m diateur est choisi par les parties d un commun accord directement ou par l entremise d un tiers Il est charg d aider les parties cerner leur diff rend identifier leurs besoins et leurs int r ts dialoguer et explorer des solutions afin qu elles parviennent une entente mutuellement satisfaisante Les parties peuvent le charger d laborer avec elles une proposition pour pr venir ou r gler le diff rend Il est tenu de d noncer tout conflit d int r ts ou toute situation qui pourrait laisser croire l existence d un tel conflit ou mettre en doute son impartialit COMMENTAIRE 1 proposition Les mots en italiques se rapportent au protocole propre un mod le sp cifique de m diation soit la m diation facilitante int grative Il existe plusieurs approches de m diation au Qu bec et ailleurs dans le monde chacune comportant ses propres fa ons de faire Nous sommes d avis qu une loi de port e g n rale ne devrait pas codifier les techniques ou les strat gies qui rel vent du savoir faire propre un seul type ou mod le de m diation 20 Certains commentaires re us de confr res non m diateurs nous donnent galement penser que cet article tel que r dig peut tre per u comme un ma
19. M moire sur le Projet de loi 28 instituant le nouveau Code de proc dure civile Int grer la m diation au Code de proc dure civile dans le respect de sa sp cificit et de sa diversit en pr servant le libre choix des citoyens l attention du Ministre de la Justice du Qu bec l Honorable Bertrand St Arnaud Pr par par Le R seau pour une approche transformative du conflit M moire appuy par divers autres professionnels en modes de pr vention et de r glement de diff rends au Qu bec 30 juillet 2013 Le pr sent M moire a t d pos la Commission des Institutions de l Assembl e nationale du Qu bec et sera disponible compter du 11 septembre 2013 http www assnat qc ca fr travaux parlementaires commissions CT mandats Il fera l objet d une pr sentation orale et d changes avec les membres de la Commission des Institutions le 10 septembre 2013 Table des mati res Qui sommes nous Qui repr sentons NoUS eussrssuseussamensenveenesantenendivaninaaieaues 4 Proc dure civile SEMAINES ne na ann 5 Les divers paliers de r glementation de la m diation 6 Les deux grands courants de m diation 82540 shndinnetensionenenteneasinenes 9 CONTUSION anse surement aoi Ll Propositions d amendement au Projet de loi 28 issues daisstiansedeninens 12 Disposition pr liminai e er sance 13 Livek Mie Teenei e O E T E R a o e a aaa L Article 1 Oblig
20. PR LIMINAIRE 1 alin a Le Code de proc dure civile tablit les principes de la justice civile et r git avec le Code civil et en harmonie avec la Charte des droits et libert s de la personne chapitre C 12 et les principes g n raux du droit les modalit s applicables aux modes priv es de pr vention et de r glement des diff rends lorsque celles ci ne sont pas fix es par les parties la proc dure applicable devant les tribunaux de l ordre judiciaire de m me que la proc dure d ex cution des jugements et de vente du bien d autrui Le Code vise permettre dans l int r t public la pr vention et le r glement des diff rends et des litiges par des proc d s ad quats efficients empreints d esprit de justice et favorisant la participation des personnes Il vise galement assurer l accessibilit la qualit et la c l rit de la justice civile l application juste simple proportionn e et conomique de la proc dure et 13 l exercice des droits des parties dans un esprit de coop ration et d quilibre ainsi que le respect des personnes qui apportent leur concours la justice Enfin le Code s interpr te et s applique comme un ensemble dans le respect de la tradition civiliste Les r gles qu il nonce s interpr tent la lumi re de ses dispositions particuli res ou de celles de la loi et dans les mati res qui font l objet de ses dispositions il suppl e au silence des
21. ablit les principes de la justice civile et r git avec le Code civil et en harmonie avec la Charte des droits et libert s de la personne chapitre C 12 et les principes g n raux du droit la proc dure applicable aux modes priv s de pr vention et de r glement des diff rends lorsque celle ci n est pas autrement fix e par les parties la proc dure applicable devant les tribunaux de l ordre judiciaire de m me que la proc dure d ex cution des jugements et de vente du bien d autrui COMMENTAIRE Le terme proc dure que l on retrouve au premier alin a de la Disposition pr liminaire ainsi qu aux articles 2 6 et 7 fait cho aux proc dures judiciaires sp cifi es ailleurs dans le Code Il nous para t important que le Code s carte de la terminologie sp cifique aux proc dures judiciaires afin d tre en coh rence avec l esprit propre aux modes priv s de r glements des diff rends dont il est question ici d o notre pr f rence pour le terme plus souple de processus Le m me raisonnement s applique notre pr f rence pour le terme modalit s plut t que le terme plus normatif de r gles qui se retrouve galement au Titre I du Livre I ainsi qu aux articles 6 et 609 d o notre proposition des termes modalit s applicables et modalit s du processus pour d crire ces nouvelles voies d acc s la justice au sens large PROPOSITION DISPOSITION
22. ation de consid rer les modes priv s de PRD 15 Article 2 Obligation de bonne foi transparence coop ration proportionnalit 15 Article 3 Obligation d impartialit de diligence et de bonne foi 15 Article 4 Obligation de confidentialit 22 ire Ven dia 16 Article 5 Obligation de confidentialit exceptions ssssssssrsrenereereressssssrsrssreere 17 Article 6 Application du Livre VIL isissssicsceimesstiersetiqseniesteueneenrestennendees 17 Article 7 Non renonciation au droit d ester prescription 19 Article 605 D roulement de la m diation conflit d int r ts 20 Article 606 Non contraignabilit du m diateur 22 Article 607 Protection des documents de la m diation 23 Article 608 D but de B RON nn vicretnm eee 23 Article 609 Obligation d informer pr sence des parties la m diation 24 Article 610 Obligation d quilibrer les pouvoirs 22 25 Article 611 Communications s par es avec les parties 25 Article 612 Suspension de l instance pendant la m diation 25 Article 613 Conten
23. clar en se pronon ant sur les dispositions sur la m diation dans Avant projet de loi savoir Aucune loi ne va aussi loin on ne l gif re pas le know how Cette fonction rel ve effectivement non pas de l tat mais des programmes de formation d accr ditation et de supervision des m diateurs assum s jusqu ici avec grand succ s par les organismes professionnels qu b cois mentionn s ci haut Fait noter l article 607 de l Avant projet de loi qui prescrivait le recours au protocole sp cifique de la n gociation raisonn e en mati re de n gociation a t limin du Projet de loi 28 ce qui a eu pour effet de pr server la diversit des m thodes de n gociation et la libert des citoyens de mener leurs n gociations selon la m thode de leur choix ou leur propre fa on Si on appliquait la m me logique aux parties consid rant un recours la m diation il serait coh rent de leur laisser elles aussi le libre choix du type de m diation qu elles jugent appropri dans les circonstances Conclusion La soci t qu b coise a volu au cours des derni res d cennies et la nouvelle vision de l offre de justice que propose le Projet de loi 28 r pond aux besoins d un Qu bec moderne Les Qu b cois et Qu b coises d aujourd hui sont mieux inform s qu autrefois et ils souhaitent de plus en plus exercer un contr le sur les situations auxquelles ils font face La qualit d
24. concert Ce tiers doit tre en mesure d agir avec impartialit et diligence et de le faire selon les exigences de la bonne foi S il agit b n volement ou dans un but d sint ress il n a d autre responsabilit que celle qui d coule d une faute lourde ou intentionnelle 4 Les parties qui choisissent de pr venir un diff rend ou de r gler celui qui les oppose par un mode priv et le tiers qui les assiste s engagent pr server la confidentialit de ce qui est dit crit ou fait dans le cours du processus sous r serve de leurs ententes sur le sujet ou des dispositions particuli res de la loi ou de leur propre recours aux tribunaux COMMENTAIRE La confidentialit est un principe essentiel de la m diation et devrait tre la r gle sous r serve des dispositions de la loi moins que les parties ne choisissent de concert d y 16 renoncer Les mots en italiques nous semblent en contradiction avec ce principe et aussi plus particuli rement avec l article 606 du Projet de loi selon lequel les informations chang es lors du processus ne peuvent tre utilis es en preuve dans le cadre d une proc dure PROPOSITION 4 Les parties qui choisissent de pr venir un diff rend ou de r gler celui qui les oppose par un mode priv et le tiers qui les assiste s engagent pr server la confidentialit de ce qui est dit crit ou fait dans le cours du processus sous r serve de leurs entente
25. de Me John Peter Weldon Me H l ne Rouleau et Me Nathalie Croteau a poursuivi son travail de consultation aupr s de ses membres pour laborer un document de r flexion sur les dispositions du projet de loi et proposer certains amendements aux articles encadrant la m diation dans le Code de proc dure Ce Document de travail a par la suite t soumis des praticiens membres de la communaut plus large de professionnels en pr vention et r glement des diff rends au Le m moire amend du R seau sur l APL est disponible sur le site de l Assembl e nationale http www assnat qc ca fr travaux parlementair __ es commissions CI mandats Mandat 16641 memoires deposes html Qu bec Un consensus s est d gag autour de ce document volutif et le pr sent M moire est issu des commentaires et suggestions de l ensemble de ces praticiens Veuillez vous r f rer la page de signatures qui suit les Propositions d amendement pour prendre connaissance des autres professionnels ayant donn leur appui au M moire En r sum le pr sent M moire soutient qu un assouplissement de certaines dispositions propos es par le Projet de loi 28 est n cessaire pour que ce texte de loi fondamental respecte la diversit des pratiques de m diation ayant cours au Qu bec et ailleurs dans le monde refl te les choix actuels qui s offrent aux Qu b cois et aux Qu b coises en mati re de pr vention et de r glement de diff rends
26. e l information et les ressources propres chaque citoyen peuvent cependant varier Certains 8 Pour un aper u de la place centrale qu occupe le principe de l autod termination des parties dans le d veloppement de la m diation voir l Annexe II 11 pr f rent tre conseill s voire guid s dans un processus plus dirig tandis que d autres souhaitent tre soutenus dans un change aux param tres plus souples Ces diff rents besoins objectifs et attentes des citoyens expliquent la diversification des approches mises au point dans le domaine de la pr vention et du r glement des diff rends et plus particuli rement dans le domaine sp cifique de la m diation Lorsqu il s agit de r glementer la m diation par voie l gislative le d fi consiste trouver des formulations qui soient suffisamment inclusives pour reconna tre cette grande diversit des pratiques Il nous para t important que le l gislateur qu b cois fasse preuve de prudence en se gardant d dicter un protocole unique susceptible de porter atteinte cette souplesse essentielle qui distingue la m diation de l adjudication et de restreindre la diversit des pratiques actuelles C est en ayant acc s la gamme la plus compl te possible d approches que les citoyens trouveront leur compte dans la nouvelle offre de justice que propose la r forme du Code de proc dure civile Nous croyons ainsi qu il serait pr f rable de s en tenir aux r
27. e tous les participants comprennent la nature du processus de m diation le d roulement de ce processus le r le du m diateur et la relation entre les le m diateur et les parties http www mediatebc com PDFSs 1 28 Standards of Conduct Standards_Conduct aspx vii Carole J Brown Facilitative Mediation The Classic Approach Retains its Appeal http www mediate com pfriendly cfm id 1180 derni re consultation du site 20 mars 2013 vi Pour un aper u en fran ais de la m diation transformative voir La m diation transformative au soutien de l autod termination des parties John Peter Weldon Journal d arbitrage et de m diation du Canada 2011 Vol 21 n 1 page 37 http www adrcanada ca resources documents ADRIC_JOURNAL_2012_Vol21_Nol pdf Les termes party driven m diation m diation o les parties restent ma tres du processus et party centered m diation proviennent de deux sources distinctes En premier lieu des praticiens de l approche transformative dans le contexte des conflits ethno politiques qui cherchant d crire cette approche de fa on claire et concise ont constat que party driven tait le terme le mieux compris par les 35 parties Voir Folger amp Bush Transformative Practice in Ethno Political Conflict An Emerging Initiative in TRANSFORMATIVE MEDIATION SOURCEBOOK RESOURCES FOR CONFLICT INTERVENTION PRACTITIONERS AND PROGRAMS 31 50 Joseph P Folger et al eds 2
28. ection des renseignements personnels chapitre A 2 1 et la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur priv chapitre P 39 1 nul n a le droit d obtenir un document contenu dans le dossier de m diation ni le droit de s opposer l utilisation d un document dans le cours d une m diation pour le motif qu il contiendrait des renseignements personnels CHAPITRE II Le d roulement de la m diation 608 La m diation d bute sans formalit s le jour o les parties conviennent d engager le processus d un commun accord ou sur l initiative de l une d elles En ce dernier cas le d faut de l autre partie de r pondre constitue un refus de participer au processus de m diation 23 609 Avant d entreprendre la m diation le m diateur informe les parties sur son r le et ses devoirs et pr cise avec elles les r gles applicables la m diation et la dur e du processus Les parties s engagent participer toute r union laquelle le m diateur les convoque Elles peuvent si tous y consentent m me tacitement se faire accompagner des personnes dont la contribution peut tre utile au r glement du diff rend Elles sont tenues de s assurer que les personnes autoris es conclure une entente sont pr sentes ou qu elles peuvent tre consult es en temps utile pour donner leur accord COMMENTAIRE M me commentaire sur l emploi du terme r gles et notre pr f r
29. ence pour le terme modalit s que pour le 1 alin a de la Disposition pr liminaire L emploi du verbe pr cise avec elles au 1 alin a pourrait s interpr ter comme s il revenait au m diateur de d cider des r gles applicables d o notre choix du verbe discute avec elles garantissant explicitement un r le d cisionnel aux parties lors de ce pr alable essentiel toute m diation Tel que r dig le 2 alin a 1 phrase porte atteinte l un des principes essentiels de la m diation dict l article 2 soit le caract re volontaire de la participation les parties tant libres de d cider de ne pas participer ou de se retirer et cela tout moment L accompagnement des parties et l identit des accompagnateurs sont des sujets importants et d licats qui se discutent au pr alable Il est important que chaque participant se sente l aise de participer au processus en pr sence des personnes propos es Le fait pour le m diateur de s assurer que chaque participant accepte express ment la pr sence des personnes propos es vite toute ambigu t et tout malentendu cet gard Il s agit d un l ment important en lien avec l ouverture et la confiance qui peuvent se d velopper dans le cadre d un processus de m diation Ce sont les participants qui d terminent si et dans quelle mesure la pr sence de certaines personnes est susceptible d tre utile Tel que
30. es que le service peut payer un m diateur accr dit les d lais et les modalit s de r clamation et de paiement de ces honoraires Il peut de m me tablir le tarif des honoraires auquel les parties peuvent tre tenues pour les services qui exc dent ceux payables par le service de m diation familiale ou lorsque les parties font affaire avec un m diateur d sign par le service ou encore avec plus d un m diateur Le ministre de la Justice d termine par arr t les conditions de mise en oeuvre des moyens technologiques utilis s par le service de m diation familiale ainsi que les autres services que ce dernier peut offrir et les conditions auxquelles il peut le faire 30 Signataires du pr sent M moire Le pr sent M moire refl te le travail de r flexion de professionnels au sein et l ext rieur du R seau qui uvrent dans le domaine de la pr vention et du r glement des diff rends John Peter Weldon avocat M d A m diateur agr professeur adjoint formateur auteur H l ne Rouleau avocate m diatrice accr dit e formatrice professeure l cole du Barreau Nathalie Croteau avocate m diatrice accr dit e formatrice charg e de cours Martha Shea avocate collaborative formatrice Jean Fr d ric Bleau avocat m diateur accr dit Andr e Gosselin avocate m diatrice Paul Fauteux avocat m diateur accr dit formateur charg de cours Louise Pich avocate m diatrice
31. essus et ouvre la porte des contestations si l un ou l autre des actes prescrits n est pas consid r ou per u comme ayant t scrupuleusement suivi par les parties ou par le m diateur De telles r gles risquent de cr er l effet paradoxal de renvoyer les situations conflictuelles des citoyens au syst me judiciaire pour adjudication plut t que de les voir trait es par des modes qui au d part se voulaient flexibles et non contraignants dans le respect des besoins et des moyens des parties Les deux grands courants de m diation Comme il n y a pas qu une seule fa on de pratiquer la m diation il ne peut y avoir une proc dure unique qui doive tre suivie Le d roulement d une m diation peut varier substantiellement d une approche l autre La m diation se conjugue aujourd hui au pluriel ce qui repr sente un atout important pour le public usager Le choix d approche devrait donc appartenir aux parties elles m mes apr s qu elles aient re u une information compl te de la part du m diateur quant l approche propos e et aux autres approches possibles C est par la transparence du m diateur que les parties sont en mesure de choisir par un consentement clair l approche qu elles jugent appropri e dans les circonstances Les citoyens ont des besoins des objectifs et des attentes vari s en regard de la m diation et de ses issues possibles titre d exemple il peut s agir de r
32. gler un litige formel de r soudre un conflit de clarifier une situation probl matique de dissiper des tensions interpersonnelles ou simplement d avoir l occasion d tre entendu Pour des raisons diverses certaines personnes pr f rent s en remettre au m diateur pour prendre la direction des changes en m diation alors que d autres se sentent plus l aise avec un accompagnement moins encadrant qui leur permet d aborder leurs changes leur fa on Le type d intervention du m diateur varie donc en fonction de la situation du but recherch et des attentes des utilisateurs Parmi la multiplicit d approches reconnues se d gagent deux grands courants de m diation Le premier remonte au d but des ann es 1980 Selon ce courant c est le m diateur qui dirige les changes entre les parties conform ment un protocole pr tabli Le d roulement de la m diation est d termin par le m diateur avec le consentement des parties La m diation facilitante int grative inspir e du protocole de la n gociation raisonn e articul par les professeurs Fisher et Ury de l Universit Harvard est l exemple le mieux connu de ce premier Pour un aper u de la demi douzaine d approches reconnues mondialement et sur l origine de leur classification en deux grands courants veuillez voir les notes v et ix la page 35 du pr sent M moire courant de m diation que l on pourrait d signer aux fin
33. iation propos leur convient Le public a d sormais acc s plusieurs mod les de m diation et il importe que les utilisateurs sachent qu il leur est possible de choisir le mod le qui leur convient eu gard leur situation 33 La m diation moderne se conjugue au pluriel La m diation n a cess d voluer au fil des ans et bon nombre d approches ont t propos es par les th oriciens de la m diation pr conisant par exemple que le m diateur axe sa pratique sur l identification des besoins et int r ts des parties et veille au caract re quitable de la m diation en quilibrant le rapport de force entre elles Quant elle la m diation transformative dans laquelle les parties restent ma tres du d roulement de leurs changes party driven mediation a viii vu le jour dans les ann es 1990 Ces diff rentes approches n ont pas fait l unanimit chez les m diateurs et alors que certains codes d thique autorisent un large ventail d approches d autres codes favorisent une seule approche l exclusion d autres La r glementation de la m diation doit pr server le libre choix du public usager Des codes de d ontologie et d thique destin s r gir la pratique des m diateurs sont en cours de r daction ou de r vision En outre le gouvernement du Qu bec est en voie d amender le Code de proc dure civile pour y reconna tre la pratique de la m diation en l encadrant de directives
34. ion n y consente 612 Si la m diation a lieu alors qu une demande en justice est d j introduite les parties doivent lorsqu elles le peuvent et que la loi ou le tribunal saisi le permet accepter de suspendre l instance jusqu la fin de la m diation 613 L entente contient les engagements des parties et met un terme au diff rend Elle ne constitue une transaction que si la mati re et les circonstances s y pr tent et que la volont des parties cet gard est manifeste COMMENTAIRE D issue de la m diation varie selon le contexte et les circonstances de chaque dossier Si dans certains cas la conclusion d une entente est une finalit dans d autres il peut s agir d un change d information d une meilleure compr hension mutuelle ou d une meilleure compr hension des enjeux d une am lioration ou d un changement dans l interaction du d nouement d une situation pour viter une plainte en harc lement en milieu de travail etc En raison de cette grande vari t des r sultats possibles en m diation les crits qui formalisent les ententes qui en d coulent peuvent mal se pr ter l application automatique du m canisme de la transaction d o la n cessit que les parties expriment clairement leur intention que leur entente vaut transaction et notre appui la 2 phrase de l article 613 du Projet de loi PROPOSITION 27 613 1 proposition L enten
35. ition cr erait effectivement une m diation deux vitesses m diation par un m diateur accr dit prot g e par la non contraignabilit et m diation par un m diateur non accr dit vuln rable aux assignations devant le tribunal Cela irait l encontre de la jurisprudence en la mati re qui n tablit pas de distinction entre m diateurs de diff rents degr s de formation d accr ditation ou d association lorsqu elle reconna t cette protection inh rente la fonction de m diateur dont les participants la m diation sont les premiers b n ficiaires PROPOSITION 606 Le m diateur ou un participant la m diation ne peuvent tre contraints de d voiler dans une proc dure arbitrale administrative ou judiciaire li e ou non au diff rend ce qui leur a t dit ou ce dont ils ont eu connaissance lors de la m diation Ils ne peuvent non plus tre tenus de produire un document pr par ou obtenu au cours de ce processus sauf si la loi en exige la divulgation si la vie la s curit ou l int grit d une personne est en jeu ou encore pour permettre au m diateur de se d fendre dans le cadre d une poursuite en responsabilit professionnelle le cas ch ant Enfin aucune information ou d claration donn e ou faite dans le cours du processus ne peut tre utilis e en preuve dans une telle proc dure 607 Malgr la Loi sur l acc s aux documents des organismes publics et sur la prot
36. le 616 La m diation sur un diff rend en mati re familiale qui intervient titre purement priv ou sans qu une demande en justice ne soit pr sent e ne peut tre conduite que par un m diateur accr dit conform ment aux r glements pris en application de l article 619 Celui ci est tenu si le diff rend met en jeu l int r t d un enfant d informer les parties qu elles doivent participer une s ance d information sur la parentalit et la m diation pr vue l article 417 Le m diateur peut avec l accord des parties recourir l utilisation d un moyen technologique si les circonstances le commandent et que le moyen est appropri et ais ment disponible 617 Les s ances de m diation ont lieu en pr sence des deux parties et d un m diateur ou si les parties en conviennent de deux m diateurs Les s ances peuvent aussi si tous y consentent avoir lieu en pr sence d une seule partie ou de l enfant ou encore d autres personnes qui ne sont ni experts ni conseillers si leur contribution peut tre utile au r glement du diff rend Au terme de la m diation le m diateur apr s avoir dat et sign son rapport le d pose aupr s du service de m diation familiale et le remet aux parties Ce rapport fait tat de la pr sence des parties et le cas ch ant des points sur lesquels il y a eu entente Il ne contient aucune autre information 618 Le m diateur s il consid re qu un projet
37. mentionn plus haut la finalit du processus peut ou non tre le r glement du diff rend selon les objectifs et les attentes des parties et l approche retenue PROPOSITION 24 609 Avant d entreprendre la m diation le m diateur informe les parties sur son r le et ses devoirs et discute avec elles des modalit s applicables la m diation et de la dur e du processus Les parties s engagent participer toute r union laquelle le m diateur les convie sous r serve de leur droit de se retirer en tout temps Elles peuvent si tous y consentent se faire accompagner des personnes dont elles jugent la pr sence utile au bon d roulement du processus Elles sont tenues de s assurer que les personnes autoris es conclure une entente sont pr sentes ou qu elles peuvent tre consult es en temps utile pour donner leur accord si les circonstances le requi rent 610 Le m diateur a l obligation d agir quitablement l gard des parties Il veille ce que chacune d elles puisse faire valoir son point de vue Sil constate un d s quilibre important entre les parties ou de l intimidation ou de la manipulation de la part de l une d elles il le signale et pr cise avec elles les mesures pour y pallier S il consid re qu un projet d entente est susceptible de causer un diff rend futur ou un pr judice s rieux l une des parties il les invite rem dier la situation et le cas
38. n a de la Disposition pr liminaire 15 Les autres mots en italiques se rapportent des notions subjectives sujettes diverses interpr tations Il nous para t pr f rable de s en remettre l esprit du processus plut t qu des obligations strictes dont le respect para t difficile valuer et imposer Le m diateur n agissant pas comme juge ou tiers adjudicateur il peut perdre sa neutralit et son impartialit ou apparence d impartialit s il doit intervenir pour juger du respect de ces obligations moins que les parties ne lui aient confi express ment ce r le Les articles 6 9 et 1401 1403 du Code civil du Qu bec trouvent d j application PROPOSITION 2 Les parties qui s engagent dans un processus de pr vention et de r glement des diff rends le font volontairement Elles participent au d roulement du processus qu elles ont choisi dans un esprit de bonne foi de coop ration et de transparence y compris pour l laboration et l application d un protocole pr judiciaire le cas ch ant Elles doivent de m me que les tiers auxquels elles font appel veiller ce que les d marches qu elles entreprennent demeurent proportionnelles quant leur co t et au temps exig la nature et la complexit de leur diff rend 3 Les parties qui font appel un tiers pour les assister dans leur d marche ou pour trancher leur diff rend le choisissent de
39. n ca Alison Y Taylor Toward a Comprehensive Theory of Mediation 19 Conciliation Courts Review 1 4 1981 Anne Milne amp Jay Folberg The Theory and Practice of Divorce Mediation An Overview in DIVORCE MEDIATION THEORY AND PRACTICE Jay Folberg amp Anne Milne eds 1998 JAMES J ALFINI SHARON B PRESS JEAN R STERNLIGHT amp JOSEPH B STULBERG MEDIATION THEORY AND PRACTICE 2 11 2d d 2006 pages 718 20 Robert A Baruch Bush Staying in Orbit or Breaking Free The Relationship of Mediation to the Courts Over Four Decades 84 N D L REV 735 38 2008 Voir 34 galement Nancy A Welsh The Thinning Vision of Self Determination in Court Connected Mediation The Inevitable Price of Institutionalization 6 HARV NEGOT L REV 1 15 21 2001 Jacqueline Nolan Haley Judicial Review of Mediated Settlement Agreements Improving Mediation with Consent 5 Penn St Y B Arb amp Mediation 2013 disponible http www ssrn com abstract 2249862 Leonard L Riskin Understanding Mediators Orientations Strategies and Techniques A Grid for the Perplexed 1996 3d d 2005 Voir par exemple ABA STANDARDS OF PRACTICE FOR LAWYER MEDIATORS IN FAMILY DISPUTES STANDARD I C III C 1984 18 FAM L Q 363 363 65 1984 Voir galement Welsh supra note 4 pages 34 52 analyse du principe d autod termination dans les r gles d thique des m diateurs du programme de m diation de l tat de Floride adopt es
40. n n exc de deux mois COMMENTAIRE M me commentaire sur l emploi du terme proc dure et notre pr f rence pour le terme processus que pour le 1 alin a de la Disposition pr liminaire Le 1 alin a se rapporte effectivement un processus et non une proc dure et il devrait en tre de m me pour le 2 alin a Par ailleurs une suspension de deux mois pourrait ne pas suffire lorsque le diff rend pr venir ou r gler est complexe ou concerne plusieurs parties parfois avec leurs assureurs Pr voir la possibilit d une suspension ne d passant pas six mois nous para t plus r aliste particuli rement en p riode estivale et en fin d ann e civile les parties demeurant libres de convenir d une p riode plus courte PROPOSITION 19 7 La participation un mode priv de pr vention et de r glement des diff rends autre que l arbitrage n emporte pas la renonciation au droit d agir en justice Cependant les parties peuvent eu gard leur diff rend s engager ne pas exercer ce droit pendant le processus sauf si cela s av re n cessaire la pr servation de leurs droits Elles peuvent convenir de renoncer la prescription acquise et au b n fice du temps coul pour celle commenc e ou convenir dans un crit qu elles signent de suspendre la prescription pour la dur e du processus sans toutefois que cette suspension n exc de six mois LIVRE VI
41. nale et administrative http www legifrance gouv fr affichTexte do cidTexte JORETEXT000000350926 32 Annexe II Le principe de l autod termination des parties L adoption des dispositions actuelles encadrant la m diation dans le Projet de loi 28 instituant le nouveau Code de proc dure civile aurait comme cons quence inattendue et ind sirable de convertir un processus souple et adaptable en une proc dure unique et uniforme dirig e par un m diateur soumis des r gles susceptibles de limiter l autonomie d cisionnelle des parties Place centrale du principe de l autod termination des parties Au cours des ann es 1970 le principe de l autod termination des parties est devenu la pierre angulaire de la m diation moderne l inverse d un processus d arbitrage ou judiciaire o les d cisions qui lient les parties sont prises par la tierce partie dans un processus de m diation les d cisions sont prises par les parties aid es du m diateur qui ne poss de pas de pouvoir d cisionnel Tr s t t l autod termination des parties a t rig e en principe directeur par les codes d thique des m diateurs Si le sens du terme semble aller de soi ce principe a t interpr t de fa on diff rente au fil du temps selon l approche de m diation pratiqu e chaque mod le ob issant ses propres principes et m thodes et chaque mod le obtenant la faveur de diff rents m diateurs et de diff rentes clie
42. nt les La diversification des approches de m diation a donn lieu un d bat f cond et fourni au public usager un choix de mod les l tendue du principe d autod termination variant significativement d un mod le l autre titre d exemple un m diateur valuatif peut soutenir que conseiller et guider les parties vers une solution conforme des normes tablies respecte le principe d autod termination tandis qu un m diateur facilitant ou transformatif consid rera une telle approche comme allant l encontre de ce principe Obligation de transparence quant au mod le de m diation propos e Est il n cessaire que les m diateurs travaillent tous de la m me fa on La plupart des m diateurs r pondraient par la n gative Une autre question nous para t plus pertinente les codes d thique et autres formes de r glementation de la m diation devraient ils exiger que les m diateurs discutent avec les parties du processus qu ils entendent utiliser et obtiennent leur accord quant ce processus avant d amorcer la m diation Nous sommes de cet avis et d ailleurs plusieurs codes l exigent En fournissant au pr alable chacune des parties une description claire de la m thode qu il compte utiliser et en reprenant cette description en pr sence de toutes les parties avant la signature de la convention de m diation le m diateur donne celles ci la possibilit de d terminer si le mod le de m d
43. nuel d instructions ou un livre de recettes qu il suffit de suivre pour s improviser m diateur sans autre formation ce qui nuirait in vitablement la cr dibilit la fiabilit et la r putation de la m diation aupr s de la population 1 et 2 propositions Le verbe d noncer a un sens juridique moins agressif que ne le per oit le commun des mortels d o notre recommandation de lui substituer le verbe signaler synonyme plus couramment utilis dans le langage de tous les jours 2 proposition Dans la proposition alternative le verbe peut est employ dessein pour introduire les diff rents types d intervention du m diateur que l article 605 num re la suite de la prescription JI est charg de Il s agit ici d viter que des plaideurs trop z l s ou des parties qu rulentes ne se saisissent des moindres manquements du m diateur cet gard pour tenter de justifier devant le tribunal l annulation d une entente issue d une m diation augmentant par l le risque d une judiciarisation de la m diation et d une jurisprudence ayant pour effet d uniformiser la pratique de la m diation au d triment des besoins des citoyens Toujours au sujet de la proposition alternative l expression afin qu elles parviennent une entente mutuellement satisfaisante sugg re que l entente est le seul r sultat d sir par les parties et le seul indice aux
44. on fran aise au nouveau Code de proc dure du Qu bec Bien que nous soyons en accord avec l esprit de cette suggestion nous comprenons l int r t que peut avoir pour le l gislateur qu b cois l adoption de dispositions qui ouvrent la voie de fa on marqu e aux nouvelles formes d acc s la justice en veillant l int r t et la protection du public Les exemples du 4 palier r gime l gislatif tatique nous proviennent surtout des pays d Europe de l Est o presque du jour au lendemain sous l impulsion de la Directive de l Union europ enne sur la m diation les l gislateurs se sont vus oblig s de pallier par voie l gislative l absence de toute culture de m diation dans leur pays Cependant aucune loi des pays de l Est ne va jusqu r glementer le d roulement m me de la s ance de m diation Par sa riche tradition de plus d un quart de si cle en m diation familiale civile et commerciale en m diation p nale de quartier et dans le domaine des relations de travail par le travail professionnel de ses centres de formation en m diation tels que le Barreau du Qu bec l Universit de Sherbrooke le Centre de m diation Iris pour ne nommer que ceux l et par l encadrement d instances canadiennes et qu b coises d accr ditation de m diateurs le Qu bec est loin d tre dans une situation analogue celle des pays de l Est L instauration par le l gislateur qu b cois d un
45. onsid rablement selon l approche de m diation retenue Tel que formul cet article risque de soulever des controverses et de faire l objet d interpr tations contradictoires ouvrant la porte des contestations judiciaires de toutes sortes ce qui ne nous para t pas en coh rence avec l intention du l gislateur Puisque m diation et arbitrage sont aussi diff rents que m diation et proc dure judiciaire nous proposons de r server un alin a distinct pour aborder chacun de ces modes priv s de r glement de diff rends le nouveau 2 alin a consacr l arbitrage reproduit fid lement le texte actuel du Projet de loi Au nouveau 3 alin a de l article 6 que nous proposons consacr la m diation nous avons identifi les huit articles du Livre VII qui avec les principes de base tablis la Disposition pr liminaire et aux sept premiers articles applicables tous les modes priv s de r glement de diff rends caract re volontaire de la participation devoir d impartialit etc repr sentent des dispositions communes tous les types de m diation fournissent une protection que seul le l gislateur peut accorder confidentialit des changes en m diation devoir d information du m diateur suspension des proc dures judiciaires pendant la m diation et encadrent le domaine sp cifique de la m diation familiale C est pour ce motif que nous proposons de conf rer aux articles 606 607 609 1
46. ou mettre en doute son impartialit 606 Le m diateur ou un participant la m diation ne peuvent tre contraints de d voiler dans une proc dure arbitrale administrative ou judiciaire li e ou non au diff rend ce qui leur a t dit ou ce dont ils ont eu connaissance lors de la m diation Ils ne peuvent non plus tre tenus de produire un document pr par ou obtenu au cours de ce processus sauf si la loi en exige la divulgation si la vie la s curit ou l int grit d une personne est en jeu ou encore pour permettre au m diateur de se d fendre contre une accusation de faute professionnelle Enfin aucune information ou d claration donn e ou faite dans le cours du processus ne peut tre utilis e en preuve dans une telle proc dure Pour invoquer le privil ge de non contraignabilit le m diateur doit tre accr dit par un organisme reconnu par le ministre de la Justice en outre il doit tre assujetti des r gles d ontologiques et tenu de garantir sa responsabilit civile par une assurance de responsabilit ou au moyen d une autre s ret COMMENTAIRE Bien que ce texte vise permettre aux m diateurs de se d fendre en cas de poursuite il nous semble que de telles dispositions n existent pas l gard d autres professionnels tels que les avocats pourtant tenus au secret professionnel et li s par la confidentialit des dossiers et des informations fournies par leurs clients Cela dit
47. ous saluons l initiative du l gislateur qu b cois d amorcer ce virage historique vers une plus grande participation citoyenne l offre de justice Si la juxtaposition dans un seul texte de loi de la voie classique et des voies nouvelles d acc s la justice repr sente un d fi ce geste l gislatif n en constitue pas moins un signal clair que les modes priv s de pr vention et de r glement des diff rends tels que la n gociation la m diation l arbitrage et le droit collaboratif font partie d un continuum de possibilit s s offrant au public pour la r solution de leurs litiges Il va sans dire que la proc dure la conf rence de r glement l amiable et le proc s font int gralement partie de ce continuum et continueront jouer un r le de premier plan dans l offre de justice au Qu bec Le caract re uniforme et normatif des r gles de proc dure civile assure les bases d une certaine pr visibilit et du traitement quitable de tous les justiciables dans le cadre des proc dures judiciaires Lorsqu il s agit par contre d encadrer la m diation ces m mes qualit s d uniformit et de normativit deviennent autant d obstacles ce qui doit demeurer un processus souple et ouvert adapt aux besoins sp cifiques des parties et la multiplicit des situations qui les opposent Il nous para t important que le nouveau Code de proc dure respecte cette flexibilit essence m me des modes priv s de r
48. par Ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 art 1 Sauf accord contraire des parties la m diation est soumise au principe de confidentialit Les constatations du m diateur et les d clarations recueillies au cours de la m diation ne peuvent tre divulgu es aux tiers ni invoqu es ou produites dans le cadre d une instance judiciaire ou arbitrale sans l accord des parties Il est fait exception aux alin as pr c dents dans les deux cas suivants a En pr sence de raisons imp rieuses d ordre public ou de motifs li s la protection de l int r t sup rieur de l enfant ou l int grit physique ou psychologique de la personne b Lorsque la r v lation de l existence ou la divulgation du contenu de l accord issu de la m diation est n cessaire pour sa mise en uvre ou son ex cution Lorsque le m diateur est d sign par un juge il informe ce dernier de ce que les parties sont ou non parvenues un accord Article 21 4 Cr par Ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 art 1 L accord auquel parviennent les parties ne peut porter atteinte des droits dont elles n ont pas la libre disposition Article 21 5 Cr par Ordonnance n 2011 1540 du 16 novembre 2011 art 1 L accord auquel parviennent les parties peut tre soumis l homologation du juge qui lui donne force ex cutoire Loi n 95 125 du 8 f vrier 1995 relative l organisation des juridictions et la proc dure civile p
49. r fran ais a choisi de proc der par l quivalent d une loi cadre s en tenant aux grands principes communs toutes les approches de m diation et laissant aux associations fran aises de m diateurs le r le de r gir les diff rentes pratiques de m diation Le l gislateur fran ais a fait preuve d une bri vet exemplaire en dictant des dispositions sur la m diation par le biais d un article d une seule page dans sa Loi relative l organisation des juridictions et la proc dure civile p nale et administrative Les dispositions fran aises se limitent un rappel des principes universels d ind pendance d impartialit et de confidentialit qui doivent pr sider toute m diation elles ne privil gient aucun mod le de m diation en particulier et laissent toute la place la diversit et au libre choix des citoyens Pour un r sum succinct de la recherche effectu e par Alexander voir les pages 17 23 du M moire amend sur APL L article en question de la Loi fran aise n 95 125 du 8 f vrier 1995 l article 21 est reproduit l Annexe I Pour de nombreux autres exemples du r gime mixte de r glementation autant sur le plan national qu international veuillez voir les pages 20 et 21 du M moire amend sur APL Certains m diateurs qu b cois d exp rience que nous avons consult s nous ont exprim leur pr f rence pour l application pure et simple de la soluti
50. re VII du pr sent code s appliquent COMMENTAIRE 17 M me commentaire sur l emploi du terme proc dure et notre pr f rence pour le terme modalit s du processus que pour le 1 alin a de la Disposition pr liminaire La mention ou s inspirent de ces modes nous para t vague et g n rale et il est difficile de savoir quoi elle se r f re concr tement Certaines pratiques telles que la conciliation la facilitation les cercles de dialogue ou restaurateurs ou le droit collaboratif pourraient ou non tre consid r es comme s inspirant de ces modes selon les interpr tations Il nous para t p rilleux de r glementer des processus non identifi s sans savoir dans quelle mesure les r gles dict es au Livre VII pourraient trouver application tant donn que la r daction du 2 alin a de l article 1 du Projet de loi stipule d j que Les parties peuvent aussi recourir tout autre mode qui leur convient et qu elles consid rent ad quat qu il emprunte ou non ces modes les mots ou s inspirent de ces modes devraient selon nous tre retir s de l article 6 Par ailleurs comment sera t il possible de d terminer qu il est n cessaire de compl ter la proc dure applicable la m diation ou l arbitrage Qui sera charg de trancher cette question Les parties le m diateur un juge Comme nous l avons soulign les modalit s du processus peuvent varier c
51. re et pour plus de d tails les pages 14 17 et 24 du M moire amend sur APL 10 l quilibre de pouvoir entre les parties se retrouve codifi e aux articles 610 614 et 618 du Projet de loi En m diation transformative mod le de type B la question du d s quilibre des pouvoirs est trait e de la m me fa on que toutes les autres questions qui surviennent c est dire en respectant syst matiquement le pouvoir d cisionnel des parties car cette approche vise renforcer le sentiment de comp tence et la capacit de chacune d elles de prendre des d cisions clair es entre autres celle de se retirer de la m diation si ce processus ne lui convient plus Cette fa on de faire permet au m diateur de pr server son impartialit et d viter d avoir prendre parti pour l une des parties en d faveur de l autre Plusieurs m diateurs exp riment s consid rent que les protocoles et strat gies dirig s par le m diateur propos s par le Projet de loi 28 sont des entraves au principe de l autod termination des parties concept fondateur distinguant la m diation de l adjudication o la tierce partie prend les d cisions qui lient les parties Nous sommes d avis qu une loi de port e g n rale ne devrait pas codifier les strat gies et le savoir faire propres une seule approche de m diation quelle qu elle soit Nous abondons dans le sens de ce qu un pionnier de la m diation au Qu bec a d
52. rge pour des exemples d autres motifs voir l article 7 5 du ADR Institute of Canada Inc Code of Conduct for Mediators cit la note x la page 36 du pr sent M moire PROPOSITION 610 1 proposition Le m diateur a l obligation d agir quitablement l gard des parties Il veille ce que chacune d elles puisse faire valoir son point de vue Il peut inviter les parties consulter un tiers avant la signature d une entente Il peut en tout temps suspendre la m diation si son avis les circonstances le justifient 610 2 proposition Le m diateur a l obligation d agir quitablement l gard des parties Il veille ce que chacune d elles puisse faire valoir son point de vue 26 S il constate un d s quilibre important entre les parties ou de l intimidation ou de la manipulation de la part de l une d elles il prend les mesures qu il consid re appropri es selon les circonstances Il peut inviter les parties consulter un tiers avant la signature d une entente Il peut en tout temps suspendre la m diation si son avis les circonstances le justifient 611 Le m diateur peut communiquer avec les parties s par ment mais il est alors tenu de les en informer Lorsqu il re oit d une partie de l information d int r t pour la m diation il ne peut la communiquer l autre partie moins que celle qui a fourni l informat
53. rtiale sans pouvoir d cisionnel qui les accompagne et les soutient en toute confidentialit dans leurs efforts pour comprendre la situation qui les oppose et en arriver leurs propres d cisions quant aux issues possibles leur diff rend Il s agit d un processus de communication dont le caract re souple et flexible permet aux participants de s exprimer personnellement parfois avec l aide ou les conseils d un accompagnateur avocat ou autre et de d cider eux m mes comment disposer de leur situation Il s agit d un mode de justice participative fond sur l autod termination des parties Au m me titre que les autres modes priv s de r glement des diff rends la m diation constitue une nouvelle voie d acc s la justice pour le citoyen Elle s ajoute la voie classique des proc dures judiciaires devant le tribunal et repr sente une optimisation de l offre de justice Un argument veut qu en raison de cette distinction primordiale entre proc dure civile et m diation les modes priv s de r glement des diff rends ne doivent pas se retrouver dans le Code de proc dure civile Tout en respectant les tenants de cette opinion nous ne la partageons pas La r forme propos e par le l gislateur vise justement annoncer officiellement un changement fondamental dans l acc s la justice l largissant de fa on permettre au citoyen d occuper une place centrale dans la r solution de son conflit N
54. s de cette pr sentation comme faisant partie des m diations de type A Le deuxi me grand courant d velopp partir du milieu des ann es 1990 veut que ce soit les parties elles m mes qui soutenues activement par le m diateur d cident au fur et mesure comment dans quel ordre et quel rythme elles abordent ce qui est important pour chacune d elles Selon ce courant le d roulement de la m diation est d termin par les parties La m diation transformative dont l approche a t articul e par le professeur Bush de l Universit Hofstra et le professeur Folger de l Universit Temple est l exemple le mieux connu de ce courant de m diation que l on pourrait d signer comme faisant partie des m diations de type B Diverses approches issues de ces deux courants de m diation sont reconnues par la doctrine et font l objet de crit res d accr ditations tablis par les associations nationales et internationales de m diateurs telles que l Association for Conflict Resolution tats Unis et International Mediation Institute Au Qu bec des approches de m diation de types et de type B sont r guli rement enseign es au Service de la formation continue du Barreau du Qu bec Les deux courants ont fait l objet de pr sentations aux colloques sur la m diation en milieu de travail organis s par l IMAQ en 2011 et en 2012 et ont t le sujet d articles dans le Journal Barreau du Q
55. s sur le sujet et des dispositions particuli res de la loi 5 Le tiers appel assister les parties ne manque pas l obligation de confidentialit s il s agit de fournir de l information des fins de recherche de statistiques ou d valuation g n rale du processus de pr vention et de r glement des diff rends ou de ses r sultats pourvu qu aucun renseignement personnel ne soit d voil COMMENTAIRE Il serait souhaitable que les formateurs en m diation puissent continuer s inspirer de leurs dossiers de m diation pour monter des cas fictifs soumettre leurs tudiants des fins de d monstration ou de travaux pratiques PROPOSITION 5 Le tiers appel assister les parties ne manque pas l obligation de confidentialit s il s agit de fournir de l information des fins de recherche d enseignement de statistiques ou d valuation g n rale du processus de pr vention et de r glement des diff rends ou de ses r sultats pourvu qu aucun renseignement personnel ne soit d voil 6 Les parties qui conviennent de recourir un mode priv pour pr venir un diff rend ou r gler celui qui les oppose d terminent avec le tiers le cas ch ant la proc dure applicable au mode qu elles ont choisi Si les parties proc dent par voie de m diation ou d arbitrage ou s inspirent de ces modes et qu il est n cessaire de compl ter leur proc dure les r gles du liv
56. t d un m diateur l autre Le 2 alin a se rapporte une pratique propre au courant de la m diation de type voir page 9 appel e quilibrage du rapport de forces power balancing il exige du m diateur qu il porte un jugement sur l interaction ou les choix des parties et intervienne pour les modifier Encore une fois il ne nous para t pas opportun de r glementer dans le Code de proc dure civile les techniques et strat gies qui rel vent du savoir faire propre un seul type ou mod le de m diation Pour ce qui est de la r f rence la possibilit qu un projet d entente cause un diff rend futur ou un pr judice s rieux ces notions sont galement sujettes interpr tation quant ce qui peut de fa on r aliste tre pr vu ou anticip par le m diateur Cette disposition risque d ouvrir la porte des contestations judiciaires et de mettre en p ril la stabilit des ententes cons quence pour le moins paradoxale tant donn l objectif de d judiciarisation recherch par le l gislateur Les articles 613 et 618 nous semblent suffisants en ce qui concerne l entente pouvant intervenir entre les parties sous r serve des commentaires que nous formulons plus bas leur sujet Quant aux motifs du m diateur de mettre fin la m diation l int r t des parties repr sente sans doute un motif important mais il n est certainement pas le seul d o notre formulation plus la
57. t de leur diff rend avant de s adresser aux tribunaux COMMENTAIRE Nous saluons l utilisation des mots doivent consid rer et la sagesse du l gislateur de ne pas rendre obligatoire les modes priv s de pr vention et de r glement des diff rends ce qui irait nettement l encontre du caract re volontaire de la participation ces modes Il s agit l d un principe fondamental Les modes priv s de r glement des diff rends ne sont pas une panac e et il existe diverses situations o le recours aux tribunaux demeurera l option favoriser n cessit de faire jurisprudence d s quilibre important entre les parties etc 2 Les parties qui s engagent dans une proc dure de pr vention et de r glement des diff rends le font volontairement Elles sont alors tenues d y participer de bonne foi de faire preuve de transparence l une envers l autre l gard notamment de l information qu elles d tiennent et de coop rer activement dans la recherche d une solution et le cas ch ant dans l laboration et l application d un protocole pr judiciaire Elles doivent de m me que les tiers auxquels elles font appel veiller ce que les d marches qu elles entreprennent demeurent proportionnelles quant leur co t et au temps exig la nature et la complexit de leur diff rend COMMENTAIRE M me commentaire sur l emploi du terme proc dure que pour le 1 ali
58. te ne constitue une transaction que si la mati re et les circonstances s y pr tent et que la volont des parties cet gard est manifeste 613 2 proposition L entente peut mettre un terme au diff rend et contenir les engagements des parties Elle ne constitue une transaction que si la mati re et les circonstances s y pr tent et que la volont des parties cet gard est manifeste 614 Une partie peut en tout temps selon sa seule appr ciation et sans tre tenue de d voiler ses motifs se retirer du processus ou y mettre fin Le m diateur peut galement mettre fin la m diation s il est convaincu que le processus est vou l chec ou susceptible de causer un pr judice s rieux une partie s il se poursuit COMMENTAIRE Les motifs pour mettre un terme la m diation peuvent varier Il revient au m diateur en tant que professionnel de savoir et de d cider comment r agir selon les circonstances Les m diateurs d exp rience s entendent pour dire qu une situation qui para t vou e l chec un certain moment peut un autre faire l objet d un revirement inattendu et se diriger vers un r glement ou un autre r sultat acceptable pour les parties Ainsi il est rare qu un m diateur puisse d clarer de fa on certaine que le processus est vou l chec entre autres dans les situations o l objectif des parties n est pas n cessairement l atteinte d
59. u bec septembre 2010 et dans le Journal canadien d arbitrage et de m diation juin 2012 et juillet 2013 Les pratiques prescrites dans diff rents articles du Projet de loi 28 sont des pratiques propres aux m diations de type A Plus particuli rement le 2 alin a de l art 605 Livre VII Titre I La m diation Chapitre I Les r les et les devoirs des parties et du m diateur prescrit les diff rentes tapes du mod le facilitant int gratif de m diation labor sur la base du protocole sp cifique de la n gociation raisonn e d crite dans le livre Getting to Yes de Fisher et Ury publi en 1981 et ax sur l identification des besoins et int r ts des parties L adoption de l article 605 du Projet de loi 28 dans sa formulation actuelle aurait pour effet de cr er une norme l gislative unique qui favoriserait le recours ce seul mod le de m diation de type A au d triment non seulement des mod les de m diation de type B mais aussi des m diations de type qui ne sont pas ax es sur la recherche syst matique des besoins et int r ts des parties Le choix de pr coniser certaines pratiques propres aux m diations de type se r percute dans d autres articles du Projet de Loi 28 L une des strat gies cl s de cette approche l quilibrage des pouvoirs par lequel le m diateur prend certaines mesures pour changer 7 Voir la note v la page 35 du pr sent M moi
60. u de l entente transaction 27 Article 614 Fin d R m dAHONsu ss Mess a Es te ee te 28 Article 615 Partage des frais de la m diation 1 2eu sienne inerte 28 Article 616 Obligation d accr ditation des m diateurs familiaux 28 Article 617 Pr sence des parties contenu du rapport du m diateur familial 28 Article 618 Obligation de rem dier si diff rend futur pr judice s rieux 29 Article 619 Instances d accr ditation et honoraires des m diateurs 30 Signataires du pr sent M moire ns errant enter disce dense use 31 Autres personnes ayant donn leur appui au M moire 31 Annexe I exemple de la loi francaises nt et disent ee sen er tee 32 Annexe IT Le principe de l autod termination des parties 33 M moire sur le Projet de loi 28 pr sent par le R seau pour une approche transformative du conflit 30 juillet 2013 Int grer la m diation au Code de proc dure civile dans le respect de sa sp cificit et de sa diversit en pr servant le libre choix des citoyens Qui sommes nous qui repr sentons nous Le R seau pour une approche transformative du conflit le R seau regroupe depuis 2011 une soixantaine de m diateurs et autres professionnels ayant suivi une formation en m diation transformative au Barrea
61. u du Qu bec et souhaitant int grer cette approche leur pratique Il a t lanc par Me John Peter Weldon pionnier de la m diation au Qu bec depuis 1993 titulaire de la formation en m diation transformative au Barreau du Qu bec professeur adjoint de m diation transformative la Facult de droit de l Universit Hofstra Hempstead NY et auteur et conf rencier sur le sujet Le R seau a pris position sur Avant projet de loi instituant le nouveau Code de proc dure civile LAPL dans un M moire amend de 51 pages int grant un tour d horizon des diverses approches de m diation et des diff rents paliers de r glementation de la m diation travers le monde Depuis f vrier 2012 nous avons entrepris une tourn e de consultation d organismes et de personnes concern es par l int gration des modes priv s de pr vention et de r glement des diff rends dans le Code de proc dure civile le Barreau du Qu bec l Institut de m diation et d arbitrage du Qu bec IMAQ le Regroupement des organismes de justice alternative du Qu bec ROJAQ l Association de m diation familiale du Qu bec AMFQ etc dans le but de susciter un d bat sur l encadrement de la m diation projet dans le nouveau Code de proc dure civile et la pr servation de la diversit et du libre choix des approches de m diation au Qu bec la suite du d p t du Projet de loi 28 l quipe de r daction du R seau compos e
62. ww assnat qc ca en travaux parlementaires projets loi projet loi 28 40 1 html Pour un commentaire critique de l Avant projet de loi voir R seau pour une approche transformative du conflit M moire amend pr sent la Commission des Institutions du Gouvernement du Qu bec 30 mars 2012 http www assnat qc ca fr travaux parlementaires commissions CI mandats Mandat 16641 memoires deposes html Le MEDIATOR CODE OF CONDUCT AND ETHICS ALBERTA COURTS oblige le futur m diateur remplir un formulaire dans lequel il doit consentir utiliser le mod le de m diation ax sur les int r ts des parties http www albertacourts ab ca portals ext qb civilmediation CodeofConductandEthics pdf 36 Minist re du procureur g n ral de l Ontario Code de d ontologie de l ABCO Section XI Cessation ou suspension de la m diation http www attorneygeneral jus gov on ca french courts manmed codeofconduct asp Article 21 de la Loi n 95 125 du 8 f vrier 1995 disponible http www legifrance gouv fr affichTexte do cidTexte JORFTEXT000000350926 37
63. yeux de celles ci d une m diation r ussie Or les parties peuvent retirer des avantages importants d une m diation m me lorsque celle ci ne m ne pas une entente par exemple une clarification de leurs propres objectifs et options une nouvelle lecture du point de vue de l autre partie une meilleure compr hension de la situation probl matique dans son ensemble un apaisement de l interaction conflictuelle etc PROPOSITION 605 1 proposition Le m diateur est choisi par les parties d un commun accord directement ou par l entremise d un tiers Le m diateur est tenu de signaler aux parties tout conflit d int r ts ou toute situation qui pourrait laisser croire l existence d un tel conflit ou mettre en doute son impartialit 605 2 proposition Le m diateur est choisi par les parties d un commun accord directement ou par l entremise d un tiers 21 Il peut aider les parties dialoguer clarifier leurs points de vue cerner leur diff rend identifier leurs besoins et leurs int r ts explorer des solutions et parvenir s il y a lieu une entente mutuellement satisfaisante Les parties peuvent le charger d laborer avec elles une proposition pour pr venir ou r gler le diff rend Le m diateur est tenu de signaler aux parties tout conflit d int r ts ou toute situation qui pourrait laisser croire l existence d un tel conflit

Mémoire - Harcèlement psychologique ? La médiation transformative

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