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Überprüfung der heutigen Situation im Bereich des

1. l i I E E 1 C C C C QD X A o e 4 z D H x zZ a lt x 3 3 u 9 gt D O C Z ii N oo E O 5 Z E am 2 lt I A O O a P a Moyenne nie E GRE p O N o Location de services E Contrats de travail dur e limit e Sources eurociett Eurostat Source Eurostat 2007 15 88 Comme on le voit dans la figure 3 la Suisse se situe dans la moiti sup rieure au niveau comparatif europ en aussi bien pour la part des contrats de travail dur e d termin e que pour la location de services Elle se situe nettement au dessous de la moyenne europ enne si l on consid re la population partir de 25 ans ce qui s explique entre autres par le fait que les apprentis ont par d finition des contrats de travail dur e d termin e ce qui augmente le pourcentage en Suisse par rapport la plupart des autres pays europ ens Inversement on observe dans les comparaisons internationales que les chiffres suisses n englobent que la population r sidante permanente ce qui exclut donc de l tude les personnes titulaires d une autorisation de s jour inf rieure une ann e et les frontaliers cf galement les points 2 3 c et e 2 3 Explications la progression du travail int rimaire en Suisse L importance du travail int rimaire d pend de diff rents facteurs Certains de ces facteurs sont valables pour toutes les conomies nationales d velopp es et
2. En outre l article 1j alin a 1 lettre b de l OPP 2 fixe que les travailleurs engag s pour une dur e limit e ne d passant pas trois mois ne sont pas assujettis l assurance obligatoire En cas de prolongation des rapports de travail au del de trois mois le salari est assujetti l assurance obligatoire d s le moment o la prolongation a t convenue Si un travailleur est engag plusieurs reprises par le m me bailleur de 72 88 services sans que la dur e de chaque engagement ne d passe trois mois il devrait tre assur au sens de la LPP d s le d but du quatri me mois resp d s la 14 semaine dans la mesure o la dur e totale des engagements pour le m me bailleur est sup rieure trois mois Ceci vaudrait m me lorsque les engagements ne sont pas directement cons cutifs du moment que le salari au sens de l article 2 OPP 2 n a qu un employeur c est dire le bailleur lui m me Sur cette base les diff rents engagements devraient tre additionn s m me quand ils sont accomplis dans des entreprises diff rentes Cependant en raison d une directive mise par l Office f d ral des assurances sociales OFAS les engagements ne peuvent pas tre additionn s si l interruption entre eux est de plus de deux semaines Toutefois il faut consid rer que l interruption ne doit pas tre due la maladie un accident au service militaire la protection civile ou au service civil Le recours une p ri
3. 7 88 1 R sum L importance de la location de services a nettement progress en Suisse depuis le d but des ann es 90 En 1990 la location de services tait estim e couvrir 0 7 des emplois en quivalent plein temps En 2006 ce pourcentage s levait 1 9 soit un facteur sup rieur de 2 6 En comparaison internationale ce pourcentage place aujourd hui la Suisse dans la moiti sup rieure mais cette tendance au travail temporaire a galement t constat e dans diff rents autres pays europ ens Les principales causes de cette volution sont vraisemblablement la pression montante de la concurrence et le besoin croissant qui en r sulte de disposer de travailleurs flexibles en termes d employabilit Les bailleurs de services semblent en mesure de bien r pondre ce besoin gr ce entre autres aux nouvelles technologies On ne constate pas de tendance g n rale des contrats de travail dur e limit e en Suisse ce qui ne permet donc gu re de supposer que les contrats de travail ordinaires sont vinc s par la location de services Depuis 2002 l introduction de la libre circulation des personnes ressortissantes des Etats de l UE 15 A LE a favoris la progression de la location de services en Suisse Le pourcentage des titulaires d un permis de s jour de courte dur e et des frontaliers a nettement augment dans la location de services au cours des ann es qui ont suivi l entr e en vigueur de l Accord sur la
4. 890 francs qui rend obligatoire l assujettissement la LPP au sens de l article 7 al 1 Un probl me ne pas sous estimer est que beaucoup de jeunes travailleurs int rimaires ne voient pas l int r t d tre assur s une LPP carils ne se pr occupent gu re de la retraite qui para t bien lointaine de m me le fait de b n ficier ventuellement d une rente C est ainsi qu on peut s imaginer qu ils pr f rent contourner l obligation d assujettissement la LPP en se faisant engager pour une dur e de trois mois puis intercaler une pose de deux semaines pour entamer nouveau un engagement de trois mois c Adaptation de l Ordonnance Dans sa r ponse la question 07 1077 de Paul Rechsteiner Travail temporaire Contournement de la LPP l OFAS a fix que le l gislateur donne au Conseil f d ral le mandat de r gler art 2 al 4 1 phrase LPP l assujettissement l assurance des salari s qui exercent des professions o les engagements changent fr quemment 73 88 auxquels il faut aussi ajouter les rapports de travail int rimaires Pour r pondre ce mandat le Conseil f d ral a mandat l OFAS le 28 f vrier 2007 d laborer jusqu fin 2007 un rapport sur la position particuli re de cette cat gorie de travailleurs dans la pr voyance professionnelle Le Conseil f d ral a pris connaissance le 2 avril 2008 du rapport de l OFAS du 11 mars 2008 Analyse de solutions ventuelles en vue d am liorer l assujetti
5. admettre des exceptions dans le recrutement d trangers non ressortissants de l UF AELE Les travailleurs originaires de l espace UE AELE sont en principe responsables de s annoncer eux m mes correctement N anmoins selon l article 21 LSE le bailleur de services est galement responsable et doit s assurer que ses travailleurs disposent des autorisations ad quates aux termes de la Loi sur les trangers ou qu ils sont correctement d clar s Article 22 Contrat de location de services Les entreprises de location de services doivent obligatoirement conclure des contrats crits avec les entreprises locataires de services L article contient une liste des points qui doivent tre respect s au minimum dans le contrat Les exigences pos es aux entreprises sont mod r es n cessaires et adapt es aux exigences actuelles Les alin as 2 4 notamment sont importants du point de vue de la protection des travailleurs parce qu ils encouragent les recrutements des emplois fixes Ils garantissent la nullit des accords qui entravent ou emp chent l entreprise locataire de services de conclure un contrat de travail avec le travailleur une fois la mission termin e On y pr voit galement que le bailleur de services ne pourra exiger de l entreprise locataire de services que le versement d une indemnit pour perte de b n fice et frais d administration quivalant un engagement de trois mois et ceci uniquement si le travai
6. inscrites dans la loi qu au moment du d bat parlementaire et r pondent un besoin de l conomie On doit souligner que l interdiction des contrats en cha ne s applique galement la location de services Dans la pratique on reconna t qu il y a contrat en cha ne interdit lorsque le travailleur lou exerce le m me travail dans la m me fonction dans la m me entreprise locataire de services et que l interruption de travail na t que de courte dur e quelques jours ou semaines ou qu elle est le r sultat du recours un droit cong s maladie accident ou de l ex cution d une obligation l gale service militaire ou autre c t de cela il est important du point de vue de la protection des travailleurs que les clauses qui emp chent ou entravent l entr e du travailleur dans l entreprise locataire de services apr s expiration du contrat de travail soient nulles et non avenues al 5 C est un indice qui montre que la LSE n a pas pour but d encourager la location de services mais seulement de la r glementer Les contrats doivent d abord tre examin s par les autorit s cantonales d ex cution Si l entreprise demande une autorisation d exercer la location de services au del des fronti res le SECO proc de galement un contr le des contrats Cette proc dure est n cessaire car l examen des autorit s LSE est plus ou moins exact selon les cantons C est la raison pour laquelle le SECO en tant qu
7. la LPP obligatoire le non respect des d lais de r siliation le non paiement du temps de travail convenu les salaires inf rieurs aux salaires minimaux fix s par les CCT tendues etc En g n ral les entreprises s efforcent de r gulariser leur situation dans les d lais impartis par l autorit LSE par exemple en payant ult rieurement les cotisations des assurances sociales ou les salaires et se donnent ensuite la peine de respecter les dispositions l gales La disposition est a priori incontest e Son manque d application g n ral est toutefois critiqu par la branche de la location de services et par les travailleurs en particulier en ce qui concerne l article 16 al 1 let b LSE Aux termes de cet article 59 88 l autorisation est retir e lorsque le bailleur de services enfreint de mani re r p t e ou grave des dispositions imp ratives concernant la protection des travailleurs la LSE ou ses dispositions d ex cution ou le droit des trangers La pratique montre cependant que la plupart des entreprises pour lesquelles on a pu prouver de telles infractions s astreignent par la suite respecter les prescriptions L infraction r p t e ne s applique donc pas pour elles Il faut pourtant penser galement au fait que l on ne peut pas retirer une autorisation une entreprise qui a t d nonc e aux termes de l article 39 LSE puis condamn e seulement une amende de quelques centaines quelques milliers de
8. tat des donn es ne permet pourtant de formuler des affirmations pr cises sous contr le d autres facteurs d explication possibles Les rapports relatifs la mise en uvre des mesures d accompagnement tendent prouver qu il est l gitime d observer tout particuli rement la branche du travail int rimaire En ce qui concerne les travailleurs int rimaires le taux d infractions aux conditions de salaire et de travail des conventions collectives tendues tait sup rieur la moyenne des employeurs suisses contr l s dans les branches de mission de la construction gros uvre et second uvre Il convient certes d tre prudent dans l interpr tation des r sultats de contr le des commissions paritaires du fait des distorsions possibles mais ils ne peuvent carter le soup on d infractions relativement fr quentes Compte tenu de l importante progression de la branche aupr s des d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e et des frontaliers en provenance de l UE 15 il est recommand de garder un il particuli rement vigilant sur cette branche Parall lement on doit veiller encore plus attentivement dans l ex cution de la loi la proportionnalit du d ploiement de moyens administratifs engendr s par les contr les tant donn que la location de services fait l objet de contr les plus intensifs En comparaison internationale le droit du travail suisse rev t une forme lib rale tant en ce qui co
9. tre affili s obligatoirement la LPP Compar s aux travailleurs des branches les travailleurs dont les services sont lou s pr sentent galement un risque d accident plus lev La SUVA et la branche des bailleurs de services essaient donc d laborer des solutions ad quates dans le but de r duire les montants des sinistres et les primes 10 88 2 Importance conomique et volution de la location de services en Suisse L objectif du pr sent chapitre est d expliquer la notion location de services point 2 1 et d valuer l volution de l importance de cette forme d emploi depuis le d but des ann es 90 point 2 2 Dans une seconde tape le chapitre abordera les causes possibles de l volution observ e en Suisse point 2 3 2 1 D finition Dans le cadre du pr sent rapport c est le travail int rimaire resp la location de services qui sera plus pr cis ment tudi e en tant que forme d emploi temporaire Elle met en jeu trois acteurs un employeur l entreprise de location de services ou bailleur de services un salari le travailleur int rimaire et une entreprise qui sont lou s les services de ce salari l entreprise locataire de services ou entreprise de mission Par cons quent les travailleurs int rimaires sont employ s d une entreprise de location de services et mis disposition d une entreprise utilisatrice pour effectuer une mission d termin e formule dite de rapport de
10. 20 et 17 al 3 Selon le nouveau texte en vigueur depuis le 1 avril 2006 les bailleurs de services doivent non seulement appliquer les dispositions concernant le salaire et la dur e du travail mentionn es dans une convention de travail tendue lorsqu ils louent les services de travailleurs une entreprise de mission soumise une telle convention mais aussi verser des contributions aux frais de formation continue et aux frais d ex cution Ils sont galement tenus de respecter le r gime de retraite anticip e ventuellement pr vu par la convention collective de travail tendue art 20 LSE D sormais le texte dispose galement que les organes paritaires sont habilit s contr ler si le bailleur de services respecte cette disposition En cas d infractions graves les organes paritaires sont tenus d informer l office cantonal du travail et peuvent infliger au bailleur de services fautif une peine conventionnelle ainsi que le paiement des frais de contr le art 20 LSE Le texte pr voit galement que les bailleurs de services doivent pr senter aux organes paritaires tous les documents n cessaires au contr le En l absence de convention collective de travail tendue les bailleurs de services sont tenus de fournir ces renseignements la commission cantonale tripartite comp tente art 17 al 3 LSE 51 88 Les nouvelles dispositions l gales ont t concr tis es dans les articles 48b 48e OSE Dans le paquet
11. la Loi sur le travail de la Loi sur le service de l emploi des droits aux assurances sociales etc Cette complexit n est pas forc ment compatible avec les effectifs de personnel limit s dont disposent tant la Conf d ration que les cantons pour la LSE avec pour cons quence que les contr les ne sont pas toujours et pas partout r alis s avec la m me assiduit voir galement les points 6 2 et 6 5a ce sujet 63 88 Article 20 Conventions collectives de travail avec d claration d extension L alin a 1 dispose que le bailleur de services doit respecter les conditions de salaire et de dur e de travail de la convention collective tendue lorsque l entreprise locataire de services y est soumise Depuis la r vision des mesures d accompagnement en vigueur partir du 1 avril 2006 cette r gle est galement applicable au paiement des contributions aux frais de formation continue et aux frais d ex cution si une convention collective de travail tendue le pr voit L article 48a OSE donne la liste des dispositions concernant le salaire et la dur e du travail L article 48b OSE concr tise l obligation au versement des contributions aux frais de formation continue et aux frais d ex cution le paiement et l affectation Le but est d assurer que les travailleurs lou s puissent galement b n ficier de l offre de formation continue d une branche Il faudra encore patienter quelque temps pour savoir dans quelle mesure cette
12. lt 90 jours 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 8 2 8 3 8 4 2 o Frontaliers 20 2 2 21 2 9 3 8 5 0 6 9 9 7 13 2 Sources OFS Analyses sp ciales Statistiques des frontaliers et d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e inf rieure 12 mois OFM personnes soumises l obligation d annonce SECO calculs divers interpolations pour chiffres manquants 17 Les d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e qui renouvellent leur autorisation au bout d un an sont d s lors compt s comme faisant partie de la population r sidante permanente 26 88 L une des questions importantes li es la libre circulation des personnes est celle qui concerne le respect des conditions de travail et de salaire resp la mise en uvre des mesures d accompagnement Il serait alors int ressant de savoir si la progression de la location de services notamment en ce qui concerne les ressortissants trangers de la zone UE peut s expliquer ventuellement par une sous ench re des conditions de salaire usuelles Dans la mesure o de telles sous ench res constituent des abus elles touchent l ex cution des mesures d accompagnement cf point 3 5 2 4 Conclusion L importance de la location de services a nettement augment en Suisse depuis le d but des ann es 90 En 1990 la location de services tait estim e couvrir 0 7 des emplois en quivalent plein temps En 2006 ce pourcentage s lev
13. que l on doit garder un il tr s vigilant sur la branche de la location de services Cette conclusion peut se justifier par le fait que le d veloppement du travail int rimaire parmi les travailleurs trangers de l UE 15 AELE a t particuli rement dynamique au cours des derni res ann es Dans ce contexte il faut galement tenir compte du fait que les bailleurs de services sont contr l s par diff rentes commissions paritaires qu ils sont donc contr l s plus fr quemment que les employeurs de la branche professionnelle et d une mani re diff rente La fr quence des contr les dans la location de services tait d j tr s lev e Entre le 1 janvier 2006 et le 30 juin 2007 les commissions paritaires ont contr l 1 304 entreprises de location de services Compar au total de 1 982 entreprises de location de services d clar es au SECO fin d cembre 2006 ce chiffre signifierait que deux tiers en moyenne des entreprises ont t contr l es par des commissions paritaires quant leur respect des dispositions de CCT tendues De plus les commissions tripartites ont selon les indications des cantons r alis 1 186 contr les du respect des conditions de salaire usuelles dans le secteur non soumis des CCT tendues ce qui conduit un taux de 60 d entreprises de location de services contr l es galement par une instance cantonale Aucune autre branche n a pr sent une telle densit de contr le C est pourqu
14. un coup de pouce la tendance au travail int rimaire Dans de nombreuses branches on rapporte de surcro t que les horizons pr visionnels se seraient consid rablement r duits du fait de la concurrence exacerb e qui r gnait dans les ann es 90 En ce qui concerne la Suisse la p riode de r cession conomique particuli rement persistante des ann es 90 devrait avoir eu une grande importance dans ce contexte Cette phase a entra n une cassure structurelle vidente pour le march du travail suisse et celle ci pourrait galement avoir eu un impact sur le comportement des entreprises en termes de recrutement et de licenciement 7 Les chiffres de la Suisse ne concernent que la population r sidante permanente 16 88 Le progr s technologique et notamment la propagation d Internet devraient avoir nettement am lior les moyens techniques des entreprises de travail int rimaire pour recruter des travailleurs trouver des offres d emploi et quilibrer l offre et la demande de travail En r gle g n rale les possibilit s de recrutement des entreprises individuelles s am liorent elles aussi bien entendu gr ce l Internet mais les placeurs professionnels devraient l emporter dans ce domaine gr ce l avantage de leur taille D autre part ils assument une fonction de s lection suppl mentaire ce qui est certainement tr s important en cas de goulots d tranglement court terme Les avantages technologiques de la l
15. vision en ce sens que la location de services en Suisse depuis l tranger par un bailleur de services r sidant en Suisse soit galement cit e dans le texte et soumise une autorisation f d rale Cette pratique de la loi existe depuis de nombreuses ann es et a d j t prot g e dans ce sens par les tribunaux En cas contraire consid r lui seul le texte donne l impression que les bailleurs de services indig nes ont uniquement le droit de louer des services l tranger mais pas depuis l tranger en Suisse En r alit la deuxi me phrase ne se r f re effectivement qu des bailleurs de services tablis l tranger Cette interdiction a gagn de l importance depuis l introduction de la libre circulation des personnes avec l UE et AELE puisque cause d elle l activit de location de services en Suisse reste toujours interdite aux bailleurs de services tablis l tranger et donc aussi au sein de l UE ou de AELE Les dispositions nationales concernant le placement et la location de services sont exclues de la libre circulation des personnes art 22 al 3 let i annexe I de l Accord sur la libre circulation des personnes Cette interdiction est importante pour la Suisse parce que les bailleurs de services tablis l tranger ne peuvent absolument pas ou mal tre contr l s et que par cons quent le risque de sous ench re salariale est important Si la location de services en Suisse depuis l tran
16. 2 5 USA 2 2 FRA 2 2 ESP 2 0 HUN 2 0 JAP 119 Suisse 119 AUT PRT IRL LUX FI N DEU SWE NOR DNK ITA CZR POL 0 0 7 0 6 0 5 4 1 39 1 2 1 1 1 0 1 0 oO 1 5 1 5 1 8 0 0 0 5 1 0 1 5 2 0 2 5 3 0 3 5 4 0 4 5 5 0 Donn es pour l ann e 2005 Sources swissstaffing eurociett SUVA calculs des auteurs 4 Les limitations les plus importantes concernent les prestations de services publics Belgique France Espagne ainsi que le secteur du b timent Espagne Allemagne Au moment de la comparaison pr sent e la figure 3 aucune convention collective n tait en vigueur en Allemagne dans le secteur du b timent 5 En France les limitations ont t assouplies en permettant des embauches int rimaires aux fins de perfectionnement professionnel ou pour des personnes en difficult sur le plan social 14 88 En plus des r glementations relatives la location de services proprement dite d autres dispositions du droit du travail jouent galement un r le important dans les comparaisons internationales Des tudes empiriques ont t r alis es sur ce sujet notamment en ce qui concerne globalement l importance des rapports de travail dur e d termin e Ainsi l accroissement des contrats de travail dur e d termin e d pend consid rablement de la proportion dans laquelle c
17. OP PS EP EP EP ES DS D D D S S 4 SECO quivalents plein temps 4 SUVA quivalents plein temps ESPA population active Sources SECO SUVA swissstaffing ESPA calculs des auteurs En comparaison avec les chiffres internationaux la Suisse se situe dans la moiti sup rieure pour la part d emploi de la branche int rimaire D autres pays notamment la Grande Bretagne les Pays Bas et la Belgique affichent des parts nettement plus lev es Aux tats Unis et en France la location de services est galement un peu plus importante qu en Suisse alors que dans des pays comme la Pologne la R publique tch que l Italie les pays scandinaves ou encore l Allemagne et le Luxembourg la part qu elle repr sente est moins lev e qu en Suisse Comme il ressort d une tude men e par PUSS en 2007 la progression de l emploi int rimaire observ e en Suisse n est pas un cas isol en Europe C est ainsi qu entre 1989 et 2005 la part des travailleurs int rimaires sur l emploi total a quadrupl en Autriche pratiquement tripl en Allemagne et doubl en France et en Belgique Aux Pays Bas l emploi int rimaire a doubl vers la fin des ann es 90 pour diminuer dans les ann es suivantes et revenir son niveau initial d ailleurs toujours assez lev Les comparaisons du travail int rimaire au niveau international se caract risent par des diff rences au niveau des dispositions l gales Il y a ainsi d
18. cantons ont galement salu l assistance du SECO Par les mises jour annuelles des am liorations au syst me ont pu et peuvent tre effectu es pour faciliter les travaux des autorit s d ex cution La possibilit de saisir leurs donn es statistiques en ligne repr sente pour les entreprises une nouveaut substantielle Auparavant elles taient encore collect es par les instances cantonales LSE par courrier postal ce qui co tait beaucoup d efforts Depuis 2004 le syst me d exploitation est assist d un organe de surveillance le comit de pilotage informatique ILA EXLSE Ce comit se compose de repr sentants du SECO et des cantons et sert accompagner discuter planifier et superviser la maintenance et l am lioration du syst me sur la base des besoins concrets et des constatations des utilisateurs L ILA EXLSE se prononce galement sur les mises jour pr vues Le syst me permet le tra age des demandes d autorisation ainsi que la suppression et le retrait de celles ci On peut ainsi emp cher qu une entreprise laquelle aucune autorisation n a t accord e ou qui elle a t retir e s adresse un autre canton pour refaire une demande qui pourrait aboutir ventuellement une autorisation Le syst me sert tenir distance les entreprises ou les responsables qui ne s en tiennent pas aux directives l gales et sert donc ainsi la protection des travailleurs 6 7 R pertoire des entreprises de pla
19. contenus des contrats sont galement rest es sans r ponse Ces lacunes ont d tre combl es au fil des ann es dans le cadre de l ex cution de la loi ce qui a permis d acqu rir une grande pratique de l application Cette pratique a t concr tis e en permanence notamment par le SECO et mise en uvre au moyen de nouvelles directives ou instructions En 2003 le SECO publiait une nouvelle dition des Directives et commentaires sur la LSE Elle refl te la longue pratique d ex cution des autorit s d livrant l autorisation acquise sur la base des Directives et commentaires de 1991 et elle r sulte d innombrables requ tes des cantons mais aussi des entreprises concern es apr s la concr tisation de dispositions l gales ouvertement formul es ou confuses Le regroupement et la consolidation de la pratique dans des Directives et commentaires remani s taient souhait s de longue date par les cantons et les associations professionnelles Les autorit s cantonales LSE tout autant que les entreprises concern es ont ainsi b n fici dun document op ratoire d taill et pertinent La fourniture de mod les de contrats int gr s dans les Directives et commentaires a galement t souhait e maintes reprises par les cantons mais aussi par les associations et les entreprises Une r vision de l Ordonnance sur le service de l emploi OSE ainsi que de l Ordonnance sur les moluments de la LSE 0Emol LSE entr e en vigueur
20. d claration d extension seront notifi es aux demandeurs sous forme de prise de position crite Ensuite le Conseil f d ral d cidera de la suite de la demande et de l opposition Cette CCT sera applicable toutes les entreprises d tenant une autorisation f d rale ou cantonale de location de services selon la LSE ainsi qu aux travailleurs dont elles louent les services Elle pr voit notamment ce qui suit e la CCT couvre toutes les CCT tendues et reprend leurs dispositions concernant le salaire le temps de travail les vacances et les jours f ri s ainsi que les ventuelles dispositions sur la retraite anticip e De plus la CCT contient des dispositions s par es en ce qui concerne les d lais de r siliation la LPP l ex cution et la formation continue de m me que les indemnit s journali res maladie e Des contributions aux frais d ex cution et de formation continue fix es en pourcentage du salaire sont pr vues Elles s l vent 0 7 du salaire pour les travailleurs et 0 3 pour les employeurs Swissstaffing pense que ces cotisations devraient g n rer des recettes hauteur de 40 millions de francs par an e La CCT reprend aussi les dispositions sur le salaire le temps de travail les vacances et les jours f ri s de pr s de 60 CCT non tendues et d environ 40 CCT d entreprises e Pour les branches sans CCT qui concernent pr s de 1 3 des travailleurs int rimaires il a t pr vu des salaires mi
21. de l exp rience professionnelle On peut ventuellement imaginer des retomb es n gatives dans le cas d employeurs potentiels qui interpr teraient les fr quentes interruptions dans un CV professionnel comme un signal gt n gatif pour les aptitudes la fiabilit ou la fid lit attendre du travailleur vis vis de l entreprise Il y a recoupement des motifs dans la mesure o tant du c t des travailleurs que du c t des employeurs on constate majoritairement une certaine urgence ainsi qu un besoin de limiter la dur e de l activit La fonction de l agence de travail int rimaire consiste focaliser l offre de travail disponible court terme et de la rapprocher de la demande se pr sentant galement court terme du c t des entreprises L avantage de cette activit sur le plan conomique national est que l offre de travail disponible est mieux exploit e Autrement dit une forte limitation du travail int rimaire aurait pour cons quence une sous exploitation de ce potentiel de travailleurs qui n est en partie disponible que pour une courte dur e 3 3 Passages entre travail int rimaire emploi fixe et ch mage Les perspectives du march du travail offertes aux travailleurs int rimaires peuvent tre consid r es sous diff rents angles D une part un travail int rimaire ou une activit de dur e d termin e peut rev tir une fonction de transition vers un emploi fixe On peut galement trouver c
22. de la protection contre le licenciement et ses trois composants Graphique 2 1 L indice synth tique global et ses trois principales composantes Panel A Rigueur globale de la LPE en 2003 version 2 a E R glementation des formes d emploi temporaire C Obligations sp ciales applicables aux licenciements collectifs E Protection des emplois permanents contre les licenciements individuels 2003 Echelle de O 6 4 5 4 0 3 5 3 0 2 5 2 0 EL H TTC E I QUE UE mL 0 LE SP LE EE SE ES NL LE LE LEE Ke LS LE LP EP LS LS SEULS PTS SE RS CS SRE FIRE CES RS ES SA S S K OEO CA D lt ae S ed S ST LE x S S S A Source OCDE 2004 e Libre circulation des personnes avec l UE L introduction de la libre circulation des personnes avec l UE est un facteur d explication important la progression du travail int rimaire au cours des cinq derni res ann es Le recrutement de personnes trang res aux fins de la location de services en Suisse est autoris depuis lentr e en vigueur de l Accord sur la libre 14 Dans les pays anglo saxons et en Europe de l Est la r gulation des contrats de travail int rimaires est selon l OCDE encore plus faible ou analogue celle de la Suisse En ce qui concerne la location de services l interdiction des contrats en cha ne en Suisse est de grande importance celle ci n existant pas dans les pays qui ont une r gulation encore plus faible 23 88 circulation des p
23. de salaire page 11 11 11 16 16 18 20 22 23 27 29 29 29 30 31 33 33 33 35 36 36 39 39 4 88 3 5 3 6 4 1 4 2 b Risque d accident du travail c Participation la formation continue d Satisfaction g n rale concernant le travail Mesures d accompagnement et respect des conditions de salaire et de travail usuelles dans la localit et la profession a Mesures d accompagnement b Contr les et infractions aux conditions salariales dans les branches professionnelles sans CTT tendues c Contr les et infractions aux conditions salariales dans les branches professionnelles avec CTT tendues d Sanctions pour infraction des dispositions de CTT tendues Conclusion Examen de la r glementation juridique actuelle de la LSE Evolution des bases juridiques Evaluation des diff rents articles de la LSE concernant la location de services Article 1 But de la loi Article 12 Autorisation obligatoire Article 13 Conditions a Conditions pour l entreprise b Conditions pour les personnes c Conclusion Article 14 S ret s Article 15 Dur e et port e de l autorisation Article 16 Retrait Article 17 Obligation de renseigner Article 18 Obligations propres au bailleur de services Article 19 Contrat de travail Article 20 Conventions collectives de travail avec d claration d extension Article 21 Travailleurs trangers en Suisse Article
24. disposition L indice tant actuellement de 156 5 points les s ret s devraient s lever 60 800 francs En pr sence du fait que d une part avec une augmentation de 10 000 francs en moyenne 3 salaires mensuels au maximum pourraient tre garantis et que d autre part avec une r vision des prescriptions du Conseil f d ral en mati re d ex cution Ordonnance sur les moluments commissions et s ret s pr vus par la Loi sur le service de l emploi OEMol LSE les entreprises auraient des frais administratifs importants pour l adaptation de la caution il devrait tre renonc cette mesure Article 15 Dur e et port e de l autorisation Selon cet article l autorisation d exploitation est d livr e pour une dur e illimit e elle est restreinte des pays d termin s et indique nomm ment la ou les personnes responsables de la gestion Les autorit s ne disposent donc par l que d un droit de contr le pr ventif Ce n est que lorsque l entreprise conna t des modifications importantes au regard de l autorisation nouvelle personne responsable nouveaux locaux administratifs changement de statut juridique etc que les autorit s profitent de l occasion pour v rifier si les conditions requises pour l autorisation sont respect es Du point de vue de la protection des travailleurs on pourrait ventuellement penser limiter la dur e de l autorisation et la reconduire en fonction du r sultat de contr les p riodi
25. en Suisse sont employ s dans l industrie 18 dans le b timent et le reste dans les autres branches Compar e aux parts occup es par toutes les personnes actives dans les branches professionnelles la part des travailleurs int rimaires serait sup rieure d un facteur de 2 6 dans le b timent et de 2 2 dans l industrie la moyenne de toutes les branches Le reste de l conomie c est dire surtout le domaine des prestations de services aurait eu moiti moins recours au travail int rimaire que la moyenne facteur 0 6 En r f rence une part de travail int rimaire de 1 6 en 2005 moyenne des chiffres SUVA et SECO ce r sultat signifierait que la part du travail int rimaire aurait atteint en 2005 plus de 4 dans le b timent 3 5 dans l industrie et 0 9 dans le reste de l conomie Fig 10 Le travail int rimaire par branche 1 2 Travailleurs Personnes Rapport Part repr sent e int rimaires 2005 actives 1 2 dans l activit Enqu te GfS secteurs 2 et professionnelle 3 2005 OFS Industrie 37 17 2 2 3 5 B timent 18 7 2 6 41 Reste en particulier prestations de 45 76 0 6 0 9 services Total 100 100 1 0 1 6 Source Swissstaffing 2007 BFS cit de PUSS 2007 propres calculs 29 88 Les chiffres correspondent relativement bien ceux d Arvanitis 2003 pour l ann e 2000 ces derniers se r f rant toutefois toutes les formes de rapports de tr
26. et SA 2 cantons jugent la LSE inutile SZ ZG car la protection du travailleur est suffisamment garantie par le droit du travail et le droit des assurances sociales autrement dit les bailleurs de services n affichent pas plus d infractions que les employeurs ordinaires Dans l ensemble il faut malgr tout observer que la majorit des cantons trouvent cet examen fondamentalement juste et l approuvent De plus il faut constater que les rejets de demandes sont relativement rares car beaucoup de demandeurs sont d j rendus attentifs aux conditions non satisfaites au cours de la proc dure de demande et en cons quence ils retirent leur demande Les retraits sont galement assez rares cela arrive lorsque aucune nouvelle personne responsable remplissant les conditions ne peut tre plac e ou qu aucune nouvelle s ret n est vers e 14 cantons sont de l avis que la protection des travailleurs en tant qu objectif principal de la LSE est atteinte Cependant 2 de ces cantons pensent que cette protection est d j assur e par d autres lois 9 cantons sont de l avis que ce n est que partiellement le cas car en raison du manque de personnel aucun contr le r gulier des entreprises de location de services ne peut tre effectu ce qui serait indispensable pour la protection des travailleurs 2 cantons pensent m me que la protection des travailleurs n est pas atteinte au travers de la LSE b Libre circulation des personnes et location de serv
27. francs Dans ce cas une d cision de retrait serait disproportionn e et l on sait par exp rience qu un tel retrait serait aussit t annul par l Autorit de recours pour violation du principe de la proportionnalit Le principe de la proportionnalit peut par ailleurs tre enfreint lorsque l examen d un retrait n intervient qu apr s expiration d un d lai assez long apr s l infraction la loi et que l entreprise a poursuivi entre temps l exercice de son activit sans r clamations Comme expos dans la remarque pr liminaire concernant l article 12 LSE l exigence de l autorisation constitue une forte atteinte la libert conomique Un retrait de l autorisation priverait une entreprise de son existence conomique et un grand nombre de contrats de travail ne pourraient plus tre reconduits Une telle d marche n est donc justifi e que dans les cas graves Il faut galement songer au fait qu en cas de retrait injustifi les autorit s seraient expos es au risque de devoir verser des dommages et int r ts L introduction des mesures d accompagnement la libre circulation des personnes a entra n un contr le plus important des entreprises de location de services et le nombre des infractions constat es se multiplie mais ces infractions doivent elles aussi tre graves pour qu un retrait de l autorisation puisse tre proportionn et donc justifi Dans ce contexte il est important que les autorit s LSE travaillent en
28. glementation actuelle correspond au r sultat de la consultation de la r vision de la LSE propos e dans le cadre du paquet de mesures pour la d charge administrative des PME de 2006 A ce moment l il avait t propos pour la location de services de supprimer l autorisation f d rale obligatoire et de maintenir uniquement l autorisation cantonale obligatoire Cette proposition a toutefois t clairement rejet e par les principaux repr sentants les partenaires sociaux qui consid raient alors que la l gislation actuelle et son ex cution sont dans leur ensemble bonnes et qui ne souhaitaient pas de modification correspondante de la LSE De m me le nouvel examen de la r partition des t ches entre le SECO et les cantons n a pas donn un autre r sultat 84 88 6 5 T ches d ex cution de l autorit cantonale LSE a Examen des conditions d autorisation et protection des travailleurs 11 cantons jugent judicieux l examen des conditions d octroi d autorisation 10 cantons ne l estiment que satisfaisante parmi lesquels 3 souhaitent une adaptation de la LSE p ex l examen de mod les de contrats comme condition suppl mentaire d octroi d autorisation ou autorisation sur essai et 2 voudraient des exceptions pour certaines branches 3 cantons consid rent l examen des conditions d octroi d autorisation comme insuffisant ils souhaitent galement certaines exceptions particuli rement pour les soci t s unipersonnelles S rl
29. global All gements administratifs pour PME une r vision de la LSE a galement t propos e en 2006 visant remplacer l autorisation par une obligation d enregistrement pour les placeurs et annuler l autorisation f d rale dans le cas de la location de services Les principaux concern s savoir aussi bien les associations des travailleurs que celles des employeurs mais aussi l association des bailleurs de services swissstaffing se sont oppos s une modification du droit en vigueur dans le cadre de la consultation Suite ce rejet le projet a t abandonn 4 2 Evaluation des diff rents articles de la LSE concernant la location de services Ci apr s sont pr sent es les diff rentes dispositions concernant la location de services qui sont ancr es dans la LSE en particulier celles qui ont trait la protection des travailleurs Il y sera galement examin si les r glementations actuelles suffisent assurer une protection efficace et quelles sont les mesures ventuellement n cessaires pour largir les droits de protection ou les consolider notamment compte tenu de la libre circulation des personnes Article 1 But de la loi Cette disposition concernant le but de la loi pr voit que la LSE r git aussi bien le placement priv de personnel et la location priv e de services que le service public de l emploi la lettre a la loi a pour but d int grer le placement priv de personnel et la locati
30. int rimaires c Participation la formation continue Selon swissstaffing 14 des entreprises locataires de services proposent des programmes de formation continue aux travailleurs int rimaires Mais tous ne sont pas pay s par l entreprise locataire de services Ce faible taux de formation continue s oppose aux 45 des personnes actives qui peuvent profiter des programmes de formation continue Dans l tude faite par Booth 2002 on peut galement constater qu en Grande Bretagne le personnel int rimaire est moins pris en compte pour la formation continue que les employ s fixes Une tude de l OCDE 2004 fait galement appara tre une grande diff rence dans l acc s aux mesures de formation continue entre les employ s fixes et les employ s int rimaires Les bailleurs de services qui louent les services de travailleurs dans des branches soumises des conventions collectives de travail avec d claration d extension CCT tendues doivent payer des contributions la formation continue pour ces travailleurs voir les commentaires concernant l article 20 LSE au point 4 2 Ces 41 88 contributions doivent galement permettre aux travailleurs dont les services sont lou s de b n ficier des offres de formation continue de la branche de la CCT tendue concern e dans la mesure o elles sont financ es par les partenaires sociaux Le fait que des employ s int rimaires b n ficient moins dans l ensemble de form
31. juridique Dans le cadre de l enqu te men e pour le pr sent rapport les cantons ne se sont pas non plus montr s hostiles l examen des mod les de contrats Un seul canton a critiqu le fait que les contrats approuv s par le canton doivent tre une nouvelle fois examin s par le SECO Un autre canton a souhait une meilleure coordination sur ce point Dans le texte fran ais de la loi l inadmissibilit de la retenue de salaire a disparu au moment de la traduction al 5 lettre a Cette diff rence devrait tre corrig e dans le cadre d une r vision ventuelle de la loi Dans l ensemble cet article est indiscut il contribue directement la protection des travailleurs au moyen de l examen des contrats et peut donc tre maintenu Le respect des contrats et de ce fait les dispositions de la loi sur le service de l emploi et la location de services le code des obligations la loi sur le travail et les diff rentes assurances sociales de m me que les CCT tendues est galement important pour la menace de retrait de l autorisation en application de l article 16 alin a 1 lettre c en lien avec l alin a 2 LSE cf aussi ce sujet les explications de l article 13 et 16 LSE N anmoins il y a un probl me fondamental dans le fait que le contr le des mod les de contrats exige un grand renfort de moyens du fait de la complexit de leurs contenus on doit contr ler le respect du droit obligatoire du Code des obligations de
32. l origine le SECO avait pr vu d organiser pour tous les OCIAMT resp les offices du travail cantonaux une formation fin 2004 sur l ex cution de la LSE afin que non seulement les responsables LSE mais galement leurs sup rieurs ou les services juridiques adjoints soient instruits sur la mati re Toutefois seuls neuf cantons ont manifest leur int r t La mise en place d une telle formation a t rendue plus difficile par la r duction de postes au sein du SECO C est la raison pour laquelle on a renonc cette formation jusqu nouvel ordre Parall lement au pr sent examen de la situation actuelle dans le domaine de la location de services les cantons ont t de nouveau consult s au moyen d un questionnaire en septembre octobre 2007 sur les conditions d ex cution au niveau Conf d ration et cantons concernant les points cit s aux points 6 2 6 5 ci apr s Les r sultats ont t regroup s dans une analyse le 29 d cembre 2007 voir annexes 6 2 Situation de l ex cution par la Conf d ration et les cantons Le premier sujet d interrogation devait montrer o l autorit cantonale LSE se situe dans l administration cantonale et le pourcentage de postes de travail sa disposition ainsi que le nombre d entreprises de placement et de location de services En r gle g n rale les autorit s LSE sont parties constituante des autorit s cantonales du march du travail Il est int ressant de comparer les resso
33. la location de services le code des obligations la loi sur le travail et les diff rentes 60 88 assurances sociales de m me que les CCT tendues Elle est donc particuli rement utile galement pour la protection des travailleurs Cette disposition est notamment utile du seul fait que les conditions requises pour l octroi de l autorisation ne sont pas particuli rement difficiles remplir L alin a 2 donne aux autorit s d ex cution le droit de se procurer des renseignements aupr s de toutes les personnes et entreprises int ress es en cas de pr somption s rieuse qu une entreprise exerce des activit s de location de services sans autorisation Cet alin a contribue directement la protection des travailleurs et remplit donc l un des buts principaux de la loi L alin a 3 garantit que dans les domaines r gis par une convention collective de travail avec d claration d extension CCT tendues les bailleurs de services doivent aussi pr senter la commission paritaire tous les documents permettant de contr ler si les conditions de travail en usage dans la localit sont respect es Dans les domaines non r gis par une telle convention ces documents doivent aussi tre fournis la commission cantonale tripartite Cette disposition est galement incontest e Article 18 Obligations propres au bailleur de services Cette disposition impose des obligations aux entreprises de location de services concernant les offr
34. la location de services en regard du total de l emploi en quivalent plein temps SUVA et part des saisonniers et des d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e par rapport au total des personnes actives 1990 2001 3 0 2 5 2 0 0 5 0 0 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Part de la location de services Part des saisonniers etdes s jours de courte dur e Source SUVA swissstaffing OFS calculs des auteurs Du fait des relations de cause effet pr c demment cit es l immigration en Suisse a effectivement t pendant des ann es assez fortement ax e sur l immigration de travailleurs non qualifi s et ceux ci ont t ensuite particuli rement touch s par les changements structurels de l conomie dans les ann es 90 La limitation impos e dans le recrutement de travailleurs saisonniers pourrait donc galement avoir contribu une progression de l importance du travail int rimaire dans la mesure o ce canal de recrutement jusqu alors important pour trouver du personnel saisonnier a t fortement restreint Il serait concevable que les entreprises de location de services aient couvert une part de ces besoins de mani re accrue partir du milieu des ann es 90 en recrutant des saisonniers potentiels d j tablis en Suisse Dans un pass tout r cent bon nombre de z Jusqu en 2001 il n y avait pas de d tenteurs d aut
35. le Toute personne faisant commerce de l activit de bailleur de services doit avoir une autorisation d exploitation Une personne faisant commerce de l activit de bailleur de services est celle qui loue les services de travailleurs r guli rement et dans l intention de r aliser un b n fice ou celle qui r alise un chiffre d affaires annuel minimum de 100 000 francs On entend par r guli rement la conclusion de plus de dix contrats de location de services en l espace de douze mois Comme nous l avons d j voqu les entreprises de location de services qui veulent louer les services de travailleurs soit l tranger soit de l tranger doivent galement obtenir une autorisation d exploitation du SECO Cette double autorisation obligatoire r pond bien au souci du l gislateur d exercer un contr le accru sur les entreprises de location de services et au mandat inscrit dans la Constitution de prot ger les travailleurs Cette obligation est d autant plus importante que depuis l entr e en vigueur de l Accord avec l UE sur la libre circulation des personnes et en particulier depuis la libre circulation sans restrictions des personnes pour les anciens Etats membres de l UE depuis le 1 juin 2007 en raison de la suppression des r serves de nombreuses entreprises de location de services ont demand une autorisation int ressant l tranger Le deuxi me alin a pourrait ventuellement tre compl t dans le cadre d une r
36. le 1 d cembre 1999 avait d j permis pr alablement de combler certaines lacunes ou de r gler certaines impr cisions de la loi Cette r vision a donc permis en partie de consigner la pratique de la loi exerc e entre temps dans le droit crit ce qui a donn 50 88 aux pratiquants du droit un surcro t de s curit juridique Les principales modifications taient qu il ne suffit plus pour les bailleurs de services sollicitant une autorisation d exercer cette activit de justifier d un apprentissage professionnel ou d une formation quivalente ainsi que de l exercice d une activit professionnelle quelconque pendant plusieurs ann es Ils doivent en m me temps justifier d une exp rience professionnelle de plusieurs ann es trois au minimum dans le domaine du placement de la location de services du conseil en personnel en organisation ou en entreprise ou de la gestion du personnel Cette modification accro t les exigences pos es pour l octroi de l autorisation elle permet donc de mieux garantir un exercice professionnel de l activit Cette modification tait galement dans l int r t de la branche de la location de services puisqu elle permet de tenir l cart les brebis galeuses Une nouvelle disposition d ordonnance dispose les conditions de salaire et de temps de travail que doit imp rativement respecter un bailleur de services lorsqu il loue les services d un travailleur dans une branche soumise une co
37. lettres d accompagnement et adresses Suivi des affaires en cours d instruction Saisie en ligne de la statistique annuelle des placements priv s et des locations de services dition des statistiques Mise jour du r pertoire des entreprises de placement et de location de services agr es qui peut tre consult sur Internet par les personnes priv es et o elles peuvent trouver par un moteur de rechercher les entreprises appropri es de placement et de location de services Administration des instances d ex cution cantonales LSE par le SECO Le syst me a t r alis par l Office f d ral de l informatique et de la t l communication OFIT en fonction des besoins des instances cantonales LSE et du SECO Le syst me est h berg dans un ordinateur de l OFIT auquel les diff rences instances d ex cution ont acc s via Intranet Apr s l tablissement du manuel d utilisateur et la formation des collaborateurs cantonaux le syst me a t mis en service au printemps 2003 L OFIT a rapidement rem di aux d fauts de jeunesse Depuis lors le syst me fonctionne la satisfaction des instances d ex cution qui l utilisent assid ment Le sondage aupr s des cantons en 2005 a montr que pratiquement tous consid rent le EXLSE comme un faciliteur 86 88 bienvenu de leurs travaux d ex cution et qu ils sont satisfaits de l actuel tat de son d veloppement m me s il faut encore liminer quelques laideurs De nombreux
38. libre circulation des personnes Les dangers inh rents la libre circulation des personnes pour le march du travail suisse ont t pris en compte dans le cadre des mesures d accompagnement Les entreprises de location de services sont soumises des contr les plus fr quents ce qui permet de parer au risque de contournement des conventions collectives avec d claration d extension CTT tendues Les autorit s peuvent aussi introduire des mesures plus tendues lorsque les salaires en usage dans la localit ne sont de fa on r p t e clairement pas respect s En r gle g n rale l importance de la location de services augmente lorsque la situation conjoncturelle est bonne et baisse en p riode de d clin L volution pr c de toutefois quelque peu celle du march du travail Compte tenu de l affaiblissement attendu cette ann e et l ann e prochaine dans la dynamique de l emploi le pourcentage des emplois int rimaires va donc augmenter plus lentement court terme voire nouveau diminuer La location de services r pond un besoin des entreprises et de l conomie nationale Les entreprises de location de services jouent d une part un r le positif dans l exploitation de l offre de travail disponible court terme et d autre part leur offre r pond un besoin incontest du march Le travail temporaire peut servir de pont entre le ch mage et la vie active ou faciliter l acc s au march du travail des personn
39. m me parfois tablie entre le placement public et les agences de placement priv es Dans l ensemble on peut partir du principe que les structures d incitation des assurances sociales pour la prise d activit professionnelle peuvent galement avoir une influence sur le travail int rimaire resp sur l importance des rapports de travail dur e d termin e L assurance ch mage pourrait avoir un autre impact dans le sens o son existence et l extension de ses prestations au cours des ann es 90 ont galement contribu influencer le comportement des entreprises en termes de recrutement et de licenciement L extension du syst me de protection sociale pourrait avoir entra n une plus grande facilit g n rale prononcer des licenciements et galement une pr dilection pour le recours au personnel int rimaire c Politique suisse l gard des trangers jusqu au milieu des ann es 90 C est dans la conception de la politique suisse l gard des trangers que lon trouve lun des facteurs expliquant la hausse du ch mage structurel en Suisse dans les ann es 90 Pendant de nombreuses ann es l immigration en Suisse a t marqu e par l arriv e de travailleurs dans les branches saisonni res typiques du b timent et de la restauration h tellerie Cette politique favorisait notamment l immigration de man uvres peu qualifi s Tant que ces man uvres taient ici sous le statut de saisonniers ils avaient l obligati
40. mission class s en fonction de leur situation professionnelle pr c dente 2006 0 10 20 30 40 50 60 dans un emploi dur e ind termin e autre occupation professionnelle travail int rimaire ch mage W tous les travailleurs int rimaires O avant en ch mage m avant en apprentissage Source swissstaffing 2007 nombre d observations 724 travailleurs int rimaires cherchant un emploi fixe L chantillonnage marqu d un ast risque englobe moins de 50 cas Du point de vue du march du travail il est r jouissant de constater que m me parmi les travailleurs int rimaires pr c demment au ch mage un pourcentage relativement lev pr s de 43 a r ussi le passage un emploi de dur e ind termin e Ceci montre nettement que le travail int rimaire peut tout fait jouer un r le de pont et favoriser une sortie durable du ch mage D un autre c t les chiffres montrent bien entendu galement que cela ne peut pas r ussir dans tous les 2 Pour l valuation des r sultats on tiendra par ailleurs compte du fait que la situation du march du travail en Suisse tait tr s favorable en 2006 37 88 cas lls ne montrent par ailleurs pas dans quelle mesure il y a relation de cause effet entre l int gration dans le march du travail et l emploi int rimaire Les limites du travail int rimaire dans sa fonction de pont apparaissent galement dans la figure 16 Alors que ce r le par
41. n rale les amendes prononc es jusqu maintenant oscillent dans une plage entre des centaines et quelques milliers de francs au maximum le maximum d une amende inflig e se situe actuellement aux alentours de 4 000 francs 68 88 Ce qui pose probl me c est que les dispositions p nales ne s appliquent qu des personnes en Suisse Elles ne peuvent pas tre appliqu es des bailleurs de services tablis l tranger qui enfreignent l article 12 al 2 LSE interdisant la location de services en Suisse depuis l tranger D une part les dispositions p nales n incluent pas express ment l infraction l tranger par une entreprise trang re ce qui serait n cessaire pour une p nalisation D autre part ces dispositions p nales traitent de transgressions qui ne sont pas des d lits donnant lieu extradition au sens de l article 35 EIMP si bien que l article 7 du Code p nal suisse n est pas applicable non plus C est pourquoi il ne serait pas possible d imposer une peine m me apr s la prononciation d un jugement On ne peut donc pas porter plainte contre des bailleurs de services trangers en s appuyant sur l article 39 LSE En revanche l article 39 al 2 let a LSE peut tre utilis l encontre d employeurs suisses lorsqu ils recourent intentionnellement aux services d un placeur ou d un bailleur de services tranger qui aux termes de l article 12 al 2 LSE ne peut absolument pas tre en
42. offre sera utilis e Selon l article 48e OSE les commissions paritaires ont l obligation de faire un rapport annuel au SECO sur l affectation des contributions aux frais de formation continue et aux frais d ex cution Ce syst me de rapports ne fonctionne pas encore suffisamment bien actuellement Bien que cette obligation de pr senter un rapport d coule de la loi le SECO s efforcera d obtenir que ce syst me de rapports soit am lior Les rapports voqu s doivent pouvoir tre consult s par les associations du secteur int rimaire concern par ces r glements Le texte de l alin a 2 pr voit d sormais galement que les commissions paritaires sont habilit es contr ler si les bailleurs de services respectent les dispositions des CCT tendues conform ment l article 20 LSE Auparavant cette r gle s appliquait sur la base de la pratique et elle a galement t prot g e par les tribunaux Lorsque des bailleurs de services commettent des infractions graves aux dispositions des CCT tendues au sens de l article 20 LSE les commissions paritaires peuvent leur infliger une peine conventionnelle pr vue par la CCT et lui imposer le paiement des frais de contr le Cet alin a est concr tis dans l article 48d OSE L important du point de vue de la protection des travailleurs c est que les commissions paritaires sont tenues d informer l office cantonal du travail en cas d infractions graves Ceci permet l autorit
43. personnel employ cet effet suffisent aux exigences l gales en ce qui concerne la surveillance et l ex cution de la LSE Un aspect positif est mentionner la LSE est en g n ral appliqu e de la m me mani re dans toute la Suisse 9 88 Les commissions paritaires sont galement mises contribution pour participer une mise en uvre efficace de la loi En cas d infractions importantes aux CTT tendues elles doivent en faire la d claration aux cantons D autre part elles sont tenues de rendre compte de l utilisation des contributions la formation continue et des cotisations aux r gimes de retraites anticip es Bien que l obligation d informer et de pr senter un rapport d coule de la loi le SECO s efforcera d obtenir que ces obligations soient l avenir mieux respect es En ce qui concerne l largissement de l affiliation obligatoire la LPP de travailleurs dont les services sont lou s le Conseil f d ral a proc d une modification de l ordonnance en juin 2008 qui prolonge le d lai d interruption lequel remet le compteur z ro entre deux missions effectu es aupr s du m me employeur pour l affiliation la LPP de deux semaines actuellement trois mois d s le 1 janvier 2009 La plupart des travailleurs dont les services sont lou s sont engag s pour un maximum de trois mois Pour cette raison avec le court d lai d interruption de deux semaines ils ne devaient jusqu pr sent en principe pas
44. possession d une autorisation N anmoins cet article ne punit que l infraction intentionnelle C est la raison pour laquelle l association professionnelle swissstaffing l Union patronale suisse l Union suisse des arts et m tiers et toutes les chambres de commerce cantonales ont t pr venues par lettre du 6 juin 2005 que les employeurs indig nes ayant recours des bailleurs de services trangers qui aux termes de l article 12 al 2 LSE ne peuvent tre en possession d une autorisation ad quate se rendent passibles d une peine aux termes de l article 39 al 2 let a LSE Ces associations ont t pri es de signaler cette interdiction leurs membres resp aux employeurs indig nes ainsi que ses ventuelles cons quences p nales pour les entreprises locataires de services Ces directives sont galement disponibles en ligne l adresse http www espace emploi ch downloads private_arbeitsvermittler Aucune plainte na cependant t enregistr e jusqu ce jour ce sujet Malgr les efforts d information du SECO l infraction intentionnelle reste sans doute toujours difficile prouver Les offices cantonaux ont galement t interrog s ce sujet dans le cadre de l enqu te men e pour le pr sent rapport Dans l ensemble ils ont assez rarement constat de location de services en Suisse depuis l tranger Avant d examiner l ventualit de mesures contre la location de services de l tranger en Suiss
45. pouvant nuire aux int r ts des travailleurs Elle n est par exemple pas autoris e lier son activit de location de services d autres affaires qui entraveraient la libert de d cision des travailleurs ou qui accro traient leur d pendance l gard du bailleur de services en leur imposant des obligations suppl mentaires Cette condition concourt la protection des travailleurs L obligation pour l entreprise d exercer son activit dans un local commercial appropri est galement utile la protection des travailleurs Son objectif est d emp cher que des entretiens confidentiels soient men s dans des pi ces d habitation restaurants magasins ou autres locaux similaires Elle assure en m me temps un rangement s r des documents concernant les travailleurs et donc la protection des donn es personnelles b Conditions pour les personnes Aux termes de l alin a 2 lettre a de cette disposition la personne responsable de la gestion doit tre de nationalit suisse ou poss der un permis d tablissement Cette disposition de la lettre a n est plus adapt es pour les ressortissants de l espace UE AELE Depuis l entr e en vigueur de l Accord sur la circulation des personnes un ressortissant d un Etat de l UE AELE qui dispose d un contrat de travail d une dur e sup rieure un an et donc d tient une autorisation de s jour B ou une autorisation de frontalier peut tre responsable de la gestion d une entrepris
46. recrutement et pour l exploitation de l entreprise de location sont comprises dans le suppl ment de 30 40 Les r sultats d tudes internationales sur les salaires de travailleurs int rimaires sont relativement rares et le transfert de tels r sultats sur la Suisse est difficile en raison des conditions institutionnelles b Risque d accident du travail La figure 17 montre le nombre d accidents sur 1000 travailleurs plein temps pour la p riode de 1997 2006 La ligne de la location de services pr sente un trac analogue celle du b timent gros uvre qui se caract rise par une fr quence relativement lev e d accidents Pourtant on note une tendance la baisse dans la p riode d observation Ce graphique ne permet toutefois pas de faire des constatations d ordre g n ral puisque la location de services englobe diff rentes branches professionnelles Les int rimaires travaillent massivement dans le b timent et dans l industrie En moyenne pourtant il s y produit un peu plus de deux fois plus d accidents que dans la moyenne de toutes les autres cat gories d entreprises L une des causes ventuelles du risque d accident plus lev pourrait tre que les travailleurs int rimaires b n ficient de moins d entra nement sp cifique pour leur travail que les travailleurs r guliers Du point de vue micro conomique on peut en outre imaginer que les entreprises de mission n gligent plut t les mesures
47. soient examin es il doit tre analys de mani re plus d taill e aupr s des commissions tripartites et des commissions paritaires dans le cadre du prochain sondage sur les mesures d accompagnement quelle fr quence ce ph nom ne se produit r ellement voir d veloppement en relation avec l article 39 LSE 6 6 Syst me informatique EXLSE L article 35b LSE pr voit que le SECO avec laide des autorit s cantonales comp tentes g re dans un syst me d information appropri un r pertoire des entreprises agr es de placement priv et de location de services ainsi que de leurs responsables Au sens de l alin a 2 le r pertoire peut contenir des donn es particuli rement sensibles sur le retrait la suppression ou le refus d une autorisation Ce syst me s appelle EXLSE Il s agit d un syst me informatique au travers duquel les cantons et la Conf d ration peuvent g rer conjointement en ligne c est dire par Intranet l ex cution de la LSE Ceci devrait permettre une meilleure gestion Ce syst me sert aux prestations suivantes Enregistrement des demandes d autorisations cantonales et f d rales concernant le placement priv et la location de services Examen des conditions d octroi d autorisation au moyen de la saisie des donn es sur l entreprise et sur la personne responsable laboration et impression des autorisations y relatives Historique des donn es sur les entreprises laboration et impression des
48. soumis l assurance obligatoire d s le moment o la prolongation a t convenue b plusieurs engagements aupr s d un m me employeur ou missions pour le compte d une m me entreprise bailleuse de services durent au total plus de trois mois et qu aucune interruption ne d passe trois mois dans ce cas le salari est soumis l assurance obligatoire d s le d but du quatri me mois de travail toutefois lorsqu il a t convenu avant le d but du travail que le salari est engag pour une dur e totale sup rieure trois mois l assujettissement commence en m me temps que les rapports de travail Avec ces modifications d s le 1 janvier 2009 les personnes devront tre affili es la LPP d s que la dur e totale des rapports de travail avec le m me employeur ou des missions pour le m me bailleur de services d passe 3 mois et qu il ny a pas plus de trois mois d interruption entre ces engagements De ce fait le d lai maximal d interruption applicable aux travailleurs dont les services sont lou s entre deux engagements ou missions sera de 3 mois au lieu de l actuel d lai de 2 semaines Par cons quent la discrimination choquante dont font l objet les travailleurs louant leurs services au sujet de l assujettissement la LPP est largement cart e la location de services n aurait plus de solution particuli re mais serait trait e de la m me mani re que tous les autres rapports de travail atypiques 74
49. tard 6 3 Collaboration entre l autorit cantonale LSE la commission tripartite et les commissions paritaires Un canton SG a jug la collaboration entre les autorit s instances cantonales comme tr s bonnes 15 cantons l estiment bonne et 5 satisfaisante Globalement la collaboration entre les autorit s LSE et la commission tripartite est jug e bonne souvent en raison du fait que les deux instances sont tablies au m me endroit et ou que l autorit LSE resp son repr sentant est membre de la commission En revanche la collaboration avec les commissions paritaires est jug e plut t mauvaise que ce soit en relation avec la commission tripartite ou en relation avec les autorit s LSE En r gle g n rale on constate un d faut de flux d informations de des commissions paritaires la commission tripartite ou l autorit LSE Si l on se fonde sur les affirmations on peut supposer que beaucoup de commissions paritaires n ont que peu de s ances par ann e et que le traitement des dossiers et des cas peut s av rer long Si les autorit s cantonales LSE sont inform es par la commission paritaire avec un retard relativement important des infractions graves commises par des entreprises de location de services si tel est vraiment le cas il peut para tre disproportionn en raison du retard de remettre en question une autorisation ou de la retirer On consid re galement comme probl matique le fait que les commissions par
50. vis Ceci peut tre admis en l esp ce puisque l article 110 al 1 let c de la Constitution f d rale permet que la Conf d ration l gif re sur ce sujet ce qui a eu lieu avec l diction de la LSE au niveau des lois Ces prescriptions contribuent elles aussi la protection des travailleurs et on peut donc affirmer qu il y a un int r t public majoritaire ce type de r glementation Enfin le fait de pr voir une autorisation obligatoire est parfaitement proportionn au but vis Le premier alin a de cet article oblige les employeurs bailleurs de services qui font commerce de c der des tiers entreprises locataires de services les services de travailleurs obtenir une autorisation d exercice ad quate Pour la location de services en Suisse il suffit d une autorisation cantonale d livr e par les autorit s 53 88 cantonales du march du travail Si le bailleur de services veut exercer la location de services l tranger il devra en plus obtenir une autorisation f d rale d livr e par le SECO conform ment lal 2 Gr ce cette autorisation obligatoire les autorit s peuvent contr ler les bailleurs de services lorsqu ils acc dent l activit de location de services Comme expos ensuite cf art 13 le demandeur doit r pondre diff rentes conditions concernant l entreprise et les personnes responsables pour obtenir une autorisation sp cifique ce qui garantit en grande partie ce contr
51. 22 Contrat de location de services Article 23 Proc dure 40 41 42 43 43 44 44 45 47 49 49 52 52 53 55 55 55 56 57 58 59 60 61 61 64 67 67 68 5 88 4 3 5 1 5 2 5 3 5 4 6 1 6 2 6 3 6 4 6 5 6 6 6 7 6 8 Article 39 Dispositions p nales Conclusion Examen de la r glementation actuelle concernant les assurances sociales des travailleurs dont les services sont lou s Remarques pr liminaires R glementation juridique de la pr voyance professionnelle LPP a Bases l gales utilis es jusqu maintenant et pratique en vigueur b Probl mes concernant la protection des travailleurs c Adaptation de l ordonnance d Digression assujettissement et droits des ressortissants de l UE AELE R glementation juridique concernant les accidents et l affiliation la SUVA a Bases l gales et pratique en vigueur b La r glementation actuelle r pond elle aux besoins de protection des travailleurs c Risques sp cifiques pour les travailleurs dont les services sont lou s notamment les travailleurs int rimaires Conclusion Examen des t ches d ex cution de la Conf d ration et des cantons Bases Situation de l ex cution par la Conf d ration et les cantons Collaboration entre l autorit cantonale LSE la commission tripartite et les commissions paritaires Collaboration avec le SECO T ches d ex cution de l autorit cantonale LSE a Examen des c
52. 88 d Digression assuijettissement et droits concernant les ressortissants de l UE AELE Les travailleurs des tats de l espace UE AELE sont soumis au m me r gime d obligation d assujettissement resp sont assur s de la m me mani re pour autant qu ils s engagent dans une mission temporaire en Suisse Les prestations leur encontre ne sont nullement perdues comme certains pourraient le craindre tort Le r glement CEE 1408 71 qui est d terminant pour la coordination des syst mes de s curit sociale dans la CE dispose que les assur s lorsqu ils contribuent une assurance de rente vieillesse obligatoire dans leur Etat de domicile peuvent faire valoir au moment de la retraite leurs droits acquis dans un autre Etat membre Conform ment l article 10 al 2 du r glement CEE 1408 71 si la l gislation d un Etat membre subordonne le remboursement de cotisations la condition que l int ress ait cess d tre assujetti l assurance obligatoire cette condition n est pas r put e remplie tant que l int ress est assujetti l assurance obligatoire en vertu de la l gislation d un autre Etat membre Le versement des prestations de libre passage sous forme de capital est autoris lorsque l on quitte la Suisse Par cons quent aussi longtemps que l assujettissement l assurance obligatoire demeure dans un Etat de l UE il n y a pas de versement Les fonds doivent tre transf r s sur un compte de libre passage Les
53. Ce sondage a pris la forme d un questionnaire Les r sultats ont t regroup s dans une analyse le 29 d cembre 2007 voir annexes 3 88 Table des mati res 2 1 2 2 2 3 2 4 3 1 3 2 3 3 3 4 R sum Importance conomique et volution de la location de services en Suisse D finition Importance de la location de services en Suisse Explications la progression du travail int rimaire en Suisse a Concurrence progr s technologique et assouplissement des march s du travail b Conjoncture conomique et ch mage c Politique suisse l gard des trangers jusqu au milieu des ann es 90 d R gulations du march du travail e Libre circulation des personnes avec l UE Conclusion Caract ristiques conditions conomiques de fonctionnement et de travail de la location de services ainsi que mesures d accompagnement et respect des conditions de travail et de salaire habituelles dans la localit et la profession concern e Caract ristiques structurelles de la location de services a Branches b Groupes professionnels c Caract ristiques personnelles des travailleurs int rimaires d Dur e des missions Motivations des employeurs et des travailleurs a Motivations des employeurs b Motivations des travailleurs c Appr ciation des motivations Passages entre travail int rimaire emploi fixe et ch mage Conditions de salaire et de travail des travailleurs int rimaires a Conditions
54. Schweizerische Eidgenossenschaft D partement f d ral de l conomie DFE Conf d ration suisse Secr tariat d Etat l conomie SECO Confederazione Svizzera Libre circulation des personnes et Relations du travail Confederaziun svizra Emploi et Placement Berne 18 d cembre 2008 Examen de la situation actuelle dans le domaine de la location de services Loi f d rale sur le service de l emploi et la location de services LSE Rapport Introduction Les partenaires sociaux Union syndicale suisse USS et swissstaffing d plorent une insuffisance d ex cution de la LSE USS proteste contre le fait que les directives actuelles prot gent trop peu la position des travailleurs en particulier en ce qui concerne la sous ench re salariale et la pr vention des accidents et que les mesures prises contre les abus sont insuffisantes voire inexistantes Ce dernier aspect est galement critiqu du c t des employeurs swissstaffing Parall lement swissstaffing se plaint toujours des mesures d accompagnement lesquelles auraient eu pour r sultat de faire payer aux employeurs des cotisations des commissions tripartites dont leurs salari s ne profiteraient pas Le fait que les bailleurs de services peuvent recruter du personnel dans l espace de l UF A LE depuis l introduction de la libre circulation des personnes pose une probl matique sp cifique Du c t des travailleurs on craint qu court terme la location de service
55. a t assez bien fonctionner pour les jeunes l int gration permanente r ussit nettement plus rarement chez les travailleurs trangers ou les personnes sans formation professionnelle La majorit des personnes sans formation professionnelle ayant travaill en missions int rimaires sont au ch mage un an plus tard Dans ce cas encore il convient de rester prudent dans l valuation de l utilit du travail int rimaire En r alit une faible probabilit de passage un emploi fixe ne signifie pas que le travail int rimaire est alors sans utilit Par exemple l augmentation de l aptitude au placement de travailleurs sans qualification m me dans l assurance ch mage avec ses mesures de march du travail constitue un grand d fi A la diff rence de telles mesures les rapports de travail int rimaires ne co tent rien aux pouvoirs publics un aspect dont on doit tenir compte dans l valuation conomique du travail int rimaire Fig 16 Situation professionnelle de travailleurs int rimaires qui cherchaient un emploi fixe un an environ apr s leur mission class s en fonction de crit res personnels 2006 0 10 20 30 40 50 60 dans un emploi dur e ind termin e autre occupation professionnelle travail int rimaire ch mage E tous les travailleurs int rimaires E femmes m jeunes jusqu 25 ans D trangers personnes sans formation professionnelle Source swissstaffing 2006 nombre d observa
56. a statistique du volume du travail SVOLTA de l OFS 1 Les chiffres du SECO englobent galement les heures de location de l trangers l tranger Un grand bailleur de services tabli Zurich mais qui travaille seulement l tranger a t d duit des chiffres du SECO 11 88 Dans le cadre de ses activit s d assurance la SUVA calcule le montant des salaires soumis aux cotisations de la branche des bailleurs de services Le salaire annuel moyen de la branche peut tre valu par l interm diaire des salaires des personnes travaillant plein temps qui ont t accident es La division des deux chiffres permet d obtenir une estimation de l emploi en quivalent plein temps de la branche des bailleurs de services En ce qui concerne la population r sidante permanente de Suisse le chiffre des travailleurs int rimaires peut tre valu au moyen du recensement de la population active suisse ESPA de OFS Les travailleurs class s dans la branche int rimaire sont ceux qui indiquent avoir obtenu leur emploi par un bureau de travail int rimaire et qui re oivent galement de celui ci leur salaire En Suisse la location de services est une forme d emploi qui a pris de l importance depuis le d but des ann es 90 Au d but des ann es 90 la part qu elle repr sentait en regard de l emploi total tait l g rement sup rieure 0 7 En 2007 cette part atteignait 1 9 son plus haut niveau depuis lors Par rappor
57. aires se sont limit s selon le rapport sur les mesures d accompagnement aux branches du gros uvre et du second uvre Dans ce cas les chiffres donnent penser que les bailleurs de services en cas de mission dans le gros uvre et du second uvre enfreignent plus fr quemment les dispositions salariales des CCT tendues 32 des entreprises que les employeurs suisses des branches d emploi typiques du gros uvre 17 et du second uvre 20 Avec 32 le taux d infractions commises dans la location de services selon les indications des commissions paritaires se situe dans un ordre de grandeur similaire celui du secteur des travailleurs d tach s o les commissions paritaires ont constat galement un taux d infractions de 35 dans le gros uvre et de 37 dans le second uvre Fig 18 Contr les d entreprises de location de services par les commissions paritaires infractions et taux d infractions contre les dispositions des CCT tendues selon l valuation des commissions paritaires Nombre de contr les Infractions aux salaires min Autres infractions Entreprises Personnes Entreprises Personnes Entreprises Personnes Gros uvre 714 2405 219 31 1139 47 142 20 435 18 Second uvre 590 2280 204 35 972 43 135 23 868 38 y compris secteur du marbre et du granit Source SECO Rapport sur les mesures d accompagnement 2007 Ce tableau recense toutes les infractions enreg
58. aisons qui entra nent un retrait de l autorisation Ainsi l autorisation est retir e lorsque le bailleur de services a l a obtenue en donnant des indications inexactes ou fallacieuses ou en taisant des l ments essentiels b enfreint de mani re r p t e ou grave des dispositions imp ratives inh rentes la protection des travailleurs la LSE ou ses prescriptions d ex cution ou en particulier les dispositions f d rales ou cantonales relatives l admission des trangers c ne remplit plus les conditions requises pour l octroi de l autorisation Si un bailleur de services ne remplit plus les conditions requises pour l octroi de l autorisation l autorit qui l a d livr e devra aux termes de l alin a 2 lui impartir un d lai pour r gulariser sa situation avant de proc der au retrait de l autorisation Cet article est concr tis dans les articles 44 et 45 de l Ordonnance sur le service de l emploi Dans la d cision de retrait l autorit peut arr ter que l entreprise maura le droit de d poser une nouvelle demande d autorisation qu apr s ch ance d un d lai d attente celui ci ne pouvant exc der deux ans au maximum Les tats de faits r glement s dans cette disposition correspondent tout fait aux exigences actuelles Elle est formul e dans un sens relativement large c est dire qu un grand nombre de situations peuvent y tre incluses Au titre des prescriptions obligatoires pour la protecti
59. ait 1 9 soit un facteur sup rieur de 2 6 En comparaison internationale ce pourcentage place aujourd hui la Suisse dans la moiti sup rieure Cette tendance au travail int rimaire a galement t constat e dans diff rents autres pays Les causes principales de la progression du travail int rimaire depuis 1990 sont a Une demande croissante des entreprises en travailleurs susceptibles d tre engag s de mani re cibl e et flexible La pression montante de la concurrence et le changement structurel rapide se sont r percut s non seulement sur la Suisse mais aussi sur le march du travail b Les nouvelles technologies utilis es dans le placement Internet devraient avoir accru l efficience de la location de services Du point de vue des entreprises le ratio co ts efficacit devrait s tre am lior en cons quence c L offre en travailleurs int rimaires potentiels a augment au cours des ann es 90 en m me temps que le ch mage La pression exerc e sur le nombre croissant des demandeurs d emploi pour qu ils acceptent des contrats de travail m me int rimaires s est galement accrue Une collaboration parfois assez troite s est tablie entre les bureaux de placement publics et priv s d La restriction progressive du statut de saisonnier puis plus tard sa suppression ont limit le recrutement de travailleurs saisonniers partir du milieu des ann es 90 Ceci pourrait avoir favoris le recrutement sur le
60. ances d ex cution cantonales aient un meilleur guide disposition pour leur ex cution Depuis lors l action des cantons s est nettement am lior e en ce qui concerne l examen de contrats Un nombre important de cantons de la Suisse al manique ZH BE LU BS BL SG GR AG et TG se rencontrent deux fois par an pour une journ e d change d exp riences l occasion de laquelle des cas et des probl mes d coulant de l ex cution de la LSE sont discut s chaque fois le SECO est invit ces ERFA Tagungen journ es d change d exp rience En ce qui concerne les cantons romand s ils se rencontrent r guli rement lors d une journ e du Groupe latin LSE qui a galement pour objet l change d exp riences et de discussions sur les probl mes d ex cution de la LSE Aussi bien des questions de fond que des demandes de prises de position sont rapport es par leur pr sident au SECO qui son tour s occupe pleinement de chaque demande Il faut relever que l ensemble des cantons francophones et le canton du Tessin participent ces rencontres et qu il s en d gage une collaboration exemplaire entre les cantons et en particulier une pratique uniforme dans l ex cution de la LSE Une fois par ann e le SECO galement participe la journ e du Groupe Latin LSE La participation ces rencontres d change d exp riences et de travail entre les cantons permet au SECO de mieux assumer sa fonction de surveillance il prend ainsi c
61. ation continue en entreprise que des employ s fixes correspond une logique conomique que l on ne saurait liminer judicieusement en imposant une formation continue obligatoire ou l galit de traitement Du fait que les entreprises locataires de services ne pourraient gu re tirer d avantage conomique de la formation continue pour des missions de courte dur e la majorit des missions int rimaires durent moins de 10 semaines une telle obligation correspondrait un rench rissement injustifi du facteur travail Ces probl mes structurels semblent indiquer que la formation continue en g n ral et celle des travailleurs peu qualifi s en particulier doit tre encourag e par d autres mesures Les mesures de march du travail de AC comptent parmi les mesures les plus importantes dans ce domaine Leur objectif tr s focalis est d augmenter les chances des demandeurs d emploi sur le march du travail Pour ne pas agir seulement au moment o le ch mage survient il serait peut tre bon de r fl chir la mani re dont la demande en formation continue des travailleurs pourrait galement tre encourag e en amont de mani re plus cibl e L une des possibilit s pourrait tre d utiliser des instruments de financement de la formation continue ax s sur la demande par exemple des bons de formation d Satisfaction g n rale concernant le travail L enqu te r alis e par swissstaffing en 2006 fournit des donn es sur la sa
62. autorit comp tente autonome en mati re d autorisation ne peut pas s en tenir au jugement cantonal Elle permet galement d assurer une pratique juridique homog ne dans toute la Suisse Cette pratique de longue date est reconnue sans probl me par les demandeurs En r gle g n rale les bailleurs de services appr cient le soutien comp tent des cantons et du SECO dans la r daction des contrats de travail et ne consid rent pas l examen de leurs contrats par les autorit s comme une brimade mais comme une aide juridique Sur ce point les contrats approuv s par les autorit s sont compris comme une condition requise pour l autorisation Il peut cependant arriver que des demandeurs manifestent de l incompr hension lorsque le SECO requiert de nouvelles modifications de leurs contrats lesquels avaient t agr s par les autorit s cantonales L examen des contrats de travail par les autorit s LSE contribue garantir la protection des travailleurs Elles contr lent notamment si les minima l gaux sont respect s dans les clauses telles que la dur e du temps de travail les d lais de pr avis de licenciement les paiements des heures suppl mentaires et du travail suppl mentaire les d ductions pour assurances sociales et autres 62 88 L obligation de la forme crite na pourtant pas un caract re constitutif mais simplement d claratif de droits Dans ce sens elle est utile car en cas contraire justement la protect
63. avail dur e d termin e Selon un sondage r alis aupr s des entreprises les missions dur e d termin e sont importantes pour 32 des entreprises de construction Cette proportion est l g rement inf rieure dans l industrie horlog re et lectronique 29 dans l industrie m canique 26 et dans l industrie alimentaire 24 Le recours des travailleurs pour une dur e d termin e est par contre nettement moins important chez les prestataires de services interrog s La plus grande proportion se situe encore dans l h tellerie restauration 21 suivie du commerce 14 puis des banques et assurances 9 b Groupes professionnels Les donn es de ESPA permettent de faire un classement en groupes professionnels de la population r sidante permanente de la Suisse La figure 11 pr sente les parts occup es par les travailleurs int rimaires en regard des personnes actives selon l ESPA Les analyses concernent ici la location de services au sens strict du mot Dans la moyenne des ann es 2001 2006 cette part qui ne concerne que la population r sidante permanente s levait 0 6 Fig 11 Part des travailleurs int rimaires en regard des personnes actives class s en fonction des principaux groupes professionnels ESPA 2001 2006 Artisans et professions apparent es D 6 Employ s de type administratif J 0 9 Conducteurs de machines main d oeuvre non 0 9 sp cialis e agriculture En y Tota
64. bonne collaboration avec les commissions tripartites et en particulier avec les commissions paritaires Les commissions paritaires signalement d ailleurs rarement des infractions graves aux autorit s LSE par rapport l article 20 al 2 LSE voir galement les commentaires sur l article 20 LSE et point 6 3 Comme le montre l enqu te r alis e en 2007 pour le pr sent rapport les cantons ont donc assez rarement pris de d cision de retrait au cours des derni res ann es En r gle g n rale un retrait a eu lieu par suite de cessation de l activit de location de services de non paiement des s ret s ou parce qu il ny avait plus de successeur du responsable susceptible de r pondre aux conditions requises Dans l ensemble cette disposition est utile et incontest e elle peut donc tre maintenue Article 17 Obligation de renseigner L alin a 1 de cet article oblige les entreprises fournir tous les renseignements n cessaires ainsi que les documents requis sur demande des autorit s Cette disposition permet aux autorit s de contr ler l activit commerciale des entreprises non seulement dans le cadre de la proc dure d octroi de l autorisation mais aussi des dates ult rieures Elle donne pour t che aux autorit s d ex cution d enqu ter aupr s des entreprises suite des informations re ues afin de v rifier si les dispositions l gales sont respect es en particulier la loi sur le service de l emploi et
65. c PUE Ce fut l un des ajustements demand s par le Parlement pour parer la sous ench re salariale pratiqu e par le contournement des dispositions de CCT tendues en mati re de salaire sous ench re que l on craignait en raison de l largissement de l UE et par l de celui du champ d op ration des travailleurs migrants venus de pays main d uvre bon march Parall lement il a permis d tablir des conditions quivalentes sur le march entre les bailleurs de services et les autres employeurs Sans cette mesure on courait le risque de voir les employeurs travailler de plus en plus avec des bailleurs de services parce qu ils auraient pu ainsi produire moindres co ts Cette situation aurait s rieusement pos la question de la survie des CCT tendues Pour les bailleurs de services cette mesure constitue cependant un grand d fi Avec l aide d un nouveau syst me informatique l association swissstaffing essaie de garantir que ses membres puissent respecter toutes les dispositions en question d une CCT tendue Dans certains cas ceux ci rencontrent n anmoins d assez grosses difficult s Le classement correct d un travailleur dans l chelle de salaires d une CCT peut lui seul poser probl me D autre part tous les bailleurs de services ne sont pas non plus membres de l association Enfin cet ajustement repr sente un risque pour le bailleur de services individuel savoir celui d tre soumis une multitude de
66. cantons ne jugent que satisfaisante si ce n est insatisfaisante leur situation en personnel pour l ex cution de la LSE Cette propre valuation est compr hensible sur la base de ces chiffres comparatifs Le SECO va examiner en ce qui concerne les cantons qui pr sentent un nombre lev d entreprises pour un poste 100 si l ex cution des t ches et le personnel employ cet effet suffisent aux exigences l gales concernant la surveillance et l ex cution La situation des ressources au sein du SECO doit galement tre jug e de mani re critique rien que sur la base de la comparaison Beaucoup de cantons notamment les plus grands avec beaucoup d entreprises de location de services et d attributions d autorisations d noncent aussi la longue dur e de la proc dure d attribution d autorisations f d rales de location de services voir galement point 6 4 C est pourquoi au SECO l ex cution des t ches dur e de traitement des demandes d autorisations nombre et tendue des questions situation des entreprises autoris es sauvegarde de la fonction de surveillance et l tat des ressources dans les ann es venir seront observ s de fa on critique En raison de la r organisation de la Direction du travail et du r am nagement des ressources en personnel qui en d coule aucune valuation claire ne peut tre effectu e au moment pr sent Une nouvelle valuation de la situation devra avoir lieu d ici fin 2010 au plus
67. ce sondage Ce probl me doit toutefois tre examin de mani re approfondie dans le prochain sondage sur les mesures d accompagnement aupr s des commissions paritaires et tripartites Dans l ensemble on peut constater que les travaux d ex cution fonctionnent bien Il faut cependant retenir que les commissions paritaires sont mises contribution Elles doivent aussi am liorer la surveillance des entreprises de location de services et mieux donner suite leur obligation d annonce Premi rement il faut annoncer rapidement aux autorit s LSE les infractions graves commises par les entreprises de location de services envers les CCT tendues elles doivent ensuite respecter galement leur obligation de rendre compte sur l affectation des contributions la formation continue et des cotisations aux r gimes de retraite anticip e 88 88
68. cement et de location de services autoris es Un extrait du EXLSE est mis en ligne disposition du public sous forme de r pertoire des entreprises de placement et de location de services autoris es http www avg seco admin ch WebVerzeichnis ServletWebVerzeichnis Le public int ress peut ainsi voir si une entreprise poss de ou non une autorisation de placement ou de location de services Dans ce sens le r pertoire contribue galement la protection des travailleurs Les demandeurs d emploi ou les int ress s peuvent interroger le syst me d apr s le nom de l entreprise dans une certaine r gion ou d apr s le genre de l entreprise et la branche Le r pertoire public contient galement les indications statistiques fournies par les entreprises au sens de l article 18 al 2 LSE 6 8 Conclusion En ce qui concerne les principes de base des travaux d ex cution il peut tre constat que la surveillance des entreprises de location de services est appliqu e de mani re gale dans toute la Suisse gr ce aux rencontres r guli res des autorit s d ex cution et des directives cons quentes mises disposition par le SECO Dans ce contexte le syst me informatique EXLSE est utile pour g rer conjointement en ligne l ex cution par la Conf d ration et les cantons Le syst me EXLSE fournit galement le r pertoire des entreprises de placement et de location de services agr es En ce qui concerne la situation des ressourc
69. ces chiffres montrent que la libre circulation des personnes a permis la branche du travail int rimaire d largir substantiellement son champ d activit s II n est pourtant pas possible d valuer dans quelle mesure des travailleurs int rimaires tablis en Suisse ont t vinc s en raison de ces chiffres Le fait que la location de services ait pris de l importance dans son ensemble permet de croire que la demande en travailleurs int rimaires a galement pu augmenter et qu il est donc peu vraisemblable que cette viction du march du travail ait pr domin Vue sous cet angle la location de services devrait avoir contribu dans le cadre de la libre circulation des personnes att nuer le manque de travailleurs qualifi s dans les entreprises suisses la diff rence de l immigration de travailleurs en provenance de l UE o lon a constat de fortes fluctuations d arriv e notamment de personnes hautement qualifi es dans le domaine du travail int rimaire la tendance une substitution de travailleurs du pays par des trangers est plus lev e Effectivement la branche du travail int rimaire est actuellement relativement focalis e sur des segments de faible moyenne qualification dans lesquels la concurrence sur le march du travail a globalement augment dans les ann es 90 cf point 3 1 b etc La figure 9 fait tr s nettement appara tre la corr lation avec la libre circulation des personnes par le biais
70. contr le des commissions paritaires le contr le d une entreprise dure un certain temps et les informations n arrivent donc aux autorit s LSE qu avec un certain d calage de 64 88 temps ce qui fait qu un retrait de l autorisation prononc par la suite n est plus proportionn Actuellement cette activit d information ne fonctionne pour le moins pas dans la mesure pr vue par le l gislateur Bien que l obligation d information de la commission paritaire ressorte de la Loi le SECO s efforcera d obtenir que cette activit soit am lior e l avenir L alin a 3 dispose galement que les bailleurs de services sont tenus de verser des cotisations pour les r gimes de retraite anticip e lorsqu une CCT tendue les pr voit L obligation de verser une contribution est concr tis e dans l article 48c OSE ainsi que les exceptions le paiement et l affectation Selon l article 48e OSE les commissions paritaires sont galement tenues de pr senter un rapport annuel au SECO sur l affectation des contributions la retraite anticip e Ces rapports doivent galement pouvoir tre consult s par les associations du secteur de travail int rimaire concern L encore la pr sentation des rapports ne fonctionne pas suffisamment bien Le l gislateur a consid r que les ajustements r alis s dans le cadre de la r vision des mesures d accompagnement ont t importants pour l largissement l Est de l Accord bilat ral ave
71. contr les g nant le d roulement de ses affaires Dans la pratique les informations fournies par la commission paritaire aux autorit s LSE sont galement utiles parce qu une intervention des autorit s LSE peut accentuer la pression sur les entreprises de location de services pour les rappels de paiements etc et pour leur bon comportement futur Un retrait pourrait alors devenir ventuellement obsol te CCT pour les travailleurs temporaires Les d l gations de swissstaffing et du syndicat Unia se sont mises d accord en mai 2008 sur une convention collective pour les travailleurs temporaires Le 24 juin 2008 les organes comp tents de swissstaffing et d Unia ont formellement approuv la CCT Il est pr vu que la CCT soit encore sign e par le syndicat Syna et Employ s Suisse Les parties pr voyaient initialement que la CCT entre en vigueur en m me temps que sa d claration d extension le 1 janvier 2009 En raison du d p t retard 65 88 de la demande de d claration d extension le d p t est pr vu en novembre 2008 la mise en vigueur est retard e Apr s le d p t de la demande de d claration d extension le SECO examinera les documents de la demande et la CCT au regard des conditions l gales s entretiendra ventuellement avec les demandeurs et publiera ensuite la demande avec le d lai d opposition de 30 jours dans la Feuille officielle suisse du commerce FOSC Eventuellement des oppositions la demande de
72. d ex cution de la LSE d examiner l ventualit de mesures administratives l encontre de l entreprise de location de services p ex exiger pendant un certain temps la pr sentation de tous les contrats de travail sign s qui pourront aller jusqu au retrait de l autorisation Jusqu ce jour les autorit s LSE n ont pourtant re u que rarement de telles informations de la part des commissions paritaires voir galement les expos s du point 6 3 ce sujet On peut donc supposer que les infractions constat es dans le cadre des mesures d accompagnement ne sont pas des infractions graves au sens de l article 20 al 2 LSE qui pourraient m me justifier ventuellement un retrait de l autorisation selon l article 16 al 1 let b LSE Il y a toutefois l une divergence par rapport au rapport sur les mesures d accompagnement cf al 8 5 puisqu un certain nombre de peines conventionnelles et de frais de contr les a tout de m me t inflig des bailleurs de services Ces peines ne sont toutefois possibles qu en cas d infractions graves donc tous ces cas auraient d tre annonc s aux autorit s LSE A vrai dire la p riode d observation pour le rapport sur les mesures d accompagnement 1 janvier au 20 juin 2007 ne co ncide pas non plus qu avec celle des enqu tes cantonales 1 janvier 2006 septembre octobre 2006 ce qui permet difficilement une comparaison directe Autre probl me possible en raison des m canismes de
73. de l volution dans le temps Ainsi pour les autorisations de s jour de courte dur e la branche de la location de services n a pris de l importance qu avec l entr e en vigueur de ALCP En 2006 pr s de 9 des d tenteurs d autorisation de s jour de courte dur e travaillaient d j dans cette branche Comme nous l avons d j voqu cette analyse n englobe pas les d tenteurs 16 Chiffres ESPA frontaliers d tenteurs d une autorisation de s jour inf rieure 12 mois resp 2 trimestre 2006 personnes soumises l annonce chiffres SUVA et SECO moyennes annuelles de 2006 25 88 d autorisation de s jour de courte dur e qui exercent une activit int rimaire en Suisse depuis plus d un an Ces personnes comptent d j parmi la population r sidante permanente Les s jours de courte dur e soumis l obligation d annonce n existent que depuis juin 2004 La part de la location de services en regard du total des personnes soumises l obligation d annonce est tr s lev e en 2006 27 les personnes soumises annonce constituant aujourd hui encore une part non n gligeable des travailleurs int rimaires en Suisse Pour ce qui est des frontaliers la part estim e des travailleurs int rimaires au deuxi me trimestre 2007 tait de 5 4 donc presque trois fois plus lev e que la part repr sent e dans l emploi total cf fig 1 Pour les frontaliers la part de la location de services s leva
74. des d veloppements ci dessous Les mesures d accompagnement ont remplac un contr le pr alable de tous les nouveaux travailleurs immigrants de l espace UE 15 A LE D autre part la priorit dite des travailleurs indig nes qui exigeait au moment du recrutement d un travailleur de fournir la preuve que l on ne pouvait pas trouver de personne analogue en Suisse a t supprim e Comme nous l avons montr au point 2 3e l introduction de la libre circulation des personnes s est accompagn e d une nette progression de l importance de la location de services Les opportunit s offertes aux bailleurs de services en Suisse de recruter des travailleurs trangers dans l espace UE ont t significativement largies et ceux ci ou ceux qui se sont nouvellement tablis en Suisse pour cette raison ont aussi largement tir profit de ces opportunit s Dans l optique des mesures d accompagnement il ne peut s agir que de travailleurs d entreprises suisses Des contr les sont effectu s aupr s d employeurs suisses d une part par des commissions paritaires lorsque des travailleurs int rimaires sont engag s dans une branche soumise l application d une convention collective d clar e de force obligatoire g n rale CCT tendue C tait le cas par le pass notamment dans le gros uvre et pour une large part dans le second uvre S il n y a pas de CCT tendue il incombe aux cantons resp leurs commissions tripartites de v
75. droits entrent en vigueur la survenance d un des cas pr vus par l assurance p ex atteinte de l ge de la retraite Les droits acquis dans un autre tat membre dans le cas pr sent ceux acquis en Suisse sont vers s sur un compte de libre passage qui lorsque les conditions de retrait autoris sont remplies est liquid en cons quence par versement des prestations 5 3 R glementation juridique concernant les accidents _et l affiliation la SUVA a Bases l gales et pratique en vigueur L article 66 al 1 let o de la Loi sur l assurance accidents LAA fixe que les travailleurs des entreprises de travail temporaire doivent tre obligatoirement assur s aupr s de la SUVA Cette disposition est finalement pr cis e dans l article 85 de l Ordonnance sur l assurance accidents OLAA o il est prescrit que par l aussi bien le propre personnel que celui dont elles louent les services autrui est concern Le l gislateur a voulu assurer par cette disposition que les travailleurs qui changent souvent d employeur b n ficient en permanence d une couverture d assurance chez le m me assureur Ainsi en cas de dommage toute la comp tence est d tenue par un seul assureur La pr cision de l article 85 OLAA est prendre dans le sens o seul le personnel qui a lou ses services ou qui est charg de l administration de la location doit tre obligatoirement assujetti la SUVA Le reste du personnel de l entreprise
76. du march du travail Compte tenu de l affaiblissement attendu de la dynamique de l emploi cette ann e et l ann e prochaine la part de l emploi int rimaire devrait donc plut t ralentir court terme voire l g rement diminuer 28 88 3 Caract ristiques conditions conomiques de fonctionnement et de travail de la location de services ainsi que mesures d accompagnement et respect des conditions de travail et de salaire habituelles dans la localit et la profession concern e Ce chapitre exposera tout d abord les caract ristiques de la location de services en Suisse Dans la discussion concernant sa fonction conomique et les conditions de travail la question est de savoir quelles sont les r percussions possibles prendre en consid ration sur le plan conomique national et sur le plan de la politique sociale dans le contexte de la location de services Compte tenu du d veloppement dynamique de l emploi int rimaire de travailleurs issus de l espace UE l un des int r ts particuliers est de voir la mani re dont les mesures d accompagnement sont mises en uvre 3 1 Caract ristiques structurelles de la location de services a Branches La figure 10 montre la r partition des branches d apr s une enqu te de GfS r alis e la demande de swissstaffing concernant des personnes employ es pour une agence de travail int rimaire en 2005 Selon cette estimation 37 des travailleurs dont les services sont lou s
77. e 8 cantons la trouvent bonne 12 cantons la consid rent comme satisfaisante Seuls 2 cantons TG et NE jugent la situation insatisfaisante Il est frappant que ces deux cantons appartiennent un groupe dont la dotation en personnel est comparativement bonne Il est de m me frappant que tous les autres cantons ayant comparativement une bonne dotation en personnel ne jugent la situation que satisfaisante En revanche parmi les cantons ayant une grande charge deux tiers ZH SZ SO GR jugent malgr tout la situation comme bonne Il est probable que les autorit s ayant une dotation en personnel comparativement bonne identifient Sur la base des donn es des cantons il a t calcul combien d entreprises de placement et de location de services sont supervis es avec un poste 100 Le canton de Zurich montre par exemple dans la p riode du sondage 1330 entreprises de placement et de location de services et 120 de postes engag s pour la LSE Ceci donne un r sultat de 1108 entreprises pour un poste 100 Ces chiffres ne correspondent par cons quent pas aux pourcents de postes effectifs mais ils ont t convertis pour savoir combien d entreprises pouvaient tre surveill es par un poste 100 82 88 mieux les probl mes qui seraient aborder et qu ils trouvent plut t insatisfaisant le fait que les possibilit s d agir restent limit es cause du faible effectif Finalement il faut retenir que plus de la moiti des
78. e C est ce que retiennent les Directives et commentaires sur la LSE Cette disposition pourrait tre adapt e dans le cadre d une r vision ventuelle de la loi D autre part une personne responsable de la gestion doit pouvoir assurer une location de services satisfaisant aux r gles de la profession art 13 al 2 lettre b LSE Pour r pondre cette exigence elle doit tre titulaire d un certificat de fin d apprentissage ou d une formation quivalente et pouvoir se pr valoir d une exp rience professionnelle de plusieurs ann es Les personnes responsables de la gestion doivent notamment fournir la preuve qu elles disposent soit d une formation de bailleur de services soit d une exp rience professionnelle d au moins trois ans 55 88 dans le domaine du placement de la location de services du conseil en personnel en organisation ou en entreprise ou de la gestion du personnel Dans l ex cution de la loi cette disposition est compl t e dans le sens qu une personne responsable de la gestion doit garantir une pr sence d au moins 50 dans l entreprise ceci pour emp cher l emploi d hommes de paille comme on le conna t par exemple dans l h tellerie restauration en liaison avec les d tenteurs de patente Ceci signifie aussi qu un responsable ne peut l tre que pour deux entreprises de location de services Les autorit s disposent d un certain pouvoir d appr ciation pour l octroi de l autorisation et peuvent elles m m
79. e elle aussi la structure typique des branches et des activit s du travail int rimaire puisque les branches et les groupes professionnels ayant un taux d emploi int rimaire important pr sentent galement des taux lev s d trangers Il convient de souligner ce sujet que la part des trangers est sous estim e dans les chiffres de l ESPA puisqu ils ne comprennent que la population r sidante permanente Niveau de formation plus le niveau de formation augmente plus la part du personnel int rimaire diminue de mani re vidente Il y a ainsi deux fois plus souvent des personnes sans formation post obligatoire degr secondaire l qui travaillent par l interm diaire d une agence d int rim que de personnes ayant une formation professionnelle compl te ou une maturit degr secondaire ll 32 88 Les personnes ayant une formation tertiaire travaillent tr s rarement comme int rimaires pr s de trois fois plus rarement que la moyenne d Dur e des missions En ce qui concerne la dur e des missions les donn es disponibles sont relativement maigres Le volume d chantillons de VESPA ne suffit pas pour faire une analyse d taill e De l enqu te r alis e par GfS sur commande de swissstaffing on peut d duire les constatations suivantes cf swissstaffing 2007 e une mission individuelle dure dix semaines ou moins pour pr s de la moiti des travailleurs int rimaires plus de 10 des travailleurs int rimaires tra
80. e la fr quence de ce ph nom ne dans la r alit sera d termin e plus pr cis ment dans le cadre de la prochaine enqu te sur les mesures d accompagnement entre autres aupr s des commissions tripartites et des commissions paritaires Jusqu maintenant on en sait trop peu sur ce sujet Si l on devait vraiment constater une grande ampleur du ph nom ne et que l on devait le juger comme probl matique pour le march du travail suisse il faudrait ventuellement songer prendre des mesures par exemple une campagne de sensibilisation aupr s des employeurs suisses qui sont certainement coresponsables de cette collaboration ind sirable ou des d marches diplomatiques aupr s des Etats de l UE et de l AELE Vis vis des entreprises tablies l tranger qui pratiquent la location de services en Suisse malgr l interdiction et vis vis des employeurs suisses qui louent du personnel aupr s de ces entreprises on pourrait ventuellement aussi songer un ajustement de la loi pr voyant des amendes administratives en analogie l article 9 al 2 de la Loi sur les travailleurs d tach s Ld t Mais une mise en application l encontre des entreprises de location de services trang res ne serait garantie que 69 88 si l UE cr e des r gles de coordination ad quates permettant l application des amendes entre les Etats Une telle mesure ne s impose donc pas actuellement Dans l ensemble cet article pr sente un imp
81. e fonctionnement d au moins un office cantonal du travail art 32 LSE Les cantons coop rent les uns avec les autres art 33 LSE Ils entretiennent des contacts directs avec les demandeurs examinent les conditions de placement resp de location de services en Suisse Le SECO surveille en particulier le placement priv et la location de services int ressant l tranger qui est de son unique ressort de m me que l ex cution de la loi par les cantons art 31 LSE En collaboration avec les cantons il peut mettre sur pied des cours de formation et de perfectionnement pour le personnel des autorit s Il encourage la coordination intercantonale En outre il labore et d veloppe des directives et des commentaires concernant la LSE Le SECO s est impos en tant que centre de comp tences par son savoir faire en mati re de soutien aux responsables cantonaux LSE et par la publication des directives et commentaires d taill s sur la LSE ce que les cantons appr cient beaucoup Dans les ann es 90 certains cantons ont insuffisamment assum le traitement des demandes d autorisation D une part les conditions d octroi de l autorisation n taient qu insuffisamment examin es d autre part il n tait pas garanti que les entreprises agissaient sur la base de contrats conformes la LSE C est justement pour cette raison que les directives et les commentaires sur la LSE ont t retravaill s et accompagn s de mod les de contrats afin que les inst
82. e l ALCP Pour l ann e 2005 il est possible de calculer le nombre de personnes dont les services ont t lou s dans les cat gories d trangers qui ne sont pas comprises dans l ESPA c d dans la population r sidante permanente Ce sont notamment les frontaliers Source OFS Recensement f d ral des entreprises 2005 les d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e inf rieure une ann e ainsi que les d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e de moins de 90 jours soumis l obligation d annonce Source OFM RCE Les estimations correspondantes sont fournies en figure 8 On y voit que les estimations du travail int rimaire selon l ESPA qui ne concernent que la population r sidante permanente sont voisines de celles des deux autres sources de donn es si on compl te les estimations correspondantes en provenance du registre central des trangers RCE et du recensement des entreprises Selon le total avec lequel on compare ces estimations la part des frontaliers dans la location de services tait de 16 21 en 2006 celle des d tenteurs d une autorisation de s jour de moins d un an de 8 11 et celle des d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e soumis l annonce de 6 8 Au total les cat gories d trangers privil gi s par l ALCP constituaient en 2006 entre 30 et 40 des personnes dont les services avaient t lou s En outre on pe
83. e la part des contrats de travail dur e d termin e d pend entre autres des r gulations auxquelles ils sont soumis par rapport aux contrats de travail dur e ind termin e Diff rentes tudes confirment cette hypoth se et montrent une corr lation positive entre une r gulation stricte des rapports de travail ordinaires et la part du travail int rimaire en regard du travail total Les dispositions concernant la protection contre le licenciement sont au premier plan de ce type d analyses appel es Employment Protection Legislation ou en abr g EPL bien que d autres r gulations pourraient galement jouer un r le telles les exigences d galit de traitement entre les rapports de travail dur e d termin e et ceux dur e ind termin e par exemple en ce qui concerne le paiement et la formation continue les interdictions de contrats de travail dits en cha ne etc Alors que de fortes dispositions pour la protection contre le licenciement garantissent une certaine s curit d emploi aux personnes en situation de travail r guli re c est souvent le contraire pour les salari s employ s pour une dur e d termin e Leurs chances d obtenir un emploi fixe assur diminuent car la barre est plac e haut pour entrer dans ce segment du march du travail En ce qui concerne les travailleurs int rimaires et les ch meurs cet tat de fait peut entra ner une r duction des taux de sortie du ch mage Par d
84. e part l accident de travail d un travailleur int rimaire n est pas pris en compte dans le calcul de la prime pour accident professionnel L absence due un accident repr sente un probl me suppl mentaire Ni l accident ni l entreprise de mission n ont int r t un r tablissement rapide Cette derni re se tourne imm diatement vers le bailleur de services qui en g n ral envoie un travailleur en remplacement D autre par l accident est conscient que son poste a t repourvu et il n a pas d int r t imm diat tre de nouveau apte au travail du fait qu il profite du maintien du versement du salaire par l assurance accidents Il est vident qu il existe dans ce domaine un besoin d agir pour radiquer le risque d accident des travailleurs int rimaires pour prendre des mesures de pr vention et inciter au r tablissement de la pleine capacit au travail du moins pour les bagatelles aussi bien pour le travailleur que pour l entreprise locataire de services C est ainsi qu il faut appliquer de mani re concr te les directives de s curit au travail afin que les travailleurs int rimaires ne se trouvent pas entre les deux champs de responsabilit celle du bailleur de services et celle de l entreprise de mission Le principe appliquer serait que le bailleur de services soit responsable de l exigence de base de la s curit au travail qu il garantisse en particulier la formation n cessaire alors que l entreprise de miss
85. e trouver ainsi le bon personnel I 52 pour tester les personnes avant un engagement fixe 43 Outsourcing formation recrutement etc T 41 Rapport pris prestations avantageux 23 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Remarque part des entreprises employant des travailleurs int rimaires qui classent un certain motif comme important ou tr s important Source swissstaffing 2007 enqu te men e en 2006 par GfS aupr s de 419 entreprises locataires de services Une bonne moiti des entreprises d clare avoir recours la location de services pour viter des recrutements fixes Cette r ponse donne penser que les entreprises d sirent r duire des co ts probables de licenciement en employant des travailleurs int rimaires La r ponse ne dit pas pr cis ment de quel type de co ts de licenciement il s agit On pourrait imaginer aussi bien des co ts d coulant par exemple des d lais de pr avis que des co ts psychologiques au niveau de l entreprise qui se manifesteraient par exemple par un sentiment d ins curit de l effectif de base g n r par une politique g n rale du hire and fire embauche d bauche 43 des entreprises interrog es ont cit le fait de tester des travailleurs int rimaires pour en faire d ventuels employ s fixes syst me dit try and hire comme un motif important tr s important Apparemment les rapports de travail int rimaires servent donc assez fr
86. ect es 71 88 5 Examen de la r glementation actuelle concernant les assurances sociales des travailleurs dont les services sont lou s 5 1 Remarques pr liminaires Les assurances sociales qui constituent l institution la plus importante de la s curit sociale concernent autant les travailleurs dont les services sont lou s que les travailleurs traditionnels La s curit sociale offre une protection financi re face aux risques non personnels En Suisse les personnes qui ont un contrat de travail sont en principe bien prot g es sur le plan des assurances sociales N anmoins cette bonne protection est souvent li e une certaine dur e des rapports de travail C est la raison pour laquelle les travailleurs qui accomplissent un ou plusieurs brefs engagements int rimaires ne sont pas assur s contre des risques pertinents dans la m me mesure que les personnes qui ont un contrat de travail traditionnel resp de dur e ind termin e Il y a cependant par principe dans tous les cas une obligation d assurance mais qui ne demeure g n ralement que si certaines conditions sont remplies notamment dans le domaine de la pr voyance professionnelle LPP et de l assurance contre les accidents professionnels et non professionnels Concernant les deux secteurs d assurances sociales mentionn es il appara t souvent des probl mes par rapport la location de services autant pour ce qui touche l assujettissement l obligat
87. ent de travail comme le sont des travailleurs ordinaires Enfin le travail int rimaire peut exposer des travailleurs sortant de la s curit sociale relative qu offre un contrat de travail de longue dur e au risque d tre accul s dans la position d un personnel marginal d favoris sans la protection effective des acquis du contrat de travail Depuis l entr e en vigueur de la r vision le 1 juillet 1991 on a pu faire les constatations suivantes concernant les bases juridiques L ex cution de la loi s est av r e tr s difficile notamment du point de vue juridique Elle pr sente des interfaces avec le Code civil le Code des obligations la Loi sur le travail le droit des trangers la Loi f d rale sur la d claration d extension des conventions collectives de travail la Loi sur l galit la Loi sur la poursuite pour dettes et la faillite la Loi sur les fors la Loi sur la protection des donn es le Code p nal ainsi que toutes les lois sur la s curit sociale Le l gislateur a galement laiss un grand nombre de questions et de probl mes en suspens ou non clarifi s Par exemple pour les conditions impos es aux personnes pour l octroi de l autorisation ce que signifie assurer un service de placement satisfaisant aux r gles de la profession ou ce qu englobe la bonne r putation De m me l emploi des s ret s n a pas non plus t r glement Enfin de nombreuses questions concernant les
88. ent manifest dans la recommandation faite du bout des l vres au pl num par les deux commissions Dans les d lib rations de d tail des Conseils de nombreux points du projet de loi furent longtemps controvers s sur le plan conomique et sur celui de la politique sociale Les discussions ont port notamment sur l autorisation obligatoire proprement dite ainsi que sa dur e l obligation de fournir des s ret s les dispositions particuli res concernant le licenciement et l application de toutes les conventions collectives ou seulement des CCT tendues aux travailleurs int rimaires L article 20 LSE a m me t d sign comme un article crucial de ce projet de loi par les adversaires politiques Le Conseil des Etats a apport des modifications la moiti des articles par rapport au Conseil national Leur r glement au Conseil national fut tr s laborieux Un d saccord r gna en particulier sur la location de services et ce jusque dans la proc dure d limination des divergences en 1989 Le projet du Conseil f d ral fut finalement adopt l automne 1989 avec des modifications substantielles du contenu et apr s une d lib ration parlementaire qui s tendit sur pr s de quatre ans La loi entra en vigueur le 1 juillet 1991 L objectif premier de la LSE est de prot ger les travailleurs int rimaires dans le domaine de la location de services parce qu ils peuvent tre expos s des risques cons cutifs et qu ils ont besoin d
89. ent supposer que les entreprises attendent surtout un avantage conomique de la location de services lorsqu il y a une grande urgence de besoin en personnel p ex en cas de d faillance impr vue ou lorsque la dur e de la mission est nettement limit e dans le temps Dans les deux cas la r partition du travail lors du recrutement de personnel devrait g n rer des avantages sur le plan de l efficacit l un des avantages pour les entreprises est en effet que les agences de travail int rimaire peuvent fournir tr s vite du personnel puisqu elles recrutent en permanence des travailleurs potentiels ou que ceux ci s adressent elles pour la recherche d un emploi Une agence de travail int rimaire obtient des avantages dimensionnels en focalisant cette activit En plus des d lais de pr aviscourts l entreprise locataire de services peut proc der une s lection relativement s v re ou un examen augmentant ainsi grandement la probabilit d avoir un employ imm diatement performant Ce facteur devrait galement tre important pour les missions urgentes et pour celles dur e d termin e 33 88 Fig 13 Motivations les plus fr quentes des employeurs d embaucher du personnel int rimaire Compensation des fluctuations de capacit s EL _ 88 Remplacement du personnel absent 67 en raison de l efficacit des entreprises de location de services T 59 pour viter les engagements fixes T 52 permet d
90. er du fait d une part que les jeunes travailleurs sans exp rience de travail t moignent parfois de difficult s rencontr es entrer dans la vie professionnelle un emploi int rimaire peut alors constituer une solution interm diaire possible Il est par ailleurs concevable que les jeunes ont plus le souhait de pouvoir choisir eux m mes le moment o ils travaillent puisqu ils cherchent par exemple un emploi transitoire entre deux formations ou parall le la formation Selon une analyse de ESPA de 2006 19 des 15 24 ans et 11 des 25 39 ans ont fr quent une formation de base ou une formation continue parall lement leur emploi int rimaire Ces chiffres ne permettent toutefois pas de savoir dans quelle mesure des travailleurs plus jeunes acceptent plus fr quemment de plein gr un emploi int rimaire que des travailleurs plus g s Sur la base de ce que l on sait sur les causes du ch mage on peut tout de m me supposer qu il est souvent plus difficile pour des travailleurs int rimaires g s de retrouver un contrat de travail dur e ind termin e Cette hypoth se s applique tout particuli rement aux travailleurs int rimaires disposant d un faible niveau de formation et ceux de nationalit trang re cf swissstaffing 2007 18 Compar e au total des travailleurs int rimaires cette part devrait tre un peu plus faible puisque la population trang re non permanente devrait tre g n ralemen
91. ersonnes pass avec l UE le 1 juin 2002 Avec l entr e en vigueur de cet accord les travailleurs citoyens de l UE 15 et de l AELE r pondent fondamentalement la disposition de la LSE selon laquelle les agences de travail int rimaire ne sont autoris es recruter que des trangers habilit s l exercice d une activit lucrative et au changement d emploi et de profession en Suisse Toutefois pendant la p riode transitoire de deux resp cinq ans les r serves de la propri t aux indig nes taient encore applicables tout comme l ancien contr le des salaires resp le contingentement Une premi re lib ralisation avait d j eu lieu en 1998 pour les personnes frontali res auxquelles on a accord le droit au changement d emploi L expiration du premier d lai de transition deux ans apr s l entr e en vigueur de l Accord devrait galement avoir t important pour le d veloppement de l emploi int rimaire en supprimant la priorit aux habitants de la Suisse et les anciens contr les de salaires La suppression de la priorit accord e aux habitants de la Suisse en particulier devrait avoir encore augment le potentiel de recrutement de personnel int rimaire au sein de l espace UE La location de services partir de l tranger par un bailleur de services tranger est toujours interdite La branche de la location de services l tranger a t explicitement exclue de la lib ralisation art 22 al 3 annexe d
92. es assurances sociales des travailleurs dont les services sont lou s examen des t ches d ex cution de la Conf d ration et des cantons Ces travaux ont pour point de d part diff rentes tudes et divers rapports d j disponibles ou en cours d laboration Apr s avoir t analys s ils feront l objet d une comparaison directe Les bases en sont la LSE en vigueur la Loi sur les travailleurs d tach s et les articles concern s dans le CO les diff rentes tudes tude de gfs pour swissstaffing tude de PUSS tude relative l volution du travail int rimaire en Suisse romande le rapport du Conseil f d ral sur la situation de la location de services rapport sur les dysfonctionnements le rapport de l Observatoire le rapport du SECO concernant le Bilan interm diaire de l ex cution de la Loi sur la location de services LSE du 15 avril 2005 les r sultats de la consultation sur la r vision de la LSE dans le paquet global All gements administratifs pour PME 2 88 les r sultats de l observation des mesures d accompagnement les statistiques du SECO concernant le placement et la location de services ventuellement des indications pouvant tre pr lev es du syst me PLASTA concernant le travail temporaire Pour pouvoir faire une valuation globale un sondage a t men aupr s des cantons en septembre octobre 2007 dans le but de r pondre la derni re question
93. es en personnel des autorit s LSE le sondage aupr s des cantons montre que le travail s effectue avec des effectifs divers La comparaison en elle m me montre que les cantons ayant un grand 87 88 nombre d entreprises par poste 100 n ont pas la m me approche de leur mandat l gal de protection des travailleurs que les cantons qui sont mieux lotis ce point de vue Cela se confirme aussi par la propre valuation des cantons selon laquelle plus de la moiti d entre eux ne jugeraient leur situation en personnel que satisfaisante si ce n est insatisfaisante Le SECO va examiner en ce qui concerne les cantons qui pr sentent un nombre lev d entreprises pour un poste 100 si l ex cution des t ches et le personnel employ cet effet suffisent aux exigences l gales concernant la surveillance et l ex cution Au SECO aussi l ex cution des t ches dur e de traitement des demandes d autorisations nombre et tendue des questions situation des entreprises autoris es sauvegarde de la fonction de surveillance et l tat des ressources dans les ann es venir seront observ s de fa on critique La collaboration entre les diff rentes instances qui surveillent et contr lent les entreprises de location de services peut probablement encore tre am lior e Les commissions paritaires doivent notamment imp rativement annoncer aux autorit s les infractions graves aux conventions collectives de travail tendues La c
94. es juger si une personne peut ou non assurer une location de services satisfaisant aux r gles de la profession Cette marge d appr ciation a toutefois t limit e par une concr tisation importante de la base l gale dans l ordonnance ce qui a permis une pratique plus homog ne en termes d application de la loi finalement utile pour la protection des travailleurs Enfin la personne responsable de la gestion doit jouir d une bonne r putation art 13 al 2 lettre c LSE La bonne r putation est g n ralement d termin e au moyen d extraits du casier judiciaire et du registre des poursuites Il n est cependant pas permis de prendre en compte les ant c dents judiciaires poursuites faillites dettes et autres faits s ils ne sont pas directement li s l activit de location de services envisag e Dans l application pratique les cantons de Neuch tel de Vaud du Jura de Gen ve de Fribourg d Uri et d Argovie demandent un certificat de bonnes m urs cela pr s que cette r gle est adapt e aux r glements communaux l exception du canton de Gen ve savoir si les communes ont encore connaissance d une telle attestation et donc la d livrent Le canton de Berne exige galement un certificat de capacit civile Dans la pratique on consid re galement que pour exercer une activit de location de services satisfaisant aux r gles de la profession les dispositions en particulier de la loi sur le service de l empl
95. es pays qui n autorisent pas la location de services pour certaines branches professionnelles p ex France Belgique Espagne ou qui la subordonnent une convention collective 13 88 de travail p ex l Allemagne pour le secteur du b timent Certains pays p ex l Espagne la Belgique la France autorisent les missions int rimaires uniquement sur pr sentation de certains motifs pr cis p ex pour faire face des p riodes de pointe ou pour remplacer temporairement des travailleurs absents Diff rents pays pr voient galement que les contrats de location de services ne peuvent tre sign s que pour une dur e limit e par ex Espagne Belgique et France cette dur e pouvant aller de 3 mois jusqu la fin d un projet pr cis ment d fini Enfin diff rents pays pr voient galement que les bailleurs de services ne peuvent exercer que cette seule activit et non la lier des activit s telles que le placement en emplois fixes ou l outplacement Espagne Gr ce Luxembourg et Norv ge p ex Ces observations montrent qu l instar de la Grande Bretagne la Suisse donne au service de l emploi une forme lib rale puisque la Loi sur le service de l emploi LSE ne pr voit aucune limitation au sens voqu ci dessus Fig 2 Part repr sent e par les travailleurs int rimaires en quivalent plein temps au regard du total des personnes actives comparaison internationale 2006 UKD 4 5 NLD 219 BEL
96. es publiques d emploi et les annonces la fourniture d indications statistiques et la protection des donn es Elle est utile incontest e et r pond aux circonstances actuelles Comme nous l avons d j voqu au chap 4 1 dans l ant p nulti me paragraphe le SECO a voulu obtenir en 2001 une extension de l enqu te statistique au moyen d une r vision de l Ordonnance sur le service de l emploi OSE Ce projet de r vision a cependant chou la consultation car les cantons comme la branche elle m me craignaient une surcharge administrative L article 18 al 3 LSE concourt tout particuli rement la protection des travailleurs Selon cet alin a le bailleur de services n est autoris traiter les donn es concernant les travailleurs et les communiquer des entreprises locataires de services que dans la mesure o elles sont n cessaires la mission concr te La divulgation de donn es d passant le cadre du traitement et du transfert classique n cessite l assentiment en r gle g n rale crit du travailleur Cet assentiment peut tre r voqu tout moment sans pr avis et sans r serve Article 19 Contrat de travail Les entreprises de location de services doivent conclure obligatoirement des contrats de travail crits avec leurs travailleurs l article 19 LSE prescrivant les points qui doivent y tre au moins indiqu s Le l gislateur avait en son temps renonc prescrire l agr ment des contra
97. es qui ne veulent exercer que passag rement une activit lucrative Il peut n anmoins parfaitement jouer son r le de pont notamment lorsque la conjoncture conomique est bonne et quand il s agit d une main d uvre jeune alors que les chances des travailleurs sans qualification et des trangers d obtenir un emploi fixe restent inf rieures la moyenne Les syndicats quant eux ont fr quemment exprim leurs craintes de voir la location de services engendrer une pression particuli re sur les conditions de salaire et de travail des travailleurs locaux dans le cadre de la libre circulation des personnes Depuis l entr e en vigueur de l Accord sur la libre circulation des 8 88 personnes les entreprises de location de services recourent fortement aux forces de travail en provenance d Etats de l UE 15 A LE Ce ph nom ne justifie que lon proc de une observation plus pr cise de cette branche dans le cadre des mesures d accompagnement Les rapports relatifs la mise en uvre des mesures d accompagnement laissent penser eux aussi qu il est l gitime d examiner tout particuli rement la branche du travail temporaire En ce qui concerne les travailleurs int rimaires le taux d infractions aux conditions de salaire et de travail des conventions collectives tendues tait sup rieur la moyenne des employeurs suisses contr l s dans les branches de mission de la construction gros uvre et second uvre Du fait des distorsi
98. eurs de services Dans le cadre des mesures d accompagnement les commissions paritaires sont tenues d informer les cantons des infractions graves celles ci pouvant galement entra ner des sanctions Les rapports pr sent s sur les mesures d accompagnement tout comme l enqu te men e aupr s des cantons sur l ex cution de la LSE ont fait ressortir que souvent ces informations n taient pas fournies ou seulement avec un retard assez important Il serait toutefois important que ces informations soient syst matiquement et rapidement fournies pour augmenter l impact des sanctions puisque dans les cas de r cidive le canton pourrait m me envisager un retrait de l autorisation comme le pr voit la LSE L am lioration du flux d informations entre les commissions paritaires et les cantons est donc une mesure importante pour accro tre l efficacit des mesures d accompagnement dans la location de services Lors de la conception du rapport sur les mesures d accompagnement en 2008 on s est attach am liorer les informations concernant cette pratique d annonce puisque l ancien rapport n tait probant que jusqu un certain point En fait les chiffres disponibles jusqu maintenant ne permettent pas de conclure que l on enregistre des infractions plus graves dans la location de services que dans d autres branches et qui justifieraient absolument un retrait de l autorisation LSE Fig 19 Sanctions pour infraction des disposition
99. eux ci sont r glement s s par rapport aux contrats de travail dur e ind termin e p ex en ce qui concerne la protection contre le licenciement Comme le montre une comparaison internationale de contrats de travail dur e d termin e il n y a pas de lien positif entre la part de la location de services et celle des contrats de travail dur e d termin e comme on pourrait peut tre le supposer a priori La Grande Bretagne ou la Belgique par exemple deux pays o la location de services occupe une part lev e pr sentent de tr s faibles pourcentages de contrats de travail dur e d termin e par rapport aux autres pays europ ens Inversement l Espagne la Pologne le Portugal la Su de et la Finlande affichent des parts relativement lev es en contrats dur e d termin e mais celles de la location de services sont inf rieures la moyenne On peut ventuellement interpr ter ce r sultat par le fait que les r glementations relatives la location de services jouent un r le pr dominant pour son importance On trouvera une autre discussion sur l importance des r gulations pour l volution en Suisse au point 2 3d Fig 3 Part des travailleurs int rimaires en quivalent plein temps et des travailleurs avec contrats dur e d termin e par rapport l ensemble des personnes actives comparaison internationale 2006 35 30 25 20 15 10 5 F 0
100. expliquent pourquoi un nombre relativement important de pays connaissent une tendance au travail int rimaire depuis le d but des ann es 90 D autres facteurs par exemple la r glementation relative la location de services sont tr s sp cifiques du pays et donc consid rer galement comme sp cifique pour la Suisse Pour la Suisse on doit tenir compte en particulier de l introduction de l Accord sur la libre circulation des personnes avec l UE qui a eu quelques r percussions sp cifiques sur la location de services a Concurrence progr s technologique et assouplissement des march s du travail L une des raisons de la progression du travail int rimaire fr quemment cit e par les ouvrages de r f rence et les experts de la branche serait le durcissement de la situation concurrentielle sur les march s des produits et du travail La mondialisation croissante de l conomie est l une des causes souvent voqu es de cette intensification de la concurrence L impact de cette concurrence plus serr e peut contraindre certaines entreprises un recours plus fr quent l emploi flexible et de dur e relativement courte de travailleurs un besoin auquel la branche du travail int rimaire semble bien en mesure de r pondre La forte propagation de la production en flux tendus est un exemple d volution de ce type L externalisation de certains processus de l entreprise a galement gagn en importance et devrait avoir donn
101. faires augmentent et qu ils peuvent donc assurer le paiement des salaires L OSE art 35 39 contient des dispositions indiquant le lieu o les s ret s doivent tre d pos es et leur forme le moment o elles peuvent tre lib r es en cas de retrait ou de suppression de l autorisation et la mani re dont elles doivent tre employ es en cas de faillite Le montant des s ret s est r glement dans l article 6 OEmol LSE Il s l ve 50 000 francs au minimum et 1 000 000 francs au maximum Ni dans la loi ni dans l ordonnance l emploi des s ret s n est r glement suffisamment dans le d tail Cette lacune est combl e dans les Directives et 57 88 commentaires sur la LSE o la proc dure est minutieusement pr sent e Le Tribunal f d ral Chambre des poursuites et faillites a reconnu cette pratique Pour quelques entreprises de location de services le d p t des s ret s constitue un certain obstacle financier Ces s ret s contribuent pourtant la protection des travailleurs puisqu elles sont susceptibles de dissuader ventuellement des bailleurs de services malhonn tes Il serait aussi bon d examiner si la s ret minimum de 50 000 francs est encore d actualit savoir si elle n est pas trop faible notamment en regard de la hausse du co t de la vie intervenu depuis L indice national des prix la consommation base d indice 1982 s levait 128 7 points au moment de l entr e en vigueur de cette
102. finition les rapports de travail dur e d termin e ne sont pas con us pour le long terme Le sens d une diff renciation juridique entre les contrats dur e d termin e et ceux dur e ind termin e consiste notamment d terminer des dispositions diff rentes en mati re de licenciement selon le type du rapport de travail Le cas ch ant la diff renciation peut galement exiger que des mesures soient prises contre les abus Citons comme exemple typique l interdiction des contrats dits en cha ne pr vue pour viter que certains privil ges des contrats de 12 OECD 2004 Employment Protection Regulation and Labour Market Performance dans Employment Outlook 2004 Paris p 61 125 13 Cf galement OECD 2004 22 88 travail dur e d termin e ou de la location de services ne soient appliqu s des rapports de travails de plus longue dur e Comme on le voit sur la figure 7 les dispositions relatives la protection contre le licenciement sont mod r es en Suisse tant pour les rapports de travail dur e ind termin e que pour les rapports de travail dur e d termin e ou int rimaires Cette r gulation n ayant pas t non plus renforc e depuis le d but des ann es 90 il para t peu vraisemblable que la progression du travail int rimaire en Suisse soit imputable une r action des changements intervenus dans la r gulation du march du travail Fig 7 Index des proportions
103. fr quemment d accidents et o les employeurs changent souvent Si n anmoins l on contraignait tous les travailleurs des entreprises soumises obligation de demander une autorisation d exploitation LSE notamment toute la branche de l informatique se soumettre l obligation d assujettissement de la SUVA on cr erait une contrainte d assurance difficile justifier Pour de telles entreprises il doit tre possible d assurer leurs collaborateurs de mani re ad quate contre les accidents c est dire aussi bien dans l int r t du travailleur que dans celui de l entreprise De toute fa on ces travailleurs ne changent pas plus souvent d employeurs que les travailleurs en dehors de la branche de la location de services M me du point de vue de la protection du travailleur on ne voit pas pourquoi la SUVA doit tre le seul assureur pour toute la branche de la location de services c Risques sp cifiques pour les travailleurs dont les services sont lou s notamment les travailleurs int rimaires La division de la fonction d employeur bailleur de services d un c t entreprise de mission de l autre joue galement un r le du point de vue du risque d accidents C est ainsi par exemple que l entreprise de mission n est concern e que par le devoir professionnel d assistance et non le devoir g n ral En raison d une moins bonne int gration dans une entreprise de mission les travailleurs int rimaires peuvent repr senter un pl
104. ger tait admise le risque serait donc grand de ne pas pouvoir assurer la protection des travailleurs Mais cette interdiction est difficile imposer des bailleurs de services tablis l tranger voir commentaires concernant l article 39 LSE Avec l autorisation obligatoire ancr e dans la loi les autorit s disposent d un instrument qui leur permet de tenir l cart du march les candidats qui ne disposent 54 88 pas des connaissances professionnelles n cessaires et qui donc accordent trop peu d importance au respect de l id e de protection des travailleurs Dans ce cas elles peuvent refuser de leur octroyer une autorisation L alin a 2 pourrait ventuellement tre pr cis comme voqu ci dessus mais globalement il n y a rien redire cette disposition et sa n cessit ne fait aucun doute Article 13 Conditions Cet article r glemente les conditions remplir aussi bien concernant l entreprise que les personnes pour que l autorisation d exploitation demand e soit accord e Les conditions requises au niveau de l entreprise sont concr tis es dans l article 32 et celles concernant les personnes dans l article 33 de l Ordonnance sur le service de l emploi OSE a Conditions pour l entreprise Pour remplir les conditions requises une entreprise doit tre inscrite au Registre suisse du commerce disposer d un local commercial appropri et ne pas exercer d autre activit professionnelle
105. i expliquerait qu ils les exigent rarement d autre part ils peuvent aussi avoir int r t ce que la loi soit d tourn e par exemple lorsque leur part salariale est plus lev e du fait de l absence d affiliation la LPP voir galement le point 5 2 ce sujet ou de l indemnisation interdite de leurs cong s annuels Normalement toutes les informations sont fournies par les autorit s et les travailleurs peuvent galement y avoir recours On peut supposer que bien des travailleurs dont les services sont 70 88 lou s ne sont pas syndiqu s et de ce fait ne peuvent donc gu re tre aider directement par les syndicats Enfin les commissions paritaires sont galement requises pour participer une mise en uvre efficace de la loi Aux termes de l article 20 de la LSE elles doivent informer les cantons en cas d infractions graves aux CCT tendues pour que ceux ci puissent examiner des mesures qui peuvent conduire jusqu au retrait de l autorisation Ce cas ne s est pratiquement jamais pr sent jusqu maintenant Les commissions sont galement tenues de rendre compte de l emploi des contributions la formation continue et des cotisations aux r gimes de retraite anticip e La pr sentation de rapports ne fonctionne pas suffisamment bien jusqu maintenant Bien que l obligation d informer et de pr senter un rapport d coule de la loi le SECO s efforcera d obtenir que ces obligations soient l avenir mieux resp
106. ices interdite en Suisse depuis l tranger On peut retenir qu il y a tout de m me 10 cantons qui n ont pas de probl mes signaler concernant la libre circulation des personnes Les autres cantons ont fait des constatations diverses En raison de la relative nouveaut de la libre circulation des personnes il existe encore certaines incertitudes par rapport aux diff rentes r glementations l gales que ce soit en relation avec la proc dure d annonce ou les possibilit s de sanctions Il est galement vrai au plan de la proc dure d annonce qu on enregistre une certaine augmentation de la location de services chez les frontaliers et les titulaires de permis de courte dur e 8 cantons appartenant plut t la Suisse centrale n ont pas constat de location de services interdite depuis l tranger vers la Suisse par des bailleurs de services trangers Les autres cantons ont constat quelque chose mais dans une mesure relativement modeste Dans la plupart des cas les entreprises fautives qui ont t rendues attentives l interdiction taient d accord d arr ter cette fa on de faire Jusqu pr sent aucun canton na d pos de plaintes contre des entreprises locataires de services sur la base de l art 39 al 2 LSE Il faut cependant savoir que seule l infraction intentionnelle est punissable et que l intention est difficile prouver 85 88 Avant que des mesures contre la location de services depuis l tranger en Suisse
107. ieux r pondre l objectif de protection les cantons de B le Ville et du Valais ont propos d accro tre le nombre de contr les de la comptabilit des salaires et celui des visites d entreprises 52 88 L enqu te men e en 2007 pour le pr sent rapport permet galement de faire les m mes conclusions Quatorze cantons pensent que la LSE permet d atteindre son but principal savoir la protection des travailleurs Neuf cantons sont par contre d avis que ce n est pas toujours le cas La majorit de ces cantons n impute toutefois pas ce manque aux dispositions juridiques mais l effectif trop restreint de personnel qui ne permettrait pas un contr le r gulier des entreprises de location de services mais ceci serait absolument n cessaire pour la protection des travailleurs Comme pr sent au point 2 3 lettre f la libre circulation des personnes a engendr une certaine progression de la location de services en Suisse Pour de nombreux primo immigrants entrant pour la premi re fois en Suisse il s agit de rapports de travail de courte dur e et donc de personnes ayant particuli rement besoin de protection L id e de protection des travailleurs inscrite dans la loi est donc encore plus justifi e Cette disposition sur le but de la loi d finit suffisamment les objectifs poursuivis par la LSE pour ce qui concerne la location de services Remarque sur l article 26 Obligation de placer et impartialit En principe et e
108. ion de s assurer qu aux risques en cas d accident Ci apr s est expos e la r glementation juridique actuelle relative l assujettissement l obligation de la LPP et de l assurance accidents SUVA ainsi que la question de savoir si l objectif principal de la LSE r pond celui de la protection des travailleurs 5 2 R glementation juridique de la pr voyance professionnelle LPP a Bases l gales utilis es jusqu maintenant et pratique en viqueur Au sens de l article 2 alin a 1 de la Loi f d rale sur la pr voyance professionnelle vieillesse survivants et invalidit LPP les travailleurs partir de 17 ans r volus qui ont re u d un m me employeur un salaire annuel sup rieur 19890 francs sont soumis l obligation d assurance art 7 L article 2 alin a 4 de la LPP fixe que c est le Conseil f d ral qui r gle l assujettissement l assurance des salari s exer ant des professions o les engagements changent fr quemment ou sont temporaires Il d finit les cat gories de salari s qui pour des motifs particuliers ne sont pas soumis l assurance obligatoire Le Conseil f d ral a fix dans l article 2 de l Ordonnance sur la pr voyance professionnelle vieillesse survivants et invalidit OPP 2 que les travailleurs occup s aupr s d une entreprise tierce dans le cadre d une location de services au sens de la LSE sont r put s tre des travailleurs salari s de l entreprise bailleresse de services
109. ion des travailleurs ne serait pas prise en compte Si un rapport de travail d pendait uniquement de la forme correcte du contrat les travailleurs qui ont d j travaill devraient arr ter leur travail l apparition de vices de forme quelconques C est pour cette raison que le l gislateur a pr vu que l absence de prescriptions crites ne mette pas fin au rapport de travail et n engendre donc pas la nullit du contrat de travail mais que l on doit appliquer les conditions de travail ou les prescriptions l gales usuelles dans la localit et la profession Tous les cantons sans exception ont jug l examen des mod les de contrats comme utile dans l enqu te men e pour le bilan interm diaire 2005 Les cantons du Valais de B le Ville de Saint Gall et de Thurgovie demandent plus de coordination dans l examen des contrats pour viter les d marches double emploi aussi bien entre les cantons qu entre les cantons et le SECO Le canton du Valais accueillerait favorablement la solution pr conisant une seule et unique instance de v rification savoir le SECO Le canton de Schwyz y objecte que gr ce aux mod les de contrats m me les non juristes sont en mesure de contr ler minutieusement les contrats de travail pr sent s par les bailleurs de services Les cantons de B le Campagne et de Zurich pensent que seule la fourniture de l int gralit des contrats de travail devrait tre v rifi e ce qui exclurait toutefois un examen
110. ion devrait informer le travailleur int rimaire et l initier aux dangers sp cifiques du poste de travail concern Le besoin d agir n est cependant pas une cons quence de la LSE mais la rigueur de la LTr et va la rencontre de l int r t de la SUVA et de la branche de la location de services car ainsi les montants des dommages et les primes accident peuvent tre diminu s La Commission f d rale de coordination pour la s curit au travail CFST s occupe de cette question et essaie maintenant d laborer des solutions en collaboration avec la SUVA et swissstaffing en incluant les partenaires sociaux Le SECO a aussi sa place dans la CFST en tant qu autorit responsable pour la Loi sur le travail 5 4 Conclusion L expos montre que le besoin d agir r side aussi bien du c t de la pr voyance professionnelle que de celui de l assurance accidents Les deux faces du probl me ne d pendent pas de la mise en ex cution de la LSE et ne sont donc pas de la responsabilit du SECO En ce qui concerne la LPP c est l Office f d ral des assurances sociales qui est responsable Sur la base de la modification de l ordonnance dict e par le Conseil f d ral dans les cas de rapports de travail atypiques dont fait partie le travail int rimaire lorsqu il s agit de plusieurs engagements successifs chez le m me employeur les diff rentes p riodes de travail seront l avenir additionn es pour autant que les interruptions ne d
111. ion int rimaire pour tester un travailleur que l on veut ventuellement engager d finitivement formule dite try and hire gt Inversement les travailleurs int rimaires seront sans doute les premiers tre licenci s en cas de d gradation de la situation conomique en raison des co ts r duits du licenciement D autre part en p riode de d clin conomique il n y a normalement gu re de p nuries de main d uvre ce qui devrait galement faire chuter la demande en personnel int rimaire le contingent de travail des entreprises tant alors en baisse Pour r aliser des analyses d taill es de cette corr lation il est n cessaire d exploiter des donn es fr quence plus faible Cf Fortis 2007 18 88 Fig 5 D veloppement du travail int rimaire et du travail total dans l ann e suivante 1991 2006 changement relatif par rapport l ann e pr c dente 35 3 5 30 25 20 15 10 5 0 5 10 15 20 25 2 5 1 5 0 5 0 5 1 5 2 5 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2005 2006 2001 2002 2003 2004 Travail temporaire chelle de gauche Total de l emploi l ann e suivante chelle de droite Sources SUVA swissstaffing OFS calculs des auteurs En partant de l volution conjoncturelle d crite ci dessus on peut conclure que l expansion du travail int rimai
112. ipe que l exp rience professionnelle peut augmenter leurs chances d obtenir un emploi fixe ce qui fait que la contradiction s annule au moins en partie Dans bon nombre de cas au contraire les motifs se recoupent puisque des deux c t s on constate une certaine urgence en termes de temps et un besoin de limiter la dur e de l activit Dans ce contexte les entreprises de location de services jouent aussi un r le positif sur le plan de l conomie nationale permettant d exploiter l offre de travail disponible court terme Le travail int rimaire peut rev tir une fonction de pont entre le ch mage et la vie active N anmoins s il peut parfaitement jouer ce r le notamment lorsque la conjoncture conomique est favorable et quand il s agit d une main d uvre jeune les chances des travailleurs sans qualification et des trangers d obtenir un emploi fixe restent inf rieures la moyenne Nous ne connaissons pas actuellement d tudes sur l impact ind pendant de missions int rimaires sur les chances ult rieures sur le march du travail 47 88 En ce qui concerne les conditions de travail des travailleurs int rimaires on constate que ceux ci obtiennent vraisemblablement des salaires de niveau similaire ceux des emplois fixes qu ils pr sentent la rigueur des risques d accidents plus lev s et qu ils b n ficient plus rarement d offres de formation continue de la part des entreprises Dans tous les cas l
113. istr es qui ont t annonc es au SECO par les commissions paritaires ind pendamment du fait qu elles aient t ou non transmises la commission tripartite cantonale et galement jug es sanctionn es par celle ci 44 88 Il est toutefois difficile d interpr ter ces r sultats car ils ne sont pas forc ment repr sentatifs du comportement des entreprises de location de services dans les branches d emploi cit es du b timent voir galement le rapport sur les mesures d accompagnement ce sujet Ainsi le niveau du taux d infractions d pend beaucoup de la proc dure utilis e lors des contr les Par exemple on peut supposer et cela tombe sous le sens par rapport l objectif du contr le que les contr les sont concentr s sur les cas suspects Il est donc concevable par exemple que les contr les effectu s dans la branche int rimaire visent particuli rement les petites entreprises que l on v rifie plus m ticuleusement Une telle mani re d agir qui ne devrait pas tre invraisemblable dans la location de services celle ci tant domin e par un petit nombre de grandes agences et un grand nombre de petites aurait pour cons quence in vitable de faire monter en fl che le taux d infractions ce qui ne le rendrait pas non plus repr sentatif de la situation dans cette branche Les r sultats du rapport sur les mesures d accompagnement permettent n anmoins de conclure compte tenu de ce que l on sait actuellement
114. it encore 1 4 au deuxi me trimestre 1999 et 1 7 au deuxi me trimestre 2002 En 1995 non repr sent dans le sch ma cette part n tait m me que de 0 5 Ces chiffres indiquent donc qu une premi re progression de la location de services des frontaliers a eu lieu entre 1995 et 1999 A partir de 1998 cette progression devrait correspondre la possibilit nouvellement cr e de louer des services On peut constater une seconde expansion tr s nette apr s 2002 ce qui sur la base des r flexions ci dessus devrait tre li au moins en partie ALCP Il convient toutefois de tenir compte ici de l volution dynamique qu a connue l ensemble du march du travail dans un pass r cent Il convient toutefois de tenir compte ici de l volution globale du march du travail dans un pass r cent ainsi que du manque croissant de travailleurs qualifi s qui se sont galement accompagn s d une expansion continue de la location de services dans son ensemble au cours des derni res ann es cf fig 5 Fig 9 Travailleurs int rimaires r partis en diff rentes cat gories de population trang re active non r sidente 1999 2006 12 0 10 0 8 0 en 1 000 6 0 4 0 2 0 m 0 0 m 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 m Permis de courte dur e lt 12 mois 0 0 0 0 0 1 0 2 0 9 1 8 3 8 5 6 5 8 m Soumis l obligation d annonce
115. itaires punissent s v rement une fausse r partition des classes de salaires sans pour autant reconna tre que cette r partition n est pas toujours facile pour ceux qui ne sont pas familiers de la branche comme c est le cas pour les entreprises de location de services 83 88 En r gle g n rale la collaboration se limite au fait que les membres les plus importants de la commission paritaire font partie de la commission tripartite ou qu il existe un accord de coop ration Dans l ensemble on peut supposer que la collaboration entre les instances mentionn es peut encore tre am lior e Le sondage aupr s de diff rentes commissions paritaires au sein du SECO fait penser qu elles ne suivent pas assez leur obligation de contr le des entreprises de location de services et que l exception du gros uvre et second uvre leur mani re de proc der peut encore tre am lior e On peut galement supposer que les commissions paritaires accomplissent encore insuffisamment leur mandat l gal consistant annoncer galement l office cantonal du travail les infractions graves au sens de l article 20 LSE resp CCT tendues Dans ce sens il faut juger avec prudence les critiques vis a vis des autorit s d ex cution LSE Sans informations en retour ou en cas d informations tardives des mesures administratives l encontre des entreprises de location de services ne peuvent pas tre prises ou seraient disproportionn es Bien que l ob
116. l M 06 Professions du service etde la vente 0 4 Groupes des principales professions Cadres professions acad miques techniciens C 0 2 0 0 0 2 0 4 0 6 0 8 1 0 1 2 1 4 1 6 1 8 h h hh hh hhh VX h Source OFS ESPA propres calculs La plus grande part est occup e par le groupe des professions artisanales et apparent es avec 1 6 La part des employ s de bureau et commerciaux tout comme celle des conducteurs de machines et de la main d uvre non sp cialis e est galement sup rieure la moyenne 0 9 chacune Les professions du service et de la vente y compris h tellerie restauration sont nettement sous repr sent es avec 0 4 de m me que les techniciens les professions acad miques et les cadres avec des parts de 0 2 30 88 c Caract ristiques personnelles des travailleurs int rimaires Les donn es de ESPA permettent galement de faire une analyse en fonction de caract ristiques individuelles telles que l ge le sexe la nationalit et la formation Les parts des travailleurs int rimaires en regard du total des personnes actives sont pr sent es dans la figure 12 moyenne des ann es 2001 2006 ge les jeunes travailleurs sont nettement repr sent s en surnombre parmi les travailleurs int rimaires La part des 15 24 ans employ s titre int rimaire est de 2 7 c est dire presque cinq fois plus lev e que dans la moyenne Ce chiffre devrait r sult
117. ligation d annoncer des commissions paritaires se d gage fondamentalement de la loi le SECO s efforcera l avenir d am liorer sa mise en pratique 6 4 Collaboration avec le SECO Dans l ensemble les cantons jugent la collaboration avec le SECO de tr s bonne 8 cantons bonne 14 cantons 2 cantons l estiment seulement satisfaisante En majorit le bon soutien et les r ponses rapides certaines questions d licates sont appr ci s de bons tr s bons En revanche la dur e de traitement concernant les demandes d autorisation f d rales de placement et de location de services est en partie bl m e quelques cantons proposent que le SECO r vise l tat de ses effectifs Un seul canton BS souhaite des cours de formation p riodiques mais ce sujet aucune question n a t pos e explicitement aux cantons Malgr le bon r sultat du sondage sur le SECO il faut retenir que les longues attentes de r ponses en particulier lorsqu il s agit de proc dures de demandes sont bl m es par de nombreux cantons Ceci devrait donner l impulsion au SECO pour examiner la situation de ses ressources Une augmentation des effectifs pourrait au moins assurer au SECO de pouvoir satisfaire ses t ches l gales dans un d lai plus raisonnable Que la protection des travailleurs devienne ainsi meilleure reste cependant une question ouverte En ce qui concerne la r partition des t ches entre le SECO et les cantons il faut retenir que la r
118. lleur entre dans l entreprise locataire de services que la 67 88 mission a dur moins de trois mois et que conditions cumulatives la fin de cette mission date de moins de trois mois Cette disposition est n cessaire incontest e et peut donc tre maintenue Article 23 Proc dure Cette disposition r glemente la proc dure L alin a 1 a t abrog avec l entr e en vigueur de la Loi sur les fors LFors le 1 janvier 2001 L article 24 LFors r glemente d sormais les comp tences locales des tribunaux Article 39 Dispositions p nales L alin a 1 de ces dispositions p nales vise les bailleurs de services qui louent intentionnellement des services sans poss der l autorisation n cessaire ou qui en qualit de bailleur de services enfreignent intentionnellement les dispositions de la Loi sur les trangers La peine risqu e dans ce cas est une amende pouvant aller jusqu 100 000 francs L alin a 2 punit d une part les employeurs qui collaborent intentionnellement avec des bailleurs de services ne poss dant pas d autorisation D autre part il vise les bailleurs de services qui enfreignent intentionnellement l obligation d annoncer et de renseigner ou qui ne r glent pas par crit ou incompl tement la teneur essentielle des contrats de travail ou qui concluent des accords illicites aux termes de la LSE Ceci inclut galement les infractions l article 20 LSE L infraction intentionnelle la protection des d
119. merce ainsi que la main d uvre auxiliaire et les conducteurs de machines Les personnes sans dipl me post obligatoire les trangers trang res et les hommes sont nettement repr sent s en surnombre parmi les travailleurs int rimaires Un taux fortement sup rieur la moyenne de jeunes salari s travaille souvent en int rimaires Ce ph nom ne est sans doute souvent li la situation transitoire sp cifique entre la formation et la vie active D autre part la forte propagation du travail int rimaire chez les jeunes indique que cette forme d emploi est une situation passag re pour la majorit d entre eux Le fait que les missions int rimaires sont relativement courtes en g n ral est galement significatif pr s de la moiti des missions durent moins de 10 semaines et pr s de la moiti aussi n effectue qu une seule mission Seule une minorit effectue trois missions par an ou plus Les motifs avanc s par les employeurs et ceux des travailleurs sont en partie contradictoires mais se rejoignent en partie aussi L une des contradictions manifestes r side dans le fait que de nombreux travailleurs attendent d une mission int rimaire qu elle augmente leurs chances d obtenir un emploi fixe tandis que la majorit des entreprises souhaitent justement viter les embauches fixes Pr s de 40 tout de m me des entreprises interrog es envisagent un engagement fixe pour plus tard D autre part les travailleurs partent du princ
120. n application de l alin a 1 de cette disposition les offices du travail plus exactement les offices r gionaux de placement doivent fournir galement leurs services aux bailleurs de services puisque ceux ci sont aussi des employeurs domicili s en Suisse Pourtant selon l alin a 3 une collaboration n est pas possible lorsque l employeur donc dans ce cas le bailleur de services propose des conditions de salaire et de travail nettement inf rieures celles en usage dans la localit et la profession ou s il contrevient plusieurs reprises et gravement aux dispositions relatives la protection des travailleurs La loi interdit donc la collaboration avec des bailleurs de services au comportement n gatif concernant le placement public un ajustement sur ce point n est pas n cessaire Article 12 Autorisation obligatoire Remarque pr liminaire l autorisation obligatoire et la r glementation inh rente plus pr cise de la location de services constituent une restriction importante au droit fondamental de la libert conomique art 27 de la Constitution f d rale une intervention comme peu de branches en connaissent La restriction d un droit fondamental est cependant admissible lorsque les conditions requises par l article 36 de la Constitution sont donn es Premi rement il existe une base l gale la restriction deuxi mement il s agit d un int r t public et troisi mement la restriction est proportionn e au but
121. ncerne les rapports de travail r guliers que pour les rapports de travail dur e d termin e et la location de services Autrement dit les employ s fixes ne b n ficient pas d une protection telle qu il faille se rabattre sur des travailleurs int rimaires Dans la mesure o la progression du travail int rimaire correspond un besoin grandissant en contrats de travail plus flexibles des entreprises ou qu elle est l expression de l efficacit des bailleurs de services par rapport au propre recrutement de travailleurs int rimaires il faut applaudir cette volution du point de vue conomique De m me le fait que la branche de la location de services exploite les opportunit s offertes par l Accord sur la libre circulation des personnes et donc le nouveau potentiel de travailleurs de l espace UE AELE est galement bienvenu sous r serve de respecter les conditions de salaire et de travail usuelles On remarquera galement en l occurrence que la part des rapports de travail de courte dur e est relativement stable depuis le d but des ann es 90 et que la part de la location de services en Suisse se situe dans la moyenne du niveau europ en 48 88 4 Examen de la r glementation juridique actuelle de la LSE 4 1 Evolution des bases juridiques La Loi f d rale sur le service de l emploi et la location de services LSE a une longue tradition D s les ann es 80 du XIX si cle le placement priv a t de plus en plu
122. nimaux comme suit pour les r gions haut niveau de salaire Fr 25 60 h pour les personnes disposant d une formation et Fr 19 05 h pour les personnes sans formation S agissant des autres r gions Fr 23 81 h pour les personnes disposant d une formation et pour ceux sans formation Fr 17 86 h Dans les cantons du Tessin et du Jura il faut d duire 10 pour 2009 et 5 pour 2010 e Une r gle sp ciale est pr vue pour l assurance indemnit s journali res en cas de maladie S il existe une CCT tendue l assurance doit verser des prestations pendant 720 jours Le financement s effectue comme suit 16 mio de francs des contributions aux frais d ex cution et de formation continue auxquels s ajoute 1 du salaire d une part du travailleur et d autre part de l employeur Pour l assurances indemnit s journali res maladie il est pr vu une fondation avec un syst me de primaut des prestations e L ex cution de la CCT s effectue par le biais des organes paritaires existants et est coordonn e par la nouvelle Commission paritaire syndicats swissstaffing Du point de vue de la protection des travailleurs cette CCT apporte certaines am liorations notamment l introduction d un salaire minimum pour l ensemble des travailleurs lou s et des contr les du respect des conditions de salaire et de travail 66 88 dans toute la branche par les Commissions paritaires De ce fait les sous ench res salariales pourraient tre vit es dans la b
123. ntes et la part du travail int rimaire On ne sait pas tr s bien dans quelle mesure ce mod le repr sente avant tout la corr lation conjoncturelle court terme ou s il refl te r ellement l impact d un plus haut niveau persistant du ch mage Nous ne connaissons pas d autres tudes sur l importance de la location de services bas es sur des donn es internationales 19 88 Au niveau international il existe des tudes tablissant un lien positif entre le niveau du ch mage et l importance de toutes les formes de rapports de travail dur e d termin e Comme nous l avons montr plus haut cette constatation ne correspond pas particuli rement bien l volution enregistr e en Suisse car si le niveau long terme du ch mage y a progress ce n est pas le cas de la part des rapports de travail dur e d termin e Le d veloppement du travail int rimaire en Suisse s inscrit mieux dans cette image mais le ch mage ne fournit aucune explication au d veloppement enregistr depuis 2000 puisque le niveau moyen du ch mage n a pas augment depuis 1997 Dans le cas de la Suisse il faut galement tenir compte du fait qu tant donn la forte hausse du ch mage dans les ann es 90 l assurance ch mage a exig de plus en plus d efforts de la part des b n ficiaires de prestations de ch mage sur le plan de la recherche d emploi et qu elle les a galement plus s v rement surveill s Une collaboration assez intense s est
124. ntreprises indiquaient que les travailleurs int rimaires avaient moins ou aussi souvent d accidents que les travailleurs en emploi fixe 40 88 Fig 17 Le risque d accident professionnel class par branche nombre d accidents sur 1000 salari s plein temps 1997 2006 400 350 4 Toutes les cat gories d entreprises 300 250 J Mes 7 200 s Location de services Construction de machines et d installations 150 4 Secteur principal de la construction ge j Bureaux commerciaux et techniques administrations magasins nombre d accidents sur 1000 salari s plein temps Entreprises foresti res 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Source SUVA Une autre probl matique r side dans le fait qu il semble relativement difficile pour des entreprises de location de services d acc l rer l insertion de travailleurs int rimaires accident s sur le march du travail En principe une entreprise de location de services a int r t sur le plan conomique maintenir les versements de l assurance accidents un niveau minimum puisque la dur e d absence de ses travailleurs se r percute sur le montant de la prime d assurance accidents cf point 5 3 Selon les informations de swissstaffing des efforts seraient actuellement entrepris avec le projet pilote swisstempcare pour r duire la dur e d absent isme en cas d accidents de travailleurs
125. nvention collective de travail avec d claration d extension La reprise de la notion de faire commerce figurant dans l Ordonnance du Registre du commerce Approbation du caract re commercial de l activit avec un chiffre d affaires annuel de plus de 100 000 francs soumet d sormais l autorisation obligatoire les entreprises de location de services r alisant de gros chiffres d affaires avec moins de 10 contrats de location de services par an Enfin on a pu r glementer la r partition des t ches concernant l emploi des s ret s entre les autorit s de poursuites et les offices de l emploi Par l obligation de participer l enqu te statistique le l gislateur a voulu assurer l observation du march du travail Il n a toutefois pr vu qu une seule enqu te par an pour viter de surcharger excessivement les entreprises Pour r pondre aux souhaits exprim s par la branche qui demandait une enqu te d taill e on a pr vu une r vision de l ordonnance amorc e en 2001 pour augmenter la p riodicit des enqu tes et une r partition des donn es statistiques par branches etc Suite au rejet exprim par les associations et les cantons dans le cadre de la consultation on a cependant renonc une enqu te plus d taill e et donc plus pertinente Dans le cadre de la r vision des mesures d accompagnement la libre circulation des personnes la LSE a galement t r vis e en ce qui concerne la location de services art
126. ocation de services qui ont t cit s devraient avoir eu pour cons quence une am lioration de son rapport co t efficacit par rapport au recrutement individuel de salari s pour une dur e limit e Si dans de nombreux pays non seulement la location de services mais souvent aussi la proportion des contrats de travail dur e d termin e ont eu quelque peu tendance augmenter en g n ral c est bien un signe que les besoins en missions de travail de courte dur e ont augment au cours des derni res ann es Pourtant cette tendance ne se retrouve pas dans tous les pays et ne prend pas partout les m mes proportions Dans les pays europ ens le contrat de travail dur e ind termin e est g n ralement le cas normal Comme nous l avons d j expos pr c demment il ny a pas de rapport direct entre l importance des contrats de travail dur e d termin e et celle de la location de services Fig 4 Part des contrats dur e d termin e en regard du total des travailleurs sans les apprentis population r sidante permanente de la Suisse 1991 2006 9 0 8 0 7 0 6 0 5 0 4 0 3 0 2 0 ge 49 1 0 0 0 T T T T T T T T T 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 amp Total des contrats dur e limit e jusqu 11 mois jusqu 3 mois Sources OFS ESPA 1991 2006 calculs des auteurs En Suis
127. ode d interruption de deux semaines est en outre contre la loi si elle sous tend un contrat de travail dit en cha ne dans lequel la m me personne est engag e plusieurs fois de suite cong di e et r engag e et chaque fois apr s un d lai de deux semaines exactement et qu il n y a pas de faits qui justifient ce proc d mais que la seule raison est visiblement de contourner l obligation de la LPP b Probl mes concernant la protection des travailleurs Le fait que la couverture d assurance se perde lors d une interruption de plus de deux semaines entre deux engagements ne donne pas satisfaction Ce pseudo contrat diff rents engagements limit s peut conduire dans beaucoup de cas un contournement du champ d application de la LPP Par principe la succession de contrats de travail resp de contrats d engagement dur e limit e doit reposer sur des motifs concrets comme c est le cas notamment des travailleurs occasionnels Dans certaines situations la preuve de contrats de travail dits en cha ne peut tre difficile faire Le travailleur lui m me n est pas forc ment conscient de ce probl me et ce genre de cas arrive rarement devant le tribunal Avec la r glementation actuelle les travailleurs dont les services sont lou s ne sont pas soumis cette obligation d assurance aussi longtemps qu il y a plus de deux semaines d interruption entre les diff rents engagements m me si en une ann e ils gagnent un salaire minimal de 19
128. oi lors de la mise en uvre des mesures d accompagnement il conviendra galement de veiller ce que les charges administratives de cette activit de contr le soient proportionnelles aux r sultats Une coordination accrue des activit s de contr le par exemple par des associations de contr le pourrait constituer une approche de solution d Sanctions pour infraction des dispositions de CCT tendues Dans le cadre de la collecte de donn es r alis e pour le rapport sur les mesures d accompagnement les commissions paritaires ont galement t invit es donner des informations sur les sanctions prononc es l gard des entreprises de location de services Des peines conventionnelles ont t inflig es approximativement 33 des bailleurs de services qui avaient enfreint les dispositions relatives aux salaires minimaux et 19 pour infraction d autres dispositions des CCT La moyenne des peines conventionnelles a t nettement moins lev e que dans le secteur des travailleurs d tach s Le montant total des peines prononc es s est lev 64 605 francs dans la p riode allant du 1 avril 2006 au 30 juin 2007 45 88 50 entreprises de location de services ont d payer des frais de contr le pour faute envers les dispositions des CCT tendues La moyenne des frais de contr le s levant 2 296 francs un montant total de 114 816 francs a t factur comme de frais de contr le ces 50 baill
129. oi et la location de services du code des obligations de la loi sur le travail et des diff rentes lois sur les assurances sociales de m me que les CCT tendues doivent tre respect es Ceci sous entend l interdiction des contrats en cha ne et partant la non affiliation la LPP obligatoire le non respect des d lais de r siliation le non paiement du temps de travail convenu les salaires inf rieurs aux salaires minimaux fix s par les CCT tendues etc Lorsqu il est constat qu une entreprise enfreint cet gard le droit en vigueur il est reproch la soci t que la personne responsable de sa gestion n offre plus un service de location de services satisfaisant aux r gles de la profession et pour cette raison elle est menac e d un retrait de son autorisation en application de l article 16 alin a 1 en lien avec l alin a 2 LSE En r gle g n rale dans de telles situations les entreprises s efforcent de payer les cotisations sociales ou les salaires dus Les exigences pr cit es permettent de tenir les personnes inaptes cette activit l cart du march et il est vident qu elles concr tisent aussi l id e de protection des travailleurs c Conclusion L enqu te men e aupr s des cantons pour le bilan interm diaire de 2005 a r v l que tous les cantons sans exception consid rent l examen des conditions requises tel qu il est prescrit par la loi comme judicieux 56 88 L enqu te r alis e en 2007 po
130. ollaboration entre les instances cantonales et le SECO peut tre qualifi e de bonne Cependant la dur e de traitement des demandes d autorisations f d rales aupr s du SECO doit tre raccourcie Au moyen de l examen des conditions d octroi d autorisation le but de protection des travailleurs est atteint Une grande majorit des cantons juge cet examen judicieux une partie d entre eux voudrait m me le rendre plus rigoureux Peu de cantons se d marquent de cette opinion Il y a rarement des refus de demandes car les entreprises ont d j t averties des d fauts au cours de la proc dure d autorisation et en cons quence apportent des am liorations ou retirent leur demande Les retraits aussi sont rares Ceci est s rement d au fait que les entreprises s efforcent de respecter les directives l gales ou lors d infraction corrigent leur erreur Versement de salaires dus etc D autre part il se peut que les commissions paritaires n annoncent pas ou avec du retard des infractions graves ou que celles ci la lumi re du principe de proportionnalit ne conduisent cependant pas un retrait Concernant la libre circulation des personnes et l interdiction de location de services depuis l tranger la majorit des cantons n a signal que peu ou pas de probl mes Ce type d activit interdite de la part d une entreprise de location de services ayant son si ge l tranger n a pratiquement pas t constat dans le cadre de
131. omme important le fait de pouvoir d terminer soi m me le moment et la dur e du travail est un motif troitement li la fonction de transition Fig 14 Motivations les plus fr quentes des travailleurs de travailler en int rimaires Augmentation des chances pour un engagement fixe Sa Transition entre deux activit s Acqu rir de l exp rience Changement Libre choix moment dur e Compl ment d autre activit s 0 10 20 30 40 50 60 70 Remarque Part des travailleurs int rimaires qui classent un certain motif comme important ou tr s important Source swissstaffing 2007 enqu te men e en 2006 par GfS aupr s de 1 026 travailleurs int rimaires Le motif selon lequel le travail int rimaire serait appr ci en raison de sa diversification a t plut t rarement cit Certes la part de 38 laisse penser que le travail int rimaire peut parfaitement repr senter une forme de travail souhaitable pour certaines personnes mais d un autre c t les chiffres lev s de ceux qui souhaitent un emploi fixe indiquent bien que le travail int rimaire est consid r par la plupart comme une solution transitoire Pas moins de 32 ont cit la possibilit de compl ter une autre activit comme motif important de travailler en int rimaire On peut alors imaginer cette activit en compl ment d un travail temps partiel ou encore en compl ment d une formation ou d un cycle d
132. on de services dans le cadre de la politique de march du travail de toute la Suisse et d liminer les dysfonctionnements existants A la lettre c en particulier la loi place la protection des travailleurs au premier plan et cr e la base n cessaire une surveillance polici re commerciale de la location de services parce que les int r ts des travailleurs lou s sont menac s du fait des particularit s de la location de services Cette disposition de principe est concr tis e dans la LSE par une multitude d articles sans oublier que le Conseil f d ral a galement contribu une extension des droits de protection des travailleurs au niveau de l ordonnance Les dispositions de la LSE viennent d autre part s ajouter en tant que dispositions protectrices aux prescriptions inscrites dans le Code des obligations CO ou dans la Loi sur le travail LTr que les bailleurs de services sont galement tenus de respecter C est pourquoi dans le cadre de l enqu te men e pour le bilan interm diaire de 2005 la LSE a t per ue par tous les cantons comme un instrument efficace pour la protection des travailleurs Les cantons d Argovie et du Jura avaient laiss entendre que la loi garantissait certes la protection mais toujours d une mani re insuffisante c est dire que d autres r glementations devraient encore tre inscrites dans la LSE pour souligner plus concr tement et plus fortement la protection des travailleurs Pour pouvoir m
133. on de quitter la Suisse en basse saison et taient g n ralement les premiers perdre leur emploi et donc leur permis de s jour dans les p riodes de d clin conomique Au d but des ann es 90 cette politique a t fondamentalement r form e et partir du milieu des ann es 90 on a peu peu supprim la possibilit d engager des travailleurs saisonniers originaires d autres pays que ceux de l UE 15 AELE A l inverse jusqu l expiration d une p riode transitoire il tait encore possible en 1998 d obtenir une autorisation de s jour B en effectuant quatre missions saisonni res successives neuf mois d intervalle D autre part il tait d j habituel auparavant que les anciens saisonniers obtiennent une autorisation de s jour de Cf Holmlund et Storrie 2002 pour toutes les formes de relations de travail dur e d termin e en Su de Sur la base de donn es internationales Henneberger et al 2004 constatent une corr lation positive entre le ch mage et les rapports de travail dur e d termin e 20 88 longue dur e au bout de plusieurs missions et que souvent ils quittent leur branche initiale pour travailler par exemple dans l industrie Pour illustrer l importance d croissante du personnel saisonnier en 1990 les saisonniers constituaient une part de 2 6 des personnes actives En lan 2000 galement une ann e de boom conomique cette part tait encore d environ 1 0 Fig 6 Part de
134. on des travailleurs le Message du Conseil f d ral FF 1985 III 556 cite en particulier les dispositions de la Loi sur le travail les prescriptions du droit du contrat de travail ainsi que les dispositions de la Loi sur l assurance accidents L autorisation est retir e par l autorit LSE Celle ci peut d cider d un retrait sur la base de ses propres constatations En r gle g n rale ce retrait exige toutefois une d cision d finitive au sens de l article 39 LSE mais l autorit peut galement proc der un retrait suite des informations fournies par les commissions paritaires concernant des infractions graves selon l article 20 al 2 LSE Dans ce cas encore un jugement d finitif de ces infractions devra tre disponible Dans la pratique la menace de retrait au sens de l article 16 alin a 2 est tr s utile On peut reprocher aux entreprises ne respectant en particulier pas la loi sur le service de l emploi et location de services le code des obligations la loi sur le travail et les diff rentes lois sur les assurances sociales de m me que les CCT tendues que la personne responsable de sa gestion n offre plus un service de location de services satisfaisant aux r gles de la profession et pour cette raison la menacer d un retrait de l autorisation conform ment l article 16 alin a 1 en lien avec l alin a 2 LSE Ceci sous entend par exemple l interdiction des contrats en cha ne et partant la non affiliation
135. onditions d autorisation et protection des travailleurs b Libre circulation des personnes et location de services interdite en Suisse depuis l tranger Syst me informatique EXLSE R pertoire des entreprises de placement et de location de services autoris es Conclusion 68 70 72 72 72 72 73 73 75 75 75 76 77 78 80 80 81 83 84 85 85 85 86 87 87 6 88 Annexes Rapport du SECO sur la Mise en uvre des mesures d accompagnement la libre circulation des personnes P riode du 1 janvier 2006 au 30 juin 2007 Rapport FlaM du 27 septembre 2007 Analyse du questionnaire du 29 d cembre 2007 adress aux autorit s cantonales du march du travail Ce document n est disponible qu en allemand Rapport du Conseil f d ral du 9 juin 2006 sur la situation dans le domaine de la location de services en ex cution du postulat 04 3648 de la Commission sp ciale pour la libre circulation des personnes 04 067 du Conseil national du 6 d cembre 2004 Dysfonctionnements dans le domaine de la location de services Bilan interm diaire sur l ex cution de la Loi sur le service de l emploi et la location de services LSE rapport SECO du 15 avril 2005 et a t r dig la propre initiative du SECO On a donc renonc une publication puisqu une nouvelle valuation devait d j tre faite pour le domaine de la location de services en raison du postulat 04 3648 du 6 d cembre 2004
136. onfirmation de cette hypoth se concernant les rapports de travail dur e d termin e dans les ouvrages de r f rence Henneberger 2004 pour la Suisse Booth 2002 pour la Grande Bretagne Par cons quent le travail int rimaire offre une opportunit de capitaliser des exp riences professionnelles notamment des personnes qui n ont que relativement peu de chances de s int grer dans le march du travail ordinaire Cette chance s accro t en 2 Get argument est exact notamment dans la comparaison avec les travailleurs r guliers Des ch meurs de longue dur e par exemple sont vraisemblablement encore plus expos s de telles stigmatisations que des travailleurs int rimaires 36 88 partie aussi du fait que les travailleurs int rimaires obtiennent eux m mes un emploi fixe dans l entreprise de mission Le tableau 15 sur la situation professionnelle de travailleurs int rimaires un an apr s leur mission illustre bien cette corr lation Selon une enqu te men e par swissstaffing 2007 pr s de 50 de tous les employ s int rimaires avaient de nouveau un emploi fixe en 2006 un an apr s leur mission de dur e limit e Pr s de 13 exer aient une autre activit professionnelle et 17 environ travaillaient toujours ou de nouveau en int rimaires Un peu moins d un quart tait au ch mage Fig 15 Situation professionnelle de travailleurs int rimaires qui cherchaient un emploi fixe un an environ apr s leur
137. onn es est galement punie d amende Cette amende peut s lever jusqu 40 000 francs L alin a 3 punit l infraction par n gligence aux alin as 1 et 2 par le bailleur de services L amende risqu e peut s lever jusqu 20 000 francs La lettre a de l alin a 2 fait toutefois exception ce qui permet des employeurs qui recourent par n gligence aux services d un placeur ou d un bailleur de services ne disposant pas de l autorisation requise de ne pas tre punis L alin a 4 punit ceux qui obtiennent une autorisation en donnant des indications inexactes ou fallacieuses ou en taisant des faits importants La peine risqu e dans ce cas est la prison ou une amende allant jusqu 40 000 francs A priori ces dispositions p nales sont appliqu es vis vis d entreprises indig nes Lorsqu elles sont confront es la menace d une peine les entreprises cessent leurs activit s ou s efforcent de les rendre conformes la loi C est ainsi que de nombreuses entreprises qui pr c demment ne connaissaient ni la LSE ni l autorisation obligatoire font des demandes d autorisations en cons quence Dans ce sens les dispositions p nales sont incontest es concourent la protection des travailleurs et ont fait leurs preuves C est ce qui explique les rares proc dures p nales ce sujet En ce qui concerne la jurisprudence des tribunaux on doit constater que l chelle des peines n est en aucun cas puis e En r gle g
138. onnaissance directement des probl mes concrets d ex cution et peut s exprimer ce sujet vis vis des repr sentants cantonaux sur sa fa on de proc der Ces rencontres permettent galement au SECO de contribuer d une ex cution de la LSE juridiquement conforme 80 88 Afin de soutenir les cantons dans leur activit de contr le et d ex cution le SECO a publi en 2003 de nombreuses directives et des commentaires sur la LSE l OSE et l OEmol LSE Entre temps ces directives et commentaires ont t compl t s par d autres directives et des aide m moire En outre un syst me d information commun EXLSE a t cr au moyen duquel toutes les donn es pertinentes en relation avec la LSE et concernant les entreprises de location de services et de placement peuvent tre saisies De m me afin de soutenir les cantons le SECO a r dig en collaboration avec l Office des migrations ODM des directives communes concernant les cons quences de l accord sur la libre circulation des personnes sur le placement et la location de services Dans le cadre du bilan interm diaire 2005 le SECO avait approch les offices cantonaux comp tents avec entre autres la question sur la mani re d appliquer la LSE et sur la collaboration avec le SECO Le sondage avait relev que la majorit des cantons qualifiaient de bonne excellente la collaboration avec le SECO bien que certains se plaignaient de r ponses parfois tardives leur courrier
139. ons de services en Suisse La location de services partir de l tranger est interdite ce qui fait qu il n y a pas de d tachements l gaux 43 88 b Contr les et_infractions aux conditions salariales dans les branches professionnelles sans CCT tendues Un peu moins de la moiti des contr les effectu s aupr s d entreprises de location de services entre janvier 2006 et juin 2007 1 186 ont t r alis s par les commissions tripartites cantonales dans des branches de missions sans CCT tendues Ces contr les ont permis de constater ou de supputer une sous ench re des conditions de salaire habituelles dans 7 des entreprises Dans la moyenne de toutes les branches des infractions analogues ont t r v l es dans 8 des cas alors que des taux d infraction nettement sup rieurs la moyenne ont t enregistr s notamment dans le secteur du second uvre 20 et de l h tellerie restauration 15 Dans le secteur des branches sans CCT tendues la location de services compte donc parmi les branches dont la probabilit d infraction se situe l g rement en dessous de la moyenne c Contr les et_ infractions aux conditions salariales dans les branches professionnelles avec CCT tendues Le r sultat s av re diff rent sur la base des donn es des commissions paritaires qui effectuent des contr les dans des branches soumises des CCT tendues Dans la location de services ces contr les des commissions parit
140. ons possibles il convient certes d tre prudent dans l interpr tation de ces r sultats de contr les de la commission paritaire mais on ne peut carter le soup on d infractions relativement fr quentes Il semble toutefois que ces infractions soient assez rarement graves puisque les commissions paritaires ne signalent que tr s peu d infractions aux autorit s responsables de l ex cution de la LSE Dans l ensemble on retiendra que les risques ventuels pour la population active locale sont pris en compte dans le cadre des mesures d accompagnement Les entreprises de location de services sont soumises des contr les plus fr quents ce qui permet de parer au risque de contournement des conventions collectives avec d claration d extension CTT tendues L examen des diff rentes dispositions de la LSE concernant la location de services r v le que la protection des travailleurs peut tre suffisamment garantie par les dispositions actuelles de la LSE L article 20 de la LSE garantit notamment qu en cas de CTT tendues les bailleurs de services doivent appliquer les m mes dispositions en termes de salaire et de temps de travail et verser les m mes contributions aux frais d ex cution et de formation continue que les employeurs de la branche concern e resp qu ils doivent respecter les r glementations concernant la retraite anticip e Cet article emp che sur ce point toute sous ench re salariale Certains ajustements pourraient t
141. orisation de s jour de courte dur e ni de saisonniers dans la location de services partir de 2002 les deux courbes engloberaient de plus en plus de doubles d nombrements en raison de la part croissante de d tenteurs d autorisation de courte dur e dans la location de services C est la raison pour laquelle l volution n est repr sent e ici que jusqu en 2001 21 88 travailleurs originaires de la zone UE devraient galement avoir encore profit de cette fonction cf point 2 3e d R qgulations du march du travail Le d veloppement du travail int rimaire peut galement tre influenc par des facteurs institutionnels Comme expos plus haut la location de services est parfois assez fortement limit e dans certains pays Bien entendu des changements au niveau de ce type de dispositions peuvent influencer directement l importance de la location de services En plus de cela certaines dispositions relevant du droit du travail peuvent galement jouer un r le notamment celles concernant les contrats de travail dur e d termin e et ind termin e Les r gulations de la protection contre le licenciement Employment Protection Legislation ou en abr g EPL rev tent alors une importance toute particuli re L une des hypoth ses centrales formul es pour expliquer le d veloppement des rapports de travail dur e d termin e dans leur ensemble et non pas de la location de services au sens troit est qu
142. ortant catalogue de faits et punit un grand nombre de d lits susceptibles d avoir des retomb es n gatives pour les travailleurs Les amendes annonc es sont d un montant consid rable jusqu 100 000 francs la menace de sanction est donc certainement suffisante Si des probl mes doivent surgir avec cette disposition ils seront plut t du c t de l application Cette disposition est n cessaire incontest e et peut donc tre maintenue On pourrait ventuellement examiner si par le biais d une r vision de la loi on ne devrait pas accorder aux autorit s LSE la possibilit d infliger des amendes administratives aux bailleurs de services fautifs en analogie la Ld t 4 3 Conclusion L examen des diff rentes dispositions de la LSE concernant la location de services nous am ne dire qu elles sont fondamentalement n cessaires utiles et en grande partie indiscut es Les dispositions actuelles de la LSE permettent une garantie suffisante de la protection des travailleurs du point de vue purement juridique Des mesures individuelles pourraient cependant tre pr vues au niveau des directives Ainsi il pourrait tre pr vu pour la proc dure d autorisation que dans le cadre de celle ci les entreprises soient tenues de fournir un justificatif garantissant que les travailleurs sont couverts par une assurance accidents Aucune autre mesure additionnelle ne s impose pour une extension des droits de protection Il n est n
143. otamment pas n cessaire de limiter la dur e de l autorisation de louer des services comme la demande en a t faite plusieurs reprises ni de faire d pendre son renouvellement du contr le des conditions requises D une part un contr le r gulier des entreprises de location de services est d j assur dans le cadre des mesures d accompagnement et d autre part la LSE elle m me permet un contr le continu des bailleurs de services Rappelons d autre part que les travailleurs ne sont pas seulement prot g s par la LSE mais aussi par un grand nombre d autres lois Citons en particulier le droit du contrat de travail figurant dans le Code des obligations la Loi sur le travail les diff rentes lois sur les assurances sociales ainsi que la Loi sur la protection des donn es N anmoins la protection des travailleurs ne d pend pas seulement du texte de la loi mais aussi de la mise en uvre effective des prescriptions juridiques A ce sujet il doit tre examin de mani re approfondie par les cantons individuellement mais aussi par le SECO si l ex cution des t ches et le personnel employ cet effet suffisent aux exigences l gales en ce qui concerne la surveillance et l ex cution de la LSE On doit aussi cependant songer au fait qu une intervention des autorit s suppose galement une certaine coop ration des travailleurs On peut d un c t imaginer que ceux ci ne sont pas compl tement inform s de leurs droits ce qu
144. passent pas trois mois Cette d cision garantit qu en comparaison avec aujourd hui un nombre nettement plus important de travailleurs int rimaires sera soumis l affiliation obligatoire la LPP d s le 1 2 Cette partie recoupe partiellement resp compl te celle d j trait e au chapitre 3 Caract ristiques conditions conomiques de fonctionnement et de travail de la location de services point 3 4 Conditions de salaire et de travail des travailleurs int rimaires point b Risque d accident du travail 78 88 janvier 2009 et que l actuelle discrimination des travailleurs int rimaires en ce qui concerne l assujettissement la LPP sera supprim e Concernant l assurance accidents il faut rechercher premi rement la responsabilit aupr s de la SUVA et de la branche de la location de services proprement dite qui ont un int r t r duire les montants des dommages et des primes donc de collaborer avec la Commission f d rale de coordination pour la s curit au travail CFST pour trouver des solutions Celles ci s adresseront premi rement la pr vention des accidents et l am lioration du Case Management dans le sens d une r int gration plus rapide d un accident dans l activit professionnelle 79 88 6 Examen des t ches d ex cution de la Conf d ration et des cantons 6 1 Bases Les cantons r glent la surveillance du placement priv et de la location de services ils assurent l
145. pr ventives contre les accidents quand il s agit de travailleurs int rimaires car en cas de d faillance au travail ils ont redouter qu un faible pr judice conomique le travailleur pourrait rapidement tre remplac par un nouveau la prime d assurance accident de l entreprise resterait inchang e Ce probl me du risque moral pourrait tre l une des raisons du risque d accident professionnel plus lev Cette affirmation ne peut toutefois pas tre v rifi e uniquement l appui de la figure 17 En ce qui concerne la pr vention des accidents les instructions sp cifiques de l activit et quipements mis disposition des travailleurs int rimaires pour le travail sont d une grande importance Selon Booth 2002 les travailleurs int rimaires gagnent moins en Grande Bretagne que les travailleurs r guliers cette diff rence diminuant toutefois l g rement lorsque l exp rience professionnelle augmente Dans une tude sur diff rents pays europ ens Henneberger 2004 ne trouve aucune diff rence significative de salaire entre les travailleurs employ s pour une dur e d termin e et ceux employ s pour une dur e ind termin e sous contr le d autres caract ristiques importantes pour le salaire telles que l ge la profession etc Ces donn es sont quelque peu en contradiction avec les indications fournies par les entreprises employant des travailleurs int rimaires Dans l enqu te de GfS 92 des e
146. quemment de p riode d essai Dans ce cas les entreprises tirent galement profit de la fonction de recrutement et de pr s lection de l agence de travail int rimaire Le motif le plus rarement cit comme important ou tr s important 23 est celui d un rapport prix rendement de la location de services Ce r sultat est sans doute interpr ter dans le sens que le recours des travailleurs int rimaires n est rentable que passag rement et dans des situations de besoin exceptionnelles 34 88 b Motivations des travailleurs Dans l enqu te men e par swissstaffing 2007 les travailleurs ont cit diff rents motifs pour accepter un emploi int rimaire cf fig 14 Le motif le plus fr quemment d sign comme important ou tr s important 64 est d augmenter les chances d obtenir un emploi fixe La r ponse ne permet pas de d terminer dans quelle mesure cet espoir visait l entreprise de mission ou s il tait galement li la perspective de capitaliser une exp rience professionnelle pr cieuse 50 des personnes ont cit cet aspect comme un motif important 61 ont cit la transition entre deux activit s comme un motif important de travailler en int rimaire Cette forte proportion explique pourquoi d une part une certaine urgence et d autre part le besoin de limiter la dur e de l activit jouent un r le dans ce genre d emploi m me du c t des travailleurs Cit par 38 des personnes interrog es c
147. ques Dans le cadre de l ex cution de la LSE l article 17 offre cependant la possibilit de proc der des contr les complets tout moment puisque les entreprises de location de services doivent fournir tous les renseignements et tous les documents n cessaires aux autorit s d livrant l autorisation L encore l introduction des mesures d accompagnement a d j instaur un contr le r gulier des bailleurs de services C est pourquoi on peut renoncer limiter la dur e de l autorisation et subordonner sa prolongation un nouveau contr le des conditions requises pour l autorisation et ce d autant plus que les effectifs de personnel dont disposent les autorit s sont restreints La limitation des pays d termin s comme elle est indiqu e par la loi pourrait par contre tre supprim e lors d une r vision car elle n est pas appliqu e dans la pratique Il arrive fr quemment que les entreprises de location de services ne puissent pas circonscrire exactement le p rim tre des pays qu elles souhaitent desservir et que celui ci s largisse au fil du temps Cet largissement des Etats suppl mentaires contraindrait chaque fois une modification de l autorisation elle m me li e des frais et un surcro t de travail pour l Administration On renoncera donc cette exigence Dans l ensemble cette disposition est incontest e et peut tre maintenue 58 88 Article 16 Retrait Cet article dispose les r
148. qui n est pas en relation avec la location peut tre assur chez un autre assureur On parle alors d entreprises mixtes Le Tribunal f d ral a d fini dans son jugement ATF 113 V 327 qu une entreprise mixte est une entreprise qui ne se limite pas un seul domaine d activit s connexes Cela se passe premi rement lorsqu une entreprise a 75 88 deux activit s dominantes ou plus clairement distinctes qui ne se r f rent pas au m me domaine d activit au sens d crit ci dessus Il s agit sous ces conditions de l homog n it du caract re de l entreprise Il n y a pas de caract re d entreprise homog ne ou pr pond rant si l entreprise effectue durablement c t des dominantes de son activit galement d autres travaux qui ne font pas partie de son domaine normal d activit Il est essentiel que ces travaux se distinguent nettement du domaine d activit principal de l entreprise En pratique cela signifie Pour la branche de location de services que les travailleurs d entreprises d int rim classiques en tant qu entreprises mixtes soient toujours obligatoirement assujettis la SUVA Les entreprises de location de services qui engagent leurs travailleurs sans d lai d termin et qui parall lement leur activit de location exploitent souvent leur propre affaire ex cutent des commandes ou des contrats d entreprises resp effectuent d autres prestations doivent tre prises en compte s par ment Si un des but
149. r s cette corr lation on peut faire deux autres constatations D une part la branche du travail int rimaire r agit bien plus sensiblement que le total de l emploi aux phases de croissance et de d clin conjoncturelles Comme on le voit sur la figure 5 les fluctuations de l emploi sont bien plus marqu es dans la branche du travail int rimaire que dans l conomie globale on tiendra compte de la graduation diff rente des deux rang es de chiffres Ce ph nom ne devrait tre li au fait que les travailleurs int rimaires assurent une fonction tampon pour les entreprises de mission lls sont plus demand s que la moyenne dans les p riodes de croissance et ce sont eux qui sont remis pied le plus t t en p riode de d clin D autre part on constate que le d veloppement du travail int rimaire anticipe quelque peu sur celui du travail total Si l on compare le d veloppement du travail int rimaire celui du travail total dans l ann e suivante cf fig 5 on constate que l volution va dans le m me sens dans la plupart des ann es Cette particularit devrait galement tre li e une sorte de fonction tampon du travail int rimaire On peut ainsi supposer qu au d but d une phase de croissance les entreprises engagent d abord des travailleurs int rimaires et qu elles n augmentent leur effectif de base que lorsque la croissance s affermit Il est galement concevable que l on ait m me recours une miss
150. ranche du travail temporaire Les syndicats demandent toujours que les bailleurs de services ne soient pas seulement tenus de respecter les dispositions de CCT tendues mais aussi de CCT sans extension et de CCT d entreprises Avec une CCT pour les travailleurs temporaires cette revendication peut tre satisfaite Dans l ensemble cette disposition concourt directement la protection des travailleurs et peut donc tre maintenue m me si elle pose de grandes exigences aux entreprises de location de services quant aux connaissances avoir des dispositions de CCT tendues On trouvera au point 3 5 des informations sur le respect de l article 20 LSE par les bailleurs de services Article 21 Travailleurs trangers en Suisse Cette disposition oblige les bailleurs de services n engager que des trangers d tenteurs des autorisations de s jour et de travail n cessaires Elle est en premier lieu importante pour l emploi de personnes recrut es en dehors de l espace UE et AELE Dans le cadre de la libre circulation des personnes les ressortissants trangers de l UF AELE ont t peu peu admis pour la location de services Le texte de l alin a 1 a t l g rement ajust dans le cadre de la Loi sur les trangers en vigueur depuis le 1 janvier 2008 Simultan ment la Loi sur les trangers un nouvel alin a 2 a galement t introduit Il reprend dans le texte de la loi la pratique jusqu ici en cours qui consiste
151. re a eu lieu dans des phases de hausse de l emploi et donc de baisse du ch mage En cons quence la corr lation court terme entre le niveau de ch mage et la part du travail int rimaire est n gative c est dire que plus le ch mage tait lev plus la part du travail int rimaire tait faible Dans une consid ration long terme une hypoth se affirme que l importance des rapports de travail dur e d termin e pourrait d pendre positivement du niveau du ch mage Cette th se se base sur le fait observ que de nombreux travailleurs int rimaires et d employ s pour des dur es limit es aspirent a priori un recrutement d finitif donc qu ils travaillent en fait involontairement en int rimaires Un niveau lev persistant de ch mage devrait donc amener un plus grand nombre de personnes tre pr tes accepter un emploi temporaire au lieu d un emploi fixe En cas de faible taux de ch mage l offre en personnel int rimaire serait par contre limit e Il n est pas possible de d terminer ici d finitivement dans quelle mesure la progression du travail int rimaire en Suisse est li e la hausse du ch mage au cours des ann es 90 L hypoth se que l expansion de la branche du travail int rimaire a t favoris e par un nombre lev de demandeurs d emploi para t du moins plausible Une tude de PUSS 2007 va dans le sens d une corr lation positive entre le ch mage dans les deux ann es pr c de
152. re pr vus au niveau des directives Ainsi il pourrait tre pr vu pour la proc dure d autorisation que dans le cadre de celle ci les entreprises soient tenues de fournir un justificatif garantissant que les travailleurs sont couverts par une assurance accident Par contre il n est pas n cessaire de limiter la dur e de l autorisation de louer des services comme la demande en a t faite plusieurs reprises ni de faire d pendre son renouvellement d un nouveau contr le des conditions requises D une part un contr le r gulier des entreprises de location de services est d j assur dans le cadre des mesures d accompagnement et d autre part la LSE elle m me permet galement un contr le continu des bailleurs de services Rappelons enfin que les travailleurs ne sont pas seulement prot g s par la LSE mais aussi par un grand nombre d autres lois Citons par exemple le Code des obligations et ses dispositions relatives au contrat de travail la Loi sur le travail les diff rentes lois sur d assurances sociales ainsi que la Loi sur la protection des donn es toutes galement applicables aux entreprises de location de services N anmoins la protection des travailleurs ne d pend pas seulement du texte de la loi mais aussi de la mise en uvre effective des prescriptions juridiques A ce sujet il doit tre examin de mani re approfondie par les cantons individuellement mais aussi par le SECO si l ex cution des t ches et le
153. rifier si les conditions de travail et de salaire usuelles dans la localit et la branche sont respect es Le 27 septembre 2007 le SECO a pr sent son troisi me rapport sur La mise en uvre des mesures d accompagnement la libre circulation des personnes pour la p riode du 1 janvier 2006 au 30 juin 2007 Ce rapport contient entre autres des commentaires sur les contr les r alis s aupr s des entreprises de location de services Dans la p riode de r f rence 1 an et demi les commissions paritaires et les commissions tripartites ont contr l un total de 2 493 bailleurs de services soit 9 059 personnes ce qui correspond 12 de toutes les entreprises et personnes contr l es en Suisse 7 La Loi f d rale sur les conditions minimales de travail et de salaire applicables aux travailleurs d tach s en Suisse et sur les mesures d accompagnement s adresse aux entreprises trang res d tachant des travailleurs Les entreprises indig nes sont contr l es conform ment l article 360b CO 2 SECO 2007 Rapport relatif la Mise en uvre des mesures d accompagnement la libre circulation des personnes P riode du 1 janvier 2006 au 30 juin 2007 Berne 27 09 2007 2 Une grande partie des mesures d accompagnement vise les travailleurs d tach s c d des d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e qui sont d tach s par des entreprises trang res de l UE pour fournir certaines prestati
154. s de CCT tendues par des entreprises de location de services gt fai 5 8 E Entreprises avec infractions aux salaires minimaux 1 1 06 30 6 07 219 204 423 Peines conventionnelles 1 4 06 30 7 07 49 66 115 Pourcentage 27 39 33 Entreprises avec infractions d autres dispositions 1 1 06 30 6 07 142 135 277 Peines conventionnelles 1 4 06 30 6 07 8 36 44 Pourcentage 7 32 19 Entreprises avec peine conventionnelle 1 4 06 30 6 07 57 102 159 Travailleurs concern s peine conventionnelle 384 1 447 1 831 Peine conventionnelle moyenne par travailleur francs 106 20 41 Montant total des peines conventionnelles inflig es francs 40 550 24 055 64 605 Entreprises ayant d payer des frais de contr le 1 4 06 30 6 07 25 25 50 46 88 Moyenne des frais factur s par entreprise francs 1 453 3 140 2 296 Montant total des frais de contr le factur s francs 36 326 78 490 114 816 Du fait que les amendes concernent une p riode de 15 mois et non de 18 comme pour les infractions le nombre des infractions a t converti 15 mois pour calculer les pourcentages multipli par 15 18 Source SECO Rapport sur les mesures d accompagnement 2007 3 6 Conclusion La location de services en Suisse est assez fortement focalis e sur le secteur du b timent et l industrie Les groupes professionnels les plus demand s sont les professions artisanales et apparent es les employ s de com
155. s fasse de plus en plus appel du personnel tranger au d triment des travailleurs locaux et que la sous ench re salariale augmente La Direction du travail a donc d cid de proc der un examen de la situation actuelle de la location de services L tude doit examiner en particulier si les r glementations actuelles suffisent ou si elles doivent tre am lior es et s il y a ventuellement un besoin d intervention en ce qui concerne l augmentation de la location de services au d triment de contrats de travail ordinaires l viction de travailleurs locaux par des travailleurs trangers dans le cadre de la libre circulation des personnes une r pression insuffisante des abus une protection sociale insuffisante des travailleurs dont les services sont lou s la coordination des prescriptions de la mise en uvre des mesures d accompagnement Situation de l ex cution par la Conf d ration et les cantons M thode de travail Les questions suivantes ont t valu es dans le cadre d un petit groupe de travail et r sum es dans le pr sent rapport voir Demande de projet en pi ce jointe importance de la location de services sur le plan conomique national et explication de sa progression r percussions de l Accord sur la libre circulation des personnes et des mesures d accompagnement examen de la r glementation juridique actuelle examen de la r glementation actuelle concernant l
156. s int rimaires gagnent le m me salaire que les employ s ordinaires on peut valuer le Suppl ment que les entreprises devraient payer pour un emploi int rimaire par rapport un emploi ordinaire en comparant le chiffre d affaires de la branche et le total des salaires de la branche L valuation donne pour r sultat 47 2 L chantilonnage est bas sur les donn es du Registre des entreprises et des tablissements Celui ci enregistre les employ s int rimaires dans les branches de mission Dans l enqu te sur la structure des salaires les informations concernant les salaires sont cependant enregistr es chez le bailleur de services car c est l qu elles sont comptabilis es 2 n a pas t possible dans le cadre du pr sent rapport de faire une analyse salariale avec les donn es disponibles jusqu ce jour 39 88 D autre part l USS a examin les co ts d un employ int rimaire sur une base horaire Un travailleur int rimaire dans le secteur sanitaire co te entre 41 et 45 francs Selon le calculateur de salaire de PUSS un sanitaire en emploi fixe co te pr s de 32 francs prestations suppl mentaires comprises La division des deux chiffres donne les surco ts relatifs d un travailleur int rimaire qui se situent entre 30 et 40 Il faut tenir compte alors du fait que des entreprises de location de services paient les cotisations d employeurs aux assurances sociales Les d penses d bours es pour le
157. s int rimaires se diff rencient syst matiquement des autres travailleurs plusieurs gards La part lev e de jeunes ayant peu d exp rience professionnelle et de travailleurs non qualifi s laissent penser que le salaire moyen de la branche int rimaire est inf rieur aux salaires correspondants des autres travailleurs d une branche d finie Pour tudier les diff rences de salaire en Suisse on peut se servir de l enqu te suisse sur la structure des salaires ESS comme source de donn es Les employ s d agences de travail int rimaires y sont toujours enregistr s lls sont toutefois fortement sous repr sent s dans l enqu te par rapport au nombre d emplois effectifs car dans l chantillonnage r alis conform ment au Registre des entreprises et des tablissements REE on s oriente sur la taille de la branche dans le sens strict c est dire sur le personnel qui effectue la location de services ou le placement A partir de l enqu te sur la structure des salaires de 2010 il est pr vu que les travailleurs dont les services sont lou s ne soient plus enregistr s dans le REE du c t de l entreprise locataire de services mais chez le bailleur de services conform ment aux directives d Eurostat ce qui donnera nettement plus d informations sur la situation salariale Dans son tude de 2007 PUSS pr sente galement une comparaison int ressante concernant le travail int rimaire En supposant que les employ
158. s principaux de l entreprise consiste louer du personnel les travailleurs sont ventuellement d j assur s la SUVA en raison de la loi Sinon les travailleurs dont les services sont lou s peuvent aussi tre assur s aupr s d un autre assureur La SUVA clarifie les cas d f r s par l autorit LSE pour constater s il y a obligation d assujettissement Une entreprise qui ne c de son personnel que dans le sens de mise disposition occasionnelle et par l n est pas soumise au r gime d obligation LSE n est galement pas soumise l obligation d assujettissement Dans des entreprises mixtes ce n est pas l ensemble du personnel qui est soumis l assujettissement la SUVA mais seuls les travailleurs dont les services sont lou s ou ceux qui sont charg s de la gestion de la location de services Pour tre exhaustif il faut remarquer que au sens de l article 1a LAA tous les travailleurs sont assur s contre les accidents titre obligatoire cependant dans la mesure o ils ne sont pas assur s la SUVA ils doivent l tre aupr s d un autre assureur nomm selon l article 68 LAA b La r glementation actuelle r pond elle aux besoins de protection des travailleurs Aussi bien aupr s de la SUVA qu aupr s de swissstaffing l Union suisse des services de l emploi des tentatives taient en cours pour soumettre l assujettissement aupr s de la SUVA l ensemble des entreprises de location de services agr es re
159. s r glement au niveau cantonal Il a t ensuite inscrit dans le syst me juridique par la Conf d ration lors de la premi re loi f d rale de 1951 L apparition de la location de services a conduit une r vision de la LSE en 1989 permettant de soumettre galement cette activit une r glementation La motion Renschler du 7 mars 1973 qui demandait une r glementation du travail temporaire dans le Code des obligations fut l origine de la r vision de 1989 Le Conseil f d ral fut pourtant d avis qu il fallait y pr f rer une r gulation de droit public Apr s quelques travaux administratifs internes l ancien OFIAMT pr senta un premier projet de r vision au cours de l t 1976 Ce projet fut soumis un examen approfondi La consultation put finalement avoir lieu entre d cembre 1983 et mai 1984 et les prises de position exprim rent clairement la n cessit de r viser la loi La proc dure r v la toutefois une opposition de points de vue entre les employeurs et les travailleurs Les employeurs d sapprouvaient la r vision alors que les travailleurs lui taient favorables Suite une majorit d avis positifs le message fut adopt par le Conseil f d ral le 27 novembre 1985 FF 1985 III 524 Au cours des ann es 1986 87 le projet de loi fit l objet de d lib rations pr liminaires de la commission du Conseil national resp du Conseil des Etats Le niveau de la pol mique d clench e par ce th me s est clairem
160. se le contrat de travail dur e ind termin e est galement le cas normal cf Fig 4 En 2006 seulement 2 5 des travailleurs de la population r sidante permanente sans frontaliers ni d tenteurs d une autorisation de s jour inf rieure un an disposaient d un contrat de travail pour une dur e limit e moins d un an Pr s de 8 au total avaient un contrat de travail dur e d termin e Depuis le d but des ann es 90 la Suisse n a enregistr aucune tendance particuli re aux 8 Les apprentis par d finition employ s pour une p riode d termin e ont t exclus de l analyse 17 88 rapports de travail dur e d termin e En ce qui concerne la population active trang re non permanente la proportion des rapports de travail dur e d termin e a m me diminu dans la premi re moiti des ann es 90 avec la suppression du statut de saisonniers pour les trangers originaires de pays hors UE cf point 2 3c Avec l entr e en vigueur de l Accord sur la libre circulation des personnes cette part devrait avoir de nouveau l g rement augment puisque l acc s facilit au march du travail suisse a t d une certaine importance pour les missions de travail de courte dur e cf point 2 3e b Conjoncture conomique et ch mage l instar du march du travail le travail int rimaire est fortement marqu dans son ensemble par l volution conjoncturelle En observant d un peu plus p
161. sp faire d pendre l autorisation d une attestation d assurance de la SUVA ou de la LPP Le SECO a pris position sur ce point notamment dans l clairage de la d cision du Tribunal f d ral cit plus haut jugeant qu il faut consid rer s par ment les entreprises unitaires et mixtes Pr cis ment en ce qui concerne la location de services il faut se r f rer au caract re pr pond rant de l entreprise et dans le cas o l objectif principal est la location de services la SUVA est mandat e pour d cider si l assujettissement est indiqu Lorsqu il s agit d entreprises mixtes il n est pas obligatoire de soumettre tout le personnel 76 88 l assujettissement aupr s de la SUVA mais uniquement celui dont les services sont lou s ou qui est charg de la location Il peut ainsi arriver que diff rentes unit s d une entreprise du m me employeur soient li es par diff rents contrats d assurance Que l obligation d assujettissement aupr s de la SUVA soit pris en compte dans la protection du travailleur peut para tre parfaitement raisonnable dans une location de services traditionnelle resp entreprises d emplois int rimaires Ainsi en cas d accident les travailleurs qui changent souvent d employeur peuvent s adresser une seule instance et sont pris charge ind pendamment de leur dernier poste de travail Cette simplification de proc dure a du sens notamment pour les travailleurs dans l industrie et le b timent o il arrive plus
162. ssement au r gime obligatoire LPP des travailleurs atypiques conform ment l article 2 al 4 1re phrase LPP Le Conseil f d ral a d cid conform ment aux conclusions du rapport que dans le cas d engagements se succ dant chez le m me employeur les diff rentes p riodes d engagement c est dire pour des travailleurs louant leurs services des entreprises de mission sont additionn es dans la mesure o l interruption ne d passe pas une certaine dur e p ex trois mois Le Conseil f d ral a donc mandat le D partement f d ral de l int rieur d laborer une modification de l ordonnance en cons quence Par d cision du 25 juin 2008 le Conseil f d ral a modifi l Ordonnance sur la pr voyance professionnelle vieillesse survivants et invalidit OPP 2 RS 831 441 1 comme suit Art 1j al 1 let b OPP2 Salari s non soumis l assurance obligatoire art 2 al 2 et 4 LPP 1 Les cat gories suivantes de salari s ne sont pas soumises l assurance obligatoire b les salari s engag s pour une dur e limit e ne d passant pas trois mois l art 1k est r serv Art 1k OPP2 Salari s engag s pour une dur e limit e art 2 al 4 LPP Les salari s dont la dur e d engagement ou de mission est limit e sont soumis l assurance obligatoire lorsque a les rapports de travail sont prolong s au del de trois mois sans qu il y ait interruption desdits rapports dans ce cas le salari est
163. ssionnelle des entreprises de location de services swissstaffing demande que pour obtenir l autorisation d exercer un bailleur de services soit tenu de prouver qu il assure ses travailleurs la SUVA ou aupr s d une autre compagnie d assurance accidents homologu e Ce point n est pas pris en compte actuellement dans le cadre de l octroi de l autorisation Etant donn que cette assurance obligatoire est de toute fa on prescrite par la loi et qu il est facile pour les bailleurs de services d en fournir la preuve on pourrait donc le pr voir pour l avenir au sens de la protection des travailleurs au niveau d une directive Article 14 S ret s Le bailleur de services est tenu de fournir des s ret s pour garantir les pr tentions de salaires d coulant de la location de services L une des raisons de cette condition est que les bailleurs de services qui ne disposent pas d un gros capital doivent payer les salaires avec les recettes de missions ant c dentes et sont donc expos s au risque d insolvabilit de leurs propres clients En cas de retard des clients dans les paiements la pr tention au salaire du travailleur peut entre autres tre menac e Compar s aux employeurs des branches professionnelles les bailleurs de services emploient un nombre de travailleurs relativement important Les employeurs des branches en revanche augmentent normalement leur effectif uniquement lorsque leurs affaires et donc leurs chiffres d af
164. t 1990 la part de l emploi a augment d un facteur approximatif de 2 6 Ce r sultat a t obtenu sur la base des donn es de la SUVA et du SECO qui englobent toute la population active de la Suisse y compris les frontaliers et les d tenteurs d une autorisation de s jour de courte dur e Aucune augmentation correspondante ne se d gage des donn es ESPA pour la p riode de 2001 2007 Il faut toutefois tenir compte du fait que ces chiffres pr sentent une plus grande impr cision et qu ils ne recensent que la population r sidante permanente de la Suisse voir galement point 2 3e Pour des raisons de technique statistique les chiffres de la SUVA comprennent galement les agences de placement C est la raison pour laquelle swissstaffing publie des s ries de donn es ajust es dont est d duit le nombre estim des agences de placement 3 Suisses trangers d tenteurs d autorisations B et C et titulaires d une autorisation de s jour de courte dur e sup rieure un an permis L renouvel s Ne sont pas compris notamment les titulaires d une autorisation de s jour de courte dur e inf rieure un an et les frontaliers 12 88 Fig 1 Part repr sent e par la location de services en quivalent plein temps au regard du travail total Suisse 1990 2007 2 0 1 8 1 6 1 4 12 1 0 0 8 0 6 04 02 DO ON A k JL D D NN XL LE o VO D D D D D D D D D D PP PE EP
165. t plus g e dans la branche du travail int rimaire 19 D autres formes d engagements dur e d termin e devraient galement jouer un r le plus important que le travail int rimaire lors de la transition entre les tudes et la vie professionnelle par exemple les stages pratiques 31 88 Fig 12 Part de personnes actives dans la location de services en fonction de crit res personnels 2001 2006 3 0 2 7 2 5 2 0 1 4 1 5 1 2 1 0 a 0 8 0 6 0 6 0 6 0 5 0 3 0 2 g E 0 2 o E m m 5 a Balal o 2 a o 3 3 2 C E i C o D a o 2 o cg ET ST 2 z E D0 D 2 gt 2 N 10 E E 5 5 z91 Zz9 D 2 o ao T LL NM Total ge Sexe Nationalit Formation Source ESPA 2001 2006 calculs des auteurs Sexe en Suisse le nombre d hommes travaillant par l interm diaire d un bailleur de services est nettement sup rieur celui des femmes Ce fait est li pour une grande part aux branches dans lesquelles le travail int rimaire joue un r le important par exemple le b timent et l industrie Dans les branches o les femmes sont tr s pr sentes par exemple dans le domaine h tellerie restauration ou dans le commerce de d tail d autres formes de contrats de travail dur e d termin e devraient jouer un r le plus important Nationalit par ailleurs la proportion d trangers travaillant comme int rimaires est nettement plus lev e Elle refl t
166. territoire et donc le d veloppement de la location de services en Suisse pour les missions saisonni res e partir de 2002 l introduction de la libre circulation des personnes en provenance de l espace UE 15 A LE a favoris la progression du travail int rimaire Les frontaliers les d tenteurs d autorisation de s jour de courte dur e ainsi que les personnes soumises l obligation d annonce autorisations de s jour inf rieures 90 jours profitent grandement de la location de services pour travailler en Suisse En 2006 les frontaliers et les d tenteurs d une autorisation de s jour inf rieure un an y compris ceux soumis l annonce constituaient un tiers environ de tous les travailleurs int rimaires Les changements intervenus en Suisse dans les r glementations du march du travail ne livrent pas d explication convaincante la progression du travail int rimaire Compar es au niveau international ces r glementations sont mod r es 27 88 et il n existe pas d asym trie flagrante entre les rapports de travail dur e d termin e et ceux dur e ind termin e En cons quence il est peu probable que l on puisse expliquer la tendance au travail int rimaire en Suisse par une r glementation trop stricte du march du travail L importance de la location de services augmente lorsque la situation conomique est bonne et baisse en p riode de r cession Cette volution anticipe quelque peu celle
167. tions 724 travailleurs int rimaires cherchant un emploi fixe C est un fait reconnu qu il est difficile pour certains groupes de la population de sortir du ch mage ou de conditions de vie pr caires On consid re parfois l encore d un il critique le r le du travail int rimaire parce que certaines personnes ne parviennent pas sortir du cercle vicieux du ch mage et des rapports de travail 38 88 dur e d termin e Morris Vekker 2001 pour les tats Unis Dolado et al 2002 pour l Espagne D un autre c t sur le plan de la politique conomique on doit se demander quels seraient les instruments alternatifs permettant d atteindre de tels objectifs et quel prix 3 4 Conditions de salaire et de travail des travailleurs int rimaires a Conditions de salaire Une enqu te men e par swissstaffing pour l ann e 2006 chiffre le salaire horaire moyen d un employ int rimaire 26 50 francs et le salaire annuel extrapol en quivalent plein temps 53770 francs Les int rimaires travaillant dans le domaine administratif gagnent annuellement 51 380 francs en quivalent plein temps le personnel int rimaire de l industrie en gagne 54 480 francs La diff rence r sulte du fait que l industrie a plus souvent besoin de main d uvre qualifi e et qu en revanche on recrute en majorit du personnel non qualifi pour les t ches administratives Il est difficile de classer ce niveau de salaire car les employ
168. tisfaction vis vis du travail C est ainsi que pr s de 60 des travailleurs int rimaires donnent au travail int rimaire une note entre 7 et 10 sur une chelle allant de 1 10 Deux ans apr s leur mission 45 environ d anciens travailleurs int rimaires jugent que le travail int rimaire est en partie utile ou tr s utile pour trouver un emploi fixe Bien entendu le travail int rimaire a t jug particuli rement utile dans les cas o le travailleur a justement pu obtenir un emploi fixe dans l entreprise de mission De m me les attestations de travail et l exp rience capitalis e sont consid r es comme positives De l autre c t 70 des entreprises environ taient satisfaites de leur personnel int rimaire note entre 7 et 10 25 419 Entreprises locataires de services ont t interrog es 42 88 3 5 Mesures d accompagnement et respect des conditions de salaire et de travail usuelles dans la localit et la profession a Mesures d accompagnement Les mesures d accompagnement la libre circulation des personnes sont entr es en vigueur le 1 juin 2004 Elles permettent de contr ler si les conditions de salaire et de travail usuelles dans la localit et la profession sont respect es et pr voient des mesures pour les imposer Le 27 septembre 2007 le SECO a pr sent le dernier rapport concernant la mise en uvre des mesures d accompagnement dont les r sultats ont servi de base la plupart
169. travail triangulaire Chaque mission est bas e sur un contrat de travail habituellement de dur e d termin e dit contrat de mission le travailleur demeurant formellement employ du bailleur de services En Suisse la location de services est r glement e par la loi f d rale sur le service de l emploi et la location de services LSE et des ordonnances correspondantes OSE OEMol LSE Au niveau de l analyse la location de services en angl temporary agency work doit tre diff renci e des rapports de travail dur e d termin e en angl temporary work La location de services ne constitue qu une sous forme des rapports de travail dur e d termin e 2 2 Importance de la location de services en Suisse L importance et la structure de la location de services en Suisse peuvent tre tudi es au moyen de trois sources de donn es Les donn es du SECO et celle de la SUVA sont bien adapt es pour r aliser une estimation du pourcentage de la location de services par rapport l emploi total Les chiffres du SECO sont bas s sur les d clarations annuelles des entreprises de location de services qui fournissent le nombre d heures de mission accomplies et le nombre de personnes dont les services ont t lou s Le nombre d emplois en quivalent plein temps peut tre valu en divisant le nombre d heures de mission d clar es par la dur e annuelle effective de travail des salari s plein temps fournie par l
170. ts par les autorit s comme condition requise pour obtenir l autorisation d exercer la location de services Ce point s est pourtant r v l indispensable dans l ex cution de la loi On a en effet constat que les contrats de nombreuses entreprises enfreignaient des prescriptions obligatoires D autre part les autorit s ont le droit en vertu de l article 17 LSE d exiger des documents des bailleurs de services et donc galement les contrats avec lesquels ils op rent 61 88 C est la raison pour laquelle l octroi de l autorisation est pr c d d un contr le des mod les de contrats des entreprises pour v rifier les infractions ventuelles au Code des obligations CO la Loi sur le travail LTr la Loi sur les fors LFors et aux diff rentes lois sur les assurances sociales Dans ses Directives et commentaires le SECO a d crit en d tail la teneur de l article 19 de la LSE et il y fournit galement des mod les de contrats Parmi les possibilit s contractuelles sp ciales divergeant du Code des obligations on rel vera les d lais de r siliation plus courts pour le travail int rimaire sur la base de l alin a 4 en liaison avec l article 49 de l Ordonnance sur le service de l emploi Pour les trois premiers mois d un emploi ininterrompu il suffit d un pr avis de deux jours ouvr s et du quatri me au sixi me mois d un emploi ininterrompu il suffit d un pr avis de sept jours Ces normes de r siliation n ont t
171. tudes La r ponse ne pr cise pas quelles sont les activit s qui sont alors au premier plan 35 88 c Appr ciation des motivations Les attentes des travailleurs et celles des employeurs vis vis du travail int rimaire sont en partie contradictoires mais se recoupent parfois tr s bien L une des contradictions videntes r side dans le fait que les travailleurs int rimaires aspirent en majorit obtenir un emploi dur e ind termin e mais que c est justement ce que la majorit des entreprises veut viter Cette contradiction renferme galement un risque celui de voir des travailleurs int rimaires rester prisonniers de cette situation du fait de l encha nement de nombreuses missions int rimaires interrompues ventuellement par des p riodes de ch mage La contradiction diminue jusqu un certain degr si l on songe que pas moins de 42 des entreprises indiquent qu elles envisageraient de donner un emploi fixe des travailleurs int rimaires try and hire Plusieurs missions aupr s de diff rentes entreprises locataires de services peuvent ainsi augmenter nettement les chances d obtenir un emploi fixe D autre part on peut supposer a priori que ces missions de travail int rimaires non seulement augmentent les chances d obtenir un emploi fixe dans l entreprise de mission mais que par ailleurs elles ont aussi un impact positif sur les chances d embauche de travailleurs int rimaires via la valeur
172. uement sur les entreprises avec autorisation f d rale il y aurait 1900 entreprises et un effectif en personnel de 6 2 postes pour la LSE soit une estimation de 306 entreprises 100 de poste Mais en fait il faudrait pour la dotation en personnel du SECO se fonder sur l ensemble des entreprises qui sont agr es en Suisse en effet il a aussi l obligation de s occuper de clarifications et de donner des informations concernant les entreprises qui ont uniquement une autorisation cantonale il doit galement surveiller l ex cution par les autorit s cantonales et instruire au moyen de directives etc et de plus il est responsable de la gestion et du d veloppement du syst me d information EXLSE Cela donnerait 4344 entreprises et un effectif en personnel de 6 2 postes pour la LSE soit une estimation de 701 entreprises 100 de poste M me s il est difficile d valuer ce qui constitue une bonne dotation en personnel resp la relation entre les entreprises et un poste d ex cution LSE 100 des diff rences importantes entre les diff rents cantons se remarquent bien Concernant ces calculs en effectifs il faut aussi avoir l esprit que les instances d ex cution de la LSE peuvent recourir ventuellement un suppl ment de personnel sp cialis cantonal p ex Service juridique ou inspecteurs et par cons quent la comparaison ne doit pas tre surinterpr t e Seul un canton SG consid re sa situation en personnel comme tr s bonn
173. une protection sp cifique par rapport aux autres travailleurs Le travailleur dont les services sont lou s n exerce pas son activit dans l entreprise de son propre employeur mais dans l entreprise locataire de services entreprise de mission Il s ensuit un report partiel des t ches de l employeur par exemple le droit de donner les instructions techniques et celles concernant les objectifs est d l gu l entreprise locataire de services Le droit la d fense des int r ts de l entreprise et la confidentialit est galement report e essentiellement sur le locataire de services Le devoir de protection et d assistance de l entreprise est lui aussi 49 88 n cessairement transf r au locataire de services qui est l employeur de fait du travailleur lou Les autres droits et devoirs d coulant du contrat de travail en particulier le paiement du salaire et le devoir g n ral de protection et d assistance demeurent la comp tence du bailleur de services L application des droits des salari s droit aux vacances paiements de salaires droit au cong exceptionnel etc est donc plus difficile pour les travailleurs lou s En outre le travail int rimaire est justement souvent synonyme de bas salaires de travail au niveau le plus bas de la hi rarchie et de perspectives d avancement tr s limit es Il est galement possible que les travailleurs int rimaires ne soient pas imm diatement int gr s leur environnem
174. ur le pr sent rapport a donn une image l g rement diff rente 11 cantons ont consid r l examen des conditions requises pour l autorisation comme judicieux 10 cantons lont consid r comme seulement satisfaisant dont 3 qui souhaitaient un ajustement p ex l examen des mod les de contrats titre de condition compl mentaire l octroi de l autorisation ou l autorisation l essai et 2 qui souhaitaient des exceptions pour certaines branches 3 cantons ont consid r l examen comme insuffisant ils souhaitaient galement certaines exceptions notamment pour les soci t s unipersonnelles S rl SA 2 cantons ont consid r que la LSE et ses conditions requises pour l autorisation taient inutiles puisque la protection des travailleurs est suffisamment garantie par le reste du droit du travail resp que les bailleurs de services ne commettent pas plus d infractions aux dispositions des CCT que des employeurs ordinaires Dans l ensemble force est cependant de constater qu une majorit des cantons trouvent cet examen a priori correct et qu ils l approuvent Cette disposition est donc en majeure partie incontest e et remplit par ailleurs pour l essentiel sa fonction de protection des travailleurs Aux termes de l article 1a al 1 de la Loi f d rale sur l assurance accidents LAA les travailleurs employ s en Suisse doivent obligatoirement tre assur s contre les accidents et les maladies professionnelles L association profe
175. urces en personnel les cantons ayant moins de 25 entreprises de placement et de location de services agr es ne sont pas inclus du fait que dans ce cas habituellement une personne s occupe de la LSE temps 33 Beaucoup d entreprises sont non seulement actives en tant que placeur mais galement en tant que bailleur de services Pour cette raison les calculs portent sur toutes les entreprises et donc pas seulement sur les entreprises de location de services 81 88 partiel et qu une donn e pr cise de son engagement est difficile d terminer l image en mati re de dotation de personnel est donc la suivante Cantons avec un grand nombre d entreprises 100 de poste plus grand que 400 ZH 1108 LU 605 SZ 565 SO 466 BE 458 GR 440 Cantons avec un nombre moyen d entreprises 100 de poste 200 400 AG 342 ZG 328 SG 270 BS 226 Cantons avec un petit nombre d entreprises 100 de poste plus petit que 200 BL 187 TG 176 VD 146 GE 106 VS 72 TI 71 NE 65 FR 54 Cela signifie que d un c t le canton de Zurich doit superviser 1108 entreprises de placement et de location de services avec un poste 100 et que de l autre c t le canton de Fribourg a 54 entreprises de placement et de location de services surveiller au plan du respect de la LSE avec un poste 100 En comparaison les chiffres et donc la situation des ressources pour le SECO est la suivante en se fondant uniq
176. us grand risque d accident que les employ s fixes Il y a de multiples raisons au fait que des travailleurs int rimaires notamment dans l industrie et le b timent puissent tre plus souvent victimes d accidents C est ainsi qu une br ve dur e d engagement et de fr quents changements d entreprises de mission jouent un r le tr s important La plupart du temps les travailleurs int rimaires sont peu familiers des travaux et des processus dans les entreprises locataires de services Ils travaillent dans un milieu inhabituel et doivent prendre en compte des perturbations des processus du travail normal ce qui conduit des difficult s de concentration M me pour des employ s fixes le risque d accidents est plus grand lors d un nouvel engagement L ge souvent jeune des travailleurs int rimaires est un facteur suppl mentaire conduisant la plupart de temps un risque d accidents plus lev L introduction et l instruction par l entreprise de mission font parfois d faut En raison du d placement du risque sur l entreprise de location de services l accident de travail du travailleur int rimaire charge beaucoup moins l entreprise de mission que celui d un employ fixe En effet d une part les co ts conomiques sont Les d veloppements qui suivent s appuient largement sur un rapport de l Union syndicale suisse USS Dossier Nr 48 Tempor rarbeit in der Schweiz D Bianchi et D Lampart avril 2007 77 88 moindres et d autr
177. ut pr sumer qu une partie de la population trang re r sidant en permanence en Suisse a galement profit de l ALCP Il faut notamment songer en l occurrence aux personnes arriv es en Suisse au cours des derni res ann es avec une autorisation de s jour de courte dur e et qui apr s un s jour de plus d un an sont galement compt es parmi la population r sidante permanente de la Suisse 15 Les causes possibles de la divergence qui reste relativement grande sont nombreuses La plus importante est sans doute le fait que les chiffres de IESPA ne sont pas tr s pr cis pour l analyse de petits groupes chantillonnage probl matique de l enqu te moment sp cifique du relev 24 88 Fig 8 Estimations du volume de la location de services dans la population active permanente et non permanente de la Suisse 2006 70 000 population active totale 60 000 50 000 o S jours de courte dur e soumis l obligation d annonce 40 000 a Permis de courte dur e lt 12 mois Frontaliers 30 000 n m Population r sidante permanente 20 000 ESPA 10 000 0 000 ESPA trangers non SUVA EPT SECO EPT permanents Sources OFS ESPA analyses sp ciales statistiques des frontaliers et d tenteurs d une autorisation de s jour inf rieure 12 mois OFM personnes soumises l obligation d annonce SUVA swissstaffing SECO calculs divers Les ordres de grandeur de
178. vaillent pendant 45 semaines ou plus et donc presque une ann e compl te e la moiti des travailleurs int rimaires effectue une seule mission par an plus de 10 des travailleurs int rimaires effectuent trois missions ou plus e la moiti des travailleurs int rimaires est en mission int rimaire dans leur totalit pendant environ cinq mois ou moins pr s d un cinqui me du personnel int rimaire travaille plus d un an dans la branche du travail int rimaire Aucune cotisation au 2 pilier n est verser pour les missions d une dur e de moins de 3 mois ce qui renferme en soi un certain risque d abus lorsque plusieurs missions de travail sont encha n es l une apr s l autre dans la m me entreprise locataire de services Cette probl matique fera l objet d une discussion au point 5 2 3 2 Motivations des employeurs et des travailleurs a Motivations des employeurs Du point de vue des employeurs le besoin d une adaptation flexible et rapide de l emploi est recherch par le biais du travail int rimaire Il permet aux entreprises de r agir des changements inattendus intervenant court terme dans les affaires et compenser rapidement des fluctuations de capacit ou de l absent isme Selon une tude de swissstaffing 2007 ces deux motifs sont les principales raisons des employeurs de louer les services de travailleurs par l interm diaire d une agence d int rim cf fig 13 Les deux arguments laiss

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