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081 - octobre 1993

1. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ re ue 8 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 Poe sida M 300 sc narios contre un virus Quand la pr vention se Sc narise L ducation la sant par des pairs Une formule un peu pompeuse pour dire que plus on est proche plus on partage les m mes r alit s les m mes difficult s le m me langage et la m me culture et mieux on se comprend Le pair c est l gal celui qui peut parler d un sujet d li cat sans tre ressenti comme curieux moralisateur ou carr ment c t de la plaque Puisqu on touche la sexualit l amour la s duction quand on veut adresser un message de pr vention et sensibiliser les jeunes la solidarit avec les personnes s ropositives et malades du sida tre relay par les pairs est important C est pour cette raison que d s le mois d octobre les jeunes de moins de 20 ans peuvent participer un concours de sc narios sur la pr vention du sida 300 sc narios contre un virus abouti ra la s lection de trois sc narios par un jury de repr sentants de l ducation la sant du monde du cin ma des m dias de la presse et des jeunes qui seront r alis s par des cin astes belges et diffus s aupr s d un large public via la TV et le cin ma Ce concours est organis en collabo ration avec le CRIPS Centre R gional d Information sur la Pr vention du Sida qui en 1
2. Dossier p dagogique compos de fiches qui proposent des activit s adapt es sp cifiquement aux diff rents ges de 3 11 ans diversifi es ludiques ducatives bas es sur l observation ou l exp rimentation et donc en rapport direct avec l environnement et le v cu de l enfant A Permettre aux enfants d viter les situations risque par une meilleure connaissance de leur environnement et d acqu rir une meilleure ma trise des cons quences du risque Les fiches proposent des activit s pr parer par l enseignant ou l ducateur en vue de mener des animations de pr vention en groupes Ces fiches se basent sur une p dagogie active qui n cessite une pr paration de la part de l animateur et qui implique l enfant dans des activit s concr tes Il existe le m me type de dossier pour les 11 20 ans D008 Educa Sant D007 avenue G n ral Michel 1b 6000 CHARLEROI PREVENTION DES ACCIDENTS Fiches outils de pr vention Educa Sant 1993 66L PIUPS DINpPJ UOHUSASId 9P SJLNO S Y SINIADIY s1q NOILN3A Id IOYTRHD 0009 ql PIW eUD anusae 910d aaues eonpa S10a upief a suea 10a uosreuu e y 100 euBedue ej y uorpaljos sue ej Suep sned S2nsN S JA Seine g Iu w je5 2S ajqesuodsa1 spnime aun e sued sa JUJU 1 SAMISOd aaIueuI 2p S PJU SZUA IUOS SUONENUS S 7T sue 9 z ap sed no1 xne ANS EJ 2p Joued e saynp
3. Il mettait l accent sur les nombreux dangers pr sents dans la maison et ses alen tours dans le but de faire vivre par les parents enseignants et ducateurs les dangers que courent les enfants dans une maison et un univers uniquement con us pour les adultes 26 EDUCATION SANTE L cole du risque L cole du Risque compl te parfai tement cette premi re approche Apr s avoir appris reconna tre les dangers on apprend apprivoiser les risques L objectif principal de ce projet est d apprendre affronter les risques en les ma trisant plut t qu en les vitant Le projet cole du Risque est une initiative des asbl Educa Sant et Question Sant en collaboration avec divers partenaires voir la fiche tech nique Dans le cadre de cette premi re esca le Ecole du Risque il faut souligner a participation active d une classe de 5 me primaire de Schaerbeek Fiche technique Avec le soutien du Minist re de la Sant de la Communaut fran ai se et du Service de la Politique des Consommateurs de la CCE Cet v nement Ecole du Risque a t r alis gr ce la collabora tion des organismes suivants duca Sant Question Sant la Commission Locale de Coordina tion de Bruxelles Question Sant en collaboration avec la FARES TONE la Croix Rouge de Bel gique Promocoop la Fondation Nationale d Aide aux Grands Br l s le Centre Antipoisons les
4. l adolescence renvoie donc aux maladies de la soci t Les contributions de ce num ro de Pr venir clair es d une enqu te men e aupr s d un millier d adolescents et d un ensemble de t moignages sont guid es par une pr occupation pratique com ment combler le foss qui existe entre les probl mes r v l s par les adolescents et les actions pr ventives ou curatives mises en oeuvre Adolescence Identit s sant soci t Revue Pr venir n 23 1992 191 p 130 FF L adresse Pr venir CVM BP 92 13362 Marseille Cedex 10m NUMERO 81 OCTOBRE 93 R flexions E Les ges de la vie A la vivante m moire du Professeur Andr Lambert Ily a un temps pour tout un temps pour toute chose sous le ciel un temps pour na tre et un temps pour mourir un temps pour planter et un temps pour arracher un temps pour tuer et un temps pour gu rir un temps pour abattre et un temps pour b tir un temps pour pleurer et un temps pour rire un temps pour se lamenter et un temps pour danser un temps pour jeter des pierres et un temps pour en ramasser un temps pour enlacer etun temps pour s y soustraire un temps pour chercher et un temps pour perdre un temps pour garder et un temps pour jeter un temps pour d chirer et un temps pour coudre un temps pour se taire et un temps pour parler un temps pour aimer et un temps pour ha r un temps pour la guer
5. une appr ciation des liens entre un savoir th orique et son savoir d exp rience Voir G linas Arthur 1984 Evaluation et mul tirationnalit dans PAQUET Claude di teur Des pratiques valuatives Victoria ville Editions NHP EE _ _ _ _ __ __ __ _ _ _ ____ 12 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 C j O O E W Self help entraide et associations de patients Cet article s inspire de l exp rience de plusieurs ann es et des collaborations entre le Centre d Education du Patient et plusieurs associations de patients mais aussi des travaux et actions de promotion du self help de l association Question Sant de l Union Nationale des Mutualit s Socialistes et du Fo rum self help mis en place l initiative de l UNMS et de l ANMC Ce groupe constitu depuis 1991 rassemble des repr sentants des associations pr ci t es du Trefpunt Zelfhulp Louvain et de plusieurs associations d entraide Association Parkinson Belge Groupes du P lican Outremangeurs Anonymes ISAAB r seau d changes de savoirs Contexte raisons et utilit s de l entraide Lorsqu on est confront un probl me de sant chronique chercher la sant ou le retour la sant ne prend pas le m me sens que pour les autres pathologies Il ne s agit pas d un retour une situa tion ant rieure mai
6. 80 ans d signe t il la m me r alit qu 15 ans Les repr sentations personnelles et collectives de la sant 80 ans pour une personne de 15 ans de 40 ans influencent elles nos attitudes 15 ans 40 ans R ciproquement l image de la sant de la personne g e qu une personne avait dans sa jeunesse influence t elle ses com portements aujourd hui La variable ge ou p riode de vie d termine t elle le mode d ap proche la m thodologie Si l ge est un d terminant des choix m thodologiques en duca tion pour la sant est il alors im possible de r aliser des projets pour une communaut inter g n ration nelle Pour chaque p riode de vie nous avons invit deux sp cialistes qui abordaient la fois l aspect sp cifique de la sant et l aspect des pratiques ducatives et pr ventives Les textes suivants sont les interventions de ces personnes ressources L introduction fut pr sent e par le Professeur Philippe Meire psychiatre au service de psychog riatrie de l H pital Saint Jean De plus il pratique l UCL comme professeur et consul tant au centre de guidance Pour aborder la p riode de l enfance deux intervenants le Docteur Jacqueline Delville pro fesseur aux Facult s Notre Dame de la Paix Namur et membre scientifique de l ONE Pierre Campagna licenci en du cation pour la sant qui travaille au Beves Formation Namur
7. NUMERO 81 OCTOBRE 93 L ducation la sant ne risque t elle pas les m mes errements son tour Les programmes et les formations ne suffisent pas Comment retrouver le go t des secrets de l art de vivre et redonner du sens au voyage plut t que des itin raires Ainsi chacun sait bien que lorsque quelqu un a vraiment d cid d arr ter de boire o de fumer toutes les m thodes sont bonnes La grande question est de transmettre ce go t d une vie meilleure et de cr er collectivement cet art de vivre Eduquer la sant en tenant compte de la le on des ges de la vie serait au moins autant partager un projet thique que transmettre un savoir des mod les culturels pr cis Une femme de milieu sous prol taire qui nous pr sentons notre tout jeune b b avait interpell l enfant dans un mouvement de recul tu pues le sa von Pour nous le parfum du savon tait agr able synonyme de propre t de fra cheur de soin alors qu elle lui accordait une connotation tout fait n gative Dans la civilisation des moeurs Norbert Elias d montre que les codes de biens ance dit s aux 15 me et 16 me si cles recommandaient cer tains comportements tels que ne pas cracher ne pas mettre ses doigts dans le plat de sauce ne pas passer son voisin un morceau de viande dans lequel on a d ja mordu non dans un but d hygi ne ou de sant mais uniquement afin de se distin
8. tre montre par le jeu com ment viter les chutes ou plus exacte ment comment faire en sorte que les chutes ne soient pas trop graves la vid o t moigne des risques de noyade la bande dessin e traite de la pr vention des br lures un montage dias r alis dans une famille rend compte des risques NUMERO 81 OCTOBRE 93 d intoxications par des produits dangereux deux affiches imprim es en 3 000 exemplaires chacunes informent sur les risques d lectrocution Les l ves ont galement r alis une maison des dangers pr sent e au chapiteau Parall lement un travail d approfon dissement des th matiques a t r ali s avec des experts invit s en classe A cette occasion un responsable du service des pompiers un respon sable du service de communication d Electrabel et un coordinateur de la Formation d Education la S curit la Sant et l Environnement sont ve nus donner des informations aux en fants Un travail de longue haleine o les en fants ont appris travailler en groupe g rer le projet avoir le sens des responsabilit s au sein de chaque groupe respecter les limites de temps accueillir les trangers en classe Int gration du projet au sein de l cole L instituteur a int gr ces activit s dans le cadre de ses cours fran ais veil math matique Par exemple en math matique c est l aspect concre
9. 18 novembre 2 et 9 d cembre 1993 Le service aux ducateurs de Vie F minine organise une formation de for matrices relais sant en 6 journ es le 30 septembre plantons le d cor le 14 octobre corps sous influences Minist re de la Sant au Grand Du le 28 octobre l exercice physique ch du Luxembourg I participe au quotidien galement l enseignement au le 18 novembre corps en mouve RESO ment un pilier de la sant La p riode de l adolescence fut l objet le 12 d cembre se former l ani dun expos vibrant de Brigitte San mation drin m decin et tudiante au RESO le 9 d cembre passe l action Elle a une exp rience de cinq ans en pour favoriser l exercice physique m decine scolaire Actuellement elle re au quotidien est responsable du service de sat ie Maison du travail Place l Ilon 17 de la ville de Colombe banlieue pari 5000 Namur sienne de 80 000 habitants Renseignements Colette Leroy rue de Pour la p riode adulte et le milieu pro la Poste 111 1210 Bruxelles t l fessionnel 02 217 29 52 le Professeur Arthur G linas pro fesseur l Universit du Qu bec Famille Rimouski et co responsable d un NA Rixensart projet de recherche action en en treprise sur la pr vention des mala dies cardio vasculaires le Docteur Goret m decin du tra vail et chef de service m dical chez Volkswagen Bruxelles Il a une exp rience de 14 ann es 9 o
10. dire parce qu ils ont pas de pro bl mes eux C est quoi les probl mes d ados Y en a beaucoup La came Le mal de vivre De nos jours il y a beaucoup de jeunes qui en ont marre on A Qui s occupe de sant dans l entreprise En dehors du Service M dical cer taines instances d une entreprise ont la sant des travailleurs parmi leurs pr occupations En premier lieu le Service du Person nel est concern par la sant des tra vailleurs Celle ci peut en effet influen cer le taux d absent isme D autre part le Service du Personnel intervient par fois comme instigateur dans les activi t s du Service M dical Mais aussi il est parfois un frein pour certaines ac tions de pr vention Ceci est illustr plus avant dans le texte Le Service de S curit et d Hygi ne devrait aussi jouer un r le ce sujet En r alit son impact sur la sant des travailleurs provient des actions de ls sont m me pas encore adultes qu ils en ont d ja marre de vivre Tous les soirs j arrive pas m endor mir j ai des insornnies je suis fatigu mais j ai pas sommeil Je suis dans ce lyc e et je regrette d tre venu ici donc je me pose tout le temps des ques tions mais 19 ans pour moi on n a plus le droit l erreur L chec scolaire a peut amener des personnes se droguer ou les condui re au d sespoir et puis on s enfonce et c est fini Beaucoup de j
11. est une sorte de conscience malheureuse de leur propre impuissance susciter facile ment l adh sion du public qui les conduirait se r fugier dans le giron rassurant des pseudo sp cialistes de la communication Si pargner au public un discours r barbatif est r ellement leur motivation principale cela appelle au moins quelques remarques en forme d inter rogations Jusqu o par exemple l ducation pour la sant si elle tient rester fid le l essence de toute ducation 5 doit elle viser tout prix s duire Nous avons peu pr s tous connu des ma tres ou des personnalit s typ es qui nous ont instruits de fa on formelle ou informelle qui nous ont aid s chemi ner dans la vie qui ont infl chi notre vi sion du bien du souhaitable Une des principales caract ristiques de ces per sonnages n est elle pas qu ils nous ap portaient bien souvent autre chose que ce que nous demandions a priori de l in attendu du bousculant de l exigeant Faisons le compte ceux qui nous ont en d finitive le plus marqu s n taient ils pas comme par hasard ceux qui taient aussi les moins obnubil s par le d sir d abonder dans nos penchants de nous plaire imm diatement De la m me fa on sous peine de ver ser dans l hypocrisie la d magogie ou la duplicit l ducation pour la sant ne doit elle pas tre assum e jusqu un certain seuil comme un discours n ces
12. la sant animateurs de rue ou de maisons de jeunes sont donc invit s accom pagner la cr ation du sc nario en facili tant la r flexion et l expression et en leur apportant une aide l criture Cet enca drement doit permettre tous ceux qui le d sirent de participer Jusqu au printemps Le concours se cl ture la fin du mois de mars Le jury qui r unira la jeune ac trice Marie Gillain les r alisateurs Ma rion Hansel Manu Bonmariage et d autres noms du spectacle et des m dias rendra son verdict la fin du mois de juin Un comit de parrainage com pos de personnalit s belges concer n es par la pr vention du sida tel Oli vier Strelli qui a cr le T shirt Le sida j agis qui financera la r alisation d un des films et de personnalit s du cin ma et de la communication apporte raun soutien financier et cr atif la r a lisation des sc narios A vos plumes Pour plus d informations ou pour rece voir le bulletin de participation au concours envoyer ce bon l Agence de Pr vention du Sida rue de Haerne 42 1040 Bruxelles m Nom Pr nom Adresse T l Nom de votre cole association organisme R glement Ce Concours est ouvert tous les jeunes de 12 20 ans Les participants sont appel s d poser leur sc nario de film vid o ou 16 mm avant le 30 mars au plus tard Les sc narios pe
13. vaux de recherche et mettre en place des m thodologies nouvelles Michel Mercier UCL FUNDP d apr s une intervention lors de la 3e journ e d ducation pour la sant organis e par le R seau des Enseignements en Sant Ouverts aux adultes RESO de l UCL le 28 mars 1992 sur le th me Education pour la sant pratiques et recherches EDUCATION SANTE 19 R flexions entre recherche et pratique Les actions d ducation pour la san t impliquent de nombreux interve nants aux appartenances profes sionnelles vari es hospitali re associative universitaire scolai re Si tous ces intervenants ont pour but d am liorer la sant des personnes chacun y contribue selon les objectifs qui caract risent son institution Il en d coule que la ma ni re de l intervenant d envisager et de pratiquer les actions d ducation sera grandement influenc e par les caract ristiques et les enjeux de son milieu professionnel Toutefois travers la diversit d inter venants et de savoir faire on peut identifier sch matiquement deux groupes ceux qui m nent l action d ducation aupr s du public cible et ceux qui produisent un savoir sur l ducation pour la sant Aux pre miers on attribue souvent la pratique de terrain aux seconds la recherche La r alit bien s r est plus complexe Chaque intervenant aborde alternati vement les deux domaines en es sayant de respecter un certain qui
14. Ferron et A Laurent Becq Co mit Fran ais d Education pour la Sant Aider l intervenant le profes seur et l ducateur la sant r fl chir diverses questions avant de me ner son animation de pr vention en lui proposant quelques pistes pour r ali ser ce projet Ce guide m thodolo gique aborde les diff rents aspects de la pr vention du sida aupr s des ado lescents ll approche l adolescent sa sexualit et ses attentes face au risque du sida claire sur l intervenant ses li mites ses connaissances la technique d animation et touche aux diff rents aspects de la pr vention l amour le pr servatif la solidarit avec les per Sonnes s ropositives Il peut tre utile celui ou celle qui d sire en savoir da PARIER DU SDA E PEN 4 vantage s r les techniques d animation sur la pr vention du sida Prix environ 620FB POUR L ANIMATION Attention Sida Cette vid o documen taire avec Michel Boujenah et Luc Montagnier donne de mani re claire un bagage scientifique commun au grou pe Prix 300 FB Love l Id e Ce dialogue assez pointu entre deux jeunes sur la complexit des sentiments humains le besoin d amour de s duire l amour mort Finconscience doit permettre le r flexion et le d bat en classe Prix 300 FB Dilemmes Six petites histoires sur des dilemmes li s de mani re plus ou moins proches la pr vention Ces pe tites mises en
15. c dente datant de 1991 Les groupes r pertori s y sont class s suivant six subdivisions 1 Maladies 2 Suites d op ration 3 D pendances 4 Handicaps 5 Troubles du comportement 6 Situations particuli res par exemple ch mage inceste homosexualit st rilit parents d enfants d c d s Une s rie de pictogrammes rensei gnent l action sp cifique de chaque groupe information entraide mutuelle action sociale r insertion soutien indi viduel activit de r adaptation aide psychologique aide m dicale aide so ciale aide financi re aide mat rielle Les Actes du Forum et le R pertoire des groupes d entraide sont dispo nibles gratuitement l U N MS Servi ce Promotion de la Sant rue Saint Jean 32 38 1000 Bruxelles t l 02 515 05 85 m NUMERO 81 OCTOBRE 93 R flexions c E 5 _ _ _ _ _ personnel une subjectivit qui est si volontiers pr te se d mettre et s abandonner On ne donne pas lauto nomie mais on peut la respecter ou la brider en participant plus ou moins aux exigences de cette aventure com mune de notre humanit Comme le propose Henri Atlan 5 la grande erreur de nos soci t s est sans doute d avoir confondu instruction et ducation L accumulation des connaissances ne suffit pas et ne sau rait tenir lieu d un projet thique et d une ducation la vir
16. erlan dais au Commissariat g n ral la promotion du travail Minist re de l Emploi et du Travail rue Belliard 51 bureau 438 1040 Bruxelles t l 02 233 42 14 Information ou publicit pharmaceutique L Oeuvre Belge du Cancer vient de publier une affiche et un d pliant inti tul s Le tabac ou la sant Et vous Quand invitant les fumeurs re joindre l immense majorit des non fumeurs de notre pays Ces outils sont diffus s avec l aide de l hebdomadaire Le G n raliste Lo gique si on estime que les m decins g n ralistes ont un r le important jouer aupr s de leurs patients fumeurs pour aider ceux qui souhaitent arr ter de fumer Les laboratoires Kabi Pharmacia col laborent galement cette action qui co ncide avec le lancement grand renfort de publicit destination du corps m dical de leur timbre la ni cotine concurrent du d j c l bre patch de Ciba Geigy que Oeuvre parraine d j par ailleurs On ne peut s emp cher d avoir la d sagr able sensation que l aspect ducatif du projet est marginal vis vis du lancement d un nouveau pro duit dans un march manifestement juteux o il y a de la place pour plu sieurs sp cialit s Question subsidiaire est ce bien le r le d un tablissement reconnu duti lit publique de servir de caution mo rale une op ration essentiellement commerciale Disponible l Oeuvre Bel
17. es de toutes les conditions sociales de tous les ni veaux culturels de toutes les profes sions Il est bien plac pour observer les niveaux de sant d une population Il est un acteur essentiel si l on veut mener une d marche pluridisciplinai re NUMERO 81 OCTOBRE 93 Malheureusement le m decin g n raliste nous r v le qu actuellement on ne met pas encore en place les moyens de mener v ritablement des recherches en ducation pour la sant qui partent de la r alit de la vie quoti dienne des populations concern es La pr vention et l ducation pour la sant ne sont pas valoris es dans le travail des m decins g n ralistes m me si ceux ci sont motiv s ils ne disposent pas des moyens pour me ner des recherches qui auraient toute leur importance On n est pas en me sure d utiliser leur exp rience leur sa voir faire et leurs donn es Les infirmi res hospitali res ont des relations suivies avec les patients dans tous les moments de leur vie parfois durant de longue p riode Ce qu elles per oivent constitue un champ tr s riche d observation pour la compr hension et l ducation des patients Leur coute est souvent solli cit e et elles sont en mesure de saisir les conditions d am lioration de la vie quotidienne du patient l h pital et aussi domicile Pour ce qui est de la vie domicile l infirmi re extra mu ros joue un r le analogue celui de l infirmi re hospital
18. gager gr ce une bibliographie disponible les axes directeurs de la politique g n rale de l ducation pour la sant et de son ap plication particuli re au sein de l en seignement primaire Mission accomplie puisque ce num ro 223 des Cahiers du GERM nous ap porte les l ments d analyse utiles une r flexion concernant l ducation pour la sant l cole primaire Ce travail est plac dans une perspec tive temporelle en effet l int r t pour une ducation la sant sp cifique au milieu scolaire remonte une vingtai ne d ann es et l analyse des pratiques au cours de ces derni res ann es t moigne de l volution d une ducation sanitaire normative vers une approche plus globale et positive de la sant Le parcours propos est le suivant tout d abord une description et ana lyse de l organisation de l ducation pour la sant au sein de l enseigne ment primaire qui sont les acteurs y a t il une politique globale de l duca tion pour la sant l cole suivie par un panorama des pra tiques r alis es par l cole seule ou en partenariat pour se terminer par une approche critique de la situation ainsi que des propositions pour une pratique positi ve l cole Comme l affirme Danielle Piette dans avant propos ce document peut ser vir de base de discussion autour de la question quelle ducation pour la sant dans les coles primaires pour q els
19. mes questions Qui parmi vous consid re qu il est un enfant qui parmi vous consid re qu il est un adulte La sant c est quoi pour vous Qu est ce qui selon vous menace votre sant qu est ce qui vous fait peur pour vous m me Qu est ce qui prot ge votre sant qu est ce qui vous donne de l espoir pour vous m me Je ne ferai bien s r pas un inventaire exhaustif de leurs r ponses Je me contenterai de vous en citer quelques unes en pr cisant que nous nous inscrivons dans une d marche qualitative il n est pas question d en tirer de quelconques statistiques Comment se d finissent ils Nous parlons souvent d adolescence et nous sommes embarrass s pour en fixer les limites Il me semble im portant de savoir comment les membres de chaque groupe se consi d rent et se nomment plut t que de les baptiser arbitrairement moi m me adolescents jeunes ou jeunes adultes Dans les r ponses la pre mi re question on s aper oit que la fa on dont ils se d crivent correspond bien la d finition de l adolescent que nous pouvons lire ici et l On est moiti enfant moiti adulte Moi je me sens adolescent C est la p riode de transition L adolescent il a une part de responsabilit mais il a encore une part de jeu de rire d in souciance M me 18 ans on est encore ado lescent m me si on a son appart et qu on paye le loyer o
20. rement parler de participation ce n est pas uniquement parler en ter me d une d mocratisation de proc dures participatives C est avant tout se placer comme intervenant et inter venante dans une perspective d inter action Selon celle ci tout acteur so cial d veloppe ses propres visions de la sant par ses modes de participa tion sociale ou d interaction sociale De plus dans cet univers d interaction sociale on peut reconna tre un certain nombre de processus une certaine dynamique o interviendront des l ments comme la normalisation l adaptation c est dire le rapport de l individu un contexte culturel et les m canismes qu il d veloppe afin d tre partie prenante dans ces inter actions sociales Qui dit adaptation dit aussi rapport d intentionn lit les enjeux l exercice de pouvoir la prise en main ou la prise en charge ce que la litt rature anglo saxonne qualifie d empowerment c est dire un ensemble de relations li es une dynamique qui se place dans ces jeux de pouvoir Dans ce contexte la sant peut tre consid r e comme un des l ments qui peut in tervenir dans l ensemble des rapports et des enjeux que l on retrouve dans ce milieu Le concept de repr sentation sociale Un deuxi me concept cl dans l ap proche participative est celui de repr sentation sociale La sant est vue comme quelque chose de subjectif Bury a interpr t la d finition de
21. res d ges extr mement vari s mais qui remplissent ou ont rempli une m me fonction pratique g n rale Dans ce sens les concepts sont quasi ternels On comprend que les fabricants d ph m re et de coups de flashes se soient empar s d un terme aussi prestigieux pour d signer leurs petites inven tions express et leurs cogitations jetables 4 Publicit gratuite d trompez vous il ne s agit pas ici d espaces publicitaires classiques offerts un organisme d ducation pour la sant par un quelconque sponsor plusieurs reprises au cours du colloque des intervenants d sign rent par cette formule assez curieuse les articles de presse normaux faisant cho au th me d une campagne Faire parler d un sujet c est d crocher de la publicit gra tuite Pas s r que l image de marque du journalisme sorte vraiment redor e de cet te vision m prisante de ce beau m tier 5 Vendre une campagne Dans la bouche de certains on sent que c est le must on ne diffuse plus une id e on ne d veloppe plus une action on ne r pand plus un message on n organise plus une campagne on les vend Sans commentaire T P probl me Le pire c est que chez les marchands de soupe publicitaire ce genre d argument est ass n sans fiori ture tandis que dans un colloque com me celui ci et dans la bouche d une chercheuse universitaire en psychologie des m dias il est pr sent
22. France 1972 KLEIN M Essais de psychanalyse Ed Payot 1980 WINNICOTT D N Processus de matu ration chez l enfant Ed Petite Biblio th que Payot 1980 LEGENDRE R Dictionnaire actuel de l Education Ed Larousse 1988 LESELBAUM N Les repr sentations du concept de sant chez l enfant rap port de recherche non publi Direction des programmes de psycho sociologie de l ducation et de la formation LN R P Paris 1986 LAPERCHE J La sant des enfants vue par les enfants M moire UCL RE SODOC A 07 02 32 1 1990 VAN MEERBEECK Ph amp MEREMANS Ph L amour et le langage p 20 Lou vain 26 f v mars 92 marche nous voulons qu ils soient des acteurs du projet alors nous commen ons par leur donner la paro le Les phrases que je vais rapporter et commenter ici ont t recueillies au d but du mois aupr s de gar ons de 16 21 ans Je les ai rencontr s dans leur tablissement scolaire par groupes de 8 10 l occasion d une journ e consacr e la sant organi s e par le m decin l infirmi re et l as sistante sociale scolaires Ces jeunes sont dans un lyc e professionnel Ils ont g n ralement v cu une situation d chec dans l enseignement clas sique et ont t orient s vers une fili re courte de l enseignement tech nique GS NUMERO 81 OCTOBRE 93 EDUCATION SANTE 7 R flexions Je leur ai pos tous les m
23. L Institut Malvoz tait galement pr sent avec un appareil pour tester les 4 La pr paration du dossier de presse Il faut souligner l importance du dos sier de presse Pour avoir un maxi mum d impact un dossier de presse doit pouvoir sortir du lot des dizaines de communiqu s que les journa listes re oivent chaque jour Un dos sier mal pr sent et peu fourni risque de finir ses jours dans la poubelle 5 Le fichier de journalistes Enfin le fichier de journalistes est un l ment cl dans la r ussite d une m diatisation Deux points importants sont consid rer son actualisation et sa personnalisation capacit s respiratoires d ailleurs ma nipul par un fumeur de cigarillo ici la sensibilisation tourne au d pistage des probl mes bronchiques puisque les r sultats du test sont envoy s sous forme de protocole au m decin trai tant de la personne Permanence du mod le m dical Ce que nous avons vu aux Halles des Foires de Coronmeuse est la version li geoise du stand Lors de sa prochai ne pr sentation Charleroi il ne sera d j plus tout fait le m me en effet suivant la r gion certains organismes seront remplac s par d autres Un carnet de ch ques sant Le nouvel outil pr sent cette occa sion est un carnet de ch ques Sous le slogan Notre sant c est capital 10 tuyaux pour jouer gagnant ce carnet rassemble des conseils de sant simples et que
24. Pompiers de Bruxelles le Magic Land Th tre l cole Saint Au gustin la ZEP de Schaerbeek le Rasquinet la M diath que CFB l cole du Cirque de Bruxelles Electrabel la Commune de Schaerbeek Pour tous renseignements contac ter Martine Bantuelle l asbl Edu ca Sant t l 071 33 02 29 Un public cible L Ecole du Risque met la disposi tion de groupes d associations d coles de communes des outils de pr vention dans la lutte contre les ac cidenits Le public concern par cette semaine tait constitu des l ves des coles primaires de Schaerbeek des ensei gnants des parents et le grand pu blic des membres des associations de Schaerbeek Pratiquement les activit s ont t pr sent es au grand public et une tren taine de classes de plusieurs coles de Schaerbeek tous r seaux confondus durant 4 jours d exposition Une programmation vari e et interactive Au programme de cette semaine cole du Risque des animations des spectacles des vid os des expo sitions et des stands d information ont t organis s Les activit s propos es taient essen tiellement des jeux de soci t des jeux corporels des jeux de motricit qui s adressent aux enfants de l cole primaire 6 12 ans Les enfants parti cipaient activement ces jeux qui permettent d identifier et de r soudre les probl mes qui concernent les risques et les accident
25. Sant Certaines tudes indiquent une dimi nution significative de l acuit auditive parmi les jeunes que d aucuns n h si tent pas attribuer en partie un usa ge intensif et des niveaux sonores lev s des appareils de type bala deur Les adolescents sont donc un public sensibiliser en priorit Pas tonnant d s lors que les auteurs aient choisi un graphisme de bande dessin e tr s ligne claire pour illus trer leur d pliant Vous pouvez obtenir gratuitement un sp cimen du d pliant et de l affiche l accompagnant sur simple demande Infor Sant rue de la Loi 121 1040 Bruxelles t l 02 237 48 53 m Mutualit Chr tlenne rue de latai 12t 1040 Bruxelios EDUCATION SANTE 35 Entraide ET _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ professionnels de la sant on observe en Belgique contrairement d autres pays europ ens et nord am ricains un autre ph nom ne beaucoup de groupes d entraide sont organis s et dirig s par des soignants et plus particuli rement par des m decins sp cialistes Le groupe d entraide de vient alors une sorte d extension du lieu des soins habituel un moyen de passer de l h pital l extrahospitalier L avantage est vident la continuit dans la relation soignant soign L in conv nient est double ris
26. _ m 10 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 S J Mt riel Cancer W Qui fait quoi Etre atteint d une maladie grave com me le cancer c est bien souvent d abord tre abattu atteint dans sa personne physique autant que morale peu peu isol dans la souffrance que ce soit pour le malade ou pour son en tourage L Oeuvre Belge du Cancer a r dit une brochure r pertoriant les possibili t s d aide qui existent sur le plan ma t riel ou moral Mais cette ann e l Oeuvre a souhait s parer l information destin e aux per sonnes atteintes d un cancer de celle destin e aux travailleurs sociaux et para m dicaux Ce sont donc deux brochures qui paraissent la deuxi me plus d taill e et plus technique Outre la description des organismes susceptibles d aider les malades ser vice social et centres r gionaux de l Oeuvre Belge du Cancer mutualit coordination de soins et de services domicile une large place est faite aux groupes d entraide agissant pour des probl mes sp cifiques enfants d viation intestinale et ou urinaire h matologie patientes op r es du sein patients laryngectomis s tumeurs c r brales m lanome malin patients germanophones ou anglophones ain si que visiteurs de malades ou groupe de soutien aux malades en fin de vie Deux brochures tr s denses et tr s pratiques et gratuites pour rensei gner au mieux les
27. ai se de Peter Gielen sur le r le d un centre de coordination l exemple du Trefpunt en Flandre et celui du Doc teur Bradfer sur les relations entre les groupes d entraide et les profession nels de la sant Divers membres de groupes d entrai de ont ensuite apport leurs t moi gnages dont les actes font la synth se Vient enfin la synth se des ateliers cr ation des groupes d entraide point forts et difficult s dans les groupes d entraide relation avec les profes sionnels de la sant essaimage et m diatisation aide au d veloppe ment des groupes d entraide mana gement d un groupe d entraide m thodes de travail organisation Une association Suite au forum les partenaires du groupe de travail se sont constitu s en association de fait appel e Forum self help Il s agit des Mutualit s So cialistes des Mutualit s Chr tiennes de Question Sant et des Groupes du P lican En sont galement membres Aristide Steinhart vice pr sident de l Association Parkinson Martine Du pont auteur d un dossier sur les groupes d entraide et Jean Paul Van Keerberghen un journaliste qui suit de tr s pr s cette probl matique e Selt Help NVENTAIR des groupes d entraide dans la Communaut fran aise de Belgique 1995 i Un r pertoire Fruit du travail de pr paration du fo rum le r pertoire des groupes d en traide a t remis jour la version pr
28. com me connaissances chez l individu Quelle est la port e de ces m mes connaissances pour l individu dans sa r alit quotidienne C est dans cette probl matique que nous avons inscrit nos travaux de re cherche lls se situent avant tout dans une tude des processus d apprentis sage reconnaissant l individu son r le et sa dynamique sociale au ni veau des interactions Dans cette perspective le milieu de travail est consid r comme un des lieux o se manifestent ces interactions o se jouent des rapports de pouvoir li s diff rents enjeux qui peuvent tre la fois de l ordre de la r alit de l adulte de l ordre de la r alit de son milieu de travail mais aussi qui peuvent tre de l ordre d une r alit beaucoup plus large qui est son devenir g n ral Nos travaux de recherche se sont surtout centr s sur l tude d un processus ducatif participatif en milieu de tra vail li la sant cardio vasculaire mais permettant d atteindre une r ali t beaucoup plus large qui tait l adul te face sa sant Recherche en ducation pour la sant cardio vasculaire Voici en quelques mots le programme de recherche d velopp par des cher cheurs du Groupe de Recherche Inter disciplinaire en ducation pour la Sant GRIES de l Universit du Qu bec Rimouski Il s agit d une recherche en milieu de travail qui se veut exploratoire et longi tudinale C est une reche
29. de leur entourage pour vivre ind pen dants et autonomes Le premier st r otype abattre lors qu on s int resse aux personnes g es c est l assimilation tout fait fausse entre vieillesse maladie d clin et d pendance La vieillesse est multiple et statistiquement il y a plus de per sonnes en bonne sant apr s 65 ou 75 ans que de malades ou de d pendants R flexions effet b n fique sur la sant de ces in dividus Je suis bien conscient de n avoir pu vous pr senter que les grandes lignes d une nouvelle fa on d aborder la pro bl matique de l ducation pour la san t chez l adulte Bien que la r alit du travail soit importante dans la vie de l adulte on ne saurait y situer qu une partie significative de son univers in teractionnel Notre contribution de re cherche nous permet de reconna tre l importance et la n cessit d une vi sion holistique de l intervention en mati re d ducation pour la sant Il en va de notre coh rence et de notre habilet consid rer l humain dans toute sa complexit Arthur G linas Yvon Bouchard Pro fesseurs l Universit du Qu bec Ri mouski La communication orale tait d A G linas seul m 2 Voir WATZLAWICK P WEAKLAND J FISCH R 1975 Changements para doxes et psychoth rapie Paris Editions du Seuil pour l ducation Adoptons si vous le voulez bien com me convention de nous int resser aux personnes
30. de Consommateurs d une s rie de brochures Bricoler sans dan ger Initiative bien utile puisqu il ap para t que nos compatriotes sont des bricoleurs plus maladroits que leurs voisins Ces documents s inscrivent dans une campagne de pr vention Bricolage et jardinage soutenue par le Service Politique des Consomma teurs de la Commission des Commu naut s Europ ennes Six brochures sont disponibles 1 le bricolage 2 le jardinage 3 outillage main 4 outils lectriques 5 chelles et escabeaux 6 produits dangereux A chaque fois vous trouverez conseils g n raux et explications plus d taill es Ces informations peuvent pa ra tre parfois anodines et aller de soi il n emp che qu elles gagnent tre rappel es Il est parfois bon de taper sur le m me clou en prenant videm ment garde ne pas craser ses doigts On notera aussi la tr s bonne lisibilit de l ensemble et l excellente qualit de la mise en page Bricoler sans danger s rie de 6 bro chures disponibles au CRICC rue des Chevaliers 18 1050 Bruxelles T l 02 547 06 11 Fax 02 547 06 01 m bon entendeur Qu est ce que le bruit quels sont les effets n fastes du bruit les bruits qui d rangent et comment y rem dier les mesures collectives et individuelles de protection tels sont les aspects d un probl me environnemental pr occu pant abord s dans le dernier d pliant produit par Infor
31. de formation de m tier avec la d finition des t ches professionnelles qui tiendraient comp te entre autres du besoin d changes entre la recherche et la pratique per mettrait de mieux appr hender cette relation et de d terminer par qui et dans quelles conditions elle serait ef fectivement r alisable Dr R mi Gagnayre D partement de P dagogie des Sciences de la Sant Centre collaborateur OMS pour les personnels de sant UFR de Bobigny 74 rue Marcel Cachin F 93012 Bo bigny France d apr s une intervention lors de la 3e journ e d ducation pour la sant or ganis e par le R seau des Enseigne menis en Sant Ouverts aux adultes RESO de l UCL le 28 mars 1992 sur le th me Education pour la sant pratiques et recherches m R f rences 1 GAGNAYRE R IVERNOIS d J F L ducation du patient son int r t p da gogique dans les formations initiales des professionnels de sant Actes du col loque Journ es Europ ennes des Facul t s de M decine en Europe AMEE AMDE septembre 1991 64p 2 GAGNAYRE R Probl matique p dago gique dans la formation des ducateurs de patients Actes du colloque La partici pation du patient son traitement Centre collaborateur OMS UFR de Bobigny mars 1991 35p 3 SCHMIDT H G DALE DAUPHINEE W PATEL V L Comparing the Effects of Pro blem based and Conventional Curricula in an International Sample in Journal of medical Educ
32. de plus de 65 ans sans pour autant sombrer dans les repr sentations n gatives des gistes et reposons notre question Convient il de les consid rer comme un public potentiel de l ducation pour la sant Donnons d abord la parole aux scep tiques Paraphrasant la morale d une fable de La Fontaine ne pourrait on dire Passe encore de soigner mais duquer cet ge Quand bien m me on r ussirait les avantages seraient bien minces car le temps manquerait pour b n ficier de ce que pourrait apporter l acquisition d un comportement plus fa vorable la sant D autres font remarquer avec justesse que plus les comportements sont ac quis depuis longtemps et reposent sur EDUCATION SANTE 13 R flexions des convictions anciennes plus il est difficile d en changer Ne vaudrait il donc pas mieux r server aux plus jeunes des efforts qui chez eux se raient plus efficaces Je suppose que vous voudriez r pondre ces propos pessimistes et y opposer de nombreux arguments et peut tre faire part de vos exp riences dans ce domaine Alors prenez la plu me et crivez nous Mais je voudrais poursuivre en attirant votre attention sur le fait que la pra tique des services de sant semble donner raison aux sceptiques Quelles pratiques en ducation pour la sant Lorsqu il s agit de la personne g e m me dans des pays qui comme le Qu bec ont une politique dynamique de pr ven
33. du Cancer rue Royale 217 1210 Bruxelles t l 02 225 82 09 fax 02 225 82 90 Emploi demande Licenci e en Psychologie Facult de Psychologie et des Sciences de l Edu cation de l Universit de Li ge orien tation clinique m moire Contribution l valuation de la satisfaction sexuel le du couple dans une perspective co gnitivo comportementale ayant une formation en dynamique et pra tique de groupes remplissant les conditions pour tre engag e avec un contrat PRIME ou un fonds FBIE Sabine Crochet rue du Haut Cortil 1 44 5190 Jemeppe sur Sambre t l 071 78 69 10 R alisation et diffusion Infor Sant Alliance Nationale des Mutualit s Chr tiennes R dacteur en chef Christian De Bock Conseiller de la r daction Jacques Henkinbrant Secr taire de r daction Bernadette Taeymans Secr taire de r daction adjoint Robert Bontemps R daction documentation abonnements Maryse Van Audenhaege Comit de r daction Pierre Anselme Martine Bantuelle Robert Bontemps Christian De Bock Alain Deccache Michel Demarteau Jacques Henkinbrant Roger Lonfils Vincent Magos Thierry Poucet Marianne Pr vost Bernadette Taeymans Patrick Trefois Eric Vandersteenen Editeur responsable Jean Hallet Maquette Philippe Mar chal Composition photogravure et impression Economat ANMC Tirage 1 800 exemplaires Diffusion 1 600 exemplaires Diffusion l tranger as
34. en charge de la maladie chronique et l adaptation sont des probl mes quoti diens que seuls les malades vivent et connaissent vraiment cela implique une aide en dehors du syst me de soins ll y a donc naturellement une place dans le processus th rapeutique pour des personnes ayant une exp rience subjective tout aussi importante que l exp rience objectiv e des personnels de soins Personnes malades en bonne sant Le paradoxe n est qu apparent Si on ad met une vision large de la sant comme quilibre bio psychosocial cet quilibre comprend galement une capacit d adaptation On peut donc trouver une mani re de vivre qui fasse la part des va leurs de la vie sociale et des besoins en gendr s par les probl mes de sant On peut tre diab tique et en bonne sant I existe donc plusieurs sortes d entraide selon l action orient e vers un ou dif f rents types d activit s selon la place occup e par rapport au personnel de soins et de sant en sy m trie rare ou en compl mentarit souvent selon le public les membres du grou pe entraide ou des personnes ext rieures au groupe recherche de re connaissance selon l orientation association con cernant un probl me de sant v cu et association vis e pr ventive Fonctions de l entraide Chaque groupe d entraide remplit au pr s de ses membres une ou plu sieurs des fonctions suivantes J Branckaer
35. es Impact sur les actions offensives Dans ce cas aussi les effets sont en majorit positifs mais certains le sont moins les associations r ussissent plus ou moins bien cr er des sym pathies trouver des moyens des ad h rents se faire conna tre de toutes les personnes concern es et des membres potentiels Cette question nous am ne l id e d un clearinghouse une sorte de se cr tariat social permanent des asso ciations d entraide qui augmenterait leur capacit se faire entendre en semble L union fait la force condi tion que la concurrence ne soit pas trop importante Et dans le mouvement du self help une certaine concurrence existe entre asso ciations notamment celles qui sont plu sieurs toucher le m me public Enfin un dernier effet tr s positif mais in attendu appara t clairement Ces groupes mobilisent de nouvelles res sources dans le syst me de sant Une nouvelle cat gorie d intervenants b n voles se d veloppe et ajoute un l ment aux structures de soins et de sant exis tantes Ceci renforce le mouvement la sant est l affaire de tous En guise de conclusions je reprendrai cinq questions relev es dans le rap port OMS r f 4 et qui semblent re joindre directement ce que je viens d aborder 1 Quelle est la qualit des services of ferts par des associations de self help 2 Quelles cat gories de patients chro niques sont les mie
36. guer du bas peuple chez qui ces comportements taient courants Lorsqu on repense certaines ana lyses qui consid rent le milieu sous prol taire comme l h ritier des classes populaires d antan on com prend mieux la r sistance farouche certains messages d ducation pour la sant Pour garder leur identit cer taines familles luttent contre des mes sages per us comme des mises en vidence d une disqualification Les ducateurs pour la sant infirmi res m decins pu ricultrices doivent Pour conclure par une nouvelle m ta phore du voyage je citerais volontiers la suite de Lucien Isra l 6 ce vers de Saint John Perse et si un homme aupr s de nous vient manquer son visage de vivant qu on lui tienne de force la face dans le vent Dr Philippe Meire m 5 H Atlan Tout non peut tre Education et v rit Paris Le Seuil 1991 6 L Isra l Le m decin face au malade Bruxelles Dessart et Mardaga 1968 ils d s lors laisser tomber les bras Certes non Des modes d approche existent con us sous forme de dia logue entre deux mondes o duca teurs pour la sant et familles sous prol taires produisent un document commun partir d changes de dis cussions de n gociations sur le th me de la petite enfance L enfant grandit A l cole il constitue la cible d actions d ducation pour la sant men es par les enseignants l IMS o
37. jeunes demain Ce travail de recherche est agr able ment compl t par 4 contributions plus concr tes qui clairent et illus trent les propos tenus l exp rience d l ves de 7 me professionnelle section ducateur sanitaire du quartier de Cureghem les anima tions sant des assistantes sociales de la maison m dicale Norman B thune 40 EDUCATION SANTE aupr s des enfants du quartier les portraits de sant r alis s par les en fants et pr sent s par Jean Laperche une discussion sur les emb ches de l ducation pour la sant l cole par M Meersseman A lire par tous les intervenants de l ducation pour la sant sp cialistes ou non en cole primaire N LOUTZ et A MANCO L ducation pour la sant l cole primaire ap proche critique du cas de la Commu naut fran aise de Belgique de 1980 nos jours Les Cahiers du GERM 1V 1992 num ro 223 250 FB m Forum Self Help Le 13 mars dernier un Forum des groupes d entraide avait lieu l initia tive de la Cellule intermutualiste Union Nationale des Mutualit s Socialistes Alliance Nationale des Mutualit s Chr tiennes dans les locaux de l UNMS Divers professionnels et ex perts de l entraide y taient pr sents ainsi que de nombreux membres de groupes d entraide Les actes de ce forum sont sortis On y retrouve successivement les expo s s d Alain Deccache sur la situation du self help en Communaut fran
38. la sant propos e par l OMS un tat de bien tre comme pouvant tre ap pr ci par l individu lui m me et non exclusivement estim par l expert m dical Ainsi la sant peut faire l ob jet d un construit mental comme le poseraient les cognitivistes Mais le processus de construction de cette repr sentation mentale s inscrit dans un contexte d interactions so ciales La sant devient un construit mental une repr sentation sociale qui est socialement contingente multira tionnelle et propre aux diff rents types d enjeux la fois li e l individu et ses rapports sociaux Ainsi il serait plus juste de parler d une conception intersubjective de la sant Le concept d apprentissage Le troisi me concept important est le concept d apprentissage Il serait pos sible de consid rer l ducation pour la sant en milieu de travail aupr s d adultes comme un simple v ne ment d enseignement Un v nement de diffusion de connaissances un v nement o l on pourrait souhaiter que l individu inform devienne l individu agissant pour le meilleur de sa sant Se centrer sur l enseignement c est se centrer sur un r le social de diffuseur de contenu Or en ducation la sant on a trop souvent limit ce r le la dif fusion d information sur les risques de maladies et sur la prescription de modi fications de comportements non ad quats Par contre se centrer sur l ap pre
39. la nouveaut de ceux que nous pr tendons aider Ne serait ce pas agir de fa on plus respectueuse envers eux En conclusion je plaide pour une p dagogie de l ducation pour la sant car force d accumuler les re cherches collectes les projets limit s les exp riences pilotes etc sans ja mais prendre le temps d une r flexion sur le fond j ai peur que le champ de l ducation pour la sant ne se trans forme petit petit en un terrain vague parsem de structures us es et aban donn es vides de sens et o seuls Paroles d adolescents li s au fait que l on ne sait jamais o cette parole va nous entra ner ce n est pas tr s s curisant On ne sait jamais non plus si l on parviendra gagner leur confiance et de toute fa on celle ci sera tr s fragile Bien s r le plus simple serait de leur faire un cours et de leur renouveler quelques recommandations de bon ne conduite sanitaire ils ne seraient pas surpris ils ne nous en voudraient m me pas ils y sont habitu s Des adolescents acteurs de leur sant Mais nous avons d autres ambitions nous voulons les associer notre d quelques adultes ducateurs pour la sant gar s prendront encore plaisir se regarder jouer Pierre Campagna m Bibliographie DOLTO F Psychanalyse et P diatrie Ed du Seuil Points Sciences humaines 69 Paris 1971 KLEIN M La psychanalyse des en fants Presses Universitaires de
40. la sant en entreprise est une t che difficile par fois limit e par des imp ratifs pra tiques voire conomiques Finalement c est par des actions rela S 2 tivement simples et classiques et lors du dialogue singulier entre m decins et travailleurs que certains messages ont le plus de chance de passer Dr A Goret Chef du Service M dical m tions de travail sur l information de dangerosit et de pr vention de m me que sur les l gislations portant sur des transformations de situations professionnelles mena antes pour la sant de l individu Ce qui pour nous _ Q dans une perspective pist molo gique se r f re une connaissance centr e sur le contenu et plus particu li rement sur des conditions objec tives ou en tout cas qu on a tent de rendre objective pouvant constituer des atteintes la sant des travailleurs Une deuxi me fa on d aborder la san t en milieu de travail c est celle de l approche par le travail Elle s est d velopp e autour de la reconnaissance d une client le cible savoir les tra vailleurs dans leur propre situation professionnelle Cette reconnaissance permet d atteindre une client le cible consid r e comme captive c est dire plac e dans un contexte o il de vient possible de r aliser des interven tions pr ventives et ducatives ou de promotion de la sant dans son sens tr s large C est ainsi que plusieurs EE
41. le moulant dans les formes du loisir pr m ch qui sont actuelle ment les plus pris es car les plus fa ciles dig rer Thierry Poucet m 5 Qui est en gros d inculquer des r gles de conduite fussent elles tr s souples de proposer des valeurs rep res fussent elles reconnues d embl e comme relatives et sans monopole de l gitimit de dispen ser un savoir structurant et op rationnel permettant aux individus d organiser leur vie d entrer en relation avec leur environ nement de faire face aux vicissitudes de l existence de proposer des objectifs pr cis concourant une forme donn e de bien tre individuel et ou d int r t g n ral etc 2 7 32 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 Cx veau de conscience par rapport la r alit de sant sans utiliser une pres cription de sens telle que Watzlawick le con oit 2 La diff rence dans notre d marche par rapport la d marche de Watzlawick c est que le changement de niveau 2 que ce der nier propose dans sa th orie du chan gement est li e une prescription de sens que le th rapeute va placer dans l univers des repr sentations de l indi vidu Pour nous il est possible de faire le m me type de recadrage le m me type de processus sans qu il y ait prescription de sens provenant d un expert externe mais de p
42. les moments On sait pertinem ment que l absent isme li la mala die diminue spectaculairement lorsque les conditions conomiques sont d favorables NUMERO 81 OCTOBRE 93 EDUCATION SANTE 9 R flexions Une action de pr vention ducation Le Service M dical a d sir mener une action visant diminuer la consommation de tabac dans l entre prise avec l espoir d arriver sensibili ser suffisamment l ensemble du per sonnel pour que un jour le tabac soit interdit dans l entreprise Cependant certaines actions se r v lent impossibles En effet il n est pas admis par la Direction du Personnel que les travailleurs soient distraits de leur travail D s lors il n est pas ques tion d organiser des groupes de r union pendant les heures de travail Il faut en core tre le moins co teux possible En fin de compte le Service M dical doit se rabattre sur des actions clas siques telles que concours de dessin articles dans le journal d entreprise crits par les m decins ou les infirmiers t moignages d anciens fumeurs publi s dans le journal d entreprise ete Fina lement c est au cours d entretiens indi viduels avec les fumeurs que le m de cin peut le plus efficacement faire pas ser un message et amener les fumeurs abandonner leur habitude Une action de d pistage De fa on classique la Direction d sire r aliser des bilans de sant aupr s de ses cadres
43. libre Les difficult s actuelles de communi cation de compr hension et de r par tition entre ces deux groupes ces deux domaines limitent beaucoup l efficacit des actions d ducation et surtout ne permettent pas les changes n cessaires une r flexion scientifique Dans ce contexte les for mations initiale et continue peuvent contribuer l am lioration des liens entre pratique et recherche selon trois niveaux La clarification des enjeux Un programme de formation doit r pondre des besoins Il en est de m me pour des formations l duca tion pour la sant L exigence d une interaction troite entre la pratique et la recherche peut tre consid r e comme un besoin professionnel et ce faisant doit faire l objet d une com munication claire d intention de la part des formateurs Il s agit donc pour eux de formuler des objectifs p dagogiques permettant de faire ac qu rir aux participants des comp tences facilitant la gestion de ces deux domaines dans leur future activit Il doit tre pr vu dans les pro grammes de formation un temps de discussion sur le r le et la place de chaque intervenant dans les actions d ducation Il s agit de d terminer leur champ de comp tences afin de pr ciser la nature et les limites de leur contribution dans la r solution du pro bl me Cette clarification est fonda mentale pour que le travail d quipe soit r ellement effectif On remarqu
44. malades et les per sonnes charg es de les informer Des r ditions r guli res sont pr vues Oeuvre Belge du Cancer service so cial rue Royale 217 1210 Bruxelles t l 02 225 82 1 1m W Pas de panique En cas d accident la maison au jar din dans la rue il faut pouvoir r agir vite et bon escient Le dernier d pliant d infor Sant pr sente les pre miers soins donner pour les bles sures les plus courantes Plaies charde dans la main poussi re dans l oeil piq re d insecte br lu re h matomie fracture empoisonne NUMERO 81 OCTOBRE 93 ment intoxication l important est de ne pas s affoler de savoir que prendre dans sa pharmacie familiale et de conna tre le bon moment pour appeler le m decin ou les services d urgence Le d pliant Pas de panique a t r alis avec l aide de la Croix Rouge de Belgique Vous pouvez recevoir un specimen gratuit du d pliant et de l affiche sur simple demande Infor Sant rue de la Loi 121 1040 Bruxelles t l 02 237 48 53 Il est galement possible de s abonner pour deux ans huit d pliants pa ra tre en envoyant 100 francs la m me adresse ou en versant cette somme au compte 709 5524509 70 d infor Sant en indiquant dans la rubrique communica tion 746124 051 d pliants Dans le m me ordre d id e saluons la publication par le CRIOC Centre de Recherche et d Information des Orga nisations
45. pour la sant La sant Pas r el lement peut tre Pas au sens com mun en tout cas Certes elle vise le bien tre physique psychologique et social des individus et donc la sant au sens d fini par l OMS Mais cette Finalit s et m thodes L enfant et sa sant Pour l enfant la sant c est avant tout sa sant c est ce qu il se sent tre Je ne vais pas jeter un mais deux pa v s dans les eaux tranquilles de cer tains ducateurs pour la sant Pour l occasion mes fournisseurs en pav s sont deux grandes dames de l enfan ce Tout d abord Fran oise Dolto qui avec sa clart habituelle nous a laiss le message que l enfant est pr sent dans le pr sent et ensuite M lanie Klein qui en analysant la p riode de latence constatait que le moi de Pen fant est moins d velopp que celui de l adulte il n a ni conscience d tre ma lade ni d sir de gu rir Les implications de ces constatations pour l ducation pour la sant sont nombreuses L enfant vit le moment et l image qu il a de la sant c est le v cu de sa sant au moment o on le lui deman de Sa sant c est son bonheur sa joie sa richesse int rieure mais aussi ses angoisses ses douleurs et ses manques Sa sant c est son quilibre int rieur selon ses crit res de valeur et non sui vant des crit res physiologiques ana tomiques ou d hygi ne fix s par des trangers La pr sence de l enf
46. processus Dans le domaine de l ducation pour la sant ces tapes s appliquent sans plus ni moins de relativit que dans la d marche classique lorsque celle ci ac cepte l approche critique Sur cette base d crivons les tapes de recherche telles que nous les sai sissons en ducation pour la sant avec leurs sp cificit s propres Les pratiques dans le champ de la sant constituent le domaine d obser vation souvent participante de ceux qui cherchent d velopper des ac tions souvent ducatives en faveur de la sant Les intuitions des professionnels de sant se g n rent au sein de leur pratique dans leurs interactions avec les b n ficiaires ou les patients Ces in tuitions sont le point de d part la fois de questions de probl mes pos s dans le champ des pratiques de la san t En posant les questions en les pro bl matisant les intuitions abordent corr lativement des bauches de r ponses qui devront se formuler intel lectuellement Ces intuitions seront le point de d part des hypoth ses r ponses intellectuelles des questions pos es dans le champ d une science laborer Les hypoth ses scientifiques se fondent sur les intuitions des profes sionnels Ceux ci passeront du stade des intuitions au stade des hypoth ses par le biais d une d marche de confrontation avec des r f rences ex t rieures dialogues avec d autres quipes de travail avec
47. que fondamentalement toute m decine sera toujours quelque peu palliative cherchant adoucir les souffrances les plus grandes et am liorer tant que faire se peut la qua lit d une vie n cessairement imparfai te et pr caire Il tait une poque sans doute trop modeste et donc d pass e o l on pensait que l homme tait un animal malade et que son existence comme celle de toute la nature d ailleurs mais de mani re encore plus radicale sem blait frapp e d un mal myst rieux et profond au point que la sant int grale apparaissait au mieux comme un point d horizon une vis e jamais accessible mais orientant et polarisant toute exis tence Cet horizon inaccessible s appe lait le salut terme duquel a d riv progressivement le mot sant Le voyage de la vie La sagesse populaire contenue dans la langue quotidienne ne le sait elle pas quand elle fait demander dans ce salut en d but de chaque rencontre Ca va En d autres mots continues u cheminer Chacun sait bien que lorsque nous r pondons m me avec franchise par un Ca va bien plus ou moins enthousiaste cela ne veut pas dire que nous soyons arriv s au parfait bien tre et au Nirvana des techno crates de l an 2000 Quand c est dur de cheminer quand les obstacles sont nombreux on r pondra parfois On ait aller Ce n est vraiment que orsque c est trop dur et qu on appelle a
48. riodes Ils participent aux peines et aux joies l intimit et la vie publique des b n ficiaires Si on leur en donnait le temps et les moyens ils seraient en mesure de fournir des donn es et des analyses pr cises quant diff rentes populations vis es par la pr vention et l ducation pour la sant D autres acteurs connaissent bien d autres variables param tres et fac teurs d autres pratiques ducatives et de promotion en mati re de sant Le m decin du travail et la vie en entre prise l enseignant et la vie des en fants l animateur de mouvement de jeunesse et l enfant dans ses loisirs la gardienne sp cialis e la pu ricultrice de cr che et l enfant en bas ge dans un groupe tendu sont autant d ac teurs et de domaines qui pourraient directement intervenir dans les re cherches Si chacun d eux touche des aspects privil gi s de la probl matique de sant il faudrait d velopper des ef forts dans deux directions d une part d velopper des politiques qui leur donneraient les moyens et le temps d utiliser leurs connaissances et leur savoir faire dans des recherches scientifiques d autre part favoriser les interactions entre eux pour d bou cher sur un savoir scientifique organi s et v ritablement pluridisciplinaire Ce sont l des orientations des pistes de r flexion pour des professionnels de l ducation pour la sant qui sou hai teraient laborer ensemble des tra
49. se d action mieux adapt e au probl me pos par une population d finie L hypoth se et l intuition de base du professionnel l exp rimentation dans un champ restreint enrichie d une ex plication th orique devront faire l ob jet de v rifications dans d autres contextes Le programme implique la notion de lois d applications en ducation pour la sant Lorsqu un programme est mis en oeuvre il faut supposer que l on ait d pass le stade de la simple intuition dans un champ d application particulier Il faut pour laborer un programme d ducation pour la san t d gager une loi de r ponse un probl me pour une large population Cette d marche ne peut tre labor e que si le stade de la v rification consti tue en m me temps un stade d valua tion de la pertinence des actions me n es sur les diff rents terrains On peut passer au stade des programmes si on a obtenu une valuation satisfaisante pour la r solution du probl me pos sur les terrains particuliers Apr s l application du programme une nouvelle valuation devra tre r alis e pour d cider de la pertinence du programme men et de la validit de la g n ralisation une population NUMERO 81 OCTOBRE 93 7 J Titiatives RE _ _ _ _ _ __ ___ aaae Une initiative locale Gen se Un instituteur d une cole libre cole St Augustin de la comm
50. tes parmi les plus inventives les plus pr cieuses et les plus redoutables qui nous habitent aujourd hui Chaque type de virus est expos notre intelligence de profane nous laissant appara tre qu avec l informa tique la virologie peut tre consid r e comme une des grandes d couvertes des sciences contemporaines THIRY L Tutoyer les virus Ed Labor La Science apprivois e 1993 575FB m Lu pour vous _ _ _ _ A Sexualit et contraception Ce livre constitue le rapport d une en qu te r alis e en Belgique chez des femmes g es de 15 45 ans que l on a interrog es au sujet du mode de contraception qu elles utilisaient et de leur attitude l gard de cette contra ception Cette enqu te fait partie d une s rie d tudes men es par l In ternational Health Foundation sur le comportement en mati re de contra ception dans divers pays d Europe Les donn es belges pr sent es dans ce rapport ont t recueillies en 1989 elles donnent une vue d ensemble de la situation qui pr vaut actuellement en ce qui concerne les m thodes contraceptives utilis es dans notre pays et la mani re dont elles sont per ues En outre il est possible en se basant sur cette tude de se faire une id e des facteurs qui d terminent le comportement et l attitude vis vis des contraceptifs facteurs relevant de
51. une reconnaissance mutuelle v cue au quotidien Une derni re suggestion chaque fois que nous construisons un programme d ducation pour la sant nous de W Home Sweet Home Pr vention des accidents domestiques chez les personnes g es Le groupe sant Depuis maintenant plus de deux ans un groupe de r flexion s est cr au sein de l Union Chr tienne des Pen sionn s UCP du Brabant Wallon Son but est de d finir une politique globale et coh rente en ducation la sant pour le public de cette associa tion C est ainsi que se r unissent chaque mois des responsables des amicales du service UCP f d ral et du service Infor Sant Apr s une p riode de r flexion tous azimuts le groupe s est fix quatre axes de travail long terme le secteur animation conf rence les m dicaments consommation surconsommation le sport et les accidents domestiques I a choisi d aborder prioritairement le th me des accidents domestiques chez les personnes g es et de mener une action d envergure sur ce sujet dans tout le Brabant Wallon La gestion de ce projet est men e conjointement par l UCP et le service Infor Sant des Mutualit s Chr tiennes du Brabant Wallon L UCP en tant que mouvement propose cette action son public amicales clubs sportifs Infor Sant apporte ses comp tences tech niques en mati re d ducation la sant dossiers d animation formation d animateurs art
52. viden ce partir de mes pratiques de re cherche et de mes enseignements quelques traits sp cifiques de la re cherche en ducation pour la sant Un des grands attraits de l ducation pour la sant est qu elle constitue un champ nouveau de pratiques et re cherches un paradigme original o des m thodes et des techniques sp cifiques d approche du r el sont mises en oeuvre Dans ce qui suit je tenterai d pingler certains aspects de cette sp cificit au d part d une description du champ de l ducation pour la sant dans son contexte psychologique et social Je tenterai ensuite de rappeler les grandes tapes classiquement d fi nies de la recherche exp rimentale pour d boucher enfin sur la mise en vidence de la sp cificit des re cherches en ducation pour la sant Je voudrais montrer que d embl e les institutions et les hypoth ses de travail former des groupes pour des ani mations cela nous avan ons deux hypoth ses d une part nous avons affaire une population qui ne se re trouve pas dans ce qu on lui dit moi je ne suis pas vieux je ne risque rien On passe alors c t de l aspect pr ventif D autre part nous rencontrons aussi chez les personnes plus g es une attitude aquoibonis te tout a c est bien beau mais mon ge d o une difficult sup pl mentaire pour travailler sur les ha bitudes Se pose ainsi la question de la p
53. 989 lan ait l op ration en France Gr ce la mobilisation ex ceptionnelle des m dias pour la pr vention du sida plus de 4000 jeunes se sont lanc s dans l aventure et ont propos pas moins de 1600 sc narios sur le th me Un s ropositif dans la vil le Deux sc narios ont t r alis s La L zarde et Joli Coeur Pourtous Outre l int r t d un message adress par des jeunes des jeunes ce concours doit permettre aux sc naristes en herbe de plancher sur la pr vention Et donc de v rifier leurs connaissances sur le virus de r fl chir aux difficult s qu ils rencon trent face leur partenaire de s interro ger sur les raisons des attitudes d exclu sion dont sont parfois victimes les personnes touch es parle virus 300 sc narios contre un virus figure dans le nouveau coffret p dagogique destin aux coles secondaires Ce nou vel outil de la mallette permet aux jeunes de s impliquer davantage dans la pr ven tion et d envisager des messages adapt s aux probl mes qu ils rencontrent Le pr servatif le test de d pistage l homo sexualit la toxicomanie le d sir d en fant le dialogue difficile les diff rents axes de la pr vention sont abord s par la proposition de situations concr tes La r flexion sur ces aspects de la pr ven tion peut tre encadr e outre par le pro fesseur par un agent de sant de la r gion Les enseignants ducateurs
54. Br ves Vous cherchez un local Brux elles Possibilit de partager bureau et mat riel Contactez la Fondation pour la Pr vention des Allergies au 02 511 67 61 Alimentation Dans le cadre de l Ann e Europ enne des Personnes g es l Institut Com munautaire de l Alimentation et de la Nutrition ICAN organise le 24 no vembre prochain une journ e de sensi bilisation du grand public sur l alimen tation des personnes g es voir la rubrique Br ves du mois pass Outre des animations telles que conf rences tables rondes stands etc les organisateurs souhaitent offrir au pu blic la possibilit de participer de ma ni re active cette journ e au moyen de logiciels de jeux de concours centr s sur l alimentation Ils recherchent donc des programmes informatiques destin s au grand public ventuellement avec un animateur Des jeux ayant pour th me l alimenta tion sont galernent les bienvenus de m me que tout mat riel permettant de faire de cette journ e la f te de la ren contre entre les g n rations Si vous poss dez ce type de mat riel merci d envoyer une description pr ci se accompagn e des conditions de pr t ou de location l adresse suivante Fran oise Martin Institut Communau taire de l Alimentation et de la Nutrition Quai du Barbou 4 4020 Li ge T l 041 44 78 25 Fax 041 44 77 02 R f rences Le bureau de liaison du REFIPS a pro duit un r p
55. LEROI PREVENTION DES ACCIDENTS Fiches outils de pr vention Educa Sant 1993 66 L 21UPS DINPI UOHUSA9YSAd SP sjn SSUDI4 uoneuue aunp s10 juetuanbiun NO ed psan INONSIONFILIOD 0S 1 Z XnNojque 2p sMo1 2hSEUD 2P SUIELOP ques el UONENDPT S ANO QUELS saa KOTNE DENGI J 5uep sues xna s 1 XnaJ buep xn Jl sa 22310 snbeup 1nod uosagpu p SJUBJUS s l aynysuo2 1 uosjew e g 2284 sdua PUOISS un sueq sa sod aun23s suonsanb xne saguodde s p od sasuodai s p UOlJDUoy US UOSJEU UN INNSUODI juonsp inb sadinbs p ssodoid maeuue7 sue e ep syuezua p oule3Buia sun p adno i6 un unod sain o sujow no snid ap UONEUIUY aame uap e S ESA USIQ e 19 292 11e jones g JBUEP UN 43349939P 1UBJU R a1pueuddy JoBuep sues xna Sa Iod syaa 32 Xn J Buep Xna1 sal Nod saBnol queuuie s p suonsanb p sales ston 101 un 29 said ap sossodiuo2 suosjew p ueb Fp UN p2meu gr suep susto sa suep uosjew e 21029 g NU p De d nb ue aipuodai 1u0p SUejUue sa sajenbxne suon sanb sp d juaynuapl Nb sinaino2 2p s pe ap 3sodu02 yna Un pusiduos mb jnss os n r 0661 UORIP2 P aea s jj xn g UOHIP3 P nari JNO nSHP4 aIUES ej g UONEINPT SAS ANS Y UOSIEU ew SIEUUO f Vivre n s curit Auteurs ADEIC FEN Editeurs ADEIC FEN Lieu d dition Paris Date d dition 1989
56. Pour le M decin du Tra vail il appara t plus judicieux d effec tuer des tarifs aussi conomiques que possible un d pistage aupr s de l ensemble des travailleurs D s lors un appareil a t fourni au Service M dical afin de pouvoir ex cuter peu de frais des tests sanguins de biochimie cholesterol HDC cho lesterol glucose cr atinine enzymes etc Cet appareil r alise des tests sur goutte de sang capillaire La tech nique est donc peu douloureuse de mande peu d investissement et de vrait avoir un bon rendement W La sant et l adulte au travail Comme l a soulev un des conf ren ciers pr c dents il semblerait que dans la vie il y a un temps pour chaque chose D une certaine fa on il y a beaucoup de sagesse dans cette expression Pourtant en relation avec le th me de cette journ e elle me semble faire probl me Et si on tentait de la modifier pour celle ci est ce que dans la vie il y a une chose pour chaque temps Ce renversement est la base de mon intervention Je traiterai de la probl matique de l ducation pour la sant un des ges de la vie savoir l ge adulte et plus particuli rement de l adulte en situation de travail Le probl me est que dans cette r flexion si le temps est li une p riode que l on peut appeler la vie adul te la chose que constitue la r alit du march du travail ne peut se poser uniquement qu en f
57. a personne un diagnostic sur l tat de s curit du domicile et ou aider l am nagement pour rendre la maison plus s re ins taller un interrupteur placer une barre d appui Certains groupes d entrai de existent d j dans les amicales UCP dans les paroisses les CPAS les mutuelles nous nous proposons d en faire un relev et d informer quelques uns de ces b n voles sur les possibili t s d am nagement Nous les invite rons aussi servir de relais Nous visons ce que des groupes locaux cr ent un r seau de micro solidarit EDUCATION SANTE 15 R flexions U pour les personnes concern es et qu elles aient ainsi des personnes de r f rence dans leur propre r gion Ces trois phases d action sont interd pendantes mais peuvent tre d velop p es s par ment Ainsi dans une lo calit on peut simplement aborder la phase de sensibilisation tandis que dans une autre une phase d interven tion sera mise sur pied Tout d pendra des circonstances et du dynamisme local Mais notre objectif est bien s r d arriver la troisi me phase en un maximum d endroits Probl me rencontr Tout d abord un paradoxe int res sant alors que tout le monde est conscient du probl me et int ress par la d marche d autant plus qu il s agit d une initiative venant des per sonnes g es elles m mes nous rencontrons beaucoup de difficult s pour la sant Mon intention est de mettre en
58. accompagner res pecter et soutenir un trajet unique et Un livre assez passionnant fort bien crit rempli de r f rences culturelles et artistiques Pour preuve l une des derni res phrases du livre dans le tex te parlant des cheveux des enfants Nous avons not l int r t que les gyptiens portaient la chevelure Il y a deux mille ans sur les bords du Nil jeunes gar ons et jeunes filles r unis 1 R Guardini Les ges de la vie trad fr Pa ris Ed du Cerf 1976 2 C Singer Les ges de la vie Paris Albin Michel 1984 3 C Singer op cit p 11 13 4 C Singer op cit p 106 saient leurs cheveux droite du visa ge en une longue m che boucl e C est cette m che qui est la repr sen tation hi roglyphique du mot enfant POMEY REY D Les cheveux et la vie Paris Bayard Editions 1993 198 pages 110FFm Tutoyer les virus Hors d atteinte des antibiotiques puis sants contre le vivant les virus pas sionnent et impressionnent Les cent sortes de rhumes la rage les h pa tites le sida mais aussi les ing nieux et secourables virus vaccinaux les ad novirus domestiqu s et d sor mais fid les serviteurs de l homme En les tutoyant Lise Thiry nous fami liarise avec chacune de ces grandes familles redoutables et fascinantes Sans complaisance mais avec une grande clart elle crit ici un bel ou vrage de vulgarisation sur ces petites b
59. ait la nature d un processus duca tif permettant de soutenir des appren tissages reli s fondamentalement aux acquis individuels et collectifs nous permettant de tenir compte de ces ac quis et de les ins rer dans un proces sus de transformation Nous avons utilis dans le cadre de la recherche action la m thodologie des syst mes souples MSS d velopp e par le professeur Checkland de l Uni versit de Lancaster en Angleterre adapt e par nous m mes des situa tions ducatives et sociales Cette m thodologie repose sur un certain nombre de choix th oriques que je vais tenter de situer rapidement Ils nous apparaissent d entr e de jeu comme tant potentiellement appro pri s l approche p dagogique que nous avons exp riment e Premi rement c est une m thodolo gie syst mique relevant de l cole des syst mes souples et non pas de l cole des hard systems ou des ap proches qui sont propres l analyse syst mique dure Elle ne poursuit pas une r solution de probl me de type optimaliste comme c est le cas en analyse de syst me La MSS est plut t adaptative Elle s applique bien des situations complexes o interagissent plusieurs acteurs et dont les pro bl mes ne peuvent tre r solus une fois pour toutes mais sur lesquels on peut agir comme cela nous semble le cas pour la sant Elle est socio constructiviste car elle permet de respecter les dimensions la fois individu
60. alit s Chr tiennes ce jour quatre d entre elles travaillent sur ce sujet Charleroi La Louvi re Li ge et Verviers Eric Jauniaux Infor Sant Brabant Wallon Renseignements Eric Jauniaux Infor Sant Brabant Wallon 54 bd des Ar chers 1400 Nivelles t l 067 21 21 21 Thierry Modave UCP Brabant Wallon 54 bd des Archers 1400 Ni velles t l 067 21 7941 m Pratique professionnelle et recherche en ducation comme une soci t o la performan ce constitue l enjeu de toute action Il faut tre performant par le travail dans l entreprise performant par la vie affective et sexuelle dans la vie quotidienne performant par le sport et le physique dans la vie de loisirs L auteur d crit le lieu de loisir qu est le Club M diterran e comme un lieu de performance quant un panouisse ment corporel quant au plaisir ali mentaire quant l encadrement quant l panouissement sexuel Dans ce cadre id ologique le Club est tout fait comparable l entreprise Dans Le co t de l excellence le phi losophe Vincent De Gaulejac d crit le social partir de l id ologie de l excel lence l faut exceller dans tout et partout pour maintenir sa place comme ac teur social La soci t est une soci t manageriale de l excellence le mana ger est sens tre excellent ou tout 16 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 C g p j S7 Dhitiatives m_m apprivoi
61. ant en entreprise Volkswagen par A Goret p 9 La sant et l adulte au travail par Arthur G linas p 10 a a n s L personne g e par Xavier Leroy p 13 Home Sweet Home par Eric Jauniaux p 15 umeurs L ducation pour la sant vendue aux ench res de la s duction par Thierry Poucet p 30 u ON RISQUE MAITRIS EST UN ACCIDENT EVITE ra A l initiative des asbl Educa Sant et Question Sant dans le cadre du R seau Action S curit RAS Pr vention des accidents domestiques p 26 ben ae a a a N MENSUEL AU SERVICE DES INTERVENANTS FRANCOPHONES EN EDUCATION POUR LA SANTE NE PARAIT PAS EN JUILLET ET EN AO T ISSN 0776 26 Rifexions 4 me Journ e d Education pour la Sant du RESO 1993 est l ann e de la personne g e et de la solidarit inter g n rationnel le Force nous est de constater que les diff rents ges de la vie n ont pas en core rencontr les m mes int r ts de la part des ducateurs pour la sant D s lors dans le cadre de la Journ e scientifique annuelle organis e par l Unit d Education pour la Sant de PUCL le 24 avril dernier regroupant dipl m s et autres praticiens en du cation pour la sant nous avons r fl chi sur le th me L ducation pour la sant aux diff rents ges de la vie L objectif tait de d gager les sp cifi cit s mais aussi les convergences de l ducation pour la sant aux diff rente
62. ant dans le pr sent relativise les efforts des adultes qui tentent de lui expliquer que s il continue manger tant de su cr ries il aura des probl mes de sant plus tard En clair et bien qu aucun gosse n ose ra vous le dire il ne sait pas quoi faire de tous ces conseils d finition tend englober dans le ter me sant tout ce qui constitue l qui libre de l individu L ducation pour la sant est une d marche id aliste qui vise pour l enfant un bien tre et un quilibre Mais n est ce pas l le propre de toute ducation Dr Jacqueline Delville m Apparemment pourtant a marche Oui cause d un autre m canisme X L explication la plus claire nous BO trouvons dans les taxonomies du do maine moral et surtout dans la taxo nomie de L Kohlberg qui distingue entre autres un niveau conventionnel o l action qui satisfait aux attentes de la famille du groupe ou de la na tion est per ue comme valable en soi ind pendamment de ses autres cons quences C est le stade de l endoctrinement na f Or ce n est qu un stade l enfant n assimile pas le sens profond d un comportement mais s efforce surtout de bien faire Dans une volution normale ce stade sera d pass et il ne faut donc pas s tonner que des comportements an cr s sur des bases vou es dispa ra tre vont se relativiser tr s fort dans la pubert et l adolescence m me si l ducateur pour la san
63. asion de la f te patronale du 2 f vrier 1992 Quand on m a propos d intervenir sur l ducation pour la sant aupr s d adolescents j ai d abord pens que je n tais pas comp tente pour le fai re J aurais pr f r parler comme c est souvent le cas de mon travail avec les enfants car j y ai acquis quelques certitudes J ai la pr tention d avoir des choses dire des conseils donner En ce qui concerne les adolescents c est le doute qui domine Je ne suis s re de rien j ai toujours le trac avant d entreprendre un travail avec eux Mais la permanence du doute est fi nalement la garantie que l on n a pas tout pr vu l avance que l on va se laisser guider par la parole des jeunes Le doute la peur le trac sont par Monsieur le Recteur Pierre Macq r sume bien l attitude avoir rester soi m me en coutant l autre Il est important qu un adulte avec tou te son exp rience et sa r alit d adulte responsable coute et accueille la pa role de l enfant L change n a de sens que s il est authentique Au lieu de multiplier les strat gies pour les atteindre les cibler si nous les aidions plut t se trouver des mots personnels pour dire leurs diffi cult s leurs attentes et la richesse de leur exp rience Si nous tions pr ts renoncer nos propres repr sentations de l enfance mettre entre parenth ses nos nostal gies de gosse pour couter l originalit et
64. ation April 1987 62 pp 306 315 4 SPIRA N Analyses et prospectives La recherche action en sant INSERM La documentation fran aise Paris 1985 151p 5 ALOZY M Une exp rience de formation des l ves infirmi res en ducation pour la sant dans le cadre d une approche de sant communautaire M moire de Ma trise Universitaire en P dagogie des Sciences de la Sant D P S S Bobigny 1991 202p A 6 IVERNOIS d J F CHABOT J M Nou velles m thodes p dagogiques en forma tion m dicale continue la m thode de la diff rence in La Revue du Praticien no vembre 1982 32 pp 53 54 7 IVERNOIS d J F Contribution de la formation des personnels de sant la r duction de la mortalit p rinatale La san t de la m re et de l enfant Nouvelles ap proches 3 mes Journ es des Boursiers trangers Minist re des Affaires tran g res Minist re de la Coop ration et du D veloppement tome 2 mars 1990 pp 197 202 EDUCATION SANTE 25 66L 2IUPS DINPJ UOHUSASAd P SJHNO S Y QUE sp s30 GeT ENEENI PIUES EINPT 22224 1 ajdeaiBe uonesynn sun suoyeynos US SNOA SNON auoueuusd mof g sjw SUN suje Ue lt ouued 2pJe UN SULP S PIQU SSEI JUOJ S 661 asqw nou u s jqluods p s y24 s p Jqw su 7 ayy un suep gu syd Je s eue 152 XN P UMELYI suoddns s p uonesinn 1 XIOUD al NP24 2P UY Sa qISS2022 uos snoa in
65. b uonewue p sanpouu sanbi5o5 epad SJ JSSOP SZASNIJ SOJA SIJUJSS P S PULQ SA nisode1p sopr xnaf sa1NU201q 2p aqwou UIEUED un ajquassel L P jouIeuu 29 auouadal e asleSUe aineunuuuo ej p USNNOS 2j 2348 FIUBS EINPI SaAqUaAgUd suonde s p suep JBeBu s 19 eunos inb suap p22 sa quasod anb ques p sou 21qo1d s p SJUSIDSUOD IUOS Nb SIN2I2MNPY S SNOL Anod snoep pugne 4Uos ayjenb Ana 12 AUSISAID 1n97 sIANo s p poge 32 nuon quo suo592 sane p 19 SSNS 2p aUL p anb 61 p seduey yneunwwo ep sp s wustuebio xnalquou p PUNS ej g uonenpa Jed SU2PID2E s p uonuangid ej sugp s puue sinaisnid snd p syy s y s 1onbinod Sur la route Auteurs Pete SANDERS Louis MORZAC Editeurs Gamma Ecole Active Lieux d dition Paris Tournai Montr al Date d dition 1990 Livre illustr de 32 pages de pr sentation claire et attrayante qui contient des informations des conseils de s curit des illustrations et des jeux Aider les enfants assurer leur s curit et faire le meilleur choix pour viter les accidents sur la route Ce livre peut tre lu individuellement par des en fants de 8 12 ans peut servir de base d changes avec les adultes existe galement 3 autres livres illustr s de la m me collection la maison D021 En plein air D019 et Pr s de l eau D018 Educa Sant D020 avenue G n ral Michel 1b 6000 CHAR
66. comme d coulant d un tat des connaissances et d une revue de litt rature en bonne et due forme Quant aux ducateurs sanitaires de la Fondation hollandaise du coeur inter rog s sur les mod les sociaux et le fond culturel de leur feuilleton duca tif celui ci mettait en sc ne de beaux jeunes cadres voluant dans un centre de soins corporels haut de gamme genre thalasso fitness ils r pondirent avec une d sarmante franchise qu ils avaient eux m mes eu un mouvement de recul dans un premier temps de vant le d cor choisi pour le d roule ment de l intrigue Ils ont dit leurs par tenaires de la cha ne t l vis e AVRO 3 Martine Bouman de la Fondation hollan daise du coeur propos d un feuilleton t l vis sentimental Villa Borghese 1991 con u enti rement aux fins de dis tiller de fa on distrayante des conseils tou chant aux comportements pr ventifs dans le domaine des affections cardio vas culaires 4 Mme C van Bronswijk Universit d Utrecht EDUCATION SANTE 31 He W L ducation pour la sant vendue aux ench res de la s duction Amsterdam m a d u Je ne parle pas de la promenade d un soir sur les ca naux de la ville historique Non Je par le de la laborieuse circulation en rond et plus encore en ronron que j ai v cue trois jours durant sur les canaux de communication d un colloque mal heureusement obstru de poncifs du
67. conceptions du vivant en g n ral et de la sant en particulier Insidieuse ment on en est arriv comprendre la sant comme l tat d une machine o tout fonctionnerait parfaitement de mani re implacablement r gul e De l l incroyable d finition de la san t propos e par l O M S Organisa tion Mondiale de la Sant un tat de bien tre complet physique psy chique et social Cette d finition cor respond l id al de la machine en par fait tat n ayant pas besoin de se d velopper pour tenter de combler ses manques ou son d faut d existence et ment En outre on a pouss le ridicule jus qu proposer l id al de cet anthropo dus perfectus comme un objectif pour l humanit de l an 2 000 Il fau drait se h ter car on n a pas encore rencontr un seul hominien de ce nouveau type l homo sapiens n tant jamais assez sage pour s esti mer longtemps dans un tat de com plet bien tre physique psycholo gique et social Je suis m me pr t parier qu en l an 3 000 l O MS sera encore loin du but Certes il ne s agit pas de combattre ou de minimiser les efforts immenses en trepris pour rendre la vie un peu moins dure Chaque victoire gagn e contre la maladie et la souffrance a une valeur inestimable Les succ s obtenus sont magnifiques et spectaculaires mais ils restent aussi relatifs Cependant ils semblent avoir enivr les esprits qui ont oubli
68. ctobre 1993 L quipe Vieillir autrement du Centre de consultations conjugales et fami liales de Braine L Alleud organise une journ e d information et d change sur le th me Famille et individu liens Enfin la p riode du troisi me et qua etind pendances tri me ge a t abord e par Lieu Ferme de Froidmont Rixen sart Prix 850FB repas compris Renseignements et inscriptions 02 384 82 24 tous les matins de 9 12 le Professeur Xavier Leroy profes seur l UCL et directeur au RESO particuli rement int ress par la re cherche en g rontologie dans le heures cadre du CRIV Centre de Re cherche Interdisciplinaire sur le Assu tude Vieillissement A Li ge Eric Jauniaux responsable d Infor Sant Nivelles Depuis 4 ans il tra vaille aux Mutualit s Chr tiennes 18 au 20 octobre 1993 Premi re Conf rence europ enne des o il d veloppe des campagnes intervenants en toxicomanie Conver th matiques en ducation pour la gences t divergences des mod les de sant et g re le centre de docu se pr vention et de soins mentation d Infor Sant pour le Quelques th mes d expos s Brabant wallon Le 18 octobre Evolution des politiques et repr sentation de la drogue en Europe Dans le prochain num ro d Education Sant une importante bibliographie comment e sur le sujet vous sera pro pos e Analyse t confrontation des mo d les
69. ctu e nous organisons vrions nous poser la question En quoi les personnes g es pourraient elles intervenir dans ce programme en tant qu acteurs Si nous trouvons le moyen de les y associer nous renfor ons des interactions qui peuvent de venir tr s riches Il sera bien difficile alors de d terminer qui est le premier b n ficiaire du programme qui est l ducateur et qui est l duqu Et ce serait probablement tout b n fice pour une vraie ducation la sant X Leroy Directeur ff du RESO m des s ances d information plus appro fondies dans des groupes de per sonnes g es Lors de ces animations du mat riel de s curit barre d appui rampes est pr sent aux partici pants Un dossier aide m moire com prenant une s rie de conseils pra tiques et un questionnaire diagnostic de la maison leur est remis cette oc casion Nous informons galement les professionnels assistantes sociales aides familiales infirmi res qui ren contrent des personnes g es dans le cadre de leur m tier de sorte qu ils puissent le cas ch ant conseiller un am nagement du domicile pour viter la chute et informer sur les aides pos sibles Une phase d intervention La partie la plus concr te de la cam pagne se situe ce niveau nous sou ha itons cr er dans le Brabant Wallon des services de diagnostic et d inter vention qui seraient charg s d aller poser la demande de l
70. d intervention en toxicomanie Colette Schoonbroodt assistante en Europe RESO UCL m NUMERO 81 OCTOBRE 93 NUMERO 81 OCTOBRE 93 Le 19 octobre Conception des soins et valeurs so ciales interdits et thique sociale Quelques th mes d ateliers Le matin Formation et comp tence des inter venants en toxicomanie Toxicomanie au temps du sida Recherche pid miologique sociolo gique clinique neurophysiologique La dimension socio ducative Les pratiques de r duction des risques L apr s midi Pr vention et r pression Lib ralisation son influence sur la pr vention et le soin Le 20 octobre La pr vention des toxicomanies m thode et placebo Ateliers Campagnes m diatiques de pr ven tion Pr vention primaire ducative et infor mative Pr vention communautaire et partici pative Renseignements Association belge francophone des intervenants en Toxi comanie AFIT boulevard d Avroy 66 4000 Li ge t l 041 23 47 98 fax 041 22 27 74 Sant Milieu d favoris Paris 21 et 22 octobre 1993 10 me Congr s du Secr tariat Euro p en des Pratiques de Sant sur La sant des banlieues Renseignements secr tariat du Comi t d Organisation du Congr s 23 rue de Saint P tersbourg 75008 Paris Sant publique Bruxelles 22 et 23 octobre 1993 3 me Symposium de la Sant Pu blique organis par l Association bel ge de Sant Publique Quelques int
71. dagogie comment faire passer le message Ne devrions nous pas travailler plut t avec un public 55 65 ans qui peut encore changer ses comportements de vie social exer cice Aspects positifs Nous avons t agr ablement surpris par l int r t manifest surtout au ni formul es par les praticiens sont le point de d part d une r elle d marche scientifique Cependant les condi tions professionnelles et institution nelles de travail sont trop souvent peu propices la recherche des duca teurs pour la sant Pour progresser il s agit d abord de saisir les enjeux psychologiques psy cho sociaux et m thodologiques de la recherche en ducation pour la sant pour tenter ensuite de poser les condi tions de sa mise en oeuvre Dans cette perspective je serai amen d mon trer la richesse de la pluridisciplinarit dans la recherche et l action en du cation pour la sant Le contexte Le contexte social Dans son ouvrage Le culte de la per formance le sociologue fran ais Alain Ehrenberg d crit notre soci t veau de l information par le public ext rieur suite notre campagne de Presse Tant les m decins que les services de soins domicile nous ont demand nos dossiers d informa tions et nos d pliants voire de nous rencontrer pour organiser des s ances d information Cet int r t s est manifest aussi aupr s des ser vices Infor Sant et des UCP des autres Mutu
72. de la population et sans envisa ger la sant de mani re globale com me une capacit d autonomie 2 Sant globale toujours Il faut replacer les personnes g es au sein de deux dynamismes fondamen taux Le dynamisme de leur g n ration elles ont subi et b n fici de certaines circonstances historiques guerre cri se conomique am lioration du ni veau de vie progr s technologiques Leur d veloppement personnel s est fait avec leur temps Les choix qu elles ont op r s les contraintes qu elles ont subies influencent leur mani re de vivre et leur sant d aujourd hui Tous les rem des qu on propose pour pallier la d tresse des vieillards crit Simone de Beauvoir 3 sont si d risoires Je ne dis pas qu il soit tout fait vain d am liorer au pr sent leur condition mais cela n apporte aucune solution au v ritable probl me du der nier ge que devrait tre une soci t pour que dans sa vieillesse un homme derneure un homme La r ponse est simple il faudrait qu il ait toujours t trait en homme En cons quence il importe d une part de respecter les vieux d aujourd hui pour ce qu ils sont sans exiger d eux qu ils deviennent comme nous vou drions qu ils soient et d autre part de pr parer les g n rations actuellement plus jeunes une vieillesse d homme demain Le dynamisme de l poque pr sen te en toute poque la soci t se nourrit d changes entre l
73. des experts du domaine abord avec les th ories et la litt rature scientifique qui per mettent d tayer les intuitions Les hy poth ses sont donc des intuitions de professionnels syst matis es clari fi es et s lectionn es en fonction de diff rentes confrontations Les intuitions et les hypoth ses sont test es dans le champ pratique o le probl me la question s est po s e L hypoth se d finit conform ment l intuition pr cis e scientifi quement des modes d actions pour modifier la r alit en vue de r soudre le probl me qui avait suscit la ques tion L action marche ou ne marche pas ce stade elle peut d j tre am lior e ou modifi e si elle marche le processus scientifique et le proces sus d action se poursuivent L explication rend compte de l ac tion test e Elle s av re int ressante si le test r v le que l action r pond bien aux probl mes pos s L explication permet de rendre compte du com ment de la r ponse labor e dans l hypoth se Nous sommes nou veau un niveau th orique qui per mettra gr ce l explication d appli quer l action dans d autres contextes que le contexte singulier et particulier o la d marche a d but L explication permettra de projeter d autres applications avec certaines variantes dans des contextes diversi fi s Une fois l explication retenue l in tuition pourra encore tre am lior e et l hypoth
74. e rencontre avec les personnes touch es par le virus les sympt mes les traitements le quotidien les autres le travail l amour l exclusion Les enseignants pourront choisir les documents qu ils estiment les plus ad quats leur sensibilit celle de leurs l ves La toxicomanie l homosexualit Dans l actualisation du coffret p dago gique sont trait es des questions parti culi rement d licates lorsqu elles sont associ es la pr vention du sida Comment parler de l homosexualit proposer aux homosexuels une pr vention ad quate sans recr er la no tion d pass e de groupe risque Comment mettre en garde les jeunes contre les dangers du sida li s la toxicomanie par voie intraveineuse sans banaliser cette pratique sans relancer l association de la toxicoma nie au groupe risque Que penser des s ances de pr ven tion du sida anim es par des per sonnes s ropositives Au del de l aspect concret r el de ce t moi gnage n y a t il pas lieu de craindre des r actions de fascination l ins tar de l effet Cyril Collard de la part de certains jeunes L cole se mobilise Depuis l ann e derni re la pr vention du sida a fait son chemin Les ensei gnants les parents les directions d cole r alisent l importance de leur r le dans ce domaine Les mentalit s voluent les professions autres que celles de l ducation la sant partici pe
75. e telle d marche s duit peut tre moins l individu mais elle s impose au nom de l efficience Les recherches actuelles de promo tion de la sant de population voire de l humanit toute enti re par la sauve garde de l environnement naturel et social vont dans le sens d une vis e plus collective Nous sommes face des enjeux de recherche et de pratique en ducation pour la sant qui doivent prendre en compte pour ventuellement les mo difier les repr sentations sociales Les tapes de la recherche d apr s le mod le exp rimental Pour syst matiser la prise en compte des dimensions sociales et psycho sociales dans des recherches particu li res je me propose de rappeler bri vement le mod le classique de la recherche exp rimentale Ensuite je tenterai de resituer ce mod le par rap port aux enjeux et aux savoir faire de professionnels en ducation pour la sant Rappelons les tapes classiquement d crites de la d marche des sciences exp rimentales observation question hypoth se exp rimentation explication th orique v rification laboration d une loi 18 EDUCATION SANTE Cette d marche a longtemps pr ten du poser les bases de l objectivit en sciences Aujourd hui on sait cette ob jectivit toute relative et on sait quel point les conditions sociales la cultu re les habitudes scientifiques et les d terminations des chercheurs jouent dans ce
76. e xne aipuarddyy auaied xne suonepueu W094 sanbjenb 3ssaipe AIJ D alla ue juaejdop s SILNDSIO SUEJUS s p UU IPHOND JJA EJ 2p saUans s p auasoid mb so6ed 07 P JJSNIJL JJA 3394 6861 UoORIP3 p eq sued UOIHP3 p nart UEUIEN ANSHIPA HOYNENDNHS dia qva epun snazny L tourdi GAZ Editeurs Gaz de France ADEIC FEN z Lieu d dition Paris Date d dition 1990 K7 vid o de 14 minutes noir et blanc VHS Le film illustre par le biais d un sc nario humoristique des situations risque li es l utilisation du gaz I met en sc ne le personnage de l tourdi et un enfant acteur de la pr vention il informe des pr cautions pren dre lors de l emploi du gaz et montre les comporte ments ad quats en cas d accident I donne des messages pr ventifs simples et pr cis Attirer l attention des enfants de 8 12 ans sur les dangers d une mauvaise utilisation du gaz L enfant a un r le d acteur de la pr vention face l adulte tourdi Educa Sant P042 Fe avenue G n ral Michel 1b 6000 CHARLEROI PREVENTION DES ACCIDENTS Fiches outils de pr vention Educa Sant 1993 2 e _ E66 L 21UDS DoNnp uonuSAS d P SINO SSU214 SINIY saa NOILNIJAJUJ IOJJ IHD 0009 qI PYN epuZD anune Lz0Q aues eonp3 enbipn x auo un suep saspaid suopeuuoyut sap amord nb s6essnusidde p pno swa uoj g ajqesqnn ju
77. efeme amenb p n f auu prRonb 3 g p s nbsu s p J ped p uoise220 aun 359 n f 37 aynpe un p sple sues Jenofjueaned sue Z4 g Z 2p SIUBJUS S7 euustpnonb er p s nbsu s p SiUeJU sine uuojJu e syu led xne aspuaaddy aUUSIp oNnb n ej p S12Buep xne 22e aule e syuezu xne s1pusiddy SDUeJUS P IEUOREN JUWOD np ANVAYI Uear In poq al Jed n uo gt uone OJULP a2pse un 1 n f sp aJba1 sun snoa zopuas s pe oZ suonsanb ssye ZE X p op ssbeuuosiod Pa t neaejd un puaiduos mb smenof e z inod nap 6861 UOHIP3 p s3eq K SUEd UOHHIP2 p n r UEUIEN n yi pa 5 nbsu sues s nosied 7 Accidents domestiques Editeur ADESSI i 1 Lieu d dition Grenoble Pochette de 10 diapositives qui repr sentent des situations risques d accident chute br lure asphyxie intoxication Apprendre aux enfants reconna tre le danger et identifier les comportements prudents afin de pr venir l accident Les diapositives servent de support des animations propos des risques d accident et de leur pr vention avec des enfants de 5 8 ans Educa Sant D002 avenue G n ral Michel 1b 6000 CHARLEROI Pa Sl PREVENTION DES ACCIDENTS Fiches outils de pr vention Educa Sant 1993
78. elle et sociale des r ali t s o elle est utilis e C est aussi une m thodologie qui dans sa perspecti ve syst mique socio constructiviste s inscrit dans une pist mologie relati viste et naturalistique La m thodolo gie des syst mes souples pr sume comme position ontologique que le r el la sant est une construction in tersubjective et que nous utilisons l outil conceptuel qui est la th orie des syst mes De Rosnay parlerait du macroscope pour travailler sur les diff rentes visions du r el Compar e des positions de tenants des hard systems ces derniers nous diraient que la r alit est un syst me et que l outil pour tudier ce syst me serait l analyse de syst me D s lors cette position pist mologique nous am ne lier le processus de transforma tion au d veloppement chez l individu et chez les groupes d individus d une situation provoquant l expression de repr sentations de la sant la d lib ration et l change de ces repr senta tions et la possibilit d un recadrage de ses propres repr sentations Ce recadrage peut tre compris en r f rence aux travaux de l cole de Palo Alto et plus sp cifiquement des th o ries du changernent d velopp es par Watzlawick La possibilit d amener un recadrage c est aussi une possibi lit de g n rer chez l individu un ni 1 La m diation de pertinence est un concept andragogique qui r f re chez l apprenant
79. era l analogie qui existe entre la phase d analyse de la situa tion que requiert tout projet d duca tion pour la sant et celle qui consiste clarifier les enjeux les buts recher ch s par les acteurs travers le projet lui m me Tout programme de for mation devrait donc renforcer sans l exag rer cette analogie en accordant une large place aux sp cificit s et ca ract ristiques de la multiprofession nalit 1 2 L ing nierie p dagogique La volont de mieux pr parer les par ticipants cette difficult profession nelle doit s appuyer sur une ing nierie p dagogique ad quate Il ne suffit pas d noncer le probl me pour le r soudre encore faut il amener le parti cipant y tre confront afin qu il en visage d s sa formation des solutions possibles Ainsi le recours des planifications par r solution de probl mes placerait le participant en situation constante de recherche et surtout le sensibilise rait mieux selon certaines tudes aux probl mes de sant de la com munaut 3 La mise en place de projet d velop pement ou de recherches par l action La formation pour une meilleure relation 4 lors de stages assurerait au parti cipant toutes les conditions n ces saires pour un apprentissage perfor mant 5 et lui offrirait la possibilit de confronter ses difficult s de terrain avec la d marche d un chercheur lors de s ances de tutorat Le choix par les ense
80. ermettre par la dynamique m me du groupe d en arriver ce que la diversit et la multirationalit de cette situation d in teraction sociale favorise un recadra ge non prescriptif Cette perspective non prescriptiviste recadre le d bat sur l intervention d ducation pour la sant en milieu de travail La conception de la diffu sion d information objective comme tant porteuse de processus de trans formation est remise en question l origine de notre projet de recherche une revue de litt rature sur l ensemble des programmes d intervention en milieu de travail au niveau des mala dies cardio vasculaires nous a permis de voir que l ensemble des processus ducatifs utilis s bien que tr s peu document s taient constamment li s des prescriptions comporte mentales qui se pr sentaient comme des devoirs comme des agir obliga toires et n cessaires afin de d velop per une meilleure sant ou encore se maintenir en sant Nous avons totalement exclu cette approche prescriptive de notre pro cessus d intervention D s lors l exp rimentation sur le terrain de la m tho dologie des syst mes souples dans le cadre d un processus ducatif partici patif nous permet sur une p riode de cinq ans avec ces m mes tra vailleurs de voir comment une ap proche en ducation pour la sant de type non prescriptive et participative mais qui n est pas non plus de l ordre du laisser faire permet l
81. ertoire de cinquante sept p riodiques francophones vou s la promotion de la sant et au d veloppe ment des communaut s Ce r pertoire est constitu par tous les p riodiques re us au Bureau de liaison depuis octobre 1991 Il comprend une fiche technique ainsi qu une copie du sommaire pour chacun des p rio diques analys s Les p riodiques proviennent de Bel gique Canada C te d Ivoire France Qu bec et Suisse Ce r pertoire co te 30 dollars cana diens par exemplaire demand il est gratuit pour les membres des pays en voie de d veloppement Pour obtenir ce r pertoire vous pouvez envoyer votre bon de commande avec un ch que ou un mandat libell en dol lars canadiens l adresse suivante Bu reau de liaison REFIPS 3958 Dandurand Montr al Qu bec Canada H1X 1P7 Cancer L Oeuvre belge du Cancer recherche des b n voles tant Bruxelles que dans ses centres r gionaux Deux t ches leur sont propos es l accompagnement social et le transport des malades vers les centres de traitements Ceci suppo se la possession d une voiture et un minimum de disponibilit s l information via la mise disposi tion de brochures d affiches tenue de stands etc dans divers lieux pu blics L oeuvre offre ces b n voles une formation l coute des ma lades une assurance le remboursement des frais de d placement Renseignements Madame C Collard Oeuvre belge
82. erventions choisies dans un programme fort all chant Vendredi 22 octobre 1993 Les in galit s sociales en sant Prof M Marmot Londres Tendances en mortalit et morbidit coronarienne Gand et Charleroi Programme de vaccination une n cessit pour la Communaut fran aise Les pratiques pr ventives en m de cine g n rale comparaison de trois chantillons de praticiens de pre mi re ligne Vieillissements d hier et d aujourd hui des projections quantitatives aux va riations qualitatives Impact des conditions cono miques et sociales sur la sant des personnes du troisi me ge Samedi 23 octobre La pr vention le r le de l individu des m decins et de l Etat Prof C Got Paris Les donn es r colt es par les ser vices de m decine scolaire sont elles correctes et pertinentes L usage de m dicaments par les adolescents belges Facteurs d mographiques comportementaux et tat de sant La consommation de drogues illi cites et le mode de vie des jeunes coliers en Belgique diff rences nord sud La coordination du Symposium est assur e par M Ribourdouille Ecole de Sant Publique ULB route de Lennik 808 CP 595 1070 Bruxelles t l 02 555 40 46 fax 02 555 40 49 Sant publique Anvers 25 au 27 octobre 28 au 30 octobre 1993 Conf rence internationale Environne ment et Sant Publique suivie du fo rum international City 93 En
83. es ac cidents domestiques d autres actions M M diatisation d un v nement Il n y a rien de plus frustrant que de pr parer une manifestation ou une campagne pour le grand public et de se voir bouder par les m dias Pour permettre votre campagne de voir ses effets amplifi s par des re tomb es m diatiques il importe d avoir en t te quelques principes de base qui vous viteront quelques d sillusions L Ecole du Risque a eu la chance de b n ficier d une bonne couverture m diatique En effet plusieurs jour naux avaient d j fait para tre des ar ticles la veille de l inauguration ce qui a permis de nombreuses personnes de se rendre le dimanche apr s midi la Place Lehon 28 EDUCATION SANTE De plus l Ecole du Risque a pu b n ficier d une s quence au Journal T l vis de 13h la RTBF le dimanche de l inauguration T l Bruxelles a gale ment r alis une s quence pour son Journal pr sent en boucle toutes les heures Enfin une interview de Martine Ban tuelle coordinatrice du projet a eu lieu en direct la radio sur Bel RTL une heure de grande coute A quoi peut on attribuer cette bonne m diatisation Plusieurs facteurs sont consid rer 1 L tat de l actualit Tout d abord en ce qui concerne la s quence du JT la RTBF nous locales sont pr vues et un groupe de pilotage s est constitu Cette initiative qui fait partie du d ve lop
84. es collabora eurs r quisitionn s pour l animation du stand Enfin foire commerciale oblige un jeu concours sant soutenu par la Ministre Pr sidente permettait de ga gner 5 fois une journ e aux thermes de Spa La date de cl ture du jeu tait le 26 septembre trop tard donc pour que vous puissiez encore y participer Mais consolez vous car le stand sera nouveau pr sent du 30 octobre au 14 novembre la foire commerciale de Charleroi Pour tout renseignement compl mentai re contactez le Centre de Coordination Communautaire rue de la Concorde 56 1050 Bruxelles T l 51242 23m EDUCATION SANTE 29 hitiatives Sniekie E a Une collaboration active de la CLC de Bruxelles Le r le de la CLC a t d apporter une aide m thodologique un soutien au ni veau des recherches de moyens finan ciers une coordination des intervenants locaux cole Zep associations une recherche d informations pour trouver des relais une promotion une coordination et une organisation pra tique durant la semaine sous chapiteau Cette collaboration avec les diff rents in tervenants locaux a servi d ouverture d autres actions futures voir plus loin Une exp rience locale positive Un peu inquiets mais le regard brillant d excitation les enfants s appr tent communiquer leur exp rience C est l inauguration Avec leurs mots leur v cu et beau coup d enthousiasme ils pr sentent et a
85. es g n ra tions tant affectifs qu conomiques et culturels L ducation la sant doit nous le savons s inscrire dans ce contexte la fois institutionnel et cul turel d change Ce serait une profon de erreur sous pr texte d efficacit que de cloisonner les actions et les pu blics vis s Je voudrais illustrer ce propos de deux exemples Le premier se fonde sur les tudes men es par l Institut Max Planck de Berlin 4 sur la Sagesse Celle ci est une forme particuli re d intelligence de l adulte qui se d finit notamment par une comp tence dans la vie Cela signifie concr tement avoir une id e claire des difficult s qu on peut ren contrer au cours de l existence et des diff rentes mani res d y r pondre Son d veloppement s effectue entre autres mais de mani re tout fait pri vil gi e dans la relation de l enfant adulte avec ses parents g s n cessi tant de l aide Dans cette relation ce lui qui aide sur un plan re oit sur un autre plan Le fils ou la fille parcourt un chemin difficile qui peut le mener une maturit filiale qui ne repose pas sur un sentiment de culpabilit mais sur le sens de la responsabilit Le pa rent qui demande de l aide ses en fants les aide atteindre cette maturit par la mani re dont il demande re oit et accepte cette aide C est dans cette relation r ciproque entre parents et enfants que se cherche une difficile al liance e
86. essentiel dans l laboration de projets en ducation pour la sant Cependant il ne faut pas tomber dans les utopies du mo ment Il faut tablir des garde fous communautaires tenant compte des grands groupes et en prenant en consid ration des actions collectives On ne peut avoir un ducateur pour la sant comme ange gardien c t de chaque personne qui tiendrait comp te de ses objectifs individuels du mo ment tout en pr venant les dangers de comportements pathog nes Il vaut parfois mieux mettre une barri re impersonnelle au bord d un pr cipi ce plut t que de faire accompagner chaque promeneur d un ange gardien qui le retiendrait personnellement au bon moment pour qu il ne tombe A NUMERO 81 OCTOBRE 93 EDUCATION SANTE 17 pas Ceci renforce l id ologie de la re cherche de plaisir gocentrique En curatif le m decin me prend person nellement en charge s occupe de ma maladie et cherche me gu rir per sonnellement Il approvisionne mon narcissisme et me reconna t comme personne parce qu il s occupe de mon probl me individuel Le colloque sin gulier est une relation intime entre mon m decin de famille et moi La pr vention n entre pas dans cette dynamique intimiste M me si elle es saie de tenir compte des diff rences in dividuelles elle tente de mettre en pla ce des actions collectives pour garantir le bien tre d un groupe d acteurs d une population Un
87. et contenait Dilemmes une vid o d animation ou de mise en situation sur de th mes tels que le d sir le flirt l amour la tendres se la s duction qui leur permettait d exprimer les difficult s qu ils prou vent face la pr vention du sida Actualisation du coffret Le coffret 1993 est le cousin de celui de 1992 Il comporte quelques nouveaux documents pr sent s ci dessous de nouveaux outils tandis que son ma nuel d utilisation propose un chapitre de r actualisation De plus ceux qui ne poss dent pas encore la premi re di tion de ce coffret peuvent se le procu Pr vention l cole rer la carte en choisissant les docu ments qu ils d sirent Si un professeur d sire s en tenir l un des aspects abord s dans le coffret ou utiliser cer tains documents de ce programme pas de probl me Le manuel d utilisa tion lui permet de pr parer ses s ances d information selon les objectifs qu il souhaite atteindre Ainsi certains pourront concentrer leur animation sur l apprentissage des donn es scientifiques du virus pid miolo gie moyens de pr vention test de d pistage sur les aspects psycho affectifs li s la pr vention une r flexion sur la re lation avec le partenaire sur un apprentissage de comporte ments de pr vention dans telle ou telle situation comment aurais je r agi cette r action m aide t elle me prot ger sur un
88. eunes sont blas s peine ils ont commenc leur vie et d ja ils se sentent frustr s ils ont l impression qu ils ont rien gagner D une fa on g n rale a ira toujours plus mal pour tout c est logique c est dans la logique des choses Je me mettrai jamais la drogue a vient du caract re qu on a c est une question de fiert j oserai plus voir mes parents dans les yeux C est surtout une solution de l chet la drogue une fa on d chapper ses probl mes au lieu de les affronter le suicide c est pareil Quand on leur demande ce qui mena ce leur sant ils r pondent de fa on pr vention sur le terrain de la s curit du travail Bien que dans sa d nomi nation se trouve le mot hygi ne au cun sp cialiste de ce domaine n y tra vaile et le Service S curit et d Hygi ne fait syst matiquement ap pel au Service M dical Lorsque le Comit de S curit et d Hygi ne s int resse la sant des travailleurs cela provient parfois d un r el souci objectif d am lioration sani taire mais malheureusement la san t sert parfois aussi d alibi dans une discussion politique Le v cu de la sant par les travailleurs La sant est un l ment personnel et donc subjectif Si le travailleur admet presque unanime la pollution et le sida propos de cette maladie ils connaissent bien le mode de transmis sion ils savent ce qu ils ont savoir Ce qui leur fa
89. ge du Can cer rue Royale 217 1210 Bruxelles 1 Info Sant Un d pliant mensuel diffus par les pharmaciens fran ais Le Club Pharmaceutique d Education pour la Sant d pendant de la Facul t de Pharmacie fran aise et situ Ch tenay Malabry dans la r gion pa risienne r alise depuis de nom breuses ann es des d pliants grand public sur diff rents th mes de sant Ces d pliants sont diffus s chaque mois par les pharmaciens membres du C P E S sur le m me principe que les d pliants r alis s par l Office des Pharmacies Coop ratives en Bel gique Certains d entre eux ont t diffus s dans notre pays par l Association Pharmaceutique Belge mais l exp rience n a pas t poursuivie notre connaissance Les d pliants de format A4 font le tour d un th me de fa on assez clas sique c est dire pr sentent le pro bl me sous tous ses aspects puis les traitements t enfin les moyens de pr vention Illustr s par des dessins tr s color s ces d pliants sont attractifs et fournis sent une information compl te et tr s condens e sur des sujets quotidiens Voici les titres des sept d pliants parus depuis le d but de l ann e Tabac et sant janvier Lestress f vrier Latension art rielle mars Les h patites virales avril La sant au masculin prostate mai Plaies et br lures juin Le sport en bonne sant juillet L enfant et la
90. i re Cependant il faut bien admettre qu elle ne dispose pas des m mes conditions de rela tions suivies avec le patient L infir mi re extra muros est cependant en mesure par sa pr sence aupr s du patient de mani re souvent quoti dienne et r p t e de jouer un r le de pr vention et de d codage des pro bl mes Il s agirait d assumer au sein des ap proches scientifiques ce que rep rent les acteurs de sant que sont les infir mi res En utilisant mieux leurs connaissances leurs informations et leur savoir faire de mani re articul e avec la pratique du m decin on pour rait d boucher sur une approche pluri disciplinaire Les ducateurs sp cialis s jouent un r le comparable celui des infirmi res hospitali res et extra muros pour ce qui est du contact suivi avec la popula tion Infirmi res et ducateurs sont parfaitement bien situ s pour saisir les probl mes de sant qui se posent cause de facteurs institutionnels et or ganisationnels Les actes techniques ad quats ne sont pas toujours pos s R flexions de mani re optimale dans l institution ou dans l h pital cause de difficult s li es l organisation la gestion des relations humaines des freins institu tionnels Les ducateurs sp cialis s rencontrent ce probl me avec d autant plus d acuit qu ils sont en contact avec les b n ficiaires dans tous les as pects de leur vie quotidienne pour de longues p
91. icles de presse contacts avec les autres organismes NUMERO 81 OCTOBRE 93 D s le d part nous avons contact d autres services d ducation la sant s occupant de la pr vention des accidents domestiques Educa San t l Institut Europ en Interuniversitai re de l Action Sociale Question San t Education Sant qui nous ont aid s d finir nos objectifs et affiner notre campagne C est ainsi que tr s vite nous nous sommes rendu comp te que l accident type au troisi me ge c est la chute Strat gie d velopp e Une phase de sensibilisation g n rale Une sensibilisation du public g des Mutualit s Chr tiennes du Brabant Wallon a t men e via la diffusion as sez large du d pliant Home sweet home Parall lement cela un stand attirant l attention sur ce probl me a t pr sent dans les secr ta riats de mutuelle 15 jours dans chaque endroit Nous avons vis aussi un public plus large par le biais d urie campagne de presse locale r gionale et nationale Nous avons contact l asbl Question Sant en tant qu organisme ressource pour nous ai der mettre sur pied cette campagne de presse Une bonne vingtaine d ar ticles sont parus dont certains dans la presse m dicale Journal du M de cin Le G n raliste Actualit du Prati cien ce qui d note un int r t certain Une phase d information Maintenant que la phase de sensibili sation est effe
92. ignants de m thodes participatives pertinentes ap para t important pour faire acqu rir les comp tences et les attitudes pro fessionnelles recherch es On citera par exemple la m thode de la diff rence qui permet partir d une situation professionnelle de d couvrir la d marche d un sp cialiste et celle d un acteur de terrain de discuter et d argumenter les points de vue diff rents 6 la m thode des cas crois s qui donne la possibilit diff rents pro fessionnels de soumettre pour r solution leurs situations profession nelles d autres partenaires des conf rences de consensus permettant entre autres de discu ter et de d terminer des conduites entre recherche et pratique la conf rence de m thodes qui permet l enseignant de pr senter sa discipline ses objectifs ses prin cipes sa d marche scientifique Il s agit d un moment particuli re ment privil gi pendant lequel l en seignant analyse sa propre pra tique et permet de clarifier son champ disciplinaire La perception par les participants d un hiatus entre les intentions des formateurs et leurs applications p da gogiques risque d tre source de d motivation et de limiter l impact de la ormation Les enseignants doivent choisir l architecture p dagogique du programme et les m thodes p dago giques en accord avec les principes es buts de la formation C est au prix de ce r el investisseme
93. it peur c est la mort pe tit feu peur de mourir sans avoir eu le temps de se reproduire Mais on devi ne aussi travers leurs propos la peur de la sexualit difficile aborder en si peu de temps et avec une femme Le dialogue est possible Parler avec les jeunes de ce qui les pr occupe vraiment c est aussi une fa on de leur prouver que le dialogue est possible entre adultes et adoles cents ou entre m decins et adoles cents Bien s r il y aurait aussi beau coup dire et faire sur la violence de l institution scolaire vis vis des jeunes en difficult Je voudrais finir sur une note un peu optimiste Quand je leur ai demand ce qui leur donnait de l espoir un grou pe m a r pondu On se tient la main L espoir d abord c est qu on s entrai de Dr Brigitte Sandrin Berthon m Education pour la sant en entreprise Volkswagen qu il peut mener des conduites dan gereuses pour sa sant il n accepte pas que l employeur puisse risquer de porter atteinte son int grit phy sique Ainsi dans un atelier peu pollu par les gaz d chappements on voit les travailleurs se plaindre de conditions d l t res mais ils refusent d admettre que la cigarette leur cause encore plus de tort que les polluants dont le Service M dical a pu v rifier que la concentration dans l air tait tr s loin sous les limites d exposition admises En outre la capacit au travail volue selon
94. la sant de les suivre et de les r ajuster sur une longue dur e Ils en seraient les ma tres d oeuvre sous traitant diff rents partenaires plus sp cialis s certaines r alisations Ils en seraient les coordonnateurs les r f rents diri geant recherches et pratiques Pour cela il semble n cessaire d envi sager la d finition et l acquisition d un m tier part enti re d ducateur NUMERO 81 OCTOBRE 93 pour la sant Il s agit de d passer sans le n gliger le stade d un ensei gnement de l ducation pour la sant pour aborder celui de la formation Du transfert de connaissances scienti fiques nous devons envisager la ma trise de comp tences pr cises Reste d terminer le champ profes sionnel o exercera l ducateur Doit il travailler uniquement dans des structures sp cialis es avec le risque de privil gier en fonction des objectifs institutionnels la recherche ou la pra tique Doit il plut t exercer sur les lieux m mes qui g n rent une probl matique d ducation pour la sant comme dans l industrie les conseils r gionaux municipaux dans des as sociations de consommateurs dans des cha nes h teli res de remise en forme avec dans ces cas l la diffi cult de concilier les imp ratifs d une promotion de la sant et d une re cherche et les finalit s propres du mi lieu ll appara t ainsi que penser l ducation pour la sant en terme
95. la vie est incessante m tamorphose n aura pas sa part du miracle Etranger tant au pays qu il traverse qu celui qu il convoite il se verra tout comme la femme de Loth qui rechignait aussi avancer transfor m en statue de sel 3 La vie est bien voyage et exploration Malgr nos villes et nos autoroutes nous restons des caravaniers aux parcours in certains Peut tre le d but de la sant est il de consentir ce cheminement plus ou moins chaotique et surprenant La pire des souffrances n est elle pas de refuser cette destin e et de penser arri ver des destinations bien pr cises comme dans les tours organis s Ce cheminement est non seulement permanent il est aussi unique m me si des contr es et des paysages sem blables sont travers s Certes il est possible de d crire des tapes obli g es de transmettre quelques secrets sur les oasis rafra chissantes ou les pi ges viter Peut tre est ce cela qu on pourrait appeler le d but de l ducation la sant Les cheveux et la vie Le cheveu ce poil particulier qui re couvre le cr ne dans l esp ce humai ne Littr Dani le Porney Rey dermatologue et psychologue le conna t bien depuis des ann es elle s attache soigner les personnes hommes et femmes venues la trou ver pour des probl mes d alop cie ou de calvitie totale Elle a compris au travers de sa pratique pourquoi les malheurs de nos cheveux pou
96. lexions aaa aaa a aseeasasasasasasasasasasasasasasasasasasasalalaiasssasasasasasasassasauatlsslsl l programmes ont t d velopp s dont les programmes de pr vention des maladies cardio vasculaires Dans cette deuxi me approche on peut re conna tre les m mes fondements pist mologiques que la pr c dente bien que dans ce cas se manifeste plut t un int r t pour la diffusion d un contenu li des connaissances bio m dicales dites objectives aupr s d une client le cible les adultes en mi lieu de travail Une troisi me approche celle que j aimerais d velopper et qui nous ins pire dans nos travaux de recherche peut tre qualifi e d approche dans le travail ou d approche participative Ce qui caract rise l approche partici _ pative c est d une part qu elle s int res se au milieu de travail en tant que contexte social particularis par une culture organisationnelle c est dire par l ensemble des l ments de culture que v hicule le milieu de travail et dans lequel l individu interagit dans sa r alit de tous les jours D s lors il s agit de consid rer l individu comme un acteur social dans un contexte social sp ci fique qui est celui du milieu du travail et de pouvoir y cerner avec les individus la probl matique de leur sant Mais examinons quelque peu ce qu il faut entendre par approche participa tive Trois concepts ressortent Le concept de participation Premi
97. lques adresses utiles Quels sont les th mes retenus Pr sent s par ordre alphab tique vous trouverez les accidents domestiques l alimentation l alcool et les drogues le cancer les maladies cardio vascu laires les m dicaments le sida le stress le tabac et les vaccins NUMERO 81 OCTOBRE 93 En effet un fichier non mis jour aura peu de chance de trouver le bon interlo cuteur de m me qu un fichier ne com portant que le nom du journal sans pr ciser un journaliste en particulier De plus si vous avez r ussi entrete nir des contacts plus personnels avec quelques journalistes les retomb es m diatiques seront immanquable ment am lior es Comme on le voit si on tient compte de ces quelques r gles de base on s assure d une m diatisation optima le sans pour autant avoir une garantie totale Les voies de la presse tant quelquefois imp n trables Philippe Mouchet Question Sant m Un stand pour la sant et pour la Communaut fran aise Derri re ces th mes choisis par la Mi nistre se trouvent certains services agr s mais pas tous et d autres or ganismes Parmi ceux qui ont collabo r au projet citons par exemple Edu ca Sant les Femmes Pr voyantes Socialistes Question Sant mais aussi Oeuvre Belge du Cancer et Provac N oublions pas enfin le travail du Centre de Coordination Communau aire ni la pr sence souriante d inter venants des organism
98. lte 25 1400 Nivelles compte n 210 0363730 32 avec la men tion Annonce du handicap et en indi quant clairement votre nom etadressem M Adolescence Identit s sant soci t La sant des jeunes de 15 24 ans chappe au pouvoir descriptif des in dicateurs classiques D abord parce qu il est difficile de d finir rigoureusement ce qu on entend par adolescence le passage de l enfance l ge adulte certes mais encore cette p riode plus ou moins longue o se d fi 5 nit l essentiel d une personnalit Puis parce que l id e m me de sant renvoie chez les adolescents des pr occupations moins sanitaires que sociales et morales le bonheur Pami ti les copains la libert sont les mots qui forgent leurs yeux la nou velle identit de la sant Enfin parce qu il existe un malenten du fondamental entre les jeunes et le syst me de sant Pour celui ci l ado lescent appara t en n gatif comme un individu risque pour lui m me et pour les autres risques constitutifs de la fameuse crise de l adolescence Mais pour ceux l si crise il y a dans leur t te et dans leur corps dans leurs relations avec l environnement et hors les facteurs hormonaux c est qu elle est due l cole inadapt e l insertion plus difficile dans la vie acti ve les relations plus complexes avec l entourage social et familial la sexua lit contrari e par les pr servatifs La sant
99. manie l homo sexualit et les effets du t moignage d une personne s ropositive en classe sur l installation d un distributeur de pr servatifs suite l action pilote me n e dans dix coles de la Communau t fran aise ll pr sente aussi le concours de sc nario ouvert tous les jeunes de 12 20 ans Prix 250 FB 38 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 R flexions EE _ dance inn e de l enfant habiter son corps et prendre plaisir aux fonc tions corporelles accepter la limita tion fournie par la peau cette mem brane fronti re qui s pare le moi du non moi Le v cu de la sant de l enfant est co h rent et logique mais l enfant ne peut encore l expliquer en termes de concepts m me si par chance on prend la peine de lui demander ce qui le pr occupe et quelles sont les solu tions qu il entrevoit L exploration inf rentielle est un bon moyen d y arriver qui se fait en 3 temps 1 d composition des concepts en l ments signifiants pour l enfant 2 analyse des r ponses de l enfant 3 reconstruction de concepts partir d inf rences sur ces r ponses Que penser de l ducation des pairs A mon avis elle n a de vrai sens qu l adolescence L enfant a besoin du t moignage de l adulte de l coute de l adulte Pour l ducateur pour la sant une petite phrase prononc e l occ
100. mergence de comportements pouvant avoir un W La personne g e un public cible la sant Est il utile est il opportun d entre prendre une ducation pour la sant dirig e vers la personne g e C est cette question que je voudrais vous inviter r fl chir Commen ons peut tre par pr ciser ce que nous entendons par personne g e Car ce terme n est d fini par aucune norme biologique ou psycho logique G n ralement on consid re comme vieux ceux qui appartiennent aux g n rations ant rieures et plus on est jeune plus l espace d une g n ration se raccourcit Depuis l ins tauration de la retraite obligatoire la cessation d activit professionnelle marque un point de rep re social qui fixe l entr e dans ce que l on appelle le troisi me ge Mais voici que l es p rance de vie aux ges avanc s s al longe et que ces jeunes vieux qui se portent bien refusent de se voir rel NUMERO 81 OCTOBRE 93 gu s dans la vieillesse inactive mala de et d pendante celle qui constitue rait le quatri me ge Quand d bute celui ci 75 ou 80 ans Certes les risques de maladie et d incapacit en tra nant un handicap augmentent avec l ge mais les tudes r centes men es sur les octog naires r v lent que m me cet ge ils peuvent faire face aux difficult s et que la majorit d entre eux arrivent mobiliser leurs ressources personnelles et celles
101. mme quoi il fallait manger tant de lait tant de viande tant de poisson par semai ne c est des doses tr s dures res pecter Nous ce qu on veut c est se remplir le ventre Ou se faire plaisir peut tre Oui c est a se faire plaisir parce que nous on n aime pas tout L enseignante tait sans doute pleine de bonnes intentions en leur expli quant les r gles de l quilibre alimen taire mais si cela conduit les culpa biliser et renforcer le regard n gatif qu ils portent sur eux m mes c est sans doute tr s discutable Il est possible qu ils mangent mal qu ils dorment insuffisamment qu ils fument mais ce dont ils souffrent leur ge c est souvent de d sesp ran ce et ce dont ils meurent c est de sui cide ou d accident de la route Je suis de plus en plus persuad e que ce n est pas le moment de leur ensei gner ce qu ils doivent faire ou ne pas faire pour prot ger leur sant Il vaut mieux leur donner l occasion de parler de leurs souffrances de leurs inqui tudes de leurs espoirs leur donner autant que possible une image valori sante d eux m mes en leur disant par exemple l int r t que l on porte ce qu ils pensent En coutant l enregis trement des entretiens je m aper ois que je r p te souvent cette phrase Il n y a pas de bonne ou de mauvaise r ponse ce qui m int resse c est ce que vous pensez _ _
102. mode d emploi 194 pages 99FFm M Naissance d un enfant handicap Quand les parents et les professionnels se d couvrent partenaires Le choc de l annonce du handicap de l enfant d pass les familles ont ac complir un long chemin vers un nou vel quilibre Comment les parents peuvent ils tra verser les difficult s qui les attendent et retrouver une vie plus harmonieuse Les professionnels de la sant peu vent ils faciliter cette d marche de r organisation Comment parents et professionnels peuvent ils devenir partenaires Telles sont les questions qui sont Torigine de cet ouvrage Celui ci trouve ses fondements dans l analyse approfondie de 12 entretiens avec des parents de jeunes enfants tri somiques L auteur a cependant souhait laisser une place son exp rience de m re d un jeune enfant polyhandicap et de professionnelle de la sant Quelle gageure que de vouloir parler le langage de la raison par la rigueur et l analyse tout en laissant une place celui du coeur C est pourtant la r a lit laquelle parents et profession nels de la sant sont confront s C est donc eux que s adresse cet ouvrage Violaine VAN CUTSEM Naissance d un enfant porteur d un handicap quand les parents et les professionnels se d cou vrent partenaires Editions AP3 76 p Si ce livre vous int resse vous pouvez le commander en versant 400 FB l AP3 rue de la Croix de Ma
103. n tre physique ou psychologique gr ce l ducation pour la sant Il faut aussi viter de jouer sur lan goisse de perte d une sant excellen te La mise en oeuvre de telles pra tiques n cessite des d marches d analyses averties et m ticuleuses afin d viter dans les programmes d ducation pour la sant les utopies id ologiques qui ne sont pas r elle ment source de bien tre et d qui libre Le contexte psychosocial Nous sortons aujourd hui d une p riode que l on pourrait qualifier de post communautaire post 68 La recherche de plaisir tait essentiel lement orient e vers le plaisir altruiste le relationnel le communautaire l as sociatif Une p riode de recherche de fusion avec autrui ou encore une p riode de l angoisse de non fusion Il faut tre ensemble vivre en commu naut tre ouvert aux autres En mi roir s labore l angoisse de l isole ment de l indiff rence du repli sur soi de la non fusion C est dans cet espace social que sont n s les mouve ments associatifs fond s sur la confiance r ciproque et les actions de professionnels de type communautai Actuellement la recherche de plaisir est plus narcissique plus gocen trique plus tourn e sur soi m me Je cherche mon plaisir mais individuel lement avant de d velopper le souci du plaisir relationnel Je vis avec mes proches s lectionn s en cercle de re lation repli sur lui m me En mir
104. n e ou fausse ou partielle et l acceptation que c est avec cette connaissance et sa contextualisation que l individu or ganise son agir sont essentielles pour entreprendre un changement mer gent Bien s r pour quelqu un qui op pose le savoir biom dical consid r comme un savoir objectif une connaissance plut t mal organis e diffuse ou plus chaotique plus proche du sens commun et d s lors plus subjective se pose un probl me de conscience Qu est ce que la v rit en mati re de sant Un des l ments qui nous a toujours fascin s dans le discours des individus sur la sant en g n ral c est cette es p ce d ambigu t constante face la multitude des messages dit objectifs On ne se retrouve plus par rapport ce qu il faut manger et ce qu il ne faut NUMERO 81 OCTOBRE 93 EDUCATION SANTE 11 R flexions pas manger Quelle est la propri t de tel type de cholest rol ou de tel autre Est ce que fumer est n faste ou est ce que fumer augmente la productivi t etc Il y a toujours le discours des autres ceux qui se disent scienti fiques Mais il y a aussi la capacit de traitement que l individu peut avoir dans sa m diation de pertinence 1 quotidienne Il y a de l information circulante et de l information structu rante Mais comment passer de la pre mi re la seconde Ceci soul ve cer taines questions savoir que faut il enseigner Que faut il modifier
105. n passant en revue les composantes du cheveu et les causes principales de ses malheurs l auteur nous dit ainsi qu il y a bien s r des causes essentiel lement physiologiques la chute des cheveux accouchement m nopau se prise de certains m dicaments chimioth rapie anti canc reuse ou des probl mes h r ditaires Mais il existe d autres causes plus psycho On ne peut trop parler de la sant en logiques celles l certaines alop termes d harmonie de globalit et de cies deuil choc nerveux accident positivit si cela m ne n gliger le ca d pression probl mes d identifica ract re tragique que ressent toute sub O tion de soi L auteur d crit divers jectivit devant l existence La le on cas qu elle a elle m me trait s Elle des ges de la vie n est elle pas que va tr s loin dans l approche psycha chaque ge est affront cette diffi nalytique de ces cas cult de vivre et peut t moigner de ses valeurs sans consid rer le cycle de vie comme l accomplissement d un programme d bouchant sur une int grit illusoire Elle passe ensuite des traitements plus concrets traitements locaux traitements de fond ou m me chirur gie avant de revenir nouveau la psychoth rapie analytique Enfin un dernier chapitre parle des soins quoti diens des cheveux Si ces perspectives sont vraies du quer ce n est pas seulement instruire mais c est surtout
106. n n est pas adul te pour a On est adulte quand on est m r dans sa t te partir du moment o on a des responsabilit s On peut tre adulte 16 ans comme on peut tre adulte 21 ans c est pas une question d ge c est une ques tion de caract re de morphologie Etre adulte c est avoir une vie de fa mille vivre en dehors de chez ses pa rents avoir beaucoup de responsabi lit s prendre ses d cisions tout seul a n a rien voir avec l ge chacun m rit selon son rythme N anmoins si certains utilisent pour eux m mes le qualificatif d adoles cent d autres s en m fient ou le r cu sent Adolescent c est un peu p joratif L adolescence a rime un peu trop avec d linquance Quand on dit une bande d adoles cents on pense tout de suite que c est des voyous Moi je ne me sens pas adolescent toutes les b tises on les fait l ado lescence on ne sait pas ce qu on fait c est l ge o on fait des erreurs Je pense donc que la mani re dont on les nomme n est pas anodine et qu il faut tre tr s prudent La sant la leur et la n tre A propos de la sant il est amusant de constater qu ils nous proposent deux sortes de d finitions la leur et celle qu ils pensent tre la n tre Voici l extrait d un dialogue qui l illustre bien mais j aurais pu choisir beau coup d autres passages Pour vous la sant c est qu
107. ni rent pour tant pr senter au colloque sans doute en toute sinc rit de leur propre point de vue comme une exp rience passionnante de coop ration loyale et fructueuse J y vois au contraire un d s quilibre symptomatique des pou voirs et m me un renversement des r les les habilleurs devenant sur bien des points essentiels les vrais sc naristes Est ce une fatalit navran te de telles collaborations qui ouvre surtout la porte des d rapages insi dieux Est ce un compromis accep table au regard de l accroissement d impact qu il est suppos garantir a priori En amont de ces qu stions il importe peut tre d abord de r fl chir ce qui explique la relative d mission fascination de certains ducateurs pour la sant devant les communicateurs de masse Quelques propos entendus au cours du colloque apportent me semble t il des l ments de compr hension in dits sur ce point A plus d une reprise en effet des ora teurs et intervenants parmi les plus vi siblement ouverts aux campagnes m diatiques d clar rent avoir t tent s d explorer des formes plus attractives de communication parce que les voies et messages traditionnels de promo tion de la sant ennuyaient ou rebu taient bien souvent les gens En som me si l on accorde foi cette auto justification des agents de sant publique de certains d entre eux en tout cas c
108. niment leurs ateliers vid o dias th tre Ils nous font participer to talement leur exp rience o respon sabilisation autonomie tol rance et solidarit de groupe sont pr sentes tout moment Cette inauguration sous le chapiteau tait rehauss e par la pr sence du Coll ge des Bourgmestre et Echevins des auto rit s de la Communaut fran aise et d organismes pour la plupart du quartier Les enfants ont pris conscience de l importance de la pr vention des ac cidents domestiques ils ont appris dif f rentes techniques et leur travail a t valoris par le grand public De plus cette exp rience a permis de d gager quelques pistes de r flexions en vue d am liorer notre action dans le futur Tr s peu de parents sont venus au cha piteau Ce constat est intrins quement li au peu d implication des parents dans la vie scolaire et extra scolaire de leurs enfants En outre des probl mes d ordre culturel social et conomique renforcent cette non participation Il est donc important d tablir des contacts privil gi s avec la population du quartier en travaillant avec les ani mateurs locaux qui sont en contact permanent avec les habitants du quar tier parents enfants adolescents Ces constatations permettent d largir le champ d action et d avoir une effi cacit plus grande pour d velopper d autres projets locaux Des perspectives Suite ce projet de pr vention d
109. nsable de stand survolt au Salon de l informatique Une de ses perles le CD est tellement compact qu on peut m me l emmener dans n impor te quel petit village au milieu de l Afrique Oui condition d avoir des boys pour por ter l cran la g n ratrice et le carburant Sur ce genre de d lire proph tisant au d part du seul crit re technologique une radi cale et radieuse r volution dans la mani re de communiquer on se rincera utilement l esprit en lisant l article de Philippe Breton informatique et utopie paru dans Le Monde diplomatique de mai 1993 p 32 NUMERO 81 OCTOBRE 93 R flexions mm y avait entre eux un change o cha cun trouvait son compte pour r soudre ses propres probl mes Elle d cida donc d ouvrir sa maison aux personnes g es Sept maisons fonc tionnent Bruxelles selon ce mod le de logement social accompagn et elles n ont pas fini de nouer des liens de solidarit Plusieurs sid ens y ont r cemment trouv refuge En conclusion si nous revenons notre question de d part au sujet de l ducation la sant aupr s des per sonnes g es on peut dire qu il y a de nombreuses actions sp cifiques mener aupr s d elles mais une condition c est que l action conduise la personne g e se d finir comme plus autonome parce que reconnue comme telle par d autres Cela im plique un type de relation tr s ouvert et reposant sur
110. nt cette pr vention La proposition d installer des distributeurs de pr ser vatifs faite par le ministre de l Educa tion Elio Di Rupo constitue un pas im portant pour rendre le pr servatif plus accessible Avec le concours de sc na rios nous essayons d aller plus loin en rendant les jeunes acteurs de la pr ven tion Mais cette participation ne peut se faire sans un appui d apprentissage de r flexion et de compr hension Ce sup port c est la volont des professeurs d int grer la pr vention du sida dans leur enseignement Nous les en remer cions vivement et restons leur dispo sition pour tous renseignements com pl mentaires Contact Patricia Piron Agence de Pr vention du Sida rue de Haerne 42 1040 Bruxelles T l 02 627 75 27m Que contient la mallette de la pr vention Le coffret p dagogique 1993 compor te de nouveaux outils et documents Vous n tes pas oblig de tout com mander vous pouvez s lectionner les documents dont vous avez besoin POUR LES PROFESSEURS O AGENTS DE SANTE A L ECOLE Le manuel d utilisation permet l in tervenant de pr parer ses s ances d information et d animation Il lui pro pose d aborder les connaissances du virus les aspects psychoaffectifs ou comportementaux li s la pr vention la r alit des personnes touch es par le VIH Il comporte cette ann e un nou veau volet proposant des pistes de r flexions sur la toxico
111. nt p dago gique que la formation peut contri buer modifier des attitudes et des rapports professionnels suite en page 25 20 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 SA R flexions a suite de la page 20 La professionnalisation des formations l ducation pour la sant L absence de lien entre pratique et re cherche r side entre autre dans la difficult de d finir actuellement le r le d ducateur pour la sant Si la diversit des intervenants est n ces saire pour appr hender toutes les composantes d un probl me de san t elle tend faire dispara tre la no tion de responsable de projet Il en r sulte que l ducation pour la sant tant un processus relativement long la continuit et le suivi d un projet sont rarement assur s O Il faut donc r tablir la fonction de ma tre d oeuvre c est dire celui qui a pour responsabilit de mener bien le projet Cette red finition pr figure ra selon nous le milieu professionnel dans lequel l ducateur pourra conci lier pratique et recherche L appel sous traitance est donc un mode d intervention possible dans le domaine de l ducation pour la sant comme il l est d j dans les actions de coop ration 7 Sans exelure les ins titutions actuelles et leurs contribu tions l mergence de professionnels du domaine de l ducation pour la sant permettrait de promouvoir toutes actions d ducation pour
112. nt son doigt pour tourner les pages c est hyper ringard et tristement passif S ab mer les yeux des heures durant devant son cran couleur en effleurant des zones qui vous renvoient miraculeusement d autres cases qui vous renverront en suite d autres zones c est g ant et interactif 2 Visuel un visuel en langage de pub c est tout simplement une illustration qui accompagne un slogan ou un texte Comme tout r side aujourd hui dans le choc des images on consid re que le slogan et le texte eux ne sont pas visuels Olfac tifs peut tre Allez savoir C est vrai qu il y a des slogans puants 3 Concept en langage de pub toujours le concept est le coeur de l acte cr atif C est la trouvaille unique en son genre du concepteur qui va ainsi singulariser un produit sur la sc ne marchande faisant en sorte qu on ait l impression qu il ne ressemble aucun autre Dire d une eau gazeuse c l bre qu elle est folle c est un concept identificatoire de cette eau Comme on le voit a ne peut servir qu une marque en particulier Le plus curieux c est que le mot concept en fran ais veut dire exactement le contraire il d signe une cat gorie de choses disparates et n an moins reconnaissables par abstractiori conceptuelle leurs traits communs Le mot table par exemple renvoie sans quivoque tout un ensemble d objets de formes de couleurs de mati
113. ntissage devient beaucoup plus un exercice de soutien un processus que l on peut qualifier de transformation Cette transformation doit s inscrire dans une vision globale de l individu en tant qu acteur social Ainsi l intervention en ducation pour la sant doit soutenir chez l ac teur social un processus d auto conscientisation sa sant qui res pecte la nature intersubjective de la r alit sociale et la possibilit de sa transformation Si on accepte que tout apprentissage constitue un changement une trans formation il faut de plus accepter que ce qui est transform est une repr sentation sociale C est quelque chose qui est d j l et non pas quelque cho se qui est apport par un messager et qui est externe ou ext rieur l indivi du Soutenir l apprentissage dans une perspective socio cognitiviste r f re un processus bien d fini permettant de partir d o l individu se trouve c est dire de son savoir d exp rien ce un moment donn de sa vie Le savoir d exp rience est une expres sion qui v hicule l id e de repr senta tion sociale L approche participative devient ainsi un processus de changement mer gent et de recadrage qui doit favoriser le transfert d apprentissages reli s la sant D s lors la reconnaissance de l individu comme porteur d une connaissance en mati re de sant il ne s agit pas de voir si cette connais sance est vraie bonne erro
114. ntre d pendance et autono mie Nous pensons que ce processus fait partie de l ducation la sant L autre exemple est plus concret Il y a une vingtaine d ann es une dame avait ouvert Bruxelles une maison pour filles du juge comme on les appelait autrefois Elle se vit amen e en accueillir qui revenaient plus tard avec un b b sur les bras Elle consta ta que ces filles recherchaient la com pagnie de certains vieux du voisinage et que ceux ci accueillaient sans pro bl me les filles m res et leurs enfants Manifestement le courant passait et il 1 DURAND P J Les champs de la pr ven tion en g riatrie l individu la famille la cit et son r seau de soins in L interdisci plinarit en g rontologie Actes du IVe Congr s international francophone de g rontologie Montr al Maloine 1990 pp 3 9 2 DUFRESNE J La sant in Trait d an thropologie m dicale chap 49 Qu bec Presses de l Universit du Qu bec 1985 pp 985 1013 3 DE BEAUVORR S La vieillesse Paris Gallimard 1970 p 568 4 DITTMANN KOHLI F Weisheit als m gliches Ergebenis der Intelligenz Entwick lung im Erwaschenealter Sprache und Kognition N 2 1984 pp 112 132 MARCOEN A Maturit filiale et sagesse in Psychog riatrie aspects pr ventifs et curatifs Bruxelles Fondation Julie Ren son 1988 pp 179 191 14 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 Ne Humeurs munaut
115. oi Etre bien dans son corps Pour moi la sant c est la forme C est faire attention aux maladies et tre de bonne humeur Quand on vous a dit une journ e sant vous imaginiez qu on allait par ler de quoi Je pensais qu on allait parler de si on tait malade y a pas longtemps Alors c tait pas la sant c tait les maladies auxquelles tu pensais Oui je pensais plut t a mais pour moi si on parle de sant c est se sentir bien Pour toi la sant c est se sentir bien mais si les adultes les profs ou les gens de l cole te disent on va faire une journ e sant tu penses qu on va Parler des maladies Oui voil On trouve d ailleurs souvent la trace des messages qu on a voulu leur in culquer en ducation pour la sant A propos d alimentation par exemple On mange trop de salet s des graisses qui sont pas tr s bonnes Nous on ne se nourrit pas bien Quand c est les parents qui font la nourriture ils varient les repas ils nous nourrissent bien eux Les pa rents savent ce qui est bon mais nous quand on a un peu d argent on va s acheter un truc si on a faim et ce sera pas toujours tr s bon Ya de la graisse ou un truc comme a dedans La viande on devrait en manger 2 ou 3 fois par semaine pas plus alors que nous on en mange pratiquement tous les jours Par rapport aux doses prescrites on n y arrive pas La prof nous a donn un truc co
116. oir nous trouvons ici l angoisse de perte d identit dans le groupe le commu nautaire Je relationnel C est tout l en jeu actuel du cocooning amplifi par la crainte des risques encourus l ex t rieur en dehors du cercle fami Cette dynamique du plaisir gocen trique et de la crainte de perte d identi t a sans doute un impact dans l ac tion en ducation pour la sant Les campagnes sont collectives les ac tions sont souvent men es par anima tion de groupes quand il s agit d une sant communautaire Il est promis un quilibre de bien tre et de sant long terme pour toute une population mais c est souvent mon plaisir go centrique et imm diat que je cherche Dans la pr vention du sida par exemple cette dynamique psycho sociale joue un r le important Si je me plie des campagnes collectives est ce que je ne risque pas de perdre l identit de la relation amoureuse Si je suis des recommandations g n rales il n est pas tenu compte de la mani re priv e dont je vis ma relation amoureuse ma relation de confiance dans l autre Ma relation amoureuse ne rel ve pas de messages collectifs je veux qu elle soit compl te je veux qu elle soit sp cifique Qu en est il de notre identit de couple si nous nous plions des actions collectives Tenir compte de cette dynamique de Ja recherche de plaisir personnel tenir compte de cette angoisse de perte d identit me para t
117. onction de la vie adulte N anmoins d entr e de jeu il faut accepter que la situation de travail ou la vie li e au travail soit de moins en moins un v nement unique la vie d adulte puisqu il y a de plus en plus de jeunes adolescents qui sont d j aux prises avec les r alit s du march du travail Les approches en sant au travail Dans un premier temps j aimerais aborder un certain nombre de points d observation nous permettant de ca ract riser certaines approches de l ducation pour la sant aupr s d adultes en milieu de travail Historiquement les intervenants et in tervenantes pr occup s par la sant au travail ont d velopp une ap proche surtout centr e sur la recon naissance des occasions ou situations potentielles d accident de conditions de poliution et autres facteurs asso ci s ce que l on peut appeler la sant et la s curit au travail Cette premi re approche que nous qualifions d ap proche sur le travail est centr e sur l valuation des risques li s aux situa Chaque travailleur devrait tre soumis ces tests 30 35 40 ans et annuel lement apr s 45 ans Le fait de se pr occuper de d pistage a valeur ducative en ce sens qu elle montre aux travailleurs quels sont les points importants surveiller et qu elle permet au m decin de sensibi liser chaque personne touch e lors d un dialogue singulier En conclusion S occuper d ducation
118. p cifiques de l ducation pour la sant peuvent tre confront s diff rents acteurs Chaque professionnel par les pra tiques qui lui sont propres est amen envisager des aspects diff rents se lon des m thodologies sp cifiques de la probl matique complexe de la san t Dans ce qui suit j pinglerai quelques caract ristiques pour quelques ac teurs qui m me s ils ne sont pas sp cialistes de l ducation pour la sant y sont confront s par leur pratique De plus ces m mes acteurs pourraient s ils en avaient les moyens constituer des pools de recherche dans le do maine Le m decin g n raliste est directe ment confront la diversit des pro bl mes de sant rencontr s par une population Il est en premi re ligne pour d nombrer les cas de diff rentes pathologies qui se pr sentent s ilen avait les moyens il pourrait constituer des banques de donn es pid miolo giques int ressantes De plus il est en mesure d observer les populations dans leur vie quotidienne et d y d tec ter directement les facteurs favorables ou d favorables la sant et au bien tre Il est galement l coute des patients il les conna t et aurait les l ments n cessaires pour juger des be soins des patients et de leurs motiva tions agir en faveur de leur sant dans leur vie de tous les jours Le m decin g n raliste rencontre des popu lations tr s diversifi
119. pement du programme RAS vise mettre en place des groupes de tra vail au niveau local r partis sur tout le territoire de la Communaut fran ai se Cette action long terme a pour objet de d velopper des projets locaux d ducation la s curit accidents domestiques am lioration de son en vironnement Cette d marche permet d tre proche de la population et de ses besoins en int grant les acteurs sociaux cultu rels ducatifs et sanitaires sans ou blier les pouvoirs communaux dans le cadre de l ducation la s curit Actuellement un premier groupe de pilotage Schaerbeek commence se structurer Des contacts sont d j tablis avec des personnes susceptibles d tre in t ress es par le projet les consulta tions de nourrissons de l ONE la ZEP les pompiers Electrabel des associa tions du quartier services sociaux instituteurs directeurs Le projet a d but fin juin 1993 Chantal Hoyois Commission Locale de Coordination de Bruxelles m avons b n fici d une actualit assez calme De plus le dimanche midi le JT affectionne particuli rement les manifestations qui peuvent s av rer un excellent but de promenade l apr s midi 2 L originalit du projet Un autre point consid rer est l origi nalit du projet Les m dias sont sou vent l aff t des v nements origi naux L Ecole du Risque s inscrit bien dans cette ligne Au lieu de chercher
120. pirituelles etc d veloppement du sens de l au tonomie de la responsabilit de la d cision des valeurs humaines et du bonheur chez la personne transfor mation dynamique positive et conti nue de la personne R Legendre 1988 Les d finitions de l ducation pour la sant s adaptent tr s bien cette fina lit et sur le fond je con ois l duca tion pour la sant l cole comme partie int grante et logique de l du cation Si je suis d accord sur le fond mes cri tiques s adressent la forme et je d sire secouer un peu nos bonnes consciences A force de parler d ducation pour la sant on oublie trop vite la p dagogie de la sant Or si on s adresse des enfants on ne peut l ignorer Le mot p dagogie conform ment son tymologie s applique l ensei gnement aux enfants et dans un sens plus troit signifie galement m thode d enseignement J esp re qu ce jour il y a accord pour dire que l ducation pour la sant ne peut se limiter l explication de la vie intime des microbes ou de sch mas anatomiques Certes cela int resse les enfants mais depuis les re cherches de Nelly Leselbaum et l excellent travail de Jean Laperche il y a de quoi se poser des questions sur cette mani re de faire 6 EDUCATION SANTE dans un mouvement social qui agit en fonction de valeurs que l on veut faire passer l enfant Mais quelles valeurs poursuit l duca tion
121. plus archa que au plus futuriste Je partais pourtant avec un sentiment un peu fleur bleue que certains met tront probablement sur le compte de la na vet Oui je le confesse j abor dais ma premi re et sans doute der ni re grande conf rence de l ULE S persuad que je p n trais dans le temple des temples en mati re d du cation pour la sant Le programme entre autres avait renforc chez moi cet optimisme peut tre en partie chromosomique J imaginais sinc rement en effet que sous le parrainage d organismes si prestigieux et dans un brassin interna tional de ce niveau on allait pouvoir vibrer au triple diapason 1 de la sa gesse et de la lucidit accumul es par tant de professionnels chevronn s r unis qualit s incluant forc ment les vertus de rigueur et de modestie plus on est comp tent en g n ral moins on est pr tentieux 2 d une vaillance inalt rabl e confiante principalement dans les ressources de l humanit or dinaire 3 d un capital unique de ri chesses th oriques et pratiques li la diversit des exp riences des cultures et des situations repr sent es Vents dominants A de notables exceptions pr s 1 d autant plus notables d ailleurs qu elles auraient d constituer la r gle et donner le v ritable ton d une telle conf rence c est tout le contraire qui s est pr sent mes yeux beau coup de superficialit dans les expo s s y comp
122. pport du regard vecteur essentiel de la communication ne dit on pas qu un seul regard suffit pour tomber amou reux Le regard peut lui seul exprimer toute la gamme des sentiments hu mains le reflet de l me Mais pour revenir un peu sur terre Toeil est fragile il peut tre atteint par toutes sortes d affections des troubles h r ditaires aux troubles acquis de la vision en passant par divers trauma tismes et maladies Un nouveau livre de la collection San t mode d emploi chez Flammarion fait le tour de la question de fa on tr s technique et sans aucune po siel A partir de quel ge les enfants peu vent ils tre concern s par des troubles de la vision Quels sont les signes qui doivent alerter leurs pa rents Quand et qui consulter Quand faut il s inqui ter devant un oeil rouge des yeux qui piquent ou qui larmoient 42 EDUCATION SANTE Quelle est la diff rence entre la myo pie l astigmatisme et la presbytie Qu est ce qu un glaucome une cata racte un d collement de la r tine Quels sont les traitements appropri s Toutes ces questions sont voqu es par l auteur qui fait le point sur les moyens permettant de rem dier aux troubles visuels la pr vention les trai tements les plus r cents et surtout sur les indications des nouvelles tech niques chirurgicales et du laser BOKOBZA Y L oeil en questions La sant de vos yeux Paris Ed Flamma rion 1995 Sant
123. que de gom mer la sp cificit de l entraide c est dire la capacit de regard subjectif des patients sur eux m mes et contr le de la vie des patients modes d adaptation valeurs Ce ph nom ne pose un probl me si l on admet que l objectif g n ral pour suivi est l autonomie et si cet objectif s inscrit dans un contexte philoso phique et social d auto d termination Pourtant entre ce que l on peut obser ver et les intentions d clar es il y a une marge Les professionnels de sant disent nous pensons qu il est essentiel que les patients eux m mes cr ent leurs associations mais nous pouvons ap porter l animation et la coordination n cessaires Bulletin Education Pa tient sp cial entraide 1986 Les associations d entraide disent nous ne souhaitons en aucun cas nous substituer aux soignants mais nous revendiquons d tre reconnues pour ce que nous sommes Impact et effets des groupes d entraide J emprunterai pour ce point l excel lente analyse d un groupe de travail de l OMS r f 4 qui voit l action des associations d entraide dans deux champs diff rents les actions d fensives d fense des int r ts du groupe soutien et aide des membres tous concern s par un m me probl me Il ne s agit donc plus seulement de vivre avec de s adapter un probl me de san t mais aussi d avoir et d acqu rir un nouveau sens d identit les action
124. r le statut social sanitaire et financier des membres renforcer le travail de l as sociation rechercher des moyens et faire une forme de pression sociale lors d introduction de projets de loi sont autant de fonctions de l entraide information du grand public afin d am liorer les moyens de pression de l association de faire conna tre et reconna tre le probl me ventuel voire m me de collecter des fonds et d am liorer les moyens de l asso ciation avec certains risques r els de d rapage des objectifs charity business r le de contre poids de contre pouvoir par rapport aux profession nels de sant au syst me de sant surtout dans un contexte d am lio ration d humanisation des soins et de la participation des soign s Collaborations et conflits Alors qu en principe on pourrait s at tendre voir une relation de compl mentarit entre groupes d entraide et EDUCATION SANTE 33 Humeurs qu ils trouvaient cela trop sophistiqu Il leur fut r pondu que c tait a qui int ressait les gens voyez Dallas et com pagnie Expertise parole d oracle ou r flexe commercial non n gociable de la part des r alisateurs et des produc teurs En tout cas nos sp cialistes de l ducation pour la sant raval rent h tivement leurs objections Ainsi fut clos apparemment le chapitre des r f rents culturels et sociaux Grave lacune pourtant qui fait fi du principe fonda men
125. rassemble information et t moi gnages sur les premi res relations sexuelles et sur la n cessit d utiliser le pr servatif Des t moignages clairent sur les difficult s d en parler son p r tenaire Attrayante et facil d acc s elle tente de d culpabiliser les jeun s face au pr servatif Encore le sida brochure d information claire sympathique et humoristique NUMERO 81 OCTOBRE 93 EDUCATION SANTE 39 Pr vention sida S Coffret la carte Comme l ann e derni re un coffret p dagogique est propos aux coles et services IMS PMS et de planning fami lial Il comporte de nouvelles pistes de r flexion de nouveaux outils d anima tion de nouveaux documents Et sur tout un concours de sc nario En septembre 1992 les diff rents ser vices scolaires de la Communaut fran aise coles secondaires centres IMS PMS et de planning familial se voyaient proposer un coffret p dago gique gratuit Cette valisette contenant un manuel d animation des brochures des vid os la BD Jo visait per mettre aux enseignants accompagn s s ils le d sirent d intervenants locaux d aborder le th me du sida en classe En effet si les connaissances sur le vi rus du sida sont relativement bonnes les jeunes prouvent encore des diffi cult s en parler et modifier leur comportement face au risque C est pourquoi outre les documents scienti fiques sur le HIV le coffr
126. rche qui se d roule sur une p riode de cinq ans aupr s de quarante cinq travailleurs pr sentant diff rents facteurs de risque de maladie cardio vasculaire Ces tra vailleurs font partie d une m me entre prise qui emploie environ mille deux cents personnes Il s agit la fois d une recherche action et d une recherche fondamentale recherche action dans sa r alit participative et interactive et recherche fondamentale dans son ef fort de conceptualisation et de th ori sation en ducation pour la sant Elle se situe au niveau de l exp rimentation d un processus ducatif participatif permettant l mergence d actions sant et de l appropriation psychoso ciale de ces actions par les travailleurs eux m mes Ainsi chaque travailleur est suivi au niveau biom dical au ni veau psychosocial et au niveau de ses apprentissages et des transferts de ses apprentissages au niveau de sa r alit de travail et de la culture organisation nelle De plus l tude porte un volet d analyse co t efficacit sur les condi tions d implantation de cette approche en milieu de travail Nous avons tent dans cette re cherche de structurer formellement un processus de changement favori sant l mergence d apprentissages Notre pass et nos int r ts en tant que chercheurs en sciences de l ducation nous ont amen s nous int resser la p dagogie des adultes ou andrago gie comprendre et sp cifier quelle ser
127. re et un temps pour la paix Eccl siaste Ill 1 8 La sant pour tous en l an 3000 Le sujet des ges de la vie me para t significatif dun renouvellement des perspectives sur la sant de l tre hu main Ce th me nous introduit une di mension radicalement diff rente des m taphores m canicistes ou cybern tiques de l organisme et de la personne Pendant longtemps la biologie et la m decine nous ont habitu s consi d rer les tres vivants comme des ma chines fussent elles complexes et perfectionn es voire des organisa tions bio psycho sociales suivant la NUMERO 81 OCTOBRE 93 terminologie d sormais en usage pour parler des tres humains Il en devient presque surprenant d entendre parler nouveau des ges de la vie En effet ce langage n appartient pas celui des machines et des ordinateurs alors qu en g n ral nous usons et abu sons de ce type de m taphores du corps et du psychisme Des expres sions telles que mon ordinateur est en pleine adolescence mon r frig ra teur a atteint sa phase de maturit ou ma voiture retombe en enfance pa raissent difficiles utiliser dans la conversation courante C est de bonne augure sans doute touchons nous l une des sp cifici t s de la vie La r flexion sur les ges de la vie peut donc nous aider prendre distance des puissants r duc tionnismes qui ont contamin nos
128. rentr e des classes septembre Pour recevoir ces d pliants il faut tre membre du Club Pharmaceutique 7 d Education pour la Sant le montant de la cotisation est de 100FF C est videmment cher pour recevoir douze d pliants par an mais sans doute cet te cotisation comprend elle d autres services pour les membres fran ais Il vous est possible de consulter ces do cuments au centre de documentation d infor Sant sur rendez vous pris au 02 237 48 53 Info Sant Club Pharmaceutique d Education pour la Sant rue Jean Baptiste Cl ment 5 F 92296 Ch te nay Malabry Cedex Hinfosant brFent PAR VOT LE STRESS HRLETER 9 LES MANIFESTATIONS LES FACTEURS DE STRESS 2 PR VENTION ET TRAITEMENTS 36 EDUCATION SANTE NUMERO 81 OCTOBRE 93 R flexions C est dur de communiquer La d prime le suicide la drogue ils en parlent beaucoup On est trop vieux pour s amuser avec les petits trop jeunes pour com muniquer vraiment bien avec les adultes C est dur de communiquer pas avec les adolescents mais avec les adultes Qu est ce qui g ne L exp rience des adultes parce que les jeunes ont toujours un id al alors que les adultes connaissent les pro _ bl mes de la vie et sont souvent en contradiction avec les ados Les adultes il y en a beaucoup trop qui pensent qu il y a qu eux qui ont des probl mes que les ados ils ont rien
129. ris chez certains t nors une pens e d ferlante id alisant le cr neau mass mdia et laissant peu de place sa critique en profondeur ni m me sa relativisation ou son posi tionnement sp cifique parmi les mul tiples strat gies ducatives possibles 30 EDUCATION SANTE des engouements aveugles frisant le ridicule pour divers gadgets stric tement instrumentaux comme les nouveaux syst mes de communica tion 2 un oubli insistant et sourde ment m prisant du savoir profane et de la culture non professionnelle une all geance sournoise des modes comme l obsession de s duire de pr f rence par l image que je consi d re mesure qu elles enflent com me plut t annonciatrices de perver sions nouvelles que de progr s en mati re de promotion de la sant Un malaise certain donc devant les vents dominants d une manifestation qui faute de d bat nourri autour des pr suppos s de diverses th ses non c es rendit le mouvement des id es plus aspirant qu inspirateur et l atmo sph re g n rale plus difiante qu difi catrice Lignes de fractures Est ce la fascination actuelle pour la communication m diatique et pour les nouvelles technologies de l information qui d primait l esprit critique de la plu part des participants Est ce la loi du savoir vivre dans les grands colloques qui veut que le souci de la biens ance oratoire inhibe jusqu l expression de
130. s de la Conf rence sous le titre Beha vioral Journalism The Audience is the Message m riterait une large diffusion et une discussion ouverte parmi les agents d ducation pour la sant de notre terroir Le coeur de sa th se se m fier du marketing social qui d l gue des bateleurs tr s on reux le soin de lancer une campagne sani taire comme on lance un produit de consommation ou un personnage politique et lui pr f rer un travail direct de persuasion intensive des responsables de journaux ou d missions pour qu ils int grent dans leurs productions et sous une forme journa listique des r cits de gens ordinaires expli quant les avantages authentiques qu ils ont retir s du comportement sanitaire re command Nettement moins avaleur de budgets m me s il exige de d ployer beaucoup d nergie lobbyiste ce mod le constitue une version journalistique de l in fluence par les pairs et offre l insigne avanta ge de coller aux situations aux traits cultu rels et aux motivations r elles du public cible 2 Le prof J P Schad Education Media Insti tute Universit d Utrecht nous fit un loge si enthousiaste si inconditionnel et si carica tural des nouveaux supports de donn es dits multim dias CD CD ROM etc et des modes d acc s leur contenu dits in teractifs qu on se demandait parfois sion assistait une conf rence scientifique ou aux boniments d un respo
131. s d saccords Est ce l esprit de corpo ration et le mythe de la neutralit scien tifique qui l emportent d j dans le mi lieu de l ducation pour la sant et interdisent la mise en vidence de lignes de fracture id ologiques in ternes parfois profondes entre les ac teurs d un m me secteur Toujours est il qu au bout du compte subsistait une impression am re d hypnose col lective et de r gression vis vis de l es sentiel En particulier vis vis de maints principes valeurs et rep res modernes en ducation pour la san t que l on aurait cru plus consensuels et mieux stabilis s Voyons cela tra vers un ou deux exemples Il me semble qu une ducation pour la sant ayant atteint une certaine matu rit thique et j oserais dire an thropologique s appuye n cessaire ment entre autres sur la conviction que l ducation et la communication dans leurs finalit s d panouissement individuel et de changement social sont des processus double sens fon ci rement non hi rarchis s L met teur animateur initial a autant ap prendre du r cepteur destinataire qu il n a lui apprendre Ce qui im plique un choix relationnel pr cis dict par un principe d mocratique extra scientifique et n anmoins op ratoire celui de l appropriation par les com 1 L expos du sociologue texan Alfred McA lister repris dans le volume Actes et r su m
132. s bien d une adapta tion un probl me de sant vivre avec to cope with L entraide est donc un moyen de rencontrer d autres per sonnes partageant les m mes r alit s Tout probl me de sant chronique n cessite une adaptation qui passe par un r apprentissage une aide pour la recherche d une vie nouvelle qui maintienne l espoir r duise les Ne s PA A O craintes r serve une qualit de vie prenant en compte les probl mes de sant mais sans en d pendre L adaptation requiert un ingr dient que l on trouve quasi naturellement lorsqu on n est pas malade le soutien social Dans les probl mes de sant chronique un soutien social recons truit est essentiel et n cessite empa thie et compr hension par les autres L entraide est donc avant tout une for me de soutien social au sens large Il s agit de compr hension de partage de valeurs d une nouvelle vision du monde par la famille l entourage les pairs des coll gues et des profession nels de sant Il s agit aussi plus largement d un sou tien d une reconnaissance des per sonnes et de leurs probl mes par la soci t et ses composantes institution NUMERO 81 OCTOBRE 93 nelles politiques administratives ete L entraide c est aussi un volet du traite ment Le r le des professionnels de san t se limite leur terrain d action Centre de soins ou au moment de leur inter vention Les traitements la prise
133. s caract ristiques fondarnentales personnelles ge niveau d tudes profession engagement religieux du comportement sexuel de la situation maritale et familiale Le rapport s int resse galement aux diff rences existant de ces points de vue entre les femmes de Flandre de Wallonie et de Bruxelles Cette recherche tente de r pondre 4 grands probl mes dans quelle mesure et de quelle ma ni re les femmes belges essayent elles d assurer leur contraception au d but des ann es 90 Quelles modi fications sont intervenues dans ce do maine au cours des derni res ann es et en quoi la contraception en Bel gique diff re t elle de celle qui se pra tique dans d autres pays europ ens quels sont le niveau de connaissance et l attitude des femmes belges concernant la contraception quelles sont les sources d information impor tantes pour ces femmes et dans quelle mesure la connaissance l information re ue et l attitude sont elles li es au mode de contraception choisi dans quelle mesure lutilisation des contraceptifs est elle influenc e par les caract ristiques socio d mographiques NUMERO 81 OCTOBRE 93 NUMERO 81 OCTOBRE 93 EDUCATION SANTE 41 L pour vous L ducation pour la sant l cole primaire Les auteurs Nathalie Loutz et Altay Man o nous proposent une approche critique de la situation en Communau t fran aise de 1980 nos jours Leur objectif est de d
134. s de l efficacit j ai nomm les sp cialistes de la com munication dans la triade profession nelle pr cit e D j nous avions entendu une psychologue des m dias 4 nous tenir sur la personnalisation l in t rieur des messages d ducation pour la sant un discours digne d un direc teur de marketing d une grosse agence de publicit Pour elle a ne faisait pas un pli il fallait par exemple miser sur le charisme l rotisme le style de vie ex traordinaire car il y a un consensus sur la s duction minceur jeunesse pour les femmes surtout et cela aussi bien dans la vie que dans les m dias Et de pr ner alors le recours aux vedettes sous pr texte que la discussion pu blique autour du sida s est remarquable ment modifi e lorsque Rock Hudson et d autres c l brit s ont t associ s au NUMERO 81 OCTOBRE 93 L ducation pour la sant a sa novlangue branchez vous De retour d Amsterdam nous avons retenu qu il y avait des expressions nouvelles utiliser pour tre du dernier bateau communicationnel Comme on n est p s des go stes on vous les communique Usez en sans mod ration 1 interactif on vous a d j parl de ce nouveau label f tiche dans le num ro pr c dent d Education Sant nous ne le citons donc ici que pour m moire Retenez bien la nuance cependant parcourir des yeux la table des mati res d un ouvrage en mouilla
135. s de la vie cou rante D autres pr f raient jouer l quilibriste pour apprendre ma triser les chutes L cole du Risque pr sentait gale ment une roulotte am nag e en vraie cuisine Les enfants manipulaient concr tement des ustensiles de cuisi ne et ils se retrouvaient confront s des situations d incendie de br lures et d intoxications Cette manifestation proposait notam ment aux enseignants de voir ou d ac qu rir du mat riel p dagogique et de rencontrer des animateurs qui peu vent les aider concr tiser des activi t s dans leur classe En dehors des animations il y a eu les activit s suivantes un th tre de puces par le Magic Land Th tre des travaux et un spectacle r alis s et pr sent s par la classe de 5 me primaire de l cole Saint Augustin Schaerbeek et des stands d information C est d ailleurs de cette cole qu est partie l id e de faire un projet local sur la pr vention des accidents domestiques NUMERO 81 OCTOBRE 93 a _ _ _ Une autre garantie de validit et de pertinence des intuitions et des hypo th ses est la confrontation pluridiscipli naire confrontation entre profession nels et confrontation des professionnels aux patients et aux b n ficiaires Vers une confrontation pluridisciplinaire L importance de la pluridisciplinarit peut tre mise en vidence en mon trant quelles dimensions s
136. s et les personnes vis es des messages et outils que les profession nels leur destinent pour leur bien tre Eh bien Amsterdam on en tait sou vent tr s loin de ce paradigme d mo cratique Une des conf renci res 3 d couvrant les vertus de la transdisci plinarit exposa triomphalement un sch ma en forme de triangle repr sen tant aux ignares bahis que nous tions les trois cat gories d acteurs convi s collaborer troitement l laboration d un produit ducatif en l occurrence une s rie t l vis e de fiction pour en faire une pure merveille d ad quation aux besoins sanitaires de la population Voici les heureux lus si geant aux trois sommets du triangle les sp cialistes du sujet trait nutritionniste cardio logue les sp cialistes des m dias sc nariste producteur metteur en sc ne acteurs et les sp cialistes en ducation pour la sant Des profes sionnels la pelle en somme Ne manque t il vraiment personne l appel N y a t il pas l une grossi re viction du public comme sujet de sa vie de son histoire et de son destin qui nous ram ne brutalement l du cation sanitaire et l hygi nisme pater nalistes d antan Rock Hudson around the AIDS Mais le plus symptomatique aujourd hui est peut tre encore au del de cette n gation des ressources profanes le poids sp cifique accord aux nouveaux gourou
137. s offensives promouvoir pousser la reconnaissance favori ser le soutien social et politique de l action men e et des besoins sa tisfaire 34 EDUCATION SANTE Impact du self help en mati re d actions d fensives Un impact positif et substantiel sur les personnes souffrant de maladies chroniques a t d montr r f 4 l entraide est une source importante de satisfaction sociale ind niable et de soutien affectif et psychologique Elle r duit les sentiments d isole ment am liore le sens de l identit et l appartenance un groupe le self help est une source d informa tion et d apprentissage de sant sur l adaptation de la maladie la recon naissance et le contr le des symp t mes sur la gestion et les r actions aux situations critiques ponctuelles l entraide est aussi une source de mod les pour l acceptation et l adaptation au probl me de sant par l exemple de patients ayant r us si surmont adapt Dans certains cas toutefois on a pu observer une augmentation du stress et de l anxi t de certaines personnes Par ailleurs dans certaines situations la recherche d un soutien au sein d un groupe peut mener par exc s la cr ation de ghettos c est dire remplacer l isolement individuel par une forme d isolement en groupe Ces risques d impacts n gatifs d pen dent tr s probablement de la structure du groupe d entraide et des m thodes employ
138. s p riodes de la vie savoir len fance la jeunesse l ge adulte et le 3 me ge ve La sant du point de vue de l pid miologiste mais aussi des personnes concern es semble repr senter des r alit s diff rentes des significations diff rentes selon l ge et la p riode de la vie de tout tre humain Etre en bonne sant n est certes pas la m me chose tout au long de l existence Prendre le temps de d couvrir ces particularit s ces diff rences et ces ressemblances constitue une base de r flexion en amont des pratiques du catives En outre nous assistons dans le d velopp ment de l ducation pour la sant un d placement d une ap proche centr e sur les th mes vers une approche centr e sur le public cible L ducation pour la sant fonde souvent le choix des modes d ap proche contenus m thodes sur le public cible le rep rage des pro bl mes de sant mais aussi les parti cularit s du public L ge mais peut tre encore plus les styles de vie les besoins propres chaque ge sont des d terminants non n gligeables D autre part les p riodes du troisi me r LL 2 EDUCATION SANTE L ducation pour la sant aux diff rents ges de la vie et du quatri me ge sont encore peu investies par les sp cialistes de cette discipline Bref nous avons formul ces quelques questions qui peuvent servir de rep re pour nos r flexions Etre en bonne sant
139. sairement conflictuel en partie d plaisant celui de gens partisans intru sifs intentionn s des gens qui tort ou raison se positionnent fondamen talement en redresseurs de complai sance et de laisser faire J ai dans ma collection une vieille bro chure intitul e Contre les maladies so ciales unissons nous Elle fut dit e en 1930 par la Section sociale de la Commission nationale des f tes du centenaire de la Belgique Si son style est d suet son contenu rejoint peu ou prou celui de maintes campagnes d hygi ne comportementale toujours en vogue aujourd hui Mais ce qui frap pe c est qu au verso le lecteur tait in vit se procurer d autres exemplaires de cette brochure des fins de propa gande Le mot tait banal l poque Aujourd hui il heurte et coup s r fait totalitaire Il avait en tout cas le m rite de la glasnost avant la lettre Il ne bapti sait pas moineau le renard fureteur Je ne pr ne pas forc ment un mod le autoritaire d ducation pour la sant Mais je serais surtout inquiet qu un tel mod le sans rien changer fondamen talement sa nature donne si bien le change par ses atours formels qu il n appara trait plus aujourd hui pour ce qu il est Un mal fice secondaire de l all geance aux modes de s duction m diatiques pourrait tre celui l ca moufler un projet fonci rement norma tif en le travestissant en op ration lu dique ou en
140. ser Cette option hors des sentiers battus a sans doute jou dans sa mise en pingle par les m dias 3 L importance de la manifestation Un troisi me facteur pouvant contribuer la bonne m diatisation est l ampleur du projet Malgr que l Ecole du Risque ne soit encore que la premi re tape d un plus vaste projet appel L Autre Cirque l Ecole du Risque s inscrit dans un processus long terme Un projet sera retenu d autant plus fa cilement par les m dias qu il sera pr sent en primeur et pourra drainer un large public Afin de sensibiliser un large public la pr vention et l ducation pour la sant la Ministre Pr sidente Laurette Onkelinx a cr un stand d infor mation en collaboration avec des as sociations agissant sur le terrain Souriante et dynamique la Ministre l a inaugur le mardi 14 septembre la Foire d Automne de Li ge Le stand tout d abord Une pr sentation sobre dominante blanche le stand rappelle un peu l h pital et la r union de plusieurs outils de sensibilisation la promo tion de la sant sont les points mar quants de cette r alisation Quels outils 7 Une vid o de pr sentation g n rale des brochures grand public disponibles l accueil quelques logiciels sur le stress Femmes Pr voyantes Socialistes sur la composition de menus quilibr s Epidaure Montpellier sur la pr ven tion des accidents domestiques
141. situation permettent le d bat la r flexion sur les choix person nels qui peuvent perturber la pr ven tion du sida Prix 300 FB Jo de Derib Cette bande dessin e touche l adolescence l amour la pr vention aux relations avec les pa rents la solidarit avec les personnes s ropositives et malades du sida Prix 200FB Le Pr servatif par le Dr Chevalier Casterman Les objets font l histoire L autre petite histoire du pr servatif celle avant et d puis l apparition du sida Ce petit livre pr sente d une ma ni re tr s attrayante le pr servatif par son utilit et sa repr sentation au fil des si cles d l Antiquit aujourd hui en passant par le Moyen Age Ouvrage pour parler du pr servatif autrement pour en d dramatiser l usage pour pr parer un expos Prix 275 FB POUR LES ETUDIANTS Documents gratuits en quantit s rai sonnables L amour au temps du sida brochure d information et de sensibilisation Passeport sida petite brochure aux couleurs de Justin et Olive en route vers la plan te coeur rappelant de mani re concise et accessible les prin cipales informations sur la pr vention le sida dans le monde qu est ce qu le sida comment se transmet il le test de d pistage les MST comment se prot ger mode d emploi du pr servatif Les premi res fois r alis par un gro gt pe de jeunes de Grenoble Cette bro lt chure
142. sur e gr ce l appui du Commissariat G n ral aux Relations Internationales de la Com munaut fran aise de Belgique ISSN 0776 2623 Les articles publi s par Education Sant n engagent que leurs auteurs O J Les articles non sign s sont de la r daction La revue n accepte pas de publicit Les textes parus dans Education Sant peuvent tre reproduits apr s accord pr alable de la revue et moyennant mention de la source Pour tous renseignements compl mentaires Education Sant lt rue de la Loi 121 1040 Bruxelles g T l 02 237 48 53 Fax 02 237 33 00 indiquer ANMC Education Sant comme destinataire La revue Education Sant est r alis e avec l aide du Minist re de la Communaut fran aise de Belgique D partement de la Sant Elle est publi e dans le cadre de la Cellule de coordination intermutualiste Alliance Nationale des Mutualit s Chr tiennes Union Nationale des mutualit s Socialistes LA 2 ie oee atidi S A N E il OCTOBRE 1993 ES flexions L ducation pour la sant aux diff rents ges de la vie Pr sentation par Colette Schoonbroodt p 2 Les ges de la vie par Philippe Meire p 3 L ge tendre H ace et ducation pour la sant par Jacqueline Delville p5 Finalit s et m thodes par Pierre Campagna p 6 Paroles d adolescents par Brigitte Sandrin Berthon p 7 L ge adulte Education pour la s
143. t a essay lui aussi de bien faire Cette volution cette dynamique de l enfance Winnicott la r sume tr s bien quand il dit que l enfance est une progression de l tat de d pendance vers l ind pendance Nous voil de retour aux principes de base de l ducation pour la sant et c est Winnicott encore qui r sume en parlant de soins et mon avis une action d ducation pour la sant peut tr s bien avoir le caract re de soins que ce th me central de l ducation pour la sant ne se limite pas l en fance Dans tous les cas celui de l enfant normal du nourrisson du malade mental du parapl gique ou de l infirme les soins favorisent la ten NUMERO 81 OCTOBRE 93 O Pr vention sida aaaeeeaa I O U Les faits l espoir brochure r dig e par le Professeur Luc Montagnier Elle r pond aux questions scientifiques li es la pr vention du sida Prix 50 FB Actualquarto document d information et d animation la pr vention du sida partir de coupures de presse Prix 60 FB Le sida dossier p dagogique l usa ge des enseignants R alis par la Croix Rouge ce document a t ac tualis en 1992 1993 et est nouveau disponible Outil de r f rence scienti fique de tr s bonne qualit il donne une information uniforme coh rente et synth tique l ensemble des parte naires scolaires Prix 400 FB Parler du Sida avec les adolescents par C
144. t t pleine d ardeur elle nous porte de son lan tant t r tive et in certaine elle nous gr ve de son anxi t En route nous croisons d autres cara vanes venues d autres ges et ces haltes ou ces bouts de chemins fil s en semble sont autant de chemins exal tants Nous nous attardons au r cit de ces voyageurs voquant des lieux que nous avons connus autrefois et dont chaque d tail nous attache ou des contr es dont nous ne savons rien enco re sinon la crainte ou la fascination que l vent en nous les mots Certains pisodes du p riple cr ent une illusion passag re de s dentarit Pour un pays que nous quittons plein d impa tience il en est d autres o nous eussions aim nous attarder et o l arr t d expul sion lorsqu il nous atteint nous met au d sespoir Le tragique aussi fait partie du viatique Et quiconque tente de lesqui ver en fixe la br lure Une r v lation guette celui qui avance le coeur et les yeux ouverts sans pr cipita tion et tant qu il se peut sans regret Apr s s tre vu d pouill en chemin de ce qu il avait un temps poss d le voil bient t sa grande surprise combl d autres biens dont il ne soup onnait jusqu alors ni l existence ni le prix I ap prend et sa reconnaissance alors n a pas de bornes que rien ne lui est t en cours d existence sans qu autre chose d aussi pr cieux ne lui soit donn en contrepartie Celui qui n a pas reconnu que
145. t OMS 1992 soutien individuel moral et psycho logique Au domicile des membres au si ge de l association ou dans des institutions de soins Cette fonction est remplie parfois avant une intervention chirurgicale parfois apr s une hospi talisation Cela pose le probl me de savoir qui prend l initiative de l entrai de l association la personne elle m me ou les personnels de sant aide sociale administrative juri dique souvent individuelle Ce type d association peut m me fournir une aide financi re directe information des membres Par la pu blication de p riodiques les groupes d entraide rendent compte de la vie de l association mobilisent les nergies sur une action ponctuelle en cours informent sur les d veloppements m dicaux et l gaux sur les aspects de la sant traitements r gimes La publication de brochures vid o grammes livres s inscrit dans le cadre de cette fonction aide mat rielle Fourniture pr t et exposition de mat riels divers informations des professionnels de soins et de sant Pour certains pro bl mes de sant relativement peu fr quents cette fonction constitue une source de formation permanente des professionnels de sant une proposi tion de collaboration et une voie de contact pour les nouveaux patients d veloppement des relations avec l administration et le politique Inter peller les responsables faire recon na tre les besoins am liore
146. t qui a prim surtout pour la construction de la maison des dangers Les enfants ont mesur cal cul g r l argent de la caisse de clas se De vrais probl mes r gler pour une construction concr te avec un ob jectif atteindre dans des limites fix es En ce qui concerne les ateliers vi d o chacun des groupes tait pris en charge par les animateurs b n voles de l cole de devoirs du Rasqui net install e dans une rue voisine De nouveaux animateurs la plupart stagiaires du CFA Centre de Forma tion d Animateurs se sont joints l quipe pour apporter une aide plus technique suivant le mode d expres sion utilis L infirmi re a fait appel la Commis sion Locale de Coordination de Bruxelles CLC qui a suivi et soutenu le projet localement en collaboration avec Question Sant et Educa Sant Pour valoriser le travail effectu par les enfants il nous a sembl int ressant de le pr senter un plus large public parents voisins coles et autres as sociations de la commune L id e est donc venue naturellement de les faire participer au projet Ecole du risque et de choisir l emplacement du chapi teau Schaerbeek pour intensifier cette action locale TETTRE ERNEA EDUCATION SANTE 27 rs Premi re escale Schaerbeek Nous sommes en plein coeur d un quartier d favoris place Lehon Schaerbeek sous chapi
147. tal de l ins cabilit du concept global de sant dont il s agit d assurer la promotion Ainsi on ne peut impun ment asseoir l efficacit d une action th matique sur des messages qui nui sent d autres aspects de la promotion sanitaire exemple renforcer le clich s gr gationniste et d pr ciatif sant jeunesse en recourant syst matique ment des images positives de non fumeurs juv niles ou en ne faisant ja mais la promotion de l activit physique qu travers des images ca ract ristiques des athl tes de moins de trente ans de classe ais e et de culture d adoption n o californienne Les gourous au balcon ind pendamment m me des qualit s ou d fauts du feuilleton t l vis finale ment produit et interrompu soit dit en passant suite un diagnostic de popu larit insuffisante que nous r v le fi nalement cette anecdote m diatico sa nitaire Que dans la triangulation des divers sp cialistes partenaires vo qu e plus haut les gens de spectacle l emportent manifestement sur les p dagogues ou les militants de la sant Et souvent par simple autorit infuse Au nom d un imp ratif souverain de s duction dont les t nors m diatiques s arrogent volontiers le g nie appr cia teur et dont peu de gens osent leur dis puter et a fortiori leur contester l exper tise objective Asym trie fonci re done derri re ce que les partenaires s ing
148. teau Schaerbeek ce sont des enfants et des jeunes souvent livr s eux m mes Dans ce quartier ils vivent essentiellement dans la rue Turcs Marocains et autochtones se cotoyent non sans difficult Les maisons sont insalubres et les probl mes d am na gements de l environnement nom breux peu d espace jeu peu d espa ce vert Aujourd hui dimanche et les jours qui suivront le soleil est de plomb Il y a une nu e d enfants avec leurs rires leur chahut et leurs moqueries A PEcole du Risque on ose on s amu se Schaerbeek premi re escale de L Ecole du Risque Cette manifestation sur la pr vention des accidents dornestiques s est d roul e Bruxelles du dimanche 23 mai au mercredi 26 mai 1993 Retour aux sources Dans le cadre du programme RAS R seau Action S curit l cole du Risque est la premi re tape d un vas te projet intitul L Autre Cirque L Ecole du Risque est ax e principa lement sur l apprentissage des risques tandis que L Autre Cirque plus grand plus orient sur le c t spectacle est ax sur la ma trise de nombreux risques domestiques dans un vrai d cor de cirque Pour rappel l objectif du RAS est d at teindre en 1994 une situation o il n y aura plus Rien Signaler comme accidents domestiques en Commu naut fran aise En 1989 un premier projet La Maison G ante maison surdimensionn e a t cr
149. tion on enregistre les constatations suivantes 1 La pr vention tertiaire des incapaci t s et des handicaps appara t comme une priorit absolue elle a un tr s lar ge champ d application dans l unit syst mique que constitue le vieillard sa famille le r seau social environ nant et les soignants 2 La pr vention secondaire c est dire le d pistage des d ficiences des incapacit s ou des handicaps de la per sonne g e ne semble pas modifier la sant ult rieure des int ress s C est en tout cas le r sultat de diverses tudes relat es par Pierre Durand g riatre de l Universit Laval Qu bec 1 3 En mati re de pr vention primaire on constate un tr s faible investisse ment les campagnes d ducation sa nitaire destin es aux personnes g es n ont rencontr que peu de succ s Seules les vaccinations contre la diph t rie le t tanos et l influenza se sont impos es En Belgique les initiatives de pr ven tion et d ducation pour la sant orien t es vers la personne g e sont rares pr vention des chutes pr vention de l ost oporose entra nement la m moire pr paration la retraite Ces initiatives int ressantes restent trop souvent locales ou sporadiques Faut il pour autant donner raison aux sceptiques C est loin d tre s r mais on ne peut pas envisager un program me de pr vention destin aux per sonnes g es en isolant celles ci du reste
150. tus Ne faut il pas imaginer une sorte de compa gnonnage comme au temps des ca th drales W Enfance et ducation pour la sant L ducation pour la sant commence au berceau En d cidant d allaiter ou de donner le biberon de donner boire au b b la demande ou non de mettre du miel sur la t tine pour le calmer ou non de le changer d s qu il s est sali ou de ne pas se pr cipiter de le cajoler quand il pleure ou de lui laisser faire ses poumons les jeunes parents transmettent l enfant des attitudes vis vis de la nourritu re du sommeil du contact du corps Ils font comme Monsieur Jourdain de l ducation pour la sant sans le sa voir Et ce type d ducation pour la sant est fondamental parce qu il touche la formation d attitudes et de comportements de base qui peuvent exercer par la suite une action d ci sive sur l tat de sant de ces futurs adultes Mais si certains parents se montrent avides de recevoir des informations de la part des sp cialistes concernant les soins prodiguer au b b d autres semblent tr s r ticents C est la constatation effectu e fr quemn ment par les infirmi res de PONE les familles qui auraient le plus besoin d aide et de conseils dans la fa on de s occuper d un nourrisson sont sou vent les plus r tives et les moins de mandeuses En fait en arri re plan l ducation pour la sant se profile une ducation
151. u d autres Tr s souvent les comportements recommand s par les campagnes d ducation pour la sant vont l encontre des mod les propos s par la soci t limiter la consomma tion d sucre manger des fruits et des l gumes se d penser physique ment ne pas s exposer trop au so leil A l inverse les jeux vid os vont immobiliser l enfant en Phyp notisant la publicit sous la forme fallacieuse de messages de sant pr nera les fromages blancs Petit Gervais tr s sucr s comme alter native au steak la limonade Puni ca plut t que les fruits frais le cho colat Kinder plut t qu un verre de lait L ducation pour la sant va contre courant de comportements et d habi tudes de vie caract ristiques de notre soci t occidentale EDUCATION SANTE 5 R flexions RE 2 _ _ _ _ M Mener une action d ducation pour la sant ne se limite pas informer des enfants ou favoriser l adoption par eux d attitudes ou de comportements favorables la sant C est aussi se si tuer en marge ou l encontre d un monde conomique centr sur le pro fit qui tend leur faire adopter des comportements en fonction d int r ts conomiques C est donc se situer La finalit de l ducation D veloppement harmonieux et dy namique chez l tre humain de ses potentialit s affectives morales in tellectuelles physiques s
152. u secours pour ne pas tre l ch par la caravane qu on osera peut tre avouer que cela ne va pas q Cependant cette conception appa remment ancienne et pass iste est ac tuellement red couverte par des disci plines aussi diff rentes que la psychanalyse ou la biologie th orique Le concept d une vie sans manque et parfaitement boucl e leur appara t EDUCATION SANTE 3 R flexions comme un mythe qui peut d ailleurs s av rer dangereux et destructeur Dans ces perspectives la vie appara t plut t comme un cheminement tou jours recommenc ne pouvant chap per une instabilit fondamentale La vie est mouvement et transformation red couvrent les biologistes Ils se re trouvent avec les psychanalystes pour parler d histoire d tapes et d volu tions parfois impr visibles En particulier l existence humaine voit le d faut d existence redoubl par la division entre exp rience et langage L aventure de l homo sapiens en de vient d autant plus extraordinaire mais aussi probl matique et incertaine Chacun s arrange comme il peut avec son mal tre physique psychique et social qui le fait fuir en avant Dans ce voyage de l existence humai ne il y a des tapes plus ou moins bien reconnues les ges de la vie Chaque tape peut tre l occasion de d couvrir un autre point de vue sur l horizon mais la pire des maladies serait de se cacher la distance q
153. ui s pare le mar cheur de l horizon Depuis toujours de nombreux auteurs ont parl de ces tapes de la vie et les images d Epinal repr sentaient d j l chelle des ges de la croissance au d clin De mani re presque anachro nique dans la deuxi me partie de ce XX me si cle deux livres notre connaissance se sont encore intitul s les ges de la vie Le premier est d un th ologien Romano Guardini 1 le second est d une romanci re Chris tiane Singer 2 Malgr l origine de leur nom l un est allemand et l autre est fran aise Ces deux migr s nous parlent du voyage de la vie Nous empruntons ici les premi res pages du beau livre de Christiane Singer Nous sommes tous des gens du voya ge Et ce voyage est la vie Nous traver sons l un apr s l autre des pays o les perspectives et les aventures ne se com Parent pas entre elles o change jusqu la perception que nous avons des tres des choses du temps et de l espace Ces pays ont leurs villes leurs campagnes leurs monts et leurs mers et les cols ver tigineux qui les s parent en font des terri toires autonomes dont l exploration suc cessive constitue l existence humaine Cette travers e nous ne l effectuons pas seuls mais bon gr mal gr avec la ca 4 EDUCATION SANTE ravane de la g n ration avec laquelle nous nous sommes mis en marche et dont les rangs iront s claircissant jus qu au terme Tan
154. une de Schaerbeek a constat qu il y avait beaucoup d enfants bless s dans sa classe Rarement des choses bien graves mais souvent des petites cou pures des br lures des traces de chutes etc Une enqu te r alis e par l enseignant r v lait que les accidents domes tiques concernaient la moiti de la po pulation de l cole C est ce nombre lev qui a d cid l instituteur en col laboration avec l infirmi re sociale de la ZEP Zone d Education Prioritaire traiter ce probl me au sein de sa propre classe Pendant plusieurs mois des l ves de 5 me primaire ont r alis un travail de r flexion et de sensibilisation sur les moyens de pr venir les accidents domestiques Une m thodologie active Les activit s d velopp es s orientent vers une p dagogie fonctionnelle et non sur un programme de connais sances abstraites Elles ne sont pas donn es ex cathedra les enfants cr ent et agissent selon leurs int r ts l assimilation d un savoir se fait par la d couverte l exp rience la cr ativit et l autonomie Le X D velopper une m thodologie acti ve c est prendre en compte l enfant dans sa globalit Concr tement les depuis le mois de d cembre 1992 les enfants se sont r unis une fois par semaine par petits groupes de 4 ou 5 enfants pour d velopper un th me Pour exploiter les diff rents sujets chaque groupe a choisi une technique d expression particuli re le th
155. ur la sant Si une telle perspective sous tend les programmes ducatifs ces derniers impliquent d embl e une d marche r flexive de recherche Par ailleurs dans une telle d marche nous me nons galement un travail de prise de distance par rapport au paradigme technologique des sciences m di cales On nous montre tous les jours les per formances d excellents m decins et d excellents centres de recherches qui ont r ussi des prouesses tech niques Souvent les prouesses ne sont r v l es que lorsqu on est s r des r sultats Pensons par exemple l extraction et la remise en place d un foetus pendant la gestation pour r aliser une op ration chirurgicale Le travail n a t r v l que lorsqu on a t s r de sa r ussite On nous montre une m decine vitrine o le spectacu laire semble tre l enjeu essentiel Or quand on fait de la pr vention et de l ducation pour la sant on n est pas dans le spectaculaire Eviter la maladie la d t rioration de la sant c est faire appel des modifications comportementales ou des modifi cations de l environnement social dans la vie quotidienne Ce n est pas tr s m diatique On est en dehors du plaisir imm diat et on pose les bases d un quilibre long terme qui ne fournit pas toujours des sensations d excellence ou de performance Il faudrait m me viter de consid rer que le patient doit tre champion du bie
156. uvent tre pr sent s titre individuel ou en groupe Chaque projet doit comporter 5 pages dactylographi es si possible et comprendre une pr sentation du ou des auteurs une explication du th me choisi une description des li ux de l action et des personnages le r cit de l histoire imagin e L s prix Seront attribu s au mois de juin 94 NUMERO 81 OCTOBRE 93 EDUCATION SANTE 37 Mat riel l Gestion du tabagisme Travailler avec des fumeurs Jusqu il y a peu la Belgique ne connaissait que peu de mesures res trictives interdisant de fumer sur les lieux de travail Le R glement g n ral pour la protection du travail R G P T mentionne un certain nombre d inter dictions en la mati re plus sp cifi quement dans les lieux o il existe un risque d incendie d explosion ou pour des raisons d hygi ne ou encore dans les entreprises qui utilisent des produits toxiques Le Ministre de l Emploi et du Travail a promulgu un arr t royal qui via un ajout dans le R glement g n ral pour la protection du travail impose toutes les entreprises du secteur priv comme du secteur public de prendre des mesures contre les nuisances dues au tabagisme Une brochure a t publi e visant donner un aper u des possibilit s de pr vention ou de limitation des cons quences nocives du tabagisme au tra vail Cette brochure peut tre obtenue gra tuitement en fran ais et en n
157. ux aid es par l entraide et quelles sont celles qui sont les moins bien servies 3 Quel impact les associations d en traide ont elles sur les profession nels de soins et de sant et vice versa 4 Quelle population est touch e En d autres termes quelle est la partie du public potentiel que l action ac tuele des groupes d entraide touche r ellement 5 Quelles sont les conditions r unir pour am liorer les effets positifs et le pouvoir de pression sociale des associations d entraide Autant de questions de r flexions de recherches d valuations d velop per Alain Deccache Centre d Education du Patient asbl et RESO Unit d Education pour la Sant UCL R f rences 1 Dossier Self help Sp cial entraide Bul letin d Education du patient Volume 6 n 2 juin 1987 2 Op ration Self Help ensemble on va mieux Question Sant p riodique tri mestriel janvier 1987 3 Groupes d entraide dans la Communaut Fran aise de Belgique Guide m thodo logique Inventaire 1991 Cellule de coor dination intermutualiste UNMS ANMC 4 Health Promotion and Chronic Illness Sous la direction d A Kaplun OMS Euro pe et Centre F d ral allemand pour l Education pour la Sant Cologne 1992 Cet article est extrait des Actes du Fo rum des groupes d entraide voir la pr sentation d taill e dans la ru brique Lu pour vous de ce num ro n NUMERO 81 OCTOBRE 93 TS R f
158. vaient tre un si lourd souci Mais ces itin raires plus ou moins ba lis s sont toujours imparfaits d pas s s ou insuffisants Plus que d une ins truction il s agit sans doute de donner l envie de faire le voyage et de le conti nuer malgr les impr vus M me la maladie peut enseigner Je cite encore Christiane Singer Ses recherches dans l art et la litt ra F ture de tous les temps lui ont fait comprendre qu toutes les poques la chevelure a symbolis la vie elle D est symbole de puissance de force vitale souvenez vous de Samson et Dalila de s duction Chevelure puissance et sexualit sont gale ment toujours troitement li s Parmi nous seuls peut tre ceux qui ont eu la chance de traverser d arides et longues maladies peuvent e gt quelque id e de ce dont il est question ici Notre id al contemporain de sant in branlable b tonn e comme un block haus y r v le sa d rision Car la mala die seule peut encore dans nos vies distraites op rer la rupture fatidique la fulgurante d couverte d un monde qui surgi de l ombre et de la souffrance com me hi rophanie n ira d sormais plus de soi 4 La sant n appara t plus d s lors com me un tat mais comme une capacit de continuer de remettre en mouve ment et de redonner du sens laven ture jusque dans sa dimension d chec Apr s ce chapitre plein d rudition nous entrons dans le vif du sujet e
159. vironne ment urbain aspect social et sant dans les villes Renseignements Conference Secreta riat EPH City 93 Community Health Services Uitbreidingstraat 506 2600 Antwerp t l 03 230 92 32 fax 03 230 16 44 EDUCATION SANTE 43 Lu pour vous ER aa telles que l ge le niveau d instruction l engagement religieux et la r gion d habitation en Belgique dans quelle mesure cela d pend il des conditions de vie et du profil rela tionnel de la femme belge comme par exemple le nombre de parte naires avec lesquels elle a eu des rapports sexuels l tat civil le nombre d ann es de mariage le nombre d en fants et le d sir d avoir des enfants Ce livre est un outil de r f rence sur nos comportements en mati re de contra ception et de sexualit qu on ne peut que recommander aux intervenants en mati re d ducation sexuelle et affecti ve Soulignons aussi l int r t de ce livre pour les intervenants aupr s d adoles cents m me s il n est pas sp cifique au public adolescent ce livre nous par le aussi des jeunes filles face la sexua lit et la contraception On se d couvre et on d couvre les autres Bref un document passion nant A VISSER A GEERAERT et Ph LE HERT Sexualit et contraception Les relations dans le couple en Belgique De Boeck Universit coll Savoirs et sant 173p 870 FB m M L oeil en questions L oeil pierre pr cieuse de notre visage su
160. viter les dangers comme on pourrait logiquement s y attendre l Ecole du Risque propose une d marche tout fait l oppos faire face aux nombreux risques domestiques pour tenter de les NUMERO 81 OCTOBRE 93 a R flexions mm le moins tendre l excellence Il subit r guli rement des valuations aussi bien par ses sup rieurs que par ses subalternes On value son mode de gestion son mode de relations son mode de production Le manager est perp tuellement pla c dans un contexte de recherche de plaisir o par son excellence il monte dans la hi rarchie de l entreprise mais aussi il monte dans un contexte d an goisse o il craint de perdre son em ploi ou de descendre les chelons Il doit exceller et d passer ses an goisses L id ologie de la performance et de l excellence concerne aussi le champ de l ducation pour la sant Ne s agit il pas d tre excellent et performant y compris dans la gestion de sa sant Dans une telle perspective l duca tion pour la sant n est elle pas sim plement un moyen pour atteindre de tels objectifs Se poser ces questions c est d j me ner une d marche critique c est enta mer une analyse sociale qui devrait nous permettre dans le champ de l ducation pour la sant d viter les pi ges des id ologies dominantes Il s agit d une r flexion sociologique pour d boucher sur une d marche thique en ducation po

081 - octobre 1993

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