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La petite irrigation villageoise, enjeux et stratégies d`un

1. 24 l Dias nosUCet teron LS SE nt dde E Me 24 2 Analyse syst mique des unit s de production familiale 26 VeANalys ety DOlIO PIQUE nd anse tte Denis oies 28 1 Concept typologique dans l analyse syst mique 28 2 Typologie des p rim tres irrigu s au Burkina Faso 29 3 Typologie des exploitations agricoles prises en compte dans l tude Talembika 31 VI Le logiciel Olympe dans l tude des zones irrigu es en Afrique de l Ouest 32 1 Presentation d losic OIYMDe issues nissan hernie tentes 32 2 Int r t du logiciel Olympe dans l tude des zones irrigu es en Afrique de l Ouest 32 3 R f rencement des itin raires techniques Talembika 33 4 Les exploitations agricoles dans Olympe 37 3 me partie Analyse de la situation agro conomique du village de Talembika 40 VII Situation technico conomique des exploitations agricoles de Talembika 40 1 R sultats agro conomiques des enqu tes r alis es 40 2 Analyse de la base de donn es Olympe Talembika 43 3 Simulation d une innovation pour les exploitations agricoles de Talembika 47 VII Impact r gional d une innovation technique en irrigation exemple du barrage
2. assure le d veloppement de l agriculture dans le village Toutes les activit s conomiques sont tourn es vers le village de Mogt do ville sur la route reliant Ouagadougou Niamey au Niger 5 km du village Les techniques d irrigation du p rim tre irrigu exploit en campagne s che sont modernes utilisation de Groupes Motopompes et modulables dans l espace et le temps Les 100 ha de mara chage cultiv s en bordure du barrage de Mogt do sont la principale source de revenu pour le village Quels sont alors les enjeux qui apparaissent pour ce village HI Cadre du projet 1 Le projet APPIA Le projet APPIA Am lioration des Performances des P rim tres Irrigu s en Afrique de l Ouest s inscrit dans le cadre des Fonds de Soutien Prioritaire FSP du Minist re Fran ais des Affaires Etrang res MAE Il a deux composantes qui sont la mise en place d un r f rentiel sur les performances des p rim tres 1rrigu s et le d veloppement puis le test de nouvelles m thodes et de nouveaux outils en mati re d appui conseil aux agriculteurs Son extension r gionale en Afrique de l Ouest couvre le Burkina Faso le Mali la Mauritanie le Niger et le S n gal la composante Afrique de l Est se d veloppe en Ethiopie et au Kenya Chaque pays a un plan d action national Une des actions r gionales entreprise par le projet est le d veloppement d une bo te outils informatiques utilisable pour l appui consei
3. La th orie des jeux moderne est apparue en 1944 avec Von Neumann et Morgenstern Ces chercheurs en conomie tentent par cette th orie de remettre en cause les fondements du syst me conomique n o classique pr nant la concurrence pure et parfaite avec des individus rationnels en terme conomique Ils cherchent int grer les comportements conomiques et sociaux dans la recherche d un optimum Choumette F et Colard F 1997 Cet optimum n est plus uniquement une rentabilit conomique maximale mais l expression d une satisfaction la plus grande possible d un acteur face ses crit res Ces l ments constituent l ensemble des choix que peut faire un individu face une situation L aide la d cision part de ces principes en mod lisant la situation d un acteur afin qu il puisse r fl chir et d cider des choix entreprendre 21 Le d veloppement r cent ca date des ann es 1950 de la th orie des jeux r side dans l apport de Nash par l quilibre dit de NASH IT d signe toute combinaison de strat gie une par Joueur telle qu aucun joueur ne regrette son choix apr s avoir constat celui des autres joueurs Choumette F et Colard F 1997 Ici l acteur n est plus l unique objet de d cision Il s int gre dans une unit un groupe Cet quilibre est le reflet d une interaction entre des acteurs Elle mod lise des situations dans lesquelles plusieurs agents font des choix c
4. IAMM l aide du logiciel Olympe il a t convenu de l utilit de l exp rimentation de ce logiciel dans le contexte Burkinab Cette tude est la premi re application de cet outil en Afrique de l Ouest dans laquelle on va chercher r aliser une analyse conomique des unit s de productions familiales orient es vers l agriculture irrigu e Elle cherche galement renforcer les avanc es faites sur les analyses de rendements de la gestion de la ressource en eau de la qualit et la quantit de production et tout autre activit li e l acte de production Il faut alors que les r sultats soient valid s et r pondent bien aux contraintes des agriculteurs Le stage de Mast re pr sent ici va tenter de r pondre une probl matique de mod lisation et de d termination des enjeux des syst mes agraires en zone irrigu e au Burkina Faso Il pose galement la question de la validation des protocoles d tudes agro conomiques dans ce pays afin de mettre en place des politiques coh rentes aux b n fices des agriculteurs 2 Les models th oriques visant comprendre la strat gie des acteurs 2 1 Pr sentation de la th orie des jeux Avant de parler du concept d aide la d cision revenons sur l un des concepts important de la micro conomie la th orie des jeux Elle se propose d tudier toute situation dans laquelle les agents rationnels interagissent Choumette F et Colard F 1997
5. La petite irrigation villageoise enjeux et strat gies d un d veloppement durable pour l agriculture au Burkina Faso Diagnostic et analyse prospective de la situation agro conomique des exploitations agricoles du village de Talembika utilisatrices d une ressource en eau partag e et limit e Remerciements Ma th se de mast re repr sente une p riode tr s particuli re de ma vie de nombreux changements sont intervenus et je tiens remercier toutes les personnes qui m ont permis de traverser cette preuve Je me tourne tout d abord vers les personnes qui scientifiquement m ont permis de r aliser mon stage puis ma th se de mast re Je remercie mon ma tre de stage Eric Penot et mes encadrants Philippe Le Grusse et Jean Paul Luc puis toutes les personnes que j ai rencontr et qui m ont aid sur le terrain les agriculteurs de Talembika le pr sident du groupement Delwend et Kabor Ousseni dont la connaissance de sa zone est irr prochable Puis je remercie les instances administratives burkinab qui m ont permis de faire mon travail de terrain le PPIV avec son directeur ainsi que Francis Yampouni qui m a conduit sur le terrain la Direction R gionale Centre et la Direction D partementale de Ganzourgou mais surtout le Chef Zat de Zam Bruno qui m a toujours fourni les informations dont il disposait galement la Direction de la Mise en Valeur du Sourou Merci mes coll gues de travail dans ce pro
6. est en plus une partie de la population qui a les moyens d investir L agriculture irrigu e repr sente alors un moyen de capitalisation Les rotations avec le riz le ma s et le mara chage sont les syst mes de culture largement majoritaires dans ces zones irrigu es Chacune de ces productions est la fois une culture de rente et une culture vivri re rentrant dans le cadre du syst me de production familiale Le mode de gestion de l eau est principalement gravitaire Seule v ritable exception la culture de la canne sucre autour de Banfora par un syst me d aspersion g r par une entreprise priv e la SOSUCO Le coton irrigu longtemps produit sur les grand p rim tres 1rrigu s s est av r tre un mauvais choix strat gique Ce syst me de culture n existe quasiment plus au Burkina Le coton est produit en zone exond e au travers d un syst me de culture pluviale Concernant les petits p rim tres faisant l objet d une initiative priv les producteurs pratiquent le mara chage et cultivent des arbres fruitiers Il est int ressant de relever les quelques initiatives en terme d am lioration des techniques d irrigations notamment par la micro irrigation et le goutte goutte 2 2 Les productions agricoles au Burkina Faso L aspect terminologie est important souligner Sur les p rim tres irrigu s les terres mises en valeur sont des parcelles irrigu es en saison s che Les terres exploit
7. oignon est de 90 jours 3 mois Les agriculteurs talent les syst mes de culture sur 6 mois La motopompe ne fonctionnera pas son d bit nominal en permanence ce qui va fortement augmenter la consommation en carburant Cependant le co t du pompage avec cette augmentation restera inf rieur au co t de pompage actuel Une solution alternative peut tre envisag e 1l s agit d installer trois motopompes de taille moyenne d bit 50 l s qui pourront ainsi fonctionner ind pendamment les unes des autres et toujours leur d bit nominal Besoin en Fcfa m3 Entretien fonctionnement Co t Total 3 moyenne GMP pour le p rim tre 75 30 Tableau 17 Estimation des co ts de pompage en Francs CFA par m tre cube d eau pour un groupe motopompe d bitant 50 l s source Luc J P 49 Le co t d investissement et d entretien est un peu plus important qu avec une unique motopompe moins de 1 Fcfa m3 soit environ 5 000 Fcfa par agriculteur sur l ann e Le fonctionnement optimal esp r de ces groupes motopompes permet de r duire les co ts de pompage par rapport une grosse pompe qui fonctionne 60 de son d bit nominal L conomie estim e est de 70 000 Fcfa pour une exploitation type Ce syst me apporte galement de la flexibilit dans le syst me d irrigation et limite les risques de pannes Face ce d veloppement les march s devraient bien r pondre mais la comp tition entre les agriculteurs pour vendre
8. consult en novembre 2005 Allaya M amp al 2003 MEDTER Jeu de Simulation pour l aide la d cision en agriculture CIHEAM IAMM Montpellier 162 p Allaya M amp al 2005 Rouissat Jeu de Simulation pour l aide la d cision en agriculture CIHEAM IAMM Montpellier 50 p APPIA 2001 Fiche descriptive Projet de fond de soutien prioritaire n 2001 947 du minist re fran ais des affaires trang res en ligne http www arid afrique org consult en novembre 2005 Aquastat 2005 Syst me d information de la FAO sur l eau et l agriculture en ligne http www fao org ag agl aglw aquastat countries burkina_faso Consult en octobre 2005 Attonaty J M Le Bars M amp al 2005 Olympe manuel d utilisation CIHEAM IAMM Montpellier 118 p Badouin R 1987 L analyse conomique du syst me productif en agriculture Cah Sci Hum 23 3 4 p 357 375 Bergeret P amp Dufumier M 2002 Analyser la diversit des exploitations agricoles In CIRAD GRET d M mento de l agronome Chap 3 1 p 321 344 Bethemont J amp al 2003 La vall e du Sourou Burkina Faso G n se d un territoire hydraulique dans l Afrique soudano sah lienne L Harmattan Paris 230 p Brossier J 1987 Syst me et Syst me de production note sur ces concepts Cah Sci Hum 23 3 4 p 377 390 Campagne P 2004 Economie du d veloppement rural Document d enseignement d
9. es en saison humide sont des champs de brousse Pendant l hivernage les parcelles irrigu es peuvent garder leur fonction ou devenir des champs de brousse Le tableau 4 fait un bref r capitulatif des grands types de syst me de culture pouvant tre observ s au Burkina Faso dans les p rim tres 1rrigu s Saison des pluies hivernage Saison s che Tableau 4 Les principaux syst mes de culture au Burkina Faso La saison des pluies permet aux exploitants de produire les c r ales pour l autoconsommation L objectif de ces cultures pour le pays est d essayer de garantir la s curit alimentaire Le riz s adapte bien aux conditions environnementales du fait de son cycle court 120 150 jours Malheureusement 1l souffre norm ment de la concurrence internationale forte et du manque de gestion technique conomique et administrative Le riz est une culture tr s complexe le niveau de ma trise technique demand afin d optimiser les facteurs de productions est tr s lev Les erreurs ou les d calages dans les itin raires techniques influent fortement sur les rendements 12 Le ma s appara t cependant comme une culture de substitution tr s importante durant la saison des pluies Elle est souvent majoritaire en surface dans les p rim tres villageois et appara t comme d terminante dans certains grands p rim tres irrigu s Les syst mes de culture rencontr s en contre saison sont d term
10. nagements hydrauliques Gr ce au d veloppement de techniques modernes au service de l agriculture irrigu e le monde agricole burkinab est susceptible de passer d une activit de subsistance une activit commerciale Les march s se d veloppent et le niveau de vie des agriculteurs s am liore Il faut garder l esprit que cette agriculture est enti rement d pendante des fili res garantir ces fili res au Burkina signifie conserver la stabilit politique actuelle et encourager tant que possible le commerce r gional 60 Liste des Figures Figure 1 Situation g ographique du Burkina Faso en Afrique de l Ouest Figure 2 Les Ethnies principales du Burkina Faso Figure 3 Situation g ographique du village de Talembika Figure 4 Organisation spatiale autour du barrage de Mogt do Luc J Ph 2006 Figure 5 Sch ma du village de Talembika Luc J Ph 2006 Figure 6 Chronogramme de l volution agricole du village de Talembika Figure 7 Groupe Motopompe Amec Luc J Ph 2006 Figure 8 Groupe motopompe type Robin et Yamaha Luc J Ph 2006 Figure 9 Sch ma d une zone d tude type de p rim tre irrigu Figure 10 Figure 11 Figure 12 Figure 13 Figure 14 Figure 15 Figure 16 Figure 17 Figure 18 Caract ristiques du logiciel Olympe Atelier de production pour la culture de Riz source Poussin J C 2005 D nomination des itin raires techniques r f renc s Talembika R
11. penses li es l acte de production Les agriculteurs mettent alors en uvre des strat gies compensatrices gr ce aux autres ateliers de production Le second l ment est d appr hender la fili re Au moment du pic de production entre d cembre et f vrier les prix du march baissent Les interm diaires qui viennent acheter les productions sont bien conscients de la n cessit des producteurs d couler leurs marchandises avant que celles ci ne pourrissent E Prix de l oignon Fcfa sac 123 kg Prix de vente par l agriculteur de l oignon Fcfa sac 123 kg 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 Janvier F vrier Mars Avril Mai Juin Juillet Ao t Septembre Octobre Novembre D cembre Figure 15 R partition du prix de vente annuel pay au producteur d un sac de 123 Kg d oignon source DPA Ganzourgou et enqu tes Face ce probl me le groupement semble bien jouer son r le Tous les jours un point de vente est organis et orchestr par un responsable du groupement Ce point de vente se situe mi chemin entre le village de Talembika et celui de Mogt do Les commer ants se d placent jusque l pour acheter les produits qui leur sont ensuite livr s Mogt do b Le ma s frais Ce syst me de culture demande moins de travail que l oignon cette culture est plus r sistante aux probl mes phytosanitaires Le ma s frais se v
12. r ales qui serviront pour l autoconsommation alors que la campagne s che va permettre aux exploitants agricoles de tirer un revenu mon taire de leur activit 2 1 Le p rim tre irrigu de Talembika en saison s che Les activit s de campagne s che d butent en septembre voire en ao t pour certaines p pini res Cependant la plupart des activit s d butent en novembre car jusque l c est la p riode de r colte des cultures de campagne humide Le p rim tre irrigu de Talembika est une zone de 105 ha en bordure du barrage qui regroupe environ 70 familles Le moyen d exhaure actuel d velopp par le groupement est un ensemble de petits groupes motopompes financ gr ce au groupement et l aide du PPIV Figure Ti Groupe Motopompe Amec Luc J Ph 2006 n Figure 8 Groupe motopompe type Robin et Yamaha Luc J Ph 2006 Sur le p rim tre environ 80 des agricultures poss dent leur propre motopompe Une plus petite proportion des agriculteurs poss de leurs tuyaux mais le groupement b n ficie d une importante entraide Les agriculteurs se pr tent le mat riel notamment au sein d une m me concession 18 Le travail du sol se fait majoritairement par traction animale Cette ann e fin novembre 2005 un ministre a mis disposition gratuitement un tracteur afin que tous les champs soient labour s de mani re m canique pour la culture de ma s frais Ce travail est effectu en une petite sem
13. Parcelles migis G Fosses fumier E C Champs de brousse i Wan n m RS Ja anm Mofonormes Mafonormes E Barrage de Moktido Eaa TEn Figure 5 Sch ma du village de Talembika Luc J Ph 2006 16 Toutes les cultures mises en place dans le village actuellement sont les suivantes Ma s frais Riz Oignon Ma s Tomate Sorgho blanc Aubergine Sorgho rouge Aubergine Locale Petit mil Gombo Ni b Piment Choux Tableau 6 Principaux syst mes de culture rencontr s Talembika Dans ces syst mes productifs les agriculteurs se copient entre eux Les techniques de production par l irrigation sont apparues progressivement dans l histoire du village Les grandes tapes pour Talembika sont la cr ation du barrage puis l utilisation des motopompes qui ont permis un v ritable essor de la culture mara ch re en p riode s che Les agriculteurs ont adopt ces techniques agricoles Le village a r ellement suivi le principe de l innovation et du changement technique A gt ka r gt z omm ree d l Oignon des membfes du SA groupement Luc 2005 Mara chage Talembika Luc 2005 D but du Cr ation du Am nagement mara chage Groupement d un p rim tre Talembika Delwend de 50 ha Digue et barrage de Mogt do Luc 2005 Figure 6 Chronogramme de l volution agricole du village de Talembika Ces ph nom nes de d veloppement de l agriculture irrigu e
14. Zam les besoins en eau d irrigation pour toute l agriculture irrigu e sont sup rieurs aux trois millions de m tre cube contenus dans le barrage Les besoins en eau de la plante sont connus M mento de l agronome donn es INERA ils ont galement t contr l s sur le terrain par des mesures de d bit sur les motopompes Le volume du r servoir a t d fini sa construction par des lev s topographiques Le probl me vient donc des surfaces th oriquement emblav es A Talembika comme sur le p rim tre rizicole de 100 ha les effectifs sont connus l erreur constat e est inf rieure 10 Cependant pour les autres villages o l information provient des donn es non v rifi es par des lev s GPS il faut appliquer des coefficients de correction Le tableau 18 pr sente les effectifs pris en compte dans cette tude Les effectifs correspondent au nombre d exploitations agricoles types ils sont utilis s dans le module ensemble dans Olympe Ils apportent ainsi une vision globale d une situation Dans cette tude il s agit de l utilisation de la ressource en eau du barrage de Mogt do Les donn es de d part furent renseign es partir des informations disponibles aupr s de la direction d partementale de l agriculture En comparant les informations hydrologiques aux donn es de terrain les surfaces mises en valeur pour l agriculture irrigu e apparaissent n cessairement inf rieures aux surface
15. calage temporel des activit s de production Cela peut para tre moins pertinent mais il faut se recentrer sur la probl matique L analyse propos e cherche comprendre la situation agro conomique des agriculteurs face une ressource en eau limit e dans une zone alternance de saison Le moment de l implantation des cultures cycle court exc dent rarement les trois mois est d terminant C est un point cl de la compr hension des syst mes de production car il joue sur les besoins en main d uvre et la capacit irriguer suffisamment longtemps Cela s exprime galement face au march les prix fluctuant norm ment durant les saisons comme nous le verrons par la suite 37 L autre probl me est d autre technique Par exemple la culture de l oignon peut tre implant e durant six mois de l ann e de fin ao t d but f vrier ce qui fait d j douze itin raires techniques possibles Ensuite la pr cision des informations obtenues aupr s des producteurs n est pas suffisante pour d finir des rendements en fonction de l itin raire technique dans le cas du mara chage Cela peut tre le cas pour la culture du riz ou les apports en engrais jouent directement sur les rendements Le seul point de comparaison pouvant tre r alis est celui fait avec les cultures produites en station exp rimentale Celles ci servent d indicateurs mais ne peuvent pas tre prises comme une r alit terrain De plus il n
16. cision Roy B 2000 Cela vise donner les moyens de mettre en place des actions qui am nent aux objectifs du d cideur rationnel La rationalit suppos e des acteurs est l hypoth se la plus importante On distingue la rationalit compl te issue de la th orie conomique cherchant la recherche d un optimum et les rationalit s de Simon dont les mod les qui en d coulent mettent en avant les processus de conduite de raisonnement Allaya M amp al 2003 Pour faire de l aide la d cision comme cela vient d tre d fini de mani re op rationnelle il faut se pr munir d outils Des outils d aide la d cision qui s apparentent souvent des outils de simulation et de mise en place de protocoles de communication Morton baptise ces outils Decision Support System DSS Morton M S Scott 1971 Il s agit de mod le permettant d encourager les processus de recherche de solution Gr ce aux travaux Attonaty un syst me d aide la d cision t mis au point l INRA de Grignon le logiciel Olympe C est un exemple de DSS permettant de faire du conseil de gestion et de l aide la d cision au niveau des exploitations agricoles Au travers des travaux de Le Grusse depuis 2003 l outil devient galement un outil d aide la d cision pour un collectif En micro conomie les conomistes et les chercheurs tentent de mod liser l expression des strat gies des acteurs individuels ou c
17. conomiques pures La limitation des risques est le facteur dominant face des contraintes climatiques de march et de tr sorerie 59 Sur le plan de l analyse prospective la cr ation d un nouveau p rim tre 1rrigu Talembika engendre le passage d une agriculture de type petite irrigation villageoise une agriculture de p rim tre 1rrigu collectif D un point de vue th orique le projet est financi rement avantageux pour les agriculteurs Mais un tel changement implique que de nombreuses strat gies individuelles soient int gr es dans des strat gies collectives notamment au niveau des syst mes de cultures engendr par le tour d eau La pression sur la ressource en eau augmente galement fortement ce qui peut accro tre les disparit s entre les villages utilisateurs de la m me ressource Tous ces aspects montrent l importance de la bonne gestion en agriculture et des enjeux de l aide la d cision Sans apporter la solution unique une approche par l analyse de sc narios comme le propose le logiciel Olympe permet d engager le dialogue et de montrer l impact de certains choix Talembika le nouveau p rim tre 1irrigu sera une r ussite si le p rim tre est effectivement install en remplacement du syst me de production actuel et s il ne permet pas d augmenter de plus de 30 les surfaces mises en valeur actuellement Il faudra surtout une bonne gestion c est le probl me principal des gros am
18. de changer la r alit Campagne P 2004 L interpr tation conomique est un outil qui vient expliquer une partie de cette dynamique Ce travail se base sur des concepts tablis Se situant dans le cadre de l analyse du syst me productif avec pour base l unit familiale de production l un des concepts le plus appropri semble celui du syst me de production reproduction 27 Une production est issue de la combinaison des trois facteurs que sont la terre le capital et le travail C est la production engendr e qui permet le maintien de cette force productive pour le cycle suivant Nous sommes donc dans un syst me de production reproduction Campagne P 2004 C est la base de l analyse syst mique mise en place dans ce diagnostic qui met l accent sur la compr hension et la mod lisation des unit s de productions familiales des p rim tres 1rrigu s Un p rim tre irrigu n est pas une r alit lui tout seul Il utilise une ressource qui ne lui est pas propre Des hommes sont l pour le mettre en valeur Il fait parti d un territoire Afin de comprendre cette r alit l analyse syst mique apporte une vision concr te et mod lisable des unit s de productions du territoire consid r Ensuite pour pouvoir agir et cr er les l ments d un dialogue entre tous les partis concern s par ce territoire il faut se munir de typologies V Analyse typologique 1 Concept typologique
19. de MOPI TO NS Se Me dada lee a Ne Done 49 IX Efficience d un petit p rim tre irrigu villageois face aux grands p rim tres 1rrigu s ES LAS LES A EA A E AEN E E E A TE E ESEE EE E T 53 X Les modalit s d application de l aide la d cision en Afrique autour des p rim tres aa A T E A A E T E EE A E E EE ES 57 CONCIUSIOI 0 ne a E A E S 59 Liste des tableaux et HOURES nd Re Rd ne nas sde 61 Biplhographi sree nina nine nanas de annees 62 AEAEE OR tt ol ete D Nil Je gt 65 Sigles et Abr viations AFAMIN African Agricultural Market Information Network AMVS Association de Mise en Valeur du Sourou APPIA Am lioration des Performances des P rim tres Irrigu s en Afrique de l Ouest et du centre ARID Association R gionale d irrigation et de Drainage en Afrique de l Ouest et du Centre CANI Coop rative Agricole de Niassan CAPIN Coop rative Agricole Pilote de Niassan CIEH Comit Inter Africain d Etudes Hydrauliques CIRAD Centre International de Recherche Agronomique pour le D veloppement DPA Direction Provinciale de l Agriculture DSS Decision Support System EIER ETSHER Institut d Ing nierie de l Eau et de l Environnement FAO Food and Agriculture Organization IAMM Institut Agronomique M diterran en de Montpellier INERA Institut d Etude et de Recherche Agronomique INRA Institut National de Recherche Agronomique Iptrid Programme international de d
20. e par les paysans est tout fait pertinente Ils commencent leur journ e plus t t qu habituellement en r coltant les produits qu ils iront vendre au march L argent ainsi gagn dans la journ e va permettre d assurer les d penses du jour au march la nourriture les m dicaments si besoin du petit mat riel agricole des tissus pour la famille Une partie du b n fice est conserv pour acheter l essence qui sert pour l irrigation des autres cultures irrigu es notamment l oignon d Le chou Economiquement parlant cette culture est la plus rentable Elle ne repr sente pourtant qu une tr s petite part de la production mara ch re dans le village Seulement trois agriculteurs r alisent cette culture Les contraintes principales sont Des probl mes face la mise en place puis la ma trise de la culture 1l est difficile de se fournir en semence de choux et la lutte contre les ravageurs est relativement complexe Des probl mes d coulement de la marchandise la fili re n est pas du tout organis e autour de cette production et la vente se fait au coup par coup e Le piment Le repiquage du piment se fait entre juillet et ao t Les agriculteurs arr tent la production quand ils ne peuvent plus avoir acc s l eau Comme l Aubergine et la Tomate le piment est un syst me de culture dont les paysans tirent un revenu r gulier alimentant la tr sorerie L avantage de cette culture par
21. ethnie Bobo l ouest du pays Les leveurs Peuls majoritaire dans le Nord du pays sont galement tr s bien repr sent s dans tout le pays Les peuls sont install s ETHNIC GROUPS PRINCIPAL PEOPLES CA Mossi Lobi Senufu E Fuani dans chacun des villages Bob S G T aea Burkinab Ils gardent E susens other traditionnellement les animaux University of Texas 2005 Figure 2 Les Ethnies principales du Burkina Faso Le Burkina Faso a tr s peu de ressources naturelles C est un pays o l agriculture et l levage occupent une place importante dans l activit conomique Il y avait de nombreux burkinab expatri s en C te d Ivoire la guerre civile qui r gne dans ce pays les a ramen s au Burkina cette manne conomique a donc quasiment disparu La ressource principale du pays est la fibre de coton export e pour 100 millions de dollars par an en moyenne FAO 2004 suivie par l activit bovine avec 15 millions de dollars FAO 2004 L agriculture reste cependant une activit de subsistance et l levage est extensif avec une tr s faible productivit Consid r comme le pays des petits barrages les ann es 80 ont marqu pour le Burkina le d veloppement des am nagements concernant les grandes plaines vocation rizicole CIEH 1981 Le Burkina Faso est sous l influence d un climat soudano sah lien avec une alternance entre une saison des pluies l hivernage de juin septe
22. existe pas de donn es suffisamment pr cises pour voir l impact du moment de mise en culture Finalement les itin raires techniques retenus pour cette tude Talembika tiennent compte de la date de semis ou de repiquage des cultures Un total de 47 itin raires techniques a t r f renc dont 12 uniquement pour l oignon La figure pr sente une partie de la d nomination de ces itin raires techniques ET Cultures E mfx Les itin raires techniques sont class s en fonction de la p riode culturale E CulturesFluwieuses Cr er e Ma s juin 2 D Mais juill C est dire entre l hivernage et la saison Supprimer Mais Juit s che o les cultures ont besoin TE NE je d irrigation Chaque itin raire technique est Pin appel par le nom de la culture suivi du opier Rizjuin2 mois de semis ou de repiquage et de la Seea ar Blanc quinzaine 1 ou 2 de cette m me date RES Sorgho Rouge gt 2 Riz frrigu CH PS _ RE En pr vision de la cr ation des Atelier Cultureslrrigu es exploitations agricoles dans Olympe la Cr er ee een date de repiquage et la longueur du cycle o e AUDerdgine sept 2 gt Supprimer aberelede cultural sont d terminantes dans usage des T Aubergine l oct 2 terres agricoles et la d termination des Sa e Aubergine I nov surfaces qu exploite l agriculteur Modif Noml gt e nets La quasi totalit des cultures De ns irrigu es sont implant es
23. important et des besoins en eau plus grands que dans la premi re hypoth se Pour les agriculteurs le choix entre ces deux syst mes de production se fera en fonction des contraintes de tr sorerie comme cela a d j t montr mais galement en fonction de disponibilit en semence d oignon qui est d j un facteur limitant Le temps de travail n est pas une contrainte car la structure familiale de l unit de production permet largement cet accroissement de surface 5 48 b En fonction du nouveau syst me d irrigation Le nouveau p rim tre irrigu est une avanc e technique pour les exploitants agricoles L irrigation ne se fera plus l aide de petits groupe motopompes essence d bit 2 4 1 s mais avec une grosse motopompe devant assurer la couverture des besoins en eau de tout le p rim tre une motopompe gasoil d bitant jusqu 150 1s cf annexe pour les caract ristiques des motopompes Cela se traduit dans un premier temps par une baisse du co t de revient du pompage d un m tre cube d eau Consid rons que les rendements des pompes soient identiques ce qui influe alors sur le co t du pompage est l investissement de d part lachat du mat riel et les co ts de fonctionnements et d entretiens cf Tableau 15 Commentaire J PL2 L on prend comme donn e que le gros Besoin en Fcfa m3 d eau pomp Co t Total 1 petite GMP agri 12 60 88 30 groupe a un meilleur rende
24. la simple gestion de la ressource en eau pour certaines cultures de bas fond comme le riz dans des zones hydromorphes Le d veloppement de la petite irrigation villageoise au Burkina est un processus en plein essor La d termination des conditions agro conomiques et sociales de ce type de p rim tre est indispensable Quelles sont les modalit s d un d veloppement durable pour ces p rim tres face la gestion d une ressource partag e et limit e Apr s r flexions et concertations entre l ARID le PPIV D l gation minist rielle la Promotion de la Petite Irrigation Villageoise et le CIRAD Centre International de recherche Agronomique pour le d veloppement le village de Talembika 100 km l Est de Ouagadougou a t choisi comme terrain d tude Le travail a t men en accord avec les d l gu s provinciaux de la sous r gion Centre la province de Ganzourgou le d partement de Zam le village de Talembika et sa coop rative Delwend L aide la d cision individuelle et collective permet de grandes avanc es en terme de gestion participative L application de cette th orie dans l analyse prospective en Afrique de l Ouest et du Centre est une premi re au niveau des p rim tres 1rrigu s Le village de Talembika est un exemple important qui nous sort de la vision classique des p rim tres irrigu s Il pose les fondements d une tentative d am lioration de la gestion agro conomique
25. les villages des conflits de l eau m me avec le p rim tre rizicole le blocage des march s pas d entretien du p rim tre les motos pompes n ayant plus servi le village retourne une agriculture purement traditionnelle Le p rim tre est install dans un autre village avec un dimensionnement qui tient compte de la ressource disponible Les quantit s produites augmentent tr s fortement mais la demande sur le march existe La zone devient un pole tr s attractif pour les commer ants qui viennent de plus en plus nombreux sur la zone Les conditions de cette r ussite sont la bonne gestion du nouveau p rim tre et la compl mentarit des produits Le p rim tre est install dans un autre village mais il est trop demandeur en ressources eau et essence avec une mauvaise gestion Il entre directement en concurrence avec Talembika sur les march s c est un chec pour le nouveau p rim tre et une d perdition pour Talembika 53 Commentaire J PL4 Voir commentaire fait sur les ann es Du fait de ses caract ristiques le barrage de Mogt do ne peut pas r pondre une augmentation effective de 50 ha de cultures mara ch res Les deux solutions envisageables sont donc L installation du p rim tre Talembika en substituant l agriculture irrigu e modulable une agriculture irrigu fix e La mise en place du p rim tre dans un autre village en r duisant sa taille afin de ne pas d pas
26. nous l L innovation et le changement technique ils correspondent une transformation des syst mes L innovation est valid e quand elle devient une pratique culturale quand elle est utilis e adapt e voire transform e par les producteurs Ces innovations peuvent aussi bien tre techniques qu organisationnelles La trajectoire technologique elle est l expression du cheminement de l innovation technique Elle est fonction de la rationalit propre de l individu social conomique La diffusion de l information reste un point d terminant dans la compr hension de ce concept Chacun de ces concepts fait la part entre le technique et le social L innovation est le point charni re le lien entre l historique d une situation et les possibilit s de d veloppement Dans le cadre de notre analyse ax e sur les concepts pr sent s 1l est possible de justifier le choix de l analyse syst mique L innovation est un processus social d o la n cessit d une analyse syst mique Penot E 2001 Sur le plan pratique la d marche syst mique permet de changer de dimension On ne se contente plus d une analyse visant comprendre les l ments constitutifs d une r alit mais on cherche les relations qui existent entre ces l ments Jouve P 1997 L analyse syst mique nous r v le alors le fonctionnement d une structure la structure repr sentant l organisation entre des l ment
27. objet sur lequel vont se faire les calculs Un changement d chelle est n cessaire et le plus petit objet appr hendable devient l exploitation agricole La seconde raison est li e au contexte p do climatique du Burkina Faso Les eaux disponibles tant pratiquement uniquement des eaux de surface le syst me est tr s sensible aux al as climatiques La derni re raison tient au contexte conomique du fait que les march s sont peu stables Il faut donc de nouvelles m thodes d analyses qui tiennent compte de ces changements et tablir une base de r f rence C est ce qui a t fait Talembika avec l utilisation du logiciel Olympe qui remplit parfaitement ses fonctions de base de donn es de mod lisation des exploitations agricoles et d analyse prospective au travers de simulations Bien que le fait d tablir la base de donn es soit tr s long la modularit du logiciel a permis de prendre en compte des unit s employ es par les agriculteurs ce qui facilite le dialogue La base de donn es compte d sormais de nombreux itin raires techniques qui refl tent bien les rendements observ s les charges r elles li es l acte de production et les temps de travaux La mod lisation et les simulations qui ont pu tre r alis es gr ce cette base de donn es sont tr s importantes dans un objectif de d veloppement durable Elles ont montr que les agriculteurs de Talembika ne sont pas dans des logiques
28. par le dialogue et la concertation sans viser l optimisation tir e de la th orie conomique n o classique qui inspire les bailleurs de fond Ces am liorations tiennent compte des choix individuels des agriculteurs qui r pondent une logique propre La th se de mast re pr sent e dans ce document comporte trois parties La premi re concerne l analyse diagnostique des zones d agriculture irrigu e au Burkina Faso et notamment le cas du village de Talembika Quelles sont les contraintes actuelles pour ces zones agricoles Puis apr s avoir introduit et comment le concept d aide la d cision nous d velopperons la probl matique La seconde partie introduit les concepts m thodologiques bas s sur l analyse syst mique Cette tude montre l importance de l analyse de la situation agro conomique des agriculteurs et par agr gation celle des territoires bas s sur des typologies inspir es des cas r els Face cela le projet APPIA a voulu exp rimenter le logiciel de simulation des exploitations agricoles Olympe dans le contexte Burkinab La troisi me partie pr sente les r sultats agro conomiques obtenus aupr s des agriculteurs du village de Talembika par du dialogue et des enqu tes Des perspectives de d veloppement de la m thode sont abord es Une discussion est alors engag e sur le devenir des syst mes agraires 1rrigu s en Afrique 17 partie Diagnostic de l agriculture irrigu au Burkina FA
29. pour cette analyse au travers du PPIV C est galement pour des raisons de temps disponible et de facilit d acc s au terrain que l tude se concentre sur ce type d agriculture irrigu e C est aussi sur ces p rim tres que la compl mentarit sec irrigu est la plus importante au sein de l exploitation familiale augmentant ainsi l int r t de l tude Les grands p rim tres sont des structures administratives de tr s grosse ampleur Il est difficile d avancer rapidement dans un tel contexte L tat reste l interlocuteur principal et incontournable alors qu il est contraint face aux instances internationales de se retirer Cette situation renforce encore un peu plus les probl mes de gestion actuelle Sur le long terme cela peut tre une solution mais la situation actuelle semble bloqu e Cependant une vision th orique peut tre apport e et servira de point de comparaison dans l analyse et le positionnement des performances des p rim tres irrigu s villageois 30 3 Typologie des exploitations agricoles prise en compte dans l tude Talembika En changeant d chelle un autre niveau d analyse typologique se pr sente celui des exploitations agricoles L exploitation agricole est l unit de production qui se concentre pour une partie de son activit la mise en valeur des terres sur les p rim tres 1rrigu s La classification typologique propos e pour cette tude se base sur le mode
30. prise de d cision Les r sultats qui suivent sont la repr sentation des r alit s extraites des analyses terrains et des hypoth ses li es une volution certaine 40 g me partie Analyse de la situation agro conomique du village de Talembika VII Analyse technico conomique des exploitations agricoles de Talembika 1 R sultats agro conomiques des enqu tes r alis es L oignon est la principale ressource p cuniaire pour les agriculteurs du village Elle repr sente pr s de 60 des cultures mara ch res comme le montre la figure 13 R partition des syst mes de culture mara chers Talembika B Oignon 58 E Aubergine O Mais frais B Tomate E Autres 1 6 Figure 13 R partition des syst mes de culture mara chers Talembika au cours de la saison s che 2005 2006 Derri re l oignon on retrouve le ma s frais puis l aubergine et enfin les tomates Les autres cultures comme le chou ou le gombo sont presque inexistantes Cette r partition s explique par des raisons conomiques et techniques Pour chaque culture il est possible de donner une fiche explicative a L oignon Les agriculteurs de Talembika produisent des oignons violets qui sont principalement export s vers la Ghana Sinon 1ls se retrouvent sur les march s de Ouagadougou Le prix de vente est bien r mun rateur comme le montre la distribution des marges en fonction du prix de revient constat ac
31. s Cette somme sera un moyen d assurer un rang social acquis ou en devenir Le village est d j dans une situation r gionale favorable Il a galement la possibilit de b n ficier d une innovation par l installation d un p rim tre irrigu semi californien Nous allons tenter d apporter les l ments concrets pouvant mesurer l impact d un tel changement 3 Simulation d une innovation pour les exploitations agricoles de Talembika La petite irrigation villageoise Talembika montre les capacit s des agriculteurs s autog rer et investir afin d assurer un d veloppement global pour le village en augmentant le niveau de vie de chacun Les m thodes d irrigations utilis es actuellement sont modernes et chaque agriculteur est libre dans ses investissements Le nombre de motopompes pr sentes sur le terrain est un gage de s curit les agriculteurs pouvant se pr ter le mat riel En contre partie l efficience de cette technique d irrigation reste limit e et les perspectives d accroissement intensif et extensif sont r duites Le PPIV ayant per u des financements pour promouvoir un p rim tre irrigu de type semi californien de 50 ha il propose de l installer Talembika C est un moyen qui vise am liorer les syst mes de cultures Le travail pr sent ne tient pas juger de la pertinence de cet investissement Talembika En revanche il tend amener les acteurs locaux s interroger su
32. saison des pluies Ces cultures d hivernage sont r alis es sur le p rim tre mais galement hors p rim tre L unit de production est alors diff rente et passe au niveau de la concession Ces deux syst mes sont certes diff rents et demandent des analyses diff renci es mais ils se regroupent pour donner une vision r elle et globale des syst mes de production du village C est un point cl de l analyse agro conomique qui est mise en place 2 Analyse syst mique des unit s de production familiale Les projets r cents en terme de d veloppement agricole se basent de plus en plus sur l analyse syst mique Cela permet de mieux appr hender les syst mes productifs qui repr sentent de mani re concr te les choix des agriculteurs Cette d marche syst me montre la volont d une approche synth tique afin d harmoniser les savoirs Elle permet de r pondre aux besoins de compr hension d ensembles relativement vastes et complexes Brossier J 1987 Tout syst me technique s inscrit dans un syst me social Penot E 2001 Il faut alors r aliser une analyse contextuelle des exploitations agricoles que Penot d crit en trois concepts Penot E 2001 La perspective historique c est une r f rence directe la temporalit Afin de comprendre une situation actuelle et pouvoir envisager son volution 1l faut partir de l analyse historique Cela renvoie la question pourquoi en sommes
33. sera la zone irrigu e additionn e des terres hors p rim tres mises en valeur par les m mes agriculteurs qui travailleront sur les 50 ha 15 Les p rim tres irrigu s autour du barrage de Mokt do Talembika Canaux shp Primaire prise Secondaie Tertiaire Perimetres shp Parcelles shp E cberaine E ombo E Ma s Oignon Olgnon EM Piment L Rizirrigu EM ont EM berne L L Burkina shp Vers Niger Figure 4 Organisation spatiale autour du barrage de Mogt do Luc J Ph 2006 Cette surface rectangle noir sur la figure est actuellement 1rrigu e partiellement l aide de motopompes et chaque m nage en exploite sa propre partie Le mat riel est modulable Les cultures 1rrigu es sont pour le moment uniquement des cultures mara ch res de saison s che Par contre en saison des pluies c est la concession qui exploite une zone rurale La ressource en eau n est plus la contrainte majeure C est le besoin en main d uvre qui devient le facteur limitant pour la production La plus grande partie des parcelles 1rrigu es deviennent des champs de brousse C est dire que l ensemble des parcelles du village est mobilis cette p riode La figure 5 pr sente un sch ma du village de Talembika CJ i Las ti Af ee de Dera m Concession du chef Talembika il P rim tre pris en compte Ecole g par le projet 105 ha Forrage D Forrage FSi H E Piste d T H s F
34. terminants dans la compr hension des assolements et des itin raires techniques de la distribution des revenus et de l am nagement des temps de travaux tout au long d une ann e de production dans les campagnes Le Burkina Faso est un petit pays soudano sah lien enclav au centre de l Afrique de l Ouest Les sols sont pauvres et la pluie se concentre sur les quatre mois d hivernage de juin septembre Le pays est ancr dans ses traditions sociales et culturelles La population agricole est sup rieure 82 L agriculture est le seul moyen de subsistance Face l augmentation de la population il faut pouvoir garantir le d veloppement de l agriculture qui passera in vitablement par une meilleure gestion de la ressource en eau et des p rim tres irrigu s 2 Le secteur agricole au Burkina Faso 2 1 Diagnostic des p rim tres irrigu s burkinab Afin d tudier les p rim tres irrigu s au Burkina Faso il faut faire la distinction entre les zones en ma trise totale ou partielle de l eau L agriculture irrigu e se fait par des am nagements de barrages puis de p rim tres 1rrigu s g n ralement en aval mais galement autour du r servoir Puis les zones d agriculture plus traditionnelle de d crue au niveau des bas fonds Il s agit de zone sous contr le de l eau Le Burkina Faso poss de un potentiel 1irrigable de 165 000 ha Cependant la r partition en terme de surface est la suiv
35. veloppement de la technologie et la recherche en irrigation et drainage MAE Minist re des Affaires Etrang res ONG Organisation Non Gouvernementale PMA Pays Moins Avanc s PPIV Promotion de la Petite Irrigation Villageoise au Burkina Faso BF Bas Fond ha hectare kg kilogramme MO Main d Oeuvre T tonne UTH Unit de Travail Homme Fcfa Francs CFA 1000 Fcfa 10 Francs fran ais 1 52 euros renvoie au glossaire p Introduction Depuis le d but des ann es 90 avec les grandes politiques d ajustement structurel l environnement socio conomique de l agriculture irrigu e en Afrique de l Ouest a pris de nouvelles orientations De nombreuses interrogations apparaissent sur les conditions du d sengagement de l Etat et la mani re dont les organisations paysannes s autog rent Apr s 10 ans d analyse et d tude la situation est sensiblement identique au pass La mise disposition des informations pour l ensemble des acteurs du d veloppement est tr s complexe Ce constat est une r alit multi chelles de l agriculteur aux organisations internationales en passant par les d cideurs locaux Pourtant les zones irrigu es repr sentent un enjeu r el pour les pays d Afrique de l Ouest et du Centre notamment en zone sah lienne o les ressources naturelles sont fortement limit es L agriculture reste le moyen de subsistance pour ces pays APPIA 2001 Les tats
36. 2000 Histoire des agricultures du monde Du n olithique la crise contemporaine Editions du Seuil 705 p Morton M S Scott 1971 Management Decision Systems Computer based Support for Decision Making in MA Division of research graduate school of Business Administration Boston Harvard Pillot D 1985 Recherche d veloppement et Farming System research Concepts approches et m thodes 2 volumes 28p annexes Gret Doc de travail Penot E 2001 Strat gies paysannes et volution des savoirs l h v aculture agroforesti re en indon sie Th se de doctorat universit Montpellier 1 chap 1 p 19 56 Penot E 2002 Pr sentation du logiciel de simulation du fonctionnement de l exploitation agricole Olympe CIRAD TERA Montpellier Working document 10 p 64 Penot E amp al 2005 Manuel d utilisation du logiciel Olympe Olympe outil de mod lisation simulation des exploitations agricoles CIRAD TERA CIHEAM IAMM CIRAD CP INRA Montpellier France 92 p Poussin J C amp al 2006 Regional and prospective analysis of agricultural activities and water demands the Zonagri modelling environment within the odefix generic Java Framework 7 Intenational Conference on hydroinformatics HIC Nice 2006 France 8p Roy B 2000 R flexion sur le th me qu te de l optimum et aide la d cision Cahier du Lamsade n 167 Universit Paris Dauphine 21 p Von Neumann J amp Morgenst
37. 600 m de long Sa capacit de stockage est de trois millions de m tres cubes Le d versoir vient d tre refait en 2006 L quation d finissant le volume disponible en eau du barrage est la suivante Vb isp Vbh Ev En Vb4 Volume du barrage th orique soit trois millions de m tres cubes d eau En Envasement Depuis 1963 le barrage s est fortement envas Il est tr s difficile de donner une valeur ce ph nom ne En comparant avec les donn es hydrologiques de l IRD Ouagadougou on peut cependant estimer une perte de volume de l ordre de 10 Ev Evaporation Comme tous les petits barrages du Burkina Faso la hauteur d eau est tr s faible d passant rarement les 5m de profondeur au niveau de la prise point de d part d un r seau d irrigation en aval du barrage Le barrage s tend alors sur une surface plus de 100 ha entra nant de tr s grandes pertes li es l vaporation 50 N ayant pas les l ments pour un calcul hydraulique exact n cessaire la d termination pr cise des volumes disponibles ce qui peut tre un travail compl mentaire l tude tient compte d une estimation en fonction de la r alit observ e Le barrage n est pas totalement vidang la fin de la campagne irrigu e Les besoins actuelles sont d finis au travers de la mod lisation des exploitations types La ressource disponible au niveau du barrage de Mogt do est donc consid r e de 2 6 mil
38. 800 000 2 750 000 2 700 000 2 650 000 Cas P rim T alembika 2 600 000 6 Cas P rim Autre 2 550 000 2 500 000 2 450 000 2 400 000 2 350 000 2 300 000 Volun disponible 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Ann e Figure 17 Sc narios sur les consommations en eau du barrage de Mogt do en fonction de l installation d un p rim tre irrigu Dans les deux hypoth ses la ressource disponible actuellement ne permet pas l installation effective de 50 ha de cultures irrigu es En installant le p rim tre Talembika la ressource devrait permettre une augmentation de 35 de surface pour l agriculture irrigu e soit la mise en valeur de plus de 80 des 50 ha du nouveau p rim tre Cela correspond une r alit pouvant tre observ e S1 le p rim tre est install dans un autre village en cr ant ainsi un nouvel espace d agriculture irrigu seulement 40 des 50 ha pourront tre mis en valeur soit environ 20 ha D un point de vue socio conomique plusieurs sc narios sont galement envisageables suivant les choix entrepris Si le nouveau p rim tre n est pas install le syst me va rester en quilibre tant que le niveau d mographique restera acceptable Le p rim tre est install Talembika et 1l engendre un d veloppement global pour la r gion gr ce sa bonne gestion Le p rim tre est install Talembika mais 1l entra ne une augmentation des carts entre
39. Identification de bonnes pratiques sur les p rim tres irrigu s en Afrique de l Ouest MAE Iptrid FAO Rapport Final 46 p Jouve P 1994 La lutte contre l aridit au Maghreb et au Sahel Par l adaptation des syst mes de production aux agriculteurs CIRAD CNEARC Extrait de la th se de Jouve 1993 Universit Paul Val ry Montpellier 3 partie p 77 158 Jouve P 1997 Approche syst mique des modes d exploitation agricole du milieu rural Dossier d habilitation diriger des recherches Universit de Paris X Nanterre 147 p Le Bars M 2003 Un simulateur Multi Agent pour l Aide la D cision d un Collectif Application la Gestion d une ressource limit e Agro environnementale Th se de doctorat Universit Paris IX Dauphine 234 p Legoupil J C 1994 La gestion paysanne des petits p rim tres irrgu s en Afrique de l Ouest Le ons et perspectives In Benoit Cattin M et Grandi J C de Promotion de syst mes agricoles durables dans les pays d Afrique soudano sah lein CIRAD FAO d p 61 81 Le Grusse Ph 2001 Du Local au Global Les dynamiques agro alimentaires territoriales face au March Mondial Options m diterran ennes S r B n 32 CIHEAM IAMM Montpellier p 239 257 MAE 2004 Fiche descriptive projet APPIA en ligne Consult en septembre 2005 http www eieretsher org arid ressources FicheDescripAppia htm Mazoyer M amp Roudart L
40. La production est uniquement mara ch re de contre saison Elle sert principalement de culture de rente ce qui permet d augmenter ainsi les revenus familiaux Type 5 P rim tres situ s sur les plaines hydromorphes ou dans les bas fonds La ma trise de l eau est presque nulle submersion contr l e de la zone Les parcelles y sont de petites tailles comprises entre 0 1 0 5 ha Ce type d agriculture irrigu e concerne les villages proches de ces zones qui au moment de la saison des pluies cherchent faire du riz Les agriculteurs exploitent ventuellement ces zones pour faire du mara chage quand il y a une nappe phr atique peu profonde en contre saison 29 Le tableau fait la synth se des types de p rim tres 1rrigu s rencontr s au Burkina Taille Ma trise de l eau Syst m e de Sy steme de culture production Principal Faso Type 1 Grands Totale Collectif tatique Riz Mara chage Type 2 Collectif villageois Riz Mara chage Type 3 Arboriculture Mara chage Type 4 Villageois Type 5 Valorisation de BF Villageois Riz Pluvial Tableau 7 Types de p rim tres irrigu s rencontr s au Burkina Faso L appropriation des techniques n cessaires pour la mise en place de syst me de culture 1irrigu e par un agriculteur en tant qu investisseur priv est un ph nom ne tr s peu observ au Burkina Faso L tat a longtemps t l investisseur principal en gardant la gestion des espaces de product
41. a FAO et le MAE a publi un rapport sur Identification et diffusion de bonnes pratiques sur les p rim tres irrigu s en Afrique de l Ouest Ce rapport se base sur diff rents exemples dont les deux cas tudi s ici au Sourou le D b 50 ha et le D b 500 ha Pour tablir ce rapport ils ont travaill avec l AMVS au Burkina Faso qui leur a apport l ensemble des donn es qu ils poss dent sur les p rim tres tudi s et la culture du riz dans cette zone 55 Ce rapport se base sur une m thodologie d analyse de diagnostic comparatif rapide mis en place l chelle r gionale Afrique de l Ouest Il s agit en fait d une base de donn es sur les aspects agronomiques hydrauliques conomiques et organisationnels des p rim tres irrigu s tudi s Ces donn es sont un excellent point de r f rence et de comparaison notamment pour la culture du riz qui a fait l objet d une tude compl te dans le rapport de l Iptrid Le cas du D b 500 ha sous un syst me de culture rizicole en saison des pluies sera utilis comme exemple et surtout comme point de rep re pour l analyse qui suit La moyenne du rendement observ sur le p rim tre est de 4 5 t ha avec un prix du riz paddy de 105 Fcfa kg Toutes les charges et autres valeurs sont estim es l hectare et les informations proviennent du rapport de l Iptrid en 2004 cf tableau 15 Ces informations l hectare repr sentent presque la situation f
42. aine sur l ensemble du village L implantation des cultures en saison s che se fait suite la r colte des cultures d hivernage Sinon elles suivent la vidange progressive du barrage Les exploitants gagnent progressivement des terres au fur et mesure qu elles mergent Cependant deux contraintes limitent le d veloppement de cette extension La capacit des motopompes irriguer des parcelles loign es de plus de 500m de la ressource en eau La disponibilit de la ressource en eau au fur et mesure que la saison s che avance De ce fait g n ralement les agriculteurs ne font qu une seule rotation par parcelle en saison s che Certains arrivent cependant faire deux rotations de culture quand la premi re plantation en oignons par exemple est tr s pr coce au alentour de d but septembre pour pouvoir r implanter de l oignon ou faire du ma s frais partir de janvier Pour la fertilisation les agriculteurs utilisent des engrais l ur e et le N P K en sac de 50 kg achet s au march de Mogt do Certains agriculteurs utilisent de plus en plus la fumure organique extraite des fosses fumiers qu ils r alisent eux m me C est une innovation en cours Au niveau des traitements phytosanitaires c est le D cis qui fait office d insecticide 15 g l de deltam thrine Quelques agriculteurs utilisent de plus en plus d herbicides pour le nettoyage des parcelles mais la daba reste l outi
43. ann es 70 pour rem dier au d ficit alimentaire croissant en d veloppant la riziculture La rentabilit n a pratiquement jamais t atteinte sur ces p rim tres Il y avait un antagonisme fort entre la volont affirm e des Etats et des bailleurs de fonds d arriver l autosuffisance en promouvant l intensification et les logiques des agriculteurs consid r s comme de la main d uvre mobiliser Certains petits p rim tres 1 410 ha au total sont galement sous le contr le de l administration burkinab L explication vient du fait que l tat a investi dans ces p rim tres les agriculteurs n ayant pas les ressources propres pour le faire Le reste des petits p rim tres fonctionne sous un mode de gestion priv e 6 805 ha Ils font l objet d initiatives priv es ou villageoises L objectif est clairement d am liorer le niveau de vie des unit s de production familiales qui exploitent ces p rim tres Ces projets font appel des fonds priv s des ONG ou du micro cr dit Quand il s agit de bas fonds am lior s c est encore l administration qui les g re avec l appui de groupement de producteurs et d ONG 6 400 ha Sinon concernant les bas fonds simples sans r els am nagements la gestion est le fruit de communaut s villageoises principalement pour l autoconsommation ou la vente directe sur les march s environnants Au del des aspects agricoles conomiques et alimentaires
44. ante Surface ha Pourcentage Total des surfaces quip es pour l irrigation 25000 100 Surface quip e pour l irrigation 25 000 Marais et bas fonds cultiv s non quip s 21 400 Total des surfaces avec contr le de l eau 46 400 100 Source fao aquastat 2005 Tableau 2 R partition des surfaces en contr le de l eau au Burkina Faso 10 Cette ressource peut tre mobilis e par tout un panel de moyens d exhaure plus ou moins complexes des plus conomiques au plus on reux Siphon Bidon de simple moyenne moyen Pompes nergie humaine de simple complexe moyen lev Pompes nergie m canique complexe lev Source EIER ETSHER 2005 Tableau 3 Les moyens d exhaure au Burkina Faso L administration garde le contr le sur la quasi totalit des zones irrigu es au Burkina Faso Elle g re l ensemble des grands p rim tres soit 10 385 ha Ces grands p rim tres font l objet de politiques nationales et internationales au travers des bailleurs de fonds Ils furent am nag s l aide de financements internationaux souvent en d calage avec les pratiques locales et des d placements de population Ils ont t cr s dans le but d am liorer la situation alimentaire dans le pays et jouer un r le de moteur de l conomie agricole Les grands p rim tres irrigu s comme le Sourou environ 2600 ha au nord ouest du Burkina Faso ont t construits dans les
45. ar les agriculteurs du p rim tre qui font du mara chage Ce ph nom ne augmente la pression sur la ressource en eau du barrage Il est possible de comparer ces types d exploitations agricoles D une part sur le plan conomique mais ensuite sur la pression qu exerce chaque type d agriculture sur le barrage de Mogt do Ces types d exploitations agricoles forment un ensemble dont les interactions sont importantes Ils se retrouvent dans l obligation de prendre conscience des enjeux qui p se sur une utilisation abusive de la ressource en eau limit e en quantit 31 Les typologies apportent des visions sch matiques diff rentes chelles qui permettent d instaurer le dialogue entre responsable de projet mais galement avec les acteurs du d veloppement les agriculteurs Le type de p rim tre irrigu Talembika est un petit p rim tre irrigu villageois opposer aux grands p rim tres tatiques Ce p rim tre irrigu est mis en valeur par un type d unit de production que l on peut alors comparer d autres types d exploitations agricoles dans la zone Lorsque les enjeux sont communs comme le cas de la gestion de l eau du barrage de Mogtedo les typologies d exploitation agricoles sont alors les moyens de juger de l impact de chacun et d envisager des sc narios pour trouver un quilibre gr ce un b n fice r ciproque L outil utilis pour cette analyse est un logiciel mis au point par l INRA Oly
46. at s L tude a pour objectif de montrer les r alit s des paysans burkinab et d instaurer des situations de dialogues entre les acteurs 13 II Pr diagnostic du village de Talembika 1 Un village burkinab dynamique Suite la proposition d tude faite par le d partement de la Promotion de la Petite Irrigation Villageoise au Burkina Faso PPIV il fut d cid d tudier le site de Talembika une centaine de kilom tre l Est de Ouagadougou sur la route du Niger 5 km au Nord de Mosgt do La piste qui m ne au village est tr s mauvaise actuellement Le village est cern l ouest par les rives du barrage de Mogt do construit en 1963 et l Est par de petites collines d une centaine de m tres d altitude Ce qui frappe en arrivant Talembika est de constater que le p rim tre irrigu n est pas une zone parfaitement am nag e avec des canaux des parcelles plan es et d finies et des utilisateurs identifi s Ici le p rim tre irrigu est une zone agricole proche d un point d eau modulable dans le temps et l espace Afin d avoir une bonne image de ce que peut repr senter le p rim tre 1rrigu et l agriculture en saison s che Talembika se r f rer l annexe 3 Le village de Talembika se situe dans le d partement de Zam province de Ganzourgou Au niveau agricole le village d pend de la Direction Provinciale de l Agriculture DPA de Ganzourgou et le chef Zat d
47. atrices La r alit pour le p rim tre du D b 500 ha est tout autre C est ce que montre les informations enregistr es par la coop rative depuis 2000 Le rendement moyen observ sur ce p rim tre est de 2 6 t ha et non 4 5 t ha comme cela est pr sent Avec un tel rendement moyen le revenu de l activit agricole n arrive pas combler les frais li s la culture Cependant les agriculteurs qui veulent exploiter le p rim tre sont contraints de r aliser cette culture de riz qui sert de monnaie d change Les agriculteurs se mettent alors faire du mara chage mais les circuits de commercialisation tant quasiment nuls les produits sont vendus sur les march s locaux pour le commerce de proximit Les revenus li s aux mara chages sont alors bien moins importants que ceux observ s Talembika L cart entre le Sourou et Talembika s explique principalement par des probl mes de gestion du p rim tre de commercialisation des produits et des enjeux sociaux Les techniques d irrigation au Sourou sont tr s lourdes Les grands p rim tres demandent un entretien permanent qui n est pas assur pour des raisons financi res mais galement de qualifications des responsables dans ce domaine Les agriculteurs sont contraints par un tour d eau cal sur le cycle du riz Les agriculteurs faisant en m me temps du mara chage ne disposent pas de la ressource au bon moment ce qui engendre des probl mes de prod
48. avail en jour Une journ e de travail pour un UTH correspond 7 heures Surface Temps de travail Travail l hectare m g G j 7h 20 Tableau 9 Temps de travail pour le sarclage pour 1ha de mara chage La r partition du temps de travail dans Olympe tient compte de la charge de travail ainsi d termin pour chaque culture En mara chage le travail est r parti entre Le labour La destruction des mottes Le billonnage Le repiquage Les sarclages La r colte L irrigation Dans les temps de travaux la mise en p pini re et les traitements phytosanitaires n ont pas t pris en compte La charge de travail qu ils repr sentent est infime et leur d termination est tr s complexe voire impossible avec les agriculteurs Il est toujours possible de se baser sur des donn es th oriques mais au niveau de l analyse en cours cette pr cision n est pas n cessaire La d termination des temps de travaux l hectare se fait par extrapolation par rapport aux donn es recueillies aupr s des agriculteurs 36 Le travail pour un hectare de ma s frais est le suivant la totalit des temps de travaux n cessaire par syst mes de culture est pr sent en annexe 5 Besoins en Travail Ma s frais Besoins En sen Donn es l hectare J aere elore __2900 m2 1 7bjdispo o RE CR MR EE D Cycle cultural O f w Production 14000 pis 48276 pis Fumier Ie EE D
49. culture irrigu e est un r el enjeu conomique et social Les grandes politiques agricoles des ann es 80 et 90 ont marqu leurs checs La petite irrigation villageoise repr sente un choix strat gique des plus int ressant Ce choix est justifi par les bons r sultats d j obtenus L exemple de Talembika est convaincant Les agriculteurs bien organis s en groupements mais pourtant toujours libres de leurs strat gies ont r ussi maintenir une activit agricole dans le village et m me l intensifier Ils mettent en valeur une ressource disponible Les syst mes de culture li s aux contraintes financi res s apparentent de l agriculture raisonn e Le village de Talembika est un exemple prometteur pour le pays o l agriculture a permis d assurer aux exploitants agricoles des revenus leurs garantissant un statut social reconnu Tout en conservant leur syst me de production traditionnel au cours de la saison des pluies l irrigation pendant la saison s che apporte aux jeunes de l emploi et la satisfaction des besoins des familles Les techniques utilis es restent sommaires ce qui explique le projet de cr ation d un p rim tre irrigu moderne Dans ce contexte les outils traditionnels pour l analyse conomique prospective sont peu adapt s pour trois raisons La premi re est que les agriculteurs associent une agriculture en sec et une agriculture 1rrigu e De ce fait la parcelle ne peut plus tre l
50. d une exploitation agricole Les fonctions automatis es permettent de calculer rapidement marges et bilans Les fonctions manuelles permettent de r pondre facilement toutes interrogations conomiques Olympe permet de simuler diff rentes volutions possibles d une exploitation en fonction du choix des cultures et des d cisions d affectation des facteurs de production capital travail foncier sur une p riode de 10 ans et plus si n cessaire Olympe fournit des pr visions de r sultats conomiques par syst me de culture d levage ou d activit hors exploitation ainsi qu au niveau global de l exploitation de la tr sorerie mensuelle et des temps de travail Les utilisations possibles de ce logiciel sont les suivantes La caract risation dynamique des exploitations agricoles Le conseil technique comprendre l int r t d une culture productivit de travail de la terre la fa on dont elle s int gre dans le syst me de production voire la remise en question de l organisation de ce dernier qu elle pourrait engendrer Le conseil de gestion et l aide la d cision La mise en vidence des strat gies communes des exploitations L l ment central du logiciel Olympe est l exploitation agricole qui se d finit en fonction de trois l ments bien distincts Les ateliers de production e L assolement il correspond aux surfaces mises en valeur par diff rents syst me d
51. dans l analyse syst mique Apr s avoir r alis des diagnostics et obtenu des r sultats d analyse diff rentes chelles il est possible d tablir des typologies Ces typologies apportent une vision sch matique des situations r elles rencontr es Elles servent de base de dialogue et d l ment de compr hension Elles servent galement interpr ter d autres situations similaires Les typologies peuvent tre r alis es n importe quelle chelle Le probl me face cette repr sentation est l efficience de la typologie repr senter une situation donn e La typologie se nourrit d un ensemble d informations qu il est parfois difficile de collecter La d termination puis le choix de l chelle d analyse doit se faire dans un premier temps en fonction des conditions du travail avec les agriculteurs qui fournissent les informations de d part Ensuite l chelle d analyse doit tenir compte des conditions et du niveau d action entreprendre au vu de la probl matique d gag e chaque niveau d action les tudes peuvent porter sur des cas r els mais galement se baser sur les typologies Les typologies qui peuvent tre r alis es par rapport l analyse syst mique sont les suivantes Typologies des syst mes de culture ou unit s de production elle permettent de r pondre par exemple des probl mes de rentabilit de productivit du travail ou de rendement des cultures
52. de gestion de l agriculture irrigu e Les types d exploitation agricole sont tablis au niveau du village de Talembika mais galement pour les agriculteurs qui utilisent la ressource en eau du barrage de Mogt do l Les mara chers de Talembika L tude porte principalement sur ce type d agriculteur Ils pratiquent une agriculture traditionnelle durant l hivernage Le reste de l ann e ils font du mara chage le jardin durant la saison s che Cette activit apporte une rentabilit conomique certaine Le village de Talembika est reconnu dans tout le pays pour ses Jardins 2 Les agriculteurs de Talembika qui ne font pas de mara chage Ils pratiquent uniquement une agriculture traditionnelle La pression qu ils exercent sur l environnement et les autres types d agricultures est consid r e comme nulle Les raisons qui contraignent cette partie de la population ne pas faire de mara chage semblent tre le manque de moyens pour investir dans une motopompe C est l explication qui a t donn e n y aurait il pas des explications au niveau social Les raisons peuvent tre le manque de main d uvre Sinon l explication se trouve un niveau organisationnel du fait de probl me d acc s au foncier 3 Les agriculteurs mara chers qui ne font pas partie du village ou du groupement Le village de Talembika est sur la rive Est du barrage Au Nord et l Ouest se trouvent cinq autres villages nota
53. e Zam OUT 1 Li ral je fi us a 3 DT Talembika Figure 3 Situation g ographique du village de Talembika Le chef du village se nomme Nabakiba La traduction de Talembika en fran ais pourrait tre Colline Protectrice L origine du chef du village est Mossi la tribu du plateau central burkinab Le village est aujourd hui dominance musulmane Comme tout village burkinab l habitat est dispers sur le territoire du village Le centre du village est la concession du chef Le village est ensuite repr sent par un ensemble de concessions plus au moins loign es les unes des autres Une partie des agriculteurs du village ont cr un groupement en 1992 Delwend Le groupement compte aujourd hui 75 membres 1l est tr s pr sent pour le d veloppement du village Le village galement un groupement de femmes Nongtaba qui fut cr en 1995 Talembika se compose de 82 concessions pour une population de 1429 habitants recens par le responsable du DPA en 2005 cf tableau 5 Nombre de Concession 673 156 1429 Tableau 5 Recensement administratif de Talembika en 2004 source DPA Ganzourgouu 2005 14 La pr sence du barrage offrant des possibilit s d agriculture durant l hivernage a fortement limit les migrations Surtout de la part des jeunes qui ont du travail dans le village Toute l activit conomique est tourn e vers le march de Mogt do 5 km du vi
54. e culture au travers d itin raires techniques e L levage les animaux au Burkina sont du capital Les agriculteurs de Talembika ne sont pas des leveurs c est la communaut Peul du village qui g re les animaux Cependant certains animaux sont vendus pour des besoins de tr sorerie Cette vente est consid r e comme un produit agricole Les recettes et des d penses qui ne sont pas li es aux ateliers de production mais l entreprise agricole comme l irrigation ou le mat riel Le compte famille qui prend en compte les recettes et les d penses de la famille dont l autoconsommation l ducation 2 Int r t du logiciel Olympe dans l tude des zones irrigu es en Afrique de l Ouest Le logiciel Olympe a comme int r t de ne pas se baser sur la parcelle comme donn e de base Le point de d part est l atelier de production qui correspond le plus souvent un hectare mis en valeur par un syst me de production L atelier de production est un l ment qui consomme des intrants semences engrais nergie eau main d oeuvre et qui permet d obtenir des productions en suivant un itin raire technique Poussin d finit un atelier de production comme un l ment qui consomme des Inputs et produit des Outputs Poussin J C 2005 33 Semences EngrNHS er Figure 11 Atelier de production pour la culture de Riz source Poussin J C 2005 C est une vision novatrice dans l ana
55. eaux de prise de d cision 17 le choix individuel la d termination d un optimum propre 2 Je collectif au niveau du groupement 3 Jes contraintes li es une ressource partag e et limit e Comprendre cette r alit multi chelle demande l utilisation d une m thodologie adapt e Pour le projet APPIA cela correspond la mise en place de m thodes transposables d autres zones d agriculture 1rrigu e dans toute l Afrique de l Ouest Les p rim tres irrigu s sont un enjeu pour les pays d Afrique de l Ouest o l agriculture occupe encore une part dominante de l activit conomique Comprendre les r alit s de ces p rim tres et juger de leur efficience doit permettre d am liorer leurs performances Il faut pour cela des m thodes des outils et des bases de r f rences de qualit L tude du village de Talembika tente d apporter les premiers l ments cet difice en analysant les conditions de son d veloppement durable face des rationalit s sociales environnementales et conomiques propres chaque individu pourtant li une ressource en eau commune et limit e 23 2 partie M thodes et concepts utilis s IV Territorialisation et d veloppement des syst mes agraires irrigu s L aide la d cision s inscrit dans une perspective de d veloppement durable La phase de diagnostic est d terminante pour les actions mettre en place Il faut se munir de r
56. elle de Colin et Losch est plus proche de l acticit agricole Le processus d innovation ne r side pas dans la modification de l intervention de d part endog ne ou exog ne mais dans la modification des pratiques ant rieures Colin et Losch 1993 L acteur le producteur a donc une place centrale LEA 1991 Chauveau 1993 Milleville 1987 Une innovation est valid e quand elle devient une pratique culturale Le concept de pratiques culturales cher aux agronomes devient ici fondamental Chauveau J P 1991 L innovation en milieu agraire Orstom Chauveau J P 1993 L innovation en milieu rural IT Chauveau J Cormier Salem M C Mollard E 1999 L innovation en Agriculture IRD collection travers champs Chauveau J P 1999 L tude des dynamiques agraires et la probl matique de l innovation in L innovation en Agriculture IRD collection travers champs P 10 31 LEA 1991 L innovation en milieu rural synthesis des groupes de travail de la table ronde du LEA Montpellier France Schumpeter J 1935 La theorie de l evolution economique Recherches sur le profit le credit l interet et le cycle de la conjoncture Paris 69 Annexes Annexe I Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe Annexe 9 quipement d n permetre misure ia oies nn o die Crit res de classification typologiques des p rim t
57. end sur pied par trois pis 3 pis 100 Fcfa Les acheteurs viennent sur les parcelles et choisissent les pis Ce syst me permet l agriculteur de s affranchir des probl mes de conservation Le prix est galement tr s stable en comparaison de celui de l oignon 42 Cependant la concurrence est forte sur ce produit Les agriculteurs de Zam le village sur l autre rive du barrage font norm ment de ma s Les possibilit s d coulement en terme de volume sont donc limit es Si tous les agriculteurs de Talembika produisaient du ma s frais le march serait rapidement satur et les productions invendues c L aubergine et la tomate Avant l oignon la tomate tait le premier produit sp culatif du village La production tait export e vers le Togo Il y avait de graves probl mes de conservation et les interm diaires ont disparu La tomate comme l aubergine traditionnelle et locale sont vendues sur le march de Mogt do aux locaux et certains commer ants de Ouagadougou D un point de vue purement conomique ces cultures sont bien moins rentables que les cultures pr c dentes Cependant elles rel vent d une tout autre logique Ces cultures permettent un roulement financier pour les agriculteurs qui r glent ainsi les probl mes de tr sorerie Tous les trois jours les agriculteurs vendent une partie de la production sur le march locale en vente directe Sur le plan pratique cette technique adopt
58. epr sentations utiles et fonctionnelles Cette tude est construite autour de l analyse syst mique et de validation de typologies des unit s de production dans l agriculture irrigu e au Burkina Faso Le zonage reste cependant le premier travail r aliser Bergeret P et Dufumier M 2002 1 Diagnostic et territoire La zone pourrait tre uniquement le p rim tre irrigu avec comme d nominateur commun les agriculteurs utilisateurs de cet espace Mais l agriculteur exerce des activit s hors p rim tres qui influent sur son activit productive dans le p rim tre Afin de comprendre les m canismes qui r gissent les activit s en agriculture 1irrigu e l analyse porte sur l ensemble du syst me de production des exploitations agricoles Cependant revenons sur la d finition m me d un p rim tre 1rrigu Un p rim tre irrigu peut se d finir comme un espace born et am nag l int rieur duquel se pratique une agriculture irrigu e C est une d finition physique qui ne prend pas en compte des formes d autorit politique avec des r gles d organisation et de fonctionnement On parle alors de syst me irrigu Il sera donc pr f rable de parler de territoire une notion plus flexible En effet Le Grusse 2001 pr sente un territoire comme une interface entre plusieurs facteurs Le bassin de production c est la zone g ographique L unit face au partage d une ressource l eau
59. ern O 1967 Theory of games and economic behavior Princeton University Press USA 65 Glossaire 1 D veloppement durable Le d veloppement durable est selon la d finition propos e en 1987 par la Commission mondiale sur l environnement et le d veloppement Commission Brundtland un d veloppement qui r pond aux besoins du pr sent sans compromettre la capacit des g n rations futures de r pondre aux leurs Deux concepts sont inh rents cette notion le concept de besoins et plus particuli rement des besoins essentiels des plus d munis qui il convient d accorder la plus grande priorit et l id e des limitations que l tat de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacit de l environnement r pondre aux besoins actuels et venir Au Sommet de la Terre Rio de Janeiro en 1992 la d finition Brundtland ax e prioritairement sur la pr servation de l environnement et la consommation prudente des ressources naturelles non renouvelables sera modifi e par la d finition des trois piliers qui doivent tre concili s dans une perspective de d veloppement durable le progr s conomique la justice sociale et la pr servation de l environnement Sch ma du concept de durabilit Wikip dia 2006 L encyclop die libre http fr wikipedia org 2 Riz L objet de ce rappel sur le Riz n est pas de r aliser une tude des conditions d expl
60. est un tr s bon exemple L unit en terme culturel et de facteur de r flexion Il faut bien faire la distinction entre le p rim tre irrigu qui est l espace am nag en terme hydraulique et le territoire qui englobe le p rim tre 1rrigu Il est tr s rare que les limites des deux concordent L agriculture irrigu e fait appel la notion de mobilisation et d utilisation d une ressource en eau Le sch ma qui suit est une repr sentation th orique d une zone agricole au Burkina Faso o l irrigation est pratiqu e 24 Zone d tude P A LES Troupeau ml P rimeire irrigue a e Perimeire irrigabhle Penmeire domine Champs de brousse Figure 9 Sch ma d une zone d tude type de p rim tre irrigu Comme le montre la figure ci dessus on distingue diff rents l ments dans l analyse spatiale des zones d agriculture irrigu e La zone d tude c est l espace dont il faut tenir compte pour l analyse du fonctionnement d un p rim tre 1rrigu La zone d tude prend en compte les aspects techniques de la mobilisation d une ressource en eau les aspects sociaux avec diff rents acteurs du politique l agriculteur et les aspects conomiques face aux march s Ces aspects s inscrivent dans un contexte historique et permettent d envisager des perspectives de d veloppement Le p rim tre domin qui correspond la superficie pouvant recevoir l eau du r
61. estruction des mottes 10 40 Bilonmage DS CS 2 TS Semis ang 0 4 Sarclage2 3 4 r au 20 D mariage 3 4 r u 20 o E E a E E T R colte taneg O se se Fr quence irrigation J 6jours irrigation J 1 Jo 2 f 2 7 8 Total irrigation 116 813 N ci IRIS D Total prod 11 jos 4675 h Tableau 10 Travail n cessaire pour un syst me de culture de 1ha en ma s frais Au niveau des calendriers de travail le travail journalier d un UTH est de sept heures L efficience sur une quinzaine est de 80 car tous les trois Jours c est le march et les villageois travaillent uniquement le matin pour la r colte des produits qu ils vont vendre L irrigation est consid r e comme du travail r alis par un UTH alors que dans la r alit c est souvent les enfants qui s en occupent Les adultes supervisent cependant cette activit le temps de travail n cessaire est donc consid r comme une activit au m me rang que les autres dans la charge de travail pour l atelier de production Dans les tudes pr c dentes de la situation agro conomique des exploitations agricoles l aide d Olympe exemple Rouissat Allaya M amp al 2005 les diff rents ateliers de production pour une m me culture tiennent compte des rendements La situation dans le cas pr sent est toute autre La diff rence entre les itin raires techniques r side dans le d
62. eur est le chef de famille Il s agit d un syst me productif dont on distingue trois aspects Badouin R 1987 Le syst me de culture qui correspond aux objectifs de l agriculteur Ce que l agriculteur souhaite obtenir comme production Le syst me de production il s agit du mode de culture les moyens mat riels dont dispose l agriculteur pour arriver ces objectifs C est l l ment qui r agit le plus une logique de substituabilit Les orientations prises ce niveau dans le contexte africain sont essentiellement li es au m nage la famille nucl aire Le syst me d exploitation c est le mode de fonctionnement de l unit de production Dans le cas de notre analyse l unique mode de fonctionnement est de type familiale car chaque famille est responsable des facteurs de productions Mais la gestion et les choix d organisation de ces m mes modes de production ne r pondent que tr s rarement des choix individuels de type familial Ils sont g r s soit par la concession o le patriarche d cide soit par des organisations paysannes de type coop rative ou groupement Lorsque l on passe l chelle r gionale on parle alors de syst me agraire L aspect social est encore plus d terminant dans la compr hension de ce syst me Ces quatre aspects du syst me productif au sens large s articulent autour d une dynamique propre dont l objectif est le d veloppement C est une volont
63. eux des uns affectant les gains des autres L quilibre de NASH est atteint quand la situation d interaction est stable c est dire lorsque aucun des agents n a int r t changer sa strat gie Les fondements m me de cet quilibre par sa simple existence permettent de juger de l importance de l aide la d cision qui doit donner les moyens de d terminer cet quilibre Aussi puissant qu ils puissent tre les mod les de th orie des jeux sont limit en terme de repr sentation des acteurs et la prise en compte d un seul crit re d analyse Allaya M amp al 2003 2 2 Le concept d aide la d cision Dans le monde agricole Attonaty rappelle que face aux contraintes actuelles de plus en plus fortes et les objectifs d un d veloppement durable l aide la d cision individuelle mais surtout collective est un imp ratif majeur Cela ne vise pas fournir la solution optimale mais clairer les acteurs en leur montrant les cons quences d un choix Attonaty J M 2000 Le Bars en 2003 pr sente le concept de l aide la d cision comme le moyen de montrer un d cideur unique ou collectif les cons quences d un choix Le Bars M 2003 Ce concept se base sur la d finition propos par Roy l aide la d cision est l activit de celui qui prenant appui sur des mod les aide obtenir des l ments de r ponse aux questions que se pose un acteur dans un processus de d
64. h rence peut s expliquer au travers de la mod lisation des exploitations agricoles 4 Les exploitations agricoles dans Olympe Les enqu tes sur les quantit s produites et les activit s hors agriculture cf annexe 6 ont t r alis es par l enqu teur du village C est un jeune de trente ans charg des enqu tes annuelles organis es par l tat Il est l un des fils du chef du village Son r le social est tr s important 1l d cide des grandes orientations avec le chef du groupement et le responsable agricole du d partement Les enqu tes ont donc t r alis es aupr s des chefs de famille Il s agit des personnes qui prennent les choix au niveau de l exploitation agricole Au d part les 50 exploitations enqu t es sont renseign es dans la base de donn es Olympe Cela repr sente 70 des membres du groupement Delwend additionn d agriculteurs qui ne pratiquent pas le mara chage Cela repr sente des informations sur plus de 60 de la population du village Le logiciel Olympe n est pas un outil de traitement d enqu te la saisie de toutes les exploitations agricoles est un travail relativement long Cinquantes exploitations ont t mod lis es Toutes les tapes de la cr ation des exploitations agricoles se fait manuellement et pour chaque exploitation il faut refaire les manipulations 39 La classification des exploitations est un moyen permettant de mieux analyser mais surtout de c
65. id r e Au niveau du village l analyse agro conomique des exploitations agricoles peut r v ler des disparit s entre les exploitants ayant acc s la ressource en eau et ceux encore tenu l cart de ce processus de d veloppement L analyse du fonctionnement des exploitations agricoles et leur mod lisation sont une premi re approche dans la compr hension des orientations dans le processus de production reproduction des familles du village Dans un deuxi me temps l analyse porte sur la r gion En effet le village actuellement sa disposition une ressource en eau gratuite Les principales contraintes actuelles dans la mobilisation de cette ressource sont techniques Quels impacts sur le d veloppement durable de la r gion aura l implantation de nouveaux syst mes d irrigation dans le village Dans le cadre du travail d analyse sur les activit s agricoles de Talembika les objectifs ont t d finis avec les acteurs du d veloppement responsables de la zone L l ment consid r dans l tude est le futur p rim tre irrigu am nag en partenariat entre le groupement de producteur et le PPIV C est une zone de 50 ha o l on d nombre 47 familles Le projet est d installer un syst me gravitaire semi californien cf annexe 1 pour la saison s che 2006 2007 Le territoire analys ne se borne pas uniquement au 50 ha du p rim tre am nag n1 au village Le territoire pris en compte
66. in s par les possibilit s de mise en valeur d une ressource en eau Au Burkina dans le cadre du projet seul les exemples o l eau provient de retenues type barrage seront pris en compte Les puits ou autres puisards ne feront pas l objet de l analyse pour le moment mais cela reste des pistes d approfondissement La mobilisation de l eau en saison s che permet aux agriculteurs de r aliser soit un autre cycle culturale de riz qui r pond aux m mes contraintes que pr c demment Sinon les agriculteurs cherchent augmenter leurs revenus par la r alisation de cultures mara ch res Les caract ristiques du mara chage en font un syst me de culture tr s bien adapt aux pays d Afrique Les techniques de production paraissent complexes mais par effet de propagation les innovations apport es ces syst mes de culture sont tr s rapidement appropri es par les agriculteurs Certes ces cultures repr sentent un fort investissement en main d uvre mais les agriculteurs minimisent les risques pour diff rentes raisons Le mara chage apporte des compl ments au r gime alimentaire de base gr ce la part autoconsomm e Au Burkina Faso ces cultures se pratiquent en saison s che et le risque d un accident climatique est quasi nul Ce qui n est pas le cas en saison des pluies Les agriculteurs sont presque assur s de pouvoir couler leurs produits face au d veloppement des agglom rations L observa
67. inanci re des agriculteurs de la zone qui en moyenne exploitent cette m me surface Valeur par ha Fcfa Pourcentage Charges d o Total des Charges d tha de riz 312308 Tableau 21 Bilan financier approximatif d une campagne riz paddy en hivernage source Iptrid Au niveau du r seau hydraulique l investissement est consid r comme un acquis il n y a aucun chiffre qui ne tient compte du remboursement ni m me d un taux de rentabilit des investissements Sur le p rim tre il faut tenir compte des frais d entretien estim s 20 000 Fcfa ha par campagne soit 40 000 Ecfa ha an Le co t du pompage est quant lui d environ 20 200 Fcfa ha chiffre approximatif car il est fonction de l volution du prix du baril de p trole L amortissement des pompes est r alis hauteur de 26 000 Ecfa ha et par campagne La mise en valeur de l eau elle seule sur ce p rim tre repr sente pr s de 70 000 Fcfa ha soit 15 du chiffre d affaire l hectare Les intrants repr sentent le poste le plus important pour l agriculteur avec pr s de 30 du chiffre d affaire L enclavement de la zone est une des raisons cela Il faut galement relever le fait que les choix des engrais et leurs propositions ne sont pas optimaux Avec 400 kg ha d engrais ur e et N P K on note une certaine volont d intensification mais les rendement restent moyens La coop rative CANI montre sa
68. ion Actuellement 1l est possible d observer de plus en plus d initiatives villageoises prises par des coop ratives ou des groupements de producteur Ces organisations sont g n ralement financ es par des projets d tat ou des ONG nationales et internationales En accord avec les responsables du projet et les repr sentants burkinab les p rim tres de type 4 petite irrigation villageoise apparaissent comme tant les plus dynamiques De nombreuses tudes ont d j t r alis es sur les p rim tres de type 1 grands p rim tres irrigu s C est uniquement des probl mes de gestion qui freinent tous les objectifs de d veloppement Le projet ne peut r pondre ces probl mes par une unique analyse agro conomique Cependant certains l ments de r flexions peuvent tre apport s Les p rim tres priv s industriels type 2 r pondent des logiques conomiques propres susceptibles d tre analys es mais n entrent pas dans le cadre du projet APPIA Tout comme les p rim tres de type 5 am nagement de bas fond dont l enjeu conomique et de d veloppement n est pas assez fort Deux types sont donc susceptibles d tre analys s dans cette tude type 1 et 4 L accent est mis sur les p rim tres de type 4 Ils r pondent parfaitement aux enjeux de d veloppement participatif internationaux et leur r le conomique et social est tr s important pour le gouvernement burkinab qui accorde tout son appui
69. ispens en mast re DRP et disponible au CIHEAM IAM de Montpellier 3 vol Chap 4 6 p 85 151 Capillon A amp Manichon H 1991 Guide d tude de l exploitation agricole l usage des agronomes INAPG APCA Paris Deuxi me dition avril 1991 65 p Caron P 2005 A quels territoires s int ressent les agronomes Le point de vue d un g ographe tropicaliste Natures Sciences Soci t s n 13 p 145 153 Choumette F et Colard F 1997 Histoire de la th orie des jeux en ligne http perso wanadoo fr frederic colard theojeux theojeux html consult en mars 2006 CIEH 1981 Les am nagements hydroagricoles dans les pays membres et les pays observateurs du Comit Interafricain d Etude Hydraulique CIEH Dakar 13 p sans annexes CIRAD GRET 2002 M mento de l Agronome Minist re de la Coop ration et du D veloppement Paris 1651 p 63 Cormas CIRAD 2001 Ressources naturelles et simulations multi agents en ligne http cormas cirad fr fr demarch sma htm D Arondel De Hayes J et Traor G 1986 Recueil de fiches techniques des cultures maraich res en zone Soudano Sah lienne INERA Burkina Faso Delarbre M H 1998 Le petit jardinier en Afrique MAE Paris 22 p Gordio B 2005 Contribution la mise en place d un SIG pour la gestion des p rim tres irrigu s du Burkina Faso M moire de fin d tude 34 Promotion ing nieur EIER Ouagadougou Burkina Faso 88 p Iptrid 2004
70. jet dont le personnel de l ARID les tudiants et chercheurs de LIAMM du CIRAD et de l IRD avec qui j ai pu discuter et ainsi pu faire avancer mon travail Je tiens f liciter et remercier le partenariat entre l Agro de Montpellier et LIAM de Montpellier qui m a offert une formation tr s instructive par toutes les cessions de formation que j ai pu suivre au cours de ces deux ann es Egalement l ouverture d esprit et la sympathie que les tudiants et les encadrants m ont t moign Merci galement au jury de th se qui bien voulu se r unir pour ma soutenance D un point de vue personne je tiens surtout remercier ma famille qui est toujours aupr s de moi dont les conseils sont tr s pr cieux et qui m a permis d en arriver o j en suis J ai donc une pens e pour chacun Mes parents pour leur d vouement leur courage et l ouverture vers les autres dont ils font preuve Jean Baptiste mon petit fr re pour la vie Jean Emmanuel B atrice Maxime et Alexandre dont la pr sence Montpellier apporte une s curit et une joie de vivre tr s importante pour moi La trib Hue de Guadeloupe toujours l coute et qui permet de voir la vie autrement Sophie dont la pr sence mes cot s me rassure et me donne du courage pour continuer avancer ainsi que sa famille qui m a accueilli tr s chaleureusement Tous mes amis de tout ge et de tout horizon qui m ont soutenu Sommaire Remerciemen
71. jeunesse sur le plan organisationnel et les probl mes de gestion qui en d coulent par des frais de gestions tr s lev s environ 85 000 Fcfa ha pr s de 20 du chiffre d affaire l hectare Cette redevance est obligatoire mais tr s difficile appliquer bien qu elle soit pay e en nature Sur D b 500 ha le taux de recouvrement de cette redevance est estim 50 Les ph nom nes de r tention avec le d veloppement de march parall le sont importants Y compris le co t de la main d uvre familiale pay e 450 Fcfa par journ e de travail ce qui correspond la couverture des besoins alimentaires de la famille l Iptrid en 2004 donne les r sultats conomiques suivant 56 D b 500 ha Fcfa Revenu ha de riz campagne 68 000 Revenu annuel exploitant deux rotations annuelles 126 000 Valorisation de la journ e de travail 200 SES Tableau 22 R sultats conomiques propos s par l Iptrid en 2005 pour D b 500 ha source Iptrid Ces r sultats conomiques observ s sont bien inf rieurs aux r sultats de Talembika La valeur du revenu annuel pr sent dans ce rapport se base sur une ann e de culture normale avec des rendements tout fait acceptables pour la r gion Dans le p rim tre de D b 50ha ces rendements sont atteints Quand ils ne le sont pas c est cause de la mauvaise gestion de l exploitant qui s est en fait concentr sur d autres activit s plus r mun r
72. l Produits o ooo ooo 1980000 Irrigation m3 000 f 6000 a m3 Essence Irrigation L 610 500 305000 2 L 1 L 305000 soustotl i En 13500 2 30000 ESEE EE Sci La i 15000 sous total f ooo e 84000 5000 DENTS RUE D cis Phytosanitaires L 6000 e c 2 total Charges 1 7 206000 Marge unitaire oo o 1574000 Besoins heure 5o l Marge heure o 276 14 Tableau 8 Itin raire technique pour la culture de l Oignon Talembika repiqu la d octobre g me quinzaine Le prix constat de 22 000 Fcfa est une moyenne des prix de vente que peuvent toucher les agriculteurs Talembika Le second l ment d terminant dans un atelier de production est le temps allou par un agriculteur un syst me de culture Mais comment d finir le temps en Afrique Une vaste question un grand d bat philosophique et je me vois bien incapable d y r pondre Cependant pour l analyse agro conomique qui a t r alis e c est un probl me r soudre qui se r sume la question suivante comment estimer les temps de travaux des agriculteurs et de leur famille dans la r alisation des diff rents syst mes de cultures qu ils mettent en place Pour r pondre ce probl me il faut de nombreuses observations de terrains qui permettent de relever les points suivants Une famille moyenne Talembika est constitu e de 2 3 hommes 4 ou 5 femmes et u
73. l est possible de s informer sur le prix des intrants et les prix des produits sur les march s aupr s des commer ants ou sur certaines bases de donn es d j existantes exemple site Internet AFAMIN Mais toutes les informations concernant les itin raires techniques mis en place par les agriculteurs sont quasi inexistantes Comme cela a d j t tabli pour le riz ptrid 2004 cette tude pourra servir de base de donn es utilisable et ajustable afin d analyser des situations agro conomiques identiques ou comparer Les agriculteurs sont capables de fournir comme information les quantit s en intrants et les produits sur une parcelle Ne connaissant pas les mesures de surface des parcelles qu ils exploitent 1l est impossible de d finir automatiquement les rendements Pour la d termination pr cise des itin raires techniques il a fallu r aliser tout en ensemble de r p titions aupr s des agriculteurs pour chaque syst me de culture Sur le plan pratique cela demande d aller avec l agriculteur sur sa parcelle trouver un coin l ombre afin qu il puisse d crire l itin raire technique mis en place et mesurer la parcelle au GPS ou au double pas si n cessaire pour pouvoir conna tre la surface 34 La comparaison entre toutes ses informations a permis de d finir des itin raires type pour chaque syst me de culture cf annexe 4 Prix Fofa Oignon Mara chage Sacs123 22000 90 1980000 tota
74. l et ou l aide la d cision Aux outils de repr sentation et de gestion des p rim tres irrigu s le projet veut associer un outil de gestion technico conomique des exploitations agricoles transposable aux p rim tres 1rrigu s L objectif principal est d utiliser en l adaptant un logiciel existant qui permet de simuler et de mod liser le fonctionnement technico conomique des exploitations agricoles Une premi re analyse a montr que le logiciel Olympe cr par l INRA et d velopp conjointement par PIAMM et le CIRAD pouvait r pondre aux attentes du projet APPIA Il donne une vision non comptable de la situation conomique des exploitations agricoles l inverse de nombreux outils pr sents sur le march Les diff rents logiciels conomiques se basent soit sur l analyse de projet qui cherche d terminer le meilleur taux de rentabilit possible soit sur des logiciels de comptabilit qui cherchent limiter les b n fices tout en insistant sur l importance de l investissement dans une optique de minimisation de la taxation fiscale Ces deux cas ne sont pas applicables l agriculture en Afrique de l Ouest o la recherche de l optimum de production ne semble pas apporter les solutions suffisantes l chelle des agriculteurs Au niveau des projets internationaux mis en place par des ONG et certains bailleurs de fonds il n y a pas toujours une r elle recherche de la rentabilit conomi
75. l utilis d s que la main d uvre disponible le permet 2 2 Organisation de la saison des pluies Talembika Pendant la saison des pluies tous les membres actifs de la concession exploitent les terres de celle ci Tous les syst mes de cultures observ s au cours de la saison des pluies sont traditionnels Ils sont fortement d pendants de la qualit de la saison des pluies c est dire des quantit s et de la qualit des pluies Les rendements observ s sont alors tr s variables et tr s difficilement pr visibles Le Mil ou le Sorgho peut avoir des rendements compris entre z ro et une tonne l hectare suivant les ann es Une famille a g n ralement besoin de 2 ha pour assurer une grande partie des besoins alimentaires Les travaux d butent entre juin et juillet avec l pandage du fumier environ 1 tonne par hectare et par an puis le labour Les sarclages sont r alis s deux fois au cours du cycle cultural et se font relativement vite L autre p riode importante de travail est donc lors de la r colte entre septembre et octobre 19 Le village de Talembika est un exemple d une zone agricole de petite irrigation villageoise L organisation de la vie sociale et du travail agricole sont encore traditionnels et respectent l alternance entre la saison des pluies assurant la production des cultures vivri res et la saison s che qui permet la r alisation de cultures de rentes Le groupement de producteurs Delwend
76. leur surplus de production peut entra ner une baisse des prix Le p rim tre doit alors permettre s il est bien g rer de mieux taler les productions sur l ann e afin que les agriculteurs tirent les meilleurs b n fices possibles de leurs productions surtout lors des p riodes creuses de production de l oignon entre juin et octobre Le nouveau p rim tre irrigu est une avanc e technologique pour l irrigation dans le village de Talembika Les agriculteurs pourront faire du mara chage plus longtemps et sur des surfaces agricoles encore inutilis es pour l agriculture irrigu e Les revenus des familles devraient augmenter Ils seront pourtant confront s deux probl mes La ressource en eau reste limit e elle est utilis e par diff rents types d agriculteurs tout autour du barrage de Mogtedo Cela peut engendrer de graves probl mes de durabilit pour le territoire du barrage comme nous allons le voir Le second aspect sera d velopp ult rieurement il s agit du probl me de la gestion du p rim tre Afin de mieux appr hender cette probl matique une comparaison sera tablie avec les grands p rim tres irrigu s tatiques qui sont soumis ces probl mes VIII Impact r gional d une innovation technique en irrigation exemple du barrage de Mogt do Revenons sur les caract ristiques de la ressource en eau Le barrage de Mogt do fut construit en 1963 la digue fait 1 5 km et le d versoir mesure
77. lions de m plus ou moins 20 Il s agit d une analyse prospective les l ments de discussion proviennent de la comparaison entre les sc narios M me s il y a un pourcentage d erreur par rapport aux valeurs r elles les hypoth ses qui vont tre mises se basent sur des r alit s terrains et permettent de juger des impacts de certaines d cisions L eau va tre mise en valeur de la mani re suivante V b isp Ig Ip A Ig Irrigation gravitaire Elle est destin e aux utilisateurs des p rim tres irrigu s en aval du barrage qui pratique exclusivement la culture du riz Ip Irrigation par pompage Elle a t mise en place par les agriculteurs situ s sur les rives du barrage repartis dans diff rents petits villages dont Talembika mais aussi Damigoghin Dassimpouigo N 1 Dassimpouigo N 2 Wayenzam Nakomsin et Lall Ils pratiquent galement le mara chage l aide de groupes moto pompes Animaux Les animaux viennent boire dans le barrage En terme de volume cette utilisation n est pas quantifiable par rapport aux besoins de l irrigation Le probl me est d ordre sanitaire Ce n est pas l objet de l tude m me si c est un grave probl me g rer en Afrique o les moyens techniques existent pourtant et sont tr s peu on reux A partir de l analyse typologique d j d finie itin raires techniques et exploitations agricoles agr ment e des donn es recueillies par le Chef Zat de
78. llage Le march se d roule tous les trois jours comme dans tout le Burkina Les agriculteurs y ach tent tous les intrants n cessaires C est galement le lieu d coulement de l ensemble des productions Il y a quelques ann es encore alors que la piste le permettait des camions venaient chercher les productions agricoles directement dans les parcelles du village Il faut remarquer l implication du village dans de nombreuses initiatives de d veloppement comme la mise en place de haies de protection contre les animaux ou encore la cr ation de fosses fumier en b ton Le village a une nouvelle cole mais pas de logement pour le professeur actuellement En terme d acc s l eau le village compte cinq forages ce qui limite le temps n cessaire pour la corv e d eau L analyse r alis e Talembika vise r pondre une probl matique de d veloppement durable pour le village autour de l agriculture irrigu e Les membres du groupement et les responsables du PPIV agissent ensemble pour l am liorations des conditions de vie des familles Au Burkina et comme dans bon nombre de pays ce processus correspond principalement une volont d augmentation du niveau de vie par l accroissement des revenus familiaux Les premiers contacts avec les agriculteurs et les conseillers montrent que la compr hension du syst me agraire de Talembika devra avoir deux orientations en fonction de l chelle d analyse cons
79. lyse des p rim tres irrigu s en Afrique de l Ouest et du Centre Un p rim tre 1rrigu est souvent born physiquement du fait des am nagements Cependant cette tude pr sente des exemples o cette situation n est pas stricte Les am nagements du p rim tre sont modulables et varient d une ann e l autre L approche propos e qui permet de s extraire de la vision parcellaire est un atout dans ce contexte 3 R f rencement des itin raires techniques Talembika La mod lisation des syst mes de culture a demand un travail tr s important d identification des itin raires techniques combinaison entre la terre les moyens de production et le travail aboutissant la production En mati re de recherche agronomique au Burkina Faso l INERA INstitut d Etude et de Recherche Agricole a tabli tout un ensemble d essais sur les cultures pouvant tre mises en place dans le pays Il propose galement un recueil de fiches techniques sur les cultures mara ch res Ce recueil fut dit en 1986 Les informations sur les pesticides et herbicides ont volu depuis mais les itin raires techniques d crits sont toujours utilis par les repr senetant agricoles Les informations contenues dans ces manuels sont utilisables pour les cultures traditionnelles dont les r f rences existent et sont v rifiables sur le terrain Pour les cultures mara ch res les informations sont tr s loign es des r alit s paysannes I
80. mbre et une saison s che d octobre mai La temp rature moyenne est de 27 C La pluviom trie annuelle oscille entre 300 mm de moyenne au Nord et jusqu 1200 mm au Sud et l Est du pays Le Burkina se situe sur une zone de socle dont les sols tr s pauvres et les ressources aquif res tr s faibles L ensemble du paysage est tr s l g rement vallonn Ces diverses contraintes limitent les possibilit s de stockage de l eau dans le pays Le r seau hydrographique se divise en trois principaux bassins le bassin de la Volta le bassin du Niger etle bassin de la Como La mise en valeur de la ressource en eau se fait soit par l utilisation de bas fonds et de zones hydromorphes soit par l am nagement de barrages autour desquels sont mis en place divers p rim tres 1rrigu s Les pr l vements en eau du pays sont estim s 800 millions de m S Millions de m3 Irrigation Elevage 6901 86 Usage domestique 104 13 Industrie 6 1 800 100 Source fao aquastat 2005 Tableau 1 Utilisation de l eau au Burkina Faso en 2005 Les syst mes de culture traditionnelle sont adapt s aux contraintes climatiques La p riode d activit agricole se d roule pendant l hivernage avec des cultures telles que le mil le sorgho ou le ma s mais aussi le riz dans les bas fonds Elles doivent th oriquement permettre de combler les besoins alimentaires des familles Ce n est malheureusement que
81. me de culture s organise autour d une double rotation annuelle en riz paddy Ce p rim tre entre dans la cat gorie des itin raires techniques moyennement intensifs en main d uvre Le temps de travail est de 150 hommes jour ha cycle cultural Le travail du sol est g n ralement motoris mais la r colte reste manuelle Le d sherbage peut tre manuel ou m canique Le semis se fait en p pini re et les doses d engrais apport s sont de 150 kg d ur e et 200 kg d engrais N P K Le rendement moyen est de 4 3 t ha b D b 500 ha Ce p rim tre est voisin du pr c dent Il se situe l ouest de Niassan et s tend sur une superficie de 500 ha Sur le plan des am nagements hydrauliques le p rim tre est quip comme suit Cinq pompes de d bit nominal individuel de 300 1 5 1500 l s en entr e du p rim tre soit un d bit d quipement de 3 1 s ha Les canaux primaires et secondaires sont en b ton La taille moyenne des parcelles est de 1 ha Le r seau de drainage est en d labrement Les sols sont argileux ou argileux sablonneux L investissement est de 8 MEcfa ha Le syst me de culture s organise autour d une double rotation annuelle Il existe sur ce p rim tre quatre types de syst mes de cultures Riz CS a a Ma s CS Mara chage CS Tableau 20 Syst mes de culture sur le D b 500 ha En 2004 l Iptrid en partenariat avec les Nations Unies l
82. ment que les petits 1 GMP pour le p rim tre 74 13 Tableau 15 Estimation compar e des co ts de pompage en Francs CFA par m tre cube d eau source Luc J P Pour une exploitation type le b n fice est de 100 00 Fcfa par an Cette hypoth se se v rifie si l on consid re que les groupes motopompes fonctionnent leur d bit nominal d bit optimal de pompe assurant le meilleur rendement possible La gestion d un p rim tre 1rrigu o les syst mes de cultures ne sont pas tous identiques pose souvent des probl mes La pompe ne fonctionne plus son d bit nominal car l ensemble des agriculteurs n a pas besoin d irriguer au m me moment En diminuant le d bit nominal le rendement de la pompe diminue fortement ce qui entra ne des co ts de consommation en carburant de plus de 40 comme le montre le tableau 16 100 100 Rendement de la pompe 100 th orique Co t pompage m3 D 55 715 825 99 CORAN Ge Lir TiRUNaN 388 300 504 790 582 450 698 940 pour une exploitation type Tableau 16 Influence du rendement des groupes motopompes sur les co ts de pompage source Luc J P Avec les petits groupes motopompes individuels c est chaque agriculteur de tenir compte de ce param tre Des formations aupr s des agriculteurs peuvent permettre de mieux g rer ce probl me Au niveau de la motopompe collective c est la gestion du tour d eau qui va tre d terminante Le cycle cultural de l
83. mment celui de Zam Les agriculteurs font galement du mara chage mais sont rapidement contraint par le retrait de l eau Les rives du barrage sont bien plus planes que du cot de Talembika L oignon et le ma s sont largement les cultures dominantes La rentabilit au niveau de l agriculture mara ch re est moins marqu e car les agriculteurs s orientent vers d autres sources de revenu comme les manguiers qui poussent Zam gr ce des sols plus profonds qu Talembika certains villageois pratiquent galement la p che ce qui n est pas le cas Talembika 4 Les agriculteurs qui exploitent le p rim tre irrigu en aval du barrage pour faire du riz Cette activit agricole a t mise en place d s la cr ation du barrage dont la vocation initiale tait justement ce p rim tre Il est l expression de la logique tatique dans sa politique d autosuffisance alimentaire Les points positifs dans ce p rim tre sont que le d sengagement de l tat est tr s ancien La taille du p rim tre reste g rable par le collectif des producteurs Le p rim tre est d ailleurs autog r par la coop rative rizicole de Mogt do Les agriculteurs qui exploitent le p rim tre sont des gens du village et non pas des immigrants comme c est souvent le cas dans les grands p rim tres tatiques Un ph nom ne relativement r cent est cependant apparu avec la colonisation des bords du canal primaire en amont du p rim tre irrigu p
84. mpe VI Analyse agro conomique et aide la d cision gr ce au logiciel Olympe 1 Pr sentation du logiciel Olympe Le logiciel Olympe est un outil de simulation du fonctionnement de l exploitation agricole une mod lisation fonctionnelle des syst mes d exploitation agricole C est une unit suffisamment d taill e et pr cise pour permettre l analyse des strat gies paysannes Le logiciel int gre galement la possibilit de simuler le fonctionnement de mondes ferm s que nous appellerons des ensembles en agr geant des exploitations agricoles On change d chelle l analyse prend alors une dimension r gionale elle concerne l tude du territoire o des strat gies individuelles agissent sur un bien commun exemple l eau Le logiciel Olympe Une base de donn es Un calculateur optimis sur les caract ristiques d une exploitation agricole Un outil de simulation du fonctionnement de l exploitation agricole Un outil de simulation du fonctionnement d ensembles d exploitations Un outil d analyse prospective de l volution des syst mes Mod liser le fonctionnement agro conomique d exploitations agricoles intrants main d uvre D termination des impacts Analyses prospectives et de court terme gestion Figure 10 Caract ristiques du logiciel Olympe Olympe est une base de donn es et un calculateur type tableur optimis sur les caract ristiques
85. n m nage Ce n est pas toujours le cas en Afrique ou les concessions int grent plusieurs familles plusieurs syst mes de production sous l autorit d une seul d cideur le patriarche Dans ce cas le syst me d exploitation est la concession Nous utiliserons donc le terme de syst me de production pour qualifier les exploitations agricoles 4 Syst mes agraires Un syst me agraire est une association des productions et des techniques mises en oeuvre par une soci t rurale pour exploiter son espace g rer ses ressources et satisfaire ses besoins Jouve 1992 On peut le consid rer comme une construction historique et sociale en fonction d imp ratifs techniques li s la production Le niveau est ici celui de la r gion L extension territoriale d un syst me agraire peut aller du village la r gion au bassin versant Les exploitations agricoles syst mes de production sont souvent regroup es en village Le village est consid r comme un agro syst me villageois une entit territoriale et humaine ayant sa propre identit et sa propre coh rence Badouin R 1987 L analyse conomique du syst me productif en agriculture Cahiers des Sciences Humaines vol 23 N 3 4 p357 375 Jouve P 1992 Le diagnostic du milieu rural Approche syst mique des modes d exploitation agricole du milieu Montpellier CNEARC Minist re de l Agriculture et de P ches 5 Innovation Il est n cessai
86. n certain nombre d enfants dont il n est pas toujours facile de comprendre les lign es Le travail sur l exploitation agricole dans une parcelle est effectu par les personnes du m nage pr sentes 1l y a donc 5 10 personnes sur des parcelles de 500 1000 m2 Il est tr s difficile d valuer la main d oeuvre qui varie tr s rapidement en fonction des activit s journali res de chacun Lors des enqu tes il est impossible de questionner les agriculteurs sur les temps de travaux en heures Le compromis trouv est le calcul li la journ e voir la demi journ e de travail avec certains agriculteurs Cela correspond l unit de temps minimum pouvant tre appr hend par les exploitants Directement li au probl me pr c dent il leur faudra toujours une journ e de travail pour une activit agricole exemple le labour et ce que la parcelle mesure 300 m2 ou 1000 m2 Dans le premier cas ils travailleront moins efficacement et termineront certainement plus t t alors que dans l autre leur productivit du travail augmentera 35 La journ e de travail est d finie comme l chelle de temps prendre en compte Pour tablir des ateliers de production r aliste dans Olympe c est le temps de travail en nombre de jour le moins important pour une m me surface qui est pris en compte Par comparaison c est galement la surface la plus importante qui sera pris en compte pour un m me temps de tr
87. n de juger de l impact sur la consommation en eau du barrage on cherche mod liser l augmentation de ces surfaces Le Logiciel Olympe permet de simuler cette augmentation de mani re tr s pratique en jouant sur les effectifs des types d exploitations agricoles prises en compte dans le module ensemble Il suffit pour cela de faire varier les effectifs proportionnellement l augmentation de surface envisag e Si 40 exploitants augmentent de 0 5 ha leurs surfaces agricoles soit une augmentation totale de 20 ha et sachant que la taille de l exploitations agricole type est de 1 2 ha cela correspond une augmentation th orique de 17 exploitations 20 1 2 16 666 les effectifs passent donc de 40 57 exploitations agricoles Diff rentes simulations peuvent tre r alis es comme le montre le tableau 19 elles sont not es de A E B Cc D E Cas P rim Talembika du p rim tre mis en valeur Actuelle 30 40 50 60 Effectifs 80 __97 101 105 Te AENA Effectifs 21 41 Tableau 19 Sc narios sur les effectifs des exploitations agricoles types utilisatrices du barrage de Mosgt do Les sc narios pr sent s dans le tableau 19 permettent d analyser de mani re prospective les consommations en eau du barrage En tenant compte de la ressource disponible les situations critiques apparaissent Commentaire J PL3 Bien expliquer le probl me des effectifs 52 m3 2 850 000 2
88. oitations de cette culture C est un volet tr s complexe mais d j bien expliqu dans diff rents rapports comme le manuel des bonnes pratiques agricoles le M mento de l agronome Par contre il est important de revenir sur les principaux caract res de cette culture dont l enjeu est extr mement important dans un contexte de d veloppement durable pour de nombreux pays du Sud ou l agriculture familiale reste un moyen de survie La culture du riz permet de r pondre trois imp ratifs majeurs La gestion de l eau Un r le alimentaire La structuration au niveau social 66 3 Mara chage Le mara chage est une culture de l gume voir certains fruits et autres fleurs usage alimentaire cultiv s de mani re intensive et professionnelle Il vise principalement l alimentation urbaine par diff rents circuits de commercialisation plus ou moins directs C est un type d agriculture intensif permettant la maximisation de l utilisation du sol et la production au travers de cycle culturaux tr s rapides Cependant de telles contraintes peuvent n cessiter des moyens de productions importantes mais surtout une main d uvre abondante Le syst me de production est g n ralement de petite taille dans des exploitations de type familiale qui cherchent diversifier leurs productions CIRAD GRET 2003 Memento de l Agronome Wikipidia 2005 L encyclop die Libre http fr wikipidia org 4 Analyse
89. ollectifs Ces tudes visent cr er des sc narios et ainsi montrer les impacts positifs et n gatifs d une d cision 22 Faire de l aide la d cision permet alors de mieux orienter les choix des acteurs dans la satisfaction de leurs besoins s exprimant au travers d une rationalit propre en essayant de garantir un d veloppement durable 3 La probl matique Afin de garantir un d veloppement durable pour les zones agricoles irrigu es il est imp ratif d am liorer la gestion des p rim tres 1rrigu s en Afrique de l Ouest L analyse agro conomique et l aide la d cision individuelle et collective en agriculture sont des l ments pouvant amener cette meilleure gestion Dans le cas des petits p rim tres 1rrigu s villageois en d veloppement et inscrits dans des processus d innovation quelles sont les modalit s du d veloppement durable contraint par une ressource partag e et limit e L tude ne cherche pas apporter les solutions Mais en donnant une vision proche de la r alit de celle des agriculteurs 1l est possible de cr er les conditions d un dialogue trop souvent n glig Les choix individuels sont d terminants mais ils sont conditionn s par un contexte d ensemble comme celui par exemple de la gestion d une ressource partag e mise en valeur par un outil de production commun le p rim tre irrigu L agriculteur de Talembika est donc confront trois niv
90. omparer les exploitations agricoles entre elles Le choix de la classification pour les unit s de production du village de Talembika est le suivant Organisation sociale de l unit de production concession famille Age du chef gt 60 50 60 40 49 lt 40 Irrigation Oui non Lors de l analyse en fonction des typologies d exploitation agricole au niveau des utilisateurs de l eau du barrage de Mogt do la classification va tre modifi e Elle tient compte de la position g ographique par rapport la ressource et du village consid r Irrigation Oui non Mara chage Oui non Situation par rapport au barrage amont aval Village Damigoghin Talembika Dassimpouigo N1 Dassimpouigo N2 Wayenzam Nakomsin Lall Mogt do Le logiciel Olympe est un outil qui va permettre au travers d une analyse syst mique en fonction de typologies adapt es de visualiser et de comprendre les r alit s du territoire tudi En cr ant des sc narios autour de la mod lisation des exploitations agricoles on introduit les l ments d un dialogue entre les d cideurs et les acteurs du d veloppement Certains r sultats peuvent alors porter discussion comme le choix de certains pourcentages mais il est tr s facile d appr hender les gains ou les pertes li es un changement de situation une innovation un d veloppement Cet l ment est d terminant dans la
91. onstruite en fonction des disponibilit s moyennes d j d crites La r partition propos e est analys e la quinzaine 45 Ma s juil l F tit cuil E he Rouge D terne L nov l C Mai frais janv Oignon sept l Omon nov l BR Piment ao t 2 Figure 16 R partition par quinzaine sur une ann e des besoins en main d uvre pour une exploitation type Talembika La saison des pluies marque le d but des activit s agricoles A partir de la mi juin toute la main d uvre familiale est mise disposition du chef de famille afin d installer les cultures vivri res Le milieu de la saison des pluies est plus calme pour les exploitants en revanche la fin de saison est tr s charg e Les agriculteurs doivent allier la fin des cultures d hivernage avec les r coltes et la mise en place des cultures mara ch res avec l irrigation Les activit s de mara chage sont importantes jusqu en janvier puis la diminution des r serves en eau ralentit les activit s agricoles Fin mars d but Avril le manque d eau et la chaleur stoppent toutes les activit s agricoles jusqu au retour des pluies Le village de Talembika est dans une situation conomique relativement favorable par rapport aux autres villages agricoles de la m me zone du Burkina Les exploitants qui font du mara chage apportent un dynamisme au village Les l ments qui corroborent cette analyse sont les suivants Les cultures d hivernage sont d di es aux be
92. ont investi de mani re tr s importante avec l aide internationale peut tre m me trop dans des am nagements compl tement hors de port e des agriculteurs aussi bien en terme financier que technique Legoupil J C 1994 Les perspectives de l autosuffisance alimentaire semblent envisageables mais ce n est malheureusement pas le cas aujourd hui Au final les performances des p rim tres irrigu s restent souvent limit es par de graves probl mes de gestion et d appropriation des techniques Le travail de recherche propos par l ARID Association R gionale pour l Irrigation et le Drainage en Afrique de l Ouest et du Centre s inscrit dans le cadre du projet APPIA Am lioration des Performances des P rim tres Irrigu s en Afrique de l Ouest Ce projet a deux composantes qui sont la mise en place d un r f rentiel sur les performances des p rim tres 1rrigu s et le d veloppement puis le test de nouvelles m thodes et de nouveaux outils en mati re d appui conseil aux agriculteurs Parmi les diff rents pays d Afrique de l Ouest concern s par le projet APPIA l exemple retenu dans cette tude est le Burkina Faso C est un petit pays enclav au centre de l Afrique de l Ouest Les syst mes de productions agricoles 1rrigu s sont tr s variables entre un grand p rim tre irrigu gestion collective sous couvert de l tat les petits p rim tres qui rel vent d initiatives priv es ou villageoises et
93. ontre l importance au travers d un porteur de projet d impliquer et de responsabiliser chaque acteur des membres du gouvernement l agriculteur X Les modalit s d application de l aide la d cision en Afrique autour des p rim tres irrigu s Sur le plan pratique Olympe permet d obtenir des r sultats en direct quand des changements sont propos s Les sorties graphiques et tableurs sont tr s lisibles et facilement exploitables pour un dialogue concert Un fois le probl me d acquisition de donn e r solus Olympe appara t comme un outil de dialogue applicable en Afrique de l Ouest pouvant agr menter certains d bats autour d innovations apporter dans les zones rurales Il permet de juger de l impact d un projet et des conditions de la durabilit des choix entrepris C est un des rares outils mis au point par des chercheurs qui ne sera pas au service des chercheurs mais au service du d veloppement 58 Conclusion Le Burkina Faso est l un des pays les plus pauvres d Afrique C est un pays enclav dont les ressources naturelles sont quasi inexistantes les sols sont extr mement pauvres et les contraintes climatiques sont tr s grandes Cependant d un point de vue politique le pays est stable Sa seule ressource conomique est son agriculture C est pourquoi de nombreux projets sont en cours et de nombreuses repr sentations internationales ont leur si ge dans le pays L agri
94. par Jouve 1992 un ensemble structur de moyens de production combin s entre eux pour assurer une production v g tale et ou animale en vue de satisfaire les objectifs et besoins de l exploitant et de sa famille Le niveau d analyse est 1c1 l unit de production 3 Syst mes d exploitation Le syst me d exploitation est l ensemble des syst mes de production d pendant d un d cideur c est l unit conomique Il symbolise l exploitation agricole ou l Estate Il est finalis par les objectifs de l exploitant et mis en oeuvre par une strat gie d exploitation Ce concept a t introduit en Afrique pour mieux expliquer le fonctionnement des concessions qui sont form es de plusieurs unit s de production Un syst me d exploitation regroupe une ou plusieurs unit s de production avec une unit de gestion qui prend les d cisions selon une 67 strat gie volutive Le niveau est ici l unit conomique compos e de une ou plusieurs unit s de production avec un seul centre unique de d cision Exemple des Estates avec un management unique En Asie en Am rique latine et en Europe les unit s conomiques correspondent aux unit s de production et de consommation m nage ax s autour de la famille nucl aire Il y a donc identit entre syst mes de production et syst mes d exploitation Unit conomique unit de r sidence unit de consommation unit de production unit d accumulatio
95. partition des syst mes de culture mara chers Talembika au cours de la saison s che 2005 2006 Evolution de la marge nette d une culture d un hectare d oignon Talembika en fonction du prix de vente d un sac de 123 kg R partition du prix de vente annuel pay au producteur d un sac de 123 Kg d oignon source DPA Ganzourgou et enqu tes R partition par quinzaine sur une ann e des besoins en main d uvre pour une exploitation type Talembika Sc narios sur les consommations en eau du barrage de Mogt do en fonction de l installation d un p rim tre irrigu Situation g ographique du Sourou Liste des tableaux Tableau 1 Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7 Tableau 8 Tableau 9 Utilisation de l eau au Burkina Faso en 2005 R partition des surfaces en contr le de l eau au Burkina Faso Les moyens d exhaure au Burkina Faso Les principaux syst mes de culture au Burkina Faso Recensement administratif de Talembika en 2004 source DPA Ganzourgouu 2005 Principaux syst mes de culture rencontr s Talembika Types de p rim tres 1rrigu s rencontr s au Burkina Faso Itin raire technique pour la culture de l Oignon Talembika repiqu la 2 me quinzaine d octobre Temps de travaux travail pour le sarclage de Iha enpour 1ha de mara chage Tableau 10 Travail n cessaire pour un syst me de culture de Iha en ma s frais Tableau 11 Ma
96. que L objectif principal des projets en Afrique est alors d augmenter le bien tre des populations en cr ant des infrastructures de production moderne L enjeu conomique imm diat m me s il doit tre d montr aupr s des bailleurs de fonds n est pas forc ment d terminant dans la prise de d cision 20 Les agriculteurs quant eux ne sont pas dans une logique de limitation des imp ts car 1ls ne sont pas impos s Ils cherchent assurer l alimentation de la famille pour l ann e tout en s adaptant aux conditions climatiques Dans le contexte de l Afrique de l Ouest tout particuli rement en zone sah lienne le facteur d terminant dans la prise de d cision est la limitation des risques et non pas l optimisation des facteurs de production Le projet APPIA cherche alors des outils d analyses dont un en conomie qui permet d envisager des tendances et des volutions de la situation des exploitations agricoles dans les zones irrigu es Les outils utilis s doivent permettre par leur souplesse d int grer des fonctionnements particuliers r pondant des logiques propres afin de maximiser certains facteurs de productions pouvant faire l objet de modifications et d innovations Il faut un outil qui apporte une vision conomique r elle de l exploitation agricole et surtout adaptable aux conditions de l Afrique de l Ouest Dans ce contexte et au vu des travaux d j r alis s par le CIRAD et l
97. que joue un p rim tre irrigu dans une zone 1l faut noter l importance de son r le social Ce dernier est pr sent dans tous les p rim tres irrigu s Dans les petits p rim tres l investissement reste la port e des agriculteurs La mobilisation en main d uvre permet de limiter l exode rural et assure une meilleure alimentation des populations Ce ph nom ne s est norm ment amplifi avec la crise en C te d Ivoire Dans les grands p rim tres l Etat implante des familles sur des parcelles de taille standard environ 1 ha ce qui permet une famille de 5 personnes de se nourrir L enjeu social est dans ce cas encore plus visible car l Etat reste ma tre de la gestion des grands p rim tres Legoupil J C 1994 Pour le gouvernement burkinab cela permet un certain am nagement du territoire ainsi que la fixation des populations 11 Les enjeux conomiques restent cependant d terminants dans les projets d irrigation au Burkina Faso Ils apparaissent surtout dans les petits p rim tres C est galement une r alit au niveau des grands p rim tres quand l investissement est fait par de gros entrepreneurs C est un ph nom ne en plein essor actuellement au Burkina Les fonctionnaires sont les nouveaux agriculteurs PPIV 2005 D un point de vue id ologique cela semble tonnant mais ils sont accept s car ils apportent des techniques et des innovations que suivent les agriculteurs d j en place C
98. r alis es par un agriculteur Typologies des syst mes de production elles visent comprendre le fonctionnement des exploitations agricoles d terminer les choix des agriculteurs Typologies des syst mes agraires elles tablissent les l ments du dialogue qui peut tre instaur entre les diff rents acteurs du d veloppement comme par exemple dans le cas de la gestion d une ressource en eau pour les p rim tres irrigu s 28 2 Typologie des p rim tres irrigu s au Burkina Faso Diff rentes typologies peuvent tre propos es pour caract riser les zones irrigu es du Burkina en fonction des crit res cf annexe 2 tels que la taille des p rim tres le type d installation le mode de gestion ou encore les circuits de commercialisation Au vu des caract ristiques d finies dans le diagnostic nous retiendrons une classification en 5 types inspir e de celle propos e par la FAO en 2005 Type 1 P rim tres de grande taille avec ma trise totale de l eau dot s d une gestion et d un syst me d encadrement collectif Les rapports sociaux au sein du p rim tre sont extr mement complexes Les terres sont attribu es aux exploitations agricoles familiales La production est essentiellement but rizicole mais elle concerne galement le ma s et le mara chage La taille des parcelles varie entre 0 5 et 1 ha cas particulier la SOSUCO qui produit de la canne sucre Banfora Type 2 P rim
99. r l impact du d veloppement apport Diff rentes simulations des exploitations agricoles sont alors envisageables Les innovations marquantes pour les agriculteurs seront les suivantes a En terme de surface L installation du p rim tre irrigu semi californien va permettre aux exploitants agricoles de cultiver 25 de surface en plus Cette surface correspond aux zones trop loign es du barrage Les groupes motopompes utilis s actuellement ne pouvant pas irriguer aussi loin deux hypoth ses sont envisageables H1 Les agriculteurs augmentent uniquement la surface en oignons H2 Les agriculteurs augmentent de mani re uniforme les productions H2 Gai 355 000 1913 186 Tableau 14 Valorisation de l eau du barrage de Mogt do en fonction des hypoth ses de l volution du foncier li l installation d un p rim tre semi californien L augmentation des surfaces conduit une augmentation des revenus agricoles Commentaire J PL1 Bien 7 PS pr ciser que la marge concerne condition que les syst mes de culture restent identiques Dans ce cas si le p rim tre est us destin accro tre uniquement la culture de l oignon H1 la valorisation du m tre cube d eau augmente par rapport au niveau actuel Par contre si l augmentation des surfaces permet un accroissement g n ral du syst me de production H2 la valorisation du m tre cube d eau diminue cause du revenu moins
100. r rapport aux autres 2006 2007 Culture Ma s juil 1 Petit Mil Sorgho Rouge Piment ao t 2 total cultures D rob es Aubergine L nov 1 Ma s Frais janv 1 Oignon sept 1 0 3 0 3 Oignon nov 2 0 3 0 3 total d rob es 1 1 1 1 TOTAL 2 6 ha 2 6 ha Tableau 12 Assolement en ha d une exploitation type Talembika Les r sultats conomiques li s l acte de production pour l exploitation agricole type en fonction de l assolement sont pr sent s dans le tableau 13 44 Valeur Ann e 2006 Qt Fcfa Produits Charges C r ales Ma s Petit Mil Sorgho Rouge Ma s Frais Mara chage Aubergines Locales Oignon Piment Irrigation Eau Essence Engrais NPK Ur e Fumier Semences S Ma s S Petit Mil S Sorgho Blanc S Aubergine I S Oignons Phytosanitaires D cis Herbicide Charrette Charrette Charrette Epis Sacs40 Sacs123 Plats m3 L Sacs50 Sacs50 T Kg Kg Kg 12 6 15 8000 90 54 55 2 272 250 608 500 108 000 71 500 16 5000 26 4000 1 663 750 297 000 1 188 000 178 750 584 270 393 450 393 450 136 950 76 950 60 000 24 870 6 720 1 350 4 200 3 600 9 000 29 000 24 000 5 000 Marge nette li e aux unit s de production 1 687 980 Tableau 13 Synth se des ateliers de production d une exploitation Type Talembika La r partition du temps de travail n cessaire la r alisation des itin raires techniques est c
101. rapport au deux autres est que la r colte peut se faire toute l ann e En contre partie le piment occupe une terre agricole qui emp che l agriculteur de faire des cultures durant la saison des pluies Sur un plan purement conomique la culture de l oignon est la plus efficiente La production s coule facilement la fili re tant bien organis e pour le moment Mais cette 43 culture pose des probl mes de tr sorerie pour les agriculteurs qui mettent alors en place des strat gies leur permettant de combler ces d s quilibres Mise en place de syst mes de cultures permettant d obtenir des revenus r guliers Vente de capital animaux ou cultures vivri res Ces strat gies sont d finies par le chef de famille qui g re son exploitation agricole 2 Analyse de la base de donn es Olympe Talembika Les enqu tes r alis s Talembika ont permis de renseigner la base de donn es dans Olympe et d tablir les caract ristiques des exploitations types d finies pr c demment chapitre 2 2 3 L exploitation agricole type pratiquant la petite irrigation villageoise Talembika est une unit de production repr sent es par un chef de famille Elle compte 16 adultes et 9 enfants moyenne des exploitations enqu t es Ces individus mettent en valeur une surface avoisinant les 2 6 ha dont la r partition culturale annuelle se fait entre les cultures d hivernage et les cultures mara ch res d rob es pa
102. re de d finir l innovation comme concept tout en restant distance des usages id ologiques du terme Innovation Innover ce n est pas inventer n1 imiter c est introduire quelque chose de nouveau dans une chose tablie Au sens le plus large c est T adoption d une nouveaut Chauveau 1999 En Agronomie c est effectuer une modification ou une transformation d un syst me technique syst me cultural ou d levage ou d un mode d organisation Cela revient utiliser une invention ou modifier une invention pour la rendre op rationnelle dans un contexte donn Il y a donc n cessit de s parer le concept d innovation en tant que processus de son vecteur innovation produit On a trop souvent r duit l innovation au concept r ducteur de innovation vulgarisation dans les approches de type diffusionniste par exemple Rogers 1963 Le processus d appropriation implique l int gration du processus d adoption et la r appropriation implique une probable transformation du syst me technique initial Source E Penot PhD 2001 La d finition de l innovation est selon Shumpeter la suivante Le processus d innovation technique r sulte dans l introduction d une technique nouvelle dans le milieu cibl ou l ex cution de nouvelles combinaisons productives Elle revient r soudre des probl mes de production ou introduction de nouvelles fonctions de productions 68 C
103. res irrigu s au Burkina Faso Album Photo Village de Talembika Un exemple par culture d itin raire technique r f renc Talembika Les temps de travaux par syst me de culture Talembika Enqu te r alis aupr s des agriculteurs de Talembika Simulation des exploitation agricoles Caract ristiques des groupes motopompes Talembika Le Sourou un futur cas d tude 7 secne suce se cnececeececseceemeceee 70
104. rge l hectare et marge horaire par syst me de culture type Talembika Tableau 12 Assolement en ha d une exploitation type Talembika Tableau 13 Synth se des ateliers de production d une exploitation Type Talembika Tableau 14 Valorisation de l eau du barrage de Mogt do en fonction des hypoth ses de l volution du foncier li l installation d un p rim tre semi californien Tableau 15 Estimation comparait compar e des co ts de pompage en Francs CFA par m tre cube d eau source Luc J P Tableau 16 Influence du rendement des groupes motopompes sur les co ts de pompage source Luc J P Tableau 17 Estimation des co ts de pompage en Francs CFA par m tre cube d eau pour un groupe motopompe d bitant 50 l s source Luc J P 61 Tableau 18 Tableau 19 Tableau 20 Tableau 21 Tableau 22 Effectifs et besoins en eau des exploitations agricoles types utilisatrices de la ressource en eau du barrage de Mogt do Sc narios sur les effectifs des exploitations agricoles types utilisatrices du barrage de Mogt do Syst mes de culture sur le D b 500 ha Bilan financier d une campagne riz paddy en hivernage source Iptrid R sultats conomiques propos s par l Iptrid en 2005 pour D b 500 ha source Iptrid 62 Bibliographie AFAMIN 2005 Module de recherche des prix des intrants agricoles en ligne http wWww afamin net burkinafaso mis_bf_fr asp
105. rtaine compr hension des modes de fonctionnement villageois Au niveau de la gestion du foncier c est le droit coutumier qui s applique dans les campagnes La propri t de la terre ou lignage est collective la personne qui attribue les terres est le chef des terres Les b n ficiaires sont les membres du groupe lignager ou les individus ou groupes ethniques qui en font la demande aupr s du chef de village Dans la r alit c est la concession qui a le droit de possession sur la terre appel forbaha le chef de terres s occupe des parcelles inutilis es G n ralement c est le droit d usage qui s applique On distingue cependant le droit des groupes usufruitiers pour les zones de jardin o la pression sur le foncier est bien plus forte Ce syst me s apparente aux types de propri t europ ens En brousse le droit d usage reste vrai et il peut se transformer en droit de possession au fil du temps Le droit de culture n est que tr s rarement refus mais il faut le demander au chef du village puis aupr s du chef des terres ou du chef de concession personne titulaire du droit de possession Au niveau des successions c est la s niorit qui s applique pour les biens de la concession et de la famille En revanche la succession donne lieu un partage galitaire pour les champs personnels Ces probl mes seront donc pris en compte et abord s ult rieurement lors de l analyse r alis e Ils sont d
106. s constitutifs d un ensemble Il appara t ainsi que l on peut consid rer qu un syst me est comme une structure finalis e Jouve P 1997 26 La d marche syst me peut alors conduire l laboration de mod les qui doivent tenir compte de la dynamique des syst mes Jouve P 1997 Cela implique dans le cadre de l analyse des exploitations agricoles de tenir compte des syst mes de production reproduction sur lequel nous reviendrons Ce type d analyse socio conomique permet de mieux appr hender les r alit s terrains c est dire se rapprocher de l acteur principal l agriculteur Notant une grande incapacit op rationnelle cr er les conditions du partenariat avec les paysans Pillot D 1985 l objectif majeur du stage sera de participer tant que possible l am lioration de ces conditions Cependant le danger d une telle analyse est le niveau d organisation auquel on travaille Il existe toujours des niveaux d organisation plus vaste mais galement un ensemble de sous syst mes chaque niveau correspond des fonctions que l on peut d finir Jouve P 1997 C est pour cela qu il est important de bien d finir le cadre de l analyse Le p rim tre 1irrigu se composant d un ensemble d utilisateurs nous prendrons comme point de d part la plus petite unit d analyse envisageable dans le cadre du projet savoir l unit de production familiale dont le d cid
107. s donn es En jouant sur les effectifs une vision beaucoup plus repr sentative de la r alit a pu tre obtenue ce que montre le tableau 18 51 Mara cher Riziculteur Mara cher Mara cher Mara cher Mara cher Mara cher Mara cher Total Talembika Damigoghin DassinNI DassinN2 Wayenzam Nakomsin Lall m Effectifs DPA 2 355 678000 1500000 234110 110800 251600 134205 118230 55500 542400 1500000 2 2 70020 61930 27750 Tableau 18 Effectifs et besoins en eau des exploitations agricoles types utilisatrices de la ressource en eau du barrage de Mogt do Le bilan de l utilisation de la ressource en eau du barrage de Mogt do tant tabli quels vont tre les impacts li s l installation d un nouveau p rim tre de 50 ha de cultures irrigu es devant utiliser la m me ressource Deux hypoth ses sont envisageables Les 50 ha sont install s sur les terres du village de Talembika o l agriculture irrigu e existe d j Le nouveau p rim tre vient donc se substituer au p rim tre d j existant Le nouveau p rim tre est install sur un autre village bordant le barrage il ne vient pas am liorer une situation existante il apporte de nouvelles possibilit s d agriculture irrigu e sur des terres qui ne sont pas encore mises en valeur Dans les deux cas la surface agricole mise en valeur par les agriculteurs au cours de la saison s che pour faire du mara chage va augmenter Afi
108. seau d irrigation Le p rim tre domin n est pas enti rement cultiv et 1rrigu il comprend en plus des terres exploit es des zones non agricoles et des zones d emprise du r seau Le p rim tre irrigable c est la partie du p rim tre domin susceptible d tre arros e La superficie du p rim tre irrigable varie avec le temps car elle d pend de l quipement du p rim tre 1rrigu Le p rim tre 1rrigu c est la partie du p rim tre qui est effectivement arros e La surface irrigu e varie non seulement d une ann e l autre mise en jach re par exemple mais galement au cours de l ann e certaines parties sont inexploit es en saison s che L volution peut tre tr s rapide Le p rim tre 1rrigu est souvent divis en zones Chaque zone est compos e de secteurs eux m mes subdivis s en quartiers hydrauliques Un quartier est d coup en plusieurs parcelles En moyenne une famille l unit de production classique en Afrique de l Ouest poss de 2 3 parcelles dont la surface totale d passe rarement 1ha 25 Au niveau de la recherche sur le terrain le territoire tudi s organise autour des unit s de productions qui exploitent le p rim tre 1rrigu Cette chelle est le premier niveau d analyse C est l ensemble des syst mes de production en saison s che Le territoire ne se borne pas au p rim tre irrigu Il faut tenir compte des cultures r alis es durant la
109. ser la capacit du barrage Dans les deux cas le probl me de la gestion du p rim tre se pose L avantage pour Talembika est son groupement fort et structur mais cela va t il persister quelle va tre l efficience d un p rim tre irrigu en ma trise totale Sa mise en place aura fait appel des financements ext rieurs et le foncier doit tre fix Tous ces l ments font passer le p rim tre irrigu de Talembika d une agriculture de petite irrigation villageoise Type 4 dans la typologie tablie dans ce rapport un p rim tre de Type 1 caract ristique des grands p rim tres irrigu s collectif en ma trise totale Pour mieux comprendre les enjeux de ce changement on se propose de comparer ces deux types de p rim tre irrigu IX Efficience d un petit p rim tre irrigu villageois face aux grands p rim tres irrigu s tatiques Afin de juger des enjeux de la petite irrigation villageoise au Burkina Faso il faut trouver des points de r f rence Face au contexte d crit dans la premi re partie de cette tude il est int ressant d analyser les performances du p rim tre de Talembika face celles des grands p rim tres 1rrigu s tatique L analyse agro conomique des p rim tres irrigu s au Sourou devait tre men de la m me mani re que celle Talembika Cependant pour des raisons de temps et d accessibilit au p rim tre cela n a pas pu tre fait Pour le projet APPIA cela reste
110. so I Pr sentation du contexte Burkinab 1 Cadre administratif et situation conomique du Pays Le Burkina Faso est un territoire enclav au centre de l Afrique de l Ouest Il s tend sur une superficie de 27 4 millions d hectares Les deux villes principales du pays sont Ouagadougou la capitale administrative et Bobo Dioulasso le centre conomique Le Burkina Faso a longtemps commerc avec la C te D Ivoire Il y a une ligne de chemin de fer entre les deux pays qui va jusqu Ouagadougou Avec les v nements r cents de 2004 en C te d Ivoire guerre civile ces changes ont diminu et le pays se tourne vers le Ghana et le Togo Figure 1 Situation g ographique du Burkina Faso en Afrique de l Ouest Le Burkina Faso a acquis son ind pendance en 1960 Anciennement nomm Haute Volta le pays devient le Burkina Faso en 1984 Il est actuellement l un des pays les plus pauvres d Afrique et il fait partie de la liste des PMA les Pays les Moins Avanc s La monnaie utilis e est le Franc CFA Fcfa 1000 Fcfa valent soit 1 52 euros La population fut estim e en 2004 13 4 millions d habitants avec 82 de la population encore rurale Actuellement les Mossi sont au pouvoir C est l ethnie majoritaire install e sur le Se plateau central Le Pr sident roue Blaise Compaor qui renversa P Thomas Sankara en 1983 a t r lu en 2005 L autre ethnie dominante surtout au niveau conomique est l
111. soins alimentaires des familles mais elles ne suffisent pas couvrir l ensemble des besoins Dans la r gion les besoins alimentaires sont estim s 190 kg de c r ales par an par personne DPA Ganzourgouu 2005 Les besoins des enfants sont fix s 140 kg de c r ales Cependant dans une vision th orique o les agriculteurs couvrent leur d ficit en achetant les c r ales manquantes au prix du march tous les agriculteurs qui r alisent des cultures mara ch res couvrent ces besoins de base Dans la r alit les agriculteurs consomment une partie de la production mara ch re Il est possible d affecter un pourcentage cette autoconsommation mais quelle sera la part exacte en fonction de chaque agriculteur L aspect positif de cette activit de mara chage est que les familles du village diversifient leur alimentation en ajoutant des sauces dans les plats de riz ou de to farine de ma s Les agriculteurs enqu t s ont du capital les r sultats ayant r v l que pr s de 90 d entre eux poss dent deux b ufs n cessaires au labour un ne pour tirer la charrette une vingtaine de moutons et de ch vres ainsi que des poules Ils ont galement un ou deux groupes motopompe des mobylettes et des v los Les agriculteurs faisant du mara chage Talembika ont en moyenne un capital d passant les 3 millions de Fcfa environ 4 500 46 n y a pas de migration de la part des jeunes vers Ouagadougou alors q
112. sont indissociables des ph nom nes sociaux l origine de cet essor Les probl mes politiques en C te d Ivoire et le manque de travail en ville ont forc les jeunes rester au village C est autant de charges suppl mentaires que doivent assumer les familles La r alisation de cultures mara ch res permet d augmenter les ressources mon taires de la famille afin de combler les besoins alimentaires C est galement un moyen pour les jeunes de rester dans leur village car le mara chage demande beaucoup de main d oeuvre 17 A l chelle du village les pratiques agricoles sont sensiblement les m mes Il y a quelques innovants comme le pr sident du groupement Ousmane Eladdj Kabor ou Moctar Nana un producteur de semences Ces personnes ont acc s un certain nombre d informations du fait de leur rang social et de leur implication dans les relations avec les responsables des administrations Ils apportent les changements techniques et les autres agriculteurs copient 2 Organisation des activit s agricoles Talemkika A Talembika comme dans tout le Burkina les syst mes de culture varient en fonction de l alternance entre la saison des pluies pour la campagne humide et la saison s che pour la campagne s che Le syst me de culture 1rrigu en saison s che remplace sur les m mes surfaces agricoles le syst me de culture pluvial traditionnel La saison des pluies permet aux unit s de production de faire des c
113. sur les m mes H Aubergine jan a Aubergine jan parcelles qui ont servi aux cultures de Aubergine fev saison pluvieuse ces cultures sont alors Aubergine L sept dites d rob es Ainsi une m me surface Aubergine L oct w JL Fermes Quitter agricole n est pas comptabilis e deux fois Figure 12 D nomination des itin raires techniques r f renc s Talembika 38 A chaque itin raire technique r f renc 1l est possible de contr ler les marges li es l atelier de production Le tableau 12 pr sente les marges r alis es par culture suivant des itin raires types de chaque syst me de culture r f renc Talembika Cultures aubergine Locas S ha 3000 s a Gombo 7 5 t ha 700 000 156 Cultures Sorgho BlancRouge O8vha 160800 w o d hivemage Tableau 11 Marge hectare et marge horaire par syst me de culture type Talembika Les cultures mara ch res de campagnes s ches apparaissent quasiment 10 fois plus r mun ratrices que les cultures d hivernage mais elles ne sont que 3 fois plus r mun ratrices en terme de marge horaire Les diff rents syst mes de culture en fonction de la saison apportent une certaine coh rence aux syst mes de productions que vont mettre en place les agriculteurs de Talembika D une part ils tentent d assurer la production vivri re en limitant les risques et d une part ils essayent d augmenter leurs revenus Cette co
114. syst mique 1 Syst mes de culture Selon S billote INAPG un syst me de culture est l ensemble des modalit s techniques mises en oeuvre sur des parcelles trait es de mani re homog ne Chaque syst me de culture se d finit selon 1 la nature des cultures et leur ordre de succession 2 les itin raires techniques appliqu s ces cultures suite logique et ordonn es des pratiques culturales ce qui inclut le choix des vari t s pour les cultures retenues Selon Papy INRA un syst me de culture se d finit sur une portion de territoire trait e de fa on homog ne par une logique d action appliqu e la production v g tale se d clinant en un plan d action accompagn de r gles de pilotage Enfin selon Badouin Montpellier 1 1985 le syst me de culture se rapporte aux combinaisons entre les diverses sp culations animales syst me d levage ou v g tale syst me de culture retenues par les agriculteurs Une innovation agronomique conduit souvent remplacer un syst me de culture par un autre Le niveau d analyse est ici celui de la parcelle ou ensemble de parcelles trait e de fa on homog ne L ensemble des syst mes de culture et d levage est regroup en syst me de production 2 Syst mes de production Le syst me de production est une combinaison des facteurs de production au sein d une unit de production l exploitation agricole Badouin 1987 ou revisit
115. t techniques mais le social reste l un des moteurs principaux dans la r ussite d un d veloppement durable Le porteur de projet est la personne ou le collectif dont le r le est d terminant dans la r ussite d un projet et ce n est pas uniquement le cas dans le d veloppement rural A Talembika c est le groupement qui s engage avec l appui des membres dans les choix entreprendre Les individus sont motiv s et sont pr ts innover A l inverse le d veloppement au Sourou est l objet de bailleurs de fonds internationaux Les agriculteurs sont des immigrants d origine tr s diverses la coh sion sociales n existe pas Le seul cas encourageant apr s 20 ans de d veloppement au Sourou est le D b 50 ha mais comme nous l avons d j vu les agriculteurs sont des locaux Aussi bien sur le plan technique qu conomique ou encore social les petits p rim tres irrigu s type Talembika apparaissent comme une r volution dans la conception m me du d veloppement durable en Afrique Les populations sont impliqu es le march r gional semble bien r pondre face cette agriculture Ce n est pas pour autant qu il faut abandonner les grands p rim tres Il faudrait tenir compte de ce qui a d j t fait pour ne pas continuer financer la remise en route des p rim tres avec de tr s grosses enveloppes et voir ces m me p rim tres laiss s l abandon 3 ans plus tard La petite irrigation villageoise m
116. talit chez quelques animaux notamment des moutons et quelques poules Aucun agriculteur n a ou n a avou avoir des probl mes de tr sorerie Moins de 10 des agriculteurs ont des micro cr dits qu ils contractent aupr s du groupement La valeur ne d passe pas les 100 000 Fcfa Ces emprunts concernent essentiellement l achat de tuyaux Ils seront rembours s apr s la saison s che gr ce au b n fice des cultures mara ch res Gr ce des personnes ressources dans le village motiv es et bien encadr es la petite irrigation villageoise Talembika appara t comme une r ussite pour les b n ficiaires de ce d veloppement Il concerne tout de m me pr s de 90 de la population du village Une famille moyenne Talembika compte 16 adultes et 9 enfants Elle est capable de mettre en valeur 2 6 ha de culture d hivernage ma s mil et sorgho puis environ 1 2 ha de cultures mara ch res durant la saison s che Les choix effectu s par le chef de famille par rapport aux syst mes de cultures mis en place est bien r fl chi Il vise principalement limiter les risques et assurer le cycle de production reproduction r pondant d une logique court terme limitant les probl mes de tr sorerie et d une logique long terme permettant la reproduction de leur syst me et une certaine capitalisation Le solde moyen observ dans le village est de un million de Fcfa une fois les besoins en autoconsommation retir
117. tion de terrain r v le galement la pr sence de cultures fruiti res sur certains p rim tres en bordure de parcelle Les principales cultures sont la banane et la papaye Il s agit d un syst me de production vivri re Le surplus de culture est vendu sur les march s locaux Cependant l association de cultures fruiti res avec les autres cultures sur les p rim tres irrigu s ont des avantages et engendrent des contraintes particuli res Les agriculteurs pr nent la diversit des syst mes de culture des sp culations des activit s et des revenus agricoles en accordant plus d importance la productivit du travail par rapport celle de la terre Jouve P 1994 L agriculteur burkinab va en effet tenter de minimiser au maximum les risques en essayant d assurer les productions vivri res Pourtant l tat et les bailleurs de fonds ne jugent l efficience du d veloppement que par la productivit des p rim tres irrigu s sans consid rer le monde agricole dans son ensemble Il est donc indispensable de r duire ces contradictions entre logique d tat et logique paysanne Une intervention en vue de l am lioration de la situation passera par l analyse pr cise des syst mes de productions actuels en conflit par rapport aux syst mes longtemps promus par les tats et les bailleurs de fonds L antagonisme entre strat gies paysannes et strat gies des projets semble tre un des l ments des dysfonctionnements const
118. tr s rarement le cas et le pays est en d ficit alimentaire La structure administrative du Burkina Faso est tr s complexe du fait du chevauchement entre une vision coutumi re des droits et des pouvoirs li s aux anciens royaumes et la vision administrative moderne d un pays en d veloppement selon les crit res internationaux L unit de base est toujours le village Il est g r traditionnellement par un chef Quand un village devient par son importance un chef lieu de canton d arrondissement ou de sous pr fecture le chef du village ou de la ville est alors nomm par la gouvernement L unit sociale quant elle s analyse deux niveaux De mani re traditionnelle il faut consid rer la concession qui peut se composer de 20 30 personnes avec un vieux ou patriarche qui prend les d cisions Ensuite la sous unit est la famille nucl aire classique Elle se compose en moyenne de 6 8 personnes entre le mari le chef de famille la femme et les enfants La polygamie m me dans les familles de confession musulmane est tr s rare Ce premier l ment de diagnostic est relativement contraignant en terme d analyse agro conomique avec les outils existants L unit de production g n ralement consid r e en agriculture se limite un ou deux actifs assurant le fonctionnement du cycle de production reproduction d une unit de production Ce n est pas le cas majoritaire en Afrique et cela demande une ce
119. tre de taille modeste de 50 100 ha en moyenne situ en aval des barrages Ils font l objet d initiatives priv es ou villageoises avec le soutien possible de l tat L irrigation y est gravitaire Les parcelles sont g n ralement de petite taille 0 10 0 3 ha Ce type d am nagement et de gestion est de loin le plus r pandu notamment dans le plateau central Le syst me de culture s articule autour de la rotation riz riz ou riz mara chage Type 3 Les p rim tres de type familial marchand appartenant de gros investisseurs priv s trangers ou tr s hauts plac s dans le gouvernement Les moyens techniques mis en uvre et la gestion y sont plus modernes Il s agit d initiatives priv es Ces p rim tres ont vu leur essor li aux probl mes des pays voisins notamment ceux de la Cote d Ivoire Type 4 Irrigation priv e de type villageoise Ces p rim tres sont g n ralement situ s pr s des retenues d eau ou dans les zones o la nappe phr atique est peu profonde Il s agit d initiatives priv es qui concernent des producteurs qui se regroupent en petites associations ou groupements L exhaure peut tre manuelle mais se fait de plus en plus l aide de petits groupes moto pompes partir des rives d un barrage ou de puits et puisards Cette agriculture peut tre nomadisante le mat riel et les hommes migrent en fonction des opportunit s qu ils ont de mettre en valeur certaines zones agricoles
120. ts 2 nn den bio a N Ea 1 S1016S ef A DEC VIATIONS oein EA D O 4 ELA RU LIT CE LR a N a 5 1 partie Diagnostic de l agriculture irrigu e au Burkina Faso 7 I Pr s ntation ducontext DurkKIMab 2 538 7 1 Cadre administratif et situation conomique du Pays 7 2 Le secteur agricole au Burkina Paso ram aea aa EE 10 2 1 Diagnostic des p rim tres irrigu s Burkinab 10 2 2 Les productions agricoles au Burkina Faso 12 H Pre diasnostice du vilage de Talembik n rirci nita E 15 1 Un village Burkinab dynamique hhttidMiilaiatesentns ans 15 2 Organisation des activit s agricoles Talembika 18 2 1 Le p rim tre irrigu de Talembika en saison s che 18 2 2 Organisation de la saison des pluies Talembika 29 TL Cadre du proj obererien nine vendent idole croi aE 20 LESO CAPPA CPR a E a a E 20 2 Les models th oriques visant comprendre la strat gie des acteurs 21 2 1 Pr sentation de la th orie des jeux 21 2 2 Le concept d aide la d cision 21 3 A PIODICMAQU re aara Er ot mean 22 2 partie M thodes et concepts utilis s 24 IV Territorialisation et d veloppement des syst mes agraires 1rrigu s
121. tuellement figure 14 Marge d un hectare d oignon en fonction du prix de vente Marge ha Fcfa 3 500 000 3 000 000 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 l 500 000 0 0O T T T 10 15 18 2 25 30 40 000 000 000 000 000 000 000 Prix d un sac de 123kg Fcfa 41 Figure 14 Evolution de la marge nette d une culture d un hectare d oignon Talembika en fonction du prix de vente d un sac de 123 kg L oignon appara t comme une culture de rente forte valeur ajout e Le rendement pris en compte dans ce graphique est de 11 t ha Il correspond aux rendements observ s sur le terrain En station exp rimentale ce rendement est de 25 30 t ha Sur le plan purement conomique cette culture est donc rentable pour les agriculteurs du village de Talembika quelle que soit l volution du prix sur le march actuellement constat Concernant la demande en oignon elle ne diminue pas elle aurait m me tendance augmenter avec le d veloppement toujours plus important des grandes villes en Afrique Pour les agriculteurs cette culture a tout de m me quelques inconv nients L oignon se r colte en une fois Toute la production arrive donc au m me moment et les agriculteurs doivent couler la production dans le mois si possible Les agriculteurs sont donc confront s des probl mes de tr sorerie Ils doivent avoir les moyens de cr er un capital circulant devant couvrir les d
122. uctivit s et cr e des comportements individuels pouvant porter pr judice aux autres utilisateurs En effet certains siphonnent les canaux Le gros avantage technique Talembika est la flexibilit qu a chacun des agriculteurs en utilisant son propre mat riel Pour irriguer la m me surface 1l faut plus d nergie mais la plupart des contraintes rencontr es au Sourou disparaissent L investissement est dix fois moins important 600 000 Fcfa ha li la motopompe et aux tuyaux contre 6 8 millions ha au Sourou et les risques li s aux pannes sont ma tris s par une grande flexibilit au niveau du mat riel ce qui n est pas le cas au Sourou Face au march le groupement de Talembika est soud 1l semble jouer son r le de r gulateur et entretient ses relations avec les clients Ce n est pas le cas au Sourou L tat a tr s longtemps eu la main mise sur les productions sans avoir la capacit garantir les march s cause des contraintes internationales sur les produits notamment le r1z L isolement du Sourou par rapport toutes les voies de communication la jeunesse et la taille des coop ratives les probl mes de C te d Ivoire et les conflits qui existent avec les Peuls maliens sont autant de contraintes pour les agriculteurs du Sourou qui ne peuvent pas s ouvrir vers les march s 57 Le d veloppement d une zone agricole est conditionn par des contraintes environnementales conomiques e
123. ue la capitale du pays n est qu 100 km du village Le village est m me demandeur en main d uvre Plus de 60 des agriculteurs enqu t s font appel de la main d uvre ext rieure et plus de 50 de cette main d uvre est annuelle Un salari touche un revenu compris entre 25 000 et 35 000 Fcfa par campagne de quatre six mois Cette somme correspond au salaire mensuel d un employ la ville qui lui n est ni log ni nourri Dans le village 20 des enfants sont scolaris s La population du village semble tre en bonne sant 65 des exploitants enqu t s ont eu effectuer des d penses de sant Il y a quand m me des probl mes de maladie mais parall lement cela les gens peuvent d penser pour leur sant D un point de vue social le village peut se vanter d avoir 3 personnes El Adj cela signifie que ces individus ont fait leur p lerinage La Mecque Les agriculteurs ont peu de demandes et d attentes en dehors de la p rennisation du d veloppement en cours Sur les 50 agriculteurs enqu t s face la question qu elle est votre plus gros probl me actuellement les principales r ponses sont L am nagement d une bonne piste entre Mogt do et le village Elle doit tre construite au cours de l ann e 2006 Au niveau des infrastructures du village la construction d un dispensaire et un logement pour le ma tre d cole Enfin il y a eu des probl mes de mor
124. un des objectifs ult rieurs Lu QuUahigouya Kaya a ia aE EE i KOGU go a pa Tenkodogo OC lOO Banfora C TE D IVOIRE Figure 18 Situation g ographique du Sourou Il est donc impossible de comparer de mani re stricte ces deux types de p rim tre irrigu Type 1 et 4 dans la classification tablie dans cette tude mais de nombreux l ments peuvent tout de m me tre apport s gr ce aux tudes qui existent en nombre sur ces grands p rim tres comme celles de l Iptrid 2004 ou de Bethlemont en 2003 qui sont les plus r centes Le diagnostic complet du Sourou se situe en annexe 7 En fonction de ce diagnostic et apr s quelques entretiens avec les responsables du Sourou deux p rim tres ont t choisis pour leurs caract ristiques 54 Commentaire J PL5 Non on pourrait avoir un autre type ma trise totale et gestion collective a Le D b 50 ha Ce p rim tre se situe au Sud du village de Niassan C est un petit p rim tre de 50 ha dont la mise en service date de 1985 Sur le plan technique on note les caract ristiques suivantes Un syst me de pompage puis un r seau gravitaire Le d bit l entr e du p rim tre est de 2 7 1 s ha Les canaux primaires sont en b ton les secondaires en terre La taille moyenne des parcelles est de 0 7 ha Le r seau de drainage ne se distingue plus Le co t d investissement d passe les 6 5 M Fcfa ha Le syst

La petite irrigation villageoise, enjeux et stratégies d`un

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