Éclairages 1 / 2011
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1. clairages 1 2011 F0 Bulletin d information sur des th mes actuels relatifs la prise en charge des probl mes de d pendance Premi re demande de prise en charge des d pendances Clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois volution entre 2005 et 2009 1 Une offre diversifi e pour r pondre diff rents besoins Les probl mes li s l usage de substances psychotropes constituant des troubles de longue dur e voire chroniques nombreuses sont les personnes ayant des probl mes de d pendance qui sollicitent plusieurs reprises une aide th rapeutique au cours de leur vie Dennis amp Scott 2007 En effet les donn es du syst me de monitorage act info r v lent qu une grande partie des clients et clientes qui commencent un traitement sp cialis des d pendances en ont d j suivi un ou plusieurs autres par le pass p ex Maffli et al 2010 C est ainsi qu au cours des diff rentes phases de l existence diverses offres de prises en charge peuvent tre mises contribution De plus les prises en charge secondaires peuvent b n ficier des progr s th rapeutiques r sultant des traitements pr c dents En Suisse les personnes ayant des probl mes de d pendance disposent d une large palette d offres de soutien individuel de l accompagnement anonyme aupr s de structures bas seuil aux consultations resp th rapies ambulatoires et programmes de substitution en passant par les th2. 1217 142 1295 158 1277 149 8 9 8 1 11 7 12 2 11 7 Prescription d h ro ne 23 121 0 106 1 92 1 107 4 119 0 0 0 0 9 1 1 3 7 0 0 Total 109 3685 881 3579 816 3712 936 3819 963 3763 937 toutes les entr es pour lesquelles le statut de traitement est connu Quand bien m me les clients et clientes ayant des probl mes de d pendance en particulier les personnes ayant des probl mes li s l h ro ne ou la coca ne font souvent usage de plusieurs substances psychotropes selon des combinaisons et des fr quences variables et cela en partie en fonction de ce qui est disponible sur le march une principale substance posant probl me peut tre identifi e pour presque tous les clients et clientes Par souci de concision les pr sentes analyses se focalisent sur les quatre groupes de principales substances posant probl me que sont l alcool les opiac s dans 90 95 des cas l h ro ne la coca ne et ses d riv s dans au moins 95 des cas la coca ne et le cannabis qui couvrent ensemble plus de 90 des cas enregistr s p ex Maffli et al 2010 Si l on consid re la proportion des premi res prises en charge s par ment pour chaque principale substance posant probl me mais sans distinguer les secteurs de traitement l image suivante se dessine figure 1 la proportion des premi res prises en charge parmi les clients et clientes ayant l alcool pour principal probl me peut tre qualif
3. en charge pour des probl mes li s l alcool chez les jeunes concorde avec le nombre croissant d hospitalisations pour intoxication alcoolique que l on a pu observer en Suisse entre 2001 et 2007 chez les jeunes de 10 23 ans Wicki amp Gmel 2009 A ce propos la question se pose n anmoins de savoir si cette augmentation des premi res prises en charge dans les groupes d ge les plus jeunes s explique davantage par une hausse effective de l incidence de la consommation d alcool risque ou davantage par une sensibilit accrue face aux risques associ s aux ivresses ponctuelles p ex par plus d informations sur le ph nom ne des exc s ponctuels chez les jeunes de la part des m dias ce qui pourrait mener un abaissement du seuil pour la d cision de demander de l aide Les r sultats de l ESS soutiennent plut t l hypoth se d une r elle augmentation de l incidence de la consommation risque chez les moins de 25 ans car les seuils sont d termin s sur la base des donn es concernant le volume d alcool consomm La part des premi res demandes de prise en charge s avere plus petite parmi les clients et clientes ayant les opiac s pour principal probl me que parmi ceux et celles dont le principal probl me est l alcool et elle ne suit pas de tendance claire au fil du temps Le fait que cette part de premi res prises en charge soit rest e faible par rapport celle des traitements r p t s sur l ensemble de la p ri
4. groupe des institutions ayant particip au monitorage act info tout au long de la p riode d observation on constate une variation de l incidence des demandes de premi res prises en charge parmi les clients et clientes dont le principal probl me est le cannabis sans pour autant d celer de tendance claire entre 2005 et 2009 Une possible augmentation semble n anmoins se dessiner en fin de p riode d observation qui devra cependant encore tre confirm e sur la base des r sultats des prochains relev s annuels Une augmentation serait plut t en porte faux avec les r sultats des enqu tes ESS 2002 et 2007 qui montrent un recul de la pr valence de l usage actuel de cannabis chez les moins de 25 ans Annaheim et al 2009 Une tendance comparable a galement pu tre mise en vidence dans le cadre de deux enqu tes repr sentatives consacr es l usage de cannabis men es en 2004 resp 2007 parmi les moins de 30 ans en Suisse au cours de cette p riode la pr valence six mois est pass e de 13 3 11 2 Arbeitsgruppe Cannabismonitoring 2008 10 Conclusions Le changement le plus marquant en mati re de premi res prises en charge est celui de l l vation du nombre et de la proportion des jeunes clients et clientes groupes d ge entre 15 et 24 ans dont c est le tout premier traitement pour probl mes de d pendance et dont le principal probleme est l alcool Quand bien m me cette hausse pourrait s expliquer en par
5. gu re au fil du temps il est un peu plus haut seulement la premi re ann e d observation La fr quence de consommation varie elle aussi tr s peu ou ne suit pas de tendance claire en moyenne sur toute de la p riode d observation la moiti des clients et clientes buvaient quotidiennement de l alcool avant leur admission 37 deux six jours par semaine et 8 une fois par semaine ou moins souvent 8 Caract ristiques des clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois et dont le principal probl me est le cannabis principalement des jeunes hommes Les r sultats relatifs aux caract ristiques de base des clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois pour des probl mes de d pendance et dont le principal probl me est le cannabis sont pr sent s dans le tableau 3 La proportion de femmes dans cette cat gorie sp cifique de clients et clientes s l ve 15 en moyenne sur la p riode d observation avec certaines variations entre les ann es mais sans tendance claire S agissant de l ge au moment de l admission les proportions de clients et clientes de 25 29 ans et de 30 34 ans ont tendance augmenter et sont au plus haut en 2009 Par contre cette ann e l la proportion des 20 24 ans a baiss Quoi qu il en soit la majorit des clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois pour des probl mes de d pendance et dont le principal probl me est le cannabis est g e de m
6. 007 2008 et 2009 Selon les attentes les premi res prises en charge sont tr s rares dans le domaine de la prescription contr l e d heroine ce type de traitement n intervenant en principe qu apr s un certain nombre d autres th rapies interrompues ou ayant chou Globalement ces r sultats refl tent la position classique des offres ambulatoires et r sidentielles au long de la cha ne th rapeutique les secondes tant souvent sollicit es seulement apr s que d autres formes d interventions n aient pas pu conduire aux succ s escompt s Tableau 1 Nombre d institutions ayant livr des donn es sur l ensemble de la p riode d observation nombre d admissions enregistr es et nombre de premi res admissions selon le secteur de traitement et l ann e d observation 2005 2009 2005 2006 2007 2008 2009 Secteur de Toutes les Premi res Toutesles Premi res Toutesles Premi res Toutesles Premi res Toutesles Premi res traitement institutions admissions admissions admissions admissions admissions admissions admissions admissions admissions admissions N n n n n n n n n n n Prise en charge psychosociale ambulatoire 28 1787 739 1719 689 1795 754 1808 761 1795 754 41 4 40 1 42 0 42 1 42 0 Traitement r sidentiel des probl mes de drogues 44 596 37 587 31 608 39 609 40 572 34 6 2 5 3 6 4 6 6 5 9 Traitement r sidentiel des probl mes d alcool 14 1181 105 1167 95
7. annabiskonsum 2004 bis 2007 Ergebnisse des Schweizerischen Cannabismonitorings Bern Bundesamt f r Gesundheit BAG Babor T Caetano R Casswell S Edwards G Giesbrecht N Graham K et al 2010 Alcohol No ordinary commodity Research and public policy Oxford Oxford University Press Bonita R Beaglehole R amp Kjellstr m T 2006 Basic epidemiology Geneva World Health Organization Caetano R 2001 Non response in alcohol and drug surveys A research topic in need of further attention Addiction 96 11 1541 1545 Delgrande Jordan M amp Notari L 2011 Consommation d alcool en Suisse Une analyse des donnees de l Enqu te suisse sur la sant 2007 Rapport de recherche No 57 Lausanne Addiction Info Suisse Dennis M amp Scott C K 2007 Managing addiction as a chronic condition Addiction Science amp Clinical Practice 4 1 45 55 Gache P 2003 Pourquoi les patients stoppent ils leur addiction Medecine amp Hygiene 61 2451 1804 1807 Goddard E 2002 The value and feasibility of a national survey of drug use among adults in the United Kingdom National Statistics Methodological Series Nr 30 London Office for National Statistics Maffli E Delgrande Jordan M Schaaf S Schaub M K nzi U amp Eastus C 2010 Rapport annuel act info 2009 Prise en charge et traitement des dependances en Suisse Resultats du systeme de monitorage Berne Office f d ra
8. arpa en 6 6 10 7 9 0 73 7 7 8 3 nn Par 40 6 34 1 35 4 38 4 38 3 37 3 Chaque jour 49 2 50 7 51 5 49 5 49 4 50 1 N valides 362 422 534 547 522 2 387 Remarques Selon le manuel d utilisation act info la consommation est consid r e comme probl matique partir du moment o l entourage met des critiques lorsque la personne prouve des sentiments de culpabilit lorsqu elle essaie de r duire cette consommation etc P Au cours des 6 derniers mois Alors que les clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois pour des probl mes de d pendance et dont le principal probl me est l alcool sont tr s rarement g e s de moins de 15 ans la proportion de ceux et celles g e s de 15 19 ans passe de 2 0 en 2005 4 3 en 2009 La taille relative du groupe des 20 24 ans a lui aussi tendance s accroitre mais jusqu en 2007 seulement Dans son ensemble la taille du groupe des moins de 25 ans pris es en charge pour la premi re fois et dont le principal probl me est l alcool atteint 11 5 en 2009 contre 6 8 en 2005 Aucune tendance claire ne se laisse en revanche observer dans les groupes de clients et clientes plus g e s Sur toute la p riode d observation au moins 60 des clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois pour des probl mes de d pendance et dont le principal probl me est l alcool ont 40 ans ou plus L ge moyen est de 33 ans m diane 31 ans et n volue
9. es en mati re de consommation probl matique de substances psychotropes au sein de la population g n rale venant compl ter ceux d autres sources d information p ex enqu tes pid miologiques ou chiffres des ventes Dans une perspective temporelle le tout premier contact d une personne avec une institution prenant en charge des probl mes de d pendance se situe compar ses ventuelles r admissions ult rieures au plus pr s de la premi re manifestation des probl mes d addiction C est ainsi que l on peut porter une attention particuli re aux donn es relatives aux nouveaux clients et clientes p ex pour ce qui est des nouvelles substances apparaissant sur le march ou par rapport aux comportements risque en lien avec l usage de substances psychotropes C est en outre l occasion d une toute premi re prise en charge que des informations sur l apparition et le d veloppement des consommations de la personne concern e peuvent tre r colt es pour la premi re fois Les donn es relatives la toute premi re demande de prise en charge apportent galement des connaissances sur le profil des personnes dont les cons quences de leur consommation se r v lent suffisamment alarmantes pour qu elles fassent le pas d une premi re demande d aide professionnelle Les donn es correspondantes sont ainsi une source d information pr cieuse au sujet de la population des personnes dont les probl mes de d pendance ont d bu
10. i e de relativement stable En effet celle ci varie l g rement entre 23 2006 et 27 2007 C est parmi les clients et clientes trait e s principalement pour des probl mes li s aux opiac s que la proportion de premi res prises en charge est au plus bas oscillant l g rement entre 7 2006 et 9 2007 2008 La proportion de premi res prises en charge passe de 18 2005 26 2009 parmi les clients et clientes dont le principal probl me est la coca ne ou l un de ses d riv s Enfin c est chez les clients et clientes ayant le cannabis pour principal probl me que la proportion de Des r ponses valides concernant la principale substance posant probl me sont disponibles pour 99 5 des cas et dans 86 des cas concernant le statut de traitement premi res prises en charge est la plus lev e Celle ci varie entre 60 2008 et 65 2007 sans pour autant qu une tendance claire ne se d gage au cours de la p riode d observation Figure 1 Proportions des premi res prises en charge selon le probl me principal et l ann e d observation uniquement les institutions ayant livr des donn es sur l ensemble de la p riode d observation 70 60 30 20 10 Alcool Opiac s Coca ne Cannabis Remarques opiac s h ro ne m thadone et autres opiac s p ex morphine et cod ine ainsi que cocktails h ro ne et coca ne Coca ne coca ne crack freebase 6 Evolution des principales substances p
11. l de la sant publique OFSP Newbury Birch D Gilvarry E McArdle P Ramesh V Stewart S Walker J et al 2008 The impact of alcohol consumption on young people A review of reviews Newcastle Newcastle University Schaub M Sullivan R amp Stark L 2011 Snow control An RCT protocol for a web based self help therapy to reduce cocaine consumption in problematic cocaine users BMC Psychiatry 11 153 DOI 10 1186 1471 244X 11 153 Tooley E M amp Moyers T B 2012 Motivational interviewing in practice In S T Walters amp F Rotgers Eds Treating substance abuse Theory and technique 3rd ed pp 28 47 New York The Guilford Press United Nations Office on Drugs and Crime UNODC 2005 World drug report 2005 Volume 1 Analysis Vienna Austria UNODC Wicki M amp Gmel G 2009 Alkohol Intoxikationen Jugendlicher und junger Erwachsener Ein Update der Sekund ranalyse der Daten Schweizer Spit ler bis 2007 Forschungsbericht Lausanne Schweizerische Fachstelle f r Alkohol und andere Drogenprobleme SFA Windlin B amp Notari L 2009 Gebrauch illegaler Drogen in der Schweiz Ergebnisse aus den Schweizerischen Gesundheitsbefragungen 1992 93 1997 2002 und 2007 Abh ngigkeiten 2 74 88 Berne Lausanne Zurich act info Decembre 2011 12
12. ne 14 9 14 9 15 3 14 7 14 9 14 9 de cannabis M diane 15 0 15 0 15 0 14 0 15 0 15 0 N valides 113 97 118 123 159 610 Fr quence de l usage de Jamais 2 4 9 8 6 8 9 1 6 5 6 8 en i ee 15 4 18 8 22 7 21 8 19 0 19 5 a 2 35 8 27 7 25 0 23 6 30 7 28 7 Chaque jour 46 3 43 8 45 5 45 5 43 8 44 9 N valides 123 112 132 110 153 630 Remarque au cours des 6 derniers mois 9 Discussion En raison d une certaine fluctuation du taux de participation au monitorage national act info les r sultats pr sent s dans ce num ro d Eclairages se basent uniquement sur le groupe des institutions th rapeutiques ambulatoires et r sidentielles qui ont r colt et livr des donn es sur l ensemble de la p riode d observation En cons quence de cette s lection environ trois quarts des tablissements r sidentiels et plus d un tiers des services de consultation ambulatoires qui ont pris part au monitorage de 2005 2009 ont t inclus dans les analyses Il en r sulte une surrepr sentation des institutions r sidentielles qui devrait n anmoins tre compens e en partie par le fait que les premi res prises en charge sont relativement peu r pandues dans ce secteur de traitement notamment parce que l admission dans de nombreuses th rapies r sidentielles des d pendances est subordonn e une cure de sevrage pr alable en milieu ambulatoire ou r sidentiel Il a fallu par ailleurs renoncer une pond ration a posteriori de
13. nome en cas de probl mes li s la coca ne qui ont pour avantage de pouvoir atteindre des groupes de population cachant ce probl me Schaub et al 2011 M me si l option m thodologique qui consiste ne baser les analyses que sur les institutions ayant livr des donn es de fa on constante peut repr senter une protection suffisante contre des artefacts potentiellement importants le degr de certitude que l on pourrait garantir par un recensement complet est encore loin d tre atteint Aussi le besoin de voir l actuel syst me de monitorage act info rev tir la forme d un recensement syst matique des admissions et sorties survenues chaque ann e en Suisse est il toujours d actualit au moins pour un nombre limit de variables pertinentes Parmi elles celle relative au statut du traitement premier ou r p t rev t une importance cruciale Des donn es de monitorage valides et compl tes dans le domaine de la prise en charge des d pendances sont donc n cessaires ce d autant plus que des donn es exploitables sur les drogues r colt es dans le cadre d enqu tes aupr s de la population g n rale ne peuvent tre obtenues que de fa on limit e Bibliographie Annaheim B Wicki M Notari L amp Kuntsche S 2009 Cannabisgebrauch und psychische Gesundheit Eine epidemiologische Untersuchung in der Schweizer Bev lkerung Abh ngigkeiten 2 53 73 Arbeitsgruppe Cannabismonitoring 2008 Ver nderungen im C
14. ode d observation t moigne de la difficult gu rir de cette forme de d pendance A noter que la comparaison avec les r sultats d enqu tes conduites aupr s de la population g n rale n est gu re possible ici car chacun des chantillons de l ESS 2002 et 2007 comprend moins de dix personnes d clarant faire un usage actuel d heroine et ne permet donc pas une interpr tation des r sultats voir Notari et al 2009 Le fait que cette population soit difficilement atteignable dans le cadre d enqu tes par t l phone ainsi que le caract re ill gal de l usage de cette substance sont des obstacles connus l acquisition d informations valides sur cette probl matique sp cifique dans le cadre d enqu tes classiques aupr s de la population g n rale Caetano 2001 Les r sultats dans le groupe des institutions ayant livr des donn es tout au long de la p riode d observation montrent une relative stagnation depuis 2005 du nombre des premi res prises en charge de clients et clientes ayant principalement des probl mes avec la cocaine En revanche la proportion des premi res prises en charge pour probl mes li s la coca ne est en augmentation ce qui sugg re en principe une baisse du nombre des prises en charge r p t es pour ce type de probl mes Les r sultats des ESS 2002 et 2007 indiquent quant eux plut t une hausse de la pr valence de l usage actuel de coca ne Windlin amp Notari 2009 Toujours dans le
15. oins de 20 ans avec des proportions entre 55 2007 et 64 2005 Globalement la taille du groupe des moins de 25 ans varie entre 72 en 2009 et 84 en 2005 L ge moyen lors du premier usage de cannabis est d environ 15 ans tout au long de la p riode d observation moyenne et m diane et la proportion des clients et clientes qui font quotidiennement usage de cette substance est relativement stable entre 44 2006 2009 et 46 2005 Tableau 3 Caract ristiques des clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois et dont le principal probl me est le cannabis selon l ann e d observation uniquement les institutions ayant livr des donn es sur toute la p riode d observation 2005 2006 2007 2008 2009 2005 2009 Genre Hommes 84 3 86 5 83 2 86 8 85 3 85 1 Femmes 15 7 13 5 16 8 13 2 14 7 14 9 N valides 178 148 173 144 191 834 ge au moment de l admission lt 15 1 1 0 0 0 0 1 4 2 6 1 1 15 19 64 0 58 5 55 5 57 3 55 0 58 1 20 24 18 5 21 1 20 8 22 4 14 1 19 1 25 29 5 1 9 5 9 8 9 8 14 7 9 9 30 34 5 6 6 1 5 8 3 5 8 4 6 0 35 39 3 4 4 8 4 6 2 8 1 6 3 4 40 44 1 7 0 0 2 3 1 4 2 6 1 7 45 49 0 0 0 0 1 2 1 4 0 5 0 6 50 54 0 6 0 0 0 0 0 0 0 5 0 2 55 59 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 gt 59 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Moyenne 20 1 20 5 21 4 20 3 21 1 20 7 M diane 17 8 18 1 18 0 17 9 18 1 18 0 N valides 178 147 173 143 191 832 ge lors du premier usage Moyen
16. osant probl me parmi les premi res prises en charge Le nombre des premi res prises en charge pour probl mes de d pendance enregistr es par les institutions ayant pris part de fa on constante au monitorage act info de 2005 2009 peut tre consid r comme un indicateur approximatif de l volution de l incidence de ces probl mes au sein de la population g n rale En pid miologie on entend par incidence le nombre de nouveaux cas au sein d une population donn e au cours d une p riode donn e pour un trouble d fini p ex Bonita et al 2006 L volution de l incidence constitue une mesure appropri e de la tendance de diffusion d un trouble donn et de la vitesse laquelle il se diffuse La figure 2 illustre le nombre de premi res prises en charge enregistr es par ann e par les institutions ayant livr des donn es sur l ensemble de la p riode d observation selon la principale substance posant probl me Figure 2 Nombre des premi res prises en charge selon le probl me principal et l ann e d observation uniquement les institutions ayant livr des donn es sur l ensemble de la p riode d observation 700 600 a 400 300 200 100 ee CNE RE u EX BE ZU coon 7 6 Remarques opiac s h ro ne m thadone et autres opiac s p ex morphine et cod ine ainsi que cocktails h ro ne et coca ne Coca ne coca ne crack freebase Le nombre des premi res prises en charge pou
17. r admission et de leur sortie de l institution La participation au syst me de monitorage act info est en r gle g n rale facultative pour les institutions except pour les centres de traitements avec prescription d h ro ne HeGeBe dont la participation est obligatoire Au niveau suisse le relev des donn es act info est effectu depuis 2004 3 D fis li s aux fluctuations de la participation des institutions Dans le cas de recensements quasi exhaustifs le nombre enregistr de personnes prises en charge pour des probl mes de d pendance peut constituer une mesure directe du nombre total des prises en charge en g n ral et des premi res demandes de prise en charge en particulier Si dans le cadre d un syst me de monitorage les demandes de premi res prises en charge pour probl mes li s aux substances psychotropes peuvent tre r pertori es de fa on quasi exhaustive celles ci peuvent servir d indicateur robuste pour l incidence des troubles li s aux substances psychotropes et ainsi constituer une base fiable pour le suivi de l volution des probl mes li s ces substances au sein de la population g n rale Dans le cas de syst mes de monitorage de la prise en charge des d pendances qui doivent composer avec une participation partielle et fluctuante de la part des institutions disposer d indicateurs fiables s av re nettement plus difficile C est le cas en Suisse avec sa structure f d raliste ma
18. r un probl me principal alcool gt s est accru entre 2006 et 2008 puis a l g rement recul en 2009 Le nombre des premi res prises en charge pour un probl me principal lt opiac s gt resp lt coca ne et d riv s gt se maintient bas niveau et ne varie gu re au cours de la p riode d observation Quant au nombre des premi res prises en charge des clients et clientes dont le principal probl me est le cannabis il oscille quelque peu au cours des ann es d observation pour terminer sur une faible augmentation en 2009 Au vu du petit nombre de cas disponibles pour les probl mes principaux opiac s gt et lt coca ne et ses d riv s les analyses suivantes porteront uniquement sur les premi res prises en charge li es aux probl mes principaux lt alcool gt et lt cannabis gt 7 Caract ristiques des clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois et dont le principal probl me est l alcool augmentation de la demande de prise en charge aupr s des personnes de moins de 25 ans Les caract ristiques d mographiques de base des clients et clientes pris es en charge une toute premi re fois pour des probl mes de d pendance et dont le principal probl me est l alcool sont demeur es largement les m mes au cours de la p riode d observation 2005 2009 tableau 2 la proportion de femmes reste constante aux environs d un quart L ge moyen au moment de l admission s tablit lui 43 44 ans Tou
19. rapies de courte moyenne et longue dur es dans des tablissements r sidentiels sp cialis s jusqu aux unit s sp ciales pour patients et patientes pr sentant un double diagnostic voir www indexaddictions ch Non seulement cette diversit permet de choisir une offre adapt e aux besoins des clients et clientes mais elle accro t en outre les chances que les offres disposition soient effectivement sollicit es par les personnes concern es Les personnes qui d veloppent une d pendance ont une probabilit accrue de demander pour la premi re fois une aide professionnelle si elles craignent ou sont d j confront es des cons quences n gatives s rieuses en lien avec leur comportement Gache 2003 C est par exemple le cas lorsque des proches ou l employeur les poussent solliciter un traitement ou lorsqu elles y sont contraintes par les autorit s Cependant on peut supposer que face des probl mes grandissants la plupart des personnes concern es chercheront de l aide galement sans pression de l ext rieur Tooley amp Moyers 2012 2 Les premi res prises en charge en tant qu indicateur des tendances de consommation actuelles M me si les premi res prises en charge pour probl mes de d pendance ne repr sentent qu une minorit des admissions enregistr es annuellement par le syst me de prise en charge des d pendances p ex Maffli et al 2010 elles constituent un indicateur important des tendances actuell
20. rces et des autres probl mes qu ils rencontrent Ce num ro d Eclairages vise estimer au mieux les volutions qui se dessinent actuellement en examinant les ventuelles modifications au niveau des caract ristiques d mographiques de base ainsi qu au niveau du comportement de consommation des usagers pris en charge pour la premi re fois 5 Donn es disponibles et proportion des premi res prises en charge Les donn es sur lesquelles se basent les pr sentes analyses ont t r colt es de 2005 2009 dans les diff rents secteurs de traitement participant au monitorage act info except celui de la substitution la m thadone Statistique nationale de la m thadone En effet les donn es de ce secteur se r f rent uniquement aux informations de base destin es aux autorit s sanitaires cantonales d livrant les autorisations de traitement et ne peuvent donc tre utilis es pour l analyse sp cifique des premi res demandes de prise en charge Afin de contr ler les effets des variations du taux de participation des institutions sur l interpr tation des volutions au cours du temps seules les institutions ayant livr des donn es tout au long de la p riode d observation de 2005 2009 et pour lesquelles la part des r ponses manquantes pour les variables lt probl me principal au moment de l admission et statut du traitement premi re prise en charge ou prise en charge r p t e ne d passe pas 20 pour toutes le
21. rqu e la participation au monitorage act info n est jusqu pr sent pas obligatoire pour les institutions l exception du secteur de la prescription m dicalis e d h ro ne et d pend de l int r t et de l tat des ressources de celles ci ou des obligations qu elles ont par rapport aux organes de financement Afin de pouvoir contr ler au moins partiellement les variations dans les donn es disponibles cons cutives au caract re volontaire de la participation seules les donn es des institutions ayant pris part au monitorage de fa on constante sur la p riode d observation 2005 2009 et dont les donn es livr es comptent peu de r ponses manquantes sont prises en compte dans les analyses pr sent es ici Cette s lection permet de garantir que les diff rences observ es entre 2005 et 2009 ne sont pas dues la variation du nombre ou du type d institutions participantes au cours des ann es d observation 4 Questions en lien avec les premi res demandes de prise en charge Un des principaux objectifs de syst mes de monitorage tels qu act info est de fournir des informations sur l volution des probl mes li s aux substances psychotropes des modes de consommation des risques secondaires p ex change de seringue et des probl mes associ s aux consommations au sein de la population g n rale A cela s ajoute l tude des caract ristiques sociod mographiques des usagers du syst me d aide de leurs ressou
22. s ann es de relev sont consid r es Ce crit re constitue un compromis acceptable entre la quantit n cessaire de donn es et leur qualit Pour les analyses seuls les cas pour lesquels le statut de traitement est connu ont t pris en consid ration soit 96 8 des cas restants Avec ces deux crit res environ la moiti de tous les cas enregistr s par le syst me de monitorage ont pu tre pris en compte dans les analyses 49 2 Le tableau 1 renseigne entre autres sur le nombre d admissions incluses dans les analyses ainsi que la proportion de premi res admissions parmi toutes celles enregistr es Comme on pouvait s y attendre la proportion annuelle de premi res prises en charge est au plus haut dans le secteur ambulatoire soit environ quatre sur dix En comparaison cette proportion est bien plus basse 6 dans le secteur r sidentiel drogues ill gales gt Dans le secteur r sidentiel alcool gt on observe une l g re tendance A na PE Pr 2 La base de donn es sur laquelle se basent ces analyses a d tre reconstitu e partir des diff rentes statistiques sectorielles car en raison de la protection des donn es les informations n cessaires aux crit res d inclusion ne sont disponibles qu au niveau de ces statistiques La base de donn es r sultante ne contient cependant plus aucune information sensible la hausse la proportion de premi res prises en charge atteignant environ 12 en 2
23. s r sultats pour r quilibrer le rapport entre le secteur ambulatoire et le secteur r sidentiel car celle ci aurait impliqu une connaissance pr cise de la structure des institutions dont la participation n a pas t constante Malgr ces limitations les r sultats pr sent s ici concernant les premi res prises en charge peuvent tre consid r s comme l estimation la plus ad quate de l volution en Suisse des demandes de prise en charge venant de personnes dont les probl mes de d pendance sont apparus peu de temps auparavant Ceux ci ne repr sentent certes qu un indicateur approximatif mais n anmoins utilisable de l volution de l incidence des probl mes li s l alcool l h ro ne la coca ne et le cannabis au sein de la population g n rale Dans le domaine alcool les r sultats montrent une augmentation des premi res demandes de prise en charge entre 2005 et 2009 surtout de la part de jeunes personnes groupes d ge entre 15 et 24 ans Ce constat est comparable avec ceux de la troisi me et de la quatri me Enqu te suisse sur la sant ESS r alis es en 2002 et 2007 Celle ci montre en effet une l g re hausse de la pr valence de la consommation chronique risque lev d alcool chez les jeunes 15 24 ans alors que la tendance pour la population g n rale est plut t celle d un recul de la consommation Delgrande Jordan amp Notari 2011 Cet accroissement des besoins en mati re de premi res prises
24. t il ya peu mais s av rent d j s rieux Ces informations se r v lent particuli rement pertinentes en vue de l laboration de mesures de pr vention cibl es car elles ne peuvent tre obtenues que de fa on tr s limit e par d autres canaux tels que les enqu tes aupr s de la population g n rale Goddard 2002 La base de donn es du syst me de monitorage act info voir encadr permet d identifier les clients et clientes qui ont sollicit pour la premi re fois un conseil ou un traitement professionnels relatifs aux d pendances C est donc cette cat gorie sp cifique de clients et clientes qu est consacr le pr sent num ro d Eclairages Le syst me national de monitorage act info comprend cinq secteurs de prise en charge qui corres pondent aux statistiques sectorielles suivantes statistique du secteur ambulatoire de l aide psychosociale en mati re de d pendance SAMBAD statistique du traitement r sidentiel de l alcoolod pendance act info Residalc statistique du traitement r sidentiel de la toxicomanie act info FOS statistique du traitement avec prescription d heroine HeGeBe et statistique nationale de la m thadone Con u sur une base modulaire mais comprenant des questions de base obligatoires pour les cinq secteurs de prise en charge le syst me de monitorage de la client le collecte des informations sur les caract ristiques et la situation de vie des clients et clientes au moment de leu
25. tefois si l on s int resse de plus pr s aux diff rents groupes d ge des changements apparaissent au sein du groupe des jeunes clients et clientes Tableau 2 Caract ristiques des clients et clientes pris es en charge pour la premi re fois et dont le principal probl me est l alcool selon l ann e d observation uniquement les institutions ayant livr des donn es sur toute la p riode d observation 2005 2006 2007 2008 2009 2005 2009 Genre Hommes 75 6 75 5 75 2 75 0 74 6 75 2 Femmes 24 4 24 5 24 8 25 0 25 4 24 8 N valides 545 511 609 633 587 2 885 ge au moment de l admission lt 15 0 0 0 0 0 2 0 2 0 0 0 1 15 19 2 0 2 6 3 1 3 5 4 3 3 1 20 24 4 8 6 1 5 6 8 6 7 2 6 5 25 29 8 1 6 1 8 2 7 2 7 3 7 4 30 34 7 8 8 5 10 2 8 1 11 1 9 2 35 39 12 4 9 6 13 0 10 4 10 6 11 2 40 44 16 1 14 6 12 9 15 3 11 4 14 0 45 49 14 4 15 0 13 5 12 6 12 3 13 5 50 54 13 0 13 2 12 2 10 7 12 8 12 3 55 59 10 6 8 5 8 7 9 2 9 7 9 3 gt 59 10 7 15 9 12 4 14 3 13 3 13 3 Moyenne 43 7 44 4 42 8 43 0 42 8 43 3 M diane 43 6 44 6 43 1 42 6 43 1 43 5 N valides 540 508 607 628 586 2 869 ge lorsque la consommation Moyenne 34 3 32 8 33 2 32 7 33 1 33 2 d alcool est devenue probl matique M diane 34 0 33 0 31 0 30 0 31 0 31 0 N valides 231 214 261 303 294 1 303 Fr quence de consommation Jamais 3 6 4 5 4 1 4 8 4 6 4 4 d alcool avant l admission d iur Barsemaine
26. tie par une sensibilit accrue de la population face la consommation risque d alcool les r sultats d autres relev s statistiques soutiennent plut t l hypoth se d une aggravation objective de la consommation d alcool chez les adolescent e s et jeunes adultes au cours de la p riode d observation Comme les alcoolisations excessives ponctuelles dans les groupes d ge les plus jeunes repr sente un comportement particuli rement risqu Newbury Birch et al 2008 une accentuation des mesures de pr vention cibl es sur cette population para t appropri e Dans cette optique des mesures concernant l acces et le prix des boissons alcooliques semblent particuli rement efficaces Babor et al 2010 Un autre r sultat qui doit retenir l attention est celui de l augmentation de la proportion des demandes de premi re prise en charge parmi les clients et clientes ayant la coca ne et ses d riv s comme principal probl me et cela m me si le nombre absolu correspondant est rest relativement stable au cours de la p riode d observation Au regard des tendances mises en vidence par les deux derni res ESS et compte tenu du march relativement tendu de la coca ne en Suisse United Nations Office on Drugs and Crime UNODC 2005 le danger d une augmentation dans ce domaine existe Ici aussi des actions pr ventives ou des interventions seraient souhaitables telles que des instruments en ligne pour une aide th rapeutique auto
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