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N°23 - Asia Centre

1. Plus l index financier est bas plus la capacit de la collectivit concern e faire rentrer les imp ts est basse et plus sa d pendance au syst me de redistribution est lev e Parmi les collectivit s o des installations nucl aires sont implant es on ne trouve que sept collectivit s autonomes Il s agit de Tomarimura Rokkashomura Onagawach T kaimura Kariwamura et Genkaimashi On pourrait penser que les collectivit s accueillant des sites nucl aires per oivent des revenus fiscaux sup rieurs ceux des collectivit s qui n en ont pas alors pourquoi les collectivit s non autonomes sont elles si nombreuses parmi les premi res Afin de le comprendre il faut s int resser aux sp cificit s de la structure fiscale de ces collectivit s Bien s r l index financier n est pas le seul gage de compr hension Nous avons en outre tent de comparer les collectivit s autonomes avec les collectivit s non autonomes l aide de plusieurs indicateurs La question des collectivit s autonomes non Il est difficile de comparer les structures financi res des collectivit s o se trouvent implant es des installations nucl aires car celles ci diff rent sur de nombreux plans Les quipements nucl aires se diff rencient par leur taille le nombre de leurs r acteurs les conditions des sites d implantation et leur nombre d ann es d exploitation Les collectivit s se distinguent q
2. D 4 ASIA CENTRE centreasiqa eu Analysis la lettre du Japon EX Juillet 2011 ANALYSE DE L ACTUALIT 1 Gestion des cons quences du s isme du 11 mars Fukushima les difficult s rencontr es par le gouvernement Kan Arnaud Grivaud 2 Reconstruction et gestion du risque exp riences japonaises Adrienne Sala POINTS DE VUE D ACTUALIT H Hisao Comment sortir de la d pendance au nucl aire Penser le d veloppement local ind pendant Sekai n 812 janvier 2011 pp 176 184 traduction de Paul Noeuv glise Son Masayoshi Vers une ceinture solaire dans l est du Japon le Japon ressuscitera gr ce des ports solaires et oliens Sekai juin 2011 p 44 51 traduction d Am lie Corbel Le comportement inadapt du gouvernement Kan interview de Kawauchi Hiroshi par Yokota Hajime journaliste au Mainichi Shimbun Sekai juin 2011 p 77 81 traduction de Yann Favennec 1 Gestion des cons quences du s isme du 11 mars et de l accident nucl aire de Fukushima les difficult s rencontr es par le gouvernement Kan Arnaud Grivaud Depuis le 11 mars dernier le gouvernement de Kan Naoto est loin de faire l unanimit dans sa gestion de la crise Tout d abord l opposition reproche au Premier ministre la lenteur de sa r action dans les premi res heures qui ont suivi le s isme Celui ci n aurait par exemple d clar l urgence nucl aire que deux heures
3. Le d veloppement futur des finances municipales Le projet concernant les finances de la ville de Kashiwazaki a t r vis en 2010 il y est pr cis qu il est possible d assurer un budget exc dentaire jusqu en 2017 Cette r vision bien qu elle parle clairement d assurer un budget exc dentaire souligne plut t la gravit de la situation particuli rement sur les deux points suivants Premi rement bien que le budget pr visionnel de la vile de Kashiwazai a t largement gonfl du fait du s isme de 2007 il ne devrait retrouver son niveau ant rieur la catastrophe que graduellement partir de 2018 Pourtant sa composition annuelle se trouve tre grandement chang e Comme nous l avons d j expliqu on peut envisager une perp tuation de la situation de d pendance compl te aux financements du nucl aire et au syst me de redistribution des imp ts Deuxi mement alors que la proportion d emprunts publics r els s l ve d j plus de 20 nous estimons qu il va falloir se pr parer une augmentation de la part d emprunt au del des 25 puisque partir de 2010 d butent les remboursements de sommes significatives correspondant aux emprunts contract s pour financer les r parations des d g ts dus au s isme En tant que collectivit Japan Analysis 17 accueillant des installations nucl aires comme la vile de Futaba la commune va tre contrainte d assaini
4. certains gouvernements locaux la r alit du 11 mars a de loin d pass les sc narios envisag s Selon un sondage effectu par la NHK aupr s de quarante deux municipalit s situ es dans les pr fectures d lwate Miyagi et Fukushima 60 des interrog s disent ne pas croire possible la reconstruction totale de leur ville Bien que 80 reconnaissent que des progr s ont t r alis s dans la reconstruction de logements temporaires et des infrastructures 90 ont r pondu ne pas avoir d espoir pour ce qui concerne la restauration de l industrie et du march de l emploi Aussi bien que l on puisse penser que le Japon a les ressources les comp tences et la coh sion sociale n cessaires l effort de reconstruction et la strat gie mettre en place sont pr vus pour s inscrire sur une dur e de plus de cinq ans Le pays dont la dette publique est d j consid rable doit reconstruire un niveau jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale Cependant si apr s le s isme de Kobe en 1996 la situation conomique tait plus favorable la mise en uvre de plan de reconstruction la gestion de la crise par les autorit s publiques a t moign d une autre r alit En effet les plans de reconstruction et les programmes sociaux exigent une organisation publique comp tente capable de prendre des mesures exceptionnelles L exp rience de 1995 a r v l la faiblesse des autorit s japonaises ce sujet 29 htt
5. sur des prix vieux de trente ans Combien co te alors un kWh dans les centrales nouvellement construites Prenons l exemple de la centrale finlandaise d Olkiluoto La construction de son troisi me r acteur devait initialement co ter 350 milliards de yens soit environ 8 milliards d euros au taux de change actuel mais les normes de s ret se sont peu peu toff es de sorte que le chantier a pris du retard et repr sente d sormais un co t de pr s de 1 500 milliards de yens 12 milliards d euros sans pour autant tre termin Avant m me d inclure les co ts du combustible et les co ts d entretien il faut prendre en compte l investissement pour l installation de la centrale on atteint alors 14 yens par kWh Ensuite il faut bien s r rajouter le prix du combustible le co t d entretien etc On atteint ainsi des sommes normes qui expliquent en partie pourquoi de nouvelles centrales ne sont plus construites dans le monde Japan Analysis 21 L ann e derni re en 2010 le co t de l nergie nucl aire a d pass celui de l nergie solaire aux tats Unis Moi m me je pensais que les nergies renouvelables quoique id ales restaient ch res et qu on ne pouvait en outre utiliser les rayons de soleil les jours de pluie ou la nuit tandis que le nucl aire produisait de l nergie en grande quantit et restait bon march Cependant m me en prenant en consid ration les jours de pluie et les nui
6. syst me social d urgence dans le cadre duquel les activit s de volontariat sont coordonn es avec les organisations publiques La flexibilit des acteurs ext rieurs aide les pouvoirs publics faire face l mergence de nouvelles situations Par exemple apr s le s isme de Kobe les autorit s publiques ont connu des difficult s pour coordonner l aide aux victimes alors que des centres de b n voles se sont organis s rapidement et de fa on spontan e Ce syst me a permis aux volontaires de choisir leurs zones d intervention ce qui a acc l r les prises de d cision et le d ploiement d une assistance aux victimes Aussi bien que la nature de l aide diff re en fonction du sinistre les structures de management des organisations d intervention d urgence ont des bases communes qui favorisent le partage des exp riences dans le 32 Y Yamashita M Suga The Sociology of Post earthquake Volunteers Minerva Publishing 2002 33 N Hayase Volunteer Theory Citizen s Participation A New Actor of the Public Sector in Japan Association of Local Government Policy Studies dir Re evaluating City Planning Disaster Prevention and Local Governance Local Government Policy StudiRyosho Fukyukai n 9 1996 p 79 93 but d am liorer la gestion de sinistres futurs et la cr ation de r seaux de volontaires l chelle nationale Nationwide Networks Connected via Disasters Nationwide Netwo
7. ainsi que la crise nucl aire cr ent une combinaison de risques difficilement pr visibles par les organisations publiques et les experts De plus le Japon conna t une stagnation conomique depuis pr s de vingt ans la dette publique valu e 210 du PIB pour l ann e 2012 demeurant de loin la plus lev e des pays membres de l OCDE Ainsi malgr l ampleur des d g ts et la gestion de crise qu elle appelle l intervention des autorit s publiques est limit e par plusieurs facteurs contraintes financi res manque de ressources humaines d ficit d expertise que l absence d exp rience pass e de ce type de catastrophe peut ais ment expliquer La marge de man uvre restreinte des autorit s publiques est n anmoins compens e par les efforts de reconstruction d ploy s au sein de la communaut sinistr e et par les activit s conduites par la soci t civile pour aider et soutenir les victimes L effort de reconstruction n cessite donc une coordination de la soci t dans son ensemble politique sociale et conomique Anticiper les diff rentes catastrophes L exp rience japonaise a d montr que lorsque se produisait une catastrophe naturelle de l ampleur du s isme qui a frapp la r gion de Kobe en 1995 celle de Niigata en 2007 ou plus r cemment celle du T hoku le 11 mars 2011 l efficacit et la rapidit d intervention des autorit s publiques d pendaient des mesures de gestion et de pr
8. de l ampleur de celui qui a affect le T hoku frappe une m gapole les pertes humaines et les cons quences conomiques seront consid rables et ce risque augmente du fait de l urbanisation grandissante des villes situ es dans des zones fort risque sismique l chelle mondiale Pour mieux y faire face le gouvernement japonais investit dans diff rents programmes de recherches dont l un des plus r cents le Strategic Plan for Earthquake Disaster Reduction 2005 a pour but de r duire le risque de pertes humaines et conomiques d ici 2015 Une loi a galement t vot e pour encourager les pouvoirs locaux stimuler la construction d immeubles r sistant aux tremblements de terre et chaque pr fecture doit d velopper des plans d action pour la r duction des sinistres Cependant le cas du T hoku montre que le s isme et le tsunami ont essentiellement d vast des r gions c ti res o le quotidien de centaine de miliers de personnes reposait largement sur l existence d un lien social L organisation de la communaut et le d ploiement de la soci t civile attestent la capacit d action des citoyens pour combler les limites de l intervention des pouvoirs publics lors d une situation de crise comme celle du 11 mars Le ons apprises depuis le s isme de Kobe Apr s le 11 mars des critiques ont t formul es l gard du gouvernement et du secteur priv qui n auraient pas r agi assez rapidement po
9. gl s Lorsqu il annon a quelque temps plus tard qu il pensait au mois d ao t alors que beaucoup avaient imagin plut t le mois de juin Hatoyama le qualifia d escroc petenshi T ky Shimbun 3 juin 25 Deux membres du PDJ ont toutefois vot en faveur de l adoption de cette motion de censure Ils seront auditionn s le 20 juin par la commission d thique du parti Mainichi 15 juin 2011 26 Yomiuri 4 avril 2011 Le 4 avril un sondage r v lait que 67 des personnes interrog es jugeaient pr f rable que se constitue une coalition majorit opposition e Juillet 2011 n 23 prouvent l gard d une classe politique centr e sur elle m me 27 T ky6 Shimbun 3 juin 2011 Nom de l organe QG charg des mesures contre les catastrophes extraordinaires QG charg des mesures contre les catastrophes nucl aires QG unifi du gouvernement et de Tepco Assembl e mixte majorit opposition pour les mesures contre la catastrophe Equipe charg e de laide aux populations sinistr es Assembl e interminist rielle pour l aide aux populations sinistr es Equipe charg e de laide aux populations affect es par l accident nucl aire Principaux organes instaur s suite la catastrophe Nom de l organe en japo nais Kinky sagai taisaku honbu Genshiryoku SAR ORAN taisaku honbu Seifu t ky denryoku t g taisakushitsu Kakut
10. id e de recueillir les donn es capitales concernant le taux de radiation II faut que les autorit s exigent de la soci t Tepco qu elle envoie des robots proximit des r acteurs afin d effectuer des mesures La dissimulation des donn es du Speedi Yokota Les donn es cens es tre calcul es par le Speedi ne sont quasiment pas r v l es au public Kawauchi Imm diatement apr s le s isme on s est plaint du fait que l on ne divulguait pas suffisamment d informations concernant les fuites radioactives Mais aujourd hui je pense qu il serait plus adapt d employer l expression de dissimulation d informations Alors que les agents en charge de l ERSS et du Speedi font parfaitement leur travail sur le terrain le bureau du Premier ministre bloque toute publication des donn es qui y sont recueillies Dans le Plan de pr vention des sinistres ou encore dans le Manuel de dispositions prendre face aux catastrophes nucl aires tous deux pr vus dans la loi des dispositifs sp ciaux contre les d sastres nucl aires on trouve des dispositions d taill es et fond es sur les le ons tir es des incidents nucl aires qui se sont produits dans le pass travers le monde L une d entre elles sp cifie clairement qu il faut partager les informations sur les manations radioactives avec les collectivit s r gionales afin de mettre en place des mesures de protection Il faudrait donc fournir les r sulta
11. malheureusement assez repr sentatif Apr s de nombreuses passes d armes le PDJ dut se r soudre incorporer dans son texte les dol ances des principaux partis d opposition en particulier sur la cr ation d une Agence pour la reconstruction Le deuxi me budget compl mentaire pour la reconstruction semble lui aussi avoir pris du retard de sorte qu il ne verra probablement pas le jour en juin comme cela avait t initialement pr vu Les critiques l gard du Premier ministre ne sont pas l apanage de l opposition et des m dias La relative coh sion des premiers instants au sein du PDJ n aura pas r sist aux cuisants checs subis par le parti aux multiples lections locales de mi avril Rapidement de nombreuses voix au sein du parti se sont lev es pour demander la d mission du Premier ministre et de son quipe Sans grande surprise ce sont les parlementaires proches d Ozawa Ichir et de l ancien Premier ministre Hatoyama Yukio qui 18 Sankei 11 mai 2011 19 Son adoption est pr vue pour le 17 juin soit plus de trois mois apr s le tremblement de terre titre de comparaison une loi comparable avait t adopt e la Di te un mois apr s le s isme de K be 20 Sankei 11 mars 2011 Japan Analysis 3 4 constituent l essentiel de ce mouvement de protestation Cependant m me le pr sident de la Chambre des conseillers chambre haute Nishioka Takeo a adress une lettre au Premier m
12. personnes Le b n volat a gagn une image positive d s lors que les citoyens ont trouv que ces activit s avaient un sens l absence d obligation procurant un sentiment d accomplissement tourn en faveur des victimes Ce changement de sens social a aussi favoris la cr ation de structures encourageant les activit s citoyennes spontan es qui a donn lieu au vote de la loi de promotion des activit s caract re non lucratif Non Profit Activities Promotion Law en 2001 De plus les victimes qui ont re u l aide de b n voles ressentent le besoin de rembourser en retour leur dette la soci t en choisissant souvent d apporter leur soutien aux futures victimes La relation qui s tablit entre une zone sinistr e et une future zone sinistr e est d finie par le terme de r ciprocit qui permet de partager savoir faire et exp rience Apr s un sinistre les citoyens reconnaissent l importance qu il y a uvrer collectivement pour la construction d une soci t meilleure ce que H Burton d finit par l utopie du sinistre 1969 lorsque les survivants capables de reprendre le contr le de leur vie manifestent un sentiment de fraternit et s aident les uns les autres travers des activit s de secours motiv es par des sentiments altruistes Flexibilit dans la mise en place des syst mes sociaux d urgence La formation d un syst me de coop ration mutuelle temporaire est appel e
13. s l tat Faute de touristes la ville de Y bari a fait faillite l tat ayant refus de la sauver de la banqueroute Son cas a fait l objet d une large couverture m diatique en 2008 les grands ensembles d habitat des grandes viles L appauvrissement d une r gion rel ve donc directement de la failite des collectivit s autonomes Nous nous trouvons d j dans une situation d urgence qui exige que l on agisse sans d lai La gestion des imp ts par les r gions le choc de 2010 Si l on s int resse maintenant aux fonds dont disposent les collectivit s locales on constate que l annonce par le minist re de l Int rieur le 23 juillet 2010 du plan de gestion des imp ts des collectivit s locales pour l ann e 2010 les a fortement affect es D un seul coup 75 collectivit s ont vu la gestion de leurs revenus passer sous la tutelle de l tat central un changement que les m dias ont pr sent comme une d gradation Que faut il consid rer comme surprenant dans cette affaire Premi rement cinq des communes de plus de 500 000 habitants disposant du statut de commune d sign e ou m tropole r gionale seirei shitei toshi qui leur conf re une autonomie dans la gestion de leurs finances par rapport aux d partements ont subi ce changement de r gime et donc une perte d autonomie s agit de Saitama Chiba Yokohama Sagammihara et Nagoya FL Deuxi mement plusieurs ann e
14. s chappant des r acteurs et de leurs chemin es si alles sont enregistr es dans un logiciel de simulation sp cialis il est possible d avoir une estimation du degr de contamination Dans cette logique l ERSS analyse la premi re moiti des donn es r colt es en temps r el la centrale et les croise avec des donn es ant rieures l incident pour ensuite valuer les dommages subis par les r acteurs et tablir une pr vision des tours que la situation pourrait prendre Pendant ce temps le Speedi analyse la seconde moiti des donn es pour en faire une simulation Les deux syst mes informatiques sont donc li s dans leurs fonctionnements respectifs Kawauchi Je me suis renseign sur l ERSS aupr s de l organisme charg du maintien de la s curit nucl aire On m a expliqu qu il s agit d un syst me informatique qui peut pr voir tous les cas de figure disposerait m me d un manuel d utilisation pr vu au cas o on ne serait plus en mesure d obtenir en ligne les informations sur les manations radioactives dans l hypoth se d une panne g n rale soudaine du syst me Le gouvernement Kan justifie la non divulgation de ces informations par un soi disant dysfonctionnement du syst me de bord qui aurait rendu toute mesure des radiations impossible Il n est pourtant crit ni dans la loi ni dans le manuel d utilisation du logiciel que le gouvernement doit pour autant abandonner l
15. suicides par an la pauvret et le ch mage le creusement des in galit s sociales la concentration d mographique et industrielle dans la r gion de T ky6 au d triment des autres r gions ou encore l explosion des disparit s r gionales tous ces l ments concourent la disparition de la coop ration entre communaut s l chelle r gionale On pourrait r sumer cela par une d gradation de la qualit des services publics et communautaires offerts par les collectivit s territoriales autonomes et par les divers groupes au niveau r gional On peut d s lors avancer que la prise de conscience des probl mes et de la n cessit de changements d passe le cadre national pour tre commun ment ressentie par les collectivit s territoriales autonomes et la population locale alors que trangement le gouvernement central ne semble pas se pr occuper de cette d b cle Le concept de communaut limit e genkai sh raku qui est d j utilis depuis une dizaine d ann es environ est le plus adapt pour mettre en lumi re les situations de faillite et d appauvrissement long terme des collectivit s autonomes en particulier celles des r gions de moyenne montagne Toutefois du concept de communaut limit e on passe aujourd hui rapidement celui de communaut disparue sh raku sh metsu L expression de communaut limit e tend aussi appara tre pour qualifier des fonds emprunt
16. 11 n 23 t pr vu D apr s des donn es r centes ces pays commencer par l Allemagne ont tous soutenu des politiques qui consistent faire acheter l ensemble de l nergie produite un prix variant entre 40 et 60 yens par kWh sur une p riode allant de vingt vingt cinq ans Ce qui est d battu l heure actuelle au Japon est le rachat des surplus nerg tiques produits sur une dur e de dix ans D apr s moi il est capital que nous mettions en place comme en Europe et aux tats Unis un syst me d achat de toutes les quantit s d lectricit produites un taux proche des 40 yens par kWh sur une dur e de vingt ans afin de cr er un march o les entreprises priv es seraient en comp tition Sans cela l investissement initial ne sera pas couvert rendant peu probable l engouement pour la production d nergie verte par le priv l horizon des dix ou vingt prochaines ann es les nergies fossiles vont devenir de plus en plus ch res Par ailleurs comme nous le montre l exemple am ricain les nergies renouvelables vont devenir de moins en moins ch res gr ce aux effets de la production en s rie et des innovations technologiques Le temps est venu pour le gouvernement d imaginer une vision large de l avenir La note d lectricit moyenne pour un foyer japonais normal tourne autour de 8 000 yens par mois 68 euros Si cela on ajoute l impact du prix d achat de 40 yens sur
17. 20 ans la note d lectricit augmentera temporairement de 500 yens 4 8 euros Cependant on ach te galement ce prix la s curit et la tranquillit De plus le prix des nergies fossiles augmente tout comme celui de l nergie nucl aire avec l impact des co ts de l accident n y a donc aucune raison de se diriger vers une nergie plus dangereuse et plus ch re En parall le nous devons r duire nos missions de CO2 Afin de nous diriger vers une nergie verte qui deviendra moins ch re dans un avenir proche la politique se doit d atteindre un consensus national sur sa prise en charge par la population de cette hausse temporaire du co t de l lectricit de l ordre de 500 yens au prix d efforts budg taires auxquels les m nages devront consentir Pour cela le gouvernement n aura pas besoin de faire des investissements financiers de grande ampleur Il suffira simplement de faire un pas suppl mentaire dans la politique d achat de l nergie solaire actuellement en discussion et d ajouter une ligne la clause en mentionnant l achat de toute la quantit pour 40 yens par kWh sur 20 ans ou de changer d orientation en suivant ce principe l heure actuelle le co t des nergies renouvelables vient d j passer de passer en dessous de l nergie nucl aire et cette tendance ne va faire que s accentuer Vouloir s accrocher l nergie nucl aire qui est sur la pente descendante n es
18. ablement la politique du pays vis vis de l nergie nucl aire sera fondamentalement remise en question Le discours vendeur des compagnies d lectricit pour promouvoir l installation de r acteurs nucl aires le long du littoral tait jusqu maintenant le suivant C est absolument sans danger faites nous confiance C est par ces mots que ces compagnies se voyaient accorder l aval des collectivit s concern es Mais pr sent il est clair que ce n est absolument pas sans danger faut avant tout se fonder sur le caract re dangereux d un site pour r fl chir sur la r elle n cessit de sa construction Les habitants des villages d pendant de l activit des centrales insistent malgr tout sur cette n cessit Mais quand on leur demande ce qu ils comptent faire si par hasard un accident venait se produire ils ne savent que r pondre Il s agit d une vision tr s court terme mais je pense qu il faut d battre de toute urgence de ce que l on devrait faire du site nucl aire de Hamaoka dans la vile de Gozensaki d partement de Shizuoka qui se trouve proximit de la zone susceptible d tre l picentre hypoth tique du grand s isme du T kaid La nouvelle centrale de Kaminoseki dans la vile du m me nom d partement de Yamaguchi qui aurait d bient t voir le jour ne sera certainement plus tol r e par la population japonaise et d ailleurs la construct
19. ais si ele sera r alis e Elle d pendra de la d cision politique que prendra le Premier ministre en tant que dirigeant Le 18 avril 2011 M Kawauchi s est pr sent la r sidence du Premier ministre pour soumettre ce dernier cette proposition crite Kawauchi D une part le mythe du caract re s r de l nergie nucl aire cr par le Meti s est aujourd hui totalement effondr D autre part le mythe des caisses vides de l tat a quant lui t mont de toutes pi ces par le minist re des Finances On nous raconte que 30 000 ou 40 000 milliards de yens seront n cessaires la reconstruction des zones sinistr es mais il n y a pas lieu d augmenter les imp ts de creuser davantage la dette publique ou bien encore d abandonner les promesses lectorales du PDJ C est pour ce Japan Analysis 27 28 type de cas de force majeure que la r serve financi re du gouvernement existe serait m me possible d utiliser les rentes sur les tats Unis Certains avancent l argument selon lequel on risquerait l effondrement du dollar en vendant les cr dits am ricains mais si l on se renseigne aupr s des sp cialistes on peut esp rer de ces derniers qu ils nous renseignent sur les meilleurs moyens de changer le dollar en yen Le minist re des Finances inventera probablement des excuses pour ne pas avoir recourir cette m thode mais il s agit avant tout d un probl me d
20. arg e de l aide aux populations sinistr es soient bien appliqu es dans les diff rents minist res Assister les populations sinistr es r sidant dans la zone vacuer autour de la centrale 30 km Japan Analysis 5 Date de cr a tion 11 mars 11 mars 15 mars 16 mars 17 mars 22 mars 29 mars Assembl e charg e d laborer les plans de la reconstruction Equipe charg e des retomb es conomiques dues l accident nucl aire Commission sp ciale pour la reconstruction Agence de s ret industrielle et nucl aire Nisa Commission de s ret nucl aire NSC QG pour la reconstruction Agence pour la reconstruction G Juillet 2011 n 23 Principaux organes instaur s suite la catastrophe Fukk k s kaigi Intellec tuels universi taires Services du Premier ministre Genpatsu jiko keizai higai tai ch mu Membres du cabinet et autres QG charg des mesures contre les catastrophes nucl aires Chambre des repr sentants Sh in fukk tokubetsu Linkai Repr sen tants Elaborer et pr senter des propositions au Premier ministre en vue de la reconstruction R fl chir aux indemnisations des sinistr s p cheurs agriculteurs Examiner et laborer les lois relatives la reconstruction notamment la loi cadre Principaux organes pr existants Genshiryoku Minist re de Fonction anzen hoan l Indus
21. aul Noeuv glise Adrienne Sala EHESS PRODUCTION ET PUBLICATION Revue fond e par Guibourg Delamotte 2004 Guibourg Delamotte supervision ditoriale et encadrement Sophie Buhnik direction ditoriale Akira Hattori relecture des traductions japonaises Olivier Bosc secr taire de r daction Florence Biot directrice ex cutive Asia Centre Rozenn Jouannigot assistante de publication COMMANDES ET ABONNEMENTS Version broch e abonnement an TTC 50 pour la France 54 pour le reste du monde commande par n TTC 18 pour la France 19 pour le reste du monde Version lectronique sur demande archives depuis 2005 Www centreasia eu Asia Centre 71 boulevard Raspail 75006 Paris France Www centreasia eu japananalysis centreasia eu ISSN 1777 0335
22. dent du groupe Softbank qu il a lui m me cr en 1981 et fait ainsi partie de l lite conomique du pays Depuis le 11 mars Son Masayoshi s est personnellement engag dans l aide aux victimes du s isme et du tsunami en faisant une donation de 10 miliards de yens environ 85 millions d euros Softbank a par ailleurs mis en place diverses mesures d aide aux sinistr s en mati re d acc s la t l ohonie mobile en particulier Son s est en outre illustr par des d clarations favorables une sortie du nucl aire et par diverses propositions pour concr tiser ce projet Enfin en tant que dipl m de la facult d conomie de Berkeley aux tats Unis Son Masayoshi se pr sente comme un entrepreneur au parcours atypique mais internationalis charismatique et appr ci des Japonais la recherche de nouveaux leaders Sans lectricit la t l communication est impossible Si la perspective d un accident nucl aire est tr s inqui tante en l absence de centrales nucl aires il n y a plus d lectricit C est du moins ce que je pensais il y a encore peu de temps En r ponse l accident nucl aire de Fukushima le Premier ministre Kan Naoto a clairement pr sent les trois points suivants e propos des centrales existantes la n cessit de rev rifier les normes de s curit employ es jusqu pr sent e Au sujet des projets de construction de nouvelles centrales une remi
23. des collectivit s Pour mieux analyser cette situation nous allons tudier le cas de la ville de Kashiwazaki en observant sa centrale nucl aire et ses finances Japan Analysis 15 2 La ville de Kashiwazaki sa centrale nucl aire et ses finances Les finances municipales et les ressources financi res li es la centrale nucl aire Tout d abord le calcul de la moyenne par tranche de dix ans de ce qu a co t la centrale depuis sa construction jusqu nos jours permet d valuer ce qu elle a co t depuis 31 ans L argent venant de l tat a t distribu dans le cadre des politiques concernant les r gions o sont situ es des centrales nucl aires On remarque alors plusieurs choses 1 Le montant consacr par l tat ou par le d partement aux installations nucl aires a atteint son sommet en 2007 ann e du tremblement de terre Niigata On constate une baisse en 2008 et malgr une remont e en 2009 la tendance la baisse s est confirm e en moyenne annuelle en 2010 2 En raison du s isme de 2007 et de l arr t cons cutif des r acteurs la taxe communale sur les personnes morales et donc celle sur la centrale n a pas pu tre per ue correctement si bien que les rentr es de cette taxe n ont connu qu une progression infime en 2009 3 Le vrai probl me provient de la taxe fonci re Dans les ann es 1980 et 1990 les rentr es de cette taxe ont atteint leur a
24. e le rythme de leur construction baissait Je pense que nous devons lancer nouveau un d bat d mocratique sur ce sujet 35 30 25 20 Nombre de r acteurs mis en fonctionnement R acteurs d mantel s 15 10 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 Juillet 2011 n 23 Dans tous les cas comme le Premier ministre l a dit il nous faudra am liorer les normes de s curit pour les centrales d j existantes En ce qui me concerne j mettrais plusieurs propositions e programmer l arr t des r acteurs dont la dur e de vie a d j t rallong e e l interdiction de tout pantouflage entre le minist re de l conomie du Commerce et de l Industrie Meti la Commission de s curit l Agence de suret nucl aire et industrielle Nisa et les entreprises d lectricit e le durcissement des examens de s curit lorsque des ph nom nes anormaux tels que des fissures sont constat s e la garantie d une parfaite transparence des informations en cas de situation anormale e lapr sentation simultan e des donn es selon les normes internationales de l AIEA e enfin la r vision du fonctionnement des centrales dans les r gions forts risques sismiques Le nucl aire une nergie bon march Les nergies renouvelables des nergies ch res Les nergies renouvelables comme le solaire co tent cher p
25. e d cision politique Le retard pris dans l information sur le syst me nerg tique de pompage et de stockage hydro lectrique Yokota Et concernant la responsabilit de la soci t Tepco Kawauchi La soci t a une responsabilit extr mement lourde dans la propagation des radiations vers les r gions environnant la centrale De surcro t Tepco a port un s rieux coup l conomie du Japon en se livrant des coupures de courant programm es Une compagnie d lectricit a le devoir de fournir tous les efforts possibles pour assurer l approvisionnement en nergie lectrique Malgr cela dans le cadre des coupures de courant intentionnellement provoqu es Tepco n a pas pleinement fait fonctionner plein r gime le syst me de pompage et de stockage hydro lectrique noter que ce syst me fonctionne de la mani re suivante on l ve le niveau de l eau durant la nuit et on le rel che durant le jour afin de produire de l lectricit La soci t a donc manqu son devoir d approvisionnement du simple fait qu elle rechignait assumer les co ts importants qu impliquait l utilisation nocturne des centrales thermiques e Juillet 2011 n 23 Les capacit s de production du syst me de pompage et de stockage hydro lectrique peuvent en principe atteindre 10 500 000 KW Si Tepco a proc d des coupures de courant programm es c est parce que la soci t estimait qu il tait impos
26. e mesures de base ne prenaient pas suffisamment en compte les diff rences d mographiques sociales industrielles et conomiques propres chaque r gion situ e dans cette zone risque 28 Norio Maki Hai Li Chen and Shingo Suzuki Response to Possible Earthquake Disasters in the Tokai Tonankai and Nankai Areas and Their Restoration Reconstruction Strategies Journal of Japan Analysis 7 En effet la d mographie de la ville d Osaka par exemple est diff rente de celle de Nabari dans la pr fecture de Mie confront e au Vieillissement et au d clin de sa population D autre part la r gion de Nagoya est une zone fortement expos e au risque d inondation alors que la r gion de Wakayama est montagneuse ce qui rend difficile l acc s des secours Les secteurs industriels varient aussi en fonction des villes et des r gions par exemple l activit de la r gion d Osaka repose d abord sur le secteur du commerce de gros et de d tail alors que l activit conomique de la r gion de Nagoya est fortement d pendante du secteur manufacturier est donc n cessaire de prendre en consid ration l ensemble de ces diff rences pour laborer des mesures de pr vention et de gestion du risque r pondant au mieux aux besoins des sinistr s Aussi si un s isme frappait l une de ces r gions le risque entra n par le d clenchement d une autre catastrophe naturelle s isme tsunami typhon incendie etc s
27. e pas Pourquoi en est on arriv l Deux explications sont propos es La premi re se rapporte aux effets de la r forme trinitaire Bien que ce train de r formes mises en place par le gouvernement Koizumi ait forc la r duction des subventions et de la part d imp ts redistribu e aux r gions le transfert des financements s est r v l extr mement insuffisant La deuxi me explication r side videmment dans le climat conomique qui r gne depuis la faillite de Lehman Brothers La crise a eu un impact tr s sensible sur les finances des collectivit s en particulier sur la part des imp ts locaux finan ant les associations qui a baiss consid rablement Un plus large transfert des financements 35 Nom donn la triple r forme entam e sous le gouvernement Koizumi relative au rapport entre l tat et les collectivit s locales dans la gestion des finances e Juillet 2011 n 23 est actuellement recherch La strat gie de d concentration des pouvoirs du gouvernement actuel comprend l objectif en apparence vident de garantie de compl ment des financements issus des imp ts locaux Pourtant le d bat sur ces questions ne s est pas encore concr tis De plus les questions de redistribution et des transferts de financements sp ciaux ont t rel gu es en troisi me position dans les priorit s du programme gouvernemental Dans cette valuation les fonctions d ajustement des finances et de
28. et demie apr s que lui eut t transmise l information selon laquelle les syst mes de refroidissement des r acteurs 1 et 2 de la centrale ne fonctionnaient plus Le survol du site en h licopt re le 12 mars par le Premier ministre a galement suscit de vives critiques certains affirmant que cette d cision aurait retard les activit s de refroidissement des r acteurs et de rel chement de vapeurs radioactives 1 Yomiuri 19 avril 2011 2 Yomiuri 2 avril 2011 ditorial Concernant laide internationale on a galement constat des d faillances Outre la rumeur d un refus initial de l aide am ricaine le Japon a par exemple d clin les offres de la Tha lande et des Philippines qui avaient propos d envoyer des quipes de secours avec des chiens Pourtant le Japon avait dans le m me temps autoris l envoi sur place de 59 pompiers anglais Singapour a d pour sa part attendre une autorisation d livr e huit jours plus tard soit le 19 mars et avoir recours des compagnies japonaises priv es pour faire parvenir de la nourriture et des bouteilles d eau aux sinistr s Les robots fran ais propos s par Areva et EDF ont quant eux t jug s inadapt s par le Japon L absence et le manque de pr cision des demandes formul es par le gouvernement japonais sont en grande partie responsables de ces confusionss Il est aussi reproch au gouvernement de Kan Naoto d avoir dissimul des i
29. et pour l innovation est interview par Yokota Hajime journaliste au quotidien Mainichi Shimbun Yokota En ce 19 avril la situation du site nucl aire la suite de l incident demeure encore pr occupante Quel est votre point de vue sur les mesures prises par le gouvernement Kan pour g rer la crise Kawauchi est vident que nous devons faire appel la population et sa sagesse pour d battre de la mani re de faire face la situation laquelle nous sommes confront s Pourtant Monsieur Kan a jusqu maintenant adopt une attitude consistant demander de suivre ses instructions sans poser de questions sans m me rendre publique la moindre information C est l une erreur fondamentale La plus grande faute du Premier ministre est de ne pas encore avoir obtenu de Tepco les informations sur les sources des fuites radioactives savoir les r acteurs qui sont affect s par les fuites le type et la quantit 24 e Juillet 2011 n 23 des radiations mises c est pourquoi nous ne savons pas encore de quelles parties des r acteurs s chappent les radiations Nous ne disposons toujours pas des donn es les plus capitales Selon la loi le gouvernement est dans l obligation de se procurer les informations relatives aux sources des radiations Il faudrait donc pour cela qu il fasse mesurer ces derni res par Tepco La loi pr voit galement que lon active les dispositifs d ERSS Emergency Re
30. garantie des ressources financi res ont t trait es s par ment Ainsi il a t question entre autres de reconsid rer la redistribution des imp ts aux r gions comme une fonction d ajustement et d y inclure la garantie de financement des d penses n cessaires incompressibles bas e sur un minimum national Dans cette approche nous ne distinguons aucun l ment de r ponse qui permettrait la r forme d une situation o des collectivit s territoriales ne joignent plus les deux bouts La structure fiscale des municipalit s o sont implant es des installations nucl aires La structure fiscale des collectivit s accueillant des installations nucl aires sur leur territoire est le reflet parfait de la gestion actuelle des finances des collectivit s autonomes Cela appara t clairement selon que ces collectivit s se trouvent ou non dans une situation d autonomie dans le cadre de la redistribution fiscale Un des indicateurs disponibles des finances des collectivit s autonomes est l index financier Il se d finit comme le rapport des revenus de base d une collectivit sur la demande de redistribution fiscale basique qu elle formule aupr s de l tat Lorsque ce rapport est inf rieur un toujours dans le cadre du syst me de redistribution fiscal de l tat vers les r gions la collectivit concern e est non autonome lorsqu il est sup rieur un on a bien affaire une collectivit autonome
31. imultan e ou dans un espace temps diff r n est pas suffisamment valu par les autorit s publiques faute d un manque d analyse pr cise des caract ristiques propres chaque r gion de sorte que l ampleur des d g ts entra n s est sans doute sous estim e De plus selon le rapport du Livre blanc sur la sant il est pr vu que la population japonaise ne compte plus que 110 millions de personnes l horizon 2085 et que les personnes g es de plus de 65 ans constituent 37 de la population totale Le ph nom ne de d population a un impact majeur sur la performance des conomies r gionale La r gion du T hoku est non seulement confront e au probl me du vieillissement d mographique mais galement celui du r tr cissement du march de l emploi de la baisse des investissements et aux difficult s rencontr es pour attirer de nouvelles industries Le s isme et le tsunami du 11 mars se sont Disaster Research vol 4 n 2 2009 8 Juillet 2011 n 23 abattus sur une r gion japonaise d j affaiblie si l on prend en compte de nombreux aspects conomiques et soci taux La situation que doivent g rer les autorit s publiques est donc bien diff rente de celle qui a suivi le tremblement de terre de la r gion de Kobe Hanshin Awa en 1995 r gion strat gique pour l conomie japonaise et qui connaissait alors une relative stabilit conomique En effet malgr les efforts de pr vention de
32. inistre dans laquelle il linvitait quitter son poste L opposition au sein du PDJ est telle que l adoption le 2 juin de la motion de censure pr sent e par trois partis d opposition l encontre du Premier ministre a failli tre adopt e Elle a t rejet e par 293 voix contre 152 et 15 abstentions de membres du PDJ Malgr ce rejet les critiques l gard du Premier ministre et de son cabinet n ont pas perdu en intensit Plusieurs noms ont d j t voqu s pour la succession au poste de Premier ministre Ces jeux politiques sont toutefois tr s mal per us par l opinion publique largement favorable une coop ration entre les partis Le d calage manifeste entre les pr occupations des hommes politiques et les besoins r els des sinistr s ne fait que renforcer la d fiance et l exasp ration que ces derniers 21 Une r union de parlementaires anti Kan S ch wa no kai s tait d j tenue le 26 avril Sankei 25 avril 2011 22 Nishioka Takeo avait critiqu la candidature d Ozawa Ichir lors des lections primaires de 2010 dans une d claration remarqu e le 23 ao t 2010 23 La lettre a t publi e par le journal Yomiuri 18 avril 2011 24 Le Premier ministre avait r ussi au dernier moment convaincre ses troupes de rejeter la motion en exprimant sa volont de d missionner de son poste d s que les probl mes li s au tremblement de terre et la centrale seraient en partie r
33. ion de nouvelles centrales est pr sent inenvisageable Dans le domaine de la s curit il faudra donc proc der des contr les rigoureux des centrales en activit partir de l observation de la tournure catastrophique que peut prendre la situation dans une centrale en cas de force majeure il est souhaitable de commencer construire progressivement des sites de production d nergies renouvelables s rs et de modeste dimension travers tout le Japon L engagement dans une r volution verte comme aux tats Unis ou en Europe est la conclusion vidente laquelle on arrive En se convertissant progressivement aux nergies naturelles il y aurait de fortes chances que la s paration entre la production et l approvisionnement assur par les compagnies d nergies devienne r alit Il faut travers une d cision politique forte lancer un message sur la n cessit d abandonner l nergie nucl aire en faveur des nergies naturelles Les nergies renouvelables produites plus petite chelle et que l on peut facilement r parti sont beaucoup plus simples g rer en termes de Japan Analysis 29 s curit et repr sentent un atout ind niable pour les conomies r gionales Le bien fond de cette orientation ne fait aucun doute GO Juillet 2011 n 23 AUTEURS Am lie Corbel Sciences Po Yann Favennec Universit Paris 7 Denis Diderot Arnaud Grivaud Universit Paris 7 Denis Diderot P
34. ire ind pendante du Meti dans son rapport rendu le 7 juin l Agence internationale de l nergie atomique AIEA Outre ces pratiques douteuses le PDJ avait d j dans son programme politique mis en vidence la n cessit de prendre de la distance par rapport l administration centrale Datsu kanry izon cette derni re s tait au cours des cinquante derni res ann es octroy d importantes pr rogatives dans le processus d cisionnel Cette poursuite du leadership politique par le cabinet Seiji shud s est traduite tout au long de cette crise par une concentration des organes ad hoc autour du Premier ministre ainsi que par l viction du personnel de ces m mes organes cet gard l absence de hauts fonctionnaires dans l Assembl e charg e d laborer les plans de la reconstruction Fukk k s kaigi a t d plor e par l opposition Afin de ne pas 10 177 session Chambre des repr sentants Commission du cabinet n 12 25 mai 2011 Par ailleurs Ishida Tooru un ancien membre de l Agence des ressources naturelles et de l nergie avait t r embauch en tant que conseiller au sein de Tepco en janvier dernier alors que le PDJ tait au pouvoir L opposition ne manqua pas l occasion de critiquer le gouvernement 11 Minshut no seiken seisaku programme politique du PDJ 2009 12 Yomiuri du 15 avril 2011 Cette derni re objectait en effet que la pr sence de hauts fonctionnai
35. is seulement sur une proportion limit e d un groupe d individus qui s y trouveraient expos s Et en utilisant l expression de longues heures il voulait dire ceci on ne risque ni naus es ni br lures ni d c s imm diatement apr s tre arriv sur place En revanche une exposition prolong e aux radiations entra nera it une d gradation de l tat de sant Monsieur Edano n a donc pas ni les effets que pouvaient avoir des radiations durables sur la sant Il a donc reconnu Un risque tout en pr cisant les conditions qui devaient tre r unies pour que celui ci devienne r el Vers l augmentation des l abandon des promesses imp ts et Yokota Que pensez vous de la question des fonds pour la reconstruction dont le d bat a r cemment t lanc Kawauchi Envisager une hausse des imp ts ainsi qu une revue la baisse du budget de l tat afin de d gager des fonds en vue de la reconstruction est une erreur quoi cela rime donc de tenir ce genre de discours qu on entendrait dans la bouche d un assistant de chef de bureau quand le moral de la population est au plus bas Nota bene de Yokota Le 15 avril dernier l Association pour la r alisation de la reconstruction post sismique dans le respect des promesses faites au peuple a formul une proposition pr nant non pas la r organisation du budget de l ann e 2023 mais l affectation du boni issu de comptabilt s sp ciales au premier b
36. ist res 6 est toutefois ind niable que la m fiance r ciproque qui existe entre l administration centrale et le cabinet a tr s largement limit l tendue de la coop ration de ce dernier avec la bureaucratie et le secteur priv tout au long de cette crise aurait permis de limiter le risque de voir merger des propositions surr alistes 13 Le sp cialiste des radiations Kosako Toshis a d missionn le 29 avril Ne s estimant pas cout ce dernier accusa le gouvernement de ne prendre que des mesures pens es sur le court terme occasionnant ainsi des retards Yomiuri 30 avril 2011 14 Yomiuri 4 avril 2011 15 Yomiuri 23 mars 2011 16 Yomiuri 23 mars 2011 17 Yomiuri 19 avril 2011 Malgr la concentration des pouvoirs de d cision autour de l quipe du Premier ministre l inflation du nombre d organes cr s plus d une vingtaine en tout et l absence d une r partition claire des r les ont perturb la cha ne de commandement et men parfois des incoh rences et des retards cf tableau Ce n est en effet que le 27 avril qu intervint la r partition des organes autour de trois piliers tremblement de terre et tsunami accident nucl aire reconstruction Mais le retard concernant l adoption de la loi cadre sur la reconstruction Fukk kihonh devant instaurer les organes charg s de prendre les diff rentes mesures en vue de la reconstruction est particuli rement pr occupant et
37. lation de la loi des dispositifs sp ciaux contre les d sastres nucl aires ainsi que de son manuel Cela signifie donc que l tat transgresse ses propres lois J ai appris que la raison officieuse de la non divulgation des informations tait due la volont du gouvernement de ne pas cr er un mouvement de panique mais n est ce pas justement ce que son comportement entra ne C est une v ritable dissimulation d informations La Commission de s curit nucl aire dans la loi relative sa cr ation ainsi que dans son r glement int rieur pr voit l obligation d organiser des r unions le lundi de chaque semaine en p riode de crise Or depuis le grand s isme dans l est du Japon quasiment aucune r union ne s est tenue s agit l 26 e Juillet 2011 n 23 aussi d une infraction la loi Aurait on peur que les informations pr sent es durant les r unions soient d voil es au grand jour Irait on jusqu craindre le moindre compte rendu de r union Dans ces conditions quoi donc cela a t il servi de laisser les acteurs nationaux du nucl aire utiliser jusqu maintenant l argent du contribuable pour cr er un manuel de gestion des catastrophes Leur volont de g rer secr tement la crise en interne est tellement flagrante que cela me met hors de moi Quand on cr e une r gle on nous assure de son bien fond et de sa fiabilit Et quand la situation pour laquelle cette r gle est pr
38. le nucl aire au del de quarante ans M me si l on estime que les centrales sont dangereuses les arr ter du jour au lendemain sera difficile concr tement Cependant si l on programme un arr t des activit s des centrales usag es sur une p riode de quarante ans et si de nouveaux r acteurs ne sont pas construits la capacit de production lectrique des centrales diminuera naturellement Graphique Nombre annuel de r acteurs mis en service et d mantel s dans le monde 1960 2009 Source AIEA PRIS 2010 R alisation S Buhnik d apr s l article de Son Masayoshi Sekai iuin 2011 p 47 Le nucl aire est la mode nerg tique dans le monde afin de r duire les missions de CO de nouvelles centrales sont construites dans le monde entier C est ce dont j tais convaincu jusqu au mois dernier peine Pourtant le boom du nucl aire dans le monde a eu lieu au milieu des ann es 1980 depuis le nombre de nouveaux r acteurs construits diminue J ai l aussi t tr s surpris de l apprendre Il semble impossible de maintenir la quantit d lectricit produite jusqu pr sent par les centrales nucl aires moins de construire de nouvelles centrales au m me rythme effr n que celui du pic des ann es 1980 Toutefois en ayant connu l exp rience de l accident de Fukushima pourrait il y avoir un mouvement en faveur de la construction de nouvelles centrales dans le monde alors qu
39. les r acteurs nucl aires il ne serait donc pas n cessaire de proc der des coupures de courant programm es et de mettre ainsi nos activit s conomiques dans une situation p rilleuse Quoi qu il en soit l conomie japonaise doit tre dynamique sinon on ne pourra jamais se remettre de la catastrophe sismique C est pour cette raison que le monde politique japonais doit envoyer un message positif et rassurant la population Prendre une initiative pour un changement de politique nerg tique Yokota Quelle est votre opinion sur l actuelle politique nucl aire et nerg tique du gouvernement Kawauchi Dans notre pays un conseil se r unit une fois tous les cinq ans au sein du cabinet du Premier ministre pour tablir une strat gie d approvisionnement en nergie Pourtant il est indispensable de revoir cette derni re de mani re radicale faut organiser un d bat sur notre devoir d investir dans une autre nergie que le nucl aire Avant toute chose il faut savoir qu on nous a forc s tre persuad du caract re s r de l nergie nucl aire du moins en partie Le Japon est un pays sujet de fr quents s ismes Aujourd hui nous avons pu observer de nos propres yeux le caract re dangereux que rev tent les centrales nucl aires install es et nous n avons pas le choix le long du littoral lorsqu un tsunami est provoqu par un s isme d une ampleur exceptionnelle in vit
40. lien social au Japon comme en Turquie La mise en uvre de plans de reconstruction n cessite de repenser la politique de logements publics appliqu e en temps normal L action des autorit s publiques japonaises a t moign d un manque de volont pour prendre en charge la reconstruction des zones sinistr es sur la base d un nouveau programme de logements publics susceptible d am liorer la vie quotidienne des citoyens et leur s curit en d veloppant par exemple des normes de construction antisismiques L exp rience japonaise d montre qu une politique de reconstruction efficace ne d pend pas uniquement des ressources financi res disponibles mais galement de la capacit du gouvernement laborer des mesures exceptionnelles et de la volont politique de 31 Y Hirayama et al Shinsai fukko to j taku seisaku Politique de l habitat et reconstruction post tremblement de terre groupe d tudes de l Institut Hanshin Awaji Earthquake Support T h Shuppan in Kenji Koshiyama Comparison of International and Domestic Methods of Providing Housing after Disasters Journal of Disaster Research vol 6 n 2 2011 Japan Analysis 9 permettre aux sinistr s de retrouver une vie normale sur une perspective de long terme Les autorit s publiques ont de plus en plus conscience que le processus d urbanisation accro t l intensit des risques cons cutifs une catastrophe naturelle Si un s isme
41. nformations notamment sur le niveau des radiations au 3 Sankei 18 mars 2011 4 Yomiuri 28 mars 2011 5 Yomiuri 28 mars 2011 Japan Analysis J 2 motif qu il entendait viter un mouvement de panique Alors que les calculs avaient t r alis s gr ce au syst me Speedi entre le 14 etle 16 mars il fallut attendre le 12 avril pour que le niveau de gravit de l accident soit r valu 7 le m me que Tchernobyl L extension graduelle des zones vacuer autour de la centrale a galement convaincu plusieurs observateurs que le gouvernement avait sous estim les risques Le gouvernement a bien entendu ni avoir dissimul ces informations mais il a en revanche plusieurs fois point du doigt l entreprise Tepco Persuad que cette derni re n avait pas transmis temps certaines informations au cabinetf le Premier ministre a m me d cid le 15 mars d instaurer au sein du si ge social de l entreprise un quartier g n ral unifi regroupant des membres du gouvernement et des cadres de Tepco Cette crise de confiance est d autant plus profonde que plusieurs anciens hauts fonctionnaires du minist re de l conomie du Commerce et de l Industrie Meti semblent avoir pantoufl amakudar chez Tepco Cette pratique loin d tre circonscrite au domaine de l nergie et tr s largement d nonc e par le Parti d mocrate japonais PDJ est d autant plus grave dans le cas pr sent que o
42. nomie de T ky Il est membre du comit directeur de PONG Machi Potto qui uvre au renforcement de la soci t civile Son article met en vidence le co t important de l implantation d installations nucl aires dans les petites villes 12 Juillet 2011 n 23 1 Les collectivit s territoriales autonomes accueillant des installations nucl aires s appauvrissent La faillite et l appauvrissement structurels des collectivit s territoriales autonomes Les collectivit s territoriales autonomes se trouvent dans des situations de failite structurelles Depuis l effondrement conomique de la ville de Y bari la question 34 Y bari est une commune de Hokka d dont l activit conomique se fondait sur l exploitation de mines de charbon jusqu leur fermeture dans les ann es 1980 La municipalit a tent une reconversion dans les activit s touristiques en investissant massivement dans des attractions avec de l autonomie administrative et financi re des collectivit s territoriales est de plus en plus voqu e Pourtant leur appauvrissement et les situations de faillite ne rel vent pas uniquement de l administration de leurs finances Ainsi la progression du vieillissement de la population la progression du nombre de personnes g es au lieu de r sidence inconnu et leur d c s dans l isolement l aggravation des cas de maltraitance infantile et le franchissement du seuil des 30 000 cas de
43. nze des hauts fonctionnaires r embauch s par Tepco venaient de l Agence 6 Yomiuri 13 avril 2011 7 Yomiuri 13 avril 2011 8 R cemment un rapport faisait tat d un arr t sur d cision unilat rale des activit s d injection d eau de mer dans les r acteurs le 12 mars 2011 Cette information apr s avoir t largement relay e par la presse s est r v l e erron e preuve d une confusion extr me dans la communication entre Tepco et le gouvernement 9 Au cours de ces cinquante derni res ann es soixante huit hauts fonctionnaires de ce minist re ont t r embauch s des postes responsabilit dans les douze entreprises nationales de distribution d lectricit Treize d entre eux l ont t dans l entreprise Tepco dont trois vice pr sidents Sources Kyodo News du 4 mai 2011 et Yomiuri du 19 avril e Juillet 2011 n 23 des ressources naturelles et de l nergie ainsi que de l Agence de s ret industrielle et nucl aire organe rattach au Meti et notamment charg de contr ler le respect des normes de s curit dans les centrales On soup onne que cette collusion a valu une certaine bienveillance Tepco De fait le secr taire g n ral du cabinet Edano Yukio a annonc le 18 avril que les mesures actuelles visant interdire le pantouflage seraient durcies Le gouvernement a par ailleurs confirm sa volont de rendre l Agence de s ret industrielle et nucl a
44. ois sur l lectricit dengen sanp6 recouvre La loi de taxation sur la promotion et le d veloppement de l nergie lectrique dengen ka hatsu sokushin zeihou dont la premi re version a t vot e en 1974 les r glementations relatives aux comptes sp ciaux fokubetsu kaikei ni kansuru horitsu notamment ceux allou s la mise en uvre des politiques nerg tiques dont fait partie l aide aux collectivit s accueillant des installations nucl aires la loi sur la maintenance des r gions p riph riques accueillant des installations productrices d lectricit hatsudeny6 shisetsu sh henchiiki seibi hou re ue par la ville de Kashiwazaki est destin e entre autres aux r gions o se trouvent des installations productrices d lectricit et leur p riph rie dans le cadre des projets de r novation des installations usage public Cette aide contribue aussi aux projets d am lioration des services publics pour les administr s En outre depuis 2008 cette manne a pu tre affect e des projets de plus grande envergure et concerne d sormais aussi des projets de revitalisation r gionale nouvellement s lectionn s Voici quelques exemples de ces projets qualifi s de pertinents e Projets de r novation des quipements usage public voirie ports jardins municipaux installations sportives installations pour la pr servation de l environnement comme celles de trai
45. oles de construire des digues tr s hautes combien d argent cela co tera t il Quel genre de futur cela nous apportera t il Mieux vaut ne pas nous diriger vers une telle reconstruction N est il pas possible d envisager plut t la cr ation sous la direction du gouvernement d une base pour les nergies tourn es vers le futur une sorte de ceinture solaire l est du Japon Les anciens ports pourraient rena tre sous forme de ports solaires et oliens Avec un tel projet de reconstruction il ne fait aucun doute que l on pourra proposer un large ventail d emplois aux sinistr s Les fabricants japonais poss dent d j la meilleure technologie solaire au monde I ne s agira pas de l exporter mais de construire au Japon la plus grande ceinture solaire du monde Si l on fait cela le Japon du XXIe si cle ne va pas sombrer bien au contraire le jour se l vera sur lui une nouvelle fois Cela nous permettra d acqu rir la s curit et la tranquillit et de faire vivre ces r gions pendant des milliers d ann es Je crois que l on peut mener bien cette vision vecteur d un tr s grand d espoir Japan Analysis 23 Le comportement inadapt du gouvernement Kan Kan seiken no tai ha ayamatteiru Sekai Juin 2011 p 77 81 Traduction de Yann Favennec Kawauchi Hiroshi d put du Parti d mocrate japonais et pr sident du Comit sp cial de la Di te pour la promotion des nouvelles technologies
46. p www3 nhk or jp daily english 13 05 html La mise en place de plans de reconstruction de logements publics Kenji Koshiyama a compar la r activit et la comp tence des autorit s publiques mettre en uvre des plans de reconstruction dans le cadre de politiques de logement public pour aider les victimes sinistr es retrouver un cadre de vie normal apr s les s ismes de Kobe janvier 1995 de Mexico septembre 1985 et de deux villes turques o deux s ismes se sont produits trois mois d intervalle Kocaeli ao t 1999 et Bolu novembre 1999 3 Les politiques de reconstruction posent trois questions majeures quel lieu de reconstruction choisir combien de logements reconstruire et enfin quels objectifs poursuivre par l adoption de plans de reconstruction La strat gie de reconstruction repose g n ralement sur deux mesures principales la compensation mat rielle et l aide financi re Par exemple en mettant en uvre un programme de reconstruction les pouvoirs publics de Mexico ont pris la mesure d un probl me qui existait avant le s isme l occupation des logements v tustes et d grad s du centre ville par les classes d favoris es Un syst me de cr dit taux d int r t faible a t d velopp pour aider les familles pauvres sinistr es acqu rir leur logement En Turquie le s isme a d truit les logements du centre ville de Kocaeli o r sidait en grande majorit la classe moyenne En
47. pog e En cinq ans de 1994 1998 les revenus de la taxe fonci re d passaient les dix milliards de yens annuellement L ann e 1995 constitue un pic avec 12 7 milliards de yens Ensuite les revenus ont constamment diminu pour atteindre 16 Juillet 2011 n 23 4 miliards de yens en 2009 Or rien ne laisse pr sager une hausse des rentr es li es la taxe fonci re dans le futur 4 En cons quence les finances de la vile de Kashiwazaki vont rester d pendantes des taxes redistribu es par l tat ainsi que des fonds allou s aux r gions accueillant des installations nucl aires La d pense des fonds allou s pour la centrale nucl aire L enjeu que soul vent les sommes en rapport avec les installations nucl aires comme par exemple le fond de redistribution pour les r gions productrices d lectricit ne tient pas qu la seule structure des recettes annuelles Pr c demment nous avions voqu la question de la pression qu exercent sur les finances municipales les co ts d entretien et d administration la charge des collectivit s accueillant des installations nucl aires Nous devons pr sent r fl chir la mani re dont sont d pens s les fonds obtenus gr ce au nucl aire Les municipalit s accueillant des installations nucl aires re oivent des fonds du gouvernement en vertu des trois lois sur l lectricit La plus grande partie de l aide 36 Le terme g n rique des trois l
48. r son budget pr visionnel en vertu de la loi d assainissement des finances publiques En r sum il est vident que le niveau de d pendance des finances publiques de la vile de Kashiwazaki envers l argent li aux installations nucl aires et issu de la redistribution de l imp t va augmenter Sous le gouvernement actuel si un syst me quitable de r partition des fonds entre les collectivit s n est pas mis en place et que la d faillance du syst me de redistribution vers les collectivit s locales se perp tue on peut craindre une accentuation du niveau de d pendance envers les fonds allou s pour le nucl aire 37 La ville de Futaba Futaba ch6 dans le d partement de Fukushima a d pass en 2008 le taux de 25 milliards de yens d emprunt public pour ce qui concerne son budget et a t ainsi d sign e comme n cessitant un assainissement urgent de ses finances Cette ville a pr cis ment t d truite 90 par le s isme de mars 2011 tandis que sa proximit la centrale de Fukushima l a plac e en zone d exclusion 18 Juillet 2011 n 23 Son Masayoshi Vers une ceinture solaire dans l est du Japon le Japon ressuscitera gr ce des ports solaires et oliens Higashi Nihon ni s r beruto chitai o taiy no minato kaze no minato de nihon wa yomigaeru Sekai Juin 2011 p 44 51 Traduction d Am lie Corbel Son Masayoshi est un entrepreneur succ s au Japon Il est le pr si
49. reconstruisant des logements neufs dans la p riph rie du centre ville le gouvernement turc a au contraire choisi une politique urbaine de d veloppement de banlieues r sidentielles Un syst me de cr dit de long terme a favoris les familles d j propri taires pour ce qui concerne l achat de leur nouveau logement Koshiyama d montre comment la r activit et l organisation administrative des autorit s publiques mexicaines et turques ont conduit 30 Kenji Koshiyama Comparison of International and Domestic Methods of Providing Housing after Disasters Journal of Disaster Research vol 6 n 2 2011 la mise en uvre de mesures exceptionnelles de reconstruction la diff rence du Mexique et de la Turquie le gouvernement japonais a poursuivi la m me politique en mati re de logement public qui pr valait avant le s isme Le gouvernement a financ la construction de nouveaux logements en banlieue et sur le front de mer mais la diff rence du Mexique et de la Turquie ces logements sont destin s exclusivement la location En privil giant le recours aux compensations mat rielles plut t qu l aide financi re aux sinistr s le gouvernement japonais a t critiqu pour la faiblesse de sa gestion sociale des victimes du tremblement de terre Par ailleurs la relocalisation des sinistr s dans des logements loign s de leurs lieux de vie ant rieurs pose la question de la pr servation du
50. remi re vue Le nucl aire est l inverse l nergie la moins ch re avec 1kWh pour 5 6 yens Il nous serait donc impossible de nous en passer et il nous faudra m me construire de nouveaux r acteurs Cette rh torique tait la mienne il y a peu il est fort probable que beaucoup de personnes y adh rent encore Cependant qu en est il en r alit Le prix unitaire par kWh indiqu sur les demandes d autorisation d installation des centrales est de 15 20 yens Ce sont les vraies donn es et qui plus est les tarifs existant avant l accident que nous venons de conna tre Si l on ajoute alors le co t de l accident que se passe t il va de soi que c est Tepco de prendre en charge le co t de l accident mais dans le cas o les co ts seraient sup rieurs ses capacit s de financement il incombera l tat et donc nos imp ts de les couvrir Si l on inclut les indemnisations li es cet accident il est fort possible que l nergie nucl aire soit comparativement la plus ch re De la m me mani re pour calculer le vrai co t du nucl aire il faut rajouter les subventions r gionales le co t du traitement des d chets ainsi que le co t des mesures en cas d accident Je pense qu il est donc n cessaire de constater quel point le slogan publicitaire initial du kWh 5 ou 6 yens est faux Par ailleurs le chiffre de 15 yens kKW h indiqu pr c demment provient de donn es fond es
51. res souvent bien plus au courant des r alit s du terrain manifesuto avoir recours des experts issus de Tepco ou de l administration le Premier ministre s est galement entour de six conseillers suppl mentaires Kanb sanyo dont cinq sp cialistes du nucl aire Le 17 mars il a nomm Sengoku Yoshito ancien secr taire g n ral du cabinet au poste de vice secr taire g n ral du cabinet le chargeant notamment de n gocier avec l opposition pour former une ventuelle coalition Refusant de d l guer certaines questions l administration centrale il est rapidement apparu au Premier ministre qu il devait renforcer les effectifs de son quipe ll a donc t propos le 4 avril de r viser la loi sur le cabinet Naikakuh afin d augmenter les effectifs de trois nouveaux ministres passant ainsi de dix sept vingt de cinq assistants Hosakan de six vice ministres Fuku daljin et de six vice ministres politiques Seimukan Une Assembl e interminist rielle pour l aide aux populations sinistr es compos e des hauts fonctionnaires des diff rents minist res concern s fut toutefois mise en place le 22 mars Le quotidien Yomiuri y voit un coup d arr t et l aveu par le cabinet d un chec de sa politique anti administration Edano Yukio a cependant pr cis que cet organe avait pour but essentiel de v rifier que les d cisions prises seraient effectivement appliqu es par les diff rents min
52. rk for Disaster Relief Volunteers etc En 2004 ann e marqu e par de nombreuses catastrophes naturelles 87 centres de b n voles naissent dans tout le pays attestant ainsi le succ s croissant des activit s de b n volat Au cours des dix ann es qui ont suivi le tremblement de terre de Kobe des relations de confiance se sont tablies entre les diff rentes agences gouvernementales et les organisations priv es dans le secteur de la sant et des affaires sociales renfor ant la coop ration entre public et priv Les organisations de volontariat sont fortes de leur flexibilit d action et de gestion d une part et de leur proximit avec les victimes d autre part ce qui leur permet de consid rer les mesures adopter du point de vue des sinistr s Lorsque les relations entre victimes et b n voles s inscrivent dans la dur e un capital social se cr e et favorise une meilleure intervention aupr s des victimes gr ce la variable d terminante qu est la confiance entre les centres de volontariat et les victimes Japan Analysis 11 6 Hisao Comment sortir de la d pendance au nucl aire Penser le d veloppement local ind pendant Genpatsu izon kara d dakkyaku suruka Jiritsu shita machizukuri wo kangaeru Sekai n 812 janvier 2011 pp 176 184 Traduction de Paul Noeuv glise Ancien fonctionnaire de la mairie de T ky It Hisao est chercheur au centre de recherche sur l auto
53. s de difficult s financi res continues pour les r gions ont conduit la r duction du nombre de collectivit s territoriales pass es seulement 74 pour l ann e 2010 on notera que les 23 arrondissements de T ky sont des collectivit s autonomes l chelle des d partements et des r gions apr s la perte du statut d autonomie du d partement d Aichi en 2009 la r gion de T ky est la seule qui poss de encore son statut d autonomie La r duction du nombre de collectivit s autonomes de 2007 2010 ou la baisse due Japan Analysis 13 14 aux fusions de communes sont galement compt es se r partit comme suit 2007 186 collectivit s autonomes 2008 177 collectivit s autonomes 2009 151 collectivit s autonomes 2010 74 collectivit s autonomes Une r duction drastique s est donc produite pendant l ann e 2010 La faillite du syst me de redistribution des imp ts aux r gions Le syst me de redistribution tablit un taux fixe pour la redistribution des cinq imp ts nationaux aux collectivit s l imp t sur le revenu l imp t sur les soci t s la taxe sur l alcool les taxes sur la consommation et la taxe sur le tabac Son but consiste r quilibrer les disparit s financi res existant entre les collectivit s et de garantir tout citoyen qu il b n ficiera des m mes services administratifs dans toutes les r gions N anmoins le syst me actuel ne fonctionn
54. se plat totale pour r tudier la question e tout en poursuivant la s curisation du nucl aire une redirection active vers les nergies vertes Je suis en total accord avec ces trois points et afin d approfondir cette r flexion j aimerais faire quelques propositions concr tes Comme vous le savez d j probablement la production nerg tique japonaise se compose 30 d nergie nucl aire 9 d nergies renouvelables majoritairement de l nergie hydraulique et 61 d nergie thermique Sans les centrales nucl aires l nergie viendrait manquer Ainsi des coupures de courant planifi es principalement dans la r gion du Kant ont d tre mises en place ce qui a fait grand bruit Depuis quelques jours des voix s l vent pour dire que m me si les centrales sont arr t es une augmentation de Japan Analysis 19 20 l nergie thermique produite permettrait de surmonter le probl me Cependant quelle est la dur e de vie d une centrale nucl aire Les chocs des neutrons dans la cuve pressuris e rendent avec le temps celle ci moins r sistante la chaleur et aux s ismes En observant la r partition du nombre d ann es n cessaires au d mant lement d un r acteur nucl aire dans le monde on note que l esp rance de vie moyenne d une centrale est de vingt deux ans Je fus tr s surpris d apprendre qu il tait rare de pouvoir faire fonctionner une centra
55. seifu shinsa i taisaku g d kaigi Hisaisha seikatsu shien ch mu Hisaisha seikatsu s o i E m kakufush renraku kaigi Genshiryoku hisaisha seikatsu shien ch mu Organe Composi dont il d tion pend Membres du cabinet et autres cabinet Membres du cabinet et autres cabinet QG Parlemen taires et cadres de Tepco charg des mesures contre les catastrophes nucl aires Parlemen taires et cadres des diff rents partis ind pendant QG charg des mesures contre les catastrophes extraordi naires du cabinet et autres Hauts fonction naires E chiMh os charg e de l aide aux populations sinistr es Membres du cabinet et autres QG charg des mesures contre les catastrophes nucl aires Organe Membres Principales missions Prendre les mesures n cessaires en cas de calamit s extraordinaires et particuli rement importantes Prendre les mesures n cessaires lorsque l tat d urgence nucl aire a t d clar Faciliter l change d informations entre le gouvernement et Tepco dans la prise de d cisions relatives l accident nucl aire R fl chir en concertation avec l opposition sur les mesures prendre concernant la catastrophe et la reconstruction Assister les populations sinistr es dans leur vie notamment dans le but d apporter les soins n cessaires V rifier que les d cisions prises par l quipe ch
56. sible de combler le foss de 10 milions de kW 10 MkW entre l offre les centrales thermiques et nucl aires de Fukushima ne pouvant plus produire que 31 MkW en raison des d g ts occasionn s par le s isme et la demande 41 MkW Pourtant si l on avait activ le syst me de pompage et de stockage hydro lectrique plein r gime on n aurait pas t contraint de proc der des coupures de courant programm es En outre Tepco n avait pas rendu public les capacit s de production de ce syst me jusqu r cemment Yokota Pourrait on viter la limitation de production d lectricit pr vue pour cet t m me si tous les r acteurs nucl aires taient arr t s Kawauchi M me si aucun r acteur ne fonctionne on peut viter cette situation La capacit ultime de fourniture d nergie de Tepco est de 78 millions de KW M me si l on enl ve 18 MkW que les r acteurs nucl aires peuvent fournir il restera toujours 59 8 MkW de capacit de production Nous mettons tout en uvre pour remettre en marche les r acteurs thermiques touch s par le s isme En plus de cela on peut proc der l achat d nergie produite domicile par les particuliers et mettre contribution les installations de production d lectricit commerciale En faisant la synth se de toutes ces mesures on pourrait assurer une production de 60 millions de KW production maximum atteinte l t dernier M me si l on stoppait tous
57. sponse Support System et de Speedi System for Prediction of Environment Emergency Dose Information qui d pendent respectivement du D partement pour la s curit et la suret nucl aire du Meti et du MEXT sur la base de ces informations C est dans cette optique que le Centre des technologies pour la s curit nucl aire avait fourni le 13 mars deux robots Tepco afin de lui permettre de mesurer le taux de radiation dans chacun des r acteurs Pourtant ce jour ces robots n ont toujours pas t utilis s Parall lement le gouvernement a rendu compte par l interm diaire des m dias des prouesses r alis es par les robots emprunt s aux Am ricains Mais il s av re que les robots qui permettraient Tepco d obtenir les informations capitales concernant l ampleur des radiations mises n ont ce jour pas encore t mis contribution En d terminant le taux de radiation on pourrait se faire une id e de la gravit des fuites radioactives dans chacun des r acteurs Mais ces informations sont aussi directement li es la question des indemnisations que Tepco aura verser une responsabilit qui lui incombe du seul fait que des fuites sont survenues Nota bene de Yokota Les nuages radioactifs qui manent des r acteurs se propagent gr ce au vent Les donn es les plus importantes concernent l manation de fuites radioactives portant par exemple sur la densit et le flux des substances nocives
58. t il pas le comble de la b tise Parler n est pas suffisant il faut aussi agir C est pour cela que en temps que citoyen j ai d cid de cr er la Fondation pour les nergies vertes afin de prendre en charge une partie des responsabilit s J ai personnellement d cid de faire un don d un miliard de yens 8 5 milions d euros J aimerais qu on y rassemble les sagesses du monde entier qu on y expose les r sultats de recherches et qu on fasse des propositions en termes de politiques publiques Mon plus grand souhait serait que cette fondation en tant que lanceur de d bat puisse pr senter un projet de substitution r aliste la politique nerg tique actuelle Le jour se l vera une nouvelle fois Les nergies renouvelables comme les rayons du soleil la chaleur solaire la force olienne la g othermie la biomasse l oc an etc ont pour effet b n fique de ne pas souiller la Terre et de pouvoir tre utilis es pendant des milliers d ann es Ce sont des nergies qui ne d truisent pas la nature mais qui permettent de vivre en symbiose avec elle Voici une proposition de vision pour la restauration des d g ts li s au s isme On dit que les zones qui ont subi le tsunami ne pourront reprendre leurs cultures avant dix ans du fait des d g ts provoqu s par le sel marin Si l on opte pour une restauration l identique et que l on choisit de faire nouveau de ces zones sinistr es des terres agric
59. tements des d chets institutions m dicales services sociaux institutions culturelles et ducatives infrastructures pour la pr servation du territoire pr servation des rivi res murs de sout nement quipements pour la s curit routi re installations relevant du secteur primaire agriculture p che sylviculture quipements touristiques e Projets de revitalisation r gionale aide au d veloppement industriel local valorisation de l utilisation des ressources locales offre de services sociaux gestion protection et valorisation de l environnement quipements pour faciliter pour la vie quotidienne formation de personnes qualifi es Dans tous les cas ces fonds peuvent tre exploit s m me pour des projets dits difficiles comme l administration et la maintenance d quipements publics On peut dire que les ressources financi res li es la centrale nucl aire sont indispensables la gestion et la maintenance des quipements de grande envergure difi s gr ce aux fonds du nucl aire La situation actuelle est encore mieux appr hend e si lon s int resse aux projets qui misent sur le capital humain Par exemple il est possible d utiliser cet argent pour la gestion d coles de cr ches ou bien encore de cantines scolaires S il y a une d pendance aux financements issus du nucl aire une telle utilisation des fonds rend possible la mise en uvre de tous ces projets locaux
60. trie naires du In Minist re de l Indus trie Genshiryoku cabinet Univer anzen iinkai sitaires et cher cheurs Contr ler si les normes de s curit sont respect es par les entreprises qui g rent les centrales nucl aires R fl chir aux normes de s curit et apporter des conseils techniques aux ministres concern s Organes cr es par la loi cadre pour la reconstruction Fu kk cabinet Membres taisaku du cabinet honbu et de l op position Fukk ch Agence in Ind termi provisoire d pendante n e Elaborer mettre en uvre les projets pour la reconstruction et assurer la coordination entre les diff rents organes Poursuivre la mission du QG pour la reconstruction aura plus de pr rogatives que ce dernier Le nom de ces organes a t modifi Les noms ne correspondent pas n cessairement aux noms officiels 11 avr 11 avr 19 mai 2001 1956 17 juin 2 Reconstruction et gestion du risque exp riences japonaises Adrienne Sala Bien que le Japon ne soit pas le seul pays avoir fait l exp rience de situations de crise caus es par une s rie de catastrophes naturelles l ampleur des sinistres qui ont d vast la r gion du Nord Est T hoku d montre la complexit des t ches que repr sentent la pr vention et la gestion du risque d une part l adoption et la mise en place de plans de reconstruction d autre part L intensit du s isme qui a pr c d le tsunami
61. ts on remarque que en p riode d activit les co ts de production du nucl aire ont d pass ceux du solaire l an pass Face un tel exemple n est il pas juste de dire que le temps est venu de modifier notre politique nerg tique et de nous diriger vers une soci t o toute la population pourra se sentir en s curit La politique des nergies renouvelables changera la soci t Aujourd hui en Europe aux tats Unis et en Chine l lectricit produite par les nergies renouvelables s accro t une vitesse consid rable La cl en est assur ment la politique publique En Allemagne par exemple un syst me d achat prix fixe a d marr en 2000 les particuliers qui produisent de l lectricit se voient offrir par les compagnies lectriques peu pr s 61 yens par kWh produit environ 52 centimes d euros pour une dur e de vingt vingt cinq ans De plus une r vision de 2004 a lev le prix de revente 65 yens par kWh 56 centimes d euros Cette politique gouvernementale a permis une mise en concurrence des compagnies priv es et une diffusion de l lectricit produite partir de l nergie solaire un rythme spectaculaire En Europe plusieurs pays comme l Allemagne la France et l Espagne se sont donn comme but d atteindre 20 30 d nergies renouvelables dans leur mix nerg tique avant 2020 Cet objectif pourrait tre atteint plus rapidement que ce qui avait 22 Juillet 20
62. ts des simulations effectu es par le Speedi aux collectivit s afin que celles ci puissent pleinement les exploiter Japan Analysis 25 Le syst me informatique Speedi est g r par le Centre des technologies pour la securit nucl aire Sur la base du contrat le liant l tat ce dernier a pr sent plus de 2 000 rapports sur les possibles sc narios de diffusion des nuages radioactifs au gouvernement mais ce dernier n en a publi que deux en tout et pour tout Si l on g rait ces informations de concert avec les collectivit s r gionales on pourrait mettre en place de nombreuses mesures de s curit Par exemple selon la direction du vent il est possible que certaines zones allant jusqu 20 km en dehors du p rim tre de s curit autour de la centrale deviennent dangereuses elles aussi Dans ce cas on pourrait donner ce genre d instructions est hautement probable que des particules radioactives atteignent demain cette r gion Que les personnes pr sentes sur les lieux restent l abri chez elles A contrario on pourrait donner ce type d avertissement dans d autres zones Demain cette zone ne sera probablement pas expos e des vents d favorables sera donc possible de se lancer la recherche des personnes qui y sont port es disparues la suite du tsunami Pourtant aucune des informations produites par le Speedi n a t fournie aux collectivit s Il s agit l d une vio
63. uant elle par la taile de leur population leur structure industrielle et l extension de leur zone d autonomie On peut se demander ce que pensent les responsables des financements de ces diverses collectivit s En utilisant les tableaux comparatifs des finances publiques diffus s par le minist re de l Int rieur on peut r sumer les analyses caract ristiques produites par les responsables des finances des collectivit s autonomes de la mani re suivante 1 Pour comparer ces collectivit s il faut employer un indicateur de leur situation financi re On peut s appuyer sur l imp t foncier per u sur les lieux o se trouvent les installations nucl aires Les collectivit s similaires sont regroup es par le minist re de l Int rieur en fonction de leur population et de leur structure industrielle Le minist re d finit ainsi trente cinq groupes en consid rant l ensemble des municipalit s sur le territoire national 2 L imp t foncier diminue avec les ann es La taxation sur des actifs qui se d pr cient est un point si important qu il convient de bien faire attention cette tendance Bien que des am liorations ou des travaux de r fection de grande envergure sur les sites nucl aires entra nent une hausse des revenus li s aux rentr es fiscales cette hausse n est que temporaire 3 Tous les frais de maintenance et d op ration de ces installations publiques ont jusqu pr sent grev les finances
64. udget r serv la reconstruction des zones sinistr es Les membres de l Association sont au nombre de quarante huit quarante deux d put s dont M Kawauchi et six s nateurs Voici leurs principales motivations 1 Concernant le budget de l ann e 2023 d j tabli afin de faciliter la constitution du premier fonds pour la reconstruction des zones sinistr es le gouvernement tudie actuellement la possibilit de reconsid rer ses engagements lectoraux l instar de la suppression r duction des taxes autorouti res ou encore la prise en charge des pensions basiques de retraite Une telle d cision serait contraire aux promesses faites au peuple japonais et par cons quent inacceptable 2 Concernant le fonds de reconstruction en lui m me valu 30 000 ou 40 000 milliards de yens il est n cessaire pour le constituer d utiliser une somme sup rieure la r serve financi re du gouvernement estim e plus de 600 000 milliards de yens En outre il serait souhaitable d inclure les 20 000 milliards de yens exc dentaires du fonds public de l tat 12 000 milliards parmi les b n fices r alis s et 8 000 milliards tir s du fonds public anticip dans le boni issu des comptabilit s sp ciales qui iront au fonds de reconstruction 3 La question n est pas de savoir si l utilisation des bonis issus des comptabilit s sp ciales comme fonds de reconstruction des zones sinistr es sera r alisable m
65. ur d ployer une assistance aux victimes Bien s r l aide apport e par les organisations publiques notamment militaires est en priorit destin e aider les 10 Juillet 2011 n 23 victimes et ceux qui ont perdu leur logement gr ce l installation de centres de r fugi s o pr s de 100 000 personnes vivent toujours Les membres de la communaut doivent donc uvrer de concert pour retrouver une existence normale Si la situation alarmante du march de l emploi risque d entra ner une migration des jeunes et de ceux qui ont tout perdu vers d autres r gions du Japon les efforts d ploy s par les habitants pour reconstruire leur logement t moigne au contraire d une forte volont de rester l o le s isme a emport une bonne partie de leur richesse et ainsi transmettre aux g n rations futures un h ritage symbolique De nombreux centres de b n voles ont t cr s la suite du tremblement de terre de Kobe consid r comme l ann e 1 du volontariat les activit s de ces centres ayant modifi la perception du b n volat au Japon En effet le concept de soci t civile et de volontariat consiste soutenir les sinistr s lorsque les organisations publiques tardent ou chouent apporter l aide n cessaire Avant 1995 le terme volonteer b n vole avait une image n gative li e l id e de sacrifice Ces activit s taient rares et effectu es seulement par une minorit de
66. vention du risque que le gouvernement avait mis en place au moyen de plans strat giques Par exemple la r gion du Tokai c te Est du Tonankai c te Sud Est et du Nankai c te Sud est class e zone sismique tr s haut risque Selon les estimations du gouvernement japonais si deux tremblements de terre frappent simultan ment cette r gion les pertes humaines s l veraient 250 000 morts et les cons quences conomiques seraient consid rables Conscient de l imminence du risque encouru par cette r gion centrale le gouvernement japonais s est attel l laboration de plans strat giques pour mettre en uvre des directives destin es anticiper les risques au cas o des s ismes se produiraient simultan ment ou non Les rapports gouvernementaux d crivent g n ralement quelles sont les mesures de base adopter en cas d urgence comme la mise en place d un syst me de partage des informations d une cellule d urgence la restauration des syst mes de transports pour permettre l acheminement de la nourriture et de l eau l tablissement de centre d vacuation pour les r fugi s l instauration de mesures pour faciliter les activit s sanitaires de traitement des corps la mise en place de mesures de pr vention pour r agir face un second sinistre l accueil et la gestion des b n voles etc Cependant des chercheurs ont d montr que ces rapports certes satisfaisants pour la mise en place d
67. vue survient on nous cache toutes les informations C est cette culture du secret qui nous vaut les critiques de la communaut internationale celle ci estimant que le comportement du gouvernement japonais dans cette gestion de crise est suspect Qu ils soient japonais ou trangers tous les sp cialistes du nucl aire savent que le Japon a cr un manuel pour faire face une crise et qu il n en respecte pas les dispositions Par cons quent il est logique que la communaut internationale sache que le gouvernement japonais dissimule des informations Et c est pour cette raison qu elle se demande logiquement si la contamination radioactive au Japon n est pas infiniment plus grave que ce qu affirment nos autorit s Dans ses r cents rapports officiels le secr taire g n ral du cabinet du Premier ministre Monsieur Edano a r p t maintes reprises que les radiations sur le site nucl aire n avaient pas d influence imm diate sur la sant Je lui ai demand ce que cela signifiait voulait il dire par l qu il n existait aucun risque pour la sant I m a r pondu que non Les radiations auraient en terme de probabilit selon lui des effets si l on y tait expos pendant de longues heures En parlant de probabilit Monsieur Edano voulait dire que 5 personnes sur 1 000 taient concern es Pour simplifier davantage les radiations n auraient pas d effets sur l ensemble de la population ma

N°23 - Asia Centre

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