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Le Téléphone Portable et Les Angoisses de Séparation

1. p28 2 3 2 1 La place de l angoisse de s paration et de perte d objet dans la th orie Fre dienne Lise AA nn nt p28 2 3 2 1 1 Deuil et M lancolie 1915 p28 2 3 2 1 2 Inhibition sympt me et angoisse 1926 p29 2 3 2 2 La place de l angoisse de s paration et de perte d objet dans la th one Ki MeNNe sn et Re ne nr p30 2 3 2 2 1 Position Schizo Parano de et Position D pressive p30 2 3 2 2 2 Les d fenses maniaques et narcissiques face l angoisse de S parati OD eer Sd E AE EE AEE p33 2 3 2 3 La place de l angoisse de s paration et de perte d objet dans la th orie de Margaret M hl r 8 antigen cesse p34 2 3 3 LA PERMANENCE DE L OBJET EN PSYCHANALYSE Piaget Golse p35 2 3 3 1 La permanence de l objet hier p35 2 3 3 2 La mort comme exception la permanence de l objet p37 2 3 3 3 Articulation de CONCEPIS 4 1122mn tetes case p37 IME DOde nn a p40 3 1 PROBLEMATIQUE HYPOTHESES THEORIQUES HYPOTHESES OPERATIONNEELES stade are enna Sea E E EEEREN TE p40 3 1 1 RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE p40 3 1 2 HYPOTHESES THBORIOQUES 2 ess sh gro ts p40 31 3 HYPOTHESES OPERATIONNELLES p40 3 2 PROCESSUS EXPERIMENTAL POPULATION OUTILS DEMARCHE 3 2 1 POPULATION nn ms nn p42 22 2 OUTILS Siren renaresc tu ER EAEE EEEn EERE p43 3 2 2 W Questionnaire sisie i near ro te
2. A14 r f rence litt raire culturelle B11 Accent port sur les relations inter personnelles mise en dialogue B12 Introduction de personnages non figurant sur l image B13 expression d affects C11 Accent port sur le quotidien sur le factuel le faire C12 Affects de circonstances r f rences des normes ext rieures C13 Trouble dans l organisation temporelle et spatiale manifeste E12 perception de d tails rares ou bizarres E13 perceptions sensorielles fausses perceptions E14 perception d objets d t rior s ou de personnages malades mal form s A2 Investissement de la r alit interne A21 recours au fictif au r ve A22 Intellectualisation A23 D n gation A24 Accent port sur les conflits intra personnels aller retour entre l expression pulsionnelle et la d fense B2 Dramatisation B21 Exclamations commentaires personnels histoires rebondissement B22 affects forts ou exag r s B23 Repr sentations et ou affects contrast s aller retour entre d sirs contradictoires B24 Repr sentation d actions associ es ou non des tats motionnels de C2 Inhibition C21 tendance g n rale la restriction temps de latence long silences importants intra r cits n cessit de poser des questions tendance refus refus C22 Motif des conflits non pr cis s r cits banalis s outrance anonymat des E2 Massivit de la pro
3. Fr Jeu et r alit Paris Gallimard 15 2 2 LE TELEPHONE 2 2 1 LE TELEPHONE COMME OBJET VIRTUEL Le t l phone nous appara t comme un m dium permettant la communication entre deux personnes distantes qui ne sont pas corps co pr sent le t l phone impose ou permet une communication sans visibilit mais aussi sans la chair des corps d mat rialis L Bardin 2000 En cela on peut percevoir la communication t l phonique comme une relation d objet virtuelle Le t l phone est galement un outil qui potentialise la relation C est dire que deux individus ayant chacun un t l phone m me lorsqu ils ne sont pas actuellement en communication sont susceptibles chaque instant d appeler ou d tre appel s par l autre A noter qu on choisit d appeler ou non mais on ne choisit pas que l autre soit joignable ou non de m me qu on choisit d tre joignable ou non alors qu on ne choisit pas d tre ou non appel En ce sens le t l phone permet une communication virtuelle dans le sens en puissance qui pourrait tre actualis e par un appel Cette relation d objet virtuelle est d autant plus continue lorsqu il s agit d un t l phone portable et si les interlocuteurs ont tendance laisser leur t l phone allum D autre part on note que les t l phones fixes ne sont quasiment jamais d branch s et que par cons quent ils assurent la relation virtuelle entre deux points g ographiquement fixes et non pas en
4. Une fois la permanence de l objet acquise se donner les moyens de percevoir l objet ne revient plus le cr er mais le trouver puisque l objet existe ind pendamment de l action et de la perception du sujet Golse B 1985 Le d veloppement affectif et intellectuel de l enfant paris masson 2001 Freud S 1926 Inhibition Sympt me et Angoisse paris PUF 1 dition 1993 2002 36 2 3 3 2 La mort comme exception la permanence de l objet D apr s B Golse 1985 la notion de mort sur le plan intellectuel n cessite la notion d irr versibilit plus jamais la notion d universalit la mort concerne tout le monde la notion d inconnu apr s la mort charge anxieuse Sur le plan affectif elle met enjeu les notions d absence de perte d objet et de castration L acquisition du concept de mort correspond une acceptation d une perte d objet d finitive Elle va l encontre de l acquisition de la permanence de l objet Il semble difficile d accepter l un sans perdre l autre 2 3 3 3 Articulation de concepts Nous soulignons sens dans l expression tableau sensoriel utilis e par B Golse pour caract riser le type de relation l objet ant rieure la conscience de l objet Ce sont ces tableaux sensoriels qui apparaissent et disparaissent du champ perceptif du nourrisson Pour le nourrisson l objet existe lorsqu il est per u Si cet tat de fait tait permanent et n voluait
5. crit s ils le d sirent Votre signature atteste que vous avez clairement compris les renseignements concernant votre participation la recherche et indique que vous acceptez d y participer Elle ne signifie pas que vous acceptez d ali ner vos droits et de lib rer le chercheur tudiant de ses responsabilit s juridiques et professionnelles Vous tes libre de vous retirer en tout temps de l tude Il est souhaitable que votre participation soit aussi clair e que votre d cision initiale et que vous en connaissiez tout les tenants et aboutissants En cons quence n h sitez jamais demander des claircissements ou de nouveaux renseignements au cours du d roulement de la recherche Je vous remercie Madame Monsieur de l attention que vous porterez ma demande Cordialement Justine Desbouvrie Nom du participant Signature Date Nom du chercheur tudiant Signature Date 55 Ce questionnaire a pour but de conna tre votre attitude vis vis du t l phone portable Les questions concernent donc toutes le t l phone portable et pas le t l phone fixe S il vous plait r pondez toutes les questions Nous vous remercions de votre participation O Avez vous un portable oui non Si vous n avez pas de portable vous ne faites pas parti de la population tudi e le reste du questionnaire ne vous concerne pas Nous vous remercions de votre participation Combien d appels passez vous par jou
6. tosiques des doigts ou de balancement de la t te Les troubles sont alors irr versibles et entra nent une forte mortalit D Bailly I Bailly Lambin 1995 2 3 1 2 L angoisse de s paration d veloppementale selon Bowlby Bowlby dans son ouvrage Atftachement et perte la s paration angoisse et col re 1973 traite de la peur de la s paration et de la perte chez les enfants en pr sentant l isolement comme un facteur de danger potentiel On parle de s paration lorsque l objet est temporairement inaccessible et de perte lorsqu il est d finitivement inaccessible On s int resse ici globalement aux situations o l objet est inaccessible qu il s agisse de s paration ou de perte d objet Dans un premier temps il pr sente des observations d enfants entre un et quatre ans en situation de s paration d avec la m re Ces s parations provoquent d abord de la d tresse et de l angoisse manifest es par des cris des pleurs et des comportements visant r tablir le contact avec la m re ensuite une baisse de l activit de l enfant une baisse de l alimentation et du sommeil ce qui peut voquer les sympt mes de la d pression cela renvoie la comparaison de l tat de deuil et des sympt mes de la m lancolie d crite par S Freud dans Deuil et m lancolie 1917 En dernier lieu une phase de d tachement est observ e La sensibilit la s paration augmente avec la fr quence et la dur e des s parations Une figure d a
7. un entretien L hypoth se H2 s op rationnalise par l hypoth se op rationnelle suivante H2 les personnes qui ont besoin du lien virtuel le plus puissant t l phonent beaucoup ces personnes sont plus sujettes aux angoisses de s paration et de perte d objet que celles qui t l phonent peu Les concepts mis en jeu sont principalement les angoisses de perte d objet et de s paration La variable ind pendante est l importance de l usage du t l phone portable avec deux modalit s l usage mod r et l usage tr s important La variable ind pendante est d termin e par un auto questionnaire sur l usage du t l phone portable La variable d pendante est l angoisse de s paration et de perte d objet variant en quantit et en qualit La variable d pendante est test e en premier lieu par le test projectif TAT et en second lieu par l entretien L hypoth se H3 s op rationnalise par l hypoth se op rationnelle suivante H3 Le t l phone portable en tant qu objet mat riel garde une fonction rassurante m me lorsqu il est hors d usage cass batteries d charg es dans la mesure o il symbolise la relation l objet notamment toutes les personnes du r pertoire noms et num ros enregistr s dans la m moire du t l phone Cette hypoth se met en jeu le concept d objet transitionnel elle est test e par l entretien 41 3 2 PROCESSUS EXPERIMENTAL POPULATION OUTILS DEMARCHE 3 2 1 POPULATI
8. La question est alors de d terminer ce danger Selon S Freud il ne peut s agir du danger pour la vie qui donnerait lieu aux angoisses de mort car rien dans le v cu d un individu n est semblable l exp rience de la mort Mais dans l inconscient il ne se trouve rien qui puisse donner un contenu notre concept d an antissement de la vie Cette angoisse de mort ne devrait tre con ue alors que par rapport l angoisse de castration qui elle est repr sentable du fait de l exp rience quotidienne de la s paration d avec le contenu intestinal et de l exp rience de perte du sein maternel v cue lors du sevrage S Freud 1926 p 44 Ce danger de la castration correspondant la perte de la toute puissance du moi donne lieu l angoisse L angoisse vue comme r action face au danger de la castration peut alors maintenant appara tre comme la r action une perte une s paration S ajoute cela que l on suppose la naissance comme premier v cu d angoisse plus loin dans le texte S Freud fera r f rence l ouvrage de Otto Rank Le trauma de la naissance et sa significativit pour la psychanalyse 1924 la naissance tant galement la premi re s paration d avec la m re bien que celle ci ne soit alors pas per ue comme objet du fait du narcissisme du f tus La naissance pourrait tre compar e une castration de la m re selon l quation enfant p nis Cependant la vision de l angoisse comme r action l
9. au monde ext rieur Laplanche J Pontalis J B 1967 Vocabulaire de la psychanalyse paris PUF 12 dition 1994 2 1 1 2 L objet partiel et l objet total Objet partiel Type d objets vis s par les pulsions partielles sans que cela implique qu une personne dans son ensemble soit prise comme objet d amour Il s agit principalement de parties du corps r elles ou fantasm es sein f ces p nis et de leurs quivalents symboliques M me une personne peut s identifier ou tre identifi e un objet partiel J Laplanche et J B Pontalis 1967 Ce concept appara t d abord implicitement chez Freud comme objet de la pulsion partielle Les pulsions sexuelles sont d abord multiples et isol es ayant pour but le plaisir d organe M tapsychologie pulsion et destin des pulsions C est ensuite Karl Abraham qui oppose partiel total puis M lanie Klein oppose le bon objet au mauvais objet le b b ne con oit pas encore sa m re comme une personne totale et dissocie la bonne m re satisfaisante de la mauvaise m re frustrante position parano de les objets partiels tant le bon sein et le mauvais sein Les pulsions agressives coexistent d embl e avec les pulsions libidinales et sont particuli rement fortes l objet est partiel principalement le sein maternel et cliv en deux le bon et le mauvais objet J Laplanche et J B Pontalis 1967 Nous retenons que la relation d objet partiel
10. et une consommation importante Comme le questionnaire final le pr test comporte en premi re page le formulaire de consentement Le questionnaire porte sur le nombre d appels mis et re us le temps pass au t l phone l mission et la r ception de mini messages appel s texto ou sms ce sont des messages crits le forfait Ces questions permettent de d finir le taux et le type de communication Des questions sur la satisfaction du temps de forfait et sur le d passement de forfait permettent de v rifier si le financement des appels est une cause de restriction du nombre et du temps d appel Les questions sur l ge et le sexe ainsi que la question vivez vous seul e visent tablir un chantillon homog ne En premi re page du questionnaire le formulaire de consentement cf annexe pr sente bri vement la recherche le cadre les objectifs et les implications de la participation d roulement anonymat du participant Il y est notamment pr cis qu il me faudrait re contacter certains sujets pour prendre rendez vous et qu il me fallait donc leurs coordonn es qui resteraient secr tes Le questionnaire tient ensuite sur deux pages la passation est rapide Le questionnaire d finitif est construit selon les r sultats du pr test Les donn es quantitatives pour chaque question du pr test ont permis d tablir des moyennes Les questions du test d finitif proposent comme choix de r ponse soit les valeurs en dess
11. int rieure Ma vie psychique int rieure avec mes fantasmes mes d sirs mon principe de plaisir mes pulsions et tout a Le jeu et la vie cr ative interaction entre le dedans et le dehors entre ma subjectivit mon imagination et le mat riel objectif ext rieur La r alit ext rieure le mat riel l objectif Winnicott D W 1971 Playing and reality Tavistock tr Fr Jeu et r alit Paris Gallimard 13 Il y a une interaction entre notre imagination et le mat riel Le monde subjectif est entre les deux C est notre interpr tation partir de ce qu on est de la r alit ext rieure brute Par exemple une repr sentation mentale est l int rieur mais elle est cr e partir d une r alit per ue l ext rieur Et nous agissons sur le monde comme le monde ag t sur nous nous pouvons ici nous r f rer aux concepts piag tiens d assimilation et d accommodation Le jeu est une exp rience illusoire Il s agit ici du jeu de faire semblant Faire semblant c est Faire c est agir le jeu a un pied dans l actuel et c est Semblant avec le caract re de fictif d illusoire que peuvent avoir les r alit s virtuelles Concernant les mondes virtuels prenons l exemple du film Matrix Peut on dire que ce que vivent les personnages du film Matrix lorsqu ils sont plong s dans la r alit virtuelle appel e la matrice n est pas r el Certes ils le vivent r ellement mais pourtant leurs corps ha
12. la possibilit d appeler tout moment Le point huit d velopp par L Bardin souligne l aspect sans m moire et sans trace du t l phone dire que le t l phone est un mode de communication sans trace et sans m moire suppose qu implicitement on le compare un autre m dium qui lui est p renne l crit L Bardin 2000 Probablement cette caract ristique du t l phone aide les interlocuteurs oublier le m dium et donc augmente l illusion d imm diatet M lanie Klein dans l article Se sentir seul 1957 propose d expliquer le sentiment de solitude non pas dans les situations de solitude objective mais dans les situations o le sujet se sent seul malgr la pr sence des autres Je parle du sentiment interne de solitude du sentiment d tre seul quelles que soient les circonstances r elles on peut l prouver aussi 2 Le sentiment de solitude bien en pr sence d amis qu en tant aim M Klein 1957 viendrait du besoin d tre compris sans avoir recours la parole comme le nourrisson est compris par la m re lorsque leur relation est satisfaisante et qu un contact troit est tabli entre l inconscient de la m re et celui de l enfant M Klein 1957 Le recours la parole dans la relation l autre est une m diatisation de la relation On peut penser que toute relation est m diatis e au moins par les sens qui permettent de percevoir le monde et qu il y a dans une relation d objet une plus ou moin
13. portable a effectivement une fonction rassurante mais ici c est juste le fait d tre joignable qui compte apparemment Le t l phone sert pour lui pallier les Ile angoisses de perte d objet M C quant elle ne semble pas souffrir d angoisses de s paration ou de perte d objet L hypoth se H1 est infirm e pour ces deux sujets Concernant l hypoth se H2 on note que les deux sujets t l phonant beaucoup semblent utiliser le t l phone portable contre les angoisses de s paration ce que l on n observe pas chez les deux autres sujets Pour l un des sujets t l phonant peu monsieur S le t l phone sert pallier les angoisses de perte d objet ce qui diff re d une part par la nature le C le portable ne semble pas li de l angoisse mais aussi par la fa on d y rem dier Pour M aux angoisses de s paration et de perte d objet L hypoth se H2 n est que partiellement v rifi e on observe effectivement plus d angoisses de s paration chez les sujets t l phonant beaucoup Mais en ce qui concerne les angoisses de perte c est un sujet t l phonant peu qui en manifeste le plus Quoi qu il en soit il est vident qu avec le nombre de sujets extr mement r duit dont nous disposons nous ne pouvons pas tirer de conclusions de nos observations D autant plus que nos groupes ne sont pas vraiment comparables Cependant ces observations fournissent un aper u des liens entre angoisses d
14. s paration en psychanalyse paris PUF Klein M 1946 Note sur quelques m canismes schizo des In M Klein P Heimann S Isaacs J Rivi re D veloppement de la psychanalyse paris PUF 1966 33 2 3 2 3 La place de l angoisse de s paration et de perte d objet dans la th orie de Margaret Mahler Margaret Mahler d crit diff rentes phases de d veloppement de l enfant la premi re tant la phase autistique normale il s agit au tout d but de la vie d un tat v g tatif essentiellement occup par le sommeil o le b b est dans l indiff renciation d avec le monde ext rieur Vient ensuite la phase symbiotique normale dans la quelle la m re est int gr e dans une relation duelle toute puissante en tant qu objet partiel fusionn Il n y a pas vraiment de diff renciation self objet Le d veloppement de certaines fonctions de l enfant va permettre d acqu rir une capacit d anticipation une attraction vers des objets ext rieurs la relation symbiotique On acc de alors au processus de s paration individuation consid r comme la naissance psychologique diff renci e de la naissance biologique Cette naissance psychologique passe par le d veloppement des sensations ext roceptives qui permet un investissement libidinal de l environnement ext rieur puis par l apprentissage et la locomotion qui sont des s parations effectives d avec la m re Ces exp riences d autonomie sont v cues la fois sur u
15. un fantasme de deuil d un objet perdu La culpabilit le sentiment de d valorisation de soi qui s observe dans la d pression viendrait du fantasme que l objet est perdu ou ab m cause des fantasmes agressifs du sujet L agressivit entra ne la tendance la r paration qui s apparente la pulsion de vie dans sa lutte contre la pulsion de mort Il en d coule un besoin de poss der l objet et de le prot ger contre sa propre destructivit Ce qui s observe dans la r alit que l objet soit r ellement perdu ou non et que le sujet en soit ou non responsable compte probablement moins que ce qui se passe dans la r alit psychique du sujet La r alit objective est un support de projection En outre si le danger ext rieur est li d s le d but avec le danger interne caus par la pulsion de mort aucune situation de danger provenant de sources ext rieures ne peut jamais tre v cue par le jeune In Le r el se m le au enfant comme un danger purement ext rieur et connu M Klein 1948 fantasme Le fantasme se nourrit du r el L interaction entre les situations de danger internes et externes persiste dans une certaine mesure tout au long de la vie la perception de la r alit et des objets ext rieurs chez les jeunes enfants est continuellement influenc e et color e par leurs fantasmes et que cela continue dans une certaine mesure pendant toute la vie l interaction entre l angoisse objective et l angoisse sub
16. 1995 d crit L angoisse de s paration d veloppementale L angoisse de s paration ADS est une donn e normale obligatoire et attendue au cours du d veloppement de tout enfant C est une donn e suppos e universelle qui serait pr sente dans toutes les races et toutes les cultures Ce ph nom ne qui consiste en une r action de d tresse lorsque le b b est s par de la pr sence physique de la figure principale d attachement le plus souvent la m re appara t vers le sixi me mois parfois avant il peut tre observ des le cinqui me mois voire m me 3 5 mois avec des pics de fr quence 8 et 11 mois Entre 12 et 24 mois il est pr sent chez la plupart des enfants Ce ph nom ne concernerait aussi bien les gar ons que les filles m me si les r sultats des tudes s av rent sur ce point contradictoires D Bailly I Ba lly Lambin 1995 2 3 1 1 L angoisse de s paration d veloppementale selon Spitz Entre 3 et 6 mois l enfant sourit en r ponse n importe quel visage humain familier ou non Entre le 6 et le 8 mois l enfant manifeste de l appr hension ou de l angoisse des degr s divers face un visage humain non familier il refuse le contact et manifeste de l angoisse Selon Spitz le b b r agirait au fait que ce visage n est pas celui de la m re la pr sence de la m re suffisant abaisser consid rablement ces manifestations L angoisse du huiti me mois implique l tablissem
17. E33 D sorganisation temporelle ou spatiale C4 Surinvestissement de l objet C41 accent port sur la fonction d tayage de l objet valence C42 Id alisation de l objet valence clivage C43 identification projective confusion interpr tant interpr t E4 Alt ration du discours E14 trouble de la syntaxe E42 ind termination flou du discours E43 Association par contigu t par consonance coq l ne association courte 61 transitionnalit virtuel Q Q S Le Moi et l a Moi Le contr lable Le dedans Moi appelant 5 a Nn S a E z zi GE Re f S z a a Le non moi moi contr lable dehors E Appel cr er et trouver l autre z SA z a 5 D a a Q X Or r r za Le non moi pas moi qui chappe la toute puissance dehors Appel qui peut ou non r pondre l appel z Q Q 3 Vie psychique Repr sentation mentale d une sculpture en marbre t Nn S aAa PE E o r m o gt i lt cr ation 7 Sculpture virtuelle 5 3 Q T a a z f a A r alit Bloc de marbre Q a 62
18. Justine DESBOUVRIE Directeur de Recherche Sylvain MISSONNIER N tudiante 22009062 S minaire La Relation d Objet Virtuel justinedesbouvrie hotmail com Ann e 2003 2004 06 87 56 15 08 La relation d objet virtuel Le T l phone Portable et Les Angoisses de S paration Sommaire 1 Introduction 2 TH OTE sn Nine ae 2 1 LA RELATION D OBJET VIRTUEL 2 1 1 LA RELATION D OBJET iii a aa a 2 1 1 1 L objet en pSYChANalYSe 2 du hs Mean 2 1 12 L obi rparneleclobiettotal x2 24e ane 2 1 1 3 L objet Transitonnel 5 255 messes D LES EC PO DL CE A AS SPP Re 2 12 CENVIRIUERL LS ee A AE Re St 2 1 2 1 Introduction des concepts de virtuel et de m dias 2 1 2 2 Le virtuel et le transitionnel 2 2 LE T L PHONE one nus nn radis tent 2 2 1 LE TELEPHONE COMME OBJET VIRTUEL 2 2 2 HISTORIQUE DU TELEPHONE ss ssnresesnaesiice dressage 2 2 3 PARTICULARITES DU TELEPHONE DE SON USAGE ET DE SES USAGERS NS Ne SN ce 2 3 ANGOISSE DE SEPARATION ET DE PERTE D OBJET 2 3 1 L ANGOISSE DE SEPARATION DEVELOPPEMENTALE 2 3 1 1 L angoisse de s paration d veloppementale selon Spitz 2 3 1 2 L angoisse de s paration d veloppementale selon Bowlby p12 p16 p16 p17 p18 p24 p24 p24 p25 2 3 2 L ANGOISSE DE SEPARATION ET DE PERTE D OBJET SELON LES THEORIES PSYCHODYNAMIQUES
19. ON La population d tude est compos e d tudiants g s de 18 25 ans Il s agit donc d une population tout venant et donc priori n ayant pas de traits psycho pathologiques L tude porte sur des ph nom nes psychiques normaux donc dans les variations de la normale les angoisses de s paration pouvant faire partie d un tableau clinique sain La population d tude est constitu e de jeunes adultes qui quittent progressivement l adolescence et dont la maturit affective n est pas encore n cessairement optimale Cette caract ristique implique qu il s agit de sujets en volution et dont on peut penser qu ils sont dans la derni re phase des processus de s paration individuation M Mahler et qu ils tendent vers l ind pendance Le choix d une population tudiante se justifie principalement par ses aspects pratiques ces sujets sont pr sents dans le cadre de l universit et leur participation est donc plus facile solliciter Par ailleurs ce choix procure une certaine homog n it quant aux activit s des sujets notamment concernant la fonction du t l phone portable qui ne doit pas tre usage professionnel Dans cette population on recherche deux sous groupes d une part un sous groupe d individus t l phonant peu et d autre part un sous groupe d individus t l phonant beaucoup C est gr ce au questionnaire pr sent plus bas que ces deux groupes seront d finis On recherche une certaine comparabilit conc
20. a perte et la s paration n est pas satisfaisante car elle ne permet pas de sp cifier l angoisse par rapport la douleur et au deuil S Freud renvoie le lecteur son article Deuil et m lancolie o sont pr sent s les points communs et les divergences de l tat de deuil et de la m lancolie On retourne la conception de l angoisse comme une r action face au danger si l on consid re l absence de la m re comme un danger pour la vie du nourrisson totalement d pendant La situation d insatisfaction dans laquelle des grandeurs de stimulus atteignent une hauteur empreinte de d plaisir sans trouver tre ma tris es par utilisation psychique et conduction doit tre pour le nourrisson l analogie avec l exp rience v cue de la naissance la r p tition de la situation de danger ce qui est commun toutes deux c est la perturbation conomique du fait Freud S 1926 Inhibition Sympt me et Angoisse paris PUF 1 dition 1993 2002 Freud S 1917 Deuil et m lancolie in M tapsychologie Paris Gallimard 1968 29 de l accroissement des grandeurs de stimulus requ rant liquidation ce facteur est donc le v ritable noyau du danger S Freud 1926 p51 Dans L angoisse de s paration 1995 sous la direction de D Bailly la fin de l ouvrage de S Freud nhibition sympt me et angoisse est r sum e ainsi S Freud se demande quand la s paration provoque le deuil la douleur ou l angois
21. araissent et disparaissent du champ de la perception du nouveau n Puis progressivement l objet se d tache de la perception et de l action d s 8 10 mois l enfant va commencer rechercher un objet disparu derri re un cran pour devenir individuel substantiel et permanent A la fin de la p riode sensori motrice gr ce la repr sentation l enfant sera capable de tenir compte des d placements invisibles de l objet si l on d place un objet sans que l enfant le voie ce dernier va pouvoir le retrouver en se repr sentant les diff rents lieux o pourrait se trouver l objet et de concevoir l objet comme identique et permanent L objet est alors d finitivement constitu B Golse 1985 Selon la th orie piag tienne la repr sentation mentale caract ristique du sixi me stade de la p riode sensori motrice n appara t probablement qu l or e de la deuxi me ann e de la vie la capacit symbolique sous forme d image visuelle ne devenant possible qu partir Bailly D 1995 L angoisse de s paration Paris Masson Golse B 1985 Le d veloppement affectif et intellectuel de l enfant paris masson 2001 35 de cette poque Ceci pose d j un probl me par rapport l acquisition de la permanence de l objet qui se fait aux alentours du neuvi me mois et dont on voit mal comment elle peut s tablir en l absence de repr sentation mentale mais surtout cette conception piag tienne de la repr senta
22. as en pr sence Si l on demande o a lieu la communication on sera tenter de r pondre au t l phone Ce n est pas un lieu L objet virtuel est un objet en puissance Par exemple lorsqu un cr ateur a un projet l objet qu il projette de cr er de r aliser existe virtuellement dans le mat riel ext rieur pr existant qui va permettre sa r alisation Cet objet virtuel se trouve dans l espace transitionnel Il existe la fois dans l imaginaire du cr ateur et dans la r alit mat rielle ext rieure et n est r el que si l on prend en compte la fois l int rieur et l ext rieur le subjectif et l objectif Laplanche J Pontalis J B 1967 Vocabulaire de la psychanalyse paris PUF 12 dition 1994 2 1 2 LE VIRTUEL 2 1 2 1 Introduction des concepts de virtuel et de m dias Nous nous appuyons ici sur l ouvrage de Pierre L vy Qu est ce que le virtuel Ce mot virtuel a t remis au go t du jour par les technologies modernes auxquelles il est li mais trouve son origine dans l antiquit dans le mot virtus qui signifie en puissance Est virtuel ce qui existe en puissance comme l arbre existe dans la graine Contrairement une id e re ue le virtuel ne s oppose pas au r el mais l actuel est virtuel ce qui existe hors des contraintes spatio temporelles le virtuel ne se d fini pas dans l ici et maintenant L arbre existe dans la graine mais n est pas encore l Comme nous le voyons dans
23. bitent une autre r alit seul leur esprit vit le monde de la matrice au travers d un corps virtuel Et de m me les personnages de l all gorie de la caverne de Platon per oivent bien r ellement les ombres des objets projet s sur le mur Ces objets sont bien r els Pourtant quelque chose fait d faut L objet n est pas pr sent Ce n est que sa repr sentation qui est per ue Ce qui donne cette impression de non r el c est l illusion dans laquelle sont ces personnages de ces deux histoires ils croient que ces repr sentations d objets les ombres sur le mur comme la r alit virtuelle sont ce qu ils repr sentent Ils commettent l erreur soulign e par le tableau de Magritte repr sentant une pipe sous titr e ceci n est pas une pipe Ils confondent la repr sentation et l objet repr sent Ainsi ce qu ils croient tre n est pas Mais ces objets ont une r alit une r alit qui n est pas actuelle Lorsqu on se rem more l all gorie de la caverne et que l on voit le film Matrix il est difficile de croire que ce dernier n a pas t inspir de cette all gorie et il est galement difficile alors de continuer de penser que le virtuel est un concept moderne Nous en avons un magnifique exemple rattach l antiquit L illusion voqu e dans ces trois uvres cin matographique philosophique litt raire picturale rappelle galement l illusion expos e par D W Winnicott concernant les ph nom nes transit
24. bouti malgr quelques relances La recherche de sujets mais n aboutit pas des groupes quilibr s comparables par manque de disponibilit des sujets mais aussi par manque de temps Une fois les rendez vous pris l entrevue consistait d abord en la passation du TAT puis de l entretien La passation tait enregistr e sur bande audio ce qui n a pas sembl g ner les sujets Suite ces entrevues j ai regrett de ne pas avoir commenc par un rappel de ma recherche puis par une pr sentation du sujet qui aurait permis d tablir le contact et d en savoir un peu plus sur la vie sociale du sujet ses relations avec sa famille ses amis ses activit s tudiantes professionnelles et ses loisirs En effet commencer directement par le TAT tait un peu abrupt et ma connaissance des sujets reste limit e Un dernier contact avec les sujets sera tabli pour leur proposer un feed back le plus adapt possible leur attente 46 5 Discussion 5 1 REVUE DES HYPOTHESES POUR L ENSEMBLE DES SUJETS L hypoth se H1 est partiellement valid e pour les deux sujets t l phonant beaucoup Monsieur B et Monsieur C pour eux deux le t l phone portable permet d att nuer la s paration et donc de pallier les angoisses de s paration Pour eux deux plus le lien virtuel est proche de l actualisation et plus il est rassurant Pour les deux sujets t l phonant peu on a deux cas de figure tr s diff rents Pour Monsieur S le t l phone
25. cet exemple le virtuel a toujours exist de fa on naturelle et les exemples de ce qui est virtuel peuvent se multiplier l infini Le virtuel implique un interm diaire temporel ou spatial De la graine l arbre c est le temps qui s coule Dans les r alit s virtuelles o des personnes bien r elles sont en communication en interaction dans une unit de lieu virtuelle commune c est l espace virtuel qui m diatise une relation qui ne pourrait avoir lieu autrement du fait de la distance g ographique Les corps ne sont pas co pr sents pourtant les esprits se rencontrent gr ce au m dium le mot m dium depuis le XVIII me si cle d signe une personne qui communique avec les esprits Et quand on envoie une lettre ou un e mail la communication est m diatis e et dans le temps il y a un d lai entre l criture et la lecture et dans l espace il y a une distance physique entre l metteur et le r cepteur On peut d ailleurs consid rer l criture en soi comme un m dium et m me l oralit comme un m dium La communication verbale serait d s lors m diate Nos sens sont des m dias pour communiquer avec le monde Avec la vision nous touchons les lignes d horizon Les concepts qui se rattachent principalement au virtuel sont donc l actuel et le r el En se r f rant un dictionnaire de philosophie on trouve la d finition du r el suivante Ce qui existe effectivement par opposition ce qui est seulement con
26. cts psychologiques de son usage n ont pas encore fait l objet de nombreuses recherches La probl matique du t l phone portable en lien avec les angoisses de s paration dans le cadre de la relation d objet virtuel s inscrit donc dans un champ th orique pluridisciplinaire dont le croisement sera trait sous un angle psychanalytique Cela dit cette recherche n a aucune pr tention en mati re de valeur statistique dans la mesure o un nombre tr s r duit de sujets sera tudi Il s agira donc plus d indices sur les liens entre le t l phone portable et les angoisses de s paration et de perte d objet que de valider de mani re significative des hypoth ses Ces indices constitueront des pistes de r flexions ou de recherche dans le cadre des th mes de la relation d objet virtuel et des angoisses de s paration et de perte d objet 2 Th orie 2 1 LA RELATION D OBJET VIRTUEL 2 1 1 LA RELATION D OBJET Les d finitions fournies par le Vocabulaire de la psychanalyse de J Laplanche et J B Pontalis 1967 nous permettent d aborder les notions d objet de relation d objet etc telles qu elles sont conceptualis es par la psychanalyse Relation d objet Terme tr s couramment employ dans la psychanalyse contemporaine pour d signer le mode de relation du sujet avec son monde relation qui est le r sultat complexe et total d une certaine organisation de la personnalit d une appr hension plus ou moins fantasmatique des obj
27. dans La solitude apprivois e 1991 Il y souligne notamment le r le des d fenses maniaques qui permettent de nier la r alit psychique de la douleur d pressive l objet est contr l de mani re toute puissante sur un mode triomphant et m prisant de fa on ce que la perte d objet n entra ne ni souffrance ni culpabilit 1991 p 81 En m me temps un repli vers l objet interne id alis peut galement constituer une d fense contre l angoisse de s paration et de perte d objet Le narcissisme joue galement un r le comme d fense contre l angoisse de s paration contre la perception de l objet comme s par et diff rent Dans les relations narcissiques fond es sur l identification projective les parties bonnes et ou mauvaises du sujet sont projet es dans l objet qui repr senta alors une partie du sujet Ce type de relation permet de contr ler l objet ce qui a trait au caract re obsessionnel M Klein 1946 p 287 Ensuite la perception de l objet comme tant diff renci et sexu entra ne l envie et la jalousie envers la sc ne primitive la m re tant per ue comme s par e et en couple avec le p re ce qui permet d acc der une configuration dipienne Klein M 1948 Sur la th orie de l angoisse et de la culpabilit In M Klein P Heimann S Isaacs J Rivi re D veloppements de la psychanalyse paris PUF 1966 Quinodoz J M 1991 La solitude apprivois e l angoisse de
28. de bien vouloir fournir les renseignements suivants auxquels moi seule aurais acc s Votre num ro de t l phone __ _ Votre adr ss e mails 5225200 ian adieu nee ta diese its Votre pr nom sssesssssssssssssseseseeo Le questionnaire est termin je vous remercie de votre participation et je me tiens votre disposition pour r pondre vos questions 59 Tableau de population selon r sultats du questionnaire Groupe consommateurs mod r s Groupe gros consommateurs 1 oui Oui 2 0 3 gt 7 3 0 3 gt 7 4 0 15 gt 30 5 0 4 gt 6 0 25 gt 45 7 0 25 gt 45 8 Forfait Forfait 0 4 gt 4 Si oui prendre en compte dans le forfait Si oui prendre en compte dans le forfait 9 Jamais parfois Parfois souvent syst matiquement 10 Largement suffisant suffisant Insuffisant tr s insuffisant 11 12 Equilibrer les groupes en ge sexe vite seul ou non 13 60 Feuille de d pouillement du TAT S rie A S rie B S rie C S rie E RR Ras Emergence en processus Rigidit Labilit Evitement du conflit primaire Al E1 R f rence la r alit B1 C1 AHSA Re 7 externe ena Surinvestissement de la A e PR ion A11 description avec relation r alit externe Scotome dobje attachement aux d tails avec ou sans justification de l interpr tation A12 Pr cisions temporelles spatiales chiffr es A13 R f rence au sens social et la morale
29. e Alors peut tre n a t on pas toujours confiance dans la permanence de l objet Et probablement notre capacit avoir confiance en la permanence de l objet d pend partiellement des exp riences de pertes v cues au moment de l acquisition de la permanence de l objet En cas de doute on reviendrait alors ce qui fonctionnait avant l acquisition de la permanence de l objet c est dire que ce qui compte c est ce quoi nos sens peuvent avoir acc s 38 Sch matiquement L objet absent L objet pr sent L objet virtuel La perte d objet L objet continue d exister m me lorsqu il n est plus pr sent Il n est pas l il est s par g ographiquement Il n est pas accessible mes sens L objet pr sent est au m me moment que moi dans un m me endroit Et il est accessible mes sens L objet absent peut continuer d tre accessible mes sens et je peux interagir avec lui distance je peux communiquer distance gr ce un syst me de t l communication le t l phone L objet cesse d exister s il est d truit s il meurt auquel cas il n est plus accessible mes sens je peux me le rem morer mais je ne peux plus interagir avec cet objet L interaction avec un objet que celui ci soit pr sent actuellement ou virtuellement me prouve l existence de cet objet m me si l objet avec lequel on interagit n est pas n cessairement tel qu on se le repr sente dans le cas par exemple des rencontres I
30. e de communication mettant en jeu deux personnes marqu par l interactivit et la r ciprocit Un mode de communication plac sous le signe de la substitution et du choix permanent par la possibilit de commutation imm diate Un mode de communication qui par cons quent combinant les points 4 et 5 entra ne un type de sociabilit en r seau Un mode de communication pouvant pr tendre l universalisme plan taire pour multiconnexion et au branchement virtuel constant Un mode de communication qui par d mat rialisation et sans m moire laisse peu de trace L Bardin 2000 Ces huit points sont d taill s dans l ouvrage de L Bardin Nous nous int resserons ici plus sp cifiquement aux caract ristiques qui diff rencient le t l phone fixe du mobile On note une de ces diff rences au point 2 Le t l phone fixe par d finition est ancr dans un lieu l appel connecte un lieu un autre lieu le num ro de t l phone renvoyant ce lieu d fini On appelle chez telle ou telle personne Avec le portable le num ro de t l phone renvoie une personne et n indique en rien o se trouve cette personne d o le t es o du mobile qui remplace quasiment le all du t l phone fixe Le t es o dans un appel vers un fixe n aurait aucun sens Dans ce sens l espace s efface encore plus avec le mobile qu avec le fixe presque trop peut tre permettre d aller ailleurs de nier dis
31. e s paration et de perte d objet et l usage du t l phone portable L hypoth se H3 ne peut pas tre confirm e ou infirm e du fait du manque de mat riel apport par l entretien Des questions portant sur l objet t l phone lui m me par exemple sur l importance de l esth tique ou de la personnalisation auraient peut tre permis d acc der ce mat riel 47 En conclusion on observe que dans ce petit chantillon les personnes t l phonant beaucoup expriment le besoin d tre connect leur r seau relationnel et manifestent une difficult s en s parer ce qu on interpr te comme tant des angoisses de s paration Les personnes t l phonant peu ne pr sentent pas ces angoisses de s paration bien que l un des deux monsieur S soit assez anxieux et ait peur pour ses proches ce qu on interpr te comme tant des angoisses de perte d objet 5 2 AU DELA DES HYPOTHESES TEST ES Les personnes t l phonant beaucoup semblent plus sujettes aux angoisses de s paration que les sujets t l phonant peu ce qui confirme notre hypoth se principale Le t l phone permet d tre li d une mani re virtuelle dans le sens o une communication et une interaction avec l objet sont toujours possibles mais n est pas en cours en permanence Ce lien ne d pend ni de l heure ni du lieu la communication peut se faire distance Ces propri t s permettent pour nos sujets t l phonant beaucoup de s
32. e sentir connect s au monde objectal de n en tre jamais vraiment s par s et de pouvoir disposer de tout le monde tout le temps Cet aspect voque aussi une certaine intol rance la frustration une incapacit diff rer la satisfaction des besoins Cela dit le t l phone portable peut avoir galement une fonction rassurante vis vis des angoisses de s paration pour des personnes t l phonant peu dans le sens o le lien virtuel peut suffire en lui m me et ne pas n cessiter d actualisation d appel C est le cas de Monsieur S qui t l phone peu mais qui accorde cependant une fonction rassurante au t l phone portable fonction contra phobique vis vis de ses angoisses de perte d objet Les diff rences principales qu on observe entre Monsieur S et les deux sujets t l phonant beaucoup Monsieur B et Monsieur C concernent d une part la diff rence entre les angoisses de s paration et les angoisses de perte d objet d autre part le processus de s paration individuation et aussi la r sistance la frustration L angoisse qu exprime Monsieur S concerne ce qui pourrait arriver sa famille ses proches Il semble avoir peur que ses objets d amour soient ab m s ou perdus Ce n est pas ce qui semble tre primordial dans les angoisses de Monsieur B et de Monsieur C Pour eux c est la disponibilit de l objet tout moment qui appara t comme indispensable 48 La peur manifest e est plut t ce
33. ent de l objet libidinal proprement dit et la capacit reconna tre la m re donc la capacit d avoir des images mentales L angoisse du huiti me mois est le deuxi me organisateur psychique Spitz d crit en 1946 la d pression anaclitique chez les nourrissons de 6 8 mois s par s de leur m re sans support affectif suffisant et lorsque les changes m re enfant taient ant rieurement satisfaisants Il s agit de la situation de d privation maternelle On observe d abord une phase de protestation avec pleurs et agrippements d sesp r s l adulte puis une phase d indiff rence marqu e par le refus du contact Il s en suit une insomnie une Bailly D 1995 L angoisse de s paration Paris Masson 24 anorexie et une grande sensibilit aux maladies infectieuses Il y a arr t du quotient de d veloppement Si dans un d lai de trois mois le b b retrouve la m re ou un substitut maternel satisfaisant on observe l arr t des troubles Si la s paration se poursuit on entre alors dans la troisi me phase les pleurs cessent l attitude du b b est fig e on observe une aggravation de la perte de poids le retard moteur devient vident Apr s cinq mois de s paration on observe une r action appel e hospitalisme l enfant reste tendu sur le dos passif le visage vide d expression le quotient de d veloppement d cro t avec parfois la reprise d une motricit sous forme de mouvements pseudo ath
34. ernant certains param tres tels que l ge le sexe le fait de vivre seul ou non entre les deux groupes Cependant face la difficult trouver des sujets correspondant tous les crit res pr d finis la s lection a finalement t assez souple et les quatre sujets sont assez peu comparables entre eux Deux t l phonent peu et deux t l phonent beaucoup Parmi ceux t l phonant peu on a une jeune fille de 18 ans M C qui vit avec sa famille et un jeune homme de 22 ans M S vivant seul Parmi ceux t l phonant beaucoup on a deux jeunes hommes M B 23 ans vivant avec sa famille et M C 24 ans vivant avec sa famille Ce dernier n a pas t s lectionn de la m me mani re que les autres tant un ami d une amie il a entendu parler par elle de ma th matique et s est de lui m me propos comme sujet Il savait que l tude portait sur le t l phone portable et qu il s agirait entre autre de la passation d un TAT test dont il avait d j entendu parler M C M S et M B sont donc des tudiants de Nanterre tandis que M C qui est galement tudiant en universit n tudie pas Nanterre 42 3 2 2 OUTILS 3 2 2 1 questionnaire Le questionnaire cf annexe sert valuer la consommation du sujet en t l phonie mobile Un pr test cf annexe a permis d valuer les variations observ es dans la population d tude et de d finir une consommation faible une consommation moyenne
35. erte d objet reste hypoth tique La perte d objet dans la m lancolie peut alors nous appara tre comme un fantasme inconscient Voici une premi re diff rence d avec le deuil L autre diff rence est la perte de l estime de soi que l on observe dans la m lancolie et pas dans le deuil L hypoth se avanc e par Freud est que l objet faisant d faut la pulsion est insatisfaite ce qui provoque du d plaisir Le sujet tant agress par cet objet du fait de son absence le sujet prouve lui m me de l hostilit envers cet objet Les reproches que le sujet pourrait formuler l encontre de cet objet d ficient il se les attribue lui m me comme s il avait int rioris cet objet manquant ou encore comme si l agressivit envers autrui tait un interdit trop fort pour tre conscient On retrouvera dans la position d pressive de M lanie Klein l id e que la perte d objet est li e l agressivit envers l objet frustrant voir ci dessous Les m canismes d introjections qu elle d crit vont dans le sens d une introjection de l objet perdu Freud S 1917 Deuil et m lancolie in M tapsychologie Paris Gallimard 1968 28 2 3 2 1 2 Inhibition sympt me et angoisse 1926 Dans son ouvrage nhibition sympt me et angoisse S Freud s emploie entre autres la t che de proposer un mod le th orique permettant de d finir l angoisse et son origine L angoisse y est pr sent e comme une r action du moi au danger
36. es de s paration et de perte d objet On a vu par exemple avec Monsieur B que communiquer distance sans la pr sence des corps permettait de tenir distance les menaces que repr sente la relation d objet au travers des mergences pulsionnelles sexuelles et agressives La communication distance permet probablement aussi dans une certaine mesure d id aliser l objet La valeur que Monsieur S accorde son portable un niveau inconscient qui semble suffire en lui m me emp cher qu il arrive quelque chose ses proches qui pourrait tre une valeur d objet contra phobique am ne galement se poser de nouvelles questions Le t l phone pourrait jouer pour certaines personnes le r le d un prolongement narcissique qui viendrait compenser la blessure narcissique li e la castration Il s agirait alors de r parer le sentiment d impuissance gr ce un outil qui permette l illusion de toute puissance qui permet d avoir tout tout de suite De la m me mani re il semble que le t l phone portable et les possibilit s qu offrent les technologies du virtuel en g n ral soient des moyens utilis s dans le cadre d une difficult tol rer la frustration bien que le virtuel ne soit pas d nu de frustrations Ces observations pourraient tre le support d tudes compl mentaires celle ci sur le t l phone portable ou sur d autres supports de la relation d objet virtuel 50 6 Conclusion Ce trava
37. es du t l phone et les angoisses de perte et de s paration Les principaux th mes ici abord s seront donc la relation d objet virtuel le t l phone et les angoisses de perte et de s paration La relation d objet est le grand axe th orique psychanalytique dans lequel s inscrit une recherche sur la relation d objet virtuel Le virtuel tant un concept appartenant la tradition philosophique depuis l antiquit et remis au go t du jour par les avanc es des moyens de t l communication et de la r alit virtuelle Parmi ces moyens de t l communication le t l phone portable est un exemple extr mement r pandu un outil du quotidien mais dont l usage conna t des variations assez importantes d un utilisateur un autre Ces variations seront mises en lien avec les quantit s et qualit s des angoisses de s paration dans les variations de la normale L objectif de cette recherche est donc de comprendre le lien entre l utilisation du t l phone portable et les angoisses de s paration Bien que la relation d objet et les angoisses de s paration soient des th mes majeurs en psychanalyse et malgr l importance des crits philosophiques portant sur le virtuel on trouve assez peu d ouvrages portant sur la relation d objet virtuel ou mettant en lien la communication virtuelle et les angoisses de s paration Le t l phone portable tant un outil plut t r cent et ayant int ress davantage de sociologues que de psychanalystes les aspe
38. es et d effectif significatif Mais il serait aussi int ressant et compl mentaire de proc der autrement cette fois en comparant deux groupes dont l un serait compos de personnes ayant particuli rement des angoisses de s paration et de perte d objet un groupe n en ayant pas particuli rement et en comparant ensuite leur usage du t l phone portable et ses enjeux Il s agirait en fait d inverser la variable ind pendante et la variable d pendante Peut tre aussi les crit res d finissant les usagers importants et les usagers mod r s devraient tre revus notamment en prenant en compte si la personne a du mal teindre son portable ou le laisser chez elle La fonction rassurante du t l phone portable soulign e dans cette tude semble bien tenir l aspect virtuel de la communication qu il propose et semble effectivement tre en rapport avec des angoisses de s paration et de perte d objet Cela dit il serait galement int ressant de tenter de conna tre les implications du narcissisme dans le rapport au t l phone portable ce qui constituerai un versant compl mentaire l axe de la relation d objet Il serait maintenant int ressant dans une prochaine tude de comprendre les relations entre ce que nous avons observ ici et ce que nous pourrions observer des appelants de lignes d aide psychologique par t l phone telles que celles d S O S D pression 51 Bibliographie Bailly D 1995 l angoisse de s
39. es qualit s adaptatives 27 2 3 2 L ANGOISSE DE SEPARATION ET DE PERTE D OBJET SELON LES THEORIES PSYCHODYNAMIQUES 2 3 2 1 La place de l angoisse de s paration et de perte d objet dans la th orie Freudienne 2 3 2 1 1 Deuil et M lancolie 1917 Dans l article Deuil et M lancolie 1917 Freud souligne l trange ressemblance entre l tat de deuil et les sympt mes de la d pression m lancolique Le deuil est r guli rement la r action la perte d une personne aim e ou d une abstraction mise sa place la patrie la libert un id al etc La m lancolie se caract rise du point de vue psychique par une d pression profond ment douloureuse une suspension de l int r t pour le monde ext rieur la perte de la capacit d aimer l inhibition de toute activit et la diminution du sentiment d estime de soi qui se manifeste en des auto reproches et des auto injures et va jusqu l attente d lirante du ch timent Ce tableau nous devient plus compr hensible lorsque nous consid rons que le deuil pr sente les m mes traits sauf un seul le trouble du sentiment de l estime de soi qui manque dans son cas S Freud 1917 Dans le cas de la m lancolie la perte d objet n est pas toujours vidente parfois on observe une perte r elle comme dans le cas d un d c s parfois l objet n est pas mort ni d truit mais est perdu en tant qu objet d amour parfois encore on ne sait pas quel objet a t perdu et cette p
40. est un mode de relation o le sujet n investit qu une partie cliv e de la personne totale par exemple le sein de la m re qui satisfait une pulsion partielle Objet total Selon Freud lorsque l enfant se d veloppe les pulsions partielles s unifient en pulsions totales les objets partiels se lient en un objet total Bien qu il reste encore possible l age adulte de r gresser des investissements d objets partiels Et chez Klein la position parano de fait place la position d pressive L enfant est d sormais capable d appr hender la m re comme objet total le clivage entre bon et mauvais objet s att nue les pulsions libidinales et hostiles tendent se rapporter au m me objet J Laplanche et J B Pontalis 1967 Laplanche J Pontalis J B 1967 Vocabulaire de la psychanalyse paris PUF 12 dition 1994 2 1 1 3 Objet transitionnel Pour D W Winnicott l objet transitionnel est un objet limite entre le dehors et le dedans entre le subjectif et l objectif C est la premi re possession non moi moi non moi il se situe donc entre une partie du corps par exemple le pouce et un objet ext rieur l ours en peluche Cet objet c est le doudou dont le petit enfant a besoin pour s endormir cet objet avec lequel il ne fait qu un Il se situe entre l objet cr qui vient de l int rieur et l objet trouv qui vient de l ext rieur Objet mat riel qui a une valeur lecti
41. et primaire est lui m me fantasme de projection Le b b voue une certaine agressivit ce milieu hostile Cette agressivit donne lieu l angoisse et la culpabilit Les pulsions qui ne sont pas satisfaites menacent le b b et sont per ues comme provenant d un environnement hostile Des m canismes de projection sont en place la relation avec le premier objet implique son introjection et sa projection et qu ainsi d s le d but les relations objectales sont model es par une interaction entre l introjection et la In Cette haine projection entre les objets et les situations internes et externes M Klein 1948 et cette menace que le nourrisson semble recevoir du milieu ext rieur donnent lieu de l agressivit de la part du nourrisson envers le mauvais sein L ext riorisation des situations internes de danger est une des m thodes les plus primitives du Moi pour se d fendre contre 1 Tous ces l angoisse et reste fondamentale au cours du d veloppement M Klein 1948 mouvements se d veloppent en parall le de la pulsion de vie vers le bon sein gratificateur int rioris de la m me mani re que le mauvais objet Ces mouvements d agressivit s expriment par des fantasmes cannibaliques le d sir de d vorer et la peur d tre d vor Abraham fait co ncider l angoisse et la culpabilit avec les d sirs cannibaliques Cette premi re configuration est la position schizo parano de c est la configurati
42. ets et de tel type privil gi de d fense On parlera des relations d objet d un sujet donn mais aussi de types de relations d objets se r f rant soit des moments volutifs exemple relation d objet orale soit la psychopathologie exemple Relation d objet m lancolique J Laplanche et J B Pontalis 1967 2 1 1 1 L objet en psychanalyse La notion d objet est envisag e en psychanalyse sous trois aspects principaux A En tant que corr latif de la pulsion il est ce en quoi et par quoi celle ci cherche atteindre son but savoir un certain type de satisfaction Il peut s agir d une personne ou d un objet partiel d un objet r el ou fantasmatique B En tant que corr latif de l amour ou de la haine la relation en cause est alors celle de la personne totale ou de l instance du Moi et d un objet vis lui m me comme totalit personne entit id al etc l adjectif correspondant serait objectal C Dans le sens traditionnel de la philosophie et de la psychologie de la connaissance en tant que corr latif du sujet percevant et connaissant il est ce qui s offre avec des caract res fixes et permanents reconnaissables en droit par l universalit des sujets ind pendamment des d sirs et des opinions des individus l adjectif correspondant serait objectif J Laplanche et J B Pontalis 1967 Le concept d objet sera principalement utilis ici comme tant ce que le sujet investit dans la relation
43. il s agissait d un pr test pour un m moire de ma trise Le questionnaire tait ensuite laiss aux tudiants ayant accept de le remplir Ils le remplissaient seul puis le questionnaire tait ramass Ce premier questionnaire a t pr test sur seize sujets Un d pouillement rapide permettait ensuite de d finir une moyenne d usage du portable et de se faire une id e des valeurs repr sentant un usage faible et 45 un usage important par rapport cette moyenne Les questions ont t reformul es selon qu elles avaient t bien comprises ou non Le questionnaire sous sa forme d finitive a ensuite t administr quatre vingts tudiants dans les m mes conditions que le pr test Un tableau r sumant les crit res de s lection des sujets des deux groupes d tude sujets t l phonant peu sujets t l phonant beaucoup est pr sent en annexe Cependant tant donn la raret des sujets correspondant exactement aux profils d finis la s lection s est assouplie Les huit premiers sujets s lectionn s formaient deux groupes de quatre sujets comparables deux deux un dans le groupe des t l phonant peu et un dans le groupe des t l phonant beaucoup en ge sexe et selon qu ils vivaient seul ou non Un premier e mail leur rappelait la recherche et proposait des plages horaires pour prendre rendez vous s ils taient toujours d accord pour participer Malheureusement ces premiers contacts n ont pas tous a
44. il sur la relation d objet virtuel porte sur le t l phone portable consid r comme un exemple d outil permettant une communication potentielle distance et donc comme un support d une relation d objet virtuel L axe d tude des enjeux de cette relation d objet virtuel est le concept d angoisse de s paration et de perte d objet L hypoth se qui d coule du croisement de la relation d objet virtuel et des angoisses de s paration et de perte d objet est que l usage d un lien virtuel permet d abaisser les angoisses de s paration et de perte d objet et donc qu il est particuli rement utilis par les personnes souffrant de ces angoisses En effet les r sultats bien que n ayant aucune valeur d un point de vue statistique vont dans le sens d un lien entre le besoin de relation virtuel et les angoisses de s paration et de perte d objet Cela dit ces r sultats am nent supposer que le lien virtuel permis par la possession d un t l phone portable n a pas besoin d tre actualis par des appels t l phoniques fr quents pour tre rassurant Le simple fait d avoir un t l phone permettrait d abaisser les angoisses de s paration et de perte d objet Maintenant que nous avons aper u les liens qui peuvent s tablir entre l usage du t l phone portable et les angoisses de s paration et de perte d objet il para t int ressant et justifi de tester certaines hypoth ses sur un chantillon plus large et constituant deux groupes comparabl
45. ionnels et l espace potentiel L enfant qui joue la d nette sait qu il fait semblant et c est entre autre ce qui diff rencie le jeu du d lire ou de l hallucination De m me que nous savons parfois confus ment que notre connaissance du monde n est pas le monde lui m me Que ceci n est pas une pipe Que ce que nous voyons la t l vision ne se passe pas dans notre salon Que notre correspondant n est pas dans le t l phone Que nous ne somme pas le h ros de notre jeu vid o Ou pas tout fait Pour en revenir la vie cr ative elle na t de la rencontre entre le monde ext rieur et mat riel et le monde int rieur psychique et subjectif Elle se situe dans l espace potentiel voqu par D W Winnicott dans Jeu et r alit 1971 Cet espace potentiel peut tre mis en parall le avec le concept de virtuel comme tant un projet tendant se r aliser Le bloc de marbre choisi par le sculpteur contient virtuellement le buste que le sculpteur projette de r aliser Ce buste virtuel est la crois e d une image mentale et d un morceau mat riel du r el La vie psychique L image mentale le Imaginaire psychiq projet 8 L espace potentiel La sculpture en marbre Virtuel Le monde ext rieur Le bloc de marbre Actuel Ces parall les sont valables pour le jeu de la m me mani re que pour la vie cr ative Voir le tableau en annexe Winnicott D W 1971 Playing and reality Tavistock tr
46. issberg d veloppe cette position dans Pr sences Distance D placement virtuel et r seaux num riques pourquoi nous ne croyons plus la t l vision Le virtuel sera alors d fini comme hors pr sentiel Weissberg J L 1999 Pr sence distance Paris L Harmattan 11 2 1 2 2 Le virtuel et le transitionnel Nous allons tenter d articuler les concepts de virtuel et de transitionnel au sens introduit en 1951 par D W Winnicott dans son article Objets transitionnels et ph nom nes transitionnels Nous avons vu avec le virtuel la notion de m diation de m me nous pouvons consid rer l objet transitionnel comme un objet m diatisant le passage du degr z ro dans la relation d objet stade de d pendance absolue au degr 100 de relation d objet qui est l objet total C Robaglia 2003 L impact du t l phone portable sur le lien m re adolescent En ce sens l objet transitionnel est une relation d objet totale en devenir une relation d objet virtuel Nous pouvons galement articuler ces concepts en consid rant le virtuel comme appartenant l espace potentiel Partons de la question du dedans et du dehors et de l espace interm diaire entre dedans et dehors Cette question est d velopp e au travers de diff rents aspects L objet transitionnel Il se situe entre le moi et le non moi Mon pouce Fait partie de Moi et est Moi L objet transitionnel peluche Ne fait pas partie de Moi est Moi premi re p
47. jection E21 inad quation du th me au stimulus pers v ration fabulation hors image symbolisme herm tique E22 vocation du mauvais objet th mes de pers cution recherche arbitraire de l intentionnalit de l image et ou des physionomies ou attitudes E23 expression d affects et ou de repr sentations personnages massifs expressions crues peur de patatan de li es une th matique vertige A sexuelle ou agressive A3 B3 C3 Proc d s de type Proc d s de type Investissement narcissique hyst riques C31 Accent port sur obsessionnels y q p E3 A31 Doute pr cautions verbales h sitation entre interpr tations diff rentes rem chage A32 annulation A33 Formation r actionnelle A34 Isolation entre repr sentations ou entre repr sentation et affect B31 Mise en avant des affects au service du refoulement des repr sentations B32 Erotisation des relations symbolisme transparent d tails narcissiques valeur de s duction B33 Labilit dans les identifications l prouv subjectif r f rences personnelles C32 Dd narcissiques id alisation critique de soi C33 Mise en tableau affect titre posture signifiantes d affect C34 Insistance sur les limites et contours et sur les qualit s sensorielles C35 relations sp culaires D sorganisation des rep res identitaires et objectaux E31 confusion des identit s Clivage du Moi E32 Instabilit des objets
48. jective correspond l interaction entre la r alit ext rieure et la r alit psychique M Klein 1948 L angoisse de perte d objet propre la position d pressive semble alors d couler des fantasmes agressifs en place dans la position schizo parano de La base de l angoisse d pressive est la synth se entre les pulsions destructrices et les sentiments d amour l gard d un objet En r sum l angoisse de perte d objet l angoisse d pressive d rive de ce que l enfant appr hende que la m re aim e ait t d truite par ses pulsions sadiques ou qu elle soit en f Klein M 1948 Sur la th orie de l angoisse et de la culpabilit In M Klein P Heimann S Isaacs J Rivi re D veloppement de la psychanalyse paris PUF 1966 32 danger d tre d truite et cette peur se rapporte la m re comme objet bon ext rieur et int rieur indispensable et contribue au sentiment qu elle ne va jamais revenir M Klein 1948 Ces deux positions sont pr sent es comme tant successives et comme tant l uvre dans le tout d but de la vie Nous les consid rons comme des mod les qui peuvent servir expliquer des mouvements psychiques l ge adulte et non comme des stades de d veloppement achev s 2 3 2 2 2 Les d fenses maniaques et narcissiques face L angoisse de s paration La place de l angoisse de s paration dans la th orie kleinienne est expos e par J M Quinodoz
49. lle d tre exclu d tre rejet d tre seul L accessibilit du monde objectal permet de lutter contre cet isolement On retrouve ici l id e de Bowlby selon laquelle les angoisses de s paration seraient sous tendues par le besoin d attachement qui permettrait l individu de ne pas tre isol car l isolement repr senterait un facteur d ins curit face aux menaces de l environnement Ce besoin d tre connect en permanence au r seau peut aussi appara tre comme un manque d autonomie Dans le cas de Monsieur B on observe un besoin de fusion avec l entourage affectif qui voque un manque d autonomie mais aussi un manque d individuation du fait du refus de la s paration ce qui voque le processus de s paration individuation tel qu il peut tre appliqu la fin de l adolescence et au d but de l ge adulte Pour Monsieur C le d sir d acc der un statut d adulte autonome semble tre une motivation pour essayer d accepter la s paration et le t l phone semble tre un moyen d explorer cette autonomie et cette individuation sans pour autant prouver trop brutalement la s paration Ici on retrouve l id e qu un attachement s curisant permet de s aventurer vers l autonomie M me si ces processus sont plut t propres au d veloppement du jeune enfant on suppose que le d veloppement d un individu sa maturation dure toute une vie et que les processus qui se mettent en place dans l enfance peuvent se retrouver et av
50. lles que la peur de l obscurit des animaux le bruit l isolement etc Freud S 1917 Deuil et m lancolie in M tapsychologie Paris Gallimard 1968 26 Ces situations ne sont pas dangereuses en elles m mes mais sont associ es indirectement des situations de danger Les individus humains ou animaux ayant un comportement de peur dans ces situations ayant plus de chance de survivre et de se reproduire ces peurs seraient donc issues d un h ritage g n tique adaptatif Notamment la peur de l isolement entra nerait un comportement de recherche de compagnie et d attachement La solitude est un stimulus de la peur en elle m me en tant que facteur de mortalit du fait de la pr dation La solitude n est pas un danger en elle m me mais est un manque de protection face une attaque ventuelle de l ext rieure L angoisse pourrait alors tre une anticipation du danger La peur est une r action un danger imm diat l angoisse est une r action face un danger en puissance On redoute plus l obscurit des trangers des animaux des mouvements brusques des bruits soudains quand on est seul Ces diff rents facteurs se potentialisent les uns les autres Chez les enfants ce sont surtout l obscurit et les animaux qui produisent la peur la pr sence ou le contact avec la m re suffisant diminuer consid rablement la peur L attachement selon Bowlby servirait donc la s curit de l individu La th orie de Bo
51. ls sont 70 priv s contre 30 publiques pour les abonn s Pour les non abonn s on a 60 publiques et 40 priv s 42 des appels ont pour but de donner et recevoir des nouvelles contre 61 pour le courrier 24 des appels ont pour but de demander un renseignement contre 16 pour le courrier 20 des appels et 24 des courriers ont pour but de fixer un rendez vous Avant 25 ans le t l phone sert surtout fixer un rendez vous apr s 50ans le t l phone sert surtout demander des nouvelles La seconde est une enqu te britannique concernant les relations interpersonnelles par t l phone sur un chantillon londonien Des affirmations sont propos es aux participants ceux ci doivent dire s ils sont d accord avec ces affirmations La proposition telephone brings you closer to someone le t l phone permet d tre plus proche de quelqu un fut acquiesc e par les trois quart de l chantillon et autant pour la proposition the telephone is a necessary way to keep in touch le t l phone est n cessaire pour rester en contact Les avis sont partag s ou neutres quant la question d crochez vous le t l phone quand vous vous sentez seul Les femmes usent plus du t l phone que les hommes particuli rement pour le bavardage ou pour chapper la solitude Globalement les femmes ont plus besoin du t l phone que les hommes pour les femmes c est un usage plus affectif que pour les hommes Les hommes c libataires t l ph
52. n mode jubilatoire et angoissant La m re pourra progressivement tre investie en tant qu objet s par L enfant acc de au symbolique A la fin du processus de s paration individuation l enfant a acc s la permanence de l objet et au langage Ces phases de d veloppement correspondent avant tout des conditions intra psychiques et non pas comportementales La s paration correspond l mergence hors de la fusion symbiotique et correspond la r alisation intra psychique d tre s par Cette s paration a valeur intra psychique permet de se diff rencier de la m re de percevoir les limites entre soi et l objet de s en loigner de s en d tacher Les repr sentations intra psychiques du self se diff rencient des repr sentations objectales En m me temps se d veloppe l individuation gr ce l volution des fonctions autonomes telles que la m moire la perception les capacit s cognitives L individuation correspond au d veloppement du sentiment d identit personnelle de ses caract ristiques propres Il s agit plus du fait d tre que de qui on est Ceci passe par l investissement libidinal du corps Le processus de s paration individuation implique la sensation d tre s par et en relation Ce d veloppement de l autonomie est permis par le d veloppement des fonctions de l enfant d une part et d autre part par la disponibilit affective de la m re Le processus de s paration individua
53. n moyenne 45 minutes par jour Pour 50 de la population la n cessit du t l phone est quasi naturelle voire un plaisir 50 de la population a combl la panne par l usage des t l phones publics et du t l phone professionnel Peu se rabattirent sur les lettres Un tiers de la population a augment son nombre de visites et un tiers a augment sa consommation de communication de masse t l vision radio Les auteurs en d duisent que le t l phone serait un moyen sp cifique irrempla able Ils observent galement que pendant la panne le voisinage physique aurait repris momentan ment ses droits et une solidarit de proximit aurait ressurgi augmentation de la vie interactive dans les rues et de la conscience communautaire Cependant on peut se demander si cette derni re observation est imputable aux caract ristiques du t l phone lui m me ou si elles ne sont pas plut t dues une situation inhabituelle de crise qui concerne une m me collectivit au m me moment On observe le m me genre de r actions lors des gr ves de transport par exemple Face la panne la population exprime un sentiment d isolement et d inqui tude ce qui confirme l hypoth se de Aroson les deux tiers auraient v cu soit l un soit l autre et le tiers restant les deux 23 2 3 ANGOISSE DE SEPARATION ET DE PERTE D OBJET 2 3 1 L ANGOISSE DE SEPARATION DEVELOPPEMENT ALE L angoisse de s paration sous la direction de D Bailly
54. nce de l autre quoique passant par le seul canal phonique est incontestable L Bardin 2000 Laurence Bardin pr sente ensuite trois exp riences tudiant les pratiques li es au t l phone en 1970 dans trois pays diff rents France Grande Bretagne Etats Unis La premi re tudie la situation du t l phone en France en janvier 1976 Etude de la demande et du trafic t l phonique des m nages Direction g n rale des t l communications service des programmes et affaires financi res L Bardin 2000 La m thode mise en place est une enqu te par questionnaire sur une population de 5000 adultes de plus de dix huit ans Les objectifs sont de cerner la demande potentielle de raccordement selon les conditions financi res et de d lai et de d crire les communications t l phoniques et postales des fran ais dans les ann es 70 Les quatre types de communication tudi s sont le courrier le t l phone le contact directe et la communication unidirectionnelle communication de masse Bardin L 2000 Les relations interpersonnelles par t l phone un exemple de communication m diatis e Universit paris V 21 Les r sultats obtenus montrent pour le t l phone que le trafic local repr sente 70 du trafic total contre 30 pour le trafic interurbain Le trafic d pend de l ge et de la C S P Plus l entourage social d un individu est raccord et plus l individu fait usage du t l phone Les appe
55. nderais dans un premier temps de remplir le questionnaire ci joint qui vise conna tre votre attitude vis vis du t l phone portable Dans un second temps je contacterais certains d entre vous pour obtenir un rendez vous l universit de Paris X Nanterre au cours duquel vous participerez un test projectif il s agira pour vous de raconter de petites histoires partir d images que je vous montrerais et un entretien enregistr s sur bande audio Ce test vise conna tre un peu de votre personnalit et cet entretien vise approfondir la connaissance de votre attitude vis vis du portable Vous tes libre de participer ou non cette recherche et vous tes libre de vous retirer de cette recherche tout moment Si vous d cidez de ne pas participer ou d arr ter votre participation il ne vous sera demand aucune justification Votre participation sera enti rement anonyme Afin que je puisse vous contacter pour prendre rendez vous je vous demanderais dans le questionnaire de me laisser votre num ro de t l phone ou votre adresse e mail Personne d autre que moi n aura acc s ces informations je ne conserverais pas ces informations apr s cette tude et ne les utiliserais pas d autres fins que celles explicit s ici Je reste votre disposition pour plus d information vous pouvez me contacter par t l phone ou par e mail Les r sultats de la recherche seront communiqu s aux participants sous forme de compte rendu
56. nes transitionnels In De la p diatrie la psychanalyse Paris Payot pp 169 186 Laplanche J Pontalis J B 1967 Vocabulaire de la psychanalyse paris PUF 12 dition 1994 Les ph nom nes transitionnels ne disparaissent pas compl ment ils peuvent toujours tre utilis s comme un champ neutre d exp rience qui ne sera pas contest D W Winnicott 1959 Ils appartiennent au domaine de l illusion ce champ interm diaire d exp rience dont il n a justifier l appartenance ni la r alit int rieure ni la r alit ext rieure et partag e constitue la part la plus importante de l exp rience de l enfant Il va se prolonger tout au long de la vie dans l exp rience intense qui appartient au domaine des arts de la religion de la vie imaginative de la cr ation scientifique J Laplanche et J B Pontalis 1967 L espace transitionnel se situe entre l espace interne et l espace externe entre le subjectif et l objectif Ce point sera approfondi en 2 1 2 2 le virtuel et le transitionnel 2 1 1 4 Objet virtuel Se r f rer au point 2 1 2 1 introduction des concepts de virtuel et de m dia L objet virtuel est un objet r el mais non imm diat non actuel Ces objets ne s inscrivent pas dans l espace et dans le temps Par exemple une communication m diatis e par le t l phone n est pas localisable dans l espace on ne peut pas dire o a lieu la communication les deux interlocuteurs ne sont p
57. nt p43 D Ie ANT Re a a E E p44 222 35 Lentietien Sers se e E aa EEE OE EEO p45 323 DEMARCHE perrin te Nains p45 4 RESUMAS MN ane ns p47 La partie R sultats a t retir e de cette version en vue du respect de l anonymat des sujets D DISCUSSIONS nm E p47 5 1 REVUE DES HYPOTHESES POUR L ENSEMBLE DES SUJETS p47 5 2 AU DELA DES HYPOTHESES TESTEES p48 SO APERSPECTIVES See Tornado P50 0 CONCIUS OMS ses PSI BibHOp ape its p52 ANNEXOS ns eine p54 Formulaire de consentement clair ile etes p 55 Pr test du questionNaitese sn s0 annee Mr au ne ste me nd p 56 ON SHORNAI E Le ne nn ne ns EAEE EAS p 58 Tableau de population selon les r sultats au questionnaire p 60 Feuille de d pouillement sus ae 2 esters etes p6l Tableau Transitionnalit et virtuel p 62 1 Introduction Durant l ann e 2002 2003 j ai effectu un stage en tant qu coutante S O S D pression qui est un service d aide psychologique par t l phone La question du lien virtuel par t l phone qui est l une des diff rences entre une consultation par t l phone et une consultation classique m ritait d tre pos e pour comprendre et g rer ce qui se passe dans ces entretiens t l phoniques Un s minaire sur la relation d objet virtuel tait alors le cadre id al pour cette r flexion Je me suis centr e sur le lien entre les caract ristiqu
58. nternet o l un des interlocuteurs peut se faire passer pour autre qu il n est se pr senter sous une apparence symbolique avec un pseudonyme etc Le t l phone portable comme lien virtuel et les angoisses de perte d objet ou de s paration On suppose que certaines personnes peuvent avoir du mal maintenir l id e que l objet continue d exister lorsque celui ci n est plus pr sent Ceci suscitant de l angoisse angoisse de perte d objet angoisse d pressive il faut y rem dier en v rifiant l existence de l objet Le lien virtuel peut servir d auxiliaire l acquisition int riorisation de la permanence de l objet quand celle ci est d faillante Le lien virtuel permanent peut galement tre un compromis entre le refus de la s paration et l acc s l autonomie ayant alors un r le de transition dans le d roulement du y processus de s paration individuation 39 3 M thode 3 1 PROBLEMATIQUE HYPOTHESES THEORIQUES HYPOTHESES OPERATIONNELLES 3 1 1 RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE Cette tude porte sur le t l phone en tant qu outil d une relation d objet virtuel et son r le face aux angoisses de s parations 3 1 2 HYPOTHESES THEORIQUES H1 le t l phone portable procure au sujet un lien virtuel rassurant avec le monde objectal H2 Le t l phone portable aide se rassurer face aux angoisses de s paration et de perte d objet H3 le t l phone portable peut tre un objet t
59. nterpersonnelles par t l phone un exemple de communication m diatis e Universit paris V En 1975 25 des foyers sont quip s pour 90 en 1985 On observe simultan ment l apparition plus nombreuse des cabines t l phoniques et le d veloppement de la t l vision Apr s 1985 font apparition des outils annexes au t l phone tels que le minitel le r pondeur les fax les sans fils les mobiles le signal d appel le basculement de ligne l affichage du num ro les cartes t l phoniques code utilisables de n importe quel poste Internet Le nombre de lignes d appel se multiplie par dix en quarante ans En 2000 les satellites rendent n importe quel point du globe accessible la t l phonie mobile 2 2 3 PARTICULARITES DU TELEPHONE DE SON USAGE ET DE SES USAGERS Ce qui nous int resse particuli rement dans l histoire du t l phone c est l usage qui en a t fait les besoins auxquels il a r pondu et ce qu il a chang dans le mode de vie de ses usagers Nous esp rons que ces informations pourront nous clairer sur l usage actuel du t l phone Il serait d ailleurs int ressant de remonter cet historique aux usages de la correspondance par lettres avant le t l phone ou encore de comparer cet usage avant apr s l apparition et la g n ralisation du t l phone Avec Internet l e mail le courrier lectronique fournit une r f rence laquelle est particuli rement comparable l usage du courrier p
60. ntretien je ne savais pas comment les sujets r agiraient mes questions je choisis donc de pencher du c t de la non directivit tout en gardant une trame d entretien pr tablie en t te Avec pour consigne dans quelles circonstances ton t l phone est il allum dans quelles circonstances est il teint l entretien d butera par une exploration de ce qui se passe pour le sujet lorsque son t l phone est allum ou teint ou lorsqu il en est s par par choix ou par oubli ce qui peut constituer un acte manqu ou par obligation On cherchera conna tre la valeur des appels en eux m mes l importance du choix de l interlocuteur et de sa disponibilit de son accessibilit s il r pond ou non l appel On tentera de comparer une communication en face face en appel et par sms Avec cet entretien que l on situe entre le semi structur et le non structur on gagne en souplesse mais on perd en comparabilit par rapport un entretien plus structur Une meilleure ma trise de la technique de l entretien aurait permis un entretien plus proche de la non directivit et qui aurait donc t plus proche de la singularit de chaque sujet 3 2 3 DEMARCHE Dans un premier temps la population d tude a t pr test e la Biblioth que Universitaire de Nanterre Apr s avoir demand aux sujets s ils acceptaient de r pondre un questionnaire sur le t l phone portable il tait pr cis qu
61. nu le plus primitif de l angoisse est le sentiment qu a l enfant du danger d insatisfaction de son besoin du fait de l absence de la m re l angoisse provient du danger qui menace l organisme du fait de la pulsion de mort l angoisse a son origine dans la peur de la mort M Klein 1948 M Klein souligne ici un d saccord avec S Freud qui lui consid re que la peur de la mort n est pas une angoisse primaire car rien de semblable la mort ne peut survenir dans l exp rience du b b Freud S 1926 Inhibition Sympt me et Angoisse paris PUF 17 dition 1993 2002 Bailly D 1995 L angoisse de s paration Paris Masson Klein M 1948 Sur la th orie de l angoisse et de la culpabilit In M Klein P Heimann S Isaacs J Rivi re D veloppement de la psychanalyse paris PUF 1966 30 D autre part pour Freud l angoisse de mort s apparente l angoisse de castration Pour In si la M Klein il y a dans l inconscient une peur de l an antissement de la vie 1948 pulsion de mort existe alors il existe une peur de l an antissement de la vie La pulsion de mort est active toute la vie donc la source de l angoisse de mort n est jamais limin e et entre comme facteur permanent dans toutes les situations d angoisse Ces angoisses de mort v cues par le b b d s le d but de la vie sont ressenties comme provenant d un environnement hostile pers cuteur du fait de la projection L obj
62. odoz J M 1991 La solitude apprivois e L angoisse de s paration en psychanalyse Paris PUF Robaglia C 2003 L impact du t l phone portable sur le lien m re adolescent Shentoub V et coll 1990 Manuel d utilisation du T A T approche psychanalytique Paris Bordas 1998 Weissberg J L 1999 Pr sence distance Paris L Harmattan Winnicott D W 1951 Objets Transitionnels et ph nom nes transitionnels In De la P diatrie la Psychanalyse Paris Payot pp 169 186 Winnicott D W 1971 Playing and reality Tavistock tr fr Jeu et r alit Paris Gallimard 1975 53 Annexes Justine Desbouvrie Etudiante en Ma trise De psychologie T l phone 06 87 56 15 08 e mail justinedesbouvrie hotmail com FORMULAIRE DE CONSENTEMENT Madame monsieur Etant tudiante en Ma trise de Psychologie 4 ann e l Universit Paris X Nanterre je r alise cette ann e un m moire de recherche sur le t l phone portable dans le cadre du s minaire sur la relation d objet virtuel de S Missonnier ma tre de conf rence l Universit Paris X Nanterre Cette recherche a pour objectif de mettre en vidence certains liens entre la personnalit d un individu et son attitude vis vis du t l phone portable personnes t l phonant peu et personnes t l phonant beaucoup C est dans le cadre de ce travail que je sollicite votre participation Si vous acceptez de participer je vous dema
63. oir du sens l ge adulte Le besoin exprim par Monsieur C comme par Monsieur B que l environnement soit disponible tout moment voque le besoin que le b b a de la pr occupation maternelle primaire On pourrait comparer l environnement affectif les personnes que le sujet cherche appeler une m re qui r pond ou ne r pond pas La frustration prouv e par le sujet lorsqu il cherche joindre un interlocuteur qui ne r pond pas fait penser la d tresse d un nourrisson qui appelle en vain sa m re L usage du t l phone portable peut tre un indicateur int ressant du rapport qu entretient un individu avec le monde objectal Cela dit il faut consid rer l usage du t l phone dans un ventail de variations plus large que l alternative binaire de t l phoner beaucoup ou peu On a vu que d autres facteurs avaient leur importance avoir son t l phone sur soi ou non allum ou non la capacit de l teindre de supporter de ne pas l avoir ainsi que le besoin de consulter son r pondeur de v rifier si on a t appel ou encore tre en attente d un appel etc L indice qui nous semble le plus r v lateur de ce qu apporte le t l phone une personne outre l aspect fonctionnel est ce que rapporte cette personne de ce qui se passe pour elle lorsqu elle est priv e de son portable 49 5 3 PERSPECTIVES On note qu il y a d autres enjeux psychologiques dans l usage du t l phone portable que les angoiss
64. on la plus primitive marqu e particuli rement par les m canismes de clivage l objet est partiel d introjection et de projection La position d pressive est cons cutive cette position schizo parano de Le b b commence int grer les objets partiels le bon et le mauvais sein commencent tre per us comme tant un seul et m me objet Dans ces tats d int gration il se produit une certaine synth se entre l amour et la haine pour les objets partiels ce qui selon mon opinion actuelle donne naissance l angoisse d pressive la culpabilit et au d sir de i Klein M 1948 Sur la th orie de l angoisse et de la culpabilit In M Klein P Heimann S Isaacs J Rivi re D veloppement de la psychanalyse paris PUF 1966 31 r parer l objet aim endommag avant tout le sein bon Le sentiment que le mal fait l objet aim est caus par des pulsions agressives du sujet telle me para t tre l essence de la culpabilit Le sentiment de culpabilit du b b peut s tendre tout mal qui arrive l objet aim m me le mal fait par les objets pers cuteurs du sujet M Klein 1948 Les fantasmes agressifs adress s au mauvais sein concernent d sormais galement le bon sein qui s en trouve menac L angoisse et la culpabilit proviennent du danger de perdre le bon sein cause des d sirs sadiques du nourrisson On retrouve ici l id e exprim e par Freud que la d pression est
65. onent plus que les hommes mari s La troisi me a t men e par Aroson en 1975 New York Les travaux am ricains des ann es 70 Les hypoth ses d Aroson sur les fonctions probables du t l phone aupr s des individus sont que le t l phone permet une diminution de la solitude et de l anxi t un sentiment de plus grande s curit psychique ou m me physique et la possibilit de maintenir la coh sion des groupes familiaux et amicaux face la dispersion r sidentielle et g ographique D autre part Aroson se demande si la communication par t l phone diminue ou augmente les changes dans l actuel et si les communications face face et par t l phone sont compl mentaires ou se remplacent 22 C est gr ce une panne de t l phone Manhattan en 1975 que les sociologues allaient pouvoir r pondre la question quoi sert le t l phone pour les gens et leurs relations sociales L exp rience consista appeler 300 personnes au hasard apr s la panne Les sujets devaient r pondre un questionnaire sur leur nombre d appel par jour en temps normal et sur le ressenti pendant la panne et sur les autres moyens de communication pendant la panne Les r sultats sont subjectifs et permettent de r pondre par d faut aux interrogations des chercheurs ce qui a manqu pendant la panne refl te ce quoi sert le t l phone en temps normal R sultats En moyenne les sujets appellent 4 6 fois par jour et e
66. ossession non Moi Ma maman comme objet total Ne fait pas partie de Moi n est pas Moi Il s agit ici de faire la diff rence entre l objet cr et l objet trouv Je cr e l objet quand j en ai besoin et je le d truis quand je n en ai pas besoin Si l objet survit la destruction alors il est ind pendamment de moi il est non moi Mon pouce fait partie de mon corps et j en ai le contr le Mon doudou est sous mon contr le mais il ne fait pas partie de mon corps Si je ne l anime pas il n est pas anim Ma maman n est pas sous mon contr le et ne fait pas partie de moi Elle tait l avant que je la cr e elle continue d tre quand je la d truis On note cependant par rapport cet exemple que le pouce peut galement tre consid r comme objet transitionnel dans le sens o il est utilis comme un objet comme appartenant la r alit ext rieure donc comme non moi Le pouce qui vient stimuler le corps du b b comme un objet ext rieur est un objet transitionnel bien qu il fasse partie int grante du corps du nourrisson Ce qui compte ce n est pas l objet lui m me mais l utilisation qui en est faite Winnicott D W 1951 objets transitionnels et ph nom nes transitionnels In De la p diatrie la psychanalyse Paris Payot pp 169 186 Le nounours qui est un objet strictement diff renci du nourrisson si on se place d un point de vue objectif ne l est plus si on consid re que c est le nou
67. ostal On note entre le t l phone et la lettre de nombreuses diff rences notamment le canal de communication qui reste verbal mais sous une forme orale pour l un crite pour l autre La temporalit n est pas la m me le t l phone b n ficie d une imm diatet temporelle alors que la lettre est m diate dans le temps comme dans l espace L imm diatet temporelle du t l phone permet une meilleure interaction que le courrier Au niveau spatial on pourrait comparer le poste metteur et le poste r cepteur aux boites aux lettres Nous ne d velopperons pas ces points ici mais nous nous centrerons plut t sur les diff rences entre l usage du t l phone fixe et du t l phone portable Pour cette comparaison et pour l exploration des particularit s du t l phone nous continuons de nous appuyer sur le travail de Laurence Bardin L Bardin compare le t l phone au face face Pour r sumer ces caract ristiques m diatiques nous dirons que le t l phone est l Un mode de communication uniquement vocal et auditif c est dire permettant l usage d un seul sens l exception des autres la vision notamment Un mode de communication ancr dans un lieu d termin le plus souvent clos le t l phone mobile commence modifier cette caract ristique mais impliquant la d localisation Un mode de communication la temporalit ponctuelle et impr vue pouvant d buter et se terminer de fa on tr s rapide Un mod
68. ous de la moyenne soit les valeurs extr mes observ es au dessus de la moyenne soit les valeurs entre deux Par exemple la moyenne d appels par jour pour nos seize sujets est de 2 9 et les valeurs les plus importantes sont 7 et 10 appels par jour La question correspondante dans le questionnaire d finitif est Combien d appels mettez vous par jour en moyenne S entre 0 et 3 appels S entre 4 et 7 appels S plus de 7 appels Les autres items du questionnaire d finitif ont t construits selon le m me mod le partir des donn es du pr test 43 3 2 2 2 Le TAT Le Thematic Apperception Test T A T est un test projectif particuli rement apte mettre en vidence les angoisses de s paration telles qu elles sont propres au sujet contrairement une chelle de mesure qui permet de quantifier mais pas d valuer la qualit sp cifique individuelle des angoisses de s paration L utilisation d un test a cependant l avantage d tre standardis d impliquer le recours une m thode sp cifique pr tablie Ici l analyse sera inspir e de la technique d crite par V Shentoub et coll 1990 dans le Manuel d utilisation du T A T Les planches qui seront pr sent es au sujet sont les planches I IL IM BM IV V VI BM VI GF VII BM VII GF VIII BM IX X XI XII XIII B XIII MF XIX et XVI Les planches auxquelles on s attend solliciter les probl matiques de s paration et de perte d objet son
69. ous prie de bien vouloir fournir les renseignements suivants auxquels moi seule aurais acc s votre num ro de t l phone 2 votre AUT SSC eimai surement en UN re nine ie SSS votre pr nom East asset Le questionnaire est termin nous vous remercions de votre participation et nous nous tenons votre disposition pour r pondre vos questions 57 Ce questionnaire a pour but de conna tre votre attitude vis vis du t l phone portable Les questions concernent donc toutes le t l phone portable et pas le t l phone fixe S il vous plait r pondez toutes les questions Je vous remercie de votre participation 1 Avez vous un portable oui O non Si vous n avez pas de portable vous ne faites pas parti de la population tudi e le reste du questionnaire ne vous concerne pas Je vous remercie de votre participation Les questions auxquelles vous allez r pondre concernent le nombre d appels que vous mettez ou que vous recevez par jour ou par mois 2 Combien d appels mettez vous par jour en moyenne entre 0 et 3 appels entre 4 et 7 appels plus de 7appels 3 Combien d appels recevez vous par jour en moyenne entre 0 et 3 appels entre 4 et 7 appels plus de 7appels 4 Combien de temps estimez vous passer en moyenne par jour au t l phone Il s agit des appels mis et des appels re us O de 0 15 min
70. paration Paris Masson Bardin L 2000 Les relations interpersonnelles par t l phone un exemple de communication m diatis e Th se consult e la biblioth que des saints p res Paris V Bowlby J 1973 Attachment and loss Volume IT SEPARATION Anxiety and Anger London The Hogard Press and the Institute of Psychologie Analysis Tr fr Aftachement et perte volume II La s paration angoisse et col re Paris PUF 1978 Freud S 1917 Deuil et m lncolie in M tapsychologie Paris Gallimard 1968 Freud S 1926 Inhibition sympt me et angoisse Paris PUF 1 dition 1993 2002 Golse B 1985 Le d veloppement affectif et intellectuel de l enfant Paris Masson 2001 Klein M 1946 Note sur quelques m canismes schizo des In M Klein P Heimann S Isaacs J Rivi re D veloppement de la psychanalyse Paris PUF 1966 Klein M 1948 Sur la th orie de l angoisse et de la culpabilit In M Klein P Heimann S Isaacs J Rivi re D veloppement de la psychanalyse Paris PUF 1966 Klein M 1957 Se sentir seul in Envie et gratitude et autres essais Paris Gallimard 1968 pp 119 138 Laplanche J Pontalis J B 1967 Vocabulaire de la psychanalyse paris PUF 12 dition 1994 L vy P 1998 Qu est ce que le virtuel Paris la D couverte 52 Missonnier S et Lisandre H 2003 Le virtuel la pr sence de l absent Paris Editions EDK Quin
71. pas vers la permanence de l objet alors le lien par t l phone qui permet l acc s la voix de l autre par le sens de l ou e garantirait l existence de l objet car celui ci serait alors per u tandis que la pr sence de l objet si celui ci n est pas accessible aux sens une personne silencieuse hors du champ de vision du sujet comme une m re occup e autre chose qu son nourrisson ou un analyste derri re un divan par exemple n est pas per ue et donc ne permet pas de savoir que l objet existe ou continue d exister Golse B 1985 Le d veloppement affectif et intellectuel de l enfant paris masson 2001 37 Cependant il se trouve que cet tat de fait n est pas permanent et volue vers la permanence de l objet La pr sence de l objet n a pas besoin d tre continuellement per ue pour tre sue Et cette simple pr sence m me non per ue c est dire lorsque l objet n est pas accessible aux sens du sujet peut tre satisfaisante Et la permanence de l objet en tant qu objet d amour devrait permettre aussi de supporter la s paration en maintenant l existence de l objet et l id e que celui ci n est pas perdu d finitivement mais seulement absent momentan ment Il reviendra Pourtant nous l avons vu il existe des situations o l objet ne revient pas et est d finitivement perdu Il est probable que ce type d exp rience se rencontre souvent pour diff rents objets d une valeur affective tr s variabl
72. r Combien de temps estimez vous passer en moyenne par jour au t l phone heures s minute s Ce qui fait par mois re heure s minute s Par mois combien de temps attribuez vous aux appels que vous passez as heure s minute s Par mois combien de temps attribuez vous aux appels que vous recevez Re heure s minute s Par mois combien de sms envoyez vous 56 Pourriez vous d crire votre type d abonnement carte ou forfait temps d appel nombre de sms avantages particuliers type temps illimit soir et week end O forfait carte de quel temps d appel disposez vous les sms sont ils compris dans l abonnement Loui non Votre abonnement offre t il des offres particuli res type temps illimit le soir et le week end vers le mobiles du m me serveur et les t l phones fixes etc oui non Sioi POUVEZ VOUS Pr ciser ds reee rO nn net nee ee L one ne el f es Vous arrive t il de d passer votre forfait O jamais parfois souvent syst matiquement Consid rez vous votre abonnement comme suffisant pour vos besoins O largement suffisant juste suffisant O insuffisant tr s insuffisant Vivez vous seul e Oui Non C1 E Avez vous quelque chose ajouter concernant votre utilisation du portable ou concernant ce questionnaire Age Sexe afin de pouvoir vous contacter je v
73. r m re b b est consid r mais elle y ajoute les fantasmes inconscients agressifs qui entra nent la peur de perdre l objet et peuvent aussi permettre de diff rencier la tristesse de l angoisse li e la s paration On pourrait alors parler d angoisse signale lorsque le b b anticipe la s paration et que celle ci provoque d tresse et chagrin quand elle est effective et d angoisse n vrotique lorsqu il n y a pas de raison objective de craindre une s paration quand cette crainte est d mesur e le contexte ext rieur ne suffit pas justifier ces craintes 1l faut alors faire appel aux fantasmes inconscients pour les expliquer On consid rera alors la s paration dont parle Bowlby comme tant un ph nom ne normal l angoisse de s paration d veloppementale et non pas comme source d une angoisse psychopathologique Dans les th ories de S Freud et de M Klein le besoin qu prouve le b b d tre aupr s de sa m re s explique par la d pendance totale de celui ci qui ne peut subvenir seul ses besoins et qui sait par exp rience qu elle lui procure bien tre et s curit Bowlby d montre que procurer bien tre et s curit un enfant ne suffit pas annuler totalement ses r actions n gatives la s paration d avec la m re L attachement entre alors en jeu Bowlby reprend alors le point de vue volutionniste darwinien pour expliquer l attachement et les angoisses de s parations mais aussi les phobies te
74. ransitionnel 3 1 3 HYPOTHESES OPERATIONNELLES L hypoth se H1 s op rationnalise par trois hypoth ses op rationnelles H1 Avoir son t l phone portable sur soi m me teint est rassurant dans la mesure o il est possible de l allumer et d tablir une communication avec l objet physiquement absent HI Avoir son t l phone sur soi allum est rassurant dans la mesure o il permet d tre joignable par l objet physiquement absent et de le joindre tout moment La puissance du lien est plus lev e que dans le cas du t l phone teint Ce lien est plus rassurant H1 Etre en communication t l phonique avec l objet absent physiquement est rassurant dans la mesure o le sujet v rifie l existence de l objet en interagissant avec celui ci Le lien est actualis par l appel m me si la pr sence de l objet reste virtuelle 40 L hypoth se traduite par ces trois hypoth ses op rationnelles pourrait aussi tre Plus le lien virtuel est puissant proche de l actualisation plus il est rassurant par rapport aux angoisses de perte d objet et de s paration Ces hypoth ses op rationnelles mettent en jeu les concepts d angoisse de s paration d angoisse de perte et de virtuel la puissance tant un concept rattach au virtuel et d finissant la possibilit que quelque chose advienne Le lien est virtuel quand il est possible de le cr er il s actualise quand il a lieu elles seront test es gr ce
75. rrisson qui anime la peluche et lui pr te une identit C est un objet la fois r el et fantasm interne et externe moi et non moi Dans son ouvrage jeu et r alit 1971 D W Winnicott pr cise qu il ne tient pas multiplier les exemples pour exposer son concept Il nous appara t effectivement difficile d utiliser des exemples pour illustrer ce qu est un objet transitionnel puisque n importe quel objet objectif peut tre investi comme objet partiel comme objet total comme objet transitionnel L objet objectif ne d termine pas l objet objectal On peut mettre en parall le la transitionnalit telle qu on la d crit ici avec la communication t l phonique En appelant le sujet cr e en appelant car c est du fait de son initiative que la relation est actualis e que la voix de l autre appara t et trouve si l autre d croche car l appel peut r pondre ou ne pas r pondre l objet L appel au t l phone est ainsi compar au b b qui crie pour appeler sa m re Le t l phone en ce qu il permet virtuellement la communication est un support de fantasme de relation l autre de m me que la relation l objet transitionnel peut tre une forme de simulacre de la relation d objet total Moi Sujet Appelant Actuel Objet transitionnel T l phone Appel Virtuel Non moi Objet Appel Actuel La vie cr ative et le jeu se situent entre la r alit ext rieure et la vie psychique
76. s grande m diatet Plus la relation est m diate et plus il est difficile de se sentir pleinement compris ces m dias Bardin L 2000 Les relations interpersonnelles par t l phone un exemple de communication m diatis e Universit paris V Klein M 1957 Se sentir seul In Envie et Gratitude et autres essais Paris gallimard 1968 pp 119 138 20 semblent tre un isolant entre les gens et nous contraignent ce sentiment de solitude Pour ne pas se sentir seul on souhaitera les relations les plus imm diates les plus intimes la relation la plus intime tant celle o un contact troit est tabli entre les inconscients de deux individus Le contact physique comme l treinte maternelle ou celle des amants est quasiment imm diat il n a recours qu aux sens ce qui nous semble tre la m diatisation minimale En cela nous consid rons importante la caract ristique du t l phone comme m dium qui se fait oublier D autres moyens de t l communication ne permettent pas cette impression d imm diatet que souligne L Bardin concernant le t l phone Le courrier postal le courrier lectronique les sms messages crits transmis par t l phone portable et le chat dialogue par crit sur Internet imposent une plus grande distance entre les interlocuteurs Le t l phone a ceci de tr s intime qu on parle l oreille de l autre par t l phones interpos s pour les adeptes de l instrument la pr se
77. se Et S Freud conclut que la douleur est la r action propre la perte l angoisse est la r action au danger que comporte cette perte puis par d placement la r action au danger de la perte de l objet elle m me Quant au deuil il appara t quand la disparition d un objet tr s investi oblige le sujet r aliser un travail de d sinvestissement de cet objet S Freud accorde donc une place fondamentale l exp rience de la s paration et de la perte 2 3 2 2 La place de l angoisse de s paration et de perte d objet dans la th orie Kleinienne 2 3 2 2 1 Position Schizo Parano de et Position D pressive Selon M lanie Klein il n y a pas d indiff renciation moi objet contrairement l id e de Narcissisme primaire d crit par S Freud le Moi et l objet sont per us d s la naissance les relations objectales existent d s le d but de la vie le premier objet est le sein de la m re qui se clive pour l enfant en un sein bon gratificateur et un sein mauvais frustrateur Ce clivage aboutit une s paration de l amour et de la haine M Klein 1948 La haine et l angoisse de pers cution s attachent au sein frustrateur mauvais tandis que l amour et la s curit s attachent au sein gratificateur bon En effet le bon objet le sein de la m re qui nourrit qui satisfait les besoins du nourrisson est aim et le mauvais sein absent est ha car il repr sente un danger de mort pour l enfant Le conte
78. t les planche III BM qui permet d aborder la perte et la position d pressive la planche XII qui par son absence de personnage sollicite aussi la repr sentation de l absence de l objet et la position d pressive la planche XIII B renvoie la solitude et r active la position d pressive et abandonnique et r active les angoisses d abandon et de perte d objet Quoi qu il en soit passer le test en entier permet d avoir une vue d ensemble du fonctionnement psychique d un individu et de se laisser une chance d observer certains l ments l o on ne s y attendait pas De plus le TAT tant un outil standardis ne faire passer que certaines planches entra ne un biais qui rend l interpr tation plus difficile et plus hasardeuse Shentoub V et Coll 1990 Manuel d utilisation du T A T approche psychanalytique paris Bordas 1998 44 3 2 2 3 L entretien L entretien vise compl ter le TAT en ce qui concerne la connaissance des angoisses de s paration du sujet mais aussi conna tre son rapport au t l phone portable C est la fonction du t l phone portable qui est explor e en diff renciant la fonction que peut avoir le t l phone selon qu il est teint ou allum ou encore pendant les appels On s int resse la fonction latente inconsciente ou pr consciente du t l phone dans la relation d objet et en particulier les angoisses de s paration Tout en sachant ce que je souhaitais trouver dans cet e
79. tait avant nous et continuera d tre apr s nous de m me que l objet cr est consid r comme tant l parce qu on le per oit alors que l objet trouv nous pr c de et nous survit Les faits historiques sont des faits r els mais ne sont plus actuels Ils ont ceci de diff rent avec les faits virtuels qu ils sont accomplis bien que cela d pende encore d une certaine conception du temps comme rectiligne et unidirectionnelle ce qui peut tre remis en question Bref le r el ne se limite pas ce qui est maintenant comme il ne se limite pas ce qui est ici l espace se charge des trois premi res dimensions du r el C est notre position dans l espace temps qui d finit de mani re gocentrique ce qui est ici et maintenant Ce point de vue nous plait plus que le pr c dent et nous continuerons donc avec le concept de virtuel comme s opposant l actuel ces concepts appartenant tous deux au r el par opposition au fictif Pour notre travail nous serons amen s consid rer les termes de m dium m dia imm diat m diation interm diaire en gardant l esprit leur racine commune D autre part nous nous limiterons consid rer une relation comme virtuelle lorsque les corps ne sont pas co pr sents c est dire pas dans une m me unit de temps et de lieu La pr sence est une notion la fois vidente et floue Unit de lieu et de temps d finissent la pr sence physique et encore J L Weissberg 1999 Jean Louis We
80. tance et espace non par le corps mais par son prolongement langagier est l essence m me du t l phone L Bardin 2000 Bardin L 2000 Les relations interpersonnelles par t l phone un exemple de communication m diatis e Universit paris V 19 D autres caract ristiques soulignent quel point le t l phone permet la communaut virtuelle cf point 6 Le branchement est perp tuel les connexions infinies Tous tout le temps A chaque seconde quelqu un peut m appeler chaque seconde je peux appeler quelqu un familier ou inconnu A chaque instant des millions de voix bruissent dans le secret des fils L Bardin 2000 c est encore plus magique avec le portable o les voix bruissent dans le secret des ondes impalpables invisibles in localisables Les possibilit s offertes par le t l phone d passent celles de la r alit actuelle l illusion d ubiquit s ajoute le vertige du choix appeler ne pas appeler appeler untel ou son double L Bardin 2000 On note comme assez particulier l aspect en tout ou rien du t l phone Loi du tout ou rien l eau la lumi re l autre s allument ou s teignent volont L Bardin 2000 qui en fait un instrument qui permet la fois de garantir un lien virtuel et une distance s curisante cf point 3 La possibilit de raccrocher tout moment est probablement aussi importante et d terminante dans la relation t l phonique que
81. tion mentale para t en contradiction avec les diff rentes th ories psychanalytiques qui statuent que l enfant est capable d halluciner l objet libidinal d s les premiers mois de sa vie B Golse 1985 B Golse met galement en relation l angoisse du huiti me mois et la permanence de l objet L angoisse du huiti me mois appara t lorsque l enfant est capable de se souvenir du visage de la m re et est d concert du d calage entre ce visage m moris et le visage de l tranger A partir de cette poque l adage loin des yeux loin du c ur ne se justifie donc plus pour l enfant qui sait que l objet existe m me s il ne le voit plus et qui peut ainsi lui conserver son investissement pr f rentiel B Golse 1985 S Freud dans Inhibition sympt me et angoisse 1926 parle de la peur fondamentale de l enfant peur de la perte d objet il ne peut pas encore distinguer l absence temporaire de la perte durable Quand il n a pas vu sa m re une fois il se comporte comme s il ne devait jamais la revoir et il a besoin d exp riences consolatrices r p t es pour apprendre qu cette disparition a coutume de suivre la r apparition de la m re S Freud 1926 Ces consid rations peuvent tre rapproch es des notions d objet trouv et d objet cr Lorsqu il suffit au b b de tourner la t te pour percevoir l objet avant la permanence de l objet le b b a l illusion de faire appara tre l objet de le cr er
82. tion peut tre r activ tout au long de l existence notamment chaque nouveau cycle de vie avec la perception angoissante d tre s par et l preuve du sentiment d identit Dans l ouvrage L angoisse de s paration sous la 34 direction de D Bailly 1995 l adolescence est abord e au travers du processus de s paration individuation Des auteurs tels que P Blos J F Materson F Ladame Ph Jeammet consid rent le processus de s paration individuation comme fil conducteur de l adolescence Il s agit cela dit d une adaptation du concept de M Mahler qui n est pas exactement identique celui d crit pour le d but de la vie Le processus d crit par M Mahler permet de structurer le psychisme tandis que l adolescence est une restructuration du psychisme L utilisation du m me terme risque donc d entra ner des confusions 2 3 3 LA PERMANENCE DE L OBJET EN PSYCHANALYSE Piaget Golse 2 3 3 1 La permanence de l objet Bernard Golse dans son ouvrage Le d veloppement affectif et intellectuel de l enfant 1985 s int resse notamment aux th ories piag tiennes selon un point de vue psychanalytique Nous nous int ressons ici son travail sur la permanence de l objet Tout au long de la p riode sensori motrice va se constituer le sch me de l objet permanent Au d part il n y a pas de conscience de l objet celui ci tant constitu uniquement de ce que Piaget appelle des tableaux sensoriels qui app
83. tre deux personnes L appel aboutit donc syst matiquement un endroit donn mais il n y a pas forc ment quelqu un cet endroit ce moment l pr t d crocher Le t l phone fixe renvoie le plus souvent un groupe d utilisateurs communs tandis que le portable est individuel Quoi qu il en soit nous nous int ressons ici au t l phone portable et son aspect virtuel en tant que permettant un lien potentiel permanent et une communication d localis e et d o sont absents les corps Bardin L 2000 Les relations interpersonnelles par t l phone un exemple de communication m diatis e Universit paris V 2 2 2 HISTORIQUE DU TELEPHONE Pour retracer un bref historique du t l phone en France essentiellement nous nous sommes appuy e sur les travaux de Laurence Bardin qui a pr sent en 2000 une th se intitul e Les relations interpersonnelles par t l phone un exemple de communication m diatis e Nous n avons recueilli que les donn es qui nous paraissaient int ressantes pour notre travail En 1876 Graham Bell d pose le brevet de son invention le t l phone Dans ses premi res ann es le t l phone ne relie qu une infime partie de la population les principaux utilisateurs tant les hommes d affaire et quelques femmes ais es qui en usent pour leurs bavardages luxueux et frivoles L Bardin 2000 Le t l phone incarne un luxe de la belle poque un privil ge de la bourgeoisie qui proc
84. ttachement servant de substitut maternel permet d att nuer les cons quences de la s paration la situation la pire tant la solitude Bailly D 1995 L angoisse de s paration Paris Masson Bowlby J 1973 Attachment and Loss Volume II SEPARATION Anxiety and Anger London The Hogard Press and the Institute of Psycho analysis Tr Fr Attachement et perte Volume II LA SEPARATION Angoisse et Col re 5 Freud S 1917 Deuil et m lancolie in M tapsychologie Paris Gallimard 1968 25 Quoi qu il en soit des soins tels que l alimentation etc m me de tr s bonne qualit ne suffisent pas le nourrisson a besoin d une figure maternelle On remarque d ailleurs que la s paration est galement dure vivre pour la m re S interrogeant sur les angoisses li es la s paration Bowlby fait r f rences aux th ories mises en places pour expliquer celles l Il cat gorise cinq types de th orie qu il r fute car elles ne consid rent pas la s paration comme tant en elle m me la cause directe de l angoisse A ce point de vue qu exprime Bowlby on pourrait opposer l id e que la s paration en elle m me provoque le chagrin mais qu en effet l angoisse peut appara tre comme ayant une origine plus complexe de la m me mani re que le deuil est normal et la m lancolie pathologique S Freud 1917 D autre part dans les th ories de M Klein sur les positions schizo parano des et d pressives l amou
85. u ou imagin Comme substantif tout ou partie de ce qui existe effectivement R el s oppose apparent illusoire fictif irr el mais aussi sur un autre mode possible virtuel id al est r el ce qui a une existence actuelle Au sens le plus strict est r el ce qui a une existence absolue ind pendamment de la vis e du sujet L vy P 1998 Qu est ce que le virtuel Paris la D couverte 10 Nous voici face un paradoxe ou du moins une divergence entre d finitions de concepts Ici il semble que le virtuel ne s oppose pas au r el mais l actuel et l que le r el est ce qui est actuel et s oppose au virtuel Nous mettons l hypoth se que cette divergence tient un point de vue divergent sur un autre concept rattach au r el le temps Si on consid re que le temps passe et donc que le r el change avec le temps alors ce qui a t ou ce qui sera n est pas r el par manque d actualit Ainsi le virtuel s oppose au r el Si nous consid rons cette fois que le temps ne passe pas mais que nous passons dans le temps alors nous consid rons le temps comme une dimension de la r alit ladite quatri me dimension et nous sommes le curseur qui d finit si un fait ou une chose est actuel ou virtuel selon que nos coordonn es sur l axe du temps correspondent aux coordonn es du fait ou de la chose consid r Nous consid rons alors que le virtuel fait partie du r el en acceptant que le r el
86. ure entre autre plus de discr tion pour les rendez vous amoureux Aux U S A le t l phone sert surtout de lien entre petits groupes de colons isol s Puis entre deux guerres en France l usage et la qualit du r seau t l phonique augmentent consid rablement On compte en France en 1924 quatre cent mille raccord s pour un million en 1938 Le t l phone n est plus un luxe mais un outil qu il faut ma triser l usage des patrons et de leurs secr taires Avec les trente glorieuses et la recherche du confort et de l quipement lectrom nager l acc s au t l phone devient tr s demand ainsi que l acc s aux autoroutes nous soulignons la caract ristique de mobilit commune au t l phone et aux autoroutes les deux permettant de r duire les distances g ographiques d autre part les nouveaux abonn s ont besoin que leurs correspondants potentiels soient quip s et font donc pression sur les non abonn s pour que ceux ci s quipent on observe un ph nom ne similaire avec la t l phonie mobile les diff rents r seaux offrant des abonnements aux avantages all chants forfait offrant un temps de communication illimit le soir et le week end etc mais restreints aux appels vers les mobiles du m me r seau et vers les t l phones fixes Les abonn s de tels forfaits ont particuli rement int r t ce que leurs correspondants souscrivent leur abonnement au m me r seau Bardin L 2000 Les relations i
87. utes de 16 30 minutes O plus de 30 minutes 5 Combien de temps estimez vous passer en moyenne par mois au t l phone Il s agit des appels mis et des appels re us O de 0 4 heures de 5 8 heures plus de 8 heures 6 Combien de sms envoyez vous par mois E O de 26 45 sms mois de 0 25 sms mois iz plus de 45 sms mois 7 Combien de sms recevez vous par mois E O de 26 45 sms mois de 0 25 sms mois Fz plus de 45 sms mois 58 8 Pourriez vous d crire votre type d abonnement carte ou forfait temps d appel nombre de sms avantages particuliers type temps illimit soir et week end C forfait carte Avec ce forfait cette carte de combien de temps d appel disposez vous par mois To Heures Votre abonnement comprend t il des offres particuli res type temps illimit le soir et le week end vers les mobiles du m me serveur et les t l phones fixes etc Lioui Unon SOUL DOUV Z VOUS D CISEL siose erein Ne E AE TR Tr er ele eee 9 Vous arrive t il de d passer votre forfait O jamais parfois O souvent O syst matiquement 10 Consid rez vous votre abonnement comme suffisant pour vos besoins O largement suffisant O juste suffisant O insuffisant tr s insuffisant 11 Vivez vous seul e Oui O Non O Age Sexe Afin de pouvoir vous contacter je vous prie
88. ve pour le nourrisson et le jeune enfant notamment au moment de l endormissement par exemple un coin de couverture une serviette qu il su ote Le recours a des objets de ce type permet l enfant d effectuer la transition entre la premi re relation orale la m re et la v ritable relation d objet J Laplanche J B Pontalis 1967 Entre 4 et 12 mois s op re un attachement un objet particulier indispensable au moment de l endormissement La valeur de cet objet dispara t lentement et peut r appara tre plus tard notamment l approche d une phase de d pression perte d objet L objet transitionnel se situe entre le pouce et l ours en peluche comme une partie presque ins parable de l enfant comme possession non moi Not me possession C est une relation de type orale allant de la premi re relation orale vers la conception de l objet comme venant de la r alit ext rieure e Premi re relation orale relation au sein cr ativit primaire le sein est constamment recr par l enfant par son besoin La m re place le sein r el l endroit m me o l enfant est pr t le cr er et au bon moment e Relation transitionnelle entre subjectif et objectif Moment de passage vers la perception d un objet nettement diff renci du sujet et vers une relation d objet proprement dite e Epreuve de r alit L objet vient de l ext rieur Winnicott D W 1951 objets transitionnels et ph nom
89. wlby semble donc expliquer l angoisse de s paration normale mais ne suffit pas expliquer les carts la moyenne importants que peuvent constituer les angoisses de s paration pathologiques Quoi qu il en soit Bowlby ne consid re pas sa th orie comme tant compl mentaire des th ories psychanalytiques mais comme en tant exclusive Outre l hypoth se d un d veloppement ontog n tique de l angoisse de s paration celle ci pourrait galement selon Bowlby r sulter d un apprentissage les enfants ayant re u des soins maternels ad quats tant moins sensibles aux angoisses de s parations que ceux ayant connu des exp riences de d tresse associ es une inaccessibilit de la m re D autre part le b b pourrait aussi avoir associ des exp riences rassurantes telles que le bercement la pr sence de la m re et donc redouter son absence synonyme d inconfort voire de d tresse et d effroi Les histoires racont es aux enfants telles que les menaces d abandon de s paration fin de discipline semblent galement jouer un r le important dans le d veloppement d angoisses de s paration Quels que soient les facteurs d clenchant les angoisses de s paration celles ci supposent de toute fa on qu un lien d attachement est rompu C est ce processus d attachement qui est consid r comme ontog n tique comme ayant un r le dans la survie de l esp ce et comme tant donc un comportement s lectionn naturellement pour s

Le Téléphone Portable et Les Angoisses de Séparation

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