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SIGNETS 18 compressé

1. SIGNETS n 18 NOVEMBRE 2008 Bulletin des Amis de la Bibliotheque municipale Albert Cohen St Leu 95 Les Amis de la Biblioth que au coeur de la vie culturelle de St Leu Conf rence sur la trilogie Joubert eiet Conf rence de Daniel Marty Conf rence de St phane Sali ge sur Wanda Landowska St Leu sur la g opolitique de islam Les Amis de la Biblioth que au coeur de la vie culturelle de St Leu Cette ann e notre association a d cid de proposer aux Saint Loupiens une s rie de conf rences sur des th mes diversifi s qui ont su rencontrer un public attentif et fid le Europe Afrique Regards crois s travers la culture et l histoire comment l Afrique voit elle l Europe et r ciproquement par Alphonse Tay Responsable pendant douze ans du Programme mondial d Education des enfants et des jeunes en situation difficile l Unesco La trilogie Joubert des livres d histoire r dig s par des l ves de ZEP ou une aventure p dagogique et litt raire en Val d Oise Une dame nomm e Wanda La vie et l uvre de Wanda Landowska la c l bre claveciniste qui v cut Saint Leu par Daniel Marty artiste lyrique et sp cialiste de W Landowska En partenariat avec l AAGHEVO G opolitique de l Islam Fondements religieux et aires culturelles histoire et expansion Diff rences entre Chiisme et Sunnisme Isla
2. Cimeti re des Arabes bien qu il eut mieux valu le nommer Cimeti re des Kabyles cf Kabyles du Pacifique de Mehdi Lallaoui d Au nom de la m moire 1994 2 Un fait d une gravit norme est au moment de s accomplir Un des crivains les plus c l bres de ce temps M Henri Rochefort frapp d une condamnation politique va dit on tre transport dans la Nouvelle Cal donie Quiconque conna t M Henri Rochefort peut affirmer que sa constitution tr s d licate ne r sistera pas cette transportation soit que le long et affreux voyage le brise soit que la nostalgie le tue M Henri Rochefort est p re de famille et laisse derri re lui trois enfants dont une fille de dix sept ans Vous partageriez la responsabilit de la catastrophe pr vue et annonc e vous pouvez et vous devez intervenir vous vous honorerez en prenant cette g n reuse initiative et en dehors de toute opinion et de toute passion politique au nom des lettres auxquelles nous appartenons vous et moi je vous demande monsieur et cher confr re de prot ger dans ce moment d cisif M Henri Rochefort et d emp cher son d part qui serait sa mort lettre du 8 ao t 1873 71 Louise Michel tait une institutrice r publicaine originaire de la Haute Marne qui ayant particip activement a la Commune fut condamn e la d portation en Nouvelle Cal donie avec les autres communards Apres l amnistie de 1880 elle revint en France o
3. Amour et Printemps valse Dans les nuages Dolor s Doux po me Espa a Estudiantina Les Patineurs valse Les sir nes Les Sourires d di e Mme Maurice Ephrussi n e Rotschild Les Violettes Serge VINCENT Signets n 18 COUPS DE C UR NOUVELLES POESIE UN DIMANCHE A VITRY EN PARADIS Cela s est d cid tr s vite pour la joie de tous Ce dimanche 20 juillet 2003 je pars donc Vitry par le train de 10 h 36 suppos arriver destination vers 11 h 45 o ma petite amie Domi doit me cueillir la gare Oui mais c est sans tenir compte des ventuels caprices du R E R Mauvaise langue va En effet tout va bien jusqu la station Pont de l Alma L le tacot reprend sa course avec un essoufflement plut t alarmant Je commence m inqui ter ces ralentissements r p t s ne me paraissent pas de bon augure A juste titre Invalides un haut parleur hurle par suite de je ne sais quels travaux la ligne est interrompue jusqu Austerlitz Mesdames et Messieurs les voyageurs sont pri s de descendre du train et d emprunter le bus castor mis leur disposition a y est Belote et rebelote Mais o est donc ce foutu castor Et Domi qui m attend Prenant son allure de tortue le castor en question finit par nous amener Austerlitz Ouf Et dire que je m tais impr gn e de cette pens e positive souffl e par Domi
4. Je les imaginais s engluer dans le venin de ma haine J hurlai ma rage Reste tranquille ou je ne te raconterai plus rien bougonna ma m re en emprisonnant mes boucles brunes dans deux longues nattes imbib es de Marie rose Le train et les fant mes du pass disparurent Le pr sent reprit ses droits J embrassai tendrement ma m re comme pour compenser l indiff rence et la cruaut des autres enfants ceux d antan Elle s loigna vers la cuisine all g e du poids d un souvenir Il s tait r fugi dans un repli de mon cerveau Un de plus Je n avais que huit ans et j en avais d j recueillis beaucoup J en conclus deux choses mon cerveau devait tre bien vide et celui de ma m re trop plein Pourquoi M m Pourquoi maman quand elle avait des poux M m ne bougea pas Pas de Tchit Tchit Rien Le silence Les clairs furieux de mon regard m criai je tondais tu Novembre 2008 s teignirent M m dormait Elle n avait rien d une m chante femme Alors pourquoi Ma m re porta mes l vres une grosse cuill re gorg e d un sang rouge et pais J avalai goulument J adorais les dimanches midi R ti de cheval saignant frites croustillantes g teau aux amandes Un r gal pour mon palais Ma m re me regarda un sourire aux l vres et nous partimes Cet arr t l je le connaissais d j je l aimais bien Je ne dis rien Je me retrouvai accroupie pr s d une vieille cuisini
5. Louis XIV prouva dit on une tr s vive jalousie devant tant de fastes Pr tant d finitivement l oreille aux accusations de malversations port es contre Fouquet par Colbert le roi fit quelques jours apr s la f te arr ter son surintendant par son mousquetaire d Artagnan Ae un proc s qui dura trois longues ann es Fouquet fut condamn la confiscation de ses biens et au bannissement du royaume Colbert voulait sa t te Le roi commua sa peine en prison perp tuit Il mourut en 1680 dans la forteresse de Pignerol La l gende vit en lui l nigmatique Masque de Fer GCG une poque o les financiers n avaient qu bien se tenir Ne r vons pas pour ce que vaut l histoire Didier DELATTRE texte et photos k kk Les num ros de Signets sont en ligne sur notre site www signets org Novembre 2008 Signets n18 25 Novembre 2008
6. longueur de journ e La semelle de sa charentaise effleurait le carrelage en un Tchit Tchit crispant qui grenait chaque seconde Je pris ainsi conscience que le temps s coulait sans jamais s arr ter Ma vie un aller simple en poche voyageait dans un train qui filait toute allure vers un destin inconnu C tait effrayant Je me mis ha r r veils montres minuteurs sabliers et tout instrument mesurant la fuite inexorable du temps Je compris alors que jamais je n aurais la belle horloge comtoise dont j avais toujours r v Celle des belles histoires faite en bois noble avec un norme balancier cuivr celle qui tr nait dans la maison des a euls pr s de la chemin e en pierre Le familier Tic tac de son balancier rassurait Signets n 18 19 ber ait et endormait les petits enfants heureux et insouciants Moi j avais une M m Comtoise horloge unique introuvable m me dans les plus affreux contes de f e Elle avait quelque chose de magique ou de mal fique cette m m horloge elle nous t l transportait dans le pass Nous c tait ma m re et moi Ma m re choisissait les arr ts Tous sinistres et effrayants ils nourrissaient mes cauchemars Apr s chaque escapade je regardais fixement m m Mille questions se bousculaient dans ma t te arrivaient sur le bout de ma langue et mourraient contre mes l vres bien serr es Non je ne pouvais rien lui dire Ma m re non plus C tait comme
7. s l tranger Sollicit pour se pr senter aux l gislatives de 1869 Rochefort fut battu une premi re fois avant de finalement pouvoir pr tendre au si ge laiss vacant par Gambetta De retour en France il fonda en d cembre 1869 son nouveau journal La Marseillaise Dont Je suis mon fils Une martingale Les Bienfaits de Champavert Nos petites faiblesses La Confession d un enfant du si cle 7 Bi hebdomadaire publi entre 1863 et 1913 il reprit le titre d un p riodique d j diffus sous la Restauration par les opposants bonapartistes Alternant les p riodes d expression politique de gauche avec celles plus tourn es vers la vie parisienne il fut interdit en 1867 avant de repara tre en 1869 et d abandonner tout caract re pol mique Fond en 1826 par Maurice Alhoy et Etienne Arago sous forme d hebdomadaire satirique il disparut une premi re fois en 1833 Le titre fut repris en 1854 par Hippolyte de Villemessant qui en fit un quotidien en 1866 lui donnant le nom de Figaro litt raire et politique qu il conserva jusqu en 1922 Anticommunard il rallia la client le bourgeoise et aristocratique Le Figaro publia les premiers articles de Zola sur l affaire Dreyfus Elu entre temps Marseille 10 La Marseillaise fut suspendue en 1877 et remplac e par Le Mot d ordre qui devint Le R veil puis reprit son titre ant rieur Apr s di
8. Tout va bien tout ira bien il faut que tout aille bien jusqu au bout c tait bien la peine Bon c est vrai il y a plus grave J arrive enfin Vitry o je trouve ma Domi rayonnante pas du tout inqui te pr venue de l incident par un autre haut parleur Il faut pr ciser que mes amis Dubart sont le couple le plus charmant qui existe et je me r jouis de passer ces deux jours en leur agr able compagnie Seulement ils ont la bizarre id e de s appeler tous les deux Dominique si bien que pour faciliter l entendement elle cest Domi lui c est Dominique d nomm s aussi pour faire plus court les Domi s Par la m me occasion je ferai la connaissance de leurs parents venus de Charmont il y a si longtemps que j entends parler d eux Vitry Travers e de ville entre les immeubles monumentaux C tait pr voir nous sommes deux pas de Paris Eh bien non Que l on se d trompe Nous laisserons derri re nous lesdits immeubles qui feront soudain place de jolies rues bord es de petits pavillons anciens tout fleuris Nous nous engageons dans la rue de la Pr voyance et tout au bout de l impasse s offre nous un spectacle inattendu la d couverte de La Cerisaie une adorable maison romantique enfouie dans une oasis de verdure Il faut dire que Dominique est un amoureux fou de la nature et qu il prot ge et d fend toute v g tation bec et ongles A lentr e au garde vous un c
9. aventureuse quipe sillonne un Paris fin de si cle gouailleur et canaille un rythme d enfer Rendez vous est pris avec le diable M me si ce roman n est pas le meilleur de Claude Izner il a l avantage de se situer dans nos communes avoisinantes et c est ce qui en fait tout le charme NOTES DE LECTURE FLEUR DE NEIGE Roman de Lisa See Editions Flammarion 2006 ff Lisa see Fleur de Neige Dame Lu Fleur de Lis est assise au calme dans son village C est une femme g e devenue indiff rente la vie courante depuis son veuvage Elle Signets n 18 entreprend de conter la condition des femmes telle qu elle et ses compagnes lont v cue en Chine dans le courant du XIX me si cle D s l ge de six sept ans la fillette va subir la souffrance insoutenable du bandage des pieds qui brise broie les os tendres de l enfant Avoir les plus petits pieds band s du district vous apporte une grande renomm e Mais ce ne sont pas seulement les os que lon brise la petite rebelle se transforme en fille soumise ob issante respectueuse des coutumes et des rituels qui la clo trent jamais dans le carcan de la soci t Son mariage est arrang entre adultes tr s t t sans qu elle puisse exprimer aucune contestation ni conna tre son futur poux Seul l int r t des familles contractantes est pris en consid ration Sans rien conna tre des exigences de la vie intime des poux elle en
10. dictionnaire car la b te est rebelle au domptage Un seul dictionnaire du reste car deux ou plus ils pourraient se contredire On trouve donc un cure denT mais si c est le bout de vos doigts que vous souhaitez parfaits servez vous d un cure ongleS Les fumeurs de pipes ont eux l embarras du choix pour nettoyer leur ustensile utilisant indiff remment un cure pipE ou un cure pipeS De quoi r fl chir deux voire trois fois avant d crire le nom d un de ces objets LA Le RE NP nr Figurines en cure pipe po certains de ces compos s particuliers savoir ceux construits avec les verbes garder et aider les grammairiens se sont lanc s dans des distinctions hautement subtiles Selon que l aide ou le garde sont des personnes ou des objets leur pluriel connaitra des traitements adapt s On trouve des aides comptables personne avec s au pluriel et des aide m moire objet invariable de m me que des gardes malades personne et des garde robes objet tait plus que souhaitable de faire un peu d ordre dans cet difice fait de bric et de broc t che combien ardue laquelle les experts r unis par le Conseil Sup rieur de la Langue Fran aise la fin des ann es quatre vingt afin d laborer des propositions de rectification de l orthographe s attaqu rent La question tait double Comment crire le pluriel d un compos lorsque son premier terme d signe soit une personne
11. du monde dans ce coin de paradis Afin de nous fondre ce d cor nos propos se firent feutr s Chut il ne fallait pas effaroucher la moindre parcelle de vie Nous voluions dans ce Signets n 18 15 monde enchant comme des acteurs un peu timides soucieux de distraire un auditoire v g tal en effet un buisson flamboyant de roses rouges s effa ait derri re une barri re de gracieuses verges d or aux t tes pench es Les sumacs fr nes viornes et menciennes inclinaient leurs branchages comme pour mieux entendre nos chuchotements tandis que les houx s vertuaient de folles caresses malgr leurs d fenses piquantes De leur c t les tro nes un peu assoiff s faisaient la haie derri re le sieur de Compostelle toujours placide Les lauriers les ifs et autres conif res paradaient fiers de leur feuillage lustr et brillant J allais oublier presque le clou de la f te ce vestige de cerisier au tronc norme pr sent recouvert d une vigne tr s prolif re charg e de sarments prometteurs et qui daigna nous prodiguer son ombre bienfaisante pendant nos repas Confondus devant ces beaut s inattendues au sortir de la capitale nous ne pouvons que remercier le Ciel en essayant de nous faire tout petits tout discrets Nous dirons un grand merci nos amis Dubard parents et enfants qui ont su nous prodiguer une si chaude amiti en attendant la revoyure Merci aussi au Sieur de Comp
12. en cela aux pressions de ses amis du monde litt raire il fut emprisonn dans des conditions plus que favorables Versailles Fort Boyard puis l le d Ol ron et l le de R o il assista au d part de ses amis de La Marseillaise pour le bagne de Nouvelle Cal donie Il y fit galement connaissance d un groupe d insurg s alg riens arr t s en 1871 qui seront ensuite surnomm s les Kabyles du Pacifique 12 Prison cr e en 1662 rue du Puits de l Ermite Paris elle fut op rationnelle jusqu en 1895 C l bre pour ses prisonniers politiques durant la R volution la Monarchie de Juillet et le Second Empire Arago Courbet P L Courier Daumier E Galois Lamennais Proud hon Reclus H Robert Mme Roland Sade Vall s Vidocq Zevaco 13 Qui suivirent la nouvelle de la capitulation de Metz I Le 28 janvier 1871 5 Le 8 f vrier 1871 I La Commune de Paris dura du 26 mars 1871 jusqu la semaine sanglante 21 28 mai 17 Pr sident de la R publique du 31 ao t 1871 au 24 mai 1873 8 Plus de 4000 communards furent condamn s ils furent r partis en 3 cat gories dans l archipel les for ats au bagne de l le Nou les d port s en enceinte fortifi e sur la presqu le Ducos et les d port s simples sur l le des Pins 1 On a en fait peu de documents sur l pop e tragique de ces hommes hormis les documents militaires des p nitenciers Seuls les t moignages d
13. fur et mesure qu il s loignait Il retira une importante somme d argent un distributeur Pas question de s enfermer dans un wagon de m tro Il lui fallait sentir le froid piquer son visage ses cheveux flotter au vent Voici que se profilait la fa ade de la gare du Nord Un train partait pour les Pays Bas dans une demi heure Il allait devoir changer Amsterdam pour gagner le port de Marken Le lendemain en fin d apr s midi il se promenait sur les quais se prenait r ver Et s il embarquait sur un bateau de p che Les rafales glaciales le ramen rent la r alit il n tait pas quip pour affronter le climat du Nord Il acheta un pantalon imperm able un chandail pais un caban une paire de bottes Puis il chercha une chambre chez l habitant il avait lu que l int rieur des maisons de bois aux couleurs vives avait l aspect d un bateau La mer exer ait sur lui une puissante attirance le soir Daniel alla s asseoir sur un rocher qui surplombait le rivage Le flux et le reflux des vagues l apaisaient et m me le ber aient Il oubliait les lancinantes pens es des jours pr c dents Pourtant de temps autre il tait tent de se jeter dans l eau de nager jusqu au bout de ses forces de couler dans les profondeurs glauques Il passa quelques jours Marken redescendit jusqu Amsterdam Il se recueillit dans la Maison d Anne Frank visita le Mus e Van Gogh s attarda devant les marines
14. il la r installation Signets n 18 Sur cette m me place je longeais souvent le si ge de la Banque de France en son palais l H tel Gaillard la belle fa ade n oclassique imit e de celle du ch teau de Blois Et j atteignais la blanche silhouette allong e de Sarah Bernhardt en un gisant de marbre blanc sur son lit de pelouse verte Que de lointains souvenirs Intrigu par cette trange co ncidence je d cidai de rechercher plus avant quelle personnalit se cachait derri re ce patronyme oubli de tous auquel chut cependant l honneur d orner les plaques d une modeste art re de la grande capitale si modeste que je demeure sans doute l un des derniers en conna tre l existence C est alors que je p n trai dans l intimit d un fantastique personnage v ritable h ros de roman r volt de tous les instants dont l pique destin e rivaliserait sans mal avec celle de bien des aventuriers du si cle dernier Accompagnez moi donc et partageons ensemble l existence de celui dont une biographie compl te reste encore crire lae Henri de Rochefort Lu ay naquit Paris le 30 janvier 1831 et mourut Aix les Bains le 1er juillet 1913 Il v cut ainsi sous les multiples r gimes politiques qui se Novembre 2008 succ d rent dans notre pays Monarchie de Juillet Second Empire Commune et Troisi me R publique Tout la fois journaliste homme de th tre critique d a
15. la tombe de Victor Noir qui fait l objet d attouchements jug s inappropri s par ses services Interrog sur les articles de presse r v lant la pose de barri res autour de cette s pulture orn e d un magnifique gisant aux formes suggestives M Contassot indiqua que cette protection avait t install e sans qu il en soit inform Il dut aller sur place pour voir l objet du scandale et d cider de la suite donner cette affaire Les barri res furent retir es le lendemain Signets n 18 de Rochefort fut lev e Emprisonn Sainte P lagie il y apprit la nouvelle de la d claration de guerre la Prusse le 19 juillet 1870 Le 4 septembre la R publique fut proclam e et Rochefort lib r Port en triomphe au Gouvernement de la d fense nationale qui si geait l H tel de ville il s y comporta en porte parole de l extr me gauche Se d clarant tr s critique face aux meutes du 31 octobre il d cida de d missionner Isol dans Paris assi g il ne reprit la plume qu en f vrier 1871 juste apr s l armistice 4 dans Le Mot d ordre Elu aux l gislatives il rejoignit l assembl e Bordeaux mais en d missionna rapidement critiquant son attitude d faitiste Pourtant tr s partag dans son soutien vis vis de la Commune il fut n anmoins livr aux Versaillais et condamn en septembre 1871 a d portation vie en enceinte fortifi e Prot g par Thiers qui c dait
16. mes enfants oui je suis homme comme les autres j ai une famille Les jours de f te je leur tire le portrait et mes photos s affichent sur les murs Encadr es elles encombrent commodes et bahuts Partout des sourires fig s de premiers communiants et de mari s empot s et emp tr s dans leurs costumes de c r monie empes s me rappellent que je suis le photographe pr f r de ces dames Il faut bien en passer par l quand on a une r putation d artiste Ce titre l il me colle la peau et je m en passerais volontiers La photo c est ma vie moi ma raison d exister ma passion ma drogue La technique volue Mes anciens appareils tr nent maintenant sur des tag res souvenirs du bon vieux temps Je les ai touch s caress s cajol s bichonn s Alors ils ont bien m rit un repos et des regrets ternels Un super Canon num rique dernier cri a remplac mon vieux reflex argentique Les cuves du labo ont t rel gu es au fond d un placard Je passe mes journ es dans mon repaire les yeux fix s sur l cran de mon ordinateur l index droit riv la souris Un clic par ci un clic par l Photoshop arrangera a Un mauvais cadrage Un clic c est parfait Un visage mal clair Un clac c est r par Quelle merveille ce logiciel Je n arr te pas de d couvrir ses performances Et chez moi personne ne se soucie de ce que je fabrique dans mon domaine ce tabernacle dans lequel personn
17. mienne J tais costaud pour une adolescente Cela ne rassurait ni ma m re ni ma grand m re Tous les matins M m Comtoise couch e sur mon chine criait sa peur enfon ait sa main valide dans mon paule M accrocher aux rampes Ne pas tomber Ne pas tre cras e par cette masse gesticulante Descendre les escaliers avec cette m m horloge d glingu e sur le dos n tait pas facile Tchit Tchit Tchit Tchit se lamentait le balancier Il d raillait M m vieillissait de plus en plus vite Plus de t te plus de jambes II fallait compter sur les miennes plus robustes pour la bouger Ce n tait pas dr le mais c tait comme a Le train resta en gare Pour un temps Ma m re luttait pour retarder l in vitable Le balancier de M m Comtoise s est tu Pour toujours Ma m re a pleur Beaucoup Sur ma t te elle a d vers un trange torrent m lange de ranc urs de col res de regrets de chagrins et d amour Beaucoup d amour J ai enfoui le tout dans mon cerveau En vrac Sans trier Comme dans un vrai grenier souvenirs Corinne CAIGNARD PO MES arie Fran oise VA ULIK a d cid ment bien des talents Outre ses articles sur des femmes d exception cf p 12 et ses nouvelles elle crit galement des po mes Elle nous propose cette s rie de Ha ku courts po mes en trois lignes la mani re de la tradition litt raire japonaise HA KU Nu es sur Vauvent Marquise abando
18. p 24 Les m saventures d un financier d chu par Didier DELATTRE Ce num ro est d di Madame Yvette GODIN Adh rente des Amis de la Biblioth que grande militante des droits de la femme et de bien d autres combats elle tait galement passionn e d Eyvind Johnson et nous avait adress plusieurs courriers son sujet ainsi que sur divers articles de Signets cf Signets n16 LA S LECTION DE LIVRES POUR LA JEUNESSE DE LA BIBLIOTH QUE Il est o de Christian Voltz Editions du Rouergue 2007 Mz qu est ce qui peut bien se cacher sous ce gros caillou Quel est cet amas de bidules Page apr s page un petit bonhomme fait de bric et de broc prend vie ses mains sont en fil de fer ses yeux sont des boutons Mais va t il tre assez solide pour r sister au temps ou aux choses En parfait magicien de l illustration faite partir d objets courants Christian Voltz nous emm ne une fois de plus dans son d lire et on adh re et on adore A mettre entre toutes les mains partir de 3 ans Une vie d escargot d Anne Cortey Illustrations de Janik Coat Autrement Jeunesse 2008 A un petit escargot s ennuie terriblement dans sa toundra C est tellement grand qu il n a pas d ami et surtout il y fait toujours froid Il ne r ve que d une chose de vall es ensoleill es avec des cerises et des cerisiers Va t il enfin se d cider partir Un coup de c ur tout particulier pour les illu
19. re bois Dessus dans une po le noire et caboss e cuisait un morceau de b uf Un seul Assez pais Pour l Homme de la maison A la sauvette rapide comme un mulot affam le petit doigt de ma m re enfant s enfon a dans la chair rouge Il disparut aussi vite dans sa bouche Faire durer cette exquise sensation l cher lentement jusqu faire dispara tre la crasse autour de l ongle Oublier la faim Recommencer une ou deux fois encore Les yeux de ma m re s carquillaient de plaisir J aimais la voir heureuse Une goutte de sang sur un petit doigt sale Bonheur ph m re D but d un Souvenir heureux A voir et revoir raconter encore et encore La suite tait moins dr le Je la connaissais aussi Je l aimais moins Petit trapu ivre parfois G ant ou ogre pour ma m re Le p re rentrait Il avalait sans scrupule le mets si pris pr par pour satisfaire sa panse Sieste Disputes Cris Reproches acerbes Claques par ci par l Coup de ceinture Rugissement de la moto Pleurs et jurons M m jeune et forte Belle jalouse la joue en feu et la peur au ventre Son Homme reviendrait comme toujours Il ne labandonnerait pas avec les trois gosses Si II l avait fait M m avait pri pour ne pas vivre un futur sans lui En vain Il tait parti avec l Autre Elle les avait maudits lui et sa chienne de moto Pourquoi M m donnais tu le seul morceau de viande que tu pouvais acheter cet homme Pourquo
20. s en alla tra ner pr s des embarcad res prit un bateau mouche dont l trave fendait petits bouillons l eau des canaux Daniel se sentait encore prisonnier d un filet dont il ne parvenait pas se d p trer Il tait tiraill entre la torpeur de la routine et l angoisse de la libert Oui tuer le vieil homme en lui Quitter la terre ferme La mer l appelait Il gagna Rotterdam il avait des chances d tre engag bord d un cargo battant pavillon de complaisance Il erra le long des docks Il tait abasourdi par le vacarme qui accompagnait chargement d chargement r parations des navires Grincements des poulies des grues cris des dockers pon age des coques rouill es vrillaient ses tympans Les odeurs d huile de p trole de peinture lui soulevaient le c ur La nuit tombait sur les masses noires des navires II croisa des marins qui d un pas lourd revenaient prendre leur tour de garde d autres qui se h taient vers les bars enfum s et les prostitu es Il entra dans un boui boui des relents de graillon empestaient l atmosph re Il commanda des harengs des frites et une pinte de bi re Tout en mangeant il jetait des coups d il alentour tentait de comprendre quelques mots c tait croire que le monde entier s tait donn rendez vous l Indiens Indon siens Pakistanais Philippins formaient le gros des quipages ll surprit quelques bribes d une conversation en espagnol un capitaine ch
21. se servirait la fois du bon sens lorsqu il est sans quivoque de la norme des sages lorsque c est n cessaire Notre fier porte avionS retrouverait ainsi m me en restant singulier la totalit de ses a ronefs et le s che cheveuX nous dispensera it d une gymnastique longue et incertaine On pourrait aussi aller comparer les prix des lave lingE plut t que des lave lingeS et couter des porte parolE plut t que des porte paroleS dont on ne saurait plus trop au nom de qui ils s exprimeraient Par contre en cas de doute on pourra toujours recourir aux r gles de simplifications propos es et crire par exemple un tire bouchon des tire bouchons Ce qui importe c est de pouvoir faire ses choix de mani re inform e et en conscience Lorsque vous avez un nom compos de ce type crire r fl chissez d abord au sens que vous voulez lui donner et en cas d incertitude utilisez la r gle NB La r gle fix e par les rectifications de 1990 vaut galement pour les mots compos s l aide d une pr position et d un nom comme un apr s midi des apr s midis Il existe quantit d autres compos s form s par exemple de deux noms une porte fen tre ou d un nom et d un adjectif des grands p res Ceux l n ayant pas fait l objet de rectifications en 1990 sans doute aurons nous le plaisir de les traiter dans une chronique future Enfin lorsque dans le compos un article singulier se m le la danse l invaria
22. soit un objet Comment dans tous les cas traiter le second terme au singulier comme au pluriel Apr s des discussions parfois vives les sages consid r rent que pour la premi re question qu il s agisse de garde ou d aide ces mots taient et restaient avant tout des verbes et que de ce fait il n y Novembre 2008 avait aucune raison de leur donner un s au pluriel L invariabilit devait s imposer et il tait pr f rable d crire des aide comptables et des garde malades Pour la seconde question il fallait trouver une convention suffisamment efficace pour permettre chacun de trouver une s curit dans l criture sans avoir besoin de transporter en permanence un dictionnaire Il fallait une r gle a solution la plus simple tait de souder les deux l ments On supprimait le probl me puisqu la place de noms compos s nous n avions plus affaire qu des noms simples suivant la r gle normale du pluriel II fut donc d cid de souder certains mots comme un portefeuille des portefeuilles un portemanteau des portemanteaux un crochepied des crochepieds Cr pour un grand nombre de mots cette solution ne fut pas retenue Il fut en effet consid r que l usage les concernant serait trop difficile faire voluer qu il convenait donc de garder la dissociation entre les deux termes tout en faisant comme s ils taient soud s en ne mettant l s qu au pluriel la fin du d
23. tu passes tes journ es Merci Ce soir j exige des explications Si tu nen as pas c est la rupture je ne discuterai pas Tu peux aller la retrouver Je ne te retiens pas je maurai aucun regret Un immense clat de rire me secoue Je suis fier de moi l illusion est parfaite nous deux ma belle 18 heures je l attends sur le pas de la porte le sourire aux l vres s r de moi Ce sourire elle le prend pour de la provocation Elle elle a plut t sa t te des mauvais jours Dans le genre pimb che on ne fait pas mieux peine si elle me dit bonsoir en passant devant moi Pas aimable ma vieille je m y attendais Je m approche d elle Je pose ma main sur son paule D un air d daigneux elle l enl ve et se retourne Alors Tu n as rien me dire Pas d excuses Cette femme Ta ma tresse J clate de rire elle explose la rage cume ses l vres Je l entra ne de force dans mon laboratoire informatis qu elle n a d ordinaire pas le droit de fr quenter On ne rentre pas dans le sanctuaire sans tre initi Je la prie de s installer sur le fauteuil devant l cran Un clic miracle gros plan sur la belle rousse grimace un deuxi me clic un inconnu appara t ses c t s tonnement Un troisi me clic mon visage remplace celui de l inconnu stup faction Cette photo compromettante c est moi qui Pai cr e de toutes pi ces pour m amuser Voil le miracle Photo
24. un rayon de soleil Oui je suis atteint de photographite aigu maladie insolite et incurable Les chercheurs ont beau se pencher sur mon cas rien n y fait je suis condamn subir les assauts de ce virus jusqu mon dernier soupir pas de traitement pas de vaccin et pourtant ils ont tous essay de me soigner de me d sintoxiquer La photo c est ma drogue j ai besoin de ma dose quotidienne vrai dire je nai jamais coop r je ne tiens pas ce qu on l radique ce virus Vous le savez maintenant je suis un vrai chasseur d images R guli rement je pars bard Novembre 2008 d appareils d objectifs Je d gaine je vise je tire je mitraille Je tressaille des d sirs montent en moi d s que je vois le moindre sujet ou tableau int ressant Je ne suis pas un paparazzo paparazzi pas vraiment le look reporter Paris Match l aff t de la photo sensation celle que l on peut monnayer prix d or pour faire chanter les vedettes du show biz ou de la politique Encore que par les temps qui courent pour arrondir des fins de mois difficiles Apr s la prise de vue arrive la cuisine au laboratoire cuve Patterson r v lateur fixateur Dans ma chambre noire sous ma petite lampe rouge dans l odeur un peu c urante des produits chimiques arm de pinces diverses je joue les apprentis sorciers Je tire je d veloppe j agrandis je masque Le monde m appartient Ma femme
25. Du bout de mon index et de ma souris je suis le roi du monde je suis dieu je suis le diable Je tiens lunivers entre mes mains Je peux maintenant cr er les images qui me plaisent je retouche je transf re je modifie ce que je veux Un peu d imagination un peu d entra nement un simple copier coller le tour est jou La photo la plus banale devient une uvre d art Peu peu elle se calme ses yeux s carquillent elle se d ride elle esquisse un sourire elle clate de rire Elle comprend que je suis poss d du d mon La photo revue et corrig e pr sent par un super logiciel miracle c est la plus dangereuse des drogues Je suis accro mais pas de risque d overdose Le virus je vais te l inoculer je le sens je vais te contaminer et ensemble nous partirons pour le plus beau des paradis artificiels Mich le SAUFFROY PARET jenvenue une nouvelle contributrice de B Signets Corinne CAIGNARD prim e au Concours de Nouvelles Polici res 2008 de Bessancourt pour une autre nouvelle LE GRENIER A SOUVENIRS M m Tu peux arr ter Elle souriait et continuait M m le faisait expr s C tait ce que je croyais C tait peut tre vrai C tait peut tre faux C tait de toute fa on tr s nervant Le s ant bien cal sur l assise en paille sa main h mipl gique inerte pos e sur laccoudoir du vieux fauteuil M m lan ait son pied valide de haut en bas et de bas en haut
26. Lanterne sur Rochefort Le prince des pol mistes Prince of the Gutter Press de Roger L Willilams Ed de Tr vise 1970 D portation et vasion d un pol miste par Jo l Dauphin L Harmattan 2004 Henri Rochefort le pamphl taire Lyon 1946 coll Hommes et Mouvements Henri Rochefort 1831 1913 par C Ducray l Edition moderne 1879 E F E certains se serait appel pr tendent que ce surnom lui Badinguet D autres vient d un dessin humoristique de Paul Gavarni sans rapport avec l Empereur paru dans le journal satirique le Charivari et l gend Eug nie la femme Badinguet Comme l Imp ratrice s appelait Eug nie les plaisantins ont fait un rapprochement qui n tait pas dans les intentions du dessinateur Quoi qu il en soit le surnom de Badinguet lui est rest On le retrouve dans la correspondance de Gustave Flaubert ou encore chez les fr res Goncourt Signets n 18 Henri Rochefort intime par N Roubaud Nlles ditions latines 1954 G rard TARDIF LEE DU COT DES FEMMES EDITH CAVELL DE L OMBRE A LA LUMI RE A X FE z 7 z w E avez vous pourquoi la future M me Piaf et bien de ses contemporaines furent pr nomm es Edith En hommage l infirmi re anglaise Miss Edith Cavell ex cut e par un officier de l arm e allemande le 12 octobre 1915 2 heures du matin C est l aube que les bourreaux perp tuent leurs forfa
27. TURE Septembre 2008 v Le secret de Big Papa Wu Diane Wei Lang Ed Nil RP WEI Diane Wei Liang pie 1997 Une jeune Chinoise met sur sa porte une plaque de d tective priv Quand un vieil ami de sa famille lui demande de retrouver un sceau de jade ancien vol dans un mus e pendant la R volution culturelle Mei ne se doute pas qu elle va devoir pour r soudre l nigme fouiller dans son propre pass et dans celui de sa m re Un pass trouble qui implique un ancien garde rouge devenu ma tre chanteur une jeune prostitu e un agent du gouvernement tr s haut plac et un antiquaire rescap des camps de Mao L enqu te de Wang Mei nous plonge dans une ville immense et mill naire hant e par les ann es tragiques de la R volution Belle int gre et solitaire Wang Mei a tout pour devenir une d tective de l gende traduit de l anglais v Le journal de Rutka janvier avril 1943 Rutka Laska R Laffont 940 EUR H 34 Re Journal de Rutka n r cit autobiographique en m me temps qu un t moignage historique d une jeune fille polonaise de 14 ans Rutka Laskier qui p rit Auschwitz en 1943 Rutka crit dans un journal intime la vie dans le ghetto de Bedzin dont les membres amis et parents disparaissent peu peu Elle cache ce journal mais r v le l endroit une amie qui gardera secret le journal pendant 65 ans Suivi de Les Juifs et la Pologne Marek Halter et de Ma s ur Rutka Za
28. a chambre manquait d originalit Tapisserie croisillons bleus sur fond blanc photographies de sites pittoresques comme Honfleur meubles clairs sans style couvre lit de cretonne gr ge La salle d eau lui suffisait il appr ciait les douches rapides et revigorantes Cette banalit le r conforta Il tait las de la puret froide et des lignes dures du mobilier contemporain que tout cadre dynamique et sup rieur doit poss der Encore plus las des tableaux monochromes ou des toiles z br es de violentes couleurs fruits d une d marche philosophique assuraient ses relations Il se glissa dans le lt savoura de pouvoir prendre ses aises irait il jusqu faire chambre part Le lendemain matin il t l phona sa compagne gagna l agence immobili re qu il dirigeait Elle tait situ e rue des Pyr n es non loin du m tro Sa secr taire le salua d un aimable bonjour Daniel Il avait cibl une client le particuli re celle qui s enivrait l id e de vivre dans le Paris ouvrier et r volutionnaire Ses collaborateurs et lui m me cumaient les quartiers o avaient v cu et p ri les insurg s de1830 et de 1848 et surtout les Communards Ces derniers provoquaient un frisson chez les r volt s de 1968 et avoir le loisir d habiter l o les balles des Prussiens et des Versaillais avaient fauch des vies semblait conf rer un brevet de r volutionnaire ces enfants g t s de l Histoire Que s
29. age Edith Cavell envoie un message tel que vos dix fromages sont bien arriv s au cas o les Allemands intercepteraient les communications Mais en juillet 1915 les 70 membres du r seau sont arr t s sur d nonciation Le proc s se d roule du 7 septembre au 8 octobre 1915 La cour condamne mort Edith Cavell Jeanne Belleville et Louise Thuliez Les peines de ces derni res seront commu es en travaux forc s perp tuit Malgr des d marches diplomatiques notamment celles de l Espagne et des Etats Unis le sort d Edith Cavell est scell Le r v rend Gahan autoris lui donner la communion confia ses derni res paroles Je n ai ni crainte ni regret Jai vu la mort si souvent qu elle ne m appara t ni trange ni horrible Devant Dieu et l ternit je comprends que le patriotisme n est pas suffisant Je ne dois avoir ni haine ni ressentiment envers personne Signets n 18 13 Le N J A5SASS AT PA g a L NE o porii Mitu A Bn he Edit Franco Belge 27 rue Bodeghem Rrux lles Y EXECUTION LV REPRODUCTION INTERDITE L Assassinet de Miss Edith Cavell The Murder of Miss Edith Cavell 12 Octobre 1915 12 October 1915 Plusieurs vignettes sur la vie et l ex cution de E Cavell sont disponibles sur le site http www diggerhistory info pages nurses cavell htm N les Anglais ni les Belges ni les Fran ais nont oubli cette exceptionnelle mais mod
30. ar Emile Waldteufel pianiste de la chambre de Sa Majest l Imp ratrice mile Waldteufel est n Strasbourg en 1837 Il est issu d une dynastie de musiciens dont le p re Louis Waldteufel dirigeait un orchestre r put en son temps dans la r gion Strasbourgeoise En 1844 la famille Waldteufel gagne la capitale permettant ainsi aux enfants d tudier la musique au conservatoire national de Paris Durant ses tudes de piano au Conservatoire le jeune Charles Emile commen a composer de la musique dite danser Toutes proportions gard es il fut la valse fran aise ce que Strauss fut la valse viennoise Mais on peut dire galement qu aujourd hui Emile Waldteufel est aussi inconnu du grand public que Johann Strauss est c l bre La chute de l Empire ne mit pas fin sa notori t Son succ s sera confirm en 1873 quand il deviendra directeur des bals de la Pr sidence de la R publique II meurt en 1915 Paris o il est enterr au cimeti re du P re Lachaise uvre d Emile Waldteufel n est pas compl tement oubli e On joue encore certaines de ses valses et tout le monde a en t te la musique du g n rique de la d funte mission Cin Club de Claude Jean Philippe Cette petite valse l orgue de barbarie a pour titre Amour et printemps et c est peut tre l uvre la plus connue de Waldteufel avec La valse des Patineurs Quelques uvres Valses Polkas Galops
31. bilit reste la r gle des trompe l il Olivier HAENEL Novembre 2008 CE QUE VAUT L HISTOIRE ous connaissez assur ment l histoire de Nicolas Fouquet et de son trop magnifique ch teau de VAUX LE VICOMTE Paris 1615 Nicolas Fouquet fut vicomte de Melun et de Vaux marquis de Belle Isle Nomm surintendant des finances de Louis XIV alors que les finances de l tat taient dans un tat d sastreux il parvint restaurer le cr dit et am liorer pour un temps seulement la situation S charge lui permit de s enrichir de fa on consid rable Il embellit son ch teau de Vaux et devint le protecteur de nombreux artistes et crivains dont Jean de LA FONTAINE Le 17 ao t 1661 il offrit en lhonneur du jeune Roi Soleil une f te inoubliable agr ment d un banquet r gl par son c l bre cuisinier VATEL et accompagn de vingt quatre violons dirig s par Lully Ar le souper le Roi et la Cour emprunt rent la plus belle perspective du monde afin de se rendre au th tre dress dans les jardins et assister la pi ce Les F cheux interpr t e par Moli re lui m me La soir e se termine par lillumination de tous les Signets n 18 bassins d eaux des statues des all es et par un somptueux feu d artifice C cette f te hors du commun qu ont pu revivre ces 15 et 16 ao t derniers tous ceux qui se sont retrouv s au ch teau de Vaux M on sait que l histoire finit mal
32. ce dossier la biblioth que le confie la respon d l A Poccasion des lections municipales du printemps dernier notre association a adress une LETTRE OUVERTE tous les candidats afin de leur rappeler la n cessit de la cr ation d une biblioth que municipale correspondant r ellement aux besoins des habitants de St Leu et aux normes nationales La nouvelle municipalit a lanc P tude de faisabilit d une future M DIATH QUE Notre association suit bien s r le projet avec attention et a demand tre consult e tout au long de sa mise en uvre Les Amis de la Biblioth que sont co organisateurs du Prix Annie ERNAUX depuis son lancement Ouvert aux enfants aux adolescents et aux adultes de St Leu de France et m me du monde de la francophonie ce prix a acquis une notori t et un succ s croissant qui valorisent notre commune RENDEZ VOUS LE 14 MARS POUR LA REMISE DES PRIX VALL E DE MONTMORENCY SAINT LEU LA FOR T La honte th me du prix Annie Ernaux Avec Mich le Gazier venue pr senter son dernier roman le th me du prochain concours de nouvelles a t d voil Honte un th me particuli rement cher Annie Ernaux ertes le sujet est d licat au regard des motions qu il uscite mais il r v le serr e Il faut aussi savoir contr ler les silences La nou velle ne peut pas tre bavarde T l rama est venue la maison consulaire samedi derni
33. cela Maman tu me fais mal esp rant mettre fin au supplice Elle engouffra le peigne fin dans mon paisse chevelure sans tenir compte de mes plaintes Avec une infinie patience elle traquait poux et lentes qui avaient trouv refuge sur ma t te Supporte ma fille c est pour ton bien me dit elle d un ton doux mais ferme Tu sais j aurais bien voulu que m m me Subrepticement le balancier acc l ra C tait parti Nous avions pris toutes les deux le train en marche Il filait au rythme r gulier des Tchit Tchit de m m Je me retrouvai dans une grande salle o se disputaient l odeur de l encre violette et celle de la craie blanche Les l ves que des filles sages comme les images chang es contre 10 bons points tournaient le dos une pauvre gosse assise tout au fond de la classe Je la regardais La t te baiss e elle s tait r fugi e dans une bulle Quolibets insultes m pris piti ricochaient sur ses parois opaques Les chiffres et les lettres aussi Cette pouilleuse cancre de surcroit passait du bonnet d ne au crane ras Sa souffrance m envahit Son humiliation devint mienne Cette rejet e je l aimais plus que tout au monde Mes doigts se referm rent pour ne former que deux petits poings exsangues J tais pr te en d coudre avec cette ma tresse froide et sans c ur Les p ronnelles aux jolis tabliers et aux socquettes immacul es ne seraient pas pargn es non plus
34. chroniqueurs au point qu ils l autoris rent bient t y r diger ses premiers br lots politiques Parall lement d s 1860 il crivit pour le th tre Une vingtaine de vaudevilles au total jaillirent en quelques ann es sous sa plume Le succ s d estime que ces com dies recueillirent lui permit d abandonner la morose activit de fonctionnaire qu il avait d conserver afin de subvenir ses besoins mat riels Apr s un rapide passage au Nain jaune il entra en 1864 au Figaro C est cette poque qu il abandonna d finitivement titre et particule pour ne plus signer dor navant que sous le pseudonyme d Henri Rochefort Ses articles au style incisif mena ant le Figaro de la censure son patron de Villemessant d cida en mai 1868 de l aider cr er son propre hebdomadaire La Lanterne tait n e Le succ s fut tel que le tirage des premiers num ros passa rapidement de 15000 100000 exemplaires M morial des malpropret s de l Empire ainsi que le d finit son fondateur Le petit livre rouge d j diffusa des attaques si violentes contre le pouvoir qu il fut bient t interdit la vente publique Rochefort vite condamn d cida de s exiler Bruxelles o il retrouva Hugo chef de file des opposants Napol on le Petit Ce dernier l h bergea durant plusieurs mois La Lanterne poursuivit sa brillante carri re clandestinement 64 num ros furent ainsi dit
35. e 29 sept et enterr le 5 octobre 1902 La d pouille de Zola a t transport e du cimeti re Montmartre au Panth on le 5 juin 1908 elle y repose dans le m me caveau que celle de Victor Hugo Signets n 18 Dans son autobiographie intitul e Les Aventures de ma vie Rochefort d crit avec verve une vie bien remplie l agitation lyc enne et les milieux r publicains auxquels il s associa sous la Monarchie de juillet la corruption qu il combattit sous le Second Empire le monde de la presse et son fonctionnement sous un r gime policier ses proc s ses duels ses emprisonnements son exil politique chez Hugo la Commune et ses exactions la r pression versaillaise son proc s en tant que communard sa d portation son vasion Une mine d informations sur son poque par celui qui voulut tout la fois clairer les honn tes gens et pendre les malfaiteurs S 2 en conclusion ce prince des pol mistes gt par un court floril ge des quelques citations les plus venimeuses de sa composition sur Napol on lll Comme bonapartiste je pr f re Napol on Il c est mon droit J ajouterai m me qu il repr sente pour moi l id al du souverain Personne ne niera qu il ait occup le tr ne puisque son successeur s appelle Napol on IIl Quel r gne mes amis quel r gne Pas une contribution pas de guerres inutiles avec les d cimes qui s ensuivent pas de ces exp ditions lointaines dans lesqu
36. e de gar on accroch e au mur un pl tre de Rodin le buste de Rochefort pos sur le dessus de la chemin e aupr s d un chapeau fait par sa femme Marguerite En m me temps que le tableau de C zanne Matisse avait achet en 1899 un moulage en pl tre du portrait d Henri Rochefort et en avait fait un dessin Maurice Denis Le portrait est expos au Kunsthalle de Hambourg L vasion de Rochefort comporte deux versions l une est Orsay l autre au Kunsthaus de Z rich D put de la gauche r publicaine fondateur du Cr dit foncier pr fet de police en 1870 puis s nateur inamovible il fit partie des amis de Rochefort qui l accueillirent apr s sa d mission du gouvernement de la d fense nationale Son pouse Juliette tint salon boulevard Poissonni re Ce fut un foyer actif d opposition Napol on II et l un des cercles r publicains les plus en vue S y retrouv rent Adolphe Thiers Gabriel Hanotaux Edmond About Louis Blanc Alphonse Daudet Camille Flammarion Georges Clemenceau l diteur Jules Hetzel le po te Sully Prudhomme mile de Girardin Gustave Flaubert Victor Hugo Guy de Maupassant Ivan Tourgu niev Aur lien Scholl Lorsque l Empire tomba c est parmi les familiers de ce cercle que se recrut rent les hommes de gouvernement Femme d influence Juliette Adam se voulut l incarnation de la Grande Fran aise d termin e rendre la France abaiss e son rang en Eu
37. e leurs compagnons de m saventure que furent les Communards ont permis d viter l oubli auquel ils taient vou s Alors que les communards d port s ont pu b n ficier d une amnistie en 1880 les Kabyles du Pacifique rest rent exil s des milliers de kilom tres de leur terre malgr les campagnes de sensibilisation de l opinion fran aise auxquelles particip rent les communards de retour Paris Leur propre amnistie tant attendue n intervint qu en 1895 et ils ne furent autoris s rentrer en Alg rie qu en 1904 soit 33 ans Novembre 2008 La d mission du chef du gouvernement va entra ner son propre bannissement malgr la path tique supplique de Victor Hugo au nouveau Pr sident du Conseil de Broglie Le 8 ao t il est embarqu dans le m me convoi que Louise Michel Arriv le 8 d cembre 1873 Noum a il r ussit avec un groupe de cod tenus s vader le 19 mars 1874 et gagne l Australie C est le d but d un incroyable p riple qui le conduit aux Fidji Honolulu San Francisco et Londres qu il atteignit le 18 juin 1874 Le d cret d amnistie du 11 juillet 1880 lui permit de regagner enfin Paris o il fut accueilli triomphalement Il participa au lancement de L Intransigeant et devint le porte parole des apr s leur condamnation Quelques descendants des d port s continuent vivre en Nouvelle Cal donie Il existe Nessadiou au sud de Bourail un lieu appel usuellement le
38. e n ose p n trer D ailleurs s int ressent ils vraiment ce que je fais Je ne tiens m me pas les initier je risquerais de les contaminer je serais oblig de leur r v ler mes secrets et de leur avouer que je me shoote Photoshop Ce plaisir pas question de le partager Un beau matin sur les coups de 10 heures comme tous les jours je m installe pour prendre mon petit d jeuner C est bien tard me direz vous mais quand on a us ses yeux sur l cran jusqu une heure avanc e de la nuit il faut bien r cup rer Ma ch re et tendre pouse est partie au travail depuis longtemps Je pense d j mes photos et r alisations du jour au dur labeur qui m attend Signets n 18 18 Que vois je l c t de ma tasse bien en vue Une enveloppe Je louvre intrigu et je d couvre une photo de moi c t d une superbe femme dans un immense jardin cadre idyllique compagne idyllique au corps de r ve la crini re rousse aux yeux de braise pr te envo ter tous les m les de la terre Cette photo je la connais et pour cause O a t elle bien pu la d nicher la bougresse Elle tait pourtant bien cach e dans ma caverne d Ali Baba S y serait elle par hasard risqu e mon insu pour y passer l aspirateur L aurais je laiss tra ner par m garde ou bien aurait elle fouill dans mes tiroirs Avec la photo un mot doux et tendre comme elle sait les r diger Voil donc quoi
39. e union tendre Elle songeait un pochoir mural de Miss Tic et sa l gende Sorci re dans un monde sans magie Elle comprenait la lassitude de son compagnon sa d ception vivre dans un quartier priv de son histoire par des bureaucrates Quels projets lui proposer pour clairer son visage Qu il ait gar la cl de leur appartement lui paraissait un signe Depuis quelques semaines Emilia l attendait de plus en plus tard Ce soir minuit approchait Aucun coup de t l phone Elle croyait savoir o il se r fugiait en cas de blues En haut de la rue des Envierges o ils demeuraient Les premiers temps de leur rencontre ils aimaient s asseoir la terrasse du bistro langle de la rue Piat De l ils embrassaient Paris et ses monuments symboliques Quelques pas et l un des plus beaux jardins de la capitale vous accueillait terrasse escaliers sous des arceaux fleuris cascades th tre de verdure Maison de l air Daniel tait l assis sur les premi res marches A quoi qui penses tu A la derni re ferme o j allais chercher du lait Georges P rec et sa maman coiffeuse qui habit rent la rue Vilin de 1936 1942 Paul qui tenait une maison de la presse et voquait les milieux surr alistes qu il avait fr quent s Et toi pourquoi viens tu La nuit tait tomb e seuls brillaient les lampadaires et les lumi res de la ville Presque aucun bruit si ce n est le hululement d une chouette le feul
40. elle reprit imm diatement son activit politique Militante anarchiste elle fut de nombreuses fois arr t e se r fugia Londres et mourut a Marseille en 1905 Rochefort lui d dia un po me assez m diocre compos pendant leur travers e vers le bagne et intitul A la voisine de tribord arri re en voici la deuxi me strophe Avant d entrer au gouffre amer Avions nous moins le mal de mer M mes effets sous d autres causes Quand mon c ur saute chaque bond J entends le pays qui r pond Et moi suis je donc sur des roses 7 Fond en 1880 il fusionnera avec Paris Presse lui m me cr en 1944 en 1948 et dispara tra en 1970 Apollinaire en sera le critique d art partir de 1909 Signets n 18 anciens communards Ce fut le sommet de sa gloire Il se lia d amiti avec Rodin qui sculpta son buste 3 Manet peignit son portrait en 1881 et s inspira de son vasion dans une toile qu il r alisa la m me ann e Victime dune campagne de presse lui reprochant notamment d avoir d tourn une partie de la somme issue de la souscription lanc e par Edmond Adam afin de faciliter le retour des vad s il se 7 En 1884 Il se trouve actuellement au mus e d Orsay le pl tre est au mus e Rodin Le jeune Henri Matisse g de 26 ans install au 19 quai Saint Michel Paris contemplait loisir les trois baigneuses de C zanne une toile de Gauguin t t
41. elles on d pense six cents millions pour aller r clamer quinze francs pas de listes civiles d vorantes pas de ministres cumulant chacun cinq ou six fonctions cent mille francs pi ce voil bien le monarque tel que je le comprends Oh oui Napol on Il je t aime et je t admire sans r serve Qui donc osera pr tendre maintenant que je ne suis pas un sinc re bonapartiste La Lanterne n4 sur l Imp ratrice Eug nie L imp ratrice est une rousse Mais sa couleur est un tr sor Car lorsque Badinguet la trousse Il d couvre la Toison d Or 1868 Edition originale en 5 volumes publi e en 1896 1898 Rappelons que Napol on II surnomm l Aiglon fut empereur des Fran ais du 4 avril au 6 avril 1814 puis du 22 juin au 7 juillet 1815 son p re Napol on I ayant abdiqu en 1814 puis en 1815 En 1840 Louis Napol on Bonaparte avait tent un d barquement Boulogne sur Mer la t te d une cinquantaine de conjur s pour renverser Louis Philippe Arr t il avait t emprisonn au fort de Ham dans la Somme Le 25 mai 1846 il s en vada en empruntant les v tements et les papiers d un ma on qui selon Novembre 2008 sur la corruption Je ne connais rien d aussi immoral que les fonds secrets si ce n est les fonds publics La Lanterne n 8 sur la censure Votre police a la pr tention d tre formidable ma contrebande ne le sera pas moins apr s l interdiction de La Lan
42. ement d un chat libre de la Commune de Belleville Le moment semblait propice Et si nous prenions la cl des champs Il se r cria pourquoi pas le Larzac Non Tirer profit de ton d sarroi orienter diff remment ton existence vivre en accord avec toi m me Tes connaissances en droit de l immobilier ta t nacit pour arracher une vente constituent des atouts A toi de les utiliser des fins sociales par exemple Tu n as pas oubli les combats de ta jeunesse Regarde d un il neuf le quartier et surtout ses habitants Ces exhortations exasp r rent Daniel Car enfin jusqu pr sent Emilia n avait jamais d daign la vie luxueuse qu il leur assurait Elle ne s tait pas non plus pr occup e d autrui sauf pour pester contre les gamins qui jouaient criaient dans la rue les rappeurs qui scandaient leurs textes le public qui manifestait bruyamment son enthousiasme Pourtant des squats abritaient encore des immigr s chaque expulsion provoquait des affrontements avec la police Quant aux H L M ils crasaient les impasses o se nichaient des maisons orn es de mosa ques o du lierre de la glycine s agrippaient leur fa ade Il haussa les paules se leva la quitta sans un mot Pourquoi parler C e t t comme lancer une bouteille la mer Il d vala la rue Piat fut englouti par la nuit Ses pas r sonnaient sur le trottoir il marchait vite son Novembre 2008 corps devenait de plus en plus l ger au
43. er La honte est un th me qui m est a lon toute comme peu la difficult pour cher Une motivation beaucoup de vivre avec ses dif criture voque l auteur de f ans une soci t qui Un soup on d indigo Entre v ariere cation de son amour pour le lit S ll accom favorise certains formats La Ainsi la nouvelle vous acco pagnera longtemps ie t me qui fait t rature et enthousiasme pour RE PAPE les mots Mich le Gazier propo se aussi quelques pistes pour se familiariser avec la nouvelle Cela dema u place la vie Quelle place avoir Pr cieux comm un portrait Organis par la biblioth que Albert Cohen l association Les Amis de la Biblioth que et la librairie la page 2001 ce concours de nouvelles remport depuls six ans un succ s gran dissant Les benjamins juniors adultes de Franc et d ailleurs doivent r diger une nouvelle partir d un th me impos L an je criture Les nouveltistes devront cri r sur la honte th me chami re dans l uvre de celle qui donne son nom au prix litt raire d sor mais connu Annie Emaux La honte d tre marginal d tre dans un milieu qui n est pas le sien d tre diff rent Ce senti ment questionne renverse et d boussole Quelle place avoir le pass la photographie tait Marren anien SR ce ae pas 1a photographie ialt A M pas ie th me du pris Amie SA prix 2008 Mich le Gazier pr se
44. erchait embaucher un cuistot Daniel h sita le rejoignit sa table Avec assurance il vanta ses talents culinaires indiqua le nom des navires o il avait travaill num ra les pays o il avait accost Il tait un marin aguerri Le matin suivant Daniel grimpait la passerelle du Valparaiso gagnait les couchettes de l quipage Situ es pr s de la salle des machines elles taient bruyantes et naus abondes Il d posa son sac sur celle qui lui tait attribu e Il devait se contenter d un matelas et d un oreiller de crin d une couverture macul e de taches de graisse Le capitaine lui d signa la cambuse et la cuisine ou plut t la souillarde Des poissons de la viande conserv s dans la glace des pommes de terre des Signets n18 17 c r ales diverses du caf et du vin Un po le en fonte des casseroles des cuelles des timbales des couverts encrass s Il emprunta les coursives les escaliers m talliques et surgit sur le pont Il s accouda au bastingage Les bourrasques le d ferlement des vagues contre les parois du cargo l tourdissaient les embruns l claboussaient Pourtant il restait l et scrutait le large Daniel se redressa prit ses papiers les d chira et les dispersa dans le vent MARIE FRANCOISE VACULIK KKK ADDICTION S 50 ans a fait 50 ans que je souffre d un mal profond et incurable 50 ans qu une mouche m a piqu qu elle m a inocul une maladie chroni
45. este personnalit Apr s guerre le 7 mai 1919 sa d pouille est transf r e en Angleterre Des obs ques solennelles se d roulent l abbaye de Westminster une colonne est rig e Trafalgar Square pr s de la National Gallery en son honneur A Bruxelles se dresse une statue qui la repr sente dans ses habits d infirmi re et souligne son maintien digne et inflexible devant son destin En France un bas relief lui fut consacr au Mus e du Jeu de Paume les Allemands le d truisirent en 1940 Enfin de nombreux tablissements hospitaliers des rues comme Saint Leu contribuent perp tuer son souvenir Au moment de conclure je ne peux m emp cher de penser ce livre du chr tien Daniel Rops Mort o est ta victoire Marie Fran oise VA ULIK LEE Maestro LA CHRONIQUE MUSICALE u milieu du 19 me si cle Paris regorgeait de nombreux bals kiosques et concerts populaires vecteur essentiel de loisirs et de lien social pour toutes les couches de la population Avec la proclamation du Second Empire Paris devient une capitale incontournable des arts Des r ceptions toujours plus nombreuses et fastueuses s y d roulent avec pour r f rence les fameuses f tes imp riales aux Tuileries L Empereur Napol on IIl donnait tous les ans quatre grands bals r unissant plus de trois mille personnes dans la salle des Mar chaux du ch teau des Novembre 2008 Tuileries Ces bals taient orchestr s p
46. euxi me terme Fini donc le cure ongleS devenu un cure onglE des cure ongleS un cure pipE des cure pipes ette convention nouvelle avait le m rite de fixer une r gularit simple et apparemment logique H las pour ce domaine la simplicit ne peut tre une fin en soi elle ne r sout pas n cessairement toutes les difficult s et surtout n est pas exempte de toute critique En effet d s les pr conisations rendues publiques nombre d esprits malicieux se gauss rent d exemples malheureux Se s chera t on un cheveu apr s l autre en utilisant son s che cheveU Pour remonter les pentes enneig es faudra t il se faire amputer d une partie de son post rieur pour tre l aise sur un tire fessE ans doute est ce le fruit de r ductions drastiques dans le budget du minist re de Signets n 18 la d fense si l on ne peut plus faire naviguer qu un porte avioN La grammaire peut elle par souci de simplification n tre que pure application th orique et abstraite sans aucun souci du sens D aucuns le pensent et consid rent qu une simplification aussi large peut supporter quelques exemples ridicules D autres tirant profit de ces cas malencontreux justifient le retour au d sordre ancien lui attribuant parfois une forme de gloire po tique L volont de cr er un syst me unique et rigide nous para t tre ici la source de tous les probl mes On pourrait donc souhaiter une forme de respiration qui
47. ff rentes phases d arr t et de reparution les deux p riodiques furent diffus s simultan ment partir de 1880 Le Mot d ordre fut alors qualifi de journal r publicain socialiste La Marseillaise devenant le porte parole de l Internationale A noter que Novembre 2008 Le le 10 janvier 1870 de l un des collaborateurs du quotidien Victor Noir par le prince Pierre Bonaparte et les manifestations qui s ensuivirent au moment des obs ques failirent conduire le r gime sa chute L immunit parlementaire l actuel quotidien portant ce nom n est pas issu de son anc tre ponyme mais est l h ritier du Petit marseillais ll Victor Noir pseudonyme de Yvan Salmon 1848 1870 journaliste La Marseillaise mort l ge de vingt deux ans est rest c l bre pour les circonstances de son d c s et une caract ristique de sa pierre tombale Le 10 janvier 1870 il se pr sente avec un ami chez Pierre Bonaparte cousin de Napol on III afin d organiser en qualit de t moin un duel pour Paschal Grousset son confr re qui s estimait diffam par un article de journal Mais la rencontre tourne mal un coup de pistolet est tir et Victor Noir s croule mortellement bless La Marseillaise dirig e par Henri Rochefort m ne alors une campagne contre l Empire crivant le 11 juillet J ai eu la faiblesse de croire qu un Bonaparte pouvait tre autre chose qu un assassin J ai os m
48. ges Poche R GUS mane de Musique fun bre un charme troublant C est un roman sur la force des choses un r cit trois voix sur trois destins de h ros fatigu s entre lesquels le hasard et la n cessit n ont tiss qu un r seau peine visible d occasions manqu es et de malentendus Jan Bohman jadis espoir de la litt rature su doise exil en Afrique est arr t Il a fait passer clandestinement deux hommes en Guin e Bissau Il se souvient de son amour de jeunesse Anne Marie et de leur ami commun Hasse devenu expert en physique nucl aire De la rencontre de la s paration de l absence de ces personnages se d gage une m ditation sur les vies possibles l tranget du Moi le vertige du r el Une sorte de Jules et Jim la su doise Traduit du su dois Novembre 2008 Y Rendez vous passage d Enfer Claude Izner 10 18 RP IZN Claude izner Rendez vous ar une chaude nuit d ao t 1895 la chute d une m t orite en for t de Montmorency bouleverse le train train du libraire enqu teur Victor Legris de son p re adoptif Kenji Mori et de Joseph Pignot ancien commis r cemment promu associ Cet v nement spectaculaire entra ne suite un rocambolesque concours de circonstances une s rie de meurtres myst rieux Lanc e la poursuite d une confr rie haute en couleurs dont les membres ne font pas de vieux os d un jeune gandin en qu te d un tr sor et d une pierre maudite l
49. hava Laskier Sherz Signets n 18 v La ferme du crime Andrea Maria Schenkel Actes Sud RP SCH La Ferme du crime T une famille fut assassin e en 1920 Tann d Bavi re L affaire n a jamais t r solue Andrea Maria Schenkel la mani re de Truman Capote dans De sang froid par la voix des diff rents t moins reprend cette sinistre histoire pour la placer dans les ann es 1950 Vaches qui s agitent l table vent qui balaie les flocons petite fille qui a peur du loup brouillard pesant Tous les ingr dients de l inqui tude sont l dans une r gion catholique tr s d vote sur fond d Allemagne impr gn e de d sastre Un soir une jeune femme Barbara son beau p re sa m re et ses deux enfants sont sauvagement assassin s Barbara avait t abus e par son beau p re qui en avait d j harcel d autres Plusieurs personnes pouvaient lui en vouloir mortellement Et la ferme est tr s convoit e Hant par les voix des t moins instituteur cur voisins le lecteur referme le livre avec un coupable quasi certain Mais le malaise perdure parce que Tann d les relations entre individus n taient pas si simples et que le monde paysan est fait de secrets de ranc urs et de non dits La Ferme du crime a t class meilleur roman policier du printemps 2006 par les libraires allemands et sera bient t adapt au th tre Traduit de l allemand v Musique fun bre Lars Gustafson Riva
50. i laissais tu ma m re le plaisir fugace d une goutte de sang chapard e Comme pour r pondre aux questions qui trottaient dans ma t te M m Comtoise ouvrit grand la bouche et y enfourna la tranche de r ti dominicale Je fis de m me Les trains qui filaient dans le pass glauque et douloureux de ma m re j en ai pris des centaines des milliers peut tre Le pire je nose pas vous en parler Vous ne supporteriez pas les effluves f tides dont il tait charg Odeurs d excr ments de sueurs de peurs et de d sespoir Train de la mort Dernier arr t Ravensbr ck Ma m re seule avec ses 16 ans sa bulle et ses r ves d une vie meilleure accroch s ses guenilles ray es Je d testais ce train il peuplait mes nuits de bottes noires d impers en cuir de voix mena antes d orbites vides de corps d charn s de fum e naus abonde Sans piti la gestapo avait pris ma m re toute fr le et innocente comme otage en attendant d attraper son fr re un r sistant bien trop g nant Tous deux sont partis dans le m me train J ai entendu le pardon de son fr re J ai vu les larmes de ma m re Pourquoi M m as tu laiss partir ma m re Signets n 18 20 Tchit Tchit Tchit Tchit r pondit le pied de m m Le temps continua s couler inexorablement laissant derri re lui la mis re l ignorance et les atrocit s Perduraient les souvenirs douloureux jamais dans la t te de ma m re et dans la
51. imaginer qu un duel loyal tait possible dans cette famille o le meurtre et le guet apens sont de tradition et d usage Notre collaborateur Paschal Grousset a partag mon erreur et aujourd hui nous pleurons notre pauvre et cher ami Victor Noir assassin par le bandit Pierre Napol on Bonaparte Voil dix huit ans que la France est entre les mains ensanglant es de ces coupe jarrets qui non content de mitrailler les r publicains dans les rues les attirent dans des pi ges immondes pour les gorger domicile Peuple fran ais est ce que d cid ment tu ne trouves pas qu en voil assez En 1891 la d pouille de Victor Noir devenue un symbole r publicain est transf r e au P re Lachaise A m Jules Dalou r alise son gisant en bronze tel qu il tait juste apr s le coup de feu La bouche est ouverte et les mains sont d tendues Le chapeau a roul les v tements ont gliss Le pantalon est d graf et gonfl par un membre de bonne taille On dit que Victor Noir devait se marier le lendemain et on attribue les pouvoirs secrets de son gisant cet amour Depuis lors la tombe de Victor Noir est fameuse pour le caract re lustr de certaines de ses parties caresser la protub rance ou l extr mit de ses bottes rendrait fertile ou favoriserait les amours d sir s En novembre 2004 Yves Contassot adjoint Verts du maire de Paris charg des jardins et cimeti res se rendit au P re Lachaise devant
52. irecourt 1832 1885 Fondateur du journal Le Cri du Peuple il fut l un des lus de la Commune de Paris Condamn mort il dut s exiler Londres de 1871 1880 Il est l auteur de la c l bre trilogie L enfant 1879 Le Bachelier 1881 et L Insurg 1886 5 Journal illustr satirique fran ais publi de 1832 1937 Fond sous le r gne de Louis Philippe Ier par le journaliste r publicain Charles Philipon 1800 1862 il devint rapidement le moyen de communication de l opposition Il ridiculisait avec entrain la Monarchie de Juillet et la bourgeoisie Souvent condamn par les tribunaux c est dans le Charivari qu est apparue la c l bre caricature du roi en forme de poire Celle ci lui valut un proc s qu il perdit Le journal annon a la d cision de justice en premi re page avec un texte en forme de poire Sa popularit fut si importante l tranger qu en Grande Bretagne le journal Punch fut fond sur le m me mod le avec pour sous titre The London Charivari Le journal connut un renouveau de popularit sous le Second Empire Ses opinions furent alors plus conservatrices C est dans le Charivari que Louis Leroy qui y tait critique d art fit para tre en 1874 le fameux article critique envers les impressionnistes qui devait leur donner leur nom Le titre surv cut jusqu au front populaire Signets n 18 th trale II s imposa si bien qu il rivalisa vite avec les grands
53. its Cette ex cution suscita motion et indignation en France Grande Bretagne Etats Unis comme l attestent t moignages et articles Ainsi Mr Stratford relation d affaires du fr re d Edith Cavell d clara Il est impossible d exag rer l impression de consternation de col re de d go t et d horreur ressentie par les habitants de Norwich et la population de tout le comt Ou encore un journaliste du New York World d crire Mieux e t valu pour l Allemagne de perdre un corps d arm e que d avoir fait ainsi ex cuter Miss Cavell Ces r actions s expliquent par l anti germanisme violent de cette p riode o les Allemands sont tenus pour des sauvages des b tes des barbares auxquels s oppose le monde civilis Par sa Novembre 2008 noblesse d me et sa dignit devant la mort Miss Cavell est la figure embl matique dudit monde L r confort mat riel et spirituel qu elle apporta aux d sh rit s dans le sillage de son p re pasteur orienta son choix professionnel Apr s des tudes m dicales en Belgique Suisse et Allemagne elle revient en Angleterre en 1895 30 ans et obtient son dipl me d infirmi re Elle exerce Londres dans divers h pitaux En 1906 ses comp tences et son humanit attirent l attention du docteur bruxellois Depage Elle l aide r organiser le service m dical hospitalier devenue directrice de la Croix rouge anglaise en Belgique elle fo
54. l enfant du pays Nous ne manquons pas d voquer l Aveyron chacun connaissant maintenant la maison de Saint C me et les transformations apport es par les ma tres du logis C est le grand calme la d tente absolue Incroyable la porte m me de Paris Seuls les oiseaux se manifestent pour nous offrir un concert de qualit L arbre dominant est un sapin il atteint bien une quinzaine de m tres mi hauteur une glycine prend plaisir s y faufiler laissant chapper ses jolies grappes mauves C est le repaire d une foule d oiseaux ils ont chacun leur place favorite un tage se tiennent les merles dont le chant se m le celui de la grive musicienne perch e l tage du dessus Un r gal Quelques tourterelles r pondent m lancoliquement Les geais se mettent de la partie tandis qu un couple de pies s amuse voleter de branche en branche jacassant qui mieux mieux Coiffant cet orchestre tr s structur les martinets tr s haut dans le ciel se livrent un incessant ballet alternant vols ascendants et piqu s ahurissants tout en essayant de couvrir de leurs cris stridents le concert de la gent ail e qui r crimine de belle fa on De tout ce qui fut dit ce jour l peu importent les d tails ce qui compte c est la fa on dont ce fut dit dans la chaleur de l amiti Cette communion avec les l ments Nature Ciel Terre Animaux laquelle chacun s associait nous transporta loin
55. m traditionnel Fondamentalisme musulman et islamisme Succ s ou chec de l islamisme radical par St phane Sali ge enseignant de G opolitique et de management humanitaire dans des coles de commerce Article de la Gazette du 30 avril 2008 SAINT LEU LA FOR T p Histoire contemporaine et locale Les conf rences des amis de la biblioth que Soif de connaissances Les conf rences traitent la fois des grands probl mes contemporains mais aussi de l histoire locale Et c est gratuit Wanda Landowska 1879 1959 c l bre claveciniste qui v cut Saint Leu Daniel Marty l voquera le samedi 24 mai la maison consulaire 17h jel est le point commun entre l histoire de l Iran des livres d histoire r dig s par des l ves de Villiers le Bel Wanda Landowska et les relations culturelles et litt raires africano europ ennes A priori aucun Sauf que ces th mes sont tous abord s dans le cadre des conf rences organis es par l association des Amis de la biblioth que municipale Albert Cohen Plut t ax es sur la litt rature jusqu pr sent les conf rences abordent d sormais les grands probl mes du monde contemporain mais aussi l histoire locale Leur dur e ne saurait exc der 1h15 afin de laisser une large place un d bat sous forme de questions r panses avec l assistance Pour animer les conf rences Daniel Marty ancien maire adjoint la cuitu
56. nde un institut destin former des gardes malades A partir d ao t 1914 les soldats affluent elle et son quipe les soignent sans distinction de nationalit Brusquement en septembre 1914 les autorit s allemandes emprisonnent pendant six semaines par mesure d intimidation le personnel anglais Malgr les conseils de son entourage Edith Cavell refuse de quitter son poste et de regagner l Angleterre elle craint des repr sailles l gard des l ves et des gardes malades L avance foudroyante des arm es allemandes coupent de nombreux soldats anglais et fran ais de leurs unit s qui ont recul jusqu la Marne La population en particulier celle du pays de Maroilles leur fournit des v tements civils les cache et les nourrit Mais les restrictions alimentaires le pressentiment que la guerre va durer la menace allemande de pendre tout civil convaincu de complicit avec les Alli s n cessitent l organisation de r seaux d vasion De plus l pret des combats provoque une arriv e massive de bless s qu il faut soustraire aux Allemands Trois fran aises Marie de Cro Jeanne de Belleville et Louise Thuliez se chargent de leur d placement jusqu Bruxelles o Edith Cavell les cache puis les confie des passeurs qui leur font franchir la fronti re hollandaise De novembre 1914 juillet 1915 200 soldats r ussissent gagner la Hollande et rejoindre les unit s combattantes chaque pass
57. nn e Pluie sur sey joues Vent dans sey cheveux Gr le sur la marquise Marquise en pleurs Novembre 2008 Regards chang s Penser je suis sans devenir Il Se reposer sans supposer Mesy K sur son fr p S effacer la gomme du d sir T te dans sey mains S assoupir sans r sister T te relev e S engager mort dans un soupir k S endormir et jamais plus se r veiller Baisers sur ses l vres Baisser les yeux pour en finir Nos mains envol es Et partir sans se faire prier PE Pour la fin de l histoire choisir Corps qui y treignent Le moment de tout d laisser Nuages parpill s Pour ma m moire sans avenir Amour sous lauvent Ne plus chanter ni essayer Avec mes sentiers en finir Chant de la rivi re De mon chemin me d tourner M endormir pour tout oublier Oiseaux dans le ciel M H G Arbres fr missants Arc en ciel en nos yeux C uwrs tambours joie se N ous avons le plaisir de publier pour la premi re fois un po me Marie Fran oise VACULIK tr s engag de notre ami Gilbert Sali ge ous avez appr ci le tr s ironique et tr s amusant Manuel d utilisation de Ja machine laver les chagrins d amours D un regard il a dit seminis dans le n 16 de Signets Voici un son trop plein d amertume po me plus amer de M H G Rassurez vous elle ne s est pas endormie et nous s l He D un regard il a dit son trop plein d amertume reviendra bient t Sa dignit voulait qu il p t sou
58. nter son dernier roman ems O1 3418 36 82 Eaux 2008 d voil samedi dernier avg et critique pour Soupgon g indigo Ea ds se Caroline MONTSARRAT La Maison Consulaire SOMMAIRE n 18 LES COUPS DE C UR DE LA BIBLIOTH QUE LA S LECTION DE LIVRES POUR LA JEUNESSE DE LA BIBLIOTH QUE ET LES COUPS DE C UR DU CLUB LECTURE LE DOSSIER DE S GNETS Ps REDECOUVRONS HENRI ROCHEFORT G rard TARDIF DU C T DES FEMMES Fe EDITH CAVELL DE L OMBRE A LA LUMI RE Marie Fran oise VA ULIK CHRONIQUE MUSICALE Te MILE WALDTEUFEL PIANISTE DE L IMP RATRICE Serge VINCENT LES COUPS DE C UR DE S GNETS i Fid le son engagement en faveur de l criture Signets publie r guli rement les nouvelles les po mes ou les coups de c ur que lui adressent ses lecteurs Dans ce num ro vous pourrez lire NOTES DE LECTURE Fleur de Neige Roman de Lisa See par Gis le DELATTRE p 6 NOUVELLES Un dimanche Vitry en Paradis par Dani le CAMUS p 14 Il fera beau sur Valparaiso une nouvelle de Marie Fran oise VACULIK ADDICTION S par Mich le PARET Le grenier souvenirs par Corinne CAIGNARD PO MES Hai ku Marie Fran oise VA ULIK S allonger pour ne plus revenir M H G D un regard il a dit son trop plein d amertume Gilbert SALI GE p 20 SANS FAUTE LA CHRONIQUE DE L ORTHOGRAPHE P Il faut savoir composer avec les compos s par Olivier HAENEL CE QUE VAUT L HISTOIRE
59. ostelle alias Saint Pierre d tenteur des cl s du paradis Merci enfin aux pr d cesseurs qui ont r ussi miraculeusement sauvegarder ce coin de Vitry presque intact Pour combien de temps encore Cl mentine Dani le CAMUS NOUVELLES IL FERA BEAU SUR VALPARAISO F brilement il fouilla une derni re fois ses poches en vain Il avait gar les clefs de son appartement peut tre avaient elles chou sur le plancher de sa voiture Rien part des prospectus publicitaires des enveloppes d chir es des tickets de caisse D licat de sonner l interphone et de r veiller Emilia dont l humeur ces temps ci tait morose Pour tre franc il reconnaissait avoir une responsabilit ind niable Certes il l aimait mais il ne savait avec quels mots exprimer ses sentiments Il tait persuad que le langage tait une trahison Aussi il pr f rait se taire Et il tait trop orgueilleux pour avoir de fr quents gestes tendres Parfois il lui baisait furtivement le cou caressait ses cheveux pressait doucement sa main De plus depuis des semaines ni son corps ni son c ur n taient disponibles Il se surprenait prouver une sensation dont il s estimait coupable il tait la fois proche et loign il contemplait sa compagne comme travers un cran Pis il se sentait devenir tranger lui m me Novembre 2008 Il choisit un h tel bon march et tranquille quelques rues de leur domicile L
60. pour y construire une villa lan ant la vogue de cette station baln aire Le 5 ao t 1882 elle s installa Gif sur Yvette au domaine de l Abbaye o elle v cut de 1904 jusqu sa mort en 1936 2 Georges Ernest Jean Marie Boulanger officier g n ral fran ais n le 29 avril 1837 Rennes et mort par suicide sur la tombe de sa ma tresse le 30 septembre 1891 Ixelles en Belgique est connu pour avoir branl la Troisi me R publique port par un mouvement revanchard qui prendra le nom de boulangisme Ministre de la Guerre dans le gouvernement Clemenceau en 1886 il devint tr s populaire aupr s de tous les milieux politiques et sociaux par ses r formes militaires et par son attitude belliqueuse vis vis de P Allemagne Devenu le g n ral Revanche aux yeux du peuple Boulanger fit jouer sa popularit apr s sa mise en retraite en 1888 il se fit lire dans plusieurs circonscriptions dont Paris en 1889 Il dut n anmoins se retirer sous la pression des autorit s qui pr vinrent ainsi l ventualit d un coup d tat Le 14 ao t 1890 le S nat r uni en Haute Cour condamna Boulanger et Rochefort la d portation dans une enceinte fortifi e 27 Mouvement d extr me droite fond le 18 mai 1882 par Paul D roul de et compos principalement partir de l affaire Dreyfus d antidreyfusards Sa tombe se trouve au cimeti re Montmartre elle est orn e d un buste de son gendre Dufaux Mort l
61. que mais si douce Tout a commenc le jour de mon dixi me anniversaire lorsque j ai d ball le paquet que mes grands parents avaient solennellement d pos devant moi un cube noir un Brownie Kodak bo te miracles et merveilles nantie d un norme flash qui allait blouir mes proches Un appareil photo le r ve de tout gamin J allais pouvoir fixer quelques souvenirs sur une pellicule Je les vois encore mes premi res photos en noir et blanc format 6x6 avec leur bord blanc crant floues souhait mal cadr es Mais comme je les esp rais comme j aimais lattente f brile entre le moment o mon p re d posait pour moi le rouleau de pellicule chez le photographe et celui o j ouvrais la pochette qui d voilerait mes premi res uvres d art et quelles uvres Si vous les voyiez Je ne les ai jamais jet es elles dorment sagement dans un carton chaussures au fond d un placard Les ann es ont pass les bo tiers se sont succ d s ma passion pour la photo a d cupl Kodak Fuji Agfa ont t mes compagnons fid les des jours heureux et malheureux Les appareils se sont modernis s Canon au poing on m a toujours vu arpenter les rues de ma ville embusqu au coin d une ruelle ou d un sentier ici ou ailleurs les yeux en 24x36 l aff t du lapin qui surgira it d un bosquet ou guettant le sujet que je pourrais immortaliser tapi des heures enti res esp rant un bel clairage ou
62. re Les ateliers des artisans de la chaussure les imprimeries les manufactures avaient disparu leurs employ s r duits au ch mage Naturellement il appr ciait l action des associations de r sidants et d artistes pour maintenir vivant ce quartier Force tait de constater que certaines initiatives lui paraissaient factices Transformer les fabriques comme M cano en galeries d art attirait surtout les amateurs de peinture abstraite de recherches comme le d tournement d objets utilitaires de mat riaux h t roclites Mais la volont des artistes d ouvrir leurs ateliers aux habitants tait source d changes passionnants Signets n18 16 Les restaurants et les caf s pullulaient croire que Belleville tait devenu un repaire gastronomique la mode Certains renouaient avec la tradition des conteurs et des musiciens des rues Ainsi on pouvait couter Riton la Manivelle et son orgue de Barbarie reprendre en ch ur de vieilles chansons fran aises devant le Vieux Belleville Ou redevenir un enfant gr ce aux L gendes du cocotier et autres contes de Tahiti par C line R Artistes restaurateurs cafetiers taient ils conscients que leur public et client le appartenaient surtout aux bobos aux branch s Emilia s inqui tait de son d tachement l gard de son m tier de son loignement dans leur couple Comment lui redonner le go t d exercer sa profession et surtout le d sir de reconstruire un
63. re qui a eu une longue carri re comme chanteur lyrique directeur de th tre et metteur en sc ne un universitaire de 42 ans St phane Saliege sp cialis dans la g opolitique et Alphonse Tay Togolais sp cialiste des questions d ducation et de d veloppe ment Samedi 24 mai 17h la maison consulaire 2 rue mile Bonnet par Danie Marty une dame nomm e Wanda la vie et l uvre de Wanda Landowska c l bre claveciniste 1879 1959 qui v cut Saint Leu en parte nariat avec l ANGHEvo exposition du 21 au 24 mai la maison consulaire Samedi 31 mai 17h espace Claire fontaine 23 avenue de la Gare g opolitique de l islam avec St phane Saliege samedi 14 juin 17h espace Clairefontaine Alain Degennes et Renaud Farella professeurs au coll ge L on Blum de Vil liers le Bel parleront de la trilogie Joubert des livres d histoire r dig s par des l ves de Ze zone d ducation prioritaire ayant imagin sur trois g n rations la vie d un membre de la famille Joubert Enfin le 28 juin St phane KKK Un nouveau cycle de conf rences sera prochainement annonc l SAINT LEU LA FOR T p Les nouveaux lus interpell s La biblioth que municipale 7 5 08 se sent P troit La question r currente des locaux avait t relanc e avant les lections par l association des Amis de la biblioth que La nouvelle quipe municipale est attendue sur
64. rire encor Il a repris sa route en prince du bitume C ur gros et ventre vide il changeait de d cor S allonger pour ne plus revenir Et toi tu las crois L inconnu du trottoir S allonger pour ne plus revenir Et toi tu l as chass Poser la t te sur l oreiller Sit t de ta m moire Par d fi se laisser partir Lui vit en SDF Un nouveau d part boucler Il en conna t la loi Sans rien mais sans grief Pour du bien na tre ressentir Et manger quelquefois Doucement se laisser aller Par d pit ne plus s offrir D un geste il a dit non au semeur de vertu Le ciel de quelques amiti s Qui voulait l enfermer dans sa prison dor e Il ne me reste rien mais n ai pas tout perdu Une renaissance sans plus vieillir Dans le parc au matin fleurira la ros e Une escapade pour s chapper Baisser les bras et s enfuir Toi tu las regard Remonter les draps se border Mais sans vraiment le voir Pas de fraternit D passer l or e des souvenirs Pour redonner l espoir Le silence laisser s installer Survivre en SDF Larmes ni l vres ni plaisir Il en sait l horizon Dans l eau de vie ne plus go ter Un chemin sans relief Et la rue pour maison Signets n18 21 Novembre 2008 D une tape amicale son fid le ami Il a communiqu sans un mot sa tendresse Un repas se partage un sentiment aussi L homme y trouve un soutien et le chien sa caresse Mais toi tu t es m fi D un chien sans museli re Et de cette amiti Trop rude et
65. rope Allant jusqu au bellicisme et la x nophobie elle fut notamment l ap tre d une alliance avec la Russie Amie de George Sand elle se d tacha de Gambetta lorsqu il acc da la pr sidence de la Chambre et se tourna vers la litt rature en fondant en 1879 la Nouvelle Revue qu elle vendra en 1899 Juliette Adam encouragea les d buts litt raires de Pierre Loti Alexandre Dumas fils et L on Daudet Conduite par une sant pr tendument chancelante qui ne l emp chera pas de vivre Novembre 2008 rapprocha la m me poque du G n ral Boulanger qu il soutint dans les colonnes de lIntransigeant achevant ainsi de se discr dliter Ce fut la rupture avec son pass de militant progressiste Condamn de nouveau il suivit le G n ral en exil Revenu en 1895 il entra au comit directeur de la Ligue des Patriotes Antidreyfusard et nationaliste extr me sa notori t fut alors d finitivement entam e aupr s des classes populaires DREUFUS T L fin de sa vie le conduisit sur le chemin des combats perdus o son sens de la r partie laissa vite place linvective et l insulte Il mourut dans la solitude la plus totale et fut enterr au cimeti re Montmartre non loin du caveau de son ultime mais farouche et talentueux adversaire Zola dont la d pouille avait entre temps gagn le Panth on presque centenaire elle d couvrit Golfe Juan o elle acheta en 1858 un terrain
66. rt et homme politique son sens inn de la formule a laiss de lui l image d un pol miste toujours pr t enfourcher un nouveau cheval de bataille On crivit d ailleurs son sujet Il passa sa vie tre contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre Son p re homme de th tre le destinait aux tudes m dicales mais Henri y renon a tr s vite tant l attiraient le monde litt raire et l criture Admirateur fanatique de Victor Hugo il exer a d abord sa plume composer de gentillets romans puis tr s vite se tourna vers le journalisme fondant avec Jules Vall s la Chronique Parisienne L exp rience tourna court et il entra au Charivar o il se vit d abord confier la rubrique On lui doit notamment la c l bre phrase La France contient dit l almanach imp rial 36 millions de sujets sans compter les sujets de m contentement La Lanterne n 1 du 1 juin 1868 Le Marquis Claude Louis Marie de Rochefort Lu ay 1790 1871 auteur dramatique sous le pseudonyme d Armand de Rochefort Il composa un assez grand nombre de vaudevilles soit seul soit en collaboration parmi lesquels Pag s et les poissardes en deux actes 1840 La M re Saint Martin ou le Diable s en m le en un acte 1841 et Les Myst res de Passy en cinq actes 1844 Le premier s intitulait La Marquise de Courcelles publi en 1859 sous le pseudonyme d Eug ne de M
67. sans mani re Pourtant l homme et le chien Vivaient en harmonie Tu n y entendais rien C tait loin de ta vie D un sourire insolent il clame ses censeurs Son droit de vivre et d tre un homme part enti re S il a tourn le dos c est pour cacher ses pleurs Sa peine est trop profonde et son me est si fi re Toi tu as continu Ta marche indiff rente Un instant d tourn De ta route insouciante Le SDF a mis Pour ta s r nit Le cap vers ton oubli A t il m me exist Un sourire un regard vers l ultime d cor Le chien comprend d j qu il faut quitter la route Ils iront cette nuit prendre un nouvel essor Dans ce monde inconnu o s oublie la d route Gilbert SALI GE Sans Faute 5 IZ LA CHRONIQUE DE L ORTHOGRAPHE IL FAUT SAVOIR COMPOSER AVEC LES COMPOS S S est une partie du lexique o r gne un joyeux d sordre la plus grande consternation de tous ceux qui devant leur feuille blanche sont oblig s de les crire c est bien celle qui est constitu e par nos NOMS COMPOSES Plus Signets n 18 22 pr cis ment lorsque ces compos s sont construits autour d un verbe et d un nom compl ment d objet direct Ainsi par exemple le mot tire bouchon construit avec le verbe tirer et le nom bouchon C O D du pr c dent un tire quoi Un tire BOUCHON ES nous rencontrons une de ces constructions mieux vaut s armer de patience et surtout d un
68. shop Alors tu me crois maintenant Tu vas voir ce n est pas termin Commence alors la plus belle d monstration que jaie jamais faite je dois sortir vainqueur de l affrontement Je vais lui montrer ce que je sais faire Cette femme elle est laide n est ce pas La photo banale pleurer tu es bien d accord En avant je change la couleur de ses yeux j efface les bourrelets disgracieux de ses hanches j allonge ses jambes je la fa onne comme le cr ateur a model l homme son image Allez viens on continue Quelques coups de souris et la voil dans un paysage de r ve Les horribles immeubles au milieu desquels elle se trouvait deviennent d un coup de baguette magique une superbe r sidence Tu veux qu elle ait de la compagnie Et bien voil c est fait Que penses tu du r sultat A longueur de journ e je joue sur mon ordinateur je jongle avec les couleurs un petit pinceau et un petit tampon virtuels au bout des doigts j efface je rajoute je change les couleurs Et tous les jours je pars pour un nouveau trip Novembre 2008 Accro la photo et accro l informatique Si je le veux je peux devenir un horrible ma tre chanteur jouer les corbeaux et essayer de monnayer mes talents prix d or Cela peut devenir un jeu dangereux le pas je ne le franchirai pas je suis honn te D autres le sont moins que moi D un simple clic d un simple clac je fais ce que je veux Je suis le ma tre bord
69. strations de Janik Coat jeune graphiste bretonne ayant fait ses armes aux ditions MeMo Elle donne cette histoire somme toute classique sur le th me de la solitude et du r ve une touche d audace avec des illustrations tr s color es et toutes en rondeur Un r gal pour les yeux partir de 3 ans Il faut sauver le sapin Marcel de David Cali et Clotilde Perrin Editions Sarbacane collection Sapajou 2007 Il faut sauver force de raconter toujours cette m me histoire d enl vement Marcel commence vraiment ennuyer ses comp res les sapins Jusqu au jour o Marcel se fait enlever dans d tranges conditions Un commando est alors mis sur pied pour aller le sauver Un album truff d humour tous les niveaux histoire illustrations titre avec des lectures diff rents degr s Les enfants autant que les parents se r jouiront la lecture de cet album A mettre entre toutes les mains partir de 6 ans Le Livre des trous de Claire Didier Editions Nathan Jeunesse 2006 Ad ais quelle id e d crire un livre sur les trous me direz vous Du trou de souris aux trous de nez du tunnel sous la Manche la grotte de Lascaux Claire Didier s est amus e regrouper dans ce livre trous toutes les sortes de trous qui existent sur terre Dr le instructif et surtout bien trou v A mettre entre toutes les mains partir de 7 ans V V V V V V V LES COUPS DE C UR DU CLUB LEC
70. terne sur l aristocratie Si haut qu on monte on finit toujours par des cendres sur la prostitution On parle toujours du boulevard des Filles du Calvaire mais jamais du calvaire des filles du boulevard BIBLIOGRAPHIE uvres de Rochefort Les aventures de ma vie pr sent s par Jean Guichard Melli Ramsay 1980 Les aventures de ma vie extraits pr sent s par Paul Lidsky Mercure de France Le temps retrouv 2005 extraits L vad Roman canaque Viviane Hamy 1998 Les autres romans n ont pas ma connaissance t r dit s La Marquise de Courcelles 1859 Les petits myst res de l h tel des ventes 1862 La malaria 1867 Les D prav s 1876 L Aurore bor ale 1878 Le Palefrenier 1880 Les Naufrageurs 1881 Il en est de m me pour les recueils d articles Les Fran ais de la d cadence 3 vol 1866 La Grande Boh me 1867 Les signes des temps 1868 Et aussi pour les r ditions de La Lanterne Mes treize premi res lanternes 1868 La Lanterne r impression des 64 num ros publi s l tranger ou interdits en France 1870 La propagande r publicaine Napol on dernier sic les Lanternes de l Empire 1880 1881 Signalons que les Editions Pauvert ont publi des extraits des articles de La lanterne dans leur collection Libert s en 1966 Le site http membres lycos fr jpmarat hrf html reproduit un num ro complet de la
71. tre dans le lit conjugal avec soumission et surtout l obligation d tre tr s vite enceinte donnant naissance un enfant m le afin de transmettre la lign e de son mari Gare aussi la belle m re qui ne songe qu la malmener et l humilier Appartenant sa belle famille elle est s par e de sa propre famille qu elle ne peut retrouver que pour les grandes f tes Des catastrophes peuvent encore venir aggraver la condition des familles comment prot ger ses enfants de la typho de sans vaccin ni m dicaments L pid mie d cime les villages Que dire des hordes de rebelles qui envahissent la r gion d truisant et pillant Comment supporter cette vie pleine de danger et d infortune La femme trouve une grande consolation dans l amour r ciproque qui l unit sa laotong sorte d me s ur qu on aime plus que son mari et avec laquelle on correspond gr ce une criture secr te invent e par les femmes Chanter et raconter les l gendes anciennes avec toute la communaut f minine soulage les inqui tudes cr ant des souvenirs collectifs r confortants Fleur de Lis et Fleur de Neige les deux laotong n ont pas le m me destin ni la m me conception de la vie Le destin d un femme est il in luctable ou doit on lutter contre les pronostics des faux proph tes Ce roman r v le au lecteur des coutumes lointaines qui le surprennent ou le choquent il est heureux d apprendre qu on ne bande pl
72. ubsistait il de ce Paris Des noms de rues en m moire des hommes qui se rang rent au c t du peuple en 1848 et 1870 71 comme Vilin et Pyat une plaque l angle des rues du Jourdain et des Pyr n es qui rappelait la pr sence du communard Camelinat Une librairie en bas de la rue Levert proposait des ouvrages sur l histoire de la Commune les t moignages de Jules Val s et P O Lissagaray d crivaient la r sistance valeureuse des anarchistes et la prise sanglante des derni res barricades par les Versaillais Le reste n tait que sornettes Assur ment il engrangeait de substantiels b n fices ses collaborateurs taient satisfaits Quant Emilia et lui ils menaient un train de vie tr s confortable voyages dans de lointains pays cette ann e ils taient all s en Chine croisi res visites d expositions dans les grandes villes europ ennes fr quentation des salles de concert et de th tre Cependant vanter les m rites de ce quartier cens repr senter l histoire du peuple lui pesait de plus en plus Le matin la glace lui renvoyait le reflet d un imposteur Il retardait son d part pour l agence s aga ait des propos na fs ou pr tentieux des clients d l guait ses responsabilit s ses adjoints Quand il d ambulait dans le secteur compris entre les rues de Belleville et des Couronnes il tait submerg par une vague de col re l gard des urbanistes qui avaient d figur ces lieux riches d histoi
73. urieux mannequin joueur de tennis la coquille Saint Jacques autour du cou nous salue Reviendrait il de Compostelle Puis c est au tour de Ph nix le caniche Novembre 2008 tr s coquin grand chouchou des Domis qui nous assaille de ses jappements joyeux Vite la baballe Nous prenons l all e ombr e qui m ne la maison c toyons au passage le goret de pierre qui tente de d vorer une longue pomme de pin pos e dans son cuelle pr c d du joli l phant fra chement repeint tous deux uvre de l artiste qu est Dominique sans parler du bassin qu orne un n nuphar timide gardien lui m me de la chambre d h te v ritable chef d uvre du Ma tre Le d cor tant pos il serait peut tre temps de parler des personnages Je fais enfin connaissance des parents Dubard d couverte tr s chaleureuse laissant pr sager d int ressants changes La bonne humeur est de mise et s installera tout au long des repas que nous aurons la chance de d guster ensemble enfouis dans cette verdure gratifi s d une temp rature cl mente beaucoup moins torride que les jours pr c dents Entre deux passages de plat je papote avec ma Domi dont les qualit s d h tesse sont toujours aussi remarquables Je fais plus ample connaissance avec Charmont cet attirant village de l Aube que le hasard m avait t donn de conna tre gr ce Peau de P che ce roman pr t par Paule Le M crit par Gabriel Mauri re
74. us les pieds des fillettes depuis 1951 Mais le regard que l homme europ en pose sur la femme du XIX me si cle est il si diff rent Celle ci est elle plus libre moins soumise aux normes sociales Est elle un tre humain au plein sens du terme Telles sont les interrogations que suscite ce livre attachant dont l int r t est maintenu jusqu au d nouement Gis le DELATTRE Novembre 2008 LE DOSSIER DE SIGNETS k RED COUVRONS HENRI ROCHEFORT A hasard des parcours du bibliophile ou ne serait ce pas plut t ceux du bibliomane j ai d couvert deux pas de chez moi nich dans le charmant d sordre du magasin d antiquit s de la place de le Forge un petit opuscule qui ne payait gu re de mine format carr couverture rouge 9 sur 18cm 60 pages Son titre La Lanterne par Henri Rochefort e patronyme fit soudain jaillir une petite lumi re dans le tr fonds de ma m moire je retrouvais ce nom celui d une rue parcourue plusieurs fois par jour sur le trajet menant vers le coll ge et le lyc e dans le quartier bourgeois de la Plaine Monceau o je v cus enfant et adolescent Tout pr s de l je revoyais la place des Trois Dumas aujourd hui devenue place du G n ral Catroux avec ses statues de bronze dont une partie disparut en juin 1940 pour cause de d fense nationale en particulier celle du g n ral Alexandre D mort aux Antilles et dont la municipalit projette para t

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