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View/Open - Université de Sherbrooke

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1. GR GOIRE R ginald Robert BRACEWELL et Th r se LAFERRI RE 1996 L apport des nouvelles technologies de l information et de la communication NTIC l apprentissage des l ves du primaire et du secondaire Revue documentaire En ligne Rescol http www tact fse ulaval ca fr html apport apport96 html Page consult e le 4 mai 2011 GREEN Douglas 1995 The Benefits of Multimedia Computer Software for Students with Disabilities En ligne State University of New York at Binghamton http www eric ed gov ERICWebPortal contentdelivery serviet ERICServlet accn 0 ED382172 Page consult e le 5 mai 2011 HARVEY Pierre L onard et Gilles LEMIRE 2001 La nouvelle ducation NTIC transdisciplinarit et communautique Coll Laboratoire de communautique appliqu e Qu bec Presses de l Universit Laval 280 pages HELLY Denise 1996 Le Qu bec face la pluralit culturelle Un bilan documentaire des politiques 1977 1994 Qu bec Presses de l Universit Laval 491 pages HYMES Dell Hathaway 1984 Vers la comp tence de communication Coll Langues et apprentissage des langues Paris Hatier Cr dif 219 pages INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUEBEC 2009 immigrants g s de 15 ans et plus admis au Qu bec selon le nombre d ann es de scolarit et le sexe par p riode d immigration 1989 2008 nstitut de la statistique du Qu bec En ligne 7 juillet 2009 http www stat qouv ac ca
2. Quant aux l ments qui composent cette culture j utiliserai la terminologie d velopp e par Simmel et reprise par Stewart et Bennet 1995 qui la divisent en deux une culture subjective soient les valeurs les sch mas de pens es et les aspects psychologiques et une culture objective qui englobe les institutions et les productions qui en d coulent par exemple le syst me politique conomique ou les arts J ajoute enfin la classification de Byram 1992 qui affirme qu une culture couvre trois domaines un premier dit id ologique d j couvert par la d finition de Stewart et Bennet et qui contient les valeurs un second intitul domaine documentaire et un dernier le domaine social Ces deux derniers ont l int r t de couvrir de fa on un peu plus large les informations implicites relatives une r gion tels l histoire et la g ographie domaine documentaire ainsi que le mode de vie et les interactions verbales et non verbales domaine social Pr sent e de mani re sch matique la prise en compte de ces dimensions se r sumerait ainsi Culture ce que l on a conna tre ou croire pour se comporter de fa on acceptable aux yeux des individus qui en font partie Goodenough Culture subjective Stewart et Bennet et domaine id ologique Byram Valeurs sch mas de pens es et aspects psychologiques Culture objective Stewart et Bennet Institutions et productions qui en d coulent Domaine documentaire B
3. site officiel du minist re En ligne http www quebecinterculturel qouv ac ca fr valeurs fondements index html Page consult e le 12 d cembre 2010 MINIST RE DE L IMMIGRATION ET DES COMMUNAUT S CULTURELLES MICC 2011 Plan annuel d immigration site officiel du minist re En ligne http www micc gouv qc ca fr planification plan immigration html Page consult e le 15 d cembre 2010 MINIST RE DES RELATIONS AVEC LES CITOYENS ET DE L IMMIGRATION MRCI 2000 Tableaux sur l immigration au Qu bec 1995 1999 site officiel du minist re En ligne http www micc gouv qc ca publications fr recherches statistiques Immigration QC 1995 1999 pdf Page consult e le 9 novembre 2010 NARCY COMEBES Jean Paul 2005 Didactique des langues et TIC vers une recherche action responsable Paris Ophrys 238 pages NARCY COMBES Marie Fran oise 2005b Pr cis de didactique devenir professeur de langue Paris Ellipses 159 pages PIETTE Jacques Christian Marie PONS et Luc GIROUX 2007 Les Jeunes et intemet 2006 Appropriation des nouvelles technologies rapport final de l enqu te men e au Qu bec Qu bec Minist re de la culture et des communications 90 pages PINSONNEAULT G rard 2010 Immigration d affaires Un programme plus co teux qu avantageux Le Devoir En ligne 18 novembre 2010 http www ledevoir com economie actualites economiques 311170 immigration d affaires un prog
4. galement identifi s sans tre nomm s par exemple une association de locataires les 73 associations ethniques ou encore les services sociaux destin s aux immigrants afin de soutenir le citoyen dans un litige touchant l acc s au logement Plusieurs types d assurances sont pr sent s publiques priv es collectives etc et on insiste sur l importance de l assurance habitation On y donne plusieurs informations formules de protection biens et responsabilit etc tir es d un ouvrage de 1995 publi par le Bureau d assurance du Canada ainsi que des conseils pour choisir un assureur Enfin pour conclure dans la cat gorie habitation les r glements de service apr s vente concernant les lectrom nagers et les appareils lectroniques sont disponibles prot g s par la Loi sur la protection du consommateur et la Division des petites cr ances de la Cour du Qu bec Concernant les relations parents enfants le module Habitation cite la Convention relative aux droits de l enfant ONU la Charte des droits et libert s de la personne le Code civil du Qu bec ainsi que la Loi sur la protection de la jeunesse pour citer leurs droits et devoirs On y liste aussi trois services d Aide aux parents soit les Centres locaux de services communautaires CLSC les Centres de protection de l enfance et de la jeunesse CPEJ ainsi que Parents anonymes devenu la Ligne parents depuis 1991 c Les codes communicationnels Deux dimens
5. Un retour sur l activit est souhaitable afin de cristalliser les acquis et de permettre une r flexion engag e des participants sur leurs comp tences 129 L exploitation des technologies de communication principalement pour la recherche d informations pour le contact l crit avec les intervenants et pour la production de documents promotionnels permet d utiliser la langue de fa on asynchrone Ceci donne l occasion aux tudiants de r fl chir aux messages comprendre ou transmettre surtout dans le cas de l utilisation d un registre de langue soutenu moins naturel et qui exige davantage d attention Quant aux interactions orales synchrones et authentiques elles sont le r el reflet de la capacit des tudiants communiquer en utilisant les codes communicationnels appris en classe 8 4 LE PORTRAIT DU QU BEC Pour d terminer les composantes aborder afin de brosser un portrait actuel du Qu bec je m tais r f r e aux cat gories d finies par le gouvernement du Qu bec dans son portail d informations voir la m thodologie section 5 1 d Quinze cat gories avaient t identifi es regroupant des informations que le gouvernement consid re comme tant importantes conna tre pour avoir une id e de ce qu est le Qu bec On retrouve donc dans le tableau suivant la r partition des activit s de Qu bec Atout touchant le portrait du Qu bec r parties dans l une de ces quinze cat gories 130 Tableau
6. activit s l exploration de codes communicationnels ce qui repr sente une d but appr ciable vers l laboration d un r pertoire de certains d entre eux Qu bec Atout se concentre principalement sur des activit s se rapportant aux normes sociales plus particuli rement les strat gies de communication qui dotent l tudiant d outils lui permettant de se faire comprendre et de s assurer que son message est bien compris Les changes ritualis s sont aussi exploit s de fa on plus pouss e par exemple les normes d un repas au restaurant d une transaction au comptoir bancaire ou encore d une visite de logement ce qui est tout fait compr hensible puisque l approche communicative est privil gi e et que cette derni re tourne justement autour de situations semi authentiques simul es en salle de classe Les diff rences de registres de langue sont peine survol es ce qui s explique certainement en partie par le niveau de connaissance du fran ais des tudiants en francisation cette dimension est en effet beaucoup plus facile aborder avec des tudiants dont le niveau de fran ais est plus avanc et qui sont alors plus aptes faire une distinction critique la fois de la situation et du vocable utiliser J ai aussi relev dans Qu bec Atout quelques activit s portant sur les codes verbaux tels le lexique et les expressions et d autres sur les codes non verbaux principalement la reconnaissance de pictogrammes et
7. agit d ailleurs d une d marche privil gier soit mettre l apprenant dans l action et dans le savoir faire li faut cependant rappeler qu au moment de la publication de Qu bec Atout le paradigme en place 61 tait celui de l approche communicationnelle qui mettait plut t l tudiant devant des situations de communication fictives ou non dans lesquelles il devait interagir On peut donc s attendre retrouver davantage de ce type d activit s dans Qu bec Atout L hypoth se En traduisant la fois l approche p dagogique qui a pr sentement cours en enseignement du fran ais langue seconde et l nonc de politique actuel en mati re d immigration et d int gration j ai obtenu les cinq cat gories qui constituent ma grille d analyse Il s agit d une grille en quelque sorte id ale de ce qu on pourrait trouver dans un guide d enseignement du fran ais langue seconde qui toucherait les principales dimensions de l ducation citoyenne Mais cette grille refl te les pr occupations p dagogiques et politiques qui ont cours aujourd hui en 2011 Ma question de recherche tait de savoir si le mat riel Qu bec Atout tait toujours ad quat quinze ans apr s sa cr ation pour soutenir les enseignants de FLS dans leur r le de passeur culturel Au vu des pr c dents constats je formule l hypoth se que le mat riel contient des informations de base pertinentes mais qu il n est pas adapt pour les immigrants actuels et qu il ne p
8. ais langue seconde voire au del si l immigrant le souhaite Ce type d activit permettrait de d montrer la progression de l immigrant dans son processus d apprentissage et d int gration sur une longue p riode Je propose donc l laboration d un portfolio lectronique qui suivrait le cheminement de chaque tudiant et qui s accompagnerait des commentaires et des r flexions de tierces 135 personnes les enseignants qu il fr quentera ses coll gues de classe mais aussi s il le souhaite ses proches ce qui cr era une communication riche et repr sentative pour l tudiant J ai d j expliqu que les technologies de communication permettent la mise en pratique de projets concrets o les immigrants ont utiliser leurs connaissances et leurs comp tences communicatives langagi res et culturelles dans des situations r elles qui prennent place au sein de communaut s Le portfolio lectronique ou eportfolio donne aussi l utilisateur une autonomie au sein d un processus global d interactions Le portfolio lectronique s inscrit dans une r flexion long terme sur des objectifs atteindre et offre des possibilit s int ressantes d changes permettant d enrichir la r flexion personnelle de l utilisateur Simple d utilisation c est en quelque sorte une galerie des r alisations et des progr s de l tudiant Dans cet outil l tudiant a un espace personnel dans lequel il peut r diger ses r flexions sous le mod le
9. des ressources de la th orie et des documents se retrouvait sur Internet la quasi totalit des tudiants a affirm pr f rer cette formule un manuel p dagogique L acc s aux informations tant facilit ils ont aussi affirm avoir davantage consult de liens compl mentaires la suite d informations transmises en classe Enfin ils ont d clar que le visionnement de vid os la lecture d articles et le contenu culturel abord en classe leur ont permis d am liorer tant leurs comp tences orales et crites que leur compr hension de la soci t 138 Je ne sens pas que les tudiants sont r fractaires l utilisation des technologies en salle de classe Au contraire ils se disent plus motiv s et plus autonomes dans leur apprentissage lorsque les technologies de communication sont int gr es dans leur processus d apprentissage M me les quelques tudiants qui de leur propre aveu ne sont pas familiaris s avec les technologies sont heureux de profiter de ce cours pour d velopper leurs comp tences informatiques Comme je l ai mentionn dans ce m moire les enseignants sont g n ralement le plus grand obstacle l int gration des technologies dans leur salle de classe Il serait donc pertinent de se pencher sur le sujet et d approfondir les recherches pour d terminer de quelle fa on les enseignants pourraient tre soutenus dans cette t che mon avis une des pistes de r ponse se trouve dans l laboration de g
10. etc 6 Objets et symboles drapeau armoiries embl mes repr sentants le Qu bec ou sa soci t 59 7 D mographie portrait d mographique du Qu bec soci t majoritairement francophone et pluraliste ph nom ne du vieillissement situation des autochtones etc 8 Territoire aspects g ographiques conditions climatiques pr occupations environnementales divisions du territoire etc 9 Politique partis politiques existants processus lectoral participation la vie politique personnalit s politiques etc Certains l ments de cette section recoupent ceux pr sent s dans la cat gorie Institutions politiques 10 Transports moyens de transport la disposition des citoyens codes de s curit infrastructures etc 11 Qu bec dans le monde relations internationales changes bilat raux immigration etc 12 Qu bec en chiffres donn es et statistiques 13 Histoire rep res et v nements marquants touchant l histoire du Qu bec depuis l occupation de son territoire 14 Renseignements utiles toutes informations utiles et propres au Qu bec et touchant par exemple la consommation d alcool la conduite automobile la dur e d un bail le pourboire ou encore les cong s f ri s 15 Comportements et perceptions des Qu b cois d bats et pr occupations sociales habitudes et style de vie etc Les l ments se rapportant au portrait du Qu bec dans une m thode d ducation c
11. favorisait l ouverture au pluralisme de la soci t dans les limites des valeurs d mocratiques et surtout dans la n cessit de l change intercommunautaire MCCI 1990 cette poque le gouvernement avait mis en place trois axes d intervention qui illustrent bien ce mod le l apprentissage du fran ais la participation et la contribution au d veloppement de la soci t ainsi que le d veloppement de relations intercommunautaires plus troites Le mod le civique 1996 En 1996 le gouvernement op re une rupture avec le mod le intercommunautaire en cr ant un nouveau minist re celui des Relations avec les citoyens et de l Immigration MRCI Cette fois le plan strat gique mise surtout sur les relations civiques entre citoyens et l tat Ce mod le 16 visait faire la promotion de la citoyennet et d un patrimoine culturel et social commun il pr nait l int gration citoyenne de l immigrant sans insister sur les diff rences ethniques des nouveaux arrivants Rocher et autres 2007 La citoyennet qu b coise valoris e dans le mod le civique est toutefois per ue par certains comme tant ambigu compte tenu du statut politique du Qu bec et m me en contradiction avec la conception de la citoyennet canadienne Baril 2008 Le mod le interculturel 2003 Le mod le en place aujourd hui est dit interculturel En 2003 sous l impulsion du changement de main du gouvernement provincial le MCRI devient le MICC m
12. guid e la d couverte des apports culturels et la place qu ils prennent au sein du Qu bec tout en affirmant la possibilit comme le propose l nonc de politique de choisir librement un style de vie des opinions des valeurs et une appartenance des groupes d int r ts particuliers Dans l nonc de politique en mati re d immigration et d int gration on affirme que pour r ussir b tir un Qu bec pluraliste il faut aider les immigrants comprendre la soci t qu b coise entre autres en d veloppant des documents d informations plus complets qui abordent son histoire sa culture et les acquis de sa tradition d mocratique En ce sens on peut dire que Qu bec Atout est une mesure concr te d coulant de l nonc de politique Les autres mesures annonc es visent cette fois les Qu b cois et ne se retrouvent par cons quent pas dans Qu bec Atout reconna tre les immigrants comme tant des Qu b cois part enti re travers une meilleure repr sentation dans les m dias et en valorisant l apport des cultures pour d velopper des attitudes favorables leur gard et soutenir le rapprochement des groupes interculturels en luttant contre l isolement et les tensions intercommunautaires 103 Les valeurs nonc es dans Qu bec Atout sont donc souvent pr sent es sous le couvert de droits et de devoirs de chartes de codes et de lois ou encore de r gles de bonne conduite ou encore sous forme de comparaison
13. la question de la primaut du droit ajoute une perspective diff rente Elle tablit que tous sont gaux en valeur et en dignit peu importe la race le sexe l orientation sexuelle l tat civil la religion les conditions sociales la langue ou encore le handicap Cette valeur qui a servi de guide l laboration de la Charte des droits et libert s de la personne prot ge donc l immigrant de toute forme de discrimination tout le moins l galement mais elle exige de lui la m me ouverture et des comportements en ad quation Cette situation pr vaut aussi pour l galit des hommes et des femmes que ce soit dans le march du travail dans les unions ou dans les responsabilit s parentales Quant la s paration des pouvoirs politiques et religieux et la la cit de l enseignement les r cents d bats dans les diff rents m dias sur les symboles religieux portent croire qu il serait primordial tout le moins d enseigner aux immigrants leur 116 importance aux yeux des Qu b cois Ces valeurs sont le fait d une volont d harmonisation des relations entre tous les Qu b cois et elles doivent tre abord es d battues comprises et accept es par les immigrants tant pour faciliter leur int gration que pour permettre une cohabitation pacifique et enrichissante En somme on constate que du point de vue des valeurs communes de la soci t qu b coise l laboration de mat riel p dagogique visant l int gration
14. mes sous sa rubrique D un commun accord soit le respect des r gles de s curit routi re et la politesse entre les usagers du transport en commun b Les institutions les r glementations et les OSBL Le module bauche quelques exemples de situations dangereuses et d autres dites s curitaires pour noncer des r gles de s curit routi re Trois exemples de sanctions pr vues par la loi en cas de non respect des r gles sont list s c Les codes communicationnels La majorit des informations se retrouvant dans cette cat gorie concerne l identification de pictogrammes par exemple ceux qu on retrouve dans un immeuble ceux du code routier et quelques uns correspondant des informations touristiques sans entrer dans les d tails par 81 exemple les panneaux de couleurs diff rentes identifiants des activit s culturelles ou gastronomiques ne sont pas inclus On retrouve aussi une pr cision lexicale propre au Qu bec soit l identification des tages confusion entre rez de chauss e et 1 tage Le module mentionne des r gles de courtoisie et de s curit dans les transports en commun autobus et m tro et les tudiants sont invit s donner leur opinion ce sujet Enfin une activit concerne les proc d s non verbaux permettant de donner des indications faire signe de suivre se positionner un arr t d autobus pointer du doigt etc Par contre il n y a pas d explication quant au code gestuel u
15. pas pleinement exploit es Dans le cas des documents authentiques le d fi la fois pour l enseignant et pour l apprenant est de rep rer d extraire et d utiliser parmi la masse d informations traiter celles qui sont en ad quation avec le contexte culturel et social l tude Depover Karsenti et Komis 2007 D o l importance pour l enseignant de bien guider ses tudiants travers leur cheminement afin de conserver un fil directeur qui m ne l atteinte des objectifs fix s l utilisation d un site web d di comme pr sent dans la section pr c dente aide grandement garder le cap sur les dimensions les plus importantes en classe tout en permettant un partage ouvert d informations suppl mentaires Les productions en ligne source d interaction et d int gration Les productions en ligne permettent l tudiant d atteindre un double objectif produire un art fact qui fait tat la fois de sa compr hension du fran ais et d un sujet donn et le partager avec les membres d une communaut qu elle soit restreinte ou non La production en ligne d montre la motivation de l tudiant apprendre comprendre et partager et particuli rement dans le cas de l immigrant lui offre la possibilit de prendre sa place dans une culture sp cifique en participant un change d opinion ou d information s agit d un exemple tr s concret d utilisation des technologies de communication qui ouvre la salle de
16. re bilingue et multiculturel du Canada qui se trouve en contradiction avec la quasi obligation d apprendre le fran ais lorsqu on immigre au Qu bec Les immigrants sont donc souvent partag s entre une all geance canadienne et une autre qu b coise qui est au c ur des pr occupations des Qu b cois depuis des d cennies Le second impact de l approche interculturelle se r percute de fa on plus pragmatique directement en salle de classe Comme on le verra plus loin les enseignants qu ils s adressent aux immigrants ou aux Qu b cois ont d sormais la responsabilit d int grer leur enseignement une comp tence dite interculturelle Lussier 2008 Cette dimension qui a t ajout e au cursus des enseignants travaillant pour le minist re de l ducation des Loisirs et du Sport MELS se retrouve aussi dans celui des enseignants travaillant pour le minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles La comp tence interculturelle vise sp cifiquement appr cier les diff rences personnelles et culturelles chez les autres tout en obtenant en retour le respect de sa r alit particuli re On souhaite ainsi d velopper l apprentissage d un vivre ensemble et l mergence d un sentiment d appartenance la collectivit tout en cherchant pr venir les risques d exclusion Fleury 2009 Concr tement cela signifie pour l enseignant de favoriser en classe l int gration de chacun de conna tre de respecter et
17. reprendre les paroles reformuler anticiper s informer exprimer son tonnement Aucune information quant au non verbal n est fournie pour ce cas sp cifique Ces deux activit s tr s courtes m riteraient certainement d tre approfondies puisqu elles favorisent une interaction efficace et transparente tout en permettant de pallier certaines faiblesses langagi res que pourraient avoir les tudiants d Portrait de la soci t qu b coise On retrouve dans cette cat gorie plusieurs informations Un chapitre du module d enseignement donne l historique des jeux traditionnels au Qu bec les billes la marelle la course en sac etc ainsi que l volution des jeux populaires jeux vid o casse t te courses jeux de strat gies et les facteurs de changement qui ont acc l r cette volution par exemple l industrialisation les progr s techniques ou l urbanisation On dresse aussi la liste de trois concepteurs de jeux qu b cois Wrebbit aujourd hui possession d Hasbro une compagnie am ricaine Ritvik aujourd hui Mega Brands et Softimage rachet e par Microsoft puis par Avid Technology et aujourd hui poss d e par Autodesk Pour encourager les tudiants participer la vie communautaire le module d enseignement propose une liste d endroits propices aux rencontres avec des Qu b cois f tes de quartier festivals rencontres de parents etc les moyens pour s informer des activit s offertes annonces dans le
18. v nements caract re social On y retrouve donc les lois entourant les naissances Constat de naissance vivante D claration de naissance les mariages ge l gal mariage c l br publiquement D claration de mariage et les d c s Constat de d c s Identification du d funt D claration de d c s Les contenus des D clarations sont d taill s et des mod les de formulaires sont recopi s pour que les tudiants puissent les consulter et bien les comprendre On explique aussi la diff rence entre une copie et un certificat d acte civil ainsi que la proc dure suivre pour faire une demande de certificat de naissance de mariage ou de d c s Le module pr sente aussi la mission et les coordonn es du Directeur de l tat civil l adresse postale du bureau de Qu bec n est plus valide On ajoute la liste des endroits o se procurer des formulaires de demande de certificat qui ne sont plus effectifs puisqu ils sont d sormais disponibles en ligne Enfin le module mentionne que le Directeur de l tat civil tient un registre de tous les actes c Les codes communicationnels Malgr les possibilit s d interactions contenues dans ce module d enseignement qui se veut un pont ludique vers la soci t d accueil tr s peu d informations se rapportant aux codes communicationnels ont t relev es Une activit de compr hension de proverbes d ici et d ailleurs est propos e mais plusieurs de ces proverbes sont peu ut
19. vitent la perte de documents Moodle propose un large ventail de ressources compl mentaires Chaque tudiant peut cr er en quelques secondes un blogue public et en classe de langue c est un outil particuli rement int ressant exploiter la fois pour d velopper les comp tences r dactionnelles et un esprit communautaire Les forums de discussion sont une autre fa on de parvenir ces fins et d animer des conversations libres tout en sondant les int r ts des tudiants L enseignant peut aussi cr er un forum d annonces destin es tous les tudiants on peut y forcer l inscription et ils recevront un courriel chaque nouveau message Moodle offre une option de clavardage permettant un tudiant de communiquer avec un autre ou encore avec l enseignant si les deux se retrouvent en ligne au m me moment On peut tirer parti de cette option en donnant des rendez vous aux tudiants par exemple l enseignant est toujours disponible une heure pr cise pour r pondre aux questions et individualiser leur parcours tout en les rendant responsables de leur apprentissage l Trois autres types d activit s sont int ressantes exploiter dans le cadre de cours de langue les sondages les glossaires et les wikis Regroup es par th mes ces ressources sont tr s simples d utilisation Par exemple le glossaire qui peut comprendre du texte des images des documents audios et vid os peut tre mis jour par chaque tudiant et fo
20. On comprend dans cette section les enjeux le portrait actuel des Qu b cois les perceptions globales ainsi que les aspects factuels avec lesquels les Qu b cois fa onnent leur soci t les faits historiques et g ographiques les situations qui pr valent actuellement les outils auxquels on a acc s ou encore les productions artistiques Elle englobe aussi toutes les petites informations factuelles qui sont propres la culture et qui doivent tre connues par l immigrant pour lui permettre d agir et d interagir en toute connaissance de cause par exemple les d m nagements en juillet les baux d un an les d bats de soci t etc Pour tablir une sous division je me suis encore une fois inspir e de celle pr sent e sur Portail Qu bec dans la section Portrait du Qu bec 1 Emploi et travail comment trouver un travail donn es sur le march de l emploi syndicalisme corps de m tiers conditions de travail etc 2 conomie type d conomie en place comparaisons avec l international type d conomie par r gions importations et exportations entreprises priv es et type de commerces etc 3 Tourisme r gions touristiques et attraits 4 Productions et domaines artistiques architecture arts visuels cin ma cirque th tre personnalit s du domaine artistique etc 5 Coutumes et traditions v nements ritualis s tels le mariage une naissance ou un enterrement rites entourant les f tes festivals
21. acc s toute cette culture permet aussi l enseignant de constater quoi ressemble l enseignement un peu partout dans le monde I peut s inspirer de projets pilotes qui sont en place ailleurs dans certaines coles et aussi reproduire des projets qu il a d couverts gr ce au partage de documents avec d autres enseignants Le m me constat est valable pour l tudiant qui voit exploser le nombre d informations culturelles auxquelles il a acc s Internet incarne donc un espace culturel suppl mentaire flexible qui s ajoute aux exp riences authentiques et aux connaissances acquises avec l assistance d un enseignant Les interactions sociales L tendue de l utilisation des technologies mergentes est large et comporte nombre de possibilit s d interactions que ce soit travers les fonctions de commentaires les productions en ligne telles que le blogue ou les r seaux sociaux ou encore par courriel ou messagerie instantan e Les tudiants peuvent donc tre mis en contact avec des personnes de la classe de l institution scolaire mais aussi avec des groupes d ailleurs partageant les m mes int r ts et les m mes pr occupations i 31 En plus des comp tences l oral et l crit les technologies d veloppent aussi chez leurs usagers des comp tences sociales Rourke et Anderson 2002 Cela peut tre observ dans un contexte de correspondance ou bien de sensibilisation mais aussi sous une impulsion personnelle On a
22. activit s se rapportant aux institutions dans Qu bec Atout Institutions et OSBL ENS 1121311 1 3 1 EN 2 ARRE ka e DEN ON D MES M En comparant les cat gories d institutions pr sentes dans Qu bec Atout et celles qui sont mises de lavant en 2011 on constate une forte pr s ance des institutions juridiques et de celles se rapportant aux minist res et organismes publics Il s agissait donc d une pr occupation de doter les nouveaux arrivants d outils essentiels une insertion de base sans incident d ordre l gal et permettant d viter autant que possible les inconv nients juridiques tout en navigant dans les services minist riels utiles leur int gration La cr ation de mat riel p dagogique ancr dans la r alit de 2011 exigerait davantage d informations touchant aux institutions politiques au r seau de l ducation et la s curit publique Qu on pense au Parlement l Assembl e nationale et tout le syst me politique et lectoral au fonctionnement des commissions scolaires aux coles publiques et priv es ou encore aux r seaux coll gial et universitaire ces aspects devraient tre int gr s dans 123 l laboration de mat riel p dagogique visant l ducation citoyenne des immigrants On peut noter que ces types d institutions rel vent d une connaissance plus approfondie du Qu bec l immigrant qui utilise ses connaissances reli es au syst me lectoral et aux partis politiques pour
23. apport des m dias en tant qu agents de socialisation l utilisation des technologies en classe de FLS j ai au cours du pr sent chapitre trait des technologies de communication en enseignement Je r utiliserai ces l ments dans le dernier chapitre lorsque j laborerai des propositions p dagogiques pour l int gration citoyenne des immigrants au Qu bec Mais la conception de mat riel doit avoir de solides bases c est pourquoi j ai cherch savoir s il existait d j du mat riel destin aux immigrants qui visait la fois leur int gration langagi re et citoyenne 4 UN MANUEL D DUCATION CITOYENNE J ai d montr pr c demment qu il y avait eu une nette volution dans les politiques d int grations gouvernementales au cours des vingt derni res ann es L approche interculturelle qui est aujourd hui valoris e par le gouvernement qu b cois vise int grer tous les membres de la soci t qu ils soient ou non immigrants afin que tous participent activement au d veloppement conomique politique culturel et social du Qu bec J ai tabli qu il y avait eu un changement dans le type d immigrants que le Qu bec accueille De nos jours les immigrants sont davantage scolaris s ont une meilleure connaissance du fran ais et proviennent principalement de l immigration conomique Parall lement ces changements dans le portrait migratoire du Qu bec j ai abord l importance grandissante des technologies merg
24. classe et la 42 relie la soci t On peut diviser les productions en ligne en deux cat gories les microproductions et les macroproductions Les microproductions supposent une participation de courte dur e c est le cas par exemple de la participation un forum en ligne de la r daction d un courriel de la signature d une p tition lectronique de la participation divers r seaux sociaux ou encore de l ajout d un commentaire la suite de la lecture d un article Quant aux macroproductions elles englobent des publications de plus grande envergure et exigent g n ralement une connaissance un peu plus approfondie des technologies de communication 1 s agit par exemple du portfolio en ligne de la cr ation d un site web de la publication d un blogue ou encore de la mise en ligne d une baladodiffusion ou d un vid o Ces productions ne sont pas synonymes d un travail moins exigeant et elles impliquent au contraire l exploitation de comp tences pr cises compr hension du message et de l intention esprit de synth se vulgarisation structure des id es Elles sont tr s populaires sur le web et peuvent tre int gr es dans une discussion par exemple dans le cas de commentaires accompagnant un article de journal pr sentant des points de vues divers amen s par des participants qui ne font pas partie du cercle ferm de la salle de classe Par exemple les r seaux sociaux par leur sp cificit se limitent u
25. communication pour interagir dans la vie publique De fait l nonc de politique mettait principalement l accent d abord sur l accessibilit et la qualit des services de francisation offerts aux immigrants Les autres mesures pr vues l poque concernaient les Qu b cois eux m mes on souhaitait d velopper davantage l usage du fran ais dans la vie publique et au travail en sensibilisant les entreprises les m dias ainsi que les institutions publiques parapubliques et municipales l importance d utiliser la langue fran aise particuli rement avec les membres de communaut s culturelles On constate donc qu au moment de la cr ation de Qu bec Atout le fran ais en tant que valeur n est pas un sujet de discussion qui vise tant les immigrants que les Qu b cois eux m mes et c est ce qui se refl te dans le mat riel p dagogique La seconde valeur qui tait promue dans l nonc de politique comporte deux dimensions soit l importance de la d mocratie et celle de la participation citoyenne Dans Qu bec Atout la d mocratie est principalement abord e travers les droits et les devoirs qui en d coulent et qui ont men l laboration de chartes de codes et de lois Les aspects d acc s l galit sont 14 Voir la section 2 1 Une approche trois mod les 102 souvent voqu s acc s au logement l emploi un niveau de vie d cent des conditions de travail justes et raisonnables etc Quant la parti
26. de connaissances Une activit toute simple pourrait proposer aux tudiants de collaborer l enrichissement du r pertoire des OSBL Pour ce faire les wikis sont l outil tout d sign Ces sites web collaboratifs dont le plus connu est Wikipedia permettent chaque participant de r diger une partie de leur contenu Les tudiants en petits groupes pourraient choisir un organisme ou s en voir attribuer un et aller 125 recueillir sur Internet et en personne des informations concernant son historique son mandat ses services et ses coordonn es Pour ajouter un aspect plus ludique il est possible d exploiter la dimension multim dia des wikis en ajoutant des photos ou encore des entrevues film es ou enregistr es Pour aller plus loin dans l appropriation un immigrant peut tre encourag utiliser les services offerts par un OSBL ou par une institution pour ensuite raconter son exp rience Mieux il pourrait choisir de s impliquer b n volement dans un organisme communautaire et de ce fait interagir avec des francophones am liorer ses comp tences langagi res et d velopper une connaissance plus fine de la culture via ses discussions et l largissement de son r seau de contacts Le partage de cette exp rience par microblogage par blogue ou encore sur un portfolio lectronique peut contribuer la consolidation p dagogique de cette activit riche en interactions 8 3 LES CODES COMMUNICATIONNELS Entre le mom
27. de symboles et le langage du corps 107 Comme l affirme Monique Vermette les codes communicationnels du programme de francisation agissent effectivement comme des apprentissages qui faciliteront l acceptation du nouvel arrivant dans son milieu et contribueront son confort aux premiers temps de son arriv e 2000 p 11 On comprend donc encore une fois que l objectif de Qu bec Atout rel ve davantage du niveau de survie propre aux premiers pas de l apprentissage langagier L ensemble de ces codes communicationnels repr sente toutefois une bauche fort int ressante vers l laboration plus compl te d un enseignement de ces derniers 7 4 LE PORTRAIT DU QU BEC DANS QU BEC ATOUT On ne peut videmment pas s attendre retrouver dans les modules d enseignement toutes les informations relatives au Qu bec ce qui serait irr aliste et on doit se rappeler que la francisation du MICC s adresse principalement de nouveaux arrivants et qu elle est limit e dans le temps Les enseignants en francisation interrog s par Myl ne Jacquet 2000 ont ce sujet mis le constat qu il tait bien ardu d atteindre tous les objectifs linguistiques et culturels de Qu bec Atout dans les d lais prescrits On retrouve malgr tout dans Qu bec Atout une quantit tr s impressionnante d informations factuelles sur le Qu bec qu il s agisse de petites indications mais lorsqu il s agit d int gration toute donn e prend une importance sign
28. de vue conseils et recommandations avant le grand d part et souvent longtemps apr s leur arriv e Les immigrants de la d cennie 2010 n arrivent donc pas sans disposer de certaines connaissances sur la soci t qu b coise connaissances certes incompl tes mais tout le moins minimales Enfin il importe d ajouter que le Qu bec fait toujours face certaines probl matiques reli es l immigration En plus de la question des accommodements raisonnables qui d fraient la manchette intervalles quasi r guliers il faut souligner que l acc s au march de l emploi par ces immigrants qu on s lectionne selon leurs comp tences de travail nest pas ais Il s agit l d un obstacle qui s ajoute aux nombreux d fis de leur int gration La grille qui sert la s lection des immigrants comporterait aussi des lacunes ne permettant pas d offrir des postes correspondant aux comp tences des nouveaux arrivants Pinsonneault 2010 et le soutien qui leur est apport apr s leur accueil ou hors des cours de francisation serait pratiquement absent Gervais 2010 2 4 L INT GRATION LINGUISTIQUE DES IMMIGRANTS Le Qu bec li de par sa culture et son histoire la France et rattach au Canada par son appartenance politique et conomique a choisi d appliquer une politique d immigration int grationniste mi chemin entre le mod le communautarien canadien qui pr ne la valorisation galitaire de chaque culture et celui assim
29. devront s int grer Zohoori 1988 Les technologies mergentes qui entrent dans cette description peuvent donc agir en tant qu agents de socialisation L utilisation des m dias pour le FLS Certaines tudes tablissant un lien int ressant entre l apport des m dias et l apprentissage d une langue seconde ou trang re par les immigrants ont t publi es Charaudeau 1997 affirme ce sujet que le spectateur tablit avec la t l vision un contrat de communication bas sur le s rieux l apprentissage et la mise en sc ne semblable celui qui se cr e entre le professeur et l tudiant Tavares 2003 ajoute que la t l vision permet l acc s la langue tout en tant une source p dagogique interculturelle int ressante et un moyen de d coder le 28 quotidien De plus l apport des m dias est souvent endoss par les institutions d enseignement elles m mes par exemple le minist re de l ducation du Manitoba encourage les apprenants en fran ais langue seconde couter la radio regarder la t l vision et lire en fran ais pour am liorer leurs comp tences dans cette langue Cependant l utilisation de ces m dias se rend rarement en salle de classe et demeure le plus souvent largement cantonn e au domaine priv Au Qu bec les tudes sur le sujet sont peu nombreuses on constate un certain vide comme si cette t che tait d volue aux seuls enseignants Or comme le mentionne Tavares il y a un c
30. en quelque sorte le prolongement de l approche communicative Selon Christian Puren l objectif principal de la perspective actionnelle est de transformer l tudiant en acteur social Ce dernier apprend d sormais d velopper ses comp tences interactives langagi res et sociales travers des r alisations communes d actions dimensions sociales La salle de classe devient un lieu de pratique de t ches r aliser dans un projet global qui pourront tre reproduites en soci t Un tudiant de fran ais langue seconde n apprend donc plus seulement parler avec un autre il apprend agir au sein de sa soci t L apprentissage est aujourd hui indissociable de son usage et se fait au sein d un groupe travers des interactions ayant des objectifs pratiques Ce changement de paradigme en enseignement du fran ais langue seconde ax sur la r alisation de t ches s inscrivant dans des coactions globales encourage l utilisation des technologies de communication en classe En effet ces technologies deviennent des outils pr cieux lorsqu il s agit d laborer des sc narios et des projets authentiques Alors que dans l approche communicative l usage des technologies se limitait l utilisation de documents authentiques dans la perspective actionnelle elles permettent de r ellement interagir avec une communaut de fa on synchrone ou asynchrone et de publier des cr ations r sultant de collaborations 3 5 QUEL R LE POUR IN
31. exercer son droit de vote a d pass le stade de survivance et a atteint un niveau d int gration plus proche de ce qu on attend d un citoyen Quant l information touchant les OSBL mon opinion est que tout immigrant et tout citoyen gagne acc der aux ressources communautaires et aux organismes de soutien de sa r gion Ces organismes offrent souvent de nombreux services plus personnalis s qui pourraient aider l immigrant s int grer plus facilement en le dotant d outils en lui permettant de cr er des liens avec la communaut d accueil et en favorisant sa participation citoyenne et son implication sociale Ces informations fluctuant et variant pour chaque ville peuvent difficilement tre int gr es dans un manuel en format papier mais seraient ais ment r pertori es sur Internet et donc b n ficieraient de mises jour plus r guli res L information pr sente dans Qu bec Atout pourrait donc tre actualis e la fois dans son contenu et dans son format Le m me constat vaut pour les r glementations on a vu pr c demment que Qu bec Atout avait mis l accent sur ces derni res et les activit s labor es autour de celles ci taient riches concr tes et diversifi es pourrait donc tre int ressant de les relayer des documents externes sur Internet afin de cristalliser les apprentissages l aide de ressources technologiques Propositions pour les institutions les r glementations et les OSBL Comme j
32. forme simple Dans le cadre de la r alisation de mat riel p dagogique visant l int gration linguistique et citoyenne des immigrants le site web permet de proposer des fiches d information jour et dynamiques De plus les nombreuses fonctions d un site web offrent la possibilit d changer de partager et de bonifier ces fiches et donc d en enrichir le contenu L utilisation de documents authentiques sur Internet L utilisation de documents authentiques fait partie de l enseignement des langues depuis des d cennies en fait depuis l apparition de l approche communicative et se poursuit avec l arriv e de la perspective actionnelle On entend par document authentique une production qui n est pas destin e l enseignement proprement dit et qui est utilis e normalement par les locuteurs natifs Son sens n est donc pas d tourn ni construit en fonction d un public apprenant L int r t de son utilisation en classe de langue est qu elle permet d tudier le langage dans un contexte social et culturel et d en tudier la part d implicite Narcy Combes 2005b Les documents authentiques traditionnellement utilis s en fran ais langue seconde peuvent se diviser en deux parties La premi re pr sente des documents d ordre professionnel technique ou administratif par exemple un bail un manuel d utilisation ou des formulaires La seconde est plus ludique et propose des articles de journaux des pi ces de th tre des chansons etc
33. heures d ouverture et la localisation Le site Mus e virtuel du Canada offre aussi une s rie de balados sur des r cits historiques m connus Enfin une section interactive consacr e aux enseignants leur permet de cr er des classes virtuelles et des le ons autour de ressources p dagogiques disponibles en ligne Comprendre L enseignant est essentiel afin de guider les tudiants dans leurs d couvertes et leur compr hension de ce qui fa onne le Qu bec Par exemple dans le cas des arts le sujet est tellement vaste qu il ne serait pas repr sentatif de se concentrer uniquement sur un artiste ou une poque il faut au contraire permettre plusieurs explorations et surtout les mettre en contexte en expliquer l importance culturelle d montrer leur mise en place dans l histoire Ces enseignements peuvent tre mis en perspective travers les recherches personnelles et collectives des tudiants que ce soit en classe ou hors de la classe S approprier Les technologies de communication peuvent tre utiles pour r pertorier les informations apprises en classe l image d un manuel scolaire via le site web En outre elles permettent de 22 Disponible l adresse suivante www mvc ca 133 mettre en commun les connaissances recueillies par les autres tudiants surtout lorsqu y a des projets d quipe r aliser Ce peut tre sous forme de wiki comme je l ai mentionn plus t t mais dans le cas d informations sur le portra
34. l affirme le plan de mesure du minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles il faudra bien qu il se dote d outils ad quats et qu il offre la formation n cessaire ses intervenants pour int grer durablement les dizaines de milliers d immigrants qui franchissent _ses portes chaque ann e Quant tous les autres enseignants de fran ais langue seconde ceux qui ne travaillent pas pour le MICC c est eux d unir leurs connaissances et leurs exp riences pour former une nouvelle approche d enseignement int grant la fois la culture et 139 les technologies de communication Le dernier chapitre de mon m moire se veut donc un premier pas petit certes mais d termin vers la cr ation de mat riel p dagogique actuel et adapt 140 ANNEXE Addenda Sherbrooke 17 mars 2010 Monsieur Pons Monsieur Yelle En septembre 2007 je d posais devant vous mon projet de m moire intitul Propositions pour le d veloppement de contenus p dagogiques sur Internet soutenant l int gration citoyenne et linguistique des nouveaux arrivants au Qu bec J ai cependant mis ce projet sur la glace entre 2008 et 2009 parce que j ai eu la chance de devenir maman d une petite qui comble autant mon c ur que mes heures N anmoins j ai continu travailler en francisation je donne toujours des charges de cours en fran ais langue seconde FLS l Universit de Sherbrooke et je suis pr sentement en remplacement sur un poste de
35. la provenance des immigrants au Qu bec se r partit pr sentement comme suit Afrique 40 dont le Maghreb 22 Asie 25 Am rique 20 et Europe 18 MICC 2010 Enfin la connaissance de la langue fran aise par l immigrant crit re de s lection et enjeu de soci t au Qu bec a aussi connu une progression au cours des derni res ann es La proportion de nouveaux arrivants affirmant avoir une connaissance de la langue fran aise le niveau de cette connaissance n tant par ailleurs pas d fini a peu chang en 15 ans fig e environ 20 L o il y a eu progression c est dans le pourcentage d immigrants d clarant avoir une connaissance la fois du fran ais et de l anglais qui a bondi dans les derni res ann es passant de 15 plus de 40 alors que ceux qui d clarent ne conna tre que l anglais sont en chute libre et repr sentent aujourd hui moins d un immigrant sur cinq Institut de la statistique du Qu bec 2011d En cela ces donn es d montrent certainement la volont politique de prot ger la langue fran aise en favorisant une s lection des immigrants bas e entre autres sur la connaissance du fran ais Le gouvernement du Qu bec travers la publication de son plan d immigration pour l ann e 2011 pr voit d ailleurs poursuivre sur cette lanc e Les pr visions quant au nombre d immigrants arrivant au Qu bec sont sensiblement les m mes environ 65 d entre eux connaitront le fran ais la grande ma
36. langue dans un contexte donn Bachman 1990 a enrichi cette d finition en d composant la comp tence communicationnelle en deux dimensions la composante organisationnelle la partie grammaticale en elle m me accompagn e de son organisation en discours et la composante pragmatique qui comprend le contexte d utilisation tel que l entend Hymes mais aussi les r f rents culturels dont il faut tenir compte la sensibilit au registre de langue l interpr tation des rep res propres une culture et enfin les fonctions illocutoires par exemple convaincre remercier manipuler imaginer On sait que pour communiquer il ne suffit pas de dire Les ambig it s et les incompr hensions proviennent souvent d une mauvaise interpr tation qui n est pas uniquement langagi re mais aussi socioculturelle et pragmatique Bachman 1990 Cette composante pragmatique regroupe les diff rences de contexte les r f rents culturels l expression de sentiments la sensibilit aux registres de langue et aux variations de langage les strat gies verbales et non verbales etc En plus de la langue et des r f rents culturels le nouvel arrivant doit donc aussi apprendre identifier d coder et utiliser les codes culturels implicites les non dits sociaux Yanaprasart 2006 tant donn que ces codes communicationnels propres chaque soci t et parfois chaque sous culture sont implicites et font souvent l objet d une reconnaissance ta
37. le minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles sont offertes dans diff rentes r gions de la province L adoption du fran ais comme langue officielle au Qu bec a donc eu des impacts profonds sur les caract ristiques de son immigration et sur les infrastructures qui ont t tablies pour la promouvoir 22 2 5 L OFFRE D ENSEIGNEMENT DU FRAN AIS AUX IMMIGRANTS Pour la plupart des nouveaux arrivants le plus grand d fi et aussi le plus pressant est d apprendre communiquer dans la langue officielle Selon leur parcours scolaire et leur profil professionnel plusieurs options s offrent eux pour les aider apprendre ou perfectionner leur fran ais Le minist re de l immigration et des Communaut s culturelles MICC de pair avec le minist re de l ducation du Loisir et du Sport MELS a instaur plusieurs approches de francisation Pour les jeunes qui fr quentent l cole primaire ou secondaire il existe comme mentionn plus haut des classes d accueil et on y offre des suivis l int gration en classe r guli re Quant aux adultes le MICC leur propose un Programme g n ral d int gration linguistique comportant des cours de langue et soci t afin de leur permettre d apprendre rapidement communiquer oralement en fran ais dans des situations de la vie courante Un parcours adapt plus long est aussi offert aux adultes peu ou pas scolaris s Plusieurs formules sont propos es allant du t
38. le portrait de leur exploitation des TIC Il ressort des premiers r sultats de cette recherche que comme j avais commenc le pressentir en classe les immigrants ont le m me profil d usage des TIC que les Qu b cois leur langue leur origine leur culture n influencent pas leur repr sentation et leur utilisation sinon bien videmment dans les contenus De plus la situation actuelle dans le monde des TIC n est pas du tout la m me que lorsque j avais entrepris mon projet il y a pr s de quatre ans Avec l arriv e des r seaux sociaux du web 2 0 et l invasion massive des cellulaires les TIC ont encore une fois t compl tement r volutionn es et n impliquent plus les m mes questionnements qu l poque o je me concentrais sur les courriels la messagerie instantan e et le clavardage C est pour ces raisons qu aujourd hui il ne me semble plus pertinent de conduire des entrevues de groupe et des questionnaires afin de d terminer le profil technologique des immigrants Ils ne feraient donc plus partie de ma m thodologie de recherche Dans la seconde partie de ma m thodologie je comptais aussi analyser le contenu du module M dias de la collection Qu bec Atout utilis e par les centres de francisation du minist re de 142 l Immigration et des Communaut s culturelles Je souhaitais me servir de cette base p dagogique comme r f rence lorsque j laborerais mes propositions concernant l utilisation des TIC en fran ai
39. linguistique et citoyenne des immigrants ne pourrait uniquement se baser sur Qu bec Atout et devrait tre enrichi de plusieurs l ments peu importe le niveau d int gration ou de connaissance du fran ais des tudiants En tenant compte que Qu bec Atout se destinait des immigrants qui ont une connaissance limit e du fran ais et qui sont arriv s depuis peu au Qu bec il serait int ressant d laborer du mat riel pour les immigrants dont la connaissance du Qu bec et de la langue fran aise est plus d velopp e Propositions pour les valeurs du Qu bec Si on souhaitait faire une mise jour de Qu bec Atout il faut alors tenir compte des valeurs communes nonc es par le gouvernement en 2008 et surtout favoriser les discussions et les changes sur les th mes qui on l a vu au cours des derni res ann es ont une importance cruciale tant pour les nouveaux arrivants que pour les membres de leur soci t d accueil Pour aller plus loin et proposer du mat riel p dagogique d passant le stade de survivance il faudrait y int grer sept valeurs principales qui sont celles dont le Qu bec fait la promotion soit La n cessit de parler fran ais La libert et la d mocratie Le pluralisme La primaut du droit La la cit de l tat L galit des femmes et des hommes 117 L exercice des droits et libert s de la personne dans le respect de ceux d autrui et du bien tre g n ral On a aussi
40. nouveaux arrivants accueillis et qu elles ont un impact d terminant sur les tudiants qui se retrouvent dans mes classes De plus ces politiques d immigration sont tr s cibl es et elles ont un impact sur les cours de francisation offerts par le gouvernement Les classes de fran ais langue seconde en indiquant aux immigrants ce qu ils devraient savoir et ce quoi ils devraient adh rer pour s int grer et devenir des citoyens part enti re de la soci t qu b coise deviennent par le fait m me un v ritable v hicule de transmission culturelle citoyenne et sociale Comme j enseigne moi m me au niveau universitaire et que mes propres tudiants n ont pas toujours suivi les formations du minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles je souhaite travailler int grer dans le contenu de mes cours de fran ais langue seconde une dimension d int gration la fois sociale culturelle et linguistique qui soit en lien avec les objectifs de soci t que s est fix s le Qu bec travers ses politiques d immigration 11 1 UNE BR VE MISE EN CONTEXTE 1 1 L INT GRATION DES TECHNOLOGIES EN CLASSE J enseigne depuis quelques ann es le fran ais langue seconde FLS aux immigrants l Universit de Sherbrooke Mon parcours universitaire m a tout naturellement men e int grer les technologies de communication en salle de classe Que ce soit travers mes communications avec les tudiants le choix des docume
41. novembre 2011 LABELLE Micheline Fran ois ROCHER et Guy ROCHER 1995 Pluriethnicit citoyennet et int gration de la souverainet pour lever les obstacles et les ambigu t s tre ou ne pas tre Qu b cois Cahiers de recherche sociologique n 25 Montr al UQ M p 213 245 LAJOIE Suzanne 2000 Computers as Cognitive Tools No More Walls Vol II Mahwah Lawrence Eribaum Associates Publishers 430 pages LANCIEN Thierry 1998 Le multim dia Paris CLE International 127 pages LEBRUN Monique 2007 Le manuel scolaire d ici et d ailleurs d hier demain Qu bec Presses de l universit du Qu bec 131 pages LEBRUN Monique 2006 Le manuel scolaire Un outil multiples facettes Sainte Foy Presses de l Universit du Qu bec 334 pages LEGAULT Gis le 2000 Qu bec soci t multiethnique L Intervention interculturelle sous la direction de Gis le Legault Montr al Ga tan Morin diteur p 41 50 LOISELLE Jean Louise LAFORTUNE et Nadia ROUSSEAU 2006 L innovation en formation l enseignement Pistes de r flexion et d action Qu bec Les Presses de l Universit du Qu bec 248 pages LUSSIER Denise 2008 Enseigner la comp tence de communication interculturelle une r alit explorer Vie p dagogique En ligne n 149 d cembre 2008 http www mels gouv qc ca sections viepedagogique 149 index asp page dossi erC_4 Page consult e le
42. policy research_content doc educatcitoyen pdf Page consult e le 24 mars 2010 WENGER Etienne 1998 Communities of Practice Leaming Meaning and Identity Cambridge Cambridge University Press 319 pages WRIGHT Charles 1960 Analyse fonctionnaliste et communication de masse Public Opinion Quaterly voi 24 p 605 620 155 YANAPRASART Patchareerat 2006 L expatri un acteur social de la mobilit internationale Cadres entre la Suisse et la France Coll Transversales Langues soci t s cultures et apprentissages Berne Peter Lang 221 pages ZOHOOR Ali 1988 A Cross Cultural Analysis of Children s Television Use Journal of Broadcasting amp Electronic Media vol 32 n 1 hiver 1988 p 105 113
43. potentiel cognitif des outils technologiques les checs enregistr s dans le pass propos de l utilisation p dagogique d outils potentiel cognitif peuvent le plus souvent tre attribu s la mise en uvre par les enseignants d approches p dagogiques traditionnelles Au contraire des approches plus cr atives impliquant des t ches directement en rapport avec les int r ts des l ves et une m diation non directive de la part de l enseignant conduisent g n ralement des r sultats beaucoup plus positifs Depover Karsenti et Komis 2007 p xxv ll est donc n cessaire d adopter une d marche p dagogique coh rente et adapt e lors de l utilisation de technologies mergentes en salle de classe C est seulement ces conditions qu elles r v leront leur plein potentiel Comme le soulignent Salomon Perkins et Globerson 1991 il faut que l tudiant soit engag activement dans sa d marche d apprentissage avec les technologies et ne doit donc pas tre passif Cette remarque vaut tout autant pour les enseignants On en serait donc cette tape d velopper une d marche p dagogique qui permettrait aux enseignants de se sentir la fois encadr s et libres dans leurs pratiques Critiqu ou louang il demeure que le manuel scolaire est un instrument de travail qui justifie la pr sence de l enseignant et qui le guide dans sa pr paration de cours Selon Vargas 2006 un bon manuel devrait contenir des savoirs
44. professionnelle Pr parer son curriculum vitae Passer une entrevue d emploi Entrer en fonction Davantage d activit s environ 40 sont consacr es des comp tences autres que linguistiques dans ce module et trois chapitres sont exploit s de fa on plus exp rientielle Les activit s d apprentissage initient les tudiants au milieu du travail en leur permettant de suivre la d marche qui conduit de la recherche d un emploi l entr e en fonction dans un nouveau milieu professionnel Le module vise donc l atteinte de trois grands objectifs la pr paration de la candidature la connaissance du march du travail et la compr hension de documents administratifs On peut consid rer que ce module est une formation l emploi telle qu on en retrouve dans certains organismes ou services la communaut bonifi e d un aspect linguistique a Les valeurs qu b coises Trois valeurs sont mentionn es dans le module Travail principalement travers des questionnaires et les r gles qui les r gissent Il s agit d abord de l acc s un niveau de vie d cent qui est voqu travers deux exercices de type vrai ou faux On y parle des mesures gouvernementales d aide et de soutien l emploi Des fiches de situation portant sur l acc s en toute galit au travail sont aussi pr sent es accompagn es du corrig qui fait le lien avec un r glement correspondant dans la Charte des droits et libert s de la per
45. qui peut tre int ressant pour relever des craintes des m fiances ou encore une certaine confiance On leur demande aussi leur opinion concernant l tat de sant g n ral des Qu b cois et sur l importance que prend la sant dans les m dias Ces discussions peuvent tre tr s enrichissantes mais elles ne s accompagnent d aucune activit compl mentaire ou d l ments de r ponse pour l enseignant qui permettrait de mieux relier les perceptions des immigrants leur soci t d accueil 95 MOOULE 8 M DIAS Ce module comprend cinq chapitres S informer des pr visions m t orologiques Faire des choix reli s aux m dias Rep rer les l ments essentiels d un fait d actualit R agir diverses opinions reli es une tribune libre Commenter la publicit Selon ce module d enseignement chaque chapitre aborde l une des formes d expressions que l on retrouve dans les m dias crits et lectroniques articles bulletins m t orologiques bulletins de nouvelles tribunes libres annonces publicitaires et donne galement un aper u juridico politique du contexte d information a Les valeurs qu b coises Dans ce module deux grandes valeurs qu b coises ont t exploit es la libert d expression et la d mocratie Dans un module d enseignement traitant des m dias on tait bien entendu en droit de s attendre traiter de la libert d expression et Qu bec Atout l aborde en commen ant par
46. religion de l orientation sexuelle ou de l tat civil est interdite e Les pouvoirs politiques et religieux sont s par s L tat qu b cois et ses institutions dont les coles publiques sont la ques Leurs d cisions et leurs actions sont ind pendantes des pouvoirs religieux e Les femmes et les hommes ont les m mes droits Les femmes et les hommes sont gaux lIs ont les m mes droits et les m mes obligations Peu importe leur tat civil conjoints de fait union civile ou religieuse les conjoints ont les m mes droits l gaux et les m mes responsabilit s parentales e L exercice des droits et libert s de la personne se fait dans le respect de ceux d autrui et du bien tre g n ral Tous les droits et libert s des citoyens doivent s exercer dans le respect de l ordre public et du bien tre g n ral de la population La libert d expression le droit l galit entre les personnes et le respect des diff rences prennent une grande place au sein de la soci t qu b coise La premi re cat gorie d analyse de la collection Qu bec Atout portera donc sur l identification des valeurs qui y sont v hicul es afin de si n cessaire actualiser le contenu de mat riel p dagogique ax sur l ducation citoyenne des nouveaux arrivants b Deuxi me cat gorie les institutions les r glementations et les OSBL Les institutions les r glements et les OSBL sont le reflet concret et pragmatique des valeurs de la soci
47. s de la personne Charte de la langue fran aise Code civil du Qu bec Code de la s curit routi re Loi sur la protection du consommateur Loi sur la protection de la jeunesse Loi sur les normes du travail Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles Loi sur la sant et la s curit au travail Loi sur les jeunes contrevenants Loi sur la sant et les services sociaux Loi sur la protection des renseignements personnels Loi sur les langues officielles R glement sur les normes minimales de premiers secours et de premiers soins On constate que les principales r glementations celles dont aura se servir l immigrant ou celles qui expliquent la cr ation de certaines institutions sont bien repr sent es L immigrant qui conna t l existence de ces codes et de ces lois dispose du minimum requis pour comprendre l origine de plusieurs droits et libert s institutions et comportements de sa soci t d accueil En r sum les institutions les OSBL et les r glementations pr sent s dans Qu bec Atout sont de rares exceptions qui concernent surtout des organismes communautaires toujours en place et les informations factuelles sont donc encore ad quates et tr s compl tes Cependant j ai not de nombreuses informations relatives aux coordonn es qui n taient plus jour ce qui est bien videmment naturel puisque les modules d enseignement datent d il y a quinze ans De plus l poque Internet com
48. se laisser emballer par toutes ces possibilit s et doit viter de noyer son site web dans une surabondance d outils plus ou moins pertinents C est pourquoi je recommande l utilisation d un site web dynamique qui permettra d ajouter des l ments au fur et mesure de la progression et des discussions et dont l tudiant pourra prendre connaissance au rythme de ses apprentissages Cependant pour un enseignant qui souhaite cr er un site web la t che peut apparaitre ardue Il aura besoin d un site web facile cr er et mettre jour qui soit convivial et simple pour les tudiants et qui convienne la fois aux n ophytes et ceux qui sont familiers avec les technologies N tant souvent pas webmestre il lui faut donc une maquette de site web dont il puisse adapter les contenus sans avoir modifier le contenant Heureusement la plupart des tablissements scolaires offrent un soutien technique permettant aux enseignants de cr er un 37 espace d apprentissage en ligne existe aussi des plateformes d di es la cr ation de sites d enseignement tels Moodle ou WebCT L exemple de Moodle Moodle est une plate forme d apprentissage en ligne cr e dans le but de permettre aux enseignants de pr senter des ressources et des outils p dagogiques sur Internet De plus en plus populaire Moodle est actuellement utilis dans plus de 200 pays et traduit en pr s de 90 langues Comme il s agit d une plate forme en code source libr
49. services offerts la soci t et auxquels il aura peut tre et dans certains cas tr s certainement recours La pertinence de la pr sentation de ces institutions dans Qu bec Atout n est aucunement remise en question en effet je crois essentiel de vulgariser et de synth tiser des renseignements qui seraient par ailleurs trop nombreux pour tre trait s efficacement et rapidement par un nouvel arrivant Les modules Qu bec Atout agissent en effet un peu comme un bottin extr mement d taill mais difficile consulter de par leur format imprim expliquant la fois la raison d tre d une institution ses objectifs ses services ses coordonn es en plus de soutenir les tudiants dans leurs d marches administratives D abord les institutions qui sont pr sent es sont g n ralement accompagn es d un portrait factuel complet et synth tique qui comprend le r le de l institution ses services parfois son historique de cr ation et immanquablement ses coordonn es La pertinence de la quasi totalit de ces institutions est toujours d actualit bien que la plupart des coordonn es soient mettre jour La majorit des institutions d crites dans Qu bec Atout sont d ordre juridique par exemple la R gie du logement ou rel vent d un minist re ou d un organisme public videmment le module d enseignement sur la sant pr sente plusieurs institutions s y rapportant Qu bec Atout met donc la priorit sur la d fen
50. sont g n ral ment des r fugi s les autres cat gories tant comme mentionn pr c demment en partie s lectionn s sur la base de leur scolarisation 23 g n ralement un niveau dit fonctionnel Les formations offertes par les tablissements scolaires m nent une reconnaissance d tudes g n ralement cr dit e l inverse de la francisation offerte par le MICC Enfin plusieurs organismes communautaires qui b n ficient g n ralement d un soutien gouvernemental dans l laboration et la mise en place de leurs services dispensent aussi des cours de fran ais langue seconde g n ralement sous forme d atelier de conversation Ces formations sont souvent plus informelles et ont l avantage de permettre entre autres une int gration communautaire Comme on peut le constater l offre de formation est assez vaste et s adapte une vari t de besoins et de contextes Il n est pas rare qu un immigrant suive plusieurs formations afin d atteindre le niveau de perfectionnement correspondant ses aspirations professionnelles et personnelles Les cours de fran ais langue seconde l Universit de Sherbrooke Je souhaiterais maintenant d crire bri vement le programme de fran ais langue seconde dans lequel j enseigne puisque c est celui pour lequel je cherche plus pr cis ment d velopper du mat riel p dagogique adapt la poursuite de mes objectifs Le Microprogramme de fran ais langue seconde de l Univer
51. t par exemple le Qu bec s est dot d une Charte des droits et libert s de la personne en r ponse son besoin de concr tiser ses valeurs et de d terminer dans quelles mesures elles doivent tre appliqu es et les institutions judiciaires veillent leur mise en application Il est donc important que l immigrant soit au fait de ces institutions que ce soit pour se conformer aux r gles tablies ou encore pour utiliser les ressources disponibles qui sont sa port e Par institutions j entends les formes et structures politiques ou sociales qui sont tablies par la loi ou la coutume et qui rel vent notamment du droit public Dans cette section seront donc comptabilis es les activit s et les informations se rapportant au contexte d mocratique 55 qu b cois politique lois chartes codes juridiques tablissements en place organismes etc Sur le site web de Portail Qu bec qui se veut le point d entr e des Qu b cois souhaitant acc der aux renseignements aux programmes et aux services du gouvernement provincial on retrouve la r partition suivante des diverses institutions de la soci t qu b coise 1 Les institutions se rapportant au cadre politique comprenant l organisation des pouvoirs par exemple l Assembl e nationale le pouvoir et les instances municipales On pourrait aussi s attendre trouver dans cette section les partis politiques les proc dures relatives aux lections la descript
52. tablir que chaque citoyen a le droit de s exprimer On traite assez rapidement l envers de ce droit principalement travers les m dias en non ant les responsabilit s qu implique la libert d expression respect de l opinion d autrui de la vie priv e de la r putation et les restrictions qui accompagnent On invite l tudiant s informer sur le respect de la vie priv e la dignit de chacun l honneur et le droit la r putation Enfin on l introduit l id e que chaque citoyen a un r le tenir dans le droit l information juger de l int grit de l information veiller sa qualit faire conna tre ses besoins la presse Pour poursuivre sur le concept du r le du citoyen le module M dias apporte une d finition de la d mocratie et donne quelques exemples de principes de comportements et de syst mes d mocratiques Parmi les principes d mocratiques cit s notons le pouvoir des citoyens l galit 96 des droits et bien entendu la libert d expression On conclut avec l importance de la responsabilit d mocratique du citoyen b Les institutions les r glementations et les OSBL En lien avec la libert d expression voqu e ci dessus le module M dias voque les conditions permettant d assurer la libert d expression et les limites de cette libert On y affirme que le r le des m dias est de permettre aux citoyens d acc der l information et la libert d expression dans certaines limite
53. technologies de l information et des communications aux fins de pr paration et de pilotage d activit s d enseignement apprentissage de gestion de l enseignement et de d veloppement professionnel Martinet Raymond et Gauthier 2001 p 101 Pour l enseignant de fran ais langue seconde s ajoute donc la double t che de transmettre sa langue et sa culture la responsabilit d int grer les technologies son enseignement Ces derni res lui apportent des avantages non n gligeables qui s ajoutent ceux que peuvent retirer ses tudiants et dont il b n ficie par la bande On peut par exemple penser la flexibilit tant dans le contenu abord que dans le d roulement d un cours l accessibilit des contenus et une vari t de modes d enseignement qui permettent au formateur de trouver celle qui lui convient Gr goire Bracewell et Laff ri re 1996 Dans la perspective actionnelle privil gi e pr sentement en enseignement de langues secondes les technologies mergentes peuvent servir de fil conducteur afin de consolider les connaissances des tudiants autour de la pratique Poellhuber et Boulanger 2001 affirment en effet que les technologies repr sentent une option pertinente pour les enseignants qui cherchent mettre leurs tudiants dans l action On peut donc constater que les technologies mergentes proposent de nombreux avantages tant pour les apprenants que pour les formateurs D ailleurs le discour
54. toute une s rie de droits et de devoirs tr s concrets par exemple le respect de la s curit routi re et des contrats l acc s au logement et l emploi en toute galit ou encore les droits et les devoirs des parents Monique Vermette affirme d ailleurs qu il s agissait d une volont du 13 Monique Vemnette a r dig un rapport visant d terminer les l ments de la citoyennet enseign s par les intervenants en francisation du minist re qu b cois responsable de l immigration et le mat riel Qu bec Atout faisait partie de son analyse 100 programme de francisation du MICC il a t convenu de ne pas donner cet enseignement un caract re th orique et g n ral mais plut t de l incarner partir des domaines de la vie quotidienne o l immigrant est appel interagir d s les premiers temps de son int gration Ce choix facilite la compr hension et donne aux valeurs une couleur concr te L approche est pragmatique 2000 p 17 Vermette affirme que comme l apprenant est un adulte ayant d j son propre syst me de valeurs il vaut mieux d abord se concentrer sur l acquisition de bases n cessaires son installation des premiers mois le laisser poursuivre de lui m me sa r flexion et ventuellement l adapter sa situation En 1990 le gouvernement du Qu bec publie son nonc de politique en mati re d immigration et d int gration qui vise alors proposer un projet d int gration des im
55. une connaissance du fran ais que l on qualifie selon les crit res universitaires d interm diaire Au cours de ce chapitre j ai dress le portrait de l immigration au Qu bec et j ai pr sent les strat gies gouvernementales en mati re d int gration des immigrants qui me serviront de base lors de l analyse de mat riel p dagogique d ducation citoyenne que j ai s lectionn et que je pr senterai dans le chapitre portant sur la m thodologie Mais avant de passer la partie m thodologique de ma recherche je vais aborder le sujet des technologies de communication en salle de classe pour en venir d montrer quels avantages ces derni res pourraient offrir jumel es un contenu visant l int gration culturelle des immigrants 25 3 LES TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION EN ENSEIGNEMENT On a d j pu constater qu il y a eu des progressions dans les nonc s de politique et dans le portrait de l immigration au Qu bec ces derni res d cennies Nous allons maintenant aborder une autre volution d importance qui a eu lieu au cours des derni res ann es l mergence des technologies de communication et leur implantation dans le quotidien des citoyens 3 1 DES M DIAS TRADITIONNELS AUX M DIAS NUM RIQUES En effet depuis plus de deux d cennies une toute nouvelle gamme de m dias dits num riques a fait son apparition enrichissant et m me surpassant les m dias de masse tels la t l vision la radio et les journaux II
56. 15 octobre 2010 MAGA Hayd e Qu est ce qu un blog Franc parer En ligne 17 juin 2008 http www francparlier org parcours blogs htm Page consult e le 21 mars 2009 151 MARTINET Marielle Anne Danielle RAYMOND et Clermont GAUTHIER 2001 La formation l enseignement Les orientations les comp tences professionnelles En ligne Qu bec Minist re de l ducation du Loisir et du Sport MELS 210 pages www mels gouv qc ca dftps interieur pdf formation_ens pdf Page consult e le 7 juillet 2010 MC ANDREW Marie 2001 Immigration et diversit l cole Coll Param tres Montr al Les Presses de l Universit de Montr al 263 pages MINIST RE DE L DUCATION DU MANITOBA Des apprentissages signifiants en fran ais langue premi re Site officiel du minist re En ligne www edu gov mb ca frpub fc fl1 partie pdf 1013touscollaborent pdf Page consult e le 21 janvier 2006 MINIST RE DE L DUCATION DU LOISIR ET DU SPORT 1996 Les technologies de l information et de la communication en ducation Plan d intervention site officiel du minist re En ligne www meq gouv qc ca nti_plan plan_nti htm Page consult e le 19 janvier 2007 MINISTERE DES COMMUNAUTES CULTURELLES ET DE L IMMIGRATION MCCI 1990 Au Qu bec pour b tir ensemble nonc de politique en mati re d immigration et d int gration site officiel du minist re En ligne Direction des communications 88 p
57. 3 R partition des activit s se rapportant au portrait du Qu bec l ments du portrait du Qu bec L laboration de mat riel p dagogique d ducation citoyenne en 2011 devrait donc comporter en plus des donn es pr sent es dans Qu bec Atout davantage d activit s portant sur le tourisme les arts les coutumes traditions et symboles du Qu bec son histoire et sa d mographie sa politique ainsi que sa place dans le monde Une fois que l immigrant a d pass le stade de la survivance il pourra passer l tape de l int gration et se mettre au fait des l ments d importance qui ont fa onn et fa onnent encore le Qu bec et sa population On pourrait par exemple retrouver des informations sur les populations autochtones la gastronomie ou la religion les attraits touristiques selon les r gions les grands d bats langue 131 accommodements raisonnables souverainet avortement orientation sexuelle etc L aspect artistique peut tre un vecteur tr s riche d enseignement la fois langagier et culturel comme le d montre la quantit de m thodes d apprentissage linguistique bas es sur la chanson le conte ou encore le th tre Plusieurs dimensions comme l histoire du Qu bec ses traditions et ses symboles peuvent sembler lourdes enseigner mais en les reliant la transmission des valeurs et aux institutions et r glementations on en viendrait laborer un tout coh rent et unificateur On parvie
58. D PARTEMENT DES LETTRES ET COMMUNICATIONS Facult des lettres et sciences humaines Universit de Sherbrooke POUR UNE INT GRATION CITOYENNE ACTUALIS E DANS LES CLASSES DE FRAN AIS LANGUE SECONDE par MARIE MAUDE CAYOUETTE Sherbrooke D CEMBRE 2011 Library and Archives Biblioth que et Canada Archives Canada Published Heritage Direction du Branch Patrimoine de l dition 395 Wellington Street Ottawa ON K1A ON4 395 rue Wellington Ottawa ON K1A ON4 Canada Canada Your file Votre r f rence ISBN 978 0 494 88815 5 Our file Notre r f rence ISBN 978 0 494 88815 5 NOTICE AVIS The author has granted a non exclusive license allowing Library and Archives Canada to reproduce publish archive preserve conserve communicate to the public by telecommunication or on the Internet loan distrbute and sell theses worldwide for commercial or non commercial purposes in microform paper electronic and or any other formats The author retains copyright ownership and moral rights in this thesis Neither the thesis nor substantial extracts from it may be printed or otherwise reproduced without the author s permission L auteur a accord une licence non exclusive permettant la Biblioth que et Archives Canada de reproduire publier archiver sauvegarder conserver transmettre au public par t l communication ou par l Internet pr ter distribuer et vendre des th ses partout dans le monde des fins co
59. Internet autorise un acc s encore plus large et d mocratique aux documents authentiques en plus d en varier la provenance et le format L inclusion de productions authentiques puis es sur la toile en enseignement du fran ais langue seconde permet d approfondir la fois les informations plus factuelles abord es en classe mais aussi les aspects culturels qui peuvent tre identifi s puis analys s par exemple partir de documents vid os ce sujet les intervenants en francisation sont d avis que le recours aux m dias est une avenue int ressante 40 pour mettre en contexte les valeurs de la soci t et pour mettre en relief le d calage entre une conception id alis e et la r alit Jacquet 2000 On peut donc constater qu une certaine r flexion a t amorc e par les formateurs qui recourent d j des documents puis s sur Internet Les types de productions disponibles sur le web sont tr s vari s L image c est un l ment stimulant et motivant qui peut tre compris par tous qui a une port e universelle et dont la compr hension d passe les barri res linguistiques Les images disponibles sur la toile peuvent tre fixes ou anim es il peut s agir de photographies ou de dessins de cartes de pictogrammes de symboles de graphiques L crit on le retrouve partout dans un site web dans un article sur les blogues travers les courriels etc II peut pr senter une vari t de registres linguistiqu
60. L Genevi ve 2008 L interculturalisme le mod le qu b cois de gestion de la diversit culturelle m moire pr sent comme exigence partielle de la ma trise en science politique Universit de Montr al 127 pages BENNETT Neville Elizabeth DUNNE et Clive CARRE 1999 Patterns of Core and Generic Skill Provision in Higher Education Higher Education vol 37 n 1 pages 71 93 BRUNELLE SUZANNE et autres 1994 tablissement d enseignement guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 1 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linquistique 268 pages BRUNELLE SUZANNE et autres 1995 Habitation guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 2 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linquistique 368 pages 145 BRUNELLE SUZANNE et autres 1996 Activit s sociales et de loisirs guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 3 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linguistique 313 pages BRUNELLE SUZANNE et autres 1994 Localisation et d placement guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 4 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linguistique 253 pages BRUNELLE SUZANNE et autres 1997 Travail guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 5 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linguistique 280 pages BRUNELLE SUZANNE e
61. Qu bec Atout notent qu ils les consid rent comme complets mais non exhaustifs et que les enseignants sont encourag s adapter les activit s et en d velopper de nouvelles dans la m me veine Les versions analys es datent de 1994 1995 ou 1996 et il y est pr cis qu une r vision de l ensemble des documents est pr vue au terme de la production Les copies que je me suis procur es m ont t pr t es par des enseignants qui les avaient utilis es au cours des derni res ann es et qui les utilisent encore Je n ai pas trouv de versions mises jour si tant est qu elles existent L analyse porte sur les huit modules d enseignement suivants qui composent la s rie Qu bec Atout e tablissement d enseignement e Habitation e Activit s sociales et de loisirs Localisation et d placement e Travail e Services publics et commerciaux e Sant e M dias Dans mon analyse j ai d lib r ment choisi de ne pas m attarder au contenu strictement li la langue qu il s agisse de l aspect grammatical phon tique ou discursif mais de plut t me concentrer sur les dimensions culturelles pr sentes dans les modules d enseignement La raison est simple il existe d j un champ de recherche la didactique d apprentissage du fran ais langue seconde qui tudie en d tail cette dimension De plus il est possible d apprendre le fran ais sans apprendre int grer une soci t francophone or c est p
62. Selon les statistiques de 2009 moins d un nouvel arrivant sur dix est un r fugi Quant l immigration conomique elle repr sente pr s des trois quarts de l immigration ce qui refl te bien les nouvelles vis es politiques de participation active au d veloppement conomique de l tat qu b cois Institut de la statistique du Qu bec 2011b Cette augmentation du pourcentage d immigrants dits conomiques va de pair avec une hausse du niveau de scolarit le nombre d immigrants ayant fait des tudes universitaires dans leur pays d origine a en effet doubl en quinze ans passant de 30 plus de 60 Institut de la statistique du Qu bec 2009 Quant la provenance des immigrants on observe aussi un changement depuis deux d cennies Entre 1995 et 1999 les nouveaux arrivants provenaient principalement de France de Chine d Europe de l Est ex Yougoslavie ex URSS Roumanie du Maghreb Alg rie et Maroc d Ha ti et enfin du sud de l Asie Inde et Bangladesh MRCI 2000 p 12 Quelques dix ans plus tard le Maghreb est bon premier dans les r gions pourvoyeuses d immigrants Alg rie Maroc la France et la Chine ont gliss respectivement aux troisi me et quatri me rangs Les nouveaux arrivants d Europe de l Est ont t remplac s par des immigrants d Am rique latine Mexique Colombie et ceux d Asie du sud par d autres du Moyen Orient Liban et Iran Institut 19 de la statistique du Qu bec 2011c En bref
63. TERNET DANS L INT GRATION DES IMMIGRANTS Internet pourrait donc jouer un r le fondamental dans l int gration des immigrants D une part il leur permet de garder contact avec leur pays d origine et brise en quelque sorte le sentiment 5 Christian Puren est un didacticien des langues cultures professeur m rite de l Universit de Saint tienne France Ses recherches sur la culture et la perspective actionnelle sont r pertori es dans son site web disponible l adresse suivante www christianpuren com 33 d isolement D autre part il propose une fen tre sur les ressources et services offerts au Qu bec en plus d tre une source d informations importante un l ment de communication unique et de participer la transmission de la langue fran aise L arriv e du web social permet aussi des interactions accrues et directes avec la soci t d accueil et devient un lieu d expression La r ciproque est aussi vraie Internet permet au gouvernement de communiquer avec ses nouveaux citoyens et d tablir ainsi un dialogue plus ouvert et surtout multidirectionnel avec ces derniers 3 6 LE R LE DE L ENSEIGNANT ET L LABORATION DE MAT RIEL Les technologies de l information et de la communication TIC ont maintenant une histoire de plus de 30 ans en ducation Nous avons suffisamment de recul pour pouvoir affirmer que les TIC appliqu es l ducation ne transforment l acte ducatif que si les pratiques p dagogiques ass
64. a trise des objectifs de formation prescrits par le programme g n ral d int gration linguistique du MICC ainsi que l acquisition d une comp tence de communication dans un grand nombre de situations de la vie courante et qu il fournit une approche int gr e et concr te de la formation linguistique et citoyenne Vermette 47 2000 Cr e en 1995 la suite d une commande gouvernementale et utilis e par le MICC dans les cours de francisation il s agit sans nul doute de la documentation la plus pertinente Qu bec Atout est une collection d envergure qui comprend huit modules d enseignement bien d taill s Cette collection est utilis e travers la province dans les centres de francisation du MICC Qu bec Atout ne peut toutefois tre r utilis dans les autres institutions et organismes puisqu il est exclusivement r serv l usage des enseignants en francisation du MICC Cependant le mod le de conception correspond tout fait ce que je recherche soit un guide qui conjugue l enseignement du fran ais la compr hension de la culture qu b coise et l int gration la soci t d accueil et j ai estim qu il pouvait me servir de base pour la conception de mat riel p dagogique dont le niveau correspond mes attentes J ai donc choisi d axer ma d marche m thodologique sur l analyse des modules d enseignements de fran ais langue seconde Qu bec Atout afin de d terminer si son contenu pouvait tre pertinent et servi
65. a liste des avantages et des inconv nients d une situation donn e parfois sous forme de discussion ou de d bat ce qui permet de nuancer des propos et de comparer les opinions De cette fa on les tudiants donnent leur opinion et num rent les avantages et les inconv nients des m dias lectroniques et de la presse crite du visionnement d une mission en fran ais ou dans sa langue maternelle de la publicit etc Enfin plusieurs discussions sont propos es sur de larges th mes surtout pour les tudiants de niveau avanc Cependant peu d informations sont incluses pour guider les enseignants donner des r ponses qu b coises correspondant au grand nombre et pas uniquement leur vision personnelle Parmi les sujets abord s notons la perception du Qu bec et du Canada transmise par les m dias la place du Qu bec dans la francophonie l image de la soci t nord am ricaine pr sente dans les publicit s l ampleur du ph nom ne de la publicit ses pi ges et illusions et les strat gies pour contrer ses effets potentiellement n gatifs Enfin une question tr s sp cifique est pos e la fin de ce module est ce que dans la pr sentation des r les f minin et masculin la publicit devance les changements sociaux ou est elle au contraire leur remorque 99 7 L ANALYSE CONTEXTUALIS E DE QU BEC ATOUT Au cours du pr c dent chapitre j ai identifi dans Qu bec Atout toutes les informations re
66. ages http www micc gouv qc ca publications fr ministere Enonce politique immigration integration Quebec1991 pdf Page consult e le 12 octobre 2010 MINIST RE DE L IMMIGRATION ET DES COMMUNAUT S CULTURELLES MICC 2009a Assises d une approche favorisant le rapprochement interculturel Qu bec interculturel site officiel du minist re En ligne http www quebecinterculturel gouv qc ca fr valeurs fondements rapprochement assises approche html Page consult e le 3 novembre 2010 MINIST RE DE L IMMIGRATION ET DES COMMUNAUT S CULTURELLES MICC 2010 Fiche synth se sur l immigration au Qu bec site officiel du minist re En ligne 16 avril 2010 http www micc gouv qc ca publications fr recherches statistiques FICHE_syn_an2009 pdf Page consult e le 29 janvier 2011 MINIST RE DE L IMMIGRATION ET DES COMMUNAUT S CULTURELLES MICC 2010b Programmes site officiel du minist re En ligne http www micc gouv qc ca fr programmes html Page consult e le 29 janvier 2011 152 MINIST RE DE L IMMIGRATION ET DES COMMUNAUT S CULTURELLES MICC 2010c Programme d int gration linguistique pour les immigrants PILI site officiel du minist re En ligne 22 f vrier 2010 http www micc gouv qc ca publications fr divers Pili pdf Page consult e le 15 d cembre 2010 i MINIST RE DE L IMMIGRATION ET DES COMMUNAUT S CULTURELLES MICC 2010d Fondements de la soci t qu b coise
67. ail la perception du march de l emploi ou encore les liens professionnels Ii ne faut pas oublier que la recherche d emploi est une d marche tr s ponctuelle et que la condition d employ est plus commune que celle de chercheur d emploi dans le parcours d une vie On retrouve aussi dans cette cat gorie une liste du vocabulaire utilis par le domaine de l ducation au Qu bec dont une dizaine sont d finis les acquis l alphab tisation le C gep par exemple Quelques mots relatifs aux diff rents documents administratifs sont aussi expliqu s dont le bulletin de paie la fiche d assiduit et la convention collective Enfin on souligne la tendance f miniser les titres de profession au Qu bec et les recommandations de l Office qu b cois de la langue fran aise en ce sens d Portrait de la soci t qu b coise Parmi les renseignements dressant un portrait de la soci t qu b coise j ai identifi plusieurs pages qui abordaient des th mes tels les divers secteurs d embauche en 1995 et 1996 les quatre principaux secteurs d activit s conomiques ainsi que des professions y tant reli es des secteurs o les entreprises qu b coises sont reconnues mondialement ou encore les ressources et la productivit selon les r gions administratives Un portrait du march de l emploi datant de 1995 est aussi propos et traite de la population active des r gions conomiques des activit s en croissance et de la place des f
68. al M tro et disponible en ligne ou encore Quelles valeurs pour nos enfants par Isabelle Gr goire paru le 7 janvier 2008 dans L Actualit et disponible en ligne 18 Disponible l adresse suivante www toutesnosorigines qouv qc ca 119 Au Qu bec du point de vue communautaire et personnel comment se traduit cette valeur Entre voisins amis parents etc Pour chaque valeur il est aussi possible de soulever les pr occupations les questions de soci t et les d bats de fonds qui ont cours au Qu bec L enseignant peut organiser des d bats en classe en demandant chaque quipe de pr parer des argumentaires tay s comportant des faits puis s dans Internet Si on prend l exemple de la n cessit de parler fran ais on peut penser aux questions entourant le recul de la langue fran aise au Qu bec la qualit du fran ais parl aux dangers des messages textes la perception des Qu b cois sur leur propre langue ou encore la pr s ance de l anglais dans certains milieux Une autre id e serait de faire des simulations en classe Le cas de la d mocratie et de la participation la vie politique s y pr te bien Le site web Jeunes lecteurs cr par le Directeur g n ral des lections du Qu bec comporte une section s adressant aux tudiants de niveau coll gial ou universitaire et comprend des informations tr s d taill es sur le processus lectoral le vocable qui y est associ ainsi que le sys
69. ans Je souhaite analyser la conception de la soci t et de l immigration qui s en d gagent et v rifier si elles co ncident avec celles en vigueur pr sentement Dans son plan de mesures sur l int gration le MICC a par exemple d fini les valeurs communes auxquelles tout citoyen doit adh rer le fait fran ais la soci t libre et d mocratique l tat la que la soci t pluraliste la primaut du droit l galit des hommes et des femmes et enfin l exercice des droits et libert s dans le respect d autrui Est ce que ces valeurs sont int gr es dans la collection Qu bec Atout Comment Quelle est la place de l aspect socioculturel Quelle est la conception de l immigrant Quelle est l approche p dagogique utilis e II me faudra pour ce faire mettre les modules en rapport avec les politiques d int gration de l poque et ensuite v rifier s ils conviennent aux pr ceptes actuels et l approche p dagogique pr conis e actuellement Mon projet final consisterait ainsi laborer des propositions plus modernes r pondant aux besoins et aux demandes du Qu bec et des n o Qu b cois et utilisant les TIC comme outil d int gration linguistique et citoyenne en harmonie avec les nouvelles politiques d immigration adopt es ces derni res ann es Il va sans dire que j ai pr alablement discut de tous les points mentionn s ci dessus avec mon directeur et que je vous cris avec son accord Je demande donc votre autorisation de
70. ans le module a trait la d mocratie dans le cadre du choix d une activit les tudiants sont invit s s exprimer sur ce que repr sente pour eux ce concept 70 L largissement hors des murs de la classe n est pas int gr m me s il est fort probable que chacun d entre eux y puisera ses exemples et ses r f rences 71 MODULE 2 HABITATION Voici les titres des chapitres dans ce module Chercher un logement Acquitter une facture de services domestiques Exposer un probl me domestique Maintenir des relations de bon voisinage N gocier les conditions de location ou d achat d un logement _ Obtenir des services li s l habitation Dans ce module d enseignement beaucoup d aspects techniques li s l habitation sont abord s accompagn s de documents authentiques de l poque bail formulaires etc Les deux tiers des activit s sont consacr s l acquisition linguistique L objectif de ce module est de doter les tudiants d outils pratiques sociaux et juridiques lorsqu il s agit de leur habitation au Qu bec Les activit s de communication sont ax es sur les liens entre locataire propri taire et voisins a Les valeurs qu b coises Quatre axes touchant aux valeurs pr n es par le Qu bec sont d velopp s dans le module Habitation Le premier concerne l habitation et stipule que parmi les droits des locataires on compte l acc s en toute galit au logement sans discrimination a
71. art profond entre le discours th orique qui voit d un bon il l int gration des m dias dans les pratiques d enseignement et les pratiques elles m mes qui leur font peu de place et ce pour plusieurs raisons que j aborderai un peu plus loin Cette situation qui a d j t v cue auparavant avec la tentative chou e d int gration de la t l vision dans les coles a refait son apparition au cours des derni res ann es avec l arriv e des technologies num riques Au vu de la place importante que les technologies mergentes en communication ont prise au cours des derni res ann es et en tenant compte des apports majeurs qu elles pourraient avoir dans l int gration des immigrants il semble int ressant de se pencher sur les possibilit s qu elles offrent afin de r ussir les incorporer dans une approche d int gration plus compl te et efficace 3 3 L APPORT P DAGOGIQUE DES TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION Les recherches sur l utilisation et l apport des technologies mergentes dans l enseignement sont nombreuses et d montrent que les comp tences qui peuvent tre d velopp es d passent souvent le strict domaine d enseignement Voici la liste des comp tences les plus fr quemment cit es lorsqu on associe technologies mergentes et enseignement e Le d veloppement de l autonomie chez l usager qui cr e et contr le une identit num rique qui lui est propre travers un environnement interactif En effet la diver
72. articipe pas une int gration profonde des nouveaux arrivants En toute logique la collection Qu bec Atout devrait r v ler des positions propres aux nonc s politiques la r alit immigrante et aux approches d enseignement de 1995 plut t que celles d aujourd hui et devrait en ce sens s av rer incompl te Je suis consciente que les cat gories d analyse que j ai d termin es r pondent aux exigences et aux r alit s de 2011 et qu en ce sens Qu bec Atout pr sentera sans doute des lacunes Mais mon intention est d analyser la collection afin de d terminer ce qui peut y tre r cup r ce qui doit tre actualis et ce qu il faudra y ajouter Une analyse en deux temps L analyse du mat riel Qu bec Atout sera compos e de deux parties chacune faisant l objet d un chapitre Dans la premi re je ferai l extraction en analysant les uns apr s les autres les huit modules d enseignement Qu bec Atout de toutes les informations qui ne touchent pas l enseignement de la langue proprement dite et qui repr sentent des l ments d enseignement propres la culture et l ducation citoyenne Je classerai chacune de ces informations dans lune des cinq cat gories que j ai pr alablement tablies 1 Valeurs 2 Institutions 3 Codes communicationnels 4 Portrait du Qu bec et 5 Interpr tation et appropriation Cette l analyse 62 du contenu me permettra d obtenir les donn es brutes n cessaires pour la seconde partie de m
73. asp page dossi erD_4 Page consult e le 12 novembre 2010 GAUTRIN Henri Fran ois 2004 Rapport sur le Gouvernement en ligne Vers un Qu bec branch pour ses citoyens En ligne Qu bec Biblioth que nationale du Qu bec 34 pages http sbisrvntweb uqac ca archivage 18220615 pdf Page consult e le 5 juin 2006 GERVAIS Lisa Marie 2010 Le paradoxe de l immigration Le Devoir En ligne 10 avril 2010 http www ledevoir com societe actualites en societe 286708 le paradoxe de l immigration Page consult e le 29 mai 2010 GIESSEN Hans 2003 Conditions requises pour l emploi des nouvelles technologies dans l instruction en tenant compte particuli rement des langues trang res Des langues et des m dias Sprachen und Medien Languages and Media Coll Libre cours Grenoble Presses universitaires de Grenoble p 133 148 GOOS Merrilyn et autres 2001 Promoting Collaborative Inquiry in Technology Enriched Mathematics Classrooms En ligne Article pr sent Annual Meeting of the American Educational Research Association Seattle 10 14 avril 2001 13 pages http www eric ed gov ERICWebPortal contentdelivery serviet ERICServiet accn o ED454055 Page consult e le 23 juillet 2010 148 GOUVERNEMENT DU QU BEC 2011 Portrait du Qu bec Portail Qu bec En ligne 2011 http www gouv qc ca portail quebec pgs commun portrait lang fr Page consult e le 20 octobre 2010
74. assumer tous les contribuables Cette mise en garde est suivie des responsabilit s des r sidents l gard du syst me de sant utiliser judicieusement ses services contribuer par les imp ts se maintenir en bonne sant et conserver en bon tat la carte d assurance maladie Les tudiants 92 sont aussi pr venus qu ils ont droit d acc s leur propre dossier m dical que ce dernier est prot g par le secret professionnel et qu il est par le fait m me confidentiel b Les institutions les r glementations et les OSBL Commen ons par nommer les lois et r glements nonc s dans le module Sant La Charte des droits et libert s de la personne le Code civil du Qu bec et le minist re de la Justice sont cit s pour formuler l obligation du citoyen de porter secours en cas d urgence On mentionne galement qu il existe un R glement sur les normes minimales de premiers secours et de premiers soins qui oblige les employeurs disposer de secouristes sur les lieux de travail Un questionnaire teste les connaissances des tudiants sur le r gime d assurance maladie et l enseignant fait la correction en donnant les l ments de r ponses correspondants On parle dans le guide d un programme d accessibilit aux m dicaments qui n est plus en vigueur depuis l adoption de l assurance m dicaments Enfin on voque la Loi sur la sant et les services sociaux la Loi sur l acc s aux documents des organismes publics et sur la prot
75. cadr e et tout en utilisant une langue commune dont on cherche comme c est le cas au Qu bec faire la promotion 3 4 LES TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION ET LA PERSPECTIVE ACTIONNELLE Un autre argument en faveur de l adoption des technologies mergentes en communication en classe de fran ais langue seconde est l approche p dagogique privil gi e depuis quelques ann es soit la perspective actionnelle Sans entrer dans le d tail de l historique des m thodes d enseignement du fran ais langue seconde il importe de mentionner qu un changement de paradigme a eu lieu au cours des deux derni res d cennies En effet l approche communicative qui tait pr conis e depuis les ann es 1970 a t peu peu remplac e par la perspective actionnelle partir du milieu des ann es 1990 32 L approche communicative inspir e des travaux de Chomsky sur l acquisition du langage avait pour objectif d enseigner aux tudiants communiquer efficacement et de fa on ponctuelle avec des interlocuteurs L accent tait donc mis davantage sur le d veloppement de savoir faire langagiers et sur le sens du message que sur sa forme syntaxique et grammaticale Cette approche favorisait l utilisation de documents authentiques et se centrait sur l apprenant et sur le d veloppement de son autonomie Bailly et Cohen 2006 L arriv e vers 1996 de la perspective actionnelle a ajout une dimension sociale l apprentissage de langues secondes et se veut
76. cience des responsabilit s qu il doit assumer et cela rend son apprentissage plus actif Du point de vue de l apprentissage des langues les technologies mergentes permettent donc une valuation concr te et r elle des besoins langagiers Narcy Combes 2005 Les autres comp tences les plus fr quemment cit es sont le d veloppement de la pens e critique Jonassen 2000 le d veloppement d habilet s g n riques Bennett Dunne et Carre 1999 l estime de soi et la motivation Draude et Brace 1999 Green 1995 De plus il semble que si le support de l enseignant et le mat riel disponible sont ad quats l utilisation des technologies mergentes peut mener au d veloppement de comp tences de haut niveau En effet on sait que les interactions par exemple travers les technologies de communication et les communaut s virtuelles permettent de mobiliser des aptitudes cognitives complexes Goos 2001 Johnson et Johnson 1991 Lajoie 2000 dont la capacit d abstraction l esprit critique la cr ativit l analyse ou encore l esprit de synth se D autres avantages plus directement li s l int gration sociale et citoyenne des immigrants d coulent de l utilisation d internet et des technologies num riques Parmi ceux ci j en ai retenu deux qui me semblent particuli rement pertinents dans le cadre de ma recherche Il s agit de l acc s une culture et des interactions avec les membres de la soci t 30 L acc s
77. cipation citoyenne elle se veut surtout ax e sur la participation conomique de l immigrant un module complet est donc consacr l int gration au march du travail et un autre l habitation Un chapitre dans le module Activit s sociales et de loisirs exige des tudiants qu ils participent une activit sociale dans leur quartier Qu bec Atout fait donc directement cho l nonc de politique en mati re d immigration et d int gration dans lequel il est clairement indiqu que pour favoriser le partage de la vie collective il faut soutenir l int gration au march de l emploi ainsi que l galit de l acc s au travail et au logement L nonc de politique pr voit d autres mesures qui cette fois ne concernent pas pr cis ment les immigrants mais s adressent plut t au gouvernement favoriser la r gionalisation des immigrants ainsi qu aux institutions publiques parapubliques et priv es adapter les services aux immigrants former les intervenants etc Enfin la derni re valeur met de l avant une soci t pluraliste ouverte aux apports culturels de tous ses membres Dans Qu bec Atout on retrouve plusieurs suggestions de discussions qui ont t recens es sous la cat gorie Interpr tation et appropriation de mon analyse bas es sur la comparaison entre le Qu bec et le pays d origine des immigrants ainsi que sur leurs exp riences personnelles Ces discussions peuvent effectivement mener de fa on intuitive ou
78. cite et souvent m me inconsciente il est tr s difficile de les noncer clairement Pourtant ces informations repr senteraient un raccourci fort 57 int ressant pour tout immigrant Par exemple les Qu b cois ont une mani re d argumenter et de d battre tr s diff rente des Fran ais ou des Belges comme des autres francophones dans le monde Qu est ce qui fait qu un m me argument pr sent la m me personne sera per u diff remment si ce n est dans sa formulation dans la fa on de l mettre dans le non verbal dans les liens tiss s avec la r alit Les l ments de Qu bec Atout touchant aux aspects propres aux interactions entre les Qu b cois ou avec ces derniers seraient donc regroup s dans la cat gorie Codes communicationnels Elles indiqueraient par exemple quel moment utiliser le vouvoiement les registres de langues les strat gies verbales et non verbales prendre un tour de parole marquer un d saccord ou un accord signifier une incompr hension etc Le Cadre europ en commun de r f rence en langues a t consult afin de d terminer une classification des activit s d enseignement touchant aux codes communicationnels que l on pourrait retrouver Voici les trois classes retenues 1 Codes verbaux timbre sonore et d bit expressions idiomatiques et lexique propres au Qu bec particularit s de l accent etc 2 Codes non verbaux connaissance du langage du corps qui r git des comportem
79. compte de cette tranche de la population qui a des ant c dents linguistiques sociaux politiques et culturels diff rents Une approche trois mod les Selon le gouvernement qu b cois trois approches ont t successivement pr conis es dans le domaine de l immigration depuis les ann es 1990 soit le mod le intercommunautaire le mod le civique et le mod le interculturel MICC 2009a En 1991 une entente f d rale provinciale octroie davantage de droits au Qu bec dans la gestion de son immigration et le Qu bec devient l unique responsable des services d accueil et d int gration linguistique et culturelle ainsi que des services conomiques sp cialis s offerts aux immigrants Helly 1996 p 40 C est la suite de cette entente qu est r dig l nonc de politique en mati re d immigration et d int gration un document d crivant les droits et les devoirs des nouveaux arrivants et de la soci t qu b coise et ciblant les valeurs communes Labelle sans date C est ce document qui a servi d assise au mod le intercommunautaire qui a t implant cette poque Les objectifs et les principes qui y taient nonc s ont t r guli rement mis jour en lien avec les trois principaux mod les d immigration qui ont successivement t adopt s par le gouvernement qu b cois Le mod le intercommunautaire 1990 Ce mod le pr nait un rapprochement entre les diverses communaut s qui forment le Qu bec
80. conseill re p dagogique en FLS Je suis aussi responsable de l cole d t de fran ais Je poursuis donc toujours mes r flexions et mes recherches dans ce domaine et ce sont mes r centes exp riences qui m am nent vous crire aujourd hui Au cours des derniers mois j ai repris mon processus de maitrise En relisant mon projet de m moire mon directeur monsieur Jacques Piette et moi m me en sommes venus la conclusion que ce projet avait besoin d une r actualisation Je vous en rappelle ici les grandes lignes et y joins les modifications que je souhaite y apporter J enseigne en francisation aupr s d tudiants immigrants ou en change depuis plusieurs ann es Au cours de mes ann es de scolarit j ai travaill sur un projet de recherche Les jeunes et Internet 2006 qui visait d terminer dans quelles mesures les jeunes Qu b cois de toute origine se repr sentaient utilisaient et s appropriaient Internet et les technologies mergentes de communication dans leur milieu de vie J avais fait le parall le avec mes propres tudiants et j avais pu constater que le mat riel dans les cours de francisation exploitait peu les TIC particuli rement Internet et que le choix revenait l enseignant de les int grer en classe Cette r flexion se poursuit encore aujourd hui 141 Le sujet de mon m moire tait donc le r sultat de la conciliation de ces deux int r ts l enseignement du fran ais langue seconde et l i
81. cts de la soci t qu b coise 8 5 L INTERPR TATION ET L APPROPRIATION Anne Sophie Calinon 2007 qui s est int ress e au processus d int gration des immigrants ayant b n fici de la francisation offerte par le MICC affirme que le manque d occasion d utiliser les connaissances apprises en classe et la fr quentation quasi exclusive de n o Qu b cois dans les cours de francisation est un frein important leur int gration La perspective actionnelle qui a aujourd hui cours en enseignement des langues secondes permettrait de pallier cette faiblesse 23 De type FlickR ou Picasa 134 Comme je l ai mentionn plus t t la perspective actionnelle diff re de l approche communicationnelle sans la renier mais plut t en la bonifiant Son principal objectif est de faire de l apprenant un acteur social capable de prendre des d cisions collectives au sein d un groupe et de mener bien un projet Les activit s en classe de langue dans une perspective actionnelle se font tant que possible dans un cadre r el et authentique et sont centr es sur le travail en quipe Cette approche met donc l tudiant en contact avec sa soci t d accueil L laboration de mat riel p dagogique pour l ducation citoyenne des immigrants demanderait donc en 2011 la mise en place de plus d activit s dans des situations r elles et une augmentation des rapports avec des Qu b cois hors de la classe Ceci faciliterait l appropriation
82. d un esprit de groupe respecte les r glements en vigueur manifeste un int r t pour les actions de la vie civile les enjeux politiques et l histoire du Qu bec on sentira qu il est sur la voie de l int gration et qu il commence se sentir partie prenante de la soci t 2000 p 24 On sent donc que Qu bec Atout se d gage en quelque sorte de la responsabilit de l int gration concr te des tudiants hors de la classe Ainsi dans Qu bec Atout les valuations des tudiants reposent principalement sur leur capacit utiliser le fran ais l oral dans le cadre de la salle de classe Les comp tences culturelles et citoyennes ne font pas l objet d une valuation et sont observ es uniquement dans le cadre des interactions en classe et de la manifestation individuelle d un int r t pour la soci t qu b coise 7 6 LE BILAN DE QU BEC ATOUT Qu bec Atout est tr s certainement une m thode p dagogique int ressante la fois pour son contenu culturel et pour son apprentissage linguistique Sa formule labor e en prenant compte 110 de l approche communicative pr sente une spirale d apprentissage travers des exercices r investissant les connaissances pr alablement transmises s agit probablement du mat riel p dagogique s adressant l immigrant adulte le plus complet disponible au Qu bec surtout en tenant compte de l aspect d int gration citoyenne Jacquet affirme d ailleurs que les l men
83. d un journal de bord L enseignant peut de mani re plus ou moins encadr e selon ses vis es p dagogiques initier des r flexions ou des questionnements qui seront rapport s dans le portfolio et auxquels l tudiant tentera d apporter des r ponses L tudiant peut aussi et c est l tout l int r t du portfolio y d poser des documents audios vid os texte image etc qui viennent soutenir ces r flexions et qui en sont les t moins L utilisateur peut choisir de laisser cet espace priv ou public mais l int r t du portfolio en ligne est justement de permettre aux lecteurs de commenter et d apporter des encouragements ou des conseils ce qui alimente la r flexion de l tudiant et personnalise son parcours On peut donc constater que son utilisation d borde du cadre de la salle de classe et s inscrit dans la continuit du processus d int gration tout en permettant son utilisateur de prendre conscience de ses acquis langagiers et culturels travers le constat du chemin parcouru 24 Quelques sites permettant de cr er des portfolios lectroniques d di s l apprentissage tous gratuits eduportfolio org cr l Universit de Montr al Perle labor l Universit Concordia ou encore Mahara une application web de portfolio lectronique en source libre con u par le gouvernement de Nouvelle Z lande 136 9 EN GUISE DE CONCLUSION La diff rence entre un citoyen un immigrant et un touriste tient de
84. d une activit o les apprenants r sument une sc ne du processus lectoral alors que l enseignant en souligne les composantes Pour terminer la Charte de la langue fran aise ainsi que la loi sur les langues officielles du Canada sont pr sent es dans le cadre d une activit sur les enjeux reli s l usage du fran ais au Qu bec c Les codes communicationnels Dans le module M dias il y a peu d activit s permettant aux tudiants de d couvrir des codes communicationnels Une activit tr s courte traite des registres de langue formel pour un animateur moins formel pour une auditrice informel entre amis Enfin une derni re activit 97 celle ci un peu plus pouss e aborde les strat gies de prise de parole pour la prendre la garder ou la donner d Portrait de la soci t qu b coise Dans le chapitre consacr la m t o les tudiants discutent des conditions climatiques particuli res au Qu bec des vari t s de ces conditions ainsi que des impacts sur la vie des habitants et des adaptations qu elles exigent Une activit de discussion traite bri vement de l importance de la m t o dans les conversations quotidiennes entre Qu b cois On pr sente ensuite la carte du Qu bec et on y identifie les types de climat selon les r gions administratives J ai aussi r pertori ici les activit s o les tudiants l aide de l enseignant doivent se familiariser avec le domaine des m dias l horaire
85. d activit s int grant les technologies de communication pour l enseignement du fran ais langue seconde et de la culture qu b coise aux immigrants 112 8 PROPOSITIONS POUR UNE DUCATION CITOYENNE ACTUALIS E Je souhaiterais maintenant aller un peu plus loin dans ma r flexion et pr senter des exemples de ce que pourrait contenir en 2011 du mat riel p dagogique visant l int gration citoyenne des immigrants Je n ai pas la pr tention de publier dans ces pages un manuel aussi complet ou ambitieux qu a pu l tre Qu bec Atout lors de sa publication mais je souhaiterais tout de m me amorcer la r flexion quant la suite que pourrait prendre ce projet p dagogique en sugg rant des pistes de travail concr tes sous forme de propositions Le contenu de ces propositions reprend videmment le fil conducteur des cinq cat gories d analyse soit les valeurs les institutions r glementations et OSBL les codes communicationnels le portrait du Qu bec et enfin l interpr tation et l appropriation de la culture selon les crit res actuels d termin s la fois par le gouvernement du Qu bec et par les directives dict es par le Cadre europ en commun de r f rence en langues Les constats tir s de la pr c dente analyse de Qu bec Atout seront donc mis profit afin de bonifier le contenu p dagogique et de l actualiser Les pr ceptes de la perspective actionnelle qui met l accent sur la r alisation de t ches au sein d un gro
86. dans Qu bec Atout Valeurs communes tablies en 2008 On peut donc constater comme je l ai not auparavant que les principales valeurs qu on retrouve dans Qu bec Atout se concentrent sur les droits et les responsabilit s d mocratiques ainsi que leur application dans le respect L ouverture sur une soci t pluraliste est abord e de fa on indirecte lors de discussions sur les exp riences personnelles des tudiants et les comparaisons entre leur pays d origine et le Qu bec et n est donc pas trait e en tant que valeur Si une refonte de Qu bec Atout devait tre faite en 2011 plusieurs valeurs devraient tre ajout es et exploit es Le mat riel de 1995 focalise tr s fortement sur les responsabilit s et les droits du citoyen plus de la moiti des r f rences en accord avec les volont s de son poque De plus la lecture m me des valeurs n est plus la m me qu en 1991 lors de la publication de l nonc de politique en mati re d immigration et d int gration 115 D abord le fran ais n est plus uniquement l langue publique outil de communication pour int grer le monde du travail mais c est aussi un symbole commun d appartenance au Qu bec dont l apprentissage est n cessaire Le MICC a au cours des derni res ann es non seulement diversifi son offre de francisation mais il a aussi d termin que le fran ais tait crucial pour la participation la vie culturelle civique et sociale des immigrants De p
87. de ressources de certains l ments s appuient davantage sur leur parcours personnel ou leur expertise aborder des questions complexes que sur un v ritable encadrement p dagogique Jacquet 2000 Dans un cadre o les tudiants ont une connaissance un peu plus avanc e la fois du fran ais et de leur soci t d accueil et o les premiers stades d immigration sont atteints on pourrait envisager de passer l tape sup rieure en int grant des dimensions plus complexes de la soci t qu b coise en pr sentant ses asp rit s et ses h t rog n it s Dans Qu bec Atout on apprend conna tre le Qu bec en surface de fa on lisse et peu mena ante ce qui est parfait pour les premiers mois d un immigrant dans sa soci t d accueil mais par la 137 suite le nouveau citoyen a besoin de davantage pour comprendre sa nouvelle soci t et donc s y int grer On a pu constater travers les cinq cat gories d analyse que certains aspects ont t peu exploit s voire compl tement vacu s Ces dimensions pourraient servir de points de d part pour l laboration de guides d enseignement de niveau plus avanc Le contenu culturel de Qu bec Atout serait tr s certainement une r f rence importante dans l laboration de mat riel p dagogique Cependant il faudrait voir actualiser le format mettre jour plusieurs donn es et surtout bonifier la section se rapportant aux valeurs et au portrait du Qu bec Enfin l aspect d
88. de l origine et de l historique des H tels Dieu Enfin le guide met en valeur la diversit des sources d informations dans le milieu de la sant personnel m dical centres de services missions et magazines sp cialis s etc et demande l enseignant de souligner qu il s agit d une pr occupation sociale qui a men plusieurs r alisations dont la gratuit de nombre de services des mesures de pr vention des v nements sportifs etc Le module Sant propose aussi travers des mises en situation des cat gories de sp cialistes qui recourir en cas de besoin Pour terminer le r le du pharmacien ses obligations professionnelles et ses responsabilit s envers les clients sont pr sent s dans une activit de recherche On ajoute qu il est possible d avoir remplir un formulaire sur les informations confidentielles en se rendant la pharmacie e Interpr tation et appropriation On demande une fois de plus aux tudiants de comparer le Qu bec leur pays d origine par exemple pour le r le du pharmacien ou pour obtenir des soins de sant lls partagent leurs exp riences qu b coises avec les pharmaciens avec les ordonnances ou avec une prise de rendez vous On leur demande aussi ce qu ils connaissent des services m dicaux offerts et des m dicaments disponibles Le guide sugg re l enseignant de s enqu rir de l attitude des tudiants face la maladie aux consultations m dicales et aux m dicaments ce
89. de la soci t qu b coise Dans ce module nombre d informations ont t r pertori es sous cette cat gorie Une partie d entre elles concernaient le rapport que les Qu b cois entretiennent avec l argent et des informations pratiques telles que ce qu on peut utiliser pour payer la place de l argent comptant l utilisation de plus en plus g n ralis e des cartes les pratiques des Qu b cois envers le cr dit ses avantages et inconv nients les statistiques de consommation au Qu bec etc Les tudiants apprennent d tecter diff rentes techniques de vente et de marketing sont inform s de l importance des factures et des motifs de retour d articles et il leur est rapidement mentionn travers un dialogue que le marchandage n a pas cours au Qu bec Comme pour le module d enseignement Travail plusieurs informations concernent des tapes suivre pour effectuer par exemple des transactions pour ouvrir un compte ou pour exp dier de l argent l tranger Ce module identifie l int r t de la population pour la vari t des produits offerts et indique dans quel lieu acheter quel type de produit Quelques renseignements sur la mode ainsi que les tailles et les pointures des chaussures et des v tements sont ajout s Dans les exercices touchant l picerie on pr sente quelques marques et on mentionne l existence de la mention produit du Qu bec et du logo Qualit Qu bec Encore une fois de nombreuses info
90. de la t l vision des sources d informations sur l actualit et les sources de publicit dans les m dias lectroniques la presse crite le courrier les panneaux publicitaires Internet etc Le module M dias propose aux enseignants de dresser un portrait de l industrie des m dias au Qu bec Cette activit n est pas d taill e et l information transmise aux enseignants se limite donner des pistes de r flexion quant la discussion m dias francophones et anglophones du Qu bec et d ailleurs publications gouvernementales et priv es etc De la m me fa on on sugg re aux enseignants de discuter avec les tudiants de la diversit et de l tendue des m dias au Qu bec mais peu d informations leur sont fournies Une des activit s communicatives propose de d terminer avec les tudiants les enjeux et d bats entourant le statut et l usage du fran ais au Qu bec Plusieurs th mes de discussion sont propos s aux enseignants la survie du fait fran ais en Am rique la loi 101 le bilinguisme dans les services etc Cette activit est reli e la lecture abr g e de la loi sur les langues officielles de la Charte de la langue fran aise et du rapport annuel de l ann e 1995 du Commissaire aux langues officielles pr sent e dans le module Enfin les tudiants sont invit s comparer la situation linguistique du Qu bec avec celle d un autre pays o plusieurs langues se disputent la pr s ance par exemple la Sui
91. de transmettre la diversit culturelle du Qu bec de d velopper chez les tudiants un respect de cette m me diversit d int grer leurs connaissances au cheminement scolaire 18 afin de le r investir en classe et enfin de communiquer et d agir en collaboration avec la communaut On peut constater que la t che n est pas mince et il appara t difficile dans ce contexte d assurer un enseignement objectif et concret sans le soutien de ressources communes par exemple du mat riel p dagogique adapt 2 3 LES VAGUES D IMMIGRATION Les approches d int gration successives au Qu bec ont certainement contribu fa onner le visage de l immigration depuis les vingt derni res ann es Aux d buts des ann es 1990 on notait une grande fluctuation dans le nombre d immigrants re us chaque ann e Entre 1990 et 1993 le Qu bec accueillait entre 40 000 et 50 000 immigrants mais en 1994 ce nombre a chut moins de 30 000 Depuis la proportion a lentement augment ann e apr s ann e pour atteindre de nouveau 50 000 immigrants en 2009 Institut de la statistique du Qu bec 2011b La proportion de nouveaux arrivants selon la cat gorie dans laquelle ils sont regroup s s est aussi quilibr e avec les ann es Entre 1990 et 2004 entre 40 et 60 d entre eux provenait d une immigration dite conomique entre 20 et 40 selon les ann es d un regroupement familial et un peu plus de 15 taient des r fugi s
92. des immigrants en leur donnant des occasions d entrer en contact avec leur soci t d accueil tout en se sentant paul s et encadr s Davantage d interactions personnelles et professionnelles ponctuelles et durables avec des natifs ou des immigrants int gr s ainsi que des occasions de cr er des liens des contacts et de d couvrir activement le Qu bec seraient donc pr vues Enfin la plupart des notions th oriques seraient rattach es des projets d envergure variable r aliser en quipe ou en collaboration avec un groupe Propositions pour l interpr tation et l appropriation Lorsqu un enseignement s inscrit dans la perspective actionnelle l interpr tation et appropriation se font en tout temps lors de chaque activit puisque ces derni res sont construites autour de la mise sur pied de projets men s par les tudiants Ce sont eux qui guid s par l enseignant donnent une signification leurs acquis et leurs apprentissages pour ensuite les adapter et les int grer C est pour cette raison que les pr c dentes propositions comprenaient des sections Comprendre et S approprier La cat gorie Interpr tation et appropriation devient donc redondante son contenu tant d j ench ss dans chaque objectif d apprentissage Il est cependant int ressant de proposer une activit visant l interpr tation et l appropriation tr s long terme qui pourrait donc s chelonner sur toute la dur e des cours de fran
93. e 10 mars 2007 http www ac noumea nc anglais spip php article50 Page consult e le 4 septembre 2010 ROCHER Fran ois et autres 2007 Le concept d interculturalisme en contexte qu b cois g n alogie d un n ologisme En ligne Montr al Commission de consultation sur les pratiques d accommodement reli es aux diff rences culturelles 63 pages http www accommodements qc ca documentation rapports rapport 3 rocher francois pdf Page consult e le 12 septembre 2010 ROURKE Liam et Terry ANDERSON 2002 Using Peer Teams to Lead Online Discussions Joumal of Interactive Media in Education En ligne 14 mars 2002 http jime open ac uk jime article viewArticle 2002 1 79 Page consult e le 12 novembre 2010 SALOMON Gavriel David PERKINS et Tamar GLOBERSON 1991 Partners in cognition Extending human intelligence with intelligent technologies Educational Researcher vol 20 n 4 avril 1991 pages 2 9 154 STATISTIQUE CANADA 2004 Population immigr e recens e au Qu bec et dans les r gions en 2001 caract ristiques g n rales Recensement de 2001 donn es ethnoculturelles Immigration et communaut s culturelles Qu bec En ligne compilation sp ciale du MRCI mars 2004 http www micc gouv qc ca publications fr recherches statistiques Population immigree recensee Quebec regions 2001 pdf Page consult e le 15 mars 2007 STATISTIQUE CANADA 2010 Population selon le stat
94. e il est pr voir qu elle s adaptera aux besoins des enseignants et que son d veloppement ne peut que se bonifier Son utilisation est gratuite mais il est de la responsabilit de chaque institution ou organisme de l int grer et de l arrimer ses propres syst mes informatiques puis d en assurer la viabilit et le soutien par une quipe de techniciens II faut dire d embl e que Moodle est une plate forme assez ergonomique et qu elle offre des fonctions de base suffisamment intuitives pour que une fois install e par un technicien on puisse se d brouiller seul la plupart du temps ou encore en cherchant dans le guide d utilisation ou dans la tr s riche communaut Moodle qui propose des forums d aide bien garnis Il est bien s r possible d y joindre des documents de tous genres Word PDF Excel hyperliens etc Le site peut donc se limiter tre une microbiblioth que consacr e un th me pr cis o on peut d poser les documents relatifs au cours plan de cours exercices Ceci permet d conomiser les frais de photocopies ainsi que les pertes de dossiers Il est aussi possible d ajouter des hyperliens qui compl tent ce qui a t abord en classe tant du point de vue acad mique que social ou culturel une excellente fa on de proposer de nouveaux outils aux tudiants et d ouvrir leurs perspectives tout en leur laissant l autonomie n cessaire dans l exploitation de ces ressources Ces deux options le d p t de docum
95. e j ai tr s rapidement t confront e une vidence mon r le en classe ne se limite pas l enseignement du fran ais Les tudiants qui sont devant moi immigrants et tudiants en change ont besoin de bien plus que de grammaire et de cours de conversation pour r ussir communiquer efficacement dans leur soci t d accueil 12 1 2 UNE DOUBLE PR OCCUPATION De prime abord l aspect le plus marquant de ma profession est la transmission du fran ais comme langue de communication et je suis toujours enthousiasm e par cette mission qui me permet de d peindre les couleurs de ma langue mais surtout d en d couvrir les nuances et les subtilit s travers les nombreux questionnements et constats de mes tudiants Si d un c t je leur apporte un soutien concret et important dans leur apprentissage du fran ais eux m mes m apprennent regarder d un il nouveau plus critique et plus sensible les contradictions et les richesses de ma langue de ma culture et de ma soci t Cependant d autres aspects me sont vite apparus essentiels transmettre je sens bien que de toute vidence maitriser une langue ne suffit pas m me s il s agit d une cl importante pour s int grer une soci t La culture les codes communicationnels l humour les particularit s du fran ais qu b cois le contexte politique et historique bref tout ce qui fait l essence d une nation et d un peuple tout ce qui permet d entrer v ri
96. e en cas d injustice touchant l acc s au logement Le Code civil du Qu bec est cit plusieurs fois pour ce qui concerne la qualit des logements et les r parations urgentes et n cessaires les litiges avec le voisinage et les d m nagements Toujours en lien avec le d m nagement on voque aussi bri vement la Loi sur la protection du consommateur le Code de la s curit routi re et l Office de la protection du consommateur concernant les droits des citoyens par rapport aux compagnies de d m nagement Le module d enseignement propose de solliciter l aide de la R gie du logement afin de r gler un probl me entre locataire et propri taire La nature le r le le fonctionnement ainsi que les num ros de t l phone de bureaux de la R gie dans quatre grandes r gions du Qu bec sont disponibles Ces t l phones ne sont plus jour et le site web de la R gie n est pas mentionn Plusieurs organismes cit s comme ressources sont list s d une part pour ce qui touche la qualit du logement Associations des propri taires du Qu bec Regroupement des comit s de logement et des associations de locataires du Qu bec Corporation des propri taires immobiliers du Qu bec et d autre part pour la collecte d informations et les plaintes touchant l achat d une propri t Chambre des notaires Office de la protection du consommateur Association des courtiers et agents du Qu bec Petites cr ances etc D autres organismes sont
97. e l ai mentionn le contenu de Qu bec Atout portant sur les institutions les r glementations et les OSBL est riche et bien construit bien que l laboration de mat riel p dagogique actualis et am lior devrait accorder davantage d importance aux institutions politiques la s curit publique et au syst me d ducation La principale limite de Qu bec Atout dans ce cas pr cis est son support papier Ce format restreint la fois la recherche efficace d information l tudiant qui doit un jour recourir aux services d une institution pr sent e doit se rappeler dans lequel des huit modules se trouve l information puis dans quel chapitre puis quelle page ainsi que la mise jour efficace des donn es Ces inconv nients pourraient ais ment tre contourn s par la cr ation d un site offrant un r pertoire des institutions et des organismes et surtout des hyperliens vers leur site web 124 D couvrir Un site web servant en quelque sorte de portail accompagn de la description synth tis e du r le et des services offerts ainsi que des coordonn es comprenant le lien vers les sites web des institutions et organismes permettraient en effet tout comme Qu bec Atout de les pr senter Or ce format pr sente l avantage de permettre une recherche rapide et d tre mis jour rapidement sans entrainer de frais substantiels II offre en plus la possibilit de sortir l tudiant de la salle de classe en l invitant consulte
98. ection des renseignements personnels et la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur priv pour appuyer le droit au respect de la vie priv e et au secret professionnel dans le monde m dical Pour passer aux institutions m dicales les diff rentes cat gories d tablissements publics de sant et de services sociaux sont num r es CLSC centres hospitaliers centres de r adaptation CHSLD etc et sont accompagn es de leurs logos respectifs Les r les et les services offerts par le 911 et par le service Urgence sant sont d finis et enfin quelques organismes et centres particuliers sont mentionn s travers des activit s Centre antipoison SOS violence conjugale etc c Les codes communicationnels Comme on a pu le constater travers les autres modules d enseignement Qu bec Atout a une volont certaine de pr parer ad quatement les tudiants aux situations ritualis es Les tapes de la consultation m dicale sont fournies de m me que des exemples de questions pouvant tre pos es 93 Parmi les codes visuels et de compr hension notons les pictogrammes li s aux services ambulanciers aux produits corrosifs et au centre antipoison Plusieurs activit s visent comprendre les tiquettes de m dicaments et les codes associ s Le guide pr voit aussi un exercice comparatif sur le ton adopter formel ou informel lorsqu on s informe de la sant de quelqu un d pendamment de l interl
99. egistre Par exemple des webs ries dramatiques pr senteront un ventail de comportements et de dialogues avec divers interlocuteurs en plus d tre ludiques et de permettre d aborder d autres sujets d int r t culturel l oppos des reportages tir s de divers m dias et destin s des publics diff rents permettront de cibler les diff rences entre les niveaux de langue et le vocabulaire qui s y rapporte 20 Par exemple En audition avec Simon ou encore Chroniques d une m re indigne disponibles gratuitement en ligne 21 Pensons la comparaison entre un reportage tir de Radio Canada et un autre de TVA 128 Comprendre Encore une fois la pr sence de l enseignant est ici primordiale Ce sera lui de diriger les r flexions et de corriger les hypoth ses et les id es re ues des tudiants afin de les mener une interpr tation concr te et applicable de la th orie Des activit s de rep rage ou de productions orales et crites permettront l tudiant de mettre en pratique les l ments enseign s tout en b n ficiant du support et des r troactions individualis es de l enseignant Ces activit s simul es en environnement encadr donneront par la suite l immigrant la possibilit de mettre en pratique ses connaissances dans des situations de sa vie personnelle ou professionnelle S approprier Pour permettre l tudiant de d montrer sa compr hension des codes communicationnels ici les registres de
100. emmes On mentionne aussi l existence de banques de curriculum vitae et d emplois offerts Comme le module s adresse des immigrants il ne pouvait passer c t des quivalences d tude des ordres professionnels et des m tiers r glement s des sujets tr s sensibles qui font souvent obstacle leur int gration On y int gre une d finition ainsi qu un r sum des proc dures mais le th me n est pas approfondi Quant l existence des syndicats un court paragraphe mentionne la carte de membre la convention collective les n gociations et leur d saffiliation tout parti politique 86 On sugg re l enseignant d aborder sommairement les modes de financement des tudes au Qu bec et le travail des tudiants pendant leurs tudes Deux pages d informations abordent le service de l ducation aux adultes Pour terminer une activit invite les tudiants num rer les exigences des employeurs qu b cois en mati re de formation scolaire sans donner de pistes de r ponse l enseignant e Interpr tation et appropriation Plusieurs discussions menant l tudiant d montrer son interpr tation de la soci t qu b coise sont amorc es dans ce module d enseignement Notons par exemple les sujets suivants avoir une femme comme patron le d crochage scolaire l acc s universel l emploi les sentiments v cus lors d une recherche d emploi les pr occupations lors d une premi re journ e de travail ou enco
101. emps plein au temps partiel et m me l autoapprentissage Le MICC s est aussi r cemment _ dot d un module d apprentissage en ligne permettant aux immigrants potentiels de d buter leur formation avant m me leur arriv e au Qu bec Tous ces cours de francisation sont gratuits et les tudiants disposent m me selon leur statut d une aide financi re Les cours de francisation propos s par le MICC sont tr s populaires en raison de la gratuit de l offre et de la promotion active qu en fait le gouvernement La majorit des immigrants d butent donc par cette formation Il existe aussi une multitude de cours de fran ais langue seconde offerts par de nombreux tablissements scolaires pratiquement toutes les universit s du Qu bec en proposent en plus des c geps et des centres de formation pour adultes qui ont parfois des formations sp cifiques ou post rieures la formation du MICC afin de perfectionner les comp tences langagi res des nouveaux arrivants C est souvent ce stade que se produit une segmentation de la client le tudiante Par exemple un immigrant qui souhaite faire des tudes universitaires devra souvent r pondre aux exigences pr cises de l tablissement d enseignement c est le cas l Universit de Sherbrooke et le niveau de comp tences requis en fran ais oral et crit ne sera pas le m me que celui que permettent d atteindre les formations du MICC qui elles visent 3 Les immigrants peu scolaris s
102. en fran ais et qui ont une connaissance plus largie du Qu bec I faut noter que ce premier module a pour objectif g n ral de doter les immigrants d outils pour bien fonctionner l int rieur de la classe et de leur tablissement d enseignement Voici le titre des six chapitres qui explicitent les objectifs cibl s Faire connaissance avec le personnel et d autres stagiaires S informer du fonctionnement de l tablissement Demander un service Participer des manifestations soulignant un v nement collectif R aliser des projets Aider un autre stagiaire Environ une activit sur trois dans ce module d enseignement se rapporte un aspect plus pragmatique les autres activit s tant principalement consacr es l apprentissage de la langue Les aspects culturels abord s sont peu nombreux probablement parce que les vis es du module d enseignement tablissement d enseignement se concentrent sur la classe elle m me sans tre tourn es vers la soci t Les trois objectifs dits d int gration fonctionnelle sont trait s de fa on exp rientielle c est dire que les tudiants doivent laborer des projets concrets et les mettre en pratique Avant de d buter l analyse proprement dite je rappelle que celle ci sera r alis e sous langle des cinq cat gories suivantes les valeurs du Qu bec ses institutions les codes 10 Les tudiants sont nomm s stagiaires dans Qu bec Atout 68 c
103. ent de la publication de Qu bec Atout et celui de la r daction de ce m moire il y a eu la cr ation du CECRL le Cadre europ en commun de r f rence pour les langues qui a d j fait l objet d une pr sentation dans la m thodologie voir la section 5 1 Ce cadre sert aujourd hui de r f rence la majorit des intervenants en langue seconde et pr voit justement l int gration d une place importante des codes communicationnels De nos jours l laboration de mat riel p dagogique pour l int gration citoyenne des immigrants devrait donc tenir compte des recommandations du CECRL plus forte raison s il s agit d immigrants dont le niveau de comp tences culturelles et langagi res d passe le stade dit fonctionnel On a d j vu pr c demment que ces codes verbaux non verbaux et ces normes sociales permettent l immigrant de saisir plus finement un message et d en transmettre de fa on moins quivoque Qu bec Atout a d j amorc une d marche en ce sens en proposant des activit s sur les strat gies de communication et sur les changes ritualis s qui aideront l immigrant dans les premiers pas de son int gration Il faut maintenant approfondir l identification et la description de ces codes communicationnels afin de permettre l enseignant de les transmettre ses tudiants ce qui contribuera certainement une int gration plus substantielle et une meilleure intercompr hension entre l immigrant et sa soci t d acc
104. ent du Qu bec Enfin une activit demande aux tudiants de dresser une liste des organismes qui peuvent apporter un soutien lors d un probl me rencontr par exemple l aide juridique la Cour des petites cr ances ou encore l Office de la protection au consommateur puis de joindre les coordonn es de ces tablissements c Les codes communicationnels Plusieurs l ments se rapportant aux codes communicationnels sont pr sents dans ce module d enseignement Tr s conscients des raccourcis devant tre exploit s pour faciliter la communication avec des tudiants dont le niveau de fran ais est limit les concepteurs de ce 69 premier module y ont int gr diverses strat gies de communication qui constituent un point de d part tr s int ressant On y retrouve par exemple des discussions sur le tutoiement et le vouvoiement au Qu bec cependant il n y a pas d informations concr tes l attention de l enseignant toutes les r ponses sont donc attendues de la part des tudiants Plusieurs strat gies de coop ration sont aussi expos es demander parler plus lentement et r p ter demander la signification d un mot ou d une phrase dire qu on ne comprend pas Plusieurs activit s sont aussi consacr es la coordination du verbal et du non verbal notamment pour attirer l attention de quelqu un pour prendre garder ou donner la parole pour exprimer son accord ou son d saccord et enfin pour demander ou pour donner u
105. entes en communication dans le domaine de l ducation qui pouvaient tre appliqu es en enseignement du fran ais langue seconde J ai tabli que les enseignants manquaient de ressources et d encadrement afin d int grer efficacement les technologies de communication en salle de classe Enfin j ai expliqu qu il y avait eu une modification dans l approche m me de l enseignement du fran ais langue seconde au cours des derni res ann es l approche communicationnelle a t remplac e par la perspective actionnelle qui demande aux tudiants d apprendre travers des actions concr tes qui s tablissent en lien avec leur soci t d accueil Mon parcours universitaire et mon int r t pour les technologies de communication m ont tout naturellement amen e les int grer dans mon enseignement de fran ais langue seconde aux immigrants Jai exp riment plusieurs types d activit s bas es sur l utilisation de ces technologies et j ai t m me de constater leurs impacts positifs sur les connaissances et sur la motivation de mes tudiants ce qui me porte croire qu il est n cessaire de proposer aux enseignants une d marche ad quate pour leur permettre d int grer efficacement les technologies leur classe de FLS 45 Pour ce qui est du contenu visant l ducation citoyenne des immigrants j ai une interpr tation personnelle de ce qu est la culture qu b coise mais pour m assurer de transmettre des informations compl te
106. ents certains gestes par exemple le poing lev en signe de protestation expressions du visage par exemple sourire ou air renfrogn posture par exemple le corps affaiss pour le d sespoir ou projet en avant pour marquer l int r t contact oculaire par exemple un clin d il complice ou un regard sceptique contact corporel par exemple baiser ou poign e de main proximit par exemple se tenir l cart ou proche On entre aussi dans cette section les symboles et pictogrammes qui sont en quelque sorte l quivalent graphique du non verbal 3 Normes sociales r gles d adresse et de politesse r gulation des rapports entre g n rations sexes statuts groupes sociaux codification par le langage de nombre de rituels fondamentaux dans le fonctionnement d une communaut marqueurs des relations sociales tours de paroles registre de langue adapt selon un contexte formel ou informel strat gies de communication par exemple faire r p ter marquer une incompr hension ou s assurer qu un message est bien compris etc 58 Lors de l laboration de mat riel p dagogique visant l int gration sociale et citoyenne des immigrants il faudrait donc retrouver des activit s se retrouvant dans chacune de ces trois classes de codes communicationnels d Quatri me cat gorie portrait de la soci t qu b coise Cette cat gorie comprend tous les l ments factuels qui forment la soci t et qui lui sont propres
107. ents et l ajout de liens internet sont effectivement un bon point de d part pour se familiariser avec Moodle et pour entreprendre en douceur l laboration d un site web d di Cependant avec toutes les possibilit s qu offre Moodle il serait dommage de se limiter ces seules fonctions Les valuations examens devoirs peuvent s effectuer sur Moodle travers des tests administr s en ligne On peut y ajouter une panoplie de garde fous pour s assurer de la validit d un test limite dans le temps code d acc s secret impossibilit d acc der d autres pages internet tentatives restreintes de r ponses m lange de l ordre des questions etc Le format des questions est assez diversifi choix de r ponses appariement r ponses courtes r ponses 38 d veloppement et autres et celles ci peuvent inclure en plus du texte et des images des documents audios ou vid os ce qui permet une valuation plus compl te et vari e que le traditionnel examen papier Certains types de questions appariement choix de r ponses vrai ou faux seront automatiquement corrig es et les notes rapport es directement dans le tableau de notes des tudiants Pour les r ponses exigeant une correction manuelle le plus grand avantage r side sans doute dans la possibilit d y joindre des r troactions de groupe ou personnalis es Les valuations en ligne permettent aussi l tudiant d y acc der en tout temps une fois le test compl t et
108. eororore mouennessssssosoenesseonsanasoss aensesasnovesossooseenes 44 5 La m thodologie Sn sdtes sertie AES re de 5 1 La culture en enseignement du fran ais langue seconde EE sad 48 5 2 Les cinq cat gories d analyse is sssoroseoussorvesensnes m dhstho il inse silent seen EL D L 6 L analyse de contenu de Qu bec Atout aitas ovanausanosescnonconoestoescosnveosesisss 63 6 1 La pr sentation des modules d enseignement Qu bec Atout 63 Module 1 tablissement d enseignement eee 67 Module 3 Activit s sociales et de 10isir mneeennennenennenennneennse 76 Module 4 Localisation et d placement eeenncnennennnn 80 Module 5 Travail mmnnomemnenenmenmmimonninns 83 Module 6 Services publics et commerciaux enenennnenesene 87 Module 7 Sant sonne ocntannmrmnantneieninnais muets 91 Module 8 M dias nnnnsteuedonntscannnenseennieemannenimimn es teens 95 7 L analyse contextualis e de Qu bec Atout ne PRIT ERP 99 7 1 Les valeurs dans Qu bec Atout meneeneneneenecnennnneneenennnns 99 7 2 Les institutions les r glementations et les OSBL dans Qu bec Atout 104 7 3 Les codes communicationnels dans Qu bec Atout 106 7 4 Le portrait du Qu bec dans Qu bec AtOut mmenennnenennenennnenne 107 7 5 L interpr tation et l appropriation de la culture dans Qu bec Atout 108 7 6 Le bilan de Qu bec Atout mmenenennnneenrennnnennneennnes 109 8 Propositions pou
109. ercice de type vrai ou faux Le syst me scolaire en vigueur au Qu bec est pr sent sous forme de tableau illustrant les quatre ordres d enseignement primaire secondaire coll gial et universitaire Des fiches d informations sont pr sent es aux tudiants et donnent la d finition les responsabilit s et l historique des commissions scolaires Enfin des informations techniques quant aux programmes d aide financi re aux tudiants sont fournies bureau t l phone et pi ces justificatives pr senter mais ces derni res ne sont pas toutes jour c Les codes communicationnels Une quantit impressionnante d informations se retrouve dans la cat gorie codes communicationnels On comprendra que ce module a fait une tr s grande place chaque tape d une recherche d emploi et que chacune d elle est extr mement d taill e li s agit d informations qui sont aussi transmises par divers organismes d aide la recherche d emploi Je ne d taillerai pas ici chaque point soulev mais je pr ciserai que beaucoup de conseils sont 85 fournis pour chaque stade menant l obtention d un travail r mun r en plus de nombre de recommandations sur l attitude privil gier et qu en ce sens le module semble tr s complet Par contre bien que ces renseignements d taill s soient essentiels ils auraient pu tre dispens s par un autre organisme et le module aurait pu se concentrer sur la dimension des relations de trav
110. es et l tude de sa forme et de son contenu permet un apprentissage la fois linguistique discursif et culturel d une langue C est probablement la cat gorie de documents authentiques la plus exploit e L audio de plus en plus populaire sur Internet on peut retrouver des documents audios sous forme de chansons bien entendu mais aussi sous la forme de baladodiffusion ou podcast Le support audio comporte de grands avantages il pr sente un mod le de prononciation qui peut tre r p t l infini et propose un mod le de transmission de l information donc de communication Il offre aussi la possibilit de pallier l insuffisance du temps d exposition la langue Narcy Combes 2005b La vid o elle combine les caract ristiques de l audio celles de l image La richesse des documents vid os disponibles en fait une ressource particuli rement int ressante utiliser qu il s agisse de bulletin de nouvelles de publicit s de documentaires de films de t l s ries de webisodes ou de vid ocast le choix est vaste tout comme la qualit et la dur e de ces productions Elle permet un enrichissement la fois linguistique et culturel et est per ue comme tant attrayante par l tudiant De plus elle offre l utilisateur la possibilit d en faire une lecture subjective qui lui est personnelle et sociale qui est propre la culture du document Narcy Combes 2005b Tous ces supports sont bien entendu disponib
111. es codes communicationnels devra faire l objet de recherches approfondies afin d en permettre une cartographie consensuelle au sein de la soci t qu b coise La prise en compte de la perspective actionnelle et l int gration des technologies de communication permettraient de combler le manque d interactions dirig es et encadr es avec des membres de la soci t qu b coise Dans Qu bec Atout les sorties hors de la classe sont plut t limit es et les occasions de rencontres de dialogues d changes avec des immigrants int gr s ou avec des Qu b cois de souche rel vent de l initiative de l enseignant Pourtant ces _ interactions seraient certainement souhaitables puisqu elles permettraient un v ritable contact concret qui enrichirait les retours en classe et offriraient une r elle appropriation des comp tences d velopp es Les technologies mergentes permettraient la fois d actualiser le contenu p dagogique tout en pr sentant de nouvelles avenues p dagogiques qui favorisent une r elle appropriation de la culture et des interactions concr tes avec la communaut Les exp riences que j ai personnellement men es en classe de fran ais langue seconde me portent croire que les technologies de communication permettent effectivement aux tudiants de d velopper plusieurs acquis et de favoriser une meilleure connaissance de leur soci t d accueil Par exemple dans le cadre de cours que j ai labor s et dont l enti ret
112. et l enseignant leur pr sente la strat gie des quatre R recyclage r duction r cup ration et r emploi D autres discussions sont pr sent es en lien avec cette valeur nous les verrons au point e Interpr tation et appropriation La responsabilit des citoyens dans la lutte contre la criminalit fait l objet d une courte discussion 88 b Les institutions les r glementations et les OSBL La plupart des renseignements entrant dans cette cat gorie regroupent des institutions publiques En lien avec la s curit civile la Loi sur les jeunes contrevenants et la Charte des droits et libert s font l objet d un court questionnaire et on en profite pour informer les tudiants de l existence d un service juridique t l phonique gratuit l information n est plus valide Concernant les droits et responsabilit s du consommateur le module dresse une liste de ressources gouvernementales et d autres ressources pouvant offrir du soutien un citoyen l s L Office de la protection du consommateur est pr sent quelques reprises que ce soit pour d poser une plainte ou pour conna tre les r glements touchant les changes et remboursements Enfin on tablit clairement que toute transaction est un contrat et qu il existe des lois pour prot ger le consommateur de la publicit trompeuse c Les codes communicationnels Le module mentionne l importance de bien se pr parer une situation dite ritualis e par exem
113. et plusieurs valeurs peuvent en tre d duites la diversit et le pluralisme bien videmment mais aussi l galit des hommes et des femmes acc s au march du travail ainsi que la n cessit de parler fran ais Une fois le document d amorce consult l enseignant peut encourager la r flexion afin que les tudiants identifient une des sept grandes valeurs communes du Qu bec en relan ant la discussion si n cessaire pourquoi cette valeur est elle importante aux yeux des Qu b cois Que signifie t elle Donnez des exemples d applications concr tes de cette valeur dans la vie courante Est ce une valeur importante vos yeux Etc Comprendre L tape suivante consiste guider l tudiant afin qu il saisisse les implications des valeurs au sein de la soci t Cette sensibilit doit tre d velopp e par l immigrant lui m me et c est donc lui d amasser l information de l analyser de la mettre en perspective et de la synth tiser L enseignant doit ce moment accompagner ses tudiants dans leurs d couvertes et s assurer qu il n y ait pas d incompr hension Il pourrait s agir de travail faire en quipe afin de r pondre aux questions suivantes Au Qu bec du point de vue l gal comment se traduit cette valeur Dans les lois codes r glements etc Au Qu bec du point de vue professionnel comment se traduit cette valeur Entre coll gue employeurs et employ s etc octobre 2009 dans le journ
114. familiariser avec ce m dium de d terminer un message de planifier le contenu d interagir avec des gens pour obtenir un soutien technique puis d laborer le projet est tr s riche en apprentissages la fois linguistique technologique culturel et interactionnel 8 2 LES INSTITUTIONS LES R GLEMENTATIONS ET LES OSBL Depuis quelques ann es le gouvernement du Qu bec a mis en ligne le site web Portail Qu bec qui se veut la porte d entr e des renseignements sur les initiatives les programmes et les services qui sont offerts par le gouvernement du Qu bec et par d autres organismes Ce portail comprend une section appel e Portrait du Qu bec dans laquelle le Qu bec est pr sent d un point de vue gouvernemental et d montre la fa on dont l tat qu b cois intervient g re et structure chaque secteur d activit s Trois cat gories d institutions y sont identifi es telles que d termin es dans la section m thodologie du pr sent m moire voir section 5 1 b soit 1 les institutions politiques 2 les institutions juridiques 3 les institutions 121 administratives dont rel vent les minist res et organismes publics le r seau de la sant celui de l ducation ainsi que la s curit publique Le tableau suivant montre la r partition des activit s identifi es dans Qu bec Atout se rapportant aux institutions selon la cat gorisation donn e par Portail Qu bec en 2011 122 Tableau 2 R partition des
115. fiables proposer l enseignant une organisation didactique et p dagogique tout en le laissant libre dans sa d marche il semble donc logique d apporter un support quivalent dans une approche d int gration technologique ce qui pourrait grandement soutenir les enseignants qui le souhaitent dans une exploitation r ussie des technologies en salle de classe Desbiens 2004 affirme d ailleurs que la transformation du r le des enseignants et des formes d intervention doit tre pr c d e ou s accompagner d une modification des th ories implicites qu ils poss dent d j ce qui indique bien tout le travail qu il reste faire afin de rendre l int gration des technologies mergentes en enseignement efficace utile et ad quate 3 7 L INT GRATION DES TECHNOLOGIES MERGENT S TROIS RESSOURCES P DAGOGIQUES Je souhaiterais maintenant pr senter trois ressources technologiques qui peuvent tre exploit es en salle de classe et qui seront utilis es la fin du pr sent m moire dans un chapitre portant sur les propositions p dagogiques pour l int gration citoyenne des immigrants 36 Il s agit du site web d di des documents authentiques sur Internet ainsi que des productions web J en ferai ici une pr sentation succincte y a bien entendu quantit d autres ressources que j aurais pu aborder par exemple les logiciels dictionnaires ou encore les didacticiels mais j en ai choisi trois qui me semblent accessibles la fois
116. h nom ne du blogue que ce soit en en poss dant un ou en en lisant de fa on pisodique ou p riodique On retrouve donc sur Internet une importante vari t de blogues et cette popularit provient de deux principales caract ristiques La premi re est la facilit de cr ation et d entretien du blogue qui poss de souvent une interface tr s conviviale souvent m me plus simple que l utilisation du courriel et qui a d mocratis la publication sur Internet La seconde est la possibilit de commenter chaque billet lorsqu un blogue est public cette option alimente tant le r dacteur qui est motiv par la pr sence active de lecteurs sur son blogue que les lecteurs qui deviennent une communaut interagissant sur des th mes communs Selon Bachand 2009 les avantages qu apportent le blogue en enseignement sont nombreux tant au niveau technique facilit de publication d archivage de mise en page d int gration de divers m diums motivationnel appropriation la fois du processus et de l outil par l tudiant responsabilisation laboration de contenus centr s sur les propres int r ts de l apprenant communicationnel communication asynchrone permettant une r flexion interactivit avec les pairs nourrissant cette m me r flexion partage que linguistique formalisation des id es par l crit choix de registre de langue lors de la r daction de billets et de commentaires d veloppement de l esprit critique De l
117. herches et d tre abord s dans de nombreux ouvrages facilitant ainsi leur enseignement Cependant le probl me reste entier il n existe ma connaissance aucun r pertoire exhaustif des codes communicationnels particuliers la culture qu b coise Par ailleurs la composition d un tel r pertoire par sa nature m me aurait certainement bien de la difficult faire consensus les codes communicationnels tant souvent sujets interpr tation m me entre membres d une m me communaut Pour le moment chaque enseignant doit donc b tir un contenu partir de ses propres exp riences et probablement celles des tudiants Les apports de Qu bec Atout sont certes int ressants mais ils sont principalement utiles pour des immigrants en d but de processus d int gration Tout cet aspect m riterait d tre davantage explor au sein m me du Qu bec afin de proposer une cartographie commune et consensuelle de certains codes communicationnels par exemple le langage non verbal propre aux Qu b cois D autres dimensions tels les registres de langue ou encore les particularit s orales et crites du fran ais qu b cois sont au contraire abondamment document es et peuvent d ores et d j tre int gr es dans l laboration de mat riel p dagogique 127 Propositions pour les codes communicationnels L importance de l utilisation de mat riel authentique pour l enseignement des codes communicationnels est cruciale Toute
118. ibilit de rechercher et de trouver rapidement une information pr cise Enfin il sera beaucoup plus simple de le mettre jour et d y greffer des informations suppl mentaires au fil du temps Comme la section Portrait du Qu bec comprend des th mes vastes je n en choisirai qu un en exemple pour les propositions suivantes soit les productions et le domaine artistique 132 D couvrir L tape de la d couverte est grandement facilit e par l utilisation des technologies de communication et vient enrichir l organisation d activit s sur le terrain Par exemple une visite au mus e peut tre pr c d e d une pr paration pr alable les tudiants se chargent de l organisation de la visite consultent le site web du mus e afin de connaitre la programmation le co t de la visite les heures d ouverture la fa on dont s y rendre ainsi que les th mes des expositions Apr s la visite ils peuvent poursuivre leurs explorations en faisant des recherches sur les artistes ou sur les courants artistiques dans lesquelles les uvres vues s inscrivent En plus des sites web qui peuvent tre consult s plusieurs mus es offrent des visites virtuelles Le site Mus e virtuel du Canada propose la liste de tous les mus es du pays class s par provinces par villes ou encore par type de mus e On peut donc y consulter plus de 500 fiches de mus es qu b cois fiches qui comprennent une description sur les collections et les services les
119. iduels et collectifs par exemple s assurer du bien tre de la population ou offrir des services au niveau local Comme il existe de nombreux organismes qui viennent en aide aux immigrants pour l emploi le soutien mat riel psychologique et social la traduction etc 9 Disponible l adresse suivante www gouv qc ca portail 56 qu ils peuvent repr senter un apport important dans le processus d int gration de ces derniers et que ces organismes d pendent souvent de subventions et de soutiens gouvernementaux il semble essentiel de les int grer dans cette cat gorie On pourra donc s attendre retrouver dans du mat riel p dagogique d ducation citoyenne des pr sentations ou des descriptions sur le r le et le fonctionnement d institutions de lois de r glements de chartes et d organismes se rapportant chacun de ces quatre aspects c Troisi me cat gorie les codes communicationnels Les codes communicationnels sont la partie moins ais ment appr hensible de la communication celle qui fait que le discours s harmonise la compr hension et l interpr tation du message Ce sont tous les non dits qui permettent d aller plus loin que le simple discours et qui en forment un message message qui sera g n ralement compris de la m me fa on par un groupe appartenant la m me culture Hymes 1984 nommait ce savoir dans le domaine de la communication le savoir socioculturel c est dire la capacit d utiliser la
120. ificative ou de renseignements g n raux Toutes ces donn es forment une encyclop die fort instructive pour tout immigrant qui souhaite conna tre sa soci t d accueil Qu bec Atout s est attard brosser le portrait du Qu bec selon deux axes principaux soient les renseignements utiles et le profil g o conomique La plupart des informations r pertori es sous la cat gorie Portrait du Qu bec touchent les renseignements utiles par exemple que le 1 juillet est une journ e consacr e aux d m nagements qu on retrouve des invitations aux activit s communautaires sur les babillards des commer ants ou encore que le dessert est important pour les Qu b cois Ces donn es qui peuvent para tre plus ou moins significatives d un point de vue ext rieur sont au contraire tr s riches et instructives pour les immigrants qui sont souvent l aff t de ce type de renseignements concrets leur permettant de baliser leur fonctionnement dans la soci t qu b coise Plusieurs indications concernant le comportement et les perceptions des Qu b cois sont aussi pr sent es dans Qu bec Atout dont l attitude des Qu b cois face au cr dit ou encore les relations de travail entre coll gues et employeurs L attention port e aux 108 l ments relevant de la vie quotidienne d montre une fois de plus la volont de Qu bec Atout de s ancrer dans une r alit tr s concr te et de se destiner des immigrants qui sont arriv s depuis pe
121. ilatoire de la France qui confine les diff rences identitaires l espace priv McAndrew 2001 Comme je l ai d fini pr c demment la politique d int gration du Qu bec est ax e sur l acceptation des valeurs qui forment la culture qu b coise d mocratie la cit et surtout adoption du fran ais en tant que langue publique commune Sans contester l appartenance des immigrants leur communaut d origine le Qu bec les incite donc adh rer ces valeurs en tant que citoyens une fois qu ils ont pris la d cision d immigrer L int gration des nouveaux arrivants exige du temps souvent plusieurs ann es mais elle semble en g n ral s accomplir harmonieusement Bas e sur le mod le interculturel de 2003 tel que vu pr c demment 21 Apr s 10 ann es de vie au Qu bec les r pondants se sont tr s bien int gr s la soci t qu b coise Ils connaissent essentiellement les m mes mis res et les m mes grandeurs que nous ils travaillent ont tabli des r seaux sociaux participent activement la vie civique et subissent les effets de la conjoncture conomique Bref ils sont d ici au m me titre que les Qu b cois d origine Renaud et autres 2001 p 2 Ce n est cependant souvent qu la deuxi me g n ration que l int gration linguistique et culturelle est compl t e bien que cette int gration individuelle n limine ni les cas d exclusion sociale par exemple dans le cas de certaines mi
122. ilis s au Qu bec encore moins dans la langue orale De plus il n y a aucune identification quant la fr quence d utilisation ce qui fait qu un tudiant pourrait dire en situation r elle Bonheur et malheur voyagent dans la m me voiture en pensant que ce proverbe est aussi utilis que par exemple un de perdu dix de retrouv s Un peu plus loin on retrouve par contre quelques expressions tr s usit es qui marquent les tapes de la vie l ge de raison l ge d or tre dans la force de l ge etc i Une activit est consacr e aux premi res rencontres et sugg re une liste des sujets qui peuvent tre abord s par des Qu b cois en leur pr sence langue parl e lieu d origine raison de l immigration situation familiale emploi tudes etc Une courte discussion portant sur leurs r actions face ces questions malaise surprise contentement embarras s en suit Enfin deux activit s l une portant sur la rupture de contact et l autre sur les strat gies pour encourager parler sont incluses La premi re donne quelques pistes pour mettre fin une 78 conversation comme s excuser et se justifier exprimer sa joie d avoir rencontr l interlocuteur ou encore saluer et ajoute quelques gestes et expressions faciales correspondants sourire poign e de main La seconde propose aussi des mod les de phrases cette fois pour encourager l interlocuteur poursuivre la conversation
123. inist re de l Immigration et des Communaut s culturelles et revient une conception de la culture d immigration publique semblable celle qui avait cours en 1990 L approche interculturelle est encore plus d velopp e elle met en valeur le potentiel conomique social et culturel de l apport migratoire et encourage toutes les communaut s culturelles participer activement au d veloppement de la soci t Tous les Qu b cois deviennent d s lors des acteurs dans le projet de soci t collectif qui inclut l apport des nouveaux arrivants Il faut pr ciser que l enjeu d mographique combin au statut distinct du Qu bec et de la primaut de sa langue a encourag le gouvernement faire de la politique d immigration et d int gration une priorit gouvernementale ayant des impacts conomiques culturels linguistiques et d mographiques de premi re importance Legault 2000 Dans cette perspective il n est pas tonnant de noter des diff rences marqu es dans les approches selon l volution de la soci t et surtout selon le passage du Qu bec entre les mains de gouvernements de diverses all geances politiques L approche interculturelle qui a cours pr sentement repose sur cette id e de participation active de diff rents intervenants dans le processus d int gration de l immigrant employeurs enseignants citoyens etc Elle favorise cet gard un rapprochement et un dialogue entre les communaut s en place et le nouve
124. insi que l acc s un logement de qualit On cite galement les responsabilit s des locataires et des propri taires dont la responsabilit quant l tat des lieux On mentionne aussi dans ce module l importance du respect des r glements en g n ral et de celui des contrats en particulier Enfin une section concernant les valeurs qu b coises aborde succinctement les droits et devoirs dans les relations parents enfants plus particuli rement le droit la s curit et la 72 protection On y mentionne titre d exemple quau Qu bec il est permis de corriger physiquement son enfant dans une mesure raisonnable Il importe de noter que la plupart de ces valeurs sont explicit es travers les codes et chartes qu adopte le Qu bec tel que je le d montrerai dans la section suivante et ne sont pas identifi es clairement comme tant des valeurs appartenant la soci t qu b coise b Les institutions les r glementations et les OSBL Les informations institutionnelles touchant l h bergement se divisent en deux parties La premi re voque les lois et r glements alors que la seconde fait appel aux organismes et aux ressources auxquels les citoyens peuvent faire appel en cas de besoin La Charte des droits et libert s de la personne est mentionn e pour ce qui touche l acc s en toute galit au logement et les probl mes de voisinage On sugg re de faire appel la Commission des droits de la personn
125. ion des paliers f d raux provinciaux et municipaux etc Les institutions se rapportant au cadre juridique dont font partie les tribunaux judiciaires Cour du Qu bec Cour sup rieure Cour d appel etc et les tribunaux sp cialis s Commission des relations de travail Commission du transport du Qu bec R gie des alcools des courses et des jeux R gie du logement etc On retrouvera donc ici l application l gislative relative aux droits et devoirs des citoyens Les institutions se rapportant au cadre administratif qui peuvent tre divis es en quatre sous cat gories les minist res et les organismes publics le r seau de la sant le r seau de l ducation dont les tablissements publics et priv s coll giaux et universitaires ainsi que les commissions scolaires et la s curit publique Les r glementations les codes et les chartes associ s aux institutions seront aussi pris en note puisqu ils en sont souvent l origine et qu ils contiennent les bases des droits et des libert s des citoyens cette r partition j ajouterai l aspect suivant 4 Les organismes et associations sans but lucratif Sans tre des institutions proprement dites de par leur nature ils poursuivent globalement les m mes objectifs plus petite chelle Les associations et organismes communautaires sont g n ralement form s d individus qui s unissent autour d un objectif commun visant r pondre des besoins indiv
126. ions sont exploit es dans ce th me le vocabulaire propre l habitation ainsi que les conseils et approches de communication D abord quelques termes propres la r alit qu b coise sont explicit s par exemple pour la terminologie du logement un 3 et demi un appartement un duplex etc lacte de vente et l offre d achat d une propri t et le vocabulaire qu on retrouve dans un bail Une douzaine d expressions qu b coises exprimant des sentiments sont aussi r pertori es et enfin on explique une particularit phon tique qu b coise soit les consonnes affriqu es Pour ce qui est des conseils de communication on pr sente des strat gies de recherche pour trouver un logement des approches pour communiquer avec un propri taire des conseils lors de la visite d un logement accompagn s d une banque de questions ainsi que les v rifications 11 Particularit phon tique consistant prononcer ti tsu dzi et dzi plut t que ti tu di et du Exemple mercredi i 74 faire aupr s d un d m nageur avant de l engager Il ne s agit pas r ellement de strat gies de communication mais plut t de mat riel pour structurer des conversations Cependant le module donne aussi des exemples de prise de contact et de rupture de contact lors d une discussion avec un voisin d Portrait de la soci t qu b coise Plusieurs informations concr tes et factuelles touchant
127. it du Qu bec je recommande l laboration de blogues communs plus personnels et plus appropri s au contenu multim dia Par exemple si les tudiants ont recueillir des renseignements et pr senter les r sultats de leur recherche portant sur des productions artistiques le blogue propose une pr sentation personnalis e accompagn e d images d hyperliens et de vid os Il offre donc la possibilit de cr er un microsite autour d un th me sp cifique sans exiger de connaissances techniques approfondies Sa pr sentation antichronologique permet de suivre le cheminement au jour de jour des tudiants et fait tat de l avanc e de leurs travaux Enfin la possibilit de commenter les billets en fait un outil motivant riche en interactions qui s inscrit dans l espace public Pour pousser plus loin le processus d appropriation on pourrait demander aux tudiants de brosser le portrait du Qu bec selon leur propre point de vue en explorant une facette de chacune des cat gories propos es par le MICC politique arts d mographie territoire histoire etc Ce portrait pourrait tre support par une galerie lectronique de photos accompagn e de notes et de commentaires ou encore une fois par blogue pour un travail de plus grande envergure Cette activit d montrerait la compr hension personnelle de chaque immigrant sur le Qu bec et mise en perspective avec le r sultat de chacun permettrait d aborder de tr s nombreux aspe
128. itoyenne et sociale des immigrants en 2011 devraient donc tre repr sentatifs de ces quinze classes d informations 60 e Cinqui me cat gorie interpr tation et appropriation La derni re cat gorie d analyse ne comprend pas de donn es proprement dites sur le Qu bec Elle vise plut t identifier les activit s qui mettent en action l immigrant dans sa soci t d accueil Les activit s intitul es J embarque de Qu bec Atout visent d velopper une attitude positive face l apprentissage et un sentiment d appartenance la soci t j aurais donc pu reprendre exactement cette subdivision mais je souhaitais aller plus loin et ajouter une dimension d appropriation Selon Abou 1988 l immigrant passe d abord par une phase d adaptation o il doit absorber et comprendre toutes les dimensions de son pays d accueil puis une phase d int gration o il s ins re dans les structures conomiques politiques et sociales de sa terre d accueil La derni re phase est beaucoup plus introspective c est le processus d actualisation qui vient modifier la fa on de penser et d agir de l immigrant et qui lui permet d adopter de nouvelles valeurs en accord avec sa nouvelle culture Enfin selon Narcy Combes 2005b l immigrant peut tre v ritablement consid r comme un citoyen lorsqu il se r alise pleinement la fois dans sa langue seconde et dans sa culture seconde c est dire lorsqu il en exploite concr tement les pos
129. jorit 70 sera des immigrants conomiques qui pourront participer activement au d veloppement de la province contre 20 de regroupement familial et 10 de r fugi s et leur origine restera sensiblement la m me Par contre le Qu bec vise une augmentation de 20 28 dans le volume d immigrants par rapport 2008 MICC 2011 On peut donc conclure que le portrait actuel de l immigration au Qu bec est constitu de nouveaux arrivants plus duqu s et plus qualifi s ayant d j une certaine connaissance du fran ais et de l anglais et qui sont pr ts participer activement au d veloppement conomique et social de la province Il importe de tenir compte de ce changement du visage de l immigration dans les cours de francisation et de fran ais langue seconde puisque les objectifs langagiers et d int gration ne seront plus les m mes La connaissance du fran ais m rite d tre davantage approfondie On peut supposer que ces nouveaux arrivants ayant fait des d marches personnelles sur une base volontaire pour tre accueillis au Qu bec ont une motivation plus grande quant leur int gration et auront pr par leur venue notamment en consultant des sites web qui leur sont destin s Enfin il ne faut pas n gliger l apport du soutien des diff rentes 20 communaut s culturelles lors de l arriv e d un des leurs dans une ville qu b coise ni celui des communaut s culturelles virtuelles qui permettent d changer points
130. l affirmation de l identit culturelle qu b coise et on a vu na tre les premiers manuels qui tentaient de rendre compte de ce changement Mais c est surtout partir de l adoption de la loi 101 en 1977 qu appara t une explosion de manuels destin s l aide l apprentissage du fran ais chez les immigrants II faut d ailleurs pr ciser qu l poque et c est encore le cas aujourd hui la plupart des ouvrages scolaires taient destin s aux enfants et aux adolescents Cordier Gauthier 2007 La diversit de profils des apprenants adultes scolaris s ou non professionnels ou non ayant ou non une base en fran ais ayant ou non du temps pour l apprendre fait qu il est ardu de cr er un soutien p dagogique unique qui conviendrait tous Selon les tablissements scolaires et les cours propos s les enseignants dont ceux en francisation du MICC sont g n ralement libres de d velopper leur propre contenu p dagogique et peuvent choisir parmi le mat riel d j existant que celui ci soit ou non con u au Qu bec Par 46 exemple la collection Cl internationale qui provient de la France pays qui a une grande tradition d enseignement du fran ais langue seconde pour les immigrants est fr quemment utilis e par les enseignants d ici Bien videmment m me si les objectifs langagiers sont sensiblement les m mes les r gles grammaticales enseign es en France sont les m mes qu au Qu bec ces ouvrages ne r ponden
131. l appropriation linguistique et culturelle propre sa soci t d accueil La langue est bien entendu une premi re cl dont l importance est manifeste mais elle fait partie d un ensemble beaucoup plus vaste et complexe d informations qu il faut conna tre pour communiquer efficacement Lorsqu un tudiant se retrouve en classe de fran ais langue seconde au Qu bec il vient y chercher non seulement des comp tences langagi res mais aussi des comp tences communicationnelles et culturelles qui lui permettront de passer du statut de spectateur touriste celui d acteur citoyen dans sa soci t d accueil Mon objectif travers ce m moire tait de v rifier si le mat riel Qu bec Atout tait toujours ad quat en 2011 pour guider les enseignants en fran ais langue seconde dans leur r le de transmission de la culture qu b coise J ai pu d montrer que Qu bec Atout ne r pond plus la fois aux exigences du gouvernement qu b cois en fait d int gration et aux adaptations exig es par le changement de profil des immigrants arriv s au cours des derni res ann es L immigrant qui a appris le fran ais travers Qu bec Atout sait comment naviguer dans les diff rents syst mes administratifs de la province du Qu bec mais l approche p dagogique ne l am ne pas participer activement au d veloppement de sa soci t d accueil Par ailleurs cette limite se r percute semble t il dans l enseignement des formateurs qui vu le manque
132. l arrivant et enfin elle promeut les apports conomiques sociaux et culturels de toutes les communaut s du Qu bec Selon un m moire d pos par le Conseil permanent de la jeunesse la Commission de consultation sur les pratiques d accommodement reli es aux diff rences culturelles l interculturalisme qu b cois contient l id e qu la longue et au gr d une dynamique transculturelle chaque culture 17 empruntera quelque chose aux autres et contribuera l volution de la culture qu b coise tout en pr servant sa sp cificit 2007 p 24 2 2 LES IMPACTS DE L APPROCHE INTERCULTURELLE Pour l immigrant le premier impact de l adoption de cette approche dite interculturelle est le contraste entre cette vision et l approche multiculturelle qui est mise de l avant dans le reste du Canada Bien que les deux approches pr sentent plusieurs similitudes reconnaissance de la nature pluraliste des cultures canadiennes ou qu b coises rapport similaire au pluralisme linguistique rejet de l assimilationnisme etc plusieurs consid rent que le multiculturalisme favorise davantage le respect de la diversit et la pr servation de la culture d origine plut t qu une r elle int gration si bien que les deux approches sont g n ralement pr sent es comme tant rivales Rocher et autres 2007 p 43 La principale source de divergence qui a un impact sur les immigrants qu b cois est naturellement la promotion du caract
133. l habitation sont voqu es dans ce module d enseignement Par exemple on informe l tudiant qu au Qu bec les d m nagements sont fr quents qu il y a plus de choix de logements en avril et en mai qu il faut chercher dans les rubriques louer des p riodiques que plusieurs facteurs influencent le prix d un loyer ou encore que la superficie d un logement d termine l galement le nombre maximal de personnes pouvant y habiter Enfin on y mentionne qu il est important de communiquer imm diatement avec le concierge ou le propri taire en cas de probl me dans un appartement puisque chaque locataire a une responsabilit concernant l tat de son logement On discute aussi de la densit de population du Qu bec et de sa r partition dans les diff rentes r gions administratives information datant de 1994 du comportement des Qu b cois par rapport la consommation de l lectricit de son r seau hydrographique et des complexes hydro lectriques Un change sur les moyens permettant de diminuer le co t du chauffage en hiver est aussi au programme Une section aujourd hui compl tement d su te propose une discussion sur l inforoute et l autoroute lectronique Il faut se souvenir qu au milieu des ann es 1990 Internet commen ait peine s implanter et peu de foyers qu b cois taient branch s Cette section fait aussi la promotion de l expertise qu b coise et canadienne dans les t l communications e
134. la complexit des codes communicationnels repose sur les interpr tations possibles d un ensemble de d tails et sur leur finesse Il importe donc d utiliser des ressources qui ne sont pas sp cifiquement destin es un public immigrant ou non francophone Pour ce faire les technologies de communication regorgent de documents accessibles et exploitables Voici quelques pistes pour l enseignement des codes communicationnels utilis s au Qu bec l aide des technologies de communication Aux fins d exemple j ai choisi de pr senter des propositions p dagogiques dont le contenu est bas sur les registres de langue D couvrir Les registres de langue peuvent tre explor s tant l oral qu l crit avec des diff rences notables L amorce l enseignement de ces derniers pourrait puiser sa source dans la comparaison de diff rents crits trouv s dans Internet par exemple un crit de niveau familier sur un forum de discussion un crit de registre courant dans une s rie de commentaires ainsi qu un crit de niveau soutenu dans un article Le m me exercice peut tre reproduit cette fois la lecture de courriels un adress un ami le second un coll gue le dernier un employeur par exemple Le visionnement de vid os sur le web est encore plus riche en donn es parce qu en plus de la langue il permet d analyser le comportement les mimiques la gestuelle les codes non verbaux qui accompagnent le changement de r
135. langue et sa capacit les int grer en contexte il faut une activit ancr e dans la r alit o les interlocuteurs sont diversifi s de m me que leurs relations avec les tudiants Un exemple grand d ploiement qui permettrait une mise en pratique tant l oral qu l crit serait par exemple l organisation par les tudiants d une activit demandant la pr sence de personnes ne provenant pas de la salle de classe Il pourrait s agir de l organisation d une activit de financement pour un organisme communautaire titre d exemple Les tudiants en petits groupes doivent planifier se r partir les t ches et veiller la bonne marche de toutes les tapes afin de mener bien le projet Activit s exigeant l utilisation d un registre de langue familier ou courant discussions en quipe avec les coll gues de classe invitations l oral d amis proches ou de famille changes l oral lors de l activit communications crites entre les pairs etc Activit s exigeant l utilisation d un registre de langue soutenu invitations d intervenants interactions avec des personnes ext rieures la salle de classe discours de bienvenue r daction de d pliants ou d ordres du jour etc L enseignant supervise les activit s apporte des am liorations et des suggestions si n cessaire et fait des r troactions li es aux l ments enseign s qu ils rel vent de l ordre des codes communicationnels ou langagiers
136. latives la culture du Qu bec et je les ai class es selon les cinq cat gories d termin es dans ma m thodologie soit les valeurs les institutions les codes communicationnels le portrait du Qu bec ainsi que l interpr tation et l appropriation de la culture qu b coise Je souhaite maintenant positionner Qu bec Atout dans le contexte de 1995 tant au niveau politique p dagogique que social afin de d terminer les l ments qui sont propres son poque et qui devraient faire l objet d une relecture et d une actualisation en 2011 Je vais donc maintenant reprendre les cinq cat gories d analyse et analyser les modules d enseignement de Qu bec Atout dans leur globalit 7 1 LES VALEURS DANS QU BEC ATOUT Les concepteurs de Qu bec Atout ont voulu donner aux valeurs une part importante du contenu Elles ont leur propre rubrique intitul e D un commun accord dans chaque module Ces activit s reli es aux valeurs sont g n ralement constitu es d exemples tr s concrets d une situation o une valeur peut tre d duite ne s agit donc pas dans Qu bec Atout de transmettre les valeurs communes mais plut t de les faire d couvrir l tudiant de mani re intuitive D autre part les activit s portant sur les valeurs sont souvent principalement le pr lude la pr sentation de codes de chartes et de lois qui en d coulent Les modules d enseignement pr sentent donc peu de valeurs sociales g n riques mais plut t
137. les enseignants du programme d int gration linguistique du minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles MICC anciennement minist re des Affaires internationales de l Immigration et des Communaut s culturelles qui donne des formations aux immigrants non francophones du Qu bec Les modules d enseignements s accompagnent de cahiers pour les tudiants d affiches et d illustrations reproduire ainsi que de documents audios et vid os Chacun des huit modules que comporte la collection se divise en plusieurs chapitres ayant des objectifs sp cifiques et ne suit pas de progression lin aire Au contraire il est recommand de les utiliser s par ment en fonction des objectifs vis s et du niveau des tudiants Les modules d enseignement Qu bec Atout pr sentent une approche la fois communicative c est dire que les activit s visent rendre l tudiant autonome dans des situations quotidiennes o il a interagir et la fois traditionnelle avec des expos s magistraux en classe suivis d exercices Des objectifs situationnels et exp rientiels c toient donc d autres activit s de syst matisation de grammaire et de vocabulaire Les modules d enseignement se concentrent davantage sur le d veloppement des comp tences l oral et affirment utiliser une langue r aliste c est dire de registre familier ou semi soutenu qui repr senterait la r alit qu b coise Enfin les auteurs des modules d enseignement
138. les sans devoir passer par les technologies mergentes et on utilisait l audio le texte et la vid o bien avant la d mocratisation d internet La 41 disponibilit et la vari t ne sont pas les seuls atouts du web Il faut aussi compter sur l aspect interactif d internet qui permet un contact imm diat sans filtre et illimit avec la culture La dimension interactive offre la possibilit chaque tudiant de personnaliser son apprentissage par exemple en r coutant un extrait autant de fois que n cessaire sa compr hension mais aussi chaque enseignant de s adapter l h t rog n it de sa classe Enfin l interactivit que suppose les technologies mergentes met l apprenant dans l action et sollicite autant ses perceptions visuelles auditives que kinesth siques ce qui rend l apprentissage plus concret Narcy Combes 2005b Enfin l acc s aux documents disponibles permet d tablir une forme d galit dans le rapport au savoir qui modifie les relations au sein d une classe un enseignant peut ignorer une information qui sera connue par un tudiant et valid e par Internet ce qui peut g n rer d int ressantes discussions Je tiens ici rappeler l importance d utiliser les technologies mergentes dans un contexte p dagogique qui fait l objet d une r flexion de la part de l enseignant dans le cas contraire l exploitation d internet ne demeure qu un support comme un autre et ses possibilit s ne sont
139. lesquelles les variantes culturelles ont une grande influence et de savoirs socioculturels par exemple le langage du corps et les comportements ritualis s Richer 2007 Au Canada le Centre des niveaux de comp tence linguistique canadiens une initiative f d rale de Citoyennet et Immigration Canada propose une chelle de comp tences comparable qui a t mise jour en 2006 Bien que la dimension culturelle y prenne une place moins pr gnante que dans le CECRL on y retrouve tout de m me de nombreuses r f rences l aspect culturel de l apprentissage d une langue seconde par exemple reconna tre et appliquer les normes sociolinguistiques et les conventions socioculturelles Enfin ici au Qu bec le MICC pr sente dans son Programme d int gration linguistique pour les immigrants dans lequel s inscrivent les cours de francisation o Qu bec Atout peut tre utilis un objectif principal visant favoriser l int gration sociolinguistique et culturelle des personnes immigrantes ainsi que leur participation active et clair e la vie sociale conomique et culturelle de la soci t qu b coise MICC 2010b Le programme de francisation vise ainsi rendre les immigrants qui y participent capables entre autres de communiquer dans des situations de la vie quotidienne et de d velopper l usage du fran ais dans divers contextes de participation la vie sociale communautaire familiale et professionnelle se fami
140. liariser avec les valeurs attitudes et comportements dans divers milieux de la vie qu b coise et comprendre les codes culturels politiques et conomiques du Qu bec afin d tre en mesure d exercer ses droits et responsabilit s de citoyen MICC 2010c On peut donc constater que l int gration de nombreux aspects socioculturels dans l apprentissage d une langue seconde est g n ralis e travers ce champ d enseignement et qu il est m me mis de l avant par le gouvernement qu b cois comme tant une dimension essentielle l int gration de ses immigrants partir du moment o on consid re une langue comme un moyen de communication des comp tences culturelles doivent tre d velopp es 50 afin de communiquer efficacement Or le terme culture devient un fourre tout terminologique et on constate qu il existe peu pr s autant de d finitions qu il existe de disciplines De mani re large j ai adopt dans le cadre de cette recherche l instar de Marie Fran oise Narcy Combes 2005 une approche plus anthropologique travers la d finition qu en donne Goodenough la culture d une soci t est constitu e de tout ce que l on a conna tre ou croire pour se comporter de fa on acceptable aux yeux des individus qui en font partie Cette interpr tation a l avantage de tenir compte la fois de la culture qui caract rise et d limite un peuple mais aussi de l importance de l aspect communicatif qui y est imbriqu
141. lisation des TIC on y apprend que le taux d informatisation des m nages au Qu bec a plus que quintupl en quinze ans et que cette croissance continue M me sc nario concernant leur taux de branchement Internet On y constate aussi que certaines caract ristiques ont une influence positive sur le choix de se brancher Internet le revenu le fait d avoir des enfants le niveau de scolarit et l ge les personnes g es de plus de 65 ans semblent r solument r fractaires aux nouvelles technologies mais ceci en en voie de changer quelque peu Le gouvernement qu b cois a bien compris l importance d Internet comme outil de communication notamment pour cr er un lien avec les citoyens via les sites gouvernementaux par exemple l poque il cherchait en outre contrer le ph nom ne du foss num rique qui mena ait d accro tre l cart entre les personnes non branch es souvent plus d munies et ceux qui ont acc s cette technologie de pointe Ainsi le programme Gouvemement en ligne mis en place en 2004 expose bien cette pr occupation de l tat qu b cois pour les nouvelles 4 Selon l institut de la statistique du Qu bec plus de 70 des m nages qu b cois ont d clar tre branch Internet en 2009 donn es les plus jour 27 technologies les trois objectifs que poursuit ce programme sont de promouvoir Internet pour am liorer la comp tence des institutions de participer activement aux travau
142. lus le fait fran ais d fraie fr quemment la chronique fait partie des pr occupations des Qu b cois et touche directement tous les membres des communaut s culturelles Ce nouvel aspect exigerait donc d tre explicit et d battu en classe de fran ais langue seconde M me si on peut plaider que les immigrants inscrits aux cours de francisation sont d j sensibilis s l importance du fran ais la situation est tellement complexe et surtout incontournable qu elle m rite tr s certainement qu on s y attarde La seconde valeur une soci t libre et d mocratique repose non seulement sur la libert d expression et le droit l galit des personnes abord s dans Qu bec Atout mais aussi sur la contribution citoyenne la vie politique et sociale Collaborer des associations des instances administratives et des d bats publics voter et s exprimer deviennent des instruments d int gration permettant l immigrant de prendre sa place dans la soci t qu b coise et de participer son fa onnement On s attendrait donc retrouver dans du mat riel p dagogique d ducation la citoyennet une section plus approfondie sur l importance de la participation citoyenne et des exemples s y rapportant afin d en faciliter les occasions Si la description de l importance d une soci t pluraliste et celle de l exercice des droits et des libert s dans le respect d autrui demeurent sensiblement les m mes entre 1991 et 2008
143. mbreux intervenants interrog s dans le cadre de l tude de Myl ne Jacquet disaient organiser d eux m mes des sorties et des rencontres parce que selon eux le sentiment d appartenance se d veloppe plus par les contacts que par une id ologie et que le contact direct entre les tudiants et les institutions francophones de la soci t d accueil est aussi une bonne fa on de d velopper leur sentiment d appartenance celle ci 2000 p 36 On sent donc qu aux yeux des enseignants eux m mes il est important de faire des acquis culturels et langagiers hors de la salle de classe malgr les contraintes de temps et le lourd agenda que propose Qu bec Atout La plupart des comp tences socioculturelles qui sont d velopp es le sont donc dans un cadre ferm et contr l ce sujet Monique Vermette affirme Quant aux manifestations d un sentiment d appartenance la soci t elles peuvent tre difficilement observ es en situation de formation Toutefois s il manifeste de la tol rance l gard des coll gues porteurs de cultures diff rentes s il exprime ses propres sentiments et perceptions et cherche des accommodements pour r soudre les probl mes complexes pos s par la diversit culturelle on pourra penser que ce sentiment positif l gard des coll gues de formation se transposera sur ses concitoyens en situation r elle De m me s il coop re la vie collective participe au d veloppement
144. men ait peine se tailler une place dans la vie quotidienne des gens Aujourd hui chacune de ces institutions poss de sa propre vitrine virtuelle et offre une vari t d informations 106 7 3 LES CODES COMMUNICATIONNELS DANS QU BEC ATOUT Int grer des informations sur les codes communicationnels dans une m thode d enseignement pour immigrants rel ve mon avis d une excellente initiative L importance de ces codes n chappe d ailleurs pas aux enseignants Jacquet affirme que les intervenants en francisation du MICC sont d avis qu ils se doivent d expliquer aux stagiaires les implicites langagiers de m me que les codes de comportement partag s au Qu bec en les avisant des cons quences susceptibles d tre encourues s ils ne sont pas respect s 2000 p 56 On a pu constater dans le chapitre qui pr sente la m thodologie que ces codes communicationnels peuvent tre r pertori s en trois grandes cat gories soient les codes verbaux les codes non verbaux ainsi que les normes sociales chacune de ces cat gories regroupant de tr s nombreuses sous sections Certains codes communicationnels de par leur caract re intrins quement implicite peuvent tre difficiles enseigner et il a d j t tabli que l absence d inventaire consensuel et exhaustif complique la possibilit de transmission autre que par observation et par exp rimentation personnelle Malgr ces obstacles Qu bec Atout a consacr une partie de ses
145. ment dans le monde de l ducation le socioconstructivisme Cette dimension que j avais totalement vacu e lors de mon premier projet me semble aujourd hui incontournable puisque ses pr misses sous tendent une diversification des contenus et des outils d apprentissage une autonomie de l apprenant ainsi qu une individualisation de son parcours de formation et que ces l ments sont mon sens ais ment exploitables dans un contexte d utilisation des TIC en classe En bref je me propose d abord de modifier en partie mon angle d approche en l axant davantage sur les politiques et les plans d action qu b cois touchant l int gration des nouveaux arrivants Je souhaite d montrer que le gouvernement du Qu bec s engage depuis plusieurs ann es dans des politiques d immigration et d int gration de plus en plus pointues et pr cises entre autres en tenant compte de l aspect culturel et de la dimension citoyenne Or le mat riel p dagogique disponible ne suit pas ces recommandations et les enseignants se retrouvent donc sans ressources uniformis es Ma m thodologie comporterait d abord l analyse des modules d enseignement de la collection Qu bec Atout le mat riel p dagogique d velopp par 143 le gouvernement pour la francisation offerte par le minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles MICC Ces guides traduisent mon avis une conception de l immigration qui n est plus actuelle elle date d ailleurs de plus de 15
146. migrants ax sur l id e de contrat moral s appuyant sur la culture identitaire du Qu bec On peut donc supposer que les concepteurs de Qu bec Atout se sont bas s sur ce document pour cibler les valeurs sociales du Qu bec L nonc de politique tablit les valeurs suivantes e Une soci t dont le fran ais est la langue commune de la vie publique Cette premi re valeur affirme que le fran ais est la langue commune de la vie publique qui permet tous les Qu b cois de participer au d veloppement de la soci t Selon l nonc de politique l apprentissage du fran ais est une condition n cessaire l int gration de tous les nouveaux arrivants un symbole d identification sociale et vient appuyer le d veloppement de leurs sentiments d appartenance Enfin le partage du fran ais comme langue commune facilite l ouverture l autre dans la soci t qu b coise e Une soci t d mocratique o la participation et la contribution de tous sont attendues et favoris es L nonc de politique postule que la participation de tous les citoyens est n cessaire pour enrichir et d velopper la vie conomique sociale culturelle et politique de la soci t qu b coise L importance de l galit et de la justice sociale y est bien soulign e travers entre autres la Charte qu b coise des droits et libert s de la personne et on insiste sur le fait que la discrimination est condamnable On mentionne aussi que le co
147. mmerciales ou autres sur support microforme papier lectronique et ou autres formats L auteur conserve la propri t du droit d auteur et des droits moraux qui protege cette th se Ni la th se ni des extraits substantiels de celle ci ne doivent tre imprim s ou autrement reproduits sans son autorisation In compliance with the Canadian Privacy Act some supporting forms may have been removed from this thesis While these forms may be included in the document page count their removal does not represent any loss of content from the thesis Conform ment la loi canadienne sur la protection de la vie priv e quelques formulaires secondaires ont t enlev s de cette th se Bien que ces formulaires aient inclus dans la pagination il n y aura aucun contenu manquant Composition du jury Pour une int gration citoyenne actualis e dans les classes de fran ais langue seconde Marie Maude Cayouette Ce m moire a t valu par un jury compos des personnes suivantes Jacques Piette directrice ou directeur de recherche D partement des lettres et communications Facult de lettres et sciences humaines Christian Marie Pons et Fran ois Yelle autres membres du jury D partement des lettres et communications Facult de lettres et sciences humaines Universit de Sherbrooke REMERCIEMENTS Toute ma reconnaissance va mon directeur monsieur Jacques Piette qui m a patiemment soutenu lors de la
148. n faire une tranche active de la population Cette int gration passe la fois par l apprentissage de la langue et par la connaissance et l appartenance notre culture Les classes de fran ais langue seconde o transitent chaque ann e un bon nombre d immigrants sont un vecteur de choix pour la transmission des valeurs qu b coises et des l ments qui fondent la culture du Qu bec Or pour permettre aux enseignants de transmettre des l ments culturels en classe il faut un consensus relay sous forme de programme p dagogique ou de guides d enseignement Au milieu des ann es 1990 le minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles du Qu bec a justement labor une vaste collection Qu bec Atout qui vise la fois l apprentissage du fran ais et l apprentissage de diverses composantes culturelles Quinze ans plus tard cette collection est d laiss e par les intervenants en francisation faute de mises jour de son contenu et de son approche p dagogique La pertinence de ce mat riel n est pas remettre en cause Pour actualiser Qu bec Atout il faudrait cependant revoir certaines dimensions dont les valeurs et les codes communicationnels et y int grer une approche actionnelle Il faudrait surtout tirer profit des technologies mergentes qui se doivent d tre int gr es en salle de classe et qui peuvent lorsqu elles sont bien utilis es devenir un puissant v hicule d int gration Mots cl s fran ai
149. n partie explicite mais aussi essentiel Dans ce cadre il devient n cessaire comme l affirme Narcy Combes 2005b de constituer une base th orique consensuelle afin de fonder cet enseignement sur autre chose que le hasard et l intuition personnelle Il importe aussi de garder l esprit que la langue d un peuple est tr s li e sa culture ce qui explique d ailleurs en partie les probl mes de compr hension entre francophones de diff rentes r gions du monde Cette approche de l enseignement qui int gre l aspect culturel permet entre autres d associer des fonctions purement linguistiques des fonctions communicatives et culturelles qui permettront une r elle implication de apprenant dans la langue qu il tente de s approprier Dumont 2008 Depuis l laboration de Qu bec Atout une ressource importante a t cr e le Cadre europ en commun de r f rence pour les langues CECRL I s agit d un ambitieux document publi en 2001 par le Conseil de l Europe qui vise tablir clairement les l ments communs atteindre lors des tapes successives de l apprentissage d une langue seconde ou trang re 49 Devenu une r f rence dans le monde de l enseignement des langues le projet voque par ailleurs la n cessit de relier dimension culturelle et int gration linguistique Le CECRL met l accent sur l acquisition de comp tences sociolinguistiques par exemple les r gles de politesse et les tours de paroles dans
150. ndrait donc en transmettant un ensemble vaste et tendu d informations dresser un portrait plus complet du Qu bec l immigrant qui pourra y puiser les renseignements n cessaires son int gration et sa compr hension de la culture de sa soci t d accueil Il est bien vident qu il est impossible d aborder de fa on exhaustive l ensemble des composantes qui fa onnent le Qu bec mais en esquissant les grandes lignes de chaque th me on peut esp rer donner l immigrant l envie d en savoir plus de se renseigner davantage D autre part je tiens souligner que la richesse des informations contenues dans Qu bec Atout est encore une fois limit e par son support papier qui restreint la fois les possibilit s de mises jour par exemple pour des textes d actualit ou encore des statistiques le transfert et la bonification des connaissances entre les immigrants ainsi que l accessibilit ces informations hors de la classe Propositions pour le portrait du Qu bec Je propose donc tout d abord la cr ation d un site web d di dans la continuit de celui que j avais sugg r dans la cat gorie Institutions r glementations et OSBL Ce site permettra premi rement de recenser toutes les informations touchant au portrait du Qu bec en un seul endroit mais pointant vers des sites externes selon les sujets abord s En plus d offrir des pr sentations multim dias actuelles et motivantes un site d di offre la poss
151. ne communaut restreinte g n ralement connue de l individu Mais il existe plusieurs autres moyens de communication qui rejoignent un ensemble plus vaste de la soci t qu b coise regroup e selon divers int r ts il y a par exemple de grandes communaut s de m res d cologistes de passionn s de jeux vid os qui communiquent via les forums de discussion Les blogues sont souvent reli s entre eux chaque propri taire de blogue ajoutant des liens vers les autres blogues qu il lit En salle de classe l utilisation de productions en ligne est particuli rement int ressante parce qu elles exigent peu de manipulation technologique et qu elles peuvent tre ais ment supervis es et suivies par l enseignant Elles permettent enfin de constater la progression de l tudiant tant au niveau de sa connaissance de la langue que de son appropriation de la culture de sa soci t d accueil 43 L exemple du blogue Le blogue a connu un essor important au cours des derni res ann es Sorte de petit site web constitu d une s rie de billets le plus souvent crits auxquels on peut ajouter tout type de document multim dia audio vid o hyperliens images etc et pr sent s du plus r cent au plus ancien il se rapproche du journal de bord et son acc s peut tre public ou priv Maga 2008 Du photographe au journaliste de l entreprise au politicien de la m re de famille l adolescent de plus en plus de personnes participent au p
152. ne opinion Enfin une activit se penche sur la diff rence de comportement linguistique et gestuel selon qu une situation est formelle ou informelle On peut donc constater que les indications se r f rant aux codes communicationnels du module tablissement d enseignement sont nombreuses ils y forment d ailleurs la majeure partie du contenu culturel d Portrait de la soci t qu b coise Encore une fois tr s peu d informations ou d activit s touchant la d couverte du portrait de la soci t sont pr sentes dans le premier module d enseignement Deux activit s ont pu y tre r pertori es La premi re traite des caract ristiques des noms de rues qui peuvent tre d nomm es soit selon des influences fran aises anglaises ou autochtones ou encore pour des raisons g ographiques historiques ou fauniques Une seconde propose de dresser une grille de quelques v nements et journ es f t s au Qu bec Saint Valentin P ques Saint Jean Baptiste Halloween et temps des F tes et d y indiquer quels en sont les symboles les traditions les mets l histoire qui y sont associ s e Interpr tation et appropriation Ce module d enseignement vise d velopper plusieurs comp tences le travail en quipe la collaboration l ouverture la mise en marche de projets Par contre ces comp tences rel vent davantage de l individuel que de l appropriation d une culture La seule discussion d ordre g n ral qui est propos e d
153. nes cologiques du Qu bec for t mixte bor ale subarctique toundra ainsi que deux animaux embl mes soit le harfang des neiges embl me aviaire du Qu bec et le castor symbole du Canada e Interpr tation et appropriation Dans le module d enseignement Activit s sociales et de loisir on demande aux tudiants de nommer des facteurs facilitant l int gration d un immigrant ce qui suppose une r flexion sur leur propre parcours d immigrant et sur les tapes qu ils ont franchies dans leur int gration Parmi les facteurs identifi s l attention de l enseignant notons l apprentissage du fran ais l int r t pour la culture de la soci t d accueil et la connaissance de celle ci les contacts avec la population et la participation la vie communautaire Les tudiants sont invit s changer sur leurs exp riences de rencontre avec des Qu b cois comportements attitudes langue et sur l importance de leurs changes avec ces derniers lls sont aussi invit s donner leur propre d finition de la culture l indication commune transmise aux enseignants et aux tudiants se retrouve plusieurs pages plus loin et identifier des activit s culturelles ayant lieu au Qu bec Une activit int ressante du module consiste num rer ce qui est facilement perceptible d une culture comportements coutumes langue et ce qui est plus long saisir valeurs vision du monde mode de pens e Pr sent e sous forme de discus
154. nique dite de survivance Qu bec Atout a t con u pendant une p riode se situant cheval entre deux mod les d int gration qu b cois soit le mod le intercommunautaire et le mod le civique La collection a t r dig e alors que le gouvernement insistait sur la valorisation des diverses cultures et elle a t mise en application et enseign e alors que l approche pr conis e visait surtout une int gration gale des immigrants dans la soci t civique du Qu bec Les deux approches taient diff rentes dans leur perception du r le de l immigrant et de la soci t d accueil quoique plut t semblable dans la d termination des valeurs De plus n oublions pas que depuis 2003 une troisi me approche dite interculturelle s est impos e On peut se demander dans quelle 111 mesure cette dichotomie entre les visions gouvernementales a provoqu la d fection graduelle des enseignants l gard du mat riel p dagogique Qu bec Atout J ai souhait aborder dans le pr sent m moire quelques pistes de r flexion quant l laboration ou tout le moins l actualisation possible de mat riel visant l int gration citoyenne des immigrants Dans le prochain chapitre je vais donc reprendre les cinq cat gories d analyse cette fois selon le contexte de 2011 avec les volont s gouvernementales actuelles en mati re d int gration et l approche p dagogique qui a cours aujourd hui Enfin je sugg rerai quelques propositions
155. norit s visibles qui continuent faire face des comportements que l on peut m me quelquefois qualifier de racistes ni les exclusions d ordre conomique nuisant de ce fait leur entr e sur le march du travail Naturellement les m thodes d int gration qu b coises ne sont pas parfaites et elles peuvent tre am lior es sur plusieurs plans Dans la pr sente recherche je me suis cependant principalement concentr e sur l aspect culturel de l int gration des nouveaux arrivants Des mesures pour encourager l apprentissage du fran ais Lorsqu en 1977 la loi 101 a t adopt e le fran ais est devenu la langue officielle et commune au Qu bec tant dans les tablissements scolaires dans les affaires publiques que sur le march du travail De fait le rayonnement du fran ais est une priorit au Qu bec il fait d sormais partie de la d finition de l identit qu b coise II est donc primordial de s assurer que l importance de la langue fran aise soit comprise par les immigrants cette part de plus en plus consid rable de la population et qu ils adoptent tout sp cialement de pr f rence l anglais Pr sentement les crit res de s lection des immigrants par le Qu bec font que ceux qui ont une connaissance du fran ais sont plus susceptibles d tre choisis Les jeunes immigrants sont obligatoirement inscrits dans des coles publiques francophones et de nombreuses classes de francisation pour adultes g r es par
156. ns chaque module d enseignement Seules deux cat gories se rapportent tr s pr cis ment la sp cificit qu b coise soit celle des valeurs D un commun accord et celle des connaissances du Qu bec Vues sur le Qu bec ceci s ajoutent des informations diss min es travers les th mes abord s les exemples les particularit s notamment dans les activit s de d veloppement socioaffectif de strat gies de communication mais aussi parfois dans les variantes d nonc s Au cours des prochaines pages j extrairai donc module par module les informations et les activit s extra linguistiques de Qu bec Atout Je classerai ces donn es dans l une des cinq cat gories suivantes __ les valeurs du Qu bec les institutions r glementations et organismes les codes communicationnels utilis s le portrait du Qu bec et enfin les informations et les activit s permettant l tudiant de d montrer une cert ine interpr tation ou appropriation de ce qu est la culture au Qu bec 67 MODULE 1 TABLISSEMENT D ENSEIGNEMENT Ce module d enseignement se divise en six chapitres ayant chacun un objectif sp cifique Les trois premiers sont dits d adaptation A et se destinent des tudiants d butant leur apprentissage du fran ais et ayant peu de connaissance de leur soci t d accueil Les trois autres visent une int gration fonctionnelle IF et ciblent les immigrants qui sont plus l aise pour s exprimer
157. nt gration des TIC Je souhaitais alors laborer des propositions pour l laboration de contenus p dagogiques utilisant Internet comme principal support et visant l appropriation langagi re et citoyenne des nouveaux arrivants la soci t qu b coise Mes int r ts pour les technologies et la francisation n ont pas chang Mon objectif ultime demeure de pr senter des pistes de r flexion pour l exploitation efficace et int gr e des TIC en classe de langue pour faciliter l apprentissage linguistique des tudiants ainsi que leur int gration citoyenne sociale et culturelle Toutefois avec l accord de mon directeur j ai remani les aspects m thodologiques de mon m moire L ancien projet diverge donc dans sa m thodologie et son angle d approche La m thodologie que j avais retenue l poque se d composait en deux parties La premi re comprenant des questionnaires et des entrevues de groupes visait dresser le profil m diatique des immigrants leurs repr sentations et leurs utilisations des TIC Cette section qui se voulait alors ambitieuse n est aujourd hui selon nous plus pertinente Au cours des derniers mois j ai travaill sur un projet de recherche en change avec une universit mexicaine portant sur les comp tences r dactionnelles des tudiants en FLS qui pouvaient tre d velopp es travers les TIC Un des volets de cette recherche comportait pr cis ment un questionnaire dans lequel on cherchait dresser
158. nt rage depuis quelques ann es ici comme ailleurs Il est de la responsabilit de chaque soci t d noncer clairement quelles sont ses valeurs et comment elles sont mises en application travers des lois des institutions des chartes ou encore des attitudes citoyennes De m me il est de la responsabilit de chaque immigrant de bien comprendre ces valeurs et de veiller ce que ses comportements soient en accord avec ces derni res Les valeurs du Qu bec aujourd hui En 2008 le minist re de l Immigration et des communaut s culturelles publie les valeurs communes du Qu bec travers ses trois sites web 1 le site du minist re avec les plans strat giques les plans d action et les informations relatives au minist re 6 www micc gouv qc ca 53 2 le site Immigration Qu bec qui s adresse aux immigrants potentiels futurs ou d j install s 3 et enfin le site Qu bec interculturel qui s adresse la population en g n ral et qui vise sensibiliser la diversit ethnoculturelle et lutter contre la discrimination Ce besoin d affirmer ses valeurs tant pour les nouveaux arrivants que pour la soci t d accueil t moigne d une certaine volont de mieux les d finir et de les rendre plus explicites Voici un r sum des sept valeurs communes du Qu bec telles que d finies par le MICC 2010d et qui devraient se retrouver dans du mat riel p dagogique actuel visant l ducation ci
159. ntrat social d mocratique implique la pleine contribution et la pleine participation des immigrants et de leurs descendants la vie nationale Leur 101 degr de participation aux divers volets de la soci t constitue donc le principal indicateur de leur degr d int gration e Une soci t pluraliste ouverte aux apports multiples dans les limites qu imposent le respect des valeurs d mocratiques fondamentales et la n cessit de l change intercommunautaire Ici l nonc de politique pr sente une rupture nette par rapport l ancien mod le uniforme de soci t et s affiche r solument pluraliste comme on a pu le constater pr c demment On y affirme que la possibilit de choisir librement un style de vie des opinions des valeurs et une appartenance des groupes d int r ts particuliers l int rieur des limites d finies par le cadre juridique constitue un des acquis de la R volution tranquille auquel l ensemble des citoyens est le plus attach En analysant le traitement des valeurs dans Qu bec Atout on constate que les pr ceptes de l nonc de politique sont respect s D abord l aspect du fran ais dans Qu bec Atout se traduit travers son enseignement de la langue et non en tant que mati re discussion ou d bat On n aborde donc pas les d fis pass s ou futurs du fait fran ais au Qu bec ni son importance aux yeux des Qu b cois Le fran ais est trait davantage comme un moyen de
160. nts les technologies ont encore une fois t compl tement chamboul es et n impliquent plus les m mes questionnements qu l poque o j entamais mon m moire C est pour ces raisons que j ai choisi apr s avoir obtenu l autorisation de mon directeur et des membres de mon jury de ne plus conduire d entrevues de groupe ni 1 Voir l addendum en annexe 10 d administrer de questionnaires destin s tablir le profil technologique sp cifique des immigrants mais de plut t me concentrer sur l analyse de contenu de mat riel d enseignement qui pourrait tre relay et bonifi par ces supports num riques En outre dans mon premier projet de m moire l angle d approche se basait sur l offre de francisation r gionale et consistait exposer la situation concernant l apprentissage linguistique et social des nouveaux arrivants Sherbrooke Je d montrais d abord qu il existait une politique de r gionalisation afin de les inciter s installer en r gion Je souhaitais par la suite dresser un portrait de l immigration en Estrie plus particuli rement Sherbrooke en identifiant les ressources en francisation disponibles et le mat riel p dagogique utilis dans les classes Dans le pr sent m moire j ai choisi de me concentrer plut t sur les politiques d immigration et d int gration adopt es au fil des ans par le gouvernement J ai en effet t amen e constater que ce sont ces politiques qui d terminent le type de
161. nts audios vid os ou crits que je pr sente ou encore le format des travaux exig s les technologies font partie de mon enseignement Je les utilise en tant que vecteur d apprentissage et comme outils de communication la fois parce qu elles sont parties int grantes de mon environnement mais aussi parce que j y vois une fa on ludique motivante et profitable d apprendre Au fil des ans travers mes exp rimentations et mes lectures j ai d couvert une documentation p dagogique de plus en plus vaste concernant l usage des technologies en salle de classe et les avantages qu elles peuvent apporter tant aux tudiants qu aux enseignants Pourtant dans le domaine pr cis de l enseignement du fran ais langue seconde je me retrouve sans support concret sans guide r el qui me permettrait d int grer efficacement les technologies mon enseignement Ce constat devient d autant plus troublant pour mes coll gues moins f rus d informatique mais tout aussi convaincus de l importance de son utilisation en classe Il existe une panoplie de m thodes traditionnelles d enseignement du fran ais pour guider les enseignants dans leur t che Cependant aucune n int gre r ellement les technologies de communication II devient pourtant de plus en plus pertinent de fournir aux enseignants une m thode ad quate visant l utilisation des technologies en salle de classe Dans un autre ordre d id e en tant qu enseignante de fran ais langue second
162. nts d un message sa structure ses l ments de liaison etc Ces composantes ne touchent ni l apprentissage langagier proprement dit ni la culture mais permettent d anticiper et de comprendre plus rapidement un texte Les strat gies de communication Parlons strat gies visent donner des outils aux apprenants lorsque vient le temps d entrer en communication orale Une partie de ces outils sont semblables la cat gorie pr c dant Regarde c est crit mais ciblent l oral plut t que l crit anticiper le contenu d un message contextualiser etc Cependant d autres strat gies davantage ax es sur le dialogue et plus caract ristiques de la soci t qu b coise sont aussi pr sent es Les connaissances du Qu bec Vues sur le Qu bec qui rassemblent toutes les informations se rapportant sp cifiquement au Qu bec Le d veloppement socioaffectif J embarque regroupe des activit s visant mettre en pratique les notions langagi res tout en int grant les notions culturelles vues en classe Il s agit habituellement pour l apprenant de d montrer ce qu il a compris savoir ce qu il peut faire savoir faire et ce qu il a int gr savoir tre 66 On constate donc dans cette r partition qu une bonne partie des activit s concerne l apprentissage de la langue via ses codes grammaticaux discursifs phon tiques et lexicaux Elles repr sentent entre 60 et 75 des activit s totales contenues da
163. oci es sont modifi es au pr alable Depover Karsenti et Komis 2007 p xi Cette citation exprime tr s bien que maigr tout le potentiel cognitif et p dagogique qu elles offrent les technologies ne peuvent pas elles seules transmettre les savoirs et susciter la motivation d un tudiant Pour b n ficier de ces apports l enseignant doit s investir afin que les technologies agissent comme des supports son enseignement et non pas comme outil principal de transmission des connaissances L enseignant se doit donc d int grer cette nouvelle r alit et faire les ajustements qui s imposent Pour Harvey et Lemire 2001 le pilier central de la nouvelle ducation consiste justement apprendre am nager l information et la communication Bien entendu l ajout des technologies mergentes dans le cursus enseignant n est pas une obligation mais en consid rant la mission des tablissements scolaires qui est de pr parer les futurs citoyens aux d fis auxquels ils feront face en les socialisant en les instruisant et en les rendant qualifi s Desbiens et autres 2004 on comprendra qu ils ont tout int r t int grer de fa on formelle et continue les technologies mergentes Depover Karsenti et Komis 2007 Le minist re de l ducation des Loisirs et du Sport du Qu bec a d ailleurs tenu compte de cet aspect puisqu il a int gr dans ses programmes de formation une comp tence demandant aux enseignants d int grer les
164. ocuteur Il aborde les difficult s que l tudiant peut rencontrer lors de la prise d un rendez vous au t l phone et sugg re des strat gies de compr hension r p ter peler et de n gociations repousser une date proposer une heure diff rente pour contourner ces obstacles On fait la distinction entre la prise de rendez vous avec un m decin g n raliste et un m decin sp cialiste le premier remet une requ te transmettre au second et on propose des motifs possibles d interrogation lors d une discussion mauvaise compr hension v rification approfondissement obtenir une opinion Pour terminer trois exemples de comportement non verbal exprimant le scepticisme sont donn s d Portrait de la soci t qu b coise Les informations recueillies se retrouvant dans cette cat gorie sont extr mement disparates Par exemple on explique comment se d barrasser de m dicament p rim les statistiques d enfants victimes d intoxication sont fournies et on mentionne que l ip ca et le charbon activ peuvent tre utilis s en cas d intoxication m dicamenteuse et qu ils sont disponibles sans ordonnance en pharmacie Les tudiants sont invit s identifier les types de pharmacie ainsi que diff rents professionnels de la sant Trois pages sont consacr es l herbe poux et l herbe puce sic et on souligne qu il est fr quent de prendre des r solutions touchant la sant au Jour de l An Quelques pages traitent
165. oisir Participer un jeu Inviter quelqu un participer une activit sociale ou de loisir Participer des manifestations soulignant des v nements sociaux individuels __ S informer d activit s de loisir Se raconter Donner son opinion sur ie activit sociale ou de loisir Encore une fois une grande majorit des activit s soit les trois quarts sont consacr es l acquisition linguistique en tant que telle Selon le module d enseignement une grande importance est donn e l interaction orale ce qui permet l laboration d une r flexion sur les valeurs reli es aux activit s socioculturelles a Les valeurs qu b coises La seule r f rence une valeur qu b coise que j ai identifi e dans ce module se rapporte une remarque en fin d activit qui souligne qu au Qu bec les filles et les gar ons se c toient depuis leur enfance et qu ils d veloppent des liens d amiti de camaraderie et des rapports galitaires qui se perp tueront dans leur vie d adulte tant dans leurs relations personnelles que professionnelles Aucune autre r f rence ou discussion portant sur les valeurs qu b coises n a t r pertori e b Les institutions les r glementations et les OSBL Les r f rences aux institutions qu b coises sont concentr es dans le chapitre Participer des manifestations soulignant des v nements sociaux individuels qui met l accent sur les 77 proc dures entourant les
166. ommunicationnels le portrait de la soci t qu b coise ainsi que l interpr tation et l appropriation de cette derni re a Les valeurs qu b coises Les valeurs exploit es dans ce module d enseignement touchent l exercice d mocratique de l autorit la responsabilit individuelle le respect des diff rences l ouverture la tol rance et les r gles respecter l int rieur d un groupe Ces valeurs sont mises en perspective au sein de la classe mais on peut supposer que les tudiants font le lien avec le fonctionnement de tout groupe au sein de la soci t qu b coise Cependant aucune information n est mentionn e ce sujet et le guide vise express ment l application de ces valeurs pour un bon fonctionnement en classe b Les institutions les r glementations et les OSBL Aucune institution n est mentionn e dans ce module d enseignement l exception de l tablissement d enseignement o tudient les immigrants dans le cadre de leur formation en francisation Contrairement ce que pourrait laisser croire le titre du module tablissement d enseignement ne r f re aucunement au syst me scolaire qu b cois mais bien au lieu physique o sont regroup es les classes de francisation Les tudiants apprennent d couvrir les services qui y sont offerts services qui varient bien entendu d un tablissement un autre et donc qui ne permettent pas d explorer de fa on largie les tablissements d enseignem
167. on analyse La seconde partie mettra Qu bec Atout en contexte travers les cinq cat gories d analyse J y analyserai le traitement des activit s afin de v rifier si le mat riel refl te le portrait et les visions politiques de l immigration ainsi que l approche p dagogique pr conis e l poque Les propositions d actualisation C est seulement apr s avoir compl t cette seconde analyse que je disposerai des l ments n cessaires qui me permettront d tablir dans quelle mesure le mat riel p dagogique Qu bec Atout doit tre actualis pour correspondre la r alit laquelle nous sommes confront s en 2011 M me si Qu bec Atout se r v lait tre toujours d actualit il demeure que l av nement des technologies de communication dans l enseignement impose une refonte du mat riel tout le moins dans la pr sentation de ses activit s et dans leur mise en uvre Le dernier chapitre de mon m moire comportera donc des propositions relatives au contenu pour l laboration de mat riel p dagogique visant l int gration citoyenne des immigrants Ces propositions seront actualis es tant au point de vue p dagogique que politique et s inscriront dans un processus d int gration des technologies mergentes en salle de classe 63 6 L ANALYSE DE CONTENU DE QU BEC ATOUT 6 1 LA PR SENTATION DES MODULES D ENSEIGNEMENT QU BEC ATOUT Les modules d enseignement Qu bec Atout ont t sp cialement con us pour
168. onstat societe demographie migrt_poplt_imigr 607 ht m page consult le 26 avril 2011 JACQUET Myl ne 2000 ducation la citoyennet et adultes nouveaux arrivants la perception des intervenants qu b cois ducation la citoyennet et adultes nouveaux arrivants l exp rience qu b coise sous la direction de Marie McAndrew En ligne Coll publications du Centre M tropolis du Qu bec Immigration et m tropoles n 13 Montr al CMQ IM p 27 76 http im metropolis net research policy research_content doc educatcitoyen pdf Page consult e le 24 mars 2010 JOHNSON Roger et David JOHNSON 1991 Learning Together and Alone Cooperative Competitive and Individualistic Learning Englewood Cliffs Prentice Hall 272 pages JONASSEN David 2000 Computers as Mindtools forSschools Engaging Critical Thinking Upper Saddle River Merrill Prentice Hall 297 pages KARSENTI Thierry et Fran ois LAROSE 2005 L int gration p dagogique des TIC dans le travail enseignant recherches et pratiques Sainte Foy Presses de l Universit du Qu bec 245 pages 150 KARSENTI Thierry et Fran ois LAROSE 2002 La place des TIC en formation initiale et continue Sherbrooke ditions du CRP 238 pages LABELLE Micheline Immigration politique du Qu bec L Encyclop die canadienne En ligne http thecanadianencyclopedia com index cfm PgNm TCE amp Params F1SEC860 918 Page consult e le 5
169. ourd hui 2 1 LE PORTRAIT DE L IMMIGRATION AU QU BEC 1990 2011 De nos jours la question de l immigration est toujours aussi pr sente et soul ve p riodiquement des remises en question Certains affirment que le Qu bec devrait mettre un frein la politique d immigration ils consid rent que la limite de capacit d accueil est atteinte et que l immigration fait planer une menace pour la stabilit culturelle du Qu bec D autres dont l tat qu b cois estiment au contraire que l immigration fonctionne bien et repr sente un apport absolument n cessaire tous points de vue d mographique conomique politique social etc Un peu plus de la moiti de la croissance d mographique au Qu bec tait due l apport migratoire en 2001 Statistique Canada 2004 et c tait toujours le cas en 2010 Dans moins de 20 ans la migration internationale assurera elle seule la croissance d mographique du Qu bec Institut de la statistique du Qu bec 2010 Cette forte proportion signifie que pour continuer se d velopper conomiquement et socialement le Qu bec a besoin de cette contribution d mographique essentielle En 2001 le pourcentage de la population dite immigr e c est dire n e l tranger repr sentait 9 9 de la population totale du Qu bec Statistique Canada 2004 cinq ans plus tard ce pourcentage s levait 11 5 Statistique Canada 2010 15 ll devient donc de plus en plus crucial de tenir
170. ple les comportements attendus lors d une transaction la banque Cependant notons qu il s agit ici de comp tences dont l acquisition est rapide puisque les directives changent peu d une situation une autre Les tapes lors d un repas dans un restaurant ou encore les recommandations concernant ce qu il faut faire en cas de crime qui sont aussi propos es pr sentent davantage de d fi puisque plusieurs l ments peuvent changer d une occasion l autre Plusieurs activit s visent aider l tudiant comprendre des tiquettes de v tements ou d aliments par exemple des d pliants ou des circulaires ou encore des symboles pour l entretien des v tements entre autres Quelques strat gies de communication sont pr sent es la r p tition par le locuteur ou par l interlocuteur le contact non verbal au restaurant le contact non verbal pour exprimer la courtoisie et quelques strat gies d montrant la compr hension ou l incompr hension lors d une conversation ces derni res doivent tre d duites par l tudiant puisqu elles se retrouvent l int rieur d un dialogue et ne sont pas pr cis ment identifi es et expliqu es 89 Enfin le module d enseignement tablit la diff rence entre le bureau de poste et de comptoir postal explique ce qu est une lettre recommand e donne des informations sur la r daction des adresses postales et d finit quelques expressions idiomatiques utilis es au Qu bec d Portrait
171. pour les tudiants et pour les enseignants et qui r pondent aux besoins d interactivit et de communication propres l enseignement du fran ais langue seconde Site web d di et outils compl mentaires J entends par site web d di un site web cr sp cialement pour les besoins d un cours un portail pour la consultation d autres ressources sur Internet mais qui peut aussi servir de guide au sein d une classe C est un bon point de d part pour l enseignant qui souhaite int grer les technologies mergentes dans son approche p dagogique puisqu une fois le site cr il est possible de commencer en y ajoutant des l ments simples par exemple des notes de cours ou des hyperliens Par contre il serait dommage de se limiter ces potentialit s techniques Le site web permet une mise jour directe et instantan e et travers les options de recherche g n ralement disponibles une recherche simplifi e et rapide parmi les informations qui y sont r pertori es permet aussi d exploiter des donn es factuelles travers l laboration de fiches et la cr ation d hyperliens Un site web peut tre fixe et donner d embl e toute l information ses utilisateurs ou dynamique et s adapter au contenu d un cours selon la progression d une classe La quantit d outils qui peuvent y tre greff s est astronomique et permet de r ellement s adapter aux besoins d une classe L enseignant novice doit par contre prendre garde ne pas
172. pproche Elle a pour objectif de former les tudiants pouvoir communiquer avec un autre individu Les activit s qu elle propose rel vent de l expression libre individuelle sont centr es sur l apprenant et prennent place dans un environnement de simulation lors de mises en situation L efficacit de l enseignement est valu e travers l efficacit de la transmission du message de l tudiant Les activit s d interpr tation relev es dans les modules Qu bec Atout sont donc principalement constitu es de partages d exp riences de comparaisons entre le Qu bec et le pays d origine ainsi que de quelques discussions ouvertes sur divers sujets il s agit d activit s d expression orale qui favorise l expression individuelle dans un groupe Qu bec Atout laisse g n ralement 16 Ces deux pr occupations sont toujours d actualit Elles font partie des orientations et objectifs des rapports annuels de l ancien minist re des Relations avec les citoyens et de l immigration 1996 2003 et des divers plans strat giques de l actuel minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles 109 l enseignant le soin d organiser des activit s hors classe Toutefois l immigrant dans le cadre de ses cours est rarement en action dans sa soci t d accueil La plupart des objectifs exp rientiels sont men s au sein m me de la classe Les contacts avec les francophones sont restreints et souvent tr s ponctuels Par ailleurs de no
173. pr tation et appropriation Encore une fois les activit s de cette cat gorie se divisent en deux parties la comparaison et l change d exp riences v cues ainsi que la discussion ouverte Les tudiants comparent donc d abord la monnaie du Canada et celle de leur pays d origine puis les moyens de placer son argent l utilisation du cr dit et la diversit des produits Ensuite ils sont invit s partager leurs exp riences par exemple concernant l ouverture d un compte bancaire les modifications qu ils ont effectu es dans leur fa on de consommer leurs visites dans un restaurant leurs changes avec les services de police etc Les discussions ouvertes concernent l attitude des gens dans les banques leurs perceptions de la mode au Qu bec leurs observations sur la protection de l environnement dans leur soci t d accueil Certaines conversations dirig es exigent davantage de connaissances et n cessitent plus d appropriation de la part de l immigrant par exemple la responsabilit individuelle et collective par rapport l environnement la perception de l conomie canadienne et qu b coise et la remise en question de l tat providence ou encore des propositions pour redresser les finances publiques 91 MODULE 7 SANT Voici les chapitres pr sents dans le module Sant R agir lors d une urgence m dicale Se procurer un m dicament Prendre un rendez vous aupr s d un intervenant m dical Se main
174. publications referenc quebec_stat pop_imm pop_imm 8 htm Page consult e le 15mars 2010 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUEBEC 2010 Le bilan d mographique du Qu bec dition 2010 Institut de la statistique du Qu bec En ligne d cembre 2010 www stat gouv qc Se en ee ol 0 Bilan2010 pdf Page consult e le 21 janvier 2011 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QU BEC 2011 Taux d informatisation des m nages Qu bec et Canada 1992 2009 nstitut de la statistique du Qu bec En ligne 12 janvier 2011 149 www stat gouv qc ca savoir indicateurs tic menages index htm Page consult e le 21 avril 2011 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUEBEC 2011b Immigrants selon la cat gorie d immigrants Qu bec 1980 2010 nstitut de la statistique du Qu bec En ligne 5 avril 2011 http www stat gouv qc ca donstat societe demographie migrt _popit_ Jin ht m Page consult e le 26 avril 2011 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUEBEC 2011c Immigrants selon le pays de naissance Qu bec 2006 2010 nstitut de la statistique du Qu bec En ligne 5 avril 2011 http www stat gouv qc ca donstat societe demographie migrt_poplt_imigr 603 ht m page consult le 26 avril 2011 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUEBEC 2011d Immigrants selon la connaissance du fran ais et de l anglais Qu bec 1980 2010 nstitut de la statistique du Qu bec En ligne 5 avril 2011 http www stat gouv qc ca d
175. puters in the Classroom Cambridge Harvard University Press 250 pages CUQ Jean Pierre 1991 Le Fran ais langue seconde Origines d une notion et implications didactiques Paris Hachette 224 pages DE CHAMPLAIN Danielle et Ga tane GROSSINGER DIVAY 2003 Harmoniser TIC et approches p dagogiques d marches et projets int grateurs pour favoriser la r ussite Montr al Hurtubise HMH 319 pages DEPOVER Christian Thierry KARSENTI et Vassilis KOMIS 2007 Enseigner avec les technologies Favoriser les apprentissages d velopper des comp tences Qu bec Les Presses de l Universit du Qu bec 264 pages 147 DESBIENS Jean Fran ois et autres 2004 nt grer les TIC dans l activit enseignante quelle formation quels savoirs quelle p dagogie Qu bec Les Presses de l Universit Laval 259 pages DRAUDE Barbara et Sylvia BRACE 1999 Assessing the Impact of Technology on Teaching and Learning Student Perspectives Middle Tennessee State University En ligne http Awww mtsu edu itconf proceed99 brace html Page consult e le 27 novembre 2010 DUMONT Renaud 2008 De la langue la culture un itin raire didactique oblig Paris L Harmattan 250 pages Fleury R ginald 2009 l ments de r flexion pour une comp tence professionnelle en ducation interculturelle Vie p dagogique En ligne n 152 octobre 2009 http www mels gouv qc ca sections viepedagogique 152 index
176. qui combinait plusieurs de mes int r ts dont la langue fran aise et plus particuli rement les technologies de l information et de la communication TIC L apport des technologies de communication encore appel es nouvelles technologies cette poque dans la vie quotidienne m a toujours int ress e et mon baccalaur at m avait permis d explorer les aspects fonctionnels et pratiques de m me que les opportunit s p dagogiques des m dias num riques Les s minaires que j ai suivis au cours de mes tudes de ma trise en Communications et langages m ont aussi sensibilis e une dimension plus th orique conceptuelle et critique des usages et des impacts d internet et des nouveaux m dias J ignorais encore vers quoi j allais orienter mon projet de m moire et c est un emploi d appoint au Centre de langues de l Universit de Sherbrooke qui ma apport la r ponse J y tais animatrice en fran ais langue seconde aupr s d tudiants immigrants et je m y suis d couvert Une v ritable vocation J ai rapidement t conquise par la chaleur le dynamisme et surtout l immense motivation dont font preuve les immigrants et les tudiants trangers D animatrice je suis devenue enseignante et j ai d velopp des comp tences dans le domaine particulier de l enseignement du fran ais langue seconde Parall lement mon parcours professionnel au cours de mes ann es de scolarit de maitrise j ai travaill sur le proje
177. r cis ment cette dimension culturelle qui m int resse au premier chef parce que c est travers celle ci que le gouvernement enseigne aux nouveaux arrivants ce qu il faut savoir pour devenir un citoyen qu b cois En analysant les modules d enseignement de Qu bec Atout j tais l aff t de tous les l ments culturels propres au Qu bec qui y sont mentionn s et qui sont susceptibles d aider comprendre sa soci t et s y int grer Les activit s propos es dans les modules d enseignement se classent sous une des neuf cat gories suivantes chacune se concentrant sur un aspect bien pr cis 65 Les l ments grammaticaux En bonne et due forme qui regroupent les notions grammaticales telles que l accord les verbes les pronoms etc Les rep res lexicaux Mot mof permettant aux apprenants d enrichir leur vocabulaire Les variantes d nonc s Autrement dif fournissant des mod les pour exprimer par exemple le doute l opposition l opinion etc Les valeurs D un commun accord compos es des principes sociaux et moraux servant de r f rence aux membres de la communaut qu b coise Les outils phon tiques De bouche oreille surtout destin s aux d butants qui tudient chaque son et groupe de sons pour am liorer leur prononciation Les outils graphiques Regarde c est crit offrent des l ments de marqueurs discursifs qui permettent entre autres de d terminer les l me
178. r daction de ce m moire et dont l expertise et les conseils m ont t d un grand secours Un norme merci tous mes coll gues du Centre de langues pour leur passion leur professionnalisme et leur bonne humeur Fran oise Bleys toujours pr te me pousser un peu plus loin Marie ve Fiset et Vicky Poirier fid les complices et partenaires pass es et venir Laurie Sykes pour sa simple pr sence toujours sereine mes coll gues anciennes et moins anciennes Genevi ve Paula Sarah lizabeth Claire et les autres ainsi que tous les animateurs et animatrices que j ai c toy s Avec vous travailler est un plaisir quotidien Merci surtout tous les tudiants qui sont pass s devant moi pour toutes leurs questions leur immense motivation leur reconnaissance et leurs histoires Chacun de vous est un mod le de courage et de pers v rance et c est un honneur pour moi que de faire partie de cette grande aventure qu est votre pr sence au Qu bec Merci mes amis J rome Leriche Genevi ve Charest Guillaume Dostie David Funk Isabelle Lemieux Mathieu Chagnon ainsi qu ma famille pour leur pr sence et leurs encouragements Enfin je d die ce m moire mon amoureux Jean Thomas et mes enfants Corinne et Louis avec qui j aurai d sormais le plaisir de passer davantage de temps s ils acceptent bien de me laisser dormir la nuit R SUM Le gouvernement qu b cois souhaite int grer ses immigrants afin d e
179. r de base l exp rimentation d un enseignement destin des immigrants dont le niveau de connaissance du fran ais est dit interm diaire Dans le cas contraire je souhaite d terminer ce qui pourrait tre am lior et voir comment il serait possible d int grer les technologies de communication dans une m thode d enseignement qui pourrait s inspirer de Qu bec Atout C est donc cette d marche que je pr sente dans le prochain chapitre 48 5 LA M THODOLOGIE Le pr sent chapitre pr sentera les cat gories partir desquelles j analyserai le mat riel p dagogique Qu bec Atout Mais avant d aborder la mani re dont j entends proc der cette analyse il importe de s attarder la notion de culture dans le domaine de l enseignement du fran ais langue seconde 5 1 LA CULTURE EN ENSEIGNEMENT DU FRAN AIS LANGUE SECONDE Avant de d terminer quelles seraient les cat gories sur lesquelles porterait l analyse de Qu bec Atout il m a fallu d finir ce que comprenait cette notion de culture travers l enseignement d une langue la transmission d une culture est toujours forc ment int gr e de fa on plus ou moins explicite que ce soit travers les informations les t xtes les attitudes ou les moyens de communication utilis s pour enseigner Dans le cadre d une langue seconde qui vise express ment l apprentissage d une langue afin de l utiliser dans la vie courante l apprentissage de la culture devient non seulement e
180. r des liens externes et d ainsi am liorer la fois sa connaissance du fran ais tout en personnalisant son parcours Enfin le format web peut proposer un r pertoire d taill et jour des institutions et des OSBL par r gion ce qui est difficile et co teux r aliser en format papier Cette approche r pondrait aux besoins des immigrants install s en r gion tout en donnant une vue d ensemble plus r aliste du Qu bec et en leur offrant un soutien plus adapt Comprendre Concernant la partie compr hension des r glementations et du fonctionnement des institutions je crois que Qu bec Atout propose suffisamment d activit s bien labor es dont il serait possible de s inspirer nombre de questionnaires et de mises en situation sont propos s afin de valider l interpr tation des tudiants Une des mises jour qui pourrait tre int ressante serait de mettre ces activit s en ligne Plusieurs fonctionnalit s web permettent en effet de r pondre des questionnaires pour ensuite avoir acc s aux r ponses des autres participants Ceci permet une comparaison des diff rents points de vue plus particuli rement pour les mises en situation et peut servir d amorce l enseignant pour aborder les dissentiments ou encore les notions moins bien comprises S approprier Une fois que l tudiant a d couvert les principales institutions et r glementations et qu il en saisit le fonctionnement il peut son tour contribuer au partage
181. r par l volution technologique et que les coles se branchent massivement Internet Utilis es des fins p dagogiques les technologies de l information et de la communication TIC peuvent contribuer d velopper chez les l ves les habilet s intellectuelles l esprit critique l art de r soudre des probl mes et la facult de communiquer L cole doit s ouvrir r solument ces technologies afin de profiter pleinement de leur incroyable potentiel en mati re de production et de diffusion du savoir MELS 1996 Puis en 2000 le programme Brancher les familles a permis aux familles faible revenu de profiter de subventions pour l acquisition d un ordinateur pouvant tre connect Internet Enfin le troisi me volet amorc en 2002 a t de brancher les autres institutions et services commissions scolaires municipalit s etc dans le cadre du programme Villages branch s du Qu bec L objectif avou tait de permettre l ensemble de la population d avoir acc s internet Ainsi en tr s peu de temps Internet s est implant dans les foyers dans les coles dans les milieux de travail des Qu b cois au point qu aujourd hui il fait partie du quotidien de la tr s grande majorit de la population l instar des autres nations industrialis es Les programmes d aide gouvernementale que je viens de citer ont t efficaces L Institut de la statistique du Qu bec 2011 consacre une section l uti
182. r une ducation citoyenne actualis e 112 8 1 Les Valeurs nent rein a Eaa ti et LS 113 8 2 Les institutions les r glementations et les OSBL ee eseese 120 8 3 Les codes communicationnels rennes 125 8 4 Le portrait du Qu bec ssmeeeeeenennnennennnennnenennenrnns 129 8 5 L interpr tation et l appropriation se 133 9 En guise de conclusion AAA PPE EIEE E A E TT 136 ANNEXE rmsenenenmmnnenennnnnennemaenneemesnesenmennnnenninenononnnnennensnscmnsessanonaeccenonesadnaaaaaarasueasn san atansu ess anonnoes 140 Bibliographie sent non nets estonien de ie ets tuer te 144 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 R partition des activit s portant sur des valeurs dans Qu bec Aout nus 114 Tableau 2 R partition des activit s se rapportant aux institutions dans Qu bec Atout 122 Tableau 3 R partition des activit s se rapportant au portrait du Qu bec 130 LISTE EXPLICATIVE DES SIGLES ET ABR VIATIONS CECRL Cadre europ en commun de r f rence en langue FLS Fran ais langue seconde MELS Minist re de l ducation des Loisirs et du Sport Qu bec MICC Minist re de l immigration et des Communaut s culturelles Qu bec AVANT PROPOS Ce projet de m moire est l aboutissement la fois de mon parcours universitaire et de mon cheminement professionnel Avant de d buter ma maitrise j avais termin un baccalaur at en r daction communication et multim dia
183. ramme plus couteux qu avantageux Page consult e le 20 novembre 2010 POELLHUBER Bruno et Raymond BOULANGER 2001 Un mod le constructiviste d int gration des TIC En ligne Trois Rivi res Biblioth que nationale du Qu bec 204 pages 153 http www cdc qc ca textes modele constructiviste_ integration tic pdf Page consult e le 4 novembre 2010 PR VOST Claudia 2010 De la m diation culturelle au rapprochement interculturel L exp rience d ateliers interculturels r unissant des immigrants en francisation et des Qu b cois au C gep de Sainte Foy En ligne Publication Centre M tropolis du Qu bec Immigration et m tropoles CMQ IM n 41 149 pages http im metropolis net research policy research_content doc Ateliers_interculturels Prevost WP41 pdf Page consult e le 4 mars 2011 QUELL Carsten 2002 L immigration et les langues officielles Obstacles et possibilit s qui se pr sentent aux immigrants et aux communaut s Commissariat aux langues officielles En ligne 7 janvier 2008 http www ocol clo gc ca html stu_etu_imm_02_table_f php Page consult e le 18 octobre 2010 RENAUD Jean et autres 2001 IIs sont maintenant d ici Les dix premi res ann es au Qu bec des immigrants admis en 1989 Coll tudes recherches et statistiques Sainte Foy Les publications du Qu bec 197 pages RICHER Jean Jacques 2007 Le C E C R Vice rectorat de Nouvelle Cal donie En lign
184. re les diff rents accommodements raisonnables en milieu de travail l exception du dernier th me les discussions ne sont pas suivies d l ments de r ponses d interpr tation soci tale ou de faits pouvant bonifier la r flexion En bref il s agit le plus souvent d activit s compl mentaires et non centrales 87 MODULE 6 SERVICES PUBLICS ET COMMERCIAUX Sept chapitres sont propos s dans ce module Effectuer des transactions bancaires courantes Effectuer des transactions postales Acheter des v tements Acheter des produits de consommation courante Demander un service au restaurant Prendre connaissance de la notice explicative d un produit de nn courante Demander un service aupr s d un organisme public Selon le module deux aspects de la vie en soci t sont d velopp s soit la consommation et l utilisation des services publics banques poste police Les droits et devoirs des consommateurs et des citoyens sont aussi abord s a Les valeurs qu b coises Trois valeurs sont abord es dans le module et servent g n ralement d amorce pour une discussion La premi re touche l galit dans le partage des t ches On d mande aux tudiants d changer sur leurs perceptions du r le de la femme et de l homme concernant les t ches domestiques La seconde valeur explore le respect de l environnement Les tudiants sont invit s identifier les principales composantes de d chets domestiques
185. remettre ce m moire selon les param tres que je viens de vous exposer Je suis bien videmment dispos e vous pr senter de vive voix ces nouvelles orientations m thodologiques lors d une rencontre si vous l estimez souhaitable En attendant je demeure votre disposition Bien vous Marie Maude Cayouette Maitrise en communications et langages Sous la supervision de Jacques Piette 144 BIBLIOGRAPHIE ABOU S lim 1990 L insertion des immigr s une approche conceptuelle Les trangers dans la ville le regard des sciences sociales Colloque international de Rennes sous la direction de Ida Simon Barouh et Pierre Simon Paris L Harmattan p 126 138 AUBIN Paul 2006 300 ans de manuels scolaires au Qu bec Montr al Biblioth que et Archives nationales du Qu bec Presses de l Universit Laval 184 pages AUDIGIER Fran ois 2000 Concepts de base et comp tences cl s de l ducation la citoyennet d mocratique rapport de s minaire du Conseil de la coop ration culturelle troisi me synth se Strasbourg Conseil de l Europe 32 pages BACHAND Charles Antoine 2009 Bloguer pour enseigner et apprendre Profweb En ligne 19 janvier 2009 http www profweb qc ca fr dossiers bloguer pour enseigner et apprendre etat de la question Page consult e le 7 avril 2010 BACHMAN Lyle 1990 Fundamental Considerations in Language Testing Oxford Oxford University Press 419 pages BARI
186. rendre vise cette fois l interpr tation de ces l ments par les tudiants qui doivent les situer dans le cadre historique politique social ou encore conomique du Qu bec afin de leur donner un sens Enfin la derni re tape S approprier est ax e sur des activit s pratiques qui permettent aux immigrants de mettre en pratique leurs connaissances dans des situations authentiques et concr tes qui d montrent une r elle assimilation des valeurs codes communicationnels ou connaissances de la soci t qu b coise 8 1 LES VALEURS En 2008 le MICC a d cid d enrichir les trois valeurs qui taient mises de l avant depuis 1990 et aujourd hui ces valeurs communes sont au nombre de sept voir la M thodologie section 5 1 a pour le d tail de ces valeurs Ce sont les valeurs dont le Qu bec fait la promotion tant au sein de sa population qu l tranger La langue fran aise demeure en t te de liste et on retrouve l importance de la d mocratie et du pluralisme dans les valeurs actuelles On y ajoute l galit de tous devant la loi la la cit des institutions l galit entre les hommes et les femmes et enfin l importance du respect de l ordre public et du bien tre g n ral Le tableau suivant pr sente la r partition des activit s portant sur les valeurs r pertori es dans Qu bec Atout selon les sept valeurs d termin es par le MICC en 2008 114 Tableau 1 R partition des activit s portant sur des valeurs
187. rmations de survivance sont fournies localisation des aliments dans un supermarch motifs de retour d un aliment consignation des canettes utilisation d un bon diff r moyens pour contr ler les d penses li es l alimentation etc La section concernant les restaurants suit le m me processus attirer l attention des tudiants sur la diversit des cuisines et des types de restaurants offerts au Qu bec puis donner des informations sur la livraison sur le pourboire sur l importance du dessert sur les coupes de viande de b uf sic Le guide profite du th me de l alimentation pour pr senter trois r gions physiographiques ainsi que les types d agriculture reli s quelques r gions On y affirme que les institutions bancaires du Canada sont fiables et accessibles leurs logos respectifs sont disponibles et les services offerts sont d taill s De la m me fa on on identifie 90 les cussons des divers corps policiers Gendarmerie royale du Canada Suret du Qu bec et quelques corps policiers municipaux et leurs diff rents r les et responsabilit s sont expliqu s Pour conclure des statistiques sur le genre et les ethnies repr sent s dans les diff rents corps policiers ainsi que les qualifications requises pour y travailler sont pr sent es Les tudiants sont aussi invit s d terminer en groupe les crit res permettant aux policiers de classer par priorit les situations auxquelles ils font face e Inter
188. rme un dictionnaire personnalis et intuitif incluant une zone de recherche et une pr sentation en ordre alphab tique Les wikis fonctionnent sous le m me principe que le populaire Wikip dia chaque participant ajoute sa contribution un article et on peut discuter de la pertinence de l ajout d informations Bien exploit e cette ressource est un exemple parfait d une personnalisation du parcours et du d veloppement de l autonomie Enfin Moodle peut dresser un rapport complet des activit s de chaque tudiant sur le site ce qui permet de superviser leurs efforts d apprentissage Ces rapports peuvent tre utiles pour d terminer si une section est populaire et si elle est bien exploit e De plus ils permettent de cibler l engagement v ritable et concret d un tudiant dans son processus d apprentissage 39 La conception m me de la langue n est plus uniquement limit e l apprentissage de ses r gles linguistiques mais est devenue un outil de communication indissociable de la dimension culturelle qu elle v hicule L accent n est plus mis sur l application de normes mais sur la d marche entreprise par l apprenant pour construire son discours et transmettre des messages selon le contexte le contenu et l interlocuteur L utilisation d un site web d di est donc une fa on d atteindre tous ces objectifs travers des activit s exploitant les technologies mergentes tout en permettant l enseignant de les regrouper sous une plate
189. s Ces limites sont pr sent es dans la Charte des droits et libert s travers la section concernant les opinions mises publiquement ainsi que dans les articles 1 9 du Code civil Le module mentionne l existence du Conseil de presse du Qu bec qui sert d autorit morale arbitrant tout diff rend relatif l honn tet l exactitude au libre acc s l information Les normes relatives au contenu dans les m dias sont aussi mentionn es de m me que leur r glementation via le Conseil de la radiodiffusion et des t l communications canadiennes CRTC Enfin concernant la publicit les tudiants voient quelques pratiques et r gles sur la publicit interdiction de montrer quelqu un qui boit de l alcool dans une publicit d alcool interdiction e faire de la publicit destin e aux enfants ainsi que les crit res de r glementation tir s du Code canadien des normes de la publicit 1991 On indique aussi aux enseignants qu en cas de plaintes il est possible de faire appel au Conseil des normes de la publicit Enfin quelques brefs encarts se rattachant la d mocratie sont inclus On y pr cise que le Canada est une monarchie constitutionnelle et une conf d ration sans d finition compos e de 10 provinces et de deux territoires On mentionne aussi l existence de la Constitution et on d taille le fonctionnement du syst me parlementaire canadien Les composantes du processus lectoral sont d taill es et font partie
190. s et de r cits d exp rience Myl ne Jacquet 2000 s est pench e sur la perception des intervenants en francisation qui utilisent le mat riel Qu bec Atout Concernant l enseignement des valeurs elle affirme que la majorit des enseignants prouvent de la difficult aborder les valeurs ou certains aspects qui leur sont reli s par exemple les aspects juridiques les concepts abstraits ainsi que les valeurs non consensuelles lls auraient donc de la difficult engager des discussions de fond sur les valeurs en classe surtout lorsque les tudiants n ont pas le niveau de langue n cessaire pour pouvoir s exprimer Les enseignants affirment aborder la notion de valeur de fa on indirecte puisqu ils consid rent que ces derni res font partie int grante de toutes les activit s organis es qui sont elles m mes reli es au fonctionnement de la soci t Toujours selon Jacquet les enseignants se disent livr s eux m mes pour traiter des valeurs de soci t ce qui am ne un malaise assez g n ral On pourrait donc avancer qu l poque les valeurs n taient pas suffisamment claires ou consensuelles la fois dans le mat riel p dagogique et dans la soci t en g n ral pour permettre aux enseignants de se les approprier de fa on les transmettre leurs tudiants En r sum on peut affirmer que Qu bec Atout a t labor dans le respect des valeurs qui taient en vigueur lors de sa cr ation et q
191. s et surtout consensuelles mes tudiants je dois pouvoir compter sur des sources externes J ai donc d but mes recherches afin de voir s il existait un manuel d enseignement me permettant d int grer cette approche citoyenne l int rieur de mes pratiques p dagogiques id alement un manuel scolaire adapt ma client le d tudiants L analyse syst matique de ce manuel en regard de mes int r ts de recherche sera le c ur de ma d marche m thodologique La raison pour laquelle je souhaite m appuyer sur un manuel scolaire c est d abord pour m en servir en tant que r f rence p dagogique C est aussi parce que le manuel permet une certaine uniformisation des contenus d enseignement ce qui me semble primordial lorsque l on cherche transmettre des informations aussi diversifi es et cod es que celles qui cherchent rendre compte de l identit culturelle Comme l affirment Condei Dufays et Lebrun 2006 p 6 analyser les divers manuels d apprentissage de la langue seconde ou trang re d une soci t donn e c est donc tracer un portrait de cette soci t elle m me et du type d l ve qu elle entend former La production de manuels d enseignement du fran ais langue seconde est relativement jeune au Qu bec et ne d bute que dans les ann es 1960 Avant cela les ouvrages scolaires provenaient de la France et les r f rents culturels taient ceux de l Hexagone La R volution tranquille du Qu bec a amen
192. s journaux publicit re ue domicile affiches dans les endroits publics ressources communautaires ainsi que les diff rents endroits o on lieu ces activit s services de loisirs centres communautaires parcs Dans un autre ordre d id e ce module encourage les tudiants identifier les v nements qu on souligne au Qu bec sans toutefois en donner d exemples On souligne par contre les passages marquants d une vie ou rites de passage comme une naissance une graduation un premier emploi le d part la retraite puis on observe les changements survenus au Qu bec se rapportant ces coutumes et traditions augmentation du taux de divorce les naissances et les d c s n ont plus lieu dans les maisons l ge de majorit n est plus 21 ans etc Enfin on dresse une liste des coutumes entourant les naissances shower de b b recherche de nom 79 cartes de remerciement les mariages invitations enterrement de vie de gar on c r monie voyage de noces et les d c s testament veill e fun raire cort ge fun bre Quelques pages sont consacr es comme on pouvait s y attendre l histoire de la chanson du th tre de la peinture et de la litt rature orale au Qu bec auxquels s ajoutent des activit s de discussion d identification d artistes et de comparaison avec leur pays d origine Enfin un document vid o film au Biod me de Montr al sert de pont pour pr senter rapidement les diff rentes zo
193. s langue seconde Comme je l explique un peu plus loin je n ai pas l intention de modifier cette dimension de la m thodologie Enfin l angle d approche original du projet se basait sur l offre de francisation r gionale et consistait exposer la situation concernant l apprentissage linguistique et social des nouveaux arrivants au Qu bec je d montrais d abord que l immigration tait toujours d actualit que la politique d immigration tait ax e sur l int gration et qu il existait une politique de r gionalisation afin de les inciter s installer en r gion Je dressais ensuite un portrait de l immigration en Estrie plus particuli rement Sherbrooke en expliquant quels taient les ressources en francisation disponibles et le mat riel p dagogique utilis J entends d sormais me concentrer plut t sur les politiques d immigration et d int gration adopt es par le gouvernement au fil des ans puisque j en arrive aujourd hui constater que ce sont ces politiques qui d terminent le type de nouveaux arrivants que nous accueillons De plus ces m mes politiques ciblent travers les cours de francisation qui sont un v ritable v hicule de transmission culturelle citoyenne et sociale ce que devraient conna tre les immigrants et ce quoi ils devraient adh rer pour tre int gr s et devenir des citoyens part enti re de la soci t qu b coise Je compte enfin inclure dans mon angle d approche le courant en place pr sente
194. s langue seconde technologies mergeantes int gration immigration TIC culture approche actionnelle TABLE DES MATI RES Avant propos ed an SE A SE et AEE asosaneneeseseserssesse B 1 Une br ve mise en contexte LLLLLLLELLLELELLELLELLELELLELLE LL LELLLELELELELELELLELLEEL LE ELLE E A PR EN ORNE IP NE RENNES D 1 1 L int gration des technologies en classe seossersessrosesosossossesoresso PP ER NRA 11 1 2 Une double pr occupation enmneenennnennnnennennnres 12 2 L immigration et l int gration sennnnnnnnens 14 2 1 Le portrait de l immigration au Qu bec 1990 2011 anenennvnr 14 2 2 Les impacts de l approche interculturelle summer 17 2 3 Les vagues d immigration it dinesnede ait 18 2 4 L int gration linguistique des immigrants eee 20 2 5 L offre d enseignement du fran ais aux immigrants eee 22 3 Les technologies de communication en enseignement 25 3 1 Des m dias traditionnels aux m dias num riques 25 3 2 Les m dias en tant qu agents de socialisation ns 27 3 3 L apport p dagogique des technologies de communication meet 28 34 Les technologies de communication et la perspective actionnelle me 31 3 5 Quel r le pour Internet dans l int gration des immigrants en 32 3 6 Le r le de l enseignant et l laboration de mat riel 33 3 7 L int gration des technologies mergentes trois ressources p dagogiques 35 4 Un manuel d ducation citoyenne ssssssssssorevessossusasesr
195. s v hicul par les enseignants l gard des technologies est g n ralement positif Desbiens et autres 2004 Pourtant de nombreuses tudes d montrent qu il y a en r alit une faible culture des technologies mergentes en enseignement et que lorsqu elles sont int gr es c est souvent de fa on superficielle et purement fonctionnelle par exemple ajout d hyperliens et de notes de cours en ligne Plusieurs bl ment le manque d quipement de soutien technique et de formation mais les recherches de Cuban 1999 et 2001 ont d montr que ces obstacles sans en diminuer l importance ne suffisent pas expliquer le d sistement des enseignants face aux technologies Les d fis viendraient plut t de facteurs internes propres l enseignant le manque de temps le sentiment d incomp tence technologique le d sint r t la crainte de voir ses comp tences branl es face des tudiants plus technophiles l anxi t face un probl me technique voire la remise en question de son r le dans la classe Karsenti Depover et Komis 2007 Ce dernier facteur de r sistance est important prendre en compte travers les technologies le r le de l enseignant passe d une fonction de maitre de d positaire du savoir celui de guide de tuteur d accompagnateur ce qui peut tre difficile accepter pour certains Narcy Combes 2005b 35 Or il faut se rappeler que le r le de l enseignant est crucial dans l exploitation du
196. sa soci t afin de participer la r flexion commune en ajoutant un commentaire qui s inscrira dans une suite d autres contributions Le commentaire tant public les tudiants seront davantage port s peaufiner la fois leurs id es et la qualit de leur fran ais Enfin ce type de microproduction est souvent relay par les r seaux sociaux on ajoute un article appr ci ou comment sur Facebook ou sur Twitter et englobe l immigrant dans une communaut qui d passe la salle de classe Une autre activit d appropriation des valeurs cette fois plus grande chelle pourrait consister en la publication d mission balado podcast ou balado vid o videocast Les possibilit s de sujets sont vari es explication d une valeur et de ses implications pour un public immigrant discussion sur les difficult s d adoption de certaines valeurs qui entrent en conflit avec celles d autres cultures exemples sc naris s d applications concr tes de valeurs etc Toutes ces approches exigent de l immigrant qu il amorce une r flexion sur la fa on dont son propre syst me de valeurs s inscrit dans celui de la soci t qu b coise Encore une fois la publication en ligne est source de motivation pour l tudiant qui sait que son travail sera vu non seulement par ses coll gues de classe mais aussi peut tre par sa famille ses amis ou de parfaits trangers Enfin la d marche derri re la cr ation de balado qui demande d abord de se
197. se des droits et devoirs des immigrants sur les recours possibles en cas d injustice ainsi que sur l accompagnement dans leurs d marches administratives On souhaite ainsi la fois faciliter les proc dures auxquelles ils devront se plier et leur viter autant que possible de poser des actes qui seraient r pr hensibles En ce sens Qu bec Atout se veut en quelque sorte le protecteur de l immigrant il l informe de ses droits et de ses recours si ces derniers sont l s s Pour ce qui est des OSBL pr sent s dans Qu bec Atout ce sont g n ralement des organismes vou s au soutien en cas d iniquit lis font habituellement l objet d une courte description beaucoup moins labor e que celles des institutions On peut sans doute expliquer ce traitement par la situation plus pr caire et instable de ces organismes l oppos des institutions juridiques ou administratives par exemple 105 Enfin pour ce qui est des r glementations lois et chartes elles sont fort bien repr sent es dans Qu bec Atout souvent accompagn es d un court extrait facile comprendre et d exercices de type mises en situation ou vrai ou faux permettant d en saisir les cons quences concr tes sur la vie des citoyens La Charte des droits et libert s de la personne est tr s fr quemment cit e et appara t comme un pilier de la soci t qu b coise Voici la liste des r glementations et lois qui ont t mentionn es Charte des droits et libert
198. semble n cessaire de d limiter ce qu on entend par m dias num riques en opposition aux m dias traditionnels Giessen 2003 propose sept conditions que doivent remplir les m dias pour tre dits num riques ils utilisent des appareils lectroniques avec change de donn es num riques ils ne sont pas lin aires ils sont interactifs et ouverts ils comportent un caract re multim dia ils ne se limitent pas aux ordinateurs et enfin ils impliquent un transfert d information entre l homme et une machine Deux grandes cat gories entrent dans cette terminologie l informatique au sens large avec les logiciels et l quipement et les technologies de communication Internet et les applications web Dans le cadre de la pr sente recherche je me concentrerai principalement sur les technologies de communication internet au Qu bec Depuis l apparition d internet grand public au milieu des ann es 1990 le web s est int gr notre mode de vie tous les niveaux On commence peine prendre conscience de ses impacts tellement son rayonnement a t rapide et profond Au Qu bec la suite d une s rie de recommandations mises en 1995 le gouvernement a cherch rattraper son retard technologique Trois mesures principales ont t entreprises D abord en 1996 le minist re de l ducation a labor un Plan d intervention concemant les TIC en ducation afin que les 26 institutions scolaires ne se laissent pas d passe
199. sibilit s et accomplit ses objectifs L objectif ultime du processus d int gration tant de rendre l immigrant actif dans sa nouvelle soci t il semble donc vident qu il faille encourager le plus t t possible travers des activit s encadr es qui pourront qui plus est servir d ancrage p dagogique au sein des cours Cette contribution la soci t peut rev tir de nombreux aspects avoir un statut social occuper un emploi se sentir chez soi dans sa nouvelle soci t Quell 2002 Mais pour parvenir ces r alisations l immigrant peut aussi participer de fa on plus locale au d veloppement de sa soci t par exemple en int grant la vie communautaire de son quartier en faisant du b n volat ou tout simplement en votant Seront donc r pertori es dans cette cat gorie les dimensions propres l apprenant qui font que ce dernier d montre sa compr hension du Qu bec et adapte son r seau de valeurs et de connaissances pour s int grer sa soci t d accueil Cette tape est essentielle et d montre que l immigrant d passe le stade de la description r p ter une information transmise prend conscience de son r le dans sa nouvelle soci t et passe du stade d immigrant au stade de citoyen qu il agit l int rieur d un syst me qui peut tre diff rent de celui qu il a connu avant son immigration Narcy Combes 2005b Dans la perspective actionnelle qui a pr sentement cours en enseignement des langues secondes il s
200. sion cette activit n est pas suivie d un lien avec la culture du Qu bec Pour terminer une lecture sur la culture et l int gration et sur ce qu est la culture est propos e et les tudiants sont ensuite invit s participer une activit culturelle de leur choix qui sera suivie d un compte rendu critique 12 Les extraits propos s dans le module d enseignement sont tir s de l ouvrage Guide de communication interculturelle 1993 aux ditions du renouveau p dagogique et d une entrevue avec Fernand Dumont De la culture appel e qu b coise parue dans Qu bec Fran ais l t 1994 80 MODULE 4 LOCALISATION ET D PLACEMENT Quatre chapitres divisent ce module d enseignement S orienter dans un difice S orienter dans un quartier Se d placer en ville Se d placer travers le Qu bec Ce module vise particuli rement l acquisition d expression orale pour s orienter trouver des services suivre un itin raire et comprendre des rep res visuels Les sections destin es aux tudiants de niveau int gration fonctionnelle se concentrent sur des activit s de rep rage sur la s curit et sur les connaissances du Qu bec d un point de vue plus g ographique et touristique Moins de 25 des activit s sont consacr es des comp tences autres que linguistiques a Les valeurs qu b coises Bien qu il s agisse davantage de r gles de bonne conduite que de valeurs le module regroupe deux th
201. sit de Sherbrooke MFLS offre des cours de fran ais langue seconde sous forme intensive et extensive depuis d j plusieurs ann es Les tudiants sont compos s d immigrants souhaitant perfectionner leur fran ais ou d sirant obtenir une admission dans un autre programme ils doivent alors atteindre un niveau pr cis de fran ais d tudiants en change qui viennent apprendre la langue et d tudiants internationaux qui passent par nos cours avant de poursuivre leurs tudes l Universit dans d autres programmes Les deux objectifs principaux du MFLS sont donc d apprendre communiquer en fran ais l oral comme l crit dans des contextes personnels et professionnels mais surtout d acqu rir une certaine autonomie en fran ais dans la plupart des situations ce qui leur permettra de profiter d un parcours scolaire plus harmonieux dans le cadre universitaire Le MFLS propose aussi une vari t de cours plus sp cialis s par exemple portant sur la phon tique sur les particularit s du fran ais parl au Qu bec ou sur les arts et la culture Les tudiants qui les suivent ont g n ralement une connaissance de base du fran ais plusieurs 24 ont d j suivi la formation donn e par le MICC et la grande majorit souhaite s inscrire dans un programme universitaire ou l est d j souvent aux cycles sup rieurs Dans le cadre de ce m moire je m int resse donc une client le immigrante adulte scolaris e et qui dispose d
202. sit et la richesse dans la pr sentation et le contenu des informations offrent une adaptabilit selon le type d apprentissage de l utilisateur La gestion du temps et de l apprentissage devient plus individualis e Narcy Combes 2005 e D apr s De Champlain et Grossinger Divay 2003 lorsque l tudiant doit utiliser les technologies de communication dans le cadre d un apprentissage il devient alors plus 29 attentif et concentr durant l activit Elles viennent l interpeller et ainsi capter son attention et la t che lui para t plus attrayante I est alors plus ouvert l apprentissage qui est vis Cette motivation ext rieure apport e par les technologies mergentes favorise le d veloppement d une motivation personnelle car il sera plus int ress l activit et enclin participer au processus d apprentissage internet offre la possibilit d un apprentissage plus actif travers d abord la multicanalit qu it offre documents sonores crits vid os images etc mais aussi gr ce linteractivit permanente qu il encourage Lancien 1998 a d termin que le nombre d informations contenu dans internet qu il appelle la multir f rentialit permet un croisement des donn es qui d veloppe l esprit critique des utilisateurs L utilisation des technologies en classe permet l tudiant de se sentir plus comp tent car il se retrouve impliqu directement dans son processus d apprentissage Il prend donc cons
203. sonne Enfin le module fait mention des conditions de travail justes et raisonnables auxquelles ont droit les travailleurs du Qu bec et qui sont prot g es par le Code civil et certaines lois b Les institutions les r glementations et les OSBL Comme on peut s y attendre dans un module d enseignement traitant du march du travail un grand nombre de r f rences diverses institutions sont mentionn es On y voque bien entendu la Loi sur les normes du travail la Charte des droits et libert s de la personne pour les cas de discrimination le Code civil en mati re de travail la Loi sur les accidents de travail et les maladies professionnelles et la Loi sur la sant et la s curit au travail Parmi les points sp cifiques abord s notons les devoirs des employ s et des employeurs les retenues la source le talon de paie et les renseignements qui ne peuvent tre demand s par les employeurs statut civil orientation sexuelle appartenance religieuse etc Plusieurs organismes et services sont list s par exemple pour l aide l emploi et l int gration professionnelle pour l aide la r daction d un curriculum vitae ou en cas de probl me avec un employeur Deux programmes de s curit du revenu la Commission de la sant et de la s curit du travail et l assurance emploi sont d taill s travers deux fiches conditions d admissibilit dur e des prestations et leur taux etc qui sont accompagn es d un ex
204. souhaite les int grer la soci t qu b coise 13 Dans le prochain chapitre je pr senterai donc un portrait de l volution de l immigration au Qu bec depuis les quinze derni res ann es en m effor ant de mettre en vidence les diff rents changements d orientation qui ont t adopt s par le minist re de l Immigration et des Communaut s culturelles du Qu bec MICC et qui se refl tent dans les mani res dont se sont transform es les fa ons de concevoir l apprentissage du fran ais et l int gration des immigrants la soci t qu b coise 14 2 L IMMIGRATION ET L INT GRATION Dans le pr sent chapitre je dresserai le portrait de l immigration au Qu bec depuis les vingt derni res ann es et je traiterai des diff rentes approches que le gouvernement provincial a privil gi es en vue de favoriser l int gration citoyenne des immigrants Je me suis limit e la p riode couverte entre 1990 et aujourd hui car je ne souhaitais pas faire l historique complet de l immigration au Qu bec mais plut t comprendre la situation actuelle et ce qui a men au contexte qui pr vaut pr sentement En ce sens 1991 est une date cruciale comme je l expliquerai dans les prochaines lignes parce que c est l ann e o a t adopt l nonc de politique en mati re d immigration et d int gration MCCI 1990 un document d importance qui a fa onn de mani re d terminante le paysage de l immigration tel qu on le conna t auj
205. sse ou la Belgique Deux autres informations se rapportant la soci t qu b coise sont pr sent es La premi re recommande aux enseignants de souligner que les sondages d opinion sont largement utilis s par les m dias par les partis politiques et par les entreprises La seconde consiste en un encart 98 citant Roger Mucchielli qui discute dans un article de 1972 de l influence de la publicit et de l image de la soci t M me si cet encart ne traite pas sp cifiquement de la soci t qu b coise il est clair qu il a t inclus dans le module d enseignement afin de donner des l ments d information g n rale sur ces deux aspects e Interpr tation et appropriation Parmi les activit s permettant aux tudiants de d montrer qu ils connaissent et comprennent la soci t qu b coise une leur demande de donner leur perception des bonnes mani res au Qu bec et leurs exp riences ce sujet Il s agit d un th me int ressant qui leur permet la fois d changer sur leurs perceptions personnelles tout en les confrontant celles des Qu b cois en la personne de leur enseignant Il leur est aussi demand plusieurs reprises de comparer le Qu bec avec leur pays d origine ce qui permet de nommer certaines incompr hensions et de replacer dans un contexte pr cis certaines disparit s tels les habitudes m diatiques le traitement de l information la publicit etc Une autre activit consiste dresser l
206. sser le profil m diatique particulier des immigrants leurs repr sentations et leurs utilisations des TIC Cette composante qui constituait une partie tr s importante du projet est toutefois devenue beaucoup moins pertinente et ce pour plusieurs raisons j En 2010 j ai travaill sur un projet de recherche dans le cadre d un change entre l Universit de Sherbrooke et une universit mexicaine recherche qui porte sur les comp tences r dactionnelles des tudiants en fran ais langue seconde FLS susceptibles d tre d velopp es par le biais des technologies mergentes en communication Un des volets de cette recherche comporte pr cis ment l laboration d un questionnaire dans lequel on cherche dresser le portrait de l utilisation des technologies chez ces usagers Il ressort des premiers r sultats de cette recherche que les immigrants comme j avais commenc le pressentir en classe ont pr sentement un profil d usage semblable celui des Qu b cois leur langue leur origine leur culture n influencent que tr s peu leur utilisation des m dias num riques sinon bien videmment dans les contenus De plus l tat actuel du d veloppement et de l int gration des technologies dans le monde n est plus du tout le m me qu au moment o j avais entrepris mon projet il y a de cela pr s de quatre ans Avec l arriv e du web 2 0 r seaux sociaux blogues etc sans compter l invasion massive des t l phones intellige
207. ssiste alors des r alisations de projets significatifs pour les tudiants car comme l affiment De Champlain et Grossinger Divay 2003 Internet place les usagers en situation de communication r elle il leur est possible travers ces changes de d couvrir de nouvelles informations et de les partager avec d autres personnes On assiste une diffusion et une publication grande chelle La communication bidirectionnelle travers par exemple les forums les blogues et autres m dias sociaux permet de cr er des communaut s culturelles qui favorisent grandement les changes Campos et Laferri re 2002 L arriv e du web 2 0 a par ailleurs favoris la multiplication de ces interactions en transformant Internet en outil social en temps r el Du point de vue de l int gration ces dimensions rev tent un apport plus qu int ressant puisqu elles permettent des interactions avec la communaut d accueil plus r elles et authentiques que les simulations effectu es en classe Wenger 1998 Bruner 1996 croit que ces interactions concr tes incitent les tudiants se d passer que ce soit au niveau de la qualit de leur langue ou encore du point de vue de la motivation int grer une nouvelle soci t Les technologies mergentes pourraient donc combler le manque d interactions concr tes avec des membres de la soci t d accueil en fournissant des occasions d change diversifi es adapt es aux int r ts de chacun de fa on en
208. t cite plusieurs compagnies aujourd hui disparues ou fusionn es Bell Northern aujourd hui Nortel quasiment compl tement d mantel T l globe absorb par Bell projet UBI de Vid otron anc tre du d funt Videoway etc e Interpr tation et appropriation Tr s peu d activit s se concentrent sur l interpr tation de la r alit qu b coise et sur l appropriation de sa culture par les tudiants La plupart des activit s dites de d veloppement socioaffectif se concentrent sur des acquis de survivance l tudiant raconte son exp rience de 75 recherche de logement de probl mes de communication au t l phone etc et n impliquent pas un engagement r el dans la soci t Parmi les discussions menant une interpr tation j en ai not deux qualifier le comportement des Qu b cois quant leur consommation nerg tique et changer leurs observations sur leurs relations de voisinage Une activit d appropriation vise guider les tudiants dans une recherche r elle de logement avec pr paration et visite Cependant cette appropriation en est une de survivance et est en quelque sorte probablement artificielle pour nombre de participants ceux ci ayant sans doute d j un logement et n tant pas n cessairement la recherche d un autre 76 MODULE 3 ACTIVIT S SOCIALES ET DE LOISIR Ce module d enseignement se divise en sept courts chapitres _ tablir un contact lors d une activit sociale ou de l
209. t me politique du Qu bec Mieux il est possible d y commander du mat riel brochures affiches PowerPoint mais aussi des urnes et des isoloirs et toute une section est consacr e la pr paration d une simulation d lections en classe Cette activit pourrait repr senter une fa on motivante et inspirante de sensibiliser les tudiants leur r le de citoyen tout en leur donnant les outils n cessaires pour assumer ce dernier en toute connaissance de cause S approprier La derni re tape cl t les activit s portant sur les valeurs et se veut davantage une mise en application des acquis petite chelle il pourrait s agir de la r daction d un commentaire sur un article publi sur Internet L enseignant cible un article d actualit dont le contenu aborde lune ou l autre des valeurs communes et demande aux tudiants de le lire afin d amorcer une r flexion en classe sur le sujet pour ensuite y laisser un commentaire pertinent et structur En plus de d velopper les comp tences lectorales et scripturales en fran ais la lecture d un article am ne la compr hension de certaines dimensions culturelles Cependant c est r ellement Disponible l adresse suivante www jeuneselecteurs qc ca 120 l activit de r daction d un commentaire qui s inscrit dans une d marche d appropriation l tudiant doit alors situer le sujet de l article dans le temps dans sa r alit culturelle et sociale et y analyser les impacts sur
210. t autres 1994 Services publics et commerciaux guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 6 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linquistique 493 pages BRUNELLE SUZANNE et autres 1995 Sant guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 7 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linguistique 361 pages BRUNELLE SUZANNE et autres 1996 M dias guide d enseignement Coll Qu bec Atout n 8 Qu bec Direction des politiques et des programmes d int gration linguistique 203 pages BRUNER Jerome Seymour 1996 L ducation entr e dans la culture les probl mes de l cole la lumi re de la psychologie culturelle Paris Retz 255 pages BYRAM Mickael 1992 Culture et ducation en langue trang re Traduction de K Blamont Newman et G Blamont Paris Didier 220 pages CALINON Anne Sophie 2007 Les cours de francisation Acc s r sultats r investissement La langue et l int gration des immigrants Sociolinguistique politiques linguistiques didactique sous la direction de James Archibald et Jean Louis Chiss Coll Logiques Sociales Paris L Harmattan p 55 69 CAMPOS Milton et Th r se LAFERRI RE 2002 Internet en ducation Interaction sociale et communication p dagogique en r seau Odyss e Internet Enjeux sociaux sous la direction de Jacques Lajoie et ric Guichard Qu bec Presses de l Uni
211. t de recherche Les jeunes et Internet qui visait d terminer dans quelles mesures les adolescents qu b cois se repr sentaient utilisaient et s appropriaient Internet et les technologies mergentes de communication dans leur milieu de vie Piette et autres 2007 Ce travail de recherche m avait permis d tablir certains rapprochements avec mes propres tudiants et j avais pu constater que le mat riel utilis dans les cours de fran ais langue seconde exploitait en fait tr s peu les technologies de communication notamment Internet et que c est l enseignant qui d cidait son gr de les int grer ou non en classe Le sujet de mon m moire r sulte ainsi de la conciliation de mes deux int r ts principaux l enseignement du fran ais langue seconde et l exploitation p dagogique des technologies mergentes en communication Mon objectif est d en arriver formuler des propositions pour l laboration de contenus p dagogiques utilisant Internet comme principal support en vue de l int gration citoyenne des immigrants la soci t qu b coise partir des cours de fran ais qui leur sont dispens s Cette r flexion m a conduite en 2007 au d p t d un premier projet de m moire qui divergeait du pr sent document dans sa m thodologie et son angle d approche La m thodologie que j avais retenue l poque se divisait en deux dispositifs Le premier comprenant des questionnaires et des entrevues de groupes visait dre
212. t toutefois pas mon projet d int gration sociale citoyenne et culturelle du Qu bec Plusieurs collections et manuels destin s un public adulte ont tout de m me t d velopp s au Qu bec par exemple le Fran ais sans d tours Laplante L H rault et Thibodeau 2001 et 2003 En avant la grammaire Garcia 2002 et 2006 Garcia et Chr tien 2007 Le fran ais langue seconde par th mes Cardinal 2008 et plusieurs ouvrages d velopp s l Universit Laval Dans ma qu te d un manuel scolaire d ducation citoyenne je voulais trouver un ouvrage qui respecte des crit res bien pr cis e Un guide d enseignement du fran ais langue seconde je ne souhaite pas me limiter un cahier d exercices e Le public tudiant cibl doit tre des adultes d j scolaris s l enseignement aux jeunes ou aux analphab tes requiert une approche compl tement diff rente au niveau des outils des ressources et des comp tences de la part des enseignants e Le document choisi doit avoir t con u au Qu bec e Enfin il devait contenir suffisamment d informations sur le Qu bec pour permettre l enseignant de transmettre les composantes n cessaires une int gration citoyenne et sociale En raison de ces crit res plusieurs ouvrages ont t mis de c t d office et la liste de documents restants est vite apparue assez restreinte La collection Qu bec Atout a sembl le choix le plus vident parce que ce mat riel vise la m
213. tablement en contact d entamer une relation avec un interlocuteur et avec sa soci t voil ce qui manque mes tudiants I faut faire un tri travers toutes ces informations les organiser et surtout parvenir les communiquer dans mon enseignement Pour contribuer promouvoir la langue mais aussi la culture qu b coise mes tudiants je devais trouver du mat riel afin de ne pas me cantonner ma repr sentation personnelle et subjective de la culture qu b coise La dimension d ducation citoyenne repr sente mes yeux une responsabilit importante et j avais besoin d une ressource didactique qui m paulerait de fa on concr te dans cette t che De plus pour tablir la validit de ce mat riel je devais savoir ce qui constitue aux yeux du gouvernement qu b cois un immigrant int gr J ai donc d cid de me pencher sur les politiques d int gration dont s est dot le gouvernement provincial Au fil de mes recherches j ai constat qu il y avait eu au cours des derni res ann es une volution sensible dans les politiques d immigration au Qu bec et que ces derni res avaient eu un grand impact sur le portrait m me de l immigration Ces deux dimensions me sont apparues comme tant fondamentales pour d terminer ce que devrait contenir du mat riel p dagogique visant l ducation citoyenne des immigrants parce qu elles d terminent qui sont les immigrants du Qu bec et de quelle mani re le gouvernement
214. tc et on voque le fait que le co t du transport en commun varie d un endroit l autre Enfin un diagramme des moyens de transport privil gi s par les Qu b cois datant de 1990 est pr sent 82 e Interpr tation et appropriation Une partie des exercices de ce module d enseignement touche des questions d interpr tation par exemple donner son opinion sur les r gles de s curit du Qu bec Elles sont tr s peu nombreuses et ne m nent pas une r flexion approfondie sur un sujet en fait l enseignant est responsable de mettre plus ou moins d accent sur ce genre d activit s L exp rience des tudiants est par contre sollicit e pour partager leurs connaissances du Qu bec pour parler de leurs d placements pour comparer leur ville d origine et leur nouvelle ville au Qu bec Les tudiants sont davantage plong s dans l action lorsque le module sugg re de faire des recherches sur leur quartier leur ville ou leur syst me de transport en commun mais il ne s agit toujours pas de mettre en pratique une quelconque appropriation de la culture qu b coise tout au plus sommes nous dans une d marche de rep rage qui pourrait interpeler un touriste 83 MODULE 5 TRAVAIL Dans le module d enseignement Travail sept chapitres sont pr sent s S informer des caract ristiques d une offre d emploi Offrir ses services Effectuer une recherche d emploi dynamique Faire le point sur sa formation scolaire et
215. tenir en sant Consulter un intervenant m dical Ce module d enseignement est tr s ax sur les informations de premi res lignes qui dotent l tudiant d outils lui permettant de se d brouiller en cas de blessure ou de maladie L introduction affirme que la question de la sant est d velopp e partir de situations m dicales courantes telles que consulter un m decin faire remplir une ordonnance la pharmacie recourir aux services hospitaliers prendre rendez vous pour des m dicaments ou des traitements Des informations sur la pr vention des maladies et sur les droits du patient compl tent les apprentissages Les activit s sont centr es sur la compr hension ordonnance tiquette de m dicament prise de rendez vous et sur la production orale communiquer avec un sp cialiste expliquer des sympt mes et au total pr s des trois quarts des activit s sont consacr s au d veloppement de comp tences langagi res a Les valeurs qu b coises Ce module rappelle que chaque citoyen a la responsabilit d agir en cas d urgence et de porter assistance un individu en danger Des mises en situation sont propos es afin de valider les r actions des tudiants Pour ce qui concerne le syst me de sant le module signale que les b n ficiaires ont des responsabilit s envers l tat et envers la R gie de l assurance maladie l abus des services de sant entraine des co ts suppl mentaires que doivent
216. tilis v lo qui fait pourtant partie des exemples cit s d Portrait de la soci t qu b coise Une grande partie des informations concernant la soci t qu b coise tournent autour des connaissances g ographiques et touristiques du Qu bec Les tudiants partagent d abord les connaissances qu ils ont de la province fleuve chaine de montagnes villes importantes r gions etc puis l enseignant indique que le Qu bec se divise en 16 r gions administratives aujourd hui on en compte 17 le Centre du Qu bec s tant ajout en 1997 Notons que deux r gions ont aussi chang d appellation depuis 1994 D autres activit s identifient la distance entre certaines villes la densit de population selon les r gions ou encore cinq grandes villes et quelques caract ristiques Des informations sur cinq r gions d termin es Gasp sie Saguenay Lac Saint Jean Charlevoix Laurentides et Nord du Qu bec sont collig es pour une activit d identification d informations Enfin une section traite des diff rents festivals et activit s faire selon les saisons Plusieurs renseignements concernant le transport sont fournis On tente entre autres de sensibiliser les tudiants au partage de la route entre cyclistes pi tons et automobilistes et on les informe des r gles suivre pour se d placer en m tro avec un v lo Des moyens permettant d viter la conduite en tat d bri t sont nomm s Nez rouge covoiturage taxi e
217. tion et appropriation 52 a Premi re cat gorie les valeurs qu b coises Cette cat gorie comprend toutes les r f rences aux valeurs propres la soci t qu b coise II est essentiel de pr senter cette dimension qu on retrouve d j dans la collection Qu bec Atout sous le libell D un commun accord tout simplement parce que reconna tre accepter et int grer les valeurs d une soci t est indissociable de la d finition m me de l int gration La sensibilisation aux valeurs qui font un consensus dans une soci t donn e qu elles soient ou non contraignantes c est dire qu elles impliquent l implantation et le respect de certaines mesures r glements ou lois fait partie des comp tences civiques d velopper pour jouer pleinement un r le de citoyen Audigier 2000 C est probablement l accord de r ciprocit le plus important dans un processus d immigration particuli rement pour la soci t d accueil Au Qu bec cela est d autant plus important que la langue fran aise fait partie de ces valeurs affim es comme communes D ailleurs dans son nonc de politique en mati re d immigration et d int gration le gouvernement du Qu bec stipule que l immigration est un contrat moral qui lie ses immigrants certains principes directeurs On sait qu il s agit d une corde sensible pour tout pays qui accueille des immigrants on n a qu penser aux houleux d bats sur les accommodements raisonnables qui fo
218. toyenne des immigrants Parler fran ais une n cessit Le fran ais est la langue officielle du Qu bec elle est la langue utiliser dans les domaines publics et elle est essentielle l int gration personnelle et professionnelle de tout immigrant C est un symbole d appartenance la soci t qu b coise et on insiste sur l importance de la pr server et de la promouvoir Une soci t libre et d mocratique La seconde valeur en importance est la libert d mocratique particuli rement le droit la libert d expression et l galit des personnes et on mentionne que le syst me politique repose sur la participation des citoyens Enfin l expression de comportements haineux de toute nature n est pas tol r e Une soci t riche de sa diversit Le Qu bec tient compte de sa diversit qu elle soit linguistique ethnique ou culturelle et favorise et encourage les changes entre ses citoyens Chacun est libre de choisir ses opinions sa religion et son style de vie dans le respect des droits d autrui Une soci t reposant sur la primaut du droit Le Qu bec est une soci t d mocratique bas e sur la primaut du droit Toutes les personnes sont gales en valeur et en dignit et ont droit une gale protection de la loi quelles que 7 www immigration quebec gouv qc ca www quebecintercuiturel qouv qc ca soient leurs convictions La discrimination sur la base par exemple de la race du sexe de la
219. ts consensuels d finissant la citoyennet notamment l importance des valeurs fondamentales des droits des responsabilit s et du partage des institutions garantes de la d mocratie sont suffisamment nombreux m me si l ordre de priorit peut varier pour garantir une formation globalement coh rente des nouveaux arrivants 2000 p 74 Qu bec Atout s adresse sp cifiquement des tudiants dont le niveau de fran ais est faible et parfois peine fonctionnel et qui sont au Qu bec depuis peu selon Vermette 2000 il s agit d une orientation adapt e la client le vis e et au contexte sociopolitique Souvenons nous qu cette poque la plupart des nouveaux arrivants provenaient d un regroupement familial que moins de 30 d entre eux avaient suivi des tudes universitaires dans leur propre pays que plus de la moiti n avaient aucune connaissance de la langue fran aise leur arriv e et qu ils disposaient de peu de moyens de s informer sur leur soci t d accueil avant leur d part de leur pays d origine Qu bec Atout travers la fois son approche p dagogique et le contenu abord r pondait tout fait aux besoins de l poque soit doter les nouveaux arrivants d outils concrets leur permettant de survivre aux premiers mois de leur immigration tout en apprenant le fran ais Le mat riel d velopp s inscrivait donc dans la r alit sociale et politique de son poque et visait surtout une int gration tech
220. u et qui sont la recherche de rep res leur permettant de survivre sans trop de heurts aux premiers stades de leur int gration Le second axe qui est d velopp concerne les renseignements g o conomiques ainsi que des informations sur le march du travail De ce fait j ai recens beaucoup de donn es dans les modules d enseignement sur la division du territoire sur les caract ristiques g ographiques et conomiques de chaque r gion sur les ressources naturelles sur les activit s de production de distribution et de consommation des ressources du Qu bec De plus n oublions pas qu un module d enseignement complet est consacr l emploi Ces deux th mes l conomie de r gions et l emploi faisaient cho deux volont s gouvernementales soit encourager la r gionalisation de l immigration afin de ne pas surcharger la grande r gion de Montr al et favoriser l insertion l emploi des immigrants Ces objectifs politiques visaient principalement revitaliser le Qu bec l aide de main d uvre qualifi e ou tout le moins de citoyens impliqu s dans leur soci t Qu bec Atout s est attard pr senter des informations et des activit s qui r pondaient ces deux vis es politiques 7 5 L INTERPR TATION ET L APPROPRIATION DE LA CULTURE DANS QU BEC ATOUT Qu bec Atout a t labor selon les pr ceptes de l approche communicative en enseignement des langues Je rappelle les grandes lignes de cette a
221. u il respecte les pr misses de l nonc de politique en mati re d immigration et d int gration On a pu constater qu l poque l int gration des immigrants tait en grande partie prise en charge par l tat et ses diff rents intervenants qui souhaitaient doter les immigrants d outils concrets mais qui d siraient aussi initier un changement durable dans l attitude et la perception des Qu b cois eux m mes Cet tat de fait qui se constate dans les mesures propos es dans l nonc de politique se r percute aussi dans Qu bec Atout qui se veut un outil p dagogique tr s pragmatique reposant sur la volont de fournir les outils d int gration de base ses tudiants 15 Myl ne Jacquet a r dig les r sultats d une enqu te aupr s de diff rents intervenants en francisation responsables de programmes au minist re responsable de l immigration directeurs de centres de francisation enseignants qui visait d terminer si les orientations gouvernementales en mati re d ducation la citoyennet taient r ellement transmises et si elles se mat rialisaient en salle de classe 104 7 2 LES INSTITUTIONS LES R GLEMENTATIONS ET LES OSBL DANS QU BEC ATOUT Qu bec Atout renferme une mine d informations touchant les institutions qu b coises les r glementations et les organismes but non lucratif Ces donn es tr s utiles l immigrant permettent d acc der des renseignements se rapportant des droits et des
222. ueil 126 On pourrait donc s attendre retrouver en 2011 des activit s et des informations concernant les particularit s du fran ais qu b cois accents lexiques syntaxe etc ainsi que les diff rences de sens dans les variations du ton de voix du d bit et de l intonation Ces codes verbaux viendraient enrichir ceux d j exploit s dans Qu bec Atout Les codes non verbaux seraient davantage explor s surtout le langage corporel On pense par exemple la signification et l interpr tation du maintien du corps des gestes sociaux telles la proximit physique les poign es de main les accolades et les embrassades ou encore des contacts visuels Enfin pour ce qui est des normes sociales elles approfondiraient celles d j exploit es dans Qu bec Atout et viseraient un apprentissage plus recherch des r gles entourant les rapports sociaux par exemple entre hommes et femmes entre membres de diff rentes communaut s ou encore interg n rationnels L aspect des variations de registre de langue qui y est intimement li devrait aussi tre enseign II s agit l d un l ment fort important qui doit tre transmis aux immigrants la langue change selon le contexte le message l intention et le destinataire et il importe que les nouveaux arrivants soient sensibilis s ces r alit s afin de pouvoir les interpr ter ad quatement Les registres de langue ont aussi l avantage de faire l objet de davantage de rec
223. uide d enseignement int grant les technologies De la m me fa on qu un manuel p dagogique propose une s quence d apprentissage en quelque sorte cl en main il est peut tre n cessaire de proposer davantage que des id es g n riques d exploitation des technologies en salle de classe Que l enseignant choisisse de suivre pas pas la m thode propos e dans un guide d enseignement ou de simplement s en inspirer ce dernier demeure une r f rence sur laquelle il peut se reposer Toujours dans le cadre des cours dont j ai labor le contenu en ligne j avais r dig un guide d taill d instructions accompagnant le cours destin l enseignant Plusieurs autres enseignants ont par la suite repris ce contenu et donn les m mes cours chacun le bonifiant et l adaptant son style d enseignement Une fois les premi res craintes relatives l utilisation du site Web pass es tous se sont accord s pour dire que l utilisation des technologies est une fa on motivante diversifi e et enrichissante de transmettre les connaissances linguistiques et culturelles aux tudiants Mieux tous ces tudiants utilisent d sormais leur propre site Web Tout reste faire D terminer le contenu pr parer des activit s repenser l approche p dagogique int grer les technologies et guider les enseignants tout ceci repr sente beaucoup de temps et de travail Or si le Qu bec souhaite franciser plus et int grer mieux tel que
224. une culture riche et tendue De nos jours la culture se doit de faire partie int grante du cursus d enseignement comme on le verra plus tard Cependant un enseignant de langues est confin un espace restreint soit sa salle de classe et son environnement imm diat les technologies mergentes apportent ici un clairage int ressant parce qu elles sont porteuses de discours et donc de cultures Tardif et Mukamurera 1999 La diversit des ressources qu on y trouve permet la d couverte personnalis e de la complexit et de la richesse d une culture ainsi qu une repr sentation personnelle des savoirs culturels Elle permet surtout l acc s direct des documents authentiques dont le contenu refl te la fois la langue parl e et la culture d un peuple Karsenti 2005 affirme que les technologies num riques facilitent l acc s une culture g n rale et tendue Les livres ne sont plus les seuls documents auxquels l enseignant peut se r f rer En effet il a acc s une foule d informations provenant d un peu partout travers le monde gr ce des outils tels qu internet ou les logiciels ducatifs et informatifs II dispose d un mat riel p dagogique vaste lui permettant d enrichir son enseignement qui devient alors un espace de d couvertes et d changes L enseignant dispose donc d une multitude de ressources afin de b tir un enseignement qui a une signification concr te et qui rejoint directement les tudiants L
225. une valeur pourra sans peine tre utilis avec l avantage de para tre plus r aliste et plus proche de la soci t qu b coise Au contraire un document cr de toutes pi ces utilisant un langage adapt et avec l intention de cibler une valeur pourra sembler moins naturel et donc pr senter un d fi moins motivant On pourrait utiliser en amorce un article en ligne par exemple portant sur une de ces valeurs sur un conflit provoqu par la rupture d une de ces valeurs ou encore sur les valeurs du Qu bec selon les Qu b cois accompagn de commentaires d internautes 17 Quelques suggestions Un des nombreux articles qui ont trait du d bat portant sur la pr sence du crucifix l Assembl e nationale Quelles sont les trois valeurs qui d finissent le Qu bec par Vincent Fortier paru le 19 118 Une autre suggestion serait d exploiter des webisodes Un exemple serait la webs rie Toutes nos origines produite par le gouvernement du Qu bec et dont l objectif est de d montrer l apport des personnes immigrantes la soci t qu b coise La s rie comprend quatre clips vid os d environ deux minutes chacun accompagn d une fiche descriptive Dans les vid o un immigrant pr sente rapidement son parcours professionnel au Qu bec et est suivi de commentaires de coll gues ou d amis qu b cois qui ont suivi son cheminement Cette webs rie permet d exploiter la langue orale et crite pr sente des mod les inspirants
226. upe pour r aliser un projet social seront aussi mis profit On a vu pr c demment les avantages de l int gration des technologies mergentes en salle de classe voir le Cadre th orique sections 3 1 3 6 Je r utiliserai les aspects th oriques qui y ont t pr sent s pour proposer des activit s int grant les technologies de communication Les possibilit s qu offrent les technologies mergentes sont bien entendues tr s vastes c est d ailleurs un de leurs principaux int r ts Aux fins du pr sent m moire il a cependant fallu faire une s lection il s agit donc de pistes qui pourront alimenter la r flexion quant l laboration de contenu p dagogique plus d taill Chaque cat gorie proposera des activit s divis es en trois stades d couvrir comprendre et s approprier chacune de ces tapes la pr sence de l enseignant est n cessaire afin de guider les apprentissages langagiers et culturels des tudiants en classe et travers leur utilisation des technologies 113 La premi re tape intitul e D couvrir sert d amorce et a pour but d int resser les tudiants en stimulant la r flexion et en faisant appel leurs propres exp riences et leur compr hension de la soci t qu b coise s agit donc de pr senter un document et de guider le raisonnement et les interrogations des tudiants pour les mener identifier des l ments culturels ou sociaux propres au Qu bec La seconde tape Comp
227. ut d immigrant et la p riode d immigration r partition en pourcentage 2006 pour le Canada les provinces et les territoires Statistique Canada En ligne 3 mai 2010 http www12 statcan gc ca census recensement 2006 dp pd hit 97 557 T403 fra cfm SR 1 Page consult le 8 novembre 2010 STEWART Edward et Milton BENNET 1995 American Cultural Patterns A Cross Cultural Perspective Paris Masson 193 pages TARDIF MAURICE et Jos phine MUKAMURERA 1999 La p dagogie scolaire et les TIC l enseignement comme interactions communication et pouvoirs Revue ducation et Francophonie En ligne vol 27 n 2 automne 1999 http www acelf ca c revue revuehtml 27 2 Tardif html Page consult e le 21 mars 2010 TAVARES Clara Ferr o 2003 Quelle place pour la t l vision dans la classe de langue Des langues et des m dias Sprachen und Medien Languages and Media En ligne coll Libre cours Grenoble Presses universitaires de Grenoble 16 pages www pug fr extract show 1051 Page consult e le 4 avril 2009 VERMETTE Monique 2000 Une analyse du programme qu b cois d int gration linguistique ducation la citoyennet et adultes nouveaux arrivants l exp rience qu b coise sous la direction de Marie McAndrew En ligne Coll publications du Centre M tropolis du Qu bec immigration et m tropoles 13 Montr al CMQ IM p 1 26 http im metropolis net research
228. versit du Qu bec p 179 194 146 CHARAUDEAU Patrice 2005 Les m dias et l information l impossible transparence des discours Bruxelles De Boeck 250 pages CONDEI Cecilia Jean Louis DUFAYS et Monique LEBRUN 2006 L interculturel en francophonie Repr sentations des apprenants et discours des manuels Coll Proximit s Didactique Bruxelles ditions modulaires europ ennes 237 pages CONSEIL PERMANENT DE LA JEUNESSE 2007 L int gration des nouveaux arrivants un atout pour le d veloppement du Qu bec En ligne m moire pr sent la Commission de consultation sur les pratiques d accommodements reli es aux diff rences culturelles Qu bec Biblioth que et Archives nationales du Qu bec 34 p http www cpj gouv qc ca publications avis memoires recherches propos documents diversite culturelle accommodements pdf Page consult e le 13 novembre 2010 CORDIER GAUTHIER Corinne 2007 Les manuels d enseignement du FLS au Canada aper u historique Le fran ais langue seconde Un concept et des pratiques en volution sous la direction de Mich le Verdelhan Bourgade Coll Perspectives en ducation et formation 1 dition Bruxelles De Boeck p 180 189 CUBAN Larry 1999 How Scholars Trumped Teachers Change Without Reform in University Curriculum Teaching and Research 1890 1990 New York Teachers College Press 280 pages CUBAN Larry 2001 Oversold and Underused Com
229. vu que les intervenants en francisation qui utilisent Qu bec Atout ressentent un certain malaise d finir et identifier les valeurs du Qu bec afin de les enseigner leurs tudiants II faut donc les rendre plus claires afin d amorcer une r flexion plus approfondie et aborder de plus grandes questions de soci t en favorisant les discussions et les changes guid s plus particuli rement avec les tudiants dont le niveau de connaissance du fran ais et de la soci t qu b coise est plus avanc Une fois les besoins de survivance combl s il faut penser guider les immigrants vers un processus d interpr tation et d appropriation qui les m nera ventuellement une r elle int gration Pour ce faire il faut analyser d cortiquer et comprendre les valeurs qui fa onnent le Qu bec et en font cette soci t dite distincte du Canada Cela signifie donc changer d battre discuter exposer des points de vues et partager des exp riences qui ne sont pas toujours conformes au mod le id al Cela signifie aussi fournir aux immigrants de l information qui leur permet de comprendre et surtout d approfondir leurs r flexions hors de la classe Voici donc une proposition de ce que pourraient contenir des activit s visant transmettre les valeurs communes du Qu bec D couvrir Un document authentique qui n est pas sp cifiquement adress la client le immigrante et dont l objectif n est justement pas d identifier
230. x visant faire d internet l l ment fondateur de la soci t du savoir et enfin de jouer un r le d terminant sur l utilisation et la promotion du fran ais dans les m dias num riques Gautrin 2004 On constate donc un souci affirm de red finir les rapports entre le gouvernement et les citoyens ainsi que toutes les activit s li es l utilisation d Internet En r sum le gouvernement qu b cois a c ur d tre la fine pointe des avanc es technologiques en mati re de m dias num riques il souhaite ainsi cr er un pont entre les services gouvernementaux et ses citoyens Quant aux nouveaux arrivants le gouvernement du Qu bec a d velopp des sites sur l immigration qui leur sont destin s et qui pr sentent de l information les concernant i 3 2 LES M DIAS EN TANT QU AGENTS DE SOCIALISATION Les m dias sont depuis longtemps consid r s comme de puissants agents de socialisation Ils remplissent plusieurs r les ils informent analysent l information fournissent un cadre d interpr tation et favorisent la coh sion sociale et la transmission des valeurs culturelles Wright 1960 Les m dias peuvent donc jouer un r le crucial dans le processus d int gration des immigrants En effet les m dias forgent un lien entre ces derniers et leur soci t d accueil en leur pr sentant les mod les linguistiques sociaux et culturels qui y sont en vigueur avec lesquels ils devront apprendre communiquer et auxquels ils
231. yram 51 Informations implicites relatives une r gion histoire g ographie etc Domaine social Byram Mode de vie interactions verbales et non verbales 5 2 LES CINQ CAT GORIES D ANALYSE C est donc partir de ces composantes conceptuelles que j ai labor les cat gories d analyse qui me serviront lors de l analyse de la collection Qu bec Atout Cinq cat gories sont propos es a les valeurs qu b coises domaine id ologique et culture subjective b ses institutions domaine documentaire et culture objective c ses codes communicationnels domaine social et culture subjective d le portrait du Qu bec domaine documentaire et culture objective e l interpr tation et l appropriation qui rel vent plut t du r investissement concret de l immigrant dans sa soci t d accueil La dimension d ducation citoyenne de Qu bec Atout sera donc analys e partir de ces cinq cat gories la lumi re de la documentation suivante qui pr sente et qui d finit l int gration culturelle et citoyenne souhait es chez les immigrants Les sites web gouvernementaux du MICC et Portail Qu bec pour les dimensions se rapportant directement au Qu bec valeurs institutions et portrait du Qu bec Le Cadre europ en commun de r f rence en langues pour les dimensions qui se rapportent davantage l apprentissage communicationnel et l int gration de la culture codes communicationnels interpr ta

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