Lecture et mémoire de travail
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1. long terme et fait comme si elle savait lire Discussion Ludivine en chec dans l apprentissage de la lecture obtient aux preuves de discrimination visuelle de meilleurs scores S 18 que ses camarades S 5 et S 13 et reconnaissance de formes un score identique celui de la meilleure lectrice L apprentissage de la lecture appara t donc ind pendant de la qualit du traitement des informations caract re spatial Ludivine obtient un score aux preuves de l chelle des PM s quentiels S 26 quivalent ceux obtenus par les deux autres l ves S 28 et 24 Le niveau de r ussite l chelle des processus mentaux s quentiels n est pas en lui m me un indice pr dictif suffisant pour l apprentissage de la lecture Aux preuves de conscience phonologique Ludivine obtient globalement un score S 14 inf rieur la moiti de ceux obtenus par ses camarades S 32 et 38 mais nous remarquons qu r p tition de logatomes travail en m moire court terme son score 7 se situe entre celui de Glawdys 6 et celui de Sarah 10 contrairement aux trois autres preuves d coupage d un mot en syllabes segmentation en phon mes omission d une syllabe qui n cessitent une activit cognitive en m moire de travail o chacun de ses scores est inf rieur ceux de ses camarades Le score global de Ludivine de ces trois preuves S 7 est tr s inf rieur ceux de Sarah S 222. Analyse clinique diff rentielle Quelques patterns 1 Sarah 7 ans 2 mois meilleure l ve de la classe Sarah a commenc la passation par les preuves de conscience phonologique Elle est d crite par l enseignante comme la meilleure l ve de la classe Tableau 1 1 R sultats obtenus par Sarah notes brutes Fee Processus s quentiels Rythmes RE Discrimination visuelle Niveau atteint e W qe arme name d hi emen CR PRIME MI I isa Fe ete EE 2 S E OR EE E RE 1 SR EE Re E T 1 La MCT tant plus ou moins un lieu gt de stockage passif d informations alors que la MDT sera le lieu o l information est transform e et donc maintenue provisoirement Brainerd et Kingma 1984 Case et al 1982 Greeno 1973 2 D finition comportementale de la MDT La capacit de maintien d une information pendant la r alisation d une activit cognitive complexe temporellement limit e J L Roulin et C Monnier 1996 Le tableau 1 1 montre que Sarah obtient des notes brutes lev es aux preuves de conscience phonologique Elle obtient la note maximale l preuve de r p tition de logatomes et celle de d coupage d un mot en syllabes et obtient une note moyenne m 4 66 segmentation de phon mes et une note plus lev e omission m 4 76 intervalle de confiance 3 6 6 L preuve de r p tition de rythmes et les processus s quentiels sont correctement r ussis
3. preuve des comp tences instrumentales li e la temporalit r p tition de rythmes 3 L axe 3 14 de la variance regroupe deux des trois preuves des comp tences instrumentales li es la spatialit reconnaissance de figures identiques et erreurs 4 l axe 4 10 5 de la variance regroupe l preuve des processus mentaux simultan s du K ABC reconnaissance de formes et la troisi me preuve des comp tences instrumentales li e la spatialit reconnaissance de figures invers es Interpr tation Les axes 3 et 4 sont constitu s de toutes les preuves des comp tences instrumentales li es la spatialit associ es au sous test des processus mentaux simultan s reconnaissance de formes C est le caract re spatial engageant une activit cognitive d analyse de stimuli visuel qui caract rise ces preuves L analyse factorielle ne montre pas de liens significatifs entre ces preuves caract re spatial et l activit de lecture Les axes 1 et 2 rassemblent toutes les preuves des groupes conscience phonologique processus mentaux s quentiels comp tences instrumentales li es la temporalit Nous pouvons les caract riser comme tant commun ment li es une activit cognitive exerc e sur une s quence temporaire d unit s verbales les preuves de conscience phonologique avec m moire des chiffres et suites de mots ou d unit s auditivo non verbales les deux preuves de rythmes o
4. tre s par es en deux cat gories l preuve de r p tition de rythmes montre des liens avec les preuves s quentielles et lecture et reproduction de rythmes est elle corr l e aux preuves de lecture Analyse en composantes principales Une analyse factorielle en axes principaux avec rotation oblique Varimax est effectu e sur les notes obtenues aux diff rentes preuves L objectif est de mieux comprendre la structure latente des relations entre variables Les saturations des sous tests pour quatre facteurs apr s rotation Varimax expliquent 67 95 de la variance totale 24 9 pour le facteur 1 21 4 pour le facteur 2 et 11 14 pour le facteur 3 10 5 pour le facteur 4 L analyse de composante principale ACP avec rotation Varimax montre le poids respectif des quatre facteurs 1 L axe 1 24 9 de la variation regroupe les preuves de lecture avec principalement l preuve de conscience phonologique omission d une syllabe et dans une moindre mesure inf rieure 50 deux autres preuves de conscience phonologique d coupage d un mot en syllabes segmentation d un mot en phon mes et une des preuves des comp tences instrumentales li e la temporalit lecture et reproduction de rythmes 2 L axe 2 21 4 de la variance regroupe les preuves de l chelle des processus mentaux s quentiels du K ABC avec l preuve de conscience phonologique r p tition de logatomes et avec l autre
5. t v rifi e l aide d un traitement ANOVA Analysis Of Variance Analyse des r sultats statistiques R sultats globaux observ s Le tableau 1 donne les moyennes les cart types et l intervalle de confiance obtenus aux diff rentes preuves Tableau 1 Statistiques descriptives des notes obtenues n R pondants Somme Moyenne Ecart type Minimum Intervale de Maximum confiance ce es Logatomes 8 428 1 468 9 142 1 525 5 142 4 661 4 761 2 826 2 786 3 483 2 372 R p tition de rythmes Lecture et reproduction de rythmes Figures inv _ 2N 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 21 1 EE _ Sa Les corr lations Les coefficients de corr lation sont calcul s pour tous les couples de sous tests Ils sont donn s dans la partie droite sup rieure du tableau dans la partie gauche inf rieure se trouvent les probabilit s significatives au seuil 05 Tableau 1 Matrice de corr lations et probabilit pr Log syll Segm omi mvts rec M m Sui LD LC ryth comp Iden Inv Erre Log 0 351 0 107 0 182 0 419 0 117 0 441 0 453 0 394 0 340 0 271 0 076 0 243 0 122 0 243 Syll 0 194 0 495 0 170 0 038 0 160 0 235 0 478 0 339 0 226 0 357 0 011 0 199 0 113 Se 0 652 0 298 0 154 0 287 0 219 0 473 0 301 0 458 0 157 0 157 0 049 0 100 Omi 015 005 0 374 0 134 0 400 0 400 0 728 0 646 0 441 0 553 0 245 0 381 0 263 Mvts 046 0 002 0 419 0 743 0 447 0 517 0 529 0 392 0136 0 037 0 031
6. rhythm and the phonology conscience tests After a statistic study a clinical study of characteristic patterns is proposed The principal results show that learning to read has no strong ties with the capacity of spatial organisation they show that sequential processus are not by themselves a significative indicator and underline the importance of the capacity to treat information by the working memory Key words reading K ABC sequential processus temporality works memory Les difficult s ou l chec de l apprentissage de la lecture sont les motifs principaux de consultation d un psychologue scolaire Ne pas savoir ou mal lire est plus que jamais un handicap majeur per u comme tel par les familles et les enseignants Les sp cialistes des apprentissages ont toujours recherch les comp tences sp cifiques et ou m canismes cognitifs qui par leur pr sence favoriseraient cet apprentissage ou par leur absence seraient cause d chec Dans cette tude nous avons m l trois types d hypoth ses comp tences m talinguistiques conscience phonologique modalit s de traitement de l information dichotomie s quentiel simultan comp tences instrumentales 1 li es la temporalit r p tition et lecture et reproduction de rythmes 2 li es la spatialit discrimination de figures en fonction de leur orientation dans un espace deux dimensions Afin de tenter d valuer la pertinence de ces propositions
7. sous test de reconnaissance de formes consid r comme l preuve la plus pure de l chelle simultan e ils ont t pass s dans l ordre de la standardisation Pour les auteurs les deux processus interviennent diff remment e d une part les processus s quentiels c est dire la capacit traiter les informations les unes apr s les autres uvrent dans la lecture des logatomes ou des mots nouveaux e d autre part les processus simultan s sont li s au traitement global et holistique des informations et dans l activit de lecture la reconnaissance des mots du lexique et la construction du sens Les auteurs soulignent qu une mauvaise ma trise du d chiffrement affecte la compr hension et que d autre part les l ves qui ont du mal organiser un texte crit ou en images ont un traitement simultan incomplet ou inefficace Ils notent que les enfants dyslexiques dysphon tiques gt pr sentent un d ficit en traitement s quentiel alors que les dys isd tiques pr sentent un d ficit dans la reconnaissance du pattern d un mot entier li un d ficit de traitement simultan Les alexiques connaissent des difficult s pour les deux traitements Kaufman 1993b p 237 3 Les preuves r p tition de rythmes et lecture et reproduction de rythmes Dans un article paru en 1951 Mira Stambak montrait que les enfants dyslexiques pr sentaient des difficult s sp cifiques sur le
8. B Statistiques appliqu es la psychologie tome 1 et 2 Br al 1996 CHAUVEAU G Comment l enfant devient lecteur Retz 997 EDFELDT Ake W Manuel du Reversai Test Les Editions du Centre de Psychologie Appliqu e 1970 GRIMMER Manuel d utilisation de StatBox et StatBox Pro Grimmer Logiciels 1997 GUiLLARD S Lecture et dyslexies Les pluriels de psych 1997 JAMET E Comment lisons nous gt Sciences humaines n 82 1998 p 20 25 KAUFMAN A et N Manuel d administration et de cotation Les Editions du Centre de Psychologie Appliqu e 1993a KAUFMAN A et N Manuel d interpr tation Les Editions du Centre de Psychologie Appliqu es 1993b LAFAITEUR J P CASALI M GUALBERT J M MADELINE C ROGER D THIEBOT D TRIBHOU M Tests d intelligence Etude comparative du WISC 3 et du K ABC CRDP de Caen 1998 LAFAITEUR J P CASALI M GUALBERT J M MADELINE C ROGER D THIEBOT D TRIBHOU M Tests d intelligence Etude comparative du WISC 3 et du K ABC Psychologie et Education n 46 p 115 130 2001 LIEURYA D jouer les trahisons de la m moire Le journal des psychologues n 160 p18 20 1998 MANGUEL A Une histoire de la lecture Actes Sud 1998 OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA LECTURE Apprendre lire Edition Odile Jacob Paris 1998 RAFESTIN A Probl mes pos s par l valuation de la lecture CRDP de Rouen 1987 RAFESTIN A Outils d valuation de la lecture CRDP de Rouen 1987 RIEB
9. EN L et PERFETTI C L apprenti lecteur Delachaux et Niestl 1989 ROULIN J L MONNIER La m moire de travail gt in F Eustache B Lechevallier F Viader in La m moire Neuropsychologie clinique et mod les cognitifs De Boeck 237 278 1996 SPENGER CHAROLLES L L acquisition de la lecture conscience phonologique et m canismes d identification des mots in Les entretiens Nathan Paris Nathan 111 131 1991 STAMBAK M Trois preuves de rythme gt in Manuel pour l examen psychologique de l enfant tome l R Zazzo Paris Delachaux et Niestl 243 259 1970 VAN GRUNDERBEECK N Les difficult s en lecture Ga tan Morin 1994 Annexe Descriptifs des diff rentes preuves utilis es A Les preuves de conscience phonologique Pour toutes les preuves apr s un item d exemple les deux premiers items sont des items d apprentissage 1 R p tition de logatomes Cette preuve value l aptitude d un enfant r p ter dans l ordre et sans omission de syllabe un non mot donn verbalement par le psychologue Liste des logatomes utilis s linamo ripaje silando tomindal bidonkin tolupette avaturel plitocal viloginette titrapl gie 2 D coupage d un mot en syllabes L l ve doit segmenter en syllabes un mot pr sent oralement en tapant dans ses mains Mots utilis s moto v lo ami maison voiture colier oiseau bateau l phant baladeur 3 Segmentati
10. Elle obtient un bon score 8 l preuve de lecture et reproduction de rythmes intervalle de confiance 3 9 7 4 Par contre elle choue l preuve des processus simultan s et aux preuves de discrimination visuelle Aux sous tests du K ABC elle obtient les r sultais suivants notes standards Mouvements de M moire imm diate Suites de mots Reconnaissance de Lecture Lecture Processus mains de Chiffres formes d chiffrement compr hension s quentiels 10 9 8 4 122 93 2 Gwladys 6 ans 10 mois une bonne l ve Gwladys est d crite comme une bonne l ve de la classe attentive concentr e s int ressant aux activit s propos es Les preuves pass es en premier sont les preuves du K ABC Tableau 2 1 R sultats obtenus par Gwladys Processus s quentiels Processus simultan s nn DO visuelle an atteint en lecture Conscience phonologique Logatomes Mivts de maint Reconnaissance Reproduction de de formes rythmes Syllabes En Lecture de rythmes m invers es Lecture fer des compr hension Segmentation i4 Suites de mots E www e O SS C e EE ES Gwladys choue aux preuves de discrimination visuelle Sur 11 figures identiques elle n en identifie que 2 Les r sultats obtenus aux preuves de conscience phonologique sont bons A l chelle des processus s quentiels elle obtient une note standard de 81 inf rieure de plus d un cart type la moyenne Mouvements de M moire imm dia
11. Rec 0 169 0 050 0 481 0 137 0 052 0 022 0 121 0 201 0 059 M m 034 046 0 691 0 363 0 268 0 540 0 203 0 079 0 151 0 003 Sui 029 000 0001 0 368 0 260 0 597 0 371 0 223 0 264 0 030 LD 020 022 000 031 019 0 757 0 264 0 436 0 302 0 097 0 117 LC 000 011 000 0 192 0 422 0 254 0 096 0 200 R p t 027 034 009 007 002 0 307 0 068 0 060 0 253 Repro 005 037 044 0 338 0 338 0 218 Iden 0 163 0 270 Inv 0 421 Erre L absence de corr lations positives avec les preuves de lecture pour ce qui concerne les inversions les erreurs et les figures identiques comp tences instrumentales li es la spatialit infirment l hypoth se encore couramment admise de l importance du facteur spatial dans l acquisition de la lecture Ces r sultats rejoignent ceux obtenus par Veliutino Touzin 1997 in Lecture et dyslexies p40 qui pensent que les erreurs d inversion sont le fait de probl me d association d une tiquette verbale un symbole visuel plut t qu un probl me spatial La corr lation positive entre l preuve de reconnaissance de formes et lecture et d chiffrement gt pourrait souligner l importance d une perception globale et simultan e en ce qui concerne les premiers items constitu s de lettres qu il faut reconna tre et nommer Logatomes preuve de r p tition de syllabes a des corr lations positives avec les preuves s quentielles Les preuves de rythmes de Mira Stamback peuvent
12. Titre Apprentissage de la lecture et m moire de travail TRIBHOU Michel DESS de psychologie de l enfant et de l adolescent Paris 5 Psychologue scolaire Le Long Jardin 14 210 Neuilly Le Malherbe 02 31 80 43 89 GUALBERT Jean Michel DESS de psychologie clinique et pathologique Paris 5 Psychologue scolaire 2 rue J Mac 14 100 Lisieux RESUME Cette tude a pour objet d appr hender certains m canismes cognitifs en uvre dans l apprentissage de la lecture Vingt et un enfants scolaris s au cours pr paratoire ont t examin s Ils ont pass des preuves issues du K ABC du Reversal Test les tests de rythme de Mira Stambak et des preuves de conscience phonologique Apr s une tude statistique une tude clinique de patterns caract ristiques est propos e Les principaux r sultats montrent que l apprentissage de la lecture n aurait pas de lien fort avec les capacit s d organisation spatiale ils indiquent que les processus s quentiels ne pourraient eux seuls tre un indice significatif et soulignent l importance des capacit s de traitement de l information en m moire de travail Mots cl s lecture K ABC processus s quentiels temporalit m moire de travail ABSTRACT The purpose ofthis study is an approach of certain mecanisms involved in the learning to read Twenty one primary school chiidren were examined They passed selected tests from the K ABC the reversal test the Mira Stambak tests of
13. de maturit perceptive donne lieu au recueil de trois s ries d informations On demande l enfant de ne barrer que les figures identiques On rel ve ensuite trois types de donn es 13 Reconnaissance de figures identiques C est le nombre de r ponses correctes L l ve a barr d une croix les figures identiques trac es l int rieur d une case 14 Reconnaissance de figures invers es Le nombre de figures invers es barr es par l enfant 15 Erreurs Le nombre de figures qui ne sont pas ni identiques ni invers es Bien que le nombre d erreurs n ait pas t pris en compte comme crit re pronostic par A W Edfeld il para t n anmoins int ressant de l int grer parce que li lui aussi la capacit de discriminer des formes proches
14. et de Glawdys S 32 De la m me mani re dans preuves de rythmes l opposition m moire court terme m moire de travail permet de s parer les r sultats obtenus par Ludivine de ceux obtenus par le couple Glawdys Sarah reproduction de rythmes MCT Ludivine obtient un score 12 identique ceux de Sarah 12 et de Glawdys 14 lecture de rythmes MDT Ludivine obtient un score nul alors que Sarah et Glawdys obtiennent respectivement 8 et 10 Conclusion Les principaux r sultats de cette tude montrent que 1 contrairement l id e encore commun ment r pandue il n existe pas de lien fort entre les capacit s d organisation spatiale et l apprentissage de la lecture 2 le niveau de r ussite l chelle des processus mentaux s quentiels du K ABC n est pas en lui m me un indice explicatif de la r ussite ou de l chec dans l apprentissage de la lecture 3 la r ussite de l apprentissage de la lecture serait d pendante des capacit s de traitement s quentiel des informations en m moire de travail Cependant la faiblesse num rique de l chantillon 21 sujets rapport e au nombre de variables tudi es pourrait conduire invalider les r sultats issus du traitement statistique mais l tude clinique diff rentielle des trois patterns les conforte Ils devraient donc tre soumis validation dans le cadre d une recherche d une plus grande envergure Bibliographie BEAUFILS
15. explicatives de la r ussite ou de l chec de l apprentissage de la lecture l tude pr sent e met en rapport les scores obtenus aux preuves correspondant aux champs des aptitudes ainsi d finies avec les notes obtenues aux deux preuves de lecture de l chelle des connaissances du K ABC lecture et d chiffrement et lecture et compr hension gt La m thodologie retenue consiste dans un premier temps en une analyse statistique de r sultats obtenus par vingt et un enfant de C P et dans un deuxi me temps en une comparaison de trois patterns repr sentatifs de situations scolaires contrast es Choix des preuves ou groupes d preuves 1 Les preuves de conscience phonologique La conscience phonologique c est pour J E Gombert 1992 la capacit d identifier les composants phonologiques des unit s linguistiques et de les manipuler de fa on op rationnelle gt Plusieurs niveaux sont distingu s la rime la syllabe le phone le phon me Dans un syst me d criture alphab tique comme le fran ais on comprend l importance de la capacit isoler les phon mes et faire correspondre graph mes et phon mes Pour cette tude cinq preuves ont t retenues r p tition de logatomes ou non mots d coupage d un mot en syllabes segmentation en phon mes omission d une syllabe 2 Les subtests de l chelle s quentielle du K ABC les deux sous tests de lecture de l chelle des connaissances et le
16. ntissage de la lecture dans de bonnes conditions Le Reversal test test des figures invers es vise appr cier si l enfant poss de les aptitudes pour aborder celui ci Les hypoth ses de A W Edfeld ont t les suivantes e La tendance aux inversions est un stade normal dans le d veloppement de la perception chez l enfant Elle se rencontre tr s commun ment l ge de l cole maternelle au cours duquel elle d cro t graduellement e Les enfants ayant des difficult s du type dyslexie dysorthographie manifestent une tendance aux inversions consid rablement plus forte que les autres enfants e l approche de l ge de la scolarit obligatoire la tendance aux inversions peut tre utilis e dans un but diagnostique et servir de fondement un test de maturit de la lecture Caract ristiques de la population tudi e L chantillon L chantillon tudi comprend 21 l ves test s fin juin 1998 par le psychologue scolaire de l cole apr s une ann e de cours pr paratoire dans une cole situ e dans un quartier d favoris d une ville moyenne Les l ves sont g s de 6 1 ans 7 10 ans 90 5 soit 19 des 21 sujets se situent dans la tranche d ge 6 7 ans 7 7 ans Sur la totalit de l chantillon la proportion de filles est sup rieure celle des gar ons 71 3 contre 28 7 Les enfants qui fr quentent l cole sont majoritairement issus de milieux consid r s g n ralement comme d fa
17. on d un mot en phon mes Il s agit de l habilet segmenter les phon mes constituant un mot oralis Liste des mots utilis s la il un moto oiseau l phant 4 Omission d une syllabe Evalue la capacit d un enfant omettre la premi re syllabe d un mot donn oralement Les mots utilis s sont les m mes que ceux de l preuve d coupage d un mot en syllabes B Les subtests issus du K ABC Les preuves 5 6 7 8 9 10 soit mouvements de mains reconnaissance de formes m moire imm diate des chiffres suites de mots lecture et d chiffrement et lecture et compr hension ne sont pas d crites ici car bien connues des praticiens C Les subtests de r p tition et lecture et reproduction de rythmes 11 R p tition de rythmes Mesure l aptitude d un enfant r p ter l identique un rythme frapp sur la table par l examinateur l aide d un crayon Cette preuve a t mise au point pour l tude de la structuration temporelle Elle value les possibilit s d appr hension imm diate et d autre part la possibilit de structurer de grouper ces coups dans des sous groupes plus ou moins longs et plus ou moins complexes StambakM 1970 p 252 12 Lecture et reproduction de rythmes Il s agit de lire des rythmes repr sent s sur une carte par des points plus ou moins espac s et de les reproduire en les frappant sur la table l aide d un crayon D L preuve
18. plan perceptivo moteur de la structuration temporelle Elle a compar pour ce faire les r sultats obtenus par trois groupes d enfants g s de huit ans un groupe t moin un groupe de dyslexiques et un groupe ayant un QI compris entre 60 et 75 Les r sultats obtenus figurent dans le tableau reproduit ci dessous Normaux Dyslexiques D biles Comprennent le symbolisme 23 Lisent et reproduisent 38 correctement Si Les enfants d ficients intellectuels chouent plus que les autres l preuve de compr hension du symbolisme les sujets comprennent ou non le codage d un rythme traduit en espacements entre des points repr sent s sur une carte ce qui distingue clairement les enfants dyslexiques des autres c est leur chec massif lecture et la reproduction de rythmes gt 4 Une preuve de maturit perceptive inspir e du Reversal Test Elle a donn lieu au recueil de trois s ries d informations diff rentes reconnaissance de figures identiques reconnaissance de figures invers es et erreurs Pour Edfeldt dans le monde graphique l identit de l objet est li e son orientation dans l espace La tendance inverser les lettres les chiffres et les dessins et une tendance naturelle qui d cro t avec l ge Aussi la maturit perceptive qui permet un l ve de discriminer par exemple un b gt d un p o un b d un d permet d aborder vers 6 ans l appre
19. te Suites de mots Reconnaissance de Lecture Lecture Processus mains de Chiffres formes d chiffrement compr hension s quentiels 6 10 5 8 97 91 81 Gwladys obtient des r sultats moyens aux preuves de lecture 97 en lecture et compr hension et 91 en lecture et d chiffrement 2 Ludivine 7 ans 7 mois orient e vers une classe sp cialis e Les preuves pass es en premier sont les preuves de rythmes Tableau 3 1 R sultats obtenus par Ludivine Conscience Phonologique Processus s quentiels Rythmes Discrimination visuelle Niveau atteint en lecture Logatomes 7 Mvts de mains Reconna issances de Reproduction de 12 Figures identiques 10 Lecture 5 rythmes d chiffrement formes Syllabes M moire imm diate Lecture de rythmes Figures invers es 5 Lecture 0 de chiffres compr hension 2__ Suites de mots 7 BE AR SE O Erreurs E pelo o y Ludivine obtient des scores inf rieurs la moyenne de l chantillon Cependant aux preuves de discrimination visuelle ses r sultats sont meilleurs que ceux obtenus par Gwladys et leurs notes standards l chelle des processus s quentiels sont identiques 80 et 81 Mouvements de M moire Suites de mots Reconnaissance de Lecture Lecture Processus mains imm diate de formes d chiffrement compr hension s quentiels Chiffres 8 8 4 2 54 54 80 Sur le plan scolaire Ludivine conna t le texte de la lecture par c ur ce qui indique de bonnes capacit s de m moire
20. u d unit s visuelles mouvements de mains Cependant seules les preuves d coupage d un mot en syllabes segmentation en phon mes omission d une syllabe et lecture et reproduction de rythmes se retrouvent li es sur l axe 1 avec les preuves de lecture Qu est ce qui distingue ces quatre preuves de l axe 1 des cinq autres de l axe 2 ce n est pas une distinction s quentiel non s quentiel les preuves de conscience phonologique de l axe 1 sont tout autant s quentielles que celles des processus mentaux s quentiels du K ABC de l axe 2 ce n est pas une distinction verbal non verbal les preuves r p tition de logatomes m moires de chiffres et suites de mots de l axe 2 sont tout autant verbales que les preuves de conscience phonologique de l axe 1 Ce n est pas l aspect de rythmicit nous retrouvons une preuve de rythmes sur chacun des deux axes Nous pouvons constater l analyse que les cinq preuves de l axe 2 constituent une r p tition imm diate d une s quence d unit s soit la retenue puis la restitution sans transformation d informations s quentielles par la mobilisation de la m moire court terme les quatre preuves associ es sur l axe 1 avec les deux preuves de lecture n cessitent le maintien en m moire des informations pour un traitement cognitif op ratoire c est dire la mise en uvre d un traitement cognitif des informations en m moire de travail
21. voris s Les cat gories 6 et 8 respectivement ouvrier et sans activit professionnelle repr sentent 90 46 de l chantillon contre 43 03 de la population g n rale C est surtout la cat gorie 8 sans activit professionnelle qui est sur repr sent e Elle souligne la pr sence d une forte proportion d l ves issus de familles monoparentales Niveau atteint en lecture et efficience aux sous tests du K ABC Afin de comparer les performances des sujets de l tude la population g n rale les notes brutes utilis es pour les traitements statistiques sont transform es en notes standards La population tudi e se distingue de la population de r f rence par des performances moindre aux sous tests du K ABC seuls les r sultats obtenus l preuve de m moire imm diate de chiffres font exception Effet d ordre L ordre de passation peut influer sur les r sultats obtenus aussi il est n cessaire de le faire varier En pratique il est impossible de faire passer les preuves dans tous les ordres possibles 15 L 1 307674368 10 ou m me par groupe d preuves 4 l 24 C est pourquoi seul a vari le d but de l ordre de passation des groupes d preuves Si le premier groupe d preuves se trouvait tre les sous tests issus de l chelle du K ABC 2 l ordre tait le suivant 2 3 4 1 D s lors il ne restait plus que quatre possibilit s 1 2 3 4 2 3 4 1 3 4 1 2 4 1 2 3 L absence d effet d ordre a
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