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1. abuse neglect and abuse and neglect First language 11 377 389 Delis D Kramer J Kaplan E amp Ober A 1994 CVLT C California Verbal Learning Test for children Toronto The Psychological Corporation Harcourt Brace Jovanich Inc Diamond M C 1990 Morphological cortical changes as a consequence of learning and experience Dans A B Sceibel amp A M Wechsler Eds Neurobiology of higher cognitive function London The Guilford Press Eckenrode J Laird M amp Doris J 1993 School performance and disciplinary problems among abuse and neglect children Developmental psychology 29 1 53 62 Eisen M L amp Goodman G S 1998 Trauma memory and suggestibility in children Development and psychopathology 10 717 738 Erickson M F Egeland B amp Pianta R 1989 The effects of maltreatment of the development of young children Dans D Cicchetti amp V Carlson Eds Child maltreatment pp 647 684 Cambridge Cambridge University Press Escorihuela R M Tobena A amp Fernandez Teruel A 1995 Environmental enrichment and postnatal handling prevent spacial learning deficits in aged hypoemotionnal RHA and hyperemotionnal RLA rats Learning and Memory 2 40 48 M moire et n gligence 33 Ethier L S Lacharit C amp Gagnier J P 1994 Pr venir la n gligence parentale Revue Qu b coise de Psychologie 15 3 67 86 Ethier L S Nolin P Kendirgi M D2. apprentissage utilis es et de la sensibilit l interf rence proactive Ceci permettra de v rifier la pr sence d une dysfonction mn sique chez les enfants n glig s ainsi que la nature de cette derni re s il y a lieu Fonctionnement mn sique Courbe d apprentissage Les cinq premiers essais du CVLT C permettent de r aliser une courbe l aide des r sultats moyens obtenus par les deux groupes figure 1 Une anova mesures r p t es sur le facteur essai a t r alis e pour tudier les diff rences entre les deux groupes aux cinq essais d apprentissage Placer la figure 1 1 1 Comme cette figure le d montre les participants n glig s ont un rendement inf rieur a celui des participants t moins L analyse de variance d montre qu il existe une diff rence M moire et negligence 21 significative entre les groupes F 1 37 5 87 lt 05 Il y a aussi une diff rence significative au wih niveau du facteur essai F 4 148 39 14 p lt 001 Par contre il n existe pas de r sultat significatif pour le facteur groupe X essai F 4 148 0 32 p gt 05 Ainsi les deux groupes de participants progressent d un essai l autre Toutefois le rendement du groupe clinique est toujours inf rieur celui du groupe t moin Par ailleurs une analyse a post rion permet de constater que tous les enfants du groupe clinique obtiennent des r sultats qui se situent dans la moyenne inf rieure selon
3. che de reconnaissance pour am liorer leur rep chage Ceci est d autant plus vrai puisque les enfants n glig s ne font pas plus de fausses r connaissances que is enfants t moins 37 1 42 p gt 05 Composante ex cutive impliqu e dans la m moire Pers v rations et intrusions Le test CVLT C poss de des variables sensibles au dysfonctionnement de la composante ex cutive qui peuvent alt rer la qualit des apprentissages verbaux Le nombre d intrusions et de pers v rations en est un exemple L analyse statistique r v le qu il n y a pas de diff rence significative entre les groupes en ce qui a trait au total d intrusions 36 0 49 p gt 05 et au total de pers v rations 27 95 1 66 p gt 05 produits au cours du test Il n est donc pas possible de voir des indices de dysfonctions ex cutives l aide de ces variables Sensibilit l interf rence L interf rence proactive s observe lorsqu un mat riel ant rieur nuit la capacit d apprendre du nouveau mat riel La comparaison des deux groupes est r alis e l aide d une analyse de variance mesures r p t es sur le facteur essai en utilisant le score du premier essai de la liste A et celui de la liste B Cette analyse permet de constater qu il n y a pas de diff rence significative sur le facteur groupe F 1 38 3 17 p gt 05 Par contre il existe une diff rence significative sur le plan du facteur essai F 1 37 22 4
4. chez certains enfants qui subissent de mauvais traitements que Pon puisse rencontrer une amn sie ou d autres formes d oubli de l v nement Trickett amp McBride Chang 1995 Par contre ces tudes ne nous renseignent pas sur la capacit de la fonction mn sique en dehors de cet aspect de l v nement traumatisant Par ailleurs ces derniers r sultats sembleraient plus pertinents dans l tude des enfants qui subissent des s vices physiques et sexuels Ainsi la pr sente recherche vise plut t tudier la m moire en tant que fonction principale de l apprentissage La seule tude s inscrivant dans cette approche est celle de Friedrich et al 1983 Ces auteurs ont d montr que des enfants d ge pr scolaire victimes d abus physiques taient significativement inf rieurs ceux du groupe t moin aux sous tests de m moire verbale de l chelle d habilet s McCarthy Toutefois ces auteurs n ont pas inclus les enfants n glig s dans leur tude Il y a donc un int r t certain r aliser une tude aupr s d enfants d ge scolaire en s attardant particuli rement la n gligence puisque cette situation semble la plus dommageable parmi les types de maltraitance Garbarino amp Collins 1999 Processus de la m moire La m morisation est un processus dynamique qui implique la participation de plusieurs aires c r brales Parkin 1987 Ce processus se divise en trois tapes distinctes c est dire
5. glig s utilisent significativement moins la strat gie par regroupement s mantique Cette strat gie exigeant un traitement plus complexe du mat nel cela laisse croire que ces enfants auraient une capacit d abstraction et de cat gorisation inf neure celle des enfants t moins Cette difficult d abstraction rappelle le fonctionnement des enfants ayant une d ficience intellectuelle l g re Dans les tudes ult rieures 1l serait int ressant de comparer les enfants n glig s cette population afin de mieux comprendre cette concr tude de la pens e Par ailleurs l aide concr te fournie par la t che de reconnaissance est autant utilis e par les enfants n glig s que par les enfants t moins Ainsi l hypoth se selon laquelle les enfants n glig s auraient de plus grandes difficult s lors du rappel libre en comparaison une augmentation significative de leur rendement lorsque des aides de rappel leurs sont fournies n est confirm e qu en partie En effet l augmentation du rendement n est observable que lorsque les mots cibles leurs sont pr sent s Dysfonctions frontales Il a t propos de v rifier la pr sence d un dysfonctionnement de la composante ex cutive impliqu e en m moire La pr sente tude n a pas permis d objectiver un tel dysfonctionnement par la pr sence d intrusions et de pers v rations puisque les enfants n glig s M moire et n gligence 29 n en commettent pas dava
6. v le qu au niveau de la petite enfance les enfants abus s physiquement et les enfants n glig s d montrent des retards de M moire et negligence 10 d veloppement sur le plan cognitif Toutefois il appara t clairement que les enfants n glig s sont les plus retard s a ce niveau En ce qui concerne c enfants d age scolaire les enfants abus s physiquement ou n glig s pr sentent des probl mes l cole incluant des comportements m sadapt s en classe de pauvres performances acad miques et des reprises fr quentes d ann es scolaires Sous cet aspect les enfants n glig s semblent aussi les plus s v rement affect s Trickett amp McBride Chang 1995 Ainsi 1 semble que la n gligence soit le type de maltraitance qui entra ne les d ficits les plus importants au niveau cognitif Maltraitance et neuropsychologie 11 semble pertinent de proposer que ces d ficits pourraient avoir une origine neurologique En effet selon Frank Zimmerman et Leeds 1985 et Pelsser 1989 les atteintes neurologiques comptent parmi les s quelles physiques pouvant tre caus es par l abus ou la n gligence cet gard l tude de Martin 1976 proposait que les atteintes du syst me nerveux taient assez consid rables pour g ner le fonctionnement quotidien des enfants victimes de mauvais traitements Par contre il faut mentionner que la maltraitance n entraine pas toujours des d ficits neurologiques majeurs N anmoins il
7. 22 et le groupe t moin font respectivement une chute de 1 1 et 1 0 mot Encore ict tous les r sultats des enfants du groupe clinique se situent dans les limites inf rieures de la moyenne La capacit de maintien de l information a long terme est estim e en comparant le score du cinqui me essai celui du rappel libre diff r Une analyse de variance mesures r p t es sur le facteur essai est nouveau utilis e pour explorer cette question cet gard les r sultats n atteignent pas une diff rence significative sur le facteur groupe F 1 37 3 37 p gt 05 Une diff rence significative est cependant observ e au facteur essai F 1 37 17 35 lt 001 Enfin il n existe pas de diff rence significative en ce qui concerne l interaction entre ces deux facteurs F 1 37 0 22 p gt 05 Les enfants des groupes clinique et t moin pr sentent respectivement une perte de 1 7 et 2 0 mots du cinqui me essai au rappel libre diff r Globalement les r sultats sugg rent que le passage du temps n alt re pas davantage la capacit de maintien de information des enfants n glig s Facilitation du rappel Le CVLT C renseigne sur la capacit des enfants a utiliser des aides afin d am liorer leur rappel La premi re m thode consiste comparer le score du rappel libre imm diat et celui du rappel libre diff r celui du rappel diff r indic La seconde m thode consiste comparer le score du rappel lib
8. Participants Au d part soixante enfants g s entre 5 et 12 ans et ayant v cu en situation de maltraitance ont t valu s Le recrutement des enfants du groupe clinique a t r alis en collaboration avec les Centres Jeunesse de la Mauricie et du Centre du Qu bec La collaboration avec les intervenants oeuvrant au sein de cet organisme a permis de rencontrer les parents afin de compl ter plusieurs valuations concernant la famille Ces questionnaires ont t principalement d velopp s par le Groupe de recherche en d veloppement de l enfant et la famille GREDEF de l Universit du Qu bec Trois Rivi res thier Nolin Kendirgi Desaulniers amp Couture 2000 Ethier Palacio Quintin Nolin Kendirgi Desaulniers amp Couture 2000 Ethier Palacio Quintin Jourdan Ionescu Desaulniers amp Couture 1999 Ethier Palacio Quintin Jourdan lonescu M moire et negligence 16 Lacharit Desaulniers amp Couture 1999 Ethier Palacio Quintin Jourdan lonescu Lacharit amp Couture 1990 Palacio Quintin amp Palacio Quintin 1992 ainsi que par d autres auteurs Brousseau 1999 Fortin 1996 Lord 1992 Les r ponses obtenues par ces questionnaires ont permis de connaitre le type de maltraitance v cu par chacun des participants A la base tous les enfants avaient un signalement de negligence Toutefois suite aux questionnaires remplis avec les familles 1 est apparu que certains d entre eux avaient subi en
9. correspond un niveau socio conomique faible Proc dure et mat riel L valuation des enfants d butait apr s avoir obtenu le consentement des parents Les rencontres ont eu lieu en milieu scolaire dans les locaux de notre groupe de recherche ou au domicile de l enfant selon les disponibilit s de chacun Les rencontres ont t r alis es dans un endroit calme o l valuatrice tait seule avec l enfant L ensemble des participants a t valu l aide d une batterie de tests neuropsychologiques qui permet de dresser le bilan d un bon nombre de fonctions cognitives tout en n cessitant moins de temps qu une valuation dite classique En des conditions optimales une rencontre d une dur e de 120 minutes tait suffisante pour compl ter l valuation La batterie utilis e s adresse sp cifiquement aux enfants g s de 5 12 ans et se compose de sous tests tir s du NEPSY Korkman Kirk amp Kamp 1997 M moire et n gligence 18 du WISC III Wechsler 1991 et de la batterie Halstead Reitan Reitan amp Davidson 1974 Les r sultats de ces autres tests feront l objet de publications venir La m moire et l apprentissage verbal ont t valu s a l aide du Test d Apprentissage Verbal de Californie pour Enfants CVLT C qui tait pr sent au d but de la premi re rencontre et ce pour tous les enfants Le CVLT C est un instrument issu des modeles de la psychologie cognitive Il a
10. donc de fonctions cognitives sup rieures associ es la r gion c r brale pr frontale En regard de la m moire les fonctions ex cutives interviennent entre autres dans la gestion de l interf rence dans la capacit organiser le mat riel et dans la recherche efficace du mat riel emmagasin Van der Linden 1999 Dans un test de m moire un d ficit des fonctions ex cutives peut tre mesur par la pr sence d intrusions et de pers v rations par un faible recours l utilisation de regroupements s mantiques comme strat gie de m monsation ainsi que par une plus grande sensibilit l interf rence venant d un materiel perturbateur Objectif et hypoth ses de recherche L objectif principal de cette tude est de v rifier si la n gligence entra ne des alt rations du fonctionnement mn sique dans les nouveaux apprentissages Il est particuli rement difficile d anticiper avec certitude la relation qu il peut y avoir entre la n gligence et la m moire ou l apprentissage verbal puisqu aucune recherche n a t r alis e en ce sens Les tudes cit es pr c demment d montraient que la n gligence entra ne des cons quences n gatives sur plusieurs aspects tels le d veloppement physique le fonctionnement intellectuel le langage et le cheminement scolaire de l enfant Il est donc propos que les participants en situation de n gligence auront des capacit s de m morisation et d apprentissa
11. l cole Cela s explique par le fait que la r ussite de certaines mati res d pend tr s troitement de l efficacit des processus attentionnels et mn siques Lussier amp Flessas 2001 D ailleurs 1 a t d montre que les enfants n glig s pr sentent des difficult s d apprentissage l cole ce qui augmente la fr quence de reprises de niveaux scolaires Kurtz amp al 1993 Eckenrode amp al 1993 Il serait donc important que les intervenants en milieux scolaires soient sensibilis s l impact que peut avoir la n gligence au niveau du fonctionnement mn sique et de l apprentissage verbal En ayant conscience de leurs difficult s 1l serait possible d enseigner de meilleures strat gies d apprentissage ces enfants et ou d appuyer les enseignements de nature verbale par du mat riel visuel Enfin des interventions concr tes devraient tre mises en place de fa on pr coce telles des activit s de stimulation des classes de maturation et de l orthop dagogie Memorre et negligence 31 References Applebaum A S 1977 Developmental retardation in infants as a concomitant of physical child abuse Journal of Abnormal Child Psychology 5 417 424 Azar S T Ferraro M H amp Breton S J 1998 Intrafamiliar child maltreatment Dans Ollendick amp Hersen Eds Handbook of Child Psychopathology Third edition chap 20 New York Plenum Press Baddeley A 1992 La m moire huma
12. la pr sente recherche la revue des crits scientifiques qui suivra traitera davantage des deficits rencontr s chez les enfants au dela de la n gligence Les quelques travaux dans ce domaine couvrent en effet une vari t de types de maltraitance Et souvent il y a une co existence de types de mauvais traitements chez les populations a l tude Il en ressort tout de m me une compr hension de base qui appuie l int r t d tudier la maltraitance sous un aspect pr cis en l occurence la n gligence D ficits li s la maltraitance Sur le plan du d veloppement et des fonctions intellectuelles les effets de la maltraitance sont nombreux Selon Azar Ferraro et Breton 1998 l nergie que l enfant d ploie normalement pour sa croissance est utilis e dans un but de protection et de survie Il en r sulterait donc plusieurs retards Des recherches d montrent que les enfants abus s physiquement et ou n glig s obtiennent des r sultats sigmficativement inf rieurs ceux des enfants t moins suite l administration de l chelle d veloppementale de Bailey Erikson Egeland amp Pianta 1989 Applebaum 1977 De m me Pelsser 1989 rapporte que les nourrissons en situation de n gligence pr sentent r guli rement un retard staturo pond ral le poids et la taille de l enfant pouvant tre inf rieurs au troisi me centile et ce par rapport leur niveau d ge Par ailleurs des auteurs ont d montr que la mal
13. sex age education and socio economic level The results demonstrate that neglected children have a lower verbal learning capacity than children in the control group This difficulty 15 explained by the fact that they make much less use of the strategy of semantic categorization On the other hand the results indicate that they benefit from the task of recognition It is therefore conceivable that their learning difficulties stem from a deficit in encoding recognition rather than storage Finally there is no significant difference between the neglected children and the control group in terms of the executive functions in memory These results are discussed in consideration of an environment that is poor in stimulation as the possible explanation for the delayed development of memory and verbal learning Key words Neglect memory verbal learning executive functions encoding storage recognition M moire et n gligence 5 Remerciements Je tiens remercier M Pierre Nolin mon directeur de recherche pour sa grande disponibilit et ses pr cieux conseils Cette collaboration fut r confortante de nombreux moments J aimerais exprimer ma gratitude au Fonds FCAR pour son soutien financier Gr ce l appui de cet organisme 81 pu me consacrer enti rement la r alisation de ce projet Je d sire remercier Mme Chnstiane Maxwell pour le travail de correction ainsi que M Nick Saltiel pour la traduction du sommaire J
14. t d velopp par Delis Kramer Kaplan et Ober 1994 Pour la pr sente tude la forme qu b coise d velopp e par Lussier 1996 adapt e au enfants d ge scolaire a t utilis e La dur e totale d administration de ce test est d environ 20 minutes Le CVLT C est compos de deux listes d items de magasinage La liste A liste du lundi compte 15 mots qui appartiennent trois cat gories s mantiques soit des v tements des jouets et des fruits Les mots sont plac s de fa on ce qu il n y en ait pas deux d une m me cat gorie qui se suivent Cette liste est lue au participant raison d un mot la seconde Par la suite ce dermer doit rappeler le plus grand nombre de mots dont il se souvient La liste A est pr sent e cinq reprises ce qui permet d obtenir une courbe d apprentissage La somme de bonnes r ponses aux cing essais est calcul e et ce total peut se situer entre 0 et 75 Suite cela la liste B liste du mardi compos e de 15 mots diff rents de ceux de la liste A est pr sent e au participant puis rappel e par celui ci Cette liste sert cr er de l interf rence et n est pr sent e qu une seule fois score entre 0 et 15 Elle vise cr er de l interf rence par rapport la liste A L interf rence proactive fait appel l incapacit de maintenir l attention et de contr ler les stimuli interf rents Van der Linden 1999 Elle s observe lorsque l apprentissag
15. 2 p lt 001 Enfin il n y a pas d interaction significative entre les deux facteurs F 1 37 2 70 p gt 05 Il semble donc que tous les enfants pr sentent une baisse de performance du premier essai de la liste A celui de la liste B mais les enfants n glig s ne sont pas davantage sensibles l interf rence que ne le sont les enfants t moins M moire et n gligence 25 Strat gies d apprentissage Il est int ressant de v rifier le type de strat gies utilis es dans l apprentissage Cela est rendu possible l aide des variables de rappel selon les strat gies d ordre des mots et de regroupements s mantiques Le rappel selon l ordre t moigne d une strat gie l mentaire c est dire l auto r p tition ce niveau il n existe pas de diff rence significative entre les groupes 36 1 67 p gt 05 Cela d montre que les enfants t moins utilisent autant l ordre des mots comme strat gie que les enfants n glig s Les regroupements s mantiques constituent une strat gie plus labor e cet gard l analyse r v le une diff rence significative entre les groupes 36 2 19 p lt 05 Les enfants du groupe t moin utilisent davantage ce type de strat gie que les enfants n glig s Discussion L objectif principal de la pr sente tude tait de v rifier si la n gligence entra ne des alt rations du fonctionnement mn sique Les r sultats obtenus soutiennent l hypoth se se
16. 312 316 M moire et n gligence 34 Friedrich W N Einbender A J amp Lucke W J 1983 Cognitive and behavioral characteristics of physically abused children Journal of Consulting and Clinical Psychology 51 313 314 Garbarino J amp Collins C C 1999 Child neglect The family with a hole in the middle Dans H Dubowitz Ed Neglected children Research practice and policy pp 1 23 Thousand Oaks Sage publications Howing P T Wodarski J S Kurtz P D amp Gaudin J M 1993 Maltreatment and the school age child Developmental outcomes and system issues New York The Haworth Press Korkman M Kirk U amp Kamp S 1997 NEPSY San Antonio Psychological Corporation Kurtz P D Gaudin J M Wodarski J S amp Howing P T 1993 Maltreatment and the school aged child schoo performance consequences Child abuse and Neglect 17 581 589 Lezak M D 1995 Neuropsychological Assessment Third edition New York Oxford University Press Lord M Thibeault M V zina A amp coll 1992 Manuel d utilisation et d interpr tation de l inventaire concernant le bien tre de l enfant en lien avec l exercice des responsabilit s parentales I C B E Centre jeunesse de l Estrie Sherbrooke Lussier F 1996 Version fran aise du CVLT pour enfants H pital Ste Justine Montr al Document in dit Lussier F amp Flessas J 2001 Neuropsychologie de l enfant Trouble
17. UNIVERSITE DU QUEBEC MEMOIRE PRESENTE A L UNIVERSIT DU QUEBEC A TROIS RIVIERES COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAITRISE EN PSYCHOLOGIE PAR MARYSE TURGEON RELATION ENTRE LA NEGLIGENCE ET LA CAPACITE DE MEMORISATION ET D APPRENTISSAGE VERBAL CHEZ DES ENFANTS DE 5 A 12 ANS JUIN 2002 Universit du Qu bec Trois Rivi res Service de la biblioth que Avertissement L auteur de ce m moire ou de cette th se a autoris l Universit du Qu bec Trois Rivi res a diffuser des fins non lucratives une copie de son m moire ou de sa th se Cette diffusion n entraine pas une renonciation de la part de l auteur ses droits de propri t intellectuelle incluant le droit d auteur sur ce m moire ou cette th se Notamment la reproduction ou la publication de la totalit ou d une partie importante de ce m moire ou de cette th se requiert son autorisation M moire et n gligence Ce document est r dig sous la forme d un article scientifique tel qu il est stipul dans les r glements des tudes avanc es art 16 4 de l Universit du Qu bec Trois Rivi res L article a t r dig selon les normes de publication d une revue reconnue et approuv e par le Comit d tudes avanc es en psychologie Le nom du directeur de recherche pourrait donc appara tre comme coauteur de l article soumis pour publication Table des mati res Sommaire Abstract Remerciements Contex
18. a t propos que les troubles intellectuels et les difficult s d apprentissage s expliqueraient partiellement du moins par des s quelles neurologiques mineures Salzinger Kaplan Pelcovitz Samit amp Krieger 1984 Par ailleurs l environnement externe dans lequel l enfant volue a une grande influence sur le d veloppement c r bral Braun 2000 Selon cet auteur l enfant a besoin d tre stimul au plan sensoriel et psychoaffectif afin d atteindre un niveau optimal de maturation c r brale En effet la stimulation permet le d veloppement de connexions dendritiques et synaptiques Plusieurs recherches ont abord les effets de l environnement sur le d veloppement c r bral L tude de Diamond 1990 d montre que des ratons lev s dans un environnement enrichi ont une M moire et n gligence 11 meilleure croissance c r brale et ce comparativement des ratons lev s dans un environnement pauvre en stimulation Une autre tude conclut en ce en ajoutant que l enrichissement pr coce du milieu a un effet b n fique sur le fonctionnement c r bral et ce m me tr s long terme Escorihuela Tobena amp Fernandez Tuerel 1995 Ces donn es sont int ressantes en regard de la n gligence puisque ce contexte de vie se d finit principalement par le manque de stimulation Ainsi l opinion selon laquelle la maltraitance pourrait occasionner des d ficits au niveau du fonctionnement neurologique
19. ages Montr al DSC de l H pital du Sacr C ur Salzinger S Kaplan S Pelcovitz D Samit C amp Krieger R 1984 Parent and teacher assessment of children s behavior in child maltreating families Journal of the american academy of child psychiatry 23 458 464 M moire et n gligence 36 Trickett P K amp McBride Chang C 1995 The developmental impact of different forms of child abuse and neglect Developmental review 15 311 337 Trocm N M MacLaurin B J Fallon B A Daciuk J F Billingsley D A Toungny M Mayer M Wright J Barter K Burford G Hornick J Sulivan R amp McKenzie B 2001 Canadian incidence study reported child abuse and neglect Ottawa Public Works and Government Services Canada Tulving E 1983 Elements of episodic memory Londres Oxford University Press Tulving E amp Osler S 1968 Effectiveness of retrieval cues in memory for words Journal of experimental psychology 77 593 601 Van der Linden M 1999 Neuropsychologie des lobes frontaux Marseille Solal Wechsler D 1991 Weschler Intelligence Scale for children IIT New York Psychological Corporation White L S 1986 The effect of child abuse and neglect on cognitive development of black male children Thesis University of Illinois at Chicago M moire et n gligence 37 Tableau 1 Moyennes et carts types des deux groupes pour les variables de m morisation
20. alcule un rappel selon l ordre Ce total peut tre entre 0 et 98 Le nombre total de pers v rations mots r p t s t moignant d une difficult d inhibition et d intrusions mots ne faisant pas partie de la liste pr sent e est mesur et varie entre un minimum de 0 et un maximum illimit Ainsi le CVLT C permet de mesurer plusieurs composantes du fonctionnement mn sique R sultats Les analyses statistiques qui vont suivre comparent les deux groupes c est dire les participants en situation de n gligence et les participants t moins sur la base de comparaison de moyenne Le tableau 1 pr sente les r sultats moyens et les carts types obtenus par les deux groupes et ce l exception des r sultats obtenus aux cinq essais d apprentissage M moire et n gligence 20 Placer le tableau 1 ici La pr sentation des r sultats est divis e en deux parties principales de maniere a r pondre aux objectifs et hypotheses pos s pr c demment La premi re partie concerne le fonctionnement mn sique cet gard diff rents aspects seront pr sent s tels la courbe d apprentissage le maintien des informations court et long terme ainsi que la facilitation du rappel l aide d indices cat goriels et de la t che de reconnaissance La seconde partie examinera la composante ex cutive impliqu e dans la m moire Il sera question de la pr sence de pers v rations et d intrusions des diverses strat gies d
21. e de la liste A rend difficile l apprentissage de la liste B Imm diatement apr s le rappel de la liste B le participant doit rappeler les mots de la liste A rappel imm diat libre Ce total de bons mots rappel s se situe entre 0 et 15 Apr s un d lai d une vingtaine de minutes durant lequel aucun test de nature verbale n est administr le M moire et n gligence 19 participant doit rappeler le plus de mots de la liste A dont il se souvient rappel diff r libre total entre 0 et 15 Ensuite on demande au participant de rappeler la liste A selon les categories s mantiques qu on lui fournit rappel diff r indic total entre et 15 Enfin le test se termine par la t che de reconnaissance qui implique une pr sentation verbale de 36 mots soit les 15 mots de la liste A et 21 distracteurs Le sujet doit indiquer si chacun des mots fait partie ou non de la liste A Le score de reconnaissance se situe donc entre 0 et 15 Il est possible de calculer une fausse reconnaissance chaque fois que le participant croit qu un distracteur fait parti de la liste A Cette variable se situe entre et 21 Dans l ensemble du test lorsque le participant rappelle deux mots cons cutifs d une m me cat gorie on calcule un point de regroupement s mantique Ce total peut donc se situer entre 0 et 96 De m me lorsque deux mots sont rappel s dans le m me ordre que celui dans lequel la liste fut pr sent e par l valuatrice on c
22. e remercie les intervenants des Centres Jeunesse de la Mauricie et du Centre du Qu bec pour leur aide au niveau du recrutement des participants De plus je tiens remercier les enfants les parents les enseignants les directeurs d cole et les autres intervenants qui ont contribu la r alisation de cette recherche Sans leur participation ce projet n aurait pu voir le jour Enfin je d sire remercier ma famille ainsi que mon conjoint pour leur encouragement et leur appui tout au long de mon cheminement dans ce projet M moire et n gligence 6 it Contexte th orique Introduction La maltraitance est une probl matique pouvant tre abord e sous diff rents aspects En effet ce terme regroupe diff rents types de mauvais traitements tels la n gligence l abus physique l abus sexuel le mauvais traitement motif et le mauvais traitement moral ducatif et l gal Cicchetti amp Barnett 1991 Sur les plans th orique et clinique 1l importe cependant d tudier les groupes d enfants maltrait s selon les situations probl matiques qu ils ont v cues En effet des travaux r cents Tnckett amp McBride Chang 1995 Trocm MacLaurin Fallon Daciuk Billingsley Tourigny et al 2001 tendent a d montrer que les divers types de maltraitance entra nent des cons quences diff rentes chez enfant Cette tude compte parmi les premi res qui s int ressent la maltraitance dans une perspective neurops
23. emmagasin e Roediger amp Guynn 1996 Ce processus est intimement li a l encodage et l emmagasinage Ainsi il est difficile de diff rencier un d ficit de r cup ration d un d ficit d encodage l aide des outils d valuation actuels En effet une difficult au niveau du rappel pourrait tre caus e autant par un trouble de rep chage du mat riel que par un mauvais encodage Toutefois 1l est possible de faire une distinction entre un trouble de r cup ration et un trouble d emmagasinage Lorsqu il s agit d une difficult de r cup ration les indices fournis am liorent le rendement lors du rappel L information tant emmagasin e il est possible de la r cup rer avec de l aide Il est donc important que le test de m moire comporte une t che de rappel indic et une t che de reconnaissance form e de bonnes et de mauvaises cibles afin de cibler le processus mn sique d ficitaire Enfin chacun des processus impliqu s dans la m moire peut pr senter un trouble dont le niveau de gravit s chelonne de l ger s v re Les fonctions ex cutives sont aussi impliqu es dans le fonctionnement de la m moire Selon Lezak 1995 ces premi res font appel l anticipation la planification l organisation M moire et n gligence 14 au jugement a la formulation d hypotheses la flexibilit mentale et l ex cution ad quate de toute d marche cognitive ou comportementale Il s agit
24. esaulniers R amp Couture G 2000 Informations concernant le parent Trois Rivi res GREDEF Universit du Quebec Trois Rivi res Ethier L S Palacio Quintin E Jourdan Ionescu C Desaulniers R amp Couture G 1999 Informations sur la vie familiale Trois Rivieres GREDEF Universit du Qu bec a Trois Rivi res Ethier L S Palacio Quintin E Jourdan Ionescu C Lacharit C Desaulniers R amp Couture G 1999 Informations d mographiques Trois Rivi res GREDEF Universit du Qu bec Trois Rivi res Ethier L S Palacio Quintin E Jourdan lonescu C Lacharit C amp Couture G 1990 Fiche d inscription Trois Rivi res GREDEF Universit du Qu bec Trois Rivi res Ethier L S Palacio Quintin E Nolion P Kendirgi M Desaulniers R amp Couture G 2000 nformations concernant l environnement premier de l enfant cible Trois Rivi res GREDEF Universit du Qu bec Trois Rivi res Eustache F Lambert J amp Viader F 1997 R ducations neuropsychologiques Paris De Boeck Universit Fortin A Cyr M amp Ch nier N 1996 Questionnaire sur les r solutions de conflits strat gies utilis es par les parents envers les enfants Document in dit Universite de Montr al Frank Y Zimmerman R amp Leeds M D 1985 Neurological manifestations in abused children who have been shaken Developmental medicine and child neurology 27
25. est bien appuy e par les recherches 1 y a donc un int r t poursuivre les travaux dans cette perspective afin de bonifier les connaissances actuelles M moire et maltraitance Il a t remarqu au niveau du d veloppement du langage et du fonctionnement intellectuel que la maltraitance tait li e la manifestation de retards et de dysfonctionnements Par contre cela ne fait que survoler quelques uns des aspects parmi l ensemble possible des fonctions cognitives De plus les recherches ant rieures ont t r alis es dans une approche traditionnelle en psychologie du d veloppement La pr sente tude s inscrit plut t dans une approche neuropsychologique En ce sens la m moire repr sente un pilier important du fonctionnement cognitif Les tudes qui se sont pench es sur la m moire dans le contexte de la maltraitance ne l ont fait qu en rapport avec le souvenir de l v nement traumatique et non pas selon une description du fonctionnement de la m moire et de l apprentissage par rapport du materiel nouveau En situation de traumatisme psychologique la m moire serait affect e par le fait que l enfant boulevers serait alors inattentif aux d tails de l v nement Il en r sulterait une moins bonne efficacit organiser encoder et r cup rer les informations des v nements v cus au Memoire et n gligence 12 moment de la situation traumatisante Eisen amp Goodman 1998 De plus 11 semble
26. et des fonctions executives en m moire Groupe clinique Groupe t moin M ET M ET Capacit d apprentissage et de m morisation Liste B 4 30 2 06 4 80 1 64 Rappel libre imm diat 7 93 2 40 8 20 2 31 Rappel libre diff r 7 00 3 26 8 85 3 05 Rappel indice diff r 7 40 2 68 9 40 2 37 Reconnaissance 13 40 1 50 14 11 1 05 Total de faux positifs 2 40 2 82 1 26 2 13 Fonctions ex cutives dans la m moire Total d intrusions 7 37 7 85 6 26 5 84 Total de pers v rations 5 79 3 55 8 80 7 25 Regroupements s mantiques 14 37 7 47 20 05 8 52 Rappel selon l ordre 3 42 2 36 4 74 2 49 Interf rence proactive 533 8 81 11 00 12 66 M moire et n gligence 38 Groupe clinique Groupe t moin Moyenne de mots appris 3 4 Essais Figure 1 Courbe d apprentissage r alis e l aide des cinq essais du CVLT C
27. ge verbales inf rieures celles des participants t moins ce niveau deux hypoth ses distinctes sont mises La premi re propose que les enfants n glig s pr senteront une dysfonction mn sique et non une amn sie ou un d ficit majeur de la m moire La dysfonction mn sique diff re de l amn sie par rapport la quantit d information M moire et n gligence 15 m moris e L amn sie est pr sente lorsque peu ou pas de mat riel est rappel aux tests de m moire en raison d un d ficit d emmagasinage Ainsi une atteinte de qualit l g re est pos e en terme de s v rit des d ficits observ s puisque la difficult serait caus e par un retard de d veloppement plut t que par une l sion des structures c r brales responsables de la m moire long terme Cela se v rifiera par une difficult plus grande lors des rappels libres par comparaison une am lioration significative du rendement lorsque des aides de rappel seront fournies aux participants La seconde hypoth se propose l existence d une dysfonction des composantes ex cutives de la m moire chez les enfants n glig s Cela sera v rifi par la pr sence d un plus grand nombre d intrusions et de pers v rations par une plus grande sensibilit l interf rence proactive et par l utilisation d un nombre moindre de regroupements s mantiques en tant que strat gie de m morisation chez ce dernier groupe d enfants M thode
28. gligence 27 d ficit de l attention auditive pourrait expliquer la surcharge et le niveau inf rieur de l apprentissage chez les enfants n glig s Strat gies mn siques Les r sultats obtenus en regard des strat gies d apprentissage utilis es laisse croire un d ficit d encodage r cup ration Ces deux aspects de l apprentissage et de la m morisation sont intimement li s En effet selon Crosson Novack Trennery amp Craig 1989 les difficult s rencontr es par les participants ayant des troubles d encodage et par ceux ayant des troubles de r cup ration ne sont respectivement dus qu un d faut d organisation du mat riel ou une difficult de strat gies de recherche De plus 1 est difficile de diff rencier un d ficit d encodage d un d ficit de r cup ration du mat riel En effet il semble d une part que les processus d encodage soient reli s aux processus de r cup ration par les l ments sp cifiques qu ils rattachent un item alors que d autre part les structures anatomiques impliqu es dans l encodage soient galement li es la r cup ration Tulving et Osler 1968 Par ailleurs certaines strat gies sont plus labor es et donc plus efficaces que d autres en terme de qualit d encodage En effet plus l information sera trait e de mani re profonde s mantique plus la trace mn sique sera forte et durable Craik amp Lockhart 1972 Les strat gies de m monsation ut
29. herche confirment l hypoth se que la n gligence entra ne des difficult s au niveau de la m moire et de l apprentissage verbal Ces difficult s se retrouvent au niveau de l encodage et de la r cup ration du mat riel Il importe de souligner que ces tapes sont cruciales pour un fonctionnement mn sique ad quat Par ailleurs il a t d montr que l encodage et la r cup ration sont tr s li s aux strat gies d apprentissage utilis es par l enfant Toutefois la strat gie la plus efficace soit la cat gorisation s mantique est tr s peu Memorre et n gligence 30 utilis e par les enfants n glig s Ce manque de strat gies pourrait expliquer le fait que les enfants n glig s montrent des capacit s d apprentissage verbal inf rieures aux enfants t moins Il serait int ressant que des recherches ult rieures v nfient si ces difficult s se retrouvent galement dans la modalit visuelle D autre part la pr sente tude met la possibilit d un retard au niveau du d veloppement c r bral des enfants n glig s en raison d un manque de stimulation intellectuelle et affective Cette proposition m rite d tre approfondie par des recherches ult rieures afin de mieux comprendre cette population Les difficult s mises en lumi re par cette recherche peuvent avoir un impact sur le cheminement acad mique de ces enfants En effet selon Braun 2000 les d ficits mn siques sont extr mement handicapants
30. i s aucun moment du processus de s lection Chacun des enfants du groupe t moin a t appari un enfant du groupe clinique selon des crit res pr cis tels que l ge 6 mois le sexe la scolarit de l enfant et le niveau M moire et n gligence 17 socio conomique Le groupe t moin est compos de vingt participants soit dix gar ons et dix filles ayant grandi dans un environnement sans oe L age moyen de ce groupe est de 8 ans 7 mois cart type 1 an 9 mois Dans le but de comparer l ge moyen du groupe clinique celui du groupe t moin un test de Student a t effectu Ce test ne d montre aucune diff rence significative 438 0 12 p gt 05 entre les deux groupes En ce qui concerne la variable sexe il n existait pas non plus de diff rence significative entre les groupes x 0 00 p gt 05 Le nombre d ann es de scolarit moyen est de 2 3 ans cart type 1 5 ans pour le groupe clinique et de 2 5 ans cart type 1 5 ans pour le groupe t moin Les analyses d montrent qu il n y a pas de diff rences significatives entre les groupes sur cet aspect 438 0 29 p gt 05 Le niveau socio conomique fut tablit partir du revenu familial annuel brut mais sans tenir compte du nombre de personnes vivant avec ce revenu notamment le nombre d enfants par famille Ce revenu s av re identique entre les deux groupes x 0 96 p gt 05 soit moins de 25 000 dollars canadiens ce qui
31. ilis es par les enfants vont de celles tr s l mentaires comme la simple r p tition mentale jusqu des strat gies plus complexes tels la visualisation les regroupements s mantiques et l utilisation de scripts Braun 2000 En ce qui concerne les participants de notre tude il n existe pas de diff rence entre les groupes dans l utilisation de la strat gie de l ordre s riel des mots Toutefois les r sultats d montrent que les enfants t moins utilisent significativement davantage la strat gie par regroupements s mantiques que les enfants n glig s Ainsi ces derniers poss dent moins de strat gies qui leur permettraient de mieux encoder et r cup rer les M moire et n gligence 28 informations verbales qui leur sont pr sent es Cette id e est support e par le rendement donn aux t ches de rappel diff r En effet il se pourrait que les enfants n glig s ne b n ficient pas des indices cat goriels pour s am liorer Le seuil de signification tant de 07 l serait int ressant de v rifier cette possibilit lors de recherches futures ce niveau il a t d montr que l efficacit d un indice de r cup ration serait li e au fait que l information contenue dans cet indice a t encod e et qu elle fait partie int grante de la trace mn sique Eustache Lambert amp Viader 1997 Par ailleurs il serait interessant de v rifier ult rieurement les raisons pour lesquelles les enfants n
32. ine th orie et pratiques Grenoble Presses Universitaires de Grenoble Botez M L 1996 Neuropsychologie clinique et neurologie du comportement Deuxi me dition Montr al Les Presses de l Universit de Montr al Braun C 2000 Neuropsychologie du d veloppement Paris Flammarion M decine Science Brousseau M 1999 Za perception du fonctionnement familial de parents n gligents et non n gligents et les facteurs familiaux parentaux et environnementaux associ s Qu bec Th se pr sent e la Facult des tudes sup rieures de l Universit Laval 220 p Cicchetti D amp Barnett D 1991 Toward the development of a scientific nosology of child maltreatment Dans W M Groove amp D Cicchetti Eds Thinking clearly about psychology Volume 2 Personality and psychopathology pp 346 377 Minneapolis University of Minnesota Press Craik F I M amp Lockhart R 5 1972 Levels of processing A framework for memory research Journal of Verbal learning and Verbal behavior 671 684 M moire et n gligence 32 Crosson B Novack T A Trennery M R amp Craig P L 1989 Differentiation of verbal memory deficits in blunt head injury using the recognition tnal of CVLT An exploration study The Clinical Neuropsychologist 3 1 29 44 Culp R E Watkins R V Lawrence H Letts D Kelly D J amp Rice M L 1991 Maltreated children s language and speech development
33. l encodage l emmagasinage et la r cup ration de l information Ainsi un test de m moire doit s int resser ces trois tapes afin d offrir une compr hension globale du fonctionnement mn sique L encodage est un processus actif qui vise transformer les l ments pr sent s en trace mn sique partir de certaines de leur caract ristiques Tulving 1983 La qualit du traitement aura un impact sur la r cup ration de l information Par exemple une analyse s mantique du M moire et n gligence 13 mat riel verbal sera plus efficace que l autor p tition puisque la trace mn sique sera plus profonde en raison du traitement plus labor Braun 2000 Lussier amp Flessas 2001 Ainsi dans un test de m moire la mesure des strat gies utilis es renseigne sur la qualit de l encodage Selon Tulving 1983 l emmagasinage est le processus par lequel la trace mn sique est entrepos e et passe donc de la m moire a court terme la m moire long terme Un trouble au niveau de l emmagasinage s observe principalement par un faible rendement lors des rappels intentionnels des informations apprises et lorsque l apport d indices ne permet pas d am lioration Comme le mat riel n est pas emmagasin en m moire long terme 1l ne peut tre r cup r et les indices offerts au sujet n augmentent pas la performance Le processus de r cup ration permet d avoir acces a une information qui a t
34. les normes du test et ce pour chacun des cinq essais Les enfants n glig s ont donc une capacit d apprentissage verbal inf rieure celle des enfants t moins mais celle ci demeure dans les normes selon l ge des enfants Maintien de l information Le maintien de l information verbale court terme est v rifi en comparant le score du cinqui me essai d apprentissage au score de rappel libre imm diat Il est reconnu qu une perte l g re de l information est un ph nom ne normal dans ce genre de test Une analyse de variance mesures r p t es sur le facteur essai permet la fois de v rifier si les enfants du groupe clinique rapporteront moins de mots aux deux rappels comparativement aux t moins facteur groupe mais aussi de comparer les sujets par rapport eux m mes facteur essai Au niveau de cette variable il n existe pas de diff rence significative entre les deux groupes F 1 37 2 05 p gt 05 On observe cependant un difference significative au facteur essai F 1 37 27 68 p lt 001 Enfin interaction entre les deux facteurs n est pas significative F 1 37 1 52 p gt 05 Ceci indique que les enfants des deux groupes rapportent moins de mots au rappel libre imm diat qu il ne le font au cinqui me essai d apprentissage mais qu il a pas de diff rence entre les deux groupes en terme de maintien de information court terme D ailleurs le groupe clinique M moire et negligence
35. lon laquelle les enfants n glig s ont des capacit s d apprentissage verbal inf rieures celles des enfants t moins Par ailleurs tel que propos il s agit d une dysfonction mn sique par opposition une amn sie ou une d ficience majeure l gard de la seconde hypoth se il semble que les enfants n glig s soient moins enclins utiliser des strat gies de cat gorisation s mantique pour m moriser le mat riel verbal Toutefois ils ne pr sentent pas d indices de dysfonctionnement de la composante ex cutive en m moire M moire verbale 11 a t d montr que les enfants n glig s ont toujours un rendement moindre tout au long des cinq essais d apprentissage ce qui t moigne d une capacit inf rieure celle des enfants M moire et negligence 26 t moins bien que la courbe d apprentissage soit ascendante pour les deux groupes N anmoins ces r sultats ne peuvent tre expliqu s par un trouble s v re de m moire tels une amn sie ou un d ficit de l emmagasinage puisque le cas ch ant cela entrainerait tr s t t un plafonnement de la courbe d apprentissage Par ailleurs on aurait aussi d montr un rendement d ficitaire des enfants n glig s par rapport aux t moins lors du rappel libre imm diat ce qui n est pas le cas Il faut aussi souligner que les r sultats des enfants t moins se situent dans les normes selon le niveau d ge des enfants Ceci sugg re que lorsque l inf
36. ntage que les enfants t moins Par contre la difficult au niveau de l encodage r cup ration ainsi que le niveau d abstraction peu lev en regard des strat gies utilis es peut supposer d une dysfonction frontale Comparativement aux autres aires c r brales les aires pr frontales sont celles dont le d veloppement se poursuit le plus longtemps apr s la naissance Lussier amp Flessas 2001 De plus ces aires prennent en charge les fonctions sup rieures telles l abstraction la cat gorisation et l ensemble des fonctions ex cutives Il appara t alors int ressant de proposer que les enfants n glig s pr sentent un retard neurod veloppemental o une immaturit des lobes frontaux Cette id e de retard de maturation c r brale pourrait s appuyer sur les travaux qui ont d montr que l environnement a une influence sur le d veloppement du cerveau Braun 2000 Ainsi le manque de stimulation observable dans un contexte de n gligence pourrait tre la cause de ce retard de d veloppement Il existe d ailleurs des crits dans le domaine de la recherche animale Diamond 1990 Escorthuela amp al 1995 qui vont dans ce sens Dans ce contexte la pr sente tude pourrait s ajouter celles qui ont d montr la pr sence de retards d veloppementaux chez les enfants n glig s Trickett amp McBridge Chang 1995 Culp amp al 1991 Erikson amp al 1989 Conclusion Les r sultats obtenus dans cette rec
37. ormation verbale a t encod e elle demeure en m moire et ce tant chez les enfants n glig s que chez les enfants t moins D autre part les r sultats obtenus d montrent que les enfants n glig s semblent maintenir l information dans le temps Ainsi la capacit d emmagasinage du mat riel verbal est pr sente de fa on semblable chez les deux groupes d enfants Cela est aussi appuy par les r sultats la t che de reconnaissance ce niveau les deux groupes d enfants ne sont pas diff rents Les enfants n glig s reconnaissent le mat riel appris parmi des stimuli distrayants et ce sans faire davantage de fausses reconnaissances Par ailleurs i est essentiel d aborder les ressources attentionnelles de l enfant lorsqu on traite de la m moire et de l apprentissage En effet par leur nature l attention et la m moire constituent des fonctions n cessairement tr s li es et fortement impliqu es dans les processus d apprentissage Lussier amp Flessas 2001 De m me selon Baddeley 1992 il semble bien tabli qu un bon apprentissage n cessite une attention soutenue Dans la pr sente recherche Vinstrument utilis requiert la mobilisation de l attention auditive de l enfant L valuation pr alable de cette fonction serait donc tr s importante dans les prochaines recherches afin de mieux comprendre l interaction de ces deux fonctions chez les enfants n glig s En effet un M moire et n
38. physique ou de la n gligence n entra ne pas les m mes cons quences chez l enfant L abus physique et la n gligence peuvent tre consid r s comme tant des v nements h t rog nes au niveau du contenu de la s v rit de la chronicit et des effets psychologiques Azar et al 1998 Selon Rouleau 1984 les enfants abus s physiquement risquent d avoir des difficult s scolaires En effet ces derniers ont davantage de probl mes d adaptation sociale ont peu d initiative ainsi qu une faible estime de soi Tandis que les enfants n glig s peuvent pr senter des retards de croissance importants Chez ceux ci tous les aspects du d veloppement peuvent tre affect s entra nant souvent des retards intellectuels ou langagiers D ailleurs l tude de Culp Watkins Lawrence Letts Kelly et Rice 1991 d montre que la n gligence est le type de maltraitance le plus fortement associ des retards de langage expressif et r ceptif D autre part il a t rapport que les enfants n glig s pr sentaient des retards acad miques plus s v res que les enfants abus s Howing Wodarski Kurtz amp Gaudin 1993 Cela fut galement observ par Eckenrode amp al 1993 En effet ces auteurs ont constat que la n gligence survenant seule ou en combinaison avec l abus est associ e aux plus faibles performances acad miques obtenues parmi les enfants maltrait s La recherche de Trickett et McBride Chang 1995 r
39. plus de la violence physique ou de l abus sexuel Ces participants soit dix huit ont t retir s de l tude afin de mesurer uniquement l impact de la n gligence D autre part afin d assurer une plus grande validit des r sultats il tait essentiel de v rifier 51 les participants ne pr sentaient pas de difficult s majeures qui auraient pu remettre en cause leurs performances lors de l valuation de la fonction l tude Cela a t r alis l aide de questionnaires d informations remplis par les parents de chacun des enfants et ce tant pour le groupe t moin que pour le groupe clinique Ainsi deux enfants ont t retir s du groupe clinique puisqu ils pr sentaient une probl matique concomitante s v re c est dire un trouble langagier de type dysphasique qui pouvait interf rer sur la m moire verbale Par ailleurs ces questionnaires ont permis de s assurer qu aucun enfant du groupe t moin n avait v cu en situation de n gligence Donc le groupe clinique a t r duit vingt participants ayant v cu de la n gligence Il est compos de dix gar ons et de dix filles dont l ge moyen est de 8 ans 7 mois cart type 1 an 10 mois Le recrutement des participants du groupe t moin a t r alis avec l aide de la direction des coles fr quent es par les enfants en situation de n gligence Il est entendu que pour des raisons d ordre thique ces derniers n ont pu tre identif
40. rbal inf rieure celle des enfants t moins Cette difficult s explique par le fait qu ils utilisent beaucoup moins la strat gie de cat gorisation s mantique Par contre les r sultats d montrent qu ils tirent profit de la t che de reconnaissance Il est donc possible de croire que leurs difficult s d apprentissage rel ve d un d ficit de l encodage r cup ration plut t que de l emmagasinage Enfin 1l n existe pas de diff rence significative entre les enfants n glig s et les enfants t moins sur le plan des composantes ex cutives en m moire Les r sultats sont discut s la lumi re des effets d un milieu pauvre en stimulations comme facteur explicatif de ce retard de d veloppement de la m moire et de l apprentissage verbal Mots cl s N gligence m moire apprentissage verbal fonctions ex cutives encodage emmagasinage r cup ration M moire et n gligence 4 Abstract Child neglect may cause retardation in terms of development intellectual function and language This study was designed to determine whether child neglect can be correlated with memory and verbal learning deficiencies in children of school age The 15 based on the evaluation of twenty neglected children aged between 5 and 12 years using the California Verbal Learning Test for Children CVLT C Their performance was compared to a control group of twenty children raised in an environment without neglect paired according to
41. re imm diat au score de reconnaissance Ceci indique si les enfants b n ficient des indices soit les cat gories s mantiques des mots de la liste A soit les mots exacts de la liste A parmi des distracteurs Des analyses de variance mesures r p t es sont utilis es comme pr c demment Les r sultats de l analyse comparant les deux groupes sur les variables de rappel imm diat libre et de rappel diff r indic sugg rent qu il n y a pas de diff rence significative entre les deux groupes 1 38 3 38 p gt 05 Toutefois le r sultat atteint presque le niveau de M moire et negligence 23 signification avec une probabilit de 07 On note la m me manifestation sur le plan du facteur essai 1 38 3 56 p 07 Enfin l interaction entre les deux facteurs est significative F 1 38 5 88 p lt 05 Ces r sultats semblent sugg rer que seulement les enfants t moins b n ficient de l indi age par cat gories s mantiques Les analyses faites pour comparer le score du rappel libre diff r celui du rappel diff r indic montrent une diff rence significative sur le facteur groupe F 1 38 5 15 p lt 05 Par contre il n y a pas de diff rence significative ni sur le facteur essai F 1 38 2 29 p gt 05 ni sur le plan de l interaction entre ces deux facteurs F 1 38 0 06 p gt 05 Les enfants n gliges obtiennent des r sultats inf rieurs ceux des t moins aux deux variables mais aucun des de
42. s d veloppementaux et de l apprentissage Paris Dunod M moire et n gligence 35 Martin H P 1976 The abused child a multidisciplinary approach to developmental issues and treatment Cambridge Ballinger Oates R K amp Peacock A 1984 Intellectual development of battered children Australian and New Zealand Journal of developmental disabilities 10 27 29 Palacio Quintin V amp Palacio Quintin E 1992 Version en francais du questionnaire CAP de Milner Trois Rivi res GREDEF Universit du Qu bec Trois Rivi res Parkin J 1987 Memory and amnesia an introduction New York Basil Blackwell Ltd Pelsser R 1989 Manuel de psychopathologie de l enfant et de l adolescent pp 429 454 Montr al ditions Ga tan Morin Reitan R M amp Davidson L A 1974 Clinical neuropsychology current status and applications Washington V H Winston and Sons Reynolds C R amp Bigler E D 1997 Clinical neuropsychological assessment of child and adolescent memory with the Test of Memory and Learning Dans C R Reynolds amp E Fletcher Janzer Eds Handbook of clinical child neuropsychology Second edition pp 296 319 New York Plenum Press Roediger H L Guynn M J 1996 Retrieval Processes Dans E L Bjork amp R A Bjork Eds Memory chap 7 San Diego Academic Press Rouleau F 1984 L cologie de l enfance maltrait e Rapport pr liminaire 70 p
43. s ont constat que les enfants maltrait s ont des r sultats plus faibles aux t ches de langage et de math matiques De plus les enseignants de ces enfants rapportent que leur travail et leur niveau d apprentissage sont inf rieurs la moyenne Toujours selon ces auteurs les difficult s acad miques se refl tent aussi dans les diff rences au niveau des ann es scolaires reprises En effet 24 des enfants du groupe t moin avait repris une ou plusieurs ann es comparativement 60 des enfants n glig s et 55 des enfants abus s physiquement Au niveau de la lecture les enfants ayant subi des abus physiques pr sentaient un retard moyen important et ce en comparaison avec un groupe t moin Oates amp Peacock 1984 Enfin d apr s l tude d Eckenrode Laird et Doris 1993 la maltraitance est un facteur de risque significatif pour de faibles performances acad miques des reprises de niveaux scolaires et des probl mes de M moire et n gligence 9 discipline Ils ont tudi 840 enfants soit 420 enfants maltrait s et 420 non maltrait s de niveau primaire et secondaire Les r sultats d montrent que les enfants maltrait s sont 2 5 fois plus susceptibles de reprendre une ann e scolaire comparativement au groupe t moin D ficits et types de maltraitance Bien qu un nombre relativement limit d tudes ait fait une distinction en regard du type de maltraitance 11 semble que le fait d avoir v cu de l abus
44. te th orique Introduction D ficits li s la maltraitance D ficits et types de maltraitance Maltraitance et neuropsychologie M moire et maltraitance Processus de la m moire Objectif et hypoth ses de recherche M thode Participants Proc dure et mat riel R sultats Fonctionnement mn sique Composante ex cutive impliqu e dans la m moire Discussion M moire verbale Strat gies mn siques Dysfonctions frontales Conclusion R f rences Tableau 1 Figure 1 M moire et negligence 14 15 15 17 20 24 25 27 28 29 31 37 38 M moire et n gligence 3 Sommaire La n gligence chez les enfants est reli e un contexte de vie qui peut entra ner des retards au niveau du d veloppement du fonctionnement intellectuel et du langage La pr sente tude vise v rifier si la n gligence est li e des d ficits sur le plan de la m moire et de l apprentissage verbal chez des enfants d ge scolaire Cette recherche se base sur l valuation de vingt enfants n glig s g s entre 5 et 12 ans l aide du Test d Apprentissage Verbal de Californie pour Enfants CVLT C Leur performance est compar e celle d un groupe t moin compos de vingt enfants ayant grandi dans un environnement sans n gligence appari selon le genre l ge la scolarit et le milieu socio conomique Les r sultats d montrent que les enfants n glig s ont une capacit d apprentissage ve
45. traitance pouvait aussi avoir un impact sur le fonctionnement intellectuel Chez les enfants d ge pr scolaire Friedrich Einbender et Luecke 1983 ont compar les r sultats de gar ons abus s physiquement ceux de M moire et n gligence 8 garcons non abus s l aide de l chelle d habilet s de McCarthy Les performances du groupe d enfants abus s physiquement taient ns inf rieures sur l chelle de fonctionnement cognitif g n ral Ces observations sont appuy es par l tude de Erickson et al 1989 qui ont constat des scores inf rieurs chez des enfants maltrait s g s de 6 ans en utilisant le WPPSI comme instrument de comparaison Une autre tude r alis e aupr s de gar ons g s de 6 11 ans a utilis deux mesures du fonctionnement cognitif soit un test de QI et le test de vocabulaire en images de Peabody White 1986 Cette tude r v le que le groupe d enfants maltrait s abus s physiquement et n glig s a obtenu des r sultats significativement inf rieurs ceux obtenus par le groupe t moin Enfin la recherche d Oates et Peacock 1984 d montre aussi que le groupe d enfants abus s physiquement avait un quotient intellectuel inf rieur celui du groupe d enfants t moins En ce qui concerne le rendement acad mique les r sultats d montrent la cons quence n gative de la maltraitance pour les enfants d age scolaire Kurtz Gaudin Wodarski amp Howing 1993 Ces auteur
46. ux groupes d enfants ne semblent tirer profit de l indi age par cat gories s mantiques L analyse de variance effectu e sur les variables de rappel libre imm diat et la t che de reconnaissance montre un fonctionnement comparable entre les deux groupes F 1 37 1 79 p gt 05 On observe cependant une diff rence significative sur le facteur essai F 1 37 359 54 p lt 001 Il n y a pas de r sultats significatifs sur le plan de l interaction entre les deux facteurs F 1 37 0 00 p gt 005 Les enfants du groupe clinique et du groupe t moin font respectivement un gain de 5 85 et 5 91 mots du rappel libre imm diat la t che de reconnaissance L analyse de variance visant comparer le score de rappel diff r libre celui de la reconnaissance propose une diff rence significative sur le facteur groupe F 1 370 4 44 p lt 05 On note aussi une diff rence significative sur le facteur essai F 1 37 158 77 p lt 001 Par contre il n y a pas de diff rence significative sur le plan de l interaction entre les facteurs F 1 37 1 83 p gt 05 Les enfants du groupe clinique et du groupe t moin font respectivement un gain de 6 40 et 5 25 mots du rappel diff r libre la t che de reconnaissance Par ailleurs les r sultats moyens en reconnaissance des deux groupes se situent dans les normes Ainsi il semble que les enfants des M moire et n gligence 24 deux groupes tirent avantageusement profit de la t
47. ychologique elle vise le type de maltraitance le plus fr quent soit la n gligence Trocm et al 2001 La n gligence se d finit comme l omission de prodiguer des soins tels l alimentation l hygi ne l habillement les besoins affectifs la s cunt et la stimulation intellectuelle Minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec 1988 C est l absence de soins et de protection envers les enfants qui la distingue des autres types de mauvais traitements thier Lacharit amp Gagnier 1994 Les recherches ant rieures ont d montr que la maltraitance pouvait entra ner de lourdes cons quences sur les plans affectif physique et psychologique Pelsser 1989 Toutefois peu d auteurs se sont pench s sur son impact au niveau cognitif Par ailleurs l id e que la m moire est l une des fonctions cognitives les plus affect es lors d un d ficit c r bral est g n ralement bien admise en neuropsychologie Botez 1996 De plus cette fonction est d une grande M moire et n gligence 7 importance chez les enfants puisque les capacit s mn siques sont directement li es la qualit de l adaptation et des apprentissages scolaires Reynolds amp Bieler 1997 Le principal objectif de cette recherche est donc d tudier les d ficits de m monisation et d apprentissage verbal chez les enfants de 5 a 12 ans qui vivent dans un contexte familial de n gligence En raison de l aspect novateur de
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