n°50 - GED
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1. Sources Calculs propres partir des donn es projet es par l IAP pour 1995 donn es compl mentaires sur les m nages fournies par l enqu te prioritaire 1994 1995 Toute la difficult a alors t de concilier ces deux sources de donn es distinctes Dans un premier temps les informations sur les relations intersectorielles les processus de production la nature l origine et la destination des diff rents produits ont t extraites du Tableau Entr es Sorties estim par l IAP dont les onze branches initiales ont t agr g es en cinq Le tableau 3 montre leur poids respectif dans le PIB burkinab en 1995 Dans un deuxi me temps les diff rents sous groupes de m nages ont t incorpor s dans la nomenclature de la MCS en fonction de leurs sources respectives de revenus Compte tenu des carts observ s entre les deux sources de donn es et de la n cessit de respecter l quilibre du TES entre la production les revenus et la demande l id e directrice a t de privil gier syst matiquement les donn es macro conomiques de l IAP et de leur appliquer les clefs de d sagr gation d gag e par l analyse des donn es de l enqu te prioritaire Malgr cette pr caution il est alors rapidement apparu que les revenus du capital sont largement sous estim s dans l enqu te prioritaire Nous pouvions nous y attendre a priori car si l information sur les salaires est relativement fiable au Burkina2. pe Prix des services non marchands PVA Prix de la valeur ajout e dans la branche i KONN ONN N ANN AON N NUNAN AN UAA Un On HR 4 HR Ur 4 ue Ur 4 R HR PVA m Prix de la valeur ajout e dans la branche non marchande PX Prix de la production dans la branche i RK Revenu du capital agricole RK ag Revenu du capital non agricole SE Valeur de l pargne des entreprises SF Valeur de la capacit ou du besoin de financement du reste du monde SG Valeur de l pargne des APU SM Valeur de l pargne du m nage h w Taux de salaire dans la branche i Wag Taux de salaire du travail non qualifi w Taux de salaire du travail qualifi X Volume de la production de la branche i Xam Volume de la production de services non marchands i YDE Valeur du revenu disponible des entreprises YDG Valeur du revenu disponible des APU YDM Valeur du revenu disponible du m nage h YE Valeur du revenu total des entreprises YG Valeur du revenu total des APU YM Valeur du revenu total du m nage h LP Ligne de pauvret Total variables endog nes 219 Variables exog nes Nom D finition Nombre CNM Valeur de la consommation finale de services non marchands des APU 1 CNM Valeur de la consommation de services non marchands du m nage h 8 ER Taux de change 1 IG Valeur de l investissement public 1 K Volume de capital dans la branche i 5 LDnm Volume de la demande de travail de la branche non marchande 1 LNOS Volume de l offre totale de travail non qualifi 1 LOS V
3. Ravallion M 1998 Poverty in theory and pratice Wahington LSMS Working Papers n 103 Banque Mondiale 1996 issues in measuring and modelling poverty The Economic Journal n 108 Septembre 1992 Poverty comparisons a guide to concepts and methods Washington LSMS Working Paper n 88 Banque Mondiale Robinson 1989 Multisectoral models in Handbook of developments economics Vol II Edited by Chenery and Srinivasan Sen A 1992 Inequality rexamined Oxford Clarendon Press 1985 Commodities and capabilities Amsterdam North Holland 1979 Personal utilities and public judgements or what s wrong with welfare economics The Economic Journal Vol 89 Suwa A 1994 La d valuation contractioniste les enseignements d un mod le macro micro Revue d Economie du D veloppement 3 12 DOCUMENT DE TRAVAIL NO 50 Annexe 1 Equations du mod le EG Production et demande de facteurs X CES LD K O O A LD X CES PVA w LD CES LDNO LDQ 6 al A LDNQ LDQ CES w w4 w W LDNQ w LDO Y LD Wyn LD PVA X nm nm nm nm S S a e a Formation du revenu des agents 7 YM gg NO big Way LO lune Wan LD nm nm Trag RKagt ina RKoag tc TRGM tf ER TRFM 8 RK Fag PVA ag Xag Wag LD ag 9 RK nag Eae PVA pag X nag W nag LD nag 08 X nae Wrap LD nue 10 YE re RK ren
4. es pour largir le champ des interrogations concernant le concept de pauvret En outre cette approche semble a priori compatible avec la probl matique walrassienne de l approche EGC car il recentre l attention sur l influence des dotations initiales en facteurs dans l allocation inter groupe des ressources Moser 1996 souligne en effet que le degr de vuln rabilit d un m nage d pend troitement de ses dotations respectives en actifs de diff rente nature notamment conomique tel que le capital humain le capital physique le mode de participation sur le march du travail etc Enfin un tel cadre conceptuel permet de ne plus consid rer la pauvret comme un tat statique mais comme un processus dynamique et multidimensionnel qui d passe le simple probl me de la r partition des revenus entre les agents Parmi les 20 Moser 1996 Lachaud 1997 DOTATIONS EN CAPITAL ET PAUVRET DES M NAGES AU BURKINA FASO UNE ANALYSE EN E G C 3 diff rents actifs d terminants de la vuln rabilit distingu s par Moser la dimension conomique se prolonge en effet par la prise en compte d actifs plus socio conomiques tels que l acc s au logement aux services publics la sant ou l ducation etc Mais elle s accompagne surtout d une dimension sociologique travers la notion de capital social Ce dernier actif peut alors tre envisag comme le syst me de relations dont dispose chaque
5. 0 100 0 4 2 1 2 0 5 100 0 1 4 0 1 0 0 100 0 7 8 2 3 1 1 100 0 42 1 12 0 4 8 100 0 444 14 0 6 1 100 4 0 7 0 1 0 0 98 6 0 7 0 2 0 0 97 0 0 7 0 2 0 0 101 1 3 9 1 2 0 5 96 9 5 2 1 4 0 5 93 9 5 6 1 5 0 6 100 4 14 0 1 0 0 96 7 1 5 0 1 0 0 98 5 1 5 0 1 0 0 100 4 7 8 2 2 1 1 97 0 8 2 2 5 1 2 99 3 7 9 2 3 1 1 100 8 40 4 11 6 4 6 103 2 39 8 11 2 4 4 95 9 44 5 13 2 5 4 100 7 43 7 13 6 5 9 102 2 43 4 13 4 5 8 97 7 45 9 14 7 6 4 Salari s prot g s Salari s non prot g s Ind non agr volutifs Ind non agr involutifs Agriculteurs prog Agriculteurs de subs Eleveurs 100 0 42 1 10 7 3 8 100 9 41 2 10 2 3 6 103 7 38 99 9 6 3 4 95 8 46 1 12 0 4 4 Autres 100 0 27 9 6 3 253 100 5 27 4 9 3 4 4 100 9 27 7 9 4 4 4 103 0 26 6 9 0 4 2 Ensemble 100 00 32 4 10 0 4 32 100 7 31 8 9 7 4 2 100 1 314 9 6 4 1 97 0 33 8 10 6 4 6 1 Indicateurs de la classe Foster Greer Torbecke 2 Tous les r sultats ont t multipli s par 100 3 Indice d volution de la consommation du groupe Base 100 l quilibre initial Sources Calculs propres d apr s les simulations effectu es les donn es de l Enqu te Prioritaire 1994 1995 et Lachaud 1997 globalement positif sur les revenus et la demande elle a un effet relativement limit en terme de pauvret Certains groupes de m nages tels les salari s prot g s les salari s non prot g s ou les ind pendants non agricoles volutifs l origine faiblement concern s par le ph nom
6. 3 8 5 25 9 9 4 1 3 6 1 41 2 25 9 16 3 38 1 19 5 4 5 0 6 4 1 7 9 7 1 44 6 32 4 100 0 100 0 100 0 100 0 Niveau d tude sup rieur ou gal au premier cycle de l enseignement primaire ou au BEP Sources calculs propres d apr s Lachaud 1997 1999 IAP 1994 et INSD 1996 dotations respectives en actifs des m nages Celles ci sont pr sent es dans le tableau 4 Dans un troisi me temps il a fallu d sagr ger la consommation totale entre les consommations des diff rents m nages tout en respectant la coh rence du TES L encore certains ajustements se sont av r s n cessaires car les clefs de r partition des d penses de consommation d duites de l enqu te prioritaire ont r v l une large surestimation des diff rentes propensions consommer qui se r v lait notamment par des taux d pargne n gatifs pour les m nages les plus d favoris s et qui est tr s certainement li e la prise en compte de l autoconsommation Il a alors t suppos une part d autoconsommation d croissante avec le niveau de revenu La construction de la MCS s est enfin achev e en incluant certaines informations compl mentaires tir es de l IAP et en soldant le compte de chaque agent les M nages les Entreprises l Etat et le Reste du monde par leur pargne dans le compte de capital de la MCS La MCS finale ainsi obtenue est pr sent e en annexe 2 6 Simulations de chocs macro conomiques Une fois le m
7. 7 Conform ment la logique walrassienne un num raire est introduit dans le mod le quation 44 sous la forme d un indice pond r de prix de production dont la valeur est pos e gale l unit Les valeurs nominales exog nes sont donc fix es en terme de num raire et les variations de statique comparative constat es dans les simulations doivent tre interpr t es en fonction de ce num raire Enfin une ligne de pauvret est introduite dans le mod le quations 43 Son niveau est d termin de mani re endog ne par le syst me de prix caract risant chaque quilibre g n ral Les coefficients de pond ration de la ligne de pauvret ont t choisis conform ment aux options m thodologiques retenues par l INSD Les biens domestiques issus du secteur agricole et les importations de produits alimentaires constituent 53 du panier de bien en valeur l quilibre initial En l absence d informations dans le domaine le partage entre les autres produits des 47 restants hors services non marchands s est fait au prorata de leur poids respectif dans la consommation totale des m nages 5 Une M attrice de Comptabilit Sociale pour le Burkina faso La derni re tape de l analyse consiste assurer un support empirique au mod le EGC pour caract riser l quilibre g n ral de r f rence Compte tenu du caract re sp cifique de cette tude nous avons choisi d laborer notre propre Ma
8. 87 3 96 8 66 5 84 2 66 9 88 2 91 6 93 5 84 6 82 2 23 0 10 7 7 5 6 0 11 1 10 6 3 3 0 7 0 2 0 2 1 0 1 33 4 7 0 1 0 5 0 0 2 4 3 7 1 2 0 0 0 0 0 0 0 4 1 2 0 6 0 2 0 1 0 0 0 1 0 5 0 3 0 0 0 0 0 2 0 3 0 5 9 8 10 8 10 8 11 2 0 IT 25 8 57 6 52 4 71 1 6 1 43 6 28 3 95 0 94 5 97 2 51 9 77 6 notamment les agriculteurs de subsistance A l inverse les groupes de salari s et les ind pendants non agricoles volutifs semblent les moins concern s par le ph nom ne Dans un troisi me temps l estimation de la r partition intra groupe des d penses de consommation de chaque groupe de m nage permet de compl ter l analyse La fonction de distribution retenue suit une loi Lognormale comme indiqu dans le graphique 1 Compte tenu des hypoth ses m thodologiques pos es 30 Decaluwe et al 19991 ont pr f r retenir une loi Beta pour estimer ces fonctions de distribution DOTATIONS EN CAPITAL ET PAUVRET DES M NAGES AU BURKINA FASO UNE ANALYSE EN E G C S Tableau 2 Indicateurs F G T de chaque groupe de m nage Indices P Incidence Profondeur Intensit P P P Ligne de pauvret LP 40099 FCFA Type de m nage Salari s prot g s 0 7 0 1 0 0 Salari s non prot g s 4 2 1 2 0 5 Ind pendants non agricoles volutifs 1 5 0 1 0 0 Ind pendants non agricoles involutifs 7 8 2 3 LS Agriculteurs progressifs 42 1 12 0 4 8 Agriculteurs de subsistance 44 4 14 0 6 0 Eleveurs 42 1 10 6 3 8 Autres 27 9 6 2 2 3 Ensem
9. Faso il n en va pas de m me pour les revenus du capital Un r ajustement suppl mentaire s est donc av r n cessaire pour maintenir la coh rence du TES entre les parts respectives de revenu du travail et de revenu du capital Au final la distribution inter groupe des revenus a t respect e et le revenu moyen estim de chaque sous groupe a t r parti entre les six sources potentielles pouvant contribuer sa formation A ce stade de l analyse il devenait possible d valuer les 3 De plus dans l enqu te prioritaire l information sur les revenus globaux n est pas disponible pour 7 8 des m nages ll a t suppos un m me taux de non d claration des revenus du capital pour tous les agents m nages 8 DOCUMENT DE TRAVAIL NO 50 Tableau 4 Dotations respectives en capital conomique et social des diff rents m nages burkinab s Capital humain Type de capital Travail qualifi Travail non Capital physique Capital social Capital Capital non Transferts Transferts agricole agricole publics priv s qualifi Type de M nage Salari s prot g s 89 6 60 7 Salari s non prot g s 9 7 31 0 Ind pendants non agricoles volutifs 0 1 0 9 Ind pendants non agricoles involutifs 0 2 22 Agriculteurs progressifs 0 1 0 5 Agriculteurs de subsistance 0 1 1 7 Eleveurs 0 0 0 2 Autres 0 1 2 7 Ensemble 100 0 100 0 0 7 3 0 13 7 6 9 0 7 2 0 3 8 3 0 1 3 15 8 1 6 0 8 2 8 32 3 18
10. Ils doivent videmment tre interpr t s avec prudence compte tenu des approximations n cessaires pour construire la base de donn es et des limites m thodologiques inh rentes de l approche utilis e C est donc avant tout le sens des variations des m canismes induits qu il est important d observer plut t que leur niveau absolu La premi re politique concerne l abaissement de 25 des tarifs douaniers sur les importations Cette mesure peut s interpr ter dans la continuit du processus de d r glementation de l conomie amorc partir du d but des ann es quatre vingt dix avec la mise en place des PAS Elle peut galement tre inscrite dans la volont d ouverture affich e par le Burkina Faso ces derni res ann es notamment en mati re d int gration r gionale vers l UMOA ou la CDEAO Le constat qui s impose la lecture des r sultats est que si cette mesure a un impact DOTATIONS EN CAPITAL ET PAUVRET DES M NAGES AU BURKINA FASO UNE ANALYSE EN E G C 9 Tableau 5 Indicateurs de pauvret apr s simulation de chocs exog nes Equilibre initial R duction des barri res Augmentation des prix D valuation douani res agricoles mondiaux Du Franc CFA 25 25 25 Ligne de pauvret LPo 41099 Fcfa LP 40868 Fcfa LP 41235 Fcfa LP 41071 Fcfa FGTo Cons Po P P FGT Cons Po P P FGT Cons P Pr P FGT Cons Ps P P Indicateurs de pauvret 100 0 0 7 0 1 0
11. RKyu TRGE 11 YG tym YM tye YE tx PX X tm PM M 12 YDM l tym YM 13 YDE l tye YE TREF 14 YDG YG TRGE TRGM TRGF Utilisation du revenu 15 SM sm YDM 16 SE YDE 17 SG YDG CNM 18 CF YDM SM CNM 19 CFM PM CMQ 20 CFD CF CFM Biens domestiques exportations 21 X CET DS E 6 0 A 22 E DS CET PE PD Syst me de prix 23 PE ER PWE 24 PM ERPWM tm 1 25 PVA PX l tx X PD ad PM am 26 PVA 27 PX PD DS PE E X P nm PD ad nm Z PM p aM nm Demande des biens et services marchands 28 PD CDQ LES Cmin pmc CFD 29 DIQ 5 ad X ad Xun 30 PD IGDQ 1gd 1G 31 PD IPDO 1pd IP 32 PM IGMOQ 1gm 1G m m 33 PM IPMO 1pm IP X nm 34 MIQ jam X am 35 PM CMQ 9 CFM mn m h Relations d quilibre et modes de bouclage March s des biens et services 36 DS CDQ DIQ IGDQ IPDQ 37 M CMQ MIQ IGMQ IPMO m h March s du travail 38 LNQ LDNQ 39 LOS LDQ Services non marchands 40 X nm Z CNM CNM P nm Equilibre de la balance des paiements 41 SF 5 ERPWM M ZPE Ei TRGF TREF ER TRFM Egalit Epargne Investissement 42 IP IG SM SE SG SF Ligne de pauvret 43 LP Z f PM D BP Num raire 44 P
12. et sous l hypoth se que les in galit s de distribution intra groupes restent identiques entre deux quilibres De l avis m me des auteurs ce dernier postulat est restrictif et constitue une limite certaine de cette analyse Il s av re cependant indispensable pour s affranchir de l hypoth se n o classique de l agent repr sentatif sur laquelle reposent les mod les EGC Selon nous l une des mani res de minimiser cette hypoth se ad hoc est d accorder une attention toute particuli re aux modalit s de d sagr gation des m nages L objectif est ainsi de garantir des degr s de diff renciation inter groupe et d homog n it intra groupe suffisants pour assurer qu un choc exog ne affectera chaque cat gorie de m nage de mani re sp cifique en terme de pauvret La d sagr gation finalement retenue pour les m nages burkinab repose sur le concept de Vuln rabilit Envisag e dans son sens le plus large celle ci peut s interpr ter comme le degr de difficult qu un individu prouve pour maintenir le niveau de son bien tre dans un contexte d favorable Dans le cadre de cette analyse elle sera comprise comme la capacit de r sistance des diff rents groupes de m nages burkinab face au risque de pauvret Ce choix de d sagr gation n est pas fortuit et offre plusieurs avantages m thodologiques Il permet tout d abord de rejoindre les efforts th oriques accomplis ces derni res ann
13. households are desagregated upon their respective dotations of economical and social capital This view not only alows to identify and mesure their poverty situation but also evaluates their vulnerability in front of this poverty The data used are those of the latest household survey done in Burkina Faso in 1994 1995 are integrated in a social acounting matrix It s aims to be the database for a CGE model destinated to show the impact of macro shocks on household s poverty in Burkina Faso L auteur tient remercier le Professeur Jean Pierre Lachaud Directeur du CED de l Universit Montesquieu Bordeaux IV pour ses commentaires et l aide qu il lui a apport lors du traitement des donn es statistiques Sommaire N yY A U A VW Introd ction oos eaaa EEE 1 Concepts et m thodes 1 Situation initiale des diff rents m nages burkinab face la pauvret Un mod le EGC destin l analyse de la pauvret 5 Une Matrice de Comptabilit Sociale pour le Burkina faso 7 Simulations de chocs macro conomiques 8 Conclusioni ei a a ala aaa desdits diese salle ele eine alki 10 R f rences bibliographiques 10 1 Introduction Avec un PIB par habitant de 866 PPA en 1999 le Burkina Faso fait partie du groupe des pays les moins avanc s Pays sah lien essentielle
14. individu et qui facilite ses liens de coop ration et d entraide avec les autres membres de la soci t En Afrique sub Saharienne et au Burkina Faso en particulier ces m canismes de r ciprocit s et de coop ration sont certainement d terminants dans la capacit de chacun r sister la pauvret Leur efficacit appara t largement influenc e par la pr gnance d une forte culture identitaire communautaire ou ethnique mais est galement d pendante de la nature des mutations socio conomiques qui accompagnent le processus de d veloppement L un des d fis de cette analyse sera alors d avoir une approche mon taire de cette notion de capital social au sein d un mod le EGC 3 Situation initiale des diff rents m nages burkinab face la pauvret La premi re tape de l analyse consiste identifier diff rents sous groupes homog nes au sein des m nages burkinab selon le crit re de leur vuln rabilit Les donn es mobilis es cette fin sont celles de l enqu te nationale prioritaire 1994 1995 Cette enqu te couvre environ 30000 individus et fournit entre autres renseignements des informations sur l emploi les revenus ou encore les d penses de consommation de plus de 8700 m nages La nomenclature retenue s inspire de celle de Lachaud 21 Ces l ments constituent d ailleurs le fondement du dernier rapport sur la pauvret de la Banque Mondiale Banque Mondiale 200
15. ne ne voient pas leur situation changer Les autres groupes de m nages voient leur situation s am liorer mais tr s l g rement Du cot de la demande ce faible impact g n ral peut alors s interpr ter par le caract re non substituable des importations et donc par une moindre sensibilit aux variations de prix Cet effet se renforce de plus par la faible part des importations dans la demande totale des m nages et donc par leur importance relativement faible dans le calcul de la ligne de pauvret Du cot de l offre la baisse du prix des importations a un effet imm diatement positif sur la valeur ajout e de chaque branche compte tenu de la pr sence d intrants import s dans les processus de production La deuxi me simulation envisag e concerne une augmentation du prix des exportations des produits agricoles Le choix de cette simulation se justifie par la forte sp cialisation de l conomie burkinab autour de quelques produits d exportation faible valeur ajout e Cette caract ristique renforce sa situation de d pendance par rapport l ext rieur et notamment par rapport aux cours mondiaux des produits agricoles ou primaires La chute continue du prix du coton dans les ann es quatre vingts a par exemple largement entam ses r serves de change et ses potentialit s de croissance Raffinot 1997 souligne qu elle a galement eu une r percussion sur les finances publiques puisque les autorit s burk
16. 0 22 Dans une approche voisine Mahieu 1990 parle de l existence d un v ritable syst me de droits et d obligations dans les soci t s africaines Le passage d une soci t traditionnelle une soci t technicienne Penouil Lachaud 19851 les processus migratoires internes et externes l extension de l urbanisation et de ces nouvelles logiques sociales ou encore les nouveaux rapports de pouvoirs engendr s par la crise conomique contemporaine sont alors autant de facteurs qui d terminent la nature du capital social de chaque individu 4 Institut National de la Statistique et de la D mographie 1994 1996 1997 La nature de l emploi du chef de m nage tant consid r comme l actif le plus d terminant dans la capacit de r sistance des m nages face au risque de pauvret c est le mode de participation sur le march du travail qui constitue le crit re principal de cette d sagr gation Au final huit groupes de m nages distincts sont retenus Les salari s sont scind s entre Salari s prot g s 1 et Salari s non prot g s 2 selon le caract re permanent ou non de leur emploi leur cotisation ventuelle un organisme de retraite leur situation administrative vis vis du r gime de protection sociale ou leurs droits effectifs aux cong s pay s Le groupe des ind pendants non agricoles est subdivis en fonction de la taille de l entreprise o ils exercent Cel
17. 5 9 0 7 2 1 Anciennet emploi 11 3 11 0 10 7 Exercice d un emploi secondaire 12 6 19 1 1 3 Propri t des terres cultivables 13 6 22 7 23 4 lPourcentages Rang Nombre d individus Ann es Sources INSD 1996 Lachaud 1997 47 de d penses non alimentaires Les valuations mon taires de ces d penses ont t faites au prix d octobre 1994 Ce sont les indicateurs de la classe F G T qui ont t utilis s pour mesurer la pauvret de chaque groupe de m nages burkinab car ils offrent toutes les garanties d additivit et de d composabilit pour tre utilis s dans un tel cadre Les r sultats obtenus sont pr sent s dans le tableau 2 Ils r v lent l tendue du ph nom ne au Burkina Faso et l extr me diversit des situations parmi les m nages La pauvret concerne pr s du tiers des m nages Burkinab et touche en priorit les m nages agricoles en g n ral et 7 Foster Greer et Thorbecke 1984 Ind p Agr Agr de Eleveurs Autres Ensemble Agr progressifs subs involutifs 4 6 6 8 7 3 10 3 56 0 5 9 9 7 100 11 2 10 3 22 7 7 0 9 6 100 4 6 8 5 7 2 58 4 54 0 60 0 69 5 45 9 58 5 33 5 43 7 32 1 21 8 40 9 33 7 7 8 1 9 7 8 0 1 7 3 6 8 63 9 1 4 5 8 0 4 36 2 19 4 36 1 98 6 94 2 99 6 63 8 80 6 20 6 1 5 6 1 1 1 18 0 8 4 35 1 40 5 48 9 35 8 22 6 42 2 44 3 58 0 45 0 63 1 52 7 49 4 5 4 9 7 7 8 12 3 1 3 7 7 40 46 48 48 56 46 77 5 99 0 93 4 99 6 76 0 91 3 2245 1 0 6 6 0 4 24 0 8 7 71 1 93 7
18. Dervis De Melo Robinson 1982 32 Armington 1969 capital humain de chacun est approch par les dotations respectives en travail salari qualifi priv ou public et travail salari non qualifi Le niveau de capital physique d pend de l acc s aux revenus du capital agricole et aux revenus du capital non agricole Enfin nous avons choisi de consid rer que les revenus de transferts constituent une expression mon taire de la capacit de chaque m nage mobiliser du capital social Deux types de capital social sont alors distingu s L un est de caract re institutionnel et concerne la capacit b n ficier des transferts publics L autre est de caract re priv et est essentiellement constitu par les transferts de fonds des migr s burkinab vers leurs familles rest es dans leur pays d origine Le montant de ces transferts de fonds est alors loin d tre n gligeable au Burkina Faso pr s de 14 du revenu total de m nages et il est en grande partie mobilis par les agriculteurs de subsistance Chaque m nage pargne une partie de son revenu selon une propension suppos e fixe quation 15 et utilise le reste pour consommer des produits marchands et non marchands quation 18 Les administrations publiques pour leur part per oivent les diff rents imp ts et distribuent des transferts et subventions quations 11 et 14 Une partie de leur revenu est pargn e et l autre est destin e la c
19. Dotations en capital et pauvret des m nages au Burkina Faso une analyse en Equilibre G n ral Calculable par Jean Marc Montaud Centre d Economie du D veloppement CED Universit Montesquieu Bordeaux IV Centre d Analyse Th orique et de Traitement des donn es CATT Universit de Pau et des Pays de l Adour R sum Cette analyse tente d explorer les d terminants de la pauvret au Burkina Faso l aide d un mod le d Equilibre G n ral Calculable EGC Dans la lign e des travaux th oriques et empiriques r cents cet objectif passe alors par le choix d une d sagr gation des m nages burkinab qui repose sur leurs dotations respectives en capital conomique ou social Cette perspective permet non seulement identifier et de mesurer les situations de pauvret de chaque groupe de m nage mais galement d valuer leur vuln rabilit face au risque de pauvret Les donn es utilis es sont celles de l enqu te nationale sur les m nages effectu e au Burkina Faso en 1994 1995 Elle sont int gr es dans une Matrice de Comptabilit Sociale qui assure le support empirique un mod le EGC permettant de simuler l impact diff renci de plusieurs chocs exog nes sur la pauvret des m nages burkinab Abstract Our purpose is to examine the factors of poverty in Burkina Faso within a Computable General Equilibrium CGE framework In the spirit of some theoretical and empirical recent works the
20. GC utilis et la section suivante pr cisera les modalit s d laboration de la Matrice de Comptabilit Sociale qui lui sert de support empirique Une fois ces tapes franchies il sera enfin possible dans la derni re section de simuler limpact de diff rents chocs macro conomiques sur la pauvret les m nages burkinab 2 Concepts et m thodes Le concept de Pauvret a t replac au centre des d bats sur le d veloppement d s les premiers bilans des P A S et a fait l objet d une r flexion th orique et empirique f conde Si dans son sens le plus large chacun s accorde consid rer la pauvret comme un tat individuel o le niveau de bien tre est insuffisant et socialement inacceptable il n en va pas de m me en ce qui concerne les modalit s de son identification et de sa mesure Il est ainsi d usage de distinguer deux options m thodologiques parmi les diff rentes analyses mises en uvre La premi re qualifi e d approche selon les capacit s privil gie les aspects non mon taires de la pauvret qu elle envisage comme une privation de droits C est l optique retenue par les Nations Unies dans le dernier Rapport mondial sur le d veloppement humain Les individus sont appr hend s comme des d tenteurs de droits l mentaires refl t s par leurs caract ristiques individuelles telles que leur niveau de revenu leur tat de sant g n ral leur niveau d duca
21. INDEX 2 w PX 220 quations dont 219 ind pendantes Loi de Walras DOTATIONS EN CAPITAL ET PAUVRET DES M NAGES AU BURKINA FASO UNE ANALYSE EN E G c3 Variables endog nes Nom D finition Nombre CDOQ Volume de la consommation du m nage h en produit domestique i 32 CFD Valeur de la consommation finale du m nage h en biens domestiques 8 CF Valeur de la consommation finale du m nage h 8 CFM Valeur de la consommation finale du m nage h en biens import s 8 CMQ mn Volume de la consommation du m nage h en produit import m 40 DIQ Volume de produit domestique i destin la consommation interm diaire DS Volume de l offre de produit i destin e au march domestique E Volume des exportations de produit i IGDQ Volume de l investissement public en produit domestique i IGMQ Volume de l investissement public en produit import m IP Valeur de l investissement priv IPDQ Volume de l investissement priv en produit domestique i IPMQ Volume de l investissement priv en produit import m LD Volume de la demande de travail de la branche i LDNOQ Volume de la demande de travail non qualifi de la branche i LDQ Volume de la demande de travail qualifi de la branche i MIQ Volume de produit import m destin la consommation interm diaire M Volume des importations de produit m PD Prix du produit domestique i PE Prix des biens export s par la branche i PM Prix la consommation des importations en produit m
22. anche le groupe de m nage autre conna t une volution nettement favorable Ce constat s explique ais ment par leur forte dotation relative en capital social et notamment par l importance des transferts de fonds en provenance de l tranger dans leur source de revenu 7 Conclusion Cette tude se voulait une contribution l analyse des d terminants du ph nom ne de la pauvret au Burkina Faso L approche qui est d velopp e ici pr sente des limites et m rite d tre perfectionn e tant dans ses aspects th oriques que dans ses soubassements empiriques Elle offre toutefois l avantage principal de replacer la pauvret mon taire des m nages burkinab dans une perspective plus large que des indicateurs traditionnels plus ou moins labor s ne peuvent le faire Dans la lign e des travaux th oriques et empiriques de ces derni res ann es elle a ainsi permis d inscrire le ph nom ne de pauvret dans la dynamique g n rale du d veloppement conomique du pays et de l envisager la fois dans ses composantes conomiques et sociales En premier lieu parce que le choix d un mod le EGC a permis de prendre en compte l ensemble des interd pendances qui concerne le champ conomique entre l offre les revenus et la demande En deuxi me lieu parce que les latitudes qu il a autoris concernant les modes de Le Suwa 1994 parle de d valuation contractioniste lorsque par exemple la structure
23. anche i Param tre de dimension de la fonction CES entre travail qualifi et travail non qualifi dans la branche i Volume de la consommation incompressible en bien i du m nage h Propension marginale consommer le bien i du m nage h Dotation du m nage h en facteur travail non qualifi Dotation du m nage h en facteur travail qualifi du secteur priv Dotation du m nage h en facteur travail qualifi du secteur public Part des transferts institutionnels redistribu s au m nage h Part des transferts de fonds per us par le m nage h Part des revenus du capital agricole destin s au m nage h Part des revenus du capital non agricole destin s au m nage h Part des revenus du capital agricole destin s aux entreprises Part des revenus du capital non agricole destin s aux entreprises Taux d imposition directe sur le revenu du m nage h Taux d imposition directe sur le revenu des entreprises Taux d imposition sur la production de la branche i Taux d imposition sur les importations de produits i Propension moyenne pargner du m nage h Coefficients techniques de Leontiev en bien import m pour la branche j Coefficients techniques de Leontiev en bien domestique i pour la branche j Clefs de r partition de l investissement public entre les biens domestiques i Clefs de r partition de l investissement priv entre les biens domestiques i Clefs de r partition de l investissement public entre les biens import s
24. ble 32 4 10 0 4 3 Indicateurs de la classe Foster Greer Torbecke Tous les r sultats ont t multipli s par 100 Sp fs Gp x lp dx o Ip est la ligne de pauvret x le niveau de consommation et q le nombre de pauvres dans la population totale Sources Calculs propres d apr s l Enqu te Prioritaire 1994 1995 et Lachaud 1997 Graphique 1 Fonction de distribution des d penses de consommation et situation face la pauvret de chaque groupe de m nage 0 0025 0 004 0 004 0 002 0 0015 pe 95993 0 001 0902 0 002 0 0005 0 001 0 001 50 100 150 200 50 100 150 200 50 100 150 200 Salari s prot g s Salari s non prot g s Ind pendants volutifs 0 014 0 005 0 015 0 012 0 004 ET a 05903 0 0075 0 006 0 002 0 005 0 004 0 001 0 0025 0 002 50 100 150 200 50 100 150 200 50 100 150 200 Ind pendants involutifs Eleveurs Agriculteurs progressifs Param tres estim s des lois Lognormales 0 015 0 008 Hess 0 0125 FO exp 0 01 Ft y d2no 21 a 0 0075 0 004 0 005 Sal prot g s 0 779 5532 0 0025 0 002 Sal non prot g s 0 834 5 013 Ind p volutifs 0 643 5 078 bi Ind p involutifs 0 826 4 785 9 199 139 209 50 100 150 200 Eleveurs 0 564 3 889 L Agr progressifs 0 653 3 914 Agriculteurs de subsistance Autres an Se see Autres 0 940 4 335 dans la premi re section la forme g n rale de ces chaque graphique confirme les diff rences de situation courbes
25. de chaque branche marchande est explicit par une fonction lasticit de substitution constante quation 1 combinant du travail et du capital Le niveau de ce dernier est suppos fixe court terme Le facteur travail est de nature composite et d coule d une seconde fonction lasticit de substitution constante combinant du travail qualifi et du travail non qualifi alors suppos s imparfaitement substituables quation 3 La demande adress e chaque type de travail se d duit de l hypoth se de maximisation de profit quation 4 Trois types de biens sont distingu s dans le mod le les biens domestiques essentiellement destin s aux march s burkinab les biens export s et les biens d importation Compte tenu de la faible insertion du Burkina Faso dans la division internationale du travail et des faiblesses de son appareil productif nous avons choisi de ne pas retenir l hypoth se d Armington entre les biens domestiques et les biens import s et de les consid rer comme non substituables En revanche une fonction lasticit de transformation constante est sp cifi e entre les biens domestiques et les exportations essentiellement compos es de produits primaires quation 21 Conform ment l optique choisie le niveau de revenu de chaque type de m nage d coule de leurs dotations initiales en actifs et donc finalement de leur degr de vuln rabilit quation 7 Le niveau de i
26. de production reste insensible aux incitations de prix en raison d intrants import s compl mentaires Cela semble tre le cas ici compte tenu de nos choix de mod lisation Raffinot 1997 insiste sur cet impact n gatif en terme de pauvret de la d valuation du Franc CFA d sagr gation de l agent m nage nous ont permis de recourir la notion de vuln rabilit et de mettre en avant les dotations respectives en facteurs pour chaque type de m nages La notion de capital social par nature sociologique et trang re l approche EGC a ainsi elle m me pu tre abord e par la capacit de chacun mobiliser des revenus de transferts En troisi me lieu parce que le recours la simulation num rique a permis dans une perspective dynamique de mettre en vidence les impacts de diff rents chocs exog nes sur la pauvret de chaque groupe de m nage burkinab Ces simulations ont montr que les diff rents m nages n taient pas concern s de la m me mani re en termes de pauvret par un m me choc et confirm par la m me l importance de la dotation initiale en facteurs dans la capacit de r sistance de chacun face au risque de pauvret M me s ils sont sujets caution et doivent tre manipul s avec pr caution ces r sultats nous semblent int ressants en termes de politiques conomiques ou de strat gies nationales de lutte contre la pauvret car ils ouvrent la voie vers la conception de politiques a
27. e d veloppement humain L esp rance de vie moyenne de sa population ne d passe pas 47 5 ans et le taux de mortalit infantile atteint 99 o Le taux d analphab tisme est proche de 70 pour les hommes et 90 pour les femmes et le taux de scolarisation n atteint pas 13 Dans ce contexte les m nages burkinab apparaissent largement concern s par la pauvret et l objectif de ce travail est de contribuer mieux comprendre ce ph nom ne Il s agit ainsi de compl ter les tudes empiriques d j effectu es sur ce sujet mais galement de s inscrire dans la lign e des travaux th oriques r cents travers l utilisation d un outil d analyse particulier un mod le d Equilibre G n ral Calculable EGC L application de cette approche l analyse de la pauvret ne se fait pas naturellement et n cessite toutefois de pr cision au pr alable le cadre l Banque Mondiale 2000 2 Raffinot 1997 PNUD 11997 20001 INSD 1996 Voir par exemple Lachaud 1997 1999 Raffinot o gt vn e 1997 Decaluwe et al 1999 conceptuel et les pr cautions m thodologiques retenus Ce sera l objet de la premi re section La deuxi me section sera ensuite destin e distinguer des groupes homog nes au sein des m nages burkinab et caract riser leur situation initiale en termes de pauvret et d in galit s La troisi me section d crira les principales caract ristiques du mod le E
28. e un autre probl me pos par cette d finition de la pauvret Elle concerne l importance que l on accorde au jugement des individus sur leur propre bien tre approche welfariste ou non welfariste 16 Banque Mondiale 1990 T La ligne de pauvret peut tre absolue lorsqu elle repose sur des crit res universels tels que le besoin nutritionnel minimum des individus ou relative lorsqu elle tient compte des in galit s de distribution au sein de la soci t consid r e comme par exemple le seuil des deux tiers de la consommation moyenne par t te ajust e des m nages Parfois un deuxi me seuil correspondant une ligne dite d extr me pauvret est fix au tiers de cette consommation moyenne par t te ajust e Decaluwe et al 19991 d Ces derni res ann es ces mod les micro macro ont en effet t l un des outils privil gi s pour analyser ce probl me de l in galit des revenus Voir par exemple Dervis De Melo Robinson 1982 Robinson 1989 ou encore Morrisson 1992 macro conomique Cet objectif passe en premier lieu par la simulation num rique du choc envisag et par l estimation des in galit s intergroupes qui caract risent le nouvel quilibre g n ral Il passe en second lieu par la d finition du profil de pauvret de chaque groupe de m nage Celui ci est obtenu partir d une ligne de pauvret d termin e de mani re endog ne dans les mod les
29. entaire estim 2283 calories auquel s ajoutent Lachaud 1997 p20 26 P Manor Cette identification a n cessit une proc dure d analyse des donn es en classification de groupe Lachaud 1997 Il s agit des ch meurs des autres actifs c est dire essentiellement les aides familiaux et des inactifs 8 Ce choix est contraint par les dates de l enqu te prioritaire 4 DOCUMENT DE TRAVAIL NO 50 Tableau 1 Caract ristiques socio conomiques des diff rents groupes de m nages au Burkina Faso f Salari s Salari s Ind p Ty pe de m nage prot g s non Agr prot g s volutifs 69 2 G Caract ristiques du m nage Part dans la population totale 6 5 3 8 0 6 Part dans le revenu total des m nages 26 7 7 7 4 6 Classement selon le revenu moyen 2 3 1 Origine ethnique Mossi 56 3 69 3 66 0 Dioula 39 1 24 8 22 6 Peuhl 3 2 5 5 9 6 R gion d appartenance Zone urbaine 67 6 76 3 66 0 Zone rurale 32 4 23 7 34 0 Type de M nage Monoparental 12 2 16 3 6 4 Nucl aire 30 0 40 3 25 5 Elargi 57 8 43 3 68 1 Taille moyenne 5 8 5 0 9 5 Caract ristiques du chef de m nage Age moyen 36 35 41 Etat civil Homme 93 4 91 6 97 9 Femme 6 6 8 4 2 1 Mari 79 5 74 7 85 1 Niveau d ducation Aucun 16 1 46 5 61 7 Primaire 18 8 26 4 23 4 Secondaire premier cycle 7 2 4 3 0 0 Secondaire second cycle 36 0 15 7 4 3 Sup rieur 12 8 4 3 6 4 Enseignement Pro lt BEP 3 4 2 2 1 Enseignement Pro gt BEP
30. enue de la nature non financi re de notre mod le EGC cette d valuation doit tre envisag e en termes r els et poss de plusieurs canaux de transmissions Le premier passe par une augmentation imm diate du prix en monnaie nationale des produits chang s Les r percussions sur l conomie burkinab sont d autant 10 DOCUMENT DE TRAVAIL NO 50 plus importantes du fait de la pr sence d intrants import s dans les processus de production de chaque branche Le second concerne la r valuation du montant nominal des flux en provenance de l tranger Celui ci s av re alors particuli rement important en terme de pauvret compte tenu de l importance des transferts de fonds dans les sources de revenus de certains groupes de m nages Comme on pouvait s y attendre la d valuation a un effet n gatif court terme sur la pauvret au Burkina Faso La ligne de pauvret augmente du fait de la hausse du prix des produits de consommation import s et de l augmentation des prix domestiques li e la hausse des co ts de production Les revenus et les d penses de consommation de la majorit des m nages diminuent et leurs indicateurs de pauvret se d gradent L encore les m nages les plus vuln rables tels que les agriculteurs sont les plus affect s Les agriculteurs progressistes subissent le choc d autant plus fort du fait de la pr sence d intrants import s dans leur processus de production En rev
31. est consid r e comme invariante dans les constat es entre les m nages et notamment la pr carit d veloppements qui suivent et ne peut subir que des de situation des m nages ruraux d placements homoth tiques L examen de chaque courbe ainsi que l ajout de la ligne de pauvret sur 4 Un mod le EGC destin DOCUMENT DE TRAVAIL NO 50 l analyse de la pauvret La structure g n rale du mod le est relativement standard et respecte les principes traditionnels de la mod lisation EGC appliqu e aux conomies en d veloppement Certains points m ritent cependant d tre soulign s car ils refl tent l objectif sp cifique de cette tude ou encore son cadre d application particulier L ensemble des quations ainsi que la liste des variables et param tres sont pr sent s en annexe 1 L offre est assur e par cinq secteurs distincts dont le choix a t contraint par la nomenclature utilis e dans l enqu te prioritaire sur les m nages On distingue ainsi un secteur Primaire compos des activit s agricoles levage p che chasse et sylviculture un secteur Secondaire regroupant l ensemble des activit s caract re industriel un secteur B timents et Travaux Publics un secteur Tertiaire et enfin un secteur Services non marchands comprenant la totalit des administrations publiques et des institutions priv es sans but lucratif Le comportement de production
32. inabai ses ont t conduites d connecter le prix domestique du prix international en subventionnant largement la fili re Une telle augmentation que les autorit s ne ma trisent pas peut alors s interpr ter comme un r tablissement des march s agricoles ou comme un effort de la part d institutions internationales telles que l Union conomique Europ enne par exemple pour garantir des prix planchers aux pays en d veloppement Les cons quences de ce choc apparaissent clairement positives en termes de r duction de la pauvret sur l ensemble des m nages burkinab Les effets sont toutefois diff renci s entre les cat gories de m nages Les groupes traditionnellement les plus prot g s voient leur situation relativement se d grader En revanche les m nages agricoles dans leur ensemble b n ficient des retomb es de cette augmentation De tels effets ne constituent pas une surprise compte tenu du fait que la pauvret se concentre a priori dans les zones rurales du pays et de l importance primordiale du capital agricole dans la dotation en actifs des m nages ruraux La troisi me mesure enfin envisag e concerne une d valuation du franc CFA Cette d valuation a effectivement eu lieu en janvier 1994 sous la pression des institutions mon taires internationales qui estimaient que la Zone Franc et son syst me de change fixe conduisait une sur valuation trop importante de la monnaie des Etats membres Compte t
33. le ci est suppos e r v latrice de leurs perspectives de croissance et donc des potentialit s d volution des ind pendants concern s Ce seuil de taille est fix arbitrairement cinq salari s et permet de distinguer les Ind pendants non agricoles volutifs 3 des Ind pendants non agricoles involutifs 4 Trois sous groupes homog nes sont identifi s au sein des actifs agricoles qui sont de loin les m nages les plus nombreux 72 de la population totale les Agriculteurs progressifs 5 les Agriculteurs de subsistance 6 et les Eleveurs T Enfin une derni re cat gorie Autres 8 rassemble les autres groupes de m nages distingu s par Lachaud 1997 qu il n apparaissait pas v ritablement pertinent de d sagr ger dans le cadre d un mod le EGC du fait de leur situation particuli re par rapport au syst me productif Les principales caract ristiques socio conomiques des diff rents groupes de m nages ainsi d finis sont expos es dans le tableau 1 Dans un deuxi me temps il s agit de caract riser la situation de chaque groupe de m nages face la pauvret en 1995 ann e qui servira d quilibre de r f rence initial du mod le EGC Le seuil de pauvret retenu ici est la ligne de pauvret absolue tablie par l INSD 1996 Elle est de 41099 Fcfa par adulte et par an soit environ 1 par jour et a t calcul e sur la base d un besoin quotidien alim
34. m Clefs de r partition de l investissement priv entre les biens import s m Clefs de r partition de la consommation finale des m nages en biens import s m Pond rations de l indice g n ral des prix Indi age du mod le M nages H 1 Sal prot g s 2 Sal non prot g s 3 Ind p involutifs 4 Ind p volutifs 5 Agr progressistes 6 Agr de subsistance 7 Eleveurs 8 Autres Branches et produits domestiques I J 1 Agriculture 2 Industrie 3 BTP 4 Services marchands NM Services non marchands AG Agriculture NAG Industries BTP Services marchands
35. ment rural il tire principalement ses revenus de l exploitation des ressources agricoles et notamment du coton Durant les ann es quatre vingts l conomie burkinab avait t relativement pargn e par la crise r coltant ainsi les fruits d une gestion prudente en mati re d endettement ext rieur Au d but des ann es quatre vingt dix en revanche les d s quilibres macro conomiques sont rapidement devenus insurmontables et ont contraint les autorit s mettre en place des Politiques d Ajustement Structurel P A S Ces derni res ont amorc un v ritable processus de d r glementation de l conomie travers la suppression du contr le des prix la rationalisation et l assainissement de pans entiers de l conomie tels les secteurs publics ou bancaires ou encore la mise en place d un environnement institutionnel moins contraignant notamment sur le march du travail A partir de 1994 ces mesures ont t compl t es par la d valuation du Franc CFA Le bilan macro conomique de ces P A S a t relativement satisfaisant en termes de croissance conomique qui s est av r e soutenue tout au long de la d cennie Le bilan social en revanche s est r v l largement n gatif malgr la volont affich e du gouvernement burkinab de prendre en compte cette dimension sociale de l Ajustement Structurel A la fin des ann es quatre vingt dix le Burkina Faso se classe au 172 rang mondial en termes d
36. od le calibr sur les donn es de la MCS il est possible de simuler num riquement le comportement de l conomie burkinab face des chocs exog nes Les raisonnements se font alors en statique comparative Chaque nouvel quilibre g n ral c est dire chaque nouveau syst me de prix En l absence d information dans ce domaine il est impossible de distinguer les parts respectives de la consommation en produits import s et locaux La m me clef de r partition exog ne tir e des donn es de l IAP a t arbitrairement appliqu e tous les types de m nages d quilibre d finit une nouvelle ligne de pauvret dans P conomie et un nouveau niveau de consommation moyen pour chaque m nage repr sentatif En supposant les distributions intra groupes des d penses de consommation constantes il est d sormais possible d valuer les effets de diff rents chocs ou politiques conomiques en termes d incidence de profondeur et d intensit sur la pauvret de chaque groupe de m nage Pour tenter de minimiser encore plus l hypoth se de la constance des distributions intra groupe nous avons d cid de raccourcir l horizon de l analyse au court terme Cette option se r v le alors essentiellement dans le choix des simulations effectu es qui carte les politiques ou les chocs macro conomiques impliquant des mouvements longs dans les m canismes induits Les r sultats obtenus sont pr sent s dans le tableau 5
37. olume de l offre totale de travail qualifi 1 PINDEX Indice g n ral des prix 1 PWE Prix mondiaux des exportations en bien produit par la branche i 1 PWM Prix mondiaux des importations en produit i 1 TRFM Valeur en devise des transferts de fonds per us par les m nages 1 TRGE Valeur des transferts institutionnels per us par les entreprises 1 TRGF Valeur des transferts institutionnels per us par le reste du monde 1 TRGM Valeur des transferts institutionnels per us par les m nages 1 TREF Transfert en capital des entreprises vers le reste du monde 1 Wym Taux de salaire dans la branche non marchande 1 B Poids du bien domestique i dans la ligne de pauvret 1 Bum Poids du bien import m dans la ligne de pauvret 1 Total variables exog nes 30 14 DOCUM ENT DE TRAVAIL NO 50 nm tch tf Thag Thnag lee Tenag tym tye tx tm SM am ad gd 1pd 1gm 1pm mh Y Param tres Elasticit de substitution entre capital et travail dans la branche i Param tre factoriel de la fonction de production de la branche i Param tre de dimension de la fonction de production de la branche i Elasticit de transformation entre E et D Param tre de la fonction CET de la branche i Param tre de dimension de la fonction CET de la branche i Elasticit de substitution entre travail qualifi et travail non qualifi dans la branche i Param tre de la fonction CES entre travail qualifi et travail non qualifi dans la br
38. ommation qui est choisi pour mesurer le bien tre individuel Cette optique suppose en fait implicitement que chaque individu adopte un comportement maximisateur et que les biens consomm s sont les arguments principaux de leur fonction de bien tre En pratique le seuil minimal partir duquel un individu peut tre identifi comme pauvre ou non pauvre est signifi par un panier pond r de biens valoris selon le syst me de prix en vigueur et qualifi de ligne de pauvret Notre travail s inscrit dans cette derni re approche mon taire du ph nom ne de pauvret et place la consommation et les revenus au centre de l analyse En ce qui concerne l outil d analyse retenu il s inscrit galement dans une perspective macro conomique qui a t explor e r cemment et qui tente de combiner les approches mon taires de la pauvret avec une analyse en Equilibre G n ral Calculable EGC L int r t d une telle perspective est de replacer la pauvret dans le fonctionnement d ensemble d une conomie en d veloppement et de la relier directement la question de l in galit de r partition des revenus entre les m nages Il s agit ainsi de prolonger l approche EGC traditionnelle en d terminant dans quelle mesure les diff rents m nages peuvent tre affect s en termes de pauvret par un choc exog ne ou une politique 13 Ravallion 1998 14 Banque Mondiale 2000 15 Sen 1979 soul v
39. onsommation de services non marchands et l investissement public quation 17 Les entreprises re oivent une part des revenus du capital et des subventions publiques et pargnent la totalit de leur revenu disponible quations 10 et 16 Chaque march de bien domestique s apure l aide de son prix respectif laiss endog ne dans le mod le quation 36 Les diff rents produits import s ou domestiques peuvent tre demand s sous forme de consommation interm diaire par les branches quation 29 de consommation finale par les m nages quations 28 et 35 ou encore de demande d investissement par les agents priv s et publics quations 30 31 32 et 33 Conform ment la logique N o Classique qui sous tend le mod le le niveau total de l investissement d pend du niveau pr alable de l pargne dans l conomie quation 42 Le march du travail est suppos en quilibre de plein emploi sur ces deux segments gr ce la flexibilit des taux de salaire du travail qualifi et non qualifi quations 38 et 39 Le taux de change est suppos fix et P quilibre de la balance des paiements se fait gr ce aux ajustements de l pargne trang re quation 41 33 2 D apr s Lachaud 1999 Mode de bouclage saving driven Robinson 19891 35 Le niveau de l emploi public est suppos exog ne DOTATIONS EN CAPITAL ET PAUVRET DES M NAGES AU BURKINA FASO UNE ANALYSE EN E G C
40. tion etc Ces droits caract risent l espace des capacit s individuelles c est dire les facult s de chacun acc der un certain niveau de bien tre mais galement augmenter le champs de ses possibilit s Dans une telle perspective la pauvret peut alors se mesurer directement par l estimation des fonctions de Le rapport sur le d veloppement de la Banque Mondiale fait ainsi figure de r f rence en ce domaine Banque Mondiale I 1990 Voir par exemple Ravallion 1992 1996 Pour une synth se de ces d bats autour de la pauvret voir Lachaud 2000 Ce dernier voque alors les possibilit s de substitution entre les deux approches Capabilities en anglais Sen 1985 1992 PNUD 1997 11 PNUD 2000 Sen souligne la valeur instrumentale d un droit qui permet d acc der un autre et qui n est pas demand pour sa seule utilit directe Acc der un certain niveau d ducation permet par exemple d am liorer son niveau de sant DOCUMENT DE TRAVAIL NO 50 capacit s de chaque individu La seconde approche m thodologique peut tre qualifi e d approche par l utilit C est celle d velopp e par la Banque Mondiale dans son dernier Rapport sur le d veloppement dans le monde La pauvret y est consid r e essentiellement sous son aspect mon taire et face l impossibilit d valuer directement l utilit des agents c est le niveau des d penses de cons
41. trice de Comptabilit Sociale MCS Elle a t construite partir des donn es macro conomiques estim es pour le Burkina Faso dans le cadre de l Instrument Automatis de Pr vision IAP pour l ann e 1995 ainsi que des 36 INSD 1996 Le partage entre biens import s qui ne repr sente que 12 de la consommation finale des m nages et biens domestiques est fait en fonction de leur poids respectif dans la consommation totale 8 Minist re de l Economie des Finances et du Plan du Burkina Faso GTZ 1995 L IAP est un programme de gestion macro conomique pr visionnelle dont le Burkina Faso s est dot depuis 1992 en collaboration avec la Coop ration Technique Allemande et avec le soutien de l Union Europ enne C est un mod le quasi comptable de type r cursif permettant des projections des principaux agr gats macro conomiques Il n a pas de caract re officiel et ne pr tend pas tre un instrument de Comptabilit Nationale mais fournit cependant des ordres de grandeurs fiables compte tenu de la rigueur m thodologique qui a guid son laboration Les donn es initiales de l IAP ont t extrapol es partir du dernier TES officiel de 1985 Tableau 3 Part de chaque secteur dans le PIB burkinab en 1995 Branches Prim Sec BTP Tert SNM Valeur Ajout e 460455 194318 18025 252783 120725 Part dans V A totale 44 0 18 6 1 7 24 2 11 5 1 Millions de Francs CFA 2 Pourcentage
42. ux impacts diff renci s selon le groupe de m nage concern R f rences bibliographiques Armington 1969 A theory of demand for product distinguished by place of production IMF Staff Paper Vol 16 1 Banque Mondiale 2000 Rapport sur le d veloppement dans le monde 2000 01 Washington Banque Mondiale 1990 Rapport sur le d veloppement dans le monde La Pauvret Washington Banque Mondiale Decaluwe B Patry A Savard L et Thorbecke E 1990 Poverty analysis within a general equilibrium framework CREFA Working Paper n 9909 June 1999 Universt de Laval Quebec Dervis K De Melo J Robinson S 1982 General Equilibrium models for development policy a World Bank Research Publication CED BM 36 Foster J E Greer J et Thorbecke E 1984 A survey of aggregate measures Advances in econometrics vol 3 INSD 1996a Analyse des r sultats de l enqu te prioritaire sur les conditions de vie des m nages Ouagadougou f vrier Institut National de la Statistique et de la D mographie 1996b Le profil de pauvret au Burkina Faso Ouagadougou f vrier Institut National de la Statistique et de la D mographie DOTATIONS EN CAPITAL ET PAUVRET DES M NAGES AU BURKINA FASO UNE ANALYSE EN E G Cl 1994 Enqu te prioritaire manuel de l enqu teur Ouagadougou Institut National de la Statistique et de la D mographie Lachaud J P 2000 D penses des m nages d
43. veloppement humain et pauvret au Burkina Faso Substitution ou compl mentarit Centre d Economie du D veloppement Document de travail n 49 2000 1999 Envois de fonds in galit et pauvret au Burkina Faso Revue Tiers Monde n 160 octobre d cembre 1997 Pauvret vuln rabilit et march du travail au Burkina faso S rie de recherche 2 Centre d Economie du D veloppement Universit Montesquieu Bordeaux IV Mahieu F R 1990 Les fondements de la crise conomique en Afrique Paris l Harmattan Minist re de l Economie des Finances et du Plan du Burkina Faso GTZ 1995 Instrument Automatis de Pr vision Manuel d utilisation et note m thodologique Ouagadoudou mars Burkina Faso Morrisson C 1992 Ajustement et Equit Centre de d veloppment de l OCDE Cahiers de Politique Economique n 1 Moser C O N 1996 Confronting crisis comparative study of houshold responses to poverty and vulnerability in four poor urban communities Washington ESD n 8 Penouil M Lachaud J P 1985 Le d veloppement spontan Centre d conomie du D veloppement Ed PEDONE PNUD 2000 Rapport mondial sur le d veloppement humain Bruxelle De Boeck University 1997 Rapport mondial sur le d veloppement humain 1997 Paris Economica Raffinot M 1997 Strat gie nationale de r duction de la pauvret tude de cas du Burkina Faso Universit Paris IX Dauphine
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