Gêne acoustique dans les bureaux ouverts
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1. GABO N EST 2011 1 125 Rapport Final Projet financ dans le cadre du PNR EST Programme national de recherche Environnement Sant Travail Titre du projet G ne Acoustique dans les Bureaux Ouverts P riode concern e du 15 d cembre 2011 au 30 d cembre 2014 Nom titre et organisme du responsable scientifique Etienne Parizet Professeur INSA Lyon 1 RESUME Synth se publiable du rapport final Le niveau de bruit mesur dans les bureaux ouverts parfois appel s bureaux paysagers ou par leur terme anglais open space est largement inf rieur aux valeurs r glementaires Pourtant les occupants de tels espaces se plaignent souvent du bruit en mettant en avant des cons quences sur leur capacit de travail et sur leur fatigue en fin de journ e L objectif g n ral du projet GABO tait donc de proposer des indicateurs d exposition sonore adapt s ce cas tr s particulier La m thode combinait une enqu te dans des bureaux des exp riences en laboratoire et le d veloppement d un indicateur utilisant le bruit enregistr au poste de travail Ce projet associait le Laboratoire Vibrations Acoustique de l INSA Lyon et le Laboratoire R duction du bruit au travail de l INRS Nancy Tout d abord un questionnaire permettant d interroger les salari s sur leur environnement de travail a t mis au point A partir de quelques entretiens ouverts et d une revue de la litt rature plusieurs groupes de questions ont t d2. Dans le projet initial la d finition des exp riences en laboratoire n tait pas tr s d taill e car cette d finition devait d pendre des r sultats obtenus sur le terrain Par ailleurs la litt rature relate beaucoup de telles exp riences avec des r sultats parfois tr s diff rents Par exemple certaines t ches sont totalement insensibles aux conditions de bruit Jahncke et al 2013 D autre part les r sultats semblent tr s d pendants des sujets dans de telles conditions de laboratoire au cours d exp riences de dur e limit e certains participants sont capables de mobiliser toutes leurs ressources cognitives pour mener bien la t che qui leur est demand e aussi adverse soit l environnement La th se d j cit e d Ange Ebissou 2013 a ainsi montr que l intelligibilit de la parole n est pas forc ment p nalisante pour certains sujets Ebissou et al 2014 La plupart des tudes cit es dans la litt rature utilisant des nombres de sujets assez r duits peut alors expliquer en partie la variabilit des r sultats pr sent s Devant cette abondance de r sultats parfois contradictoires nous avons souhait dans un premier temps v rifier la pertinence d exp riences en laboratoire C tait l objectif de la premi re campagne d essais qui a effectivement permis de retrouver la pr dominance de la source parole intelligible Cependant il est tonnant que cette particularit se retrouve sur la mesure objective
3. au projet 1 mois J r my Rouch INRS Laboratoire R duction du bruit au travail Chercheur post doctoral Temps consacr au projet 9 mois 4 DISSEMINATION DES RESULTATS ET TRANSFERT DE CONNAISSANCES Liste des publications scientifiques M Pierrette E Parizet P Chevret J Chatillon Noise effect on comfort in open space offices development of an assessment questionnaire Ergonomics sous presse 2014 DOI 10 1080 00140139 2014 961972 L Brocolini E Parizet Laboratory experiments of performance and annoyance in open plan offices simulated situations validation of a stationary intelligibility index Article en pr paration pour la revue Applied Acoustics M Pierrette E Parizet P Chevret Perception and evaluation of noise sources in open plan offices Actes du congr s International Congress on Acoustics 2013 Montr al Canada Juin 2013 L Brocolini E Parizet P Chevret J Chatillon Influence du type de source sonore sur l valuation de la g ne et de la performance dans les bureaux ouverts Actes du 12 Congr s Fran ais d Acoustique 2014 Poitiers Avril 2014 pp 2307 2315 J Rouch P Chevret Identification de param tres physiques du signal pour l valuation de la g ne en bureaux ouverts Actes du 12 Congr s Fran ais d Acoustique 2014 Poitiers Avril 2014 pp 2323 2329 Participation des manifestations scientifiques posters et pr sentations International Congress on Acous
4. L objectif g n ral du projet GABO tait donc de proposer des indicateurs d exposition sonore adapt s ce cas tr s particulier La m thode combina it une enqu te dans des bureaux des exp riences en laboratoire et le d veloppement d un indicateur utilisant le bruit enregistr au poste de travail Ce projet associait le Laboratoire Vibrations Acoustique de l INSA Lyon et le Laboratoire R duction du bruit au travail de l INRS Nancy Au cours du projet un questionnaire destin aux occupants d un bureau ouvert a tout d abord t d velopp Il a t soumis au personnel de 7 entreprises Les r ponses obtenues jusqu pr sent ont permis de mettre en vidence les points suivants l environnement sonore est majoritairement consid r de niveau lev et g nant les bruits de conversations intelligibles sont d crits comme les sources les plus g nantes il n y a pas d effet particulier li aux conversations t l phoniques pour lesquelles on n entend que l un des interlocuteurs Ce questionnaire est maintenant int gr au projet de norme NF 831 199 qui compl te la norme S31 080 Acoustique Bureaux et espaces associ s Niveaux et crit res de performances acoustiques par type d espace Par ailleurs deux exp riences en laboratoire ont t men es Elles ont consist placer des sujets dans des conditions de bruit contr l es tout en leur demandant d accomplir une t che de m morisation court term
5. au travail pour la pr vention le diagnostic et l intervention Manuel d utilisation Les Notes Scientifiques et Techniques de l INRS 272 39 p Haapakangas A Haka M Keskinen E Hongisto V 2008 Effect of speech intelligibility on task performance an experimental laboratory study Proc 9 Int Congress on Noise as a Public Health Problem ICBEN Hongisto V 2005 A model predicting the effect of speech of varying intelligibility on work performance Indoor Air 15 458 468 Jahncke H Hongisto V Virjonen P 2013 Cognitive performance during irrelevant speech effect of speech intelligibility and office task characteristics Applied Acoustics 74 307 316 Rhebergen K Versfeld N Dreschler W 2006 Extended speech intelligibility index for the prediction of the speech reception threshid in fluctuating noise J Acoust Soc Am 120 6 3988 3997 Schlittmeier S Hellbr ck J Thaden R Vorl nder M 2008 The impact of background speech varying in intelligibility effects on cognitive performance and perceived disturbance Ergonomics 51 5 719 736 Schutte M Marks A Wenning E and Griefahn B 2007a The development of the noise sensitivity questionnaire Noise and Health 9 34 15 24 Schutte M Sandrock S and Griefahn B 2007b Factorial validity of the noise sensitivity questionnaire Noise and Health 937 96 100
6. rentes ambiances sonores Ces ambiances sonores reprenaient les grandes cat gories de sources mentionn es dans l enqu te in situ sauf les bruits de passage qui paraissaient moins g nants leur niveau sonore tant constant fix 50 dB A Chaque condition durait dix minutes pendant lesquelles la t che de m morisation tait r p t e dix fois Trente cinq auditeurs ont particip l exp rience Pour chaque condition on mesurait d une part la performance du sujet exprim e en nombre de mots dont il se souvenait et d autre part la g ne qu il avait ressentie au cours de l exp rience gr ce une s rie de questions nomm e RTLX Les r sultats obtenus sont les suivants 10 f 9 8 7 DP un ANRTLX Imprimantes Parole non intelligible Imprimantes Parole non intelligible Parole intelligible T l phones Parole intelligible T l phones A gauche baisse de performance par rapport une situation de r f rence pour quatre types de bruits A droite charge cognitive estim e par les sujets dans les m mes conditions Ainsi les r sultats du questionnaire sont confirm s par les mesures de performances dans une t che de m morisation Mais les sujets n ont pas conscience de cette difficult suppl mentaire apport e par le bruit de parole intelligible La seconde exp rience avait pour but d affiner les connaissances sur cette influence de l intelligibilit En effet un indicat
7. de performance et non sur l valuation de la g ne voir figure 4 alors que cette valuation tait l objet des questionnaires La seconde exp rience voulait mieux appr cier l int r t d un indicateur d intelligibilit voulant repr senter le masquage par un bruit non stationnaire En effet le mod le d sormais classique de Hongisto 2005 utilise le Speech Transmission Index pour pr dire la g ne dans un bureau ouvert ceci veut repr senter la perturbation apport e par un coll gue proche dont on comprend la conversation Mais le bruit masquant cette conversation n est pas stationnaire dans de tels locaux car issu d autres conversations de coll gues plus lointains On pouvait donc imaginer que le STI pr sente de s rieuses limitations La seconde exp rience en laboratoire tait con ue dans l objectif de v rifier cette hypoth se Elle n a pas permis de mettre en d faut le STI sauf on l a mentionn plus haut pour un sous groupe d auditeurs Cette variabilit importante des sujets est un l ment tr s rarement mentionn dans la litt rature qui n cessite d utiliser des groupes d effectifs plus importants que ceux r unis habituellement De m me elle donne l id e que les dur es courtes d exposition utilis es classiquement y compris dans l tude GABO sont insuffisantes pour repr senter les effets r els Tableau de suivi de r alisation des t ches et d utilisation des ressources Date de ne Partenaire Etat P
8. dominante 8 cet indicateur prend une valeur 3 1 dB tr s proche de celle d un signal compos d un masque de 37 voix avec un niveau d intelligibilit de la voix dominante presque 100 3 3 dB 100 100 90 90 80 80 DAS BH HE H Hot H HHHH HHHH H HH 70 70F HE EH 60 60 AHAHHH HE w E 50 o 50 F HQE H T 40 Re 40 F ot HHHH HER 30 30 o t HO HHH T aje RUE EAER UT 20 ro ie B 20 f AH HQE 10 10F EE A R ee d aa Aii J Q E 1 2 3 4 5 E 7 350 400 450 500 550 Ecart type des valeurs de niveau court terme dB Ecart type de la hauteur du 2 formant Hz g T s Harini rH PE PE H HEF cd 90 ve INR Ne Aa a ete 80 He Ht HE PH HHHH CHE 70 T O ttt thy H 60 o HHHH H H 8 50 HE H Htt H H 3 E 40 H 30 H H HH H Hi 4 LH Hit H 20 a A CH HHH HH 10 HHHH HHH gi p e 0 e _ 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Indice de modulation moyenne sur les bandes 3 5Hz 4Hz 5Hz 6 3Hz 100 1 exp 0 35 Mod 19 Figure 7 Scores d intelligibilit en fonction haut gauche de l cart type du niveau court terme haut droite de l cart type de la hauteur du 2 format bas de l indice de modulation Les croix repr sentent les valeurs individuelles les points verts les valeurs moyennes En revanche l indice de modulation semble tre un facteur permettant de d crire la var
9. l phones et machines dans les chantillons disponibles Puisque les essais en laboratoire l INSA ainsi que les enqu tes en entreprises tendaient montrer que la parole intelligible constitue le principal facteur de g ne sonore la m me approche bas e sur la r gression binomiale a t appliqu e la seule parole intelligible Compte tenu du faible nombre d chantillons de signaux r els ceux collect s en entreprise disponibles il a t n cessaire de compl ter la base de donn es par des signaux issus d enregistrement d missions radiophoniques ce qui a procur la base de donn es un caract re relativement h t rog ne Les r sultats obtenus sont pr sent s dans le tableau 1 sous la forme de trois descripteurs de qualit pr visionnelle le taux global d erreurs correspondant au pourcentage d erreurs faites par le mod le de r gression logistique dans l affectation aux deux cat gories le taux de faux n gatifs correspondant au pourcentage d erreurs d affectation dans la cat gorie il ny a pas de parole intelligible et le taux de faux positifs correspondant au pourcentage d erreurs d affectation dans la cat gorie il y a de la parole intelligible Taux de signaux Taux de signaux tests tests comportant d tect s comme e a Taux de de la parole contenant de la parole elassificatio n gatifs faux positifs intelligible intelligible chantillon test signaux en 37 8 43 9 30 4 29 4 32 2
10. non discrimination les auditeurs parviennent mobiliser leurs ressources cognitives pour mener bien la t che assign e quelles que soient les conditions Enfin des travaux ont consist construire un indicateur d exposition sonore adapt au cas particulier des bureaux ouverts Consid rant l effet sp cifique d une parole intelligible et compte tenu qu une voix est notamment caract ris e par des fluctuations temporelles d amplitude cet indicateur consiste mesurer le taux de modulation d amplitude des fr quences voisines de 5 Hz plus cet indicateur est lev plus forte est la probabilit qu une voix intelligible soit contenue dans le bruit Cet indicateur n a pas encore pu tre valid dans des conditions r elles Les perspectives du projet consistent imaginer des exp riences en laboratoire utilisant des dur es d exposition beaucoup plus r alistes ce qui pourrait permettre de mieux mettre en vidence l effet des diff rents facteurs Puis des mesures dans des bureaux ouverts associ es des interrogations des salari s partir du questionnaire pourront permettre d affiner l indicateur propos 2 OBJECTIFS INITIAUX DU PROJET DE RECHERCHE Le bruit dans les bureaux paysagers atteint des niveaux nettement inf rieurs aux limites r glementaires Pourtant les occupants de tels espaces se d clarent g n s par le bruit L objectif du projet GABO tait donc de mieux identifier les sources sonores les plus g na
11. plus faible que les valeurs r glementaires Pourtant les occupants se plaignent du bruit il est donc n cessaire de disposer des outils permettant d objectiver ces dol ances et d identifier les sources pr dominantes tapes pr alables une am lioration des locaux Les d veloppements d un indicateur sont une premi re piste vers la proposition d une mesure simple permettant de quantifier la qualit acoustique d un bureau ouvert Les moyens actuels de simulation d acoustique des salles permettent d imaginer calculer cet indicateur avant m me que le bureau exist donc au stade du projet de construction ou de r am nagement Cependant la phase de validation manque pour permettre de proposer un indicateur dont la fiabilit est assur e donc pouvant tre propos aux am nageurs et aux soci t s utilisant des bureaux ouverts Poursuite des travaux Les deux partenaires sont engag s dans un projet de th se visant mieux reproduire en laboratoire des conditions r elles notamment du point de vue de la dur e L tude consistera observer des personnes travaillant en bureau ouvert et mesurer intervalles de temps r guliers leur tat de fatigue Ceci pourra tre fait par des moyens de mesures physiologiques Nous recherchons actuellement un laboratoire sp cialiste de ce domaine pouvant nous aider dans le choix de telles mesures si elles existent et dans leur mise en uvre On peut galement imaginer demander aux perso
12. ari s plus sp cifiquement avec le niveau de stress Evaluer si des facteurs environnementaux environnement physique et organisationnel des facteurs individuels sensibilit estim e au bruit sant per ue et ou des facteurs sociod mographiques ge sexe anciennet au sein de l entreprise ont une influence sur l valuation de la g ne Une tude bibliographique ainsi que quelques entretiens ouverts ont permis de mettre au point un questionnaire destin aux utilisateurs des espaces de travail Ce questionnaire se compose de 67 questions regroup es en quatre parties s articulant autour de l valuation de l environnement physique de travail des salari s d une approche plus sp cifique de l environnement sonore et d une valuation des cons quences de cet environnement sur la sant des salari s La premi re partie du questionnaire Informations g n rales sur vous et sur votre poste de travail permet de relever des informations signal tiques questions 1 6 comme le sexe l ge l anciennet au sein de l entreprise et le nombre de personnes travaillant dans le m me espace de travail et d valuer la satisfaction pour l environnement physique de travail questions 7 20 L valuation de la satisfaction pour l environnement physique de travail se fait l aide d une chelle d velopp e par Fleury Bahi et Marcouyeux 2011 C est une chelle bifactorielle en 14 items qui mesure la satis
13. dessus une seconde approche a t d velopp e consistant d terminer des indicateurs a priori reli s l intelligibilit de la parole et tablir le cas ch ant le lien entre ces param tres et les scores d intelligibilit obtenus en laboratoire donn es issues de la bibliographie Ceci partant de l hypoth se que plus un signal contient un message intelligible plus il est p nalisant du point de vue de la performance et de la g ne ressentie Trois indicateurs ont t d velopp s le premier repose sur une analyse spectrale de la parole qui consiste rechercher la hauteur du 2 formant partir d une analyse par codage pr dictif lin aire LPC du spectre court terme Les deuxi me et troisi me indicateurs se basent quant eux sur la variabilit nerg tique du signal Le deuxi me indicateur s int resse directement la distribution statistique des niveaux court terme 25 ms Quant au troisi me il est bas sur la quantification des modulations basses fr quences d amplitude du signal la fr quence 4 Hz en particulier correspondant au d bit syllabique d une conversation non contrainte La pertinence de ces indicateurs pour valuer l intelligibilit de la parole dans une conversation a t test e en s appuyant sur les travaux de Brungart et al 2001 qui ont tudi l intelligibilit dans un m lange de paroles en fonction du nombre de voix et du rapport signal sur bruit rapport des nivea
14. e se souvenir d une liste de mots pr sent s visuellement La premi re exp rience a confirm l effet sp cifique d un bruit de parole intelligible les performances taient significativement moindres dans cette condition Cependant la g ne estim e par les sujets tait similaire celle estim e pour d autres conditions parole non intelligible ou sonnerie de t l phone ce qui illustre une diff rence entre l enqu te in situ et les exp riences en laboratoire Une seconde exp rience voulait tester la pertinence d un indicateur d intelligibilit Celle ci est classiquement estim e partir de la comparaison des niveaux de parole et de bruit de fond dans diff rentes bandes de fr quence mais le bruit est alors consid r stationnaire Or dans un bureau ouvert le bruit de fond est fluctuant ce qui peut favoriser l intelligibilit l auditeur reconstruisant la phrase partir de ce qu il peut facilement d tecter pendant les p riodes o le bruit est faible niveau Plusieurs conditions ont alors t test es pour lesquelles l indicateur classique tait maintenu constant alors que le bruit de fond pr sentait des fluctuations plus ou moins fortes Contrairement nos attentes les performances et la g ne estim e taient semblables dans les diff rentes conditions alors que l intelligibilit de la voix cible variait Il est vraisemblable que la dur e relativement br ve des expositions 10 minutes soit une raison de cette
15. e ind pendance est r v l e par l analyse de variance des r sultats ANOVA mesures r p t es pour la performance F 3 162 1 25 p 0 29 et pour le score RTLX F 3 162 1 95 p 0 12 Ces r sultats semblent donc contredire la proposition d utiliser l indice temporel STIt pour pr dire la baisse de performance D autres indicateurs sont galement mis en d faut ainsi Schlittmeier et al 2008 pr conisent la force de fluctuation qui repr sente la sensation de variation de la sonie temporelle des signaux Ici de fa on naturelle la force de fluctuation est beaucoup plus importante pour le m lange voix masculine 1 voix Fs 0 65 vacil que pour le m lange 1 voix masculine bruit stationnaire Fs 0 1 vacil DP un RARTLX un Stationnaire 5 voix 3 voix 1 voix Stationnaire 5 voix 3voix 1 voix Figure 5 gauche d cr ment de performance par rapport la condition de base des quatre conditions de parole A droite volution du score NASA RTLX Une analyse plus pouss e a r v l que les auditeurs peuvent tre class s en deux groupes selon leur performance Un premier groupe de 21 personnes a des performances toujours meilleures quelle que soit la condition celles d un second groupe de 34 sujets aucune relation entre cette classification et des donn es sujets genre ge audition n ayant pu tre identifi e Or le d cr ment de performance est similaire
16. e permettre ce genre d enqu te qui peut rendre apparente une insatisfaction Nous avons pour l instant recueilli 237 r ponses Un r sum de l analyse de ces r ponses est pr sent ci dessous dans l ensemble les salari s interrog s estiment que leur environnement physique de travail est moyennement satisfaisant Cependant lorsqu on value ind pendamment les aspects Contr le Privacit et les aspects Confort Fonctionnalit en jaune dans le tableau on s aper oit que les salari s sont globalement moins satisfaits par les l ments li s au contr le et l espace priv e de leur environnement physique de travail moyenne 2 5 cart type 0 8 que par les l ments li s au confort et la fonctionnalit de leur bureau moyenne 3 3 cart type 0 7 La diff rence entre les deux scores est significative t 236 17 51 p lt 001 L environnement sonore est consid r le plus souvent de niveau lev et g nant figure 1 2 4 15 12 26 27 26 32 27 1 Pas du tout E2 M3 M4 m5 Tout fait 1 Pas du tout E2 M3 M4 mS5 Touta fait De fa on g n rale vous diriez que votre De fa on g n rale vous diriez que votre environnement de travail est bruyant environnement de travail est bruyant Figure 1 gauche valuation du niveau sonore de l environnement de travail A droite valuation de la g ne due au bruit Parmi les diff rentes sources valu es les conversa
17. ement Les diff rentes conditions exp rimentales taient un bruit stationnaire de spectre de parole une voix masculine m lang e avec un bruit stationnaire une voix masculine m lang e avec une voix une voix masculine m lang e avec un m lange de trois voix une voie masculine m lang e avec un m lange de cinq voix Le niveau global tait constant pour toutes les conditions 47 dB A le STI calcul classiquement tait constant pour les conditions comprenant la voix masculine 0 36 ce qui correspond la zone de plus forte pente de la courbe reliant cet indice la performance telle que propos e par Hongisto Cependant le STI variait entre les valeurs 0 88 pour le masque stationnaire et 0 69 pour le masque d une seule voix Enfin pour que la cible soit toujours identifi e comme la voix masculine les voix du masque taient invers es temporellement Ainsi elles n taient plus compr hensibles tout en conservant leur structure temporelle fortement variable Comme dans l exp rience pr c dente on mesurait la performance du sujet puis la complexit de la t che tait ensuite valu e gr ce au NASA RTLX 55 personnes ont particip l exp rience ge entre 31 et 61 ans audition similaire celle des sujets pr c dents Les r sultats taient contraires nos attentes la performance ainsi que la charge cognitive per ue n ont pas montr de d pendance la condition de bruit figure 5 Cett
18. ent par les usagers d un bureau ouvert Dans ces conditions peut on retrouver les principaux enseignements du questionnaire Pour r pondre cette question nous avons proc d des mesures de performance dans une t che de s riation En effet cette t che consistant pour le sujet restituer une liste de mots ou nombres fait appel la m moire court terme et il a t plusieurs fois montr qu elle est l une des plus sensibles l exposition au bruit en particulier de parole voir par exemple Jahncke et al 2013 Ainsi cinq bandes sonores durant chacune 10 minutes ont t pr par es Elles contenaient respectivement du bruit stationnaire bruit de souffle contenu plut t basses fr quences des bruits d imprimantes des sonneries de t l phones une parole intelligible sans bruit masquant et un m lange de paroles rendant celles ci inintelligibles Le niveau de pr sentation du bruit stationnaire tait 35 dB A celui des autres conditions 50 dB A La t che de s riation consistait pr senter au sujet une liste de dix mots apparaissant successivement sur l cran de l ordinateur Chaque mot tait visible pendant deux secondes Les dix mots taient extraits de l une des cinq listes de trente mots appartenant la m me cat gorie d objet animaux fruits l gumes oiseaux v tements A l issue de la pr sentation l auditeur devait noncer voix haute les mots dont il se souvenait Au cours des 10 minutes corre
19. entreprise Tableau 1 confrontation du mod le de r gression logistique binomial pour la d tection de la parole intelligible Le mod le a bien une qualit pr visionnelle sur les signaux r els mais il est peu fiable le taux global d erreurs de 30 4 est un taux relativement lev Le taux de faux n gatif est de 29 4 et celui de faux positif de 32 2 Ces chiffres traduisent un mod le quilibr dans le type d erreurs commises il ne sur value pas la pr sence de parole par rapport son absence Cependant l ensemble des analyses conduites l aide de ce mod le en changeant les signaux de la base de donn es d apprentissage tendent montrer le m me r sultat le mod le de r gression binomiale est beaucoup trop d pendant de la base d apprentissage et les r sultats de d tection ne sont pas satisfaisants lorsque les signaux de la base d apprentissage ne sont pas repr sentatifs de ceux pouvant tre enregistr s en entreprise Pourtant l coute les signaux construits semblaient bien tre des signaux possiblement rencontr s en entreprise mais soulignons que ce manque de concordance est difficilement appr hendable car de mani re stricte il s applique aux descripteurs physiques utilis s par exemple l indice de modulation ou encore l aplatissement spectral m dian descripteurs qui ne peuvent tre directement appr hend s par l coute Compte tenu des limitations mises en vidence ci
20. es nos attentes tant du point de vue de la performance mesure objective que de la g ne mesure subjective les diff rentes conditions sont quivalentes comme en t moignent les figures ci dessous 10 10 9 9 8 8 6 5 5 2 2 Stationnaire 5 voix 3 voix 1 voix Stationnaire 5 voix 3voix 1 voix DP mi ARTLX N a w A gauche baisse de performance dans les quatre conditions masquantes de la voix A droite augmentation de la charge cognitive per ue par rapport une condition de r f rence Plusieurs hypoth ses peuvent tre avanc es pour expliquer ces r sultats l intelligibilit de la parole n a pas un effet perturbant dans l accomplissement d une t che de m morisation court terme l indicateur STIt ne d crit pas cette intelligibilit les conditions exp rimentales ne suffisent pas pour mettre en vidence cet effet Nous pensons que les deux premi res hypoth ses peuvent tre rejet es la litt rature est abondante pour d crire la g ne propre une parole intelligible et l indice STIt a t valid dans de nombreux cas Il nous semble en revanche que la dur e d exposition de l exp rience 10 minutes n tait pas suffisante pour mettre en vidence des effets de second ordre Par ailleurs une analyse plus fine des r sultats individuels mis en vidence une variabilit inter auditeurs pour certains qui avaient globalement des performances moindre
21. es subjectives d intelligibilit existent Les r sultats sont les suivants 100 F 90 60 0 60 50 F Intelligibilit 26 40 30 20 0 i l L L l 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Indice de modulation moyenne sur les bandes 3 5Hz 4Hz 5Hz 6 3Hz 100 1 exp 0 35 Mod 19 Relation entre le taux de modulation aux fr quences voisines de 5 Hz et l intelligibilit de la parole Ce diagramme rend apparent le lien entre cet indice de modulation et l intelligibilit de la parole contenue dans le signal donc potentiellement dans la g ne de ce signal Mais la grande dispersion des r sultats montre que d autres tudes sont n cessaires pour parvenir un indicateur valid Notamment l ambig it des r sultats des mesures en laboratoire de performance et de g ne incite penser que des exp riences utilisant des dur es d exposition plus longue seraient indispensables Ces exp riences devraient galement tre men es sur un grand nombre de sujets tant donn e la forte variabilit inter individuelle not e au cours du projet R sum du projet Le niveau de bruit mesur dans les bureaux ouverts parfois appel s bureaux paysagers ou par leur terme anglais open space est largement inf rieur aux valeurs r glementaires Pourtant les occupants de tels espaces se plaignent souvent du bruit en mettant en avant des cons quences sur leur capacit de travail et sur leur fatigue en fin de journ e
22. esurable par un score d intelligibilit ou simplement le facteur de modulation qui n est lui m me qu un des facteurs de l intelligibilit Le cas ch ant il pourra tre tabli qu un simple descripteur physique de la modulation du bruit ambiant permet de traduire si l environnement de travail est satisfaisant ou non du point de vue de la g ne sonore R sultats scientifiques La majorit des objectifs initiaux a t atteinte Ainsi les enqu tes ont permis d identifier les sources de g ne acoustique pour les occupants de bureau paysager Le r le pr dominant des conversations intelligibles a t mis en vidence ce qui confirme les r sultats de l enqu te suisse sur les bureaux 2010 Cependant contrairement cette enqu te nous n avons pas not d effet sp cifique des demi conversations t l phoniques On pouvait s attendre ce que de telles sources en masquant une partie de la conversation augmente l attention des sujets tourn e vers elles au d triment des t ches r aliser cela ne semble pas tre d crit par les personnes ayant r pondu au questionnaire Par ailleurs conform ment ce qui tait annonc un lien entre la g ne sonore et la sant d clar e par les personnes a t mis en vidence le coefficient de corr lation entre les deux crit res est de 0 29 ce qui est une valeur faible mais suffisamment lev e compte tenu du nombre de r ponses pour indiquer une relation significative
23. eur classique le Speech Transmission Index est d j utilis pour caract riser l isolation acoustique entre deux postes de travail la parole du voisin est d autant plus perturbante qu elle est intelligible Cet indice est d autant plus lev que la transmission de la parole est bonne et le niveau du bruit masquant faible Cependant l effet du bruit est consid r par cet indice d apr s son spectre moyen Dans le cas d un bruit de fond fluctuant souvent rencontr dans un bureau ouvert l intelligibilit peut tre am lior e par le ph nom ne nomm coute dans les trous Une adaptation du STI le STIt veut rendre compte de ce ph nom ne et nous avons souhait tester cet indice Pour cela le protocole pr c dent a t conserv mais les conditions sonores comprenaient toujours une voix cible laquelle s ajoutait soit du bruit stationnaire soit une voix concurrente soit un m lange de trois ou cinq voix Pour qu il n y ait pas d ambig it entre voix cible et masquantes ces derni res taient temporellement invers es ce qui conserve leurs fluctuations temporelles tout en les rendant inintelligibles L indice STI tait identique dans toutes ces situations 0 4 alors que le STI variait entre 0 3 pour le bruit stationnaire et 0 69 pour un masquage par une voix unique De m me le niveau global tait constant 47 dB A Cinquante cinq personnes ont particip cette exp rience Les r sultats taient contradictoir
24. faction pour l espace de travail selon deux dimensions Contr le Privacit 7 items et Confort Fonctionnalit s 7 items La deuxi me partie du questionnaire questions 21 40 Evaluation de l environnement sonore de votre espace de travail permet d valuer l environnement sonore des salari s On mesure dans un premier temps le niveau g n ral de bruit per u par les salari s puis le niveau de g ne ressentie On d taille ensuite l environnement sonore travers cinq sources de bruit fonctionnement des machines t l phones qui sonnent conversations intelligibles conversations non intelligibles passages selon la fr quence de perception le niveau de g ne que chaque bruit engendre l incidence que ces bruits ont sur le travail et si les bruits sont plus g nants pour certaines t ches Ces cinq sources de bruit sont pr sent es dans la litt rature comme les principales sources de g ne sonore dans les bureaux ouverts Nemeck et al 1973 Sundstr m et al 1994 et ce sont galement les diff rentes sources de bruit cit es par les salari s interrog s lors des entretiens Nous demandons galement aux personnes de classer les sources sonores de la plus g nante la moins g nante Deux sources de bruit ont t ajout es aux cinq pr sent es dans les questions 23 38 le bruit li au fonctionnement des personnes clavier ouverture et fermeture des tiroirs etc et le bruit li une personne en particulie
25. finis Ces questions se rapportent la perception par les r pondants de certaines sources de bruit typiques de ces locaux conversations intelligibles brouhaha de conversations sonneries de t l phones imprimantes en termes d intensit per ue et de g ne apport e D autres questions portent sur la sant ressentie des salari s et leur sensibilit au bruit qui est classiquement un facteur influent des r ponses de g ne Ce questionnaire a t propos aux salari s de sept entreprises pour l instant 237 r ponses ont t recueillies Ces r ponses montrent que l environnement est souvent consid r bruyant et g nant l insatisfaction est donc r elle comme le montre la figure ci dessous Les r ponses 4 ou 5 5 correspondant tout fait repr sentent 56 et 58 des r ponses totales 2 4 15 12 26 32 27 1 Pas du tout E2 m3 M4 E5 Tout fait 1 Pas du tout E2 M3 M4 E B5 Tout fait De fa on g n rale vous diriez que votre De fa on g n rale vous diriez que votre environnement de travail est bruyant environnement de travail est bruyant A gauche valuation du niveau sonore de l environnement de travail A droite valuation de la g ne due au bruit Plus pr cis ment les r pondants d crivent bien un effet sp cifique des conversations intelligibles l valuation de la g ne due ces sources est significativement plus lev e que celles des autres sources voir ci de
26. iation d intelligibilit et ceci ind pendamment du nombre de voix du masque Si l on s int resse uniquement aux valeurs moyennes de cet indicateur on trouve une corr lation de R 0 95 de la r gression de l intelligibilit par une fonction logistique sur cet indicateur M me si l on constate une dispersion non n gligeable des valeurs de modulation individuelle autour de la valeur moyenne la corr lation tablie partir de ces valeurs individuelles reste relativement lev e R 0 7 Ainsi de l ensemble des travaux r alis s sur les indicateurs acoustiques pouvant tre mis en relation avec la g ne sonore et en particulier la pr sence de signaux de parole dans le bruit il ressort 1 qu une m thode statistique bas e sur un mod le de r gression logistique n a pas permis d obtenir des performances satisfaisantes en termes de taux de d tection et de fausses alarmes 2 que parmi les trois candidats potentiels test s seul l indicateur bas sur la modulation du signal peut tre mis en relation avec la pr sence de parole dans du bruit Les r sultats obtenus sont encourageants mais doivent tre consolid s par des exp riences compl mentaires en laboratoire Ces exp riences devront tenter de mettre en relation directe l indicateur de modulation et la g ne sonore Si au travers de ces exp riences la g ne est av r e il conviendra de v rifier si le facteur de g ne est l intelligibilit de la parole elle m me m
27. nnes de remplir une t che particuli re certains moments de la journ e par exemple une t che de rapidit de r action le temps de r action pouvant tre un indicateur de leur tat de fatigue L objectif est ici d identifier une dur e minimale pouvant mettre en vidence un accroissement de fatigue Cette dur e sera alors retenue comme celle d exp riences en laboratoires reprenant des bruits d exposition divers Ainsi nous esp rons pouvoir lever des ambig it s des r sultats obtenus lors de GABO et pouvoir valider l indicateur d tectant une parole intelligible dans du bruit propos dans le cadre de ce projet R f rences Brungart D Simpson B Ericson M Scott K 2001 Informational and energetic masking effects in the perception of multiple simultaneous talkers J Acoust Soc Am 110 5 2527 2538 Ebissou A 2013 G ne sonore en bureaux ouverts impact de la pr sence de plusieurs voix intelligibles Th se de doctorat INSA Lyon Ebissou A Parizet E Chevret P 2015 Use of the speech transmission index for the assessment of sound annoyance in open plan offices Applied Acoustics 88 90 95 Fleury Bahi G Marcouyeux A 2011 Evaluer la satisfaction envers l espace de travail D veloppement d une chelle et premi re validation Psychologie du Travail et des Organisations 17 376 392 Grosjean V Kop J Formet Robert N Parmentier C 2012 Un questionnaire d valuation de la sant
28. ntes et de proposer un indicateur mesurable adapt L accent tait plac sur les bruits de conversation puisque diff rents travaux de la litt rature mettent en avant une perturbation propre ce genre de signal lors de l accomplissement de certaines t ches 3 TRAVAUX ET REALISATIONS DU PROJET Quatre tapes taient planifi es enqu tes sur le terrain exp riences en laboratoire d veloppement d indicateur et validation de ces indicateurs 3 1 Enqu tes sur le terrain L enqu te in situ avait pour objectif d valuer l environnement physique des espaces de travail ouverts et plus sp cifiquement la fa on dont les employ s valuent l environnement sonore de travail Pour ce faire il convenait de Evaluer ce que les salari s prouvent l gard du bruit pr sent sur leur espace de travail en termes d intensit et de g ne Identifier les diff rentes sources de bruit pr sentes sur le lieu de travail _ Estimer la fr quence de perception de ces sources _ Evaluer leur capacit de nuisance afin de les hi rarchiser du point de vue de la g ne Obtenir des pr cisions sur l appr ciation par les employ s des sources de bruit intelligibles conversations de personnes proches conversations globales conversations t l phoniques Voir les t ches que les employ s estiment les plus impact es par la pr sence du bruit Mesurer le lien entre l valuation du bruit et la sant d clar e des sal
29. performance par rapport au cas du bruit stationnaire consid r comme une r f rence 10 9H DP on Imprimantes Parole non intelligible Parole intelligible T l phones Figure 3 effet de la condition sonore sur le d cr ment de performance En revanche l valuation subjective ne permet pas de retrouver cette singularit parole intelligible et non intelligible de m me que les sonneries de t l phones sont d clar es plus g nantes que les imprimantes Ceci se retrouve sur les scores NASA RTLX recueillies apr s chaque situation ou sur les valuations r trospectives men es la fin de l exp rience figure 4 ANRTLX AG Imprimantes Parole non intelligible 20 Parole intelligible T l phones Imprimantes Parole non intelligible Parole intelligible T l phones Figure 4 gauche diff rences de scores NASA RTLX par rapport au bruit stationnaire pour chaque condition sonore droite diff rence de g ne estim e l issue des exp riences Ainsi les exp riences en laboratoire permettent de retrouver dans une certaine mesure les r ponses au questionnaire On note cependant la diff rence entre mesure objective performance et subjective valuation de g ne ce qui justifie la recommandation d utiliser les deux types de mesure Schlittmeier et al 2008 L valuation subjective recueillie dans les questionnaires est plus proche de la mes
30. pour les deux groupes sauf dans la condition d une seule voix masquante figure 6 Une ANOVA mixte mesures r p t es un facteur intra sujets un facteur inter sujets montre que l interaction entre les deux facteurs est significative F 3 159 3 5 p lt 0 02 10 g Groupe 1 8 H Groupe 2 DP F ak a i Stationnaire 5 voix 3 voix 1 voix Figure 6 d cr ments de performance mesur s pour les deux groupes de sujets La figure 6 montre que cet effet r side dans la condition une voix masquante correspondant au STIt le plus lev Le d cr ment de performance est alors significativement plus important pour les sujets ayant globalement les moins bonnes performances Cette variabilit a d j t observ e par les partenaires du projet dans le cadre de la th se d Ange Ebissou Ebissou et al 2015 Cependant l effet d une parole intelligible sur la performance a t plusieurs fois mis en vidence notamment au cours de cette tude d autre part la relation entre valeurs du STIt et intelligibilit de la parole dans un bruit fluctuant a galement t valid e dans la litt rature Nous pensons donc que les r sultats contradictoires de l exp rience peuvent essentiellement tre expliqu s par la faible dur e d exposition Comme les effets des facteurs des diff rentes conditions taient de second ordre car le STI tait gal dans ces conditions les sujets ont pu mobiliser leurs re
31. r Enfin une question portait sp cifiquement sur le cas des demi conversations c est dire la parole intelligible d un coll gue utilisant le t l phone Une troisi me partie questions 41 52 Votre relation au bruit en g n ral est consacr e la relation que les personnes entretiennent avec le bruit en g n ral On mesure ainsi le niveau de sensibilit l aide de la version r duite du Noise Sensitivity Questionnaire NoiseQ d velopp e par Sch tte et al 2007a 2007b La version r duite NoiseQ R comprend 3 sous chelles sommeil habitation travail avec 4 items par sous chelle soit 12 questions au total cf annexe 4 Enfin la quatri me partie du questionnaire questions 53 67 Vous et votre sant permet d valuer la perception qu ont les personnes interrog es sur leur propre sant Cette derni re partie est compos e de 15 questions provenant du questionnaire SATIN d velopp par Grosjean Kop Formet Robert et Parmentier 2012 et permettant d auto valuer leur propre sant physique et morale per ue par les salari s Cf annexe 5 Ces questions s int ressent la sant physique per ue la sant psychologique per ue et le stress Les r ponses toutes ces questions s effectuent sur des chelles cinq niveaux Ce questionnaire a t propos des salari s de sept entreprises avec quelques difficult s de recrutement car beaucoup d entreprises sont r ticentes l id e d
32. rincipales che fin NEE responsable d avancement r alisations pr vue R alisation d un questionnaire Recueil de r ponses 1 enqu tes terrain INSA Lyon Achev 0 6 2013 dans des entreprises Mise en vidence des sources de g ne pr dominantes alidation de la ource pr dominante 2 exp riences en laboratoire INSA Lyon Achev 1 5 2014 parole intelligible est de l indicateur STIt Proposition d un indicateur de 3 d veloppement d indicateur INRS Achev 15 6 2014 Id tection de parole intelligible dans un 4 Validation INRS limitations des exp riences en laboratoire Liste du personnel financ par ou ayant contribu au projet Personnels financ s par le projet Marjorie Pierrette INSA Lyon Laboratoire Vibrations Acoustique Chercheuse post doctorale tablissement du questionnaire Temps consacr au projet 9 mois Laurent Brocolini INSA Lyon Laboratoire Vibrations Acoustique Chercheur post doctoral r alisation des exp riences en laboratoire Temps consacr au projet 9 mois Autre personnes ayant contribu au projet financ s par les partenaires INSA Lyon ou INRS Etienne Parizet INSA Lyon Laboratoire Vibrations Acoustique Professeur Temps consacr au projet 6 mois Patrick Chevret INRS Laboratoire R duction du bruit au travail Chercheur Temps consacr au projet 6 mois Jacques Chatillon INRS Laboratoire R duction du bruit au travail Chef de laboratoire Temps consacr
33. s ces performances ont d cru dans la condition d une seule voix masquante donc d une intelligibilit de la voix cible plus forte La derni re phase du projet concernait donc le d veloppement d un indicateur Le STI ne peut pas tre utilis pour caract riser globalement le bruit per u par un salari car il suppose d avoir pr alablement identifi une parole cible et un bruit de fond Il est donc n cessaire de d velopper de nouvelles approches L ambition g n rale est de d tecter dans le bruit de fond l mergence d une parole intelligible consid rant que celle ci sera particuli rement g nante Des techniques d apprentissage partir de biblioth ques de signaux ont t utilis es consistant soit classer automatiquement les types de bruit de fond soit d tecter une voix dont on value l intelligibilit La premi re voie a trouv des limites car les bases de donn es de signaux utilis s soufraient d une sous repr sentation de certaines sources notamment en ce qui concerne les sonneries de t l phone et les machines Pour la seconde approche il semble que certains indicateurs sont potentiellement utiles En particulier la pr sence de modulation d amplitude aux fr quences voisines de 5 Hz qui est importante dans un signal vocal peut indiquer la pr sence d une voix compr hensible La relation entre cet indice de modulation et l intelligibilit a t estim e sur un ensemble de signaux pour lesquels les donn
34. spondant une condition sonore la t che de m morisation tait r p t e 10 fois avec des listes diff rentes Chaque sujet r p tait l exp rience pour chacune des bandes sonores utilis es apr s une phase d apprentissage utilisant le bruit stationnaire L ordre de pr sentation des bandes sonores tait diff rent pour chaque sujet en appliquant une proc dure de carr latin Apr s chaque bande sonore le sujet valuait subjectivement la charge cognitive de la t che en r pondant un questionnaire de type NASA RTLX qui avait montr son int r t dans la th se d Ange Ebissou co encadr e par les partenaires du projet Ebissou 2013 Enfin l issue de toutes les conditions il devait valuer la g ne ressentie des diff rentes sources de bruit qui taient bien s r parfaitement identifiables 35 auditeurs recrut s l ext rieur du laboratoire ont particip l exp rience Leurs ges variaient de 23 59 ans Une audiom trie pr alable l exp rience a v rifi que tous sauf un ont des seuils d audition inf rieurs 35 dB HL aux fr quences comprises entre 125 et 8000 Hz ce qui repr sente selon le Bureau International d AudioPhonologie des pertes auditives l g res Les r sultats ont confirm un effet sp cifique de la parole intelligible sur la performance comme le montre la figure 3 qui repr sente le d cr ment de performance exprim en pourcentage de chaque situation c est la diminution de
35. ssources cognitives pendant les dix minutes de chaque condition La variabilit inter auditeur montre d ailleurs que les sujets sont in gaux devant cette capacit de mobilisation Ainsi des exp riences sur des dur es plus longues seraient notre avis justifi es 3 3 D veloppement d un indicateur Deux voies ont t explor es successivement la classification automatique de type de bruit et la d tection de parole intelligible puis l valuation de l intelligibilit de signaux contenant de la parole La premi re orientation tait gouvern e par les r sultats des questionnaires quantifiant la g ne per ue de diff rentes sources Le principe a consist calculer un certain nombre d indicateurs du signal d crivant l volution temporelle ou le contenu fr quentiel du son Citons l indice de modulation 4 Hz cette fr quence de modulation tant particuli rement importante dans la voix le centre de gravit spectrale etc Douze descripteurs ont ainsi t calcul s sur un jeu de 120 signaux enregistr s par l INRS lors de diff rentes mesures dans des bureaux ouverts Des mod les de r gression logistique multinomiales puis binomiales ont alors t utilis s pour tenter de d crire la pr sence des sources sonneries de t l phone machines paroles intelligibles et paroles non intelligibles dans les chantillons Cependant cette approche a t tr s vite limit e par la tr s forte sous repr sentation des sources t
36. ssous les chelles de r ponses vont de 1 pas du tout g nant 5 tout fait g nant Directive 2003 10 CE du Parlement europ en et du Conseil du 6 f vrier 2003 valuation moyenne machines sonneries conversations conversations passages intelligibles non intel Evaluations moyennes de g ne des diff rents types de sources sonores Ce questionnaire est maintenant int gr dans le projet de norme NF S31 199 Ce projet est un compl ment de la norme S31 080 Acoustique Bureaux et espaces associ s Niveaux et crit res de performances acoustiques par type d espace Il permettra de mesurer objectivement le confort des usagers d un bureau ouvert et d aider d finir les solutions d am lioration par la connaissance des sources principales de g ne Une seconde s rie d exp riences s est alors d roul e en laboratoire L int r t du laboratoire est qu il permet de contr ler parfaitement les conditions exp rimentales au d triment d une situation parfois diff rente de la r alit notamment en termes de dur es d exposition Nous avons voulu dans un premier temps v rifier s il est possible de retrouver les r sultats de l enqu te in situ dans des exp riences de laboratoire Pour ce faire des sujets ont d r aliser des t ches de m morisation court terme m moriser des listes de dix mots pr sent s visuellement pendant deux secondes pour chaque mot tout en tant expos diff
37. tics 2013 Montr al Canada Juin 2013 127 Congr s Fran ais d Acoustique Poitiers Avril 2014 Contribution l expertise Patrick Chevret est membre du groupe AFNOR ayant tabli le projet de norme NF 831 199 Ce projet veut am liorer la norme S31 080 Acoustique Bureaux et espaces associ s Niveaux et crit res de performances acoustiques par type d espace Le projet S31 199 comprend le questionnaire d velopp par GABO propos pour valuer la qualit de l espace de travail Produits issus des travaux Les r ponses au questionnaire ont t traduites dans une base de donn es destin e s toffer En effet depuis la fin du projet ce questionnaire a t utilis dans plusieurs autres entreprises les d pouillements sont en cours et alimenteront la base de donn es Ceci permettra de r p ter les analyses men es dans le cadre du projet avec un nombre de r ponses sup rieur aux 237 recueillies jusqu pr sent A l avenir l op ration sera r p t e afin d affiner la pr cision statistique des r sultats 5 RETOMBEES ET PERSPECTIVES Contribution l valuation et la gestion des risques sanitaires Le questionnaire mis au point pendant l tude et inclus dans le projet de norme NF S31 199 permet de r ellement conna tre le confort notamment acoustique de personnes travaillant dans un bureau ouvert Les indicateurs d exposition au bruit sont inadapt s dans ces locaux car le niveau global est beaucoup
38. tions sont les plus g nantes en particulier les conversations intelligibles figure 2 Dans ce dernier cas 61 des personnes d clarent une g ne En revanche nous n avons pas not d effet sp cifique des demi conversations cas d un coll gue qui parle au t l phone les personnes ne sont pas plus g n es par ce type de situation valuation moyenne ee machines sonneries conversations conversations passages intelligibles non intel machines s sonneries i conversations intelligibles lt conversations non intel pourcentage passages 1 pas du 2 3 4 5 tout tout fait r ponse Figure 2 valuation de la g ne des diff rentes sources per ues par les personnes ayant r pondu au questionnaire En haut valuation moyenne en bas r partition des r ponses Enfin la g ne sonore estim e est significativement et n gativement corr l e la satisfaction globale de l espace de travail R 0 54 p lt 0 01 3 2 Exp riences en laboratoire La premi re exp rience avait l objectif de mesurer l effet sp cifique de certaines sources de bruit typiques de bureaux paysagers sur la performance et la g ne Ceci afin de valider les exp riences men es en laboratoire en effet ces exp riences ont forc ment des dur es r duites et se d roulent dans un contexte totalement diff rent de celui exp riment quotidiennem
39. ure objective de performance en laboratoire que de l valuation subjective dans cette m me condition Une seconde exp rience en laboratoire s est alors focalis e sur l valuation de l intelligibilit de la parole comme indicateur de la perturbation de celle ci Il est couramment admis qu un indicateur simple d intelligibilit par exemple le Speech Transmission Index repr sente bien la g ne due un bruit de parole Hongisto 2005 Haapakangas et al 2008 Schlittmeier et al 2008 Cependant la th se d j cit e d Ange Ebissou avait montr que cet indicateur peut tre insuffisant En effet pour un m me rapport signal bruit donc une m me valeur de STI une parole sera d autant plus intelligible que le bruit masquant sera instationnaire l auditeur profitant du ph nom ne dit coute dans les creux du bruit masquant et de la redondance de la parole Une am lioration du STI a justement t propos e sur le principe du SII court terme de Reberghen 2006 pour d crire l effet propre de la non stationnarit du bruit masquant Il s agit du STI pour transitoire qui consiste calculer le STI sur des petites fen tres glissantes de dur e typique 125 ms avant de calculer la moyenne des r sultats obtenus La seconde exp rience voulait donc valuer l apport de cette modification de l indicateur d intelligibilit Le m me type de protocole a t utilis t che de m morisation court terme de mots pr sent s visuell
40. ux quivalents de la parole cible et du signal masquant Ne pouvant utiliser directement les signaux de Brungart construits partir de mots anglais une base de donn es sp cifique a t d velopp e poss dant les m mes caract ristiques que celle de l auteur en termes de nombre de masques de genre des masques et de rapport signal sur bruit Les valeurs obtenues pour les indicateurs ont t mises en relation avec les scores d intelligibilit obtenus par Brungart figure 7 Suite cette analyse on constate dans un premier temps que la fr quence du deuxi me formant n est pas un indicateur pertinent de l intelligibilit En effet la dispersion des valeurs de cet indicateur est bien trop importante et m me si l on ne se base que sur les valeurs moyennes il semble que cet indicateur ne soit pas discriminant La m me constatation peut tre faite pour l cart type du niveau court terme Sur la figure 7 nous avons entour en bleu fonc bleu clair et rouge les points correspondant respectivement un nombre de voix du masque gal 37 3 et 2 Ceci fait apparaitre le fait que cet indicateur n est pas uniquement li l intelligibilit mais qu il est aussi fonction du nombre de voix du masque Deux valeurs de cet indicateur peuvent ainsi correspondre deux niveaux intelligibilit extr mement diff rents selon le nombre de voix du masque Par exemple pour 3 voix de masque et un niveau d intelligibilit de la voix
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