DOCUMENTATION _ EXPOSITIONS ET TEXTES*
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1. 1968 Elles sont elles m mes choisies par les organisateurs en suivant eux m mes les instructions d un statement de Jonathan Horowitz Choose two things that are similar and or different 2002 Peintures murales ou sculptures Alison Knowles Homage to Each Red Thing 1996 oeuvres l g res substitu es sinueuses diss min es sugg r es en creux voire absentes Stephen J Kaltenbach Instruction Start a rumor 1969 Jean Marie Krauth Au lieu de 1994 h t rog ne Ailleurs et autrement varie les angles de vue L exposition fond e sur un principe d interpr tation multiple discontinu donne voir autant d actualisations d un processus collectif arbi traire Cette logique instable al atoire ouverte l inconnu ne laisse pr sager des formes que prend la r alisation finale des pi ces Chaque etudiant e r alise par ailleurs une oeuvre con ue sous la forme d un mode d emploi qui est ajout au corpus Celle ci appara t a l image du Jeu des sept erreurs comme une ultime erreur gliss e dans une exposition qui revendique les carts de conduite les contretemps et les dissonances inh rents une entreprise en attente de multiples possibilit s d application L ouverture du projet est con ue comme une soir e d activations orchestr e par les tudiant e s eux m mes Pens e sous le signe de l IKH A SERVICE N 50 elle entend lt Etablir le d sordre gt Ailleurs et autrement est alors mise en tension par une s ri2. s en p riph rie des villes ou pr s des lignes de chemins de fer L artiste s int resse au monde lt de la psychiatrie de la p riph rie de la marge gt Peut tre parle t il davantage d une errance sans repos laquelle on aurait t condamn faute de pouvoir payer quelque obole Charon 2 d un cauchemar dont on ne se r veillerait jamais d un train sans chauffeur ni m canicien dont on ne pourrait pas d clencher le freinage d urgence Le territoire statique exag r ment rationalis quadrill et balis de dispositifs de contr le s oppose au parcours sibyllin d crit par le texte Paul Viaccoz s int resse aussi l architecture l urbanisme et plus pr cis ment aux territoires refoul s par l organisation urbaine Avec les pavillons et leurs jardins clos 49 l artiste construit une contre image parfaite de New Babylon d velopp e par Constant cette ville id ale en perp tuelle mutation dans laquelle rien ni per sonne n est fig Ces rang es de pavillons identiques s apparentent un non lieu qui ne cr e ni identit singuli re ni relation mais solitude et similitude 1 Pourtant Paul Viaccoz d passe l id e de l architecture moderniste qui divise les hommes en inventant un territoire dans lequel il est fondamentalement ques tion de d placements circulation physique et mentale du spectateur vagabondages psychiques et discursifs de l artiste mouvement r el et image du train cart temporel Si l
3. 2 fica S AT Laurent Kropf Trop grand pour faillir Piano Nobile Gen ve 2010 photo Sonia Chanel 20 Laurent Kropf La c r monie Piano Nobile Gen ve 2010 photo Sonia Chanel 21 Vue d exposition Marie Louise Piano Nobile Gen ve 2010 photo Sonia Chanel 22 Vue d exposition Marie Louise Piano Nobile Gen ve 2010 photo Sonia Chanel 23 de zOgdg En collaboration avec le collectif P4 Sonia Kacem Marjorie Kapeluzs Micka l Lianza ric Philippoz La D pendance Renens Du 6 au 26 juin 2010 Valentina Pini Sans titre La D pendance Renens 2010 photos Sonia Chanel 24 J r my Chevalier La D pendance Renens 2010 photo Sonia Chanel 25 Philippe Daerendinger et Jean Christophe Huguenin La D pendance Renens 2010 photo Sonia Chanel 26 KAWABANGA Claudia Comte Athene Galiciadis et Laurent Kropf Espace Delrue Nantes Du 7 au 25 juillet 2009 Vue de l exposition Kawabanga Espace Delrue Nantes photo Alexandre Barth 27 Vue de l exposition Kawabanga Athene Galiciadis Espace Delrue Nantes photo alexandrebarth 28 Vue de l exposition Kawabanga Espace Delrue Nantes photo alexandrebarth 29 A LA LIMITE Galerie Michel Journiac Paris Du 2 au 14 Mars 2009 FRANCIS ALYS PIERRE HUYGHE CAROLINA ARIZA LAURENT KROPF GR GOIRE BERGERET VINCENT MAUGER PHILIPPE COGN E IVAN MOUDOV
4. Decrauzat Sylvie Fleury Mathieu Mercier Olivier Mosset Rapha l Zarka ARC Mus e d Art moderne de la ville de Paris Secr tariat G n ral Charg e de la coordination des expositions temporaires suivi technique sc nographie volution des chantiers transport budg taire budgets pr visionnels devis et contractuel contrat de pr t assurance droits d auteur coproduction d exposition prestation de service participation la r alisation du catalogue d exposition Andre Cadere peinture sans fin gestion des affaires courantes du Secr tariat G n ral courriers comptes rendus de r unions Gelitin Penk Jonathan Monk Andre Cadere Peter Doig Bridget Riley Cit de l architecture et du patrimoine Service des expositions Paris Conception et r alisation de tables num riques in dites au sein de la Galerie d architecture moderne et contemporaine collection permanente recherche en archive et en biblioth que organisation de campagnes photographiques commandes d images BNF SCALA RMN s lection d finitive des images en concertation avec les commissaires de l exposition r daction saisie et corrections des cartels gestion des droits d usage public des images inventaire de ces documents MEDIATION EVENEMENT 2009 09 10 2009 2008 2007 2007 PUBLICATIONS 2015 2014 2013 Piano Nobile Charg e de communication et assistante suivi de projets pour le festival de performance Points d i
5. G JEAN CHRISTOPHE N JORGE PEDRO ISAE GROSSE BERTRAND PLA THOMAS HIRSCHHORN JULIEN PREY SOPHIE RISTELE 30 Vue de l exposition A la limite Gallery Michel Journiac Paris 2009 EN TEXTES_S LECTION 32 Monographie Les tres et les objets se perforent Simon Nicaise Ed Galerie Bodson Bruxelles et Galerie Dominique Fiat Paris 2014 87 Les tres et les objets se perforent est la premi re monographie consacr e Simon Nicaise Elle r unit les uvres majeures de l artiste depuis ses premi res expositions jusqu aux pi ces les plus r centes Lessai de Lionnel Gras historienne de l art et curatrice d expositions propose un ensemble de mouvements transversaux qui se pr sentent comme autant d entr es pour appr hender la richesse du travail de Simon Nicaise L analyse d taill e met en perspective les notions clefs du travail la construction le geste l v nement l accident l entropie le syst me la fiction ou encore l appropriation L auteure expose et prolonge les enjeux esth tiques qui sous tendent la pratique de l artiste utilisant des images et des outils d analyse aussi divers qu inattendus Son approche est naturellement enrichie par le souvenir de conversations r guli rement partag es avec l artiste et une fr quentation continue de ses uvres Au fil du texte des m lodies rythment la pens e critique Le territoire d lection de l artiste oscille entre des registres ap
6. Gilles Furtwangler 39 Compte rendu d exposition An object thrown from a country to another and returned 1 COB 2 R activation et actualisation d une exposition historique de la Thing Company lain Baxter amp lt L histoire de l art l re gt du 25 avril au 19 mai 2012 Mus e des Moulages Universit Lumi re Lyon 2 Lyon et COB 2 remise en forme d une exposition du 5 juin au 21 juillet 2012 Saint Fons la veille des Jeux Olympiques le commissaire d exposition Fabien Pinaroli met en place plusieurs occurrences dont deux expositions st r oscopiques qui toutes permettent avec libert et humour de reconsid rer r agencer red ployer r crire reconnecter remettre en jeu tape par tape l exposition et la publication Celebration of the Body CoB 1 de l artiste canadien BAXTERS pionnier de l art conceptuel et de sa femme Ingrid alors regroup s sous le nom de NE Thing Company Pr sent e lors des Jeux Olympiques de Montr al en 1976 Celebration of the Body CoB 1 r unissait un corpus d uvres de reproductions d uvres et de documents h t rog nes qui entendaient c l brer le corps Les multiples artefacts rassembl s sur le m me terrain de jeu se rattachaient des sph res d passant le territoire fig de l art en vue dindexer dans une perspective critique et impertinente diff rentes repr sentations possibles du corps Dans ce pr
7. Nicaise Lamya Moussa Francois Curlet St phane Vigny Gilles Furtwangler Darse Gen ve 2011 2012 Note d intention Procuration subordonn e une condition suspensive est un cycle d expositions propos par Lionnel Gras Darse espace d art dirig par Fabrice Gygi Gen ve Sur une dur e d une ann e plusieurs artistes seront invit s r agir cet espace singulier une vitrine et au titre qui restera le m me pour chaque exposition Ils pourront tre convi s pr senter aussi bien des pi ces anciennes que des productions r centes ou in situ Dans ce cadre le terme juridique procuration subordonn e une condition suspensive se r f re directement aux relations que peuvent entretenir diff rents acteurs culturels artiste directeur curateur allant de la confiance la n gociation de la connivence la d fiance Le titre rappelle galement l autorit qu exercent les modalit s convenues de l exposition Par essence l exposition entre projet et souvenir construction et d construction se pr sente comme un mode d apparition qui semble toujours plus furtif et n cessairement entropique Les uvres et gestes privil gi s entretiendront des rapports troits avec ces syst mes dans lesquels la notion d autorit reste centrale et porteront en eux m mes les traces de rapports de force influant et structurant leur conception Gilles Furtw ngler Mont e descente 3 mai 21 juillet 2012 photos O
8. Parendeau et Benjamin Seror 2 ont sou mis la signature de Rutault la r union d une dizaine d oeuvres anciennes ou contemporaines examin es et reformul es partir des d m Deux toiles l horizontal mises c te c te peintes de la m me couleur que les murs et associ es une toile accroch e verticalement sont intitul es lt Gustave Courbet Portrait de Charles Baudelaire 1847 y Cette installation convoque certaines donn es de l oeuvre du ma tre gt choisi forme dimensions th me propos mode de production etc celles qui finalement pr occupent avant tout les preneurs en charge Baudelaire Courbet Rutault Parendeau Vernet Dans cet espace de confrontation et de dialogue les oeuvres a priori fig es dans l espace et le temps r v lent plusieurs vies Quant savoir qui occupe vrai ment la place du ma tre la question reste ouverte Lionnel Gras 1 Depuis 2013 Emilie Parendeau intervient galement dans L Inventaire de Rutault Mamco Gen ve 2 en collaboration avec des tudiants de l ESAD Valence 34 Compte rendu d exposition Ch rie Ch ri je m adresse toi La notion de compassion est fondamentale L interpr tation c est le bien Ouvrez la fosse aux chips Une exposition de Gilles Furtwangler Quark Gen ve Du 18 septembre au 7 novembre 2014 Artpress n 416 d cembre 2014 Quark nouvel espace genevois d di aux artistes mergents consacre une exposition personnel
9. a r alis des r pliques des jeux d checs invent s par George Maciunas et Takato Saiko Inspir e par les Jeux Olympiques Fluxus organis s en 1970 par George Maciunas et Robert Watts l artiste invite galement un groupe d enfants inventer de nouvelles r gles et de nouveaux accessoires pour jouer au ping pong L ouverture de l exposition est marqu e par un ensemble de pi ces performatives dont celles des artistes Ludovic Burel et Ju Hyun Lee KVM Korean Vitra Museum 2012 qui nous permettent de mesurer que la constellation d uvres de signes et d informations v hicul e et r unie dans ce projet est en exten sion continue Elle est mod lis e successivement dans des expositions qui sont tout aussi bien des arr ts sur images diffract es que des starting blocks temporaires et instables Dans cette course la mise en forme renouvel e de partitions ph nom nologiques dans de nouveaux circuits le commissaire et son quipes affranchis des codes convenus de l exposition loin d tre bout de souffle nous convient participer en septembre 2012 Londres deux journ es d tude intitul es Towards Minor Histories of Exhibitions and Performances Lionnel Gras 1 uvre du d partement et Plagiat de la NE Thing Company 1966 1978 2 Www reprise me 3 Jean Baptiste Farkas et Ghislain Mollet Vi ville propos des nonc s d art Critique Paris n 8 9 2010 4 Fabien Pinaroli a notamm
10. ce cas directement mise au service du monde conomique De la notion d autorit que ce soit celle du sp cialiste du h ros de l anc tre de l Etat Laurent Kropf retient essentiellement l expression formelle de ses codes et de ses valeurs pour en extirper les potentialit s esth tiques Ainsi affirme t il Ce que je cherche avant tout c est une po tique de l autorit une image de l autorit qui va au del du Napol on sur son tr ne peint par Ingres visible au Mus e du Louvre que cache l homme que l on voit s par de nous par un code de repr sentation une marie louise et un syst me d alarme Lionnel Gras 1 Sylvain M n trey Il a fait toutes les guerres Le vieux p re Laurent Kropf Boabooks 2010 48 Catalogue d exposition Paul Viaccoz y Sot l y laisse Gen ve Fonds municipal d art contemporain Vingt pavillons et un train est pr sent pour la premi re fois au Centre pour l image contemporaine de Gen ve en 2005 l occasion de l exposition mono graphique de Paul Viaccoz Attention la suite ayant pour th me la solitude et enfermement L installation r unit diff rents m diums vid o photographie maquette objet texte que l artiste utilise depuis les ann es 2000 apr s avoir essentiellement d velopp un travail de peinture Dispos es sur une grande table vingt maquettes de pavillons entour s d un jardin la composition g om trique sont align es face
11. face A l tat de conser vation chaque maquette en bois est rang e dans une bo te soigneusement fabriqu e par l artiste Cette bo te contient notamment cinq compositions florales sous forme de puzzle constituant le jardin une photographie du pavillon et de son jardin assembl s un livre reproduisant les plans du pavillon et les plans des jardins pr d finis par l artiste des planches de botanique ainsi que la liste des vari t s s lectionn es chaque couleur employ e correspond une vari t bien pr cise Un train lectrique fait l aller et retour entre ces deux rang es de pavillons identiques Au bout de la table une cran est divis en deux parties d un c t un train parcourt des villes europ ennes suivant un itin raire improbable de l autre des catastrophes qui ont marqu ces villes sont reproduites avec des jouets dans de sombres sc nettes Sur chaque c t de l cran apparaissent r guli rement des vues d une maquette de train Les images t n breuses de la vid o d mentent l ordre exemplaire de l installation et font basculer l ensemble dans un registre macabre Elles introduisent une part d irrationalit dans la logique organisatrice du syst me global Ces pavillons mutiques o tout est rationalis l extr me renvoient l architecture panoptique et au sentiment de solitude des individus qui occuperaient ces tours La vision panoramique s inscrit dans une corr lation n cessaire au syst me panoptiqu
12. les plans d glises en forme de croix Ces croix sont d ailleurs r guli rement d velopp es partir du carr Forme stable fonctionnelle achev e et l mentaire le carr lt le premier pas de la cr ation pure en art gt selon Malevitch occupe une place de plus en plus privil gi e dans le travail de l artiste Figure lt parfaite l arr t le carr est dynamis par sa position dans l espace et le d placement du corps et du regard Il renvoie avant tout au monde mat riel l assise et la construction Cette construc tion g om trique parfaite strictement humaine n est cependant ni l antith se du cercle ni l anthith se du monde transcendant Dans la Bible la J rusalem C leste la ville de lumi re faite d or et de pierres pr cieuses tait d ailleurs carr e intrigante association de la richesse et du d pouillement Gisant est une forme du repos qui sugg re une retraite un temps suspendu ou un temps qui sommeille Il trouve un cho direct dans la fa on dont l artiste envisage d sormais le temps de mani re alternative sans se soumettre la pression du calendrier infernal d un certain monde de l art contemporain 36 Effectivement l artiste s est mesur ces derni res ann es la patience que n cessite l apprentissage de la bijouterie Il souhaite produire des formes persis tantes qui survivent au simple pr sent et chappent la dispersion Ce premier usage de la pierre par l artiste sem
13. on consid re le d placement en tant que processus intellectuel et psychique on s autorise appr hender l uvre comme un labyrinthe sp culatif aux itin raires multiples N anmoins certaines visions fortement connot es comme celle par exemple de l homme impuissant face au train qui part pour les camps ou encore celle de l homme subissant dans sa cellule T omniscience invisible de son ge lier pourraient appara tre sans doute plus spon tan ment aux esprits que l artiste interpelle Il s agit davantage d un parcours bricol dans un intervalle entre r alit et fiction souvenir et hantise et dont le champ d investigation et les enjeux transcendent des faits historiques pr cis Le rapport la temporalit et la vraisemblance est d sinvolte cr ant ainsi une distance r v latrice et cr atrice qui encourage l esprit circuler dans les interstices ouverts et l imagination faire uvre Le travail de Paul Viaccoz valorise les rapports h t ro chroniques possibles entre des images fixes et des images en mouvement entre le direct et le diff r entre le mobile et l immobile et parvient par l m me briser l irr versibilit du temps comme si on se trouvait en pr sence de plusieurs voies ferr es qui s entrecroisent bifurquent et sur lesquelles le temps file dans des directions diff rentes voire oppos es 2 L installation n est pas sans rappeler les pano ramas du d but du XX me o les spectateurs assis dans des r
14. pliques de wagons contemplaient un paysage dont les diff rents plans se d pla aient des vitesses distinctes La forme de la r it ration est pr sente dans la succession de plans identiques les pavillons et se retrouve galement dans les sc nes types de catastrophes pr sent es en boucle dans la vid o L image d un ternel retour conciliant temporalit et ternit se cristallise dans la course sans commencement ni fin du train Il pourrait s agir la fois d un retour sur les lieux o les v nements se sont produits comme si l on faisait une marche arri re motiv e par la n cessit de se souvenir et d un retour vers un futur esp rons le dissemblable La facult de l artiste envisager temporel de mani re alternative se lit galement dans les nombreux hiatus temporels qui traversent l installation au sein m me de la vid o entre la dur e d ploy e dans la course continue du train lectrique le temps de la vid o et le moment de la narration entre le temps mort d un monde p trifi et celui du voyage inin terrompu du train de la vid o dont les images semblent d ailleurs tre enregistr es m caniquement par un dispositif de surveillance plac l arri re du train Ce territoire aux multiples temporalit s dont le personnage central serait une b te aveugle et sourde qu on aurait l ch parmi la mort 3 et exc dant par fois toute cartographie cognitive est ainsi enti rement saisi d ang
15. pour leurs qualit s graphiques et sonores Le syst me de correspondance entre l oeuvre et le titre est souvent tr s direct anti h roique et dr le la limite parfois de Ty as mantique gt Les titres d signent le contenu ou la forme de l oeuvre de mani re litt rale Et pourtant ils introduisent un jeu de variations s mantiques et sonores riche et assur ment essentiel la lecture de l oeuvre Dit autrement ce qui pourrait se situer au seuil d un r alisme d ceptif est paradoxalement ce qui se r fl chit le plus 43 Dans un langage proche de celui des artistes Fluxus Alois Godinat propose un sch ma de r ception esth tique horizontal aucun l ment fait autorit sur le spectateur peu d oeuvres mat rielles sont pr sentes dans l espace d exposition l artiste se met en retrait le spectacle gt est annonc mais toujours report la classification toujours inappropri e Les circulations et la contemplation active sont recherch es Une dimension po tique suggestive est express ment revendiqu e Banal ou distrait l acte observ ordonn et rythm mais continu devient simplement et extr mement signifiant Lionnel Gras 44 Communiqu de presse AILLEURS ET AUTREMENT Christophe Cuzin Jean Baptiste Farkas Lawrence Weiner Yann S randour Andr Raffray Robert Filliou Jackson Mac Low Dick Higgins Mel Bochner Ernest et les tudiants de l option SclE LivelnYourHead Institut curatorial de
16. Annik Wetter 10 St phane Vigny Les Bor ades 16 mars 26 avril 2012 photos Annik Wetter 11 Francois Curlet Smart Ass Suiss 15 d cembre 2011 12 janvier 2012 photos Annik Wetter 12 Lamya Moussa Pedis lapidei caput sanum 19 novembre 10 d cembre 2011 photos Annik Wetter 13 Simon Nicaise 50 BIn x xB 5 13n V 5 7yn 16 septembre 12 novembre 2011 photos AnnikWetter 14 AILLEURS AUTREMENT LivelnYourHead Institut curatorial de la HEAD Gen ve Du 10 novembre au 31 d cembre 2011 Vue de l exposition Ailleurs et autrement Gen ve 2012 photo Vlado Alonso Head Gen ve 15 Vue de l exposition Ailleurs et autrement Gen ve 2012 photo Vlado Alonso Head Gen ve 16 Vue de l exposition Ailleurs et autrement Gen ve 2012 photo Vlado Alonso Head Gen ve 17 Vue de l exposition Ailleurs et autrement event En morceaux Alois Godinat Vincent De Hoguin Vague Dj s Gen ve 2072 photo Vlado Alonso Head Gen ve 18 MARIE LOUISE Laurent Kropf Piano Nobile Gen ve Du 4 au 27 novembre 2010 iii Ca a bits ina dai ib Th Tha Pria bi i Giai ii memes o les Rei Los Mer LE TEMPS 19 eg 2 m Q fer N Sia
17. DOCUMENTATION _ EXPOSITIONS ET TEXTES LIONNEL GRAS N e en 1984 Vit Gen ve contact lionnel gmail com www lionnelgras com Historienne de l art et curatrice d expositions bas e Gen ve Lionnel Gras est actuellement collaboratrice scientifique au Fonds d art contemporain de la Ville de Gen ve o elle est notamment charg e de suivre les projets d art dans l espace public Elle a galement collabor pendant 4 ans avec l option Construction Art amp espaces de la Haute cole d art et de design Gen ve Ses textes sont r guli rement publi s dans des revues sp cialis es d art contemporain des catalogues d exposition et des livres d artistes Plusieurs de ses publications sont diffus es aux presses du r el Procuration subordonn e une condition suspensive 2013 et lt Simon Nicaise Les tres et les objets se perforent 2014 Seules les activit s li es au commissariat d exposition et l criture sont ici document es PARCOURS PROFESSIONNEL COMMANDE PUBLIQUE 2011 2015 Fonds d art contemporain de la Ville de Gen ve Collaboratrice scientifique organisation des concours et suivi des projets d art dans l espace public et li s des architectures suivi artistique administratif juridique et technique r alisation des documents de communication conception d actions de m diation Projets concern s Silos sel Pieter Vermeersch Frankie aka The Creature o
18. ble clairement motiv par un d sir orient vers davantage de p rennit plutot que vers de courtes et fulgurantes ascensions et de trop froides redescentes Depuis l exposition aux deux glises cette orientation dirig e vers plus de permanence s est notamment formalis e dans une r alisation publique pour la ville de Valpara so Chili et une sculpture signa lant l entr e de la Fondation Speerstra Suisse Dans ces deux uvres l artiste affirme son int r t pour les espaces sacr s les autels et certaines formes de rites pa ens l arbre de mai par exemple Maintenant le regard et l esprit sont invit s se d placer vers le haut Suspendu la charpente par une corde peu pr s l aplomb o devait se situait l autel Coulant 2013 acier cir et Dyneema est install dans les hauteurs du ch ur gothique comme un objet de culte chandelier ou un Christ en croix reliant le terrestre et le cosmique le visible et l invisible Coulant conjugue majestueusement et met en tension des directions contraires l l vation et la pesanteur la fluidit et un certain abandon install s au sein de formes et de volumes rigoureusement construits Les constructions modulaires que l artiste produit revendiquent assez directement leur inscription dans la droite ligne des pionniers de l abstraction Construc tions suspendues de Rodchenko Architectones de Malevitch et assument leur caract re parfois utilitaire ou miment un langage for
19. e Le texte ou l extrait de texte 2 reproduit sur une cimaise adjacente indique le trajet que le train poursuit Nous ne pouvons en identifier ni l ori gine ni les personnages Tout comme ce train fou abandonn lui m me dans un ternel va et vient digne du mythe de Sisyphe la narration semble n avoir ni d but ni fin et participe inscrire l installation dans une tonalit proche de l absurde La rationalisation et l ordre outrance conduisent in vitablement un tat de surveillance ou sa d clinaison la plus obscure comme le rappelle brusque ment ce train qui r sonne peut tre encore du cauchemar concentrationnaire Autrefois symbole de progr s le train semble livrer ici une vision n gative de la modernit Dans un registre peut tre un peu moins apocalyptique les images de la vid o pr sentent des similitudes avec les r centes maquettes des fr res Jake et Dinos Chapman qui proposent des sc nes vertigineuses dans lesquelles des milliers de soldats nazis s entretuent Fucking Hell Les jardins pourraient renvoyer ces parterres de fleurs que les nazis faisaient entretenir dans les camps comme un leurre visant faire croire un semblant d huma nit Toutefois la narration reste ouverte l abstraction possible et les associations libres Plut t qu un m morial l installation est une amorce f conde pour la r flexion Les pavillons par exemple voquent aussi bien des prisons que des asiles d ali n s souvent situ
20. e croix et m me planifi une c r monie supr matiste pour son enterrement Ce geste de soustraction au monde lui procure un tat que l on pourrait qualifier de m ditatif qui nous permettrait aussi par procuration ou transposition de nous affranchir du poids d un r el uniformis et d faillant comme si l espace d un instant ce monde qui nous regarde ne parvenait plus nous impression ner Entre le marbre froid sur lequel je suis assise en le regardant et la pr sence charnelle des autres visiteurs cette troublante image m a sembl dans le m me temps jouissive et am re magn tique et distante comme si dans un tat proche du mort vivant ou du vertige schizophr nique je ressentais du plaisir et de l effroi exp rimenter l cart Ainsi l apparente anesth sie ou conditionnement que pourrait premi re vue susciter cette situation encore une fois par transposition appara t au contraire et sans conteste comme un champ d nergie et d exp rience intenses qui procure un tat d extr me conscience de soi de l espace et du temps Tout comme plusieurs uvres de l artiste souvent et m taphoriquement destin es accueillir tentes gradin ou contr ler cages pilori economat des personnes ici c est le lieu qui est questionn dans sa capacit les f d rer les g rer ou les soumettre Les uvres renvoient un lieu d sert depuis bien longtemps de ses auditeurs dociles L espace largement vide est laiss d
21. e d oeuvres compo sant un v ritable programme se d roulant dans le temps et l espace de l exposition Lionnel Gras 46 Communiqu de presse MARIE LOUISE Une exposition de Laurent Kropf Piano Nobile Gen ve Du 4 au 27 novembre 2010 Partant r guli rement d une structure au fort potentiel narratif la vie d un personnage historique une expression polys mique un extrait de film un slogan Laurent Kropf se pr occupe de liens de coexistences de relations possibles entre des unit s distinctes pour mod liser de nouvelles entit s formelles et conceptuelles Chacune de ses expositions est un territoire explorer sous le signe de l index du fragment et de la synecdoque Fond e sur la filiation au plu riel Marie Louise appara t comme une constellation de signes li s plus ou moins souterrainement Au seuil de l exposition un texte qui selon la logique du collage vient se m ler l ancienne enseigne comme un signe ajout annonce une r alit fluctuante quivoque entr es multiples Tel une citation tronqu e ou un statement activer For momentary language est une valuation de film par la Motion Picture Association of America MPAA susceptible de subir interpr tations transformations et disparition D embl e ce texte nous informe qu il ne s agira pas de faire le point d finitif sur une chose de r gler une question ou de faire autorit L crit tout comme le livre en tant qu objet figur ou sugg
22. einture structure et ouvre l espace Elle invite le public occuper tout l espace d exposition depuis ses marges jusqu son centre et offre aux v nements sculpturaux un cadre qui les sublime Il s agit de m nager des conditions d appr hension des oeuvres qui permettent l essence de ces objets de se r v ler dans un mouvement imperceptible celui de l enregistrement et une tension mani feste L objet enregistr devenu image s unit dans l paisseur l espace d exposition Comme dans un va et vient le travail de sculpture est mis distance pour explorer autrement ce qu expriment d tonnamment peu commun ces objets choisis Cinq vid os projet es sur des surfaces monochromes ouvrent l espace sur une s rie d objets film s Ceux ci entretiennent diff rents types de relations analogiques avec les sculptures archetypales Babananalilit t 2013 est la r plique dans une autre mati re d une spirale r guli rement pr sente dans le travail de l artiste comme une signature en boucle qui appara t souvent seule et isol e et qui ici par son agrandissement perd sa dimension auratique pour acqu rir une puissance magistrale Carton 2013 est la d clinaison d un ensemble de pi ces existantes Seul son format est modifi Le carton mat riau 42 de pr dilection de Robert Filliou est non seulement envisag pour sa mati re mais galement pour les d clinaisons s mantiques qu il offre Caoutchouc 2013 est la forme la plus
23. ent labor la premi re exposition avec une quinzaine d tudiants de l universit Lyon 2 et a men un projet participatif pendant plusieurs mois avec des sportifs de la Ville de Saint Fons 41 Communiqu de presse BABANANALILITETE Alois Godinat La Salle de bains Lyon Du 5 f vrier au 23 mars 2013 Apr s un artiste accroupi des monochromes roses et une chorale r cemment pr sent s au centre d art contemporain Circuit de Lausanne Alois Godinat investit l espace de la Salle de bains de Lyon avec une partition et des s quences visuelles et sonores syst matiques intenses et minimales Entre r p ti tion amplification et condensation l exposition convoque un refrain la fois proche et lointain La pratique de l artiste suisse Alois Godinat en 1978 est essentiellement centr e autour de la sculpture de petite taille l utilisation de mat riaux pauvres de l imprim de formes et gestes conjugu s au pass et d exp rimentations sonores l occasion de son exposition personnelle BABANANALILITETE Alois Godinat poursuit ailleurs et autrement ses recherches formelles et conceptuelles sur les objets r currents qui constituent son r pertoire des sculptures in dites la fois l mentaires et extr mement r fl chies souvent empreintes d un humour certain acqui rent un nouveau relief dans un mode d apparition recompos et des espaces tendus assur ment favorables l al atoire et la contem
24. eyer qui rythme et ponctue le parcours de l exposition renvoient la construction des repr sentations collectives La seconde exposition au CAP Saint Fons CoB 2 Remise en forme d une exposition rassemble davantage d uvres mat rielles de formes h t roclites qui exhibent diverses perceptions du corps travers le regard d artistes historiques et contemporains Elle rejoue la mise en espace de l exposition de 1976 et propose une articulation des visions des corps repens e laune des notions de biopouvoir gt et lt d administration des corps gt et des enjeux actuels Contrairement que pourrait annoncer le titre Celebration of the Body gt le corps appara t dans les uvres et les fiches d information propos es sou vent disgraci vuln rable contraint ou diminu disqualifiant d embl e les notions de concurrence de comp tition et de performance Dans toute l exposition la vid o m dia type du diff r est galement tr s pr sente Clarisse Hahn No lle Pujol Franck Scurti J r me Bel Ici m me une exp rience physique et une manipulation d objets mus ographi s sont autoris es Emilie Parendeau nous propose d activer et de s approprier des r pliques d objets Fluxus L ar tiste qui s int resse essentiellement aux uvres partitions gt existant l tat de langage lors de leur conception par leur auteur gt et qu elle active depuis plusieurs ann es au sein du projet LOUER
25. f Doctor Frankenstein KLAT les R verb res de la m moire Melik Ohanian Groupe scolaire Chandieu Peter Downsbrough Eric Lanz Pieter Vermeersch ECOLE D ART ENSEIGNEMENT 2011 2014 2010 2013 HEAD Haute Ecole d Art et de Design Gen ve Suivi th orique des essais de bachelor Option Construction Art amp Espaces HEAD Haute Ecole d Art et de Design Gen ve Assistante HES Option Construction Art amp Espaces Suivi des projets et encadrement p dagogique suivi th orique workshops vovages d tude expositions conf rences rendez vous avec les tudiants jurys et organisation des activit s courantes invitations budgets plannings calendriers GALERIE D ART CONTEMPORAIN 2010 11 Galerie Evergreene Gen ve Assistante du directeur artistique mise jour du site internet et des dossiers d artistes gestion des affaires courantes foires ventes mailings revue de presse accueil du public comptabilit inventaire COMMISSARIAT D EXPOSITION 2013 Arts Santa M nica exposition Haute fid lit festival SCREEN Barcelone En collaboration avec l quipe du choix des oeuvres issues de la collection du Fonds d art contemporain de la Ville de Gen ve FMAC criture des textes communication visites professionnelles Laurie Anderson Ren Bauermeister Samuel Beckett Sadie Benning Robert Breer Marcel Broodthaers William Burroughs John Cage Douglas Davis Andreas Dobler Cerith Wyn Evans Oskar Fischin
26. ger Johan Grimonprez Andy Guhl amp Norbert M slang Alexander Hahn Gary Hill Mark Lewis Christian Marclay Hans Richter Pipilotti Rist 2013 La Salle de bains exposition BABANANALILIT T Alois Godinat et Bikini exposition Unfarnness Alois Godinat Lyon Conception et production de deux expositions personnelles recherches de partenariats communication r daction des textes 2011 12 Darse cycle d expositions Procuration subordonn e une condition suspensive Gen ve Simon Nicaise Lamya Moussa Francois Curlet St phane Vigny Gilles Furtwangler 2011 Live in Your Head Ailleurs et autrement Gen ve Christophe Cuzin Jean Baptiste Farkas Lawrence Weiner Yann S randour Andr Raffray Robert Filliou Jackson Mac Low Dick Higgins Mel Bochner Ernest T et les tudiants de l option SclE 2010 Piano Nobile exposition Marie Louise Laurent Kropf Gen ve Conception et production d une exposition accompagn e de la publication Le vieux p re r daction des dossiers subvention presse vente et des textes communication et m diation 2010 La D pendance exposition collective de zOEdg Renens Suisse Co commissariat sur invitation du collectif genevois P4 conception et production d une exposition collective choix des artistes suivi des productions sc nographie 2009 Espace Delrue exposition collective Kawabanga Nantes Commissariat s lection des artistes choix des uvres recherches de partenar
27. iats communication gestion technique et budg taire 08 09 Galerie Michel Journiac exposition collective A la limite Paris Co commissariat d finition du concept s lection des artistes choix des uvres co auteure du catalogue d exposition relations avec les artistes et les pr teurs galeries sc nographie COORDINATION ET PRODUCTION D EXPOSITION 2009 2008 2008 2007 Mus e d art moderne et contemporain Mamco Service de la conservation Gen ve Assistante de Sophie Costes conservateur en charge des collections pr paration d expositions temporaires incluant aspects techniques transport installation et contacts avec les artistes et pr teurs contrats de pr ts gestion des uvres de la collection inventaire stockage transport douanes Expositions temporaires Dan van Golden Denis Castellas St phane Dafflon Nina Childress Maria Nordman Collection Selvi Marcel Broodthaers On et collection Robert Barry Tony Morgan Association du Pavillon suisse Le Corbusier exposition Le Spectrarium Les fant mes dans la machine Paris Coordinatrice de l exposition accompagnement technique des artistes relations avec les pr teurs suivi de l assurance et du transport recherche de partenariats montage et d montage pr paration d v nements li s l exposition m diation r daction des notices d uvres Francis Baudevin Vincent Beaurin Olaf Breuning Delphine Coindet Philippe
28. ir se mat rialise dans une sculpture en bronze repr sentant une main de cowboy gant e qui s agrippe une corde pour tenter de rester 8 secondes sur le dos d un taureau furieux Dans cette d monstration d habilet la chute du h ros est cependant in vitable Silencieux et fragile Le mythe constitu d un ensemble d p es r alis es d apr s la forme du moule de celle maintes fois d rob e la statue de la Justice situ e place de la Palud Lausanne ne manque pas dexhumer une multitude d aven tures et de r cits Laurent Kropf se joue de la r plique de la r p tition du double H las Tesson Le roi vient quand il veut Pour H las la forme du moule de base une page est la m me pour chaque pi ce mais il s agit bien chaque fois d une sculpture diff rente puis qu une intervention explosive est venue graver dans la mati re du moule originel le souvenir de son souffle Un autre multiple en forme de tesson de miroir renvoie notamment au mythe tragique de Narcisse victime d une 47 autor f rence manifestement insuffisante Ne nous rappelle t il pas qu lt un jeune con a toujours besoin d un vieux con pour lui montrer la route gt 1 Dans Pr sentation d une collection l artiste fait tat de sa collection de textes et d images de bande annonce de films o l on voit les grands th mes moraux utilis s comme des slogans publicitaires l thique ensemble de valeurs collectives pr tention universelle est dans
29. isponible pour investir mentalement et pour prouver de mani re quasi mat rielle son silence Contrairement Venise o l artiste avait transform l usage de l glise San Stae en la transformant en conomat comme aurait pu le faire en temps de crise Chelles il renvoie l usage premier du lieu sans mise en sc ne grandiloquante mais avec une puissance magistrale manifeste Fabrice met jour des syst mes sans poser dessus un regard dogmatique sans se livrer ni la confession ni lemportement sans procurer de signi fication monolithique ou de direction coercitive Le spirituel dans sa dimension individuelle et int rieure et l exp rience de l immat riel occupent une place 38 essentielle dans son travail notamment dans ses r centes performances qui reposent sur la concentration et parfois l effort Dans un langage sobre et retenu lapidaire il nous propose des surfaces immobiles et r flechissantes qui ne se livrent v ritablement que si l on accepte de ralentir le pas et de les exp rimenter activement dans le calme et sans attendre d elles une r v lation une consolation m me un pourquoi S cartant de l ordre ou du discours refusant d assigner une v rit ou un sens dont d pend le d vot et de souffrir de l imp ratif et du normatif Fabrice nous offre des points de suspension l chelle ambigu Lionnel Gras Le titre de cet article est librement emprunt un texte de
30. la Head Gen ve Du 10 novembre au 31 d cembre 2011 L exposition Ailleurs et autrement r unit un ensemble d oeuvres activer gt et ou interpr ter des oeuvres qui privil gient les attitudes aux formes l actua lisation la permanence le partage la possession l appropriation l autorit l allographie l autographie Sous le signe de l ubiquit de la diffraction ce projet se fonde sur les notions de traduction d oeuvre comme partition comme mode d emploi existant l tat de langage chez son auteur gt E Parendeau Une s rie de protocoles de statements et d instructions choisis donnent alors naissance un ensemble de formes diverses traversant les pratiques de la peinture de la vid o ou de l installation de l objet de la sculpture ou de l action L exposition propose alors d exp rimenter au risque du vertige les diverses r alit s possibles d une m me pi ce actualisations infinies variant selon les types d activation et de manipulation op r s Les notions m me d auteur et d originalit de r ception et d interpr tation sont abord es sans d tour en proposant ailleurs et autrement ce qui a t amorc par d autres L histoire nous apprend que ces ambitions d s les ann es 1960 sont au coeur des pr occupations notamment et entre autres des artistes Fluxus et Conceptuels En t moigne une exposition comme Art by telephone 1969 Chicago Ces pratiques qui engagent de nouvel
31. lan et offre des points de rencontres pour se situer et se d placer dans l espace L cart qu il investit se situe entre l ordre et la subjectivit l intimidant rituel collectif et son impact sur la position du sujet l aplomb et l apesanteur le statique et le mouvement l angle droit et la courbe le vide et le plein le positif et le n gatif la sculpture et l horizon de l immat riel Au cours de la performance Monopolis Spirit Reactor l artiste assis sur le gisant est aveugl et comprim par un masque Compos e d un ensemble de gestes r duits et ordonn s la performance s apparente une c r monie A la vue de l artiste plong dans un tat apparemment subit et violent la sculpture se manifeste tout coup davantage comme une pierre tombale En effet dans un court circuit temporel hyperr el avec distance et pr m didation l artiste la consid re manifestement comme le prototype de sa propre s pulture l image de sa propre disparition Une ancienne n cropole se situerait d ailleurs sous l glise Saint Georges La dimension existentielle associ e un espace abstrait caract risait galement la d marche de Malevitch qui s adressant un ami affirmait lt Quand il me vit il me dit tout bas nous serons tous crucifi s Ma croix je Tai d j pr par e Tu l as s rement remarqu e dans mes tableaux Malevitch avait galement dessin son propre cercueil orn de formes g om triques un cercle un carr et un
32. le son troisi me laur at 2014 Gilles Furtw ngler L artiste lausannois ouvre son exposition avec un texte en vitrine qui apostrophe le public Ch rie Ch ri et affirme un ensemble de consid rations articulant croyance et doute Dress l entr e de la premi re salle un coussin drapeau sur lequel figure l union s mantique CHACAL ESPRIT revendique la place accord e au double entendre La forme autoritaire du drapeau ici domestiqu e rythme l exposition et nous oriente progressivement vers une peinture de textes monumentale et vibratoire Puisant dans sa vie quotidienne des mots et des phrases qu il isole et recompose l artiste donne voir lire ou entendre des images po tiques se confron tant chaque fois de nouveaux contextes Les mots apparaissent tour tour sous forme de peintures murales d objets ou de lectures Son criture tendue et nerveuse travaille sans cesse les limites du signifiant et de l espace Elle active de mani re elliptique des sujets caract re politique critique ou existentiel commun ment partag s l amour la guerre ou le devenir par exemple Par la diversit des sources librement convoqu es elle exclut les cat gorisations sociales et culturelles Parsem s d vocations rotiques et de mots tendres ses textes s adressent la profondeur de notre tre Ils dessinent un paysage diffract o retentissent des effets de r el parfois acides absurdes ou vulgai
33. les d finitions et modalit s d apparition de l oeuvre d art se trouvent contin ment questionn es depuis et jusqu nos jours dans des projets tels Interchangeable g n ralis de Claude Rutault 1983 curateur Ghislain Mollet Vi ville ARC Paris Do t 1993 curateur Hans Ulrich Obrist Instructions 1992 curateur Liam Gillick Galerio Gio Marconi Milan John Armleder Angela Bulloch Pierre Joseph Jonathan Monk 1998 Le Spot Le Havre ou plus r cemment TOOL BOX 2008 Entre deux curateurs Ghislain Mollet Vi ville et Christian Ruby Paris Ailleurs et autrement propose aujourd hui de mettre en perspective de s emparer et de revisiter une s lection d oeuvres issues de cette famille gt leurs contours pr cis directifs univoques sont au contraire parfois plus instables sugg r s en attente d op rations nouvelles Elles induisent toutes lt qu il n y a plus un auteur pour une oeuvre unique mais une multiplicit d auteurs pour plusieurs r alisations potentielles de chaque oeuvre gt J B Farkas et G Mollet Vi ville Les tudiant e s sont d s lors convi e s imaginer et mettre en forme d multiplier et puiser les interpr tations possibles des oeuvres dans le cadre et le lieu donn s du projet L exposition offre donc une vision st r oscopique en miroir des m mes pi ces interpr t es Plusieurs intervenants investis dans le projet depuis ses pr mices informent le processus de r flexion de pr
34. ltiplicit d auteurs pour plusieurs r alisations potentielles de chaque uvre gt Au c ur de l exposition la sc nographie g om trique de Ludovic Burel con ue pour l exposition Archives du biopouvoir comme un ensemble de sculptures conceptuelles et minimales utilitaires organise et canalise cette masse de donn es visuelles et textuelles qui circule en continu dans et au del de l exposition commencer par l espace virtuel Cette installation structurante cr e des solitudes et des rassemblements entre des uvres qui agissent pour la plupart dans des espaces interstitiels et particuli rement au sein de publications et d impri m s Yann S randour et qui se fondent sur la notion de copie Gabriele di Matteo Dans un principe d quivalence et dans un esprit d indisciplinarit de d ligitimation de la sph re artistique l exposition incorpore des pratiques artis tiques faisant usage aussi bien de documents que de photographies Triple Candie Et dans une offensive l gard non seulement de l original de l autorit de l artiste mais aussi de l unit de contenu de lieu et de temps elle privil gie les pratiques dans lesquelles la copie le plagiat le multiple la collaboration 40 et le diff r sont le moteur m me du travail L exposition emprunte galement l univers cin matographique remake cadrage montage et les films pr sent s ainsi que l uvre Intaglio Audrey Munson 2008 d Andrea G
35. mpact B timent d Art Contemporain Gen ve Mamco Guide volant Gen ve Universit de Paris 1 Panth on Sorbonne Organisation de la conf rence Le Mus e d Art moderne de la Ville de Paris ARC et le Palais de Tokyo de quelques positions et collaborations in dites Nuit Blanche Assistante mise en sc ne pour l installation de Pierrick Sorin Paris Mus e du Louvre M diation dans le cadre de la manifestation Les Jeunes ont la parole Domaine de Kergu hennec Centre d art contemporain et Centre culturel de rencontre Parc de sculptures Service des publics Accueil des publics et visites comment es de l exposition Mel Bochner laboration de dossiers p dagogiques destination des enseignants pr paration et animation d ateliers de pratique artistique Bignan Morbihan FEELING monographie de Fabian Boschung Ed Galerie Lang Pult Zurich Gilles Furtw ngler gt Artpress n 416 d cembre 2014 Rien n est vrai tout est permis gt FloppyPoppyWidy MATTER Ed Clinamen Gen ve novembre 2014 Un deux trois soleil Pierre Olivier Arnaud D rive Drift Ed HEAD Gen ve et presses du r el 2014 Les tres et les objets se perforent Simon Nicaise Ed Galerie Bodson Bruxelles et Galerie Dominique Fiat Paris 2014 87 p L exposition ne tombe pas du ciel Claude Rutault Emilie Parendeau Artpress n 413 juillet ao t 2014 Patience Concentration Fabrice Gygi Journal des glises ce
36. n centre d art 2008 il d signe par des gestes de placements d espacements et de d placements l architecture environnante que les architectes charg s de la r habilitation ont choisi d purer 37 D s ses premi res uvres Fabrice s attache r v ler les conditions d apparition et de maintien de l autorit qui domine notre quotidien et s inscrit dans notre chair Il s agit toujours pour lui de signaler plut t que d attenter l ordre En s appropriant rejouant doublant ou d tournant les codes et les formes m mes du pouvoir ses uvres investissent r guli rement le r le d agent dans la r v lation et la transformation m me du lieu Aux deux glises leur dispo sition rejoue sommairement les positionnements et d placements correspondant aux c r monies religieuses qui y taient pratiqu es L architecture des glises forte valeur symbolique et didactique encadrait organisait et hierarchisait la communaut des fid les dans l espace de l institution reproduisant l asym trie des relations commencer par la division entre le clerg les paroissiens les catechumenes et d terminant la place de chacun Sugg rant la mise en sc ne et le d roulement de la c r monie religieuse avec des formes la construction clairement lisible mais aux usages incertains l artiste reconsid re le lieu pour son utilisation primitive qu il r active Il souligne son architectonique ramm ne le cadre au premier p
37. niques de l Exposition gt Mention TB Universit de Paris 1 Panth on Sorbonne 2007 2008 Master professionnel M tiers des Arts et de la Culture Mention B Universit de Paris 1 Panth on Sorbonne 2003 2006 Licence Histoire de Art et arch ologie Universit de Rennes 2 2002 2003 Baccalaur at Litt raire option Arts Plastiques Mention B Lyc e Malherbe de Caen DIVERS Comp tences informatiques Photoshop PowerPoint File maker pro base de donn es documentaire de gestion des collections Excel Joomla Suivi du cours municipal de la ville de Paris Conception web avec HTML Langues Francais anglais et espagnol Pratique artistique Dessin d initiation et de perfectionnement dans le cadre des cours du soir l Ecole des Beaux Arts de Rennes 2004 2006 Pratique de la danse Autres Suivi des ateliers du Louvre Les m tiers du mus e Sc nographie et mus e 2006 et Construire une exposition 2007 Suivi en auditrice libre du s minaire de conservation pr ventive de Paris 1 de M Berducou et D Guillemard EXPOSITIONS_ S LECTION BABANANALILIT T Alois Godinat La Salle de bains Lyon Du 5 f vrier au 27 avril 2013 Alois Godinat BABANANALILIT T 2013 photos Aur lie Leplatre Alois Godinat BABANANALILITETE 2013 photos Aur lie Leplatre Alois Godinat BABANANALILITETE 2013 photos Aur lie Leplatre PROCURATION SUBORDONNEE UNE CONDITION SUSPENSIVE Simon
38. nt continu du temps et une r p tition infinie du processus caract risent n anmoins cet enregistrement L coulement de l id e du temps et de l image n est pas contrari M me si un lt g n rique d termine la dur e de l v nement les plans fixes et l immobilit des objets film s contredisent la fonction usuelle de l enregistrement des images et la structure conventionnelle de la vid o Des pauses laissent au regard l espace d un instant la possibilit de se prolonger dans la douceur daplats color s aux tons l g rement surann s Cette attention port e l objet construit ici presque dessin d contextua lis reproduit et expos et d mat rialis la sculpture devient une image et l objet agrandi gagne en abstraction ainsi que le d placement de son usage de son contexte d apparition et de transmission exacerbent la fois le potentiel d abstraction de ces objets et leurs capacit s tre re s mantis s Au milieu du d roulement de ces films une sculpture solitaire et discr te est charg e de diffuser elle seule tous les extraits sonores correspondants chacune des cinq vid os Toujours en d s quilibre cette enceinte inclin e pos e au sol mais bancale qui accompagne r guli rement l artiste d exposition en exposition accueille les quelques indices et pistes de lecture de ses projections Participant dessiner l espace physique de l exposition les sons diffus s d terminent galemen
39. ntre d art contemporain de la ville de Chelles Hauts faits une proposition pour Swiss art en collaboration avec Adrien Guillet Direction de la publication Procuration subordonn e une condition suspensive Gen ve diffus e aux presses du r el 2013 2012 object thrown from a country to another and returned Z roQuatre n 11 automne 2012 2011 Laurent Kropf Artpress n 377 avril 2011 IFP Artpress n 376 mars 2011 Paul Viaccoz gt Sot l y laisse Gen ve Fonds municipal d art contemporain 2010 Sans titres Le vieux p re ed Boabooks novembre 2010 Recherches bibliographiques pour Artistes Gen ve de 1400 nos jours sous la direction de Karine Tissot Gen ve L APAGE Notari septembre 2010 La politique d exposition du Mamco M moire professionnel de Master 42 A la limite Paris Galerie Michel Journiac 2008 Le budget de l exposition Peter Doig au Mus e d art moderne de la ville de Paris de la n gociation l ex cution M moire professionnel de Master 1 40 p 08 09 R daction de travaux universitaires critiques d expositions notices d oeuvres tude des publics analyses de politiques culturelles tudes des modes de gestion des mus es communiqu s de presse RESIDENCE 2012 Projet de recherche curatoriale Fluxus fonds franco britannique pour l art contemporain Londres et Glasgow DIPLOMES 2008 2009 Master Il professionnel lt Sciences et Tech
40. oduction et d installation Jean Baptiste Farkas Yann S randour et Ghislain Mollet Vi ville L exposition permet des lors d appr hender les trois stades d une oeuvre lt activable gt du protocole de l activation r alisation la documentation elle donne la possibilit d prouver et de penser des oeuvres outils gt depuis leur formulation jusqu leur pr sentation Un ensemble de pi ces structure le projet Les MONOCHROMES MALPEINT PAS ASSEZ de Christophe Cuzin pr sentent un syst me rigoureux de contraintes Schemas techniques mat riaux qui encourage n anmoins une certaine lt d sinvolture gt la subjectivit notamment dans le choix des couleurs Yann S randour avec World Mirrors 2011 offre la possibilit de re produire une oeuvre existante tout en ayant la libert de repenser son accrochage Le r le de l interpr te ici couvre un spectre in dit de la position de lt simple ex cutant celle d inventeur cr ateur invit concevoir des oeuvres partir de 45 propositions extr mement ouvertes IKH A SERVICE N 13 celle de metteur en sc ne travaillant au dialogue et la contamination des oeuvres entre elles dans l espace Quelques pi ces historiques jumelles en lt diptyques gt d doubl es gt articulent l exposition Andr Raffray Les trois ordres de Jacques Villon D apr s Villon 1939 D apr s Nature 1987 Ernest T Mondrian 1989 Mel Bochner Transduction
41. oisse et de spectralit Dans ce d cor inhospitalier nulle me qui vive Les machines habiter ont t d sert es4 L absence de vie humaine dans ce th tre en trois dimensions et le retour du refoul favorisent la prolif ration de fant mes et la pr sence du spectre de la mort Tout comme le texte la vid o elle m me m dia type du diff r du d calage temporel et de la perte appara t d autant plus comme les traces de l absence Depuis une autre rive d une voix lointaine l artiste navigateur semble nous souffler il fait para t il meilleur dehors 5 Lionnel Gras 1 Marc Aug Non Lieux Introduction une anthropologie de la surmodernit d Seuil Paris 1992 p 130 2 Claudio Magris Danube d Gallimard coll Folio Paris 1988 p 52 3 Emile Zola La B te humaine d Gallimard coll Folio Paris 2009 p 462 4 Je pense ici l exposition Le Spectrarium les fant mes dans la machine oct nov 2008 Paris qui entendait explorer les relations entre hantise et architecture www lespectrarium com 5 L expression renvoie au titre de la monographie de Paul Viaccoz Il fait para t il meilleur dehors Paul Viaccoz 1999 2009 Edition La Baconni re Arts Philippe Cuenat Vincent Barras Isabelle Aeby Papaloizos Aur lien Viaccoz St phane Cecconi Gen ve 2009 50 LIONNEL GRAS Janvier 2015 contact lionnel gmail com
42. ojet initial sont d j n cessairement pr sentes les notions de d calage et de diff r puisqu il s agissait en parall le de l v nement sportif essentiellement de re pr sentation Si une exposition historique devenue fig e vide ou l thargique a subi les alt rations du temps la corruption ou la perte d information il n en reste pas moins qu elle peut tre consid r e et manipul e comme un mat riau s minal d territorialis un statement ouvert qu il s agit de r activer et d augmenter une mati re qu il s agit d informer de condenser et detirer la fois pour en r v ler les possibles qui dans l espace et le temps l excedent C est une r flexion que Mathieu Copeland d veloppe et pr cise notamment dans la s rie d expositions intitul e lt Reprise gt partir de la liste du catalogue une approximation de toutes les uvres est rassembl e et unie dans un format qui besoin que d tre imprim pour g n rer un autre bootleg un cho lointain de l original une exposition voluant partir de ce qui exista autrefois et qui se trouve d sormais en constante expansion 2 La premi re tape intitul e lt CoB 2 L histoire de l art a l ere investit juste titre le Mus e des Moulages de l Universit Lumi re Lyon Les uvres hi rarchis es pr sent es dans une horizontalit affirm e murmurent dans l espace lt qu il ny a plus un auteur pour une uvre unique mais une mu
43. paremment rivaux la candeur ing nue la po sie fleur bleue et la machination tragique La po sie se m le parfois au quotidien trivial au d valu au grotesque la farce et l humour potache L incoh rence et l absurde donnent lieu tout aussi bien des actions anti h roiques ou modestes balayer par exemple qu des gestes l allure prometheenne faire tenir l impossible Chez Simon Nicaise la neige se conserve au cong lateur la premi re pierre est d pos e sur un vulgaire mur de parpaings ciment s et le bruit de la mer nous est livr l aide d un amplificateur industriel standard Le rapprochement parfois antagoniste d objets conduit mettre en place un autre rapport cognitif et visuel la r alit comme une nouvelle lucidit peut tre Lionnel Gras 33 Compte rendu d exposition L exposition ne tombe pas du ciel art 3 Valence Du 27 mars au 17 mai 2014 Artpress n 413 juillet ao t 2014 Au sein de son projet artistique A LOUER Emilie Parendeau explore le travail de Claude Rutault travers l actualisation de d finitions m thodes 1 A LOUER consiste activer des oeuvres crites et programmatiques d autres artistes Dans l exposition m thode n 13 1995 l exposition ne tombe pas du ciel Rutault propose de poursuivre sa s rie d apr s les ma tres d m 248 Pour la premi re fois une suite est donn e cette invitation par d autres preneurs en charge que l artiste lui m me Emilie
44. plation active Pour la premi re fois l artiste recourt la vid o de mani re syst matique et l chelle de l exposition Pr sent e la foire d art contemporain Liste de B le en 2012 une vid o appartenant cette nouvelle famille repr sentant un ruban enroul sur lui m me film en plan fixe dans un cadre serr peut tre lue comme l annonce de la pr sente exposition L invitation de la Salle de Bains est l opportunit pour l artiste de prolonger et de multiplier ces exp riences vid os et d en pr senter une nouvelle s rie r alis e entre mai 2012 et janvier 2013 L exposition compos e de cinq vid os donne voir des objets proches des sculptures pr c demment r alis es par l artiste Les formes la cloche la spirale l affiche les objets usuels notamment enroul s ou lastiques ainsi que les mat riaux bruts renvoient de mani re assez vidente au r pertoire constitu par l artiste au fil des ann es N anmoins des incertitudes demeurent quant la nature et au statut de ces objets Ces objets film s ont t compos s et ou reconstitu s pour ces vid os et n existent pas en tant que sculptures autonomes Alo s Godinat propose un nouvel usage de son r pertoire d objets en lui procurant une visibilit augment e et diff r e par l emploi de la vid o Ainsi l exposition BABANANALILITETE inaugure une nouvelle tape dans son travail La sc nographie Imagin e pour l exposition longe et prolonge autant qu elle c
45. pure et ouverte et fait allusion aux sculptures abstraites de Hans Arp Alois Godinat a isol un composant d une sculpture existante pour en former une nouvelle Les op rations de r p tition l affiche d hybridation et d amplification La cloche manche 2013 est agrandie par rapport son mod le et voque la production et la diffusion d un son ont galement t privil gi es Ces objets ordinaires pur s partagent cette capacit condenser un possible d ploiement Quand ils sont denses et ramass s dans leurs mat rialit s et leurs formes ils sugg rent un tirement physique possible l affiche le ressort et quand leurs significations sont sch matiques la cloche la spirale ou elliptiques le caoutchouc ils convoquent galement des suggestions s mantiques tendues L em ploi r cent de la vid o offre pr cis ment l artiste la possibilit de cadrer de d contextualiser et de positionner ses objets dans un espace une dur e et un temps autres Dispos s dans un environnement d pouill et film s en plan fixe sur des aplats color s ces objets film s inscrivent la d marche de l artiste dans la continuit de deux traditions qui oscilleraient entre Tree Movie de Jackson Mac Low 1961 et Empire dAndy Warhol 1964 Les objets sont condens s et le temps comme tir le montage est r duit au minimum et l exigence narrative vacu e Lorsqu une image seule est saisie immobilis e au sein d une vid o un mouveme
46. r H las Emergency Le vieux p re occupe une place cardinale dans le travail de Laurent Kropf Les mots condensent un maximum de propositions dans un minimum de mati re Souvent employ s au sein de champs lexicaux paradigmatiques ils sentent un point de rencontre privil gi entre les subjectivit s de l artiste et du public et t moignent du fait que le langage n est pas toujours transparent L artiste affectionne galement les mati res l mentaires des plus brutes le sable le bois aux plus pr cieuses le bronze qui entretiennent une relation forte au temps et l origine tout comme la technique ancestrale du moulage employ e pour plusieurs pi ces Ces oeuvres de petit format sont plac es dans une intimit certaine avec le spectateur D ploy sur le sol de la galerie Le diamant de l apprenti montre la pr minence d une technique ma tris e et normative De m me que Trop grand pour faillir il signale que l autorit assoit souvent sa l gitimit sur une connaissance ou une comp tence pr cises Il illustre la supr matie des formes canoniques de la taille sur la pierre dans un mat riau antith tique la nature de ce qu il repr sente L exposition convoque plusieurs figures de h ros r els ou imaginaires identifiables ou implicites anciens ou contemporains et souligne ainsi que le besoin archa que de mythes et de h ros tutelaires demeure toujours ancr dans la psych humaine Trop grand pour faill
47. res qui nous emp chent de somnoler et nous autorisent sp culer sur la v ritable position d un je d complex Lionnel Gras 35 Compte rendu d exposition Fabrice Gygi les glises centre d art de la ville de chelles Du 11 octobre 2013 au 14 d cembre 14 Patience Concentration Construite autour de l articulation de trois points fixes l exposition spatialise de l est l ouest trois mouvements distincts S associent ainsi de l entr e de l glise son ch ur trois sculptures monochromes qui entre abstraction et r alisme entretiennent de pr s ou de loin des relations analogiques avec du mobilier liturgique ou de la sculpture fun raire Si le placement des sculptures dans l espace des deux glises leur fait subir une l g re transformation s mio tique il n en demeure pas moins que celles ci ne forment pas pour autant un r cit et continuent se soustraire partiellement la domination du principe de signification Concr tement et litt ralement le travail de Fabrice centr sur les volumes les formes et les masses s occupe davantage de l espace et de marquer le site En lieu et place du b nitier dans le narthex s offre hauteur du regard une premi re sculpture matricielle qui appelle une certaine qualit de concentration non seulement parce qu elle est la premi re tre d couverte et qu elle pr sente plus de complexit s formelles mais galement parce qu elle synth tise le travail ac
48. s e en 2009 l occa sion de la participation de l artiste la biennale de Venise A Manual de l architecture il a d ailleurs dessin et construit lui m me Darse son espace d art atelier Gen ve et du design Pour les trois uvres pr sent es Chelles l artiste fait usage des outils de la production industrielle de formes et de mat riaux l mentaires l chelle du bijou de la maquette de la sculpture ou de la sculpture monumentale l artiste amorce toujours son travail par le dessin les toutes premi res uvres de l artiste taient d ailleurs des gravures Ses constructions aux formes g om triques l mentaires cubes et parall l pip des passent syst matiquement de l espace bidimensionnel l espace tridimensionnel Elles conservent ainsi toujours quelque chose de l image et de la maquette qui de couleur unie s attache r v ler les volumes et les espaces Peu d uvres pourraient se pr ter a un dialogue aussi tendu avec un lieu qui porte si fortement l empreinte de son ancien usage et de l autorit dont il tait d positaire Fabrice Gygi qui a longtemps travaill sur des structures nomades et des architectures temporaires utilise le lieu autant comme un abri pour ses pi ces que comme un lieu l autorit inh rente qu il s agit dinciser Aux deux glises vestiges de l ancienne Abbaye Royale de Chelles qui apr s avoir connu des usages cultuels ou profanes diff rents ont t transform es e
49. t les dur es des vid os elles m mes Signalant un dysfonctionnement ou une fonctionnalit r voqu e l enceinte en d s quilibre tout comme les objets repr sent s indexent et sugg rent des usages et manipulations possibles mais suspendus qui restent au demeurant assez ind termin s dans le temps et ambigus de par leur nature Consid rant le son comme un catalyseur de la vision l artiste a invit un musicien Beno t Moreau composer un air de musique uniquement partir d ins tructions verbales lls ont labor ensemble la syntaxe visuelle et sonore de l exposition Linterprete consid re la demande et imagine partir des seules descriptions orales ses transpositions musicales Alois Godinat a enregistr la performance instrumentale improvis e la fl te de son interpr te et a s lectionn pour chaque objet pr sent un fragment m lodique dynamique et accident Le son prend l allure d une invitation se d placer d objet en objet L exacte correspondance entre chaque objet et la pi ce musicale dont il est la partition abstraite reste volontairement ind termin e pour le visiteur les simul tan it s visuelles et musicales al atoires sont aussi essentielles au d veloppement du sc nario Ainsi les sons de la fl te conditionnent l appr hension de ces films tout en laissant le spectateur libre d entendre et de voir les multiples combinaisons possibles Virtuose de la mise titre l artiste choisit ses titres
50. te valeur pragmatique Fabrice partage galement avec l auteur du Carr noir une profonde r volte l gard de l ordre r gnant et une forte relation au spirituel Tel Malevitch accrochant son carr comme on le faisait des ic nes dans les maisons paysannes russes l artiste dispose son coulant au c ur du centre d art Ces derni res ann es le r pertoire de formes investi par l artiste appara t beaucoup plus abstrait formaliste souvent synth tique quelque fois symbolique clos et mutique Le silence particuli rement ambigu appara t comme un corr lat possible de l autorit L uvre dans sa pr sence silencieuse et solitaire sa pr cision et sa froideur se trouve prise dans une ambivalence qui lui est propre Elle est emprunte d une profonde dualit entre autonomie et inscription contextuelle d notation et autor f rentialit En p n trant dans les glises entre contemplation passivite et distanciation face l ext riorit dure et r sis tante des surfaces fascination et exp rience des marges le spectateur est confront trois uvres denses et auratiques aussi apaisantes qu inqui tantes Depuis le milieu des ann es 2000 Fabrice d laisse peu peu dans sa pratique sculpturale le figuratif et le registre de usage au profit de l abstraction g om trique et du symbolisme Il inscrit librement son travail la crois e de l art de l ing nierie rappellons le titre de la publication r ali
51. tuel de l artiste et peut tre lue comme l annonce des pi ces venir Sans titre 2011 acier cir sur socle en b ton ressemble une possible maquette d architecture et appartient au vocabulaire de formes que l artiste d cline actuellement Dans cette situation elle pourrait voquer dans une version moderniste les maquettes des villes ou des glises figur es en miniature dans les mains des donateurs rois empereurs ou dignitaires comme une offrande Dieu dans l iconographie chr tienne m di vale De l chelle du bijou de petit format qui pouse notre intime quotidien jusqu celle de la sculpture verticale et imposante rig e dans notre ville Chandieu Gen ve par exemple en passant par l installation et la performance et de la plus brute la plus pr cieuse les uvres de Fabrice Gygi portent syt matique ment une monumentalit qui leur est consubstantiellement attach e Plus loin Gisant 2013 compos de quatre blocs rectangulaires de gr s calcaire est dispos sur le sol de la nef De par sa mat rialit sa forme et son titre il trouve directement son point d ancrage dans le lieu Le gisant sculpture fun raire repr sentant le d funt vivant ou endormi allong sur son tombeau est ici compos de formes g om triques abstraites Elles ne renvoient plus rien d organique ni de directement figuratif mais rev tent n anmoins un aspect antropomorphe volume et disposition comme c est souvent le cas pour
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