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Démocratie et rivages d`Amérique

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1. le 22 septembre 2004 Bureau Luc Entre l den et l utopie Les fondements imaginaires de l espace qu b cois pp 155 156 Montr al Qu bec Am rique 1984 233p Perreault Pierre propos des voitures d eau Postface pp 296 297 Dans Marins du Saint Laurent par G rald Harvey Montr al Editions du Jour 1974 314p Ricard Ch telain Baptiste Une vingtaine de ports importants menac s de fermeture Le Soleil 17 ao t 1998
2. vent aujourd hui plusieurs milliards de dollars par ann e Un bel exemple de persistance suivre pour nous Qu b cois riverains du fleuve Saint Laurent Attitudes municipales Au niveau municipal le comportement am ricain typique me semble s loigner notablement de ce quoi nous sommes habitu s chez nous En g n ral la conscience qu ont les lus municipaux am ricains de l importance de pr server des littoraux ou des rivages urbanis s t Coastal Zone Management http www ocrm nos noaa gov czm 5 National Sea Grant Colleges Program http www nsgo seagrant org 6 SOBA http www sobaus org 7 Great Lakes Commission http www gle org 8 Great Lakes Fishery Commission http www glfc org 8 pour l usage public de leur population me semble plus agissante que chez la plupart des diles de chez nous du moins le long du fleuve et dans le cas de nos grandes villes portuaires telles Montr al Qu bec et Trois Rivi res Cette pr occupation me semble augmenter d est en ouest avec un sommet dans le cas de villes du pourtour des Grands lacs Buffalo Chicago Milwaukee Minneapolis St Paul etc Cette attitude n est pas sans influencer la r gion m tropolitaine de Toronto au Canada Toujours au niveau municipal on ne peut manquer par ailleurs le ph nom ne aussi typiquement am ricain des am nagements de type Waterfronts un engouement surtout typique de la C te est dont ceux de B
3. principes que doivent appliquer l ensemble des tats de l Union quant la gestion c ti re Son influence l gale et morale ne saurait tre sous estim e Par la loi les administrations publiques ont d sormais l obligation d assurer a public access to the coasts for recreation purposes c est dire l acc s de la population aux rivages pour fins de r cr ation On retrouve ici l cho d un passage cl de la Loi littoral fran aise L usage libre et gratuit par le public constitue la destination fondamentale des plages Pour assurer l acc s de la population am ricaine aux rivages de la nation les Am ricains s appuient entre autres sur la doctrine du Public Trust Cette derni re repr sente un corpus l gislatif qui prend appui sur le Code Justinien une codification des lois de l Empire romain effectu e vers l an 530 de notre re Le l gislateur y tablit que l air les cours d eau ainsi que la mer rivages inclus sont communs toute l humanit Dans cette optique les gouvernements ne sont pas propri taires mais simples gestionnaires des ressources riveraines dont la propri t et l usage revient de plein droit aux citoyens Tout l espace intertidal ainsi qu une partie de la plage au dessus font ainsi automatiquement partie du bien commun Parenth se Au Qu bec depuis le milieu du 19 si cle il n existe plus de droit de la population d acc der aux plans d eau et pas
4. La Soci t des Gens de Baignade pour l acc s et l usage public des plans d eau D mocratie et rivages d Am rique L once NAUD g ographe Allocution au Premier congr s qu b cois sur le tourisme nautique Gasp Qu bec Septembre 2004 872 avenue Turnbull 2 Qu bec Canada G1R 2X3 T 1 418 640 0406 ou 643 9282 jour amp NAUG videotron ca www gensdebaignade org D mocratie et rivages d Am rique Parmi les objets nouveaux qui pendant mon s jour aux Etats Unis ont attir mon attention aucun n a plus vivement frapp mes regards que l galit des conditions Je d couvris sans peine l influence prodigieuse qu exerce ce premier fait sur la marche de la soci t il donne l esprit public une certaine direction un certain tour aux lois aux gouvernants des maximes nouvelles et des habitudes particuli res aux gouvern s Bient t je reconnus que ce m me fait tend son influence fort au del des m urs politiques et des lois et qu il n obtient pas moins d empire sur la soci t civile que sur le gouvernement il cr e des opinions fait na tre des sentiments sugg re des usages Alexis de Tocqueville De la d mocratie en Am rique 1835 Je tiens d abord remercier l organisation du congr s de me donner l occasion de vous causer au d but de ce tout premier congr s qu b cois consacr au d veloppement du tourisme nautique de quelques approches et prati
5. acles ou des comportements dignes de mention aux Etats Unis En voici un premier qui m a personnellement bien tonn Le Corps des Ing nieurs de Arm e am ricaine U S Corps of Engineers mis sur pied par George Washington avec l aide d instructeurs de France la devise du Corps Essayons en t moigne maintient sous administration militaire pour l ensemble du pays 3512 rampes de mise l eau pour petites embarcations 1000 lieux de baignade 94 016 sites de camping 55 141 aires de pique nique et 1529 sentiers de nature Plus fort encore les ing nieurs militaires am ricains ont valu 64 dollars les retomb es conomiques correspondant chaque dollar public investi en op rations et entretien le tout pour un grand total de plus de 72 milliards de retomb es conomiques d coulant de la gestion de leurs propri t s Voil de quoi laisser bouche b e plusieurs membres du S nat en esp rant que ce genre de r sultats les persuade de voter les budgets d sir s N oublions pas que nous sommes ici dans un pays dont certains croient na vement que s y panouit la seule libre entreprise On pourrait en toucher un mot la S ret du Qu bec l am nagement de rampes de mise l eau ou de plages publiques serait tr s cool pour l image corporative Ou encore s adresser au 22 R giment Apr s Kaboul la plage Veut on une autre curiosit am ricaine Prenons ce col
6. altimore et de Boston ont h las servi d inspiration des apprentis sorciers un peu partout dans le monde Montr al et Qu bec entre autres Ici une courte parenth se qu b coise Au Qu bec le concept m me de littoraux municipaux semble absent des esprits de la plupart des lus de nos grandes villes portuaires On peut parfois entendre maires ou conseillers d agglom rations riveraines du Saint Laurent m me quand ces derniers d ambulent sur un quai et que le fleuve coule litt ralement leurs pieds r p ter qui veut les entendre Cette eau l c est pas chez nous c est au f d ral On ne peut rien y faire Le journaliste chevronn Andr Bellemare d non ait r cemment les cons quences d un tel tat d esprit de trop de Qu b cois dans le quotidien Le Soleil de Qu bec Il est inconcevable que les sept millions de personnes vivant sur les rives de ce cours d eau traversant le Qu bec d ouest en est sur des centaines de kilom tres de long aient si peu d endroits pour y acc der Bien des nations jugent le Saint Laurent comme l un des plus beaux cours d eau de la terre Ces peuples nous envient de poss der pareil fleuve mais sont tonn s de constater que nous lui tournons carr ment le dos au lieu de le mettre en vedette et d en profiter S 1l tait situ dans un tout autre pays ce cours d eau si important et si merveilleux deviendrait un attrait
7. chassent la rame et le fusil la charrue se substitue au canot d corce le Coureur de bois se s dentarise en devenant colon les soir es canadiennes clipsent les bals de l Intendant et l espace devient courtepointe Il en est des d faites militaires comme des s quelles des feux de for ts une nouvelle couverture v g tale s installe qui n a souvent rien voir avec la couverture climacique ant rieure La postface remarquable aujourd hui bien oubli e sign e par le cin aste Pierre Perrault dans le livre Marins du Saint Laurent du capitaine au cabotage G rard Harvey ne dit pas autre chose Ils n avaient pas la ma trise du navire Un point c est tout Ils n avaient pas le pouvoir qui ne les tol re que par complaisance et parcimonieusement Parce que l argent n est pas leur effigie N est pas de leur all geance Ne cherchez pas d autre explication 7 Pour terminer par une note plus l g re rappelons un cri du c ur digne de passer la petite histoire du fleuve Son auteur Gilbert Normand tait alors d put Lib ral f d ral et Secr taire d tat aux P ches et Oc ans justement le minist re f d ral l origine de l limination de nombreux ports et quais le long du Saint Laurent Je cite Entre Gasp et L vis on ne peut plus accrocher une chaloupe nulle part Cri du c ur ou bref instant de lucidit L affaire se discute Qu bec
8. ches curieusement analogues en ce qui a trait la gestion et la mise en valeur des littoraux de leurs pays respectifs alors qu au Canada Qu bec y compris les questions littorales seraient abord es avec une attitude g n rale qui nous rapprocherait de la mentalit et des pratiques existant du c t de l Angleterre Est il n cessaire de rappeler ici que le Canada cette partie de l Am rique du nord qui demeure britannique jusqu ce jour n a pas connu de r volution populaire et d mocratique comme les 13 Colonies am ricaines vers 1785 ou encore la France en 1789 Ce qui frappe l esprit quand on a affaire des responsables am ricains en charge des questions littorales et cela quels que soient les tats de l Union d o ils proviennent c est un souci constant de service de la majorit de l int r t du plus grand nombre le tout au plus bas co t possible Le statut social ou conomique des usagers ventuels du littoral n est jamais abord dans les discussions sous peine de causer scandale la loi du plus grand nombre r gne sans entrave Le but que tous recherchent c est le service du common man de Am ricain moyen tout le reste est cens venir de surcro t Nulle part n ais je vu davantage cette philosophie l uvre que dans les r unions du Sfates Organisation for Boating Access Organisation des tats pour l acc s des petites embarcations aux plans d eau dont le pr sident actue
9. de doctrine du Public Trust non plus Contrairement ce qui pr vaut dans la plupart des pays occidentaux le Qu bec ne dispose d aucune l gislation expresse quant l acc s public aux rives et littoraux Dans son Histoire du droit qu b cois de l eau 1969 le r put juriste Henri Brun a pu crire Les lois d ordre public qui sont cens es selon l article 585 du Code civil r gler la mani re de jouir des choses qui n appartiennent personne et dont l usage est commun tous ont constamment eu pour fonction et effet dans le cas de l eau d interdire cet emploi collectif R sultat chaque ann e des centaines de milliers de Qu b cois prennent la route avec leur famille et vont profiter des plaisirs de l eau dans des juridictions voisines contribuant ainsi la bonne sant conomique des tats am ricains limitrophes ou des provinces canadiennes telles le Nouveau Brunswick et l Ontario En effet contrairement celles du Qu bec les autorit s des juridictions voisines estiment important conomiquement et socialement d assurer des acc s publics gratuits et de qualit aux plans d eau Fin de la parenth se Programmes f d raux am ricains Il n y a pas que le substrat l gislatif qui s av re diff rent Aux tats Unis un certain nombre d institutions d tat appuient leurs actions sur les fondations politiques l gales morales et m mes culturelles dont il est ic
10. elles Chicago Milwaukee Minneapolis St Paul o les gens ont acc s gratuitement d immenses terrains ouverts et accessibles sur les rives du lac Michigan Nous avons affaire ici des villes de plusieurs millions d habitants au pays de la libre entreprise Une comparaison Qu bec modeste capitale provinciale quiconque touche l eau du fleuve qui baigne le quartier historique commet une infraction susceptible de lui valoir 500 dollars d amende ou deux mois de prison courtoisie de l Administration portuaire et de la Loi maritime du Canada Il s agit d un maximum bien entendu Enfin spectacle qui risque de se r p ter compte tenu de la pr sente saison des ouragans la seule ville de Daytona Beach qui il y a quelques ann es a investi quelque 100 millions de dollars pour r am nager l ensemble de sa promenade littorale boardwalk et sa plage Un peu partout sur les c tes am ricaines des centaines de millions de dollars investis par tous les niveaux de gouvernements en ensablements et en am nagements de plages comme si ces endroits constituaient des moteurs conomiques pour nombre de localit s y compris dans des tats dont le climat est analogue au n tre Que savent ils donc que nous ne savons pas Il suffit d effectuer une recherche dans l internet en utilisant les expressions beach replenishment et beach nourishment pour acc der un univers encore tranger nos administrations
11. f d rales provinciales municipales et portuaires cens ment charg es d assurer le bien commun sur le littoral 5 Bray Paul M An introduction to the Public Trust Doctrine Government Law Center Albany Law School Voir http www responsiblewildlifemanagement org an_introduction_to_public_trust_doctrine htm Aussi http www braypapers com PTD html Contents Brown Edward K Benefits of Stream Access Development Missouri Department of Conservation Planning Division Springfield Missouri 1992 21p Kellogg Wendy Methany Erica McGoun Mike Economic and Fiscal Aspects of Coastal and Watershed Stewardship Practices Final Report Cleveland State University Levin College of Urban Affairs Cleveland Ohio 2004 22p 7 Dean Cornelia Against the Tide The Battle for America s Beaches Columbia University Press DC 1999 279p Facteurs l uvre sur les c tes et rivages aux tats Unis La principale force agissante socle fondamental sur lequel repose tout le reste m appara t tre cette primaut accord e l galit des conditions qu Alexis de Tocqueville a d crite en 1835 Je me demande s il ne faut pas y chercher la grande diff rence entre d une part les attitudes am ricaines et d autre part les attitudes canadiennes ou qu b coises quant au domaine littoral J irais m me jusqu sugg rer que jusqu un certain point les tats Unis partagent avec la France des appro
12. ge Le Mouton Noir Rimouski septembre 2002 Ou bien Naud L once Fleuves et rivi res mode d emploi grand public COD CISION Montr al t 1995 Voir http www gensdebaignade org Fleuves_modesdemploi htm Associations citoyennes De retour aux tats Unis il faut ajouter aux programmes des divers niveaux de gouvernements une v ritable n buleuse d associations citoyennes r gionales ou nationales Pour ne donner qu un ou deux exemples l American Shore amp Beach Preservation Association ou bien l chelle d un seul port la tr s int ressante Boston Harbor Association Les tudes de rentabilit comme moyen d action Une m thode bien am ricaine de prouver sa propre importance et donc de maintenir ou d accro tre ses budgets consiste faire preuve de sa rentabilit aux yeux de tous et surtout aux yeux de ses bailleurs de fonds Par exemple de savants calculs valuent les retomb es conomiques des r gions c ti res l conomie nationale d autres s attachent la contribution des ports de plaisance l conomie du pays les troisi mes soutiennent que les investissements publics dans les plages et les rampes d acc s pour petites embarcations se traduisent par des impacts socio conomiques in gal s Quant aux organisations et minist res publics ils assurent la p rennit de leurs divers programmes au moyen d tudes co ts avantages de leurs diverses r alisations J a
13. i apport pour vous deux tudes de ce genre ainsi qu une troisi me traitant de la Doctrine du Public Trust 1 Assessing the Economic Benefits of America s Coastal Regions 2 Marinas Contribution to the Economy in the United States 3 The Public Trust Doctrine a Gift from a Roman Emperor Conclusion En terminant cette esquisse forc ment impressionniste de quelques fondements des approches am ricaines en mati re de littoral je me permets de revenir bri vement notre situation qu b coise vis vis le fleuve Saint Laurent notre fleuve Apr s tout l accessibilit mentale et physique au Saint Laurent constitue un pr requis essentiel au d veloppement du tourisme nautique fluvial ou de littoral au Qu bec Nombreux sont ceux et celles qui d plorent que les Qu b cois se sont loign s du fleuve Saint Laurent Qu ils ont d laiss leur empire de leau Plus rares sont ceux qui s efforcent de comprendre la cause profonde enfouie au plus profond de notre psych collective d un si trange comportement Ou plut t si quelques auteurs la plupart historiens ou g ographes s y sont essay s Le plus remarquable ma connaissance est le g ographe Luc Bureau dans un passage lumineux de son essai Entre l den et l utopie Les fondements imaginaires de l espace qu b cois American Shore amp Beach Preservation Association http www coastalcoalition org Boston Harbor Associatio
14. i question Au niveau f d ral am ricain mentionnons la National Oceanographic and Atmospheric Administration mieux connue sous son acronyme de NOAA Ce minist re f d ral am ricain administre un certain nombre de programmes qui U Voir http www conservatoire du littoral fr front process Content asp rub 4 amp rubec 17 Brun Henri Histoire du droit qu b cois de l eau 1663 1969 tude r alis e pour la Commission d tude des probl mes juridiques de l eau Gouvernement du Qu bec novembre 1969 78p 13 NOAA http www noaa org 7 prennent vie au niveau des tats tels le programme national d am nagement des zones c ti res National Coastal Management Program le Programme de bourses maritimes coll giales Sea Grant Colleges Program et bien d autres Par exemple le Programme national d am nagement des zones c ti res tablit un partenariat entre le gouvernement de Washington et les tats concern s d di l am nagement int gr des richesses c ti res de la nation en vue d assurer leur protection pour les g n rations futures tout en gardant l quilibre entre les forces conomiques culturelles et environnementales Ce programme comprend aussi un important volet de sensibilisation du grand public la chose littorale Trente quatre tats ou Territoires en font partie ce qui rejoint pratiquement 100 des zones c ti res des tats Unis Programmes au niveau des Etats Ce son
15. l gue du minist re des Ressources naturelles du Minnesota Larry Killien responsable de la Trails and Waterways Division de cet tat riverain des Grands lacs Sa carte d affaires se lit comme suit Water Access Specialist En guise de comparaison je suis persuad qu il n existe aucun officier de quelque administration que ce soit au Canada un pays o pourtant comme l a remarqu Henry David Thoreau l tat fait tous les jours sentir sa pr sence dont la description d emploi se lise comme suit Water Access Specialist Constat autour des grandes agglom rations et distribu es sur tout le territoire am ricain des r seaux denses de rampes publiques de mise l eau pour petites embarcations bien entretenues avec de bons stationnements toute l information leur sujet se trouvant aujourd hui accessible sur internet Department of the Army Engineer Research and Development Center Corps of Engineers Waterways Experiment Station Vicksburg Mississippi Economic effects of Recreation at U S Army Corps of Engineers Water Resources Projects by State 15 August 1996 86p Voir aussi Stynes Daniel J Propst Dennis B Michigan State University Carlson Bruce D St Paul District USCE Jackson R Scott WES A Summary of the National and State Economic Effects of the 1994 U S Army Corps of Engineers Recreation Program Technical Report R 96 1 100p Prepared for Headquarters U S Ar
16. l est Larry Killien du minist re des Ressources naturelles du Minnesota Elle impr gne cependant toutes les administrations publiques aux tats Unis Il faut entendre par exemple des fonctionnaires du minist re des Ressources naturelles de l Ilinois expliquer comment les maigrichons 60 milles de rivages dont jouit cet tat le long du lac Michigan sont devenus un v ritable champ de bataille l gal qui a d termin en quoi exactement consistait la doctrine du Public Trust les effets l gaux de cette preuve de force entre int r ts priv s et administrations publiques s tant ensuite tendus l ensemble du pays Un second facteur l uvre un droit de l eau diff rent Le cadre l gal constitue un second facteur dont il est n cessaire de tenir compte en mati re d am nagement des littoraux aux tats Unis notamment le corpus l gislatif qui a progressivement vu le jour avec l application de la doctrine dite du Public Trust auquel s ajoute l influence du Coastal Zone Management Act Adopt en 1972 cette v ritable 8 States Organization for Boating Access http www sobaus org Fulton Neil R et Injerd Daniel A Lake Michigan and the Public Trust Its History and Application in Illinois Public Trust Doctrine Seminar Lincoln Institute of Land Policy Cambridge Massachusetts 1984 36p 10 Coastal Zone Management Act http coastalmanagement noaa gov 6 charte des rivages am ricains d finit les
17. my Corps of Engineers Vicksburg In Canada you are reminded of the government every day It parades itself before you It is not content to be the servant but will be the master Thoreau Henry David A Yankee in Canada 1850 Harvest House Montreal 1961 p 106 Par exemple http www dnr state mn us water_access index html 4 Observ des panneaux indicateurs le long de routes rurales signalant River Access Posons nous la question des deux c t s du fleuve de Gasp Cornwall combien trouve t on de signalisations portant inscription Acc s au fleuve Pourtant une telle information accessible au voyageur soulignerait qu il existe bel et bien un fleuve proximit qu on voit trop rarement partir de la route que cette pr sence fluviale peut constituer un objet de d sir et que ledit d sir peut tre satisfait sans d lai cout des universitaires qui discourent savamment d un domaine l gislatif myst rieux pour un Qu b cois la Doctrine du Public Trust selon laquelle les rivages des plans d eau publics appartiennent en droit l ensemble du peuple et non des individus ou leurs gouvernements D couvert des tudes qui mesurent les retomb es conomiques sociales fiscales et autres d am nagements littoraux destin s au grand public des plages en particulier Les retomb es politiques les lus du coin s en chargent Explor des m tropoles t
18. n http www tbha org Zones c ti res http oceanservice noaa gov websites retiredsites natdia_pdf 13marlowe pdf 26 Ports de plaisance http www marinamanagement com articles rs 12_01 html 77 Doctrine du Public Trust http www wsn org issues PIOpubtrustdoc html 10 Franchissons quelques si cles Nous sommes en 1765 La terrible Guerre de Sept Ans vient peine de se terminer 1755 1763 Depuis deux ans la Nouvelle France est disparue des cartes de l Am rique Ecoutons Luc Bureau Les canons de l empire se sont tus les militaires enterrent leurs morts les paysans retournent la gl be les artisans entrent dans leur choppe L espace ouvert jusqu ici occup par les chim res visions et les querres des cartographes royaux se ferme et prend soudain saveur de terroir Maria Chapdelaine d couvre lamour en cueillant des myrtilles dans les br l s du lac Saint Jean Jean Rivard le d fricheur construit sa cit id ale dans les collines ondul es des Cantons de l Est Menaud ma tre draveur d fend contre l emprise trang re les montagnes de Charlevoix S raphin Poudrier notre Harpagon qu b cois s approprie avec passion la terre des Laurentides Au Qu bec la conqu te de 1760 demeure la ligne de fracture la plus obs dante dans le plan d am nagement de la cit id ale du versant de l empire de l eau on passe celui de l empire du sol La hache et la faucille
19. ques am ricaines en mati re de mise en valeur des rivages c tes et littoraux de ce pays Notre r flexion collective peut certainement tre enrichie au spectacle d exp riences trang res elles m mes d coulant d une histoire de m urs de mani res d tre et de proc der souvent fort diff rentes des n tres Cependant au del de la simple description de r alisations et de la mention de quelques chiffres j esp re avant toute chose vous convaincre de l int r t que nous avons approfondir nos contacts l tranger et en d velopper de nouveaux de fa on mieux comprendre nos voisins en cette terre d Am rique leurs r alisations littorales et surtout d en saisir les causes sous jacentes Peut tre alors pourrons nous mieux tenir notre place dans cette comp tition qui se d roule dans l est du continent chaque juridiction se montrant d sireuse d attirer chez elle la panoplie des utilisateurs de plans d eau publics fleuve rivi res lacs etc Au del de la constatation de comportements trangers de leurs succ s ou de leurs checs s interroger sur l histoire et les m urs g n rales qui seules permettent de les comprendre De Tocqueville Alexis De la d mocratie en Am rique Introduction Paris Gallimard 1968 384p Quelques spectacles dignes de mention sur les c tes et rivages des tats Unis Du point de vue de la mise en valeur des c tes et rivages existe t il des spect
20. t en g n ral les minist res des Ressources naturelles qui sont impliqu s directement dans la mise en valeur des plans d eau publics au profit de la majorit de la population notamment quant au d veloppement des activit s de chasse et p che et autres types d exp ditions l g res La qualit des rampes publiques de mise l eau leur localisation judicieuse par rapport aux ressources joue un r le crucial les tats se trouvant en concurrence les uns avec les autres pour attirer et fid liser les client les Au niveau des tats ou encore de r seaux r gionaux d tats des centaines d associations et de r seaux citoyens forment par ailleurs un maillage serr constituant autant de groupes d int r t vou s soit aux int r ts de leurs membres soit au bien public en g n ral Pour ne donner que quelques exemples la State Organisation for Boating Access 5 la Great Lakes Commission qui r unit les huit tats am ricains du pourtour des Grands lacs avec laquelle le Qu bec entretient des relations privil gi es la Great Lakes Fishery Commission organisme canado am ricain mis sur pied en 1955 qui a relev patiemment la p che r cr ative dans les Grands lacs De quelques centaines de milliers de dollars au d but des ann es soixante apr s l invasion des lacs par la lamproie suite louverture de la Voie maritime les retomb es conomiques des p ches r cr atives et commerciales des Grands lacs s l
21. touristique majeur pour la contr e Les autorit s de ce pays en feraient la promotion tout autour du globe et aupr s de leurs propres citoyens Ici c est l inverse qui survient on emp che le maximum de gens d acc der au fleuve 5 Dans le cas de Chicago voir http www chgofinancecomm chi il us announcements 010101ward html 2 Pour le r seau de plages de Toronto http www wineva oak com Le Toronto Waterfront Regeneration Trust http www waterfronttrail org La Ville et son waterfront http wWww city toronto on ca waterfront 1 Au sujet du ph nom ne typiquement am ricain des waterfronts voir Laurent Vermeersch La reconversion des zones portuaires dans les centres villes nord am ricains de 1950 nos jours Th se de doctorat de G ographie et d Am nagement Universit de Paris IV Sorbonne 1997 255p Pour des approches europ ennes du m me ph nom ne on peut s adresser l Association internationale Villes et Ports si ge social au Havre en France http www aivp org ou encore l institut Citta d Acqua si ge social Venise http brezza iuav it citiesonwater inglese home2 html Bellemare Andr Lib rons nos quais Le Soleil Qu bec 12 juin 2004 Dans le m me ordre d id es signalons que la destruction d un bon nombre de quais du fleuve Saint Laurent ou leur transformation en tas de roches n est pas pass e compl tement inaper ue Cf Landry Simone Nadine et la pla

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