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LE DÉCLIN DES POPULATIONS D`ABEILLES AU QUÉBEC

1. Ratia G 2009 Les causes possibles des pertes d abeilles et la hi rarchie de leurs sy nergies selon les biotopes n Centre de recherche en sciences animales de Deschambault En ligne www crsad qc ca documents ppt powerpoint 1 ppt Page consult e le 24 sep tembre 2010 60 Ray G 2010 Les abeilles enlev es n UfoDigest com En ligne http www ufodigest com news 0108 honeybees html Page consult e le 24 novembre 2010 Recrosio P 2010 Le miel et ses bienfaits m dicinaux Jn Suite101 fr En ligne http medecine generale suite101 fr article cfm le miel et ses bienfaits medicinaux Page consult e le 27 octobre 2010 R glement sur l enregistrement des propri taires d abeilles L R Q c P 42 r 5 R glement sur l inscription appos e sur les ruches L R Q c P 42 r 8 Renaud M 2010 Abeilles en p ril les jardiniers la rescousse La Maison du 21 si cle vol 17 no 4 p 16 20 Richards K W et Kevan P G 2002 Aspects of Bee Biodiversity Crop Pollination and Conservation in Canada n Pollinating Bees The Conservation Link Between Agri culture and Nature Ministry of Environment Brasillia En ligne http www webbee org br bpi pdfs livro_02_richards pdf Page consult e le 25 septem bre 2010 Sabatini A G 2005 L abeille bioindicateur L abeille sentinelle de l environnement Abeilles amp Cie vol 5 no 108 p 12 16 SAgE pesticides 2010 SAgE pest
2. pi Chamerion angustifolium Pissenlit Taraxacum Tussilage Tussilago farfara Mol ne Verbascum Verge d or Solidago Tir de Renaud 2010 66
3. 2010 5 Figure 2 Cycle de vie d Apis mellifera Tir de Stouff 2002 6 Figure 3 Les danses de l abeille Tir de Samain 2009 ccccccceecccciiiccceceiiiie 7 Figure 4 Les diverses relations entretenues par Apis mellifera avec son environnement Tir de Laram 2007 DE ee den En EN r ne 13 Tableau 1 Tableau r capitulatif des causes suspect es pour chaque continent 28 Figure 5 Les causes du d p rissement des abeilles Tir de Haubruge et al 2006 p 15 D E E NR I ARA AE E D A R ANN A Pr SEAS E S OS IA Tetee nP 29 Figure 6 Comparaison d un d jeuner typique avec et sans abeilles Tir de Jufala PAOURO AE EE n R E E e E e R e A ec noue E A CSS 41 iii ACIA ARLA CANPOLIN CRSAD FAQ INRA MAPAQ UICN USAQ USDA ACRONYMES Agence canadienne d inspection des aliments Agence de r glementation de la lutte antiparasitaire Canadian Pollinator Initiative Centre de recherche en sciences animales de Deschambault F d ration des apiculteurs du Qu bec Institut national de la recherche agronomique France Minist re de l agriculture des p ches et de l alimentation du Qu bec International Union for Conservation of Nature Union des syndicats apicoles du Qu bec United States Department of Agriculture iv LEXIQUE Acariose Maladie parasitaire caus e par un acarien Acarapis woodi Acide formique Acide faible qui se pr sente sous forme de liquide incolo
4. G 2005 Assessment of the Capacity of Canadian Federal and Provincial Legislation to Conserve Native and Managed Pollina tors n Pollinator org En ligne http www pollinator org Resources Laws 20Affecting 20Pollinators Canada pdf Page consult e le 30 novembre 2010 62 Tarnero J 2004 cosyst mes et si les abeilles disparaissaient In Cit des sciences et de l industrie En ligne http www citescien ces fr francais ala_cite science_actualites sitesactu question_actu php id_article 2783 amp 1 angue fr Page consult e le 12 septembre 2010 The Honeybee Genome Sequencing Consortium 2006 Insights Into Social Insects From the Genome of The Honeybee Apis mellifera Nature vol 443 p 931 949 Tremblay N 2010 Rubriques du conseiller provincial en apiculture Printemps 2010 In Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents Rubriques 20printemps pdf Page consult e le 4 novembre 2010 UNEP 2010 Pollinators Introduction n Convention on Agricultural Diversity En ligne http www cbd int agro pollinator shtml Page consult e le 11 septembre 2010 UICN 2003 Plus de 12 000 esp ces menac es dans le monde In Notre plan te info En ligne http www notre planete info actualites actu_263_liste_rouge_2003 php Page consult e le 22 octobre 2010 Untaru S Gue L et Ramanitraviro L 2008 Pesticide Free Oui n DavidSuzuki org En ligne http
5. ainsi que par essaimage ibid Les traitements antibiotiques base de fumagiline sont n cessaires lors d une infection mais une r gie apicole rigou reuse demeure la meilleure des pr ventions Boucher et al 2008 Troisi me pathog ne s attaquant la sant des abeilles les loques europ enne et am ri caine Toutes deux tr s contagieuses elles sont caus es par des bact ries et s attaquent au couvain Boucher ef al 2008 Elles sont pr sentes dans le monde entier mais la loque am ricaine cause des dommages beaucoup plus s v res que la loque europ enne ibid La loque am ricaine affaiblit la colonie jusqu l an antir Simoneau 2002 et ses spores peuvent survivre jusqu 35 ans dans le mat riel apicole contamin ibid Des traite ments antibiotiques s imposent de m me qu une d sinfection du mat riel et m me par fois un rem rage avec de jeunes reines s lectionn es g n tiquement pour leur comporte ment hygi nique Boucher et al 2008 Cependant la loque qu elle soit europ enne ou am ricaine ne peut elle seule expliquer le CCD Anonyme 2008a Il en va de m me pour plusieurs autres menaces auxquelles doit faire face l abeille melli f re Qu il s agisse de l acariose caus e par Acarapis woodi un parasite infestant le sys t me respiratoire Boucher et al 2008 ou du petit col opt re de la ruche Aetina thumi da arriv au Qu bec depuis 2008 et pour lequel aucun traitement n
6. conomique ment inacceptables M tabolite Produit de la transformation d une substance de l organisme Les m tabolites provenant de compos s chimiques sont form s lors du processus normal de d gradation et d limination de ces compos s La vitesse de d gradation d un compos est importante pour conna tre la dur e et l intensit de son action Miell e P riode o les fleurs produisent le nectar butin par les abeilles Monolectisme Oligolectisme pouss l extr me Comportement des esp ces d abeilles qui butinent de mani re sp cialis e un seul type de plante Nectar suc s cr t par les nectaires des plantes C est la mati re premi re du miel N onicotino des Substance neurotoxique qui agit habituellement en perturbant ou en paralysant l influx nerveux en agissant notamment sur les metteurs ou les r cepteurs synaptiques Le r sultat est en quelques minutes voire en quelques secondes des trou bles de la vue et des autres sens une perte du contr le moteur paralysie g n rale ven tuellement suivie d une paralysie du muscle cardiaque et des muscles de la respiration conduisant la mort Nosema cerranae champignon microscopique unicellulaire parasite d origine asiatique susceptible de provoquer des infections fongiques dites nos moses chez certaines esp ces d insectes dont l abeille De la classe des microsporidies c est un eucaryote parasites intracellulaires obligatoires c est
7. et une partie du lait ceci d au fait que l abeille pollinise aussi les four rages servant nourrir les bovins On pourrait ajouter sur la liste des aliments en danger le chocolat les l gumes et pour la m me raison que pour le lait une partie de la viande qui est consomm e par les pays riches en majorit De quoi faire r fl chir Figure 6 Comparaison d un d jeuner typique avec et sans abeilles Tir de Jufala 2010 41 Un aspect positif de la disparition de l abeille domestique pourrait n anmoins tre une certaine prise de conscience des torts caus s par les humains l environnement et du m me coup eux m mes Une fa on d apprendre de ses erreurs L encore tout ceci n est que pure sp culation 3 3 3 Cons quences environnementales Curieusement au niveau environnemental les impacts n gatifs de la disparition de l abeille domestique seraient plut t mineurs En effet cette derni re contrairement aux esp ces sauvages semble avoir peu d impact sur la biodiversit puisqu elle est utilis e surtout pour polliniser les cultures g r es par l humain ce chapitre il semblerait que c est beaucoup plus la disparition des abeilles sauvages ou indig nes qui soit craindre Car ces derni res tel que mentionn pr c demment sont souvent ultra sp cialis es Chagnon 2008 et la disparition d une esp ce d abeille entra ne parfois la disparition de la plante associ e ibid On p
8. montr que la valeur du service de pollinisation quivalait environ 150 fois la valeur du miel et de la cire Shrestha 2004 Des chercheurs de l Institut national de la recherche agronomique INRA ont estim en 2005 la valeur du service de pollinisation par les insectes dont la majorit sont des abeilles 153 milliards d euros soit une somme repr sentant 9 5 de la valeur de l ensemble de la production alimentaire mon diale INRA 2008 Plusieurs cat gories de cultures sont concern es les fruits et les l gumes certes mais aussi les ol agineux colza tournesol etc les stimulants cacao et caf ainsi que la production de semences l gumi res et autres Brodhag 2004 Car il faut mentionner que l agriculture occupe en tant qu industrie mondiale majeure 38 de la surface du globe Pour une large proportion ces superficies cultivables sont situ es dans les pays d velopp s qui utilisent les services de pollinisation lou s Apis mel lifera dans 90 des cas Kremen et Chaplin Kramer 2007 C est donc une grande part de notre garde manger qui repose sur ses fr les paules Cependant m me si Apis mellifera disparaissait l humanit ne mourrait pas de faim Car les denr es telles le ma s le bl et le riz qui repr sentent 60 des cultures dont se nourrit l humanit sont an mo philes c est dire pollinis es par le vent Vincent 2007 Toutefois la diversit alimen taire serait plut t m
9. montrait que les citoyens qu b cois se trouvaient mal inform s et ne connaissaient que peu ou pas d alternatives aux pesticides Untaru et Ramanitraviro 2008 ce propos tant pour les apiculteurs que pour le citoyen ordinaire une campagne d information concernant la lutte int gr e aux ravageurs LIR pourrait tre mise sur pied par le MA PAQ et ce afin justement d offrir d autres alternatives l emploi des pesticides Hilliard et Reedyk 2010 Certaines pratiques agricoles pourraient aussi tre promues conserver les haies et talus intacts ou ne les faucher qu une fois l an apr s la p riode de floraison conserver quel ques prairies naturelles comme lieux de p turage utiliser les jach res fleuries ou les en grais verts comme le sarrazin ou le tr fle entre deux cultures exigeantes etc Vincent 2007 Toutes ces actions favoriseraient la survie des esp ces d abeilles indig nes puis qu il est connu que la perte et le fractionnement de leurs habitats ainsi que la perte de la diversit florale sont parmi les principales causes de leur d clin Chagnon 2008 Bien entendu le virage biologique devrait tre favoris et encourag le plus souvent que possible Pour les apiculteurs en g n ral mais particuli rement ceux offrant un service de pollini sation l utilisation du Guide de bon voisinage pourrait s av rer un moyen pr cieux pour assurer la protection de leurs colonies SPGBQ et FPC
10. onicotino de d velopp par Bayer Similaire au thiam thoxam et l imidacloprid son usage est interdit en Allemagne mais pas au Canada o il est commercialis sous le nom de Poncho 600 Coumaphos Compos organophosphor non volatil et liposoluble s attaquant aux ec toparasites Bien connu comme produit de trempage ou de lavage utilis pour lutter contre la varroase Commercialis entre autres sous le nom de CheckMite Couvain pl tr L ascosph rose est une mycose encore appel e maladie du couvain pl tr ou couvain calcifi Ascosphaera apis fait p rir les larves qui se momifient et deviennent dures et cassantes tout en ayant conserv leur forme DL50 Indicateur quantitatif de la toxicit d une substance Mesure la dose de substance causant la mort de 50 d une population animale donn e dans des conditions d exp ri mentation pr cises Essaimage Mot d signant le ph nom ne ayant lieu quand une partie des abeilles quitte la ruche avec une reine g n ralement celle d j en place pour former une nouvelle co lonie Exsudat panchement de liquide de nature s reuse produit entre autres par les pucerons et utilis par les abeilles lors de la confection du miel Fipronil Substance active de produit phytosanitaire ou pesticide qui pr sente un effet insecticide et qui appartient la famille chimique des ph nylpyrazoles Cette mol cule est utilis e notamment comme substance active de
11. sa pr sence bien que toujours l tale ou presque passe souvent inaper ue camoufl e par les sympt mes d autres pathologies ibid Ce virus est galement associ d autres patho g nes comme des mites qui pourraient agir comme vecteurs du virus en question ibid Il reste maintenant d couvrir qui du virus ou du champignon vient en premier pour faciliter la t che de l autre Et surtout comment d autres facteurs comme les conditions climatiques ou la pr sence de pesticides peuvent favoriser leur action Car comme le souligne Yves Le Conte de l INRA C est peut tre un pesticide qui a d clench une baisse d immunit Anonyme 2010 39 3 3 Survol des cons quences de la disparition de l abeille Est ce que la phrase proph tique attribu e Einstein Si l abeille disparaissait de la surface du globe l homme n aurait plus que quatre ann es vivre se r aliserait avec la disparition d Apis mellifera La r ponse est probablement non Cependant cette dispari tion ne serait pas sans cons quences au m me titre que chaque disparition d esp ce peut l tre Dans la nature tout est li Et si premi re vue cette affirmation ne semble pas vidente concernant l abeille elle n en demeure pas moins vraie Quelles pourraient tre hypoth tiquement et du point de vue du d veloppement durable les cons quences la fois conomiques sociales et environnementales de la disparition de
12. v g taux Porrini et al 2003 Consulter cet effet la Figure 4 Pour toutes ces raisons l abeille domestique est utilis e depuis plusieurs an n es et dans de nombreux pays afin de contr ler diff rentes substances telles que des m taux lourds diverses substances chimiques ou des radionucl ides Shrestha 2004 12 INHALATION PLANTES ANIMAUX VAPORATION poumon C gt sa gt INGESTION Figure 4 Les diverses relations entretenues par Apis mellifera avec son environnement Tir de Laram 2007 p 10 Quand un animal aussi bien contr l qu Apis mellifera montre des signes alarmants en relation avec l environnement il est clair que l avertissement devrait tre pris au s rieux 1 4 Le cas des esp ces indig nes Bien qu elles ne fassent pas l objet de la pr sente tude il convient ici de faire un apart pour discuter du cas des esp ces d abeilles autres que l abeille domestique Car hormis la production de miel et de cire elles remplissent elles aussi les r les de pollinisateurs et de bioindicateurs Souvent oligolectiques et m me parfois monolectiques les abeilles indig nes sont des pollinisateurs tr s sp cialis s Chagnon 2008 En cons quence si l abeille dispara t la plante aussi Zych et Jakubiec 2006 On en d nombre environ 19 000 esp ces dans le monde dont environ 4 soit approximativement 730 au Canada Packer et al 2007 d
13. 8 octobre 2010 Bromenshenk J J Henderson C B Wick C H Stanford M F Zulich A W Jab bour R E Deshpande S V McCubbin P E Seccomb R A Welch P M Wil liams T Firth D R Skowronski E Lehman M M Bilimoria S H Gress J Wan ner K W et Cramer Jr R A 2010 Iridovirus and Microsporidian Linked to Honey Bee Colony Decline n Plosone En ligne http www plosone org article info doi 10 1371 journal pone 0013181 Page consult e le 24 novembre 2010 Calestr m N et Luneau G 2008 La disparition des abeilles la fin d un myst re In Google vid os En ligne http video google com videoplay docid 4283473024953372130 Page consult e le 20 septembre 2010 Celli G et Maccagnani B 2003 Honey Bees as Bioindicators of Environmental Pollu tion Bulletin of Insectology vol 56 p 137 139 54 Chagnon M 2010a Les pesticides ont ils un impact sur la sant des colonies d abeilles n Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents Chagnon_Beaunoyer_resume pdf Page consult e le 25 novembre 2010 Chagnon M 14 octobre 2010b Recherche sur le d clin des populations d abeilles au Qu bec Courrier lectronique Nathalie Pelletier adresse destinataire pelletier_corbeil videotron ca Chagnon M 2008 Causes et effets du d clin mondial des pollinisateurs et les moyens d y rem dier n Agrireseau En lig
14. Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents R C3 A9seau 20sentinelle 20a picole 202010_liste 20repr C3 A9sentant 20et 20description pdf Page consult e le 30 septembre 2010 Boucher C 2010d Services et ressources du MAPAQ en sant apicole In MAPAQ En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents MAPAQ_Services 20et 20RESSO URCES 20API_2010 pdf Page consult e le 30 septembre 2010 Boucher C 2009a Bilan de la mortalit hivernale 2008 2009 au sein des colonies d abeilles du Qu bec d apr s le sondage postal effectu au printemps 2009 In Agrire seau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents Enqu C3 AAte_mortalit C3 A 92009_Bilan pdf Page consult e le 30 septembre 2010 Boucher C 2009b Bulletin zoosanitaire no 63 avril 2009 In Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents RAIZOBulletin 20 20no 2063 Z20avril 2009 pdf Page consult e le 18 octobre 2010 Boucher C et Desjardins F 2010 Bulletin zoosanitaire no 71 avril 2010 n Agrire seau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents RAIZO_Bulletin 20 20no 2071 avril 202010 pdf Page consult e le 16 novembre 2010 Brodhag C 2004 Les abeilles butineuses assurent un service cologique In Beekee ping En ligne http www beekeeping org articles fr service_ecologique htm Page consult e le
15. De plus elle rapporte immanquablement ses pr l vements la ruche un point de contr le id al Il est noter qu une abeille effectue entre 12 et 15 sorties par jour Celli et Maccagnani 2003 afin d aller butiner dans un rayon d environ 7 kilom tres carr s Sabatini 2005 L aire de la r colte est donc assez facile d finir Il faut aus si mentionner que les abeilles sont extr mement sensibles aux pesticides Sabatini 2005 Elles l indiquent de deux fa ons tr s distinctes soit directement en retrouvant un ta pis d abeilles mortes l entr e de la ruche soit indirectement en emmagasinant des contaminants dans leurs corps en pr sentant des comportements anormaux ou encore en ramenant la ruche du pollen ou du nectar contamin s Sabatini 2005 On a m me trouv aux tats Unis 25 types de pesticides 30 fongicides et plusieurs herbicides dans des chantillons de pollen pr lev s dans des ruches Calestr m et Luneau 2008 Dans certains cas les effets pourraient se faire sentir plus long terme puisque les abeilles se nourriront ventuellement de ces produits Porrini et al 2003 Autre qualit en tant que bioindicateur l abeille est une esp ce orbicole Cela permet donc d tablir des ruches dans diff rentes r gions et d effectuer des tests comparatifs Sabatini 2005 Finalement l abeille entretient des liens avec presque tous les secteurs de l environnement air eau sol
16. Honey Bee n GeoChemBio com En ligne http www geochembio com biology organisms honeybee honeybee geochembio pdf pdf Page consult e le 14 septembre 2010 Geoffroy B 2010 Le miel certifi qu b cois est arriv In Prot gez Vous ca En li gne http www protegez vous ca sante et alimentation le miel certifie quebecois est arrive html Page consult e le 28 novembre 2010 Guillet D 2007 Requiem pour nos abeilles In Liberterre En ligne http www liberterre fr agriculture pollinisateurs requiem01 html Page consult e le 2 octobre 2010 Haubruge Nguyen B K Widart J Thom J P Fickers P et Depauw E 2006 Le d p rissement de l abeille domestique Apis mellifera L 1758 Hymenoptera Api dae faits et causes probables Notes fauniques de Gembloux vol 59 no 1 p 3 21 Hennebelle 2010 L abeille Zn Doc apiculture En ligne http dhennebelle perso sfr fr docapi htm Toc22802410 Page consult e le 3 novembre 2010 Hilliard C et Reedyk S 2010 Qu est ce que la lutte int gr e contre les ravageurs et pourquoi y avoir recours In Agriculture et Agroalimentaire Canada En ligne http www4 agr gc ca AAFC AAC display afficher do id 1187629341555 amp lang fra Page consult e le 26 novembre 2010 56 INRA 2008 L activit pollinisatrice des insectes dans le monde estim e 153 milliards d euros par an In INRA En ligne http www inra fr presse a
17. Il est originaire de l Asie du Sud est o il vit aux d pens d une esp ce d abeilles qui r siste ses attaques contrairement l abeille do mestique europ enne Apis mellifera Ce parasite provoque des pertes conomiques im portantes en apiculture et il est une des causes de la diminution du nombre d abeille ix D finitions tir es du site Wikip dia http fr wikipedia org wiki Wikip C3 A9dia Accueil_principal INTRODUCTION Les Nations Unies ont d cr t 2010 l Ann e internationale de la biodiversit Quand on sait que plus de 12 000 esp ces animales et v g tales figurent sur la Liste rouge de l Union internationale pour la conservation de la nature UICN 2003 on comprend l importance de ce choix De ces 12 000 esp ces on retrouve plusieurs pollinisateurs qui sont pour la plupart des insectes Parmi ceux ci Apis mellifera n y figure pas encore Mais pour combien de temps Cette derni re a d ailleurs eu droit sa premi re journ e nationale le 29 mai dernier Gauvin 2010 Signe des temps Car depuis quelques an n es notre abeille domestique conna t de gros probl mes partout dans le monde et pour diff rentes raisons les colonies d abeilles p riclitent quand elles ne disparaissent pas carr ment Puisque l abeille domestique constitue un puissant bioindicateur Sabatini 2005 et qu elle contribue pour une large part la production alimentaire mondiale il semblait imp ratif de che
18. diocre Mais l importance de la pollinisation va au del d une simple question de vari t Sans tomber dans l quation simpliste Pas d abeilles sic pas de pollinisation dispari 10 tion de certaines esp ces v g tales disparition de certaines esp ces animales Tar nero 2004 sous entendant ici l humain il faut songer tous les services cologiques d coulant de la pollinisation Et ces services sont nombreux Les services cosyst miques sont g n ralement class s en quatre groupes d approvisionnement dont la pollinisation fait partie de r gulation culturel et de support Kremen et Chaplin Kramer 2007 Du reste ils sont tous interreli s Car la pollinisation ne se limite pas l agriculture mais s tend aussi aux plantes sauvages et aux arbres assurant non seulement l inspiration l artiste mais aussi la s questration du carbone la qualit de la filtration de l eau la conservation de la fertilit des sols de m me que le recyclage des nutriments pour ne nommer que ceux l Power 2010 En fait qui dit pollinisation dit biodiversit et tout ce que cela sous entend M me en sachant que la pollinisation permet d augmenter de 10 la qualit germinative des graines Vaissi re et al 2005 ainsi qu un accroissement de la production de l ordre de 5 50 de la plupart des cultures SPI 2006 M me en prenant en consid ration la d pendance de l humain et du b tail certaine
19. dire ne pouvant vivre que sur un h te Nucl i Pluriel de nucl us Petite colonie d abeilles ayant g n ralement de deux cinq cadres de couvain et servant pour l levage ou le stockage des reines ou pour d marrer une nouvelle colonie vii Ocelle il simple tels que les trois sur le front des insectes aux c t s des yeux compo s s comportant plusieurs ommatidies par lesquels la plupart des insectes peuvent observer leur environnement Oligolectisme Comportement des esp ces d abeilles qui butinent de mani re sp cialis e un seul type de pollen typiquement un seul genre de plantes fleurs appartenant la m me famille Ommatidie Un il compos ou il facettes Opercule D signe la pellicule de cire que les abeilles utilisent pour fermer les alv oles pleines de miel lorsque celui ci atteint une hygrom trie suffisamment faible pour sa conservation Orbicole Qui peut habiter tout point du globe Petit col opt re de la ruche col opt re de la famille des Nitidulidae Aethina tumida pond ses ufs en t sur des cadres de pollen ou des d tritus de fond de ruche Il d truit les cellules contenant le miel et le couvain et ces derni res s effondrent Sa pr sence est av r e au Canada depuis 2002 Ph romones Substances chimiques comparables aux hormones et qui agissent comme des messagers entre les individus d une m me esp ce Extr mement actives elles agissent en quantit s inf
20. en r vision pour L Union Europ enne le Gaucho produit par le groupe industriel Bayer CropScience mais approuv e au Canada et commercialis e sous le nom d Admire 240 Jabot Poche form e par un renflement de l sophage qui est utilis par les abeilles ou vri res butineuse comme r servoir nectar lors des pr l vements au niveau des fleurs et du transport jusqu la ruche Il a une capacit de 50 70 ul Larve Premier stade de d veloppement de l individu apr s l closion de l uf vi Pupe Stade interm diaire entre l tat de larve et celui d imago au cours de la m tamor phose Loque am ricaine caus e par un bacille Paenibacillus larvae qui infecte les larves Le couvain pr sente un aspect irr gulier dit en mosa que et d gage une odeur caract risti que de colle forte Elle est aussi appel e loque gluante ou pourriture du couvain Loque europ enne Ou loque b nigne galement caus e par une bact rie Melissococcus plutonius et parasite du couvain de l abeille Lutte int gr e aux ravageurs LIR L application rationnelle d une combinaison de mesu res biologiques biotechnologiques chimiques physiques culturales ou int ressant la s lection des v g taux dans laquelle l emploi de produits chimiques phytopharmaceuti ques est limit au strict n cessaire pour maintenir la pr sence des organismes nuisibles en dessous de seuil partir duquel apparaissent des dommages ou une perte
21. est prescrit Boucher 33 et Desjardins 2010 qu il s agisse du frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax qui attaque les abeilles en vol pour s en nourrir Ratia 2009 mais qui n est pour le moment du moins pas encore pr sent au Qu bec ou encore d autres acariens virus champignons ou bact ries parasitant Apis mellifera aucun lui seul ne peut expliquer le ph nom ne du CCD Il existe cependant des facteurs communs favorisant l explosion de ces parasi tes des conditions climatiques humides un syst me immunitaire faible une mauvaise nutrition et la pr sence de stress anormaux Haubruge et al 2006 3 2 3 La r gie apicole Toute conduite de rucher implique un minimum de stress sur les abeilles Cependant certaines actions entreprises par les apiculteurs sont plus stressantes que d autres La pire en termes de stress est sans aucun doute la transhumance Car non seulement cette der ni re implique t elle de transporter les colonies sur de longues distances mais elle im pose aussi aux abeilles des di tes pauvres sur des monocultures souvent charg es de pes ticides une promiscuit avec des millions d autres abeilles provenant de plusieurs ruchers diff rents et donc une exposition de multiples pathog nes S en suit alors une surm di cation pr ventive mais galement de constantes r orientations pour les abeilles des changements de climat et souvent une surstimulation des ruches par l ajout d
22. l abeille domesti que C est cette question que tentera de r pondre la pr sente section 3 3 1 Cons quences conomiques C est certainement au niveau conomique que la disparition de l abeille mellif re aurait les cons quences les plus importantes Tel qu il a t vu pr c demment Apis mellifera est responsable de la pollinisation de 35 de ce qui se retrouve dans notre assiette IN RA 2008 et ce pourcentage repr sente une valeur mondiale de 153 milliards d Euros ibid Impact majeur s il en est un cause de cela certains pays exportateurs comme les tats Unis verraient leur PNB chuter avec les r sultats qui s en suivent g n rale ment hausse du taux de ch mage fermeture d entreprises etc En outre selon la loi de l offre et de la demande s il y a moins de ressources offertes les prix de celles ci aug mentent Voil un impact majeur sur le prix de plusieurs denr es et donc sur le porte feuille des consommateurs Entre 190 et 310 milliards d Euros annuellement selon diff rentes hypoth ses envisag es ibid De plus des pays comme le Canada qui exportent les produits de la ruche perdraient les revenus y tant rattach s 71 millions de dollars en 2008 pour le Canada Melhim et al 2010 Sans compter les revenus tir s des services de pollinisation entre 1 3 et 1 7 milliard de dollars toujours pour le Canada en 2008 ibid Un impact positif pourrait tre le d veloppement de nou
23. le 15 novembre 2000 Loi sur les abeilles L R Q c A 1 20 3 LESYNDROME D EFFONDREMENT DES COLONIES OU COLONY COLLAPSE DISORDER Les pisodes de surmortalit d abeilles ne sont pas nouveaux De tels ph nom nes ont t report s de fa on cyclique autour de 1880 1920 et plus pr s de nous dans les ann es 1970 Schell 2010 Parfois appel s Disappearing Disease Wilson et Menapace 1979 Dwindling Disease Frazier et al s d ou Maladie de la disparition Hau bruge et al 2006 selon les pays affect s et les poques ces ph nom nes ont tous fini par se r sorber ou tre solutionn s Mais depuis 2006 c est une toute autre situation laquelle Apis mellifera doit faire face le Colony Collapse Disorder CCD ou Syndrome d effondrement des colonies la diff rence des autres ph nom nes mentionn s ci haut le CCD poss de des caract ris tiques particuli res et semble plan taire m me si des r gions du globe semblent moins affect es que d autres La disparition des abeilles est fulgurante du jour au lendemain la ruche se vide de ses ouvri res celles ci laissant derri re elles le couvain les stocks de nourriture la reine et quelques nourrices Mais surtout on ne retrouve pas de cadavre autour de la ruche Anonyme 2008a De plus m me si les ruches sont abandonn es il faut g n ralement plusieurs semaines avant qu elles ne soient pill es par d autres
24. org wiki Honey_bee_pheromones Page consult e le 25 septembre 2010 Vincent C 2007 Un monde sans fruits ni l gumes n Plan te urgence En ligne http www infosdelaplanete org 2915 un monde sans fruits ni legumes html Page consult e le 8 octobre 2010 Wilson W T et Menapace D M 1979 Disappearing Disease of Honey Bees A Sur vey of the United States n Ohio Agricultural Research and Development Center En ligne http oardc osu edu agnic bee abj pdf Page consult e le 14 octobre 2010 Zych M et Jakubiec A 2006 How Much Is a Bee Worth Economic Aspects of Polli nation of Selected Crops in Poland Acta Agrobotanica vol 59 no 1 p 289 299 64 ANNEXE 1 LISTE DES PRINCIPALES PLANTES MELLIF RES CULTIVA BLES AU QUEBEC Les plantes mellif res produisent des substances telles du nectar du pollen et de la propo lis r colt es par les insectes butineurs pour tre transform es en miel Beaucoup de plan tes sont mellif res mais seulement une partie peut tre butin e par les abeilles domesti ques du fait de leur morphologie encombrement du corps longueur de trompe etc Arbres Am lanchier Amelanchier Aub pine Crataegus Bouleau Betula Catalpa Catalpa Cerisier Prunus pinette blanche Picea abies rable de Norv ge Acer platanoides F vier Gleditschia triacanthos Marronnier d Inde Aesculus hippocastanum Noisetier Corylus Robinier faux acacia Robinia pseudoa
25. par la soci t suisse Syngenta utilis sur les semences de ma s et de colza Les caract ristiques du thiam thoxam sont une grande stabilit une toxicit extr me et non s lective pour tous les insectes en g n ral ainsi qu une persistance d action lev e dans la plante en circu lant dans toutes ses parties pendant son cycle de v g tation Il fait partie de la famille des n o nicotino des une famille de neurotoxique tout comme la clothianidine et l imidaclo pride Il est interdit en Allemagne en Slov nie et en Italie mais pas au Canada Thymol Ph nol contenu dans l huile de thym et dans les huiles essentielles de plusieurs autres plantes Il se pr sente sous forme de cristaux incolores avec une odeur aromatique caract ristique Il est soluble dans les alcools le gras et l huile et peu soluble dans l eau On l utilise notamment pour ses propri t s antiseptiques antibact riennes et antifongi ques Commercialis entre autres sous le nom de Thymovar il est autoris au Canada depuis novembre 2010 Trophallaxie Mode de transfert de nourriture la trophallaxie consiste en une r gurgita tion de la nourriture pr dig r e Lorsqu une abeille Apis mellifera rentre d un vol de butinage fructueux elle d charge le contenu de son jabot aupr s de receveuses situ es dans la ruche Varroa destructor Seul genre de la famille des Varroidae acarien parasite de l abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes
26. particulier dans le contr le des mouvements volontaires la m moire et l attention le sommeil et la veille la douleur et l anxi t Ils sont principalement pr sents dans le syst me nerveux autonome ou syst me nerveux v g tatif Rem rage Changement de reine dans une colonie Synergie Ph nom ne par lequel plusieurs facteurs ou influences agissant ensemble cr ent un effet plus grand que la somme des effets attendus s ils avaient op r ind pen damment ou cr ent un effet que chacun d entre eux n aurait pas cr isol ment Syst mique Se dit d un insecticide qui p n tre dans les tissus de la plante et est v hicul par la s ve ce qui est tr s efficace contre les insectes piqueurs suceurs ou phytophages Ce genre de substance n a normalement pas d effet sur les insectes ne consommant pas de fragments ou fluides issus de la plante trait e mais certains peuvent tre touch s lors de l application et ces substances peuvent toucher les pr dateurs des insectes non d sir s ceux qui nuisent la plante par voie alimentaire et donc avoir l effet inverse de celui souhait puisque la faune utile a en g n ral un cycle de vie plus long et une f condit moindre Thiam thoxam Pesticide insecticide syst mique utilis dans le cadre de la lutte contre les taupins et les pucerons Il rentre dans la composition de produits phytosanitaires tels que l Actara 240S ou le Cruiser un insecticide d enrobage fabriqu
27. s 18 en 2009 pour ce service une progression de 13 par rapport 2008 ibid Aux fins de comparaisons la p riode s chelonnant de 2000 2009 a vu la valeur du service de loca tion de ruches augmenter de 210 4 ibid Un potentiel norme qui ne demande qu tre exploit 2 3 L apiculture au Qu bec r gie apicole et contexte sanitaire La r gie apicole au Qu bec se r partit sur toute l ann e et suit le cours des quatre saisons Au printemps c est la sortie ou le d ballage des ruches selon que l hivernage ait eu lieu en entrep t ou l ext rieur C est ce moment qu a lieu une premi re valuation des ruches et des colonies afin de constater le taux de mortalit hivernale la pr sence de nos mose d acariose de couvain pl tr de loque europ enne ou am ricaine ou de var roase Les traitements sp cifiques pourront alors tre appliqu s acide formique ou oxa lique fluvalinate coumaphos ou tout autre traitement faisant partie d une strat gie de lutte int gr e Boucher et al 2008 C est galement au printemps que les apiculteurs proc dent l achat de nucl i Ces derniers pourront provenir du Qu bec ou de l tranger pourvu qu ils r pondent aux exigences du MAPAQ et de l Agence canadienne d inspection des aliments ACIA ibid En t c est la p riode de la miell e et du d placement des ruches pour la pollinisation C est aussi en t que l apiculteur surveillera l es
28. s ou les pulv risa tions base d huile min rale alimentaire emp chant physiquement le varroa de s accrocher aux abeilles adultes pourraient aussi tre mis en place Conrad 2007 Des moyens chimiques doux comme les trappes base de ph romones pourraient tre envisag s comme moyens de lutte de base ibid ceux ci pourraient s ajouter des trai tements thermiques o la ruche est chauff e 119 F 48 C pour quelques minutes afin de tuer le varroa sans affecter les abeilles adultes ibid Les traitements avec des huiles essentielles comme celle de la menthe de l eucalyptus ou du thym c est d ailleurs la base du Thymovar r cemment homologu au Canada pourraient galement faire partie 47 de l attirail de l apiculteur ibid D autres traitements comme le Sucrocide un traite ment base d esters synth tiques de sucre d truisant l enrobage cireux du varroa ibid et le faisant suffoquer sont disponibles aux tats Unis Ce produit colle litt ra lement aux poils de l abeille de la m me mani re que les polluants lors de ses vols de butinage cause de l lectricit statique Free 1993 Peut tre sera t il disponibles pro chainement au Canada Bien s r les acides formique et oxalique devraient continuer tre utilis s en alternance toutefois afin d viter que le varroa n y d veloppe une r sis tance Les apiculteurs pourraient galement int grer leur calendrie
29. s par les antennes Ces derni res informent l abeille sur l humidit la temp ra ture et la teneur de l air en CO Sp rgin 2008 Quant au go t il est tr s d velopp la distinction du sucr de l acide de l amer et du sal sont li es diverses parties du corps go t oral tarsal et antennaire Larousse s d L abeille domestique poss de galement deux paires d ailes membraneuses battant entre 75 et 150 fois par seconde ce qui lui permet d atteindre une vitesse de 20 30 km h Sp rgin 2008 Elle poss de de plus trois paires de pattes dont la derni re d montre une sp cialisation tr s pouss e Ces derni res sont en effet munies de corbiculae ou paniers pollen voir la Figure 1 permettant l ouvri re de rapporter le pollen la ruche en moyenne 14 20 milligrammes cha cune de ses sorties de butinage Free 1993 Ouvri re gs bdonen Thorar r T te yeux simples ant rieurs Faux bourdon pe L antennes rectum Ouvri re aiguilon yey compos s glandes gt venin intestin l cha ne mandbule F nerveuse Reine panier tabot pollen Figure 1 Morphologie de l abeille Tir de Hennebelle 2010 Il faut mentionner quelques autres caract ristiques morphologiques int ressantes d Apis mellifera soient un syst me circulatoire sans veine ni art re compos d un c ur qui est en fait un simple tube contractile et servant faire c
30. ve lopp Desrochers 2008 Cela sans sacrifier un comportement calme et non agressif ni une grande prolificit ainsi qu une bonne production de miel ibid Mais quelle que soit la race ou la lign e choisie l apiculteur qu b cois gagnerait grandement produire lui m me ses nucl is ou du moins les acheter de producteurs qu b cois Cela non seulement afin de favoriser le commerce r gional mais aussi afin d viter l entr e de nouveaux pathog nes sur le territoire Une fois les colonies en place l apiculteur gagnerait optimiser leur nutrition en leur laissant autant que possible leur nourriture naturelle c est dire le pollen et le miel qu elles produisent ce sujet une tude a r cemment d montr que la nutrition des abeilles tait un facteur critique pour leur r ponse immunitaire Alaux ef al 2010 Cette tude soulignait que la diversit et l abondance de sources florales avaient un impact direct sur la sant des abeilles mellif res ibid Au besoin des suppl ments prot iques sous forme de galettes pourraient tre utilis s soit lors des p riodes d hivernage rappelons que le manque de nourriture est l une des premi res causes men 46 tionn es par les apiculteurs pour expliquer la perte de leurs colonies Boucher 2009a ou lors de la p riode de location de ruches Tremblay 2010 Justement si l apiculteur offre un service de pollinisation il aurait grandem
31. vertus cicatri sante antibiotique et immunostimulante est compos e de diverses r sines v g tales m lang es de la cire et de la salive La r sine est r colt e et transform e par des ouvri res sp cialis es au printemps et l automne Lognon 2009 Naturellement riche en flavo no des la propolis constitue un excellent antiseptique naturel La Loggia 2009 C est d ailleurs l usage qu en font les abeilles en en tapissant les murs int rieurs de la ruche afin de la st riliser Sp rgin 2008 Autre ressource r colt e par Apis mellifera et utilis e par l humain pour ses vertus int ressantes le pollen Tr s riche en prot ines min raux et vitamines il est utilis comme fortifiant du syst me immunitaire Dernier produit de la ruche utilis par l humain comme immunostimulant nergisant et substance nutritive la gel e royale Kaz 2009 Cette substance est s cr t e par les nourrices l aide de leurs glandes pharyngiennes et mandibulaires au cours de leur deuxi me semaine d existence Duteil 2010 Pour l abeille la gel e royale sert nourrir les ufs au cours des trois premiers jours de vie ainsi que la reine durant toute son existence D pendamment de la race une ruche fournit entre 300 et 1000 grammes de gel e royale par ann e Kaz 2009 1 3 2 Pollinisation On croit souvent tort que le miel est la principale raison d tre de l apiculture Or il a t d
32. www davidsuzuki org publications downloads 2008 DSF_Pesticide_Free_Oui_En pdf Page consult e le 30 septembre 2010 Vacher R 2007 L apiculture consid rer sa juste valeur n CAAAQ En ligne http www caaaq gouv qc ca userfiles File Memoire2 01 29 P Federation_apiculteurs pdf Page consult e le 27 septembre 2010 Vaissi re B Morison N et Carr G 2005 Abeilles pollinisation et biodiversit Abeilles amp Cie vol 3 no 106 p 10 14 van Engelsdorp D Hayes J Caron D et Pettis J 2010 Preliminary Results Honey Bee Colonies Losses in the U S winter 2009 2010 Jn PennState University Center for Pollinator Research En ligne http ento psu edu pollinators news 2010 losses 2009 10 Page consult e le 30 septembre 2010 Vidal Naquet N 2009 Les effets pathog nes de varroa destructor sur l abeille et sur la colonie d abeilles In Apivet En ligne http www apivet eu 2009 01 effets pathog C3 A8nes de varroa destructor html Page consult e le 30 octobre 2010 Vidal Naquet N 2008 Varroa destructor le cycle n Apivet En ligne http www apivet eu varroacycle html Page consult e le 30 octobre 2010 Villeneuve C et Richard F 2007 Vivre les changements climatiques r agir pour l avenir 2 dition Qu bec Les ditions MultiMondes 449 p 63 Wikipedia 2010 Ph romones d abeille miel Wikipedia En ligne http en wikipedia
33. 6 l origine parasite d Apis cerana il a depuis long temps commenc adapter son cycle de vie celui d Apis mellifera Vidal Naquet 2008 trangement cependant Apis mellifera scutellata l abeille africaine ne semble pas du tout incommod e par le varroa car elle a d velopp un comportement hygi nique lui permettant de s en d barrasser Jacobsen 2009 Le varroa est l abeille ce que la tique est au chien il suce l h molymphe de l abeille et lui transmet par le fait m me plusieurs maladies tels le virus des ailes d form es le champignon causant le couvain pl tr le virus de la paralysie aigu des abeilles et le virus isra lien de la paralysie aigu IAPV pour ne nommer que ceux l Vidal Naquet 2009 De plus il amoindrit les d fenses immunitaires de l abeille la rendant encore plus vuln rable aux attaques d autres parasites bact ries ou champignons ibid Des tudes ont en outre d montr que la pr sence du varroa dans une colonie diminuait le poids et l esp rance de vie des abeilles de 30 ibid D autres recherches ont d montr que chez les abeilles parasi t es on observait une r duction des corps gras qui servent stocker des prot ines surtout utiles en p riode d hivernage ibid Pour lutter contre la varroase les apiculteurs disposent de plusieurs moyens mais ce sont surtout les acaricides comme le coumaphos et le fluvalinate qui ont fait leurs preuves Bou
34. C 2007 Ce guide fournit plusieurs bons outils afin d assurer la bonne entente entre les agriculteurs et les citoyens mais il pourrait ais ment favoriser un commerce agr able entre les agriculteurs et les api culteurs D autant plus que tous les deux ont besoin l un de l autre afin de prosp rer 45 4 2 La r gie apicole Il est tout fait logique de penser que c est au niveau de la r gie apicole que les actions entreprises ont le plus de chances d avoir un impact favorable la survie des abeilles Effectivement l apiculteur par ses connaissances et ses contacts troits avec ses colonies est le plus m me de savoir comment les prot ger Car il ne faut pas oublier que la fai blesse des colonies est l une des principales causes voqu es lorsque les apiculteurs sont questionn s au sujet des pertes de colonies Et cela commence avec le choix de ses abeilles En effet en choisissant des lign es d abeilles poss dant des traits sp cifiques l apiculteur jette les bases de son entreprise Certaines lign es ou races d abeilles poss dent ce titre des caract ristiques plus qu int ressantes et c est le cas des abeilles russes Primorsky lev es entre autres par M Anicet Desrochers Ferme Neuve dans les Hautes Laurentides M Desrochers l ve depuis maintenant plusieurs ann es des abeilles r put es pour leur r sistance naturelle contre Varroa destructor de m me que pour leur comportement hygi nique tr s d
35. LE D CLIN DES POPULATIONS D ABEILLES AU QU BEC CAUSES PROBABLES IMPACTS ET RECOMMANDATIONS Par Nathalie Pelletier Travail pr sent M Michel Montpetit Centre universitaire de formation en environnement Universit de Sherbrooke St Colomban Qu bec 22 d cembre 2010 TABLE DES MATI RES INTRODUCTION ana taniaihiienininiuiinhiienanain 1 1 PR SENTATION D APIS MELLIFERA sens 3 1 1 Morphologie AAA 72 22 22 27 272 20 R e 4 W2 A SA Ce A ACPA 6 1 3 R les environnementaux et CONOMIQUES cccccccccccccccecececcssccccccecessssseeenee 8 1 3 1 Producti0hs 4reass teito Seite A A ES SARRAR CES 9 1 3 2 POlRRISATIO ss dirt dede de en Mini mdrr dns 10 1 3 3 B101NdICaAM0N 72 0620 MEN er rs d E dr ttes nee 12 1 4 Le cas des esp ces Mdig nes ssssttiiinideriinenddaniteniediansetss 13 2 L APICULTURE AU CANADA ET AU QU BEC PORTRAIT D ENSEMBLE nadia ennui net 16 2 1 L apicultare Canadien te et en srotindtatenenitd tes 16 2 2 L apiculture au Qu bec statistiques et conomie icccciiiciciiiiccsssiies 18 2 3 L apiculture au Qu bec r gie apicole et contexte sanitaire 19 3 LE SYNDROME D EFFONDREMENT DES COLONIES OU COLONY COLLAPSE DINSORDER gt zics Dt Sb ae tt EN ete 21 3 1 La situation de l abeille travers le monde 21 3 1 1 Les AM rquesi 2 moon e AL AS RE Le RS den A fee 22 3 1 2 199 Eira e Re T hi toc AE Ee MEE te 24 3 1 3 L Afrique et le Proche
36. La Loggia M 2009 Miel propolis gel e royale tr sors de la ruche n Suite101 fr En ligne http www suite101 fr content miel propolis gelee royale tresors de la ruche a3144 Page consult e le 30 octobre 2010 Lamontagne 2009 Faits saillants de l enqu te sur l apiculture au Qu bec In Institut de la statistique du Qu bec En ligne www stat gouv qc ca donstat econm_finnc filr_bioal elevage miel fs_api_2009 pdf Page consult e le 28 octobre 2010 Lamontagne 2008 Faits saillants de l enqu te sur l apiculture au Qu bec In Institut de la statistique du Qu bec En ligne http www stat gouv qc ca donstat econm_finnc filr_bioal elevage miel fs_api_2008 pdf Page consult e le 28 octobre 2010 57 Langinieux M 2007 Les abeilles meurent d une infection myst rieuse In News of Tomorrow En ligne http www newsoftomorrow org index php spip php article489 Page consult e le 24 novembre 2010 Laram e S 2007 L abeille domestique comme bioindicateur cotoxicologique de pol luants le cas de l insecticide imidaclopride Essai de ma trise en environnement Univer sit de Sherbrooke Qu bec 85 p Larousse s d Abeille Zn Larousse En ligne http www larousse fr encyclopedie vie sauvage abeille 178185 Page consult e le 8 septembre 2010 Larsen M P 2008 Honeybee Colony Collapse Disorder In Washington State Univer sity En ligne http skagit wsu ed
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38. Orient ein site 26 3 1 4 152 5 E A E TE 26 315 E Australe reset E A et E AEE he ee 27 3 2 Causes suspect es et causes probables du CCD travers le monde 28 3 2 1 Ioe Tera A P E E EE tes 29 322 Les maladies virus et autres agents pathog nes 32 3 2 3 La r gie apicolec s0n0no20290 0222922646 ii 34 3 2 4 Ees polluti ns divers S onet operi nn nt in RME inerte 35 3 25 Les Chang ments ClimMatiqu s 2221082 in users ohne 36 3 2 6 Les Causes lt farfelueSs sis Dunes de ne ne D di de se 37 3 2 7 Les synergies de plusieurs facteurs sine 38 3 3 Survol des cons quences de la disparition de Vabeille 40 3 3 1 Cons quences CONOMIQUES cccccccccccccccccccccccccscsscececccocssssseaecenes 40 3 372 Cons quenc s sociales uniin iii 41 3 3 3 Cons quences environnementales 42 4 RECOMMANDATIONS POUR CONTRER LE PH NOM NE DE D CLIN DES POPULATIONS D ABEILLES DOMESTIQUES AU QU BEC o s 44 4 1 TL S D SIR IRS sn er nt Are ne RR SC Rahat tatas 44 42 Lar gie apicole SN nd de 46 43 Le spollutions diverses reini KE EN nr des nc 49 4 4 Autres T COMMARATIONS SR SR es 50 CONCLUSION M9222774 e 51 R F RENCES feh net T Rr 52 ANNEXE 1 LISTE DES PRINCIPALES PLANTES MELLIF RES CULTIVABLES AU QUEBEC reaa Te LL E SA E SSE DE SAS Le 65 ii LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX Figure 1 Morphologie de l abeille Tir de Hennebelle
39. a certification Miel PurQu bec Miel PurQu bec 2010 et la certification Miel 100 Qu bec Geoffroy 2010 Ces deux certifications devraient permettre de mieux informer les consommateurs qu b cois et ainsi favoriser l achat de produits locaux Dernier point important la formation offerte aux apiculteurs Non seulement pour assu rer la rel ve et d velopper le plein potentiel apicole qu b cois soit 60 000 ruches Table fili re apicole 2005 mais aussi pour assurer le succ s de cette rel ve face aux nom breux d fis de l apiculture moderne ce sujet le Coll ge d Alma ainsi que le Centre de formation agricole de Mirabel offrent des cours reli s l apiculture Marceau 2010 50 CONCLUSION Comme il a t permis de le constater bien que le CCD ne soit pas officiellement pr sent sur le territoire qu b cois personne ne peut nier l existence de surmortalit des colonies d abeilles domestiques qu on nomme ce ph nom ne CCD ou non Pr sent depuis quel ques ann es sur notre territoire ce ph nom ne multifactoriel ne semble pas vouloir se r sorber de lui m me Et ici si les abeilles ne disparaissent pas c est peut tre qu elles sont prisonni res de leurs ruches durant la p riode hivernale Qui sait si elles ne se volatiliseraient pas autrement Il faut garder en m moire qu Apis mellifera n est pas un insecte banal Elle c toie les humains depuis des mill naires et le
40. a production de nectar de plusieurs plantes sauvages et cultiv es Chagnon 2008 En outre des changements climatiques en modi fiant la temp rature moyenne de certaines r gions du globe auraient immanquablement un effet sur la biologie de certaines plantes en raccourcissant ou d calant par exemple leur p riode de floraison modifiant da m me coup le r gime alimentaire des abeilles ibid On peut citer en exemple l Alberta qui en 2000 voyait la floraison printani re arriver en moyenne huit jours plus t t que 60 ans auparavant Villeneuve et Richard 2007 Force est donc de constater qu il n y a pas que les hivers rigoureux ou les autom nes trop pluvieux qui affectent la survie des colonies d abeilles mellif res 3 2 6 Les causes farfelues Comme tout ph nom ne d ampleur plan taire ayant une part d inconnu le CCD a parfois fait na tre des th ories pour le moins douteuses La plus r pandue est celle qui incrimine les ondes lectromagn tiques et qu on appelle parfois pollution hertzienne Guillet 2007 Cette th orie stipule que le syst me de navigation de l abeille pourrait tre brouill par la multiplication des ondes cellulaires Elle d coule d une tude effectu e en 2003 par un chercheur de l Universit de Landau le professeur Jochen Johnson 2010 Ce dernier avait plac dans des ruches non pas des t l phones cellulaires mais plut t des t l phones sans fil afin de tester l effet des radiat
41. aaklini S 2010 Disparition des abeilles des proportions effrayantes au Liban et dans le monde In L Orient le jour En ligne http www lorientlejour com category Liban article 678298 Disparition_des_abeilles 3A_des_proportions_effrayantes_ au Liban et_dans_ le monde html Page consult e le 12 novembre 2010 Barban on J M s d La Nos mose une maladie probablement opportuniste In Api vet En ligne http www apivet eu la nosmose une maladie pr html Page consult e le 30 octobre 2010 B rub S 2010 Les abeilles arrivent sur le Plateau n Cyberpresse ca En ligne http www cyberpresse ca vivre societe 201008 09 01 4305003 les abeilles arrivent sur le plateau php Page consult e le 28 novembre 2010 Boucher C Desjardins F Giovenazzo P Marceau J Pettigrew A Tremblay H et Tremblay N 2008 Gestion optimale du rucher Qu bec Publications du Centre de r f rence en agriculture et agroalimentaire du Qu bec 75 p Boucher C 2010a L apiculture et son contexte sanitaire au Qu bec In Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents Boucher_resume pdf Page consult e le 31 octobre 2010 Boucher C 18 octobre 2010b Recherche sur le d clin des populations d abeilles au Qu bec Courrier lectronique Nathalie Pelletier adresse destinataire pelletier_corbeil videotron ca 53 Boucher C 2010c R seau sentinelle apicole In
42. agri 38 culture avec plus de 750 esp ces tant pathog nes pour les insectes ibid Il s en re trouve donc presque syst matiquement dans les ruches des degr s divers La derni re d couverte concernant les synergies pouvant favoriser l apparition du CCD est une interaction entre Nosema cerranae et un virus le virus iridescent des invert br s ou IIV Bromenshenk et al 2010 C est en octobre 2010 que des chercheurs de l Universit du Montana assist s de militaires am ricains en ont fait la d couverte l aide d une imposante base de donn es g n tiques Anonyme 2010 Selon ces cher cheurs bien que pris part ces deux facteurs puissent sensiblement affaiblir les colonies d abeilles lorsqu ils sont combin s ils sont 100 mortels Johnson 2010 Ce sont des cofacteurs et ce dont les chercheurs sont certains c est que dans toutes les colonies atteintes du CCD tudi es ceux ci taient toujours pr sents Bromenshenk et al 2010 Cette combinaison troublerait la m moire et les habilit s de navigation de l abeille en plus de la rendre malade ibid Aucun autre ensemble de pathog nes tudi s par ces m mes chercheurs ne pr sentait de telles similitudes ibid On sait en outre que ce virus de la famille des ridoviridae est candidat comme biopesticide d sa grande virulence Il alt re la croissance la long vit et la reproduction des insectes ibid De plus
43. aient avoir affaire avec la nos mose ibid une maladie fongique Selon la communaut scientifique internationale les ph nom nes de surmorta lit d abeilles sont multifactoriels Pour M Boucher da MAPAQ au Canada les princi pales causes seraient le varroa la nos mose et des probl mes de reines Boucher 2010b Avec des pertes de 21 3 lors de l hiver 2009 2010 ce sont 8346 colonies qui sont dis parues au Qu bec Boucher 2009a L ann e pr c dente 10 800 colonies avaient connu le m me sort Pernal 2009 Les r gions les plus touch es furent Charlevoix avec des pertes de 52 Lanaudi re avec 50 le Bas St Laurent avec 35 Chaudi re Appalaches avec 32 et le Centre du Qu bec avec 30 Avec des pertes de 26 les Laurentides se situaient dans la moyenne qui tait de 30 Boucher 2009a Les api culteurs consult s ont expliqu cette situation 20 7 par des colonies mortes de faim durant la p riode hivernale 23 7 par des probl mes de reines 13 3 par de mau vaises conditions climatiques 11 9 par la pr sence de nos mose et 40 par des probl mes li s la varroase ibid Fait noter les conditions d hivernage int rieures ou 23 ext rieures ne semblent pas affecter le taux de mortalit chez les diff rents apiculteurs ibid De plus pour traiter le varroa les apiculteurs qu b cois semblent pr f rer 62 les acides organiques oxalique ou formiqu
44. an ais ont tabli qu partir de 4 ppb partie par milliards l imidaclopride aurait des effets perturbateurs sur l apprentissage et la capacit d orientation des abeilles Pham Del gue s d La DL50 par contact varierait entre 0 039 et 0 078 ug abeille SA E pesticides 2010 Cependant selon Bayer fabriquant de l imidaclopride la DL50 par contact serait plut t de 0 81 29 ug abeille Anonyme 2002 Et ce n est qu un exemple parmi tant d autres Un des pro bl mes avec l imidaclopride ainsi qu avec le fipronil la clothianidine et le thiam toxam est qu il s agit de pesticides syst miques de nouvelle g n ration des n onicoti no des agissant entre autres sur les r cepteurs nicotiniques de l ac tylcholine SAgE pesticides 2010 En clair ils affectent le syst me nerveux central de l abeille c est dire sa capacit contr ler ses mouvements ainsi que sa m moire et son attention Pham Del gue s d Ces neurotoxiques sont tous class s toxiques ou hautement toxi ques pour l abeille domestique SAgE pesticides 2010 Selon les soci t s pharmaceutiques qui les fabriquent ces substances ne pr sentent aucun danger si elles sont utilis es conform ment au mode d emploi ibid Par exemple Bayer apr s avoir introduit la clothianidine dans sa gamme de produits a d couvert par des tudes qu elle avait elle m me financ es que ce compos tait hautement toxique pour les abeilles Le g ant
45. cacia Sapin blanc Abies alba Tilleul petites feuilles Tilia cordata Arbustes Arbre papillon Buddl a Ch vrefeuille Lonicera Cl matite Clematis Coton aster Cotaneaster Fusain d Europe Euonymus europaeus Hibiscus Hibiscus Rhododendron Rhododendron Rosier Rosa Symphorine Symphoricarpos Weigelia Weigelia Vivaces An mone Anemone Ancolie Aquelegia Aster Aster Campanule Campanula Centaur e Centorea Digitale Digitale Echinops ou Boule d azur Echinops Gaillarde Gaillardia H l nium H lenium automnale H m rocalle Hemerocallis 65 Herbe chat Nepeta mussinii cataria Lys Lilium Lupins Lupinus Pavot Papaver Scabieuses Scabiosa Annuelles Cl ome Cleoma Fushia Phygelius Fines herbes Bourrache officinale Borrago officinalis Coriande Coriandrum sativum Hysope officinale Hyssopus officinalis Lavande Lavandula Marjolaine Origanum vulgare M lisse Melissa officinalis Menthe Mentha Sauge Salvia sp Sarriette des jardins Satureia hortensi Thym Thymus Au potager Asperge Asparagus officinalis Bleuet ou Myrtille Vaccinium myrtillus Courge Cucurbita Chou Brassica oleracea en fleurs Framboisier Rubus idaeus Tournesol Helianthus sp Engrais verts Moutarde Sinapis Tr fle Trifolium Sarrasin Fagopyrum esculentum Mauvaises herbes Bardane Lappa major Chardon Marie Silybum marianum Chicor e sauvage Chicorium intybus pilobe en
46. cher et al 2008 Au Qu bec s ajoutent les traitements aux acides formique et oxa lique ibid de m me que le Thymovar r cemment homologu par l Agence de r glementation de la lutte antiparasitaire ARLA 2010 Le MAPAQ sugg re d ailleurs aux apiculteurs d appliquer le principe de lutte int gr e afin d viter les ph nom nes de r sistance aux pesticides si souvent observ s avec Varroa destructor Boucher et al 2008 32 Petit b mol cependant le varroa tait pr sent dans les ruchers tant au Canada qu ailleurs dans le monde bien avant les r cents pisodes de CCD Boucher 2010a Autre coupable soup onn de jouer un r le important dans le CCD Nosema cerranae Il s agit d un parasite unicellulaire pouvant tre pr sent sous deux formes une amibe ou une spore Barban on s d Souvent transmise par le varroa Larsen 2008 la nos mose est r pandue dans le monde entier Barban on s d La nos mose attaque le syst me digestif de l abeille causant la dysenterie Elle semble particuli rement favoris e par les conditions climatiques humides le confinement les pesticides et le nourrissement inad quat ibid La nos mose est extr mement contagieuse et se transmet g n ralement lors du nettoyage des d jections d abeilles infest es de m me que par trophallaxie ibid Elle peut galement passer d une ruche l autre lors des transhumances d importation ou d exportations de nucl i
47. colo nies ou affect es par des parasites tels le petit col opt re de la ruche ou la fausse teigne Frazier et al s d La premi re partie de ce pr sent chapitre dresse un portrait de l tendue du ph nom ne appel CCD sur la surface de la plan te et entreprendra une description des principaux suspects La derni re partie exposera les cons quences conomiques sociales et en vironnementales d une ventuelle disparition d Apis mellifera 3 1 La situation de l abeille travers le monde Tel que mentionn pr c demment certaines r gions du globe semblent plus affect es que d autres par les ph nom nes de surmortalit et les causes ne semblent pas les m mes pour chacun des continents Voir ce sujet le tableau 1 la fin du pr sent chapitre Peut tre 21 est ce r ellement le cas ou peut tre les ph nom nes de surmortalit s sont ils appel s diff remment ou tout simplement ni s Tour d horizon de la situation d Apis mellifera travers le monde 3 1 1 Les Am riques C est en novembre 2006 que David Hackenberg l un des plus gros apiculteurs am ri cains dont l entreprise est bas e en Pennsylvanie a tir la sonnette d alarme apr s avoir perdu pr s de 90 de ses colonies suite un contrat de pollinisation en Floride Schac ker 2008 Car bien que les pertes ne soient pas toujours aussi astronomiques ce sont les tats Unis qui semblent les plus touch s par le ph nom n
48. ctivite_pollinisatrice_insectes_estimee Page consult e le 11 septembre 2010 Jacobsen R 2009 Fruitless Fall The Collapse of the Honeybee and the Coming Agricultural Crisis Bloomsbury Quebecor World Fairfield 282 p Johnson K 2010 Scientists and Soldiers Solve a Bee Mystery In TheNewYork Ti mes com En ligne http www nytimes com 2010 10 07 science 07bees html Page consult e le 14 novembre 2010 Johnson R 2010 Honey Bee Colony Collapse Disorder n Congressional Research Service En ligne http www fas org sgp crs misc RL33938 pdf Page consult e le 30 octobre 2010 Jufala 2010 Les cons quences de leur disparition n La disparition des abeilles En ligne http disparition des abeilles eklablog com les consequences de leur disparition c197003 Page consult e le 30 novembre 2010 Kaz S 2009 L apith rapie ou les bienfaits des abeilles Zn Suite101 fr En ligne http medecineparallele suite101 fr article cfm lapitherapie_ou_les_biens_faits_des_abei lles Page consult e le 30 octobre 2010 Klingler C s d M me les abeilles sauvages d clinent In La Recherche En ligne http www larecherche fr content recherche article id 26792 Page consult e le 8 octo bre 2010 Kremen C et Chaplin Kramer R 2007 Insects as Providers of Ecosystem Services Crop Pollination and Pest Control In Insect Conservation Biology chap 15 p 349 382 Wallingford CABI
49. de l industrie pharmaceutique le mit quand m me en march arguant que puisque ce produit enrobait les semences et que ces semences taient en fouies dans le sol les risques de contact pour Apis mellifera taient nuls Chagnon 2008 C est l un exemple de la faiblesse de nombreuses tudes conduites tant par l industrie que par certains chercheurs ind pendants les produits sont souvent test s en laboratoire hors des conditions naturelles d utilisation De m me on tudie g n ra lement les effets toxiques sur les abeilles adultes alors que les larves sont reconnues comme tant beaucoup plus fragiles encore Pettigrew 2008 On ne prend en cause que les doses mortelles par ingestion ou par contact produit par produit sans tenir compte de la r manence dans le sol pouvant amener des surdoses ni des cocktails chimiques pouvant s accumuler et causer parfois des effets insoup onn s Pham Del gue s d Il faut citer l exemple de la France o chaque ann e 80 000 tonnes de pesticides sont utili s s pour diff rentes cultures Calestr m et Luneau 2008 Mais il y a plus Bien que les pesticides tuent souvent les abeilles directement on parle alors d intoxication aigu ils peuvent aussi agir des doses subl tales on parle alors d intoxication chronique Pettigrew 2008 On observera alors diff rents effets chez l abeille confusion arr t de ponte chez la reine mortalit ou atrophie chez les
50. e 35 tats en date de mars 2008 ibid et ce des degr s divers Pour la saison 2009 2010 c est un total de 33 8 des colonies am ricaines qui sont disparues van Engelsdorp et al 2010 Pour les trois ann es ant rieures soit 2007 2009 les pertes se chiffraient respectivement 31 8 35 8 et 29 ibid tonnamment selon les apiculteurs consult s le CCD ne figurait en 2009 que pour 5 d entre eux comme cause principale de leurs pertes ibid qu ils attribuaient pour 32 un manque de nourriture 29 la mauvaise temp rature 12 des parasites et 10 des probl mes de reines ibid Pour contrer le ph nom ne les autorit s am ricaines ont adopt une loi le Pollinator Protection Act Loi sur la protection des insectes pollinisateurs et selon celle ci un financement de 7 5 millions de dollars am ricains a t accord afin de soutenir la re cherche sur le CCD et le d clin des pollinisateurs aux tats Unis Pernal 2007 L United States Department of Agriculture USDA de son c t a mis en place un pro gramme destin aider les agriculteurs effectuer une transition vers l agriculture biolo gique Schacker 2008 Pour leur part les apiculteurs se tournent de plus en plus vers la gestion int gr e des ravageurs en utilisant le plus possible des produits moins nocifs pour les abeilles et l environnement en g n ral Ils effectuent aussi un suivi plus rigoureux de la nos mose e
51. e aux pesticides de synth se tels le coumaphos ou le fluvalinate compos s pour lesquels Varroa destructor semble avoir d velopp une certaine r sistance ibid Pour venir en aide aux apiculteurs le Canada a mis en place en 2009 l Initiative ca nadienne pour les pollinisateurs ou CANPOLIN II s agit d un r seau incluant des chercheurs de 26 universit s travers le pays et qui travaillent de concert avec les agen ces gouvernementales les ONG et diverses industries afin de trouver des solutions aux probl mes des pollinisateurs Pernal 2010 En outre des travaux de recherche sont ef fectu s sur les probl mes de nos mose sur des solutions de rechange pour traiter la var roase sur diverses m thodes de gestion int gr e des ravageurs ainsi que sur des m tho des de s lection g n tique visant produire des abeilles plus r sistantes au varroa ibid Plus pr cis ment au Qu bec le MAPAQ sugg re une r gie impeccable du rucher ainsi qu une diminution du stress de production sur les abeilles ce qui permettrait de diminuer l incidence des pathog nes Boucher 2010b Concernant l Am rique du Sud les autorit s ne rapportent pour le moment du moins aucun ph nom ne de surmortalit Il semble donc qu aucune action n ait t entreprise en ce sens Neumann et Carreck 2010 3 1 2 L Europe L Europe a t l un des premiers continents s inqui ter des surmortalit s d abeill
52. e la vitesse et l angle de cette danse par rapport aux rayons de la ruche l abeille indique ses cong n res l importance et la distance d une source de nourriture Payette 2010 Figure 3 Les danses de l abeille Tir de Samain 2009 Les habitudes de butinage de l abeille sont aussi tr s importantes G n ralement active entre 8 heures et 19 heures 30 Le groupe d experts en protection des l gumes 2009 l abeille domestique tend butiner pr s de sa ruche bien qu elle puisse parfois s loigner jusqu 8 kilom tres D autre part elle tend rester fid le un type de fleur chaque sortie de butinage C est dire qu elle ne ram nera le pollen ou le nectar que d une seule esp ce chaque vol Il faut ajouter de surcro t qu elle peut visiter jusqu un millier de fleurs par sortie pour remplir son jabot Payette 2010 Cependant elle demeure tr s sen sible aux conditions climatiques Pour Apis mellifera les conditions id ales se r sument ainsi un ciel d gag sans pluie avec des vents inf rieurs 21 km h Le groupe d experts en protection des l gumes 2009 et une temp rature entre 16 et 32 C Car au del de cette temp rature l abeille cesse de butiner pour se concentrer sur le transport d eau vers la ruche afin de climatiser cette derni re Payette 2010 Il convient ici de glisser un mot sur la fabrication du miel Apr s le retour la ruche la butineuse transmet le conte
53. e suppl ments afin de pallier aux manques de la di te Le myst re de la disparition des abeilles 2008 L exemple le plus frappant est celui des amandiers de Californie Chaque ann e en f vrier un demi million d acres de cultures d amandiers requi rent les services d Apis mel lifera pour produire 82 du total d amandes produites au niveau mondial 1 5 million de ruches Jacobsen 2009 Gr ce aux amandiers les apiculteurs am ricains amassent en trois semaines 75 de leurs revenus annuels Le myst re de la disparition des abeilles 2008 Mais pour plusieurs de ces abeilles le p riple n est pas termin apr s les aman diers de Californie en f vrier ce seront les pommiers de l tat de Washington en mars les tournesols du Dakota du Sud en mai les bleuets du Maine en juin et les citrouilles de la Pennsylvanie en juillet Jacobsen 2009 Comme s il n y avait plus de saison Aux 34 dires de Ron Spears un des plus gros apiculteurs au monde avec un cheptel de 600 mil lions d abeilles C est incroyable qu elles tiennent le coup dans des conditions aussi extr mes Le myst re de la disparition des abeilles 2008 Mais si les grandes transhumances ne sont pas aussi d mesur es partout d autres mani pulations peuvent galement causer un stress pour les abeilles Par exemple les nom breux traitements chimiques acaricides virucides et antibiotiques traitants ou pr ven tifs imposent e
54. ectivement 42 1 12 4 et 14 9 des 572 200 colonies d abeilles recens es Cependant ces m mes provinces ne comptaient que 8 9 7 6 et 13 5 des 7023 apiculteurs canadiens Tremblay 2010 On peut donc en d duire qu il s agissait pour la plupart de grosses entreprises apicoles car le nombre moyen de colonies par apiculteur tait de 343 ruches par entreprise Lebel 2009 alors qu il est pass au cours des 15 derni res ann es de 38 86 en moyenne pour les autres provinces Melhim ef al 2010 Autre joueur majeur de l industrie api cole canadienne l Ontario qui d tenait toujours en 2009 31 3 des entreprises apico les pour un total de 14 du nombre de colonies Tremblay 2010 Malgr cela les exportations de miel et la production d autres produits de la ruche ne repr sentaient en 2009 que 0 17 du total des sommes provenant des exportations agri 16 coles canadiennes Melhim ef al 2010 Et ce malgr une r colte moyenne de 60 kilos de miel par ruche annuellement soit plus de deux fois et demie la moyenne mondiale ibid C est donc du service de pollinisation qui repr sente de 10 20 fois la valeur du prix de vente du miel que les apiculteurs canadiens ont tir la majeure partie de leurs revenus pour 2009 soit entre 1 3 et 1 7 milliard de dollars ibid Pour ces services les apiculteurs canadiens ne se sont pas limit s l utilisation d Apis mellifera Il existe en effet pl
55. ent avantage s assurer que les cultures pour lesquels il loue ses ruches sont exemptes de pesticides du moins pour le temps o ses colonies seront sur place vue la grande sensibilit des abeilles aux pesticides Sabatini 2005 Mais les actions les plus importantes que devrait entreprendre tout apiculteur se situent au niveau des traitements contre les divers pathog nes auxquels ses abeilles doivent faire face Concernant cela des m thodes de lutte int gr e contre les ravageurs LIR gagne raient tre mises en place Avant de se tourner vers les moyens chimiques d radication apports endog nes de pesticides l apiculteur devrait envisager d autres moyens de se d barrasser des divers pathog nes Car non seulement les pesticides sont nocifs pour Apis mellifera et affectent ses capacit s de navigation et d orientation Menzel 2009 mais comme ils s accumulent galement dans les produits de la ruche il est permis de supposer qu il y a de fortes chances pour qu ils se retrouvent galement dans nos assiet tes Le meilleur exemple est celui du varroa qui devient de plus en plus r sistant aux traite ments chimiques d une surutilisation de ceux ci Celui ci est d ailleurs consid r comme responsable de 40 des mortalit s d abeilles par les apiculteurs qu b cois Bou cher 2009a et est en outre vecteur de plusieurs autres pathog nes Vidal Naquet 2009 Des moyens m caniques comme les fonds de ruche grillag
56. es Surtout la France qui perd chaque ann e depuis 1995 entre 300 000 et 400 000 colonies Guillet 2007 Pour les apiculteurs fran ais les coupables sont sans contredit les pesti cides Angleys 2009 particuli rement ceux de nouvelle g n ration les n onicotino des Tarnero 2004 C est d ailleurs contre eux ou contre les g ants de l industrie pharma ceutique qui les fabriquent Bayer Sygenta BASF qu ils sont partis en guerre depuis 24 1997 Pham Del gue s d Et avec un certain succ s d ailleurs puisqu ils ont r ussi faire interdire l utilisation de certains Mais la France n est pas le seul pays d Europe souffrir de la disparition de ses abeilles L Espagne avec des pertes de 30 Baaklini 2010 qu elle attribue la nos mose An gleys 2009 une perte de diversit florale et des variations climatiques Ratia 2009 l Italie avec galement des pertes de 30 qui bl me surtout les pesticides Baaklini 2010 l Angleterre qui bien que ses autorit s ne fassent pas tat de pr sence de CCD sur son territoire a vu ses apiculteurs enregistrer des taux de mortalit atteignant parfois 52 Kingler s d pertes que les apiculteurs attribuent en grande partie Nosema cer ranae Angleys 2009 En Allemagne c est 29 des ruches qui se seraient vid es Haubruge et al 2006 L encore les pesticides sont montr s du doigt Ratia 2009 D autres pays comme l Autriche la Belg
57. est en d tail chacune des causes suspect es de provoquer le CCD Quel est l tat de la recherche Quelles sont ces synergies dont on parle Cette section tentera de r pondre ces questions La Figure 5 dresse un portrait d ensemble des causes proba bles 28 Cfr HAUBRUGE et al 2005 Virus Bact ries Pathologies Manque de m thodologie Nourriture inappropri e Enfumage Traitement des ruches Disponibilit 2e d Nourrissement Erreur de manipulation G n tique S lection Elevage de reines Erreur de manipulation Manque de connaissances Herbicides Fongicides Insecticides Synergie fongicide s herbicide s Synergie insecticide s pathologie s Synergie insecticides Variation climatique gestion apicole fig e Ressources nutritives inad quates nourrissement inadapt Synergie POP virus Figure 5 Les causes du d p rissement des abeilles Tir de Haubruge et al 2006 p 15 3 2 1 Les pesticides Lorsqu il est question du CCD une des causes qui revient le plus fr quemment est l action des pesticides herbicides fongicides insecticides sur Apis mellifera Leurs ef fets sont souvent mal connus m me s ils sont souvent tudi s Ce fait est d aux condi tions dans lesquelles les tudes sur la toxicit sont effectu es mais aussi aux parties ef fectuant lesdites recherches Par exemple des chercheurs fr
58. eut donc supposer que la disparition des abeilles indig nes aurait des cons quences catastrophiques puisque tous les cosyst mes seraient touch s Suite leur disparition rapide les cosyst mes n auraient certainement pas le temps de s adapter Et avec la disparition de ces pr cieux pollinisateurs on assisterait la dispari tion de plusieurs esp ces de v g taux De ce fait les autres esp ces tributaires de ces m mes v g taux autres insectes mammif res oiseaux seraient affect es des degr s divers Aussi les paysages s en trouveraient profond ment modifi s apportant ainsi une modification plus long terme des zones climatiques Ces modifications climatiques apportant leur tour des changements dans les cosyst mes pouvant modifier ici encore la vie des humains Bien s r la nature sait faire preuve d une formidable capacit d adaptation Cependant m me si on ne sait que tr s peu de choses sur les esp ces d abeilles indig nes on peut ais ment supposer qu elles ont elles aussi faire face aux m mes polluants et pesticides qu Apis mellifera puisqu elles partagent tr s souvent les m mes endroits de butinage Elles ont de surcro t faire face une fragmentation de leur habitat et une perte de leurs espaces de nidification auxquelles l abeille domestique n est pas confront e Cha 42 gnon 2008 On doit donc les consid rer en danger au m me titre sinon plus que
59. ew wildaboutgardening org fr node 520 Page consult e le 8 octobre 2010 F d ration des apiculteurs du Qu bec 2009 In F d ration des apiculteurs du Qu bec En ligne http www apiculteursduquebec com abeilles php Page consult e le 9 sep tembre 2010 55 Forsgren E 2006 La nourriture acide et la nos mose In APIMONDIA Foundation En ligne http www apimondiafoundation org foundation files 219f pdf Page consul t e le 7 d cembre 2010 Francoeur L G 2010 Est ce la fin des abeilles In Le Devoir com http www ledevoir com environnement actualites sur l environnement 289886 est ce la fin des abeilles Page consult e le 25 septembre 2010 Francoeur L G 2007 Le syndrome de l effondrement des abeilles Le Devoir En ligne http www ledevoir com environnement 154434 le syndrome de l effondrement des abeilles Page consult e le 8 octobre 2010 Frazier M vanEngelsdorf D et Caron D s d FAQ s Colony Collapse Disorder In Mid Atlantic Apiculture Research Extension Consortsium En ligne http maarec psu edu FAQ FAQCCD pdf Page consult e le 30 septembre 2010 Free J B 1993 Insect Pollination Crops 2 dition Londres Academic Press Ltd 684 p Gauvin Y 2010 Une journ e pour l abeille domestique In CRAAQ En ligne http www Journee Abeille29_mai_CRAAQ pdf Page consult e le 30 septembre 2010 GeoChemBio 2010 Apis mellifera
60. gouv fr Le portail de la science En ligne http www science gouv fr fr dossiers bdd page 1 res 2856 la disparition des abeilles enquete Page consult e le 25 septembre 2010 Anonyme 2008b La nature Ce printemps rendez hommage aux pollinisateurs In En vironnement Canada En ligne http www ec gc ca envirozine default asp lang Fr amp n C04E7782 1 Page consult e le 8 d cembre 2010 Anonyme 2008c The Dying Honeybee In Pollination Canada En ligne http www seeds ca proj poll index php k 86 ref17 Page consult e le 24 novembre 2010 52 Anonyme 2008d Une controverse marqu e dans le temps n Sciences et D mocratie En ligne http www sciences et democratie net dossiers et debats abeilles et pesticides une controverse marquee dans le temps Page consult e le 27 novembre 2010 Anonyme 2002 valuation du Fipronil comparativement l Imidaclopride In Beekee ping En ligne http www beekeeping com articles fr fipronil_imidaclopride htm Page consult e le 28 novembre 2010 Apiculture populaire 2010 Classification n Apiculture populaire En ligne http apiculture populaire com origines html Page consult e le 9 octobre 2010 ARLA 2010 Homologation accord e Thymovar vs varroa dans les ruches n Agrire seau En ligne http www agrireseau qc ca phytoprotection documents Thymovar 2029747_abeilles_f r pdf Page consult e le 30 novembre 2010 B
61. i es Ces derni res portent souvent dans leurs g nes leurs propres pesticides C est le cas par exemple du ma s Herculex utilis au Qu bec et portant le g ne Bt Bacillus thuringiensis Cha gnon 2008 Non seulement ce ma s prend il lui m me en charge de se d barrasser des insectes mais comme tout tre vivant interagit avec son environnement Suzuki et Moo la 2007 et volue Comment L est toute la question On sait cependant que le pollen de certains OGM pourrait causer une d pression du syst me immunitaire chez les abeilles Guillet 2007 On a m me d couvert un g ne de colza modifi ayant migr dans des bact ries colonisant l intestin d Apis mellifera Calestr m et Luneau 2008 Le cas des pesticides semble donc un exemple parfait appelant l application du principe de pr caution 31 3 2 2 Les maladies virus et autres agents pathog nes Le suspect num ro un concernant le CCD est sans contredit Varroa destructor non seu lement au Qu bec Boucher et Desjardins 2010 et dans le reste du Canada Currie et al 2010 mais galement dans plusieurs pays du monde comme les tats Unis l Autriche le Luxembourg et le Lichtenstein Haubruge et al 2006 Le varroa est un acarien pa rasite externe h matophage des abeilles Vidal Naquet 2008 Il parasite non seulement les adultes mais aussi le couvain avec une nette pr f rence pour les larves de faux bourdons Haubruge et al 200
62. ication Schacker 2008 Son mode de vie strictement v g tarien elle ne se nourrit que de pollen de nectar et de miel pourrait aussi avoir jou un r le ce niveau 1 1 Morphologie Insecte mesurant entre 12 et 20 millim tres 12 pour les ouvri res et 16 20 pour les rei nes FEQ 2009 pour un poids variant entre 90 milligrammes pour une ouvri re et 180 pour une reine Answers com 2010 l abeille poss de un corps la taille peu apparente Payette 2010 et couvert de poils Ceux ci permettent au corps de l abeille de se char ger positivement lors de ses vols De cette fa on le pollen est attir par lui comme un aimant Free 1993 L abeille poss de deux yeux compos s de milliers d ommatidies 4000 chez la reine 5000 chez l ouvri re et 8000 chez le faux bourdon ainsi que trois ocelles ou yeux simples lui servant mesurer l intensit lumineuse Sp rgin 2008 L abeille est en mesure de distinguer plusieurs couleurs telles que le blanc le bleu et le violet mais pas le rouge FEQ 2009 Par contre elle per oit tout le domaine des UV et son il r agit quatre fois plus vite au mouvement que l il humain Sp rgin 2008 Apis mellifera poss de en outre un cerveau mesurant environ un millim tre cube qui comprend 950 000 cellules nerveuses r parties dans plusieurs r gions li es aux sens la navigation au contr le moteur et la m moire Menzel 2009 Le toucher et l odorat sont assur
63. icides En ligne http www sagepesticides qc ca Default aspx Page consult e le 28 novembre 2010 Samain D 2009 n Abeille En ligne http membres multimania fr ccojw totems insectes images abeille 203 gif Page consult e le 2 novembre 2010 Schacker M 2008 Spring Without Bees How Colony Collapse Disorder Has Endangered Our Food Supply Guilford The Lyons Press 292 p Schell E 2010 Trouble in the Hive n The New York Times En ligne http www nytimes com 2010 10 10 weekinreview 10johnson html Page consult e le 14 octobre 2010 Service Presse INRA 2006 L impact des pollinisateurs sur la production des cultures Communiqu de presse n INRA En ligne http www inra fr presse pollinisateurs_et_alimentation Page consult e le 11 septembre 2010 61 Shrestha J B 2004 Honeybees and Environment n Agriculture and Environmental Gender Equity and Environment Division Ministry of Agriculture and Cooperatives HMG Nepal En ligne http www doiednepal gov np ControlPanel Panel reports 2349 pdf Page consult e le 14 septembre 2010 Shultz D 2007 Le silence des abeilles In Dailymotion En ligne http www dailymotion com relevance search le silence des abeilles Page consult e le 23 septembre 2010 Simoneau A 2002 La loque am ricaine In Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents loqueamericaine pdf Page consult e le 30
64. init simales si bien qu elles peuvent tre d tect es ou m me transport es plusieurs kilom tres Pollen Constitue chez les v g taux sup rieurs l l ment f condant m le de la fleur ce sont de minuscules grains de forme plus ou moins ovo de de quelques dizaines de mi crom tres de diam tre initialement contenus dans l anth re l extr mit des tamines Ppb Une partie par milliard Correspond un rapport de 10 Par exemple un micro gramme par kilogramme Principe de pr caution En l absence de certitude compte tenu des connaissances scienti fiques et techniques du moment on ne doit pas retarder l adoption de mesures effectives et proportionn es visant pr venir un risque de dommages graves et irr versibles l en vironnement un co t conomiquement acceptable Radionucl ide Atomes dont le noyau est instable et donc radioactif Cette instabilit peut tre due un exc s de protons de neutrons ou des deux Ils existent naturellement mais peuvent aussi tre produits artificiellement par une r action nucl aire R cepteurs nicotiniques de l ac tylcholine R cepteurs ionotropes perm ables aux ions sodium sensibles l ac tylcholine Ils tiennent leur nom de l un de leurs agonistes la nicotine En plus de leur r le primordial dans la transmission neuromusculaire et motrice autonome ils sont impliqu s dans diverses fonctions au niveau du syst me nerveux cen viii tral en
65. iologique dit non seulement moins de produits chimiques mais galement un environnement plus naturel avec des sols en sant une eau plus pure et un air de qualit ibid De plus l apiculture 48 biologique tend tre plus en harmonie avec les forces de la nature de m me que vers un plus grand respect de la fameuse notion d quilibre ibid En r sum ne pas traiter Apis mellifera comme du b tail mais plut t comme une pr cieuse alli e dont il faut prendre grand soin Voil qui serait b n fique non seulement pour l abeille domestique mais aussi pour les apiculteurs et l environnement en g n ral 4 3 Les pollutions diverses S1 l apiculteur ne peut agir sur toutes les pollutions auxquelles les abeilles de ses colonies sont confront es il peut n anmoins devenir un informateur de premier plan concernant l impact de ces pollutions sur les abeilles Mais comme les changements climatiques la pollution est avant tout une affaire de citoyens et ceux c1 peuvent avoir un norme impact sur la sant des abeilles en posant quelques gestes simples Un de ceux ci consiste transformer son jardin ou ses plates bandes en jardin d abeilles Renaud 2010 en plantant des esp ces qui non seulement ne n cessitent pas de pesticide pour leur crois sance mais surtout qui sont hautement mellif res Le lecteur trouvera ce sujet une liste de plusieurs de ces v g taux l annexe 1 L exercice pou
66. ion des apiculteurs du Qu bec FAQ l Union des syndicats apicoles du Qu bec USAQ et le Centre de recherches en sciences animales de Deschambault CRSAD ibid D un point de vue l gislatif l apiculteur qu b cois doit se conformer certaines lois et certains r glements dont une touchant la sant des abeilles Loi sur la protection sani taire des animaux L R Q c P 42 et dont deux r glements d coulent En vertu du pre mier r glement l apiculteur est tenu de s enregistrer aupr s du MAPAQ entre le 1 avril et le 1 juin de chaque ann e R glement sur l enregistrement des propri taires d abeilles L R Q c P 42 r 5 de tenir des registres contenant tous les renseignements concernant les entr es et sorties d abeilles le d placement des ruches les traitements utilis s la production et le suivi g n tique des reines ibid Conform ment au deuxi me r glement l apiculteur doit identifier ses ruches de fa on ad quate afin de faciliter le rep rage de ces derni res R glement sur l inscription appos e sur les ruches L R Q c P 42 r 8 Si l apiculteur utilise des pesticides pour traiter son rucher il devra en outre se conformer au R glement sur les permis et certificats pour la vente et l utilisation de pes ticides d coulant de la Loi sur les pesticides Boucher et al 2008 Il faut mentionner qu il existait jadis une loi concernant sp cifiquement les abeilles mais cette derni re fut abrog e
67. ions de 900 1800 m gahertz sur le comportement des abeilles ibid Cette exp rience ne fut conduite qu une seule fois et bien que le professeur Jochen ait observ que les abeilles semblaient viter les ruches contenant des t l phones il n a jamais pr tendu effectuer ses recherches en lien avec le CCD Anonyme 2008c Cependant il ne fallait qu un pas pour que certains tablissent un lien avec la d sorientation des abeilles semblant mener au CCD puisqu il est connu que les abeilles portent dans leur abdomen des nanoparticules de magn tite Anonyme 2008c et que lors de leurs danses elles mettent des signaux lectromagn tiques d une fr quence variant de 180 250 hertz Guillet 2007 37 D autres th ories encore plus farfelues parlent d enl vements des abeilles par les extra terrestres Ray 2010 du trou dans la couche d ozone ou de la fin du monde pr vue pour le 21 d cembre 2012 Ratia 2009 Certaines vont m me jusqu soup onner Ben Laden d avoir planifi la mort des abeilles pour perturber l agriculture am ricaine Langinieux 2007 Il va sans dire que ces th ories ont toutes en commun de ne poss der que tr s peu sinon aucune de recherches pour les soutenir et que s il y a lieu leurs auteurs sont tr s souvent anonymes 3 2 7 Les synergies de plusieurs facteurs Une des pistes les plus s rieuses lorsqu il est question des causes du CCD est celle des synergies impliquant pl
68. ique et la Suisse rapportent des pertes se situant en moyenne autour de 30 Haubruge et al 2006 Les pesticides semblent encore une fois les grands coupables Ratia 2009 M me chose pour la Gr ce et d autres pays du pourtour de la M diterran e ainsi que la Pologne et la Croatie o des apiculteurs ont rapport avoir perdu cinq millions d abeilles en moins de 48 heures Shultz 2007 Dans ces pays c est surtout la varroase et les variations extr mes de temp rature qui semblent poser probl me Haubruge et al 2006 Les actions entreprises varient d un pays l autre selon le coupable pr sum Certains pays comme la France et l Allemagne ont interdit l utilisation de certains pesticides neu rotoxiques comme le R gent et le Gaucho contenant respectivement du fipronil et de l imidaclopride Tarnero 2004 D autres misent sur l information aux apiculteurs quant aux causes possibles de l effondrement des colonies et mettent leur disposition divers moyens de lutte contre certains parasites tels le varroa et Nosema cerranae Haubruge et al 2006 25 3 1 3 L Afrique et le Proche Orient Sur la grande majorit du continent africain on ne fait pas tat de surmortalit d abeilles Neumann et Carreck 2010 ce fait tant probablement d ce que ces paradis d abeilles soient situ s dans des pays en voie de d veloppement n ayant pas acc s aux produits chimiques de synth se Morin 2010 De plus Apis
69. irculer l h molymphe le sang de l abeille un syst me digestif comprenant un jabot o est stock le miel ainsi qu un in testin abritant pas moins de treize sortes de bact ries un syst me respiratoire compos de dix paires de stigmates situ s au niveau du thorax et de l abdomen de m me qu un syst me glandulaire complexe li en grande partie la s cr tion de ph romones et donc du m me coup la vie sociale tr s labor e d Apis mellifera Sp rgin 2008 1 2 thologie Le cycle de vie d Apis mellifera voir la figure 2 se d coupe en quatre phases distinc tes ayant une dur e sp cifique selon le futur de l individu l uf trois jours la larve six jours pour les ouvri res et les m les cinq pour la reine la pupe huit jours pour la reine douze pour les ouvri res et quinze pour les m les et le stade adulte ou imago d une dur e de deux quatre ans pour la reine d environ cinquante jours pour les m les et entre un et neuf mois pour les ouvri res d pendamment s il s agit d une abeille d t ou d hiver Sp rgin 2008 4 j5 jB 171 arr t du nouTisEags Fe metur de lz loge 8 nyrrphoss puptial nymphe Lis adulte imac gam tog n se image vit 3 4 ans Figure 2 Cycle de vie d Apis mellifera Tir de Stouff 2002 Les ufs destin s devenir des reines seront nourris exclusivement de gel e royale non seulement parti
70. issent en core plus fortement sur elle Mais il y a aussi les pollutions agricoles qui sont nombreu ses Qu il s agisse de r sidus de traitements antibiotiques pour le b tail se retrouvant dans les eaux de ruissellement ou d exsudats sur les plantes g n tiquement modifi es o les 35 abeilles vont s abreuver ou encore de poussi res toxiques se retrouvant dans l air lors d pandage d engrais ou de semences tous ces produits peuvent non seulement affecter le syst me immunitaire de l abeille Shultz 2007 mais galement s accumuler dans les produits de la ruche notamment le miel et la cire ibid o ils seront consomm s ult rieurement Il convient ici de noter que certaines pratiques agricoles peuvent galement causer du tort aux abeilles et pas seulement aux abeilles domestiques Car l agriculture moderne sou vent industrielle fragmente le paysage et provoque un certain d clin de la biodiversit Haubruge et al 2006 Elle provoque galement une diminution des ressources florales cause des nombreuses zones de p turage et des monocultures Chagnon 2008 privant ainsi Apis mellifera d une di te riche et vari e si n cessaire sa sant et au bon fonc tionnement de son syst me immunitaire ibid 3 2 5 Les changements climatiques Lorsque les apiculteurs sont consult s ils pointent souvent du doigt la mauvaise temp rature Haubruge ef al 2006 Mais qu en est il exactement Il faut t
71. l insecticide R gent commercialis par BASF et comme produit antiparasitaire externe v t rinaire Interdit en France il est utilis au Canada sous certaines restrictions Fluvalinates Compos stable non volatile et liposoluble c est un pyr thrino de syn th tique utilis pour contr ler la varroase Commercialis entre autres sous le nom d APISTANO Fumagiline Biomol cule complexe utilis e comme agent antimicrobien contre Nosema cerranae Elle fut isol e en 1949 partir d Aspergillus fumigatus Hym nopt res Ordre d insectes sous classe des pt rygotes section des n opt res supe rordre des m copt ro d s Cet ordre comporte des esp ces tr s b n fiques l homme de par leur r le pollinisateur ou d auxiliaires de cultures bien que certaines autres soient des d pr dateurs de v g taux ou de milieux forestiers Des repr sentants bien connus de cet ordre sont les abeilles et les gu pes Les hym nopt res constituent apr s les col opt res l ordre d insectes le plus diversifi On value actuellement leur nombre plus de 120 000 esp ces d crites Imago Stade adulte reproducteur par opposition aux stades larvaires qui sauf cas parti culier ne sont pas capables d effectuer la reproduction Imidaclopride Substance active de produit phytosanitaire ou pesticide qui pr sente un effet insecticide et qui appartient la famille chimique des chloronicotiniles Cette subs tance active est
72. larves 30 ainsi qu un affaiblissement du syst me immunitaire ibid Et ces effets les firmes de l industrie pharmaceutique ne sont pas tenues de les tudier C est peut tre pour cela qu elles sont si souvent poursuivies Bayer en France pour le Gaucho Francoeur 2007 et qu elles payent Bayer et le Poncho en Allemagne Suzuki 2010 m me si elles r futent toute responsabilit Au Qu bec Bayer avait commercialis le Movento qui fut retir du march en 2009 car d montr toxique pour les abeilles Tremblay 2010 Cependant le Poncho 600 base de clothianidine est toujours homologu pour le Canada Chagnon 2010a et en 2008 99 du ma s sem au Qu bec l avait t avec des semences enrob es de ce produit ibid Si les n onicotino des sont si toxiques pour l abeille c est qu ils se retrouvent dans toutes les parties de la plante trait e incluant le pollen et le nectar Anonyme 2008a Ils ont aussi tendance bioaccumuler et peuvent long terme causer des dommages chroniques chez l abeille Johnson 2010 De plus ils contaminent les produits de la ruche incluant la cire et le miel Le myst re de la disparition des abeilles 2008 Ils produisent en outre des m tabolites dont on ne conna t pratiquement rien si ce n est qu ils pourraient tre encore plus dommageables que les pesticides dont ils d coulent Ratia 2009 Autre menace li e aux pesticides les semences g n tiquement modif
73. lement des experts du domaine qui ont t consult s 1 PR SENTATION D APIS MELLIFERA Pr sente sur Terre depuis environ 60 millions d ann es Schacker 2008 les chiffres varient de 40 FEQ 2009 80 millions d ann es Jacobsen 2009 Apis mellifera a vo lu pour devenir un des pollinisateurs les plus efficaces qui soient Non seulement pos s de t elle de nombreux attributs physiologiques qui en font une machine fr lant la perfection en mati re de pollinisation mais son comportement social pouss l extr me ainsi que ses aptitudes notoires en communication en font un tre totalement d di sa mission assurer la reproduction des angiospermes Ce sont les travailleurs de ferme itin rants les mieux organis s et les plus enthousiastes que la plan te n ait jamais por t s Jacobsen 2009 p 10 Insecte de l ordre des Hym nopt res et de la famille des Apidae Apiculture populaire 2010 le genre Apis compte quatre esp ces vivant toutes en soci t Larousse s d El les sont r pandues sur quatre continents dont Apis cerana originaire d Asie et Apis melli fera notre abeille domestique originaire d Europe ou d Afrique Sp rgin 2008 et intro duite en Am rique par les premiers colons il y a un peu plus de 400 ans MacRae 2010 Il est noter que l esp ce mellifera compte elle m me plusieurs sous esp ces dont Apis mellifera scutellata la fameuse abeille tueuse ou abeille africa
74. majeures l Australie est n anmoins l un des 40 pays mem bres du projet COLOSS Prevention of COlony LOSSes tout comme le Canada Il s agit d un r seau comptant 161 membres d di s la cause des abeilles agissant en tant que coordonnateur des effets de pr vention large chelle dans le but de contrer les pertes d abeilles domestiques l chelle mondiale Neumann et Carreck 2010 27 Tableau 1 Tableau r capitulatif des causes suspect es pour chaque continent Am riques Europe Afrique et Asie Australie USA Canada Qu bec Proche Causes Orient CCD x Colonies fai Conditions d E Instabilit D en Nos mose X X Parasites virus e V Perte aias Pesticides X X Probl mes de reines Varroase X X X X X X X X X X X X X X 3 2 Causes suspect es et causes probables du CCD travers le monde Bien que le CCD ne semble pas pr sent sur chacun des continents partout o l on en parle les sp cialistes s entendent pour parler d un probl me aux causes multiples Cer taines th ories sont plus farfelues que d autres et certaines sont plus tudi es que d autres C est le cas entre autres des effets des pesticides sur la sant des abeilles En outre on parle souvent de synergies entre plusieurs facteurs qu il s agisse d un pesticide et d un pathog ne ou encore la combinaison de plusieurs pesticides ayant des effets su bl taux Quelle
75. mellifera tant une esp ce originaire du continent africain elle y est mieux adapt e et r siste mieux ses divers as saillants Cependant il en va autrement de la r gion du Maghreb o des pays comme la Tunisie le Maroc et l Alg rie ont connu au cours de la derni re saison apicole des per tes d au moins 30 Baaklini 2010 M me chose pour le Liban ibid Les pesticides les temp ratures tr s lev es et la perte d habitat semblent tre les principales causes sus pect es ibid en plus de la varroase Wikip dia 2010 et du d clin de la biodiversit Ratia 2009 Les autorit s libanaises ont d ailleurs d cid de contr ler l usage des pesti cides Baaklini 2010 en plus d aider leurs apiculteurs se professionnaliser afin d augmenter la qualit de leur produit ibid Des pays comme la Jordanie et l Irak ont pour leur part subi des diminutions respectives de 20 et 17 de leurs cheptels ibid Dans ces deux cas il semble cependant que ce soit l instabilit politique qui ait nui aux abeilles en emp chant les apiculteurs de prendre soin correctement de leurs ruches cause des conflits arm s Angleys 2009 Les soubresauts climatiques auraient galement eu un r le jouer Ratia 2009 3 1 4 L Asie On sait peu de choses sur la situation des abeilles en Asie Les donn es sont peu pr s impossibles trouver Des ph nom nes ressemblant fortement au CCD ont n anmoins t d cla
76. ml Page consult e le 9 septembre 2010 58 Mader E Vaughan M Shepherd M et Black S H 2010 Alternative Pollinators Native Bees n The Xerces Society for Invertebrate Conservation National Sustainable Agriculture Information Service En ligne http attra ncat org attra pub nativebee html Page consult e le 25 septembre 2010 Marceau J 12 octobre 2010 Recherche sur le d clin des populations d abeilles au Qu bec Courrier lectronique Nathalie Pelletier adresse destinataire pelletier_corbeil videotron ca Marceau J 2005 L industrie apicole du Qu bec Portrait en 2005 In MAPAQ En ligne www mapaq gouv qc ca NR rdonlyres F79283E1 FCA3 4557 9121 7C20D0F3F26D 0 portraitsommaireapiculture _2005_3_ pdf Page consult e le 30 sep tembre 2010 Melhim A Weersink A Daly Z et Bennett N 2010 Beekeeping in Canada Honey and Pollination Outlook n NSERC CANPOLIN Canadian Pollination Initiative En ligne http www uoguelph ca canpolin Publications Outlook Beekeeping CANPOLINO6 pdf Page consult e le 6 novembre 2010 Menzel R 2009 The Little Brain of the Bee Is a Master in Navigation Communica tion and Learning How It Do It n Apimondia En ligne http www apimondia org 2009 biology the_little_ brain of the bee Randolf Menzel p df Page consult e le 28 octobre 2010 Miel PurQu bec 2009 La certification Miel PurQu bec est plus qu une simple ce
77. n Marceau 2005 En 2009 le rendement moyen de miel par colonie a atteint 27 kilos Lamontagne 2009 ce qui repr sente une baisse par rapport aux 34 9 kilos de l ann e pr c dente Lebel 2009 C est en grande partie par du miel canadien que ce manque fut combl Table fili re apicole 2005 C est d ailleurs de la vente du miel que les apiculteurs qu b cois ont tir toujours en 2009 67 de leurs revenus Lamontagne 2009 le tout repr sentant un chiffre d affaires de 7 85 millions de dollars ibid l encore une baisse de 8 ibid par rapport l ann e pr c dente o le total des ventes avait atteint 8 53 millions de dollars Morin et al 2009 Concernant les autres produits de la ruche il faut mentionner bri vement que les revenus tir s de la vente de pollen furent de 103 900 dollars en 2009 et que pour les autres produits incluant la cire la gel e royale la propolis les reines et les nucl i la valeur de vente fut de 501 700 dollars Lamontagne 2009 Contrairement au reste du Canada le service de pollinisation ne repr sentait toujours en 2009 que 28 du revenu des apiculteurs ibid bien que les tarifs aient atteint en moyenne 103 59 par ruche par p riode de location ibid Cependant la valeur des ser vices de location de colonies aux fins de pollinisation continue l instar des autres pro vinces canadiennes augmenter comme en font foi les 3 26 millions de dollars r colt
78. nchir serait peut tre d apprendre mieux conna tre les pollinisateurs indig nes afin de mieux les appr cier et de mieux les prot ger 15 2 L APICULTURE AU CANADA ET AU QU BEC PORTRAIT D ENSEMBLE L apiculture est une sp cialit m connue de l agriculture Les gens croient souvent qu il s agit de petites entreprises familiales ou op r es comme passe temps par des personnes ne poss dant que quelques ruches Si c tait le cas il y a longtemps il en va tout autre ment de nos jours Le nombre d entreprises apicoles a diminu de presque la moiti entre 1999 et 2003 au Canada pour une baisse de 72 du nombre d apiculteurs au Qu bec Melhim ef al 2010 Le portrait de l apiculture canadienne et qu b coise a bien chang au cours des 40 derni res ann es Ce chapitre propose en premier lieu de brosser le ta bleau de l apiculture canadienne S en suivra un portrait statistique et conomique de l apiculture qu b coise Pour terminer un bref aper u des pratiques apicoles qu b coises ainsi que de son contexte sanitaire et l gislatif sera pr sent 2 1 L apiculture au Canada Le Canada est le douzi me pays exportateur de miel au monde avec un total de 34 000 tonnes par an Melhim ef al 2010 L apiculture au Canada c est avant tout l affaire des Prairies Ces provinces produisent en moyenne 80 du miel canadien ibid L Alberta le Manitoba et la Saskatchewan d tenaient en 2009 resp
79. ne http www agrireseau qc ca apiculture documents D c3 a9clin 20poll_FR_MC3_M Chagnon pdf Page consult e le 14 octobre 2010 Conrad R 2007 Natural Beekeeping Organic Approaches to Modern Apiculture White River Junction Chelsea Green Publishing 246 p Currie R W Pernal S F et Guzm n Novoa E 2010 Honey Bee Colony Losses in Canada Journal of Apicultural Research vol 49 no 1 p 104 106 Desrochers A 2008 S lectionner la reine d Api Culture Hautes Laurentides In Api Culture Hautes Laurentides centre d levage de reines russes Primorsky En ligne http www api culture com 1 genetique php Page consult e le 7 d cembre 2010 Donovan B J et Paul F 2006 Les pseudoscorpions la rescousse n Centre de re cherche en sciences animales de Deschambault En ligne http www crsad qc ca documents pdf pseudoscorpions pdf Page consult e le 7 d cem bre 2010 Duteil C 2010 Produits de la ruche le travail des abeilles n Suite101 fr En ligne http insectes suite101 fr article cfm produits de la ruche le travail des abeilles Page consult e le 30 octobre 2010 Eden D Honey Bees are Dying All Over the Globe Here s Why n Whale En ligne http www whale to b honey_bees html Page consult e le 28 octobre 2010 F d ration canadienne de la faune 2008 Quelques esp ces d abeilles au Canada In F d ration canadienne de la faune En ligne http n
80. nis e Sp rgin 2008 ainsi qu Apis mellifera ligustica ou abeille italienne qui est 95 la race utilis e par les apiculteurs qu b cois Payette 2010 Par ses contacts constants avec l air l eau et le sol travers la plante parfois l abeille nous renseigne aussi sur l tat de l environnement dans lequel elle volue Elle constitue donc par le fait m me un puissant bioindicateur Porrini 2003 C est peut tre une des raisons qui font d elle un sujet de tr s grand int r t pour les scientifiques En octobre 2006 le g nome d Apis mellifera tait d cod un total de 236 000 000 paires de bases r parties sur 16 paires de chromosomes pour un total de 10 157 g nes De ce nombre 163 sont reli s l odorat et 10 au go t Apiculture populaire 2010 Nous avons donc faire avec un insecte tr s d velopp au niveau gustatif mais assez limit au niveau de son odorat Aux fins de comparaison il faut noter que Drosophila melanogaster ou mouche fruits ne poss de que 60 g nes reli s l odorat ainsi que 60 pour le go t The Ho neybee Genome Sequencing Consortium 2006 Cependant tr s peu de g nes chez l abeille domestique sont li s la d toxification et au renforcement immunitaire ibid Ce fait pourrait tre expliqu entre autres par l action des abeilles charg es du nettoyage au cours des 3 premiers jours de leurs vies adulte et qui freinerait le d veloppement de la fonction de d toxif
81. notre abeille domestique Et cela ne laisse pr sager rien de bon 43 4 RECOMMANDATIONS POUR CONTRER LE PH NOM NE DE D CLIN DES POPULATIONS D ABEILLES DOMESTIQUES AU QU BEC Bien que le CCD tel que d crit aux tats Unis n ait pas encore t d clar au Canada ni au Qu bec nul ne peut nier que depuis quelques ann es d j les apiculteurs qu b cois subissent des pertes importantes de colonies d abeilles Rappelons ici que le Qu bec a perdu en 2009 2010 8346 colonies Pernal 2009 Face ce ph nom ne de surmortalit personne ne devrait rester indiff rent En effet selon les causes num r es au pr c dent chapitre plusieurs actions pourraient tre entreprises afin de contrer ce d clin Il est vident que certaines causes suspect es comme les changements climatiques font partie d un tout autre d bat Quelques causes cependant comme la r gie apicole peuvent faire l objet de plusieurs conseils qui favoriseraient sans aucun doute la survie d Apis mellifera Le pr sent chapitre fera donc tat de recommandations sur diverses actions entreprendre et touchant non seulement les pesticides et les pollutions diverses mais galement la r gie de l apiculteur ainsi que sa fa on d aborder les divers pathog nes 4 1 Les pesticides La probl matique des pesticides est plut t complexe car elle touche tant les apports exo g nes fournis par l environnement dans lequel l abeille volue mais galeme
82. nt les ap ports endog nes procur s par l apiculteur lui m me C est d ailleurs dans la section en lien avec la r gie apicole que la question des apports endog nes sera abord e Concernant les pesticides se retrouvant dans l environnement et provenant le plus sou vent de l agriculture intensive la premi re action entreprendre serait de pousser plus loin les investigations quand vient le temps d homologuer un produit L ARLA pourrait par exemple demander aux compagnies d sirant mettre un nouveau pesticide sur le mar ch canadien d effectuer des tests non seulement sur les abeilles adultes mais galement sur les autres stades de d veloppement de l abeille afin d viter de retirer un produit apr s s tre rendu compte de sa toxicit Faut il rappeler le cas du Movento Trem 44 blay 2010 Et puisque l abeille ne poss de que la moiti des g nes de d toxification par rapport aux autres insectes il s agit d une recommandation tr s importante Jacobsen 2008 De m me le gouvernement f d ral aurait avantage pr ciser certaines lois pou vant avoir un impact sur la sauvegarde des pollinisateurs comme la Loi sur les esp ces en p ril L C 2002 c 29 afin que des esp ces sp cifiques ainsi que leur habitat soient prot g s Tang et al 2005 Au provincial une loi comme celle sur les pesticides L R Q c P 9 3 aurait elle aussi avantage tre clarifi e puisque en 2007 un sondage
83. nu de son jabot par trophallaxie une autre ouvri re afin que celle ci le transporte jusqu une alv ole avant d operculer cette derni re Auparavant par de nombreux changes entre ouvri res des enzymes seront ajout s au nectar et son contenu en eau sera vapor Le m me partage constant de nourriture a lieu au sein de la ruche Il suffit de 4 6 heures pour que toutes les abeilles de la ruche aient re u leur part d un butin quelconque rapport par les butineuses Sp rgin 2008 13 R les environnementaux et conomiques Apis mellifera c toie Homo sapiens sapiens depuis des mill naires On trouve dans la grotte de Barranc Fondo pr s de Valence en Espagne une sc ne dat e de 6500 ans mon trant une chasse au miel Jacobsen 2009 Ce fut donc n en pas douter et c est probablement encore le cas aujourd hui la premi re vocation que l on attribua l abeille produire du miel Mais c est l un r le bien secondaire si l on songe que l abeille contribue pour une large part la pollinisation des deux tiers des 3000 denr es alimentaires agricoles de la plan te UNEP 2010 Il est en outre une autre fonction que l abeille domestique remplit son insu et qui rev t une importance bien contemporaine celle de bioindicateur Elle m rite et juste titre le qualificatif de sentinelle de l environnement Francoeur 2010 1 3 1 Productions Tel que mentionn qui dit abeille dome
84. o ciation canadienne des professionnels de l apiculture http capabees com main files pdf 2010winterloss pdf Page consult e le 2 octobre 2010 Pernal S F 2009 CAPA Statement on Honey Bees Losses in Canada 2009 In Conseil canadien du miel En ligne http www honeycouncil ca documents Canadian 20Wintering 20Loss 20Report 202009 pdf Page consult e le 3 octobre 2010 Pernal S F 2007 nonc de l ACPA sur le syndrome d effondrement des colonies Colony Collapse Disorder ou CCD In Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents CAPA 20CCD pdf Page consult e le 3 octobre 2010 Pettigrew A 2008 Prot geons les abeilles des pesticides n Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca Rap documents b01gen08 pdf Page consult e le 18 novem bre 2010 Pham Del gue M H s d Le Gaucho est il l ennemi des abeilles n La Recherche En ligne http www larecherche fr content recherche article1d 12417 Page consult e le 9 novembre 2010 Porrini C Sabatini A G Girotti S Ghini S Medrzycki P Grillenzoni F Bortolot ti L Gattavecchia E et Celli G 2003 Honey Bees and Bee Products as Monitors of the Environmental Contamination Apiacta vol 38 p 63 70 Power A G 2010 Ecosystem Services and Agriculture Tradeoffs and Synergies Phi losophical Transactions of The Royal Society Biological Sciences vol 365 p 2959 2971
85. octobre 2010 Sp rgin A 2008 Guide de l abeille Paris Delachaux et Niestl 126 p Statistique Canada 2009 Production et valeur du miel Jn Statistique Canada En li gne http www statcan gc ca pub 23 221 x 2009000 t001 fra htm Page consult e le 28 octobre 2010 Stouff P 2002 L abeille Zn Sciences de la vie et de la Terre En ligne http pst chez alice fr svtiufm abeille htm Page consult e le 2 novembre 2010 Suzuki D et Moola F 2007 Keeping an Eye on Transgenic Crops In David Suzuki Foundation En ligne http www davidsuzuki org blogs science matters 2007 06 keeping an eye on transgenic crops index php Page consult e le 18 novembre 2010 Suzuki David The Nature of Things To Bee or Not to Bee Montr al CBC 28 ao t 2010 mission de t l vision 60 minutes Syndicat des producteurs de grains biologiques du Qu bec SPGBQ et F d ration des producteurs de cultures commerciales du Qu bec FPCC 2007 Guide du bon voisi nage In Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca agriculturebiologique documents VB017_Web pdf Page consult e le 28 novembre 2010 Table fili re apicole 2005 Plan strat gique de d veloppement 2005 2009 In MAPAQ En ligne www mapaq gouv qc ca NR rdonlyres 98A4266F 38F8 420C AEEC 0B0366A6DF80 15402 PLANSTRATGIQUE_ APT_dbf080610 pdf Page consult e le 30 septembre 2010 Tang J Wice J Vernon T G et Kevan P
86. ont plus de 350 au Qu bec Payette 2003 Parmi ces esp ces figurent les abeilles ma 13 onnes du genre Osmia spp les bourdons Bombus spp et l abeille d coupeuse de lu zerne Megachile rotundata FCF 2008 Les esp ces indig nes sont souvent des esp ces solitaires nichant dans des terriers abandonn s ou des creux d arbres morts Leurs princi paux probl mes d coulent du fait qu ils sont tr s peu connus une des premi res tudes donnant des r sultats chiffr s date de 2006 Klingler s d Selon Madeleine Chagnon il n existe aucun moyen de surveillance au Qu bec concernant les esp ces indig nes En outre les experts sont quasiment inexistants Chagnon 2010b On sait cependant qu peu pr s 14 de la valeur du service de pollinisation des grandes cultures au Qu bec serait attribuable aux esp ces d abeilles indig nes Chagnon 2008 Certaines tudes d montrent galement que leur pr sence loin de nuire l abeille domestique augmente de cinq fois l efficacit pollinisatrice de celle ci Klingler s d Certaines esp ces d abeilles indig nes sont m me parfois plus efficaces que l abeille mellif re pour la pol linisation de certaines cultures C est le cas par exemple des bourdons qui en plus de poss der une langue plus longue les rendant plus efficaces sur certains types de plantes sortent plus longtemps et par des temp ratures plus froides et plus venteuses Ils sont aus si capables d effec
87. out d abord se rappeler qu Apis mellifera a des conditions de butinage bien particuli res cause de cela ses sorties peuvent tre retard es ou m me carr ment annul es advenant des condi tions trop venteuses pluvieuses ou trop froides Or pour l abeille moins de sorties signi fie moins de r serves de nourriture et donc des hivers plus difficiles et une mortalit ac crue Mais il y a plus Villeneuve d finit les changements climatiques non seulement comme une variation dans la temp rature moyenne plan taire mais galement comme un changement dans la fr quence d v nements climatiques extr mes tels que les inondations les tornades etc Villeneuve et Richard 2007 Il va sans dire que de tels carts climatiques ne facilitent en rien la vie des abeilles en affectant m me son d ve loppement Haubruge ef al 2006 mais il n est pas n cessaire qu il y ait des temp ratu res extr mes ou des s cheresses pour cela Il est d ailleurs int ressant de noter ce sujet que c est entre 1993 et 2005 que 11 des 12 ann es les plus chaudes du dernier si cle ont t recens es Villeneuve et Richard 2007 36 Car des changements plus subtils peuvent aussi menacer l abeille mellif re et les pollini sateurs indig nes de surcro t D s qu on parle d un effet de serre on parle d augmentation du niveau de CO dans l atmosph re Or il a t d montr qu une telle augmentation produit un impact n gatif sur l
88. r s en Chine et Ta wan d s 2007 Le myst re de la disparition des abeilles 2008 Les taux de diminution ne sont cependant pas chiffr s On sait par contre que dans certaines provinces de la Chine comme le Sichuan les abeilles ont totalement disparu cause des pesticides et ce depuis le d but des ann es 80 Shultz 2007 C est donc la main que des milliers d ouvriers pollinisent les poiriers raison de 30 poiriers par ou vrier quotidiennement Une ruche en aurait pollinis trois millions dans le m me laps de 26 temps ibid En Inde aussi des ph nom nes de surmortalit ont t rapport s On soup onne les virus mais on ne donne aucun pourcentage de baisse Tarnero 2004 Au Ja pon c est 25 des colonies qui sont disparues Neumann et Carreck 2010 Quant aux coupables aucun n est pr cis De m me puisque toutes les donn es sont n buleuses on comprend ais ment que les actions entreprises le soient tout autant 3 1 5 L Australie Les autorit s australiennes ne rapportent aucun taux alarmant concernant des pertes d abeilles Neumann et Carreck 2010 On sait que des maladies telles la loque am ri caine et la nos mose de m me que des parasites tels le varroa sont pr sents sur le terri toire mais aucun cas de CCD n a t rapport Une donn e importante quand on sait que l Australie est un gros exportateur de nucl i surtout aux tats Unis Jacobsen 2009 Malgr l absence de pertes
89. r de l closion mais toute leur vie durant Les autres seront nourris partir du stade de larve de pain d abeille m lange de nectar et de pollen GeoChem Bio 2010 Apr s la naissance les r les sont clairement d finis pour chaque caste La reine apr s son vol nuptial passera le reste de sa vie pondre entre 1500 et 2500 ufs par jour soit approximativement un uf par minute Les m les appel s aussi faux bourdons n ont pour seule utilit que l accouplement Ils passeront le reste de l t se nourrir et errer autour de la ruche Ils seront chass s de la colonie l automne alors que celle ci se pr pare hiverner L ouvri re quant elle occupera plusieurs fonctions au cours de sa vie nettoyage de la ruche soins au couvain et la reine production de cire construction de rayons butinage d fense de la ruche etc Toutes ces t ches peuvent tre interchang es au besoin Sp rgin 2008 Mais pour g rer une colonie d en moyenne 50 000 individus Suzuki 2010 il faut un syst me de communication ultraperformant C est l qu entrent en jeu les ph romones dont il existe plusieurs types d agr gation d attaque de marquage etc Leclercq 2010 Les ph romones assurent la coh sion et la bonne marche de la ruche Autre moyen de communication fort labor dont dispose Apis mellifera la danse voir la figure 3 En effet selon la forme ronde ou en 8 la dur e le rythm
90. r prophylaxique d autres acides organiques tels l acide lactique et l acide ac tique ibid Ce dernier serait d ailleurs effectif galement contre la nos mose Forsgren 2006 consid r e comme responsable 11 9 toujours selon les apiculteurs qu b cois des pertes de ruches Bou cher 2009a D autres pistes de solution gagneraient tre explor es comme l utilisation de parasites naturels de Varroa destructor tel Metarhizium anisopliae un champignon hautement pathog ne pour le varroa Conrad 2007 L utilisation de pseudoscorpions Ellingsenius spp pr dateurs naturels du varroa est galement l tude notamment en Inde Dono van et Paul 2006 Ces derniers pourraient galement se r v ler efficaces contre les acariens causant l acariose le petit col opt re de la ruche et les larves de fausse teigne ibid D autres recommandations peuvent s appliquer pour l apiculteur Il s agit d utiliser des m thodes pr ventives plut t que curatives lorsque cela est possible De plus une diminu tion maximale du stress impos aux abeilles ne peut qu avoir des effets b n fiques sur la sant de celle ci Et pourquoi ne pas amorcer un virage vers l apiculture biologique Car l apiculture biologique n est pas une utopie Partout les apiculteurs op rant en mode biologique soutiennent ne jamais avoir eu affaire des pisodes de surmortalit Schac ker 2008 Et cela tombe sous le sens puisque qui dit b
91. rcher comprendre le ph nom ne C est ainsi que le premier chapitre servira pr senter Apis mellifera d un point de vue morphologique et thologique afin de mieux valuer les liens privil gi s qu elle entre tient avec son environnement Un bref survol des diff rents r les qu elle tient tant au niveau cologique qu conomique sera aussi effectu Le chapitre deux tracera un portrait succinct de l apiculture au Qu bec Le chapitre suivant traitera du Colony Collapse Di sorder CCD ou Syndrome d effondrement des colonies puisque ce dernier est souvent point du doigt lorsqu il s agit de trouver un coupable aux soudaines disparitions d abeilles Quelles sont les causes probables ou r elles du CCD Sont elles les m mes partout Ce ph nom ne existe t il au Qu bec Telles sont des questions auxquelles la premi re partie du troisi me chapitre tentera de r pondre La derni re partie de ce chapi tre abordera les cons quences de la disparition hypoth tique de l abeille domestique Ces cons quences seront analys es travers le prisme du d veloppement durable savoir les cons quences non seulement conomiques et environnementales mais aussi sociales d une telle disparition Finalement des pistes de solution pour le Qu bec seront propo s es Pour ce faire plusieurs sources ont t utilis es Non seulement de nombreux sites Internet ainsi que des ouvrages et des tudes scientifiques mais ga
92. re odeur p n trante utilis comme moyen compl mentaire de lutte contre le varroa Commercialis entre autres sous le nom de Mite Away IT Acide oxalique Un des acides organiques les plus forts l acide oxalique est un solide cristallin incolore et inodore qui sert lutter contre le varroa Commercialis entre au tres sous le nom de sel d oseille Angiosperme Plantes fleurs et donc les v g taux qui portent des fruits Ils repr sen tent la plus grande partie des esp ces v g tales terrestres avec de 250 000 300 000 es p ces Biodiversit Diversit naturelle des organismes vivants Elle s appr cie en consid rant la diversit des cosyst mes des esp ces des populations et celle des g nes dans l espace et dans le temps ainsi que l organisation et la r partition des cosyst mes aux chelles bio g ographiques Bioindicateur Indicateur constitu par une esp ce v g tale fongique ou animale ou par un groupe d esp ces groupe co sociologique ou groupement v g tal dont la pr sence ou l tat et qui renseigne sur certaines caract ristiques cologiques c est dire physico chimiques microclimatique biologiques et fonctionnelle de l environnement ou sur l incidence de certaines pratiques On les utilise notamment pour la bio valuation envi ronnementale suivi de l tat de l environnement ou de l efficacit de mesures compensa toires Clothianidine Insecticide n
93. rrait m me tre pouss plus loin par les municipalit s en am nageant des parcs de pollinisateurs comme il s en trouve par exemple en Ontario Anonyme 2008b une plus large chelle des corridors de pollinisateurs pourraient tre am nag s aux abords des espaces agricoles des terres publiques des chemins de fer ou encore le long des grands axes routiers Richards et Kevan 2002 Ces corridors fourniraient non seu lement une di te plus riche pour toutes les esp ces d abeilles mais galement de nou veaux habitats pour les esp ces d abeilles indig nes Chagnon 2008 49 4 4 Autres recommandations D autres actions peuvent bien s r tre entreprises Par exemple la location de ruches par les apiculteurs des particuliers ou encore l tablissement de ruches dans les villes comme cela se fait dans plusieurs grandes villes comme Toronto Chicago New York ou m me Qu bec ou quatre ruches sont install es sur le toit du Ch teau Frontenac B rub 2010 Un des avantages de placer des ruches dans des centres urbains est que ceux ci sont exempts de pesticides et que la vari t florale y est souvent extraordinaire ibid Un tel projet est d ailleurs pr vu pour le Plateau Mont Royal d s l t 2011 ibid Autre action d j entreprise celle l par les apiculteurs une certification ad quate des produits de la ruche ce propos deux certifications verront bient t le jour au Qu bec l
94. rtifi cation d origine Jn Miel PurQu bec En ligne http www mielpurquebec com ceritification miel purquebec html Page consult e le 28 novembre 2010 Morin A 2010 Au chevet des abeilles n Cyberpresse ca En ligne http www cyberpresse ca le soleil affaires agro alimentaire 201002 28 01 4256169 au chevet des abeilles php Page consult e le 11 septembre 2010 Morin M Shinder L Mirza S et St Michael L 2009 Production et valeur du miel et des produits de l rable In Statistique Canada En ligne http www statcan gc ca pub 23 221 x 2009000 part partiel fra htm Page consult e le 19 septembre 2010 Neumann P et Carreck N L 2010 Honey Bee Colony Losses Journal of Apicultural Research vol 49 no 1 p 1 6 Packer L Genaro J A et Sheffield C S 2007 The Bee Genera of Eastern Canada Canadian Journal of Arthropod Identification no 3 p 1 32 59 Payette A 2003 Abeilles indig nes conna tre et recruter plus de pollinisateurs In Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca petitsfruits Documents 11h15 20abeilles_dec2003 pdf Page consult e le 6 septembre 2010 Payette A 2010 Abeille domestique IJn Insectarium de Montr al En ligne http www2 ville montreal qc ca insectarium toile nouveau menu php s info amp p fich Page consult e le 9 septembre 2010 Pernal S F 2010 CAPA Statement on Honey Bees Losses in Canada 2010 Jn Ass
95. s ann es Mel him et al 2010 Bien qu il ait atteint pr s de 34 au printemps 2009 Tremblay 2010 les autorit s canadiennes ne parlent pas encore du Colony Collapse Disorder CCD Se lon un sondage effectu aupr s des apiculteurs canadiens les principales causes de ces pertes hivernales seraient les infestations de varroas et la pr sence de nos mose ibid 17 2 2 L apiculture au Qu bec statistiques et conomie On trouvait en 2009 au Qu bec environ 400 producteurs apicoles soit 5 7 des api culteurs canadiens Chacun d eux poss dait en moyenne 87 ruches soit 6 1 du cheptel canadien Tremblay 2010 Ces chiffres placent le Qu bec au troisi me rang en termes de grosseur d entreprises apicoles au Canada Melhim et al 2010 On estime cependant qu il y a un potentiel de 60 000 ruches au Qu bec sans qu il n y ait de probl me de com p tition Table fili re apicole 2005 ce qui permettrait de combler les besoins en servi ces de pollinisation Ces besoins d une valeur de 700 000 dollars par an selon le Minis t re de l agriculture des p cheries et de l alimentation du Qu bec MAPAQ Vacher 2007 profitent pour l instant aux apiculteurs ontariens ibid Quant la production du miel elle a atteint en 2009 953 tonnes Statistique Canada 2009 ce qui est nettement insuffisant puisque la demande se situe autour de 0 81 kilo par personne annuellement Vacher 2007 soit 6500 tonnes par a
96. s cultures pollinis es par les abeilles M me en sachant que ces cultures ont une valeur conomique plus importante que d autres non entomophiles la valeur d une tonne de denr es tributaires des pollinisa teurs a t estim e cinq fois celle d une tonne de denr es lui tant ind pendantes Aizen et al 2009 M me si de nombreuses tudes ont d montr que certaines plantes m me non entomophiles profitent des pollinisateurs en produisant des fruits plus gros plus sym triques et plus sucr s Sp rgin 2008 M me en prenant tous ces faits en compte il est peu pr s impossible d accorder une valeur mon taire r elle et justifi e au service de pollinisation La seule chose qu il soit possible d affirmer c est que toute cette chaine d interrelations est le fruit d une longue volution Il est donc permis de supposer qu en brisant ne serait ce qu un seul de ses maillons le syst me risque de s crouler faute de pouvoir s adapter 11 1 3 3 Bioindication Comme il a t dit auparavant le r le de bioindicateur en est un de premier ordre pour Apis mellifera Elle compte d ailleurs plusieurs caract ristiques qui en font un indicateur environnemental de qualit Porrini 2003 Tout d abord elle poss de un corps couvert de poils lui permettant de r colter moult substances et particules en cours de vol En suite elle b n ficie d un taux lev de reproduction ce qui permet de renouveler le chep tel rapidement
97. saimage et proc dera la formation de nucl i de remplacement de m me qu au renouvellement des reines Encore une fois tout au long de cette saison une bonne r gie apicole commandera un suivi sanitaire rigoureux pour les maladies et parasites mentionn s plus haut ibid l automne a lieu la pr paration des ruches pour l hivernage retrait des hausses miel rem rage si n cessaire nourrissement l aide de sirop de sucre et toujours suivi sani taire sans faille surtout pour la varroase et le petit col opt re de la ruche Boucher 2009b Cette saison prend fin la mi novembre avec l entr e des ruches en chambre d hivernage ou avec l isolation ad quate des ruches destin es un hivernage ext rieur Boucher et al 2008 L hiver est un temps dont l apiculteur profitera pour r parer ses 19 quipements et se pr parer pour la saison suivante C est aussi la p riode propice la mise en march de ses produits Melhim et al 2010 Pour l aider dans ses d marches l apiculteur qu b cois peut compter sur le MAPAQ qui offre des services de d tection de maladies et d analyse de laboratoire Boucher 2010c de m me qu un service conseil en op ration depuis 2006 Marceau 2010 Un r seau de sentinelle apicole a de plus t cr en 2004 Ce dernier en est un de surveillance de la sant de l abeille Boucher 2010c et il compte entre autres sur des partenaires comme la F d rat
98. stique dit g n ralement miel Et pour cause Car depuis le N olithique les humains ont cherch s emparer de cette douceur par la ruse jusqu l av nement de l apiculture autour de 900 av J C Jacobsen 2009 Pour l abeille le miel compos de sucres simples comme le fructose et le glucose Recrosio 2010 est une source de nourriture Il fournit aux abeilles des provisions pour l hiver et l nergie pour aller butiner Ironiquement il demande beaucoup d nergie celles ci 1 2 kilo de miel est le produit d approximativement deux millions de fleurs butin es Et une abeille d t produira durant sa courte vie un huiti me de cuill re th de miel Elle aura pour ce faire parcouru autour de 800 kilom tres Daniels 2008 De nos jours il est g n ralement admis que le miel outre son go t sucr pr sente d autres propri t s int ressantes antibact rien anti inflammatoire cicatrisant etc Recrosio 2010 Mais le miel n est qu une des denr es de la ruche Il y a aussi la cire Celle ci est produite par les glandes ciri res des ouvri res entre leur douzi me et dix huiti me jour de vie C est avec la cire que l abeille construit les rayons form s d alv oles hexagonales L aussi le miel joue un r le nerg tique pour chaque mesure de cire produite l abeille consommera dix mesures de miel Duteil 2010 Le troisi me produit tir des abeilles est la propolis Cette substance aux
99. t de la varroase et tentent de mieux nourrir leurs abeilles ibid 22 Au Canada le CCD n a jamais officiellement t rapport aux autorit s sanitaires Per nal 2007 D ailleurs selon M Boucher v t rinaire au MAPAQ cet acronyme est trop souvent utilis toutes les sauces sans justification Boucher 2010b Cependant sans qu il soit question d effondrement des colonies le Canada subit bon an mal an depuis une bonne dizaine d ann es son lot de pertes surtout lors de la p riode d hivernage Au cours de l hiver 2009 2010 ces pertes ont t de 21 soit 1 4 fois les pertes consid r es comme normales Pernal 2010 Les provinces les plus touch es furent dans l ordre la Nouvelle cosse le Manitoba la Colombie Britannique l Ontario et le Qu bec avec respectivement 41 9 25 6 24 21 6 et 21 3 de pertes ibid Au cours des trois hivers pr c dents soit 2008 2009 2007 2008 et 2006 2007 les pertes canadiennes avaient atteint des taux de 33 9 35 et 29 respectivement ibid Des taux tr s similaires ceux des tats Unis L encore les apiculteurs avaient une id e sur les res ponsables pr sum s de ces pertes Pour 21 d entre eux les colonies taient d j faibles avant l hivernage pour 15 la varroase une maladie parasitaire caus e par un acarien tait responsable 13 9 mettaient la famine en cause 12 2 incriminaient la mau vaise temp rature et 8 8 croy
100. tuer la pollinisation par vibration ou buzz pollinating essentielle certaines plantes comme la tomate ou le poivron Richards et Kevan 2002 Certaines esp ces de bourdons sont d ailleurs utilis es au m me titre que l abeille domestique pour l levage et la pollinisation commerciale en serre Quoi qu il en soit toutes les esp ces d abeilles indig nes font face de multiples mena ces qui sont souvent les m mes qu Apis mellifera pollution pesticides esp ces exoti ques envahissantes destruction et fragmentation des habitats monocultures outrance perte de la diversit florale etc Elles m riteraient cependant que des efforts soient faits pour les sauvegarder car non seulement elles offrent un service de pollinisation gratuit mais elles sont li es de tr s pr s la biodiversit locale et pollinisent souvent des esp ces qui n int ressent ni l agriculture ni l agroforesterie Ce faisant elles assurent la survie de nombreuses esp ces Quelques actions simples pourraient pourtant faire toute la diff rence pratiquer une agriculture plus respectueuse de l environnement en gardant des zones de friche autour 14 des monocultures fournir des emplacements pour la nidification planter des esp ces in dig nes ayant des p riodes de floraison tal es dans le temps minimiser l emploi de pes ticides fongicides herbicides Mader et al 2010 et la liste ne s arr te pas l Mais le premier pas fra
101. u mg 2008 A 050908 pdf Page consult e le 15 no vembre 2010 Le groupe d experts en protection des l gumes 2009 Les abeilles utiles et fragiles In R seau d avertissement phytosanitaires Bulletin d information no 4 cucurbitac es En ligne http www agrireseau qc ca Rap documents b04cu09 pdf Page consult e le 30 septembre 2010 Le myst re de la disparition des abeilles 2008 Mark Daniels r alisateur Studio inter national DVD 93 minutes Lebel M 2009 volution de la production de sirop d rable et de miel au Qu bec de 2001 2008 n Agrireseau En ligne http www agrireseau qc ca apiculture documents C3 89volution 20production 20de 20sirop 20et 20de 20miel 202001 2008 20_fonds _ pdf Page consult e le 28 octobre 2010 Leclercq B 2010 Ph romones In Rucher des Boulois En ligne http home euphonynet be abeille elv phero1 html Page consult e le 25 septembre 2010 Lognon D 2009 La propolis richesse naturelle de la ruche n Suite101 fr En ligne http phytotherapie suite101 fr article cfm la_propolis_richesse_naturelle_de_la_ruche Page consult e le 27 octobre 2010 Loi sur les abeilles L R Q c A 1 Loi sur la protection sanitaire des animaux L R Q c P 42 MacRae M 2010 Habiles abeilles n F d ration canadienne de la faune En ligne http www cwf fcf org fr ressources articles en ligne nouvelles faune habiles abeilles ht
102. ur rend de pr cieux services en leur permettant non seulement d avoir une di te riche et vari e mais aussi en leur offrant plusieurs produits utiles et appr ci s Elle semble indiquer que quelque chose ne va pas dans la relation qu entretiennent les humains avec leur environnement Si tout dans la nature est une question d quilibre alors on ne peut que constater que nous sommes face un grave d s quilibre peu importe les causes ou les synergies de facteurs dont il est question Sir Albert Howard 1873 1947 un des p res de l agriculture biologique avait pour leitmo tiv Croissance et d croissance doivent tre en quilibre Jacobsen 2009 Pour lui en cas de d s quilibre la nature vous laissait savoir et il voyait les pathog nes et les ma ladies comme des messagers de ce d s quilibre ibid Selon Sir Howard ces der niers taient des alli s puisqu ils mettaient en lumi re les faiblesses d un syst me avant que des dommages irr parables ne soient caus s ibid Voil le message retenir peut tre est il encore temps d agir Il a t vu que plusieurs actions peuvent tre entre prises en relation avec plusieurs des causes suspect es afin de sauver non seulement Apis mellifera mais galement d autres esp ces d abeilles qui sont tout autant sinon en core plus utiles l quilibre de ce fragile cosyst me duquel qu il le veuille ou non l tre humain fait partie 51 R F RE
103. us d un facteur la fois La plus tudi e est sans doute celle im pliquant les insecticides n onicotino des et certains fongicides Terraguard Procure Selon certaines de ces tudes cette combinaison produirait des effets de 100 Anonyme 2008a 1000 fois plus toxiques Guillet 2007 Et ce sans tenir compte des m taboli tes Or jusqu 70 pesticides et m tabolites ont t recens s dans une seule et m me ru che par des chercheurs fran ais Anonyme 2008a Il y a aussi les synergies entre pesti cides qui ont t tudi es non seulement les apports exog nes imidacloprides thiam toxam clothianidine que les abeilles rapportent lors de leurs sorties mais aussi les ap ports endog nes coumaphos tau fluvalinates qui eux sont introduits par les apiculteurs lors de leurs traitements contre diverses infestations ibid Une autre interaction ayant fait l objet de nombreuses recherches celle entre Nosema cerranae et les n onicotino des Ces recherches ont d montr que les ruches ayant t expos es aux deux agents avaient non seulement le plus haut taux de mortalit mais galement que cette combinaison pesticide champignon avait un norme potentiel d affaiblissement de la colonie Alaux ef al 2009 Il faut galement mentionner que Nosema cerranae n est pas le seul champignon auquel doit faire face Apis mellifera En effet les champignons font souvent partie de la lutte int gr e aux ravageurs en
104. usieurs entreprises ayant recours d autres esp ces pour op rer leurs services de pollinisation bien qu elles puissent galement utiliser l abeille mellif re Ces fermes api coles sont majoritairement localis es en Saskatchewan au Manitoba et en Alberta avec respectivement 54 26 et 18 de ces fermes non Apis ibid Les trois esp ces g n ralement utilis es sont l abeille d coupeuse de luzerne Megachile rotundata les abeilles ma onnes Osmia spp et les bourdons Bombus spp ibid L abeille d cou peuse de la luzerne est principalement utilis e en Saskatchewan o ses services ont t valu s pour 2009 12 5 millions de dollars ibid Les bourdons quant eux sont surtout utilis s en serre pour la pollinisation de la tomate mais ils peuvent galement tre utilis s en champs pour la pollinisation des pommes des courgettes des melons et des cerises ibid Concernant les abeilles ma onnes les donn es sont peu nombreuses On sait cependant qu elles excellent pour la pollinisation du bleuet et de la canneberge Cha gnon 2008 et que ses pr f rences de butinage en font un pollinisateur consid rer dans une perspective d levage En terminant il convient de mentionner que l apiculture canadienne conna t elle aussi son lot de pertes principalement dues l hivernage Si auparavant un taux de 15 de perte tait jug normal ce taux a plus que doubl au cours des derni re
105. ux aussi certains stress aux abeilles Anonyme 2008a Les pr l ve ments trop importants de miel suivis d un nourrissement inad quat base de sirop de sucre privent les abeilles de la nourriture la mieux adapt e pour elles Ratia 2009 De plus la s lection g n tique de certains traits de caract re comme la docilit se fait sou vent au d triment de caract ristiques qui seraient plus utiles la survie d Apis mellifera comme sa capacit de d toxification un comportement hygi nique am lior et une meil leure immunit contre certains pathog nes Larsen 2008 En outre les nombreuses im portations et exportations de nucl i ou de reines favorisent galement la migration de divers pathog nes pour lesquels l abeille domestique n est pas adapt e Quand on sait que le stress est l un des facteurs les plus consid r s comme cause du CCD Johnson 2010 il semble clair que de nombreux principes de r gie apicole gagneraient tre revus 3 2 4 Les pollutions diverses Autre coupable parfois d sign les diverses pollutions Mais quelles sont elles Bien s r on peut parler de la pollution industrielle qui affecte l eau l air et le sol avec les quels il a t vu pr c demment l abeille est constamment en contact Cette pollution peut videmment affecter l abeille au m me titre que tout autre tre vivant Et comme cette derni re est limit e dans les processus de d toxification les polluants ag
106. velles m thodes de pollinisation impliquant d autres esp ces de pollinisateurs tels les osmies ou les bourdons Chagnon 40 2008 Mais cela implique encore beaucoup de recherche et le temps presse car selon certains experts au rythme actuel d ici 2035 les abeilles auront totalement disparu Shultz 2007 3 3 2 Cons quences sociales premi re vue il ne semble pas y avoir d aspect social li la disparition des abeilles Par contre si on tient pour acquis que la disparition d Apis mellifera entra nerait in vita blement une diminution dans la production de certaines denr es alimentaires comme les fruits et les l gumes nul ne peut nier que le r gime alimentaire mondial s en trouverait perturb et consid rablement appauvri Non seulement serait il plus pauvre mais on pourrait voir appara tre des carences alimentaires relativement graves dans certaines tran ches de la population particuli rement celles qui ont d j du mal se nourrir correcte ment Sans parler de la hausse du prix de certains aliments caus e par la raret de ceux ci Y aurait il une augmentation des famines travers le monde Ces famines entra ne raient elles une hausse du nombre de conflits Tout cela n est que pure sp culation Pour donner un exemple la Figure 6 montre de quoi pourrait avoir l air un petit d jeuner typique advenant la disparition des abeilles On y voit que les fruits ont disparu de m me que le caf

LE DÉCLIN DES POPULATIONS D`ABEILLES AU QUÉBEC

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