Texte en pdf - Intellectica
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1. C est galement de d passement du paradigme logique qu il s agit dans l article de Jean Pierre Barth lemy Michel De Glas Jean Pierre Descl s et Jean Petitot Cet article aux allures de manifeste trace les grandes lignes d un programme de recherche dont l ambition est de jeter les bases d une int gration des paradigmes logico symbolique et connexionniste en sciences cognitives en approfondissant les m thodes et les mod les math matiques qui de la logique formelle la g om trie diff rentielle seraient susceptibles d liminer toute mod lisation dualiste et ou r ductionniste de la cognition Ce projet se fonde sur l hypoth se que les dimensions logico symbolique et connexionniste de la cognition sont les deux versants d un m me paradigme Il s agit dans l esprit des auteurs de d passer le hiatus qui s pare le logique et le morphologique c est dire de relier les structures formelles du niveau symbolique qui sont des formes logiques aux dynamiques qui r gissent le niveau physique Logiques et sciences cognitives 5 Michel DE GLAS2. Intellectica 1996 2 23 pp 155 157 Logiques et sciences cognitives De la logique pr fr g enne aux d veloppements les plus r cents de la logique moderne logique classique logiques intuitionnistes et sub intuitionnistes logique lin aire logique para consistante et pseudo consistante calcul et logique combinatoire la logique a toujours tiss avec les diverses branches de ce qu il est d sormais convenu d appeler les sciences cognitives philosophie linguistique psychologie cognitive anthropologie intelligence artificielle des liens troits parfois conflictuels mais toujours riches et f conds L mergence scientique et institutionnelle de l interdiscipline Sciences cognitives a ces vingt derni res ann es permis ces liens de s intensifier diverses approches empiriques et exp rimentales en sciences cognitives ont mis en vidence des notions et des concepts dont la clarification th orique serait susceptible d un recours une mod lisation logique Elle a galement et dans le m me temps conduit un r examen de la nature de ces liens Les sciences cognitives ont en effet contribu mettre un terme la p riode ouverte par les uvres de Frege pour lequel la logique avait pour seule vocation l tude de la mani re dont les hommes doivent raisonner la logique tant d sormais invit e r pondre si toutefois elle en a les moyens aux questions ouvertes par les
3. propos e fait porter l attention sur le processus d interpr tation des textes du corpus auquel il convient selon les auteurs de donner un habillage logique qui permet d exprimer les connaissances linguistiques et extra linguistiques s par ment de leur mode d emploi et ainsi d tudier les propri t s formelles de ce dernier ind pendammant des donn es auxquelles il s applique L avantage d une telle approche par rapport la vision pr dominante en s mantique logique est une meilleure ad quation aux faits de langue r els L article de Michel De Glas et Jean Pierre Descl s est consacr aux liens entre temps linguistique et temps ph nom nal Apr s avoir rappel les l ments fondamentaux de la mod lisation de la temporalit linguistique les auteurs abordent la question du temps ph nom nal et des concepts logico math matiques susceptibles d en fournir une mod lisation Apr s avoir montr les limites de la topologie en la mati re les auteurs montrent que la locologie et la logique sub intuitionniste qui en merge fournissent un cadre logico g om trique qui permet d appr hender le temps ph nom nal et de consid rer le temps linguistique comme une id alisation de celui ci Cette approche permet de saisir la temporalit suivant deux dimensions et d appr hender la trichotomie aspecto temporelle tat v nement processus suivant deux r f rentiels irr ductibles l un l autre mais compatibles
4. r sultats exp rimentaux sur la fa on dont les hommes raisonnent en fait ou sur celle dont ils apprennent le faire Mais de surcro t l antilogicisme qui anime certains courants peut aller jusqu la n gation du statut cognitif de la logique c est dire jusqu l affirmation que la logique n entretient aucun rapport priviligi avec le raisonnement le langage La mise mal de la logique en tant qu organon en tant que pourvoyeuse de mod les de certains comportements et de certaines activit s langagi res s est op r e entre autres la lumi re de r sultats d exp riences de psychologie cognitive qui consacr es valuer les aptitudes de l homme l ex cution de t ches d ductives mettent en vidence un certain cart entre les performances observ es chez les sujets test s et les r ponses correspondant aux canons de la logique Sans doute les interpr tations antilogicistes auxquelles ces r sultats exp rimentaux donnent lieu recevraient elles un surcro t de force si elles s av raient capables de d passer la critique de la seule logique 2 Michel DE GLAS classique comment ne pas voir dans certains r sultats exp rimentaux prise en d faut du tiers exclu de l ex falso sequitur quodlibet du reductio ad absurdum un plaidoyer pour cetaines logiques non classiques Divers courants en sciences cognitives ont contribu la remise en cause du statut cognitif de la logique celui des mod les men
5. t ou une activit langagi re met n cessairement en uvre des capacit s dont de nombreuses propri t s sont celles que la logique formalise nul ne peut ignorer la question de l apport de la logique aux sciences cognitives Les quatre articles qui suivent contribuent l instruction du dossier Apr s une br ve critique du logicisme en sciences cognitives appuy notamment sur les r sultats exp rimentaux t che de Wason montrant le hiatus irr ductible qui existe entre pens e commune et logique Patrice Enjalbert dans son article plaide en faveur d un d passement du paradigme logique d passement qui implique une int gration de l acquis au profit de th ories math matiques que l article esquisse Ce d passement passe par un recentrage sur la notion de calcul et celle corr lative de preuve Logiques et sciences cognitives 3 L auteur propose de placer au centre de la mod liation des modalit s pist miques celle d une soci t d agents cognitifs chaque agent tant dot au prix d une m taphore logico informatique d un langage de repr sentation bas sur le lambda calcul typ 4 Michel DE GLAS L article de Fran oise Gayral Daniel Kayser et Fran ois L vy aborde la question des rapports entre s mantique et logique sous l angle du traitement automatique du langage naturel partir d un corpus constitu de r cits figurant au verso de constats amiables d accidents de la circulation L approche
6. taux selon lequel le raisonnement ne fait pas intervenir de r gles logiques mais qui consent des emprunts massifs la logique celui des grammaires cognitives qui revendiquent l utilisation de repr sentations iconiques figurales et imaginales de pr f rence aux repr sentations logico symboliques mais dont l un des principaux probl mes est de trouver des outils logico math matiques ad quats la description des structures topologiques et dynamiques fournies par la perception et trait es par la s mantique des langues naturelles Toujours est il qu une telle volution du regard port sur la logique n aurait pas connu une telle ampleur sans l mergence ou plut t la r surgence du courant connexionniste qui plaide en faveur de repr sentations par des r seaux parall les et distribu s sur des entit s d finies un niveau sub symbolique selon des architectures et des processsus sans encodage symbolique ni r gles de manipulation de symboles et qui dans sa variante morphodynamique sugg re que les formes de l esprit du langage et du sens sont repr sentables par des formes g om triques et que les structures formelles des repr sentations mergent de processus dynamiques sous jacents Bien que d un c t le rejet de la formalisation logique confine chez nombre d auteurs au rejet pur et simple de la formalisation et que d un autre c t personne ne puisse raisonnablement contester qu une d marche de raisonnemen
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