Home

Ajustement structurel, emploi et rôle des partenaires sociaux

1. ratio ma tres l ves m en modifiant le nombre et la structure des enseignants par ge qualifications en cr ant un syst me de double vacation en modifiant la r partition par cycle et en changeant la carte scolaire pond ration du traitement du salaire du ma tre par rapport au PIB b en jouant sur les salaires nominaux parfois dans un sens incitatif et sur les salaires r els g n ralement en les r duisant par l effet d ajustement de change part des d penses autre que salariales sur les d penses salariales h g n ralement en augmentant cette part par des conditionnalit s pos es ou par des appuis ext rieurs sur les investissements et sur les d penses de fonctionnement non salariales Le taux de scolarisation brut s crit ts a m b 1 h t avec t le taux de scolarisation c est dire le rapport de la population scolarisable sur la population totale La d valuation du FCFA de 50 pour cent le 12 janvier 1994 a eu des effets court terme plut t n gatifs vis vis de l cole Elle conduit certes terme r duire le salaire r el des enseignants et donc les co ts salariaux mais elle risque aussi d avoir un effet d sincitatif sur les enseignants Elle a augment les prix des fournitures scolaires et des quipements de l ordre de 60 pour cent Elle a exerc galement des effets sur la demande scolaire en r duisant le pouvoir d achat des populations urbaines et en augmentant les co t
2. la recherche d activit s L emploi principal mode d insertion des jeunes tend se pr cariser L industrialisation est au del des liaisons techno conomiques un processus de restructuration socio conomique mettant en oeuvre diff rents acteurs s appuyant sur des organisations industrielles et sur un environnement institutionnel Elle implique une dur e une capitalisation des apprentissages et une ma trise technologique Ce mod le a souvent fait faillite 2 Le salariat dans le secteur public et parapublics Lwg Le secteur public regroupe les administrations ainsi que les entreprises sous contr le de l Etat L essentiel de la r gulation du ch mage des dipl m s avait t assur e apr s les ind pendances par le d veloppement du secteur public et parapublic Il y a eu alors nationalisation des postes occup s par les expatri s et cr ation d emplois La crise des finances publiques et les d ficits des entreprises publiques ont conduit une d flation des effectifs depuis le d but des ann es quatre vingt Il y a eu en outre baisse des r mun rations r elles du fait des arri r s de paiements de la baisse des salaires nominaux et de la d valuation Tableau 11 La structure de l emploi public R gion Pays UEMOA B nin Burkina Faso C te d Ivoire Mali Niger S n gal Togo CEMAC Cameroun RCA Tchad Congo Guin e Equ Gabon ZONE Masse salariale PIB 1993 8 9 6 3 6 6 11 6
3. moyen et plus long terme de l ajustement de change concernent les taux de croissance de l conomie la reprise des investissements et le retour une comp titivit prix et volume Tout d pend de l volution des rentes qui ob rent le syst me productif La relance des exportations et des investissements et la r allocation des facteurs de production vers les secteurs ouverts la concurrence internationale et vers des secteurs haute intensit de main d oeuvre supposent que les acteurs anticipent un ajustement durable du taux de change r el Le rench rissement de la valeur des exportations accompagn de la hausse des volumes a accru la rentabilit des fili res Celle ci peut constituer un effet attractif vis vis des facteurs de production gr ce la hausse de la valeur ajout e Elle peut favoriser une diversification vers des secteurs exportateurs valoris s et dynamiques Les effets de reprise de l offre diff rent entre les secteurs ouverts la concurrence internationale exportables et importables et ceux prot g s de la concurrence internationale Ils d pendent galement de la composante en facteurs de production domestiques et import s pour chacun des secteurs La reprise de l offre a concern les secteurs concurrenc s et faiblement importateurs de facteurs de production agriculture d exportation informel Les changements internes de revenus ont r orient la demande rurale et une partie de la demande
4. un a 1 3 Y avait il des alternatives aux PAS Des r sultats macro conomiques et financiers plut t meilleurs pour les pays ajust s Depuis quinze ans d importants progr s ont t r alis s au niveau des instruments de politique conomique dans les pays africains mettant en oeuvre des politiques de stabilisation et d ajustement plus grande ma trise de l inflation maintien des d ficits budg taires hors service de la dette en pourcentage du PIB d pr ciation des taux de change r els r duction des carts entre les march s des devises officielles et parall les Mais les d ficits ext rieurs demeurent importants et les pays africains demeurent pris malgr les mesures d annulation ou de r chelonnement de la dette dans un endettement permanent 11 Les r sultats concernant la croissance ont t en revanche moins vidents Durant la p riode 1988 93 21 pays ont connu une croissance positive du revenu par t te et 20 pays ont r gress Les exportations qui avaient d clin en termes r els de 0 3 pour cent par an entre 1981 et 1987 ont connu une croissance de 4 4 pour cent par an Une analyse de 24 pays engag s dans des programmes d ajustement et pour lesquels on dispose d informations suffisantes montre que seule Maurice a atteint les objectifs de stabilisation d limination des goulets d tranglement structurels de croissance conomique et de protection des groupes vuln rables 5 autres Guin e Bissau
5. de 14 pour cent entre 1993 et 1994 A Abidjan la chute du pouvoir d achat a t notable mais moins prononc e qu Yaound Entre 1993 et 1995 la masse salariale de la fonction publique a augment de 15 pour cent L emploi dans le secteur industriel n a pas baiss On estime que l essentiel de l accroissement de la population active a t absorb par le secteur informel et que les r mun rations de ce secteur ont cru moins vite que le co t de la vie En C te d Ivoire l ann e de la d valuation l augmentation moyenne des salaires dans la fonction publique a t limit e 10 pour cent 15 pour cent pour les bas salaires et 5 pour cent pour les hauts salaires La hausse constat e dans le secteur priv l occasion de la r vision des conventions collective a t sensiblement de m me ampleur Le salaire minimum garanti SMIG et SMAG a t relev de 10 pour cent cf CERDI 1996 3 4 Les effets sur la distribution des revenus La d valuation a eu des effets sur la distribution des revenus et sur les patrimoines des principaux agents conomiques paysans agents de l informel fonctionnaires nationaux et trangers des entreprises priv es modernes coop rants etc cf Jamal 1995 La d valuation a modifi la valeur des actifs et la composition des portefeuilles des m nages encaisses mon taires patrimoine physique et financier des entreprises actifs physiques mon taires et financiers et des administratio
6. lev de turnover des d qualifications r sultant d une absence d apprentissage et de formation permanente voire d un exode des comp tences Ce r le est d autant plus essentiel que dans un contexte d ajustement les entreprises doivent tre davantage comp titives produire des biens de qualit sur le march international r duire leurs co ts de production par des progr s de productivit et tre capables de s adapter un monde voluant tr s rapidement tant sur le plan organisationnel que technologique Seules les grandes entreprises multinationales ou publiques d veloppent des politiques de formation du personnel internalisation de la main d uvre travers des strat gies de flexibilit fonctionnelle ou interne polyvalence et rotation de la main d uvre politiques de qualit gestion flux tendus Pour l essentiel les PME nationales et trang res ont un tr s faible investissement dans la formation face un environnement ins curis Elles risquent notamment de voir les comp tences qu elles ont form es utilis es par des concurrents Cette absence d investissement en capital humain s inscrit aussi dans une politique d externalisation des co ts salariaux faisant peser les risques conomiques et sociaux en dehors de l entreprise et impliquant de nombreux avantages fiscaux Elle s inscrit dans des strat gies de flexibilit externe du travail fragmentation des collectifs du 39 travail mobi
7. tre ainsi rel gitim dans ses fonctions r galiennes et collectives Il doit aussi cr er des institutions qui permettront le dialogue social afin d arriver une politique coh rente de d veloppement conomique et social L conomie de march ne peut fonctionner de mani re efficiente que s il existe un environnement institutionnel favorable si les entreprises investissent dans le long terme si les m canismes redistributifs fonctionnent avec des tensions sociales r gul es et si les comp tences sont utilis es de mani re efficiente Il faut des institutions et des organisations d s lors que le futur incertain doit tre transform en projet et que le temps historique n est pas r duit au temps homog ne et probabilisable des mod les standards L environnement institutionnel concerne les institutions r glementaires et judiciaires et donc un cadre favorable La cr ation d un cadre stable r duit l incertitude permet des anticipations positives de la part des op rateurs et assure la cr dibilit des d cisions La question est galement celle de l cart entre les institutions officielles fransplant es qui ont souvent une faible l gitimit et les institutions endog nes Les projets r ussis de d veloppement supposent des organisations efficientes permettant les apprentissages des capitalisations des ma trises technologiques Les modalit s de l organisation tripartite qui fondent le BIT se heurtent dans les pay
8. une baisse de la productivit du travail notamment dans le secteur public Lesueur et Plane 1994 dans le priv cette baisse salariale concerne la main d oeuvre non qualifi e et s accompagne d une pr carisation de l emploi mais elle est contrecarr e par un encadrement hi rarchique tr s fort ou par des logiques de contr le social s appuyant sur des relations de d pendance Des entretiens men s aupr s de travailleurs occasionnels N Pag s enqu te sur l emploi dans le secteur moderne avril 1997 r v lent que l acc s au travail salari m me occasionnel est fortement d termin par le capital social du travailleur L absence de toute connaissance relationnelle conduit le journalier verser le tiers de son salaire son prot g De telles pratiques sont courantes et ont tendance s accro tre multipliant les co ts d interm diation et diminuant d autant la r mun ration du salari doublement exclu du march du travail prot g et des r seaux sociaux dont l entr e devient n cessaire et payante Le travailleur occasionnel se retrouve tre le d pendant de son prot g g n ralement salari permanent dans l entreprise qui tient sa cr dibilit vis vis de son employeur La relation d emploi devient une relation personnalis e et de d pendance et non une relation marchande alors m me que le march du travail est d r glement La gestion du facteur travail ne se fait ni sur un march co
9. 14 ans ne sont pas n gligeables Ils sont estim s au S n gal et au Mali respectivement de 61 pour cent et 55 pour cent pour les gar ons et de 38 5 pour cent et 40 pour cent pour les filles Les taux de croissance de la population active sont tr s lev s et en augmentation de 2 5 pour cent 2 7 pour cent Ils seront jusqu en 2005 2010 l g rement inf rieurs au taux de croissance de la population totale et deviendront ensuite sup rieurs Sur un plan socio conomique les taux de ch mage urbains sont sup rieurs 10 pour cent Mali Ils sont estim s 33 pour cent en Mauritanie cf Tableau 7 Le ch mage est interpr t comme l absence d un emploi stable et r mun r Par contre le taux du ch mage diminue fortement lorsqu on le traite comme une absence d activit s r mun r es Au Mali en 1989 le taux de ch mage d clar tait de 9 9 pour cent en milieu urbain Il passait 6 7 pour cent lorsqu on le mesurait en l absence d activit s r mun r es Au B nin en 1994 les taux respectifs passaient de 10 1 pour cent 6 3 pour cent Charmes 1996 Le ch mage de longue dur e dur e sup rieure 2 ans concerne entre 10 pour cent Mali et 16 pour cent Burkina Faso de la population active Il repr sente environ les deux tiers du ch mage total Lachaud 1994 Les principaux indicateurs de pauvret bri vet de la vie analphab tisme exclusion manque de ressources mat rielles sont largement li s l absence
10. Mali Mauritanie S n gal et Zambie ont atteint 3 des 4 objectifs mais avec d croissance du PIB par t te au Mali et en Zambie La plupart des pays ont atteint un ou deux objectifs g n ralement la stabilisation aux d pens de la croissance L thiopie la Somalie la Tanzanie et le Zaere n ont atteint aucun des 4 objectifs Cornia et al 1992 De mani re g n rale les pays qui ont poursuivi en profondeur des r formes ont obtenu de meilleurs r sultats pour la croissance et la stabilit macro conomique par comparaison aux pays peu r formateurs Entre 1986 et 1993 par exemple ce groupe a r alis une croissance r elle moyenne de 3 5 pour cent contre 1 5 pour cent pour le second groupe Le ratio du d ficit des op rations courantes par rapport au PIB a t de 5 pour cent contre 5 2 pour cent et le d ficit des finances publiques hors dons a t respectivement de 7 4 pour cent et de 8 9 pour cent pour la m me p riode En revanche les r sultats du point de vue de la r alisation des objectifs de croissance r elle ont t moins encourageants La croissance positive du PIB par t te n a eu lieu que dans 6 pays sur 29 mettant en place des r formes en profondeur Les indicateurs de fourniture de sant et d ducation ont eu tendance se d t riorer Les exportations et les importations n ont gu re augment en valeur et les d ficits des paiements ext rieurs sont rest s lev s La sortie des ressources au titre du service
11. cennie 80 et celle des travailleurs nouvellement recrut s de 45 2 pour cent Dans le secteur public o la baisse des salaires a t plus prononc e que dans le secteur priv elle a pu atteindre 50 100 pour cent et s est accompagn e d une baisse des avantages en nature et des primes Lachaud 1992 La flexibilisation des salaires a conduit une r duction des carts des salaires entre les secteurs public et priv et entre les secteurs moderne et informel travers un processus d galisation par le bas Au Cameroun le salaire d un fonctionnaire est voisin de celui d un salari du secteur priv et les revenus r els ont davantage chut pour les salari s publics que pour ceux des entreprises priv es et publiques et surtout que pour les agents du secteur informel En C te d Ivoire l cart des salaires entre les secteurs productifs public et priv est pass de 8 8 pour cent en 1979 4 8 pour cent en 1989 Les carts de salaires entre les secteurs public et priv sont moins dus des distorsions sur le march du travail qu des caract ristiques propres des individus capital humain et qu une meilleure valorisation des dipl mes dans le secteur public tude r alis e en C te d Ivoire au S n gal au Burkina Faso et en Guin e par Lachaud 1993 Les m mes raisons pr valent pour expliquer l cart persistant des salaires entre les secteurs des biens changeables et des biens non changeables qui s est
12. la consommation en milieu urbain augmentait de plus de 50 pour cent Le choc a t particuli rement important au Cameroun qui avait connu ant rieurement la d valuation une baisse des traitements nominaux Cette classe moyenne urbaine a des obligations de redistribution importantes et a d j subi une baisse des salaires r els depuis 10 ans il faut bien entendu int grer les revenus compl mentaires dans l informel de ces salari s La d valuation a conduit dans un contexte de prix favorables notamment accro tre les revenus des producteurs ruraux et des agents de l informel moins d pendants des importations Elle a touch les cat gories pauvres urbaines consommatrices de produits essentiels La d valuation a exerc des effets imm diats de hausse des m dicaments des produits alimentaires et des fournitures scolaires qui ont rendu n cessaires des mesures de compensation notamment le fonds sp cial de d veloppement et la substitution sur des produits moins chers exemple des g n riques pour les m dicaments Avant la d valuation le pourcentage de la population en dessous de la ligne de pauvret avait fortement augment notamment au Cameroun et en C te d Ivoire Les revenus ont t fortement d t rior s durant les ann es 80 et au del en C te d Ivoire ils ont connu une baisse de 35 pour cent Mahieu 1991 De 1993 1995 le PIB par habitant est rest constant et la consommation priv e a l g
13. mes de sant Ceux ci n interviennent que pour une part dans les facteurs de mortalit r le de l ducation de l eau potable de la nutrition et r agissent dans des d lais assez longs des relais sont possibles par les financements priv s internes et par des financements ext rieurs Or l on n a pas une connaissance des d penses totales de sant il y a r allocation des ressources des services curatifs les h pitaux absorbent souvent 80 pour cent des d penses vers les soins primaires ou les actions pr ventives exemple des campagnes de vaccination Or cette reconversion se fait vers des secteurs moins on reux Il y a donc gains en termes de co t efficacit il peut y avoir am lioration de la productivit des services et gains sur les co ts en cas de recouvrement des co ts et d autonomie financi re des soins de sant La tarification de l usager alourdit le fardeau pesant sur les plus pauvres mais elle accro t g n ralement l efficience des services et assure en partie un autofinancement des services il peut exister des effets retard s de la baisse des d penses sur les indicateurs de sant 4 March du travail et autres institutions 4 1 L importance de l environnement institutionnel et du r le des acteurs collectifs Le r le des institutions Le contexte des pays africains est celui des risques li s l instabilit Il en r sulte des comportements court termistes et la recherche de solutions r
14. quilibre entre efficacit et quit 54 Bibliographie ADDISON T DEMERY L 1989 The social Dimension of structural Adjustment in Sub Saharan Africa 3 vol SDA project Unit Washington DC World Bank AGENOR P R MONTIEL P Development Macroeconomics Princeton University Prezss New Jersey AGENOR P R AIZENMAN J 1994 Macroeconomic Adjustment with segmented Labor Markets IMF Working Paper N 94 95 AZAM J P 1993 Les effets incertains sur les pauvres de l ajustement structurel en Afrique CERDI BANQUE MONDIALE 1994 The Economic Crisis in the CFA Zone The Need for a Comprehensive Reform Programme and a New Development Strategy Washington 1994 Adjustment in Africa Lessons from country Case study Washington 1995 A continent in transition sub saharan in the Mid 1990 s Africa region World Bank Washington 1996 Taking Action to Reduce Poverty in Sub Saharan Africa Washington 1997 World Development report Washington BACH D KIRK GREENE AHM 1993 Etats et soci t s d Afrique francophone Paris Economica BERTHELEMY J C BOURGUIGNON FRANCHISE 1995 Crisis in Ivory Cost World Bank Washington BIRKS S FLUITMAN F OUDIN X SINCLAIR C 1994 Skill Acquisition in Micro Entreprises Evidence from West Africa OCDE Paris BIT 1992 Labour administration Indutrial relations and Structural Adjustment Harare African regional Labour Administration Centre
15. velopper elle assurait un minimum de p r quation entre les villes Elle s est heurt e des difficult s financi res Dans de nombreux cas la d centralisation renvoie moins une autonomie accrue des collectivit s permettant un d veloppement local qu un d sengagement impos de l Etat faute de moyens La d centralisation rapproche les services des usagers et des citoyens mais elle accro t galement le r le des entrepreneurs politiques augmente les diff renciations entre r gions Face l effritement des services publics locaux il y a n cessit de d l gation de services et 1l est souhaitable de red finir le r le des acteurs publics selon un principe de subsidiarit principe selon lequel on convient de confier aux chelons inf rieurs de l organisation institutionnelle la responsabilit et la charge maximale de l environnement pour ne traiter au plus lev que ce qui ne peut l tre au niveau inf rieur charge de mettre en oeuvre des formes diverses de partenariat et de contractualisation pour assurer la conjugaison des efforts incombant aux diff rents chelons de l organisation adopt e Construction du consensus national et appropriation Les tensions socio politiques doivent tre r gul es d o l importance des tats aux pouvoirs l gitimes des r gulations internes des recherches d quit permettant une relative stabilit socio politique qui cr e un climat de s curit et qui accro t la cr d
16. 1993 Has recovery begun World Development Vol 21 N 10 New York OUDIN X 1985 Les activit s non structur es et l emploi en C te d Ivoire D finitions et mesures Th se Rennes OIT 1997 S minaire sur le r le des partenaires sociaux dans la r vision des codes du travail Rapport final Pays du Conseil de l Entente Abidjan 9 11 avril PAGES Na ma 1997 Flexibilit et segmentation du march du travail en C te d Ivoire le salariat d entreprise CERED Universit de Paris X Nanterre Paris 1998 De la fin de la r gulation tatique la fin de l exception salariale in Etudes et Recherches ENSEA ORSTOM Abidjan PNUD 1997 Rapport mondial sur le d veloppement humain Paris Economica RODGERS G Van der HOEVEN R 1995 The poverty agenda trends and policy options ILS Gen ve ROSANVALLON P 1995 Etat et march du travail in M VERNIERES Ajustement ducation emploi Paris Economica ROYAUMONT 1995 Le d veloppement peut il tre social Janvier SANDRETTO R 1994 ed Zone franc du franc CFA la monnaie unique europ enne Les ditions de l pargne Paris SCHNEIDER H TINH N 1991 L emploi en p riode d ajustement le cas du secteur moderne en C te d Ivoire Revue Tiers Monde n 126 Avril Juin STANDING G TOKMAN V ed 1991 Towards Social Adjustment Labour Market Issues in structural Adjustment Gen ve OIT 348p STEIN H 1992 Desindustrializ
17. 2 Devises 1 3 Dette ext rieure 1 4 Capitaux priv s 1 5 Syst mes tarifaires et incitations IT Finances publiques et administration 2 1 Recettes 2 2 D penses 2 3 Administration IIT Secteur financier 3 1 Cr dit 3 2 Interm diation IV Mesures structurelles et r elles 4 1 Entreprises publiques 4 2 Investissements publics 4 3 Prix et incitations 4 4 Production 4 5 Social 4 6 R glementation 4 7 March du travail formel et informel x hausse am lioration Objectifs V rit des prix Flexibilit et unicit D pr ciation du TCER devises pour le secteur priv amp r serves officielles Am liorer son profil et honorer son paiement Stimuler les entr es Encourager les activit s exportatrices Favoriser la concurrence Maximiser et optimiser les recettes de l Etat Am liorer le recouvrement R duire les discriminations lt Efficacit Rationaliser R duire les transferts et les arri r s de paiement Rationaliser Limiter l inflation Supprimer la s lectivit Mobiliser l pargne Circuits financiers Rendement quilibre financier Programmation triannuelle glissante des investissements publics V rit des prix Allocation optimale des ressources Compensation des effets Soutien des groupes vuln rables D r glementation Flexibilit R formes du code du travail Actions principales D valuations ou taxes March interbancaire C
18. Esp PIB hab Croissanc rance de i 1980 1994 1994 B nin BurkinaFaso C te d Ivoire Mali Niger S n gal Togo Centrafrique Cameroun Congo Gabon ASS 1 Population en millions 2 PNB hab en courants 1995 3 Taux de croissance PNB Hab 1985 1995 4 Esp rance de vie la naissance 5 Taux d analphab tisme 1995 PNUD 1997 6 IPH indicateur de pauvret humaine indice composite de bri vet de la vie d analphab tisme d exclusion et de manque de ressources mat rielles 7 PIB hab 1980 87 8 PIB hab 1994 87 9 1994 PPA PNB corrig par le taux de change exprim en parit de pouvoir d achat Source Banque mondiale 15 2 2 Description des march s du travail africains Les approches dualistes en termes de secteur traditionnel et de secteur moderne ou de formel et d informel rendent mal compte du caract re multiforme des statuts du travail L emploi peut tre d fini comme la combinaison des l ments sociaux et juridiques qui institutionnalisent la participation des individus la production des biens et services socialement valoris s Plusieurs crit res de discrimination peuvent tre utilis s libre entr e ou non dans la profession degr d intensit capitalistique r le des codifications et des r glementations existence ou non de protection sociale Le fonctionnement du march du travail est sp cifique dans des soci t s o le salariat repr sente moins de 10 pour
19. La pr carisation des emplois g n ralement peu qualifi s s accro t sur un march du travail de plus en plus flexible et d r glement cf la quatri me partie tandis que les emplois qualifi s sont prot g s sur un march primaire notamment en C te d Ivoire mais tendent l tre de moins en moins dans certains pays comme au S n gal Cette pr carisation 32 de l emploi correspond des politiques d externalisation des co ts de la main d oeuvre et des objectifs de rentabilit de court terme Elle se traduit par une absence de promotion et de formation internes et par un taux lev de turnover Elle affecte autant l emploi du secteur moderne que l emploi informel les entreprises modernes ayant un effet structurant sur l ensemble des emplois soit directement par la sous traitance ou le t cheronat soit indirectement Seules les firmes m nent une politique d internalisation des co ts de la main d uvre ainsi que les grandes entreprises pour la partie qualifi e de leur personnel tout en d veloppant un volant flexible de plus en plus important face aux al as de la conjoncture Flexibilit interne et flexibilit externe se combinent face aux contraintes de la globali sation creusant l cart entre stables polyvalents et pr caires flexibles et nourrissant ainsi le processus d h t rog n isation du travail au sein d une m me branche voire d une m me entreprise N Pag s 1997 et B Lautier 1998 Si la
20. Les effets observ s s r Templa eaire ar e Ee ee RKE ESENE ENESE EENS En teneur ion otai Les effets de l ajustement r el sur l emploi formel Les effets de l ajustement r el sur l emploi informel n ssessesesesseeessseeeeerseersteresseeessseressteressereesseeess Les effets de la d valuation du franc CFA sur l emploi 3 3 Les effets observ s des PAS sur les revenus et les salaires Les effets de l ajustement sur les salaires formels nonnnssesneseeesseessesseeerseeestresseeessseresseeresseressseeess Les effets de l ajustement sur les revenus formels et informels 3 4 Les effets sur la distribution des revenus 3 5 Les effets des PAS sur l acc s aux services sociaux Les effets sur la formation professionnelle et technique L acc s aux services ducatifs Les effets sur les syst mes de sant 4 March du travail et autres institutions esse 41 4 1 L importance de l environnement institutionnel et du r le des acteurs collectifs 41 Ler l des IMSUIUTIONS enero a nn ns here ten done aee e Dons iaee Aes soda Un une NSP neue bn FU Un nouveau r le pour l Etat et les acteurs collectifs Construction du consensus national et appropriation 4 2 Le r le des institutions du march du travail Les r formes du droit du travail sise nain tac E a rent manettes etes ten EEEa Les exp riences de consultation tripartite et le r le des syndicats snsnesssssesseeeesseeesseere
21. Mosley et Weeks 1993 NPC La m thode de r gression 3 Elbadawi 1992 Mosley Harrigan et Toye 1991 am lioration d t rioration 0 non significatif NPC non pris en compte Source Lensink 1995 De l ajustement au d sendettement et au d veloppement Malgr les ajustements les pays africains demeurent pris dans un endettement permanent L absence de diversification des exportations voire la reprimarisation de leurs conomies les rendent tr s vuln rables vis vis des cours des mati res premi res L Afrique sub saharienne demeure dans la m me sp cialisation qu au moment des ind pendances les exportations primaires repr sentent 89 pour cent du total des exportations Les taux d pargne demeurent des niveaux tr s faibles moins de IS pour cent du PNB L pargne publique a d clin de 2 points du PNB entre 1981 87 et 1988 93 Les programmes d ajustement et les financements qui les accompagnent ont r duit la crise mais n ont pas encore remis les conomies sur un sentier durable de croissance L investissement priv n est pas au rendez vous Depuis 1980 l investissement direct est rest inf rieur 1 milliard de dollars E U 1 pour cent du total mondial Les op rateurs sont attentistes L environnement institutionnel favorable au d veloppement durable long terme demeure insuffisant et les liens manquent entre des institutions publiques r form es et un secteur priv revigor On observe
22. R Van der HOEVEN R eds 1991 Adjustment with a Human Face Records and Relevance World Development Vol 19 N 12 KANBUR R 1990 La pauvret et les dimensions sociales de l ajustement structurel en C te d Ivoire Banque mondiale Washington KOUADIO BENIE M 1996 Le march du travail en C te d Ivoire de la rigidit la flexibilit Th se Universit de Bordeaux 1997 Les dispositifs d appui la cr ation d emplois en C te d Ivoire S minaire AGEPE ENSEA avril Abidjan 56 LABAZEE P 1997 Evolution des comportements des m nages envers l emploi et les activit s g n ratrices de revenus Approche socio conomique des mutations dans les formes sociales du travail en C te d Ivoire S minaire AGEPE ENSEA avril Abidjan 1996 L emploi salari dans le secteur moderne ivoirien 1980 1993 tat des connaissances et tendances g n rales sur la p riode S minaire Cellule Emploi ENSEA ORSTOM janvier Abidjan LACHAUD J P 1992 Le d sengagement de l Etat et les ajustements sur le march du travail en Afrique francophone ES Gen ve 1993 L ajustement structurel et le march du travail en Afrique francophone IES Gen ve 1994 The African Labour Market Gen va ILO 1994 March du travail et exclusion sociale en Afrique francophone quelques l ments d analyse CED Bordeaux 1995 Le secteur informel urbain et l informalisation du travail en Afrique su
23. actif financier est la monnaie Les effets de la d valuation r paratrice sont multiples et difficiles d m ler Les syst mes d information sont peu fiables De nombreux facteurs exog nes interviennent dans les r sultats conomiques et financiers rendant difficile l imputation de l effet d valuation Ainsi la d valuation des FCFA a t accompagn e de nombreuses r formes qui ont eu des effets macro conomiques et qui ont chang la structure des incitations aupr s des op rateurs priv s et publics La r ussite ou l chec d une d valuation est galement li e la mise en oeuvre de s quences de politiques correspondant un rythme acceptable des r formes Les effets r cessionistes court terme doivent tre accept s pour mettre en oeuvre les r formes structurelles dont les effets n apparaissent qu moyen et long terme Cette acceptabilit des s quences r sulte des appuis financiers permettant de supporter le co t et la ma trise des mouvements sociaux et politiques Il faut un dosage d licat entre une certaine th rapie de choc et des mesures compensatoires qui ne doivent pas in fine neutraliser cette th rapie Un ajustement de change plut t r ussi dans la Zone franc Les effets de la d valuation sont multiples et difficiles d m ler Les syst mes d information sont peu fiables De nombreux facteurs exog nes interviennent dans les r sultats conomiques et financiers rendant difficile l imputatio
24. arbitrage central a concern le partage de la rente de la d valuation entre les diff rents agents l Etat les interm diaires et les producteurs ou les consommateurs A la diff rence de la C te d Ivoire le Cameroun a fait un arbitrage plut t en faveur des producteurs Les prix d achat aux producteurs de biens agricoles d exportation ont doubl la premi re ann e Cette augmentation a r sult du double effet des cours favorables et d une faible taxation Il y a eu en 1994 un effet globalement n gatif sur les finances publiques On a observ la premi re ann e un effet de courbe en J Les d penses publiques ont augment alors qu il y a eu retard des recettes attentisme des op rateurs effets des stocks avant la d valuation d lais des perceptions Le montant de la dette publique a augment de m me que les d penses d investissement et de fonctionnement malgr la ma trise des salaires Les recettes douani res ont t la premi re ann e de la d valuation inf rieures aux pr visions du fait du ralentissement des importations en volume et de la baisse des droits de douane exception faite du Mali On a observ un d ficit du solde primaire et du solde budg taire On a not par contre en 1995 et en 1996 une reprise des recettes assises sur la hausse des importations Les effets sur la rentabilit des entreprises La hausse des marges des entreprises a t d autant plus forte que celles ci sont peu utilisatrices d intr
25. au travail une population non qualifi e et d soeuvr e des collectivit s locales jeunes d scolaris s et femmes seules Des incitations salariales peuvent favoriser la formation sur le tas et l emploi de stagiaires dans les entreprises du secteur moderne L AGEFOP envisage ainsi de placer en situation d apprentissage 5000 jeunes d scolaris s avec un fonctionnement en alternance en C te d Ivoire Kouadio B ni 1997 4 3 Axes de r formes et priorit s institutionnelles Plusieurs axes de r formes paraissent prioritaires 1 La r ussite de la d valuation et de l ajustement supposent une reprise des investissements des exportations et de la croissance Il est en ce sens prioritaire que les crit res financiers de court terme ne soient pas privil gi s par rapport aux changements structurels permettant une meilleure sp cialisation La r mun ration du travail est certes un l ment du co t mais elle est aussi une composante de la demande et un facteur incitation 2 Le d mant lement des monopoles l autonomie des fili res par rapport l tat et les prix du march sont souhaitables mais la condition que ces r formes ne se fassent pas aux d pens d organisations efficientes permettant de pallier la faiblesse du tissu conomique en milieu rural d assurer une coh rence des op rations productives de s curiser les producteurs et d viter les goulets d tranglement Le remarquable succ s des fili res cotonni
26. cent de la population urbaine avec une productivit de l ordre de 3000 dollars E U et celle d un secteur informel int ressant de 70 80 pour cent de la population urbaine avec une productivit moyenne de l ordre de 800 dollars E U L agriculture occupe les deux tiers de la population r gionale avec une productivit de 200 dollars E U pour moiti environ constitu e de la valorisation de l autoconsommation 21 Tableau 13 Evolution de la productivit apparente par grands secteurs en Afrique de l Ouest 19 pays 1960 1990 dollars E U constants a aie um Dow ww ww hab totale ana um sm x VA hab CR s wwe us 1 1835 1890 1835 1343 ane o ww ns ms urbaine 1310 1484 1543 1118 PE a nelle En 3 6 3 7 4 2 3 3 Source WALTPS Doc travail n 2 OCDE 1995 Les 19 pays d Afrique de l Ouest int grent outre les pays de l UEMOA l ensemble des pays membres de la CEDEAO Au niveau individuel la productivit des travailleurs peut tre mise en relation avec le salaire d efficience cf Chambas Lesueur Plane 1995 Celui ci renvoie la gestion de deux types de co ts La gestion des co ts d information La liaison positive entre le salaire et la productivit individuelle du travail a t avanc e par la th orie du salaire d efficience de Leibenstein Le salaire doit assurer l entretien du capital humain Dans les mod les de shirking o existent des asym trie
27. croissance accentue son d marrage les in galit s puis tend les r duire constitue un sch ma trop simplificateur du processus de d veloppement 47 Les r formes institutionnelles sur les march s du travail en Afrique francophone doivent donc revaloriser les liens de compl mentarit entre d une part les exigences des entrepreneurs et les contraintes de la mondialisation et d autre part celles des travailleurs et de la technologie Par cons quent elles ne doivent pas opposer l Etat et le march L action publique peut se r v ler plus efficace dans le redistribution des b n fices de la croissance notamment dans des conomies o le rapport salarial est une exception protection sociale services publics La soci t civile a aussi un r le important jouer dans la r partition des richesses et dans la protection des groupes vuln rables cf AGETIP S n gal mais ses actions doivent tre coordonn es et r gul es un niveau central Inversement l Etat doit tre contr l par les actions citoyennes par les associations et syndicats L intervention de l Etat aussi bien que l allocation des ressources par le march ne suffisent pas rendre compte de toutes les formes de rapports conomiques La n gociation est un troisi me type de rapport r pondant aux dysfonctionnements du march et tenant compte de la dimension collective de la production et de la r partition travers des r seaux horizontaux
28. de la dette a r duit les transferts nets malgr une reprise partir de 1987 et conduit comprimer les importations malgr une croissance des exportations 25 pour cent durant la d cennie quatre vingt D o un effet r cessioniste sur la croissance et sur l investissement Selon l tude de la Banque mondiale 1994 les r sultats de l ajustement apparaissent plus significatifs pour la croissance des exportations agricoles que pour celle de l industrie Les pays ayant engag des r formes importantes ont des performances meilleures Tableau 5 Tableau 5 Croissance industrielle et des exportations agricoles dans les pays d Afrique sub saharienne sous ajustement moyenne annuelle en pourcentage Groupe de pays Croissance industrielle Croissance exportations 1981 86 1987 91 M diane 1981 86 1987 91 M diane Forte am lioration des politiques macro 0 l D t rioration 05 36 17 13 06 07 Note La m diane se r f re la diff rence m diane entre les p riodes Source Banque mondiale 1994 Selon la synth se de Lensink 1995 on observe un impact positif mais limit des PAS en Afrique sub saharienne Tableau 6 12 Tableau 6 R sultats compar s de l ajustement en Afrique sub saharienne PIB Exportations Investissement Epargne La m thode avant et apr s 1 FMI 1993 Banque mondiale 1994 La m thode avec ou sans 2 Elbadawi 1992
29. des Evolution Flexibilit de la des unit s les moins petites unit s des unit s main d oeuvre capitalistiques artisanales en PME PMI Renforcement des rapports sociaux non marchands Repli sur les activit s urbaines involutives Expansion de la petite production marchande Emigration urbaine migrations pendulaires Expulsion des marginaux hausse baisse Paup risation urbaine Accumulation 31 Les industries de transformation li es aux fili res d exportation de produits agricoles ont t b n ficiaires et ce d autant plus qu elles taient utilisatrices d intrants locaux Il en est de m me pour d autres industries orient es vers l exportation telles ALUCAM au Cameroun ou les industries chimiques du S n gal Par contre pour les industries de substitution la hausse des prix de vente a t inf rieure la hausse des co ts de production li s aux intrants import s et l on note une r duction de la demande domestique Les industries les plus perdantes sont celles qui taient fortement utilisatrices d intrants import s Dans la mesure o de nombreuses industries travaillaient en dessous de leur capacit de production on a observ une hausse de la production exemple de l industrie textile au Cameroun Ce sont les industries orient es vers la demande rurale qui ont connu le progr s le plus important Les progr s de l industrie manufacturi re sont notables en C te d Ivoire Ils sont
30. du 34 pouvoir d achat malgr un rel vement de 10 pour cent du SMIG et du SMAG L indice ouvrier du prix la consommation ayant atteint 32 1 pour cent en 1994 Une autre mesure incitative l embauche a t mise en place en 1984 ramenant la contribution des employeurs sur les salaires ivoiriens de 10 2 5 pour cent et celle sur les salaires des expatri s de 16 10 pour cent sans que cela favorise l emploi pour autant En g n ral le co t non salarial du travail n est pas tr s lev et a souvent t revu la baisse les r gimes de s curit sociale protection vieillesse invalidit d c s accident du travail maternit prestations familiales cong s pay s et indemnit s de licenciement parfois assurent juste un minimum de s curit de l emploi et ne gr vent pas le co t du travail Les notions de rigidit ou de flexibilit du march du travail ne sont donc pas suffisantes ni m me parfois n cessaires pour expliquer le d clin de l emploi ou sa reprise Une tude portant sur les 200 plus grandes entreprises en C te d Ivoire qui se sont maintenus sur la p riode 1983 93 indique que la masse salariale de l ensemble de ces entreprises s est accrue de 18 pour cent en termes nominaux de 1983 1993 alors que l effectif global a diminu de 20 pour cent et que la plupart des indicateurs d activit ont r gress P Labaz e 1996 Les r sultats de cette tude confirment la validit de la notion de sal
31. es l intervention de l Etat faire jouer les lois du march et les signaux des prix de march tant au niveau international qu au niveau interne La lib ralisation financi re s est traduite par une privatisation des institutions financi res par un rel vement des taux d int r t r els par une r duction des effets d viction li e l endettement La dimension sociale de l ajustement a conduit ensuite pr coniser des mesures compensatoires Les diverses actions men es dans le cadre de la DSA diff rencient deux types d intervention sp cifique a Prot ger les groupes les plus vuln rables acc s aux fournitures aux alimentations et la sant des milieux d favoris s exon ration de droits prise en charge des d penses b Prendre des mesures compensatoires et des dispositions transitoires vis vis des groupes touch s par l ajustement prime de d part des agents publics appui financier et la formation professionnelle aux sortants des syst mes scolaires Il y a eu enfin plus r cemment prise en compte des aspects institutionnels de la gouvernance et du processus de d mocratisation L ajustement a lui m me volu L Etat doit jouer un r le central dans l ouverture aux lois du march Banque mondiale 1997 cf Tableaux 1 et 2 Tableau 1 Les principales mesures d ajustement standards et leurs effets sur l emploi Domaines T Politiques relatives au secteur ext rieur 1 1 Taux de change 1
32. et de la protection de l emploi travers un ajustement par le haut Mais elle doit tre accompagn e de nouvelles formules participatives et d un cadre juridique plus adapt la r alit des formes non salariales de travail Les syndicats peuvent orienter leurs actions vers le secteur non structur d fense des droits des travailleurs vuln rables aides l auto emploi et la formation financement de projets Il importe de favoriser un partenariat entre les diff rents acteurs collectifs portant la fois sur des int r ts communs et sur des compromis qui traduisent un tissu complexe d int r ts de conflits et de coalitions Ces acteurs collectifs sont les mouvements associatifs les organisations professionnelles les syndicats les ONG Ils traduisent les aptitudes des individus exprimer des revendications et se mobiliser pour agir collectivement Quel r le attribuer l informel L informel est profond ment ambigu Selon certains il constituerait une voie alternative du d veloppement traduisant un processus endog ne partant du bas pour d autres au contraire il importerait de formaliser l informel qui serait peu productif chapperait au contr le de l Etat Il nous semble que les activit s dites informelles financi res et productives doivent s articuler avec les grandes organisations et permettre de concilier la flexibilit n cessaire et l efficacit A un niveau socio politique il impo
33. flexibilisation se r v le n cessaire pour mettre fin des distorsions trop fortes notamment des situations de rente dans le secteur public il convient de conna tre la nature de cette flexibilisation autrement dit traduit elle terme des strat gies entrepreneuriales offensives organisation plus souple de la production processus d apprentissage ou d fensives face l ouverture lib rale face la d r glementation des march s du travail de la finance Jusqu pr sent si des gains de productivit et de comp titivit peuvent se former dans certains secteurs les entreprises adoptent plus des strat gies d fensives freinant par l m me les processus de capitalisation des apprentissages et d innovations En C te d Ivoire comme dans d autres pays d Afrique francophone les deux tiers de la population active sont exclus d un emploi stable et d une protection sociale c est dire du rapport salarial au sens strict 23 pour cent des emplois sont non prot g s et irr guliers et 42 pour cent sont des emplois ind pendants La position des cat gories vuln rables est d autant plus pr caire que l acc s l instruction et la formation mais aussi l emploi lui m me est de plus en plus co teux cf Point 3 5 Mais si l ajustement structurel accentue la pr carit sur le march du travail des travailleurs vuln rables qui constituent 60 pour cent des travailleurs dans les zones urbaines en Afrique de
34. le r le des diff rents modes de coordination pour r duire les co ts de transaction et pour viter les comportements de passager clandestin l importance des r gles pour limiter les risques permettre la pr visibilit des d cideurs et accro tre la cr dibilit des politiques le r le des incitations Plusieurs modes de coordination apparaissent en termes de march de hi rarchie et de participation Les comportements des agents au sein des organisations peuvent conduire l exit d fection la voice prise de parole ou la loyalty loyaut selon les crit res bien connus de Hirschman La cr ation d institutions est devenue l objectif le plus important des projets Les ressources humaines supposent la fois l existence de comp tences et la possibilit de les utiliser Or les recrutements et la promotion dans les organisations africaines sont fond s sur des relations et des all geances personnelles davantage que sur le m rite Les experts trangers sont souvent pr f r s aux nationaux Un nouveau r le pour l Etat et les acteurs collectifs L Etat a un r le essentiel jouer au niveau des droits d un environnement favorable des acteurs priv s de la prise en charge des services sociaux des infrastructures et de la protection de l environnement ainsi que dans le domaine de l assurance et de l assistance permettant de prot ger les groupes vuln rables Il doit mieux jouer son r le d informateur et de formateur d
35. les produits mara chers la baisse des transferts nets des zones urbaines vers les zones rurales et les effets de la hausse des prix agricoles sur les consommateurs ruraux le riz intervient pour 30 pour cent des d penses mon taires en milieu rural Les effets les moins connus concernent l volution des revenus des entreprises non agricoles des allocations et prestations et des transferts M me s il y a in fine accroissement relatif des revenus ruraux les effets seront minimes Certains programmes de travaux publics mobilisant la main d oeuvre AGETIP ont r sorb une partie du ch mage et jou un r le de distributeur de revenus 3 5 Les effets des PAS sur l acc s aux services sociaux Les effets sur la formation professionnelle et technique Le d calage entre les aspirations des jeunes instruits et les potentialit s du march de l emploi s est accru Une partie de ce d calage s explique par une distorsion entre la formation et l emploi une faiblesse du syst me de formation professionnelle et de formation en alternance Il est reconnu que le faible niveau de formation scolaire et professionnel des travailleurs est un des principaux facteurs explicatifs de la faible productivit du travail en Afrique de l Ouest Cette faiblesse r sulte d une insuffisante offre du syst me scolaire en quantit et en qualit du faible investissement des entreprises dans le domaine de la formation professionnelle et technique d un taux
36. mod le de Cogneau et de Roubaud au Cameroun on comptait au premier trimestre 1993 89 000 unit s de production informelles Yaound employant 121 000 personnes essentiellement dans les activit s tertiaires Le taux de salarisation y est de 10 pour cent Le revenu moyen est proche du salaire minimum avec de fortes disparit s Le secteur informel repr sente environ 20 pour cent du PIB camerounais et environ 20 pour cent de l emploi Il est exclusivement tourn vers le march int rieur Il existe tr s peu de sous traitance par contre deux tiers des intrants proviennent du secteur formel Plusieurs crit res peuvent tre pris pour caract riser l emploi informel le non enregistrement par le syst me statistique national l vasion r glementaire et fiscale l existence de modes de production sp cifiques Ainsi le mod le de Fortin Marceau et Savard 1995 portant sur le Cameroun int gre diff rents aspects du march du travail discrimination salariale in galit s de salaires qualification identique dualisme d chelle discontinuit dans la distribution par taille des entreprises avec un missing middle et dualisme d vasion immersion des activit s pour chapper aux contraintes l gales Les firmes d cident soit de payer le co t de la formalit salaires au dessus du salaire minimum enregistrement et patente taxes indirectes sur la production et prestations salariales soit de prendre le risque d tre rep r e
37. nominaux relance l offre du secteur formel aux d pens de celle du secteur informel Elle r duit le diff rentiel entre le revenu rural et le revenu urbain et r alloue la main d oeuvre du secteur des non changeables vers le secteur des changeables Cette repr sentation des effets de l ajustement est critiqu e par deux grands courants th oriques Le premier micro conomique qui se r f re la nouvelle th orie du march du travail privil gie les contrats et les conventions Selon l conomie contractuelle la relation d emploi n est pas marchande le contrat de travail porte sur la force de travail disponible et non sur le produit du travail d o une incertitude conduisant appliquer rationnellement des contrats implicites sources de rigidit La relation entre la productivit et l incitation par le salaire salaire d efficience conduit une relation positive entre le salaire et la productivit et un salaire qui ne solde pas les exc s d offre de travail Une baisse des salaires r els peut avoir un effet de chute de la productivit du travail En situation d information imparfaite l entreprise peut avoir int r t fixer la main oeuvre pour viter des comportements de tire au flanc ou cr er un esprit d entreprise La convention est un syst me d attentes r ciproques sur les comp tences et les comportements con us comme allant de soi et pour aller de soi D s lors la flexibilit des salaires ou des emplois p
38. oeuvre du fait des substitutions entre entrants et sortants La baisse des salaires r els r duit l cart entre l offre et la demande de travail elle favorise la substitution du travail au capital elle accro t la rentabilit du capital et donc l offre source d embauche elle cr e des effets de comp titivit en favorisant le secteur des changeables La d r glementation r duit les co ts de transaction des firmes diminue les rentes des insiders et leur pouvoir de n gociation La formalisation de ces effets se fait dans des mod les d quilibre g n ral calculable MEGC qui diff rencient le plus souvent trois secteurs l emploi formel l emploi informel et l emploi rural cf Cogneau Collange 1997 Calipel Guillaumont Jeanneney 1997 Des hypoth ses plus ou moins grandes de substituabilit entre ces trois march s sont prises en compte avec des effets diff rents quant aux mobilit s intersectorielles et aux flexibilit s des salaires Le salaire formel est g n ralement suppos plus rigide que le salaire informel trait comme r sultant d un march concurrentiel Le march du travail rural est trait soit comme concurrentiel soit comme tant reli au monde urbain par une fonction de type Harris Todaro La migration d pend du rapport entre le salaire rural et le salaire urbain escompt compte tenu du ch mage La baisse et la flexibilit du salaire r sultant d un ajustement de change ou de la baisse des salaires
39. t riorer en 1995 et en 1996 du fait notamment des importations de biens d quipement Les mesures d accompagnement La d valuation a t compl t e par de nombreuses mesures d accompagnement Celles ci se caract risent par les subventions aux produits de premi re n cessit par des prix incitatifs aux producteurs et par une hausse mod r e des salaires Des mesures d urgence de subventions des produits de premi re n cessit ont t mises en oeuvre riz huile v g tale pain farine produits p troliers et pharmaceutiques La plupart des pays ont pris durant les deux premiers mois des mesures de contr le des prix g n ralement peu efficaces lorsqu on conna t l tat de d labrement de l administration et qui ont t de courte dur e La C te d Ivoire a accru les prix garantis du cacao et du caf respectivement de 45 pour cent et de 20 pour cent elle a revaloris les salaires des fonctionnaires de 5 IS pour cent et baiss les taux de TVA et de droits de douane Le S n gal a annul la mesure de baisse des salaires des fonctionnaires et accru le prix du riz de 30 pour cent Les politiques mon taires se sont caract ris es par un faible rel vement du taux d escompte BEAC et du taux directeur UEMOA d o vraisemblablement un taux d int r t n gatif compte tenu des difficult s de tr sorerie des entreprises Les effets de la d valuation sur l offre et sur l investissement Les effets
40. travail et la l gislation relative la s curit et l hygi ne E s curiser l emploi en vitant les licenciements arbitraires prot ger les groupes vuln rables exemple d AGETIP au S n gal organisme priv but non lucratif cr pour r aliser des infrastructures publiques qui favorise l mergence d un march du travail non qualifi et le d veloppement de la petite entreprise Les plans d ajustement structurel en int grant les aspects sociaux peuvent exiger le respect de certains droits sociaux fondamentaux en exigeant l adoption de la clause sociale par exemple et accorder un soutien financier et technique qui compenseraient les ventuels effets des mesures sociales plus protectrices sur les co ts de production Des actions incitatrices pourraient ainsi tre men es plut t que des sanctions en tenant compte des contingences nationales Ainsi renouer avec les gains de productivit et de comp titivit en privil giant une politique de l offre ne doit ni se faire au d triment de la demande ni conduire abandonner le projet galitariste qui stimule la croissance de la productivit long terme cf Tableau 16 46 Tableau 16 Les politiques conomiques et la r partition Type de r partition Egalitaire In galitaire Demande Keyn sianisme Croissance entra n e de gauche par les exportations Localisation favoris es par de bas du probl me salaires Offre Redistribution visant Ajustemen
41. une partie importante des d penses sociales la privatisation de l cole peut conduire une exclusion des cat gories d favoris es Par contre les mesures de suppression des bourses ou d internat dans le sup rieur concernent principalement des groupes relativement privil gi s Selon l tude Calipel Guillaumont 1994 le niveau des d penses budg taires d ducation prix constants par t te s est fortement d grad dans les pays ACP 10 pour cent en moyenne alors qu il a augment dans les autres pays en d veloppement Au sein des pays ACP la d gradation est particuli rement forte dans les pays ayant eu un fort besoin d ajustement dans les ann es quatre vingt 17 pour cent et dans ceux forte d pr ciation de change 41 pour cent Cette d gradation des d penses s explique pour un tiers par la baisse du revenu par t te et pour deux tiers par une r allocation des ressources en d faveur de l ducation On observe par contre une tr s grande h t rog n it de l chantillon 40 L ajustement structurel a des effets sur les principales variables explicatives du taux brut d inscription scolaire d fini comme le rapport entre les d penses d enseignement et le co t ann e l ve multipli par la population scolarisable part des d penses d enseignement par cycle par rapport au PIB a en modifiant la part des d penses publiques et des d penses priv es et en modifiant leur r partition par cycle
42. versibles Les contrats sont peu respect s Les agents ne se sentent pas oblig s vis vis d institutions non l gitimes leurs yeux trang res leur syst me de valeur et non cr atrices d obligations Les relations de proximit reposent sur des liens de voisinage Les relations interpersonnelles et la confiance jouent un r le essentiel 42 Les relations d emplois sont travers es par des solidarit s et des hi rarchies transversales solidarit s familiales ethniques religieuses Dominent l int rieur des petites unit s des relations de d pendance personnelle entre cadets et a n s ma tres et anciens captifs ou patrons et aides familiaux La relation d emploi n est pas une relation marchande Les contrats reliant les patrons et les employ s ne sont pas salariaux contrat de travail mais de d pendance all geance et protection Dans les entreprises o existe un salariat la r gularit de l emploi et son statut conduisent des embauches souvent payantes pour le salari et li es des r seaux de solidarit Les agents pr f rent jouer sur la flexibilit de l emploi sur un taux lev de turn over et des relations personnelles de confiance ou de proximit plut t que sur des contrats anonymes La nouvelle conomie institutionnelle Hugon et al 1995 privil gie la rationalit limit e des agents les informations imparfaites et asym triques pouvant conduire une s lection adverse et un hasard moral
43. 1993 Le travail dans le monde Gen ve 1996 L emploi dans le monde 1996 97 les politiques nationales l heure de la mondialisation Gen ve W Van der Geest G Wignaraja 1996 Adjustment employment and labour market institution in Sub Saharn Africa in the 1990 s A survey Gen ve Employment Papers N 10 1997 Le travail dans le monde 1997 98 relations professionnelles d mocratie et coh sion sociale Gen ve 1997 Adjustment employment and labour market Institutions in sub saharan Africa An emerging consensus on consultative policy design Gen ve Employment and training papers N 3 BNETD DCGTX 1996 Statistiques macro conomiques Abidjan BOCQUIER Ph 1996 Insertion et mobilit professionnelles Dakar Paris ORSTOM BODART V LE DEM J 1987 Labor Markets representation in Quantitative Macroeconomic Models for Developing Countries An application to C te d Ivoire IMF Working Paper N 95 BOURGUIGNON F MORRISSON Ch 1992 Ajustement et quit dans les pays en d veloppement Une approche nouvelle Centre de d veloppement de l OCDE Paris BOYER Robert 1994 Do labour institutions matter for economic development in Rodgers Gerry ed Workers institutions and economic growth in Asia IILS Gen ve 1991 Justice sociale et performances conomiques de l alliance cach e au conflit ouvert CEPREMAP n 9135 Paris Juin BOWLES Samuel GINTIS Herbert 1995 Am lior
44. 3 donne un photographie de la r partition des revenus mon taires pour 1990 91 Ceux ci sont estim s 661 milliards de FCFA dont 71 pour cent en milieu urbain Les revenus mon taires annuels par m nages sont de 789 400 FCFA dont 392 700 FCFA en milieu rural et 1 328 700 FCFA en milieu urbain Les revenus primaires repr sentent 78 pour cent de l ensemble et les prestations et transferts 22 pour cent Les salaires procurent 255 milliards 142 milliards pour le priv et 114 milliards pour le public Les activit s informelles procurent un tiers des revenus 39 pour cent des revenus ruraux et 30 pour cent des revenus urbains L agriculture ne repr sente que 22 pour cent des revenus ruraux et un apport total de 6 8 pour cent du revenu des m nages Ind pendamment des aides re ues la d valuation conduit une hausse de l ordre de 100 pour cent du prix des produits import s consomm s par les m nages On estime la hausse des prix moyenne 40 pour cent pour l ann e 1994 Il doit y avoir hausse de 10 pour cent des salaires nominaux et augmentation de 30 pour cent des prix agricoles r els La baisse des salaires r els de 30 pour cent se traduit par une chute de 77 milliards de FCFA prix 1991 La hausse de 30 pour cent des prix r els agricoles augmente de 15 milliards les revenus ruraux Il faut galement int grer plusieurs effets n gatifs en milieu rural l effet de la baisse de la demande solvable des salari s par exemple sur
45. 4 a surtout permis aux entreprises d utiliser plein leur capacit de production jusque l sous utilis e La hausse des importations d s 1995 a par ailleurs infl chi la croissance de l pargne March s Tropicaux 1995 et BNETD 1996 Les effets de la d valuation s ils ont t positifs pour les entreprises exportatrices ne l ont donc pas t pour les consommateurs notamment urbains La reprise de l emploi dans le secteur moderne ne s est en outre pas accompagn e de hausses salariales significatives N Pag s enqu te ORSTOM ENSEA 1997 La baisse des revenus urbains accro t la pression de la solidarit intra urbaine multiplie la pluriactivit et acc l re la chute de la productivit du travail dans l emploi public absent isme non travail Elle fait merger des g n rations critiques Mahieu 1991 surcharg es d obligations et d stabilise le syst me de droits et obligations qui avait permis le maintien d une relative stabilit et homog n it sociales Elle fait aussi appara tre des strat gies de survie r gressives le travail d enfants en situation extr mement difficile est ainsi valu 178 000 en C te d Ivoire en 1995 par l UNICEF et des solidarit s de types maffieux ou int gristes socialisant les exclus des r seaux sociaux voire des comportements ethnicistes et x nophobes 38 Les effets de la d valuation sur la r partition des revenus au S n gal L enqu te DSA EPS 199
46. 5 4 6 4 8 3 102 9 8 8 4 6 5 7 6 17 9 5 9 9 9 9 3 Source Goreux 1996 p 60 Masse salariale des recettes gouvernemen tales 1993 58 49 52 61 39 88 52 101 62 66 81 78 97 28 42 60 Effectifs des fonction naires millions FCFA 1993 368 7 33 0 25 7 109 0 38 0 39 0 67 0 47 0 344 0 180 0 20 0 27 0 80 0 6 0 31 0 712 7 Co t moyen par fonctionnaire millions FCFA 1993 1 8 1 1 1 1 2 9 1 1 1 0 2 0 0 8 1 7 1 4 1 2 0 8 1 7 0 4 4 8 1 7 Co t moyen comme multiple du PIB par habitant 1993 14 10 14 15 14 14 10 8 7 6 10 19 11 Nombre des fonction naires pour 1000 habitants 1993 6 3 6 5 3 7 8 2 3 7 4 6 8 5 12 4 13 1 14 4 6 3 4 0 32 7 15 8 30 7 8 4 Masse salariale PIB 1994 7 1 5 4 5 6 8 7 4 3 5 5 6 9 9 0 6 5 4 4 5 3 5 6 14 2 4 0 7 8 6 8 Masse salariale des recettes gouvernemen tales 1994 45 43 51 39 32 89 49 76 43 46 73 89 57 21 31 44 Effectifs des fonction naires millions FCFA 1994 363 6 32 3 37 1 105 4 34 7 40 2 66 6 47 3 334 0 176 6 19 7 26 5 73 1 5 6 32 5 697 7 Co t moyen par fonctionnaire millions FCFA 1994 2 0 1 4 1 6 3 1 1 3 1 2 2 2 1 0 1 6 1 0 1 3 0 9 1 8 0 4 5 1 1 8 Co t moyen comme multiple du PIB par habitant 1994 11 7 8 7 15 1 14 7 4 9 2 8 2 0 8 5 Nombre de fonction
47. 80 la part du secteur secondaire passe de 16 5 5 pour cent des actifs en C te d Ivoire tandis que la part du secteur tertiaire double de 15 30 pour cent et la part du secteur secondaire dans le PIB passe de 23 20 pour cent du PIB en C te d Ivoire et de 21 moins 20 pour cent du PIB au S n gal Les transferts des emplois publics vers les emplois priv s des activit s haute intensit capitalistique et des secteurs prot g s vers les activit s travaillistiques et les secteurs concurrenc s pr vus par les programmes d ajustement sont non seulement non r alis s jusqu pr sent mais invers s Cette constatation peut cependant tre nuanc e en raison des probl mes d imputation et de d limitation des ajustements structurels dans le temps et dans l espace L tude de l UNICEF Cornia 1992 montre que g n ralement la r duction des emplois publics en Afrique n a pas t compens e par un accroissement de l emploi priv qui a au contraire diminu Le poids du secteur public reste encore consid rable puisqu il constitue entre un quart et un tiers de l emploi dans les diff rentes capitales d Afrique francophone Lachaud 1993 En C te d Ivoire le secteur priv a vu sa part d cro tre dans le secteur moderne en terme d emplois entre 1980 et 1990 de 74 60 6 pour cent notamment le secteur primaire principalement agro exportateur BNETD 1996 Malgr les mesures de lib ralisation du 27 march du trava
48. BBON P 1993 Social Change and Economic Reform in Africa Uppsala Nordiska Afrikainstitutet GOREUX L M 1995 La d valuation du franc CFA Un premier bilan en D c mbre 1995 Banque mondiale GUILLAUMONT P et S 1984 Zone franc et d veloppement africain Paris Economica 1988 Strat gies de d veloppement compar es Zone franc et hors Zone franc Paris Economica HORTON S KANBUR R MAZUMDAR D eds 1994 Labor Markets in an Era of Adjustments Vols 1 et 2 Washington World Bank EDI Development studies HUGON Ph SUDRIE O 1989 Politiques d emploi politiques commerciales et financi res tudes de cas compar s de Madagascar et du Mali Working Paper ILO Gen ve HUGON Ph 1993 L Economie de l Afrique Paris La d couverte HUGON Ph POURCET G QUIERS V ALETTE S eds 1994 L Afrique des incertitudes Paris PUF HUGON Ph 1995 Ajustement structurel et effets sociaux in VERNIERES Op cit HUSSAIN I FARUQUEE R Eds 1994 Adjustment in Africa Lessons from Country Case Studies Washington DC World Bank ISTED 1996 Dynamique de l urbanisation de l Afrique au Sud du Sahara Paris Minist re de la Coop ration JAMAL V 1995 Structural Adjustment and Rural Labour Markets in Africa London Mac Millan JAMAL V 1995 Changing poverty and employment patters under crisis in Africa in RODGERS G Van der HOEVEN R The poverty agenda trends and policy options IILS Gen ve JOLLY
49. CAHIERS DE L EMPLOI ET DE LA FORMATION 28 A djustement structurel emploi et r le des partenaires sociaux en Afrique francophone Philippe H ugon Professeur avec la collaboration de Naima Pages Chercheur Doctorant Universit Paris X Nanterre CERED FORUM Programme d action sur l adjustement structurel l emploi et le r le des partenaires sociaux Employment and Training Department International L abour Office Geneva ISBN 92 2 211297 0 ISSN 1020 5330 Premi re dition 1998 Copyright Organisation internationale du Travail 1998 Les publications du Bureau international du Travail jouissent de la protection du droit d auteur en vertu du protocole n 2 annexe la Convention universelle pour la protection du droit d auteur Toutefois de courts passages pourront tre reproduits sans autorisation la condition que leur source soit d ment mentionn e Toute demande d autorisation de reproduction ou de traduction devra tre adress e au bureau des publications Droits et licences Bureau international du Travail K 1211 Gen ve 22 Suisse Ces demandes seront toujours les bienvenues ISBN 92 2 211297 0 ISSN 1020 5330 Premi re dition 1998 Les d signations utilis es dans les publications du BIT qui sont conformes la pratique des Nations Unies et la pr sentation des donn es qui y figurent n impliquent de la part du Bureau international du Travail aucune prise de position quant au statut juridique
50. Ceux ci favorisent la coop ration et la confiance n cessaires en univers d information imparfaite et asym trique et se r v lent plus rentables que les r seaux verticaux cf Putnam in Bowles 1995 Or dans l ensemble les ajustements ont concern jusqu une p riode r cente des relations entre les Institutions de Bretton Woods et les bailleurs de fonds d une part et les autorit s gouvernementales de l autre et plus sp cialement les minist re des finances Il importe au contraire de mobiliser les diff rents acteurs de la soci t civile et notamment les syndicats et les associations professionnelles Les exp riences de consultation tripartite et le r le des syndicats De nombreux pays africains ont ratifi des conventions du BIT 27 conventions en moyenne en octobre 1994 reconnaissant notamment la libert d association et les consultations tripartites entre les gouvernements les syndicats et les organisations d employeurs Celles ci doivent permettre une efficience informationnelle tout en d veloppant un corporatisme Neslon 1995 Or m me s il y a un r le davantage reconnu la soci t civile on note un d clin du syndicalisme Gibbon 1993 La n gociation collective est le processus par lequel les partenaires sociaux d finissent de mani re concert e un ensemble de r gles conduisant des liens coop ratifs et aboutissant un conflit surmont N gocier c est jouer du conflit dans la coop ration Les principa
51. a d r glementation conduit un abandon des conventions nationales de travail et remet en cause l intervention de l Etat jug e inappropri e en supprimant les autorisations de licenciement et le monopole d embauche Elle vise donner plus de flexibilit la gestion de l emploi et r duire les co ts de transaction et les rigidit s jug es excessives pour les entreprises en facilitant leurs capacit s de r action et d adaptation aux lois du march Enfin elle consid re que seul un groupe relativement limit et privil gi de travailleurs du secteur moderne est favoris au d triment de la majorit des autres travailleurs qui en sont exclus cf OIT 1997 La r vision des Codes du travail pose ainsi la question de l valuation du ratio quit efficacit et productivit efficacit d une disposition l gale 23 Les principales analyses th oriques du march du travail La conception de l ajustement et ses effets attendus reposent pour l essentiel sur une repr sentation n o classique du march du travail qui peut tre formalis e dans le cadre de mod les d quilibre g n ral calculable La flexibilit salariale et num rique du travail et la baisse des salaires r els sont cens es avoir des effets globaux de cr ation d emploi et de restructuration du march du travail e La flexibilit des salaires et du travail r duit les co ts d embauche en cas d instabilit de la demande et le co t de la main d
52. aible baisse du taux de la croissance d mographique du fait d une l g re baisse de la mortalit et d une chute de la f condit Ainsi en C te d Ivoire la baisse de la mortalit est lente quotient de mortalit avant 5 ans de 150 pour mille en 1985 94 contre 179 pour mille en 1978 79 quotient de mortalit avant 1 an de 91 pour mille pour 1985 1994 contre 103 pour 1978 1985 La f condit a baiss Cette baisse est jusqu ici limit e quelques groupes revenu lev L indice synth tique de f condit de 5 7 enfants p riode 1990 1994 est comparer avec celui de 7 2 en 1980 81 La baisse de la f condit est tr s in gale entre les mondes rural et urbain les groupes instruits et non instruits On observe galement de forts mouvements migratoires Les migrations internationales sont limit es On note en revanche d importants mouvements migratoires intra africains La reprise conomique accentue la pression migratoire ext rieure et interne en C te d Ivoire de l Est rural vers l Ouest zones de plantations Les traits d mographiques africains conduisent un faible pourcentage de la population active moins de 40 pour cent du fait de la jeunesse de la population et d une faible prise en compte de la population f minine En revanche le caract re fortement rural de la population joue en faveur d un taux lev d activit On estime la proportion des moins de 15 ans entre 40 et 50 pour cent Les taux d activit des 10
53. aire d efficience Les incitations salariales pratiqu es par les employeurs leur permettent d viter des pertes en gains de productivit les salari s pouvant contester une r duction salariale voice ou plus souvent se d mobiliser exit Le secteur public en C te d Ivoire a privil gi une r duction des carts de r mun ration travers une politique de redistribution uniforme aux d pens d une r partition incitative et de la productivit du travail A l inverse dans le secteur priv des politiques d incitation salariale ont t men es vis vis du personnel qualifi en rendant meilleur l encadrement hi rarchique de la main d oeuvre banale Les secteurs de l eau et d lectricit privatis s ont ainsi connu une am lioration de leur productivit respectivement de 6 4 et de 12 8 pour cent et ce aux d pens d un accroissement des embauches Lesueur Plane 1994 La chute des salaires nominaux et r els et des carts entre secteurs n a g n ralement pas contrecarr la baisse de la capacit d absorption des conomies nationales en Afrique francophone qui rel ve plus de facteurs structurels et que les programmes d ajustement tendent n gliger L impact du niveau des salaires r els sur les investissements en Afrique est d ailleurs tr s discut des facteurs institutionnels tant souvent plus voqu s cadre juridique services publics institutions financi res Cette chute des salaires a plut t conduit
54. ants import s et qu elles sont orient es vers les march s ext rieurs On estime ainsi dans le cas des entreprises camerounaises Banque mondiale 1996 qu en moyenne les prix des outputs ont cr de 39 7 pour cent les prix des inputs de 67 5 pour cent et le prix du travail de 32 7 pour cent pour 200 entreprises significatives La d valuation du FCFA et les r formes de la politique commerciale ont favoris les entreprises productrices de biens changeables mais en moyenne les co ts de production ont l g rement augment Les changements de prix relatifs ont fortement modifi les co ts allant de 50 pour cent dans le secteur alimentaire des baisses de plus de 20 pour cent pour les produits m talliques Les entreprises produisant des biens exportables ont connu une expansion li e la baisse des co ts unitaires alors que les entreprises qui utilisaient des biens interm diaires import s ont connu une contraction li e aux hausses des co ts et aux baisses des revenus des m nages Les r ponses positives ont concern les entreprises existantes et non les nouveaux entrants du fait notamment des risques de nouveaux investissements Si l vasion fiscale s est r duite la fiscalit a continu de reposer sur les entreprises moyennes avec forte vasion de la part des grandes Les effets sur la balance de paiements Il y a eu am lioration de la comp titivit et de la rentabilit des secteurs exportateurs et de substitution des imp
55. articipation des acteurs sociaux Ainsi au Burkina Faso la commission de privatisation n est pas tripartite ou en C te d Ivoire la commission consultative du travail a peu d effets sur les d cisions prises cf BIT 1997 p 183 Cependant des initiatives bipartites ont r cemment t observ es r v lant une prise de conscience de la n cessit de d velopper le dialogue social en C te d Ivoire les centrales syndicales et les organisations patronales ont sign un protocole d accord en 1995 en cr ant une Commission ind pendante permanente de concertation La multiplication des innovations sociales montrent que la prise d initiatives collectives tant conomiques que politiques pourrait tre largement encourag e par la cr ation d un environnement favorable permettant aux acteurs de d passer les comportements de survie ou s curitaires et de passivit Ceci n cessite une red finition des t ches de l Etat seul capable d arbitrer entre les int r ts des diff rents groupes sociaux Si les syndicats ne repr sentent que 1 2 pour cent de la population active et ne concernent pour l essentiel que des travailleurs relativement prot g s ils jouent un r le essentiel dans le domaine de l efficience informationnelle et d un corporatisme efficace recherche de compromis 49 Les tenants de la d sinstitutionnalisation du march du travail mettent en avant les rigidit s salariales source de segmentation que l
56. ation la baisse du revenu r el urbain a r duit la demande de produits import s et cr un march pour les produits de substitution locaux Par contre il y a eu relative in lasticit de l offre et augmentation de prix domestiques La d valuation a fortement augment les prix des biens export s L volution de la comp titivit l exportation r sulte de plusieurs effets hausse des cours mondiaux augmentation des pr l vements publics volution des marges hausse des prix producteurs Le prix moyen unitaire des exportations en FCFA a plus que doubl avec un partage relativement favorable aux producteurs au Cameroun et favorable l Etat en C te d Ivoire Les effets financiers de la d valuation Les effets sur les finances publiques La d valuation a eu essentiellement des objectifs financiers Il s agissait de r gler les arri r s de paiements ext rieurs et le service courant de la dette afin de pouvoir acc der des ressources additionnelles de la part des bailleurs de fonds Une fois assur le paiement du service de la dette ext rieure les recettes additionnelles li es l effet de la d valuation et aux transferts ext rieurs ont servi combler les d penses en fonction de divers arbitrages internes relance des investissements publics hausse des traitements et r glement des arri r s aupr s des fonctionnaires r sorption des arri r s int rieurs aupr s des entreprises volution de la pression fiscale Un
57. ation Adjustement The World Bank and IMF in Africa World Development Vol 20 N 1 STEWART F 1995 Adjustment and Poverty Options and Choices London Routledge 57 Van der HOEVEN R van der KRAA 1994 L ajustement structurel et au del en Afrique sub saharienne Paris Karthala Van der HOEVEN R 1995 Structural adjustment poverty and macro economic policy in RODGERS G Van der HOEVEN Op Cit VERNIERES M ed 1995 Ajustement ducation emploi Paris Economica WALTS S 1994 Pour pr parer lavenir de l Afrique de l Ouest une vision l horizon 2020 Paris
58. b saharienne rh torique et r alit s Le cas de la C te d Ivoire Bordeaux CED LALL S 1996 Structural Adjustment and African Industry World development JACQUEMOT P RAFFINOT M 1993 La nouvelle politique conomique en Afrique Paris EDICEF AUPELE LAUTIER Bruno 1998 Pour une sociologie de l h t rog n it du travail in Revue Tiers Monde Les transformations du travail t XXXIX n 154 Paris avril juin LEENHARDT B 1994 Les prix en Zone franc apr s la d valuation le r le central tenu par les prix des vivriers l volution souhaitable lavenir CFD LESUEUR J Y PLANE P 1994 La gestion des ressources humaines et la restructuration des services publics L eau et l lectricit en Afrique Revue Internationale du Travail n 4 MAHIEU FR JARRET M F 1991 Ajustement structurel croissance et r partition l exemple de la C te d Ivoire Revue Tiers Monde n 125 Janv Mars 1191 March s Tropicaux 1995 Sp cial C te d Ivoire 22 Septembre MARTENS G 1994 French Speaking Africa in Towards social dialogue Tripartite cooperation in national economic and social policy making ILO Gen va pp 297 333 MAZUMDAR 1994 Wages in Africa Washington D C World Bank MONGA C TCHATCHOUANG J CI 1996 Sortir du pi ge mon taire Paris MOUNIER A 1996 La caluse sociale dans la mondialisation de l conomie Revue Tiers Monde n 148 octobre d cembre MOSLEY P WEEKS J
59. cc s aux financements ext rieurs que permet le respect des conditionnalit s r chelonnement de la dette aides et pr ts etc Entre 1980 et 1989 241 programmes de stabilisation et d ajustement ont t lanc s en Afrique avec le concours du FMI et de la Banque mondiale les trois quarts des conditions des programmes ont t totalement remplies Les financements de projets ont jou un r le r duit par rapport aux soutiens de la balance des paiements et au financement des programmes macro conomiques d boursement rapide Les pays francophones d Afrique de l Ouest pr sentent galement des sp cificit s du fait de leur appartenance l UEMOA et la Zone franc Il en est r sult jusqu la d valuation de janvier 1994 un ajustement en termes r els 1 Ajustement structurel et march s du travail en Afrique francophone Il existe une importante litt rature sur les effets de l ajustement au sein des pays de la Zone franc qu il n appartient pas de r sumer cf plus sp cialement Guillaumont 1992 Hugon 1994 OCDE 1992 Van der Hoeven et Van der Kraaij 1994 Les ajustements sont une r ponse la crise financi re notamment d endettement connue par les pays africains Ils conduisent des pr ts sous conditionnalit s qui ont pour objet premier de boucler les finances publiques Ils se traduisent par un ensemble de r formes visant retrouver les grands quilibres macro conomiques et financiers et remettre l conomie
60. cent de la population active Nous pouvons retenir deux principaux crit res de discrimination 1 le rapport au march existence ou non de salariat existence ou non de biens et services marchands Tableau 9 Le march interne de la main d oeuvre statut est caract ris par l existence d une grille des salaires par le respect des conventions collectives et du cadre r glementaire en mati re d embauche de promotion et de licenciement Les m canismes d ajustement sur le secteur informel renvoient des logiques plus concurrentielles pr carit Face une d gradation du salaire r el dans le secteur public et parapublic on observe une certaine viscosit du salaire sur le march du travail du secteur moderne priv Tableau 9 Segmentation selon le crit re marchand des biens et services et du salariat marchands marchandes non marchands marchand associatives 2 Le rapport la codification du travail et la protection sociale Tableau 10 Segmentation selon le crit re de la protection sociale et de la libre entr e concurrentiel prot g pr caire domestique Cinq cat gories de statuts de travail dominent Lachaud 1994 les travailleurs irr guliers 4 11 pour cent les travailleurs prot g s 35 pour cent les travailleurs ind pendants marginaux 14 34 pour cent les travailleurs ind pendants avec capital 7 pour cent les travailleurs non prot g s 21 35 pour cent Les travail
61. ctive acc der aux services financiers et aux moyens de production Les acteurs du secteur informel peuvent renforcer leurs capacit s d organisation travers des alliances avec les groupements syndicaux et patronaux nationaux ou internationaux R ciproquement le secteur informel repr sente un d fi pour le mouvement syndical fortement amoindri par l informalisation et la pr carisation de l emploi La CISL a ainsi soulign l urgente n cessit d une coop ration entre les syndicats du secteur formel et les associations du secteur informel cf BIT 1997 p 215 De telles alliances existent d j et ont d montr leur efficacit Au Burkina Faso l Association f minine de Cissin Natanga s est ainsi form e gr ce l appui de l ONSL au Ghana plusieurs associations d artisans ont renforc leur structure gr ce l appui des syndicats du secteur formel enfin au B nin plusieurs microentreprises ont mis en place des mutuelles d pargne et de cr dit reconnues juridiquement qui ont conduit la cr ation d un Conseil Sup rieur de l Artisanat Les associations syndicales et patronales peuvent inciter l Etat adopter des politiques plus favorables et plus adapt es aux travailleurs du secteur informel en am liorant la coordination horizontale entre l administration centrale et les administrations locales et verticale entre secteurs Les aspects institutionnels et les relations professionnell
62. dans certains cas de nouvelles rentes de monopole dans des secteurs cl de l conomie Si l ancien mode de r gulation tatique est puis le maintien voire l extension du secteur public n en est pas moins n cessaire au processus d industrialisation bas sur le d veloppement des PME qui constituent pour la Banque mondiale le fer de lance de la reprise conomique en raison des exigences organisationnelles des PME de Bandt 1988 exigences d autant plus fortes que la contribution des PME dans le d veloppement conomique national est actuellement tr s faible En C te d Ivoire si les PME constituent 86 pour cent des entreprises recens es en 1993 elles contribuent seulement 12 pour cent des investissements 18 pour cent de la valeur ajout e et 20 pour cent de l emploi BNETD 1996 Les effets de la d valuation du franc CFA sur l emploi La reprise post d valuation amorc e en 1994 s est amplifi e en 1995 et a eu un effet contrast sur les activit s industrielles Goreux 1995 Il est encore bien difficile de parler d un d marrage de l industrialisation Bien qu importante cette reprise de la croissance reste vuln rable et soumise aux fluctuations des mati res premi res La d valuation a eu comme effet de r duire la demande int rieure et d accro tre les co ts des intrants import s d autant plus que la proportion des biens changeables est lev e Elle doit tre restitu e par rapport d autres fac
63. de revenus mon taires Il n y a pas toutefois totale correspondance cf PNUD 1997 Ainsi entre 1980 et 1995 les pays Afrique de l Ouest ont vu leur revenu par t te se r duire alors qu ils ont connu une chute de la mortalit infantile et une am lioration de l esp rance de vie cf Tableau 8 Une forte in galit des revenus Pour l Afrique sub saharienne le pourcentage de revenus touch par les 20 pour cent les plus pauvres tait de 6 8 pour cent et celui touch par les 20 pour cent les plus riches tait de 44 1 pour cent en 1988 Les r partitions par quintile taient du plus pauvre au plus riche de 2 8 pour cent 11 2 pour cent 15 8 pour cent 22 1 pour cent et de 28 5 pour cent Banque mondiale 1997 14 Tableau 7 Caract ristiques de la population active en Afrique sub saharienne Part de la Part du secteur informel Population Population active population Taux de dans millions urbaine ch mage dans la urbain la popula la population active population tion non Effectifs population totale active agricole totale totale ann es 80 ann es 90 Afrique sub saharienne Afrique sah lienne Mauritanie S n gal Mali Niger Burkina Faso Tchad Afrique c ti re B nin Guin e C te d Ivoire Afrique centrale Cameroun Zacre Afrique de l Est Kenya Tanzanie Ensemble de l Afrique derni re ann e disponible taux de ch mage pour Yaound seulement 1992 Source Charmes 1996 Taux de
64. de tel ou tel pays zone ou territoire ou de ses autorit s ni quant au trac de ses fronti res Les articles tudes et autres textes sign s n engagent que leurs auteurs et leur publication ne signifie pas que le Bureau international du Travail souscrit aux opinions qui y sont exprim es La mention ou la non mention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou proc d commercial n implique de la part du Bureau international du Travail aucune appr ciation favorable ou d favorable Les publications du Bureau international du Travail peuvent tre obtenues dans les principales librairies ou aupr s des bureaux locaux du BIT On peut aussi se les procurer directement l adresse suivante Publications du BIT Bureau international du Travail K 1211 Gen ve 11 Suisse Des catalogues et listes des nouvelles publications peuvent tre obtenus gratuitement la m me adresse Pr face Cette tude porte sur l impact de l ajustement structurel et sur les diff rents aspects du march du travail en Afrique en se concentrant plus particuli rement sur la Zone franc Le chapitre 1 traite de l ajustement structurel et de la d valuation Les caract ristiques du march du travail sont trait es au chapitre 2 L impact de l ajustement et de la d valuation sur le march du travail sont examin s dans le chapitre 3 et les questions institutionnelles ainsi que le r le du dialogue tripartite et de la repr sentation par les
65. des effectifs des fonctionnaires Restructuration du personnel de l administration pyramide par ge et par qualification Baisse de l emploi pour les entreprises capitalistiques Baisse de l emploi et restructuration des entreprises publiques et parapubliques Baisse des salaires r els Am lioration de l emploi rural Informalisation de l emploi Protection des groupes vuln rables Assistance Baisse des emplois prot g s Pr carisation du travail Baisse des taux de syndicalisation N gociations interprofessionnelles Tableau 2 La mise en place progressive des r formes Le calendrier des r formes selon la Banque mondiale Ann e de la r forme 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 ROA Maintenir la stabilit MARCHES Lib raliser Prix la plupart Lib raliser les prix de certains des prix biens de premi re n cessit Commerce Supprimer Ramener les droits de douane les R Q un niveau modeste Distribution D velopper 2 March du travail D r glementer Lib raliser les n gociations P embauche et salariales le licenciement 1 Lib raliser et privatiser March s des Restructurer capitaux Petites entreprises D velopper et privatiser Grandes entreprises Evaluer Restructurer et privatiser Investisseurs R viser la trangers r glementation POUVOIRS PUBLICS Cadre juridique R former le droit Etendre la r forme commercial de la tous l
66. des effets d flationnistes On peut inversement supposer qu il y a eu acc l ration de la vitesse de circulation de la monnaie r duction des arri r s de paiements L objectif de la d valuation tait de modifier la structure des prix relatifs En 1994 la consommation des salari s a chut alors que l pargne des entreprises augmentait fortement Goreux 1995 La consommation a chut de 8 points alors que l pargne croissait de 8 points en pourcentage du PIB Il y a eu transfert massif du pouvoir d achat des salari s vers les entreprises notamment celles orient es vers l exportation L augmentation des profits a peu conduit une hausse de l investissement Beaucoup d entreprises fonctionnaient en dessous de leurs capacit s de production L attitude dominante a t celle du wait and see A la veille de la d valuation les conditions sociales taient mauvaises Cinq pays avaient r duit les salaires nominaux des fonctionnaires Des arri r s importants de salaires taient observ s La d valuation a fait fortement chuter le revenu r el des urbains Selon J Vandermoortele in Standing et Tokman 1991 base 100 en 1980 les indices de salaires r els sont tomb s 78 au Niger en 1988 Yaound en mars 1994 le secteur informel procurait 64 pour cent des emplois et 35 5 pour cent des r mun rations On estime que la r mun ration des fonctionnaires a baiss de plus de 25 pour cent L emploi dans le secteur industriel a baiss
67. des pratiques d j pr sentes tout en permettant leur extension Des entretiens men s aupr s de travailleurs occasionnels Abidjan ont r v l qu une proportion importante d occasionnels travaillaient depuis plusieurs ann es sans tre d clar s dans des entreprises pourtant de taille moyenne et ayant pignon sur rue Dans certains cas la proportion des travailleurs occasionnels peut atteindre 80 pour cent de l effectif permanent Certaines entreprises n ont de r el que leur nom tellement la 45 disproportion entre les chiffres d affaires r alis s et les effectifs permanents est grande dans le BTP notamment La d r glementation du march du travail a acc l r ce processus et a rendu plus difficile l int gration des groupes vuln rables sur le march du travail N Pag s enqu te emploi secteur moderne Abidjan ORSTOM ENSEA 1997 Ces r formes institutionnelles qui visent rendre le syst me productif plus rentable et plus comp titif et terme accro tre l emploi seraient justifi es face aux contraintes de la mondialisation Mais elles se limitent r duire les distorsions pr sum es du march du travail et les disparit s entre le secteur moderne et le secteur informel selon les principes sacr s de la concurrence et de fait sont critiquables sur plusieurs points D une part l existence de distorsions et de rigidit s est fortement sujette caution la flexibilit du march d
68. du moment selon les volutions conjoncturelles de la demande et selon les volutions technologiques Cependant leur mise en application dans les pays d Afrique francophone des effets tr s controvers s Outre que le d bat portant sur les r visions l gislatives entre les partenaires sociaux demeure tr s sensible les conventions collectives interprofessionnelles n ont ainsi pas t ren goci es les effets attendus peuvent tre contest s Le rapport du BIT sur l emploi dans le monde de 1996 97 d montre que la d r glementation a eu peu d incidence sur la cr ation d emplois en Afrique Au S n gal l Office de la main d oeuvre perd son monopole en 1987 au Mali l ONMOE perd petit petit son monopole de placement en tant concurrenc par des offices priv s de recrutement tandis qu en C te d Ivoire l OMOCT perd son monopole en 1992 et est remplac par la suite par l AGEPE Agence pour la Promotion de l Emploi L entreprise peut ainsi embaucher directement son personnel ou recourir des cabinets priv s de placement et met en oeuvre de nouvelles strat gies de gestion des ressources humaines de plus en plus ax s autour de circuits relationnels En C te d Ivoire le Code du travail a t remani avec le lancement du programme PASCO Programme d Ajustement Structurel pour l am lioration de la Comp titivit partir des ann es 1990 Le nouveau code du travail institutionnalise le travail temporaire en facili
69. e des Etats d Afrique centrale Bureau national d Etudes techniques et de D veloppement B timent et travaux publics Commission conomique des Etats de l Afrique de l Ouest Commission conomique et mon taire d Afrique centrale Centre de R amp D international Centre d tudes et de recherche en conomie du d veloppement Fondements des organisations et des r gulations de l univers marchand Franc CFA communaut financi re africaine Fonds pour le D veloppement de la Formation professionnelle C te d Ivoire Fonds mon taire international Office de la Main d oeuvre de C te d Ivoire Office national de la Main d oeuvre et de l emploi Mali Institut fran ais de recherche scientifique pour le d veloppement en coop ration Ecole nationale de statistique et d conomie appliqu e Programme d ajustement structurel Produit int rieur brut Petites et moyennes entreprises Produit national brut Programme de Valorisation des Ressources Humaines Salaire minimum agricole garanti Salaire minimum interprofessionnel garanti Union conomique mon taire Ouest Africaine West African long term perspective studies Table des mati res f Introduction 55 8 tie dnetsie denses eaer EACEA EE AEE CEEE saasa aaa L 1 Ajustement structurel et march s du travail en Afrique francophone ses 2 1 1 Les PAS en Atrique de l Ouest 21 584 Ne nu ten tnn net 2 Les quatre temps de l ajustement en termes r e
70. e des taux d int r t l augmentation des prix des intrants et des quipements la baisse de la demande et la hausse de la dette des entreprise suite l ajustement de change Selon Lall 1996 les ajustements ont m sestim les d fauts du march des produits et des facteurs Il importe de bien diff rencier les diff rents types d emplois dans le secteur moderne Les activit s prot g es sont d savantag es les activit s concurrenc es orient es vers l exportation sont b n ficiaires alors que les activit s concurrenc es de substitution d importation sont d savantag es ou avantag es selon le rapport entre le poids des facteurs de production locaux et import s et des lasticit s revenu et prix de la demande en produits du secteur moderne Selon les calculs de Plane pour la C te d Ivoire sur 124 entreprises la rentabilit tait souvent n gative Les flux d investissement n avaient cess de diminuer depuis 1980 la valeur cumul e des investissements prix courants avait t divis e par deux entre 1987 et 1991 Par contre le co t du travail avait l g rement diminu et les performances l exportation s taient l g rement am lior es G n ralement le secteur moderne productif a connu sous l ajustement une chute de ses effectifs en C te d Ivoire elle atteint 23 pour cent sur la d cennie 80 et la part du secteur secondaire s est r duit au profit d une tertiairisation de l conomie sur la d cennie
71. e facilitateur de prospecteur L information doit tre d velopp e observatoires sur l emploi enqu tes la formation scolaire professionnelle et technique est centrale acc s au capital humain la prospective il s agit de remettre en place de cellules de pr vision et de prospective Mais ce r le doit tre assur en relation et en compl mentarit avec les acteurs priv s dont la logique est celle de la profitabilit et de la concurrence et les diff rents acteurs collectifs de la soci t civile qui doivent exprimer leurs voix et leur capacit s de n gociation Le sch ma ci dessous illustre la diversit des acteurs cf Banque mondiale Figure 3 Diversit des acteurs sur le march du travail Etat contr le r gulation arbitrage Syndicats Associations Professionnelles ONG coop ration Soci t civile voix action collective es volontaires Secteur priv profit concurrence march Organisations pri 43 L action de l Etat par les r gles l incitation la prise en charge des biens collectifs et la redistribution doit se faire en relation avec les acteurs de la soci t civile ayant un r le central au niveau du partenariat de l expression et du contr le et des acteurs priv s soumis la concurrence des march s La centralisation avait facilit la mise en oeuvre de politiques d am nagements du territoire elle avait permis aux grands services publics urbains de se d
72. e une libert d enrichissement et la mise en place de syst mes de solidarit et de pr voyance sur des bases familiales et communautaires Au del d une repr sentation instrumentale de l Etat la question de l Etat d veloppeur est celle de sa nature Dans certaines soci t s en d veloppement y compris les pays dits en transition l Etat n est que le reflet de bourgeoisies compradores de bureaucraties renti res voire de mafias Dans d autres soci t s au contraire l Etat est un lieu d arbitrage entre les int r ts de classes et aboutit des compromis institutionnalis s r gulateur de tensions et favorisant les accumulations productives 44 4 2 Le r le des institutions du march du travail L ajustement structurel affecte le contexte institutionnel relatif l emploi deux niveaux la r glementation du march du travail est d une part assouplie la participation syndicale et l expression de la soci t civile se r duisent d autre part Les r formes du droit du travail La d r glementation du march du travail s op re d s la deuxi me moiti des ann es 80 travers une r vision des Codes du travail et la suppression du monopole des Offices publics de placement de main d oeuvre De telles mesures ont pour objectifs d accro tre l investissement et l emploi en permettant aux entreprises de r pondre mieux aux imp ratifs de la production et de la concurrence et d adapter le volume de l emploi leurs besoins
73. ent en 1995 et 20 1 pour cent en 1996 La part des exportations dans le PIB de 25 pour cent en 1990 1993 a atteint 32 pour cent les trois ann es suivantes Les changements de structure du PIB ont t forts On constate dans les diff rents pays des degr s divers les effets attendus de la d valuation au niveau de la demande Pour l ensemble de la Zone la consommation exprim e en pourcentage du PIB a chut de 8 points de 1993 1994 L exc dent des exportations sur les importations a augment de 5 points et les investissements de trois L pargne int rieure a progress de 8 points dont deux pour l pargne du gouvernement et 6 pour l pargne priv e Goreux 1995 La d valuation conduit diminuer le revenu disponible brut des m nages et la consommation publique les investissements priv s et publics ont augment au sein de l UEMOA notamment dans le domaine p trolier en C te d Ivoire Au sein de la CEMAC les investissements publics ont stagn de m me que les investissements priv s hors p trole Par contre d importants investissements p troliers ont t r alis s au Congo en Guin e quatoriale au Tchad et pour le pipeline entre ce pays et le Cameroun 3 milliards de dollars E U Ainsi en C te d Ivoire l pargne int rieure est pass e de 12 8 pour cent du PIB en 1993 28 8 pour cent en 1994 En 1994 pr s des deux tiers de l accroissement de l pargne int rieure a t utilis e pour renforcer la position e
74. ent en moyenne en termes r els suivie d une volution moindre mais significative des valeurs ajout es de pr s de 15 en moyenne sur la p riode 1994 06 s est accompagn e d une reprise de l emploi salari permanent notamment qualifi de 8 10 pour cent selon le degr d ouverture et la taille des entreprises selon les secteurs d activit Cette reprise de la demande de travail s est cependant caract ris e par une pr carisation beaucoup plus notable de l emploi g n ralement non qualifi Le recours l emploi occasionnel s est accru en hausse de 40 pour cent l appel la sous traitance et au t cheronnat s est fortement d velopp les montants de sous traitance des entreprises modernes se sont accrus de plus de 45 pour cent en termes r els de 1994 1996 tandis que les ratios de co t salarial ont sensiblement diminu et que la productivit apparente du travail s est am lior e N Pag s 1997 La part grandissante des relations sociales dans l acc s l emploi moderne s accro t avec l troitesse du march du travail et rend plus complexe le processus d insertion sur ce dernier Elle correspond des logiques entrepreneuriales qui visent r duire les co ts de transaction et assurer un meilleur contr le social de la main d oeuvre ainsi recrut e Les institutions sociales jouent un r le accru sur le march du travail alors m me que celui ci se lib ralise et devient plus concurrentiel
75. eprises investir dans la formation L absence d institutions publiques efficaces dans la promotion de la formation professionnelle initiale et continue manque de rigueur dans la gestion des fonds pour la formation bloquent aussi les incitations la formation professionnelle En C te d Ivoire le programme d ajustement sectoriel PVRH Programme de Valorisation des Ressources Humaines a permis l mergence de nouvelles institutions publiques dont l objectif est de dynamiser la relation emploi formation Trois institutions ont t mises en place l AGEPE observatoire de l emploi et promotion de l emploi l AGEFOP projets de formation professionnelle qualifiante et le FDFP gestion des taxes la formation et l apprentissage et financement des actions de formation Des politiques incitatrices l embauche de stagiaires temporaire et ou d finitive l emploi d apprentis par alternance projet de d veloppement de l apprentissage pour le secteur moderne du FDFP sont mises en place Un appui la formation dans les petites et micro entreprises est aussi institu Cependant une absence de synergie est observ e entre les trois institutions cr es et des difficult s de financement limitent la port e de ces r formes Kouadio B ni 1997 L acc s aux services ducatifs Les ajustements ont affect particuli rement certains groupes sociaux en milieux rural et urbain pauvre Dans la mesure o les familles financent d j
76. er la productivit par une r partition galitaire Revue Internationale du Travail vol 134 n 4 5 CERED FORUM COUSSY HUGON RICHARD SINDZINGRE 1994 tude macro conomique sur le B nin apr s la d valuation Paris Minist re de la Coop ration Juillet CERED DIAL 1995 Evaluation macro conomique de la d valuation au Cameroun Paris Ron Minist re de la Coop ration CERDI Etude macro conomique de la C te d Ivoire apr s la d valuation Minist re de la coop ration janvier 1996 CHAMBAS G LESUEUR J Y PLANE P 1996 Les relations salaire emploi productivit in VERNIERES M ed Ajustement ducation emploi Economica CHARMES J 1996 Emploi informalisation marginalisation L Afrique dans la crise et l ajustement 1975 1995 in COUSSY J VALLIN J op cit COALITION GLOBALE pour l Afrique 1995 Afrique 1990 1995 et au del Washington 55 COGNEAU D RAZAFINDRAKOTO M ROUBAUD F 1996 Secteur informel et ajustement structurel au Cameroun Revue conomique de d veloppement N 3 Sept COPANS J 1996 Vers la fin de l exception salariale Monde Diplomatique Janvier CORNIA G A JOLLY R STEWART F 1987 L ajustement visage humain prot ger les groupes vuln rables et favoriser la croissance Paris Economica CORNIA G A Van der HOEVEN R MWANDAVWIRE T 1992 Africa s Recovery in the 1990s From Stagnation and adjustment to Human development London and Basi
77. es doivent tre ainsi pris en compte dans la mise en place des politiques d appui au secteur informel La modernisation des institutions du march du travail Il faut moderniser les institutions du march du travail agences priv es de placement soci t s de services sp cialis es dans la gestion des ressources humaines et aide l insertion des dipl m s Il faut un minimum de mobilit de la main d oeuvre et un co t du travail compatible avec les niveaux de productivit Des am liorations peuvent concerner les informations et la formation 51 Les agences de placement sont des instruments pr cieux de collecte et de diffusion de l information sur l emploi Les organismes publics peuvent jouer un r le Toutefois l essentiel des modes d insertion se trouve dans les activit s informelles non enregistr es La formation sur le tas doit tre accompagn e d une prise en charge de la formation professionnelle et technique facilitant l insertion professionnelle Les institutions du march du travail peuvent aussi tre am lior es travers des politiques d aides l auto emploi et au d veloppement des activit s productrices dans le secteur informel ou encore des activit s intensives en main d oeuvre Le PSCE Programme Sp cial de Cr ation d Emplois en C te d Ivoire pr voit ainsi de cr er 20000 emplois directs et induits travers des travaux de construction ou de r habilitation d infrastructures qui mettraient
78. es domaines propri t et de la fiscalit Cadre R former les institutions juridiques institutionnel et la gestion financi re STRUCTURE DU CAPITAL Filet de Faire face Institutionnaliser aux urgences s curit sociale Italique R forme r clamant une action intensive R Q Restrictions Quantitatives aux Importations Source Banque mondiale Rapport sur le D veloppement dans le monde 1991 p 168 12 Les r sultats de l ajustement Les effets de l ajustement r el Les r sultats de l ajustement r el ont t r duits On observe certes une r duction des principaux d ficits int rieurs et ext rieurs Les pays africains de la Zone ont par contre connu une appr ciation du taux de change effectif r el et une r gression conomique cf Tableau 3 Les effets de l ajustement de change le cas de la d valuation du franc CFA La d valuation du FCFA 12 Janvier 1994 s est loign e des conditions classiques d une d valuation Elle a concern des Unions mon taires et une Zone mon taire Elle a t accompagn e de tr s importantes mesures d aide Elle s est r alis e apr s 46 ans de fixit du change Elle est intervenue dans des pays qui avaient privil gi une politique mon taire d flationniste Les effets de la d valuation diff rent fortement de ceux attendus dans un pays o existe une march actif des capitaux Dans la Zone franc les march s financiers sont embryonnaires le principal
79. es monopoles syndicaux cr ent sur les march s internes dans lesquels ils sont implant s Les monopoles de certains syndicats aggraveraient ainsi les disparit s entre secteurs salarial et non salarial en privil giant les insiders par rapport aux outsiders Les crispations corporatistes d fense d int r ts professionnels troits pose videmment la question fondamentale de la d mocratie et du pluralisme syndical dans le monde du travail et au sein de la soci t civile Condamner les syndicats au nom des rigidit s et contraintes qu ils imposeraient suppose d une part v rifi s les ajustements instantan s sur le march du travail et d autre part vacue les actions constructives des syndicats en tant que forces de r gulation et de proposition cr atrice La n gociation est source d efficience face des co ts de rotation ou de d fection du personnel face aux asym tries d informations et face aux risques sociaux La coop ration se r v le indispensable face au conflit du fait que la relation de travail entre employeur et salari porte sur le produit du travail futur et sur la productivit d o la mise en place de conventions Si la fin des monopoles syndicaux constitue une n cessit le pluralisme syndical ainsi qu une d politisation des syndicats se r v le tout autant n cessaire L implantation de syndicats forts et repr sentatifs a un effet structurant sur le niveau global des revenus distribu s
80. es ne peuvent fonctionner de mani re efficiente s il n existe pas un environnement institutionnel favorable au niveau national et r gional d appliquer les m mes principes juridiques mais avec des tol rances et des pratiques tenant compte des sp cificit s Ainsi sur le plan fiscal il importe d avoir une fiscalit simple assise sur des objectifs valeur locative mat riel surface pour l informel c t d une fiscalit plus sophistiqu e La place croissante des activit s informelles implique des modalit s particuli res d organisation collective auxquelles l ensemble des partenaires sociaux doit participer de fa on concert e L h t rog n it du secteur informel et la sp cificit de ses modes de fonctionnement instabilit petite chelle absence de division capital travail paternalisme impliquent la mise en place d un cadre r glementaire sp cifique et adapt qui ne perp tue pas pour autant la marginalisation des acteurs du secteur informel ni n incitent ceux du secteur formel s y inclure Un r gime juridique sp cifique est d autant plus n cessaire que les travailleurs du secteur informel domicile ind pendants doivent obtenir une reconnaissance juridique et sociale et un tribune cr dible pour se d fendre et se faire entendre des autorit s publiques centrales mais surtout locales afin d am liorer leurs conditions de travail obtenir une protection juridique effe
81. eut r duire l efficience La baisse des salaires peut r troagir n gativement sur l conomie Le second courant structuraliste et keyn sien consid re qu il existe des d s quilibres structurels sur le march du travail qui tiennent aux carts entre l offre de travail fonction de la croissance d mographique et de la pyramide des ges et la demande de travail li e l investissement et la demande globale Un ajustement la baisse des salaires peut avoir des effets contractionnistes sur la demande et l emploi Un cart global entre l offre et la demande de travail peut conduire une prolif ration de l informel m me en situation de forte baisse des salaires dans le formel la relation entre la hausse du ch mage et la baisse de la croissance du PIB loi d Okun la forte segmentation entre les march s interne et externe primaire et secondaire formel et informel public et priv qui cr e de fortes viscosit s et des d s quilibres des distorsions entre la formation et l emploi des discriminations selon les sexes les nationalit s les ges l existence de forces institutionnelles et d organisations du travail qui permettent d exprimer la voice au lieu de l exit 24 3 2 Les effets observ s sur l emploi L ajustement a fortement modifi les conditions de fonctionnement du march du travail Il a eu d importants effets sociaux qu il est par contre difficile d valuer Hu
82. f rencier plusieurs segments l artisanat avec ses r gles les petites activit s de type micro entreprises et les activit s marginales de survie Ces activit s sont diff remment caract ris es par la pr carit par la vuln rabilit elles chappent la codification et la protection sociale officielles Le travail ind pendant peut tre autonome ou d pendant d autres formes de production 1l peut tre irr gulier journalier la t che ou permanent Les travailleurs ind pendants sont expos s l irr gularit des revenus et ou du travail La polyactivit est caract ristique de soci t s o les travailleurs cherchent maintenir un revenu minimum La logique de fonctionnement de ces petites unit s est rarement celle de la maximisation de fonctions Les fonctions d accueil et de formation y sont importantes L exclusion la marginalit la pauvret les replis identitaires sur des bases religieuses ou ethniques caract risent ces situations Les acteurs du bas se situent hors des normes de l conomie officielle et de la l galit Il y a forte imbrication entre le travail domestique et le travail marchand On estime la part du secteur informel dans la population active occup e non agricole entre deux tiers et trois quarts Charmes 1996 La m thode utilis e est celle du solde de l emploi non enregistr ou diff rence entre les sources exhaustives de la population active et des sources de l enregistrement Il s agit d emp
83. gon 1994 De nombreux travaux de synth se existent sur cette question cf notamment Bourguigon Morrisson 1992 Cornia et al Horton 1994 Malgr les progr s r cents que repr sentent les mod les macro conomiques ou micro macro exemple des mod les d quilibre g n ral calculable et matrices de comptabilit sociale le cadrage macro conomique est pauvre pour prendre en compte les comportements des agents les logiques redistributives les structures sociales et mettre en relation les mesures macro conomiques et le march du travail Les nombreux travaux disponibles montrent que les PAS ont eu dans l ensemble des effets limit s c t des effets de la r cession Ils ont parfois t peu appliqu s et les mesures ont t d tourn es ou contourn es Plusieurs effets des politiques d ajustement peuvent tre ainsi distingu s au niveau de la demande de travail Un effet de concurrence entre les secteurs formels et informels Les politiques de lib ralisation des prix de r duction des co ts de production d abaissement de la protection doivent conduire une baisse des prix de produits import s et des prix du secteur moderne qui concurrencent le secteur informel Un effet de paup risation la baisse de revenus des agents conduit un report de la demande vers les secteurs bas prix et qualit inf rieure et donc stimule le secteur informel Un effet de compl mentarit les liens de compl mentarit ent
84. ibilit ext rieure La confiance des march s suppose des Etats et des pouvoirs l gitimes Inversement les tensions sont d autant plus r gul es que la croissance et l ouverture ext rieure ma tris e donnent du grain moudre D o le r le d un point de vue macro conomique de la r gulation des Etats et des centres de d cision collective mettant en place des politiques s lectives des crans par rapport la myopie du march et la dictature de l instant internalisant les externalit s Il n y a pas d exp rience r ussie de croissance et de d veloppement sans un r le d un Etat pro prospecteur promoteur protecteur et producteur de services collectifs mais galement cr dible dans sa politique conomique cr ant un climat de confiance et de s curit L Etat d veloppeur est un Etat facilitateur plus que r alisateur incitateur plus que d cideur sauf pour les choix strat giques D o le r le de la concordance entre la soci t civile et l Etat pour accepter les r formes Le plus souvent les th rapies lib rales graduelles sont plus efficientes que les th rapies de choc et la gestion d une conomie mixte plus efficiente qu une privatisation non ma tris e D o le r le de l environnement institutionnel et de r gles de droits sanctionn es L Etat de droit est une de formes possibles En Asie certaines conomies ont des droits de propri t limit s Le contrat social est l abandon des droits des citoyens contr
85. il l intensit en travail est en baisse l attitude de wait and see des milieux d affaire serait notamment l origine de cette baisse selon Schneider 1991 Une tude sur l volution de l emploi dans les secteurs des biens changeables et des biens non changeables en C te d Ivoire note l existence d un diff rentiel de salaires entre les secteurs que les programmes d ajustement n ont pas r ussi inverser expliqu par un ph nom ne de qualification qui constitue un frein au transfert des ressources du secteur prot g vers le secteur concurrenc Kouadio B ni 1996 L emploi salari a plus diminu dans le secteur des biens changeables de 37 7 pour cent que dans le secteur des biens non changeables 14 3 pour cent de 1979 1989 traduisant un processus de tertiairisation qui est contraire la logique de transfert de la main d oeuvre vers le secteur concurrenc Cette tendance lourde ne semble pas jusqu pr sent tre invers e par la reprise post d valuation qui affecte essentiellement les activit s exportatrices cf ci dessous L existence d un ch mage transitoire li au processus de r allocation des ressources entre les deux secteurs admise par la th orie orthodoxe n est pas en outre une explication suffisante Des facteurs structurels interviennent plus fortement dans le cas africain Stein 1992 Les effets de l ajustement r el sur l emploi informel Ces transferts d emploi au se
86. in du secteur moderne demeurent par ailleurs n gligeables au regard de celui op r au profit du secteur informel En C te d Ivoire la part de l emploi informel a doubl passant de 12 7 pour cent de l emploi total en 1980 24 pour cent en 1992 soit 1 200 000 actifs tandis que celle de l emploi du secteur moderne a chut de moiti de 13 5 7 7 pour cent sur la m me p riode La part du secteur informel dans le PIB ivoirien s est accrue et est estim e 20 pour cent en 1995 Au S n gal l emploi informel est pass de 276 000 602 000 actifs de 1980 1990 Le secteur informel a jou le principal r le de relais Dans le cas de l emploi urbain au B nin Cotonou Parakou le taux de ch mage d clar est pass de 24 5 pour cent 1990 10 pour cent 1993 12 6 pour cent 1994 12 pour cent 1995 et 7 6 pour cent mars 1996 le taux de ch mage r el est passe de 13 1 6 3 pour cent 1 8 pour cent 4 6 pour cent et 4 7 pour cent Le taux d emploi informel de 69 5 pour cent en 1990 se situait 86 3 pour cent 86 pour cent 87 5 pour cent et 82 2 pour cent Charmes 1996 et 1997 Les revenus m dians des ind pendant et des salari s informels ont t en hausse On a observ galement une flexibilit interne au secteur informel L instabilit de la demande conduit externaliser les co ts par de la pluriactivit Celle ci a fortement augment dans un contexte d ajustement structurel Le taux d emploi dans le sec
87. ions mieux prises en consid ration cf G Martens 1994 Les restructurations d entreprises et notamment la liquidation de certaines entreprises publiques ont r duit fortement les taux de participation syndicale La liquidation de la SONAR au S n gal a fait chuter le taux d individus syndiqu s de 64 7 5 9 pour cent Lachaud 1993 D autre part le d veloppement du travail salari temporaire et pr caire et le passage forc des d flat s ou des jeunes dans le secteur informel r duisent encore plus la participation syndicale et modifient les repr sentations sociales vis vis du syndicalisme Les institutions informelles du march du travail jouent videmment le r le de relais en facilitant l acc s l emploi par le biais des r seaux sociaux la formation par l apprentissage traditionnel et la distribution des revenus En r duisant le co t social de l ajustement elles contribuent cependant favoriser le traitement de choc au gradualisme des r formes conomiques Lachaud 1993 et r duire indirectement le syndicalisme les solidarit s sociales ayant jou un r le de tampon et de r gulateur des tensions sociales L mergence de syndicats et d organisations repr sentatives de la soci t civile s av re pourtant plus n cessaire que jamais dans le contexte de privatisation de lib ralisation du march du travail et avec la fin de l Etat employeur et r gulateur Une r forme des structures du
88. ique Une allocation des ressources inefficiente statiquement protection des travailleurs salaires garantis engendre de fa on dynamique des gains de productivit par des effets d apprentissage d innovation et de coop ration Une synergie entre efficacit dynamique et quit se construit long terme par exemple l institution d un salaire minimum progressif incite les entreprises innover en vue de d velopper productivit et ou qualit Boyer 1991 et 1994 Des tudes sur l industrialisation des pays d Asie du Sud Est montrent qu il existe une troite corr lation entre croissance d mocratie et faibles in galit s tandis qu un exc s d in galit s compromet la croissance dans le cas latino am ricain tudes cit es par Boyer 1991 Equit et efficience conomique ne sont donc pas antagonistes mais compl mentaires Cependant un certain consensus actuel veut que les in galit s soient n cessaires pour le dynamisme conomique gr ce aux incitations qu elles v hiculeraient et explique la crise du syst me fordiste par les limites des politiques galitaires or celles ci ne prouvent pas que les in galit s soient in vitables pour renouer avec l efficacit conomique mais que les politiques galitaires doivent tre repens es et am lior es en fonction des contraintes de l internationalisation D autre part l argument qui s appuie sur l existence d une loi conomique naturelle telle la loi de Kuznets la
89. ique Procyclique Contra cyclique Contra cyclique consommation amortie Sensibilit des Peu sensibles Peu sensibles revenus aux revenus Procyclique Procyclique voire contra voire contra formels cyclique cyclique Source Cogneau Razafindrakoto Roubaud 1996 On peut consid rer qu l int rieur du secteur informel dans un contexte d ajustement ce sont les activit s les plus marginales les moins d pendantes d intrants import s et d une demande li e au salariat qui sont b n ficiaires alors que les micro entreprises peuvent subir 29 des effets r gressifs cf Figure 2 On observe galement une recomposition de l emploi l int rieur de l informel au profit des activit s productives agro alimentaires et manufacturi res Il y a eu substitution en faveur de ces activit s reposant en partie sur des effets prix hausse des prix des importations et surtout sur des effets revenus report de la consommation sur des biens n cessaires ou inf rieurs Mais les effets de substituabilit des micro entreprises voire des entreprises interm diaires Oudin 1985 restent limit s Celles ci subissent les effets de la crise du secteur moderne et du d sengagement de l Etat et ne peuvent elles seules faire merger une classe d entrepreneurs aux vertus schump t riennes les innovations informelles aussi entreprenantes soient elles ne sont pas forc ment entrepreneuriales Royaumont 1995 Elles r pondent des com
90. l Ouest Lachaud 1993 il peut aussi affecter la situation des travailleurs prot g s et plus qualifi s Au S n gal la pr carisation des emplois salari s tend se banaliser la part des travailleurs temporaires est de 40 pour cent des travailleurs permanents et ne se pose pas uniquement en d but de carri re le d classement vers le salariat pr caire n pargne ni les salari s instruits ni ceux en fin de carri re Bocquier 1996 En Mauritanie les salari s temporaires constituent 9 6 pour cent de la population active en 1988 tandis que les salari s permanents en composent 10 5 pour cent Si l on tient compte d autre part des ch meurs la recherche d un premier emploi qui constituent 20 9 pour cent des actifs la m me ann e la pr carit sur le march du travail se r v le importante selon le dernier recensement de l Office National de la Statistique de Mauritanie A cette flexibilit sur le march externe se superpose un flexibilit sur le march interne du travail celui des entreprises restructur es ou privatis es qui conduit des mobilit s descendantes dans la majorit des cas d qualification tout comme les reclassements dans la fonction publique ou des modifications de profils de carri re Kouadio B ni 1996 La question de l insertion sur le march du travail devient de plus en plus probl matique tant d un point de vue quantitatif contraction de la demande de travail relativemen
91. l ambivalence des politiques tatiques et au choix de pr server les emplois face aux risques sociaux aux d pens d une r duction des salaires 12000 agents administratifs ont cependant t licenci s entre 1990 et 1992 et 3500 en 1994 cf Tableau 14 P Labaz e 1996 La part de l emploi du secteur moderne est pass e de 13 5 pour cent de l emploi total en 1980 7 7 pour cent en 1995 Certaines activit s ont t plus d savantag es que d autres l agriculture l nergie les transports et le BTP notamment Ce dernier a connu une chute de 90 pour cent de ses emplois avec un chiffre d affaire passant de 313 milliards 66 milliards de FCFA sur la d cennie 80 Le taux de ch mage visible est pass de 7 7 pour cent en 1973 22 8 pour cent en 1986 et se situe actuellement 15 pour cent Kouadio B ni 1996 en raison d une informalisation croissante des emplois J Charmes 1996 Tableau 14 L emploi salari dans l emploi global en C te d Ivoire en milliers 1965 1975 1980 Tx cr 1985 1988 1990 1992 Tx cr ource P Labaz e 1996 Figure 1 Evolution de l emploi salari dans les entreprises du secteur moderne de C te d Ivoire 1979 89 260 Pit pos Dore mew e o TEETIETETIITTT m Notes D CS direction cadre sup CM cadre moyen centres iuias Mises MT ma trise EQ employ s qualifi s ENQ employ s non qualifi s M A manoeuvre apprenti Source Recensement des salari s secteur mode
92. leurs irr guliers et les travailleurs ind pendants marginaux sont majoritairement situ s dans les m nages pauvres Les multiples dimensions de l exclusion sociale vuln rabilit sur le march du travail pauvret exclusion du syst me ducatif non acc s aux besoins essentiels sont li es et traduisent une faible int gration sociale 16 Quatre grands segments peuvent tre diff renci s sur le march du travail africain Ils composent l offre de travail totale L cinq composantes si l on ajoute les ch meurs Lu L Lwp Lwg Li Ld Lu 1 Le travail salari dans les entreprises marchandes L wp Ce travail salari peut lui m me tre r gulier contrat dur e ind termin e ou irr gulier Dans les grandes organisations ou firmes dominent un syst me interne de gestion du travail Unit administrative l int rieur de laquelle la r mun ration et l efficacit du travail sont d termin es par un ensemble de r gles et de proc dures administratives Doeringer et Piore Dans les PME domine un march externe du travail Dans l ensemble le secteur moderne est haute ou moyenne intensit capitalistique il est souvent en situation de march prot g Beaucoup d entreprises se sont d velopp es dans un climat protectionniste Les co ts salariaux demeurent dans l ensemble lev s du fait des rigidit s institutionnelles groupes de pression des insiders du march peu conc
93. lit acc l r e pr carit croissante et handicapent long terme la productivit et la comp titivit de ces PME Quant l informel il existe une formation sur le tas par apprentissage mais cette formation est relativement dissoci e du syst me scolaire et se fait davantage selon de modes traditionnels qu innovateurs cf l tude de Birks et al 1995 portant sur 1570 micro entreprises au Niger au Nigeria au S n gal et au Togo Une r forme de structure du syst me ducatif s impose celui ci pourrait tre davantage adapt aux besoins de l entreprise de production et de services et devrait mieux valoriser les emplois techniques par rapport aux postes de la fonction publique Le syst me de formation professionnelle et technique devrait tre tendu et devrait associer et compl ter le syst me d apprentissage traditionnel en valorisant celui ci et en lui donnant une reconnaissance officielle afin de permettre aux apprentis du secteur informel d entrer sur le march de l emploi salari et de promouvoir les micro entreprises Un syst me de fonctionnement en alternance apprentissage et enseignement th orique pourrait aussi tre mis en place Un environnement institutionnel plus favorable limitant les risques et ou les incertitudes sur les march s accompagn de mesures incitatrices fiscales notamment permettrait une gestion plus stable de la main d oeuvre taux de turnover plus faible et encouragerait les entr
94. loi dominante tertiaire o la proportion des femmes est souvent sup rieure 50 pour cent La pluriactivit joue un r le d terminant 4 Le travail dans les activit s domestiques et associatives Ld Les unit s domestiques constituent les cellules de base Elles sont des lieux de production et de reproduction de la capacit de travail des lieux d arbitrage entre la production de biens et services marchands et non marchands des unit s d cisionnelles d allocation du travail La priorit est g n ralement accord e la s curit Il en r sulte des comportements atypiques de l offre de travail une r versibilit des flux migratoires un caract re instable des travailleurs ou de la polyactivit On estime qu Abidjan le travail salari r gulier constitue le mode d emploi dominant 60 70 pour cent des travailleurs Si l on tient compte de la part du travail ind pendant avec capital 55 60 pour cent des travailleurs sont exclus d un emploi stable et de la protection sociale Lachaud 1995 2 3 L informalisation Les petites unit s informelles sont petite chelle le salariat y est limit le capital avanc est faible il y a par contre circulation mon taire et production de biens et services on reux pour un march Le secteur informel se caract rise par plusieurs traits micro unit s poids des emplois f minins pr carit des conditions d activit s importance de l auto emploi absence de 19 p
95. ls 2 1 2 Lesr sultats de l ajustement min nn rt nt nd net teen tone entre 5 Les effets de l arust mentr el z istissdeniehemne des inter tes nn E Manet Ra ei et tante RUE 5 Les effets de l ajustement de change le cas de la d valuation du franc CFA 5 Un ajustement de change plut t r ussi dans la Zone franc 5 Les effets sur l offre et sur l absorption 7 Les effets sur les prix relatifs et les revenus 7 Les mesures d accompagnement ses 9 Les effets de la d valuation sur l offre et sur l investissement ssseesseesrseereesreerirereesreseresereserereresereee 9 1 3 Y avait il des alternatives aux PAS 7 iii 10 Des r sultats macro conomiques et financiers plut t meilleurs pour les pays ajust s 00seeseeees 10 De l ajustement au d sendettement et au d veloppement 2 Caract ristiques des march s du travail africains 2 1 Caract ristiques conomiques sociales et d mographiques La segmentation des march s du travail Une fort n salit d s TEVENUS sertie toiles aeaa a rene matt benne es initie et 2 2 Description des march s du travail africains D DA A SCO ARE PAST A6 RSR EE T ER E E 2 4 L volution de la productivit du travail 3 Les changements du march du travail dans un contexte d ajustement structurel 21 3 1 Les effets attendus de l ajustement sur le march du travail sseeseeeseeeeeeeeeeeeeeeesreesressreseresrreeeresrreee 21 3 2
96. modestes au S n gal Au Cameroun ce sont les industries exportatrices qui ont le mieux r agi alors que la d pression du march int rieur limitait l industrie de substitution d importation Dans le cas de la C te d Ivoire les produits de substitution sont devenus plus comp titifs Les co ts internes de fabrication ont cr de l ordre de 30 40 pour cent alors que les prix des biens import s augmentaient en moyenne de 77 pour cent On estime sur un chantillon de 40 entreprises qu entre octobre 1993 et septembre 1994 le chiffre d affaires a augment de 63 pour cent 99 pour cent pour les entreprises exportatrices alors que la masse salariale augmentait seulement de 6 4 pour cent La structure financi re des entreprises s est toutefois l g rement d t rior e du fait de leur endettement On a par contre not une r duction des arri r s de l tat La rentabilit des entreprises surtout orient es vers le secteur exportateur a fortement cr On n a pas observ par contre de reprise significative des investissements En C te d Ivoire la reprise a essentiellement touch le secteur agro exportateur mais aussi certaines activit s industrielles telles l nergie le p trole le textile ainsi que le BTP et les services marchands Le taux de croissance du PIB est pass de 1 3 pour cent en 1994 7 pour cent entre 1995 et 1997 La forte progression des chiffres d affaires des entreprises du secteur moderne de plus de 20 pour c
97. n anmoins r duit avec la flexibilisation du march du travail en passant de 88 23 63 83 pour cent sur la d cennie 80 Flexibilit et segmentation du march du travail ne seraient donc pas antinomiques Kouadio B ni 1996 L hypoth se de rigidit s et de distorsions salariales sur le march du travail est donc r futable l existence d une rente salariale est aussi remise en cause suite la baisse des salaires publics la r duction de 50 pour cent du salaire des nouveaux professeurs de l enseignement sup rieur en Juillet 1992 en C te d Ivoire en est une illustration assez significative Le mod le de la rente salariale continue de fonctionner comme un r f rent malgr les r formes du fait que les relations sociales priment sur les comp tences pour l acc s l emploi salari et que la rentabilit n est pas le principal crit re de r ussite Paradoxalement la contrainte de concurrence qui rompt avec le protectionnisme et l tatisme et multiplie du coup les risques sur les march s libres pousse les entreprises mais aussi les travailleurs adopter des strat gies d adaptation par le biais de r seaux sociaux ou domestiques et de contournement du march La non indexation des salaires minimums durant les ann es 80 a aussi accru la flexibilit du travail Le blocage du SMIG en C te d Ivoire a conduit une perte du pouvoir d achat estim e 20 pour cent Berth l my 1995 La d valuation a accentu la baisse
98. n bureaucratique et administr e du march du travail officiel Sa fonction de planificateur reposait sur les besoins en main oeuvre Sa fonction de principal employeur tait d terminante notamment vis vis des sortants des syst mes scolaires L Etat dans de nombreux pays africains ne peut assurer ses fonctions r galiennes L Etat providence a souvent fait faillite et les principaux services sociaux ne sont pas assur s On note un d veloppement de l incivisme fiscal et d activit s plus ou moins l gales se d roulant hors du contr le de l Etat allant depuis les petites activit s tol r es jusqu aux circuits mafieux Trois aspects du d sengagement de l Etat sur le march du travail sont privil gi s les changements institutionnels du secteur productif public liquidation privatisation am lioration de la gestion la r duction et rationalisation des d penses publiques plus grande autonomie de l embauche de la promotion et de la r mun ration au sein des entreprises publiques blocage des r mun rations dans la fonction publique la modification du contexte institutionnel des relations de travail r vision et lib ralisation des Codes du travail au Cameroun au S n gal et au Mali dans le d but des ann es 90 et au sein des pays du Conseil de l Entente Burkina Faso en 1992 et nouveau en 1996 C te d Ivoire en 1995 Niger en 1996 B nin en phase d adoption et Togo en phase de r vision L
99. n de l effet d valuation De nombreuses r formes ont chang la structure des incitations aupr s des op rateurs priv s et publics Les effets macro conomiques et financiers de la d valuation des FCFA ont t globalement conformes aux attentes Le PIB a stagn en 1994 puis augment en 1995 et en 1996 de 5 pour cent Le surplus de la balance commerciale a augment et la position nette du compte d op rations avec le Tr sor fran ais s est am lior e de 11 milliards de Francs fran ais en 1994 Le taux d inflation a t de l ordre de 50 pour cent sur deux ans Tableau 3 Principaux indicateurs des pays de la Zone franc en ajustement r el Taux d inflation Taux D f Bug Dette Taux de croissance Commerce Taux de croissance Indice prix d int r t r el PIB PIB annuel intra zone Base 100 D c93 90 91 90 91 81 86 87 91 Septembre 95 6 5 65 0 1 1 2 0 30 0 N N 140 0 4 2 5 0 110 0 0 4 65 0 D Ke 40 0 P N 75 0 D o0 A I D a 0 4 ee 1 2 2 4 0 2 1 0 40 T4 cod O E E 7 9 2 8 0 7 1 9 2 6 l A un Les effets sur l offre et sur l absorption Le taux de croissance du PIB en termes r els qui tait nul avant la d valuation a t de 1 7 pour cent en 1994 de 4 8 pour cent en 1995 et de 5 1 pour cent en 1996 La formation brute du capital fixe est pass e en pourcentage du PIB de 14 2 pour cent en 1990 1993 15 7 pour cent en 1994 16 8 pour c
100. naires pour 1000 habitants 1994 6 1 6 2 3 7 7 8 3 3 4 6 8 2 11 8 12 5 13 7 6 2 3 8 29 1 14 5 38 6 8 0 18 Le traitement public n est souvent devenu qu une faible part du revenu familial au profit de la polyactivit des agents publics ou des membres de la famille des revenus occultes li es aux pratiques client listes L attrait de la fonction publique est rest malgr la baisse des r mun rations du fait du statut qu il procure de la couverture sociale qu il permet et des revenus annexes qu il assure Charmes 1996 On estime en 1994 le nombre de fonctionnaires pour 1000 habitants entre 3 7 au Burkina Faso et 8 9 au S n gal Le co t salarial moyen rapport au PIB par t te varie entre 15 1 au Burkina Faso et 8 4 au S n gal La part de la masse salariale dans les recettes budg taires varie entre 32 pour cent Mali et 89 pour cent Niger 3 Le travail dans les petites activit s marchandes ou informelles Li Le secteur informel comprend l ensemble des unit s conomiques non rig es en soci t s ou ne tenant pas de comptabilit compl te et constitu es par des entreprises familiales n employant pas de salari s permanents ou des micro entreprises employant des salari s permanents non enregistr s ou en dessous d un certain seuil de taille 15e Conf rence internationale des statisticiens du travail janvier 1993 Gen ve La grande h t rog n it des activit s dites informelles oblige dif
101. ncurrentiel ni sur un march interne limit aux firmes Les modes de coordination bas e sur la hi rarchie et sur la proximit tendent 35 dominer sur ceux du march cf l conomie institutionnelle L entreprise prend ainsi appui sur les structures sociales pour atteindre une meilleure efficacit productive et marchande en multipliant les pratiques informelles Les effets de l ajustement sur les revenus formels et informels Plusieurs tudes ont analys les effets de l ajustement sur les revenus Une synth se sur les salaires se trouve chez Mazumdar 1994 L tude la plus syst matique est celle du centre de d veloppement de l OCDE sur Ajustement et quit La production et les emplois dans la plupart des segments informels sont g n ralement contra cycliques Par contre les prix et les revenus sont contra cycliques ou pro cycliques selon plusieurs facteurs cf Tableau 15 Si les diff rences d lasticit revenus sont faibles entre les secteurs les revenus informels sont pro cycliques Le secteur informel amortit les chocs du secteur moderne au prix d une concurrence prolif rante et d une forte baisse des revenus informels Si par contre les diff rences d lasticit revenus sont fortes entre les secteurs et si l lasticit d offre de travail est plus r duite les prix et les revenus informels baissent moins rapidement que ceux du secteur formel et ils sont moins sensibles la conjoncture Cogneau Razafinfrak
102. ngstoke Mac Millan Press COUSSY J HUGON Ph ed 1992 L int gration r gionale et l ajustement structurel en Afrique sub saharienne Minist re de la coop ration La documentation fran aise COUSSY J HUGON Ph 1994 D fis et prespectives de la Zone franc apr s la d valuation Banque mondiale septembre Washington COUSSY J VALLIN J ed 1996 Crise et population en Afrique Paris CEPED De BANDT J HUGON Ph ed 1989 Les Tiers Nations en mal d industrie Paris Economica De BANDT J 1988 Peut on se passer du secteur public dans le processus d industrialisation Revue Tiers Monde n 115 Juillet Septembre DEBLE I HUGON Ph sous la dir 1981 Vivre et survivre dans les villes afrricaines Paris PUF DURUFLE G 1988 Les politiques d ajustement structurel S n gal C te d Ivoire Madagascar Paris Karthala ECONOMIE INTERNATIONALE N sp cial 58 2 me trimestre 1994 La d valuation du FCFA articles de G COLLANGE P PLANE J LE DEM P VILLA FAURE Y 1994 ed Entreprises et entrepreneurs en Afrique Paris Karthala FAVEREAU O 1995 D veloppement et conomie des conventions in Hugon et al L Afrique des incertitudes IEDES PUF FIELDING D 1992 The Macroeconomics of Developing Countries An analysis of the Cooperation Financi re Africaine Septembre Th se Oxford FORTIN B MARCEAU N SAVARD L 1995 Taxation Wage Controls and the Informal Sector mim o 18 p GI
103. ns Il y a eu baisse de la valeur des encaisses pour les titulaires de revenus forte propension consommer les produits import s Il y a eu diminution de la valeur des actifs libell s en monnaie nationale par rapport aux actifs libell s en devises trang res Les capitaux ext rieurs alimentant les finances publiques ont augment en valeur et en quantit Par contre la dette publique a cru Les effets patrimoniaux de la d valuation d pendent du comportement des agents endett s en devises grandes entreprises administration banques de la structure de la dette ext rieure selon les devises entre les acteurs priv s et publics selon les origines bilat rales et multilat rales de la composition des actifs en devises fortes placements l ext rieur cr ances en devises La d valuation a videmment pour effet d accro tre en monnaie nationale le patrimoine des agents d tenteurs d actifs et de cr ances en devises et de r duire celui des agents ayant des passifs et d biteurs en devises Ces effets sont diff renci s selon les nationalit s mais galement selon les liens ext rieurs des agents africains La d valuation a eu un co t lev pour les salari s du secteur priv et public Le ratio du traitement du fonctionnaire sur le PIB par t te est pass de 11 en 1993 8 5 en 1994 et il a continu de baisser ensuite Entre 1993 et 1996 les salaires nominaux ont cru d un 37 cinqui me alors que l indice des prix
104. nus nominaux des informels a permis dans un contexte d une baisse g n ralis e des revenus r els de r duire les in galit s en ville Derri re la relative stabilit des revenus nominaux informels trois ph nom nes se combinent les augmentations de prix sur certains biens et services informels l volution du volume de la demande adress e l informel et l accroissement de l emploi informel Avant la d valuation la production informelle avait b n fici d un effet revenu report de la demande et d un effet d offre entr e des non salari s Les revenus informels avaient chut par suite de la baisse de la productivit apparente et de la baisse des prix Apr s la d valuation les effets revenus et des effets substitution ont favoris la demande des biens et services informels La production et l emploi ont fortement augment Dans la mesure o le PNB par t te a stagn en longue p riode et o il y a eu prolif ration des activit s informelles on peut supposer que la concurrence prolif rante a conduit une baisse des revenus informels Les revenus des petits patrons du secteur informel taient dans les ann es soixante dix de 2 9 fois plus lev s que le SMIG et les revenus vers s par ces patrons taient proches du salaire minimum l gal Charmes 1996 La baisse de la demande et la croissance de l offre ont plut t abaiss les revenus informels 36 La baisse de la masse salariale distribu e par l Etat exerce
105. ombreux pays des pr alables toute r forme durable 52 5 6 1 2 3 4 La d valuation et l ajustement ont cr des opportunit s pour changer de sp cialisation rendre l conomie plus flexible et plus comp titive Elle ne r ussira que si les classes renti res et les possesseurs d avoirs l ext rieur en devises principaux gagnants de la d valuation sont incit s se transformer en investisseurs Les pays de la zone demeurent sp cialis s dans des commodit s dont les lasticit s revenus sont faibles dont les cours sont tr s instables et dont les perspectives de march sont limit es La rente de la d valuation doit servir construire de nouveaux avantages comparatifs et avoir un positionnement positif sur le march mondial Les strat gies d emplois sont complexes Il s agit d am liorer la pyramide des qualifications de mieux g rer le personnel Il s agit de lib rer les initiatives priv es appui l auto emploi cr ation de micro entreprises Plusieurs priorit s apparaissent Le d veloppement durable d passe l accroissement de la valeur ajout e Un projet est efficace s il conduit un autofinancement terme et un fonctionnement autonome sans appuis ext rieurs Il y a n cessit de planifier ex cuter g rer superviser des programmes de d veloppement et d avoir une strat gie globale permettant le pilotage de syst mes complexes dans un cadre de coh rence L tat doit
106. omiques visent g n ralement r duire le salaire r el notamment par l ajustement de change ou que les ratios ma tres l ves doivent tre am lior s alors que les mesures de d flation de la fonction publique r duisent souvent le nombre d enseignants Les effets sur les syst mes de sant Les effets sur les syst mes de sant officiels sont proches de ceux observ s sur les syst mes ducatifs La mise en oeuvre des programmes d ajustement conduit une lib ralisation des essais de privatisation et de recouvrement des co ts les pr ts d ajustement ont conduit financer les d penses de fonctionnement permettant le maintien des syst mes de sant c t d un circuit de distribution public h pitaux infirmeries dispensaires centres de sant devenu inefficace du fait de la baisse des budgets sociaux et 41 des dysfonctionnements de gestion un circuit priv lucratif importateurs grossistes officines pharmaceutiques d p ts pharmaceutiques a pris le relais Enfin des circuits caritatifs ou payants non lucratifs ont assur une chelle moindre la distribution gratuite ou bas prix de m dicaments g n riques ou essentiels On constate une r duction des d penses affect es la sant dans un contexte de crise conomique La d valuation exerce des effets sur les syst mes de sant de surench rissement des m dicaments 80 pour cent en provenance de France des quipements et des produit
107. on totale du secteur dit informel a t multipli e par 7 en trente ans 1960 1990 La production moyenne par t te a apparemment peu vari L informel ne constitue certes pas un mod le alternatif de d veloppement industriel et de nombreux facteurs limitent les progr s de productivit et la possibilit de transformation en unit s plus productives Il est toutefois galement un tissu humain technique et conomique partir duquel une base industrielle peut trouver un appui et un environnement favorable Dans certains cas on observe un d veloppement graduel permettant le passage d unit s informelles des petites et moyennes entreprises Il existe toutefois plusieurs freins au processus d accumulation Changer de taille et de technique c est acqu rir de la visibilit modifier les rapports sociaux et les mod les organisationnels au sein de l unit c est accro tre les risques li s l instabilit de la demande ou des fournisseurs Beaucoup de petits patrons cherchent ainsi diversifier les risques en pratiquant de la polyactivit plut t qu investir le surplus dans l unit Le processus d informalisation des soci t s et de l conomie ne doit pas seulement tre analys s en termes n gatifs d exclusion mais galement en termes de cr ativit d ing niosit et d inventions sociales Les dynamiques du dedans Balandier d conomie populaire urbaine Bugnicourt rep rables des niveau
108. onvertibilit Acc s libre aux devises moyennant deposit en monnaie locale sur le march des changes Limites de nouveaux emprunts Refinancement R formes du code d investissement Mesures incitatives Harmonisation des protections nominales Protection effective non discriminatoire Suppression des droits de sortie de la protection non tarifaire quotas licences et des caisses de stabilisation Harmonisation des tarifs Primes pour inspecteur D valuation TVA lt fiscalit directe taxes l exportation D flation des effectifs Equilibres des entreprises publiques Baisse des salaires Baisse des d penses d quipement Limite de l endettement du Tr sor Encadrement du cr dit Intervention de la Banque Centrale sur le march mon taire Taux d int r t r el positif R habilitation liquidation privatisation Liens entre Banque Centrale Budget et Plan Concertation avec la Banque mondiale Lib ralisation Rel vement des prix agricoles Tarifs publics Indemnit s formation Aides All ger les proc dures et les formalit s administratives Libert de licenciement Privatisation des offices de placement de main d oeuvre Effets observ s sur l emploi R allocation du travail vers le secteur des biens changeables R allocation du travail vers le secteur priv Baisse de l emploi des secteurs parapublics et des secteurs des biens non changeables D flation
109. organisations d employeurs et de travailleurs dans le processus d ajustement sont examin s au chapitre 4 Ce chapitre apporte galement des conclusions Cette tude a servi de document de base au s minaire sous r gional tripartite sur la r forme conomique l emploi et le r le des partenaires sociaux qui s est d roul Dakar du 27 au 29 avril 1998 au cours duquel des membres de gouvernements et d organisations d employeurs et de travailleurs ainsi que des universitaires du Burkina Faso du B nin de la C te d Ivoire du Mali de la Mauritanie du Niger et du S n gal ont tudi pendant trois jours la question de la conception de programmes de r forme conomique mieux adapt s au contexte social et institutionnel du pays et comment les partenaires sociaux pourraient contribuer une conception un pilotage et une valuation meilleurs des programmes de r forme Ce s minaire tait organis par le Bureau r gional pour l Afrique l quipe multidisciplinaire pour l Afrique du Nord Ouest EMAS l quipe multidisciplinaire pour les pays d Afrique centrale et de l Ouest EMACO et le service des politiques de l emploi et du march du travail POLEMP dans le cadre du Programme d action sur l ajustement structurel l emploi et le r le des partenaires sociaux Un rapport d taill du s minaire a t pr par par EMAS et par le service POLEMP Une aide appr ciable a t apport e dans la pr
110. ortations On a observ du fait de l effectivit de la d valuation une d pr ciation du taux de change r el de 27 pour cent en devises alors que les termes de l change s am lioraient de 2 pour cent La d pr ciation r elle de la d valuation a d pendu des modalit s de la d valuation et des distorsions ant rieures L effet du taux de change sur la comp titivit des pays africains de la Zone franc doit prendre en compte les sp cificit s de ces conomies qui sont exportatrices de commodit s dont les prix sont fix s internationalement et qui sont sauf pour le cacao de C te d Ivoire price taker Les effets de comp titivit prix sont faibles par rapport aux effets rentabilit des fili res exportatrices On observe une faible lasticit prix des exportations et des importations et la plupart des produits exportables ont une forte composante en co ts de facteurs en devises L am lioration de la balance des paiements a t sup rieure aux attentes Les exportations des biens et services en dollars E U qui avaient baiss de 4 pour cent en moyenne annuelle 1990 93 ont augment de 23 pour cent en 1995 et de plus de 8 pour cent en 1996 Les importations qui avaient baiss de 2 4 pour cent 1990 93 ont baiss de 13 3 pour cent en 1994 pour cro tre de 21 1 pour cent en 1995 et de 15 6 pour cent en 1996 Le surplus de la balance commerciale s est ainsi fortement am lior en 1994 plus 6 milliards FF pour se d
111. oto Roubaud 1996 Il y a g n ralement convergence des tudes pour constater qu il y a r duction des carts de revenus entre le monde rural et le monde urbain Ceux ci r sultent certes de facteurs structurels diff rences de productivit et de co t de la formation mais galement de politiques La revalorisation des prix agricoles s ajoutant aux mesures d augmentation des prix des produits import s essentiellement consomm s par les urbains r duits les carts relatifs En outre la plus grande flexibilit du travail li e aux ajustements tend r duire les revenus nominaux du monde urbain Il faut toutefois prendre en compte le fait qu il existe des mouvements pendulaires entre le monde rural et le monde urbain et que la polyactivit se g n ralise tant au niveau des salari s qu au niveau des familles ayant des strat gies de diversit des activit s r mun r s des membres de la famille On peut avec Jamal 1995 constater un chevauchement Straddling d activit s formelles et informelles rurales et urbaines correspondant des strat gies de survie ou de recherche de revenus minimaux Si l on estime les revenus urbains quatre fois les revenus ruraux on peut consid rer que les revenus informels sont deux fois les revenus ruraux et proches du salaire minimum Ils repr sentent un quart des revenus du secteur moderne Au Cameroun CERED DIAL 1995 la baisse des salaires des fonctionnaires et la relative stabilit des reve
112. paration du pr sent document par le comit directeur du Programme d action sur l ajustement structurel l emploi et le r le des partenaires sociaux Nous voulons remercier tout sp cialement M Dan de la section de la coop ration technique pour les employeurs ACT EMP M Diallo et M Kyloh du bureau des activit s pour les travailleurs ACTRAV et Mme Vargha et M Pankert du service du droit du travail et des relations professionnelles LEG REL pour leurs commentaires pertinents M Castro Almeida et ses coll gues de l EMAS ainsi que M Pape Kane et ses coll gues de l EMACO ont galement fait des suggestions utiles Le programme d action sur l ajustement structurel l emploi et le r le des partenaires sociaux est conduit par Rolph van der Hoeven du service des politiques de l emploiet du march du travail Gek Boo Ng Chef Service des politiques de l emploi et du march du travail D partement de l emploi et de la formation professionnelle ACP AGEFOP AGEPE AGETIP BEAC BNETD BTP CEDEAO CEMAC CERDI CERED CERED FORUM FCFA FDFP FMI OMOCI ONMOE ORSTOM ENSEA PAS PIB PME PNB PVRH SMAG SMIG UEMOA WALTPS Liste des sigles utilis s Afrique Cara bes Pacifique Agence nationale de la Formation professionnelle C te d Ivoire Agence d Etudes et de Promotion de 1 Emploi C te d Ivoire Agence d Ex cution des Travaux d Int r t public S n gal Banqu
113. plus en plus instable Et ce autant par la pluriactivit domestique que dans les micro entreprises ou encore dans les entreprises interm diaires missing middle Le salariat n occuperait ainsi que 15 pour cent des effectifs des micro entreprises en C te d Ivoire et tendrait se r duire corr lativement avec la diminution de la taille et de la dur e de vie des petits tablissements et avec le type d activit le petit commerce employant peu de travailleurs permanents et r mun r s Les entreprises interm diaires suivent les m mes logiques d embauche cf Faur et Lootvoet in Labaz e 1996 Enfin la pluriactivit se g n ralise en suivant soit des logiques de survie pluriactivit domestique soit des logiques d accumulation extensive pluriactivit des micro entreprises La pluriactivit et l accroissement du travail gratuit et marchand s inscrivent ainsi dans des logiques d externalisation des co ts et de transferts intergroupes r pondant des comportements s curitaires ou de court terme et loign s des logiques d accumulation productive et d investissement en capital humain Quatre sous ensembles de l informel peuvent tre diff renci s selon diff rents crit res Cogneau Razafindrakoto Roubaud 1996 1 La flexibilit du secteur formel celui ci est contra cyclique pour la production et l emploi et pro cyclique pour les revenus 2 L entreprenariat flexible et diff renci du secteur moderne dont la p
114. portements s curitaires et des logiques communautaires redistributives ou renti res dans des soci t s plus domin es par des normes et des contraintes attributives et distributives que par des logiques d accumulation productive Hugon 1996 La Figure 2 indique les deux effets de compl mentarit et de substituabilit conduisant deux dynamiques oppos es l expansion de petites unit s dynamiques d une part et le d veloppement d activit s qui jouent un r le de filet social d autre part La faisabilit des transferts intersectoriels secteurs public priv prot g concurrenc non changeable changeable se heurte des facteurs structurels et rend n cessaire un environnement institutionnel favorable la prise de risque face l irr versibilit de l investissement qu un Etat protecteur et incitateur pourrait seul assurer Les avantages comparatifs ne sont pas naturels mais doivent tre cr s opportunities are created not inherited r sume Stein 1992 Les difficult s rencontr es lors des privatisations des entreprises publiques indiquent bien l absence probl matique d une classe capitaliste nationale En C te d Ivoire seulement 30 entreprises ont t effectivement privatis es de 1978 1990 et 9 entreprises jusqu fin 1993 alors que le programme de privatisation annon ait 140 entreprises Ces privatisations l ont t en outre gr ce en grande partie du capital tranger cr ant
115. pouvoir n cessaire la r allocation des ressources vers le priv remettant en cause des int r ts de groupes li s au pouvoir exige de m me une meilleure organisation des employeurs et de la soci t civile dans son ensemble Le r glement des conflits sociaux et une meilleure r partition des gains de productivit n cessitent la mise en place de proc dures internes au sein de chaque entreprise de m canismes de consultation bipartite l chelle nationale entre organisations d employeurs et de travailleurs et de consultation tripartite Les m canismes de consultation bipartite et tripartite sont cependant difficiles instaurer face des partenaires sociaux peu structur s et peu repr sentatifs tant du c t des salari s que du c t des employeurs et face un Etat dont la neutralit est remise sans cesse en question Les habitudes mentales et le poids des traditions sont aussi voqu s soumission l autoritarisme l gitimation magique du pouvoir enracinement de l individu dans sa communaut pour expliquer les comportements d exit plut t que de voice Cette derni re explication doit tre tr s relativis e les populations ayant maintes fois prouv qu elles n taient pas passives face des mesures sociales ou politiques qu elles trouvaient injustes Les programmes d ajustement structurel mais aussi les programmes de promotion de emploi sont bien souvent mis en uvre unilat ralement sans la p
116. re les secteurs formel et informel existent au niveau des biens interm diaires et des biens d quipement et surtout des revenus Plusieurs effets apparaissent au niveau de l offre de travail On observe un changement des comportements vis vis de l informel Apr s la d valuation du FCFA au B nin alors que le taux apparent de ch mage urbain augmentait de 10 1 pour cent 12 2 pour cent de 1993 1994 le taux r el s effondrait de 6 3 pour cent 1 8 pour cent Charmes 1996 Dans le cas du Cameroun la d valuation a eu pour effet de r duire le ch mage ouvert 18 pour cent en 1994 contre 25 pour cent en 1993 le ch mage largi 49 pour cent en 1994 contre 53 pour cent en 1993 et d accro tre le taux d informalisation 64 pour cent en 1994 contre 57 pour cent en 1993 Cogneau in CERED DIAL 1995 Les deux tiers des sorties du ch mage se sont fait vers le secteur informel Les effets de l ajustement r el sur l emploi formel L effet le plus vident concerne le secteur public La politique de d flation des effectifs des agents de la fonction publique a conduit des activit s de substitution et une g n ralisation de la polyactivit permettant des revenus minimaux Encore faut il valuer la baisse r elle des effectifs publics et parapublics Les volumes de r duction annonc es diff rent des r ductions effectives Il y a eu souvent d flation d emplois fant mes Les co ts transitionnels des politiques d ajustement se son
117. rement d cru bien qu on ait constat une reprise depuis 1995 On a observ une baisse des revenus r els urbains En milieu rural les revenus r els mon taires ont vraisemblablement augment On estime qu en C te d Ivoire l augmentation du nombre de pauvres urbains a t compens e par la baisse des pauvres ruraux Goreux 1996 La d valuation a permis d am liorer les revenus ruraux gr ce une hausse des prix d achat des mati res premi res le prix du caf a augment de 30 pour cent celui du cacao de 20 pour cent et celui du coton de 50 pour cent en 1994 Les revenus urbains ont par contre continuer chuter les prix ont augment en moyenne de 32 pour cent tandis que les salaires minimaux et ceux de la fonction publique ont t relev s de 10 et de 15 pour cent L inflation a cependant atteint 7 7 pour cent en 1995 et 5 pour cent en 1996 BNETD 1966 Les transferts villes campagnes se sont r duits voire invers s La consommation a chut de 6 9 pour cent biens import s nergie transport et services en 1994 tandis que l pargne est pass e de 3 3 pour cent du PIB en 1992 12 4 pour cent en 1994 gr ce un transfert du pouvoir d achat des salari s vers les entreprises essentiellement exportatrices les exportations sont pass es de 28 8 41 8 pour cent du PIB de 1993 1994 L investissement est pass de 8 6 12 8 pour cent du PIB entre 1993 et 1994 et a t essentiellement public La reprise en 199
118. res au sein des 9 pays de la Zone franc croissance annuelle de la production de 4 5 pour cent sur trente ans montre les avantages d une relative internalisation vis vis du march et de liens contractuels entre les acteurs La logique industrielle suppose coh rence apprentissage ma trise technologique stabilit de l environnement liaisons d amont et d aval des op rations et donc un processus de long terme li une culture industrielle 3 La mise en oeuvre de r formes durables assurant la cr dibilit des nouveaux taux de change est subordonn e l existence de pouvoirs capables de n gocier et de ma triser les revendications sociales mais galement distincts des int r ts priv s et capables de casser les circuits sp culatifs et les rentes La confiance d pend des changements des comportements vis vis de la fuite des capitaux Elle suppose acc s l information mise en place d un tat de droit stabilit des r gles environnement institutionnel s curis 4 La reconstitution d un syst me judiciaire ind pendant du pouvoir politique et d une administration assurant le pr l vement fiscal est ainsi strat gique notamment pour un meilleur fonctionnement des institutions du march du travail La mise en place de r gles et de sanctions contraignant les tats tenir leurs engagements d incitations et de sanctions obligeant les op rateurs conomiques respecter les leurs sont devenus dans de n
119. rne 1979 1989 in Lachaud 1993 D autre part ce sont essentiellement les travailleurs non qualifi s qui ont t touch s par les licenciements tant dans le priv que dans le public notamment en C te d Ivoire cf Figure 1 Lachaud 1993 Le taux d encadrement a progress en C te 26 d Ivoire avec un processus d ivoirisation croissante des postes de cadres et d agents de ma trise Au Mali les entreprises publiques ont licenci 25 pour cent de leurs effectifs entre 1979 et 1985 et environ 11 pour cent entre 1988 et 1992 travers des compressions d effectifs des incitations au d part volontaire et des op rations de d veloppement rural Lachaud 1992 Au S n gal l emploi du secteur moderne est pass de 173 000 en 1982 165000 au d but des ann es 90 soit 7 pour cent des actifs et celui de la fonction publique de 69 000 en 1986 62 000 en 1992 Bocquier 1996 Les effets sur le secteur moderne et notamment sur l industrie manufacturi re sont tr s controvers s Selon le rapport de la Banque mondiale 1994 il n y a pas de d sindustrialisation significative dans un contexte d ajustement cf Tableau 16 Au contraire de nombreuses tudes soulignent les effets de d sindustrialisation de l ajustement Selon Mosley et Weeks 1993 les pays africains non ajust s ont obtenu de meilleures performances en mati re d industrialisation Selon Stein 1994 on note des effets de d sindustrialisation li s la hauss
120. roduction est peu substituable celle du secteur informel la production l emploi et les revenus sont pro cycliques Ces deux segments sont plut t li s l vasion fiscale 3 Le troisi me segment concerne le secteur artisanal de biens n cessaires Il repose sur un savoir faire sp cifique la production et l emploi sont contra cycliques 4 Le quatri me constitue le secteur refuge traditionnel par la facilit d acc s la concurrence prolif rante en son sein production contra cyclique revenus parfois contra cycliques Les effets de la r cession et de l ajustement peuvent tre diff renci s selon les segments du secteur informel Le type 1 est contra cyclique sur le march des produits et ses revenus sont pro cycliques par rapport aux revenus formels La production et les revenus de type 2 sont pro cycliques La production de type 3 est contra cyclique les revenus ne baissent que de 4 9 pour cent alors que les salaires formels r gressent de 17 1 pour cent La production de type 4 est la plus contra cyclique avec une croissance de 4 pour cent et une baisse de 9 7 pour cent des revenus Tableau 15 Les segments du secteur informel H t rog n it des Formel flexible Entreprenariat Artisanat produits H t rog n it du M mes Qualifications Savoir faire Non qualifications travail qualifications formelles peu de mobilit mobilit mobilit relative mobilit Sensibilit de la production la Contra cycl
121. rotection sociale d enregistrement et de financement bancaire Les agents de l informel ob issent la fois aux contraintes du march et s appuient sur des liens non marchands familiaux ethniques L informel renvoie souvent une double coordination verticale selon un mode paternaliste au sein des ateliers et horizontal selon des liens associatifs au sein des quartiers Il repose sur l identit des changeurs nouant entre eux des liens durables et personnalis s les petites unit s sont travers es par des solidarit s familiales ethniques et religieuses Subissant un environnement instable et al atoire les petits producteurs cherchent le plus souvent minimiser les risques Ils produisent petite chelle pour une client le faible pouvoir d achat et demande instable Ils sont plus entreprenants que de r els entrepreneurs Debl Hugon 1981 Le secteur informel joue un r le de r gulateur de la crise conomique et sociale Il satisfait les besoins fondamentaux il cr e des emplois et distribue des revenus et constitue un lieu de formation et d apprentissage On estime parfois que 60 pour cent des emplois urbains se trouvent dans l informel tudes Pecta 1984 85 Ce chiffre se double d carts allant de 95 pour cent au B nin 50 pour cent Lagos Par d finition les activit s travaillistiques cr ent davantage d emploi apparents On estime source WALTPS que pour les 19 pays d Afrique de l Ouest la populati
122. rte de reconstituer l Etat les corps interm diaires et les associations expressions collectives de la soci t civile Plut t que de formaliser l informel ou d informaliser le formel il semble souhaitable de cr er des lieux d interface permettant de combler les cha nons manquant entre les micro unit s et les grandes unit s Les diff rents circuits financiers officiels et informels ne se situent pas seulement des chelles diff rentes mais ils sont souvent en interrelation L efficacit des institutions financi res officielles repose alors sur les liaisons qu elles ont avec la multitude de r seaux informels ou mutualistes qui peuvent des niveaux locaux mobiliser l pargne financer des projets de d veloppement et assurer les garanties permettant des pr ts De m me le processus endog ne d industrialisation peut renvoyer la transformation de l artisanat en industrie et surtout aux relations de sous traitance entre les petites unit s informelles et les organisations industrielles La grande majorit des grandes entreprises sont n es d initiatives localis es permettant de passer du simple au complexe cf le 50 processus d industrialisation en Europe au XIXe si cle ou celui des nouveaux pays industriels Asie Il s agit d s lors de cr er des interfaces entre les myriades de micro unit s et les grandes organisations de trouver les instances de r gulation ad quate Les dynamiques local
123. s africains francophones la question e du monopole de fait des syndicats qui ne repr sentent qu une frange tr s limit e de la population active e de la faible repr sentativit des unit s de production par le patronat du secteur moderne e du poids important de l Etat Les instances de n gociation doivent permettre une repr sentativit de l ensemble de la soci t civile incluant notamment les acteurs du secteur informel Le dialogue social et les n gociations collectives doivent ainsi mobiliser divers acteurs m me si la question de leur d signation d mocratique demeure d licate Il est donc n cessaire de renforcer les capacit s institutionnelles des structures responsables du dialogue social par la formation et l information des partenaires sociaux sur les questions relatives au travail la formation professionnelle et la s curit sociale et de promouvoir un climat de confiance entre partenaires sociaux 5 53 Il importe que la mise en uvre des programmes d ajustement structurel int gre d s le d part la prise en compte des questions sociales et du travail et que les divers acteurs repr sentatifs de la soci t civile soient mobilis s dans la mise en uvre des programmes Le BIT a ainsi un r le essentiel jouer dans un dialogue avec les institutions de Bretton Woods pour l laboration et la mise en uvre des programmes d ajustement structurel dans la n cessaire recherche d un
124. s comme informelles Ce risque cro t avec la taille Le mod le de Cogneau Razafindrakoto et Roubaud 1996 diff rencie deux secteurs ou modes de production aux logiques diff rentes m me s ils produisent des biens et des services en partie substituables Les sp cificit s apparaissent quant aux techniques de production aux qualit s des produits lasticit revenu inf rieure des produits informels La segmentation du march du travail r sulte essentiellement de l in gale r partition des ressources financi res du capital humain et des aptitudes entre les agents que de l exc s de la pression fiscale et de la r glementation 2 4 L volution de la productivit du travail La productivit peut tre valu e globalement en termes de productivit totale des facteurs sur un plan sectoriel ou individuel Au niveau global on estime que la productivit globale des facteurs mesur e comme le rapport du PNB sur le nombre de travailleurs a cru durant la p riode 1980 1993 dans 16 pays africains alors qu elle a baiss dans 20 pays On peut noter en longue p riode une stagnation de la productivit totale des facteurs World Development report Banque mondiale 1995 Au niveau sectoriel le calcul de la productivit du travail est d licat On peut estimer la productivit moyenne urbaine non agricole 1300 dollars E U par t te Elle est la moyenne pond r e entre celle d un secteur moderne int ressant de 20 30 pour
125. s de transport et des d penses de fonctionnement charge des familles et en rendant beaucoup plus co teuses les tudes l tranger La mise en oeuvre du fonds sp cial de d veloppement a certes permis de r duire ces impacts n gatifs en subventionnant l dition et les importations de livres scolaires et de fournitures Mais on constate des risques accrus de d scolarisation Les PAS sectoriels ducatifs pr voient le plus souvent des changements et r visions de la politique sectorielle des modifications des structures un appui financier sous forme de cr dit d ajustement sectoriel Les r formes pr conis es et les conditionnalit s qui accompagnent les pr ts conduisent le plus souvent r orienter les ressources vers le primaire voire le premier degr du secondaire ou r duire les bourses du sup rieur Elles r duisent la gratuit de l enseignement public et cherchent diversifier les sources de financement Elles visent rationaliser les d penses r duire les co ts ducatifs et permettre une meilleure allocation des ressources l int rieur du syst me ducatif et entre celui ci et le syst me productif Elles tendent mieux contr ler les flux scolaires par niveau et cycle Ces mesures sectorielles ont des logiques qui les rendent souvent peu compatibles avec les mesures macro conomiques Il est par exemple reconnu que le salaire des enseignants joue un r le incitatif alors que les mesures macro con
126. s import s Les circuits priv s de distribution ont t d stabilis s Les importateurs ont eu des difficult s reconstituer leurs officines Certaines ont cr des raret s sources de flamb e des prix Il y a eu par contre appui des bailleurs de fonds au secteur public et au secteur priv non lucratif Des incitations ont t faites vis vis des produits g n riques Les subventions aux importations des produits de laboratoires europ ens ont cherch galement soutenir un secteur priv jug souvent le plus efficace On estime que dans l ensemble la hausse des m dicaments a vari les six premiers mois entre 30 et 80 pour cent selon les pays avec une hausse moyenne de 50 pour cent sup rieure au taux d inflation moyen 30 pour cent On a observ une diff renciation croissante des produits et des lieux d approvisionnement Il y a eu plus grande officialisation des g n riques auparavant accessibles sur les march s parall les et incitation des industries de substitution d importation des produits pharmaceutiques Il existe toutefois une relative d connexion entre le contexte macro financier et les r sultats des syst mes de sant Plusieurs raisons peuvent tre invoqu es il faut int grer la faiblesse des indicateurs dont on dispose Outre leur faible fiabilit les indicateurs de r sultats en termes d esp rance de vie ou de taux de mortalit infantile donnent une image tr s imparfaite de la qualit des syst
127. s informationnelles le salaire sup rieur celui offert sur le march externe est une incitation l effort Dans les mod les de s lection adverse la relation d efficience doit tre appr hend e lors de l embauche La gestion des co ts de transaction Un salaire efficient peut viser r duire les co ts de transaction sp cifiques au march du travail Des bas salaires peuvent favoriser une forte rotation de la main d oeuvre Dans les mod les insiders outsiders les travailleurs syndiqu s exploitent l existence de co ts fixes d embauche et de licenciement pour revendiquer des salaires plus lev s mais l cart de salaire doit tre gal ou inf rieur au co ts de la rotation Dans l tude portant sur les entreprises en C te d Ivoire le mod le de salaire d efficience test restitue 60 84 pour cent de la variance de la valeur ajout e Les entreprises prot g es ont dans l ensemble connu de faibles progr s de productivit inertie de l emploi promotion artificielle du personnel d ex cution absent isme Chambas Lesueur Plane 1995 A l oppos les entreprise concurrenc es ont connu une politique salariale incitative une flexibilit de l emploi et un contr le hi rarchique du personnel d ex cution 3 Les changements du march du travail dans un contexte d ajustement structurel 3 1 Les effets attendus de l ajustement sur le march du travail Les politiques conomiques et sociales avaient jusq
128. ssreresseressseee 47 Quel r le attribuer 1 informel aus ne menant nt nn ET EE E etre attente 49 La modernisation des institutions du march du travail sesseeeseeeesseeeesseeeessreesseressereesserssrressrssere 50 4 3 Axes de r formes et priorit s institutionnelles seseseeesessseesseseresrrserersrersresrestessrrssreresreesessresereeeres 51 Bibliographies rosers eassso scosso ses sesoses sinisisi DA Introduction Cette tude a pour objet d tudier l impact de l ajustement structurel sur les diff rents volets des march s du travail en Afrique emploi salaire productivit formation apprentissage Elle se focalise sur les pays de la Zone franc plus sp cialement d Afrique de l Ouest UEMOA B nin Burkina Faso C te d Ivoire Mali Niger S n gal Togo Elle pr sente l ajustement structurel et la d valuation en Afrique francophone de l Ouest chapitre 1 puis les caract ristiques du march du travail chapitre 2 value ensuite l impact de l ajustement et de la d valuation sur le march du travail chapitre 3 avant d aborder les questions institutionnelles et les propositions chapitre 4 Au lendemain de la seconde guerre mondiale jusqu aux ann es soixante dix on avait observ une croissance de l offre de travail due la croissance d mographique l urbanisation et l activit f minine et une am lioration de la qualification dans les pays francophones d Afrique de l Ouest Il tait es
129. sur un sentier durable de croissance Leurs effets macro conomiques doivent tre diff renci s de leurs effets sociaux et redistributifs 1 1 Les PAS en Afrique de l Ouest Les quatre temps de l ajustement en termes r els L ajustement comprend plusieurs volets qui doivent tre diff renci s les quilibrages financiers les r formes visant accro tre la comp titivit et l ouverture ext rieure et les changements d ordre institutionnel Les r formes diff rent quant leur rythmes leur intensit la date de leur mise en oeuvre Les politiques s ins rent dans un environnement interne et international qui est souvent d terminant Il y a eu tout d abord mise en place de programmes de stabilisation visant retrouver les grands quilibres Les politiques standards macro conomiques ont t mon taire de contr le du cr dit et de hausse de l int r t et budg taire de limitation des d ficits publics En l absence d ajustement du change la d pr ciation du taux de change r el a t recherch e par une politique d flationniste Les programmes d ajustement structurel ont vis ensuite r former le syst me de prix relatif la structure des incitations pour retrouver la comp titivit ext rieure et la croissance interne La r gulation par le march et louverture l conomie internationale constituent les deux principaux objectifs Les politiques d ajustement ont vis supprimer les distorsions li
130. t la hausse de l offre de travail que d un point de vue qualitatif pr carisation d qualification l emploi ind pendant s il peut tre une issue de sortie pour des salari s d un certain ge condition qu ils aient r ussi accumuler un certain capital financier et humain l est beaucoup moins pour les jeunes la recherche d un premier emploi L auto emploi ne peut se substituer l emploi salari Le ch mage des jeunes s est ainsi accru sous 33 l ajustement Il atteint Dakar 29 pour cent pour les hommes et 20 2 pour cent pour les femmes et a quadrupl en C te d Ivoire durant les ann es 80 Lachaud 93 Cette volution traduit un transfert interg n rationnel d pla ant la bosse de la dette et faisant porter le poids de l ajustement sur les g n rations montantes Hugon in Verni res 1995 3 3 Les effets observ s des PAS sur les revenus et les salaires Les effets de ajustement sur les salaires formels La flexibilit des salaires sur les march s du travail en Afrique francophone confirm e par diverses tudes invalide l hypoth se que la rigidit du march du travail serait l origine du d clin de l emploi D une mani re g n rale le salaire minimum l gal r el a t approximativement divis par deux durant les ann es 80 En C te d Ivoire la baisse du salaire r el moyen de l ensemble des travailleurs a baiss de 29 6 pour cent caract ristiques constantes des individus sur la d
131. t structurel am liorer la pr conis par le FMI productivit Source Bowles et Gintis 1995 p 622 Les in galit s nourrissent les conflits et accentuent les probl mes de coordination entre agents conomiques La reproduction d institutions in galitaires est par ailleurs co teuse co t de l encadrement faible incitation l investissement priv Les in galit s conduisent plus des comportements de contestation de la r partition existante qu une am lioration de la productivit L incitation l effort est au contraire favoris e par une meilleure redistribution des actifs et des revenus notamment dans un univers d information asym trique par exemple le passage de la propri t passive la propri t active am liore la productivit des travailleurs dans le cadre th orique de la relation principal agent cf Bowles et Gintis 1995 Si la solidarit sociale peut se faire au d triment de l efficacit pr dominance de logiques domestiques en Afrique elle peut aussi avoir un effet inverse et d clencher un processus vertueux plus de solidarit plus d efficacit travers un compromis productif entre des logiques de proximit et de rentabilit ou encore entre des logiques redistributives et d accumulation productive cf Favereau 1995 La macro conomie institutionnelle rappelle qu une dotation institutionnelle de l conomie est de nature favoriser la croissance et l innovation technolog
132. t traduits par des pertes d emplois des principales industries du secteur concurrenc Le d sengagement de l Etat sur le march de l emploi s est traduit par une privatisation des entreprises publiques soit de leur gestion soit de leur capital par leur liquidation pure et simple et par une rationalisation de l administration publique Ces mesures ont eu un impact sur l emploi du secteur priv qui devrait cependant jouer le r le de relais C est en C te d Ivoire que l emploi salari avait connu la plus forte progression avec un taux de croissance annuel de 7 pour cent entre 1960 et 1980 en constituant plus de la moiti du salariat d entreprise de l Afrique de l Ouest francophone et qu il a chut le plus 25 par la suite Durant la d cennie 80 la baisse de l emploi a t de 29 pour cent dans les entreprises totalement publiques et de 17 pour cent dans les entreprises capitaux majoritaires publiques avec entre 1980 1984 la dissolution de 18 Soci t s d Etat et de six tablissements publics ayant donn lieu 10 679 licenciements Le secteur priv moderne a connu une baisse de 33 000 emplois jusqu au d but des ann es 90 dont 13 000 dans le secteur industriel notamment entre 1993 et 1994 Kouadio B ni 1996 L effondrement du salariat d entreprise s est traduit en tout par une perte de 94000 emplois entre 1980 et 1992 Quant aux emplois dans l administration ils ont progress durant les ann es 80 suite
133. tant le recours des contrats dur e d termin e contrats terme pr cis sur une dur e limit e de deux ans et surtout une main d oeuvre ext rieure occasionnelle recrut e soit directement travers des contrats de travail termes impr cis et renouvellement illimit soit indirectement par des sous traitants ou des t cherons L autorisation pr alable au licenciement conomique a t annul e le recours au ch mage technique facilit et les pr rogatives de l inspection du travail ont t limit es Enfin les jeunes dipl m s et les ch meurs de longue dur e ont t exclus du r gime d indemnisation du ch mage Des dispositifs similaires ont t mis en place au Mali au Togo au S n gal et dans d autres pays d Afrique francophone rendant ais s le recours l emploi temporaire et les licenciements L exercice du droit de gr ve a aussi t r glement notamment dans le secteur productif public Ces changements institutionnels s ils l gitiment officiellement les licenciements et le recours accru l emploi occasionnel et pr caire ne sont pas toujours novateurs La pratique des licenciements se faisait bien souvent en contournant la l gislation du travail travers des relations de pouvoir tablis au sein du syst me social De m me le recours continu et illimit l emploi occasionnel est une pratique r pandue bien avant les modifications du code de travail celles ci n ont fait que l gitimer
134. teur informel de sept pays repr sentatifs de l Afrique sub saharienne francophone est pass de 66 5 pour cent de la population active occup e non agricole dans les ann es quatre vingt 75 9 pour cent dans les ann es quatre vingt dix Charmes 1997 En m me temps l informel a fortement chang de nature il s est tertiaris f minis d salaris La r cession a favoris l informalisation des emplois L arbitrage entre le ch mage d attente et l auto emploi d pend des co ts li s au ch mage aux contraintes de la recherche d emplois salari s th ories du job search et de la d sutilit du travail informel Entre 1987 et 1993 au Cameroun la population active a cr au rythme de 7 7 pour cent Il y a eu forte augmentation de l activit f minine L emploi dans le secteur moderne est rest stable Le surplus d offre de travail s est r parti entre ch mage 18 3 pour cent et emploi informel 11 8 pour cent Le ch mage ouvert est pass de 24 6 18 2 pour cent Les m nages formels ont r duit leurs transferts Cogneau Razafindrakoto Roubaud 1996 Dans le secteur informel la main d oeuvre salari e est de plus en plus remplac e par une main d oeuvre peu r mun r e voire gratuite apprentis aides familiales 28 mise au travail travers des liens familiaux de d pendance et garantissant la formation d une rente de travail ou d une rente d apprentissage n cessaires pour faire face un environnement de
135. teurs tels l environnement international ou interne tels les comportements du secteur financier La d valuation accompagn e de la lib ralisation des tarifs sur les prix des biens import s a eu des effets importants et diff renci s sur les industries 30 Figure 2 Les effets de la crise et des politiques d ajustement sur les activit s informelles Crise des paiements ext rieurs Politique d flationniste Restrictions des Restriction Restriction revenus demande importations budg taire cr dits des T ye intrants prix intrants subventions endettement aux entreprises des entreprises L sur la V Action sur l offre 7 productivit et comp titivit du secteur moderne o mploi salari Effets de compl mentarit intrants et Multiplicateur D prix intrants keyn sien outils quipement demande solvable Chiffre d affaires du secteur informel EUR Effets de substitution Substitution des activit s faible sur les march s intensit capitalis o s oriente la tique Sp cialisation Chiffre d affaires du secteur informel Transferts Accroissement Repli Accumulation Accumulation des risques et de la concur sur des extensive par intensive par des co ts hors rence interne activit s diversification changements du secteur de survie techniques h L Travail gratuit Taux de mortalit activit s Expansion
136. tim qu un rythme de croissance rapide li un taux d investissement lev permettrait d absorber le surplus de main d oeuvre provenant du secteur rural et de la croissance d mographique L accent prioritaire a t mis sur le d veloppement de la scolarisation Il y a eu alors forte croissance de l emploi salari principalement dans les secteurs public et parapublic En revanche les pays d Afrique de l Ouest ont connu une faible augmentation de l emploi priv L absorption des sortants des syst mes ducatifs par le secteur public a constitu une fuite en avant et de fait un transfert interg n rationnel des probl mes d emploi Le d calage potentiel entre l offre et la demande de travail est devenu manifeste depuis le d but des ann es quatre vingt Les administrations et les entreprises publiques qui jouaient le principal r le de r gulateur du ch mage des dipl m s ont r duit les effectifs sans que des relais significatifs du secteur priv apparaissent L informel est devenu le principal r gulateur du ch mage Le taux de ch mage est estim entre 15 et 25 pour cent La mise en oeuvre des politiques d ajustement et ses effets sur l emploi doivent tre ainsi restitu s dans le contexte global de relative stagnation conomique en longue p riode d endettement permanent et de fortes croissances d mographique et urbaine des pays francophones d Afrique de l Ouest Les r formes mises en oeuvre ne peuvent tre dissoci es des a
137. u la mise en oeuvre de l ajustement des degr s divers privil gi des techniques haute intensit capitalistique fond e sur un mod le d import substitution Les politiques sociales mettaient l accent sur des objectifs de redistribution 22 La codification du travail et la garantie d emploi concernaient les fonctionnaires titulaires ou les salari s plein temps SMIG interdiction de licenciement sans autorisation pr alable contr le de l inspection du travail L acc s aux biens alimentaires et aux services collectifs subventionn s int ressaient principalement des groupes prot g s militaires fonctionnaires Les principales mesures d ajustement ont concern la baisse des salaires r els une plus grande flexibilit du march du travail une d r glementation et un retrait de l Etat L Etat avait une fonction centrale la fois de r gulateur du march du travail de planificateur et d employeur Rosanvallon 1995 Sa fonction de r gulateur se d finissait par la fixation des r gles du jeu et du cadre r glementaire concernant les conditions de recrutement et de licenciement de la main oeuvre L Etat par l interm diaire des bureaux de main oeuvre avait le monopole du placement L obtention d une autorisation pr alable de licenciement de l inspection du travail tait n cessaire pour les salari s plein temps Les fonctions de contr le et d inspection dominaient Il en r sultait une gestio
138. u travail en termes d emplois de salaires de l gislation ayant t largement d montr e Tout d r glementer conduit non pas rendre plus flexible le march du travail qui l est d j mais r duire la protection des groupes vuln rables et freiner la r gulation des rapports sociaux et des conflits d int r t Les acteurs du secteur informel souvent consid r s comme out law ou exclus des l gislations sociales et salariales ne sont pas non plus avantag s par cette d r glementation qui accro t le risque d un alignement sur le moins disant social D autre part si ces r formes institutionnelles peuvent se r v ler co teuses socialement elles peuvent tre inefficaces conomiquement compte tenu des contraintes structurelles qui limitent l investissement taille du march int rieur des infrastructures environnement institutionnel et compte tenu du poids conomique et des logiques sociales propres au secteur informel qui limitent l efficacit pr sum e de ces r formes cf Tokman 1991 Il faudrait d s lors prendre en compte la pluralit des droits et ne pas opposer Etat et march rep rer les divers acteurs et mettre en place des modes de n gociation et des approches participatives fixer des normes d emploi minimales droits d association et de n gociation collective suppression du travail forc limination des diff rentes sortes de discrimination d terminer les conditions de
139. une certaine fatigue de l ajustement tant du point de vue des bailleurs de fonds que des africains 2 Caract ristiques des march s du travail africains 2 1 Caract ristiques conomiques sociales et d mographiques La segmentation des march s du travail La segmentation des march s du travail est la r sultante de d terminants micro macro conomiques sociales et d mographiques Au niveau micro conomique les unit s domestiques font des arbitrages quant l offre de travail entre le monde rural et urbain marchand et domestique formel et informel Ces comportements expliquent en partie la r versibilit des flux migratoires la non stabilisation des travailleurs et la polyactivit Les unit s de production jouent galement sur la flexibilit et la r versibilit de l embauche dans un environnement instable Ces unit s micro sont elles m mes ins r es dans des groupes d appartenance Les soci t s sont des entrelacs d identit s collectives multiples appartenances ethniques groupes d accueil A c t du salariat tr s minoritaire au sein des entreprises modernes moins de 7 pour cent des actifs en C te d Ivoire et au S n gal dominent des activit s d auto emploi des secteurs refuges des emplois d opportunit et des petites activit s marchandes pr caires 13 Au niveau d mographique on observe un doublement des populations et un triplement des populations urbaines tous les vingt ans On constate une f
140. urbaine vers des activit s informelles voire des PME peu d pendantes des importations Ces deux effets r sultent des effets m caniques analysables en termes de substitution et de compl mentarit entre les importations et l appareil productif national Ils d pendent surtout de l environnement s curis et r ducteur de risques permettant la reprise des investissements aux d pens des secteurs sp culatifs 10 Tableau 4 Les principaux indicateurs au Burkina Faso au Cameroun en C te d Ivoire au S n gal et au Mali Burkina Faso Cameroun C te d Ivoire Mali 58 6 66 0 68 5 S n gal 62 2 Evolution en annuel Taux croissance PNB r el Burkina Faso 1 Cameroun 2 5 C te d Ivoire 1 8 Mali 2 3 S n gal 2 0 Burkina Faso 24 7 Cameroun 12 7 C te d Ivoire 26 0 2 42 Inflation Mali 24 8 S n gal ZE M R e Exportations des biens et services en E U Burkina Faso 17 7 Cameroun 14 7 C te d Ivoire 6 Mali 52 68 6 3 S n gal 6 1 Importations des biens et services en E U Burkina Faso 17 22 8 2 3 2 5 I Cameroun TAREA C te d Ivoire ER e Mali ORE AE E NES S n gal 32 85 E U par F F 2 0 Source FMI in Goreux 1997 Les donn es pour le Cameroun se r f rent g n ralement l ann e fiscale juillet juin ce qui explique pourquoi le taux d inflation de 1993 94 de 1994 dans le tableau soit plus faible que celui de 1994 95 de 1995 dans le tableau W N
141. urrentiel du travail hautement qualifi et du prix de la main d oeuvre expatri e Plusieurs types de strat gies d emplois peuvent tre diff renci s Certaines entreprises ont des objectifs de rentabilit court terme et pr f rent utiliser des travailleurs form s sur le tas ou peu pay s D autres pr f rent embaucher de la main d oeuvre techniquement form e mais ayant une formation directement utilisable pour une t che d termin e Seules les firmes ayant des objectifs de long terme pr f rent employer une main d oeuvre de formation polyvalente apte aux changements d emplois et utiliser des cadres nationaux De nombreuses entreprises favorisent une segmentation D un c t les travailleurs prot g s au sein des unit s sont relativement qualifi s et prot g s march primaire De l autre la majeure partie de la main d oeuvre non qualifi e est caract ris e par un taux lev de turnover une absence de promotion et de protection interne et une absence de syndicalisation Cette diff renciation est renforc e par les comportements des travailleurs non qualifi s Le travail salari est souvent utilis comme une tape plus que comme une insertion d finitive Elle conduit soit un statut d ind pendant dans l informel soit une r insertion dans la soci t rurale Les activit s modernes cr atrices d emplois salari s connaissent souvent une stagnation face une explosion urbaine et une mont e des jeunes
142. ux acteurs sont les travailleurs les employeurs et l Etat Elle passe par les phases de l preuve de force zone des concessions de la fermet flexible zone du compromis et de la flexibilit zone du consensus Alors m me que le pluralisme syndical est reconnu les salari s sont de moins en moins organis s et peu repr sent s par leurs syndicats Le syndicalisme naissant d apr s les ind pendances s est r duit durant les ann es 80 et 90 Les syndicats ne repr sentent ainsi que 1 2 pour cent des actifs au sein d un secteur moderne prot g mais de plus en plus minoritaire et ce pour diff rentes raisons Les dirigeants syndicaux ont soit collabor sans concertation sociale pr alable la mise en place des programmes d ajustement structurel avec le gouvernement et justifi les politiques de restrictions budg taires cas de l UGTCI en C te d Ivoire soit adopt une attitude de retrait et d immobilisme face aux programmes d ajustement structurel Certains syndicats d opposition ont men des politiques offensives cas du S n gal et d autres des politiques d fensives cas de la C te d Ivoire Les mouvements sociaux ont bien souvent t r prim s et continuent l tre faute de n gociations bipartites ou tripartites Les d bordements sociaux pourraient tre largement canalis s par des syndicats structur s et 48 repr sentatifs tant des travailleurs du secteur moderne que du secteur informel et les revendicat
143. x localis s s appuient sur des tissus socio culturels Dans certains cas des processus de d veloppement se d veloppent autour de districts industriels et de milieux innovateurs et entrepreneuriaux et de liaisons entre les unit s industrielles et les micro unit s Souvent les myriades de petites activit s informelles t moignent d ing niosit et elles permettent de satisfaire les besoins du plus grand nombre Inversement des dynamiques involutives apparaissent dans des espaces en voie de marginalisation ou comme r ponses la paup risation urbaine ces strat gies de survie se traduisent par une mont e des particularismes ethniques ou r gionaux et par des replis identitaires Plusieurs traits permettent de caract riser ces circuits informels la pr dominance des transactions en esp ces l absence d enregistrement et de r glementation l chelle restreinte des op rations la facilit e d entr e l change d actifs hors des cadres juridiques un fonctionnement qui s appuie sur des relations personnelles ou sur des solidarit s communautaires institutions communautaires pratiques et organisations tontinni res interm diaires priv s Ces circuits jouent un r le essentiel dans l acc s au cr dit des ruraux et des urbains et dans le financement des micro unit s 20 Tableau 12 Composition sectorielle de l emploi dans l informel en Afrique sub saharienne Source ISTED 1996 Selon les enqu tes et le
144. xt rieure de la zone et un tiers a financ l investissement Les effets sur les prix relatifs et les revenus Le taux de change effectif r el TCER de comp titivit est le rapport entre les prix la fronti re des exportations et des importations en FCFA pond r par le poids des partenaires et les prix des biens produits domestiquement ou comme le rapport du prix des biens et des facteurs de production domestique et des prix des biens et des facteurs de production internationaux Les prix des produits import s ont certes selon les attentes augment plus rapidement que les prix des produits domestiques Mais les carts ont t r duits 14 points pour l UEMOA au bout de deux ans et 9 points pour la CEMAC La hausse des prix import s a t relativement ma tris e du fait des effets de substitution prix sur les origines et sur les qualit s des produits et des contractions de marges La baisse des revenus r els a favoris des effets de substitution revenu vers les produits domestiques La hausse des prix des produits vivriers locaux a t du m me ordre de grandeur que celle des prix la consommation La d valuation a d plac la demande en produits import s vers les produits domestiques Elle a galement favoris l offre de biens changeables aux d pens des biens non changeables Il en est r sult un double effet favorable la hausse des prix des changeables domestiques Conform ment aux attentes de la d valu

Ajustement structurel, emploi et rôle des partenaires sociaux

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Ajustement structurel, emploi et r&ocirc;le des partenaires sociaux

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Ajustement structurel, emploi et rôle des partenaires sociaux