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séance 6

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1. ventuel r sultant des conditions de la rupture devant toutefois tre garanties qu cet gard il appartient au l gislateur en raison de la n cessit d assurer pour certains contrats la protection de l une des parties de pr ciser les causes permettant une telle r siliation ainsi que les modalit s de celle ci notamment le respect d un pr avis 62 Consid rant que ne sont pas contraires aux principes constitutionnels ci dessus rappel s les dispositions de l article 515 7 nouveau du code civil qui permettent la rupture unilat rale du pacte civil de solidarit la prise d effet de celle ci intervenant en dehors de l hypoth se du mariage trois mois apr s l accomplissement des formalit s exig es par le l gislateur et qui dans tous les cas de rupture unilat rale y compris le mariage r servent le droit du partenaire r paration que toute clause du pacte interdisant l exercice de ce droit devra tre r put e non crite que la cessation du pacte la date du mariage de l un des partenaires met en oeuvre le principe de valeur constitutionnelle de la libert du mariage 63 Consid rant que sous cette r serve le grief tir d une atteinte aux principes fondamentaux du droit des contrats doit tre cart SUR LE GRIEF TIR DE L ATTEINTE AU PRINCIPE DE LA SAUVEGARDE DE LA DIGNIT DE LA PERSONNE HUMAINE 64 Consid rant que les requ rants font valoir que l article 515 7 du code civil pr voit une facult
2. Il nous semble donc possible de saisir le JAF d une demande d aide mat rielle pour le pass D o l int r t de d terminer dans la convention de pacte au moment de sa souscription le montant chiffr de ce devoir les mod les de PACS dont sont friands les abonn s d internet nous semblent minemment succincts Il appartient aux praticiens d clairer leurs clients sur la port e et le contenu de la convention qu ils proposent Quoi qu il en soit celui qui d montre que son partenaire n a jamais rempli son obligation doit pouvoir obtenir satisfaction Le l gislateur permet d ailleurs express ment ce recours r trospectif puisque l article 515 7 pr voit que sauf convention contraire les cr ances dont les partenaires sont titulaires l un envers l autre sont valu es selon les r gles pr vues l article 1469 du code civil Ces cr ances peuvent tre compens es avec les avantages que leur titulaire a pu retirer de la vie commune notamment en ne contribuant pas hauteur de ses facult s aux dettes contract es pour les besoins de la vie courante La demande pr sent e au JAF n emp che videmment pas le d fendeur de r silier le pacte Mais il semble qu elle ne rend pas la demande d aide mat rielle inutile Sans compter que la rupture du pacte par le d biteur cons cutive une demande d aide form e par le cr ancier pourrait s rement tre jug e comme une parade un peu simple stigmatisant son caract
3. par Mme Y afin de financer des travaux dans ce logement dont il a assur le remboursement par des versements effectu s sur un compte joint qu apr s leur s paration M X a assign Mme Y en paiement de la somme de 86 863 47 euros sur le fondement de l article 1371 du code civil que Mme Y s est oppos e cette demande et a sollicit titre subsidiaire la condamnation de M X lui payer une indemnit d occupation pour la p riode allant de 1997 2003 et la compensation des sommes r ciproquement dues Attendu que M X fait grief l arr t attaqu Paris 6 juillet 2007 de l avoir d bout de sa demande alors selon le moyen 1 qu il r sulte des nonciations de l arr t attaqu que les paiements effectu s par M X pour le compte de Mme Y d un montant global de 71 618 47 euros ont permis le r glement du solde du capital restant d sur l emprunt contract par elle pour acqu rir son logement et de la soulte due l ancien mari de la concubine dans le cadre des op rations de partage de leur r gime matrimonial qu en d boutant M X de sa demande de remboursement de cette somme au motif inop rant et erron que ces paiements s expliquent par la relation de concubinage qu il entretenait par Mme Y la cour d appel a viol l article 1371 du code civil et les principes gouvernant l enrichissement sans cause 2 qu en estimant que les paiements effectu s par M X en r glement du capital
4. e de vie commune des parties et de leurs situations respectives apr s la rupture quand un tel pr judice serait de toute fa on r sult d une rupture de concubinage m me non fautive et n tait donc pas directement li aux fautes pr tendument commises la cour d appel a viol l article 1382 du Code civil Mais attendu que si la rupture du concubinage ne peut en principe donner lieu l allocation de dommages int r ts il en est autrement lorsqu il existe des circonstances de nature tablir une faute de son auteur que la cour d appel rel ve d une part que M Y en d pit du jugement de divorce dont il s est ensuite pr valu pour chapper ses obligations a continu se comporter en mari tant l gard de son pouse que des tiers d autre part que son d part intervenu sans concertation apr s quarante ans de vie commune a t brutal que de ces constatations la cour d appel qui n avait pas suivre les parties dans le d tail de leur argumentation et n a fait qu user de son pouvoir souverain d appr ciation de la valeur et de la port e des attestations produites a pu d duire que M Y avait commis une faute de nature engager sa responsabilit civile et souverainement fixer le montant des dommages int r ts allou s Mme X d o il suit que le moyen n est fond dans aucune de ses branches PAR CES MOTIFS REJETTE le pourvoi Cass Civ 1 24 septembre 2008 Bull civ I no 211 D 200
5. la famille On lui donne des r gles imp ratives auxquelles on n a d autre choix que d adh rer ou non comme dans tout contrat d adh sion Et l heure o l on voudrait d judiciariser le divorce ou le simplifier l extr me pour gagner du temps en supprimant en tout ou partie la notion de faute on voit poindre le contentieux de la nullit ou de la r siliation de PACS avec sa juridiction coll giale de droit commun sa proc dure de mise en tat son extr me lenteur et ses constats d adult re Les proc s en rupture de PACS seront aussi longs que les proc s en responsabilit contractuelle N est il pas tonnant et aussi d une certaine mani re rassurant de voir un couple homosexuel engager la bataille devant une juridiction au nom de la fid lit bafou e et de l amour tromp Comment comprendre cette contradiction apparente Sur le terrain de la sociologie nous comprenons que l individu ne peut vivre seul ou ce qui revient au m me go stement sans aimer Sur le terrain du droit nous pensons que cette contradiction t moigne de la crise actuelle que traverse la famille le droit du couple est la recherche de son me qui n est autre que contractuelle le trait commun du mariage et du PACS para t bien tre d faut d autre chose le contrat B B Le droit du couple la recherche de son me Nous pensons que le droit du couple doit aujourd hui puiser son fondement dans le droit des contrats et qu il ne
6. me et onzi me alin as du Pr ambule de la Constitution de 1946 doivent tre rejet s SUR LE GRIEF TIR DE L ATTEINTE AUX DROITS DES CONCUBINS 83 Consid rant que les s nateurs auteurs de la seconde saisine soutiennent que la d finition du concubinage donn e par l article 515 8 nouveau du code civil porterait atteinte aux droits des concubins dans la mesure o l appr ciation du caract re stable et continu de la vie commune peut priver des personnes actuellement consid r es comme concubins de la reconnaissance de cette qualit les excluant sans justification du b n fice de certains droits sociaux 84 Consid rant que le chapitre TI intitul Du concubinage introduit par l article 3 de la loi d f r e dans le titre XII du livre Ier du code civil comprend un article 515 8 unique ainsi r dig Le concubinage est une union de fait caract ris e par une vie commune pr sentant un caract re de stabilit et de continuit entre deux personnes de sexe diff rent ou de m me sexe qui vivent en couple 85 Consid rant que cette d finition a pour objet de pr ciser que la notion de concubinage peut s appliquer indiff remment un couple form par des personnes de sexe diff rent ou de m me sexe que pour le surplus la d finition des l ments constitutifs du concubinage reprend celle donn e par la jurisprudence que le moyen manque donc en fait SUR LES GRIEFS TIR S D ATTEINTES AU DROIT DE
7. re abusif Il Les apports communs au droit du pacte et au concubinage A Le fonctionnement des indivisions Le nouvel article L 213 3 alin a 1er du code de l organisation judiciaire indique d sormais que le juge aux affaires familiales conna t des demandes relatives au fonctionnement des indivisions entre personnes li es par un pacte civil de solidarit ou entre concubins sous r serve des comp tences du pr sident du tribunal de grande instance ou du juge des tutelles des majeurs C est de la crise du couple qu il s agit Certes et la chose n est pas nouvelle lorsqu une indivision conna t une p riode de crise des mesures peuvent tre prises qui voquent celles qui sont d finies dans le r gime primaire du mariage comme rem de la crise matrimoniale Tout indivisaire peut prendre les mesures n cessaires la conservation des biens indivis art 815 1 c civ si l un des indivisaires se trouve hors d tat de manifester sa volont un autre peut se faire habiliter par justice le repr senter art 815 4 un indivisaire peut tre autoris passer seul un acte pour lequel le consentement d un co ndivisaire serait n cessaire art 815 5 13 Et le droit commun de l indivision indique que le pr sident du tribunal de grande instance peut prescrire ou autoriser toutes les mesures urgentes que requiert l int r t commun art 815 6 La difficult tient au fait que l expres
8. respectivement la prise en charge des frais de voyage le versement de l indemnit de transport de bagages et du suppl ment familial de traitement pour le conjoint du fonctionnaire en poste l tranger est de tenir compte des suj tions impos es ce conjoint par le transfert de la r sidence du couple dans le pays d affectation o se poursuivra la vie commune Consid rant que si compte tenu des diff rences d crites plus haut entre la situation juridique des conjoints et celle des partenaires li s par un pacte civil de solidarit le principe d galit n impose pas l autorit investie du pouvoir r glementaire d tendre l identique les avantages dont il vient d tre question aux seconds et lui permet en particulier de subordonner cette extension une condition de dur e minimale du pacte cette autorit ne peut sans cr er une diff rence de traitement manifestement disproportionn e par rapport aux diff rences qui s parent ces deux formes d organisation de la vie commune exclure totalement les partenaires li s par un pacte civil de solidarit du b n fice des avantages voqu s par la circulaire Consid rant d s lors qu en interpr tant le droit existant comme n exigeant pas dans l imm diat la modification des d crets de 1986 1992 et 1967 la circulaire attaqu e n a pas contrevenu la hi rarchie des normes et en particulier aux exigences inh rentes au principe d galit d s lors que le d lai raison
9. tat civil la filiation la filiation adoptive et l autorit parentale ensemble de dispositions dont les conditions d application ne sont pas modifi es par la loi d f r e qu en particulier la conclusion d un pacte civil de solidarit ne donne lieu l tablissement d aucun acte d tat civil l tat civil des personnes qui le concluent ne subissant aucune modification que la loi n a pas davantage d effet sur la mise en oeuvre des dispositions l gislatives relatives l assistance m dicale la procr ation lesquelles demeurent en vigueur et ne sont applicables qu aux couples form s d un homme et d une femme qu enfin en instaurant un contrat nouveau ayant pour finalit l organisation de la vie commune des contractants le l gislateur n tait pas tenu de modifier la l gislation r gissant ces diff rentes mati res 30 Consid rant en cinqui me lieu que si la l gislation fiscale fait r f rence la qualit de c libataire le r gime fiscal applicable aux personnes ayant conclu un pacte civil de solidarit est r gi par la loi d f r e que les dispositions r glementaires intervenues dans diff rents domaines faisant r f rence la qualit de c libataire devront tre mises jour pour tenir compte de la situation des personnes ayant conclu un tel pacte que d ici l la question de l applicabilit de ces r glementations ces personnes devra tre r solue en fonction de leur objet qu il
10. 000 euros titre de dommages int r ts alors que selon le moyen 1 en retenant que M Y aurait quitt Mme X brusquement alors que l entourage ne s y attendait nullement sans rechercher comme elle y tait invit e si l attitude de Mme X vis vis de M Y dans leurs relations personnelles et intimes avait pu rendre intol rable le maintien de leur vie commune et provoquer une rupture la cour d appel a priv sa d cision de base l gale au regard de l article 1382 du Code civil 2 en retenant que M Y aurait quitt Mme X brusquement en profitant de l absence de celle ci sur la foi d attestations tablies par les filles de l exposant en faveur de leur m re sans pr ciser davantage le contenu de ces attestations et sans permettre ainsi de s assurer que leurs auteurs auraient personnellement assist au d part de M Y et auraient pu en relater objectivement les conditions la cour d appel a priv sa d cision de base l gale au regard de l article 202 du nouveau Code de proc dure civile 3 subsidiairement la rupture d un concubinage ne constituant pas en elle m me une faute le pr judice qui r sulte du seul fait de cette rupture n est pas indemnisable que seul un pr judice en rapport direct avec des circonstances particuli res autres que le fait de la rupture susceptibles de caract riser une faute peut ouvrir droit r paration qu en valuant le pr judice de Mme X par rapport la dur
11. D 2008 Point de vue 2354 5 Pour le commentaire V V Terneyre Rev Famille n 6 juin 2009 20 6 V en particulier F Dekeuwer D fossez RTD civ 2001 529 7 L art 214 c civ dispose Si les conventions matrimoniales ne r glent pas la contribution des poux aux charges du mariage ils y contribuent proportion de leurs facult s respectives L art 514 4 indique que les partenaires s engagent une aide mat rielle r ciproque Si les partenaires n en disposent autrement l aide mat rielle est proportionnelle leurs facult s respectives 8 Cons const 9 nov 1999 n 99 419 DC D 2000 Somm 424 obs S Garneri RTD civ 2000 109 obs J Mestre et B Fages et 870 obs T Revet il d coule des dispositions combin es des art 514 4 1er al et 515 3 2e al que l aide mutuelle et mat rielle s analyse comme un devoir entre partenaires du pacte il en r sulte implicitement mais n cessairement que si la libre volont des partenaires peut s exprimer dans la d termination des modalit s de cette aide serait nulle toute clause m connaissant le caract re obligatoire de ladite aide Rappr cette disposition avec l art 226 c civ les dispositions du pr sent chapitre en tous les points o elles ne r servent pas l application des conventions matrimoniales sont applicables par le seul effet du mariage quel que soit le r gime matrimonial des poux 9 Malaurie
12. PROPRI T 86 Consid rant que les s nateurs soutiennent en premier lieu que la loi obligerait les partenaires d un pacte civil de solidarit demeurer dans l indivision ce qui porterait atteinte au droit de propri t que la pr somption d indivision pr vue par l article 515 5 du code civil serait en elle m me de nature entamer le droit de propri t des partenaires qu ils affirment en deuxi me lieu que cette m me indivision m conna trait les droits des cr anciers qu en troisi me lieu l article 14 de la loi qui pr voit la continuation du bail dans certaines hypoth ses au profit du partenaire li au preneur par un pacte civil de solidarit sans qu aucune condition de dur e du pacte ne soit fix e ni aucune dur e de cohabitation pr alable exig e mettrait en cause l quilibre entre les droits des bailleurs et ceux des preneurs 87 Consid rant en premier lieu que lorsque les biens acquis titre on reux par les partenaires d un pacte civil de solidarit post rieurement la conclusion de ce pacte entrent dans l indivision dans les conditions pr vues par l article 515 5 nouveau du code civil chaque partenaire qui a la qualit d indivisaire peut tout moment provoquer le partage des biens indivis nul ne pouvant tre contraint en application des dispositions de l article 815 du code civil demeurer dans l indivision qu en second lieu il r sulte des dispositions de l article 815 17 du
13. code g n ral des imp ts pr voit que les partenaires li s par un pacte civil de solidarit font l objet pour le calcul de l imp t sur le revenu d une imposition commune compter de l imposition des revenus de l ann e du troisi me anniversaire de l enregistrement du pacte que seuls les couples mari s font actuellement l objet d une imposition commune 41 Consid rant que les auteurs des deux recours soutiennent que cet article assimile donc fiscalement sur ce point les partenaires d un pacte civil de solidarit et les poux alors que les avantages fiscaux de ces derniers r sultent de la reconnaissance du mariage la fois comme l ment fondateur de la famille et comme g n rateur de devoirs pour les poux que les requ rants font valoir galement que les r ductions d imp t sont consenties au d triment des personnes vivant seules ou en concubinage ces avantages n tant selon eux pas justifi s comme ceux li s au mariage par l int r t social que constitue la protection de la famille qu ils all guent que la loi cr erait ainsi un triple titre sans consid ration d int r t g n ral une rupture d galit devant les charges publiques 42 Consid rant en premier lieu que manque en fait le grief tir de la rupture d galit devant les charges publiques l gard des personnes mari es l article 4 tendant aux partenaires le r gime d imposition commune applicable aux poux sous r serv
14. demande d aide mat rielle n a t pr sent e un juge N y aurait il jamais de conflits entre partenaires Le nouvel article l ve toute ambigu t proc durale c est d sormais le juge aux affaires familiales qui peut d terminer le montant de l aide mat rielle due entre partenaires On le saisit par requ te ou par assignation comme en mati re de contribution On objectera avec un certain r alisme que en pratique on ne risque pas de rencontrer de proc dures en fixation d aide mat rielle la rupture du pacte par simple signification d huissier est si rapide et brutale qu elle risque fort d intervenir avant m me que la demande d aide mat rielle pr sent e ne soit jug e Puisque tu me demandes de l aide et que tu me fais convoquer devant le JAF je romps le pacte partir de ce jour Cette remarque ressort de l vidence m me si elle fait peser sur tous les partenaires une certaine pr somption de brutalit de m fiance et de mauvaise foi Pourtant elle ne semble pas rendre la demande inutile Pourquoi C Int r t de la proc dure Il nous appara t en effet qu en l tat de notre droit qui peut n anmoins toujours voluer le juge ne peut faire autrement que de d nier tout caract re alimentaire au devoir d aide mat rielle entre partenaires Pourquoi Et qu est ce que cela implique En mati re de mariage le devoir de secours et le devoir de contribution se confondent volontiers le second englobant en f
15. en est de m me des dispositions voquant une vie maritale 31 Consid rant en sixi me lieu qu aux termes du premier alin a de l article 515 4 nouveau du code civil Les partenaires li s par un pacte civil de solidarit s apportent une aide mutuelle et mat rielle Les modalit s de cette aide sont fix es par le pacte qu en application des dispositions du deuxi me alin a de l article 515 3 nouveau du code civil les parties doivent produire au greffier peine d irrecevabilit la convention pass e entre elles en double original que l aide mutuelle et mat rielle s analyse en cons quence comme un devoir entre partenaires du pacte qu il en r sulte implicitement mais n cessairement que si la libre volont des partenaires peut s exprimer dans la d termination des modalit s de cette aide serait nulle toute clause m connaissant le caract re obligatoire de ladite aide que par ailleurs dans le silence du pacte il appartiendra au juge du contrat en cas de litige de d finir les modalit s de cette aide en fonction de la situation respective des partenaires 32 Consid rant en septi me lieu que le l gislateur a pu sans m conna tre sa comp tence laisser la facult aux parties d carter le r gime de l indivision pour les biens dont elles feraient l acquisition post rieurement la conclusion du pacte qu il r sulte des termes m mes de l article 515 5 nouveau du code civil que la pr somption d indivision
16. et Fulchiron La famille Defr nois 2e d 2006 p 196 10 Il appartient au juge du contrat en cas de litige de d finir les modalit s de cette aide en fonction de la situation des partenaires 11 27 f vr 2003 BICC 15 oct 2003 n 1266 D 2004 Somm 2969 obs J J Lemouland AJ fam 2003 313 obs F B RTD civ 2003 684 obs J Hauser Tant la lettre que l esprit des textes instituant le PACS donnent comp tence au juge du contrat c est dire le tribunal de grande instance pour statuer sur les cons quences de la rupture d un PACS 12 Ainsi il n y a pas d obligation alimentaire envers les beaux parents c civ art 207 et 206 Les partenaires ne peuvent pas non plus b n ficier des immunit s p nales en cas de vol ou autres infractions entre poux c p n art 311 12 Cette observation vaut aussi pour les incompatibilit s par exemple pour la r cusation entre les parties et le juge c pr civ art 341 ou pour certaines incapacit s par ex c com art L 621 57 et L 622 17 interdisant aux dirigeants et leurs alli s le rachat d une entreprise en redressement ou liquidation judiciaire Cela vaut encore pour certaines pr somptions par ex les pr somptions d interposition de personnes c civ art 911 art 995 ou r ciproquement certaines d rogations des incapacit s par ex c civ art 909 r d L n 2007 308 du 5 mars 2007 pour l incapacit de l guer des
17. f r e relatives au pacte civil de solidarit que celles relatives au concubinage n ont ni pour objet ni pour effet de lever la prohibition qui r sulte de l article 147 du code civil de contracter un second mariage tant que le premier n est pas dissous qu il convient au surplus de relever que les dispositions de l article 515 2 nouveau du code civil font obstacle la conclusion d un pacte civil de solidarit entre deux personnes dont l une au moins est engag e dans les liens du mariage ou dont l une au moins est d j li e par un pacte civil de solidarit 80 Consid rant que les s nateurs soutiennent enfin que les avantages accord s aux partenaires d un pacte civil de solidarit seraient plus importants que ceux attribu s aux membres de la famille 81 Consid rant que le l gislateur a pu eu gard l objectif qu il s est fix en prenant en compte la situation de deux personnes partageant une vie commune tenues mutuellement certaines obligations et li es par un pacte civil de solidarit reconna tre ces personnes un certain nombre d avantages sans porter atteinte ni au principe d galit ni la n cessaire protection de la famille qui r sulte du Pr ambule de la Constitution de 1946 que s appliquent par ailleurs les r gles du code civil prot geant les droits des h ritiers r servataires notamment les descendants 82 Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que les griefs tir s de la violation des dixi
18. glementaire afin d assurer la pleine application de la loi de tirer toutes les cons quences de cette situation nouvelle en apportant dans un d lai raisonnable les modifications la r glementation applicable qui sont rendues n cessaires par les exigences inh rentes la hi rarchie des normes et en particulier aux principes g n raux du droit tels que le principe d galit Consid rant que dans le cas du pacte civil de solidarit cette obligation impose au pouvoir r glementaire de mettre jour l ensemble des textes qui ouvrent des droits cr ent des avantages ou plus g n ralement fixent une r gle en se fondant sur la qualit de c libataire de concubin ou de conjoint de mani re rapprocher en fonction de l objet de chacun de ces textes la situation du signataire d un pacte civil de solidarit de celle applicable l une des trois qualit s num r es ci dessus Consid rant que le principe d galit auquel ces textes devront se conformer ne s oppose pas ce que l autorit investie du pouvoir r glementaire r gle de fa on diff rente des situations diff rentes ni ce qu elle d roge l galit pour des raisons d int r t g n ral pourvu que dans l un comme dans l autre cas la diff rence de traitement qui en r sulte soit en rapport avec l objet de la norme qui l tablit Consid rant que l objet poursuivi par les d crets du 16 mars 1986 du 18 d cembre 1992 et du 28 mars 1967 en pr voyant
19. l autre ou qui accomplit mal son obligation sera t il sanctionn comme peut tre sanctionn le conjoint d faillant dans le mariage En fonction de quels crit res va t on appr cier sa prestation Il para t difficile de faire r f rence au bon p re de famille Va t il falloir faire appel au professionnel de m me sp cialit comme en droit de la consommation Sans compter que cette obligation d organisation de vie commune est d ordre public Il n est pas question de permettre aux partenaires pacs s d avoir des domiciles distincts sans qu il soit port atteinte la communaut de vie l image de ce que l on permet aux poux dans le droit du mariage Pour produire effet les partenaires pacs s doivent vivre ensemble A d faut le PACS pourrait tre qualifi de fictif Au fond le PACS s inspire d une morale trangement bourgeoise assez lointaine de l esprit individualiste qui avait inspir le l gislateur jusqu alors C est un bilan bien trange que nous dressons l heure o le l gislateur termine la contractualisation du mariage initi e par la loi Carbonnier en proposant de faire dispara tre du droit du divorce les derni res scories qui pouvaient voquer le caract re institutionnel du mariage Le mariage n est plus l institution d ordre public quasi sacr e servant de fondement la famille institution sociale par excellence mais il a t abaiss au rang des simples contrats civils
20. lai raisonnable dont disposait le gouvernement pour tirer les cons quences de la loi du 15 novembre 1999 le ministre des affaires trang res ne saurait l galement se fonder sur la circonstance que l article 7 du d cret du 28 mars 1967 r serve l agent mari le b n fice du suppl ment familial de traitement pour refuser d attribuer cet avantage un agent au titre de la personne li e lui par un pacte civil de solidarit un tel d lai n tait pas expir le 27 juillet 2000 date laquelle M X s est vu opposer la d cision qu il conteste que le moyen tir de ce que ce refus serait priv de base l gale doit par suite tre cart Consid rant enfin que la d cision attaqu e se borne constater que en l tat actuel de la r glementation le suppl ment familial de traitement ne peut tre accord un agent au titre de la personne li e lui par la signature d un pacte civil de solidarit et ne peut donc tre analys e comme un refus de prendre les mesures r glementaires d application de la loi du 15 novembre 1999 Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que M X n est pas fond demander l annulation de la d cision du 27 juillet 2000 lui refusant le b n fice du suppl ment familial de traitement Article 1er Les requ tes de M X sont rejet es Article 2 La pr sente d cision sera notifi e M Jacques X et au ministre des affaires trang res Ordonnance TGI Lille 05 jui
21. m me code que les cr anciers qui avant l indivision auraient pu agir sur les biens indivis ainsi que ceux dont la cr ance r sulte de la conservation ou de la gestion de ces biens peuvent poursuivre leur saisie et leur vente qu en application du m me article les cr anciers personnels d un indivisaire ont la facult de provoquer le partage au nom de leur d biteur ou d intervenir dans le partage provoqu par celui ci 88 Consid rant que sous r serve de cette interpr tation il n est port atteinte ni au droit de propri t des partenaires du pacte ni celui de leurs cr anciers qu en toute hypoth se les partenaires s ils veulent viter les effets juridiques attach s au r gime de l indivision et en particulier les difficult s de gestion auxquelles il peut conduire pourront librement choisir dans les conditions pr c demment expos es de soumettre un autre r gime l ensemble des biens qu ils viendraient acqu rir titre on reux apr s la conclusion du pacte 89 Consid rant enfin que le l gislateur a pu sans porter aux int r ts du bailleur une atteinte violant par sa gravit son droit de propri t tendre au profit de la personne li e au locataire par un pacte civil de solidarit le b n fice de la continuation du contrat de location en cas d abandon du domicile par le locataire et celui du transfert du contrat en cas de d c s qu au demeurant la continuation et le transfert du bail sont d ores e
22. officiers de sant publique ou du culte 13 V P Labb e Le couple en crise art pr c 14 V notre note sous TGI Lille 21 f vr 2006 D 2006 Jur 1350 15 V notre note sous TI Lille 10 mars 2006 D 2006 Jur 1669 16 Rappr La femme adult re fait du b n fice D 2008 Point de vue 996 Cass Mixte 24 f vrier 1970 JCP 1970 II 16305 concl Lindon note Patlange RTD civ 1970 353 obs Dutty Sur le moyen unique Vu l article 1382 du code civil Attendu que ce texte ordonnant que l auteur de tout fait ayant cause un dommage a autrui sera tenu de la r parer n exige pas en cas de d c s l existence d un lien de droit entre le d funt et le demandeur en indemnisation attendu que l arr t attaque statuant sur la demande de la dame x En r paration du pr judice r sultant pour elle de la mort de son concubin paillette tu dans un accident de la circulation dont Dangereux avait t juge responsable a infirme le jugement de premi re instance qui avait fait droit a cette demande en retenant que ce concubinage offrait des garanties de stabilit et ne pr sentait pas de caract re d lictueux et a d bout ladite dame x De son action au seul motif que le concubinage ne cr e pas de droit entre les concubins ni a leur profit vis vis des tiers qu en subordonnant ainsi l application de l article 1382 a une condition qu il ne contient pas la cour d appel a viole le texte susvis Par ces motif
23. par moiti des meubles meublants acquis titre on reux post rieurement la conclusion du pacte ne peut c der que devant la production de la convention pass e entre les partenaires d cidant d carter un tel r gime que de m me la pr somption d indivision par moiti pour les autres biens dont les partenaires deviennent propri taires titre on reux post rieurement la conclusion du pacte ne peut c der que devant la production d un acte d acquisition ou de souscription qui en dispose autrement que lorsque la pr somption d indivision ne peut tre cart e ont vocation s appliquer les dispositions des articles 815 et suivants du code civil relatives l indivision que les parties pourront toutefois d cider soit pour les meubles meublants dans la convention initiale ou dans un acte la modifiant soit pour les biens autres dans l acte d acquisition ou de souscription d appliquer le r gime conventionnel d indivision pr vu par les articles 1873 1 et suivants du m me code 33 Consid rant en huiti me lieu que l instauration d une solidarit des partenaires l gard des tiers pour les dettes contract es par l un d eux pour les besoins de la vie courante et pour les d penses relatives au logement commun ne saurait faire obstacle en cas d exc s commis par l un des partenaires l application des r gles de droit commun relatives la responsabilit civile 34 Consid rant en neuvi me lieu qu en applicat
24. peut se r duire un droit purement patrimonial excluant tout devoir personnel 1 Nous pensons au contraire qu il existe un r gime primaire extrapatrimonial applicable tous les couples compos des principes g n raux du droit des contrats 2 1 Le droit du couple peut il tre r duit de simples rapports patrimoniaux A la lecture des travaux doctrinaux on pourrait le penser Fran oise Dekeuwer 13 voquant le PACS affirme que c est un couple sans obligations personnelles et refuse d imaginer tout engagement de fid lit ou d assistance entre personnes pacs es L organisation de la vie commune ne serait envisag e que sous l angle purement patrimonial et la rupture du PACS serait totalement libre Faut il d duire de tout cela que les devoirs personnels extrapatrimoniaux n existeraient que dans le mariage Le m me auteur reconna t qu aujourd hui l obligation de fid lit fait de plus en plus d bat dans les relations entre poux et que l on parle s rieusement de supprimer le divorce pour faute Et nous touchons le coeur du probl me la libert sexuelle est une libert publique comme la rappelle Fran oise Dekeuwer 14 chacun pourrait il faire impun ment ce qu il veut Ce serait au nom de cette libert qu on chercherait minimiser les cons quences de la faute dans le mariage voire supprimer purement et simplement la faute dans le mariage Et c est toujours au nom de cette libert qu on ne
25. qui avait fait l objet d un rejet son d p t puis son inscription l ordre du jour de la s ance du 3 novembre 1998 devraient tre regard s comme constitutifs d un d tournement de la proc dure l gislative et d une violation du premier alin a de l article 34 de la Constitution qui dispose que La loi est vot e par le Parlement 7 Consid rant en premier lieu que les r glements des assembl es parlementaires n ayant pas en eux m mes valeur constitutionnelle la seule m connaissance des dispositions r glementaires invoqu es ne saurait avoir pour effet de rendre la proc dure l gislative contraire la Constitution 8 Consid rant en deuxi me lieu que le vote par l Assembl e nationale le 9 octobre 1998 d une exception d irrecevabilit ne saurait lier le Conseil constitutionnel dans l exercice de la comp tence qu il tient du deuxi me alin a de l article 61 de la Constitution 9 Consid rant enfin que la proposition de loi dont est issue la loi d f r e n tait pas identique celle rejet e le 9 octobre 1998 qu ainsi le grief tir de la violation du troisi me alin a de l article 84 du r glement de l Assembl e nationale en l esp ce est inop rant 10 Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que l adoption par l Assembl e nationale le 9 octobre 1998 d une exception d irrecevabilit n entache pas d irr gularit la proc dure suivie En ce qui concerne le grief tir de la m connaissa
26. qui pr occupe la population tient la lenteur de la proc dure de divorce or le droit des contrats et du PACS nous propose une v ritable solution Le PACS est r sili selon des r gles qui voquent la proc dure de licenciement C est l accord ou la manifestation unilat rale de volont Ce qui signifie que par le seul effet de signification de la volont de r silier la rupture est acquise Mais cette rupture qui donne la libert imm diate n exclut en rien une proc dure en responsabilit qui peut durer plus longtemps qu un divorce En mati re de licenciements un salari licenci peut se mettre imm diatement au service d un nouvel employeur et consacrer plusieurs ann es une proc dure contre son ex employeur Un tel sch ma ne pourrait il inspirer notre l gislateur 1 Bruno Py Le sexe et le droit Coll Que sais je J P Branlard L homosexualit le mariage le concubinage et le contrat d union civile Petites affiches 1994 n 94 2 X Labb e Les rapports juridiques dans le couple sont ils contractuels PU Lille 1995 L infid lit conventionnelle dans le mariage D 2000 Jur p 254 3 P Malaurie La Famille d Cujas n 804 La communaut de lit est un euph misme qui d signe les relations charnelles entre poux Relations tellement importantes dans le mariage qu autrefois les canonistes les qualifiaient de devoir conjugal par excellence le debitum conjugale Ce d
27. restant d au titre de l emprunt contract par Mme Y pour acqu rir son logement et au titre du pr t souscrit pour financer des travaux sur ce logement s expliquaient par le fait qu il tait log dans ce pavillon sans avoir acquitter de loyer sans rechercher comme le lui demandait le concubin si cet h bergement n tait pas d j la contrepartie de sa propre contribution aux charges de la vie commune dont il avait prouv la r alit et l importance la cour d appel a priv sa d cision de base l gale au regard de article 1371 du code civil et des principes gouvernant l enrichissement sans cause 3 qu en estimant que le second paiement effectu par M X n tait pas en cause parce qu il s expliquait par le souci de d gager la m re de son enfant d une dette envers son ancien mari et de lui permettre de b n ficier en toute s curit d un ogement avec l enfant n de leur union sans caract riser en quoi ce souci constituait une cause l gitime de enrichissement de Mme Y au regard des principes gouvernant l enrichissement sans cause la cour d appel a priv sa d cision de base l gale au regard de ces principes et de l article 1371 du code civil Mais attendu qu apr s avoir relev que le paiement par M X du capital restant d sur l emprunt contract par Mme Y pour acqu rir son pavillon ainsi que des ch ances du pr t destin financer les travaux sur cet immeuble trouvait sa contrepartie dans l
28. tir s de la m connaissance du r glement de l Assembl e nationale 4 Consid rant que les auteurs des deux recours soutiennent que la loi soumise l examen du Conseil constitutionnel a t adopt e dans des conditions qui portent atteinte aux principes fondamentaux de la proc dure l gislative 5 Consid rant que les requ rants exposent que l Assembl e nationale rejet le 9 octobre 1998 une premi re proposition de loi relative au pacte civil de solidarit par l adoption d une exception d irrecevabilit dont l objet aux termes du quatri me alin a de l article 91 du r glement de l Assembl e nationale tait de faire reconna tre que le texte propos tait contraire une ou plusieurs dispositions constitutionnelles qu il appartiendrait d s lors au Conseil constitutionnel de tirer les cons quences n cessaires d un tel vote quant la constitutionnalit de la loi d f r e laquelle reprendrait pour l essentiel les dispositions de la proposition rejet e le 9 octobre 1998 6 Consid rant que les requ rants font valoir en outre que la proposition de loi dont est issu le texte d finitivement adopt aurait t examin e par l Assembl e nationale en violation du troisi me alin a de l article 84 de son r glement qui nonce que Les propositions repouss es par l Assembl e ne peuvent tre reproduites avant un d lai d un an que cette nouvelle proposition de loi tant substantiellement la m me que celle
29. 8 AJ 2430 obs Gallmeister Sur le moyen unique pris en ses trois branches Attendu que M X et Mme Y ont entretenu une liaison de 1997 2003 que M X a financ des travaux de r novation sur un immeuble acquis en 1998 par Mme Y avec le projet non r alis d y habiter ensemble que le 8 juillet 2003 M X a assign Mme Y en paiement d une somme principale de 129 119 04 euros sur le fondement de l enrichissement sans cause Attendu que M X fait grief l arr t attaqu de l avoir d bout de sa demande alors selon le moyen 1 qu en non ant que l existence de la cause d une obligation doit s appr cier la date laquelle elle est sousctite ind pendamment des circonstances ult rieures et que la s paration ult rieure du couple est sans incidence particuli re sur le fait qu au moment de leur r alisation les paiements et versements effectu s avaient bien une cause laquelle r sidait dans la volont du couple de s installer dans l immeuble faisant l objet des travaux de r novation la cour d appel s est d termin e par des motifs inop rants et a viol l article 1371 du code civil ensemble les articles 1108 et 1131 du m me code 2 qu en d duisant de la seule constatation selon laquelle Mme Y et M X avaient l intention de s installer ensemble dans l immeuble litigieux que M X s tait appauvri dans son propre int r t sans caract riser l avantage qu il aurait eff
30. 9 Rappr CA Paris 27 oct 1959 D 1960 Jur p 144 l obligation faite aux conjoints de cohabiter a pour raison d tre le devoir de fid lit qui leur est impos avec pour contrepartie n cessaire l tablissement de relations sexuelles normales permettant la procr ation 10 Bruno Py Le sexe et le droit Coll Que sais je p 41 Les religions ont une approche le plus souvent commune des activit s sexuelles qui consiste affirmer que les pulsions sexuelles sont n gatives sauf dans le but procr ateur entre gens mari s Le sexe est alors le reflet du Mal et il n est qu exceptionnellement un bien 11 Jusqu la R volution la sodomie est rest e en France un crime passible du b cher Entre 1715 et 1791 date de la parution du code p nal r volutionnaire qui supprime en bloc les crimes contre Nature six personnes ont t br l es Paris Sol L amour en occident p 215 Rey Justice police et sodomie Paris au XVIII si cle in Droit histoire et sexualit Espace juridique p 176 179 12 J P Branlard Le sexe et l tat des personnes op cit p 372 en ne traitant pas de la m me mani re les adult res les juges abandonnent toute neutralit et entendent jouer un r le moralisateur On ne peut donc pas affirmer que les tribunaux p sent la m me balance h t ro et homosexualit Mais ce n est pas tout Les tribunaux accueillent avec bienveillance l id e re ue selon laquel
31. 946 77 Consid rant qu aux termes du dixi me alin a du Pr ambule de la Constitution de 1946 La nation assure l individu et la famille les conditions n cessaires leur d veloppement qu ceux du onzi me alin a Elle garantit tous notamment l enfant la m re et aux vieux travailleurs la protection de la sant la s curit mat rielle le repos et les loisirs 78 Consid rant qu il tait loisible au l gislateur d instaurer le pacte civil de solidarit sans pour autant r former la l gislation relative au droit de la filiation ni celle portant sur la condition juridique du mineur que les r gles existantes du droit de la filiation et les dispositions assurant la protection des droits de l enfant au nombre desquelles figurent celles relatives aux droits et devoirs des parents au titre de l autorit parentale s appliquent comme il a t pr c demment indiqu aux enfants dont la filiation serait tablie l gard de personnes li es par un pacte civil de solidarit ou de l un seulement des partenaires d un tel pacte qu en cas de litige relatif l autorit parentale le juge aux affaires familiales conserve sa comp tence que dans ces conditions le grief all gu manque en fait 79 Consid rant que les d put s font en outre valoir que la loi institutionnaliserait des possibilit s de bigamie que ce grief manque galement en fait qu en effet tant les dispositions de la loi d
32. D une certaine mani re on l a d truit Il faut se souvenir du contexte historique dans lequel a t vot e la loi Carbonnier celle ci est h riti re des v nements de 1968 On parlait l poque de libert s individuelles et avec Jean Paul Sartre d existentialisme Antoine chantait que pour enrichir le pays il fallait mettre la pilule en vente dans les monoprix mais il ne s agissait que d lucubrations et Michel Delpech chantait le statut des divorc s Le l gislateur prit tout cela tr s au s rieux et nous apporta les lois Neuwirth Veil et Carbonnier en confirmant sa politique g n rale de d sengagement il ne faut plus compter sur lui pour dire ce qui est bien ou mal Chacun adapte son comportement ce que dicte sa conscience Le culte de la libert individuelle dans le couple peut il aller jusqu la n gation du couple Certains l auraient souhait qui auraient voulu r duire la famille aux seuls rapports de parent et le couple une association purement patrimoniale Et pourtant dans le m me temps le droit contemporain nous montre que des couples non mari s veulent sortir du n ant juridique o peut conduire l go sme et revendiquent un statut au nom de la libert contractuelle C est au nom de la libert contractuelle que l on s encha ne dans des devoirs extrapatrimoniaux Et l on assiste la construction du droit du couple non mari quelquefois avec des pi ces rapport es on recompose
33. Somm 1941 obs Lemouland Ordonnance TGI Lille 05 juin 2002 Xavier Labb e PACS HOMINIBUS ou l infid lit entre homosexuels D 2003 p 515 TRAVAIL A FAIRE Lire les documents Faire les fiches d arr ts Commenter l arr t de la chambre mixte du 24 f vrier 1970 M thode Mousseron et m thode classique La judiciarisation du PACS et du concubinage Xavier Labb e D 2009 p 2053 L institut du droit et de l thique de Lille 2 membre du CER DEL avait organis en mai 2007 son second colloque quadriennal sur le th me Reconstruire la famille un droit commun pour le couple 1 Les intervenants avaient conclu la possibilit de d gager des r gles de droit commun pr sidant la formation aux effets et la rupture du couple d poux de partenaires ou de concubins Mais une n cessit proc durale avait clat celle de recentrer imp rativement le contentieux du couple autour d un seul et m me juge 2 Plus profond ment un constat avait t dress il n y a pas de famille sans couple et celui ci demeure l l ment fondateur de la famille L indispensable reconstruction de la famille en lambeaux l heure o la soci t surendett e ne pourra plus mener longtemps sa politique d action sociale doit pouvoir se faire autour d un droit commun aux diff rentes formes de conjugalit s Nous avions soutenu que le pacte tel que d fini par les lois de 1999 et 2006 pouvait rest
34. UNIVERSITE MONTPELLIER I Facult de droit Droit Civil ing y Licence 1 Ann e Pr D Ma d Travaux dirig s semestre 2 s Personnes Famille Incapacit s cg gt D y Z m Travaux dirig s semestre 2 g Personnes Famille Incapacit s Z S ance 6 E l Daniel Mainguy Professeur la Facult de droit de Montpellier Droit Civil Introduction g n rale au droit droit des personnes droit de Ta famille Vincent Cadoret ATER Fleur Dubois Lambert Doctorante C line Frutoso Doctorante Marion Murcia Doctorante contractuelle Guillaume Zambrano ATER SEANCE 6 LA FAMILLE LE PACS ET LE CONCUBINAGE SOMMAIRE La judiciarisation du PACS et du concubinage Xavier Labb e D 2009 p 2053 I LE CONCUBINAGE Cass Mixte 24 f vrier 1970 JCP 1970 II 16305 conci Lindon note Parlange RTD civ 1970 353 obs Durry Cass Soc 11 juillet 1989 RTD civ 1990 p 53 RTD civ 1991 p 306 Cass Civ 1 3 janvier 2006 JCP 2006 I 199 no 7 obs Bosse Plati re AJ fam 2006 111 obs Ch ned Cass Civ 1 re 24 septembre 2008 Bull civ I no 211 D 2008 AJ 2430 obs Gallmeister Cass Pl n 29 octobre 2004 D 2004 p 3175 RTD civ 2005 p 104 Cass Civ 1 20 janvier 2010 IT LE PACTE CIVIL DE SOLIDARITE Cons Const 9 nov 1999 n 99 419 DC D 2000 Somm 424 obs Garneri CE 28 juin 2002 D 2003
35. ait le premier qui suppose l tablissement d un tat de besoin chez le cr ancier Le devoir de secours n est que la traduction de l obligation alimentaire existant selon le code civil entre parents et alli s La r gle aliments ne s arr ragent pas interdit au cr ancier de r clamer des aliments pour le pass En revanche il n existe pas en mati re de pacte de devoir de secours sauf admettre que le devoir d assistance se confondrait avec lui ce qui nous semble contraire au sens des mots et ce que le l gislateur de 2006 voulu La raison tient au fait que le partenariat ne cr e pas le lien d alliance source d obligation alimentaire que seul le mariage a pour effet d tablir D ailleurs un partenaire n a pas plus de beaux parents qu un concubin et les immunit s p nales ainsi que certaines incapacit s existant entre poux n existent pas dans le partenariat 12 Il serait surprenant que le l gislateur instaure un lien d alliance avec toute la symbolique qu inspirent les mots dans le PACS qui peut tre homosexuel En l tat de notre droit il nous semble que le juge ne peut pas conf rer au devoir mat riel un fondement juridique alimentaire qu il n a pas On en d duit en cons quence que la r gle aliments ne s arr ragent pas ne peut pas tre oppos e au demandeur en aide mat rielle V X Labb e L aide mat rielle a t elle un caract re alimentaire JCP G 2008 I 197
36. archie des normes juridiques En ce qui concerne la qualification donn e au pacte civil de solidarit Consid rant qu en tant qu elle qualifie le pacte civil de solidarit de contrat de nature patrimoniale et pr cise que la loi du 15 novembre 1999 d cline surtout une s rie de droits et obligations caract re patrimonial la circulaire contest e se borne faire un commentaire d nu de tout caract re imp ratif que par suite elle n est pas sur ce point susceptible d tre d f r e au juge de l exc s de pouvoir Consid rant qu aux termes de l article 515 1 du code civil issu de la loi n 99 944 du 15 novembre 1999 un pacte civil de solidarit est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures de sexe diff rent ou de m me sexe pour organiser leur vie commune qu aux termes de l article 515 4 du m me code les partenaires li s par un pacte civil de solidarit s apportent une aide mutuelle et mat rielle Les partenaires sont tenus solidairement l gard des tiers des dettes contract es par l un d eux pour les besoins de la vie courante et pour les d penses relatives au logement commun que l article 515 5 organise sous la forme de l indivision le r gime des biens acquis post rieurement la conclusion du pacte Consid rant en premier lieu que la loi du 15 novembre 1999 qui cr e une nouvelle forme d union l gale entre deux personnes physiques majeures distincte de l
37. au titre de l imp t de solidarit sur la fortune que les d put s auteurs de la premi re saisine font valoir que cet article fait b n ficier ces personnes d avantages de m me nature que ceux dont b n ficient des couples mari s que ce grief manque en fait d s lors que s agissant de l imp t de solidarit sur la fortune l imposition commune ne peut qu accro tre la charge fiscale des personnes li es par un pacte civil de solidarit par rapport la situation qui serait la leur en cas d imposition s par e En ce qui concerne les autres violations all gu es du principe d galit 54 Consid rant que les s nateurs auteurs de la seconde saisine d noncent l atteinte qui serait port e au principe d galit pat l interdiction faite certaines personnes de conclure un pacte civil de solidarit qu ils font valoir cet gard que les prohibitions li es la parent ou l alliance ne sont aucunement justifi es partir du moment o il ressort clairement des d bats parlementaires que le pacte n a pas obligatoirement une connotation sexuelle et ne r pondent donc aucune justification d int r t g n ral qu ils soutiennent en outre que portent galement atteinte l galit les interdictions de conclure un pacte civil de solidarit qui visent les mineurs mancip s et les majeurs sous tutelle 55 Consid rant que sans m conna tre les exigences du principe d galit ni celles d coulant de la
38. aurer l esclavage 3 tant le principe d galit dans le couple est un leurre et qu il tait n cessaire pour y rem dier de le judiciariser 4 Il semble bien que le l gislateur ait entendu le message Il est des r formes l gislatives qui passent inaper ues et qui pourtant emportent des cons quences capitales 5 L article L 213 3 du code de l organisation judiciaire comporte d sormais trois nouveaux alin as qui paraissent perdus dans un ensemble destin simplifier les proc dures loi n 2009 526 du 12 mai 2009 art 14 Ces trois alin as confirment que le pacte fait bien partie du droit de la famille comme le concubinage et qu il n est pas le simple contrat patrimonial que la doctrine d alors avait cru discerner 6 On en tire des conclusions propres au pacte I et d autres communes au pacte et au concubinage ID I L apport sp cifique au droit du pacte L article L 213 3 alin a 3 dispose d sormais que le JAF conna t des actions li es la fixation de la contribution aux charges du mariage ou du pacte civil de solidarit L article ainsi r dig contribue d finir le contenu du devoir d aide mat rielle entre partenaires A et nous parle pr cis ment de la proc dure qui le sanctionne B et qui n est pas sans int r t C D finition On se doutait que le contenu du devoir d aide mat rielle entre partenaires ne devait pas tre tr s diff rent de celui de la
39. ble sur le plan de la technique juridique le juge ne fait qu appliquer la loi en utilisant des m thodes juridiquement prouv es et en s appuyant sur l analyse du Conseil constitutionnel Il nous conduit dresser un bien curieux bilan des trente derni res ann es d absence de politique familiale En mati re de droit des personnes et de la famille le l gislateur ne veut plus s engager Il ne dit plus ce qui est bien ou mal Il laisse l individu d cider seul face sa conscience Cette politique de d sengagement tatique qui ne fait pas obstacle l engagement individuel nous conduit d crire un tr s curieux paradoxe A qui ne fait que t moigner d un mal tr s profond le droit de la famille est actuellement la recherche d une me B Le juge lillois nous conduit une r flexion indispensable sur le fondement du droit du couple et son devenir Un curieux paradoxe Alors que le l gislateur et la jurisprudence t moignent aujourd hui d un d sint r t manifeste pour le devoir de fid lit dans le mariage et plus g n ralement pour le devoir de cohabitation dont on douterait du caract re d ordre public 1 la pr sente d cision tay e sur l analyse du Conseil constitutionnel et sur une doctrine bien tablie nous am nerait parler d un devoir de cohabitation d ordre public dans le PACS et partant d un devoir de fid lit 2 N est ce pas trange 1 Les devoirs de cohabitation et de fid lit dan
40. ci es les facult s contributives des contribuables que cette appr ciation ne doit cependant pas entra ner de rupture caract ris e de l galit devant les charges publiques 45 Consid rant que l avantage susceptible d tre tir de l imposition commune par les signataires d un pacte civil de solidarit par rapport la situation o ils seraient impos s s par ment comme le sont les personnes vivant seules serait de nature constituer s il tait excessif une violation de l article 13 de la D claration des droits de l homme et du citoyen alors surtout que la vie commune permet de d gager diverses conomies revenus inchang s que toutefois l conomie d imp t pouvant r sulter de l attribution de deux parts pour l application du quotient familial n atteint sa valeur maximale que dans le cas o les revenus propres de l un des membres du couple sont faibles ou nuls que l avantage alors tir par l autre de l imposition commune se justifie au regard de l article 13 de la D claration des droits de l homme et du citoyen pat la pr sence son foyer d une personne sa charge que dans les autres cas l application combin e du quotient familial et des autres r gles de calcul de l imp t sur le revenu ne fait pas appara tre au profit des partenaires d un pacte par rapport la situation o ils seraient impos s s par ment un avantage tel qu il entra nerait une rupture caract ris e de l galit devant les charg
41. comprend deux chapitres dont le chapitre Ier relatif au pacte civil de solidarit compos des articles 515 1 515 7 25 Consid rant en premier lieu qu aux termes de l article 515 1 nouveau du code civil Un pacte civil de solidarit est un contrat conclu par deux personnes physiques majeures de sexe diff rent ou de m me sexe pour organiser leur vie commune que l article 515 2 nouveau du code civil interdit peine de nullit la conclusion de ce contrat entre ascendant et descendant en ligne directe entre alli s en ligne directe et entre collat raux jusqu au troisi me degr inclus entre deux personnes dont l une au moins est engag e dans les liens du mariage et entre deux personnes dont l une au moins est d j li e par un pacte civil de solidarit qu en application du premier alin a de l article 515 3 nouveau du code civil les personnes qui concluent un tel pacte en font la d claration conjointe au greffe du tribunal d instance dans le ressort duquel elles fixent leur r sidence commune qu en application du deuxi me alin a du m me article elles doivent joindre peine d irrecevabilit les pi ces d tat civil permettant d tablir la validit de l acte au regard de l article 515 2 qu en outre les partenaires en application de l article 515 4 nouveau du code civil s apportent une aide mutuelle et mat rielle et sont tenus solidairement l gard des tiers des dettes contract es par l un d eux pour les be
42. contribution aux charges du mariage entre poux 7 L une et l autre sont proportionnelles aux facult s respectives de l poux ou du partenaire d biteur L une et l autre sont d ordre public 8 ce qui n exclut en rien la volont des conjoints ou des partenaires de s exprimer dans la d termination des modalit s de la contribution qui peuvent dans un cas comme dans l autre tre d finies dans la convention souscrite contrat de mariage ou pacte Pour bien marquer l unicit des notions le nouvel article parle de la contribution aux charges du mariage ou du PACS mettant ainsi en facteur commun le mot contribution L expression est judicieuse on pourra donc sans difficult transposer la jurisprudence suscit e pat l article 214 du code civil au domaine du pacte 9 Il existe donc bien un droit commun du couple B Proc dure Les lois de 1999 et 2006 n avaient en revanche pas pr vu de r gles proc durales permettant la fixation judiciaire du devoir d aide mat rielle Dans le silence de la loi et en l absence de mode d emploi le Conseil constitutionnel 10 et la cour de Douai qui fut la seule juridiction saisie de la difficult 11 avaient indiqu que la juridiction comp tente ratione materiae ne peut tre que celle du contrat c est dire la juridiction de droit commun Comment pouvait il en tre autrement Mais il faut croire que les praticiens se sont m fi s en dix ann es aucune
43. cription des pactes sur le respect de la vie priv e des cocontractants et sur le droit du partenaire r paration en cas de faute tenant aux conditions de la rupture unilat rale du pacte les articles 1er 7 et 13 15 de la loi relative au pacte civil de solidarit doivent tre d clar s conformes la Constitution D cide Article premier Est d clar irrecevable le m moire de Monsieur Claude GOASGUEN d put Article 2 Sont d clar s conformes la Constitution sous les r serves et compte tenu des pr cisions ci dessus nonc es les articles ler 7 et 13 15 de la loi relative au pacte civil de solidarit Article 3 La pr sente d cision sera publi e au Journal officiel de la R publique fran aise D lib r par le Conseil constitutionnel dans sa s ance du 9 novembre 1999 pr sid e par M Yves GU NA et o si geaient MM Georges ABADIE Michel AMELLER Jean Claude COLLIARD Alain LANCELOT Mme No lle LENOIR M Pierre MAZEAUD et Mme Simone VEIL CE 28 juin 2002 D 2003 Somm 1941 obs Lemouland Vu 19 sous le n 220361 la requ te enregistr e le 26 avril 2000 au secr tariat du contentieux du Conseil d Etat pr sent e par M Jacques X M X demande l annulation pour exc s de pouvoir du t l gramme diplomatie 16781 du ministre des affaires trang res dat du 3 mars 2000 en tant d une part qu il qualifie le pacte civil de solidarit de contrat de nature patri
44. de rupture unilat rale du pacte civil de solidarit qui s apparenterait compte tenu de l absence de garanties qui selon eux la caract rise la r pudiation que cette disposition m conna trait en cons quence le principe du respect de la dignit de la personne humaine que les d put s auteurs de la premi re saisine ajoutent que la rupture du pacte par mariage pr vue par le troisi me alin a de l article 515 7 nouveau du code civil serait contraire au principe d galit entre les contractants le pacte prenant fin dans ce cas imm diatement et les obligations qu il a produites cessant sur le champ 65 Consid rant qu il r sulte du deuxi me alin a de l article 515 7 nouveau du code civil que l un des partenaires peut d cider de mettre fin au pacte civil de solidarit que dans cette hypoth se il signifie l autre sa d cision et adresse copie de cette signification au greffe du tribunal d instance qui a re u l acte initial qu en application des dispositions du neuvi me alin a du m me article le pacte prend fin trois mois apr s la signification d livr e en application de l alin a pr cit sous r serve qu une copie en ait t port e la connaissance du greffier du tribunal d instance 66 Consid rant par ailleurs qu en application du troisi me alin a de l article 515 7 du code civil l un des partenaires met fin au pacte civil de solidarit en se mariant qu il en informe l autre par voie de si
45. deux personnes physiques majeures en vue d organiser leur vie commune que le l gislateur s est attach d finir ce contrat son objet les conditions de sa conclusion et de sa rupture ainsi que les obligations en r sultant que si les dispositions de l article 515 5 du code civil instituant des pr somptions d indivision pour les biens acquis par les partenaires du pacte civil de solidarit pourront aux termes m mes de la loi tre cart es par la volont des partenaires les autres dispositions introduites par l article 1er de la loi d f r e rev tent un caract re obligatoire les parties ne pouvant y d roger que tel est le cas de la condition relative la vie commune de l aide mutuelle et mat rielle que les partenaires doivent s apporter ainsi que des conditions de cessation du pacte que les dispositions g n rales du code civil relatives aux contrats et aux obligations conventionnelles auront par ailleurs vocation s appliquer sous le contr le du juge sauf en ce qu elles ont de n cessairement contraire la pr sente loi qu en particulier les articles 1109 et suivants du code civil relatifs au consentement sont applicables au pacte civil de solidarit 29 Consid rant en quatri me lieu que limit e l objet ainsi voulu et d fini par le l gislateur la loi soumise l examen du Conseil constitutionnel est sans incidence sur les autres titres du livre Ier du code civil notamment ceux relatifs aux actes d
46. e constitue la protection de la famille qu ils all guent que la loi cr e donc sans consid ration d int r t g n ral une rupture d galit devant les charges publiques 49 Consid rant en premier lieu que manque en fait le grief tir de la violation du principe d galit l gard des couples mari s qu en effet le bar me et l abattement institu s par l article 5 sont moins favorables que ceux pr vus entre poux par les articles 777 et 779 du code g n ral des imp ts 50 Consid rant en deuxi me lieu que pour les m mes motifs que ceux expos s ci dessus propos de l article 4 l article 5 n entra ne pas de rupture de l galit entre personnes li es par un pacte civil de solidarit et concubins 51 Consid rant en troisi me lieu qu il tait loisible au l gislateur de pr voir en faveur des personnes li es par un pacte de vie commune et se devant une aide mutuelle et mat rielle un r gime fiscal plus favorable que celui qui r git les donations et successions entre personnes non parentes 52 Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que les griefs tir s de l atteinte port e par l article 5 l galit devant les charges publiques doivent tre cart s Quant l article 6 53 Consid rant que l article 6 qui compl te les articles 885A 885W et 1723ter OOB du code g n ral des imp ts assujettit les personnes li es par un pacte civil de solidarit l imposition commune
47. e d une condition de dur e minimale du pacte civil de solidarit 43 Consid rant en deuxi me lieu que le l gislateur a entendu accorder des droits particuliers aux personnes qui ne peuvent ou ne veulent se marier mais qui souhaitent se lier par un pacte de vie commune que contrairement aux personnes vivant en concubinage les partenaires d un tel pacte sont assujettis certaines obligations qu ils se doivent en particulier une aide mutuelle et mat rielle que cette diff rence de situation justifie au regard de l objet de la loi la diff rence de traitement critiqu e entre personnes vivant en concubinage et personnes li es par un pacte civil de solidarit qu au demeurant l imposition commune n est applicable ces derni res qu compter de l imposition des revenus de l ann e du troisi me anniversaire de l enregistrement du pacte 44 Consid rant en troisi me lieu qu aux termes de l article 13 de la D claration des droits de l homme et du citoyen de 1789 Pour l entretien de la force publique et pour les d penses d administration une contribution commune est indispensable Elle doit tre galement r partie entre tous les citoyens en raison de leurs facult s que conform ment l article 34 de la Constitution il appartient au l gislateur de d terminer dans le respect des principes constitutionnels et compte tenu des caract ristiques de chaque imp t les r gles selon lesquelles doivent tre appr
48. ectivement retir des travaux financ s sur un immeuble dont elle a constat qu il ne l a jamais occup la cour d appel a priv sa d cision de base l gale au regard de l article 1371 du code civil 3 qu en jugeant que M X devait assumer la part de risque inh rente la pr carit possible et qu il ne pouvait m conna tre de sa relation avec Mme Y la cour d appel a viol l article 1371 du code civil par refus d application Mais attendu qu ayant souverainement constat que M X avait dans son int r t personnel financ les travaux de r novation litigieux avec l intention de s installer dans l immeuble avec Mme Y la cout d appel a par ce seul motif l galement justifi sa d cision PAR CES MOTIES REJETTE le pourvoi Cass Pl n 29 octobre 2004 D 2004 p 3175 RTD civ 2005 p 104 Sur le moyen unique pris en sa premi re branche Vu les articles 900 1131 et 1133 du Code civil Attendu que n est pas nulle comme ayant une cause contraire aux bonnes moeurs la lib ralit consentie l occasion d une relation adult re Attendu selon l arr t attaqu rendu sur renvoi apr s cassation Premi re Chambre civile 25 janvier 2000 pourvoi n D 97 19 458 que Jean X est d c d le 15 janvier 1991 apr s avoir institu Mme Y l gataire universelle par testament authentique du 4 octobre 1990 que Mme Y ayant introduit une action en d livrance du legs la veuve du testateur et
49. elle issue de la rupture fautive d un concubinage Un argument de texte nous permet de le penser l article 515 7 du code civil pour le pacte nous dit que le juge statue sur les cons quences de la rupture sans pr judice de la r paration du pr judice subi C est bien le m me juge qui est d sign par le l gislateur pour l ensemble de l aspect patrimonial de la rupture Les praticiens ne doivent pas n gliger les actions en responsabilit contractuelle ou d lictuelle D abord parce que le droit du mariage n a pas fait dispara tre totalement le divorce pour faute et ses demandes de dommages et int r ts Ensuite parce qu il nous semble trop facile d riger en libert individuelle ce qui n est le plus souvent que faiblesse ou turpitude On n a pas plus le droit d tre d loyal ou m chant envers son conjoint qu envers son partenaire ou concubin Et la victime de la d loyaut subit toujours un pr judice qu elle soit mari e partenaire ou concubine qu on n a pas le droit d ignorer 16 Il existe donc un r gime primaire commun tous les couples qui se r sume en quelques r gles de savoir vivre l mentaires D s lors que l on vit en couple quelle que soit sa forme on renonce c est vident vivre en c libataire L inverse n est convenable ni pour l autre ni pour la soci t qui peut accorder des avantages ceux qui ont choisi de vivre ensemble et qui pourrait se sentir tromp e par la constitu
50. ences qu il tient de l article 34 de la Constitution qu il appartiendra toutefois au pouvoir r glementaire comp tent pour fixer les modalit s d application des dispositions susanalys es d am nager dans le d cret pr vu par l article 15 de la loi d f r e l acc s des tiers aux diff rents registres de mani re concilier la protection des droits des tiers et le respect de la vie priv e des personnes li es par un pacte 37 Consid rant enfin qu il tait loisible au l gislateur de ne fixer aucune limite au nombre de pactes civils de solidarit pouvant tre souscrits successivement par une m me personne et de ne pr voir aucune condition de d lai entre la cessation d un pacte civil de solidarit et la conclusion d un nouveau pacte 38 Consid rant qu il r sulte de tout ce qui pr c de que sous les r serves ci dessus nonc es doivent tre rejet s les griefs tir s de ce que le l gislateur serait rest en de de sa comp tence SUR LES GRIEFS TIR S DE LA VIOLATION DU PRINCIPE D GALIT En ce qui concerne les violations all gu es du principe d galit devant les charges publiques 39 Consid rant que les requ rants critiquent les articles 4 5 et 6 de la loi d f r e en tant qu ils porteraient atteinte sans motif d int r t g n ral au principe d galit devant les charges publiques Quant l article 4 40 Consid rant que l article 4 de la loi d f r e qui compl te l article 6 du
51. ervention judiciaire paraissait en mati re de liquidation et de partage cons cutive une rupture de pacte tout fait r siduelle et minemment floue L article 515 7 du code civil dispose en effet que les partenaires proc dent eux m mes la liquidation des droits et obligations r sultant pour eux du pacte civil de solidarit A d faut d accord le juge sans qu on sache lequel statue sur les cons quences patrimoniales de la rupture Par ailleurs aucune disposition sp cifique n est pr vue en mati re de concubinage qui par nature chappe au l gislateur En pratique on laisse donc les partenaires ou concubins se d brouiller seuls si le partage est mobilier c est le plus souvent celui qui emporte les biens et met l autre devant le fait accompli qui est le gagnant de l op ration tant l action en revendication conjugu e la r gle de l art 2279 est al atoire 15 ou avec un notaire choisi par lun ou l autre ou conjointement s il y a un immeuble partager L action en liquidation d indivision men e devant le tribunal de grande instance est videmment possible mais elle demeure tr s rare Le nouvel article du code de l organisation judiciaire permet d sormais aux partenaires ou concubins de solliciter le juge aux affaires familiales pour r gler la liquidation et le partage des int r ts patrimoniaux Le juge est donc identifi Et son r le devient principal et non plus r siduel Ce qui sign
52. es publiques qu au surplus cet avantage dispara t lorsque les revenus propres des deux partenaires sont faibles ou quivalents que dans ces conditions l article 4 n entra ne pas de rupture d galit entre les partenaires li s par un pacte civil de solidarit et les personnes vivant seules 46 Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que les griefs tir s de l atteinte port e par l article 4 l galit devant les charges publiques doivent tre cart s Quant l article 5 47 Consid rant que cet article ins re un article 777 bis dans le code g n ral des imp ts et compl te les articles 779 et 780 du m me code qu il institue un bar me et un abattement sp cifiques des droits de mutation titre gratuit entre personnes li es par un pacte civil de solidarit qu en cas de donation ces dispositions ne s appliquent que si la date du fait g n rateur les partenaires sont li s par un pacte depuis au moins deux ans 48 Consid rant que les requ rants soutiennent que cet article accorde aux partenaires des r ductions d imp t sans comporter de garanties suffisantes pour viter qu ils ne se trouvent dans une situation plus favorable que les poux qu en outre ces avantages seraient consentis au d triment des personnes vivant seules ou en concubinage que selon les auteurs des saisines ces r ductions d imp ts ne seraient pas justifi es comme celles li es au mariage par l int r t social qu
53. eurs de la premi re saisine soutiennent que la proposition de loi tait galement irrecevable en raison de ses effets sur les charges publiques qu ils font valoir que l exigence d un enregistrement du pacte civil de solidarit faisait peser sur les autorit s charg es d assurer la fois cet enregistrement et la gestion des divers droits qui s y rattachent une aggravation de charges directe et certaine 18 Consid rant que l augmentation des d penses pouvant r sulter pour les services comp tents des t ches de gestion impos es par la proposition de loi n tait ni directe ni certaine qu en cons quence c est bon droit que la proposition de loi n a pas t d clar e irrecevable en raison de son incidence sur les charges publiques 19 Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que la loi n a pas t adopt e en m connaissance de l article 40 de la Constitution En ce qui concerne le grief tir de la violation de l article 1er de l ordonnance du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances 20 Consid rant que les s nateurs auteurs de la seconde saisine font grief l article 7 de la loi d f r e qui compl te l article L 161 14 du code de la s curit sociale de m conna tre les dispositions du quatri me alin a de l article ler de l ordonnance susvis e du 2 janvier 1959 aux termes duquel Lorsque des dispositions d ordre l gislatif ou r glementaire doivent entra ner de
54. evoir n est pas absolu l impossibilit ou m me la difficult physique voire une impossibilit mo rale peut tre aussi un accord temporaire ou r vocable peut en dispenser Ce genre d obligation n est videmment pas susceptible d ex cution forc e m me sous sa forme att nu e d astreinte 4 V J P Branlard Le sexe et l tat des personnes Th se roneo Paris IT 1992 n 878 900 L auteur prend soin de relever que la loi et la jurisprudence ne prennent pas en consid ration l orgasme du conjoint Si le d faut de rapport sexuel entre conjoints peut tre une faute nul juge n a os affirmer jusqu l heure que le plaisir sexuel est un droit Je ne connais qu un seul devoir celui d aimer Albert Camus 5 Revel Les conventions entre poux d sunis JCP 1982 1 n 3055 n 38 s V d j Savatier RTD civ 1931 p 535 Les conventions de s paration amiable 6 Assembl e Nationale Rapport d information n 3383 sur l application de la loi n 99 944 du 15 nov 1999relative au PACS pr sent par MM Patrick Bloche et Jean Pierre Michel 7 S Vico Pour une obligation de fid lit dans le PACS M moire de DEA Facult de droit de Limoges sous la dir de G Jeannot Pages et X Labb e 8 J Hauser Revue Jurisprudence droit et famille d c 1999 p 24 Dans le m me sens T Revet rel ve que l interdiction de conclure plusieurs PACS simultan ment s analyse en une forme d exclusivit sexuelle
55. gnification le pacte prenant fin en application du dixi me alin a de cet article la date du mariage 67 Consid rant en premier lieu que le pacte civil de solidarit est un contrat tranger au mariage qu en cons quence sa rupture unilat rale ne saurait tre qualifi e de r pudiation 68 Consid rant en deuxi me lieu comme il a t dit pr c demment que les contrats dur e ind termin e cat gorie laquelle appartient le pacte civil de solidarit peuvent toujours tre r sili s par l une ou l autre des parties 69 Consid rant en troisi me lieu que la cessation imm diate du pacte en cas de mariage de l un des partenaires r pond comme il a t ci dessus indiqu la n cessit de respecter l exigence constitutionnelle de la libert du mariage 70 Consid rant enfin comme cela r sulte des dispositions du dernier alin a de l article 515 7 du code civil que le partenaire auquel la rupture est impos e pourra demander r paration du pr judice ventuellement subi notamment en cas de faute tenant aux conditions de la rupture que dans ce dernier cas l affirmation de la facult d agir en responsabilit met en oeuvre l exigence constitutionnelle pos e par l article 4 de la D claration des droits de l homme et du citoyen de 1789 dont il r sulte que tout fait quelconque de l homme qui cause autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arriv le r parer 71 Consid rant
56. h bergement gratuit dont il avait b n fici chez sa compagne la cour d appel qui n tait pas tenue de proc der la recherche invoqu e a souverainement estim que M X avait r gl le montant de la soulte due par Mme Y son ex mari et le solde de l emprunt destin financer l achat du pavillon dans le but de d gager sa compagne d une dette envers son ex mari et de lui permettre de b n ficier en toute s curit d un logement avec l enfant issu de leur union faisant ainsi ressortir que le concubin avait agi dans une intention lib rale et qu il ne d montrait pas que ses paiements taient d pourvus de cause que la d cision est l galement justifi e PAR CES MOTIFS REJETTE le pourvoi I LE PACTE CIVIL DE SOLIDARITE Cons Const 9 nov 1999 n 99 419 DC D 2000 Somm 424 obs Garneri Vu la Constitution Vu l ordonnance n 58 1067 du 7 novembre 1958 modifi e portant loi organique sur le Conseil constitutionnel notamment le chapitre IT du titre IT de ladite ordonnance Vu l ordonnance n 59 2 du 2 janvier 1959 modifi e portant loi organique relative aux lois de finances Vu la loi n 89 462 du 6 juillet 1989 modifi e tendant am liorer les rapports locatifs et portant modification de la loi n 86 1290 du 23 d cembre 1986 Vu le code civil Vu le code g n ral des imp ts Vu le code de la s curit sociale Vu le code de la sant publique Vu les observations du Gouvernemen
57. hibition de l inceste que d autre part elles tendent conf rer date certaine au pacte civil de solidarit pour le rendre opposable aux tiers dont il appartient au l gislateur comme cela a t dit pr c demment de sauvegarder les droits que l enregistrement n a pas pour objet de r v ler les pr f rences sexuelles des personnes li es par le pacte 75 Consid rant en outre que les conditions dans lesquelles seront trait es conserv es et rendues accessibles aux tiers les informations relatives au pacte civil de solidarit seront fix es par un d cret en Conseil d Etat pris apr s avis de la Commission nationale de l informatique et des libert s que s appliqueront les garanties r sultant de la l gislation relative l informatique et aux libert s que sous ces r serves le l gislateur n a pas port atteinte au principe du respect de la vie priv e SUR LES GRIEFS TIR S DE LA M CONNAISSANCE DES DISPOSITIONS DU PR AMBULE DE LA CONSTITUTION DE 1946 RELATIVES A LA PROTECTION DE L ENFANT ET DE LA FAMILLE 76 Consid rant que les d put s et les s nateurs requ rants soutiennent qu en se limitant appr hender la situation de deux personnes qui veulent organiser leur vie commune et en faisant silence sur la situation des enfants qu elles pourraient avoir ou qui pourraient vivre aupr s d elles le l gislateur a port atteinte aux dispositions des dixi me et onzi me alin as du Pr ambule de la Constitution de 1
58. i bien la formation que l ex cution des contrats On peut appliquer ces principes au contrat de couple Au stade de la formation le droit sanctionne par la nullit relative les conventions entach es d erreur de dol de violence Il sanctionne par la nullit absolue le d faut de consentement et les conventions contraires l ordre public Le mariage et le PACS paraissent sur ce point align s m me s il n existe pas encore notre connaissance de contentieux publi sur la nullit de PACS L analyse du Conseil constitutionnel nous interpelle les principes propos s par lui sont directement inspir s de ceux du mariage On parle m me de PACS blancs Au stade de l ex cution le droit sanctionne l inex cution fautive d loyale effectu e de mauvaise foi Si l adult re a perdu son caract re de sacril ge au droit familial il demeure un comportement infid le ou d loyal On sanctionne bien dans le contrat de travail le salari ind licat qui livre des secrets un concurrent ou qui se met son service Et puis l inex cution de l un justifie l inex cution de l autre c est exceptio non adimpleti contractus Pourquoi une heure ou l thique semble baigner le droit des contrats le droit de la famille serait il le seul chapper toute morale basique fond e sur le respect de la parole donn e et de l autre dans son corps et dans son me Et pourquoi s obstiner ne plus vouloir sanctionner la faute Le vrai probl me
59. i que par le d biteur l exclusion de tout autre envers le cr ancier l exclusion de tout autre L adult re traduit le manquement ce principe Comment l analyse t on aujourd hui Il est constant que l adult re qui consiste dans le fait d avoir des relations sexuelles avec une autre personne que son conjoint a cess d tre un scandale Il n est plus une cause p remptoire de divorce ni m me une infraction p nale comme il l tait avant 1975 L adult re ne trouble plus l ordre public Il n est plus une insulte la famille institution sociale par excellence Il n est plus qu une faute plus ou moins grave contre le conjoint tromp et dont l appr ciation est laiss e au juge tr s exactement comme en mati re de rupture de contrat pour inex cution fautive L adult re a rejoint les autres formes d infid lit Il n est plus qu une simple faute contractuelle De l comparer le devoir de fid lit l obligation contractuelle de non concurrence il n y a qu un pas qui peut tre facilement franchi sur le plan de la technique juridique Le ph nom ne s est traduit en jurisprudence quelquefois l adult re de l un peut justifier l adult re de l autre L adult re consenti est quelquefois exclusif de toute faute Dans cette veine logique le Tribunal de grande instance de Lille a reconnu valable une clause de dispense mutuelle du devoir de fid lit pendant une proc dure de divorce par consentement mutuel Cette analyse
60. ifie par exemple que les partenaires ou concubins peuvent solliciter du juge aux affaires familiales pourquoi pas la d signation d un notaire lequel sera charg d effectuer sous son contr le les op rations de liquidation et partage de l indivision cr e entre eux Le notaire d sign est neutre Il n est pas choisi Il n est plus ma tre du temps Le juge peut pourquoi pas lui donner un d lai pour dresser rapport comme il le fait dans le droit du divorce Ce qui peut aussi signifier que les partenaires ou concubins peuvent aussi saisir le juge aux affaires familiales aux fins d homologation d un partage mobilier tabli d un commun accord aux fins de lui donner force ex cutoire chose qui tait jusqu pr sent r serv e au monde notarial Nous nous rendons compte que la rupture partenariale par consentement mutuel peut d sormais se rapprocher singuli rement du divorce par consentement mutuel Dans le droit du mariage le juge aux affaires familiales prononce le divorce en homologuant la convention Dans le droit du pacte le greffier enregistre la rupture voulue d un commun accord et le juge peut ind pendamment de la rupture homologuer la convention de partage Le droit de la rupture du couple volue donc bien vers un droit commun Reste se demander s il faut inclure dans la liquidation des int r ts patrimoniaux l action en responsabilit contractuelle issue de la rupture abusive du pacte ou d lictu
61. institution du mariage ne peut tre interpr t e comme assimilant de mani re g n rale les partenaires li s par un pacte civil de solidarit aux personnes mari es Consid rant en deuxi me lieu que les liens juridiques qui unissent les personnes ayant conclu un pacte civil de solidarit ont t organis s par le l gislateur de mani re diff rente notamment du point de vue de leur intensit et de leur stabilit de ceux qui existent entre deux conjoints que ces deux cat gories de personnes tant ainsi plac es dans des situations juridiques diff rentes le principe d galit n impose pas qu elles soient trait es dans tous les cas de mani re identique Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que les partenaires li s par un pacte de solidarit ne peuvent du seul fait de l intervention de la loi du 15 novembre 1999 tre regard s comme des conjoints pour l application des textes r glementaires qui r servent des droits ou des avantages au profit de ceux qui ont cette derni re qualit que l ensemble de ces textes r glementaires ne sont pas devenus ill gaux en ce qu ils seraient contraires au principe d galit d s l entr e en vigueur de cette loi gt Consid rant cependant et en troisi me lieu que lorsque sans pour autant rendre par elle m me inapplicables des dispositions r glementaires incompatibles avec elle une loi cr e une situation juridique nouvelle il appartient au pouvoir r
62. ion de vie commune entre partenaires d un Pacte civil de solidarit qui doit tre ex cut e loyalement Que l obligation de devoir ex cuter loyalement le devoir de communaut de vie commande de sanctionner toute forme d infid lit entre partenaires Que le manquement l obligation de vie commune justifie une proc dure en r siliation de PACS aux torts du partenaire fautif Attendu qu il appara trait aux dires du requ rant que Monsieur L entretient des relations sexuelles avec Monsieur Laurent X Qu une faute voquant l adult re dans le mariage serait ainsi caract ris e Qu il est de l int r t du requ rant de faire constater les relations adult res entretenues par Monsieur L avec Laurent X M 13 Rue A Bat D ou en tout autre lieu Commettons cette fin Ma tre Dhonte ou Me Bera ou Me Lema tre huissier de justice aux fins de constater l adult re perp tr par Monsieur L Disons que l huissier d sign pourra se faire assister d un serrurier et du commissaire de police Autorisons l huissier d sign p n trer dans l immeuble abritant l appartement de Monsieur L Disons qu il nous en sera r f r en cas de difficult Xavier Labb e PACS HOMINIBUS ou l infid lit entre homosexuels D 2003 p 515 Le Pr sident du Tribunal de grande instance de Lille vient de commettre un huissier aux fins d aller constater l adult re commis par un partenaire pacs Jean trompe son partenaire en e
63. ion des dispositions de l article 515 3 nouveau du code civil apr s production de l ensemble des pi ces mentionn es au deuxi me alin a du m me article parmi lesquelles la convention en double original la d claration conjointe des personnes qui concluent un pacte civil de solidarit est inscrite sur un registre tenu au greffe du tribunal d instance du lieu o elles fixent leur r sidence commune que cette inscription conf re date certaine au contrat et le rend opposable aux tiers que par ailleurs les deux exemplaires originaux de la convention apr s avoir t vis s et dat s par le greffier sont restitu s aux partenaires que mention de la d claration est galement port e sur un registre tenu au greffe du tribunal d instance du lieu de naissance de chaque partenaire ou en cas de naissance l tranger au greffe du tribunal de grande instance de Paris qu en outre toute modification du pacte fait elle m me l objet d une d claration conjointe inscrite au greffe du tribunal d instance qui a re u l acte initial laquelle est joint peine d irrecevabilit l acte portant modification de la convention 35 Consid rant par ailleurs que l article 515 7 nouveau du code civil pr voit d une part en cas de cessation du pacte d un commun accord l inscription de la d claration conjointe des partenaires par laquelle ils d cident de mettre fin au pacte sur un registre tenu au greffe du tribunal d instance dans le ress
64. la partager avec lui Et partager une vie c est beaucoup plus que partager un simple appartement On ne peut que suivre le Conseil constitutionnel qui ne fait que l ex g se de la loi Au surplus le Pr sident du Tribunal de Lille visant express ment l article 1134 du code civil rappelle que le PACS est soumis au droit commun des contrats qui doivent tre ex cut s de bonne foi Sans avoir forcer le contrat de fa on excessive on peut d couvrir dans l obligation de vie commune une obligation de fid lit 7 Comment vrai dire partager sa vie avec une personne qui partage la sienne avec quelqu un d autre La notion de vie commune n est elle pas synonyme d exclusivit La bonne foi n est elle pas la fid lit la parole donn e C est l analyse qu avait sugg r e la doctrine dominante et qui parlait en des termes un peu plus nuanc s que le Conseil constitutionnel au lendemain du vote de la loi 8 C est partant une r flexion sur la finalit du debitum conjugale que le Conseil constitutionnel et le Tribunal de Lille nous conduisent mener et qui ne fait que refl ter le brutal changement des moeurs On aurait pu avoir une premi re approche d inspiration religieuse du debitum conjugale le devoir conjugal serait un devoir du mariage qui aurait pour finalit la procr ation 9 Pour cela il ne pourrait exister dans le PACS homosexuel 10 Les relations dans le mariage seraient vertueuses a
65. le le conjoint homosexuel serait aussi un mauvais p re 13 F Dekeuwer RTD civ 2001 p 529 sp c p 540 PACS et Famille communaut de vie fid lit et assistance Aucune de ces trois dimensions ne se retrouve dans le Pacs par la suite d un choix conscient du l gislateur Rien n est moins s r D ailleurs on ne peut emp cher deux partenaires pacs s d inclure dans leur pacs une obligation conventionnelle de fid lit C est ce r sultat que conduit la libert contractuelle Le juge ne peut d clarer contraire l ordre public une convention de fid lit d s lors que le l gislateur organise la vie commune dans le Pacs 14 RTD civ 2001 op cit p 54
66. libert d finie l article 4 de la D claration des droits de l homme et du citoyen de 1789 le l gislateur afin de prendre en compte l int r t g n ral tenant la prohibition de l inceste a pu interdire la conclusion d un pacte civil de solidarit sous peine de nullit absolue entre des personnes entre lesquelles existe l un des liens de parent ou d alliance mentionn s par le 1 de l article 515 2 nouveau du code civil qu il a pu par ailleurs sans porter non plus atteinte au principe d galit ne pas autoriser la conclusion d un pacte par une personne mineure mancip e et par une personne majeure plac e sous tutelle 56 Consid rant que les s nateurs auteurs de la seconde saisine critiquent galement l article 13 de la loi d f r e qui pr voit une priorit d affectation au profit des fonctionnaires s par s pour des raisons professionnelles de la personne laquelle ils sont li s par un pacte civil de solidarit en tant qu il porterait atteinte au principe d galit sans motif d int r t g n ral 57 Consid rant que les obligations auxquelles sont assujettis les signataires d un pacte civil de solidarit les placent dans une situation diff rente de celle des personnes vivant seules ou en concubinage au regard des r gles d affectation et de mutation dans la fonction publique que d s lors il tait loisible au l gislateur sans m conna tre le principe d galit de leur attribuer la priorit d affec
67. lors qu elles seraient n cessairement vicieuses dans le PACS 11 Il faudrait pour cela sinon les condamner du moins les ignorer Et l on pourrait citer Jean Pierre Branlard qui rappelant l antique existence du crime de sodomie constatait 12 il y a dix ans peine que les tribunaux jugent plus gravement l adult re homosexuel que l adult re h t rosexuel et qu ils jouent en ce domaine un r le moralisateur L auteur crirait il la m me chose aujourd hui Ce discours ne semble plus d actualit la loi sur la contraception ne fait plus depuis longtemps de la procr ation la finalit du mariage Et l on ne montre plus du doigt le couple homosexuel qui le l gislateur propose un statut On parle de libert sexuelle entre le vice et la vertu il y aurait en fait une grande place pour cette libert et cela que ce soit dans le mariage le concubinage le PACS ou l union libre Si le d bitum conjugale n a plus pour finalit exclusive la procr ation sa finalit n est peut tre pas pour autant vicieuse Elle n est que la traduction de l affection mutuelle donn e dans le respect de l autre et rien d autre Il y aurait donc d faut d un devoir conjugal finalit procr atives une obligation de communaut de lit entre partenaires pacs s Ceux ci vont ils pouvoir revendiquer le droit aux relations sexuelles sans se voir opposer la r gle nemo auditur Celui qui refuse de se donner
68. moniale et d autre part qu il exclut en l tat les personnes li es par un tel pacte des agents du minist re en poste l tranger du b n fice de la prise en charge des frais de voyage du versement de l indemnit de transport de bagages et du suppl ment familial de traitement Vu 29 sous le n 228325 l ordonnance en date du 14 d cembre 2000 enregistr e le 20 d cembre 2000 par laquelle le pr sident du tribunal administratif de Paris transmet au Conseil d Etat en application de l article R 81 du code des tribunaux administratifs et des cours administratives d appel la demande pr sent e ce tribunal par M Jacques X Vu la demande enregistr e le 21 septembre 2000 au greffe du tribunal administratif de Paris pr sent e par M X et tendant l annulation de la d cision du 27 juillet 2000 par laquelle le ministre des affaires trang res a rejet sa demande tendant au b n fice du suppl ment familial au titre de son partenaire la suite du pacte civil de solidarit qu il a conclu le 25 avril 2000 Vu les autres pi ces des dossiers Vu enregistr e le 17 juin 2002 la note en d lib r pr sent e par M X Vu le code civil Vu la loi n 99 944 du 15 novembre 1999 relative au pacte civil de solidarit ensemble la d cision du Conseil constitutionnel n 99 419 DC du 9 novembre 1999 Vu le d cret n 67 290 du 28 mars 1967 modifi fixant les modalit s de calcul des moluments des pers
69. n 2002 Attendu que le PACS est aux termes de l article 515 1 du code civil un contrat conclu par deux personnes de sexe diff rent ou de m me sexe pour organiser leur vie commune Que le Conseil constitutionnel a pr cis que la vie commune suppose outre la cohabitation une vie de couple 9 novembre 1999 n 99 419 qui ne se limite pas une communaut d int r ts Qu il existe entre partenaires pacs s sinon une obligation de fid lit au moins une obligation de loyaut d rivant du droit commun des obligations contractuelles Que les contrats doivent tre ex cut s de bonne foi comme le rappelle l article 1134 du code civil Il appara t que Monsieur L entretient actuellement des relations adult res M 13 Rue A avec Monsieur Laurent X Que le requ rant rencontre des difficult s obtenir des attestations dans le voisinage visant tablir que son partenaire l a quitt et le trompe avec un autre homme C est la raison pour laquelle le requ rant vous prie qu il vous plaise Monsieur le Pr sident de bien vouloir commettre tel huissier qu il plaira aux fins de constater les relations contraires la fid lit promise par contrat entre les partenaires relations entretenues par Monsieur L l adresse indiqu e LE PRESIDENT Vu l article 145 du NCPC Vu l article 515 1 du code civil Vu l article 1134 du code civil Attendu qu il d coule de l article 515 1 du code civil une obligat
70. nable dont disposait le gouvernement compte tenu de la marge d appr ciation qui tait la sienne en l esp ce pour tirer les cons quences de la loi du 15 novembre 1999 n tait pas expir le 3 mars 2000 date laquelle a t prise la circulaire contest e qu en revanche l abstention du pouvoir r glementaire si elle se prolongea it au del de ce d lai raisonnable serait entach e d ill galit Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que les dispositions contest es de la circulaire non ant que les d crets de 1986 1992 et 1967 qui pour la prise en charge des frais de voyage le versement de l indemnit de transport de bagages et du suppl ment familial de traitement font r f rence au conjoint ou l agent mari ne s appliquent pas en l tat aux personnes signataires d un pacte civil de solidarit ne constituaient pas la date de leur intervention un acte pouvant faire l objet d un recours pour exc s de pouvoir Sur la requ te n 228325 Consid rant que pour les motifs nonc s ci dessus le requ rant n est pas fond soutenir que les dispositions du d cret du 28 mars 1967 qui font r f rence au conjoint ou l agent mari pour l attribution du suppl ment familial de traitement seraient devenues ill gales en ce qu elles seraient contraires au principe d galit du seul fait de l entr e en vigueur de la loi du 15 novembre 1999 Consid rant que si l expiration du d
71. nce des dispositions de l article 40 de la Constitution 11 Consid rant que les requ rants soutiennent que la loi aurait t adopt e en m connaissance de l article 40 de la Constitution aux termes duquel Les propositions et amendements formul s par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour cons quence soit une diminution des ressources publiques soit la cr ation ou l aggravation d une charge publique 12 Consid rant que le bureau de la commission des finances de l conomie g n rale et du plan saisi par un d put en application du deuxi me alin a de l article 92 du r glement de l Assembl e nationale a consid r le 28 octobre 1998 que les dispositions de l article 40 de la Constitution ne s opposaient pas la proposition de loi en cause qu ainsi la question de la recevabilit de la proposition de loi a t soulev e en l esp ce qu il y a lieu en cons quence d examiner le grief 13 Consid rant en premier lieu que les auteurs des deux recours soutiennent que la proposition de loi aurait d tre d clar e irrecevable comme entra nant une diminution des ressources publiques qu ils font valoir cet gard que la proposition dont est issue la loi d f r e comportait des dispositions fiscales ayant pour cons quence une diminution des ressources de l Etat que si son article 12 pr voyait afin d en assurer la compensation une majoration due concurrence du dr
72. ntretenant des relations sexuelles avec Laurent Le recours au constat est indispensable le demandeur indique dans sa requ te qu il est dans l impossibilit d avoir recours aux t moignages Les partenaires ne donnent pas de publicit leur liaison qui est encore mal comprise dans le quartier et que l on pr f re ne pas voir L huissier se rendra donc au petit matin avec un serrurier et un commissaire de police sur le lieu des faits tout comme au bon vieux temps Que l entretien d une relation homosexuelle puisse tre qualifi d adult re n est vrai dire pas nouveau quand une personne mari e trompe son conjoint en entretenant des relations sexuelles avec un partenaire du m me sexe l adult re est consomm Apr s avoir jug un tel comportement injurieux les juridictions relay es par la doctrine 1 n ont pas h sit parler d adult re On aurait pu penser que ce mot tait r serv au seul manquement la fid lit conjugale issue du mariage Lorsque Dieu commanda Mo se sur le mont Sina de dire aux hommes et femmes de ne pas commettre l adult re il songeait aux personnes mari es Il n avait s rement pas pens aux partenaires homosexuels pacs s lui qui avait par ailleurs interdit dans ses tables de se livrer la fornication En fait il n en est rien au moins en droit civil Car voil qu aujourd hui on parle s rieusement d adult re entre homosexuels La d cision lilloise n est gu re ctitiqua
73. oit de consommation sur les tabacs une telle compensation n tait ni r elle ni suffisante en raison de la disproportion flagrante entre l assiette de cette majoration et la perte de ressources pr visible que les d put s auteurs de la premi re saisine se pr valent galement de l impossibilit d valuer pr cis ment cette perte de ressources 14 Consid rant d une part que lorsque la recevabilit de la proposition de loi a t examin e la ressource figurant son article 12 pouvait tre regard e comme une compensation r elle de la diminution des ressources publiques r sultant de l imposition commune l imp t sur le revenu et des modifications des droits de mutation titre gratuit respectivement pr vues par les articles 2 et 3 de la proposition de loi en faveur des personnes ayant conclu un pacte civil de solidarit que ladite majoration tait imm diate et qu elle b n ficiait l Etat au m me titre que les imp ts dont le produit tait diminu 15 Consid rant d autre part que l article 12 pr cit relatif la compensation de la diminution de ressources a t supprim par adoption d un amendement du Gouvernement en premi re lecture l Assembl e nationale 16 Consid rant d s lors que ne peut tre accueilli le grief selon lequel la proposition de loi aurait d tre d clar e irrecevable en raison de ses effets sur les ressources publiques 17 Consid rant en second lieu que les d put s aut
74. onnels de l Etat et des tablissements publics de l Etat caract re administratif en service l tranger et notamment son article 7 Vu le d cret n 86 416 du 16 mars 1986 modifi fixant les conditions et modalit s de prise en charge par l Etat des frais de voyage et de changement de r sidence l tranger ou entre la France et l tranger des agents civils de l Etat et des tablissements publics de l Etat caract re administratif Vu le d cret n 92 1332 du 18 d cembre 1992 fixant les conditions et modalit s de prise en charge par le minist re de la coop ration et du d veloppement des frais de voyage et de transport des bagages des personnels civils de coop ration culturelle scientifique et technique en service dans les Etats dont les relations de coop ration rel vent de la comp tence du ministre charg de la coop ration et du d veloppement Vu le code de justice administrative Apr s avoir entendu en s ance publique le rapport de Mile Landais Auditeur les conclusions de Mme Boissard Commissaire du gouvernement Consid rant que les requ tes nos 220361 et 228325 tendent l annulation pour exc s de pouvoir respectivement de la circulaire en date du 3 mars 2000 du ministre des affaires trang res relative aux cons quences de l intervention de la loi du 15 novembre 1999 instituant le pacte civil de solidarit sur la situation des agents relevant de ce minist re et de la d cision du 27 juille
75. ort duquel l un d entre eux au moins a sa r sidence qu en outre le greffier qui re oit la d claration porte ou fait porter mention de la fin du pacte en marge de l acte initial qu il fait galement proc der l inscription de la mention en marge du registre tenu au greffe du tribunal d instance du lieu de naissance de chaque partenaire que d autre part lorsque l un des partenaires d cide de mettre fin au pacte civil de solidarit il signifie l autre sa d cision et adresse copie de cette signification au greffe du tribunal d instance qui a re u l acte initial qu en cas de cessation du pacte par mariage de l un des partenaires celui ci en informe l autre par voie de signification copies de la signification et de l acte de naissance portant mention du mariage devant tre adress es au greffier du tribunal d instance qui a re u l acte initial qu en cas de d c s de l un des partenaires une copie de l acte de d c s est adress e ce m me greffier que dans ces diff rentes hypoth ses le greffier qui re oit les actes susmentionn s porte ou fait porter mention de la fin du pacte en marge de l acte initial et en marge du registre tenu au greffe du tribunal d instance du lieu de naissance de chaque partenaire 36 Consid rant en cons quence que le l gislateur en instaurant par ces dispositions le principe d une publicit de la conclusion de la modification et de la fin du pacte n a pas m connu l tendue des comp t
76. otion de vie commune que le pacte civil de solidarit a vocation organiser que n est pas davantage pr cis le statut civil des signataires d un tel pacte que ne sont pas non plus d termin es les r gles applicables en mati re de parentalit et notamment de paternit en cas d enfants ni celles r gissant la procr ation m dicalement assist e qu ils soutiennent que l article 515 4 nouveau du code civil introduit par le m me article 1er ne pr voit ni la nature ni l tendue de l aide mutuelle et mat rielle que les partenaires li s par un pacte civil de solidarit doivent s apporter le contenu de cette aide tant selon eux purement et simplement renvoy au contrat conclu entre les partenaires sans qu aucun contr le jutidictionnel pr alable dudit contrat ne soit pr vu qu en outre les conditions de formation et d extinction du pacte civil de solidarit ne garantiraient d faut de toute pr cision relative sa publicit ni les droits du partenaire auquel la rupture serait impos e ni les droits des tiers que le l gislateur aurait galement m connu sa comp tence en laissant subsister faute de dispositions relatives au contenu du contrat de nombreuses incertitudes notamment quant aux types de clauses patrimoniales ou non patrimoniales qui pourraient y tre incluses qu ils font galement valoir que la loi ne d finit pas le type de clauses contractuelles susceptibles de r gir la rupture du pacte qu elle res
77. parle plus aujourd hui tort selon nous de la responsabilit du tiers complice de l adult re qui pourrait impun ment s immiscer dans la vie du couple Le droit du couple ne serait plus qu un droit purement patrimonial De fait le l gislateur aujourd hui est beaucoup plus pr occup du sort de la prestation compensatoire des droits patrimoniaux du conjoint survivant ou des soci t s tontini res entre concubins que du devoir de fid lit qui para t bien des gards d suet La libert trouve ses limites l o commence la libert de l autre Et si le trait commun du couple est le contrat pourquoi ne pas soumettre l ensemble des couples mari s ou non form s sur un change expr s ou tacite de volont s un statut de base inspir des principes g n raux des contrats Quant la libert sexuelle elle peut s inscrire aussi dans le cadre des lois bio thiques qui rappellent avant toute chose que le corps humain est respectable sans doute parce qu il est le temple de l me et qu on ne peut en faire n importe quoi Respecter le corps humain c est respecter le corps de l autre et respecter son propre corps La libert sexuelle n est pas synonyme d anarchie sexuelle Toute libert publique ou non est sanctionn e lorsqu elle est abusivement exerc e 2 Le statut de base des obligations personnelles du couple La r gle morale dans les obligations contractuelles est fond e sur quelques principes qui concernent auss
78. qu il r sulte de ce qui pr c de que les dispositions relatives la rupture unilat rale du pacte civil de solidarit ne sont contraires ni au principe de la dignit de la personne humaine ni aucun autre principe de valeur constitutionnelle SUR LE GRIEF TIR DE L ATTEINTE AU RESPECT DE LA VIE PRIV E 72 Consid rant que les d put s et les s nateurs requ rants soutiennent que l enregistrement du pacte civil de solidarit au greffe du tribunal d instance et la possibilit ainsi offerte aux tiers de conna tre son existence portent atteinte la vie sexuelle des individus qui est au coeur du principe du respect de la vie priv e que les dispositions de l article 515 3 du code civil seraient en cons quence contraires la Constitution 73 Consid rant qu aux termes de l article 2 de la D claration des droits de l homme et du citoyen Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l homme Ces droits sont la libert la propri t la s ret et la r sistance l oppression que la libert proclam e par cet article implique le respect de la vie priv e 74 Consid rant que le texte critiqu pr voit des r gles d enregistrement des pactes civils de solidarit qui ont une double finalit que d une part elles visent assurer le respect des r gles d ordre public r gissant le droit des personnes au nombre desquelles figure en particulier la pro
79. r cit e s entend d une existence commune et stable entre deux individus en sorte qu en y ajoutant une condition d h t rog n it sexuelle la cour d appel lui a apport une restriction qu il ne comporte pas Mais attendu qu en se r f rant dans l article 13 de la loi du 2 janvier 1978 la notion de vie maritale le l gislateur a par l m me entendu limiter les effets de droit au regard des assurances maladie et maternit la situation de fait consistant dans la vie commune de deux personnes ayant d cid de vivre comme des poux sans pour autant s unir par le mariage ce qui ne peut concerner qu un couple constitu d un homme et d une femme Qu ils taient fond s en d duire que Mme Y ne satisfaisait pas la condition de vie maritale exig e par la loi D o il suit que le moyen n est pas fond PAR CES MOTIFS REJETTE le pourvoi Cass Civ 1 3 janvier 2006 JCP 2006 I 199 no 7 obs Bosse Plati re AJ fam 2006 111 obs Ch ned Sur le moyen unique pris en ses trois branches Attendu que Mme X et M Y se sont mari s le 13 octobre 1943 que quelques mois apr s leur divorce intervenu au Maroc en 1955 ils ont repris la vie commune que M Y a quitt le domicile le 9 ao t 1983 Attendu que M Y fait grief l arr t confirmatif attaqu Aix en Provence 25 novembre 2003 de l avoir d clar responsable de la rupture et de l avoir condamn verser Mme X la somme de 100
80. s Casse et annule l arr t rendu entre les parties par la cour d appel de paris le 16 octobre 1967 remet en cons quence la cause et les parties au m me et semblable tat ou elles taient avant ledit arr t et pour tre fait droit les renvoie devant la cour d appel de Reims a ce d sign e par d lib ration sp ciale prise en la chambre du conseil Cass Soc 11 juillet 1989 RTD civ 1990 p 53 RTD civ 1991 p 306 Sur le moyen unique Attendu que Mme Y fait grief l arr t attaqu Rennes 8e chambre 27 novembre 1985 de lui avoir refus la qualit d ayant droit de Mme X qu elle sollicitait sur le fondement de l article 13 de la loi du 2 janvier 1978 relative la g n ralisation de la s curit sociale qui dispose que la personne qui vit maritalement avec un assur social et qui se trouve sa charge effective totale et permanente a la qualit d ayant droit de l assur pour l ouverture du droit aux prestations en nature des assurances maladie et maternit alors tout d abord qu il est constant qu elle tait depuis deux ans sous le toit de son amie assur e sociale et se trouvait sa charge effective et alors surtout que la loi du 2 janvier 1978 portant g n ralisation de la s curit sociale a pos le principe d un droit de protection pour tous de sorte que ses dispositions doivent faire l objet d une interpr tation extensive que la vie maritale prise en consid ration par l article 13 de la loi p
81. s charges nouvelles aucun projet de loi ne peut tre d finitivement vot aucun d cret ne peut tre sign tant que ces charges n ont pas t pr vues valu es et autoris es dans les conditions fix es par la pr sente ordonnance qu ils soutiennent cet gard que l article 7 de la loi d f r e qui r sulte d un amendement du Gouvernement tend sans condition de d lai la qualit d ayant droit pour l assurance maladie aux personnes li es un assur par un pacte civil de solidarit et cr e ainsi directement des charges publiques nouvelles 21 Consid rant que les charges en cause n incombent pas l Etat et comme telles ne sont pas soumises aux prescriptions de l article 1er de l ordonnance portant loi organique relative aux lois de finances que par suite le grief ne peut tre accueilli SUR LES GRIEFS TIR S DE LA M CONNAISSANCE PAR LE L GISLATEUR DE L TENDUE DE SA COMP TENCE 22 Consid rant que les d put s auteurs de la premi re saisine et les s nateurs auteurs de la seconde saisine soutiennent qu plusieurs titres le l gislateur n aurait pas exerc la comp tence qu il tient de l article 34 de la Constitution en renvoyant l autorit r glementaire ou l autorit judiciaire le soin de combler les lacunes et impr cisions de la loi qu ils font ainsi valoir que l article 515 1 nouveau du code civil introduit par l article 1er de la loi d f r e ne pr cise pas le contenu de la n
82. s le mariage auraient perdu leur caract re d ordre public Ce constat d coule de la loi de 1975 dont on ne dira jamais assez qu elle a contribu faire perdre au mariage son caract re institutionnel pour le rabaisser au rang des simples contrats civils 2 et de son application par la jurisprudence En se mariant les poux contractent l obligation de vivre ensemble Mais cette obligation n est pas imp rative Les poux peuvent y d roger conventionnellement puisque l article 108 du code civil nous dit que les poux peuvent avoir des domiciles distincts sans qu il soit port atteinte la communaut de vie On a toujours entendu par communaut de vie la communaut de toit et de lit 3 ce qui veut dire que l poux qui refuse d habiter avec l autre ou qui refuse d accomplir son devoir conjugal ou qui encore l accomplirait mal pourrait se voir sanctionner civilement 4 Mais si les poux s accordent pour ne pas vivre ensemble et pour se dispenser du debitum conjugale leur convention para t valable Pourquoi ne le serait elle pas D ailleurs les pactes de s paration amiable jug s autrefois contraires l ordre public ont aujourd hui acquis une certaine valeur 5 Le devoir de fid lit dont l existence dans le mariage est affirm e l article 212 du code civil t moigne en principe de l exclusivit du devoir conjugal et de son caract re minemment personnel Le devoir conjugal ne peut tre accompl
83. sa fille Mme Micheline X ont sollicit reconventionnellement l annulation de ce legs Attendu que pour prononcer la nullit du legs universel l arr t retient que celui ci qui n avait vocation qu r mun rer les faveurs de Mme Y est ainsi contraire aux bonnes moeurs Qu en statuant ainsi la cour d appel a viol les textes susvis s PAR CES MOTIFS et sans qu il y ait lieu de statuer sur la seconde branche du moyen CASSE ET ANNULE dans toutes ses dispositions l arr t rendu le 9 janvier 2002 entre les parties par la cour d appel de Paris Remet en cons quence la cause et les parties dans l tat o elles se trouvaient avant ledit arr t et pour tre fait droit les renvoie devant la cour d appel de Versailles Cass Civ 1 20 janvier 2010 LA COUR DE CASSATION PREMI RE CHAMBRE CIVILE a rendu l arr t suivant Sur le moyen unique pris en ses trois branches Attendu que M X et Mme Y ont v cu en concubinage de 1997 2003 et ont eu ensemble un enfant n en 1998 que M X a r gl en 1998 pour le compte de Mme Y la soulte de 31 110 07 euros due par celle ci son ex poux dans le cadre des op rations de liquidation de leur r gime matrimonial lui attribuant le pavillon commun ainsi que le solde du cr dit immobilier souscrit par sa compagne pour l acquisition de cette maison d un montant de 40 508 40 euros et s est port caution solidaire d un pr t de 15 245 euros contract
84. sion int r t commun de l indivision n est pas synonyme d int r t de la famille Le nouveau texte confie au juge aux affaires familiales le soin d examiner les demandes relatives au fonctionnement de l indivision L expression ne contient elle pas en mati re de concubinage un germe de contribution aux charges de l indivision L expression est en tout cas floue et ne fait plus r f rence l int r t de l indivision Imaginons un litige opposant deux concubins indivisaires d un m me immeuble et ayant un enfant commun le mot indivis n est pas employ propos de l enfant et pourtant charge Le JAF est d sormais comp tent pour d terminer la r sidence de l enfant et attribuer la jouissance du logement indivis l un ou l autre des indivisaires 14 Ce qu il ne pouvait pas faire jusqu alors Nous nous rendrons compte tr s vite que ce sera l int r t de la famille qui guidera le juge dans sa d cision parce qu il ne pourra en tre autrement Et puis le juge aux affaires familiales appara t comp tent pour prendre sur requ te les indispensables mesures command es par l urgence demande d apposition de scell s avec inventaire lorsqu un concubin ou un partenaire menace de d m nager le mobilier indivis mise sous s questre d un bien requ te aux fins de constat B La liquidation et le partage des int r ts patrimoniaux Une premi re remarque s impose jusqu pr sent l int
85. soins de la vie courante et pour les d penses relatives au logement commun qu enfin la loi d f r e comporte des dispositions favorisant le rapprochement g ographique de deux personnes ayant conclu un pacte civil de solidarit 26 Consid rant qu il r sulte de ces dispositions clair es par les d bats parlementaires l issue desquels elles ont t adopt es que la notion de vie commune ne couvre pas seulement une communaut d int r ts et ne se limite pas l exigence d une simple cohabitation entre deux personnes que la vie commune mentionn e par la loi d f r e suppose outre une r sidence commune une vie de couple qui seule justifie que le l gislateur ait pr vu des causes de nullit du pacte qui soit reprennent les emp chements mariage visant pr venir l inceste soit vitent une violation de l obligation de fid lit d coulant du mariage qu en cons quence sans d finir express ment le contenu de la notion de vie commune le l gislateur en a d termin les composantes essentielles 27 Consid rant en deuxi me lieu qu eu gard la nature des emp chements dict s par l article 515 2 du code civil justifi s notamment par les m mes motifs que ceux qui font obstacle au mariage la nullit pr vue par cette disposition ne peut tre qu absolue 28 Consid rant en troisi me lieu que l objet des articles 515 1 515 7 du code civil est la cr ation d un contrat sp cifique conclu par
86. t reprise ult rieurement en jurisprudence V note 2 Mais alors que le droit en son ensemble l gislatif jurisprudentiel et doctrinal para t se d sint resser du devoir de fid lit dans le mariage voil tr s curieusement que ce devoir s affirme dans le PACS 2 Le PACS serait g n rateur d un devoir de cohabitation et de fid lit d ordre public C est ce que semble nous dire le pr sident du Tribunal de Lille dans l ordonnance reproduite Le juge lillois s appuie sur la lettre de la loi l article 515 1 du code civil nous dit que le PACS est un contrat conclu par deux personnes de sexe diff rent ou de m me sexe pour organiser leur vie commune Que recouvre la notion de vie commune dans le PACS Peut on parler comme en mati re de mariage de communaut de toit et de lit Le Tribunal de Lille l affirme en s appuyant sur l analyse du Conseil constitutionnel outre une r sidence commune la notion de vie commune suppose une vie de couple qui seule justifie que le l gislateur ait pr vu des causes de nullit du pacte qui soit reprennent les emp chements mariage visant pr venir l inceste soit vitent une violation de l obligation de fid lit d coulant du mariage Il a donc jug que sans avoir d fini pr cis ment ce que recouvrait la notion de vie commune le l gislateur l avait clairement entendue comme une communaut de toit et de lit 6 Mettre en commun sa vie avec quelqu un c est
87. t 2000 par laquelle le m me ministre a rejet la demande de M X tendant ce que le b n fice du suppl ment familial de traitement lui soit accord au titre de la personne li e lui par un pacte civil de solidarit qu il y a lieu de joindre ces deux requ tes pour statuer par une seule d cision Sur la requ te n 220361 Consid rant que M X demande l annulation pour exc s de pouvoir de la circulaire mentionn e ci dessus du ministre des affaires trang res en tant d une part qu elle qualifie le pacte civil de solidarit de contrat de nature patrimoniale et d autre part qu elle exclut en l tat les personnes li es par un tel pacte aux agents du minist re en poste l tranger du b n fice de la prise en charge des frais de voyage du versement de l indemnit de transport de bagages et du suppl ment familial de traitement pr vus respectivement par les d crets du 16 mars 1986 du 18 d cembre 1992 et du 28 mars 1967 Consid rant que l interpr tation que l autorit administrative donne au moyen de dispositions imp ratives caract re g n ral des lois et r glements qu elle a pour mission de mettre en oeuvre n est susceptible d tre directement d f r e au juge de l exc s de pouvoir que si et dans la mesure o cette interpr tation m conna t le sens et la port e des prescriptions l gislatives ou r glementaires qu elle se propose d expliciter ou contrevient aux exigences inh rentes la hi r
88. t d j pr vus par les articles 14 et 15 de la loi du 6 juillet 1989 susvis e au profit du conjoint ou du concubin notoire que le partenaire li au bailleur par un pacte civil de solidarit b n ficie pour sa part en application de l article 14 de la loi d f r e d un traitement identique celui r serv au conjoint ou au concubin notoire en mati re de cong donn au locataire par le bailleur que le dispositif critiqu par les requ rants ne m conna t aucun principe de valeur constitutionnelle 90 Consid rant qu il n y a lieu pour le Conseil constitutionnel d examiner d office aucune question de conformit la Constitution 91 Consid rant qu il r sulte de tout ce qui pr c de que sous les r serves et compte tenu des pr cisions ci dessus nonc es et qui portent notamment sur la condition de vie commune des personnes li es par un pacte civil de solidarit sur la nullit absolue du pacte en cas de non respect des dispositions de l article 515 2 du code civil sur la nature de la preuve contraire permettant d carter les pr somptions d indivision instaur es par l article 515 5 du code civil sur le r gime de l indivision sur l interpr tation des dispositions en vigueur comportant les mentions de c libataire et de vie maritale sur le caract re obligatoire de l aide mutuelle et mat rielle que se doivent les personnes li es par un pacte sur l acc s des tiers aux diff rents registres d ins
89. t enregistr es le 25 octobre 1999 Vu le m moire pr sent par M GOASGUEN d put enregistr le 4 novembre 1999 Le rapporteur ayant t entendu 1 Consid rant que les d put s et les s nateurs auteurs respectivement de la premi re et de la seconde saisines d f rent au Conseil constitutionnel la loi relative au pacte civil de solidarit qu ils contestent la r gularit de la proc dure d adoption de la loi et mettent en cause la conformit la Constitution en tout ou en partie de ses articles 1er 7 et 13 15 SUR LA RECEVABILIT DU M MOIRE ENREGISTR AU SECR TARIAT G N RAL DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL LE 4 NOVEMBRE 1999 2 Consid rant que le deuxi me alin a de l article 61 de la Constitution s il pr voit que les lois peuvent tre d f r es au Conseil constitutionnel par les membres du Parlement r serve l exercice de cette facult soixante d put s ou soixante s nateurs 3 Consid rant que par lettre en date du 4 novembre 1999 M Claude GOASGUEN d put signataire de la premi re saisine a fait parvenir au Conseil constitutionnel sous sa seule signature un m moire par lequel il soul ve de nouveaux griefs l encontre de dispositions critiqu es qu il r sulte des dispositions susrappel es du deuxi me alin a de l article 61 de la Constitution que ce m moire doit tre d clar irrecevable SUR LA REGULARITE DE LA PROC DURE LEGISLATIVE En ce qui concerne les griefs
90. tation dont b n ficient les fonctionnaires mari s pour se rapprocher de leur conjoint 58 Consid rant qu il r sulte de tout ce qui pr c de que les griefs tir s de la m connaissance du principe d galit doivent tre cart s SUR LE GRIEF TIRE D UNE ATTEINTE AU MARIAGE REPUBLICAIN 59 Consid rant que si les d put s auteurs de la premi re saisine soutiennent que la loi m conna trait les r gles du mariage civil et r publicain en instituant une nouvelle communaut de vie les dispositions relatives au pacte civil de solidarit ne mettent en cause aucune des r gles relatives au mariage qu en cons quence le moyen tir de la violation de ces r gles manque en fait SUR LE GRIEF TIR D UNE ATTEINTE AUX PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT DES CONTRATS 60 Consid rant que les d put s et les s nateurs requ rants font grief l article 515 7 nouveau du code civil de porter atteinte au principe d immutabilit des contrats en permettant une rupture unilat rale du pacte civil de solidarit sans qu aucune cause ne soit invoqu e 61 Consid rant que si le contrat est la loi commune des parties la libert qui d coule de l article 4 de la D claration des droits de l homme et du citoyen de 1789 justifie qu un contrat de droit priv dur e ind termin e puisse tre rompu unilat ralement par l un ou l autre des contractants l information du cocontractant ainsi que la r paration du pr judice
91. te silencieuse sur le caract re simple ou irr fragable de la pr somption d indivision ouverte par l article 515 5 du code civil introduit par l article 1er de la loi qu au surplus le l gislateur n aurait pr vu aucune r serve de protection d un partenaire contre les ventuels exc s de l autre alors qu il a pos la r gle de la solidarit des partenaires l gard des tiers pour certaines dettes qu il est galement soutenu qu il incombait au l gislateur de fixer une limite au nombre de pactes civils de solidarit pouvant tre successivement souscrits par une m me personne ainsi que le d lai devant tre respect entre la fin d un pacte et la conclusion du pacte suivant qu enfin l article 1er de la loi d f r e aurait d pr ciser si les diff rentes dispositions qu il introduit dans le code civil ont ou non un caract re d ordre public 23 Consid rant qu aux termes de l article 34 de la Constitution La loi fixe les r gles concernant la nationalit l tat et la capacit des personnes les r gimes matrimoniaux les successions et lib ralit s La loi d termine les principes fondamentaux du r gime de la propri t des droits r els et des obligations civiles et commerciales 24 Consid rant que l article 1er de la loi d f r e ins re dans le livre Ier du code civil relatif aux personnes un titre XII intitul Du pacte civil de solidarit et du concubinage que ce titre
92. tion d un couple de fa ade Bien s r on peut imaginer des degr s dans la vie de couple L intensit des devoirs varie d un couple l autre m me s il y a irr ductiblement un minimum commun tous les couples D ailleurs on peut imaginer que des couples choisissent conventionnellement de renforcer leurs obligations l heure o le droit du mariage les en lib re volontiers Ceux qui ont fait choix du pacte peuvent pourquoi pas inclure une clause p nale dans leur convention par laquelle ils valuent contractuellement le pr judice subi en cas de manquement telle ou telle obligation la clause tant toujours modifiable par le juge en application de la loi Resterait alors isoler le mariage religieux seule institution indissoluble et sacramentelle dont la conclusion ne devrait plus n cessairement d pendre du mariage civil Pourquoi interdire au pr tre de c l brer le mariage de deux concubins ou partenaires de sexe diff rent 1 LPA 20 d c 2007 Avec les interventions de F Terr J J Lemouland C Neirinck E Kherkove P Y Verkindt C Philippe D Boulanger C Cochez et K Benmbarek Lesaffre P et X Labb e et le M diateur de la R publique J P Delevoye 2 Plus sp cialement pour la probl matique proc durale l intervention de P Labb e Le couple en crise LPA 20 d c 2007 23 3 Et si le PACS r instaurait l esclavage JCP G 2008 Actu 280 4 Le PACS et le rapport Guinchard

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