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TD droit administratif - Cabinet d`Avocats GLBS

1. un ensemble d l ments allait faire appara tre une prise en charge par l administration Il s agissait ainsi de faire appara tre la volont l intention des pouvoirs publics de cr er un v ritable service public en consid ration de l int r t g n ral inclus dans l activit en cause Rattachement indirect une personne publique prise en charge volont des pouvoirs publics incorporation gt quelle que soit la formulation retenue l id e sous jacente reste la m me Alors avec l arr t APRET la d finition du service public re devient elle possible Il est vraisemblable que la solution d aujourd hui offre la jurisprudence le loisir d un effort suppl mentaire de pr cision Cependant par la correction du crit re d identification auquel il proc de globalement le juge nous claire sur sa conception du service public qui conjugue simplement mais efficacement int r t g n ral et prise en charge par les pouvoirs publics Ce faisant il pourrait bien aussi rappeler la pertinence et sans doute la p rennit de la conception de L Duguit qui avait en son temps soutenu que Le service public c est toute activit dont l accomplissement doit tre assur r gl et contr l par les gouvernants parce que cette activit est de telle nature qu elle ne peut tre r alis e compl tement que par l intervention de la force gouvernante 61 1 D Linotte et R R
2. assumer d faut d assurer elle m me le service public 57 L arr t APREI tout comme d ailleurs l arr t Commune d Aix en Provence s appuie sur une d finition binaire du service public extr mement proche de celle avanc e par R Chapus et qui prend en consid ration deux donn es le rattachement organique de l activit qualifier d une part l objectif d int r t public de l activit d autre part 58 En prenant un peu de recul la conception qui appara t en filigrane de l arr t n est pas sans rappeler aussi la th orie d velopp e par J L de Corail d montrant que l effort du juge dans le processus d identification du service public tend rechercher les preuves de l incorporation l administration de l activit qualifier car le service public est caract ris par son rattachement une collectivit publique il est une organisation qui d pend d une collectivit publique 59 On peut galement percevoir en contrepoint tant de la r daction que des indices nonc s par le juge le souffle d A de Laubad re pour qui le service public reste une activit que les pouvoirs publics ont organis e pour donner satisfaction un besoin d int r t g n ral dont ils estimaient qu il serait sans cela mal ou insuffisamment satisfait gt 60 Il soulignait ainsi qu c t de l int r t g n ral dont la place dans la notion ne souffrait d quivoque ni de difficult
3. rer la signature de tout document contractuel avec la soci t d conomie mixte Palace Epinal se rapportant l exploitation du service public du spectacle cin matographique Epinal en deuxi me lieu ce que soit ordonn e la suspension de la proc dure de passation de la d l gation du service public du spectacle cin matographique de la ville et enfin ce qu il ordonne la commune d Epinal d organiser une proc dure de passation de ladite d l gation respectant les obligations de publicit et de mise en concurrence 2 de mettre la charge du d partement une somme de 2 500 euros au titre de l article L 761 1 du code de justice administrative Vu les autres pi ces du dossier Vu les code g n ral des collectivit s territoriales Vu le code de justice administrative C les conclusions de M Didier Casas Commissaire du gouvernement Consid rant qu aux termes de l article L 551 1 du code de justice administrative Le pr sident du tribunal administratif ou le magistrat qu il d l gue peut tre saisi en cas de manquement aux obligations de publicit et de mise en concurrence auxquelles est soumise la passation des march s publics et des conventions de d l gation de service public Les personnes habilit es agir sont celles qui ont un int r t conclure le contrat et qui sont susceptibles d tre l s es par ce manquement Le pr sident du tribunal administra
4. Epinal qui n est pas dans la pr sente instance la partie perdante la somme que la SOCIETE UGC CINE CITE demande au titre des frais expos s par elle et non compris dans les d pens qu il y a lieu en revanche de faire application des m mes dispositions et de mettre la charge de la SOCIETE UGC CINE CITE la somme de 3 000 euros au titre des frais de m me nature expos s par la ville d Epinal DECIDE Article 1 La requ te de SOCIETE UGC CINE CITE est rejet e Article 2 La SOCIETE UGC CINE CITE versera une somme de 3 000 euros la ville d Epinal au titre de l article L 761 1 du code de justice administrative Article 3 La pr sente d cision sera notifi e la SOCIETE UGC CINE CITE et la ville d Epinal D lib r dans la s ance du 19 septembre 2007 o si geaient M Jean Marie Delarue Pr sident adjoint de la Section du Contentieux Pr sident M Edmond Honorat M R my Schwartz Pr sidents de sous section M Roland Peylet Mme H l ne Vestur Mme Fran oise Ducarouge M Christophe Chantepy Mme Christine Maug Conseillers d Etat et M Alban de Nervaux Auditeur rapporteur
5. communication des m mes documents qu il y a lieu de les joindre pour statuer par une seule d cision Sur la requ te de l association Melun Culture Loisirs Consid rant qu aux termes de l article 2 de la loi du 17 juillet 1978 sous r serve des dispositions de l article 6 les documents administratifs sont de plein droit communicable aux personnes qui en font la demande qu ils manent des administrations de l Etat des collectivit s territoriales des tablissements publics ou des organismes fussent ils de droit priv charg s de la gestion d un service public Consid rant d une part qu il ressort des pi ces du dossier que l association Melun Culture Loisirs a t cr e par la ville de Melun en vue de coordonner les efforts de toutes personnes physiques et morales pour l animation culturelle de Melun et est charg e de la gestion des centres de loisirs et des garderies ateliers et clubs communaux ainsi que de diverses autres missions en mati re culturelle et socio ducative que pour l exercice de ces missions elle per oit des aides de la ville qui constituent plus de la moiti de ses recettes et repr sentant la quasi totalit des d penses de la ville dans le domaine culturel et socio ducatif que l association b n fice aussi d aides indirectes sous la forme de mises disposition gratuite de locaux et de personnel communaux que ladite association dont le maire tait pr sident de droit j
6. communication oppos par le maire de Melun est annul Ladite demande est rejet e Article 3 La pr sente d cision sera notifi e MM Vivien Laplace et Bodin la ville de Melun L association Melun Culture Loisirs au Premier ministre et au ministre de l int rieur Nice AJDA 2011 p 1042 note F Savage 1 d annuler le jugement n 0204152 du 12 novembre 2008 par lequel le tribunal administratif de Nice l a condamn e verser l association Nice handball C te d Azur prise en la personne de son commissaire l ex cution du plan M Huertas la somme de 843 404 43 en r paration du pr judice que cette association a subi du chef des fautes commises par la commune dans sa gestion 2 de rejeter la demande pr sent e par M Huertas commissaire l ex cution du plan de redressement de l association Nice handball C te d Azur devant le tribunal administratif de Nice 3 de mettre la charge de M Huertas en qualit de commissaire l ex cution du plan une somme de 5 000 au titre de l article C Consid rant que l association Nice handball C te d Azur dont l objet statutaire est la pratique du handball dans le cadre de la f d ration fran aise de handball a t cr e le 8 juillet 1986 qu elle a b n fici de subventions de la COMMUNE DE NICE partir de l ann e 1992 que par jugement en date du 12 janvier 1999 le tribunal de grande instance de Nice a fix pr
7. de Melun repr sent e par son maire en exercice ce d ment habilit par une d lib ration en date du 13 mai 1985 la ville de Melun demande que le Conseil d Etat annule le jugement en date du 26 avril 1985 en tant que par celui ci le tribunal administratif de Versailles a annul la d cision de refus oppos e par le maire de Melun la demande de MM Vivien et autres tendant ce que leur soient communiqu s sur le fondement de la loi du 17 juillet 1978 les comptes de l association Melun Culture Loisirs aff rents aux exercices 1972 1983 ainsi que tous justificatifs correspondants rejette la demande pr sent e par MM Vivien et autres devant le tribunal administratif de Versailles C Vu les autres pi ces des dossiers Vu le code des communes Vu la loi du 17 juillet 1978 Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d appel Vu l ordonnance n 45 1708 du 31 juillet 1945 le d cret n 53 934 du 30 septembre 1953 et la loi n 87 1127 du 31 d cembre 1987 Apr s avoir entendu le rapport de M Schneider Ma tre des requ tes les observations de Me Delvolv avocat de l association Melun Culture Loisirs et de Me Ravanel avocat de MM Vivien et autres les conclusions de M Pochard Commissaire du gouvernement Consid rant que les requ tes de la ville de Melun et de l association Melun Culture Loisirs sont relatives des demandes tendant la
8. des personnes handicap es Au contraire le r gime juridique et financier applicable aux CAT fix par la loi d montre clairement l intention de l Etat d assumer pleinement cette responsabilit D ailleurs ainsi que le commissaire du gouvernement C V rot le fait observer la Section du contentieux le rapporteur du projet de loi au S nat avait affirm que les associations gestionnaires de CAT participaient un v ritable service public 16 Mais il est vrai que la loi n affirme pas explicitement la qualification de service public La m me ambigu t a persist par la suite Ainsi les missions d information qui ont pr c d l adoption des lois des 2 janvier 2002 et 11 f vrier 2005 expriment clairement l id e que l action sociale et m dico sociale s inscrit dans des missions d int r t g n ral et d utilit sociale Mieux encore le rapporteur de la mission d information sur l application de la loi de 2002 rel ve que sans pour autant tre mentionn de fa on positive dans les textes le caract re de service public est pr sent dans l esprit de la loi gt 17 Toutefois tout en confirmant l encadrement juridique notamment le r gime d obligations des organismes en cause les textes post rieurs celui de 1975 n ont pas qualifi la mission confi e aux tablissements m dico sociaux de service public se contentant de mentionner le caract re d int r t g n ral de celle ci La
9. par le d cret du 25 juillet 1960 Vu le d cret du 28 novembre 1953 Vu l ordonnance du 31 juillet 1945 et le d cret du 30 septembre 1953 Vu le code g n ral des imp ts Ou M Gilbert Ma amp icircitre des Requ tes en son rapport Ou M Jacques Th ry Ma amp icircitre des Requ tes Commissaire du Gouvernement en ses conclusions Sur la comp tence Consid rant d une part qu en vertu de l article premier de l ordonnance du 28 ao t 1945 relative l activit des associations ligues f d rations et groupements sportifs toute comp tition sportive ayant pour objet de d signer une association une quipe un joueur ou un athl te comme vainqueur national ou r gional ou comme repr sentant de la France ou d une r gion dans les preuves internationales doit tre autoris e par le ministre de l Education nationale qui peut d l guer ses pouvoirs un ou plusieurs groupements d termin s qu en confiant ainsi aux f d rations sportives la mission d organiser les comp titions nationales ou r gionales le l gislateur a confi aux f d rations sportives bien que celles ci soient des associations r gies par la loi du 1 juillet 1901 l ex cution d un service public administratif que d s lors dans le cas o ces f d rations prennent en application de la d l gation ainsi consentie des d cisions qui s imposent aux int ress s et constituent l usage fait par elles des pr rogatives de
10. pr sent es pour l ASSOCIATION DU PERSONNEL RELEVANT DES ETABLISSEMENTS POUR INADAPTES A P R E L dont le si ge est 2 A boulevard 1848 Narbonne 11100 repr sent e par son pr sident en exercice l ASSOCIATION DU PERSONNEL RELEVANT DES ETABLISSEMENTS POUR INADAPTES demande au Conseil d Etat 1 d annuler l arr t du 19 d cembre 2003 par lequel la cour administrative d appel de Marseille faisant droit l appel form par l Association familiale d partementale d aide aux infirmes mentaux de l Aude A F D A I M a d une part annul le jugement du magistrat d l gu par le pr sident du tribunal administratif de Montpellier en date du 27 janvier 1999 en tant que ce jugement a annul le refus de l AFD AIM de communiquer l A P RE les tats du personnel du centre d aide par le travail La Clape d autre part a rejet la demande pr sent e par l A F D AIM comme port e devant une juridiction incomp tente pour en conna tre 2 statuant au fond d annuler le refus de communication qui lui a t oppos par l A F D A LM 3 de mettre le versement la SCP BOULLEZ de la somme de 2 000 euros la charge de l A F D A IM au titre de l article L 761 1 du code de juridiction administrative Vu les autres pi ces du dossier Vu le code de la famille et de l aide sociale Vu le code du travail Vu la loi n 75 535 du 30 juin 1975 Vu la loi n 78 753 du 17 juillet 1978 Vu la loi n 91 647
11. puissance publique qui leur sont conf r es lesdites d cisions ont le caract re d actes administratifs Consid rant d autre part que par un arr t du 21 d cembre 1966 le ministre de la Jeunesse et des Sports a accord jusqu au 31 d cembre 1967 d l gation de pouvoirs la F d ration fran aise du tennis de table pour autoriser dans ce sport les comp titions d finies l article premier de l ordonnance du 28 ao t 1945 qu ainsi la d cision attaqu e du 25 juillet 1967 laquelle a eu pour objet de modifier les conditions de la proc dure d homologation des balles de tennis de table a t prise pour l accomplissement d un service public et dans l exercice de pr rogatives de puissance publique que cette d cision de caract re administratif a un champ d application qui s tend tout le territoire fran ais qu en vertu de l article 2 3 alin a du d cret du 28 novembre 1953 la connaissance d un tel litige ressortit en premier et dernier ressort la comp tence du Conseil d tat Sur la l galit de la d cision attaqu e Sans qu il soit besoin d examiner les autres moyens de la requ te Consid rant qu en ex cution de l arr t de d l gation pr cit du 21 d cembre 1966 la F d ration fran aise du tennis de table avait le pouvoir de d finir les modalit s d organisation des comp titions dont elle a la charge qu il lui tait en particulier loisible de d terminer les r gles d ho
12. r gime juridique applicable et de la comp tence du juge Le d litement du lien entre exorbitance et service public s est affirm avec le d veloppement des services publics caract re conomique partir de la jurisprudence Bac d Eloka en 1921 et de la gestion des services publics par des personnes priv es sp cialement des services publics administratifs avec la jurisprudence Caisse primaire Aide et Protection en 1938 52 Il s est nettement accru avec le retour des principes lib raux relay s par l Europe communautaire qui a rig le march en r gulateur des conomies modernes con u la fois comme instrument de la r gulation de l activit conomique et de la satisfaction des besoins des particuliers D s lors il n existe plus d incompatibilit r dhibitoire entre libre concurrence et satisfaction de l int r t g n ral entre march et service public Une telle approche ne pouvait qu branler une conception fran aise du service public conjuguant dans une relative confusion r gime d rogatoire du droit priv situations monopolistiques proc d s juridiques ou bien encore relations privil gi es entre pouvoirs publics et services et rejaillir sur le proc d m me d identification du service public C est donc bien logiquement que C V rot s interroge dans ses conclusions sur la question de savoir en quoi la d tention de pr rogatives de puissance publique pourrait tre un crit
13. re n cessaire de la reconnaissance d un service public assum par une personne priv e A cet gard elle n a pu que constater que les meilleurs auteurs avaient davantage proc d par affirmation que par d monstration Ceux qui ont d fendu ce crit re souligne t elle ont d abord mis l accent sur la marque de l administration gt que constitue la remise de pr rogatives de puissance publique Si l on peut admettre que la reconnaissance d un pouvoir de contrainte un organisme priv a pu l poque de la jurisprudence Narcy favoriser l accomplissement des missions de service public et faciliter l application du droit administratif des activit s g r es par des personnes priv es elle a toujours constitu avant tout l expression de la volont de l administration d attraire l activit g r e D ailleurs la r daction de l arr t Narcy toujours comme l observe C V rot dans ses conclusions ne fournit pas la d finition que la doctrine a parfois voulu y voir En effet l arr t se contente de relever qu en vue de les mettre m me d exercer la mission d int r t g n ral qui leur est confi e et d assurer l administration un droit de regard sur les modalit s d accomplissement de cette mission le l gislateur a conf r aux centres techniques industriels certaines pr rogatives de puissance publique et les a soumis divers contr les de l autorit de tutelle L arr t en d duit tou
14. t ainsi de la mission de la Cin math que fran aise qualifi e de service public 20 ou de l Association pour le festival international d art lyrique et L acad mie europ enne de musique d Aix en Provence 21 Dans le silence de la loi le crit re forg en 1963 par l arr t Narcy trouve alors en principe s appliquer Fond sur trois l ments dont la remise de pr rogatives de puissance publique l organisme de droit priv ce crit re a fait depuis lors l objet d une application r guli re Toutefois en marge de cette jurisprudence dominante et sans pour autant qu un autre l ment pr cis s y substitue le juge a parfois admis l existence d un service public alors que la personne priv e tait d nu e de ces fameuses pr rogatives Les l ments du crit re Narcy On s en souvient selon l arr t Narcy une personne priv e est consid r e comme charg e d une mission de service public lorsque cette mission pr sente un caract re d int r t g n ral qu elle est exerc e sous le contr le de l administration et que la personne priv e a t investie cette fin de pr rogatives de puissance publique Ces l ments ont permis de traquer le service public dans l activit des personnes priv es sans que l on sache vraiment tant du c t du juge que de celui de la doctrine si les trois l ments de ce crit re taient cumulatifs ou non Si le caract re cumulatif du crit re a parfois t
15. AA Marseille Vu la requ te enregistr e le 13 janvier 2009 au greffe de la cour administrative d appel de Marseille sous le n 09MA00119 pr sent e pour la COMMUNE DE NICE repr sent e par son maire en exercice par M Ortega avocat La COMMUNE DE NICE demande la cour une ou plusieurs subventions sont tenus de fournir l autorit qui a mandat la subvention une copie certifi e conforme de leurs budgets ou de leurs comptes de l exercice coul ainsi que tous documents faisant conna tre les r sultats de leur activit aucune disposition l gislative ou r glementaire n autorise les communes disposer l gard de tiers des documents qui leur ont t fournis en application de ces dispositions qu ainsi la ville de Melun tait tenue de rejeter la demande de MM Vivien Laplace et Bodin tendant ce que les comptes de l association Melun Culture Loisirs leur soit communiqu s que la ville de Melun est par suite fond e soutenir que c est tort que par le jugement attaqu en date du 26 avril 1985 le tribunal administratif de Versailles a annul le refus oppos cette demande DECIDE Article ler La requ te de l association Melun Culture Loisirs est rejet e Article 2 Le jugement du tribunal administratif de Versailles en date du 26 avril 1985 en tant qu il a accueilli la demande de MM Vivien Laplace et Bodin enregistr e sous le n 848619 et tendant l annulation du refus de
16. FACULTE DE DROIT D ECONOMIE ET DES SCIENCES SOCIALES R UNIVERSIT FRAN OIS RABELAIS ms TOURS cs DROIT ADMINISTRATIF L II Droit Ann e universitaire 2012 2013 Cours de Mme Nathalie Albert Professeur agr g de Droit public Charg s de travaux dirig s M lanie Cosso Fr d ric Dalibard Franck Gagnaire Philippine Loh ac Derboulle Pauline Parinet Marion Travers S ance n 6 La gestion du service public par des personnes morales de droit priv T Documents de travail Document n 1 C E Ass 13 mai 1938 Caisse primaire Aide et protection GAJA Dalloz 17 me d n 52 Document n 2 CE Sect 22 F vrier 2007 Assoc du personnel relevant des tablissements pour inadapt s AJDA 2007 p 793 chr C Landais et J Boucher RFDA 2007 p 803 note C Boiteau note ci jointe Document n 3 C E Sect 22 novembre 1974 F I F A S Rec p 576 concl J Th ry D 1975 p 739 note J F Lachaume Document n 4 C E 20 juillet 1990 Ville de Melun et Assoc Melun culture loisirs AJDA 1990 p 820 concl M Pochard Document n 5 CAA Marseille 10 mars 2011 Commune de Nice AJDA 2011 p 1042 note F Savage Document n 6 CE 5 octobre 2007 St UGC Cin AJDA 2007 p 2260 note J D Dreyfus JCP Adm 2007 n02294 note F Linditch D Adm 2007 n 165 note A M n m nis IP Exercice Commentaire de CAA Marseille 10 mars 2011 Commune de Nice Pour aller plus loi
17. M langes en l honneur de Daniel Labetoulle Dalloz 2007 519 13 B Genevois Le Conseil d Etat et l interpr tation de la loi RFDA 2002 877 14 F Lenica et J Boucher AJDA 2007 793 15 L n 2005 102 pr c 16 M Gravier Rapport S nat n 71 30 oct 1974 cit par le commissaire du gouvernement 17 P Morange Rapport AN n 1776 28 juillet 2004 cit par le commissaire du gouvernement 18 B Chenot L existentialisme et le droit RF sc pol 1953 57 J Rivero Apologie pour les faiseurs de syst mes D 1951 Chron 99 19 T confl 20 nov 1961 Centre r gional de lutte contre le cancer Eug ne Marquis 20 CE avis Section de l Int rieur 18 mai 2004 n 370 169 EDCE 2005 54 21 CE Sect 6 avr 2007 Commune d Aix en Provence req n 284736 22 AJDA 1977 42 concl Mme Gr visse sur CE Sect 21 mai 1976 Goupement d int r t conomique Brousse Cardell Lebon 268 23 R Odent Cours de contentieux administratif t 2 488 On ne peut parler de service public que si certaines pr rogatives de puissance publique appartiennent ou ont t accord es aux organes qui g rent le service d int r t g n ral 24 D Truchet Label de service public et statut du service public AJDA 1982 427 au nom de l efficacit administrative quoi bon exercer un service public si l on ne dispose pas de pr rogatives de puissance publique J B G
18. alors m me qu elle ne dispose pas de pr rogatives de puissance publique peut tout de m me assurer une mission de service public si certains indices r v lent la volont de l administration de lui confier une telle mission Confront e ce dernier crit re la gestion des CAT par des organismes priv s semble bien correspondre lire l arr t une mission de service public Mais effectuant un changement de pied inattendu le juge constate que la volont du l gislateur r v l e par les travaux pr paratoires de la loi du 30 juin 1975 d orientation en faveur des personnes handicap es tait d exclure toute qualification de service public et rejette la requ te de l APREI Ce cheminement pour le moins inhabituel ne r v le sans doute pas une m thode nouvelle et fantaisiste mise au point au Palais Royal On devine en contrepoint de ce raisonnement qui ne s enseigne pas la volont du juge supr me de clarifier le crit re jurisprudentiel d identification du service public Ce d tail r dactionnel cart l arr t APREI pr sente l int r t essentiel de clarifier l tat du droit d une part en r affirmant les m thodes d identification traditionnelles et d autre part en formulant un crit re subsidiaire mis en oeuvre en l absence de pr rogatives de puissance publique La r affirmation des m thodes d identification traditionnelles Le consid rant de principe marque clairement les deux temps d
19. andait d j si les conditions de l exercice d un contr le et de la remise de pr rogatives de puissance publique taient cumulatives ou alternatives ou plus exactement l exigence du contr le n ayant jamais t contest e si la d tention de pr rogatives de puissance publique tait toujours n cessaire pour permettre l identification d un service public 28 Face cette jurisprudence les auteurs ont t nombreux souligner que le r gime exorbitant du droit priv se trouvait ainsi rig en l ment d identification de la mission de service public alors qu en bonne logique le r gime juridique constitue la cons quence d une d finition et non l un de ses l ments Mais comment faire autrement que de rechercher dans le r gime juridique auquel est soumise l activit en cause les principes ou les r gles auxquels sont soumis les services publics identifi s et reconnus C est bien aussi par r f rence au r gime juridique que le service public caract re industriel et commercial a pu tre distingu du service public administratif 29 Le r gime exorbitant et plus sp cialement la pr sence de pr rogatives de puissance publique a donc permis au juge de distinguer au sein des activit s des personnes priv es celles constituant une mission de service public de celles qui sont de simples activit s priv es d int r t g n ral Puis le juge a d couvert dans l activit de personnes priv es la
20. ar le c l bre arr t de Section Narcy 9 du 28 juin 1963 En l esp ce l APRET voulait obtenir des documents relatifs au personnel d un CAT g r par l Association familiale interd partementale d aide aux infirmes mentaux de l Aude AFDAIM L APREI estimait que l AFDAIM constituait un organisme priv gestionnaire d un service public et entrait donc dans le champ d application de la loi du 17 juillet 1978 sur la communication des documents administratifs selon laquelle les documents administratifs des organismes de droit priv charg s d un service public sont de plein droit communicables aux personnes qui en font la demande En appel les conclusions de l APREI avaient t rejet es par la Cour administrative d appel de Marseille qui avait notamment estim que l AFDAIM ne g rait pas une mission de service public Le juge marseillais avait ainsi consid r que si le CAT en cause tait certes plac sous le contr le et la tutelle de l Etat et avait pass une convention avec le pr fet pour fonctionner il n avait pas t cr par l Etat dans le but de g rer pour le compte de celui ci un service public relevant normalement de sa comp tence que le conseil d administration de l association gestionnaire ne comportait pas de repr sentants des collectivit s publiques que enfin le financement du centre tait assur en partie seulement par des fonds publics le r sultat de l activit du personnel ha
21. ations Il r sulte ainsi de cet arr t dont on remarquera la similitude de r daction avec l avis du Conseil d Etat relatif la Cin math que fran aise 46 que l activit d une association peut se voir reconna tre un caract re de service public alors m me qu elle n a fait l objet d aucun contrat de d l gation de service public proc dant sa d volution si une personne publique en raison de l int r t g n ral qui s y attache et de l importance qu elle rev t ses yeux exerce un droit de regard sur son organisation et le cas ch ant lui accorde d s lors qu aucune r gle ni aucun principe n y font obstacle des financements Il n est pas dit que ce cas de figure se rencontre fr quemment et il est probable qu il se cantonne des domaines tels que ceux de l action sociale ou culturelle dans lesquels l initiative priv e pr c de souvent l action des pouvoirs publics Ces derniers constatent alors l int r t g n ral qui s y attache avant d y apporter leur contribution dans le respect des r gles et d exercer leur contr le s assurant ainsi de la r elle satisfaction du besoin d int r t g n ral Sans bouleverser l tat du droit l arr t APREI clarifie donc sous r serve de quelques pr cisions qui pourraient tre apport es la m thode employ e par le juge pour qualifier une mission de service public dans l activit d une personne priv e Notons que la m thode s applique au cas d
22. ations de publicit et de mise en concurrence pr alable Consid rant qu ind pendamment des cas dans lesquels le l gislateur a lui m me entendu reconna tre ou l inverse exclure l existence d un service public une personne priv e qui assure une mission d int r t g n ral sous le contr le de l administration et qui est dot e cette fin de pr rogatives de puissance publique est charg e de l ex cution d un service public que m me en l absence de telles pr rogatives une personne priv e doit galement tre regard e dans le silence de la loi comme assurant une mission de service public lorsque eu gard l int r t g n ral de son activit aux conditions de sa cr ation de son organisation ou de son fonctionnement aux obligations qui lui sont impos es ainsi qu aux mesures prises pour v rifier que les objectifs qui lui sont assign s sont atteints il appara t que l administration a entendu lui confier une telle mission Consid rant qu il ressort des pi ces du dossier soumis au juge des r f r s que si la soci t d conomie mixte Palace Epinal qui n est pas dot e de pr rogatives de puissance publique a en vertu de ses statuts une mission d int r t g n ral en vue d assurer localement l exploitation cin matographique son activit eu gard notamment l absence de toute obligation impos e par la ville d Epinal et de contr le d objectifs qui lui auraient t fix s ne
23. clairement affirm 22 c est surtout la n cessit de la remise des pr rogatives de puissance publique qui a t jug e d terminante au del de l activit d int r t g n ral 23 L existence d une mission de service public sans pr rogatives de puissance publique a ainsi t vigoureusement contest e au nom de la coh rence du droit et de l efficacit administrative gt 24 Il est vrai que la d tention de pr rogatives de puissance publique a pu appara tre comme l l ment le plus objectif au sein d un ensemble de dispositions exorbitantes du droit commun et plus facile identifier Par exemple le pouvoir de percevoir des contributions obligatoires le pouvoir de prendre des d cisions unilat rales ou bien encore la reconnaissance d un monopole 25 sont des pr rogatives ayant ais ment permis la qualification de service public Le crit re de la pr rogative de puissance publique est apparu plus d terminant au fur et mesure de l extension des contr les publics qui n ont plus constitu un indice suffisamment s lectif 26 En ce sens M Waline crivait que le concept de service public demeure assez vague et sujet controverses tandis que l Etat ayant le monopole de la force publique ou de l autorit publique il est ais d identifier les actes que seule la puissance publique ou ses d l gu s peuvent accomplir 27 Cependant d s apr s l arr t Narcy l auteur se dem
24. d orientation et de reclassement professionnel COTOREP remplac es d sormais par les commissions des droits et de l autonomie des personnes handicap es D ailleurs les CAT ne sont pas employeurs des personnes handicap es dont la situation n est pas sans rappeler celle des usagers des services publics caract re administratif plac s dans une situation l gale et r glementaire Enfin et surtout le financement des CAT est essentiellement assur par les pouvoirs publics La tarification est fix e par l administration et l Etat verse l organisme gestionnaire une dotation globale de fonctionnement couvrant la diff rence entre les pr visions de d penses et les recettes propres de l tablissement L Etat prend galement en charge la diff rence entre la r mun ration vers e par le centre la personne handicap e et le montant de la garantie de ressources Les r mun rations des personnels des CAT ne sont pas davantage libres puisque les conventions collectives doivent tre agr es par le ministre charg de la s curit sociale Ce mode de financement essentiellement public entra ne des obligations financi res et comptables s imposant aux organismes gestionnaires des CAT qu ils soient publics ou priv s Ainsi les d cisions les plus importantes sont soumises l approbation du pr fet En d finitive les pouvoirs publics ne jouent nullement un r le subsidiaire dans l accompagnement au travail
25. distance entre les rapports d information et le syst me de contraintes et d obligations pesant sur les organismes d une part et la r serve du l gislateur dans l expression d une qualification qui para t s imposer d autre part surprend Cette r serve de la loi semble traduire le souci du l gislateur de ne pas heurter les susceptibilit s d un secteur associatif jaloux de son ind pendance m me si celle ci est nous l avons vu plus suppos e que r elle Mais dans ce domaine l initiative priv e qui s appuie sur un actif b n volat a largement pr c d toute intervention publique et il n est pas illogique que les pouvoirs publics se montrent sp cialement attentifs aux attentes des gestionnaires de ces tablissements Il n emp che la solution retenue par l arr t APREI consiste faire pr valoir le non dit tout relatif du l gislateur assimil sa volont sur la lettre du texte Finalement le juge s incline son tour devant la volont pr sum e du secteur laissant croire au retour d une conception existentialiste gt du service public 18 La r affirmation du crit re de l arr t Narcy Lorsqu une personne publique cr e une activit qu elle confie un organisme tiers il arrive qu elle ne pr cise pas la nature juridique de l activit ni d ailleurs celle de l organisme 19 Il arrive aussi que l activit en cause soit issue exclusivement de l initiative priv e Il en a
26. du 10 juillet 1991 Vu le code de justice administrative Apr s avoir entendu en s ance publique le rapport de Mme Fabienne Lambolez Ma tre des Requ tes les observations de la SCP Boullez avocat de l ASSOCIATION DU PERSONNEL RELEVANT DES ETABLISSEMENTS POUR INADAPTES et de Me Le Prado avocat de l A F D A IM les conclusions de Mlle C lia Verot Commissaire du gouvernement Consid rant que l ASSOCIATION DU PERSONNEL RELEVANT DES ETABLISSEMENTS POUR INADAPTES A P R E L a demand communication des tats du personnel d un centre d aide par le travail g r par l Association familiale d partementale d aide aux infirmes mentaux de l Aude A F D A I M que le magistrat d l gu par le pr sident du tribunal administratif de Montpellier a par un jugement du 27 janvier 1999 annul le refus de communication oppos par l A F D A I M et enjoint cette derni re de communiquer les documents demand s dans un d lai de deux mois compter de la notification de son jugement que l A P RE I demande la cassation de l arr t de la cour administrative d appel de Marseille du 19 d cembre 2003 en tant que la cour a d une part annul le jugement du 27 janvier 1999 en tant que ce jugement est relatif au refus de communication oppos par l A F D A IM d autre part rejet sa demande comme port e devant une juridiction incomp tente pour en conna tre Consid rant qu aux termes de l article 2 de la loi du 17 jui
27. e nature Lorsque la question se pose le juge emprunte logiquement son raisonnement habituel exprim par l arr t Narcy En t moigne rare exemple l arr t Mme Agofroy en date du 11 d cembre 2000 49 Il est donc clair la d finition du service public ne se d clinant pas selon le mode de d volution que le mode d emploi d fini dans l arr t APREI a vocation tre mis en oeuvre le cas ch ant l hypoth se de la d volution contractuelle Et ainsi que le soulignent F Lenica et J Boucher 50 l unit de la notion de service public aurait sans doute pu tre renforc e par l inclusion de cette hypoth se dans le consid rant de principe labor par la Section du contentieux Une autre question peut tre soulev e propos du choix r dactionnel op r par la Section du contentieux Elle est li e au miroitement cr par le maintien au moins en apparence de deux m thodes d identification En effet d s lors que la m thode du faisceau d indices est retenue et qu il est admis implicitement que ni la remise de pr rogatives de puissance publique ni l existence d obligations ne constituent des l ments indispensables quoi bon maintenir deux crit res d identification jurisprudentielle du service public Plus encore ces deux crit res n entra nent ils pas deux d finitions contradictoires du service public L une conduisant consid rer qu il n y a de service public que si le gestionnaire p
28. e gestion d Allauch Lebon 951 38 CE section de l int rieur avis 18 mai 2004 n 370 169 EDCE 2005 54 39 CE 20 juill 1990 Ville de Melun Lebon 220 AJDA 1990 820 concl M Pochard 40 T confl 25 f vr 1982 Lebon 449 41 T confl 8 d c 1969 Lebon 695 42 J Rivero Existe t il un crit re du droit administratif RD publ 1953 279 43 R Chapus Le service public et la puissance publique RD publ 1968 235 Droit administratif g n ral Montchrestien 15e d n 751 G Vedel et P Delvolv Droit administratif PUF 1992 44 EDCE 1999 272 et 274 45 JCP A 2007 2111 note F Linditch 46 EDCE 2005 185 BJDCP 2005 n 40 213 obs C M 47 CGCT art L 1411 1 ets 48 Concl sur CE Ass 4 nov 2005 St Jean Claude Decaux req n 247298 et 247299 49 Lebon 607 50 AJDA 2007 797 chron pr c 51 En ce sens R Chapus Le service public et la puissance publique RD publ 1968 242 52 Pour une approche globale L exorbitance du droit administratif en question s Etudes r unies par F Melleray LGDJ 2004 53 R Chapus Droit administratif g n ral t 1 Montchrestien 15e d 2001 n 751 54 CJCE 23 avr 1991 aff C 41 90 Rec CJCE 1979 concl Jacob 55 CJCE 19 mai 1993 aff C 320 91 Rec I 2563 56 CJCE 27 avr 1994 aff C 393 92 Rec 1 1508 57 R Chapus Droit administratif g n ral t 1 Montchresti
29. e l investiture unilat rale qu elle soit implicite ou explicite Malgr la g n ralit des termes de l arr t l hypoth se de l investiture contractuelle ne semble pas avoir t envisag e or les exigences pos es par la loi en mati re de d l gation de service public 47 peuvent conduire le juge v rifier que la mission d l gu e contractuellement par une personne publique constitue bien un service public S il est vrai que la convention de d l gation de service public est caract ris e par une r mun ration reposant substantiellement sur le r sultat de l exploitation le juge peut tre amen v rifier en amont l existence d un service public D Casas le soulignait dans l affaire des contrats de mobilier urbain Pour qualifier un contrat de d l gation de service public le juge v rifie d abord que ce contrat porte sur un service public lequel est effectivement confi au cocontractant Ce n est qu apr s avoir r pondu positivement de fa on explicite ou implicite cette premi re s rie de questions relative l objet du contrat qu il s interroge sur les m canismes de r mun ration 48 Cette interrogation n appara t que rarement dans la r daction des arr ts car le contrat suffit bien souvent assurer le rattachement la personne publique qui g re sauf exception des activit s de service public et ne peut par voie de cons quence externaliser que des activit s de cett
30. effroy Service public et pr rogatives de puissance publique R flexions sur les d boires d un couple c l bre RD publ 1987 49 25 La doctrine a nuanc une confusion syst matique entre pr rogative de puissance publique et droit sp cial L Richer Remarques sur les entreprises priv es de service public AJDA 1997 n sp cial Le service public unit et diversit 113 26 D Truchet pr c 27 M Waline RD publ 1975 1109 28 M Waline RD publ 1963 1186 29 CE Ass 16 nov 1956 Union syndicale des industries a ronautiques Lebon 434 30 T confl 6 nov 1978 Bernardi Lebon 659 AJDA 1979 35 chron O Dutheillet de Lamothe et Y Robineau 31 T confl 28 avr 1980 Mme Girinon Lebon 641 32 CE Sect 13 oct 1978 Lebon 368 AJDA 1979 22 chron O Dutheillet de Lamothe et Y Robineau D 1979 249 note P Amselek et J Waline 33 CE 31 juill 1990 Ville de Melun Lebon 220 dans le m me sens CE 10 juin 1994 Lacan et Association des thermes de la Haute vall e de l Aude Lebon 299 22 juill 1994 Office municipal d am nagement et de gestion d Allauch Lebon T 951 34 CE 31 juill 1992 Mme Vatin Lebon T 988 35 CE 17 f vr 1992 St Textron Lebon 66 AJDA 1992 450 note CI Dev s 36 CE 10 juin 1994 Lacan et Association des Thermes de la Haute vall e de l Aude Lebon 298 37 CE 22 juill 1994 Office municipal d am nagement et d
31. en 2001 n 748 58 Ibid 59 J L de Corail L identification du service public dans la jurisprudence administrative M langes Georges Burdeau 1976 789 60 A de Laubad re Revalorisations r centes de la notion de service public en droit administratif fran ais AJDA 1961 591 61 Droit constitutionnel 2e d II 1923 54 Document n 3 C E Sect 22 novembre 1974 F I F A S Rec p 576 concl J Th ry D 1975 p 739 note J F Lachaume Sur le rapport de la 4 sous section de la Section du Contentieux Vu la requ te pr sent e par la F d ration des industries fran aises de sport dont le si ge est Paris 9 60 rue de la Victoire ladite requ te enregistr e au greffe du Tribunal administratif de Paris le 25 avril 1969 et tendant ce qu il plaise au tribunal annuler pour exc s de pouvoir des d cisions de la F d ration fran aise de tennis de table en date des 1 et 25 juillet 1967 instituant pour la saison sportive 1967 1968 comme condition de l agr ment donn par ladite F d ration aux balles de tennis de table utilis es pour les preuves officielles une redevance fix e 5 000 F Vu les autres pi ces produites et jointes au dossier Vu l ordonnance en date du 20 d cembre 1972 par laquelle le Pr sident du Tribunal administratif de Paris a transmis la requ te susvis e au Conseil d tat Vu l ordonnance du 28 ao t 1945 Vu le d cret du 26 octobre 1849 modifi
32. entre les fautes de gestion commises par la commune et le pr judice all gu par le commissaire l ex cution du plan de cession est tabli que d s lors c est bon droit que les premiers juges ont estim que ces agissements fautifs taient de nature engager la responsabilit de la COMMUNE DE NICE l gard des cr anciers de l association Nice handball C te d Azur repr sent e par M Huertas Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que la VILLE DE NICE n est pas fond e soutenir que c est tort que par le jugement attaqu le tribunal administratif de Nice l a condamn e verser la somme de 843 40443 l association Nice handball C te d Azur Document n 6 CE 5 octobre 2007 St UGC Cin AJDA 2007 p 1903 Vu la requ te sommaire et les m moires compl mentaires enregistr s les 13 novembre 27 novembre et 4 d cembre 2006 au secr tariat du contentieux du Conseil d Etat pr sent s pour la SOCIETE UGC CINE CITE dont le si ge est 24 avenue Charles de Gaulle Neuilly sur Seine 92522 repr sent e par ses dirigeants la SOCIETE UGC CINE CITE demande au Conseil d Etat 1 d annuler l ordonnance en date du 26 octobre 2006 par laquelle le juge des r f r s du tribunal administratif de Nancy statuant en application de l article L 551 1 du code de justice administrative a rejet sa demande tendant en premier lieu ce qu il enjoigne la commune d Epinal de diff
33. gissait pour tre admis dans la classe des services publics de satisfaire deux preuves distinctes il nous semble que les deux conditions sont dans une certaine mesure alternatives 41 Or le nouveau crit re nonc n apporte v ritablement qu un l ment nouveau celui des obligations gt impos es l organisme priv paraissant ainsi renvoyer aux obligations de service public et donc traduire un aspect du r gime exorbitant r v lant le service public Pour le reste la n cessit d un but d int r t g n ral socle intangible toute qualification de service public est rappel e Quant aux conditions de la cr ation de l organisation o du fonctionnement elles expriment les modalit s du contr le exerc par l administration sur l organisme priv auxquelles on peut sans peine associer les mesures prises pour v rifier que les objectifs assign s l organisme priv sont atteints Par ailleurs la substitution des obligations aux pr rogatives para trait logique en ce qu elle rappellerait que le r gime exorbitant du droit commun est compos tant de pr rogatives que de suj tions ces plus et ces moins soulign s par Jean Rivero 42 Si cette interpr tation devait s imposer il serait logique que le crit re jurisprudentiel soit alors reformul afin de mettre clairement en exergue la r f rence au r gime exorbitant Il n est toutefois pas certain que ce soit la vo
34. ie dans laquelle le juge s est engag Une seconde lecture du consid rant conduit en effet privil gier l nonc d un ensemble d indices non d terminants Un ensemble d indices non d terminants S cartant des h sitations de la jurisprudence et des commentateurs C V rot manifeste clairement son adh sion la d finition propos e par quelques auteurs 43 selon laquelle l identification du service public repose sur deux l ments une mission d int r t g n ral ou public et sa prise en charge directe ou indirecte par une personne publique C est alors pour mesurer l intensit de ce rattachement la personne publique la r alit de la d l gation par elle op r e qu il faut partir la recherche d indices tels que ceux nonc s dans le consid rant de principe et dont aucun n est lui seul d terminant ou indispensable sauf sans doute celui de l int r t g n ral Les diff rents indices nonc s permettront donc de mesurer l intensit du rattachement organique une personne publique qui s exprime au travers de diff rentes modalit s de contr le dont celles permettant de v rifier que les obligations impos es sont respect es En ce sens l arr t s inscrit dans la ligne des Consid rations g n rales sur l int r t g n ral du Conseil d Etat publi es en 1999 et selon lesquelles le service public est une activit d int r t g n ral soit directement prise en charge par une
35. ion sociale des personnes handicap es une obligation nationale En outre l objectif affich de la loi de 1975 tait d assurer la coordination des initiatives et de mettre en place une planification d ensemble assurant une plus grande efficacit l investissement financier de la Nation Cet engagement national n a jamais t d menti depuis puisque la loi du 11 f vrier 2005 relative l galit des droits des personnes handicap es qui substitue les ESAT aux CAT affirme qu il s agit d une exigence de solidarit de l ensemble de la collectivit nationale 15 Ensuite l encadrement de l activit des associations g rant les CAT d fini par la loi de 1975 d passe la simple r glementation d activit s priv es En effet non seulement la cr ation d un CAT est soumise une autorisation d livr e par le pr fet mais cette autorisation est accord e au vu des besoins qualitatifs et quantitatifs de la population tels qu ils ont t valu s par les pouvoirs publics dans le cadre d un sch ma d partemental de l organisation sanitaire et sociale labor conjointement par le pr sident du conseil g n ral et le pr fet En outre l autorisation d ouverture vaut habilitation recevoir les b n ficiaires de l aide sociale et la d cision d affectation des b n ficiaires qui s impose tant aux CAT qu aux personnes handicap es est prise par une autorit administrative les commissions techniques
36. ion sociale et professionnelle des personnes handicap es constitue une mission d int r t g n ral il r sulte toutefois des dispositions de la loi du 30 juin 1975 clair es par leurs travaux pr paratoires que le l gislateur a entendu exclure que la mission assur e par les organismes priv s gestionnaires de centres d aide par le travail rev te le caract re d une mission de service public que par suite la cour administrative d appel n a pas commis d erreur de droit en estimant que l A P R E L n est pas charg e de la gestion d un service public qu ainsi l A P REJI n est pas fond e demander l annulation de l arr t attaqu qui est suffisamment motiv que ses conclusions tendant la prescription d une mesure d ex cution et l application des dispositions de l article L 761 1 du code de justice administrative doivent tre rejet es par voie de cons quence DECIDE Article ler La requ te de l A P R E L est rejet e Claudie Boiteau Vers une d finition du service public A propos de l arr t du Conseil d Etat Section 22 f vrier 2007 Association du personnel relevant des tablissements pour inadapt s APREI RFDA 2007 p 803 Gr ce l arr t APREI la d finition du service public va t elle cess d tre introuvable 1 gt ou impossible 2 gt Sera t elle autre chose qu un label 3 gt L arr t n entra ne sans doute pas un bouleversement de l tat du droi
37. isceau d indices l arr t APREI d coule d une conception contemporaine du service public La cons cration de la m thode du faisceau d indices Si la r daction de ce consid rant confirm e par les conclusions de C V rot traduit le recours un faisceau d indices celui ci nous semble cependant nourrir deux lectures possibles l une consistant substituer la notion d obligations celle de pr rogatives de puissance publique l autre plus vraisemblable noncer un ensemble d indices non d terminants Des obligations de service public substitu es aux pr rogatives de puissance publique En effet confirmer l effacement des pr rogatives de puissance publique dans un nouveau crit re ne signifiait pas forc ment que les l ments d int r t g n ral et de contr le suffiraient r v ler le service public Il tait concevable de substituer un l ment nouveau aux pr rogatives de puissance publique galement susceptible de r v ler l existence d un r gime exorbitant du droit commun telles que des obligations de service public D j en ce sens le pr sident Kahn qui avait galement conclu sur l arr t Narcy soulignait dans ses conclusions sur l arr t Sieur Arcival c Soci t d am nagement foncier des d partements de l Aveyron du Lot et du Tarn SAFALT Bien que les arr ts aient souvent tendance traiter s par ment les suj tions et les pr rogatives comme s il s a
38. le et commerciale de ces services En second lieu d autres lois ont pour champ d application les services publics sans distinction relative leur nature ou leur mode de gestion La premi re loi relevant de cette cat gorie est sans doute celle relative certaines modalit s de la gr ve dans les services publics du 21 juillet 1963 Les lois relatives aux rapports de l administration et de ses usagers rel vent galement de cette approche unitaire du service public On songe ici la loi informatique et libert du 6 janvier 1978 qui tablit une distinction entre les fichiers g r s par des personnes caract re priv et les fichiers g r s par les services publics la loi du 17 juillet 1978 sur l acc s aux documents administratifs dont l APREI demandait en l esp ce l application la loi du 11 juillet 1979 sur la motivation des d cisions administratives ou bien encore la loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec l administration qui int resse plus d un titre la transparence des services publics Au total malgr les vicissitudes soulign es par la doctrine 10 tout au long du XXe si cle le service public a d pass clivages politiques et conceptions divergentes Il appara t aujourd hui sous les traits d une notion juridique forte 11 et constitue pour le l gislateur un instrument de la coh sion sociale 12 Il arrive cependant que le l gislateur
39. llet 1978 portant diverses mesures d am lioration des relations entre l administration et le public et diverses dispositions d ordre administratif social et fiscal dans sa r daction alors en vigueur sous r serve des dispositions de l article 6 les documents administratifs sont de plein droit communicables aux personnes qui en font la demande qu ils manent des administrations de l Etat des collectivit s territoriales des tablissements publics ou des organismes fussent ils de droit priv charg s de la gestion d un service public Consid rant qu ind pendamment des cas dans lesquels le l gislateur a lui m me entendu reconna tre ou l inverse exclure l existence d un service public une personne priv e qui assure une mission d int r t g n ral sous le contr le de l administration et qui est dot e cette fin de pr rogatives de puissance publique est charg e de l ex cution d un service public que m me en l absence de telles pr rogatives une personne priv e doit galement tre regard e dans le silence de la loi comme assurant une mission de service public lorsque eu gard l int r t g n ral de son activit aux conditions de sa cr ation de son organisation ou de son fonctionnement aux obligations qui lui sont impos es ainsi qu aux mesures prises pour v rifier que les objectifs qui lui sont assign s sont atteints il appara t que l administration a entendu lui confier une telle
40. m me si cet organisme a le caract re d un tablissement priv Consid rant que le service des assurances sociales est un service public que sa gestion est confi e notamment des caisses dites primaires que par suite et nonobstant la circonstance que d apr s l article 28 paragraphe 1er du d cret du 30 octobre 1935 celles ci sont institu es et administr es conform ment aux prescriptions de la loi du ler avril 1898 et constituent ainsi des organismes priv s leurs agents ont pu l galement tre compris parmi ceux auxquels il est interdit d exercer un autre emploi Consid rant d autre part qu aucune obligation n incombait au gouvernement d dicter pour le cas du cumul d un emploi d pendant d un service public et d un emploi priv des dispositions analogues celle qu il a pr vues pour att nuer la prohibition de cumul entre emplois publics DECIDE DECIDE Article ler La requ te susvis e de la Caisse Primaire Aide et Protection et du sieur Fauvel est rejet e Article 2 Exp dition de la pr sente d cision sera transmise au Ministre des Finances Document n 2 CE Sect 22 F vrier 2007 Assoc du personnel relevant des tablissements pour inadapt s AJDA 2007 p 793 chr Landais Boucher RFDA 2007 p 803 note C Boiteau Vu la requ te sommaire et les observations compl mentaires enregistr es les 13 f vrier et 2 novembre 2004 au secr tariat du contentieux du Conseil d Etat
41. mission Consid rant qu aux termes de l article 167 du code de la famille et de l aide sociale alors en vigueur les centres d aide par le travail comportant ou non un foyer d h bergement offrent aux adolescents et adultes handicap s qui ne peuvent momentan ment ou durablement travailler ni dans les entreprises ordinaires ni dans un atelier prot g ou pour le compte d un centre de distribution de travail domicile ni exercer une activit professionnelle ind pendante des possibilit s d activit s diverses caract re professionnel un soutien m dico social et ducatif et un milieu de vie favorisant leur panouissement personnel et leur int gration sociale que les centres d aide par le travail sont au nombre des institutions sociales et m dico sociales dont la cr ation la transformation ou l extension sont subordonn es par la loi du 30 juin 1975 alors en vigueur une autorisation d livr e selon le cas par le pr sident du conseil g n ral ou par le repr sentant de l Etat que ces autorisations sont accord es en fonction des besoins quantitatifs et qualitatifs de la population tels qu ils sont appr ci s par la collectivit publique comp tente que les centres d aide par le travail sont tenus d accueillir les adultes handicap s qui leur sont adress s par la commission technique d orientation et de reclassement professionnel cr e dans chaque d partement Consid rant que si l insert
42. mologation des balles devant tre employ es lors de ces comp titions que cependant en fixant le montant du versement forfaitaire exig des titulaires d agr ment un niveau exc dant largement le seul co t de l examen technique de la conformit des balles de tennis de table aux normes internationales en contrepartie tant de la publicit qui tait accord e aux int ress s que de l octroi d un monopole de fourniture de ces balles dans les comp titions officielles la F d ration fran aise du tennis de table a d bord les limites de la d l gation qui lui avait t consentie que par suite la F d ration des industries fran aises d articles de sport est fond e soutenir que la d cision attaqu e est entach e d exc s de pouvoir D cide Article premier La d cision susvis e de la F d ration fran aise du tennis de table en date du 25 juillet 1967 est annul e Article 2 La F d ration fran aise du tennis de table supportera les d pens expos s devant le Conseil d tat Article 3 Exp dition de la pr sente d cision sera transmise au ministre le la Qualit de la vie Document n 4 C E 20 juillet 1990 Ville de Melun et Assoc Melun culture loisirs AJDA 1990 p 820 concl M Pochard Vu 1 sous le n 69 867 la requ te et le m moire compl mentaire enregistr s au secr tariat du Contentieux du Conseil d Etat les 26 juin 1985 et 28 octobre 1985 pr sent s pour la ville
43. n M Le Roy R flexions sur le service public d exploitation cin matographique municipal Droit Administratif n 10 Octobre 2008 tude 18 Document n 1 C E Ass 13 mai 1938 Caisse primaire Aide et protection GAJA n 55 Vu enregistr s au Secr tariat du Contentieux du Conseil d Etat les 30 d cembre 1936 et 17 f vrier 1937 la requ te sommaire et le m moire ampliatif pr sent s par la Caisse Primaire Aide et Protection dont le si ge est Paris 23 rue Tiphaine agissant poursuites et diligences du sieur Guibert son Pr sident et par le sieur Fauvel caissier de ladite Caisse et caissier de la Soci t de secours mutuels de m me nom et tendant ce qu il plaise au Conseil annuler pour exc s de pouvoir en tant qu il vise les Caisses primaires un d cret en date du 29 octobre 1936 relatif aux cumuls d emplois Vu la loi du 20 juin 1936 Vu la loi du ler avril 1898 et le d cret du 30 octobre 1935 Vu les lois des 7 14 octobre 1790 et 24 mai 1872 Consid rant qu aux termes du dernier alin a de l article ler de la loi du 20 juin 1936 seront supprim s les cumuls de retraites de r mun rations quelconques et de fonctions contraires la bonne gestion administrative et financi re du pays Consid rant qu il r sulte tant des termes de la loi que de ses travaux pr paratoires que cette disposition vise tous les agents ressortissant un organisme charg de l ex cution d un service public
44. ndicap participant ce financement Saisie de la seule question de la nature juridique de l activit du CAT la Haute Juridiction avait ainsi se prononcer sur deux moyens l un tir de l insuffisance de la motivation de l arr t l autre tir de l erreur de droit entachant l arr t de la Cour L arr t de la Cour tant apparemment suffisamment motiv le juge de cassation s est interrog sur la question de savoir si le juge d appel avait fait une application r guli re de la m thode d identification d un service public dans l activit d un organisme priv Autrement dit avait il bien respect la volont du l gislateur ou dans le silence de la loi avait il fait une application r guli re du crit re jurisprudentiel d identification d une mission de service public tel qu il tait jusqu alors issu de l arr t Narcy S il a proc d de cette mani re le Conseil d Etat a aussi saisi l occasion de cette affaire pour pr ciser le fameux processus d identification jurisprudentielle d une mission de service public Ainsi dans un consid rant de principe dont la formulation retiendra l attention l arr t rappelle tout d abord que la qualification l gislative d s lors qu elle existe s impose Il r it re ensuite le crit re de l arr t Narcy qui met en exergue la remise de pr rogatives de puissance publique la personne priv e Enfin et c est l l innovation l arr t affirme qu une personne priv e
45. ns la mesure o elles s av rent n cessaires pour permettre l entreprise investie d une mission d int r t conomique g n ral d accomplir celle ci L ex cution du service universel ou des obligations de service public n implique donc pas n cessairement l octroi de mesures d rogatoires et peut simplement faire l objet de compensations financi res La d tention de pr rogatives exorbitantes n est plus qu une cons quence de l impossibilit pour l entreprise concern e de remplir ses obligations en respectant les r gles de la concurrence applicables aux op rateurs conomiques La pr rogative de puissance publique est ainsi restaur e dans sa v ritable fonction non syst matique de cons quence de la mission de service public tout en restant le cas ch ant un indice puissant susceptible de r v ler au juge l existence d un service public sp cialement dans le cas o les suj tions et le contr le n appara tront pas absolument d terminants Une d finition binaire du service public Si d finition et identification du service public peuvent tre distingu es les deux questions restent troitement li es Ainsi par sa fonction m me le juge est conduit au travers des litiges qui lui sont soumis noncer des crit res d identification du service public tandis que la doctrine dans son souci de syst matisation est davantage la recherche d une d finition Toutefois ces deux d marches se nour
46. omi Services publics et droit public conomique Litec 2004 2 D Truchet Label de service public et statut du service public AJDA 1982 427 3 Ibid 4 L n 2005 102 du 11 f vr 2005pour l galit des droits et des chances la participation et la citoyennet des personnes handicap es JOAN 12 f vr 2005 2353 M Borgetto et R Lafore Droit de l aide et de l action sociales Montchrestien 6e d 2006 n 457 5 Pour une tude g n rale sur le sujet V dossier La gestion des services sociaux et m dico sociaux par les institutions priv es d l gation de service public et autres modes RGCT 2001 587 6 CE 13 mai 1938 Lebon 417 D 1939 3 65 concl R Latournerie note D P py GAJA n 53 7 CE 20 d c 1935 Lebon 1212 RDP 1936 119 concl R Latournerie 8 Lebon 33 RD publ 1961 155 concl J Fournier 9 CE Sect 28 juin 1963 Narcy Lebon 401 RD publ 1963 1186 note M Waline AJDA 1964 91 note A de L 10 G Morange Le d clin de la notion juridique de service public D 1947 chron 44 M Waline Vicissitudes de la notion de service public Rev adm 1948 n 523 J L de Corail La crise de la notion juridique de service public en droit administratif fran ais LGD J 1954 11 B Stirn La conception fran aise du service public CJEG 1993 299 12 En ce sens J F Lachaume R flexions na ves sur l avenir du service public
47. ovisoirement la date de la cessation de paiement de cette association au jour du jugement ouvert une proc dure de redressement judiciaire et d sign M Huertas comme administrateur judiciaire que par jugement en date du 11 mars 1999 ce m me tribunal a arr t un plan de cession de l association au profit de l association Cavigal Nice Sports d sign M Huertas comme commissaire l ex cution du plan et maintenu celui ci dans ses fonctions d administrateur judiciaire que par jugement en date du 13 mars 2001 ledit tribunal a d bout M Huertas de son action en comblement du passif sur le fondement de l article 180 de la loi du 25 janvier 1985 repris l article L 624 3 du code de commerce et dirig e contre M Rossi pr sident de l association Nice handball C te d Azur depuis 1994 que M Huertas a ensuite demand la COMMUNE DE NICE par courrier en date du 29 mai 2002 le versement d une somme provisionnelle de 1 322 987 en r paration du pr judice subi par l association du chef de l immixtion fautive de la commune dans la gestion de cette personne morale de sa contribution l insuffisance d actif et de la poursuite d une activit d ficitaire que cette demande a t implicitement rejet e par la commune que saisi alors par M Huertas le tribunal administratif de Nice a par jugement en date du 12 novembre 2008 condamn la COMMUNE DE NICE payer 843 404 43 l association que la comm
48. personne publique soit exerc e sous son contr le troit 44 A cet gard C V rot observe que le Rapport annuel soulignait que le juge administratif proc dait pour cette identification par la m thode du faisceau d indices Il est donc implicitement admis par la m thode retenue par le juge dans l arr t APREI qu une activit g r e par une personne priv e peut tre qualifi e de service public si le caract re d int r t g n ral de la mission exerc e et les expressions du contr le de la personne publique s av rent suffisamment vidents sans qu il soit n cessaire de rechercher les l ments d un r gime exorbitant Cela dit il sera probablement exceptionnel de rencontrer des modalit s de contr le suffisamment videntes pour permettre la qualification de service public sans constater parall lement l existence pour le moins d obligations Ce sont ces derni res qui justifieront un contr le suffisamment fort susceptible de renverser la pr somption selon laquelle en principe une personne priv e n assume pas un service public Cependant la Section du contentieux semble bien avoir fait une telle application de la m thode du faisceau d indices dans son arr t Commune d Aix en Provence en date du 6 avril 2007 propos de l Association pour le festival international d art lyrique et l Acad mie europ enne de musique d Aix en Provence 45 dans lequel il n est relev ni pr rogatives ni oblig
49. pr sence d une mission de service public sans d celer pour autant la remise de pr rogatives de puissance publique ces personnes L apparente remise en cause du crit re de l arr t Narcy C est la fin des ann es soixante dix que le crit re d identification du service public dans l activit des personnes priv es s est brouill Il en fut ainsi dans l arr t Bernardi 30 propos d une clinique priv e charg e par une convention conclue avec un d partement du traitement de malades psychiatriques solution rapidement confirm e dans la d cision Mme Girinon 31 Une solution apparemment semblable a t retenue par le Conseil d Etat mais l interpr tation de cet arr t est plus d licate propos de l Association d partementale pour l am nagement des structures des exploitations agricoles du Rh ne ADASEAR 32 qui participait localement sur la base d une convention conclue avec le Centre national pour l am lioration des structures des exploitations agricoles CNASEA la mission de service public dont tait charg cet tablissement public national Le flou entourant l exacte port e de ces d cisions tait renforc par une r daction ne permettant pas toujours de savoir si le juge employait les pr rogatives de puissance publique comme crit re d identification du service public g r par l organisme priv ou comme crit re de sa comp tence Cependant le mouvement d assouplissement de la juri
50. que si l association Nice handball C te d Azur n a pas t cr e par la COMMUNE DE NICE il r sulte de l instruction et notamment du rapport et du jugement du Tribunal de grande instance de Nice sus voqu s que l essentiel de ses ressources provenait des subventions de la commune qu elle tait formellement charg e de l ex cution d une mission de service public administratif communal que M Rossi lu pr sident de cette association le 21 juillet 1994 y a exerc ses fonctions dans un contexte particulier sans faire suffisamment abstraction de sa qualit d employ communal exer ant en r alit ses fonctions en liaison avec l autorit municipale dispensatrice ainsi qu il a t dit plus haut de la quasi totalit des subventions publiques que le conseiller municipal d l gu aux sports M Le Deunff ainsi qu il ressort de lettres adress es au pr sident au sujet de cr ances estim es urgentes ou des objectifs de l association ou de correspondances envoy es des cr anciers relativement l utilisation de subventions municipales permettant d honorer des dettes s est directement immisc dans la gestion de l association qu ainsi dans les circonstances de l esp ce la direction effective de l association Nice handball C te d Azur doit tre regard e comme ayant t en fait assur e partir du 21 juillet 1994 par la COMMUNE DE NICE Consid rant en second lieu qu il r sulte galement de l inst
51. reste muet sur la qualification de l activit dont il d finit pourtant le r gime juridique Le juge doit alors comme en l esp ce partir la recherche du service public La recherche de la volont du l gislateur Estimant que la loi n tait pas assez explicite concernant l activit des CAT le juge s en est remis une appr ciation pour le moins attentive des travaux pr paratoires afin de r v ler la volont du l gislateur laquelle rappelons le est d exclure la qualification de service public Disons le sans d tour il y a une certaine ambigu t entre ce que dit la loi qui ne para t pas des plus obscures et l intention r v l e du l gislateur dont l arr t se garde bien de pr ciser les manifestations L encore la solution surprend au regard des m thodes d interpr tation de la loi traditionnellement employ es par le juge administratif 13 D ailleurs les commentateurs autoris s ont d en convenir et reconna tre que la solution retenue par la Section aboutit peu ou prou en d finitive faire pr valoir l intention du l gislateur sur la lettre du texte 14 En effet s en tenir la lettre du texte de 1975 dont il s agissait en principe de faire application aux faits de l esp ce la qualification de service public paraissait pouvoir l emporter Tout d abord l article 1er de la loi faisait de la formation et de l orientation professionnelle de l emploi et de l int grat
52. rev t pas le caract re d une mission de service public confi e par la commune qui n avait ainsi consentir aucune d l gation cet gard qu il suit de l que le juge des r f r s n a pas entach d erreur de droit son ordonnance laquelle est suffisamment motiv e en jugeant que le projet de cr ation de salles de la soci t d conomie mixte ne relevait pas de la proc dure de d l gation de service public Consid rant que le juge des r f r s n a pas consid r qu il ne pouvait tre saisi dans la mesure o la personne publique s est abstenue de mettre en uvre une proc dure de d l gation conforme aux exigences l gales mais a jug ainsi qu il a t dit ci dessus que le projet de la soci t d conomie mixte Palace Epinal n tait pas r alis dans le cadre d une d l gation de service public que doit ainsi tre cart le moyen tir de ce que l ordonnance attaqu e aurait m connu les dispositions de l article L 551 1 du code de justice administrative Consid rant qu il r sulte de tout ce qui pr c de que la SOCIETE UGC CINE CITE n est pas fond e demander l annulation de l ordonnance du 26 octobre 2006 du juge des r f r s du tribunal administratif de Nancy Sur les conclusions tendant l application des dispositions de l article L 761 1 du code de justice administrative Consid rant que ces dispositions font obstacle ce que soit mise la charge de la ville d
53. rissent naturellement l une de l autre Aussi est il toujours tentant de chercher un lien de filiation entre l av nement d une solution jurisprudentielle et l oeuvre doctrinale m me si l on sait que le juge administratif veille garantir son ind pendance en se tenant l cart des influences d cole Dans le cas pr cis malgr la tr s grande Vari t des d finitions du service public propos es par une doctrine extr mement prolixe la preuve de la filiation la plus directe para t assez facile tablir En effet en recourant l appr ciation de certains indices dont l influence variera d une activit qualifier l autre d une poque l autre le juge nous claire sur sa conception du service public Ainsi la r f rence l int r t g n ral aux conditions de cr ation d organisation ou de fonctionnement aux pr rogatives de puissance publique aux obligations impos es ou aux mesures prises pour v rifier que les objectifs assign s sont bien atteints exprime l importance essentielle qu attache le juge la r v lation de l troitesse de la relation entre la personne publique et l organisme priv charg de l activit qualifier Autrement dit outre l objectif en vue duquel l activit est exerc e c est dire l int r t g n ral ou l int r t public le crit re ainsi d fini r v lera la d l gation consentie par une personne publique qui manifeste sa volont d
54. riv de cette activit b n ficie de pr rogatives de puissance publique l autre consid rant que le service public est une activit d int r t g n ral soumise un certain degr de contr le d une personne publique Certes cette contradiction n est qu apparente d s lors que l on relit la jurisprudence Narcy comme n exprimant pas obligatoirement l exigence de pr rogatives de puissance publique 51 A fortiori n e t il pas t opportun de r crire le crit re afin de rendre toute sa coh rence la m thode d identification du service public L expression d une conception contemporaine du service public Tout en r habilitant les obligations au sein du r gime exorbitant du droit commun l arr t APREI fait des pr rogatives et des obligations de simples indices parmi d autres du processus d identification du service public Ce faisant la jurisprudence consacre le rel chement du lien entre exorbitance et service public et r affirme une conception binaire du service public La cons cration jurisprudentielle du rel chement du lien entre exorbitance et service public La cause est entendue depuis longtemps maintenant le lien entre exorbitance et service public n a eu de cesse de se distendre Le ph nom ne est ancien si toutefois la conjonction entre exorbitance et service public ait jamais exist autrement qu au travers d une repr sentation id ale du service public qui aurait t le d terminant du
55. ruction que la COMMUNE DE NICE a t alert e d s la fin de l ann e 1996 par un rapport de la mission d inspection g n rale de l administration communale sur l tat de cessation de paiement de l association avec un passif estim 1 800 000 francs et sur de nombreuses irr gularit s dont l absence de commissaire aux comptes l absence de convention de mise disposition de locaux par la commune l inscription de recettes non per ues au compte de r sultat que seuls les documents comptables de l ann e 1997 ont d ailleurs t certifi s par un commissaire aux comptes que le bilan arr t au 31 d cembre 1997 a r v l que l actif s levait 1 063 756 alors que le passif tait de 3 075 351 les bilans ant rieurs tant galement significatifs quant l exploitation d ficitaire de l association que malgr cette absence d organisation administrative et financi re dans l engagement de la d pense son contr le et son r glement connue ainsi qu il a t dit depuis 1996 et les difficult s invoqu es par la commune elle m me pour obtenir communication des documents comptables la requ rante a continu verser des subventions l association et en a m me accru le montant pendant la p riode consid r e que ces financements ont abouti masquer l tat de cessation de paiement de l association et contribu la poursuite d une activit gravement d ficitaire qu ainsi le lien de causalit
56. sprudence Narcy tait enclench et a t clairement exprim par l arr t Ville de Melun 33 dont il ressort qu une association municipale de loisirs d nu e de pr rogatives de puissance publique g re cependant un service public Ce qui pouvait initialement tre consid r comme un mouvement marginal s est donc r guli rement amplifi et diversifi pour toucher une soci t anonyme d habitations loyer mod r HLM 34 l Association fran aise de normalisation AFNOR 35 une association charg e de la gestion d un tablissement thermal et d un h tel restaurant communal 36 une autre charg e par une commune de missions d animation scolaire 37 ou plus r cemment la Cin math que fran aise 38 Analysant l volution jurisprudentielle ant rieure M Pochard dans ses conclusions sur l arr t Ville de Melun offrait une premi re grille de lecture Il constatait qu il ne se d gageait de la jurisprudence aucune approche absolument cat gorique et que le Conseil d Etat retient la qualification de service public partir d un certain degr de suj tion et de d pendance de l organisme priv m me si les pr rogatives de puissance publique sont t nues au point de dispara tre compl tement 39 Auparavant dans ses conclusions sur l arr t Mme Cailloux c Comit national pour la s curit des usagers de l lectricit CONSUEL 40 le pr sident D Labetoulle avait soutenu que lorsq
57. t Cependant en claircissant les crit res d identification d une mission de service public dans l activit d un organisme de droit priv il claire finalement la d finition du service public Saisi en cassation le Conseil d Etat avait se prononcer sur la question de savoir si les centres d aide par le travail CAT sont des services publics g r s par des organismes de droit priv Cependant la question d passe le seul cas des CAT auxquels ont d ailleurs t substitu s en 2005 les tablissements et services d aide par le travail ESAT 4 L interrogation vaut en effet pour l ensemble des tablissements sociaux et m dico sociaux soit environ vingt quatre mille tablissements offrant plus d un million de places et employant plus de quatre cent mille salari s 5 La n cessit de d gager les l ments d une d finition du service public est n e avec le d veloppement en dehors de la concession du ph nom ne de la gestion d un service public par une personne priv e consacr par l arr t Caisse primaire Aide et Protection 6 apr s avoir t annonc quelques mois plus t t par l arr t Etablissements V zia 7 D s lors que l activit d une personne priv e est pr sum e tre une activit priv e il a t n cessaire au juge dans le silence des textes d isoler les l ments permettant de renverser cette pr somption Rod dans l arr t Magnier 8 le crit re a t affin p
58. tefois que le l gislateur a charg les centres de la gestion d un v ritable service public Cependant selon R Chapus les indices dans cette affaire ont seulement permis au juge de reconna tre entre les centres et l Etat un lien tel qu il soit possible de dire que leur activit proc dait d une d l gation de l Etat 53 L volution du crit re jurisprudentiel d identification du service public tel qu il ressort de l arr t APREI s inscrit ainsi logiquement au sein de la jurisprudence interne dont en r alit il proc de En outre les l ments d identification retenus traduisent bien le cheminement parall le des notions fran aise et communautaire Sans pourtant on le sait se recouvrir les notions de service public de service d int r t conomique g n ral ou de service universel se rapprochent La sp cificit du service d int r t conomique g n ral qui est intrins quement une activit d int r t g n ral identifi e comme telle par les autorit s nationales est r v l e notamment par les obligations de service public auxquelles est soumise l entreprise Les arr ts H fner 54 Corbeau 55 et Commune d Almelo 56 sont cet gard particuli rement clairants La remise de pr rogatives de puissance publique telles que l octroi de droits sp ciaux ou exclusifs ou le pouvoir de percevoir des contributions obligatoires n est concevable selon le droit communautaire que da
59. tif peut tre saisi avant la conclusion du contrat Il peut ordonner l auteur du manquement de se conformer ses obligations et suspendre la passation du contrat ou l ex cution de toute d cision qui s y rapporte Il peut galement annuler ces d cisions et supprimer les clauses ou prescriptions destin es figurer dans le contrat et qui m connaissent lesdites obligations D s qu il est saisi il peut enjoindre de diff rer la signature du contrat jusqu au terme de la proc dure et pour une dur e maximum de vingt jours Consid rant qu il ressort des pi ces du dossier soumis au juge des r f r s que la soci t d conomie mixte Palace Epinal qui exploite Epinal un cin ma compos de six salles a demand le 19 janvier 2006 la commission d partementale d quipement cin matographique des Vosges l autorisation d ouvrir un nouveau multiplexe de dix salles pour remplacer le pr c dent autorisation qui lui a t d livr e le 24 avril 2006 que la SOCIETE UGC CINE CITE se pourvoit en cassation contre l ordonnance du 26 octobre 2006 par laquelle le juge des r f r s du tribunal administratif de Nancy a rejet sa demande tendant sur le fondement des dispositions pr cit es de l article L 551 1 du code de justice administrative ce qu il soit ordonn la ville d Epinal d organiser une proc dure de passation de la d l gation du service public de spectacle cin matographique respectant les oblig
60. u processus classique d identification du service public dans l activit d une personne de droit priv il appartient au juge de sonder d abord la volont du l gislateur avant de soumettre le cas ch ant l activit en cause au crit re jurisprudentiel nonc en premier lieu par l arr t Narcy Le rappel de la pr valence de la qualification l gislative En constatant implicitement que les CAT remplissent les conditions du crit re jurisprudentiel du service public avant de remarquer que le l gislateur leur a d ni cette qualit la r daction peu orthodoxe de l arr t pourrait tre consid r e comme sp cialement p dagogique En effet elle renforce encore le principe selon lequel toute qualification notamment jurisprudentielle s efface devant celle retenue par le l gislateur Cependant afin d viter ce raisonnement paradoxal ne fallait il pas mieux attendre une affaire plus propice permettant soit une application positive du nouveau crit re soit de mani re traditionnelle lorsqu un nouveau principe ou crit re est affirm une application n gative mais fond e sur la nouvelle formule Quoi qu il en soit s il arrive au juge de devoir recourir comme en l esp ce aux travaux pr paratoires pour r v ler la volont du l gislateur relative la qualification de l activit en cause le service public reste aujourd hui une r f rence forte utilis e par le l gislateur Le service public
61. ue le caract re de service public d une activit est vident ou lorsque la personne priv e intervient seulement en relais d une activit de service public il peut para tre superflu de s attacher relever express ment l existence de pr rogatives de puissance publique Eclair es par ces conclusions successives ces solutions d cal es restaient toutefois dans un halo flou cern par les notions de service public vident d activit relais d association transparente ou bien encore par l id e d un certain degr de suj tion et de d pendance L arr t APREI met fin l incertitude en non ant un crit re d identification subsidiaire mis en oeuvre en l absence de pr rogatives de puissance publique L affirmation d un crit re subsidiaire sans pr rogatives de puissance publique Aux termes de l arr t APREI m me en l absence de pr rogatives de puissance publique une personne priv e doit galement tre regard e dans le silence de la loi comme assurant une mission de service public lorsque eu gard l int r t g n ral de son activit aux conditions de sa cr ation de son organisation ou de son fonctionnement aux obligations qui lui sont impos es ainsi qu aux mesures prises pour v rifier que les objectifs qui lui sont assign s sont atteints il appara t que l administration a entendu lui conf rer une telle mission Tout en consacrant la m thode du fa
62. une par la pr sente requ te rel ve appel de ce jugement Sur la comp tence de la juridiction administrative Consid rant que si la recherche de la responsabilit civile de l Etat ou d autres personnes morales de droit public au titre de l exercice d une activit caract re industriel ou commercial sans qu il y ait lieu de distinguer si la collectivit publique concern e a agi en qualit de dirigeant de droit ou de fait rel ve de la comp tence des tribunaux de l ordre judiciaire une telle action rel ve de la comp tence des tribunaux de l ordre administratif lorsque la responsabilit de l Etat ou de la personne morale de droit public est recherch e au titre de l exercice d une mission de service public administratif Consid rant qu il r sulte de l instruction et notamment du rapport provisoire et d tape relatif au contr le du compte d emploi des subventions communales 1997 et 1998 allou es l association Nice handball C te d Azur tabli par la mission d inspection g n rale de l administration communale de conseil et de contr le de gestion de la COMMUNE DE NICE et du jugement sus voqu en date du 13 mars 2001 du tribunal de grande instance de Nice que l association en cause dont l objet est la pratique du handball dans le cadre de la f d ration fran aise de handball a sign le 13 mars 1998 un contrat d objectifs avec la commune par lequel elle s tait engag e promouvoir et d
63. une r f rence forte utilis e par le l gislateur Les multiples facettes du service public rendent difficile une d finition la fois globale et pr cise et le l gislateur pr f re s abstenir de d finir la notion de service public comme d ailleurs les notions de base du droit administratif Il se montre galement prudent lorsqu il s agit de qualifier une mission et pr f re parfois en rester la description du r gime juridique applicable l activit Toutefois cette posture abstentionniste n est pas syst matique et le service public peut tre une r f rence utilis e par le l gislateur En premier lieu un nombre important de lois qualifient l activit en cause de service public Il en va ainsi par exemple de la loi d orientation sur les transports du 30 d cembre 1982 qui d finit le service public des transports de la loi du 22 juin 1987 relative au service public p nitentiaire ou plus r cemment de la loi du 7 d cembre 2006 relative au secteur de l nergie qui pr cise que le service public est constitu par l activit de gestion du r seau de distribution et qu il s tend partiellement la fourniture bien que celle ci soit enti rement lib ralis e compter du 1er juillet 2007 Quant la loi du 30 d cembre 2006 relative l eau et aux milieux aquatiques elle donne une d finition des services publics d eau potable et d assainissement tout en confirmant par ailleurs la nature industriel
64. usqu en 1983 et dont le conseil d administration comporte une majorit de conseillers municipaux si geant pour la plupart en cette qualit doit dans ces conditions tre regard e alors m me que l exercice de ses missions ne comporterait pas la mise en euvre de pr rogatives de puissance publique comme g rant sous le contr le de la commune un service public communal et figure ainsi au nombre des organismes mentionn s l article 2 pr cit de la loi du 17 juillet 1978 Consid rant d autre part que les comptes de l association Melun Culture Loisirs qui retracent les conditions dans lesquelles elle exerce les missions de service public qui sont les siennes pr sentent par leur nature et leur objet le caract re de documents administratifs Consid rant qu il r sulte de ce qui pr c de que l association Melun Culture Loisirs n est pas fond e soutenir que c est tort que par le jugement attaqu en date du 5 juillet 1985 le tribunal administratif de Versailles a annul la d cision par laquelle son pr sident a rejet la demande de MM Vivien Laplace et Bodin tendant ce que ses comptes des exercices 1972 1983 ainsi que tous justificatifs correspondants leur soient communiqu s Sur la requ te de la ville de Melun Consid rant que si aux termes de l article L 221 8 du code des communes Tous groupements associations Oeuvres ou entreprises qui ont re u dans l ann e en cours Document n 5 C
65. velopper la pratique du handball aupr s des jeunes de la commune dispenser une formation dans cette discipline allant de l initiation la comp tition au plus haut niveau participer et repr senter la commune au championnat de France national 1 de handball avec son quipe premi re masculine rechercher des moyens permettant de p renniser la pratique de handball de haut niveau que ces actions taient pr sent es comme d int r t communal prises en faveur de la population de la commune et comme compl mentaires aux activit s de celles ci que le si ge social de l association tait un local mis gracieusement sa disposition par la commune que cette association b n ficiait de subventions de la commune depuis 1992 la part desdites subventions dans ses ressources s levant 90 pour l exercice allant du 1 juillet 1994 au 30 juin 1995 80 pour l exercice allant du 1 juillet 1995 au 31 d cembre 1996 et 90 pour l exercice 1997 que dans ces conditions cette association exer ait une mission de service public administratif qu il r sulte de ce qui pr c de que c est bon droit que les premiers juges ont estim que la juridiction administrative tait comp tente pour conna tre de l action intent e par la commissaire au plan de cession de l association Nice handball C te d Azur contre la COMMUNE DE NICE Sur la responsabilit de la COMMUNE DE NICE Consid rant en premier lieu

TD droit administratif - Cabinet d`Avocats GLBS

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