La prévention des expulsions locatives : un enjeu du droit au
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1. soit de la r action du propri taire qui pr f re se d barrasser d un locataire trop exigeant sur la qualit de la location 1 3 des situations concern es in Rejet des exil s le grand retournement du droit d asile J r me VALLUY ditions du Croquant d cembre 2008 pp 255 257 Enfin l incarc ration du conjoint ou la sortie de prison sont signal es 4 fois 1 5 au m me titre que d autres facteurs isol s que nous classons dans les causes diverses 1 5 Seulement 7 5 ne mentionnent pas de difficult s particuli res Remarques sur le montant des dettes Le montant des dettes a t regard partir des dossiers renseign s soit 229 73 de l ensemble Dans 119 situations la dette n intervient pas puisqu elle n est pas l origine du risque locatif pour le bailleur comme pour le locataire Notre analyse porte en cons quence sur 110 situations dans lesquelles la dette est connue et joue un r le d terminant Le montant des dettes s inscrit de 0 20 000 Avec une moyenne qui peut tre fix e 4440 65 situations sont en dessous de ce seuil et 45 au dessus Les dettes situ es en dessous de 2000 sont au nombre de 25 dont 9 gales 0 r gl es au moment de la rencontre avec le m nage Entre 2000 et 4999 44 dossiers sont concern s et 22 dans les tranches comprises entre 5000 et 7999 De 8000 9999 12 dossiers et 7 au del de 10 000 Montant de2. aussi brutale lorsque la perspective r elle ou suppos e d une intervention de la police gt conduit le locataire quitter le logement Une r cente tude publi e par l INSEE porte le titre Une personne sur vingt s est retrouv e sans logement personnel au cours de sa vie Elle rend compte des solutions auxquelles les 2 500 000 personnes ayant un logement personnel en 2006 et qui d clarent en avoir t priv es au moins une fois dans le pass ont eu recours Cette tude nous claire sur l importance du recours au d pannage par un tiers et sur la petite part que repr sentent dans les solutions les lieux pr vus pour l accueil des sans abri respectivement 78 et 14 Elle ne nous donne pas d l ments nouveaux sur les circonstances qui sont l origine de la perte du logement ou de son absence mais elle souligne la tr s large diffusion d un ph nom ne finalement peu visible au regard du nombre de personnes concern es L expulsion locative est une des causes de la perte du logement certainement pas la premi re La pr vention est le moyen d en diminuer l impact Chaque m nage relog avant l expulsion effective est un m nage de moins dans le circuit de l h bergement d urgence largement satur C est un renvoi de moins vers la solidarit familiale ou amicale ou les marchands de sommeil Chaque m nage maintenu dans les lieux est un m nage de moins sur la liste d attente Dans les deux cas outre le r gl
3. consid rer comme une donn e nouvelle La crise du logement par manque de solutions accessibles en particulier financi rement rend n cessaire des formes nouvelles de pr vention c est dire la mise en place de m canismes d alerte adapt s L volution des rapports locatifs et le droit au logement opposable Peut on consid rer que la nouvelle loi apporte une modification importante aux rapports locatifs Ind niablement En faisant du droit au logement un droit fondamental le l gislateur en a chang la nature Le droit au logement n est plus seulement un objectif valeur constitutionnelle c est un droit que l on peut faire valoir devant les tribunaux Dans la premi re phase de mise en oeuvre de la loi ouverte en janvier 2008 les personnes menac es d expulsion sans solution sont consid r es comme prioritaires et susceptibles de d poser un recours devant la commission de m diation La pratique enregistr e correspond la lettre de la loi avec comme point de d part le jugement qui mat rialise la menace d cret d application du 28 novembre 2007 Dans certains cas une vision plus restrictive est propos e qui fait partir la menace du concours de la force publique Cette possibilit de recours entra ne in vitablement une question sur l ex cution de l expulsion Comment ex cuter l expulsion alors que la r ponse relogement ou h bergement n a pas t apport e Faut il donner des d lais suppl mentaires inventer
4. d part un accident de parcours Il peut le rester d s lors qu il est imm diatement ma tris Il devient un probl me s il perdure et donc s aggrave La toute premi re tape se joue ce moment l avec deux acteurs le bailleur et le locataire L un est la victime de l autre Lorsque le bailleur est mandat par le propri taire il y a un interm diaire sur qui reposera le processus de pr vention L absence d interm diaire est en g n ral un facteur aggravant Il est indispensable qu il intervienne d s constitution de la dette Si le contact ne s tablit pas ce moment l le risque est grand de voir se creuser la distance entre bailleur et locataire jusqu la rupture Le locataire pour sa part devrait tre l initiative du contact ce n est pas toujours le cas La place du gestionnaire aux c t s du propri taire qui le mandate en fait trop souvent un adversaire au d triment de la fonction de m diation qu il devrait selon nous avoir Nos associations ont cr des Agences Immobili res Vocation Sociale pour cette raison justement assumer une fonction de m diation entre propri taires et locataires C est dans la relation entre bailleur et locataire que l avenir se joue Cette relation va devoir s adapter une nouvelle donne Il n en reste pas moins que la responsabilit du locataire d faillant doit le conduire rechercher la rencontre avec le bailleur Il doit prendre l initiative de l alerte Le ges
5. des d lais de paiement une fiche de liaison a t mise en place il y a 15 ans La fiche de liaison a t instaur e par le premier Plan D partemental d Action pour le Logement des D favoris s loi Besson Il s agit de rassembler en un m me document l ensemble des l ments que le magistrat doit conna tre pour prendre une d cision L id e de cette fiche de liaison entre le Tribunal et le travailleur social assurant le suivi est venue de la trop grande confusion qui r gne dans un certain nombre de dossiers Comment faire la part de la dette et des frais comment mesurer les d marches qui ont t faites par les personnes comment mesurer la capacit s du m nage faire face comment lire l absence de bonne foi le cas ch ant Voil les questions principales qui se posent en g n ral La fiche de liaison demeure un bon outil de pr vention car elle oblige les locataires faire un point objectif de leur situation personnelle et par cons quent de mesurer ce qui est possible ou non C est galement un bon outil pour le magistrat la premi re fiche a t tablie en troite concertation avec le Tribunal d Instance et nous ajoutons que ce devrait tre un bon outil pour une relation d complex e entre les parties avant m me d tre devant le Tribunal La fiche de liaison participe de l indispensable connaissance que les acteurs devraient partager et sans laquelle il n y a pas d action possible Elle est un support pour les tr
6. e plus ou moins longue Au cours de l ann e 2008 22 69 aboutissent une r ponse maintien relogement bail glissant logement temporaire ou h bergement 5 sont orient es vers la commission de m diation pour une demande logement ou h bergement 17 14 sont r orient es dont la majorit sur la permanence APPEL 40 44 Enfin si 5 demeurent sans suite 15 15 n aboutissent pas une solution SDF d pannage familial ou par connaissance h tel squat Ces 15 repr sente le taux d checs Sur un plan plus qualitatif nous constatons que les m nages qui font l objet d un suivi collectif commission urgence dispositifs partenariaux sont moins repr sent s parmi les situations d checs o ils repr sentent 27 sans pour autant faire automatiquement l objet d une r ponse oOo La pr vention partir de l analyse des demandes exprim es aupr s des services de la Maison de l Habitat et de l examen des r sultats des permanences APPEL il est n cessaire de rechercher les points sur lesquels la pr vention prend un sens Cet exercice doit conduire galement montrer les faiblesses de nos dispositifs de r ponses et de lutte contre l exclusion par le logement La perte du logement est un accident grave Les causes peuvent en tre multiples l expulsion locative en est une soit de mani re directement responsable avec ou sans le concours de la force publique soit de fa on moins pr cise mais tout
7. la de 0 1999 de 2000 4999 de 5000 7999 de 8000 9999 de 10 000 dette 22 40 20 11 6 Nous pouvons noter que le dernier rapport APPEL signale 35 des m nages ayant une dette situ e en dessous de 3000 c est dire permettant d envisager un fonds de solidarit logement L analyse des donn es concernant les m nages qui ont sollicit les services de la Maison de l Habitat qui fait l objet du pr sent rapport situe la proportion des m mes m nages 37 La faible diff rence entre les deux publics pose la question du niveau amont de la pr vention Elle peut galement interroger l actualisation des r gles du FSL Le nombre important de situations d endettement dans les tranches sup rieures de 5000 doit videmment tre examin par rapport la hauteur des loyers des logements concern s La pr sente analyse ne dispose pas de donn es suffisantes pour le faire de fa on pertinente Cependant au regard des publics et du parc concern s nous pouvons avancer l hypoth se que certaines situations auraient m rit es un traitement plus rapide Le moment de l alerte celui du commandement de payer m rite une attention plus grande Trop souvent la peur de la proc dure et paradoxalement de sa lenteur ainsi que l absence de dialogue direct entre le bailleur et le locataire entra nent un enlisement dont nous pensons pouvoir lire quelques cons quences
8. un d lai Dalo Le gouvernement a souhait rassurer les propri taires en modifiant l article L 613 2 du Code de la Construction et de l Habitation pour raccourcir les d lais Cette mesure nouvelle n apporte pas grand chose au d bat Pour deux raisons la premi re r side dans le nombre tr s faible de d lais longs qui ont t accord s La seconde par le fait qu elle n est assortie d aucun mode d emploi du d lai quelle qu en soit la dur e Or toute la question de la pr vention peut se r sumer celle de la gestion du temps Tr s souvent nous avons not combien les temporalit s diff rentes des acteurs concern s les propri taires les locataires les travailleurs sociaux les intervenants du droit et ceux du logement pesaient sur le suivi du dossier La pr vention s exercera entre autre par le rapprochement de ces temporalit s Ne serait il pas plus coh rent avec l opposabilit du droit au logement de subordonner le concours de la force publique une proposition d h bergement Depuis le refus d adopter cette mesure le droit au logement a volu La logique demeure la m me pour le syst me mis en place par la loi Dalo puisque le repr sentant de l Etat est responsable de l h bergement ou du relogement des personnes Une telle mesure respecterait le fait que le droit au logement soit un droit pour tous et non une protection au sein des rapports locatifs Dans cette hypoth se des mesures comme l inter m diation
9. CADA se d roulent dans une zone de non droit expulsion sans proc dure non respect de l article 4 responsabilisation de l occupant par la signature de document reconnaissant l absence de droit Compte tenu de la place qu occupent ces sorties de CADA dans notre activit d accueil il importe d en souligner le caract re particulier Cette expression m rite ses guillemets tant il s agit dans le langage des travailleurs sociaux et des responsables gestionnaires de CADA d une expression consacr e pour d signer cette vaste probl matique le simple nonc de l expression ouvre brutalement sur un vaste pan du monde des CADA le plus douloureux le plus contraignant aussi sur les plans psychologique et sociologique les personnes qui en sont les victimes ne peuvent plus s journer en CADA sous peine pour celui ci de sanctions diverses la premi re tant la suppression de la subvention allou e par la DDASS pour les h berg s Remarques sur les origines g ographiques des demandes La ville de Lyon concentre 62 Le plus grand nombre de demandes mane dans un ordre d croissant des 3 me 1er 7 me et 8 me arrondissements L Est lyonnais y compris Villeurbanne repr sente 25 des demandes Les communes de Villeurbanne et de V nissieux sont les plus repr sent es Le sud et l Ouest de l agglom ration rassemblent respectivement 4 5 et 3 5 alors que le Nord y compris Rillieux la Pape r
10. GRL Garantie des Risques Locatifs L ensemble des moyens de solvabilisation des m nages doit tre mis en place le plus rapidement possible Le cas ch ant l interm diation locative peut tre envisag e Depuis la promulgation de la loi Dalo et surtout apr s la parution du premier rapport du Comit de suivi il est de plus en plus question de l interm diation locative L id e est la suivante en cas d endettement il faut viter deux choses l augmentation de la dette autant pour le propri taire que pour le locataire la proc dure d expulsion sans solution possible pour le locataire proc dure qui l envoie grossir la file des demandeurs Le moyen consiste introduire entre propri taire et locataire un tiers m diateur qui va se substituer provisoirement au locataire d faillant avec comme objectif d assurer le paiement du loyer d une part et d autre part de parvenir r tablir le locataire dans ses capacit s r gler son loyer en d passant l accident de parcours qui a rendu n cessaire la m diation Ce moyen n est pas nouveau dans le d partement du Rh ne o par l interm diaire de l Aslim Action de soutien aux logements d insertion et au meubl s il est l oeuvre depuis 1998 Au cours du dernier exercice nous avons ainsi assur une intervention sur 24 situations pour l essentiel en HLM deux situations dans le priv ont cependant t trait es Nous avons pu le faire gr ce l existence d un outil de gestion s
11. La pr vention des expulsions locatives un enjeu du droit au logement La pr vention des expulsions dans le contexte du droit au logement opposable Le droit au logement devenu opposable et l obligation de r sultat garantie par l tat une requalification de la notion de pr vention des expulsions locatives est n cessaire La pr vention est trop souvent r duite l id e qu elle ne profite directement qu l une des parties Le propri taire a un int r t imm diat qui est de percevoir son loyer dans les d lais La pr vention commence par la pr vention de l impay ou tout le moins de l installation et de l accroissement de celui ci Le locataire a galement le m me int r t qui est de se maintenir dans de bonnes conditions dans le logement qu il occupe La pr vention bien comprise s inscrit dans cette r ciprocit Il s agit l d un point essentiel sur lequel s appuient toutes les actions Dans les situations de rupture du contrat locatif pour des causes ind pendantes du locataire reprise ou vente la question de l expulsion locative ne devrait pas se poser dans la mesure o les d lais l gaux sont m me de pr voir le d part de l occupant et donc son relogement dans de bonnes conditions Cependant nous assistons ces derni res ann es un nombre non n gligeable de dossiers aboutissant au contentieux faute de solutions dans le d lai imparti Il importe d accorder l attention n cessaire ce qu il faut bien
12. arante de leur efficacit et du succ s de leurs interventions Cette relation suppose une d marche volontaire et une concertation que le Plan D partemental devrait rendre possible Nous ne pouvons que tenter de dresser la liste des acteurs concern s tout en sachant qu elle n est pas ici compl te les bailleurs et les locataires les services sociaux du D partement les services communaux et les lus les services du Grand Lyon les commissions locales ou intercommunales les huissiers les services de l Etat SIAL en particulier les associations d insertion par le logement les tribunaux les avocats la permanence APPEL le service des expulsions de la Pr fecture les commissaires de police et les relogeurs La pr vention doit entrer en action d s l origine du probl me qui peut conduire l expulsion locative mais elle peut s exercer jusqu au moment ultime de l ex cution il s agit alors de pr venir la mise la rue Dans la plupart des situations que nous avons rencontr es nous avons constat l importance de la coordination des acteurs chacun sa place avec ses comp tences et les pr rogatives qui sont les siennes Nous avons constat qu il n y avait pas d acteur unique et que la pr vention repose toujours sur plusieurs paules oOo Dans beaucoup de domaines la pr vention et ses moyens restent inventer Les paragraphes suivants ont pour objet d illustrer par des exemples ce propos Cong s pour vente et
13. au moins acquise il n y a aucune raison de se pr occuper de la dette en premier lieu Des d marches de relogement devront avoir t faites et l accompagnement par un travailleur social est important Le bail r sili et en l absence de solution de relogement la commission de m diation Dalo pourra tre saisie Pour ce faire des ateliers d informations ont t initi s en septembre 2008 En plus du paiement de l indemnit d occupation ces d marches seront n cessaires pour obtenir des d lais devant le juge de l ex cution Dans toute cette phase de la pr vention en amont le r le des travailleurs sociaux du D partement est fix par les textes depuis la loi de 1991 Il ne s agit pas d une possibilit L Aslim est une association Loi 1901 qui regroupe une vingtaine de partenaires associatifs pour le compte desquelles elle assure la fonction de gestion locative L Aslim intervient sur un parc de 500 locations de natures tr s diverse baux glissants meubl s et h tels sociaux maisons relais et r sidences sociales logements diffus dans les parcs priv ou public offerte aux D partements mais bien d une obligation attach e la comp tence sociale de la Collectivit Malheureusement trop souvent les D partements ne disposent pas de moyens suffisants pour faire face aux demandes Ils se contentent alors de mise disposition et invitent les personnes faire la d marche de les rencontrer si elles le jugent n
14. availleurs sociaux Les outils de pr vention existants tout au long de la proc dure d expulsion Les permanences de pr vention des expulsions locatives existent Lyon depuis 1998 et Villeurbanne depuis cette ann e Elles permettent d apporter aux demandeurs les conseils et les orientations n cessaires dans les trois domaines du social du juridique et du logement Un e assistant e social e un e avocat e un e intervenant e associatif ve logement assurent ensemble l accueil des personnes Ce dispositif apporte toute son efficacit d s lors qu il intervient tr s en amont Pour cela l information doit circuler par les moyens les plus proches du probl me de l expulsion et en particulier les actes de la proc dure Nous voyons bien que chaque fois que l information transite par les huissiers les personnes se d placent plus rapidement Lorsque l Etat est l informateur il en va de m me Nous envions parfois nos coll gues de Marseille qui b n ficient de ces moyens d information depuis si longtemps que les r sultats de leur travail en rendent compte Lyon faute d information suffisante nous sommes la tra ne et les permanences accueillent encore majoritairement des personnes en fin de proc dure ou presque Les acteurs de la pr vention Ils sont nombreux et leurs fonctions se compl tent Ils exercent leurs comp tences dans des registres et des moments diff rents La relation qui peut s tablir entre eux est g
15. cessaire Les r sultats sont conformes ce que l on peut attendre Faibles Nous sommes devant une double difficult celle d j voqu e des moyens disponibles mais aussi celle qui touche la formation et l information des travailleurs sociaux dans le domaine du logement La loi du 5 mars 2007 a rendu cette formation obligatoire Il reste la voir effective Cette disposition de la loi n est pas anodine Depuis que l accompagnement social li au logement se d veloppe on a trop souvent oubli c t du caract re social de l accompagnement l aspect logement qui y est inscrit Tout au long de la p riode de difficult il existe dans le Rh ne des dispositions concr tes qui peuvent concourir la pr vention des expulsions locatives Il faut souligner l importance des dispositifs partenariaux qui existent dans la plupart des secteurs de l agglom ration sous la forme des commissions locales expulsions locatives ou urgence Elles rassemblent le plus grand nombre des acteurs et se tiennent en lien avec les lus locaux Elles sont tr s souvent l origine des relogements devenus indispensables Le juge et la pr vention Lorsque le commandement de payer est rest infructueux la proc dure judiciaire peut tre lanc e Le bail n est pas forc ment r sili par le juge Les dispositifs cit s en amont peuvent tre encore mis en route Afin de permettre au juge une bonne connaissance du dossier et la possibilit de donner
16. cong s pour reprise Une alerte l occasion de la d claration d intention d ali ner et un suivi de la r alit des op rations Si les cong s pour vente ou reprise constituent dans le cadre de la permanence APPEL qui re oit majoritairement des sollicitations relevant du contentieux repr sentent entre 7 et 8 des dossiers ils constituent une part trop importante des demandes adress es la Maison de l Habitat pour ne pas tre suivis avec attention Il est tabli que les proc dures touchent essentiellement des expulsions pour dettes Cependant nous savons aussi que les victions effectives se font de mani re parall le soit par d part volontaire soit par un d m nagement avant la fin de la proc dure Il est craindre qu une partie des reprises se fasse dans ce cadre Pour la plupart des locataires la reprise du logement est consid r e comme suffisamment l gitime pour qu ils ne s y opposent pas de mani re obstin e Les demandes que nous avons eues examiner au cours de cet exercice 208 nous conduisent deux r flexions d une part la n cessit lors de la mise en vente de prendre en compte la pr sence d occupants d s lors que ceux ci risquent de se trouver en difficult s et d autre part la n cessit d assurer une surveillance de la suite effective donn e ces cong s La pr sence de locataires en place devrait appara tre et tre prise en compte l occasion des d clarations d intention d ali n
17. ction du public concern en lien avec les acteurs intervenant habituellement aupr s des personnes g es Depuis l installation de la permanence APPEL nous avons constat le nombre important et constant de m nages retrait s concern s par les proc dures d expulsion locative 12 de la m me mani re dans les diff rentes permanences d accueil leur pr sence est effective 8 5 Cette pr sence des m nages retrait s dans les situations de fragilit voire de perte du logement devrait solliciter plus fortement l attention des acteurs du travail social Faut il consid rer la fragilisation conomique du passage de l activit la retraite comme le premier facteur d clenchant S agit il du cumul de difficult s voqu dans cette note en particulier dans le domaine de la sant En toute hypoth se un effort d information doit tre fait en direction de ce public Il serait utile de pr voir un suivi attentif des demandes individuelles pour d terminer avec plus de pr cision les points de fragilit qui pourraient tre trait s Le r seau partenarial des acteurs habituellement sollicit par les personnes vieillissantes devrait recevoir une information dans le domaine du logement sous l angle maintien pour que les moyens d alerte se mettent en place plus rapidement Nous allons mettre l tude ce point partir de la relation avec les usagers ceux ci sont les premiers m me de nous apporter des indications su
18. dans la hauteur des sommes en cause Rappelons cet gard que l impay est d fini par l article R 351 30 du Code de la Construction et de l Habitation de la mani re suivante En secteur locatif l impay est constitu soit lorsque trois termes nets cons cutifs sont totalement impay s soit lorsque le locataire est d biteur l gard du bailleur d une somme au moins gale deux fois le montant mensuel brut du loyer et des charges Les personnes qui viennent l Alpil ont elles fait des d marches pr alables Sur 299 demandes nous constatons que 60 des m nages qui viennent l Alpil ont engag des d marches soit avant de venir soit dans le m me temps Pour 42 la nature des d marches n est pas pr cis e 11 sont pass s par la permanence APPEL Les indications relev es par les accueillants soulignent la diversit des d marches engag es et celles des intervenants qui dans des domaines tr s divers sont aux c t s des m nages les travailleurs sociaux du D partement et des Villes les associations les bailleurs l ADIL la CAF de Lyon l ANPE parfois aussi les professionnels de la justice avocats et magistrat dans un dossier ont t pr sents dans l orientation vers l Alpil Les demandes qui ont t adress es l Alpil durant l ann e 2008 font pour 38 53 d entre elles l objet d une action plus longue Il s agit des m nages aux c t s desquels l Alpil s engage pour une dur
19. e ne devrait plus tre possible oOo Pour illustrer cela et pr senter les outils de la pr vention nous voulons en premier lieu confronter l approche th orique avec la r alit telle qu elle se pr sente dans les demandes adress es aux services de la Maison de l Habitat et aux permanences de pr vention permanente des expulsions locatives APPEL de Lyon et Villeurbanne Regard sur les demandes pr sentant un risque de perte du logement par expulsion locative Nous avons examin l ensemble des demandes parvenues aupr s des services de la Maison de l Habitat ayant fait l objet d un enregistrement et le cas ch ant d un suivi individuel qui comprenait une alerte expulsion locative Les demandes concern es impliquent une menace de perte du logement au terme d une proc dure principalement locataires ou occupants sans titre mais galement propri taires endett s ou vendeurs de leur bien ou directement par la rupture du contrat d occupation et l viction forc e r sidents des foyers CADA occupants sans droit Ces demandes ou dossiers sont au nombre de 319 pour cet exercice 2008 Il n est pas tenu compte ici des dossiers trait s directement par la permanence APPEL sauf s ils ont transit par la Maison de l Habitat L image qui en r sulte est partiellement nouvelle Elle signale des points de fragilit peu visibles jusque l en particulier du fait d une pr sence importante au cours de l ann e 2008 de situations su
20. ement complexe L h bergement d urgence doit se faire sans conditions de r gularit du s jour Ce n est pourtant pas toujours le cas Certains gestionnaires sont mal l aise face aux risques encourus en particulier s agissant des contr les de police sur les lieux d h bergement Par ailleurs l offre d h bergement constitue en elle m me une difficult tr s importante eu gard la faiblesse num rique de l offre et au d faut qualitatif qui la caract rise globalement Dans de telles conditions il faut rechercher une approche en amont de la fin de prise en charge pour pouvoir construire des solutions adapt es En la mati re il s agit de trouver une forme d h bergement qui allie la fourniture d un toit et la possibilit du maintien des liens sociaux tablis par les demandeurs depuis souvent tr s longtemps Dans de nombreuses situations une issue a pu tre trouv e par le soutien aux d marches dans d autres cas l expulsion du territoire ne pouvait tre vit e Dans l une et l autre hypoth se les conditions d une vie digne doivent tre recherch es pour le temps n cessaire Les acteurs qui assurent aujourd hui le suivi des familles existent Il convient de leur donner un statut qui ne soit pas celui de la voiture balai gt qui ramasse ceux qui tombent mais d un vrai service de suite lorsque le relais doit tre pris en fin de droit CADA au moment du passage au droit l urgence Troubles de voisinage Redonner
21. ement d un probl me social et moins de souffrance personnelle chaque solution apport e l viction sans solution est aussi un dossier de moins pour les commissions de m diation DALO Nous pouvons essayer de voir quelles actions pourraient ventuellement tre entreprises face aux points de faiblesse que l analyse de la demande nous signale Une intervention la plus en amont possible Lorsque l impay est constitu et que le bail n est pas r sili il est possible de mettre en place une m diation entre le bailleur et le locataire Celle ci a un double objectif maintenir Maryse MARPSAT d partement des prix la consommation des ressources et des conditions de vie des m nages et Ga l de PERETTI Genes Insee in INSEE premi re F vrier 2008 n 1225 le locataire dans les lieux et payer le bailleur Plusieurs exemples peuvent tre donn s l intervention d un tiers d s la constitution de la dette et la recherche des moyens qui permettraient la r gularisation de la situation Les chartes de pr vention des expulsions locatives parcs priv et social sont le point d part d une entente et d une tentative d am lioration de la situation des locataires L laboration d un plan d apurement de gr gr peut tre mis en uvre avec les conseils d un travailleur social L apurement de la dette peut tre envisag e avec les diff rents dispositifs existants FSL Fond de Solidarit Logement pr t d honneur assurance
22. ements de fonction Les propri taires repr sentent 2 des m nages menac s d expulsion Ces demandes sont plus nombreuses que les ann es pr c dentes Elles se pr sentent moins facilement dans les permanences sociales compte tenu du poids moral et social que repr sente l chec pour les acc dants Les 8 de r sidents de foyer sont essentiellement des demandeurs d asile qui ne peuvent plus tre pris en charge par les CADA et pour lesquels il n existe pas de service de suite en direction de l h bergement d urgence y compris lorsque leur maintien sur le territoire est par ailleurs assur 2 de sans droit ni titre apparaissent dans les demandeurs de la Maison de l Habitat Rappelons toutefois que cette cat gorie de demandeurs est plus largement repr sent e dans les interventions sur l Habitat pr caire squats et bidonvilles qui ne sont pas comptabilis es ici Enfin une derni re cat gorie se dessine celle des propri taires qui repr sentent 2 36 des m nages faisant appel pour le motif de la perte de l habitat par viction programm e Remarques sur les motifs de la menace d expulsion locative Dans la plupart de nos actions de pr vention nous mettons en avant les motifs qui sont li s au non respect des clauses du contrat de location au premier rang desquels le non paiement du loyer mais galement les troubles de voisinage et plus marginalement la non pr sentation de l attestation d assurance Nous pouvons
23. epr sente 2 1 des demandes viennent du reste du d partement du Rh ne et 2 des demandes nous parviennent de localisations hors du d partement Dans ces derniers cas il s agit souvent de demandes de conseils qui parviennent la permanence t l phonique Cette r partition g ographique est vraisemblablement li e au rayon d influence de l association Les demandes les plus lointaines t moignent des effets de la circulation de l information y compris par Internet Compte tenu du poids relatif des zones g ographiques entre elles il n est pas possible de tirer des cons quences tr s pertinentes sauf souligner la concentration des motifs li s la vente sur la ville centre 57 avec une place importante pour le 1er arrondissement qui concentre 42 5 des cong s pour ce motif dans la ville Soulignons par ailleurs que la Ville de Lyon rassemble 62 de l ensemble des demandes et que le 1er arrondissement regroupe 15 des demandes de la ville Remarques sur les circonstances personnelles qui accompagnent la probl matique de risque de perte du logement Le calcul est fait sur 264 dossiers renseign s soit 84 de l ensemble Les pourcentages repr sentent une somme sup rieure 100 du fait des cumuls des motifs enregistr s Les probl matiques conomiques sont lisibles dans 70 des situations parfois cumul es avec d autres difficult s Elles constituent ind niablement un des facteurs essentiels dans le risque de per
24. er qui dans certains cas valent d clarations d viction d occupants en place Et ce d autant plus que 84 des m nages qui ont rencontr des probl mes face aux cong s ont des ressources qui se situent dans la cat gorie faibles et pr caires 11 sont des retrait s sachant que les retrait s repr sentent 8 5 des demandeurs c est la moiti parmi eux qui est concern e par les reprises ou les ventes de logements Dans les chiffres de la permanence APPEL ils repr sentent pr s de 1 3 des m nages concern s par les cong s Les ventes sont le plus souvent inh rentes aux mouvements dans le march lyonnais de l ancien M me si celui ci a connu quelques ralentissements en fin d ann e 2008 il reste actif Cependant nous avons not que certaines ventes ou reprises relevaient ou pouvaient relever d un d tournement de proc dure Quelques exemples en ce sens nous inqui tent un locataire qui nous signale les visites de candidats la location du logement qu il occupe alors que celui ci est pr tendument mis en vente ou encore cette personne retrait e qui re oit un cong reprise quelques semaines apr s un accident de paiement du loyer Nous pensons en cons quence qu outre le dispositif de pr vention alerte voqu plus haut une action de v rifications ponctuelles pourrait tre initi e L Alpil tudie actuellement la faisabilit de cette action Retraites et fragilit Un effort d information cibl e en dire
25. es cas ce qu une proposition au moins d h bergement provisoire soit faite aux personnes Le Pr fet Alain R gnier d l gu g n ral la coordination de l h bergement et de l acc s au logement des personnes sans abri ou mal log es plac aupr s du Premier ministre s assurera de la bonne application des mesures ci dessus et s attachera centraliser et diffuser les bonnes pratiques constat es sign Christine Boutin Ministre du logement 10 mars 2009
26. es chartes de pr vention ANNEXES Lettre de Mme BOUTIN ministre du logement 10 mars 2009 Mesdames Messieurs les pr fets A l issue d une r union interminist rielle qui s est tenue le 5 mars dernier je vous demande l approche de la fin de la tr ve hivernale des expulsions locatives le 15 mars de prendre un certain nombre de mesures pour en am liorer la pr vention et en att nuer les cons quences humaines Sans d lai apr s la promulgation de la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l exclusion vous mettrez en place avec les Pr sidents des Conseils G n raux et les caisses d allocation familiales les commissions de pr vention des expulsions devenues obligatoires Vous examinerez avec les d partements les conditions d attributions des aides du fonds de solidarit pour le logement FSL aux personnes en situation d impay ou menac es d expulsion Vous veillerez ce qu une solution d interm diation locative par le biais d une association ou d un bailleur social soit recherch e en priorit sur place pour la famille en cas de difficult grave de paiement pour pr venir son expulsion D s r ception de la demande de concours de la force publique vous rappellerez l occupant des lieux la possibilit qu il a de saisir la commission de m diation DALO En accordant le concours de la force publique sollicit pour l ex cution de la d cision judiciaire d expulsion vous veillerez dans tous l
27. ites 86 APPEL 12 absence de ressources 7 5 3 5 La faiblesse des ressources est un trait dominant des m nages menac s d expulsion locative plus de 70 des m nages sont concern s Les ressources faibles sont largement support es par les m nages f minins 40 de la cat gorie soit 25 de l ensemble ressources faibles Les salaires b n ficient davantage aux m nages homme femme 60 de la cat gorie soit 11 de l ensemble ressources salariales Les retraites sont r parties avec moins d cart que pour les autres ressources avec cependant une dominante des hommes 40 de la cat gorie ensuite les m nages f minins 28 Au final les m nages f minins sont les plus vuln rables sur le plan conomique alors que les m nages homme femme sont plus souvent b n ficiaires de ressources salariales stables Le surendettement touche une fraction importante des m nages concern s 31 apr s limination des dossiers pour lesquels la question conomique ne se pose pas reprise fin de prise en charge Les m nages surendett s entrent pour 56 dans la cat gorie des ressources faibles et pr caires alors qu ils sont respectivement 22 et 20 des cat gories salari s et retrait s Le surendettement est parmi les m nages qui s adressent la Maison de l Habitat plus souvent li la faiblesse des moyens financiers qu l endettement passif qui affecte plus habituellement les m nages ress
28. locative pourront tre mise en place Cf infra C est une volution consid rable que nous apporte la loi du 5 mars 2007 rendant le droit au logement opposable mais sa mise en uvre d pend de la mise en place et de la coordination des outils existants ainsi que d innovation sur l offre de logement Le logement marchandise et ou objet de sp culation n a pas beaucoup d avenir d s lors que le droit un toit prend rang parmi les droits fondamentaux Le logement n est plus seulement l objet de la solidarit nationale dont parlent les textes ant rieurs Il est un droit pour tous Les politiques de l habitat comportent maintenant une obligation de r sultat qui va se r percuter sur l ensemble des acteurs En effet si l tat est le garant d sign par l article premier cette obligation s tend tous les niveaux qui ont une responsabilit Le bailleur b n ficiaire d une aide publique devient comptable de sa contribution en retour de mani re plus formelle il pourra tre mis contribution d s lors que l autorit administrative en fera la demande Il va falloir modifier notre approche du rapport entre le droit constitutionnel de propri t et la propri t d usage au sens anglo saxon Pas seulement au b n fice du locataire contre le propri taire La reconnaissance du droit de propri t d usage est une contrainte positive pour le locataire puisqu elle interpelle directement sa responsabilit 000 L impay est au
29. minons le cumul des motifs les dettes interviennent dans 55 des situations et les troubles repr sentent 3 Reprises et ventes seules repr sentent 32 des demandes il faut galement noter que les probl matiques li es l tat des lieux entra nent des r actions d autod fense ill gales par non paiement des loyers lorsque le propri taire fait la sourde oreille La responsabilit retombe alors sur le locataire Ces constats viennent souligner la complexit des rapports locatifs lorsque propri taires et locataires manquent d information sur les r gles qui devraient pr valoir Le march locatif pr sente parfois des errements vis vis desquels il est indispensable d apporter une information claire qui manifestement fait d faut aujourd hui Enfin la question des fins de prise en charge dans les CADA est r currente Malgr la pr visibilit relative des situations l absence de pr vention demeure la r alit courante Les prises en charge h teli res qui constituent une pratique courante pour viter la mise la rue pure et simple devraient correspondre l entr e dans le circuit de l urgence et en cons quence la sortie qui intervient au bout de 72 heures en g n ral se faire sous la protection de l article 4 de la loi DALO Ce qui dans les faits n est jamais le cas Cette situation concerne 6 des demandes analys es soit les 2 3 des demandes manant de r sidents en foyer Les fins de prise en charge en
30. ns souligner que la probl matique qu il voque est encore aujourd hui marqu e par le retard pris en France dans ce domaine par les travaux de recherche peut tre mais aussi dans les pratiques du travail social certainement Nous constatons aujourd hui encore l importance du nombre de m nages de parents isol s lorsqu il est question de fragilit conomique Cette pr sence se trouve confirm e dans les chiffres qui concernent le risque de perte du logement La situation de parent isol n est pourtant pas marginale Alors qu elle continue de p tir d une image relativement n gative qui p se sur les moyens qui pourraient ou devraient tre mis en oeuvre L volution num rique et la pr sence plus visible d une diversit de la monoparentalit 13 de m nages masculins dans cette tude m ritent attention L information n cessaire des m nages concern s passe essentiellement par les services sociaux mais galement par les services administratifs qui ont conna tre les situations de monoparentalit Sorties de CADA Une clarification de l intervention de l h bergement d urgence en direction du public non r gulier doit tre faite Les sorties de CADA doivent tre programm es par un ch ancier local susceptible d tre communiqu aux acteurs qui assureront le suivi ult rieur La question des personnes qui se trouvent ou risquent de se trouver court terme en situation irr guli re est particuli r
31. oris e dans un d partement o les dispositifs partenariaux ont souvent t et sont encore en avance 3 La commission d partementale R crire la proc dure pr vue par les textes et d finir une temporalit qui pourrait corriger la dispersion des intervenants La mise en place de la commission d partementale pourrait avoir parmi ses premi res missions celle de mettre plat les dispositifs de pr vention tels qu ils sont pr vus par les textes et 4 Nous renvoyons le lecteur vers les d finitions donn es dans les documents toujours d actualit sur le fonctionnement des cellules de crise Alpil MOUS Urgence Grand Lyon DDE FAS 1995 D s r ception de la demande de concours de la force publique vous rappellerez l occupant des lieux la possibilit qu il a de saisir la commission de m diation DALO Lettre aux Pr fets Madame Boutin Ministre du logement 10 mars 2009 5 mis en uvre dans le contexte local L objectif poursuivi serait de faciliter la lecture des engagements des diff rents acteurs de l addition de leurs comp tences mais aussi des difficult s qu ils rencontrent pour la coh sion des interventions et la circulation de l information Ce travail est d autant plus urgent et relativement simple r aliser que les outils issus du plan sont toujours en vigueur et que le travail collectif bien qu en sommeil n a pas totalement disparu Nous l avons vu avec les r flexions collectives sur l
32. ources moyennes moins de 15 des m nages en surendettement disposent de ressources salariales stables Le surendettement lorsqu il existe est toujours repr sent dans les situations de menace d expulsion pour dette Il faut examiner avec attention les m nages sous tutelle qui se retrouvent en situation p rilleuse du point de vue du maintien dans les lieux en particulier dans la tenue des engagements de plans d apurement qui semble parfois chapper la vigilance des tuteurs Quelques situations en t moignent Remarques sur la situation locative et les bailleurs concern s 314 r ponses dont 296 renseign es soit 94 Le parc priv est le plus repr sent 66 correspondant 189 locataires dont 3 en meubl 80 r ponses manent de locataires HLM soit 27 Les bailleurs HLM sont repr sent s dans leur diversit Nous avons comptabilis 18 organismes diff rents qui se r partissent entre SA 55 et OPAC 45 23 m nages sont expuls s de CADA en foyer soit 8 des demandes examin es Plus marginalement les propri t s des Collectivit s sont concern es 4 situations dont 2 qui rel vent d une probl matique de vente mal ma tris e Les m nages menac s d expulsion sont locataires pour 83 auxquels nous pouvons ajouter 2 de co locataires dont les probl mes sont souvent li s au d part de l un des co occupants ce qui rel ve de la question de la protection de ce mode d habiter et de locataires de log
33. ous avions constat jusque l II doit cependant tre pond r par des situations quelques unit s qui rel vent de la cohabitation inter g n rationnelle que l on retrouve par ailleurs chez les m nages f minins p re ou m re g s vivant avec des enfants adultes Il faudra vraisemblablement revenir de mani re plus pr cise sur la fragilisation s il y a lieu des hommes dans les situations de garde altern e tant sur le plan pratique que sur le plan p cuniaire PF aides au logement etc genre composition Femmes Hommes Mixtes Couples Couple enfants Femmes seules Hommes seuls Monoparentaux nr 113 Remarques sur les ressources des m nages Les ressources faibles ou pr caires regroupent les salaires temps partiel ou saisonniers les minima sociaux RMI AAH API les pensions d invalidit et les indemnit s ch mage L absence de ressources est soit li e la situation administrative des personnes soit au statut tudiant par exemple Les retraites des personnes qui s adressent la Maison de l Habitat sont en r gle g n rale situ es dans les tranches inf rieures Les salaires consid r s comme ressources stables sont les revenus salari s des emplois stables y compris pour une faible part les revenus des commer ants et ind pendants La r partition des ressources dans ce cadre est la suivante ressources faibles ou pr caires 64 67 salaires 20 32 retra
34. p cialis dans la sous location associative c est dire qui n agit pas dans le cadre d un mandat de gestion et en utilisant l ALT Allocation de Logement Temporaire pour le paiement du loyer Il est fort possible que ce type de dispositif trouve une v ritable place dans un avenir tr s proche Compte tenu de l exp rience accumul e nous serons Lyon pionniers pour une application plus large avec le parc priv Nous portons un jugement s v re sur un propri taire qui refuse le FSL au motif qu il veut se d barrasser du locataire Son d sir pour l gitime qu il soit vient contredire l int r t collectif puisqu il renvoie la solution d un probl me que la collectivit s est donn les moyens de r soudre vers l tat Ce transfert d un probl me priv vers le public alors m me qu une solution tait propos e doit entra ner une moindre mobilisation du concours de la force publique d s lors qu il manifeste une exigence d raisonnable Le juge a lui m me reconnu que le propri taire n avait aucun int r t l gitime refuser le paiement son profit de l aide Cour d Appel de Lyon 20 mars 2002 Nous sommes dans la confrontation le propri taire ne peut imaginer la poursuite d une relation commerciale avec un partenaire d faillant et son objectif unique est de le voir partir Le locataire recherche par tous les moyens possibles gagner le temps qui lui est n cessaire pour se reloger l expulsion tant virtuellement
35. r le parcours qu ils ont d accomplir L objectif est de d terminer les meilleures modalit s d une information cibl e sur les probl matiques du logement des retrait s Monoparentalit f minine et monoparentalit masculine L information cibl e doit trouver sa place dans ce domaine aussi L acc s au droit commun des plus fragiles n cessite que des passerelles soient tablies En 2006 au cours d une audition au S nat dans le cadre des travaux de la D l gation aux Droits des Femmes M Didier Le Gall professeur de sociologie l universit de Caen a rappel que l expression famille monoparentale qui d signe un m nage constitu d une personne vivant seule et ayant un ou plusieurs enfants charge avait t import e au milieu des ann es 1970 des pays anglo saxons o existaient d j de nombreux travaux sur les cons quences conomiques et psychologiques du divorce par des sociologues f ministes qui souhaitaient l poque viter la stigmatisation des foyers dont le chef est une femme et qui avaient pour objectif de faire passer les situations monoparentales du registre de la d viance celui de la simple variance et de souligner l appauvrissement relatif que connaissaient les foyers monoparentaux f minins ce dont les pouvoirs publics commen aient prendre conscience Il a pr cis qu au m me moment tait apparue dans la l gislation sociale et familiale la cat gorie de parent i
36. regrouper ces raisons sous un ensemble qui donne aux locataires ou l occupant la responsabilit de la situation Cependant nous avons aussi conna tre des situations o l origine de la menace n est pas li e au comportement du locataire mais la seule volont du bailleur cong s vente ou reprise ou encore fins de prise en charge sorties d h bergement Ces probl matiques n aboutissent pas toutes un r glement contentieux elles se soldent le plus souvent par un d part de l occupant sans pour autant que celui ci ait trouv de solution Bailleur Locatair Proprioi Bailleurs es Locataires Total 2 2 4 Collectivit s Foyers 23 HLM 72 Priv 93 1 85 179 113 164 Total soit 40 64 1 soit 58 99 278 Il ressort de ce constat que 41 des situations de risques en mati re de maintien dans le logement sont le fait des bailleurs reprise vente fin de prise en charge et 59 de la responsabilit du locataire dettes troubles occupation sans droit 52 des locataires du priv dont nous avons examin les demandes sont concern s Ce nouveau rapport dans les responsabilit s souligne la fois une plus grande facilit d acc s des demandeurs la Maison de l Habitat dans les premiers cas plusieurs sont issus de l op ration Marathon des locataires sur les conflits locatifs mais galement la place plus importante des cong s divers et l absence de pr vention dans ce domaine Cependant lorsque nous exa
37. sceptibles de conduire la perte du logement par expulsion locative dont l origine tient au comportement du bailleur La responsabilit du locataire n tant pas engag e au sens du non respect des obligations qui lui incombent Par ailleurs les situations conomiques et matrimoniales influent sur les probl matiques du maintien de mani re tr s diverse mais aussi tr s caract ristique si nous raisonnons en terme de relation de cause effet Remarques sur la composition familiale Composition familiale 297 dossiers sont renseign s Soit 95 Les m nages avec enfant s repr sentent 52 de la population concern e par la menace de perte du logement par l expulsion locative toutes causes confondues Les m nages monoparentaux repr sentent 54 des m nages avec enfant s et 28 de l ensemble Ils sont plus nombreux dans les situations examin es aux permanences APPEL 57 Les personnes seules repr sentent 42 de la population totale Maison de l Habitat et APPEL dont 34 de femmes et 66 d hommes Nous avons examin plus pr cis ment la r partition des m nages par genre en diff renciant les m nages f minins femmes chef de famille les m nages masculins hommes chef de famille et les couples m nages homme femme Il ressort de cette analyse une proportion importante de m nages monoparentaux masculins qui repr sentent 13 de ce sous ensemble hors non renseign s Ce chiffre est plus important que ce que n
38. sol qui traduit la prise en compte par l Etat du risque de pauvret encouru par ces familles si hier l on devenait parent seul la suite du d c s du conjoint c est d sormais aujourd hui principalement en raison de la s paration conjugale I a fait observer que les trois quarts des familles monoparentales se constituaient en effet la suite d une s paration apr s un mariage ou une union libre celles fond es suite une naissance par des femmes qui ne vivaient pas en couple ou cons cutives un veuvage ne repr sentant respectivement que 15 et 11 de l ensemble de ces familles Il a pr cis qu entre les recensements de 1990 et de 1999 l augmentation des familles monoparentales comprenant au moins un enfant de moins de 25 ans en France m tropolitaine s tait poursuivie un rythme relativement lev passant de 1 175 million de familles 1 495 million Alors que ces familles repr sentaient 10 2 de l ensemble des familles ayant au moins un enfant en 1982 et 13 2 en 1990 cette proportion a t il ajout s tablit d sormais 16 7 Il a ainsi not que la monoparentalit concernait aujourd hui plus d une famille avec enfants sur six et qu un enfant sur sept tait lev dans une famille monoparentale le plus souvent par sa m re les foyers monoparentaux masculins ne repr sentant que 14 des foyers monoparentaux En reproduisant ici cette partie de l intervention de Monsieur Le Gall nous voudrio
39. te du logement Ce constat se retrouve dans les analyses effectu es partir de la permanence APPEL Ce qui signifie qu elles participent du processus qui conduit au contentieux Les probl mes de sant sont voqu s dans 20 45 des cas parfois cumul s avec d autres difficult s La sant est voqu e autour du handicap des maladies invalidantes et de l hospitalisation qui intervient comme une rupture pour les m nages concern s La mention de probl mes administratifs figure 22 fois dont 17 dans les processus dont le bailleur est l origine nous retrouvons ici le poids des sorties de CADA Ces indications concernent 8 des situations examin es soit le m me poids que l ensemble de la rubrique Nous avons signal dans nos diff rents rapports les s parations conjugales comme un facteur important dans les situations de risque de perte du logement Dans la pr sente analyse elles sont galement pr sentes Elles peuvent tre consid r es comme d terminantes dans le processus d exclusion toujours en lien avec des difficult s conomiques dans 7 des situations L tat des lieux voqu 6 fois 2 27 intervient pour la premi re fois de mani re explicite dans un de nos rapports partir du regard que nous portons sur le risque d expulsion Il s agit soit de situations coniflictuelles qui peuvent conduire le locataire se mettre en difficult non paiement du loyer d cid par lui m me pour obtenir r paration
40. tionnaire se doit d accompagner ou de susciter cette d marche C est ainsi que nous avons choisi d ouvrir la brochure que nous r ditons p riodiquement pour les locataires en difficult Ne vous repliez pas sur vous m me en cas de difficult s de paiement parlez avec votre bailleur Il n appartient pas au bailleur de donner les cl s d une r sorption de la dette ni de se charger du locataire Il peut par contre activer les m canismes assuranciels qu il a pris soin de mettre en place Son r le est de d fendre les int r ts du propri taire il dispose pour cela des outils du droit il doit en faire usage dans les d lais les plus brefs Une lourde dette sanctionne les incapacit s du locataire elle est aussi la manifestation d un d faut de r activit dans la gestion locative R agir vite c est important pour le cr ancier comme pour celui qui s endette Le d but de la proc dure doit tre le d but de la pr vention C est ce que le l gislateur a voulu c est aussi ce que le bon sens r clame A ce stade ce n est pas un combat dont il faudra qu il sorte un vainqueur et un vaincu Il s agit plut t de la recherche en urgence du r tablissement d un quilibre rompu Pour que la pr vention prenne une forme op rationnelle il faut sortir de la relation deux bailleur locataire et introduire les tiers indispensables Deux hypoth ses sont envisageables Le maintien dans les lieux ou le relogement La mise la ru
41. trouver un soutien par l largissement des comp tences professionnelles des participants services de l tat et des collectivit s gestionnaires travailleurs sociaux juristes professionnels de la sant lus locaux chacun des savoir faire cit s ici ayant une part prendre pour comprendre valuer et agir Enfin les commissions doivent trouver place dans l ensemble des actions du PDALPD Dossier DALO R duire le risque du recours consid r comme la seule solution envisageable par un accompagnement le plus en amont possible Un guichet expulsion gt comme outil mettre en place en urgence Parmi les demandes qui transitent par la Maison de l Habitat et donnent lieu un recours devant la commission de m diation 25 sont fond es sur l expulsion sans solution Les instructions donn es par le Ministre du logement font courir le risque de voir les demandes affluer sans l accompagnement pr alable qui pourrait en att nuer le caract re automatique Il faut imp rativement renforcer les possibilit s pour les personnes concern es de se faire assister pour comprendre les d marches et viter les impasses L existence d un guichet ouvert aux personnes est indispensable L installation de ce guichet m rite d tre examin e avec la diligence qui s impose Si les dossiers de demandeurs devaient s accumuler le retard pris sera difficile compenser La fonction des diff rents acteurs de la pr vention m rite d tre val
42. un statut aux commissions traitant des probl matiques des m nages en difficult avec leur environnement dans le cadre des actions du plan Les m nages en difficult avec leur environnement pour des raisons diverses sont vraisemblablement ceux qui posent le plus de probl me Il y a quelques ann es encore l viction de ces locataires insupportables gt se faisait par le jeu de la dette de loyer aussit t exploit e pour l entr e en proc dure L augmentation du nombre des situations de ce type a conduit un plus grand nombre de proc dures Le Grand Lyon a mis en place dans le cadre des conf rences d agglom ration un dispositif de traitement collectif pour faciliter la prise en compte des m nages en difficult avec leur environnement Des dispositions de cet ordre ont fait leurs preuves en d autres lieux en particulier en milieu rural Cependant les r sultats ne sont pas la hauteur Une organisation partenariale n cessite une mobilisation de plusieurs acteurs et une volont de partager les difficult s un jour en tant du c t de la demande un jour en tant du c t de la solution Est il besoin de souligner la part d investissement individuel et la confiance mutuelle n cessaires la r ussite d une telle initiative Il faut aujourd hui revitaliser les commissions FADIREL Elles pourront fonctionner lorsqu elles seront plac es sous l autorit capable de d finir l objectif poursuivi en amont Elles devront
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