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1. J2 Une sanction c est vraiment pour donner un message clair quelque chose Bac10 lan Reber Page 52 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social qui va te faire comprendre T as t trop loin Mais il faut que la sanction soit chiante et rude quoi c est logique J4 Ils les ducateurs veulent que nous aider Qu on soit bien et qu on s en sorte bien dans notre vie J4 tu vois peut tre pas sur le moment mais par apr s tu te rends compte que ils ont fait que des choses m me quand sur le moment tu te disais c est pas bien mais par apr s tu te rends compte que c tait que pour toi et pour ton bien Dualit relationnell e Ob issance limit e lorsque J est en groupe J1 Je demanderais d aller parler ailleurs Jl a d pend les jeunes chez certains a change quand ils sont en groupe et que l ducateur fait une demande chez d autres pas J2 C est comme les loups pourquoi ils sont en meute C est le mouvement de groupe on est beaucoup alors on va se sentir plus fort J2 Ben a d pend avec qui je suis dans le choix d effectuer une t che ou de s opposer la demande a d pend des potes Quand on est avec des racailles moi en tout cas j ai l impression qu on va vouloir se sentir plus fort faire le ca d alors que si on est avec des potes neu
2. soumis de du Jl C est dans mon caract re j aime bien rendre service J1 Un cadre strict a permet de d tre plus autonome apr s J1 Maintenant je fais plus facilement les devoirs parce que c est ce que j aime Jl c est un peu oblig sinon a deviendrait le bazar faire la vaisselle J1 C est un peu l id e de pourquoi je ferais a o a me m ne Qu est ce que a m apporte comme le on J2 Si il y avait pas d ducateurs je sais pas comment dans quel tat on retrouverait le centre c est un peu les flics y doivent le faire Bac10 lan Reber Page 50 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social J2 Ils les ducateurs sont l vraiment pour mettre des r gles un cadre pis que les gens le respectent J2 Je rechigne pas quand ils m engueulent sur quelque chose que je sais strictement que j ai fait de faux quoi qu il fallait pas que je fasse comme a J2 M me si il y en a un que j aime moins a reste un ducateur et y fait son boulot J2 Je sais que si c est un ducateur qui demande je vais le faire Pis de toute fa on je pense que m me si c est un monsieur tout le monde qui vient et qui dit de ranger ma chambre je vais encore croire que c est un ducateur et le faire rires J2 Si il me le dit c est surement que a doit tre fait
3. Bac10 lan Reber Page 15 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 3 3 La relation ducative Je vais pr sent traiter de la relation ducative Il est important de bien comprendre ce qui compose la relation ducative afin de mieux saisir les enjeux lors des changes entre ducateur et duqu Pour ce faire j ai choisi d utiliser la vision de Maurice NANCHEN Celui ci divise l ducation en deux axes l axe normatif et l axe affectif Comme dit ci dessus il me semble important de bien comprendre ces deux axes afin d interagir de fa on ad quate avec le jeune En effet ces deux axes nourrissent la relation ducative diff rents degr s selon l ge de l enfant C est ainsi qu merge un troisi me axe Taxe des changes r ciproques consensuels Ces changes sont un quilibre entre l affectif et le normatif un change o la hi rarchie s efface quelque peu pour laisser au jeune l espace pour assumer les responsabilit s revenant normalement l duquant Fig 1 sch ma de l importance des type d changes selon l ge de l duqu Echanges r ciproques consensuels Echanges sur l axe normatif Echanges sur l axe affectif Importance respective des divers changes NANCHEN 2002 p 92 3 3 1 L axe normatif L axe normatif incarne la limite sous toutes ses formes Il est le non du parent l enfant la note l cole ou encore la sanction
4. Cette notion de bon pouvoir est soulign e par LANCT T et DESAIVE dans le cadre de la prise en charge des adolescents par la justice qui selon eux adopte une attitude paternaliste et affirme que c est pour le bien de l adolescent LANCT T et DESAIVE 2002 Ou encore le c est pour ton bien derri re lequel selon GUTTON les adultes travaillant dans un rapport de pouvoir avec des adolescents dissimulent leur d sir d emprise derri re un masque de bienveillance institutionnelle Nous retrouvons ici un pouvoir que Ton peut qualifier de mauvais pouvoir en raison du d sir d emprise du d tenteur du pouvoir Nous retrouvons donc cette diversit qui est apparue dans l analyse tymologique Le bon pouvoir pouvoir d agir dans l int r t du groupe ou de l individu et le mauvais pouvoir la prise de possession d un pouvoir dans un int r t personnel Le pouvoir l gitime est donc un pouvoir utilis dans l int r t du groupe et des individus qui le composent et auquel ceux ci consentent librement de se soumettre l oppos l abus de pouvoir est utilis dans l int r t de celui qui le d tient et ou auquel le groupe et les membres qui le composent ne se soumettent pas librement 3 1 5 D finition d autorit et pouvoir R sumons bri vement les th ories sur l autorit expos es plus haut Selon ARENDT l autorit est une relation d ob issance librement consentie Selon CALENDREAU elle est fon
5. ils vont le dire parce que ca a besoin d tre fait J2 si je le fais pas ca va pas arranger mon cas J2 on apprend toutes les choses pour se d merder dans la vie J2 Si j ai fait une connerie ils vont pas sortir la connerie de n importe o c est que c est prouv que je l ai fait J2 C est pas grave en soi que je me sente mal sur le moment parce que l ducateur a cri parce que a fait plus d effet J2 Je pense qu il faut quand m me qu il y ait un certain lien entre les deux faute et sanction J3 Quand je fais un truc qu il faut pas je suis d accord avec ce qui se passe La sanction J3 Mais faut quand m me qu il fasse respecter les r gles l ducateur parfait J3 Y en a des ducateurs qui sont vraiment trop dur C est pas vraiment trop dur ici mais voil c est quand m me un adulte faut respecter J4 C est des gens qu au d but t as pas envie d couter parce que c est pas bien le foyer Tu vois c est des gens qui ont fait juste des Bac10 lan Reber Page 51 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social tudes pis qui doivent tre l parce que c est leur travail Apr s bon t apprends conna tre les gens et t apprends qu ils sont la pour t aider pas que pour te donner des ordres J4 Ils les ducateurs veulent que nous aider Ou op soit bien et qu on s en sorte bien da
6. Les deux axes de l ducation Editions Saint Augustin Saint Maurice QUELQUEJEU Bernard 2001 La nature du pouvoir selon Hannah Arendt Du pouvoir sur au pouvoir en commun Revue des sciences philosophiques et th ologiques 2001 3 TOME 85 p 511 527 DOI 10 3917 rspt 853 0511 TABORDA SIMOES Maria da Concei o 2005 L adolescence une transition une crise ou un changement Bulletin de psychologie 2005 5 Num ro 479 p 521 534 DOI 10 3917 bupsy 479 0521 WEBER Max 1921 conomie et soci t Traduction fran aise Paris Plon 1971 XXII 650p 11 Cyberographie Instituts Saint Rapha l en ligne http www saint raphael ch Consult le 13 avril 2014 ORIF Int gration et formation professionnelle en ligne http www orif ch Consult le 13 avril 2014 Bac10 lan Reber Page 43 sur 57 HES S50 Valais 12 Annexes 12 1 A Guide d entretien Bachelor of Arts in Travail social Indicateur Sujet Question Occurrence Image Opinion sur l ducateur Comment d cririez vous votre relation avec votre ducateur Que pensez vous de votre des ducateur s Qu est ce qui fait que vous pensez cela Lorsque vous dites que situation comment cela se passe t 11 En quoi est ce difficile Image Exp D sir de ressemblance Que pensez vous conserver de ce que vous avez appris avec votre ducateur dans votre vie future Image R pond aux be
7. il est d couvert et sanctionn 3 3 2 L axe affectif Il est question d axe affectif lorsque duquant tente de correspondre aux attentes de duqu En d autres termes lorsque l duquant tente de savoir de quelle fa on ses actes ses d cisions ou simplement la vie affecte duqu Il est question de r pondre aux besoins r els et suppos s de ce dernier Voici une liste non exhaustive de ces besoins e L acceptation inconditionnelle e La tendresse e La conqu te de son autonomie e Le soutien e La reconnaissance des ses progres performances et qualit s e La coh rence et la constance des demandes de l duquant NANCHEN 2002 p 81 82 NANCHEN nous propose donc cette d finition de l axe affectif L ducation s articule autour de l axe affectif chaque fois que l duquant s ajuste ou tente de s ajuster aux besoins pr sum s de l duqu NANCHEN 2002 p 83 Afin de bien distinguer les deux axes on peut retenir qu il s agit d une intervention sur l axe affectif lorsque l environnement s ajuste aux attentes pr sum es de l enfant gt NANCHEN 2002 p 86 et qu il s agit d une intervention sur l axe normatif lorsque l enfant est amen s ajuster aux contraintes et aux besoins de l environnement NANCHEN 2002 p 86 Bac10 Ian Reber Page 17 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 3 3 3 L change r ciproque consensuel Avec le tem
8. l absence de contrainte avanc s par CALENDREAU 2009 et ARENDT 1954 2 Etant donn que l autorit s exprime exclusivement dans le cadre d une relation duelle dans un cadre collectif l ob issance sera limit e Cette hypoth se se r f re la conception duelle de la relation d autorit de CALENDREAU 2009 3 L image exemplaire de l ducateur pour le jeune s exprimera dans la relation par un d sir de lui ressembler Cette hypoth se se r f re notre d finition de l autorit et plus sp cifiquement au postulat exprim par CALENDREAU 2009 qui stipule que le d tenteur de l autorit doit b n ficier d une image exemplaire 4 Il ne peut y avoir d ob issance consentie que si le jeune est en confiance avec ducateur et ne sent pas menac Bac10 lan Reber Page 18 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Cette hypoth se se r f re notre d finition de l autorit et plus sp cifiquement la th orie de ARENDT 1954 qui stipule que l ob issance doit tre librement consentie 5 La l gitimit th orique en tant que telle n est pas centrale dans l ob issance du jeune mais le sentiment de l gitimit que le jeune a par rapport la demande et l ducateur est quant lui central Par l gitimit th orique j entends la l gitimit selon la d finition de l autorit sans que cette l gitimit soit forc ment ressentie par le jeune Cette hypoth se div
9. abord dans ce travail je pense qu il aurait t possible de remplacer soumission par ob issance et r volte par opposition Il aurait bien s r fallu retravailler le cadre th orique mais je dois avouer que la question me travaille alors que j approche de la fin de ce m moire e Lors des diff rents entretiens j ai pu noter l importance que le jeune accordait au temps pass avec l ducateur ainsi que la fr quence des rencontres pour tablir un lien e Un autre l ment que les interview s ont mis en avant est celui du partenariat et du traitement d gal gal Vu leur ge cette notion rejoint le principe d change r ciproque consensuel de NANCHEN 2002 qui repr sente la majorit des interactions avec le jeune de 16 ans e Un point qui m a frapp est la fa on dont les jeunes ont exprim une certaine reconnaissance de la limite de la fonction d ducateur Un rappel de leur imperfection et de leur humanit J2 y a des problemes bien sur qu ils pourront rien y faire y a des problemes qu ils peuvent pas faire qu ils peuvent pas r gler Bac10 lan Reber Page 38 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social e Les jeunes sont capables d utiliser le cadre afin de r gler une situation litigieuse avec un ducateur ou un autre jeune S ils trouvent la demande d un ducateur abusive ils iront souvent spontan ment demander confirmation un autre ducateur e Dans cette recherc
10. abord la puissance Selon lui c est la chance de faire triompher sa volont lors de l interaction avec une ou plusieurs personnes Puis la domination qu il voit comme la chance de trouver des personnes qui ob issent aux ordres Il est important de noter qu il ne s agit pas d exercer la puissance sur les individus mais que la volont d ob ir est n cessaire la domination Dans la th orie de WEBER il doit exister un int r t ob ir Notons qu il a une vision diff rente des autres auteurs en ce qui concerne le pouvoir Il le d finit comme tant la domination des gouvernants sur les gouvern s Par ailleurs il d finit trois types de dominations qu il consid re l gitimes La domination rationnelle qui repose sur la croyance du droit l gal d exercer la domination La domination traditionnelle qui repose sur la croyance de la l gitimit d exercer la domination en vertu d habitudes quotidiennes li es une doctrine des principes religieux une philosophie et ou une culture La domination charismatique qui repose sur la croyance du caract re sacr h ro que ou exemplaire d une personne La domination serait donc tr s proche de ce que nous entendons par autorit et le pouvoir serait l application de cette domination par les gouvernants sur les gouvern s Il est int ressant de voir que nous avons l une th orie qui contrairement CALENDREAU met l quivalent de l autorit comme pr requis au pouvo
11. comme tant en opposition avec la notion de l gitimit avanc e par CALENDREAU CALENDREAU n exclut pas contrairement ARENDT l utilisation de violence ou d une force de persuasion mais met en vidence la n cessit du consentement pour obtenir l ob issance Pour CAREL le consentement n a donc pas besoin d tre libre c est dire qu il est possible d utiliser une force de persuasion mais il est toutdem me n cessaire au processus d autorit CAREL 2002 Au fil de cette recherche sur le terme autorit nous ne pouvons viter d explorer les termes voisins apparus dans l analyse tymologique tels que la domination Je me dois donc d ajouter la vision de Max WEBER philosophe et conomiste allemand du XX me si cle consid r comme l un des fondateurs de la sociologie moderne qui distingue clairement les termes puissance domination et pouvoir Bien qu un seul de ces termes semble avoir sa place dans ce chapitre ce serait r ducteur et source de confusion de ne traiter que d un terme sur les trois De plus l apport de WEBER nous permet de faire la transition entre autorit et pouvoir terme dont nous allons approfondir la compr hension dans le chapitre suivant Nous retrouvons dans la d finition de la domination de WEBER plusieurs l ments d finissant l autorit chez d autres auteurs la l gitimit l ob issance la valeur accord e la personne ou encore le consentement WEBER d finit d
12. jeune dans le monde professionnel et social Dans ce but ses t ches sont e Cr er g rer des structures adapt es l accomplissement du jeune e D velopper toutes mesures favorisant l int gration e Ex cuter les mandats confi s par l AI e Collaborer avec les milieux conomiques et participer la politique sociale L ORIF est bas dans les lieux suivants Aigle Del mont Morges Pomy Vaulruz Sion Verniers Yverdon les Bains Chaque site d veloppe diverses prestations Son si ge principal se trouve Aigle Au centre ORIF de Sion il existe quatre structures d accueil diff rentes L internat qui accueille principalement des gar ons en premi re et deuxi me ann e de formation Les appartements qui accueillent soit uniquement des gar ons soit uniquement des filles entre six et dix Deux ou trois ducateurs supervisent chaque appartement en y tant pr sents matin et soir Pendant ces moments ils mangent avec les jeunes organisent des activit s et les accompagnent lors de leurs t ches quotidiennes La vie en appartement a pour but de rendre les adolescents plus autonomes et ind pendants afin de les pr parer leur vie future Les lieux de vie en milieu ouvert sont des appartements qui accueillent deux trois jeunes en derni re ann e de formation Ces appartements ne sont contr l s que quelques fois par semaines Les jeunes qui y vivent sont plut t autonomes 1ORIF Int gration et for
13. l cole on peut pas Bac10 lan Reber Page 54 sur 57 HES S0 Valais Bachelor of Arts in Travail social prendre un par un et faire les remarques Pouvoir Influence Soumission Jl J aurais trouv a un peu long pour ce qu on a fait mais je l aurais fait quand m me effectuer la sanction J2 Il y a des fois o je rechigne quand m me au d but pis apr s je vais quand m me le faire J2 Je vais lui demander comment on pourrait faire sans que je sois sanctionn trouver des solutions un peu l amiable quoi Pour que je sois pas sanctionn et pour que je r ponde aux attentes quoi N gociation J2 Si je me fais virer j ai nulle part a remettrait en jeu mon avenir Apr s si c est quelqu un qui sait que s il se fait virer il a papa maman qui sont derri re qu il a un endroit qu il peut peut tre travailler chez l oncle ce serait diff rent Se faire virer ce serait beaucoup moins grave J3 Ben je suis oblig de faire les t ches sinon j ai des mauvaises notes J3 Ben je suis oblig sinon je le ferais pas la t che Ici c est vraiment pour les notes Si on fait pas les t ches on est sanctionn mais je le ferais quand m me si on me donnait pas de mauvaise note Discours contradictoire J3 Faut qu on travaille sinon on va tous finir en prison J3 Y en a des ducateurs qui s
14. par un ducateur qui est son oppos Exemple introverti extraverti Abord par J2 o Le jeune exprime le d sir de conserver des valeurs lui venant de ducateur Abord par J4 4 Il ne peut y avoir d ob issance consentie que si le jeune est en confiance avec l ducateur et ne sent pas menac Hypoth ses nonconfirm e Lors des entretiens lorsque les jeunes parlaient de confiance et d absence de menace ils ont souvent expliqu d o celles ci venaient mais rarement la cons quence de l absence de confiance ou de la pr sence d un sentiment de menace J ai cependant eu une r ponse tr s claire lors de mon premier entretien Jl Si y a pas de confiance j ob is pas 5 La l gitimit th orique en tant que telle n est pas centrale dans l ob issance du jeune mais le sentiment de l gitimit que le jeune a par rapport la demande et l ducateur est quant lui central Hypoth se confirm e Bien qu il manque le point de vue de l ducateur dans ce travail pour clairement confirmer cette hypothese on peut admettre qu en se basant sur les r sultats de cette recherche cette hypoth se est confirm e Mon analyse au point 6 1 1 3 Pouvoir l gitimeva dans ce sens L autorit d coule du sentiment de l gitimit que reconna t le jeune au pouvoir de ducateur et non la l gitimit th orique de celui ci Le sens et ou le bien fond de Bac10 lan Reber Page 37 sur
15. 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social la demande de l ducateur ne sont donc pas essentielles son ob issance d s le moment o un sentiment de l gitimit est pr sent J2 Si il me le dit c est surement que a doit tre fait ils vont le dire parce que a a besoin d tre fait On pourrait appeler le fait d user ce sentiment de l gitimit dans son propre int r t d abus d autorit 6 Face au pouvoir le jeune ne peut r agir qu en se soumettant ou en se r voltant Hypoth se partiellement confirm e Je consid re cette hypoth se comme partiellement confirm e car on peut la constater gr ce l item ci dessous o Le jeune offre une certaine r sistance la demande mais finit par se soumettre la requ te La r action s inscrit dans une temporalit et la r volte peut tre une tape vers la soumission En effet le th me cit plus haut permet de consid rer la r sistance qui peut tre consid r e comme de la r volte comme une tape interm diaire vers la soumission ou tout simplement l ob issance J5 je sais pas comment expliquer a mais on va de toute fa on essayer de chercher les limites au d but D s le moment o on va trouver la limite on va s arr ter 6 4 Observations annexes Dans ce chapitre je vais vous pr senter des observations annexes qui me sont venues lors des diff rentes phases de r alisation de ce travail e Tout d
16. 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social que j ai r ussi changer mon comportement et a nsi atteindre ce qui m a sembl tre une relation d autorit avec certains d entre eux Gr ce toutes les conversations que j ai eues et entendues j ai compris une chose l adolescent a peur que l autorit puisse lui nuire Vu que je ne pouvais pas leur prouver que je ne pouvais pas leur nuire il fallait donc que je leur prouve que je n allais pas le faire Mon postulat tait que si je pouvais avoir une attitude aimante cadrante et unique avec chacun de ces jeunes ils m autoriseraient entrer en relation d autorit avec eux Je pr tendrais m me qu ils me soutiendraient dans ma t che En consid rant la personne avant l acte j ai remarqu que la transgression tait plut t un jeu permettant d tablir un lien de confiance une complicit qu une agression envers le cadre Ils faisaient leur travail d adolescent et je faisais mon travail d adulte Dans ce cadre pr cis le postulat a t v rifi avec un succ s au del de toute expectative Si ma th orie se v rifie dans plus de cas similaires je pourrai peut tre d velopper une nouvelle mani re d entrer en relation avec les adolescents dans ce cadre Ainsi il nous serait possible d offrir un cadre plus sain et moins anxiog ne aux jeunes avec toutes les cons quences b n fiques que cela pourrait avoir 2 Questionnement th matique Dans c
17. avec le travail social Dans le travail avec les adolescents nous sommes syst matiquement confront s aux situations o nous ducateurs devons demander ordonner ou encore sanctionner un jeune Il m est difficile d imaginer une institution o cela ne serait pas le cas Au fil des ann es chaque ducateur d veloppe son approche personnelle affine sa technique suit des formations continues dans le but d tre un meilleur professionnel Les approches sont multiples programmation neurolinguistique syst mique ou encore communication non violente et toutes faites pour am liorer l intervention du professionnel Cependant je ne me souviens pas avoir vu de cours traitant de l autorit de cours de dynamique du pouvoir sauf en management peut tre Nous ne sommes pas form s l utilisation ou au d veloppement de l autorit nous ne sommes pas pr par s ce pouvoir qui vient avec notre fonction C est une chose qu il faut apprendre seul selon nos particularit s notre caract re et la culture institutionnelle Pourtant chaque ducateur y est confront au quotidien lorsqu il faut demander au jeune de ranger sa chambre de physiquement l cher un camarade et le cas ch ant d effectuer sa sanction Nous avons beaucoup d outils pour comprendre mais je reste convaincu que nous manquons d outils pour faire ou faire faire si vous pr f rez Car c est cemoment la lorsque nous exigeons que commencent souvent les confl
18. avis de plusieurs auteurs concernant sa d finition puis je parlerai des enjeux et je finirai par les besoins sp cifiques cette p riode 3 2 1 Ce qui d finit l adolescence Souvent lorsque l on entend parler des actes et des attitudes rebelles des adolescents les constatations exasp r es des interlocuteurs se ponctuent par de classiques il elle est en pleine crise d adolescence Mais est ce l le seul enjeu de l adolescence Il est n cessaire d approfondir cette notion de crise afin de pouvoir Bac10 lan Reber Page 13 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social am liorer notre compr hension de cette p riode par laquelle tout adulte est pass et qui pourtant demeure si d routante Erik ERIKSON 1993 psychanalyste am ricain l origine de la th orie du d veloppement psychosocial distingue huit phases de crise ayant chacune une r solution adaptative positive ou m sadaptative n faste L auteur de Adolescence et crise Ja qu te de l identit estime que l adolescence est une p riode de plus en plus longue marqu e et consciente entre l enfance et l ge adulte Selon lui cette p riode devient si marqu e qu elle en deviendrait un mode existentiel C est un temps de maturation g nitale et identitaire J aborderai plus en d tails les enjeux de la crise cet ge de la vie selon ERIKSON dans le point suivant Cette vision de choses est partag e bien plus t
19. c toient adolescents et ducateurs Pour ce faire il tait n cessaire que je puisse m assurer que j avais bien faire des adolescents donc des personnes entre l ge pub re et 20 ans EMMANUELLI 2009 p 3 et que ceux ci soient encadr s par des ducateurs professionnels ou reconnus comme tels par l institution Bac10 lan Reber Page 19 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 5 1 1 L ORIF Afin de faciliter l acc s au terrain j ai d cid de s lectionner mon premier chantillon au sein de ORIF En effet ayant effectu mon stage au sein de cette institution il taitplus facile pour la direction d valuer le s rieux de mon travail et ainsi me donner son accord De plus je suis dans l obligation de me d placer en transports publicsetle centre ORIF de Sion est proximit d une gare ainsi que d un arr t de bus Le centre ORIF a t cr en 1948 par le DrPlacideNicod C est une association but non lucratif qui a pour mission de r ins rer des jeunes adolescents dans le milieu professionnel Ces jeunes entre 15 et 23 ans ont la possibilit d entamer un processus de formation adapt leurs besoins et leurs capacit s De par leurs d ficiences intellectuelles motrices et comportementales les b n ficiaires ne sont pas m me de mener une formation en suivantle cursus scolaire habituel L institution est mandat e par l AI et g re des structures favorisant l int gration du
20. dans notre vie J4 tu vois peut tre pas sur le moment mais par apr s tu te rends compte que ils ont fait que des choses m me quand sur le moment tu te disais c est pas bien mais par apr s tu te rends compte que c tait que pour toi et pour ton bien J4 Gentil juste surtout juste de confiance J5 ils sont assez sympa ils sont assez ouverts au niveau de tout J5 Je trouve qu ils ont plus de patience d j et puis ils ont de meilleures relations avec les jeunes ils ont ouais je sais pas Ils sont plus pr sents par exemple quand on a un probl me on peut aller leur parler ils vont quand m me nous r pondre pour moi en tout cas je Les vois comme a J5 il ducateur r f rent est super gentil et tout mais je m entends mieux avec certaines autres personnes quoi J5 Ben a serait une fille blonde assez grande jolie qui est pas trop s v re qui impose quand m me des r gles qui est assez souple quand il y a des demandes permissions les sorties des stages et tous ces trucs et pis qui est pr sente quoi demande de cadre Ob issance Confiance Jl non je ne ferais pas ce que n importe qui me dit a serait plut t comme Natacha quelqu un en qui j ai un peu confiance Jl Si y a pas de confiance j ob is pas Bac10 lan Reber Page 48 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail soc
21. de l gitimit Pouvoir l gitime pr L gitimit L du soumis L gitimit th orique Dualit rel pr L_ Int r t du soumis ei Ob issance limit e L tous les membres du groupe ob issent Soumission Influence i ER volte Bac10 Ian Reber Page 24 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 6 1 1 Autorit Dans cette partie de mon travail je vais pr senter les donn es en lien avec l autorit en les classant par cat gories et sous cat gories 6 1 1 1 Image exemplaire Ici nous allons aborder les diff rents items qui se rapportent l image exemplaire de l ducateur pour le jeune Ce sujetsera subdivis en 3 sous cat gories allant de la r ponse aux besoins de l expression du d sir de ressemblance l expression d opinions positives La r ponse aux besoins C est dire que l ducateur r pond de fa on positive aux besoins du jeune 6 th mes se sont d gag s e Themes g n raux o L ducateur r pond au besoin de soutien du jeune Abord poar J1 J2 J3 J4 J5 o L ducateur r pond au besoin du jeune d avancer dans la vie pr sente et future Abord par J1 J2 J3 J4 e Th mes personnels o L ducateur r pond au besoin du jeune d entretenir un lien avec lui Abord par J1 J2 o L ducateur r pond au besoin du jeune d tre partenaire dans
22. envie parce que tu te dis que t as rien faire l dedans J5 C est clair que Tu vas m acheter un coca la migros en tant qu duc a c est non c est logique ma s si il me demande de l aider porter a montre la plante verte vers la fen tre il y a pas de probl me l gitimit de la demande sens Bac10 lan Reber Page 57 sur 57
23. il ytrouve du sens Abord par J1 J2 J3 J5 Le jeune accorde de la l gitimit aux actions et aux demandes de ducateur caril a le sentiment qu elles sont faites dans son int r t Abord par J1 J2 J4 e Th mes personnels O Le jeune accorde de la l gitimit l ducateur en raison de son r le d ducateur Abord par J2 J5 Le jeune accorde de la l gitimit la sanction en raison de son lien avec la faute Abord par D Le jeune accorde de la l gitimit l ducateur en raison de son statut d adulte Abord par J3 Le jeune pr te de bonnes intentions l ducateur Abord par J4 Au niveau du sentiment de l gitimit on peut remarquer que la compr hension du sens par le jeune ainsi que le sentiment que les actions et les demandes de l ducateur sont faites dans l int r t du jeune sont primordiales pour ce dernier ce qui rejoint le crit re de la l gitimit du pouvoir CALENDREAU 2009 Il est galement int ressant de noter que le statut d ducateur donne d j une certaine l gitimit face au jeune On peut faire le lien avec une des formes de pouvoir l gitime la domination rationnelle car le jeune croit au droit l gal de l ducateur d exercer la domination WEBER 1921 Le J3 fait quant lui r f rence au statut d adulte ce que WEBER appelle la domination traditionnelle car le jeune croit la l gitimit de l ducateur d exercer la domination
24. les choix le concernant et de partager les m mes objectifs Abord par J2 o L ducateur r pond au besoin du jeuned tre respect Abord par J4 o L ducateur fait preuve de clart et de transparence lorsqu il met une demande ou pose une sanction Abord par J5 On peut voir ici que les besoins les plus clairement exprim s sont le soutien qui est abord par l int gralit de l chantillon et le besoin d voluer abord par tous sauf un des jeunes Ceux ci sont suivis par le besoin de lien avec l ducateur exprim s par 2 5 des jeunes et pour finir les besoins de co construction de respect et de clart transparence exprim s par 3 jeunes diff rents Bac10 Ian Reber Page 25 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social L expression du d sir de ressemblance C est a direl expression d un d sir de ressembler l ducateur de la part du jeune Seuls 2 th mes se sont d gag s et aucun n est g n ral e Themes personnels o Le jeune exprime le d sir d tre encadr par un ducateur qui est son oppos Exemple introverti extraverti Abord par D o Le jeune exprime le d sir de conserver des valeurs lui venant de l ducateur Abord par J4 Contrairement mes attentes seul un jeune a exprim le d sir de ressembler son ducateur Un autre a galement abord ce th me mais par son contraire le d sir d tre encadr par un ducateur qui serait son opp
25. les jeunes L absence de menace C est dire le sentiment de l duqu de ne pas tre menac par l ducateur 6 th mes se sont d gag s e Th mes g n raux o Lejeune trouve que l ducateur exprime clairement ses intentions ses remarques ou encore ses attentes Abord par J2 J4 J5 o Le jeune peut pr voir les r actions et les sanctions selon son comportement Abord par J2 J4 J5 e Th mes personnels o Lejeune n a jamais eu de sanction dans le milieu institutionnel Abord par Jl o Lejeune trouve que l ducateur est juste dans ses d cisions Abord par J2 o Lejeune se sent prot g par l ducateur Abord par J3 o Lejeune pr te de bonnes intentions l ducateur Abord par J4 Nous pouvons constater que J2 J4 et J5 expriment les trois tre rassur s par la Clart Transparence ainsi que la Pr visibilit de l ducateur alors que J1 n a jamais t sanctionn et que J3 a besoin de Protection contre une menace ext rieure l institution chose tout fait possible en d but de placement Bac10 Ian Reber Page 28 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 6 1 1 3 Pouvoir l gitime Sentiment de l gitimit du soumis C est dire un sentiment de l gitimit de l duqu face l utilisation du pouvoir de ducateur 6 th mes se sont d gag s e Th mes g n raux O O Le jeune accorde de la l gitimit la demande car
26. physique depuis la survenue de la pubert jusqu la maturit physique Elle aborde ensuite l adolescence comme une crise terme central dans la th orie de ERIKSON 1993 Elle serait une p riode de conflits in vitables de tensions de turbulences ainsi que d incertitudes Elle souligne galement le cot tr s paradoxal de cette p riode car le comportement de l adolescent est consid r comme normal lorsqu il est anormal et vice versa On peut prendre l exemple de l adolescent trop sage qui inqui te son entourage car il ne se comporte pas comme on l attendrait d une personne de son ge Enfin elle propose de consid rer l adolescence comme une phase de changements o elle reprend les l ments voqu s dans la transition et la crise mais en mettant l accent sur ce que j appelle une mod ration s mantique En effet selon TABORDA SIM ES utiliser le terme changement permettrait d viter toute connotation n gative ou r ductrice que pourraient v hiculer les termes crise et transition Elle appelle la vigilance lors de l utilisation de ces termes car ils pourraient influencer de fa on n gative la vision du professionnel en euph misant l importance Bac10 lan Reber Page 14 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social et la l gitimit des questionnements peurs ou encore souffrances li s cette p riode TABORDA SIMOES 2005 Cet appel la mod
27. qui suit le non respect de la norme dict e Les interventions se situant sur Taxe normatif servent apprendre s adapter aux conditions de la vie en communaut accepter les frustrations et ainsi acqu rir de nouvelles comp tences travers l effort d adaptation ainsi que la souffrance que la limite impose Ce proc d d adaptation au monde qui l entoure permet l apprentissage d l ments essentiels l autonomie Un adulte qui ne fait pas bien son travail devra supporter Bac10 lan Reber Page 16 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social les remontrances de son employeur Chose impossible si l apprentissage de la frustration et de la norme n a pas t fait Il a galement comme effet de rassurer soulager NANCHEN 2002 p 79 l enfant en ne le laissant pas dans une situation o il serait tout puissant D finition L axe normatif correspond l exp rience que fait l duqu lorsque l environnement r siste ses d sirs et le contraint soit y renoncer soit diff rer la satisfaction attendue soit trouver d autres strat gies pour parvenir ses fins NANCHEN 2002 p 77 Ainsi on peut admettre que lorsque l enfant choue dans sa tentative de mettre le plot triangulaire dans le trou rond il se heurte au normatif De la m me mani re qu un adolescent qui choue dans sa tentative de fumer en cachette dans sa chambre se heurte l interdit pos par les parents s
28. r daction de mon m moire Mon employeur ainsi que certains coll gues de classe mont exprim leur d sir de lire mon travail afin de trouver des pistes d intervention lors du travail avec les adolescents et cette confiance dans mon travail m a galement port e A pr sent je suis impatient de pouvoir consulter mon m moire dans le cadre de mon travail afin d y trouver le moyen d tre un meilleur ducateur 8 Pistes d action Les situations de conflit entre adolescent et ducateur mergent souvent lors des situations o l ducateur met une demande donne un ordre ou sanctionne le jeune Une sorte de check list utiliser lors de l analyse des situations de conflit qui peinent tre r solues permettrait de diff rencier les situations o le jeune se r volte contre l ducateur et ou contre sa mani re de faire des situations o la demande n est qu un pr texte pour rel cher une tension qui n y est pas directement li e Ainsi il serait plus ais de questionner le jeune sur les r elles raisons du conflit ou du moins permettre de mieux diriger la r flexion entre professionnels lors de l analyse de la situation De plus une connaissance plus approfondie des l ments favorisant l ob issance chez le jeune dans la relation entre ce dernier et l ducateur permettrait une collaboration plus harmonieuse entre les parties En effet elle viterait nonseulement des conflits inutiles mais am liorerait le sentiment global d
29. ration est galement retrouv chez ERIKSON qui tente de faire comprendre sa vision de la crise comme un l ment positif contrairement la connotation probl matique du terme crise 3 2 2 Enjeux de l adolescence Selon ERIKSON l enjeu principal est la crise permettant la d finition de l identit quis oppose la confusion d identit Cette crise est suivie par celle qui oppose l intimit l isolement donc la capacit tre proche sans confusion identitaire L incertitude quant aux r les d adultes qui les attendent etl importante pr occupation de ce qu ils paraissent tre aux yeux des autres en comparaisonavec ce qu ils pensent d eux m mes ne sont que deux des l ments qui constituent la construction identitaire chez les adolescents selon ERIKSON Par ailleurs l incertitude identitaire ce moment de leur existence est telle qu ils ont une peur mortelle d tre expos s de force au ridicule et au doute de soi et que ce genre de situations entraine parfois des r actions pouvant ressembler une lutte animale pour la survie Cette construction identitaire a donc un but d int gration dans le monde des adultes avec tout ce que cela implique au niveau relationnel professionnel ou encore sentimental Il pr tend galement que dans leur qu te identitaire ils ont parfois besoin de revivre certaines crises pr c dentes qui semblaient d j r solues Selon EMMANUELLI 2009 qui approfondit la vision de ERI
30. relativement peu stricte il est difficile pour un novice en recherche qui aurait besoin d un cadre m thodologique rigide de se sentir rassur dans sa d marche De plus les informations obtenues lors des entretiens ne sont pas utilisables telles qu elles contrairement aux enqu tes par questionnaire une tape d analyse suppl mentaire sera donc n cessaire leur utilisation Pour finir l entretien et ses r sultats d pendent du dialogue entre le chercheur et l interview C est donc en portant une attention particuli re l attitude du chercheur durant l interview ainsi qu la relation tablie entre les deux protagonistes qu il faudra analyser le contenu de l entretien Ainsi il sera possible de rep rer les r ponses induites par le chercheur ou influenc es par la relation afin de les analyser avec pertinence Un autre d savantage est celui de la taille de l chantillon Celui ci est r duit en raison du temps investi dans chaque entretien On peut compter qu un entretien dure en moyenne 1h et que la retranscription de cette heure dure 8h comptant que pour ce travail j ai 5 entretiens On peut donc estimer sans compter les prises de contact l organisation et les d placements 45h pour 5 entretiens En raison de ce nombre limit de personnes interview es il est l gitime de questionner la repr sentativit de l chantillon Cependant avoir un chantillon repr sentatif pour un travail de m moire du niveau bach
31. risquiez l expulsion Comment avez vous r agl r agiriez vous SITUATIONS EXEMPLES Bac10 lan Reber Page 45 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 12 2 B Recueil des citations Th matiqu Cat gories Sous Citations es cat gories Autorit Image Exemplaire duc r pond J1 ici il y a pas mal de soutien on est aux besoins soutenu J1 a donne un peu d autonomie J1 On se comprend Jl On est toujours un peu d accord ensemble J1 On est un peu complices anecdote J2 Les ducateurs Ils sont l pour nous apprendre des trucs qu on sait peut tre pas je veux pas dire remplacer les parents mais aider quoi J2 On a un peu les m mes id es sur les progres que je dois faire J2 ils sont l si on a besoin d aide de parler si on a besoin ils vont vraiment l pour nous coacher quoi pour nous aider J2 on apprend toutes les choses pour se d merder dans la vie J2 un ducateur qui est l oppos de moi c est mieux Je pense que a se compl te mieux que les personnes qui se ressemblent J ai l impression d apprendre plus J2 c est pas ce qui est demand en premier lieu Si on veut l amiti entre duc et jeune c est un plus quoi J3 11 l ducateur m expliquait un peu comment faire les b
32. sens large Bien que cet chantillon soit sous certaines conditions choisi de mani re ce que les conclusions de l tude qu il subit puissent tre g n ralisables l ensemble de la population m re LI VRE 2006 p 86 il ne prend pas en compte les sp cificit s de chaque probl matique qui ont pu mener l institutionnalisation de l adolescent En raison du nombre limit d entretiens il n est pas r aliste pour ce travail de veiller ce que toutes les situations possibles dans lesquelles peuvent se trouver les unit s de la population m re soient pr sents dans l chantillon LI VRE 2006 p 86 J ai donc effectu 5 entretiens avec des adolescents de sexe masculin de 16 ans afin de conserver un maximum d uniformit Le choix des jeunes de sexe masculin est en raison de la disponibilit de ces derniers En effet il est plus simple pour moi de trouver 5 jeunes gar ons de 16 ans que leur quivalent f minin J aimerais trouver les l ments que les adolescents trouvent les plus importants ou ayant le plus grand impact sur leur acceptation des demandes d un ducateur Leur vision des choses est elle en ad quation avec la th orie sont ils capables de prendre suffisamment de recul pour identifier ce qui influence leurs choix est il possible qu il existe un ordre d importance dans les l ments qui p sent dans la balance d cisionnelle au moment des demandes 2Instituts Saint Rapha l en lign
33. J4 o Le jeune pense que c est un comportement pr sent chez tout le monde Abord par J2 J5 o Le jeune adopte une attitude d opposition par loyaut pour le groupe Abord par D o Le jeune affirme r agir diff remment selon le groupe dans lequel il se trouve Abord par D Lors de l analysedes entretiens j ai commenc douter de la th orie de la dualit relationnelle CALENDREAU 2009 mais apr s r flexion il est possible que mes questions aient t trop orient es vers la dynamique de groupe En effet autant les th mes g n raux que personnels abord s dans cette cat gorie semblent plut t souligner l importance du groupe de la conservation de l image de la peur du ridicule ERIKSON 1993 que celui d une relation d autorit strictement duelle Cependant j ai trouv tres int ressant de remarquer que 3 5 jeunes conseillent de prendre part lorsque l on veut faire une remarque un jeune en groupe Cet aspect est un peu hors du commun compar aux autres car c est le seul aspect qui a t abord syst matiquement comme un conseil et non comme un aspect personnel J entends par l que les jeunes m ont presque syst matiquement conseill sans que je ne le leur demande de prendre un jeune part lorsqu il se trouve en Bac10 lan Reber Page 31 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social groupe Ces conseils n taient pas l expression d une caract ristique personnelle Je p
34. KSON les enjeux principaux sont le passage dans le corps social l ment mis en vidence par ERIKSON et l autonomie Ces deux l ments d pendent in vitablement du passage dans le monde professionnel En effet ce n est qu une fois que le passage dans le monde professionnel est effectu que l individu peut pr tendre l ind pendance financi re qui est n cessaire l ind pendance vis vis de la famille quitter le domicile familial fonder son propre foyer et donc l autonomie Elle utilise galement le terme organiseur psychique que l on peut comparer la notion de crise bien qu elle insiste sur sa connotation bien moins n gative L o ERIKSON associe le terme crise une tape EMMANUELLI associe le terme organisateur psychique la fonction de cette derni re Bien que les d saccords fleurissent ceux ci mettent en vidence un l ment sur lequel seul le dictionnaire vite de s tendre Tout le monde semble d accord lorsqu il s agit d admettre la complexit de cette p riode de la vie Gr ce cet accord il est possible de retenir que l adolescence est une phase de changement se situant habituellement entre la pubert et les 20 ans qui met en jeu le physiologique changements physiques et acceptation ou non de ces derniers le psychologique d finition de l identit oppos la confusion de l identit le culturel ainsi que le social selon les soci t s et les poques
35. Travail de Bachelor pour l obtention du dipl me Bachelor of Arts HES SO Valais Wallis Domaine Sant amp Travail social La relation pouvoir autorit entre adolescent et ducateur en institution Quels sont selon les jeunes les l ments favorisant le respect des demandes de l ducateur R alis par REBERlan Promotion TS ES 10 Sous la direction de DARBELLAY Karine Martigny le 1septembre 2014 HES S0 Valais Bachelor of Arts in Travail social Remerciements Je souhaite tout d abord remercier les 5 jeunes qui ont accept de me voir et de r pondre mes questions Merci galement ORIF ainsi qu l institution St Rapha l pour leur accueil ainsi que leur collaboration Merci Karine DARBELLAY ma directrice de TB qui a t mon phare tout au long de la longue r alisation de ce m moire et qui a toujours su me guider entre les r cifs Merci Anne PIGNOLET amie ch re mon c ur traductrice ind pendante pour la correction de ce m moire Merci monsieur Pascal COUCHEPIN sans qui je n aurais pas pu faire ces tudes Pour finir merci mes amis ma famille mes coll gues de classe BAC10 mes fr res et toutes les personnes qui m ont soutenu par leur pr sence inconditionnelle dans les meilleurs moments comme dans les pires Avertissement Bien qu aucune distinction qualitative ne soit faite entre les sexes ou les genres dans ce document pour des
36. ard par Mich le EMMANUELLI 2009 psychologue clinicienne psychanalyste SPP et professeur de psychologie clinique et de psychopathologie EMMANUELLI pointe du doigt la d finition r ductrice de l adolescence qu elle a pu trouver dans le dictionnaire En effet celui ci ne parle que d une transition d butant la pubert et finissant vers 18 20 ans Mais l adolescence selon elle met en jeu le physiologique le psychologique le culturel et le social selon les soci t s et les poques Elle voque une p riode de r activation de conflits qui n est pas sans rappeler la th orie du d veloppementde ERIKSON 1993 dans laquellela crise est synonyme de maturation d tape majeure Ces deux visions des choses relativement similaires ne semblent pas convenir Maria da Concei o TABORDA SIMOES professeur la facult de psychologie et sciences sociales de l universit de Coimbra En effet celle ci nous propose une r flexion triptyque sur l adolescence Elle propose de consid rer l adolescence tour tour comme une transition une crise puis un changement C est pourquoi je vais traiter de sa mani re de d finir l adolescence selon chaque point de vue Tout d abord elle parle d une p riode de transition sociale un moment d attente durant lequel les questions de relations avec la soci t environnante le choix d une carri re le r le social et le style de vie n ont pas encore t r solues Puis d une transition
37. damentalement duelle et ne peut tre exerc e que par une personne dont l image aux yeux de celle sur laquelle l autorit est exerc e doit tre positive et exemplaire De plus le pouvoir que la personne exercant l autorit d tient doit tre l gitime Selon CAREL l autorit est un processus et le consentement n a pas besoin d tre libre mais il est toutdem me n cessaire au processus d autorit Bac10 lan Reber Page 12 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Selon WEBER l autorit la domination est la chance de trouver quelqu un qui ob isse aux ordres et la volont d ob ir est essentielle l autorit L autorit est le r sultatd une relation d ob issance consentie fondamentalement duelle exerc e par une personne d tenant un pouvoir l gitime qui b n ficie d une image positive et exemplaire aux yeux de la personne ob issante Passons pr sent aux th ories sur le pouvoir Selon ARENDT c est le groupe qui d tient le pouvoir et qui le donne un repr sentant c est un pouvoir en commun Selon CALENDREAU le pouvoir peut tre utilis dans l int r t du groupe et des individus qui le composent ou dans l int r t de celui qui le d tient Mais pour tre l gitime ce doit tre un pouvoir auquel les individusconsentent librement de se soumettre sans avoir t influenc s par des sanctions Il doit convenir la personne soumise celui ci Selon WEBER le pouvo
38. dre con qUe 8 31L Pouyoiretautori ESS E nc a a 8 SLT tymologie E 8 31 2 Crit res del autorite rana danna 8 3 1 3 tymologie POLVO diaria 11 SL Crit resd POUR 11 3 1 5 D finition d autorit et pouvoir EE 12 32 A i ER AE ion 13 3 2 1 Ce qui d finit l adolescence daa ds 13 3 2 22 Bremer Gel adolescencia 15 397 Larelation EAU UE ri A A AAA 16 ce Ken on nn ten 16 392 Laxeaffectif CP PO II me Redon 17 3 3 3 L change r ciproque consensual E 18 4 Hypoth ses aeinn A dd 18 41 Hypoth ses Eeer 18 42 Hypoth se surle POLVO tada 19 Oe 19 DL e OS O E E 19 AAA OOO RRE AE S EE 20 5 12 E A o o o EE TETERE 21 E Tatil ida dit 21 5 3 Outil de recueil de donn es entreis 22 EE 23 6 AM AAA A AAA 23 6 1 Pr sentation des donn es et analyse par Sous Cat gories 24 GET AUTOMNE E A E ne nitrate 25 Bac10 lan Reber Page 4 sur 57 HES S0 Valais Bachelor of Arts in Travail social OZ Ee nn at aan ant een ann tr AAA 32 62 Analyse EE 34 6 3 V rification des hypoth ses siii 36 64 Observations ANNEXES narre a Re Lo A dr ne 38 TA EE LE a A AE EE E E EEEE E EEE EE EEE 39 Zr Bilan personnel es An A a RN as 39 22 Bi n Drofessionnel ann and ne natal dt Red St es 41 87 PIES d action EE 41 9a r ee Ee EE 42 NR e ran ai 43 LL e HE 43 E ANNEXES o 44 E AjGuded EE 44 12 2 B Recueil descitationS aiii cid 46 Bac10 lan Reber Page 5 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 1 Introduction 1 1 Lien
39. ducateur r pond au besoin de soutien du jeune o L ducateur r pond au besoin du jeune d avancer dans la vie pr sente et future Bac10 lan Reber Page 34 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social L expression d opinions positives o Le jeune appr cie comprend et ou est demandeur du maintien du cadre par l ducateur o Le jeune exprime de la reconnaissance gratitude pour le soutien et l aide que lui apporte l ducateur La confiance o Le jeune attribue la relation de confiance au temps pass apprendre se conna tre avec l ducateur L absence de menace o Le jeune trouve que l ducateur exprime clairement ses intentions ses remarques ou encore ses attentes o Le jeune peut pr voir les r actions et les sanctions selon son comportement Sentiment de l gitimit du soumis o Le jeune accorde de la l gitimit la demande car il y trouve du sens o Le jeune accorde de la l gitimit aux actions et aux demandes de l ducateur car il a le sentiment qu elles sont faites dans son int r t L gitimit th orique Int r t du soumis o Le jeune ne comprend pas pleinement le sens de la demande exigence sanction mais se dit que cela aura une utilit plus tard dans sa vie Ob issance limit e lorsque les jeunes sont en groupe o Le jeune exprime le d sir d tre pris part lorsque l ducateur veut lui faire une demande faute de quoi il n ob irait pas o Le je
40. e http www saint raphael ch Consult le 13 avril 2014 Bac10 lan Reber Page 21 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social J ai estim que ceci permettrait de comparer les indicateurs qui ont de l importance pour les jeunes et y rep rer les tendances 5 3 Outil de recueil de donn es l entretien Pour r colter les informations n cessaires mon choix s est port sur l entretien et plus pr cis ment l entretien semi directif Lors de l entretien le chercheur va lancer l interview sur un sujet puis s efforcer au fil de l entrevue de recentrer QUIVY CAMPENHOULD 1995 p175 176 en douceur la conversation sur les l ments que l interview n aborde pas spontan ment Pour ce faire le chercheur dispose d une s rie de questions g n ralement ouvertes pr par es au pr alable qui vont lui permettre de diriger l entretien selon les th mes qu il a couvrir L entretien semi directif l avantage d offrir la possibilit l interview de r pondre aux questions avec un vocabulaire une compr hension des priori ou encore des formulations qui lui sont propres Cette libert de r ponse contribue l avantage principal de cette m thode les donn es recueillies ont un degr de profondeur QUIVY amp CAMPENHOULD 1995 p 175 176 qui ne peut pas tre atteint l aide des autres m thodes Ce choix comporte bien s r des d savantages En effet cette m thode tant
41. e bien tre des jeunes en institution en vitant de banaliser le conflit comme exutoire au quotidien Bac10 lan Reber Page 41 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Bien que ce travail ne suffise pas donner un cours sur la mati re il me fait penser qu il serait utile que les ducateurs aient des l ments th oriques qui bien que la communication nonviolente permette de formuler des demandes permettent d effectuer leur t che lorsque celle ci implique de donner des ordres 9 Conclusion Souvent nous nous voyons comme des mentors des guides aimants qui aident diriger l adolescent sur le chemin de sa vie Cependant bien trop souvent mon go t nous oublions de les questionner directement sur certains l ments fondamentaux de notre travail en nous enfermant dans notre savoir d adulte Ce m moire a pourbut de nous sensibiliser la richesse des informations que les usagers peuvent donner afin d am liorer notre intervention Ils ne d sirent pas plus le conflit que nous Bien que tous ne soient pas pr ts r pondre de fa on constructive nos questions questionnons ceux qui ont parcouru du chemin et qui arrivent analyser leur histoire d un il objectif Les jeunes interview s dans ce travail ont tous t inform s du but de ma recherche et pourtant aucun n a essay de me faire plaisir en r pondant de fa on ce que je sois satisfait Ils ont particip cette recherche en tan
42. e chapitre je vais vous pr senter comment la question de recherche de ce travail a volu puis je traiterai des hypoth ses que le cadre th orique m a permis de formuler 2 1 Question de recherche D abord ma question de recherche a t formul e avec des mots un peu maladroits Je me demandais pourquoi ces jeunes nous ob issaient J ai d abord pens questionner la relation d autorit mais j ai fini par r aliser que ce n tait pas l l objectif de mon travail je voulais entrer dans leur monde et comprendre ce qui pousse un jeune faire ce que l ducateur lui dit J ai donc pos la question ainsi Quels sont selon les jeunes les l ments favorisant le respect des demandes de l ducateur La question implique donc de renoncer au savoir accumul par les ducateurs et de se confronter des informations brutes souvent formul es maladroitement donn es par jeunes gens en plein d veloppement Bac10 lan Reber Page 7 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 3 Cadre th orique Dans ce chapitre je vais dans un premier temps traiter des notions de pouvoir et d autorit afin de les d finir clairement Dans un deuxi me temps je parlerai de l adolescence et de ses enjeux afin d avoir une meilleure compr hension des probl matiques qui peuvent tres rencontr es dans la relation ducative avec des adolescents en particulier lorsque l ducateur formule une demande l encontre du je
43. e ne reconna t pas le statut de la personne qui formule la demande Abord par J2 o Agressivit pr sente au pr alable chez le jeune dans le sens o le jeune est en col re et ou agressif avant la demande Abord par J3 o L gitimit de la demande dans le sens o le jeune ne ressent pas la demande comme l gitime Abord par J5 Dans cette sous cat gorie les jeunes expriment clairement une r volte quasi syst matique lorsque la demande de l ducateur leur semble d nu e de sens Les autres th mes sont principalement l absence d un l ment mentionn pr c demment la domination rationnelle la pr visibilit la l gitimit Il y a cependant deux l ments nouveaux la formulation et une influence ant rieure la situation une agressivit pr sente au pr alable chez le jeune Il y a donc r volte si certains pr requis ne sont pas respect s Ces deux th mes peuvent nous apprendre que 1 Le moment de la demande n est pas un moment isol dans le temps des v nements qui peuvent influencer la r action du jeune ont pu se d rouler avant la demande 2 Une demande m me lorsque celle ci est p remptoire est apparemment mieux accueillie lorsqu elle est formul e calmement et poliment 6 2 Analyse Globale Dans ce chapitre nous allons r capituler les th mes g n raux travers les sous cat gories afin de savoir ce qui est globalement le plus important La r ponse aux besoins o L
44. e pouvoir est une capacit d influence 3 1 4 Criteres du pouvoir Je me permets nouveau de commencer par le point de vue de ARENDT cette fois cependant travers le travail de Bernard QUELQUEJEU docteur en philosophie professeur d anthropologie et d thique ainsi que d tenteur d une ma trise de th ologie QUELQUEJEU rappelle les visions tres oppos es de WEBER et ARENDT L o WEBER voit le pouvoir comme la domination des gouvernants sur les gouvern s ARENDT s efforce de d fendre le point de vue selon lequel le pouvoir n est pas un pouvoir sur mais un pouvoir en commun En effet selon elle c est le groupe qui d tient le pouvoir et qui le donne un repr sentant Cette vision du pouvoir bas e sur une approche politique n est pas forc ment applicable dans le cadre des institutions ducatives En effet il n est pas possible pour les jeunes d lire le directeur de l institution mais il est toujours possible pour le jeune de prendre la d cision de ne pas investir la relation ducative ce que l on pourrait interpr ter comme un refus d accorder le pouvoir l ducateur En effet un refus syst matique de tous les jeunes d investir la relation ducative ainsi que la r bellion contre le pouvoir en place aurait des cons quences catastrophiques sur les statistiques de r ussite de l institution Ces statistiques tant la base du financement des institutions et celles ci tant repr sent es par leur d
45. e se soumettre si des conditions pr alables sont respect es Bac10 Ian Reber Page 32 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Abord par J4 o Le jeune se soumet afin d atteindre un but strat gique Abord par J5 Le th me de la R sistance limit e a souvent t mentionn avec une notion de test En effet les jeunes semblent dire que cette r sistance est juste l pour savoir si le cadre et l adulte sont toujours les m mes si les marques prises sont toujours fiables Nous pouvons retrouver cette notion de Pr visibilit dans le point 5 1 1 2 Ob issance de ce travail Celui des Cons quences est une partie essentielle de l ducation elle repr sente l axe normatif et sert comme mentionn plus haut l apprentissage de la limite NANCHEN 2002 On retrouve galement dans les th mes personnels les notions de domination rationnelle et traditionnelle dans le th me Statut hi rarchique ainsi que dans Statut d adulte Les items ne sont pas sp cifiques aux cat gories et peuvent donc se retrouver cit s plusieurs fois Bien que j aie h sit la classer sous R sistance limit e il m a sembl int ressant de consid rer la n gociation comme une forme avanc e de r sistance Plut t que de s opposer au cadre la n gociation est une tentative de le r adapter la r alit de la situation des protagonistes C est l change r ciproque consensuel qui comme vu dans le p
46. elor me semble difficilement r alisable avec cet outil de recueil de donn es Vous trouverez en annexe A le guide d entretien Ce guide est conform ment l entretien semi directif un fil rouge Les questions qui y sont formul es ont t utilis es en s appuyant sur des situations r elles amen es par chaque jeune au fil de l entretien Bac10 lan Reber Page 22 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 5 4 thique Afin de respecter une thique lors de ma recherche j ai fait attention plusieurs l ments qui me semblent primordiaux dans le respect de la personne interview e e L information o Toutes les personnes interview es ont t inform es de mon identit du sujet de mon travail de recherche de la dur e moyenne de l entretien de leur anonymat dans mon travail du droit de refuser que j enregistre l entretien de la destruction des enregistrements ainsi que du droit de voir ce que je fais des informations recues e Anonymisation o Aucune personne interview e ne doit tre reconnaissable dans mon travail e Le droit de refuser o Toutes les personnes interview es ont le droit de refuser que j enregistre l entretien de r pondre mes questions ou d aborder un sujet qui les d range e La destruction des enregistrements o Toutes les personnes interview es sont inform es de la destruction des entretiens d s la fin de mon travail e Le droit la lecture de mon travail o Toutes les per
47. en vertu d habitudes quotidiennes li es une doctrine des principes religieux une philosophie et ou une culture Bac10 Ian Reber Page 29 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Dans ce cas elle est li e la tradition philosophique et culturelle de respecter l adulte WEBER 1921 L gitimit th orique Int r t du soumis a C est dire un pouvoir utilis dans l int r t pr sum de l duqu 2 th mes se sont d gag s e Themes g n raux o Le jeune ne comprend pas pleinement le sens de la demande exigence sanction mais se dit que cela aura une utilit plus tard dans sa vie Abord poar J1 J2 J4 e Th mes personnels o Lejeune a compris par apr s le sens de la demande exigence sanction Abord par J2 J4 Ces r sultats nous montrent que le jeune peut penser la l gitimit th orique des demandes de l ducateur sans pour autant en comprendre le sens dans l imm diat Il semblerait d ailleurs que cela les aide justement avoir un sentiment de l gitimit lors de demandes futures qu il ne comprend pas imm diatement Par ailleurs l ob issance ne d coule pas forc ment d une compr hension du sens de la demande mais du sentiment du jeune d une l gitimit de la demande ou de l ducateur donc d une perception d un sentiment de l gitimit J4 tu vois peut tre pas sur le moment mais par apr s tu te rends compte que ils ont fait que des choses m
48. erge de la d finition de l autorit choisie dans le cadre th orique qui stipule que pour qu il y at autorit le pouvoir doit tre l gitime CALENDREAU 2009 Cependant je me permetsd mettre l hypoth se que le pouvoir ne doit pas forc ment tre l gitime tant que le jeune a le sentiment qu il l est 4 2 Hypoth se sur le pouvoir 6 Face au pouvoir le jeune ne peut r agir qu en se soumettant ou en se r voltant Cette hypoth se se base sur la d finition du pouvoir que nous avons formul e 5 M thodologie Dans ce chapitre je vais successivement aborder les sujets qui composent la m thodologie que j ai choisie pour mon travail J aborderai en premier le sujet du terrain o j exposerai mon choix de terrain ainsi que les raisons de ce choix Dans un deuxi me temps je traiterai du choix de l chantillon pour finalement aborder l outil de r colte de donn es 5 1 Terrain Le terrain d enqu te que j ai choisi est celui des institutions sp cialis es pour adolescents encadr s par des ducateurs sociaux Plus pr cis ment mon choix s est port sur l Organisation Romande pour l Int gration par la Formation ORIF et l Institut St Rapha l Les deux institutions ont t contact es par t l phone Mon choix s est port sur ce type d institutions en raison des l ments constituant ma question de recherche c est dire une institution poss dant un cadre qui puisse tre transgress ou ren goci o se
49. he il manque la question du temps qu il a fallu pour comprendre qu une sanction est juste Bien que je suppose ce temps tr s variable selon le jeune l acte et la sanction il aurait t int ressant de le questionner e Le pouvoir de l ducateur vient d abord de la fonction des droits que lui donne l institution Ce n est pas physique c est simplement le droit la possibilit de sanctionner et le soutien de l institution dans ce cas En fait il n y a pas besoin d tre ducateur il suffit que le jeune le pense J2 Je sais que si c est un ducateur qui demande je vais le faire Pis de toute fa on je pense que m me si c est un monsieur tout le monde qui vient et qui dit de ranger ma chambre je vais encore croire que c est un ducateur et le faire rires e Jai r alis qu il est tr s difficile de faire un syst me d analyse pour un sujet comme celui ci C est la fin de ce travail que je comprends r ellement l importance de la clart des indicateurs pour en tirer quelque chose d utile 7 Bilan Dans ce chapitre je vais expliquer le processus de r alisation du travail en me basant sur mon journal de bord ainsi que surmes souvenirs Par processus j entends aussi bien des aspects techniques que des aspects motionnels 7 1 Bilan personnel C est avec enthousiasme que j ai commenc ce travail de m moire avec agacement ainsi qu une certaine angoisse que je lai r alis et j esp re que le soulagement v
50. ial Jl Je pense que c est surtout le temps qui fait les choses J1 ce qui fait la diff rence entre avoir confiance ou non c est qu on se connait J1 On s entend tous bien on a parl plus de deux ans quand m me J2 Si il me le dit c est surement que ca doit tre fait ils vont le dire parce que ca a besoin d tre fait J2 Si j ai fait une connerie ils vont pas sortir la connerie de n importe o c est que c est prouv que je l ai fait J3 Au d but c est difficile quand ils donnent des ordres maintenant ca va on se conna t J4 Maintenant a va on les jeunes se comporte bien on ob it pis ils savent comment il faut demander J4 Ils les ducateurs veulent que nous aider Qu on soit bien et qu on s en sorte bien dans notre vie J4 II y a des ducateurs que tu sens moins et il y en a avec qui tu parlerais beaucoup plus que avec d autres donc il y en a un que tu pourrais raconter toute ta vie et l autre tu lui dirais 2 3 petits trucs et tas pas envie d approfondir le sujet parce que t es moins en confiance avec t es moins bien avec cette personne J4 Gentil juste surtout juste de confiance J5 ils expliquent les choses avant de mettre une sanction Absence menace de Jl J ai jamais eu de sanctions mais j ai d j fait 2 3 petites b tises J2 Moi j ai l hab
51. iendra couronner mes efforts lorsque je le rendrai qui de droit Le processus a t long et difficile surtout en ce qui concerne la r gularit du travail et l organisation Bien que j estime avoir b n fici d un soutien d une importance cruciale et sans faille je reste une personne qui peine pr server une constance dans un travail de longue haleine Mes premi res difficult s se sont pr sent es lors de la premi re d finition de ma question de recherche Je savais exactement ce que je pensais vouloir mais j tais totalement perdu lorsque je devais le formuler De plus j avais un probl me de posture face la recherche au lieu de chercher des r ponses je ne d sirais que la confirmation de mes postulats Lors de l tablissement du cadre th orique j ai eu beaucoup de peine me focaliser sur des lectures pertinentes c est pourquoi j ai pratiqu la lecture l exc s Je voulais r colter toutes les informations possibles J ai alors r alis que je ne pouvais pas exploiter autant d informations de fa on efficace je n arrivais m me pas me souvenir de tout Trop d informations trop de sources trop peu de temps Bac10 lan Reber Page 39 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social C est alors qu il a fallu faire du tri r duire le nombre de sources afin d en avoir suffisamment pour confronter les auteurs mais assez peu pour les traiter de facon exhaustive Gr ce l aide de Madame Da
52. if l ob issance sera limit e Hypoth se confirm e Cette hypoth se est confirm e par le terrain J1 J2 J4 et J5 s accordent clairement sur ce sujet A o Le jeune exprime le d sir d tre pris part lorsque l ducateur veut lui faire une demande faute de quoi il n ob irait pas o Le jeune attribue son attitude d opposition au fait qu il veut conserver son image au sein du groupe o Le jeune adopte une attitude d opposition par loyaut pour le groupe Il est int ressant de noter que J2 affirme r agir diff remment selon le groupe dans lequel il se trouve Bien que sur cet chantillon ce ne soit pas significatif il pourrait repr senter 20 d un chantillon plus grand Cependant bien que ces r sultats confirment l ob issance limit e en groupe cette derni re n est pas forc ment synonyme de dualit du lien Leurs r actions ressemblent beaucoup une sorte de protection de leur image sociale Bac10 lan Reber Page 36 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 3 L image exemplaire de l ducateur pour le jeune s exprimera dans la relation par un d sir de lui ressembler Hypothese infirm e Cette hypothese n est pas confirm e par le terrain En effet seuls deux themes ont merg des entretiens et ce sont des th mes personnels abord s par J2 et J4 Notons que ces r sultats ont t obtenus malgr les questions de relance o Le jeune exprime le d sir d tre encadr
53. ippe GUTTON psychiatre et psychanalyste fran ais traite de l autorit dans un cadre th rapeutique Bien que la relation ducative et la relation th rapeutique ne soient pas identiques elles sont assez proches pour que j estime pertinent de mentionner ses r flexions dans ce travail GUTTONestime que la construction et l expression de l autorit ne sont accessibles qu travers la renonciation du besoin de ma trise de l analyste Il reste donc garant du cadre mais accorde assez de libert l adolescent pour que celui ci puisse investir la relation th rapeutique accepter le cadre et donc accepter la relation comme tant l gitime GUTTON 2011 On retrouve ici la notion de libert ou ARENDT a mise en vidence ainsi que la notion de l gitimit indissociable de CALENDREAU Andr CAREL psychiatre et psychanalyste francais estime que l autorit n est pas une relation mais un processus Un processus cr ateur de croissance terme que nous pouvons retrouver dans l analyse tymologique et ou de souffrance Cet auteur voit donc l autorit d une fa on radicalement diff rente des autres Il prend l exemple de l imp ratif que le parent impose l enfant dans un but ducatif mais qui peut provoquer une norme frustration un sentiment d injustice qui sera compris plus Bac10 lan Reber Page 9 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social tard dans son d veloppement Ce sentiment d injustice peut tre consid r
54. ir est la domination l autorit des gouvernants sur les gouvern s donc le fait d utiliser leurs chances que quelqu un ob isse leur ordre Lors de l analyse tymologique j ai soulign deux champs lexicaux celui de la possession et celui de la potentialit et jai affirm qu il est donc possible d en d duire que le pouvoir est une capacit d influence Le pouvoir est la capacit de faire changer influencer quelque chose ou quelqu un et qui est d tenu par un individu une institution ou un groupe Il est abusif s il est utilis dans l int r t du d tenteur et l gitime s il est utilis dans l int r t de celui qui y est soumis Le pouvoir est donc un pr requis l autorit pour autant qu il soit l gitime et qui contrairement l autorit peut tre utilis de fa on abusive La r ciproque n est pas forc ment vraie bien que la d finition de l autorit n exclue pas qu elle soit une forme de pouvoir 3 2 L adolescence Dans ce chapitre je vais discuterle terme adolescence Ce terme qui peut tre consid r comme moderne est per u de fa on tr s vari e selon les courants de pens e En effet encore aujourd hui les sp cificit s la fonction ou encore les enjeux de cette p riode de la vie sont discut s par les auteurs Je vais donc clarifier ce que nous entendrons par adolescence dans ce travail en confrontant les auteurs qui en traitent Pour ce faire je commencerai par r unir les
55. ir et non l inverse WEBER 1921 Bac10 lan Reber Page 10 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 3 1 3 tymologie pouvoir Nous allons commencer par une analyse pouss e du terme pouvoir propos e par Daniel MARCELLI qui est p dopsychiatre et professeur la facult de m decine de Poitiers Il assume la position de chef du service psychiatrie infanto juv nile au CHU et est directeur de l cole d orthophonie dans la m me ville Dans son analyse il en pr sente plusieurs acceptions allant de tre capable de poss der le terme est issu du latin populaire potere lui m me r fection du verbe classique posse tre capable de La conjugaison de posse possum potes potest d coulerait d une contamination par un ancien verbe poteo qu on retrouve dans la locution potis est il est possible condens ult rieurement en potistoupotest c est possible Potere se rattache l adjectif potis ma tre de possesseur de qui donne le d riv poss der MARCELLI 2009 p 163 164 Ces m mes notions sont retrouv es chez CALENDREAU qui a pr f r une approche par le terme potestasqui signifie force pouvoir puissance domination vertu valeur influence pouvoir d agir capacit de facult CALENDREAU 2009 On retrouve ici le champ lexical de la potentialit mais aussi de la possession Il est donc possible d en d duire que l
56. irecteur on peut toutdem me envisager que si les cons quences de leur r bellion sont accept es par les membres du groupe celui ci ne d tient pas un pouvoir d lection mais la capacit d influencer le pouvoir en place Je rappelle que nous parlons ici d une institution ducative et non Bac10 lan Reber Page 11 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social d un pouvoir politique despotique ou d un dictateur ayant la possibilit de mettre en danger l int grit physique ou m me la vie des individus soumis au pouvoir Quant a CALEANDREAU au fil de sa r flexion il distingue deux sortes de pouvoirs qu il appelle respectivement le pouvoir l gitime et l abus de pouvoir Il les distingue au moyen de deux crit resque je vais expliquer ci dessous Le premier crit re est la notion d int r t Cette notion est bas e sur l intentionnalit la finalit de l utilisation du pouvoir par celui qui le d tient En effet toujours selon CALENDREAU le pouvoir peut tre utilis dans l int r t du groupe et des individus qui le composent ou dans l int r t de celui qui le d tient Le second crit re est la notion de l gitimit Le pouvoir l gitime est un pouvoir auquel on consent librement se soumettre sans avoir t influenc par des sanctions Il doit convenir la personne soumise celui ci On peut voir se profiler ce que l on pourrait appeler le bon pouvoir et le mauvais pouvoir
57. its C est en cela que j estime que ce travail est en lien avec le travail social 1 2 Motivation Andr Carel d finit l autorit comme suit l autorit ne peut se laisser enfermer dans une d finition troite L autorit n est ni un tat ni une position mais un processus un ensemble de processus CAREL 2002 Voil comment nous professionnels d finissons l autorit Nous appelons l adolescence l ge b te et si ces jeunes pouvaient nous fournir le mode d emploi pour entrer en relation d autorit avec eux Cette th matique s est pr sent e moi dans le cadre de mon stage la maison des jeunes de Vouvry En effet lors de mon stage une partie de mon temps de travail tait consacr e la surveillance des jeunes du cycle dans le cadre de la cantine lors du repas de midi Durant ce temps il m a t donn d observer un fonctionnement cadrant classique et strict J ai moi m me tent cette approche J ai jou le r le du surveillant dur et strict pour leur bien videmment J ai cependant t forc de constater l chec cuisant auquel menait cette mani re de faire Je me suis donc mis en t te de comprendre le sens cach de leurs attitudes de leurs crises de leurs transgressions et de leurs remarques afin de pouvoir r pondre de mani re adapt e leurs besoins C est en faisant connaissance en les coutant et en d couvrant leurs particularit s Bac10 lan Reber Page 6 sur
58. itude donc je vais me recadrer direct en cas de remarque J2 ta chambre elle est nickel ils vont pas te demander de la ranger J2 Pas peur de la sanction parce que chaque sanction normalement est justifi e J2 pis ca me rassure qu ils les Bac10 lan Reber Page 49 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social ducateurs soient clairs J3 Ici a me d stresse a me fait du bien J4 Au d but c est difficile quand ils donnent des ordres maintenant a va on se conna t J4 Maintenant ca va on les jeunes se comporte bien on ob it pis ils savent comment il faut demander J4 Ils les ducateurs veulent que nous aider Qu on soit bien et qu on s en sorte bien dans notre vie J4 tu vois peut tre pas sur le moment mais par apr s tu te rends compte que ils ont fait que des choses sanctions m me quand sur le moment tu te disais c est pas bien mais par apr s tu te rends compte que c tait que pour toi et pour ton bien J4 Gentil juste surtout juste de confiance J4 L exclusion a fait peur surtout parce que tu sais pas o tu vas aller J5 je sais pas comment expliquer a mais on va de toute fa on essayer de chercher les limites au d but D s le moment o on va trouver la limite on va s arr ter Pouvoir l gitime Sentiment l gitimit
59. le monde en fait Il y a par exemple une ducatrice ca j aime bien chez elle je vais prendre ca pis ya des valeurs ya des trucs Expression Jl ca va tres bien ensemble on s entend d opinion bien pas trop de probl mes positive J1 On aimait bien rire avec l ducatrice J2 Bon feeling on s est assez bien entendus depuis le d but J2 Si il y avait pas d ducateurs je sais pas comment dans quel tat on retrouverait le centre c est un peu les flics y doivent le faire J2 une institution sans ducateurs c est comme la Suisse sans policiers a serait le bordel J2 Si il me le dit c est surement que ca doit tre fait ils vont le dire parce que a a besoin d tre fait J2 Si la sanction est trop anodine par rapport la connerie qu on a fait je vais pas me foutre de la gueule de l duc mais je Bac10 lan Reber Page 47 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social vais franchement le prendre la rigolade Cr dibilit J2 Si y a quelqu un qui sa fa on de faire j y suis r ceptif je vais l couter plus J3 11 l ducateur m expliquait un peu comment faire les bons choix J3 Mais faut quand m me qu il fasse respecter les r gles l ducateur parfait J4 Ils les ducateurs veulent que nous aider Qu on soit bien et qu on s en sorte bien
60. mation professionnelle en ligne http www orif ch Consult le 13 avril 2014 Bac10 lan Reber Page 20 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social L externat certains jeunes rentrent chez eux tous les jours en parall le de leur formation ORIF Ils participent galement certaines sorties annuelles et doivent tre pr sents aux cours d appui un soir par semaine 5 1 2 St Rapha l La seconde institution que j ai choisie est le CPA centre de pr apprentissage de Association St Rapha l Sion L association St Rapha l est une association voluant dans le domaine socio p dagogique reconnue d utilit publique fond e le 30 mai 1946 et comptant quelques 800 membres actifs Elle est au b n fice de l aide de pouvoirs publics comme l tat du Valais la Conf d ration ou encore les communes Son champ d action couvre principalement la Suisse romande et le Tessin L Association s appuie sur l institut du m me nom afin de remplir sa fonction Celui ci est compos de quatre structures ducatives Le Centre p dagogique et scolaire CPS Champlan le Centre de pr formation mixte CPM Champlan le Centre de pr apprentissage CPA Sion et le Foyer pour jeunes travailleurs FJT Sion Ces quatre structures accueillent une population allant de la scolarit obligatoire la majorit 5 2 chantillonnage J ai choisi d effectuer ma recherche aupr s d adolescents en institution au
61. me quand sur le moment tu te disais c est pas bien mais par apr s tu te rends compte que c tait que pour toi et pour ton bien J entends par l que s il existe un pr c dent dans la relation ducative o le jeune a accept post riori la l gitimit de l acte de ducateur il sera plus enclin trouver la prochaine demande l gitime bien qu il n y voie pas de sens sur le moment Lors de cette analyse jai pu constater que la notion de l gitimit th orique aurait probablement t plus int ressante si j avais galement questionn des ducateurs En effet lorsque les jeunes abordent ce th me cela s approche beaucoup de la confiance ou du sentiment de l gitimit Bac10 Ian Reber Page 30 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Ob issance limit e lorsque les jeunessont en groupe C est dire une ob issance r duite lorsque l ducateur intervient de fa on normative aupr s d un jeune qui se situe en groupe 6 th mes se sont d gag s e Themes g n raux o Le jeune exprime le d sir d tre pris part lorsque l ducateur veut lui faire une demande faute de quoi il n ob irait pas Abord par J1 J4 J5 o Le jeune attribue son attitude d opposition au fait qu il veut conserver son image au sein du groupe Abord par Jl J4 J5 e Themes personnels o Le jeune attribue et compare son comportement au sein du groupe la dynamique d une meute Abord par J2
62. ns notre vie J4 j avais beaucoup de probl mes avec la justice j avais beaucoup aussi de problemes de gestion de la col re ils ont mis en place psychologue de la boxe des trucs vraiment pour aller faire un tour me calmer je sais pas comment l expliquer c est assez dur expliquer mais tu vois peut tre pas sur le moment mais par apr s tu te rends compte que ils ont fait que des choses m me quand sur le moment tu te disais c est pas bien mais par apr s tu te rends compte que c tait que pour toi et pour ton bien J5 De tout fa on on est dans un foyer on est pas l pour donner nos conditions quoi On est quand m me l pour prendre les conditions des ducateurs et de faire avec quoi J5 Moi on me dit d arr ter pour un truc logique j arr te L gitimit th orique Int r t soumis du Jl Je sais que je suis oblig donc Sinon je vais jamais rendre temps Du coup ca m emb te ou elle m oblige mais je sais que ca m aide J2 Si un ducateur me dit de laver la salle de bain et que je l ai jamais fait de ma vie pis que je le fais pas comme il le demande ben quand j arriverai dans la vie je saurai toujours pas le faire J2 on apprend toutes les choses pour se d merder dans la vie J2 C est pas grave en soi que je me sente mal sur le moment parce que l ducateur a cri parce que a fait plus d effet
63. oie au verbe augere faire cro tre accro tre augmenter amplifier Nous retrouvons des termes connotation tr s positive comme confiance mod le conseil ou faire cro tre On peut donc penser que l autorit r pond aux besoins de l adolescent et est donc n cessaire afin de pouvoir atteindre la maturit requise pour assumer le r le d adulte 3 1 2 Crit res de l autorit J ai choisi de commencer traiter des crit res de l autorit du point de vue de l incontournable Hannah ARENDT philosophe allemande du XX me si cle auteure notamment de La crise de la culture Bac10 lan Reber Page 8 sur 57 HES S0 Valais Bachelor of Arts in Travail social ARENDT traite de l autorit d un point de vue principalement politique et bien que ce ne soit pas l aspect dont je vais traiter dans ce travail il est parfaitement applicable la relation ducative Selon elle pour qu il y ait autorit il est n cessaire qu il y ait ob issance de la part de l autre partie une ob issance o la personne qui ob it conserve sa libert Cette autorit afin qu elle puisse exister selon les crit res de ARENDT exclut donc l utilisation de toute forme de violence ou de force de persuasion C est donc une relation d ob issance librement consentie ARENDT 1954 L o ARENDT adopte une vision macro de la relation d autorit Louis CALENDREAU docteur en sciences de l ducation adopte une vision pl
64. oint 3 3 3 se situe entre Taxe normatif et Taxe affectif NANCHEN 2002 La Soumission conditionnelle va galement dans le sens de l change r ciproque consensuel car dans le cas pr sent J4 aimerait que les ducateurs lui exposent leurs ordres sous forme de demandes car il ne supporte pas les ordres qui le font se sentir en position d inf riorit Je vais finir cette sous cat gorie de la Soumission par un th me que j ai appel la Soumission strat gique Lors de l entretien J5 explique qu il se soumet aux exigences des ducateurs et de l institution afin de pouvoir repartir au plus vite Une sorte de soumission d apparence aveugle mais purement temporaire La r volte C est dire une attitude de refus du jeune l encontre de l influence de l ducateur 6 th mes se sont d gag s e Themes g n raux o Le jeune ne voit aucune raison d ob ir une demande qui ne lui semble pas fond e rationnelle Abord poar J1 J2 J3 J5 e Th mes personnels o Formulation dans le sens o le jeune attend une certaine formulation afin de se soumettre la demande faute de quoi il se r volte Bac10 Ian Reber Page 33 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Abord par J4 J5 o R ponse diff rente de la r ponse habituelle dans le sens o le jeune ne retrouve pas une constance dans la r ponse et donc se r volte Abord par Jl o Absence de domination rationnelle dans le sens o le jeun
65. on passe mieux quand elle est parl e ici que dehors et l cart des gens L tu peux dire tout ce que tu as dire la personne seule et pis voil Parce que c est un peu comme une meute Des loups quand il est tout seul a va rien faire tandis que si ils sont 5 6 a va d j un petit peu plus faire le fort Quand Ces tout seul face face ben souvent a calme un peu Bon ok d accord j ai fait a et a Apr s a s emp che pas que a s nerve un peu parce que on est pas d accord avec la sanction apr s ben voil Mais prendre l cart Sinon les gens ils l utilisent ils disent Lui il t a dit ca pis apr s a s utilise soit contre un ducateur soit contre un autre jeune Pour viter cette situation le top du top c est de prendre l cart J5 Oui parce qu il y a les autres De toute fa on si on me demande quelque chose si quelqu un demande de faire quelque chose et qu on le fait a fait tout de suite un peu soumis je trouve Donc voil c est pas du tout a mais le jeune devant les autres jeunes se sent soumis de toute mani re Donc c est mieux si on dit Est ce que je peux te parler deux secondes tac on le prend de cot et pis c est r gl Tandis que devant tout le monde a g ne un peu Erikson J5 C est un peu tous les jeunes comme a j ai envie de dire Que ce soit l cole quand un prof dit quelque chose il y en a un qui aime pas et en plus
66. ons choix J3 Ici ca me d stresse a me fait du bien J4 Ils les ducateurs veulent que nous aider Ou op soit bien et qu on s en sorte bien dans notre vie J4 On a besoin d tre respect d tre pris comme quelqu un de normal et puis surtout pas rabaisser devant les autres Bac10 lan Reber Page 46 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social J4 j avais beaucoup de probl mes avec la justice j avais beaucoup aussi de probl mes de gestion de la col re ils ont mis en place psychologue de la boxe des trucs vraiment pour aller faire un tour me calmer J4 ils m ont vraiment appris poser les choses parler et ne pas s nerver tout de suite en fait J5 Je trouve qu ils ont plus de patience d j et puis ils ont de meilleures relations avec les jeunes ils ont ouais je sais pas Ils sont plus pr sents par exemple quand on a un probl me on peut aller leur parler ils vont quand m me nous r pondre pour moi en tout cas je les vois comme ca J5 ils expliquent les choses avant de mettre une sanction Expression J2 un ducateur qui est l oppos de d un d sir de moi c est mieux Je pense que a se ressemblance compl te mieux que les personnes qui se ressemblent J ai l impression d apprendre plus J4 Un petit peu des choses de tout
67. ont vraiment trop dur C est pas vraiment trop dur ici mais voil c est quand m me un adulte faut respecter J4 Maintenant ca va on les jeunes se comporte bien on ob it pis ils savent comment il faut demander J4 Non du respect il y a toujours mais tu sais la hi rarchie on a envie en fait d tre consid r s comme des gens normaux Parce que c est souvent comme a dans les foyers c est que tu es consid r comme quelqu un surtout ici qui a fait des conneries et pis Bac10 lan Reber Page 55 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social voil maintenant on doit ob ir et on doit se mettre dans le moule de la vie de tous les jours J4 Ya des moments o tu as envie de rentrer dans la soci t et ya des moments o tu as plus envie parce que tu te dis que t as rien faire l dedans J5 De tout fa on on est dans un foyer on est pas l pour donner nos conditions quoi On est quand m me l pour prendre les conditions des ducateurs et de faire avec quoi J5 Le fait de peut tre pouvoir rentrer chez moi apr s et le fait de ce qui est bien chez eux c est que tous les 15 jours ils font des rapports qu il envoient la juge qui disent Il a fait ci il a fait ca et j aimerais que tous mes rapports soient Il a fait tout ca de bien et il a rien fait de pas bien Pis a devant une juge elle se dit il a quand m me bien
68. ors que l analyse a pu prendre forme Je peine expliquer le processus d analyse car les l ments th oriques et les informations r colt es prenaient Bac10 lan Reber Page 40 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social spontan ment du sens lors de la r daction J ai donc pris note de mes id es et les ai v rifi es l une apr s l autre La r daction a t la finalit de cette tape et chaque fois elle a t lib ratrice ce qui est crit est crit le travail avance 7 2 Bilan professionnel Bien que j aie commenc ce travail dans l optique de r volutionner l ducation je me rends compte que j avais surtout des comptes r gler avec le pouvoir et la hi rarchie Au fur et mesure de l avancement de ma recherche j ai commenc douter de mes motivations tait ce la recherche de r ponses ou voulais je juste avoir raison C est en mars 2014 que j ai r ellement pu me distancer de mon d sir d avoir raison et que je me suis plong dans la recherche objective C est ce moment que j ai commenc mon premier mois en tant que rempla ant dans l institution o je suis maintenant engag plein temps et c est ainsi que ma recherche a pu tre stimul e par une confrontation quotidienne sur le terrain Chaque situation laquelle je me trouvais confront se retrouvait diss qu e et analys e en me basant sur mon cadre th orique C est ainsi que je me suis remis activement la
69. os afin de pouvoir en tirer plus d apprentissages Les r sultats de cette sous cat gorie montrent que pour cet chantillon l expression d un d sir de ressemblance n est pas un indicateur de l image exemplaire de l ducateur Je me permets cependant de souligner la diff rence entre le d sir de ressemblance et l expression de ce dernier qui ne s excluent pas mutuellement J entends par l que tout d sir n est pas forc ment exprim et qu il est donc possible de penser qu il y a d sir de ressemblance quand bien m me il n est pas exprim ou m me ni L expression d opinions positives C est dire l expression d opinions positives du jeune envers l ducateur 8 th mes se sont d gag s e Themes g n raux o Le jeune appr cie comprend et ou est demandeur du maintien du cadre par l ducateur Abord par J2 J3 J4 J5 o Le jeune exprime de la reconnaissance gratitude pour le soutien et l aide que lui apporte l ducateur Abord par J2 J3 J5 e Th mes personnels o Lejeune souligne la bonne entente entre lui et l ducateur Abord par J1 J2 Bac10 Ian Reber Page 26 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social o Le jeune peut se fier au jugement et aux d cisions de l ducateur Abord par J2 J4 o Lejeune trouve l ducateur gentil Abord par J4 J5 o Le jeune appr cie les moments dr les avec l ducateur Abord par Jl o Lejeune trouve que l duca
70. phie ARENDT Hannah 1954 Qu est ce que l autorit in La crise de la culture Gallimard Folio CALENDREAU Louis 2009 Pouvoir et autorit en ducation L Harmattan Paris CAREL Andr 2002 Le processus d autorit Revue fran aise de psychanalyse 2002 1 Vol 66 p 24 DOI 10 3917 rfp 661 0021 EMMANUELLI Michele 2009 L adolescence Que sais je Presses universitaires de France Paris ERNOUT Alfred et MEILLET Alfred 2001 Dictionnaire tymologique de la langue latine histoire des mots Klincksieck Paris ERIKSON Erik 1993 Adolescence et crise la qu te de l identit Flammarion Paris GAFFIOT F lix 1934 Dictionnaire latin fran ais Hachette Paris GUTTON Philippe 2011 Du pouvoir l autorit dans la cure des adolescents Topique 2011 2 n 115 p 141 152 DOI 10 3917 top 115 0141 LANCT T N et DESAIVE B 2002 La nature de la prise en charge des adolescents par la justice jonction des attitudes paternalistes et du profil comportemental des adolescentes D viance et soci t 2002 4 Vol 26 p 463 478 DOI 10 3917 ds 264 0463 LI VRE Pascal 2006 Manuel d initiation la recherche en travail social Deuxi me dition ditions de l cole nationale de la sant publique MARCELLI Daniel 2009 Il est permis d ob ir L ob issance n est pas la soumission Albin Michel Paris NANCHEN Maurice 2002 Ce qui fait grandir l enfant Affectif et normatif
71. ps lorsque l enfant grandit apparaissent des moments de n gociation qui ressemblent beaucoup aux interactions entre adultes Ces moments ou la relation hi rarchique dispara t l espace d un instant peuvent tre appel s les changes r ciproques consensuels NANCHEN 2002 p 89 Lors de ces moments l duquant a une fonction qui peut tre compar e celle d une glissi re sur les c t s de la route L enfant est une voiture sur la route de la vie et duquant lui fait suffisamment confiance pour le laisser circuler de fa on responsable mais il assure la s curit au cas o l enfant n arriverait plus conserver une conduite droite Il y a donc une disparition de la hi rarchie mais le r le de l duquant reste essentiel afin de guider l duqu Comme on peut le voir sur le sch ma du point 3 3 La relation ducative ces changes commencent tr s t t de fa on ponctuelle jusqu repr senter la quasi int gralit des changes 18ans 4 Hypoth ses Dans ce chapitre en me basant sur le cadre th orique et en d veloppant les th ories des auteurs je vais formuler une s rie d hypoth ses qui serviront de fil rouge dans l laboration du guide d entretien 4 1 Hypoth ses sur l autorit 1 Les ordres donn s par un ducateur un adolescent en institution doivent avoir un sens pour ce dernier pour qu il y ob isse sans contrainte Cette hypoth se se r f re la l gitimit du pouvoir ainsi qu
72. r f re que mais bien un conseil qu ils estimaient valable pour tous les jeunes et parfois m me pour tout le monde sans exception Je me suis permis de mettre cet item dans la cat gorie Ob issance limit e lorsque les jeunessont en groupe car dans ce th me ils exprimaient clairement qu en cas de non respect de ce conseil j allais tre confront une situation de conflit qui aurait facilement pu tre vit e Ils exprimaient donc une ob issance limit e si la demande tait exprim e lorsqu ils se trouvaient en groupe 6 1 2 Pouvoir Dans cette partie de mon travail je vais pr senter les donn es en lien avec le pouvoir en les classant par cat gories et sous cat gories 6 1 2 1 Influence Soumission C est dire une attitude d acceptation du jeune l encontre de l influence de l ducateur 7 th mes se sont d gag s e Th mes g n raux o Le jeune offre une certaine r sistance la demande mais finit par se soumettre la requ te Abord par Jl J2 J3 J5 o Lejeune se soumet la requ te en raison des cons quences Abord par J2 J3 J4 J5 e Th mes personnels o Le jeune se soumet la requ te en raison du statut hi rarchique de la personne qui demande Abord par J4 J5 o Le jeune se soumet la requ te en raison du statut d adulte de la personne qui demande Abord par D o Lejeune se soumet mais essaie de n gocier la sanction Abord par D o Le jeune accepte d
73. raisons pratiques ce travail a t r alis sous la forme masculine Les opinions mises dans ce travail n engagent que leur auteur Bac10 lan Reber Page 2 sur 57 HES SO Valais Bachelor of Arts in Travail social R sum Cette recherche traite des interactions entre ducateur et adolescent en institution L int r t se porte particuli rement sur les l ments favorisant le respect des demandes de l ducateur Elle a t men e travers cinq entretiens semi directifs effectu s avec la participation de cinq jeunes de sexe masculin de 16ans venant de 2 institutions valaisannes qui se chargent de l insertion professionnelle d adolescents confront s des probl matiques personnelles familiales sociales scolaires et ou professionnelles Elle d crit et analyse les l ments apport s par ces cinq jeunes lorsqu ils sont questionn s sur les raisons de leur ob issance ainsi que les conditions respecter pour que celle ci ait bien lieu Elle expose finalement les l ments les plus importants et tente d ouvrir une r flexion plus pouss e sur les liens entre adultes et adolescents Mots cl s ducateur social Adolescent Ob issance Pouvoir Autorit Bac10 lan Reber Page 3 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Sommaire NK ett nae e E E ONEROA OAR ONERE 6 El E TE 6 12 is A A O E Nine 6 2 O estionnement th matique 0 da 7 2 1 Question de Tee Mean A A aaa 7 3 Ca
74. rbellay j ai pu r duire le nombre de lectures et ainsi tablir un meilleur cadre th orique Une fois mon cadre th orique tabli et les d finitions des termes cl s r dig s la difficult suivante a t d en tirer des indicateurs mais surtout de d finir quels l ments des entretiens pouvaient rejoindre ceux ci L tape suivante a t d tablir un guide d entretien Pour ce faire il m a fallu tablir un certain nombre de questions de relance qui permettraient d orienter le r cit des interview s selon les indicateurs qui n auraient pas encore t abord s lors de l entretien Une fois ces questions tablies il a fallu les mettre dans un ordre sens Je me suis donc bas sur l aspect personnel des questions mettant les questions abordant les sujets les plus intimes la fin J ai aussi fait attention de respecter les sujets abord s afin de ne pas perdre la structure de l entretien en sautant du coq ne Une des tapes les plus stressantes a t d organiser et de passer les entretiens En effet il est bien plus facile de supporter le stress li une t che pour laquelle le travail seul suffit Cependant il est bien plus difficile de supporter l attente d une r ponse positive ou n gative de telle ou telle institution afin de savoir dans quel cadre pourra se d rouler la suite du travail De plus les entretiens eux m mes repr sentent une contrainte temporelle nonn gligeable en plus d tre une facette pas
75. s avant de pr senter une analyse plus globale des r sultats Lors de l analyse par sous cat gories je vais diviser les th mes en deux cat gories e Les th mes g n raux Exprim s par plus de la moiti des jeunes e Les th mes personnels Exprim s par moins de la moiti des jeunes Ces th mes ont merg lors de l analyse des donn es et non de la th orie Je me permets de faire cette distinction malgr le nombre limit s d entretiens et en ayant bien conscience du risque de minimiser ou de maximiser l importance de certaines sous cat gories Vous pouvez consulter les citations dans le document en annexe B 6 1 Pr sentation des donn es et analyse par sous cat gories D celer des th mes sous entendus dans certaines phrases et les regrouper en cat gories utiles a repr sent un grand travail Une des difficult s a t de ne pas me focaliser sur les r sultats esp r s mais de rester ouvert toute d couverte que je pourrais faire en deux mots rester objectif Ci dessous le tableau des indicateurs que j ai d velopp en me basant sur le cadre th orique Th matique Cat gorie Sous cat gorie J duc r pond aux besoins 7 cf besoins adolescence SS ___ Exp d sir de ressemblance A 5 Lo Exp D opinion positive Image exemplaire pr voc connotation Confiance Ob issance r s Absence de menace Autorit Sentiment
76. sablement inconnue pour ce travail de longue haleine qu est le m moire Bien que les entretiens m aient fait tr s peur au d but je les ai rapidement trouv s extr mement int ressants d s que j ai pu trouver mes rep res Ils se sont av r s une source d informations incroyable autant pour le m moire pour mon travail que pour ma conviction d avoir choisi la bonne profession Apr s avoir effectu mes 5 entretiens vint l tape de la retranscription Je m tais beaucoup r joui l id e de pouvoir enfin mettre la r flexion en pause et de simplement crire ce que j entendais Cependant mes espoirs de repos intellectuel furent quelque peu bouscul s Chaque phrase cl de l entretien r veillait en moi le souvenir de sensations de pens es d motions et de messages nonverbaux venant du jeune Cette partie du travail que j imaginais agr ablement monotone s est r v l e extr mement stimulante passionnante m me et elle a t l origine de beaucoup de r flexions d motions et de rires Puis il m a fallu isoler les citations qui entraient dans le cadre de mon travail Pour ce faire j ai d fini des couleurs pour chaque cat gorie afin de les surligner et ainsi les retrouver facilement L tape suivante a t de les trier par sous cat gories d identifier des th mes permettant de regrouper les citations d identifier quel jeune avait abord chaque th me et de les classer par ordre d importance 5 C est al
77. soins De quoi pensez vous avoir besoin en tant que jeune dans une institution Auxquels de vos besoins avez vous l impression que votre ducateur r pond Ob issance L gitimit Respect des demandes Confiance absence de menace Comment a se passe quand un ducateur vous demande de faire quelque chose Quelle serait votre r action si une autre personne vous le demandait Comment a se fait Quand tu fais quelque chose qu un ducateur t a demand qu est ce qui vous motive le faire Vous avez racont que situation de respect de la demande comment cela se fait 11 Qu est ce qui ferait que vous n ob iriez n ob issez pas Ob issance L gitimit Image Educateur id al vs ducateur r el Comment d cririez vous l ducateur parfait En quoi les ducateurs que vous connaissez sont ils diff rents de cet id al Dualit Ob issance en groupe Pourriez vous me raconter comment cela se passe quand un ducateur exprime des exigences alors que situation en groupe Et vos coll gues Pouvoir Menace Qu est ce que vous ressentez Bac10 lan Reber Page 44 sur 57 HES S0 Valais Bachelor of Arts in Travail social Soumission r volte lorsqu un ducateur vous dit qu il risque de vous sanctionner Qu est ce que vous faites lorsque vous ressentez a Comment vous vous sentez sentiriez si vous
78. sonnes interview es ont le droit de consulter mon travail afin de voir ce que j ai fait des informations qu ils m ont donn es 6 Analyse Dans ce chapitre je vais pr senter les donn es recueillies en les classant par indicateur et par th me selon le nombre de jeunes l ayant abord par ordre d importance Par th me j entends une classification des citations selon l id e qui s en d gage Les jeunes ont comme nom J pour Jeune suivi d un num ro qui a t d fini dans l ordre des entretiens Prenons comme exemple deux citations concernant la description de l ducateur parfait J5 Ben a serait une fille blonde assez grande jolie qui est pas trop s v re qui impose quand m me des r gles qui est assez souple quand il y a des demandes permissions les sorties des stages et tous ces trucs et pis qui est pr sente quoi J3 Mais faut quand m me qu il fasse respecter les r gles On peut voir dans ces deux citations que les deux jeunes lorsque je leur demande comment serait l ducateur parfait mentionnent que celui ci doit faire respecter les r gles J ai donc appel le theme Maintien du cadre Bac10 lan Reber Page 23 sur 57 HES S0 Valais Bachelor of Arts in Travail social Bien s r les th mes ne sont pas souvent aussi clairement exprim s et il a t n cessaire de d gager des d nominations de th mes bien plus sous entendus Puis j effectuerai une analyse par sous cat gorie
79. t conscient que leurs r ponses pouvaient am liorer l intervention des ducateurs et ainsi permettre des adolescents comme eux d tre accompagn s au plus pr s de leurs besoins lorsqu arrive le moment fatidique de ranger sa chambre d aller au lit de faire ses devoirs ou toute autre t che qu il peut percevoir comme d sagr able mais obligatoire Ces jeunes parfois si perdus d tiennent un savoir que nous avons oubli en grandissant et qu ils sont parfois d accord de partager avec nous Nous perp tuons des mill naires de tradition d une forme de m pris de l adolescent ou de jalousie de l adolescence Car ne jalousons nous pas un peu cette vigueur cette impertinence cette libert ou est la leuret qui f t autrefois n tre N oublions nous pas parfois que nous f mes tout aussi incontr lables lorsque nous les consid rons syst matiquement comme b tes en crise incapables de perp tuer la tradition de notre civilisation Nous ducateurs pourrions faute d en tre l origine participer une r volution dans les mentalit s qui changerait cette tradition mill naire Mais sommes nous pr ts renoncer notre besoin d tre les d tenteurs de la sagesse et de baisser le bouclier des id es pr con ues pour r viser notre vision de l adolescence Les mill naires suivre nous le diront peut tre Bac10 lan Reber Page 42 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social 10 Bibliogra
80. teur est juste dans ses d cisions Abord par J4 o Lejeune estime que la patience est une des qualit s principales d un ducateur Abord par J5 nouveau le soutien est un des th mes g n raux dans cette sous cat gorie et il est int ressant de voir qu il est accompagn par le maintien du cadre La diversit des th mes personnels laisse penser que ce qui fait que le jeune a une bonne image de l ducateur d pend beaucoup du jeune concern 6 1 1 2 Ob issance La confiance C est dire un sentiment de confiance du jeune envers l ducateur 5 th mes se sont d gag s e Th mes g n raux o Lejeune attribue la relation de confiance au temps pass apprendre se conna tre avec l ducateur Abord par J1 J3 J4 e Th mes personnels o Lejeune pr te de bonnes intentions l ducateur Abord par J2 J4 o Le jeune admet le bien fond des demandes et des remarques de ducateur Abord par D o Les sanctions pos es par l ducateur entretiennent la cr dibilit de l ducateur Bac10 Ian Reber Page 27 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social Abord par D o L ducateur exprime clairement ses intentions ses remarques ou encore ses attentes Abord par J5 Ici nous pouvons voir que le temps est un facteur important dans la cr ation d un lien de confiance avec le jeune Ce qui est d terminant durant ce laps de temps semble cependant tr s variable selon
81. travaill il a fait quelque chose de bien et a aide pouvoir sortir Soumission strat gique J5 je sais pas comment expliquer a mais on va de toute facon essayer de chercher les limites au d but D s le moment o on va trouver la limite on va s arr ter R volte J1 Je dirais pas que c est ok je trouverais a un peu bizarre de faire ca la place des sanctions habituelles J1 J aurais vraiment pas la motive et l envie d effectuer la t che ca d pend qui c est qui demande ca d pend si ca a un sens J2 Si quelqu un qui est pas ducateur demande quelque chose ca d pend quel poste il aurait J2 si on me force quelque chose oui bien sur je refuse si c est pas utile ou que je pourrais faire autre chose tr s bien J3 Moi je suis souvent agressif et quand on est agressif on a pas envie de faire quelque chose et on envoie tout le monde balader J4 C est les ordres qui me posent probl me j aime pas les ordres Jun ordre pour moi c est quelque chose que tes oblig de faire Bac10 lan Reber Page 56 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social H qu on t impose pis j aime pas qu on m impose les choses J aime bien qu on me propose eh ben apr s la d cision se fait J4 Ya des moments o tu as envie de rentrer dans la soci t et ya des moments o tu as plus
82. tres c est tres diff rent J2 C est des potes je vais pas vouloir me les foutre dos J2 Je crois que c est comme a m me pas que chez les jeunes un peu chez tout le monde Je pense qu on fonctionne un peu tous pareil J4 Un ducateur dit quelque chose quand il y a 5 6 jeunes le jeune qu est ce qu il va faire Il va vouloir s opposer dire Non jmen fous j temmerde Alors que si tu prends le jeune part tu le prends par exemple dans cette salle et tu lui dis les choses ben le jeune il a pas les potes derri re Bac10 lan Reber Page 53 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social qui Ouais pourquoi t as pas dit a non Tandis que l t es face face pis tu dis ce que t as dire Donc devant les autres jeunes a fait que d envenimer les choses parce que l ducateur souvent il est un peu maladroit il dit des choses qu il veut dire d une fa on mais qu il dit d un on est l dehors on est ici l ducateur me dit Tu dois faire ca ca sera pas interpr t la m me chose dehors que ici Parce que l dehors t as tout le monde pis voil tu te sens rabaiss Tu te dis Je dois faire ca parce que lui il me dit ca donc t as envie juste de te rebeller et pis ben t nerver et te prendre la t te Tandis qu part c est aussi exp rience faite tu parles et tu dis ce que tu as dire et la sancti
83. une 3 1 Pouvoir et autorit Afin de mieux comprendre les termes de pouvoir et d autorit il me semble important de comprendre leurs significations originelles respectives c est pourquoi nous allons commencer par une pr sentation tymologique succincte de chacun de ces deux termes mon avis l tude tymologique des mots est une tape essentielle d une compr hension globale de leur signification Celle ci permet de multiplier les paradigmes s mantiques et ainsi donner acc s une ouverture au niveau de l interpr tation de chaque terme Sachant que l tymologie est la base de nombreux crits traitant du pouvoir et ou de l autorit un tour d horizon s impose si l on d sire pouvoir comprendre les directions souvent tr s vari es que prennent les r flexions des diff rents auteurs L analyse tymologique de chaque terme sera suivie par un chapitre sur les crit res de ce dernier selon divers auteurs puis je conserverai une d finition de chaque terme pour ce travail 3 1 1 tymologie autorit Le mot autorit vient du latin auctoritas droit de possession garantie du vendeur autorit qui impose la confiance autorit des instances judiciaires influence prestige importance d une personne force poids dans la parole exemple mod le conseil impulsion GAFFIOT 1934 De plus lorsque l on consulte le dictionnaire tymologique latin ERNOUT et MEILLET 2001 sous auctoritas il nous renv
84. une attribue son attitude d opposition au fait qu il veut conserver son image au sein du groupe Soumission o Le jeune offre une certaine r sistance la demande mais finit par se soumettre la requ te o Le jeune se soumet la requ te en raison des cons quences Bac10 lan Reber Page 35 sur 57 HES S50 Valais Bachelor of Arts in Travail social La r volte o Le jeune ne voit aucune raison d ob ir une demande qui ne lui semble pas fond e rationnelle 6 3 V rification des hypoth ses Dans ce chapitre je vais confronter les hypoth ses aux donn es r colt es lors des entretiens Chaque hypoth se sera consid r e comme confirm e ou infirm eglobalement puis je discuterai des d tails afin d affiner ces confirmations ou ces infirmations 1 Les ordres donn s par un ducateur un adolescent en institution doivent avoir un sens pour ce dernier pour qu il y ob isse sans contrainte Hypoth se confirm e Cette hypoth se est confirm e par le terrain Dans Sentiment de l gitimit du soumis on retrouve le th me g n ral Le jeune accorde de la l gitimit la demande car il y trouve du sens de plus dans R volte on peut retrouver quasiment la r ciproque Le jeune ne voit aucune raison d ob ir une demande qui ne lui semble pas fond e rationnelle 2 tant donn que l autorit s exprime exclusivement dans le cadre d une relation duelle dans un cadre collect
85. us cibl e sur la relation entre deux individus En effet selon lui l autorit est fondamentalement duelle Elle ne peut pas s appliquer entre une personne et un groupe mais uniquement entre une personne et un individu Il souligne galement ou aucun groupe d individus ne peut avoir d autorit sur un individu ou un autre groupe Cependant il ne justifie pas cette affirmation Par ailleurs il avance deux crit res pour d finir une relation d autorit le premier estla valeur reconnue la personne donc l image qu a la personne sur laquelle l autorit est exerc e de la personne exer ant l autorit Cette image doit tre positive exemplaire Le second est la l gitimit du pouvoir que d tient la personne qui exerce l autorit sison pouvoir n est pas l gitime selon CALENDREAU il ne peut y avoir d autorit Il n affirme pas que la personne doit tre l gitime mais bien le pouvoir qu elle exerce La personne doit tre reconnue et le pouvoir doit tre l gitimeJ approfondirai l aspect de la l gitimit du pouvoir plus tard dans ce cadre th orique CALENDREAU 2009 Je vais pr sent vous pr senter le point de vue de deux auteurs psychanalystes Bien que pour des raisons de compr hension je ne focaliserai pas mon analyse sur leur approche il m a sembl pertinent de mentionner l approche psychanalytique parce qu elle est tr s repr sent e au niveau des crits sur le sujet dont je traite dans ce travail Phil

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