Les Cahiers Théodile n° 3
Contents
1. On peut retenir que le risque d erreur d analyse de la cha ne sonore est quasiment totalement cart chez les enfants 13B LAHIRE 1993 Culture crite et in galit s scolaires P U L Lyon Lecture criture et gestions de tableaux 2 93 de cadres et professions intellectuelles sup rieures en CM2 comme en CM1 En CM1 le pourcentage d l ves n ayant commis aucune erreur va de 100 cadres et professions intellectuelles sup rieures 61 ouvriers en pas sant par 88 professions interm diaires 85 employ s et 67 artisans et commer ants En CM2 la hi rarchie est moins claire tablir surtout entre enfants d ouvriers d employ s et d artisans et commer ants dans la mesure o les diff rences d effectifs sont particuli rement fortes respectivement 62 17 et 8 Cependant les enfants de cadres et professions intellectuelles sup rieures et de professions interm diaires se distinguent toujours tr s nettement des enfants de tous les autres milieux Lorsqu on regarde les nombres moyens d erreurs commises par les l ves de chaque milieu social on s aper oit que 1a encore tout oppose les enfants de cadres et professions intellectuelles sup rieures parmi les 53 l ves de ce milieu social un seul l ve a commis des fautes et il n en a commis qu une et de professions interm diaires des enfants d artisans et commer ants et d ouvriers les enfants d employ s occu2. rentes les pre miers sont des tableaux dont une marge est constitu e par la liste num rative des variables tudi es sur la population les colonnes int rieures sont des listes de mo dalit s La premi re colonne est la liste ordonn e des sujets concern s c est elle qui g n re l organisation des colonnes internes Les seconds sont des tableaux dont une marge est la liste organis e des modalit s d une variable particuli re liste qui g n re l organisation des autres listes les effectifs et les fr quences de chacune des modalit s Bien qu ils remplissent des fonctions diff rentes bien qu ils soient g n ralement de taille tr s diff rente leur organisation est quelque part similaire tous deux pos s dent une marge identifiable et des listes parall les celle ci qui paraissent d sor ganis es Cette similarit de forme suffit peut tre expliquer les confusions de certains tudiants Cette confusion est mat rialis e par la t che propos e on leur fournit un tableau de distribution explicitement d sign comme tel Distribution du nombre des lignes des textes Nombre de lignes du texte 17 18 19 20 21 22 24 25 26 28 Effectifs 21 5 5 4 3 4 2 2 1 Fr quences 8 4 20 20 16 12 16 8 8 4 Il est ensuite demand l aide de ce tableau d informer un corpus de sujets par le biais d un logiciel de traitements statistiques de donn es c est dire de re construire un tab
3. aurait pour but de r pondre aux questions suivantes ces positions ainsi d termin es sont elles stables au fil de l uvre tudi e Quelles autres positions possibles peut on trouver dans la litt rature Quelles retomb es didactiques pou vons nous alors envisager BIBLIOGRAPHIE ANICET I 2002 Tableaux en langues vivantes deux emplois dans l enseigne ment de l allemand in R DUVAL Coord L organisation visuelle de l infor mation en tableaux S minaire Conversion et articulation des repr sentations Volume II IUFM du Nord Pas de Calais DELCAMBRE I amp REUTER Y 2002 Images du scripteur et rapports l cri ture Pratiques n 113 114 DUBUS A 1998 ADSO 3 20 Mode d emploi P U S Villeneuve d Ascq 16 DELCAMBRE amp Y REUTER 2002 Images du scripteur et rapports l criture Pratiques n 113 114 Lecture criture et gestions de tableaux 97 DUVAL R 2002 Comment analyser le fonctionnement repr sentationnel des tableaux et leur diversit in R DUVAL coord L organisation visuelle de l information en tableaux S minaire Conversion et articulation des repr sen tations Volume II IUFM du Nord Pas de Calais Lahanier Reuter D para tre Tableaux et parcours de lecture Actes du Col loque Argentoratum IREM de Strasbourg Strasbourg TEXTES TUDI S FLOCHEL P 1994 Rapport pour l UC 2 637 D Lahanier Reuter dir Villene
4. com prendre quels choix ont t ceux des auteurs et comment ces auteurs ins rent les tableaux qu ils ont crits dans leurs textes Nous commencerons par deux exemples qui nous semblent poss der suffisamment de point communs pour que nous puis sions y lire des traces d une m me conception 3 1 DES TABLEAUX PEU ORGANIS S ys UN DISCOURS R ORGANISATEUR Voici les deux textes sur lesquels nous nous proposons de travailler 1 preuve Nombre R ussites Des jetons sont dessin s 7 49 68 Les l ves doivent en crire 5 55 76 le nombre 3 61 85 1 65 90 2 me preuve Nombre R ussites Un nombre est crit 4 59 82 Les l ves doivent dessiner 8 46 64 le nbre de jetons correspondant 6 50 69 2 62 86 Pour ces deux preuves si on range les nombres dans l ordre crois sant de 1 9 on obtient les pourcentages de r ussites suivants 90 86 85 82 76 69 68 64 P FLOCHEL 1994 Rapport pour l UC2637 D Lahanier Reuter dir Villeneuve d Ascq Les deux tableaux pr sent s sont particuliers en raison de la d sorganisation des listes qu ils donnent lire Ils sont constitu s tous les deux encore une fois d une marge la ligne sup rieure qui est une liste de mots Raisons nombre Nombre r ussites On peut dire de cette liste qu elle ne devient compr hensible que par le texte situ en regard du tableau sans toutefois que ce texte n en constitue le titre Les listes verticales ne sont organis e
5. ou non l inclure dans cette d finition Nous avons d cid dans le cadre de cet article de r pondre par l affirmative tant il nous appara t que la lecture et l criture du titre du tableau participe la compr hension de celui ci et tant a contrario l absence de titre nous semble relever de la conception que les tableaux sont en quelque sorte transparents Le tableau ainsi d fini est donc avant tout un mode d organisation de donn es En tant que tel il se diff rencie et du graphique et du texte lin aire Nous verrons plus loin que l laboration des l ments d analyse s est construite partir de ces diff rences Cette d finition que nous avons voulue la plus simple et la plus formelle pos sible peut laisser supposer une identit profonde des tableaux existants Il n en est rien Sans reprendre ici de fa on exhaustive les r sultats concernant la typologie des tableaux que nous avons pu reconstruire nous rappellerons seulement qu il nous a t possible de distinguer plusieurs cat gories de tableaux et surtout puisque c est cette proposition qui va nous tre utile que cette classification recouvre selon nous des diff renciations de lecture et d criture des tableaux 1 COMMENT PEUT SE D VOILER L ORGANISATION D UN TABLEAU Comme nous l avons dit plus haut pour construire les l ments d analyse per tinents nous avons confront les modes d organisation ta
6. 57 couples en se disant qu il y aie 78 m les et autant de femelles Sur 157 couples il y a eu 108 bouquetins 157 108 49 Il y a 49 couples qui n ont pas eu de 4La prise en compte de ces diff rents crit res et leur variation syst matique peut conduire une classi fication de l ensemble des tableaux et donc une typologie 5J JULO 1993 Le p trolier fait il fausse route Cahiers P dagogiques 1 316 88 D Lahanier Reuter bouquetins en se disant qu il y aie un bouquetin par couple Donc la cr ation de d veloppe plus vite qu actuellement A l analyse d velopp e par J Julo nous ajouterons seulement celle du tableau que nous pouvons tayer par le cadre d analyse labor plus haut Nous remarquerons que ce tableau est sans titre ce qui accro t ici les possibilit s de lecture et d interpr tation des donn es De plus puisque les listes horizontales et verticales se ressemblent parfaitement aucune direction de lecture n est privil gi e Si nous examinons les listes int rieures num riques nous constatons qu elles pr sentent de facto des organisations internes les informations num riques vont en d croissant de gauche droite en croissant de haut en bas Or cette organisation interne des sous listes num riques doit tre saisie dans un premier temps comme ind pendante et enti rement soumise la marge de gauche ce que le tableau va r v ler c est que cette organ
7. Les cahiers TH ODILE n 3 janvier 2003 pp 83 97 Lecture criture et gestions de tableaux Dominique LAHANIER REUTER Universit Charles de Gaulle Lille I quipe TH ODILE E A 1764 Lire un tableau crire un tableau sont l heure actuelle des l ments de t che usuelles dans l enseignement Les tableaux sont des objets mobilis s dans toutes les disciplines scolaires en math matiques apparaissent des tableaux sp cifiques de proportionnalit qui permettent d organiser des liens entre deux variables de distri bution de contingence qui organisent des donn es statistiques mais aussi de tables d addition de multiplication etc en fran ais des tableaux organisent des r gles de grammaire accords conjugaisons mais aussi des lectures de textes narratifs en EPS ils d crivent les mouvements ex cuter en Histoire ils organisent les chrono logies etc Ils sont pr sents d s la Maternelle et ne quittent plus le parcours scolaire Ajoutons enfin que cette situation perdure l Universit en ce qui concerne tout du moins les tudiants en Sciences Humaines puisque les tableaux sont fr quents dans les diff rentes litt ratures th oriques convoqu es sociologie psychologie etc et attendus aussi fr quemment dans les crits des tudiants Cependant si lire et crire des tableaux sont des t ches usuelles elles ne font gu re l objet d apprentissages r fl chis que dans les toute
8. bleau Pour ces deux preuves nous constatons que celui ci construit une organisation des listes verticales Le tableau est plut t con u comme simple mode de pr sentation des donn es il n est pas le lieu de leur organisation Il semble bien que le mode tabulaire ne soit pas utilis en tant que traitement possible des donn es et que tout ce qui rel ve de la compr hension de la mise en ordre soit d l gu au discours lin aire Cette r orga nisation d l ments du tableau construite dans le discours est relativement fr quente Mais a la diff rence des exemples pr c dents elle est souvent la cons quence d un choix pr alable de l organisation des donn es C est ce que nous allons essayer de montrer pr sent 2R DUVAL 2002 Comment analyser le fonctionnement repr sentationnel des tableaux et leur diver sit in R DUVAL coord L organisation visuelle de l information en tableaux S minaire Conver sion et articulation des repr sentations Volume IT IUFM du Nord Pas de Calais D D Lahanier Reuter 3 2 DES TABLEAUX ORGANISES PLUS OU MOINS INS R S DANS LE TEXTE Nous prendrons comme exemple cet extrait de l un des ouvrages de Bernard La hire Culture crite et in galit s scolaires Pour cela nous avions notre disposition le test d expression crite pass par des l ves scolaris s en CM 1 et CM 2 et provenant de milieux sociaux contrast s Nous avons pris
9. bulaire ceux des gra phiques et ceux des textes lin aires La premi re comparaison tableaux graphiques nous montre que si ces deux modes d organisation ont en commun une pr sentation bi dimensionnelle des donn es suivant l horizontale et la verticale ils se diff ren cient essentiellement par le fait qu un graphique est le plus souvent potentiellement infini tandis qu un tableau ne l est pas toujours Certains tableaux ont pour projet d tre finis non extensibles comme par exemple le tableau de classification de l ments de Mendeleiev D autres au contraire sont extensibles comme peuvent l tre des tableaux de chronologies compar es l une des colonnes pr sentant les dates des inventions technologiques par exemple l autre celles des v nements artistiques l autre encore des v nements politiques qui peuvent tre expans s horizontale ment et verticalement en d passant les d coupages a priori de temps et de lieux Cette question de d limitation des tableaux nous para t importante pour la lecture compr hensive d un tableau En effet celui ci est toujours limit de fait Il appar tient par cons quent au lecteur de d cider ou v rifier que le tableau qu il est en Cette absence de titre n est pas aussi rare que l on pourrait le supposer dans les exercices relev s de certains manuels scolaires cela semble plut t tre l usage de m me que pour certains tableaux sp cifiques c
10. cation des listes dispos es en ligne selon le sens habituel de la lecture Ce n est pour l instant qu une hypoth se de travail confirmer En tous les cas nous voyons quel point les choix de l auteur case vide ab sence de titre absence de signalisation de l expansion potentielle soul vent des 6C est pour nous un tableau de juxtaposition de listes puisque l une des marges la liste horizontale du haut est une liste num rative 7Mais le r le de la disposition du tableau du choix des l ments dispos s en lignes ou en colonnes sur la compr hension est attest par d autres tudes Voir I ANICET 2002 Tableaux en langues vivantes deux emplois dans l enseignement de l allemand in R DUVAL Coord L organisation vi suelle de l information en tableaux S minaire Conversion et articulation des repr sentations Volume II IUFM du Nord Pas de Calais Lecture criture et gestions de tableaux 89 ambiguit s dans la lecture de cet objet 2 2 LECTURE DE TABLEAUX STATISTIQUES Le deuxi me exemple que nous allons d velopper est un exemple de dysfonction nement que nous avons pu nous m mes relever lors de s ances de travaux dirig s de statistiques aupr s d tudiants en licence de Sciences de l ducation La s ance observ e avait pour th me la diff renciation entre tableaux de donn es et tableaux de distribution Ces deux tableaux ont des fonctions statistiques diff
11. deux indicateurs 1 Le pourcentage d l ves issus d un milieu social particulier se lon la profession du p re ou celle de la m re lorsque la m re l ve seule son enfant n ayant commis aucune erreur relevant de l ana lyse de la cha ne sonore confusion entre graphies pateau au lieu de bateau inversions de lettres prote au lieu de porte omission de lettres cate au lieu de carte 2 Le nombre total d erreurs commises par les l ves de chaque mi lieu social divis par le nombre total des l ves du milieu social consid r nombre moyen d erreurs par l ve du milieu social consid r Les r sultats sont group s dans les deux tableaux suivants R sultats des l ves de CM 1 selon la C S P du p re ou de la m re Artisans commer ants n 14 Cadres professions intel sup n 20 Professions interm diaires n 25 Employ s n 13 Ouvriers n 45 1 d l ves issus d un milieu social d termin n ayant commis aucune erreur relevant de l analyse de la cha ne sonore 2 Nombre moyen d erreurs commises par l ve d un milieu social d termin R sultats des l ves de CM 2 selon la C S P du p re ou de la m re CM2 _ CM2 Artisans commer ants n 8 Cadres professions intel sup n 33 Professions interm diaires n 25 Employ s n 17 Ouvriers n 62 Que peut on dire de ces tableaux
12. elle dont l image tient tant de place sur le plan litt raire a son imm diat reflet dans les ges des correspondantes cf tableau II 46 14 20 534 Encore une fois le discours lin aire va proposer une r organisation des listes ver ticales internes Cette r organisation n est plus comme dans les exemples que nous avons cit s auparavant une simple remise en ordre croissant ou d croissant d une liste de valeurs num riques Il s agit ici de rechercher les regroupements num ri quement importants Cependant la pens e de l auteur est parfois difficile suivre En effet les comparaisons pr sent es comme significatives s appuient tant t sur des effectifs tant t sur des pourcentages qui par ailleurs sont absents du tableau tan t t sur des regroupements g es de plus de 30 ans tant t sur des cat gories isol es les plus de 20 ans doivent tre lus pour les 21 30 ans A ces pas sages plut t confus s oppose l l gance et la clart des conclusions Le fait que les conclusions soient l g rement fauss es 4 n est pas ici en cause Ce qui nous importe plus est de constater que ces traitements purement arithm tiques qui mettent l au teur en difficult d criture ainsi que leurs r sultats ces regroupements de cat gories et les calculs d effectifs associ s n ont pas t exhib s dans un autre tableau Mais cette possibilit qui pourtant offre de plus grand
13. es facilit s d criture et de lecture exigerait alors que les tableaux ne soient plus consid r s comme des annexes du texte mais comme des l ments part enti re de ce dernier Face ces positions qui ont toutes en commun de proposer un tableau de r sultats non remani on peut trouver de temps autre des tableaux que l auteur a r organis Nous n en citerons qu un exemple l4Le raisonnement men sur les effectifs des correspondants masculins s il tait repris aurait donn le m me r sultat pour les correspondantes f minines elles sont 32 g es de plus de 30 ans Lecture criture et gestions de tableaux 2 95 La m me performance co te tel l ve plusieurs fois autant de temps qu tel autre Le tableau suivant indique le nombre de minutes n cessaires huit l ves d une m me classe pour faire leurs devoirs domicile dans cinq branches A B C Det E El ves A B C D E Total 1 10 25 20 10 15 80 2 20 30 15 10 20 95 3 25 35 45 10 50 165 4 30 60 30 15 30 165 5 25 65 30 20 40 180 6 40 90 30 10 25 195 7 20 90 30 15 45 200 8 30 100 15 5 60 210 Moyennes 25 62 27 12 36 16l Les l ves les plus lents consacrent une branche trois quatre fois plus de temps que leurs compagnons de classe les plus rapides Le tableau de donn es a t manifestement r organis selon l ordre de la colonne de droite Reste explorer les raisons de ces choix et leurs cons quences sur
14. isation du nombre d animaux g n r e par la chronologie la cr ation vs actuellement est galement une organisation interne Il semble que l l ve ait lu identifi les marges comme des listes organis es Or si l une d entre elles la marge verticale l est bien l autre nombre chamois nombre de bouquetins ne l est pas les noms d animaux ne sont pas par ordre alphab tique par exemple Comme organisation possible de cette liste l l ve suppose une rela tion ce sera la filiation encore une fois nous remarquons que les listes constituant les marges ne sont pas annonc es et que la case en haut gauche qui serait le lieu de cette annonce n est m me pas mat rialis e Allons plus loin ce tableau n est pas un tableau clos puisque l on con oit que d autres populations animales ont pu tre observ es dans ce parc naturel En revanche il me semble que l l ve le reconstruise plut t comme un tableau fini complet non extensible Enfin ajoutons la suite de la remarque de J Julo pourquoi privil gie t elle la lecture horizon tale que la diff rence de structures entre les deux marges l une est num rative l autre est organis e chronologiquement nous laisse supposer que la lecture de ce tableau n est peut tre pas la m me que celle qui aurait eu pour support le tableau invers Peut tre y a t il en effet une conduite de lecture qui privil gierait l iden tifi
15. leau de donn es Un nombre cons quent d tudiants lit le tableau propos comme un tableau de donn es lit comme variables d finir les l ments de la colonne de gauche nombre de lignes effectifs fr quences et chaque colonne comme la liste des modalit s relev es pour un sujet fictif Nous retien drons ici que cette diff renciation entre types de tableaux n est pas effectu e et que cette absence de diff renciation peut tre en partie expliqu e par une certaine simila 8La disposition colonne ligne d crite ici est la plus usuelle Ce logiciel est ADSO A DUBUS 1998 ADSO 3 20 Mode d emploi P U S Villeneuve d Ascq La s ance se d roule apr s une familiarisation des tudiants avec ce logiciel et ses contraintes particu li res 10Les traitements qu ADSO autorise permettent alors aux tudiants de constater leur erreur 9 D Lahanier Reuter rit des caract ristiques des deux tableaux Par cons quent l op ration de construc tion de tableaux de distribution partir de tableaux de donn es pr sent e comme imm diate vidente dans nombre de manuels statistiques doit faire l objet d un enseignement et d un apprentissage 3 DES CRITURES DE TABLEAUX ET DES DISCOURS CONSTRUITS AUTOUR DE CES TABLEAUX Dans cette derni re partie nous essaierons non plus d analyser des conduites de lecture observ es partir de tableaux labor s par un autre mais plut t de
16. les lectures et les compr hensions qu ils peuvent induire 4 CONCLUSION Nous esp rons avoir montr dans ces tudes trop rapides la consistance des l ments d analyse que nous avons crus pertinents de retenir les d limitations du ta bleau la pr sence de cases vides les organisations des listes d l ments Au travers des cas relev s il nous semble effectivement que ce sont ces caract ristiques ou plut t ce que les auteurs en font qui rendent le mieux compte des ressemblances et divergences entre les critures et lectures des tableaux ainsi que les dysfonction nements constat s Ces derniers nous confortent dans l id e que ni l criture ni la lecture d un tableau ne sont des actions des op rations videntes loin de 1a et qu elles peuvent tre par cons quent des objets d enseignement Ces caract ristiques ont galement un autre int r t Nous avons cru pouvoir mon trer qu elles permettaient de re construire des choix qu ils soient conscientis s ou non effectu s par les auteurs de tableaux Elles constituent nos yeux des indica teurs descriptifs des positions d criture positions entendues en tant que r ponses 15K POSTHUMUS 1947 Levensgeheel en school La Haye cit par G de LANDSCHEERE 1980 va luation continue et examens de docimologie Nathan Paris 9 D Lahanier Reuter une situation de production d un genre d crit particulier 6 Si au t
17. limitations typographies leurs organisations pr sente ou non g n r e par d autres listes ou intrins que ainsi que le cas ch ant leurs types d organisation par cat gories par hi rarchisation enfin le nombre de marges et leur annonce Ce sont donc ces l ments d analyse que nous avons retenus Nous nous propo sons pr sent d prouver leur mise en uvre au travers d tudes de cas Nous avons choisi pour cela d essayer de rendre compte de dysfonctionnements constat s lors de la lecture de tableaux puis de conduites d laboration jointe celle du texte qui accompagne pr sente entoure le tableau 2 DE QUELQUES DYSFONCTIONNEMENTS DE LECTURE COMPR HENSION 2 1 CHAMOIS ET BOUQUETINS Il s agit ici d une situation qui a t observ e par J Julo gt au cours d une recherche concernant la r solution de probl mes de proportionnalit L nonc du probl me tait Renseignements sur un parc naturel Laquelle de ces deux populations se d veloppe proportionnellement le plus vite nombre de nombre de chamois bouquetins 108 Et voici la r ponse d une l ve Cr ation 45 2 22 Il y a 22 couples en se disant qu il y aie 11 femelles et 11 m les Sur 22 couples il y a eu 18 bouquetins 22 18 4 Il y a quatre couples qui n ont pas eu de bouquetins en se disant que par couple il y aie un bouquetin Actuellement 315 2 157 Il y a 1
18. ns sont en plus grand nombre 51 des correspondants masculins ont d pass la quarantaine dont 32 ont plus de cinquante ans Parmi ces derniers les moins de soixante cinq ans l emportent assez nettement A l oppos les moins de vingt ans sont plus nombreux les moins de trente ans ont plus d importance avec trente huit repr sentants 9 D Lahanier Reuter La classe d ge des trente quarante ans est bien marqu e avec quatre vingt cor respondants Au total l ensemble des correspondants de Rousseau est fortement domin e par les plus de trente ans Les rousseauistes ne se confondent pas avec la jeunesse de leur poque et pour la plupart ce sont des hommes dont la situation est faite et qui s acheminent vers la vieillesse cf Tableau II Chez les correspondantes f minines les classes d ge ne pr sentent pas exactement les m mes dominantes Ce sont les femmes de moins de quarante ans qui l emportent Dans ce groupe les correspondantes g es de plus de trente ans sont les plus nombreuse les moins de vingt ans n ont dans l chantillonnage analysable qu une repr sentante les plus de vingt ans neuf A l oppos les femmes de plus de cinquante ans sont une dizaine et celles de quarante cinquante seulement cinq Il semble bien que les relations f minines de Rousseau soient domin es par le type de la femme de trente ans et de moins de cinquante La femme encore jeune encore belle mais d j matern
19. ode tabulaire nous nous demanderons syst matiquement si le tableau offre des cases vides et si ce n est pas le cas les raisons de cette absence On con oit qu elles peuvent tre de natures diff rentes compatibilit des caract res des objets tudi s mais aussi d cisions de l auteur Le troisi me l ment d analyse que nous avons retenu est peut tre le plus impor tant Il nous est apparu cette fois lorsque nous avons cherch rendre compte des diff rences entre tableaux consid r s comme mode d organisation de donn es Le premier point mis en vidence et que nous consid rons comme fondamental est que l unit d organisation d un tableau n est pas la case mais une suite de cases verti cales ou horizontales Dit autrement les unit s d organisation d un tableau sont des listes d l ments Par exemple dans le tableau que nous tudierons en d tail un peu plus loin les listes Hommes Femmes 86 231 11 50 plus de 50 ans ge ind termin sautent aux yeux car elles sont constitu es mat riellement Leurs typographies sont identiques leurs caract res sont align s enfin elles sont isol es soit par des d marcations soit par des espaces D autres listes sont pr sentes tout d abord celles des lignes int rieures plus de 50 ans 86 11 etc et celles des colonnes de droite hommes 86 52 495 Que nous apprennent ces constatations En premier lieu q
20. omme les tableaux de proportionnalit quatre cases 2Voir R DUVAL coord 2002 L organisation visuelle de l information en tableaux S minaire Conver sion et articulation des repr sentations Volume II IUFM du Nord Pas de Calais Lecture criture et gestions de tableaux 2 85 train de d couvrir rel ve plut t de l une ou l autre des cat gories puisqu il semble que cette caract ristique du tableau ne soit que rarement signal e explicitement par l auteur du texte L un des l ments d analyse retenu sera en cons quence l tude des limites que pr sentent forc ment les tableaux Cette tude tentera de diff ren cier les limites qui sont de droit de celles qui le sont de fait ainsi que les raisons de ces diff renciations La seconde comparaison tableaux textes lin aires nous fait remarquer que les tableaux permettent d exhiber des vides Certaines lacunes de l information cer taines incompatibilit s par exemple peuvent tre ainsi rendues visibles on peut se souvenir que la case vide qui est apparue Mendeleiev dans le tableau qu il avait con u a permis de supposer l existence d un l ment jusqu alors ignor e Mais ce n est pas la fonction heuristique des tableaux que nous nous donnons comme pro jet d explorer mais plut t les conduites de lecture et d criture Nous retiendrons plut t comme l ment d analyse les questions cons quentes cette particularit du m
21. pant une position interm diaire Les tableaux pr sent s dans cet extrait rel vent du m me type que les pr c dents une marge qui est la ligne sup rieure des listes verticales dont l organisation est soumise celle de la colonne de gauche A la diff rence des deux tableaux pr c dents la colonne de gauche est bien organis e la liste des C S P est ordonn e selon la norme que se donne la sociologie fran aise Ce choix construit instaure un univers de r f rence qui fournit implicitement la compl tude du tableau et vite les cases vides aucun parent n est retrait par exemple Nous pouvons encore re marquer quel point le tableau est constitu en tant qu l ment du texte en souli gnant les explicitations importantes des l ments de la marge et la reprise effective Que peut on dire de ces tableaux Il nous semble que cette insertion dans le texte marque le d roulement temporel des actions du chercheur laboration des in dicateurs organisation tabulaire des r sultats lecture r fl chie du tableau par la continuit de lecture qu il nous propose A cette continuit de lecture propos e nous opposerons une autre organisation qui loigne le tableau du discours lin aire Nous avons choisi le texte de D Roche qui lui n ins re pas le tableau dans le texte mais y renvoie comme on le ferait pour un document en annexe Au premier regard les hommes d ge m r les plus de quarante a
22. r ce parti pris de ne pas annoncer les listes constituant les marges En effet cette fois nous ne savons pas s il faut consid rer la liste verticale de 20 ans sans date ou horizontale 1728 1744 etc comme celle annonc e par Age de J J Rousseau TABLEAU I R partition des correspondants par ge hommes et femmes 86 11 Plus de 50 ans 41 50 ans 31 40 ans 21 30 ans Moins de 20 ans Age ind termin TOTAL TABLEAU IT R partition par ge hommes en fonction de la date d entr e dans la correspondance Age de 1728 1744 1745 1754 1755 1764 1765 1774 Apr s 1774 J J Rousseau 16 32 ans 33 42 ans 43 52 ans 53 63 ans 64 et plus Total de 20 ans 2 3 1 1 7 21 30 ans 3 8 21 6 38 31 40 ans 6 81 41 50 ans 4 7 52 de 51 ans 20 86 Ages ind ter 16 Sans date 51 D ROCHE 1971 Les primitifs du rousseauisme Annales 26 ann e janvier f vrier 1971 n 1 Armand Colin Paris Ce num ro des Annales tait consacr l histoire quantitative D Roche tudiait dans cet article les correspondants de J J Rousseau Lecture criture et gestions de tableaux 87 A partir de ces exemples il ressort que l analyse d un tableau peut s appuyer sur l identification des listes et des sous listes qui sont donn es par celui ci en prenant tout particuli rement en compte leur mise en valeur mat rielle place d
23. ravers du corpus tr s restreint de textes que nous avons tudi s dans le cadre de cet article nous exa minons les combinaisons possibles des valeurs de ces diff rents indicateurs nous voyons appara tre trois postures au moins diff rentes Celle du tableau de donn es pur qui consiste crire un tableau ins r dans le discours de l auteur crire un tableau pratiquement d sordonn d l guer enti rement l organisation des donn es au discours lin aire qui l en toure aucun ordre n est apparent a priori dans le tableau si ce n est celui du recueil de donn es Celle du tableau annexe qui consiste crire un tableau loign du discours composer un tableau ordonn d l guer un traitement de donn es issues du tableau au discours lin aire Ce traitement peut consister en calculs regroupements de cases etc voir le texte de D Roche Celle du tableau en tant qu tape de la construction du sens qui consiste crire un tableau ins r dans le discours de l auteur composer un tableau ordonn d l guer une r organisation des donn es issues du tableau au discours li n aire A la diff rence du tableau de donn es pur le tableau pr sente d j une organisation des informations voir le texte de B Lahire Nous voyons ainsi appara tre l esquisse d une recherche plus syst matique ve nir qui
24. s ni par ordre alphab tique ni par ordre num rique INDLR Flochel et Jovelin pr sent s pages 90 et 91 Lecture criture et gestions de tableaux 91 nous adopterons l id e que les l ments des colonnes ne sont ni ordonn s ni class s Nous ne savons donc pas ce qui limite ces deux tableaux qui ne sont donc structur s qu horizontalement de gauche droite Le recours au mode tabulaire pour pr senter ces donn es plut t qu au discours lin aire s explique uniquement par sa fonction de discrimination des unit s signifiantes Raisons du choix du travail social RAISONS NOMBRE Int r t professionnel Moyen d acc s l universit chec aux tudes ant rieures Ch mage Conseil d un ami Conseil d un parent Militantisme D sir d aider les jeunes Autre Non r ponse Il ressort de ce tableau la pr dominance d un item D sir d aider les jeunes 80 66 7 suivi de tr s loin par cing items dont trois tr s proches quant aux suffrages recueillis int r t professionnel 40 33 3 chec aux tudes an t rieures 38 31 7 ch mage 37 30 8 conseil d un ami 28 23 3 militantisme 20 16 7 E JOVELIN 1998 Itin raire des travailleurs sociaux d origine trang re in J M BREUVART amp F DANVERS ds Migrations interculturalit et d mocratie P U S Vil leneuve d Ascq Si nous regardons pr sent le texte qui suit le ta
25. s premi res tapes de la scolarit Or le suivi de m moires d tudiants l enseignement des statistiques des criptives o les tableaux sont omnipr sents nous a montr que les conduites d la boration de tableaux ou de leur lecture n taient pas toujours maitris es Le but de cet article est de proposer des l ments d analyse des organisations tabulaires sus ceptibles d aider comprendre certains dysfonctionnements constat s mais aussi rendre compte des diversit s des modes d criture de lecture de ces tableaux Les l ments d analyse qui vont tre propos s ont t labor s au long d une recherche qui a rassembl autour de Raymond Duval divers enseignants chercheurs de l IUFM du Nord Pas de Calais des universit s de Lille I et de Lille III ainsi que des en seignants de coll ge de cette acad mie Pour construire ces l ments d analyse compatibles notre projet initial il nous a fallu consid rer les tableaux ind pendamment de la tache plus globale dans laquelle leur lecture et ou leur laboration s inscrivaient et par cons quent ind pendamment de la fonction qu ils pouvaient remplir Nous nous sommes donc tenus une d fi nition qui sera la plus formelle possible un tableau est une disposition d l ments 84 D Lahanier Reuter textuels en lignes et en colonnes Soulignons d j un probl me soulev par cette d finition qu en est il du titre Faut il
26. ue certaines listes sont diff renci es mat riellement des autres Ensuite que leur organisation est plus ou moins lisible Certaines r alisent une par tition ce sont des listes de cat gories exclusives Hommes Femmes d autres sont ordonn es Plus de 50 ans moins de 20 ans Ces organisations sont alors intrin s ques aux donn es et dans le cas de ce tableau ind pendantes Si nous consid rons au contraire la liste 86 231 495 nous voyons que cette liste n est pas organis e 3Voir D LAHANIER REUTER para tre Tableaux et parcours de lecture Actes du Colloque Ar gentoratum IREM de Strasbourg Strasbourg 86 D Lahanier Reuter intrins quement mais que son organisation est g n r e par celle de la colonne de gauche Enfin dans ce cas de tableau toujours nous remarquons que les deux listes qui structurent le tableau Hommes Femmes d une part plus de 50 ans etc d autre part sont plac es de fa on tre plus imm diatement lues en haut gauche Ce sont de telles listes que nous appelons marges du tableau En revanche les deux variables dont elles repr sentent les occurrences l ge des correspondants et leur sexe ne figurent pas dans la case non mat rialis e laiss e vide en haut gauche mais sont annonc es dans le titre du tableau La simple lecture du second tableau qui suit imm diatement dans le texte de D Roche celui que nous venons d explorer nous permet d insister su
27. uve d Ascq JOVELIN E 1998 Itin raire des travailleurs sociaux d origine trang re in J M BREUVART amp F DANVERS ds Migrations interculturalit et d mo cratie Villeneuve d Ascq P U S JULO J 1993 Le p trolier fait il fausse route Cahiers P dagogiques n 316 LAHIRE B 1993 Culture crite et in galit s scolaires Lyon P U L POSTHUMUS K 1947 Levensgeheel en school La Haye cit par G De LAND SCHEERE 1980 valuation continue et examens de docimologie Paris Na than ROCHE D 1971 Les primitifs du rousseauisme Annales 26 me ann e janvier f vrier n 1 Paris Armand Colin
Download Pdf Manuals
Related Search