Compte rendu - Assemblée nationale
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1. M Claude Birraux Certes mais il faut qu un administrateur puisse accompagner chacune de ces missions ce qui implique l obtention de moyens suppl mentaires M Christian Bataille L exhaustivit c est la commande du Gouvernement l ASN Nous ne sommes pas tenus d effectuer des inspections mais d laborer un rapport d information partir de ce que nous aurons relev sur des aspects significatifs M Didier Guillaume s nateur J approuve la proposition de M Ladislas Poniatowski Par exemple la suite de la visite de la centrale du Tricastin il serait souhaitable de visiter celle de Cruas ainsi que l usine FBFC de fabrication de combustibles nucl aires Romans Par ailleurs il faut que nous examinions la question du cumul des risques Il faut que nous travaillions sur des mod les int grant ces cumuls Enfin il me para t impossible de ne pas voquer le terrorisme M Christian Bataille Les visites de sites fran ais sont susceptibles de se poursuivre au cours de la deuxi me phase M Yves Cochet Apr s le 11 septembre 2001 et l accident d AZF le 21 septembre de la m me ann e le Gouvernement auquel j appartenais a demand la mise en place d une batterie de missiles autour de La Hague Il me para t indispensable d aborder ce genre de sujet au cours de l tude M Claude Birraux au nom de M Bruno Sido J ai conscience que le programme pourrait para2. nucl aire jusque fin juin Mais pour les d placements l tranger qui interviendront dans la seconde partie de la mission seuls nos deux rapporteurs seront pris en charge par l Office Ceux d entre vous nomm s par une commission qui souhaiteront accompagner les rapporteurs hors de France devront pr alablement demander leur commission d ouvrir et de mettre la disposition du secr tariat de l Office a priori les cr dits correspondants leurs frais de d placement de restauration et d h bergement Le secr tariat de l Office n aura pas les moyens de faire l avance de fonds En effet nous avons un certain nombre d tudes en cours et d auditions pr vues qui doivent suivre leurs cours M Yves Cochet Dans la mesure o l Office est l op rateur de cette mission ne pourriez vous pas demander aux pr sidents des deux assembl es une dotation exceptionnelle Jean Marie Bockel s nateur J approuve cette proposition M Claude Birraux Cette demande a t effectu e et la r ponse est n gative La mission doit se d rouler dans le cadre du budget de l Office et de ceux des commissions M Christian Bataille Je suis galement surpris car au d part il tait question de nous attribuer des moyens exceptionnels M Yves Cochet Peut tre faudrait il r insister aupr s des pr sidents des deux assembl es M Ladislas Poniatowski Je pense aussi qu il faudrait
3. point es du doigt par l ASN dans son dernier rapport annuel par exemple celle de Belleville La visite de la centrale de Belleville pourrait tre propos e comme alternative celle de Fessenheim in M Jean Marie Bockel Il pourrait nous tre reproch de ne pas tre all Fessenheim car cette centrale est aujourd hui dans la position symbolique de la centrale qu il faudrait fermer tout prix Mme Marie Christine Blandin Cette tude concernera l ensemble des sites nucl aires et pas seulement les centrales Je rappelle que Superph nix dispose de deux piscines l une avec du combustible ayant d j servi et l autre avec un c ur neuf c est un site tr s sensible qu il faudrait pouvoir tudier dans le cadre de ce travail M Ladislas Poniatowski Il y a 126 installations nucl aires de base le fait d avoir renforc l Office ne nous permet il pas de visiter beaucoup plus de sites que ceux envisag s Je sugg re un programme beaucoup plus complet avec de petits d placements trois personnes ce qui permettrait de visiter l ensemble des 19 centrales fran aises M Christian Bataille Je suis pr t en ma qualit de rapporteur accompagner ces visites suppl mentaires mais il nous reste peu de jours utiles d ici la mi juin pour les effectuer M Yves Cochet Le champ de notre tude ne doit pas tre restreint Le type de risque pris en compte au cours de la premi re
4. circuits critiques d un r acteur Elle comportera une s quence plus technique que les autres auditions Notre cinqui me audition aura lieu le 31 mai apr s midi au S nat Elle nous permettra de prendre connaissance du fonctionnement de notre organisation en mati re de s ret nucl aire mais aussi de la comparer celle mise en place dans d autres pays Elle sera aussi l occasion de pr senter les cahiers des charges d finis au niveau national et europ en pour l audit des centrales nucl aires Elle nous permettra galement de nous interroger sur les cons quences en mati re de s ret du statut des exploitants et de leurs personnels ou encore sur le niveau appropri national europ en ou international pour le contr le des installations nucl aires Notre derni re audition de la premi re phase portera le jeudi 16 juin apr s midi sur la transparence en mati re de s ret nucl aire Il nous a sembl essentiel de conclure cette s rie d auditions par cet aspect fondamental La s curit des installations nucl aires ne peut en effet s envisager en l absence d un effort permanent de transparence et d information en direction du public et de toute la soci t civile notamment les associations L objectif de ces travaux est de pouvoir pr senter devant la mission un rapport d tape centr sur la s curit nucl aire le 30 juin Pour l ensemble des auditions je souhaite une ouverture exceptionnel
5. importants demeure toutefois M me si une telle explosion se produisait aucun impact significatif ne serait craindre en France Les pr visions les plus pessimistes de l Institut de radioprotection et de s ret nucl aire IRSN qui resteraient valables ne portent que sur des cons quences infinit simales M Ladislas Poniatowski s nateur Serait il possible de profiter du point qui sera fait sur la situation Fukushima pr alablement chacune de nos r unions pour disposer d une pr sentation sur les cons quences de l accident sur la cha ne alimentaire Des produits transform s au Japon sont export s en France Des sp cialistes nous assurent que tous ces produits sont contr l s Il serait souhaitable qu un point soit effectu sur cet aspect au cours de l une de nos futures r unions M Claude Birraux Nous pourrons aborder ce point lors des deux auditions publiques pr vues sur la gestion de crise suite un accident nucl aire Mme Catherine Procaccia s natrice Il serait utile d entendre l Institut fran ais de recherche pour l exploitation de la mer IFREMER sur cette question de la cha ne alimentaire pour examiner par exemple comment les poissons contamin s circulent dans les oc ans M Yves Cochet Une soixantaine de laboratoires ont t mis en place dans le monde pour d tecter de fa on ultrafine la radioactivit la suite du trait d interdiction compl te des ess
6. phase me semble trop limit Il faut videmment envisager les risques naturels majeurs mais aussi d autres types de risques li s au terrorisme Par ailleurs le choix de la m thode d analyse des risques est pist mologique et politique M Claude Birraux Il est bien pr vu lors de l audition du 24 mai de mesurer les cons quences potentielles de tous les types de sinistres quelles que soient leurs causes qu ils soient d origine nature ou humaine M Christian Bataille Je confirme que notre r flexion prend en compte une approche de type fonctionnel afin justement d en couvrir tous les aspects M Yves Cochet La question des axiomes de d part c est dire des m thodes d analyse des risques est aussi essentielle On peut par exemple calculer l esp rance math matique du risque en multipliant la probabilit du dommage par son ampleur attendue Lorsque la probabilit est tr s faible mais le dommage potentiellement tr s important cette multiplication est instable et le r sultat peut varier de plusieurs ordres de grandeur M Claude Birraux Cette question pourra tre abord e lors de l audition du 19 mai sur les risques majeurs M Ladislas Poniatowski J aurais souhait que la mission puisse dire en fin de parcours que l ensemble des centrales fran aises ont t visit es Cet objectif pourrait tre atteint si chacun d entre nous se rend dans les centrales de sa r gion
7. tre incomplet certains d entre nous Mais j insiste sur le fait qu il ne s agit que d un rapport d tape sur la s curit qui pourra partir de l automne tre compl t par d autres visites dont les enseignements nourriront le rapport d finitif Lors de la seconde partie nos travaux et plus sp cifiquement l occasion de l tude du volet consacr l avenir de la fili re nous serons confront s une triple obligation examiner les implications de chacune des alternatives la fili re lectronucl aire en faisant appara tre le bilan cologique et conomique de chacune d entre elles expertiser l tat de la recherche dans ce domaine et tudier les possibilit s de d veloppement de celle ci en France et l tranger 1 L encore le temps nous sera mesur Nous devons au surplus prendre en compte les contraintes d coulant du renouvellement de la moiti du S nat en septembre mais nous croyons indispensable d aller d s septembre dans un ou deux pays europ ens et en particulier en Allemagne dont les implications du sch ma de sortie du nucl aire doivent tre analys es y compris l aune des importations grandissantes d lectricit nucl aire de ce pays et peut tre en Finlande qui en est presque le contrexemple d tudier le mod le am ricain dont le bouquet nerg tique complexe et volutif repose sur le plus g
8. X E CIO_LE GT SE A TOUR E Compte rendu Jevai 14 avril 2011 Office parlementaire d valuation S ance de 9 h 30 des choix scientifiques et technologiques Compte rendu n 12 Point d information sur l accident de Fukushima par M Thomas Houdr directeur des centrales nucl aires de l Autorit de S ret Nucl aire ASN mn W SESSION ORDINAIRE DE 2010 2011 Pr sentation de l tude de faisabilit sur la s curit nucl aire la place de la fili re et son avenir par r MM Bruno Sido s nateur Premier vice pr sident de Pr sidence l OPECST et Christian Bataille d put de M Claude Birra ux z 3 d put Pr sident ASSEMBL E NATIONALE Point d information sur l accident de Fukushima par M Thomas Houdr directeur des centrales nucl aires de l Autorit de S ret Nucl aire M Claude Birraux d put pr sident de l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques OPECST Nous nous r unissons aujourd hui dans une configuration particuli re puisqu la demande des pr sidents des deux assembl es parlementaires l tude sur la s curit nucl aire la place de la fili re et son avenir sera conduite par l Office auquel sont adjoints huit de nos coll gues d put s et huit de nos coll gues s nateurs membres des commissions comp tentes Avant l examen de l tude de faisabilit de cette
9. aire Nous vous proposons donc six visites d ici la fin juin la premi re assez courte aurait lieu le lundi 9 mai Nogent sur Seine la deuxi me est pr vue Gravelines le jeudi 12 mai et serait compl t e le vendredi 13 mai matin Lille par une audition publique de l ensemble des services locaux appel s intervenir en cas de crise et plus sp cifiquement prendre des mesures pour prot ger la population Le choix de Gravelines r sulte du fait qu il s agit du site le plus important qu il est situ en bord de mer et qu il y a une population importante proximit la troisi me est pr vue le jeudi 19 mai sur les sites de Flamanville et de La Hague et comprendrait une visite des centrales en activit et de l EPR en construction ainsi que la visite des installations de retraitement de combustible d AREVA la quatri me est pr vue le vendredi 27 mai sur le site du Tricastin avec une visite de la centrale nucl aire et de l usine Eurodif Georges Besse site qui pr sente en outre un risque sismique la cinqui me aurait lieu Fessenheim qui est une des plus anciennes installations et qui pr sente un risque sismique peut tre plus caract ris que le Tricastin une sixi me visite serait organis e au Creusot et Chalon sur Sa ne pour voir les usines de fabrication de cuves d AREVA M Claude Birraux Je sugg rerais de visiter aussi l une des centrales
10. ais nucl aires TICEN L ASN et l IRSN ont ils acc s aux donn es brutes de ce r seau Celles ci pourraient elles tre rendues accessibles sur Internet M Thomas Houdr Je note votre question sur le r seau TICEN pour y r pondre ult rieurement car je n ai pas d information pr cise sur ce sujet mais je rappelle que tout citoyen a aujourd hui acc s aux r sultats bruts des mesures du r seau mesure radioactivite fr supervis par l IRSN et l ASN Ces mesures qui sont r alis es par des laboratoires disposant d un agr ment sont des mesures tr s fines et tr s pr cises de la radioactivit M Claude Birraux Je vous remercie pour cette pr sentation xK S curit nucl aire place de la fili re et son avenir Pr sentation de l tude de faisabilit M Claude Birraux d put pr sident de l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques OPECST Les 18 et 23 mars derniers l Office parlementaire a t saisi conjointement par le Bureau de l Assembl e nationale et par la commission de l conomie et du d veloppement durable et de l am nagement du territoire du S nat d une tude sur la s curit nucl aire la place de la fili re et son avenir Comme vous le savez cette double saisine ent rine une d marche concert e entre MM Bernard Accoyer pr sident de l Assembl e nationale et G rard Larcher pr sident du S nat e
11. e de cette saisine l ampleur des travaux r alis s par le pass sur ces questions par l Office et esquisser le calendrier de notre mission M Claude Birraux au nom de M Bruno Sido Le contexte de notre saisine est particulier parce qu elle intervient au moment m me o l accident de Fukushima est au premier plan de l actualit Les interrogations que suscitent les v nements japonais commandent que nous r pondions aussi rapidement que possible aux inqui tudes l gitimes qui se sont manifest es dans notre pays et que nos travaux se d roulent dans la plus grande transparence De plus notre tude s ins re dans un calendrier parlementaire traditionnellement tr s contraint en cette saison C est pourquoi Christian Bataille et moi m me vous proposons de d composer nos travaux en deux phases compl mentaires Une premi re phase serait consacr e la s curit de nos centrales c est dire aux l ments qui pr occupent le plus nos concitoyens Elle devrait d boucher sur un premier rapport qui serait un rapport d tape la fin du mois de juin Cette premi re partie de nos travaux comporterait une analyse des risques un examen des dispositions pr vues pour y parer ainsi qu une valuation des r ponses qui devraient tre apport es en cas d accident nucl aire portant aussi bien sur les dispositifs permettant de circonscrire un incident sur le site que sur les conditions de mise
12. en uvre des mesures destin es prot ger la population La deuxi me phase qui devrait aboutir vers la fin de l ann e pourrait autant que de besoin compl ter nos premiers constats sur la s ret de notre fili re nucl aire et traiterait le second volet de notre saisine les perspectives d avenir de la fili re nucl aire Il va de soi que nos travaux seront coordonn s avec d une part la mission d expertise confi e ASN dont le cahier des charges devrait tre connu d but mai et les premiers r sultats en fin d ann e et d autre part avec les travaux du groupe cr au sein de l Acad mie des sciences pour tirer les cons quences des v nements de Fukushima lequel remettra ses conclusions au mois de juillet prochain Le temps nous est compt ce qui rendra la t che plus difficile Mais nous avons un atout l exp rience de l Office dans le domaine de l valuation de la fili re nucl aire Depuis le rapport historique rendu en 1990 par Christian Bataille qui a t l origine de l am lioration de la transparence de la fili re voulue par la loi de 1991 et renforc e par celle de 2006 l Office n a cess d informer le Parlement sur ces questions Et ceci contrairement ce qui a t crit et l en toute ind pendance vis vis de la fili re lectronucl aire Je ne donnerai qu une illustration de cette ind pendance le dernier rapport sur le Plan nat
13. en direct avec la fili re nucl aire seront retenus afin de garantir l ind pendance de notre conseil scientifique vis vis des industriels De la m me fa on j ai demand que chacun des participants aux auditions publiques communique par avance un curriculum vitae d taill Mme Marie Christine Blandin Toutes les expertises scientifiques sont confront es au m me dilemme si l on veut des gens comp tents on fait appel des gens de la partie Toutefois en nous reposant sur l ASN et sur l IRSN nous nous reposons sur ceux qui nous disent qu ils garantissent la s curit Pour la diversit du regard du Parlement on ne peut pas s appuyer uniquement sur eux Je propose de faire appel des experts du groupement de chercheurs Global chance dont le s rieux e est reconnu m me par le Gouvernement qui a fait appel eux par le pass et plus pr cis ment je vous propose d int grer au comit d experts M Yves Marignac M Christian Bataille C est un scientifique reconnu que l on peut effectivement retenir M Yves Cochet Je propose galement de faire appel Mme Monique Sen du Groupement scientifique d information sur l nergie nucl aire GSIEN M Christian Bataille Cette proposition est galement tout fait acceptable M Claude Birraux La composition ainsi modifi e du comit d experts est approuv e Acad mie des sciences Grou
14. esponsable de la s ret nucl aire en Belgique Pr sident du groupe d experts r acteurs
15. ional de gestion des mati res et des d chets radioactifs dont le moins que l on puisse dire est qu il n est pas toujours tendre avec les principaux op rateurs de cette fili re Cette expertise est chaque ann e confort e par les auditions de l ASN de l Agence nationale pour la gestion des d chets radioactifs ANDRA et de la commission nationale charg e d valuer les recherches sur l aval du cycle Enfin l Office a aussi un acquis sur l estimation des dangers pr sent s par les risques naturels la suite des tudes effectu es par nos coll gues Christian Kert et plus r cemment sur les risques de tsunami par Roland Courteau Cette exp rience devrait nous faire gagner un temps pr cieux M Christian Bataille La premi re partie de notre tude consacr e la s curit des installations nucl aires comportera six auditions publiques en mai et juin La premi re se d roulera le jeudi 5 mai prochain matin l Assembl e nationale Elle nous permettra de faire le point sur l avancement des r flexions sur la gestion de crise apr s un accident nucl aire Nous largirons au niveau international le champ de cette valuation de l tat de pr paration face une crise nucl aire Cette premi re audition publique Paris sera suivie le vendredi 13 mai par une deuxi me audition publique en r gion apr s une visite de la centrale de Gravelines pr vue le jeudi 12 mai Nous couterons ce
16. le aux moyens d information afin que le public puisse tre directement inform Par ailleurs malgr la campagne lectorale qui contraindra les s nateurs j estime qu on ne peut s interrompre de mani re trop prolong e entre les deux phases de notre tude Je souhaite que l on encha ne rapidement avec la deuxi me phase 40 consacr e l avenir de la fili re nucl aire au cours de laquelle il sera n cessaire d entendre nos grands voisins sur leurs propositions alternatives l nergie nucl aire M Claude Birraux au nom de M Bruno Sido L ch ance de notre rapport d tape est assez proche Cela nous force limiter nos d placements Nous avons envisag d aller sans tarder au Japon mais le fait que la situation n y est pas ma tris e et surtout les remarques du Pr sident de l ASN selon qui il n est gu re possible d y recueillir des informations compl tes et sereines avant la fin du mois de juin nous ont conduit carter cette hypoth se Au surplus il nous a sembl qu il tait essentiel que nos d placements en France nous permettent d appr hender l ensemble de la fili re nucl aire Nous devons prendre en compte les diff rentes situations des centrales nucl aires fran aises qu il s agisse de leur exposition aux risques ou de leur anciennet Enfin nous ne devons pas nous limiter aux centrales mais visiter aussi les autres installations de la fili re nucl
17. mment consacr une tude au b timent de basse consommation Mme Catherine Procaccia Je suis d favorable ce que des parlementaires se d placent seuls pour des auditions car cela est contraire la m thode qui fonde la solidit des rapports de l Office M Christian Bataille Je pense qu il faut qu un rapporteur soit toujours pr sent lors de ces d placements et je suis pr t pour cette raison m associer d ventuelles visites suppl mentaires La mission a adopt alors l tude de faisabilit du rapport consacr la s curit nucl aire la place de la fili re et son avenir M Claude Birraux Il nous reste examiner la question du comit d experts Le r glement int rieur de l OPECST pr voit que ses membres sont propos s par les rapporteurs et approuv s par le pr sident de l Office Comme vous le constaterez la liste des scientifiques pressentis pour nous aider dans notre mission comprend des repr sentants de l ASN et de l IRSN Ces deux organismes nous sont apparus incontournables compte tenu de leur r le dans le contr le des installations nucl aires En dehors des repr sentants de ces deux organismes la liste comprend des membres de l Acad mie des sciences de l Acad mie des technologies du Centre national de recherche scientifique CNRS et de l Agence de l OCDE AEN J ai annonc qu en dehors des sp cialistes de l ASN et de l IRSN seuls des experts sans li
18. n lien avec une demande de M Jean Marc Ayrault pr sident du groupe SRC de l Assembl e nationale La saisine pr cise que cette tude aurait pour objet d tablir des informations objectives sur l tat actuel de nos connaissances et sur les d veloppements attendre de cette fili re industrielle la lumi re des v nements dramatiques auxquels le Japon est confront Compte tenu du caract re strat gique du sujet il a t demand qu au sein de cette mission parlementaire soient associ s aux membres de l Office huit d put s des deux commissions des Affaires conomiques et du D veloppement durable de l Assembl e nationale et huit s nateurs de la commission de l conomie du d veloppement durable et de l am nagement du territoire du S nat Les deux rapporteurs charg s de cette tude MM Christian Bataille et Bruno Sido ont t d sign s par l Office le 30 mars dernier Parmi nos coll gues des commissions de l Assembl e et du S nat il reste ce jour deux d put s nommer La Conf rence des pr sidents de l Assembl e nationale a confirm ce mardi 12 avril la r partition entre les groupes politiques des repr sentants de commissions comp tentes qui prendront part l tude huit d put s dont trois du groupe UMP trois du groupe SRC un du groupe GDR et un du groupe Nouveau Centre Cette mission ad hoc associant membres de l Office parlementaire et repr sentants des t
19. ns que l on pourra consid rer la situation comme stabilis e De nombreuses inconnues demeurent L ASN ne poss de pas d informations fiables sur le niveau d endommagement du combustible dans les cuves des r acteurs n 1 2 et 3 ni sur le degr d endommagement des cuves et des enceintes de confinement La r valuation des quantit s de radioactivit d j rejet e a entra n le reclassement par l Autorit japonaise de l accident au niveau 7 sur l chelle internationale des v nements nucl aires INES Ces rejets correspondent un dixi me de ceux observ s lors de l accident de Tchernobyl Les d bits de dose diminuent sur le site o les conditions de travail demeurent toutefois difficiles Les rejets se sont produits essentiellement au d but de l accident et sont moins importants aujourd hui Au del des mesures d vacuation prises imm diatement par les autorit s Japonaises une gestion des territoires contamin s devra tre mise en place dans la dur e La gestion post accidentelle inclut des mesures d interdiction de commercialisation et de consommation des denr es alimentaires ainsi qu une vacuation de la population dans un rayon de 20 km en cons quence de l exposition chronique attendue En France aucune cons quence sanitaire n est craindre du fait de la dispersion et de la dilution des rejets Aucune action de protection des populations n est envisager Un contr le sys
20. nt t n cessaires pour ma triser cette situation Les gaz contenant de l hydrog ne se sont alors accumul s dans l enceinte de confinement et dans le b timent Dans les r acteurs n 1 2 et 3 de Fukushima l hydrog ne ainsi accumul a explos endommageant l enceinte de confinement ce qui a conduit des rejets radioactifs importants M Yves Cochet d put Quelle est l origine de cet hydrog ne M Thomas Houdr Il provient d une r action chimique haute temp rature de l eau avec le zirconium des gaines de combustible Dans les piscines la perte d lectricit a rendu inop rantes les pompes permettant de faire circuler l eau L chauffement des c urs a cr une l vation de la temp rature de l eau et une baisse de son niveau En cas de d noyage des combustibles l l vation de la temp rature s acc l re pouvant conduire l clatement des gaines puis la fonte du combustible Nous n avons toutefois pas de vision tr s pr cise de ce qui s est pass sur ce plan Aujourd hui la situation la centrale de Fukushima n est pas stabilis e Le refroidissement continue s op rer en circuit ouvert dans les r acteurs n 1 2 et 3 La priorit de l exploitant japonais est de r tablir un refroidissement en circuit ferm et de mettre en place un changeur de chaleur qui permette d assurer le refroidissement de cette eau C est uniquement ces conditio
21. pe de travail solidarit Japon Pdt Alain Carpentier Robert GUILLAUMONT ex professeur l Universit Paris Sud Orsay Radiochimie Andr ZAOUI ex directeur de recherche au CNRS ex professeur l Ecole polytechnique M canique des mat riaux Acad mie des technologies VP Bruno Revellin Falcoz Bernard TARDIEU Pr sident de la commission Energie et Changement climatique Autorit de s ret nucl aire ASN Pdt Andr Claude Lacoste Philippe SAINT RAYMOND ancien DGA de l ASN Vice pr sident du groupe d experts r acteurs Centre national de recherche scientifique CNRS Pdt Alain Fuchs Hubert FLOCARD ancien directeur du programme PACEN Chercheur l Institut International de l nergie Nucl aire Sylvain DAVID laboratoire de l IN2P3 Orsay Chercheur en nucl aire l Institut de Physique Nucl aire Institut de Radioprotection et de S ret Nucl aire IRSN Michel SCWHARZ Directeur scientifique Pdte du CA Agn s Buzyn WISE PARIS Yves MARIGNAC Directeur GSIEN Monique SENE Pr sidente du groupement de scientifiques pour l information sur l nergie nucl aire Experts trangers fe Propos par AEN Agence de l OCDE pour l nergie nucl aire Directeur G n ral Luis E Ech varri Javier REIG Chef de la division de la s ret nucl aire Propos par ASN Pierre GOVAERTS ancien r
22. rand parc nucl aire du monde avec des centrales dont la dur e de vie a t prolong e de 40 60 ans mais aussi sur une sur utilisation des combustibles fossiles y compris les gaz de schistes dont l exploitation est controvers e ainsi que sur une ouverture de plus en plus forte aux nergies renouvelables assise sur une recherche tr s active peut tre d aller aussi dans un des grands pays mergents qui d veloppent des programmes d installation de centrales Inde ou Chine mais galement en Cor e pour expertiser la validit du d veloppement de centrales moindre co t mais peut tre sous s curis es Pour la premi re partie de nos travaux nous souhaitons que la visite de Gravelines soit effectu e par l ensemble des membres de notre mission et que l audition publique Lille soit une r union de l Office largie avec la participation de tous ses membres ouverte la presse et faisant l objet d un compte rendu exhaustif Pour les autres d placements il nous semble souhaitable de pr voir un acc s aussi large que possible aux cinq autres visites pr vues au printemps et celles qui pourraient tre propos es l automne sur les sites fran ais une participation plus mesur e aux d placements l tranger dans la limite des cr dits que les questeurs des deux assembl es ainsi que les pr sidents de commissions accepteront d attribuer la mission Dans les deux ca
23. reformuler une demande aupr s des pr sidents des assembl es car le moment venu les commissions risquent de nous r pondre qu il n y a plus de cr dits disponibles pour les d placements de cette mission parlementaire M Claude Birraux Jusqu au mois de juin il n y a pas de d placement l tranger pr vu Pour la suite il est envisageable de reformuler une demande de cr dits Mme Catherine Procaccia Les membres de l Office qui ne sont pas rapporteurs risquent de se trouver dans une situation in gale si les commissions financent les d placements de leurs membres tandis que l Office n a plus de budget pour financer les d placements de ses membres en dehors des rapporteurs Un budget suppl mentaire me para t indispensable pour que l ensemble des membres de l OPECST puissent tre associ s aux d placements de la m me fa on que les membres des commissions M Claude Birraux J crirai une lettre aux pr sidents des deux assembl es parlementaires pour que nous puissions nous d placer l tranger dans les m mes conditions qu une mission d information M Yves Cochet Des courriers des pr sidents des groupes politiques et des commissions pourraient utilement appuyer cette d marche M Claude Birraux Notre coll gue Bruno Sido rapporteur et vice pr sident de l Office m a demand de le remplacer pour vous rappeler les v nements dramatiques qui sont l origin
24. rois commissions fonctionnera comme s il s agissait d une tude de l Office sous r serve d un am nagement vis vis des parlementaires non membres de l Office j ai souhait que tous les membres de la mission disposent galit d un droit de vote au moment des d lib rations La saisine insiste sur l imp ratif de transparence dans la d marche laquelle impose notamment de proc der par voie d auditions publiques Six auditions sont d ores et d j envisag es avant la fin juin Christian Bataille vous en pr sentera le d tail Mais une r gle de proc dure est impos e au regard du principe de transparence tout intervenant devra rappeler au pr alable les principales tapes de son parcours professionnel et ses liens ventuels avec les acteurs de la fili re nucl aire Par ailleurs il nous a t demand de constituer l occasion de cette tude un comit d experts compos de scientifiques sp cialistes de la s ret nucl aire Je reviendrai sur cette question la fin de notre r union Enfin je me dois de pr ciser que cette mission se d roulera dans un cadre financier contraint limit par le budget de l Office sans moyen suppl mentaire C est un arbitrage de M Bernard Accoyer pr sident de l Assembl e nationale Il sera possible de financer sans trop de difficult nos frais de d placement en France au cours de la premi re partie de la mission consacr e la s curit
25. s nous nous efforcerons d quilibrer les participations entre les d put s et les s nateurs M Christian Bataille Il me semble souhaitable que cette seconde phase se termine avant la fin de l ann e 2011 pour que nous ne tombions dans le tumulte de la campagne lectorale de 2012 M Ladislas Poniatowski Je sugg re un d placement en Su de plut t qu en Finlande Par ailleurs je doute de la possibilit d obtenir en Chine des informations fiables de la part des autorit s chinoises Les meilleurs renseignements sur place proviennent des repr sentants demeure de l industrie fran aise En revanche il sera plus facile d obtenir des informations en Cor e du sud fj M Christian Bataille On pourrait faire l conomie du d placement en Chine si le rapport Roussely tait rendu public et que nous puissions conna tre le projet de r acteur franco chinois Mais il est vraisemblable que les autorit s chinoises ne nous donneront pas davantage d informations Mme Marie Christine Blandin Sur le fond au cours de cette seconde phase on parle des alternatives au nucl aire mais on n voque pas l efficience et la sobri t nerg tiques Je souhaite que les sc narios qui mettent en sc ne les bouquets nerg tiques abordent ces questions M Christian Bataille Il sera tout fait possible d int grer ces probl matiques au rapport d autant qu avec Claude Birraux nous avons r ce
26. saisine je laisse la parole M Thomas Houdr Directeur des centrales nucl aires l Autorit de s ret nucl aire ASN pour qu il nous dresse un tat de la situation de la centrale nucl aire de Fukushima M Thomas Houdr directeur des centrales nucl aires ASN La centrale nucl aire de Fukushima Da ichi compte six r acteurs eau bouillante qu il faut distinguer des r acteurs eau pressuris e fran ais Les premiers ne poss dent qu un seul circuit d eau alors que les seconds en ont deux Dans un b timent r acteur de la centrale de Fukushima la cuve est prot g e par une enceinte m tallique surplomb e d une enceinte en b ton la piscine de combustible se trouvant dans la partie haute du b timent Le 11 mars dernier le s isme d intensit 9 0 a entra n l arr t automatique des r acteurs et la perte des alimentations lectriques externes En cons quence du tsunami les diesels de secours n taient plus op rationnels Les c urs des r acteurs ainsi que les assemblages combustibles en piscine n ont plus t refroidis L chauffement des combustibles irradi s a conduit l clatement des gaines de combustible et la fonte de celui ci L augmentation de temp rature a entra n des d gagements d hydrog ne par d composition de l eau La cuve a donc vu la pression augmenter en son sein Des d compressions volontaires de la cuve conduisant des rejets radioactifs o
27. t matique des importations de produits en provenance du Japon a t mis en place M Claude Birraux Je vous remercie pour cet tat des lieux Nous pourrions commencer chacune de nos auditions publiques par un point sur la situation Fukushima M Yves Cochet D un point de vue th orique une explosion non pas nucl aire videmment mais chimique demeure t elle possible dans les r acteurs n 1 2 et 3 de la centrale de Fukushima Une telle explosion pourrait projeter des mat riaux radioactifs des hauteurs lev es o ils se retrouveraient pris dans des courants a riens susceptibles de les disperser au loin avec certes des effets de dilution Une telle possibilit existe t elle encore M Claude Birraux Quelles sont les diff rences notables avec l accident de Tchernobyl o le r acteur tait mod r au graphite ce qui a entra n un incendie corr latif et simultan l explosion M Thomas Houdr Les m canismes accidentels sont tr s diff rents Tchernobyl et Fukushima A Tchernobyl on a assist un emballement incontr l de la r action nucl aire qui a conduit une explosion de grande puissance puis un incendie qui a dur plusieurs jours Fukushima la r action nucl aire a t arr t e d s le s isme Le risque d emballement est tr s faible Un risque li la pr sence d hydrog ne susceptible de conduire des explosions lib rant des rejets radioactifs
28. tte occasion les responsables locaux qui seraient charg s de g rer sur le terrain une ventuelle crise nucl aire ce qui conduira laborer un sc nario concret La troisi me audition sur les risques naturels majeurs en France est pr vue le jeudi 19 mai matin au S nat Elle nous permettra de mesurer l ampleur des risques naturels auxquels sont expos es nos installations nucl aires notamment par comparaison avec la situation au Japon o nous pourrions nous rendre au cours de la seconde phase de notre travail Nous entendrons donc des scientifiques sp cialistes de ph nom nes naturels tels que les tremblements de terre les tsunamis ou encore les temp tes voir m me de cataclysmes tels que les chutes d ast ro des Il faudra aller des risques historiquement connus aux risques th oriques de plus grande ampleur Nous n aborderons pas directement le probl me de la malveillance et en particulier du terrorisme Car l imp ratif de transparence n oblige en rien laborer publiquement un mode d emploi l attention des terroristes N anmoins l audition suivante nous donnera l occasion de mesurer les cons quences potentielles d un point de vue fonctionnelle de tous les types de sinistres pouvant affecter les installations nucl aires qu ils soient d origine naturelle ou humaine Cette quatri me audition le 24 mai apr s midi l Assembl e concernera en effet la protection du c ur et des
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