Article complet - Institut d`études internationales de Montréal (IEIM
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1. gt LI x un AFGHANISTAN Par Samir Battiss chercheur la Chaire de recherche en politique trang re et de d fense canadiennes UQAM Montr al doctorant en Science Politique Relations Internationales Paris Il et membre de la Soci t Fran aise d tudes Militaires SFEM lors que parmi certains tats membres des choix lectoraux en principe nationaux se trans forment en un referendum pour ou contre une poursuite de la pr sence en Afghanistan Pays Bas les repr sentants nationaux des tats membres ne cessent de se rencontrer pour d battre des op rations de l Alliance atlantique et en particulier de l Afghanistan la grande priorit op rationnelle de l OTAN Par ailleurs les r centes critiques du ministre am ricain Robert Gates mettant en cause la comp tence et la pr paration des militaires alli s op rant dans le sud de l Afghanistan viennent ternir davantage l image des militaires participant l une des op rations les plus complexes qu ait connues l organi sation militaire Si La cr dibilit op rationnelle de l OTAN est engag e en m me temps que les hommes et femmes op rant au sein des forces nationales mises disposition de l organisation son avenir et son r le politique sur la sc ne strat gique mondiale ne sont pas en reste OP RATIONS MULTINATIONALES EN AFGHANISTAN UN MECANO POLITICO MILITAIRE COMPLEXE Pl Exception faite des tats Unis aucun p2. pays instigateur d une coalition de ne pas se lancer seul dans une aventure militaire par essence incertaine elle lui permet galement de ne pas avoir assumer seul un ventuel chec Parfois lev au rang de principe militaire et strat gique par les tats majors occidentaux la multinationalit rel ve avant tout du politique et son effica cit op rationnelle n est pas syst matique au regard des lecons apprises ces quinze derni res ann es Dans le cas de la mission en Afghanistan comme dans d autres plus que la mutualisation mise en commun des capacit s militaires des Nations parti cipantes c est leur poids politique que l on cherche sans y arriver conjuguer Certes le Pacte pour l Afghanistan fixe comme but ultime de la mission de faire de ce pays un tat la fois s r et en paix avec lui m me et avec ses voisins conomiquement auto suffisant et gouvern comme un tat de droit Cet tat final d sir reste tr s diffici lement atteignable moyen terme Et des voix s l vent qui mettent en avant des rai sons structurelles propres l organisation et posent la question de la pertinence de l OTAN comme acteur pr sent et futur dans la gestion de la crise afghane Commandant militairement la FIAS l OTAN est plus que jamais au centre du dispositif et sa r activit aux diverses dimensions de l environne ment afghan processus politique enjeux soci taux conditionne directement Le suc c s
3. ays occidental ne dispose aujourd hui des moyens mat riels et humains pour prendre seul l initiative d une op ration militaire de moyenne ou de grande envergure Comme pour toute en treprise visant mettre sur pied une coalition militaire se pose la question des tats Tout d abord il faut trouver les Nations participantes et s accorder sur le partage des responsabilit s Notamment si l intervention doit avoir Lieu dans une r gion sensible ou au contraire sans int r ts par ticuliers Ce processus long est jalonn par quatre tapes importantes marquant l avanc e du processus de la prise de d cision la directive militaire initiale le concept d op ration la g n ration de force et Le plan d op ration Li e ce processus s engage une d marche minemment politique La fragilit de la Force Intemationale d Assistance la S curit FIAS Le ver tait et reste dans le fruit de marchandage des postes responsabilit ou non Certes les tats favorisent le plus souvent la coop ration voire l int gration dans la mesure o celles ci sert leurs int r ts Cependant quand ce processus commence prendre une certaine dimension doivent entrer en ligne de compte l autorit exerc e par chaque tat sur son personnel civil et militaire affect la mission ce qui complique encore la donne et engendre parfois des ralentissements La pr sence internationale en Afghanistan avec ses 39 tats partici
4. ccomplis sement de la mission et de matriser des techniques communes et bien videmment de parler la m me langue op rationnelle afin de r agir de fa on coh rente face aux v nements sur le terrain Or il demeure un diff rentiel non n gligeable d intero p rabilit entre les acteurs militaires et civils op rant sur le th tre afghan Et ce malgr les efforts nombreux ces vingt derni res ann es travers de co teux pro grammes d entra nements en commun en mati re de gestion de crise Ensemble des attitudes et croyances pr f r es au sein d une institution militaire propos de l objet politique de la guerre et de la m thode strat gique et op rationnelle La plus efficace pour l atteindre une culture stra t gique ne saurait r ellement exister au sein de l OTAN en raison de la vari t des traditions militaires Le diff rentiel culturel entre les participants conduit ces derniers mettre des r serves ou des restrictions pour des raisons nationales connues sous l expression latine Caveat emptor qui im Des soldats portugais de la FIAS dans un CH 47 Les diff rentiels de parti cipation des membres de l OTAN la FIAS sont importants plique que les forces nationales mises disposition d une coalition multinationale soient utilis es selon des prescriptions et limitations nationales contraignantes Mise en garde mode d emploi limitatif restric tion ce que le commandement peut faire a
5. de la mission Et ce d autant plus qu elle se trouve dans un environnement institu tionnel multinational flou o l articulation entre les diff rentes cultures militaires et savoir faire aurait d tre fond e sur une r elle vision politique plus solide globale et de long terme La complexit g ographique et l h t rog n it culturelle de l environnement afghan induit de nouvelles contraintes qui forcent les dirigeants politiques et les acteurs de la gestion de crise repenser tant Les m thodes de planification op rationnelle et strat gique que la fa on d envisager les probl mes et leurs solutions Cela implique la refonte de certains outils institutionnels et la red finition du concept strat gique de l Alliance Ainsi la r criture du concept strat gique de 1999 int grerait les pro bl mes ou pr occupations et poserait une hypoth se pour rem dier la situation en mettant l humain au c ur du concept et en d sacralisant la pr tendue sup riorit technologique occidentale Il devrait pro poser un cadre g n ral novateur d action des forces terrestres en particulier quant leur r le leurs aptitudes souplesse et robustesse vari t de missions autono mie d action et leur organisation cr ation de quartiers g n raux multinationalisa bles dans chaque pays GESTION DU DIFFERENTIEL CULTUREL ET CAVEATS ll Les membres d une coalition se doivent d tre en mesure de penser l a
6. pants 26 alli s 13 partenaires ses dif f rents statuts Libert immuable sous commandement exclusivement am ricain FIAS sous commandement OTAN MANUA onusienne EUPOL afghane sous responsa bilit de l Union europ enne ses multiples volets militaire humanitaire d veloppement et ses zones de responsa bilit commandement r gionaux et quipes Provinciales de Reconstruction EPR t moignent de la complexit du Des Fuchs allemands dans Kaboul La situation s cu ritaire tend se d t riorer dans la capitale afghane en raison notamment de l apparition d attentats suicides qu elle ne connaissait pas il y a deux ans d ici processus Ces constructions institutionnelles si elles ap paraissent compl mentaires aux yeux de leur architecte ne peuvent que favoriser des querelles de clochers sans pour autant tre en mesure de r pondre aux imp ratifs op rationnels Parce qu elles favorisent l parpillement des comp tences des forces et surtout des sources de financement ces architectures politiques doivent pouvoir tre rationalis es en une structure unique sous l autorit soit du Haut Repr sentant civil de l OTAN soit du Repr sentant sp cial du Secr taire g n ral des Nations unies 042 DS I D FENSE amp S CURIT INTERNATIONALE N 35 MARS 2008 REVOIR LES M THODES ET LE CADRE ANALYTIQUE DE L OTAN Cl Si la multinationalit permet au
7. vec les troupes et les mat riels relevant de tel pays membre ou partenaire le caveat trouve sa source dans la parti cularit politique militaire et identitaire d une Nation participante Il est un frein la capacit intrins que de la coalition de fournir des services ses sous syst mes unit s ou forces qui la composent et d en accepter et d en utiliser pleinement les po tentialit s Ces restrictions peuvent tre plus ou moins ouvertes et de natures di verses d ordre g ographique mais aussi celles visant restreindre les partenaires avec lesquels les personnels peuvent op rer ou encore ceux li s l usage des armes choix des armes r gles d enga gement du feu etc rejoignant alors les r gles d engagement Ainsi La FIAS se voit amput e de certains de ses l ments au nom d int r ts nationaux D LULU Samir Battiss 043
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