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Réduire les inégalités par des politiques publiques locales

1. Mettre en place la concertation pour construire les pistes de solution Une fois les espaces de parole ouverts il est possible de mettre en place un processus de concertation qui pourra permettre de construire et d affiner les pistes de solution et de construire progressivement un consensus La concertation nest pas une pratique ais e comme en t moigne cette tude sur la d centralisation men e au Mali La concertation n est pas une pratique courante Il est reconnu que les concertations au niveau communal se limitent aux r unions ordi naires pr vues et r glement es par la loi La concertation est insuffisante au sein du conseil communal et les concertations nimpliquent ni les vraies comp tences ni les acteurs cl s et on constate un faible int r t de la population pour les concertations auxquelles elle est convi e Ceci s explique de deux mani res Il y a souvent un manque de clart sur ce que concertation veut dire une ambi guit entre information consultation concertation coordination et participation la localisation de la d cision et le r le et les responsabilit s des personnes partici pant a la concertation sont insuffisamment clarifi s Ce manque de clart donne souvent l impression aux personnes qui participent des espaces de concertation d tre instrumentalis s de servir de justification aux d cisions des autorit s locales Ceci ne contribue pas mobilise
2. Faire remonter aux collectivit s locales les probl mes pos s par des mesures incompl tes Dans un pays sah lien en 2004 l tat a d cid d une politique publique nationale de sant maternelle et infantile visant r duire les d c s en couche et la mortalit infantile dont une des mesures tait la gratuit des c sariennes Cette mesure fut l objet d une grande campagne d information et de communication au niveau national Toutefois la mesure prise au niveau national ne concernait que la gratuit de l acte chirurgical dans le centre de sant de r f rence et pas celle des frais d vacuation vers ce centre de sant ce que la campagne d information omettait de pr ciser Cette mesure continuait de fait exclure les femmes les plus pauvres n habitant pas proximit du centre de r f rence et n tant pas en mesure de prendre en charge les frais d vacuation entre leur domicile et le centre de sant de r f rence Dans une collectivit locale proche de la capitale ce probl me a t pos aux lus dans les villages par les femmes et les repr sentantes des organisations de femmes qui pensaient tre victimes d escroquerie par les centres de sant de r f rence au niveau du centre de sant de r f rence par son responsable qui voyait que la mesure n tait pas appliqu e en raison du co t prohibitif des vacuations pour les femmes les plus pauvres et que les taux de mortalit materno infanti
3. Lethnie l appartenance ethnique induit des in galit s particuli rement vives entre s dentaires et nomades leveurs p cheurs Des m canismes parfois complexes de r duction de ces in galit s existent de mani re traditionnelle groupes de classe d ge transversaux entre les diff rentes castes par exemple syst mes de consultation des cat gories sociales non impliqu es directement dans les instances de d cision mais le changement des conditions conomiques sociales et politiques et l exacerbation de la pauvret et des in galit s ont amen ces m canismes perdre de leur importance renfor ant alors ces in galit s de capital politique et donc de capacit d influence sur les d cisions 12 CIEDEL R seau IMPACT Prise en compte de la pauvret et des in galit s dans les appuis la d centra lisation au Mali Etude r alis e pour le compte de I AFD par Christophe Mestre Mamadou Keita et Abdoulaye Keita dans le cadre d une r ponse conjointe R seau IMPACT CIEDEL Bamako Lyon mai 2006 Ces diff rentes formes d in galit s se combinent entre elles et prennent tout leur sens si l on prend le soin de les croiser et d viter toute analyse h tive En effet il peut faci lement exister plus d in galit s au sein de la cat gorie sociale femme qu au sein de la cat gorie sociale des anciens captifs Ces in galit s sont souvent li es de m me que la pauvret qu elles en
4. Les diff rentes formes et dimensions des in galit s sont reli es et peuvent former ce que Pon appelle des cha nes d in galit s De fait combattre certaines formes d in galit s voire les faire dispara tre peut engendrer de nouvelles in galit s certes moins criantes Par exemple le fait de rendre la scolarisation obligatoire pour les filles dans une op tique de r duction de la pauvret n emp che pas qu elles puissent tre mises dans des formations de moins bonne qualit pour des tudes moins longues 23 Dubois J L in Actes du Forum Equit et D veloppement 2008 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 af 28 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Pour montrer comment les in galit s s imbriquent et se cumulent deviennent struc turelles et causes structurelles de la pauvret des chercheurs de la Banque mondiale parlent de trappes in galit s Dani Bebbington 2007 Par cette notion ils d signent un cumul d in galit s qui de fait se figent s institutionnalisent et enferment dans leur situation les personnes qui les subissent Ce type d analyse pr sente l int r t d aider mieux comprendre les rapports de force et les jeux de pouvoir qui existent entre diff rents groupes d acteurs sociaux conomiques et politiques qui entravent la recherche de moins d in galit s f Un exemple de
5. pens es dans la mouvance des travaux de Fran ois Bourguignon estime que des effets redistributifs ont des effets positifs sur la croissance Dans ce cadre la notion d quit constitue une notion multidimensionnelle d inclusion sociale qui permet de rendre op ratoire la recherche d un compromis entre croissance et distribution Gouvernance Exercice de l autorit politique conomique et administrative publique ou priv e dans le cadre de la gestion des affaires d un pays tous les niveaux La gouvernance est une notion objective qui comprend les m canismes les processus les relations et les institutions complexes au moyen desquels les citoyens et les groupes articulent leurs int r ts exercent leurs droits et assument leurs obligations et auxquels ils s adressent afin de r gler leurs diff rends In galit On peut d finir fondamentalement l in galit comme la diff rence de positionnement de chaque personne par rapport aux quatre dimensions de la pauvret retenues dans ce manuel de services de revenus d opportunit s et de pouvoir De m me que l on admet que la pauvret est multidimensionnelle il existe diff rentes formes d in galit s De mani re non exhaustive les in galit s peuvent tre mon taires ou non in galit s en termes de revenus de conditions de vie d acc s aux ressources productrices de richesses in galit s des chances in galit s de capacit s d autonomie
6. Description de l exemple Orientations m thodologiques Ainsi les lus de la commune ont d cid de mener une campagne D finir des politiques 1 d information et de sensibilisation en vue de l ouverture d une cole de sourds muets enti rement prise en charge par les collectivit s et leurs partenaires Les lus prennent des options Des rencontres ont lieu entre les lus et diff rents acteurs du d ve Donner la parole concerter loppement services techniques soci t civile chefs de m nages et convaincre les autorit s administratives et traditionnelles etc pour recueillir l adh sion de toutes les parties prenantes cette proposition de cr ation d cole de sourds muets et identifier les pistes pour y parvenir Permettre l expression sur la situation et obtenir l accord des acteurs cl s la suite d analyses de faisabilit plusieurs niveaux services techniques soci t civile organisations communautaires leaders d opinion les avis ont converg vers la n cessit de cr er une cole pour ces enfants qui ont aussi droit l ducation Les lus ont fini par d cider D finir des politiques 2 la cr ation d une cole de sourds muets dans la commune et Les lus font des choix sa prise en charge totale par la mairie et ses partenaires salaire arbitrent du ma tre fournitures et mat riels scolaires le logement de cette cole dans un b timent qui a initialem
7. x TAE a vE T s au A ME iw lA in ga s al a F i pea un S U S N U Chantal Duray Soundron Patricia Huyghebaert et Oriane Turot Secr tariat ex cutif du R seau IMPACT Orientations m thodologiques un U O Q un U a Sas Q R duire les publ Christophe Mestre CIEDEL Manuel pratique R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Christophe Mestre CIEDEL Chantal Duray Soundron Patricia Huyghebaert et Oriane Turot Secr tariat ex cutif du R seau IMPACT Avec nos remerciements chaleureux a Anne Sophie Brouillet Annette Corr ze Marie Jo Demante IRAM Isabelle Droy IRD UMR C3ED Astrid Frey Cit s Unies France Peter Hochet ACE RECIT R jane Hugouneng AFD Jean Pierre Jacob IRD ACE RECIT Abdoulaye Keita Delta C Mamadou Keita Delta C Constance Koukoui Cit s Unies France Agn s Lambert IRAM Philippe Lavigne Delville GRET Pierre Laye MAEE Madani Koumar Plateforme DESC Mali Jules Dumas Nguebou ASSOAL Virginie Rachmuhl GRET Val rie Reboud AFD Gwena lle Rossignol Horizons Solidaires Saya Sauli re Consultante Paul Henri Schipper MAEE Damien Thibault GRET Anne Marie Zigmant DIACT Pour leur pr cieuse contribution Ce manuel a t r alis avec le concours du minist re des Affaires trang res et europ ennes Diff
8. 9 En tant que concept l approche genre analyse les rapports de pouvoirs entre les femmes et les hommes bas s sur l as signation des r les socialement construits en fonction du sexe in Genre document d orientation strat gique Rep res DGCID MAEE 44 p 2008 10 Levy Marc dir Comment r duire les in galit s Paris Karthala 2002 p 19 11 II faut pr ciser ici la diff rence entre une situation galitaire tre gaux en droits qui n emp che pas de faire face des situations in quitables ainsi l galit des chances l cole ne donne pas automatiquement une galit de capacit dans la vie et le fait d agir de fa on quitable comme l exprime la formule de chacun selon ses capacit s chacun selon ses besoins qui est tout sauf galitaire R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Enqu te sur les in galit s sociales au Mali Au Mali ces principales segmentations sociales sont li es Au genre Les in galit s entre hommes et femmes sont notoires que ce soit dans l acc s au pouvoir le pouvoir traditionnel est dans la majorit des soci t s exclusivement masculin aux opportunit s les femmes n ont pas d acc s s curis au foncier aux revenus les femmes n ont pas toujours la ma trise du revenu produit par l ensemble de leur travail ou aux services les femmes ont moins acc s
9. cole centre de sant etc et que leur temps de travail est inoccup en saison s che Ces raisons expliquent la fois les fondements de l in galit d acc s au foncier et pourquoi cette in galit devient insoutenable aujourd hui R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 8 Comprendre ce qui fonde les in galit s Il n y a pas d outil formalis autour de cette d marche On peut toutefois utiliser une grille simple inspir e de l exemple ci dessus Objet Caract risation de l in galit enjeux groupes d habitants concern s Fondements de l in galit enjeux rapports de force Raisons actuelles de questionner l in galit changement des normes sociales changement des enjeux apparition de nouveaux acteurs changement des marges de man uvre des acteurs changement des rapports de force entre les acteurs volution des strat gies Implications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales La cons quence principale au niveau des autorit s locales est de d velopper une grande capacit d coute et une grande capacit analytique En effet les autorit s locales doi vent tre en capacit de chercher comprendre avant de juger ou d agir et donc de d velopper une approche analytique de la r alit de leur territoire en questionnant leurs certitudes sur sa situation Pour les services techniques des autorit s loca
10. coute de l expression des habitants De nombreux outils et m thodes d coute de l expression des habitants existent perma nences r unions publiques r guli res commissions extra municipales pr sence active sur le territoire etc mais l essentiel ce niveau rel ve plus du comportement capacit d coute attention aux habitants compr hension des modes d expression sur le territoire proximit avec les personnes en situation d exclusion etc que de la mise en place d outils En effet suivant la mani re dont elles sont organis es et mises en uvre des permanences ou des r unions publiques peuvent tre ou non de r els outils d coute des habitants Une foire pour renforcer les relations sociales et cr er un contact avec le maire Dans un pays sah lien une commune est connue pour sa foire qui concentre les habitants de ses nombreux villages et de communes environnantes ainsi que de tr s nombreux commer ants Outre son caract re commercial elle permet aux habitants de la commune de renforcer les relations sociales visites domicile passage au cabaret etc de traiter de nombreuses questions sociales mariages questions fonci res etc et de g rer tous types de conflits et d alliances Le maire y tient une permanence r guli re en mairie durant toute la dur e de la foire ce qui lui permet d avoir un espace irrempla able d information sur les questions qui concernent les habitants de sa
11. la bonne compr hension de la d marche par les principaux acteurs impliqu s associations ONG locale qui savent d sormais que le budget participatif n est pas un micro projet le choix par les populations des priorit s inscrire au budget de la commune vv l implication des organisations locales dans l ex cution des actions retenues 44 Le Budget Participatif au sein de la Commune de Batcham au Cameroun fiche d exp rience r alis e par Jules Dumas Nguebou ASSOAL Cameroun Int grer les modalit s d influence des habitants Influencer les politiques n est pas nouveau de tout temps les citoyens se sont organis s pour chercher influencer les politiques publiques En dehors des processus propres l exercice du pouvoir politique fonctionnement des partis processus lectoral fonctionnement des instances d lib ratives il est possible d identifier quatre grandes cat gories de d marches d influence politique qui sont ouvertes aux citoyens et leurs organisations la participation la lutte ou revendication la plaidoyer lobbying et la sensibilisation Ces quatre cat gories peuvent se caract riser comme suit La participation Il s agit pour les citoyens d utiliser l o ils existent les espaces de partage du pouvoir instances paritaires commissions extramunicipales par exemple pour faire voluer les politiques publiques dans le sens souhait La revendication la lutte Il
12. la formation des responsables du tissu associatif local ainsi que animation et l du cation populaire demandent une mobilisation de ressources La structuration des ressources financi res peut par exemple se faire au travers d un fonds d investissement urbain rassemblant les diff rents bailleurs dont la d cision d utilisation rel ve dans un syst me d centralis e de la responsabilit locale Une d marche m thodologique dynamique pour l interm diation Il est bon de laisser les ONG m diateurs d terminer elles m mes leur m thode d interm diation dans un processus flexible pr voyant une bonne concertation entre les partenaires lors de la d marche pr liminaire et de l intervention R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 127 128 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Organisation de l interm diation Habituellement confi e un intervenant externe la d marche d interm diation peut s enrichir avec la participation des services d concentr s des affaires sociales ou du d veloppement communautaire Valorisation du tissu associatif Au del du recensement des structures et de l identification des initiatives il faut envisager un travail en profondeur avec elles s appuyer sur elles quels que soient leur nature et leurs objectifs pour mener au moins une partie de l enqu te par ticipative les associer la mise en
13. ne s exprime pas seulement en termes de revenus elle est multiforme et multidimensionnelle Elle mest pas r ductible des statistiques qui donneraient l impression d un ph nom ne fig mais est au contraire dynamique et s inscrit dans des processus de paup risation ou d appauvrissement De m me que la pauvret les in galit s prennent des formes et des dimensions mul tiples Elles sont v cues diff remment d une soci t et d une culture l autre Dans une soci t donn e certaines fragilisent la stabilit et la coh sion sociale tandis qu elles seront consid r es comme normales ou acceptables dans une autre Pauvret et in galit s sont deux ph nom nes li s qui renvoient des enjeux politiques C est pour cette raison qu il est souhaitable que la lutte contre la pauvret et les in ga lit s s exprime dans des politiques sectorielles et de d veloppement local labor es et ex cut es en concertation avec les acteurs sociaux concern s par le domaine consid r agriculture sant ducation etc Le ciblage sur les politiques publiques concert es pluri acteurs produit d une n gociation entre acteurs sociaux et conomiques et pouvoirs publics peut permettre aux diff rentes parties concern es de prendre la mesure des probl mes pos s par la pauvret et les in ga lit s d appr cier les conflits d int r t en jeu entre les acteurs et d accepter les compromis n cessaire
14. L ECID se veut un cadre appropri pour les citoyens pour contr ler la gestion de l action communale et pour les autorit s communales pour s auto valuer par rapport la mise en uvre des diff rents plans de d veloppement communaux II se con oit de plus en plus comme un espace qui permet aux citoyens aux organismes de tutelle et aux organismes de la soci t civile de partager leurs pr occupations et leurs aspirations avec les autorit s communales 2 L ECID organis au niveau d une collectivit locale supra communale se d roule comme suit Pr paration Journ es d information en premier lieu avec tous les maires des communes concern es ou leurs repr sentants journ e largie aux lus des collectivit s territoriales de rang sup rieur en second lieu avec les autorit s r gionales les services techniques et les autres partenaires ONG projets etc Ces journ es visent recueillir les suggestions et propositions de ces acteurs et d cider des r les et responsabilit s dans la pr paration et la tenue des ECID Organisation dans toutes les communes de journ es d information des citoyens l issue desquelles les citoyens formulent et envoient leurs questions d interpellation Composition mise en place et tenue d un comit charg de l analyse et de la s lection des questions Information des maires au sujet des questions d interpellation retenues R alisation D roulement de la ses
15. Voir la pr sentation de la d marche de m diation en annexe R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 80 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Plusieurs outils et techniques existent qui peuvent tre utilis s dans ce cadre Ils sont enrichir adapter voire cr er au cas par cas Donner la parole Les autorit s locales ont quasiment toutes mis en place des espaces permettant de donner la parole aux habitants On peut relever les d marches suivantes gt Des d marches de contact direct avec les habitants Passage r gulier dans les diff rentes unit s du territoire Il s agit de mettre en place un calendrier de passage r gulier des autorit s locales dans les diff rentes unit s du territoire villages pour une commune rurale quartiers pour une commune urbaine communes pour un d partement d partements pour une r gion comprenant un temps de rencontres formelles avec les autorit s des temps plus informels pour aller la rencontre de familles des diff rents groupes sociaux des visites des services publics des op rateurs d appui Ces diff rents passages donnent l occasion de s exprimer relativement librement Contact lors des permanences de la mairie Assurer une permanence des lus la mairie en particulier le jour de la foire pour permettre aux administr s de s adresser eux Organ
16. car il est rare qu ils correspondent des organisations d j existantes Un tel regroupement n est pas fig dans le d roulement de l action des personnes pouvant tre amen es changer de strat gie dans le temps Ces regroupements des personnes sur la base d int r ts et d objectifs communs vont l encontre des cat gories globalisantes souvent utilis es comme les femmes les jeunes les artisans cat gories qui se basent sur le pr suppos que toutes les femmes tous les jeunes tous les artisans sont dans la m me situation ont les m mes enjeux et poursuivent les m mes int r ts Pourtant dans un m me village qu y a t il de commun entre la femme du chef de village et une veuve d une famille d anciens captifs ou entre une femme commer ante qui se d place entre le village et la capitale et la jeune pouse d un m nage qui vient de se fonder Elles permettent aussi de compl ter les diagnostics bas s sur une lecture spatiale des in galit s qui d bouchent sur l laboration de cartes de pauvret d exclusion ou de risques en montrant qu l int rieur de chaque espace il existe des situations et des int r ts divergents par rapport aux enjeux que la politique envisag e vise traiter Ce diagnostic des acteurs concern s par les in galit s permet d une part d identifier la position des diff rentes cat gories d habitants par rapport aux enjeux d autre part d
17. ciblage des communaut s les plus pauvres PACR T septembre 2003 Ouedraogo H Legras H Gr goire J L Kankwende M PNUD La lutte contre la pau vret en Afrique subsaharienne d Economica 1999 473 p Partenariat pour le D veloppement municipal Implication des collectivit s locales africaines dans l laboration et la mise en uvre des cadres strat giques de lutte contre la pauvret R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 13 136 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques ACT Consultants Rep res pour l action MAE B nin 2004 PDM MAEE Jmplication des collectivit s locales africaines dans l laboration et la mise en uvre des cadres strat giques de lutte contre la pauvret Etude r alis e par ACT Consultants Paris 2004 PNUD Rapport mondial sur le d veloppement humain 1997 PNUD Rapport sur la pauvret dans le monde 2000 Poverty Centre What is poverty Concepts and measures Poverty in Focus PNUD d cembre 2006 Profadel Manuel p dagogique de formation a la d marche de plaidoyer novembre 2008 49 p R publique du Mali D centralisation et r duc tion de la pauvret Rapport national 2003 sur le d veloppement humain durable au Mali UNDP Programme des Nations Unies Bamako Mali 2003 66 p annexes 25 p R seau IMPACT Historique convictions et ques tions structurantes juin 2003 R
18. d fendent des int r ts communs par le biais de l action sociale et politique 57 Pour plus d information voir Jean Pierre Olivier de Sardan Anthropologie et D veloppement Karthala 1996 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Annexes 1 2 5 Ce sont soit des groupes r els plus ou moins organis s en corps dot s de normes communes de formes d action collective de proc dures de concertation etc soit des groupes virtuels variant selon les enjeux locaux Ils sont caract ris s par un nombre fini d attitudes et de comportements face un probl me le partage d une position commune et de formes d interaction et de concertation informelles r seau affiliation all geance ou formelles institution appartenance organisation Il D roulement en six phases 2 1 Enqu te individuelle de rep rage Objectifs pr ciser le th me de la recherche identifier sommairement les principaux enjeux locaux proposer des groupes strat giques provisoires pouvant partager un m me rapport global ces enjeux c est dire pouvant avoir un m me comportement partir des rep res que sont les conflits rivalit s exclusions 2 S minaire de pr paration D gager une s rie d indicateurs qualitatifs provisoires correspondant des corpus syst matiques autour de donn es issues d entretiens descriptions recensions sur un domaine tr s circonscrit Exemples Histoire et t
19. eau R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 85 86 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Une commission communale pour valuer et am liorer l acc s l eau Dans un pays du Sahel plusieurs chefs lieux de communes urbaines ont t quip s d adductions d eau potable financ es par la Chine Ces adductions d eau ont permis la mise en place de branchements particuliers et de bornes fontaines Pour les consommateurs le co t de l eau est plus lev la borne fontaine qu un branchement particulier Les branchements particuliers mis en place ne concernent que la partie centrale des chefs lieux des communes Les quartiers non lotis les quartiers les plus excentr s et les quartiers les plus pauvres ne sont desservis que par des bornes fontaines et pour certains ne sont pas desservis du tout les familles devant acheter l eau des vendeurs qui se d placent dans la localit et vendent l eau encore plus cher Il y a donc un r el probl me d in galit d acc s l eau potable in galit qui concerne en priorit les familles les plus d munies ce probl me d in galit d acc s l eau se rajoute un probl me de viabilit conomique des r seaux En effet les r seaux desservant une petite partie du chef lieu ne parviennent pas quilibrer leurs comptes et sont r
20. f rer d autres niveaux collectivit locale de rang sup rieur repr sentants de l tat ONG et projets etc Pour cette phase la d marche est une d marche d arbitrage Il s agit de prendre des options Suivant les contextes suivant les acteurs impliqu s plusieurs d marches d ar bitrage peuvent tre mises en place Globalement ces d marches reposent sur la r ponse un nombre limit de questions Les autorit s locales ont elles la volont et la capacit de mettre en uvre une poli tique publique pour agir sur cette probl matique Est ce que le traitement de cette probl matique correspond aux orientations poli tiques des lus Les lus sont ils en mesure de traiter cette probl matique En ont ils les moyens La probl matique est elle prioritaire pour le territoire et ses habitants Concerne t elle une part importante de la population Menace t elle la stabilit du territoire Sa r solution sera t elle un facteur de d veloppement pour le territoire et ses habitants Existe t il des pistes de solution Des pistes de solutions r alistes sont elles apparues lors du diagnostic Des solutions ont elles t trouv es sur d autres territoires Des in galit s g ographiques per ues comme normales R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 La probl matique peut elle tre trait e par la collectivit locale Est ce une question qui correspond aux comp
21. impasses effets pervers etc Utilisation de la m thode Avant d utiliser la m thode il convient d expliquer les r gles fondamentales de visua lisation lors de l introduction expliquer aux utilisateurs comment la fen tre S PO a t con ue ne l utiliser au d but que pour une activit laquelle participent diff rents acteurs commencer toujours avec le regard du pass et avec les succ s ceci est plus encou rageant et attire l attention sur le potentiel de d veloppement d terminer le rayon d action temporel du regard r trospectif et du regard prospectif chacun des acteurs exprime sa propre exp rience et expose sa propre conception veiller ce que toutes les exp riences trouvent une place dans la fen tre SEPO R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Annexes 1 23 aborder en priorit les points communs accords et discuter ensuite des opinions et avis contradictoires d saccords faciliter l application de la m thode en demandant aux acteurs de r fl chir sur les probl mes les causes les diff rentes alternatives d action etc Dans la pratique il s av re judicieux que les acteurs participant une m me action laborent chacun individuellement leur fen tre S PO En effet la comparaison des diff rentes fen tres donne lieu une discussion fructueuse Participation Les diff rents acteurs impliqu s dans l action peuvent participer l
22. lus dans leur r le politique Beaucoup d op rateurs de l appui technique ont une lecture technique administrative purement l galiste de la fonction des autorit s locales en g n ral et des lus en particulier Le r le politique des lus quand il est identifi se limite aux aspects de revendication des lus face l tat Le r le politique des lus autour de la d finition et la prise de d cision en mati re de politiques publiques locales est totalement escamot Il existe donc une n cessit de formation des personnels des op rateurs d appui sur le r le politique des lus Ne pas faire cran Les organismes d appui mont pas se positionner comme des crans entre les autorit s locales et en particulier les lus et les diff rents groupes sociaux En effet le recours syst matique des bureaux d tudes pour les travaux de diagnostic les capacit s de mobilisation des organismes d appuis v hicule communication etc les positionnent facilement comme des interm diaires entre les lus et les diff rents groupes sociaux Cette position interm diaire emp che les lus et leurs services techniques d avoir acc s aux informations de base produites l occasion des diagnostics des tudes et des projets et qui se retrouvent fort peu dans les documents crits R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Donner la parole rechercher des pistes de solution concerter convainc
23. mars 2009 FICHE 6 Mettre sur agenda une situation r v lant des in galit s 47 ou de mani re organis e ainsi qu une veille permanente sur les v nements locaux permettent aux autorit s locales d anticiper la possible mise sur agenda d une question politique par la simple pression de l opinion publique ou l action de citoyens organis s D velopper des m canismes d information sur la situation du territoire Enfin existence d un syst me d information simple sur la situation du territoire et des in galit s sur celui ci est un autre moyen d avoir acc s une information de base n cessaire pour valuer lint r t ou la n cessit pour la collectivit de se saisir d un probl me pour le mettre sur agenda Il peut sagir par exemple d informations sur acc s aux services suivi des taux de scolarisation du taux de femmes suivies pendant leurs grossesses etc l acc s aux revenus suivi du nombre de personnes b n ficiant des m canismes d aide sociale ou de la g n rosit des habitants etc l acc s aux moyens de production volution de l acc s au foncier volution de Pacc s au cr dit etc l acc s l expression et au pouvoir politique groupes ou cat gories exclues du d bat public etc La combinaison entre ces trois d marches compl mentaires permet aux autorit s locales de disposer d une part d une capacit d anticipation sur les v
24. orce est de constater que si la lutte contre la pauvret est lagenda des grandes r solutions pour le d veloppement la question des in galit s se fait plus dis cr te Une tude de cas men e aupr s d lus de communes rurales au Mali fait ressortir les motivations que peuvent avoir certains lus s engager dans des actions ou des politiques publiques de r duction de la pauvret et des in galit s tant donn le caract re socialement et politiquement sensible de la r duction des in galit s mener des politiques publiques de r duction des in galit s n est pas toujours motiv par le seul objectif lectoral L analyse des motivations qui poussent les lus de certaines collectivit s territoriales au Mali s impliquer dans des politiques projets ou actions publiques de r duction de la pauvret et des in galit s a montr que malgr leurs motivations la position de certains lus locaux peut tre d licate lorsqu il s agit de s attaquer des in galit s sans l adh sion de leur lectorat Les clivages irr ductibles entre candidats et donc lec teurs ou bases sociales de partis diff rents peuvent g n rer eux m mes des in galit s des antagonismes et des conflits entre localit s ou groupes sociaux Au del de ces clivages ou de ces tensions les motivations exprim es par les lus pour r duire les in galit s rel vent de quatre domaines diff rents les convictions la position so
25. plus directe des situations de pauvret et d in galit s v cues par les habitants de leur territoire Sans que cela aille de soi loin s en faut ces autorit s locales ont la possibilit de travailler dans une relation de proximit avec les habitants Parce que les collectivit s locales peuvent tre des lieux privil gi s pour formuler et mettre en uvre des politiques publiques en particulier en ce qui concerne l acc s aux services d termination de la r partition spatiale des quipements ou des services de l tat civil d termination de la qualit et du co t des services en mati re d acc s la sant l ducation etc et aux activit s conomiques d termination de prio rit s conomiques concertations entre acteurs incitations en faveur des cat gories d favoris es investissements et infrastructures mise disposition de cr dits etc Parce que le niveau local est un maillon essentiel pour r duire durablement les in galit s C est sans doute au niveau local c est dire l chelle des villes des communes des villages des quartiers dans la diversit et la complexit des relations conomiques sociales et politiques entre individus et groupes d acteurs sociaux que les disparit s dans l acc s aux revenus aux soins de sant l duction au statut social etc sont les plus ressenties C est sans doute ce niveau que les in galit s sociales notamment se mani
26. s et malgr le manque de moyens techniques et financiers les collectivit s territoriales peuvent mener des politiques publiques locales de r duction de la pauvret et des in galit s Il propose des l ments de m thode pour laborer de telles politiques avec une analyse s quentielle du processus de diagnostic des probl mes du territoire li s aux in galit s de concertation sur les pistes de solution de prise de d cision de mise en uvre et de suivi des politiques en prenant en compte la multiplicit des acteurs et des int r ts dans un objectif de r duction des in galit s b n fique pour l ensemble de la collectivit Ce manuel associe l exp rience du R seau IMPACT en termes d appui aux politiques publiques de r duction de la pauvret et des in galit s et du CIEDEL dans le domaine de la formation et de l expertise de terrain sur les questions de d veloppement local de d centralisation et de coop ration internationale et d centralis e IMPACT publiques de lutte contre la pauvret et les in galit s u 7 Z b Libert galit Fraternit REPUBLIQUE FRANCAISE MINIST RE DES AFFAIRES TRANG RES ET EUROP ENNES
27. sous 55 Enqu te Collective Rapide d identification des conflits et des groupes Strat giques 56 Fiche tir e du site de l ISIMM Institutional and Social Innovations in Irrigation Mediterranean Management R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 124 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques titre d marche d enqu te canevas sur des situations sociales Pour sa mise en uvre cette m thode ECRIS exige une bonne connaissance du terrain et de son histoire Elle a t labor e par des scientifiques des sciences sociales J P Olivier de Sardan J Bouju T Bierschenk G Blundo P J Laurent P Y Le Meur etc partir de leur longue exp rience elle a t test e et utilis e positivement de nombreuses fois et ce en r ponse aux d marches participatives MARP RRA PRA trop limit es ou biais es pour r v ler les v ritables lignes de fractures sociologiques sur lesquelles un projet de d veloppement peut pourrait agir Pr alables bibliographie recherche cartographique I concepts mobilisables gt Conflits Ils sont de pr cieux indicateurs sur le fonctionnement d une soci t et du change ment social constat empirique le conflit est un l ment inh rent toute vie sociale analyse structurelle les conflits renvoient des diff rences de positions sociales cultu rellement structur es division
28. L Brouillet A S Bakhshi P et Duray Soundron C dir Repenser l action collective Une approche par les capabilit s Paris L Harmattan R seau IMPACT 2008 277 p Dubresson A et Faur Y A dir D centralisa tion et d veloppement local un lien repenser Paris Revue Tiers Monde n 181 janvier mars 2005 Duray Soundron C Mestre C Coop ration d centralis e et prise en compte des in galit s des enjeux aux pratiques Cahiers de la Coop ration d centralis e n 1 CUF para tre Fay C Kon Y F Quiminal C d D cen tralisation et pouvoirs en Afrique En contrepoint mod les territoriaux fran ais Paris IRD ditions 2006 FENU Fonds d quipement des Nations Unies Bonfiglioli Angelo Terre des pauvres New York FENU octobre 2004 162 p FENU Mali Fonds d quipement des Nations Unies Gouvernance locale et r duction de la pau vret au Mali du discours l action L exp rience des projets d appui aux communes rurales de Mopti et Tombouctou Bamako Mali ao t 2004 34 p Gentil D et Husson B La d centralisation contre le d veloppement local in Rapport 1996 de l Observatoire de la Coop ration fran aise Paris Descl e de Brower 1996 p 59 92 Gonzalez L S curisation d acc s et approche par les droits Une tude des modes de facilitation et de s curisation au GRET vers une approche en termes de droits Rapport de stage 2007 Granet
29. Pays Bas ECDPM n 32 juillet 2001 81 p MAEE R seau IMPACT Commentaire du Rap port de la Banque Mondiale sur le d veloppement dans le monde 2006 quit et d veloppement collection Partenariats Paris DGCID 2006 MAEE Genre document d orientation strat gique Rep res DGCID 2008 44 p MAEE Lutte contre la pauvret les in galit s et l exclusion S rie Rep res juillet 2001 Marniesse S Peccoud R Pauvret in galit s croissance quels enjeux pour l aide au d veloppe ment Afrique contemporaine automne 2004 Muller P Surel Y L analyse des politiques pu bliques Montchrestien 1998 Nankani G T Craig D A Barton Dok M et Moreau D valuation de projet concernant un cr dit propos d un montant de 39 6 millions DTS au gouvernement de la R publique du Mali pour un projet d appui aux communaut s rurales Bamako Mali Banque Mondiale 2004 71 p Nations Unies Comit des droits cono miques sociaux et culturels La pauvret et les droits conomiques sociaux et culturels EIC 12 2001 10 p 3 par 8 2001 Nations Unies D claration universelle des droits de l homme 1948 Nations Unies Objectifs du Mill naire pour le D veloppement 2000 Nations Unies Pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels et Pacte inter national relatif aux droits civils et politiques 1966 Ongoiba H La ma trise d ouvrage communal et le
30. Produit National Brut Programme des Nations Unies pour le D veloppement Pays Pauvres Tr s Endett s Programme de Renforcement de l Offre de Formation des Agents de D veloppement Local Revenu Minimum d Insertion Succ s chec Potentiel Opportunit m thode d analyse R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Pr ambule Pourquoi r duire les in galit s est un enjeu Lutte contre la pauvret le concept n est pas nouveau Cadres Strat giques de Lutte contre la Pauvret CSLP politiques publiques de lutte contre la pauvret croissance pro pauvres sommets et engagements de la communaut internationale Avec les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement OMD adopt s en 2000 par l Assem bl e g n rale des Nations Unies la r duction de la pauvret devient l un des objectifs strat giques des politiques et programmes de d veloppement et de coop ration au d veloppement Les bilans mi parcours montrent cependant que l objectif de r duction de moiti de la proportion de la population dont le revenu est inf rieur un dollar par jour ne sera pas forc ment atteint d ici 2015 Si les OMD approchent l extr me pauvret en termes mon taires il est admis qu il n existe pas une d finition unique de la pauvret Au cours des ann es 1990 d j la mani re d appr hender la pauvre
31. alis es et autres Ce dispositif tant le plus transparent possible R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 76 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques La mise en place de budgets participatifs au niveau des municipalit s Les dispositifs mis en place dans le cadre des budgets participatifs au Br sil par exemple sont parmi les dispositifs les plus aboutis La mise en place de ces dispositifs est favoris e par le fait que le Br sil tant un tat f d ral le dispositif du budget participatif est inscrit dans les textes officiels de la municipalit et volue d une ann e sur l autre en fonction de l exp rience le fait qu il s agit ici d un dispositif de participation des habitants la d cision publique qui a des r sultats directs sur la prise de d cision Une exp rience de budget participatif inspir e du Br sil a t mise en place au Cameroun au niveau de la municipalit de Batcham qui compte quelques 200 000 habitants selon les sources du dernier recensement La population active majorit agricole 80 contre 20 pour l levage et le petit commerce vit en g n ral avec moins d un dollar par jour Cette exp rience a montr de nombreuses avanc es la grande mobilisation des habitants des autorit s locales et des lus locaux pendant les rencontres du premier cycle et d laboration du plan de d veloppement local
32. causes pour proposer une solution pertinente Le processus de choix des actions doit prendre en compte les diff rents lieux de pouvoir identifi s Processus de participation viter la surrepr sentation des couches sociales moyennes et la discrimination par la participation financi re Veiller ce que les membres des structures associatives de base soient r ellement des repr sentants et associer la d marche participative le tissu associatif local souvent tr s riche Degr d implication des pouvoirs publics locaux et nationaux Assurer l implication des institutions publiques locales dans des structures ouvertes de type comit de pilotage associant les institutions et les repr sentations de la soci t civile Conditions de p rennisation et de r plicabilit de l action Quelles que soient les solutions adopt es la p rennisation de la dynamique locale d pend surtout d une modification irr versible de la situation politique et du degr d investissement des institutions locales dans la gestion urbaine La p rennisation implique des interventions de dur e g n ralement longue Conditions techniques de d roulement du projet La dur e et le co t des interventions sont des l ments d terminants Il est important de prendre en compte la r mun ration des diff rents intervenants ce processus La formation des comit s et porteurs de projet sur leur r le et ceux des autres acteurs
33. cette collectivit tant une femme elle tait particuli rement sensible cette situation Il y a donc bien ici un probl me de sant publique caus par une in galit d acc s aux soins Ce probl me est mis sur agenda par les lus Le probl me est bien celui de l acc s au soin des femmes les plus loign es du centre de sant de r f rence par rapport celles qui r sident proximit de celui ci pour deux raisons l insuffisance de ressources au niveau des m nages constitu s pour une large majorit de paysans pour assurer toutes les charges vitales de la famille et faire assez d conomies pour faire face une situation qui n cessite des d penses importantes une vacuation co te 25 000 FCFA R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Mettre sur agenda mergence du probl me caus par les in galit s comme objet possible d une politique publique Conna tre et comprendre R aliser le diagnostic de la situation des in galit s sur le territoire par rapport au probl me identifi et identifier les causes des in galit s 115 116 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Description de l exemple Orientations m thodologiques la faiblesse du plateau technique des centres de sant com munautaires qui sont les seules r f rences sanitaires dans les communes rurales Ces centres ne disposent pa
34. commune et leurs interlocuteurs habitants des communes voisines nomades transporteurs commer ants etc D velopper des m canismes d information sur la situation du territoire De nombreux outils existent pour avoir disposition une information claire et simple sur la situation des in galit s sur le territoire Les outils les plus simples sont les suivants le suivi des principaux taux qui permettent d identifier l volution de l acc s aux services des diff rentes cat gories de population taux de scolarisation taux de scolarisation des filles taux de scolarisation par zone g ographique etc la r alisation d une cartographie des in galit s sociales de revenu d acc s aux moyens de production etc qui permet d avoir une vision des in galit s spatiales le suivi longitudinal de certaines familles ou groupes d acteurs sociaux en situation de fragilit ou de pr carit handicap s migrants etc pour suivre l volution de leur situation et anticiper l apparition de m canismes d exclusion R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 50 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques valuer et localiser les in galit s Une grande ville du Br sil 2 4 millions d habitants labore et met jour r guli rement une carte des exclusions qui visualise la pr sence ou l absence de services et d infrastructures dans
35. cultiver en saison s che et mieux participer au budget familial d chargeant les chefs de famille d une partie de la pression conomique qui s exerce sur eux Une fois ces leaders convaincus de leur int r t permettre l acc s au foncier s curis pour les femmes et les jeunes un groupe de soutien est constitu dans le village compos de ces leaders des personnes qui ont initi la demande et de repr sentants des organismes d appui Ensuite ce groupe de soutien va rencontrer les autres chefs de famille du village jusqu obtenir l accord unanime des diff rents chefs de famille sur le principe de confier aux femmes et aux jeunes l usufruit de moyen terme sur des parcelles individuelles cultiver en saison s che Utiliser la m diation pour r concilier les diff rents acteurs Souvent les relations sont trop faibles entre les autorit s locales et le milieu associatif qui a merg suite aux difficult s des pouvoirs publics locaux r pondre la demande de services notamment en ville Pour pallier ce d ficit de relations entre les pouvoirs publics et les op rateurs de terrain li soit des raisons politiques soit un manque de cr dibilit mis dans l autre partenaire par l une des deux parties soit pour se tenir l cart des concurrences ventuelles on peut avoir recours des facilitateurs ou m diateurs 47 Cf Pierre Laye Petit guide de la m diation urbaine MAEE 2002
36. de mettre en uvre une action un projet ou une politique ne signe pas l ach vement du r le des autorit s locales mais bien son commencement partir de la ces autorit s devront tre en mesure d impulser la mise en uvre de cette politique et de v rifier si ce qu elles ont d cid politiquement concourt bien aux objectifs fix s Et ce sans se substituer leurs services techniques Dans le travail d appui et de formation des autorit s locales la prise en compte de cette dimension d implication dans le suivi et l impulsion de la mise en uvre des politiques est un point largement sous estim qui reste traiter Pour les services techniques et les organismes d appui Les organismes d appui et les services techniques ont un r le essentiel jouer en contribuant la permanence des espaces de concertation m me dans les p riodes o il ny a pas de probl me dans la capacit alimenter les autorit s locales et les organisations des habitants avec des donn es simples et compr hensibles permettant de visualiser les avanc es obtenues par rapport aux activit s pr vues et surtout par rapport aux objectifs poursuivis en termes de r duction des in galit s de mani re permettre aux autorit s locales de concerter r ellement de piloter et ensuite de rendre compte de leurs actions en bref ce stade la solution retenue devient une politique publique locale Pour qu elle soit effectivement a
37. de statut social et de reconnaissance ou encore in galit s d acc s au droit et au pouvoir aux d bats et aux d cisions politiques mais aussi in galit s de genre entre r gions entre cat go ries sociales En termes concrets il peut s agir de l acc s aux emplois la sant a l ducation et la formation aux techniques aux infrastructures la terre l eau au cr dit aux subventions l aide internationale l information aux march s la justice la s curit aux relations sociales etc 63 Le Rapport sur le d veloppement dans le monde Equit et d veloppement de 2006 introduit la notion d quit dans l analyse conomique en distinguant parmi les in galit s celles qui sont jug es acceptables dans une soci t et une culture donn e de celles qui sont per ues comme inacceptables injustes ou ill gitimes et v cues comme sources d iniquit Organismes d appui Terme g n rique regroupant les diff rents organismes pouvant intervenir en appui aux collectivit s locales associations ONG bureaux d tude consultants projets et programmes Participation Partage de responsabilit et de ressources entre divers acteurs dans la conception mise en uvre suivi et valuation d une action d un programme d une institution ou d une politique 61 Cf Actes du Forum international quit et D veloppement Pratiques de mise en uvre de l
38. es aux convictions Les motivations li es la position sociale Les motivations li es l int r t Les motivations li es la pression des citoyens Partie Il Comment int grer la dimension in galit s dans la d finition l adoption la mise en uvre et l valuation de politiques publiques locales Fiche 6 Mettre sur agenda une situation r v lant des in galit s Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs Fiche 7 Connaitre la situation des in galit s sur le territoire Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs Fiche 8 Comprendre ce qui fonde les in galit s Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 10 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques 65 65 66 67 68 71 71 72 80 82 85 85 86 87 88 91 91 91 95 95 95 95 95 96 98 99 99 99 100 102 103 105 109 111 115 115 119 121 129 155 Fiche 9 D finir des politiques prendre des options Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs Fiche 10 Donner la parole rechercher des pistes de solution concerter convaincre Les orientations La d marche Les outils Implications pour le tra
39. financiers L adoption du langage des bailleurs et de mesures conformes leurs orientations de r duction de la pauvret et parfois des in galit s pour garantir leur implication financi re dans la dur e est une motivation peine d guis e de certains lus Ceux ci ont pour seule motivation de garantir la p rennit de l apport financier des bailleurs de fonds en en adoptant les codes et les orientations L int r t peut aussi s exprimer par la volont de plaire tant t aux partenaires techniques et financiers tant t aux autorit s nationales aupr s desquels les lus cherchent se b tir un avenir possible Dans leur relation aux bailleurs de fonds des lus reconnaissent de mani re peine voil e adopter le langage les codes et les orientations des bailleurs Cette strat gie vise d abord garantir la p rennit de l apport financier Le souci de plaire aux autorit s nationales L adoption des credo des tats en mati re de lutte contre la pauvret et les in galit s est pour d autres lus un gage de conformit politique et donc de recevabilit comme lu que ce soit pour am liorer la relation avec les responsables de l tat dans le but de se cr er une porte de sortie dans les institutions publiques ou pour se positionner par rapport aux partis politiques en vue d un autre mandat lectif Les motivations li es la pression des citoyens Ces derni res existen
40. galit s persistantes et croissantes qui remettent en cause les possibilit s de recul de la pauvret d ici 2015 Le mode de d veloppement actuel continue d engendrer in galit s croissantes et iniquit au sein des pays et entre les pays Ces changements s accompagnent d une part d un d veloppement de la pauvret qui loin de niveler les in galit s les exacerbe et d autre part d un changement des syst mes de valeurs et de normes qui tendent rendre inacceptables certains niveaux de pauvret et d in galit s C est en particulier le cas pour Les personnes qui sont en situation d exclusion c est dire qui par rapport aux quatre dimensions de la pauvret se retrouvent exclues pas de pouvoir pas d opportunit pas de revenu propre en dehors des solidarit s familiales ou de la mendicit pas d acc s aux services C est aussi le cas pour les personnes qui sont dans des situations vuln rables face aux risques et aux chocs externes et qui vivent en permanence sous la menace de voir leur tat basculer dans des situations de pauvret voire d exclusion Aussi est ce un enjeu de vouloir r duire l ampleur d in galit s extr mes car Des disparit s excessives entre riches et pauvres vont l encontre d une cer taine perception de justice sociale Les sondages montrent que plus de 80 de la population fort marqu e par l in galit d Am rique latine pense que le foss
41. guli rement en d ficit Un projet financ par la coop ration d centralis e et les pouvoirs publics nationaux vise permettre ces communes d assumer pleinement la comp tence en gestion de l eau que leur a transf r e l tat travers un travail de renforcement des capacit s et un appui l extension et l optimisation des r seaux Dans chaque commune un diagnostic de la situation des r seaux de la distribution de l eau et de l exercice de la comp tence eau a t r alis par des experts une commission communale de l eau comprenant des lus des fonctionnaires des services techniques municipaux des repr sentants des fontainiers des repr sentants du gestionnaire d l gu du r seau des repr sentants de l administration et autres acteurs concern s a t mise en place pour analyser la situation du r seau et de l acc s l eau la suite de cela des tudes pour l extension des r seaux ont t commandit es par les communes analys es par les commissions communales de l eau et ont permis de d gager diff rents scenarii d extension du r seau en prenant en compte les crit res d am lioration de la desserte et d am lioration de l quilibre conomique du r seau Ces diff rentes solutions ont t ensuite prioris es lors d une r union de la commission communale de l eau avec les experts externes en pr sence du maire Cette priorisation a t d battue entre les diff rentes personnes pr sent
42. homme la pauvret peut tre d finie comme tant la condition dans laquelle se trouve un tre humain qui est priv de mani re durable ou chronique des ressources des moyens des choix de la s curit et du pouvoir n cessaires pour jouir d un niveau de vie suffisant et d autres droits civils culturels conomiques politiques et sociaux Tout en reconnaissant qu il n existe pas de d finition universellement accept e le Comit des droits conomiques sociaux et culturels fait sienne cette conception multidimensionnelle de la pauvret qui refl te l indivisibilit et l interd pendance de tous les droits de l homme Selon le R seau IMPACT la pauvret est certes multidimensionnelle pauvret de re venus de conditions de vie de relations sociales etc mais elle est fondamentalement le r sultat de deux ph nom nes qui se renforcent mutuellement un acc s r duit et pr caire aux ressources productives formation sant information terre cr dit capital statut social etc Or ces ressources sont l origine des revenus et des capacit s elles sont sources d autonomie et de s curit une in galit dans l acc s aux droits et la participation au pouvoir pris au sens large et aux d cisions Autrement dit la pauvret n est que le sympt me si l on souhaite agir sur les causes de la pauvret il faut agir sur les in galit s Cette approche de la pauvret est relativement
43. in galit Il s agit de comprendre les raisons qui ont amen cette situation d in galit Pour uoi les quipements sont ils concentr s au chef lieu de la commune Pourquoi q tel groupe social n a pas acc s au pouvoir Pourquoi l am nagement du bas fond R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 61 62 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques exclut certains groupes d acteurs sociaux de son usufruit Cette analyse va permettre d identifier les enjeux et les rapports de force par rapport ces enjeux sur lesquels se fonde la situation d in galit Identifier les raisons qui am nent aujourd hui questionner cette in galit A partir de l il sera possible d identifier les raisons qui am nent ce qu aujourd hui les acteurs questionnent cette in galit les normes sociales ont elles chang les enjeux ont ils chang de nouveaux acteurs sont ils apparus les marges de man uvre des acteurs ont elles chang les rapports de force ont ils volu de nouvelles strat gies se d veloppent elles Dans tous les cas il sera n cessaire de rentrer dans une d marche analytique et non pas de jugement de mani re comprendre le processus rationnel qui a amen la cr ation de cette in galit et celui qui am ne
44. in galit s Mettre en uvre Mise en uvre op rationnelle suivi et pilotage de la politique valuer et rendre compte Faire le bilan de la politique et en restituer et mettre en d bat les conclusions R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Politique publique de prise en charge des frais d vacuation CaS R duire les in galit s par des politiques publiques locales sanitaire des femmes en couche au Sahel partir des statistiques de mortalit materno infantile du constat de la pr cocit de l ge auquel ont lieu les premi res grossesses du manque de ressources de beaucoup de m nages et de femmes en particulier le gouvernement d un pays du Sahel a pris l option de rendre la c sarienne gratuite en 2004 Cette initiative largement diffus e et bien accueillie a manqu de clart En effet les habitants ont compris que la gratuit concer nait tant le transfert vers le centre de sant de r f rence que lacte chirurgical alors que la gratuit ne concernait que l acte chirurgical Dans une collectivit locale supra communale les habitants des villages loign s du centre de sant de r f rence situ dans le chef lieu de la collectivit ont interpell les lus sur ce probl me Le personnel des centres de sant a galement alert les lus de cette situation qui les amenait tre pris partie par les femmes et leurs proches Enfin l lue en charge de
45. l galit des chances entre tous c est dire la possibilit pour tous d avoir acc s aux m mes opportunit s et la capacit de tous de s en saisir Pauvret en termes de pouvoir Il s agit ici de la dimension de la pauvret qui a trait l acc s au pouvoir la possibilit de prendre la parole de prendre part aux d bats publics de prendre des d cisions d influer sur les orientations politiques etc Politiques publiques Programme d action des pouvoirs publics sur le territoire d un Etat s appuyant sur une recherche de compromis entre int r ts divergents Ces compromis sont le produit d une m diation entre des forces sociales ou des groupes d acteurs qui s affrontent et qui n gocient les principes n cessaires aux arbitrages et aux d cisions Politiques publiques locales Action publique comportant un ensemble de d cisions prises en interaction entre des acteurs publics et priv s individus groupes ou institutions concern s pour atteindre un objectif collectif dans un espace donn Services techniques Services dont les attributions ont un caract re national 4 la diff rence des services d concentr s et dont l ex cution ne peut tre d l gu e un chelon territorial Mais ils se distinguent galement des services centraux car leurs missions ont un caract re op rationnel et pour ceux plac s sous l autorit d un ministre ils b n ficient d une certain
46. l enseignement La mise en place d un dispositif de suivi simple de l volution des taux de fr quentation des notes et des taux de r ussite aux examens et la publication et diffusion de ces donn es permettraient d informer suivre et piloter la politique ducative locale Trois cat gories d outils peuvent tre utiliser 1 Des outils de concertation Ces outils se situent dans la continuit des outils mis en place dans la phase de concer tation recherche de solutions conviction des acteurs Il s agit ici de p renniser des espaces de concertation au sein de l espace public local qui permettent de continuer donner la parole aux acteurs de faire le point sur l avanc e de la politique sur l atteinte de ses r sultats sur ses effets induits positifs ou n gatifs et d alimenter le pilotage de la politique Ceci tout en maintenant une clart suffisante sur o se situe la d cision politique et sur le r le des espaces de concertation R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 13 Mettre en ceuvre et suivre la politique publique adopt e 97 Etablir clairement les responsabilit s des dispositifs de concertation dans la mise en ceuvre des politiques Dans une ville du Br sil a t cr un forum des habitants de la rue form par des repr sentants du mouvement des habitants de la rue des organisations d appui qui travaillent avec les habitants de la rue et des repr sentants des diff rent
47. la diversification sociale fait que les enjeux ne concernent pas dans la m me mesure tous les habitants d une localit On visera ici identifier les personnes concern es par ces enjeux qui sont touch es directement par les in galit s relatives cet enjeu et qui en sont de fait les victimes les personnes concern es par ces enjeux et qui en tirent un b n fice un int r t les personnes concern es par ces enjeux et qui maitrisent ou contr lent les moyens d action les personnes qui sont peu ou pas touch es par les in galit s relatives cet enjeu mais qui par leur position sociale leurs comp tences ou autres pourraient tre amen es jouer un r le central les personnes peu ou pas concern es et qui n ont pas de r le d terminant par rapport cet enjeu R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 7 Conna tre la situation des in galit s sur le territoire 5 5 56 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques partir de l il sera possible d identifier parmi les diff rentes cat gories de personnes concern es celles qui ont ou qui peuvent avoir des int r ts communs par rapport l enjeu identifi Ces personnes ont de grandes possibilit s de r agir de la m me mani re de mettre en uvre les m mes strat gies ou pour le moins des strat gies proches Cela permet de constituer des groupes potentiels
48. la questionner Des mesures contre des in galit s traditionnelles En Afrique sah lienne l in galit dans l acc s des femmes au foncier agricole pour les cultures de saison s che s explique par une raison historique Elle tient au fait que la soci t tant patrilin aire les femmes partent vivre dans le village de leur mari et reviennent dans celui de leurs parents en cas de divorce L octroi par les gestionnaires du foncier de terres pour les femmes serait donc une cause potentielle de litige en cas de mariage divorce remariage et aussi pour les h ritages Pour cela l option prise est que ce soit la famille du mari qui donne l usage pour des dur es limit es de partie de ses terres la femme Cette in galit longtemps accept e ne l est plus aujourd hui du fait des volutions conomiques et sociales en cours En effet l augmentation d mographique la baisse de la pluviom trie et de la productivit des sols am ne une tension sur les ressources des m nages Les hommes ont des difficult s assumer leurs r les dans l conomie du m nage car la production c r ali re baisse et est tr s irr guli re Les femmes ont acc s des surfaces r duites selon des modalit s pr caires pr t par les maris alors que les charges qui leur incombent partie de l alimentation scolarisation des enfants soins de sant etc augmentent du fait de l volution des modes de vie et du d veloppement de l offre de services
49. les pauvres d avoir acc s aux services de base Cette pauvret en termes de services pouvant se caract riser par l existence ou non des services par exemple est ce qu il existe une cole la fonctionnalit du service est ce qu il y a des tables des bancs un enseignant et celui ci fait il classe la possibilit d y acc der est ce que cette cole est suffisamment proche Est il pos sible d y inscrire ses enfants Le co t d acc s au service est il supportable la qualit des services est ce que l enseignement d livr par l cole est de qualit Les enfants scolaris s y acqui rent ils des savoirs et savoir faire 2 Pauvret en termes de revenus revenu du travail revenu du capital allocations issues des syst mes de p r quation etc Il s agit ici de la dimension de la pauvret qui a trait la r partition des richesses na tionales et locales Par exemple l acc s au revenu est faible irr gulier et ou incertain qu il s agisse d un revenu mon taire salaire etc en nature production agricole production de la p che etc ou issu de syst mes de p r quations locaux ou nationaux 3 Pauvret en termes d opportunit s et ou de capacit s les utiliser moyens et conditions de production foncier information formation possibilit de prendre des initiatives etc Il s agit ici de la dimension de la pauvret qui a trait l galit des chances entre t
50. nautaires est de mauvaise qualit ce qui d savantage les l ves des villages par rapport ceux du chef lieu ce qui d savantage les familles des villages par rapport celles du chef lieu m R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 1 0 5 106 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Cette in galit d acc s au service ducatif est fond e sur 2 causes d une part le traitement diff renci entre les coles commu nautaires et les coles publiques les coles publiques tant prises en charge 100 par l tat et les collectivit s locales les coles communautaires tant charge des parents d l ves d autre part la difficult d une partie des m nages agricoles g rer leur budget apr s la p riode de r colte ceux ci tant rapidement en situation de sous liquidit une fois le coton et ou les autres productions commercialis es la r colte Ils ne peuvent alors plus s acquitter de leurs cotisations Le maire prend l option d impliquer la commune dans le r ta blissement d une galit d acc s au service ducatif dans toute la commune Le maire partage le constat avec les chefs de village et le conseil des anciens dans chaque village puis il organise une assembl e dans chaque village pour traiter le probl me explorer les pistes de solutions et parvenir un accord sur les mesures prendre Le mair
51. ne participent pas aux organes de d cision soit parce que leur parole n est pas entendue ni relay e Cette pauvret se manifeste galement en termes d un faible acc s aux droits et d une incapacit les prot ger les d fendre les revendiquer ou les exercer Perception de la pauvret et pauvret en termes d opportunit s Le PACR T Projet d Appui aux Communes Rurales de Tombouctou a fait effectuer par les b n ficiaires des communes d intervention du projet dans la localit de Bourem au Mali le classement des villages par ordre de pauvret Le classement dans la commune de Bourem Inaly donne le r sultat suivant village le plus pauvre Belassao Zaina car c est un village d agriculteurs qui ne poss dent pas de terres Le terroir dans lequel se trouve install le village appartient d autres communaut s qui ne lui permettent pas d y r aliser des am nagements hydroagricoles durables puis le village de Milala qui du fait de son faible poids d mographique et de son enclavement n a pas d activit s commerciales pas de foire et o l exode rural a appauvri le village de ses rares bras valides puis la fraction Kel In charia du fait des s cheresses successives des d cennies r centes la population a perdu tout son capital de b tail La fraction tente de se s dentariser en se reconvertissant l agriculture et la p ches Il ressort bien ici que la pauvret en termes d opportunit es
52. objectifs qu il s est fix sur la base de ses enjeux Cette strat gie qui n est pas toujours consciente est guid e par les enjeux de l acteur et se traduit par des jeux d alliances et d oppositions Entre int r ts et contraintes l acteur mesure les enjeux possibles autour de chaque action et en fonction de ceux ci d cide d agir ou non et dessine sa strat gie La m thode SEPO La m thode SEPO Succ s Echecs Potentialit s Obstacles se base sur la prise en compte de quatre points particuliers 54 M thode labor e par KER A CDC Consultant Suisse Fiche extraite du manuel p dagogique L valuation un outil pour agir CIEDEL R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 121 1 22 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Succ s qualitatifs et quantitatifs objectifs atteints points forts joie plaisirs Echecs points faibles difficult s goulets d tranglement soucis oppressions Potentialit s id es souhaits tendances capacit s non exploit es ee S Obstacles oppositions conditions cadres d favorables La fen tre S PO La fen tre SEPO invite dans un premier temps clairer une exp rience ou une activit du pass l exp rience est class e sur le diagramme SUCC S R ussites objectifs atteints forte adh sion points forts CHECS Points faibles difficult s contraintes malaises
53. on cherche r soudre Si l on peut imaginer que des solutions non n goci es impos es par les autorit s locales puissent tre mises en place de nombreux exemples ont exist en Afrique francophone durant la p riode coloniale o les questions fonci res les questions de statut social les castes en particulier ont t trait es de mani re souvent unilat rale par les administrateurs coloniaux on sait galement que ces solutions impos es ne sont sou vent appliqu es que de mani re superficielle g n rent de nombreux conflits difficiles r gler dans le temps et contribuent peu la solution des probl mes de fond Il est donc essentiel que la recherche et l laboration de solutions et la recherche des moyens pour modifier les rapports de force puissent se faire de mani re concert e entre les autorit s locales les autorit s administratives et les diff rents groupes et organisations R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 10 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 71 72 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques d habitants concern s pour d boucher autant que possible sur la conviction partag e que ces solutions et l volution des relations entre les diff rents groupes d acteurs qu elles impliquent repr sentent des int r ts communs Il est important cependant d tre clair sur le fait qu il
54. opportunites Services ectricit etc r seaux sociaux Droits x Revenus du travail Acc s Acc s la redistribution Pouvoir de d cision au aux p 5 ne de capital r Revenus de pouvoir 3 ressources Les interventions centr es sur les seules am liorations de l acc s aux services et aux revenus des plus pauvres sans am lioration de l acc s au pouvoir aux opportunit s et la capacit s en saisir risquent fort de ne pas s attaquer aux causes structurelles de la pauvret et donc de ne pas avoir d effets significatifs de long terme Mais pauvret et in galit s n existent pas dans l absolu Elles ne se d finissent que par rapport des objets Pour chaque objet il est possible d identifier des groupes d acteurs ayant des int r ts et des objectifs communs et de caract riser des situations de pauvret et d in galit s Ces situations ne seront pas les m mes d un objet l autre ce qui va l encontre de la d finition de cat gories passe partout comme les jeunes ou les femmes qui occulte la diversit du groupe constitu par les jeunes ou les femmes 18 Extrait du document du R seau IMPACT Historique convictions et questions structurantes juin 2003 19 Comme c est le cas des Objectifs du Mill naire pour le D veloppement OMD qui sont centr s quasi exclusivement sur ces deux dimensions de la pauvr
55. ou morale leur propre mode de fonctionnement interne mode participatif transparent coll gial L gitimit conomique les int r ts conomiques et professionnels qu ils repr sentent La parole de tel ou tel groupe ou de tel ou tel leader sera analys e partir de l identifi cation de la nature de sa l gitimit et de son niveau de repr sentativit Dans le cas o il n existe pas d organisation repr sentative d un groupe social il n est pas pertinent de la cr er de toute pi ce car sa l gitimit ne sera pas assur e Il convient donc d essayer de donner l opportunit de la prise de parole l ensemble du groupe social si possible dans un lieu neutre pour construire avec les groupes sociaux concern s leur propre parole et faciliter quand cela est faisable la mise en place progressive d organisations repr sentatives ou de m canismes de repr sentation Dans tous les cas l alternance entre une relation directe avec les repr sentants des groupes sociaux et louverture d espaces de dialogue ouverts l ensemble des membres du groupe social est un plus dans une recherche de concertation large vitant le pi ge de la relation avec des repr sentants autoproclam s des habitants En donnant la parole aux habitants ou leur leader il sera possible d approfondir la recherche de solutions au probl me mis sur agenda en recueillant des propositions en testant des id es Une associa
56. pas une entit ho mog ne Ses repr sentants chefs de village ou autres s ils ont un niveau de l gitimit ind niable repr sentent des groupes d int r ts et ne repr sentent pas de mani re galitaire les int r ts des diff rents groupes sociaux du village A fortiori dans des zones rurales R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 10 Donner la parole rechercher des pistes de solution concerter convaincre 83 de peuplement r cent ou dans les villes il n existe pas d unit s homog nes toutes les cat gories utilis es village peuple quartier CSP etc sont cliv es par des diff rences des in galit s qu il est fondamental d identifier R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 D finir des politiques arbitrer ne fois le processus de concertation mis en place et anim afin de clarifier les pistes de solution et de convaincre les groupes d acteurs d y adh rer vient alors la phase de prise de d cision politique Il s agit pour les autorit s locales d arbitrer entre les diff rentes solutions envisag es pour en faire la base de la d finition d une politique publique locale qui se manifestera par une d lib ration un arr t une prise de position formelle Les orientations Cette phase est la conclusion de tout le processus engag depuis la mise sur agenda du probl me caus par les in galit s Le d roulement des phases ant rieures aura pr par l arbitrage final qui revie
57. publique Comment faire pour qu un probl me li ou r v lateur d une situation d in ga lit s devienne un probl me appelant l intervention des autorit s publiques et puisse donner lieu la d finition et la mise en uvre d une politique publique locale r ductrice d in galit s Conna tre la situation des in galit s sur le territoire R alisation du diagnostic de la situation des in galit s sur le territoire par rapport au probl me identifi gt Quelle est la situation r elle Qui est concern Quelles seraient les premi res pistes de solution Comprendre l origine des in galit s Compr hension de ce qui fonde ces in galit s Comment s expliquent elles Pourquoi deviennent elles la cause du probl me mis sur agenda Quelles sont les pistes de solution D finir des politiques prendre des options Premi re phase r ellement politique elle consiste d une part en la clarification des diff rents sc narios d action possibles et d autre part en un premier choix de s investir ou non dans cette politique gt Comment r duire les in galit s sur ce sujet Est ce faisable Donner la parole concerter et convaincre les acteurs Concertation permettant de construire une conviction partag e et une alliance entre les diff rents groupes d acteurs concern s autour de la politique mettre en uvre Comment construire une conviction partag e de la n cessit de lutte
58. quit R seau IMPACT CD ROM septembre 2008 62 En tant que concept l approche genre analyse les rapports de pouvoirs entre les femmes et les hommes bas s sur l as signation des r les socialement construits en fonction du sexe in Genre document d orientation strat gique Rep res DGCID MAEE 2008 44 p 63 Levy Marc dir Comment r duire les in galit s Paris Karthala 2002 p 19 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 131 152 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Pauvret Dans le pr sent manuel la pauvret est repr sent e comme tant l articulation entre quatre dimensions qui sont compl mentaires et non exhaustives Pauvret en termes de services ducation sant eau et assainissement transport etc Il s agit ici de la dimension de la pauvret qui a trait aux conditions de vie d hygi ne de sant d ducation etc Pauvret en termes de revenus revenu du travail revenu du capital allocations issues des syst mes de p r quation etc Il s agit ici de la dimension de la pauvret qui a trait la r partition des richesses nationales et locales Pauvret en termes d opportunit s etlou de capacit s les utiliser moyens et conditions de production foncier information formation possibilit de prendre des initiatives etc Il s agit ici de la dimension de la pauvret qui a trait
59. s agit bien de concertation des autorit s locales avec les acteurs et organisations de la soci t civile la responsabilit de la d cision finale revenant aux autorit s locales qui en ont re u le mandat de la part de l tat et des lecteurs Cette distinction entre concertation et participation est fondamentale pour une bonne clarification et compr hension du r le et des responsabilit s de chacun et pour viter de cr er des illusions sur les modalit s de prise de d cision C est pour cela que cette concertation porte sur un objet et des propositions d j labor es par les autorit s locales et non pas tel que cela est souvent propos dans les d marches dites participatives sur un objet d terminer par la population Donner la parole en sachant qui parle et au nom de qui En premier lieu il s agit d ouvrir des espaces de parole permettant aux habitants de s exprimer sur le probl me mis sur agenda et les in galit s qui le causent Pour donner la parole aux habitants du territoire et leurs organisations il est n cessaire de savoir qui on donne la parole quels int r ts d fendent les repr sentants et quelle est leur l gitimit En effet l in galit sociale est multiforme Elle est compr hen sible en fonction d un enjeu et par rapport l acc s une ressource donn e En m me temps face un enjeu les acteurs partageant des int r ts et des objectifs analogues forment ce que
60. s agit de la part des habitants de construire un rapport de force avec les d positaires du pouvoir politique pour les contraindre prendre une d cision qu ils ne souhaitent pas mais qui leur appara tra n cessaire pour r soudre le conflit 45 D apr s PROFADEL CIEDEL Manuel p dagogique de formation la d marche de plaidoyer novembre 2008 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 10 Donner la parole rechercher des pistes de solution concerter convaincre Revendication Lutte Sensibilisation Influence politique Participation Lobbying Plaidoyer Le plaidoyer et le lobbying Il s agit pour les habitants de parvenir convaincre les d cideurs politiques d adopter la position qu ils d fendent non pas par la force mais comme tant celle qui servira le mieux les int r ts des d cideurs politiques et donc de les amener prendre des d cisions politiques allant dans ce sens La sensibilisation Il s agit pour les habitants de sensibiliser progressivement les d cideurs une probl matique laquelle ils ne sont initialement pas int ress s et de les amener prendre conscience de la n cessit qu ils auront de prendre des d cisions sur cette question Les autorit s locales dans leur processus de concertation peuvent int grer et valoriser les strat gies d influence utilis es par les diff rents groupes d habitants pour se faire entendre et influencer la d cision polit
61. s aux services aux ressources aux opportunit s et au pouvoir et les in galit s par des diff rences de niveaux d acc s ces services aux ressources aux opportunit s et au pouvoir entre les individus les groupes sociaux les localit s et autres acteurs Les quatre dimensions de la pauvret pr sent es ci dessus permettent de cerner le concept de pauvret et d en identifier la dimension politique Moins on aurait acc s au pouvoir moins les opportunit s et la capacit s en saisir sont nombreuses donc moins on aurait de revenus ce qui rend d autant plus difficile l acc s aux services notamment des services de qualit et la possibilit de les utiliser Dans cette logique la pauvret n est pas seulement l expression d un manque de reve nus ou d acc s aux services mais bien l expression d in galit s d acc s aux processus productifs et d in galit s de pouvoir entre individus entre groupes d acteurs sociaux entre localit s ou pays Rapports de pouvoir et jeux d acteurs Contribuer r duire la pauvret et les in galit s implique de comprendre de quoi sont faits les rapports de force entre les acteurs enjeux de pouvoir tensions sociales et politiques relations de classe voire de caste etc Ce qu il importe de comprendre c est quelles sont les dynamiques sociales facteurs d in galit s quelles sont celles sur qui s appuyer pour provoquer ou accompagner des processus
62. seau IMPACT Modalit s de dialogue entre soci t civile et tat pour l laboration la mise en uvre et le suivi des politiques publiques de r duction de la pauvret et des in galit s Coordonn par le Secr tariat ex cutif du R seau IMPACT Magali H raud Arouna Anne Sophie Brouillet Patricia Huyghebaert R alis par Magali H raud Arouna avec la collaboration de Mamadou Diallo Madani Koumar Agn s Lambert Thiendou Niang et Maurice Anselme Sossou octobre 2007 Revue Tiers Monde D centralisation et d ve loppement local un lien repenser n 181 PUF janvier mars 2005 RevueTiers Monde Zes formes de la d mocratie locale dans les villes sud africaines n 196 Paris octobre d cembre 2008 Ridde V La question de l quit dans l acc s aux soins de sant au Burkina Faso Le point de vue de quelques infirmiers et membres du comit de sant Ouagadougou tude R cit n 12 2006 Tott M DahouT et Billaz R La d centrali sation en Afrique de l Ouest Entre politique et d ve loppement Paris Cota Karthala Enda Graf 2003 Wilhelm L et Vouh C Principes d interven tion m thodologiques pour la prise en compte du genre dans les projets de r habilitation des march s Paris Agence fran aise de d veloppement mars 2002 8 p Winter G In galit s et politiques publiques en Afrique Paris Karthala IRD 2001 451 p Winter G Limpatience des pauvres Paris PUF janvie
63. sourds muets et les aveugles n ont pas acc s l ducation dans la plupart des r gions du pays Cette exclusion s explique par l absence initiale avant la cr ation des communes de structures sp cialis es dans la prise en charge de la formation des sourds muets et aveugles la non prise en compte des besoins des minorit s dans la planification des priorit s des communes Un lu avait trois enfants sourds muets Dans un premier temps il d cida de faire inscrire ses enfants dans une cole de sourds muets la capitale r gionale 80 kilom tres Se disant que certains enfants de la commune taient peut tre dans les m mes conditions que les siens il incita la mairie faire un recensement des sourds muets de la commune Ce recensement a attir l attention de tous les lus de la commune et m me du cercle deuxi me niveau de collectivit sur la situation des sourds muets Elle a aussi incit les parents de ces enfants r clamer leurs droits l ducation R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Conna tre Identifier comment se manifeste la probl matique pauvret in galit sur un objet concret Comprendre Identifier les causes des in galit s Mettre sur agenda Emergence du probl me caus par les in galit s comme objet possible d une politique publique 1 1 0 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques
64. territoire local concern par cette d marche Le d veloppement local repose sur un territoire de solidarit entre habitants et sur un projet collectif sur le long terme de cet espace Il repose sur une d mocratie participative et de gouvernance travers l entr e de la soci t civile dans les instances de pro position et de d cision du territoire L appropriation collective du projet de territoire par ses acteurs est fondamentale et repose sur un territoire choisi et non impos sur une souplesse et une libert dans le choix des strat gies de d veloppement ainsi d finies par et pour le territoire lu Personne qui a re u un mandat un titre par voie de suffrages et donc investie d un pouvoir l gal Selon les pays les maires peuvent tre lus ou nomm s Equit Principe mod rateur impliquant l appr ciation le respect absolu de ce qui est d a chacun Appliqu au domaine politique traitement impartial ou juste permettant de traiter de mani re unifi e les cas similaires La notion d quit qui rel ve de l iniquit des in galit s consid r es comme excessives et injustes est li e la remise en question de la notion de redistribution Un courant de pens es estime que les in galit s ne peuvent tre prises en compte dans la croissance car elles sont contraires la logique m me de cette derni re Or un autre courant de R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Glossaire
65. thodologiques Croissance conomique Augmentation de la richesse produite par un pays production de biens et de services sur une p riode donn e L indicateur de croissance conomique commun ment utilis est l augmentation en pourcentage du produit int rieur brut PIB ou du produit na tional brut PNB au cours d une ann e mesur en volume ou prix constants pour corriger les effets de l inflation On utilise couramment la croissance du PIB par habitant comme indication de l am lioration du niveau de vie D centralisation Syst me administratif et politique dans lequel certains pouvoirs de d cision sont transf r s par le pouvoir central des organes g n ralement lus autonomes ayant responsabilit juridique ressources et autorit propre D concentration Services d concentr s de l tat Syst me administratif et politique hi rarchis dans lequel le pouvoir central d l gue ou transf re des pouvoirs de d cision des services ou des autorit s qui le repr sentent localement D veloppement local Le d veloppement local est avant tout une dynamique conomique et sociale voire culturelle plus ou moins concert e impuls e par des acteurs individuels et collectifs sur un territoire donn Husson CIEDEL Le terme de d veloppement local recouvre deux notions essentielles la dur e qui marque toute d marche de d veloppement et l espace c est dire le
66. D Bamako Mali d cembre 2001 71 p annexes 35 p Centre Djoliba De l Espace communal d inter pellation d mocratique ECID Les premiers pas du contr le citoyen de la d mocratie communale au Mali Bamako Mali Association Djoliba Hommes et D veloppement ADHD 2 di tion d cembre 2003 88 p CIEDEL R seau IMPACT M thodologie de prise en compte de la probl matique pauvret in galit s dans le processus de d centralisation au Mali tude r alis e pour le compte de AFD par Christophe Mestre Mamadou Keita et Abdoulaye Keita Bamako Lyon mai 2006 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 155 134 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques CIEDEL Des acteurs pour des actions Guide m thodologique 1996 Cisse A Diabate H Ballo D Baltissen G Heus M et Hilhorst T Centre Djoliba KIT Publishers Soutenir la mise en uvre de la d centralisation en milieu rural au Mali Tomes 1 et 2 Bamako Mali Meester amp De Jonge Pays Bas 2003 64 p Cit s Unies France La coop ration d centralis e change t elle de sens Actes du colloque des 22 et 23 novembre 2006 collection R f rence Cit s Unies France Les services publics locaux levier conomique CUF CFSI Paris 2001 Cling J P Razafindrakoto M et Roubaud F La Banque mondiale et la lutte contre la pau vret tout changer pour que tout reste p
67. E Strat gie de la soci t civile pour in vestir l espace public Capitalisation des pratiques de participation au budget participatif de Porto Alegre Br sil Solidariedade et CIEDEL d cembre 2006 GRET Coop ration d centralis e les le ons b ninoises collection tudes et travaux 1999 Hammer D D centralisation Guide sur la prise en compte de la dimension du genre Eschborn Allemagne GTZ 2001 33 p Huchon J R seau IMPACT Les in galit s sont elles facteurs de fragilit in Ch taigner J M et Magro H dir tats et soci t s fragiles Entre conflits reconstruction et d veloppement Paris Karthala 2007 p 75 89 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Bibliographie Husson B La coop ration d centralis e l gitimer un espace public local au Sud et l Est Traverses n 7 Editions du Groupe Initiatives CIEDEL juillet 2000 Husson B Le d veloppement local Agridoc n 1 juillet 2001 Intartaglia D et Corr ze A Le d veloppe ment local entre d centralisation et privatisation R flexions partir de cing exp riences Afrique de l Ouest Bolivie in Traverses n 11 janvier 2002 Jacob J P dir Les services publics l chelle locale ducation primaire action sociale sant et approvisionnement en eau dans la commune de Boromo Province des Bal Burkina Faso tude R cit n 17 novembre 2007 Jacob J P La d centr
68. Mali l tat civil fait partie des comp tences transf r es aux communes Le maire est officier d tat civil L enregistrement la naissance est loin d tre syst matique C est pourquoi les pouvoirs publics dans la lutte contre les in galit s et la pauvret ont adopt un projet de loi visant corriger les insuffisances des instruments r gissant l tat civil dans les collectivit s locales L une des mesures phares de ce projet de loi est l institution de la gratuit des d clarations de naissance et de d c s En effet le co t de ces actes dissuade de nombreux parents pauvres de d clarer la venue au monde de leur enfant C est ainsi qu un agent d tat civil a t plac aupr s des centres de sant communautaires dans chaque commune _ R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 6 Mettre sur agenda une situation r v lant des in galit s 5 1 Pour les organismes d appui Pour les organismes d appui il s agit ici d tre en capacit de jouer un r le essentiel tant en direction des autorit s locales et de leurs services qu en direction des habitants et de leurs organisations En direction des autorit s locales il s agit de contribuer d velopper la sensibilit des lus la question des in galit s et au r le qu ils peuvent jouer pour les r duire ou les renforcer mettre disposition l information dont ils disposent sur les politiques et opportunit s internati
69. Mondiale in Etudes rurales n 159 160 2000 Blanc A Ghesqui res C Secteur de l eau au S n gal un partenariat quilibr entre acteurs publics et priv s pour servir les plus d munis Agence frangaise de d veloppement Document de travail ao t 2006 Bourguignon F The Poverty Growth Inequality Triangle Conseil indien pour la recherche sur les relations conomiques internationales New Delhi 30 p f vrier 2004 Version modifi e de la contribution la Conf rence Pauvret In galit et Croissance novembre 2003 Paris AFD EUDN European Union Development Network p 69 111 Brodin C Cerqueira J La lutte contre la pau vret acteurs modalit s enjeux Paris HCCI Haut Conseil de la Coop ration Internationale Paris d cembre 2004 97 p CCP PACR T 1 PAVD Tombouctou On goiba H coordinateur La ma trise d ouvrage communale et le ciblage des communaut s les plus pauvres Bamako Mali Minist re de l Admi nistration territoriale Haut Commissariat de la R gion de Tombouctou PACRT T Projet d appui aux communes rurales de Tombouctou Mali septembre 2003 67 p CEDREF tude de impact des activit s sur les b n ficiaires juillet 2003 70 p Centre Djoliba Actes de l Espace communal d interpellation d mocratique ECID Les premiers pas du contr le citoyen de la d mocratie commu nale au Mali Bamako Mali Association Djoliba Hommes et D veloppement ADH
70. Sahel 1 07 Le maire travers ses services met en place la politique d cid e et il la pilote en faisant le suivi du niveau de formation et de la qualit d enseignement des enseignants communautaires pour renouveler ou non leurs contrats du niveau de formation et de la qualit d enseignement des enseignants communautaires pour renouveler ou non leurs contrats Tous les ans le maire fait un point de cette action et le restitue aupr s des diff rents villages au cours d assembl es g n rales de village Mettre en ceuvre Mise en ceuvre op rationnelle suivi et pilotage de la politique Evaluer et rendre compte Faire le bilan de la politique et en restituer et mettre en d bat les conclusions R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Cr ation d une cole de sourds muets dans une commune du Sahel CaS R duire les in galit s par des politiques publiques locales Dans les communes les mairies ont beaucoup investi dans la r alisation d coles premier et second cycle de l enseignement fondamental Ceci a permis de rehausser consid rablement le taux d alphab tisation Cependant le constat est que presque toutes les coles mises en uvre par les collectivit s sont des coles classiques Ces coles ne sont accessibles que par les enfants b n ficiant de toutes leurs facult s physiques et sensorielles Ainsi certains types d handicap s tels que les
71. a t r alis par rapport ce qui tait pr vu mais en termes de capacit r soudre les probl mes par la modification des in galit s qui les fondent est essentiel pour juger de la valeur des politiques publiques mises en uvre pour en appr cier la capacit modifier les rapports de pouvoir et les rapports de force dans l acc s aux ressources et aux opportunit s Ces valuations sont essentielles pour analyser d autres probl mes mettre sur agenda et pour alimenter l identification de nouvelles politiques publiques Ensuite mettre en place des m canismes de redevabilit en direction des citoyens pour rendre compte des efforts d ploy s de leurs r sultats et de leurs effets est un moyen d une part de faire valider les changements auxquels on est parvenu d autre part de les renforcer en les rendant publics et enfin de montrer que l organisation sociale de la soci t locale peut suivre les volutions globales du pays et contribuer viter de g n rer des m canismes d exclusion durable ou de conflits Les d marches mettre en uvre sont d une part des d marches d valuation et d autre part des d marches de redevabilit Pour les d marches d valuation celles ci peuvent tre tant des valuations externes r alis es par des personnes commandit es pour ce faire ou des valuations internes R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des polit
72. a m thode Ainsi est il possible des personnes socialement diff rentes de pouvoir s exprimer Les opinions et les exp riences sont respect es Encouragement l autonomie Le proc d SEPO est soumis des limites Toutefois il permet d acc der plus facilement la bonne voie et d tre la cl d un pilotage participatif On construit sur les connaissances et les actions des acteurs A partir des capacit s et de l int r t des acteurs on offre la possibilit ces derniers de g rer et d valuer leur travail eux m mes On d veloppe et renforce ainsi la prise de conscience de la responsabilit commune Planification La m thode S PO remplit galement une fonction tr s utile lors de la phase de planifica tion Elle permet d entamer plus facilement le travail de planification puisqu elle exprime diff rentes exp riences d ceptions espoirs et inqui tudes des personnes concern es Elle offre la possibilit de trouver plus facilement les int r ts valeurs et objectifs communs Elle fait le lien entre le regard en arri re et le regard en avant La m thode ECRIS M thode ECRIS gt une d marche d enqu te sur des situations sociales D marche d enqu te sur des situations sociales voici une pr sentation de la m thode d enqu te sur les conflits propos e par des anthropologues du d veloppement li s l APAD Association euro africaine Pour l Anthropologie du D veloppement
73. ableau page suivante 48 SEPO Succ s checs Potentialit s Obstacles SWOT en anglais voir le descriptif de la m thode en annexe R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 88 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Adoption de la solution propos e Rejet de la solution propos e Court terme Avantages i Inconv nients Avantages Inconv nients Moyen terme Potentiels Risques Potentiels Risques Long terme Effet positif Effet n gatif Effet positif Effet n gatif sur la r duction sur la r duction sur la r duction sur la r duction des in galit s des in galit s des in galit s des in galit s L analyse des avantages inconv nients potentiels et risques de la solution envisag e se centrent principalement sur ses effets attendus sa faisabilit administrative sa faisabilit sociale sa faisabilit technique et conomique pour la collectivit locale sa conformit avec les orientations politiques des autorit s locales Implications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales Assumer le r le politique de la fonction des autorit s locales Cette phase demande aux autorit s locales d tre en mesure d assumer leur r le poli tique de ma tre d ouvrage du d veloppement sur leur territoire Un travail d appui gt P n gt r Pexercice de ce
74. alisation comme dis tance R flexions sur la mise en place des collec tivit s territoriales en milieu rural ouest africain in Politique africaine n 71 1998 p 133 147 Kakwani N What is poverty International Po verty Centre PNUD One pager n 22 sept 2006 Lambert A IRAM Le Meur P Y UMR Moisa Guide op rationnel pour une prise en compte des groupes d acteurs dans les politiques pu bliques de lutte contre la pauvret et les in galit s Paris GRET MAE juillet 2002 45 p Latouche S L Autre Afrique Albin Michel Paris 1998 Laye P Petit guide de la m diation urbaine MAE 2002 Le Bris E et Paulais T Introduction th matique in D centralisations et d veloppement Afrique contemporaine n 221 2007 Le Meur P Y D centralisation et d veloppement local GRET Coop rer aujourd hui n 34 d cembre 2003 Levy M dir Comment r duire pauvret et in galit s Pour une m thodologie des politiques publiques IRD Karthala 2002 Levy M Pauvret et in galit s en Afrique sub saharienne Le difficile r le des collectivit s locales et l apport de la coop ration d centralis e Paris R seau IMPACT CUF novembre 2002 69 p Loquai C en collaboration avec Bah M L Camara A B D centralisation et r duction de la pauvret Perception des liens dans les politiques et les pratiques tude de cas portant sur la r publique de Guin e Maastricht
75. alit s dans le pouvoir politique Les groupes d savantag s pauvres femmes population rurale communaut s indig nes peuvent l tre en partie parce que leur poids politique est minime et leur poids politique est minime parce qu ils sont d savantag s PNUD Rapport sur le D veloppement Humain 2005 Au del de l aspect conomique certaines in galit s lorsqu elles sont extr mes v cues comme injustes et non r gul es remettent en cause la coh sion sociale voire la paix sociale au sein des pays En d autres termes elles sont facteurs de fragilit s Huchon 2006 Il ne sagit donc pas de s attaquer toutes les in galit s en tant que telles mais bien celles qui constituent des facteurs d exclusion et des causes structurelles de pauvret Car de fait elles constituent un blocage dans les processus de d veloppement Faut il s attaquer toutes les in galit s Les in galit s sont constitutives de toutes les soci t s Elles peuvent recouper des fonc tions sociales qui dans certaines soci t s un moment donn peuvent tre v cues comme acceptables lorsqu elles profitent au bien tre du groupe pris dans sa totalit Tandis que certaines in galit s sont accept es dans une soci t donn e elles peuvent tre consid r es comme tout fait inacceptables dans une autre Les exemples ci dessous montrent comment certaines soci t s rejettent les politiques de discrimination posit
76. ammes nationaux de lutte contre la pauvret et qui sont formul s par les tats qui souhaitent b n ficier par exemple d un all gement de dette dans le cadre de l initiative PPTE Pays Pauvres Tr s Endett s Il existe aussi une d clinaison locale des CSLP Qu entend on par politique publique locale Une politique publique d signe un programme d action des pouvoirs publics sur un territoire donn Ce programme s appuie sur une recherche de compromis entre diff rents acteurs porteurs d int r ts divergents 27 Levy Marc dir Comment r duire pauvret et in galit s pour une m thodologie des politiques publiques RD Karthala 2002 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 4 Pourquoi prendre en compte les in galit s dans les politiques publiques locales 33 Une politique publique est caract ris e par trois dimensions compl mentaires Elle articule puissance publique et expertise La politique publique est l expression des pouvoirs publics et ce titre elle s impose aux citoyens elle est coercitive voire autoritaire C est une d cision qui s applique tous Elle fait des perdants et des gagnants En m me temps cette puissance publique s appuie sur une expertise sur une connaissance technique d un probl me et des solutions envisag es Par exemple la politique fran aise d interdiction de fumer dans les lieux publics s appuie sur ume expertise
77. analyser l importance de la question pour de nombreux habitants et enfin d appr hender les rapports de force pour valuer la possibilit de r soudre le probl me caus par les in galit s D marche d identification des pistes de solution ce stade de la d marche l identification de pistes de solutions est relativement simple Il s agit d identifier s il serait possible de trouver un int r t commun aux diff rents ac teurs concern s et si les autorit s locales ont les moyens financiers l gaux politiques d impulser sa mise en uvre Les autorit s locales peuvent tr s bien parvenir alors la conclusion que le probl me est trop complexe qu il ne correspond pas leurs priorit s ou leurs champs de com p tences A ce titre ils peuvent d cider de ne pas s y engager ou d cider de relayer le probl me aux niveaux sup rieurs collectivit s locales de niveau sup rieur tat ou d autres acteurs associations secteur priv etc ce qui parfois ne va pas sans poser probl me quant au respect de l int r t g n ral A contrario ils peuvent identifier d s cette premi re phase des pistes de ce qui pourrait tre r alis R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 7 Connaitre la situation des in galit s sur le territoire 5 F L in galit d acc s au foncier des int r ts divergents mais un enjeu commun Dans de nombreuses communes de pays du Sahel des diagnosti
78. areil Politique africaine n 87 octobre 2002 11 p Cogneau D Pauvret et d veloppement un bilan malais Paris DIAL 1996 Courade G dir L Afrique des id es re ues Belin 2006 DDC Helvetas Mali Femmes et politique dans un contexte de d centralisation quel type d appui aux femmes pour favoriser leur participation active aux instances de gestion des affaires des collectivit s Bamako Mali Helvetas Mali avril 2005 7 p Demante M J Tyminsky l D centralisation et gouvernance locale en Afrique Des processus des exp riences Paris IRAM 2008 DGCID Direction g n rale de la Coop ration internationale et du D veloppement Lutte contre la pauvret les in galit s et l exclusion Paris Mi nist re des Affaires trang res juillet 2002 30 p DNCT Direction nationale des Collectivit s ter ritoriales Document cadre de politique nationale de d centralisation 2005 2014 Bamako Mali Minist re de Administration territoriale et des Collectivit s locales mars 2004 26 p DNCT Direction nationale des Collectivit s territo riales Plan d action DNCT 2003 05 Bamako Mali Minist re de l Administration territoriale et des Collectivit s locales oct 2003 57 p annexes 14 p Dubois J L dir Huyghebaert P coord Actes du Forum international quit et d velop pement Pratiques de mise en uvre de l quit CD ROM R seau IMPACT Paris octobre 2008 Dubois J
79. artir de l de la r partition des b n fices issus du contr le du foncier Les personnes concern es par l enjeu foncier sont nombreuses personnes qui n ont pas directement acc s au foncier femmes jeunes hommes allochtones etc personnes qui ont acc s l usage du foncier hommes chefs de famille personnes qui jouent un r le sur la gestion du foncier chef de terre chef de village repr sentants de l tat lus etc Il est possible d identifier des int r ts communs diff rentes cat gories de personnes l int r t pouvoir b n ficier d un acc s s curis au foncier pour pouvoir valoriser son travail en saison s che et compl ter son revenu Sont concern s par cet int r t une partie des femmes et des jeunes hommes qui n ont pas acc s des activit s plus rentables qui ont besoin d un compl ment de revenu qui ont la capacit travailler ou mobiliser de la force de travail etc l int r t diminuer la pression financi re qui repose sur les chefs de famille en facilitant la diversification des revenus au sein de la famille Sont concern s la majeure partie des chefs de famille et en particulier les chefs de terre et les chefs de village l int r t maintenir l ordre social issu de l histoire pour renforcer sa position sociale Sont concern s certains chefs de famille consid r s comme traditionnalistes et certains des chefs de terre et des chefs de villa
80. as les m mes selon les questions en jeu ni r pondre toutes les situations de prise en compte des in galit s dans les politiques publiques locales Il constitue une contribution visant expliciter comment certains d cideurs au niveau local ont pu formuler une politique publique visant r duire les in galit s et proposer partir de l des orientations m thodologiques pour celles et ceux qui voudraient contribuer la formulation et la mise en place de telles politiques Ce manuel se concentre donc sur les politiques locales mais n en ignore pas moins que des conflits peuvent exister entre les diff rentes chelles d intervention locale natio nale voire internationale Les politiques nationales notamment souvent port es par des choix essentiellement conomiques peuvent tre en contradiction avec ces choix locaux Bien que les modalit s d intervention voluent et s am liorent les activit s des diff rents acteurs du d veloppement aides bi et multilat rales organisations non gouvernementales peuvent aussi compromettre les efforts locaux La coordination des diff rentes chelles de politiques n est pas chose ais e les collectivit s locales ne sont pas souveraines et peuvent m me tre vuln rables en cas de conflit avec l chelle nationale ou internationale Loin d une vision id alis e du d veloppement local ce manuel n ignore donc pas cette r alit Il conserve n anmoins la conviction que les po
81. bliques de lutte contre la pauvret et les in galit s R seau IMPACT GRET MAE CIEDEL 1996 Des acteurs pour des actions Guide m thodologique R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales pe 54 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Ce diagnostic est un diagnostic plusieurs niveaux L identification de l importance des in galit s li es au probl me mis sur agenda Il s agit ici de produire un tat des lieux de la situation des in galit s dans la pro bl matique concern e pour identifier les volutions en mesurer l importance et alimenter la r flexion sur la pertinence ou non d agir L identification des personnes concern es par ces in galit s Il s agit ici d identifier quels sont les personnes et groupes de personnes concern s par ces in galit s tant comme victimes que comme acteurs pour d une part valuer importance num rique des personnes concern es et d autre part pour savoir avec qui il sera n cessaire de travailler afin de d finir des actions en concertation avec les acteurs concern s L identification des premi res pistes d action possibles Enfin il s agit d identifier sil existe des pistes de solution et d avoir une premi re appr ciation de leur faisabilit La d marche de mise en uvre de cette phase est
82. cha ne d in galit s Parmi les segmentations sociales observables dans de nombreuses soci t s ouest africaines il existe des in galit s li es la caste Les diff rences de castes nobles cast s anciens captifs recouvrent des in galit s de statut largement codifi es Ces in galit s concernent alors l acc s au pouvoir l acc s aux moyens de production et aux opportunit s en g n ral Particuli rement marqu e dans certaines r gions cette stratification de la soci t est un facteur cl de compr hension de la pauvret de certains groupes d anciens captifs par exemple Comment peut on briser les cha nes d in galit s Doit on par exemple combattre en priorit les in galit s d acc s au cr dit qui sont li es des in galit s de garantie elles m mes engendr es par des in galit s de patrimoine Doit on combattre en priorit les in galit s d acc s l emploi ou encore d acc s aux infrastructures parce qu elles sont la source de nombreuses autres in galit s Comment aborder les in galit s d acc s aux processus de d cisions publiques sachant que la captation du pouvoir par les lites engendre des inefficacit s conomiques Ces in galit s d acc s ne sont pas toutes quivalentes C est en r alit une erreur que de se demander quelle est l in galit la plus importante la plus fondamentale laquelle il faudrait s attaquer Ce qui importe c est de prendre en compte l ens
83. chaque quartier de la ville et permet d avoir une vision globale et une base d alerte sur l volution des in galit s d acc s aux services sur le territoire de la ville et dans le temps Implications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales La principale implication pour les autorit s locales est de d velopper sur leur territoire une sensibilit la situation des in galit s aux cons quences possibles de celles ci et aux cons quences de leurs actions en mati re de r duction des in galit s En particulier il s agit pour les autorit s locales d tre en capacit de mettre en place et d utiliser des modalit s d coute de l expression des habitants Ceci est particuli rement vrai pour les nombreuses autorit s locales qui ne r sident pas sur le territoire et qui disposent donc d un temps limit pour tre l coute de leurs concitoyens Pour les services techniques Cela implique pour les services techniques dans leur r le d appui aux autorit s locales d tre en capacit de traiter et de mettre disposition de celles ci l information sur les politiques internationales et nationales et leurs implications locales l analyse des dol ances pr sent es par les citoyens des outils simples de suivi et de repr sentation de l volution des in galit s sur le territoire valuer et localiser les in galit s Dans le cadre du processus de d centralisation au
84. cherche syst matiquement prendre en compte cette probl ma tique dans l ensemble de ses actions et politiques soit elle va cibler des th mes des politiques des id es de projet qui correspondent aux orientations de la collectivit la demande ou revendication des citoyens ou une politique nationale qui va s appliquer sur le territoire de la collectivit elle peut aussi passer par un travail de diagnostic qui permet de cibler les champs prioritaires sur lesquels il serait pertinent que la collectivit s investisse Rechercher une traduction locale pertinente des orientations internationales et nationales partir de l information existante sur les politiques internationales OMD etc sur les politiques nationales CSLP plan d action gouvernemental politiques sectorielles etc il sagira ici d identifier quelles sont parmi ces politiques celles qui ont une tra duction locale pour le territoire concern quelles sont celles qui correspondent aux champs de comp tences des autorit s locales et donc quelles politiques internationales ou nationales pourraient tre d clin es appropri es et mises en uvre au niveau local tre l coute de l expression des habitants les consulter r guli rement L existence de modalit s r guli res de rencontre entre les habitants et les autorit s locales modalit s de rencontre facilitant l expression des habitants individuellement R seau IMPACT CIEDEL
85. chercher r soudre la question de la s curisation de l acc s au foncier le gouvernement a d fini une politique de guichet foncier visant confier aux communes la mise en place d un premier niveau d octroi de titres fonciers Dans certaines communes ces guichets fonciers sont administr s par les services municipaux sous la responsabilit des lus alors que dans d autres communes des modalit s de participation des repr sentants de chaque village de la commune ont t mises en place pour assurer une meilleure concertation Implications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales Les autorit s locales ont besoin de capacit s d analyse et de n gociation Leur formation initiale souvent li e un emploi dans la fonction publique ne les pr pare pas jouer un r le de concertation Un r el besoin de formation et surtout d accompagnement existe ce niveau tant sur les techniques de concertation que sur l organisation des espaces de concertation Pour les organismes d appui Cela resitue toute l importance d un travail au niveau des groupes sociaux il est il lusoire de penser pouvoir contribuer appuyer les collectivit s dans la r duction des in galit s sans d velopper des capacit s d analyse d intervention et d action au niveau des diff rentes cat gories sociales qui composent la soci t En effet m me dans les soci t s dites traditionnelles le village n est
86. ciale l int r t et la pression des citoyens Les motivations li es aux convictions Ces convictions peuvent relever de valeurs religieuses politiques personnelles ou autres Pr server la paix Dans les pays qui ont v cu r cemment des situations de conflit la conviction que les in galit s portent le germe de l ins curit de la r volte voire de la guerre civile est tr s marqu e chez les lus 31 CIEDEL R seau IMPACT M thodologie de prise en compte de la probl matique pauvret in galit s dans le processus de d centralisation au Mali tude r alis e par Christophe Mestre Mamadou Keita et Abdoulaye Keita Bamako Lyon mai 2006 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 37 38 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Les lus portent alors la conviction que la r duction des in galit s locales r gionales nationales et internationales est un facteur essentiel de paix sociale Cette motivation particuli rement marqu e dans un pays comme le Mali est r elle dans d autres tats qui connaissent ou ont connu des conflits arm s ou violences commu nautaires qui connaissent des in galit s r gionales fortes tant du fait de la g ographie que des d cisions d investissement et d am nagement de l tat central L int r t g n ral comme credo D autr
87. cs r alis s par consolidation des donn es statistiques des services de l tat sant ducation etc par sondage aupr s des familles et par analyse satellitaire des zones de production permettent de r aliser des cartes qui montrent que dans les zones soumises de forts al as climatiques et o le foncier est rare ou pauvre il existe des poches de pauvret caract ris es par des taux de scolarisation tr s faibles une couverture sanitaire limit e et des taux de mortalit maternelle et infantile importants Dans ces m mes zones des groupes d habitants font r guli rement remonter aupr s des lus la situation d in galit d acc s au foncier qu ils vivent et leur impossibilit de valoriser leur travail durant la saison s che par manque d acc s des terres pour y installer des jardins alors qu ils n ont aucune autre possibilit d activit g n ratrice de revenu sur le territoire de leur commune Ces demandes am nent les autorit s locales la mise sur agenda du probl me et chercher mettre en place une politique publique visant une meilleure valorisation du foncier et de la force de travail disponible au b n fice de tous les habitants qui le souhaitent L enjeu qui sous tend la question de la mise en place de jardins pour la culture en saison s che est l enjeu de l acc s au foncier Il s agit la fois de la question du contr le du foncier de la possibilit d obtenir un acc s durable celui ci et p
88. de changement 7 17 Levy Marc Pauvret et in galit s en Afrique subsaharienne Le difficile r le des collectivit s locales et l apport de la coop ration d centralis e Paris Cit s Unies France p 24 2002 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 20 26 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Selon le R seau IMPACT l acc s aux ressources productives et aux processus de prise de d cision est l enjeu de comp titions sociales in luctablement in gales Faute d un minimum de r gulation de ces comp titions les in galit s correspondantes se cumulent et deviennent structurelles et politiques comme la pauvret qu elles engendrent Les in galit s structurelles ne se modifient que tr s lentement m me en p riode de croissance Lorsqu elles sont fortes elles peuvent tre un frein la croissance cono mique Pour lutter contre la pauvret il faut donc corriger la distribution des acc s aux ressources strat giques tant productives que d acc s la citoyennet mais galement redistribuer les b n fices de la productivit conomique Quatre dimensions de la pauvret et leurs relations Formation information Forced il ducation Force n Aec Neit ne i ee aux aux Eau et assainissement i it s i lectricit Statut social
89. de suivi utilis s ont longtemps t centr s sur la statistique du nombre de b n ficiaires l volution du nombre de sortants du dispositif et la situation au sortir du dispositif Peu ou pas d indicateurs permettaient de suivre dans le temps et d analyser dans quelle mesure le RMI contribuait sortir ses b n ficiaires de leur situation de pr carit en leur permettant d acc der de nouvelles comp tences un emploi durable un statut social et une reprise de confiance en soi r duisant ainsi les in galit s au sein de la soci t fran aise 3 Des outils d information Enfin il s agit de mettre en place des outils d information internes archives la collectivit pour documenter la mise en uvre de sa politique l volution des indicateurs qui permettront aux services techniques et aux lus d en tirer des le ons et d am liorer leur travail pour la mise en uvre d autres politiques R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 98 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques externes radio t l vision assembl es pour diffuser les r sultats et les effets at teints et ainsi contribuer valider aupr s du plus grand nombre la politique mise en uvre et renforcer la l gitimit de la politique et son irr versibilit Implications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales La d cision
90. du probl me locales organisations paysannes intercommunalit s etc caus par les in galit s comme Il est tr s sensible la question de l acc s l ducation et a impliqu objet possible d une politique la commune et les organisations paysannes de la commune dans publique la construction d un coll ge En rencontrant les associations villageoises pour la mise en place de ce coll ge celles ci lui ont fait remonter les difficult s rencon tr es dans le fonctionnement des coles communautaires ce qui entraine un mauvais niveau d enseignement La commune dont le chef lieu est dot d quipements publics Conna tre a contribu la construction de salles de classes dans les villages R aliser le diagnostic de la commune de la situation des in galit s Ce sont des coles communautaires o les parents travers leurs sur le territoire par rapport organisations embauchent des enseignants communautaires dont au probl me identifi ils prennent en charge les salaires travers un syst me de cotisation Le constat est que tous les parents ne sont pas en mesure de payer leur cotisation chaque mois ce qui ne permet pas de payer r guli rement les enseignants En cons quence les enseignants tant pay s irr guli rement seuls des enseignants peu form s souvent originaires du milieu et y ayant d autres activit s acceptent le poste Ceci a pour cons quence que l enseignement des coles commu
91. e les droits des citoyens doivent tre garantis juridiquement 26 Gonzalez Luc 2007 S curisation d acc s et approche par les droits Une tude des modes de facilitation et de s curisation au GRET vers une approche en termes de droits Rapport de stage Les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement La r duction de la pauvret et des in galit s est un des enjeux majeurs de la D claration du Mill naire pour le D veloppement adopt e en 2000 par les membres de l Assembl e g n rale des Nations Unies Ces derniers d clarent Nous reconnaissons que en plus des responsabilit s propres que nous devons assumer l gard de nos soci t s respectives nous sommes collectivement tenus de d fendre au niveau mondial les principes de la dignit humaine de l galit et de l quit Les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement engagent les tats d ici 2015 gt r duire l extr me pauvret et la faim gt assurer l ducation primaire pour tous gt promouvoir l galit des sexes et l autonomisation des femmes gt r duire la mortalit infantile gt am liorer la sant maternelle gt combattre le VIH SIDA le paludisme et d autres maladies gt pr server l environnement gt et mettre en place un partenariat mondial pour le d veloppement Ces Objectifs sont souvent repris dans la d finition des Cadres Strat giques de Lutte contre la Pauvret CSLP qui constituent des progr
92. e autonomie 64 Levy Marc Comment r duire pauvret et in galit s 2002 p 16 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Bibliographie Afrique contemporaine D centralisations et d veloppement de Boeck n 221 2007 Agence fran aise de d veloppement L AFD et la prise en compte du genre note d orien tation op rationnelle Paris janvier 2001 7 p Agence frangaise de d veloppement Revue La lettre des conomistes de AFD Paris n 9 juin 2005 8 p Allou S Di Loreto P coord Coop ration d centralis e au d veloppement local urbain en Afrique GRET 1999 Association Djoliba Hommes et D velop pement Actes de l Espace Communal d Interpel lation D mocratique 2 dition Sikasso du 16 au 19 d cembre 2003 2004 Banque Mondiale sourcebook for Poverty Reduction Strategies 2002 Banque Mondiale collectif Mission d valua tion du PACR Projet d Appui aux Communaut s Rurales Bamako Mali Aide m moire f vrier 2005 81 p Banque Mondiale Rapport sur le d veloppement dans le monde la pauvret 2000 Bebbington A J Dani A De Haan A Walton M Institutional Pathways to Equity Addressing Inequality Traps Edition sp ciale Fo rum Equit et d veloppement The World Bank Washington DC 2007 B nicourt E La pauvret selon le PNUD et la Banque
93. e d cide de continuer impliquer mat riellement les parents d l ves dans la prise en charge de l ducation de leurs enfants garantir un niveau minimum de formation des enseignants en assurant le recrutement le contr le et la gestion des enseignants communautaires Le maire d cide de financer partiellement les enseignants communautaires travers la mobilisation des fonds PPTE et de fonds propres de la commune impliquer la commune dans la prise en charge d une partie de l enseignement communautaire moduler le paiement des parents d l ve en permettant aux familles les plus n cessiteuses de payer leurs cotisations en nature c r ales etc au moment de la r colte confier l identification des familles les plus n cessiteuses aux secr taires des associations villageoises R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Orientations m thodologiques Comprendre Identifier les causes des in galit s D finir des politiques 1 Les autorit s locales prennent des options Donner la parole concerter et convaincre Permettre l expression sur la situation et obtenir l accord des acteurs cl s D finir des politiques 2 Les autorit s locales font des choix arbitrent Responsabiliser Donner des responsabilit s aux diff rents acteurs et en particulier les victimes des in galit s 1 CAS Politique publique ducative locale dans une commune du
94. e des citoyens int gr es au pro cessus la concertation peut se mettre en place en tant que telle Il s agira alors sur la base du diagnostic r alis au d part de partager celui ci avec les participants aux r unions de souligner les enjeux pour chacun et en particulier de montrer que le maintien de la situation en l tat est n gatif pour tous Le partage de ce diagnostic permet ensuite de r fl chir collectivement sur la recherche de solutions qui r pondent aux int r ts tant des groupes de personnes qui sont affect s par le probl me caus par les in galit s que des autres Ce travail de recherche de solu tions autour d int r ts communs est d autant plus important qu il permet l expression des diff rents participants et donc de faire merger des pistes de solutions issues des participants et pas seulement des autorit s locales Cette phase de concertation repr sente une d marche exigeante longue lourde en termes de temps et de disponibilit pour les autorit s locales Il est donc important de ne pas s y engager au hasard et sans pr paration Convaincre les diff rents groupes autour d une solution d un int r t commun De cette concertation vont d boucher une ou plusieurs solutions possibles qui per mettent de r soudre le probl me mis sur agenda en s attaquant aux causes des in ga R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 10 Donner la parole rechercher des pistes de solution conce
95. e pauvre n est pas l homme sans argent c est l homme sans soutien Dans le Rapport sur le d veloppement dans le monde la pauvret 2000 la Banque mondiale voque trois domaines analyser pour saisir les causes de la pauvret 1 le manque de revenus et d actifs pour r aliser des besoins de base l alimenta tion le logement l habillement et des niveaux acceptables de sant et d ducation 2 la sensation d tre sans parole et sans pouvoir dans les institutions de l tat et de la soci t 3 la vuln rabilit aux chocs d favorables li e l inaptitude de pouvoir les g rer ou d y faire face BM 2000 34 Pour le PNUD depuis 1990 la pauvret s appr cie autour de notions de capacit d opportunit s et de potentialit s C est ainsi qu on lit dans le Rapport mondial sur le d veloppement humain 1997 Selon le concept de capacit la pauvret d une existence ne tient pas uniquement l tat d indigence dans lequel une personne se trouve effectivement mais galement au manque d opportunit s r elles pour des raisons sociales ou des circonstances individuelles de b n ficier d une existence qui 3 Cf Latouche S L Autre Afrique p 111 4 Cf l article id e re ue de Virginie Briand Le pauvre est celui qui n a pas d argent in Courade G L Afrique des id es re ues p 214 contrairement aux statistiques qui valuaient que deux tier
96. e politiques programmes projets et actions publiques pertinentes pour valuer ces politiques publiques locales Ces m thodologies commencent timidement tre utilis es par les collectivit s territoriales au Sud comme au Nord De nombreux pays ont galement des dispositifs d appui technique de financement et d accompagnement des valuations Pour rendre compte il existe une tr s grande gamme d outils qui seront adapt s des contextes diversifi s On peut citer la mise disposition de l information sur ce qui a t r alis par les moyens de communication existant au niveau local radio locale journal site Internet etc la tenue de r unions p riodiques d information dans les diff rentes localit s de la collectivit villages quartiers communes d partements etc l organisation d espaces de pr sentation d bat sur l action publique r unions contradictoires missions de radio avec un panel de d batteurs ou une antenne ouverte forums Internet etc Un des outils les plus complets est la mise en place d un espace d interpellation d mocratique qui permet au citoyen de demander des comptes aux lus et aux lus de pr senter ce qu ils ont r alis 50 Par exemple le F3E en France et Baara Kalan au Mali R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 14 Evaluer et rendre compte 1 0 1 Les Espaces Communaux d Interpellation D mocratique ECID
97. e pour chaque octroi de terre une femme Les outils sont des conventions et contrats labor s et adopt s en public pour en valider largement le contenu des mesures de redistribution de la collectivit locale par lesquelles elle prend en charge une partie des co ts des groupes sociaux les plus d favoris s la mise en place de modalit s de p r quation ou de mutualisation entre les diff rents utilisateurs d un m me service pour permettre une redistribution des plus riches vers les plus pauvres la mobilisation des pouvoirs publics et des partenaires du d veloppement pour la mise en place ou l abondement de fonds de p r quation ou de fonds incitatifs des espaces de concertation consultation d cision plications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales Les cons quences pour les autorit s locales sont doubles Elles impliquent la mise en place syst matique de m canismes transparents de formalisation des d cisions prises pour viter leur continuelle remise en cause le passage d une logique d aide une logique de responsabilisation des plus d munis en cherchant syst matiquement en faire les responsables ou pour le moins les co responsables des solutions des politiques publiques mises en uvre Pour les services techniques des autorit s locales et pour les organismes d appui Comme pour les autorit s locales les services techniq
98. e processus d laboration Si la m thode pr sent e se veut p dagogique et accessible pour apporter des pistes de solutions cela ne doit pas faire oublier que les situations sont souvent complexes Les autorit s locales se heurtent diff rents obstacles notamment financiers mais aussi dus la difficult de bien r pondre des pressions simultan es l empilement des dif f rents agendas environnement lutte contre le sida foncier etc articulation entre les diff rents niveaux de gouvernement local r gional national international rend difficile de r pondre tous ces enjeux qui peuvent tre chacun des priorit s sinon au travers d exp dients Lorsque d livrer des services publics dans des conditions satisfaisantes est d j un d fi se poser la question de l quit dans l acc s ces services peut sembler secondaire De fait beaucoup d lus mettent en uvre des politiques de r duction des in galit s sans forc ment les nommer comme telles Le fait n est donc pas nouveau ni rare et pourtant il a t difficile de recueillir les exemples pour tayer cet ouvrage et ce pour plusieurs raisons soit justement parce que les lus n identifient pas leurs actions sous langle des in galit s et n utilisent pas ce terme soit parce qu il s agit de mesures n impliquant pas de financement et qui ne sont donc pas r pertori es dans les comptes des mairies soit parce q
99. emble des in galit s et de mettre en valeur leurs interactions notamment la cha ne causale des in galit s qui d termine l ampleur de l exclusion sociale 24 Cf Dubois Jean Luc dir Huyghebaert Patricia coord Actes du Forum international quit et d veloppement Pratiques de mise en uvre de l quit CD ROM R seau IMPACT Paris octobre 2008 25 Bourguignon F in Actes du Forum international Equit et d veloppement Pratiques de mise en uvre de l quit CD ROM R seau IMPACT Paris octobre 2008 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Pourquoi prendre en compte les in galit s dans les politiques publiques locales omprendre que les in galit s sont multiformes multidimensionnelles le plus souvent reli es entre elles et facteurs de pauvret am ne les placer sur le terrain politique les replacer dans les rapports entre acteurs ou autrement dit dans les dynamiques sociales politiques conomiques Au niveau d un territoire donn il s agit de mener des politiques publiques qui notamment d finissent quelles in galit s il faut s attaquer en priorit pour parvenir r duire significativement et du rablement la pauvret Bien s r les r ponses seront diff rentes d une soci t l autre d un territoire l autre d un groupe social l autre Les in galit s une question politique Sans cherch
100. ement de la d centralisation Ce questionnement a donn lieu une tude men e par le R seau IMPACT et le CIEDEL au Mali Cette tude a mis en vidence les diff rences de perception des termes pauvret et in galit s parmi les partenaires techniques et financiers d une part les lus et auto rit s maliens nationaux et locaux d autre part Elle a surtout mis en avant des pratiques d lus de collectivit s territoriales maliennes montrant ainsi que malgr un processus de d centralisation perfectible des transferts de comp tences et de financements in suffisants des ressources humaines limit es des positionnements politiques et sociaux complexes par rapport des autorit s coutumi res des organismes de coop ration et des int r ts particuliers secteur priv partis politiques instances tatiques et autres certains lus locaux m nent de leur propre initiative des actions publiques de r duction des in galit s sur leur territoire Ce sont ces pratiques que souhaite tayer ce manuel pour montrer en s appuyant sur des exemples concrets comment il est la fois possible et souhaitable de mener des actions publiques de r duction d in galit s au nom de l int r t collectif et de la r duction de la pauvret Tout au long de ce manuel les concepts utilis s seront pr cis s La diversit des acteurs de leur r le et de leurs responsabilit s la pluralit des normes la diversit des co
101. ensemble de r gularit s dans la mise en uvre de ces politiques qu il est possible d organiser suivant un sch ma proche de celui de l analyse s quentielle des politiques publiques Ces rep res m thodologiques sont organis s suivant une succession de neuf phases selon un objectif de clart p dagogique Dans la r alit toujours beaucoup plus com plexe que les repr sentations que l on peut en faire ces phases ne se suivent pas de mani re lin aire elles peuvent se chevaucher dans le temps varier dans leur nombre et dans leur d nomination 33 D marche consistant d couper les politiques en une s rie de s quences d action afin de suivre le d veloppement de cette politique travers un certain nombre d tapes Au cours de chacune de ces phases tout se passe comme si les participants devaient r soudre des nigmes successives sachant que leurs r ponses vont d finir peu peu les contours de la politique publique cf Pierre Muller et Yves Surel L analyse des politiques publiques R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 41 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 42 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Ces phases prendre donc comme des rep res sont les suivantes Mettre sur agenda une situation r v lant des in galit s Phase d mergence du sujet que visera traiter la politique
102. ent servi de centre de sant ce qui a n cessit une r novation sommaire des lieux le recrutement d un enseignant sourd muet enti rement pris en charge par la mairie l ouverture de l cole de six classes et la validation de son pro gramme de formation par les services techniques en charge de l enseignement fondamental R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 CaS R duire les in galit s Cr ation d une caisse i villageoise de solidarit dans une commune du Sahel politiques publiques locales Dans cette commune compos e de plusieurs villages des infras tructures de services sociaux CSCOM cole ont t construites suivant les principes de cartes sanitaire et scolaire une infrastruc ture pour un rayon d fini Ainsi tous les enfants de la commune n ont pas les m mes chances d acc s l cole du moins pour suivre les neuf classes de l enseignement fondamental Les populations n ont pas non plus les m mes chances d acc s aux soins de sant Plus les villages sont loign s des infrastructures sociales de base moins les populations ont acc s aux services sociaux de base Cette situation accentue la pauvret puisque les jeunes n ont aucune formation qualifiante et sont contraints l exode puisque qu ils n ont pas de ressources pour entreprendre des activit s de production rentable Les causes de ces in galit s sont la dispersion de ces i
103. entre les riches et les pauvres est trop large tandis qu un pourcentage l g rement moindre est de cet avis au Royaume Uni pays moins frapp par l in galit Alors que seulement une poign e parmi les personnes interrog es serait susceptible de d finir un niveau d in galit acceptable les enqu tes mettent en vidence une perception sous jacente de justice sociale PNUD Rapport sur le D veloppement Humain 2005 Des in galit s excessives peuvent tre un frein a une croissance conomique du rable et une r duction efficace de la pauvret Des in galit s mon taires initiales trop lev es emp chent la croissance de r duire efficacement la pauvret autant qu elle pourrait le faire Par exemple les in galit s d acc s aux cr dits emp chent les groupes sociaux qui en sont exclus de mener des activit s g n ratrices de revenus et R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 21 AZ R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques de croissance Les in galit s extr mes dans les revenus limitent la vitesse laquelle la croissance peut tre convertie en r duction de la pauvret Les in galit s extr mes fragilisent galement la l gitimit politique et minent les institutions Les in galit s dans le revenu et les capacit s humaines refl tent sou vent des in g
104. er ici expliquer les causes de la pauvret et des in galit s la r duction ou non de la pauvret et en particulier la r duction ou non des in galit s est la manifes tation de choix explicites ou implicites La r duction de la pauvret et des in galit s est donc une question avant tout politique ce titre la r duction de la pauvret et des in galit s ne peut tre le seul fait de programmes et de projets elle repose avant tout sur la d finition et la mise en uvre de politiques publiques Placer la question de la r duction des in galit s au niveau des politiques publiques d une intervention ou d une action publique revient consid rer que les autorit s pu bliques tats autorit s d concentr es de l tat collectivit s locales etc portent une responsabilit d arbitrage et de d cision dans ce domaine L id e sous jacente est que les pouvoirs publics devraient agir au nom de l int r t g n ral Ils n ont pas le monopole de l int r t g n ral mais l une de leurs responsabilit s est de le garantir Voir lencadr Pouvoirs publics et acc s aux droits page 32 Dans les pays en d veloppement comme dans les pays d velopp s m me si l tat et l ensemble des pouvoirs publics ne respectent pas l ensemble des engagements interna tionaux auxquels ils ont souscrits ni m me parfois les lois et r glements qu ils ont eux m mes adopt s il n emp che que ces textes existent lu
105. es lus mettent en avant la notion d int r t g n ral Cette motivation se retrouve la fois chez des maires urbains r sidant dans la capitale mais ayant t lus dans leur r gion d origine et voulant agir pour elle et chez de vieux militants du d veloppement form s par des g n rations de projets et qui ont la conviction de la primaut de l int r t g n ral sur l int r t individuel Imaginer un futur diff rent Quelques rares lus qui ne sont d ailleurs pas ceux qui sont issus des groupes sociaux les plus d favoris s basent leur action sur la conviction d un futur diff rent o les ressorts des in galit s qui clivent la soci t seraient abolis Ils agissent dans ce sens en favorisant par exemple la mise en place d activit s g n ratrices de revenus pour les femmes ou l acc s des jeunes au foncier Renforcer la collectivit Il arrive que des lus endossent la position de certains partenaires techniques et finan ciers selon laquelle la r duction des in galit s est facteur de croissance et est positive pour les recettes des collectivit s territoriales locales l galit des sexes en ce qui concerne l acc s aux ressources et leur contr le favorise la productivit et la r duction de la pauvret avec des r actions en cha ne potentiellement positives pour les recettes des collectivit s territoriales locales 2 Les motivations li es la position socia
106. es acteurs importants de la lutte contre la pauvret et les in galit s ceci du fait de leur mode de d signation diff rent des autorit s coutumi res Elles ont une l gitimit lectorale qui leur conf re une responsabilit sp cifique vis vis des lecteurs leurs comp tences transmises par l tat plus ou moins claires plus ou moins d finies ces comp tences les am nent n anmoins intervenir dans la d finition et la mise en uvre de politiques et d actions publiques Elles se traduisent par l am lioration ou non de l acc s aux services aux revenus et aux opportunit s leur acc s des ressources mat rielles m me limit es qui leur permet de mettre en uvre des politiques et programmes avec plus ou moins d autonomie Coop ration entre collectivit s locales Pour r fl chir et changer sur leurs responsabilit s et leurs comp tences des lus locaux m nent des initiatives entre collectivit s locales de pays diff rents Par exemple l organisation Cit s et Gouvernements Locaux lus CGLU travaille dans l une de ses commissions l atteinte des Objectifs du Mill naire pour le D veloppement Plus de 1 000 villes dans 95 pays du monde sont membres directs de CGLU Des organismes comme Cit s Unies France membre de CGLU poursuivent ce m me type d objectifs Cette approche des politiques publiques locales de la place et du r le des pouvoirs publics locaux ne do
107. es autorit s locales m me issues du territoire et y r sidant en permanence n ont pas obligatoirement conscience des in galit s ni une connaissance fine de celles ci Un processus de prise de connaissance de la situation des in galit s des personnes concern es et de l existence potentielle de pistes de solutions est donc pr alable toute d cision politique Les orientations Les processus de mise sur agenda des probl mes d bouchent sur la mise sur agenda de plus de probl mes que ce que les autorit s locales seraient en mesure humainement financi rement et politiquement de mettre en uvre Les autorit s locales ont donc la responsabilit de faire des choix Les premiers choix sont r alis s au moment m me de la mise sur agenda l id e pouvant tre abandonn e d s sa formulation parce qu elle ne correspond pas aux orientations des autorit s lo cales parce qu elle est consid r e comme non pertinente ou non faisable parce qu elle susciterait trop d oppositions etc Pour les autres probl mes la premi re tape de choix viendra de la r alisation d un diagnostic de la situation du probl me et des in galit s qui lui sont li es et que l on vise combattre sur le territoire 36 La r daction de ce point reprend plusieurs l ments des deux guides suivants Lambert A Lemeur P Y 2002 Guide op rationnel pour une prise en compte des groupes d acteurs dans les poli tiques pu
108. es pour d boucher sur un consensus Enfin elles ont t soumises au conseil municipal qui apr s d bat a pris une d lib ration validant la solution retenue La d marche va consister faire le point sur les effets attendus de la solution identifi e pour r soudre le probl me en mati re de r duction des in galit s la validit sociale de la ou des solutions identifi es avec les diff rents groupes d ha bitants la faisabilit de ces solutions pour la collectivit locale sur le plan technique et conomique R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 11 D finir des politiques arbitrer 87 la conformit politique de celle ci avec les orientations des autorit s locales et leurs contraintes calendrier lectoral etc arbitrage se fait en deux temps la prise de d cision de mettre en uvre une solution ou non le choix et la pr cision de la solution prioris e Ensuite la solution choisie fait l objet d une formalisation suivant les r gles propres chaque cat gorie d autorit locale Une commission municipale pour valuer et am liorer la qualit des coles communautaires Un maire a fait le constat que dans les coles communautaires des villages de sa commune le taux d admission aux examens tait tr s bas moins de 10 alors que dans l cole du chef lieu le taux d admission aux examens tait bon Face cela le maire a convoqu des r un
109. esponsable Avoir acc s une information minimale Pour pouvoir agir les lus ont besoin d avoir acc s en permanence un minimum d information sur les plans adminis tratif technique ou politique Pour les services techniques des autorit s locales Les services techniques ont une responsabilit essentielle en mati re de recueil classe ment et stockage de l information de mani re pouvoir mobiliser information de base n cessaire pour alimenter les diagnostics confirmer ou non leurs conclusions et alimenter les autorit s locales Pour les organismes d appui Les organismes d appui sont souvent les lieux o il y a la plus grande concentration de comp tences sur le territoire A ce titre leur r le est souvent d terminant et leurs responsabilit s tr s fortes En particulier il s agit pour eux d tre en mesure d appuyer l analyse des autorit s locales Les op rateurs d appui publics ou priv s ont un r le jouer en mati re d appui l analyse des autorit s locales Cela implique pour les op rateurs d appui qu ils ma trisent les m thodes de diagnostic et d analyse strat gique et aussi qu ils soient en capacit de jouer un r le d appui et non pas d influence ou de substitution laissant la responsabilit de la d cision aux autorit s locales qui en sont redevables 39 Le conseil communal r gle par ses d lib rations les affaires de la commune notamment celles relatives aux
110. et pauvret en termes de revenus et pauvret en termes de services 20 Aussi appel s parfois groupes strat giques Cf Lambert Agn s IRAM Le Meur Pierre Yves UMR Moisa Guide op ra tionnel pour une prise en compte des groupes d acteurs dans les politiques publiques de lutte contre la pauvret et les in galit s Paris GRET MAE juillet 2002 45 p 21 Op cit p 20 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 3 Pauvret in galit s comment briser la cha ne R duire la pauvret au risque d augmenter les in galit s En Afrique de l Ouest les bas fonds sont des espaces traditionnellement utilis s par les femmes pour des cultures de riz Les am nagements hydro agricoles modernes de ces bas fonds permettent une am lioration substantielle de leur productivit par unit de surface Ces am nagements contribuent donc la r duction de la pauvret en termes de ressources pour les personnes qui en sont usufruitiers Toutefois les am nagements hydro agricoles des bas fonds ont pour cons quence d exclure les femmes de l usufruit de ces bas fonds au b n fice des hommes Ces am nagements exacerbent donc les in galit s entre hommes et femmes ceci au d triment de femmes qui sont au d part dans la situation la plus d favoris e Ceci illustre comment la r duction de la pauvret si elle ne prend garde la coh sion de la population peut aggraver les in galit s R duire la pa
111. evenir la loi Une politique publique constitue un ordre local Si une politique publique ne doit pas tre simplement consid r e comme un ensemble de d cisions c est parce que son analyse reste li e l tude des individus et ou groupes qui en sont les acteurs hommes politiques fonctionnaires de tous les niveaux groupes d int r t Toute politique publique constitue un ordre local c est dire un construit politique relativement autonome qui op re son niveau la r gulation des conflits entre les int ress s et qui assure l articulation et l ajustement de leurs int r ts et de leurs buts individuels entre eux ainsi qu des int r ts et des buts collectifs Friedberg 1993 28 Muller Pierre Surel Yves L analyse des politiques publiques Montchrestien 1998 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 34 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Une politique publique locale peut tre alors comprise comme une action publique comportant un ensemble de d cisions prises en interaction entre des acteurs publics et priv s individus groupes ou institutions concern s pour atteindre un objectif collectif dans un espace donn Par extension une politique publique locale est celle d finie par des acteurs locaux ayant autonomie de d cision politique sur un territoire C est en particulier le cas des autorit s locales lues ou nomm es a
112. existant au niveau in franational autorit s mandataires lues maires pr sidents de r gion etc autorit s administratives nomm es par le pouvoir central pr fets gouverneurs hauts commis saires et autorit s religieuses ou traditionnelles chefs de village sultans lamidos etc Autorit s traditionnelles Personnes investies d un pouvoir d administration et ou de conseil religieux ou civil parfois l gal et parfois extra l gal constituant un r seau d autorit sociale juxtapos ou articul aux autorit s locales mises en place par l tat Collectivit s territoriales Une collectivit territoriale ou collectivit locale est d finie par trois crit res elle est dot e de la personnalit morale qui lui permet d agir en justice elle d tient des comp tences propres qui lui sont confi es par le l gislateur elle exerce un pouvoir de d cision qui s exerce par d lib ration au sein d un conseil de repr sentants lus Les d cisions sont ensuite appliqu es par les pouvoirs ex cutifs locaux 59 http mirror undp org magnet Docs IUN98 21 PDF IGOVERNA NCE IGSHD FRE Igshdbac pdf 60 Le terme l gal en France depuis 2003 est collectivit territoriale mais dans la plupart des pays trangers on utilise le terme collectivit locale R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 129 130 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m
113. festent le plus cr ment mais aussi l o il est possible d agir pour les r duire Bien s r le niveau local ne peut tre pens ind pendamment de l chelon national r gional et international mais il peut tre un levier essentiel d initiatives et de changement social C est en tout cas l une des id es qui sous tend les processus de d centralisation en cours dans beaucoup de pays d Afrique franco phone subsaharienne ou en Am rique du Sud des orientations m thodologiques Malgr des ressources financi res souvent insuffisantes bien que tiraill s entre une multitude d urgences et divis s entre int r ts divergents certains lus locaux m nent des actions exemplaires pour r duire la pauvret e les in galit s sur leur territoire C est sur ces exp riences que ce manuel s appuie pour d gager des orientations m thodolo giques pour une meilleure prise en compte des enjeux de r duction des in galit s dans les politiques publiques au niveau local R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Ce travail est le prolongement d une tude men e en 2006 En analysant les processus de d centralisation l Agence Fran aise de D veloppement AFD s interrogeait alors sur comment prendre en compte les dimensions de la r duction de la pauvret et des in galit s dans ses projets et programmes d accompagn
114. galit s par des politiques publiques locales 45 46 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Comme au niveau international ou national la mise sur agenda de probl mes au niveau local est acc l r e par des v nements qui peuvent tre de nature vari e qui jouent le r le d l ment d clencheur en mettant en lumi re importance d agir d c s d un malade par manque de capacit de prise en charge des frais d vacuation d clenchement d un conflit autour du contr le du foncier mission de radio ou article dans la presse manifestation restitution d une tude d un consultant mission technique d un minist re pointant certaines r alit s t te eH C est donc souvent la conjonction d une opportunit suscit e par une pression incitation internationale ou nationale de la pression des habitants et ou de la manifestation de la volont propre des lus avec un l ment d clencheur qui va provoquer la mise sur agenda d un probl me li ou caus par des in galit s Bien que la mise sur agenda soit souvent un ph nom ne minemment sp cifique et peu ma trisable quelques orientations m thodologiques sont possibles pour faciliter la mise sur agenda des politiques publiques locales de r duction des in galit s Il y a trois principales fa ons de proc der la mise sur agenda soit la collectivit
115. galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques participants dur e etc et suivies d effet Il ne s agit pas simplement de modalit s d information mais de concertation qui peuvent d boucher sur un largissement de la base des informations qui remontent lors de ces concertations sur la recherche d information compl mentaire sur des inflexions de la politique mise en uvre voire sur la remise en cause de celle ci Pilotage et suivi Le travail de diagnostic r alis avant de d cider d affronter ce probl me a permis d obtenir des donn es de base qui peuvent permettre de mettre en place un dispositif de suivi simple de la politique mise en uvre et donc de la piloter en fonction de ses effets sur le probl me mis sur agenda et les in galit s qui le causent Information Enfin le suivi permet de produire des informations soumettre aux instances de concertation diffuser largement r unions radios et autres et compl ter par les acteurs Ceux ci permettent d une part de documenter le processus et d autre part d en faire partager les r sultats et donc de maintenir ou renforcer la mobilisation des acteurs Assurer le suivi d une mesure mise en uvre Les mesures de prise en charge de la gestion et de partie du salaire des enseignants communautaires contribuent t elles am liorer la fr quentation des coles les r sultats des l ves et la qualit de
116. ge Face aux int r ts sp cifiques de ces diff rentes cat gories d habitants de la commune il est possible d identifier un int r t commun qui serait de faire voluer les r gles sociales d acc s et de contr le des moyens de production pour les adapter la soci t actuelle en permettant d am liorer les revenus des habitants sans pour autant g n rer une situation de conflit ou contrevenir aux fondements de la soci t R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 58 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Sont concern s par cet int r t toutes les cat gories d habitants les groupes d favoris s sans acc s aux moyens de production qui auraient ainsi la possibilit d avoir un acc s m me limit aux moyens de production les chefs de famille car l acc s des femmes et des jeunes une activit g n ratrice de revenu ferait baisser la pression financi re qu ils subissent pour assumer les frais de la famille les repr sentants de l tat et souvent les lus qui visent l int r t g n ral et pour lesquels l am lioration de la situation conomique des habitants est une assurance de stabilit les chefs de terre et chefs de village dont la fonction premi re est d assurer aux habitants des villages les conditions pour y vivre correctement et durablement Ce diagnostic montre donc que l objet de la politique publique envisag e est d
117. gendrent Elles peuvent se cumuler et se p renniser dans des structures difficiles modifier voire qua siment inamovibles appel es trappes in galit s gt Les personnes qui vivent dans la 13 Cf Bebbington A J Dani A De Haan A Walton M Eds 2007 Institutional Pathways to Equity Addressing Inequality Traps Edition sp ciale Forum Equit et d veloppement The World Bank Washington DC R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 1 In galit s de quoi parle t on 1 9 pauvret se retrouvent alors dans une situation qui ne peut pas tre r solue par exemple seulement par une augmentation de leurs revenus Si les in galit s de revenus peuvent tre importantes il faut n anmoins largir le concept d autres formes d in galit s qui sont consid rer galement Les in galit s peuvent donc exister dans tous les domaines et en tous lieux certaines sont passag res d autres se cumulent et s institutionnalisent et d autres en tant r duites g n rent de nouvelles formes d in galit s Des mesures de r duction doivent tre mises en uvre prioritairement contre les in galit s structurelles per ues comme inacceptables R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Pourquoi vouloir r duire les in galit s Des in galit s extr mes peuvent avoir des effets n gatifs Les soci t s et le monde changent Le contexte international actuel est marqu par des in
118. importance puisqu il concerne diff rentes cat gories d habitants qu il existe des int r ts divergents mais qu un enjeu commun peut tre identifi qui correspond l int r t de tous Cet enjeu commun pourrait prendre la forme de la piste de solution suivante la mise en place d un nouveau contrat social permettant aux femmes et aux jeunes qui le souhaitent d avoir un acc s individuel au foncier s curis dans le temps condition qu il y ait un accord de l ensemble des acteurs concern s De tr s nombreux outils existent autour de ces d marches de diagnostic Leur utilit d pend plus de la capacit poser la bonne question laquelle les outils doivent r pondre qu l usage de tel ou tel outil D marche de diagnostic tude ponctuelle qualitative et ou quantitative suivi de donn es statistiques suivi d exploitation ou d op rateurs conomiques etc Les outils de diagnostic des in galit s sur un territoire seront d autant plus int ressants qu ils permettront de mettre en vidence des volutions des tendances ce qui a chang les in galit s qui se sont aggrav es ou qui sont apparues celles qui se sont r duites ou ont disparu et den tirer une repr sentation visuelle carte courbe etc D marche d identification des acteurs concern s par les in galit s Il existe deux grandes d marches m thodologiques largement document es en grande partie compatibles et compl mentaires qui rep
119. ion INFORMATION CONCERTATION Satisfaire les besoins Le co t de la concertation temps d placement effort intellectuel prise de position personnelle implication dans des conflits etc pour les personnes impli qu es dans les espaces de concertation est souvent insuffisamment pris en compte par ceux qui organisent la concertation rien n tant pr vu pour minimiser ce co t et ou pour mettre en place des contreparties autres que les per diem dont les effets pervers sont bien connus Mettre en place la concertation peut se d cliner en trois grands points mettre en place un dispositif int grer les modalit s d influence des habitants concerter des solutions autour des int r ts communs Mettre en place un dispositif Consultation concertation coordination et participation sont des processus qui im pliquent une pluralit d acteurs autour d un objet commun Le bon fonctionnement de ces processus demande alors de d finir et de mettre en place un dispositif clair r partition des r les et responsabilit s entre les diff rents acteurs et en particulier clarification de qui prend la d cision et comment organisation institutionnelle personnes invit es syst mes de d l gation etc organisation op rationnelle fr quence des r unions calendrier secr tariat modalit s de prise en charge des frais etc suivi utilisation des r sultats des r unions consultations r
120. ions dans chaque village avec les chefs de village les enseignants les associations de parents d l ves les conseillers communaux du village et les partenaires Ces r unions ont d bouch sur la mise en place d une commission municipale qui a travaill village par village pour analyser le probl me et trouver des solutions Ensuite les associations de parents d l ves et les enseignants de chaque village ont fait remonter la commission un document de proposition partir de ce document une synth se a t labor e qui pr voyait la mise en place d un syst me de prix pour les meilleurs l ves dot par la commune la programmation de contacts r guliers entre les lus et les enseignants pour faire le point l laboration d un r glement int rieur avec les engagements et responsabilit s des diff rentes parties commune financement partiel des salaires recrutement et gestion du personnel parents d l ves apport de 750 FCFA par enfant et par mois durant 9 mois enseignant obligation de pr sence Toutefois le maire n a pas t en mesure d obtenir un accord formel entre les parties une partie des parents d l ve ne souhaitant pas s engager sur un tel montant de cotisation mensuelle Le maire a finalement fait le choix d abandonner la solution envisag e et de maintenir la situation actuelle Un outil d arbitrage simple inspir de la m thode SEPO peut tre mis en uvre Voir le t
121. ique Rectifier une nouvelle mesure porteuse d in galit s En Guin e maritime les bas fonds d un village taient utilis s par les femmes pour la culture du riz Gr ce un projet international les autorit s du village ont obtenu l am nagement des bas fonds et ont re r parti les terres entre les diff rents chefs de famille excluant ainsi les femmes des b n fices de ces terres Les femmes se sont concert es entre elles et tant toutes d accord sur l enjeu que repr sentait pour elles l usufruit de ces terres ont d cid de d velopper une strat gie de revendication en faisant la gr ve du lit pour obliger les chefs de famille leur restituer l usufruit des terres qu elles cultivaient depuis plusieurs g n rations Leur strat gie d influence a r ussi les autorit s locales ont d faire machine arri re et restituer aux femmes l usufruit des bas fonds R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 ri 78 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Budgets participatifs et mobilisation des habitants Au Br sil dans les villes qui mettent en uvre le budget participatif le principe de base du budget est partout le m me la ville est d coup e en quartiers chaque quartier en dialogue avec les services techniques de la ville identifie et priorise des investissements r aliser sur le budget municipal ensuite l arbitrage entre les investi
122. iques publiques locales 23 100 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques des auto valuations r alis es par les diff rentes parties prenantes Sans nier l int r t des d marches d auto valuation la pratique tend privil gier la mise en place d va luations participantes commandit es des personnes externes mais o les diff rentes parties prenantes de la politique et en particulier les autorit s locales ont un r le jouer tant dans la d finition de la commande de l valuation que dans la construction du jugement valuatif Les d marches de redevabilit dans la pratique restent rares Les autorit s locales craignent souvent tort de soumettre leurs actions les succ s les checs et les questionnements au regard des citoyens Pourtant il appara t que ces d marches de transparence sont souvent v cues par les citoyens comme des moyens importants de donner conna tre l action des autorit s locales et comme un gage d une volont de transparence et d am lioration Ceci fait que ces d marches de redevabilit quand elles sont mises en uvre sont plus proches de l exercice de communication du monologue ou de l autojustification que du partage des points forts et des points faibles d une action publique qui par d finition ne peut r soudre tous les probl mes Il existe de nombreuses m thodologies d valuation d
123. is avec l accord des autorit s traditionnelles la caisse de solidarit villageoise La caisse est aliment e par les collectivit s par les transporteurs par les commer ants par les entrepreneurs par les migr s surtout et par chaque chef de m nage Le montant payer est fonction du statut et de la position sociale Les ressources de cette caisse doivent servir la r alisation de projets d utilit communautaire et surtout offrir une opportunit certains jeunes de s panouir conomiquement travers un syst me de pr t La mairie a d cid de confier la gestion de cette caisse une commission de gestion qui a la responsabilit de la mise en uvre des d cisions prises en assembl e g n ral et de l organisation des concertations pour l utilisation des ressources de la caisse de mettre en place un organe de contr le de l utilisation des ressources et de la transparence dans les proc dures Orientations m thodologiques Donner la parole concerter et convaincre Permettre l expression sur la situation et obtenir l accord des acteurs cl s D finir des politiques 2 Les lus font des choix arbitrent Rendre compte valuer Restituer et mettre en d bat les politiques mises en uvre et les actions r alis es R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 CaS R duire les in galit s Politique de s curisation pede de l acc s au foncier pub
124. is suivies d effet C est bien le maintien et l op rationnalisation de l accord construit durant la phase de construction de la d cision accord partag autant que possible entre autorit s locales services techniques op rateurs d appui et acteurs du territoire qui va permettre ou non la r elle mise en uvre de la politique publique Cela passe par un travail d information de mobilisation des acteurs autour de la mise en uvre de la politique publique de concertation permanente avec ces acteurs sur le suivi de la mise en uvre et de rappel des responsabilit s de chacun dans cette mise en uvre En parall le un travail de suivi des effets de la politique publique sur le probl me et les in galit s qui en sont la cause mais aussi sur les autres in galit s est n cessaire C est ce travail qui permettra de piloter la mise en uvre de la politique publique d informer sur son avanc e ses succ s et de maintenir la mobilisation des acteurs autour de sa mise en uvre La d marche repose sur trois grands points Concertation Les modalit s de concertation mises en place durant la phase visant construire la solution et convaincre les acteurs demandent tre maintenues si cela n a pas t le cas avant d tre formalis es un minimum fr quence de r union R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 95 96 R duire les in
125. isation des actions il importe que les modalit s de motiva tion et ventuellement de r mun ration de toute personne qui effectue un travail soient clairement d finies y compris ceux qui travaillent dans les municipalit s et les services d concentr s R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Glossaire Ce glossaire a t r alis principalement partir du pr sent manuel de divers travaux du R seau IMPACT de la Charte europ enne de la coop ration en mati re d appui la gouvernance locale du glossaire du PNUD sur la gouvernance et du dictionnaire Tr sor de la langue fran aise Les d finitions propos es ne pr tendent pas avoir valeur absolue mais renvoient au sens dans lequel les termes ont t utilis s dans cet ouvrage Autorit s administratives Ensemble des personnes charg es d administrer ayant un pouvoir l galement conf r pour r gir l ensemble ou une partie du corps social r gler les affaires publiques Les pr fets hauts commissaires gouverneurs sont des fonctionnaires repr sentants de l tat central g n ralement nomm s ayant pour mission de mettre en uvre la politique du gouvernement concernant le d veloppement conomique et l am nagement du territoire de leur circonscription Autorit s locales Terme g n rique d signant les repr sentants des gouvernements
126. iser des forums Organiser des r unions larges inter villageoises inter quartiers etc sur des th matiques transversales qui vont permettre de dialoguer en dehors de la m diation des autorit s traditionnelles ou des leaders Utiliser les radios locales Faire passer les informations sur les r unions visites forum et autres rencontres par le biais des radios locales Les autorit s locales peuvent aussi appuyer la mise en place d missions d antenne ouverte pour permettre aux habitants de s exprimer ou de participer des missions de d bat public entre autorit s locales et citoyens Des d marches indirectes Mettre en place un r seau d informateurs Il existe de multiples possibilit s de mettre en place des r seaux d informateurs en mesure de faire remonter la parole des habitants au niveau local Cela peut se faire par exemple en s appuyant sur les autorit s locales originaires des diff rentes localit s ou sur les diff rents r seaux transversaux aux clivages sociaux groupes de classe d ge r seaux d anciens l ves etc R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 10 Donner la parole rechercher des pistes de solution concerter convaincre gt Utiliser la technique de la rumeur Lancer informellement et indirectement une id e une proposition sur un sujet sensible qui va permettre de recevoir en retour des r actions Ceci permet tous les groupes concern s par la pr
127. it s Paris L Harmattan R seau IMPACT p 83 104 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 2 Pourquoi vouloir r duire les in galit s 23 Autre exemple a propos de la soci t Mossi dans la province du Yatenga Burkina Faso Val ry Ridde explique que la croyance selon laquelle il existerait une in galit consubstantielle des rapports entre les individus est encore constitutive de la vie sociale Certes dans la soci t moderne les droits coutumiers et les fondements de l organisation sociale sont discut s l identit collective est en mutation mais cette conception culturelle des in galit s sociales a par exemple une traduction concr te dans l acc s aux soins Les personnels de sant sont pr occup s par l acc s aux soins de tous pas par celui des pauvres et des indigents Dans cette perspective les pouvoirs publics et personnels de sant ne r fl chissent pas l acc s aux soins en termes d acc s diff rent pour des besoins diff rents Cette conception se rapproche d une vision galitariste de la justice distributive o l efficacit prime sur l quit 16 Ridde Val ry La question de l quit dans l acc s aux soins de sant au Burkina Faso Le point de vue de quelques infirmiers et membres du comit de sant Ouagadougou tude R cit n 12 2006 en bref Au niveau mondial la pauvret persiste et les in galit s se creusent au sein des pays comme entre les pays Ces p
128. it s et aux efforts des groupes sociaux d favoris s Ces modalit s institutionnelles impliqueront un accord formel des personnes concern es et dans la mesure du possible l laboration de ces modalit s aura t concert e avec eux de mani re ce qu ils soient auteurs et contributeurs des solutions trouv es et pas seulement b n ficiaires Voir l encadr Des frais de sant et d ducation proportionnels aux revenus des m nages le quotient familial page 92 La d marche mettre en place vise op rationnaliser les solutions choisies en clarifiant les responsabilit s des diff rents groupes d acteurs et particuli rement celles des groupes d acteurs b n ficiaires de la solution responsabilit s qui dans la mesure du possible sont sup rieures celles qu ils avaient avant la mise en place de la solution R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 91 Ja R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Des frais de sant et d ducation proportionnels aux revenus des m nages le quotient familial Les droits pay s par les utilisateurs locaux ont un impact diff rent sur les hommes et les femmes en raison des responsabilit s diff rentes assum es par les uns et les autres au sein du m nage Les femmes en particulier sont affect es de mani re disproportionn e par
129. it pas laisser penser que la r alit serait fluide et lin aire Il est important de rappeler combien cet ensemble est le produit d une histoire et de jeux politiques sociaux conomiques en volution et en n gociation continues La mosa que des pouvoirs locaux en Afrique L histoire des pouvoirs locaux en Afrique est le produit d une accumulation d institutions cr es des poques diverses les nouvelles formes de pouvoir politique ou de l gitimit n liminant pas les pr c dentes mais s y ajoutant en les r organisant Dans ce cadre aucune organisation groupe ou individu n a le monopole de la satisfaction de l int r t g n ral et il existe un gouvernement local de fait r sultant des relations de compl mentarit ou d antagonisme entre une pluralit de centres de d cision appartenant formellement au secteur public ou priv administration locale services techniques d concentr s organisations paysannes communaut s d appartenance avec leurs autorit s propres ONG 30 30 Jean Pierre Jacob La d centralisation comme distance R flexions sur la mise en place des collectivit s territoriales en milieu rural ouest africain in Politique africaine n 71 1998 p 133 147 p 134 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 36 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Le r le des collectivit s locales dans la
130. ive au profit d une galit absolue de r sultats 14 Dubois Jean Luc dir Huyghebaert Patricia coord Actes du Forum international quit et d veloppement Pratiques de mise en uvre de l quit CD ROM R seau IMPACT Paris octobre 2008 galit pour tous ou discrimination positive Certaines soci t s int grent une croyance profonde en l in galit des hommes et ces repr sentations hi rarchiques et holistes expliquent pourquoi les politiques de discrimination positive sont rejet es au profit de celles qui mettent l accent sur l galit d acc s pour tous quel que soit le statut social des personnes concern es Dans ces conceptions tout le monde doit avoir acc s aux m mes prestations quel que soit son statut Si un groupe doit voluer ce ne peut tre que tous ensemble Ces soci t s impliquent alors un processus collectif comme l illustre Sabine Panet pour les projets d empowerment mis en uvre par l ONG Tostan au S n gal l abandon de l excision par exemple est une mesure qui n est possible que si elle est adopt e par l ensemble du groupe et non en ciblant seulement les populations concern es les femmes 15 Cf Sabine Panet C est comme a que a germe changement social au S n gal le cas de l ONG Tostan in Dubois Jean Luc Brouillet Anne Sophie Bakhshi Parul et Duray Soundron Chantal dir 2008 Repenser l action collective Une approche par les capabil
131. l ducation que les hommes l ge Les in galit s entre a n s et cadets envers les jeunes tout c libataire tant consid r comme jeune sont largement connues et se retrouvent au niveau de l acc s au pouvoir participation aux assembl es etc de l acc s aux opportunit s acc s au foncier etc et du revenu ma trise du revenu de leur travail etc Au statut social Le statut social est multiforme et int gre galement le genre et l ge II peut tre bas suivant les r gions du pays sur plusieurs crit res dont les plus courants sont L origine autochtone ou allochtone Les allochtones n ont pas le m me droit la parole que les autochtones dans les assembl es de village et ont un acc s restreint au foncier les terres tant mises leur disposition par un logeur et pouvant leur tre retir es en cas de besoin La caste noble cast ou ancien captif Les castes recouvrent des in galit s de statut largement codifi es qui concernent l acc s au pouvoir l acc s aux moyens de production et aux opportunit s en g n ral Particuli rement marqu e dans certaines r gions du pays cette stratification de la soci t est un facteur cl d in galit Le clan appartenance la chefferie ou non Les chefferies traditionnelles sont d positaires du pouvoir politique et parfois galement de la gestion du foncier dont elles ont la possibilit de confier l usage aux autres familles
132. l on peut appeler des groupes de personnes ayant des int r ts communs ou groupes strat giques Ce sont des groupes virtuels ou potentiels qui ne se constituent pas n cessairement en organisation formelle l identification de groupes d acteurs est affaire de processus d ajustement et de suivi elle n est jamais r gl e ex ante la question de la l gitimit et de la repr sentation des groupes d acteurs identifi s est cruciale elle ne doit pas tre sujette des a priori id ologiques L gitimit et repr sentation sont en permanence en construction 1 La l gitimit de ces groupes d habitants voire des leaders pourra s appr cier partir de la grille de lecture suivante L gitimit sociale ou repr sentativit leur implantation leur repr sentativit et leur base sociale L gitimit technique leurs comp tences techniques et leurs savoir faire 41 Lambert A Le Meur P Y Guide op rationnel pour une prise en compte des groupes d acteurs dans les politiques publiques de lutte contre la pauvret et les in galit s R seau IMPACT GRET MAE juillet 2002 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 10 Donner la parole rechercher des pistes de solution concerter convaincre 73 L gitimit politique leur capacit d crypter et diffuser des informations perti nentes capables de mobiliser et d influer sur l opinion publique L gitimit d mocratique
133. l est maire qui s est rig e sur une partie du canton dont de fait le foncier reste sous le contr le des autorit s dites traditionnelles du canton Le maire est une des personnes ayant impuls la partition de l ancien canton pour se d gager du pouvoir des autorit s dites traditionnelles Depuis les relations entre les deux communes et entre ce maire et les autorit s dites traditionnelles sont ex crables Le maire a pris l option de ne pas traiter cette question d in galit d acc s au foncier car cela l obligera it aller se mettre en position d inf riorit par rapport aux autorit s dites traditionnelles du chef lieu qui ont conserv un r le dominant dans l ancien chef lieu et contr lent l ensemble du foncier 40 Nous utilisons le terme autorit s dites traditionnelles car dans le cas pr sent les autorit s coutumi res ont t mises au pas instrumentalis es puis nomm es par le pouvoir colonial puis par le pouvoir national comme relais de l tat Il existe un certain nombre d outils d aide la priorisation ou l arbitrage Ils sont principalement destin s des arbitrages de projet plus qu des prises d option pour la d finition de politiques publiques Il est toutefois possible d utiliser une grille simple voir page suivante R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 9 D finir des politiques prendre des options 67 68 R duire les in galit s par des poli
134. le Ces motivations refl tent une recherche de prestige et de post rit Nombre d lus disent ainsi vouloir laisser leur nom ou attendent que d autres disent leur propos votre papa il a bien fait Cette motivation minemment sociale est pr sente de mani re r currente chez la plupart des lus qui visent laisser une marque positive sur tout le territoire de la collectivit pour que l on garde en m moire leur action leur engagement pour leur territoire et que leur nom et donc la famille le lignage soit valoris par cette action 32 Cf GTZ D centralisation Guide sur la prise en compte de la dimension genre 2001 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 5 Les autorit s locales et la r duction des in galit s enqu te sur les motivations Les motivations li es l int r t La redevabilit Certains lus ont t coopt s en fonction des int r ts de diff rentes forces sociales villages ethnies partis politiques etc et les notables ont t les chercher la capitale par exemple La motivation de ces lus pour r duire les in galit s ou tout au moins ne pas favoriser leur augmentation est due la position dans laquelle ils sont par rapport ceux qui les ont amen s tre lus et qu ils ne peuvent m contenter Je suis condamn r ussir dit tr s directement l un d entre eux Le souci de plaire aux partenaires techniques et
135. le li s aux complications lors des accouchements ne baissaient donc pas Ce probl me a particuli rement touch l lue de la collectivit locale sensible la situation de pauvret de ses concitoyens et particuli rement cette question en tant que femme et m re C est grace la combinaison de ces raisons que le probl me a t mis sur l agenda de la collectivit locale De nombreux outils peuvent tre mis en place dans une logique de veille Rechercher une traduction locale pertinente des orientations internationales et nationales Un tableau d analyse des principales politiques internationales et nationales et de leurs articulations locales peut tre r alis de la mani re suivante Politique internationale Articulation Cons quences ou nationale au niveau local en termes de mise sur agenda Orientation Instruments Politiques Politique de la politique de mise en uvre rentrant dans pertinente avec Financiers lechampdes les orientations L gaux comp tences politiques locales Institutionnels locales R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 6 Mettre sur agenda une situation r v lant des in galit s 49 La r alisation de ce tableau permet de donner des orientations aux autorit s locales sur la possibilit et Pint r t d une mise sur agenda des d clinaisons locales des politiques nationales et peut les aider dans leurs arbitrages Etre l
136. les Pour les services techniques la cons quence est qu ils doivent galement d velopper une grande capacit d coute et d analyse et tre en mesure de transmettre les informations qu ils recueillent et leurs analyses aux autorit s locales R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 63 Pour les organismes d appui Pour les organismes d appui il s agit galement d tre en mesure de chercher com prendre avant de juger et de d velopper une capacit fournir aux autorit s locales des cl s de compr hension de la situation locale en mati re d in galit s gr ce aux moyens d information dont disposent les organismes d appui R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 D finir des politiques 1 prendre des options pr s la mise sur agenda du probl me et la r alisation du diagnostic de la si tuation et des causes des in galit s sur le territoire les autorit s locales ont en main les l ments suffisants pour faire des choix quant aux politiques mettre en uvre ce stade la responsabilit des autorit s locales sera de d cider si elles vont aller de Pavant ou non dans la d finition de cette politique publique Les orientations A partir de la mise sur agenda d un probl me li aux in galit s existant sur le territoire les tapes qui ont suivi ont permis aux autorit s locales de prendre la mesure du niveau de ces in galit s identifier les enjeux qui les sous
137. les paiements effectuer pour les services sociaux dans le secteur de la sant et celui de l ducation Il est toutefois possible d all ger la charge financi re des groupes d favoris s en ajustant les imp ts personnels ou les droits d utilisation en fonction de crit res sociaux C est ce que font de nombreuses collectivit s territoriales en France qui modulent les tarifs des activit s sociales et culturelles qu ils organisent en fonction du niveau de revenu des familles le quotient familial les familles aux plus faibles revenus paient un prix inf rieur au co t de revient des activit s propos es alors que les familles les plus riches payent un prix sup rieur au co t de revient 49 D centralisation Guide sur la prise en compte de la dimension genre GTZ 2001 Cette clarification des responsabilit s passe par une formalisation dans le cadre de conventions formelles En particulier par rapport aux diff rents probl mes li s au paiement d un service par les usagers les solutions privil gi es si elles visent la mise en place d un syst me redistributif avec des paiements modul s en fonction des revenus ou du statut social privil gieront la fixation d un niveau de paiement minimum niveau qui autant que possible sera fix avec les personnes concern es ou leurs repr sentants Int r t commun de l ducation et partage des frais Dans une commune d un pays sah lien toutes les familles paient une co
138. les sont calcul s un indice de qualit de la vie urbaine IQVU articulant le niveau d offre d quipements biens et services publics de la zone et la capacit d acc s ces services des habitants unindice de vuln rabilit sociale IVS mesurant le niveau de vuln rabilit de la population l exclusion sociale Ces indices permettent de produire notamment une carte d exclusion sociale afin de visualiser l importance des disparit s au sein de la ville Ce travail est r alis conjointement par les services de la ville et des enseignants chercheurs de l universit D marche d identification des acteurs concern s par les in galit s Cette d marche vise compl ter un diagnostic technique par un diagnostic bas sur la prise en compte des diff rents acteurs concern s par ces in galit s leurs enjeux leurs strat gies Dans un premier temps par rapport au probl me mis sur agenda il s agit d identifier quels sont les enjeux qui le sous tendent et qui expliquent la situation d in galit v cue Ce qui est en jeu renvoie g n ralement la ma trise et au partage des ressources qui existent dans le territoire concern et ou la ma trise et au partage du pouvoir partir de 1a il est possible d identifier sur le territoire de la collectivit locale mais parfois aussi un niveau plus large quelles sont les personnes qui sont concern es par ces enjeux et quel titre En effet
139. liques pour les jeunes et les femmes au Sahel locales Dans un pays d Afrique de l Ouest o les familles rurales ont des Mettre sur agenda difficult s subvenir leurs besoins des femmes et des jeunes mergence du probl me font r guli rement remonter aux autorit s locales qu elles ne peu caus par les in galit s comme vent pas valoriser leur travail durant la saison s che par manque objet possible d une politique d acc s au foncier pour y installer des jardins alors qu il y aurait publique la possibilit pour elles d exploiter des terres et des ressources en eau pour faire du mara chage Les chefs de famille les hommes peuvent le faire mais ils profitent souvent de la saison s che pour migrer et aller vendre leur force de travail ailleurs Il y a donc bien un probl me de valorisation des ressources en eau et des terres caus par une in galit d acc s au foncier De fait l ensemble des femmes des jeunes hommes c libataires et Conna tre 2 des allochtones est exclu d un acc s durable au foncier R aliser le diagnostic L enjeu qui sous tend la question de la mise en place de jardins de la situation des in galit s pour les femmes est celui de l acc s durable au foncier et de la sur le territoire par rapport r partition du b n fice issu du contr le du foncier au probl me identifi Pourtant dans la situation actuelle une tr s forte tension cono mique et alimentaire e
140. litiques publiques locales sont pertinentes pour r duire les in galit s et que les collectivit s territoriales disposent des pr rogatives pour ce faire R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques 11 13 13 16 21 21 22 25 25 27 31 31 32 34 36 37 57 38 39 39 41 45 45 46 48 50 53 53 54 58 59 61 61 61 63 63 Sommaire Partie I In galit s et politiques publiques locales des concepts aux r alit s Fiche 1 Pauvret in galit s de quoi parle t on Pauvret In galit s Fiche 2 Pourquoi vouloir r duire les in galit s Des in galit s extr mes peuvent avoir des effets n gatifs Faut il s attaquer toutes les in galit s Fiche 3 Pauvret in galit s comment briser la cha ne Liens entre pauvret et in galit s Briser la cha ne d in galit s structurelles Fiche 4 Pourquoi prendre en compte les in galit s dans les politiques publiques locales Les in galit s une question politique Qu entend on par politique publique locale Le r le des collectivit s locales dans l laboration d une politique publique locale Le r le des collectivit s locales dans la r duction de la pauvret et des in galit s Fiche 5 Les autorit s locales et la r duction des in galit s enqu te sur les motivations Les motivations li
141. lle suivi et pilotage de la politique valuer et rendre compte Faire le bilan de la politique restituer et mettre en d bat les conclusions R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Conclusion a r duction des in galit s par des politiques publiques locales telle que d taill e ici dans ses enjeux et ses m thodes ne vient donc pas se juxtaposer ni rempla cer les pratiques mises en uvre dans les politiques de lutte contre la pauvret L approche par les in galit s apporte un nouvel clairage pour r duire la pauvret consid r e comme multidimensionnelle en s attaquant aux causes de cette pauvret les in galit s structurelles Ce manuel pratique illustre travers divers exemples comment la prise en compte r ussie des in galit s par un processus d taill d analyse d laboration concert e de prise de d cision politique de mise en uvre et de suivi de politiques publiques lo cales permet de modifier une situation g n ratrice de blocages sociaux Cette prise en compte r pond une demande plus facilement identifi e au niveau local et r sulte d un processus collectif d interaction entre les acteurs personnes groupes orga nisations concern s par cette politique Le pr sent manuel esp re contribuer par ses rep res m thodologiques d taill s au bon d roulement de c
142. mit de suivi Pour tre en mesure de recouvrer les cofinancements des communes et des associations de sant communautaires collectivit s locales et associations qui ont toujours du mal recouvrer imp ts et taxes les femmes ont t mobilis es pour faciliter le recouvrement des imp ts et taxes Depuis 2005 le m canisme est en place et fonctionne les vacuations sont g r es par le centre de sant de r f rence qui avance tous les co ts les personnes en capacit de payer remboursent ensuite le centre de r f rence les indigents identifi s par les services sociaux avec le per sonnel du centre de sant ne paient que 50 des frais Le syst me au d part limit aux seules vacuations des femmes en couche a t tendu aux autres patients Le comit de suivi et la collectivit locale restituent tous les ans le bilan de leurs actions aupr s des diff rents villages au cours d assembl es g n rales de village Le bilan r alis de la mise en uvre de la politique publique a d bouch d une part sur la diffusion de l exp rience aupr s d autres collectivit s locales et d autre part sur l implication des entreprises de la localit dans une participation au fonds de prise en charge des vacuations Responsabiliser Donner des responsabilit s aux diff rents acteurs et en particulier les victimes des in galit s Mettre en uvre Mise en uvre op rationne
143. n est pas toujours possible de s attaquer aux causes la compr hension de celles ci est d terminante pour orienter le choix des pistes de solution possibles Cette phase que nous s parons de la phase ant rieure dans un souci didactique est de fait souvent confondue Les orientations Il n y a pas de soci t sans in galit s mais dans le m me temps toute in galit est pro duite et r gul e socialement La premi re question ici sera donc d identifier les causes ou les justifications de ces in galit s de comprendre ce qui a amen les produire partir de la il s agira dans un deuxi me temps de comprendre pourquoi ces in galit s deviennent un probl me ce qui am ne les questionner En effet si elles sont bien une production sociale la r sultante d un quilibre ant rieur quelle est la raison qui am ne aujourd hui les remettre en question Il peut s agir d un changement d chelle de valeur autrefois le travail des enfants tait normal ou de l accentuation du ph nom ne la mendicit est tol r e dans presque toutes les soci t s tant qu elle concerne un nombre limit de personnes Le croisement de ces deux niveaux d analyse permettra de compl ter la connaissance y de la probl matique et de fournir aux autorit s locales les l ments n cessaires pour prendre position par rapport aux orientations possibles La d marche est donc double Identifier ce qui fonde l
144. n Fran ois f vrier 2004 The Poverty Growth Inequality Triangle Conseil Indien pour la recherche sur les relations conomiques internationales New Delhi 30 p Version modifi e de la contribution la Conf rence Pauvret In galit et Croissance novembre 2003 Paris AFD EUDN European Union Development Network p 69 111 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques par des politiques publiques locales Pourquoi consacrer ce manuel en faveur d une r duction des in galit s par des politiques publiques locales Parce qu avec une affirmation des processus de d centralisation les collectivit s locales ont des comp tences et des pr rogatives qui leur permettent d intervenir dans la d finition et la mise en ceuvre de politiques publiques et de programmes d actions qui se traduisent par l am dlioration ou non de l acc s aux services aux revenus et aux opportunit s Parce que les collectivit s territoriales sont une chelle d action qui permet d laborer non seulement des projets mais bien des politiques publiques au sens de programme d action n goci entre des int r ts divergents sur un territoire donn Parce que c est au niveau local que les autorit s d concentr es de l tat les autorit s coutumi res ou traditionnelles et les autorit s lues peuvent avoir une exp rience
145. n charge des va cuations par un cofinancement entre les collectivit s locales et les associations de sant communautaires associations de gestion des centres de sant communautaire CSCOM Les lus proposent de mettre en place une caisse de solidarit sous la g rance du m decin chef du centre de sant de r f rence dalimenter la caisse de solidarit par les contributions des mairies des CSCOM et de la collectivit locale elle m me de mettre en place une commission charg e du suivi de la gestion des ressources de la caisse R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Donner la parole concerter et convaincre Permettre l expression sur la situation et obtenir l accord des acteurs cl s D finir des politiques 2 Les autorit s locales font des choix arbitrent 5 CAS Politique publique de prise en charge des frais d vacuation sanitaire des femmes en couche au Sahel 117 Description de l exemple Orientations m thodologiques La collectivit locale valide sa proposition aupr s des communes qui s engagent alimenter la caisse de solidarit aupr s des organisations communautaires ASACO en les incitant contribuer la prise en charge partielle des charges d vacuation des femmes enceintes en difficult Il a aussi donn mandat au m decin chef du centre de r f rence de loger la caisse et de le g rer sous le suivi et le contr le d un co
146. n groupe ou une organisation ceux ci ayant toujours des marges de man uvre pour agir en fonction de ses propres choix Ce sont ces marges de man uvre quand elles sont utilis es qui font d un individu un acteur L acteur est alors celui qui agit et fait agir qui prend des initiatives qui exerce des responsabilit s qui modifie l environnement mat riel et surtout social dans lequel il est plac en transformant la division du travail les modes de d cision les rapports de domination ou les orientations culturelles L analyse strat gique vise alors comprendre ce qui pousse l acteur agir Elle pose comme principe que l acteur magit que s il a des int r ts des enjeux Et que l acteur nagit que si ce qu il peut gagner est plus important que ce qu il risque de perdre Pour agir l acteur dispose de ressources d action savoir faire capital etc qui le lui permettent qui lui donnent le pouvoir d agir Ces ressources d action sont in galement r parties entre les acteurs est soumis des contraintes personnelles et li es au contexte dans lequel il agit qui ne sont pas non plus les m mes d un acteur l autre dispose de marges de libert qui lui permette d avoir un choix plus ou moins grand de d cisions L action de l acteur est alors le r sultat d une strat gie d utilisation optimale de ses ressources d actions dans le champ de contraintes qui est le sien pour atteindre les
147. ncus les autorit s locales d cident de mettre en place une nouvelle modalit d acc s au foncier qui confie aux femmes et aux jeunes qui en font la demande une parcelle pour une p riode de cinq ans renouvelable Cette d cision est valid e en assembl e de village puis par la signature d une convention par les diff rentes autorit s locales et repr sentants des groupes d acteurs concern s chef de village chef de terre autorit s religieuses maire pr sidente de l association des femmes etc Ensuite chaque octroi de parcelle se fait par une convention sign e par le chef de village le maire et le repr sentant de l tat o la femme ou le jeune attributaire de la parcelle s engage la rendre sil quitte le village La mise en ceuvre op rationnelle de cette politique passe par tout un travail de communication des nouvelles r gles par des spectacles des chansons en langue locale Un comit pluri acteur est mis en place dans chaque village pour faire le suivi de la convention Orientations m thodologiques D finir des politiques 1 Les autorit s locales prennent des options Donner la parole concerter et convaincre Permettre l expression sur la situation et obtenir l accord des acteurs cl s D finir des politiques 2 Les autorit s locales font des choix arbitrent Responsabiliser Donner des responsabilit s aux diff rents acteurs et en particulier les victimes des
148. nements et donc sur la possible mise sur agenda par des faits d clencheurs ind pendants des autorit s et d autre part d une base d information permettant d arbitrer sur les probl mes mettre sur agenda D celer des in galit s locales en tant l coute des citoyens l ouest de la ville de Lyon une commune p riurbaine principalement habit e par des familles haut revenu poss dant un ou deux v hicules par famille est tr s mal desservie par les transports en commun Cette situation ne pose probl me qu aux familles les moins ais es qui n ont pas de v hicule et aux jeunes qui n ont pas l ge de conduire Il y a donc une in galit d acc s aux transports li e aux revenus et l ge La nouvelle quipe municipale dans une volont d coute des citoyens a d s son lection organis des r unions avec les jeunes de la commune en utilisant comme relais de communication deux jeunes lus conseillers municipaux les associations travaillant avec les jeunes de la commune centres sociaux maisons des jeunes et les outils informatiques utilis s par les jeunes fran ais blog Facebook etc La question du transport en commun est alors imm diatement apparue et a pu tre mise sur l agenda de la collectivit locale comme une question centrale traiter R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 48 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques
149. nfrastructures qui d favorise les plus loi gn s cause des co ts financiers et physiques du d placement la faible capacit des collectivit s et des organisations com munautaires cr er des infrastructures socio conomiques et assurer leur fonctionnement Face cette situation les lus de la commune d cident d inter venir pour rehausser le taux d l ves qui ach vent l enseignement fondamental rapprocher les soins de sant des populations et surtout r duire l exode R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Conna tre Identifier comment se manifeste la probl matique pauvret in galit sur un objet concret Comprendre Identifier les causes des in galit s D finir des politiques 1 Les lus prennent des options 111 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques 112 Plusieurs rencontres ont lieu entre les lus conseillers municipaux et d put s et les repr sentants de la soci t civile les repr sentants des organisations communautaires les repr sentants des autorit s traditionnelles et les repr sentants des migr s pour changer sur la strat gie mettre en uvre pour atteindre leurs objectifs la suite de ces rencontres la mairie a d cid de mettre en place une caisse de solidarit villageoise Pour ce faire les lus sont partis de ce qui existait d j Ils ont simplement official
150. nt aux autorit s locales En effet la d finition en mati re de politiques publiques s apparente rarement une d cision unilat rale et non pr par e qui risquerait de rester lettre morte et de se limiter 4 un simple effet d annonce en se r v lant impossible mettre en uvre Dans la d marche suivie depuis le d but de ce guide les phases de diagnostic et de concertation auront permis ou non de construire une solution et une d cision port e assum e et recevable par un ensemble d acteurs suffisamment large C est donc sur cette base que les autorit s locales seront en mesure de r aliser leur ar bitrage savoir de prendre la d cision de ne rien faire pour le moment les conditions une solution solide un portage large de celle ci etc n tant pas r unies ou au contraire de prendre la d cision de mettre en ceuvre la solution qui aura merg du diagnostic et de la phase de concertation Cette prise de d cision est g n ralement formalis e d lib ration de l instance d li b rante dans le cas d une collectivit locale d cision prise en assembl e dans le cadre d une organisation villageoise arr t dans le cas d une autorit administrative etc Cette d cision ne rentre g n ralement pas dans les d tails de la solution qui va tre mise en uvre mais en donne les grandes lignes Voir page suivante l encadr Une commission communale pour valuer et am liorer l acc s l
151. ntextes institutionnels et les interactions entre les diff rents chelons de d cisions et d interventions seront mis en avant lorsque cela sera possible pour qui Ce manuel s adresse aux professionnels qui viennent en appui aux d cideurs des poli tiques publiques locales aux dynamiques de d veloppement local et aux processus de d centralisation ONG de solidarit internationale venant en appui des lus locaux de pays en d veloppement collectivit locale d un pays de l h misph re Nord menant une action de coop ration d centralis e avec une collectivit locale d un pays en d ve loppement organisme de formation travaillant sur les questions de d centralisation et de d veloppement local secr taires g n raux et agents de collectivit s locales Il se veut didactique pour tre lu par un public diversifi non sp cialiste des th ories sur la pauvret les in galit s et les politiques publiques Il se veut aussi une invitation tre d clin en des outils davantage p dagogiques et pratiques pour rendre son contenu plus directement op rationnel aupr s d lus et divers acteurs de terrain qui ont une exp rience plus concr te que th orique de ces questions 2 CIEDEL R seau IMPACT Prise en compte de la pauvret et des in galit s dans les appuis la d centralisation au Mali tude r alis e pour le compte de l AFD par Christophe Mestre Mamadou Keita et Abdoulaye Keita dans le cadre d une
152. onales et nationales et en faciliter la traduction locale appuyer les services techniques dans la mise en place et l utilisation d outils simples de connaissance et de suivi des in galit s sur le territoire faire remonter vers les lus et leurs services des informations sur les in galit s recueillies aupr s des habitants En direction des habitants il s agit de favoriser l expression des habitants et de leurs organisations et les appuyer dans leurs actions d influence sur les politiques publiques en vue de r duire les in galit s gt 35 Sur l appui la d finition des politiques publiques par les habitants voir le guide m thodologique PROFADEL Manuel p dagogique de formation la d marche de plaidoyer novembre 2008 49 pages R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Conna tre la situation des in galit s sur le territoires ne fois qu un probl me li ou caus par des in galit s est mis sur lagenda des autorit s locales il va s agir pour celles ci de disposer des moyens d informa tion n cessaires pour juger de l opportunit et de la possibilit de s impliquer pour une prise de d cision politique et sa mise en uvre Cette premi re tape visera appr hender la r alit du r le des in galit s et de leur poids dans ce probl me identifier les acteurs concern s identifier les premi res pistes de solution En effet l
153. ont parfois du mal accepter pour eux m mes La capacit accepter et faire accepter la critique comme un facteur de l am lioration des d marches d action est aussi un des points travailler au niveau des organismes d appui en bref La neuvi me et derni re tape post rieure la mise en uvre de la politique est essentielle Il s agit de valuer la politique publique mise en uvre par un processus interne ou externe pour juger des r sultats effectifs en terme de r solution du probl me li aux in galit s et pas seulement par rapport l objectif fix et en identifier les cons quences et autres probl mes ventuels Ce processus demande aux acteurs impliqu s dans la politique publique d accepter de se soumettre un regard critique rendre compte aupr s des citoyens des mesures et de leurs r sultats proc d souvent redout et pourtant b n fique tant pour les citoyens que pour les autorit s locales pour garantir la volont d am lioration et red finir les enjeux R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales CaS R duire les in galit s Politique publique prda ducative locale publiques dans une commune du Sahel locales dol ogiq Le maire est depuis longtemps impliqu dans des actions de Mettre sur agenda d veloppement r gional et dans plusieurs types d organisations mergence
154. oposition de s exprimer sans passer par l organisation d assembl es o la parole sera codifi e et contr l e gt R aliser des tudes Enfin plus classiquement il est possible de r aliser ou de commanditer des enqu tes des tudes des recherches Ces enqu tes tudes ou recherches peuvent tre men es l occasion de stages d tudiants Mettre en place la concertation et convaincre partir de identification des diff rents groupes d habitants autour du probl me mis sur agenda il s agit de les classer Alli s Probl me Opposants Les alli s r solus Les r sistants passifs Les r sistants actifs Ceux que l on peut faire changer de camp Les irr ductibles Les indiff rents Ensuite pour chaque cat gorie il s agit de placer leurs enjeux et les fondements de ces enjeux et de r fl chir aux moyens d action pour ramener l essentiel des groupes sociaux dans la cat gorie des alli s ou pour le moins des indiff rents A partir de l la concertation en tant que telle peut commencer Il ne s agit pas de mettre en place un processus participatif autour de la prise de d cision mais bien un processus de concertation pour partager le probl me et l analyse qu en font les autorit s locales rechercher conjointement les solutions existantes au probl me et faire merger des solutions correspondant des enjeux communs Cette concertation se fera difficilement pa
155. ous c est dire la possibilit pour tous d avoir acc s aux m mes opportunit s et la capacit de tous de s en saisir La pauvret se manifestant ici par le manque d acc s aux moyens de production le manque d acc s au capital social en un mot le manque de ressources d action c est dire la difficult pour les pauvres de disposer de moyens mat riels ou non pour agir dans le but d am liorer leur situation et d tre en capacit confiance en soi capacit mobiliser d autres personnes pour les appuyer de s en saisir Par exemple les modes d acc s au foncier et l impossibilit pour certaines cat gories sociales d avoir acc s un foncier s curis et donc de pouvoir l am liorer am nage ment fumure plantations etc sont des exemples classiques de pauvret en termes d opportunit s Voir l encadr Perception de la pauvret et pauvret en termes d oppor tunit page 16 4 Pauvret en termes de pouvoir Il s agit de la dimension de la pauvret qui a trait l acc s au pouvoir la possibilit de prendre la parole de prendre des d cisions d influer sur les orientations politiques etc R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 15 16 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques La pauvret se manifeste ici par le faible niveau d intervention sur les prises de d cision soit parce que les personnes
156. place des structures de quartier en envisageant m me une structure plus ou moins f d r e Cet appui sur le tissu associatif peut aussi aboutir d autres modes de structurations que celui du quartier comme par exemple par domaine les tontines de diff rents quartiers peuvent se mettre en r seau les groupes de pr collecte des ordures peuvent cr er une structure comme pour l enl vement le compostage et la d charge finale etc Observation participante dans le sens du donner et du recevoir simultan Collecter des donn es sur la vie quotidienne des habitants des quartiers par des r cits contes dessins et stimuler la r action des habitants pour mieux cerner leur conception R seau d changes d exp riences Les changes d exp riences entre quartiers ou villes sont quasi inexistants pourtant la mise en r seau d changes d exp riences sur le d veloppement urbain entre les villes avec des visites d change des d bats etc est toujours un atout dans la formation pratique en m thodes participatives des services d concentr s du personnel de la mairie des ONG et des associations locales Volontariat ou b n volat Toutes les structures formelles bureaux d tudes ma tre d ouvrage d l gu ma tre d uvre sont pay es alors qu au niveau des petites structures de quartiers on exige que le b n volat soit de mise bien que le travail soit souvent tr s prenant en termes de temps Pour la p renn
157. ppliqu e il faut veiller maintenir une concertation r guli re entre les acteurs sur la mise en uvre et le suivi de la politique pour non seulement communiquer mais ventuellement infl chir ou remettre en cause la politique assurer le pilotage et le suivi de la politique avec des indicateurs quantitatifs et qualitatifs sur les effets de la politique compl ter et diffuser l information dans le cadre de la concertation et plus largement pour rendre ses r sultats publics et renforcer sa l gitimit R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Evaluer et rendre compte ors de la mise en ceuvre de la politique publique des principes de gouvernance locale seront mis en place r aliser des valuations p riodiques pour faire le point sur ce qui a t r alis et juger de la valeur de la politique mise en uvre et rendre compte de fa on publique pour restituer aux habitants le bilan de ce qui a t r alis et les r sultats atteints par la politique mise en uvre Les orientations La mise en uvre de politiques publiques locales visant r soudre des probl mes caus s par les in galit s touche aux fondements m me des soci t s et en m me temps est un des facteurs cl s de la capacit des soci t s se transformer s adapter de nouvelles valeurs un nouveau contexte Prendre le temps d valuer les politiques publiques mises en uvre non pas tant en termes de conformit de ce qui
158. programmes de d veloppement conomique social et culturel Lois et d crets de la d centralisation R publique du Mali mars 1999 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 39 de passer des d marches globalisantes des d marches sp cifiques Les d marches bas es sur la prise en compte des villages des femmes des jeunes des pauvres montrent leurs limites Les op rateurs d appui ont donc une responsabi lit mettre en uvre des d marches qui prennent en compte la complexit de la r alit d anticiper l impact des diff rentes politiques ou projets en mati re d in galit s Les actions programm es et les politiques identifi es devraient faire l objet d une analyse de leurs impacts possibles en mati re de r duction ou au contraire d aggravation des in galit s Les organismes d appui ont donc un r le pr dominant en mati re d expertise d information et d alerte en direction tant des autorit s locales que des autorit s nationales et internationales R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Comprendre ce qui fonde les in galit s a mise en uvre d un processus de production de connaissance de la situation des in galit s est essentielle pour la prise de d cision politique Mais souvent il s av re n cessaire de compl ter cette connaissance par la compr hension de ce qui fonde ces in galit s des causes de ces in galit s En effet m me s il
159. r cente dans les instances de coop ration internationale Elle est finalement encore peu r pandue Ce n est quen 2006 dans son Rapport sur le d veloppement dans le monde intitul Equit et d veloppement que la Banque mondiale pr sente les in galit s comme facteurs de pauvret et met en avant les in galit s d opportunit s La coop ration fran aise a pris en compte cette dimension un peu plus t t D s 2001 elle a pr conis une articulation entre la lutte contre la pauvret et la r duction des in galit sf Dans le cadre de ce manuel nous proposons partir des divers travaux men s sur l analyse de la pauvret de repr senter la pauvret comme tant l articulation entre quatre dimensions Ces dimensions sont compl mentaires et non exhaustives 5 Nations Unies Comit des droits conomiques sociaux et culturels La pauvret et les droits conomiques sociaux et culturels E C 12 2001 10 p 3 par 8 2001 6 Lutte contre la pauvret les in galit s et l exclusion S rie Rep res MAE juillet 2001 7 Voir la bibliographie en annexe R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 1 In galit s de quoi parle t on 1 Pauvret en termes de services ducation sant eau et assainissement transport etc Il s agit ici de la dimension de la pauvret qui a trait aux conditions de vie d hygi ne de sant d ducation La pauvret se manifeste par la difficult pour
160. r duction de la pauvret et des in galit s La r duction de la pauvret et des in galit s rel ve de politiques publiques tous les niveaux international national et local Cependant les lus locaux disposent de pr rogatives et d atouts particuliers pour lutter contre la pauvret au niveau local bien que leurs marges de man uvre soient parfois r duites Les processus de d centralisation en cours dans la plupart des pays ont permis l mer gence ou le renforcement de collectivit s locales de plein exercice Ces collectivit s locales b n ficient de plus en plus d une r elle autonomie locale font l objet de la part de l tat de transferts de comp tences et de moyens mais surtout acqui rent progressi vement une l gitimit locale en tant que plus proche repr sentant de l tat par rapport aux citoyens Ceci devrait constituer autant de raisons pour les amener prendre en compte la probl matique de la pauvret et des in galit s qui touche leur territoire leurs administr s tant dans les champs qui leur incombent l galement que dans les autres leurs administr s ne faisant pas toujours la diff rence entre comp tences transf r es ou en cours de transfert Les collectivit s locales peuvent n anmoins tre concern es en premier lieu par la r duction de la pauvret et des in galit s et en particulier des in galit s sociales Elles sont en capacit de d finir et de mettre en uvre de
161. r ponse conjointe R seau IMPACT CIEDEL Bamako Lyon mai 2006 Le R seau IMPACT est un r seau d appui aux politiques publiques de r duction de la pauvret et des in galit s Il rassemble chercheurs et universitaires op rateurs de terrain et professionnels du d veloppement et responsables politico administratifs issus en particulier de la Coop ration fran aise www reseau impact org Le CIEDEL est un institut universitaire proposant des formations universitaires et professionnelles et offrant une expertise de terrain sur les questions de d veloppement local de d centralisation et de coop ration interna tionale et d centralis e www ciedel org R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques quelques r serves Ce manuel a t labor partir de pratiques telles qu elles ont t exprim es par les lus rencontr s Il tente de les formaliser en vue de mod liser une analyse s quentielle pour une meilleure prise en compte des in galit s dans l laboration de politiques publiques au niveau local Il ne pr tend pas tre un guide d appui la coop ration d centrali s e ni tre un manuel consacr aux politiques publiques Il ne pr tend pas non plus pr senter une analyse exhaustive des diff rentes formes d in galit s ni constituer un mode d emploi tout fait pour la participation des acteurs qui ne sont p
162. r 2002 294 p R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales a lutte contre la pauvret n est pas un concept nouveau Depuis les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement en 2000 la r duction de la pauvret est devenue l objectif strat gique des politiques publiques et de la coop ration pour le d veloppement Pourtant malgr les efforts et investissements malgr la croissance conomique les r sultats en termes de r duction de la pauvret ne sont souvent pas la hauteur des attentes et les objectifs restent difficiles atteindre Ceci s explique en partie par le fait que pour r duire la pauvret d sormais reconnue comme un processus multidimensionnel et complexe il convient de s attaquer ses causes La pauvret sous ses diff rentes formes a souvent pour socles les in galit s sociales culturelles politiques et conomiques Lorsque ces in galit s se combinent en formant des structures parfois ins titutionnalis es et quasi inamovibles qu elles soient le fruit d un construit social ancien ou des changements modernes non inclusifs ces in galit s peuvent an antir les efforts men s et emp cher la croissance de porter ses fruits en termes de r duction de la pauvret Ce manuel tir de l exp rience d lus locaux dans diff rents pays montre comment m me dans des situations complexes o se cumulent diff rentes priorit
163. r contre ces in galit s et de le faire autour d un m me sc nario D finir des politiques arbitrer Prise de d cision formelle par les autorit s locales de mettre en uvre ou non cette politique en en mesurant la faisabilit politique sociale conomique etc Comment arbitrer Responsabiliser les acteurs Mise en place d un nouveau contrat social entre les diff rentes cat gories d acteurs o chacun a sa part de responsabilit en particulier les groupes d acteurs sociaux qui sont victimes d in galit s Comment mettre en place des m canismes de responsabilisation et d incitation R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Mettre en uvre la politique Mise en uvre op rationnelle de la politique de son suivi et de son pilotage gt Comment mettre en uvre Rendre compte et valuer Organisation de temps r guliers pour rendre compte aux acteurs de la politique et de ses r sultats et mise en place de processus d valuation de la politique pour la continuer la r orienter ou l arr ter Comment valuer et rendre compte de mani re renforcer les orientations de r duction des in galit s De mani re sch matique ces neuf phases peuvent s organiser dans une s quence de ce type Donner la parole chercher des solutions concerter et convaincre i D finir de
164. r des r unions publiques Les r unions publiques sont des lieux d information ou de validation des d cisions voire de consultation Mais il s agit d un lent travail d explication d analyse et d identification des enjeux partag s jusqu la construction d enjeux communs Ce travail de concertation et de conviction peut aussi venir des groupes strat giques qui peuvent revendiquer face la collectivit locale des actions visant la d fense de leurs int r ts La mise en place d espaces de d lib ration institutionnalis s ou du moins formalis s forums trimestriels tournants etc peut tre un moyen de contribuer la construction d espaces publics locaux qui soient le lieu de cette concertation R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 81 82 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Un forum des habitants de la rue pour faire participer les exclus la vie municipale Dans une ville du Br sil a t cr le forum des habitants de la rue form par des repr sentants du mouvement des habitants de la rue des organisations d appui qui travaillent avec les habitants de la rue et des repr sentants des diff rents services municipaux Ce forum avait pour objectif de contribuer aux politiques publiques en direction des habitants de la rue Des guichets fonciers pour confier aux communes l octroi de titres fonciers A Madagascar pour
165. r les habitants INFORMATION Action d une personne ou institution pour donner conna tre d autres son opinion sa proposition sa d cision sur un th me d fini Il s agit d un acte unilat ral qui ne demande pas l approbation des autres CONSULTATION Action d une personne ou institution pour prendre connaissance de l opinion des pr f rences des objectifs d autres personnes ou institutions sur un th me d fini Processus de d lib ration entre plusieurs personnes ou institutions qui aboutit l obtention d accords volontaires et l identification des d saccords et diff rences COORDINATION Processus visant rendre compatibles les actions de plusieurs personnes i ou institutions pour leur donner une plus grande coh rence et renforcer les r sultats du travail de chacun bien que les activit s soient r alis es de mani re s par e PARTICIPATION Partage de responsabilit et de ressources entre divers acteurs dans la conception la mise en uvre le suivi et l valuation d une action ou d un programme 43 Soutenir la mise en uvre de la d centralisation en milieu rural au Mali Centre Djoliba KIT 2003 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 10 Donner la parole rechercher des pistes de solution concerter convaincre 75 Renforcer le pouvoir des habitants PRISE DE DECISION Utiliser les espaces 4 Participer la prise d expression 7 de d cis
166. re s lors que les autorit s locales ont pris l option de s impliquer vient la phase de pr paration de la prise de d cision formelle Cette phase implique autant de continuer rechercher et affiner les solutions possibles les diff rents sc narios que de chercher ce que la d cision prise soit suffisamment concert e pour tre partag e largement par les principaux acteurs impliqu s Les orientations La mise en place de politiques publiques locales visant r soudre des probl mes caus s ou li s aux in galit s implique pour les autorit s locales de s impliquer dans la r duction des in galit s sur le territoire ce qui signifie de faire voluer les rapports de force entre les diff rents groupes sociaux en particulier dans leur contr le et acc s aux diff rentes ressources et au pouvoir Une intervention visant r duire les in galit s par de seules logiques d aide ne s attaquera qu aux cons quences des in galit s et ne r soudra pas les probl mes ne faisant que les masquer Il s agit donc bien d laborer des solutions qui permettent de s attaquer aux causes des probl mes et qui d bouchent sur les changements qui seuls permettent une r duction durable des in galit s et la r solution des probl mes qu elles causent Pour faire voluer ces rapports de force il sera alors n cessaire d identifier les diff rentes forces en pr sence autour du probl me et des in galit s que l
167. rennent et outillent cette premi re phase l analyse strat gique la m thode ECRIS 37 Voir une pr sentation rapide de l analyse strat gique en annexe 38 Enqu te Collective Rapide d identification des conflits et des groupes Strat giques voir une pr sentation rapide de la m thode en annexe R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 7 Connaitre la situation des in galit s sur le territoire D marche d identification de l existence de pistes de solution ce stade l outil principal d identification de l existence de pistes de solution repose sur la finalisation des d marches d analyse strat gique en cherchant identifier s il y ala possibilit de trouver un int r t commun aux diff rentes cat gories d acteurs concern s par cette in galit et la politique publique envisag e plications pour le travail des diff rents acteurs Les cons quences pour les diff rents acteurs de la d centralisation sont multiples Pour les autorit s locales Confirmer la pr minence de leur r le La responsabilit de la d finition des orien tations et la fixation des priorit s de d veloppement incombe aux lus D velopper une sensibilit permanente la question des in galit s Les lus doivent tre en capacit d anticiper sur les effets en mati re d in galit de leurs actions des projets et des politiques qu ils financent de mani re agir de fa on r
168. rocessus entrainent des ph nom nes d exclusion et de vuln rabilit de plus en plus importants La r duction des in galit s est un enjeu pour diff rentes raisons en termes de justice sociale pour permettre la croissance de r duire efficacement la pauvret parce qu elles remettent en question la l gitimit politique et la paix sociale au sein des pays et parce qu elles constituent des facteurs d exclusion et des causes structurelles de pauvret Il ne s agit pas de s attaquer a toutes les in galit s mais celles qui dans une soci t et un moment donn sont jug es inacceptables La r duction des in galit s pose la question de l quit et de la discrimination positive pour tenir compte des capacit s et des besoins de chacun tandis que certaines soci t s peuvent privil gier l galit d acc s pour tous quels que soient les statuts sociaux et les besoins R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Pauvret in galit s comment briser la cha ne Liens entre pauvret et in galit s Pauvret et in galit s sont deux ph nom nes li s qui renvoient des enjeux politiques Sans tablir de relations lin aires il est possible d identifier l existence d un lien logique mais non syst matique entre les quatre dimensions non exhaustives de la pauvret mises en avant ci dessus services ressources opportunit s pouvoir La pauvret peut se manifester par des niveaux d acc
169. rter convaincre 79 lit s et qui correspondent a des int r ts des enjeux communs aux diff rents groupes d habitants parties prenantes Une fois cette solution identifi e il s agit de parvenir y faire adh rer les diff rents groupes habitants travers leurs repr sentants mais aussi en interne de mani re construire un consensus autour d une solution Acc s au foncier des femmes et des jeunes convaincre et soutenir dans l int r t commun Dans un pays sah lien les femmes et les jeunes n ont pas d acc s s curis au foncier en saison s che et donc ne peuvent ni valoriser leur force de travail ni contribuer au budget familial ce qui augmente les tensions financi res des m nages les plus pauvres Il s agit bien d un probl me caus par l in galit d acc s au foncier entre les diff rents groupes d habitants Pour mettre en place une concertation sur l acc s aux terres des personnes qui en sont exclues femmes et jeunes il est demand aux personnes des femmes en g n ral parfois des jeunes qui sont l origine de la demande de rep rer les personnes cl s du village qui pourraient tre oppos es l acc s des femmes et des jeunes au foncier Ensuite ces personnes cl s sont rencontr es de mani re individuelle pour leur expliquer l objet de la demande pour identifier avec eux les int r ts qu ils auront ce que leurs femmes ou leurs filles leurs petits fr res ou leurs fils puissent
170. rticipatives Pour pallier ce d ficit de relations entre les pouvoirs publics et les op rateurs de ter rain on peut avoir recours des facilitateurs ou m diateurs L objectif de cette m diation est de repositionner les acteurs dans un autre mode d laboration de projet s appuyant la fois sur les autorit s locales et sur la gestion participative Le m diateur urbain est en fait l outil op rationnel pour observer le comportement social vis vis du concept de gestion participative appuyer la d termination des p rim tres d action du projet assurer le lien avec les populations et l appui leurs repr sentants dans le processus participatif effectuer le suivi de l action appuyer l int gration du processus par les pouvoirs publics 58 Cf Pierre Laye Petit guide de la m diation urbaine MAEE 2002 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Annexes La d marche d interm diation peut tre sch matis e en un processus en douze points d taill ci dessous Processus de choix de quartier D limiter le quartier en tenant compte du d veloppement historique des structures sociales traditionnelles du sentiment collectif d appartenance et du d coupage spatial de la ville mais aussi en impliquant les institutions locales afin de respecter les crit res politiques et la vision strat gique de la ville Processus de choix des actions N cessite une analyse approfondie des
171. ruit d une histoire et d une construction sociale ant rieure l individu formant des segmentations sociales qui cumulent souvent plusieurs formes d in galit s D autres en revanche sont li es aux trajectoires individuelles selon les capacit s de chaque individu r agir aux opportunit s comme prendre des initiatives travailler produire qui font qu avec des conditions de d part similaires deux individus ont une trajectoire de vie diff rente et ne restent pas galit durant toute leur vie Ces in galit s li es aux trajectoires individuelles peuvent tre li es la capacit avoir acc s information et la traiter comme moyen de se repr senter correctement son environnement la formation la pr sence de migrants qui envoient r guli rement des mandats aux membres de la famille rest s au pays des choix judicieux d investissement la saisie d opportunit s ou autres Voir l encadr Enqu te sur les in galit s sociales au Mali page 18 Toutes les in galit s ne sont pas per ues comme injustes Le Rapport sur le d veloppement dans le monde quit et d veloppement de 2006 introduit la notion d quit dans l analyse conomique en distinguant parmi les in galit s celles qui sont jug es acceptables dans une soci t et une culture donn e de celles qui sont per ues comme inacceptables injustes ou ill gitimes et v cues comme sources d iniquit
172. s des projets tels que pourraient en mener des acteurs non tatiques par exemple la politique publique locale peut impliquer selon le domaine consid r des acteurs aussi diff rents que les autorit s coutumi res les chefs de quartiers et de districts les autorit s d concentr es de l tat les associations les habitants et leurs repr sentants les acteurs conomiques etc Parmi ces acteurs aux int r ts souvent divergents et dans les domaines qui rel vent de leurs comp tences les lus locaux ont un r le d arbitrage de d cision de suivi et d valuation l enjeu des politiques publiques locales est de savoir impliquer des groupes d acteurs dans les affaires publiques afin de d finir adopter mettre en uvre suivre et valuer une politique qui r ponde l int r t g n ral sur le territoire m me avec de tr s faibles moyens notamment financiers les collectivit s terri toriales ont une marge de man uvre pour tre des leviers essentiels de changement R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 4 Pourquoi prendre en compte les in galit s dans les politiques publiques locales 3 5 et de mise en ceuvre de politiques publiques en particulier dans le champ de la r duction des in galit s et de la pauvret Quel que soit l tat d avancement des processus de d centralisation leur anciennet dans les Etats d centralis s les collectivit s locales sont amen es a tre d
173. s de la population malienne vivaient dans la pauvret en 2002 peu de personnes se disaient pauvres car celui qui a un toit du travail de temps en temps et de quoi se nourrir n est pas dans la mis re tandis que celui qui est pauvre n a pas d amis R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 13 14 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques vaille la peine d tre v cue et qui soit consid r e sa juste mesure Dans la notion de capacit l accent est mis sur les potentialit s qu un individu est en mesure ou non de r aliser en fonction des opportunit s dont il dispose Ces potentialit s d signent tout ce qu un individu peut souhaiter faire ou tre par exemple vivre longtemps tre en bonne sant L approche de la pauvret en termes de capacit s se concentre sur des tats possibles potentialit s tout en distinguant lorsque c est possible le choix qu un individu poss de mais n glige d lib r ment PNUD 1997 17 Dans La lutte contre la pauvret en Afrique subsaharienne le PNUD avance trois causes structurelles de la pauvret dans la r gion 1 les dotations in gales en facteurs de production 2 la gouvernance et la structure politique 3 les in galit s en termes d opportunit s Dans la perspective de la Charte internationale des droits de l
174. s de service de chirurgie contrairement au centre de r f rence des chefs lieux de cercle Pour les complications qui d passent leurs comp tences elles r f rent au centre de sant de niveau sup rieur L vacuation des femmes en travail gr ve la charge des m nages ruraux comparativement ceux du chef lieu En lien avec les services techniques locaux de sant un diagnostic est r alis sur le nombre de personnes potentiellement concern es sur le territoire de la collectivit Les lus travers leur association nationale soumettent la situa tion aux autorit s nationales pour une extension de la gratuit aux vacuations sanitaires ce qui mest pas accept Les lus d cident de voir la possibilit de mettre en place leur propre syst me de prise en charge des vacuations au niveau de la collectivit D finir des politiques 2 Les autorit s locales prennent des options Pour cela ils organisent un atelier de travail avec les lus les ser vices de sant les organisations locales des associations de sant communautaire les repr sentants de la soci t civile les partenaires techniques et financiers les repr sentants de l administration et les notables Cet atelier a permis d analyser la question de la gratuit de l ensemble des actes accompagnant la c sarienne Diff rentes solutions on t tudi es et un consensus s est d gag autour d une solution consistant en la prise e
175. s entre les acteurs et entre les diff rentes chelles d actions consid r es De ce point de vue les politiques de d centralisation avec la mise en place des collec tivit s locales l lection des responsables de ces collectivit s locales et le transfert de comp tence de l tat aux collectivit s locales constituent une opportunit pour la mise en uvre de politiques publiques locales de r duction de la pauvret et des in galit s R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 11 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Pauvret in galit s de quoi parle t on vec le constat que la pauvret n est pas seulement mon taire et louverture de r flexions sur le d veloppement humain la pauvret est davantage analys e comme un sympt me dont les causes sont aussi complexes et multiformes que le sont ses manifestations Or pour r duire les diff rentes formes de pauvret il faut s attaquer aux causes les in galit s Pauvret La pauvret est un processus complexe aux dimensions multiples tant mon taire que non mon taire tant conomique que social et politique Il n y a pas une d finition unique de la pauvret la pauvret est une notion qui n est ni objective ni sub jective mais relative doublement relative m me relative suivant les cultures relative l int rieur de chaque culture Dans beaucoup de langues africaines l homm
176. s et acteurs de la soci t civile peuvent s appuyer sur ces textes pour que les pouvoirs publics d finissent et mettent en uvre des politiques publiques visant r duire les in galit s et donc la pauvret Voir l encadr Les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement page 32 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 31 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Pouvoirs publics et acc s aux droits Les pouvoirs publics ont un r le significatif jouer pour permettre l acc s effectif aux droits tous et notamment ceux qui subissent des situations in galitaires discriminatoires voire d exploitation Cette id e recouvre en partie ce qu on appelle l approche par les droits Selon cette approche les citoyens sont cr anciers de droits aupr s des pouvoirs publics en particulier lorsqu il s agit de droits conomiques sociaux et culturels Les pouvoirs publics ont impulser des politiques publiques garantissant l acc s des citoyens a des ressources productives qui traduisent la mise en uvre r elle de ces droits emploi sant terre information etc Cela implique aussi que les pouvoirs publics sont responsables vis vis de leurs citoyens de leur action ou de leur inaction les ressources publiques doivent tre g r es et utilis es de mani re transparent
177. s et clivages sont entretenus par des normes r gles conventions coutumes mais il existe des marges de man uvre pour les individus postulat fonctionnaliste les conflits concourent au renforcement de la coh sion sociale et la reproduction sociale soupape de s curit avec proc dures ritualis es de r solution mais peuvent aussi engendrer une d sagr gation sociale Il convient donc d tudier en m me temps les autres formes de sociabilit les re pr sentations partag es gt Ar ne C est un espace social o prennent place les confrontations et affrontements Concept proche de celui de champ champ culturel champ religieux march o les acteurs dot s de capitaux capital conomique social symbolique etc divers sont en concurrence espace de jeux et d enjeux relevant d un rapport de forces entre groupes sociaux configuration de relations objectives entre des positions syst me de relations ind pendant des populations que d finissent ces relations mais Lar ne est un concept plus interactionniste et aussi plus politique chelle plus restreinte et plus claire conscience des acteurs des affrontements espace local lieu de confrontations concr tes d acteurs sociaux en interaction autour d enjeux communs Lar ne a un contenu plus descriptif que le champ gt Groupes strat giques Ce sont des agr gats sociaux empiriques 4 g om trie variable de membres qui
178. s politiques 2 Arbitrer D finir des politiques 1 i Responsabiliser les acteurs Prendre des options i x Comprendre 3 Mettre en uvre et suivre ce qui fonde les in gali 1 la politique publique Conna tre la situation g devs jii valuer et rendre compte des in galit s i Mettre sur agenda un probl me caus par les in galit s Chacune de ces phases correspond autant d orientations m thodologiques utiles aux acteurs qui souhaitent mettre en place une politique publique de r duction des in galit s R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Mettre sur agenda une situation r v lant des in galit s lors que les in galit s sont constitutives de toute soci t et que les autorit s tant nationales que locales tendent majoritairement s en accommoder comment contribuer la mise sur agenda de probl mes caus s r v l s ou pour le moins fortement li s des situations d in galit s sur un territoire Les orientations Les in galit s peuvent difficilement tre trait es dans l absolu ce serait trop complexe et trop lourd au regard des moyens dont disposent tant les tats que les collectivit s locales C est pour cette raison qu elles sont presque toujours trait es travers la mise sur agenda d un probl me caus ou r v lateur de situations in galitaires De fait ce probl me se pr sente dans un secteur d termin ducation sant agriculture e
179. s politiques publiques locales visant la r duction des in galit s en bref La r duction de la pauvret et des in galit s est avant tout une question politique et donc se d cline sous forme de politiques publiques En effet les pouvoirs publics sont les garants de l int r t g n ral et de l acc s aux droits de tous ils sont donc responsables vis vis de leurs citoyens de garantir un minimum d quit Une politique publique d signe un programme d action des pouvoirs publics sur un territoire donn s appuyant sur une recherche de compromis entre diff rents acteurs porteurs d int r ts divergents Par extension une politique publique locale est celle d finie par des acteurs locaux ayant autonomie de d cision politique sur un territoire comme c est le cas des collectivit s locales dont l autonomie est consacr e par les lois de d centralisation gt Les collectivit s locales ont donc un r le important jouer en laborant des politiques publiques locales qui aillent au del de simples projets et qui en impliquant diff rents acteurs et groupes d acteurs soient un levier de changement Elles ont g n ralement la l gitimit les comp tences politiques l autonomie et des atouts particuliers pour contribuer r duire la pauvret et les in galit s au niveau local R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Les autorit s locales et la r duction des in galit s enqu te sur les motivations
180. s services municipaux Ce forum a d bouch sur l identification et la mise en place de politiques publiques en direction des habitants de la rue Par la suite ce forum a t institutionnalis son existence tant int gr e dans l organisation municipale le Br sil est un Etat f d ral o les collectivit s locales ont comp tence sur leur organisation et peuvent travers leur parlement en faire voluer les r gles Toutefois une ambigu t s est cr e sur le lieu de d cision des politiques publiques en direction des habitants des rues quant savoir si celles ci taient d cid es au sein du forum ou par les lus municipaux Cette ambigu t a cr une crise entre les organisations des habitants des rues et la municipalit 2 Des outils de suivi et de pilotage Ces outils souvent absents des politiques publiques locales sont des indicateurs de r sultat des actions men es mais aussi et surtout des indicateurs des effets de ces po litiques sur les in galit s et sur les causes des in galit s Un travail sur ces indicateurs reste r aliser pour d passer le recueil de simples indicateurs de r sultats Faire le suivi quantitatif mais aussi qualitatif d une mesure En France les d partements ont g r une politique nationale de lutte contre l exclusion par l octroi d un revenu minimum d insertion RMI aux personnes de plus de 25 ans sans ressources et au ch mage depuis plus de deux ans Les indicateurs
181. scientifique la fum e des cigarettes est nocive pour les fumeurs mais aussi pour ceux qui ne fument pas et respirent la fum e des autres la puissance publique qui a le pouvoir et la l gitimit d imposer cette politique tous les citoyens Elle passe par un ensemble de mesures concr tes La mise en place d une politique publique passe par la mise en place de textes r gle mentaires par la mobilisation et l affectation de moyens humains et par l affectation de cr dits pour atteindre des objectifs Par exemple la politique fran aise d interdiction de fumer dans les lieux publics passe par l diction de textes r glementaires d crets r glements etc par la mobilisation de moyens financiers pour mettre en place un ensemble d information panneaux messages radio et TV et par la mobilisation des agents de l tat police gendarmerie pour contr ler l ex cution de la politique Elle d bouche sur de nouveaux quilibres entre les acteurs en pr sence La politique publique r gule les int r ts entre les diff rents acteurs concern s et permet de recomposer les relations r les et fonctions des diff rents acteurs avec parfois des nouveaux quilibres inattendus Par exemple la politique fran aise d interdiction de fumer dans les lieux publics a contribu au d veloppement par les bars de terrasses chauff es et de lieux associatifs sans salari s permettant aux usagers de fumer sans contr
182. sion gt Installation des lus locaux au presidium gt Installation des interpellateurs inscrits gt Prise de parole des interpellateurs gt R ponse des lus gt Contributions et sous questions des participants gt Production d un rapport crit journalier Mod ration R alis e par une quipe d un organisme d appui Communication Retransmission en direct sur les radios de proximit Bilan En 2003 l ECID a r uni pendant 4 jours 341 participants qui ont pos 103 questions aux lus de 35 communes sur les 43 invit es En 2001 12 des 127 questions pos es concernaient la r duction de la pauvret les femmes et les jeunes En 2003 ce sont 11 des 103 questions qui concernaient ces m mes th mes En conclusion l ECID excellente cole excellent outil de travail a plus que jamais permis aux lus locaux que nous sommes de red finir les pr occupations de nos populations et de les faire n tres Cet espace a permis toutes les composantes des collectivit s de jouer leur r le Cons quences Des concertations communales ont t organis es pour reprendre les questions trait es et leur donner suite 51 D apr s les publications du Centre Djoliba Mali et les entretiens avec des membres de l quipe du centre qui ont appuy les ECID 52 Actes de l Espace Communal d Interpellation D mocratique deuxi me dition Sikasso du 16 au 19 d cembre 2003 Association Djoliba Hommes et D veloppemen
183. ssements de tous les quartiers est fait au niveau d une assembl e municipale compos e de d l gu s envoy s par chaque quartier et d lus Le nombre de d l gu s par quartier est li la mobilisation des habitants du quartier plus ils sont nombreux participer au processus et voter lors de l lection des d l gu s plus le quartier a de d l gu s Se d veloppent alors dans chaque quartier des strat gies d influence les leaders des quartiers mobilisant les personnes par porte porte louant des bus et autres moyens de mobilisation L objectif est d amener le plus grand nombre d habitants participer l assembl e o a lieu l lection afin de permettre au quartier d avoir le plus de d l gu s possible et donc de pouvoir b n ficier d un plus grand nombre d investissements Les r glements des budgets participatifs vot s par les autorit s locales valident ce mode de fonctionnement et donc la strat gie d influence bas e sur la mobilisation des habitants du quartier par les leaders locaux pour s inscrire dans un rapport de force positif au sein des instances participatives 46 Cf Granet Estelle Strat gie de la soci t civile pour investir l espace public Capitalisation des pratiques de participation au budget participatif de Porto Alegre Br sil Solidariedade et CIEDEL d cembre 2006 Concerter des solutions autour des int r ts communs Une fois le dispositif instaur et les strat gies d influenc
184. t progresse La pauvret appara t comme un processus complexe aux dimensions multiples tant mon taire que non mon taire tant cono mique que social et politique Les recherches mettent en valeur les relations entre les formes de pauvret entre pauvret et vuln rabilit ou exclusion Elles montrent surtout qu il ne suffit pas de mesurer la pauvret mais qu il faut aussi consid rer le niveau des in galit s et remettre en question les relations m caniques entre croissance et r duction de la pauvret Des analyses r centes d conomie politique montrent que l volution de la croissance et des in galit s joue un r le majeur sur l volution de la pauvret On sait d sormais i que le degr de recul de la pauvret d pend du niveau initial des revenus et des in ga lit s mon taires la baisse de la pauvret est frein e par l augmentation des in galit s ii que des in galit s trop fortes g nent la croissance et iii que la croissance g n re des in galit s Il n y a donc pas de relation m canique entre croissance et pauvret la croissance n est pas naturellement distributive elle n est partag e que si on accorde une attention particuli re aux in galit s C est pourquoi porter une attention particuli re l ampleur des in galit s dans une situation donn e peut permettre d identifier les causes profondes de la pauvret et ainsi agir en cons quence 1 Bourguigno
185. t 2004 53 M N Gouro Dissa porte parole des maires cl ture de l ECID 2003 Sikasso R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 102 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Implications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales Cela implique que les autorit s locales acceptent de soumettre les politiques publiques des processus d valuation qui automatiquement souligneront des faiblesses et partir de l acceptent d en restituer les r sultats et les effets et de les mettre en d bat face aux citoyens Cela demande donc de la part des autorit s locales une capacit d autocritique et une capacit d coute qui mest pas toujours pr sente Pour les services techniques des autorit s locales Cela n cessite galement de la part des services techniques des autorit s locales la capacit de soumettre leur action au regard des valuateurs externes et l analyse cri tique des citoyens Cette capacit de remise en cause de questionnement fait partie des comp tences qui sont souvent insuffisamment travaill es dans les coles de formation des fonctionnaires et qui demanderaient tre renforc es Pour les organismes d appui Cela implique d tre en capacit d accompagner les autorit s locales et leurs services dans ces exercices d analyse critique publique de leurs r alisations ce que les organismes d appui
186. t concentr les formations et l accompagnement des lus sur les questions l gales et de montage de projet Or la fonction des autorit s locales est bien diff rente puisque ce sont eux qui sont en charge de la d finition des orientations politiques locales que ce soit dans la mise en place et le fonctionnement des services publics dans les choix d investissement dans l articulation avec les citoyens et leurs repr sentants La mise en place par les organisations des autorit s locales d espaces de d bat entre lus pour qu ils exposent comparent et d battent de leurs r les et des politiques publiques qu ils mettent en uvre sur leur territoire serait fort utile pour contribuer renforcer le r le politique des lus Pour les services techniques des autorit s locales Etre en capacit d appuyer les lus dans leur r le politique Les services techniques sont l pour permettre aux autorit s locales de prendre les d cisions et non pas pour se substituer ceux ci ou les orienter Les services techniques ont donc un r le jouer essentiel en mati re d aide la d cision R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 9 D finir des politiques prendre des options 69 Il serait sans doute utile de pr voir insertion dans les programmes de formation de la fonction publique territoriale et nationale de ce r le d aide la d cision Pour les organismes d appui Etre en capacit d appuyer les
187. t mais ne sont pas les plus r pandues ou alors elles se manifestent dans des situations extr mes telles que lors des meutes de la faim t 2008 Dans les faits quelques lus ont pour principale motivation le devoir de r pondre aux revendications de groupes d habitants g n ralement des villages parfois des groupes sociaux pour une plus grande quit dans la r partition des quipements des actions ou des b n fices de l action de la collectivit R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 partie LT ette deuxi me partie a pour objet de donner au lecteur des orientations m tho dologiques pour prendre en compte les in galit s dans les politiques publiques locales Ces orientations m thodologiques ont pour ambition de permettre aux diff rents acteurs de d finir et de mener des politiques visant s attaquer aux causes des in galit s et pas seulement leurs manifestations visibles Ces rep res m thodologiques ont t labor s partir de l identification et de l analyse dun ensemble de pratiques de politiques publiques locales de r duction des in galit s mises en ceuvre principalement par des collectivit s locales mais aussi par des autorit s d concentr es ou par des autorit s traditionnelles L analyse de ces pratiques qui concernent tant des pays d Afrique que d Am rique latine ou d Europe permet d identifier un
188. t une dimension qui est clairement identifi e par les habitants eux m mes 8 Ongoiba H La ma trise d ouvrage communal et le ciblage des communaut s les plus pauvres PACR T septembre 2003 L in galit peut tre entendue comme la diff rence de positionnement de chaque personne par rapport aux diff rentes dimensions de la pauvret Elle ne peut donc pas tre r duite aux seules formes mon taires du revenu de consommation ou de capital Il y a de multiples formes d in galit s qui peuvent concerner diff rents domaines et tre analys es sous diff rents angles Les plus videntes sont les in galit s spatiales entre les pays l int rieur des pays entre milieu rural et milieu urbain entre quartiers ou r gions etc titre d exemples dans une commune le chef lieu poss de l ensemble des infrastructures de services alors qu aucun des villages de la commune n en poss de dans une r gion une commune b n ficie d un acc s des terres inondables alors qu une autre n a que des terres exond es dans le pays des localit s sont tr s enclav es alors que d autres sont bien desservies par les voies de communication ces in galit s spatiales peuvent R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 1 In galit s de quoi parle t on tre d origine naturelle ou li es l action des hommes travers l am nagement du territoire Dans ce dernier cas elles sont la manifesta
189. tc ou au sein d une cat gorie d habitants jeunes nomades migrants etc qui cristallisent ou peuvent cristalliser les in galit s et qui pourront faire l objet d une politique sp cifique Cette identification r pond principalement trois grandes dynamiques l influence des niveaux sup rieurs li e la mise en uvre locale des politiques internationales et nationales CSLP en particulier et ou la mise en place des projets et programmes de d veloppement qui en d coulent la pression des habitants li e diff rents processus d influence de leur part ou des leaders locaux sur la d finition des politiques publiques revendication plaidoyer participation etc la volont propre des lus bas e sur un premier niveau de conscience de ces in galit s et de la n cessit d agir sur celles ci pour diff rentes raisons cf les motivations des lus fiche 5 Ces trois grandes dynamiques qui fr quemment peuvent se compl ter ou pour le moins s articuler mettent en vidence un large ventail de canaux permettant de faire remonter des probl mes li s ou caus s par les in galit s 34 Nous utilisons ici le terme probl me majoritairement utilis en sciences politiques Mais de fait la mise sur agenda peut se faire tant pour un probl me que pour une demande sociale etc ou encore pour une opportunit valoriser R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in
190. tences transf r es par la loi la col lectivit locale Sinon existe t il les marges de manceuvre suffisantes pour que la collectivit locale s en saisisse Le traitement de cette probl matique est il compatible avec les moyens humains et financiers de la collectivit partir de 1a les lus pourront faire le choix de prendre ou non l option de chercher r soudre cette probl matique pour r duire les in galit s Des relations difficiles entre municipalit s et autorit s traditionnelles Dans un pays sah lien le maire d une commune de cr ation r cente est constamment sollicit par les femmes et les jeunes du chef lieu pour obtenir des parcelles collectives pour les cultures de saison s che Dans ce pays durant le processus de d centralisation la majeure partie des communes se sont cr es sur le territoire des anciennes circonscriptions administratives les cantons qui correspondent galement au d coupage des autorit s dites traditionnelles chefs de cantons qui ont un r le d terminant en mati re de pouvoir local et sur le contr le de l acc s au foncier La commune dont il est le maire est une des rares communes issues de la partition d un canton Ce sont donc deux communes qui se partagent le territoire du canton l une qui a gard comme chef lieu le chef lieu du canton et dont les lus sont proches des autorit s dites traditionnelles chef de canton l autre la commune dont i
191. tendent et les rapports de force dans lesquels elles s inscrivent comprendre ce qui les fonde identifier les premi res pistes de solution Munies de cet ensemble d informations les autorit s locales sont alors en mesure et ont la responsabilit de par leurs fonctions de prendre des options quant aller plus avant ou non dans la d finition de cette politique publique En effet partir de information et de la connaissance accumul e elles sont en mesure d identifier si la probl matique qui sous tend la politique publique envisag e est une probl matique d importance pour le territoire et ses habitants dont le traitement est coh rent avec leurs orientations politiques pour laquelle il y a des pistes de solution r alistes et coh rentes pour laquelle ils ont les comp tences administratives ou les marges de man uvre suffisantes pour s engager pour laquelle ils pourront disposer des moyens pour la mettre en uvre Si oui les autorit s locales vont devoir continuer travailler pour parvenir d finir et mettre en uvre une politique publique visant r duire ces in galit s R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales 65 66 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Sinon ils prennent l option de ne rien faire de sp cifique sur ce sujet ou d en r
192. tion au probl me mis sur agenda solution qui s attaque aux in galit s qui causent ce probl me passe par la mise en place d un nouveau contrat social entre les diff rents groupes d acteurs sociaux o chacun a son niveau de responsabilit en particulier les groupes sociaux victimes des in galit s La formalisation de cette res ponsabilit en reconnaissant et valorisant le r le des personnes victimes des in galit s et en leur donnant une responsabilit politique contribue d j r duire les in galit s Les orientations Pauvret et in galit sont avant tout des questions politiques li es des rapports de force entre groupes sociaux sur l acc s et la ma trise des ressources rares La mise en uvre de solutions pour r soudre un probl me caus par les in galit s va donc modifier les rapports de force entre les diff rentes cat gories d habitants Pour que cette solution soit durable sa mise en uvre pourra s accompagner de modalit s institutionnelles qui confient aux personnes concern es et ou a leurs organisations des responsabilit s claires et qu ils seront en mesure d assumer Cela implique donc que les groupes sociaux d favoris s soient responsabilis s par rapport aux actions projets ou politiques et pas seulement aid s Des mesures incitatives des mesures de discrimina tion positive peuvent tre prises pour lutter contre les in galit s mais sans se substituer totalement aux responsabil
193. tion de choix politiques en mati re de r partition des infrastructures Il existe ensuite diff rentes formes d in galit s sociales conomiques culturelles et de pouvoir De mani re non exhaustive les in galit s peuvent tre mon taires ou non in galit s en termes de revenus de conditions de vie d acc s aux ressources productrices de richesses in galit s des chances in galit s de capacit s d autono mie de statut social et de reconnaissance ou encore in galit s d acc s au droit et au pouvoir aux d bats et aux d cisions politiques mais aussi in galit s de genre entre r gions entre cat gories sociales En termes concrets il peut s agir de l acc s a A La e A e e e aux emplois la sant l ducation et la formation aux techniques aux infras tructures la terre leau au cr dit aux subventions l aide internationale information aux march s la justice la s curit aux relations sociales etc Ainsi les in galit s sont observables dans des domaines aussi vari s que l emploi la sant l ducation l alimentation la consommation les relations conomiques sociales et politiques Elles reposent sur des d terminants sociaux conomiques politiques culturels Elles peuvent tre li es l Histoire ou aux trajectoires individuelles certaines in galit s sont transmises de fa on interg n rationnelle elles sont le f
194. tion pour porter la voix des populations exclues Dans une grande ville du Br sil de nombreuses personnes personnes seules familles n ont pas de logement et vivent dans la rue Ces personnes en situation de grande pauvret souffrant d exclusion tant victimes de nombreuses in galit s dans l acc s tant aux services qu aux revenus aux opportunit s ou au pouvoir n tant pas organis es n avaient pas de repr sentants et donc ne pouvaient pas faire entendre leur voix Les agents de la pastorale de la rue des religieux et des la cs ont d velopp des contacts avec les habitants de la rue et ont commenc d velopper avec eux d une part des actions d assistance et d autre part des actions de promotion sociale en favorisant l implication des habitants de la rue dans le travail de r cup ration et de recyclage des d chets ainsi que leur organisation Ce travail a d bouch sur la mise en place d une association l ASMARE association des r cup rateurs de papier et de mat riel recyclable Cette association est devenue alors l interlocuteur privil gi de la municipalit et le porte parole de fait des habitants de la rue aupr s de la municipalit 42 D apr s H raud Arouna M et al Modalit s de dialogue entre soci t civile et tat R seau IMPACT octobre 2007 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 74 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques
195. tiques publiques locales Orientations m thodologiques Probl matique concern e Caract risation Fondements Raison de vouloir s y attaquer Volont et capacit Concordance avec leurs orientations politiques des autorit s locales agir Capacit des lus s attaquer cette in galit Niveau de priorit Quelle est la proportion de la population concern e pour la collectivit locale Quels sont les risques si le probl me n est pas trait Qu apportera la r solution de cette probl matique Faisabilit de s attaquer Existe t il des pistes de solution cette probl matique Des solutions ont elles t trouv es ailleurs Capacit de la collectivit In galit s inscrivant dans le champ de comp tence locale agir In galit pouvant tre trait e avec les moyens de la collectivit Implications pour le travail des diff rents acteurs Pour les autorit s locales Identifier l importance du r le politique et de la fonction des autorit s locales Nombreuses sont les autorit s locales pour qui leur r le est principalement un r le technique de recherche de partenaires de montage de projets de recherche de finan cements et de suivi des r alisations Cette tendance est favoris e d une part par les organismes d appui qui confondent les autorit s locales et leurs services techniques et d autre part par la majorit des dispositifs de formation qui on
196. tisation pour les coles communautaires Cette cotisation concerne m me les familles qui n ont pas d enfant car l cole est un investissement public qui concerne tout le village et pas seulement les parents d l ves Dans le m me pays une autre commune a mis en place des mesures incitatives pour encourager les parents scolariser leurs enfants et a ramen le co t de la cotisation pour les coles communautaires de 225 FCFA 50 FCFA somme symbolique mais avec une connotation diff rente d une gratuit totale La diff rence est apport e par le budget communal Acc s la terre pour les femmes et les jeunes Dans un pays sah lien la mise en uvre d une politique publique locale permettant l acc s des femmes et des jeunes la terre en saison s che est formalis e par la signature d une convention dans chaque village avec les diff rentes personnes concern es chef de village chef de terre autorit s religieuses etc re R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 12 Responsabiliser les acteurs Cette convention pr voit notamment que chaque femme a droit a une parcelle de 0 25 ha minimum pour une p riode de 5 ans renouvelable et que le jour o cette femme s en va ou ne veut plus cultiver elle restitue la terre la validation de la convention par les autorit s lues maire les autorit s administratives sous pr fet et par le chef de village la signature d une attestation par le mair
197. triple les trois niveaux pouvant se chevaucher Il sagit de r aliser une d marche de diagnostic de la situation en mati re d in galit s sur le probl me prioris une d marche d identification des acteurs concern s par ces in galit s et de leurs strat gies une d marche d identification des premi res pistes de solution envisageables D marche de diagnostic Il s agit ici d une d marche relativement classique visant produire un tat des lieux des in galit s et de leurs cons quences par rapport au probl me mis sur agenda Cet tat des lieux vise produire une connaissance objective de la situation des in galit s comment se manifestent les in galit s quels sont les niveaux d in galit quelle proportion de la population est concern e et pourquoi quelles sont les cons quences de ces in galit s etc Souvent dans un souci la fois de cr dibilit et de qualit ces tudes sont confi es des personnes ext rieures aux gouvernements locaux consultants universit s etc R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Des indices de vuln rabilit et de qualit de vie pour mesurer et localiser les in galit s Dans une grande ville du Br sil la municipalit a mis en place une d marche de diagnostic des in galit s en mati re d acc s aux services qui repose sur la d finition de plus de 80 zones homog nes dans la ville pour lesquel
198. tte comp tence est une priorit que ce soit sur le plan p dagogique mise en situation simulation change d exp riences ou sur le plan de laccompagnement mise en place d un service permanent d appui aux autorit s locales Pour les services techniques des autorit s locales et les organismes d appui Etre en capacit d appuyer les lus dans leur r le politique Les services techniques comme les organismes d appui ont un r le jouer dans l accom 2 A Le a A 2 pagnement l exercice de ma trise d ouvrage des autorit s locales Ce r le d accompa gnement se limite permettre aux autorit s locales de prendre des d cisions d arbitrer et donc d en assumer la responsabilit Or souvent tant les services techniques que les organismes d appui se positionnent plus dans une logique de substitution aux autori t s locales en proposant celles ci des solutions d j prioris es plus qu en mettant les autorit s locales devant leurs responsabilit s La n cessit de formation tant des personnels des services techniques que des personnels des op rateurs d appui sur le r le politique des autorit s locales est galement une priorit R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 FICHE 11 D finir des politiques arbitrer 8 9 R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Responsabiliser les acteurs a d cision politique prise par les autorit s locales de mettre en ceuvre une so lu
199. turels Direction G n rale de la Coop ration Internationale et du D veloppement MAEE D l gation Interminist rielle l Am nagement et la Comp titivit des Territoires D veloppement Institutions et Analyses de Long terme Espaces Communaux d Interpellation D mocratique Enqu te Collective Rapide d Identification des conflits et des groupes Strat giques R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques F3E FCFA FEP GTZ IMPACT R seau IQVU IRAM IRD IVS LPI ou LCPI MAEE OMD ONG PACR PIB PNB PNUD PPTE PROFADEL RMI SEPO Fonds pour la promotion des Etudes pr alables des Etudes transversales et des Evaluations Franc de la Communaut Financi re d Afrique Fonds d Expertise Participative Deutsche Gesellschaft fiir Technische Zusammenarbeit Soci t allemande pour la coop ration technique In galit s Micro Macro Pauvret ACTeurs Indice de Qualit de la Vie Urbaine Institut de Recherche et d Applications des M thodes de d veloppement Institut de Recherche pour le D veloppement Indice de Vuln rabilit Sociale Lutte contre la Pauvret et les In galit s Minist re des Affaires Etrang res et Europ ennes Objectifs du Mill naire pour le D veloppement Organisations Non Gouvernementales Projet d Appui aux Communaut s Rurales Produit Int rieur Brut
200. u niveau des col lectivit s locales dont l autonomie est consacr e par les lois de d centralisation Mais c est aussi le cas dans d autres pays des autorit s issues de l histoire que ce droit leur soit reconnu comme c est le cas dans la nouvelle constitution bolivienne ou que ce droit soit simplement exerc comme c est le cas dans de nombreux pays d Afrique de l Ouest ou centrale laboration d une politique publique locale et d mocratie participative L laboration d un CSLP local pourra tre un moment de mise en uvre de la d mocratie locale participative Tous les acteurs sociaux conomiques et politiques doivent tre associ s aux d bats Concr tement le d bat pour l laboration du CSLP local ne doit pas tre monopolis par les seuls organes lus de la collectivit locale La composition des instances doit aller au del du Conseil municipal lu pour int grer les autres forces conomiques politiques et sociales de la localit 29 Partenariat pour le d veloppement municipal Implication des collectivit s locales africaines dans l laboration et la mise en uvre des cadres strat giques de lutte contre la pauvret ACT Consultants Rep res pour l action MAE B nin 2004 Le r le des collectivit s locales dans l laboration publique locale Les d finitions de la politique publique locale indiquent entre autres que l action des collectivit s locales ne se r duit pa
201. ue ces activit s sont financ es sur un budget propre Et de fa on g n rale il est toujours plus facile de rep rer ce qui ne va pas ou est consi d r comme tel que ce qui fonctionne R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 119 120 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Cependant la prise en compte des in galit s est accessible aux collectivit s locales m me modestes elle mest pas un luxe dans le sens o elle ne n cessite pas forc ment de mesures financi res importantes La r elle difficult ne r side pas tant dans les ressources financi res que dans l impulsion du changement face des in galit s souvent ancr es depuis longtemps et ce malgr leur caract re parfois nuisible et extr me Laspiration de ce manuel est d expliquer partir d exp riences recueillies comment la prise en compte des in galit s peut aussi passer par des mesures simples condition d tre sensible cette dimension de la r alit d avoir la volont de la changer et de ma triser les grands principes de la m thode R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Annexes L analyse strat gique L analyse strat gique est bas e sur la notion de l acteur L id e de base est que l on ne peut jamais contraindre totalement une personne u
202. ues et les organismes d appui ont passer d une logique d aide d une logique caritative une logique de responsabilisation et de participation des groupes de personnes victimes des in galit s R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 93 Ils ont galement d velopper des comp tences pour laborer de mani re la fois coll giale et professionnelle des conventions sp cifiant les responsabilit s des parties puis pour mettre en place des mesures pour en faire la publicit et enfin pour en suivre l ex cution R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 Mettre en uvre et suivre la politique publique adopt e ce stade de la d marche le probl me est mis sur agenda la concertation a eu lieu elle a permis de tracer les pistes de solution de r unir et de convaincre une grande partie des acteurs impliqu s dans le probl me et de choisir une solution qui prend en compte la responsabilisation des personnes victimes des in galit s Cette solution a fait l objet d une prise de d cision politique devenant une politique publique locale qui va pouvoir tre op rationnalis e Les orientations La mise en uvre d une politique publique ne d pend pas seulement de la prise de d ci sion d une autorit locale et il est fr quent d observer que des d cisions prises de mani re trop unilat rale par des autorit s locales ou nationales voire internationales restent lettre morte n tant jama
203. usion www reseau impact org www ciedel org Maquette H l ne Gay Dessin de couverture Raul Pajoni Photo de couverture B n dicte Hermelin Imprim sur papier recycl R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Liste des sigles et acronymes ACE RECIT AFD APAD ASACO ASMARE ASSOAL C3ED CGLU CIEDEL CIRAD CSCOM CSLP CSP CUF DESC DGCID DIACT DIAL ECID ECRIS Association Construisons Ensemble Recherche sur les Citoyennet s en Transformation Agence Fran aise de D veloppement Association euro africaine Pour l Anthropologie du changement social et du D veloppement Associations de Sant Communautaire Associa o dos Catadores de Material Reaproveit vel Association des r cup rateurs de papier et de mat riel recyclable Br sil Association pour lamour du livre et le d veloppement local Cameroun Centre d Economie et d Ethique pour l Environnement et le D veloppement Universit de Versailles Saint Quentin en Yvelines Cit s et Gouvernements Locaux Unis Centre International d Etudes pour le D veloppement Local Universit Catholique de Lyon Centre de Coop ration Internationale en Recherche Agronomique pour le D veloppement Centre de Sant Communautaire Cadre Strat gique de Lutte contre la Pauvret Cat gorie Socio Professionnelle Cit s Unies France Droits Economiques Sociaux et Cul
204. uvret au risque d exclure davantage Cas pratique acc s l lectricit Premier cas Le conseil de village g re le g n rateur et distribue de l lectricit proportionnellement pendant 4 heures chaque famille Les familles paient un co t proportionnel leur revenu ou leur richesse Les plus riches paient l lectricit plus cher que les plus pauvres et tout le monde se r partit les frais pour les parties communes Ce premier cas pr sente deux inconv nients l lectricit est ch re et elle n est disponible que 4 heures par jour Deuxi me cas Une nouvelle politique permet le branchement de toutes les maisons au r seau lectrique national Chacun paie a un co t moins lev sa consommation et de mani re individuelle et de fa on permanente possibilit d avoir l lectricit 24h 24 ce qui pour les statistiques est consid r comme une politique efficace de r duction de la pauvret Cons quence Il y a galit dans la tarification co t moyen Le probl me est que les plus riches ne paient plus pour les plus pauvres et il y a une petite cat gorie qui ne peut pas payer m me si le co t moyen est beaucoup plus faible que pr c demment De plus les parties communes ne sont plus clair es22 22 Cas pratique pr sent par Jean Luc Dubois en pr paration du Forum quit et D veloppement Pratiques de mise en uvre de l quit 2007 Briser la cha ne d in galit s structurelles
205. vail des diff rents acteurs Fiche 11 D finir des politiques arbitrer Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs Fiche 12 Responsabiliser les acteurs Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs Fiche 13 Mettre en uvre et suivre la politique publique adopt e Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs Fiche 14 valuer et rendre compte Les orientations La d marche Les outils Implications pour le travail des diff rents acteurs Quelques cas pratiques 1 cas Politique publique ducative locale dans une commune du Sahel 2 cas Cr ation d une cole de sourds muets dans une commune du Sahel 3 cas Cr ation d une caisse villageoise de solidarit dans une commune du Sahel 4 cas Politique de s curisation de l acc s au foncier pour les jeunes et les femmes au Sahel 5 cas Politique publique de prise en charge des frais d vacuation sanitaire des femmes en couche au Sahel Conclusion Annexes L analyse strat gique La m thode SEPO La m thode CRIS La d marche de m diation urbaine Glossaire Bibliographie R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 partie ette partie vise expliciter les diff rents concepts utilis s et mettre en avant leurs interrelations Nous verrons que la pauvret
206. velles interpr tations concr tiser les indicateurs provisoires construction de l objet et de la m thode donn es interpr t es chaud et d bat gt 4 S minaire de bilan d enqu te collective Trois objectifs laboration finale des indicateurs qualitatifs communs d termination des pistes de travail propres chacun essai comparatif pour d gager lignes de force points communs et sp cificit s prin cipales hypoth ses gt 5 Recherches individuelles sur chaque site s rie d indicateurs communs s rie de pistes particuli res gt 6 S minaire final analyse comparative partir des donn es locales r sultats d bat autour des hypoth ses propos es La d marche de m diation urbaine 8 Dans le cadre d un projet Int gration urbaine et coop ration de proximit mis en uvre en Afrique de l Ouest un processus de m diation urbaine a t mis en place afin d intervenir de fa on coordonn e entre les diff rents niveaux de l tat des municipalit s de la soci t civile pour une meilleure gestion de la ville Partant du constat que souvent les relations sont trop faibles entre les autorit s locales et le milieu associatif qui a merg suite aux difficult s des pouvoirs publics locaux r pondre la demande de services notamment en ville cette exp rience apporte quelques contributions pour l am lioration des pratiques urbaines pa
207. xiste au sein des familles et retombe prin cipalement sur les chefs de famille la possibilit que les femmes aient leurs revenus propres permettrait d am liorer la situation de tous Il y a donc un int r t commun faire voluer la situation L in galit dans l acc s des femmes au foncier repose sur le fait que Comprendre lorsqu une femme se marie elle quitte son village pour rejoindre Identifier les causes le foyer de son poux et regagne le foyer de ses parents en cas de des in galit s divorce Les autorit s villageoises craignent ainsi qu un acc s du rable des femmes la terre entra ne des confusions sur le contr le du foncier et des risques de conflit entre villages Dale R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 1 i 3 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Certaines autorit s locales d fendent l option qu il est possible pour l int r t g n ral de faire voluer les r gles d attribution du foncier permettant ainsi de mieux valoriser les ressources en eau le foncier la force de travail des femmes au b n fice de tous Pour cela dans chaque village est effectu un travail de rep rage des personnes oppos es cette volution puis un travail de dia logue pour les convaincre de leur int r t faire voluer les r gles d acc s au foncier Une fois ce travail de conviction finalis et tous les opposants potentiels convai
208. ypologie de projets successifs Analyse d un processus de d cision local li au projet actuel Biographies de quelques acteurs centraux Description d une assembl e g n rale Inventaire des lieux de d bat et de discussion publique dans le village communaut Guides de recherches individuelles 3 Enqu te collective Chaque groupe d enqu teurs travaille sur un seul groupe strat gique local avec entretien individuel de personnes vari es de mani re se confronter l approche d un probl me via la notion de groupe strat gique Trois consignes identifier le maximum de conflits et de contradictions m me lorsque les interlocu teurs ne sont pas impliqu s directement ils ont un avis tenter de comprendre le plus possible de l int rieur la relation des membres du groupe avec le th me de la recherche leur perception des membres des autres groupes d composer le groupe strat gique en diverses composantes particuli res approfondir les indicateurs qualitatifs provisoires et chercher des domaines o ils pourraient tre appliqu s par exemple recensement de diverses associations com position liens de parent entre les membres R seau IMPACT CIEDEL mars 2009 126 R duire les in galit s par des politiques publiques locales Orientations m thodologiques Il faut ensuite recouper les diff rents conflits vus selon diff rentes perspectives nou velles hypoth ses nou

Réduire les inégalités par des politiques publiques locales

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