Home

INVESTIR POUR L`AVENIR - La Documentation française

1. INVESTIR POUR L AVENIR Sur le plan institutionnel un comite de surveillance devrait controler l utilisation des fonds dans une logique de contractualisation Dans le sch ma financier d fini supra la responsabilit budg taire de doter les organismes gestionnaires appartient au Premier ministre responsable des programmes budg taires interminist riels Pour assurer cette responsabilit il pourrait tre assist d un comit de surveillance de l emprunt national Ce comit de surveillance d une douzaine de membres nomm s pour cinq ans serait compos parts gales de parlementaires de personnalit s qualifi es reconnues pour leur excellence scientifique et de hauts fonctionnaires des dif f rents minist res concern s par les priorit s d investissement retenues II serait pr sid par le Premier ministre qui nommerait une personnalit ind pendante comme pr sident d l gu Les taches assign es au comit de surveillance de l emprunt national seraient de pr ciser le mandat et les objectifs des organismes gestionnaires pour la mise en ceuvre de chacune des actions prioritaires retenues premier semestre 2010 pr parer la contractualisation pluriannuelle de l tat avec chaque organisme gestionnaire pour une dur e d finir au cas par cas sur la base d une pro position de calendrier et de m thode de gestion et d valuation des r sult
2. La premi re exigence est donc de former ceux qui d placeront les fron tieres de la connaissance miser sur l enseignement sup rieur et la recher che scientifique technologique et en sciences humaines donner les moyens nos chercheurs de r ussir au plus haut niveau attirer ou garder en France les meilleurs talents Et donner l envie aux jeunes de s engager dans cette voie des sciences pour y r ussir ou simplement pour comprendre le monde de demain Cet investissement dans l enseignement sup rieur la recherche et l innovation constitue le premier axe retenu par la Commission Les supports de la crois sance nouvelle sont inventer c est l la principale fronti re d placer Mais miser sur la recherche ne suffit pas il faut aussi savoir en valoriser les r sultats et d velopper une recherche orient e vers le d veloppement industriel Pour qu il d bouche sur la cr ation de richesse d emploi et de croissance encore faut il que cet effort puisse se diffuser dans le tissu conomique Le deuxi me axe retenu est ainsi le d veloppement des PME innovantes Les champs d application de cette d marche sont infinis Ceux identifi s par le Gouvernement avec les acteurs de la recherche et les industriels dans la stra t gie nationale de recherche et d innovation ont t au coeur de nos travaux Ainsi la Commission a souhait appuyer les investissements dans les techno logies de demain qu elles soient sectorielles
3. La situation et les perspectives pr occupantes de nos finances publiques plaident cependant pour que dans la dur e ce soit par le redressement de la situation budg taire et par la r allo cation des d penses que l tat trouve d abord les moyens de financer ses inves tissements 1 Formation brute de capital fixe au sens de la comptabilit nationale INVESTIR POUR L AVENIR 21 E Un contexte financier difficile Trajectoire pr vue de r e La dette publique a fortement augment avec la crise et va continuer d augmenter dans les ann es venir Selon les estima tions du Gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour 2010 la dette publique devrait atteindre 90 du PIB en 2012 et continuer cro tre en 2013 2011 2012 2013 Cette mont e de la dette est porteuse de er PLF 2010 risques s rieux N Un risque pour notre capacit conduire une politique budg taire active L augmentation des charges de la dette entra ne une rosion progressive des marges de vre budg taires d j faibles aujourd hui Ce sont notamment les d penses d investissement et plus g n ralement les d penses d avenir qui risquent d tre durablement sacrifi es n Un risque pour l quit interg n rationnelle Certes les g n rations futu res qui supporteront le poids de la dette b n ficieront en contrepartie des b n fices des investissements que la dette a permis de financer Mais la
4. sonnaliser la pr vention et les soins Intervention de l emprunt nationa l importance strat gique du soutien aux sciences du vivant et aux biotech nologies justifie deux actions th matiques au del des actions transversales en mati re d enseignement sup rieur et de recherche et de financement des entreprises innovantes Certaines de ces technologies doivent en effet encore d montrer leur efficacit industrielle conomique et environnementale ce qui justifie l apport de inancements publics pour renforcer l effort de recherche et de transfert technologique vers les acteurs conomiques Les propositions formul es sont de nature renforcer notre agriculture et notre industrie agroalimentaire en les orientant vers des productions plus forte valeur ajout e plus conformes notre sp cialisation dans le commerce inter Acc l rer le d veloppement des sciences du vivant 3 Source La bio conomie en 2030 quel programme d action Rapport de l OCDE publi en juin 2009 INVESTIR POUR L AVENIR 33 34 national et en soutenant le d veloppement scientifique et industriel de nou velles fili res du carbone renouvelable Elles visent galement d velopper la recherche biom dicale d excellence ce qui suppose de mettre en place les conditions de succ s observ es dans les pays les plus dynamiques et fournir les moyens indispensables la recherche pid miologique Modalit s La Co
5. 2 axe favoriser le d veloppement des PME innovantes 2 0 Md 3 axe acc l rer le d veloppement des sciences du vivant 4 axe d velopper les nergies d carbon es et l efficacit dans la gestion des ressources 3 5 Md 5 axe faire merger la ville de demain 4 5 Md 6 axe inventer la mobilit du futur 3 0 Md 7 axe investir dans la soci t num rique 4 0 Md 16 INVESTIR POUR L AVENIR Le monde doit faire face a des risques et des d fis majeurs La premi re priorit aujourd hui pour la France comme pour l ensemble de nos partenaires est d acc l rer la sortie de crise de retrouver une croissance dura ble et d engager la baisse du ch mage Les politiques gouvernementales s y emploient et tous les leviers ont t actionn s en ce sens soutien au secteur financier et au cr dit politiques mon taires politiques budg taires Simultan ment il faut penser l apr s crise La crise a conduit s interroger sur les cons quences d une r gulation insuffisante sur le r le de l tat et revoir notre mod le de croissance pour davan tage de durabilit tous les niveaux inter national europ en national les politiques conomiques sont questionn es de nou velles coordinations de nouvelles formes f de r gulations se dessinent La mont e vestir pour preparer en puissance du G20 en est l illustration n la plus embl matique La croissance de demain sera peut tre ains
6. part les services et les contenus repr sentent la finalit m me de l conomie num rique et sont des leviers puissants de modernisation et de comp titivit des entreprises La d mat rialisation continue des changes personnels pro fessionnels administratifs et commerciaux portent une demande croissante de services innovants et d usages num riques nouveaux Intervention de l emprunt nationa Le d ploiement des infrastructures de tr s haut d bit pour lesquelles les finan cements priv s sont insuffisants pour une diffusion rapide des nouvelles tech nologies suppose un engagement adapt de la puissance publique De m me l innovation dans les services et usages num riques qui pr sente des exter nalit s conomiques positives et qui suppose des investissements risqu s et rentabilit de long terme pour r ussir la d monstration de leur int r t techni que et conomique justifie l appui de cofinancements publics l urgence pour la France de trouver de nouveaux relais de croissance et d inves tir dans des technologies de rupture singuli rement dans le secteur num ri que rend l gitime une intervention de l emprunt national dans ce domaine Modalit s La Commission propose d identifier un acteur public d di au d veloppement de la soci t num rique Une agence de moyens l g re l Agence pour le num rique dot e de la personnalit juridique pourrait rapidement tre cr e cet effet et ser
7. pendants de leurs voitures et donc directement touch s par les variations des prix de l nergie Les PME qui ont fait le choix des transports rou tiers pour leurs approvisionnements comme pour la distribution de leur pro duction seront galement en situation difficile n Il faut donc densifier les villes mieux et moins occuper le territoire tout en sortant du mod le du tout voiture Pour cela une politique ambitieuse de l tat et des collectivit s territoriales investissant dans un r am nagement des villes est n cessaire pour remodeler le paysage urbain autour de zones de densification urbaine rapprochant les zones de r sidence des zones d activi t s conomiques Lexp rimentation de telles politiques urbaines s appuyant notamment sur la d monstration de nouvelles technologies d habitat et de mobilit durables doit permettre de montrer leur potentiel conomique et de construire en France un savoir faire valorisable grande chelle y compris l export n Un effort public est n cessaire pour le financement de ces politiques en rai son des externalit s importantes qu elles engendrent gains environnementaux sociaux et conomiques et du besoin de ressources de long terme pour des projets risqu s qui ne peuvent pas facilement tre trouv es aupr s des acteurs conomiques priv s L atteinte des objectifs ambitieux que la France s est fix s et l urgence environnementale appellent une mobilisation exceptionne
8. s au haut d bit pr s de 18 millions d abonn s fin 2008 la France s est engag e dans le d veloppement des technologies de tr s haut d bit notamment au niveau local n Le d bit moyen des connections en France est modeste 7 5 Mbit s en d bit descendant contre 21 8 Mbit s en Cor e du Sud et 16 1 Mbit s au Japon n La France n a pas r ussi d ployer la technologie du c ble dans de bonnes conditions n Elle est en retard dans le d ploiement du tr s haut d bit 100 Mbit s 180 000 foyers en b n ficient actuellement contre 14 millions au Japon Montant et modalit s d actio n La Commission propose de cr er un fonds d di pour acc l rer la transition de la France vers le tr s haut d bit Ce fonds dot de 2 serait confi la nouvelle agence pour le num rique voir la partie 2 du rapport principal outil de la future d l gation nationale au num rique n Ce fonds aurait pour objectif de soutenir le d veloppement des solutions les plus pertinentes techniquement et conomiquement fibre optique solutions satellitaires tr s haut d bit mobile en compl ment de l action des collectivi t s territoriales pour les zones les moins denses zones 2 et 3 afin de favoriser l acc s au tr s haut d bit sur l ensemble du territoire terme Type de financement l intervention de ce fonds pourrait prendre la forme au moins pour moiti d investissements en fonds propres d avances rembo
9. sider une commission qui proc dera cette fin une large consultation dont je souhaite que les r sultats soient port s la connaissance des Francais Cette commission m nera tous les travaux d expertise n cessaires en s inspirant des meilleures pratiques internationales Sur ces bases elle formulera des propositions sur le choix des priorit s que le gouvernement arr tera ensuite Je souhaite que vos travaux soient achev s au 1 novembre pour une mise en uvre concr te au plus tard au d but de 2010 8 INVESTIR POUR L AVENIR PR SIDENCE DE LA R PUBLIQUE Monsieur le Premier ministre Comme je l ai indiqu au Congr s le 22 juin dernier je souhaite que s engage dans notre pays un grand d bat sur les priorit s qui doivent pr parer l avenir de la France Un emprunt sera ensuite lanc pour les financer Le gouvernement d finira ces priorit s en y associant le Parlement J ai appel le 1 juillet les partenaires sociaux participer cette r flexion collective Au del il convient que les responsables conomiques les acteurs du monde de la culture de Ia recherche de la formation fassent entendre leur voix Il faut aussi regarder au del de nos fronti res d gager les enjeux s inspirer des r ussites de nos voisins et concurrents s interroger la lumi re de leur exp rience sur les atouts et les faiblesses de la France Cette mobilisation sur un projet d avenir au del de la crise que vi
10. France s engage sp cifiquement dans un programme europ en de d monstration de technologies de rupture pour l industrie a ronautique avion et h licopt re du futur gestion de l espace a rien et spatiale lanceur de nouvelle g n ration satellites t l commu nications et d observation action 15 40 INVESTIR POUR L AVENIR AXE 7 Le secteur num rique est au coeur du progr s conomique et technologique il repr sente plus du quart de la croissance et 40 96 des gains de productivit de l conomie En plus de constituer un secteur porteur de croissance et d emplois le num rique a un impact diffusant sur le reste de l conomie en contribuant a am liorer la comp titivit globale de l industrie et des services et en tant le support d offres innovantes dans tous les secteurs Lessor de l conomie num rique repose sur deux leviers compl mentaires D une part les infrastructures informatiques et les r seaux constituent l indis pensable substrat des changes d information et du d veloppement des servi ces num riques Le d ploiement du haut d bit aujourd hui et le passage au tr s haut d bit demain repr sentent cet gard une condition de la croissance de l conomie num rique De m me l acc s des entreprises et des m nages des infrastructures et des services partag s peut permettre de diffuser largement et rapidement des usages num riques nouveaux et forte valeur ajout e D autre
11. au niveau de la d mons tration technologique Les investissements n cessaires ce niveau sont risqu s pr sentent des taux de retour longs et produisent des externalit s scientifiques et techniques ce qui justifie l intervention de financements publics Montant et modalit s d actio n La Commission propose d engager la France dans un programme europ en de d monstration de technologies de rupture pour l industrie a ronautique avion et h licopt re du futur gestion de l espace a rien et spatiale lanceur de nouvelle g n ration satellites de t l communications et d observation l emprunt national financerait ce programme hauteur de 2 Md au sein d Os o montant qui pourrait tre utilis sous forme d avances remboursables ou de garantie de pr ts conditionn es l obtention de financements de nos partenaires europ ens et de l Union europ enne n Ce programme doit permettre le d veloppement de technologies de rupture dans des d monstrateurs et le financement de plateformes d essai int grant ces technologies n Ce programme doit tre concentr dans les p les de comp titivit exis tants et b n ficier l ensemble de l cosyst me concern PME sous traitantes quipementiers laboratoires de recherche Type de financement avances remboursables dans le cadre des r gles euro p ennes qui les r gissent existence de d faillances de march typiquement dur e trop longue du retou
12. avec les entreprises et permettre d optimiser les moyens de fonctionnement des administrations le d veloppement de l e sant l exclusion du projet de dossier m dical personnel financ par les voies budg taires traditionnelles est un autre point d application du num rique Il contribuerait l am lioration de la qualit et la personnalisation des soins m dicaux en favorisant notamment la mise au point de supports informatiques permettant de mieux coordonner la prise en charge des patients ou de favoriser le maintien domicile des personnes d pendantes 126 INVESTIR POUR L AVENIR I pourrait tre compl t par la conception d applications de t l m decine et par la constitution de bases de donn es m dicales hi rarchis es par grandes disciplines m dicales cf action 8 n Le retard relatif de la France dans le d veloppement des nouveaux usages du num rique et dans leur diffusion n est pas d finitif beaucoup de services num riques sont mergents et ne constituent pas un march mature do min par des acteurs majeurs au niveau mondial Il y a encore place pour un effort dans l innovation et dans la d monstration de l int r t conomique de nouveaux usages num riques et pour la constitution d acteurs conomiques francais et europ ens de premier plan Pour permettre le d collage de ces solutions num riques nouvelles un investissement public dans l innovation num rique en lien avec les centres
13. conomique potentiellement important si les cr ateurs d entreprises sont bien accompa gn s Le d veloppement par des personnes rencontrant des difficult s d inser tion sociale et professionnelle d activit s innovantes en mati re par exemple de services la personne ou de recyclage et de valorisation des d chets peut permettre de r pondre des besoins sociaux ou environnementaux non ou mal satisfaits aujourd hui n Le statut de jeune entreprise innovante mis en place par la loi de finances pour 2004 apporte un soutien significatif de jeunes entreprises tr s actives en R amp D et leur permet de passer le cap difficile de leurs premi res ann es de d veloppement n La Caisse des d p ts investisseur de long terme traditionnel des entreprises fort potentiel de croissance dispose d une filiale CDC Entreprises sp cialis e dans le financement en fonds propres des PME Celle ci repr sente en moyenne 35 96 des fonds d amorcage et 18 96 des fonds de capital risque en France Les fonds financ s par cette soci t de gestion ont investi pr s de 900 dans 760 PME non cot es en 2008 contribuant g n rer un cosyst me r glemen 82 INVESTIR POUR L AVENIR taire et financier favorable au d veloppement de jeunes entreprises innovan tes n Le dispositif France Investissement fond sur un partenariat entre la Caisse des d p ts et des institutionnels priv s doit permettre d investir 3 Md
14. constitue un march en forte croissance et fort potentiel conomique dans lequel de nombreuses technologies ne sont pas encore matures et sont l objet d une vive comp tition internationale entre tats pour gagner une position de leadership n Leretard dela France dans la valorisation de sa recherche et l urgence d avan cer vers un modele de d veloppement moins carbon appellent un investisse ment exceptionnel pour permettre la concentration de moyens et de comp tences de mani re partenariale entre l enseignement sup rieur la recherche et l industrie Le rassemblement des acteurs publics et priv s sur un m me lieu autour d quipements aux standards internationaux est gage d efficacit d changes et de visibilit Il requiert un cofinancement public en raison la fois de son caract re transformant et des externalit s importantes qu il engen dre gains environnementaux sociaux et conomiques Illustration l Institut national de l nergie solaire INES Chamb ry a montr qu il tait possible de cr er des instituts de recherche technologique de haut niveau faisant le lien entre recherche acad mique et application industrielle sur des sujets nerg tiques d avenir L INES r pond la fois l absence en France d acteur de la recherche technologique de taille critique dans le domaine du solaire et l inexistence d une fili re industrielle francaise du solaire Comp tant plus de 200 ing nieurs chercheurs
15. d clin est particuli rement sensible chez les femmes qui repr sentent d sormais moins de 30 96 des dipl m s en sciences et math matiques n est plus g n ralement important de doter tous les citoyens d une culture scientifique et d une attitude positive envers la science Les connais sances scientifiques jouent en effet un r le important dans la compr hension des enjeux environnementaux m dicaux et conomiques d une complexit croissante auxquels sont confront es nos soci t s modernes n Ainsi que cela a t soulign par le groupe de haut niveau sur l enseignement scientifique mis en place par la Commission europ enne en 2007 il est vital de pouvoir former et retenir en Europe des scientifiques et ing nieurs de haut niveau afin d assurer notre d veloppement conomique et technologique futur n Une volution dans l enseignement et la pr sentation des sciences au grand public en s appuyant davantage sur une d marche d investigation qui laisse plus de place l observation et l exp rimentation constitue le meilleur moyen d accroitre l int r t et la culture scientifiques ainsi que le nombre d tudiants et tudiantes en sciences n Le dispositif Internats d excellence lanc dans le cadre de la dynamique Espoir banlieues a permis de labelliser 1 653 places dans 259 tablissements en 2008 2009 Ces exp riences valident l int r t de cette formule pour favoriser la mixit sociale le nombre
16. d une r gle constitutionnelle de retour l quilibre des finances publiques avec un d ficit r duit 0 35 96 du PIB horizon 2016 pour le gouvernement f d ral la question d une r gle de port e supra l gislative m rite d tre pos e galement en France Des propositions en ce sens ont t formul es Elles reposent sur un objectif de d ficit nul pour les comptes de la s curit sociale et nul ou faible pour le budget de l tat hors effet de la conjoncture et hors circonstances exception nelles l impact de la conjoncture et la survenue de circonstances exception nelles tant valu s par un comit ind pendant possiblement plac aupr s du Parlement l image du Congressional Budget Office am ricain Dans un tel dispositif la souverainet du Parlement dans la conduite de la politique budg taire continue de s exercer pleinement en termes de choix de d penses et de recettes mais dans le cadre d une contrainte sur le niveau du solde Une telle contrainte serait elle acceptable Il n appartient l vidence pas ala Commission d en d cider De ces discussions nous tirons cependant deux conclusions Premi rement la gravit de la situation des finances publiques justifie nos yeux d engager un d bat sur l opportunit de r gles contraignantes de r duc tion des d ficits Dans le cadre des r gles existantes le Gouvernement pourrait en outre envisager de r duire les d penses courantes hauteur de la
17. de l efficacit nerg tique des b timents comat riaux utilisation du bois de construction int gra tion des nergies renouvelables dans les b timents proc d s de chantier n Le d veloppement de ces nouvelles technologies suppose le transfert de concepts et de connaissances de la recherche fondamentale vers la produc tion industrielle La preuve de concept tape cl du processus d innova tion pr sente des co ts et des risques importants Pour permettre le d collage de ces nouvelles solutions un cofinancement public de d monstrateurs et de plateformes coop ratives d exp rimentation associant centres de recherche publics grands industriels et PME et s inscrivant dans des r seaux techno logiques l chelle europ enne et mondiale est g n ralement n cessaire l atteinte des objectifs ambitieux que la France s est fix s et l urgence environ nementale appellent une mobilisation exceptionnelle de moyens laquelle l emprunt national peut apporter une contribution d cisive n Mlustration un effort important est engag au niveau mondial dans la d monstration de nouvelles technologies nerg tiques L Union euro p enne a lanc des initiatives par exemple dans le captage stockage du CO Un d monstrateur a ainsi t install dans la centrale lectrique au charbon d Esbjerg au Danemark dans le cadre du projet europ en Castor pilot par l Institut francais du p trole Ce d monstrateur qui m
18. de recherche publics les grands industriels et les PME est justifi Illustration l innovation dans les diff rents secteurs conomiques d pend d sormais fortement du d veloppement num rique titre d exemple l lec tronique et le logiciel embarqu s repr sentent aujourd hui 20 96 30 96 de la valeur d un v hicule automobile et sont impliqu s dans 80 96 des innovations n La France peut s appuyer sur des acteurs conomiques de dimension mon diale dans des domaines tels que les services informatiques les t l communi cations et les cartes puces et sur des cosyst mes d excellence rassembl s sur des p les de comp titivit mondiaux dans des domaines technologiques strat giques n L le de France est la r gion d Europe la plus dense en emplois sur les secteurs num riques 100 000 emplois dans l audiovisuel et 400 000 emplois dans les technologies de l information et de la communication n Le soutien public au d veloppement de nouveaux usages et de nouvelles technologies dans le secteur num rique est important et il est apport notam ment par le fonds unique interminist riel qui concentre pr s du tiers de ses financements sur les p les de comp titivit du num rique par Os o et par l ANR n La France a accumul un retard sur les syst mes d exploitation et le hardware ordinateurs serveurs stockage et est en retrait dans l industrie logicielle en raison de l absence d acteurs de taille signific
19. en six ans au capital des entreprises francaises n La Commission europ enne envisage de soutenir l innovation sociale par le biais des fonds structurels et encourage l change de bonnes pratiques entre pays europ ens Plus de 4 000 structures d insertion par l activit conomique interviennent aujourd hui en France en employant plus de 200 000 personnes Illustration Les fonds d amorcage Emertec et Emertec 2 ont t cr s respec tivement en 2000 et 2005 par CDC Entreprises en partenariat avec le CEA et ont t souscrits par des investisseurs des secteurs bancaire et industriel Le premier dot de 23 M a pour objet d investir au stade de l amorcage dans des soci t s qui d veloppent des innovations majeures sur le secteur des tech nologies mat rielles lectronique micro lectronique mat riaux et instrumen tation Le second dot de 21 finance des soci t s issues de la recherche publique dans le domaine des micro et nanotechnologies Un fonds analogue a t constitu dans le domaine de l nergie et de l environnement 15 6 M en 2003 n Malgr les diff rents financeurs existants les PME peinent financer leurs projets les plus innovants en raison d horizons de retour sur investissement jug s trop loign s des risques associ s ces projets et de niveaux de rentabi lit appropriable par le secteur priv insuffisants n Ces difficult s sont renforc es par la crise financi re r cen
20. fonctionnement et de personnels recrut s sur contrat dur e d termin e post doctorants notamment 3 L aide financi re apport e par l ANR plafonn e 700 000 peut couvrir tout ou partie du salaire du jeune chercheur ainsi que les charges associ es la constitution d une petite quipe INVESTIR POUR L AVENIR 61 62 galement nuire l attractivit des tablissements d enseignement sup rieur francais par rapport leurs concurrents internationaux n La majorit des bacheliers poursuivent des tudes sup rieures apres l ob tention de leur baccalaur at 98 96 des bacheliers g n raux 78 96 des bache liers technologiques et 23 96 des bacheliers professionnels s inscrivent dans le sup rieur long ou court Pourtant autour de 20 96 d entre eux quittent l ensei gnement sup rieur sans dipl me selon la derni re enqu te G n ration du C req n En mati re d attractivit internationale les moyens de l ANR ne lui permet tent pas de faire monter en puissance les dispositifs qu elle propose alors que les candidatures sont nombreuses De plus les proc dures actuelles g r es par cette agence ne permettent pas toujours une mobilisation suffisamment rapide de paquets d accueil susceptibles de convaincre un professeur de renomm e internationale de s installer en France Il s agit donc la fois de permettre le financement d un plus grand nombre de bourses d excellence et une plus grande r act
21. galement de rencontrer des difficult s de refinancement de cette activit dans les ann es venir du fait notamment de l importante mobi lisation des fonds d pargne de la Caisse des d p ts INVESTIR POUR L AVENIR 85 Montant et modalit s d actio n La Commission propose de permettre Os o de changer d chelle dans ses interventions en financement des investissements des PME et ETI dans l inno vation par la cr ation d un fonds d di ces activit s Cette action se traduirait par un apport en fonds propres Os o de 500 et par un pr t compl mentaire de 1 Md pour lui permettre de se refinancer Ces sommes qui seraient compl t es par les ressources de refinancement tra ditionnelles d Os o permettraient cet op rateur d accorder des pr ts et des pr ts participatifs des entreprises innovantes n Un cofinancement priv serait syst matiquement exig pour les pr ts accor d s la part d Os o dans le financement bancaire total ne devant jamais exc der 50 96 Cette exigence permettrait de s assurer d un r el effet d entrainement du secteur bancaire et d un partage des risques Type de retour attendu et gouvernance Os o devrait rendre compte intervalles r guliers de l utilisation des fonds dont elle aura t dot e sur le mod le retenu pour le fonds cr dans le ca dre du plan de relance afin de s assurer notamment de la prise en compte des externalit s sociales et envir
22. important de candidatures des familles pour inscrire leurs enfants dans l internat d excellence qui vient d ouvrir ses portes Sourdun 274 deman des 120 candidatures retenues t moigne d une forte demande potentielle a cr ation de parcours s curis s d acc s aux fili res d excellence est indis 74 INVESTIR POUR L AVENIR pensable pour atteindre l objectif de porter 50 96 d une classe d ge le taux de dipl m s de l enseignement sup rieur en 2012 Le dispositif Cord es de la r ussite constitue cet gard un levier de lutte contre l autocensure en aidant les jeunes issus des quartiers sensibles s engager dans des formations longues qualifiantes n La France dispose d avantages et de points d appui pour favoriser la diffusion d une culture scientifique la proportion d tudiants en math matiques et en sciences de l ing nieur reste comparativement lev e en France gr ce notamment la qualit de l enseignement sup rieur dans ces mati res et l attrait des grandes coles scientifiques nos grands tablissements culturels scientifiques peuvent jouer un r le ma jeur dans l ducation informelle et l veil du go t pour les sciences autour no tamment de la Cit des sciences et de l industrie et du Palais de la d couverte qui vont fusionner pour former le mus e du si cle du Mus um d his toire naturelle ou du mus e des arts et m tiers Avec pr s de 15 millions de v
23. l INES figure parmi les quatre premiers instituts de technologie du domaine en Europe et dessert en technologies solaires plus de 80 industriels francais n La France est bien positionn e dans le domaine de l nergie sans missions de gaz effet de serre grace l nergie nucl aire et au grand hydraulique a 100 INVESTIR POUR L AVENIR un fort potentiel pour les nergies renouvelables bon niveau d ensoleillement grand potentiel agricole et forestier facade maritime diversifi e grace aux d partements et territoires d outre mer et dispose d un r seau lectrique de qualit Par ailleurs l existence de grands acteurs industriels francais est un atout pour le d veloppement de solutions nerg tiques nouvelles n Des instruments de coop ration entre la recherche publique et l indus trie ont t mis en place depuis plusieurs ann es Instituts Carnot p les de comp titivit n La France est en retard dans la valorisation conomique et industrielle de sa recherche la fois au stade de la propri t intellectuelle brevets et au niveau du transfert des solutions technologiques l industrie prototypes puis production n La France n a pas r ussi d velopper de fili re industrielle dans les technolo gies nerg tiques de 1 g n ration olien et photovoltaique Montant et modalit s d actio n Comme dans le cas des campus d innovation de dimension mondiale cf action 3 la valorisation des
24. meilleur parti de l ensemble du tissu scientifique et industriel francais pour cela il convient d exp rimenter de nouvelles technologies dans les nergies d carbon es captage stockage de CO stockage de l nergie nergie solaire biocarburants de troisieme g n ration mais aussi nergies marines et g othermie en outre mer efficacit nerg tique des batiments et l conomie du recyclage en d veloppant des d monstrateurs et des plateformes coop ratives d exp ri mentation action 9 D autre part la concentration de moyens dans des lieux d excellence pour la constitution d cosyst mes technologiques comme dans la logique des cam pus d innovation de l action 3 est une facon efficace de rassembler les acteurs de l innovation de valoriser les activit s de recherche et de structurer des fili res industrielles La Commission propose donc la cr ation de cinq a dix instituts derecherchetechnologique dansle domaine des nergies d carbon es s lectionn s par un jury international action 10 Enfin la Commission propose d acc l rer la transition vers les technologies nucl aires de demain production de radionucl ides finalit m dicale d ve loppement de la quatri me g n ration de r acteurs lectronucl aires et vers une gestion encore plus efficace des d chets radioactifs action 11 INVESTIR POUR L AVENIR AXE 5 Parce qu elle concentre 80 96 de la population francaise la ville est le p
25. proposer la mise en place d un dispositif rigoureux de gouvernance Sur le plan financier il est donc propos que les fonds lev s par l emprunt natio nal soient affect s des organismes gestionnaires et g r s de mani re tanche par rapport au reste du budget Ils doivent apporter un effet additionnel par rapport aux financements budg taires habituels et non se substituer aux dota tions des organismes gestionnaires ou b n ficiaires des actions financ es Ils ne peuvent servir au financement de salaires de fonctionnaires Sur le plan institutionnel la Commission pr conise la mise en place aupr s du Premier ministre d un Comit de surveillance de l emprunt national com pos de parlementaires de personnalit s qualifi es et de repr sentants des minist res concern s La mise en ceuvre du plan d investissement doit faire l objet d une contractua lisation entre l tat et les organismes gestionnaires Dans ce cadre contractuel le Comit de surveillance serait en charge de pr ciser leur mandat de contr ler la gestion des fonds et de piloter l valuation des actions financ es II devrait rendre compte p riodiquement devant le Parlement de l utilisation des fonds et publier les r sultats des valuations Nos concitoyens pourront ainsi s assurer que cet emprunt permet r ellement de pr parer l avenir INVESTIR POUR L AVENIR 15 1 axe soutenir l enseignement sup rieur la recherche et l innovation 16 0 Md
26. puisement de ses capacit s L objectif est en effet que les structures de valori sation atteignent un quilibre financier apr s une dizaine d ann es gr ce aux revenus g n r s par les licences conc d es et par les prises de participation dans des jeunes pousses ainsi le cas ch ant que gr ce un soutien financier p renne vers par les tablissements ou organismes de recherche les collecti vit s locales et ou l Union europ enne n Le fonds pourrait s engager verser aux b n ficiaires une dotation plu riannuelle dont le montant annuel serait modul en fonction de l atteinte d objectifs pr cis mesur s par des indicateurs fiables nombre de projets d tec t s s lectionn s accompagn s entreprises cr es licences sign es n Seules les structures de valorisation r pondant un cahier des charges pr cis seraient ligibles une dotation du fonds national les soci t s retenues doivent devenir le guichet unique pour les chercheurs et les entreprises sur un territoire ou pour une th matique donn e l chelle nationale id alement en se substituant aux dispositifs existants notamment les structures de valorisation des universit s faisant partie du PRES et les structures locales des organismes de recherche tous les b n ficiaires doivent financer et accompagner la maturation de pro jets fort potentiel puis les valoriser sous forme de licences ou de cr ation d entreprises le
27. repr sentent pr s de 4 96 des missions totales au niveau conomique le secteur a ronautique et spatial francais emploie plus de 200 000 personnes et contribue positivement la balance commerciale francaise 15 Md en 2008 au niveau industriel l a ronautique et l a rospatial sont des industries fortement intensives en hautes technologies avec un effet de diffusion l ensemble de l conomie au niveau commercial les tats Unis mais aussi les pays mergents Br sil Russie Inde et Chine investissent massivement dans le secteur a ronautique et spatial dans le domaine spatial les investissements des tats Unis sont huit fois plus lev s qu en Europe et progressent annuellement de 6 96 tandis que ceux de la Chine croissent de 12 96 et ceux de l Inde de 25 96 n Pour relever ces d fis et aller au del des technologies utilis es aujourd hui dans l industrie a ronautique et spatiale et qui ont t d velopp es dans certains cas il y a plus de 40 ans il est indispensable de pr parer la nouvelle g n ration d a ronefs de lanceurs et de satellites qui prennent en compte particuli rement les opportunit s du d veloppement durable et la diminution de l empreinte environnementale du syst me de transport La rupture techno logique n cessaire pour y parvenir requiert la r alisation d un vaste programme de d monstration n Un effort public l chelle europ enne est n cessaire pour le financem
28. sciences du vivant num rique et donc l objet d un axe de recommandations sp cifique de ce rapport ou transversales comme les nanotechnologies et donc prises en compte dans les diverses priorit s retenues Cet investissement dans la connaissance n est pas suffisant en lui m me En effet le d fi cologique doit tre relev Si rien n est fait la course la crois sance sera vaine qu elle bute d abord sur des tensions sur l approvisionnement ressources fossiles mais aussi biodiversit et ressources indispensables la vie comme l eau et les sols ou sur les cons quences du changement climatique Le bien tre ne se r sume pas au taux de croissance du PIB ainsi que l ont soulign les travaux de la commission pr sid e par Joseph Stiglitz sur la mesure des per formances conomiques et du progr s social C est bien notre mod le de d ve INVESTIR POUR L AVENIR 19 loppement qui est l enjeu il doit tre plus sobre plus conome en ressources Les nergies nouvelles l volution des mat riaux la durabilit des objets le recyclage la diminution des consommations nerg tiques bref le passage d une conomie de gaspillage une conomie de la sobri t sont quelques uns des nouveaux moteurs dont nous avons besoin pour la croissance de demain Les autres axes retenus par la Commission rel vent de cette finalit d velop per les nergies nouvelles et l efficacit dans la gestion des ressources invent
29. tapes sont en effet indispensables pour faciliter la valorisation et donner toutes les chances ces d couvertes et inventions de devenir de r elles inno vations grace un transfert vers un partenaire industriel ou la cr ation d une entreprise un stade attractif pour les investisseurs n Lexistence de 33 Instituts Carnot laboratoires publics de recherche labelli s s pour une dur e de quatre ans et b n ficiant d abondements de l ANR en fonction du montant des contrats de recherche financ s par des acteurs priv s constitue une avanc e significative pour favoriser la recherche partenariale n La recherche technologique doit progresser dans notre pays a France est un retard dans la valorisation de sa recherche et dans le d velop pement de solutions technologiques et industrielles nouvelles susceptibles de permettre la cr ation d activit et d emplois industriels forte valeur ajout e elle dispose d un bon niveau de recherche fondamentale mais n est pas tou jours capable de la valoriser ni d en tirer un profit financier Dans le domaine des nanotechnologies par exemple la France produit chaque ann e plus de publications que la Cor e du Sud 3 530 contre 3 160 en 2006 mais d pose huit fois moins de brevets 290 contre 2 160 en 2005 les moyens financiers publics ont tendance tre partag s entre un nom bre important d acteurs du fait de la difficult fixer des priorit s claires et soute
30. 006 Japon Japon Suisse Royaume Uni France Suede Royaume Uni Allemagne France Allemagne 0 0 0 5 1 0 1 5 2 0 2 5 3 0 0 1 00 0 1 02 03 04 05 0 6 2 Classement acad mique des universit s mondiales par l universit Jiao Tong de Shanghai en 2009 Crit res Os_jg bcj ck cl r amp nk gc bc ngy Lm cj crbck Cb 1 ag 8 Os jaCbc qusronh amp nk gc bc ngy Lm cj cr be k rk gcqaf caf 90 9 nk pc bc af crf cspnjcq njsqagCab ajcspabgpanjd 80 NS ja rot q amp paicans j ab acd o cr0 28 9 pajcqd bob q gl ac Ag ra Gbcv cr pa Fsk gggAq ram Gbcva R gc bcj argsranh amp cphpk 1 a bk pe pobcj dicbcj qusrgh 9 INVESTIR POUR L AVENIR 27 28 Cette position refl te galement la trop petite taille individuelle de nos ta blissements en particulier en cycle gradu masters doctorants post doc torants car les classements internationaux tendent prendre en compte de nombreux facteurs quantitatifs Si la taille n est pas en soi un crit re d excellence et s il ne faut pas la rechercher au d triment de la qualit ni de la souplesse force est de constater que la visibilit et la notori t internationales sont ce prix Dans un contexte de comp tition mondiale croissante dans l enseigne ment sup rieur et la recherche ce facteur ne peut d sormai
31. 16 Favoriser le d veloppement de villes durables EN Favoriser une approche int gr e d am nagement urbain d excellence nerg tique de l habitat et de maitrise de la mobilit Pour cela soutenir des projets innovants de transports collectifs propres de d veloppement exp rimental d infrastructures de recharge lectrique des v hicules d carbon s et d exp ri mentation de solutions urbaines et nerg tiques cologiques n La question de l urbanisme est au coeur de la probl matique d un d velop pement nerg tique durable 80 96 de la population francaise vit en ville y travaille s y loge se d place et donc y consomme de l nergie et met des gaz effet de serre La lutte contre le changement climatique ne peut faire l cono mie d une r forme majeure de l urbanisme afin de densifier les villes de rappro cher les lieux de travail des lieux d habitation et de r concilier la ville avec les territoires environnants n L am nagement des villes doit donc constituer l un des chantiers prioritaires des politiques environnementales des dix ans venir La prolongation de la ten dance au d veloppement en p riph rie des villes de zones pavillonnaires mal desservies par les grands r seaux d nergie et de transport risque de conduire une impasse dans un futur proche Les m nages modestes qui s loignent des centres ville en raison du co t lev du foncier sont et seront si rien ne bouge totalement d
32. 2009 pour renforcer leurs fonds propres et encourager l investissement permettra Os o de four nir 1 Md de pr ts participatifs pr ts accord s sur cinq ou sept ans avec un remboursement diff r les deux premi res ann es et au Fonds strat gique d investissement d abonder en fonds propres ou quasi fonds propres les en treprises hauteur de 1 Md galement Il ne r pond cependant pas tous les besoins de financement sous forme de pr ts pour les PME les plus innovantes n La France dispose d un acteur majeur au service de l innovation et des entre prises Os o En sa qualit d tablissement de cr dit Os o intervient notam ment au c t des banques pour financer des investissements immat riels inno vants ou des projets de montants lev s pr sent s par des PME et des ETI n La cr dibilit de ses d cisions d investissement lui permet d intervenir dans des conditions de prise de risque correspondant aux standards qui s imposent un tablissement de cr dit et en cr ant un fort effet d entrainement aupr s des autres banques En mati re de pr ts participatifs l intervention d Os o est le plus souvent limit e au tiers du montant total pr t lorsque les co investis seurs sont des banques et la moiti lorsqu il agit avec des soci t s de capital risque n Os o manque de moyens pour faire monter en puissance ses activit s de financement des investissements dans l innovation Os o risque
33. A z I i 4 Jf 1 i Zi A Lj et TB T Ba LJ A a E KI F LI 8 d D E x d Fa y T JA r d m r Investir 7 AXE soci t numerique INVESTIR POUR L AVENIR 123 ACTION 16 Acc l rer le passage de la France au tres haut d bit Favoriser l acc s au tr s haut d bit pour l ensemble des entreprises et la population n Le d veloppement de l conomie num rique constitue un enjeu strat gique pour la croissance de demain et le tr s haut d bit en est un substrat impor tant le secteur du num rique connait une tr s forte croissance 6 96 par a demande en d bit double tous les 18 mois et elle devrait atteindre 100 Mbit s vers 2013 les infrastructures num riques de tr s haut d bit sont n cessaires pour per mettre le d veloppement de services forte valeur ajout e pour les m nages et pour les entreprises t l travail t l m decine n Le d ploiement des infrastructures de tr s haut d bit pour lesquels les financements priv s sont insuffisants pour une diffusion rapide des nouvelles technologies suppose un engagement adapt de la puissance publique a France a accumul du retard sur les syst mes d exploitation et le hardware ordinateurs serveurs stockage elle ne doit pas passer c t des prochains le co t du d ploiement de
34. ESSERTINE Professeur de finances l universit Paris Ouest Nanterre Jean de KERVASDOUE Professeur au Conservatoire national des arts et m tiers Marion GUILLOU Pr sidente du conseil d administration de l cole polytechnique Pr sidente directrice g n rale de l INRA Alain GRANDJEAN Membre du comit strat gique de la Fondation Nicolas Hulot Bettina LAVILLE Associ e du cabinet d avocats Landwell et associ s INVESTIR POUR L AVENIR 11 12 Fatine LAYT Pr sidente de Oddo Corporate Finance lisabeth LULIN Directrice g n rale de Paradigmes et caetera Claude MANDIL Ancien pr sident de l Agence internationale de l nergie V ronique MORALI Pr sident de Fimalac d veloppement et de Terra Femina Nicole NOTAT Pr sidente de Vigeo Erik ORSENNA Membre de l Acad mie francaise douard PHILIPPE Directeur des affaires publiques d Areva Denis RANQUE Pr sident du Cercle de l industrie Laurence TUBIANA Directrice de la chaire de d veloppement durable de Sciences Po Directrice des biens publics mondiaux au minist re des affaires trang res et europ ennes Rapporteurs Rapporteur g n ral Philippe BOUYOUX inspecteur g n ral des finances Rapporteurs g n raux adjoints Olivier FERRAND pr sident de la Fondation Terra Nova Genevieve LE BIGOT conseiller sp cial du maire de Bordeaux Rapporteurs Jack AZOULAY inspecteur des finances Thomas REVIAL inspecteur des finances INVESTIR POUR L AVEN
35. Elle r duit galement l acc s la connaissance et ne permet pas aux tablissements d enseignement sup rieur d tre la pointe des avanc es tech nologiques en termes de t l enseignement n L accueil de chercheurs et d enseignants chercheurs de haut niveau venant de l tranger t moigne de l attractivit d un pays au plan international Dans ce contexte les conditions d environnement et les moyens mis leur disposition pour conduire leur projet sont un facteur d cisif de choix pour les meilleurs candidats L accueil temporaire ou d finitif des meilleurs scientifiques au plan international permet outre des retomb es en termes d image de renforcer le potentiel de recherches novatrices et de structurer dans la dur e de nouvelles th matiques n Le s jour post doctoral l tranger des jeunes chercheurs francais ou tran gers ayant soutenu leur th se en France repr sente un atout majeur dans leur parcours scientifique Le retour en France de ces jeunes chercheurs est essen tiel tant pour le d veloppement d actions de recherche aux enjeux d avenir que pour la consolidation d initiatives men es avec des pays trangers 60 INVESTIR POUR L AVENIR n LAgence nationale de la recherche ANR cr e en 2005 est habitu e g rer des proc dures d appels d offres comp titifs et le cas ch ant mettre en place les jurys de s lection comp tents n L existence d une strat gie nationale de recherche et d innovation ay
36. INVESTIR POUR L AVENIR Priorit s strat giques d investissement et emprunt national vestir pour l avenir Parce qu il faut en finir avec la litanie des mauvaises ouvelles avec cette vilaine paresse qu est l acceptation du d clin Un rapide nventaire des forces de la France prouve ses potentialit s Investir pour l avenir Parce que nous avons confiance Et parce qu il faut r apprendre a voir large et loin ceux qui se laissent craser par la tyrannie du court terme sont condamn s toujours r agir au lieu d agir toujours saupoudrer au lieu de choisir bref toujours subir L heure est venue de nous mobiliser D autres avancent quand nous en sommes encore vitup rer l poque L urgence justifie l action pour au moins trois raisons la crise qui bouleverse les rep res et bient t les hi rarchies les atteintes l environnement qui d ores et d j menacent les grands quilibres auxquels nous devons la vie l acc l ration du progr s technique de plus en plus il divise les pays en deux cat gories ceux qui inventent et ceux qui copient On glisse facilement de la premi re la seconde si la France veut demeurer parmi les b tisseurs d avenir elle doit s en donner vite les moyens La croissance doit suivre d autres chemins que ceux d hier D autres besoins se font jour notamment celui de mieux respecter notre plan te celui de toujours plus miser sur la connaissance Il faut redonner du sen
37. IR Investir pour l avenir La France est un grand pays d industrie et de savoir Pour relever les d fis de demain elle doit investir La crise nous a appauvris Le vieillissement va freiner la population active et la croissance La comp tition internationale s tend de nouveaux domaines comme l enseignement sup rieur et la recherche Dans l industrie de nouveaux acteurs mergent y compris dans les secteurs l Europe d tient des positions d excellence comme l a ronautique Notre mod le de d veloppement va buter sur les tensions d ap provisionnement en ressources fossiles et est menac par les cons quences du changement climatique Nous pouvons en Europe construire un nouveau modele de d veloppe ment plus durable I faut aujourd hui engager la transition vers ce nouveau mod le moins d pen dant des nergies fossiles et davantage tourn vers la connaissance Ce d fi ne saurait tre relev sans une intervention publique r solue L tat a une responsabilit directe en mati re d enseignement sup rieur et de recherche publique Mais sa responsabilit va au del En mati re de recher che d innovation de d veloppement de r seaux d informations d efficience nerg tique les investissements ne doivent pas tre appr ci s au seul regard de leur retour financier direct pour l investisseur priv Ces investissements portent en eux des b n fices pour le reste de la soci t L tat doit donc renf
38. POUR L AVENIR tat de d ficiences importantes dans les strat gies de valorisation mises en ceuvre dans les universit s Une modification des crit res d valuation des scientifiques serait ainsi souhaitable en compl ment des propositions formul es dans la pr sente action afin de mieux prendre en compte l activit de ceux qui accompagnent la valorisation de leur d couverte et travaillent avec les acteurs socio conomiques susceptibles d y tre int ress s n Les soci t s de valorisation existantes ou en cours de cr ation en France ont donc besoin de moyens importants pour exercer plus efficacement leurs missions 3 Renforcement de la recherche partenariale n Le d veloppement de la recherche partenariale public priv insuffisante en France constitue une priorit pour favoriser l innovation en particulier au sein des PME n Les Instituts Fraunhofer en Allemagne alimentent ainsi en innovations technologiques prot g es l important tissu de PME industrielles allemandes et peuvent constituer un mod le pour nos Instituts Carnot n La France dispose d atouts importants dans plusieurs domaines tech nologiques de pointe notamment les nanotechnologies l int gration de systemes complexes l a ronautique et le spatial les technologies de sant les biotechnologies etc dans lesquels elle peut acqu rir ou conforter une position dans le peloton de t te mondial dans la d cennie venir sous r serve d investissemen
39. R POUR L AVENIR n Elle compte de nombreux acteurs publics et priv s de premier rang mondial dans le domaine des biotechnologies et de la chimie du v g tal La France s est ainsi d ores et d j engag e dans le d veloppement scientifique et industriel de l usage du carbone renouvelable plusieurs niveaux le programme G noplante de g nomique fonctionnelle ouvre le champ des applications d cisives en permettant l am lioration des plantes de passer au stade du haut d bit des programmes sur les biocarburants de 2 et de 3 g n ration ont t lanc s pour obtenir des sources nerg tiques fiables et conomiques partir de biomasse ligno cellulosique puis de micro algues des programmes sont en cours notamment dans le cadre de p les de comp titivit en mati re de chimie verte afin de trouver des solutions indus trielles de substitution la p trochimie La position concurrentielle de notre agriculture et de nos industries agroali mentaires est cependant fragile parmi les cinquante plus grandes entreprises agroalimentaires mondiales seules trois sont francaises Danone Lactalis et Pernod Ricard de nombreux pays d velopp s tats Unis et Japon notamment et mergents Inde Chine et Br sil en particulier d veloppent un effort de recherche massif dans le domaine des biotechnologies v g tales qui pourrait leur permettre de prendre un avantage d cisif dans la production agricole e
40. TIR POUR L AVENIR AXE 6 Les engagements de r duction des missions de gaz effet de serre d un facteur quatre d ici 2050 et le souci de garantir la s curit des approvision nements nerg tiques rendent n cessaires le d veloppement de nouvelles solutions de mobilit moins consommatrices d nergies fossiles Cette volu tion est d autant plus indispensable et urgente que le secteur des transports est le premier metteur de CO en France 33 des missions totales et que ses missions ont cr de 8 96 entre 1990 et 2008 Cette dynamique est encore plus marqu e dans le transport a rien croissance de 65 96 entre 1990 et 2008 m me s il ne repr sente encore qu une faible fraction de nos missions totales de l ordre de 4 96 Cet enjeu environnemental dans les transports se double d un d fi conomi que et technologique conomique d abord en raison du poids dans la pro duction francaise et dans l emploi des secteurs des transports et des industries automobile ferroviaire et a rospatiale et en raison de leur potentiel de d ve loppement l chelle mondiale autour de solutions innovantes plus sobres en nergies fossiles dans un contexte de comp tition commerciale toujours plus intense Technologique galement du fait des ruptures techniques qui sont n cessaires aujourd hui pour parvenir atteindre les objectifs de r duction des missions de gaz effet de serre dans les transports et accompagner
41. a Commission propose d agir pour l mergence de villes durables en soute nant deux d marches compl mentaires l une globale sur l innovation tech nologique et l invention d un nouveau mod le d am nagement urbain l autre cibl e sur le parc de logements sociaux et les m nages les plus modestes La premi re d marche vise promouvoir des projets urbains int gr s et inno vants L exp rimentation de nouvelles technologies d habitat et de mobilit durables doit permettre de montrer leur potentiel conomique et de construire en France un savoir faire valorisable grande chelle ce titre il est propos de cofinancer dix programmes urbains int gr s qui portent la fois sur le trans port collectif d carbon le d veloppement exp rimental d infrastructures de recharge lectrique des v hicules propres et l exp rimentation de solutions nouvelles de r novation urbaine durable pour densifier l espace et assurer la mixit sociale dans un habitat haute performance nerg tique de r seaux intelligents eau lectricit de gestion durable des d chets et de ma trise de la mobilit plateformes de t l travail r gulation du trafic automobile action 12 La seconde d marche vise acc l rer fortement le rythme de r novation thermique de l habitat social pour les logements les plus nergivores et ainsi contribuer l am lioration du pouvoir d achat des m nages les plus modestes action 13 INVES
42. a France s est engag e r duire ses missions de gaz effet de serre d un facteur quatre d ici 2050 et la garantie de la s curit de ses approvisionne ments nerg tiques constitue un enjeu important n La France est un acteur majeur de l industrie nucl aire dans le monde indus trie dont le potentiel de croissance est tr s lev avec le souci grandissant et partag l chelle internationale de disposer de sources d nergies fiables peu co teuses et non mettrices de gaz effet de serre n Le d veloppement d une industrie lectronucl aire moderne repose sur l am lioration des performances et de la s curit des r acteurs de puissance existants et venir ce qui suppose un effort continuel de recherche sur les combustibles les mat riaux innovants et les d chets radioactifs Par ailleurs la tension sur le march de l uranium et la question du traitement du combustible us plaident pour le d veloppement de la technologie des r acteurs neutrons rapides refroidis au sodium moins consommatrice de combustibles et capable de recycler l uranium appauvri et le plutonium n Compte tenu de son caract re strat gique et de son effet structurant sur l ensemble de la fili re industrielle la recherche dans le secteur nucl aire jus tife des investissements publics importants dont le retour est lev sur lon gue p riode pour le consommateur co t faible de l lectricit et pour l tat dividendes des entre
43. acc l rer le rythme des transformations engag es en mobilisant le secteur priv en compl ment des fonds publics n Une grande souplesse devrait tre accord e aux institutions b n ficiaires quant au type de d penses financ es par ce biais quipements de recherche r mun rations sur contrat d enseignants ou de chercheurs de renomm e inter nationale mise en place de projets p dagogiques et de formations particuli rement innovants cr ation d instituts de recherche technologique incitations et accompagnement en mati re d innovation et de valorisation socio conomi que des d couvertes jusqu la coop ration industrielle Seule l atteinte des objectifs du campus serait mesur e p riodiquement par l Agence qui ne serait pas sollicit e pour donner son aval avant chaque op ration men e Type de retour attendu et gouvernance n La rentabilit de cet investissement est d ordre socio conomique n En l absence de structure susceptible de porter de tels projets de transforma tion dans la dur e la Commission propose d instituer une Agence nationale des campus d excellence n Celle ci se verrait affecter la dotation initiale et serait charg e de constituer INVESTIR POUR L AVENIR un jury international pour proc der la s lection des candidatures Ce jury devrait r unir une expertise internationale et serait compos d une majorit d trangers Il pr ciserait les crit res de s lection garantissant l exc
44. activit s de recherche dans le secteur de l ner gie requiert une concentration de moyens et de comp tences dans des lieux d limit s effet caf t ria Le coeur de ces lieux th matiques se mat rialise dans des instituts de recherche technologique partenariaux public priv n La Commission propose d encourager la cr ation de cinq dix instituts de recherche technologique dans le domaine des nergies d carbon es qui s inscrivent dans une logique de campus d innovation th matique Une dota tion consomptible de 1 MdE serait faite la nouvelle agence pour les ner gies renouvelables voir la partie 2 du rapport pour cofinancer des projets d instituts de recherche technologique li s des tablissements d enseigne ment sup rieur et associant un p le de comp titivit n Lagence constituerait le jury international majoritairement compos de personnalit s scientifiques et industrielles trang res charg de s lectionner les cinq dix projets les plus innovants dans le domaine des nergies d carbo n es captage stockage de CO stockage de l nergie nergie solaire biocarbu rants de 3 g n ration nergies marines g othermie efficacit nerg tique des batiments n La s lection des projets pourrait s appuyer sur plusieurs conditions pr sence dans le projet d un Institut Carnot et d un p le de comp titivit implantation sur un lieu unique de tous les acteurs tablissement d en
45. ages log s par les organismes HLM appartien nent au tiers le plus modeste de la population pour ces m nages la facture nerg tique p se de mani re non n gligeable sur leur pouvoir d achat au niveau conomique le secteur HLM repr sente 8 Md d investissements et pr s de 3 Md de d penses d entretien par an ce qui en fait un acteur majeur du secteur du batiment n Suite au Grenelle de l environnement il a t d cid de lancer un premier programme de r novation thermique pour les 800 000 logements sociaux les plus nergivores consommation annuelle sup rieure 230 kW m cat gories E F et G sur la p riode 2008 2020 Un second programme a ensuite t d fini pour la moiti des 2 4 millions de logements de consommation interm diaire consommation annuelle entre 150 et 230 kW m cat gorie D sur la p riode 2010 2020 n Le financement du premier programme de r novation est assur jusqu en 2010 majoritairement par emprunt aupr s de la Caisse des d p ts copr t social taux bonifi de 1 9 96 sur 15 ans et en partie par des hausses de loyers pour partager les conomies d nergie avec le locataire lui seul ce premier programme r duit sensiblement la capacit d investissement des organismes HLM sur leur fonds propres jusqu en 2030 n Un effort public exceptionnel est donc utile pour le financement de la r novation thermique de l habitat social afin d en acc l rer le rythme sur les logeme
46. ainsi le changement de nos modes de mobilit Intervention de l emprunt nationa Le d veloppement de nouvelles technologies dans le secteur des transports a pour pr alable la d monstration de leur int r t technique et industriel tape qui pr sente des co ts et des risques importants et que les inancements priv s ne peuvent prendre en charge seuls Pour permettre la r alisation de ces ruptu res techniques et le d collage de ces nouvelles solutions un accompagnement public national et europ en est donc justifi d autant plus qu il est porteur d externalit s importantes gains environnementaux croissance conomique emploi Alors que la comp tition conomique mondiale se fait de plus en plus pres sante dans le secteur des transports et que la n cessit d une transformation de nos modes de mobilit n a jamais t aussi patente l emprunt national peut servir de catalyseur et d acc l rateur pour la r alisation de ces ruptures Modalit s La Commission propose de renforcer le d veloppement de nouvelles tech nologies de mobilit en cofinancant des projets de d monstrateurs et de plateformes exp rimentales dans tous les domaines de la mobilit durable et des v hicules du futur batteries v hicules intelligents mat riaux co conception pour les voitures camions navires action 14 Inventer la mobilit du futur INVESTIR POUR L AVENIR 39 En compl ment il est propos que la
47. ais il affirme et r affirme que la lucidit aujourd hui en m me temps que notre seul choix c est la confiance Ily a deux fa ons de mal pr parer l avenir accumuler les dettes pour financer les d penses courantes mais aussi et peut tre surtout oublier d investir dans les domaines moteurs Les investissements que nous proposons doivent tre au seul service des g n rations futures Ils nont qu un objectif constituer un mode d emploi pour permettre aux jeunes de d fendre leurs chances et les chances de la France dans le monde de demain Alain Jupp Michel Rocard INVESTIR POUR L AVENIR LETTRES DE MISSION 7 COMPOSITION DE LA COMMISSION 11 SYNTHESE 13 INVESTIR POUR PR PARER LA FRANCE AUX D FIS DE DEMAIN 17 Le monde doit faire face des risques et des d fis majeurs 17 L conomie est globalis e la comp tition aussi 18 Un mod le de d veloppement plus durable est construire 18 Un effort exceptionnel d investissement s impose 20 ENGAGER LA TRANSITION VERS UN NOUVEAU MOD LE DE D VELOPPEMENT 26 1 AXE Soutenir l enseignement sup rieur la recherche et l innovation 27 2 AXE Favoriser le d veloppement des PME innovantes 31 3 AXE Acc l rer le d veloppement des sciences du vivant 33 4 AXE D velopper les nergies d carbon es et l efficacit dans la gestion des ressources 35 5F AXE Faire merger la ville de demain 37 6 AXE Inventer la mobilit du futur 39 7 AXE Investir dans
48. ait un outil au service de la future d l gation nationale au num rique pr vue dans le plan France num rique 2012 du Gouvernement Financ e notamment par l emprunt national l agence pour le num rique aurait pour objet de co investir dans l conomie num rique en agissant la fois Investir dans la soci t num rique INVESTIR POUR L AVENIR 41 42 sur les infrastructures et sur le d veloppement de nouveaux usages et conte nus D une part il convient d acc l rer la transition de la France vers le tr s haut d bit en d veloppant les infrastructures les plus pertinentes conomiquement ettechniquement fibre optique solutions satellitaires tr s haut d bit mobile pour les zones les moins denses zones 2 et 3 afin de favoriser l acc s terme au tr s haut d bit sur l ensemble du territoire Un fonds d di cet objectif pourrait tre cr au sein de la nouvelle agence pour le num rique action 16 D autre part la Commission propose de financer des projets partenariaux publics priv s de recherche et de d monstration visant la conception de logi ciels d usages et de contenus num riques innovants dans tous les domaines en premier lieu dans les r seaux intelligents lectriques et de transport mais aussi dans le t l travail la t l m decine l e sant l e administration l e du cation l e justice la num risation des contenus culturels au besoin en s ap puyant sur le d velop
49. ant d gag trois axes prioritaires permet tout en restant le cas ch ant ouvert des propositions tr s novatrices sur d autres sujets d orienter les efforts d in vestissement sur a sant l alimentation et les biotechnologies l information la communication et les nanotechnologies l urgence environnementale et les cotechnologies n En mati re de programmes d attractivit dans la recherche la France peut s appuyer sur de premi res exp riences encourageantes lanc es par le programme Chaires d excellence a pour objectif d attirer en France des chercheurs d ge variable trangers ou francais expatri s de tr s haut niveau Ce programme leur offre avec le concours des tablissements et organismes d accueil des moyens substantiels de 500 k 1 M par chaire au maximum pour constituer une quipe et r aliser un projet ambitieux dont un impact visi ble est attendu L ANR a ainsi attribu 35 78 chaires d excellence au cours des quatre derni res ann es le programme Retour post doctorants mis en place en 2009 a pour objec tif de faciliter le retour en France de jeunes chercheurs ayant effectu un s jour post doctoral l tranger et dont les travaux t moignent d un niveau d excel lence d j reconnu au plan international Les laur ats se voient offrir pendant une dur e maximale de trois ans les moyens appropri s pour poursuivre sur le territoire national le
50. antes le Gouvernement pourrait en outre envisa ger de r duire les d penses courantes hauteur de la charge d int r ts suppl mentaire g n r e par l emprunt national Concernant ses propres travaux la Commission s est appliqu la plus grande exigence de rigueur dans le choix de d penses qui soient effectivement des d penses d avenir avec l objectif d un retour sur investissement financier ou socio conomique Engager la transition vers un modele de d veloppement plus durable Il y a deux facons de mal pr parer l avenir accumuler les dettes pour financer les d penses courantes mais aussi et peut tre surtout oublier d investir dans les domaines moteurs La Commission a rechercher un quilibre toujours d licat entre la d finition de priorit s trop g n rales et le soutien des projets trop pr cis La Commis sion s est refus choisir tout projet individuel pr f rant d finir de grandes priorit s en s appuyant sur un ensemble de crit res et identifier les op rateurs qui les mettront en oeuvre dans un cadre strict de gouvernance charge pour eux d arbitrer entre les diff rents projets pr sent s en constituant si n cessaire des jurys de s lection En trois mois la Commission et ses pr sidents ont auditionn plus de deux cents acteurs et ont examin plus de trois cents contributions crites l issue de cette d marche nous avons d gag sept axes prioritaires d investissements d aveni
51. arg e de la recherche et de la mise en ceuvre de solutions de gestion durable jusqu au stockage de tous les d chets radioactifs francais n Le d veloppement de la 4 g n ration de r acteurs lectronucl aires sinscrit dans un contexte de comp tition internationale croissante L Inde s appr te ainsi mettre en service un r acteur neutrons rapides refroidi au sodium s inspirant tr s fortement des avanc es francaises dans ce domaine Parallelement la Russie poursuit le d veloppement de cette technologie n Dans l attente de la mise en service l chelle industrielle de la 4 g n ration de r acteurs lectronucl aires la gestion des d chets radioactifs demeure une question sensible et appelle des efforts continus de recherche et d veloppe ment Montant et modalit s d actio n La Commission propose en premier lieu de donner au CEA les moyens finan ciers et la visibilit sur plusieurs ann es n cessaires d une part au d veloppe ment rapide d une capacit de recherche et de production de radionucl ides finalit m dicale d autre part aux tudes et la premi re phase de construc tion du prototype de r acteurs de 4 g n ration neutrons rapides Pour ce faire un fonds d di dot de 900 M consomptible et g r par le CEA pourrait tre cr n La Commission propose en second lieu de soutenir les activit s de recher 104 INVESTIR POUR L AVENIR che de l Andra qui doivent l
52. ative et de la difficult des jeunes entreprises du secteur se d velopper n L usage des TIC dans les entreprises francaises en particulier dans les PME est plus faible que dans d autres pays d velopp s et le niveau d investissement dans le num rique des entreprises francaises est deux fois moins important INVESTIR POUR L AVENIR 127 128 que celui des entreprises am ricaines En 2008 seulement 50 96 des entrepri ses francaises taient ainsi connect es l Internet haut d bit 30 96 disposaient d un site Internet 2 5 96 disposaient d un site Internet capable d effectuer des transactions et 500 000 PME taient encore totalement d connect es de l conomie num rique Par ailleurs le t l travail concerne en France autour de 7 96 de la population active contre 13 96 en moyenne en Europe et 25 96 aux tats Unis Montant et modalit s d actio n La Commission propose de cr er un fonds de num risation de la soci t g r par la nouvelle agence pour le num rique voir la partie 2 du rapport et dot de 2 pour soutenir les projets d innovation dans les usages et les contenus num riques et favoriser leur diffusion dans la soci t particuli re ment dans les entreprises n Le fonds de num risation de la soci t aurait pour objectif de financer des projets partenariaux public priv de recherche et de d monstration visant le d veloppement de logiciels d usages et de contenus num riques innovan
53. ats d finition d indicateurs de r sultats de crit res de s lection pour le choix des projets au cours de l ann e 2010 contr ler la gestion des fonds vers s aux organismes en b n ficiant du concours des corps d inspection de l tat de la Cour des comptes ou de cabi nets priv s une fois par an afin de s assurer notamment de leur tanch it par rapport leurs dotations budg taires rendre compte au Parlement intervalles r guliers deux fois par an par exemple de l tat d avancement des diff rentes actions financ es par l em prunt national rendre publics p riodiquement l valuation de la gestion des fonds et les r sultats obtenus grace aux investissements financ s au moyen d un site Inter net d di par exemple proposer la r allocation ou la r cup ration des fonds de l emprunt en cas de non respect des contrats pluriannuels par les organismes gestionnaires ou INVESTIR POUR L AVENIR 45 46 bG I gjck_I b_rerjcqm kargi ER 1 t jcl bagperj_k f nbc Contractualisation rjc a jcl bpsgpcrj Gf nbc ank njc pluriannuelle xl bcl rank nrc amp j bg rcspj d inad quation entre les inancements allou s et les besoins r ellement consta t s une fois par an Pour conduire sa mission d valuation le comit de surveillance serait dot d une part des fonds de l emprunt national par exemple 0 05 96 du montant total en fonction de ses bes
54. aux et de simplifier les collaborations entre la recherche et l industrie Pour tre retenues ces structures d excellence en nombre tr s limit devraient proposer une offre de soins monoth matique sur un site unique ou un p rim tre g ographique limit offrir un niveau d excellence permettant d attirer et de r mun rer en cons quence les meilleurs sp cialistes mondiaux pr voir un volet recherche et enseignement en plus de l offre de soins et int grer un objectif de transferts technologiques ce qui suppose des relations troites avec les acteurs industriels inclure un partenariat et donc un cofinancement syst matique par le secteur priv ainsi ventuellement que par les collectivit s locales concern es afin de favoriser le d veloppement de la recherche dite translationnelle ou parte nariale n D autre part un fonds sp cifiquement d di au financement sur longue p riode de cohortes dans les domaines de l alimentation et de la sant serait cr La non consomptibilit du capital qui y serait affect constitue la garan tie indispensable de la p rennit des financements de ces cohortes certaines pouvant durer dix vingt ans Des redevances pourraient tre exig es pour le recours aux cohortes par des chercheurs du secteur priv Type de retour attendu et gouvernance n Gouvernance l appel projets pour s lectionner les IHU pourrait tre organis mat riellement par l Agenc
55. cer progressivement le carbone fossile par du carbone renouvelable issu de mol cules d origine v g tale La France s est ainsi fix pour objectif d atteindre 15 20 96 de carbone renouvelable en tant que mati re premi re pour la chimie horizon 2017 soit une multiplication par quatre du niveau actuel a croissance du march de la chimie provient d ores et d j majoritairement des biotechnologies industrielles et agricoles n Des d fis importants doivent tre relev s dans le domaine des biotechnolo gies notamment l enrichissement de l alimentation en composants b n fiques pour la sant jus de fruits antioxydants emballages atmosph re modifi e l am lioration g n tique de la biomasse v g tale l utilisation des micro organismes le d veloppement de la chimie verte n Ces volutions appellent le d veloppement des connaissances et des outils et leur valorisation industrielle ces technologies doivent encore d montrer leur efficacit industrielle conomique et environnementale ce qui justifie l apport de financements publics pour renforcer l effort de recherche et de transfert technologique vers les acteurs conomiques financements publics hauteur de 2 Md aux tats Unis depuis 2007 par exemple n Avec plus de 160 de chiffre d affaires et plus de 410 000 emplois la France est la premi re puissance agroalimentaire europ enne et la deuxi me mondiale 88 INVESTI
56. charge d int r ts suppl mentaire g n r e par l emprunt national Deuxi mement et pour ce qui concerne ses travaux la Commission devait s ap pliquer la plus grande exigence de rigueur pour ne choisir que des d penses qui soient effectivement des d penses d avenir avec l objectif d un retour financier socio conomique sur investissement Une d marche exceptionnelle Contrairement aux d penses budg taires courantes les investissements pro pos s dans ce rapport devront r pondre l objectif de la transition vers un nouveau mod le de d veloppement et s inscrire dans une perspective de long terme pour pr parer l avenir par un effort d investissement cibl et exception nel Les projets examin s par la Commission ont ainsi t soumis un ensemble de crit res investir dans des domaines qui repr sentent un enjeu strat gique de moyen ou long terme dans une logique transformante en vue de la transition vers un nouveau mod le de d veloppement se concentrer sur des domaines dans lesquels la France dispose d avantages comparatifs financer des d penses exceptionnelles d investissement susceptibles de INVESTIR POUR L AVENIR 23 24 faire la diff rence ne pas financer des d penses courantes ni se substituer aux arbitrages budg taires chaque fois que cela est possible il doit y avoir un actif nouveau en contrepartie de l apport de l tat pallier les d faillances de march
57. d enzymes et de micro organismes pour produire des produits chimiques ou des bio nergies partir de la biomasse la bioinformatique qui vise notamment l analyse et le s quencage de g nomes ou la mod lisation mol culaire Type de financement dotation consomptible hauteur de 10 96 par an pour le cofinancement de projets d quipements et de plateformes de d monstra tion avec engagement de retour financier en cas de succ s commercial Cofinancement cofinancement priv syst matique sauf pour les quipe ments de retour attendu et gouvernance n Le retour conomique pour la part de financement public serait direct en cas de succ s technologique par exemple sous forme de redevances sur le chiffre d affaires g n r par l activit commerciale au bout de quelques ann es Au del le gain serait de nature socio conomique avec des effets positifs en mati re de sant et de d veloppement durable n En termes de gouvernance il s agirait de cr er un fonds d di l Ademe pilot par un comit associant des experts scientifiques nationaux et interna tionaux dans les diff rents domaines concern s Ce comit de pilotage serait charg de fixer le calendrier d utilisation des fonds et de valider les projets qui lui sont soumis n Une valuation annuelle devrait tre r alis e par une expertise ind pen dante afin de mesurer les r sultats obtenus et de r orienter les fonds le cas ch an
58. de 1 galement Il ne r pond cependant pas tous les besoins de finan cement sous forme de pr ts pour les PME les plus innovantes ou qui intervien nent dans le champ de l innovation sociale Une intervention publique compl mentaire en faveur des PME et ETI peut g n rer un effet d entrainement vis vis du secteur priv tout en favorisant les comportements cologiquement et socialement responsables Favoriser le d veloppement des PME innovantes INVESTIR POUR L AVENIR 31 32 Modalit s Deux types d actions compl mentaires sont propos s pour soutenir les PME et ETI innovantes D une part il s agit de soutenir leurs premi res ann es d existence Pour cela un ou plusieurs fonds vocation transversale dont la gestion serait confi e un ou plusieurs op rateurs d sign s apr s appel candidatures serait cr afin de d multiplier les dispositifs d amorcage publics existants et de couvrir un plus grand nombre de secteurs d activit action 5 Ces fonds auraient vocation investir en fonds propres dans des PME innovan tes en particulier dans les secteurs prioritaires d finis par la strat gie nationale de recherche et d innovation sant alimentation et biotechnologies infor mation communication et nanotechnologies urgence environnementale et cotechnologies Un ou plusieurs fonds seraient galement constitu s selon la m me proc dure en mati re d innovation sociale afin de
59. de 1 5 M seraient vers es par l ANR d s notification de l acceptation d un candidat sous r serve que celui ci respecte l exigence de qualit des recrutements permis par ce fonds et seraient libres d emploi pour une dur e maximale de quatre ans Elles permettraient ainsidefinancer ala fois le salaire du chercheur sous contrat les charges associ es la constitution d une petite quipe techniciens de laboratoire doctorants post doctorants des petits quipements si n cessaire etc Type de retour attendu et gouvernance n La rentabilit de ces investissements est d ordre socio conomique n Les appels candidatures p riodiques pour les deux fonds seraient port s par l ANR Un comit sp cial d expertise pourrait l assister pour le second fonds afin de fixer les crit res de s lection et garantir l excellence des projets rete nus Dans les deux cas tous les tablissements d enseignement sup rieur et ou op rant de la recherche en France ainsi que leurs groupements seraient ligibles sans conditions statutaire ni de tutelle sp cifiques La seule restriction concerne les groupements d tablissements retenus dans le cadre de l action 1 qui b n ficieraient d j ce titre de inancements cons quents n Les actions financ es seraient inscrites sur des lignes budg taires distinctes de la programmation de l agence qui ne seraient pas susceptibles d tre red ploy es vers d autres d penses par son con
60. de succ s observ es dans les pays les plus dynamiques Dynamiser la recherche partenariale dans le secteur de la sant et des sciences du vivant 11 Une tude de cohorte consiste observer l volution de la sant des membres d une population de volontaires choisis soit parce qu ils repr sentent un chantillon de la population soit parce qu ils font partie d une cat gorie d termin e d finie notamment par des crit res d ge de sexe d occupation de lieux de r sidence Pour chacun des participants la survenue d v nements m dicaux ou les effets b n fiques de certains r gimes alimentaires sont suivis dans le temps selon un protocole de recueil de donn es adapt aux objectifs de l tude examens de sant entretiens pr l vements biologiques analyse de dossiers Ces tudes permettent d identifier et d analyser des liens entre des facteurs de nature diverse g n tiques biologiques environnementaux comportementaux d mographiques sociaux culturels etla survenue ult rieure d v nements de sant maladies accidents troubles du comportement INVESTIR POUR L AVENIR 91 12 Cette d nomination est celle retenue par le rapport de la commission de r flexion sur l avenir des centres hospitalo universitaires pr sid e par le Professeur Marescaux remis le 11 mai 2009 attirer les meilleurs talents concentrer des financements significatifs sur des priorit s claireme
61. e comp titivit mondial tr s dynami que Minalogic Ce p le rassemble sur 20 hectares autour du Leti l enseigne ment sup rieur avec trois coles d ing nieurs des laboratoires acad miques communs au CEA au CNRS et aux universit s locales une p pini re d entrepri ses cog r e avec les collectivit s locales et un centre d animation 2 Am lioration de la protection et de la valorisation de la recherche publique n La recherche doit s inscrire dans une logique d innovation dans des secteurs d activit s la capacit des entreprises francaises convertir les r sultats de la recherche en avantages conomiques est importante Le paysage de la propri t intellectuelle connait une mutation consid rable au plan mondial avec un accroissement substantiel des brevets et de leur reconnaissance par le march en tant qu actifs valorisables financi rement De nouveaux m tiers sont apparus banques d affaires sp cialis es vente aux ench res de brevets fonds d investissements soci t s d invention et un march boursier de la propri t intellectuelle est annonc pour l ann e 2010 Pour passer de la d couverte l innovation puis la cr ation de richesse il est n cessaire au del de la recherche fondamentale d encourager les pha ses suivantes de valorisation Or les scientifiques francais s y int ressent insuf fisamment aujourd hui ainsi que le montre un rapport de janvier 2007 faisant 66 INVESTIR
62. e coordonner les actions encourageant l excellence des grands tablissements culturels scientifiques 150 M de dotation consomptible au futur M21 n Donner une nouvelle impulsion la culture scientifique sur tout le territoire en s appuyant sur les conclusions du forum territorial de la culture scientifique qui doit tre organis au printemps 2010 En pratique il s agirait de doter le M21 de 75 pour lancer un appel projets destination des collectivit s locales visant constituer sur l ensemble du territoire un r seau d une vingtaine de centres de culture scientifique destin s un public familial ces centres qui pourraient inclure des structures existantes d sireuses de se d velopper auraient galement vocation fournir un soutien p dagogique aux enseignants de sciences et permettre des rencontres entre chercheurs et grand public ils b n ficieraient d une aide de l tat pour financer leur quipement et leur am nagement initiaux mais devraient ensuite pouvoir subvenir leurs besoins de fonctionnement gr ce des recettes propres du m c nat et le cas ch ant des subventions des collectivit s territoriales le M21 jouerait un r le de t te de r seau en mutualisant les co ts de conception et en s appuyant sur les diverses initiatives existantes CCSTI Explorad me n Charger le M21 de lancer un appel projets visant la r novation de l en seignement scientifique l co
63. e disponibilit de bases de donn es biom dicales en francais et de moteurs de recherche adapt s ne permet pas aux m decins praticiens de suivre simplement leur rythme l volution des connaissances Un foss risque donc se creuser entre les chercheurs et les praticiens et il est craindre que les patients francais ne b n ficient pas tous des avanc es permises par les derni res recherches ni des derni res innovations biom dicales cf action 17 sur les usages et contenus num riques innovants Montant et modalit s Deux actions compl mentaires sont propos es n Il s agirait d une part de cr er un nombre limit cinq au maximum de cen tres biom dicaux d excellence ou Instituts hospitalo universitaires IHU concus autour de talents de renomm e mondiale et localis s au sein de centres hospitalo universitaires Ces plateformes de soins de recherche et d enseigne ment de niveau international organis es autour d un projet scientifique coh rent seraient d sign es apr s un appel candidatures en une ou deux vagues 92 INVESTIR POUR L AVENIR conduisant la s lection rigoureuse par un jury international des meilleurs projets dans les secteurs les plus porteurs Les laur ats de cette proc dure com p titive se verraient conf rer pour une dur e suffisamment longue quatre ou cinq ans un statut sp cifique permettant d attirer et de retenir les meilleurs talents internation
64. e nationale de la recherche qui serait dot e en ce sens de 500 consomptibles au sein d un fonds d di Elle serait charg e en lien avec l Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la sant de constituer un jury de s lection international tr s majoritairement compos d trangers Ce fonds permettrait de financer divers types de d pen ses y compris le cas ch ant des d penses de personnel pour les praticiens de renomm e mondiale et leurs collaborateurs recrut s dans ce cadre n En ce qui concerne le financement des cohortes le fonds d di pourrait ga lement tre confi l ANR sous forme de dotation non consomptible d di e de 500 L agence serait charg e de conduire les appels projets et de proc der la s lection des cohortes financer grace aux int r ts g n r s par ce fonds n Le type de retour attendu est socio conomique long terme mais gale ment financier en partie redevances sur le recours aux cohortes INVESTIR PoUR L AVENIR 93 D velopper E es nergies d carbon es et l efficacit dans la gestion des ressources INVESTIR POUR L AVENIR 95 ACTION 9 D velopper les technologies energetiques decarbonees et l conomie du recyclage 13 Entreprises hors batiment et travaux publics agriculture industries agroalimentaires et activit s sp cifiques O Exp rimenter de nouvelles technologies dans les nergies d carbo
65. e r seaux d informations d efficience nerg tique les inves tissements ne doivent pas tre appr ci s au seul regard de leur retour financier direct pour l investisseur priv Ces investissements portent en eux des b n fi ces pour le reste de la soci t Or ces externalit s positives ne sont pas prises en compte dans le calcul de l investisseur priv L tat doit donc renforcer l in citation r aliser ces investissements Le dispositif du cr dit d imp t recherche est une illustration de cette d marche mais l urgence impose d aller au del En effet en France comme ailleurs les entreprises doivent d abord se relever 20 INVESTIR POUR L AVENIR de la crise Leur capacit investir est affect e particuli rement quand il s agit de miser sur des technologies encore peu matures et s il ne faut compter sur un retour financier qu long terme Le syst me financier peinera les soutenir davantage et porter leurs paris industriels De surcroit d autres d faillances d autres blocages sp cifiques ont pu tre identifi s diff rentes tapes du processus qui va de la recherche l inno vation et finalement au d veloppement industriel Trop souvent la phase de pr industrialisation de la preuve de concept jusqu la premi re s rie bute sur un manque de financement pour des plateformes technologiques mutuali s es ou des d monstrateurs Le risque est donc r el d un manque d investissement aujo
66. ellence et le niveau d ambition des projets n Afin d engager rapidement des op rations d envergure r ellement transfor mantes la Commission propose qu une somme de 1 Md caract re consomp tible soit vers e aux b n ficiaires d s la premi re ann e Les 9 restants non consomptibles seraient quant eux plac s aupr s du Tr sor par l Agen ce nationale des campus d excellence Les int r ts g n r s permettraient de verser annuellement des dotations consomptibles aux groupements d tablis sements s lectionn s n La mesure de l atteinte des objectifs fix s l aide d indicateurs fiables et la r ouverture p riodique de la comp tition sont indispensables pour maintenir un niveau d mulation lev et garantir l ampleur des transformations enga g es Au terme de la premi re p riode de cinq ans l Agence nouvellement cr e r aliserait ainsi une valuation pr cise des r sultats obtenus Elle recons tituerait un jury international pour attribuer de nouvelles dotations pour une p riode de cinq ans sur la base des nouveaux dossiers de candidatures qui lui seraient pr sent s INVESTIR POUR L AVENIR 59 ACTION amp Investir dans les quipements de recherche soutenir l innovation p dagogique et renforcer l attractivit de la recherche en France Objectifs n Financer sur appels projets des quipements de recherche en ciblant notamment les domaines prioritaires d fin
67. ent de ce programme de d monstration technologique en raison de ses externalit s diffusion de technologies forte valeur ajout e dans toute l conomie gains environnementaux sociaux et conomiques et d un besoin important de ressources financi res concentr es sur une courte p riode avec des temps de retour longs La r alisation d une rupture technologique justifie un finance ment exceptionnel apport par l emprunt national n La France et l Europe disposent d une position industrielle de premier plan INVESTIR POUR L AVENIR 119 120 au niveau mondial Le secteur investit fortement dans la recherche et d ve loppement 16 96 du chiffre d affaires en 2008 principalement dans la recher che environnementale Plusieurs p les de comp titivit dont le p le mondial Aerospace Valley concentrent une part importante de l cosyst me fran ais de recherche et de production du secteur a ronautique et spatial n L industrie a ronautique s est engag e sur des objectifs cologiques ambi tieux division par deux de la consommation et des missions de CO r duction de 80 96 des missions de NOx et diminution du bruit percu d un facteur deux a l horizon 2020 qui doivent permettre au transport a rien de diminuer son impact environnemental et notamment de faire face au d fi climatique n La chaine de cr ation de nouvelles technologies qui va de la recherche la phase d industrialisation comprend un maillon faible
68. ents sur appels projets avec la cr ation d une agence de moyens d di e l Agence nationale de la recherche autonomie accrue des universit s Plan Campus d ampleur en faveur de l immobilier universitaire Une impulsion exceptionnelle et de grande ampleur reste cependant indispen sable si l on souhaite permettre la France de tenir son rang dans la comp tition mondiale et de figurer parmi les nations les plus innovantes et les plus dynamiques La d finition d une strat gie nationale de recherche et d innovation SNRI a permis au cours du premier semestre de cette ann e de d gager trois axes de d veloppement prioritaires pour les ann es venir a sant l alimentation et les biotechnologies l urgence environnementale et les cotechnologies INVESTIR POUR L AVENIR l information la communication et les nanotechnologies Les auditions men es par la Commission lui ont permis de confirmer ces orien tations ainsi que l urgence qu il y a mobiliser des moyens importants pour favoriser l excellence de notre syst me d enseignement sup rieur de recherche et d innovation Modalit s Pour r pondre ces diff rents enjeux vitaux pour l avenir de notre pays la Commission propose d affecter des sommes importantes sur quatre grands types d actions Tout d abord il s agit de doter en capital hauteur de 10 Md dont 1 Md consomptible a premi re ann e afin d enclencher une dynamique une Age
69. er la mobilit et la ville de demain Pour cela il faut inventer d velopper appli quer de nouvelles technologies et aussi mettre en place de nouveaux mod les de nouveaux comportements Les actions propos es ici viennent compl ter les incitations mises en place par ailleurs et en premier la contribution climat nergie dont l volution est essentielle pour faciliter l mergence de nouvelles solutions moins carbon es et les changements de comportement Au total il s agit de sortir de nos anciens sch mas de d veloppement pour nous engager dans la transition vers le modele de d veloppement de demain un mod le de d veloppement durable fond la fois sur la matiere grise et l conomie verte Ce nouveau mod le ne sera pas neutre socialement Il appelle des mutations sociales d envergure en mati re d emplois de mobilit et de formation qui doivent tre identifi es anticip es et maitris es Les investissements d avenir propos s devront ainsi pleinement int grer la dimension sociale du d velop pement durable Un effort exceptionnel d investissement s impose Les mutations en cours sont profondes les d fis immenses Ils ne sauront tre relev s temps sans une intervention publique r solue et raisonn e L tat a une responsabilit directe concernant la recherche publique et l ensei gnement sup rieur Mais sa responsabilit va au del En mati re de recherche d innovation de d veloppement d
70. es s engager dans des formations longues et qualifiantes en leur offrant une solution de logement il offre aux jeunes un cadre structurant avec une prise en charge cout tr s Favoriser l galit d acces l enseignement sup rieur et susciter l int r t pour les sciences des le plus Jeune 7 Source minist re de l enseignement sup rieur et de la recherche 2008 INVESTIR POUR L AVENIR 73 8 Plus pr cis ment les sciences physiques et chimiques les sciences de la vie et de la terre ainsi que les sciences et technologies informatiques mod r de leurs besoins mat riels pension compl te et immat riels acc s au num rique un centre de documentation ou une biblioth que il supprime ou r duit les co ts et temps de transport l internat est articul un projet p dagogique et ducatif qui permet au jeu ne d exprimer son potentiel tutorat suivi scolaire personnalis compl ments disciplinaires ouverture culturelle et l actualit prise en charge par des sp cialistes de l orientation des assistants sociaux et des m decins psychologues 2 Int r t pour les sciences n De nombreuses tudes ont mis en vidence un d clin progressif de l int r t des jeunes pour les tudes scientifiques et math matiques alors que les com p tences que celles ci permettent d acqu rir sont essentielles pour assurer le dynamisme d une conomie de la connaissance n Ce
71. et en ceuvre l une des 96 INVESTIR POUR L AVENIR diff rentes techniques de captage stockage r cup re une partie du CO mis par la centrale et en assure le stockage souterrain par injection dans un r ser voir naturel D autres d monstrateurs sont n cessaires pour tester la viabilit industrielle et conomique des diff rentes techniques de captage stockage de CO n La France dispose d avantages comparatifs des atouts industriels historiques BTP service de gestion de l eau et des d chets agro industrie qui donnent la France une avance dans les secteurs du recyclage de l efficacit nerg tique des b timents et des biocarburants des atouts naturels gr ce un domaine c tier forts vents une grande surface agricole et foresti re des r gions bon ensoleillement des sources g othermiques et une facade maritime importantes dans les d partements et territoires d outre mer notamment des atouts politiques la suite du Grenelle de l environnement avec des objectifs fix s et connus de protection de l environnement d efficacit nerg tique et de lutte contre les missions de gaz effet de serre et des incitations sous forme de soutien la demande et de r glementation Un fonds D mons trateurs a ainsi t cr et dot de 400 sur la p riode 2008 2012 Ce fonds vise v rifier la viabilit technologique et conomique de proc d s issus de la recherche et provoquer
72. eur de nos ambitions malgr quelques domaines d excellence Ainsi pour critiquables qu ils soient les classements et indicateurs interna tionaux font tat de prestations m diocres le classement de Shanghai ne place que trois universit s francaises dans les cent premi res dont la premi re la 40 place seulement en 2009 tandis que le classement du Times Higher Education Supplement consid re que seuls quatre tablissements francais figurent parmi les deux cents meilleurs mondiaux La part de la France dans la production mondiale de publications scientifiques toutes disciplines confon dues est tomb e de 5 4 96 4 7 96 au cours de la derni re d cennie Cette position d favorable dans la comp tition mondiale s explique en partie par la faible diversit des modes de financement de nos tablissements d en seignement sup rieur presque exclusivement publics alors que les syst mes trangers reposent galement sur des financements priv s frais de scolarit et dotations en capital ou endowments La cons quence en est que les moyens accord s l enseignement sup rieur sont inf rieurs la moyenne de l OCDE et en l g re d croissance par rapport au PIB sur la p riode 1995 2006 ainsi que le montrent les deux graphiques ci dessous source OCDE D penses au titre des tablissements d enseignement sup rieur en du PIB en 2006 Evolution des d penses d enseignement sup rieur en du PIB entre 1995 et 2
73. favoriser l entrepreneuriat social et soli daire Ces fonds d innovation sociale pourraient galement tre abond s par d autres acteurs collectivit s locales Caisse des d p ts investisseurs priv s D autre part l accompagnement de la phase de d veloppement des PME et ETI les plus innovantes suppose de renforcer les capacit s d intervention d Os o La Commission propose par cons quent d apporter 1 5 dont 500 M de fonds propres et 1 Md de pr ts pour se refinancer cet tablissement de cr dit public afin de lui permettre d accorder des pr ts et des pr ts participatifs des entreprises innovantes action 6 Un cofinancement priv serait syst matiquement exig pour cette activit la part d Os o dans le financement bancaire total ne devant jamais exc der 50 96 Cette exigence permettrait de s assurer d un r el effet d entrainement du secteur bancaire et d un partage des risques INVESTIR POUR L AVENIR AXE 3 Les biotechnologies dans le secteur m dical et dans celui des mati res premi res v g tales sont parfois regroup es sous le terme bio conomie De moins de 1 aujourd hui la contribution de ces activit s la production conomique devrait passer 2 7 96 d ici vingt ans dans les pays membres de l OCDE L allongement de la dur e de vie l aspiration une am lioration continue du bien tre l volution des modes de vie et de consommation et l exigence d une al
74. fert de technologie Ce fonds national serait port par l ANR mais serait distinct de sa programma tion habituelle et non utilisable une autre fin par le conseil d administration de l agence Il permettrait deux types d intervention des dotations vocation g ographique sur appel candidatures des struc tures r gionales de valorisation et d acc l ration du transfert de technologies mises en place au sein des PRES ou des fondations de coop ration scientifique qui devront se mettre au service des p les de comp titivit des dotations de nature th matique aux filiales de valorisation des organis mes de recherche nationaux ou des structures ad hoc par exemple dans le secteur des nanotechnologies Les b n ficiaires devraient le cas ch ant offrir leurs services aux alliances th matiques en cours de constitution afin d accom pagner la constitution de portefeuilles de brevets par grands champs discipli INVESTIR POUR L AVENIR naires Ces soci t s de valorisation et d acc l ration de transfert de technologie devraient galement conduire une veille strat gique sur les grands secteurs de l innovation offrir des services de n gociation de licences aux structures locales et augmenter leur capacit de financement de l amorcage de jeunes pousses n Lefonds pourrait prendre des participations dans des structures de valorisa tion hauteur de 1096 de son capital initial chaque ann e au maximum jusqu
75. ff rents candi dats n Les projets soumis devraient pr senter des objectifs globaux des indicateurs de suivi et le type d actions envisag es Ils devraient n cessairement impli quer le regroupement de plusieurs partenaires afin de constituer un ensemble pluridisciplinaire d excellence dans une logique de transformation Les tablis sements d enseignement sup rieur et ou op rant de la recherche en France seraient ligibles sans conditions statutaire ni de tutelle sp cifiques n Les sommes allou es seraient vers es annuellement pendant une p riode de cinq ans aux fondations ayant une personnalit morale cr s par les cinq dix groupements d tablissements b n ficiaires l issue de ce d lai les b n ficiaires pourraient candidater nouveau sous r serve d avoir atteint les objectifs fix s et de pr senter de nouveaux projets porteurs financer n Les structures r ceptrices de ces sommes mises en place par les b n ficiai res auraient la possibilit de d poser leurs fonds au Tr sor et devraient en tout tat de cause respecter une contrainte forte de limitation du risque encouru compte tenu de la nature des projets financ s Elles seraient ouvertes des compl ments de financement priv s ce qui initierait une d marche encore balbutiante en France en incitant les groupements b n ficiaires rechercher des fonds priv s pour compl ter le capital de leur fondation Cet effet de levier permettrait d
76. hausse actuelle de la dette ne rel ve l vidence pas de cette seule logique d investis sement g n rant un retour ult rieur n Enfin un risque de tensions au sein de la zone euro en cas de divergence durable dans les trajectoires des finances publiques des diff rents tats La signature de la France aujourd hui excellente doit absolument tre pr ser v e Face ces menaces la Commission au moment de d finir des priorit s strat giques d investissement devant tre financ es par emprunt ne pouvait s exon rer d une r flexion sur la dette La Commission ne pr tend pas se substituer au Gouvernement ni au Parle ment dans la conduite de la politique budg taire du pays Il ne lui appartient pas de recommander telle ou telle politique ou r forme Elle tient cependant exprimer sa pr occupation quant aux perspectives alarmantes de d rive des finances publiques La mont e de l endettement appelle une r action Elle appelle d abord la pour suite ou l accentuation des efforts de ma trise de la d pense engag s notam ment dans le cadre de la r vision g n rale des politiques publiques RGPP Nous pensons par ailleurs que les r gles l gislatives actuelles comme les r gles europ ennes ne suffisent pas en elles m mes garantir le retour une trajec toire soutenable de nos finances publiques 22 INVESTIR POUR L AVENIR Au moment notre principal partenaire conomique l Allemagne se dote
77. helle mondiale et par quatre dans les pays d velopp s afin de contenir le r chauffement climatique Avec le Grenelle de l environnement la France s est engag e dans une politique ambitieuse de r duction de ses missions de gaz effet de serre de 3 96 par an en moyenne pour atteindre cette division par quatre l horizon 2050 Pour y parvenir les comportements doivent voluer vers une gestion plus conome des ressources et des solutions technologiques nouvelles doivent tre invent es en agissant sur tous les leviers croissance des nergies renou velables am lioration de l efficacit nerg tique des batiments maitrise de la mobilit d veloppement du nucl aire Les technologies qui enrichiront ce nouveau mod le de croissance ne sont pas encore matures et constituent un champ d opportunit industriel l chelle mondiale dont la France peut tirer b n fice en s appuyant sur ses avantages comparatifs Pour ce faire des investissements importants dans la recherche technologique et l innovation sont n cessaires Intervention de l emprunt nationa Pour que les innovations nerg tiques deviennent conomiquement viables et soient la base de nouvelles fili res industrielles francaises des investisse ments risqu s et long terme sont n cessaires que les financements priv s ne peuvent assurer seuls Lintervention de cofinancements publics est justifi e en raison des externalit s qu ils engendrent gains e
78. herche industrielle s ils pr voient le regroupement d une masse critique suffisante de moyens et de comp tences d excellence au moins 1 000 technologues chercheurs ou ing nieurs sur un m me lieu physique rayon g ographique de l ordre de 1 km condition indispensable pour assurer la visibilit internationale de ces campus et pour favoriser l mulation collective effet caf t ria n Les sommes allou es permettraient de financer la fois la cr ation d instituts de recherche technologique des incitations et un accompagnement en mati re d innovation et de valorisation socio conomique des d couvertes jusqu la coop ration industrielle ainsi que des quipements et des constructions de recherche n Aucune condition de statut ni de tutelles ne serait fix e aux tablissements 6 Ainsi que le montre le rapport de l Inspection g n rale des finances sur l acc s des PME au programme cadre pour la recherche et le d veloppement technologique PCRDT publi en mars 2009 INVESTIR POUR L AVENIR 69 70 d enseignement sup rieur groupements d tablissements et organismes de recherche tablissements publics de coop ration scientifique fondations de coop ration scientifique PRES candidats le seul crit re tant l excellence et la capacit porter un projet permettant d acqu rir une visibilit internatio nale Type de financement subvention vers e aux op rateurs locaux d sign s
79. i plus robuste plus soutenable la France aux d fis de demain Mais cette perspective ne peut tre tenue pour acquise D abord la crise nous a appauvris dura blement M me si nous r ussissons comme les pays scandinaves apr s la crise financi re du d but des ann es quatre vingt dix retrouver les rythmes de croissance ant rieurs cela ne suffira pas r cup rer le niveau d activit que l on pouvait projeter avant la crise Et le cas du Japon toujours dans les ann es quatre vingt dix illustre que le d crochage peut tre encore plus s v re Ensuite le vieillissement de la population va r duire le dynamisme de la crois sance spontan ment la progression de la population active va ralentir et avec elle la quantit de travail potentielle Le projet de loi de finances pour 2010 indique ainsi qu apr s une croissance de 2 1 96 par an en moyenne entre 1998 et 2009 la croissance potentielle de l co nomie francaise ne serait plus que de 1 7 96 en moyenne entre 2009 et 2013 L OCDE voque m me une tendance de seulement 1 4 96 sur 2011 2017 Encore ces perspectives n int grent elles pas les risques qui p sent sur nos res sources et d abord les tensions sur les approvisionnements en p trole et gaz Le d fi nerg tique et cologique est devant nous INVESTIR POUR L AVENIR 17 18 L conomie est globalis e la comp tition aussi La globalisation de l conomie est la fois source de d vel
80. imentation saine et s curis e sont autant d enjeux sociaux qui appellent une progression de la connaissance et le d veloppement de solutions nouvelles Les biotechnologies et les sciences du vivant recouvrent plusieurs secteurs d activit innovants qui peuvent avoir un impact consid rable sur la sant et l alimentation de nos concitoyens et ouvrent des opportunit s de d veloppe ment industriel consid rables les biotechnologies blanches dont l objectif est de d velopper l usage d enzymes et de micro organismes pour produire des produits chimiques ou des bio nergies a partir de la biomasse utilis e comme mati re premiere renouvelable les biotechnologies vertes qui visent produire des vari t s v g tales innovantes r pondant aux besoins d une agriculture haute performance co nomique et environnementale pour l alimentation humaine et animale ainsi qu d velopper de nouvelles fili res d utilisation du carbone renouvelable en substitution au carbone fossile chimie verte les biotechnologies rouges prot ines th rapeutiques th rapie g ni que et plus g n ralement la recherche biom dicale d excellence qui doit renforcer ses liens avec la recherche priv e et participer de mani re active l innovation industrielle a bioinformatique qui autorise notamment l analyse et le s quencage de g nomes ainsi que la mod lisation mol culaire et permettra l avenir de per
81. ion sur un site unique de comp tences interdisciplinaires de haut niveau y compris dans les sciences humaines et sociales et alliant enseignement sup rieur recherche et d veloppement industriel Elle peut n cessiter le d placement de structures existantes afin de concentrer g ogra phiquement comp tences et moyens n Le d veloppement de campus d innovation n cessite donc un soutien public important concentr sur un petit nombre de centres de dimension mon diale L enjeu est de susciter dans ces creusets d innovation g ographiquement d limit s des dynamiques coh rentes de campus d excellence et de p les de comp titivit mondiaux compl t es par la cr ation d instituts de recherche technologique de stature internationale cofinanc s par les industriels concer n s Ces cosyst mes pourraient alors jouer un r le moteur dans des r seaux de recherche partenariale internationaux INVESTIR POUR L AVENIR 65 5 Il s agit d un rapport tabli sous la supervision d Henri Guillaume qui examine les retomb es conomiques de la recherche publique travers les contrats avec les entreprises la gestion des brevets les jeunes pousses et la mobilit des chercheurs vers l industrie Sur l ensemble de ces points les performances francaises s av rent m diocres par comparaison avec les principaux pays de l OCDE et ont peu progress depuis dix ans Illustration des mod les analogues de campus d inno
82. is par la strat gie nationale de recherche et d innovation SNRI ainsi que des projets p dagogiques innovants dans l enseignement sup rieur n Instituer des bourses permettant d attirer ou de faire revenir en France des post doctorants et des chercheurs de renomm e internationale NB Les tablissements ou groupements d tablissements b n ficiaires de l ac tion 1 relative aux campus d excellence ne pourraient pas candidater aux pro c dures de la pr sente action Ils resteraient naturellement ligibles aux autres sources de financement existantes notamment les appels d offres de l ANR n Les moyens traditionnels de financement des universit s et organismes de recherche budgets r currents et financements nationaux ou europ ens sur appels projets permettent difficilement de financer l acquisition d quipements de recherche de taille moyenne dits mi lourds plusieurs centaines de milliers quelques millions d euros des quipements ou projets p dagogiques innovants num risation de fonds documentaires d veloppement de l enseignement num rique distance enseignements novateurs sur les syst mes complexes ou l ing nierie des connaissances etc n Cette situation a conduit un sous investissement en quipements et ba ses de donn es n cessaires pour une utilisation sur longue p riode p nalisant les chercheurs concern s et att nuant l attractivit des centres de recherche fran ais
83. isiteurs chaque ann e en cumul ils disposent de la cr dibilit et du savoir faire pour concevoir et d velopper des outils nouveaux de sensibilisation et de formation l actualit des enjeux scientifiques pour les diff rents publics mais aussi pour les enseignants et m diateurs scientifiques n e en 1996 l initiative de l Acad mie des sciences l op ration La main la p te vise r nover et d velopper l enseignement de science et technologie l cole primaire Elle pr conise une p dagogie d investigation associant explo ration du monde apprentissages scientifiques exp rimentation et raisonne ment permettant chaque enfant de d velopper curiosit cr ativit et esprit critique depuis 2000 un r seau de centres pilotes visant promouvoir cet enseigne ment scientifique fond sur l investigation s est d velopp Le projet europ en Pollen qui a permis de cr er des villes p pini res de sciences dans douze pays depuis 2006 entre dans la m me logique et alimente cette dynamique dans le sillage de La main la p te un enseignement scientifique int gr sciences de la vie et de la terre physique chimie et technologie est exp ri ment dans des coll ges volontaires depuis 2006 Une valuation de cette exp rimentation a montr son efficacit diverses autres initiatives ont t d velopp es au cours des derni res ann es pour diffuser la culture scientifique et tech
84. ission propose de renforcer le d veloppement de nouvelles tech nologies dans tous les secteurs de la mobilit voiture camion navire en s appuyant sur l exp rience du fonds D monstrateurs cr la suite du Grenelle de l environnement Pour ce faire une dotation de 1 Md consompti ble hauteur de 10 96 par an serait faite la nouvelle agence pour les nergies renouvelables voir dans la partie 2 du rapport pour cofinancer des projets de d monstrateurs et de plateformes exp rimentales dans tous les domaines de la mobilit durable et des v hicules du futur batteries v hicules intelligents mat riaux ecoconception n L agence serait charg e de s lectionner et de cofinancer les projets les plus innovants de d monstrateurs et de plateformes exp rimentales port s par des laboratoires et des industriels appartenant des p les de comp titivit n Le choix des projets financer doit tre s lectif et ces projets doivent r pon dre plusieurs conditions avoir une taille critique suffisante impliquer syst matiquement des cofinancements priv s pr voir un retour conomique direct pour la part de financement public en cas de succ s technologique Type de financement dotation consomptible hauteur de 10 96 par an pour le cofinancement de d monstrateurs et de plateformes exp rimentales avec engagement de retour financier en cas de succ s commercial Cofinancement cofinancements
85. it nerg tique n Les ressources d gag es par ce financement suppl mentaire devraient procurer des marges de manceuvre pour la r alisation des travaux de r nova tion sur le reste du parc social logements moins nergivores cat gorie D Type de financement bonification de pr ts taux z ro sur quinze ans pour la r novation thermique des logements sociaux nergivores Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour socio conomique r duction des missions de gaz effet de serre emplois et d veloppement conomique retour indirect rentr es fiscales cons quences du d veloppement de l activit conomique Gouvernance cr ation d un fonds de bonification g r par la Caisse des d p ts sous la tutelle de l tat et dirig par un comit de pilotage associant par exemple l tat et les organismes HLM valuation p riodique ind pendante INVESTIR POUR L AVENIR 113 FA I a vi Inventer 6F AXE WENN du futur INVESTIR POUR L AVENIR 115 ACTION 14 NEN Pr parer RE Exp rimenter de nouvelles technologies de mobilit moins consommatrices les v hicules d nergie et moins mettrices de gaz effet de serre du futur n Les engagements de r duction des missions de gaz effet de serre d un facteur quatre d ici 2050 et le souci de garantir la s curit des approvision nements nerg tiques rendent n cessaires le d veloppement de nouvelles solu
86. it et du progr s dans tous les domaines 56 INVESTIR POUR L AVENIR n Lenseignement sup rieur et la recherche francaise excellent dans certains domaines ainsi qu en attestent par exemple les classements internationaux pour les math matiques n Les grandes coles et les meilleurs tablissements d enseignement su p rieur ont pris conscience de la n cessit de s inscrire dans une logique de concurrence mondiale et de se hisser au niveau des standards internationaux en constituant des groupements et rassemblements d tablissements L mer gence progressive de p les de recherche et d enseignement sup rieur PRES depuis 2006 estune volution positive qui peut contribuer accroitre la visibilit internationale de nos tablissements n Le financement des tablissements d enseignement sup rieur est presque exclusivement public contrairement aux syst mes trangers qui reposent galement sur des financements priv s frais de scolarit et dotations en capital ou endowments n En l absence de sources de financement exceptionnel les tablissements d enseignement sup rieur francais risquent de d crocher dans la comp tition mondiale Le classement de Shangai pour critiquable qu il soit ne place le premier tablissement francais qu la 40 place mondiale en 2009 Montant et modalit s d actio n La Commission propose de doter a hauteur de 10 un fonds sp cifique d di au financement d op rations
87. ivit qui passe par une autonomie accrue accord e aux institutions b n ficiaires Montant et modalit s d actio n La Commission propose de doter l Agence nationale de la recherche ANR d un capital de 2 r parti entre deux fonds non consomptibles un fonds de 1 sp cifiquement d di au financement d quipements de recherche de bases de donn es et de projets p dagogiques innovants un fonds de 1 financant des bourses d attractivit qui permettrait de changer d chelle en doublant les moyens consacr s cet objectif 1 Le fonds quipements et projets p dagogiques innovants n Une logique d appel projets visant financer les projets d excellence les plus innovants permettrait une s lectivit adapt e op r e par l ANR n Les quipements bases de donn es et projets p dagogiques retenus devraient tre pour l essentiel cibl s sur les priorit s d finies dans la SNRI afin de capitaliser sur les axes de d veloppement de la recherche privil gier Pour raient galement tre retenus des projets visant r duire le taux d chec des tudiants en premier cycle universitaire n Des tablissements publics pourraient concourir aux appels projets organis s par l ANR dans ce cadre sous r serve de proposer des projets pou vant b n ficier des tudiants ou des chercheurs par exemple en mati re de num risation de bases de donn es ou de fonds bibliographique
88. l innovation B 2 axe favoriser le d veloppement des PME innovantes 3 axe acc l rer le d veloppement des sciences du vivant Soutenir la transformation d un nombre r duit cing dix de groupements d tablissements d enseignement sup rieur et de recherche en institutions de dimension et de r putation mondiales Financer sur appels projets des quipements de recher che des projets p dagogiques innovants dans l enseigne ment sup rieur et des bourses visant attirer ou faire revenir en France des chercheurs de renomm e internationale ou post doctorants D velopper quelques 4 6 campus d innovation tech nologique organis s sur un site unique autour d instituts de recherche technologique de dimension mondiale Professionnaliser la protection et la valorisation des r sultats de la recherche publique Soutenir les Instituts Carnot dans leur d marche de recher che partenariale dans un cadre europ en Acc l rer la cr ation d internats d excellence pour le lyc e et les fili res s lectives du sup rieur Contrer la d saffection des jeunes pour les tudes scientifi ques et math matiques et rapprocher la science du citoyen Mettre en place un ou plusieurs fonds d amorcage pour accompagner la cr ation de PME innovantes dans des sec teurs prioritaires Instituer un ou plusieurs fonds pour l innovation sociale Permettre aux PME et entreprises de taille in
89. la cr ation de consortiums entre laboratoires et industriels Depuis sa cr ation le fonds D monstrateurs a lanc des appels projets pour les v hicules d carbon s le captage et la s questration du carbo ne et les biocarburants de 2 g n ration Des appels projets sont galement en cours pour les nergies marines et les r seaux intelligents Sur les premiers appels projets l effet de levier est environ de 3 autrement dit 3 euros priv s sont lev s pour chaque euro public investi n La France est en retard dans la diffusion des nergies renouvelables hors hydraulique et dans la production d quipements qui porte pourtant une part importante de la valeur ajout e et des emplois du secteur des cotechnolo gies il n existe aucun leader francais dans les deux technologies matures et forte croissance aujourd hui olien solaire en raison d un d ficit de tissu industriel et de comp titivit n En 2008 la capacit de production lectrique partir d oliennes tait ainsi de 24 000 MW en Allemagne et de 17 000 MW en Espagne contre environ 3 400 MW en France De m me la capacit install e de production lectrique solaire tait en 2007 de 3 800 MW en Allemagne contre 70 MW en France INVESTIR POUR L AVENIR 97 Montant et modalit s n La Commission propose de changer d chelle dans le soutien la d monstra tion technologique et de p renniser le d veloppement de nouvelles tech
90. la fibre optique sur l ensemble du territoire compris entre 20 et 40 selon les sources dont une partie importante devrait tre assum e par des subventions publiques pour la zone la moins dense dite zone 3 est de nature ralentir le d veloppement du tr s haut d bit sauf privil gier d autres solutions satellite tr s haut d bit mobile Illustration la Cor e du Sud s est dot e d un plan d quipement en tr s haut d bit jusqu 10 Gbit s visant raccorder les foyers cor ens d ici 2013 un r seau en fibre optique plus performant Un financement de l tat de 0 7 4 96 du total de l investissement doit permettre le lancement du plan de d ploiement des nouvelles infrastructures pour un investissement total de 17 8 L objectif de ce plan est de d velopper des services interactifs nouveaux sur Internet n La France dispose d avantages comparatifs nombreux qui lui permettent de saisir les opportunit s de d veloppement de la soci t num rique elle dispose d une expertise reconnue dans le secteur des t l coms et des infrastructures de communications le niveau de p n tration du haut d bit 10 Mbit s essentiellement en techno logie ADSL est sup rieur la moyenne de l OCDE 28 acc s pour 100 habitants 124 INVESTIR POUR L AVENIR fin 2008 contre une moyenne de 22 gr ce des prix comp titifs La France constitue le quatrieme march au monde en termes de nombre d abonn
91. la soci t num rique 41 METTRE EN PLACE UNE GOUVERNANCE EXEMPLAIRE 43 TABLEAU DE SYNTHESE DES ACTIONS PROPOS ES 48 ANNEXES FICHES DE PRESENTATION DES ACTIONS 53 INVESTIR POUR L AVENIR PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE Paris le 0 6 JUL 2008 Monsieur le Premier ministre Comme je l ai indiqu au Congr s le 22 juin dernier je souhaite que s engage dans notre pays un grand d bat sur les priorit s qui doivent pr parer l avenir de la France Un emprunt sera ensuite lanc pour les financer Le gouvernement d finira ces priorit s en y associant le Parlement J ai appel le 1 juillet les partenaires sociaux participer cette r flexion collective Au del 1 convient que les responsables conomiques les acteurs du monde de la culture de la recherche de la formation fassent entendre leur voix faut aussi regarder au del de nos fronti res d gager les enjeux s inspirer des r ussites de nos voisins et concurrents s interroger la lumi re de leur exp rience sur les atouts et les faiblesses de la France Cette mobilisation sur un projet d avenir au del de la crise que vit notre pays doit nous rassembler tous Elle doit permettre une r flexion approfondie d passant les clivages id ologiques ou partisans sur la notion m me d investissement porteur d avenir et sur les projets cl s que nous devons de toute urgence appuyer INVESTIR POUR L AVENIR 7 Je vous demande donc avec M Michel Rocard de pr
92. le de d veloppement plus durable Les travaux de la Commission ont vis la d finition de priorit s strat giques pour la France dans les prochaines ann es Cet emprunt national doit tre porteur de sens et d espoir pour les g n rations futures en facilitant la mutation du mod le actuel de l conomie vers un d ve loppement moins d pendant de la d pense publique moins d pendant des nergies fossiles davantage tourn vers la connaissance adapt aux volutions d mographiques et articul avec des positions industrielles d excellence l emprunt national doit donc financer des projets innovants et transfor mants c est dire des projets de nature incarner ou faciliter l mergence des secteurs de l conomie de demain compatibles avec les ambitions cologi ques que l on souhaite d velopper 26 INVESTIR POUR L AVENIR AXE 1 Soutenir L am lioration des perspectives de croissance dans une conomie d velopp e l ensei nement comme celle de la France passe par des investissements en faveur du d velop g pement de la connaissance du savoir et de l innovation sup rieur La qualit et le dynamisme de nos meilleurs tablissements d enseignement sup rieur et de recherche constituent en outre un l ment important d attrac la recherche et tivit et de visibilit l tranger l innovation Or leur valuation et l impact global des travaux de recherche francais ne sont pas la haut
93. le et au coll ge en concertation avec le minist re de l ducation nationale en le dotant d un fonds d di de 25 INVESTIR POUR L AVENIR 77 78 Cet investissement doit permettre en quelques ann es de constituer un centre national plusieurs dizaines de centres de r f rence sur l ensemble du terri toire et un ensemble d outils d autoformation et de ressources p dagogiques disponibles sur Internet Type de retour attendu et gouvernance 1 Favoriser l galit d acces l enseignement sup rieur n La rentabilit de cet investissement est socio conomique Il permettrait la fois de lutter contre le d crochage scolaire et de promouvoir l acc s aux fili res d excellence des jeunes des quartiers d favoris s et particuli rement des jeunes filles n Le projet pourrait tre port par l ANRU sur appel projets aupr s des collec tivit s territoriales concern es d s lors que celles ci pourraient tre appel es assumer un r le pour la viabilisation financi re de ces internats La dotation vers e l ACSE serait consomptible sur une p riode de dix ans n Enfin les inancements allou s par l emprunt national devraient permettre de conduire une valuation par cohortes des parcours et de l orientation pr voir d s l int gration des l ves dans les internats 2 Susciter l int r t pour les sciences n Lefutur mus e M21 serait le porteur de cette action Pour le d veloppement des centre
94. le plan juridique la loi Grenelle fixe l objectif de prendre en compte dans le droit de l urbanisme la lutte contre l talement urbain l am lioration de la performance nerg tique des batiments et le d veloppement des transports en commun n Sur le plan des politiques publiques l tat a lanc en 2009 un plan Ville durable avec plusieurs volets qui ont fait l objet d appels projets et d une s lection par le minist re de l cologie a d marche coCit s am nagement urbain durable dans une logique de forte croissance d mographique a conduit la s lection de treize projets le concours coQuartiers valorisation de bonnes pratiques en mati re de gestion de l eau de biodiversit et de nature en ville de mobilit de sobri t nerg tique de densit d coconstruction et de la gestion des d chets a distingu 28 projets l appel projets Transports collectifs acc l ration d une cinquantaine de projets de transports en site propre avec financement de l tat de 1 n La France a connu des volutions r centes qui justifient un effort important pour le d veloppement de la ville durable l talement urbain se poursuit fortement avec l urbanisation de plus de INVESTIR POUR L AVENIR 109 110 1 000 km par an en France hors des agglom rations constitu es les missions de CO ont entre 1990 et 2008 dans deux secteurs le r sidentiel tertiaire 7 96 et
95. les activit s de recherche dans le traitement des d chets radioactifs Concentrer des moyens sur le d veloppement de cinq dix 10 instituts de recherche technologique dans le secteur des nergies d carbon es selon la logique des campus d inno vation th matiques 5 axe faire merger la ville de demain Cofinancer dix programmes urbains int gr s qui portent a la fois sur le transport collectif d carbon le d veloppement 12 exp rimental d infrastructures de recharge lectrique des v hicules propres et l exp rimentation de solutions nouvel les de r novation urbaine durable de r seaux intelligents de gestion durable des d chets et de maitrise de la mobilit Acc l rer la r novation thermique des logements sociaux les plus nergivores sur la p riode 2010 2015 6 axe inventer la mobilit du futur Cofinancer des projets de d monstrateurs et de plateformes exp rimentales dans tous les domaines de la mobilit dura ble et des v hicules du futur Conserver la France ses avantages comparatifs et son 15 avance technologique dans le secteur a ronautique et spatial en investissant dans un programme europ en de d monstra tion a ronautique et spatiale 7 axe investir dans la soci t num rique Acc l rer la transition de la France vers le tr s haut d bit en 16 d veloppant les infrastructures les plus pertinentes conomi quement et techniquement pour les zones les moins denses zones 2 e
96. les transports 8 96 l usage des transports collectifs stagne dans les grandes agglom rations Montant et modalit s d actio n Au del des initiatives existantes la Commission propose de promouvoir dix programmes urbains int gr s qui reposent sur une conception innovante et durable de l urbanisme n Pour ce faire un fonds d di de 2 5 Md pourrait tre cr Il serait g r par la Caisse des d p ts sous la tutelle de l tat Ce fonds serait dirig par un comit de pilotage associant l tat et des personnalit s qualifi es ind pendantes n Lobjectif de ce fonds serait de cofinancer dix programmes urbains int gr s qui portent la fois sur le transport collectif d carbon le d veloppement exp rimental d infrastructures de recharge lectrique des v hicules d carbo n s et l exp rimentation de solutions nouvelles de r novation urbaine dura ble pour densifier l espace et assurer la mixit sociale dans un habitat haute performance nerg tique de r seaux intelligents eau lectricit de gestion durable des d chets et de maitrise de la mobilit plateformes de t l travail r gulation du trafic automobile n La moiti au moins du fonds devrait tre r serv e pour la bonification de pr ts aux collectivit s territoriales et pour le financement de projets pilotes innovants avec exigence de retour conomique n Le comit de pilotage du fonds serait charg de s lectionner
97. lle de moyens laquelle l emprunt national peut apporter une contribution d cisive 108 INVESTIR POUR L AVENIR Illustration n L Union europ enne finance d ores et d j des programmes de d monstra tion d efficacit nerg tique des batiments et de transports propres dans le cadre de projets d urbanisme durable Les initiatives Civitas transports urbains EcoBuildings batiments durables et Concerto strat gie nerg tique l chelle d un territoire dot es de plusieurs centaines de millions d euros depuis plusieurs ann es ont permis de faire la d monstration petite chelle de la pertinence de technologies d efficacit nerg tique et de leur potentiel d int gration dans une politique urbaine durable n Une nouvelle initiative de grande ampleur pour le d veloppement de vil les intelligentes Smart Cities est propos e par la Commission europ enne dot e de 2 3 sur la p riode 2010 2015 pour une trentaine de villes Cette initiative a pour objectif de soutenir les villes qui transformeront leurs batiments leurs r seaux d nergie et leurs syst mes de transports pour en faire les infrastructures de demain en faisant la d monstration de concepts et de strat gies de transition vers une conomie faible intensit carbonique n Surle plan conomique et industriel la France a une grande expertise dans les secteurs du batiment des transports urbains et de l efficacit nerg tique n Sur
98. mmission propose d une part de rassembler les acteurs publics et pri v s du secteur agricole agroalimentaire et biotechnologique dans le but de d velopper des projets et quipements scientifiques ainsi que des plateformes technologiques de d monstration de biotechnologies innovantes Une dota tion de 1 Md consomptible hauteur de 10 96 par an permettrait de financer de tels projets conjointement avec des investisseurs priv s sur la base d appels projets comp titifs action 7 Il s agirait d autre part de cofinancer hauteur de 500 M la cr ation de quel ques Instituts hospitalo universitaires IHU d excellence concus autour de talents de renomm e mondiale et localis s au sein de centres hospitalo univer sitaires Ces plateformes de soins de recherche et d enseignement de niveau international organis es autour d un projet scientifique coh rent seraient d sign es apr s un appel candidatures conduisant la s lection rigoureuse par un jury international des meilleurs projets dans les secteurs les plus por teurs Enfin un fonds de 500 ME non consomptible serait sp cifquement d di au financement sur longue p riode de cohortes dans les domaines de l alimen tation et de la sant action 8 INVESTIR POUR L AVENIR AXE 4 L volution tendancielle insoutenable des missions mondiales de CO impose une transition nerg tique pour diviser par deux les missions d ici 2050 l c
99. n es et l conomie du recyclage en d veloppant des d monstrateurs et des plate formes coop ratives d exp rimentation n La France s est fix pour objectif de porter la part des nergies renouvelables au moins 23 de sa consommation d nergie finale d ici 2020 et d augmenter 75 d s 2012 la part du recyclage des d chets d emballages m nagers et des d chets des entreprises Le secteur des cotechnologies repr sente un mar ch mondial important de l ordre de 1 000 Md de revenus g n r s en 2008 et en croissance tr s forte Pour autant les technologies de production d nergie renouvelable et de recyclage ont encore des co ts de production lev s et des rendements insuffisants il faut d velopper des solutions technologiques ren tables et conomiquement viables qui puissent tre diffus es largement n Pour les fili res industrielles mergentes non matures les positions de leadership ne sont pas encore assur es au niveau international la France peut encore se placer dans les toutes premi res places condition de valoriser sa recherche d excellence et de faire merger des acteurs industriels C est le cas pour l conomie du recyclage conomie circulaire et les technologies nerg tiques d carbon es captage stockage de CO stockage de l nergie nergie solaire biocarburants de 3 g n ration mais aussi nergies marines g other mie notamment outre mer y compris dans le domaine
100. n renforcement de la mixit de l ordre 5 000 places dans une dizaine d internats d excellence pour l enseignement secondaire il pourrait s agir d internats dits de projet c est dire ancr s un p le de comp titivit sur l environnement le num rique ou la culture par INVESTIR POUR L AVENIR exemple en donnant ainsi chaque internat une identit qui constituera un facteur d attractivit et accroitra sa mixit sociale 15 000 places d internat pour des l ves de classes pr paratoires aux gran des coles dans les tablissements publics locaux d enseignement qui en sont dot s en proc dant leur extension et ou restructuration 5 000 places dans des internats de ville communs plusieurs tablisse ments d enseignement sup rieur dans des grandes agglom rations sous quip es n Une dotation compl mentaire de 50 M permettrait l Agence nationale pour la coh sion sociale et l galit des chances ACSE de mettre durable ment disposition des animateurs afin d assurer le fonctionnement de ces internats 2 Susciter l int r t pour les sciences La Commission propose trois actions compl mentaires pour d velopper le go t et l int r t pour les sciences n Donner les moyens au futur mus e du XXle si cle M21 de d velop per un projet porteur d avenir permettant d assurer le rayonnement de la culture scientifique et technique et lui confier la t che d
101. nce nationale des campus d excellence cr er d di e au financement d op rations v ritablement transformantes conduites par cinq dix groupements d tablis sements d enseignement sup rieur et de recherche s lectionn s par un jury international l ambition doit tre de faire merger sur ces quelques sites des campus pluridisciplinaires capables grace ce financement exceptionnel de concurrencer les meilleurs mondiaux action 1 La deuxi me orientation privil gier est le financement sur appels pro jets ouverts l ensemble des tablissements d enseignement sup rieur et de recherche d quipements de recherche de projets p dagogiques innovants et de bourses visant attirer ou faire revenir en France des chercheurs ou post doctorants de tr s haut niveau action 2 La Commission propose par ailleurs de s inspirer des meilleures pratiques mon diales pour constituer autour de cinq campus d innovation technologique regroupant sur un m me site des tablissements de formation des labora toires de recherche appliqu e publics et priv s et des acteurs industriels Ces cosyst mes d innovation seraient utilement compl t s par un accroissement des moyens permettant de prot ger et de valoriser les r sultats de la recher che publique ainsi que par des incitations financi res favoriser la recherche partenariale dans un cadre europ en action 3 Enfin doter nos concitoyens d une culture scientifiq
102. nique aupr s du public et notamment des jeunes r seau des centres de culture scientifique technique et industrielle CCSTI ouverture de l Explorad me Vitry sur Seine en octobre 2009 actions de la Fondation C G nial etc 9 Ces partenariats entre des tablissements d enseignement sup rieur des lyc es avec classes pr paratoires aux grandes coles CPGE et des lyc es situ s notamment dans les quartiers prioritaires se d clinent en actions de tutorat et de sensibilisation Ce dispositif a permis plus de 30 96 de boursiers d tre admis en CPGE lors de la rentr e 2009 INVESTIR POUR L AVENIR 75 76 n Loffre d internats environ 220 000 places est aujourd hui insuffisante et mal r partie sur le territoire cette situation conduit une saturation Paris Grenoble Lyon Montpel lier ou Versailles alors que le taux d occupation est inf rieur 70 96 dans les acad mies de Rouen Reims Dijon et Clermont Ferrand D apr s le rapport parlementaire de M Anciaux publi en 2008 le parc social public permet de loger un peu moins de 8 96 de l ensemble des tudiants en France et 33 96 des tudiants boursiers de l enseignement sup rieur parmi les craintes formul es par les jeunes des quartiers sensibles quant la possibilit de subvenir leurs besoins lors d tudes co teuses la difficult de se loger en centre ville ou proximit de leur tablissement arrive en premi re p
103. nique traditionnelle les derni res d cennies ont mon tr l importance cruciale de la recherche pid miologique pour appr hender les interactions entre mode de vie habitudes alimentaires conditions de tra vail exercice physique vie familiale soins m dicaux et tat de sant De telles tudes n cessitent la cr ation de cohortes de volontaires qui acceptent d tre suivis pendant de longues ann es n La croissance exponentielle des recherches fondamentales et cliniques rend n cessaires une hi rarchisation et un classement de ces donn es pour les chercheurs et les praticiens des professions m dicales et param dicales Cette organisation des connaissances scientifiques passe par la num risation et la structuration de bases de donn es m dicales De plus la prise en charge effi cace des patients n cessite la coordination et donc le partage d informations de plusieurs professionnels de sant l h pital comme en ville La s curit et la qualit des soins n cessitent ainsi l enregistrement de donn es sur des supports lectroniques Cette industrie de l informatique de sant fran caise cruciale pour la sant de la population et par ailleurs cr atrice d emplois doit prendre son essor et rivaliser avec les meilleures entreprises trang res cf action 17 sur les usages et contenus num riques innovants n Enfin l acc l ration de la recherche biom dicale fran aise suppose de mettre en place les conditions
104. nir et renforcer les l ments d excellence pourtant seuls capables de trouver leur place dans la comp tition mondiale n La protection et la valorisation des r sultats de la recherche publique sont insuffisantes en France les structures existantes sont sous dot es par rapport leurs besoins et aux budgets de leurs concurrentes dans les autres pays de l OCDE et doivent par fois lever significativement leur niveau de comp tence pour s aligner sur les standards internationaux les structures de valorisation existant au niveau des universit s n atteignent g n ralement pas la taille critique suffisante n Les Instituts Carnot disposent de moyens limit s 60 M en 2009 en compa raison de ceux des Fraunhofer en Allemagne n Le taux de PME faisant de l innovation mesur par Eurostat autour de 40 96 place la France dans une position m diocre plus de 60 96 en Allemagne par exemple Or les Instituts Carnot sont davantage incit s r aliser des activit s de recherche pour le compte d entreprises qui les sollicitent et les inancent directement qu mener des d marches de prospection notamment aupr s de INVESTIR POUR L AVENIR PME moins spontan ment innovantes en leur proposant d laborer un projet communautaire conjoint Montant et modalit s d actio 1 Constitution de campus d innovation de taille mondiale n La Commission propose de constituer un jury ind pendant pour s lection ner les quelq
105. nolo gies nerg tiques et de recyclage Pour ce faire deux actions sont propos es doter la nouvelle agence pour les nergies renouvelables voir la partie 2 du rapport de 1 25 consomptibles hauteur de 10 96 par an afin d ins crire l action publique dans la dur e Cette somme permettrait le d veloppe ment avec le secteur priv de d monstrateurs et de plateformes coop ra tives d exp rimentation dans les technologies nerg tiques d carbon es captage stockagedeCO stockagedel nergie nergiesolaire biocarburantsde 3 g n ration mais aussi nergies marines et g othermie en outre mer y compris dans le domaine de l efficacit nerg tique des batiments co mat riaux utilisation du bois de construction int gration des nergies renou velables dans les b timents proc d s de chantier en construction neuve et en r novation doter l Ademe de 0 25 consomptibles hauteur de 10 96 par an pour lui permettre de mener une action de cofinancement de projets de d mons trateurs et de plateformes exp rimentales dans le secteur de l conomie circulaire tri et valorisation des d chets d pollution coconception de pro duits industriels n Dans les deux cas les agences concern es seraient charg es de s lectionner et de cofinancer les projets les plus innovants de d monstrateurs et de platefor mes coop ratives d exp rimentation port s par des laboratoires notamment ce
106. ns le cadre de l emprunt national autrement dit il ne doit pas tre possible d utiliser ces fonds pour financer les actions normalement pr vues dans le budget de l tat un effet additionnel par rapport aux financements budg taires habituels l affectation de fonds la suite de l emprunt national ne doit pas conduire une diminution des dotations budg taires annuelles des organismes gestion naires le non financement de salaires de fonctionnaires afin d viter d utiliser l emprunt pour proc der des recrutements publics la pluriannualit de l utilisation des fonds Ces principes doivent rester en conformit avec les r gles des finances publi ques inscrites dans la Constitution et la loi organique relative aux lois de finan ces du 1 ao t 2001 LOLF Dans ces conditions le sch ma suivant pourrait tre retenu pour la gestion financi re une loi de finances pourrait ventiler les fonds lev s par l emprunt national INVESTIR POUR L AVENIR 43 Loi de finances 44 Dotations Gestion financi re dans autant de programmes budg taires interminist riels rattach s au Pre mier ministre que d axes prioritaires retenus Recherche et innovation PME innovantes les fonds lev s seraient affect s ces programmes pour financer les priorit s retenues les d penses inscrites dans ces programmes seraient constitu es exclu sivement de dotations pour les organismes r cipiendaires ide
107. nt d finies d cloisonner initiatives et investissements publics et priv s cr er les conditions propices la valorisation de la recherche dans le cadre d cosyst mes incitatifs Au 5 rang mondial dela production scientifique en sciences de la vie et de la sant la France dispose d une excellente recherche dans ces domaines n Le CNRS l Inserm le CEA l Inra l Inria l IRD l Institut Pasteur la Conf rence des pr sidents d universit ont cr l Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la sant en avril 2009 afin d assurer une coordination strat gique scientifique et op rationnelle de leur action dans ces domaines n La recherche biom dicale peut encore renforcer son positionnement et sa place au niveau mondial Mais elle doit surtout accroitre ses liens avec la recherche priv e et participer de mani re active l innovation industrielle qui requiert toujours la mise en commun de plusieurs savoirs de plusieurs discipli nes y compris dans le domaine des sciences humaines et sociales n Malgr l organisation d appels projets en 2008 et 2009 dans le cadre de la coordination pour les plateformes de recherche et le d veloppement des grandes cohortes biom dicales les chercheurs francais dans les domaines de la sant et de l alimentation manquent de financements de long terme pour des cohortes m dicales et nutritionnelles n La pl thore d articles scientifiques coupl e l insuffisant
108. nt en moyenne 21 M par an et par universit n L emprunt national doit permettre de faire merger quelques campus plu ridisciplinaires d excellence pour soutenir la comparaison sur les divers plans n cessaires dans un monde universitaire d sormais en comp tition mondiale e niveau acad mique de l enseignement et de la recherche m me si ce crit re ne peut tre exclusif la capacit d attirer et de former les meilleurs tudiants et chercheurs francais et internationaux dans le cadre de partenariats avec d autres institutions de m me rang et en internationalisant le corps enseignant et les enseignements eux m mes le tissu des relations avec la recherche priv e et avec les entreprises mesur notamment par les partenariats de recherche et d veloppement les cr ations d entreprises et la valorisation des brevets l existence ou le projet de constitution d un campus attractif et structur sur un p rim tre limit la taille qui sans tre en elle m me un crit re d cisif est devenue un facteur de visibilit cet gard ce n est pas le nombre total d tudiants peu significatif en termes de concurrence mondiale qui doit tre pris en compte mais unique ment celui d tudiants en cycle gradu la capacit am liorer le taux de r ussite de leurs tudiants une organisation et une gouvernance conformes aux standards mondiaux garantissant la poursuite permanente de la qual
109. ntifi s pour chaque action financer Agence nationale des campus d excellence cr er ANR Ademe Os o Caisse des d p ts en une seule fois en 2010 voire une seconde fois en 2011 en cas de lev e de l emprunt sur deux ans ces dotations seraient plac es sauf exceptions sur le compte unique du Tr sor la Banque de France la gestion financiere des d penses d investissement d avenir propos es financement de projets bonification de pr ts prise de participation serait assur e de mani re d centralis e par les organismes ainsi dot s Les b n fices qui pourront tre tir s des investissements d avenir financ s par l tat ont vocation tre partag s entre le budget de l tat pour le rembour sement de l emprunt et les organismes gestionnaires titre d int ressement dans des proportions d finir contractuellement organisme par organisme Programme Programme Programme Programme Programme Programme Programme Enseignement PME Sciences nergies et Ville Mobilit du Num rique sup rieur innovantes du vivant recyclage durable futur recherche innovation D p t sur le compte unique du Tr sor a la Banque de France Os A AAA Agence campus Fonds Agence pour d investisse N E Agence pour d excellence les nergies les nergies 9 P ment le num rique renouvelables renouvelables q ACSE E
110. nts n La part publique aliment e par l emprunt national se monterait 450 M Des investisseurs priv s et des collectivit s locales pourraient abonder ce ou ces fonds afin de porter leur capacit d investissement un niveau sup rieur n Ces fonds qui interviendraient au stade de l amorcage premi res ann es d existence de l entreprise auraient vocation investir en fonds propres dans des PME innovantes intervenant dans les secteurs prioritaires d finis par la SNRI ou dans des fonds d amorcage actifs dans ces secteurs d activit n Par ailleurs la Commission propose que soit institu un ou plusieurs fonds pour l innovation sociale Ceux ci dot s au total de 50 viseraient favori ser l entrepreneuriat social mais pourraient galement intervenir dans la phase suivante de d veloppement des entreprises innovantes de l conomie sociale et solidaire afin de soutenir leur croissance Leur gestion serait confi e un ou plusieurs op rateurs d sign s l encore apr s appel candidatures Ils pour raient galement tre abond s par d autres acteurs collectivit s locales Caisse des d p ts investisseurs priv s de retour attendu et gouvernance n La gestion des fonds envisag s serait confi e des op rateurs publics ou priv s apr s deux appels candidatures distincts organis s par le minist re charg de l conomie Celui ci serait responsable de la r daction des cahiers des cha
111. nts les plus nergivores cat gories E F et G et ainsi contribuer l am lioration du pouvoir d achat des m nages les plus modestes l conomie de charges de chauffage est d environ 400 par an par logement r nov Montant et modalit s d actio n La Commission propose d acc l rer la r novation thermique des logements sociaux les plus nergivores consommation annuelle sup rieure 230 kW m cat gories E F et G en la concentrant sur la p riode 2010 2015 en apportant 112 INVESTIR POUR L AVENIR une bonification suppl mentaire aux copr ts sociaux de la Caisse des d p ts n Pour ce faire un fonds de 2 Md pourrait tre cr et g r par la Caisse des d p ts sous la tutelle de l tat pour le financement de pr t taux z ro sur quinze ans Ce fonds dirig par un comit de pilotage associant par exemple l tat et les organismes HLM couvrirait la totalit de la bonification pour la r novation de 140 000 logements des cat gories E F et G par an pendant cinq ans soit un doublement de la vitesse de r alisation Un bilan du fonds pourrait trer alis apr sdeuxann esd activit etsonchampd intervention pourraitalors tre tendu des projets de r novation thermique propos s par les collectivit s territoriales notamment dans le domaine social n Ce dispositif pourrait s inscrire dans la d marche propos e par la Commis sion europ enne de constitution de fonds nationaux d efficac
112. nvironnementaux sociaux et conomiques l atteinte des objectifs ambitieux que la France s est fix s en mati re climatique et nerg tique et l urgence environnementale appelle une mobilisation excep tionnelle et rapide de moyens laquelle l emprunt national peut apporter une contribution d cisive Modalit s La Commission propose d identifier un acteur public d di au d veloppement de solutions nerg tiques d carbon es qui permette la France de rassembler ses forces et ses comp tences pour atteindre ses objectifs cologiques ambi tieux Une agence de moyens l g re l Agence pour les nergies renouvelables dot e de la personnalit juridique pourrait rapidement tre cr e cet effet et financ e par l emprunt national pour co investir dans la recherche partenariale et l ianovation dans le domaine des technologies propres et conomes notam ment les technologies nerg tiques d carbon es l exclusion du nucl aire D velopper les nergies d carbon es et l efficacit dans la gestion des ressources INVESTIR POUR L AVENIR 35 36 La Commission propose par ailleurs de soutenir le d veloppement des tech nologies nerg tiques d carbon es et de l conomie du recyclage en agissant dans une double logique de projets et de lieux d excellence D une part il est utile d encourager partout et dans tous les domaines les meilleurs projets collaboratifs publics priv s afin de tirer le
113. oins Il pourrait notamment s appuyer cette fin sur une future agence ind pendante d valuation des investissements publics Les contrats pluriannuels entre l tat et les organismes gestionnaires pour raient porter sur les points suivants la composition et le fonctionnement des comit s de pilotage ou des jurys a mettre en ceuvre dans les organismes gestionnaires concern s le processus de s lection des projets et les crit res appliquer notamment en termes d impact social et environnemental par exemple en valuant le bilan carbone ou en calculant le co t de la tonne de CO vit e des projets lorsque ces crit res sont pertinents les objectifs socio conomiques ou op rationnels atteindre les indicateurs n cessaires leur suivi et le calendrier d ex cution les modalit s d utilisation des fonds bonification de pr ts prise de partici pation subvention les perspectives de retours financiers dividendes rede vances et de remboursement du capital le cas ch ant Premier ministre Comit de surveillance de l emprunt national Ademe Agence pour les nergies le num rique renouvelables S lection des projets INVESTIR POUR L AVENIR Tableau de synthese des actions proposees 48 Structure Montant Modalit s de portage en Md 1 axe soutenir l enseignement sup rieur la recherche et
114. onnementales des pr ts qu elle accorde n Les sommes ainsi confi es Os o feraient l objet de retours financiers qui s ajouteraient aux fortes externalit s positives en terme d innovation et de croissance conomique durable 86 INVESTIR POUR L AVENIR erer le e d veloppement des sciences du vivan lt T t 87 INVESTIR POUR L AVENIR ACTION 7 Soutenir l innovation dans les agro biotechnologies 10 La directive REACH requiert que soit faite la preuve de l innocuit des produits sur la sant et l environnement avant mise sur le march cuu Permettre le d veloppement d innovations dans la production de mati res premi res agricoles et dans l utilisation de carbone renouvelable en substitu tion au carbone fossile n Le d veloppement de nouvelles technologies pour l utilisation de la bio masse v g tale constitue un enjeu strat gique l volution d mographique la population mondiale devrait croitre de 50 96 d ici 2050 la hausse du niveau de vie et l volution des modes de consomma tion vont conduire une forte hausse de la demande agricole et agroalimen taire mondiale dans les d cennies venir alors que le march de l alimentation repr sente d j 20 96 du PIB mondial la rar faction des ressources fossiles la lutte contre le r chauffement clima tique et l accroissement des exigences sanitaires dans la production indus trielle invitent rempla
115. oppement et source de tensions Dans les pays industrialis s la concurrence est l aiguillon de la pro ductivit et permet des baisses de co t mais des positions durement acquises par le pass sont remises en causes des secteurs souffrent Dans les pays mer gents l opportunit est celle du d veloppement le risque celui du bouleverse ment des syst mes locaux et de l accroissement des in galit s Mais c est un fait nous vivons dans une monde o la concurrence est globale Elle s exerce dans des champs nouveaux comme l enseignement sup rieur Elle s accro t dans des domaines industriels comme l a ronautique le spatial o notre pays a acquis gr ce des investissements dans la dur e et au sein d une d marche europ enne des positions de tout premier plan mondial De nou veaux acteurs s y d veloppent gr ce des investissements massifs et le plus souvent publics Si faute d ambition par manque de chercheurs par manque de moyens finan ciers ou simplement parce que nous ne savons pas faire le lien entre recher che et industrie nous ne pr parons pas tout de suite les g n rations suivantes de mod les d quipements de logiciels alors d autres nous d passeront et la croissance se dessinera ailleurs La France n avancera pas seule dans le monde qui se pr pare La majeure partie des actions propos es par la Commission ont vocation se d rouler dans le cadre de collaborations internationales Les partena
116. or cer les incitations les r aliser Il peut se porter l ou les d faillances de mar ch sont av r es Il peut faciliter par exemple le passage de la recherche son application industrielle le stade de la d monstration technologique quand le risque industriel est trop grand l horizon du retour financier trop loign l investissement trop lourd L tat en a t il les moyens Dans un contexte de recherche d conomies face la d gradation des finan ces publiques la part de l investissement dans les d penses publiques recule depuis le d but des ann es quatre vingt dix Si l on ne se r signe pas ce recul de l investissement si l on croit au contraire qu il faut investir pour l avenir et qu il y a urgence le faire alors l emprunt s impose Il permet d investir en visant un retour futur et il permet d agir vite Mais la dette augmente C est un risque pour notre capacit conduire une politique budg taire active C est un risque pour l quit entre les g n rations C est un risque pour notre cr dit international La Commission au moment de d finir des priorit s strat giques d investissement financer par l emprunt ne pouvait donc s exon rer d une r flexion sur la dette INVESTIR POUR L AVENIR 13 14 La gravit de la situation des finances publiques justifie nos yeux d engager un d bat sur l opportunit de r gles contraignantes de r duction des d ficits Dans le cadre des r gles exist
117. osition les jeunes filles souffrent plus particuli rement de l insuffisance d internats pouvant les accueillir n La France souffre d handicaps en mati re de promotion de la culture scientifique selon les donn es publi es par l OCDE en mai 2006 la part d tudiants entrants et de dipl m s en science et technologies est en recul par rapport au nombre total d tudiants en particulier chez les jeunes filles l volution de la part des doctorants dans ces disciplines par rapport au total place la France parmi les pays les plus mal class s au sein de l OCDE avec un recul annuel moyen de plus de 4 les diff rents centres de sciences existants couvrent imparfaitement le terri toire national et coop rent insuffisamment entre eux Montant et modalit s 1 Favoriser l galit d acces l enseignement sup rieur n La Commission propose de d velopper des internats d excellence et des internats dans l enseignement sup rieur afin d offrir de bonnes conditions de travail et de lutter contre le d crochage scolaire Ces internats doivent cr er une dynamique de r ussite renforcer la mission r publicaine d galit des chances qu offre l cole et permettre de favoriser la diversit sociale et de genres Une dotation globale de 200 ME permettrait l Agence nationale de r no vation urbaine ANRU de cr er dans les acad mies l offre est aujourd hui insuffisante et en s assurant d u
118. par les partenaires des projets de campus d innovation retenus par le jury constitu par l ANR Le b n ficiaire peut selon les cas tre un op rateur public un p le de comp titivit mondial ou une structure coop rative souple mais devra dans tous les cas disposer des comp tences et moyens n cessaires pour mettre en ceuvre le projet retenu Cofinancement cofinancements priv s et des collectivit s locales syst mati ques hauteur de 50 96 au moins du budget total des projets cofinancements europ ens sollicit s 2 Am lioration de la protection et de la valorisation de la recherche publique n La Commission propose de constituer un fonds national de valorisation des projets innovants dot en capital de 1 Md Ce fonds aurait pour ob jet de prot ger et valoriser les r sultats de la recherche publique ainsi que d acc l rer les transferts de technologie entre la recherche fondamentale et les entreprises n Grace ses interventions la recherche publique francaise pourrait mieux prot ger ses inventions en d posant davantage de brevets et susciter la cr a tion de jeunes entreprises innovantes en plus grand nombre Le fonds ainsi constitu permettrait la fois de combler le d ficit d investissement dans la phase de maturation des projets maillon insuffisamment financ de la valori sation en France et de contribuer la professionnalisation et la mutualisation des dispositifs d accompagnement du trans
119. par appels a projets les dix programmes urbains int gr s les plus innovants pr sent s par des collectivit s territoriales ou leurs tablissements publics Les laur ats actuels et futurs du plan Ville durable du gouvernement concours coQuar tiers et d marche EcoCit s seraient ligibles ces appels projets n Pour tre s lectionn s les programmes int gr s devraient r pondre plusieurs conditions S inscrire dans une strat gie urbaine int gr e de densification d am lioration nerg tique de l habitat et de maitrise de la mobilit qui vise la division par quatre des missions de gaz effet de serre et la cr ation de villes nergie positive d velopper une d marche innovante et exp rimentale qui vise faire la d monstration de l int r t conomique et cologique de nouvelles solutions d am nagement urbain et de mobilit faire l objet majoritairement de cofinancements des collectivit s territoriales des op rateurs priv s et de l Union europ enne Type de financement intervention en bonification de pr ts et en cofinance INVESTIR POUR L AVENIR ment de projets pilotes innovants avec exigence de retour conomique Cofinancement exigence de cofinancements majoritaires des collectivit s territoriales d op rateurs priv s et de l Union europ enne Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour socio conomique r duction des missions de ga
120. pement d infrastructures partag es cloud computing super calculateurs Un fonds d di cet objectif distinct du fonds pr c dent sur les infrastructures pourrait tre cr au sein de la nouvelle agence pour le num rique action 17 INVESTIR POUR L AVENIR S il n entrait pas dans le mandat de la Com Mettre place mission de se prononcer sur les modalit s pratiques de lev e de l emprunt national il une gouvernance lui est apparu indispensable de proposer la mise en place d un dispositif rigoureux de P gouvernance afin de garantir la bonne uti exemplaire lisation des fonds mobilis s dans ce cadre Sur le plan financier les fonds doivent tre affect s des organismes gestionnaires et g r s de maniere tanche par rapport au reste du budget La gestion financi re et budg taire des fonds doit suivre plusieurs r gles l affectation des fonds des organismes gestionnaires clairement identi fi s pour financer les d penses d investissement propos es Pour l essentiel la Commission s appuie sur des organismes publics existants pour r aliser les investissements d avenir retenus Par exception et pour accompagner la mise en uvre des grands objectifs d investissements il est propos de cr er une agence des campus d excellence une agence pour les nergies renouvelables et une agence pour le num rique une tanch it stricte entre le budget de l tat et les fonds allou s da
121. prises publiques du secteur Un investissement de l emprunt national dans le d veloppement des technologies nucl aires d ave nir peut utilement servir de catalyseur et d acc l rateur Illustration le CEA lanc deux projets ambitieux qui peuvent servir de base a l industrie nucl aire de demain et lui conserver une avance technologique importante le projet de r acteur de recherche Jules Horowitz qui doit remplacer le r ac teur Osiris l horizon 2015 dans le cadre d une coop ration europ enne doit offrir une capacit d irradiations exp rimentales pour tudier le comportement des mat riaux et combustibles intervenant dans la production d lectricit partir de l nergie nucl aire Par ailleurs ce r acteur de recherche permet de s curiser la production de radio l ments usage m dical techn tium 99m principalement et offre ainsi une rentabilit l investissement public envisag le projet Astrid de prototype de r acteur neutrons rapides refroidi au sodium vise doter la France l horizon 2020 du premier r acteur de Pr parer les technologies nucl aires de demain 14 La production de radio isotopes pour l imagerie m dicale connait une crise mondiale Le projet de r acteur Jules Horowitz est ce jour le seul r acteur en cours de construction offrant la possibilit d un renouvellement de cette capacit de production INVESTIR POUR L AVENIR 103 15 Contrairement au
122. priv s syst matiques et recherche de finan cements europ ens Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour conomique direct pour la part de financement public en cas de succes technologique sous forme de royalties ou de redevances sur le chiffre INVESTIR POUR L AVENIR 117 d affaires g n r par l activit commerciale d autant plus grandes que le finan cement intervient plus en aval dans la phase de pr industrialisation au bout de quelques ann es retour socio conomique r duction des missions de gaz effet de serre Gouvernance cr ation d un fonds d di au sein de la nouvelle agence pour les nergies renouvelables dirig par un comit de pilotage associant par exemple l tat et Os o qui fixe le mandat de gestion du fonds et proc de son suivi valuation p riodique ind pendante 118 INVESTIR POUR L AVENIR ACTION 18 O Objecti D velopper Conserver la France ses avantages comparatifs et son avance technologique l industrie dans le secteur a ronautique et spatial dans le cadre d un programme euro p en de d monstrateurs de technologies de rupture a ronautique Enjeux et spatiale n La transition de l industrie a ronautique et spatiale vers un nouveau mod le de demain pr sente des enjeux de diff rentes natures au niveau environnemental l chelle mondiale les missions de CO du transport a rien ont cru de pr s de 90 96 depuis 1990 et
123. probl mes de financement li s un hori zon trop long ou un risque lev par une intervention conjointe ou en appui une action priv e agir sur des secteurs pour lesquels l investissement de l tat peut permettre un d blocage ou l atteinte d une taille critique et entrainer des externalit s positives rechercher chaque fois que possible un effet de levier vis vis des finance ments priv s ainsi que d autres financements publics locaux ou communau taires assurer un retour sur investissement financier ou socio conomique et pouvoir faire l objet d une valuation de l intervention publique Dans l application de cette d marche la Commission a d rechercher un quili bre toujours d licat entre la d finition de priorit s trop g n rales et le soutien des projets trop pr cis Elle s est refus choisir tout projet individuel Elle a d fini de grandes priorit s et identifi les op rateurs qui les mettront en oeuvre dans un cadre strict de gouvernance voir la partie 3 du rapport charge pour eux d arbitrer entre les diff rents projets en pr sence En trois mois la Commission et ses pr sidents ont auditionn plus de deux cents acteurs et ont examin plus de trois cents contributions crites l issue de cette d marche nous avons d gag les priorit s suivantes d taill es dans le reste du rapport voir encadr page suivante INVESTIR POUR L AVENIR Les besoins identifi
124. ques urbaines solidaires et un accom pagnement sp cifique pour leur permettre de tirer b n fice des progr s tech nologiques qui r duisent notre d pendance aux nergies fossiles Des poli tiques urbaines qui favorisent non seulement la mixit sociale et l acc s des centres ville aux plus modestes pour r duire leur d pendance la voiture mais aussi une aide cibl e la r novation thermique de l habitat social sont un moyen de lutter contre ce risque Intervention de l emprunt nationa La transformation des politiques urbaines pour les rendre davantage compa tibles avec un d veloppement soucieux des quilibres environnementaux et de l galit sociale suppose d inventer de nouvelles solutions technologiques et repose sur un effort d investissement important et de longue dur e que le secteur priv seul ne peut pas assurer Le d veloppement d approches inno vantes de la ville et de ses enjeux nerg tiques est porteur d externalit s socio conomiques importantes gains environnementaux croissance conomique emploi qualit de vie galit sociale qui justifient une intervention de cofi nancements publics l urgence environnementale et sociale que nous connaissons aujourd hui porte une exigence de mobilisation rapide de tous les moyens et comp tences n cessaires laquelle l emprunt national peut r pondre Faire merger la ville de demain INVESTIR POUR L AVENIR 37 38 Modalit s L
125. r Les besoins identifi s au titre de ces priorit s strat giques correspondent un investissement de l tat de 35 Md tourn vers l innovation Pr s de la moiti de cette somme recouvre explicitement une d marche transversale d investissement dans l enseignement sup rieur et la recherche L autre part de ces investissements ventil e selon une logique th matique refl te elle m me la priorit donn e l innovation et la transformation Elle porte sur des secteurs et technologies la France d tient des positions fortes et qui vont structurer notre cadre de vie des vingt prochaines ann es INVESTIR POUR L AVENIR Par effet de levier vis vis des financements priv s locaux et europ ens l emprunt national devrait finalement correspondre un investissement total de plus de 60 Les d penses d investissement retenues par la Commission donnent lieu la constitution d actifs hauteur de pr s de 6096 Les autres d penses sont accom pagn es d une exigence de retour Dans tous les cas les d penses choisies sont porteuses d une rentabilit directe dividendes royalties int r ts ou indi recte recettes fiscales induites par une activit conomique accrue pour l tat et de b n fices socio conomiques pour la collectivit Mettre en place une gouvernance exemplaire Si les modalit s de lev e de l emprunt n entraient pas dans le mandat de la Commission il lui est apparu indispensable de
126. r int r t technique et conomique tape qui pr sente des co ts et des risques importants Pour permettre le d collage de ces nouvelles solutions un cofinancement public de d monstrateurs et de plateformes exp rimentales associant centres de recherche publics grands industriels et PME est g n ralement n cessaire Illustration les constructeurs automobiles francais ont engag des investis sements importants pour le d veloppement de la voiture du futur lectrique ou hybride Cantonn e jusqu pr sent un march de niche la fili re des v hicules d carbon s connait une acc l ration de nombreux lancements sont pr vus d s 2010 2012 par les grands constructeurs L tat apporte son sou tien au d veloppement industriel de cette fili re en investissant dans plusieurs projets notamment pour la fabrication de batteries projet Renault CEA Flins 116 INVESTIR POUR L AVENIR n Au niveau industriel la France compte de grands industriels de la construc tion automobile et des quipements n Au niveau des politiques publiques le succ s du bonus malus automobile traduit un changement de comportement des Francais et une demande forte pour des v hicules moins polluants n Au niveau cologique le faible contenu carbone de notre lectricit et son prix comp titif rendent pertinent le d veloppement de solutions lectriques ou hybrides pour les v hicules Montant et modalit s d actio n La Comm
127. r sur investissement conditions de remboursement en fonction du succ s avec des redevances sur le chiffre d affaires par exemple couverture d une partie du risque seulement ou garantie de pr ts Cofinancement exigence de cofinancements des partenaires europ ens et des acteurs priv s INVESTIR POUR L AVENIR Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour socio conomique r duction des missions de gaz effet de serre am lioration de la connaissance scientifique emplois et d veloppement conomique retour conomique direct remboursement et redevances sur le chiffre d affaires en cas de succ s technologique retour indirect rentr es fiscales cons quences du d veloppement de l activit conomique Gouvernance gestion des fonds par Os o sous la direction d un comit de pilotage regroupant par exemple l tat la DGAC et le CNES valuation p rio dique ind pendante INVESTIR POUR L AVENIR 121 Par Pec oe T ar 5 a am 1 x ir F z dO Fr E a uy Fa aao L2 a LE a we FL a d a Ts 4 b fp E a r J 14 a FJ 5 C 4 UD af P NALE ML a F F s C m as E Li m s 1 P J B Ze ETT a sm 4 ra 3 m il p Li i
128. randes coles instituts universi taires de technologie et sections de techniciens sup rieurs afin d y favoriser la mixit sociale et de genres n Contrer la d saffection des jeunes pour les tudes scientifiques et math matiques et rapprocher la science du citoyen afin de renforcer la capacit de raisonnement et d innovation et la qualit de la recherche scientifique en France long terme 1 galit d acc s l enseignement sup rieur n L ducation est un levier majeur de croissance conomique Or l origine sociale et l environnement familial qui peuvent constituer des handicaps susceptibles de raccourcir la dur e d tudes jouent un r le d cisif en mati re de r ussite scolaire n La reproduction sociale des lites est une r alit statistique comme en atteste le graphique ci dessous Acc s aux tudes sup rieures en fonction de la cat gorie socio professionnelle de la famille Agriculteurs Cadres et Professions Employ s Ouvriers Retrait s artisans professions interm diaires et inactifs commer ants intellectuelles et chefs sup rieures d entreprise B Total enseignement sup rieur Classes pr paratoires E Population fran aise n Le d veloppement d internats d excellence et d internats dans l enseigne ment sup rieur constitue un outil de r ussite ducative et de lutte contre les in galit s sociales et territoriales il permet d aider les jeunes issus des quartiers sensibl
129. reprise innovante et l largissement du cr dit imp t recherche des contraintes persistantes d acc s au cr dit r duisent le potentiel d innovation des PME et ETI et notre potentiel de croissance Ces difficult s sont renforc es par la crise financi re r cente qui accroit l aver sion au risque et restreint l offre de cr dit Elles sont aussi accentu es par l ins tauration de normes prudentielles internationales qui r duisent l incitation des banquiers et assureurs investir en fonds propres dans les entreprises Le r sultat en est un trou pr judiciable dans notre structure productive par rapport nos principaux concurrents notamment l Allemagne li un trop faible d veloppement de nos gazelles PME forte croissance Par ailleurs des besoins de financement existent en mati re d innovation sociale et d conomie solidaire avec un rendement socio conomique poten tiellement important Intervention de l emprunt nationa L inversion de cette situation permettrait de renforcer notre comp titivit l ex portation d am liorer notre croissance conomique et de cr er des emplois Le plan d aide aux PME et ETI annonc le 5 octobre 2009 qui vise renforcer leurs fonds propres et encourager l investissement permettra Os o de fournir 1 Md de pr ts participatifs et au Fonds strat gique d investissement d abonder en fonds propres ou quasi fonds propres les entreprises hauteur
130. rges et de la s lection des fonds n En ce qui concerne le ou les fonds de capital amorcage constitu s les orga nismes publics sp cialis s pourraient tre associ s la gouvernance pour les investissements dans leur secteur d expertise en tenant compte cependant du risque de conflit d int r ts n Les retours attendus sont la fois financiers dividendes plus values ven tuelles et socio conomiques financement de l innovation insertion sociale des b n ficiaires du fonds d innovation sociale INVESTIR POUR L AVENIR ACTION 6 Faciliter l acc s Permettre aux PME et entreprises de taille interm diaire jusqu 5 000 sala au U au financement ri s innovantes de trouver les sources de financement n cessaire leur d ve loppement Cette action est compl mentaire de l action 5 qui vise favoriser des PME l mergence de ces PME innovantes n Les PME et entreprises de taille interm diaire ETI rencontrent parfois des difficult s faire financer par le secteur bancaire leurs investissements dans des projets innovants du fait du niveau de risque lev de perspectives de retour lointaines et ou de l insuffisante expertise des investisseurs face la complexit des projets innovantes n Cette contrainte d acc s au cr dit r duit le potentiel d innovation du tissu des PME et ETI et donc le potentiel de croissance de la France n Le plan d aide aux PME et ETI annonc le 5 octobre
131. riats peuvent tre tr s divers avec nos partenaires europ ens bien s r mais aussi avec les tats Unis le Japon et les pays mergents Chine Inde Br sil En renforcant les capacit s de la France nous ne l isolons pas mais lui donnons au contraire la possibilit d tre mieux int gr e en Europe de tirer le meilleur parti des programmes communautaires et au del de choisir ses partenaires ou d tre choisie son tour par les plus performants Un modele de d veloppement plus durable est construire Si l on ne veut pas se r soudre l affaissement de la croissance et de l emploi il faut trouver de nouveaux moteurs de nouvelles sources de d veloppement l conomie de la connaissance et l conomie verte INVESTIR POUR L AVENIR Dans ce combat tous les pays ne sont pas log s la m me enseigne Le chemin n est pas lem me pour un pays mergent en rattrapage et pour un grand pays d velopp La France est un grand pays d industrie et de connaissance dans beaucoup de secteurs d activit nous avons la chance d tre aujourd hui en pointe proches de ce que les conomistes qualifient de fronti re technologique Nous avons la capacit tre de ceux qui d placent cette fronti re technolo gique de ceux qui batissent l avenir et en tirent directement les b n fices en termes d activit et de dynamisme C est sur cet atout qu il faut miser c est cette capacit qu il nous faut renforcer
132. rik ORSENNA Edouard PHILIPPE JOUE A Denis RANQUE Laurence TUBIANA owe Juhtana INVESTIR POUR L AVENIR 51 ANNEXES Fiches de presentation des actions Soutenir l enseignement superieur la recherche et l innovation INVESTIR POUR L AVENIR 55 ACTION 1 Favoriser l mergence de campus d enseignement sup rieur et de recherche d excellence END Soutenir la transformation d un nombre limit cinq dix de groupements d tablissements d enseignement sup rieur et de recherche ind pendam ment de leur statut universit s grandes coles fondations de coop ration scientifique en institutions pluridisciplinaires de dimension et de r putation mondiales avec l objectif de les faire figurer dans les cinquante premiers des diff rents classements mondiaux et du futur classement europ en et d en faire entrer deux dans les vingt premiers n Les moyens traditionnels de financement des tablissements d enseigne ment sup rieur francais ne leur permettent pas toujours de lutter armes gales dans la comp tition internationale et ne les incitent pas suffisamment s engager dans des projets transformants n LAllemagne a engag depuis 2006 une initiative d excellence visant sou tenir ses neuf meilleures universit s Les tablissements s lectionn s l issue d un concours b n ficient de dotations de soutien leurs strat gies d avenir Zukunftkonzepte qui s l ve
133. rincipal point d application des politiques de d veloppement durable dans leur dimen sion environnementale efficacit nerg tique des b timents ma trise de la mobilit gestion des ressources biodiversit comme sociale mixit sociale des centres ville lutte contre la pr carit nerg tique Au niveau environnemental la politique urbaine et l am nagement des villes conditionnent fortement l atteinte des objectifs de r duction de nos missions de gaz effet de serre Cet effort passe la fois par des innovations dans la construction et la r novation des batiments et le d veloppement de modes de transport plus conomes en nergie et en carbone mais aussi au del par une r invention plus globale de la ville Le fonctionnement plus intelligent et plus sobre des r seaux urbains d eau d lectricit de transports de chauffage la r duction de l talement urbain par la densification des centres ville et le rap prochement des lieux de travail des lieux de vie l int gration d espaces natu rels et la pr servation de la biodiversit sont autant de d fis que les politiques urbaines doivent relever Au niveau social il existe un risque de pr carit nerg tique pour les m nages les plus modestes II faut leur donner les moyens d adapter leur comportement au moment de la mise en place de la contribution climat nergie et de la hausse du prix des nergies fossiles Cette situation rend n cessaires des politi
134. rop ens pourraient venir en com pl ment des actions propos es notamment dans le cadre des initiatives Pollen et Sinus Transfer INVESTIR POUR L AVENIR 79 EC Favoriser le gt E B d veloppement 2 AXE des PME innovantes ACTION 5 Encourager la cr ation d entreprises innovantes Objectifs n Mettre en place un fonds d amorcage pour accompagner la cr ation de PME innovantes dans les secteurs prioritaires d finis par la SNRI la sant l alimentation et les biotechnologies l information la communication et les nanotechnologies l urgence environnementale et les cotechnologies n Soutenir l innovation sociale n Permettre aux entreprises innovantes de se cr er et de financer leurs projets conditionne la vitalit et le dynamisme de l conomie francaise n La logique de partenariats public priv est privil gier d s lors que la pr sence au capital de PME d un acteur renomm ou de financements publics est de nature rassurer des co investisseurs et r duire le co t de inancement des projets innovants n Linvestissement en fonds propres permet d influencer la gouvernance des entit s b n ficiaires ce qui n cessite de disposer de capacit s d analyse et d une bonne connaissance des secteurs dans lesquels l argent public est investi n Des besoins de financement existent en mati re d innovation sociale et de soutien a l conomie sociale et solidaire avec un rendement socio
135. s INVESTIR POUR L AVENIR 2 Le fonds attractivit des tablissements d enseignement sup rieur et de recherche Ce second fonds serait galement g r par l ANR appuy e le cas ch ant par un comit sp cial Il se substituerait aux dispositifs existants de l agence Les moyens de l ANR se trouveraient ainsi renforc s ce qui lui permettrait d accroi tre le financement de ses autres activit s programmes de recherche dans les priorit s de la SNRI soutien aux Instituts Carnot etc n proc derait intervalles r guliers une s lection comp titive d tablissements ou de groupements d tablissements ind pendamment de leur statut universit s PRES grandes coles fondations de coop ration scientifique sur la base d un appel candidatures Elle s appuierait pour cette s lection sur la qualit de leur projet p dagogique et scientifique sur l excellence du laboratoire d accueil envisag pour les chercheurs internatio naux mesur e notamment partir des valuations nationales et internationa les existantes le cas ch ant et sur l ambition des recrutements envisag s n LANR notifierait alors aux b n ficiaires un montant plafond pluriannuel par exemple sur une dur e de quatre ans disponible pour verser des bourses d excellence des chercheurs trangers ou des post doctorants ayant quitt la France et souhaitant y revenir n Les sommes d un montant unitaire maximal
136. s tre n glig La France souffre en outre d une insuffisante culture de la valorisation des r sul tats de sa recherche et de la trop faible place accord e la recherche partena riale public priv Les pays les plus dynamiques savent d poser des brevets en nombre important et r unir des comp tences interdisciplinaires de haut niveau sur un m me site en alliant enseignement sup rieur recherche et d veloppe ment industriel Enfin la promotion de la mixit sociale et de genres dans les fili res d excel lence le renforcement de l attractivit des tudes scientifiques et math mati ques et la diffusion de la culture scientifique constituent des imp ratifs si l on souhaite renforcer la capacit de raisonnement et d innovation et la qualit de la recherche scientifique en France long terme Intervention de l emprunt nationa Les investissements publics dans la connaissance sont m me de redynami ser notre conomie L intervention de l tat est donc pleinement justifi e d un point de vue conomique D importants efforts ont t r alis s au cours des derni res ann es constitu tion progressive de p les de recherche et d enseignement sup rieur PRES renforcement des moyens publics accord s l enseignement sup rieur et la recherche depuis l adoption de la loi de programme pour la recherche en 2006 plus de 10 96 d augmentation des cr dits budg taires en trois ans d velop pement des financem
137. s au progr s La soci t doit tirer son dynamisme d autres moteurs plus sobres d autres consommations moins boulimiques Elle doit aussi prendre soin des femmes et des hommes fragilis s par les changements permanents ces ajustements n cessaires qui sont la marque violente de notre temps INVESTIR POUR L AVENIR 3 4 A l aune de ces d fis la France peut faire mieux Les usines de demain ne seront pas celles d hier elles seront elles aussi tiss es d immat riel et de connaissances Mais comment avancer dans la connaissance si on perd peu peu la passion de la science Pourquoi sommes nous si bons dans la recherche et si faibles dans sa valorisation Pourquoi tardons nous tant mettre en uvre l in luctable l adaptation des villes aux nouveaux enjeux environnementaux La crise a renforc le r le des tats nationaux Mais gardons nous d oublier l Europe Dans bien des secteurs aucun progr s ne sera possible sans coop ration avec nos partenaires europ ens L Europe est notre cadre d action notre seul moyen d exister comme puissance Ce rapport a une ambition aider l indispensable transition vers un nouveau mod le de d veloppement plus durable Apr s des dizaines d auditions il propose des priorit s Il sugg re aussi des m thodes pour employer au mieux le moindre euro recueilli Il n a pas la pr tention de vouloir r pondre tout ni de savoir comment soigner tous les maux de notre vieille nation M
138. s au titre de ces priorit s strat giques visent a assurer la transi tion vers un nouveau mod le de d veloppement Ils correspondent a un investisse ment de l tat de 35 Par effet de levier vis a vis des financements priv s locaux et europ ens l em prunt national devrait finalement correspondre un investissement total de plus de 60 Les investissements propos s dans le cadre de projets parte nariaux entre les op rateurs publics et le secteur priv et les interventions sous forme de pr ts devraient avoir un effet de levier compris entre un et trois De nombreuses actions propos es par exemple pour le d veloppement du tr s haut d bit la constitution de campus d innovation de dimension mondiale ou le soutien des technologies de rupture dans l a ronautique et le spatial doivent servir de catalyseur des investissements importants largement assur s par le secteur priv Les d penses d investissement retenues par la Commission donnent lieu la constitution d actifs hauteur de pr s de 6096 Les autres d penses sont accom pagn es d une exigence de retour Dans tous les cas les d penses choisies sont porteuses d une rentabilit directe dividendes royalties int r ts ou indi recte recettes fiscales induites par une activit conomique accrue pour l tat et de b n fices socio conomiques pour la collectivit INVESTIR POUR L AVENIR 25 2 Engager la transition vers un mode
139. s de sciences en r gion et l appel projets d enseignement innovant des sciences l cole un comit de s lection ad hoc serait constitu sous la responsabilit du M21 Ce comit permettrait de s assurer de la qualit des pro jets de l implication du tissu acad mique r gional et de la volont du porteur de projet collectivit locale ou autre initiative r gionale de le soutenir dans la dur e Les sommes r serv es ces actions seraient cantonn es dans des fonds d di s g r s parle M21 et ne seraient pas fongibles avecle budget de fonction nement de cet tablissement n La rentabilit escompt e est d ordre socio conomique La r ussite de cette action pourrait se mesurer au nombre de visiteurs des grands tablissements culturels scientifiques au nombre de centres de sciences cr s sur le territoire et leur fr quenta tion au nombre de classes ayant b n fici de formations et ressources p dagogi ques innovantes plus long terme l volution du nombre d inscrits dans les fili res scien tiques et techniques de l enseignement sup rieur ainsi qu au nombre de jeunes et la part de jeunes filles s engageant dans des carri res scientifiques INVESTIR POUR L AVENIR capables terme de participer activement l effort de recherche et d innova tion n Outre l implication des collectivit s territoriales pour les projets de centres de sciences en r gion des financements eu
140. s secteurs cl s d avenir technologique n Professionnaliser la protection et la valorisation des r sultats de la recherche de dimension publique par la constitution d quipes de haut niveau ainsi que le financement de la preuve de concept et de l acc l ration du transfert de technologie dans mondiale et les soci t s de valorisation des PRES des fondations de coop ration scientifi e e que et des organismes de recherche nationaux mieux valoriser n Inciter les Instituts Carnot accroitre leurs activit s en coop ration avec des les r sultats de entreprises et rechercher des cofinancements europ ens la recherche publique 1 Constitution de campus d innovation de taille mondiale n Leffort dans la recherche technologique constitue un enjeu strat gique puisqu elle permet de valoriser les connaissances issues de la recherche fonda mentale pour imaginer des produits innovants conduisant des applications industrielles et cr ant de la valeur conomique Or la recherche technologique n cessite des investissements cons quents dans des plateformes coop ratives public priv afin d atteindre la masse critique permettant de s imposer dans la comp tition mondiale n Lenjeu consiste ainsi induire une transformation significative et forte valeur ajout e dans la capacit d velopper simultan ment recherche appli qu e formation et innovation sur quelques sites en France Cette dynamique repose sur l agr gat
141. s soci t s retenues peuvent accueillir des actionnaires minoritaires collectivit s locales filiales de valorisation d autres institutions Caisse des d p ts investisseurs priv s 3 Renforcement de la recherche partenariale n La Commission propose de constituer au sein de l ANR un fonds non consomptible dot de 500 ME afin de soutenir le d veloppement des Instituts Carnot l ments majeurs de renforcement de la recherche partenariale n Les int r ts g n r s permettraient de compl ter le financement de ces labo ratoires de recherche labellis s en abondant prioritairement les contrats finan c s par le programme cadre europ en pour la recherche et le d veloppement technologique Outre l effet de levier ainsi permis un tel abondement inciterait davantage d entreprises francaises et notamment de PME s engager dans une d marche de recherche partenariale et innover INVESTIR POUR L AVENIR 71 72 Type de retour attendu et gouvernance 1 Constitution de campus d innovation de taille mondiale n Le retour attendu est principalement d ordre socio conomique mais serait aussi indirectement financier du fait du d veloppement de l activit conomi que escompt Gouvernance cr ation d un fonds campus d innovation au sein de l ANR charg e de lancer les appels candidatures avec comit de s lection ind pen dant pour subventionner les projets pr sent s n Chaque projet reten
142. sei gnement sup rieur institut de recherche technologique industriels autour d quipements partag s INVESTIR POUR L AVENIR 101 102 cofinancement du projet par des acteurs priv s et des collectivit s territoria les gestion du projet par l Institut Carnot compte tenu de son r le central dans le campus d innovation Type de financement dotation consomptible Cofinancement exigence de cofinancements priv s Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour socio conomique r duction des missions de gaz effet de serre emplois et d veloppement conomique retour indirect rentr es fiscales cons quences du d veloppement de l acti vit conomique Gouvernance cr ation d un fonds d di au sein de la nouvelle agence pour les nergies renouvelables charg de faire un appel projets avec jury de s lection international pour d terminer les cinq dix projets les plus innovants de constitution d instituts de recherche technologique dans le domaine des nergies d carbon es port s par des Instituts Carnot op rateurs des projets qui s inscrivent dans une logique de campus d innovation th matique valua tion p riodique ind pendante INVESTIR POUR L AVENIR ACTION 11 O Renforcer la recherche nucl aire en particulier sur la gestion des d chets radioactifs et engager le d veloppement des r acteurs lectronucl aires de 4 g n ration n L
143. seil d administration Les sommes affect es ces fonds ne seraient pas consomptibles seuls les int r ts g n r s permettant de financer les op rations retenues 4 La somme des plafonds notifi s aux diff rents b n ficiaires doit correspondre aux int r ts g n r s par le fonds sur la p riode INVESTIR POUR L AVENIR 63 n proc derait une valuation annuelle a posteriori de l utilisation des fonds attribu s En cas de sous utilisation manifeste ou d application inadapt e de l enveloppe attribu e l agence aurait la possibilit de r viser p riodique ment le montant allou un b n ficiaire du programme attractivit afin de financer des chaires d excellence dans d autres tablissements LANR doit galement pouvoir en concertation avec ses tutelles r viser la r partition du capital apport par l emprunt national entre les deux fonds cr s par la pr sente action s il s av re apr s valuation p riodique des r sultats obtenus que l un des deux objectifs n cessite des moyens plus importants 64 INVESTIR POUR L AVENIR ACTION 3 o Cr er quelques n Rassembler des moyens importants sur le d veloppement de quelques campus 4 6 campus d innovation technologique organis s sur un site uni que autour d instituts de recherche technologique de dimension mondia d innovation le afin de dynamiser l innovation et de permettre la France d atteindre i l excellence dans de
144. t INVESTIR POUR L AVENIR ACTION 8 Soutenir la recherche biom dicale d excellence en donnant les moyens aux meilleures quipes de continuer rivaliser au niveau international et de partici per aux innovations dans ce domaine volutif n La recherche biom dicale francaise est de tr s bon niveau Elle a ouvert de nombreuses pistes nouvelles par exemple en mati re d imagerie m dicale de biologie de robots d optique d appareils implantables ou de mat riaux Si les r ussites industrielles sont remarquables pour le m dicament et les produits d origine humaine elles sont en revanche moins nombreuses en biotechno logies et tr s limit es pour tout ce qui touche aux autres industries de sant l exception de l optique n Par ailleurs l industrie pharmaceutique est confront e un ralentissement progressif de la productivit de sa recherche Les nouveaux m dicaments sont plus rares et apportent des am liorations moins nettes par rapport aux trai tements existants La recherche m dicale doit donc se pr parer une v rita ble rupture pour retrouver des capacit s de d veloppement r pondant aux besoins de sant La r volution des biotechnologies m me si elle tarde dans ses applications demeure prometteuse et doit tre confort e Elle exige une meilleure compr hension du patient dans sa globalit mais aussi des proces sus biologiques l oeuvre notamment les cycles de prot ines n Outre la recherche cli
145. t 3 Financer des projets partenariaux publics priv s de recherche et de d monstration visant la conception de logiciels d usa ges et de contenus num riques Agence pour les nergies renouvelables CEA Andra Fonds d tat g r par la Caisse des d p ts Fonds d tat g r par la Caisse des d p ts Agence pour les nergies renouvelables Os o Agence pour le num rique Agence pour le num rique INVESTIR POUR L AVENIR 1 0 Md 1 0 Md 4 5 Md 2 5 2 0 3 0 Md 1 0 Md 2 0 4 0 Md 2 0 2 0 35 0 Md 49 sr 3 s ae CS C DUREE eS ceu wm VET purs d m 5 s dh 5 wa m T Nx uos dex 2 a Tas M Pa E Tir rh E Ex E E F HS r o r lem cm Ax cu aul LAT ri ai Er aT E m eeu e mar LT 1 Ei ie E rai E LE Fa i Jn ADS ES PEL ue dias al uda utt ii Lem Da LT CE cif get Te ote pea a og Les membres de la Commission 50 INVESTIR POUR L AVENIR Alain JUPPE Michel ROCARD fa M douard BARD Christian de BOISSIEU Monique CANTO SPERBER Catherine CESARSKY Elie COHEN Jacques DELPLA Philippe DESSERTINE Alain GRANDJEAN Marion GUILLOU Jean de KERVASDOUE Bettina LAVILLE Fatine LAYT LL arm Hotes te Elisabeth LULIN Claude MANDIL V ronique MORALI ULL Ta Le sual Nicole NOTAT E
146. t dans les proc d s bio industriels de demain l agriculture francaise perd des parts de march l exportation depuis quelques ann es Montant et modalit s d actio n Il est propos de s appuyer sur l exp rience de l Ademe pour rassembler les acteurs publics et priv s du secteur agricole agroalimentaire et biotechnologi que dans le but de d velopper des projets et quipements scientifiques ainsi que des plateformes technologiques de d monstration n Une dotation de 1 Md consomptible hauteur de 10 96 par an pourrait tre vers e cet organisme pour financer ces op rations conjointement avec des investisseurs priv s et sur la base d appels projets comp titifs Cette initiative pourrait concerner la fois les biotechnologies vertes avec le d veloppement de capacit s de g notypage haut d bit d ing nierie cellulaire et mol culaire Celles ci doivent permettre de produire des vari t s v g tales innovantes r pondant aux besoins d une agriculture hautes performances conomique et environne INVESTIR POUR L AVENIR 89 90 mentale pour l alimentation humaine et animale ainsi que de d velopper de nouvelles fili res du carbone renouvelable en concevant notamment des produits et des proc d s chimiques partir d amidon ou d ol agineux en substitution aux produits p troliers chimie verte les biotechnologies blanches qui visent d velopper l usage
147. t en tant le support d offres innovantes dans tous les secteurs n Au del des infrastructures l enjeu du num rique porte sur le d veloppe ment des contenus et services num riques qui repr sentent 60 96 des investis sements du secteur et ont une croissance annuelle de 20 96 n Plusieurs applications particuli res des nouveaux usages num riques pr sentent des enjeux importants en lien avec le souci largement partag de d veloppement durable la gestion de l quilibre des r seaux d lectricit de transports pourrait tre un point d application d innovations dans le num rique Le fonctionnement actuel des r seaux produit des externalit s surconsommation de ressources nerg tiques ins curit routi re congestion dommageables conomiquement et cologiquement L utilisation des technologies num riques peut permettre de mieux g rer les flux de ces r seaux grace des dispositifs intelligents et de faire merger de nouveaux services forte valeur ajout e l efficience du fonctionnement de l tat constitue un autre point d application du num rique La d mat rialisation des relations entre les administrations et les usagers est une voie de progr s substantiels vers une qualit de service accrue et un co t de fonctionnement des services de l tat r duit Le d veloppement de l e administration peut trouver des applications dans de nombreuses politi ques publiques justice ducation relation
148. t notre pays doit nous rassembler tous Elle doit permettre une r flexion approfondie d passant les clivages id ologiques ou partisans sur la notion m me d investissement porteur d avenir et sur les projets cl s que nous devons de toute urgence appuyer INVESTIR POUR L AVENIR 9 Je vous demande donc avec M Alain Jupp de pr sider une commission qui proc dera cette fin une large consultatich dont je souhaite que les r sultats soient port s la connaissance des Francais Cette commission m nera tous les travaux d expertise n cessaires en s inspirant des meilleures pratiques internationales Sur ces bases elle formulera des propositions sur le choix des priorit s que le gouvernement arr tera ensuite Je souhaite que vos travaux soient achev s au 1 novembre pour une mise en uvre concr te au plus tard au d but de 2010 10 INVESTIR POUR L AVENIR Pr sidents Alain JUPP Ancien Premier ministre Michel ROCARD Ancien Premier ministre Membres de la commission douard BARD Professeur au Coll ge de France Christian de BOISSIEU Pr sident d l gu du Conseil d analyse conomique Professeur l universit Paris l Monique CANTO SPERBER Directrice de l cole normale sup rieure Catherine CESARSKY Haut commissaire l nergie atomique lie COHEN Membre du Conseil d analyse conomique Directeur de recherche au CNRS Jacques DELPLA Membre du Conseil d analyse conomique Philippe D
149. te qui accroit l aversion au risque et restreint l offre de cr dit Elles sont aussi accentu es par l instauration de nouvelles normes prudentielles internationales Bale 2 et Solvabilit 2 qui r duisent l incitation des banquiers et assureurs investir en fonds propres dans les entreprises n Le manque est particuli rement criant au stade de l amorcage les fonds d investissement priv s tant peu pr sents sur ce segment et le secteur bancaire n ayant pas toujours d velopp l expertise n cessaire l analyse des dossiers de ce type Or les besoins en capitaux pour d velopper des technologies innovantes peuvent tre particuli rement importants dans certains sec teurs notamment les nergies renouvelables et les technologies d conomie d nergie n Les organisations innovantes dans le secteur de l conomie sociale et soli daire sont encore trop souvent de tr s petite taille et peinent financer leur d veloppement malgr les externalit s sociales et environnementales qu elles peuvent g n rer INVESTIR POUR L AVENIR 83 84 Montant et modalit s n La Commission propose de cr er un ou plusieurs fonds vocation transver sale dont la gestion serait confi e un ou plusieurs op rateurs d sign s apr s appel candidatures L objectif est de changer de dimension et de couvrir un plus grand nombre de secteurs d activit que ce que permettent les quelques fonds d amorcage publics exista
150. term diaire jusqu 5 000 salari s innovantes de trouver les sources de financement n cessaires leur d veloppement D velopper des projets et quipements scientifiques ainsi que des plateformes technologiques de d monstration ouvertes dans les secteurs agricole et agroalimentaire Soutenir la recherche biom dicale d excellence en donnant les moyens aux meilleures quipes de continuer rivaliser au niveau international Exp rimenter de nouvelles technologies dans les nergies d carbon es et l conomie du recyclage en d veloppant des d monstrateurs et des plateformes coop ratives exp rimen tales INVESTIR POUR L AVENIR Agence nationale des campus d excellence ANR ANRU ACSE M21 Fonds d sign s par le minist re de l conomie Os o 4 axe d velopper les nergies d carbon es et l efficacit dans la gestion des ressources Agence pour les nergies renouvela bles technologies d carbon es Ademe recyclage 16 0 Md 10 0 Md 2 0 3 5 Md 0 5 Md 2 0 Md 0 5 Md 1 5 Md 2 0 Md 1 0 Md 1 0 Md 3 5 Md 1 5 Md Modalit s Structure Montant de portage en Md Permettre au CEA de d velopper rapidement une capacit de recherche et de production de radionucl ides finalit m dicale et de lancer la quatri me g n ration de r acteurs Soutenir
151. tions de mobilit moins consommatrices d nergies fossiles sachant que le secteur des transports est le premier metteur de CO en France 33 des missions totales et que ses missions ont cr de 8 entre 1990 et 2008 n Le secteur de la mobilit et des transports repr sente une part majeure de l conomie fran aise et son potentiel de d veloppement sur des technolo gies nouvelles est important dans les pays d velopp s comme dans les pays mergents en raison de la prise en compte croissante de la probl matique cologique n Les fili res industrielles mergentes dans le secteur de la mobilit durable sont pas encore domin es par des acteurs majeurs l chelle internationale La France peut esp rer se positionner dans les toutes premi res places condition de valoriser sa recherche d excellence et de faire merger des acteurs indus triels Au del des programmes d j lanc s avec le soutien de l tat il est utile d envisager le d veloppement des v hicules du futur dans une logique globale sur le plan technologique recherche sur le stockage de l nergie mais aussi sur la conception des quipements et leur int gration dans les v hicules et sur le plan de la mobilit maitrise de la mobilit int gration des v hicules dans la ville cf action 12 sur le d veloppement des villes durables n Lenjeu du d veloppement de nouvelles technologies suppose notamment de r ussir la d monstration de leu
152. ts dans tous les domaines en premier lieu les r seaux intelligents lectriques et de transport mais aussi les autres applications t l travail t l m decine e sant e administration e ducation e justice num risation des contenus culturels au besoin en accompagnant le d veloppement d infrastructures partag es cloud computing super calculateurs n Le fonds interviendrait en avances remboursables et en pr ts avec exigence de retour conomique n Le choix des projets financer devrait tre s lectif et les projets devraient r pondre plusieurs conditions tre innovants avoir une taille critique suffisante impliquer syst matiquement des cofinancements priv s pr voir un retour conomique direct Type de financement fonds dot de 2 pour financer des avances remboursables et des pr ts avec exigence de retour conomique Cofinancement exigence de cofinancements priv s et recherche de cofinan cements europ ens de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour conomique direct pour les avances remboursables et les pr ts remboursement avec int r t royalties ou redevances sur le chiffre d affaires g n r par l activit commerciale retour socio conomique d veloppement conomique Gouvernance cr ation d un fonds d di au sein de la nouvelle agence pour le num rique valuation p riodique ind pendante INVESTIR POUR L AVENIR
153. ts importants et concentr s sur des infrastructures de recher che technologique n Lexistence de p les de comp titivit mondiaux a permis de faire merger des th matiques et des territoires susceptibles de lutter efficacement dans la comp tition internationale n Les p les de recherche et d enseignement sup rieur PRES qui se constituent progressivement depuis 2006 ont vocation f d rer des universit s grandes coles et organismes de recherche Ils permettent d accroitre la visibilit inter nationale et d attirer ou de susciter la cr ation d entreprises innovantes gr ce notamment la cr ation de filiales de valorisation n Les organismes de recherche se sont dot s de filiales de valorisation et d acc l ration du transfert de technologie permettant de faire m rir des projets innovants et de prot ger les r sultats de leur recherche poss de une exp rience dans la valorisation depuis la mise en place du programme mergence 26 3 M entre 2005 et 2008 qui soutient la maturation de projets de biotechnologie issus du monde acad mique fort potentiel de valorisation avant tout partenariat industriel Dans le cadre de INVESTIR POUR L AVENIR 67 68 ce programme l ANR soutient les d veloppements technologiques et les tu des compl mentaires visant consolider la preuve de concept la protection intellectuelle et industrielle et l exploitation des d couvertes et des inventions Ces
154. u se verrait fixer des objectifs globaux et des indicateurs de suivi adapt s aux actions envisag es Un suivi de la r alisation des objectifs de chaque campus serait assur intervalles r guliers 2 Am lioration de la protection et de la valorisation de la recherche publique n La rentabilit serait la fois socio conomique et potentiellement cono mique revente de jeunes pousses et redevances li es aux brevets d pos s L objectif est d atteindre un mod le conomique autosuffisant pour les soci t s de valorisation ainsi dot es horizon d une dizaine d ann es n Un comit de s lection compos d experts choisis pour leur exp rience dans le domaine de la valorisation de la recherche et du capital risque serait consti tu au sein de l ANR et charg de donner un avis sur les structures financ es ainsi que la modulation annuelle des dotations vers es 3 Renforcement de la recherche partenariale n La rentabilit serait la fois socio conomique et potentiellement cono mique L effet de levier pourrait tre important en termes de financements communautaires n Le fonds non consomptible serait g r par Il serait distinct de sa programmation habituelle et ne serait pas utilisable une autre fin INVESTIR POUR L AVENIR ACTION 4 Objectifs n Acc l rer la cr ation d internats d excellence pour le lyc e et les fili res s lec tives du sup rieur classes pr paratoires aux g
155. ue et d une attitude posi tive envers la science enrayer le d clin progressif de l int r t des jeunes et en particulier des jeunes filles pour les tudes scientifiques acc l rer la cr ation d internats d excellence en favorisant la mixit sociale et de genres dans les fili res s lectives du sup rieur sont autant de leviers pour assurer le dynamisme d une conomie de la connaissance action 4 INVESTIR POUR L AVENIR 29 INVESTIR POUR L AVENIR Les PME innovantes rencontrent des difficult s sp cifiques dans leur recherche de financements elles pr sentent un risque plus lev et offrent des perspecti ves de retour sur investissement plus lointaines que les autres PME ou les gran des entreprises et ont donc difficilement acc s au cr dit bancaire traditionnel Or permettre aux entreprises innovantes de se cr er et de financer leurs pro jets conditionne la vitalit et le dynamisme de notre conomie Les actions en faveur de l mergence et du d veloppement de PME et d entreprises de taille interm diaire ETI jusqu 5 000 salari s innovantes sont ainsi compl mentai res de celles envisag es dans le premier axe en faveur de l enseignement sup rieur de la recherche et des cosyst mes d innovation Si le cadre r glementaire a volu dans un sens plus favorable la cr ation d entreprises et plus incitatif aux d penses de recherche priv es notam ment gr ce au statut de jeune ent
156. ues quatre six campus d innovation de dimension mondiale financer en partenariat avec les acteurs industriels et les collectivit s locales concern s Pour ce faire une dotation consomptible de 2 pourrait tre faite au b n fice de l Agence nationale de la recherche ANR pour qu elle organise en pratique et assure la gestion administrative du cofinancement de la constitu tion de ces campus technologiques d excellence Elle serait charg e dans ce but en concertation avec les minist res concern s de constituer un jury inter national divers compos d experts reconnus dans les domaines scientifiques technologiques et industriels charg de la s lection des campus n Plusieurs crit res devraient tre fix s dans l appel projets Les projets de campus d innovation ne pourraient tre retenus que s ils visent une position dans le peloton de t te mondial dans un domaine scientifique ou technologique d avenir finalit industrielle s ils sont pr sent s conjointement par des tablissements ou groupements d tablissements d enseignement sup rieur des laboratoires publics des collectivit s territoriales et des industriels regroup s autour d un p le de comp titivit mondial si la part de financement de l tat dans l ensemble du projet est inf rieure 50 906 s ils couvrent l ensemble du processus d innovation savoir la recherche fondamentale la recherche technologique et la rec
157. ui permettre d inventer des solutions innovantes de traitement des d chets radioactifs pour r duire encore leur volume et leur dangerosit Pour ce faire un fonds d di de 100 M consomptible g r par Andra pourrait contribuer au d veloppement de fili res de recyclage des m taux et de traitement de d chets contenant une part organique ou chimi quement r active dans le cadre du plan national 2009 de gestion des mati res et d chets radioactifs en cours de finalisation Type de financement dotations consomptibles Cofinancement recherche syst matique de cofinancements priv s et tran gers Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour financier en partie production de radio l ments usage m dical retour socio conomique long terme s curit des approvisionnements production lectrique faible co t Gouvernance cr ation d un fonds d di au sein du CEA et dirig par un comit de pilotage associant l tat pour financer la cr ation d une capacit d irradiations exp ri mentales et lancer la 4 g n ration de r acteurs lectronucl aires valuation p riodique ind pendante cr ation d un fonds d di au sein de l Andra et dirig par un comit de pilotage associant l tat valuation p riodique ind pendante INVESTIR POUR L AVENIR 105 _ Faire 5 AXE la ville de demain INVESTIR POUR L AVENIR 107 ACTION
158. un fonds d di au sein de la nouvelle agence pour les nergies renouvelables dirig par un comit de pilotage associant par exemple l ANR et Os o qui fixe le mandat de gestion du fonds et proc de son suivi valuation p riodique ind pendante conomie circulaire cr ation d un fonds d di l Ademe dirig par un comit de pilotage associant par exemple l ANR et Os o qui fixe le mandat de gestion du fonds et proc de son suivi valuation p riodique ind pendante INVESTIR POUR L AVENIR 99 ACTION 10 EN Cr er des instituts de Concentrer des moyens sur le d veloppement de cinq dix instituts de recher che technologique dans le secteur des nergies d carbon es selon la logique recherche des campus d innovation th matiques technologique dans le secteur n Larecherche technologique est l tape n cessaire pour valoriser les connais d r e sances issues de la recherche fondamentale et imaginer des produits innovants es energies conduisant des applications industrielles nouvelles et la cr ation de valeur d carbon es conomique n Malgr le rapprochement de la recherche et de l industrie dans les Instituts Carnot et les p les de comp titivit la France est encore en retard dans la valo risation de sa recherche et dans le d veloppement de solutions technologiques et industrielles nouvelles n Le secteur nerg tique nergies renouvelables efficacit nerg tique
159. ur projet de recherche Pour la premi re dition de ce programme plus d une centaine de dossiers de candidature ont t soumis dont seuls 27 ont pu tre financ s pour un montant total de 12 5 M n En l absence de sources de financement exceptionnel pour doter les centres de recherche et d enseignement de haut niveau en quipements et en outils innovants les laboratoires et tablissements francais risquent de d crocher dans la comp tition mondiale n Les principales universit s trang res proposent des cr dits d quipement d accueil start up funds permettant aux professeurs recrut s de monter leur laboratoire L insuffisance de sources de financement pour les quipements est donc un frein important au recrutement de chercheurs de talent et au main tien en France des meilleurs chercheurs porteurs de projets prometteurs et on reux dans un contexte de comp tition internationale Cette faiblesse peut 1 La Strat gie nationale de recherche et d innovation SNRI a t initi e en septembre 2008 Ce travail a mobilis 600 chercheurs et repr sentants de la soci t civile pendant le premier semestre de l ann e 2009 pour analyser les performances de notre syst me de recherche 2 Le programme Chaires d excellence fonctionne par appels projets ouverts toutes les disciplines de recherche qui visent financer sur la dur e du projet 18 48 mois des d penses d quipement de
160. urd hui qui dans un contexte de concurrence internationale exacerb e se traduira par un d cro chage demain Il y a donc une l gitimit et une urgence pour l tat intervenir de facon d cisive afin d acc l rer la transition vers cette nouvelle conomie plus intelli gente plus innovante et plus sobre Mais l tat en a t il les moyens Dans un contexte de recherche d conomies face la d gradation des finances publiques la part de l investissement dans les d penses publiques a recul elle en repr sentait autour de 6 96 au d but des ann es quatre vingt dix mais n en repr sente plus d sor Formation brute de capital fixe rapport e mais que 5 Laugmentation de aux d penses publiques l investissement r alis par les T collectivit s locales depuis une dizaine d ann es n a pas com pens la diminution continue des investissements de l tat Si l on ne se r signe pas ce recul de l investissement si l on croit au contraire qu il faut investir pour l avenir et qu il y a urgence le faire alors l emprunt s impose Emprunter est en effet justifi a N M sc N O KR A O N M TFT N O KR 0 il s agit d investir en vi 8858686 588588688 8 8 lorsqu il s agit d investir en visant amc NONSENSE NES un retour futur Et l emprunt met d agir vite Etat et administrations centrales Administrations locales S curit sociale Source Insee
161. ursa bles ou de garantie de pr ts et pour le reste de subventions et de bonification de pr ts Cofinancement recherche syst matique de cofinancements priv s des collectivit s territoriales et de l Union europ enne Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour sur investissement rechercher syst matiquement retour socio conomique Gouvernance cr ation d un fonds d di au sein de la nouvelle agence pour le num rique valuation p riodique ind pendante INVESTIR POUR L AVENIR 125 ACTION 17 D velopper Objecti les usages dans la conception d usages et de contenus num riques innovants en premier lieu dans les r seaux intelligents mais aussi dans les autres applications et contenus t l travail t l m decine e sant e administration e ducation e justice num risation du patrimoine culturel au besoin accompagnantle d velop numeriques pement d infrastructures partag es cloud computing super calculateurs innovants n Le secteur num rique est au coeur du progr s conomique et technologi que il repr sente plus du quart de la croissance de l conomie et 40 96 des gains de productivit En plus de constituer un secteur conomique porteur de croissance et d emplois le num rique a un impact diffusant positif sur le reste de l conomie en contribuant am liorer la comp titivit globale de l in dustrie et des services e
162. ux qui rel vent des organismes de l Alliance nationale pour la coordination de la recherche dans l nergie ANCRE et des industriels au sein des p les de comp titivit sp cialis s sur les sujets nerg tiques et de recyclage n Le choix des projets financer devrait tre s lectif et les projets devraient r pondre plusieurs conditions avoir une taille critique suffisante impliquer syst matiquement des cofinancements priv s pr voir un retour conomique direct pour la part de financement public en cas de succ s technologique Type de financement dotation consomptible hauteur de 10 96 par an pour le cofinancement de d monstrateurs et de plateformes coop ratives d exp ri mentation avec engagement de retour financier en cas de succ s commercial Cofinancement exigence de cofinancements priv s et recherche de finance ments europ ens Type de retour attendu et gouvernance Retour attendu retour conomique direct pour la part de financement public en cas de succ s technologique sous forme de royalties ou de redevances sur le chiffre 98 INVESTIR POUR L AVENIR d affaires g n r par l activit commerciale d autant plus grandes que le finan cement intervient plus en aval dans la phase de pr industrialisation au bout de quelques ann es retour socio conomique r duction des missions de gaz effet de serre Gouvernance technologies nerg tiques d carbon es cr ation d
163. v ritablement transformantes permettant de faire merger quelques campus vocation mondiale n Ce fonds serait log au sein d une Agence nationale des campus d excel lence cr er et permettrait de financer les projets les plus innovants et por teurs d avenir pr sent s par cinq dix groupements d tablissements d ensei gnement sup rieur et de recherche Cette action prendrait la forme d un d fi lanc aux institutions ou groupe ments d institutions susceptibles de pr tendre ce statut en les poussant se d passer et accomplir en quelques ann es le chemin qu ils mettraient spon tan ment des d cennies parcourir Pour atteindre cet objectif ces structures b n ficieraient de moyens financiers cons quents et diversifi s le finan cement exceptionnel fourni par l emprunt national s ajouterait en effet aux dotations budg taires traditionnelles aux sommes vers es dans le cadre du Plan Campus pour celles qui en sont b n ficiaires ainsi qu aux fonds priv s qu elles parviendraient attirer n La s lection se ferait par une analyse approfondie du point de d part et de INVESTIR POUR L AVENIR 57 58 l ambition du point d arriv e et un examen critique de l ad quation du pro gramme de transformation envisag sous la supervision d un jury international ad hoc r uni intervalles r guliers Elle prendrait en compte les divers classe ments internationaux et valuations existantes relatives aux di
164. vation sont d velop p s dans plusieurs pays par exemple le technop le Tiger M en Bavi re qui s est construit en regroupant les moyens de deux universit s r put es de grands laboratoires de recherche d une cen taine d entreprises de biotechnologies et de cinq multinationales notamment dans la pharmacologie et qui se concentre sur les biomarqueurs et les prot i nes th rapeutiques l ITRI Taiwan qui a notamment g n r par essaimage les deux leaders mondiaux de la fonderie silicium usines g antes de production de masse des puces de silicium les plus complexes le campus AIST de Tsukuba au Japon qui regroupe sur un m me campus plus de 60 universit s et centres de recherche autour des nouvelles technologies de l information et de la communication en France le laboratoire d lectronique et des technologies de l information Leti du CEA Grenoble est un institut de recherche technologique qui figure parmi les principaux mondiaux dans le domaine de la micro et la nano lec tronique Avec ses 400 brevets d pos s par an il irrigue en innovations tech nologiques plusieurs centaines d entreprises francaises et a essaim dans une trentaine de jeunes pousses Son maintien dans le peloton de t te mondial a n cessit des investissements importants et le rassemblement des comp ten ces acad miques technologiques et industrielles dans un p le d innovation Minatec incarn d sormais par un p le d
165. x r acteurs actuellement exploit s sur le parc nucl aire francais et aux futurs EPR qui ne consomment qu peine 1 96 de l uranium naturel les r acteurs neutrons rapides ont la capacit de consommer plus de 80 96 de la ressource 4 g n ration au monde et d montrer l chelle industrielle la port e des derni res innovations dans la technologie nucl aire notamment la transmuta tion des d chets nucl aires Ce projet pr pare la France aux enjeux de demain savoir la question des ressources nerg tiques et la s curit d approvision nement en raison de son excellente utilisation de la ressource en uranium et de sa capacit recycler le plutonium et br ler les actinides mineurs Le prototype Astrid contribuerait par ailleurs la production lectrique francaise capacit de 500 MW ce qui permettrait de rentabiliser une partie de l investis sement public n cessaire son financement n La France dispose d avantages comparatifs nombreux scientifiques techno logiques industriels et commerciaux dans la fili re lectronucl aire grace la pr sence de grandes entreprises et organismes publics CEA Areva EDF n La France a structur depuis plusieurs d cennies une fili re de gestion des d chets radioactifs et a acquis dans ce domaine une connaissance et un savoir faire internationalement reconnus cet gard l Agence nationale pour la gestion des d chets radioactifs Andra est ch
166. z effet de serre emplois et d veloppement conomique am lioration de la qualit de vie retour conomique direct pour la part de financement public sur des pro jets pilotes en cas de succ s technologique sous forme de royalties ou de redevances sur le chiffre d affaires g n r par l activit commerciale d autant plus grandes que le financement intervient plus en aval dans la phase de pr industrialisation retour conomique indirect rentr es fiscales cons quences du d veloppe ment de l activit conomique Gouvernance cr ation d un fonds d di g r par la Caisse des d p ts sous la tutelle de l tat et dirig par un comit de pilotage associant l tat et des personnalit s qualifi es ind pendantes valuation p riodique ind pen dante INVESTIR POUR L AVENIR 111 ACTION 13 Accelerer la r novation thermique des logements sociaux uu Acc l rer la r novation thermique des logements sociaux les plus nergivores pour r duire les missions de CO et am liorer le pouvoir d achat des m na ges modestes En cela accompagner la mont e en puissance de la contribution climat nergie n La r novation thermique du parc immobilier social pr sente des enjeux de diff rentes natures au niveau environnemental les 4 2 millions de logements sociaux repr sen tent 11 96 des missions de CO des r sidences principales en France au niveau social 60 des m n

INVESTIR POUR L`AVENIR - La Documentation française

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

INVESTIR POUR L`AVENIR - La Documentation fran&ccedil;aise

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

INVESTIR POUR L`AVENIR - La Documentation française