Mémento destiné aux opérateurs (CRES 2003)
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1. Une d finition L ducation pour la sant s inscrit dans une d marche de promotion de la sant telle que d finie dans la charte d Ottawa OMS novem bre 1986 au travers des cinq axes d action suivants 1 L interpellation du politique sur ce qui rel ve par exemple de la r glementation 2 L intervention sur le milieu sur l environnement quotidien 3 L action collective faisant inter venir diff rents groupes de la com munaut 4 Le d veloppement des aptitudes personnelles c est dire ce qui rel ve de l ducation permanente 5 La r orientation des services de sant au del de la seule prestation des soins Plus pr cis ment selon le Plan National d Education Pour la Sant f vrier 2001 l ducation pour la sant a pour but que chaque citoyen acqui re tout au long de sa vie les comp tences et les moyens qui lui permettront de promouvoir sa sant et sa qualite de vie ainsi que celle de la collectivit Elle s adresse a la population dans toute sa diversit avec le souci d tre accessible chacun Elle informe et interpelle aussi tous ceux qui par leur profession ou leur mandat exercent une influence sur la sant de la population au travers des d cisions qu ils prennent ou des conduites qu ils adoptent Un programme d ducation pour la sant comporte des actions de trois natures diff rentes articu l es entre elles de fa on coh rente2. B O M E S n 2001 46 du 12 au 18 novembre 2001 Les finalit s de ce m mento Ce m mento est destin a l ensemble des acteurs de l ducation et promotion de la sant de Bretagne Il vise proposer des principes d action a mettre en oeuvre dans leur travail conformes aux r f rences reconnues par les politiques de sant publique PNEPS et Charte d Ottawa Le groupe de travail est bien conscient que des contingences particuli res peuvent freiner le respect des principes nonc s dans ce document C est pourquoi ce m mento peut tre pour l acteur d ducation et promotion de la sant un outil de questionnement de sa pratique pour s efforcer d tre progressivement en accord avec ces principes Le mode d emploi du document On trouvera en premi re partie les valeurs et principes g n raux d une d marche en ducation et promotion de la sant La deuxi me partie de ce document constitue un m mento en application elle propose les questions se poser avant d agir pour tendre vers le principe g n ral nonc en vis vis de ces questions des exemples sont fournis qui constituent des illustrations et non des mod les De la m me facon les questions propos es ne sont pas exhaustives elles m ritent d tre compl t es par chacun selon l tat d avancement de sa propre r flexion N T R O D U C T O N L ducation pour la sant de quoi parlons nous
3. s est interrog en formation sur ses propres repr sentations par rapport l acte d lic tueux Idem concernant la question du sui cide ou de l alcoolisation Dans un projet de quartier un sup port crit pr sentant le projet a t remis aux participants Comment concilier l inscription dans le dispositif RMI et la n cessaire participation des b n ficiaires une action d ducation pour la sant Quand une action de pr vention sur l alcool est men e avec des enfants comment mesurer les r percutions sur le public et son entourage qu elles soient positives ou n gati ves Peut on s autoriser convaincre de la n cessit d une interruption de grossesse une jeune lyc enne d si rant poursuivre sa grossesse Notes de l utilisateur Promouvoir une d marche ducative tous les stades de la vie Favoriser le d veloppement des aptitudes indispensables la vie qui per mettent aux personnes d exercer un plus grand contr le sur leur propre sant Voir la charte d Ottawa en annexe Questions pr alables a l action Le porteur de projet s est il inter rog sur ses intentions ducatives S agit il de transmettre un mod le de comportement ou d un accom pagnement ducatif Quelles sont les valeurs qui l gitiment sa d mar che ducative Est ce que les activit s propos es s appuient sur les ressources des personnes pour d velopper leu
4. de notre milieu natu rel Il faut attirer l attention sur la conservation des ressources natu relles en tant que responsabilit mondiale L volution des sch mes de la vie du travail et des loisirs doit tre une source de sant pour la popu lation et la fa on dont la societ organise le travail doit permettre de la rendre plus saine La promo tion de la sant engendre des con ditions de vie et de travail s res stimulantes plaisantes et agr a bles L valuation syst matique des effets du milieu sur la sant et plus par ticuli rement dans les domaines de la technologie de l nergie et de l urbanisation qui voluent rapide ment est indispensable de plus elle doit tre suivie d une interven tion garantissant le caract re posi tif de ces effets La protection des milieux naturels et artificiels et la conservation des ressources natu relles doivent recevoir une atten tion majeure dans toute strat gie de promotion de la sant Renforcer l action communautaire La promotion de la sant proc de de la participation effective et con cr te de la communaut la fixa tion des priorit s la prise des d cisions et l laboration de stra t gies de planification pour attein dre un meilleur niveau de sant La promotion de la sant puise dans les ressources humaines et physi ques de la communaut pour sti muler l ind pendance de l individu et le soutien social
5. gr es dans la pr vention des conduites addictives Dans un projet sur la pr vention de la consommation des substances psycho actives le contexte de vie de la personne concern e ses dif ficult s psychologiques et sociales est pris en compte Notes de l utilisateur Respecter la personne dans l quilibre individuel et social qu elle s est cr Valoriser la personne en la responsabilisant et en vitant l injonction la moralisation et la culpabilisation L aider a tenir le lien aux autres qu elle s est cr Questions pr alables l action Le porteur de projet s est il inter rog sur ses propres repr sentations par rapport aux personnes concer n es par l action et par la question de sant en cause Le porteur de projet s est il inter rog sur ses capacit s d coute et ses capacit s a identifier ses pro pres limites Est ce que l action pr sente claire ment ses objectifs aux personnes concern es Le discours est il personnes culture adapt aux concern es ge Est ce que la d marche pr serve la libert des personnes diff rer renoncer ma triser choisir A t on envisag les cons quences des changements propos s ou induits par l action A t on garanti une ind pendance id ologique religieuse politique morale Exemples Dans le cadre d une action en prison le professionnel d duca tion pour la sant
6. potentiel de sant optimal s ils ne prennent pas en charge les l ments qui d terminent leur tat de sant En outre cela doit s appli quer galement aux hommes et aux femmes Servir de m diateur Seul le secteur sanitaire ne sau rait offrir ces conditions pr ala bles et ces perspectives favorables la sant Fait encore plus impor tant la promotion de la sant exige l action concert e de tous les intervenants les gouverne ments le secteur de la sant et les domaines sociaux et cono miques connexes les organismes b n voles les autorit s r giona les et locales l industrie et les m dias Les gens de tous milieux interviennent en tant qu indivi dus familles et communaut s Les groupements professionnels et sociaux tout comme les person nels de sant sont particuli re ment responsables de la m diation entre les int r ts divergents en faveur de la sant Les programmes et strat gies de promotion de la sant doivent tre adapt s aux besoins et possibili t s locaux des pays et r gions et prendre en compte les divers sys t mes sociaux culturels et cono miques 2 L intervention en promo tion de la sant signifie que l on doit Elaborer une politique publique saine La promotion de la sant va bien au del des soins Elle inscrit la sant a l ordre du jour des responsables politiques des divers secteurs en les clairant sur les cons que
7. ressources au profit de la promotion de la sant et a parta ger leur pouvoir avec d autres sec teurs d autres disciplines et ce qui est encore plus important avec la population elle m me e a reconna tre que la sant et son maintien constituent un investisse ment social majeur et a traiter la question cologique globale que repr sentent nos modes de vie Les participants de la Conf rence prient instamment toutes les per sonnes int ress es de se joindre a eux dans leur engagement en faveur d une puissante alliance pour la sant publique Appel pour une action internatio nale La Conf rence demande l Orga nisation mondiale de la sant et aux autres organismes internatio naux de plaider en faveur de la pro motion de la sant dans le cadre de tous les forums appropri s et d aider les pays tablir des pro grammes et strat gies de promo tion de la sant Les participants de la Conf rence sont fermement convaincus que si les gens de tous milieux les orga nismes non gouvernementaux les associations b n voles les gouver nements l Organisation mondiale de la sant et toutes les autres ins tances concern es s unissent pour lancer des strat gies de promotion de la sant conformes aux valeurs morales et sociales inh rentes cette CHARTE la Sant pour tous d ici l an 2000 deviendra une r a lit Les participants aux groupes de travail Groupe r
8. Patricia SARAUX Ville de Brest m decin au service Sant Publique Francine SEZNEC Inspection Acad mique du Finist re m decin conseiller technique responsable d partemental Sylvie SOVRANO DDASS du Finist re conseiller technique en travail social Jean Loup THERY Conseil G n ral du Finist re directeur de la Sant Publique Groupe d partemental d Ille et Vilaine Coordinateur du groupe Pascale CANIS CODES d Ille et Vilaine responsable Chantal AMAR P le de Coordination pour la Pr vention du Sida coordinatrice Fr d ric BOURGEOT AIDES Ille et Vilaine d l gu d actions de r duction des risques sexuels Marie Pierre BRIAND CIRDD coordinatrice Albert CALIPEL AATPF coordinateur animateur de pr vention Fr d rique DESBORDES A N P A A 35 animatrice de pr vention M GIFFARD Mutualit Sociale Agricole administrateur Moun HELEINE Inspection Acad mique m decin conseiller technique Jean Marie LE GALL AIDES D l gation R gionale conseiller en m thodologie et en ducation V ronique LE PALLEC Mutualit Francaise Ille et Vilaine responsable de l activit pr vention et promotion de la sant Anne LE FEVRE Service Communal Hygi ne et Sant de la Ville de Rennes m decin territorial Fran oise MARMION Conseil G n ral d Ille et Vilaine charg e de mission promotion de la sant Anne Marie PALICOT CRES Bretagne responsable Dani le PALLEC CPAM responsable du service promotion de la sa
9. Vers une culture commune en ducation et promotion de la sant M mento destin aux op rateurs par le groupe r gional et les groupes d partementaux des r seaux de pr vention de Bretagne coordonn s par le Coll ge R gional d Education pour la Sant d Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE DES REI ES tion B DU TRAVAIL gt Coll ge R gional R ET DE LA SOLIDARIT d E d t T ue Du p ucation MINIST RE DE LA SANT Directions R gionale et D partementales soen a DE LA FAMILLE i ta i ET DES PERSONNES des affaires sanitaires et sociales Pour la ant N HANDICAPEES de Bretagne D cembre 2003 Sommaire INCFOOUCHON ae se to T 3 Les origines de ce m mento 4 Les finalit s et le mode d emploi du document 5 Premi re partie L ducation pour la sant de quoi parlons nous 6 Une AO E RRi 7 Les principes g n raux sssssesessescessecesssecessseee 8 Deuxi me partie Le m mento en application 9 Les principes questionn s et illustr s 10 La traduction des principes g n raux en m thodologie DV RR E E E A E 29 Annexes La Charte d Ottawa Les participants aux groupes de travail Introduction Les origines de ce m mento Dans le cadre de la contribution la mise en oeuvre des po
10. a la vie et renforcer ses facteurs de protection Cr er les conditions d une participation des personnes Les savoirs et comp tences sur la sant des personnes doivent tre mobilis s des la d finition des objectifs du projet e Engager une dynamique citoyenne Associer les droits et les devoirs des personnes D U C A T O N 7 CO Dr Le m mento en application Les principes questionn s et illustr s Inscrire l Education Pour la Sant dans une d marche de promotion de la sant L intervention en promotion de la sant c est cr er des milieux favo rables c est dire interpeller le politique et agir sur le milieu et l environnement Voir la Charte d Ottawa en annexe Questions pr alables a l action Le projet d Education Pour la Sant est il compatible avec les trois axes d intervention possibles e les modifications institutionnelles n cessaires l volution des pratiques profes sionnelles le d veloppement des potentiali t s des personnes concern es Exemples Dans le cadre d un projet en milieu p nitentiaire un travail sur le res pect des personnes a impliqu e un axe institutionnel modifi cation des conditions de vie par exemple isolement du coin toilette des cellules e un axe professionnel formation et groupes de travail avec le per sonnel e un axe ducatif des actions col lectives en direction d
11. ant r unie Ottawa en ce 21 novem bre 1986 met la pr sente CHARTE pour l action visant la Sant pour tous d ici l an 2000 et au del Cette conf rence tait avant tout une r action l attente de plus en plus manifeste d un nouveau mouvement de sant publique dans le monde Les discussions se sont concentr es sur les besoins des pays industrialis s tout en tenant compte des probl mes de toutes les autres r gions La Conf rence a pris comme base de d part les progr s accomplis gr ce la D cla ration d Alma Ata sur les soins pri maires au document Les buts de la Sant pour tous et au r cent d bat sur l action intersectorielle pour la sant dans le cadre de l As sembl e mondiale de la sant 1 La promotion de la sant La promotion de la sant est le pro cessus qui conf re aux populations les moyens d assurer un plus grand contr le sur leur propre sant et d am liorer celle ci Cette d mar che rel ve d un concept d finissant la sant gt comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d une part r aliser ses ambi tions et satisfaire ses besoins et d autre part voluer avec le milieu ou s adapter celui ci La sant est donc per ue comme une res source de la vie quotidienne et non comme le but de la vie il s agit d un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles ainsi que les capa
12. bles c est dire interpeller le politique et agir sur le milieu et l environnement Voir la charte d Ottawa en annexe Contribuer la r duction des in galit s sociales de sant Rencontrer les personnes les plus en difficult les accompagner dans l analyse de leur situation et la recherche de solutions adapt es e Favoriser une vision globale de la sant Prendre en compte la personne humaine dans l ambivalence de ses d sirs et dans toutes ses composantes g n tiques psychologiques sociales culturelles conomiques politiques cologiques ou philosophiques e Centrer la d marche d Education Pour la Sant sur les personnes L identit d une personne ne se r duit pas un comportement exemple consommation de tabac d alcool Respecter la personne dans l quilibre individuel et social qu elle s est cr Valoriser la personne en la responsabilisant et en vitant l injonction la moralisation et la culpabilisation l aider tenir le lien aux autres qu elle s est cr e Promouvoir une d marche ducative tous les stades de la vie Favoriser le d veloppement des aptitudes indispensables la vie qui permettent aux personnes d exercer un plus grand contr le sur leur propre sant Voir la charte d Ottawa en annexe e Accompagner la personne dans ses choix de sant Faciliter P evaluation par la personne de ses propres risques inh rents
13. bles a l action Des moyens sont ils pr vus pour faciliter le d veloppement et le soutien d initiatives L action pr voit elle des m thodes et ou des outils p dagogiques inter actifs Comment et par qui sont ils valides Les b n ficiaires de l action partici pent ils toutes les phases de l ac tion Exemples Dans un atelier vie quotidienne un travail d criture avec des femmes en difficult a t propos comme support de r flexion sur la sant cette action a permis la r alisation d une exposition et la publication des textes produits individuels ou collectifs par les participants Dans une d marche de pr vention du tabagisme les jeunes sont accompagn s dans la construction de leur projet et de son valua tion Notes de l utilisateur Engager une dynamique citoyenne Int grer la double dimension des droits et des devoirs des personnes Questions pr alables a l action Est ce que l action donne une l gitimit aux pr occupations exprim es par les personnes Est ce que l action permet aux personnes de prendre en compte les besoins de la collectivit toute enti re Exemples Dans un programme de r duction des risques du mat riel st rile est mis disposition des toxicomanes et parall lement une r flexion est engag e avec eux sur la responsabilit des dealers dans le d veloppement de la toxicomanie Notes de l utilisate
14. ci t s physiques Ainsi donc la pro motion de la sant ne rel ve pas seulement du secteur sanitaire elle d passe les modes de vie sains pour viser le bien tre Conditions pr alables la sant Les conditions et ressources pr a lables sont en mati re de sant la paix un abri de la nourriture et un revenu Toute am lioration du niveau de sant est n cessaire ment solidement ancr e dans ces l ments de base Promouvoir l id e Une bonne sant est une ressource majeure pour le progr s social conomique et individuel tout en constituant un aspect important de la qualit de la vie Les facteurs politiques conomiques sociaux culturels environnementaux com portementaux et biologiques peu vent tous intervenir en faveur ou au d triment de la sant La d mar che de promotion de la sant tente de rendre ces conditions favorables par le biais de la promotion des id es Conf rer les moyens La promotion de la sant vise l ga lit en mati re de sant Ses inter ventions ont pour but de r duire les carts actuels caract risant l tat de sant et d offrir tous les indi vidus les m mes ressources et pos sibilit s pour r aliser pleinement leur potentiel sant Cela comprend une solide fondation dans un milieu apportant son soutien l informa tion les aptitudes et les possibili t s permettant de faire des choix sains Les gens ne peuvent r aliser leur
15. es d tenus Notes de l utilisateur Contribuer la r duction des in galit s sociales de sant Rencontrer les personnes les plus en difficult les accompagner dans l analyse de leur situation et la recherche de solutions adapt es Questions pr alables l action Sur quels crit res d finit on la popu lation avec qui l on souhaite tra vailler Est ce que l action s integre dans des dispositifs de d veloppement social Est ce que l action pr voit des activit s permettant de promou voir l int gration sociale des per sonnes A t on identifi et rencontr les partenaires qui travaillent avec ces personnes pour leur proposer d in t grer une dimension sant dans leurs actions Exemples Dans beaucoup d actions d duca tion pour la sant c est l tat des lieux un chelon tr s localis qui permet de d finir les populations prioritaires Dans le cadre d un projet en milieu p nitentiaire int gration d un axe sant dans le cadre d une plate forme de pr paration la sortie par exemple rep rage des struc tures ressources ext rieures Difficult envisager une r inser tion professionnelle pour les tra vailleurs du sexe gt qui gagnent davantage par le biais de la prosti tution Notes de l utilisateur Favoriser une vision globale de la sant Prendre en compte la personne humaine dans l ambivalence de ses d s
16. et compl mentaire des campagnes de communication d int r t g n ral dont l objectif est de sensibiliser la population de grandes causes de sant et de con tribuer modifier progressivement les repr sentations et les normes sociales la mise disposition d informa tions scientifiquement valid es sur la promotion de la sant sur les moyens de pr vention sur les mala dies sur les services de sant en utilisant des supports et des for mulations vari s adapt s a chaque groupe de population des actions ducatives de proximit qui gr ce un accompagnement indi viduel ou communautaire permet tent aux personnes et aux groupes de s approprier des informations et d acqu rir des aptitudes pour agir dans un sens favorable leur sant et celle de la collectivit gt Compte tenu de cette d finition le groupe de travail interd partemen tal souhaite affirmer en pr ambule de ce m mento que l ducation pour la sant n est pas simplement une question de bonne volont mais un travail de personne qua lifi e en terme de comp tence de formation et de mandat elle implique la mise en place de forma tions initiales et continues E D U C A T O N 7 CO gt r Les principes g n raux eInscrire l Education Pour la Sant dans une d marche de promotion de la sant L intervention en promotion de la sant c est cr er des milieux favora
17. et pour instau rer des syst mes souples suscepti bles de renforcer la participation et le contr le du public dans les ques tions sanitaires Cela exige l acces illimit et permanent aux informa tions sur la sant aux possibilit s de sant et l aide financi re Acqu rir des aptitudes individuelles La promotion de la sant soutient le d veloppement individuel et social en offrant des informations en assurant l ducation pour la sant et en perfectionnant les aptitudes indispensables la vie Ce faisant elle permet aux gens d exercer un plus grand contr le sur leur propre sant et de faire des choix favora bles celle ci Il est crucial de permettre aux gens d apprendre pendant toute leur vie et de se pr parer affronter les diverses tapes de cette derni re Cette d marche doit tre accom plie l cole dans les foyers au travail et dans le cadre communau taire par les organismes profession nels commerciaux et b n voles et dans les institutions elles m mes R orienter les services de sant Dans le cadre des services de sant la t che de promotion est partag e entre les particuliers les groupes communautaires les professionnels de la sant les institutions offrant les services et les gouvernements Tous doivent uvrer ensemble la cr ation d un syst me de soins ser vant les int r ts de la sant Le r le du secteur sanitaire doit abonder de plus en p
18. gional Coordinateurs du groupe Anne Marie PALICOT CRES Bretagne responsable Sonia VERGNIORY CRES Bretagne documentaliste Evelyne BERTRAND A N P A A Bretagne responsable r gionale Pascale CANIS CODES d Ille et Vilaine responsable Fabienne COLAS Mutualit Francaise Bretagne responsable de l activit Pr vention de la sant Yves COSTIOU CODES du Finist re charg de projet Claire MAITROT Rectorat d Acad mie Rennes m decin conseiller technique Nathalie PONCET CODES des C tes d Armor responsable Herv STRILKA CODES du Morbihan responsable Groupe d partemental des C tes d Armor Coordinateurs du groupe Nathalie PONCET CODES des C tes d Armor responsable Lydie GAVARD VETEL CODES des C tes d Armor charg e de projet Lydie CARDUNER La Ligue Contre le Cancer animatrice pr vention Florence GUILLARD CIRDD 22 coordinatrice Janick JAFFRES service Promotion de la sant en faveur des l ves m decin Franck KERMEUR CPAM charg de mission B atrice LANO DDPJJ infirmi re St phanie LE GAL CODES 22 charg e de projet Marie Th r se LE GUYON service Promotion de la sant en faveur des l ves infirmi re Parveen LE MARCHAND Conseil G n ral des C tes d Armor m decin Christiane LE NOZER Information Jeunesse 22 coordinatrice Anne Claude MAURICE CPAM animatrice Marie Ren e MEDA ANPAA 22 animatrice Eric PASQUET ANPAA 22 directeur Sabrina ROHOU Mutualit Franca
19. irs et dans toutes ses composantes g n tiques psychologiques sociales culturelles conomiques politiques cologiques ou philosophiques Questions pr alables Exemples a l action Est ce que l action tient compte de la multiplicit des d terminants de la sant Est ce que les partenaires mobilis s par l action sont issus de champs disciplinaires diff rents pour favo riser la compl mentarit des com p tences et l approche globale de la sant Beaucoup d actions sur la pr ven tion de l ob sit chouent parce que l on ne prend en compte que le corps biologique le corps que l on voudrait avoir qui est diff rent du corps que l on est Dans un projet sur les troubles ali mentaires le nutritionniste s en toure des comp tences n cessaires pour aborder toutes les dimensions sociales psychologiques conomi ques Notes de l utilisateur Centrer la d marche d Education Pour la Sant sur les personnes L identit d une personne ne se r duit pas un comportement exemple consommation de tabac d alcool Questions pr alables a l action Les approches th matiques quand elles existent s integrent elles dans une vision plus large de la sant Se pr occupe t on des bonnes raisons qui fondent le comporte ment des personnes Exemples Les actions autour de la journ e mondiale contre le tabac sont de plus en plus int
20. ise C tes d Armor animatrice pr vention Groupe d partemental de Finist re Coordinateur du groupe Yves COSTIOU CODES du Finist re charg de projet Michel ABALEA A N P A A 29 directeur d partemental Jacqueline BOURBIGOT A C M L T permanente Jean Dominique DEWITTE CHU Brest Consultation hospitalier de tabacologie professeur des universit s Luc DUROUCHOUX CIRDD 29 56 responsable Nicole FESTY association Sauvegarde de l Enfance coordinatrice de pr vention des toxicomanies Fran ois GADRE La Ligue Contre le Cancer animateur sant Daniel GUILLOU association A Pleins Poumons pr sident Jean Jacques LARZUL CH de Cornouaille Comit Finist rien contre les Maladies Respiratoires pr sident Didier LE GOFF CPAM du Sud Finist re charg de projet en ducation pour la sant Fabrice LE GROS La Ligue Contre le Cancer animateur sant Evelyne LE MOIGNE CPAM du Nord Finist re responsable du service Pr vention et ducation pour la sant Christophe LEROYER CHU Brest D partement m decine interne pneumologie professeur des universit s praticien hospitalier Jacques MANSOURATI CHU Brest D partement de cardiologie professeur des universit s praticien hospitalier Alain MEVEL DDASS du Finist re m decin inspecteur de sant publique Yvon PINABEL Ligue Vie et Sant animateur plan de 5 jours Chantal RIEU association Sauvegarde de l Enfance coordinatrice de pr vention des toxicomanies
21. litiques r gionales de sant en fin d ann e 2000 le CRES de Bretagne a initi un groupe de travail rassemblant les diff rents r seaux de pr vention de Bretagne Dans un premier temps ce groupe s est fix comme objec tif de pr parer diff rentes manifes tations notamment la Conf rence R gionale de Sant de f vrier 2001 Dans un deuxi me temps le groupe a poursuivi ses travaux afin de tra vailler ensemble la r alisation d un document sur des valeurs com munes en mati re d ducation et promotion de la sant qui s est ins crit parmi les travaux retenus par le Sch ma R gional d Education pour la Sant labor par la DRASS de Bretagne Selon le souhait des par ticipants et de facon faciliter le lien avec les acteurs de terrain des sous groupes d partementaux se sont mis en place pour mener cette r flexion Le groupe r gional a effectu la synth se du travail men en d partements Voir en annexe les participants aux grou pes d partementaux et r gional De septembre 2001 septembre 2002 des allers et retours r guliers entre les groupes d partementaux et le groupe r gional ont permis une r elle dynamique interd parte mentale I N T R O D U C T O N Plan national d ducation pour la sant Conseil des ministres 28 f vrier 2001 Circulaire DGS SD6 n 2001 504 du 22 octobre 2001 relative l laboration des sch mas r gionaux d ducation pour la sant
22. lus dans le sens de la promotion de la sant au del du mandat exigeant la presta tion des soins m dicaux Ce secteur doit se doter d un nouveau mandat comprenant le plaidoyer pour une politique sanitaire multisectorielle ainsi que le soutien des individus et des groupes dans l expression de leurs besoins de sant et dans l adoption de modes de vie sains La r orientation des services de sant exige galement une atten tion accrue l gard de la recherche sanitaire ainsi que des change ments au niveau de l ducation et de la formation professionnelle Ceci doit mener un changement d attitude et d organisation au sein des services de sant recentr s sur l ensemble des besoins de l individu per u globalement 3 Entrer dans l avenir La sant est engendr e et v cue dans les divers cadres de la vie quo tidienne la o l on apprend o l on travaille o l on joue et o l on aime Elle r sulte des soins que l on s accorde et que l on dispense aux autres de l aptitude prendre des d cisions et contr ler ses con ditions de vie et de l assurance que la soci t dans laquelle on vit offre tous ses membres la possibilit de jouir d un bon tat de sant L int r t pour autrui l approche holistique et l cologie sont des l ments indispensables la concep tualisation et l laboration des strat gies de promotion de la sant Ai
23. nces que leurs d cisions peuvent avoir sur la sant et en leur faisant admettre leur responsabilit cet gard Une politique de promotion de la sant combine des m thodes dif f rentes mais compl mentaires et notamment la l gislation les mesures fiscales la taxation et les changements organisationnels Il s agit d une action coordonn e qui conduit la sant et de poli tiques fiscales et sociales favori sant une plus forte galit L action commune permet d offrir des biens et services plus sains et moins dan gereux des services publics favo risant davantage la sant et des milieux plus hygi niques et plus plaisants La politique de promotion de la sant suppose l identification des obstacles g nant l adoption des politiques publiques saines dans les secteur non sanitaires ainsi que la d termination des solutions Le but doit tre de rendre les choix sains les plus faciles pour les auteurs des politiques galement Cr er des milieux favorables Nos soci t s sont complexes et interreli es et l on ne peut s pa rer la sant des autres objectifs Le lien qui unit de fa on inextricable les individus et leur milieu constitue la base d une approche socio co logique de la sant Le grand prin cipe directeur menant le monde les r gions les nations et les com munaut s est le besoin d encoura ger les soins mutuels de veiller les uns sur les autres de nos com munaut s et
24. nsi donc les auteurs de ces stra t gies doivent adopter comme prin cipe directeur le fait que tous les niveaux de la planification de la mise en uvre et de l valua tion de la promotion de la sant hommes et femmes sont des asso ci s gaux L engagement face la promotion de la sant Les participants de cette conf rence s engagent e a intervenir dans le domaine des politiques publiques saines et plai der en faveur d un engagement poli tique clair en ce qui concerne la sant et l galit dans tous les sec teurs ea contrer les pressions exerc es en faveur des produits dangereux des milieux et conditions de vie malsains ou d une nutrition inad quate ils s engagent galement attirer l attention sur les questions de sant publique telles que la pol lution les risques professionnels le logement et les peuplements e a combler les carts de niveau de sant dans les soci t s et lutter contre les in galit s produites dans ce domaine par les r gles et prati ques des soci t s e reconna tre que les individus constituent la principale ressource sanitaire a les soutenir et leur donner les moyens de demeurer en bonne sant eux leurs familles et leurs amis ils s engagent gale ment accepter la communaut comme le principal porte parole en mati re de sant de conditions de vie et de bien tre e a r orienter les services de sant et leurs
25. nt Yannick POULAIN Libert Couleurs animateur de pr vention Michelle RUSTICHELLI Mouvement Fran ais pour le Planning Familial directrice Dominique SAVINEL Inspection Acad mique infirmi re conseiller technique Groupe d partemental de Morbihan Coordinateur du groupe Herv STRILKA CODES du Morbihan responsable Emmanuelle AUDREN Mutualit Fran aise Finist re Morbihan responsable du service Promotion de la sant Hadijah CHANVRIL AIDES Morbihan charg e de mission Jean Yvon COQUIN A N P A A 56 directeur Gabrielle COUTELETTE IFSI Vannes St Av formatrice Nathalie GERVAISE Relais Pr vention Sant de Vannes coordinatrice Anne GOURIOU Addictologie de liaison du secteur 4 m decin Jo l GUEGAN association Soins Pr vention Information Drogues pr sident Alain GUESNE DDPJJ Morbihan infirmier d partemental Catherine LE COINTE Information Jeunesse 56 coordinatrice Viva jeunes Christiane LEGRAND Service de promotion de le sant en faveur des l ves du Morbihan infirmi re scolaire H l ne MAZENQ SMEBA charg e de mission Michel TREBOSSEN association Par Coeur coordinateur Bretagne Association Nationale de PREVENTION en ALCOOLOGIE et ADDICTOLOGIE A N P A A 22 A N P A A 29 Assurance Maladie ait sociole caisses primaires du Finist re CODES Comit D partemental d Education pour la Sant C TES D ARMOR CONSEIL GENERAL FINISTERE Penn a
26. r Bed igue vicesante RENNES Association Nationale de PREVENTION en ALCOOLOGIE et ADDICTOLOGIE CODES 9 COMIT D DUCATION POUR LA SANT academie Rennes jeunesse ducation recherche 7 Es i 2 AIDES Association Nationale de PREVENTION en ALCOOLOGIE et ADDICTOLOGIE A N P A A 35 CENTRE D INFORMATION ET DE RESSOURCES SUR LES DROGUES 20 ET LES D PENDANCES www drogues gouv fr Finist re Morbihan CODES Comit D partemental ESS d Education i pour la Sant A ILLE ET VILAINE pour la CONTRE LE CANCER LA LIQUE COMIT DES C TES D ARMOR Association Nationale de PREVENTION en ALCOOLOGIE et ADDICTOLOGIE A N P A A 56 Comit D partemental d Education Sant du Morbihan CONTRE LE CANCER LA L QUE COMIT DU FINIST RE RELAIS PREVENTION SANTE MUTUALIT FRAN AISE Y II SAUVEGARDE DE L ENFANCE Finist re
27. rs savoirs savoir tre et savoir faire Exemples L a et l Air un outil p dagogi que destination des enfants qui s inscrit dans une d marche de pro motion de la sant pr sente ses finalit s ducatives de la fa on sui vante e d velopper le respect de soi m me et l autonomie e promouvoir le respect d autrui et la solidarit sensibiliser au respect et la pro tection de l environnement Un projet d ducation pour la sant du patient ne vise pas seulement une meilleure observance des trai tements par le malade mais ga lement un projet de vie de la personne avec sa maladie et les contraintes du traitement Notes de l utilisateur Accompagner la personne dans ses choix de sant Faciliter l valuation par la personne de ses propres risques inh rents a la vie et renforcer ses facteurs de protection Questions pr alables a l action A t on envisag un syst me de sou tien aux personnes qui s engagent dans un processus de changement du fait de l action Exemples Dans une action avec des femmes en difficult avec l alcool le projet envi sage les cons quences du sevrage sur l quilibre familial Notes de l utilisateur Cr er les conditions d une participation des personnes Les savoirs et comp tences sur la sant des personnes doivent tre mobilis s d s la d finition des objectifs du projet Questions pr ala
28. spectives Quel est l chelon g ographique le plus pertinent Quelle est la structure la plus appro pri e pour porter l action Sur quels liens sociaux et quels lieux de proximit s appuie t on Accompagner les personnes dans le partage et l appropriation des infor mations valid es disponibles Mobiliser le partenariat d s le d but du projet dans le respect des sp ci ficit s de chaque intervenant Quelles m thodes et quels moyens d intervention sont les plus perti nents pour favoriser le partage des informations Quelles sont les informations scien tifiquement valid es dont on dis pose Qui associer pourquoi l associer et comment l associer Est on au clair sur le degr d impli cation souhait par chacun Les partenaires ont ils travaill sur leurs propres repr sentations en mati re d ducation pour la sant en r f rence aux valeurs de leur contexte professionnel Les partenaires partagent ils une m me culture en mati re d duca tion pour la sant Quels sont les partenaires indispen sables la poursuite de l action Annexes La Charte d Ottawa Introduction Charte d Ottawa pour la promotion de la sante Organisation mondiale de la Sante Premi re Conf rence internatio nale pour la promotion de la sant Ottawa Canada 21 novembre 1986 La premi re Conf rence internatio nale pour la promotion de la s
29. ur La traduction des principes g n raux en m thodologie de travail Param tres pour l laboration du projet Elaborer une d marche de projet recueil de donn es objectifs moda lit s de mise en uvre valuation S appuyer sur les repr sentations et pr occupations des personnes leurs attentes leurs capacit s leurs limi tes Inscrire l action dans la dur e le temps n cessaire pour installer une action un calendrier un d but une fin Agir dans la proximit g ographi que et ou sociale pour un contact direct avec les personnes concer n es l ducation pour la sant exige une relation humaine Questions poser Existe t il une faisabilit d action d ducation pour la sant Est on au clair sur ce que peut appor ter l ducation pour la sant la situation qui pose probl me Pour qui valuer pourquoi com ment Des moyens sont ils pr vus pour faciliter l expression des personnes concern es pour recueillir des don n es sur les caract ristiques du milieu d intervention Est on au clair sur la l gitimit de ce qu on peut accepter ou non dans l expression de certaines opinions par exemple ce qui est interdit par la loi Quel temps consacrer a l action Comment travailler la p rennisa tion de la dynamique d ducation pour la sant Quel est le sens d une demande d intervention ponctuelle Comment d finir des per
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