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Télécharger - CRDP de Montpellier

1. l valuation Mais il s agit de les faire r fl chir sur ce qui a t positif ou moins positif dans l optique de leur faire assimiler ce qu il ne faut pas faire et ce vers quoi il faut tendre tout en les faisant r fl chir sur la notation les difficult s li s cette t che et sur son sens 3 En aval le r le de la reprise et de l valuation des acquisitions Les expos s ont ce m rite en th orie de proposer une nouvelle forme d apprentissage aux l ves ici ce n est plus le professeur qui est au centre mais des l ves qui travaillent en relative autonomie et qui diffusent en quelque sorte le fruit de leur recherche aux autres l ves Toutefois pour qu il y ait apprentissage encore faut il que les id es diffus es soient exactes Une premi re solution r side dans le fait que le professeur peut superviser le travail des l ves avant qu ils ne le pr sentent la classe or si c est l une d marche int ressante voire essentielle nous avons vu pr c demment qu elle n allait pas sans poser quelques probl mes en ce sens qu elle suppose une certaine disponibilit de l enseignant que ce dernier n est pas toujours en mesure d offrir D o l importance d une reprise La n cessaire reprise 3 Acad mie de Montpellier 2003 2004 Vademecum Histoire G ographie Education Civique 20 Ici il s agit pour le professeur d apporter une r ponse d expert
2. et cite quelques moyens d y parvenir En effet on retrouve l un objectif essentiel pour l enseignant sans quoi l usage d expos s en cours prendrait vite l allure d un moment de divertissement plus ou moins appr ci pour les autres l ves Or combien d l ves auditeurs n h sitent pas se moquer rire de la prestation de leurs camarades Et combien profitent de ce genre de s ances pour s endormir ou discuter avec leur voisin en se d sint ressant totalement de ce qui est propos Quiconque a d j travaill sur des expos s doit avoir constat la m me chose Pourtant ce comportement ne peut tre tol r par l enseignant tant sur le plan du respect pour le travail des l ves qui exposent que dans l optique de ne pas voir l heure de cours se transformer en s ance ludique D s lors comment faire pour int resser ceux qui coutent Le r le des consignes donn es en d but de cours par le professeur est ce titre essentiel La plupart du temps avant la pr sentation des expos s je rappelais que le silence pendant l expos est la premi re des r gles la fois par respect pour leurs camarades et parce que beaucoup d entre eux seraient leur place dans peu de temps Ainsi les choses taient claires si le bruit et l agitation s installent on arr te tout Mais il faut bien reconna tre que ces belles paroles ne sont pas toujours respect es surtout quand la pr
3. En effet le reprise n intervient pas imm diatement apr s l expos Bien souvent cette ann e ce sont les l ves auditeurs qui ont leur tour t mis en activit Ce fonctionnement na t de l id e que pour qu il y ait vraiment apprentissage pour que l expos ne reste pas un moment distrayant il faut que tous les l ves en retirent en retiennent quelque chose Comment faire Au del de la n cessit de les faire couter l expos pr sent il m a sembl essentiel la plupart du temps de conserver une trace de ce qui avait t dit Dans cette optique diff rentes solutions ont t utilis es Il a pu m arriver simplement de demander deux ou trois l ves apr s un expos de dire ce qu ils avaient retenu du sujet Par exemple suite la pr sentation de l expos sur l Amazonie un l ve a t interrog de la fa on suivante qu est ce que l Amazonie Que peux tu me dire sur Amazonie et sur les hommes en Amazonie Cette solution pr sente en fait l int r t de v rifier imm diatement apr s l expos et apr s d ventuelles questions des l ves sur les aspects non compris ce qu il reste dans le t te des l ves ce qu ils ont compris avant si n cessaire de proc der la reprise Travailler partir de l expos Une autre solution peut consister demander aux l ves de r pondre des questions portant sur ce qui a t voqu c
4. on per oit un manque de travail dans le groupe en g n ral un groupe se d siste refuse de pr senter l expos une personne dans le groupe a plus travaill que les autres et porte l expos bout de bras la classe s agite beaucoup durant l expos le professeur manque de temps pour organiser le travail apr s l expos Autres limites Le tableau ci dessus qui ne se veut en aucun cas exhaustif tente de faire appara tre quelques faits observ s durant les s ances incluant des expos s Quelques id es peuvent tre d gag es La premi re est mais est ce n cessaire de le pr ciser que les expos s ne sont jamais des travaux parfaits c est assez logique pour des exercices manant d l ves de sixi me et que le professeur n a pas toujours contr l s avant leur pr sentation D s brs quelles sont les limites qui reviennent le plus souvent Le fait que les l ves lisent le plus souvent leur expos est la chose la plus flagrante or si cela ne constitue pas pour autant un probl me majeur et inacceptable cette fa on de faire rend ce qui est dit difficilement perceptible pour les l ves auditeurs car le volume de connaissances donn es augmente ou car cela acc l re le rythme de l expos De plus cela va l encontre d une des consignes 29 r p t es depuis le d but de l ann e en dire peu l essentiel si possible mais en parlant et en utilisant ses propres mo
5. concern es sont clairement li es aux probl mes plus g n raux que j ai rencontr s tout au long de l ann e pour g rer le temps durant les diff rentes s ances Notons enfin que le fait de pr voir la pr sentation de trois expos s en une heure choix impos par le temps disponible dans le cadre du travail effectu au CDI en classe enti re n est pas une solution satisfaisante le temps de discussion et de reprise apr s chaque expos se trouvant nettement r duit Comment valuer les travaux des l ves En effet une autre difficult concerne l valuation des l ves Comment proc der Il ne s agit pas ici de mener un r flexion tr s pouss e sur les principes et les modalit s de l valuation des l ves m me si les discussions ce sujet sont nombreuses et les opinions en la mati re assez contradictoires mais simplement de faire part de quelques remarques relatives la pratique des expos s En effet puisque l valuation est une tape indispensable du parcours didactique car elle vise v rifier que les objectifs assign s ont bien t atteints et puisque les l ves qui pr parent des expos s souhaitent aussi tre not s comment proc der dans le cas des expos s Cela nous am ne nous poser diff rentes questions notamment pour ce qui est de la notation comme le fait Raoul Pantanella propos du travail de groupe qui value Quoi valuer Quand valuer Com
6. de mener une v ritable r flexion sur ma discipline et sur mon nouveau m tier Puis la lumi re fut Et elle fut envo tante C est du jeune Christophe fra chement entr au coll ge de Rivesaltes et l ve d une de mes classes de sixi me que me vint la r v lation Alors que nous abordions peine l tude de l Egypte Antique en Histoire ce dernier m accosta en m expliquant qu il avait chez lui une reproduction miniature de la Pierre de Rosette et me demanda il pouvait la pr senter ses camarades Sa proposition pour tout dire m interpella pourquoi me demandait 1l cela Comment lui l ve plut t timide pouvait il avoir eu cette id e cette envie l Enfin surtout comment pouvais je me d brouiller pour le satisfaire sans pour autant encourager toutes les propositions plus ou moins saugrenues et venir de ses camarades Il s agissait de r cup rer cette intention cette volont mon avantage L id e de travailler sur les expos s tait n e H elle tait plut t la bienvenue pour moi v ritable d butant la recherche de solutions pour varier les apprentissages pour sortir du cours guid traditionnel et pour m effacer un peu plus en mettant pleinement mes l ves et ainsi peut tre tous les l ves en activit D autant que les deux classes de sixi me dont j avais la charge se pr taient du fait de leur niveau plut t bon et de l envie
7. des questions que les l ves se sont pos s Raoul Pantanella lui signale que c est l un moment de structuration du savoir de mise en ordre un moment de synth se qui peut prendre la forme d un cours magistral o le professeur voque formalise ou pr cise ce que les l ves ont voqu Il ajoute que cette synth se peut dans le cas des travaux de qualit se contenter de reprendre ce qu ont dit les l ves en insistant sur les points essentiels Dans le cadre d expos s r alis s par des sixi mes la reprise est souvent n cessaire pour plusieurs raisons Il s agit en effet parfois simplement de revenir sur ce qui a t dit un peu trop rapidement en insistant sur les points essentiels voqu s ou de mettre en ordre de donner un peu plus de coh rence un expos Cela a t le cas pour l expos sur les pyramides r alis dans une des classes cit pr c demment Un autre expos portant sur l ducation des filles en France destin prolonger la r flexion sur le th me de l ducation dans le monde tout en faisant travailler les l ves sur un expos en ducation civique n cessitait galement ce type de reprise car si les jeunes filles qui en avaient la charge avaient dit l essentiel sur ce sujet elles avaient sans doute sem la confusion dans l esprit des l ves auditeurs en m langeant certaines informations premi res coles pour filles mixit Un
8. en tout cas sans tre pleinement encadr par le professeur une intervention devant ses camarades destin e pr senter un sujet pr d fini n est pas sans int r t sur le plan p dagogique et pour ce qui est de la formation des individus et semble permettre de mettre en pratique ce que pr conisent les texte officiels En effet cela suppose d abord un effort de documentation de recherche qui passe par une ou plusieurs visites au C D I de tablissement que certains peuvent d ailleurs prolonger en allant piocher dans la biblioth que familiale ou sur Internet des informations suppl mentaires Ensuite il faut n cessairement trouver de la mati re et donc lire et comprendre des passages des ouvrages d couverts dictionnaires encyclop dies livres revues Ceci correspond bien l esprit des programmes de sixi me Cependant ce qui est fondamental c est aussi que les l ves puissent construire quelque chose par eux m mes qu ils puissent s organiser et se pr parer seuls Les expos s semblent en effet un formidable moyen de rompre avec le cours dialogu cette version moderne du cours magistral c est l comme le travail de groupe par exemple un outil permettant de donner aux l ves le temps de se poser des questions de comprendre les choses de lire r diger Le travail Sur 25 l ves 19 avouent avoir d j vu ou fait un ou des expos s auparavant le tabac les dinosaures l
9. l ves apr s un expos et parfois il faut bien reconna tre qu il ne reste pas grand chose D o l importance d une reprise car les l ves semblent par moment plus int ress s par la performance orale de celui ou de ceux qui passent que par ce qu il s di sen t sur le sujet qu il s voque nt Enfin les choses sont diff rentes quand l expos constitue la base du cours quand on part d un expos pour constituer un cours En effet plusieurs reprises des expos s portant sur des th mes divers ont constitu le point de d part du cours le Pharaon la religion des Grecs dans 22 l Antiquit ou ont permis de traiter une partie de la s quence les hommes dans le milieu m diterran en Dans ces cas l les expos s ne sont pas pr sent s en fin de s quence au sein d une heure bloqu e cette fin mais c est toute la s ance qui est organis e autour d eux Le fonctionnement est le m me que d habitude mais les l ves ont alors une fiche remplir fiche compos e de diff rentes questions qui en g n ral tente de reprendre de fa on simplifi e ce qui a t dit durant l expos Ces fiches peuvent tre plus ou moins denses mais les fiches les plus denses sont souvent compos es de questions tr s ferm es Le cas du travail effectu partir de l expos sur le Pharaon illustre bien cette id e Dans le cadre de la s quence d histoire sur l Egypte les
10. parler en se d tachant de leurs notes la plupart du temps et ont pr sent de nombreux documents Mais la prestation orale n a pas t tr s convaincante Brouillons dans leurs explications les l ves qui n ont cess de se couper la parole ou de parler en m me temps n ont au final pas t tr s clairs pour leurs camarades D autant que sur le fond au del de quelques erreurs les informations n taient pas organis es et venaient en vrac les deux orateurs voquant les diff rentes parties d une pyramide puis le nombre de monuments de ce type en Egypte une dizaine selon eux leur r le avant de revenir sur une autre partie de la pyramide et d voquer les tapes de la construction 18 Dans le cas de l expos portant sur les hommes en Amazonie les choses ont t diff rentes Il s agissait d un des six expos s pr par s au C D I en collaboration avec le documentaliste Le choix du sujet traduisait la volont de faire travailler en g ographie les l ves sur un th me abord pr c demment celui des grands domaines climatiques et biog ographiques tout en utilisant un espace aborder selon le programme lors de la s quence sur les paysages de faible occupation humaine Pr sent par trois filles et un gar on le sujet a t sur le fond tr s bien trait si peu de choses ont t dites propos de ce territoire l essentiel a t vu une immense for t dans
11. rale que la reprise est le moment o le professeur reprend la parole Car durant les expos s il me semble que l enseignant doit v ritablement s effacer Certes j ai r guli rement rappel en d but de s ance les consignes et les r gles respecter pour que l exercice se d roule dans de bonnes conditions et durant la pr sentation des expos s il mest arriv plusieurs reprises de rappeler l ordre certains l ves auditeurs qui perturbaient par leurs remarques d plac es ou leurs bavardages incessants le d roulement de l expos Toutefois il ma sembl que d s le d but de l expos il pouvait tre int ressant de se placer dans un des rangs au milieu des l ves l objectif ici est la fois de ne pas impressionner les l ves qui pr sentent en quittant la place centrale le bureau l estrade et de les valoriser en renfor ant l id e selon laquelle ce sont eux qui font le cours cette fois D ailleurs cette mise au centre des l ves se poursuit en g n ral ensuite puisque ce sont les l ves orateurs qui distribuent la parole aux l ves auditeurs qui souhaitent leur poser des questions ou faire des commentaires sur leurs prestations D apr s DEWEY Toute le on doit tre une r ponse 3 Op Cit PANTANELLA R sept 1997 p 58 21 des discussions entre les deux partis pouvant alors avoir lieu dans la limite du temps imparti et disponible
12. un partir de l expos ne puisse avoir lieu d faut dans l organisation de la s ance les sujets ou certaines questions pos es dans la fiche conseil sont ou de l exercice et donc du professeur trop difficiles pour des l ves de sixi me les l ves auditeurs ne sont pas en mesure parfois de r pondre aux questions pos es la suite des expos s puisqu ils n ont pas compris grand chose de l expos pr sent D s lors comment travailler pour limiter ces difficult s En effet quelles solutions pouvons nous proposer pour rem dier ces probl mes Quelques id es peuvent tre propos es Concernant les difficult s qu ont certains l ves pour s lectionner les informations ce qui les poussent recopier des passages entiers de manuels et donc rendre l expos plus dense que ce qu il pourrait tre puis lire leur production on peut songer multiplier en classe la pratique de r sum s autonomes construits par les l ves Cette solution voqu e galement par Genevi ve Grima qui rencontrait le m me probl me a comme objectif d apprendre aux l ves aller l essentiel de les inciter comprendre puis s approprier ce qu ils ont lu ou ce qu ils ont entendu au Op Cit GRIMA Genevi ve 1995 p 13 33 lieu de le recopier Les consignes avant la construction de chacun de ces r sum s tant de synth tiser en deux ou trois phrases avec ses propres mots ce
13. Cahiers P dagogiques p 16 10 venir Ensuite car il s agit de d celer sur quel th me nous allons pouvoir partir d un expos et quels sont ceux sur lesquels les expos s ne peuvent venir qu apr s une premi re approche d un th me Prenons un exemple avant d amorcer une seconde tude de cas concernant les relations des soci t s au climat et apr s avoir mis en avant les diff rentes caract ristiques climatiques et v g tales des diff rentes milieux de vie nous avions travaill ensemble partir d un extrait vid o sur la situation des hommes au Sahara en traduisant ce qui paraissait essentiel l crit en r ponse un questionnaire pr tabli La seconde tude de cas pr vue trois jours plus tard et concernant les hommes dans le milieu m diterran en pouvait donc mon sens se baser sur un expos puisque les l ves qui en avaient la charge et qui avaient commenc depuis une semaine rassembler des donn es avaient un exemple concret travaill en classe de la fa on dont il pouvait organiser leur pr sentation Il en f t de m me quand il s est agi de travailler sur les croyances des Grecs puisque nous avions d j tudi ce qui caract risait la religion gyptienne et la religion des H breux les l ves susceptibles de pr parer un expos taient en mesure de s interroger de fa on autonome sur ce qu il en tait de la religion grecque A l oppos un e
14. D I puis les l ves taient convi s revenir entre midi et deux heures puis l apr s midi donc en dehors des heures traditionnellement r serv es lhistoire g ographie en fonction de leur disponibilit v rifi e auparavant Les deux enseignants quant eux ayant fait le choix d tre pr sent sur place toute la journ e Ce qui l galement tait plus facilement r alisable pour moi du fait de mes six heures de cours hebdomadaires que pour un professeur titulaire qui g re dix huit heures et parfois davantage de cours par semaine Les deux classes ont alors t r parties en six groupes de trois cinq l ves en fonction des effectifs et des absences ce jour l form s pr alablement pour gagner du temps et viter les disputes en tout genre en tenant compte des pr occupations voqu es pr c demment chacun de ces groupes avait en charge la pr paration d un expos portant sur un th me d histoire de g ographie ou d ducation civique qui serait pr sent soit le lendemain soit en fin de semaine devant la classe La journ e s est organis e de la fa on suivante une fois les l ves r partis en groupe les deux enseignants ont distribu des fiches m thodes r alis es par le documentaliste et concernant la prise de notes puis les crit res d valuation en prenant le temps de les expliquer de les commenter Cf Op Cit ESTELA GARCIA Et RIVALLAIN 1994 p 9 Cf JEANN
15. Pourtant comment ne pas l tre Il faut avoir vu Gladys et Laura nous parler des pyramides ou Julien et Emilie voquer l Amazonie pour se rendre compte de quoi sont capables des l ves motiv s en classe de sixi me Il faut aussi avoir vu Alexandre couter et s int resser comme jamais ce qui se passait puis poser des questions et participer la critique des expos s Il faut avoir vu Sofiane l ve en difficult se bagarrer pour obtenir la pr paration d un expos que tout le monde revendiquait Enfin il faut avoir vu Christine ou Cecilia l ves tr s timides debout devant la classe commenter d une voix forte et claire une photographie montrant un enfant travaillant en Inde Bref les l ves comme l enseignant s y retrouvent au final les uns car ils ont envie d apprendre et de participer car ils ont appris et appris faire l autre parce qu enseigner devient tout coup plus facile dans ces conditions Enfin si l expos fait office mon sens de pratique int ressante c est aussi parce qu on peut l utiliser de diff rentes fa ons les tentatives effectu es durant ces quelques mois d montrent que les expos s peuvent tre utilis s pour d velopper avec une plus grande pr cision un aspect du cours enseigner un document patrimonial travailler sur une tude de cas mais galement qu il est possible 37 de b tir des cours partir d expos s les l ves pr sentent l ex
16. angoisse face au non travail de certains l ves et la gestion du temps quant aux objectifs p dagogiques il s agissait la fois d insister aupr s des l ves sur les m thodes de travail c est dire sur les m thodes de recherche d informations puis de prise de notes partir de sources diverses et de pouvoir observer leurs fa ons de construire un expos en histoire g ographie ducation civique de r pondre leurs questions de les conseiller ces expos s seraient ensuite pr sent s en classe en pr sence du documentaliste qui pourrait alors v rifier le r sultat de la pr paration ce qu il ne peut que rarement faire traditionnellement Le projet l int ressait donc pleinement Sa pr sence m int ressait aussi beaucoup puisqu elle devait me permettre de concentrer mon attention sur les id es voqu es et sur la fa on dont elles allaient tre transmises tandis que lui avait la charge durant les expos s d observer les aspects purement formels de ces derniers la prise de parole la qualit de l expression le respect des consignes les efforts des l ves pour ne pas recopier litt ralement les informations trouv es L interdisciplinarit prenait ainsi tant au C D I qu en classe tout son sens La phase de pr paration s est op r e durant une seule et m me journ e l heure de cours du matin avec chaque classe de sixi me s est d roul e au C
17. ci sont lues ou nonc es tr s rapidement par un camarade Ensuite car cela n cessite une attention de tous les instants de la part des auditeurs qui doivent saisir l essentiel d expos s qui s apparentent finalement de petits cours magistraux labor s et pr sent s par des l ves or cela reste difficile pour des jeunes l ves surtout quand les informations donn es sont trop compliqu es Enfin parce que les l ves eux m mes avouent qu ils ne comprennent pas toujours ce que leur camarades racontent durant les expos s 30 Voir questionnaire en annexes 27 Certaines r ponses des questions pos es la suite d expos s semblent aller dans ce sens moins qu elles ne traduisent un simple manque d attention durant l expos un tel a ainsi affirm apr s avoir cout l expos ponyme que l Acropole tait un dieu grec Cependant c est aussi cela que sert la reprise revenir sur les points essentiels voqu s remettre de l ordre dans la t te des l ves D o son importance D autres solutions existent C est d ailleurs un des avantages d utiliser l expos comme base du cours comme point de d part d une s ance puisqu on peut en amont pr parer les l ves ce qu ils vont entendre en leur lisant une liste de questions auxquelles ils vont devoir r pondre gr ce aux informations qu ils auront pioch es dans l expos D s l
18. d apprentissage motiver les l ves travail autonome d veloppement des comp tences projet interdisciplinaire SOMMAIRE INTRODUCTION RS en ARR ne RS NE A nt tn di eee p l Avant propos R flexion initiale et mise en place d une probl matique I DE LA THEORIE A LA REFLEXION EN AMONT p4 1 Les expos s un bon outil nsssnssssosssosssosssossoesroosstssrsostesseentreseesstossenssiossesstonnensntensrssseesens p4 2 A mes yeux des pr occupations compl mentaires et quelques doutes ssnsss sss ssess00se p 5 3 En amont le professeur face l organisation mat rielle p 7 La question de la gestion du temps La pr paration des sujets par le professeur Se documenter sur les th mes abord s II LA MISE EN PRATIQUE PREPARATION ET PRESENTATION DES EXPOSES 5 nn nn nn rer nn na en AR ner rl il p 9 1 Formation des groupes phase de recherche et laboration des expos s p 10 Quels l ves pour pr senter l expos Guider les l ves durant leur pr paration Rencontrer les l ves durant leur pr paration Le cas particulier des expos s pr par s au CDI 2 Pr sentation des expos s en classe et r le des l ves auditeurs p 14 Les conditions de passage Quelques expos s pr sent s Et pendant ce temps que font ceux qui coutent 3 En aval le r le de la reprise et de l valuation des acqu
19. honn tet de signaler que c est parfois un peu d licat pour le professeur stagiaire Mais les expos s posent galement un autre probl me de temps faire pr senter des expos s par des l ves lors de s ances suppose de r server beaucoup plus de temps qu il en est n cessaire dans le cadre d une autre situation d apprentissage comme le cours dialogu par exemple En effet une s ance organis e autour d un expos ou en int grant un suppose de laisser les l ves qui en ont la charge le pr senter Puis c est en tout cas comme cela que j ai souhait fonctionner il s agit de laisser leurs camarades intervenir en posant des questions sur des choses obscures non comprises ou pour en savoir plus vient enfin le temps des commentaires et de la reprise Ainsi si ce sch ma th orique est respect la dur e de l activit ne peut tre qu importante Se pose alors la question du programme qu il faut respecter or par rapport cette pr occupation comment r agir Odile M tayer et Pascale Boulais dans un article sur le travail de groupe en faisant r f rence cette activit font une remarque qui semble pouvoir s appliquer au travail partir d expos s en r ponse la traditionnelle remarque de l enseignant inquiet a prend trop de temps je ne finirai jamais mon programme elles mettent en avant l id e selon laquelle ce qui est important c est que les l ves a
20. inconsciemment tant durant l laboration des fiches conseil que lors de la reprise encourager les l ves reproduire une fa on de faire per ue par le professeur comme un mod le le mod le universitaire vers lequel il fallait tendre Et la difficult tait galement de ne pas juger les exercices en fonction de cet id al qui me restait en m moire D abord car les l ves de sixi me eux en sont bien un stade d initiation de d couverte de ce genre d exercice Ensuite parce qu il ne s agit pas de toute fa on de faire des l ves des petits historiens ou des petits g ographes mais plut t de les exercer la recherche puis la mise en ordre d informations et de les habituer la pr sentation orale d un travail r alis de fa on autonome Il faut donc hen avoir Pesprit et ce n est pas toujours facile pour le jeune enseignant qu il ne s agit pas d tre trop exigeant trop ambitieux d autant plus les premiers temps Pour autant et malgr cette prise de conscience que de bonnes surprises Les expos s pr sent s ont en effet t pour la plupart d entre eux de bonne qualit La plupart du temps l essentiel a t dit et bien souvent de la fa on la plus simple et donc la plus claire qui soit Des documents mis sur transparents ont t propos s et comment s au cours de tous les exercices Tous les l ves ont jou le jeu et aucun des groupes ne s est d sist
21. l expos s est av r agr able couter Pour ce qui est du fond certes des maladresses ont t commises par exemple lorsqu elles ont parl du monde grec ou des cit s rivales sans rattacher cela au th me de l expos et des zones d ombre ont t d cel es selon elles il n existe pas de diff rences entre un temple comme l Acropole et un sanctuaire comme Delphes mais l essentiel a t vu et peu d erreurs ou de contresens sont apparus Pour toutes ces raisons l expos a t bien meilleur que celui r alis sur le m me th me dans l autre classe de sixi me galement par deux jeunes filles qui plus est plut t bonnes l ves Dans ce cas l expos sans introduction ni conclusion s est av r tre un catalogue visant num rer les caract res des diff rents dieux de l Olympe vie l gendaire apparences attributs L ensemble v ritable assemblage de paragraphes enti rement recopi s a t lu rapidement ce qui a vite lass le reste de la classe incapable de comprendre ou de retenir autre chose que le seul document propos un dessin repr sentant les diff rents dieux D autres documents une dizaine de photographies de statues de dieux trouv es sur Internet ont circul dans les rangs les consignes n ont donc pas t comprises ou appliqu es et les l ves d j d contenanc s par les probl mes formels voqu s pr c demment ne se sont plus qu int res
22. la zone chaude et humide vide d hommes mais dont l occupation progresse ses marges au d triment de l environnement Mais c est surtout sur le plan de la forme de l expos que le documentaliste et moi m me avons t satisfait Ici les quatre l ves ont tous parl et n ont aucun moment lu ils ont donc d crit avec leurs propres mots cartes des grands milieux de la r partition mondiale de la population et photographies l appui ce qui fait la sp cificit de cette r gion du globe Le temps de parole a t bien r parti les paysages bien d crits au travers de documents bien exploit s et comment s Certes l ensemble n est pas all sans h sitations et quelques maladresses mais celles ci ont t vite compens es par le caract re vivant et abordable de l ensemble Et pendant ce temps que font ceux qui coutent Si pr parer des expos s peut s av rer tre une pratique tr s formatrice pour l l ve qui apprend la fois rechercher des informations en faire la synth se et pr senter le tout l oral devant ses camarades qu en est il du reste du groupe classe Raoul Pantanella dans un article sur le travail de groupe pr c demment voqu fait une remarque tr s juste qui me semble fondamentale dans le cas des expos s Ce dernier souligne la n cessit au moment de la phase de restitution de donner aux l ves auditeurs un objectif d coute et d activit
23. les caract res et les passions de chacun ce groupe de quatre gar ons ayant saut de joie quand je leur ai annonc qu ils allaient travailler sur les jeux olympiques dans la Gr ce Antique ces quatre filles ayant quant elles soupir suite l annonce joyeuse du vous allez travailler sur l Acropole Notons aussi de fa on plus g n rale que les sujets de g ographie s ils ont un temps en d but d ann e peu attir les l ves ont peu peu s duit les l ves charg s de travailler dessus une fois qu ils avaient compris le raisonnement suivre pour mener bien l tude Des expos s de grande qualit s ont ainsi t r alis s sur des sujets comme les hommes en Amazonie ou les hommes au Groenland et les l ves ont sembl prendre beaucoup de plaisir pr senter ces th mes qui les renvoient au monde r el des choses concr tes dont ils entendent parler plus ou moins r guli rement la t l vision En ducation civique par contre mais peut tre sans doute est ce un hasard les expos s pr sent s pourtant par des l ves de niveaux diff rents ont tous souffert d un manque de dynamisme et de quelques maladresses dans la pr sentation En r sum il semble bien que tous les types de sujets puissent tre propos s des l ves de sixi me tant ces derniers semblent tre int ress s par chacun d entre eux Mais c est au final assez compr hensible ce qui int
24. pour b tir des s ances Le d roulement de ces s ances d crit pr c demment je n y reviens donc pas ici s est av r concluant sauf dans les cas bien entendu o les expos s n taient pas de bonne qualit On peut donc en arriver deux conclusions non les expos s ne sont pas r duits tre utilis s en fin de s quence comme une illustration du cours On peut clairement b tir des s ances partir de travaux de ce type Toutefois et c est l la seconde conclusion encore faut il s assurer que les l ves auditeurs pourront travailler partir des expos s qu ils vont entendre Cela suppose que le professeur se soit assur de la qualit de ces derniers l avance puisque les travaux ne sont pas tous il faut bien s y r soudre d un m me niveau certains pr sentant de s rieuses carences La pratique des expos s n est pas en effet exempte de limites 2 Limites de l exp rience et difficult s li es l valuation des l ves Quels probl mes r currents d cel s dans la pr sentation des expos s En effet si la pratique des expos s en classe s est r v l e globalement satisfaisante il convient n anmoins de nuancer le bilan propos pr c demment en voquant les carences les manques les limites des travaux propos s par les l ves Quels sont les points dans la pr sentation qui ont pu poser probl me aux l ves auditeurs et au professeur Qu est ce qui a pu g
25. programmes signalent que l on doit faire d couvrir les diff rentes permanences d une civilisation parmi lesquelles un pouvoir celui du pharaon Mon objectif tait de construire cette s ance autour d un expos il s agissait de reprendre les informations donn es par les orateurs pour construire une trace crite que r aliseraient les l ves auditeurs avant que l on proc de ensemble la reprise Une fiche compl ter a t distribu e au d but de l heure et les questions ont t lues haute voix par un l ve la consigne tait de bien couter l expos pour tenter de r pondre ces derni res J avais l assurance que ceux qui avaient pr par l expos parce que je les avais guid avec les m mes questions ou presque que celles pos es sur la fiche et interrog durant leur pr paration voqueraient la plupart des points demand s en cas d absence de r ponse une ou plusieurs questions le manuel de sixi me et des documents divers pr par s l avance devaient me permettre de faire face ces manques La s ance s est bien d roul e les expos s les premiers de l ann e tant de bonne facture tant sur le plan de la forme que du fond et les l ves des deux classes ayant t attentifs et ayant pu compl ter des points obscurs en posant des questions aux l ves orateurs tant arriv s r pondre la plupart des questions de la fiche de travail L exp rience ava
26. qu ils viennent d apprendre Par contre quand le professeur s aper oit que les l ves ont eu du mal entrer dans le sujet et ce en d pit des questions pos es pour les guider c est parfois que la t che tait trop dure pour eux L enseignant doit en effet toujours r fl chir deux fois avant de proposer tel ou tel expos Des solutions existent Dans mon cas pour viter que les l ves n aient t totalement perdus face leur sujet il me semble que les expos s auraient d porter sur des th mes d j abord s proposer un expos sur la religion des Grecs apr s avoir pr c demment voqu les caract res de la religion des Egyp ens ou des H breux par exemple ou suivre des raisonnements similaires ceux pr sent s en classe auparavant proposer des expos s sur les hommes en Amazonie ou sur les hommes au Groenland apr s avoir voqu le cas des hommes au Sahara ou en milieu m diterran en Par rapport aux limites des expos s sur le plan formel on peut voquer diff rentes id es destin es faire progresser les l ves Il me semble d abord que la simple r p tition r guli re des conseils des attentes et surtout des expos s eux m mes peut avoir de l effet faire voir pour faire prendre conscience faire pratiquer pour faire progresser me semble tre en effet deux vecteurs int ressants d autant que cette solution a fait ses preuves durant l ann e N anmoins
27. s ance ou dans h s quence il s agit en effet d une r gle de base si l on veut donner du sens et un v ritable r le ce type d apprentissage Ainsi le choix d un sujet d expos n est pas une t che si anodine que cela Par exemple quand j ai choisi de proposer un expos sur les Jeux Olympiques dans la Gr ce Antique mon id e tait claire il s agissait d abord de proposer un th me qui allait int resser les l ves mais galement un sujet dont 1l ne savait pas grand chose au final Surtout c tait l un moyen de faire resurgir des id es fortes mises en avant en cours et voqu es dans les programmes de sixi me l id e d unit du monde grec pr senter un exemple de c l bration religieuse et illustrer le go t des Grecs pour la comp tition Cet expos prolongeant le cours pouvait donc tre pr sent en fin de chapitre Autre difficult pour l enseignant il doit se documenter un minimum en amont sur les sujets qu il propose bien entendu il a en g n ral quelques id es sur les r ponses apporter dans le cadre des diff rents sujets mais il doit avoir lu ou au moins survol des documents lus par les 1 Op Cit GRIMA G 1995 11 l ves qui ont pr par l expos de fa on pouvoir les reprendre s ils font un contre sens m langent des noms D autant qu un g ographe de formation n a pas vraiment en t te il faut bien l avouer le nom et la f
28. sentation de l expos n est pas d une clart suffisante les l ves ne tardant pas se lasser Une des solutions voqu es par Raoul Pantanella consiste en ce qu il appelle la prise de notes avec enjeu En fait il s agit de mettre en garde les l ves auditeurs en d but de s ance en les pr venant que des questions leur seront pos es sur ce qui vient d tre dit Obliger les l ves focaliser leur attention par crainte d tre interrog si cela peut ne pas appara tre comme tr s formateur au premier 7 Op Cit PANTANELLA R sept 1997 p 56 19 abord pr sente n anmoins l avantage d exercer une pression suppl mentaire sur les moins concentr s Et puis c est tout de m me une des finalit s pour l enseignant qu il reste quelque chose de l expos dans la t te des l ves une image une d finition quelques noms une localisation Jacques Limouzin n affirme t 1l pas d ailleurs que toute le on toute activit doit laisser sur le cahier des l ves une trace crite comme t moignage d activit comme tape de la progression S en dispenser r duit n ant l efficacit du travail effectu Pour autant si l id e peut tre conserv e dans la pratique il est clair pour tout le monde que des l ves de sixi me peuvent tr s difficilement prendre des notes partir de ce qui est dit par les orateurs La rapidit de la pr sentation de l expos leur le
29. seul au CDI jusqu dix sept heures pour peaufiner l expos cens avoir lieu le lendemain puis qui tait apparu lors de la pr sentation en classe comme l artisan principal de la r ussite de celui ci Enfin une derni re interrogation subsiste comment faire pour valuer le groupe classe les auditeurs Sur le moment c est dire juste apr s l expos cela semble difficile parce que les acquisitions d pendraient videmment de la qualit qualit formelle et qualit du contenu de l expos et parce qu on ne peut pas demander des l ves de sixi me de retenir une grande partie de ce qui a t dit durant ces cinq dix minutes surtout si l expos a t dense et ou rapide N anmoins j en ai d j parl on peut tr s bien demander aux l ves auditeurs de r pondre des questions sur le sujet avant ou plut t apr s la reprise en ayant la possibilit de chercher de v rifier dans le manuel ou dans des dictionnaires Il m est arriv de relever une ou deux fois les fiches en question tant pour 32 v rifier que le travail avait t fait que pour me faire une id e sur le fonctionnement du syst me Les l ves ont alors t not s partir d un bar me allant de A E ces notes associ es celles attribu es des r sum s relev s ou la tenue du cahier servant arrondir les moyennes en fin de trimestre Notons enfin sans d velopper la question que Raoul Pantanella prop
30. sixi me en sont encore apprendre lire et identifier construire quelques phrases pour donner du sens aux l ments rassembl s Encadrer les l ves semble donc tre quelque chose d essentiel D s lors comment faire Il est n cessaire qu un enseignant suive la pr paration de l expos au cours de la recherche pour la construction du plan s il n est pas donn pour les documents pr senter pour l organisation du travail de groupe affirment mesdames Estela Garcia et Rivallain De son c t Genevi ve Grima explique qu elle r cup re les expos s des l ves une fois leur r daction termin e mais avant qu ils soient pr sent s En fait si dans les deux cas aucune explication n est donn e pour justifier ces choix l objectif est clair il s agit de v rifier que les expos s qui vont tre pr sent s aux autres l ves soient de bonne facture en tout cas qu ils ne pr sentent pas de grosses erreurs Pour ma part s il me paraissait important de superviser le travail de pr paration en amont j avais aussi l objectif de tester diff rentes pratiques Ainsi une premi re d marche consiste distribuer le sujet aux l ves concern s en l accompagnant d une s rie de questions essentielles questions qui renvoient en fait aux principaux axes aux principaux th mes soulev s par le sujet L objectif est ici bien entendu d orienter les l ves
31. sujet est ensuite apparue nouveau lorsqu elles ont d r pondre aux questions pr cises des auditeurs passionn s tant par le sujet que par la pr sentation vivante des demoiselles Ainsi Gladys expliquait tr s ais ment un tel eh oui il faut videmment plusieurs ann es pour construire un tel ouvrage car puis encha nait en r pondant la question d un autre au sujet des nombreux pillages effectu s pendant que j assistais m dus la sc ne osant peine l interrompre quand elle employait des termes un tantinet trop difficiles pour ses camarades La formidable s ance s est achev e avec une discussion durant laquelle les l ves auditeurs pouvaient dire ce qu ils pensaient de l expos avant de noter eux m mes la performance puis il s est agi de produire un r sum de quelques lignes pour r pondre la question qu est ce qu une pyramide Toutefois ce ne serait pas la r alit de faire de ce type d expos un cas g n raliser Bien entendu d autres l ves ont eu plus de mal r aliser l exercice et ont t bien plus mal laise En fait ce sont surtout deux expos s qui n ont que tr s peu r pondu aux attentes les l ves lisant parfois des passages de manuels enti rement recopi s qui plus est enti rement hors sujet d autres se contentant de parler deux minutes en montrant une carte et deux photographies du milieu m diterran en sans les commenter
32. ves depuis bient t un mois L expos propos aux deux classes de sixi me concerna un th me de g ographie les grandes villes d Afrique qui s ins rait dans la s quence sur les paysages urbains L id e tait de proposer aux deux classes d entrer dans l tude des m tropoles des pays pauvres partir d un expos pr sentant les deux plus grandes villes d Afrique Le Caire et Lagos L expos propos quatorze jours avant la date pr vue pour le passage fut confi l origine un groupe de quatre l ves dans une classe et trois l ves dans l autre Le sujet tait comme d habitude accompagn d une fiche conseil qui voquait les th mes aborder et pr cisait ces derniers l aide de questions assez ferm es pour guider les l ves Etant donn que nous avions d j voqu le cas des m tropoles europ ennes et nord am ricaines et que nous avions d crit leurs paysages respectifs j avais fait le choix de ne pas proposer des documents c tait eux de rep rer les diff rentes parties de ces villes d Afrique puis de chercher des photographies et des croquis pour illustrer leur propos Par contre je d cidais d aller rencontrer chacun des groupes au CDI durant une heure pour r pondre d ventuelles questions et pour m assurer de la qualit du travail fourni Quel fut le r sultat en classe Le r sultat ne fut pas aussi satisfaisant que pr vu en d pit de l atten
33. IN Marie Jos phe et NO L Jack sept 1997 Les r sistances des enseignants au travail de groupe en classe in Cahiers P dagogiques n 356 16 Ce n est qu ensuite que les sujets ont t distribu s six sujets par classe les m mes un par groupe et que le travail en autonomie a pu commencer Les sujets taient pr sent s sous la forme de polycopi s portant le titre les sources utiliser c tes des manuels par exemple et les grandes questions auxquelles il faudrait r pondre En fait nous avons opt pour cette solution parce que les l ves devaient avoir termin le travail en fin de journ e il fallait donc leur donner quelques pistes 2 Pr sentation des expos s en classe et r le des l ves auditeurs Une fois la pr paration achev e vient le temps de la restitution devant la classe Comment s est effectu e cette pr sentation des expos s Que font les autres l ves pendant ce temps les conditions de travail Pr senter devant la classe enti re et qui plus est l oral les r sultats d un travail personnel ou d un travail de groupe n est pas une chose facile surtout pour des l ves de sixi me qui s ils ont d j parfois fonctionn de la sorte auparavant n ont que peu d exp rience face cet exercice Dans l optique de les rassurer mais aussi de leur imposer le respect de certaines r gles n cessaires au bon fonctionnement des s ances il semble n cessaire d en p
34. L expos fait donc office th oriquement de pratique int ressante tant les int r ts sont nombreux et vari s 2 A mes yeux des pr occupations compl mentaires et quelques doutes Ne nous le cachons pas il est vrai que la possibilit de d velopper cette pratique venait point nomm car les mois d octobre et de novembre correspondaient dans mon cas au moment o tout en continuant chercher mesurer le niveau de comp tences et de travail que je pouvais demander mes l ves je m interrogeais sur les moyens ma disposition pour varier les situations d apprentissage D abord pour moi car je ne pouvais me contenter de faire mes armes en n utilisant qu une partie de la palette didactique ma disposition mais galement pour mes l ves qui pensais Je allaient vite se lasser face la r p tition des m mes approches des m mes formes d enseignement D autre part comme je l ai voqu pr c demment les expos s constituent un bon moyen pour proc der au processus de d centration largement encourag actuellement Or il faut bien admettre la difficult que peut rencontrer un enseignant en d but de carri re pour rompre enti rement avec le cours dialogu et la p dagogie de la R ponse au sens o l entend Raoul Pantanella sortir des changes o l l ve ne peut donner que des r ponses convenues reste effectivement une t che difficile atteindre Voil donc gale
35. LUFM LABORIE Nicolas Acad mie de Montpellier Site de Perpignan De l int r t et des diff rents usages des expos s en classe de sixi me Contexte du m moire Discipline concern e Histoire G ographie et Education Civique Classe concern e sixi me Coll ge Joffre Rivesaltes Tuteur du m moire Marie Christine Arino Assesseur Martine Pallau Ann e universitaire 2003 2004 RESUME Les expos s sont g n ralement pr sent s comme une forme d apprentissage int ressante Mais est ce vraiment le cas Ce m moire montre que oui puisque cette pratique appara t la fois comme un formidable moyen de varier les cours de motiver les l ves et de d velopper leur autonomie et de nombreuses comp tences C est un outil d autant plus pertinent que l on peut l utiliser de fa on diff rente au sein des s quences et aussi bien en histoire qu en g ographie ou en ducation civique RESUMEN Las exposiciones son presentadas como una forma de aprendizaje interesante Pero es el caso en realidad Esta tesina le prueba En efecto esta practica aparece a la vez como un miedo de variar los cursos de motivar a los alumnos y de desarollar sus autonomias y numerosas competencias Es un herramiento mas aun pertinente cuando se puede utilizarlo de manera diferente al seno de las secuencias y tanto en historia como en geografia o en formacion civica MOTS CLEFS Expos s varier les situations
36. Les limites et les maladresses ont donc t nombreuses nous y reviendrons plus loin Mais est ce l le plus important Les l ves ont ils progress dans la pratique de cet exercice Et ont ils progress tout court durant l ann e gr ce cet outil d apprentissage Voil une question laquelle il n est pas facile de r pondre apr s seulement quatre mois de pratique Ce qui est certain c est que les expos s ont r pondu au fil des semaines de plus en plus mes attentes en effet les orateurs ont de mieux en mieux compris l int r t qu ils avaient lire plus lentement ou mieux parler durant leur pr sentation comme ils ont de plus en plus inclus et comment des documents divers mis sur transparents pour que toute la classe en profite Il me semble vident qu force d observer et de commenter les prestations de leurs camarades la plupart d entre eux ont pris conscience de l importance accorder certains l ments de la pr sentation D autre part chez certains le fait de r p ter la pratique de s exercer plusieurs reprises en pr sentant deux et m me trois expos s sur la p riode a permis d arriver une certaine aisance orale et une ma trise quasi parfaite de l exercice Ainsi le jeune Julien l ve d un bon niveau qui avait pr sent de fa on tr s correcte avec un 25 camarade le premier expos de l ann e sur le Pharaon s est ensuite illustr l
37. Or le plus souvent ils semblent percevoir cet exercice comme une sorte d intervention devant la classe plut t br ve destin e montrer au professeur que l on s int resse et c est parfois vrai la le on et que l on est capable de travailler par soi m me la maison sur un th me qui n a parfois que peu voir avec ce que l on est en train de faire en classe Le tout dans l optique d obtenir un bon point une note favorable Par exemple c est au tout d but du chapitre sur l Egypte alors que nous n avions absolument pas parl de la Pierre de Rosette que l l ve est venu me voir et il se souciait peu de savoir quel moment il pourrait l int grer Ce qui importait c tait son d sir de participer peut tre galement de montrer aux autres Peut on et doit on le bl mer lui reprocher pour autant Certainement pas Car si cette logique ne peut satisfaire pleinement l enseignant quoique ce dernier ne peut se permettre de rejeter de ne pas tenir compte du d sir d l ves ayant envie de s investir davantage Par contre il me semblait que tout l enjeu tait d arriver r cup rer cet enthousiasme meilleur escient faire intervenir les l ves et si possible de nombreux l ves dans un cadre moins lib ral mais plus formateur mon sens d expos s planifi s et int gr s aux diff rentes s quences d enseignement Car le fait de pr parer seul ou plusieurs
38. a cigale et la fourmi sont des sujets cit s comme exemples par les l ves d apr s ASTOLFI J P 1992 L cole pour apprendre ESF diteur 1 PANTANELLA Raoul sept 1997 Le travail de groupe in Cahiers p dagogiques n 356 pp 48 59 autonome selon Albert Moyne donne cette marge de libert aux l ves en pariant sur P am lioration de leur motivation en leur donnant davantage l initiative Les l ves ainsi tout au long de l exercice de la phase de pr paration jusqu celle de la pr sentation sont donc bien plac s au centre de l activit Enfin les expos s apparaissent comme un formidable moyen de m ler diff rents objectifs il s agit la fois de travailler sur la compr hension d un sujet sur la prise de notes donc sur la s lection d informations et sur la ma trise de l crit puis sur la r alisation de synth ses Puis c est la ma trise de l oral qui est travaill e s exprimer devant ses camarades en lisant ou en parlant mais sur un ton pos et d une voix suffisamment audible n est pas une chose ais e et ce quelque soit le niveau scolaire D autre part faire des expos s renvoie n cessairement la manipulation et l tude de documents lire un document pour en tirer des informations ou en pr senter un ou davantage devant la classe pour illustrer une id e ou situer un r gion peut galement appara tre comme une des finalit s qu il s agira de faire respecter
39. afin qu ils n oublient pas une partie essentielle du sujet Dans mon cas estimant que des l ves de sixi me ne sont pas encore arm s pour ma triser ce travail de questionnement sur les sujets il m a sembl bon de toujours accompagner les sujets de questions de ce type N anmoins une occasion dans le cas de l expos sur la religion grecque je n ai pas proc d ainsi d abord pour voir ce que cela pouvait donner et ensuite parce que nous avions d j travaill sur la religion gyptienne et sur la religion des H breux Les l ves pensais je taient peut tre capables d sormais de percevoir ce qui caract rise une religion les diff rents l ments aborder Ensuite une autre d marche consiste donner le sujet en l accompagnant d une fiche m thode qui en plus de la s rie de questions relatives au sujet tente d expliquer aux l ves ce que j attends d eux sur le plan de la forme que devrait prendre l expos ainsi que les lieux o ils allaient pouvoir trouver des informations Cette fiche si elle me semblait pr senter l inconv nient d tre un peu longue pour des l ves de sixi me permettait n anmoins de les rassurer de les orienter davantage C est donc une op ration que j ai r dit pour chaque expos Une d marche compl mentaire consiste distribuer avec la fiche conseil des documents photographies gravures cartes et ou des extrai
40. ais je attendre d eux Etaient ils m me de manifester le m me enthousiasme pour tous les th mes tous les types de sujet en histoire en g ographie ou en ducation civique Et pouvait on vraiment travailler partir d un expos ou celui ci ne pouvait il ne devait 1l avoir qu un r le illustratif Voil quelques unes des questions que j ai pu me poser durant un temps Mais cela se sont vite ajout s les soucis les interrogations n s durant la pr paration par l enseignant des s ances int grant ou partant d expos s 3 En amont le professeur face l organisation mat rielle En effet assez rapidement des questions se posent quant la mise en place des expos s Lesquelles Le premier probl me est li la question du temps et comprend deux dimensions D abord les l ves qui vont pr parer des expos s doivent avoir suffisamment de temps pour les pr parer j estimais que deux ou trois semaines constituaient une marge suffisante mais je gardais en t te l id e de tester un laps de temps plus r duit une ou deux reprises Quoiqu il en soit ce besoin en temps se r percute sur la gestion de l v nement par l enseignant qui doit avoir planifi avec une relative pr cision la fa on dont il va travailler durant les trois semaines suivantes Or si cela peut ne pas poser de probl mes un professeur titulaire ma tre de sa progression depuis plusieurs ann es il faut avoir l
41. arler avec eux C est pourquoi une discussion ce sujet en d but d ann e avant le premier expos m a sembl importante Puis nous avons pris l habitude de revenir r guli rement apr s chaque expos sur les qualit s et les d fauts de chaque prestation Enfin chaque fiche conseil distribu e aux l ves qui pr parent rappelle les quelques consignes suivre Les l ves seuls ou en groupe avaient dix minutes au plus pour pr senter leurs travaux au tableau ou devant l espace consacr au r troprojecteur ils devaient parler et si possible lire le moins possible pour ne pas perdre leurs camarades ou les lasser et faire un effort pour parler d une voix audible et claire et suffisamment lentement pour tre compris de tous dans la salle Ils pouvaient s ils le souhaitaient venir me voir pour photocopier sur transparent des documents jug s essentiels afin de ne pas avoir faire circuler dans les rangs des photocopies qui auraient d s lors davantage attir l attention que la pr sentation orale Enfin chaque membre du groupe intervenant devait s exprimer intervenir dans la pr sentation de l expos En dehors de ces quelques consignes respecter les l ves taient libres d organiser leur propos comme ils l entendaient et pouvaient par exemple construire des affiches pour conserver une trace de leur travail Les prestations ont permis de se rendre compte de la diversit d
42. avant Ne fait on pas l r f rence quelques finalit s de nos disciplines Il est vrai n anmoins que des limites existent Des l ves de sixi me ont parfois des difficult s s exprimer devant la classe d autres lisent des passages litt ralement recopi s dans certains manuels consult s De plus les connaissances diffus es ne sont pas toujours exactes et des erreurs se glissent au sein des expos s Peu importe serions nous tent s de dire puisqu une partie de la classe ne retient pas une grande partie de ce qui vient d tre dit quand c est dit ou lu trop rapidement Par ailleurs le travail de pr paration pour le professeur la maison r flexion puis laboration des sujets laboration des fiches conseil et parfois aupr s des l ves qu il s agit de rencontrer ou dont il faut consulter les travaux est plus important que pour la mise ne place d un cours plus classique Il y a donc de quoi se lasser et abandonner ce type d apprentissage Toutefois les l ves apprennent travailler mieux et mieux couter certains prennent des notes m me Au fil des semaines il est clair que les expos s pr sent s taient g n ralement de meilleure facture que les pr c dents les l ves arrivant tenir compte des remarques faites durant les premiers exercices De nets progr s ont donc progressivement eu lieu Et puis rappelons le 1l ne faut sans doute pas tre trop ambitieux
43. avant son passage Certains expos s ont m me t 1l faut bien le dire patants tant ce qui a t fait par ces l ves de onze douze ans m a s duit L expos propos par Gladys et Laura sur les pyramides en est sans doute la meilleure illustration Pr sent courant d cembre par deux jeunes filles dont le travail s av rait depuis le d but de l ann e assez faible par rapport au reste la classe et dont le comportement en classe n tait pas des plus exemplaires le travail avait pour objectif l origine de les obliger s impliquer davantage c est donc moi qui avait propos cette association entre deux amies et elles ont imm diatement accept Donn deux semaines l avance puis finalement pr sent plus tard que pr vu du fait d un retard pris dans ma progression l expos s est r v l exceptionnel Il faut dire que les l ves avaient t aid es par les nombreux documents que je leur avais fourni pour limiter leur recherche puis par notre rencontre au CDI quelques jours avant leur passage pour que nous discutions de probl mes ventuels Mais c est surtout leur travail important autour de cet expos et leur tonnante maturit qu elles doivent leur r ussite Alors qu il s agissait simplement du troisi me expos de l ann e Gladys et Laura ont r ussi faire la synth se entre tout 38 Cf Op Cit ALLOUCHE Elie 2002 24 ce qui avait t demand
44. che conseil ou en relevant leurs travaux avant leur passage de fa on s assurer de la qualit de leur pr paration ou en les rencontrant au CDI ou durant les interclasses fournir des documents que les l ves pourront utiliser durant la pr paration et ou durant l expos fournir ventuellement des indications bibliographiques pour les aider dans leur recherche 3 ne pas donner un sujet trop dur aux l ves S assurer que les questions de la fiche conseil ne sont pas trop difficiles comprendre car c est cela qui mon sens explique en partie la qualit moindre des expos s sur les hommes dans le milieu m diterran en ou sur l ducation des filles en France faciliter le travail des l ves en les faisant travailler sur un th me d j voqu exemple attention quand on les fait travailler sur la religion des Grecs s ils n ont pas tudi avant une autre religion et ses caract res 4 r fl chir pr cis ment l organisation de la s ance consignes donner rappel des crit res de notation d finir l attitude et le travail des auditeurs travaux diff rents pr vus Expos s Questions des l ves Critique Reprise Exercice Trace crite 5 r fl chir une reprise plus compl te dans le cas o les expos s base du cours ne seraient pas bons 1 fixer les exigences exiger le silence l attention du groupe classe et expliquer pourquoi rappel
45. confiais l expos dans le cas contraire mais ce fut rare j essayais d influencer la formation des groupes en proposant une association que les l ves pouvaient bien entendu refuser ESTELLA GARCIA A et RIVALLAIN N 1994 Faire un expos in Travailler au C D I en histoire g ographie Hachette Education pp 152 156 5 Op Cit PANTANELLA R sept 1997 14 ASTOLFI J P juin 1988 Les groupes d apprentissages in Cahiers P dagogiques n 264 265 Cfle titre de l article de CATY LESLE Roxane sept 1997 in Cahiers p dagogiques n 356 pp 26 28 13 Les groupes tablis et les sujets distribu s il faut ensuite r fl chir l accompagnement des l ves durant leur pr paration Doit on les guider les encadrer durant leur travail ou se contenter de r pondre leurs questions et leur venir en aide s ils le r clament Et si l enseignant d cide de les encadrer de quelle fa on doit il le faire Ici il me semble qu un argument de poids r side dans le fait que ce sont des l ves de sixi me qui lon confie le travail or sans pr sumer pour autant de la qualit future de ce travail on ne peut nier qu ils manquent encore de savoir faire dans le domaine de la compr hension d un sujet qu ils ont du mal se poser des questions regrouper diff rents l ments de r ponses dans le but de produire une synth se organis e Comme le rappellent les Instructions Officielles les l ves de
46. des informations retenues originalit de l approche la pr sentation la qualit de la prestation orale pr sence audibilit oralit le fait qu il parle capacit s d exposition pr sentation du sujet annonce du plan conclusion le travail fourni par les l ves lors de leur pr paration le bon fonctionnement du groupe r partition des t ches v rification que tout le monde est au travail Voir LABORIE Nicolas 2004 G rer le temps durant une s ance d histoire g ographie en classe de sixi me DFP IUFM Acad mie de Montpellier Voir parmi d autres op cit ALLOUCHE Elie 2002 pp 95 104 3 Cf Quelles id es retenir sur l valuation in Op Cit Acad mie de Montpellier 2003 2004 Op Cit PANTANELLA R sept 1997 p 57 35 Voir exemplaire en annexes Cf Op Cit ESTELA GARCIA Et RIVALLAIN 1994 p 154 31 Notons que j ai utilis galement d autres crit res comme la coordination entre les membres du groupe lors de la pr sentation de l expos ou le commentaire des documents choisis Il ma sembl galement int ressant une occasion je lai d j voqu d associer les l ves de la classe la notation suite au brillant expos sur les pyramides j ai ainsi demand la classe d attribuer la note sur vingt que l expos paraissait m riter Une discussion s en est suivie le but ici tait de faire r fl chir les l ves sur le s
47. e d efforts pour ne pas lire ayant appris par moment une explication par c ur et ont montr de nombreux documents qui exposaient les id es majeures du sujet ces derniers se sont galement bien fait comprendre Ayant propos une introduction et une conclusion les deux groupes ont donc dans l ensemble rempli leur contrat m me si les choses n ont pas t parfaites et l expos pas v ritablement prenant Toutefois les deux s ances ont t n anmoins perturb es par deux ou trois l ves qui se sont agit s m obligeant intervenir et interrompre l expos dans une classe tandis que dans l autre classe le retard pris la veille n a pas permis d utiliser toute l heure pour pr senter les expos s Le professeur dans le second cas surtout n a donc pas r ussi nouveau bien g rer le temps ce qui a amput le travail pr vu en classe de toute la partie o les auditeurs devaient r pondre aux questions de la fiche distribu e Dans le premier cas galement seule la discussion autour des expos s a pu avoir lieu apr s que les l ves ont pos quelques questions aux orateurs pour demander quelques pr cisions Ce compte rendu de la fa on dont les choses se sont pass es n a pas pour but mon sens de remettre en cause toute la r flexion men e jusqu pr sent Toutefois le fait que tout ne se soit pas pass comme pr vu en d pit de l attention port e la pr paration
48. e reprise rapide tait donc n cessaire pour revenir sur l essentiel Mais il peut aussi s agir d apporter des pr cisions sur des points obscurs ou de corriger des erreurs plus ou moins grossi res qui sont apparues dans l expos Par exemple l expos sur le Groenland destin revenir sur les caract res d un milieu polaire milieu tudi pr c demment dans le cadre d un devoir faire la maison s il s est r v l tr s vivant dans les deux classes a n anmoins souffert d erreurs Ainsi un des membres du groupe qui se lan ait dans la r alisation d un croquis au tableau formidable id e a alors pr sent le Groenland comme une couche de glace flottant sur la mer la banquise Ici apr s avoir encourag ce genre de pratique la r alisation de croquis le retour sur l erreur commise s av rait n cessaire Enfin la plupart du temps la reprise est aussi le moment o le professeur donne son avis sur la qualit formelle de l expos reprenant des remarques pertinentes d l ves ce sujet en les compl tant il cherche alors faire comprendre ce qu on peut attendre d un expos Ainsi apr s l expos sur les hommes dans le milieu m diterran en il m a sembl important de souligner qu d faut d avoir tout dit les deux jeunes filles avaient en parlant tout le long de leur pr sentation r pondu mes exigences sur ce plan l Notons galement de fa on plus g n
49. e suivie et qui tente de synth tiser tout ce qui t dit dans l optique de r ussir une s ance b tie autour d un expos 3 un exemple de travail d l ve propos par Genevi ve Grima Annexe 2 quelques exemples d expos s et de travaux r alis s en classe 1 des fiches conseil donn es aux l ves 2 des exemples d expos s pr sent s avec les documents choisis 3 des exemples de fiches utilis es pour travailler en classe partir des expos s 4 quelques exemples de fiches remplies par des l ves Annexe 3 le cas des expos s pr par s au CDI en classe enti re interdisciplinarit 1 les six sujets propos s un par groupe de quatre l ves 2 les fiches distribu es aux l ves pour les initier au travail de recherche documentaire et voquer avec eux les crit res de notation Annexe 4 que pensent les l ves des expos s 1 questionnaire distribu aux l ves 2 exemples de fiches rendues FICHE METHODE DEMARCHE SUIVIE DANS LE CADRE D UNE SEANCE CONSTRUITE AUTOUR D UN EXPOSE 40 Lors de la s ance juste avant les expos s les expos s 1 donner le sujet suffisamment l avance Laisser assez de temps aux l ves pour qu ils puissent r fl chir puis organiser leur travail deux semaines semblent suffisantes les l ves en sixi me consacrent trois quatre heures la pr paration d un expos et rarement plus 2 guider les l ves les encadrer gr ce la fi
50. ela peut tre fait en classe si le temps le permet c est cela l id al ou la maison dans le cas par exemple o l expos est pr sent en fin de s ance Par exemple la suite de l expos sur l Acropole d Ath nes j ai demand aux l ves de r pondre aux trois questions suivantes 1 qu est ce que l Acropole 2 qu est ce que le Parth non 3 qu est ce que la f te des Panath n es Pr venus avant l expos qu ils devraient r pondre des questions ensuite l objectif tait d abord de les obliger couter attentivement Mais surtout l int r t tait de v rifier qu ils avaient bien retenu ce qu tait le Parth non un temple sur la colline de l Acropole qui avait plusieurs fonctions document patrimonial et monument dont nous avions d j parl dans le cadre des cours sur la religion grecque puis sur la cit d Ath nes Notons que les feuilles r ponses ont t relev es et que les r sultats se sont r v l s tr s in gaux Ce qui nous am ne nous interroger sur les limites de ce syst me d apprentissage Nous y reviendrons plus loin On peut aussi demander aux l ves de produire un r sum partir de ce qui a t dit durant Pexpos L objectif est ici identique rendre plus attentif et conserver une trace crite par rapport ce qui a t fait Notons que cet exercice est un excellent r v lateur de ce que peuvent retenir des
51. endre ESF diteur 38 CATY LESLE Roxane sept 1997 Madame on m arrive pas travailler ensemble on s engueule toujours in Cahiers p dagogiques n 356 pp 26 28 DEWEY Toute le on doit tre une r ponse ESTELLA GARCIA A et RIVALLAIN N 1994 Faire un expos in Travailler au C D I en histoire g ographie Hachette Education pp 152 156 GRIMA Genevi ve 1995 Les expos s vecteurs de recherche de communication et de connaissance en classe de sixi me m moire professionnel Acad mie de Montpellier INSTRUCTIONS OFFICIELLES JEANNIN Marie Jos phe et NO L Jack sept 1997 Les r sistances des enseignants au travail de groupe en classe in Cahiers P dagogiques n 356 LABORIE Nicolas 2004 G rer le temps durant une s ance d histoire g ographie en classe de sixi me DFP IUFM Acad mie de Montpellier METAYER Odile et BOULAIS Pascale sept 1997 Travail de groupe mode d emploi in Cahiers P dagogiques n 356 p 16 PANTANELLA Raoul sept 1997 Le travail de groupe in Cahiers p dagogiques n 356 pp 48 59 SALINERO et al 1996 Histoire G ographie au coll ge Guide Belin de l enseignement ANNEXES Annexe 1 quelle d marche suivre pour travailler partir d expos s en classe 39 1 Fiche tir e de ESTELLA GARCIA A et RIVALLAIN N 1994 Travailler au C D I en histoire g ographie Hachette Education pp 152 156 2 Fiche cr e faisant le bilan de la d march
52. enevi ve 1995 Les expos s vecteurs de recherche de communication et de connaissance en classe de sixi me m moire professionnel Acad mie de Montpellier Pourtant je pris le parti de me donner du temps et de r fl chir davantage avant de changer de voie Puis il me sembla que les pistes de r flexion que je souhaitais suivre taient diff rentes de celles pr sent es dans le m moire en question en effet son travail se basait essentiellement sur des expos s portant sur l Egypte dont on sait l engouement qu elle suscite aupr s des classes de sixi me et ces expos s n taient utilis s semble t il que dans une logique d illustration des th mes trait s dans le cadre du programme En cela l exp rience pouvait d buter Et elle s av ra sans hypocrisie aucune passionnante N anmoins il me semble bon de souligner pour finir la modestie de cette aventure dans ses ambitions comme dans ses r sultats D abord parce que ce m moire se fonde essentiellement sur ma pratique d enseignement c est dire sur l analyse de la vingtaine d expos s propos s aux l ves des deux classes de sixi me dont j ai la charge en qualit de professeur stagiaire au coll ge Joffre de Rivesaltes Ensuite je l ai voqu pr c demment en raison de la p riode sur laquelle cette r flexion a t men e quatre mois du d but novembre la mi f vrier soit un laps de temps assez r duit ce qui diminue la poss
53. ens de la notation tout en sachant comme le souligne Raoul Pantanella qu il est pr f rable que la notation finale compte tenu de ses incertitudes docimologiques bien connues soit r serv e au professeur En fait s il y a difficult pour ce qui est de la notation c est que deux questions se posent La premi re est la suivante doit on dans ce cas pr cis utiliser tout l ventail de notes Cela semble mon sens mal venu car si l on peut sans trop de difficult mettre un vingt un expos de grande qualit comment mettre une mauvaise note des l ves qui auront effectu des recherches et r fl chi pendant plusieurs heures si leur l expos n est pas satisfaisant En effet j ai t confront plusieurs reprises des expos s trois ou quatre qui auraient m rit d tre plus mal not s Or il s agit bien de valoriser le travail fourni et parfois m me si les crit res d valuation n taient pas pleinement satisfaits j ai fait le choix de ne jamais donner durant l ann e une note inf rieure treize sur vingt sauf dans le cas ou des l ves n auraient visiblement pas travaill Il s agissait pour peu que le travail n ait pas t bacl de gonfler la note de noter avec indulgence afin de limiter la d ception des l ves et surtout de valoriser les efforts fournis Un second dilemme d licat r soudre tient au fait de savoir s il faut ou non att
54. er aux l ves qui pr sentent leur expos les consignes les attentes sur le plan formel surtout fixer la t che des l ves auditeurs activit d coute pr senter l exercice qui leur sera propos ensuite donner des consignes dans l optique de cet exercice 2 durant l expos permettre la pr sentation sereine par les orateurs r primander voire sanctionner les non attentifs et les moqueurs s effacer dans la salle pour ne pas impressionner les orateurs pour observer les l ves auditeurs et plus g n ralement le d roulement de la s ance v rifier qu ils disposent de tout le mat riel n cessaire r troprojecteur transparents demand s 1 sur le plan de la forme essayer de parler plut t que de lire 39 P Voir les fiches conseil correspondantes en annexes 41 il s agit de parler lentement et suffisamment fort rappeler aux montrer des documents et expliquer ce qu ils signifient ce qu ils montrent la classe proposer une petite introduction et une petite conclusion l ves qui RES mn arriver bien s organiser les t ches de chaque membre du groupe sont bien d finies pr parent l expos ce que l on attend g 2 sur le plan du contenu d un expos bien comprendre le sujet et r pondre aux questions que l on vous a pos quand il y en a qui accompagnent le sujet dire l essentiel et viter de lire des paragraphes entiers recopi
55. es orateurs r side dans le fait de demander toute la classe durant le cours pr c dant celui o doit tre pr sent l expos ou la maison de se documenter sur le th me qui sera trait au travers de lexpos Ainsi ceux ci ne partiront pas dans l inconnu et pourront retenir ou tout au moins comprendre d autant plus de choses durant l expos Egalement d autres possibilit s peuvent permettre d am liorer le fonctionnement des s ances int grant des expos s on peut par exemple insister en classe sur le commentaire de documents et demander apr s avoir laiss les l ves r fl chir seuls ou deux sur une photographie ou sur une carte de venir le pr senter au tableau ou partir d un transparent leurs camarades l oral comme s ils pr sentaient un passage d expos On peut aussi quand on craint que le sujet soit trop difficile ou ambigu par moment pr voir de pr ciser le questionnement int gr la fiche conseil ou tre d autant plus attentif au difficult s ventuelles que les l ves peuvent rencontrer On peut galement les aider les orienter davantage en 34 leur distribuant des documents int ressants qu ils n auront donc plus chercher ou des l ments bibliographiques d autant plus pr cis et complets Enfin le professeur doit toujours s interroger plusieurs reprises sur l organisation de la s ance et ne pas h siter y r fl chir nouveau a
56. es capacit s des l ves g rer le travail de pr paration puis ma triser la pr sentation orale Prenons le cas de l expos portant sur la religion des Grecs dans l Antiquit pr sent courant janvier dans une des classes par deux jeunes filles Voil un expos qui intervenait bien apr s le d but de l exp rience et donc un moment o les l ves candidats semblaient ma triser de mieux en mieux l exercice Cet expos tait abord en d but de s ance et constituait la base du cours sur le th me ponyme Les deux l ves qui avaient eu dix jours pour leur pr paration et qui taient venues me voir deux ou trois reprises pour me demander quelques pr cisions avaient Voir en annexes l ensemble des documents distribu s et les diff rents sujets propos s 17 galement pr par sur un transparent de nombreux documents parmi lesquels une dizaine de petites vignettes repr sentant les dieux principaux et leurs apparences et des images repr sentant le temple de l Acropole et le sanctuaire de Delphes L expos en tant que tel a souffert quelque peu de moments de lecture parfois trop rapides d ailleurs Mais les documents nombreux ont t comment s d une belle fa on les l ves montrant du doigt ce quoi elles faisaient r f rence en parlant Les deux jeunes filles ont galement fait preuve d une grande complicit et si l une a plus souvent pris la parole que l autre
57. et voqu l occasion des reprises et des commentaires des autres l ves jusqu pr sent En effet apr s avoir d but leur intervention par une courte introduction o elles annon aient le plan qu elles allaient suivre les deux jeunes filles apr s avoir d fini ce qu est une pyramide ont d crit tour tour documents l appui le monument puis ses origines son r le les diff rentes tapes de la construction les divers types de pyramides existant en Egypte et ce qu on pouvait trouver l int rieur de chacune Ainsi sur le plan des connaissances l essentiel a t dit Mais surtout ce qui fut tonnant c est l aisance avec laquelle la pr sentation a t faite les deux l ves arrivant se d tacher de leurs notes tout en passant d une explication une autre montrant telle image de la pyramide de Saqqarah puis encha nant avec tel dessin repr sentant les diff rentes tapes de la construction avant d encha ner en voquant toute la symbolique li e ces ouvrages immenses Les deux l ves se sont pass es la parole d une fa on tr s agr able et elles ont m me pris la libert de traverser la salle pour venir faire un croquis au tableau illustrant ce qu elles venaient d voquer au sujet de l aspect symbolique du monument avant de conclure en expliquant tout naturellement pourquoi elles avaient choisi de pr senter tel ou tel document leurs camarades La ma trise du
58. et au travail des l ves montre que l on est jamais l abri de probl mes de contrari t s en tout genre N arje pas t assez vigilant Le fait de ne pas avoir organis de s ances autour d expos s depuis plus d un mois et demi est il prendre en compte L excitation et la fatigue des l ves et de l enseignant avant les vacances d avril sont ils des facteurs d explication valables Difficile dire N anmoins constatons qu ce moment de l ann e si toutes les limites les difficult s voqu es n ont pas disparues les l ves sont d sormais capables semble t il de proposer un travail clair r pondant en plusieurs points aux attentes voqu es en d but d ann e L objectif est donc semble t il atteint M me si des am liorations peuvent encore tre apport es CONCLUSION Apr s ces quelques mois de pratique les expos s m apparaissent effectivement comme un bon outil destin rejoindre la panoplie du jeune professeur que je suis D abord ind niablement il s agit d un formidable moyen de varier les situations d apprentissage et de motiver les l ves D ailleurs rarement mes l ves de sixi me m apparurent plus motiv s que lorsqu il tait question de pr parer ou d couter un expos Et cet enthousiasme n a pas disparu au fil des semaines en tout cas c est ce qui m a sembl Pour quelles raisons Peut tre parce que certains ont per u ce ty
59. i se posent Mais on peut aussi s interroger sous un autre angle Les expos s propos s aux l ves dans la plupart des cas d apr s ce que j avais pu lire ou entendre jusqu alors semblaient avoir un r le d illustration par rapport au cours c est dire qu ils d veloppaient un sujet prolongeant les th mes voqu s lors des diff rentes s ances Effectivement bien souvent l expos semblait avoir pour unique fonction de faire travailler l l ve sur des sujets li s au programme mais pas au c ur de celui ci Par exemple c est sur des expos s comme l criture gyptienne les Pyramides les dieux gyptiens Cl op tre ou encore la vie quotidienne Ath nes au 5 si cle avant J C qu ont travaill les l ves de Genevi ve Grima Mais l expos at il n cessairement ce r le secondaire illustrant un cours ou le prolongeant Ne peut on pas faire d autres usages de l outil expos en classe et imaginer par exemple des cours b tis partir d expos s Enfin tous les types de sujets de th mes sont ils en mesure de produire les m mes r sultats et de susciter le m me engouement aupr s des l ves Si l Egypte Antique reste un cadre semble t il id al qu en est il des s quences d ducation civique ou de g ographie Le travail des enfants dans le monde le th me des hommes dans le milieu m diterran en ou une description de l Acrop
60. ibilit d avoir ce recul n cessaire toute tude scientifique du moins m rement r fl chie Egalement du fait de l mexp rience dont je souffre qui m am ne aujourd hui des conclusions qui ne seront pas forc ment les miennes demain Enfin en raison du faible nombre de r f rences th oriques sp cifiques au sujet choisi en dehors de travaux plus g n raux ou d tudes men es par mes pr d cesseurs R flexion initiale et mise en place de la probl matique Sa mission du professeur est d instruire les jeunes qui lui sont confi s Il leur fait acqu rir connaissances et savoir faire et concourt au d veloppement de leurs aptitudes et capacit s Les l ves sont au centre de la r flexion et de l action du professeur Le professeur exerce son m tier en liaison avec d autres dans le cadre d quipes vari es il a une responsabilit dans l acquisition de la ma trise orale et crite de la langue fran aise et dans le d veloppement des capacit s d expression et de communication des l ves il pr voit des d marches et des situations vari es favorables l apprentissage Il pr voit l alternance des temps de recherche de tri et de synth se d informations en utilisant de mani re appropri e les diff rents supports outils et techniques qu il a choisis Il favorise les situations interactives et sait mettre en place des for
61. ient retenu et compris quelque chose du savoir vis Ce qui est important avant tout ce n est pas tant que le programme soit achev en tout cas qu on avance rapidement mais plut t qu il en reste quelque chose dans l esprit des l ves Cette consid ration semble difficilement contestable et n est d ailleurs que peu contest e N anmoins ne peut on pas trouver une solution face ce probl me Une voie compl mentaire consiste comme me l a souffl ma tutrice gagner du temps ailleurs c est dire en pr voyant d aller plus vite sur d autres s ances La solution se trouve sans doute entre les deux id es Toutefois notons que le fait de fonder un cours sur un expos permet en partie d viter ce probl me par exemple puisque de toute fa on on doit selon les Instructions Officielles voquer en cours les croyances des Grecs pourquoi ne pas les tudier partir d une pr sentation par des l ves La seconde grande pr occupation en amont est celle qui touche la pr paration par le professeur des sujets En effet sur quels sujets lancer des expos s Pour quelles raisons Dans quels buts Notons d abord que cette pr paration prend du temps d abord parce que cela suppose comme je l ai voqu pr c demment d avoir tabli avec une plus ou moins grande pr cision les s ances 10 METAYER Odile et BOULAIS Pascale sept 1997 Travail de groupe mode d emploi in
62. ionnement D autre part pourquoi ne pas construire un cours une s ance partir d un expos Pour cela bien entendu il faut que certaines conditions soient remplies nous y reviendrons plus loin Il n emp che que des expos s comme le Pharaon ou la religion grecque ont t utilis s dans cette optique Toutefois si cette exp rience a t lanc e c est galement au vu de l enthousiasme dont ont fait preuve la plupart des l ves des deux classes apr s l vocation de cette solution puis au fil des s ances au cours desquelles des expos s ont t pr sent s Sur ce plan il est clair que la classe de sixi me repr sente un cadre id al les l ves de mes deux classes sont vite apparus comme volontaires dynamiques et d sireux de bien faire et de bien para tre C est donc sans v ritable difficult de ce c t l que j ai pu mettre en place ce projet A couter des coll gues voquer le sujet puisque je n ai moi m me pas d autres niveaux il n en est pas toujours de m me avec les adolescents plus g s N anmoins il me semble qu on ne peut s en tenir cette insouciante pr sentation En effet il faut signaler les nombreux doutes les diverses interrogations que j ai pu mettre au mois de novembre avant de me lancer dans cette entreprise Qu taient donc capables de produire tant sur le plan qualitatif que quantitatif des l ves de sixi me Que pouv
63. isitions p 18 La n cessaire reprise Travailler partir de l expos III BILAN AUTOUR D UNE PRATIQUE VERS UN USAGE REGULIER DES EXPOSES EN SEXIEME 2 en RAR AR te E E EE p 21 1 Des r sultats positifs mais des objectifs vraiment atteints essee p 21 La qualit des expos s pr sent s Des l ves plus motiv s dans le cadre des expos s Les expos s une forme d apprentissage pertinente Utiliser l expos comme base du cours 2 Limites de l exp rience et difficult s li es P valuation des l ves p 26 Quels probl mes r currents d cel s dans la pr sentation des expos s Les v ritables difficult s concernent le professeur Comment valuer les travaux des l ves 3 Nouvelles hypoth ses d action p 30 Les principaux probl mes rep r s peuvent tre class s en trois cat gories Comment travailler pour limiter ces difficult s Cas d un expos pr sent en fin d tude CONCLUSION nes nai een nn ir detente neue p 34 BIBLIOGRAPHIE ANNEXES INTRODUCTION Avant propos Avoir choisir dans la pr cipitation courant octobre un sujet de m moire professionnel m apparut il est vrai dans un premier temps d licat et un peu cavalier En effet sur quel th me allais je bien pouvoir m interroger durant des mois Quel sujet pouvait me permettre plus que d autres
64. it donc t concluante Cependant cette organisation de s quence ne va pas sans risque et des dysfonctionnements peuvent appara tre Dans le cas de l expos sur les hommes dans le milieu m diterran en il s agissait de s appuyer sur un expos pour d velopper un second bref exemple montrant les relations des soci t s au climat Une fiche avait donc t pr par e en reprenant la fois le raisonnement suivi lors de la s ance pr c dente quand nous avions d velopp le cas du milieu saharien qu est ce qui caract rise le milieu en question Que dire des hommes dans ce milieu de vie et les questions pos es aux orateurs au sein de la fiche conseil pour les guider lors de leur pr paration Si les expos s ont t pr sent s sur un ton alerte et plut t plaisant les l ves qui les ont pr sent s deux l ves dans chaque classe n ont au final voqu que quelques uns des l ments attendus et ce pour diff rentes raisons expos bacl l ve tomb malade durant la phase de pr paration sujet peut tre trop difficile Dans ce cas le d roulement de la s ance est modifi puisque c est le professeur avec la n cessaire reprise qui donne la plupart des r ponses aux autres l ves L exercice n est pas enti rement d cevant puisque les orateurs ont montr quelques photographies concernant le milieu m diterran en la v g tation typique une inondation un incendie aut
65. ls dont dispose le professeur d histoire g ographie Et effectivement en croire Genevi ve Grima les expos s constituent un excellent outil d apprentissage Ainsi elle concluait l expos me semble un exercice particuli rement int ressant en histoire comme en g ographie C est un travail utile pour les l ves qui les familiarise avec la recherche les rend autonomes leur permet d apprendre durablement des choses et les entra ne communiquer ce savoir aux autres D ailleurs ce n est sans doute pas un hasard si la plupart des enseignants consult s notamment au coll ge Joffre de Rivesaltes et toutes disciplines confondues ont d j us et utilisent r guli rement cette pratique Ce premier bilan semble donc loquent voil un outil majeur largement utilisable et utilis Pour autant peut on consid rer ce qui est mis en avant comme tabli En effet les expos s constituent 1ls vraiment une pratique aussi enrichissante qu on le pense et qu on le dit La classe de sixi me v ritable niveau d initiation nos disciplines mais aussi niveau de tous les engouements peut elle tre consid r e comme le cadre id al pour l usage r gulier de cette pratique N y at il pas des limites qui apparaissent vite et nous am nent mod rer le propos S agit il d un type d apprentissage aussi valable voire plus formateur que les autres Voil les premi res questions qu
66. ment avec quels moyens valuer Dans mon cas la premi re tape a t d s le d but de l ann e je l ai voqu pr c demment de fixer les objectifs atteindre avec les l ves leur expliquer ce que devrait tre un expos sur le plan de la forme et du fond et de pr senter les crit res de notation L enjeu tait clair mes yeux il fallait tout la fois donner des rep res aux l ves les guider avant qu ils se mettent au travail et aussi viter quelques d sillusions du type je n ai pas eu une tr s bonne note mon expos pourtant j avais beaucoup travaill ou pourtant J avais dit beaucoup de choses Les discussions avant le lancement des expos s ou durant les commentaires qui venaient apr s ceux ci avaient donc aussi cet objectif Dans le cadre du travail avec le documentaliste au CDI une fiche polycopi e stipulant les crit res d valuation a m me t distribu e chaque l ve Dans le cas des expos s que seul un groupe pr parait la fiche conseil rappelait ces objectifs et ces crit res Justement sur quels crit res juger les travaux effectu s Mesdames Rivallain et Estela Garcia dans un passage consacr aux expos s r pondent comme Raoul Pantanella d ailleurs avec une grande simplicit cette question et voquent trois grands crit res que l on peut utiliser le contenu choix des documents utilis s exactitude et pertinence
67. ment en quoi les expos s sont apparus comme une solution int ressante destin e mettre pleinement les l ves en activit Toutefois face mes deux classes de sixi me l int r t d utiliser l outil expos tait aussi ailleurs N tait ce pas l un moyen de r veiller les lass s les endormis les moi je n arme pas l histoire g ographie monsieur en rempla ant le professeur qui parle toujours par un ou plusieurs camarades le temps d une s ance Et aussi un moyen de les entendre et de les rendre actifs en leur confiant un expos Peut tre C est aussi sans doute un moyen de valoriser ceux qui friands de connaissances et passionn s par l histoire et la g ographie se font un plaisir de proc der des recherches tel le policier menant une enqu te puis d apprendre des choses leurs MOYNE Albert sept 1997 Travail de groupe et travail autonome in Cahiers p dagogiques n 356 pp 13 14 Op Cit PANTANELLA R sept 1997 camarades Enfin c est aussi une occasion donn e aux timides de se faire violence et de s exprimer pleinement et une possibilit donn e aux l ves les plus en difficult dans le cadre des cours dialogu s traditionnels de se mettre en avant D s lors puisque la pratique des expos s semble pr senter autant d avantages pourquoi ne pas essayer de l utiliser r guli rement et de diff rentes fa ons Dans cette o
68. mes collectives de travail et d apprentissage il s attache d velopper l autonomie des l ves dans le travail et leur capacit conduire un travail personnel dans la classe ou en dehors de la classe Mission du professeur exer ant en coll ge ou en lyc e et comp tences attendues en fin de formation initiale circulaire n 97123 du 3 mai 1997 Comme toutes les disciplines l histoire et la g ographie doivent inciter lire On privil giera la r daction autonome de quelques phrases Le C D I est un partenaire privil gi de l enseignement de l histoire et de la g ographie En liaison avec les documentalistes on apprendra aux l ves manier les outils de la connaissance On les initiera la recherche documentaire autonome Programmes de sixi me Bulletin Officiel de l Education Nationale Si les manuels destin s orienter aiguiller le jeune enseignant ne font quasiment jamais r f rence aux expos s comme outil d apprentissage il reste assez remarquable de souligner le grand nombre Du moins ma connaissance Voir bibliographie ALLOUCHE Elie 2002 Enseigner l histoire g ographie conseils pratiques Seli Arslan SALINERO et al 1996 Histoire G ographie au coll ge Guide Belin de l enseignement parmi d autres d extraits de textes officiels qui peuvent nous permettre de placer cette pratique dans la panoplie des outi
69. nant titulaire peut ne pas avoir tout le temps ou l envie d organiser de telles rencontres en dehors des interclasses Toutefois il n en demeure pas moins que l int r t d une intervention de l enseignant est effectivement de s assurer de la qualit du travail fourni avant la pr sentation devant la classe Cette logique pr sidait galement dans mon choix d aller pauler les l ves pr parant l expos sur le milieu m diterran en puisque il tait pr vu que le reste du groupe classe travaille partir de leur travail Notons n anmoins que je mai jamais relev les expos s r dig s avant qu ils aient t pr sent s Enfin pour ce qui est de cette phase de pr paration des remarques s imposent le temps que les l ves de sixi me passent pr parer des expos s n est pas tr s important trois quatre heures semble tre le temps moyen consacr cette t che en croire les l ves C est en fait assez logique pour des expos s portant sur des th mes souvent pr cis et pr sent s par de jeunes coll giens qui n ont pas pour objectif ni m me les moyens de tout dire sur la question D autre part on peut noter que les l ves ont effectu leur recherche et cette pr paration dans des lieux tr s divers si le C D I a t plus ou moins utilis tous n y ont pas eu recours beaucoup d l ves se sont content s de piocher des informations dans la biblioth que familiale tandi
70. ner le fonctionnement de s ances b tis partir d expos s Et quels probl mes ont pu rencontrer les l ves qui pr paraient des expos s 28 Combien Quelles limites d expos s concern s sur les 20 pr sent s l expression les l ves lisent durant la majeure partie de l expos le rythme de l expos est trop rapide probl me d locution voix trop faible b gaiement d au stress limites plus g n rales expos tr s court 2 3 minutes pas d introduction manque d organisation entre les l ves qui fait quoi temps morts qui durent les l ves parlent en m me temps ou se coupent la parole par rapport aux documents pr sent s aucun document pr sent des documents s lectionn s durant la pr paration mais pas utilis s ou comment s en classe des documents circulent dans les rangs alors que non conseill des documents sont montr s mais n ont rien voir avec le sujet Les limites formelles Sujet non compris l expos est un catalogue ou ne traite qu un aspect du sujet des connaissances sont voqu es sans tre ma tris es utilisation de mots ou d id e recopi es dans un manuel sans en comprendre le concernant le sens contresens importants erreurs dans les explications fond des grand int r t accord des d tails voire des choses qui n ont rien voir avec l expos Les limites expos s
71. nteur pour ce qui est de l criture leur capacit encore limit e distinguer l essentiel de l accessoire tout concourt me semble t il rendre impossible cette d marche Mais il existe il me semble d autres biais permettant galement d int resser les auditeurs ce qui se passe On peut par exemple leur demander de bien couter pour ensuite faire des commentaires sur ce qu ils ont vu et entendu Ainsi la fin de l expos et apr s avoir pos d ventuelles questions aux orateurs sur des passages obscurs ou pas bien compris les auditeurs peuvent faire des remarques concernant ce qui a t dit et la fa on dont cela l a t Toute la classe peut alors intervenir et la parole est distribu e ceux qui l vent le doigt on peut aussi avant l expos demander un l ve en particulier de pr parer des commentaires Cette derni re t che confi e des l ves absents au C D I durant la phase de pr paration des expos s par groupe de quatre et donc sans v ritable objectif lors des deux s ances pr vues pour la pr sentation des expos s s est av r e payante et a m me accru l envie des autres l ves de r agir par rapport ce qui venait d tre dit On peut galement aller plus loin en demandant aux auditeurs apr s qu ils ont analys la prestation selon diff rents crit res de donner une note l expos Ici l enjeu n est pas de proc der simplement au jugement
72. ole sont ils en mesure d int resser de motiver autant les l ves et de produire d aussi bons r sultats que les expos s sur la myst rieuse et passionnante Egypte Ainsi donc l expos est il un outil pertinent d apprentissage en histoire g ographie ducation civique C est cette question que va tenter de r pondre cette tude pr sent e en trois parties qui voquent tour tour la r flexion initiale en amont I puis la mise en pratique les exp riences men es dans les classes II et enfin les r sultats et les conclusions auxquels j en suis arriv M Op Cit GRIMA G 1995 I DE LA THEORIE A LA REFLEXION EN AMONT 1 Les expos s un bon outil gt En venant m exposer sa requ te le jeune Christophe avait dans l id e d amener en classe la reproduction de la Pierre de Rosette qu il poss dait et de la montrer ses camarades en lisant des extraits de texte m ticuleusement recopi s et expliquant de quoi il s agissait cela dans le but d obtenir une bonne note pour accro tre une moyenne jusqu alors peu lev e Cette fa on de penser si elle m ait apparu tonnante n tait pas anodine elle correspond largement l id e que se font les l ves l entr e en sixi me de ce qu est un expos Car des expos s ils en ont pour la plupart d j r alis dans le primaire et parfois m me depuis le d but de l ann e dans d autres disciplines
73. olution du bin me qui a t longtemps privil gi e m me si ce sont des groupes de quatre l ves voire un groupe de cinq qui plus tard ont t mis en activit C est donc pour des travaux de groupes que nous avons opt le plus souvent Mais encore fallait 1l savoir comment former ces groupes qui associer au sein des groupes de travail A ce sujet Raoul Pantanella rappelant les travaux de Jean Pierre Astolfi conseille de tenir compte la fois des affinit s entre l ves des comp tences scolaires et secondairement de la zone d habitation des l ves et du m lange filles gar ons C est effectivement la d marche que j ai suivi Il m a sembl important de faire travailler ensemble des gens qui s appr cient le professeur n a pas de mal rep rer les affinit s apr s quelques semaines mais tout en associant des l ves d un bon niveau des l ves de niveau plus moyen voire des l ves en difficult il s agissait de tirer vers le haut ces derniers en les encadrant par des l ves aux m thodes de travail souvent plus aiguis es quitte risquer d en arriver au classique il n a rien fait de la semaine ou Madame on n arrive pas travailler ensemble on s engueule toujours Pour cela en g n ral je demandais qui veut pr senter cet expos pour telle date puis si le groupe d l ves qui se proposait r pondait cette attente je leur
74. on ne peut en rester l avec tous les l ves Alors comment faire Puisque on ne peut songer priver des l ves de onze ans de leur feuille d expos on peut proposer pour les inciter ne pas lire de r aliser des interventions orales de type expos sur des th mes plus restreints Les l ves pourraient par exemple en classe ou la maison en groupe ou individuellement r fl chir ou chercher des informations non plus sur les jeux olympiques en Gr ce Antique mais sur les origines des jeux tandis que d autres travailleraient sur les diff rentes preuves des jeux et ainsi de suite A la fin de la s ance dans le cas o ce travail aurait eu lieu en classe chaque groupe aurait plus de facilit exposer ce qu il a d couvert au reste de la classe en parlant puisque les choses dire seraient moins nombreuses De plus c est alors l ensemble de la classe qui aurait particip la d couverte du th me ce dernier tant voqu au travers de mini expos s Ce genre de pratique peut se r v ler d autant plus int ressante car elle permettrait aux l ves auditeurs de n avoir se concentrer que durant une deux minutes sur des informations qui les int ressent directement et qu ils peuvent comprendre plus facilement puisque c est galement sur ce sujet qu ils ont r fl chi Une autre possibilit pour que tout le monde puisse saisir l essentiel des id es voqu es par d
75. onction par exemple de la plupart des dieux grecs du moins au premier abord De m me la pr paration de l expos sur l ducation des filles supposait la lecture des quelques pages essentielles d ouvrages appropri s Cela peut para tre excessif de parler de difficult ce sujet mais lorsque c est sur six expos s la fois qu il faut se documenter en peu de temps la t che devient plus ardue nous y reviendrons plus loin Ainsi donc la r flexion en amont autour des expos s ne va pas sans soulever toute une s rie d interrogations de natures diverses Pour autant d autres questions fondamentales m ritent d tre voqu es qui va pr parer les expos s Faut il encadrer et guider les l ves qui passent De quelle fa on Ces interrogations renvoient directement la pr paration par les l ves des expos s et donc la phase de mise en pratique II LA MISE EN PRATIQUE PREPARATION ET PRESENTATION DES EXPOSES Une fois la r flexion men e en amont il s agit de se lancer et de tenter l exp rience Mon but tait l origine de faire passer l ensemble des l ves de mes deux classes de sixi me soit 49 l ves 24 25 l ves au moins une fois nous verrons ensuite de quelle fa on J y suis arriv N anmoins il ne s agissait pas de planifier l ensemble du projet expos mais de proc der au coup par coup en proposant des expos s au fil des semaines quand les s q
76. ors pr ts rep rer ces r ponses percer ces nigmes seul ou deux ils peuvent ainsi mieux comprendre ce que les orateurs voquent puisque ils savent l avance ce que ces derniers vont plus ou moins aborder l oral Dans le cas des expos s qui prolongent une s quence les l ves poss dent galement des informations leur permettant de comprendre ce dont parlent ceux qui pr sentent l expos puisque celui ci intervient apr s plusieurs s ances o de nombreux points voqu s ont d j t abord s ou au cours desquelles le m me raisonnement a t utilis Ainsi par exemple quand des l ves ont pr sent l expos sur les hommes au Groenland et ont insist sur les contraintes li es au milieu et sur la fa on dont les hommes y faisaient face les auditeurs taient renvoy s leurs travaux sur les milieux polaires ainsi qu au raisonnement utilis pr c demment dans le cadre de l tude sur le Sahara ou la milieu m diterran en Utiliser l expos comme base du cours Enfin une derni re question reste voquer les s ances construites autour d expos s pr sent s en d but d heure constituant la base du cours ont elles fonctionn correctement Plusieurs essais ont t r alis s dans ce sens puisque nous sommes bien partis des travaux sur le Pharaon sur les hommes dans le milieu m diterran en ou sur la religion des Grecs dans l Antiquit
77. ors de la pr sentation d un des six expos s pr par s au CDI sur les hommes en Amazonie l aise l oral tant dans le commentaire d une photographie montrant la for t d frich e que sur les explications fournies ce sujet il a sembl ma triser la phase de recherche et a fait preuve de qualit s de synth se durant la phase de pr paration comme l oral Dans le cas o ce sont des l ves plus en difficult qui ont pr par des expos s le bilan il est vrai est plus nuanc L expos sur les pyramides de Brahim et Sofiane d j voqu pr c demment est r v lateur ici si les deux l ves ont bien travaill et ont fait l effort de lire l ensemble des documents que j avais mis leur disposition l expos s est av r tre tr s brouillon et vite assez peu compr hensible pour leurs camarades L important mes yeux reste qu ils aient eu envie de travailler et qu ils aient pu s exercer organiser leurs id es et pr senter l oral le fruit de leur travail eux qui ont parfois tant de mal l crit Tout n a pas t parfait certes mais ils ont travaill dit au final beaucoup de choses sur les pyramides et ils ont paru passer un bon moment en pr parant seuls l expos au CDI Des l ves plus motiv s dans le cadre des expos s Puisque j voque l int r t port par ces deux l ves cette forme d apprentissage que sont les expos s q
78. ose galement dans ce genre de travail de v rifier les acquisitions l occasion d une classique valuation sommative individuelle Ainsi donc la pratique des expos s si elle pr sente de nombreux avantages et donne dans l ensemble satisfaction n est pas sans limites et ne va pas sans poser quelques difficult s D s lors le sachant comment viter les pi ges qui peuvent rendre la t che plus ardue ou moins profitable que pr vue et comment travailler pour limiter les probl mes rencontr s par les l ves 3 Nouvelles hypoth ses d action Les principaux probl mes rep r s peuvent donc tre mon sens class s en trois cat gories 1 les l ves de sixi me n ont pas des difficult s s lectionner les connaissances dire l essentiel toujours les armes intellectuelles certains recopient des passages de manuels ou voquent des id es pour pr senter un expos parfait sur le ou des mots qu ils ne ma trisent pas fond et ce n est d ailleurs pas certains expos s sont trop courts les l ves n ayant pas vu ce qu ils l objectif pouvaient dire de plus 2 les l ves de sixi me rencontrent des beaucoup lisent leurs expos s probl mes de pr sentation d autres ont du mal commenter les documents qu ils montrent tr s trop rapidement la s ance s ach ve dans la pr cipitation sans que le travail pr vu 3 certains probl mes rel vent d
79. our desquelles la reprise a pu tre organis e mais les objectifs en terme de savoir faire couter un expos pour r pondre des questions ensuite et de savoir tre tre dans de bonnes conditions pour couter l expos et en retenir l essentiel n ont pas t atteints N anmoins et le premier exemple le prouve des s ances construites partir d expos s peuvent tr s bien fonctionner Nous avons donc l une r ponse l une des grandes interrogations soulev es dans Voir exemples de fiches de ce type en annexes 77 D apr s le programme de g ographie de sixi me 23 l introduction T chons maintenant de voir ce qu il en est des autres conclusions dans une troisi me parties aux allures de bilan IH BILAN AUTOUR D UNE PRATIQUE VERS UN USAGE REGULIER DES EXPOSES EN CLASSE DE SIXIEME 1 Des r sultats positifs mais des objectifs vraiment atteints La qualit des expos s pr sent s Notons d abord que l enseignant d butant fonctionne bien souvent il faut bien l avouer par rapport ce qu il a v cu en tant qu ancien l ve ou en tout cas par rapport ce qui lui semble avoir v cu Or dans le cas de la pratique des expos s mes souvenirs d ancien coll gien tant rares et peu pr cis c est surtout la pratique d oraux de type universitaire qui me restaient en m moire en ce d but d ann e Le danger tait alors grand de vouloir volontairement ou
80. pe de pratique comme un moment de divertissement comme un cours qui n en serait pas un pr sent par des camarades que l on est galement heureux et curieux de voir voluer Peut tre aussi pour d autres 36 qu il s agissait de se lancer afin d obtenir une bonne note qui leur permettrait de jouir d une meilleure moyenne Sans doute mais faut 1l s en offusquer pour autant Je ne crois pas partir du moment o les expos s apparaissent comme une forme d apprentissage valable profitable aux l ves Or mon sens c est le cas Pourquoi La pratique des expos s permet bien de familiariser les l ves avec la recherche documentaire autonome et participe l acquisition orale et crite de la langue fran aise comme le recommandent les Instructions Officielles De plus demander aux l ves d aller piocher des informations au CDI en lisant en prenant des notes et en r alisant d indispensables synth ses puis de restituer le fruit de son travail devant la classe enti re l oral participe largement l acquisition de l autonomie et des savoir faire qu il faut d velopper chez l adolescent D autre part faire des expos s c est aussi travailler sur la compr hension de sujets divers c est manipuler tudier et commenter des documents et c est aussi chercher comprendre seul puis utiliser et expliquer des termes et des raisonnements que l on ne ma trisait pas aupar
81. pos sur le th me du jour puis on travaille partir de ce qu ils nous ont appris J ai aussi pris conscience du fait que cette d marche semble valable tant en histoire qu en g ographie ou en ducation civique quelle que soit la discipline les l ves de sixi me semblent aussi int ress s et enthousiastes l id e de travailler partir d expos s Ainsi l expos sur les hommes au Groenland a paru autant les passionner que ceux sur les jeux olympiques ou sur le Pharaon Pour toutes ces raisons il me semble que oui les expos s peuvent appara tre comme un excellent outil d apprentissage particuli rement int ressant en histoire g ographie et sans doute dans d autres disciplines Et peut tre en classe de sixi me plus qu ailleurs car les l ves semblent manifester un enthousiasme qui en croire le documentaliste pr sent dans la classe au moment de la pr sentation de certains expos s et qui a l habitude d observer des l ves d autres niveaux r aliser le m me exercice dans le cadre de s ances d I D D dispara t ensuite Ou semble dispara tre BIBLIOGRAPHIE Acad mie de Montpellier 2003 2004 Vademecum Histoire G ographie Education Civique ALLOUCHE Elie 2002 Enseigner l histoire g ographie conseils pratiques Seli Arslan ASTOLEFI J P juin 1988 Les groupes d apprentissages in Cahiers P dagogiques n 264 265 ASTOLFI J P 1992 L cole pour appr
82. pr s le lancement du projet Bien souvent lanc deux ou trois semaines auparavant l expos a parfois du mal s ins rer dans la s ance durant laquelle il tait pr vu faute de temps Car il faut bien le dire il reste bien difficile au professeur de ma triser avec pr cision sa progression moyen terme Pourtant quand un expos est pr vu cette ma trise doit tre d autant plus parfaite pour ne pas p naliser des l ves qui mettent bien souvent beaucoup de plaisir et de travail dans la pr paration d expos s viter le mais monsieur vous aviez dit que l on passerait aujourd hui ou le monsieur pourquoi on ne peut pas poser des questions et dire ce que l on pense de l expos voil un des objectifs Ensuite il faut faire preuve d une grande rigueur tout simplement pour que le travail pr vu puisse tre r alis pour que les objectifs de la s ance soient atteints Cas d un expos pr sent en fin d tude Il ma sembl int ressant un peu l image de ce qu avait propos Genevi ve Grima d achever cette r flexion en relatant ce que pouvait donner un expos lanc apr s avoir r fl chi apr s avoir pris un certain recul par rapport ce genre de pratique L enjeu tait alors de r aliser une s ance r ussie afin de v rifier certaines hypoth ses mises pr c demment tout en pratiquant nouveau ce type d exercice que je n avais pas propos mes l
83. ptique j ai pr vu de travailler sur toute une s rie d expos s partir de d but novembre Il s agissait certes de travailler sur des th mes qui permettraient de compl ter les le ons en insistant sur des aspects ponctuels plus ou moins essentiels pour la compr hension du cours ou de la s quence Les expos s sur les Pyramides sur l Acropole d Ath nes int grant des documents patrimoniaux ou sur les hommes dans le milieu m diterran en tude de cas suppl mentaire li e la s quence Les grands domaines climatiques et biog ographiques constituent des exemples utilis s Cette logique selon laquelle des expos s prolongent le cours peut tre bien entendu tendue en faisant travailler les l ves sur des th mes plus loign s du programme le but est alors surtout de les faire progresser en terme d acquisition de savoir faire tout en permettant aux l ves de d couvrir des aspects des th mes du programme qui n auraient pas t d velopp s Les sujets comme l ducation des filles ou les enfants qui travaillent dans le monde par exemple ont t choisis dans cette optique Mais il me parut que l expos pouvait tre utilis galement d une autre fa on et venir constituer pourquoi pas une partie du cours de la s ance un deux ou trois l ves exposant des savoirs que leur camarades auraient p trouver et comprendre partir de documents d un quest
84. que les l ves ont rapidement manifest cette initiative Des questions n anmoins se posaient qu attend on vraiment d un m moire professionnel Mon id e pouvait elle satisfaire ces exigences C est ainsi que je me rendais rapidement au Centre de Documentation de l IU F M de Perpignan pour trouver une r ponse ma question en consultant quelques exemples de travaux ant rieurs Puis c est aux formateurs que je m adressais Le sujet semblait convenir et je pouvais alors amorcer ma r flexion Toutefois mes premi res recherches faisaient appara tre un probl me le sujet avait d j t voqu par une stagiaire quelques ann es plus t t Et son travail me paraissait subjectivement plut t bon Une question m interpellait alors s il est vident qu un m moire n a pas pour objectif de d velopper des id es fondamentalement novatrices du fait du peu de temps qui nous est imparti pour le r aliser et de notre toute jeune exp rience il me semblait n anmoins que mener une v ritable d marche personnelle et r fl chie ne pouvait se faire enti rement dans ces conditions En effet puisque quelqu un avait d j largement r fl chi sur les expos s et puisque j avais pris connaissance de sa r flexion et de ses conclusions comment pourrais je prendre le recul suffisant sur ma propre pratique afin d analyser personnellement un ph nom ne li mes classes 1 r 5 nr GRIMA G
85. resse les l ves c est surtout de travailler seul ou en groupe sur un th me avant d exposer leurs camarades le r sultat de leur travail Les expos s une forme d apprentissage pertinente Reste savoir si les l ves apprennent vraiment au travers de la pratique d expos s Les r sultats sont en fait difficiles estimer Oui les l ves en tout cas ceux qui pr parent des expos s apprennent de toute fa on ils apprennent chercher des informations les ordonner ils apprennent parler devant un auditoire assez important Les l ves auditeurs eux aussi apprennent en observant leurs camarades et leurs erreurs en commentant leurs maladresses ou leurs qualit s Surtout tous apprennent acqui rent ou d veloppent des savoirs faire qu ils ne ma trisaient pas auparavant De plus en plus l aise dans la recherche d informations proposant des synth ses de qualit g n ralement toujours plus importante s exprimant l oral plus facilement les l ves c est s r ont progress Cependant que reste t il des savoirs des connaissances sur le sujet apr s un expos L le constat est moins positif en effet plusieurs faits me laissent penser que l acquisition des savoirs n est pas favoris e par l usage des expos s D abord je l ai d j voqu parce que la plupart du temps il reste difficile des l ves de sixi me de comprendre et de retenir plusieurs id es quand celles
86. ribuer la m me note tous les membres du groupe A ce sujet ma position a volu au fil des mois Dans un premier temps il me semblait logique de noter de la m me fa on chaque l ve d abord parce qu en tant qu quipe ils devaient partager au final le m me r sultat et lutter ensemble pour que ce dernier soit le meilleur possible en s entraidant en s paulant Les travailleurs me disais je aideront les moins dynamiques qui profiteront de cette aide et pourront progresser d autant plus dans la ma trise d une m thode de travail notamment Puis au fil du temps observant que durant les expos s certains ma ftrisaient mieux leur sujet que d autres et semblaient avoir plus travaill que la r partition des t ches avant et pendant l expos tait tr s in gale ou que la moiti du groupe seulement venait me rencontrer au CDI lors de rendez vous fix s longtemps l avance mon attitude changea Ainsi cet l ve qui n avait que tr s peu travaill au CDI et qui tait rest muet pendant dix minutes le jour de l expos sur les jeux olympiques avant de lire deux phrases de conclusion d ailleurs non crites par lui a obtenu une note un peu plus faible que celle obtenue par ses camarades Au contraire 1l nous a sembl judicieux au documentaliste et moi m me d attribuer une note sup rieure cet l ve travaillant sur les hommes en Amazonie qui tait rest
87. s s aux documents qui circulaient De plus pour ce qui est du fond elles n avaient pas voqu les traits principaux de cette religion la fin des douze minutes que dura l expos Nous reviendrons plus loin sur des l ments d explication et sur les cons quences que cela a pu avoir sur le cours On retrouvait en fait ici des probl mes rencontr s depuis les premiers expos s Prenons le cas de l expos r alis sur le sujet les Pyramides et pr sent dans une des classes par deux jeunes gar ons durant le mois de d cembre Ici le choix du sujet n a pas t anodin il s agissait la fin de la s quence sur l Egypte Antique de revenir sur un type de construction combien c l bre au travers d un expos qui certainement allait int resser les l ves C tait galement un moyen de v ritablement pr senter un aspect de la civilisation gyptienne sur lequel nous avions finalement pas insist en cours alors que la pyramide constitue un de ces documents patrimoniaux qu il convient de faire m moriser aux l ves Par s de la fiche conseil et de toutes une s rie de documents de nature diverse photographies extraits de manuels de sixi me extraits de bande dessin e les deux l ves avaient dix jours pour pr parer ce travail Le r sultat s est av r relativement peu satisfaisant Ce n est pas tant que la pr sentation ait t particuli rement mauvaise les l ves ont essay de
88. s surtout si vous ne comprenez pas ce qui est dit 1 permettre aux l ves de poser des questions pour pr ciser d ventuels points obscurs pour que les orateurs reviennent sur un aspect peu ou mal d velopp le professeur peut lui aussi poser des questions sur des points pr ciser demander que les l ves apportent des pr cisions sur certains aspects voqu s 2 effectuer la critique de l expos par les l ves ou et le professeur interroger les l ves sur ce qu ils ont pens de l expos en cas de manque de temps le professeur peut seul effectuer la critique Et apr s l expos 3 faire travailler les l ves auditeurs partir de l expos v rifier ce que les l ves ont retenu de l expos en posant des questions l oral ou l crit en demandant de faire une synth se sous la forme d un bref r sum demander de remplir une fiche polycopi e pr par e l avance que nous corrigerons ensemble ensuite et qui constituera le cours 4 organiser une reprise le professeur reprend la parole et insiste sur les points essentiels retenir revient sur les erreurs ventuellement commises 42
89. s que d autres n ont utilis que les documents que je leur avais distribu avec le sujet le cas particulier des expos s pr par s au C D I dans le cadre de l interdisciplinarit Puisque d une part les Instructions Officielles rappellent clairement que le C D I est un partenaire privil gi pour le professeur d histoire g ographie que ce dernier peut en liaison avec les 15 documentalistes apprendre aux l ves manier les outils de la connaissance et puisque d autre part la pluridisciplinarit ou interdisciplinarit est une fa on de travailler qui s duit de plus en plus il m a sembl int ressant de tester ce mode de travail dans le cadre de la pratique des expos s Les objectifs pour les enseignants taient de faire pr parer des expos s par les l ves et ici tous les l ves au C D I en les encadrant plus largement que d habitude puisque ce sont deux enseignants le documentaliste et moi m me qui seraient l coute disponibles Oeuvrer deux ne peut qu tre profitable l l ve de mettre en place un v ritable travail de groupe un niveau la sixi me o les l ves ne b n ficient pas de structures comme les I D D par exemple qui se pr tent particuli rement ce type d activit Et ce malgr toutes les objections que les enseignants mettent l encontre de ce travail en groupe bruit et agitation qui en r sulte
90. t J C Histoire Les Jeux Olympiques de la Gr ce Antique Histoire Les hommes en Amazonie G ographie expos s Le Groenland G ographie pr par s au CDI L ducation des filles en France Education civique Les enfants qui travaillent dans le monde Education civique Pour ce qui est de la mise en pratique plusieurs tapes plusieurs phases sont distinguer 1 Formation des groupes phase de recherche et_ laboration des expos s En premier lieu il convient de d terminer quels sont les l ves qui vont pr senter les expos s Se pose d abord la question du nombre de personnes que l on veut voir pr parer l expos propos Dans cette optique Annie Estella Garcia et Nicole Rivallain pr cisent que l expos tant un exercice difficile qui peut engendrer un sentiment d chec il est pr f rable de travailler en groupe ce qui a l avantage de rendre la pr sentation plus vivante de rassurer les l ves les plus timides d offrir une vari t des t ches d viter les d bordements et la panique si la distribution des r les est bien faite J ai donc largement suivi cette id e toutefois puisqu il s agissait pour moi de tester diff rentes possibilit s j ai donc essay au fil du temps de varier les solutions Ainsi un l ve a pr sent seul l expos sur le Pharaon dans une classe tandis que un bin me pr sentait le m me expos dans l autre classe N anmoins c est la s
91. t qu il a t r current est sans doute celui que pose la gestion du temps Il fut pour moi en effet bien difficile au fil des semaines de travailler dans le cadre des expos s dans des conditions id ales Ce n est pas tant pour choisir la s ance qui int grerait des expos s que se posa le probl me les dates auxquelles les expos s taient pr vus ayant t respect es sauf dans un cas o j avais accumul du retard dans ma progression En fait la difficult principale dans mon cas fut plut t d arriver g rer le temps au sein des s ances en question car r guli rement en d but d heure il fallait corriger l exercice propos aux l ves dans le cadre de la s ance pr c dente ou bien parce qu il fallait plus simplement finir la s ance pr c dente non achev e la veille faute de temps Les cons quences furent videntes pour ce qui est des s ances int grant des expos s amput es de dix ou vingt minutes ces derni res ne m ont pas permis d aller au bout de mes objectifs Parfois il a fallu renoncer la critique collective des l ves auditeurs d autres 30 moments c est sous la forme de devoirs la maison que les l ves auditeurs ont d r pondre aux questions pos es portant sur ce qui avait t dit durant les expos s exercice qui tait pr vu en classe l origine En fait ces difficult s et leur r currence sept s ances int grant des expos s sur douze au total ont t
92. tion port e l v nement Les l ves d un groupe se sont disput s un tel accusant les autres de ne pas travailler et souhaitant exclure du groupe tandis que dans l autre classe une des trois l ves est tomb e malade le jour de la pr sentation obligeant ses camarades g rer les passages dont elle avait la charge l origine Quant la pr sentation en classe elle fut in gale et pas enti rement satisfaisante en d pit du fait que tous avaient d j pr sent au moins un expos et que deux des orateurs s taient d j illustr s brillamment dans cet exercice 3 r PaP 2 P P gha 2 2 8 Voir en annexes la fiche cr e faisant le bilan de la d marche suivie et qui tente de synth tiser tout ce qui t dit dans l optique de r ussir une s ance b tie autour d un expos 35 Dans le premier groupe parmi les deux seuls l ves qui pr sentaient l expos au final un avait visiblement peu travaill et n est intervenu maladroitement qu deux reprises N anmoins s ils ont lu la plupart du temps malgr les consignes et si peu des documents montr s ont t v ritablement comment s les deux l ves en question ont lu des passages qu ils avaient crit avec leurs mots rendant ainsi leur expos plus audible pour leurs camarades De plus l essentiel a t saisi et bien expliqu d une voix suffisamment forte Dans l autre groupe les deux l ves ont fait davantag
93. ts Ceci nous am ne observer que dans sept pr sentations d expos s les l ves ont un moment ou a un autre voqu des id es ou des explications qu ils ne maftrisaient pas c est en fait le plus souvent qu ils avaient recopi des passages entiers de manuels sans vraiment s approprier ce dont il tait question Mais ce ne fut pas n cessairement le cas des contre sens plus ou moins grossiers les Inuits vivent sur la banquise qui flotte sur la mer et des erreurs multiples l Amazonie est un grand pays au nord de l Equateur sont parfois aussi apparus sous l effet du stress ou d oublis D autres limites m ritent galement d tre signal es comme par exemple le fait que certains expos s aient t tr s courts le cas d un des deux expos s sur les hommes dans le milieu m diterran en puis des expos s sur l ducation des filles en France et sur les enfants qui travaillent dans le monde ou que des documents aient parfois circul dans les rangs alors que l on avait rappel plusieurs reprises le fait que cela perturbait l expos en cours les autres l ves focalisant leur attention sur ces documents On peut aussi voquer le fait que les l ves passent parfois la plupart du temps voquer des points de d tails au lieu de traiter vraiment le sujet cas de l expos sur la religion grecque o les deux jeunes filles ont d velopp uniquement la biographie de douze dieu
94. ts de manuels scolaires ou d ouvrages divers li s au sujet Cette possibilit a surtout t utilis e dans le cas o le temps de pr paration tait court une semaine par exemple ou quand peu d informations taient disponibles au C D I le professeur s y tant rendu auparavant pour justement valuer les possibilit s de documentation par rapport au 16 Op Cit ESTELA GARCIA A et RIVALLAIN N 1994 p 152 1 Op Cit GRIMA G 1995 p 10 8 voir les multiples exemples pr sent s en annexes 14 sujet propos Dans ce cas c est vrai on m che un peu le travail des l ves mais on s assure qu ils disposeront d un minimum d informations De plus rappelons que c est d l ves de sixi me dont il s agit onze ou douze ans l autonomie dans la recherche et la s lection d information n est pas acquise par tous Accompagner le sujet de documents utilisables n est donc sans doute pas si r voltant Et peut tre m me n cessaire nous y reviendrons Enfin effectivement l enseignant peut et se doit parfois d intervenir d s la phase de pr paration de l expos par les l ves Il a deux raisons de le faire D abord il s agit d aider de conseiller les l ves dans leur recherche dans la construction de leur plan dans la r alisation de leur synth se ou dans la mise en place d illustrations Cette phase peut avoir lieu au C D I ou durant l interclasse son b
95. u en est il pour l ensemble de la classe Comment les l ves per oivent ils ce type d apprentissage Quel int r t portent ils ce genre de pratique J ai mis en avant dans la premi re partie l id e selon laquelle les expos s pouvaient constituer un bon moyen pour le professeur de varier les apprentissages et donc indirectement de motiver davantage les l ves en leur proposant une autre forme de travail au travers de laquelle ils seraient les acteurs principaux Il me semble aujourd hui cinq mois apr s que cet objectif est rempli En effet ind niablement le groupe classe a fait preuve chaque fois qu un expos est pr sent dune attention importante Il suffit d observer pendant quelques minutes quelques l ves g n ralement plus agit s ou moins travailleurs que les autres puis de les entendre poser des questions ensuite dans le but d obtenir des pr cisions diverses pour se rendre compte de l attrait que peut constituer cet exercice Ainsi il fut tonnant de voir comment le jeune Alexandre tait attentif lors de la pr sentation de l expos sur Pharaon lui qui brille habituellement par son manque de travail en classe Les l ves se disent d ailleurs dans l ensemble int ress s par les s ances incluant un expos certains n h sitant pas r clamer que l on y revienne plus souvent dans l ann e Les expos s semblent en effet satisfaire tant les l ves qui passent que les l ves q
96. uences le permettaient ceci dit on peut avancer l id e selon laquelle la plupart des s quences que ce soit en histoire en g ographie ou en ducation civique peuvent se pr ter la mise en place d expos Ainsi ce sont quelques 20 expos s qui ont t pr sent s entre le 10 novembre et le 6 f vrier en l espace de quatre mois Dix d entre eux ont port sur des sujets d histoire six concernaient la g ographie et quatre traitaient de sujets d ducation civique cette distribution refl tant simplement le fait que nous avons abord sur la p riode en question plus de chapitres d histoire que de s quences de g ographie ou d ducation civique En fait ce sont dix expos s diff rents qui ont t pr sent s dans chacune des classes les expos s propos s aux deux classes taient les m mes D ailleurs en comparant les deux classes je devais arriver tirer des conclusions plus fiables concernant les difficult s pouvant tre li es un type de sujet par exemple si un expos n tait pas r ussi dans une classe qu en tait il dans l autre classe Je disposais l d une situation id ale pour analyser ma pratique nombre Les diff rents expos s discipline d l ves qui pr sentent l expos le Pharaon Histoire Les Pyramides Histoire 12 Les hommes dans le milieu m diterran en G ographie La religion grecque Histoire L Acropole d Ath nes au 5 si cle avan
97. ui coutent c est en tout cas ce qui ressort du questionnaire distribu aupr s des deux classes ce sujet Notons galement ce titre que la journ e pass e au CDI pour pr parer les expos s en classe enti re en coop ration avec le documentaliste a t un vrai succ s Malgr le fait qu ils aient d revenir l apr s midi des heures o ils n avaient pas cours en histoire g ographie et o ils auraient d tre lib r s tous les l ves ont manifest un r el int r t et ont jou le jeu jusqu dix sept heures pour tre fin pr t le lendemain matin Quant nous enseignants nous avons certes fini la journ e puis s mais satisfaits par la fa on dont les choses se sont pass es N anmoins en croire le documentaliste la classe de sixi me reste un niveau privil gi pour ce genre de pratique tant l enthousiasme des l ves est important face ce type de projet 29 n Voir exemplaire en annexes 26 Enfin les l ves sont ils aussi motiv s face la pr paration ou la pr sentation d un expos sur les pyramides que pour un expos sur le travail des enfants dans le monde ou sur les hommes en Amazonie Difficile dire Ce qui est certain c est que les groupes qui ont travaill sur les diff rents sujets n ont jamais paru agac s par le fait que je leur propose tel ou tel sujet dans quelques disciplines que ce soit D autre part l engouement a vari selon
98. ut est d assister les l ves tout en s assurant de la qualit et du s rieux de leur travail C est souvent durant les interclasses que ces rencontres ont eu lieu cette solution tant la plus pratique pour moi et pour Es l ves N anmoins deux reprises je me suis rendu au C D I en dehors des heures de cours pour retrouver des l ves qui j avais donn rendez vous dans l optique de faire le point ensemble Ainsi dans le cas de l expos sur les hommes dans le milieu m diterran en j ai fix un rendez vous aux l ves des deux classes deux bin mes de jeunes filles au C D I en dehors des s ances d histoire g ographie Cette rencontre s imposait d autant plus mon sens que ces derniers n avaient que huit jours pour pr parer ce travail et que le sujet n allait pas sans pr senter quelques difficult s peu de synth ses abordables pour des l ves de sixi me sur le sujet au centre de documentation raisonnement g ographique pas vident comprendre face un tel sujet pour des l ves de sixi me N anmoins si l initiative m a paru pertinente deux limites se sont d voil es d abord l entrevue dans ce cas a sembl peu profitable les l ves n ayant pas tenu compte des changes d velopp s ce moment l C est donc que cet effort ne fournit pas l assurance d un meilleur r sultat chaque fois D autre part il faut galement souligner le fait qu un enseig
99. x grecs Mais rappelons nous l essentiel il ne faut pas tre trop ambitieux Bien s r des maladresses sont apparues et des choses n ont parfois pas bien fonctionn tant sur le plan de la forme que du fond les l ves passant m me quelquefois plus de temps constituer avec grand soin une affiche qu peaufiner leur pr paration mais les l ves ont jou le jeu et de nets progr s ont t effectu s au cours de ces quelques mois de pratique Ainsi les derniers expos s pr sent s r pondaient en grande partie aux attentes d finies avant chacun d entre eux De m me il faut bien reconna tre que tr s peu de probl mes sont apparus par rapport au comportement des l ves auditeurs en effet ces derniers n ont que tr s rarement manifest une grosse agitation m me quand il s agissait de pr senter trois expos s en une heure dans le cadre du projet men avec le documentaliste En fait c est surtout quand les expos s taient pr sent s de fa on trop rapide ou quand ce qui tait dit devenait incompr hensible que certains l ves ponctuellement se mettaient discuter mais jamais cela ne s est transform en chahut g n ralis le silence et l attention des auditeurs ayant t le plus souvent la norme preuve de l int r t qu ils ont accord ce genre de pratique les v ritables difficult s concernent finalement le professeur Le premier probl me voquer d autan
100. xpos peut tre pr vu pour approfondir une notion ou pour revenir sur un rep re patrimonial juste voqu auparavant l expos sur l Acropole devant n cessairement faire r f rence au Parth non en constitue un bon exemple Dans ce cas l important est de pr voir le temps suffisant pour que les l ves puissent le pr senter Toutefois pour ce qui est du choix des sujets quelques r gles doivent mon sens tre respect es Genevi ve Grima de fa on tr s pertinente en voque quelques unes les expos s dit elle doivent porter sur des points pr cis les l ves ayant tendance recopier des manuels ou des livres pour la jeunesse qui r sument des sujets tr s larges en restant tr s g n raux cette remarque ne vaut pas dans le cas des expos s bases du cours o le sujet est justement d lib r ment large montrer un aspect d un th me que nous aurions voqu mais non trait en cours tre compatible avec la documentation du C D I en fait tre s r que les l ves puissent trouver sans grande difficult des informations sur le sujet tre attractif pour les l ves ce titre se pose la question de savoir si en dehors du chapitre sur l Egypte Ancienne dont on sait l engouement qu il suscite aupr s des l ves de sixi me les l ves seront justement aussi int ress s pour pr parer un expos sur les hommes au Groenland s int grer dans la

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