Plus vigilants et plus nombreux
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1. Lara DURE DOSSIER E Sur un march en crise la concurrence est exacerb e par l arriv e ces derni res ann es de nouveaux op rateurs venus de l tranger ASSUREURS Plus vigilants et plus nombreux ati re assurable qui se r duit sinistralit en hausse situation des march s financiers peu favorable aux branches longues des vents contraires soufflent sur l difice de l assurance construction qui vacille Mais ne rompt pas Pas de signaux d alarme du c t de la r assurance une des pi ces ma tresses Le nombre de r as sureurs impliqu s sur ce march reste stable Ce qui entra ne de facto une stabilit des capacit s qui ont permis jusqu au jourd hui de r pondre la de ACTEURS HISTORIQUES QUELQUES SP CIALISTES PARMI LES G N RALISTES Eee zS e Qu o o Classement des principaux assureurs en France selon les informations recueillies par l Argus Dorea mande note St phane Amil hau pr sident de la commission construction l Apref Avec la r assurance le march peut four nir jusqu 350 ME voire au del Pour les grands chantiers nous pouvons atteindre une capacit de 500 ME avec des c dantes de qualit une bonne connaissance de la r assurance Et notre capa cit convaincre t moigne Christophe Pag s directeur du d partement construction risques techniques etimmobilier de Marsh Toutefois vu la2. une exigence r glemen taire ne suffit pas exclure la demande du ma tre de l ouvrage au titre de la garantie d cennale les d sordres d isolation pho nique peuvent relever de la garan tie d cennale m me lorsque les exigences minimales l gales ou r glementaires ont t respect es Cour de cassation Assembl e pl ni re 27 octobre 2006 n 05 19 408 Si la performance ner g tique n est pas objective alors les r clamations des propri taires pourront tre fond es sur leur propre usage qui pourrait se r v ler totalement nergivore L ARGUS DE L ASSURANCE N 7364 30 mai 2014 argusdelassurance com 42 donc hors norme lire l interview ci contre Justement la RT 2012 se fixe comme exigence nerg tique celle des b timents basse consommation 50KWhEP m an Une r f rence qui ne per met donc pas aux assureurs de tarifer leur risque de fa on suffi samment pr visible au regard de ce que le march consid re comme une d rive jurispruden tielle de l impropri t destina tion voir graphiques page 37 La parade pr conis e avec le soutien de la F d ration fran aise des soci t s d assurances un encadrement l gal de la norme par le renvoi aux perfor mances pr vues au contrat de construction pour viter les d rives Une approche port e par le rapport Huet Jouvent juil let 2013 L impropri t la des tination ne peut tre retenue
3. entreprise est effectu par l autorit de contr le du pays d origi LA D CENNALE UN ATOUT L TRANGER E Dans une p riode o le march domestique peine trouver son quilibre les grands acteurs du courtage tournent leur regard vers l tranger pour trouver des relais de croissance Ainsi selon Laurent Belhout directeurg n rald Aon Risk Solutions la croissance du chiffre d affaires de l assurance construction passe par l accompagnement de nos clients fran ais dans la zone EMEA Europe Moyen Orient Afrique ir faire trouve s exporter aVec SUCC S gt Une approche que confirme Christophe Pag s directeur du d partement construction risques techniques et immobilier chez Marsh France les connaissances juridiques et techniques acquises en mati re de couverture d cennale nous permettent de proposer des solutions qui sont adapt es aux besoins et exigences des pays de la zone EMEA qui ont la volont de s curiser le secteur de la construction au profit de leurs concitoyens Toutefois les am nagements contractuels prendront soin d exclure l impro EEE qui constitue un puits sans fond d indemnisation en France valu par des agences de nota tion Elite Insurance et Alpha Insurance ont entam des d lt marches en ce sens Le second lt a par ailleurs adh r en 2013 la convention de r glement de l assurance construction Crac v q i vise faciliter la gestion de sinistr s
4. fond es sur une consommation r elle pr sum e excessive devaient prosp rer en l absence de tout dommage mat riel et devenir ligibles au titre de la d cennale il est clair que c est l quilibre conomique du syst me qui se trouverait gravement menac Cest la raison pour laquelle nous militons pour un encadrement juridique raisonnable des responsabilit s li es la RT 2012 Philippe Carraud directeur g n ral de la Mutuelle des architectes fran ais MAF Si le consommateur paie plus cher une maison pour qu elle soit plus performante mais qu il d pense toujours autant de charges c est qu il y a un probl me tanch it ou autres Pour les assureurs ce n est pas si compliqu de majorer de 30 40 quand ils se livrent une bataille commerciale entre eux ils le font bien dans l autre sens PASCAL DESSUET CHARG D ENSEIGNEMENT UNIVERSIT DE PARIS EST CRETEIL UPEC PR SIDENT DE LA COMMISSION CONSTRUCTION AMRAE sur quel fondement Si le respect de la performance nerg tique int gre la destination de l ouvrage s entend elle de fa on abstraite in abstracto ou concr te in concreto en int grant l usage des locaux par ses occupants Si le caract re d cennal du d faut de DOSSIER performance est tabli non plus seulement abstracto lorsque les l ments objectifs du calcul de performance sont alt r s mais par le simple constat de la surconsommation sauf pr
5. organisation des re cours expert unique etc Un argument qui peut rassurer les acteurs historiques qui per goivent la gestion des recours hors convention c est dire en droit commun comme moins s curisante Mais selon Emmanuel Beeker directeur g n ral d Eurisk les dossiers hors Crac restent rares ils repr sentent 4 des dossiers sur lesquels intervient la soci t d expertise Et de ma ni re g n rale au regard des missions d expertise qui nous sont soumises les acteurs inter venant en LPS ne repr sentent encore que de faibles volumes ajoute Philippe Tromson direc z teur construction de Saretec autre groupe d expertises Qu en sera t il dans dix ans BE D ETJ S LARGUS DE L ASSURANCE N 7364 30 mai 2014 argusdelassurance com 40 LAETA DUARTE DOSSIER TECHNIQUE Coup de chaud sur la d cennale a premi re r glementation L thermique RT date de 1974 juste apr s le premier choc p trolier Presque quarante ans et quatre RT plus tard le cap fix par la derni re RT 2012 n a pas chang tant que a il s agit encore de r duire la consommation nerg tique et de contribuer l ind pendance de la France en la mati re Entre temps la nouvelle r glementa tion s est par e d une vocation environnementale affirm e Elle trouve d sormais sa source pre mi re dans le Grenelle 1 de l envir
6. que dans le cas d une diff rence de consommation conventionnelle sup rieure un seuil 20 sans pouvoir tre inf rieur 10 KWREP m an Christophe Delcamp sous directeur assu rances entreprises agricole et construction FFSA pr vient Les assureurs ont fait des propo sitions pour r pondre aux incerti tudes juridiques autour de cette question Si les discussions n aboutissaient pas chaque assu reur en tirera les conclusions sur que l ouvrage ne respecte plus la r glementation E Quelles sont les cons quences majeures Le syst me Spinetta risque d tre abusivement sollicit M Quelle est la force juridique de la RT 2012 La RT 2012 la diff rence des labels type BBC b timent de basse consommation est une disposition d ordre public qui s impose aux constructeurs comme un pr alable la r ception mais aussi post r ception s il est constat quelques ann es apr s la r ception sur le march de la construction et son assurance La question se pose de conna tre la nature de la responsabilit encourue responsabilit civile d cennale ou non Dans l affirmative sa propre politique de souscrip tion Vers la maison intelligente La proposition du rapport Huet Jouvent pourrait se re trouver dans le projet de loi de transition nerg tique dont les travaux viennent de reprendre sous la direction de S gol ne Si des r clamations
7. acteurs N anmoins il faut que ceux ci comprennent qu il s agit d un engagement tr s long terme et que contrairement d autres branches on ne peut entrer et sor tir facilement rappelle St phane Amilhau Du fait de la gestion en capitalisation il faut environ 30 ans pour cl turer un exercice de souscription Le contr le des acteurs interve nant en LPS revient aux autorit s de leur pays d origine lire l enca dr Reste la question de l effica cit de ce dispositif Je ne suis pas s r que les contr leurs de tous les pays connaissent pr cis ment les engagements que ces compagnies peuvent prendre sur des Contrats en dommages ou decenna ai rem p dagogiques sur l cennale ont t tr langues De plus nais Was anans sur une informatia relati r gles sp cifiques 4104 capitalisation et a provisionnement gai S curit pour les assur s Christophe Delcamp Sur le terrain les offres alterna tives suscitent l int r t des inter m diaires si l on en croit le nombre de courtiers partenaires d EISL et de SFS Mais certains s av rent prudents vis vis des acteurs dits exotiques Aon Risk Solution se refuse travailler avec eux Question de gouver nance notre syst me de notation ne nous le permet pas explique Laurent Belhout directeur g n ral Pas d opposition ferme sur le principe chez Marsh condi tion qu il n y ait aucun doute sur leur solidit
8. ale en France E Soci t fran aise d tenue par SFS Europe E Statut Orias mandataire de compagnies d assurance M Activit souscription gestion des contrats et gestion des sinistres pour le compte d assureurs et vente directe 15 20 du CA m Offre assurance construction uniquement dont 1 000 tr s actifs E Partenaires mandants Alpha Insurance AM Trust Europe M L Insurance r assurance Elite Insurance en France en s int ressant aux segments moins couverts par les acteurs historiques dommage ouvrage des particuliers par exemple Au fil du temps leur activit s tend d autres risques et profils de clients y compris les Nous n avons jamais eu l intention de casser les prix nous abordons le march dans un souci de qualit prouv e et nous ne sommes pas moins chers que les autres Alain Couard directeur commercial d EISL L ARGUS DE L ASSURANCE N 7364 30 mai 2014 argusdelassurance com 39 CBL Insurance r assurance CFDP protection juridique march s publics empi tant sur les segments pris s par leurs concurrents locaux Ce que confirme Laurent Claus direc Plus que les pratiques tarifaires c est la p rennit des nouveaux entrants sur un march o la prime doit tre capitalis e ses DOSSIER surdixans voire plus en cas de contentieux judiciaire qui pose question l est normal de voir arriver de nouveaux
9. dais CBL Insurance W Statut Orias courtier britannique intervenant en LPS W Activit souscription et gestion des contrats pour le compte d assureurs gestion de sinistres sous trait e ACS M CA 40 ME W Distribution 1 200 courtier B Offre assurance construction risques d entreprise risques aggrav s et li s la production d nergie vi renouvelable assurance des activit s de loisirs et des habitations haut de gamme W Partenaires mandants Alpha Insurance AM Trust International Underwriting CBI Elite Insurance Lloyd s prouv e et nous ne sommes pas moins chers que les autres r pond Alain Couard directeur commercial d EISL qui repr sente trois assureurs trangers parmi d autres lire ci dessus Argument similaire du c t du mandataire SFS Il nous arrive de d laisser des affaires parce que les taux pratiqu s ne r pondent pas aux crit res de rentabilit de nos partenaires mandants in dique Antoine Guiguet son di recteur g n ral Les assureurs trangers parmi lesquels ceux repr sent s par EISL et SFS ont fait leurs d buts 48 7 M actif total 429 ME m 137 M de primes actifs nets 37 ME W Notation en cours E Adh re la Convention du r glement de l assurance construction Crac depuis 2013 SFS FRANCE et courtier BCA 34ME m Distribution 4 000 courtiers S W Notation en cours E Dispose depuis 2013 d une succurs
10. financi re face un risque long indique Christophe Pag s L agr ment des c dantes chez Marsh est d termin par un guideline strict La carte de la transparence Pour rassurer d ventuels parte naires les nouveaux acteurs jouent davantage Ta carte de la transparence Que l on s inter roge sur la solvabilit d un acteur qui entre sur un march o le risque est g r en capitalisation c est normal estime Antoine Guiguet de SES nous de r pondre aux questions et de coms muniquersur la situation finan ci re des asS reyrs qui nous mandatent C est Sage nous faisons de plus en plus afin de donner des gages nos clients Autre fa on de rassurer tre membre sans y tre tablie E La libre prestation de service permet une entreprise d un tat membre de l Espace conomique europ en EEE de proposer ses services sur le territoire d un autre tat E Pour exercer en LPS en France il faut qu elle soit agr e par l autorit du pays d origine dans les branches correspondant l activit qu elle veut exercer en France que sa demande soit notifi e l ACPR LIBRE PRESTATION DE SERVICE LPS MODE D EMPLOI par l autorit du pays d origine en respectant les d lais pr vus E Le protocole de Sienne permet aux autorit s de contr le du pays de mettre en uvre des contr l sur pi ce et sur place portant applicable dans le pays d accueil E Le contr le de l
11. onnement pass en force de loi en ao t 2009 La g n rali sation de la RT 2012 tous les b timents neufs le 1 janvier 2013 est quant elle issue d une loi de juillet 2010 Mais certains b timents tels que les bureaux ou les b timents d enseignement ont d j concern s depuis le 8 octobre 2011 Des d lais en core insuffisants pour circons le poids exact 1200 pages T2012 sur l assurance Une e d inqui tude pour la e totalit des acteurs de construction l ex table des grands cour ters qui y voient l int r t bien compris de leurs clients Le point de vue de la r assurance qui contribue largement au finance M La nouvelle norme thermique applicable toutes les constructions depuis le 1 janvier 2013 place l assurance construction sous les augures d une sinistralit accrue Un nouveau d fi relever pour le secteur ment du risque construction est sans ambigu t la mise en place de la RT 2012 peut tre un risque de d stabilisation du march selon St phane Amilhau pr sident de la commission construction de l Apref Cette d stabilisation r sulterait de l int gration tr s probable de la norme dans la couverture d cen nale de l assurance obligatoire mais surtout de l valuation de la performance nerg tique par le juge Objectif basse consommation En effet l image de la jurispru dence concernant les normes d isolation phonique la r f rence
12. ouver l usage abusif le syst me Royal nouvelle ministre de l co logie du D veloppement durable et de l nergie L histoire ne s arr te pas avec la RT 2012 d autres risques mergents sont surveiller dans la mesure o ils influencent la qualit des ouvrages produits biosourc s panneaux photovolta ques mai sons en bois qui repr sentent d sormais 12 du march et pr s de 20 des extensions Enqu te nationale de la construction bois octobre 2013 France Bois For t avec Codifab ou encore les normes pour les acc s aux per sonnes handicap es Ce que directeur des activit s sectorielles et de la construction chez Verspiren Spinetta risque d tre abusivement sollicit M PROPOS RECUEILLIS PAR J R ME SPERONI souligne la SmaBTP la difficult c est le cumul des nouvelles normes de construction qui alourdissent tr s significativement l addition Bernard Bailleur directeur tech nique construction chez Allianz voit d j plus loin on est en train de passer d une conception de l ouvrage inerte passif quelque chose de tout fait diff rent avec un r le dynamique de la construc tion qui est d conomiser et de main de produire de l nergie En ligne de mire la RT 2020 Les b ti ments neufs devront alors tre nergie positive WE D ET J S Claude Delahaye L ARGUS DE L ASSURANCE N 7364 30 mai 2014 argusdelassurance com 43
13. sinistralit la prudence est de mise du c t des assureurs Pas de rupture tarifaire ou d abandon de garanties du c t de SmaBTP Changer de cap serait bafouer un des prin cipes de la mutualit souligne Dominique Baroux directeur technique des produits IARD de la mutuelle Mais nous restons attentifs aux r sultats ce qui nous am ne favoriser des crit res de qualit tels que les qualifications professionnelles et valoriser la pr vention D autres comme Axa en sont arriv s prendre des mesures plus drastiques augmentation des tarifs r siliation de segments d ficitaires s lectivit plus forte sur les affaires nouvelles polices r visables plut t que contrats forfaitaires pour certains risques Sur un portefeuille de 70000 polices nous en avons r si li moins d un millier repr sen L ARGUS DE L ASSURANCE N 7364 30 mai 2014 argusdelassurance com 38 tant elles seules plus de 15 de la charge sinistre et du fait du changement de notre politique de souscription 30 des prospects n entrent plus dans nos crit res indique Vincent Figarella direc teur de la construction d Axa Entreprises qui a fait face en 2013 une hausse de 20 30 de la sinistralit Dans le contexte de crise la com p tition se fait plus rude Paral l lement aux augmentations sur les portefeuilles nous observons sur les affaires nouvelles une ba taille des prix de la part des as
14. su reurs t moigne Claude Dela haye du groupe Verspieren Jusqu ici l effet spiral a t vit La baisse des prix n a pas atteint les exc s que nous avons connus par le pass observe Olivier Berthe directeur technique MMA Cov a Risks Mais sur cer taines affaires nous constatons des taux que nous nous refusons de pratiquer parce que nous consid rons que la ligne rouge est franchie en termes d quilibre L arriv des trangers Aux dires de nombreux acteurs historiques du march ces pratiques seraient fr quentes de la part des nouveaux entrants intervenant en libre prestation de service LPS m me s ils n en auraient pas l exclusivit Nous n avons jamais eu l intention de casser les prix nous abordons le march dans un souci de qualit TROIS ASSUREURS TRANGERS PARMI D AUTRES AM TRUST EUROPE ET AM TRUST INTERNATIONAL UNDERWRITER LTD E Filiales britannique et irlandaise ALPHA INSURANCE M Filiale du groupe d assurance danois Alpha Group M CA groupe 266 M fondspropres ELITE INSURANCE COMPANY B Assureur bas Gibraltar d tenu par le fonds d investissement britannique Maven Capital Partners DOSSIER du groupe am ricain AM Trust Financial E CA groupe 3 Md fonds propres 1 2 Md actif total total asset 8 2 Md W Notation le groupe est not A part AM Best EISL WE Filiale britannique du groupe n o z lan
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