Paraquad 60 e partie 2
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1. gelidar te 14 Je suis le docteur Pierre Proulx sp cialiste en m decine physique et de r adaptation J uvre depuis plus de quinze ans aupr s des per sonnes bless es m dullaires et j ai t le directeur m dical du centre d expertise pour personne bless e m dullaire pour l Ouest du Qu bec jusqu en 2001 Mon engagement aupr s de cette clien t le a pris forme dans les soins la gestion du travail d quipe multi disciplinaire et la recherche aupr s de la personne bless e m dullaire dans sa globalit Je me suis int ress plus particuli rement la r adaptation pr coce et au suivi long terme notamment au vieillis sement de la personne bless e m dullaire Tout r cemment mon engagement en collabora tion avec une quipe universitaire est de trouver une cure la blessu re m dullaire A la fronti re de l volution de la societe Mon int r t n a jamais cess pour la personne bless e m dullaire parce qu elle est la fronti re de l volution de la soci t et de l tre humain cette fronti re on y retrouve ce qui est le plus visible la personne en fauteuil roulant les adaptations l accessibilit la possibilit de faire partie d un groupe mais aussi ce qui est moins visible la dignit de la per sonne le respect la justice le res pect des droits de la personne A A Les personnes bless es m dul laires ont contribu faire avan2. Se persuader qu il existe une vie Dans le milieu agricole de la fin des ann es cinquante il tait peu ais de se figurer la suite des v ne ments lors de l accident de plon geon de M Chamberland Suite une mauvaise valuation de la pro fondeur du fleuve il se retrouva aux portes de la mort dans le syst me de sant Des d buts difficiles Les premiers temps suivant une blessure m dullaire semblaient d autant plus difficiles en 1957 qu aucune ressource ne pouvait combler tous les besoins li s cette condition Il dut donc se battre seul pour pas ser les preuves autant celles du corps que de l esprit Sa municipa lit d frayait 15 des frais encou rus mais sa famille devait assumer tout le reste L tat d un nouveau parapl gique faisait aussi dire aux m decins trai tant que les chances de se r tablir taient bien minces car les plaies de pression progressaient bien rapidement Les coussins des fau teuils dont le confort restait miti g accentuaient ces complications au del de l h pital Ces plaies gu rissant d j aujourd hui avec lenteur s incrustaient profond ment puisque le ph nom ne m connu du personnel de sant se compliquait beaucoup Certains diront que aujourd hui encore bien des intervenants ne saisissent pas l ampleur des d gats dus leur manque de formation mais il s en est roul des milles depuis l essort de la r adaptatio
3. l Pe vail d ducation etc Je trouve cela int ressant J aimerais voir et on le voit justement de plus en plus un r seau des liens entre les diff rents organismes o cha cun peut donner des renseigne ments sur les autres pour que le nouveau bless m dullaire trou ve tr s facilement tout ce dont il aura besoin pour commencer sa nouvelle vie Quand j ai eu mon accident milieu et un petit Mi C Le nismes Maintenaf quan 3 je rencontre des gens qui viennent d avoir un accident apr s seule y lt ment deux ou trois mois ils sont beaucoup mieux p l tais apr s deux ans Je me que c est possible parce que les organismes sont plus pr sents plus visibles et communiquent mieux entre soci t et les P SL y eux D s le moment o une ae sonne fait face ce nouveau d fi les outils sont l disponibles quand elle voudra s en servir Cela fait toute une diff rence Les gens qui ont eu des accidents reprennent une vie active beau coup plus rapidement et plus sereinement aussi La balle dans notre camp Je suis tr s optimiste quant la T aA j tais dans un petit communautaires abiit _ parts oal place des personnes handicap es dans la soci t Aujourd hui les emplois demandent moins de force physique Beaucoup a t fait mais beaucoup reste faire Le d fi va tre de continuer tre vigilant de demander que l acc s so
4. place Elle r ussit obtenir un r glement hors cour Tout au long de ces ann es elle confia son argent des courtiers qui abus rent de sa confiance ce qui apr s quelques ann es r duisit le succ s de l op ration Lorsqu elle re ut le montant d ar gent du r glement hors cours elle s lan a vers l ind pendance d un appartement Sainte Julie sur la rive sud de Montr al o elle demeure toujours Elle obtint aussi une voiture qui fut pour elle un gage de libert Elle raconte avec nostalgie la fin des ann es soixante dix o elle fon a t te premi re hors de son vase clos Elle d couvrira une soci t o la plupart des citoyens lui semblent avenants bien que baign s dans l incompr hension Christine constata dans sa nouvelle ville que l on ne pouvait s emp cher de saluer son courage exception nel qu elle m me consid rait seulement comme tant la vie La dure r alit Cette arriv e dans la solitude et les responsabilit s restaient p nibles accomplir car elle devait s occuper d aspects jamais figur s jusqu alors Christine constata que certains plaisirs d autrefois s accomplissaient avec plus de difficult D un ton moqueur elle confie que durant les ann es suivant sa blessure elle d couvrit que les emplettes surtout vestimentaires recelaient un tas de vices cach s Les pr sentoirs coll s les uns aux autres pour disposer le plus d articles possible
5. pourraient tre plus pointus que ceux requis par le reste des per sonnes g es Le temps fait bien son uvre et laisse Pierre un pass plein de grandes exp riences Son combat de longue haleine pour l autonomie se pour suit d sormais sur le terrain presque vierge des parapl giques actifs depuis plus de trente ans qu il est possible d offrir une voie d action aux citoyens vivant avec des limita tions Ainsi l Association des parapl giques du Qu bec procure des outils leur facilitant l autonomie l int gration sociale en logement et en emploi tout en les aidant dans la sauvegarde de leurs droits et le d veloppement de leurs int r ts Avec plus de 40 ans de v cu avec une limitation ayant pr sid l Office des per sonnes handicap es du Qu bec et ayant assum la cr ation de la vice pr siden ce aux relations avec les b n ficiaires la CSST je peux t moigner de l impor tance d un r seau tel que celui de l APQ pour continuer d aider faire avancer la vie avec cet autrement avec son potentiel et ses espoirs Mais il reste enco re tant faire car il restera toujours des causes particuli res accueillir puisque chaque personne est unique et porte sa mission de vie aupr s de la col lectivit l occasion du 60e anniversaire de l Association des parapl giques du Qu bec j adresse mes f li citations les plus sinc res l quipe de conseillers de professionnels et de part
6. s accomplir des t ches courantes comme aller chez le dentiste mais il y avait tou jours l ami de l ami d un voisin Message de gratitude pour patenter un syst me lui permettant de se d brouiller Les m tropoles n offrent pas cette proximit et conna tre d autres personnes repr sente un d fi sup pl mentaire La ville offre par contre des services et des per sonnes ressources plus acces sibles Chaque contexte pr sentait donc sa mani re des facilit s propres des obstacles mais aussi des espoirs et privil ges M Gagnon sillonne toujours la vie en laissant le temps faire son che min Il consid re que sa philoso phie personnelle l a beaucoup aid laisser sa trace sur la route de la r ussite Rapidement il a su accepter sa nouvelle condition Le chirurgien lui a tout de suite dit qu il ne marcherait plus jamais tuant ainsi l espoir irr aliste dans l uf Il a donc pu prendre les bonnes d cisions concernant sa sant comme accepter de subir une intervention chirurgicale au dos pour traiter sa scoliose de la part de membres de l APQ pour le tra vail accompli depuis sa naissance Pour une quipe de c ur Je voudrais remercier l APQ pour m avoir support et m avoir fait prendre conscience que je n tais pas seul pour affronter tous les obstacles de ma nouvelle vie Ils m ont apport une oreille de la compr hension et m ont dirig vers les ressources a
7. Installations en fonction des besoins des personnes handicap es Laura Colella Pour d couvrir comment vous pouver r allser vos objectifs professionnels chez RBC consultez notre site aa tecoom amets avocate et membre du C A de l APQ JE CHOISIS REC Bacs comescs ds la bor ook de Coach A borge dou de db a Done culs de Carat Deus Farc rates corse de Lima E oaa due Carat pQ VA ON 4200 an ta SO are JSSF E NATIONALE FN out ers ASSEMBLEE NATIONALE 60e OUIS E farel j ie de flocfrelagea Tes VEDIA as 4 chef de L eopnnosslfron offscreile Tourisme et culture pour personnes capacit physique restreinte Nous sommes fiers de souligner les 60 ans d existence de l APQ Le Centre de r adaptation Lucie Bruneau L institut de r adaptation en d ficience physique de Qu bec Banque royale du Canada Adapte solution La r sidence Carr Royal Fondation pour la recherche sur la moelle pi ni re Viomax K roul Conf d ration d organismes de personnes han dicap es du Qu bec COPHAN Regroupement des organismes sp cialis s pour l emploi des personnes handicap es Roseph Regroupement d organismes de promotion Montr al M tropolitain ROPMM Regroupement d organismes de promotion 03 Qu bec David Gaucher Administrateur Marie Trudeau Vice pr sidente Errol Paill Administrateur Coloplast Qu bec Henri Fran ois Gautrin Ministre des Servi
8. attra pa le taureau par les cornes sans m nagement IIl dut s arranger pour faire sa place car aucune aide ext rieure n allait prendre le pro bl me de face pour lui En 1975 l approche des lec tions opposant Ren L vesque Robert Bourassa il tait du groupe de ceux qui faisaient le branle bas de combat devant le minist re des Affaires sociales qui s occupait de ce qui concernait tout handicap Ensemble ils revendiquaient la reconnaissance de leurs droits et de leurs besoins devant les ins tances minist rielles jusqu alors aveugles et sourdes au cri lanc par une population ayant de nou veaux besoins Ils obtiennent en partie gain de cause aupr s du gouvernement l ann e suivante Comme M Chamberland le souhaitait le transport adapt tait n Trois minibus centr s Montr al et Qu bec avaient la t che ingrate de desservir la province enti re La patience tait de mise pour tous ceux qui voulaient partir au loin d couvrir leur communaut au del de leur quartier travers le temps M Chamberland tailla sa place dans la soci t puis la retraite fon a J ai le grand plaisir aujourd hui de souligner le 60e anniversaire de l une des plus anciennes associations uvrant au Qu bec soit l Association des para pl giques du Qu bec L Association a une mission des plus nobles puisqu elle travaille am liorer tous les aspects de la vie des personnes a
9. capable de comprendre mainte nant qu une athl te en fauteuil roulant fait avant tout du sport parce qu elle aime le sport comme n importe qui d autre partageant cette passion On est enfin reconnu avant tout comme athl te Le sport est finalement un bel ambassadeur pour les personnes handicap es Souvent on voit d abord la limite physique le han dicap d une personne qui se pro m ne en fauteuil roulant Le sport peut alors tre un outil pour com battre cette id e pr con ue avec le sport on donne une image forte dynamique nergique Je pense que le sport la publicit qu on a eue et la reconnaissance des sports paralympiques ont eu une r sonance plus large que le milieu sportif pour les personnes handicap es La reconnaissance des athl tes paralympiques tait tr s marginale au d but Tranquillement gr ce des hommes comme Andr Viger on a reconnu l athl te et on a Chantal Petitclerc D foncer des portes et se battre pour nos passions suite oubli le handicap La couverture m diatique est plus grande depuis les deux derniers Jeux paralympiques m me si ce n est pas encore parfait Le traitement de la performance se rapproche galement plus de celui des autres athl tes Je me suis rendue comp te aussi personnellement quel impact peuvent avoir les courses de d monstrations pr sent es dans le programme des Jeux olympiques Aux Jeux olympiques d Ath ne j a
10. diff rentes dans les activit s et r les sociaux d l ves de travailleurs de parents de consommateurs de cr ateurs ou d acteurs politiques provoque des transformations des contextes de vie ordinaires pour tous d une part mais aussi une ouverture positive et une valorisa tion sociale des diff rences Par effet r flexif ceci influence une transformation de la construction identitaire des personnes fond e sur une fiert li e aux caract ris tiques fonctionnelles diversifi es des tres humains plut t qu une dangereuse n gation de ces diff rences lorsqu elles sont per ues comme des d fauts individuels jus tifiant ou expliquant leurs situa tions d in galit de participation sociale Pour une soci t sur mesure plut t que pr t porter Construire le sens de la participa tion sociale pour les personnes ayant des diff rences corporelles et fonctionnelles c est donc nous engager dans les processus d mo cratiques permettant l expression de tous pour d finir une soci t sur mesure et non une soci t pr t porter excluant les trop ceci et les pas assez cela Bien comprendre et d finir les composantes de ce processus mul tifactoriel de production du handi cap est essentiel pour pr ciser les responsabilit s des diff rents acteurs sur les plans domestiques communautaires soci taux et adopter des strat gies pour tendre vers cette finalit d am lioration de la part
11. es sence de plus en plus libre service o il ne peut pas faire le plein lui m me Il plie l chine sous la pr voyance m me dans ses lans de libert car la panne s che occasionnerait bien des d boires M Ouellet salue bien d autres volutions am liorant sa qualit de vie Les coussins th rapeutiques les matelas curatifs et les fauteuils bascule r glent certains aspects physiques tandis que les t l phones mains libres les ordinateurs portables et la recon naissance vocale att nuent les petits p pins quotidiens lui permettant de com muniquer plus ais ment ses intentions Il aborde aussi positivement les change ments de moeurs dans la soci t Ayant une plus grande visibilit les bless s m dullaires cessent d tre des curiosit s Les autres personnes n h sitent pratique ment jamais leur fournir l aide esp r e Il d plore par contre que l on ne comprenne que tr s peu le sens du mot adapt Certains commerces et restaurants s ap proprient ce titre sans r aliser que leurs portes trop troites ne permettent pas l ac c s aux fauteuils lectriques ou encore qu une marche lev e de six pouces emp che l acc s du fauteuil vers l int rieur Tout de m me gr ce aux volutions de tout acabit Fran ois Ouellet coule ses jours dans la paix de son foyer avec son pouse sa famille ses amis et ensemble ils prolongent leur escale dans les jours heu reux Parce qu il se
12. sent galit avec qui conque pour lui tout semble aller comme sur des roulettes Entrez dans la danse Le Centre de readaptation Lucie Bruneau se joint l equipe de l Association des paraplegiques du Quebec pour celebrer ses 60 ans d actions dans la communaute Grace a votre contribution exceptionnelle sur le plan de la sante de l acces au logement au travail et dans diverses spheres de l integration sociale les personnes ayant subi une lesion la moelle epiniere peuvent acceder une meilleure qualite de vie Que les annees a venir soient remplies d autant de reussites Centre de r adaptation S Lucie Bruneau v La ce 3 2 kd y 3 amp End S o A amp ZA fus PA geliArete I7 18 Notre compr hension des enjeux li s au domaine du handicap et des personnes ayant des capacit s ou comportements diff rents est en profonde mutation Ceci est li une prise de conscien ce accrue de l importance jou e par les valeurs les croyances les repr sentations sociales les pr ju g s les st r otypes partir des quels chaque soci t ou certains groupes sociaux dominants expli quent ce qui est la cause du pro bl me du handicap La valeur qui est attribu e l exp rience de vie des personnes diff rentes dans leurs corps dans leurs capacit s fonctionnelles est relati ve changeante dans l histoire des soci t s Dans les
13. 69 la r adaptation signifiait survie et la r insertion sociale r sonnait n ant Les aspects physiques constituaient l ensemble du mot gu rison Un moment marquant qui fit r aliser M Ouellet que ses limites l af fecteraient au del des gestes quo tidiens fut la naissance de sa fille l ann e suivant sa m saventure Par une nuit de mai alit dans un dortoir commun de l h pital Queen Mary l infirmier d posa le t l phone son oreille a y tait des kilom tres de l il venait d tre de nouveau proclam papa Une famille unie la sortie de Queen Mary Fran ois ne pouvait r int grer son domicile Une de ses belles s urs lui trouva une physioth rapeute l h pital de Nicolet Par chance ses beaux parents demeuraient proximit Il put donc recevoir ses trois heures de physioth rapie quotidienne huit mois durant et ce baign dans la grande g n rosi t et la compr hension de son entourage Sa belle famille consti tu e de treize membres vivait dans un deuxi me tage et chaque jour ses beaux fr res le descen daient pour l amener en physio A th rapie Gr ce ces s ances il Fran ois Ouellet r apprit se raser se brosser les dents mais aussi maintenir son quilibre dans son fauteuil sans l aide de courroies V ronique sa physioth rapeute tait une dame hors pair patiente d vou e et passionn e Lorsque Fran ois termin
14. Des valeurs familiales solides Issu du petit village de Sainte Perp tue les valeurs familiales solides constituent le point central des v nements marquants de son pass et de son pr sent P re d une fille et d un gar on il se r gale des moments privil gi s qu ils lui ont apport s et aussi de ceux que peuvent lui fournir ses quatre petits enfants Rien de mieux que d en promener un sur ses genoux Dans ces circons tances les gens supposent que son petit gar on a de la chance de faire une telle balade M Ouellet r torque que c est lui qui a la chance d tre l pour appr cier ces instants La vingt huiti me ann e de Fran ois s annonc ait sans emb che D j p re le deuxi me enfant en route il prenait les r nes de l abattoir familial de porc o il travailla jusqu sa retraite divers postes dont l approvisionnement et les ressources humaines Il ne pouvait esp rer plus de stabilit Coup du sort il subit sa blessure m dullaire lors d un accident de voiture dans le cadre de son tra vail pr s de 10 ans avant la cou verture par la SAAQ La t trapl gie devenait son lot Sa malchance se teinta par contre d une lueur d es poir puisque la CSST allait couvrir ses frais jusqu nos jours du moins ceux intrins quement li s son accident de travail Malgr cette s curit financi re sa situation physique et motionnelle demeura plut t pr caire En 19
15. Joseph Lalibert et Ren Mass l APQ au cours des ann es qui ont suivi j ai pu apprendre la nature la psychologie la sociologie la physiologie de la blessure m dullaire Et de d fendre mes droits J y ai fait des tudes sup rieures quoi De St Jean Terre Neuve Victoria en Colombie Britannique et certainement partout au Qu bec ce qui a t le plus important ce sont les relations que j y ai faites que j y fais encore et qui sont contredit certaines des plus importantes de ma vie J esp re que nous saurons tre solidaires dans le but de nous entraider c tait l objectif de d part Marie Trudeau Para 1967 29 g nouvioos 4 a N A 4 AY j L 4 PAI i 4 k EE a J MN SR 0 j AA Z O as PAS eddroite 30 Se fondre dans la masse Monsieur Gilbert Forest allait sur ses 19 ans quand il a eu un acci dent d auto qui l a rendu t trapl gique Le conducteur n tant pas assur il a re u un petit montant offert en vertu du programme d indemnisation des victimes d accident de la route non assu r s Il est rest un mois et demi l h pital Notre Dame avant d tre transf r l h pital des V t rans sur Queen Mary d partement de l IRM Avant l accident monsieur Forest tudiait au c gep de Thetford Mines en technique mini re Il devait alors se trouver une autre profession Or cette poque les seuls m tiers envisageables pour les personne
16. Lambert de Lauzon QC GOS 2W0 Adapt Solutions 1 est manufacturier de solutions innovatrices visant faciliter le d placement des personnes mobilit r duite Guid e par une vision d excellence l quipe d Adapt Solutions con oit des produits faciles installer intuitifs et tr s s curitaires Adapt Solutions a pour but pr cis d offrir sa client le des pro duits de qualit la grandeur du Canada www adapi solutions ca T l 418 889 0419 Sans frais 866 641 0419 Fax 418 889 9838 comme diff rent Gilbert Forest a donc perdu ses anciens amis Ce sont ceux de ses fr res et s urs qui ont form son nouveau r seau social Ses fr res et leurs amis venaient le chercher au Centre de r adaptation Lucie Bruneau Ils se retrouvaient finalement sept ou huit personnes en fauteuil roulant dans la maison de campagne de ses fr res pen W4 t ds 4 KT didrsite UNIQUE AU CANADA R sidence sp cialis e pour les personnes atteintes de scl rose en plaques e S jour long terme et r pit d pannage dIt R sidence du Carr Royal Une visite des lieux vous convaincra 71 rue du Prince Sorel Tracy Qu bec Canada J3P 4J7 T l phone 450 742 6317 poste 245 brigitte thouin gerbo bellnet ca www residenceducarreroyal com AT us PA A te 31 ue LS T AN PA FAN E sen M sArsite 4 32 A
17. Le Regroupement des organismes sp cialis s pour l emploi des personnes handicap es ROSEPH est heureux de sou ligner les 60 ans d existence et de r alisations de l Association des parapl giques du Qu bec L APQ via son service sp cialis de main d uvre Mode d Emploi est d ailleurs membre du ROSEPH Le ROSEPH est une association but non lucratif qui r unit pr s de 25 services sp cialis s de main d uvre d di s sp cifiquement aux personnes handicap es et ayant leur actif plus d un quart de si cle d expertise Sa mission premi re est de favoriser l int gration la r int gration et le maintien l emploi des personnes handica p es Cette mission est enti rement partag e par L APQ gr ce toute l expertise d velopp e dans le cadre du ser vice Mode d emploi Bravo et longue vie l APQ Ren Dallaire Un flot de d termination Ren Dallaire naquit au milieu du si cle en 1951 Il faudrait dix neuf ann es avant que le cours de sa vie soit d sorient suite un accident de ski alpin Il aspirait rejoindre l quipe nationale l poque Il rejoignait plut t les rangs de notre association T trapl gique de niveau C4 C5 il ne pouvait pr voir ce qui l attendait dans une soci t o l on connaissait encore bien peu sur le sujet Ayant entam ses tudes coll giales Ren Dallaire avait d j ta bli qu il tudierait pour avoir un avenir de prestig
18. a cette p riode de r adapta tion il quitta l hospitalit de sa belle famille pour se faire construire son chez lui cette fois enti rement adapt Avec une reconnaissance pal pable il rend hommage sa femme Claire qu il consid re comme une perle rare car elle habite toujours ses cot s Fran ois reste convaincu que peu d pouses auraient agi de la sorte L eau coula sous les ponts et mal gr tout Fran ois avait besoin de prendre la cl des champs Il d couvrit une porte de l autono mie alors insoup onn e Qui aurait cru que cette porte s appel lerait en fait porti re Vive l ind pendance De tout temps obtenir le permis de conduire et sa voiture adapt e requi rent beaucoup de d marches Le milieu automobile positionne toujours certaines craintes concernant la conduite par un t trapl gique M Ouellet d fendit le contraire avec v h mence Sa planche de salut passa par cette activit ironiquement res ponsable de sa condition l int rieur de sa voiture il n existe plus de diff rence entre lui et les autres conducteurs chacun choisit son chemin et la route peut mener loin Fran ois Ouellet Le baume sur les d faillances suite Comme il en fait la blague Fran ois ne peut s habiller seul mais il peut ais ment partir pour New York explorer la ville avec ses quatre roues motrices Il se r jouit de la situation mais s inqui te des stations d
19. aires peuvent poser probl me lors des sorties Aujourd hui les toilettes accessibles poussent travers les endroits publics et les nouvelles technologies permet tent l utilisation de produits m di caux permettant d espacer les visites aux petits coins Depuis fort longtemps j ai une sonde demeure avec un sac jambe que je dois changer mensuellement Bien s r rien n est parfait mais plus besoin de pr voir un r cipient herm tique ou presque Il reste certaines occasions o ce genre de mesures demeurent selon Christine Si tu veux aller manger dans un certain restaurant dont l entr e est accessible mais que la toilette est au deuxi me ou au sous sol c est encore n cessaire Durant notre entretien Christine non a d ailleurs une lacune frap pante dans l adaptation des salles d eau Quand t es en fauteuil roulant tu ne te regardes pas dans le miroir Preuve qu il reste bien des probl matiques regarder en face la sortie d un centre commercial l hiver 1993 elle fit une mauvai se chute due une rampe mal nivel e Elle avait des paquets dans les mains et au lieu de se tenir elle prot gea les paquets qui conte naient des objets fragiles avant de glisser tout doucement sur le sol Ne sentant pas sa douleur elle fit tous ses transferts jusqu son domicile avant de constater l am pleur de la situation en compagnie de ses proches Le d dale des soins c
20. ait le remar quait et ainsi n avait aucun probl me pour lui donner un coup de main Il put donc apprendre les sciences humaines et l ad ministration domaines pour lesquels grandissait son int r t Parfois il faut couter son corps plus que ses aspirations comme Ren l apprit ses d pens Apr s une session il retrouvait les murs de IRM Par la suite il finira ses tudes coll giales et explorera un nouveau d fi d ac cessibilit l universit Ren Dallaire fut un des pionniers sinuant les hautes instances sco laires arm d un fauteuil Apr s s tre d battu de toutes ses forces il trouva une universit lui conve nant soit l cole des Hautes tudes Commerciales Il semblait difficile d entrer dans un tel milieu car rare taient les gens qui visualisaient des perspectives d emploi pour des personnes mobilit r duite Ren Dallaire avec sa force de persua sion se fit admettre Il d sirait par ticuli rement y tudier car les b ti ments taient neufs faciles d ac c s mais aussi parce que la direc tion tait r ceptive lui faciliter la Ren Dallaire vie On d nichait les occasions de se r aliser avec lui et on lui assurait des privil ges comme un station nement int rieur durant la p riode hivernale Mais pour accomplir son destin de battant Ren Dallaire devait quit ter Rouyn Noranda et trouver l en droit de vie pour r aliser ses ambi tion
21. ante d utiliser le mod le montre que c est la ren contre de la personne diff rente avec son environnement de vie sp cifique qui d termine la qualit de sa participation sociale Le milieu de vie peut constituer un obstacle ou faciliter la r alisation des activit s quotidiennes ou des r les sociaux L utilisation de ce mod le de fa on pratique permet de redistribuer clairement les responsabilit s et les objectifs de changement en fonc tion d une situation donn e Le PPH est un mod le universel Il s applique tous et toutes quelles que soient les caract ristiques per sonnelles d ge de sexe d identit socioculturelle de types de d fi ciences et d incapacit s Il consti tue un outil de soutien la d fini tion d objectifs autant sur les plans individualis s que collectifs per mettant de suivre dans le temps la progression de la qualit de la par ticipation sociale et de ses d termi nants personnels et environne mentaux Il peut s appliquer en fonction de chaque espace social g opolitique sp cifique national r gional local ou sectoriel dans les champs de l ducation de la compensation des incapacit s des transports de la conception uni verselle des cadres b tis des tech nologies des communications crites et lectroniques etc Il permet aussi de comprendre que l accroissement de la participation sociale et du coup de la visibilit sociale des personnes
22. cer ces aspects de l tre humain et de l humanit Mon attachement leur cause est li des valeui communes qui ont permis soci t d atteindre son actuel de respect de dignit justice Il y a encore du faire mais cette volution a ouvert des portes pour d autres per sonnes en situation de handicap p Notre soci t actuell A m me perspe tive fa ann es la sonne avec un handicap l volution la plus fulgur Aujourd hui il est possik elle de transcender la m dullaire et de vivre plein ses r ves d Une participation sociale active L volution nous a donc permis non seulement d assurer la survie de ces personnes mais surtout de leur garantir l accessibilit une int gration et une participation sociale active Plusieurs mod les comme Rick Hansen Chantal Petitclerc l Honorable Lise Des acteurs dans l volution de la soci t R dig en Collaboration avec le Dr Pierre Proulx Sp cialiste en m decine physique et de r adaptation Centre Universitaire de Sant McGill Professeur Adjoint Universit McGill Membre du Conseil d administration de la Fondation pour la recherche sur la moelle pini re Thibault et bien d autres conti nuent t moigner de cette volu tion volution marqu e par la d termination l esp rance et le go t d oser la vie En effet notre i t est aussi en processus Jade On ne consid re ament la survi
23. ces gouvernementaux Monique Gagnon Tremblay Ministre des Relations internationales Margaret Delisle Ministre d l gu e la Protection de la jeunesse et la r adaptation Michel Despr s Ministre des Transports Yvon Marcoux Ministre de la Justice Michelle Courchesne Ministre de l emploi et de la solidarit sociale Louise Harel Ministre de l emploi et de la solidarit sociale Guylaine Beaulac Tr sori re Denise Solomon Secr taire Ka 1 Alt deh r AS t X PT
24. d quates pour mes probl mes et mes demandes Je ne le dirai jamais suffisamment merci a vous les gens qui ont la main sur le c ur et l oreille au bon endroit Fran ois Riberdy Henri Fran ois Gautrin Le ne Je suis heureux de souligner le 60 anniversaire de l Association des parapl giques du Qu bec APQ et de contribuer sa c l bration Avec une d termination in branlable l APQ a r alis plusieurs projets importants Et elle l a fait en prenant soin de ne jamais s carter de sa mission soit faciliter la vie des personnes bless es m dullaires en comblant de la meilleure fa on possible leurs besoins Au fil des ans l APQ a su s adapter afin de favoriser l autonomie des personnes parapl giques tout en promouvant leur int gration sociale et professionnelle et en veillant au respect de leurs droits La cr ation de centres d expertise en r adaptation ainsi que la mise en place de services particuliers de soutien l int gration sociale et de recherche d emploi en sont des exemples concrets Je tiens l en f liciter sinc rement et saluer l engagement continu et assidu de ses membres Qu bec 26 J ai accept avec grand plaisir l in vitation de l Association des para pl giques du Qu bec t moigner pour son 60e anniversaire car il s est pass beaucoup de choses depuis 20 ans Quand on regarde la place des personnes handica p es dans le sport et les m dias depuis to
25. de sa relation les m mes questions vis vis de leur histoire votre pouse est elle en fauteuil Est elle infirmi re Les questionnements comme ceux ci persistent encore il se sent souvent per u comme un malade Selon lui le regard des autres ne transcende toujours pas l handi cap mais point positif tous les autres aspects des conditions de vie ne cessent de faire des bonds en avant Les quelques d sagr ments qui persistent n emp chent pas Paul mile Chamberland de parler avec ferveur de son petit univers des gens qui l entourent Il r affirme avec passion son amour pour son pouse et les six enfants dont deux handicap s qu ils ont lev s avec d votion Constatant que la perfection phy sique repr sente bien peu de chose il exprime tout naturelle ment le d sir de vivre assez vieux pour voir une soci t totalement accessible o les barri res entre lui et le reste tomberaient dans le pro fond lac de l oubli ROSEPH Regroupement des organismes sp cialis s pour l emploi des personnes handicap es 60 ans et toujours jeune Le Regroupement des organismes de promotion du Montr al m tropolitain est heureux de compter l Association des parapl giques du Qu bec parmi ses membres et lui souhaite un bon 60e anniversaire Longue vie l APQ pour plusieurs autres ann es de promotion des int r ts et de d fense des droits des personnes ayant une d ficience motrice
26. e Lorsqu il subit sa blessure m dullaire il dut par contre traverser bien des tapes avant de d couvrir ce que serait cet avenir en question Il se souvient combien la r adaptation fut p nible l poque Il avait perdu pr s de quarante livres et les priori t s m dicales s orientaient particu li rement sur la gu rison et le r ta blissement Bien s r la r adapta tion consistait aussi d couvrir et exploiter au maximum les capaci t s physiques restantes mais Ren Dallaire sentait un certain manque de soutien au niveau de l insertion sociale l poque il n tait pas encore question d avenir dans le milieu hospitalier car le pr sent repr sentait d j un d fi au plan m dical Cet encadrement pour le moins inexistant n emp cha en aucun cas M Dallaire de donner libre cours ses int r ts pour l ducation il d cida de reprendre ses plans o ils les avaient laiss s Du c gep aux HEC De nos jours plusieurs sinon la plupart des tablissements sco laires proposent des facilit s pour les personnes en fauteuil roulant Il reste de nombreuses imperfections avec lesquelles les usagers de ces coles doivent composer mais beaucoup moins que dans le d but des ann es soixante dix Ren Dallaire fr quentait alors un c gep aucunement adapt celui de Rouyn Noranda Il trouva certains avantages fr quenter un milieu une cole de r gion tout le monde le connaiss
27. e On est de l institutionnalisation l int gration dans la communaut puis la participation sociale acti ve dans notre soci t Cette nou velle attitude a modifi notre inter en place d une goureuse de soins et le sant dans le cadre ne int gr bas e sur la a pr vention sur la ntervention et s a nale des soins a contri pr venir des complications ro tre l esp rance de L avancemer Un r le actif des personnes bless es m dullaires Les personnes bless es m dul laires ont jou un r le tr s actif dans ces progr s gr ce leur gran de d termination qu elles puisent dans l amour de la vie leurs r ves et l espoir de disposer un jour Dr Pierre Proulx Des acteurs dans l volution de la soci t d un traitement curatif Elles ont ainsi permis le d veloppement des connaissances et de la technologie pour r pondre leurs besoins Des d fis relever Dans un avenir rapproch on peut maintenant esp rer un traite ment curatif de la blessure m dul laire Toutefois dans cette pers pective d avancement on devra consid rer la personne d abord et avant tout qui on offrira la possi bilit d une cure Nous devrons alors mettre en place des strat gies pour r pondre aux besoins de la personne bless e m dulla i une perspective de vieillissement En effet l esp rance de vie des bless s m dullaires continuera d augmenter au cour
28. e s il ne l avait pas d j t Mais puisqu il concevait que le reste de sa vie serait li son fau teuil il accepta l intervention pour les b n fices qui en r sulteraient Pierre Gagnon croit par contre qu il lui fut plus facile de r orien ter son avenir quinze ans que pour ses compagnons plus g s qui devaient abandonner une exis tence d j construite Aujourd hui il reste encore beau coup de concepts que Pierre Gagnon voudrait voir s am liorer m me s il croit que le monde tend effacer de plus en plus le handi cap par les perc es de l accessibili t et l volution des mentalit s Il constate beaucoup de bonne volont et d ouverture d esprit dans l attitude des gens autour de lui Il ne leur fait pas de proc s d intention il constate plut t les gestes et la gentillesse qu on peut lui rendre En contre partie plusieurs autres points plus techniques l inqui tent toujours Ses souhaits pour C est par une association telle que la v tre l avenir sont les suivants am lio rer l urbanisme rendre le m tro et les autobus r ellement accessibles recevoir des soins m dicaux appropri s dans tous les tablisse ments de sant et perfectionner les fauteuils roulants Mais sur tout il aimerait que la m decine s int resse davantage au vieillisse ment chez les bless s m dullaires Les soins qu ils devront recevoir en foyer d accueil par exemple
29. enaires qui s y acti vent et je pr sente mes plus chaleureuses salutations aux 2000 membres de l APQ ainsi qu aux 6000 bless s m dullaires rejoints indirectement par la diffusion de la revue Paraquad Bonne continua tion et merci pour tout le mieux tre qui fut accompli gr ce votre association Lise Thibault Lieutenant gouverneur du Qu bec 23 Aite 24 Pierre Ga Lutter pour r ussir Pan Une petite balle dans la moel le pini re et la vie bascule Pierre Gagnon l adolescent passionn de biologie p n tre dans un nou veau monde En ce printemps de 1972 l APQ qui n est encore que la division qu b coise de l Association canadienne des para pl giques l accueille dans ses rangs Invit relater ses souve nirs il r pertorie trente quatre ans plus tard toutes les facettes entourant le handicap qui ont vo lu ou ont oubli de le faire Avec un regard incisif il t moigne des changements sociaux qui marqu rent le Qu bec cela en plus de d peindre sa r alit de combat tant qui ne s estompe pas m me 49 ans M Gagnon est fier de ses r alisa tions Titulaire d une ma trise en recherche op rationnelle il tra vaille actuellement comme math maticien au Centre Saint Laurent un institut de recherche d Environnement Canada Gr ce cet emploi il a acquis son autono mie tout point de vue Comme il en fait la blague lui m me il paie des imp ts au
30. f fraient M Chamberland car la r adaptation ne signifiait pas la r insertion sociale La soci t des ann es soixante ne tenait aucunement compte des gens en fauteuil alors il fallait construire son univers Le public effarouch par cette diff rence 1 Il crivit plus tard sa version des v nements avec beaucoup d int riorit dans un livre intitul La force d une vie Il d crit son pop e curative son h sitation entre se laisser aller au bras de la mort ou poser son propre pronostic la vie Son r cit demeure empreint de la longue exp rience d un homme cherchant comprendre d crire et raisonner le coup du sort qui le frappa 15 ans Son chemin spitituel s expose sous toutes ses coutures comme une impressionante courtepointe de son histoire personnelle mais o certains fils conducteurs se ramifient au quotidien de chacun des autres bless s m dullaires peu habituelle dans le contexte historique restait bouche b e devant Paul mile dont l accident de plongeon surprenait par son inusit Les piscines priv es ne pleuvant pas il restait un des rares qu b cois dont les activit s aqua tiques avaient chang de fa on drastique les perspectives d ave nir 15 ans l cole demeurait un d fi d accessibilit pour Paul mile Les instances scolaires exig rent m me des tests psychologiques pour qu il puisse y acc der Les probl mes physiques rimaient avec maladie et d ficience Il
31. i M daille d or en d monstration remport une Apr s ce succ s les gens m ont davantage regard e lors des Jeux paralympiques qui ont suivi m me si c tait plus difficile parce que l on n avait pas la couverture en direct la t l vision Les deux comp titions partagent les m mes valeurs en ce qui a trait au d passement au travail phy sique Nous sommes consid r s comme des athl tes part enti re autant aux Jeux olympiques qu aux Jeux paralympiques D un point de vue id ologique j aime rais que les Jeux paralympiques aient lieu dans la foul e des Jeux olympiques pour que les journa listes soient encore l que l on soit m me plus m lang s Du moins je pensais a il y a dix ans Mais logiquement les infrastruc tures n cessaires pour accueillir les jeux olympiques avec 10 000 athl tes les entrai neurs et les journa listes posent un pro bl me de logistique de m ga v nement qui n a rien voir avec les pr jug s ou le han dicap Je ne vois pas venir le temps o l on va combiner les deux Le but ultime c est d avoir la reconnais v nements sance sans compromis de l athl te paraly mpique comme athl te part enti re Promouvoir l activit physique J aimerais davantage que les Paralympiques continuent s panouir se faire respecter Depuis quelques ann es le mou vement paral mpique a eu de gros commanditaires corpora
32. icipation sociale c est dire ce qui fait sens pour le projet de vie de chacun et t moigne du degr d assurance de l exercice des droits pour tous dans un projet de soci t inclusive Saluons l Association des parapl giques du Qu bec pour avoir t un pr curseur et une composante dynamique du mouvement social qu b cois de d fense des droits des personnes ayant des diff rences fonctionnelles fond sur la prise de parole et l exp rience des personnes concern es elles m mes et ce depuis plusieurs d cennies Le processus de production du handicap PPH Le PPH est utilis comme mod le de r f rence pour les politiques qu b coises gouvernementales l gard des personnes handicap es Office des personnes handicap es du Qu bec Minist re de la sant et des services sociaux Soci t d assurance automobile du Qu bec les r seaux d tablissements de r adapta tion plusieurs ordres professionnels le d veloppement de la recherche en r adaptation et soutien la participation sociale et galement par des orga nismes de d fense des droits des personnes ayant des incapacit s Il servira de cadre de r f rence pour l actualisation de la politique A part gale coordonn e par l OPHQ avec la participation de l ensemble des acteurs de la soci t civile et gouvernementaux et qui vise renouveler le projet collectif d adaptation de la soci t qu b coise aux diff rences fonctionne
33. ilieu scolaire Malheureu sement souvent pratiquer un sport en fauteuil roulant est plus difficile l quipement co te plus 3 5 z 4 eelidrsite 27 dite 28 han D foncer des portes se battre pour nos passions suite cher il faut trouver d autres per sonnes qui en font des gym nases accessibles etc C est plus complexe Mais c est tr s impor tant d avoir toutes les opportuni t s ouvertes de conna tre tout ce qui existe C est incroyable le nombre d activit s physiques que l on peut pratiquer quand on est en fauteuil roulant Les options en sport sont multiples mainte nant Au d but il y a vingt ans tout le monde faisait de la course en fauteuil ou bien du basket ball Maintenant plein d activit s sont propos es Souvent les gens l ignorent Ils pensent que c est bon pour les athl tes para lympiques et qu entre les deux il ne se passe pas grand chose il y a moyen d tre actif et dynamique Alors que au contraire sans tre un athl te de haut niveau a vaut la peine et les res sources sont l J esp re qu elles vont tre de plus de plus en plus accessibles moins co teuses L apport des organismes communautaires Les organismes communautaires ont cet gard un r le impor tant Ils sont de plus en plus dynamiques et sp cialis s ils s occupent de sport pour per sonnes handicap es de touris me de voyage de retour au tra
34. it facile et gal pour tous l accessibilit est tr s importante Il faut continuer sur cette lanc e mais comme at qu b coise qu il p es Comme min y qui a besoins particuliers et cibl s c est important d tre militant de demander que ces besoins soient combl s Il ne faut pas attendre que la soci t donne tout Chacun a sa part faire autant la soci t doit ouvrir des portes aux personnes handica p es autant les personnes handi cap es doivent aller cogner aux portes et se battre Mais je pense qu elles sont de plus en plus por t es le faire pour r clamer ce dont elles ont besoin ce qu elles veulent Il faut continuer On demande toujours mais je trouve que l on participe de plus en plus la soci t Je trouve cela positif Quand on me demande de parler de la situation des personnes han dicap es au Qu bec je suis tou jours tr s prudente car je sais fort bien que ma situation n est pas n cessairement repr sentative de celle de la majorit des personnes handicap es au Qu bec D une part mon handicap n est pas tr s s v re d autre part je suis assez m diatis e Quand je vais cher cher un travail ou un contrat mes m dailles me pr c dent Je sais que tout cela teinte ma r alit Cependant je viens d un milieu tr s modeste Apr s mon acci dent je suis all e l cole puis aux sports alors que ce n tait pas toujour
35. licite l Association des parapl giques du Qu bec pour son 60 anniversaire Office der personne Qu bec ma 1 800 567 1465 www ophg gouv qc ca m dullaires C est avec beaucoup de respect que je reconnais com bien son travail aupr s de la per sonne bless e m dullaire a contri bu l avancement des connais sances de la compr hension de l exp rience v cue et des besoins des personnes bless es m dul laires L Association a su recon na tre que ces personnes sont des tres humains avant tout Elle s est non seulement pr occup e de leurs besoins physiques mais elle est surtout un mod le suivre pour avoir favoris leur participa tion sociale dans les loisirs ou le travail J esp re avoir coop r du mieux que j ai pu avec l APQ Pour moi tous les projets qui ont pu tre r alis s aupr s de la client le ont t une source d inspiration importante Z 9 gt Lu l Ta r ga nouvoos i RS ra N e pr A lt te 15 pena RS PAS P te 16 Le baume sur les d faillances Dans la voix de Fran ois Ouellet la tendresse passe en minces filets sur les trente cinq derni res ann es Sa p riode d adaptation rel gu e aux oubliettes il t moigne avec intimit des bon heurs meublant depuis longtemps sa vie Il con oit qu il reste du che min faire mais il m ne sa bosse travers l existence comme un chef de famille hors pair
36. lieu d en co ter La pancarte au fauteuil Par contre autant d aisance et de facilit n ont pas toujours t de mise dans notre soci t pour les bless s m dullaires Pour obtenir am lioration des droits et des services prodigu s aux parapl giques M Gagnon participa au rassemblement concernant l ac cessibilit urbaine qu avait organi Pierre Gagnon s l APQ au d but des ann es soixante dix La pancarte au fau teuil les membres de l Association en taient demander l am nage ment des trottoirs aux intersec tions Quelques mois plus tard la ville de Montr al entamait la mise en place de bateaux pav s un r arrangement des trottoirs sous forme d abaissements du trottoir telles les entr es de garage actuelles mais quatre m tres des coins de rue Ce syst me n tait pas efficace car les voitures se garaient devant et les gens en fau teuil ne pouvaient plus les utiliser Ce n est que quelques ann es plus tard que la Ville fut convain cue que l abaissement des coins de rue ne posait pas de risque aux pi tons C tait le d but d une transformation lente mais in luc table qui allait donner l acc s la place publique de leur ville un coin de rue la fois un segment jusqu alors cach de la popula tion Un symbole d auto nomie Pierre n h site pas reconna tre l importance qu a eue l Association des parapl giques du Qu bec da
37. lles des personnes handicap es d ici d cembre 2007 Pour en savoir plus sur le PPH www ripph qc ca Fougeyrollas P Bergeron H Cloutier R C t J St Michel G 1998 Classification qu b coise Processus de production du handicap RIPPH Lac St Charles Christine Langevin Un combat double Dans le contexte de l ann e 1976 Christine Langevin incarnait la battante d un double d fi tre une femme et parapl gique Les statistiques actuelles d mon trent que la plupart des nou veaux bless s m dullaires sont des hommes qui subissent leur accident au d but de l ge adul te Le t moignage qu elle nous a offert refl te bien ces r alit s avec des constatations qui s talent du domaine m dical aux pr occupa tions plut t f minines sur l acces sibilit lors des embplettes diverses Le survol des exp riences de vie de Mme Langevin permet de cerner tous ces petits d tails du quotidien auquels les dirigeants n ont pas encore fait face Un char d assaut N e en 1951 elle passe les vingt cinq premi res ann es de sa vie b tir son quilibre entre Montr al et Sant Sauveur dans les Laurentides travers un climat familial qui la bouscule Alors survient l accident d automobile qui lui sectionne la moelle pini re au niveau T12 Elle r alisa rapi dement tendue sur l asphaite que plus jamais elle ne se rel ve rait Apr s un s jour l Institut neu
38. n Paul mile Chamberland M decine Des hauts et des bas Malgr toutes les difficult s encou rues dans le domaine m dical M Chamberland avait choisi de vivre et rien ne pouvait l arr ter Son corps acquit une certaine stabilit En 1958 il fut l un des pionniers fr quenter le tout nouveau Centre de r adaptation de l h pital Laval Les antibiotiques ayant permis de gu rir la plupart des tuberculeux du sanatorium les bless s m dul laires avaient maintenant un endroit eux Leur cas autrefois consid r comme insurmontable A int ressait maintenant les cher cheurs et m decins qui consta taient la n cessit de fouiller les connaissances th rapeutiques les La m decine int ress e mais peu vo pour rendre soutenables d boires de leurs patients lu e offrait par contre peu de soins M Chamberland l affirme les pl tres sp cialis s et comme servaient encore ramancher contrairement aux technologies d aujour hui dont les r sultats promettent plus de garanties De plus il existait un foss de langues entre les ergoth rapeutes et les physioth rapeutes face aux patients francophones La forma tion m dicale appropri e n tant pas accessible au Qu bec en 1950 de nombreux professionnels s ex primaient en anglais Prendre le taureau par les cornes En sortant du syst me de r adapta tion peu de perspectives s o
39. n paie tou jours il est maintenant directeur fondateur de l Association qu b coise de voile adapt e AQVA Ren Dallaire pratique toujours avec passion la voile bord d un petit quillard Il peut courser ce qui ranime son esprit de comp ti tion et lui fait vivre une sensation motrice diff rente de celle qui l anime tous les jours dans son fau teuil Des d fis pour l avenir En faisant le bilan de toutes ces ann es depuis les ann es 70 de revendication pour le respect des droits des personnes handicap es et surtout pour favoriser leur parti cipation la soci t Ren Dallaire se permet une valuation critique Tout d abord il constate que la Loi assurant l exercice des droits des personnes handicap es adopt e en 1978 a cr beaucoup d espoir mais en plusieurs points n a pas r pondu aux attentes Il cite en exemple les mesures contenues dans cette loi pour favoriser l em ployabilit des personnes handica p es Selon cette loi les entre prises devraient compter parmi leurs employ s un certain pour centage de personnes handica p es Or cet article pourtant adopt dans la loi n a jamais t mis en application soul ve t il D apr s lui la cons quence mal heureuse est que les personnes handicap es arrivent difficilement Ren Dallaire en plein action dans sa voile adapt e se trouver un emploi car les employeurs tardent accepter des per
40. ne v ritable prise de parole que peuvent se consti tuer des structures sociales inclu sives rendant possible une qualit de participation sociale red finie et correspondant leurs choix et possibilit s de succ s dans des projets de vie valoris s et non jug s inf rieurs ou de second ordre par la collectivit Ce dont il est question lorsqu on vise la pleine participation de toutes et de tous la soci t et l exercice effectif des droits humains des droits de la person ne c est de nous doter de nou veaux outils de communication et d intervention correspondant un changement de perspective fond sur l interaction entre la personne et son environnement Le processus qui am ne une per sonne ou des groupes de per sonnes ayant des incapacit s sp cifiques vivre des situations de participation sociale valorisantes et panouissantes ou l inverse des situations de handicap est maintenant de plus en plus com pris comme le r sultat d une inter action dynamique entre des per sonnes ayant des identit s et caract ristiques singuli res et un contexte de vie sp cifique Ce contexte de vie public ordinaire est en effet plus ou moins ouvert accueillant inclusif et adapt aux caract ristiques des personnes Ceci signifie que la participation sociale de fa on plus nette et clai re qu avec la normalisation et l in t gration sociale qui taient les mod les de r f rence dans les a
41. nn es 0 et 80 n est pas quelque chose que l on fait aux gens et au nom des gens partir d une pers pective professionnelle ou institu tionnelle d experts Mais elle consiste plut t promouvoir avec les personnes concern es elles m mes incluant les familles pour les jeunes des possibilit s contex tuelles accrues de r aliser les acti vit s et r les de leurs choix Ceci n cessite de transformer nos contextes de vie et les r gles de fonctionnement de nos institu tions comme l acc s l ducation en milieu ordinaire au transport public aux infrastructures de loi sirs aux m dias aux environne ments b tis et aux nouvelles tech nologies par exemple pour y inclure les diversit s identitaires et fonctionnelles des citoyennes et citoyens dits handicap s La conqu te d autonomie c est dire de contr le de leur vie des personnes ayant des esth tiques capacit s comportements diff rents de la majorit est li e des projets de vie fond s sur l interd pendance et la solidarit sociale bases des d mocraties Elle n est pas compatible avec le maintien de pouvoirs normatifs dominants leur attribuant de l ext rieur et de fa on unilat rale un statut un des tin ou une valeur pr format s La solidarit soci tale recherch e doit tre un espace n goci lieu d ex pression des prises de parole de la soci t civile avec les autorit s gouvernementales s
42. ns son int gration la soci t Peu de temps apr s son accident il fait la connaissance de Joseph Lalibert un parapl gique qui y travaillait et donnait beau coup de sa personne aux nou veaux bless s m dullaires voir le num ro 49 de Paraquad Il tait un symbole d autonomie et de d brouillardise il pr chait par l exemple M Lalibert lui d mon trait qu on pouvait avoir une vie active apr s son accident et atteindre ses objectifs Il ajoutait que le manque d adaptation de certains lieux n tait pas l ultime limite et que l on pouvait d jouer ces obstacles C est m me dans le v hicule de cet homme dans le stationnement de l APQ que Pierre Gagnon a appris effectuer le transfert vers une voiture Il se souviendra toujours de la sensa tion de vide ressentie lorsqu il se souleva la premi re fois suspendu dans le vide cheval entre son fauteuil et le si ge de son autono mie Ville ou campagne Les al as de la vie professionnelle permirent Pierre d exp rimenter la vie en r gion Il passa six ans Mont Joli en Gasp sie Entre le calme de la campagne et l effer vescence de la ville il constate plusieurs diff rences fondamen tales qui peuvent affecter les conditions de vie reli es une limitation physique bien que cha cun de ces environnements offre des avantages distincts Quand il habitait dans une petite commu naut M Gagnon avait peut tre des difficult
43. oumis des tensions cr atrices de change ment Les populations ayant des incapacit s ant rieurement d fi nies par la prise en charge et la protection doivent se voir offerts les moyens de soutien et de recon naissance de la valeur de leur prise de parole pour tendre vers une d finition de sens leurs projets de vie leur participation sociale Cette construction du sens de la participation sociale doit tre ouverte et ne pas tre syst mati quement confront e une confor mit une performance normati ve issue d une perspective litiste de domination d un groupe de population qu il se d finisse comme expert bien portant vali de bien pensant apte au travail citoyen utile ou productif Le mod le du processus de pro duction du handicap PPH Fougeyrollas et al 1998 permet de bien situer et saisir les compo santes syst miques du change ment social d sir Le PPH illustre de fa on quilibr e p dagogique 19 a nouvoos TA F uw PA da te 20 e A i e Construisons le sens de la participation sociale suite et pratique les facteurs personnels syst mes organiques aptitudes identit socioculturelle et les fac teurs environnementaux sociaux et physiques influen ant les habi tudes de vie soit les activit s quoti diennes s habiller pr parer ses repas et les r les sociaux tra vailler s occuper de ses enfants La fa on la plus cour
44. ro logique de Montr al elle fut transf r e l Institut de r adapta tion de Montr al IRM L ironie du sort voulait qu elle y ait tra vaill durant deux ans comme secr taire m dicale avant d y retourner sous une mani re moins agr able Timide de nature elle ne posa que tr s peu de questions aux m decins jusqu ce qu elle ose demander la confirmation de ce qu elle savait d j au soir du grand changement Les orth ses n tant pas une option satisfai sante ses yeux elle se cambra dans un fauteuil qui deviendrait son char d assaut face la vie Certaines personnes autour d elle entretenaient l espoir de la voir nouveau sur ses jambes ou bien ne pouvaient tol rer de la voir assise dans un fauteuil l ayant toujours connue sur ses jambes Christine fut min e un temps par cette attitude son gard Certains de ses proches gardaient l espoir romanesque du traite ment miracle mais en vain Elle dut accepter elle m me qu il fau drait travailler dur pour rendre la perspective de sa vie plus acces sible Christine Langevin Enfin ind pendante Outre les fonctions physiques atteintes elle devait surmonter le vide financier devant lequel elle se retrouvait La SAAQ ne prit en charge les accident s de la route qu en 1978 alors elle tira autre ment son pingle du jeu Christine intenta une poursuite contre le conducteur de la voitu re dans laquelle elle prenait
45. s Lucie Bruneau mai son d h bergement plus que de r adaptation lui ouvrit grandes ses portes et du m me coup celles d un avenir fleurissant Il fut entour de bless s m dullaires de son ge travers cette exp rien ce enrichissante il a pu effectuer sa r adaptation sociale par l entraide En grandissant de cette fa on il trou verait la clef de son futur La voile une r volution Une fois les tudes termin es Ren Dallaire a fait carri re comme comptable agr uvrant surtout dans les tablissements de sant et de services sociaux Maintenant retrait de ce secteur ses occupa tions actuelles permettent de dire qu il ne s agissait pas l d une clef mais bien d un gouvernail En voyage dans les provinces de l ouest canadien Ren d couvrit un sport qui allait r volutionner sa perception de la vie la voile adap t e Envo t par le charme et la libert que lui offrait la navigation en solitaire il revint toute vitesse au Qu bec pour faire b n ficier les autres bless s m dullaires d une exp rience extraordinaire celle de Y F fs PAS A te 35 PARAPL G o 36 ei n D SE e ES cAi Ir Un flot de d termination suite reprendre conscience de son corps et de laisser voguer son esprit sur l infini oc an des possibles Il investit son temps pour d velop per son sport au niveau provincial Comme la d terminatio
46. s les cabines adapt es inexistantes ou servant de d bar ras compliquaient sa t che Le tout devenait cocasse lorsqu elle regardait les vendeuses vidant leur entrep t pour lui faire une place ga nouvioos D nf de 6 Uda te 21 22 Pour Christine les obstacles quoti diens devinrent son cheval de bataille Ne se consid rant pas tel lement comme une militante elle revendiqua quand m me toutes les am liorations possibles et conscientisa les gens par sa parole parfois rageuse Son quartier se modela ses besoins sous sa demande bien que certains com mer ants comme son picier refusent toujours d installer cer taines adaptations comme des portes automatiques L int rieur des boutiques pr sente toujours des difficult s notoires mais leur ext rieur n incarne pas non plus la notion d aisance Combien de fois elle s exasp ra de ne pouvoir entrer dans son v hicu le dans un stationnement public car un automobiliste avait station n sa voiture en empi tant sur son espace r serv Sa d brouillardise ainsi que sa confiance en de par faits inconnus la sortirent de ce genre de mauvais pas Il faut par contre esp rer que plusieurs des personnes occasionnant le probl me ont subi le courroux de Mme Langevin il y a de ces regards de feu qui enflamment la conscience Les notions d accessibilit r gen tent une partie de la vie des bles s s m dullaires et les besoins pri m
47. s bless es m dul laires taient ceux d horloger ou de comptable Sa condition phy sique permet Gilbert Forest de faire ses transferts de conduire mais il n a pas de pr hension dans les mains Il lui tait donc impos sible de devenir horloger et il n avait surtout pas envie d tre comptable Il a donc opt pour la profession d avocat Il travaille maintenant depuis 1980 pour le minist re de la Justice Il est plus pr cis ment registraire de faillite C est lui qui entend les avocats impliqu s dans les causes de failli te et surtout a la grande respon sabilit de rendre le jugement la fin des plaidoyers Il est fier de son choix de carri re L accessibilite un vrai casse t te Pendant ses tudes la question de l accessibilit constituait un v ri table casse t te Du c gep au Barreau il a d redoubler d efforts afin de pouvoir suivre ses cours Au c gep de Rosemont il passait par l entr e r serv e la r ception des marchandises l universit du Qu bec il utilisait les seules toilettes accessibles celles des professeurs Enfin au Barreau il n y avait pas d ascenseur Ses col l gues le montaient au 2e tage et le descendaient apr s les cours Depuis 1995 il travaille Laval Les locaux sont beaucoup plus acces sibles Il y a m me une plateforme l vatrice pour monter sur la tribu ne lorsqu il doit si ger Le transport adapt n tait pas di
48. s des pro chaines ann es et ce malgr un changement de leur handicap li au vieillissement Mais surtout il faudra s assurer de pr server la dignit de la personne dignit qui restera toujours fragile pour la personne en situation de handi cap Une vision partag e C est parce qu elle partage cette vision et qu elle en fait la promo _ tion que l Association des para AES _ pl giques du Qu bec APQ a qui subira ce processus de trans formation Cet avenir est promet teur et nous permettra d ouvrir des perspectives humaines qui ne sont pas connues encore et sur lesquelles la soci t devra nou veau s ouvrir et avancer La per sonne bless e m dullaire sera alors nouveau en premi re ligne Un autre d fi consistera contr ler la douleur et la souffrance de la personne bless e m dullaire Il faudra dans un premier temps faire la distinction entre la douleur physique et la souffrance morale souvent mal cout e et mal soi gn e Cela entra ne des r percus sions importantes sur la qualit de vie de la personne bless e m dul laire et de son entourage Enfin il faudra continuer favori ser la participation sociale des per sonnes bless es m dullaires dans r ussi traverser toutes ces ann es Je souhaite conclure en rendant hommage l Association pour son d vouement infatigable et inspirant depuis ses 60 ans au service des personnes bless es L Office f
49. s facile pour les transports par exemple J ai d d m nager Edmonton pour m entra ner J ai cogn aux portes avec mes m dailles paralympiques qui valaient l poque moins que des m dailles olympiques pour avoir des commanditaires Je me suis beaucoup battue par passion et parce que j y croyais beaucoup Je suis fi re de mes m dailles mais je suis aussi fi re de tout le travail que cela a pris pour les gagner C est cela qui me donne confiance et qui me fait dire que a vaut la peine de se battre pour nos pas sions parce que a marche C est avec plaisir que j adresse mes meilleurs voeux l Association des parapl giques du Qu bec pour leur 60e anniversaire Je profite galement de l occasion pour souligner le travail exceptionnel de tous ceux et celles qui ont particip depuis 1946 l int gration sociale et la d fense des droits des personnes parapl giques Encore une fois f licitations pour tout le travail accompli Yvon Marcoux Ministre de la Justice Qu bec amp Message de gratitude de la part de membres de l APQ pour le travail accompli depuis sa naissance F licitations pour nos 60 ans Quand je me suis jointe l APQ en 1976 30 ans d j j tais parapl gique depuis pr s de 10 ans J y ai rencontr mes pairs bless s m dullaires et des personnes formidables qui ont marqu ma vie d une fa on d terminante entre autres les conseillers
50. senter pour faire respecter les droits des personnes handicap es En r gate comme dans la vie il d verse son flot de d termination sur quiconque aurait peur de le voir s y mouiller Si l on tient compte de toutes ses victoires personnelles son par cours semble nous rappeler que n importe quel bateau peut arriver bon port et ce malgr les tem p tes qu il subira durant sa traver s e Avec vous Nous favorisons l int gration sociale re Da Peu de membres des personnes handicap es e e travail accompli depuis sa naissance D ficiences motrice visuelle auditive de la parole et du langage k i ir gt mE L APQ est importante pour moi parce que le travail accompli est tellement Administration utile et 525 boul Wilfrid Hamel n cessaire Qu bec Qu bec GIM 258 T l 418 529 6141 pour communications ird pg qc cs WW W i r d p q q c ca ses membres Le besoin est l et une quipe de gens d vou s t nergiqu Nos hommages l Association jo s assurent des parapl giques du Qu bec OA membres pour leur 60 anniversaire les ressources n cessaires pour une int gration compl te RBC Groupe Financier est fier du partenariat avec l quipe de Mode d emploi bi i REC Groupe Financier accorde une grande importance la dkemi en milieu de travail fe Lt sous citau prinoipe d quit en mati re d emplol et adapte de fa on misonnable les
51. soci t s d velop p es contemporaines cette construction sociale des significa tions attribu es chacun de ses membres selon ses caract ris tiques d ge de sexe d apparte nance ethnique ou raciale d orien tation sexuelle mais aussi corpo relles et fonctionnelles est li e au degr de solidarit sociale qui per met d imaginer l autre et de vivre ensemble dans le respect des diff rences Comprendre que la signification du handicap est variable et trans formable socialement est une ouverture porteuse de grandes possibilit s C est une ouverture au changement social R dig par Patrick Fougeyrollas Ph D Anthropologue Centre interdisciplinaire de recherche en r adaptation et int gration sociale CIRRIS IRDPQ Universit Laval Qu bec et R seau international sur le Processus de production du handicap RIPPH La conception du handicap tablis sant une relation de cause effet obligatoire entre les caract ris tiques individuelles et des d savan tages sociaux syst matiques dans la r alisation des activit s quoti diennes et r les sociaux a perdu toute cr dibilit M me si ces croyances persistent bien des gards nous savons qu un dlia gnostic un degr de s v rit de d ficiences ou d incapacit s fonc tionnelles comme une quadripl gie n est pas synonyme en soi de destin d exclusion sociale de tra g die personnelle et familiale sys t matiques Plusie
52. sonnes handicap es Pourtant avec les programmes de conver sion des pr ts en bourse pour les personnes handicap es celles ci peuvent tudier sans s endetter outrance On a donc de plus en plus de dipl m s handicap s qui restent malgr tout en marge du march de l emploi Ren Dallaire rel ve un autre para doxe de cette loi Tout en instau rant un financement r gulier des organismes communautaires leur permettant de survivre et de pour suivre leur mission elle a entrav leur autonomie d action pense t il En effet depuis l apparition de cette loi le budget de fonctionne ment de ces organismes provient majoritairement pour beaucoup d entre eux du gouvernement ou d organismes paragouvernemen taux de l OPHQ jusqu en 1998 puis de divers minist res ou du Secr tariat l action communau taire autonome Avant l arriv e de cette loi les organismes commu nautaires devaient rechercher eux m mes leur financement Or pour M Dallaire cette perte d autono mie financi re des organismes communautaires vis vis des insti tutions gouvernementales a sans doute eu pour cons quence d amoindrir leur pouvoir de reven dication si fort dans les ann es 70 Ren Dallaire homme sociable volubile et accompli pourrait nous raconter encore longtemps les remous de son existence les obs tacles qu il a su surmonter et les nombreuses revendications qu il entend encore pr
53. sponible non plus durant ses tudes Il prenait donc le taxi qu il payait avec sa bourse l poque de son accident il y avait peu de logements adapt s except en H L M qui devaient en compter 10 Il est rest durant trois ann es au Centre de r adap tation Lucie Bruneau avant d ob tenir une place dans un apparte ment adapt d un H L M Depuis 1981 il demeure en appartement Laval Gilbert Forest Atteindre ses objectifs Gilbert Forest est convaincu que le fait de ne pas avoir eu de rente de la SAAQ vie l a oblig se d brouiller Sinon j aurais peut tre t moins incit arriver au but que je m tais fix avoue t il Pour lui s il est arriv dans sa situation actuelle c est gr ce sa formation Il reconna t humblement qu il ne s est pas fix d objectif irr aliste celui par exemple d tre un avocat c l bre J ai une vie ordinaire qui ressemble toutes les vies de ceux qui ont une vie normale C est ce dont je suis le plus fier de pouvoir me fondre dans la masse et tre identifi avant tout comme je suis s excla me t il J ai mes loisirs une auto je vais dans les restaurants les bars En fin de semaine je vais me prome ner si cela me tente mais j ai aussi plaisir rester chez moi prendre une bi re Il pense que tout le monde peut surmonter un handicap physique Mais il constate que l ge de la personne a
54. tifs des publicit s Le mouvement paralympique peut avoir ses lettres de noblesse tout seul sans le mouvement olympique En m me temps je trouverais impor tant que l on continue d avoir une vitrine dans le programme r gu lier des olympiques sous forme de courses de d monstration Pour moi le sport est arriv apr s mon accident au d part comme r adaptation pour retrouver la forme et tre autonome dans mon fauteuil D s le c gep un peu par Chantal Petitclerc hasard j ai essay l athl tisme en fau teuil roulant Je voulais rester acti ve et continuer m entra ner un peu Tr s rapide ment je me suis rendu compte que j aimais beaucoup la comp tition que c tait tr s important pour moi Le sport m a permis de d ve lopper le go t que j avais d j en moi d tre comp titive de me d passer de vivre des moments intenses en comp tition L activit physique est importante pour tout le monde mais encore plus pour une personne en fau teuil roulant pour mettre le fau teuil dans la voiture et l en sortir monter les c tes tre autonome etc Plus que tout autre une per sonne dans un fauteuil roulant doit tre en forme pour avoir plus de facilit dans le quotidien pour tre active se sentir bien et tre autonome C est donc tr s important de pro mouvoir l activit physique aupr s des personnes handicap es et sur tout aupr s des jeunes dans le m
55. u moment de son acci dent peut faire une diff rence dans son adaptation sa nouvelle condition Il prend l exemple de deux autres personnes en fauteuil Gilbert Forest Se fondre dans la masse suite roulant qui demeuraient pr s de son village Ils ne sortaient pas vrai ment Lui Gilbert Forest tait le seul que l on voyait Il s explique entre autre cette diff rence d attitu de par la diff rence d ge Les deux autres personnes avaient dans la trentaine taient mari s et avaient des enfants Il imagine que lorsque les personnes ont d j une situation stable c est plus difficile de se refai re une vie plus dur aussi de retour ner aux tudes Beaucoup de ceux qu il a connus ont divorc Alors que lui en quelques sortes d bur tait dans la vie il n avait pas d en fant n tait pas mari Des circonstances favorables Plusieurs circonstances lui ont per mis d arriver sa situation actuel le commencer par le fait de n avoir jamais ressenti de rejet ni de sa famille ni de quelque per sonne qu il ait c toy e son tra vail ou ailleurs Parlant de sa famil le il pr cise qu elle l a beaucoup aid Il tait le 2e enfant avec sept fr res et deux s urs Apr s son accident ses anciens amis taient rest s avec l id e du jeune homme qu ils avaient connu auparavant et qu ils consid raient maintenant Nouveau Sorel Tracy 145 Rue Damase Breton Saint
56. un probl me social appartenant au domaine de la vie priv e relevant de la respon sabilit individuelle des proches ou de la bonne volont du r seau social communautaire mais doit tre vue dans le mod le social du handicap comme une question politique Pr venir le processus de produc tion du handicap rel ve de la res ponsabilit des d cideurs et du domaine des politiques publiques Il incombe aux gouvernements de se pr occuper de ces questions trop souvent frapp es d invisibilit sociale et politique C est dans le cadre de politiques sociales comme la politique qu b coise A part gale touchant tous les secteurs de la soci t et non seulement ceux de la sant et de la protection sociale que doi vent tre consid r es les mesures collectives prendre pour lutter et liminer les obstacles l exercice d une pleine citoyennet Il est possible d obtenir l galisation des chances par l acc s aux compen sations des co ts additionnels engendr s par les limitations fonc tionnelles et aux services et sou tiens requis par les personnes ayant des incapacit s et leurs proches L laboration et le suivi de la mise en uvre de ces politiques sociales doivent garantir la partici pation aux prises de d cisions d mocratiques des personnes dif f rentes elles m mes Ce n est que sur la base d une telle participa tion fond e sur l autod termina tion et le d fi d u
57. uratifs se pr sentait nouveau Christine savait ce qu elle voulait Elle eut se battre pour recevoir ses traitements de nouveau IRM Elle obtint la r alisation de ce d sir apr s maintes d marches et protestations Ne restait plus qu amorcer une nouvelle gu ri son Abandonnant son fauteuil qu elle surnommait son char d as saut elle peut maintenant affron ter les faiblesses de son corps fragi lis l aide d un fauteuil l ger d peine vingt deux livres enti re ment d montable et se soulevant d une seule main Croyez bien qu elle louange ce don de la tech nologie Le bonheur tant ce qu il est il reste toujours un b mol la RAMQ refuse d endosser une telle d pense consid r e comme du luxe Soutenue par son amoureux Pierre Drolet chroniqueur r gulier du Paraquad elle brave ces petites temp tes se disant que de nos jours toutes les portes peuvent s ouvrir pour un avenir en plein Christine accompagn des membres et sa famille et amis roulement Apr s tout Christine Langevin ne se laisse pas freiner par ses trente ans de parapl gie m me si une certitude demeure les gens d en haut ne voient pas encore plus bas que leur nombril Comme elle le dit si bien La vie est un combat Quand tu cesses de te battre tu meurs Le combat est double quand tu as un handi cap quel qu il soit Cette op ration comportait un risque lev de le rendre parapl giqu
58. urs courants de pens e ont port notre attention sur le r le du contexte de vie des causes sociales institutionnelles et cultu relles dans l apparition des in gali t s sociales et discriminations voire oppressions v cues par les personnes ayant des diff rences fonctionnelles Ils sont dus aux professionnels des services institutionnels de r adap tation d ducation de soutien uvrant aupr s de ces client les aux chercheurs mais surtout la prise de parole partir des ann es 1970 d un nouveau mouvement social des personnes diff rentes dans leurs corps et leur fonctionna lit Ces personnes parlant par et pour elles m mes ont form ce que nous pouvons appeler mainte nant le mouvement de d fense des droits des personnes handicap es ou pr f rablement des personnes ayant des incapacit s ou limitations fonctionnelles Pour r duire et pr venir le handi cap il est crucial de transformer et adapter notre environnement social et physique et de remettre en question les normes sociales pro duites par les institutions sociales conomiques et morales lorsque ces normes ne respectent pas les diff rences et cr ent des obstacles l galit des chances l exercice des droits de la personne en bref lorsque les obstacles environne mentaux restreignent la participa tion sociale des personnes ayant des limitations fonctionnelles La question du handicap n est donc pas simplement
59. utes ces ann es c est repr sentatif d une belle volu tion de quelque chose de positif J ai pu constater ces changements de l int rieur Je trouvais tr s important d en t moigner et de donner ma perspective sur tout ce qui a chang pour les personnes handicap es depuis que j ai eu mon accident surtout dans le milieu sportif et dans les m dias II me semble que depuis que j ai commenc pratiquer mon sport voyager et travailler la t l vision la perception des gens a beaucoup chang et continue d voluer Ne serait ce que dans le milieu sportif quand j ai com menc on ne voyait pas l athl te On parlait toujours d une person ne qui malgr son handicap trouvait quelque chose faire On ne voyait pas la personne d abord mais plut t une sorte de h ros une personne courageuse qui r ussissait malgr son handicap Quand on faisait des entrevues cette poque l les gens se pr oc cupaient assez peu des perfor mances des temps des tech niques d entra nement de nos objectifs ils voulaient savoir avant tout quelle tait la cause de notre accident Les gens ont toujours une esp ce de curiosit sur ce qui nous est arriv mais depuis cinq ou dix ans environ tranquillement il y a eu une volution De plus en plus on est capable de voir une personne handicap e et ce qu elle accomplit dans la vie comme deux choses ind pendantes l une de l autre On est
60. yant une limitation fonctionnelle et faciliter leur participation la vie sociale et professionnelle Depuis 1972 l Association dispose d un centre sp cialis de ressources humaines Gr ce son service mode d emploi elle guide les personnes dans leur d marche de recherche d emploi et dans le renforcement de leur autonomie L objectif ultime de cette d marche est bien s r int gration et le maintien en emploi des personnes ayant une limitation fonctionnelle Emploi Qu bec accorde son soutien financier l Association qui peut ainsi offrir gratuitement ses services de recherche d emploi Chaque ann e entre 350 et 400 personnes ont acc s au service mode d emploi Par son action l Association contribue d une fa on remarquable l int gration et au maintien en emploi d un nombre grandissant de personnes ayant une limitation fonctionnelle Il s agit l d une tr s belle contribution la soci t qu b coise He EL Michelle Courchesne Ministre de l emploi et de la solidarit sociale Qu bec za 34 aux tudes l universit Laval dans le domaine litt raire il voulait raconter son exp rience et celle des gens qui l ont c toy R cemment il nous confiait sa vision de la perception des autres et du climat quotidien qui tra vers les ann es avaient peu chan g Mari depuis 1976 avec la femme de sa vie Monique Perreault il re oit depuis le d but
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