Compte-rendu de la huitième réunion du Collège
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1. Daniel VERGER insiste sur la n cessit de veiller pr server la confidentialit des informations qui seront collect es notamment dans les entreprises de tr s petites tailles afin de ne pas placer les salari s desdites entreprises dans une situation embarrassante vis vis de leurs employeurs Serge VOLKOFEF indique que certains ph nom nes a priori consid r s comme pouvant g n rer des effets n gatifs sur les individus peuvent l inverse produire des effets positifs sur ces m mes individus dans certains cas bien pr cis Ainsi le simple fait d tre au contact de la souffrance pour des personnels m dicaux ou param dicaux qui ont fait le choix d exercer un m tier permettant de soulager des personnes malades peut se r v ler valorisant et tre par l m me source de satisfaction Il en va de m me du fait d endosser des responsabilit s qui selon les cas peut tre plus ou moins bien v cu par les personnes concern es S agissant par ailleurs du temps de travail Serge VOLKOFF n est pas certain qu il soit pertinent de traiter ce point dans le cadre de l item quantit complexit du travail Serge VOLKOFF affirme en outre ne pas avoir t convaincu du tout par la note consacr e au pr sent isme dans la version provisoire du rapport dans la mesure o celle ci risque de d boucher sur une acceptation de cette notion qui pourrait se r v ler minemment critiquable Enfin il Paris les 12. Daniel VERGER souhaiterait savoir s il conviendrait d int grer des l ments du JCQ 2 pr sent la veille par Robert Karasek Michel GOLLAC r pond que la plupart des th mes abord s dans le cadre du JCQ 2 tels que l ins curit dans l emploi le harc lement l exigence motionnelle la justice proc durale ou les changements organisationnels sont au moins partiellement couverts par les travaux du Coll ge Rappelant qu il avait t reproch au mod le de Karasek de restreindre son analyse aux t ches accomplies par les individus Michel VEZINA se r jouit de constater que le JCQ 2 tend rev tir une dimension plus politique A cet gard il souligne notamment la n cessit d int grer des Paris les 13 et 14 d cembre 2010 13 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail questions ayant trait aux changements organisationnels et leur impact sur la charge de travail des individus et sur la latitude d cisionnelle de ces derniers Il renvoie par ailleurs l intervention de T res Theorell au cours de laquelle ce dernier avait voqu la mani re dont les conflits taient g r s au sein des entreprises Philippe ASKENAZY se demande quelles r ponses pourront bien apporter les individus qui changent r guli rement d entreprises aux questions ayant trait l impact d ventuels changements organisationnels sur leurs conditions de travail Michel VEZ
3. auront pas les moyens financiers de s engager dans la conduite d une enqu te en face face qui puisse se r p ter tous les trois ans Fort d un tel constat il encourage les membres du Coll ge largir leur recherche de financement d autres bailleurs tout en tablissant un ordre de priorit entre les diff rentes actions mettre en uvre en fonction d objectifs qui auront t fix s en amont Michel GOLLAC craint que l tablissement de priorit s ne r duise de fait les ambitions du Coll ge Ces priorit s risquent en effet de constituer terme les seules r alisations qui seront effectivement mises en uvre le reste passant la trappe sans autre forme de proc s Serge VOLKOFF fait observer que ce n est pas tant la longueur du questionnaire qui pose des probl mes de moyens que le fait que celui ci soit mis en uvre dans le cadre d une enqu te triennale en face face Rappelant qu il n y a pas 36 mani res de mettre en uvre un questionnaire de ce type de mani re efficace Michel GOLLAC maintient que le co t de toutes ces d marches est faible en regard de l impact des RPS sur la sant des individus Norbert HOLCBLAT se demande si le questionnaire destin aux entreprises ne pourrait pas tre mis en en uvre une fr quence moindre tous les six ans par exemple que celui destin aux salari s cens entrer dans le cadre d une enqu te triennale Serge VOLKOFF insiste sur
4. le Coll ge souhaite porter une attention particuli re aux dur es d exposition aux risques Il souligne en outre la n cessit de veiller garantir une certaine h t rog n it dudit panel lequel devra notamment regrouper des salari s de diff rents secteurs et de diverses cat gories mais galement des personnes exclues du monde du travail L inclusion de retrait s pratiquant une activit b n vole cet chantillon permettra en effet de voir si c est la relation marchande liant les individus les uns aux autres au sein de la sph re professionnelle qui g n re des RPS ou si ceux ci peuvent r sulter du simple fonctionnement pervers d un groupe d individus donn Serge VOLKOFF met des r serves sur la pertinence de la d marche consistant mettre en place un panel Il n est pas certain en effet d tre en mesure de justifier scientifiquement le recours un dispositif aussi lourd m me s il comprend les avantages que celui ci pourrait apporter Il avoue par ailleurs ne pas tre certain que l interrogation r trospective soit pire que le suivi Daniel VERGER conc de que l on n est jamais s r a priori que le panel apporte un r el plus en regard d une coupe transversale Pour autant il devient impossible de publier sans recourir un panel dans certaines disciplines et le recours un tel dispositif constitue donc un gage de cr dibilit condition toutefois que le panel retenu soit r alis
5. marche consistant inclure quelques questions ayant trait la sant des individus et plus pr cis ment la fatigue ressentie par ces derniers en fin de journ e leurs ventuels troubles du sommeil ou leur degr d irritabilit n est en effet pas comparable celle consistant mettre en uvre une enqu te ayant vocation permettre aux pid miologistes de r aliser des progr s tangibles en mati re de pr vention des RPS au travail A cet gard Serge VOLKOPFF craint que les recommandations mises par le Coll ge ne donnent lieu des m sinterpr tations voire des m susages si celui ci se fixe ce double objectif de veille et de mise en place d un suivi pid miologique des RPS La s ance est suspendue durant quelques minutes Michel GOLLAC interroge les membres du Coll ge sur leur volont de prendre ou non en compte l int gralit des questionnaires de Siegrist et ou de Karasek et souhaiterait savoir si un panachage de ces deux dispositifs serait ventuellement envisageable Serge VOLKOFF serait favorable l inclusion de l int gralit du JCQ 1 de Karasek lequel pourrait tre habilement compl t en piochant dans le questionnaire de Siegrist Michel GOLLAC pr cise qu un bon nombre de questions ayant trait la r compense issues du questionnaire de Siegrist ont d ores et d j t reprises dans le cadre de l tude du 4 axe portant sur les rapports sociaux au travail
6. me En outre quelle que soit l ampleur de ce toilettage le dispositif retenu exc dera de toute vidence la simple enqu te de conjoncture n cessitant de consacrer un quart d heure seulement chaque personne sond e Serge VOLKOPFF souligne alors la pertinence d tudes portant tout la fois sur l analyse des troubles ayant trait la sant des personnes tablie sur la base d une chelle de type Karasek et sur les modes d organisation d une entit conomique donn e telle qu un centre d appels S agissant plus pr cis ment des propositions formul es par Michel Grignon Serge VOLKOFF ne juge pas pertinent de mettre entre parenth ses l examen des facteurs de risques Chantal CASES juge quant elle que Michel Grignon a raison lorsqu il voque les contraintes financi res li es la mise en uvre de tel ou tel dispositif Il convient en effet d en tenir compte si l on entend configurer un instrument qui ait des chances d tre utilis sur la dur e Elle estime par ailleurs qu il ne serait en aucune fa on plus simple de mesurer l organisation du travail en elle m me comme semble le sugg rer Michel Grignon plut t que les facteurs de risques sur lesquels le Coll ge a concentr toute son attention depuis sa cr ation Jugeant en outre essentiel d adopter un syst me permettant de r aliser une tude longitudinale Chantal CASES souligne son tour la n cessit d op rer un toilett
7. porteuses de risques Philippe ASKENAZY souligne son tour que l observation de ce qui arrive sur la dur e une personne donn e pr sente videmment un int r t certain Pour autant si des indicateurs de sant taient int gr s dans ce type d tudes longitudinales les entreprises risqueraient de se focaliser sur ces indicateurs et de les utiliser mauvais escient Il ne faudrait pas en effet que les employeurs s arrogent le droit de transformer ces variables ayant trait la sant des individus en outils d exclusion du march du travail d clin s l chelle locale Pr cisant que les enqu tes portent rarement simultan ment sur les RPS et la sant des individus Isabelle NIEDHAMMER jugerait idiot que le Coll ge ne se saisisse pas de l occasion qui lui est ici offerte de coupler ces deux probl matiques d autant qu elle avoue ne pas bien comprendre quelle utilisation d voy e les entreprises pourraient avoir d indicateurs ayant trait la sant des individus Philippe ASKENAZY maintient que ces indicateurs pourraient tre utilis s des fins de gestion des ressources humaines au sein des entreprises et ne rempliraient alors pas du tout ou pour le moins partiellement leurs objectifs de pr vention Michel VEZINA souligne que les entreprises posent d ores et d j des questions sur le stress leurs salari s et int grent dans leurs enqu tes des questions ayant trait la sant des indivi
8. re de r organiser la section 4 du rapport Il estime par ailleurs que la position prise par le Coll ge sur les traits de personnalit est trop p remptoire dans la mesure o celle ci revient d consid rer totalement la valeur et la port e scientifiques de ce type d tudes Duncan GALLIE insiste en outre sur la n cessit de prendre en compte des l ments de dur e dans l enqu te qui sera conduite l issue des travaux du Coll ge Michel GOLLAC reconna t que le Coll ge a sans doute t un peu trop s v re dans le jugement port sur les tudes ayant trait aux facteurs de personnalit Il sugg re par cons quent d adopter une formulation plus nuanc e sur ce point Il prend par ailleurs acte de la n cessit de porter une attention particuli re aux effets d une exposition r p t e et durable des facteurs de risques d j mis en lumi re par Tarani Chandola lors de son audition devant le Coll ge A cet gard la constitution d un panel semble videmment la solution la plus pertinente Serge VOLKOFEF pr cise que les enqu tes r alis es en entreprises prennent justement en compte des l ments ayant trait la dur e de l exposition mais sont impubliables en l tat Il souligne par ailleurs que la r p tition de r ponses positives ayant trait un facteur de risque donn peut renseigner sur l intensit persistante dudit facteur La dur e d exposition peut en outre d boucher parfois sur un
9. Serge VOLKOFF maintient qu il convient de se m fier des effets pervers que pourrait avoir la scoromania Michel GOLLAC ne voit aucune raison de s opposer a priori la conduite d une enqu te par t l phone plut t qu en face face Thomas COUTROT avoue avoir t un peu choqu par le fait qu il soit indiqu dans le rapport pr liminaire que le calcul du co t global attribuable aux facteurs psychosociaux au travail pourrait constituer la voie royale permettant d arriver la mise en place d un indice unique recommand e par le rapport Nasse L geron Il n est par ailleurs nullement certain qu un suivi annuel des RPS pourrait se r v ler utile et estime qu une fr quence triennale serait tout fait suffisante pour assurer un tel suivi Il juge en outre pour le moins irr aliste de pr tendre conduire une enqu te pilote suppl mentaire en sus de l enqu te d j mise en uvre sur les conditions de travail Enfin il souligne la n cessit d op rer une distinction nette entre les objectifs d une tude en panel et ceux qui pourraient tre poursuivis dans le cadre d une tude d un tout autre type Michel GOLLAC fait observer que l id e d une enqu te annuelle fait cho ce qui avait t propos dans le rapport Nasse L geron Il voque par ailleurs la n cessit de mesurer de mani re assez fiable les dur es d exposition aux risques Daniel VERGER se demande s
10. en amont Paris les 13 et 14 d cembre 2010 12 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Daniel VERGER jugerait plut t malvenu de n inclure aucune donn e ayant trait la sant mentale et physique des individus dans l enqu te transversale Il sugg re par ailleurs d exploiter d autres sources d informations telles que les donn es administratives ayant trait aux d penses de sant des individus Thomas COUTROT confirme qu il serait pour le moins embarrassant que le Coll ge consid re comme insens e l inclusion de variables de sant dans l enqu te transversale Il souligne par ailleurs qu un lien entre le Job Strain du mod le de Karasek et la sant d clar e par les individus a d ores et d j t mis en lumi re dans l enqu te SUMER notamment Michel GOLLAC ent rine le souhait d une majorit des membres du Coll ge d int grer dans l enqu te de suivi sur les RPS des variables ayant trait la sant des individus tout en compl tant les informations collect es dans ce cadre par l exploitation de donn es d j existantes sur ce th me Il prend par ailleurs acte de la proposition formul e par Daniel Verger de r aliser une enqu te triennale sur une dur e totale de 9 ans assortie d un contact annuel avec chaque personne sond e Serge VOLKOFF souligne la n cessit de bien expliciter les objectifs que le Coll ge entend se donner La d
11. fine portant sur un chantillon r duit n exc dant pas 2 000 personnes laquelle inclurait notamment des items ayant trait la sant des individus et permettrait de mieux comprendre sur un plan scientifique les effets d une exposition des sujets tudi s ce type de risques Michel GRIGNON fait observer que le suivi r alis dans le cadre d un important dispositif de veille se r v lerait faux si un panel n tait pas parall lement constitu Seul le recours un tel outil permettra en effet de neutraliser les biais de s lection en vue de mesurer la p nibilit r elle de chaque type de postes Thomas COUTROT objecte que l observation en panel n a pas le monopole de la scientificit et qu une observation en coupes instantan es r p t es de l volution de la p nibilit des postes de travail ressentie par les personnes sur le terrain constitue non pas de la mauvaise science comme semble l indiquer Michel Grignon mais une observation de qualit exploitable dans le cadre d une tude d envergure Il souligne par ailleurs que l enqu te SIP qui contient un questionnaire r trospectif sur les RPS n a pas encore t suffisamment exploit e ce jour A cet gard il pr cise que la DARES est justement en train de pr parer un document d tude sur ce volet de l enqu te lequel a recueilli un bon taux de r ponse Michel GOLLAC demande aux membres du Coll ge s ils jugent pertinent
12. l chantillon retenu afin que celui ci reste repr sentatif Paris les 13 et 14 d cembre 2010 10 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Michel GRIGNON rench rit en indiquant que l int r t scientifique d une enqu te longitudinale n est selon lui plus d montrer Tout en tant consciente de toutes les difficult s financi res mentionn es par la DRESS et la DARES pour la mise en uvre d une enqu te sur les RPS Christine GONZALEZ DEMICHEL souligne qu il ne faudrait pas que le Coll ge d expertise s autocensure pour autant en r duisant d embl e ses ambitions Annette LECLERC indique tre favorable un rafra chissement r gulier du panel impliquant l introduction de jeunes salari s et d individus vieillissants l chantillon initial Elle souligne par ailleurs combien il lui semble primordial de pouvoir suivre des personnes sur la dur e pour toutes les questions ayant trait la sant notamment Michel GOLLAC juge quant lui essentiel de fixer d embl e la dur e pendant laquelle le panel retenu sera tudi Il souligne par ailleurs que les questions d arbitrage financier n ont pas vocation tre r gl es par le Coll ge lequel a pour mission d laborer une proposition valable permettant d assurer le suivi des RPS au travail Michel GRIGNON souligne que la constitution d un panel se justifie pleinement dans la mesure o
13. pertinence et leur richesse par l cho qu elles ont trouv aupr s des partenaires sociaux Paris les 13 et 14 d cembre 2010 14 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail lesquels n ont pas h sit les reprendre in extenso dans le cadre de n gociations conduites en vue de la conclusion d accords d entreprises Michel GOLLAC maintient sa proposition de proc der au regroupement des axes 3 4 et 5 portant respectivement sur l autonomie et les marges de man uvre sur les rapports sociaux et les relations au travail et sur la question des conflits de valeurs Philippe DAVEZIES jugerait effectivement coh rent de rapprocher la question des conflits de valeurs de celles ayant trait l autonomie des individus Duncan GALLIE sugg re de parler plut t d intensit du travail que de complexit dans l axe 1 ayant trait aux exigences Michel GOLLAC conc de que le concept de complexit peut tre porteur d une certaine ambigu t dans la mesure o certaines formes de complexit peuvent se r v ler plut t favorables au d veloppement personnel des individus tandis que d autres formes impliquant notamment une perte de rep res face des objectifs flous ou contradictoires peuvent avoir un effet beaucoup plus d l t re sur les personnes concern es Fort d un tel constat il sugg re finalement de s en tenir la notion de quantit d
14. sera conduite aupr s des salari s Serge VOLKOFF pr cise qu il s agit de recueillir des l ments factuels sur les entreprises afin de mieux interpr ter les r ponses qui auront t apport es par les salari s interrog s Michel GRIGNON jugerait assez naturel de recourir au dispositif du sondage en grappes afin de proc der un recueil de donn es facilement exploitables Michel GOLLAC craint au contraire que la lourdeur d un tel dispositif ne d bouche terme sur des r sultats inexploitables Compte tenu des d lais de mise en uvre d une telle enqu te les salari s auront en effet tout le temps d avoir chang d entreprise avant la fin du recueil des donn es Thomas COUTROT sugg re d adopter en l esp ce la m me m thode que celle d j prouv e dans l enqu te sur les conditions de travail dont une partie vise d ailleurs d crire les dispositifs de pr vention mis en uvre en mati re de RPS Michel GOLLAC indique que le Coll ge ne tranchera pas au cours de la pr sente s ance la question des modalit s de conduite d une telle enqu te A cet gard il sugg re que l instance pr sentement r unie se contente de recommander la collecte de donn es au niveau des entreprises en soulignant qu il existe des probl mes sp cifiques concernant la fonction publique et les ind pendants Tout en soulignant son tour l importance de conduire une enqu te aupr s des employeurs
15. 3 et 14 d cembre 2010 16 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail interroge Robert Karasek sur la pertinence qu il y aurait soumettre un questionnaire sur les RPS aux entreprises Robert KARASEK r pond qu un tel dispositif pourrait effectivement tre mis en uvre condition que chaque entreprise compl te le questionnaire propos dans la mesure o celui ci ne sera tr s probablement pas suffisamment sp cifique Rebondissant sur la question du temps de travail Michel GOLLAC indique que cet item constitue n en pas douter l un des aspects l mentaires de la description d une situation professionnelle donn e De fait m me si cela ne rend pas forc ment malade de travailler plus de 40 heures par semaine il ne fait en effet aucun doute qu une personne qui pourra se caler sur une dur e hebdomadaire moindre aura davantage de facilit s concilier vie familiale et vie professionnelle Poursuivant la m me id e Serge VOLKOFF souligne la n cessit de ne pas poser comme un postulat de d part que la dur e du travail constituerait en elle m me un facteur de risques Duncan GALLIE fait observer que le niveau de satisfaction des personnes travaillant temps partiel est souvent lev dans la mesure o une telle organisation permet une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle Michel GOLLAC objecte que le ressenti des travailleurs t
16. Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Huiti me r union du Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Journ e du lundi 13 d cembre 2010 I Audition de Patrice Adam http www college risquespsychosociaux travail fr patrice adam fr 8 77 cfm II Pr sentation de la revue de litt rature en conomie et gestion A la lecture de la proposition de rapport pr liminaire Michel GRIGNON a pris conscience de l existence de trois groupes de variables prendre en consid ration dans le cadre d une r flexion globale sur les risques psychosociaux au travail Fort de ce constat il estime qu il convient de distinguer e les causes premi res de probl mes de stress au travail et de sant mentale e Jes facteurs de risques e Jes cons quences sur la sant des individus soulignant au passage que le Coll ge s est jusqu pr sent beaucoup focalis sur le deuxi me de ces sous ensembles lequel regroupe d ores et d j pr s de 180 variables auxquelles plus d une centaine d autres seront prochainement ajout es A cet gard Michel GRIGNON insiste sur la n cessit de ne pas sombrer dans les m mes cueils que ceux de l enqu te europ enne SHARE Survey on Health Ageing and Retirement in Europe dont l efficacit et la port e ont t largement amoindries par le nombre excessif de questions qui y ont t int gr es e
17. INA sugg re de s int resser plus pr cis ment aux pertes d autonomies qui auraient pu tre induites par un changement d organisation donn plut t qu au changement d organisation en lui m me Annie WEILL FASSINA fait quant elle observer que les changements organisationnels qui peuvent tre de diverses natures n ont pas pour seule cons quence une perte d autonomie chez l individu concern mais peuvent galement g n rer une perte de comp tences voire l apparition d un certain mal tre Il convient par cons quent de ne pas passer c t de ce type de facteurs Prenant acte de toutes ces remarques Michel GOLLAC souligne la n cessit de proposer un questionnaire aussi pr cis que possible sur le th me du changement afin de recueillir des donn es fiables et exploitables sur cet item Thomas COUTROT signale que l enqu te sur les conditions de travail 2005 qui sera reconduite en 2012 ainsi que l enqu te COI int grent des questions sur les modifications de l environnement de travail au cours de la p riode consid r e lesquelles sont fortement corr l es d autres l ments portant sur la charge de travail des individus A cet gard il ne doute pas que l int gration de quelques questions bien cibl es l enqu te sur les RPS permettra d appr hender l impact d ventuels changements organisationnels sur les conditions de travail des personnes sond es Ayant pris bonne note de t
18. age du questionnaire existant afin d all ger le dispositif mettre en uvre Enfin elle indique tre plut t favorable l inclusion de variables ayant trait la sant des individus dans ledit questionnaire tout en insistant une nouvelle fois sur la n cessit de ne pas trop alourdir celui ci Michel GOLLAC fait observer que si les l ments permettant d tablir un lien de cause effet entre une exposition des facteurs de risques et la sant des individus expos s sont relativement nombreux et facilement identifiables il n en va pas de m me de ceux permettant de mesurer les effets d une organisation donn e sur la sant de ces m mes individus Annie WEILL FASSINA jugerait utile de s int resser aux questions de management si l on entend tendre vers une am lioration de la situation en mati re de pr vention des RPS Annette LECLERC souligne quant elle que les effets de l exposition aux RPS sur la sant ont d j t d montr s Il conviendrait par cons quent de s inspirer des tudes existantes afin d viter d avoir refaire ce qui a d j t fait Isabelle NIEDHAMMER juge assez tentante la proposition faite par Michel Grignon concernant l examen des effets de l organisation du travail sur la sant des individus Pour autant elle ne doute Paris les 13 et 14 d cembre 2010 3 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail pas que
19. d introduire des variables de sant dans le cadre du questionnaire de suivi des RPS Michel VEZINA pr cise que si l on introduit des variables de sant il conviendra de pr voir galement des variables de contr le Il souligne par ailleurs que la demande sociale en faveur d un acc s plus large des informations ayant trait l tat de sant g n ral de la population est actuellement tr s forte Michel GOLLAC souligne la pertinence qu il pourrait y avoir mesurer l tat de sant initial des personnes en recourant un certain nombre de questions Annette LECLERC jugerait quant elle assez facile d int grer un certain nombre de variables sur la sant des individus dans ce type d enqu tes d autant que celles ci sont plut t attendues par les personnes sond es Michel GRIGNON fait observer que le discours tenu par les personnes sur leur sant peut contenir un certain nombre de biais au premier rang desquels des biais de justification Ces derni res peuvent notamment affirmer qu elles rencontrent des probl mes dans leur travail parce qu elles sont en mauvaise sant Cette r serve ayant t pos e il pourrait n anmoins tre envisag d int grer des variables ayant trait la sant des individus dans l enqu te de suivi des risques psychosociaux au travail condition toutefois de respecter les modalit s d int gration dont Michel Grignon se propose de fournir une description pr cise
20. des points rest s en suspens Michel GOLLAC indique qu un consensus semble se d gager autour de la n cessit de recourir un panel pour effectuer le suivi de l impact des risques psychosociaux au travail Daniel VERGER en convient soulignant qu il conviendrait de d terminer si le panel retenu sera rotatif ou non avec la possibilit d inclure de nouveaux entrants ch ances r guli res l instar de l enqu te SHARE Il faudra trancher en outre la question de la dur e pendant laquelle cette tude sera mise en uvre Duncan GALLIE souligne que toutes ces questions sont li es la n cessit d tudier l impact de l exposition aux RPS sur la dur e Daniel VERGER sugg re de conduire une enqu te en face face tous les trois ans tout en veillant reprendre contact avec les membres du panel au moins une fois par an Michel GRIGNON partage ce point de vue soulignant qu un tel protocole sera d autant plus facile mettre en uvre que les contacts par internet seront possibles A cet gard il sugg re d ailleurs de financer l achat d un ordinateur et d une connexion internet pour toutes les personnes sond es qui n en seraient pas encore quip es en remplacement du co t induit par la conduite d une enqu te en face face Daniel VERGER pr cise qu il conviendra de laisser aux personnes le choix d tre recontact es ou non par internet apr s une premi re visite en face fac
21. dessine au fil du rapport est un dispositif ambitieux avec une enqu te triennale sp cifique englobant les salari s et leurs employeurs dans une dimension de panel Elle jugerait n anmoins important que les objectifs poursuivis dans le cadre de la mise en uvre de chaque pi ce de ce dispositif soient d ment d crits Elle souligne par ailleurs que la transposition de cette enqu te aux travailleurs ind pendants ne s effectuera pas de mani re automatique et pr sentera n en pas douter un co t certain Chantal CASES insiste son tour sur la n cessit de r diger un certain nombre de recommandations sur l utilisation en local des indicateurs produits par le Coll ge Il faudra en outre pr voir un pr ambule reprenant les objectifs du rapport S agissant des moyens qui seront mis en uvre il conviendra de faire montre de prudence concernant l ventuelle pr conisation d un dispositif minimal dans la mesure o les acteurs en pr sence pourraient tre tent s de se contenter de cette formule r duite sans aller au del Michel VEZINA jugerait pertinent d exploiter davantage la dimension p dagogique du rapport produit par le Coll ge Celui ci pr sente en effet le m rite de dresser un tat des lieux pr cis des connaissances actuelles en mati re de RPS au travail qu il conviendrait de d cliner sur le terrain Il souligne par ailleurs la n cessit de porter une attention particuli re aux questions a
22. dus Michel GOLLAC n est pas contre l int gration d indicateurs ayant trait la sant dans la partie panel Philippe DAVEZIES fait observer que les DRH qui risquent de s emparer des indicateurs et du questionnaire produits par le Coll ge n ont pas le droit de poser des questions ayant trait la sant de leurs salari s Paris les 13 et 14 d cembre 2010 4 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Rappelant que le Coll ge d experts pr sentement r uni a vocation indiquer aux profanes les modalit s de rep rage des facteurs de RPS Serge VOLKOFE jugerait pour le moins pertinent de fournir quelques indications sur les modalit s d exploitation du travail produit par le Coll ge afin d viter que celui ci ne soit totalement d voy Michel GRIGNON a quelque difficult comprendre qu un voile de suspicion soit syst matiquement jet sur les questions ayant trait la sant mentale des individus alors que les items traitant de la sant physique de ces m mes individus ne subissent pas le m me sort A t on en effet vu les entreprises se s parer d lib r ment de tous leurs salari s fumeurs au motif que ceux ci taient davantage susceptibles de contracter un cancer que leurs homologues non fumeurs Les d bats sont suspendus durant l heure du d jeuner HI Examen de l architecture g n rale du projet de rapport tour de table Duncan GALLIE sugg
23. e En tout tat de cause une enqu te en ligne est le plus souvent appr hend e comme un outil compl mentaire susceptible d enrichir les donn es collect es dans le cadre d une enqu te en face face La g n ralisation de ce type d enqu tes pourrait en effet tre appr hend e comme une menace pour l emploi par les organisations syndicales des personnels de l INSEE Michel GOLLAC retient le principe d une enqu te triennale en face face avec un contact annuel avec chaque personne sond e via la poste ou internet Catherine MERMILLIOD fait observer que la r alisation d une enqu te en panel implique un surco t non n gligeable de l ordre de 30 li notamment au suivi des adresses Michel GOLLAC estime que le co t d une telle enqu te n est gu re exorbitant m me s il est r el Thomas COUTROT n en souligne par moins que la conduite d une telle enqu te serait rigoureusement impossible moyens constants A cet gard il insiste sur la n cessit d argumenter tr s solidement la n cessit de recourir un panel en vue de l obtention de moyens suppl mentaires pour mener bien une telle enqu te dans la mesure o l octroi de rallonges budg taires par le gouvernement en place ne semble pas vraiment tre dans l air du temps Chantal CASES souligne son tour la n cessit de privil gier la conduite d une enqu te longitudinale coupl e un rafra chissement r gulier de
24. e forme de d sesp rance dans la mesure o le fait qu une situation perdure pendant un certain laps de temps peut laisser penser que celle ci restera inchang e ad vitam aeternam Philippe DAVEZIES estime que le rapport n op re pas une distinction suffisamment nette entre les diff rents niveaux d expertise et de connaissance Il serait par cons quent utile de mieux structurer ledit rapport dans la mesure o chaque discipline n intervient pas au m me niveau dans sa mani re d appr hender les RPS Christine GONZALEZ DEMICHEL s interroge sur les recommandations qu il conviendra d adjoindre la liste d indicateurs tablie par le Coll ge afin que les employeurs puissent en faire le meilleur usage possible Elle souligne par ailleurs qu il conviendra de reformuler les points ayant trait la fonction publique Paris les 13 et 14 d cembre 2010 5 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Elle insiste en outre sur la n cessit que le dispositif propos soit soutenable dans le temps et qu un suivi puisse s op rer sur la dur e Elle pr cise enfin qu il conviendrait d tayer les arguments visant militer pour la conduite d une enqu te coupl e salari s entreprises compte tenu des difficult s qui ne manqueront pas de se faire jour lorsqu il s agira d approcher certaines cat gories d employeurs S bastien ROUX pr cise que la DARES et la DRESS n
25. emps partiel est souvent plus contrast dans la mesure o tout en profitant d un surcro t de temps libre ceux ci se sentent bien souvent un peu marginalis s et inquiets en termes de carri res Christine GONZALEZ DEMICHEL fait alors observer que le temps partiel peut qui plus est tre parfois davantage subi que choisi auquel cas il est videmment mal v cu Dans la fonction publique notamment les cas de temps non complet subis faute de postes sont ainsi relativement nombreux Se r f rant litem figurant en page 79 du rapport provisoire portant sur les cas d agression physique ou sexuelle de la part des coll gues ou des employeurs Michel VEZINA fait observer que ce n est pas la m me chose de subir une agression physique de la part d un coll gue que d tre sexuellement agress par son sup rieur hi rarchique A cet gard il aimerait par cons quent que ces deux notions soient clairement scind es dans la version finale du rapport Il sugg re par ailleurs de faire un rappel de la notion de harc lement dans l enqu te qui sera soumise aux salari s afin de demander ensuite ces derniers s ils en sont victimes dans le cadre de leur activit professionnelle Michel GOLLAC est tout fait d accord pour op rer une distinction nette entre agression physique et agression sexuelle Il est en revanche plus r serv sur la proposition relative au harc lement moral dans la mesure o la d finition
26. ersonne n ait propos d clater l axe 4 ayant trait aux rapports sociaux et aux relations de travail Serge VOLKOPFF sugg re d introduire un niveau interm diaire pour cet axe ce qui s apparenterait dans les faits un semi clatement Michel GOLLAC affirme ne pas tre oppos l tablissement d un tel niveau Il invite ensuite les membres du Coll ge r fl chir la question de la priorit de l enqu te conduite aupr s des entreprises tant entendu qu une telle tude permettrait n en pas douter de mieux comprendre la gen se des facteurs de risques Les entreprises pourraient en outre constituer sur certains items bien pr cis tels que les changements organisationnels ou les dispositifs de pr vention des sources Paris les 13 et 14 d cembre 2010 15 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail d informations plus fiables que leurs salari s Pour autant la mise en uvre d une telle tude qui n entre pas v ritablement dans les attributions du Coll ge ne manquerait pas d alourdir la charge de travail des services enqu teurs Christine GONZALEZ DEMICHEL fait observer que la mise en uvre d une enqu te aupr s des employeurs de la fonction publique n cessiterait le d ploiement de moyens humains importants Annie WEILL FASSINA sollicite des pr cisions sur l articulation entre le questionnaire soumis aux entreprises et l tude qui
27. i le Coll ge pourrait accepter une collecte d informations et un suivi des donn es collect es via internet Thomas COUTROT pr cise que l tude actuellement r alis e par Elisabeth Algava sur les carts de r ponses constat s dans le cadre de l enqu te COI en fonction des modes de collecte retenus laisse appara tre que les hommes se montrent souvent beaucoup plus pessimistes en face face que par t l phone alors que la variation est moindre pour les femmes Tout en reconnaissant que la mise en place d un indicateur unique de mesure des RPS pr conis e dans le rapport Nasse L geron ne serait pas envisageable ce stade Michel GOLLAC souligne la n cessit de faire malgr tout un effort de synth tisation Paris les 13 et 14 d cembre 2010 7 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Serge VOLKOFF estime que la pr conisation faite par Nasse et L geron dans leur rapport consistant mettre en uvre un indicateur unique de suivi des RPS n est absolument pas pertinente et en dehors de toute r alit A l instar de Thomas Coutrot Isabelle NIEDHAMMER n est pas du tout convaincue par le fait que l valuation du co t global attribuable aux facteurs psychosociaux au travail pourrait permettre de tendre vers la mise en place d un indicateur unique Elle souligne par ailleurs la n cessit de faire preuve d une grande rigueur pour aborder les questions ayant t
28. ime qu il ne serait pas totalement inepte de se r f rer au co t de la mauvaise sant des individus expos s aux RPS et des morts par suicide si celui ci tait chiffrable pour mettre en place un indicateur unique Serge VOLKOFF maintient que s il pourrait tre envisag de mettre en place un indicateur unique de co t la mise en place d un indicateur unique tout court n est a contrario absolument pas envisageable Michel GOLLAC sugg re l int gration au rapport d un alin a de quelques lignes sur le fait que les facteurs de RPS entra nent des d fauts de qualit et influent la baisse sur la productivit des individus Michel GRIGNON pr cise que sa revue de litt rature en conomie prend en compte les concepts de co ts en abordant notamment la notion de salaires transitoires Norbert HOLCBLAT estime que m me si une enqu te annuelle tait possible il ne faudrait pas la faire car on ne saurait pas la lire Il souligne par ailleurs la n cessit de s int resser de pr s l impact des dur es d exposition aux risques et appr cierait qu un mode d emploi du rapport qui sera publi par le Coll ge soit labor afin de s assurer du bon usage des indicateurs produits La s ance est suspendue durant quelques minutes Paris les 13 et 14 d cembre 2010 8 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Lucile OLIER pr cise que le dispositif qui se
29. l gale de cette notion est assez complexe et risque de semer la confusion Le nombre de personnes s estimant victimes de harc lement est en outre largement sup rieur au nombre de cas effectivement reconnus par les tribunaux Daniel VERGER estime qu il pourrait tre int ressant de pr ciser que les enqu tes SIP et SUMER conserveront toute leur pertinence une fois que l tude sur les RPS aura t finalis e Serge VOLKOFE souhaiterait quant lui que les tudes qualitatives ne se voient pas assigner pour seul r le celui de suppl tif d approches quantitatives par trop lacunaires voire d ficientes Paris les 13 et 14 d cembre 2010 17 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Faisant observer que le Coll ge n a jamais vraiment act le fait que la solution id ale consisterait r aliser une enqu te en face face Chantal CASES se demande s il ne serait finalement pas envisageable de conduire une enqu te par t l phone sur la question des RPS au travail Daniel VERGER estime que l enqu te en face face constitue le moyen le plus s r pour joindre les personnes les plus marginalis es ou les plus loign es de l emploi Chantal CASES indique avoir des sons de cloches totalement diff rents de la part de chercheurs ayant men des enqu tes t l phoniques sur la f condit notamment Michel GOLLAC fait observer que les enqu tes par t l phone ne se fo
30. la mesure de ces effets pr sente d immenses difficult s m me si elle maintient que c est bien ce vers quoi il faudrait tendre Elle souligne par ailleurs la n cessit d tre plus pr cis concernant les facteurs de risques pr sent s dans le rapport lesquels ne sont pas tous loin s en faut reconnus comme des facteurs de risques sur un plan pid miologique certains d entre eux s apparentant davantage des facteurs de risques suspect s et non av r s Enfin elle affirme tre absolument oppos e au d mant lement des outils existants tels que les questionnaires de Siegrist ou de Karasek en vue d laborer un nouveau type d enqu te Daniel VERGER estime qu un appariement avec des donn es relatives aux d penses de sant consenties par l assurance maladie pourrait tre envisag Ellen IMBERNON sugg re que le Coll ge adopte une posture originale en profitant de la mise en uvre d une tude longitudinale pour r fl chir aux organisations du travail susceptibles de produire des effets n fastes sur la sant Michel GRIGNON indique que les tudes longitudinales pr sentent l avantage de permettre la capture de certains effets fixes fournissant par l m me des r sultats plus fiables que des tudes transversales lesquelles ne peuvent prendre en consid ration le fait que certaines personnes plus sensibles que d autres ne se dirigeront pas vers certaines professions qu elles estimeront trop
31. la n cessit de s int resser au lectorat direct du rapport publi par le Coll ge A cet gard il jugerait pertinent de r diger un pr ambule de trois pages s apparentant un vade mecum afin de garantir la meilleure utilisation possible des recommandations figurant dans ce document Serge VOLKOFF estime par ailleurs que les investigations qualitatives ont leur pertinence en tant que telles et ne se justifient pas seulement lorsqu une tude quantitative n est pas envisageable Enfin il n est pas du tout favorable une int gration syst matique des outils existants dans le rapport du Coll ge Isabelle NIEDHAMMER fait observer qu elle n a pas plaid pour une telle solution mais a simplement r clam que les outils existants tels que les questionnaires de Siegrist ou de Karasek ne soient pas d mantel s En d autres termes si ceux ci devaient tre int gr s au dispositif mis en uvre par le Coll ge elle souhaiterait qu ils le soient en int gralit et non dans une version tronqu e issue d un compromis b tard Une telle formule faciliterait en outre n en pas douter les comparaisons internationales Serge VOLKOFF fait observer que des comparaisons internationales sont d ores et d j possibles dans la mesure o l enqu te SUMER int gre le questionnaire de Karasek dans son int gralit Il en appelle en outre la prudence en soulignant les effets pervers que pourrait avoir une prise en c
32. n amont en vue de pr server les susceptibilit s des tenants des diff rentes sp cialit s en pr sence Outre les difficult s de suivi auxquelles le Coll ge pourrait se trouver confront s il accouchait d une trop grosse machine Michel GRIGNON estime que l instance pourrait galement se retrouver financi rement d pendante d un bailleur de fonds de grande envergure susceptible de le l cher du jour au lendemain comme ce fut d ailleurs le cas de INSEE pour le questionnaire SHARE Au vu de tous ces l ments Michel GRIGNON sugg re de mesurer les causes des probl mes de stress au travail et leurs cons quences sur la sant des individus sans se soucier des facteurs de risques assurant le lien entre ces deux sous ensembles Pour contestable qu il soit d un point de vue strictement scientifique ce dispositif devrait en effet permettre d assurer un suivi valable des risques psychosociaux en tablissant une corr lation directe entre les causes d une part les cons quences d autre part Au del de ce suivi basique reposant sur des indicateurs faisant l objet Paris les 13 et 14 d cembre 2010 1 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail d un large consensus social il pourrait en outre tre envisag de greffer d autres l ments plus pr cis permettant d affiner l analyse Des tudes qualitatives portant sur des sous chantillons pourraien
33. nt jamais exclusivement par ce biais l et que les personnes qui consentiront r pondre le cas ch ant par t l phone ne seront pas les m mes que celles que les enqu teurs de l INSEE pourront interroger en face face Daniel VERGER souligne que le co t d une enqu te t l phonique n est pas vraiment moins lev que celui d une op ration en face face dans la mesure o ce type d enqu te n cessite une phase d identification pr alable qui g n re videmment des frais Document r dig par la soci t Ubiqus T l 01 44 14 15 16 http www ubiqus fr infofrance ubiqus com Paris les 13 et 14 d cembre 2010 18
34. ompte uniquement quantitative et chiffr e des RPS dans les entreprises laquelle passerait in vitablement par l tablissement de scores Paris les 13 et 14 d cembre 2010 6 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Thomas COUTROT indique qu aucune enqu te nationale caract re r p titif ne reproduit l int gralit des questionnaires de Karasek et de Siegrist Partant de l si le Coll ge d cidait d opter pour une telle solution il compromettrait de fait les possibilit s de comparaisons internationales Daniel VERGER souligne la n cessit d affiner l analyse au maximum afin de pr venir l apparition d ventuelles difficult s Le diable se trouvant en effet tr s souvent dans les d tails il convient de lever le plus en amont possible les r sistances ou les difficult s qui pourraient se faire jour par la suite Il rappelle par ailleurs que le Coll ge devra se d terminer entre une enqu te r alis e en face face ou par t l phone tant entendu que ces deux dispositifs ne pr sentent pas le m me co t Pour finir il souligne qu un score peut fournir une image tout fait fiable d une situation donn e et ce d autant plus que les variables retenues risquent en d finitive d tre pollu es par des probl mes d interpr tations Estimant que la qualit intrins que de chaque item peut constituer un indicateur suffisamment significatif
35. outes les remarques portant sur les changements organisationnels Michel GOLLAC fait alors tat des questions qu il conviendra de r gler au cours de la pr sente s ance lesquelles portent notamment sur la n cessit de conduire une enqu te aupr s des entreprises sur le degr de synth se et sur l ordre de priorit privil gier pour les indicateurs qui seront finalement retenus ainsi que sur les recommandations mettre concernant la d clinaison au niveau local des pr conisations qui figureront dans le rapport d finitif La s ance est suspendue durant l heure du d jeuner Soulignant que les mod les de Karasek ou de Siegrist tirent notamment leur popularit du fait qu ils se concentrent sur deux ou trois facteurs de risques chacun Michel GOLLAC invite les membres du Coll ge r fl chir au nombre d indices qu il conviendrait de recommander dans la version finale du rapport qui sera en d finitive publi par leurs soins l issue de leurs travaux Pour ce faire il pourrait notamment tre envisag de regrouper certains des six axes pr sent s dans la version initiale dudit rapport d autant que ceux ci sont de tailles tr s diverses afin d aboutir terme trois ou quatre sous ensembles Serge VOLKOFF n est pas favorable un tel regroupement et juge au contraire tout fait justifi le maintien des six dimensions figurant dans le rapport provisoire d autant que celles ci ont prouv leur
36. qu il existe des effets du m me type en sortie de postes Il souligne par ailleurs la n cessit de distinguer les effets sur la sant des individus d crits par Siegrist ou Karasek des simples expressions de m contentement exprim es l encontre de la hi rarchie lesquels peuvent m me constituer l inverse un signe de bonne sant Paris les 13 et 14 d cembre 2010 2 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Daniel VERGER indique que le questionnaire SHARE n a pas si mal fonctionn que cela en d pit de sa longueur Ce dispositif a toutefois p ti de l absence d appui d Eurostats m me si le taux de r ponse finalement enregistr n tait pas si mauvais Des difficult s sont en outre apparues quand les auteurs du panel ont refus de traiter les variables longitudinales En tout tat de cause il n tait en effet pas vraiment pertinent sauf g n rer de l agacement de redemander des personnes g es de 70 ans quel tait leur dipl me initial Pour autant en d pit de toutes ces lourdeurs et de toutes ces lacunes le dispositif SHARE pr sente certains avantages ce qui explique qu il soit aujourd hui encore mis en uvre S agissant du questionnaire qui sera finalement retenu par le Coll ge il conviendrait d op rer un toilettage en amont afin d viter la multiplication de variantes de formulation extr mement fines sur un seul et m me th
37. rait la sant des individus Enfin elle r affirme son opposition au d mant lement des outils existants Michel GOLLAC s engage modifier la formulation adopt e dans la version pr liminaire du rapport concernant la voie royale que pourrait constituer la mesure du co t des RPS pour parvenir la mise en place d un indicateur unique Pour autant il juge primordial de ne pas occulter dans l analyse globale cette question du co t Tout en reconnaissant son tour que le co t ne doit pas tre la seule variable prendre en consid ration Agn s PARENT THIRION rappelle malgr tout que la Commission europ enne ne consent financer des tudes que s il a t prouv en amont que les b n fices attendus seraient sup rieurs aux d penses engag es Elle en appelle par ailleurs plus de clart dans l argumentaire visant privil gier une tude en panel d une part et la conduite d une enqu te coupl e salari s entreprises d autre part Michel GRIGNON jugerait potentiellement probl matique que le Coll ge retienne plusieurs chelles dans la mesure o certains acteurs pourraient tre tent s dans ces conditions de produire un indicateur agr g plus ou moins pertinent A cet gard il estime qu il ne serait pas totalement d nu d int r t de se r f rer la valeur mon taire et au co t pour tendre terme vers un mode de mesure unique des RPS au travail Michel GOLLAC est
38. s du m me type Prenant acte du fait que Michel Grignon semble par ailleurs favorable la constitution d un panel et la conduite d une enqu te aupr s des entreprises Michel GOLLAC juge int ressante la proposition consistant r aliser des tudes qualitatives sur des micro chantillons galement faite par Michel Grignon Soulignant par ailleurs qu il semble a priori difficile de mesurer de fa on exhaustive et simple l organisation d une entreprise quelle qu elle soit Michel GOLLAC pr cise qu il ne s agit pas de trancher entre le mod le de Karasek et celui de Siegrist concernant l analyse des facteurs de risques psychosociaux Indiquant en outre combien il est difficile d appr hender les effets de s lection poussant les individus se tourner vers telle profession plut t que vers telle autre Michel GOLLAC met l accent sur la n cessit pour le Coll ge de formuler des propositions qui soient r alistes tant sur un plan technique qu conomique A cet gard Michel GOLLAC estime que m me si c tait finalement la version la plus ambitieuse du dispositif qui l emportait avec un questionnaire incluant 200 variables lequel serait soumis un chantillon de 50 000 personnes le co t de celui ci resterait tout fait d risoire en regard des co ts induits par les effets des RPS Sans nier le r le jou par les effets de s lection l entr e dans un poste donn Philippe DAVEZIES indique
39. t galement tre r alis es La mise en place d un questionnaire simplifi regroupant un nombre r duit d items faciliterait en outre la transformation de celui ci en suivi longitudinal ce qui semble pour le moins fondamental pour tirer des conclusions scientifiques valables Il conviendrait par ailleurs d identifier les crit res de choix des postes de travail pour les individus dans une perspective de carri re sur le long terme En tout tat de cause il ne faudrait pas en effet conclure de mani re trop h tive qu il n y a pas d exposition aux risques psychosociaux dans les professions d infirmi res ou d enseignants par exemple simplement parce que les seuls qui auraient embrass ce type de carri res seraient des sujets extr mement r sistants au stress Enfin Michel GRIGNON n exclut pas d interroger en sus des salari s qui devront constituer le point d entr e majeur d une tude consacr e aux RPS les entreprises employant ces derniers surtout si le Coll ge entend s inscrire dans le cadre d un suivi longitudinal Michel GOLLAC note que Michel Grignon juge irr aliste la mesure des facteurs de risques propos e par les membres du Coll ge sans y tre toutefois compl tement oppos A cet gard tout en conc dant que la proposition consistant retenir 180 variables en priorit 1 est un peu ambitieuse Michel GOLLAC indique que d autres enqu tes ont r ussi fonctionner avec 150 variable
40. te Il ne saurait tre question en effet d interroger 200 000 individus sur une p riode de 20 ans Enfin s il semble tabli que le travail domestique et le b n volat se situent en dehors de la sph re professionnelle Daniel VERGER s enquiert du sort que le Coll ge entend r server au travail au noir Duncan GALLIE serait plut t favorable la constitution d un panel sur une longue p riode afin de pouvoir appr hender les effets de la dur e d exposition des individus aux risques psychosociaux Il souligne par ailleurs la n cessit de conserver dans le panel les personnes qui se retrouveraient au ch mage en cours d tude Enfin il estime que le fait de recourir un panel ne dispense pas de quelques questions r trospectives permettant de conna tre l histoire des personnes sond es Paris les 13 et 14 d cembre 2010 11 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Michel GOLLAC estime que si le Coll ge opte pour un panel sur une dur e suffisamment longue il ne sera pas utile d y inclure des ch meurs dans la mesure o il y aura suffisamment de personnes qui perdront leur emploi en cours d enqu te Serge VOLKOFF ne voudrait pas que le Coll ge sous estime l int r t qu il y aurait mettre en place un important dispositif de veille en transversal de toutes les questions ayant trait aux RPS au travail quitte r aliser en parall le une enqu te plus
41. u travail dans le cadre de l axe 1 pr c demment voqu Annie WEILL FASSINA n est pas d accord avec cette proposition jugeant que la notion d intensit ne correspond pas strictement celle de complexit Michel GOLLAC fait observer que si le Coll ge propose un nombre trop important d indices ceux ci ne seront tr s probablement pas utilis s et que si ces indicateurs ne sont pas suffisamment simples ils auront encore moins de chances de trouver une application concr te sur le terrain Annie WEILL FASSINA maintient qu il serait dommage de perdre toute la richesse apport e par le travail de d corticage effectu par le Coll ge au fil des mois sous pr texte de tendre vers davantage de simplicit et d efficacit Michel VEZINA plaide son tour pour le maintien des six grands axes figurant dans le rapport provisoire compte tenu de la dimension p dagogique des travaux du Coll ge lequel a fait l effort de regrouper les indicateurs retenus en diff rentes familles sur une base conceptuelle forte Au vu de toutes ces prises de position Michel GOLLAC consent maintenir les six axes d origine et ce m me si ceux ci sont de taille tr s diverses comme vient de le rappeler Philippe Davezies dans son intervention Certains d entre eux ne regroupent en effet que trois ou quatre l ments tandis que d autres en r pertorient une quarantaine voire une soixantaine Michel GOLLAC se satisfait par ailleurs que p
42. yant trait au leadership et la gestion des conflits au sein des entreprises Serge VOLKOFEF juge important de discuter plus avant des questions ayant trait au changement dans la mesure o celles ci ont videmment une influence sur les questions d exposition aux risques et de souffrance au travail Philippe DAVEZIES en convient soulignant que 50 des personnes qui sont re ues en consultation par les m decins du travail ont v cu un changement d organisation violent au cours des mois qui ont pr c d Serge VOLKOFE juge que l id e v hicul e par la hi rarchie et les managers selon laquelle les changements incessants inflig s une organisation du travail donn e seraient videmment positifs est en soi pathog ne Annette LECLERC aimerait que le Coll ge tranche concernant la prise en compte de questions ayant trait la sant des individus dans le cadre d une enqu te en panel Michel GRIGNON jugerait quant lui utile d exp rimenter la mise en uvre d un questionnaire sur internet dans la mesure o cette solution si elle se r v lait pertinente permettrait de r soudre certains probl mes de co ts IV Intervention de Robert Karasek http www college risquespsychosociaux travail fr robert karasek fr 8 79 cfm Paris les 13 et 14 d cembre 2010 9 Huiti me r union Coll ge d expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail Journ e du mardi 14 d cembre 2010 I Examen
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