Le bulletin en pdf
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1. Une reconqu te progressive Mis part les rues pi tonnes dans les an n es 60 qui participent de la logique de s paration les pi tons ont t directement ou indirectement b n ficiaires des dispositions apparues en Suisse partir du d but des an n es 80 rues r sidentielles devenues zones de rencontre am nagements de mod ra tion du trafic zones 30 La LCPR en 1987 a introduit la notion de r seaux pi tons PAGE DE COUVERTURE lu ama i P N ET d j e kJ ei S TNI YRS i i pi r tR e ai gt hi Len s Sap naj D Sarre Sj be LR nn pe A Canalisation des pi tons Il ne faut pas traverser comme sur l image du haut mais comme sur celle du bas Manuel zurichois cit dans D H ttenschwiler voir note 1 En 1994 l obligation faite au pi ton de manifester son intention de traverser par un signe est supprim e aux passages pi tons il devient prioritaire Mise en cause en raison d une augmentation des accidents cette dis position sera n anmoins maintenue Evolution mais pas r volution D un point de vue l gal les pi tons ne b n fi cient aujourd hui de la priorit sur le trafic motoris qu deux types d endroits zones pi tonnes mises part dans les zones de rencontre et aux passages pi tons encore cette priorit s accompagne t elle de condi tions Partout ailleurs le trafic motoris reste2. Ensemble aTeYeY ay Pa la Fo PMR LE ER pu U AL AAC E Ecomobilit S curit des d placements Urbanisme de proximit Editorial a 22e journ e Rue de l Avenir mar aan les 25 ans du GCR Rue de l Ave nir un quart de si cle d existence retrac par Serge Beuchat pr sident de Rue de l Avenir en ouverture des pr sentations de l apr s midi a r uni une centaine de participants Manifestement le th me pro pos a suscit l int r t en Suisse romande mais aussi l tranger une dizaine de par ticipants sont venus de France de Belgique et d Italie Comme le rel ve notre invit en p 8 la journ e a permis de se poser beaucoup de questions sans obtenir vraiment de r ponses d finitives Ce n tait d ailleurs pas l objectif En choisissant ce th me Rue de l Avenir souhaitait surtout permettre un change entre professionnels de divers ho rizons et d battre de quelques questions de fond autour de ce maillon essentiel des r seaux pi tons qu est la travers e des rues Touche pas mon passage pi ton Apparu dans les ann es 30 d j le passage pi ton est bien plus qu un dispositif techni que M me s il est loin d tre la panac e dans un contexte toujours fortement mar qu par la pr dominance du trafic moto ris il est devenu un point de cristallisation des enjeux de d fense ou de re conqu te des droits des pi tons El ment symbole des a
3. place es sentiellement voire exclusivement pied est loin d tre n gligeable elle varie entre 1 4 et 1 3 Les enfants et les personnes g es n cessitent une attention particuli re ce sont deux cat gories mal adapt es au trafic moins que ce ne soit le contraire pour qui l op ration de traverser une rue constitue une op ration complexe et risqu e Et puis comme l a joliment exprim un chercheur le pi ton est le jardinier de l es pace public sans pi tons pas de vie dans les espaces publics C est dire que les conditions faites aux pi tons repr sentent un enjeu essentiel de la qualit urbaine et de la vie sociale auquel il s agit bien d attribuer l attention qu il m rite dans les grands projets et jusqu aux plus pe tits maillons du r seau Dominique von der M hll 1Cit dans D H ttenschwiler Wie der Mensch dem Verkehr angepasst wurde m moire de licence Berne 1990 2Loi sur les chemins p destres et les chemins de randon n e A noter que c est aussi cette loi qui fonde l action de l OFROU concernant les pi tons 3D finition du pi ton selon Pierre Dac 4Microrecensement sur les transports 2000 Rue de l Avenir 4 2006 L INVIT propos de Neuenegg et K niz Les principaux enseignements tirer des tr s int ressantes exp riences de Neueness et K niz sont ils vraiment de nature technique On constate actuellement une grande confusion au sein
4. prioritaire ce sont les pi tons qui doivent faire attention et c der le pas Suite en page 7 Pour faire accepter le r am nagement du centre de Neuenegg un important travail de concertation et de communication a t effectu Cette carte postale par exemple laur ate du concours de dessins d enfants tait distribu e aux automobilistes par les coliers Son titre Mitenand Ensemble illustre parfaitement l objectif du mod le bernois la coexistence et le respect des diff rents usagers Le cas de Neuenegg Bord e de commerces de part et d autre la route de travers e du village tait franchie un peu partout par les pi tons qui pour viter des d tours ne respectaient pas les passages Des marquages inhabituels qui surprennent l automobiliste et l invitent la prudence Si ce dernier reste prioritaire le pi ton a quant lui le droit de traverser partout Une analyse vid o permis de d montrer que le syst me fonctionne tr s bien Alors que la vitesse est limit e 50km h les automobilistes roulent peine 40km f une route cantonale avec un trafic journalier moyen de quelque 6 000 v dont 8 de poids lourds La vitesse l gale est limit e 50 km h village de Neuenegg est travers par Le r am nagement Des travaux de remise en tat devant tre faits un projet pilote a t tudi pour r a m nager la travers e du village en accord avec le canton Les travaux ont
5. rieure celle du pi ton celui du canton d Argovie en 1922 pouvait rendre un jugement mettant aussi nettement en vidence la responsabi lit du plus dangereux vis vis de celui dont il menace la s curit Le petit nombre de voitures l poque facilitait peut tre une telle prise de position temps para t bien loin o un tribunal Puis la rue est devenue la route l histoire du passage pi ton est directement li e l av nement de la voiture il fait par tie des mesures qui ont progressivement t mises en place pour organiser la circulation et les usagers de la rue selon une logique de plus en plus fortement orient e sur les besoins de la circulation motoris e et la s paration des usagers lois et ordonnances normes ducation routi re Petit petit les pi tons ont vu leur espace se r tr cir ils ont t canalis s sur les trottoirs et oblig s d em prunter des endroits r serv s pour traverser la chauss e Les premiers passages pi tons clout s sont apparus dans l entre deux guerres d j l poque ils sont seulement indicatifs et non contraignants Le passage z br est import de Grande Bretagne au d but des ann es 50 L obligation d emprunter les pas sages pi tons date probablement du d but des ann es 60 avec l introduction de la LCR et de l OCR qui d finissent tr s pr cis ment les r gles de comportement des diff rents usagers de la rue
6. s large a contribu son excellente acceptation par la population Les recher ches et les tudes men es sous la direction de l ing nieur d arrondissement son refus de positions dogmatiques qui ne permettent pas une r solution satisfaisante des probl mes et sa d termination utiliser toutes les possibilit s l gales et trouver des solutions novatrices sont remarquables C est gr ce des visionnaires de sa trempe que les lois voluent Il n y a plus qu souhaiter voir la philosophie du mod le bernois de la coexis tence p n trer la Suisse romande Marie Claire P tremand Sites utiles www vcs sgap ch ATE en allemand et www bve be ch site fr tba Office des ponts et chauss es du canton de Berne Le document Trafic routier oui la cohabitation non la domination Le mod le ber nois transpos dans la planification et la pratique peut tre command Arrondissement d ing nieur en chef Il Schermenweg 11 CP 3001 Berne T l 031 634 23 40 Rue de l Avenir 4 2006 ET Compte rendu de la table ronde Supprimer les passages pi tons Avec le nouvel am nagement les pi tons et les automobi listes communiquent plus qu avant Dans la jungle du trafic la re naissance d une relation d tre humain tre humain une utopie r aliste de revenir dans un premier temps sur les visites du matin avec quelques compl ments d information qu il n tait pas possible de mo
7. d but en 2001 Deux giratoires 18 m ont t r ali s s aux extr mit s du tron on distants d en viron 250 m ils permettent la distribution du trafic dans les diff rentes directions Sur le tron on interm diaire les trois passages pi tons qui existaient auparavant ont t ef fac s Le rev tement traditionnel a fait place un tapis bitumineux rouge devant le centre commercial Du point de vue gestion aucu ne r duction de vitesse n est impos e au tra fic motoris Par contre les pi tons peuvent traverser n importe o les v hicules restant prioritaires selon les m mes principes que dans les zones 30 Scepticisme de la population La suppression des passages pi tons a susci t des r actions de la part de quatre cents ha bitants qui au moyen d une p tition r cla maient le re marquage des passages jaunes Ils craignaient une diminution de la s curit pour les enfants notamment Une partie du Conseil communal tait aussi sceptique face au nouvel am nagement port e la communication particu question des enfants car la suppression des passages pi tons a suscit dans un premier temps de tr s fortes r actions notamment des parents Ici un de dessins d enfants effectu s A A Neuenegg comme K niz une a attention a t i rement autour de la dans le cadre d un concours et expos s le long de la rue Mesures compl mentaires Il n tait bien s r pas possibl
8. de la population quant la compr hension des r gles d terminant l usage du domaine public De leur c t les professionnels et les responsables politiques peinent choisir dans l arsenal de mesures disponibles les r ponses claires aux deman des de plus en plus s curitaires des usagers Or les deux exp riences de suppressions de passages pi tons visit es aussi s duisan tes soient elles ajoutent encore un peu au trouble A Neuenege on a conserv le 50 km h avec satisfaction alors qu K niz le responsable a insist sur la n cessit de r duire la vitesse 30 km h Dans le premier cas on d montre que les enfants sont plus en s curit avec le nouvel am nagement alors que dans le second on nous explique que leurs travers es ne posent pas de pro bl me parce que ce n est pas l le chemin de l cole On entend g n ralement que la zone 30 n est r alisable que dans les quartiers et en tout cas pas sur les voies fort volume de trafic et ou orientation trafic A K niz avec pr s de 20 000 v j on fait la preuve que ces r serves sont sans fondement Mieux on y an nonce que la fluidit s am liore aussi et que m me les transports publics sont gagnants Et pourtant ces am nagements destin s am liorer la vie des pi tons font l objet d un re cours de la part du lobby pi ton Avec une question il est vrai pertinente les plus faibles sont ils suffisamment pris en
9. de rues La Koniz Schwarzenburgerstrasse est la 3 me rue fort trafic de la localit avoir fait l objet d un assainissement et d un r am nagement complets Cela s est fait dans le cadre d un r am nagement d ensemble du centre de la localit et sur la base d un concept qui int gre les importants volumes de trafic existants N e Route principale 50km h comportant des feux et des passages pi tons e 18 000 v h j e Transit 50 60 e Bus toutes les 3 mn e Pi tons 200 300 aux heures de pointe 700 depuis 2004 En 1995 vu l augmentation des conflits entre les diff rents usagers de la rue et le constat que les gens traversent de plus en plus entre les passages pi tons les r flexions et les tudes d butent l Of fice des Ponts et chauss es en collaboration avec la commune de K niz Un centre commercial Coop existe depuis 20 ans aux abords de la rue Migros inaugure le sien presque en face au printemps 2004 Cette implan tation a pour corollaire une forte augmentation des flux de pi tons se rendant d un centre l autre ceux ci pouvant s lever jusqu 700 aux heures de pointe D marche Alors que le trafic domine l image de la rue l enjeu est de trouver une solution tenant compte de l en semble des donn es route principale orientation trafic bus fr quents flux pi tonniers importants commerces volont de favoriser les d placements v lo n cessit d am
10. liorer la qualit de l air etc afin de r pondre de mani re nouvelle aux besoins des divers usagers ainsi que de l environnement proche Sur la base du mod le bernois il s agit de ne plus se focaliser sur le seul crit re de la capa cit technique d une route absorber le trafic mais d int grer la planification des consid rations concernant la s curit routi re l accessibilit aux commerces et l image de la rue TRAVERS E DE LA LOCALIT MAN FaN ETT a jl AT frFerTolLIrse d t E a DE LARUA LR CRIER LU UNLU q E I VA J r am nasg s en giratoire Afin de garantir la fluidit de la circulation et d am liorer la qualit de l air au centre les carrefours sont r am nag s en giratoires et des signalisations de Apr s le projet a int gr des consid rations concernant la s curit routi re r gulation du trafic sont dispos es aux entr es de J accessibilit aux commerces et l image de la rue I la localit Celles ci de mani re variable selon les 30 km h Contredisant une id e encore forte heures ne laissent p n trer dans le centre que la Plus lentement plus vite au b gt tous le gers et valorise une masse de trafic pouvant tre absorb e nouvelle philosophie de la mobilit bas e sur la cohabitation Rue de l Avenir 4 2006 AM NAGEMENT DE L ESPACE DE COEXISTENCE Bande polyvalente centrale l espace routier g n reux avec ses voies de pr s l
11. o montrent que le 80 d entre eux peuvent traverser la rue sans attente 10 doivent attendre quelques secondes et 10 doivent attendre qu un v hicule leur c de le passage Ph nom ne int ressant il semble que de nombreux pi tons utilisent plus ou moins consciemment les bandes rouges comme travers e pi tonne qu ils consid rent comme de nou veaux passages pi tons Cela d montre qu il reste un certain flou sur la mani re de se comporter pour une part des usagers Certains pi tons pensent tort qu ils sont prioritaires En contre partie certains auto mobilistes pensent galement qu ils doi vent c der le passage aux pi tons Globalement l absence d accident mon tre le potentiel s curitaire de ce type d am nagement Pierre Fran ois Schmid Un cd comportant des photos et plu sieurs s quences vid o montrant le fonc tionnement de l am nagement divers moments de la journ e a t r alis par le bureau Verkehrsteiner I peut tre command au secr tariat de Rue de l Avenir CHF 15 frais d envoi Pour d autres informations sur l exem ple de Neuenegg voir aussi le bulletin RdA 3 2005 Rue de l Avenir 4 2006 3 Centre de K niz un espace de coexistence 30km h sur une route principale La commune de K niz 38 000 habitants et l Office des Ponts et chauss es avec son ing nieur d arrondissement M Fritz Kobi font uvre de pionniers en mati re de r am nagements
12. pour qui ele passage pi ton comme rep re et consigne pour les enfants dispara t par quoi le remplacer e pas de passage pi ton les pi tons eux sont toujours l le cas ch ant les pro bl mes aussi comment les r soudre e quel est le b n fice r el confort s curi t vraiment pour les pi tons en quoi quel prix e pour le confort des pi tons supprimer les passages pi tons et ou la r gle des 50 m tres e dans quel contexte peut on renoncer aux passages pi tons avec quelle mesu res d accompagnement et quel co t e abaisser la vitesse autoris e une condi tion sine qua non pour la suppression de passages pi tons e dans les zones de travers e libre et les zones 30 pas de passages pi tons mais donner la priorit aux pi tons Nous sommes tous pi tons La lecture des dispositions l gales ou de certaines tudes laisse parfois une impres sion que les pi tons constituent une race part anim e de comportements un peu particuliers Pourtant les pi tons c estbien nous tous y compris l automobiliste qui a trouv une place de parc Les d placements pied marche uniquement ou en articulation avec d autres modes ne sont pas un ph nom ne isol ou local Sur l ensemble des tapes de d placements 40 sont parcourues pied4 En Suisse 20 des m nages moyenne na tionale n ont pas de voiture La part de la population qui se d
13. ues ni la charge de trafic ni la fonctionnalit de la route m me si elles restent des donn es importan tes ne constituent de crit re d terminant et r dhibitoire pour la cohabitation c est la vitesse qui est d cisive 30km h une voi ture s arr te beaucoup plus facilement pour laisser passer un pi ton qu 50km h C est pourquoi conform ment aux possibilit s of fertes par l art 108 de l OSR la vitesse a t abaiss e 30 km h et le tron on int gr la zone 30 voisine existante art 2a al 6 de l OSR La route a toutefois conserv son ca ract re prioritaire ce qui est important pour les transports publics A ce sujet il est tr s int ressant de relever que le tron on 30km h d une longueur de 300m ne leur pose aucun probl me Les tudes effectu es la Seftigenstrasse Wa bern r am nagement similaire d mon trent en effet que la r duction de la vitesse 30km h jointe l am nagement de gira toires et d une bande polyvalente centrale n entra ne pas d allongement du temps de parcours et m me le r duit Contredisant une id e encore fortement ancr e le princi pe Plus lentement plus vite au but profite tous les usagers et valorise une nouvelle philosophie de la mobilit bas e sur la co habitation Avant un espace d volu essentiellement la voiture et des passages pi tons contraignants entre lesquels les pi tons traversaient de plus en p
14. complexit Un objectif en guise de conclusion em prunt l un des participants la journ e Et un grand merci Laurent Bonnard qui a assur l animation de la table ronde avec un dynamisme et un esprit de curiosit et d ouverture qui ont largement trouv cho dans l assistance Dominique von der M hil Laboratoire Ch ros EPFL et comit Rue de l Avenir PE a k U p e Le recours de Mobilit pi tonne L association a fait recours contre la suppression des passages pi tons jugeant que les enfants et les personnes g es ne sont pas suffisamment pris en compte Mobilit pi tonne regrette que la suppres sion des passages pi tons soit pr sent e comme la seule solution au probl me g n r par la r gle des 50 m alors qu on peut tout aussi bien suppri mer la r gle des 50 m et maintenir les passages ce qui permet galement aux pi tons de traverser partout L association estime que la disparition des passages pi tons en l absence d une solution de remplacement suffisamment convaincante est en contradiction avec la LCPR continuit des r seaux pi tons et avec les normes am nagements sur les routes fort trafic Texte complet t l chargeable sur le site de Rue de l Avenir Un peu d histoire et quelques questions Suite de la page 2 Mise en question des passages pi tons Ces derni res ann es on assiste une ten dance de plus en plus marqu e limi
15. compte Face la complexit du probl me et des demandes sociales de plus en plus contra dictoires utiliser ma voiture tre certain que mes enfants ne sont pas en danger etc face aussi la difficult grandissante de donner un mode d emploi simple pour l usage de l espace public la proposition provocation supprimer toutes priorit s est videmment tentante Elle ouvre des perspectives s dui santes sur une simplification extr me des r gles de la convivialit renvoyant l individu la responsabilit de c der le passage l autre Beau programme ou illusion Et si c tait simplement r installer la loi du plus fort Si on a envie d applaudir aux deux r ali sations visit es ce n est pas seulement pour leur capacit apparente r soudre les pro bl mes ni pour l ind niable r ussite archi tecturale ce serait donc possible d obtenir des r ductions de vitesse et de s curiser des pi tons sans encombrer la rue de multiples Rue de l Avenir 4 2006 signaux ou d un fatras de bacs fleurs mon tagnes russes et autres mobiliers on reux l esth tique douteuse C est plut t parce que l un et l autre semblent avoir remis au centre du d bat des questions essentielles de gou vernance et de comp tence Il existe en effet une tendance forte user de la consultation des habitants op ration facilement manipulable faisant croire que ceux ci savent ce qu il faut faire et en
16. e d ignorer ces r actions mais l essai a tout de m me t poursuivi et pour valuer le fonctionne ment de la solution mise en place une ana lyse vid o a t faite Celle ci a permis de d montrer que le syst me fonctionnait tr s bien Les pi tons trouvaient rapidement une fen tre et pouvaient s engager dans une travers e l o ils le souhaitaient Pour lever les derni res r ticences des bandes rouges transversales ont t ajout es intervalles r guliers ainsi que des figures d enfants Am nagement d finitif Rien n a t m nag pour faire passer le message obtenir une bonne acceptation des gens du village et surtout contr ler la s curit des usagers participation de la po pulation vid os pour le suivi information aux enfants sur la mani re de se comporter sur le chemin de l cole Gr ce aux mesures de marquage compl mentaires et tout ce travail d information le Conseil communal s est finalement laiss convaincre il a re nonc au marquage des passages pi tons et donn son feu vert la r alisation d finitive en mars 2003 Evaluation Alors que la vitesse est limit e 50km h les v hicules circulent une vitesse de l ordre de 40 km h A ce niveau l le bilan est donc positif Ce comportement feutr favo rise l acceptation du projet par les riverains r duction des nuisances et les pi tons sentiment de s curit Pour ces derniers les contr les vid
17. ection a permis l am nagement d une zone mixte combinant espaces pi tons et espaces de stationnement ainsi que la cr a tion d une bande polyvalente centrale Cette derni re est indispensable pour permettre aux pi tons de traverser la rue librement en pr sence d un trafic de 18 000 v h j Les r sultats des tudes approfondies de l Office des Ponts et chauss es concernant les cor r lations entre les travers es pi tonnes la fluidit du trafic et la pollution de l air font appara tre la bande polyvalente centrale comme la solution la plus favorable le fait que les pi tons puissent se faufiler entre les voitures et provoquent ainsi moins d arr ts a des r percussions positives tant sur la fluidit du trafic que sur le niveau de la pollution Suppression des passages pi tons Vu les flux pi tonniers importants aux heu res de pointe notamment il a fallu renoncer au maintien de quelques passages pi tons qui avait t tent dans un premier temps La concentration des pi tons sur les passa ges entravait de mani re trop significative la circulation des bus et emp chait la fluidit du trafic Si les pi tons ont certes perdu leur droit de priorit ils ont par contre gagn la possibilit de traverser o bon leur semble sur tout le tron on et diminu leur temps d attente 30km h Les tudes et les exp riences de l Office des Ponts et chauss es ont permis d tablir que contrairement aux id es re
18. ences culturelles de s curit de volumes de trafic et de vitesses de circu lation des avantages et des inconv nients du droit de priorit Et de communication beaucoup Voici quelques l ments sans pr tention de synth se qu il peut tre utile de repren dre e Le droit d un usager par rapport l autre induit il une culture de concurrence et de confrontation voir l extrait de vid o montrant un conflit automobiliste en fant qui traverse juste c t du passage En cho Rue de l Avenir France estime aussi que le marquage de passages pi tons souvent r clam peut avoir des ef fets pervers l automobiliste fait attention aux pi tons cet endroit mais les oublie ailleurs La solution une zone o personne n a la priorit Pour g rer les travers es mieux vaudrait am liorer la communi cation que marquer un passage pi ton Le principe s duit mais inqui te aussi plusieurs participants en particulier par un plus pour les pi tons Dans les zones 30 exploiter la marge de man uvre du notamment voir ci dessous Et peut tre surtout faire respecter la vitesse Par des am nagements mais aussi par la sensibilisation et les contr les rapport aux enfants ont ils vraiment les moyens de s imposer face la voiture L exemple de K niz montre que l impor tance du volume de trafic et m me de la part de transit doit tre relativis e c es
19. lus Apr s des mesures coordonn es d am nagement giratoires aux entr es bande polyvalente centrale et abaissement de la vitesse 30 km h am liorent la situation de tous les usagers les pi tons mais aussi les automobilistes et les usagers du bus vitesse plus lente le trafic est plus fluide et s coule plus rapidement Evaluation Suite l inauguration de la rue en novembre 2004 apr s trois ans de travaux deux tu des ont t men es en 2005 et en 2006 par l Association suisse des ing nieurs en trans ports SVI Les r sultats ne sont pas encore enti rement connus Une autre tude a t men e concernant l acceptation de la zone de coexistence ce stade il appara t que e les pi tons sont plus attentifs avant de traverser la route e les contacts visuels pi tons automobilis tes sont beaucoup plus lev s passant de 10 60 e le nombre d automobilistes faisant un signe de la main est en augmentation e la majorit des gens estime la nouvelle situation meilleure les commer ants sont depuis le d part parties prenante du projet La rue a retrouv une dimension attractive et conviviale qu elle avait perdue Un signe les commerces qui avaient tendance s en prot ger se tournent maintenant vers la rue Conclusion Le fait de d clarer le projet l essai d effec tuer des tests et de prendre en consid ration d s le d part la diversit des besoins de fa on tr
20. m nagements pi tons rep re pour les enfants et pour leurs parents le passage pi ton est aussi un des rares lieux dans le trafic o le pi ton b n ficie de la priorit grain de sable dans les rouages plus ou moins bien huil s de la circulation motoris e Rien d tonnant donc ce que la pers pective de supprimer les passages pi tons dans les zones 30 et plus encore sur des routes fort trafic soul ve des r actions La perspective de pouvoir traverser par tout est s duisante mais il y faut des condi tions pour viter que le progr s attendu ne se transforme en retour en arri re Lesquel les La suppression annonc e de la r gle des 50 m ne permet elle pas finalement d arriver au m me r sultat Passionnante et passionn e gr ce no tamment l engagement professionnel et personnel de nos guides bernois la journ e aura sans doute permis d branler quelques certitudes et peut tre de susciter des exp riences pilotes en Suisse romande Rue de l Avenir Rue de l Avenir 4 2006 Un peu d histoire et quelques questions Le pi ton jouit sur la route d une enti re libert d aller o il veut L usage de la route ne doit pas se limiter aux personnes qui entendent normalement il doit tre garanti aux malentendants aux sourds muets aux personnes handicap es par de lourds sabots Elles ne mettent pas en danger les autres Le danger vient de l automobile qui se meut une vitesse bien sup
21. ntrer en ext rieur puis de donner la parole des intervenants la table repr sentants de l Association de pa rents d l ves de Gen ve du BPA de l as sociation Mobilit pi tonne et dans la salle ville et canton de Gen ve participants de France et de Belgique dans le cours de la discussion g n rale table ronde de l apr s midi a permis Des contextes diff rents La question du marquage ou non de passa ges pi tons ne se pose pas tout fait dans les m mes termes selon qu on se trouve sur des rues en travers e de secteurs centraux avec des volumes de trafic qui peuvent tre importants ou dans des quartiers d ha bitation et selon que la vitesse autoris e est limit e 50 ou 30 Dans le cadre de la table ronde on n a pas voulu se limiter l un ou l autre des aspects ni traiter s par ment les diff rents contextes La discussion qui a suivi a mon tr qu il tait en effet utile au moins dans un premier temps d aborder la question de mani re globale m me si du fait des visites du matin et de la pr sence de MM Kobi et Steiner on a malgr tout plus parl de K niz et Neuenegg que des zones 30 Rue de l Avenir 4 2006 Une mati re abondante L espace disponible dans ce bulletin ne per met pas de rendre compte dans le d tail de la richesse des pr sentations et discussions de l apr s midi On a parl d aspects tech niques et de questions juridiques de pos sibles diff r
22. s certain que la diff rence culturelle soit l o certains l ont situ e les Genevois ont la conduite nerveuse Les habitants de Neue negg ou de Rolle ont en effet probablement les m mes aspirations la mobilit et la s curit La vraie diff rence culturelle elle est peut tre l dans cette attitude de l attelage politico technique Les volutions de la r glementation qui pourront d couler de ces nouveaux am na gements ne sont pas encore connues Peut tre comme l a esp r une conclusion a t on contribu faire la peau la r gle des 50 m tres Mais si la vraie avanc e c tait le droit d exp rimenter Jean Luc Kolb architecte urbaniste Lausanne Rue de l Avenir est un groupe de travail romand ind pendant Ses objectifs e promouvoir l comobilit la marche le v lo et les transports publics e am liorer la s curit des d placements en particulier des enfants et des personnes g es et ou handicap es e soutenir un urbanisme de proximit l chelle du pi ton Ses moyens d action e l information aupr s des habitants des responsables communaux et des professionnels des am nagements urbains o les conseils techniques et juridiques o le bulletin trimestriel e la journ e d tude annuelle Informations d taill es sur le site www rue avenir ch Groupements repr sent s e Mobilit pi tonne Association suisse des pi tons e ATE Association Transpor
23. t la vitesse de circulation qui est d termi nante Le trafic s coule mieux les auto mobilistes s arr tent plus volontiers et les risques li s aux accidents diminuent l abaissement de la vitesse secret de la cohabitation Supprimer les passages pi tons une so lution parmi d autres qui d pend du type de contexte D autres solutions sont possibles Belp par exemple on a au contraire marqu sept passages pi tons de suite alors que selon les normes il n y aurait m me pas assez de pi tons qui traversent pour en justifier un seul Et si on supprime la r gle des 50 m on r soud aussi le probl me des travers es entre passages Dans les zones 30 l exigence de ne pas marquer les passages met en p ril la r a lisation de ce type de zones des commu nes renoncent pour cette raison Selon le repr sentant du bpa le notamment qui figure dans la loi par rapport aux excep tions la r gle du non marquage permet une marge d interpr tation qui peut tre exploit e e La r ussite de K niz ou de Neuenegg est moins une question de culture Suisse al manique Suisse romande qu une ques tion de d marche de communication de participation de travail avec les associa tions locales K niz aussi il y a eu des p titions Il faut expliquer et convaincre Quand on ne conna t pas on ne trouve pas bien Au d but la seule solution pour les gens c est ce qui existe Travailler avec la
24. ter r duire voire supprimer le marquage de pas sages pi tons Cette tendance r pond des pr occupations et des philosophies diff ren tes Pour simplifier e approche technique et s curitaire du BPA et des normes VSS notion de faus se s curit marquage de passages sous conditions e Ordonnance sur les zones 30 et les zo nes de rencontre pas de passages pi tons objectif de confort et de souplesse de d placement dans les quartiers exp riences du canton de Berne en particulier projets pilotes et recher che de solutions pour la cohabitation des usagers Des questions de fond Cette volution soul ve des questions qui d passent les aspects fonctionnels juridi ques ou l gaux Avec le temps le Passage Pi ton a pratiquement pris valeur de sym bole avec le Trottoir des am nagements pour les pi tons Dans un contexte o la pla ce de la voiture reste pr dominante toucher aux passages pi tons c est d une certaine mani re toucher la place des pi tons dans l espace public Pouvoir traverser partout l id e est s duisante Quelles sont les conditions pour qu elle s accompagne vraiment d au moins autant de s curit et de plus de confort pour le pi ton Le renoncement au marquage de passages pi tons quelle que soit la philo sophie qui le justifie soul ve des questions de fond e remplacer la fausse s curit par une vraie ins curit est ce vraiment mieux
25. tretenant une illusion de d mocratie Or spontan ment le citoyen dira plut t je veux un pas sage pi ton plut t que c est dangereux S il est plusieurs voire nombreux p tition la demande acquiert usurpe une sorte de l gitimit suppl mentaire La tentation est alors forte de traiter le sympt me sans poser de diagnostic Ce qui semble particulier Neuenegg et K niz c est la mani re dont le couple tech nicien politicien a fonctionn Le premier a tendu la r flexion sur le bon p rim tre utili s son savoir faire pour proposer une solution au probl me et a assum ce choix Le second a fait confiance au premier dont il a respect les comp tences Il a courageusement sou tenu le projet face ses lecteurs autant que face aux autorit s sup rieures acceptant le risque de s approcher au plus pr s des limi tes du l galement possible pour atteindre les objectifs Ensemble ils ont fait participer la popula tion sans se contenter de dire que voulez vous mais une fois la nature du probl me connue ils ont propos une solution l ont d fendue et amend e en fonction des propo sitions des usagers et enfin ont fait accepter un essai ce qui sous entend le droit l erreur Le mod le bernois semble ainsi exp ri menter une pratique de la participation peu connue de ce c t ci de la Sarine Le terme culture a plusieurs fois t entendu au cours de la journ e Il n est pa
26. ts et Environnement e La Rue Groupe de travail de l EPFL Pro Juventute Pro Senectute PRO VELO Suisse Association pour les int r ts des cyclistes e Association des Familles des Victimes de la Route e Soci t d Art Public e Equiterre Rue de l Avenir est aussi l organe des membres romands de Mobilit pi tonne R daction abonnement et changement d adresse Secr tariat Rue de l Avenir et Mobilit pi tonne Marie Claire P tremand 2322 Le Cr t du Locle et fax 032 724 32 82 rue avenir imaginer ch www rue avenir ch CCP 20 7856 6 Pr sident Serge BEUCHAT Vice Pr sident Alain ROUILLER Centre de documentation CEDEC EPFL Dominique von der M HLL http cedec epfl ch Conseillers r gionaux Gen ve Alain ROUILLER voir plus haut Jura et Jura bernois Roland BROQUET Neuch tel Yolande NORTH Valais et Fribourg Pierre Fran ois SCHMID Vaud Dominique von der M HLL
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