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1. Marie Lise Pilote Marc Andr Coallier et Macha Grenon kakia Williams Patrick Bruel et Jean Reno 60 JACK Francis Ford Coppola aime alterner entre uvres risqu es et productions commer ciales Cela lui permet de garder contact avec le grand public et d assurer son studio l American Zoetrope une bonne sant finan ci re On ne sera donc pas surpris que Jack soit un petit Coppola un opus mineur et estival qui fait contraste avec le film exub rant et monu mental qu tait Bram Stokers Dracula Le r alisateur offre Robin Williams un r le taill sur mesure celui d un enfant de dix ans qui atteint d une maladie trange en LE JAGUAR Dans lequel rentr d un s jour d cevant Hollywood Francis Veber tente de renouer avec le succ s de ses meilleures com dies La ch vre Les comp res et Les fugi tifs Le tandem Jean Reno Patrick Bruel succ de au duo G rard Depardieu Pierre Richard le principe reste le m me associer malgr eux un costaud baroudeur un fluet plut t poltron et les amener devenir complices au terme KARMINA Voici une com die dont on n attendait rien mais qui se r v le sup rieure celles que le Qu bec a l habitude de produire En effet bien que quelques rat s puissent en mod rer notre appr ciation on sent au moins qu elle est port e par une quipe d artisans consciencieux qui se sont efforc s d en faire un spectacle dynamique technique2. Compte rendu Vue panoramique S a 24 images n 85 1996 1997 p 56 63 Pour citer ce compte rendu utiliser l adresse suivante http id erudit org iderudit 23572ac Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 08 35 Ont collabor Marco de Blois M D G rard Grugeau G G Thierry Horguelin T H Marcel Jean M J R al La Rochelle R L Andr Roy A R AMERICAN BUFFALO Le r alisateur Michael Corrente semble avoir voulu chercher un compromis entre le ch tre et le cin ma en faisant l adaptation de la pi ce American Buffalo de David Mamet En effet la forme cin matographique du film appara t un peu rachitique l action
3. Le Brill Building a toujours fait partie de ma vie Phil Spector le Wall of Sound et tous ces groupes de filles les Ronettes les Crystals les DixieCups Partout o j allais on diffusait ces sortes de musiques et de sonorit s Une sorte de partition pour jouer ma vie personnelle Grace of My Heart raconte l histoire de Denise Waverly Illeana Douglas vocation libre de Carole King qui rompt avec son milieu tr s bourgeois de Philadelphie pour fuir New York et composer des chansons pop Elle devient l g rie de Joel Millner John Turturro patron du Brill Building travers une s rie d amours plus ou moins fugitives drolatiques ou tragiques elle s acharne pro duire ces songs comme le disait Kurt Weill qui font par tie de l histoire de l Am rique profonde et du musical de Broadway enracin es dans le blues et les authentiques musiques populaires et qui ont g n r ce que le sociologue HOMMES FEMMES MODE D EMPLOI Autocitationnel et complaisant radoteur et flagorneur Tous ces qualificatifs dont on pouvait r guli rement acca bler Claude Lelouch avec quelques r pits parfois pour N 85 24 IMAGES va d ailleurs tr s bien Quant au reste c est dans le sous texte que cette apocalypse selon Saint John trouve sa force Le film se d roule toujours de nuit dans des ruines qui por tent la trace d un pass proche et glorieux on reconna t Disneyland les studios Universal quelques rues de Los Angele
4. ment achev et surtout exempt de tout b clage Cela tonne d autant plus que le pr c dent et premier long N 85 24 IMAGES para t quarante Le r le permet avant tout au com dien de faire ce que les spectateurs attendent de lui c est dire cabotiner et cette histoire d adulte dans le corps d un enfant n est pas chose nouvelle dans le cin ma hollywoodien voir Big de Penny Marshall ou Peggy Sue Got Married du m me r alisateur si bien que Jack appara t un peu convenu Toutefois Coppola s y r v le encore une fois un metteur en sc ne inspir comme en t moignent par exemple les acc l r s qui exprimant le passage du temps sont lyriques et mouvants Le plus tonnant est le parfum d ambigu t sexuelle que le film laisse planer Cet enfant a dix ans mais il est sexuellement m r Cela nous vaut des sc nes d intimit ambigu s lorsque sa m re jou e par une com dienne plus jeune que lui le caresse par exemple o l on a l impression que tout coup le corps adulte entre en con cradiction avec l innocence du personnage Ironiquement ce film pour la famille a re u la cote PG13 aux Etats Unis pour son contenu sexuel U 1996 R Francis Ford Coppola Int Robin Williams Diane Lane Jennifer Lopez Brian Kerwin Fran Drescher Bill Cosby 113 min Dist Buena Vista M D d une qu te physique et spirituelle devant faire du second un homme meilleur On n exige pas d un divertisse
5. de sorte qu on reste avec une id e extr mement confuse de Beaumarchais et de son poque Librement inspir d un texte de Guitry ce Beaumar chais l insolent n a pas la pr cision qui caract risait le travail du grand homme de ch tre et de cin ma Voil qui est dommage mais qui tait pr visible Quant Luchini comme tous les grands cabots il a besoin d un bon met LA BELLE VERTE Coline Serreau a t elle p t les plombs A t elle fait une indigestion de Paolo Coelho ou voulu concurrencer Claude Lelouch sur le terrain de la fable messianique Toujours est il qu elle continue d enfoncer les portes ouvertes en imaginant une plan te pacifi e et sans pollu tion la Belle Verte o le bonheur a le go t du chloroforme D livr des affres du d sir le bon peuple y communie dans une fraternit mi vre en vivant jusqu trois cents ans avant de mourir d ennui sans doute le meilleur des mondes cologiques mi chemin entre l den pasteuris la publicit pour eau min rale et la secte Nouvel ge Le genre de vision qui donne tour tre humain normalement constitu l envie de se jeter sur un paquet de cigarettes de s adonner fr n tiquement au libertinage ou de respirer le bon air des pots d chappement Or donc les habitants de la Belle Verte d cident d envoyer l une des leurs en voyage d tude sur notre bonne vieille Terre o les d g n r s dominent tout sic Occasion pour la sc nariste r
6. par le ma tre Jean Claude Carri re mis en musique par Michael Nyman bien d fendu par l excellent John Malkovich Tant d atouts pour un film si peu convaincant Son an mie vient d un laxisme dans l criture filmique et dans la ma trise de la mise en sc ne donc du cin aste lui m me Sa r alisa tion correcte mais aplatie studieu se plut t que vibrante n arrive pas faire r sonner le lyrisme halluci nant des ingr dients sc naristiques et musicaux ni traduire le trou ble inqui tant surgissant de ce per sonnage contradictoire et de cette tragique histoire de la Seconde Guerre mondiale Abel est un homme enfant dont le seul d sir l obsession est d aider les autres enfants En France sa g n rosit singuli re l gard d une fillette le conduit presque une condamnation pour p dophi lie La guerre clate Fait prisonnier Abel se retrouve en Allemagne au milieu d un ch teau o G ring a r uni un groupe de gar ons pour former l lite aryenne de demain Abel aide au recrutement de cette jeunesse id ale tel l ogre du po me de Goethe Le ror des aulnes La guerre tournant john Malkovic h PALOOKAVILLE Le titre du film fait penser une ville de Finlande mais l uvre est am ricaine et il s agit d un premier film Pourtant on ne cesse de se dire que les trois amis maladroits de Palookaville pourraient tre les fr res des personnages d Aki Kaurism ki ces loosers du froid que le has
7. presque tout le mon de r alit virtuelle pour les fans d effets sp ciaux sujet s rieux et d actualit le harc lement sexuel en milieu de travail pour attirer un public averti et un peu de sexe pour n oublier personne Mais on se souvient aussi que le r ali sateur avait r ussi compliquer une question claire en in versant les positions masculines et f minines et en montrant que l homme avait consenti au viol Ce film douteux est maintenant chose du pass mais il laisse la m me d sagr able impression d ambigu t inopportune que Sleepers Exploitant un autre sujet d actualit les tortures et agressions sexuelles commises sur des enfants vivant en institution Levinson construit le film en deux parties s par es par une ellipse de quinze ans Dans la premi re il fait appel la compassion du spectateur mais sollicite en m me temps son go t pour le scabreux et le Grand Guignol en exposant complaisamment des situations sor dides et terrifiantes mettant contribution clairages son et mouvements de cam ra pour cr er de l effet Par la suite le r cit se m tamorphose maladroitement en un THAT THING TO Do Un moment j ai cru que le dossier de presse de ce pre mier film de Tom Hanks pouvait tre plus int ressant que le long m trage lui m me pr c d d une critique ti de Don t panic dirait Woody Allen Le film est aussi intel ligent et sensible que le document d accompagnement That Thing to Do e
8. res aboutissent dans un p tisserie qui donne le ton l ger du film et surtout la cl de sa r elle r ussite tre constamment sur prenant Chaque s quence se termine tout autrement qu on ne le pr voyait et la fin sera sublime car ces trois m diocres d linquants seront d cor s pour avoir sauv la vie d un chauffeur de camion de s curit qu ils avaient oubli de voler Sans ne jamais rien appuyer il y a chez Taylor pres que de la pudeur le cin aste m ne son film tambour battant et avec beaucoup de finesse le film ne lasse jamais car les situations ne sont jamais boucl es d finitivement dans une s quence elles servent de carburant une autre ult rieure on y trouve un jeu d chos qui ajoute norm ment de potentiel sc naristique cette fiction qui n est pas d di e pour rien Italo Calvino l crivain du deuxi me degr Pas de longueurs donc gr ce aussi un montage cut et un filmage personnel qui n a rien de traditionnel je crois qu on n y trouve aucun champ contrechamp Tout y est organis afin de privil gier une perspective humai n qui aide faire croire aux aventures des trois lascars la rendant plausible par la multiplication de notations vraies la bouffe la t l vision l acculturation etc ou l emploi de couleurs feutr es et sarur es qui donnent corps SLEEPERS Le pr c dent film de Barry Levinson Disclosures avait t con u dans l esprit de plaire
9. alisatrice interpr te d enfiler les poncifs dans un bout bout de sketches faciles Bocus Le Canadien Norman Jewison a acquis avec les ann es une r putation de cin aste hollywoodien pr occup de questions sociales mais on ne peut pas dire qu il soit un artiste inspir ses mises en sc ne se faisant avec le temps de plus en plus conventionnelles et molles Bogus critique du monde du travail travestie en conte de f es est d ailleurs un film sans mordant et d une grande platitude d ex cu tion Une workaholic assez soupe au lait Whoopi Goldberg toute en nerfs et en tics gale elle m me devient la tutrice de son neveu apr s la mort de sa s ur Elle rechigne d avoir s occuper de cet enfant mais quand l ami imaginaire de celui ci Bogus interpr t par G rard Depardieu se mat rialise magiquement devant elle cela produit un effet choc elle se lib re de son ali nation par le travail et apprend aimer la vie ce que bien entendu on avait pr vu d s les premi res minutes Le r alisateur tente de jouer la carte de l merveillement et des bons sen ESCAPE FROM L A D cid ment John Carpenter a le vent dans les voiles Lui dont la carri re semblait avoir connu un ralentissement autour de 1990 voici qu en deux ans il tourne coup sur coup In the Month of Madness Village of the Damned et Escape from L A Si le deuxi me de ces films tait un remake comp tent mais crop conforme l uvre culte de 1960
10. milieu des fourmis On est en plein cin ma L oiseau devient le monstre norme l insecte constitue la r f rence l chelle normale Si l arsenal traditionnel de lentilles macro de ralen tis et d acc l r s est utilis une des singularit s de Roy Raymond Cloutier Sylvie Potvin Diane Lavall e Raymond Cloutier 106 min Dist CFP M D M icrocosmes r side dans son traitement sonore En plus de voir nous entendons Et c est un festival sonore de bruis sement d ailes de pattes de crochets mandibules qui mastiquent de trach es qui respirent On a mis autant de soin capter et recr er l univers sonore des insectes qu le mettre en images Au point qu on peut parler d une esth tique du gros plan sonore qui s inspire et prolonge le travail d un cin aste aussi attentif au son que peur l tre David Lynch auquel Microcosmos fait souvent penser Peut tre parce que Lynch nous fait souvent voir et enten dre le bizarre comme une chose normale ec filme le nor mal comme quelque chose d trange Tour biologistes qu ils soient les auteurs de Microcosmos se sont pos de vraies questions de cin ma et y ont r pondu avec loquen ce Fr 1996 R Claude Nuridsany et Marie P rennou 17 min Dist CFP Y R IMAGES N 85 Yves Pelletier et Sylvie Potvin EFi THE OGRE Qu est ce qui peut bien faire boiter ce si beau sujet de Michel Tournier sur le nazisme Le roi des aulnes sc naris
11. nous technicisons percevons et pensons le monde par le biais aseptis de terminaux informatiques crans cellulaires et autres fax plus nous prouvons une fascination teint e de nostalgie pour ce qui vit et grouille autour de nos cit s Nous percevons de plus en plus la biosph re comme une entit menac e et une grande partie des films traitant de la nature se veulent aussi un cri d alarme en forme de mise en images de chefs d uvre en p ril Les bonnes intentions tant ce qu elles sont il est rare que le traitement cin matographique soit la hau teur de l objet c l br Il en d coule souvent une simple illustration qui se contente de pomper la beaut animale pour la transformer en cartes postales anim es Des cin astes comme Besson pourtant rompus la dramatisation du mat riau fictionnel s y sont cass les dents Il fallait peut tre des auteurs qui soient d abord biologistes pour trouver le bon point de vue en l occurrence celui de l insecte Microcosmas d bute donc par une longue descente qui s amorce depuis les nuages jusqu au ras des p querettes et trouve son aboutissement logique dans cette extraordinaire s quence o une colonie de fourmis est attaqu e par un fai san La cam ra est en contre plong e verticale et plac e directement sous les pattes de l oiseau qui prend les allures d un Godzilla emplum Le spectateur n est plus un simple observateur de la lutte pour la survie il est projet au
12. on appelle Snake Plissken qui on injecte un poison qui ne lui laisse qu une douzaine d heures vivre d lai durant lequel il devra accomplir sa mission Snake est un trompe la mort Son pass n est pas tr s net il a la gueule mal ras e d un repris de justice ses r pliques sont monosyllabiques yeah no il ex cute son travail avec cynisme et en plus il fume Le cin aste se pr occupe peu ici de construction dra matique et pr f re exag rer les p rip ties chacune des sc nes tant trait e comiquement o dramatiquement sous l angle de l exc s Il faut voir par exemple moment absolument loufoque les fid les d une secte de stars d cr pites de Beverly Hills s adonnant au culte de la chirurgie plastique attaquer Snake pour le d pouiller de ses organes Et l on s amuse de voir l excellent Steve Buscemi en petite canaille nerveuse genre de r le qui lui GRACE OF My HEART Il n est pas tonnant que Martin Scorsese soit le pro ducteur d l gu de ce dernier beau film d Allison Anders Gas Food and Lodging Baignant dans une sorte d tat de gr ce de fluidit musicale ce long m trage rend hom mage aux ann es 60 de la pop am ricaine plus sp ci fiquement au Brill Building 49 et Broadway de New York qui fut une p pini re de compositeurs un v rita ble song factory produisant des centaines de chansons pour les groupes sp cialis s en ballades et en sow urbain Scorsese fait remarquer
13. ri caine ce film d une facture nette constitue de plus une excellente introduction l uvre de Mamet avec le Glengarry Glen Ross de James Foley E U 1996 R Michael Corrente Int Dustin Hoffman Dennis Franz Sean Nelson 88 min Dist Malotilm M D tain angle une forme de cons cration Cependant quicon que conna t le travail de Luchini admettra que ce Beau marchais n est pas et de loin l un de ses grands r les On est loin du cabotinage subtil de L arbre le maire et la m diath que loin de l ambigu t troublante de La discr te loin m me du remarquable faire valoir du Retour de Casanova Son Beaumarchais en fait est un tre sans pro fondeur une marionnette agit e qui lance les bons mots dans tous les sens Tout au long du film les foules l acclament Mais au cin ma pour tre cr dible en h ros du peuple il n suffit pas d tre admir il faut d abord tre admirable Edouard Molinaro qui avait d j collabor avec le dra maturge et sc nariste Jean Claude Brisville l occasion du Souper est visiblement le grand responsable de la fadeur de l ensemble Metteur en sc ne aux moyens limit s plus l aise dans la l g ret sans cons quence La cage aux folles que dans la fresque historique il n arrive pas ordonner la mati re de Beaumarchais l insolent pour ainsi offrir au spectateur une vue en perspective sur le per sonnage Au contraire tout est trait au m me niveau
14. y demeurant vi Dustin Hoffman ppi jue y HS F BEAUMARCHAIS L INSOLENT Avec Beanmarchais linsolent Fabrice Luchini acc de au statut d acteur autour duquel il est possible de on monter la production d un film C est vu sous un cer Fabrice Luchini 56 N 65 24 IMAGES vuepanoramique Une s lection des films sortis en salle au Qu bec NI i PE i Yves Rousseau Y R siblement viss e sur une sc ne mais gr ce aux com diens que le cin aste filme de tr s pr s et l criture nergique des dialogues qui m riterait elle seule toute une analyse cette forme rend avec efficacit l essence dramatique de la pi ce de Mamet qui sc narise aussi le film doit on chercher l les raisons de cette ob issance l auteur Dennis Franz acteur dou toujours confin dans les seconds r les au cin ma donne ici une id e de son talent dans la peau d un pro pri taire de bric brac un peu na f habit par la col re sourde d avoir vendu trop bon march une pi ce de mon naie de collection un American Buffalo c est dire une pi ce de cinq cents quant Dustin Hoffman qui pour une fois fait preuve de rigueur en ne jouant pas pour pa ter la galerie il compose un nergum ne intrigant aux ten dances violentes qui propose l autre de r cup rer sur le champ et par la force l objet pr cieux Histoire d hommes d chus et de d sillusion typique de la dramaturgie am
15. Escape from L A ram ne un Carpenter en grande forme dont on peut dire qu il est toujours un observateur critique de la sc ne am ricaine voluant au pays du n oclassicisme le r alisateur fait des films dont les effers sp ciaux sont maladroits bien des critiques am ricains le lui reprochent mais 4 teur en sc ne pour lui tenir la bride On s en souviendra Fr 1996 R douard Molinaro Int Fabrice Luchini Sandrine Kiberlain Jean Yanne Michel Serrault Murray Head 100 min Dist CFP M J allant de la fausse na vet la pure d magogie Effar e notre Candide extra terrestre d cou vre en effet une humanit rong e par l go sme le stress et la pollu tion la bureau cratie et la course au profit la cor ruption des hom mes politiques et du charity busi ness tous pour ris Au secours Fr 1996 R Coline Serreau Int Coline Serreau Vincent Lindon Philippine Leroy Beaulieu Samuel Tasinaje 99 min Dist CFP T H Salom St venin Coline Serreau Valentin Merlet Philippine Leroy Beaulieu et Vincent Lindon G rard Depardieu et Haley Joel Osment timents mais son con te saveur sociale trop pr visible et trop mo ralisateur demeure clou au sol par le poids de l ordinaire et du banal Bogus finira ra pidement dans les limbes des clubs vid o mais heureusement qu il y a le Fran ais Deu par diou pour nous amuser par moments avec son perso
16. ard tra hit toujours Sauf que les crois faux bandits que sont Sid Russ et Jerry interpr t s dans la juste note par Adam am TAA Trese Vincent Gallo et William Forsythe sont mus d une nergie autrement comparable ils ne sont ni sombres ni taciturnes ni angoiss s ni d prim s ils ne d sesp rent pas malgr la malchance et les caprices de la vie dans leur quo tidien n anmoins banal ces pauvres h res sans emploi ont cependant quelque chose de moins trivial de plus chic que les Finlandais et qui provoque la sympathie 62 N 85 24 IMAGES mal pour les Nazis les enfants servent de chair canon Durant l h catombe allemande et l arriv e des Russes Abel r ussira en d sespoir de cause sauver un seul enfant de la mort un juif Tel un moderne saint Christophe aidant le Christ en le portant sur ses paules suivant la l gende Abel sauve le petit ec se lib re lui m me Ce riche sujet dont Michel Tournier Bosrllon de culture a dit que le compositeur Nyman veut par ailleurs en tirer un op ra aurait m rit d tre film comme une vaste pop e lyrique La belle musique de Nyman qu on doit malheureusement plus deviner qu couter de m me que les possibi lit s offertes par la bande sonore sont rel gu es en arri re plan conventionnel l image les envo l es op ratiques ne sont pas davantage explor es ni exploi t es de sorte que la photo et le montage se ratatinent en d coupage paresse
17. auvais souvenir par son r cit tr s confus Misant sur la d rision et une certaine trivialit pour susciter le rire Karmina doit son style d humour un ancien de Rock et belles oreilles Yves Pelletier qui est ici dialoguiste cosc nariste et com dien L criture de l ex RBO laisse entrevoir un talent s r pour le gag et la cari cature outr e les amateurs du groupe me comprendront mais n arrive pas toutefois mener jusqu au bout du loufoque cer taimes mises en situation pourtant promet teuses En d autres mots elle manque de souffle Par exemple on imagine ce qu un sc nariste de m tier aurait fait de la sc ne o Diane Lavall e en pouse de ban lieue compl tement d pass e par les v nements tente de ne rien laisser para tre de sa terreur en offrant poliment des nap kins Gildor Roy et Yves Pelletier occu p s se goinfrer du sang d un cadavre sur la table de cuisine Cependant les com diens mordent belles dents dans leurs personnages quelques blagues sont h naurmes mais dr les et le film dans l ensemble est un exercice honorable dont on esp re qu il inspirera au tandem Pelletier Pelletier d autres collaborations Qu bec 1996 R Gabriel Pelletier Int Isabelle Cyr Robert Brouillette Yves Pelletier France Castel Gildor Microcosmos Les films sur la nature plus particuli rement les films animaliers ont la cote de nos jours Plus nous nous urba nisons plus nous
18. cel e que ce quoi la veine comique de notre cin ma nous habitu s ces derni res ann es L homme id al suit les multiples tribulations d une femme de carri re r dactrice en chef d une revue f mi nine en qu te de l homme id al pour faire un enfant Sur un sc nario somme toute convenu maill de quelques gags porteurs et servi par une galerie de com diens impressionnante le film d cline avec une certaine ironie une des sc naristes a travaill au magazine Croc les petits travers de notre poque notamment la diffi cult de trouver l me s ur Film recette mi sant sur des th mes la mode et les d buts l cran de l humoriste Marie Lise Pilote sous employ e dont le r le aurait m rit d tre tof f et davantage exploit dans sa dimension humaine L homme id al a au moins le m rite d chapper le plus souvent la vulgarit et de ne pas m priser son public Force est cependant de constater que le filmage sans relief de Georges Mihalka La Florida dessert le plus souvent le potentiel comique des situations Absence de rythme utilisation abusive de succ s populaires de la chanson qu b coise qui ne font que renforcer l impression d absence d id es de mise en sc ne incapacit concilier les registres comique et dramatique qui aurait permis au sc nario de s installer plus efficace ment entre le rire et les larmes L homme id al est rarement la hauteur de ses ambitions On retien
19. dra le regard par fois mordant des sc naristes sur notre soci t quelques dia 24 IMAGES la critique soyons juste disons des m dias alors qu il nous trompe encore une fois sur la marchandise son film comme les autres n est qu un making of de la production annonc e un semblant de long m trage qu un culot b ton n fait passer pour g nial avant m me qu il soit l affiche On pourra s apitoyer sur ceux et celles qui tombent dans le pi ge tendu on pourra galement admirer cyniquement cet art du baratin de la frime de la rouerie de la fausse na vet ou de l intelligence racoleuse mais tout de m me il faudra ajouter que Hommes femmes mode d emploi est aussi un film pouvantablement r actionnaire Fr 1996 R Claude Lelouch Int Bernard Tapie Fabrice Luchini Alessandra Martinez Pierre Arditi Caroline Cellier Oph lie Winter 120 min Dist CFP A R logues qui font mouche et un g n rique attrayant qui rehausse le niveau de la production Qu 1996 R Georges Mihalka Sc Sylvie Pilon et Daniaile Jarry Ph Rodney Gibons Mus Fran ois Dompierre Int Marie Lise Pilote Macha Grenon Denis Bouchard Joe Bocan Marc Andr Coallier Martin Drainville R my Girard Rita Lafontaine Francine Ruel Linda Sorgini Roy Dupuis Jean Marie Lapointe Jean Leclerc Patrice L cuyer C dric No l Francis Reddy 110 min Dist CFP G G N 63 Bernard Tapie et Fabrice Luchini
20. iture classique voire conventionnelle du flm dont usent aussi les r a lisateurs Robert Redford Clint Eastwood et Tim Robbins par exemple Cela aussi fait partie d une sensibilit intel ligente du cin ma ind pendant am ricain de son hommage aux cin astes de la marge qui Hollywood travaillaient leurs sujets sans complaisance mais avec rigueur sans sty listique ostentatoire Le dossier de presse est fait d une pochette en carton de disque vinyle reproduisant les couleurs pastel d lav es des ann es 50 l int rieur les textes sont en forme de beau simili disque qu on peut feuilleter avec bonheur Je m empresse de porter ce troph e dans les collections regroup es de la Cin math que et de la Phonoth que Mus e du son au carrefour de la cin phonographie U 1996 R Tom Hanks Int Tom Everett Scotts Liv Tyler Johnathan Fchaech Steve Zahn Ethan Embry Tom Hanks 107 min Dist Fox R L IMAGES N 83 24 images a d j rendu compte dans le num ro 83 84 de Beautiful Thing Crash Un h ros tr s discret Looking for Richard La plante humaine La promesse Ridicule Secrets and Lies Les voleurs 63
21. ment du samedi soir des situations originales pourvu qu il les renouvelle par un traitement inventif ou simplement ing nieux on ne reproche pas un musicien de jouer un air archi connu pourvu qu il en tire des variations in dites H las cout dans ce film pr visible et poussif respire le d j vu la recette paresseuse appliqu e avec un terrassant manque d imagi nation Le mariage de la com die la fran aise et du film d aventures cologiques l am ricaine n est pas consom m les poux font continent part la com die reste Paris l aventure s effhiloche en Amazonie Son stage Hollywood n a pas donn Veber un sens plus aigu de l action spec taculaire et les affrontements du film n ont qu une inten sit tr s moyenne N insistons pas sur la vision pu rile des Indiens d Amazonie dont le film pr tend pouser la cause il ya l plus d responsabilit que de malveillance J ai ri une fois pendant la courte sc ne la Blake Edwards o le chaman indien s chappe du Crillan la barbe du r cep tionniste En une minute impeccable de comique visuel cadre mise en place tempo jeu sur le champ vide Veber fait la d monstration de ce qui manque d sesp rement au reste du film Fr 1996 R Francis Veber Int Jean Reno Patrick Bruel Patricia Velasquez Danny Trejo Roland Blanche 100 min Dist CFP T H m trage de Gabriel Pelletier le thriller L automne sat vage avait laiss un assez m
22. nce o les acteurs des plus grands Anouk Aim e Pierre Arditi Caroline Cellier qui y perdent des plumes se faire modestes en incarnant monsieur et madame Tout le monde aux plus prometteurs Salom Agn s Soral Christophe H mon qui se font emberlificoter sans savoir que le cin aste ne fera qu accencuer leurs d fauts sont utilis s sans vergogne pour ajouter une autre pierre l difice promotionnel que Lelouch b tit avec pr tention depuis plus de trente ans Interminable publicit qui ne vend que du vent quant l intrigue et du savoir faire quant au cadrage et l enre gistrement des images ce film est poussif pr tentieux et paresseux et surtout insupportable avec un Fabrice Luchini pourri et un Patrick Husson ridicule en soprano masculin quant Tapie rien dire pas int ressant du cout Poussif parce qu il manque totalement d inspiration la ni me version d un m me film pr tentieux par son ton senten cieux aphorismes philosophiques sur Dieu la vie les femmes etc tombant plat et paresseux sc nes em bryonnaires alignement de vedettes musique bouchant les trous d un sc nario abracadabrant morale passe partout On s tonne toujours non que ce r alisateur tourne encore des films il est son propre producteur mais surtout une sorte de maison de relations publiques lui tout seul mais qu il ait encore quelque succ s aupr s de L HOMME ID AL Com die populaire plur t mieux fi
23. nnage sympa thique interpr t avec bagout U 1996 R Norman Jewison Int Whoopi Goldberg G rard Depardieu Haley Joel Osment Denis Mercier Andrea Martin 88 min Dist Warner Brothers M D il n en a cure sachant tr s bien que la r ussite ne se cache pas dans l excellence technologique persistant de plus ajouter aux titres de ses films la mention John Car penter s remarquez le s possessif comme pour affirmer qu il est incellectuellement propri taire de ce qui va suivre l y a peut tre un peu de coquetterie dans ce d sir de vouloir tout prix s imposer comme auteur mais il ne faut pas oublier que cet homme fait du cin ma comme d autres crivent des ditoriaux Dans Escape from L A suite de son Escape from New York qui date de 1981 il anticipe sur le retour de la droite imaginant les tats Unis sous l emprise d un r publicain ultracon IMAGES N 85 3 7 servateur o la d mocratie a t remplac e par une dictature morale La population de la Californie vit dans l anarchie depuis qu un tremblement de terre en a fait une le Le gou vernement y installe une colonie o sont d port s les ind sirables militants prostitu es filles m res non chr tiens mangeurs de viande rouge fumeurs etc mais le choix est laiss ceux qui ne veulent pas y vivre de p rir par la chaise lectrique Or sur l le apparaissent les signes d une r bellion Pour sauver la nation
24. nui Alan Taylor y r pond directement dans ce coup d envoi abouti C est un auteur surveiller U 199 R Alan Taylor Int William Forsythe Vincent Gallo Adam Trese Lisa Gay Hamilton 92 min Dist Malo lm A R bien conventionnel drame judiciaire qui banalise le sujet en en faisant une histoire de revanche personnelle Ajoutons que la distri bution de ce film dont le propos se pr tend difficile mais n ces saire semble avoir t pens e pour faire ac courir les foules Brad Pitt et Jason Patric en beaux gar ons Kevin Bacon et Dustin Hof Brad Pitt et fman dans des r les de composition et Robert de Niro er Jason Patric Vittorio Gassman pour la plus value culturelle U 1996 R Barry Levinson Int Kevin Bacon Robert De Niro Dustin Hoffman Jason Patric Brad Pitt Minnie Driver Vittorio Gassman 152 min Dist Warner M D Lintelligence du film de Tom Hanks est de nous mon trer un de ces groupes sans avenir sans happy end possible dans l euphorie de son parcours ph m re Le groupe The Wonders fait partie de l h naurme cohorte du gead end musical populaire Seul survivra le batteur Guy Tom Everert Scott gr ce son amour pour le jazz et sa rencontre miraculeuse avec le vieux jazzman Del Paxon Bill Cobbs qui le convainc de durer par son go t profond de la musique non par la r union fragile d un groupe Il ne faut pas se laisser tromper par l cr
25. oir faire injure au fait qu il est l uvre d une r alisatrice on pourrait dire qu il est fabriqu avec des doigts de f e qu il a le m me caract re que son h ro ne volontaire et douce ent t e et attentive Scorsese et Anders ont r ussi le pari de convaincre et de faire sen tir que la vraie musique pop n est pas qu taine que po pulaire ne rime pas avec populiste En prime il faut s offrir le disque des musiques de Grace of My Heart petit laser illustr comme un vieux 45 tours en vinyle avec ses beaux contrastes de sillons noirs lumineux la Soulages et le label rouge feu Ce disque est un sourire aigre doux ces ann es 60 Scorsese en avait d j magnifiquement c l br les d cennies ant rieures dans son New York New York que Allison Anders donne en partage des musiciens actuels et anciens Costello Bacharach Mascis et con sorts qui t moignent chaleureusement de ce miracle de l authentique musique am ricaine U 1996 R Allison Anders Int Illeana Douglas Matt Dillon Eric Stoltz Bruce Davidson John Turturro 115 min Dist Gramecy Pictures R L Itin raire d un enfant g t ou Il y a des jours et des lunes voici qu on pourrait nouveau les lui servir mais cette fois avec une grande col re tant on a l impression de s tre fait rouler par ce pr tendu film Car qu est ce que Hommes femmes mode d emploi sinon une longue et passablement ennuyeuse bande anno
26. s par exemple Mutilanc le paysage am ricain dans ce qu il a de plus typique invoquant quelques icones du pass hippie californien comme Peter Fonda qui fait ici une courte apparition Carpenter montre comment le chaos et la violence peuvent s emparer d un monde assu jetti un n o puritanisme fascisant tout en respectant les r gles d un genre pr cis le thriller de science fiction Snake par son cynisme sa marginalit appara t comme l altrer ego du cin aste Dernier plan ayant accom ph sa mission 1l allume et savoure une cigarette tout en regardant vers la cam ra Fumer est un geste devenu sus pect dans le cin ma am ricain o seuls les m chants en gril lent une petite Avec aplomb Carpenter fait de ce geste une provocation en forme de question avons nous encore le droit aux plaisirs Pouvons nous fumer une cigarette m me si le Pr sident nous l interdit Le cin aste va loin affirmant une fois de plus sa position de libre penseur au sein de l industrie hollywoodienne tout en d montrant qu il croit en l intelligence du spectateur E U 1996 R John Carpenter Int Kurt Russell Stacy Keach Steve Buscemi 101 min Dist Paramount M D culturel John Dizikes appelle l op ra de New York dans Opera in America Le film est tout en finesse et en clins d il port par une criture audiovisuelle impressionniste toujours ondu lante jamais trop appuy e dans ses m andres m lodra matiques Sans voul
27. st dans la mouvance m lanco lique archivistique de ces films qui fouillent abondamment et avec ferveur dans l aventure radio phonographique rock pop des ann es 50 60 Cet automne il nous arrive d ailleurs en m me temps que Grace of My Heart coin cidence r v latrice L pop e sonore am ricaine de ces ann es d apr s Guerre r percut e aussi par les films d Elvis et tous ces beach party films hollywoodiens de s rie B fait partie des grands commencements blouis de l abondante g n ration du b b boum Dans ce long d lire plus quantitatif que qualitatif il n y a pas des Presley et des Beatles tous les tournants des milliers de groupes de bands s autorisaient r ver quelques semaines ou quelques mois qu ils gravissaient rapidement les chelons et se transformaient par magie la vitesse de l clair en stars mullionnaires vivant dans le stupre et roulant en Cadillac Car tous les coins de rues il y avait bien ces vampires producteurs la noix Hanks en joue un agents flarant la chair fra che modernes prox n tes de tout poil Et que je te trouve un petit disque 45 tours un D complaisant bien arros une tourn e blasante de foires d t un premier contrat pour un minable film Malibu une t l de cr tins Los Angeles 2d cette atmosph re poisseuse des petites villes perdues am ricaines leur aspect abandonn d vast pauvre Comment chapper la d che et l en
28. ux et en plans routiniers The Ogre t moigne par la n gative De forts bons l ments doivent abourir plus que la somme des par ties une criture filmique la hauteur de son propos En poursuivant la comparaison avec l op ra ce dernier n de Schl ndorff par ailleurs reconstructeur des studios allemands de Babelsberg fait penser un ouvrage lyrique de Mozart de Bellini ou de Verdi mis en sc ne suivant les sc nographies d su tes du XIX si cle Les drames musicaux sublimes appellent d autres r gies la musicalit filmique de nouvelles modernit s Fr AIl 1996 R Volker Schl ndorf Int John Malkovich Gottrieb John Volker Spengler Heino Ferch Dieter Laser Agn s Soral Armin Mueller Stahl 117 min Dist Allegro L R imm diate du spectateur chez Kaurism ki l adh sion est plus lente plus difficile mais probablement plus profon de la cragi com die finnoise le r alisateur Alan Taylor oppose une com die am ricaine par ses r f rents qui est toutefois teint e de subtilit s europ ennes on pense aux Italiens aux Fellini des ann es 50 Sid Russ et Jerry ne sont pas tr s fur s ils sont au ch mage et sont grands amateurs de t l vision et de polars Pour faire un peu d argent ils d cident de se lancer dans le vol et ils commencent avec l intention de d valiser une bijouterie Le film d marre avec ce cambriolage rat comme il se doit puisque les trois comp
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