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Les conditions de travail des aides à domicile en 2008

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1. 78 EEE 70 9 70 H s gp TOE CORNE ER 60 Se Bons os a E M ooo 50 _ SO un ee 50 2 E __ E_ A46 40 ons S E M 30 S 20 u E S E E 10 S E ns M M 0 Position Transfert Effort Insalubrit Lieux Pr sence D t rioration D t rioration Fin de vie debout du lit physique des lieux exigus d animaux mentale physique Lecture 95 des salari s restent longtemps debout dans leur travail cf encadr 2 pour l intitul des questions Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 GRAPHIQUE 2 Degr de p nibilit associ chaque dimension que la personne soit expos e ou 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Insalubrit des lieux Position Transfert du debout lit physique Pas ou peu p nible non concern Lieux exigus D t rioration D t rioration Fin de vie mentale physique Pr sence d animaux M P nible E Tr s p nible Lecture 46 des salari s de l aide domicile estiment que le fait de travailler debout est p nible ou tr s p nible Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 4 Les niveaux de p nibilit s sont tr s p nibl
2. aid e Vous arrive t il d aider des personnes en fin de vie Le score global de l indicateur est compris entre O et 36 Pour faciliter la lecture l indicateur est transform en base 100 Un score lev correspond un niveau de p nibilit important Une situation extr me est celle o le salari est confront toutes les contraintes et d clare qu elles sont tr s p nibles La valeur de l indicateur dans ce cas de figure est de 100 Classification de l indicateur de p nibilit L indicateur de p nibilit est d compos en trois classes 1 Niveau faible scores inf rieurs la moyenne la moiti de l cart type 2 Niveau moyen scores entre la moyenne la moiti de l cart type et la moyenne la moiti l cart type 3 Niveau lev scores sup rieurs la moyenne la moiti de l cart type Sur l chelle de l indicateur 0 100 le niveau faible correspond aux scores inf rieurs 31 9 le niveau moyen aux scores compris entre 31 9 et 54 7 et le niveau lev aux scores sup rieurs 54 7 12 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 5 Activities of Daily Living ou ADL qui regroupent l aide l habillage l aide pour aller aux toilettes l aide pour faire la toilette et assurer l hygi ne l aide la prise des repas l aide aux d placements dans le logement et l aide au coucher ou au lever du li
3. domicile sur quatre les temps hors intervention constituent plus d un quart de l amplitude de leur journ e de travail d aide domicile Ainsi les emplois d aide domicile se caract risent en grande partie par l clatement de l espace et du temps de travail Angeloff 2000 Un tiers des salari s effectuant au moins deux interventions quotidiennes connaissent des temps de battements c est dire les temps quelle que soit leur dur e compris entre deux interventions sup rieurs 3 heures par jour Le poids et la localisation de ces interstices de hors travail dans la journ e de travail distinguent les aides domicile de la plupart des autres professions La dur e de ces temps de non travail est directement li e la multiplication des interventions diff rentes durant la journ e mais la dur e moyenne d un intervalle entre deux interventions tend quant elle diminuer avec le nombre d interventions ainsi le temps de battement solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 moyen entre deux interventions est de 2h04 pour les aides domicile effectuant deux interventions dans la journ e 1 h 17 pour ceux en effectuant trois 53 minutes pour ceux en effectuant quatre tableau 3 La dur e moyenne d intervention diminue galement lorsque le nombre d interventions augmente en moyenne de 1h40 elle est de 3h 10 lorsqu il n y a qu
4. Les aides domicile effectuant des journ es longues amplitude moyenne de 11h25 n interviennent en moyenne que 6h46 soit l g rement moins qu un temps plein si ces dur es sont r p t es sur cinq jours Le taux de fragmentation moyen 72 des temps li s au travail sont constitu s de temps d intervention au domicile des b n ficiaires indique l quivalence qu il serait possible d envisager pour permettre d atteindre des temps pleins En effet ce taux signifie dans les cas o les temps de transport entre deux interventions ne sont pas inclus dans le temps de travail que pour chaque heure de temps contraint par le travail seules 43 minutes correspondent du temps d intervention ou autrement dit il convient d ajouter 23 minutes suppl mentaires de temps contraint d placement principalement chaque heure d intervention Si l on prend comme r f rence la dur e l gale de 35 heures hebdomadaires un temps plein dans l aide domicile pourrait tre valu un peu plus de 25 heures ce qui correspond par ailleurs peu pr s la dur e moyenne observ e pour la profession actuellement L amplitude d une journ e type peut tre de moins de 3 heures comme de plus de 10 heures L absence de norme temporelle clairement tablie et partag e ne p se pas seulement sur les r mun rations Elle perturbe galement fortement le positionnement des salari s vis vis de l
5. l laboration d un r f rentiel de comp tences aidant les intervenants se construire une identit professionnelle Sabau et al 2010 La moiti des aides domicile ont des changes avec d autres intervenants de temps en temps essentiellement L intervention d autres professionnels aupr s des personnes aid es professionnel m dical param dical ou autre aide domicile principalement n implique pas forc ment que les aides domicile aient des contacts avec eux Pour 36 des interventions d crites l aide domicile n a jamais ou rarement de contacts avec ces autres professionnels Si on ajoute les 12 d interventions pour lesquelles il n y a pas d autres intervenants identifi s on constate que dans la moiti des interventions l aide domicile n a au mieux que rarement des contacts avec d autres professionnels En moyenne pour 19 de l ensemble des interventions d crites les aides domicile ont r pondu avoir souvent des contacts avec d autres professionnels Les contacts sont cependant plus fr quents lorsque la personne aid e est handicap e notamment lorsqu elle est b n ficiaire de la PCH ils ont lieu souvent pour 37 des interventions aupr s de ces personnes graphique 3 qu elle souffre d un handicap mental 30 ou encore lorsque lintervenant domicile d clare avoir t associ l laboration du plan d aide ou de compensation 41 Ces c
6. tendus Ils sont galement plus nombreux se situer parmi les aides domicile actifs c est dire disposant d une latitude d cisionnelle plus lev e 34 L anciennet semble jouer un r le plus ambigu dans le classement des aides domicile s il y a en moyenne relativement plus d actifs parmi les salari s les plus anciens et moins parmi les plus r cents on ne discerne pas de r elle tendance chez les tendus La proportion de salari s dipl m s du secteur sanitaire ou social expos s au risque d puisement professionnel est plus lev e comparativement aux salari s non dipl m s de ce secteur 33 BH TABLEAU 15 Le risque d puisement professionnel selon les variables comportementales de l enqu te en Difficult s suite des demandes hors r le de l aide domicile de la Oui 35 1 37 9 50 2 part de la personne aid e ou de son entourage Non 20 5 27 3 22 7 Difficult s suite des demandes que l aide domicile ne voulait pas Oui 36 0 38 3 94 1 effectuer de la part de la personne aid e ou de son entourage Non 21 6 28 2 23 4 Difficult s suite un changement de l tat de sant de la personne Oui 34 3 36 5 50 2 aid e Non 19 9 27 5 19 8 Oui souvent 46 0 35 2 52 7 Agression verbale de la part de la personne aid e ou de son entourage Oui parfois 37 7 32 2 49 5 Non jamais 18 2 31 4 23 4 pe Oui souvent 48 0 32 4 58 6 Agression physique de la part d
7. volution ventuelle de la prestation Le r le de l interm diation dans la relation d aide est donc pr pond rant et peut tre associ galement un autre niveau la possibilit qu elle offre l intervenant d exprimer les difficult s ressenties L enqu te indique galement une proportion lev e de salari s confront s des formes de violence dans la relation d aide En moyenne quatre salari s sur dix ont d j subi une forme d agression verbale ou des comportements ou paroles d plac s et 13 une forme d agression physique Les salari s en prestataire sont deux fois plus nombreux que les salari s en mode direct tre expos s ces risques un sur deux environ contre un sur quatre Par ailleurs un tiers des salari s en prestataire ont d j rencontr une situation de maltraitance subie par la personne aid e contre moins d un dixi me des salari s en emploi direct Ces chiffres t moignent des exigences motionnelles du m tier et indiquent des diff rences d exposition des salari s selon la nature de la relation d emploi L insalubrit et l exigu t des lieux le fait de s occuper de personnes en fin de vie et les efforts physiques sont les contraintes les plus p nibles L enqu te IAD permet de caract riser les situations de travail ressenties comme contraignantes par les salari s domicile encadr 2 Trois dimensions sont r pertori es l
8. Les salari s en mode prestataire ont 1 5 fois plus de chances d tre expos s au risque d puisement professionnel appartenir la cat gorie des tendus au sens de Karasek toutes choses gales par ailleurs comparativement aux salari s en mode direct exclusivement Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 entre les modes d intervention La dimension demande psychologique s pare nettement ces modes Sur cette dimension le score moyen des salari s en mode direct est inf rieur de 28 celui des salari s en mode prestataire et de 24 celui des salari s en mode mandataire ou mixte graphiques 5 et 6 Les salari s du mode prestataire ressentent donc plus souvent leur travail comme fortement exigeant d un point de vue psychologique Concernant la dimension latitude d cisionnelle les diff rences entre les modes sont faibles Cela ne veut pas dire qu il y a solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 22 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 12 Ce constat vaut pour l ensemble des familles de m tier selon l enqu te SUMER 2003 une convergence des trois modes d intervention vers une norme Ce fait s explique plut t par un effet de compensation entre les variables constit
9. cifiquement trait e dans le rapport r alis parall lement par l ORSEU Farvaque et al 2012 42 solidar San le n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 BE TABLEAUS SoS R partition des journ es types selon le mode d emploi en Tr s Courte 8 0 39 0 16 5 Courte 0 1 17 5 11 5 Courte Moyenne d cal e 19 0 10 0 12 0 Courte Moyenne fragment e 24 0 15 0 21 5 Moyenne 16 0 8 0 9 0 Longue fragment e 15 5 8 0 22 5 Longue non fragment e 5 5 3 5 7 0 Total 100 0 100 0 100 0 Lecture Champ Source temps de travail est aussi le principal levier d augmentation du revenu ce dernier est particuli rement faible pour les intervenants ayant d crit une journ e tr s courte environ 500 euros mensuels courte environ 770 euros ou courte moyenne fragment e 830 euros environ Seules les journ es les plus longues permettent l obtention de revenus mensuels sup rieurs 1 100 euros La corr lation entre r mun ration et disponibilit temporelle est toutefois assez classique et concerne de mani re plus ou moins marqu e l ensemble des actifs L activit limit e une disponibilit r duite pour des perspectives limit es Les r sultats obtenus soulignent la diversit des r gimes temporels possibles et notamment l opposition entre deux p les extr mes l activit limit e et l engagement professionnel En effet parmi les journ es
10. de l horaire pr vu sans solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 qu il y ait compensation la proportion d aides domicile concern es est galement de 29 dans cette enqu te Les difficult s marquer les limites d une intervention sont donc r elles mais se retrouvent sur des logiques probablement tr s diff rentes chez bien d autres salari s Ces difficult s peuvent tre consid r es dans le cas des aides domicile comme une contrepartie de l autonomie dont elles b n ficient D ailleurs les dispositifs techniques permettant de les limiter comme le recours l appel t l phonique pour signaler les horaires d arriv e et de d part par exemple sont parfois per us comme des m thodes de contr le et de ce fait parfois rejet s Avril 2009 Sur ce point l oppos de la variabilit formelle des heures de travail la situation des salari s des structures prestataires semble meilleure le fait de prendre souvent ou tr s souvent sur son temps personnel y est moins fr quent 19 contre 41 pour le mode direct et 33 pour les salari s en mode mandataire ou mixte soulignant ainsi un r le important d interm diation Farvaque et al 2011 En effet l existence d un tiers entre l employ et le b n ficiaire permet de limiter la pression psychologique souvent la base des d passements consentis de temps de travail Romero 2001 Meagh
11. entretient l aide domicile avec les autres professionnels sa hi rarchie et ses coll gues ainsi qu avec la personne aid e et son entourage L objectif consiste notamment mesurer le degr d isolement de l aide domicile dans son travail le caract riser et en rep rer tant les d crite de fa on g n rale par celles ci et sur des descriptions tir es d une semaine et d une intervention de r f rence encadr 1 L aide domicile est rarement le seul professionnel aider une personne fragile avantages en termes d autonomie que les d sagr ments en tant que manque de r f rent ou de rep res en cas de probl mes L tude se base la fois sur l activit des aides domicile Le maintien domicile des personnes limit es dans l accomplissement des actes de la vie quotidienne en raison de leur ge d un handicap ou d une maladie n cessite souvent un accompagnement BH ENCADR 1 Les diff rents niveaux d analyse de l enqu te IAD L enqu te aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es d crit de fa on d taill e les conditions de travail des aides domicile en 2008 et comprend pour cela plusieurs degr s d analyse Le point de vue global o l intervenant est interrog sur son activit en g n ral La semaine de r f rence o l intervenant d crit la derni re semaine travaill e en tant qu aide domicile au cours du mois qui vient de s
12. mun rations tr s faibles moins de 500 euros mensuels pour les aides domicile ayant d crit une journ e de moins de trois heures et environ 750 euros pour ceux ayant d crit une journ e comprise entre 3 et 7 heures Plus encore l absence de lien entre les caract ristiques familiales tre en couple ou non pr sence d enfants ou non et le temps de travail comme d ailleurs avec la plupart des autres contraintes temporelles que nous avons tudi es tend infirmer l hypoth se d un choix visant par exemple mieux concilier les temps familiaux et professionnels Enfin la question traditionnelle relative au souhait de travailler plus souligne que les aides domicile sont plus concern s que les salari s d autres professions dans l enqu te IAD 38 des aides domiciles d clarent souhaiter travailler plus contre environ 30 de l ensemble des salari s dans l enqu te Conditions de travail 2005 DARES La conciliation du m tier avec la vie de famille para t difficile Si la question de la conciliation des temps appara t importante notamment dans le discours de certains employeurs Bailly et al 2010 le fait que ces emplois soient facilement conciliables avec la vie de famille est une incitation explicite exercer le m tier d aide domicile pour seulement 9 d entre eux loin derri re l attrait pour les relations avec les autres pour le m tier par exemple 30 Seuls
13. n 30 2012 e Zarifian P 1995 Le Travail et l v nement Essai sociologique sur le travail industriel l poque actuelle L Harmattan Paris Bureau M et Tuchszirer C 2010 La validation des acquis de l exp rience est elle un moyen de recon naissance du travail Sociologie du Travail vol 52 Issue 1 p 55 70 Caradec V 1996 L aide m nag re une employ e ou une amie in Kauffman J C dir Faire ou faire faire Famille et services Rennes PUR p 155 167 45 solidar igari 46 ANN EXE 1 n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 R partition des interventions par dur e en minutes ANN gt 180 minutes EXE 2 lt 30 minutes 3 De 30 59 minutes 17 De 60 89 minutes 27 ont dur celle ci moins de 30 minutes Source Enqu te IAD DREES 2008 Lecture Sur l ensemble des interventions r alis es pendant la journ e de r f rence 3 Champ Journ es de r f rence de l ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives cette journ e et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant Emploi du temps des aides domicile journ es types en fonction du nombre d int erventions 08 00 08 00 08 00 09 00 08 30 Premi re intervention Premi re interventi
14. s L analyse des sous dimensions du questionnaire de Karasek permet d appr hender les diff rences I TABLEAU 11 Les situations de Karasek selon l ge et l anciennet en Moins de 35 ans 34 1 12 3 16 8 36 8 100 0 35 moins de 45 ans 26 5 22 0 21 6 29 9 100 0 nge 45 moins de 50 ans 25 0 185 26 8 29 7 100 0 50 ans et plus 241 178 25 1 324 100 0 Moins de 3 ans 20 9 187 30 8 297 100 0 ___ 3 8ans 271 16 4 219 34 6 100 0 Anciennet i 8 15 ans 25 3 11 24 0 29 6 100 0 15 ans et plus 32 9 174 17 6 321 100 0 Moyenne 26 7 183 231 31 9 100 0 Lecture 34 1 des aides domicile de moins de 35 ans sont des actifs au sens de Karasek 12 3 sont des d tendus 16 8 des passifs et 36 8 des tendus Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 H TABLEAU 12 Les cat gories de Karasek selon le type de dipl me l ensemble des salari s comme en dans l enqu te SUMER Si l on restait sur l ensemble du cham salari Fran ais les adsa Avec dipl me sanitaire ou social 37 6 15 3 14 1 33 0 100 0 domicile resteraient en grande dont DEAVS 41 4 14 8 13 0 30 9 100 0 partie dans les P dont Autre dipl me sanitaire ou social 32 7 16 1 15 6 35 6 100 0 11 Le risque d puisement Sans dipl me sanitaire ou social 20 1 20 1 28 7 31 2 100 0 professionnel est appr ci en Ensemble 26 7 18 3 23 1 31 9 100 0 comparaison aux
15. s lev e 8 9 h j 46 5 41 3 Temps de travail lev et une semaine standard lev e 6 7 h j 50 4 42 8 a Eon apna F PAE AE ea RE T A ET Temps de travail faible et une semaine courte Moyenne 4 h j 34 6 24 1 Temps de travail faible et une semaine D es D E standard Moyenne 3 7 h j 40 7 30 4 Temps de travail faible et une semaine longue Faible 3 h j 35 1 19 5 Moyenne 5 2 h j 43 3 34 5 Lecture Les aides domicile qui ont une intensit journali re de travail tr s lev e 8 9 h j en moyenne ont un indicateur de p nibilit de 46 5 sur 100 41 3 d entre eux subissent une p nibilit lev e au travail Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 ce rythme En effet le volume des t ches effectuer au sein d un m me domicile peut tre diff rent d un jour l autre en fonction de l tat de sant de la personne aid e des urgences quotidiennes g rer de l tat de propret du domicile etc L intensit du travail varie au gr des r alit s quotidiennes au domicile du b n ficiaire Ainsi 42 des salari s en emploi direct d clarent toujours ou souvent effectuer des heures b n voles aupr s des personnes qu ils aident contre 19 des salari s en mode prestataire exclusivement Ce travail suppl mentaire non r mun r r v le la difficult de d finir les c
16. y a souvent voire toujours des moments o ils sont oblig s de se d brouiller seuls dans des situations difficiles 48 estiment que cela leur arrive parfois et 27 jamais Les intervenants indiquant plus fr quemment tre dans cette situation sont ceux qui ont le plus d anciennet dans la profession les dipl m s du secteur sanitaire et social et ceux travaillant temps plein Ces salari s sont par ailleurs plus souvent amen s s occuper de cas lourds ils sont donc plus susceptibles d tre confront s des tensions et par l m me plus habitu s y faire face Plus aguerri l aide domicile se sent plus m me de r pondre seul ses propres interrogations Par ailleurs les aides domicile en emploi direct d clarent moins fr quemment que les autres vivre parfois de tels moments 35 mais presque aussi fr quemment en vivre souvent voire toujours 23 Pour les salari s d pendant d un organisme le principal recours en cas de conflit est d en parler un autre professionnel leur responsable le plus souvent tableau 2 87 des salari s en mode prestataire confront s au moins une difficult parmi les trois voqu es demande qui sortait de leur r le demande qu ils ne souhaitaient pas faire ou changement de l tat de sant d une personne aid e qui a entra n un besoin d aide nouveau sont dans ce cas de m me que 73 des salari es en mode mandataire ou mixte Pour les salari
17. 50 Lecture Dans 37 des interventions o la personne aid e b n ficie de la PCH l aide domicile a souvent des contacts avec les autres professionnels Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 r aliser certaines activit s la question de l ad quation du programme l objectif du travail centr sur la personne est toujours pr sente l attention est en priorit port e la singularit de la personne Doniol Shaw 2009 Cette individualisation est aussi un moyen de valoriser un travail qui peut par certains c t s tre consid r comme un sale boulot Le travail r alis par les aides domicile dans ces situations si particuli res rel ve v ritablement de la prouesse ibid changer ne semble d ailleurs pas une condition sine qua non aux yeux des aides domicile pour effectuer correctement leur travail d autres crit res sont davantage valoris s Si on observe le pourcentage d intervenants ayant r pondu tr s important la patience arrive en t te 94 des intervenants le retiennent puis l coute le respect des r gles d hygi ne et la ponctualit alors que seuls 43 ont r pondu que l change avec d autres intervenants tait tr s important pour effectuer correctement leur travail graphique 4 En reprenant les propos des chercheurs cit s pr c demment Sabau Vallery et Leduc 2010 Les comp tences sociales sont qualifi es dans
18. 7 heures et moins de 10 heures ou longs amplitude sup rieure ou gale 10 heures ils peuvent tre fragment s ou non la fragmentation tant entendue comme la situation o le temps d intervention repr sente moins de 75 de la journ e de travail et enfin ils peuvent s tendre sur des p riodes atypiques ou non les horaires atypiques allant de 17h30 8h00 Si les fronti res sont par d finition toujours un peu arbitraires elles correspondent n anmoins des seuils statistiques et permettent surtout de distinguer les situations qui s cartent le plus de la norme temporelle dominante Un premier croisement a ainsi abouti 13 possibilit s que nous avons ensuite regroup es en 7 journ es types La disponibilit temporelle au travail du m tier d aide domicile est ainsi tr s variable et ne peut tre consid r e comme relevant d une norme temporelle unique ou m me majoritaire comme on pouvait l observer auparavant dans des secteurs industriels Linhart et Moutier 2005 Comme d j voqu les caract ristiques personnelles semblent avoir une influence plus mod r e sur la r partition des journ es de travail des aides domicile que ne le font les caract ristiques professionnelles et ce de fa on plus disparate sans que l on puisse tablir de r elle tendance L ge le lieu de naissance France ou tranger tout comme la situation familiale semblent en effet n avoir qu une infl
19. Avec des professionnels Avec l entourage des personnes aid es 50 53 DM Avec les coll gues a Avec les sup rieurs 35 36 30 31 28 20 i 16 14 i P 14 E Emploi prestataire Emploi direct Emploi mandataire Ensemble uniquement uniquement ou mixte Lecture 59 des aides domicile en mode prestataire d clarent conna tre au moins parfois des situations de tension avec les personnes aid es Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 connaissent moins souvent des situations de tension Enfin seuls 45 des intervenants ayant un niveau d tudes primaire d clarent rencontrer des situations de tension avec la personne aid e alors qu ils sont 57 parmi ceux ayant un niveau post baccalaur at De plus 60 des titulaires d un dipl me du secteur sanitaire ou social rencontrent des situations de tension contre 45 des autres Le lien entre l occurrence des situations de tension et la d finition du p rim tre d intervention est ici clairement mis en vidence Ce constat se retrouve lorsqu on analyse les tensions selon le mode d emploi Moins de tensions d clar es par les salari s en emploi direct Les salari s en emploi direct ressentent moins souvent des situations de tension que les salari s d pendant d un organisme 36 des premiers d clarent en vivre au moins parfois avec la personne aid e pour plus de la moiti des seconds et 14 avec son entourage pour plus de 30 des se
20. Prestataire Direct Mandataire ou exclusivement exclusivement mixte Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 GRAPHIQUE 6 Les scores des sous dimensions de la demande psychologique moyenne par mode d intervention Morc lement Pr visibilit D Complexit Intensit E Quantit Rapidit 20 0 6 6 15 0 53 5 4 10 0 5 0 7 2 0 0 T T Prestataire exclusivement Direct exclusivement Mandataire ou mixte Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 19 20 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 10 Et non comparativement Le risque d puisement professionnel est une forme de risque psychosocial particuli rement diffus au sein des m tiers de soin Delbrouck 2008 Pour autant l tude SUMER 2003 la principale tude conduite sur l ensemble des salari s en France classe les aides domicile dans la cat gorie des salari s dits passifs caract ris s par la conjonction d une faible demande psychologique du travail et une faible latitude d cisionnelle Cependant cette tude ne permet pas de mettre en vidence la diversit des situations au sein de l aide domicile notamment entre les modes de prestation En prenant comme population de r f rence uniquement les aides domicile
21. affiner ce r sultat tableau 9 une intensit lev e fait augmenter le risque de p nibilit de plus de 60 par rapport une intensit faible r sultant d un temps de travail 17 18 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 8 Dans le mod le le type de personnes aid es est une variable compl mentaire la variable part des ADL dans l activit de l intervenant En supprimant cette derni re variable le type de personnes aid es reste toujours une variable non significative 9 Les intervenants aupr s des personnes fragiles exclusivement emploi sp cialis repr sentent 70 de l effectif et les intervenants aupr s des personnes fragiles et non fragiles public diversifi 30 Les intervenants sp cialis s travaillent 26 heures par semaine aupr s de 6 personnes en moyenne et 32 de leur activit sont des ADL Les intervenants aupr s d un public diversifi aident 8 personnes en moyenne travaillent 28 heures par semaine dont 8 5 heures d aide aux personnes non fragiles et les ADL repr sentent 27 de leur activit faible sur une semaine longue Mais avoir une intensit moyenne r sultant d un temps de travail inf rieur 26 heures sur une semaine de 5 jours ou moins augmente galement ce risque dans des proportions plus lev es Ainsi malgr une intensit de travail moyenne ces intervenants ont plus de chances de ressen
22. aid es le fait d intervenir exclu sivement aupr s des personnes fragiles et le statut de salari en mode prestataire exclusive ment Ainsi la probabilit de figurer parmi les aides domicile tendus au sens de Karasek I TABLEAU 16 Avez vous l occasion d aborder collectivement avec d autres personnes de votre service les difficult s li es aux relations avec les personnes aid es ou leur famille Non 28 3 42 9 35 8 Oui mais dans un cadre non organis 5 5 9 3 7 5 Oui r guli rement ou ponctuellement dans le cadre de 66 2 478 56 7 r unions organis es par la structure Total 100 0 100 0 100 0 Les salari s en mode direct exclusif ne sont pas concern s par la question Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 H TABLEAU 17 Proportion de salari s tendus au sens de Karasek selon l existence ou non de r unions organis es autour des difficult s au travail en de tendus Absence d changes sur les difficult s rencontr es au domicile se p 38 9 32 7 35 0 des personnes aid es ou changes dans un cadre non organis R unions organis es par la structure sur les difficult s rencontr es 35 2 36 0 356 au domicile des personnes aid es Ensemble 36 5 34 3 35 3 Les salari s en mode direct exclusif ne sont pas concern s Lecture 38 9 des salari s en mode prestataire qui n ont pas l occasion d aborder collecti
23. aide d un salari en mode prestataire Cette pluri disciplinarit domicile refl te la complexit des situations La compl mentarit entre aide domicile et soins sanitaires augmente avec la fragilit de la personne aid e Il en est de m me du besoin de coordination entre ces diff rents intervenants Ce sont souvent les plus dipl m s et ou ceux ayant le plus d anciennet dans le m tier qui sont amen s intervenir aupr s des personnes les plus d pendantes et donc dans les situations o le personnel sanitaire est pr sent L intervention parall le d un m decin ou de personnels param dicaux est ainsi plus fr quente lorsque la personne aid e est b n ficiaire de l APA reconnue handicap e ou invalide I GRAPHIQUE 1 Parts des interventions pour lesquelles les aides domicile d clarent que d autres professionnels interviennent En 90 80 70 60 50 40 30 40 20 10 Infirmi re aide soignant ou autre personnel param dical M decin Autre aide domicile ou assitante de vie Femme de m nage Autre professionnel Lecture Dans 77 des interventions tudi es l aide domicile d clare qu un m decin intervient galement r guli rement au domicile de la personne Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 GRAPHIQUE 2 Parts des aides domicile ayant la possibilit
24. d changer ou de coop rer avec d autres personnes par mode d emploi 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Emploi prestataire uniquement Emploi direct uniquement Emploi mandataire E Toujours Souvent D Parfois D Jamais Ensemble ou mixte Lecture 39 des aides domicile en mode prestataire ont toujours la possibilit d changer ou de coop rer avec d autres personnes Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 Ces r sultats confirment les propos de Leboucher 2004 indiquant que les m tiers du secteur entrent dans un concept beaucoup plus large d accompagnement qui englobe l ensemble des dimensions que sont l valuation des besoins l aide et les soins dans la vie quotidienne les activit s de la vie sociale et relationnelle et la coordination des actions avec l ensemble des acteurs intervenant domicile Des possibilit s d changes ou de coop ration pour les salari s li s une structure Pr s de la moiti des aides domicile d clarent avoir en g n ral souvent voire toujours pour effectuer leur travail la possibilit d changer de l information ou de coop rer avec d autres personnes contrario un tiers indique ne jamais avoir cette possibilit graphique 2 Ce contraste renvoie principalement au mode d emploi du salari les intervenants en emploi direct ont nettem
25. d intervention inf rieur 75 de l amplitude Hre P 37 5 39 5 23 5 oi Conditions de travail g n rales Travail toujours au souvent le dimanche 33 0 30 0 28 0 38 0 Travail de nuit parfois souvent ou toujours 6 0 1 5 10 0 8 0 Horaires variables chaque semaine 31 5 32 5 23 0 34 5 de salari s prenant sur leur temps personnel pour aider une 29 0 185 41 0 33 0 personne de salari s d clarant que les horaires du m tier d aide domicile bousculent tout le ni souvent leur vie familiale ou priv e Aos 190 seu Lecture 17 des journ es de r f rence d butent t t le matin soit avant 8h00 36 s ach vent en fin d apr s midi soit apr s 17 h30 heures 35 des salari s d clarent travailler souvent ou toujours le dimanche Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 en fin d apr s midi et 11 du travail en soir e tandis que 9 des intervenants domicile d clarent travailler au moins parfois la nuit Les salari s en emploi mandataire ou cumulant plusieurs modes sont les plus expos s au travail sur des horaires ou des jours atypiques L cart entre l amplitude et la dur e de travail est bien s r principalement d la fragmentation du travail la dur e moyenne d une intervention tant d environ 1h40 En effet pour pr s d un aide
26. de 10 ans 19 5 13 0 12 5 23 0 11 5 16 0 4 5 100 0 Entre 10 et moins de 20 ans 16 5 13 0 16 0 18 5 12 5 18 5 5 5 100 0 20 ans et plus 13 5 14 0 21 0 24 0 10 0 12 0 6 0 100 0 A exerc une autre activit professionnelle pendant la semaine Autre activit 36 0 17 0 10 0 19 0 4 0 13 0 1 5 100 0 Pas d autre activit 15 0 12 5 15 0 21 5 12 5 17 5 6 5 100 0 Part des interventions aupr s de personnes fragilis es Inf rieure 75 35 0 16 0 11 0 14 5 5 5 14 0 4 0 100 0 Sup rieure 75 15 0 12 5 15 0 22 5 12 5 17 0 6 5 100 0 Ensemble 18 5 13 0 14 0 21 0 11 5 16 5 6 0 100 0 Lecture 21 des salari s ayant une anciennet inf rieure 2 ans ont d crit une journ e tr s courte Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 contraignantes courtes ou moyennes d cal es 20 longues fragment es ou non 33 alors que ceux qui n ont pas de dipl me sanitaire ou social sont sur repr sent s sur les journ es courtes 15 et tr s courtes 24 L anciennet a galement une influence marqu e les nouvelles aides domicile travaillent plus sur les journ es courtes ou tr s courtes 36 des salari s ayant moins de 2 ans d anciennet alors que les intervenants domicile ayant beaucoup d exp rience vivent plus fr q
27. des demandes hors r le de l aide domicile ou non voulues ou suite une d gradation de l tat de sant de la personne aid e Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 I TABLEAU 19 Sentiment de douleur et prise de m dicaments en fonction du degr de p nibilit ressentie en Effectuez vous des mouvements doulou Toujours ou souvent 16 5 30 1 53 4 100 0 reux ou fatigants Rarement ou jamais 50 8 32 1 17 1 100 0 Au cours de ces 12 derniers mois avez Oui 28 8 32 0 39 3 100 0 vous souvent ressenti des douleurs Non 53 1 28 5 18 4 100 0 Souvent 27 6 31 8 40 6 100 0 e aa owo oa fomo les douleurs Rarement 36 4 29 6 34 0 100 0 Jamais 43 7 32 2 24 0 100 0 Ensemble 34 3 31 2 34 5 100 0 Lecture 16 5 des salari s qui d clarent effectuer toujours ou souvent des mouvements douloureux ou fatigants ressentent une faible p nibilit Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 H TABLEAU 20 Les arr ts de travail selon l exposition aux risques professionnels P nibilit ITS Faible 20 1 41 ni ilit ressentie indicateur de Moyenne 346 38 p nibilit lev e 46 0 46 Actifs 38 6 6 0 Risque d puisement professionnel D tendus 27 7 3 7 indicateurs de Karasek Passifs 23 7 3 0 Tendus 39 9 6 0 Ensemble 33 6 4 2 Lecture 20 1 des salari s faible p
28. du care et explique en grande partie la sous r mun ration de la plupart de ces activit s 36 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 5 Ce taux d quivalence doit tre consid r comme un minorant au sens o il n inclut que les temps de battements et non d ventuels temps collectifs souvent jug s comme n cessaires l am lioration de la qualit des emplois et de la qualit du service Doniol Show et al 2007 Bouvier et al 2010 d s lors qu elles ne sont pas int gr es dans une organisation tr s structur e Budig et al 2010 Pour les aides domicile l existence de temps li s au travail mais souvent non r mun r s et de salaires horaires faibles se cumulent pour d boucher sur des r mun rations mensuelles inf rieures la plupart des professions de niveaux de qualifications comparables A nsi pr s de la moiti des aides domicile d clare un revenu mensuel inf rieur 900 euros Cette situation est ais ment compr hensible seuls des temps partiels semblent compatibles avec une disponibilit temporelle au travail normale r aliser un temps plein au sens de la convention de disponibilit temporelle actuelle ne comptabilisant le plus souvent que les temps d interventions implique au contraire une disponibilit temporelle tr s lev e comparable celle de professions d encadrement par exemple Devetter 2009
29. e Les conditions de travail des aides domiciles p nibilit ressentie et risque d puisement professionnel 5 Djamel Messaoudi Nicolas Farvaque et Marion Lefebvre ORSEU e Aides domicile un r gime temporel non stabilis qui t moigne d une professionnalisation inachev e eesesisieeirisrisirriirisirrirrisrrsrrrrsrnr 29 Fran ois Xavier Devetter et Amandine Barrois CLERSE e L organisation du m tier d aide domicile entre autonomie et isolement professionnel et dR T 47 Anne Loones et Pauline Jeauneau CREDOC Introduction e dossier fait le point via trois exploitations de l enqu te aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es LIAD sur les conditions de travail des aides domicile la fin des ann es 2000 Le premier article pr sente les composantes de la p nibilit au travail dans le m tier de l aide domicile ainsi que le risque d puisement professionnel job strain li aux contraintes psychologiques et la latitude d cisionnelle permettant d y faire face Les p nibilit s physiques du m tier peuvent tre relativement fr quentes la principale source de p nibilit tant de rester longtemps debout 95 des aides domicile sont concern s Cependant 46 seulement trouvent cette contrainte p nible ou tr s p nible La p nibilit ressentie s explique principalement pa
30. faible 60 7 32 4 24 7 217 1 34 3 P nibilit moyenne 22 3 39 0 31 4 33 7 31 2 P nibilit lev e 17 0 28 6 43 9 39 2 34 5 Total 100 0 100 0 100 0 100 0 100 0 ADL Activit s li es aux actes essentiels de la vie quotidienne Lecture Les salari s qui ne font pas d ADL d clarent un indicateur de p nibilit de 29 8 sur 100 Parmi eux 60 7 d clarent un faible niveau de p nibilit ressentie Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dent l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 BI TABLEAU 7 Les mod les d intensit du travail Tr s lev e Temps lev et semaine courte Pius d6 26 heures en 33 0h 7 9 36 1 5 0 moins de 5 jours 89h lev Temps lev et semaine standard Fe 0928 heures en nu 33 5h 8 7 33 1 24 1 lev e Temps lev et semaine longue Pisae 26 ROUES An 39 0 h 8 3 39 8 227 plus de 5 jours 6 1 h j i Moyenne Temps faible et semaine courte Moiris de heuresien 12 1h 3 9 222 22 0 moins de 5 jours 4 h j i Moyenne Temps faible et semaine standard Moins de 26 heures en a 18 5h 5 3 26 0 172 5 jours 3 7 hi Temps faible et semaine longue Moins de 26 heuresen Li 3 187h 44 306 9 0 plus de 5 jours Moyenne 26 1 heures et 5 jours 5 2 h jour 26 1 h 6 5 30 9 100 0 Part des activit s li es l aide aux actes essentiels de la vie quotidienne dans l
31. femmes Enqu tes sur les services domicile L Harmattan Paris Gollac M 2005 l intensit du travail formes et effets Rapport pour le CEE INRS 2005 Regard sur le travail quand les aides domicile deviennent auxiliaires de vie sociale Pour agir sur leurs conditions de travail et sur leur sant note scientifique et technique n 257 d cembre Avril C 2003 Les comp tences f minines des aides domicile dans Weber F Gojard S Gramain A Charges de famille d pendance et parent dans la France contemporaine ed La d couverte Paris p 187 207 Bernardo L 2003 La place des sentiments dans l aide professionnelle de gr gr in Weber F Gojard S Gramain A dir Charges de famille d pendance et parent dans la France contemporaine Paris La D couverte 2003 p 362 389 Bress S 2003 L enjeu de la professionnalisa tion du secteur de l aide domicile en faveur des personnes g es Retraite et soci t 2006 2 n 39 p 119 143 Cartron D Gollac M 2003 intensit et conditions de travail Quatre Pages n 58 juillet 2003 CEE Gadrey J 2003 Socio conomie des services Rep res La d couverte Paris Meagher G 2003 Friend or Flunkey Paid Domestic Workers in the New Economy New South Wales Univ Pr Ltd 224 p Boisard P Cartron D Gollac M Valeyre A Besan on J F 2002 Temps et travail l intensit du trava
32. heures travaill es pendant une semaine type Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 Par ailleurs la p nibilit ressentie est plus lev e quand le poids des ADL cro t En moyenne les ADL repr sentent 30 de l activit Les salari s qui r alisent plus d ADL que la moyenne pr sentent un indicateur de p nibilit sup rieur de 6 points par rapport l ensemble des aides domicile et sont plus souvent class s parmi les salari s p nibilit lev e Une p nibilit croissante avec le temps de travail Le niveau de p nibilit ressentie augmente avec le temps de travail graphique 3 Au del de 24 heures d intervention hebdomadaire le niveau de p nibilit d passe la moyenne 43 et il atteint les niveaux les plus lev s au del de 28 heures environ 50 Toutes les dimensions de la p nibilit progressent avec le temps de travail mais au del de 32 heures d intervention dans la semaine l volution des trois dimensions constitutives de l indicateur suit un rythme diff rent graphique 4 La dimension li e la nature du travail ex cut se stabilise celle li e l tat de sant des personnes aid es augmente tandis que la p nibilit li e l environnement du travail d cline Au del de 32 heures de travail hebdomadaires soit un seuil l
33. il existe est la solution la plus fr quente de r solution des difficult s Quand ces difficult s se pr sentent leur r solution n cessite des solutions n goci es avec la personne aid e ou sa famille pour l ensemble des intervenants et pour les salari s en prestataire ou mandataire un recours fr quent leur encadrement L enqu te met ainsi en lumi re des sch mas de r solution de ces difficult s qui diff rent selon les modes BE TABLEAU 1 Proportion et fr quence des salari s ayant rencontr des difficult s au domicile des personnes aid es Demande d actes qui ne sont pas du r le de l aide domicile soins m dicaments ou t ches m nag res non courantes par 48 8 25 3 476 428 exemple de la part d une personne aid e ou AVEZ VOUS de son entourage rencontr b Demande que vous ne vouliez pas effectuer rencontrez par exemple r aliser un gros nettoyage laver le gros linge sale ramasser les d f ca 45 6 187 37 6 36 1 OS pe tions de la part de la personne aid e ou de difficult s son entourage Changement de l tat de sant d une personne aid e qui a entra n un besoin 53 0 32 0 52 9 48 0 d aide nouveau Fr quence Ponctuelles ou rares 80 6 77 3 77 6 78 8 a Habituelles ou r guli res 18 8 21 8 21 6 20 5 Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 I TABLEAU 2 Caract ristique
34. l enqu te IAD permet d identifier les salari s de cette profession les plus risque de tension au travail ou job strain comparativement aux autres aides domicile c est dire de d s quilibre entre exigences et contr le au travail La proportion des aides domicile dits passifs repr sente moins d un quart des intervenants alors que les tendus et les actifs sont plus nombreux tableau 10 Cette r partition est toutefois assez diff rente selon les modes d intervention Une grande partie des salari s en mode direct sont des passifs 43 alors que les salari s en mode prestataire sont en majorit des actifs ou des tendus respectivement 34 et 37 Le mode mandataire ou mixte se caract rise aussi par la pr dominance de ces deux situations de travail mais dans des proportions l g rement moindres Un peu plus d un tiers des salari s en mode prestataire et des salari s en mode mandataire ou mixte peuvent donc tre consid r s en situation de risque d puisement professionnel respectivement 37 et 34 d entre eux tant dans la cat gorie des tendus au sens de Karasek Cette classification confirme les r sultats d velopp s pr c demment en ce qui concerne les difficult s d ordre relationnel rencontr es au domicile des personnes aid es tableau 1 supra difficult s relatives aux demandes des personnes aid es les salari s en mode prestataire tant les plus confront s ces difficult
35. les structures d aide domicile doivent galement faire face au co t du travail qualifi Dans certains d partements o le tarif de l aide domicile est fixe et unique quel que soit le niveau de qualification du personnel Vatan 2010 le travail qualifi fait l objet d une rationalisation qui prend la forme d une pression temporelle les volumes d intervention au domicile sont minut s ce qui intensifie le travail Dussuet 2007 Puissant 2010 Doniol Shaw ef al 2007 La rigidit des horaires d intervention accentue alors la pression Par ailleurs l intervenant est souvent contraint par l insuffisante d finition dans les plans d aide de la dur e de l intervention au regard des besoins r els des personnes aid es Dussuet et Nogu s 2009 INRS 2005 L aide domicile doit travailler intens ment et parfois prendre sur son temps personnel pour r pondre aux demandes des personnes aid es La concentration des interventions sur des plages horaires sp cifiques t t le matin midi tard le soir est une autre contrainte g rer directement pour les intervenants sous le mode de l emploi direct ou pour l encadrement dans les organismes d aide domicile Pour respecter les heures d intervention assez serr es les intervenants doivent encha ner les interventions ce qui laisse peu de marge de man uvre pour g rer les impr vus au domicile des personnes aid es et entre deux i
36. les employeurs prestataires qui font parfois face des difficult s de recrutements non n gligeables L existence de discours tr s ambivalents sur la disponibilit temporelle au travail des aides domicile rend ainsi n cessaire d tablir un tat des lieux le plus pr cis possible C est ce qu a permis l enqu te aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es enqu te LAD r alis e par la DREES en 2008 Deux l ments centraux en ressortent D abord le d calage entre des dur es de travail courtes et une emprise longue du temps professionnel sur la journ e Ce paradoxe questionne la notion et la d finition du temps plein Parall lement l enqu te confirme la diversit des temps de travail dans le secteur et l absence d un r gime temporel stabilis Cette h t rog n it des pratiques illustre alors une diversit des formes d engagement professionnel qui ne d bouchent pas tous sur les m mes perspectives de professionnalisation Des dur es de travail hebdomadaire courtes Les premiers r sultats de l exploitation de l enqu te IAD sont assez classiques la dur e moyenne detravailhebdomadaireentantqu aide domicile est faible 25h22 notamment au sein de l emploi direct 18h00 contre 27h54 pour l emploi prestataire tableau 1 Le temps partiel reste en quelque sorte la norme du secteur bien que les salari s souhaitent pour 38 d entre eux travailler plus A n
37. met en vidence le d calage entre la dur e des interventions domicile et la dur e de la journ e de travail tableau 2 Par ailleurs 36 des journ es incluent des horaires de travail L emprise du travail est toutefois importante Pourtant cette faiblesse des dur es de travail s accompagne d une emprise du travail sur la journ e parfois importante L amplitude GRAPHIQUE 2 Repr sentation de la journ e de travail 100 0 90 0 80 0 70 0 60 0 50 0 40 0 30 0 20 0 10 0 14h00 16h00 18h00 Employ s de commerce 10h00 12h00 Employ s administratifs 6h00 8h00 _ Aides Domicile 0 0 4h00 22h00 Services aux particuliers Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la semaine et la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cette journ e Salari s employ s administratifs employ s de commerce et employ s de services aux particuliers Sources Enqu te Conditions de travail compl ment l enqu te emploi 2005 INSEE et enqu te IAD DREES 2008 TABLEAU 2 Contraintes temporelles et statut d emploi en La journ e de r f rence inclut Travail t t le matin 17 0 21 5 6 0 19 0 Travail en fin d apr s midi 36 0 39 0 24 0 43 0 Travail en soir e 11 0 9 0 10 0 14 0 Horaires fragment s i e temps
38. plus fortes du m tier ajout es la possibilit de se faire remplacer peuvent expliquer ce taux lev En outre le fait d avoir un contrat dur e ind termin e qui est le contrat de travail le plus courant dans le mode prestataire diminue la crainte de perte demploi ou de revenus en cas d arr t Ces arr ts de travail sont plus fr quents chez les salari s expos s la p nibilit et au risque d puisement professionnel tableau 20 46 des intervenants p nibilit ressentie lev e et 40 des tendus au sens de Karasek ont connu au moins un arr t de travail au cours des douze derniers mois contre 34 en moyenne Ces arr ts sont galement fr quents chez les actifs 39 La dur e moyenne des arr ts de travail dans le m tier d aide domicile est de 1 4 semaine calendaire sur un an Elle est de 4 2 semaines chez les salari s ayant eu au moins un arr t de travail Toutefois seulement 8 des arr ts de Bibliographie Devetter F X et Barrois A 2012 Aides domicile un r gime temporel non stabilis qui t moigne des ambigu t s d une professionnalisation inachev e Enqu te IAD DREES 2008 DREES e Charpin J M Tlili C 2011 Perspectives d mogra phiques et financi res de la D pendance rapport pour le minist re des Solidarit s et de la Coh sions sociale La Documentation Fran aise e DARES 2011 Portrait statistique des m tiers 1982 2009 DARES minist re du Tr
39. salari s b n ficient de ce type de soutien par comparaison ceux qui n en b n ficient pas m me si l effet est limit la proportion de salari s tendus passe de 39 35 si l on met en place ce type de r union tableau 17 Cependant l effet de ce soutien organis ne semble pas b n fique dans le mode mandataire o la proportion de salari s tendus est m me plus lev e pour ceux qui b n ficient de ces r unions De fa on g n rale cette comparaison doit tre prise avec prudence car il est probable qu il y ait une surrepr sentation d intervenants connaissant des difficult s dans leur travail parmi ceux assistant ce type de r union 13 Un peu moins de 23 des intervenants d clarent n avoir jamais t confront s l un des sept types de difficult s relationnelles num r es dans le questionnaire demandes excessives de la personne aid e comportement ou parole d plac e agression etc tableau 15 26 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 14 Ali Ben Halima M Debrand T Regaert C 2011 Arr ts maladie comprendre les disparit s d partementales IRDES Document de travail n 39 f vrier Une autre forme de soutien social est la possibilit de solliciter un responsable ou des coll gues de travail en cas de difficult s Si les principaux modes de r solutions des difficult s dans le mode presta
40. soir e par rapport d autres m tiers de service Mais compte tenu des contraintes en termes de d placements et de l importance des temps de non intervention l offre de temps de travail atypique est n cessaire pour am liorer le revenu mensuel et se rapprocher d un temps complet pour les aides domicile plus que pour les autres professions Les horaires atypiques impliquent donc pour les salari s dans ce cas un accroissement de la fragmentation du temps de travail quotidien Ainsi selon l enqu te de la DARES sur les Conditions de travail en 2005 seuls 12 des salari s et 15 des employ s connaissent une coupure sup rieure 2 heures dans la journ e de travail contre 29 des aides domicile Les journ es longues et les horaires atypiques tendent se cumuler sur une frange sp cifique des aides domicile qui ont ainsi une disponibilit temporelle au travail tr s grande tableau 5 En effet en dehors du travail de nuit les autres p riodes atypiques ob issent des logiques relativement similaires Li es des t ches plus complexes et davantage tourn es vers les actes essentiels la vie quotidienne Marquier 2010 ces horaires font intervenir des salari s qualifi s et notamment bien plus souvent titulaires du DEAVS voir infra Pour l ensemble de ces horaires le mode mandataire ou le cumul des modes appara t comme la solution la plus fr quente La n cessit de recourir des sala
41. temps de travail hebdomadaire 70 60 50 M Ensemble des salari s 40 30 BS E f i A E 00 i r r r r M intervenants domicile 0 10 heures 10 20 heures 20 30 heures 30 40 heures 40 50 heures 50 heures et plus Lecture 2 des dur es de travail de l ensemble des salari s et 9 de celles des intervenants domicile sont inf rieures dix heures par semaine Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la semaine de r f rence Source Enqu te emploi 2009 INSEE et Enqu te IAD DREES 2008 4 Ce temps d intervention ne tient pas compte du temps consacr une autre activit ventuelle solidar n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 des temps d intervention des aides domicile semble laisser plus de place la conciliation vie familiale vie professionnelle Bouffartigue et Bouteiller 2002 Devetter 2002 quotidienne de la journ e de travail des aides domicile temps coul entre le d but de la premi re intervention et la fin de la derni re appara t ainsi moins loign e de l amplitude moyenne de l ensemble des salari s que la dur e effective de travail notamment en ce qui concerne les salari s en mode prestataire mandataire ou mixte o elle est respectivement de 7h51 et de 7h40 L tude d taill e des amplitudes quotidiennes
42. une intervention dans la journ e 2h16 lorsqu il y en a deux 1h46 lorsqu il y en a trois etc On observe clairement que l augmentation du nombre d interventions quotidiennes se traduit galement par des interventions moyennes de plus en plus courtes graphique en annexe D ailleurs ce sont les salari s qui effectuent le plus d interventions dans une journ e qui d clarent le plus souvent que leurs horaires bousculent beaucoup leur vie priv e environ la moiti de ceux ayant au moins cinq interventions contre 35 de l ensemble des aides domicile Ces salari s sont aussi ceux qui d clarent le plus souvent travailler en soir e L enqu te IAD permet d analyser et de quantifier plus pr cis ment cette part de non travail effectif c est dire ici hors temps d intervention dans la journ e de travail en moyenne pour l ensemble des intervenants le temps d intervention repr sente 72 de l amplitude quotidienne de travail Si cette fragmentation du temps de travail varie tr s peu en fonction des caract ristiques BI TABLEAU 3 Contraintes temporelles en fonction du nombre d interventions dans la journ e d IAD concern s 24 0 21 0 17 0 17 5 9 0 5 0 5 DN 191 mn 273 mn 319 mn 384 mn 402 mn 420 mn 310 mn Temps d intervention quotidien 3h11 4h33 5h19 6h24 6h42 7h00 5h10 Dur e ere intervenlion 191 mn 136 mn 106 mn 96 mn 80 mn 60 mn 99 mn u une
43. 0 0 100 0 100 0 100 0 Lecture Le score global de l indicateur de p nibilit dans le mode prestataire est de 51 3 sur 100 19 4 des salari s en mode prestataire connaissent un niveau faible de p nibilit Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 TABLES SS Indicateur de p nibilit selon les caract ristiques individuelles et professionnelles Moins de 35 46 7 38 7 Age De 35 moins de 45 43 3 35 2 De 45 moins de 50 42 8 34 3 50 et plus 42 5 32 2 Moins de 3 ans 34 2 21 3 dns De 3 ans moins de 8 ans 42 5 32 9 De 8 ans moins de 15 ans 45 8 37 7 15 ans et plus 49 7 44 2 Hommes 31 1 13 8 s Femmes 43 6 35 0 DEAVS 56 1 54 3 Qualification Autre dipl me sanitaire ou social 49 2 46 6 Pas de dipl me sanitaire ou social 37 5 24 5 Moins de 440 euros 26 1 12 5 Seed De 440 867 euros 41 7 30 9 De 867 1100 euros 49 4 42 5 1100 euros et plus 51 1 45 8 Temps partiel 40 6 30 1 Temps de traval es 50 0 44 4 Moyenne 43 3 34 5 Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 indicateur global et l indicateur global moyen 46 des salari s en prestataire ont ressenti une p nibilit lev e c est dire significativement plus lev e que la moyenne des salari s contre 8 des salari s en emploi direct L indicateur global de p nibilit du travail est en effet de
44. 2 de repousser Les intervenants ayant rencontr des difficult s au domicile des personnes se retrouvent majoritairement dans les cat gories des actifs et des tendus au sens de Karasek forte demande psychologique plus ou moins compens e par une latitude d cisionnelle Globalement 37 des aides domicile ayant rencontr au moins une de ces difficult s ou agressions sont consid r s comme tendus contre 19 de ceux qui n ont pas eu subir ces difficult s Le soutien des responsables ou des coll gues ne suffit pas toujours viter les risques d puisement Lorsqu elles sont possibles les r unions organis es par les structures d aide domicile constituent un cadre favorable au d ploiement du soutien social pour les salari s en difficult Ce type d actions appara t assez fr quent dans le m tier hors mode direct deux tiers des salari s en mode prestataire et pr s de la moiti des salari s en mode mandataire ou mixte affirment avoir eu l occasion d aborder leurs difficult s dans le cadre de r unions organis es tableau 16 Pour l Institut National de recherche et de S curit INRS les r unions organis es de type groupes de parole soulagentde l anxi t notamment chez les intervenants aupr s des personnes fragilis es INRS 2005 Comme le montre l enqu te le risque d puisement professionnel dans le mode prestataire est moins lev quand les
45. I venti 4 3h11 2h16 1h46 1h36 1h20 1h00 1h39 124 mn 154 mn 159 mn 198 mn 210 mn 123 mn Temps de battement 2h04 2h34 2h39 3h18 3h30 2h03 Ann e journ e 191 mn 398 mn 471 mn 542 mn 600 mn 631 mn 433 mn itu u p f 3h11 6h38 7h51 9h02 10h00 10h31 7h13 de salari s travaillant en soir e 4 5 8 0 9 0 7 5 18 5 25 5 11 5 de salari s d clarant que les horaires du m tier d aide domicile bousculent tout le temps 18 5 33 0 37 0 37 0 47 5 56 0 34 5 ou souvent leur vie familiale ou priv e 2 1 Les intervenants effectuant 7 interventions et plus au total 6 5 d entre eux ne sont pas repris dans ce tableau 2 Donn e sur les conditions de travail g n rales r ponse la question Est ce que les horaires du m tier d aide domicile bousculent votre vie familiale ou priv e Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 34 solidar San le n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 socio d mographiques elle est plus fortement influenc e par les variables li es la formation ou l organisation du travail le statut de l employeur le dipl me et l anciennet La moindre pr sence des emplois directs parmi les temps de battements longs s explique par la sur
46. IQUE 5 changes avec le pr d cesseur au cours d une intervention type selon le mode d emploi 100 90 7 80 3 3 43 G 70 T lt 60 m 3 50 m 40 T 30 T 20 S 10 m 0 T T Emploi prestataire Emploi direct uniquement uniquement I A eu des changes avec son pr d cesseur Emploi mandataire Ensemble ou mixte N a pas eu d changes avec son pr d cesseur N a pas eu de pr d cesseur Lecture Pour 17 des interventions en mode prestataire l aide domicile a eu des changes avec son pr d cesseur Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 en mode prestataire pour 70 des interventions d crites ces salari s ne connaissent pas le plan d aide ou de compensation de la personne aid e lorsqu elle en a un contre 64 dans le cas des interventions en emploi direct et 63 pour celles d intervenants en mode mandataire ou mixte De plus seuls 29 des salari s en mode prestataire mandataire ou mixte ont t impliqu s dans l laboration du plan d aide de la personne concern e par l intervention consid r e lorsque celui ci est connu de l aide domicile contre 63 des salari s en emploi direct La faible implication des salari s en mode prestataire dans l laboration du plan d aides peut s expliquer en partie par le fait que le plan a t r alis avant m me qu ils commencent intervenir chez la p
47. OC 2011 52 solidar San le n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 Les salari s en emploi direct valorisent encore plus la relation aidant aid 71 d entre eux d clarent que leurs relations ont toujours une dimension conviviale contre 54 des salari s en mode prestataire et 59 de ceux en mode mandataire ou mixte Ces chiffres refl tent aussi probablement le discours des organismes prestataires qui encouragent leurs salari s maintenir une certaine distance avec la personne aid e pour ne pas m ler trop l affectif la relation de travail Ce risque renvoie la complexit et la richesse de l intervention domicile qui combine l intime le public et le priv comme le d crivent Florence Leduc et Jean Baptiste Delcourt 2007 La technicit des soins constitue un rempart par rapport l intrusion par rapport l intime Le m tier d aide domicile se construit donc autour d une certaine alchimie m lant intimit et professionnalisme Un manque de connaissance du dispositif global d aide ou de compensation de la personne aid e Dans plus de la moiti des interventions le professionnel interrog a pris le relais d une autre aide domicile aupr s de la personne aid e Mais parmi les salari s dans ce cas un sur trois seulement a eu un change avec son pr d cesseur graphique 5 Les salari s en emploi direct sont plus nombreux que
48. accompagner les personnes domicile G rontologie et soci t n 122 p 145 149 Bonnet M et Minary J P 2004 L aide profes sionnelle domicile pour les personnes g es les conditions d une relation d intimit professionnelle Connexions n 81 p 91 109 LeboucherR 2004 Le d cloisonnement des champs d intervention des aides domicile G rontologie et soci t n 110 p 273 282 Ennuyer B 2002 Les malentendus de la d pendance Dunod Couturier Y Trouve H Gagnon D Etheridge F Carrier S Somme D R ceptivit d un mod le qu b cois d int gration des services aux personnes g es et en perte d autonomie en France Trouve H Somme D Implanter et valuer une politique d int gration des services aux personnes g es l exp rimentation Prisma France Directeur de la publication Franck von Lennep Mise en page et secr tariat de r daction La Souris ISSN 1958 587X
49. activit globale de l intervenant Note L intensit journali re est obtenue par le rapport entre le nombre d heures travaill es pendant une semaine de r f rence pour un salari et le nombre de jours travaill s pendant cette semaine Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 de l organisation du travail sont une source d intensit du travail Gollac 2005 L tude de Pierre Boisard et al 2002 souligne la contrainte d adaptation la demande et son impact sur les rythmes du travail dans la branche La p nibilit n augmente pas syst matiquement avec l intensit du travail L intensit du travail peut se d finir par le rythme de l activit conjugu aux contraintes du travail et de l organisation du travail Molini Volkoff 2000 Bartoli 2000 En ce sens les faiblesses et les contradictions sant et action sociale Dans l aide domicile ce rythme d pend du nombre et des horaires d intervention Le d passement de ces horaires suite la demande des personnes aid es ou au volume r el du travail ex cuter fait varier solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 BI TABLEAU 8 Niveau de p nibilit selon l intensit du travail Temps de travail lev et une semaine courte Tr
50. ainsi en apparence assez courte et concentr e durant des p riodes assez standard graphique 2 Comparativement la plupart des autres professions y compris des services la dur e E TABLEAU 1 Dur es du travail hebdomadaires et quotidiennes moyennes Dur e hebdomadaire totale 27h42 29h24 22h48 29h00 Dur e hebdomadaire en tant qu aide domicile 25h22 27h54 18h00 27h12 Dur e hebdomadaire aupr s des personnes 24h04 27h00 15h55 25h54 fragilis es Dur e quotidienne en tant qu aide domicile 5h06 5h36 4h09 5h20 Amplitude quotidienne en tant qu aide 7h13 7h51 5h22 7h40 domicile de temps partiel 1 70 0 62 5 85 0 68 0 1 Donn e sur les conditions de travail g n rales r ponse de l aide domicile la quesi ion g n rale travaillez vous temps partiel comme aide domicile Lecture La dur e hebdomadaire moyenne de travail toutes activit s comprises des aides domicile est de 27h42 elle est de 25h22 lorsque l on ne comptabilise que les activit s r alis es en tant qu aide domicile et 24h04 pour les seules interventions aupr s des personnes fragilis es Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 a semaine et la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit GRAPHIQUE 1 R partition des salari s en fonction de leur
51. ant aide une personne subissant des violences physiques ou morales exerc es par un proche un autre intervenant etc 3 La p nibilit du travail ressentie par les intervenants domicile telle qu elle est recueillie dans l enqu te IAD porte sur des crit res diff rents des crit res retenus dans la d finition de la p nibilit retenue par la loi de novembre 2010 portant r forme des retraites cf Article D 4121 5 du code du travail d intervention La premi re fa on de r soudre une difficult ventuelle pour les salari s en mode direct est d accepter d effectuer les t ches suppl mentaires demand es par la personne aid e 42 contre 20 pour les salari s prestataires et 30 pour les aides domicile en mode mixte ou mandataire tableau 3 Dans une proportion quivalente toutefois ces salari s indiquent galement n gocier une solution avec l entourage de la personne aid e 42 ou avec la personne aid e elle m me 30 De m me 42 des salari s en mode prestataire ont n goci des solutions avec la personne aid e et 36 y ont associ la famille Dans le mode mixte ou mandataire 44 ont fait la d marche de discuter avec la famille et 32 avec la personne aid e Par contraste plus de 85 des salari s en mode prestataire et 63 des salari s en mode mixte ou mandataire ont pu solliciter un responsable c est alors lencadrement et non l intervenant lui m me de d finir l
52. apport aux exigences du travail Pour les salari s dits tendus le dipl me accro t certes ces ressources mais dans une proportion moins importante que les exigences Il s agit de salari s qualifi s mais qui restent confront s des contraintes prouvantes dans leur travail quotidien Par rapport aux autres dipl mes le DEAVS semble fournir plus d armes pour faire face aux exigences professionnelles 41 sont class s parmi les actifs et 31 parmi les tendus alors que 33 des autres dipl m s du secteur sanitaire ou social sont parmi les actifs et 36 parmi les tendus solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 23 L intensit du travail ne semble pas jouer sur le risque d puisement professionnel Les salari s en risque de job strain ne m nent pas tous des plannings intenses tableau 13 qu ils aient une intensit de travail journali re faible moyenne ou lev e les proportions de tendus sont sensiblement les m mes En revanche la part des actifs augmente avec cette intensit Les diff rents effets des caract ristiques professionnelles organisationnelles et person nelles des salari s apparaissent plus nettement dans le mod le toutes choses gales par ailleurs tableau 14 Trois caract ristiques sociopro fessionnelles influencent significativement le risque d puisement professionnel le nombre de personnes
53. ar son r le d employeur la structure prestataire ait toujours un r le important dans la d finition du travail lors de la premi re intervention les ordres manant du responsable sont un peu moins fr quents que ceux manant de la personne aid e 51 des intervenants domicile en mode prestataire re oivent ainsi toujours ou souvent des ordres de leur hi rarchie et 55 de la personne aid e Enfin la famille donne rarement des ordres ou consignes seuls 20 des intervenants en re oivent souvent ou toujours lors de la premi re intervention Des marges de man uvre non n gligeables dans le travail Dans sept cas sur dix l intervenant planifie ses t ches au sein d une intervention seul ou en concertation avec la personne aid e Dans 37 des interventions c est plut t l aide domicile qui planifie les t ches r aliser chez la personne aid e et dans 33 des cas c est plut t l aide domicile et la personne aid e ensemble graphique 7 Les membres de la famille interviennent rarement dans cette planification 4 et les organismes assez peu 9 en moyenne dont 12 parmi les interventions r alis es en mode prestataire Enfin en moyenne dans 17 des cas c est plut t la personne aid e seule qui planifie l intervention Les salari s en emploi direct planifient beaucoup plus souvent seuls leurs t ches 58 et moins souvent en concertation avec la H TABLEAU 1 En g n ral la pr
54. avail de l Emploi et de la Sant e Maslach C Leiter M 2011 Burnout le syndrome d puisement professionnel Arenes Paris e CNAMTS 2010 Sinistralit 2008 des structures d aide et de soins domicile SSAD tude r alis e par la CNAMTS Caisse nationale d assurance maladie des travailleurs salari s Marquier R 2010a Les intervenantes au domicile des personnes fragilis es en 2008 tudes et R sultats Drees n 728 juin Marquier R 2010b Les activit s des aides domicile en 2008 tudes et R sultats Drees n 741 octobre Puissant E 2010 La relation associative d aide domicile Sp cificit s remises en cause r sis tances th se de doctorat en sciences conomiques universit de Grenoble Devetter F X Jany Catrice F Ribault T 2009 Les services la personne Paris La D couverte Rep res e Dussuet A Nogu s H 2009 Quel est l impact des politiques sociales sur la sant des salari es interve nantes domicile in Barnay Legendre dir Emploi et politiques sociales D fis et avenirs de la protection sociale L Harmattan Paris solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 27 travail sont cons cutifs un accident ou une maladie professionnelle La grande majorit des arr ts est en effet due une maladie non professionnelle la fatigue ou d autres raisons En ne consid ran
55. conds graphique 9 Ils indiquent galement moins souvent des difficult s li es une demande d acte sortant du r le de l aide domicile 25 pour faire une t che qu ils ne voulaient pas faire 19 et suite un changement de l tat de sant de la personne 32 Ces carts refl tent l impact de l organisme prestataire qui participe la d finition d un cadre l intervention des t ches qui peuvent tre faites et de celles qui sortent de la prestation de service Par l m me le salari en mode prestataire intervient dans un cadre plus norm que le salari en emploi direct Les attentes de la personne aid e et de son entourage peuvent alors se trouver en conflit avec le cadre de l organisme prestataire m me si celui ci a t clairement expos en amont A contrario dans le cas de l emploi direct le salari qui a peu voire m me aucun contact avec des organismes et est le plus souvent non dipl m n a que sa propre exp rience pour d terminer son p rim tre de travail Seule la relation aid aidant d finit son p rim tre d intervention Se joue alors un jeu de persuasion o la dimension conviviale mise en avant par les intervenants domicile tendra viter la confrontation solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Face aux tensions solliciter un tiers ou accepter Un quart des intervenants indiquent qu il
56. couler Le jour de r f rence o l intervenant d crit son activit pendant un jour tir au hasard dans la semaine de r f rence e L intervention de r f rence o l intervenant d crit une intervention aupr s d une personne fragilis e tir e au hasard parmi les interventions du jour de r f rence Ces diff rents degr s d analyse impliquent une certaine prudence dans la lecture du texte en effet pour un interve nant donn rien ne dit que l intervention respectivement le jour ou la semaine de r f rence tir e au hasard corres pond une intervention moyenne respectivement un jour ou une semaine moyenne il est tout fait possible que cela corresponde une intervention o la personne aid e est particuli rement fragile ou au contraire demande tr s peu d aide Il n est donc pas possible dans ce cas de dire X des intervenants aident des personnes b n ficiaires de l allocation personnalis e d autonomie APA cette question tant pos e lors du questionnement sur l intervention de r f rence Le r sultat doit donc s entendre comme X des interventions des aides domicile se font au domicile de personnes b n ficiaires de l APA Cependant m me si des cas rares sont forc ment tir s lors de ces semaine jour intervention de r f rence hasard oblige l ensemble repr sente bien la diversit des situations possibles les interventions rares sont rarement tir es alors que les interven
57. darit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 7 Cf le rapport de Devetter et Barrois 2012 qui identifie partir de l enqu te IAD des journ es de travail fragment es ou d cal es pour les salari s qui travaillent une journ e longue mais avec peu d heures de travail I TABLEAU 9 Probabilit de ressentir une p nibilit lev e mesur e par le mod le Logit Constante a Type de personnes aid es Mode d exercice Fragiles exclusivement 1 149 ns Prestataire exclusivement 4 354 pii Fragiles et non fragiles R f Mandataire ou mixte 3 856 D Age Direct exclusivement R f Moins de 35 ans 0 776 ns Latitude d cisionnelle 35 moins de 45 ans 0 982 ns lev e gt m diane 1 243 i 45 moins de 50 ans R f Faible lt m diane R f 50 ans et plus 0 951 ns Demande psychologique Anciennet lev e gt m diane 2 444 Se Moins de 3 ans R f Faible lt m diane R f De 3 moins de 8 ans 1 613 bi Intensit hebdomadaire De 8 moins de 15 ans 2 079 SE Plus de 26 heures en moins de 5 jours 1 681 ns 15 ans et plus 2 500 m Plus de 26 heures en 5 jours 1 692 j Dipl me Plus de 26 heures en plus de 5 jours 1 642 s DEAVS 1 735 as Moins de 26 heures en moins de 5 jours 1 991 ii PE cariere sanitaire 3 142 di Moins de 26 heures en 5 jours 1 881 Dr E 0 960 ns Moins de 26 heures en plus de 5 jours R f A e l 1 942 ve Nombre de personnes aid es ras dr cipine
58. de domicile tait seul Confusion possible des r pondants Le responsable est confondu avec la personne aid e sa famille ou un autre intervenant Lecture Pour 9 des interventions en mode prestataire un responsable tait pr sent lors de la premi re intervention Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 54 solidar San le n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 d emploi la moiti des aides domicile est seule lors de la premi re intervention La famille est moins pr sente que dans le cadre d un emploi direct mais plus que dans le cadre prestataire D autre part un responsable ou un coll gue tait aussi souvent pr sent que dans le cadre prestataire Par ailleurs trois intervenants sur dix d clarent qu en g n ral ils ne re oivent que parfois ou jamais d ordres de consignes ou de modes d emploi de la part de la personne aid e de sa famille ou de leur hi rarchie la premi re fois qu ils interviennent chez une personne L implication lors de la premi re intervention de la personne aid e est cependant plus fr quente que celle de sa famille ou de la hi rarchie de l intervenant Plus de la moiti des aides domicile recevant toujours ou souvent des ordres consignes ou modes d emploi de la part de la personne elle m me 32 indiquant n en recevoir que parfois et 15 jamais tableau 1 Alors que l on pourrait supposer que de p
59. de l aide et des soins domicile de la Cnamts Delbrouck M 2008 Le burnout du soignant le syndrome d puisement professionnel Bruxelles De Boeck Devetter F X Fraisse L Gardin L Gounouf M F Jany Catrice F Ribault T 2008 L aide domicile face aux services la personne Mutations confusions paradoxes Rapport pour la DIIESES mars 2008 e Doniol Shaw G Lada E Dussuet A 2007 Les parcours professionnels des femmes dans les m tiers de l aide la personne Leviers et freins la qualifica tion et la promotion Rapport de recherche LATTS novembre e Dussuet A 2008 Professionnalisation et organisa tion du travail dans les services la personne dans Dumalin F Rahou N coord Services la personne volutions organisation et conditions de travail d ANACT mai 2008 15 98 des salari s en prestataire sont remplac s par un coll gue pendant un arr t maladie Par opposition 46 des salari s en emploi direct ne sont en g n ral pas remplac s 16 Les donn es administratives de la CNAMTS soulignent le caract re plus accidentog ne de l activit d aide domicile en structure compar e aux autres professions salari es En 2008 on compte 5 2 accidents de travail pour 100 salari s des structures d aide domicile contre 3 8 accidents dans l ensemble des branches professionnelles champ couvert par la CNAMTS L tude de la CNAMTS 2010 mo
60. de la professionnalisation du secteur de l aide domicile en faveur des personnes g es Retraite et soci t 2006 2 n 39 p 119 143 Maruani M 2003 Travail et emploi des femmes Paris La D couverte coll Rep re Meahger G 2003 Friend or Flunkey Paid domestic workers in the new economy UNSW Press Sydney 168 p Bouffartigue P et Bouteiller J 2002 L rosion de la norme du temps de travail Travail et emploi n 92 Devetter F X 2002a Quelle convention post fordiste de disponibilit temporelle au travail Formation Emploi n 78 juin England P and al 2002 The wage of virtue relative pay of care work Social Problems 49 455 473 Romero M 2002 Maid in the USA New York Routledge Yahiaoui F et Nicot A M 2002 Freins l embauche et am lioration des conditions de travail dans le secteur de l aide domicile tude Anact pour la DGAS Angeloff T 2000 Le temps partiel un march de dupes Ed La D couverte et Syros Gadrey J Jany Catrice F et Ribault T 1999 France tats Unis Japon L emploi en d tails Essai de socio conomique comparative ditions PUF Causse L Fournier C et Labruy re C 1998 Les aides domicile Des emplois en plein remue m nage Syros Paris Gadrey J 1996 Services la productivit en questions Descl e de Brouwer Bruxelles solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008
61. de mandataire le b n ficiaire de l aide est lui m me l employeur mais une structure d aide domicile sert d interm diaire entre celui ci et l interve nant notamment pour la mise en relation et des aides aux d marches administratives L aide domicile est pay par le b n ficiaire l emploi direct le b n ficiaire de l aide est l employeur et assume toutes les t ches administratives La relation entre le b n ficiaire et l aide domicile ne passe pas par une structure Un m me aide domicile peut travailler sous diff rents modes par exemple en tant la fois salari d une structure prestataire pour une partie de ces heures et employ directement par un particulier en compl ment Il est galement possible de travailler sous les statuts de prestataire et de mandataire au sein d une m me structure L enqu te IAD ne permet pas d isoler pr cis ment le mode mandataire ni de conna tre les cumuls sous diff rents modes d emplois Elle permet toutefois de cibler les salari s travaillant exclusivement en mode presta taire 37 des aides domicile et ceux travaillant exclusivement en emploi direct 24 Les autres aides domicile travaillent soit en mode mandataire soit en cumulant diff rents modes Les demandes des personnes aid es ou de leur entourage familial sources de difficult s au travail Une grande partie des intervenants ont rencontr des difficult s li es aux diver
62. de nuit durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 d tendue de la journ e sont tr s importants tableau 4 Si un peu moins d un cinqui me des journ es de r f rences effectu es par les aides domicile restent des journ es tr s courtes moins de 3 heures un peu moins d un quart sont au contraire des journ es longues plus de 10 heures entre le d but de la premi re intervention et la fin de la derni re Le fait d offrir une dur e de travail sp cifique est assez peu li aux caract ristiques socio d mographiques des aides domiciles Quelques l ments ressortent n anmoins les salari s les plus jeunes et les c libataires sont davantage concern s par des journ es longues 27 des journ es longues concernent les moins de 30 ans et 26 les c libataires tandis que les intervenants n s l tranger le sont par des journ es au contraire tr s courtes 25 La formation de l inter venant et le statut de l employeurjouentunr lebienplusimportant Les salari s issus de l enseignement g n ral secondaire et sup rieur se distinguent par solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 l importance des journ es tr s courtes 23 ont d crit de telles journ es contre 18 des intervenants dans leur ensemble On peut faire l hypoth se que l on retrouve ici des aides domicile s inscrivant dans une logique de travail d a
63. des P riodes isol es sur la base de la journ e de r f rence P riodes isol es sur la base de questions sp cifiques sur les conditions de travail g n rales Lecture 17 des journ es d crites incluent une intervention t t le matin Dans ce cas 33 des IAD d clarent des difficult s de conciliation entre leur vie professionnelle et priv e 33 des IAD travaillent toujours ou souvent le dimanche Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 6 Le travail du dimanche est plus fr quent 45 des IAD ne travaillent jamais le dimanche contre 68 des employ s mais le travail de nuit l est sensiblement moins 13 des employ s travaillent au moins parfois de nuit contre 9 des intervenants domicile Le fait de travailler le m me nombre d heures chaque semaine est quant lui assez proche 69 des IAD contre 70 de l ensemble des employ s Un impact important de la formation des intervenants d une part et du statut des employeurs d autre part sur l tendue de la journ e et les p riodes de travail Le travail sur des horaires atypiques ne touche pas particuli rement la profession travail du dimanche de nuit t t le matin ou en
64. des registres de savoir tre tels que savoir instaurer un climat de confiance faire preuve de discr tion de gentillesse de politesse et d amabilit On est principalement dans un travail de relation entre un aidant et un aid Les autres professionnels et la hi rarchie sont consid r s comme des acteurs secondaires de cette relation qui certes peuvent permettre de l am liorer mais ne sont pas une condition essentielle pour la qualit de la prise en charge solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 D ailleurs parmi les principaux aspects positifs de leur m tier les aides domicile valorisent avant tout la relation avec l aid et l utilit de leur travail Plus de neuf intervenants domicile sur dix d clarent que les relations avec les personnes aid es ont toujours ou souvent une dimension conviviale 78 d clarent que ce m tier permet de rencontrer beaucoup de gens et 68 que c est un m tier utile Les autres aspects positifs apport personnel libert d organisation peut tre parce que les aides domicile exercent une profession souffrant souvent d un manque de reconnaissance sont nettement moins cit s moins de 20 Ces r ponses corroborent les entretiens r alis s par Sabau et al 2010 qui montrent que Les aides domicile mettent en avant la dimension relationnelle de leur activit pour se diff rencier de la simple ex cu
65. e p gt 34 5 47 0 27 0 bousculent tout le temps ou souvent leur vie familiale ou priv e Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 mesure du travail sur la base des interventions r alis es les al as pesant sur les b n ficiaires hospitalisation d c s nouveau dossier etc sont directement r percut es sur les salari s C est naturellement le cas des salari s en emploi direct mais galement celui des employ s des structures prestataires La base de la tarification et de la facturation tant l heure d intervention seules les heures effectu es r ellement sont int gr es dans le temps de travail A nsi les fluctuations d activit s li es par exemple aux hospitalisations ou d c s des b n ficiaires peuvent se r percuter sur les salaires Les organismes prestataires aidant des b n ficiaires souvent plus fragiles et plus nombreux la variabilit du temps de travail est ainsi plus faible au final dans l emploi direct que dans l emploi prestataire ou mixte 23 des salari s d clarent un nombre d heures variable par semaine dans le premier cas contre 33 et 35 dans les deux autres Ces r sultats illustrent galement les constats empiriques tablis lors de monographies les associations peuvent s adapter aux variations d activit
66. e plut t p nible peu p nible pas p nible solidar San 10 n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 La p nibilit est deux fois plus importante en mode prestataire qu en mode direct Un indicateur synth tique de p nibilit a t construit pour agr ger ces contraintes en trois dimensions encadr 2 En moyenne l indicateur global est de 43 3 sur 100 tableau 4 Parmi les trois dimensions valu es la nature du travail exerc efforts physiques et postures est celle qui contribue le plus la p nibilit ressentie par les intervenants 38 de la valeur de l indicateur Elle est suivie par la dimension li e l environnement du travail 32 et la dimension li e l tat de sant de la personne aid e 30 Suivant la classification retenue dans la construction de l indicateur qui r partit les salari s en trois classes de quasi gale amplitude en fonction de l cart entre leur BE TABLEAU 4 Indicateurs de p nibilit par mode d intervention P nibilit li e la nature du travail 18 2 12 6 17 1 16 5 P nibilit li e l environnement de travail 18 5 5 1 14 7 13 9 P nibilit li e l tat de sant de la personne aid e 14 6 7 7 14 7 13 0 Indicateur global de p nibilit 51 3 25 4 46 5 43 3 P nibilit faible 19 4 70 1 27 1 34 3 P nibilit moyenne 34 3 21 8 33 8 31 2 P nibilit lev e 46 4 8 1 39 0 34 5 Total 10
67. e journ e de travail tir e au hasard lors de la derni re semaine travaill e Prise au cas par cas la semaine ou la journ e n est pas forc ment repr sentative de l activit de l intervenant consid r il est ainsi possible de tirer une journ e atypique de tr s faible intensit par rapport l activit moyenne de l intervenant ou au contraire de forte intensit Toutefois les semaines et les journ es de r f rence tudi es dans leur ensemble permettent d appr hender la diversit des situations rencontr es par les aides domicile Ce protocole de description de l activit journali re des aides domicile implique cependant une certaine prudence dans l exploitation des donn es L unit statis tique est une journ e d intervention et non un interve nant Ainsi on ne peut pas dire partir de ces donn es sp cifiques que 18 des intervenants travaillent moins de 3 heures par jour mais que 18 des journ es de travail des aides domicile durent moins de 3 heures Parall lement afin d tudier les temps de travail plusieurs variables compl mentaires ont t construites Pour les dur es hebdomadaires il convient de distinguer la dur e hebdomadaire totale soit la totalit des heures d clar es toutes activit s confondues y compris hors secteur de l aide domicile la dur e hebdomadaire en tant qu aide domicile et enfin la dur e d interven tion aupr s des seules personnes fragilis e
68. e la personne aid e ou de son Oui parfois 40 2 351 53 8 entourage Non jamais 24 6 31 3 31 5 Comportements ou paroles d plac es de la part de la personne aid ei n n ian N aa A es d pracees de ta part ce a personne aidee Oyi parfois 36 3 35 9 56 5 Non jamais 19 8 29 9 21 3 Oui souvent 45 1 28 0 53 0 Intervention aupr s d une personne aid e maltrait e Oui parfois 44 6 31 4 58 9 Non jamais 20 7 31 9 26 2 Lecture 35 1 des aides domicile ayant d clar avoir rencontr des difficult s li es des demandes de la personne aid e ou de sa famille en dehors du r le d volu au m tier sont des actifs au sens de Karasek 50 2 sont class s comme prouvant une p nibilit lev e dans leur travail Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 contre 31 tableau 12 Mais au sein de ces dipl m s le risque d puisement professionnel des titulaires d un Dipl me d tat d Auxiliaire de Vie Sociale DEAVS est moindre et rejoint celui des non dipl m s du secteur Dans le m me temps la proportion d actifs exigences et latitude d cisionnelle lev es est substantiellement plus lev e chez les dipl m s que chez les non dipl m s 38 contre 20 Le dipl me joue donc un r le ambigu dans la r gulation des exigences de travail Pour certains salari s les actifs en l occurrence le dipl me accro t les ressources par r
69. e lautre la latitude d cisionnelle ou le contr le sur son travail possibilit de prendre des d cisions d avoir les moyens pour r aliser son travail etc solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 encadr 3 Le mod le de Karasek est relatif on compare la situation des salari s par rapport aux m dianes calcul es sur l ensemble des salari s tudi s des scores de la demande psychologique d une part et de la latitude d cisionnelle d autre part En d autres termes un salari ne sera pas situ dans la m me cat gorie si l on prend comme base l ensemble des salari s toutes professions confondues ou uniquement les salari s appartenant la profession tudi e Unesituation detravailmarqu eparun d s quilibre entre des exigences lev es et une faible latitude d cisionnelle expose les salari s un risque de stress et plus long terme des troubles de sant ou des troubles musculo squelettiques L existence d un soutien social coll gues encadrement peut r duire ce d s quilibre GRAPHIQUE 5 Les scores des sous dimensions de la latitude d cisionnelle moyennes par mode d intervention Marges de man uvre E Utilisation des comp tences actuelles E D veloppement des comp tences 70 60 50 I 38 37 40 30 20 TE o M B 10 1 16 D 15 17 00 T T 1
70. e mod le Logit Constante bi Type de personnes aid es Mode d exercice Fragiles exclusivement 1 349 y Prestataire exclusivement 1 468 Fragiles et non fragiles R f Mandataire ou mixte 1 334 ns Age Direct exclusivement R f Moins de 35 ans 1 264 ns P nibilit ressentie 35 moins de 45 ans 0 896 ns lev e 1 951 Fe 45 moins de 50 ans R f Moyenne 2 006 ci 50 ans et plus 1 124 ns Faible R f Anciennet Intensit hebdomadaire Moins de 3 ans R f Plus de 26 heures en moins de 5 jours 0 823 ns De 3 moins de 8 ans 1 210 ns Plus de 26 heures en 5 jours 0 802 ns De 8 moins de 15 ans 0 908 ns Plus de 26 heures en plus de 5 jours 0 853 ns 15 ans et plus 0 989 ns Moins de 26 heures en moins de 5 jours 0 960 ns Dipl me Moins de 26 heures en 5 jours 0 939 ns DEAVS 0 690 Moins de 26 heures en plus de 5 jours R f BEP carri re sanitaire et sociale 0 839 ns Nombre de personnes aid es En assistante 0 519 Sup rieur 8 personnes 1 786 Fe Autres dipl mes sanitaire ou social 1 273 ns De 4 7 personnes 1 551 bi Pas de dipl me sanitaire ou social R f Moins de 4 personnes R f Autre emploi que l aide domicile Part ADL Oui 1 326 ns Pas d ADL R f Non R f Moins de 30 1148 s Les revenus varient ils beaucoup d un mois un autre Sup rieur 30 1 158 ns Oui 1 167 ns Non R f Seuils de significativit 5 1 0 1 R f modalit de r f rence Lecture
71. emi re fois que vous intervenez chez une personne recevez vous des ordres des consignes des modes d emploi de la part de selon la modalit d emploi en La personne aid e Toujours 25 35 25 27 Souvent 30 17 26 26 Parfois 35 22 35 32 Jamais 10 26 14 15 La famille de la personne aid e Toujours 4 11 5 6 Souvent 12 12 17 14 Parfois 51 16 40 38 Jamais 33 61 38 42 La hi rarchie Toujours 32 21 27 Souveni 13 Question non pos e 19 Y Parfois 31 24 27 Jamais 18 40 29 Total 100 100 100 100 Lecture 25 des aides domicile en emploi prestataire re oivent toujours des ordres des consignes des modes d emploi de la part de la personne aid e lors de la premi re intervention Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 personne aid e 22 l inverse des salari s en mode prestataire qui recherchent quant eux plus souvent une planification avec la personne aid e des t ches effectuer 36 Ces chiffres refl tent une grande autonomie de l intervenant dans son travail et montrent aussi que la moiti des personnes aid es ne participent pas la planification des t ches dont elles b n ficient On peut s interroger sur le risque d y voir le manque de prise en compte des paroles et souhaits d une personne fragile c est dire qui on ne reconna t plus enti rement sa capacit de d cision Pour reprendre Ennuyer 2002 La trop fr quente positio
72. en faisant ventuellement voluer le nombre d heures pr vues au contrat de travail Trabut 2010 Les m canismes de mensualisation ou de modulation peuvent cependant lisser en partie l effet de ces fluctuations sur les salaires pour les salari s en mode prestataire contrairement l emploi direct o la r percussion sur le revenu est directe cette variabilit formelle peut s ajouter un autre m canisme important expliquant que les fronti res du temps de travail sont parfois floues et cr ent ainsi des probl mes d organisation individuelle il s agit de la difficult faire respecter la dur e de intervention La dimension relationnelle du travail et le fait que la personne g e puisse tre tr s isol e et donc tr s d pendante des visites de l aide domicile peuvent favoriser des d passements de temps de travail fr quents Bress 2003 Avril 2008 Les liens personnels voire amicaux qui peuvent se cr er ajoutent galement une pression lallongement de certaines interventions Caradec 1997 Bernardo 2003 Lenqu te permet de pr ciser un peu l ampleur de ce ph nom ne 29 des aides domicile d clarent prendre souvent ou tr s souvent sur leur temps personnel pour aider une personne Cette proportion doit cependant tre mise en relation avec la situation d autres professions ainsi 35 des salari s dans enqu te Conditions de travail d clarent travailler tous les jours ou souvent au del
73. ent moins souvent cette possibilit que ceux en mode prestataire en mode mandataire ou mixte 75 d entre eux d clarent ne jamais pouvoir changer avec d autres personnes contre seulement 17 des salari s en mode prestataire et 25 des salari s en mode mandataire ou mixte La pr sence de coll gues ou de sup rieurs augmente donc les possibilit s d changes pour les aides domicile li s une structure Par ailleurs 73 des salari s en mode prestataire et 56 de ceux en mode mandataire ou mixte d clarent avoir l occasion d aborder collectivement avec d autres personnes du service des questions relatives l organisation de leur travail ou des difficult s li es aux relations avec la personne aid e ou sa famille Ces possibilit s d changes collectifs ne concernent pas de fait les intervenants en emploi direct Ainsi m me s il est seul domicile le professionnel en mode prestataire et moindre degr celui en mode mandataire ou mixte peut parler de ce qu il s y passe changer avec des homologues sur leurs pratiques confronter des regards et des exp riences On peut en d duire qu il aura une autre perception du r le et du travail de l aide domicile Il est moins seul face solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 sa propre exp rience que le salari en emploi direct L exp rience et change d exp riences participent
74. er 2003 Le fait d encha ner plus fr quemment plusieurs interventions limite galement les marges de man uvres des salari s en mode prestataire Les titulaires du DEAVS sont aussi moins fr quemment expos s ce type de difficult s 20 des titulaires du DEAVS indiquent prendre souvent ou tr s souvent sur leur temps personnel pour aider une personne contre 33 des salari s n ayant aucun dipl me sanitaire ou social ce qui tend confirmer que la capacit trouver la bonne distance puisse tre fortement influenc e par le niveau de formation Yahaoui et Nicot 2002 la norme de sollicitude Avril 2008 tendrait ainsi perdre un peu de poids Des r gimes temporels divers Au final les aides domicile concern s par une disponibilit temporelle au travail lourde ne sont qu une minorit D autres demeurent au contraire dans une position d engagement professionnel limit Pour tenter de clarifier cette diversit 7 40 solidar igari n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 journ es types regroupant chacune entre 6 et 21 des journ es d crites par les intervenants ont pu tre distingu es tableau 7 Cette partition r sulte du croisement de trois dimensions caract ristiques des temps de travail des intervenants domicile ils peuvent tre tr s courts amplitude inf rieure 3 heures courts entre 3 heures et moins de 7 heures moyens entre
75. ersonne les salari s en mode prestataire mandataire ou mixte ayant d ailleurs plus souvent un pr d cesseur que les salari s en emploi direct Environ une fois sur deux l intervenant est seul lors du premier rendez vous Dans la moiti des interventions d crites l aide domicile d clare ne pas avoir re u de d finition pr cise de ce qu il doit faire chez la personne concern e et dans un peu plus de la moiti des interventions avoir t seul lors du premier rendez vous au domicile de la personne fragile graphique 6 La famille tait pr sente dans 30 des cas Un responsable ou un coll gue est plus rarement pr sent 17 des cas solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Cette configuration varie selon le mode d emploi puisque le salari en emploi direct n a pas de responsable hi rarchique mais aussi parce que l employeur diff re Dans le cadre de Pemploi direct la personne fragile est employeur Tr s souvent dans ce cas un membre de la famille l aide dans les d marches administratives et ce d autant plus lorsqu elle est handicap e ou d pendante comme le t moignent les propos de Moreau 2011 La famille enti re se trouve impliqu e la personne elle m me qui doit accepter l aide le conjoint dont la sant physique ou psychique risque d tre affect e les enfants qui assument la gestion des affaires financi res des parents tou
76. es contraintes li es au travail effectu celles li es l environnement de travail et celles li es l tat de sant de la personne aid e Chacune de ces situations contraignantes est ensuite appr ci e par le salari selon son caract re plus ou moins p nible D un c t donc les contraintes sont objectiv es par les salari s de l autre la p nibilit associ e chaque type de contrainte est appr ci e de fa on subjective Les contraintes list es concernent entre 46 et 95 des intervenants au domicile de personnes fragiles La position debout prolong e est celle qui touche le plus de salari s graphique 1 soit 95 contre une moyenne des autres familles professionnelles en France de 49 enqu te Sumer 2003 DARES 2006 I TABLEAU 3 Comment avez vous proc d pour r soudre ces difficult s lorsqu elles se sont pos es Vous en avez parl un responsable 84 7 5 4 62 5 62 5 Vous en avez parl un coll gue 16 9 4 0 16 0 14 4 Vous en avez parl un autre intervenant 22 9 20 5 21 5 21 9 Vous en avez parl avec la personne aid e 42 3 30 1 32 0 36 0 Vous en avez parl l entourage de la personne aid e 35 8 41 7 44 3 40 4 Vous n avez pas modifi vos interventions 51 11 0 57 6 3 Vous avez effectu les t ches suppl mentaires 20 0 420 298 217 demand es Vous avez proc d autrement 1 0 3 9 10 1 5 Confusion possib
77. eur engagement professionnel En effet derri re les moyennes et le paradoxe apparent et relativement g n ral de dur es de travail courtes et d amplitudes longues se dissimulent une diversit de situations importante qui n est pas sans cons quence sur les difficult s de la professionnalisation tant d fendue par les acteurs du secteur Croff 2007 Bouvier et al 2010 Comme vu dans la premi re partie l h t rog n it des comportements s observe d abord au niveau des dur es de travail L enqu te IAD permet de faire appara tre plusieurs organisations temporelles tr s diff rentes Les carts en termes de dur es et BI TABLEAU 4 R partition des journ es types des aides domicile en fonction de l tendue de la journ e de travail de journ es types 18 24 36 22 130 296 521 685 Amplitude moyenne 2h10 4h56 8h41 11h25 Dur e moyenne des temps 128 248 383 406 d interventions 2h08 4h08 6h23 6h46 Rapport Dur e Amplitude 98 84 74 59 Lecture 18 des journ es types des aides domicile sont tr s courtes l tendue moyenne de cette journ e hors d placement domicile travail est de 130 minutes pour une dur e moyenne totale d interventions de 128 minutes 98 du temps de travail est r alis en continu Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement
78. ev pour l aide domicile solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Devetter et Barrois 2012 la relation d aide devient de plus en plus difficile La p nibilit li e l volution de l tat de sant de la personne aid e progresse assez nettement Cela peut s expliquer par la tension motionnelle progressive avec le temps pass aupr s des personnes aid es Comme le note Christelle Avril 2006 le travail d aide domicile n cessite un effort motionnel qui d pend du type de public pris en charge et du temps pass aupr s de la personne La diminution du sentiment de p nibilit li l environnement de travail avec le nombre d heures travaill es est plus surprenante Cependant on observe que la part de l emploi mandataire ou mixte augmente galement avec le temps travaill alors que ce mode repr sente 40 des aides domicile sa part atteint 57 parmi ceux qui travaillent entre 40 heures et 44 heures dans la semaine et 50 parmi ceux effectuant plus de 44 heures Or le mode de travail mandataire ou mixte peut tre utilis par l intervenant pour compl ter son activit notamment en travaillant sur des horaires atypiques ce que ne permet pas forc ment le mode prestataire Devetter et Barrois 2012 On peut d s lors se demander au regard de ces r sultats si les aides domicile exer ant en mandataire ont la possibilit de chois
79. ey et al 1999 Entre ces deux p les extr mes se situent les journ es interm diaires Ces journ es correspondent davantage des temps partiels classiques plus ou moins subis L importance des horaires d cal s pour ces salari s est alors directement associ e une croissance du temps de travail et de meilleures r mun rations ainsi qu une mont e en complexit du travail davantage d actes essentiels la vie quotidienne mais se traduit galement par une croissance nette des p nibilit s li es aux conditions de travail Farvaque et al 2012 L emploi prestataire non compl t par des heures en emploi direct est alors la modalit d emploi la plus fr quente 55 des journ es d crites par les salari s en mode prestataire sont des journ es moyennes Les intervenants domicile semblent donc confront s un arbitrage entre disponibilit et p nibilit d un c t et reconnaissance symbolique et partiellement financi re de l autre Dans la situation actuelle les co ts semblent cependant plus facilement identifiables que les gains l accroissement des contraintes li es un investissement professionnel est assez net tandis que les gains salariaux et symboliques restent souvent plus limit s Le b n fice du DEAVS en termes salariaux est ainsi assez limit partir des donn es de l enqu te l valuation du gain salarial horaire est de l ordre de 30 centimes tandisqu ilne
80. hiffres refl tent des situations de coordination plus forte domicile en lien avec la complexit du cas Les plus dipl m s d clarent galement plus souvent avoir des changes avec les autres professionnels Ainsi dans quasiment trois interventions sur dix lesintervenants domicile ayant le baccalaur at disent avoir souvent des contacts avec les autres professionnels Cette proportion n est que de 13 pour ceux ayant un niveau primaire La sp cialisation sanitaire ou sociale et notamment la d tention du DEAVS 49 50 solidar San le n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 ou du CAFAD ne semble en revanche pas augmenter la fr quence des changes entre les aides domicile et les autres professionnels Enfin on notera que les salari s en emploi direct ont plus souvent des contacts avec les autres professionnels qui interviennent au domicile de la personne fragile que ceux en mode prestataire 29 contre 12 L absence de coll gues via une structure prestataire les am ne peut tre d velopper ce type d changes Par ailleurs les aides domicile employ es directement par des particuliers interviennent plus longtemps aupr s des personnes qu elles aident 10 7 heures par semaine contre 4 4 heures pour les salari es d organismes prestataires exclusivement impliquant des possibilit s de rencontre avec d autres professionnels plus fr quentes Des contacts
81. i s tendus contre une moyenne de 35 Cela montre l importance du collectif de travail comme ressource la r gulation de la demande psychologique L effet n est par contre pas significatif dans les modes d emploi mandataire ou mixte Dans le mode d emploi direct le risque d puisement est plus important pour ceux qui d clarent ne pas avoir accept les modifications de l intervention demand es par la personne aid e ou sa famille 37 contre 25 en moyenne Le fait d en parler avec la personne aid e ou encore d accepter ces modifications en effectuant les t ches suppl mentaires demand es augmente aussi le risque d puisement respectivement 32 et 27 Ces solutions apaisent probablement la tension avec la personne ou sa famille en contrepartie d une demande psychologique suppl mentaire pour le salari Par ailleurs la sollicitation d un tiers l entourage de la personne ou un autre professionnel dans la relation directe mod re le risque d puisement dans ce mode Environ une semaine et demie par an d arr t Dans l enqu te les salari s valuent leur tat de sant sur une chelle de 1 10 1 indiquant une mauvaise sant per ue et 10 une bonne sant per ue En fonction de la distribution des aides domicile autour de la moyenne la classe moyenne correspondant aux notes comprises entre 7 et 8 trois classes sont d finies mauvaise moyenne et bonne sant per ue En mo
82. il Fondation europ enne pour l am lioration des condi tions de vie et de travail Dublin Office des publi cations officielles des communaut s europ ennes Luxembourg Romero M 2002 Maid in the USA New York Routledge Ennuyer B 2001 Les outils d valuation de la d pen dance dans le champ de l aide domicile ou comment le pouvoir des experts contribue d poss der de leur vie les gens qui vieillissent mal G rontologie et soci t 2001 4 n 99 p 219 232 Molini A F Volkoff S 2000 intensit du travail et sant dans un organisme administratif une enqu te l Agence nationale pour l emploi Pistes revue lectronique vol 2 n 1 Caradec V 1996 L aide m nag re une employ e ou une amie in Kauffman J C dir Faire ou faire faire Famille et services Rennes PUR pp 155 167 Karasek R A 1979 Job demands job decision latitude and mental strain implications for job redesign Administrative Science quarterly 24 285 308 solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Aides domicile un r gime temporel non stabilis qui t moigne des ambiguit s d une professionnalisation inachev e activit du secteur de l aide domicile aupr s des personnes fragiles g es et ou handicap es a enregistr une croissance importante depuis vingt ans Chardon et Estrade 2007 La volont de laisser le
83. ion avec les personnes aid es parmi les aides domicile pr sentant Des difficult s suite des demandes non voules par l aide domicile Des difficult s suite un changement de l tat de sant de la personne aid e Des difficult s suite des demandes qui ne sont pas du r le de l aide domicile D ipl m du secteur sanitaire et social Re oit au moins parfois des ordres de la famille Estime qu il est plut t important de maintenir une certaine distance avec la personne aid e Re oit au moins parfois des ordres de la personne aid e Ensemble Non dipl m du secteur sanitaire et social Applique strictement les consignes Les relations avec les personnes aid es comportent toujours une dimension conviviale Estime qu il n est plut t pas important de maintenir une certaine distance avec la personne aid e N a pas la possibilit de se coordonner avec d autres personnes E GG NE 6G 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Lecture 68 des aides domicile ayant d j connu des difficult s suite des demandes qu ils ne voulaient pas faire connaissent au moins parfois des situations de tension avec la personne aid e Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 IE GRAPHIQUE 9 Parts des aides domicile d clarant conna tre au moins parfois des situations de tension selon le mode d emploi 70 oz E Avec les personnes aid es 60 D
84. ir les personnes chez qui elles travaillent et donc choisir des interventions moins contraignantes Cette hypoth se reste v rifier avec un mat riau plus qualitatif I GRAPHIQUE 4 Evolution de l indicateur des trois dimensions de la p nibilit ressentie avec le temps de travail hebdomadaire 20 18 Re ee 1 es nnaunng RL m i DPSS JF 7 tade L SET Tag Fe Li Te 1 Es p eaa 14 pig SLI ETS 7 12 ar MBP era e g _ T 10 27 8 ARS J 6 Fet FES ed an AS AS S aA AAS NS aS 4 2 2 EN av V 2 ES 2 a aA L x D N D q Eu D RSS Nature du travail Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te tat de sant de la personne aid e Environnement de travail Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 solidar n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 I TABLEAU 6 Indicateurs de p nibilit en fonction du poids des ADL dans l activit globale du salari Indicateurs de p nibilit P nibilit li e au travail 12 5 15 4 18 4 17 5 16 5 P nibilit li e l environnement de travail 9 5 14 4 15 4 15 1 13 9 das pia tat de sant de la 79 125 153 14 4 13 0 Indicateur global de p nibilit 29 8 42 3 49 1 47 1 43 3 Niveaux de p nibilit en de salari s P nibilit
85. l et reconnaissance chez les h tesses de lair et stewards Travailler n 24 p 125 152 Bouvier T Pelvillain N et Santelmann P 2010 Services la personne renforcer l encadrement interm diaire pour accro tre l efficacit et l attractivit des m tiers Formation emploi n 112 p 53 67 Budig M et Misra J 2010 Les emplois dans les services d aide la personne financi rement p nalis s Une perspective internationale Revue internationale du travail BIT d cembre 2010 Cl ment E 2010 D penses d aide sociale d par tementale en 2008 Document de travail S rie Statistiques n 143 avril Cour des comptes 2010 La politique en faveur des services la personne Rapport Public annuel 2010 Devetter F X et Lavenne Y 2010 Analyse explora toire d entretiens aupr s de responsables de soci t s de nettoyage et de CCAS document de travail DREES 2010 R sultats de l enqu te trimestrielle sur l APA au 30 juin 2010 APA r sultats de l enqu te trimestrielle n 3 2010 Marquier R 2010 Les activit s des aides domicile en 2008 tudes et R sultats DREES n 741 octobre Trabut L 2010 Que reste t il de social dans l aide domicile associative en France Cahiers du CIRTES Presses universitaires de Louvain vol 2 n 5 Louvain p 187 204 Avril C 2009 Une Mobilisation collective dans l aide domicile la lumi re des pratiques e
86. le des r pondants Le responsable est confondu avec la personne aid e sa famille ou un autre intervenant Sources Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 Ces contraintes sont v cues comme plus ou moins p nibles selon les caract ristiques des intervenants L enqu te pr voit une valuation en quatre degr s de p nibilit ressentie Dans Panalyse qui suit les r ponses des salari s jugeant la contrainte peu p nible ou pas p nible sont regroup es avec celles des salari s ayant d clar ne pas subir la contrainte Quatre types de contraintes sont d clar s comme tant tr s p nibles par une grande partie des salari s Il s agit par ordre solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 d croissant de l insalubrit des lieux de leur exigu t de l intervention aupr s des personnes en fin de vie et de l effort physique au travail graphique 2 Entre 18 et 32 des intervenants consid rent ces contraintes comme tr s p nibles lorsqu ils y sont confront s et entre 33 et 50 les consid rent comme p nibles ou tr s p nibles En outre un peu moins de la moiti des salari s consid rent aussi que la position debout est p nible voire tr s p nible GRAPHIQUE 1 Proportion de salari s concern s par les situations de travail potentiellement p nibles 100 De D Re 90 EE 80 M
87. les autres n avoir eu aucun pr d cesseur 56 contre 43 Ceux en mode mandataire ou mixte ayant eu un pr d cesseur ont eu plus souvent des changes avec celui ci que les salari s en mode prestataire 42 contre 30 Ce manque de dialogue en amont est cependant nuancer En effet pour les deux tiers des interventions les aides domicile d clarent avoir t inform s de la situation de la personne tat de sant probl mes particuliers avant leur premi re intervention aupr s d elle Il est probable que le relais d information se fasse parfois via la structure et non entre professionnels Ainsi dans seulement 15 des interventions les aides domicile d clarent ne pas savoir si la personne est b n ficiaire de PAPA 60 indiquant qu elle en b n ficie et 25 qu elle n en b n ficie pas et dans 25 si elle b n ficie de la PCH 2 indiquant qu elle en b n ficie et 73 qu elle n en b n ficie pas Par contre uniquement un tiers des intervenants qui indiquent que la personne aid e est b n ficiaire de l APA conna t son plan d aide et moins d un quart de ceux qui indiquent que la personne est b n ficiaire de la PCH conna t son plan de compensation Ces derniers chiffres soulignent le manque d int gration des intervenants domicile dans le processus global de prise en charge de la personne fragile domicile Cette m connaissance est plus forte au sein des salari s I GRAPH
88. les salari s effectuant des journ es tr s courtes d clarent cette motivation de mani re r ellement fr quente l inverse 10 des salari s d clarent rencontrer des difficult s de conciliation tout le temps et 25 les ressentent de temps en temps Ce sentiment de vie bouscul e est directement corr l au temps de travail et aux contraintes temporelles comme le travail t t le matin ou en soir e Compte tenu de la variabilit des horaires et de l importance de la fragmentation des temps de travail un tiers des aides domicile d clarent avoir des horaires variables d une semaine sur l autre et 38 des journ es de r f rence sont fragment es le d sir de conciliation des temps implique de choisir un temps de travail limit permettant des journ es tr s courtes ou courtes avec des cons quences sur les r mun rations Le salaire moyen des salari s ne rencontrant pas de probl me de conciliation est inf rieur 800 euros mensuel contre 1 055 euros pour ceux qui d clarent des difficult s fr quentes Le passage de la quatri me la cinqui me intervention semble d terminant puisque les aides domicile pour atteindre un temps de travail proche du plein temps doivent effectuer au moins quatre interventions par jour Or c est partir de la cinqui me intervention que les horaires atypiques deviennent fr quents et que les difficult s de conciliation deviennent tr s importantes tablea
89. libre choix du maintien domicile des personnes g es reste largement affirm e et plusieurs dispositifs ont t mis en place pour financer cette politique Les services aux personnes fragiles ont ainsi b n fici en 2009 d environ 3 milliards d aide sous forme d exon rations fiscales et sociales soit pr s de la moiti des exon rations destination de l ensemble des employeurs de salari s domicile Cour des Comptes 2010 tandis que les d partements ont vers plus de 4 9 milliards au titre du maintien domicile allocation personnalis e d autonomie prestation compensatrice du handicap aides m nag res etc dont 3 6 pour les personnes g es et 1 3 milliard pour les personnes handicap es Cl ment 2011 DREES 2011 Pourtant le secteur conna t r cemment quelques freins son d veloppement et de nombreuses difficult s y subsistent Les constats sont assez r currents quant la mauvaise qualit de l emploi des salari s qui interviennent au domicile de ces personnes fragiles Causse et al 1998 Clozel 2008 Dussuet 2005 Devetter et al 2008 Avril 2003 etc Les r mun rations demeurent m diocres les p nibilit s physiques et psychologiques sont loin d tre n gligeables Farvaque et al 2012 Les m tiers font face un d ficit tr s net de reconnaissance sociale Avril 2006 Dussuet 2006 Enfin parmi les points noirs le plus souvent relev s les questions li es a
90. m dianes de l enqu te encadr 2 c est dire Lecture 37 6 des titulaires d un dipl me sanitaire ou social sont des actifs au sens de Karasek 15 3 sont des d tendus 14 1 des passifs et 33 des uniquement par rapport la tendus situation m diane des aides Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 domicile BI TABLEAU 13 La classification de Karasek selon l intensit du travail en Temps lev et semaine courte Tr s lev e 8 9 h j 33 4 16 1 20 7 29 8 100 0 _ Temps lev et semaine standard __ lev e 67hj 369 188 110 83 o 100 0 Temps lev et semaine longue lev e 6 1 h j 32 7 17 0 17 9 32 4 100 0 Temps faible et semaine courte ___ Moyenne 4 hj _ 181 _ 201 i 31 6 302 100 0 Temps faible et semaine standard Moyenne 3 7 h j 20 2 17 7 31 5 30 7 100 0 Temps faible et semaine longue Faible 3 h j 16 8 21 6 31 5 30 0 100 0 Ensemble 5 2 h j 26 7 18 3 23 1 31 9 100 0 Lecture 33 4 des aides domicile qui ont une intensit de travail tr s lev e nombre d heures travaill es moyen de 8 9 heures jour sont des actifs au sens de Karasek Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 M TABLEAU 14 Probabilit du risque d puisement professionnel mesur e par l
91. n consacrait la notion de productivit comme mesure de l efficacit du travail Zarifian 1995 Elle rel ve d abord d un temps industriel Les professions reposant sur d autres logiques sont nombreuses principalement dans les services Elles ont chaque fois d construire un compromis complexe pour entrer dans une logique compatible avec les modes de calculs du temps de travail industriel rendant au passage illusoires les calculs de productivit par exemple Gadrey 1996 La situation des personnels navigants de l aviation o le temps plein est souvent proche de 75 heures de vol par mois mais o le temps de travail repr sente bien autre chose et m le t ches r mun r es et t ches non directement r mun r es Barnier ef al 2010 solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 des enseignants du sup rieur 192 heures de face face p dagogique annuel des salari s de l h tellerie restauration o la question des heures d quivalence demeure lancinante ou encore le recours au forfait jours pour les cadres sont quelques exemples parmi de nombreux autres de ces compromis plus ou moins artificiels D pendant des rapports de force entre employeurs et salari s mais galement des marges de man uvres financi res octroy es par les pouvoirs publics ces compromis ont t des tapes essentielles de la constitution de ces emplois en professions Ces exemples a
92. n professionnelle est de mettre en doute les choix des personnes g es et leur capacit donner des ordres du fait de l alt ration de leurs fonctions D un autre c t on peut comprendre que la personne aid e s exprime davantage sur ses principales attentes en termes de r sultats faire le m nage repassage et qu elle laisse au professionnel la possibilit de s organiser en d tail et de g rer son temps dans le cr neau imparti Par ailleurs le manque d encadrement ou la solitude dans l exercice du m tier sont tr s peu cit s comme aspects n gatifs du m tier seuls 7 des intervenants lont mentionn loin derri re l insuffisance de r mun ration 33 ou le manque de valorisation de la profession 25 De plus bien qu elles soient plus isol es les personnes en emploi direct sont encore moins nombreuses citer le manque d encadrement comme aspect n gatif du m tier 4 que celles en mode prestataire 10 solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Parfois des demandes difficiles satisfaire des tensions avec la personne aid e Malgr la relative autonomie des aides domicile pour g rer et organiser les t ches et la co construction de l aide des d saccords avec la personne fragile propos du p rim tre d intervention et de ses limites peuvent se produire A nsi 58 des aides domicile connaissent des situations de te
93. ngues Cet engagement professionnel se traduit certes par une r mun ration plus lev e sup rieure 1 100 euros mensuel mais galement par des p nibilit s plus nombreuses Dans cette logique d engagement professionnel le r le de l anciennet bien que souvent limit n est pas anecdotique En effet des anciennet s longues semblent prot ger de certaines p nibilit s li es l organisation du temps de travail Elles permettent notamment de r duire les temps de d placements les plus longs la dur e moyenne de trajet domicile travail aller et retour cumul est de 46 minutes pour les aides domicile ayant plus de 20 ans d anciennet soit 11 des intervenants contre une heure pour ceux ayant moins de 5 ans d anciennet De m me la part des trajets sup rieurs une heure est de 7 pour les aides domicile ayant plus de 20 ans d anciennet contre 11 en moyenne Ces observations pourraient ainsi soutenir l hypoth se de l existence d une forme d grad e de march s internes du travail au sein desquels l volution professionnelle passerait par la construction progressive d emplois du temps de meilleure qualit plus longs plus concentr s avec des b n ficiaires plus proches du domicile de l intervenant l image de ce qui a t analys solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 dans le cas de la grande distribution Gadr
94. nibilit ressentie ont eu un arr t de travail au cours des 12 derniers mois La dur e moyenne de ces arr ts est de 4 1 semaines Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 est environ 1 5 fois plus lev e en mode presta taire qu en emploi direct s occuper de 4 personnes ou plus dans la semaine augmente galement cette probabilit d au moins 55 par rapport ceux qui aident moins de 4 personnes et le fait de s occuper exclusive ment des personnes fragiles multiplie ce risque par 1 35 comparativement la situation o le salari alterne des interventions aupr s des personnes fragiles et non fragiles Ces caract ristiques sont celles d un emploi qualifi avec un temps de travail relativement important et une activit centr e sur les ADL L effet de ces deux derni res caract ristiques n est pas signi ficatif selon le mod le En revanche le DEAVS diminue le risque d puisement professionnel de 30 par rapport aux aides domicile sans dipl me toutes choses gales par ailleurs La p nibilit ressentie du travail appara t logiquement comme une caract ristique professionnelle qui augmente le risque d puisement professionnel L ge l anciennet le fait d exercer un autre emploi que celui d aide domicile ou la variation importante du salaire donc du temps de travail n ont pas d effets significatifs sur le risque d puisement p
95. notamment des fortes pressions sur les co ts limitent les possibilit s d engagement profes sionnel formation acceptation d interventions plus complexes etc Ils accueillent ainsi des salari s qui par choix ou du fait de contraintes diverses familiales ou professionnelles demeu rent dans une logique d activit d appoint L engagement professionnel le choix du care implique des contraintes lourdes l oppos les journ es longues fragment es ou non sont principalement le fait des salari s en mode mandataire ou mixte ils peuvent allonger volontairement ou sur demande de la structure mandataire ou prestataire pour les salari s cumulant les deux statuts leur temps de travail en compl tant un temps partiel prestataire avec des heures en mode mandataire ou en emploi direct L activit d aide domicile est cette fois clairement une activit professionnelle part enti re les salari s ayant le DEAVS d clarent 33 de journ es longues fragment es ou non contre 17 des salari s ne disposant d aucun dipl me du secteur De m me 24 des aides domicile intervenant plus de 75 aupr s de personnes fragilis es ont d crit ces types de journ e contre 18 dans le cas contraire Ces deux variables sont par ailleurs tr s fr quemment significativement corr l es des contraintes temporelles plus lourdes horaires atypiques fragmentation du temps de travail et dur es plus lo
96. nsion avec la personne aid e ou la famille 13 souvent voire toujours et 45 parfois Les tensions mergent le plus souvent avec la personne aid e 51 en vivent au moins parfois avec elle 28 avec son entourage Enfin un peu plus de 10 des personnes interrog es d clarent conna tre des situations de conflit ou de tensions avec les autres professionnels intervenant au domicile leurs coll gues ou encore leurs sup rieurs Par ailleurs 20 des intervenants consid rent qu il leur arrive souvent voire toujours d assumer des responsabilit s qui ne sont pas de leur ressort et 43 d clarent que cela leur arrive parfois Ils sont aussi 43 d clarer avoir d j rencontr des difficult s suite une demande pour r aliser des actes qui sortent du r le de l aide domicile soins m dicaments t ches m nag res non courantes 36 suite une demande pour faire une t che qu ils ne voulaient pas faire gros nettoyage ramasser les d f cations et 48 suite un GRAPHIQUE 7 Personnes planifiant les t ches lors de l intervention 100 90 Plut t un membre de la 80 famille de la personne aid e 70 I Plut t l organisme de 60 50 40 service la personne E L aide domicile et la personne aid e le font 30 plut t ensemble 20 Plut t la personne aid e E Plut t l aide domicile 10 0 Emploi p
97. nterventions comme les ventuels probl mes li s au trajet par exemple La pression temporelle est donc un marqueur de l intensit du travail Plusieurs tudes et enqu tes ont par ailleurs pu identifier les facteurs de risques professionnels dans l aide domicile Dussuet 2005 Dussuet et Nogu s 2007 Doniol Shaw 2007 Nicot et Yahiaoui 2002 Arnaudo 2006 INRS 2005 CNAMTS 2008 DARES 2006 Ces tudes distinguent les contraintes physiques du m tier et les contraintes psychologiques Ces contraintes sont en rapport avec le rythme du travail le manque de qualification ou la pression motionnelle et psychologique qu induit toute relation d aide aux personnes fragilis es Face ces observations l enqu te aupr s des Intervenants au domicile des personnes fragilis es LIAD conduite par la DREES en 2008 permet d interroger l intensit de travail de fa on plus pr cise et plus g n ralement de dresser un panorama complet des conditions de travail dans le m tier d aide domicile en prenant pleinement en compte la diversit des mod les demploi qui la constituent emploi solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 1 Pour de premi res observations statistiques sur le m tier d aide domicile voir Marquier 20102 c t de notre analyse des conditions de travail deux rapports interrogent plus sp cifiquement le temps de travail Devet
98. nterventions le plus souvent 3 sont localis es entre 8 h et 17 h 30 Matin y nes Le temps d intervention repr sente plus de 75 de l tendue de la Apr s midi journ e tendue de la journ e sup rieure 10 heures certaines p riodes Matin Longue fragment e 16 5 s cartent des rythmes standards 8h 17h30 les temps d intervention Le x ae Soir e repr sentent moins de 75 de l amplitude quotidienne Lobdi es tendue de la journ e sup rieure 10 heures certaines p riodes Matin fra ania 6 0 s cartent des rythmes standards 8h 17h30 les temps d intervention A r sti di 9 repr sentent plus de 75 de l amplitude quotidienne P Champ Ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives la journ e de r f rence et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cette journ e Source Enqu te IAD DREES 2008 solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 I TABLEAU 8 Principales caract ristiques des aides domicile par journ es types en Dipl me sanitaire et social DEAVS 7 0 8 5 19 5 16 0 16 5 24 0 8 5 100 0 Autre dipl me sanitaire ou social 12 5 12 5 12 5 21 5 11 0 25 5 5 0 100 0 Pas de dipl me sanitaire ou social 24 0 15 0 12 5 22 5 9 5 11 5 5 0 100 0 Anciennet Moins 2 ans 21 0 15 0 13 5 20 5 10 5 15 0 4 5 100 0 Entre 2 et moins de 5 ans 20 5 12 0 11 0 20 0 10 5 18 5 7 5 100 0 Entre 5 et moins
99. ntre une sur sinistralit au sein de la population salariale des structures d aide domicile En effet l indice de fr quence le taux de fr quence et le taux de gravit des accidents du travail sont respectivement sup rieurs de 36 46 et 64 compar l ensemble des secteurs d activit s 17 Il s agit d auto d clarations des r pondants La question pos e tait de savoir si au moins un arr t de travail d clar tait cons cutif un accident ou une maladie professionnelle Par cons quent si le salari a eu plusieurs arr ts pour cause d accident ou de maladie professionnelle l enqu te ne comptabilise qu un seul arr t Autrement dit l enqu te ne cherche pas comptabiliser le nombre d arr ts mais le nombre de salari s qui ont eu un arr t de travail Dussuet A 2007 L enjeu de la sant au travail dans les associations de services domicile JIST 2007 Londres 20 22 juin 2007 Arnaudo B Hamont Cholet S Waltisperger D 2006 Contraintes posturales et articulaires au travail Premi res informations premi res synth ses DARES 11 2 mars Avril C 2006 Le travail des aides domicile pour personnes g es contraintes et savoir faire Le Mouvement Social 2006 3 no 216 p 87 9 DARES 2006 Les expositions aux risques profes sionnels par famille professionnelle R sultats SUMER 2003 document d tudes n 121 d cembre Dussuet A 2005 Travaux de
100. o le salari est en contact avec des personnes fragiles l aide domicile n cessite de r aliser des t ches qui touchent au corps actes qui peuvent tre v cus comme une p nibilit psychologique Maslach 2011 De fait l indicateur de p nibilit ressentie est sup rieur de 17 points chez les salari s qui effectuent des aides aux ADL activit s li es aux actes essentiels de la vie quotidienne comparativement aux salari s qui ne le font pas tableau 6 indicateur de 47 1 dans le premier cas contre 29 8 dans le second D ailleurs 39 des aides domicile d clarant faire des ADL sont class s parmi les salari s ressentant une p nibilit lev e de leur travail contre 17 de ceux n en effectuant pas Une activit plus centr e sur les actes essentiels de la vie quotidienne peut augmenter la sensibilit des intervenants certaines contraintes Les salari s en mode prestataire sont les plus nombreux r aliser de tels actes plus qualifi s et plus complexes I GRAPHIQUE 3 L indicateur de p nibilit par nombre d heures d intervention 55 ao A o1 h N N Moyenne de l indicateur 43 3 co O N Score de l indicateur de p nibilit V D O1 N N AY N OY NS NY GON RG x Y OE oE C oC w o y LL D q L e Q a D CN ON OYN NY NS N J D E E E EE D Nombre d
101. omicile au travers de ces changes d individualiser chaque intervention en prenant en compte toute la particularit de la personne aid e plut t que le besoin d y voquer leurs ventuelles difficult s alors que si la plupart des aides domicile de services prestataires ou mandataires ont la possibilit par ailleurs de parler de leurs difficult s au cours de r unions de travail il n en est rien pour les salari s en emploi direct exclusif La personne fragile est ainsi plac e au c ur de l intervention Le travail d aide est un travail patient jamais identique d une personne l autre et jamais identique d un jour l autre pour une m me personne Derri re une routine apparente les interventions ont lieu certains jours certaines heures pour I GRAPHIQUE 3 Parts des interventions o l aide domicile a souvent des contacts avec les autres professionnels L aide domicile a t associ e l laboration du plan d aide Em 41 La personne aid e est b n ficiaire de la PCH RER 57 La personne aid e a un handicap mental Es 50 L aide domicile exerce en emploi direct exclusivement ns 29 La personne aid e a des probl mes de m moire ou est d sorient e am 24 La personne aid e est handicap e BEN 25 La personne aid e est b n ficiaire de l APAD 21 Ensemble L aide domicile exerce en emploi prestataire exclusivement nm 12 En 19 0 10 20 30 40
102. omp tences Q2 Dans mon travail j effectue des t ches r p titives Q5 Mon travail demande un haut niveau de comp tence Q7 Dans mon travail j ai des activit s vari es D veloppement des comp tences Q1 Dans mon travail je dois apprendre des choses nouvelles Q3 Mon travail me demande d tre cr atif Q9 J ai l occasion de d velopper mes comp tences professionnelles Le score de latitude d cisionnelle est donn par la formule 4 Q4 4 5 Q6 4 Q8 2 5 Q2 2 Q5 2 Q7 2 Q1 2 Q3 2 Q9 Le Job strain ou tension au travail est la combinaison faible latitude forte demande Dans l enqu te si le score de demande psychologique est sup rieur 19 et le score de latitude d cisionnelle inf rieur 68 m dianes de l chan tillon le salari est dans le cadran tendu et donc consid r en situation de risque d puisement professionnel Source Guignon Niedhammer Sandret 2008 d intensit explique une partie importante du sentiment de p nibilit dans l aide domicile En revanche l effet est ambigu d s lors que l on consid re l intensit de travail journali re moyenne l indicateur de p nibilit variant de 35 qui correspond galement la p nibilit associ e une intensit journali re faible 41 Les semaines courtes semblent ici pr munir contre une p mibilit trop lev e du travail Une analyse toutes choses gales par ailleurs permet d
103. on Premi re intervention 09 00 9 00 Premi re intervention 09 15 09 30 Premi re intervention 09 30 09 30 09 30 10 40 10 00 Premi re intervention 10 00 Deuxi me intervention Deuxi me intervention 10 25 Deuxi me intervention 10 50 11 00 11 00 11 30 11 40 11 30 Troisi me intervention 12 00 Deuxi me intervention Troisi me intervention 12 15 12 40 13 00 13 15 13 00 13 00 13 00 Troisi me intervention Quatri me intervention 14 00 14 00 14 15 14 15 Troisi me intervention 14 30 Quatri me intervention 15 00 15 40 15 25 15 50 15 20 16 00 16 00 Quatri me intervention Cinqui me intervention 16 30 16 35 17 00 17 05 Cinqui me intervention 17 30 18 00 18 00 Sixi me intervention Lecture Sur l ensemble des interventions r alis es pendant la journ e de r f rence 3 ont dur moins de 30 minutes 18 35 Champ Journ es de r f rence de l ensemble des intervenants domicile ayant r pondu aux questions relatives cette journ e et n ayant pas travaill uniquement de nuit durant cel lle ci Sources DREES enqu te IAD 2008 solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 L organisation du m tier d aide domicile entre autonomie et isolement professionnel ETTE TUDE r alis e partir de l enqu te aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es en 2008 enqu te IAD a pour objectif de caract riser les relations qu
104. onc tre influenc diff remment travers le poids des ADL ou le volume des interventions selon que le salari soit sp cialis ou intervenant aupr s d un public diversifi E TABLEAU 10 Classification des salari s par comparaison avec les m dianes de l enqu te IAD en Actifs 34 0 13 8 27 6 26 7 D tendus 15 9 23 1 17 6 18 3 Passifs 13 6 42 7 20 5 23 1 Tendus 36 5 20 5 34 3 31 9 Total 100 0 100 0 100 0 100 0 Les signes et repr sentent l cart par rapport la m diane les salari s dits actifs ont une demande psychologique et une latitude d cisionnelle sup rieures aux m dianes de l chantillon Lecture 34 des salari s en mode prestataire associent une demande psychologique sup rieure la m diane des aides domicile et une latitude d cisionnelle sup rieure la m diane Ils sont caract ris s d actifs dans le mod le de Karasek Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 Le risque d puisement professionnel est plus pr sent dans le mode prestataire que dans l emploi direct Le risque d puisement professionnel des aides domicile peut tre approch dans l enqu te par le mod le de Karasek qui repose sur la notion d quilibre entre deux dimensions du travail d un c t la demande psychologique ou l exigence au travail quantit de travail contraintes temporelles etc d
105. onnels des femmes dans les services la personne Rapport de recherche LATTS novembre 2007 Avril C 2006 Aide domicile pour personnes g es un emploi refuge dans Flahaut E sous la dir L insertion professionnelle des femmes Entre contraintes et strat gies d adaptation Presses Universitaires de Rennes p 207 217 Dussuet A 2006 Femmes dans les services domicile insertion professionnelle ou retour de la domesticit dans Flahaut E sous la dir L insertion professionnelle des femmes Entre contraintes et strat gies d adaptation Presses Universitaires de Rennes p 195 205 Petite S 2006 Les r gles de l entraide PUR 2005 Dussuet A 2005 Travaux de femmes Enqu tes sur les services domicile L Harmattan Paris Linhart D et Moutet A dir 2005 Le travail nous est compt La construction des normes temporelles au travail Paris La D couverte Collection Recherches Avril C 2003 Quel lien entre travail et classe sociale pour les travailleuses du bas de l chelle L exemple des aides domicile aupr s des personnes g es d pendantes Lien social et Politiques n 49 printemps p 147 154 Bernardo L 2003 La place des sentiments dans l aide professionnelle de gr gr in Weber F Gojard S Gramain A dir Charges de famille D pendance et parent dans la France contemporaine Paris La D couverte p 362 389 Bress S 2003 L enjeu
106. ontours du travail au domicile des personnes aid es Dans l emploi direct la dimension relationnelle et les liens affectifs qui se nouent entre l intervenant et la personne aid e peuvent expliquer les d passements des horaires de l intervention Bress 2003 Avril 2008 Caradec 1996 Bernardo 2003 Ces d bordements hors du temps de travail peuvent paradoxalement assouplir les tensions li es un minutage trop rigoureux des interventions Par contraste pour le travail prestataire voire mandataire on peut penser que l interm diation de la relation directe par une tierce personne permet de limiter les d bordements du travail en fixant les limites de l intervention Romero 2001 Meagher 2003 cit s par Devetter et Barrois 2012 Dans cette tude l intensit journali re du travail approch e par le rapport entre le nombre d heures d intervention et le nombre de jours travaill s pendant une semaine de r f rence est en moyenne de 5 2 heures d intervention par jour tableau 7 Durant cette semaine le nombre moyen de jours travaill s est de 5 soit un temps de travail moyen de 26 heures hors temps de trajets avec un repos hebdomadaire de 2 jours cons cutifs ou non Ce rythme de travail moyen correspond 6 5 personnes aid es par semaine En consid rant qu une heure d intervention quivaut une heure trente trois de travail transport compris 26 heures d intervention correspondent l
107. p nible 1 Non concern 0 Les questions constitutives de l indicateur de p nibilit R ponses niveaux de p nibilit Dimensions Questions contraintes Tr s Plut t Peu Pas N n de la p nibilit p nible p nible p nible p nible Score de l indicateur 4 3 2 1 0 Dans votre travail vous arrive t il de rester longtemps debout P nibilit li e au travail exerc Dans votre travail vous arrive t il d avoir lever nature de coucher transf rer du lit au fauteuil des personnes l activit Dans votre travail vous arrive t il de faire des efforts physiques de porter des charges lourdes d adopter des postures inconfortables Vous arrive t il d avoir travailler dans des lieux sales ou insalubres P nibilit li e l environne Vous arrive t il d avoir travailler dans des pi ces troites encombr es ment de travail des lieux v tustes avec des escaliers difficiles ou avec des quipements lieux de travail non adapt s l tat de sant des personnes que vous aidez Vous arrive t il d avoir travailler en pr sence d animaux domestiques Vous arrive t il d aider des personnes atteintes de d t rioration P nibilit li e intellectuelle mentale d sorient es maladie d Alzheimer l tat de sant Vous arrive t il d aider des personnes atteintes de d t rioration de la personne physique maladies handicap incontinence etc
108. permetquede faibles progressions de carri re Bureau et Tuchszirer 2010 La reconnaissance sociale permise est galement limit e par la force d attraction du mod le domestique Benelli 2010 Dans ce contexte une part non n gligeable des salari s engag s dans ce processus de professionnalisation aspirent quitter le secteur de l aide domicile pour rejoindre les structures d h bergement ou le m tier d aide soignante Ainsi dans l enqu te IAD plus de 15 des salari s prestataires mandataires ou mixtes contre 7 des salari s relevant de l emploi direct souhaitent suivre une formation prochainement et l envisagent dans le but d voluer vers un autre m tier 44 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 Bibliographie Farvaque N et al 2012 Les conditions de travail des intervenants au domicile des personnes fragiles p nibi lit ressentie et le risque d puisement professionnel enqu te IAD DREES 2008 rapport pour la DREES Benelli N 2011 Nettoyeuses comment tenir le coup dans un sale boulot Questions de Genre Seisso Zurich Bailly F Devetter F X Horn F Jany Catrice F L n A et Ribault T 2010 R guler les services la personne en Haute Normandie Des logiques d partementales contrast es Rapport pour la DIRECCTE 240 pages Barnier L M et Bensoussan M 2010 N gocier la p nibilit Conditions de travai
109. personne aid e 23 20 22 En a parl la personne aid e ou un proche 59 59 59 En a parl avec la personne aid e elle m me 42 30 32 En a parl avec l entourage de la personne aid e 36 42 44 N a pas modifi ses interventions n a rien chang 5 11 6 A effectu les t ches suppl mentaires demand es 42 30 A proc d autrement modalit non cit e lors de l enqu te 1 4 1 En a parl un autre professionnel 88 22 73 En a parl un responsable 85 T 66 En a parl un coll gue 18 6 16 En a parl un autre intervenant au domicile de la personne aid e 16 14 13 En a parl la personne aid e ou un proche 37 61 47 En a parl avec la personne aid e elle m me 30 37 32 En a parl avec l entourage de la personne aid e 16 38 26 N en a pas parl du tout 4 15 5 A chang de sujet d tourn l attention 5 11 6 En a parl une autre personne 3 13 5 A proc d autrement modalit non cit e lors de l enqu te 3 8 5 Lecture 85 des aides domicile en emploi prestataire qui ont connu une des trois difficult s voqu es en ont parl un responsable Champ Aides domicile ayant rencontr des difficult s ou des situations de tension Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 mode prestataire dans 86 des cas un autre intervenant de la structure les remplace Pour les cong s la situation d licate des salari s en emploi direct se confirme Seuls 28 d entre eux d claren
110. point de vue du rythme du travail apparaissent quand des volumes horaires lev s sup rieurs 26 heures sont condens s sur peu de jours Par ailleurs bien que certaines organisations du travail ne soient pas denses du point de vue du rythme du travail elles restent toutefois contraignantes du point de vue de la disponibilit temporelle quand elles entra nent un morcellement du temps de travail La p nibilit ressentie est ainsi plus lev e chez les intervenants qui ont des rythmes de travail lev s ou tr s lev s tableau 8 Par ailleurs la part des aides aux ADL est plus importante dans les mod les d intensit journali re lev e ou tr s lev e Cette corr lation entre type d activit temps de travail et niveau solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 EN ENCADR 3 Le questionnaire de Karasek et les formules de calcul des scores Le questionnaire de Karasek value deux dimensions de l environnement psychosocial au travail la demande psycho logique et la latitude d cisionnelle II comporte 18 questions neuf pour la demande psychologique et neuf pour la latitude d cisionnelle Les r ponses propos es sont Pas du tout d accord Pas d accord D accord Tout fait d accord ce qui permet de les coter de 1 4 et de calculer un score pour chacune des deux dimensions On calcule ensuite la valeur de la m diane de chacun des scores c est di
111. ppoint Iraci 2008 Plus encore le statut de l employeur appara t d terminant les journ es courtes et tr s courtes se retrouvent majoritairement au sein de l emploi direct presque 66 contre 42 les journ es moyennes concernent davantage les emplois prestataires 47 contre 36 et les journ es moyennes ou longues touchent proportionnellement plus les emplois mandataires ou mixtes 30 des journ es longues contre 22 Enfin le r le de la possession d un dipl me du secteur est assez net pr s d une journ e sur deux effectu e par un intervenant sans dipl me du secteur est une journ e de moins de 7 heures contre une sur quatre pour les titulaires du DEAVS I TABLEAU 5 Fr quences et variables associ es aux p riodes atypiques DEAVS Prestataire mandataire et mixte T t le matin 17 0 32h26 Anciennet lev e 33 0 Part lev e d interventions aupr s de personnes fragilis es DEAVS Mandataire et mixte Soir 11 0 33h46 Anciennet faible 56 0 Part lev e d interventions aupr s de personnes fragilis es DEAVS Dimanche Prestataire mandataire et mixte toujours ou 33 0 30h45 Anciennet faible 56 0 souvent Part lev e d interventions aupr s de personnes fragilis es Nuit parfois Emploi direct mandataire et mixte souvent ou 8 5 30h14 Part lev e d interventions aupr s de 42 0 toujours personnes fragilis es Aucune de ces 545 25h09 _ 23 0 p rio
112. principalement au profit de la personne aid e Les changes entre professionnels autour d une personne aid e n ont le plus souvent aucun cadre formel que ce soit pour les salari s en mode prestataire 81 en mode mandataire ou mixte 84 ou en emploi direct 94 De ce fait ces changes paraissent fragiles car on peut le supposer d pendant des personnalit s de chaque professionnel et de la situation de la personne aid e Cependant les salari s en emploi direct qui ne peuvent pas b n ficier de l organisation de r unions par un organisme prestataire ou mandataire ressentent moins l int r t de tels changes que les autres aides domicile Si en moyenne 75 des aides domicile estiment qu il est important voire tr s important d avoir des changes avec d autres intervenants pour effectuer correctement son travail ce pourcentage est de 88 parmi les salari s d organismes prestataires et de 84 parmi ceux travaillant en mode mandataire ou mixte contre seulement de 51 parmi les aides domicile en emploi direct Les changes entre professionnels autour de la personne aid e sont per us par les aides domicile avant tout comme un moyen pour mieux aider la personne 90 Plus rarement est voqu le fait qu ils leur apportent un soutien psychologique 26 ou simplement leur permettent de parler de leur m tier d intervenant 22 Ces r ponses pointent la volont des aides d
113. quivalent de 35 heures de travail hebdomadaire Un rythme de travail sup rieur 5 heures d intervention par jour travaill peut donc tre qualifi d intense et un rythme sup rieur 7 heures de tr s intense Une faible intensit du travail correspondant un rythme inf rieur 3 heures d intervention par jour travaill et une intensit moyenne un volume journalier de 3 5 heures Relativement leur temps de travail hebdomadaire etleurnombre de jourstravaill s on identifie trois types de salari s ceux 52 connaissant une intensit journali re de travail lev e ou tr s lev e entre 6 1 heures et 8 9 heures d intervention par jour en raison d un temps travaill lev plus de 26 heures soit entre 33 et 39 heures en moyenne selon le nombre de jours travaill es dans la semaine ceux 39 ayant un temps de travail plut t faible moins de 26 heures soit entre 12 et 19 heures d intervention en moyenne sur une semaine courte ou standard et en cons quence une intensit journali re moyenne environ 4 heures d intervention par jour en moyenne et ceux 9 ayant un temps de travail faible 6 Il s agit ici du temps de d placement entre deux interventions Certaines conventions collectives de la branche de l aide domicile comme celle de l ADMR et celle des organismes d aide ou de maintien domicile reconnaissent le temps de d placement comme temps de travail effectif 16 soli
114. r ce qui a trait au degr d activit ainsi l exercice du m tier en mode prestataire le nombre de personnes aid es ou encore la part d aide aux actes essentiels de la vie quotidienne dans l activit qui constitue le c ur du m tier d aide domicile occasionnent des probabilit s plus lev es de ressentir une certaine p nibilit Le risque d puisement professionnel est mesur par le mod le de Karasek Les facteurs augmentant ce risque ne sont pas tout fait les m mes que ceux qui sont susceptibles d augmenter la p nibilit si le nombre de personnes aid es et le fait de travailler en mode prestataire accroissent le risque il n en est rien pour la part d aide aux actes essentiels de la vie quotidienne En revanche le dipl me semble pr munir contre ce risque les salari s disposant du dipl me d tat d auxiliaire de vie sociale pr sentant une probabilit moindre de job strain Le second article s attache d crire l emploi du temps des aides domicile principalement au travers de la description d une semaine et d une journ e de r f rence Si l amplitude solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 d une journ e moyenne de travail en tant qu aide domicile est sensiblement identique celles observ es pour d autres professions proches des nuances importantes peuvent tre mises en exergue Les journ es peuvent tre f
115. r faire Une gestion des absences et des cong s pas toujours ais e pour les emplois directs L isolement de l aide domicile dans son travail interroge enfin sur les possibilit s d tre remplac en cas d arr t maladie ou de cong s particuli rement en ce qui concerne les salari s en emploi direct En cas d arr t maladie ou d arr t de travail les deux tiers des intervenants sont remplac s le plus souvent par un intervenant de l organisme pour les salari s du prestataire ou mandataire Mais pr s du quart n a jamais t arr t tableau 3 La situation est diff rente en fonction du mode d emploi de l intervenant Pr s de la moiti 46 des salari s en emploi direct n a jamais t arr t e contre seulement 13 des salari s en mode prestataire et 20 de ceux en mode mandataire ou mixte De plus 28 des aides domicile en emploi direct d clarent que personne ne les remplace lorsqu ils sont arr t s Un autre intervenant de leur connaissance les remplace dans 18 des cas et la famille est sollicit e dans 14 des cas La continuit de l aide professionnelle est nettement mieux assur e pour les salari s en E TABLEAU 2 Accepter la demande hors normes ou faire intervenir un tiers en En a parl un autre professionnel 87 26 73 En a parl un responsable 85 5 63 En a parl un coll gue I7 4 16 En a parl un autre intervenant au domicile de la
116. ragment es occasionnant des trous dans l emploi du temps ou d cal es du fait de certaines contraintes horaires particuli res au m tier interventions t t le matin pour l aide au lever et la toilette midi pour le d jeuner en fin d apr s midi pour le d ner ou le soir pour le coucher L article interroge par ailleurs sur la notion de temps plein dans le m tier notion qui ne semble pas encore vraiment fix e Les sept types de journ es des aides domicile d crits par les auteurs d pendent notamment du mode d exercice les salari s en emploi direct effectuant principalement des journ es courtes ceux en mode prestataire des journ es d amplitude moyenne et enfin ceux en mode mandataire ou mixte des journ es sensiblement plus longues Les journ es les plus longues permettant d atteindre des r mun rations plus lev es tant galement les plus contraignantes Le troisi me article interroge sur les changes de l aide domicile avec les autres professionnels intervenant au domicile des personnes ses coll gues ventuels la famille de la personne aid e ou encore la personne aid e elle m me Si l aide domicile estrarementle seul professionnel intervenir aupr s d une personne fragilis e les possibilit s d changes ou de coop rations ne sont pas syst matiques et d pendent en tr s grande partie du mode d emploi les salari s en emploi direct semblant les plus isol s compa
117. rativement aux modes prestataire et mandataire Pourtant les aides domicile en emploi direct sont plus rarement seuls que les autres lors de leur premi re intervention chez une personne Globalement la m diation par un organisme dans les relations avec les personnes solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 aid es semble pr munir d un certain isolement qui sont toutefois elles m mes plus nombreuses professionnel occasions d changes formels qu en emploi direct mais galement des ou informels plus nombreuses et donc plus de solutions plus facilement mobilisables en cas de ressources en cas de tensions ou de difficult s cong s ou de maladie solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Les conditions de travail des aides domicile p nibilit ressentie et risque d puisement professionnel E MARCH DU TRAVAIL DE L AIDE DOMICILE est sp cifique caract ris notamment par un nombre important d offres d emplois en mode direct qui ne transitent pas par P le emploi DARES 2011 il conna t de fortes difficult s de recrutement Nicot et Yahiaoui 2002 Elles sont dues en grande partie au manque d attractivit de ce m tier li une faible qualit de l emploi Clozel 2008 Dussuet 2005 2006 2008 Devetter ef al 2008 Avril 2003 2006 Lefebvre 2009 En plus de ces difficult s de recrutement
118. re 3 1 pour les salari s en mode direct Un salari sur deux en mode direct n intervient qu aupr s d une seule personne ce qui laisse penser que l intervenant a plus de disponibilit accorder la personne aid e tableau 2 D autre part 93 des salari s en mode prestataire exclusivement affirment intervenir aupr s de personnes atteintes d une d t rioration de sant physique ou mentale contre 66 des salari s en mode direct La qualification de l intervenant est galement une explication possible de la fr quence plus importante des difficult s dans le mode prestataire Plus de la moiti des salari s en mode prestataire sont dipl m s du secteur sanitaire ou social contre 15 des salari s en mode direct La qualification des premiers implique qu ils sont plus souvent dans une relation d aide aupr s d un public en difficult et par ailleurs leur permet de marquer de la distance avec la personne aid e et fixer les contours du travail Avril 2003 Dans Pemploi direct o la qualification est moindre les salari s sont peut tre moins m me de discerner ces contours ce qui pourrait expliquer en partie le fait qu ils d clarent moins souvent rencontrer de difficult s li es des demandes qui sortent du r le de l aide domicile que les autres solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Le recours un responsable lorsqu
119. re la valeur qui partage l ensemble de la population enqu t e en deux parties gales la moiti des salari s se situe au dessus de ce score et l autre moiti en dessous L axe Demande psychologique regroupe trois sous axes Quantit rapidit Q10 Mon travail me demande de travailler tr s vite Q12 On me demande d effectuer une quantit de travail excessive Q13 Je dispose du temps n cessaire pour ex cuter correctement mon travail Complexit intensit Q14 Je re ois des ordres contradictoires de la part d autres personnes Q11 Mon travail me demande de travailler intens ment Q15 Mon travail demande de longues p riodes de concentration intense Morcellement pr visibilit Q16 Mes t ches sont souvent interrompues avant d tre achev es n cessitant de les reprendre plus tard Q17 Mon travail est tr s bouscul Q18 Attendre le travail de coll gues ou d autres d partements ralentit souvent mon propre travail Le score de demande psychologique est donn par la formule Q10 Q11 Q12 5 Q13 Q14 Q15 Q16 Q17 Q18 axe latitude d cisionnelle regroupe trois sous axes Latitude ou marges de man uvre Q4 Mon travail me permet de prendre souvent des d cisions moi m me Q6 Dans ma t che j ai tr s peu de libert pour d cider comment je fais mon travail Q8 J ai la possibilit d influencer le d roulement de mon travail Utilisation actuelle des c
120. repr sentation de ce statut au sein des salari s n effectuant qu une seule intervention lors de la journ e de r f rence D s lors que l analyse porte sur les journ es d au moins deux interventions il appara t que les temps de battements dans l emploi direct sont d ampleur comparable ceux des autres aides domicile Le taux de fragmentation temps d intervention rapport l amplitude de la journ e de travail est pour les salari s effectuant au moins deux interventions par jour de 71 pour les salari s des structures prestataires 65 en emploi direct et 66 en mode mandataire ou mixte En outre le fait que certaines structures prennent en charge une partie des temps de d placements permet d att nuer les cons quences de la fragmentation des temps de travail des salari s en mode prestataire et en mode mandataire ou mixte tandis que cette situation est par d finition impossible pour les salari s en emploi direct Les d calages entre dur es courtes et emprise du travail importante induisent en partie que le temps partiel ne soit pas r ellement un choix pour les aides domicile S il est toujours d licat de distinguer les temps partiels choisis des temps partiels subis tant les logiques l uvre et les contraintes sont diverses Maruani 2003 trois l ments semblent conforter l hypoth se d un sous emploi fr quemment subi Tout d abord les temps courts sont associ s des r
121. restataire Emploi direct Emploi mandataire uniquement uniquement ou mixte Ensemble Lecture Dans 32 des interventions en mode prestataire c est plut t l aide domicile qui planifie seul les t ches Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 56 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 changement de l tat de sant de la personne Les situations de tension avec la personne aid e sont d autant plus fr quentes que le salari a rencontr des difficult s li es des demandes qu il ne voulait pas effectuer 68 des aides domicile ayant connu ce type de difficult ont aussi d clar avoir au moins parfois v cu une tension avec une personne aid e li es un changement d tat de sant de la personne g e 65 ou li es des demandes qui sortent de son r le 64 graphique 8 De m me les intervenants ayant re u au moins parfois des ordres de la famille d clarent plus souvent que les autres rencontrer des situations de tension avec la personne aid e contrario les aides domicile se laissant peu de marges de man uvre et appliquant strictement les consignes ainsi que celles valorisant la dimension conviviale de la relation et celles n ayant pas de possibilit d change avec d autres professionnels I GRAPHIQUE 8 Parts des aides domicile d clarant conna tre au moins parfois des situations de tens
122. ri s qualifi s associ e aux contraintes de la convention collective laquelle sont soumises les associations prestataires rend le mode mandataire particuli rement avantageux La pratique de tels horaires se r percute alors directement sur des difficult s de conciliation entre vie familiale ou priv e et vie professionnelle ainsi 56 des aides domicile qui travaillent toujours ou souvent le dimanche et 42 de ceux qui d clarent travailler au moins parfois la nuit indiquent rencontrer des difficult s de conciliation entre vie professionnelle et vie familiale En outre l expression de ces difficult s est plus fr quente encore pour les salari s d clarant aussi une forte variabilit de leur temps de travail hebdomadaire Un tiers des aides domicile ne travaille pas le m me nombre d heures chaque semaine La variabilit des temps de travail des aides domicile est loin d tren gligeable untiers d entre eux travaillent un nombre d heures variable chaque semaine tableau 6 Cette variabilit provient notamment de l organisation et de la BH TABLEAU 6 Contraintes temporelles et dipl mes en Horaires fragment s 37 5 40 5 34 0 Horaires variables chaque semaine 32 5 38 0 29 5 de salari s prenant souvent ou tr s souvent sur leur temps personnel 9ce SANSS p Psp 29 0 19 5 32 5 pour aider une personne de salari s d clarant que les horaires du m tier d aide domicil
123. rofessionnel selon ce mod le Les contraintes li es aux demandes des personnes aid es comme facteurs de p nibilit et de risque d puisement professionnel Outre les contraintes organisationnelles professionnelles et personnelles les contraintes li es aux demandes des personnes aid es ou de leur famille contribuent augmenter la p nibilit du travail et le risque d puisement professionnel tableau 15 Les salari s confront s aux contraintes li es aux demandes des personnes aid es ou de leur entourage sont syst matiquement plus nombreux que la moyenne du m tier tre expos s un niveau lev de p nibilit ressentie et au risque d puisement professionnel titre d exemple un salari sur deux qui a rencontr des difficult s li es aux demandes qui sortaient du r le de l aide domicile de la part de la personne aid e ou de sa famille ressent une p nibilit lev e contre moins d un quart de ceux qui n ont pas rencontr ce type de contrainte Au total 43 des salari s qui font tat d une ou plusieurs difficult s ou agressions ressentent une p nibilit lev e dans leur travail contre 6 de ceux pour qui ces difficult s n arrivent jamais Ces demandes exprim es par la personne aid e ou sa famille sont des exigences au travail que certains salari s n ont pas le choix solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 201
124. s Pour les dur es quotidiennes seul le temps de travail en tant qu aide domicile est comptabilis On observe d une part l amplitude quotidienne dur e totale entre le d but de la premi re intervention et la fin de la derni re donc hors temps de trajet domicile travail et d autre part la dur e globale d intervention excluant alors les temps de d placements entre interventions Derri re l omnipr sence du temps partiel se cachent cependant des situations assez vari es La caract ristique du secteur est justement qu aucune dur e standard n merge r ellement Les dur es tr s courtes c toient des dur es sensiblement plus longues Ainsi 28 des aides domicile travaillent moins de 20 heures y compris en tenant compte des autres activit s ventuelles durant la semaine de r f rence 8 5 moins de 10 heures 31 entre 20 et 30 heures 30 5 entre 30 et 40 heures et environ 10 5 plus de 40 heures graphique 1 solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 Cette faiblesse des dur es hebdomadaires se retrouve sur la dur e quotidienne de travail La somme des temps d interventions r alis es en tant qu aide domicile pendant une journ e demeure souvent faible elle est en moyenne d un peu plus de 5 heures 4h09 en emploi direct contre 5h36 en mode prestataire et 5h20 en mandataire tal e sur 7h13 en moyenne La journ e de travail est
125. s des salari s de l aide domicile selon les modes d intervention Age moyen 43 2 ans 47 4 ans 45 0 ans 44 9 ans Anciennet moyenne 9 3 ans 9 1 ans 9 1 ans 9 2 ans Proportion de salari s dipl m s du secteur sanitaire et social 1 51 7 14 9 38 7 37 9 Travail temps plein 37 0 16 9 32 3 30 0 Nombre d heures de services par semaine 2 28 3h 19 7 h 27 8 h 26 1 h Nombre de jours travaill s pendant la semaine 2 5 1 4 4 5 1 5 0 Nombre de personnes aid es par semaine 2 8 3 3 1 6 9 6 5 Intervenants s occupant d une seule personne ou d un seul foyer 3 0 50 0 15 7 19 0 Part des ADL dans l activit globale du salari 3 33 6 22 3 33 5 31 0 Part des salari s n effectuant jamais d ADL 13 2 38 7 16 6 204 1 Salari s ayant un des dipl mes suivants DEAVS TISF BEP carri re sanitaire e vie ou autre dipl me du secteur sanitaire et social 2 Pendant une semaine type sociale MC AD BEP agricole services la personne Titre professionnel d assistant de 3 ADL Actes essentiels de la vie quotidienne aide la toilette l habillage la prise de repas au lever coucher etc Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 solidarit Sante n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 2 Situation o l interven
126. s en emploi direct qui n ont pas d autre hi rarchie que la personne aid e l isolement est plus probl matique m me si comme les autres salari s pr s de 60 ont parl de leur difficult avec la personne aid e ou une personne de son entourage Ainsi seules 26 des personnes en emploi direct ont chang avec un autre professionnel suite une difficult et in fine 42 tendent alors accepter de faire la t che demand e malgr leurs r ticences contre 20 des salari s en mode prestataire et 30 de ceux en mode mandataire ou mixte Pour reprendre les propos d un collectif de chercheurs Mauriat 2010 Ne pas rester seul ne pas travailler seul d une part pour favoriser la prise de contact et valuer les besoins travailler en pluridisplinarit permet 2 85 des aides domicile en emploi direct n ont aucun dipl me du secteur sanitaire ou social Marquier 2010 57 58 solidar San l n 30 2012 LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 de partager les informations afin d avoir une vision plus globale de la personne et de sa situation de mieux prendre en compte la signification d un refus L change permet donc de comprendre la difficult la tension et de mieux y r pondre Sans cet change l intervenant domicile a tendance accepter la demande ce qui rend encore plus flou et complexe son champ d intervention puisqu il va au del de ce qu il croyait devoi
127. sanitaire R f Sup rieur 8 personnes 1 818 iji en auekaide 4 7 personnes 1 520 xx Oui 0 918 ns Moins de 4 personnes R f Non R f Part ADL Les revenus varient ils beaucoup d un mois un autre Pas d ADL R f Oui 1 332 Moins de 30 0 942 ns Non R f Sup rieur 30 1 881 ay Seuils de significativit 5 1 0 1 R f modalit de r f rence Lecture Les salari s en mode prestataire exclusivement ont 4 35 fois plus de chances de ressentir une p nibilit lev e c est dire faire partie des 34 5 des aides domicile class s dans la cat gorie de p nibilit lev e toutes choses gales par ailleurs comparativement aux salari s en mode direct exclusivement Champ Aides domicile ayant travaill le mois pr c dant l enqu te Source Enqu te DREES aupr s des intervenants au domicile des personnes fragilis es 2008 sur une semaine longue et donc une intensit journali re faible 3 heures d intervention par jour en moyenne Ces classes permettent de distinguer les organisations du travail selon leur impact sur les rythmes du salari Une organisation des interventions en une semaine standard de 5 jours peut conduire une intensit lev e si les plannings de chaque jour sont tr s denses ou au contraire une intensit moyenne si le temps de travail est inf rieur la moyenne de 26 heures hebdomadaires Les formes d intervention les plus intenses du
128. ses demandes des personnes aid es 43 ont rencontr des difficult s suite une demande qu ils consid rent hors du r le de l intervenant soins m dicaux par exemple 36 suite une demande qu ils ne veulent pas effectuer gros nettoyage ou lessivage du gros linge par exemple et 48 suite l volution de l tat de sant de la personne aid e Ces difficult s sont ponctuelles ou rares dans la majorit des cas Un salari sur cinq les rencontre toutefois des fr quences habituelles ou r guli res tableau 1 La moiti environ des salari s en mode prestataire a ainsi d j rencontr des difficult s li es la nature de la demande ou l volution de l tat de sant de la personne aid e contre entre 1 5 et 1 3 des salari s en emploi direct La possibilit qu ont les salari s en mode direct de choisir les personnes aupr s desquelles ils interviennent peut constituer une explication En outre la probabilit d tre confront des difficult s au domicile des personnes aid es est sans doute plus importante quand l intervenant prend en charge un plus grand nombre de personnes et de surcro t des personnes tr s fragiles notamment d un point de vue sanitaire ce qui est fr quemment le cas des salari s en prestataire En effet le nombre de personnes aid es est plus lev en mode prestataire comparativement au mode direct 8 3 personnes en moyenne au cours d une semaine type cont
129. si des enqu tes monographiques ont pu souligner que les employeurs y compris associatifs justifient le recours au temps partiel jugeant souvent impossible de proposer des temps pleins du fait de contraintes mat rielles li es aux temps de d placement et la fatigue provoqu e par la succession des interventions au domicile des b n ficiaires Devetter et Rousseau 2009 Trabut 2010 D ailleurs si en moyenne les salari s en emploi direct compl tent leur faible temps de travail d aide domicile par pr s de 5 heures d une autre activit atteignant ainsi une dur e de travail hebdomadaire totale de 22h48 l activit des salari s en mode prestataire ou mixte est quasi exclusivement du domaine de l aide domicile En moyenne leur dur e hebdomadaire totale n est sup rieure que d environ 1h30 leur dur e hebdomadaire en tant qu aide domicile Ainsi le temps partiel demeure le plus fr quent y compris en int grant l ensemble des autres activit s r alis es un quart des salari s d clarent travailler moins de 20heures par semaine La difficult construire des temps pleins est galement nouveau illustr e m me les dur es les plus longues peinent atteindre 35 heures BF ENCADR 1 Pr cisions m thodologiques Les donn es trait es correspondent pour la plupart des semaines et des journ es dites de r f rence lors de l interrogation chaque aide domicile a d d crire un
130. soign Les conditions de travail des aides domicile en 2008 STATISTIQUES ATA En 2008 515000 aides domicile interviennent au domicile de per sonnes fragilis es que ce soit en raison de leur ge d un handicap d une maladie ou de toute autre raison emp chant ces personnes de r aliser les actes essentiels de la vie quotidienne tels que se laver se lever ou s asseoir manger etc Dans les ann es r centes le secteur de l aide domicile et plus pr cis ment les intervenants eux m mes ont fait l objet de nombreuses tudes qualitatives relatives leurs conditions de travail Cependant la profession restait mal connue d un point de vue quan titatif c est pourquoi la DREES a men en 2008 une enqu te sta tistique directement aupr s de 2589 aides domicile interrog es pendant une heure en face face sur leur parcours professionnel les motivations qui les ont conduits exercer ce m tier leur forma tion le cas ch ant leur emploi du temps et plus g n ralement leurs conditions de travail permettant ainsi de quantifier les diff rentes composantes de celles ci Dossier coordonn par Remy Marquier et Sandra Nahon Les articles de ce dossier ont b n fici du suivi des personnes suivantes Jo lle Chazal et Ida Falinower DREES Lo c Trabut CEE Caroline Lefebvre DGCS Carole Gayet INRS Sophie Bress FEPEM et Julie Lorton UNA Annie Dussuet CENS Sommaire Introduction 3
131. t Katz et al 1963 cit par Marquier 2010b La p nibilit du travail est ressentie avec plus d intensit par les salari s les plus jeunes les plus anciens dans le m tier les intervenants dipl m s les salari s temps plein et ceux dont le revenu est plus important tableau 5 Hormis pour l anciennet dans le m tier ces caract ristiques sont interd pendantes En effet les jeunes sont plus nombreux avoir un dipl me reconnu dans le m tier Le dipl me permet de b n ficier d un temps d intervention plus important et par cons quent un revenu sup rieur la moyenne du m tier Le dipl me entra ne galement des activit s plus centr es sur l aide aux actes essentiels de la vie quotidienne Marquier 2010b La conjugaison entre ce type de t ches et un temps de travail ou plus pr cis ment un rythme de travail important peut expliquer le niveau lev de la p nibilit ressentie chez les plus dipl m s et les jeunes En revanche l exp rience professionnelle ne semble pas jouer en faveur d une r duction des p nibilit s par apprentissage ou en permettant de choisir plus facilement ses interventions Au contraire cet effet de l anciennet peut se voir comme une usure professionnelle que n arrive pas compenser l exp rience dans le m tier La p nibilit est plus lev e quand les interventions contiennent des actes plus complexes Comme dans les autres m tiers
132. t tre toujours remplac s lors d absences pr vues contre 87 des salari s solidarit Sante LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDES DOMICILE EN 2008 n 30 2012 59 en mode prestataire graphique 10 Il y a donc nettement plus souvent une rupture dans l aide domicile On peut toutefois supposer que pour les salari s en emploi direct ayant moins souvent en charge des personnes tr s fragiles l absence de continuit est moins probl matique I TABLEAU 3 Remplacements en cas de maladie ou d arr t de travail selon le mode d emploi Un autre intervenant de la soci t ou 86 organisme de service la personne Un membre de la famille ou un ami de la 0 personne aid e Un autre intervenant de la connaissance de 1 l aide domicile Personne a n est pas pr vu 1 L aide domicile n a jamais t arr t 13 en 75 62 14 2 4 18 3 5 28 6 9 46 20 23 Lecture 86 des aides domicile en emploi prestataire sont en g n ral remplac s par un autre intervenant de leur soci t ou organisme de service la personne lorsqu ils sont malades ou en arr t de travail Sources Enqu te IAD DREES 2008 traitements CREDOC 2011 I GRAPHIQUE 10 Parts des aides domicile remplac s lorsqu ils pr voient une absence lors de leurs cong s par exemple selon le mode d emploi 100 90 80 70 60 78 E Toujours 87 50 Souvent 409 i E Parfois 30 E Jamais 20 7 E Ne sai
133. t des relations de travail Politix vol 22 n 86 p 97 118 Devetter F X 2009 Gender Differences in Time Availibility professional Logics beyond the impact of domestic sphere Gender Work and Organization vol 16 Issue 4 July 2009 p 429 450 Devetter F X Rousseau S 2009 Comment concilier service relationnel et marges r duites Le cas du secteur du m nage domicile Gestion 2000 n 2 f vrier 2009 Avril C 2008 Les aides domicile pour personnes g es face la norme de sollicitude Retraite et Soci t n 53 p 49 65 Clozel D 2008 Analyse qualitative des risques professionnels des conditions de travail et de l tat de sant des salari s de l aide et du soin domicile pour soumettre plusieurs m thodes d approche d investiga tion mener m moire de l cole des Hautes tudes en Sant Publique Devetter F X Fraisse L Gardin L Gou