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L`AGRICULTURE DURABLE AU QUÉBEC A-T

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1. peut sembler enviable mais long terme la concurrence internationale occasionne une baisse g n rale des prix et ce au d triment des producteurs M renne Schoumaker 1999 De plus certains d tracteurs affirment que la conqu te des march s ne pourra jamais tre rentable pour les producteurs qu b cois car les conditions climatiques et les sols propres aux pays nordiques sont d savantageux D cary Gilardeau 2008 Tableau 2 1 Principales productions agricoles du Qu bec recettes mon taires PRODUITS ANIMAUX 2006 2005 Lait 35 34 Porcs 16 19 Volailles oeufs et dindons 11 11 Autres 11 10 Total Produits animaux 73 74 CULTURES Ma s ol agineux c r ales 9 8 Cultures mara ch res 8 7 l gumes et pommes de terre Fleurs et p pini res 5 5 Fruits et autres cultures 3 4 Produits de l rable 3 3 Total Cultures 27 26 Modifi de CAAAQ 2008 p 46 Pour tre durable conomiquement l agriculture au Qu bec devrait se diriger davantage vers la souverainet alimentaire et par le fait m me diversifier sa production La souverainet alimentaire est un concept reconnu internationalement qui pr ne le droit de chaque pays de maintenir et de d velopper sa propre capacit de produire son alimentation de base en respectant la diversit culturelle et agricole Bouchard 2002 Au Qu bec ce concept s applique
2. La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Les AmiEs de la Terre de Brandon 2010 Les MSR du Qu bec In March de solidarit Site Les AmiEs de la terre de Brandon En ligne http www atbrandon org les msr du quebec Page consult e le 12 juillet 2010 Mead H 2010 L agriculture qu b coise est le fondement de nombreuses communaut s rurales mais pas une activit conomique qui vaille Zn Analyses 1 mars 2010 Site de Ga aPresse En ligne http www gaiapresse ca fr analyses index php id 147 Page consult e le 8 mai 2010 M renne Schoumaker B 1999 La localisation des productions agricoles Paris Nathan Collection Nathan Universit 191 p Moore H 2009 Rudolf Steiner A Biographical Introduction for Farmers In Who is Rudolf Steiner Site de la Biodynamic Farming and Gardening Association En ligne http www biodynamics com steiner html Page consult e le 15 mai 2010 Morisset M 1992 M thodologie de co t de production l aspect empirique Qu bec Universit Laval Groupe de recherche en conomie et politique agricoles 19 p Morisset M 1987 L agriculture familiale au Qu bec Paris ditions L Harmattan Collection Alternatives paysannes 203 p OAQ Ordre des agronomes du Qu bec 2005 quilibre bien tre r ciprocit les mots cl s d une agriculture durable dans une soci t durable In M moir
3. bec 5 juin 2009 La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Greenpeace 2007 Pour une agriculture cologiquement et socialement durable au Qu bec et donc sans OGM En ligne http www greenpeace org canada fr documents et hiens documents pour agriculture ecologiquement socialement durable Page consult e le 8 mai 2010 34 Hitayezu F 2003 Le consommateur qu b cois et ses d penses alimentaires Bio Clips septembre vol 6 n 2 12 p Minist re de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec En ligne http www mapaq gouv qc ca NR exeres 7728556C 61AF 4DEP2 881E 1559F09445CCC htm Page consult e le 14 juillet 2010 Kesteman J P et al 2004 Histoire du syndicalisme agricole au Qu bec UCC UPA 1924 2004 Montr al Editions Bor al 455 p Lavoie G 2009 tre BIlOlogiquement LOGIQUE Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu bec 5 juin 2009 La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Langlois G et G Villemure 1996 Histoire de la civilisation occidentale 2 dition Laval ditions Beauchemin lt e 378 p Lefebvre S 2009 Combler les besoins du march avec des produits locaux une responsabilit partag e Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu bec 5 juin 2009
4. pesticides La majorit de ces alternatives favorisent la biodiversit qui est la seule v ritable protection contre les pid mies Bouchard 2002 La rotation des cultures par exemple correspond l alternance de deux cultures ou plus sur une m me parcelle de terrain OCDE 1998 La culture intercalaire et la culture en bandes altern es pour leur part repr sentent le fait de cultiver deux esp ces ou plus simultan ment sur la m me parcelle de terre Id p 26 La variation entre ces deux m thodes est la distance entre les diff rentes esp ces cultiv es Ces m thodes de culture permettent l autocontr le des insectes par la biodiversit Dewavrin 2009 Elles favorisent l augmentation d ennemis naturels puisque chaque esp ce v g tale attire des esp ces animales et des insectes diff rents Daniel 2010 De plus cette diversit emp che une esp ce de devenir majoritaire et donc de faire des ravages Id p 29 Cultiver diff rentes esp ces sur une m me parcelle de terre permet galement de faire concurrence aux mauvaises herbes Par exemple le producteur de grandes cultures Thomas Dewavrin cultivent avec succ s du tr fle et de la luzerne en bandes altern es avec le ma s ce qui lui permet d viter l utilisation d herbicide Dewavrin 2009 Le d sherbage m canique par temps chaud donne galement de bon r sultat car il permet de faire remonter les racines et les rhizomes des mauvaises herbes et de
5. quilibrer ses co ts et ses b n fices et d autre part il y a le consommateur qui recherche un produit de qualit et les meilleurs prix L agriculteur et le consommateur se rencontrent peu car de nombreux interm diaires interviennent dans la mise en march des produits Cette quasi absence de relation est regrettable car elle favorise l ignorance des consommateurs quant au caract re on reux de l agriculture Peu de consommateurs r alisent que les agriculteurs investissent beaucoup de temps d argent et de savoir ce qui donne une valeur importante la production finale Le syst me de commercialisation actuel place galement la majorit des agriculteurs dans un tat de d pendance face aux quotas de production et la demande des r seaux de distribution ce qui les d savantages conomiquement CAAAQ 2008 Cons quemment beaucoup trop d agriculteurs qu b cois n arrivent pas rentabiliser leurs efforts En 2007 30 des entreprises agricoles n ont pas r ussi couvrir leurs d penses Id p 48 De plus le principal programme de soutien du revenu des agriculteurs le Programme d assurance stabilisation des revenus agricoles ASRA a annonc une r forme en avril dernier ce qui positionne plusieurs fermes d ficitaires dans un tat critique Duchaine 2010 En Mauricie seulement cette d cision pourrait entra ner la fermeture de 10 des entreprises agricoles de la r gion selon l UPA ce qui repr sent
6. Melon M re Physalis ou cerise de terre Poire Pomme Prune Raisin VIANDES DE BOUCHERIE Abats Agneau Boeuf Porc Veau Viande chevaline GIBIERS POILS Bison Caribou Cerf rouge Lapin Li vre Sanglier Wapiti GIBIERS PLUMES Autruche Caille Canard Dinde meu Faisan Foie gras Oie Perdrix Pigeon Pintade Poulet 41 COQUILLAGES ET CRUSTAC ES Bigorneau ou littorine Buccin Coque Couteau Crabe des neiges Crevette nordique crevisse Homard Hu tre Langoustine Mactre de Stimpson Moule bleue Mye Oursin vert Palourde P toncle POISSONS A guillat Anguille Brochet Cabillaud ou morue de l Atlantique Dor perlan Esturgeon Fl tan Hareng Loup atlantique Maquereau Morue sal e Omble chevalier Omble de fontaine Ouananiche Perchaude Plie grise Raie Saumon de l Atlantique Saumon fum S baste Truite arc en ciel FROMAGES P te fra che P te molle fil e ou saumur e sans cro te P te molle cro te fleurie P te molle cro te lav e P te persill e P te demi ferme P te ferme P te dure Fromage de ch vre MIEL ET RABLE Miel et hydromel Sirop d rable Sucre du pays Tire Beurre d rable Source Serre M 2005 Les produits du march au Qu bec Outremont ditions du Tr carr 525 p 42
7. Pour tre durable en environnement les pratiques agricoles doivent maintenir la qualit du sol de l air et de l eau ainsi que la p rennit de la biodiversit des habitats de la faune et du paysage OCDE 1998 Depuis les ann es 1980 plusieurs mesures r glementaires et l gislatives ont appuy les agriculteurs qu b cois en ce sens CAAAQ 2008 Parmi celles ci il y a le R glement sur la pr vention de la pollution des eaux par les tablissements de production animale en 1981 la Loi sur les pesticides en 1987 et le Moratoire l chelle du Qu bec sur la production porcine en 2002 Id p 163 Ces interventions ont g n ralement t accompagn es d une aide technique et financi re afin d pauler les producteurs agricoles dans leur processus de conformit ld p 165 Quoique significatives ces actions ne permettent pas une agriculture durable Pour arriver cette fin un changement de mentalit au niveau des pratiques et une nouvelle perception de la nature sont de mise 2 1 1 La lutte contre les ravageurs et les mauvaises herbes L utilisation de pesticides en agriculture est une pratique ancienne Les populations de l Antiquit utilisaient d j de mani re empirique le soufre les feuilles de tabac et les racines de Derris et de Lonchocarpus comme insecticides Langlois et Villemure 1996 Ces interventions favorisaient la production sans inconv nient notable pour la sant et la biodiversit Ces bien
8. augmente la quantit de mati re organique dans le sol et limite l rosion Zd p 8 Moins r pandue la culture sur billons consiste cultiver sur des buttes en rang e et de laisser les r sidus v g taux sur place l automne pour viter l rosion Cette technique est particuli rement int ressante pour augmenter le rendement dans les sols mal drain s Zd p 9 Les r serves de mati re organique du sol peuvent tre maintenu et bonifi sans engrais de synth se gr ce des pratiques simples telles que laisser les r sidus de r colte au champ utiliser des engrais verts et utiliser des engrais organiques Perron 2007 Premi rement laisser les r sidus de v g taux dans les champs apr s la r colte consiste simplement imiter la nature Les r sidus d compos s et transform s par les organismes du sol vers de terre champignon actinomyc tes etc redonne la terre les nutriments et min raux absorb s pendant la croissance de la plante Renaud 2005 Ce processus naturel favorise la fertilit en plus de prot ger le sol de l rosion et d all ger la t che du producteur agricole Deuxi mement les engrais verts sont des esp ces cultiv es essentiellement pour enfouir leurs jeunes pousses dans le sol Les principales esp ces utilis es sont les l gumineuses le sarrasin l avoine la moutarde blanche et le seigle d automne Sauriol s d En plus de stimuler l activit biologique du sol et d am l
9. cennies et ont d j procur des ann es prosp res chez certains producteurs Par contre ce syst me est dor navant critiqu relativement l augmentation constante des faillites des entreprises agricoles et au manque criant de rel ve Le mod le conomique actuel doit voluer vers un mod le plus souple et plus diversifi afin d assurer la viabilit des producteurs agricoles qu b cois Pr sentement plusieurs acteurs oeuvrent afin d instaurer des pratiques agricoles moins co teuses et des circuits de commercialisation plus courts et adapt s au besoin des consommateurs qu b cois Le gouvernement les organismes environnementaux les associations de producteurs et les consommateurs sont grandement impliqu s dans le domaine agricole au Qu bec et influencent directement le d veloppement de cette industrie L aide financi re gouvernementale est essentielle afin de soutenir et d encourager les transitions et les innovations qui font partie int grante d un entreprenariat dynamique mais cette aide est pr sentement mal cibl e ou inexistante dans certains domaines Par ailleurs les consommateurs qui sont de plus en plus 31 sensibles la qualit et la provenance des aliments encouragent de nouvelles pratiques agricoles et rentabilisent le travail de petits producteurs locaux Certains organismes et associations pour leur part v hiculent et encadrent l av nement de l agriculture durable et permettent l
10. la remettre l endroit Montr al Les Editions Ecosoci t 173 p 37 ANNEXE 1 Bibliographie 38 BIBLIOGRAPHIE Conseil pour le d veloppement de l agriculture du Qu bec 2010 Conseil pour le d veloppement de l agriculture du Qu bec En ligne http www cdaq qc ca Page consult e le 3 juillet 2010 Demers M A 2007 Analyse des alternatives de commercialisation responsable pour assurer la p rennit de l agriculture dans la MRC de Rouville Essai de ma trise en environnement Universit de Sherbrooke Sherbrooke Qu bec 197 p Dufour S 2009 Transformation alimentaire de produits biologiques au del des fronti res et des pr jug s Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu bec 5 juin 2009 La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Georgescu Roegen N 1995 La d croissance Paris ditions Sang de la terre 254 p Kafadaroff G 2008 Agriculture durable amp Nouvelle r volution verte Paris Le Publieur 291 p Pas de pays sans paysans souverainet alimentaire ou agrobusiness 2006 ve Lamont r alisatrice Office nationale du film du Canada DVD 90 minutes Bacon le film 2001 Hugo Latulippe r alisateur Office nationale du film du Canada VHS 83 minutes MAPAQ Minist re de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec 2010 Mission du MAP
11. les d truire en les faisant s cher au soleil Lavoie 2009 2 1 2 La conservation des sols Maintenir la qualit du sol est un incontournable en agriculture puisqu un substrat en mauvais tat produit peu long terme n gliger les pratiques de conservation des sols peu donc conduire un producteur agricole la faillite La pratique d une agriculture intensive peut d grader rapidement les sols La sollicitation continue propre ce type d agriculture telle que le compactage d coulant de l utilisation de machineries lourdes la pratique de la monoculture et l apport r p t de pesticides et d engrais de synth se appauvrit les r serves en mati re organique du sol d grade sa composition et favorise l rosion hydrique et olienne Daniel 2010 Les praticiens de l agriculture durable pour leur part utilisent plusieurs m thodes prouv es afin de conserver la qualit des sols en agriculture Par exemple le compactage du sol peut tre vit 10 gr ce l adoption de certaines pratiques culturales de conservation comme le semis direct et la culture sur billons Perron 2007 Le semis direct consiste ensemencer les champs l aide d un semoir sp cialis sans aucune pr paration pr alable du sol Le semoir effectue un sillon travers les r sidus v g taux afin d y pandre les semences CRAAQ 2006 En plus de corriger les probl mes de compactage et de drainage pratiquer le semis direct
12. les pesticides les semences issues d organismes g n tiquement modifi s OGM et les hormones de croissance Dans l optique de vouloir nourrir la population cultiver et lever une biodiversit d esp ce deviennent des incontournables Pourtant l agriculture intensive actuelle pr f re se sp cialiser ce qui engendre l appauvrissement de la biodiversit alimentaire mondiale Selon l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture FAO 75 des vari t s agricoles cultiv es dans le monde ont disparu depuis 1900 Waridel 2003 Quinze esp ces v g tales et huit esp ces animales repr sentent 90 de notre production alimentaire totale Greenpeace 2007 Cette r alit est lourde de cons quences sur la sant et l environnement L utilisation des pesticides des OGM et des hormones de croissance en agriculture intensive et sp cialis e porte galement pr judice au droit de se nourrir sainement Plusieurs tudes r alis es sur les communaut s benthiques les poissons les amphibiens les oiseaux et la population ont d montr les cons quences n fastes des pesticides de synth ses sur l environnement et la sant Tellier 2006 Certains de ces produits persistent dans l environnement et sont bioaccumulables Id p 5 Les OGM pour leur part sont commercialis s depuis 1996 mais ils ont fait l objet de tr s peu d tudes Greenpeace 2007 Ils s ment des appr hensions chez certain
13. ller et Hans Peter Rusch Masanobu Fukuoka Th se de doctorat Universit de Technologie de Troyes Troyes Champagne Ardenne En ligne http www ecolotech eu These html Page consult e le 5 juin 2010 Bouchard R 2002 Plaidoyer pour une agriculture paysanne pour la sant du monde Montr al Editions Ecosoci t 228 p Brault D 2009 Entrez dans le monde bio Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu bec 5 juin 2009 La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Bussi res L 1986 L mergence de l agriculture cologique au Qu bec M moire de ma trise Universit Laval Qu bec Qu bec 127 p CAAAQ Commission sur l Avenir de l Agriculture et de l Agroalimentaire Qu b cois 2008 Agriculture et agroalimentaire assurer et b tir l avenir Montr al dition Chantale Tremblay 272 p CRAAQ Centre de r f rence en agriculture et agroalimentaire du Qu bec 2006 Audit nerg tique sommaire en grandes cultures Publication no EVC 037 En ligne www craaq qc ca data DOCUMENTS EVC037 pdf Page consult e le 14 juin 2010 Daniel J 2010 Recension et analyse critique de programmes d ducation relative l environnement en milieu agricole en vue de changer les pratiques des exploitants Essai de ma trise en environnement Universit de Sherbrooke Sherbrooke Qu bec 140 p D cary Gila
14. nonc e dans le rapport de la CAAAQ C est en 2007 que le gouvernement du Qu bec a d cr t une commission afin de dresser un tat de situation et d examiner l efficacit des politiques publiques sur l agriculture et l agro alimentaire qu b cois Le rapport de la Commission sur lavenir de l agriculture et de l agroalimentaire qu b cois CAAAQ pr sid par Jean Pronovost s est montr fort critique de la situation actuelle et a recommand d importants changements Entre autres il a t d montr que les syst mes pr sentement en place cr ent des obstacles l mergence de nouveaux types d agriculture au d veloppement de produits originaux et l exploration de nouvelles possibilit s commerciales CAAAQ 2008 En r ponse aux recommandations du rapport de la CAAAQ le gouvernement actuel s est engag mettre en oeuvre une nouvelle politique agricole et agroalimentaire pour l ann e 2010 quiterre 2010c Des programmes financiers pour soutenir l agriculture durable ont galement t bonifi s tels que le Programme de soutien au d veloppement de l agriculture biologique PSDAB du MAPAQ et le Fonds d investissement pour la rel ve agricole Brault 2009 et quiterre 2010a Ces initiatives sont saluer Il reste toutefois du chemin parcourir et c est dans cette optique que la Coalition SOS Pronovost un regroupement d agriculteurs de consommateurs et de citoyens a vu le jour
15. personnalit s L essentiel de cette approche est bas sur la fertilisation organique telle que le compostage l engrais vert la poudre de roches et le travail du sol en surface Ibidem Les p res fondateurs de l agriculture durable sont tous Europ ens Toutefois l cho de leurs nombreux travaux s est fait entendre jusqu au Qu bec o les pr occupations des agriculteurs sont les m mes 1 4 L agriculture durable au Qu bec L agriculture durable au Qu bec a plusieurs visages tels que l agriculture biologique l agriculture paysanne l agriculture raisonn e l agriculture int gr e l agriculture avec intrants r duits la permaculture et la biodynamie Selon l Ordre des agronomes du Qu bec l agriculture durable est Une agriculture respectueuse de l environnement qui produit de fa on s curitaire des aliments sains et nutritifs tout en maintenant le secteur conomiquement viable concurrentiel et en harmonie avec les industries et les secteurs connexes DAQ 2005 Dans la litt rature c est en 1974 qu on retrouve les premiers signes de l agriculture durable au Qu bec avec la naissance du Mouvement pour l Agriculture Biologique au Qu bec MAB Bussi res 1986 Force est de constater qu avant cette date les pionniers de l agriculture durable taient isol s et marginaux La cr ation du MAB a permis d tablir un milieu d change et de donner une visibilit ce
16. type d agriculture Zd p 31 De plus certains adh rents du MAB ne sont pas agriculteurs mais simplement partisans ce qui d montre un int r t chez le consommateur pour une alimentation saine et locale Id p 44 La cr ation de l Union paysanne en 2001 est venue chapeauter une diversit d agriculteurs durables mal repr sent e dans le syst me actuel R sultat d un important mouvement citoyen mobilis en 1996 contre la politique agricole appuy e par l Union des producteurs agricoles UPA et le gouvernement l Union paysanne est une organisation qui d fend la libert d association pour les agriculteurs la souverainet alimentaire l agriculture diversifi e cologique et cr atrice d emplois Doucet 2010 L agriculture intensive est encore aujourd hui le mod le dominant au Qu bec tout comme dans les autres territoires industrialis s Greenpeace 2007 L agriculture durable demeure mergente et plusieurs enjeux doivent tre pris en compte pour son d veloppement futur 2 PORTRAIT G N RAL DES ENJEUX ACTUELS LI S L AGRICULTURE DURABLE AU QU BEC Un vent de changement souffle sur le Qu bec ce qui marque peut tre les derni res heures de gloire du mod le d agriculture intensive En effet le rapport de la Commission sur lavenir de l agriculture et de l agroalimentaire qu b cois d pos par le pr sident Jean Pronovost en 2008 d montre que l agriculture du Qu bec est p
17. 2 p 206 Figure 1 1 Nombre et superficie des exploitations agricoles qu b coises 1961 2001 Tir e de Waridel 2003 p 39 Cette nouvelle fa on d exploiter la terre a profond ment transform le paysage rural de la province En effet l intensification de la production a engendr un important d clin du nombre d exploitation et cette tendance est toujours d actualit au XX si cle La figure 1 1 repr sente clairement la tendance d une diminution constante du nombre d exploitation au Qu bec et l augmentation en superficie des exploitations qui se sp cialisent Une autre cons quence de la sp cialisation en agriculture est l importante utilisation d engrais de synth se et de pesticides Les progr s de la chimie min rale pendant la r volution industrielle ont permis de mettre au point des engrais de synth se et des pesticides performants et leurs utilisations en agriculture se sont g n ralis es avec le besoin d augmenter la production G lineau 2009 L agriculture n aurait jamais pu se sp cialiser et se concentrer sans l appui des fertilisants synth tiques et des pesticides Par contre ces produits se sont graduellement infiltr s dans la cha ne alimentaire et l environnement ce qui a provoqu des probl mes de sant et de fertilit ainsi que de la pollution chimique et organique Id p 5 Par cons quent les agriculteurs ne sont pas unanimes par rapport aux bienfaits de l intensification
18. AQ In Ministre et minist re Site du MAPAQ En ligne http www mapaq gouv qc ca Fr Ministere Info mission Page consult e le 3 juillet 2010 OCDE Organisation de coop ration et de d veloppement conomique 1995 L agriculture durable Questions de fond et politiques dans les pays de l OCDE Paris Les Editions de l OCDE 76 p Paillotin G et D Rousset 1999 Tais toi et mange Paris Bayard ditions 182 p 39 ANNEXE 2 Les produits du march au Qu bec 40 PICES ET FINES HERBES Ail Aneth Basilic Cerfeuil Ciboulette Coriandre Estragon Lavande Liv che Marjolaine M lisse Menthe Origan Persil Romarin Sarriette Sauge Thym L GUMES Artichaut Asperge Aubergine Bette cardes Betterave Brocoli Carotte C leri C leri rave ou c leri boule Champignon Chou Chou de Bruxelles Chou fleur Concombre Courgette P tisson Courges d hiver Crosse de foug re ou t te de violon Fenouil Haricot Ma s Navet Oignon Oignon vert ciboule et chalote Panais Poireau Poivron Pomme de terre Radis Rhubarbe Rutabaga Tomate Topinambour L GUMES FEUILLES Chicor e Chicor e rouge Cresson Endive pinard Feuille de ch ne Laitue beurre Laitue fris e Laitue Iceberg ou laitue pomm e Laitue romaine M che Oseille Roquette FRUITS Bleuet Canneberge Cerise Chicoutai ou plaquebi re Fraise Framboise Groseille grappe Groseillier noir Groseille maquereau
19. L AGRICULTURE DURABLE AU QU BEC A T ELLE UN AVENIR par Emmanuelle Bouchard Bastien Travail pr sent Monsieur Michel Perron dans le cadre du cours Projet sp cial en environnement ENV 750 Stoneham et Tewkesbury Qu bec Canada 16 ao t 2010 TABLE DES MATI RES INTRODUCTION UE SR ee Re en ee A te a 1 1 CONTEXTE HISTORIQUE ET MERGENCE DE L AGRICULTURE DURABLE AU QUEBEC oeie Re nn E a A tn cas 2 1 1 Le d but de l agriculture mercantilerssssessssss nent tbennselr 3 1 2 Le d veloppement de l agriculture sp cialis e nnnnnsnessenssensseeeseeesseesseesseesseeesseessseesseeso 4 1 3 L av nement de l agriculture durable sise 5 14 Lagricult re durable Au Qu bec ne sement En EN SN a a s 7 2 PORTRAIT G N RAL DES ENJEUX ACTUELS LI S L AGRICULTURE DURABLE ADOD B C SNA RAS ARR RSS RP E R A E E 8 2 1 Enjeux environnementaux sessir aR S EE E E eE a a A RS 8 2 1 1 La lutte contre les ravageurs et les mauvaises herbes sssseseeseseseeeeeserssierresresrrerresee 9 2 1 2 L c nserv tion des SOIS LS ennui es 10 2 1 3 La production d aliments sains et naturels 12 2 2 Enjeux conomiques unanime ana E EAE AEREE AES 13 221 L s co ts de production SET RM E EEOAE E R E EOE 14 2 2 2 La miseen march nsei ea nee a a e re 15 2 23 Loffre et la demandei ai taer a aiaa e LRA NS E EAER RN 16 2 3 Enjeux SOCIAUX on E a E E R E A ei a a eas 18 2 3 1 Le
20. Qu bec principalement les produits laitiers lait cr me fra che fromages fins et yogourts les oeufs le porc et la volaille Hitayezu 2003 Dans ce syst me plusieurs grandes productions qu b coises r ussissent prosp rer et se d velopper Par contre il y a encore beaucoup trop de producteurs qui ne peuvent participer ce progr s Les producteurs qui cultivent et l vent plus petite chelle peinent survivre car ils sont en marge du syst me actuel Pour faire partie des grands r seaux de distribution les agriculteurs doivent tre dispos s produire de grandes quantit s d aliments et de fa on r guli re Ils doivent galement livrer des produits uniformes et l apparence soign e ce qui occasionne parfois d importantes pertes Finalement ils doivent concurrencer avec les importations ce qui ne leurs assurent pas toujours le meilleur prix Par 2009 Par cons quent chaque ann e plusieurs petites productions r gionales et certaines productions intensives d clarent faillites Doucet 2010 Une autre cons quence r sultant du syst me de commercialisation alimentaire en vigueur est la perte de la biodiversit qu b coise L augmentation de la sp cialisation dans les fermes encourage le d clin des fermes polyvalentes et la disparition de certaines productions CAAAQ 2008 Les fermes mara ch res de petites tailles se font rares car elles ne peuvent commercialiser leurs produits dans
21. ais et le Bas Saint Laurent ld p 19 Le nombre de fermes augmenta consid rablement pendant cette poque mais ce n est que durant la r volution industrielle qu un v ritable essor technologique modifia la pratique traditionnelle 1 1 Le d but de l agriculture mercantile La r volution industrielle d bute en Grande Bretagne vers 1780 et atteint le Canada au milieu du XIX si cle Langlois et Villemure 1996 Cette p riode marque l av nement d innovations d terminantes en agriculture et le d but d une nouvelle approche bas e sur le savoir et sur l exp rimentation G lineau 2009 La technique de la jach re fait place la rotation des cultures ce qui permet un accroissement norme de la production Langlois et Villemure 1996 Ainsi la production autarcique est graduellement d laiss e au profit de l expansion des march s publics et de l exportation L agriculture devient un moyen de s enrichir comme l affirme l Allemand Albrecht Daniel Thaer dans son trait Principes raisonn s d agriculture en 1811 G lineau 2009 L agriculture marchande a s duit la majorit des fermiers des pays industrialis s tout comme la majorit des fermiers qu b cois Greenpeace 2007 Au Qu bec la r volution industrielle et l abolition du r gime seigneurial 1854 profite la colonisation de nouveaux territoires agricoles qui se poursuit jusqu au d but du XX si cle Morisset 1987 Le no
22. ann es entra nant avec lui son lot d impacts positifs et n gatifs sur l environnement la situation conomique et le tissu social des Qu b cois Ce mod le a permis la province de s ouvrir sur le monde et de concurrencer l chelle internationale Toutefois depuis quelques ann es divers signaux d alarmes poussent le gouvernement les agriculteurs et les citoyens remettre en question la pertinence de maintenir ce genre de pratique agricole Les faillites le manque de rel ve et la d pression chez un trop grand nombre de producteurs agricoles la contamination des cours d eau la d gradation croissante des sols et les pid mies animales vache folle fi vre aphteuse etc sont des exemples qui d fraient r guli rement les manchettes et qui bl ment la pratique de l agriculture intensive Un changement vers une agriculture plus durable semble donc minent Cependant de nombreuses conditions sont n cessaires pour assurer cette transformation 3 1 Les constats actuels et les d fis qui attendent l agriculture durable L agriculture durable est le r sultat de l int gration quilibr e des enjeux conomiques environnementaux et sociaux dans les pratiques agricoles afin d assurer le d veloppement d une agriculture p renne voir la figure 3 1 la page 25 L agriculture intensive actuelle n a pas atteint cet quilibre car sa pratique ne comporte aucune perspective long terme La composante conom
23. buer au d veloppement conomique local La n cessit de diminuer le transport des aliments qui est polluant et de plus en plus co teux encourage galement l adoption d alternatives par rapport au mod le actuel Zd p 1 Ces syst mes d approvisionnement alimentaire demeurent marginaux au Qu bec Toutefois ils sont en constante progression gr ce l int r t grandissant des consommateurs et la prise de conscience collective en mati re d environnement et de sant Ce chemin vers une mise en march durable favorise l atteinte de l quilibre de l offre et de la demande car il assure au producteur un revenu qui rencontre ses co ts de production et au consommateur un approvisionnement local et vari Lefebvre 2009 2 2 3 L offre et la demande La logique marchande derri re la sp cialisation agricole a r duit la diversit des produits alimentaires offerts aux publics et a favoris l augmentation des exportations Comme la plupart des pays industrialis s le Qu bec produit principalement une quinzaine d esp ces animales et v g tales voir le tableau 2 1 en page 17 et sa capacit de production d passe largement les besoins locaux CAAAQ 2008 Gr ce au financement de l tat la province est devenue un joueur important sur les march s internationaux Mead 2010 Selon l OCDE le Qu bec est la 7 soci t la plus ouverte sur le monde parmi ses pays membres CAAAQ 2008 Cette position 16
24. des Parcs 90 p En ligne http www mddep gouv qc ca pesticides etat env etat env pdf Page consult e le 28 avril 2010 Union paysanne 2009 Gestion de l offre In Nos positions Site de l Union paysanne En ligne http www unionpaysanne com Page consult e le 24 mai 2010 Union paysanne 2010a Sauvons notre agriculture In Communiqu s 24 f vrier 2010 Site de l Union paysanne En ligne http www unionpaysanne com index php option com_content amp view article amp id 329 sauvons notre agriculture amp catid 13 communiquen vigueurs amp ltemid 162 Page consult e le 24 mai 2010 Union paysanne 2010b Union paysanne une autre vision de l agriculture Page d accueil Site de l Union paysanne En ligne http www unionpaysanne com Page consult e le 12 juillet 2010 UPA Union des producteurs agricoles 2010 De nouveaux outils pour la biodiversit en milieu agricole Communiqu de presse 30 juin En ligne http www upa qc ca fra salle_presse document asp idrubrique 37 amp id 5341 Page consult e le 12 juillet 2010 36 Villeneuve C 2002 Les conditions d une agriculture durable l heure de la mondialisation In CO Conseil Site de l Universit du Qu bec Chicoutimi En ligne http ecoconseil uqgac ca formation Documents 1ecc803 agrdevdu pdf Page consult e le 15 mai 2010 Waridel L 2003 L envers de l assiette et quelques id es pour
25. e 150 entreprises Anonyme 2010 13 Pour tre durable conomiquement l agriculture au Qu bec doit tre rentable et innovante et le syst me actuel favorise peu ces caract ristiques CAAAQ 2008 Afin d tablir les bases d une agriculture prosp re de nouvelles approches conomiques doivent tre adopt es sp cialement au niveau des co ts de production et de la mise en march Se diriger vers une production davantage diversifi e et locale est galement envisager 2 2 1 Les co ts de production Tenter d tablir pr cis ment les co ts de production d une entreprise agricole est aventureux car la cueillette de donn es est complexe Certains sp cialistes jugent que ce calcul demeurera toujours une estimation car trop de facteurs sont consid rer et leur valuation n est pas toujours standardis e Morisset 1992 Le travail familial les pratiques agricoles les investissements les technologies et les rapports marchands sont autant de donn es int grer dans la comptabilisation du co t de production et chacune d entre elles demandent des outils de calcul particuliers Zd p 4 Au Qu bec les co ts de production sont tablis partir de la moyenne des co ts des entreprises sp cialis es dans une production donn e CAAAQ 2008 Ce calcul permet d valuer le revenu stabilis de ce type de production Toutefois puisque ces enqu tes sont complexes et co tent ch res elles ne sont pas r ali
26. e soutenues Deuxi mement les agriculteurs qu b cois doivent produire autrement Les pratiques culturales qui compactent le sol la monoculture la captivit des animaux et l utilisation r p t e de pesticides d engrais de synth se et d hormones de croissance doivent faire place des pratiques qui prot gent et respectent l environnement Le financement cibl de l tat la pr sence de conseillers en agroenvironnement en nombre suffisant et la visite p riodique d inspecteurs qualifi s peuvent encadrer les producteurs agricoles afin de faciliter ces changements Id p 263 En plus de prot ger l environnement d laisser la pratique sp cialis e et intensive au profit de la polyculture levage permet aux agriculteurs de diminuer leurs co ts de production et aux consommateurs de se nourrir d aliments sains 29 Troisi mement l offre qu b coise doit augment e et tre plus diversifi e Les produits qu b cois pr sents dans les supermarch s sont peu vari s puisque la production actuelle est grandement sp cialis e Afin d encourager la vari t agricole l accroissement des fermes de diff rentes tailles et la valorisation des produits r gionaux diff rentes actions peuvent tre entreprises par l tat et les distributeurs Entre autres inciter les grands distributeurs assouplir leurs crit res de s lection en prenant compte des disparit s r gionales permettrait plusieurs nouveaux producteur
27. ebec et agriculture des mesures interessantes mais insuffisantes selon nature Page consult e le 10 juillet 2010 quiterre 2010b Circuits courts de commercialisation alimentaire In Fiches d information Site d quiterre En ligne http www equiterre org fiche circuits courts de commercialisation alimentaire Page consult e le 8 mai 2010 quiterre 2010c D veloppement de l offre et de l accessibilit d aliments biologiques et locaux In Fiches d information Site d quiterre En ligne http www equiterre org fiche developpement de loffre et de 1 E2 80 99accessibilite dE2 80 99aliments biologiques et locaux Page consult e le 10 juillet 2010 quiterre 2010d Fermier de famille In Solutions citoyens Site d quiterre En ligne http www equiterre org solution fermier de famille Page consult e le 12 juillet 2010 Gagnon Y 2010 L autosuffisance alimentaire La maison du 21 si cle vol 17 n 3 p 16 18 G lineau C 2009 Est ce que l agriculture biologique est vraiment diff rente de l agriculture conventionnelle Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu bec 5 juin 2009 La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Grandbois G 2009 La Plateforme en agriculture biologique le projet de 30 partenaires Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu
28. ement technologique sans fin d p 15 L am lioration de l outillage et la s curit alimentaire favorisa l accroissement de la population Les premi res civilisations fixes s lev rent autour des champs et de nouvelles industries virent le jour travers l histoire des grandes civilisations occidentales l agriculture demeura la principale activit de 90 de la population Id p 114 Ces poques marqu rent une augmentation continue des rendements agricoles due de nombreux progr s techniques tels que le moulin l eau et le collier de cou qui procura l nergie m canique et permis la traction animale Zd p 115 Ces nergies novatrices favoris rent le d frichement de nouvelles parcelles de terres et encourag rent l augmentation constante de la population En Nouvelle France les premiers colons s tablirent le long du fleuve Saint Laurent de chaque c t de la rive sur des terres tenure seigneuriale Zd p 148 Ils pratiqu rent une agriculture traditionnelle c est dire destin e la consommation domestique ou locale Dickinson et Young 2003 Ces familles veillaient produire leur alimentation ainsi que leur habillement leur logement et leurs outils Leurs besoins en argent taient donc tr s faibles Morisset 1987 La colonisation des basses terres du Saint Laurent fut compl t e dans les ann es 1700 et de nouvelles terres furent d frich es vers la Mont r gie l Outaou
29. en 2010 Cette coalition incite r guli rement le gouvernement en place compl ter sans d lais la r forme propos e par le rapport de la CAAAQ Union paysanne 2010a L implication politique est pr dominante et essentielle en agriculture Elle semble toutefois en d calage avec les tendances actuelles car la prise de conscience politique semble plus lente que la prise de conscience de la population C est pourquoi de nombreux organismes tentent quotidiennement de soutenir la production agricole qu b coise vers ces nouvelles tendances plus durables 20 2 3 2 Les regroupements associatifs et les organismes actifs La pr sence de regroupements et d organismes dans le monde agricole n est pas un ph nom ne nouveau En partenariat ou en marge avec l tat ces organisations permettent de repr senter des populations distinctes et de r pondre leurs besoins Il est impossible de passer sous silence le regroupement d agriculteurs le plus ancien et le plus puissant du Qu bec qui est l Union des producteurs agricoles UPA Cette organisation syndicale professionnelle fut form e en 1924 sous le nom d Union des cultivateurs catholiques UCC et entretint l poque l objectif de d fendre les int r ts des agriculteurs traditionnels Kesteman et al 2004 Ayant accompagn les producteurs agricoles qu b cois travers le d veloppement de la sp cialisation PUPA est dor navant davantage au service de la loi ma
30. en agriculture 1 3 L av nement de l agriculture durable Pendant l effervescence de la r volution industrielle et du d veloppement de l agriculture sp cialis e certains agriculteurs se montrent r barbatifs devant ces innovations Des mouvements de r sistances plus ou moins vigoureux reprochent ce nouveau mod le productiviste de ne pas tenir compte de la sant des cosyst mes et de la qualit de l alimentation produite et de ne pas entretenir une vision long terme Bussi res 1986 Des scientifiques et des philosophes se penchent donc sur ces probl matiques et trois coles de pens es distinctes mergent de ces mouvements la biodynamie l agriculture organique et l agriculture biologique Id p 29 L ann e 1924 marque la naissance de la m thode biodynamique en Allemagne par le Dr Rudolf Steiner G lineau 2009 la lumi re de la pr occupation de certains exploitants agricoles Steiner pr pare une s rie de huit conf rences connues sous le nom de Cours aux agriculteurs qu il pr sente devant des agriculteurs des scientifiques et des v t rinaires Moore 2009 Ces conf rences contiennent les principes de base de la biodynamie soit une vision de la ferme comme un organisme vivant et l utilisation de pr parations pour stimuler les forces vitales du sol Besson 2007 Cette m thode est introduite et adapt e avec succ s aux tats Unis dans les ann es 1930 par le Dr Ehrenf
31. ent souvent prosp rer en r gion et d laissent leur vocation de fermier au profit d un emploi plus lucratif et souvent moins contraignant en ville Le vaste territoire de la province se vide laissant des terres fertiles l abandon Certes les techniques de jardinage urbain telles que les toits verts et l agriculture en contenants prennent de l ampleur mais elles ne pourront jamais remplacer en totalit la performance des champs situ s en p riph rie des zones citadines Gagnon 2010 La fonction des agriculteurs est essentielle au maintien de la sant de l conomie et du patrimoine naturel et culturel de la population Les petites entreprises agricoles occupent le territoire en prenant soin de l environnement en cr ant des emplois et en valorisant les particularit s r gionales Bouchard 2002 Le d veloppement urbain au d triment des r gions doit tre repens car pr sentement les agriculteurs ont de la difficult exercer leur profession et a assurer la vitalit des campagnes Pour r aliser une agriculture durable au Qu bec diff rents acteurs sociaux peuvent contribuer freiner l exode rural en encourageant la multiplication des petites fermes et en assurant leur viabilit Les politiques gouvernementales peuvent beaucoup dans ce dossier en supportant financi rement et en mettant des lois et r glements favorisant l implantation d entreprises agricoles chelle humaine et saveurs r
32. ernalit s puisque la biodiversit ainsi cr e permet de lutter efficacement contre les ravageurs et les mauvaises herbes de nourrir les animaux et d assurer un quilibre naturel qui favorise une bonne sant des organismes vivants Toutefois cette transition sera conomiquement viable seulement si les pratiques de mise en march favorisent l obtention d un revenu d cent pour les agriculteurs 2 2 2 La mise en march Tout comme les entreprises agricoles actuelles le march qu b cois de la distribution alimentaire est majoritairement sp cialis et centralis Trois grandes entreprises Loblaw Sobeys et M tro contr lent 75 de la distribution alimentaire ce qui fait du r seau qu b cois l un des plus concentr au monde CAAAQ 2008 Cette r alit de production et de distribution de masse a entra n la fermeture de plusieurs petites productions r gionales d abattoirs locaux et de points de vente ind pendants incapables de rivaliser avec ces g ants De plus cette centralisation oblige les produits agricoles voyager comme jamais auparavant entre le champ et l assiette quiterre 2010b C est ainsi qu un poulet vendu au supermarch peut facilement parcourir des centaines de kilom tres pendant ces huit semaines de vie en se promenant du couvoir l levage de l levage l abattoir et de l abattoir au comptoir Villeneuve 2002 Ces transports logistiques contribuent la pollution atmosp
33. es et commentaires 10 mars 2005 Site de l Ordre des agronomes du Qu bec En ligne http www oaq qc ca memoires asp Page consult e le 15 mai 2010 35 OCDE Organisation de coop ration et de d veloppement conomique 1998 L agriculture et l environnement enjeux et strat gies Paris Les Editions de l OCDE 43 p Par F 2009 L avenir de l alimentation bio de l opportunit la responsabilit Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu bec 5 juin 2009 La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Perron M 2007 ENV 756 Ressources foresti res et agricoles volet agricole Communication personnelle Cours dans le cadre de la ma trise en environnement de l Universit de Sherbrooke gestion foresti re et agricole hiver Sherbrooke Renaud M 2005 Fleurs et jardins cologiques L art d am nager des cosyst mes Boucherville Bertrand Dumont diteur inc 352 p Sauriol F s d Utilisation des engrais verts Site de Agrir seau En ligne wWWwWw agrireseau qc ca documents Fr d ric 20Sauriol pdf Page consult e le 17 juin 2010 Tellier S 2006 Les pesticides en milieu agricole tat de la situation environnementale et initiatives prometteuses Direction des politiques en milieu terrestre Service des pesticides Minist re du D veloppement durable de l Environnement et
34. et s informer aux marchands de la provenance des aliments La majorit des Qu b cois ne sont pas des consommateurs responsables D ailleurs selon un sondage L ger Marketing r alis en 2007 beaucoup de gens per oivent encore les consommateurs d aliments biologiques ou quitables comme des granolas des personnes in des v g tariens ou des personnes riches Par 2009 Toutefois les prises de conscience face l alimentation sont plus importantes qu auparavant Une tude d quiterre men e en 2007 a d montr que 77 des Canadiens font des efforts pour l achat local et 84 d entre eux pour encourager les producteurs Id p 3 Un autre sondage L ger Marketing a galement r v l que 85 des Canadiens sont inquiets des substances chimiques dans leurs aliments et ce sentiment peut pousser un consommateur revisiter ces choix au supermarch Le nombre croissant de consommateurs responsables peut avoir un impact favorable sur le d veloppement de l agriculture durable car leurs choix peuvent influencer la production Toutefois beaucoup d autres facteurs doivent tre pr sents afin d esp rer une v ritable mergence de l agriculture durable au Qu bec 23 3 CONDITIONS FAVORABLES AU D VELOPPEMENT DE L AGRICULTURE DURABLE SUR LE TERRITOIRE QU B COIS Le mod le agricole actuel est issu d une logique historique et marchande bien particuli re Il s est construit et solidifi au fil des
35. faits pour l agriculture taient toutefois al atoires L av nement des pesticides de synth se herbicides contre les mauvaises herbes fongicides contre les champignons malins et insecticides contre les insectes ravageurs a r pondu un grand besoin chez les agriculteurs sp cialis s Le secteur de la production v g tale agricole est d ailleurs le principal acheteur de pesticides au Qu bec avec 79 1 des ventes totales selon le Bilan des ventes de pesticides de 2001 Tellier 2006 Ce sont principalement les producteurs de grandes cultures ma s soya c r ales qui utilisent des pesticides car ils exploitent environ 41 du territoire cultiv au Qu bec Zd p 2 L utilisation r currente de pesticides a insidieusement d connect le producteur agricole de la nature Bouchard 2002 La pr vention l analyse et la compr hension ne sont plus n cessaires dans ce contexte car le mode d emploi prescrit par le commer ant de pesticide devient la solution En plus d tre co teuse cette approche ne r gle jamais totalement le probl me car les ind sirables deviennent r sistants aux produits et le processus est refaire chaque ann e Id p 53 De plus tuer un maillon de la cha ne alimentaire occasionne toujours des r percussions sur l cosyst me et donc d autres probl mes pour les agriculteurs Waridel 2003 Afin de pratiquer une agriculture durable il existe plusieurs alternatives l utilisation de
36. galement par le droit des peuples d finir leur propre politique agricole CAAAQ 2008 Ce concept n appuie pas l autarcie puisque les exportations et les importations sont essentielles l conomie qu b coise La souverainet alimentaire encourage plut t l exploitation de l agriculture sous des pr ceptes qu b cois et non calqu e sur les besoins des march s internationaux Les changes commerciaux doivent demeurer quitables et avantageux pour les agriculteurs Bouchard 2002 Les cons quences de cette approche sont de stimuler l conomie locale et d encourager les innovations Des centaines de produits alimentaires proviennent du 17 Qu bec voir Annexe 2 et plusieurs productions sont demeur es trop longtemps petites chelles Augmenter l offre qu b coise et d velopper des produits originaux sp cialit s r gionales recettes du terroir produits bio produits valeur ajout e auront des retomb s conomiques imm diates dans le milieu des producteurs et les consommateurs seront galement gagnant en qualit et en fra cheur Doucet 2010 Mais seront ils pr t en payer le prix 2 3 Enjeux sociaux Dans une vingtaine d ann e 80 de l humanit sera urbanis Villeneuve 2002 Cette tendance mondiale de concentration de la population en ville se vit galement au Qu bec et engendre un important exode rural Les producteurs agricoles tout comme la majorit des Qu b cois pein
37. gionales Toutefois malgr le nombre int ressant de programmes gouvernementaux beaucoup de r sultats se font encore attendre Pour pallier ce 18 manque de nombreuses associations et organismes oeuvrent afin de faciliter les transitions et les innovations de certaines entreprises agricoles entre autres en organisant la mise en march des produits Les consommateurs ont galement un important r le jouer gr ce leur pouvoir d achat et leur prise de conscience 2 3 1 Les interventions de l tat L encadrement l gislatif et l aide financi re sont les principales implications gouvernementales en agriculture au Qu bec Plusieurs minist res interviennent dans la gestion de l agriculture dont le minist re de l Agriculture des P cheries et de l Alimentation du Qu bec MAPAQ le minist re du D veloppement durable de l Environnement et des Parcs MDDEP et le minist re des Affaires municipales des R gions et de l Occupation du territoire MAMROT Au niveau du gouvernement f d ral Agriculture et Agroalimentaire Canada poss de galement un pouvoir l gislatif et joue un r le important au niveau financier CAAAQ 2008 Les lois concernant le d veloppement durable en agriculture visent principalement la protection et l am nagement du territoire agricole et la protection de l environnement Perron 2007 Divers r glements et politiques d coulent de ces lois dont le R glement sur les ex
38. h rique en plus de diminuer la fra cheur des aliments offerts comme le d montre cet exemple Un producteur mara cher de St G d on au Lac Saint Jean pour livrer au Provigo d Alma 10 kilom tres de chez lui doit envoyer ses brocolis et choux fleurs l entrep t de Loblaws Qu bec Celui ci les renvoie ensuite l picerie au minimum 24 heures et 500 kilom tres plus tard Id p 13 15 En marge de ce syst me d approvisionnement bien tabli de nouveaux circuits de distributions alimentaires tentent de percer CAAAQ 2008 Ces structures organis es prennent diverses formes au Qu bec telles que la vente directement la ferme kiosque cueillette etc les march s publics la vente par correspondance March de solidarit r gional des AmiEs de la Terre Terroirs Qu bec etc et le partenariat de r colte programme de l Agriculture Soutenue par la Communaut Par 2009 Ces alternatives ont en commun la promotion d un circuit court de commercialisation ce qui engendre de nombreux avantages pour les agriculteurs et pour les consommateurs quiterre 2010 Selon l organisme quiterre la diminution du nombre d interm diaires entre ces deux acteurs permet l un de vendre ses produits meilleur prix et l autre de faire des conomies Les circuits courts de commercialisation permettent galement la promotion des produits r gionaux aupr s des consommateurs et donc de contri
39. i dessous permettront d appr cier l agriculture sa juste valeur et non uniquement pour les rendements conomiques qu elle g n re Concr tement ces recommandations permettront d am liorer la qualit de vie des agriculteurs et de la population rurale de r pondre au besoin en aliments sains d assurer un soutien continu pour les pratiques agricoles et de favoriser la vitalit des r gions D cary Gilardeau 2008 Premi rement le gouvernement du Qu bec doit revoir son financement Les programmes actuels encouragent principalement les grandes productions intensives et sp cialis es alors que le financement agricole devrait pouvoir couvrir tous les producteurs d pendamment du type de production et du revenu annuel de l entreprise CAAAQ 2008 En plus d encourager l essor d une agriculture plurielle et multifonctionnelle un financement universel permettrait d augmenter l offre qu b coise entre autres au niveau des l gumes de serres et des aliments biologiques qui sont majoritairement export s Id p 253 Un programme d aide la transition doit galement tre instaur De plus en plus d agriculteurs d sirent diminuer leurs co ts de production afin d am liorer leurs rendements d introduire des productions compl mentaires de converger vers le biologique ou simplement de modifier certaines de leurs pratiques Id p 252 Ces transitions vers une agriculture plus durable doivent imp rativement tr
40. iorer sa composition l utilisation des engrais verts permet de fixer l azote de l air avec les l gumineuses de faire concurrence aux mauvaises herbes et d viter le lessivage des l ments nutritifs Zd p 5 Finalement les engrais organiques correspondent l pandage de fumier de lisier et de purin Id p 6 En plus de fertiliser le sol l utilisation quilibr e d engrais organiques permet de cr er un cycle durable entre les activit s d levage et de culture La perte de sol d l rosion est un autre facteur de d gradation des sols Plusieurs des techniques pr sent es pr alablement en plus d viter le compactage du sol et l utilisation d engrais de synth se sont anti rosives Cr er des voies d eau engazonn es des bandes riveraines des haies brise vent et retirer les animaux des cours d eau sont galement des 11 pratiques essentielles et efficaces contre l rosion hydrique et olienne des sols Perron 2007 2 1 3 La production d aliments sains et naturels L agriculture r pond avant tout au besoin primaire de se nourrir Pour pratiquer de l agriculture durable le changement de mentalit et de perception de la nature doit influencer le domaine de la production mais galement tout ce qui concerne le produit final Le souci de produire des aliments sains et diversifi s devient ainsi une priorit Pour arriver cette fin le producteur agricole vite la monoculture
41. ique domine et s loigne des composantes environnementale et sociale car l app t du gain et la concurrence internationale pr valent et s exercent pr sentement au d triment des cosyst mes et des paysans Quelques producteurs agricoles trouvent toutefois leur compte dans ce syst me mais encore une fois aux d pens de la capacit de support du milieu La composante environnementale semble donc la plus n glig e en agriculture intensive car le rythme de la nature est peu respect Dans ce contexte de travail intensif la pr vention et la protection de l environnement sont davantage des obstacles la production qu une consid ration prioritaire 24 Durabilit de l agriculture intensive actuelle L agriculture durable Figure 3 1 Illustrations comparatives entre la durabilit de l agriculture intensive actuelle et l agriculture durable L agriculture au Qu bec a plusieurs d fis relever afin d atteindre un syst me agricole plus durable et ce pour chacun des p les du d veloppement durable 25 3 1 1 La culture et l levage La culture et l levage pratiqu s de mani re intensive et la sp cialisation de la production ne peuvent faire partie d une agriculture durable Ces fa ons de faire sont lucratives court terme mais puisqu elles ne respectent pas le cycle de la nature et n assurent en rien la protection de l environnement elles ne pourront tre pratiqu es ternel
42. isser le mod le agricole actuel s accro t Par contre les politiques gouvernementales encouragent peu cet lan de changement car il n y a pratiquement pas de moyens financiers et l gislatifs la disposition des agriculteurs pour les appuyer en ce sens Mead 2010 Au Qu bec d marrer une production durable ou effectuer une transition demeurent encore trop co teux pour la majorit des producteurs Par cons quent un agriculteur doit tre pionnier dans l me et visionnaire convaincu pour pratiquer de l agriculture durable Le Canada et ses provinces semblent accuser un retard au niveau des politiques agricoles comparativement d autres implications gouvernementales de certains pays d Europe Par exemples d s 1989 l Allemagne adopta une politique de soutien pour les producteurs souhaitant se convertir l agriculture biologique L Espagne et l Italie pour leur part obligent pr sentement les institutions gouvernementales un minimum d achat issu de l agriculture durable Lefebvre 2009 Ces coups de pouce gouvernementaux sont facilement r alisables et essentiels pour le d veloppement durable de l agriculture 28 3 2 Recommandations pour soutenir durablement le d veloppement de l agriculture Pour assurer le d veloppement durable de l agriculture au Qu bec il est imp ratif de renforcir les principes d quit et d acceptabilit au niveau environnemental et social Les changements propos s c
43. ivables diminue Dor navant l agriculture se doit d tre moderne et efficace d o l essor de l agriculture intensive un peu partout sur la plan te Toutefois depuis quelques ann es diff rents constats d chec claboussent l agriculture intensive particuli rement au niveau des impacts n gatifs sur l environnement et sur les soci t s rurales Villeneuve 2002 La situation incita d ailleurs le gouvernement qu b cois instaurer en 2006 une commission d enqu te sur l avenir de l agriculture et de l agroalimentaire de la province Le constat du rapport d pos en 2008 fut accablant et d montra l tat de crise de l agriculture au Qu bec L agriculture durable est elle la meilleure alternative l agriculture intensive Est ce r aliste et rentable d implanter ces pratiques grande chelle Afin de r pondre ces questionnements il est imp ratif en premier lieu de revisiter l historique de l agriculture au Qu bec et de l mergence de l agriculture durable Relever les premi res initiatives connues en agriculture durable permet entre autres d analyser les crit res d implantation de celle ci Par la suite les enjeux agricoles qu b cois doivent tre expos s pour chacun des trois p les du d veloppement durable afin de d terminer les points forts et les points bonifier Cibler et comprendre les r percussions environnementales mesurer les impacts conomiques et valuer
44. l acceptabilit sociale de l agriculture durable au Qu bec sont quelques unes des pistes analyser pour arriver cette fin Enfin la somme de ces donn es permettra d analyser l implantation et d identifier les conditions favorables au d veloppement de l agriculture durable sur le territoire qu b cois Le premier chapitre de ce travail s attarde sur l av nement de l agriculture mercantile et de l agriculture sp cialis e ainsi que sur les diff rents visages de l agriculture durable travers le monde Le deuxi me chapitre aborde les principaux enjeux environnementaux conomiques et sociaux de l agriculture qu b coise afin d tablir le portrait de la situation actuelle Finalement le troisi me chapitre traite des conditions favorables l implantation de l agriculture durable au Qu bec en exposant certains constats et d fis et en laborant quelques recommandations 1 CONTEXTE HISTORIQUE ET MERGENCE DE L AGRICULTURE DURABLE AU QU BEC L av nement de l agriculture a radicalement chang la vie de l esp ce humaine il y a de cela environ douze mille ans Langlois et Villemure 1996 Apr s le retrait des grands glaciers Homo sapiens sapiens eut l id e de recueillir les graines du bl et de l orge sauvage et de les semer dans une terre qu il aura pr alablement pr par e Cette innovation entra na la s dentarisation de l Homme et par le fait m me le d but d un perfectionn
45. lement L utilisation de pesticides et d engrais de synth se sont n cessaires l intensification de la production culturale et la pratique de la monoculture Ces produits chimiques se retrouvent in vitablement dans la nature et sont n fastes pour l environnement Brault 2009 l heure actuelle plusieurs cours d eau et nappes phr atiques sont contamin s par un surplus de pesticides et d engrais ce qui affecte la faune la flore et les humains qui en consomment La qualit et la fertilit des sols se d t riorent galement car les engrais de synth ses ne sont pas aussi complets et riches que les engrais naturels Bouchard 2002 La biodiversit est aussi affect e par ses contaminants car 1ls affectent la cha ne alimentaire en liminant certains maillons pr cieux L levage intensif et sp cialis pour sa part engendre galement des pratiques n fastes pour l environnement En percevant les animaux comme de la marchandise plusieurs leveurs ont enferm et entass leurs animaux dans des b timents les emp chant ainsi de se nourrir librement et de faire de l exercice Cette pratique augmente la nervosit et les risques de maladies chez les animaux Les hormones de croissance sont de mise pour engraisser les b tes plus rapidement et les antibiotiques sont n cessaires afin d viter les pid mies Zd p 46 Ce processus procure des aliments d une qualit discutable Ce type d levage produit ga
46. lement une importante quantit de lisiers r sultat de l alimentation modifi e des animaux et de la gestion des d jections dans les b timents de grandes envergures Le lisier est responsable d une bonne partie de la pollution de l eau des sols et de l air en milieu agricole Id p 42 L agriculture intensive et sp cialis e procure peu d impacts positifs sur l environnement En encourageant la s paration de la culture et de l levage chez un m me producteur un certain quilibre naturel assur autrefois par la polyculture levage a disparu et les cons quences n gatives sont nombreuses Brault 2009 Par contre ce type d agriculture a grandement 26 contribu l essor conomique du Qu bec 3 1 2 De paysan producteur agricole Les agriculteurs qu b cois ont beaucoup chang s depuis une soixantaine d ann es Passant d un savoir faire traditionnel des connaissances professionnelles et des techniques sp cialis es les agriculteurs d aujourd hui sont devenus de grands entrepreneurs CAAAQ 2008 La capacit de production des fermes s est consid rablement accrue permettant au Qu bec de se tailler une place dans le march canadien et ailleurs dans le monde particuli rement dans le domaine des produits laitiers Zd p 49 Dans les supermarch s les produits qu b cois ont galement leur place Un peu plus de 50 des ventes des grands distributeurs alimentaires sont des produits du
47. les supermarch s Ainsi l offre des produits qu b cois n est pas aussi diversifi e qu elle pourrait l tre 27 L agriculture intensive et sp cialis e semble avoir r ussi propulser certains producteurs vers la prosp rit Par contre le syst me marchand actuel est rigide et contraignant et ne permet pas tous les producteurs de b n ficier de ces bienfaits C est pourquoi l acceptabilit sociale du mod le d agriculture intensive pour la soci t qu b coise tant s amenuiser et que les politiques gouvernementales qui ont favoris ce mod le sont appel s voluer 3 1 3 Le d calage entre les citoyens et le gouvernement Il semble y avoir un important cart entre la volont de la population qu b coise et les actions gouvernementales Actuellement l agriculture durable au Qu bec est majoritairement propuls e par la demande des consommateurs En effet les citoyens sont davantage sensibilis s par la qualit de la nourriture qu ils consomment et par sa provenance qu auparavant Ainsi ils ach tent plus de produits cultiv s dans leur r gion et adaptent leur consommation de l gumes selon les saisons Waridel 2003 Les march s r gionaux se multiplient travers la province et les ventes des produits biologiques augmentent Brault 2009 Ces nouvelles habitudes de consommation amorcent tranquillement un changement de moeurs au Qu bec puisque le nombre d agriculteurs enclins d la
48. m canisation de la production Langlois et Villemure 1996 1 2 Le d veloppement de l agriculture sp cialis e C est durant les ann es 1960 que la production fermi re devient majoritairement sp cialis e au Qu bec au d triment de la production diversifi e Morisset 1987 D j tourn s vers le march les agriculteurs de cette poque se modernisent et se transforment en petites entreprises Kesteman et al 2004 La sp cialisation s effectue principalement en faveur de l industrie laiti re et de la production du porc et de la volaille Dickinson et Young 2003 Afin d exploiter d importants cheptels ou d immenses superficies de culture les producteurs qu b cois doivent dor navant effectuer plusieurs investissements tracteurs lectricit d bourser r guli rement pour des fertilisants et des grains et se conformer aux volont s des grandes entreprises pour l coulement de leur production ce qui les rendent d pendant aux externalit s Zd p 309 100000 120 80 000 96 ES x v g 2 60000 72 ye Ea v o jn o v 0 40000 48 5 E E 0 0 A Q A 20 000 24 0 0 1961 1971 1981 1991 2001 e Nombre de fermes Superficie moyenne ha Sources Statistique Canada Recensement du Qu bec 1996 1997 et Gouvernement du Qu bec minist re de l Environnement tat de l environnement au Qu bec Montr al Gu rin 199
49. mbre de fermes ne cesse d augmenter Toutefois le d veloppement de l industrialisation dans les villes accro t l exode rural ce qui prive peu peu les fermiers de main d oeuvre Parall lement ce ph nom ne le besoin de nourrir les citadins qui n ont plus acc s la terre devient un besoin criant L agriculteur doit donc produire plus plus vite et avec moins de ressources Zd p 58 Il d laisse peu peu la production familiale afin d augmenter sa productivit L instauration d un mod le productiviste en agriculture a grandement contribu lessor conomique du Qu bec Il a permis l agriculture d am liorer sa qualit ses techniques sa performance de s assurer une certaine stabilit dans la production et les revenus agricoles d am liorer la mise en march des produits agricoles la mise en place de circuits de commercialisation d exportation de transformation et divers services d approvisionnement de distribution et de conseil Doucet 2010 De ce fait le d clin de l agriculture traditionnelle se concr tise rapidement durant le XX si cle Le recensement qu b cois de 1941 indique que 40 des fermes pratiquent une agriculture de subsistance et vingt ans plus tard ce nombre chute 10 Dickinson et Young 2003 Les premiers signes de l industrialisation de l agriculture manent de cette nouvelle tendance la sp cialisation la concentration et de la
50. mergence de circuits de commercialisation alternatifs la lumi re du rapport de la CAAAQ qui t moigne clairement de cette tendance de la population le gouvernement Charest pr pare actuellement de nouvelles mesures afin d encadrer et de supporter l agriculture qu b coise vers une agriculture plus durable En am liorant le financement de l tat en adaptant graduellement les modes de production en diversifiant l offre qu b coise et en poursuivant la sensibilisation de la population il est r aliste de croire que l agriculture durable peut avoir un avenir prometteur au Qu bec Les besoins de changement sont omnipr sents et la volont de la population est grandissante L agriculture durable offre des solutions p rennes et rentables aux probl matiques environnementales conomiques et sociales actuelles car ces pratiques contrairement l agriculture intensive ne tentent pas de d fier les lois bien tablies de la nature L agriculture durable est efficace car elle tente de cultiver la nature selon ces propres r gles 32 LISTE DE R F RENCES Anonyme 2010 Des producteurs au bord du gouffre Site de Radio Canada 6 avril 2010 En ligne http http www radio canada ca regions estrie 2010 04 06 002 assurance stabilisation shtml Page consult e le 10 juillet 2010 Besson Y 2007 Histoire de l agriculture biologique une introduction aux fondateurs Sir Albert Howard Rudolf Steiner le couple M
51. n 77 7 est de rechercher le prix le plus bas afin de respecter le budget familial Hitayezu 2003 Toutefois en s attardant sur certaines statistiques il semble que le consommateur qu b cois typique soit en transition vers un consommateur davantage engag et responsable En premier lieu qu est ce qu un achat responsable Selon Laure Waridel cofondatrice d quiterre et pionni re du commerce quitable au Qu bec un consommateur doit respecter les 3N J naturel nu non loin et juste pour effectuer des achats responsables Waridel 2003 Par exemples encourager la production d aliments naturels se rapporte acheter des aliments certifi s biologiques et sans OGM Le nu correspond contrer le suremballage qui est tr s pr sent dans les supermarch s Acheter en vrac ou directement du producteur sont des moyens pour diminuer le nombre de d chets r sultant de l emballage des aliments Acheter localement est galement une pratique responsable car en plus d encourager l conomie locale elle permet de diminuer les missions de CO reli es au transport des aliments Finalement acheter juste se r f re privil gier des aliments certifi s quitables ou provenant de petites entreprises afin de ne 22 pas encourager les multinationales Id p 123 Pour tre un consommateur responsable il ne faut donc pas seulement se r f rer au prix pour acheter Il faut lire les tiquettes accol es sur les produits
52. ploitations agricoles REA la Politique de protection des rives du littoral et des plaines inondables PPRLPT et le Code de gestion des pesticides Id p 109 L ensemble de ces lois et r glements en vigueur joue principalement un r le d encadrement des activit s agricoles actuelles Favoriser le d veloppement de petites entreprises agricoles en r gion et faciliter les transitions vers de nouvelles productions ne semblent pas encore faire partie de la l gislation qu b coise De l aide financi re peut toutefois tre accessible en ce sens Les principaux programmes d aides financi res offerts aux agriculteurs actuellement sont les programmes Agri stabilit et Agri investissement le Programme d assurance r colte les remises pour imp t foncier le Programme d assurance stabilisation des revenus agricoles ASRA le financement agricole et les mesures d aide la rel ve agricole CAAAQ 2008 Administr s par la Financi re agricole du Qu bec ces programmes de pr ts d assurance et de subventions sont davantage adapt s l agriculture de type intensive et encouragent cette voie gr ce des crit res 19 d admissibilit s bas s sur le nombre de superficies cultiv es ou le volume des r coltes Zd p 54 Les fermes de petites tailles et les productions sp ciales sont difficilement admissibles ces programmes et b n ficient donc de peu de soutien Doucet 2010 Cette situation a d ailleurs t d
53. pr sents partout pour se convaincre qu un changement de comportement est toujours possible 30 CONCLUSION L historique agricole du Qu bec r v le que la pratique de l agriculture intensive qui est actuellement la mani re dominante de produire les aliments dans les pays industrialis s est r cente au Qu bec et que cette mani re de produire tend d j s essouffler Parall lement cet essor ponctuel l agriculture durable est pratiqu e depuis de nombreuses d cennies et n a jamais cess de prendre de l ampleur gr ce des adh rents de plus en plus nombreux et convaincus Les principaux enjeux environnementaux se situent au niveau du compactage r p t des sols de l utilisation de pesticides et d engrais de synth se et de la sp cialisation de la production l chelle environnementale ces pratiques typiques de l agriculture intensive engendrent plusieurs probl matiques telles que la d gradation des sols la contamination de l eau des sols et de l air et la perte de la biodiversit Toutefois les alternatives ces pratiques intensives existent et sont d j utilis es au Qu bec par certains producteurs agricoles La situation conomique de l agriculture qu b coise pour sa part est caract ris e par un co t de production lev une mise en march rigide et une vision mondialiste du d veloppement Ces pr ceptes dictent la production agricole qu b coise depuis quelques d
54. r sentement la crois e des chemins CAAAQ 2008 Apr s avoir prosp r gr ce la modernisation et la sp cialisation pendant plus de cinquante ans les secteurs de l agriculture et de l agroalimentaire vivent actuellement dans le doute et l instabilit Le contexte conomique mondial s est transform le respect de l environnement est devenu incontournable et le consommateur est plus pr occup que jamais par sa sant Id p 12 Comme ils lont d j fait par le pass les producteurs agricoles devront s adapter aux enjeux de soci t Cette transition vers une agriculture durable devra s op rer sous les trois p les du d veloppement durable l environnement l conomie et le social 2 1 Enjeux environnementaux La mondialisation et l industrialisation ont engendr divers probl mes environnementaux qui font r guli rement les manchettes Le r chauffement climatique la r duction de la biodiversit la crise de l eau et la contamination g n ralis e des r seaux alimentaires sont actuellement les menaces environnementales mondiales les plus pr occupantes et l agriculture est li e chacune d entre elles Villeneuve 2002 Les producteurs agricoles sont souvent point s du doigt par les citoyens et les consommateurs Toutefois ils peuvent faire partie de la solution en entreprenant un virage vers des pratiques d agriculture durable qui ont moins d impacts n gatifs sur l environnement
55. rchande qu au service des agriculteurs Bouchard 2002 Les constats s v res de la CAAAQ l endroit de l UPA qui repr sente actuellement 44 000 producteurs agricoles et 129 000 propri taires de for t priv e encouragent cette derni re entreprendre un important virage afin de respecter les pr ceptes du d veloppement durable CAAAQ 2008 et UPA 2010 La vision productiviste de UPA ne pla t pas tous les agriculteurs et c est pourquoi d autres regroupements existent tels que l Union paysanne Solidarit rurale du Qu bec la F d ration d agriculture biologique du Qu bec FABQ l Union biologique paysanne et l Association Cultures sans herbicides Ces regroupements encouragent l agriculture durable gr ce la diffusion d informations site Internet publications communiqu s m moires etc et en procurant une visibilit aux membres devant l tat et dans les m dias L Union paysanne lutte particuli rement pour une agriculture diversifi e et ax e sur la communaut tandis que Solidarit rurale du Qu bec s applique contrer l exode rural Union paysanne 2010b et Solidarit rurale du Qu bec 2010 La FABQ et l Union biologique paysanne font la promotion de l agriculture biologique et l Association Cultures sans herbicides certifie Agrinature des grains sans produits chimiques n1 OGM Brault 2009 et Tellier 2006 Des organismes qu b cois sont galement actifs en agriculture d
56. rdeau F 2008 L histoire r cente de l agriculture au Qu bec In Dossiers Site de FrancVert En ligne http www francvert org pages 53dossierlhistoirerecentedelagricul asp Page consult e le 30 mai 2010 Dewavrin T 2009 BIO Logique retour vers le futur Communication orale 72 Congr s de l Ordre des agronomes du Qu bec 5 juin 2009 La Pocati re En ligne http www oaq qc ca congres2009 powerpoints html Page consult e le 19 avril 2010 Dickinson J A et B Young 2003 Br ve histoire socio conomique du Qu bec Sillery Les ditions du Septentrion 452 p 33 Doucet C 2010 L agriculture au Qu bec transformations et innovations In Carnet de Louis Favreau Site de la Chaire de recherche en d veloppement des collectivit s CRDC En ligne http jupiter ugo ca ries2001 carnet spip php article40 Page consult e le 8 mai 2010 Duchaine E 2010 La semaine verte Montr al Soci t Radio Canada 10 avril 2010 mission de t l vision 60 minutes Dumais M 2006 L agriculture intensive est n cessaire Site Le Devoir 7 mars En ligne http www ledevoir com non classe 103690 I agriculture intensive est necessaire Page consult e le 15 mai 2010 quiterre 2010a Budget du Qu bec et agriculture Des mesures int ressantes mais insuffisantes selon Nature Qu bec et quiterre In Communiqu Site d quiterre En ligne http www equiterre org communique budget du qu
57. ried Pfeiffer Ibidem C est galement pendant les ann es 1930 que l agronome et botaniste Sir Albert Howard d termine les bases de la m thode organique ou biologique anglaise en Grande Bretagne G lineau 2009 Cette m thode pr ne que les fa ons de faire de la nature fournissent les meilleures directives suivre en agriculture Par exemple la symbiose entre le v g tal et l animal fait partie de la nature et c est pourquoi une exploitation efficace passe par une polyculture levage Besson 2007 L agriculture naturelle de Sir Howard s oppose galement l intensification et l utilisation d engrais de synth se car ces pratiques ne peuvent nourrir le sol long terme et maintenir durablement sa fertilit bidem L approche biologique ou organo biologique issue de la collaboration entre Hans Peter Rusch et le couple Hans et Maria M ller date des ann es 1950 Bussi res 1986 D une part le m decin et professeur Hans Peter Rusch observe dans sa pratique une relation entre la qualit nutritive des aliments et la sant humaine Besson 2007 D autre part le couple M ller horticulteurs et enseignants luttent pour limiter les intrants industriels et d velopper la qualit de la production agricole Ils combattent galement pour la libert et l ind pendance conomique des paysans Ibidem Les bases de l agriculture biologique en Suisse et en Allemagne sont n es de l union de ces trois
58. s s p riodiquement et donc ne repr sentent pas totalement la r alit Zd p 58 Malgr l absence de chiffres concrets il est convenu d affirmer que les d penses allou es la production sont lev es en agriculture intensive car elles comprennent plusieurs co ts externes Les producteurs doivent r guli rement d bourser pour des engrais de synth se des pesticides des semences de la moul et des produits pharmaceutiques pour les animaux Mead 2010 Ces externalit s sont indispensables afin d augmenter la production Par cons quent les producteurs sont d pendants des co ts de ces externalit s ce qui les pr disposent vivre dans une situation pr caire et tr s inconfortable L aide financi re de l tat devient indispensable dans ce contexte mais puisque cette aide est actuellement cons cutive un type de production intensif les producteurs ne peuvent se sortir de cette d pendance constante qui devient un v ritable cercle vicieux CAAAQ 2008 14 Pour tendre vers une agriculture durable la d pendance des agriculteurs face aux externalit s doit s estomper et l aide financi re de l tat doit se r orienter afin d encourager les bonnes pratiques environnementales le d veloppement rural la qualit et le bien tre des animaux Bouchard 2002 D laisser l agriculture intensive au profit d une production de polyculture levage permettrait de r duire le besoin de recourir des ext
59. s consommateurs car leurs impacts sur la sant et l environnement sont peu connus Les hormones de croissance chez les bovins de boucherie sont galement source de m fiance car certains facteurs de risques sont mal connus CAAAQ 2008 C est d ailleurs pour cette raison que la Commission europ enne a banni l utilisation d hormones de croissance dans tous les pays de l Union Europ enne Pour toutes ces raisons une proportion grandissante de consommateurs s interroge 12 et exige des aliments sains et naturels et cette tendance se refl te sur les habitudes de consommation Id p 188 De plus en plus de gens tendent vers lachat et la consommation d aliments locaux et certifi s sans produits chimiques sans hormones de croissance et sans OGM En 2007 une tude d quiterre r v lait que la principale motivation 56 des consommateurs acheter des aliments biologiques tait la sant et la qualit des aliments Par 2009 Malgr le fait que la majorit des Qu b cois recherche toujours le panier d picerie le moins cher les habitudes de consommation de la population voluent et les pratiques agricoles pourraient en tirer grand profit 2 2 Enjeux conomiques L agriculteur et le consommateur sont les principaux acteurs des enjeux conomiques en agriculture D pendant l un de l autre ils poursuivent toutefois des int r ts conomiques diff rents D une part il y a l agriculteur qui tente d
60. s d acc der cet important r seau de commercialisation CAAAQ 2008 Le gouvernement pourrait galement l instar d autres pays instaurer une politique d achat qu b cois au sein de certaines institutions telles que les coles les h pitaux et les centres de d tentions d p 258 Dans le m me ordre d id e la promotion des circuits courts de commercialisation permettrait d augmenter les opportunit s de mise en march des agriculteurs et donc de les inciter offrir une myriade de produits consomm s par la population locale ld p 257 Quatri mement la population doit repenser sa fa on de consommer Il a t tabli que le principal moteur de l agriculture durable au Qu bec est le consommateur Par cons quent la sensibilisation du public doit se poursuivre sans rel che et l tat peut grandement contribuer cet effet gr ce entre autres des campagnes d informations de la publicit et en supportant les organisations qui oeuvrent d j en ce sens Actuellement la population g n rale est encore port e se procurer le panier d picerie le moins cher et dans cette optique l information doit circuler plus que jamais Les consommateurs qu b cois responsables pour leur part sont sensibilis s de fa on durable et lentement mais s rement ils continueront influencer d autres consommateurs Il n y a qu prendre l exemple des sacs d picerie en tissu qui sont maintenant
61. s interventions de L tat 19 2 3 2 Les regroupements associatifs et les organismes actifs 21 2 3 3 Le consommateur QU B COIS En nnedenriren ann el RS nt 22 3 CONDITIONS FAVORABLES AU D VELOPPEMENT DE L AGRICULTURE DURABLE SUR LE TERRITOIRE QU B COIS 24 3 1 Les constats actuels et les d fis qui attendent l agriculture durable s nnnessenssesseeseee 24 eA DOEI ER el EN E E E se ee RER ne 26 3 1 2 De paysan producteur agricole sultan iitnesetianesiane 27 3 1 3 Le d calage entre les citoyens et le gouvernement sssseeeseseersssersrisrrrsrrsreserrsreseese 28 3 2 Recommandations pour soutenir durablement le d veloppement de l agriculture 29 CONGEUSION Grede SR a din A E SNES 31 LISTE DE R F RENCES er a a E A tas 33 ANNEXE l Bibliographie siesena aae e a e a A nd Re 38 ANNEXE 2 Les produits du march au Qu bec 40 LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX Figure 1 1 Nombre et superficie des exploitations agricoles qu b coises 1961 2001 4 Figure 3 1 Illustrations comparatives entre la durabilit de l agriculture intensive actuelle et baicuture durables ess ce ne Re ae 25 Tableau 2 1 Principales productions agricoles du Qu bec recettes mon taires eseseseeeeeeeee 17 INTRODUCTION La population mondiale est pass e de 2 5 milliards d habitants en 1950 6 5 milliards en 2005 Dumais 2006 La pression alimentaire n a Jamais t aussi importante et le nombre de terres cult
62. urable en faisant la promotion de nouveaux modes d approvisionnement alimentaire C est le cas d quiterre et des AmiEs de la Terre L organisme quiterre coordonne l Agriculture soutenue par la communaut ASC au 21 Qu bec Ce syst me cr en Suisse dans les ann es 1960 consiste relier des citoyens avec des producteurs locaux gr ce un partenariat de r colte Greenpeace 2007 Au Qu bec 30 000 Qu b cois b n ficient de l ASC cette ann e et permettent ainsi l expansion de l agriculture biologique et locale quiterre 2010d L organisme Les AmiEs de la Terre pour sa part a instaur le March de solidarit r gional afin de faciliter la commercialisation locale de productions agricoles respectueuses de l environnement D marr en Estrie ce syst me d achat en ligne est maintenant disponible dans dix r gions Les AmiEs de la Terre de Brandon 2010 Ces deux exemples permettent l expansion de l agriculture durable Par contre les citoyens qui participent ces syst mes fournissent un effort que la majorit des consommateurs qu b cois ne semble pas pr te fournir 2 3 3 Le consommateur qu b cois Faire l picerie est une activit hebdomadaire obligatoire qui peut sembler banale pour la majorit des Qu b cois La principale pr occupation des consommateurs qui fr quente majoritairement les supermarch s et les tablissements grandes surfaces pour leurs achats en alimentatio

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