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Mise en page 1 - Éditions Charles Léopold Mayer

1. 256 LA N CESSIT DE MONTER D AUTRES VEILLES SP CIALIS ES Alliance citoyenne sur les enjeux des nanotechnologies Acen 2008 L initiative de monter une Alliance citoyenne sur les enjeux des nanotechnologies Acen revient VivAgora association cr e en 2003 par un groupe de journalistes des sciences du vivant et qui uvre pour l engagement citoyen dans la gouvernance des technologies D s 2006 VivAgora a investi le champ des nano technologies en prenant l initiative de cycles de d bats publics cycle Nanomonde la Cit internationale de Paris puis cycle NanoViv Grenoble commandit par les collectivit s locales Cette exp rience a mis en vidence la n cessit d ouvrir la gou vernance de l innovation la soci t civile VivAgora s est alors impliqu e dans le NanoForum lanc en 2007 et permanent depuis port par la Direction g n rale de la sant et le Conser vatoire national des arts et m tiers Cnam 4 puis a initi en 2009 un nouveau dialogue sur un th me mergent la biologie synth tique Le constat est le m me que pour les OGM il y a quinze ans les nanotechnologies d boulent sur le march sans informations ni concertation avec les citoyens Philippe Deslandes pr sident de la CNDP crit Le d veloppement des nanotechnologies tel qu il s op re aujourd hui constitue une situation in dite o des pro duits de consommation courante contenant des
2. les risques cr s par les organismes recombinants sont r put s tre de m me nature que ceux pos s par les organismes conventionnels c est dire non g n tiquement modifi s il peut donc y tre r pondu de la m me mani re 4 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION bien que les techniques du g nie g n tique donnent naissance des organismes dont certaines caract ristiques ne sont pas pr sentes dans la nature ceux ci pr sentent souvent une pr visibilit intrins que plus grande que celle des organismes modifi s par des voies classiques il n existe pas de base scientifique justifiant une l gislation sp cifique pour r glementer l utilisation d organismes recombi nants Il tait donc simplement recommand de recourir de bonnes pratiques industrielles pour l utilisation cette chelle des orga nismes recombinants dits faible risque c est dire en par ticulier dont l absence de pathog nicit propre tait tablie Ces principes ont inspir la mise en uvre des r gles natio nales de s ret dans la plupart des pays de l OCDE y compris la France Il est donc noter que la position prise consistait au terme d un examen approfondi refuser de singulariser les biotech nologies issues du g nie g n tique par rapport celles mettant en uvre des proc d s plus classiques comme ceux issus de la bio chimie Il est probable que
3. Or ces r gles l g res sont peu contraignantes Ainsi la Commission envisage de contr ler le respect du code commun annonc par l Initiative europ enne pour la transparence et de prononcer des sanctions allant de la suspen sion l exclusion de l inscription au registre Pour m moire len registrement est facultatif Rien ici de tr s dissuasif 2 tant donn que le cadre du lobby n cessite deux interlocu teurs il faut imposer une d ontologie non seulement aux lob byistes mais aussi leurs cibles qu il s agisse des personnels administratifs ou politiques de l UE ou des tats membres Mais de ce point de vue aucune volont ne se manifeste Au niveau euro p en il existe des r gles trait s code de conduite des commis saires r glement int rieur du Parlement europ en statut de la fonction publique de PUE code de bonne conduite administra tive du personnel qui selon la Commission europ enne offrent des garanties jug es suffisantes Marie Laure Basilien pr cise que ces normes bien molles en comparaison des l gislations en vigueur outre Atlantique r v lent deux diff rentiels troublants les personnels administratifs sont plus contraints que les person nels politiques la r gulation thique est plus dense pour les organes de l ex cution Commission que pour les organes de la l gislation 132 Ibid 82 LES LOBBIES EN ACTION Parlement Conseil Lobby ou corruption
4. les l ments fondateurs d un v ritable dialogue social Il r pond ensuite aux nombreuses demandes de groupes de terrain notamment de militants mais aussi d lus C est aussi l une des voies pour g n rer des recettes en rapport avec notre travail Il constitue enfin le prolongement naturel d une accumulation de connaissances pointues li e une mission p dagogique de transmission 6 Pourtant malgr les suggestions r it r es des diff rents conseils d administration d s 2001 l quipe a du mal s impliquer aussi sou vent qu elle le souhaiterait dans ces formations voir la courbe 3 en page 227 o l on voit que ces recettes n ont jamais repr sent plus de 3 000 euros Essentiellement parce qu elle est occup e mener des enqu tes en vue de la production d articles et parfois cause de l loignement g ographique deux membres de l quipe ont travaill depuis l tranger pendant quelque temps m me si le t l travail de certains salari s handicapant parfois pour une bonne fluidit des relations d quipe peut aussi tre un atout en les rapprochant de certains de ces terrains d intervention Enfin si pour Inf OGM les demandes d interventions gratuites sont nom breuses les intervenants payants sont en revanche souvent recrut s parmi les scientifiques renomm s ce qui n est pas le cas pour l quipe d Inf OGM sans publications scientifiques ni titres de profes
5. 235 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Criirem ou Robin des Toits ces associations privil giant d une part les actualit s g n r es par leur activisme militant et propo sant d autre part des dossiers d information sorte de pack de base pour appr hender facilement le sujet C est galement l op tion d Acen la veille naissante sur les nanotechnologies A contrario Inf OGM a clairement choisi d archiver de mani re exhaustive l ensemble de ses informations produites autour de l actualit nationale europ enne et mondiale des PGM et de les rendre accessibles Mais cela ne l emp che pas c t de cette option principale d ordonner galement l information par grands th mes gr ce ses menus qui r ordonnent on l a vu les articles par mots cl s Par ailleurs Inf OGM a d velopp une base de donn es r gu li rement actualis e sur l tat des autorisations de chaque cul ture et tout v nement transg nique en Europe Cela correspond bien une transparence accrue de l information car l obtention de ces informations actualis es en fran ais sur Internet est notre connaissance impossible Enfin plus classique le site web a pr sent d s sa cr ation une FAQ pour r pondre aux questions les plus fr quemment pos es C est sur ce principe de FAQ qu est constitu le deuxi me site www lesogm org OGM des pistes pour comprendre site qui r pond de fa on simpl
6. L valuation participative des choix technologiques aide la d cision dans le champ des nanotech nologies La Note de veille Centre d analyse strat gique n 64 25 juin 2007 Mouterde F Delahais T et Pupier D Guide du d bat citoyen La Docu mentation fran aise 2005 Noisette C Des OGM pour nourrir le monde Montreuil Inf OGM 2009 Noisette C Des OGM adapt s au changement climatique Montreuil Inf OGM 2010 OCDE valuation de la s curit des denr es alimentaires issues de la bio technologie moderne Concepts et principes OCDE 1993 Pascal G Voyage au pays de l expertise SPS n 288 octobre 2009 Portal S UE un cas de portes tournantes entra ne M Barroso dans une pol mique Mediapart 25 janvier 2010 Prat E OGM en Europe Transg nicos Biotecnologia en el agro segunda jornada Legislativa septembre 2000 p 77 79 Prat E Soci t civile et OGM quelles strat gies internationales De Porto Alegre I Porto Alegre II Cahier de propositions FPH 2001 Prat E OGM des verrous politiques pr ts l cher Biofutur n 214 septembre 2001 Prat F coord Soci t civile contre OGM Parret sur M ouge d Yves Michel 2004 302 BIBLIOGRAPHIE Prat F La France va t elle rattraper l Espagne en mati re d OGM Le Courrier de l environnement de l Inra n 55 f vrier 2008 p 139 147 rat E Compte rendu
7. qu est ce qu une drogue Qu est ce qu un microbe Comment gu rit on elle montre que cette image correspond plus une l gende dor e qu la r alit de la science telle qu elle se fait Et que loin de s op poser science et d mocratie sont li es de mani re cruciale Car la rationalit s est toujours construite en contestant les rapports d au torit et les modes de l gitimation dominants Pour Isabelle Sten gers l impuissance actuelle des citoyens face aux mutations impos es par le formidable pouvoir de la technoscience n est pas une fatalit une autre vision de la science laquelle ce livre entend contribuer peut permettre de concilier rationalit et d mocratie Pourtant ce que l expert dit affirme pense ou propose peut tre en absolu d calage avec ce que les personnes impliqu es ressentent et vivent Il faut alors d placer la notion d expert et iden tifier les rapprochements possibles entre expert et usager 163 Dans l ensemble de son uvre et notamment dans Sciences et pouvoirs La technocratie face la technoscience La D couverte 1997 99 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION La relation troite entre usage et expertise Si l on revient sur l tymologie du mot expert on s aper oit qu il a la m me racine que le mot exp rience Ce rapproche ment est int ressant plus d un titre En effet si l expert est celui qui a l ex
8. am liorer les qualit s mentales ou phy siques Rollin Hotchkiss ou de gu rir des maladies h r ditaires Joshua Lederberg 6 Mais d s 1962 un homme s interroge Il est tout fait conce vable que par la manipulation de l information g n tique au niveau mol culaire une plante telle que le riz puisse tre ins truite fabriquer un taux lev de prot ines ce qui r aliserait litt ralement un miracle pour all ger la faim et la malnutrition Cet homme c est Carroll Hochwalt vice pr sident charg de la recherche de l entreprise chimique Monsanto Et d s les pre miers succ s scientifiques du d but des ann es 1970 certains cher cheurs notamment aux tats Unis songent d j cr er des start up C est ainsi que naissent les soci t s Cetus en 1971 et Genentech en 1976 Cetus et Genentech des entreprises fond es il y a quarante ans Cr e en 1970 par Ronald Cape un biochimiste Peter Farley un phy sicien et Donald Glaser Prix Nobel de physique 1960 la soci t Cetus veut commercialiser rapidement les retomb es des d couvertes en biotechnologies notamment des m dicaments mais aussi des diag nostics D s 1981 son chiffre d affaires s l ve 320 millions de dol lars C est l poque la plus grosse compagnie de biologie mol culaire 16 Cit par H Kempf La Guerre secr te des OGM Seuil Points Sciences 2007 p 22 17 Ib
9. cultures de coton Bt au Burkina Faso Il reste trouver les finan cements et monter concr tement ce partenariat Veille juridique ensemble des associations expliquent le droit au citoyen En France partir de 2000 les actions de terrain de la Conf d ration paysanne se sont multipli es et la m diatisation des proc s des faucheurs a commenc porter ses fruits en instaurant un d bat public grande chelle Les cultures de plantes transg niques ne pouvaient plus tre ignor es et les enjeux pour l envi ronnement et la sant se sont popularis s En pla ant le d bat au niveau du droit le besoin d expertise juridique de la veille citoyenne s est cependant fait sentir de mani re plus aigu Aux origines Les aspects juridiques qui affectent la stricte application du principe de pr caution la libert de choix et l acc s libre aux res sources biologiques ont donc t discut s dans un s minaire orga nis en octobre 2002 par Inf OGM en association avec la Conf d ration paysanne Greenpeace Les Amis de la Terre France Nature Environnement Solagral la F d ration nationale d agri culture biologique et Nature et Progr s Le s minaire tat des lieux juridiques sur les OGM ll a r uni une soixantaine de personnes des juristes des responsables d ONG ou de syndicats agricoles pour asseoir une veille juridique sur la diss mination des OGM en agriculture La diversit des approch
10. et cela ad nauseam Un autre facteur renforce encore ce ph nom ne les flux RSS Les flux RSS sont des outils tr s pratiques mais qui renforcent encore la visibilit des sites ou des articles d j tr s pr sents Pre nons un exemple pour bien mat rialiser ce ph nom ne Inf OGM r dige un article intitul tats Unis Obama soutient les PGM Nous avons rep r sans chercher tre exhaustifs que l article a t repris en quelques jours sur une trentaine de sites de blog en blog et qu il a t traduit en espagnol Impressionnant Ce qui est int ressant c est que de flux RSS en flux RSS on glisse de th matique en th matique Ce sont des glissements qui permettent des lecteurs de se retrouver avec des informa tions qu ils ne sont pas venus chercher a priori mais qui restent dans une certaine proximit Au final les reprises d articles les flux RSS ou les moteurs de recherche peuvent conduire acc l rer le d veloppement des rumeurs ou de nouvelles approximatives Il est donc un principe qu il faut toujours avoir l esprit en mati re de recherche sur Internet ne pas faire confiance au nombre d occurences Ce n est pas parce qu une information est r p t e qu elle est s rieuse Nous allons d montrer cela avec un autre exemple tir toujours du d bat sur les OGM Il s agit d un article de Jeffrey Smith inti tul en fran ais Des m decins conseillent d viter de
11. eurod put Jos Bov Voir Le lobby OGM continue de s implanter dans les instances europ ennes septembre 2010 en ligne sur www infogm org 10 PR FACE comp tents dans tous les domaines Depuis quelques dizaines d an n es des associations se cr ent fr quemment la suite d une catastrophe d montrant dans la douleur les carences de l exper tise officielle et pr tendent la reconnaissance de leurs savoirs Ces savoirs nouveaux cons quence des innovations r centes s ajoutent aux savoirs ancestraux tels ceux des paysans accumul s depuis dix mille ans Constituant le tiers secteur de la connais sance celui qui ne provient pas des laboratoires officiels ils devront s imposer dans l valuation qui ne peut plus se r duire l examen sophistiqu de la partie seulement apparente des objets expertis s Le champ d expertise de la technoscience tait jusqu ici limit aux sciences dures mais un fort courant venu de la soci t comme de l universit d montre qu on ne peut pas limiter l va luation d une technique ou d un produit ses seules incidences mesurables par la physique ou la chimie et en cons quence qu il faut assurer un pluralisme disciplinaire au sein des instances d va luation Pour exemple l valuation des impacts socio conomiques des PGM est enfin l ordre du jour de AESA et dans ces domaines presque vierges chez les industriels l expertise ind
12. s est alors mis en place entre la liste lec tronique de discussion Transg n se des chercheurs Inra Cirad CNRS et la liste du collectif Internet des citoyens Inf OGM crivait alors dans le Point de vue du n 5 de son journal Dure gageure Dans les deux camps en effet des voix se sont le v es pour critiquer ces changes En caricaturant pour certains chercheurs les citoyens sont au mieux des na fs obscurantistes et irrationnels au pire des conspirateurs au service d autres int r ts pour certains citoyens les chercheurs sont au mieux gris s et aveu gl s par leurs jouets au pire manipul s ou au service des multina tionales Dans ces conditions pourquoi tant insister sur ce dialogue J y vois pour ma part trois raisons tout d abord une information mutuelle d un c t sur le sujet des recherches de l autre sur les rai sons des positions critiques des citoyens ensuite l espoir de rallier certains chercheurs au principe de pr caution et la demande d un moratoire total sur la production et la commercialisation des OGM et au non brevetage du vivant enfin la participation des citoyens la d finition des conditions de poursuite de la recherche et de lev e ventuelle de ce moratoire Sans ce dialogue qui devra terme alimenter les politiques c est la loi du profit qui l empor tera Ces d bats il faut malheureusement le constater ont rarement pu se me
13. une fronti re fine voire poreuse On vient de le voir le lobby consiste influencer les pouvoirs publics quitte manipuler l opinion publique en utilisant l image de la pauvret ou de la sant handicap par exemple pour faire progresser l id e qu une r glementation trop stricte aboutira priver ceux qui en ont r ellement besoin des bienfaits de la science et de la technologie Mais l activit de lobby peut aussi se jouer dans des relations plus intimes et prendre la forme d un service rendu par le lobbyiste son correspondant politique Cela peut aller de la simple r daction d un dossier jusqu un week end au soleil dans un h tel de luxe Comme le rappelle un comit local d Attac en th orie la m thode du lobbying est de convaincre celle de la corruption d acheter un service ill gitime mais la corruption est parfois le moyen le plus efficace de convaincre D ailleurs en avril 2005 l entreprise tats unienne Monsanto a t accus e de corruption pour avoir vers un paiement ill gal de 50000 dol lars un haut fonctionnaire du minist re indon sien de Envi ronnement afin qu il fasse annuler un d cret exigeant que soit valu l impact environnemental du coton Bt avant sa mise sur le march La plainte mentionne galement qu entre 1997 et 2002 Monsanto a distribu pour 700 000 dollars de paiements illicites environ 140 employ s du gouvernement indon sien et leur fa
14. Au Canada m me sc nario Ronald L Doering qui a t le pr sident de l Agence canadienne d inspection des aliments ACIA travaille depuis 2002 pour le cabinet d avocats Gowling Lafleur Henderson qui a repr sent le lobby des OGM contre l agri culteur cultivateur de canola Percy Schmeiser 17 114 C Noisette tats Unis Portes tournantes 1 on prend les m mes et on recommence Inf OGM Actu n 23 ao t septembre 2009 115 C Noisette Etats Unis Portes tournantes 2 le retour de Taylor la FDA apr s son passage chez Monsanto Inf OGM Actu n 23 ao t sep tembre 2009 i 116 C Noisette Etats Unis Les portes tournantes n arr tent pas de tourner Inf OGM Actu n 26 d cembre 2009 117 Lise Jacques Les portes tournantes Monsanto ACIA 2009 infossante com 74 LES LOBBIES EN ACTION En Europe la probit n est pas beaucoup plus grande Ainsi l association Les Amis de la Terre d nonce l infiltration de l Autorit europ enne de s curit des aliments AESA par des pro OGM LONG internationale crit 8 Les membres du comit scientifique sur les OGM doivent d clarer tout int r t financier direct ou indirect Alors que la majorit des membres n ont d clar aucun lien financier avec l industrie des biotechnologies Mike Gasson a d clar avoir des liens directs Il est en effet consultant pour Danisco Venture une compagnie de capital risque
15. MODE D EMPLOI administrateur r f rent pour faciliter ult rieurement la prise de d cision par le CA ou le bureau Cette articulation fonctionne globalement bien m me si elle ne r sout pas toujours le probl me de disponibilit voqu Le CA est donc l pour donner les grandes lignes politiques aider les salari s prendre du recul notamment via la relecture des publi cations de l association pour laquelle un comit de r daction ouvert aussi des non administrateurs a galement t mis en place En parall le l autonomie des salari s est grande ils assument la maintenance de l association cherchent les subventions etc Une structuration progressive L assembl e g n rale constitutive du 11 mai 1999 a donc la bor les grands principes de la veille citoyenne sur les OGM qui formeront la trame d un outil solide d information pour le mou vement social r le d information jouer pour un organisme neutre mais fonctionnant en synergie avec les associations exis tantes r le de coordinateur de l information mais sans ligne poli tique directrice lieu de d bats de confrontation des diff rentes opinions mais sans prendre parti si ce n est celui de la transpa rence et de la pluralit de l information Un d veloppement tr s r actif aux volutions externes des techniques des politiques et de la soci t va faire voluer l outil pour peu peu donner nais sance l int rieur d
16. US PTO aux tats Unis continental Office europ en des bre vets OEB par exemple ou international Organisation mon diale de la propri t intellectuelle C est ainsi que les probl matiques se croisent tout comme les champs d application des accords internationaux Le protocole de Carthag ne mentionne les accords de l OMC qui eux m mes se r f rent aux normes tablies par la Commission du Codex On mesure la difficult la fois pour comprendre cet amoncellement de r gles et pour les faire voluer L objectif est donc pour les promoteurs des OGM d avoir la r gle mentation la moins contraignante possible de fa on pouvoir commercialiser les produits transg niques l identique des autres produits m mes tests avant commercialisation m me tique tage Pour les associations de consommateurs et les cologistes l enjeu est au contraire de prendre le maximum de pr cautions notamment sur le plan de la sant humaine Et pour le citoyen dans son r le politique et redevable des g n rations futures il s agit aussi de s assurer de la pr servation terme de l esp ce humaine via notamment celle de la biodiversit cultiv e 42 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES entretenue entre autres par les paysans les enjeux environne mentaux et de la non privatisation du vivant sont donc gale ment importants Les batailles r glementaires qui ont eu lieu et ont toujours li
17. cette gratuit d Internet en rendant payante la majorit de leurs infor mations Sans doute une volution suivre mais pour l heure les recettes potentielles et parfois d j av r es sont ailleurs bul letins papier cotisations formations et interventions diverses 121 Comme l crit Le Monde diplomatique Audience et revenus sont choses bien diff rentes Les ventes et les abonnements repr sentent de tr s loin nos deux principaux piliers financiers Les internautes contribuent Pin fluence du journal pas son existence Et ceux d entre eux qui ne participent jamais nos recettes op rent la mani re des passagers clandestins dont l in t gralit du d placement est pay e par les voyageurs ayant achet un billet in Serge Halimi Notre combat Le Monde diplomatique octobre 2009 noter que les recettes publicitaires ne repr sentent que 4 des produits du Diplo contre 44 en moyenne pour les autres titres fran ais le lectorat engag est plus enclin payer son information 122 Voir par exemple D Durand Presse crite et Internet discr pance l tale www ZdNet fr 7 d cembre 2009 On y apprend que pour la presse papier les journaux investissent seulement 14 de leur co t dans la cr a tion de contenus et 16 dans la structure de vente publicitaire pour 70 dans les frais de production composition d impression et de distribution du produit ainsi que dans la gestion de
18. class tri v rifi par InfOGM pour se retrouver ou non dans un bulletin apr s avoir t r crit et rendu compr hensible Mais le recul critique et la r criture prennent du temps on com prendra ais ment que la qualit du travail d Inf OGM ait aug ment au fur et mesure des embauches aujourd hui cinq temps plein dont un et demi sur l criture des actualit s pour le journal et le site gr ce du temps pass sur les enqu tes originales on analyse des articles d j crits mais on va aussi chercher l infor mation Au cours des ann es les articles ont eu tendance se ral longer plus d analyse et de contextualisation titre indicatif quand 40 50 br ves composaient le bulletin de quatre pages en 2000 le bimestriel de huit pages ne contient que cinq ou six arti cles De plus certains articles b n ficient de commentaires et sont reli s aux pr c dents articles publi s Parmi les salari s d Inf OGM aucun n est journaliste de for mation La formation technique universitaire en biologie en droit et en philosophie agronome a t privil gi e lors des embauches plus que les comp tences journalistiques Le fond des articles refl te toujours la volont d tre tr s p dagogique pour le profane Car si notre public lecteur est forc ment int ress par la question des OGM il n est pas ou en tout cas n tait pas un sp cialiste de cette question 7
19. et accompagn des militants anti OGM leur propos elle pr cise dans une interview accord e la revue Regard Nos responsables se sont heurt s un refus qu ils ne pr voyaient pas comme si la population tait plus lucide qu eux sur lavenir qui se pr pare Leur d sarroi est patent Les OGM devaient appara tre comme un progr s permis par la science porteur de croissance et b n fique pour l humanit La contestation a favoris des produc tions de savoir des pratiques d alliance et des convergences de lutte qui ont secou toutes les routines Beaucoup de gens ont commenc s int resser la mani re dont se font les choix de ce qu on appelle le d veloppement depuis les orientations de la recherche scienti fique et tout ce qu on ne cherche pas trop savoir toutes les ques tions qu on ne pose pas jusqu aux modes de production agricole en passant par l empire des brevets Et toute une s rie de pratiques ont vu le jour avec notamment la r habilitation des semences tra ditionnelles ou les nouveaux liens entre producteurs et consom mateurs qui ont une dimension politique forte Il s agit de se 165 I Stengers Usagers lobbies ou cr ation politique conf rence pro nonc e le 13 octobre 2006 au colloque La psychoth rapie l preuve de ses usagers 101 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION r approprier ce que le capitalisme a d truit tant une agriculture qui ne d
20. information l automne 2009 Cette reconnaissance va au del du cercle de nos partenaires asso ciatifs habituels certaines institutions nous connaissent et parfois 159 Dont Percy Schmeiser paysan accus de violer le brevet de Monsanto sur son colza transg nique 160 Agra Press France 2 France Culture 161 Quand une loi ne suffit plus la r alit des brevets sur les biotechnolo gies texte traduit de l anglais par R A Brac de la Perri re extrait de Biotechnology and Development Monitor n 46 Dossier Inf OGM n 26 d cembre 2001 162 cette occasion la Cada on l a vu dans la partie I a rendu le 24 octobre 2007 un avis n gatif la communication des parcelles les motifs avanc s taient le risque de porter atteinte la s curit publique et la s cu rit des personnes ainsi qu au secret de la vie priv e 248 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI sollicitent notre avis ou des dossiers Ce fut Le cas lors d un col loque de l Afssa en 2001 ou encore dans le cadre de la transposi tion de la nouvelle directive europ enne sur la diss mination des OGM lorsque la commission conomique et sociale du S nat a interview notre pr sident 6 ou encore lors des d bats des quatre sages sur les OGM en 2002 l aff t de nouvelles actions Tel un organisme vivant en interaction avec son milieu ici le contexte politique une veille citoyenne d information se d
21. m me On trouve enfin dans le Code de l environnement le prin cipe de 2001 selon lequel toute personne a le droit d tre inform e sur les effets que la diss mination volontaire d organismes g n tiquement modifi s peut avoir pour la sant publique ou Pen vironnement dans le respect de la confidentialit des informations 201 D cret n 2007 358 du 19 mars 2007 et d cret n 2007 359 du 19 mars 2007 consultables sur http www legifrance gouv fr 202 CE 24 juillet 2009 n 305314 et n 305315 Lire ce sujet Focus n 2 Le Conseil d Etat et les organismes g n tiquement modifi s consul table sur http www conseil etat fr cde node php articleid 224 203 Registre obtenu au moment de la r daction de cette loi en change de la cr ation d un d lit sp cifique de fauchage 120 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX prot g es par la loi Du fait du principe de confidentialit on se souvient toutefois des multiples demandes infructueuses aupr s de l administration fran aise pour obtenir les donn es brutes des tudes de toxicit du ma s Mon863 finalement obtenues devant un tribunal allemand la demande de Greenpeace La future loi fran aise devra se conformer la convention d Aa rhus et mettre en place une participation du public pour les essais qui aille au del de la consultation lectronique Pourquoi ne pas compl ter cette disposition par une enqu te
22. poque o toute recherche se m ne en partenariat avec l industrie les laboratoires performants qui fournissent des experts actifs dans les commis sions agences rapports sont aussi ceux dont l activit d pend le plus du soutien de ces industriels Il est donc illusoire de penser que la d claration de conflit d int r ts est un garde fou effi cace contre la manipulation des v rit s scientifiques Pour r sister un avis dict par des int r ts particuliers le plus s r est de lui opposer un autre avis dict par d autres int r ts selon le principe de l expertise contradictoire Il est rare que des industriels concur rents s affrontent dans de telles joutes d autant que leur int r t commun est sup rieur au sort de telle production particuli re la d fense des PGM par exemple cr e une belle unanimit des entreprises concurrentes pour financer des lobbies uvrant l in t r t commun des industriels Mais outre qu il existe des experts d livr s de leurs liens avec les int r ts priv s l occasion d un renie ment ou plus souvent de la retraite la soci t civile s cr te aussi ses experts lesquels sont de plus en plus nombreux et 1 La pr sidente du conseil d administration de PAESA Di na B n ti nomm e ce poste en juillet 2010 est membre du conseil des directeurs de l International Life Science Institute ILSI Europe le lobby de l agrobusi ness selon les mots de l
23. Acquis issu de cette formation le calcul des co ts de revient de nos diff rents produits et la prise de conscience que beaucoup d entre eux taient vendus perte Ce qu Inf OGM continue faire parce que cela rentre aussi dans le cadre de sa mission et que ces pertes sont compens es par des subventions mais en essayant maintenant d tre plus rigoureuse sur le calcul des co ts de production En 2009 Inf OGM a 227 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION embauch une charg e de communication et de promotion qui devra aider g n rer non seulement le surplus d autofinancement attendu mais aussi le co t de son poste pour l instant couvert pour moiti par une aide de la R gion le de France La diffusion et la vente des diff rents produits d information d InfOGM fait galement partie int grante de sa mission La discussion pr c dente on laura remarqu a port sur les recettes sans remettre en cause les d penses notamment sala riales qui repr sentent pr s de 80 du budget d InfOGM avec rappelons le cinq salari s 1 C est qu une information de qua lit ne peut s obtenir sans un minimum de travail et d enqu tes jour nalistiques Un seul salari comme c tait le cas les deux premi res ann es d existence d Inf OGM ne permet que de survoler l actualit et de la reproduire en la synth tisant sans prendre le temps d une v rification pouss e et encore moins d
24. Am ricains avait perturb une manifestation contre les OGM avec des slogans tels que Les biotech sauvent la vie des enfants Il s agissait en fait apprit le New York Times apr s enqu te d une action g r e par Burston Marsteller d j responsable des rela tions publiques de Monsanto Ce dernier avait pay une glise baptiste d un quartier pauvre pour que les contre manifestants soient transport s en bus 8 Diffuser largement sa vision du monde Au cours des dix derni res ann es plusieurs cibles profession nelles ont t l objet dune d marche sp cifique de la part des entreprises de biotechnologies En 2003 Maiz Europe organisa tion f d ratrice de la fili re fran aise de ma s a envoy deux bro chures pro OGM en couleur et sur papier glac tous les maires de France De m me les m decins ont re u une brochure d in formation sur les OGM qui vitait d voquer tous les points de controverse ou de d bat Derni re cible les enseignants qui ont eu l honneur de se voir offrir un petit livre Explique moi les OGM lequel se pr sente comme un ouvrage neutre objectif mais qui a t financ par Prolea et Biogemma compagnie agroali mentaire et compagnie semenci re Pour Fr d ric Jaquemart m decin fondateur du Groupe international d tudes transdisci plinaires Giet et administrateur d Inf OGM l argumentation est toujours la m me On va pouvoir faire des
25. OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION fran ais lors de la transposition de la directive en droit national Toujours sous l influence de l Inra et de ses partenaires industriels un autre amendement introduit par le d put PS Daniel Chevallier et instituant une proc dure d information pr alable du public avant autorisation d un essai d OGM est rejet en deuxi me lecture Au tout d but des recherches l Union europ enne tait plus pr cautionneuse en mati re de biotechnologie ce qui ne Pem p chait pas d avoir en 1995 un nombre de publications scienti fiques dans ce domaine sensiblement gal celui des tats Unis Mais la culture scientifique n est pas la m me la tradition de publication imm diate des r sultats n e en Europe est per ue comme antagoniste de la privatisation que repr sente une prise de brevets par ailleurs la recherche publique voit le monde des activit s lucratives souvent avec d fiance et parfois juste titre enfin les ressources d di es au capital risque en Europe sont beau coup plus faibles qu aux tats Unis Ensuite l Union europ enne a appliqu le principe de pr cau tion dans ses directives concernant les OGM notamment avec deux l gislations majeures pour le dossier des PGM la directive 2001 18 et le r glement 178 200237 Elle affiche une volont de participation du public entre autres par la ratification en 2005 de la convention d Aarhus sur
26. absence de toute r gle mentation ad quate et que le financement public de la recherche est d ores et d j d cid et mis en place Certes ce d bat portait d apr s la saisine des minist res sur les d veloppements Rapport officiel du panel de citoyens avis et recommandations des citoyens l issue des d bats des 9 et 10 f vrier 2002 Commission fran aise du d velop pement durable Cit des sciences et de l industrie la Villette r dig le 10 f vrier 2002 consultable sur http hussonet free fr confcit pdf 221 D bat public sur le projet de centrale lectronucl aire T te de s rie EPR Flamanville Bilan tabli par le pr sident de la Commission nationale du d bat public 23 f vrier 2006 p 4 222 Bilan du d bat public sur le d veloppement et la r gulation des 127 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION des nanos alors que le Grenelle avait demand un d bat portant explicitement sur les risques Certes les pr mices minimales n tant pas r unies on ne peut cautionner ce d bat public ni s en servir comme exemple de bonnes pratiques Mais au moins est il bon de savoir que la CNDP peut tre aujourd hui saisie sur des sujets de choix technologiques ce qui tait impossible il y a encore quelques ann es Il faut cependant que le minist re de l Environnement en fasse la demande conjointement avec les minist res concern s pas moins de sept minist res se sont asso c
27. cet organisme qui on l a vu promeut les biotechnologies v g tales traduisez les OGM dans les pays en voie de d ve loppement L auteur crit Il est toujours pertinent de se demander devant des donn es chiffr es qui les a produites dans quel but et selon quelle m thode et quelle d finition Il peut fort bien arriver que les donn es qu on nous pr sente occultent une partie de la r alit Alors ne consid rons pas les chiffres comme sacro saints et rappelons nous qu ils sont le r sultat de choix et de d cisions parfois arbitraires L Isaaa est sp cialiste dans l utilisation de formules math matiques Voulant d montrer que les cul tures transg niques dans le monde se sont impos es largement cet organisme propose donc par exemple une notion in dite les surfaces cumul es depuis 1996 Il annonce dans son rap port annuel qu en 2015 soit vingt ans apr s les premi res cultures GM le quatri me milliard d acres cumul s sera atteint Il s agit d un pur effet de style sans r alit qui marquera les esprits qui ne pren nent pas de distance avec les chiffres qu on leur donne lire Pour quoi ce manque de recul parfois De nombreuses raisons seraient voquer mais une nous para t fondamentale on est noy dans l information Or le r le des veilles citoyennes d information est justement d aider de guider les citoyens dans cet oc an de don n es et de chiffres Il en va de
28. d un c t notre mission tait de diffuser dans un esprit de service au public toute l actualit pertinente li e aux OGM et de donner les l ments fondateurs d un v ritable 16 Cit sur http www sciencescitoyennes org spip php article1779 17 R seau europ en de chercheurs pour la responsabilit sociale et environ nementale Voir www ensser org 157 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION dialogue social d un autre c t et tant donn la composition des diff rents conseils d administration qui se sont succ d Inf OGM la tentation tait parfois forte d afficher une position clairement critique voire anti OGM Neutralit objectivit prise de position comment rester cr dible et audible par le plus grand nombre en respectant nos convictions Devait on se d marquer des associations militantes Quelle compl mentarit de nos asso ciations pouvait on initier entre l information et l action Finalement nous avons pris conscience que l information n tait jamais totalement objective par exemple le simple fait de la trier est bien entendu subjectif et que l important pour Inf OGM tait de distiller une information contr l e honn te o s ex priment les diff rentes positions mais aussi d affirmer nos convic tions quand celles ci taient labor es sur la base d informations fiables car v rifi es et recoup es plusieurs sources Cela a conduit Inf OGM assume
29. danois faire des choix technologiques Ensuite parce qu elle a montr qu un panel de citoyens choisis par un institut de son dage au hasard mais selon quelques crit res de repr sentativit pouvait apr s une courte formation de base s approprier un th me scientifique r put compliqu et mettre son sujet un avis clair Enfin l exp rience a r v l que malgr le volontarisme l poque d un pan du gouvernement pour la mise en place d une telle d marche il n est pas acquis que les conclusions d une telle conf rence soient suivies d effets dans ce cas pr cis le gouvernement ne s tait nullement engag prendre en compte des recomman dations ou en expliquer le rejet et nombre des recommandations faute de relais des politiques sont rest es lettre morte dans un premier temps sans plus d explications cr ation d un deuxi me cercle d expertise soci tale au dessus de la CGB cr ation d une fili re sans OGM responsabilit civile du semencier en cas de dommages sur l environnement refus des OGM avec g ne mar queur de r sistance aux antibiotiques etc Dominique Bourg philosophe et directeur de l Institut des politiques territoriales et de l environnement humain observe En g n ral dans les formes institutionnelles d aujourd hui on sollicite un avis et puis ensuite 215 D tails sur ces forums accessibles sur http ouvronslarecherche free fr 216 Sur le des
30. donc de diminuer les charges et en pro duits de l autre cofinancements et ventes optimis es via une bonne promotion sur nos r seaux Face aux difficult s cono 144 F Prat coord Soci t civile contre OGM op cit 145 Nous pensons notamment l ex association aujourd hui soci t coop rative Terre vivante autour du jardinage bio et des solutions cologiques qui d crit ainsi sa politique ditoriale 200000 livres vendus en 2009 Pas de livres Kleenex Par le choix des sujets trait s au plus pr s du quotidien par la forme de ses livres accessibles et illustr s et par une mise jour r gu li re qui en font des outils toujours d actualit Terre vivante produit des livres faits pour durer longtemps in http www terrevivante org 10 les editions htm 241 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION miques le temps des ventes perte est r volu et les prix des brochures sont aujourd hui plus pr s des 5 euros voire plus que des 1 2 euros du d but Ce r alisme conomique est en g n ral bien compris par nos membres et nos lecteurs qui com pl tent m me parfois leurs achats par des dons Diffuser la production des associations partenaires On l a dit la segmentation th matique pour Inf OGM les plantes transg niques fait parfois perdre le sens global d un dos sier sa vision holistique Pour compenser en partie ce sau cissonnage Inf OGM vend dans
31. experts pour comprendre et prendre les d cisions ad quates Or les personnes qu ils ont convo qu es en tant qu experts taient issues en majorit de la pens e 96 L EXPERT QUELLE PLACE DANS LES CHOIX TECHNOLOGIQUES dominante qui ne pouvaient que valider l id e que les OGM repr sentaient le progr s scientifique et social Peu importe leur sp cialit ils fonctionnent selon les m mes sch mas ont t form s selon les m mes principes On pourrait ajouter l infini des disciplines dans les comit s d valuation que le probl me resterait entier Les questions sur une alternative possible et la remise en cause du sch ma r ductionniste ne sont pas en tant que telles conceva bles Pour imaginer une politique innovante originale il faut apprendre sortir de la logique dominante Si tout un ensemble de questions ne peut merger c est que l enseignement tel qu il est pratiqu n est plus pertinent dans un monde o l volution de la technique est exponentielle Dans un monde o l volution des techniques est lente celui qui a le plus v cu transmet un savoir qui reste valide aux enfants Or il y a plus de diff rences au xX si cle entre les parents et les enfants qu il n y en avait entre un homme du XVII si cle et un homme de Cro Magnon Si les experts sont comme les militaires savoir experts de la derni re guerre mais pas de la prochaine 1 on peut se demander l giti mement
32. grammes Picri de la R gion Ile de France 165 Orientation signal e d s le rapport d activit s 2002 non publi 166 Voir par exemple E Meunier 2010 Petit tour d horizon des manipu lations g n tiques art cit Mais on a vu aussi qu Inf OGM souhaitait ana lyser les raisons de cette fuite en avant technologique en mettant en 249 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION niveau g ographique il s agit de surveiller les innovations ail leurs apr s avoir mont une veille Europe surtout Europe cen trale mais aussi Union europ enne puis une veille Afrique Inf OGM va tenter dans les prochains mois d en savoir plus sur la Chine ou d enqu ter sur le Burkina Faso o 80 du coton cul tiv pourrait tre transg nique mais il s agit aussi d ouvrir le champ des actions elles m mes par exemple pour Inf OGM en passant de l aspect purement production d information des cam pagnes pour faire pression afin d obtenir plus de transparence de l information Une future loi en pr paration sur la transparence de l information en mati re de politique de d veloppement durable devrait tre l occasion de mobiliser les autres veilles citoyennes sur des propositions Par ailleurs la nature des informations produites volue aussi on a vu les tergiversations autour de la neutralit ou du carac t re militant des contenus dans les informations diffus es par Inf OGM Et on se souvient que certai
33. information bulgare a du mal se lancer bien que tous les l ments n cessaires soient pr sents personnes ressources connais sance du travail expertise sur le dossier L existence de la veille roumaine t moigne que dans cette r gion de l Europe les citoyens se posent les m mes questions et attendent des r ponses tout aussi construites et r f renc es qu ailleurs L obtention de financements pourrait assez vite permettre l apparition de veilles similaires en Bulgarie et en Hongrie Mais cette derni re tape n est pas tou jours la plus facile franchir Veille scientifique anticiper pour tre pertinent Aux origines Certes la volont d InfOGM a toujours t de mettre la tech noscience en d mocratie et cette fin de sortir d un discours purement scientifique ou technique pour l largir aux donn es conomiques thiques juridiques citoyennes Il n en reste pas moins que la base technico scientifique de la cr ation d OGM doit tre expliqu e simplement ceux qui d sirent comprendre aussi les enjeux scientifiques sur quel paradigme se fonde t on pour construire des OGM Pourquoi cette technique semble t elle cer tains r volutionnaire et d autres pass iste Qui croire face des affirmations aussi oppos es que La nature a toujours fait des 109 La Goldsmith Foundation qui appuie aussi Inf OGM depuis quelques ann es 220 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION
34. l Inde l Indon sie la Malaisie le Ghana le Maroc Or il faut un consentement quasi unanime pour que le Codex puisse int grer ses r solutions Et si le Codex adopte une norme les pays qui s y conforment se voient d s lors prot g s d une plainte POMC Lors de la r union en mai 2009 du Comit du Codex sur l tiquetage des denr es alimentaires issues du g nie g n tique Calgary Canada les tats Unis ont clairement affirm que l obtention d un consensus au niveau international n tait pas possible et que tout nouveau travail ne 59 C est la FAO et POMS qui fournissent les bases scientifiques des travaux du groupe par une s rie de consultations d experts scientifiques sur les aspects de s curit sanitaire et les aspects nutritionnels des aliments g n tiquement modifi s 60 Consumers say no to GMOs actualis au 7 f vrier 2007 sur http www consumersinternational org gm 48 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES permettrait pas au Comit de sortir de l impasse dans laquelle il se trouv ait depuis pr s de vingt ans Effectivement la r u nion suivante en mai 2010 Qu bec a galement d bouch sur une impasse alors que certains pays pr naient l adoption d un nonc propos par le Br sil confirmant que les pays sont libres d exiger l tiquetage obligatoire des aliments issus du g nie g n tique les tats Unis le Canada et l Argent
35. mocratisation des choix technologiques en fait partie il faut s interroger apr s s tre pench sur les conditions de d marrage sur les meilleurs moyens pour une veille citoyenne d information de tenir dans le temps un mod le conomique quilibr ainsi que des produits et ser vices bien calibr s en fonction des publics sont primordiaux Un mod le conomique moiti autosuffisant La durabilit d une veille citoyenne d information passe d abord comme pour toute structure pourvue de salari s par sa capacit g n rer des produits sup rieurs ses charges Pour Inf OGM la relative insouciance sur les recettes lors du d marrage en 1999 s expliquait par nos faibles d penses un seul salari et quelques recettes assur es venant d une fondation des aides l emploi et des subventions du minist re de l Environnement Mais bien vite cette insouciance a laiss la place une forte pr occupation de survie conomique de la structure d autant plus que le nombre de sala ri s augmentait progressivement Alors que les aides du minist re de l Environnement semblaient bien parties sur la base d une convention pluriannuelle cette der ni re apr s un changement de gouvernement n a pas t renou vel e ne laissant le choix Inf OGM que de se tourner prioritairement vers les subventions issues de fondations priv es 222 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI tandis que ces
36. novembre d cembre 2009 187 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION sur la question chacune d elles ayant donn lieu un livre La FPH avait alors fait appel Robert Ali Brac de la Perri re consul tant ind pendant en gestion des ressources g n tiques des plantes pour animer ces trois rencontres internationales La premi re s est tenue Morges en Suisse en novembre 1997 Elle s est d roul e dans un contexte politique effervescent autour de l initiative populaire f d rale pour la protection de la vie et de l environnement contre les manipulations g n tiques Cette initiative qui est le tout premier referendum sur les OGM conduit par un pays l chelle nationale a finalement t rejet e par votation en juin 1998 Elle proposait entre autres d interdire constitutionnellement toute diss mination d OGM dans l envi ronnement ce qui aurait banni toute application de la transg n se l int rieur des fronti res de la Conf d ration La rencontre de Morges deux jours de d bats contradictoires d experts en grande majorit suisses cherchait d m ler pour le citoyen ordinaire les enjeux centraux des OGM dans un d bat public extr mement polaris en consid rant diff rents niveaux d ap proche hypoth ses scientifiques arguments conomiques avis juridiques et motivations thiques En conclusion la rencontre a r v l derri re le d bat sur les OGM un questionnement pro
37. pende pas des engrais et des pesticides qui ne d truise pas syst matiquement les sols que les pratiques de coop ration qui sont seules capables de produire un avenir qui ne soit pas barbare 166 L expert vu par un expert G rard Pascal ancien vice pr sident de la Commission du g nie biomol culaire CGB est directeur de recherche honoraire l Inra ancien pr sident du Comit scientifique directeur CSD et du Comit scientifique de l alimentation humaine CSAH de la Commission europ enne du conseil scientifique de l Afssa Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments expert de POMS en s curit des aliments et membre r gulier du Jecfa comit international mixte FAO OMS d experts sur les additifs alimen taires Apr s trente cinq ann es d expertise il d finit ainsi la notion d expert niant totalement le concept de l expertise citoyenne Le scientifique dans le cadre de ses activit s d expertise doit limiter son action l valuation scientifique dans son domaine de com p tences dans le cadre d un collectif aux comp tences compl mentaires capable d int grer le maximum de dimensions d une question les crit res et les conditions de s lection des experts doi vent tre totalement transparents L ind pendance d un expert me semble une notion illusoire personne n est ind pendant on vient de quelque part avec sa culture son milieu sa formation on peut attendre l
38. ronaux se nomme totalitarisme C est de cela qu il est question quand il s agit de d velopper les technologies convergentes C est de cela que la CNDP n aura pas d battu C est cela que nous com battons depuis janvier 2003 La formation des experts En France plus encore que dans d autres pays europ ens un certain nombre d coles font autorit l cole des mines l Igref l cole polytechnique etc Les personnes sorties de telles institu tions peuvent pr tendre devenir des experts l inverse une per sonne sans dipl me un simple individu lambda n a aucune chance d tre cout son analyse m int resse pas car elle n est pas estam pill e certifi e par les pairs Les dipl mes sont dans une r pu blique fran aise ce que les lettres de noblesse taient sous la royaut ils l vent la personne un statut sup rieur lui donnent une prestance et une aura Bien entendu il est vident que cer taines personnes ont acc d des places prestigieuses sans passer par la case grande cole mais ces cas constituent les excep tions qui confirment la r gle La formation des lites et des experts participe du ph nom ne de reproduction sociale et en ce sens est un frein au changement ou plus exactement emp che de consi d rer une rupture paradigmatique Prenons le cas des OGM les responsables politiques confront s cette technologie nouvelle et complexe se sont entour s d
39. th se de doctorat de l universit Paris I philosophie th se dirig e par Catherine Larr re soutenue le 26 juin 2009 p 275 31 C Noisette Etats Unis Monsanto condamn pour corruption Inf OGM n 60 janvier 2005 35 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION d valuer les dommages potentiels que pourraient causer les cul tures GM la sant et l environnement Pour cette organisation et nous partageons ici son point de vue les probl mes syst matiques de la r glementation actuelle se situent quatre niveaux l absence d un cadre juridique pour les organismes transg niques Contrairement aux produits chimiques toxiques les organismes GM lib r s dans l environnement sont vivants et peuvent se reproduire Cependant quelques modifications mineures pr s les r gles s appliquant aux plantes GM sont fon d es sur la l gislation et la r glementation existantes lesquelles ont t con ues pour d autres types de substances et pour pr venir les fraudes non pas pour des organismes transg niques lib r s dans l environnement les bases id ologiques administratives et scientifiques de la r glementation comportent des failles s rieuses qui entra nent des vices de forme dans l valuation des risques pour la sant et l environnement les agences de r glementation ont d montr leurs faibles connaissances cologiques en acceptant sans r serve des demandes de commercial
40. une analyse L augmenta tion progressive du nombre de salari s avec des sp cialisations th matiques philosophie droit biologie agronomie et en dernier lieu communication permet la fois un recul sur l actualit v ri fication et analyse mais aussi une anticipation des sujets venir Paradoxalement plus l quipe de salari s grandit plus les id es pour d velopper les projets se sont multipli es et plus on a ressenti le besoin de continuer embaucher Mais le nombre croissant de salari s augmente en proportion les charges le temps pass la gestion et la recherche de subventions il impose un minimum de coordination de l quipe donc du temps en moins consa crer l criture trouver l quilibre n est pas toujours chose facile et ce sont souvent les ressources disponibles qui nous imposent la taille critique de l quipe Des associations comme la Criirad ont des effectifs d une quinzaine de salari s mais r ussissent s auto 123 Et des salaires nets qui s talent de 1 400 1 800 euros par mois 124 Coordination qui passe chez Inf OGM par la figure du d l gu g n ral dont un des r les consiste prioriser les actions et s assurer de la bonne ex cution des projets Ce poste a t cr avec succ s la suite d un diagnostic ext rieur qui mettait en vidence le flou de la r partition des res ponsabilit s et des prises de d cision 228 VE
41. 84 mars 2007 71 Sur ce sujet Grain qui promeut la gestion et l utilisation durables de la biodiversit agricole veille au grain 72 Qui lui on l a vu ignore le principe de pr caution 73 Voir note 39 supra 52 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES encore tre trouv Peut tre condition toutefois que la vigilance de la soci t civile ne se rel che pas Citons encore deux autres instances internationales qui traitent de PGM mais seulement pour l information et l assistance tech nique et non la r glementation la FAO et le Pnud La FAO une instance internationale semi ouverte sur la soci t civile Tour tour tax e de pro ou d anti OGM au gr de la publica tion de ses rapports la FAO poursuit un travail d information notamment pour les pays en voie de d veloppement sur les bio technologies et la r glementation arguant que son objectif est d assurer aux pays en d veloppement les connaissances et les moyens leur permettant de prendre leurs propres d cisions en mati re de biotechnologie Elle d veloppe galement une base de donn es pour suivre les travaux conduits dans les diff rents pays en termes de projets de recherche de programmes d am lioration v g tale existants et de perspectives entrevues Cette base est toutefois peu actualis e car la mise jour des donn es n est malheureusement pas possible ce travail n cessitant plus de
42. C est une pratique relativement courante les m dias g n ra listes pour couvrir un dossier font souvent appel des journa listes sp cialis s soit en les interviewant soit en leur commandant directement un article Pour Inf OGM ce fut le cas notamment avec Le Monde diplomatique en 2006 pour un dossier OGM mais aussi avec d autres revues militantes scientifiques pro fessionnelles ou plus grand public 2 C est notre sens un des objectifs atteindre tre reconnu par ses pairs comme sp cialiste d un sujet et tre sollicit pour en parler R sultat une double satisfaction d abord de reconnais sance ensuite d largissement de l audience Diffuser dans son cercle restreint de lecteurs convaincus atteint en effet rapidement les limites de l efficacit tout moment la veille citoyenne doit chercher sortir de ce cercle en r pondant aux sollicitations d au tres m dias ou d faut en leur proposant spontan ment des arti cles de qualit 147 Voir supra le passage sur la veille Afrique p 205 148 Voir le dossier Voyages dans la plan te OGM Le Monde diplomatique n 625 avril 2006 o ont crit quatre membres d Inf OGM 149 Nature et Progr s Transrural Initiatives Alternatives rurales nergie Sant 150 Voir par exemple F Prat OGM des verrous politiques pr ts l cher Biofutur n 214 septembre 2001 p 62 E Meunier L valuation
43. Conseil de l Europe dans sa r solution 1419 adopt e par l Assembl e le 24 janvier 2005 qui stipulait que seul un large d bat social permettralit de prendre des positions politiques claires D autres instances officielles formulent dans le m me temps la m me demande comme Entransfood r seau d experts europ ens th matique 65 partenaires issus de 13 pays europ ens diff rents pour l va luation de la s curit des cultures alimentaires transg niques financ par le 5 PCRD programme cadre de recherche et de d veloppement Il est important de r pondre de mani re expli cite aux inqui tudes des citoyens et de mettre au point de nouvelles m thodes de participation des acteurs concern s et de consulta tion du public et plus loin a recommand la cr ation d une 227 Rapport fait au nom de la mission d information sur les enjeux des essais et de l utilisation des organismes g n tiquement modifi s pr sident M Jean Yves Le D aut rapporteur M Christian M nard d put s enregistr la pr sidence de l Assembl e nationale le 13 avril 2005 228 Assembl e parlementaire du Conseil de l Europe r solution 1419 2005 relatives aux organismes g n tiquement modifi s OGM 131 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION plate forme d valuation et de discussion rassemblant une s rie de perspectives diff rentes sur les nouvelles technologies du sec teur alimentaire afin d o
44. D EMPLOI Roumanie ainsi qu une liste des informations publi es dans le bul letin sur la Roumanie et l Europe centrale en g n ral partir de 2006 une collaboration avec Agrolink a contribu instaurer les fondements d une veille citoyenne en Bulgarie Le travail effectu en commun avec la veille citoyenne d information roumaine Inf OMG a permis d identifier et de mieux conna tre des structures d j impliqu es dans le domaine agricole et potentiel lement capables et int ress es de s investir dans la cr ation d une veille citoyenne nationale fonctionnant en langue bulgare Apr s une mission en Bulgarie pour prendre des contacts le choix s est port sur Agrolink dont l objectif est de renforcer le mouvement pour une agriculture biologique en Bulgarie Les activit s d Agro link li es la lutte anti OGM sont relativement r centes partir de 2004 et m me si elles ont pris de l ampleur dans les derni res ann es l association reste centr e sur l agriculture cologique avec des activit s qui d passent largement le cadre des OGM La mise en place et la consolidation de la veille citoyenne bul gare est en cours Sa cr ation administrative sa mise en place mat rielle et la premi re formation d un salari au travail de jour nalisme par Inf OGM ont eu lieu l automne 2007 Cependant partir de 2008 la veille Europe s est maintenue un niveau d activit s minimales le projet se trouv
45. MODE D EMPLOI OGM ou La transg n se est une manipulation radicalement nou velle L aide scientifique d un agronome et d un phytog n ticien puis l embauche en 2002 d une personne de formation universitaire en biochimie et en virologie ont contribu affiner l expertise scientifique d Inf OGM Les diff rents administrateurs dont notamment Arnaud Apoteker docteur en biologie physico chi mique appliqu e Jacques Testart agronome et biologiste de la procr ation l Inserm et Fr d ric Jacquemart docteur en m de cine et philosophe ont encore affermi cette expertise Un groupe informel Mais pour tre encore plus efficace un groupe informel de cher cheurs s est constitu autour d un des salari s d InfOGM qui peut gr ce aux relations de confiance tiss es au fil des ans mobiliser les comp tences scientifiques de chacun dans diff rentes situations rep rer des innovations scientifiques ou techniques int ressantes ou critiquables questionner des informations scientifiques bizarres aider vulgariser certaines recherches notamment en les contextualisant de fa on simple L objectif est aussi d anti ciper certaines questions scientifiques venir comme la tra abi lit des PGM empil es ou les nouvelles techniques de cr ation de plantes transform es 112 110 Sur une analyse des rh toriques tant des promoteurs que des opposants rappelons cet article cit en partie I d
46. Marris sociologues du labo ratoire de l Inra Transformations sociales et politiques li es aux vivants expliquent les diff rences de comportement des Euro p ens et des tats Uniens vis vis des OGM par trois autres rai sons les choix r glementaires tr s diff rents r alis s en 1990 le fait que l utilit des plantes transg niques est mal per ue en France alors que leur assimilation avec le projet d une agriculture intensive et exportatrice est per ue positivement aux tats Unis enfin l influence grandissante d un cadre plus large et construc tiviste pour l analyse des risques en Europe tandis qu aux tats Unis les instances r glementaires continuent fonder leur l gitimit sur la sound science La Commission europ enne n en a pas moins un objectif tr s clair en t te tre en conformit avec les r gles de libre concur rence de POMC Face une opinion publique souvent hostile elle s emploie donc proc der par tapes discr tes en r duisant le champ d application de la directive 2001 18 sur la diss mina tion des PGM avec l exclusion explicite de certaines d entre elles comme les plantes issues de la mutag n se par une proc dure simplifi e d autorisation via le r glement sur la tra abilit par de nombreuses batailles juridiques contre les moratoires natio naux des tats membres Profitant des anciennes pr sidences tournantes certains tats membres sont aussi
47. OGM supervis s par Marylise Lebranchu d bat en public des quatre sages en 2002 sur les essais OGM 0 diff rents rapports et enqu tes parlementaires soit institutionnelles valua tion technologique interactive de l Inra sur les vignes 1 d bats 207 Conf rence de citoyens sur l utilisation des OGM en agriculture et dans l alimentation Annales des mines juillet 1998 p 33 40 208 Alors secr taire d tat aux PME au Commerce l Artisanat et la Consommation 209 D bat au cours duquel pas moins de quatre administrateurs d Inf OGM sont intervenus Voir C Babusiaux Y Le Dehaut D Sicard et J Testart Plantes transg niques l exp rimentation est elle acceptable Rapport du d bat des quatre sages La Documentation fran aise 2003 210 Pour une critique de cette d marche voir G Kastler et N Duntz L Exp rience pilote OGM Vigne un programme de manipulation de l opinion Uz s Nature et Progr s 2003 122 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX au Cirad ou encore citoyennes Forum social mondial et Forum social europ en Beaucoup a t dit et crit sur la participation citoyenne en mati re environnementale et notamment sur le th me des OGM Le lecteur int ress pourra se r f rer une bibliographie abon dante voir la bibliographie en fin d ouvrage et nous ne men tionnerons dans cette partie que quelques moments cl s de la participati
48. action militante sans n cessairement un parti pris sur un r sultat d termin l avance Militante de l infor mation de la transparence et du d bat public oui InfOGM l est donc ind niablement Et les scientifiques chappent ils n cessairement au discours militant Nous empruntons Jacques Testart longtemps pr si dent d Inf OGM cette analyse Le discours du militant est forc ment dirig vers la d monstration de ce qu il croit bon pour la soci t C est pourquoi il op re des choix entre divers arguments et prend des raccourcis pour aller vers des conclusions qu il veut videntes en caricaturant les faits pour susciter plus s rement l approbation Le militant exag re par voca tion comme fait souvent le chercheur par n cessit mais lequel 159 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION trompe le plus la population Ce qui importe c est la possibilit de contradiction laquelle se limite au cercle tanche des sp cialistes pour le discours scientifique tandis que le militant d une cause se heurte toujours et dans la transparence soci tale aux militants d une cause adverse Tout a pour dire que les scientifiques militants devraient tre dou blement suspects que la technoscience a grand besoin d tre soumise la d mocratie et que l argumentation contradictoire ouverte tous est le meilleur gage de l intelligence Un lieu d expertise de contre expertise et de lanceurs d
49. agricole mon diale in J P Charvet professeur de g ographie l universit Paris Ouest Nanterre la D fense http www pedagogie acnantes fr 1168120612421 0 fiche__ ressourcepedagogique amp RH 1160766653546 88 LES LOBBIES EN ACTION qu en 2009 13 millions des 14 millions d agriculteurs qui cultiv ailent des PGM soit 90 taient de petits exploitants faibles ressources dans des pays en voie de d veloppement Or si on analyse finement la situation on s aper oit que l adoption des PGM par les petits paysans est loin d tre massive Pour avoir un ordre de grandeur ces 14 millions repr sentent peine 2 5 de la population active agricole mondiale 7 Verre moiti vide ou moiti plein selon qui regarde quoi on comprendra ais ment que les promoteurs de PGM insistent sur les excellents scores d un pays comme l Argentine 70 de l ensemble des terres cultiv es le sont avec des PGM alors que des structures militantes anti OGM mettent davantage en avant le fait que plus de 175 pays sur 200 ne cultivent pas d OGM dans le monde et qu une structure comme Inf OGM tente de donner l ensemble des chiffres mondiaux en insistant sur les dis parit s en termes de cultures et de pays et en rapportant ces chif fres aux surfaces totales mondiales cultiv es Mais propos de cet exemple on le pressent hormis le fait de chercher d autres sources de donn es manant d instances a priori pl
50. agroalimentaire une entreprise foresti re une entreprise d nergie et EuropaBio Parmi les autres membres du groupe figuraient un agriculteur et huit universitaires dont certains avaient des liens troits avec les industries du p trole et des biotechnologies Grandes absentes les organisations environnementales La composition m me de Biofrac rendait manifeste son objectif favoriser le point de vue des industries dans le d veloppement des agrocarburants Son rapport publi en juin 2006 et intitul Les Biocarburants dans l UE une vision pour 2030 et au del est devenu un document officiel de la Com mission europ enne Selon le site de la campagne Alter EU 1 120 Testbiotech Head of department moves from European Food Safety Authority EFSA to biotech company within two months Germany Press Release 2010 cit par Genet news 14 janvier 2010 Voir aussi S Portal UE un cas de portes tournantes entra ne M Barroso dans une pol mique Mediapart 25 janvier 2010 121 http www alter eu org about lobbying transparency 16 LES LOBBIES EN ACTION la Commission europ enne a cr approximativement 1 350 groupes d experts similaires Biofrac qui s occupent de pr parer le travail de l gislation de PUE et dont la composition reste assez largement secr te mais dominance industrielle Opacit et tentative de r glementation Comme le pr cise Marie Laure Basilien deux m thodes exis
51. autres organisations homologues Quant l innovation sur la forme Inf OGM songe s rieuse ment rejoindre une pratique de plus en plus courante sur le Net produire des interviews sous forme de petites vid os Il s agit donc pour une veille citoyenne d information d tre la fois r active sur l actualit et inventive sur les formes de trans mission des informations Dans ces conditions le concept de veille citoyenne d information devrait tre f cond voire sous certaines conditions conqu rir une reconnaissance officielle voir la partie suivante Troisi me partie Quel avenir pour les veilles citoyennes d information 7 La n cessit de monter d autres veilles sp cialis es Le lecteur attentif laura remarqu nous avan ons progressi vement vers la d finition des veilles citoyennes d information par touches successives depuis le contexte historique sur les modes de d cisions technologiques et leurs acteurs partie I en passant par la description du travail d Inf OGM et de sa conception de la bonne information partie II pour arriver dans cette partie mieux expliciter le concept et la place de ces veilles par rapport la d cision politique gr ce notamment une typologie des autres cat gories de veilles militantes On l a vu la veille citoyenne d information sur les OGM qui au d part cherchait balayer largement l actualit sur tous les organismes tr
52. avant tout d bat une r ponse favorable puisqu il s agit de g rer leur acceptation sociale Comment et pourquoi d battre dans ces conditions Ils critiquaient galement la surrepr sentation institutionnelle mais concluaient en r affirmant leur volont de d battre selon d autres proc dures Apr s n gociations avec les organisateurs et intervention de FNE les deux organisations ont finalement accept de se joindre une table ronde que les industriels semenciers avaient entre temps en partie d sert e n acceptant pas leur tour de voir s ouvrir la question initiale en amont de l opportunit de faire des OGM ou d orienter la recherche vers cette finalit 8 et de voir s toffer la repr sentation des organisations de la soci t civile avec la pr sence du ccc OGM Dure r alit pour les organisa teurs de d bats qui m me sinc res ne per oivent pas toujours les biais qu ils introduisent parfois eux m mes D o la n cessit r i t r e de proc dures claires n goci es avant tout d bat Cette revendication du d bat en amont des prises de d cision est galement d fendue par le Conseil national de l alimentation CNA compos des acteurs de la cha ne alimentaire l issue de plus de dix mois de travail et dans un contexte de fortes interro gations quant l utilisation de nouvelles technologies dans le domaine agroalimentaire notamment au regard des nanomat riaux le CNA a en
53. ce qu ils peuvent apporter surtout si entre deux guerres les armes les strat gies voire les tats sont radicalement diff rents Comme le r sume Fr d ric Jacquemart la transmission d un savoir du pass n est plus adapt e aux changements explosifs du monde moderne La justification des OGM passe aussi par la coutume ainsi les promoteurs des OGM affirment r guli rement que depuis six mille ans en M sopotamie on fait des OGM Pour valider les OGM ils les replacent dans une perspective his torique qu ils d forment on a toujours fait des OGM Or avec l acc l ration des techniques ce qui tait bon a priori dans le 159 Pierre Gilles de Gennes cit par M Claessens Science et communica tion pour le meilleur ou pour le pire op cit p 127 i 160 Sur les rh toriques tant des promoteurs que des opposants lire E Brul et L K Audebrand Changements institutionnels et strat gies discursives Le cas des OGM en France 1996 2007 Revue fran aise de gestion num ro sp cial Soci t et sciences de gestion vol 35 n 194 2009 p 83 104 97 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION monde d hier ne l est plus n cessairement dans un monde fonda mentalement diff rent L expert d poss de le corps social Dans le domaine des politiques publiques l expert a tendance se substituer au d bat social au d bat public Pourquoi consulter les citoyens puisque des expert
54. com pl tement les enjeux sociaux les sp cificit s g ographiques et les diff rentes comp tences professionnelles Concr tement d but 2009 le RSP aid d Inf OGM a recrut une juriste qui a ensuite suivi une formation dans les locaux d Inf OGM accompagnement principalement sur des questions de m thodes veille hebdomadaire animation d une liste juri dique discussions sur les projets men s par la veille juridique depuis 2006 etc La juriste est aujourd hui en CDI et une liste 15 Ibid p 56 164 LA N CESSIT DE MONTER D AUTRES VEILLES SP CIALIS ES de discussion juridique est en place ainsi qu un comit de pilotage de cette veille compos d organisations Les projets s encha nent vite puisque deux autres besoins se font sentir d une part un suivi juridique du th me des pesticides notamment en relation avec les impacts sur les abeilles d autre part le besoin d une vision transversale sur l volution l gislative de ces trois dossiers OGM pesticides et semences de fa on en d gager les lignes de force coh rentes des industriels qui sont en train de verrouiller le vivant Des discussions ont lieu pour trouver la meilleure organisation possible Objectif viter la redondance conomiser les ressources et surtout r ussir pr venir temps les acteurs concern s sur les volutions l gislatives 16 D o un nouveau partenaire pour les veilles d informa
55. communications de crise visant cacher de l information sang contamin amiante plus rarement enfin elles sont des pratiques de d mocratie soutenues par des lus recours Inf OGM pour former des lus ou r pondre une mission d enqu te parlementaire par exemple Faut il une reconnaissance officielle de ces veilles citoyennes d information Dans sa contribution au projet Challenge for Europe Inf OGM a mis la proposition suivante L Union pourrait soutenir de mani re officielle l mergence de regroupe ments citoyens pr occup s par un th me technoscientifique donn en leur fournissant la fois les moyens de travailler et une place dans l organigramme des prises de d cision celle du fournisseur d information de contre expertise citoyenne consult par les politiques avant leurs d cisions Nous sommes cependant bien conscients de deux travers pos sibles Le premier est la perte d ind pendance de ces veilles citoyennes qui d s lors qu elles seraient reconnues officiellement pourraient perdre en impertinence ou s institutionnaliser Cependant cette critique vaut pour les partis les syndicats ou les associations de consommateurs qui notre connaissance et pour la plupart d entre eux continuent jouer leur r le en toute ind pendance Second travers possible la mise l cart d associations 2 Voir note 38 p 289 292 CONCLUSION qui ne seraient pas recon
56. consommer 32 Les flux RSS permettent de recopier automatiquement et gratuite ment sur un site l activit ditoriale d un autre site par exemple d s qu un article est publi ou modifi sur le site infogm org le titre de l article mais on peut r gler le flux sur tout ou partie de l article appara t sur tous les sites qui sont li s celui ci via un flux RSS voir par exemple le site de la Conf d ration paysanne qui reprend le flux RSS du site Inf OGM 170 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION des OGM Dans sa version fran aise mais le ph nom ne est sans doute identique en version anglaise l article de Jeffrey Smith circule en boucle parfois sous d autres titres comme OGM une acad mie de m decins demande un moratoire imm diat et il en vient clipser l article original crit par l AA EM une association tats unienne de m decins Or l article de Jeffrey Smith ne se contente pas des donn es mises en exergue par PAAEM C est ce qu explique ric Meunier Certains articles de presse ont mix tudes scientifiques publi es avec d autres donn es de terrain Ainsi l article de Jeffrey Smith reprend d une part la liste des tudes de PA AEM et ajoute d autre part certaines donn es non publi es dans des revues scientifiques comme les effets du coton Bt sur des buffles en Inde des truies aux tats Unis ayant connu des avortements ou la m
57. contact par le journal Jeune Afrique en vue de collaborer la r daction d articles pour un dossier consacr aux OGM Belle occasion pour Inf OGM de toucher le lectorat francophone de Jeune Afrique Mais en analysant plus avant la proposition Inf OGM apprenait que dans ce dossier deux pages taient d ores et d j achet es en tant que publicit par Monsanto L offre a donc t d clin e Lobby ou tentative de manipulation exercer une pression sur les scientifiques hostiles aux OGM Trois scientifiques de Sant Canada homologue de la FDA Shiv Chopra G rard Lambert et Margaret Haydon du Bureau des m dicaments v t rinaires BVD ont racont les pressions re ues de la part de leurs sup rieurs hi rarchiques pour faire approuver l hormone laiti re rBGH En juin 1998 ils sont convo qu s devant une commission d enqu te s natoriale Margaret Haydon qui avait t confi examen de la demande d autori sation de la rBGH de 1985 1994 t moigne de fait d espion nage Mes documents ont t vol s dans mon bureau pourtant ferm cl en mai 1994 raconte t elle La plupart du travail que j avais r alis depuis dix ans sur la rBST avait disparu J ai d cid de faire un rapport et de l envoyer mon sup rieur Quand je suis rentr e apr s le week end certains documents avaient r apparu 1 Lorsque la commission lui demande si elle a t approch e par Monsanto elle a ces m
58. d bat sur le d bat doit avoir lieu avant pour d finir col lectivement et fixer les modalit s du d bat proc dures et sur tout les questions trait es enfin les conclusions doivent tre toutes prises en compte par le politique qui doit s engager expliquer clairement pourquoi il garde rejette ou modifie les propositions issues du d bat En toile de fond de ces d bats et pour cr er une confiance une transparence maximale sur les informations disponibles est vi demment un pr requis Plusieurs instances travaillent sur la notion transversale de mise en d bat public des choix technologiques une des plus avanc es tant sans conteste la Fondation Sciences citoyennes FSC avec qui Inf OGM a longtemps partag le m me pr sident Jacques Testart Une des propositions phares pour laquelle la FSC a r dig une proposition de loi est la convention de citoyens pour r guler la propagation des technologies selon les besoins exprim s dans la soci t en d finissant un cadre proc dural pour aider au choix libre et clair d un groupe de citoyens Proposition rest e pour l instant sans suite faute d un int r t quelconque de la part de nos d put s souvent surpris de et hostiles face cette volont d ing rence citoyenne Que craignent nos repr sen tants lus et donc aussi acteurs l gitimes d un tel d bat d mocratique La FSC continue malgr tout de d fendre la 213
59. de leur emplacement due au Sommet mais il note que personne dans ces rangs n tait l pour d noncer l co agenda de la gauche cologiste ou encore pour r clamer des biotech nologies pour le d veloppement comme l indiquait le commu niqu de presse Mac Kinnon dit avoir relev des slogans anti colo comme Stop Global Whining ou encore Save the Planet from Sustainable Development Say no to Eco impe rialism Greens Stop Hurting the Poor ou simplement Biotechnology for Africa 1 En interrogeant les manifestants sur ces slogans agressifs Mac Kinnon d couvrit que toutes les pan cartes avaient t fournies par les organisateurs et lorsqu il essaya de poser des questions sur les slogans pro OGM il se rendit compte qu ils souriaient timidement aucun d eux ne pouvait parler ou lire l anglais 1 104 Ibid 105 Site propri t de la Competitive Enterprise Institute l intitul vo cateur 106 Respectivement Arr tez les j r miades mondiales Sauvez la pla n te du d veloppement durable Dites non l co imp rialisme Ecolos arr tez de pers cuter les pauvres Des biotechnologies pour l Afrique 107 La fausse manif pro OGM au Sommet de Johannesburg art cit 10 LES LOBBIES EN ACTION Ce n est pas la premi re fois qu une fausse manifestation tait organis e par le lobby pro OGM En 1999 un groupe d Afro
60. de mener bien les recherches du fait des destructions volontaires Plus r cemment BASF aurait fait savoir au gouvernement allemand qu il fermerait ses laboratoires si tout n tait pas mis en uvre pour autoriser sa pomme de terre transg nique Amflora Cela a t il acc l r lau torisation d livr e finalement par la Commission Barroso Il d but mars 2010 M me si ce n est pas la seule raison il est certain que c est un l ment de plus pour expliquer la d cision rapide de la Com mission nouvellement nomm e Mais la question fondamentale n est pas pos e a t on besoin de mobiliser la recherche fran aise sur des vari t s de ma s trans g nique Faut il encourager ce type de recherche Le chantage l emploi n est pas admissible en soi mais il fonctionne tr s bien aupr s des lus quelle que soit leur tiquette politique L autre menace mise en avant pour que la France et l Europe continuent d investir dans les OGM est le risque de la perte de l au tonomie semenci re de leurs territoires Les Faucheurs volontaires et autres obscurantistes comme ils sont r guli rement d si gn s par ceux qui veulent en ternir l image seront terme affirment les membres de l Association fran aise pour l informa tion scientifique Afis mais aussi certains d put s ou s nateurs comme Bizet ou Le D aut responsables du retard fran ais et donc par ricochet permettent le d veloppement de Monsanto qu
61. des citoyens dans la fixation de l agenda de l Union europ enne La premi re initiative citoyenne sera t elle sur les OGM 2 257 Ibid p 66 258 En France il faudra un minimum de 55 500 signatures Toutes devront provenir de ressortissants de PUE en ge de voter Elles pourront tre libre ment recueillies dans la rue en ligne ou par courrier mais s curis es Et la collecte des soutiens ne devra pas durer plus d un an in L Europe d finit les r gles du droit d initiative citoyenne La Croix 31 mars 2010 259 L initiative citoyenne expliqu e par le commissaire europ en Maro Sef ovi Euronews 31 mars 2010 260 Le 29 septembre 2010 les organisations Avaaz et Greenpeace ont effec tivement r colt plus d un million de signatures pour demander un moratoire 143 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION tats Unis le r veil de la soci t civile On l a vu au d but de la premi re partie 1 le d bat citoyen sur les OGM a t quasiment absent aux tats Unis au d but des ann es 1990 Certes la FDA avant toute approbation sollicite par Internet les commentaires du public Mais dans un pays o la nourriture sert essentiellement s alimenter la notion du plaisir de manger y est plus trang re qu en Europe et surtout qu en France peu d tats Uniens semblaient jusqu pr sent pr oc cup s par l introduction d OGM dans leur nourriture et dans len v
62. des garde fous a permis la veille citoyenne naissante de s engager sur un chemin constructif La FPH du fait de son activit sur les questions agricoles depuis plusieurs ann es du fait de son aspect fondation c est dire qu elle est ext rieure aux associations et capable d accompagner financi rement une nouvelle structure poss dait de fa on intrins que les conditions de r ussite pour l mergence d une veille citoyenne ind pendante sur une question technique InfOGM a aussi b n fici d une autre dynamique une mouvance citoyenne r unie et organis e autour d une liste de discussion et d un site Internet dont le but militant tait soutenu par un change dense et vivant d informations Ce travail constituait une premi re tentative citoyenne de r appropriation du d bat public Le sociologue Thierry Raffin qui avait lanc cette initiative est devenu le premier pr sident d Inf OGM Il tait important que le pr sident soit un simple citoyen non encart pour bien montrer la d marche hors des chapelles d ONG dans laquelle InfOGM voulait se situer Rapidement un r seau dense et interassociatif s est mis en place sur la question des OGM Ce r seau a permis Inf OGM de fonctionner dans des conditions id ales Le r le d Inf OGM a t reconnu et accept par les autres partenaires dans un domaine d intervention d fini Pr ciser de fa on claire la zone d action d une veil
63. dicter sa ligne ditoriale par personne d autre que son conseil d administration 214 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI Courbe 2 D tail des financements publics en valeur absolue de 1999 2009 20000 80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 e Minist re de l Emploi api Enphoitremplin IDE Minist re de l cologie Agence de l eau w R serves parlementaires Total fonds publics V u pieu Pas si s r si l on regarde les autres veilles citoyennes avec qui nous avons chang nos chiffres d autofinancement l occasion du colloque de l automne 2009 8 80 d autofinan cement pour le R seau Sortir du nucl aire 65 pour le Cniid 51 pour Agir ici 40 pour la Criirad 20 pour le MDRGE 12 pour le Criigen 3 pour la FSC 11 Une association comme Greenpeace est m me financ e presque 100 par ses membres et donateurs Elles re oivent aussi quelques aides l emploi 2 Bien s r toutes ces associations n ont pas comme vocation principale l laboration d informations certaines d entre elles comme Greenpeace sont des associations militantes expri mant leurs d saccords et leurs propositions par des actions m dia tiquement fortes d o sans doute une plus grande facilit r colter les fonds du public Mais pour le Cniid ou la Criirad il s agit
64. du sys t me d information sur l environnement Interface initi par l as sociation BEDE dont le si ge est Montpellier en lien avec l Area ED Association de r flexion d changes et d actions pour l environnement et le d veloppement localis e Alger Apr s plusieurs changes de documentation et apr s l organisation en juin 1999 Alger d une journ e d information sur les OGM aupr s d un public large compos de sp cialistes d ONG et de journalistes il est clairement apparu que la question tait trop complexe pour tre ing r e l emporte pi ce en sus des multiples autres enjeux vitaux qui absorbent quotidiennement les citoyens des pays du Sud alimentation logement ch mage maladies conflits arm s En associant Inf OGM BEDE a alors amorc un travail plus en profondeur avec des organisations africaines en proposant des ateliers d une semaine de formation et d changes sur les OGM Des collaborations se sont cr es avec d autres organisations en Europe comme Grain Crocevia la Fondation Gaia et en Afrique comme APM Afrique l Institut for Sustainable Development le R seau euro maghr bin de formation dans les m tiers de la com munication Remfoc Parmi les r sultats encourageants de ces actions on peut noter l important impact de la campagne de presse la suite de la for mation Mandelieu des journalistes du Maghreb en 2000 qui a provoqu de nombreuses r
65. effet rendu public d but juillet 2009 son avis sur le d veloppement de nouvelles technologies dans la fabrica tion le conditionnement et la conservation des denr es alimen taires 238 Lettre d Attac et de la Conf d ration paysanne du 26 septembre 2003 Franck J sus archives personnelles 135 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Parmi les dix recommandations formul es on trouve notamment celle demandant aux pouvoirs publics pour toute technologie mer gente d organiser le plus en amont possible une large concertation entre tous les acteurs concern s Celle ci se d roulerait dans le cadre d une commission permanente associant les parties prenantes et la soci t civile afin que puissent tre abord es les questions de toute nature que suscitent les nouvelles technologies Le CNA recommande galement qu une valuation des b n fices soit r alis e en parall le dans le cadre d une structure d di e analogue celle de l valuation des risques qui existe aujourd hui 2 Des demandes de transparence Inf OGM m ne r guli rement des enqu tes journalistiques sur diff rents th mes li s aux OGM aupr s notamment de chercheurs ou des pouvoirs publics En cas de non r ponse de ces derniers la veille juridique d Inf OGM peut intervenir de deux fa ons soit en expliquant aux associations qui lui en font la demande com ment saisir la Commission d acc s aux documents administratifs Cada
66. en am lioration des plantes Apr s une exp rience de chercheur et d enseignant en Afrique de l Ouest et au Maghreb il travaille comme conseil en gestion des ressources g n tiques Montpellier o il coordonne depuis quinze ans les activit s de l association BEDE Biodiversit changes et diffusion d exp riences www bede asso org Il administre Inf OGM depuis sa cr ation Il a r dig les passages suivants chapitre 6 Une structuration progressive ainsi que le chapitre 7 Apr s des tudes de philosophie Christophe Noisette a t objecteur de conscience la FPH o il a d couvert les questions agricoles En 1999 il est partie prenante la cr ation d Inf OGM dont il est aujourd hui le r dacteur en chef Ila particip la r daction de plusieurs ouvrages dont le dernier Des OGM adapt s au changement climatique Promesses r alit s et propa gande est paru en septembre 2010 Christophe Noisette a r dig les passages suivants les chapitres 2 et 3 cha pitre 5 La bonne information et chapitre 6 Aux origines M me si l exp rience d Inf OGM est collective les id es exprim es par chacun des auteurs ne sont pas n cessairement totalement partag es par tous les membres d Inf OGM ditions Charles L opold Mayer 2011 Essai n 183 ISBN 978 2 84377 157 6 Graphisme et mise en page Madeleine Racimor Remerciements Ce livre a b n fici des relecture
67. en th orie devraient tre ver s es aux communaut s locales d tentrices des vari t s autochtones sont bien souvent oubli es 7 ou vers es en maigres quantit s 76 Voir ce sujet A C Moy Rendre les semences aux paysans un pas dur franchir pour les biopirates priv s ou publics Inf OGM n 100 sep tembre octobre 2009 77 Voir le don de 1 2 million de dollars de l Italie in Italy donates to food gene pact Something to celebrate on International Biodiversity Day en ligne sur http www fao org 54 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Le Pnud pl biscite les OGM Le Programme des Nations unies pour le d veloppement Pnud a commenc par exhorter les pays riches oublier leurs craintes vis vis des OGM pour aider les pays en voie de d veloppement exploiter le potentiel des biotechnologies Les biotechnolo gies offrent le seul et le meilleur outil disponible pour les zones co logiques laiss es de c t par la r volution verte mais qui abritent plus de la moiti de la population la plus pauvre du monde esti mait cette agence de PONU dans un rapport annuel de juillet 2001 En cons quence il a maintes fois aid financi re ment des programmes de recherche de PGM comme celui qui concernait des peupliers transg niques en Chine dans les ann es 1990 Mais depuis quelques ann es le Pnud limite ses d clara tions sur les OGM adh rant la position
68. et Cardwell M coord The Regulation of Genetically Modified Organisms Comparative Approaches Oxford University Press 2010 Bonneuil C et Thomas E G nes pouvoirs et profits Recherche publique et r gimes de production des savoirs de Mendel aux OGM ECLM Quae 2009 Boseley S Renowned cancer scientist was paid by chemical firm for 20 years The Guardian 8 d cembre 2006 296 BIBLIOGRAPHIE Bourg D et Boy D Conf rences de citoyens mode d emploi ECLM coll TechnoCit 2005 Bov J et Luneau G Pour la d sob issance civique La D couverte 2004 Boy D Donnet Kamel D et Roqueplo P Un exemple de d mo cratie participative la conf rence de citoyens sur les organismes g n tiquement modifi s Revue fran aise de sciences politiques vol 50 n 4 5 automne 2000 p 779 810 Boy D L expert citoyen le citoyen expert Cahiers fran ais dossier Les nouvelles dimensions de la citoyennet n 316 septembre octobre 2003 Boy D Pourquoi avons nous peur de la technologie Presses de Sciences Po 2007 Brac de la Perri re R A et Troll A dir Aliments transg niques des craintes r v latrices Des scientifiques aux consommateurs un d bat citoyen autour de l initiative populaire suisse sur la protection g n tique dossier pour un d bat ECLM 1998 Brac de la Perri re R A et Troll A dir Le Pi ge transg nique Ver
69. et contr l par le corps m dical Restent que ces deux cat gories d acteurs m dicaux et agronomiques ont des int r ts convergents dans le brevetage du vivant Cette structure 101 J Shaoul Union europ enne les lobbyistes politiques contre toute transparence Le Grand Soir 12 juin 2005 67 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION organise le lobby au niveau europ en pour que les r glementa tions communautaires leur soient favorables Bien d autres groupes de lobby existent comme l Association europ enne des semences ESA qui souhaite promouvoir l ap plication d une version att nu e de la directive europ enne concernant les semences directive qui d termine les seuils pour l tiquetage des semences g n tiquement modifi es Monsanto Syngenta Pioneer et Bayer sont membres de cette organisation Actuellement ces groupes s activent pour influencer les r gle mentations qui concernent la coexistence des PGM et des non PGM Ils ont compris qu une coexistence trop stricte serait n faste leurs int r ts car elle r duirait les possibilit s d extension des PGM en Europe Ainsi en avril 2008 Europabio organisait Bruxelles une rencontre pour informer les membres du Parlement europ en et les repr sentants permanents du risque que repr sentaient pour l industrie les mesures prises par certains tats membres afin d assurer la coexistence entre cultures GM et non GM au nom du principe de pr c
70. ils 87 Voir par exemple P Hugon Biogemma envisage de d localiser ses champs d exp rimentations La D p che 30 octobre 2001 6l OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION sont cens s combattre Cet argument s duisant oublie juste de mentionner que le progr s n est pas unilat ral que prendre du retard dans un secteur d activit au profit d un autre qu on juge rait plus prometteur est la base du choix politique Plus encore si gouverner c est pr voir alors un gouvernement responsable se doit de maintenir la possibilit d un retour en arri re si un d ve loppement technique s av re tre un chec Enfin d un point de vue thique la politique n est pas de suivre le courant majori taire mais d laborer des perspectives long terme Marie Laure Basilien ma tre de conf rences en droit public l universit Paris III Sorbonne nouvelle propose de pr ciser quelques l ments sur le lobbying L objectif des lobbies ne consiste pas tant optimiser les avantages qu ils esp rent retirer d une norme europ enne qu en minimiser les inconv nients Car telle est leur crainte que les d cisions soient prises sur la base d une connaissance insuffisante d une compr hension erron e ou d une analyse incorrecte des probl mes et des enjeux d une entreprise d une branche d un secteur C est pourquoi ils se pr sentent comme des pourvoyeurs d informations et d expertise
71. impartialit mais pas l ind pendance C est donc la trans parence au travers des d clarations d int r t des experts qui est essentielle Les activistes de certaines associations ne sont vi demment pas ind pendants non plus L autoproclamation d ind pendance de leur part est insupportable et inacceptable Les comit s d experts doivent tre constitu s uniquement de scientifiques repr sentant toutes les coles de pens e r servant la d fense de leurs ventuelles opinions militantes aux tapes 166 I Stengers Le capitalisme synonyme de d veloppement non durable Regards n 59 f vrier 2009 102 L EXPERT QUELLE PLACE DANS LES CHOIX TECHNOLOGIQUES pr alables et suivantes la phase d valuation Le d bat de soci t doit tre organis par exemple lors d tapes de cadrage avant et de consultation apr s les valuations Certains experts scientifiques repr sentants de leurs coll gues doivent participer ce d bat comme l un des acteurs charg d expliquer de traduire les r sultats des valuations et pas plus L avis scientifique ne doit vi demment rester que l un des l ments de la prise de d cision qui ne rel ve que de ceux qui disposent de la l gitimit prendre ces d ci sions mais qui ont besoin de l clairage donn par ce type de d bat Si nous partageons les notions de comp tences compl men taires et de transparence nous nous d ma
72. information et la participation du public dans le domaine des OGM La raison En vertu de la Charte de l environnement il appartient au Par lement et non au gouvernement de d cider en mati re d infor mation et de participation du public sur l environnement C est donc sur une question de comp tence et non sur le fond qu il y a eu annulation Les points annul s concernent la fiche d infor mation du public FIP affich e en mairie pour les exp rimenta tions en plein champ le caract re confidentiel de certaines donn es le dispositif de consultation lectronique du public ainsi que l information du public sur des impacts sanitaires et envi ronnementaux nouveaux survenus apr s l autorisation La loi du 25 juin 2008 sur les OGM pr voit d j des l ments d information et de participation du public comme le registre d partemental de localisation parcellaire des cultures d OGM mis la disposition du public par les pr fectures et sur Internet Elle mentionne la possibilit tr s encadr e de r unions locales d information une fois les exp rimentations implant es et en pr sence du titulaire de l autorisation Vient ensuite la disposition sur une information et une participation du public pr coces et effectives avant de prendre les d cisions relatives la culture des OGM et la mise sur le march transposition mot pour mot de la convention d Aarhus mais trop vague pour se suffire elle
73. intoxication de l informa tion Agrobiosciences 3 mars 2006 40 C Noisette Etats Unis Cour supr me la luzerne OGM peut tre autoris e pour 2011 juin 2010 en ligne sur www infogm org dernier acc s le 25 juin 2010 41 Inf OGM rapport d activit s 2007 p 3 non publi 173 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION notamment pour pouvoir le comparer avec d autres l ments qu on ne nous aurait pas donn s d embl e Dire que le co t de telles semences augmente de 130 en deux ans sans pr ciser l aug mentation pr c dente ou les volutions des autres semences ne permet pas de conclure quoi que ce soit Le calcul des surfaces GM en Europe est parfois discutable Nous avons analys le rapport de l Isaaa 2008 Le rapport de l Isaaa se f licite du succ s de l Union europ enne annon ant 21 avec 107000 hectares de PGM Mais dans sa monographie l Isaaa oublie de mentionner le maintien des mora toires nationaux l augmentation des zones sans OGM la non autorisation la culture d autres PGM que le ma s Mon810 et l opposition citoyenne forte Mais surtout selon PONG Les Amis de la Terre qui publie un contre rapport les surfaces GM dans l Union europ enne ont diminu de 2 Explication le moratoire fran ais a fait perdre 22000 hectares de ma s GM PUE en 2008 Et surtout la Roumanie a t exclue des donn es 2006 par l Isaaa alors qu elle cultivait 130000 hect
74. l Inra n a volontairement pas port plainte contre certaines destructions d autre part le nombre d essais OGM en plein champ a diminu drastiquement Au cours de cette r union est apparue une opportunit celle de mettre en place un d bat public national sur les OGM En effet Patrick 71 B Hervieu et M Guillou Oui aux OGM aux champs Lib ration 23 septembre 2002 72 Juste avant sa r union de conseil des ministres de l Environnement au Luxembourg le 17 octobre 2002 o tait abord le th me de la lev e du moratoire sur les OGM 73 Contrairement la destruction de vignes GM Colmar en sep tembre 2009 o l Inra s est port partie civile Voir C Noisette Vignes OGM d truites Pierre Azelvandre condamn une amende de 2 000 euros Inf OGM Actu n 26 d cembre 2009 195 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Legrand ayant t reconduit la Commission nationale du d bat public CNDP il tait possible de demander au minist re de l Environnement et du d veloppement durable MEDD de saisir cette commission Une fois approch s le MEDD et la CNDP y sem blaient favorables Afin de poser les termes et les conditions de ce d bat public large en pr cisant les engagements de chacun dans le d bat venir y compris les engagements de l Inra une seconde r union plus large a alors t organis e entre l Inra et une d l gation des signataires de la lettre ouverte P
75. l expertise et de l alerte garantirait galement un fonds financier de sorte que les asso ciations et les citoyens dont les moyens sont d risoires face la puis sance financi re des industriels puissent financer des expertises et contre expertises sous diff rentes formes La Haute Autorit d finirait aussi un statut juridique des lan ceurs d alerte garantissant leur protection et se saisirait des dossiers d alerte les tats Unis et le Royaume Uni ont d j l gif r sur la protection des lanceurs d alerte cela demanderait en France une r forme du droit du travail Cela afin d viter que des personnes 21 La d ontologie de l expertise ne se limite pas la transparence sur les conflits d int r ts communiqu de la Fondation Sciences citoyennes du 5 janvier 2010 22 Voir mission Lepage rapport final premi re phase sur http www legrenelle environnement fr 23 Source ce qui suit doit beaucoup au compte rendu de l audition du r seau Etal au S nat sur la r glementation du lobbying http www sciencescitoyennes org 161 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION ou des associations ne soient poursuivies en justice uniquement dans le but de les intimider face aux possibles condamnations dont elles pourraient tre l objet ce qu on peut qualifier de poursuite b illon gt les exemples sont l gion de Pierre Meneton sur l af faire du sel en passant par V ronique Lapides pour le site cont
76. l on nommait traditionnellement experts est contest e voire contredite par l intervention d acteurs sociaux qui se r clament d une autre exper tise 19 Mais les citoyens sont parfois eux aussi victimes de cette course aux experts de ce besoin de reconnaissance sociale qu on leur accorde Les militants anti OGM convoquent dans les proc s pour fauchage par exemple des experts que ce soit Christian V lot dont on pr cise bien la profession savoir biologiste l universit d Orsay Jacques Testart qui a t directeur de recherche honoraire de l Inserm Jean Pierre Perlan qui tait directeur de recherche l Inra etc Le jeu des experts touche donc aussi ceux qui voulaient s en d marquer Mais faut il absolument s en d mar quer Thierry Raffin ancien pr sident d Inf OGM crivait en 2002 au sujet des administrateurs d In OGM Nous pouvons aujourd hui nous appuyer sur notre exp rience et sur notre base de connaissances comme l atteste le fait que nos membres soient interpell s titre d experts dans les c nacles officiels du d bat public Comit des sages Mission informa tion OGM du S nat Nous devons cependant rester vigilants ce 169 D Boy L expert citoyen le citoyen expert Cahiers fran ais dossier Les nouvelles dimensions de la citoyennet n 316 septembre octobre 2003 p 20 24 105 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION faisant ne pas voir p
77. l organisation d une v ritable transparence par la mise en place 225 Le nom Collectif fran ais pour une conf rence de citoyens a aussi t d clin en Collectif fran ais pour une concertation avec les citoyens pour largir les formes possibles de d bat public 226 C Noisette OGM et allergie questions en suspens Dossier Inf OGM n 28 f vrier 2002 130 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX d une conf rence de consensus et par la recherche de solutions permettant d associer les citoyens au plus pr s du terrain enqu tes publiques Par ailleurs la demande de mise en place de d bat public a t relay e lors de la table ronde l Assembl e nationale du 17 f vrier 2005 OGM m dias et information du public dans le cadre de la mission parlementaire d information sur les enjeux des essais et de l utilisation des organismes g n tiquement modifi s Le rap porteur de cette mission souligne l implication tardive et incom pl te de l administration dans l organisation du d bat et rel ve que les minist res sollicit s par les associations ne disposent d ailleurs gu re d arguments pour refuser de saisir la Commission nationale du d bat public en vue d organiser comme le demande M Fr d ric Prat repr sentant de l association Inf OGM un grand d bat national sur les OGM Cette demande appuyait aussi celle de l Assembl e parlementaire du
78. la Fondation Sciences citoyennes in Les dispositions de la loi Grenelle pour l expertise citoyenne 2008 publi sur http www adequations org 160 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION la fois ces veilles produisant des contre expertises et les chercheurs ind pendants L id e d une Haute Autorit de l expertise et de l alerte a t vo qu e par la Fondation Sciences citoyennes et le r seau Etal lors du Grenelle de l environnement puis reprise dans un rapport de Corinne Lepage Cette Haute Autorit pourrait d finir le statut de l expert et les modalit s de l expertise sur plusieurs plans Les experts seraient tenus de d clarer aupr s de cette Haute Autorit leurs conflits d int r ts en totalit alors que les d clarations publiques actuelles sont incompl tes et non suivies et que la transparence fort lacunaire sur les liens des experts avec des industriels n est qu un alibi servant l gitimer les conflits d int r ts et d samorcer jusqu la question de l opportunit d une d lib ration citoyenne sur le syst me dans son ensemble Cette Haute Autorit aurait un pouvoir de contr le et de sanction Elle permettrait en r ponse la saisine par des associations par exemple de mettre en place des expertises contradictoires des contre expertises y compris en faisant appel des formes d ex pertise citoyenne La Haute Autorit de
79. les tats Unis qui d s 1975 taient arriv s aux m mes conclusions non sp cificit des produits issus des bio technologies aient fortement influenc ces normes de l OCDE qui elles m mes ont par la suite fait des mules dans le monde entier m me si ces normes ne sont pas d application contrai gnante Le principe de l quivalence en substance d coule des travaux de l OCDE 7 mais sa paternit est souvent attribu e Michael Taylor un tats Unien qui louvoie depuis trente ans entre l administration et les entreprises priv es de biotechnologies 46 P Rouvillois et G Le Fur La France face au d fi des biotechnologies quels enjeux pour l avenir op cit p 11 56 47 valuation de la s curit des denr es alimentaires issues de la biotechnologie moderne Concepts et principes OCDE 1993 48 Le cas de Michael Taylor de membre de la FDA vice pr sident de Monsanto en ligne sur http www combat monsanto org spip php article58 44 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Ce principe permet de s affranchir d tudes d impacts sanitaires ou environnementales compl mentaires si le produit transg nique est substantiellement quivalent son homologue non transg nique On peut donc noter ce stade que sur le fond la notion d quivalence en substance fait ses pre miers pas l id e qu un OGM n est pas plus dangereux qu un produit homologue non OGM s i
80. les sup ports m diatiques une contre information scientifique et cr er ainsi la confu sion dans l opinion et chez les lus 32 On peut citer des associations comme l Artac Association pour la recherche th rapeutique anticanc reuse ou le R seau Environnement Sant regroupement de VCI d j cit es FSC MDRGF et d autres associations environnementalistes ou de malades WWF Alliance pour la 285 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION De proche en proche on commence visualiser les contours d une veille citoyenne d information il est temps d en tenter une d finition avant d identifier les diff rences avec une entreprise de presse ind pendante Vers une d finition de la veille citoyenne d information Il faut tre capable d laborer une critique du syst me technoscientifique car le progr s technique n est pas forc ment le progr s de l homme Dans son rapport moral 2004 un ancien pr sident d In OGM soulignait les atouts de cette derni re L atout le plus remar quable c est que nous sommes en Europe l unique agence d in formation citoyenne sp cialis e sur les OGM offrant autant de services traduisant synth tisant enqu tant laborant dossiers et mat riaux p dagogiques ditant assurant le secr tariat de coor dination et dispensant des formations et des forums d changes Au del de cette description enthousiaste d Inf OGM quels sont nos
81. m dical sant des enfants d veloppement du tiers monde tous les ingr dients d une bonne communication sont pr sents ne manque plus que le riz lui m me Voil par exemple comment en parle Louis Marie Houdebine chercheur l Inra Ce riz encore exp rimental a t modifi pour tenter d apporter de la vitamine A aux 400 millions de personnes qui en manquent et qui cause de cela risquent fort de tomber aveugles et d en mourir La preuve du concept a t tablie mais une inconnue demeure pour quelque temps encore Ce proc d n est utile en pratique que si la quantit de riz consommer chaque jour pour absorber suff samment de vitamine ne d passe pas ce que peut avaler tout un chacun Ce projet est embl matique pour les opposants qui ne peu vent supporter l id e qu un OGM puisse tre b n fique pour lhu manit Dans les d bats publics on peut mesurer le z le d un opposant aux OGM par la quantit de riz dor que selon lui devraient soi disant manger les d favoris s pour am liorer leur sant Plus cette quantit est lev e m me si elle est invraisem blable et elle n est en r alit pas connue plus l opposant appa ra t vertueux Chaque camp se plaint de l attitude de l autre camp en met tant en avant sa propre v rit Comment alors se faire une id e pr cise Le r le d une veille citoyenne est d apporter des l ments factuels mais aussi
82. membres dont pratiquement l ensemble des pays du conti nent europ en Europe occidentale centrale orientale et Caucase certains pays d Asie mineure et d Asie centrale ainsi qu Isra l le Canada et les Etats Unis 182 D cision 2005 370 CE du Conseil de l Union europ enne 111 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION l adoption d un amendement la convention l amendement d Almaty du nom d une ville du Kazakhstan Les n gocia tions autour de ce texte ont fait appara tre des divergences entre d une part les tats militant pour un traitement identique des OGM et des autres sujets environnementaux pays de l Europe centrale et orientale essentiellement et d autre part ceux qui voulaient appliquer aux OGM un r gime d exception Commis sion europ enne et certains tats membres de l Union euro p enne affaiblissant ainsi la participation du public pour les OGM L amendement d Almaty est le fruit d un compromis entre ces deux visions Avant cet amendement la convention d Aa rhus pr voyait pour les OGM la participation du public dans la mesure o cela tait possible et appropri L amendement cr e un m canisme contraignant en supprimant cette clause ce qui pourrait para tre positif Mais dans le m me temps sa r dac tion introduit de nombreuses impr cisions une information et une participation du public pr coces et effectives sans plus de pr cisions dans un d lai r
83. mont s l assaut du principe de pr caution Au cours du premier semestre 2009 par exemple quand la 38 P B Joly et C Marris Les Am ricains ont ils accept les OGM Analyse compar e de la construction des OGM comme probl me public en France et aux tats Unis Cahiers d conomie et sociologie rurales n 68 69 2003 p 11 45 39 Que l on pourrait traduire par la vraie science ou encore la science pure valu e par les pairs 40 Maintenues avec l application du trait de Lisbonne 39 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION R publique tch que tait la pr sidence de PUE des scientifiques tch ques ont recommand de remplacer le principe de pr cau tion par une valuation s rieuse et solide des risques avantages appliqu e toutes les innovations dans le domaine de l agricul ture et d valuer les techniques de s lection y compris la trans g n se principalement sur les r sultats plut t que sur le processus lui m me C est un des points focaux des discussions en cours en 2010 La l gislation a donc continu d voluer au cours de l ann e 2010 notamment avec une proposition de la Commission qui permettrait aux tats membres de d cider eux m mes des autori sations de culture sur leur territoire En change la Commission pourrait imposer davantage de laxisme quant aux OGM autoris s l importation afin de ne pas freiner le commerce En attendant elle vient d au
84. n voles plus ou moins occasionnels s additionnent Une VCI pourrait donc fonctionner sans inflation du nombre de permanents en d ve loppant des pratiques collaboratives avec du commerce quitable entre partenaires Apr s dix ann es de fonctionnement on ne peut pr tendre bien s r que cinq salari s seraient le nombre id al pour une veille citoyenne d information Notre recommandation va plut t dans le sens d une croissance progressive en s assurant au fur et mesure que chaque nouveau poste g n re des recettes suffisantes pour p renniser l emploi cr d faut il faudra pr f rer la sous trai tance ponctuelle D autres mod les de veilles peuvent exister dont 125 R flexion transmise par D Lanquetuit sp cifiquement pour cet ouvrage 229 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION celui fond sur une coordination d autres associations existantes c est le cas particulier l int rieur m me d Inf OGM de la veille juridique o la salari e travaille pour une dizaine d organisations qui cotisent pour ce service mais c est aussi plus largement le cas quand plusieurs organisations se regroupent autour d un projet et mutualisent des moyens pour financer un ou plusieurs salari s ventuellement dirig s par un comit de pilotage R seau Sortir du nucl aire Collectif fran ais contre l irradiation des aliments ou sans doute les futures veilles juridiques pesticides semence
85. n avons jamais exp riment la vente de tee shirts et autres badges Car c est commercialement l une des 241 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI limites des veilles d information un badge OGM informez vous vraiment se vendrait moins que OGM j en veux pas chacun son m tier donc car nous sommes convaincus que la confusion des genres Inf OGM n est pas Greenpeace nuirait tous ce sujet le pr sident d Inf OGM de l poque Robert Ali Brac de la Perri re crivait dans son rapport moral 2003 Par la nature de sa mission d information citoyenne Inf OGM a pris progressivement une visibilit dans le mouvement de r sistance aux OGM Cependant certains administrateurs qui sont pour la plupart membre d ONG ou de syndicats actifs d veloppant des strat gies autonomes ont manifest r guli rement leur attache ment ce que l association garde une neutralit dans toute mani festation publique Cela veut dire qu Inf OGM ne participe pas aux campagnes de signature de soutien ou d appel et que personne au nom d Inf OGM ne peut prendre de position dans des articles de presse ou des interventions publiques On l admet cette position est parfois difficile tenir mais jusqu ici elle a certainement servi maintenir la coh sion de l ensemble Des services d clin s suivant les publics En dehors de ses diff rents produits crits Inf OGM propose ga lement des se
86. ne remplaceront jamais un travail de longue haleine Concr tement dans ce cas l interrogation des acteurs concern s ne nous per mettait pas de conclure Les combats pour la transparence Certaines informations restent malgr tout cach es nous lire on pourrait avoir l impression que tout est l qu il faut juste passer du temps le trouver puis lui faire subir un traitement jour nalistique C est en grande partie vrai mais seulement en grande partie Le combat pour la transparence et l acc s l information m rite toujours qu on s y implique C est un combat surtout juri dique et judiciaire Les dossiers de demande d autorisation la justice plus transparente que les gouvernements En 2005 le gouvernement fran ais dans une note la Com mission europ enne a demand que soit inscrite l ordre du jour du conseil des ministres de l Agriculture et de la P che de l Union europ enne du 19 septembre 2005 la question de la confidentia lit des donn es Le gouvernement fran ais contestait en effet une d cision de la Commission d acc s aux documents adminis tratifs Cada la suite d un recours du Criigen La Cada conclut dans cet avis que le refus de divulguer des infor mations confidentielles pouvant nuire la position concurrentielle 178 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION du p titionnaire tel que pr vu par l article 25 de la directive 200
87. ne plu sieurs actions soutien aux actions et luttes antinucl aires 270 VERS UNE M TA ORGANISATION DES VEILLES CITOYENNES D INFORMATION p titions campagnes d information sur les dangers du nucl aire et les solutions pour en sortir pr sence aupr s des m dias sur des sujets d actualit li s au nucl aire sensibilisation des lus des collectivit s des syndicats des associations 1996 MDRGF association n e des questions d agronomes lan ceurs d alerte en Picardie concernant les impacts des pesticides puis des produits chimiques sur la sant Le MDRGF est vite devenu une association nationale qui agit galement au niveau europ en Tra vaille en coordination avec le Cniid voir ci dessous Tente de ne pas d pendre des financements publics Produit de l information d un c t sur les dangers des pesticides de l autre sur les alterna tives Travaille galement avec les parlementaires 90 des gens pensent aujourd hui que les pesticides sont mauvais si l opinion publique a bascul c est entre autres gr ce aux actions du MDRGF site web 1 8 million de visiteurs par an A aid l mergence de l Acap en 2004 et du R seau Sant Environnement en 2009 2004 Acap Action citoyenne pour les alternatives aux pesti cides c est un collectif d associations lanc en octobre 2004 sous l impulsion du MDRGE Ce collectif compte aujourd hui 168 organisations ce qui repr sente p
88. ne sont donc pas consid r s favorablement Et si toute fois des probl mes apparaissaient du fait de la diffusion massive de plantes transg niques ils pourraient vraisemblablement se r soudre par une solution technique alternative C est ce mod le instaur progressivement aux tats Unis qui s ex porte d s les ann es 1980 via l OCDE et POMC voir partie sui vante Deux arguments sont mis en avant pour g n raliser ces plantes transg niques avec une l gislation minimale d une part l adoption massive des PGM par les agriculteurs tats uniens canadiens puis latino am ricains en partie cause d avantages co nomiques court terme moindres co ts de production mais en partie aussi du fait de ristournes au d part des semenciers des contaminations notamment en Inde de la contrebande notam ment entre l Argentine et le Br sil de la corruption notam ment par Monsanto en Indon sie et parfois de l aide alimentaire d autre part l absence de constatation d effets sur la sant court terme Selon Greenpeace une faille d terminante des syst mes tats unien et canadien de r glementation est qu ils sont incapables 29 Pour une histoire d taill e de cette p riode lire l excellent livre H Kempf La Guerre secr te des OGM op cit p 28 sqq 30 C Baudoin Pratique de l thique appliqu e dans les comit s d thique en Europe et au Canada le cas des plantes transg niques
89. neuro logie ouvrant le champ des possibles la biologie synth tique et la fabrication d organismes vivants artificiels la g o ing nierie pour modifier les cosyst mes grande chelle ou encore am lioration des performances de l humain par des interfaces avec des machines l heure de la convergence des techniques l chelle atomique la n cessaire d mocratisation de la gouver nance de la recherche et des choix technologiques se r v le de mani re saillante Les premiers d bats sur le Bang bits atomes neurones g nes indiquent que les organisations de la soci t civile commencent prendre conscience de lessor consid rable de ces technologies et de leurs impacts potentiels Les nanotechnologies constituent un champ majeur d inves tissements financiers avec des enjeux g ostrat giques sanitaires environnementaux et thiques Elles posent en effet des d fis de 7 Bilan du d bat public sur le d veloppement et la r gulation des nanotechnologies 15 octobre 2009 24 f vrier 2010 dress par le pr sident de la Commission nationale du d bat public 9 avril 2010 p 9 en ligne sur http debatpublic nano org informer bilan_debat html 8 Pour les enjeux et risques li s aux nanotechnologies voir notamment D Benoit Browaeys Le Meilleur des nanomondes Buchet Chastel 2009 9 Craig Venter a ainsi annonc le 20 mai 2010 la cr ation de la premi re cel lule bact rienne contr l e par
90. ont pas grande signification Heureusement des d crypteurs c est dire des personnes qui se sont pench es sur ces nouvelles recherches en agriculture sont l pour en expliquer les rudiments Et parmi celles ci Arnaud Apoteker charg de campagne pour Greenpeace sur les organismes g n tiquement modifi s OGM Inlassablement 1 Noam Chomsky in Chomsky amp Cie film documentaire d Olivier Azam interview de Chomsky par Daniel Mermet Les Mutins de Pang e 1h40 2008 15 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION p dagogiquement il claire l assembl e sur ces nouvelles plantes issues des laboratoires de recherche plantes que leurs fabricants qualifient de miraculeuses tant leurs propri t s nouvelles sem blent sans limites Jugez plut t elles se d fendent elles m mes contre les pr dateurs permettent d pandre des herbicides contre les mauvaises herbes sans en p tir auront des rendements fabu leux et des caract ristiques nutritives sans pareilles Sans compter toutes celles qui serviront produire des m dicaments Bref faim et maladies ne seront bient t plus que de mauvais souvenirs Mais plusieurs voix se sont lev es pour questionner ces recherches notamment quant aux impacts sanitaires et environ nementaux de ces plantes lorsqu elles sont diss min es dans len vironnement et entrent dans la cha ne alimentaire Puis face un d veloppement rapide de ces cultures de plantes tran
91. origine est la concurrence conomique entre m dias 158 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION Apr s ces huit ann es de travail l vidence ne peut tre occult e sur trois points majeurs 1 la d ficience des proc dures d valuation 2 la contamination in vitable 3 les proc dures de consultation inacceptables d un point de vue d mocratique Dans son travail d information Inf OGM sera vigilante clairer particuli rement ces points de d bats Proc dures d valuation et de consultation inacceptables conta minations in vitables Inf OGM informe donc aujourd hui le public la fois en illustrant ses positions et en soulignant les pro positions alternatives qui peuvent merger d autres groupes de la soci t civile Cette prise de position s est aussi accompagn e d une l g re modification du sous titre du bulletin qui de veille citoyenne sur les OGM est devenu veille citoyenne d infor mation critique sur les OGM Inf OGM est elle finalement une association militante Lors du colloque sur les veilles citoyennes un membre de la Criirad nous a rappel judicieusement que selon le dictionnaire la notion de militant renvoie l action mais pas n cessairement l atteinte d un r sultat connu l avance rendre accessible au grand public une information pour contrecarrer une d sinformation officielle lobby est donc une
92. page 3 La d finition m me de l objet d crit les OGM n intervenait qu en page 4 sous le titre Recherche et sant sous entendant soit que nos lecteurs taient d j inform s de l aspect scientifique soit que cet aspect tait de moindre importance Le tout tait compl t par une section Lire et crire pour r pertorier outre les livres et arti cles les blogs et listes de discussion sur Internet D s le quatri me num ro Consommation et conomie passe en premi re page Actions citoyennes en derni re et 193 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Recherche et sant devient Sant et environnement une sorte de r quilibrage pour montrer aux lecteurs d une part d s la premi re page que le march est tr s r actif et commence se positionner contre les OGM et d autre part que l environne ment et la sant sont les vedettes le fameux fil rouge plus que la recherche en elle m me Cette derni re rubrique se stabilisera finalement sous le titre Recherche et environnement exit la sant sur laquelle peu de donn es taient et sont toujours dis ponibles Lors du court passage du journal mensuel deux journaux l un bimestriel pour le grand public nomm sobrement Inf OGM l autre mensuel lectronique Inf OGM Actu destination des parties prenantes du d bat t 2007 Inf OGM a d cid de pro duire davantage de dossie
93. pendante devrait trouver plus ais ment sa place Elle se nourrit aussi d tudes plus ou moins savantes dont les r sultats et les sources de financement doivent tre publi s Car la transparence est une des obligations des commissions d expertise et il est inadmissible que les demandeurs d autorisation pour un produit dont l innocuit est inconnue s arrogent le droit de dissimuler des donn es d fa vorables Dans la r cente proposition de loi port e par la FSC une Haute Autorit de l expertise et de l alerte HAEA serait charg e d dicter et de faire respecter la d ontologie de lex pertise et aussi de traiter les alertes en mati re de sant et d environnement Sur ce dernier point il ne s agit pas seulement d assurer la protection des lanceurs d alerte ces vigiles du pro gr s contre leurs employeurs et d autres pouvoirs mais de pro 2 Fondation Sciences citoyennes http sciencescitoyennes org 11 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION t ger l alerte elle m me combien de drames vit s par le suivi de nombreuses alertes m me si une seule se r v le pertinente Il n y a pas de veille citoyenne d information en l absence de sources cr dibles voil pourquoi il faut r former l expertise scien tifique et technique Mais une bonne d cision politique ne doit pas m priser l avis qu mettent des citoyens inform s sur l opportunit et les moda lit s d une diss mination te
94. pour un contr le strict des biotechnologies et Jeremy Rifkin per turbe d j un forum de l Acad mie des sciences en brandissant une banni re We will create the perfect race Mais les scientifiques annoncent les merveilles venir et pour certaines d entre elles d j l avec les biotechnologies depuis la mise au point d hormones d int r t th rapeutique bien r elle jusqu la fixation de l azote de l air par les c r ales rest e de l ordre de la promesse et non de la prouesse scientifique et l opinion publique commence basculer En 1980 les dangers des exp rimentations g n tiques sont qualifi s par Paul Berg de mythiques Et Reagan lu en novembre 1980 passe par l qui souhaite s affranchir du poids des r gles de l tat pour lib rer 28 Nous allons cr er une race parfaite 34 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES les forces du march C est d autant plus facile aux tats Unis que la culture du risque est marqu e Le rang de leader mondial des tats Unis en sciences et technolo gies a t obtenu par la prise de risque en explorant et repoussant les limites tablies Ce sentiment serait d autant plus fort que la position am ricaine tend r prouver toute intrusion ou r glemen tation de la part du gouvernement dans les affaires des individus et des soci t s priv es Les obstacles au progr s et la libert scienti fique
95. proc dure Elle ne l a pas fait Sur le fond on ne reconna t pas cette expertise in Le Monde 3 mars 2010 5 propos du nucl aire Yves Chavagne crivait d j en 1975 dans T moignage chr tien Peut on tre juge et partie La remarque est videm ment valable pour notre pays Nul organisme ind pendant d EDE du CEA et de l industrie nucl aire ne poss de les moyens de conduire une contre exper tise compl te du nucl aire Ce devrait pourtant tre le pr alable au choix de l nergie nucl aire cit par E Chateauraynaud La machine qui pr f rait remettre l actualit en histoire 26 avril 2010 sur http socioargu hypo theses org 23 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION r glementation cas r cent des nanotechnologies dont l Afsset Agence fran aise de s curit sanitaire de l environnement et du travail commence seulement s inqui ter Et si dans le cas des OGM l Union europ enne est souvent pr sent e comme ayant la r glementation la plus stricte au monde il n en reste pas moins que les effets cumulatifs long terme ainsi que les aspects socio conomiques thiques culturels et poli tiques n ont pas t pris en compte C est pourquoi diff rents pays de PUE essaient de les introduire non sans mal dans les crit res d autorisation de nouvelles PGM comme en juin 2009 lors d un conseil des ministres de l Environnement o une dizaine de pays emmen s par l Au
96. pu d cider d autres organisations mettre en place un outil de travail similaire sur un sujet comme les semences dont les r formes r glementaires sont imminentes Depuis mars 2009 le R seau Semences pay sannes chapeaute une veille juridique sur les semences h berg e au d part dans les locaux d Inf OGM pour une meilleure trans mission de savoir faire dont le fonctionnement est calqu sur celui de la veille juridique d Inf OGM Une mutualisation avec une veille juridique pesticides est aussi l tude 1 104 A Furet Guide OGM et collectivit s locales Comprendre et agir Montreuil Inf OGM 2009 105 Ces diff rentes collaborations d Inf OGM au montage d autres struc tures sont d taill es en partie II 215 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Veille Europe In OGM s investit l Est Ayant t cr e pour r pondre aux besoins des Francophones Inf OGM a attendu quelques ann es avant de s ouvrir aux r seaux anglophones et notamment avant de s associer aux coalitions europ ennes Cependant il faut se rendre l vidence les prin cipales d cisions politiques se prennent Bruxelles et il tait n cessaire d articuler l action d information d Inf OGM avec des relais europ ens Aux origines Inf OGM a jou le r le de secr tariat pour le r seau fran ais cec OGM Collectif fran ais pour une conf rence de citoyens sur les OGM en 2002 lors de la r daction d un ouv
97. r elle plus value T che ardue parfois d autant que les besoins en informations varient suivant les interlocuteurs on en revient alors au besoin de segmentation mais par types d acteurs et non par th matiques d o par exemple la cr ation de la liste 137 Association pour la taxation des transactions financi res et pour l action citoyenne qui au d but des ann es 2000 s int ressait aussi aux OGM et avait un forum lectronique sp cifique sur le sujet 239 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION collectivit s territoriales Quant l information plus globale elle est d livr e tous les deux mois par le bulletin Des productions plus cons quentes livres guides et brochures Rassembler au quotidien de l information parse et en tirer des br ves ou des articles g n re immanquablement l envie et le besoin d crire des synth ses p riodiques sur un sujet donn C est ce qui est fait chaque ann e avec un dossier R trospective de l ann e coul e publi en d but d ann e suivante dans notre bulletin Mais il arrive que le format article soit d cid ment trop troit Inf OGM d cide alors de publier une brochure un guide 5 ou un dossier de plusieurs pages notamment lors d v nements sp cifiques par exemple le Forum social de Saint Denis dont quelques ateliers ont t co organis s par Inf OGM qui a r dig son compte rendu sous forme de brochure en fran ais et en an
98. r unions ont lieu Paris o se retrouvent dans une atmosph re de confiance les associations et les individus critiques vis vis de la diss mination des PGM dans l environnement La plupart des participants ces r unions se connaissaient pour s tre crois s notamment lors des manifestations pr c demment voqu es L objectif est de participer l mergence d une nouvelle gouvernance afin de g rer les interd pendances d ampleur nouvelle entre les tres humains entre les soci t s entre l humanit et la biosph re f Pour l atteindre une intelligence collective labor e selon une thique de la responsabilit est mise en place en vue de contribuer l mergence d une soci t durable Un des probl mes des associations en France mais ceci est sans doute tout aussi probl matique dans d autres pays est le sentiment de concurrence qui peut exister Chaque association syndicat ou regroupement de citoyens labore sa strat gie et ses 65 R A Brac de la Perri re et F Seuret Plantes transg niques une menace pour les paysans du Sud dossier pour un d bat ECLM 1999 66 Pour une pr sentation plus g n rale de la FPH voir http www fph ch 190 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI campagnes d veloppe ses r seaux et groupes locaux Et les organisations deviennent souvent concurrentes par rapport aux m dias et aux subventions Reconna tre cette concurrence et tablir
99. ressources que ce dont dispose le programme a expliqu Elcio P Guimaraes responsable du 74 Suivant les ann es la FAO a en effet tour tour affirm que l agriculture biologique pouvait nourrir le monde mais aussi que les biotechnologies agri coles taient indispensables Luc Guyau nouveau pr sident de la FAO a d clar au sujet des OGM en mars 2010 Il faut tre tr s rigoureux Je crois au principe de pr caution bien utilis Mais on ne peut pas g rer l volution d un pays en jouant en permanence sur les peurs Sinon arrive un moment o m me les choses qui doivent tre faites ne le sont plus En revanche je suis oppos la position que l on entend parfois ici ou l et qui consisterait dire que les OGM ce n est pas grave si on les donne ceux qui ont faim Il n y a pas les OGM pour les pauvres et les OGM pour les riches Si ce n est pas bon a ne l est pour personne cit dans J Y Nicolas propos recueillis par FAO Militant temps plein afrisalon com 22 mars 2010 75 Tir de Conclusions r pondre aux besoins des plus d munis in La Situation mondiale de l alimentation et de l agriculture 2003 2004 FAO http www fao org docrep 006 Y5160F y5160f14 htm TopOfPage 53 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION programme Inf OGM Peu de moyens pour actualiser les don n es mais d importants cr dits pour organiser en mars 2010 au Mexique la Conf rence technique internat
100. rite d tre accessible car elle est en fran ais r pertori e avec des mots cl s et en ligne sur le site Inf OGM claire exhaustive tra able fiable objective et actualis e Quelques suggestions ont t galement apport es comme la mise en ligne 84 La mise en ligne gratuite de toutes nos informations favorise le non abonnement notamment pour des personnes revenus modestes ou int r ts multiples qui ne peuvent tre abonn es de nombreuses revues Mais on le sait la presse g n raliste abandonne progressivement ce mod le d acc s gratuit sur le Net une r flexion qui traverse aussi nos associations avec un avantage certain en faveur de l acc s gratuit mais pour combien de temps 85 Soit un taux de r ponse de l ordre de 3 bon score pour ce genre de questionnaire 86 L ensemble des r ponses est t l chargeable sur http www infogm org Enqu te aupr s des utilisateurs d Inf OGM septembre 2006 200 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI de r ponses aux questions les plus courantes FAQ une nouvelle mise en pages du bulletin et un largissement des th matiques abord es trois suggestions aujourd hui mises en uvre Si les louanges sont toujours flatteuses elles ne masquent n an moins pas la question de la baisse du nombre des abonn s payants Plusieurs hypoth ses ont t mises pour expliquer cette baisse le niveau g n ral d information sur les OGM s
101. sa boutique en ligne des crits et des DVD d autres associations partenaires notamment sur les th mes des alternatives aux OGM mais aussi des produits direc tement en lien avec les OGM crits ou r alis s par d autres Cela ne signifie pas qu Inf OGM soit 100 d accord avec ces pro ductions ou suive n cessairement les lignes de travail ou de combat qui y sont rapport es Mais que ces visions d fendues sont des bons compl ments d analyse l information sur les OGM d li vr e par notre veille d information On trouve par exemple dans notre catalogue les productions des associations R s OGM Info BEDE RSP ou encore des DVD d auteurs priv s sur les PGM ou des sujets connexes comme les nanotechnologies ou la d s ob issance civile L encore question de survie conomique la r gle est d viter la vente perte Inf OGM ach te en gros au prix libraire et revend au prix du d tail la marge permet de mutualiser les frais de gestion de la boutique en ligne abonnement au syst me informatique co t de chaque article vendu et temps pass la facturation et l envoi et de d gager parfois un l ger b n fice net r investi ensuite dans notre travail quotidien Le risque ditorial pris lors d une revente est quasi nul seul risque que le stock achet nous reste sur les bras et pour cette raison la revente est appel e se d velopper comme source d autofi nancement Inf OGM nous
102. se sont mis d accord pour r former ces proc dures europ ennes d autorisation en y int grant la fois des tudes de toxicologie moyen terme mais aussi des valuations 194 Voir A Furet UE mise sur le march rapport sur l exp rience des Etats Inf OGM n 84 mars 2007 195 Voir par exemple Greenpeace et Friends of the Earth Europe A Critique of the European Food Safety Authority s Opinion on Genetically Modified Maize MON810 Bruxelles juillet 2009 118 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX environnementales moyen et long terme et des consid rations d ordre socio conomique Les autorisations de PGM passent galement et de plus en plus par le r glement CE 1829 2003 Mais ce dernier ne pr voit comme participation du public que les r gles d finies par l AESA la publication de ses avis scientifiques dont on a vu la critique En France une prochaine loi avant fin 2010 1 En France l article 7 de la Charte de l environnement de valeur constitutionnelle depuis 2005 stipule que toute personne a le droit dans les conditions et limites d finies par la loi d acc der aux informations relatives l environnement d tenues par les autorit s publiques et de participer l laboration des d cisions publiques ayant une incidence sur l environnement En t 2009 Chantal Jouanno secr taire d tat charg e de l cologie a annonc une loi
103. soit ne pas en tenir compte soit pire prendre en parall le des d cisions avant m me la conclu sion des d bats Les deux conf rences de citoyens suivantes ont connu les m mes d boires de non prise en compte des conclusions par les politiques notamment celle de 2002 intitul e Changements cli matiques et citoyennet organis e par la Commission fran aise du d veloppement durable elle a pourtant produit comme sou vent dans cet exercice un avis remarquable des citoyens 2 mais 217 Xavier Thibert Face aux enjeux de la technoscience notre d mo cratie somm e de se m tamorphoser 7 mars 2010 http www mediapart fr 218 S Miller J L Pujol et P Rossinot L valuation participative des choix technologiques aide la d cision dans le champ des nanotechnologies La Note de veille Centre d analyse strat gique n 64 25 juin 2007 219 En 2002 Changements climatiques et citoyennet et en 2003 Le devenir des boues domestiques issues de station d puration pour les conclusions de cette derni re voir Charte des recommandations r dig e par les citoyens 23 novembre 2003 consultable sur http www dechetcom com 220 Conf rence de citoyens Changements climatiques et citoyennet 126 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX non suivi d effets notamment les recommandations pour pr voir un plan de sortie du nucl aire sur le long terme et pour r du
104. tas de choses nou velles et d autre part On a toujours fait a ceux qui ont peur des innovations sont ceux qui avaient peur de l automo bile etc 110 Ce livre a motiv une r ponse de la Conf d ration paysanne via une autre brochure intitul e Raconte moi autrement 108 Jonathan Matthews The Fake Parade art cit 109 Voir la description sur http www infogm org article php3 id_article 1660 110 Ibid 71 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION les OGM Chaque argument est repris syst matiquement et analys afin d en montrer les limites les faiblesses et de d noncer les raccourcis En mars 2000 sept compagnies sp cialis es dans la production de plantes transg niques ont affect 52 millions de dollars des op rations de lobbying et une campagne de publicit qui pr sente les avantages des biotechnologies 2 titre de comparaison en 2009 le budget annuel d InfOGM s levait 230000 euros et celui d une campagne de Greenpeace sur les OGM pendant un an 515000 euros Investir l administration entre pantouflage et acc s privil gi aux instances Le lobby s exerce aussi et sans doute principalement dans l administration en charge d ex cuter les lois et directives Aux tats Unis deux structures la Food and Drug Administration FDA et Environmental Protection Agency EPA sont en charge de l autorisation des OGM Monsanto a investi ces organisations gr ce au
105. tent pour encadrer le lobbying la premi re l enregistrement des lobbyistes satisfait au besoin d identification des acteurs qui ont pour projet d influencer les instances de PUE la seconde la d on tologie des lobbyistes r pond la n cessit d une r gulation des techniques qui ont pour objet d influer sur les d cisions de PUE En ce qui concerne la r gulation du lobby l Europe est en retard sur les tats Unis Retard qui s explique par une diff rence de phi losophie g n rale entre ces deux continents Aux tats Unis on part du principe que l int r t g n ral n existe pas en soi mais est tout simplement la somme des int r ts particuliers ce qui conduit en raison du premier amendement de la Constitution f d rale reconna tre chacun le droit de parler de p titionner ou de se faire repr senter aupr s des autorit s publiques Les tats Unis ont donc r gul les activit s de lobby via deux textes le Lobbying Disclosure Act LDA de 1995 et le Foreign Agents Registration Act de 1938 La d finition tats unienne du lobbying se distingue nettement de la d finition europ enne par la r mun ration obligatoire pour tre assimil un lobbyiste Selon le LDA un lobbyiste est en effet un individu qui passe au minimum 20 de son temps de travail sur des activit s de lobbying pour un client identifi qui a des contacts multiples avec les l gislateurs les membres du Congr s d
106. tri pour v rifier C est un peu le serpent qui se mord la queue Marie Laure Basilien d crit ainsi les justifications des instances europ ennes couter les lobbies Les instances europ ennes n aspirent pas seulement tre inform es elles acceptent aussi d tre influenc es Parce que subir des pressions de tous revient ne subir des pressions de personne Ou plus loin Ce sont de mul tiples sources d information qui se trouvent mises en com p tition si chacune d entre elles peut tre juste titre regard e comme partielle voire partiale l ensemble qu elles composent offre un panorama si ce n est parfaitement objectif tout le moins relativement complet de la question consid r e Mais cela ne peut fonctionner que dans un monde parfait o chaque lobbyiste disposerait du m me budget du m me personnel voire de la m me exp rience Ainsi de fa on plus transparente et galitaire la Commission europ enne ou le Parlement europ en pourraient tout aussi bien r colter ces avis et ces informations dans un cadre d fini et non pas dans l opacit des bruits de cou loir On nous r torque souvent qu il existe des moments cadr s et officiels pour les d bats et pour rencontrer la Commission ou les parlementaires Mais si la Commission ou le Parlement orga nisent des consultations et des groupes de travail cela n emp che en rien les rencontres informelles Ces deux institutions
107. veille citoyenne puisse travailler sur son th me tout en b n fi ciant de l exp rience partag e des autres sur par exemple liden tification et le d pouillement des sources d information son traitement sa diffusion la mesure des impacts Ce livre apporte nous l esp rons une premi re pierre pour cette mise en commun Pour la soci t civile il est important que ce travail de r flexion ait lieu maintenant avec des veilles citoyennes mergentes encore souples et cr atives dot es d un potentiel extraordinaire de d ve loppement pour accompagner le mouvement social dans ses luttes et dans ses alternatives Pour Inf OGM il s agirait de creuser les quelques pistes sui vantes mutualiser ce qui nous rassemble les raisons et les mises en uvre de la d mocratisation des choix technologiques Et en analysant les coups de boutoir des industriels sur diff rents fronts r ussir en d gager une lecture coh rente pour une riposte qui ne le serait pas moins participer des campagnes ou des s minaires d information par exemple cycle de s minaires sur le lobbying l Assembl e nationale en 20107 amendements communs discuter et proposer sur la loi de participation au public participation la r flexion sur le d bat public sur les technologies nouvelles du Centre d analyse strat gique rapprochement avec l Obser vatoire fran ais des m dias mutualiser les m thodes de travai
108. vigueur de l amendement sur les OGM pas de date encore pr vue ne devrait pas changer grand chose au niveau europ en puisque cette convention a d j t traduite en droit europ en par certaines dispositions de la directive 2001 18 CE relative la diss mination volontaire des OGM dans l environnement et du r glement CE 1829 2003 concernant les denr es alimentaires et les aliments pour animaux g n tiquement modifi s anticipant l amendement d Almaty avec notamment le caract re obligatoire de la consultation Et galement dans le droit fran ais par le d cret n 2002 1187 du 12 septembre 2002 88 Ce dernier stipule notamment que chaque partie prend des dispo sitions pour que la participation du public commence au d but de la proc dure c est dire lorsque toutes les options et solutions sont encore possibles et que le public peut exercer une r elle influence Le public devra donc tre consult r ellement en amont d une d cision ce qui est logique pour qui pr tend inter venir efficacement Logique et fondamental mais encore faut il lors d un d bat public par exemple que les citoyens puissent co construire la question et ne pas se contenter de r pondre une ques tion venue d ailleurs voir l exemple du d bat avec le Cirad p 134 H las Cette transposition dans le droit fran ais n a en rien chang les pratiques d autorisation d essais du gouvernement Le protocole de Carthag ne B
109. 05 60e pute Bus sie Bin o a eus ed bu ee Era es 253 Relanonsscientces dose Prospective valeurs mondialisation 7 La n cessit de monter d autres veilles sp cialis es 255 Agricultures et organisations paysannes Histoires de vie Le Alliance citoyenne sur les enjeux des nanotechnologies Dialogue interculturel M thodologies pour l action Acen Z008 priesteru etui per tirer ee 257 Communication citoyenne La veille juridique semences 2009 262 8 Vers une m ta organisation des veilles citoyennes Dao esere eassa a e kinnar 267 Pour obtenir le catalogue des Editions Charles L opold Mayer envoyez Da resveillesd morador d s cobStiuctions vos coordonn es par m l diffusion eclm fr ou par courrier et des th matiques diff rentes mais des objectifs communs 268 Editions Charles L opold Mayer 9 R le et place d une veille citoyenne d information 281 38 rue Saint Sabin 75011 Paris France Lesautr s veilles s0cussts duredmis t husmmedmetende 282 Vers une d finition de la veille citoyenne d information 286 La place des veilles citoyennes dans la d cision 289 Conelusi n ass donnes hs annees es ads do sde 291 Bibliographies essuie dire rarement aus 295 Table des sigles et acronymes 305
110. 1 Pour l historique de ces deux entreprises pionni res voir notamment C Ronsin pr face de S Gilgenkrantz L Histoire de la biologie mol culaire pionniers et h ros Bruxelles De Boeck 2005 p 68 77 In L aventure du capital risque 1983 http www antebiel com reporter capitalrisque html Cette d couverte a valu son auteur Kary Mullis salari de Cetus le prix Nobel de chimie en 1993 k In L aventure du capital risque 1983 site cit noter comme le signale Michel Tibon Cornillot que dans le cas du g nie g n tique la technique pr c de bien souvent la 18 M Tibon Cornillot Les Biotechnologies en question propos de la vision occidentale des organismes vivants p 68 cit dans le chapitre 3 du livre de Claude Durand dir Regards sur les biotechnologies L Harmattan 2004 29 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION conceptualisation des d couvertes Les orientations de la recherche et de l industrie s organisent alors autour d une sorte de court circuit liant imm diatement des savoir faire techniques hautement efficaces peu conceptualis s et des int r ts indus triels et financiers avec un changement d chelle et la mont e en puissance des risques On laura compris ce stade pas l envie ni le temps de consulter la population Les premiers pas des recherches en biotechnologies ont donc t le fait de chercheurs souvent i
111. 1 18 NDLR doit tre circonscrit aux seules informations rela tives au proc d d obtention de lOGM ou sa commercialisation D s lors la Cada estime contrairement l avis des autorit s comp tentes fran aises que les tudes de toxicit tablies dans le cadre de P va luation des risques sanitaires doivent tre communiqu es apr s avoir occult le cas ch ant les mentions dont la divulgation pour rait nuire aux int r ts susvis s Int ressant plus d un titre Le Criigen s appuyait sur l article 8 de la directive 2001 18 qui pr voit qu une information qui pour rait avoir des cons quences en ce qui concerne la sant humaine et l environnement doit tre rendue disponible au public La note gouvernementale poursuit en voquant l affaire du ma s Mon863 ma s mis au point par Monsanto On peut y lire Les associations traditionnellement oppos es aux OGM ont rebondi sur la communication de l tude de toxicologie de quatre vingt dix jours sur rats rendue publique suite un avis de la Cour alle mande contre l avis initial des autorit s comp tentes pour en tirer des conclusions alarmistes De telles communications fond es sur des donn es brutes et tudes isol es utilis es dans le cadre de P va luation des risques sont susceptibles d entacher la confiance de l opinion publique dans le processus de gestion du risque mais ga lement de nuire la position concurrenti
112. 8 C est tout le d bat sur la virulence de la grippe H1N1 depuis l apparition de l pid mie en France on a comptabilis 312 morts au 20 avril 2010 voir www invs sante fr difficile de savoir si c est beaucoup ou non si l on ne conna t pas les chiffres de 2008 ou 2009 pour la grippe classique 79 Cette liste lectronique non mod r e permet aussi aux internautes de d battre entre eux 198 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI Une autre de nos interrogations concerne la port e scientifique de nos articles quel degr de d tail donner Jusqu o remonter dans les explications de base Deux th ses s affrontent quant aux r els besoins du public pour ma triser ces d bats d un c t certains pr tendent que l appropriation sociale des technologies passe par une r appropriation par le public du langage de la science de l autre certains plaident qu on n est pas oblig de parler scien tifique on s est fait voler notre langage courant Ces discus sions ont lieu au sein m me du conseil d administration d Inf OGM qui n a jamais tranch d finitivement Avoir des explications scientifiques dans un langage scientifique La r ponse varie en fonction des sujets mais cependant jamais aux d pens de la rigueur de l information de sa v rification et de sa contextua lisation mise en perspective Elle d pend aussi du lectorat Inf OGM fait le constat suivant les lect
113. 85 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION En juin 1997 la Conf d ration paysanne d truit un essai en champ de colza GM appartenant Monsanto sur la commune de Saint Georges d Esp ranche Is re Plus de 300 personnes avaient particip ce premier arrachage mais seuls trois militants de la Conf d ration paysanne ont t mis en examen et inculp s Les inculp s ont plaid l audience que les essais de colza transg nique avaient t conduits en toute ill galit car la mairie de Saint Georges d Esp ranche n avait pas t inform e de leur existence En janvier 1998 la Conf d ration paysanne d truit N rac Lot et Garonne un stock de semences de ma s Bt destin es tre cultiv es sur le territoire fran ais action pour laquelle Jos Bov est condamn huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel d Agen Prise de conscience politique Le gouvernement dit de gauche pluriel de Lionel Jospin o Dominique Voynet est ministre de l Environnement autorise en f vrier 1998 la mise en culture commerciale de deux ma s le Mon810 de Monsanto et le Bt176 de Novartis puis confie en juin 1998 l organisation d une conf rence de citoyens l Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques OPECST dirig alors par Jean Yves Le D ault que d aucuns affirment scientiste L association Agir pour l environnement dans une lettre au Prem
114. Convention d Aarhus de la n gociation internatio nale la mise en uvre nationale s minaire Concertation d cision environnement s ance n 11 6 octobre 2003 121 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION autour du Programme des Nations unies pour l environnement PNUE ainsi qu en Asie dans le cadre des r unions entre l Union europ enne et les tats asiatiques Un s minaire s est d roul sur cette question et a d bouch sur un m canisme de suivi pris en charge par la Commission conomique et sociale pour l Asie et le Pacifique des Nations unies Enfin la derni re r union du gover ning board du PNUE a mis l ordre du jour la question de la par ticipation du public et l application du principe 10 de Rio qui stipule entre autres que la meilleure fa on de traiter les ques tions d environnement est d assurer la participation de tous les citoyens concern s au niveau qui convient La participation du public d s le d but du processus d cisionnel appara t comme un enjeu tr s important que la convention d Aarhus contribue promouvoir non seulement au niveau national mais galement au plan international Le r le d Inf OGM dans les exp riences de participation citoyenne Les OGM ont t un cas d cole pour les exp riences de d mo cratie technique avec des initiatives soit gouvernementales conf rence de citoyens en 1998 7 d bats publics en juillet 2000 sur les
115. D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION d tail les tr s nombreux rebondissements de cette bataille juridique qui a dur cinq ans mais quelques dates et tapes m ri tent qu on s y attarde En 2004 un administr demande au maire de Sausheim Haut Rhin de lui communiquer l avis du public et la fiche d implan tation relatifs aux essais de PGM r alis s sur le territoire de la commune La mairie refuse et l administr saisit la Cada qui met un avis favorable la communication de l avis au public mais un avis d favorable sur la communication de la fiche d im plantation qui contient des renseignements sur la localisation parcellaire des essais La Cada craint que la diffusion de cette fiche ne porte atteinte au secret de la vie priv e et la s curit des personnes L administr effectue donc un recours devant le juge administratif pour obtenir l ensemble des documents demand s y compris la fiche d implantation Le tribunal administratif de Strasbourg fait droit sa demande enjoignant la mairie de com muniquer les fiches d implantations Saisi d un recours contre ce jugement par la commune le Conseil d tat statue le 21 novembre 2007 Il estime qu il ne peut donner sa solution au litige sans demander la Cour de justice des Communaut s europ ennes CJCE d interpr ter des notions issues du droit europ en L affaire suit son cours et le 9 d cembre 200951 le Conseil d tat d cide que toute p
116. Des veilles qui nous r veillent informer et agir change le monde Nos concitoyens comprennent mieux les choses de la science qu on ne le dit Le message que le public adresse de nos jours aux responsables est tr s clair il y a sur le march et dans les laboratoires des techniques et des produits dont les gens ne veulent pas Ils n en voient ni l int r t ni l utilit 18 Second constat plut t rassurant la liste des combats men s et parfois remport s soit par les associations aid es par les veilles citoyennes d information soit directement par ces derni res est longue En effet s il devient difficile aujourd hui d implanter un incin rateur de d chets on le doit en partie l action du Cniid qui a incit et accompagn la fermeture des deux tiers d entre eux dans les ann es 2000 Si la l gislation sur les autorisations d OGM est en train de se durcir si un moratoire est intervenu en France on le doit bien s r aux Faucheurs volontaires Greenpeace aux Amis de la Terre ou FNE mais aussi aux veilles telles que le Criigen Inf OGM ou R s OGM Info Si le Code de sant publique concernant les radiations a volu si certaines personnes sont aujourd hui mises en examen la suite du nuage de Tchernobyl stopp la fronti re c est la Criirad qui en est l origine Si le nucl aire n a plus le vent en poupe si des incidents ou des 18 M Claessens Science et communication
117. E D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION OGM de leur assiette LUE a adopt une r glementation sur l ti quetage des produits contenant des OGM Mais cette r glemen tation certes la meilleure du monde comme se plaisent le r p ter les partisans des OGM est largement incompl te pour ne pas dire trompeuse Dans PUE les OGM servent en tr s grande majorit nourrir le b tail Ainsi l leveur sait quand il ach te de la nourriture pour ses vaches ou ses poules si l aliment en ques tion contient des OGM mais il n a pas le droit de le dire aux clients qui lui ach teront la viande le lait ou les ufs Les Euro p ens croient tre inform s car le tapage m diatique sur l tique tage des OGM a t assez important mais en fait ils ignorent le devenir de plus des deux tiers des OGM commercialis s Les asso ciations et les producteurs ont r agi cette d faillance de plu sieurs fa ons r daction de guides des produits animaux nourris sans OGM mise en place d tiquettes ill gales etc Le sort de ces produits animaux est en train d voluer puisque le Haut Conseil sur les biotechnologies a mis un avis qui va dans le sens de la possibilit d un tiquetage des produits animaux Le Conseil national de la consommation CNC a aussi mis un avis allant dans ce sens Le 27 mai 2009 le CNC annon ait qu il tait favo rable ce que certains produits viande uf poisson issus d ani m
118. GM a r uni des repr sentants des organisations suivantes Greenpeace Conf d ration paysanne Solagral Geyser une petite association d agronomes sou cieux d environnement BEDE association produisant de lin formation sur les enjeux du vivant auxquels a donc t associ Thierry Raffin animateur du site Internet pr curseur du site d Inf OGM Les membres du CA sont membres titre individuel et non pas en tant que repr sentants de l association o ils travaillent ou militent b n volement C est pour Inf OGM un gage d ind pendance et une condition technique pour ne pas freiner les d cisions En effet s il fallait que chaque d cision chaque projet d Inf OGM soit valid par les CA des associations membres cela ralentirait consid rablement le processus Notre public privil gi tait alors les associations interm diaires pour qu elles relaient ensuite l information aupr s de leurs partenaires Les premi res ann es le CA a jou un r le central dans la mise en place d In OGM ses membres relisaient avec minutie l ensemble des br ves ou des dossiers r dig s par le puis les salari s Progressivement le cercle des organisations dont sont issus les administrateurs s est largi avec notamment Attac le Giet OGM Dangers le CRII GEN la CLCV Bien s r la composition de ces conseils d administration successifs a fait dire aux d tracteurs 87 Le pr sident de l poque soulignait
119. GM dans les zones prot g es Inf OGM Actu n 21 juin 2009 265 E Meunier Etats Unis Des essais en champs toujours interdits Inf OGM Actu n 19 avril 2009 266 C Noisette Moratoire sur la betterave GM Inf OGM n 106 sep tembre octobre 2010 p 2 144 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX d clar es sans OGM 7 De plus en plus de consommateurs voire d industriels s interrogent sur les impacts de ces produits sur leur sant sur l environnement ainsi que sur la p rennit de leurs activit s conomiques La prise de conscience des effets et des impacts potentiellement n gatifs des OGM gagne du terrain aux tats Unis crit ainsi la veille technologique de l ambassade de France aux tats Unis en janvier 201026 Mais elle rajoute que la philosophie tats unienne peut se r sumer ainsi La cl pour le bon d veloppement d une tech nologie est son approbation par le grand public l approbation passe par l ducation et l information D o l instar des Euro p ens le d ploiement d un dispositif d information impres sionnant sur les nanotechnologies 2 publications accessibles gratuitement sur le Net inventaire des produits disponibles sur le march am ricain utilisant les nanotechnologies r unions publiques s rie de documentaires la t l vision et accessibles sur Internet ou sous forme de DVD cr ation du r seau Nise Nanoscale Informal Sci
120. ILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI financer par les cotisations de leurs adh rents ainsi que par la vente de produits et services dont des tudes sp cialis es et de nombreuses formations L association naissante de veille sur les nanotechnologies Acen s interroge elle aussi sur le calibrage du nombre de ses futurs salari s et penche actuellement pour une structure tr s similaire celle d Inf OGM avec galement terme cinq salari s dont certains ventuellement mutualis s entre plusieurs associations partenaires pour formaliser structurellement et financi rement les apports des associations fondatrices de cette nouvelle veille Danielle Lanquetuit qui participe aux travaux de l Acen pro pose titre personnel d introduire du commerce quitable de salari s entre associations pour trouver l quilibre entre temps b n voles et temps r mun r s Sa r flexion est la suivante 1 Une veille citoyenne d information VCI est un collectif d ex pertises dont la mati re grise r unie conomise du temps aux b n ficiaires associations citoyens lus m dias acteurs cono miques Une journ e d une VCI est donc estimable en com merce quitable selon le temps que l on investit pour les autres ce que co terait un bureau d tudes par exemple Cela permet de dimensionner la recherche de financement en valorisant toutes les contributions temps permanents r mun r s et temps b
121. Inf OGM des organes sp cialis s veille Afrique veille juridique veille Europe et veille scientifique Veille Afrique une responsabilit envers les francophones du Sud Le premier d veloppement organique de la veille OGM a t de sp cialiser un p le de veille francophone pour le Maghreb et l Afrique subsaharienne travers une collaboration entre Inf OGM et BEDE association de solidarit internationale focalis e sur la gestion dynamique de la biodiversit cultiv e qui entretenait de 90 Dont le compte rendu intitul AG constitutive 11 mai 1999 est sur http www infogm org 205 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION longue date des r seaux de relations avec des organisations de la r gion Aux origines Depuis le d sengagement de la coop ration fran aise de son pr carr au milieu des ann es 1980 les informations en fran ais sur les questions mergentes pour les pays de la r gion se sont faites plus rares Les Africains francophones ont t progressive ment marginalis s dans les grands d bats plan taires sur l envi ronnement notamment ceux concernant la biodiversit les ressources g n tiques et les OGM car les forums internationaux se sont tenus de plus en plus fr quemment essentiellement en anglais et les rares traductions n ont t publi es qu une ou deux ann es apr s Le d calage est devenu patent entre les groupes militants francophones et anglophones
122. MATION n gative la question de leur bonne gouvernance serait du coup caduque C est pourquoi on le verra le r le d une veille citoyenne va bien au del des r ponses sur d ventuels risques d une nou velle technologie il consiste aussi la fois questionner la per tinence m me de cette technologie et s interroger sur la fa on la plus d mocratique de r pondre ce questionnement La veille juridique semences 2009 Le R seau Semences paysannes RSP qui s est constitu en 2003 pour consolider une forme d agriculture plus cologique et auto nome en intrants a d velopp rapidement un important r seau d in fluence pour la renaissance des semences paysannes et leur reconnaissance l gale En effet la prise de conscience d un besoin d une alternative l utilisation des semences industrielles est devenue tr s aigu lorsque l Union europ enne a impos les vari t s brevet es GM Certes l opposition radicale la diss mi nation en champ par des arrachages et des actions de d sob issance civile a mis le hol la culture de quelques vari t s de ma s conte nant des transg nes propri t intellectuelle des multinationales de l agrochimie comme Monsanto Bayer et Syngenta Cepen dant elle n a pas su emp cher les importations massives de PGM pour l alimentation du b tail et l autorisation la culture par la Commission europ enne en 2010 d une pomme de terre trans g
123. Nature et Progr s OGM Dangers 234 G Kastler et N Duntz L Exp rience pilote OGM Vigne un programme de manipulation de l opinion op cit 133 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Inf OGM a apport son expertise technique Cette d nonciation visait essentiellement la proc dure de co construction choix non repr sentatif des personnes et la question initiale pos e dont une partie tait Dans l ensemble des besoins de recherche sur les maladies de la vigne comment d finir les priorit s et choisir les types d arbitrage pour mettre en terre les plants transg niques de Colmar Question typique qui enfermait les participants sur la solution transg nique d s le d part Depuis l Inra renouvelle les appels au dialogue la concerta tion Dans ses derni res initiatives une concertation en amont des programmes sur l environnement CAP environnement avec une large consultation des parties prenantes et une concer tation avec les parties prenantes en vue de l laboration de son futur document d orientation 2010 20146 Autre d bat biais dans le pass d s la question pos e celui du Cirad en lien avec le minist re de la Recherche en septembre octobre 2003 Deux chercheurs du Cirad Franck J sus et San drine Vandich le taient charg s d identifier par une approche de recherche participative appliqu e au cas fran ais les int r ts d une d marche de dialogue et de concertati
124. OGM la bataille de l information Fr d ric Prat Avec la collaboration de Christophe Noisette et Robert Ali Brac de la Perri re OGM la bataille de l information Des veilles citoyennes pour des choix technologiques clair s ditions Charles L opold Mayer 38 rue Saint Sabin Paris France Les ditions Charles L opold Mayer fond es en 1995 ont pour objectif d aider l change et la diffusion des id es et des exp riences de la Fonda tion Charles L opold Mayer pour le progr s de l homme FPH et de ses par tenaires Les ECLM sont membres de la Coredem une conf d ration de sites ressources pour une d mocratie mondiale qui rassemble des partenaires autour d une charte d un moteur de recherche et d un wiki www coredem info Les auteurs Fr d ric Prat a r dig l ensemble de l ouvrage hormis les passages crits par les autres coauteurs mentionn s ci dessous Ing nieur agronome il est inter venu sur l agro cologie pendant plusieurs ann es au Nicaragua Il a ensuite int gr l association Geyser www geyser asso org o il s est int ress notam ment l information en agriculture biologique et en politique agricole Lar riv e des PGM le pousse fonder avec d autres l association Inf OGM o il a travaill comme consultant puis administrateur et o il est actuellement secr taire de r daction et responsable des financements Robert Ali Brac de la Perri re est docteur
125. PGM 99 des plantes pesticides c est dire qui produisent un insecticide ou tol rent un herbicide que ce soit aux tats Unis ou en Europe sont dans le m me cas leurs valua tions sont d ficientes pour mesurer leurs impacts sanitaires envi ronnementaux ou socio conomiques Et surtout reposent sur la seule observation par les comit s d experts des donn es fournies par les demandeurs autorisation ce que d noncent la fois les organisations environnementalistes et consum ristes mais aussi depuis peu les politiques eux m mes Comment ne pas voir un parall le avec d autres technologies elles aussi peu valu es et peu d battues lors de leur introduction notamment l nergie nucl aire et ses d chets les t l phones por tables les nanotechnologies voire en remontant dans le temps le choix du tout camion pour le transport de marchandises dans les ann es 1960 Pour l instant toutes ces innovations ont pu tre mises sur le march soit parce qu elles r pondaient aux r glementations mini males en vigueur soit parce que leurs autorisations avaient t d cid es sans concertation cas du nucl aire ni m me 4 Par exemple Chantal Jouanno secr taire d tat l cologie l occasion de l autorisation de la pomme de terre Amflora le 3 mars 2010 La France et l ensemble des pays europ ens l unanimit avaient demand en d cembre 2008 la Commission de changer de
126. RMATION quilibres sont encore trouver entre nos diff rentes sources de financement pour Inf OGM il ne semble pas aberrant que l tat participe en partie notre budget dans la mesure o nous offrons un service au public sur l volution des financements publics voir la courbe 2 ci dessous de m me l aide des fondations est la bienvenue 16 comme l est aussi celle de certains d put s qui par fois nous octroient une partie de leur r serve parlementaire fa on de pallier en quelque sorte la d ficience de l tat Bien s r utiliser des recettes ext rieures implique une certaine d pendance finan ci re 17 vis vis du bailleur qu il soit public ou priv In OGM en a fait l exp rience lors de l arr t de la convention pluriannuelle avec le minist re de l Environnement ou de la non approbation de nouveaux projets aupr s de fondations C est pourquoi Inf OGM pense que la r partition actuelle 60 fondations 20 aides publiques et 20 autofinancement voir courbe 1 doit voluer terme vers 50 d autofinancement soit approximati vement 100000 euros le reste tant assur peu pr s parts gales entre fondations et subventions publiques 25 soit en gros 50000 euros 116 Dans la mesure o leur thique rencontre celle d InfOGM m me si leur s lection est essentiellement intuitive 117 D pendance ne signifie pas pour autant all geance Inf OGM ne s est jamais laiss
127. TAILLE DE L INFORMATION source futura sciences et je ne connais pas sa fiabilit Nous avons donc crit aux responsables du site pour en savoir plus Le 20 juillet 2009 on nous r pondait Je fais suivre votre message qui de droit Et depuis rien Nous avons maintes fois pendant six mois relanc le responsable du site Toujours rien L encore le fait que cet article soit largement repris ne nous apprend rien sur sa v racit ce niveau l de l analyse nous pouvons pro poser une diff rence assez essentielle entre un journal et une VCI le r f rencement Un article d Inf OGM indique ses sources et si possible donne les moyens au lecteur de lire les documents origi naux qui nous ont permis de r diger l article Si les documents originaux nous sont envoy s par courrier lectronique et ne sont donc pas disponibles sur la Toile nous les mettons en libre acc s sur notre propre site dans la mesure o nous avons l accord de Pau teur diteur Il est souvent difficile de savoir qui est le premier article la source l original Or il est important de remonter ce texte pre mier den conna tre l auteur pour en appr cier la qualit et la v racit Le cas du pr rapport du panel de POMC sur le conflit entre les tats Unis et l Union europ enne illustre tr s finement cette n cessit de remonter aux sources En f vrier 2006 la presse fran aise de fa on quasi unanime soutenait que l OMC co
128. Transparence en tant qu information accessible et non en tant qu outil de com dont on lira une critique dans D Boy De la communi cation la transparence in Pourquoi avons nous peur de la technologie Presses de Sciences Po 2007 p 74 La transparence se veut univoque et universelle Elle deviendrait la nouvelle norme de la communication d entre prise et de la communication publique susceptible de r tablir la confiance entre le public et les acteurs industriels On peut mettre en question et le mot et le m canisme 214 Voir Projet de loi concernant les conventions de citoyens proposition de r forme de l ordre juridique fran ais en vue d y ins rer les conventions de citoyens 8 novembre 2007 en ligne sur http sciencescitoyennes org J Testart Des conventions de citoyens pour la d mocratie en ligne sur http jacques testart free fr 124 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX co construction des projets de recherche et de participer acti vement au mouvement Ouvrons la recherche en lan ant notamment en commun des forums de la recherche publique pour une agriculture durable et une bonne alimentation dans un environnement sain et des campagnes vivantes 25 La conf rence de citoyens de juin 1998 a t riche d enseigne ments2l6 D abord parce qu elle a contribu populariser cette notion venue du Danish Board of Technology pour aider le peuple
129. a Note de veille Centre d analyse strat gique n 71 3 septembre 2007 Babusiaux C Le Dehaut Y Sicard D et Testart J Plantes transg niques l exp rimentation est elle acceptable Rapport du d bat des quatre sages La Documentation fran aise 2003 295 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Baillargeon N Petit cours d autod fense intellectuelle Montr al Lux 2007 Bal F Le soutien aux OGM commence faiblir Le Monde 20 octobre 2000 Baudoin C Pratique de l thique appliqu e dans les comit s d thique en Europe et au Canada le cas des plantes transg niques th se de doctorat de Puni versit Paris l philosophie th se dirig e par Catherine Larr re sou tenue le 26 juin 2009 BEDE Bang ou la convergence des technologies Nanotechnologies et artifi cialisation du vivant en collaboration avec ETC Group Fondation Sciences citoyennes What Next Institut Montpellier BEDE 2009 Benoit Browaeys D Le Meilleur des nanomondes Buchet Chastel 2009 Berlan J P Brevet du vivant progr s ou crime Tiers Monde dos sier D centralisation et d veloppement local un lien repenser sous la direction de A Dubresson et Y A Faur vol 46 n 181 2005 p 207 221 Berlan J P OGM manipulations en tout genre L cologiste juin 2003 Blond O Les OGM face aux r alit s agricoles La Recherche 1 novembre 2003 p 44 50 Bodiguel L
130. a contribution la gouvernance des nanotechnologies Les d bats ant rieurs concernant les OGM ont montr qu un public inform et engag pouvait participer aux orientations technologiques et aux d cisions politiques corres pondantes voire les influencer L exp rience d Inf OGM centre de ressources au service des parties prenantes est un bon mod le pour le projet de l Acen Son savoir faire dans la construction d un outil commun utile tous servant de support aux acteurs de terrain pour construire et utiliser des argumentaires permet d aug menter l efficacit du travail de chacun en distinguant la collecte d informations d une part et l usage de cette information pour des objectifs sp cifiques d autre part deux travaux distincts bien que tr s compl mentaires Dans le contexte actuel o l usage des nanotechnologies est encore largement m connu il est n cessaire de coop rer entre associations qui n ont pas forc ment l habitude de se rencontrer car la diversit des nanotechnologies en fait un sujet transversal port par des acteurs divers L objectif de l Acen est de r unir les acteurs dispers s du mouvement social en vigilance sur la sant l environnement les droits de l homme mais aussi la d mocratie 259 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION technique autour d un outil d information collaboratif pour ren forcer la contribution sociale sur le d bat et les politiques des nanotechno
131. a permis que ses administrateurs sur des t ches pr cises soient r mun r s comme l autorise la loi des associations loi 1901 L quipe s toffant elle a d une part int gr un des administrateurs r mun r s comme salari ce qui revient la longue moins cher et d autre part acquis en professionnalisme Ainsi au gr de la disponibilit plus ou moins grande des administrateurs la question du degr d au tonomie des salari s se pose p riodiquement le CA n tant l que pour donner les grandes lignes politiques Mais nos difficult s p riodiques trouver des relecteurs sont symptomatiques du manque de temps de chacun Au bout de quelques ann es il a t d cid afin de ne pas mobiliser toutes les tapes l ensemble du conseil d administration que chaque projet men par les salari s serait accompagn autant que possible par un 88 Enqu te aupr s des utilisateurs d Inf OGM op cit 89 Mais pour salarier temps partiel certains administrateurs il a fallu d battre en conseils d administration pendant plus d une ann e Finalement la d cision a t prise de r mun rer les administrateurs s ils le souhaitent pour les t ches administratives techniques et sp cialis es qui obligent une implication b n vole de plus de deux journ es de travail mensuel in Inf OGM rapport moral 2003 de Robert Ali Brac de la Perri re non publi 204 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION
132. a tyrannie des accords bilat raux de bios curit Inf OGM n 84 mars 2007 191 Voir A Furet Comit de surveillance biologique du territoire des nominations qui excluent les associations Inf OGM n 103 mars avril 2010 116 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX nismes vivants modifi s et met la disposition du public l issue de ces d cisions Pourtant on l a vu une consultation sur une auto risation d essais effectu e comme les autres par Internet en p riode estivale a t jug e ill gale le 4 mai 2006 par le tribunal admi nistratif de Clermont Ferrand Enfin la France indique ne pas avoir tenu compte des incidences socio conomiques de lim pact des organismes vivants modifi s sur la conservation et luti lisation durable de la diversit biologique dans le cadre de d cisions concernant l importation d OVM La raison Tout sim plement parce que le protocole ne rend pas obligatoire cette prise en compte il ne fait que la recommander On le sait ce protocole a t arrach de haute lutte et a n cessit quelques com promis dont savent se servir aujourd hui les tats Des directives europ ennes revoir La directive 2001 18 CE relative la diss mination volontaire des OGM dans l environnement rend obligatoires la consultation du public et l tiquetage des OGM Le syst me d changes d in formations contenu dans les notifications tel qu tabli p
133. ables et souvent scandaleuses que les acteurs de la veille citoyenne d information deviennent suspects aux yeux de ceux qui souhaiteraient une moindre vigilance En d coulent des pro bl mes concrets comme la m fiance de certains experts r pondre 3 http sciencescitoyennes org spip php rubrique124 12 PR FACE aux sollicitations pour s exprimer et d battre dans le cadre de la veille ou plus grave la difficult pour obtenir les moyens mat riels indispensables Le public auquel s adresse une veille citoyenne est peu solvable or un travail s rieux n cessite des enqu tes lourdes la v rification de chaque information si bien que l qui libre financier est continuellement acrobatique en l absence d aide minist rielle exemple le minist re de l Environnement s est retir de cette mission l gard d Inf OGM il y a bien longtemps Pourtant cet id al pour la recherche d objectivit m riterait d tre mieux honor Si on peut consid rer la veille citoyenne comme une activit militante ne serait ce que par l abn gation et l enthousiasme de ses principaux acteurs elle appara t comme un accident du militantisme par son souci imp rieux de fuir les partis pris malgr les convictions qui videmment s imposeraient plus facilement Ce livre est le bilan d une d cennie d essais pour contourner toutes ces difficult s avec l ambition de construire un outil de service public d infor
134. actions dans les pays Un mois apr s le d but de la campagne de presse le minist re alg rien de l Agri culture faisait circuler un projet d arr t pour interdire l importa tion et l utilisation de semences transg niques La veille au Maghreb 2003 2006 L Alg rie est un des seuls pays au monde avoir interdit les cultures d OGM En effet depuis 2000 un d cret minist riel 97 BEDE dont le sigle signifiait l poque Biblioth que d change de documentation et d exp riences s appelle aujourd hui Biodiversit changes et diffusion d exp riences 209 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION stipule que l importation la production la commercialisation et l utilisation de mat riel v g tal GM sont interdits Mais qu en est il de son application Et comment la soci t r agit elle par rapport aux d cisions de la puissance publique sans informa tion sur les cons quences Depuis 1999 l association alg rienne Area ED cherche informer les acteurs des fili res concern es et le grand public sur les nouveaux enjeux des biotechnologies modernes et sur la bio s curit L association a obtenu en 2003 un support financier de la coop ration allemande GTZ pour organiser des ateliers d in formation et d changes o les repr sentants du mouvement social peuvent d battre avec les scientifiques et les institutionnels sur les questions de bios curit Inf OGM et BEDE ont co
135. agricole ou des syndicats paysans tels que la Conf d ration paysanne dont un des membres si ge au CA d InffOGM ou la Fnab deux syndicats avec des visions au del du corporatisme et donc tr s ouverts sur le monde L association Nature et Progr s f d ration internationale d agriculture biologique la fois association de consommateurs et de producteurs pourrait tre qualifi e de veille citoyenne d information Elle a toutefois un int r t direct dans son activit de certification m me participative de produits biologiques ce qui pourrait tre assimil un int r t commercial les guillemets tant de rigueur puisque par 28 Sauf ceux se r clamant de l anarchisme comme la CNT qui adoptent une vision politique plus globale de la soci t 29 choix auxquels ils devraient pourtant s int resser vu les cons quences de l industrialisation sur le monde du travail Voir par exemple N Chevassus au Louis Les Briseurs de machines de Ned Ludd Jos Bov Seuil 2006 284 R LE ET PLACE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION d finition une association ne peut redistribuer ses ventuels b n fices Les partis politiques Ce ne sont bien videmment pas des veilles citoyennes d information puisque leur objectif principal est d acc der au pouvoir En revanche certains s inspirent des id es et favorisent le d veloppement de certaines veilles citoyennes d information sans que ces d
136. ai sons Il se peut que leurs propos aient t d form s par la presse Il est donc toujours bon de revenir la source du propos Sou vent dans une interview on aborde des sujets annexes ou des l ments compl mentaires qu on n aurait pas examin s sinon Ces l ments l sont g n ralement riches pour comprendre le contexte d une information Les enqu tes et leurs limites Enqu ter certes mais est ce toujours possible Nous allons ici pr senter rapidement quelques limites que nous avons souvent rencontr es dans notre travail La premi re limite est tout simplement l absence de r ponse Souvent nous aimerions bien pouvoir discuter d battre des infor mations fournies par les entreprises pour pouvoir les utiliser bon escient mais ces derni res ne r pondent plus On peut les appeler leur crire Rien Pourtant elles lont fait un temps D sormais leur strat gie a chang et elles pr f rent jouer les grandes muettes Et si elles acceptent parfois de s ouvrir aux jour nalistes c est parce que ces derniers sont connus pour leur opinion 44 O Blond Les OGM face aux r alit s agricoles La Recherche 1 novembre 2003 176 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION favorable leur technologie Ce silence radio peut s interpr ter de plusieurs fa ons mais nous y voyons surtout de la m fiance Un exemple permet d illustrer cette m fiance un ancien direc
137. aient partielle ment la directive 2001 18 pour ce qui concerne les essais en plein champ Cette multiplicit des formes d intervention participation d bat interpellation concertation et m me actions en justice n emp che pas les citoyens de se sentir souvent non cout s et aussi parfois bern s les d cisions sont prises avant les d bats les lobbies et les experts font presque au sens litt ral la loi la Com mission europ enne accorde des autorisations la place des tats membres Certains trouvent donc plus l gitimes des formes actions plus directes arrachages d essais ou de parcelles commerciales d na turation de stocks de semences transg niques semeurs volon taires inspection citoyenne de laboratoires ou d entreprises semenci res 244 A Furet Le Conseil d tat reconna t au d partement du Gers le droit d exprimer son opposition aux OGM Inf OGM Actu n 27 janvier 2010 138 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX Ces actions ill gales au regard de la loi mais qualifi es de l gi times par les militants conduisent bien souvent les au tribunal pour l action elle m me et depuis quelques ann es galement pour un second motif celui du refus de pr l vement d ADN souvent demand par la police au cours de enqu te Elles sont chaque fois l occasion de m diatiser le dossier OGM De grands t moins chercheurs militant
138. ails qui permet tent aux experts de modifier l g rement ou plus fondamentale ment une politique Les militants de l association Pi ces et Main d uvre d noncent ainsi le d bat de la Commission natio nale du d bat public CNDP propos des nanotechnologies Ainsi crivent ils dans un tract du 15 f vrier 2010 8 N aura t on jamais durant la campagne de la CNDP pos les seules questions s rieuses propos des nanotechnologies pourquoi aurait on besoin de ces technologies Pourquoi celles ci plut t que 157 M Claessens Science et communication pour le meilleur ou pour le pire Versailles Quae 2009 p 152 158 Pi ces et Main d uvre atelier de bricolage pour la construction d un esprit critique Grenoble Grenoble 15 f vrier 2010 95 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION d autres Quelles sont les causes des probl mes qu elles sont cens es r soudre qui profitent elles En quoi modifent elles nos vies nos rapports sociaux notre condition humaine notre environnement et ces changements sont ils ceux que l on souhaite Quelles sont nos priorit s collectives Quelles valeurs voulons nous d fendre La technologie c est la poursuite de la politique par un autre moyen Le projet politique du nanomonde de pilotage central de la soci t fourmili re r gul e par la machine plan te intelligente et de la contrainte individuelle par l usage d implants lectroniques neu
139. aisonnable idem les tats doi vent s efforcer donc pas d obligation de prendre en compte les r sultats de la participation La participation dans le domaine des OGM est donc affaiblie par rapport aux autres th matiques envi ronnementales pour lesquelles les conditions de participation sont pr cis ment d finies Cet amendement n est pas encore entr en vigueur faute des ratifications suffisantes par les tats membres pour l heure alors que 28 ratifications sont n cessaires seuls 25 tats lont ratifi d but octobre 2010 la France n en fai sait pas partie 14 Reste qu avant de prendre des d cisions autorisant ou non la dis s mination volontaire dans l environnement et la mise sur le march d organismes g n tiquement modifi s une s rie d infor 183 L amendement d Almaty http www unece org env documents 2005 pp ece ece mp pp 2005 2 add 2 f pdf 184 Voir les ratifications sur le site officiel http www unece org env pp ratification htm 112 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX mations ne peuvent tre consid r es en aucun cas comme confidentielles a la description g n rale de l organisme ou des organismes g n tiquement modifi s concern s le nom et l adresse du demandeur de l autorisation de diss mination volon taire les utilisations pr vues et le cas ch ant le lieu de la dis s mination b les m thodes et plans de suivi de l organisme o
140. ale question sur toute nouvelle technologie avant de la r glementer est de s interroger sur son utilit sociale 30 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES arri re si le besoin s en fait sentir apr s coup type tats Unis soit tre en pr sence d une soci t qui trop craintive sur tout en arri verait n autoriser aucun nouveau produit cas caricatural bien entendu Un moratoire sur les OGM est un exemple d quilibre entre ces deux extr mes on n interdit pas d finitivement mais on continue de chercher avant d autoriser Notons que l extr me de l interdiction pure et simple n est pas l application outrance du principe de pr caution comme on le lit parfois le principe de pr caution consiste au contraire intensifier la recherche pour mettre sur le march des innovations s res responsables et dura bles Et seulement en cas de dommages irr versibles poten tiels ce principe consiste s abstenir de mettre l innovation sur le march et le cas ch ant prendre des mesures effectives et proportionn es un co t conomiquement acceptable Fran ois Grosdidier d put UMP le souligne Le principe de pr caution n est pas une interdiction mais un principe de stimu lation et d action qui doit permettre la soci t d avancer t tons en vitant de franchir le cap de l irr versibilit Il s agit de mieux appr hender les avantages et les in
141. alerte Rassembler et diffuser une information pertinente au service d un projet de soci t d mocratique constitue en quelque sorte le socle de la veille citoyenne d information Mais certaines veilles en se dotant de mat riel et de comp tences humaines scienti fiques produisent aussi de l information scientifique et donc de l expertise ou de la contre expertise recevables dans les enceintes officielles L id e n est bien s r pas de d l gitimer le savoir pro fane ou la perception globale parce qu ils seraient d apparence non scientifique m me s il semble plus satisfaisant de pouvoir argu menter les intuitions Mais de pouvoir opposer dans le court terme une expertise citoyenne une autre officielle afin d tre entendu C est le cas par exemple de la Criirad dans le domaine du nucl aire du Criigen entre autres pour les OGM ou encore de la Criirem ou de Robin des Toits pour les ondes lec tromagn tiques mises par les antennes relais des t l phones mobiles Sur ces aspects le r seau Etal la suite de la Fondation Sciences citoyennes d fend l id e de cr er une Haute Autorit de l expertise et de l alerte condition indispensable pour prot ger 19 Tir du blog personnel de J Testart Discours scientifique et discours militant publi dans La D croissance avril 2008 http jacques testart free fr index php post texte780 20 Voir le Point de vue de
142. ales d OGM Pr cisons toutefois que le S nat a conc d cette disposition contre la mise en place d un d lit de fauchage article 7 qui aggrave les peines d amendes surtout lorsque le champ fauch est un essai trois ans d emprisonnement et 150000 euros d amende La confidentialit des rapports de certaines commissions officielles En France jusqu la mise en place du Haut Conseil sur les bio technologies HCB les dossiers d essais en champ ou les demandes d autorisation d exploitation commerciale de PGM taient valu s par la Commission du g nie biomol culaire CGB Longtemps les comptes rendus des r unions de la CGB ont t consid r s comme confidentiels Consid rant cette confidentia lit comme incompatible avec un r gime d mocratique le Criigen a port plainte devant la Cada qui s est prononc e en faveur de la communication des proc s verbaux d taill s de la CGB Sont pourtant exclues de cette communication les informations rela tives aux secrets de la vie priv e industriels et commerciaux On pourrait encore relever un autre probl me de transparence qui concerne tous les citoyens europ ens qui veulent exclure les 53 Art L 663 1 du Code rural 54 A Furet Que dit la loi fran aise sur les OGM juin 2008 en ligne sur www infogm org 55 Voir C Noisette France acc s l information Inf OGM n 50 f vrier 2004 182 LES RAISONS D TR
143. amin par Kodak ou encore par le MDRGF Mouvement pour le droit et le respect des g n rations futures membre du r seau Etal Le MDRGF a fait l objet d une poursuite par la F d ration nationale des producteurs de raisins de table qui lui r cla mait 500000 euros la suite de la publication d analyses de pesticides dans les raisins de table r alis es en novembre 2008 avec d autres associations europ ennes Dans ce dernier cas c est cette m me F d ration des producteurs de raisins de table qui a t condamn e le 10 f vrier 2010 payer un euro pour proc dure abusive Mais que de temps et d nergie perdus Enfin un moyen d expertise chappe aux conflits d int r ts les conventions de citoyens sur lesquelles un groupe d experts de diverses sp cialit s mis en place par la Fondation Sciences citoyennes a formul un projet de loi Le r seau Etal ne baisse pas les bras pour convaincre les s na teurs il a pr vu de leur transmettre un dossier avec les propositions les textes de loi les proc dures existant dans d autres pays sur les th mes de l expertise citoyenne de l expertise scientifique ind pendante des conflits d int r ts et des poursuites b illons Qu est ce qu une bonne information Trier le bon grain de l ivraie n est pas toujours chose facile pour les journalistes l heure o nous sommes tous assaillis d informations les journalistes ont fort fa
144. ansg niques s est progressivement concentr e sur ce qui fait la pr occupation majeure du grand public les risques li s aux plantes transg niques notamment dans les fili res agro alimentaires En effet la diss mination rapide tr s large chelle des plantes transg niques cultiv es et la multiplication des conta minations dans les champs et la cha ne alimentaire ont mobilis de grands secteurs de la soci t pour y faire obstacle Inf OGM r pondant aux besoins les plus urgents a d traiter prioritaire ment des PGM cultiv es en abordant seulement de mani re ponc tuelle certains sujets connexes relevant des biotechnologies 255 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION modernes comme la mutagen se ou la biologie synth tique L lar gissement la th matique mergente des nanotechnologies a ga lement t plusieurs fois esquiss sans qu Inf OGM puisse mobiliser les personnes ressources n cessaires pour accro tre l investigation dans ce domaine De son c t la veille juridique a t intensivement sollicit e en 2008 au cours des discussions du Grenelle de l environnement puis du projet de loi sur les OGM pour fournir un appui la r dac tion de propositions de textes et d amendements qui tiennent compte de la probl matique plus g n rale de la l gislation sur les semences notamment la propri t intellectuelle et la r glemen tation sanitaire Ces sollicitations t moignaient d un int
145. ant cette forme d action les autres pr f rant la quali fier d information des lus La position critique la plus radi cale manait de Patrick Gatines de l Observatoire g opolitique des r seaux d influence OGRI Le lobbying cherche faire croire que l int r t g n ral n est que la somme des int r ts parti culiers On sait qu il n en est rien Pr f rons le terme actions citoyennes action par d finition transparente au terme lobby qui refl te souvent une action clandestine 5 Tous taient cepen dant d accord pour dire qu il fallait rencontrer physiquement les parlementaires ce qu a d ailleurs confirm Delphine Batho d put e amphitryonne de ce colloque La s paration entre deux types de lobby peut se faire d apr s la finalit de l action entreprise vise t elle l int r t g n ral ou l int r t priv Le fait de d fendre les baleines par exemple n est pas int ress Greenpeace ne serait pas plus riche si un moratoire sur la p che la baleine tait d cr t et respect En revanche le lobby de la p che quand il se bat pour augmenter la taille des mailles des filets esp re bien que cela se traduira concr tement par une augmentation du nombre de poissons p ch s La distinction n est pas toujours vidente et 83 La Plan te des lobbies Texte original Corporate Europe Observatory CEO Traduction en fran ais Laurent Tenzer et Martin Pigeon p
146. ant dans une phase de recherche de financement pour consolider les veilles nouvellement mises en place en Roumanie et Bulgarie En 2008 galement Inf OGM a fait le choix de tenter de mobi liser des acteurs hongrois et tch ques pour effectuer une premi re analyse de la pertinence d initier une veille citoyenne dans ces pays Pour la Hongrie il s agissait de travailler dans un contexte o le gouvernement apparaissait ouvert aux d bats sur les PGM et o les acteurs associatifs jouaient d j un r le important comme Les Amis de la Terre Hongrie et Protect the Futur Ce qui n est pas le cas de la R publique tch que o des cultures commerciales de Mon810 ne cessent d augmenter et o la soci t civile est peu mobilis e sur le sujet En effet les 219 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION mouvements cologistes ont plus t tourn s ces derni res ann es vers la d fense de la biodiversit tch que et le combat contre l im plantation de radars de Otan Si les d marches vis vis des acteurs hongrois et tch ques n ont pas t suivies d actions concr tes les destin es des veilles roumaine et bulgare sont diff rentes La Roumanie dispose maintenant d une veille citoyenne d information sur les PGM L obtention d un appui financier de la part d une fondation a concr tement permis de dynamiser cette structure qui fonctionne l image d Inf OGM En revanche en l absence de financement la veille d
147. ants asiatiques Inde et Chine un principe d inaction in FE Prat Compte rendu de la matin e du colloque Veilles citoyennes d information des outils au service du droit d ing rence dans les choix technologiques 24 octobre 2009 Assembl e nationale non publi Bernard Accoyer l occasion d une valuation en juin 2010 de la mise en uvre de l article 5 de la Charte de l environnement relatif au principe de pr caution d non ait que d un simple principe de gestion environne mental ce principe s est impos progressivement comme un principe cardinal de gestion des risques r clam par l opinion publique invoqu par les auto rit s publiques et les m dias sans qu il soit tenu compte de sa d finition juri dique pr cise in Le principe de pr caution remis en question http www informationhospitaliere com 9 juin 2010 24 Sauf s il d montre scientifiquement qu il a raison 25 Voir C Noisette OMC La Tha lande attaque l gypte sur les OGM Inf OGM n 14 septembre 2000 32 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES arrivant sur ce march apr s la mise en place de la r glementation internationale Aux tats Unis la culture du profit au d triment de la pr vention Un socle minimal de r glementation se met en place dans les ann es 1970 aux tats Unis ce qui permet la fois de laisser tra vailler les chercheurs et de commencer m
148. ar l an cienne directive 90 220 CEE est maintenu La Commission est oblig e de consulter les comit s scientifiques comp tents sur toute question susceptible d avoir des effets sur la sant humaine et ou l environnement Elle peut aussi consulter des comit s d thique L tablissement de plusieurs registres concernant des informations sur les modifications g n tiques d OGM et sur la localisation des OGM est rendu obligatoire l 192 L article 26 1 complet du protocole stipule Les Parties lorsqu elles prennent une d cision concernant l importation en vertu du pr sent Protocole ou en vertu des mesures nationales qu elles ont prises pour appli quer le Protocole peuvent tenir compte en accord avec leurs obligations internationales des incidences socio conomiques de l impact des organismes vivants modifi s sur la conservation et l utilisation durable de la diversit bio logique eu gard la valeur de la diversit biologique pour les communaut s autochtones et locales en particulier 193 Le fonctionnement de ces registres est d crit dans la d cision 2004 204 CE 117 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Selon cette directive tous les trois ans la Commission doit publier une synth se des mesures prises dans les tats membres en vue de sa mise en uvre Ainsi qu un rapport galement tous les trois ans sur l exp rience recueillie en mati re de mise sur le march d OGM deux ont t effec
149. ar leurs propres chemins quelque chose d autre que des victimes elle est dans leur fa on de se m ler du processus qui a fait d elles des victimes et de cr er partir de cela des devenirs et des fabulations pas des plaintes et du ressentiment 164 164 Entretien avec I Stengers Une politique de l h r sie Vacarme n 19 printemps 2002 100 L EXPERT QUELLE PLACE DANS LES CHOIX TECHNOLOGIQUES Ainsi quand nous parlons de l expertise des usagers c est pr cis ment dans le sens voqu ci dessus par Isabelle Stengers il y a processus il y a d passement de soi mais partir de sa propre exp rience Isabelle Stengers pose aussi la question de la relation usagers lobby Dans un texte sur l ethnopsychiatrie elle crit I n y a videmment pas de r ponse g n rale la question de savoir si les associations d usagers en mati re de soins m dicaux et psy constituent une v ritable cr ation politique c est dire l appa rition de nouvelles voix collectives porteuses de questions et de savoirs propres ou des lobbies des associations de personnes qui d fendent un int r t pr constitu 1 La question du lobby est donc en quelque sorte consanguine la notion d expertise L expert conseille le lobbyiste influence mais dans les deux cas ils doivent montrer en quoi ils sont l gi times et pour ce faire le lobbyiste d montre qu il est expert Isabelle Stengers a aussi tudi
150. ares de soja GM Devenue ill gale suite l adh sion de la Roumanie dans PUE cette culture a t plus ou moins abandonn e d o une baisse importante des surfaces non prise en compte par l Isaaa L exemple est suffisamment parlant Un regard critique s im pose notamment quand on utilise des chiffres Normand Baillar geon dans son ouvrage Petit cours d autod fense intellectuelle souligne Lorsque des chiffres sont avanc s il est indispensable de se demander s ils sont plausibles Un universitaire d clarait un jour devant moi et devant un auditoire d intellec tuels que 2 000 enfants iraquiens mouraient chaque heure depuis dix ans cause de l embargo am ricano britannique contre ce pays Si 2000 enfants meurent chaque heure vous ferez faci lement le calcul cela fait 17 520 000 enfants par an et ce pendant 42 Voir C Noisette International Le monde selon l Isaaa des OGM toujours aussi merveilleux Inf OGM Actu n 18 mars 2009 43 N Baillargeon Petit cours d autod fense intellectuelle Montr al Lux 2007 174 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION dix ans et cela se passerait dans un pays qui compte 20 millions d habitants propos de l usage manipulateur des math matiques l auteur de cet excellent ouvrage voque plusieurs cas de figure Lun d eux est particuli rement int ressant car il est r guli rement utilis par l Isaaa
151. ari e de cette association est administratrice d Inf OGM 2009 Veille juridique semences ressource juridique pour l as sociation R seau Semences paysannes Aid e par et en synergie avec Inf OGM 2000 PRIART M est n des alertes sur les impacts de la t l phonie mobile et des radiofr quences au d but de l usage massif des t l phones portables en France cons quence de la g n ralisation en 1996 d antennes maill es sur le territoire largissement en 2003 l ensemble des radiofr quences antennes relais wifi t l phones portables Motivation face une utilisation massive d s les ann es 2000 du t l phone portable aujourd hui 58 millions d abonn s obtenir des r glements protecteurs sur la sant environnementale la pollution visuelle et la question de d mocratie citoyenne 273 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION VERS UNE M TA ORGANISATION DES VEILLES CITOYENNES D INFORMATION 2004 Robin des Toits association nationale pour la s curit sanitaire dans la technologie sans fil La mission de cette association est d assister et de f d rer les personnes les collectifs et les groupes qui partagent le m me but veiller la s curit sanitaire des popu lations expos es aux nouvelles technologies de t l communica tions sans fil Ses nombreuses antennes locales lui permettent une action de terrain efficace notamment en d non ant les implantations d antennes les
152. ation ainsi que la consultation du public taient inad quates Autre exemple l Isaaa International Service for the Acquisi tion of Agri biotech Applications institut international de sta tistiques sur les OGM financ par les entreprises de biotechnologies fait sa une sur le fait que plus de 27 pays ont 143 C V lot Contre information importante sur OGM m dicamenteux apr s le reportage de France 2 mettant en sc ne un enfant atteint de muco viscidose face aux faucheurs Le Grand soir 1 septembre 2005 87 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION adopt les plantes transg niques ce qui est incontestablement vrai mais oublie de parler de la concentration extr me de ces cul tures sur le continent am ricain et que dans certains des autres pays les cultures GM soit sont ill gales Pologne Iran soit ont t obtenues par la corruption Indon sie L Isaaa insiste ga lement sur la progression des surfaces de ces plantes transg niques dans le monde plus 10 par an depuis plusieurs ann es 1 4 pas sant de z ro hectare en 1996 125 millions d hectares en 2008 Mais cette progression plan taire masque des disparit s g ogra phiques tr s grandes alors que le continent europ en est quasi ment libre d OGM d apr s les chiffres m mes de l Isaaa 88 des cultures transg niques se trouvent sur le continent am ricain dont 50 aux tats Unis et 32 dans le Sud essentiellement en Argentin
153. ation est forc ment poreuse et nous verrons la lecture des parcours de ces veilles voir encadr ci dessous qu elles peuvent appartenir ou avoir appartenu plusieurs de ces cat gories Enfin nous examinerons afin de mieux en cerner le concept d autres associations militantes qui selon nous ne sont pas des veilles citoyennes d information Veilles citoyennes d information de 1986 nos jours actes de naissance et filiation Nous pr sentons bri vement les veilles citoyennes d information par ordre chronologique d apparition sauf lorsque l une d elles mane d une veille d j cr e ou s est cr e sur un sujet tr s similaire elle est alors pr sent e juste la suite l g rement d cal e vers la droite 1986 Criirad laboratoire d expertise ind pendante sur la radioac tivit n de la d sinformation apr s la catastrophe de Tchernobyl ressource pour les veilles citoyennes d information La Criirad a gagn de nombreux combats avec d autres associations Dix salari s dans le laboratoire deux salari s associatifs et deux salari s trans VETSAUX 1997 R seau Sortir du nucl aire r unit toutes les personnes qui souhaitent un abandon du nucl aire en France gr ce une autre politique nerg tique en favorisant notamment la ma trise de l nergie et le d veloppement d autres moyens de production lectrique Il regroupe plus de 800 organisations et m
154. au Sortir du nucl aire 12 Voir http www irradiation aliments org Campagne contre l irradiation des html 13 Encore faut il s assurer au pr alable que cette contre expertise est scienti fiquement r alisable 155 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION c est assez comique les critiques de nos veilles d information met tent ces liens en avant pour montrer nos int r ts crois s notam ment la conformation du lobby anti OGM un lobby sans aucun doute conomiquement moins puissant mais parfaitement orga nis Comique car les informations ne sont en g n ral pas cach es m me si la Fondation Prometheus estime que pour cer taines d entre elles un peu plus de transparence notamment en mati re financi re ne nous ferait pas de mal 1 Mais surtout les objectifs rel vent clairement du champ de l int r t g n ral au moyen d un lobby transparent souvent appel action citoyenne d information des d put s On a vu en premi re partie la puissance et l organisation des lobbys d o la n cessit d associations pour les encadrer Le r seau Etal par exemple a comment les premi res r gles pour lenca drement des lobbyistes publi es par le S nat le 7 octobre 2009 il estime qu au lieu de l gitimer par des r gles peu contraignantes la pr sence des lobbyistes dans les lieux de d cisions publiques il faut d velopper des m canismes permettant une expertise ind pendan
155. au m tier de citoyen Territoires n 471 2006 303 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Smith J M Doctors Warn Avoid Genetically Modified Food Sen tient Times juin juillet 2009 Stengers I Sciences et pouvoirs La technocratie face la technoscience La D couverte 1997 Stengers I Usagers lobbies ou cr ation politique conf rence pro nonc e le 13 octobre 2006 au colloque La psychoth rapie l preuve de ses usagers Stengers 1 Le capitalisme synonyme de d veloppement non durable Regards n 59 f vrier 2009 Testart J L intelligence scientifique en partage Le Monde diploma tique f vrier 2005 Testart J Le V lo le Mur et le Citoyen Belin 2006 USDA Foreign Agricultural Service How to Influence EU Public Opinion about Agricultural Biotechnology GAIN Report Number IT1003 11 janvier 2010 Vandich le S et J sus F d partement AMIS programme Ecopol Impact des OGM et choix publics analyse provisoire de l ensemble des inter views r alis es aupr s des acteurs concern s par le r le de la recherche vis vis des PGM en France Cirad non publi Vasseur C OGM la bataille se poursuit La Revue parlementaire n 889 juin 2006 Voynet D La prise de d cision exige de nouvelles structures consul tatives Pour n 159 septembre 1998 p 105 108 Wunsch Vincent S The Evolution of News and the Int
156. aution Europabio toujours elle serait aussi l origine de la manifes tation de personnes handicap es au moment du vote de la direc tive 98 44 relative la brevetabilit des inventions biotechnologiques Ainsi le 17 juillet 1997 les parlementaires europ ens ont t accueillis Strasbourg par une manifestation de handicap s moteurs dans des chaises roulantes portant des tee shirts sur lesquels on pouvait lire Breveter le vivant c est sauver des vies Une fausse manifestation de petits paysans Autre exemple d action men e par le lobby pro OGM une manifestation de paysans pauvres organis e en 2002 lors du Sommet de la Terre Johannesbourg Cette manifestation a t 102 Le paragraphe qui suit doit beaucoup au site Combat Monsanto La fausse manif pro OGM au Sommet de Johannesburg accessible sur http www combat monsanto org spip php article239 Les citations non sour c es en sont extraites 68 LES LOBBIES EN ACTION d crite dans de tr s nombreux journaux en Afrique en Inde en Am rique du Nord en Australie et en Europe de fa on globale ment univoque L homme en face de moi sous sa banderole fai sait clairement partie des plus pauvres des pauvres Ses chaussures n taient pas seulement us es jusqu la corde elles taient en lambeaux de v ritables haillons tenant peine ensemble 1 Cette manifestation tait clairement destin e limiter les r gu lations co
157. aux mouvements sociaux de r aliser syst matiquement ou de faire r aliser des contre expertises gt in Y Sintomer Du savoir d usage au m tier de citoyen Territoires n 471 2006 p 35 107 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION il est incontestable qu ils ont b n fici d une r elle formation via des conf rences des lectures des d bats Les militants sont beau coup mieux arm s th oriquement qu il y a dix ans Certes il y a encore des lacunes des impr cisions des maladresses dans cer tains propos Mais au fond ce qu on souhaite souligner ici c est la capacit que les gens normaux ont se former Cette capa cit se remarque notamment lors des jurys citoyens parfaitement capables l issue de quelques week ends de formations r flexions de produire un avis quilibr et sens sur un sujet donn y com pris sur un sujet tr s technique Les veilles citoyennes d infor mation sont aussi des lieux de formation populaire des endroits o des personnes avec des niveaux de connaissances diff rents changent apprennent et confrontent leurs id es et opinions Ce sont des creusets n cessaires l exercice de la d mocratie et des d bats d mocratiques Il est vain de croire qu un d bat entre un expert au sens premier du terme et un public de profanes puisse aboutir la mise en place de r glementations qui seront accept es et qui tiendront compte de la vision des u
158. aux nourris sans OGM puissent porter une tiquette mettant en valeur cette absence d OGM Le CNC pr cise que cet tique tage doit rester volontaire et ne saurait constituer une condi tion d acc s au march Une telle valorisation ne doit pas tre d nigrante ni vis vis des produits issus d animaux nourris avec des OGM ni l gard des produits portant la nouvelle all ga tion L opacit concernant les modes de fabrication n est cependant pas r serv e aux OGM Les paysans ne peuvent savoir si les semences qu ils ach tent sont issues ou non de la mutag n se les 56 Voir A Furet L avis du HCB sur le sans OGM contexte et enjeux novembre 2009 en ligne sur www infogm org 57 C Noisette CNC un pas vers l tiquetage sans OGM des produits animaux Inf OGM Actu n 21 juin 2009 183 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION consommateurs ne peuvent savoir si les produits qu ils ach tent ont t fabriqu s l aide des nanotechnologies etc Les indus triels craignent que trop d informations sur le mode de fabrica tion ne leur soit d favorable et organisent un lobby syst matique aupr s des autorit s nationales ou europ ennes pour que le secret professionnel soit bien gard Face une explosion des sources d informations face une remise en cause profonde de la fiabilit des m dias li s des annonceurs publicitaires ou d pendants de grands groupes indus tr
159. aysanne la Coordination nationale de d fense des semences fermi res la Ferme de la Bergerie la Fondation Sciences citoyennes France Nature Environnement la Frapna Ard che Geyser le Giet Greenpeace le Mouvement pour les droits et le respect des g n rations futures Nature et Progr s Solagral 196 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI participer C est donc un salari d une autre association mais par ailleurs administrateur d InfOGM qui a coordonn ce dossier On peut bien s r s interroger sur le caract re thique des multiples appartenances associatives des personnes engag es Inf OGM ne s engage pas Qu cela ne tienne un membre d Inf OGM fera le travail mais sous une autre tiquette Cette r alit tr s cou rante n est nos yeux pas condamnable si la transparence est res pect e par Inf OGM qui pr cise chaque fois l identit et le statut de chaque contributeur 7 Et nous sommes les premiers criti quer le manque de transparence par exemple chez des experts qui peuvent tre juges et parties sans que le public en soit inform Les d clarations obligatoires d int r ts li s par exemple au sein du Haut Conseil des biotechnologies devraient a priori diminuer le nombre de ces situations Cette premi re brochure a donc t l occasion de demander pour la premi re fois officiellement un d bat public sur les OGM Depuis Inf OGM a dit d autres brochures tout en contin
160. baisse du nombre d abonn s payants enregistr s Quel support d information doit on adopter pour toucher le plus grand nombre Enti rement consacr e la production de son journal et avec un unique salari dans ses premi res ann es Inf OGM n a publi sa premi re brochure que trois ans apr s sa cr ation Intitul e OGM Opinion Grossi rement Manipul e lettre ouverte la direction de l Inra cette brochure r pondait un article de Bertrand Hervieu et Marion Guillou respective ment pr sident et directrice g n rale de l Inra sur la n cessit des essais en champ Particularit de l exercice la premi re partie de la brochure reprenait int gralement l article de Lib ration pour ensuite y r pondre Ainsi l ensemble des l ments du d bat tait pos Cette lettre ouverte qui tait sign e par une trentaine d or ganisations fran aises et trang res a t envoy e la presse la ministre de l Environnement Roselyne Bachelot 7 et bien s r la direction de l Inra Jacques Testart pr sident de la Commis sion fran aise du d veloppement durable CFDD et on l a vu futur pr sident d Inf OGM a alors obtenu une premi re r u nion la CFDD entre l Inra Inf OGM et la FPH Bertrand Her vieu a justifi la tribune dans Lib ration par le souci de coh rence l Inra faisant des essais sa pr sidence ne pouvait condamner ces essais En revanche d une part
161. besoins de faire r aliser l architecture de son site soit par des experts soit en tout cas par des habitu s puis de remplir collective ment le site en l valuant p riodiquement 136 Voir l explication en note 32 p 170 237 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION boutique en ligne dans laquelle elle pr sente et vend la fois ses propres produits d information mais aussi ceux d associations partenaires titre indicatif les co ts du bulletin et du site Internet se situaient autour de 50 000 euros au commencement peu d infor mations originales peu d enqu tes un seul salari Ils ont presque doubl en dix ans notamment cause de la multiplication des enqu tes de l augmentation de la pagination du nombre d arti cles et en moindre partie de la cr ation et du suivi d autres sites Internet Des listes de diffusion sp cialis es par type de public Plusieurs listes de diffusion par m ls ont t mises en place Inf OGM et cela d s 1999 Le principe en est simple plut t que d crire plusieurs destinataires en mettant chaque adresse lec tronique on inscrit ces adresses sur une liste dot e d une adresse unique Chaque inscrit peut alors envoyer tous et recevoir de tous des courriels par l interm diaire de cette liste C est ainsi qu Inf OGM au fil des ans a constitu plusieurs types de listes de diffusion selon les besoins En interne Inf OGM dispose de listes pour so
162. bien 118 Voir Veilles citoyennes d information des outils au service du droit d ing rence dans les choix technologiques Compte rendu du colloque du 24 octobre 2009 partie publique de l apr s midi op cit On trouvera en g n ral le d tail de ces chiffres sur le site web de chacune de ces associations 119 On trouvera une liste de ces sigles en fin d ouvrage 120 Tandis que les associations de d fense des consommateurs re oivent sta tutairement au m me titre par exemple que les syndicats des aides de l tat 225 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION de veilles citoyennes d information ce qui nous conforte dans cet objectif moyen de 50 d autofinancement noter que certaines structures r gionales d information d pendent quasi exclusive ment d un seul bailleur la R gion ce qui terme pourrait poser un probl me en cas de changement soit de strat gie soit peut tre de majorit politique Des cotisations des produits et des services Il existe donc une tension entre le besoin d autofinancement et l envie d tre gratuit pour tre accessible au plus grand nombre Notamment et bien que v hicule majoritaire de nos informations le site Internet avec ses informations de base et d actualit nous semble devoir rester gratuit sous peine de d ser tion de l internaute habitu au gratuit On note cependant que les plus grands journaux op rent un retour en arri re par rapport
163. c Inf OGM a r uni deux publics celui du forel OGM et celui des militants d Attac pour d battre de fa on organis e via les listes lectroniques un temps d information sur un mois puis un temps de d bat propositions sur le mois suivant l op ration r clame une mod ration et un secr tariat importants ce qui nous a fait d faut fin 1999 pour arriver des propositions originales Avec l Inra on l a vu en premi re partie le d bat a galement tourn court faute de r elle volont d un d bat par liste lectronique inter pos e m me s il en est r sult quelques contacts personnels fruc tueux Ces deux semi d boires ne nous ont pas incit s pers v rer dans une autre utilisation des listes que celle de diffuser une infor mation un public cibl L avantage d un tel fonctionnement par listes th matiques est de permettre l internaute le choix du type d informations qu il souhaite recevoir Mais en corollaire le danger est de trop segmenter un dossier par sous th mes actions juridique lus au risque de perdre une vision d ensemble Si l on veut garder une vision globale il faut souvent s inscrire sur plusieurs listes au risque cette fois de crouler sous l information On le sait notre soci t se meurt aujourd hui du trop d informations charge donc des veilles d information comme la n tre d op rer un tri drastique afin de d livrer celles qui ont du sens et apportent une
164. c l Appel citoyen pour un encadrement et une transparence des activit s de lobbying en direction des instances de d cision publique De tels regroupements de veilles citoyennes sur une campagne donn e sont courants Un cas r cent le Collectif fran ais contre l irradiation des aliments qui regroupe une vingtaine d associations dont 8 M l de VivAgora du 15 d cembre 2009 aux ONG associ es au Grenelle de l environnement 9 R seau pour un encadrement et une transparence des activit s de lobbying r seau dont le secr tariat en France est assur par PONG Ad quations voir en partie I p 80 10 Voir sur http www adequations org Cet appel a t sign par Inf OGM 154 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION certaines des veilles citoyennes d j cit es ici a lanc en cembre une p tition contre l irradiation des aliments d bre 2009 p tit tre l irradiation des al ts 1 De ces mobilisations contre des technologies aux risques mal connus voire ni s sans preuve av r e ou contre une mise sur le march sans transparence naissent aussi souvent des mobi lisations en faveur de nouvelles actions construire une contre exper tise ind pendante et long terme d velopper un processus de d mocratie de gouvernance partir d un sujet mergent sou tenir une politique locale affirm e dans le sens demand par une action d association s apporter une ressou
165. c nano org informer bilan_debat html 223 D Auverlot et M B nab s Analyse Le d bat public un outil possible de pr paration des r formes La Note de veille Centre d analyse strat gique n 71 13 septembre 2007 128 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX d Le d bat public doit cependant intervenir suffisamment en aval pour que soit possible un r el enrichissement par l exp rience per sonnelle des participants Ainsi un d bat sur les organismes g n tiquement modifi s pourrait il commencer par une s rie de r unions publiques au plus pr s des cultures r alis es aujourd hui avant d in t grer un certain nombre d interrogations nationales e Si le gouvernement veut poursuivre un objectif d information du public travers cette proc dure et cherche faire participer un grand nombre de personnes il est vraisemblable que l organisation du d bat doive faire l objet d un ou de plusieurs partenariats avec des m dias nationaux Encore faut il que les enjeux du d bat soient expos s en des termes clairs et simples La mani re dont sont for mul es les questions auxquelles devra r pondre le public est cet gard extr mement importante f Une large information du public est n cessaire l issue de la d ci sion post rieure au d bat elle devrait dans l id al expliquer le sens de la d cision retenue par le gouvernement en pr cisant les rai sons qui ont conduit r
166. ce et au Royaume Uni 246 Pour viter la r pression sur les meneurs le mouvement des Faucheurs volontaires demande chacun de revendiquer officiellement et personnellement son action 247 Pour un point assez exhaustif sur cette question voir C Noisette Pr l vement d ADN refus et condamnations une justice al atoire Inf OGM Actu n 28 f vrier 2010 248 60000 euros pour le seul proc s des 32 de Villereau voir http sans gene org 139 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION comme lors du fauchage de Valdivienne Si la destruction a bien lieu la m diatisation est moindre puisqu un proc s n a g n ralement pas lieu sauf et c est arriv lorsque les faucheurs se d noncent au petit matin Quoi qu il en soit on per oit ais ment les difficult s de ces actions dont les jugements peuvent terme laisser exsangue un mouvement citoyen qui pourrait bien finir fauch C est pourquoi ces actions interviennent en dernier recours lorsque les voies l galistes ont t tent es et ce malgr l accentuation de la r pression du mouvement social et des contestations colo giques Ailleurs dans le monde Suisse le r f rendum marche aussi Changement de pays changement de culture les Suisses on le sait ont depuis longtemps une tradition d mocratique che vill e au corps base de votations ce qui ne fait pas toutefois de leur pays une Suisse au dessus de tout s
167. ce internationaux notamment pour l OMC 57 T l chargeables sur http www oecd org document 51 0 3343 en_2649_34387_1889395 _1_1_1_1 00 html 58 Voir aussi C S gesser Le dossier des OGM dans les instances interna tionales art cit 41 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION En ce qui concerne les OGM la Commission du Codex a mis sur pied un groupe ad hoc sur les aliments issus des biotechnolo gies auquel taient assign es deux missions laborer des principes communs d analyse et d valuation des risques ceux ci ont t arr t s par la Commission du Codex ali mentarius le 8 mars 2002 un rapport a t formellement adopt en 2003 pr parer un document l adresse des gouvernements concer nant des th mes politiquement sensibles la pr caution la tra abilit l tiquetage et la fixation d un niveau appropri de protection sanitaire Le Comit du Codex sur l tiquetage des aliments Codex Com mittee on Food Labelling CCFL a essay pendant huit ans en vain d arriver un accord global sur les normes pour l tiquetage obligatoire des OGM Il a finalement d cid en mai 2006 de mettre en place un nouveau groupe de travail pour pr parer un guide sur l tiquetage des aliments GM Mais les trois plus grands pro ducteurs d OGM tats Unis Canada et Argentine sont oppos s cette mesure qui est en revanche soutenue par PUE le Br sil le Japon la Tha lande
168. ce pour lex pertise des OGM tant en France qu au niveau europ en r pon dent elles correctement aux missions qui leur ont t assign es la fois d aide la d cision et d int gration des diff rents points de vue Un article paru dans le quotidien Le Monde critique ouver tement l Autorit europ enne de s curit des aliments AESA ou EFSA en anglais soulignant que sur les 42 avis qu elle a rendus sur les organismes g n tiquement modifi s tous taient positifs D o le titre de l article G n tiquement pro OGM Dans cet article Pierre Henri Gouyon d crit ainsi les experts Nous avons affaire des sp cialistes de la biologie mol culaire qui connaissent bien les probl mes de contamination aigu beau coup moins les effets long terme sur la sant et l environnement Tester des OGM sur des rats pendant quatre vingt dix jours m me fortes doses c est tr s insuffisant Certaines pathologies ont une latence beaucoup plus longue Et le minist re fran ais de l co logie fait une analyse similaire L EFSA a t cr e pour r pondre des questions sanitaires Sur 168 les OGM on lui demande de r pondre aussi des questions envi ronnementales Est elle bien arm e pour le faire Ses experts repr sentent ils un spectre de disciplines suffisamment large Sont ils m me de traiter des OGM non pas comme des produits isol s mais comme des cultures int gr e
169. chnologique une condition pour tant jamais respect e Il ne suffit pas de solliciter l expression de chacun dans les fameux d bats publics en r alit bien peu de monde et souvent des porteurs d int r ts particuliers pour pr tendre que la participation a t assur e Participer ce n est pas seule ment s exprimer c est contribuer la d cision Ce qui exige de res pecter les avis vari s mais aussi de pouvoir accorder chaque avis un poids relatif selon l importance de l adh sion qu il rencontre dans une population bien clair e une exigence qui ne peut tre remplie que par des proc dures r ellement participatives sans tre d magogiques les conventions de citoyens Les veilles citoyennes peuvent contribuer alimenter en infor mations de telles proc dures Elles peuvent aussi contester les manquements la d mocratie de ces consultations trop fr quentes qui m prisent les avis d acteurs non institutionnels ou liminent les argumentations g nantes ou m me qui succ dent la prise de d cision Ainsi une veille citoyenne d information n est pas un m dia ordinaire Outre ses obligations d int resser et d ins truire un large public en lui proposant une documentation s rieuse et v rifi e cet outil a une dimension citoyenne qui l am ne se pr occuper des conditions d acceptation ou de refus des proposi tions de la technoscience C est parce que ces conditions sont cri tiqu
170. cision soumise aux dispositions de la pr sente annexe a t prise par une autorit publique le texte en est rendu public de m me que les raisons et consid rations sur lesquelles elle est fond e 5 185 Source 2006 957 CE D cision du Conseil du 18 d cembre 2006 relative l approbation au nom de la Communaut europ enne d un 113 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Cependant la proc dure de participation du public sur les auto risations de PGM par la Commission europ enne est pour l ins tant tr s mauvaise selon le Danois Veit Koester membre du comit d application de la convention d Aarhus En effet du d but la fin cette proc dure requiert un ordinateur dont chaque citoyen ne dispose pas forc ment C est d ailleurs galement pour cette raison que le tribunal administratif de Clermont Ferrand le 4 mai 2006 6 a prononc l annulation des autorisations d essais de cul ture d OGM m dicamenteux men s dans le Puy de D me en 2005 par la soci t Meristem Therapeutics D autres tribunaux ont suivi Pau le 7 juillet 2006 la d cision autorisant un essai Mauroux Gers a t suspendue le juge estimant que les essais autoris s taient de nature porter gravement atteinte aux int r ts des agriculteurs dont les exploitations et les ruches taient situ es proximit des parcelles destin es l exp rimentation contest e Parmi les multiples irr gularit
171. conv nients des innovations 21 Ce principe de pr caution n est pas un principe d abstention il implique la cr ation d une obligation de recherche pour r duire autant que possible les incertitudes in M H Aubert Rapport d information n 2538 sur la diss mination volontaire des OGM dans l environnement Assembl e natio nale 2000 p 93 22 Le principe de pr caution est d fini dans la loi fran aise dite loi Barnier du 2 f vrier 1995 L absence de certitudes compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment ne doit pas retarder l adoption de mesures effectives et proportionn es visant pr venir un risque de dommages graves et irr versibles l environnement un co t conomiquement accep table 23 Voir le compte rendu de la table ronde n 3 Enjeux et cons quences du principe de pr caution dans le domaine de l environnement in E Leterrier Le Principe de pr caution cl pour un monde plus s r ou frein l innovation colloque parlementaire auditorium de l Institut Pasteur 23 f vrier 2010 Delphine Batho d put e PS observait pour sa part en octobre 2009 lors d un colloque sur les veilles citoyennes d information On assiste en ce moment l Assembl e nationale une grande offensive contre le principe de pr caution notamment par le pr sident de l Assembl e nationale le d put UMP Bernard Accoyer Il faut redire que le principe
172. criptif d une telle proc dure voir par exemple D Bourg et D Boy Conf rences de citoyens mode d emploi ECLM coll TechnoCit 2005 J Testart L intelligence scientifique en partage Le Monde diploma tique f vrier 2005 P Y Guih neuf Chronique d une conf rence de citoyens ECLM 2008 125 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION personne n y r pond La meilleure caricature de cette situation a t la premi re conf rence de citoyens sur l introduction des OGM dans l agriculture et l alimentation Le commanditaire politique n a pas r pondu Un mois apr s le rendu de la conf rence il a pris une d cision compl tement en contradiction avec lavis des citoyens 7 On verra un peu plus loin dans cet ouvrage que les m mes travers se retrouvent pour les nanotechnologies D autres estiment cependant que l impact r el de cette conf rence a cependant t restreint en raison de la d cision du Conseil euro p en de mettre en place un moratoire Par ailleurs la question sur l utilisation des OGM en agricul ture avait t mise en d bat alors que la d cision d autoriser et de commercialiser les premi res PGM la culture venait d tre prise Cela semble d ailleurs une constante pour les diff rents gouver nements qui se sont essay s ce genre de d mocratie participa tive donner l illusion de la participation avec des conf rences de citoyens ou des d bats publics mais
173. d o des r percussions politiques lourdes Ainsi une controverse a t elle eu lieu au moment o la veille s est cr e des d l gu s des pays franco phones l Organisation africaine de la propri t intellectuelle OAPI ont adopt sous la pression du lobby de l industrie semen ci re fran aise une copie de la convention Upov 1991 relative aux droits de propri t intellectuelle sur les vari t s v g tales Cette convention reconna t notamment la double protection par le certificat d obtention v g tale COV et le brevet des vari t s OGM en contradiction avec un accord entre les 62 membres de l Organisation de l unit africaine aujourd hui Union africaine conduit par des experts anglophones qui se proposait de construire un syst me alternatif de droits de propri t favorable aux agri cultures paysannes On sait que l information et la formation des leaders d organi sations paysannes et des chercheurs jouent un r le majeur pour mettre en place des strat gies nationales Il est possible de faire en 91 J A Ekpere Le Mod le de loi africain Protection des droits des communaut s locales des agriculteurs et des obtenteurs et r gles d acc s aux ressources biolo giques Brochure explicative Addis Abeba Ethiopie Organisation pour l unit africaine OUA 2000 206 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI sorte que la pression internationale travers des campagnes dis
174. d animer le d bat en permettant la soci t civile de formuler des avis en cas de contradictions entre experts ou en cas de n gligence des param tres li s la qualit de vie des populations 149 L M Houdebine Les OGM le bien et le mal SPS n 275 d cembre 2006 et hors s rie OGM octobre 2007 90 LES LOBBIES EN ACTION On mesure maintenant comment les multinationales non seu lement influencent la l gislation mais placent aussi leurs hommes et femmes aux postes cl s des Parlements et autres agences gouvernementales Elles parviennent donc leurs fins par deux voies d un c t en obtenant par ce lobby une l gislation favo rable de l autre en rachetant progressivement leurs petits concur rents en s emparant des portefeuilles de brevets et en bloquant la concurrence Et comme si cela ne suffisait pas elles bloquent aussi la recherche en faisant signer des accords d utilisation prohibant la publication de toute recherche ind pendante dans des jour naux comit s de lecture sans l approbation de la compagnie Dans le journal Scientific American des chercheurs tats uniens ont publi une lettre ouverte l agence tats unienne EPA pour protester contre le fait qu en raison de cet acc s r duit aucune recherche ind pendante ne peut tre l galement conduite sur de nombreuses questions critiques concernant ces technologies La guerre fait rage aussi entre scientifi
175. dans son rapport moral 2001 non publi la coh sion et la stabilit du noyau dur de notre CA compos d ad ministrateurs aux engagements individuels et collectifs qui nous ont permis de tenir la barre ensemble de l association et d viter une fuite en avant dans un mouvement d adh sion qui aurait pu modifier le cap de l association 203 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION d Inf OGM que l information produite n tait que de la propa gande anti OGM Mais d apr s leurs t moignages nos lecteurs et utilisateurs eux ne s y trompent pas La neutralit laquelle les r dacteurs de Inf OGM s obligent est une des raisons de sa tr s grande cr dibilit apr s du public Vous avez r ussi faire d Inf OGM un outil d information fiable dans un domaine qui est trop souvent au carrefour de pol miques st riles J utilise tr s souvent les infos du bulletin en particulier celles concernant lac tualit scientifique et l actualit commerciale car la question des OGM est souvent trait e ailleurs avec trop de parti pris Inf OGM informe sans pol mique de fa on sobre et s rieuse avec des sources exactes pour nos propres recherches Tous ces administrateurs taient pr sents rappelons le titre individuel Inf OGM n chappe cependant pas la r gle g n rale du milieu associatif il n est pas toujours facile de trouver des administra teurs b n voles disponibles C est pourquoi elle
176. de la FAO notamment lors de sa Conf rence sur la s curit alimentaire Rome juin 2008 Cette derni re a soulign qu il fallait accro tre l aide alimentaire et aider les pauvres obtenir les meilleurs rendements possibles lors des prochaines r coltes La Palice n aurait pas dit mieux Banal dire mais toujours bon rappeler les diff rentes l gis lations tant nationales qu internationales mises en place au fil des ans sont toujours le r sultat de rapports de force entre les acteurs concern s Cependant entre des associations qui d fendent len vironnement au nom des g n rations futures et des entreprises qui prennent leurs d cisions au nom de leurs actionnaires actuels le combat est souvent in gal Nous allons voir dans la partie sui vante comment s exerce le lobby des entreprises o celles de la chimie de la pharmacie et des semences se retrouvent souvent sur les m mes fronts comme par exemple la d fense des brevets sur le vivant 78 E Meunier Demain des arbres transg niques dans la for t Dossier Inf OGM n 70 d cembre 2005 2 Les lobbies en action C est l entreprise Monsanto leader mondial en PGM qui parmi l ensemble des candidats a re u durant le Sommet climat de Copenhague en d cembre 2009 le prix de la Sir ne en col re qui r comp ense le pire lobbyiste avec 37 des voix Shell le g ant de l industrie p troli re est arriv e
177. de la matin e du colloque Veilles citoyennes d in Prat FE Compt du de l tin e du coll Veilles citoy d formation des outils au service du droit d ing rence dans les choix technolo giques 24 octobre 2009 Assembl e nationale non publi Rechauch re O OGM et public le d but du dialogue Pour n 159 septembre 1998 p 157 159 Rivi re Wekstein G Pour qui roule In OGM Agriculture et envi ronnement n 37 30 juin 2006 Ronsin C pr face de S Gilgenkrantz L Histoire de la biologie mol cu laire pionniers et h ros Bruxelles De Boeck 2005 Rouvillois P et Le Fur G La France face au d fi des biotechnologies quels enjeux pour l avenir Conseil conomique et social 1999 S gesser C Le dossier des OGM dans les instances internationales Courrier hebdomadaire du CRISP 19 2001 n 1724 p 5 34 Schaeffer F et Jossec G Bruxelles les lobbies contre la transpa rence Mouvements 23 juin 2009 Semir V de Pour une d ontologie de l information et de la communication gi scientifique document de travail CCDE IRD s d Serrano Y L objectivit journalistique droit des citoyens devoir des journalistes Les Cahiers de psychologie politique en ligne n 10 janvier 2007 Shaoul J Union europ enne les lobbyistes politiques contre toute transparence Le Grand Soir 12 juin 2005 Sintomer Y Du savoir d usage
178. de pr caution n est pas 31 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Les barri res r glementaires mises en place d pendent aussi au del de l approche du risque du degr d int gration au march mondial En effet la mondialisation r cente des changes est all e de pair avec la mise en place de r gles internationales pour faci liter au maximum les changes commerciaux c est POMC Orga nisation mondiale du commerce qui la suite du Gatt depuis 1994 joue aujourd hui le r le de gardien du libre change mon dial de biens et de services Un pays tr s int gr au march mon dial ils le sont aujourd hui quasiment tous ne pourra aller l encontre des r gles commerciales g n ralement admises sous peine d tre attaqu par le ou les pays qui se sentent l s s par des r gles trop contraignantes C est ce qui s est pass on va le voir avec le commerce des plantes g n tiquement modifi es entre l Union europ enne et certains pays am ricains producteurs essen tiellement tats Unis Argentine et Canada m me si le premier conflit officiel concerne en 2000 une plainte de la Tha lande contre l gypte au sujet de bo tes de thon contenant de l huile de soja GM Mais voyons tout d abord comment se sont mises en place les r glementations nationales et internationales Les r les princi paux au d part ont t jou s essentiellement par les tats Unis et l Union europ enne les deux g
179. des risques li s aux plantes g n tiquement modifi es en Europe quels prin cipes Le Courrier de l environnement de l Inra n 55 f vrier 2008 p 17 28 151 Alter Agri Biofil Biodynamis Campagnes solidaires Les Quatre Saisons du jardinage Vini Vitis Bio 152 Le Monde Lib ration Les Quatre Saisons du jardinage Biocontact 246 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI Autre avantage non n gligeable pour l association la com mande de certains articles s accompagne normalement pour des journaux d un certain tirage et suivant la notori t acquise par la veille citoyenne d un paiement du service Le statut de journa liste de certains salari s peut faciliter ces piges mais n est nul lement obligatoire La pr sence d une veille citoyenne dans d autres m dias peut aussi se concr tiser de fa on moins visible par les r ponses que l on a faites aux journalistes pour qu ils puissent crire leur papier sou vent Inf OGM n est pas cit e mais on retrouve dans certains articles les phrases ou simplement les id es exprim es lors d une interview informelle 4 La veille Inf OGM a aussi t sollicit e pour relire certains articles sc narios notamment d exposition de site 6 ou de documentaires t l visuels documents de cam pagne 7 brochures ou dossiers 58 Enfin il est possible d op rer des changes de publicit ou car r ment des insertions de journaux dans
180. des petits paysans autoorganis s au niveau mondial Loin s en faut Qu on en juge le fameux Indien dont la citation a fait le tour du monde n a rien d un paysan pauvre La F d ration des fermiers 103 Jonathan Matthews The Fake Parade 2002 http www freezerbox com archive article php id 254 Jonathan Matthews est le fondateur des sites GM Watch et Lobby Watch 69 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION indiens est une soci t de lobby pour les grands producteurs de l agro industrie de Andhra Pradesh plusieurs reprises Reddy a admis conna tre tr s peu l agriculture lui m me n ayant jamais t fermier de sa vie En r alit c est un politicien et un homme d affaires dont la famille est tr s influente dans les cercles de la droite conservatrice de l Andhra Pradesh 1 D autres l ments per mettent d affirmer qu il s agissait d une manipulation orchestr e par l industrie l attach e de presse des organisateurs Kendra Okonski est la fille d un industriel am ricain du bois qui a tra vaill pour diverses associations en faveur de la d r gulation Elle dirigeait le site Internet Counterprotest net Contre manif dont le but est d aider les lobbyistes organiser des manifesta tions pour soutenir leurs int r ts Pour le journaliste James Mac Kinnon ayant assist la marche la plupart des manifestants taient des vendeurs de rue m content s par la perte
181. diatique de la d cision de la Cour supr me des tats Unis par rapport la luzerne trans g nique fin juin 2010 corrobore l id e de la n cessaire v rifica tion des sources la suite de la d cision de justice les deux opposants Monsanto et Greenpeace ont cri en effet victoire dans des communiqu s de presse s par s Inf OGM a donc d en d crypter les raisons Une information doit toujours tre v rifi e Christian V lot chercheur en biologie mol culaire l univer sit d Orsay pr cise que pour lui Inf OGM est une garantie de s rieux C est le r sultat d un long et patient travail de v rification Car au del des difficult s li es la recherche et au del de la question des sources se pose la question du contexte qui seul permet de donner du sens un fait Il est souvent n ces saire de mener des enqu tes pour savoir ce qu un chiffre signifie 38 H Kempf L OMC n a pas condamn l Europe pour ses mesures sur les OGM Le Monde 3 mars 2006 39 Le site d information du gouvernement am ricain conserve la trace d un article de Kathryn McConnell r dactrice du Washington File publi en fran ais qui affirme en premi re phrase que l Organisation mondiale du com merce OMC a rendu une d cision en faveur des tats Unis au sujet de leur plainte contre le moratoire de l Union europ enne relatif aux organismes g n tiquement modifi s OGM in OGM et
182. e La perspective d une r gulation de la diss mination des OGM l chelon europ en suscite la crainte de voir l avantage comparatif fran ais dispara tre au profit d une harmonisation sous la pression des opinions et politiques cologistes d Europe du Nord Alors face l opposition toute diss mination en plein air d fendue par les pays d Europe du Nord et l Allemagne par le groupe Vert du Parlement et par une coordination d ONG avec notamment pour la France Solagral les responsables et les biologistes mol culaires de l Inra organisent la parade Ainsi Alain Deshayes et Axel Kahn alors pr sident de la Commission du g nie biomol culaire nouvellement cr e organisent la visite de quatre Prix Nobel fran ais aupr s des eurod put s socialistes R sultat lors du vote au Parlement europ en de l amendement demandant la mise en place d un moratoire de cinq ans sur les essais en champ les d put s socialistes contrairement aux autres d put s europ ens du groupe social d mocrate votent contre l amendement Il est finalement rejet par une petite voix d avance soulignent encore les auteurs du livre pr c demment cit Une fois la directive adopt e le combat pour l opacit sur les essais continue au niveau 33 C Bonneuil et F Thomas G nes pouvoirs et profits Recherche publique et r gimes de production des savoirs de Mendel aux OGM Quae 2009 p 372 34 Ibid p 373 37
183. e des actions d clat pour se faire entendre Les asso ciations dont l unique action est le lobbying par cartes postales et ou rendez vous avec les d put s tels Oxfam France ex Agir ici ou encore Agir pour l environnement ou par m ls comme Cyber acteurs seraient aussi inclure dans cette cat gorie Tout comme des associations ouvertement anti OGM locales ou nationales et des groupes informels tels les Faucheurs volontaires par exemple noter qu un des anciens responsables de la campagne OGM de Greenpeace est membre du conseil d administration d InfOGM Le rapport du public ces associations est en g n ral clair le citoyen lit pour s informer mais essentiellement pour tayer des convictions d j acquises 282 R LE ET PLACE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION Les associations de consommateurs La plupart d entre elles ne remettent gu re en cause le monde consum riste et ont t cr es pour prot ger le consommateur l informer sur le meilleur rapport qualit prix lui viter les arnaques et le d fendre en cas de litige Elles jouent aussi un r le de lobbying pour faire avancer la loi en mati re de protection des consommateurs Sur la question des OGM ou des nanotechnologies par exemple leur principale revendication porte sur l tiquetage Certaines d entre elles dont la f d ration Consumers International 245 associations de consommateurs dans le monde ont des revend
184. e 17 au Br sil 13 et au Paraguay 2 En moyenne les PGM ne repr sentent donc aujourd hui qu une infime portion des surfaces cultiv es 8 des terres arables mon diales et seulement 2 7 de l ensemble terres arables plus prai ries permanentes 6 On est donc bien loin des invasions annonc es par leurs promoteurs il y a quelques ann es Cela tant toujours d apr s les chiffres de l Isaaa le soja est 70 transg nique au niveau mondial et le coton 46 tandis que ma s et colza le sont autour de 20 Autre chiffre oubli largement dans les communications des entreprises ou de l Isaaa le faible pour centage d agriculteurs qui cultivent des PGM L Isaaa annonce 144 Global Status of Commercialized Biotech GM Crops 2008 The First Thirteen Years 1996 to 2008 in ISAAA Brief 39 2008 Executive Summary 145 Pour une lecture critique de ces chiffres fournis par l agro industrie Isaaa lire C Noisette International Le monde selon l Isaaa des OGM toujours aussi merveilleux Inf OG Actu n 18 f vrier 2009 146 La superficie des continents se d compose actuellement en 6200 mil lions d hectares d espaces sans v g tation 4 100 millions d hectares d espaces forestiers 3 100 millions d hectares de prairies naturelles et 1 500 millions d hectares de terres arables dont 275 millions avec irrigation cela repr sente 18 de la surface mais 40 de la production
185. e actif directement dans les campagnes mais donner une information pour les r seaux militants puis le grand public une instance d information qui fait le tri entre le fiable et le non fiable avec une exigence de rigueur de raisonnable et non de rationnel Et avec un r le d alerte pour nos gouvernants et de juge d instruction autoproclam de diffusion massive d infor mations cibl es et adapt es ou de production d information pour des contre expertises Ce sont des ressources pr cieuses pour les journalistes qui ne sont pas des experts Pour certains elles ne devraient pas se cantonner aux enjeux scientifiques et techniques car d autres enjeux existent comme ceux des terres agricoles qui disparaissent la lutte contre l avanc e du cr ationnisme il faudrait donc largir le p rim tre des veilles Elles doivent surtout favoriser le passage l action car il y a urgence Il faut casser l ossature du syst me en modifiant les r gles du jeu d cisionnel L expertise ne doit plus tre le fait des seuls sp cialistes en conflit d int r ts il faut obliger la contre exper tise Les citoyens sont aussi capables d expertise Il faut favoriser les conf rences de citoyens et valoriser leurs avis Et ces actions actions en justice communiqu s de presse doivent tre mutua lis es Une veille citoyenne d information est une instance de ser vice au public co
186. e et dans le respect du d bat public contradictoire aux questions sur les OGM Une douzaine de questions courantes sont trait es sous forme d un court article accompagn de liens avec les autres articles li s ce th me sur le site principal d Inf OGM Et en page d accueil de ce site les der ni res br ves mises en ligne sur le site principal d Inf OGM Objectif de ce site offrir au grand public une premi re approche du th me des OGM en r pondant simplement aux questions les plus classiques Enfin le site des collectivit s locales www ogm et collectivites locales org reprend principalement les chapitres du guide d Inf OGM publi en 2009 OGM et collectivit s locales 236 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI comprendre et agir 1 tout en les actualisant r guli rement une fa on de valoriser le travail de r daction de cette brochure qui s est prolong la fois par ce site et par une liste de diffusion gratuite d informations principalement destin e aux lus Cela r pond pour Inf OGM la volont de mieux cibler les publics en les segmentant pour toucher prioritairement dans ce cas des d cideurs et les citoyens qui veulent les apostropher Sur le plan technique Inf OGM a souhait un site la fois facilement g rable par l ensemble de l quipe salari e qui peut ainsi l alimenter r guli rement gr ce des codes d acc s et acces sible aux r actions des
187. e la meilleure protection contre Monsanto Je ne dis rien les gens parlent ma place Inf OGM d pouille plusieurs dizaines de listes lectroniques sur lesquels transitent les communiqu s de presse des ONG des entreprises des ins titutions europ ennes les articles de la presse internationale presse g n raliste comme The Guardian Le Monde O Globo Br sil etc les sites Internet priv s publics associations entreprises scien tifiques Les deux premi res sources communiqu s de presse et articles g n ralistes sont int ressantes en tant qu alerte Elles nous apprennent que telle entreprise veut commercialiser une nouvelle plante GM que tel pays adopte une nouvelle loi Mais ces sources ne sont pas suffisamment tay es pr cises ou v rifi es pour tre l unique r f rence des articles d Inf OGM Alerte cela signifie qu elles nous indiquent l mergence d une question nous ensuite de mener l enqu te pour en combler les lacunes ou les faiblesses et apporter des l ments de contexte sans lesquels l information est soit inutilisable soit sujette mauvaise interpr tation Par rapport Internet un des premiers obstacles des recherches l chelle internationale est la langue On ne peut chercher que dans des langues qu on conna t bien Ensuite pour mener des enqu tes approfondir un point l encore les langues r duisent la compr hension Il e
188. e E Brul et L K Audebrand Changements institutionnels et strat gies discursives Le cas des OGM en France 1996 2007 op cit 111 Une PGM qui poss de plusieurs transg nes ne peut l heure actuelle tre d tect e simplement et sans quivoque Inf OGM a fait poser en avril 2010 une question parlementaire ce sujet par un d put europ en et la Commission europ enne le confirme cette d tection est impossible 112 Mutagen se cisg n se doigts de zinc pas moins de huit nouvelles techniques ont t identifi es et font l objet d un examen par la Commission europ enne pour d terminer si elles entrent ou non dans le champ r glemen taire des PGM Voir pour d tails E Meunier Petit tour d horizon des mani pulations g n tiques Inf OGM n 104 mai juin 2010 p 5 6 221 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Voil donc pos es de fa on factuelle la gen se et l volution de l association Inf OGM Prenons maintenant un peu de recul pour tenter de d gager les conditions du travail efficace d une telle veille d information Consolider la structure tre efficace pour durer Soyons clairs le but de toute association revendicative qu elle soit mont e pour pallier des manques ou pour d fendre une cause est terme plut t de dispara tre que de durer sa seule pr sence signifiant que l objectif n est pas atteint Mais cer tains combats tant longs par nature et la d
189. e aux applications du g nie g n tique en agriculture c est dire stopper leur diffusion pour prendre le temps de b tir collectivement les conditions sociales de leur accep tation t InfOGM n est d j plus tr s loin mais l id e m me de son existence n a pas encore t formalis e Les constats recueillis au cours des d bats contradictoires de ces deux rencontres et la masse d informations collect es travers Internet et nos r seaux sur les actions d organisation du mouve ment social dans diff rents pays ont renforc la conviction qu il n y avait plus lieu de faire un nouveau d bat th orique sur lac ceptabilit des OGM La troisi me rencontre qui s est tenue Rishikesh Inde en d cembre 1998 a donc cherch renforcer le d bat intercontinental pour r pondre aux attentes des com munaut s rurales du Sud et leur permettre de discuter des moyens de faire front L change d exp riences d une soixantaine de repr sentants d organisations paysannes d ONG et de scientifiques critiques venant du monde entier a confirm la menace plan taire de la diffusion des plantes transg niques pour les agricultures paysannes Parmi les cinq principes essentiels des recomman dations finales figure l exigence de transparence Celle ci vise combattre la carence en informations appropri es insuffisamment fournies par les institutions publiques au vu de l importance des enjeux Les campagnes publicitair
190. e de temps La Commission du Codex alimentarius 8 une r f rence pour POMC La Commission du Codex alimentarius a t cr e en 1963 par la FAO Food and Agriculture Organization Organisation pour l alimentation et l agriculture et l OMS deux agences des Nations unies afin d laborer des normes alimentaires des lignes directrices et d autres textes tels des codes d usages dans le cadre du programme mixte FAO OMS sur les normes alimentaires Les buts principaux de ce programme sont la protection de la sant des consommateurs la promotion de pratiques loyales dans le commerce des aliments et la coordination de tous les travaux de normalisa tion ayant trait aux aliments entrepris par des organisations aussi bien gouvernementales que non gouvernementales La Commission du Codex se r unit tous les deux ans alterna tivement Rome si ge de la FAO et Gen ve si ge de l OMS Ce sont les tats qui sont membres de la Commission et y d tien nent le pouvoir d cisionnel ils sont actuellement au nombre de 183 Depuis 1965 des organisations de consommateurs sont invi t es participer aux travaux et en 1999 la Commission a d cid de permettre des ONG de prendre part ses travaux en tant qu observateurs Les normes labor es par la Commission ne sont pas contrai gnantes en tant que telles mais ont t reconnues dans les accords de Marrakech 1994 comme constituant des instruments de r f ren
191. e des affaires gouvernementales internatio nales chez Monsanto et une ancienne conseill re principale 73 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION PUSAID United States Agency for International Development o elle tait charg e de l laboration du premier programme de l agence regroupant le secteur public et le secteur priv sur la bio technologie agricole le Projet d appui aux biotechnologies agri coles Agricultural Biotechnology Support Project ABSP 14 Le 8 juillet 2009 la FDA agence des tats Unis en charge de la gestion des m dicaments et de l agriculture annon ait avoir embauch Michael Taylor en tant que conseiller principal du commissaire 115 Michael Taylor a t un cadre de Monsanto et la FDA est l agence qui valide les produits notamment ceux de Monsanto Le 5 octobre 2009 le P Roger Beachy ancien pr sident du Donald Danforth Plant Science Center DPSC qui produit des PGM titre humanitaire a t nomm directeur de la toute nouvelle agence de PUSDA l Institut national de l alimentation et l agriculture National Institute of Food and Agriculture NIFA Enfin le pr sident Obama a nomm Islam Siddiqui au poste de n gociateur en chef pour l agriculture au sein du minist re du Commerce Islam Siddiqui est l ancien vice pr sident de Croplife une organisation de lobbying qui regroupe les producteurs OGM et de pesticides dont Syngenta Monsanto et Dow Chemical 16
192. e pourvoyeuses d in formations Soyons clairs galement le travail d Inf OGM se can tonne l information sur les choix d coulant des applications de la technoscience Nous abordons donc le concept de veille citoyenne d information par la petite porte des veilles sur les choix technologiques qui l vidence ne constituent qu un sous 281 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION ensemble d un r seau plus vaste de veilles citoyennes d informa tion plus g n ralistes titre d exemple citons association Attac qui a men en parall le des actions d information sur plusieurs th mes OGM certes mais aussi des th mes conomiques et juri diques comme les brevets ou l Accord multilat ral d investisse ment AMI emp chant l poque son approbation On peut tenter un rapide classement de ces veilles non sp cialis es dans les choix technologiques Les autres veilles Les associations militantes pour l environnement et la justice sociale Citons Greenpeace Les Amis de la Terre FNE Attac et autres associations g n ralistes soit de protection de l environne ment soit plus largement altermondialistes Elles produisent de l in formation dans un but pr cis obtenir par exemple une interdiction un moratoire une loi sur des th mes de protection de l environnement ou en ce qui concerne Attac pour construire un monde socialement plus juste Elles ont souvent recours comme Greenpeac
193. ejoints en 2010 par l Unaf 103 Pr vention et r paration des dommages li s aux OGM Montreuil Inf OGM 2005 8 fiches juridiques 214 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI r paration dans le cadre des OGM et la r alisation d un guide juridique destination des lus la participation aux conf rences internationales sur les com munes sans OGM sur les ateliers PNUE FEM sous r gionaux pour les pays d Afrique francophone et d Ha ti sur l laboration d un cadre de r glementation et de syst mes administratifs pour les structures nationales de bios curit 2004 la mise en place d un dispositif d informations et d outils p da gogiques destination des lus territoriaux sur la probl ma tique OGM Ce dispositif comprend un livret pratique sur les principaux enjeux des OGM et les leviers d action des lus locaux 1 un site Internet www ogm et collectivites locales org et des formations dans les r gions engag es dans la probl matique des OGM la participation la d finition de l argumentaire juridique pour demander la mise en place du moratoire sur la culture du ma s Mon810 et dans le cadre de l examen du projet de loi sur les OGM adopt en 2008 le soutien aux organisations membres du comit de pilotage dans la r daction de propositions d amendements Ce soutien juridique aux membres du CPV dans la loi ou dans le moratoire a d montr son efficacit Cela a
194. elle de l entreprise Qu en est il r ellement En 2005 la demande d autorisation du ma s Mon863 d pos e par Monsanto est contest e par Green peace En Allemagne la suite d une action de Greenpeace en justice l entreprise est oblig e de rendre publics les r sultats de son tude de toxicologie sur rats Sans pr c dent dans l histoire des PGM cette d cision allait l encontre de la politique de l Union europ enne qui consid rait que ces tudes contenaient des infor mations confidentielles Jusqu pr sent l AESA avait donc fait 47 Note mise disposition sur le site Internet d Inf OGM sous le titre France le gouvernement joue l opacit en mati re de toxicit des OGM 179 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION obstacle la transmission des donn es utilisables 8 Mais la justice a tranch et une fois rendue publique l tude a t analys e par les P5 Arpad Pustza et Gilles ric S ralini en 2005 qui ont conclu qu il fallait poursuivre les investigations Pr cisons que la Com mission europ enne a le 13 janvier 2006 autoris la commer cialisation du ma s Mon863 pour l alimentation humaine sans demander d autres l ments aux entreprises p titionnaires On ne s int ressera pas ici aux r sultats scientifiques mais la diffi cult que les scientifiques ind pendants rencontrent pour obtenir des l ments cl s afin de r aliser une contre expertise contre ex
195. elles doivent aussi fonctionner apr s pour rendre compte des impacts de ces choix technologiques et tre un signal d alarme en cas de besoin ce qui permettrait de d clencher la r vision de ces choix et leur ventuelle r orientation 37 Paragraphe tir en partie d Une information citoyenne au service des choix technologiques mai 2009 contribution d Inf OGM au projet Challenge for Europe lors des lections du Parlement europ en de 2009 publi e sur le site http challengeforeurope blogactiv eu 38 Voir les deux exemples cit s en partie Il sur la qualit des aliments et l int grit d un OGM p 151 Conclusion L analyse de plusieurs veilles d information nous a r v l une tra jectoire de vie souvent commune entre elles face un risque suppos se cr ent des groupes de citoyens qui vont chercher pro duire et diffuser une autre information que celle couramment admise dans le cadre des paradigmes dominants Seuls ou avec d autres associations ces groupes acqui rent une expertise citoyenne se font conna tre et reconna tre comme comp tents sur ces dossiers et cherchent obtenir soit des moratoires cul ture de PGM irradiation des aliments installation d antennes relais soit des exclusions d usage de certaines technologies inter diction des t l phones portables destin s de tout jeunes enfants par exemple Encore faut il pour arriver ces r sultats qu ils soie
196. ement facul tatif sic des repr sentants d int r ts uvrant aupr s de l Union europ enne Face toute cette agitation institutionnelle plus de 160 orga nisations de la soci t civile se sont rassembl es pour lancer la campagne Alter EU Alliance pour une r glementation de transparence et d thique en mati re de lobbying Il s agissait notamment de s assurer que le processus aboutirait des r gles d taill es et obligatoires sur la transparence et l thique des pra tiques de lobbying Alter EU estime qu un registre facultatif ne par viendra jamais recenser aussi pr cis ment que possible l ensemble des repr sentants d int r ts en Europe et garantir que les d cideurs et le grand public puissent identifier et valuer 123 On a cependant vu ci dessus que le pantouflage est tout de m me fr quent aux tats Unis 18 LES LOBBIES EN ACTION la puissance des forces sous jacentes une activit de lobbying donn e deux objectifs explicitement d finis pour l IET par la Commission Alter EU exige donc la cr ation d un registre obli gatoire et la mise en place d un code de conduite pour les lob byistes qui devra galement comprendre des informations financi res concernant les activit s de lobbying l Au final la Commission europ enne a lanc ce registre facul tatif au printemps 2008 pour une p riode d essai d un an L va luation de la Commission apr s un an de fo
197. ence Education Objectif tre certain de ne pas voir rejeter cette technologie comme les Europ ens lont fait avec les OGM Information ou propagande Sur les OGM les tats Unis n ont en tout cas pas renonc convaincre les Europ ens comme en t moigne ce document de d but 2010 Comment influencer l opinion publique europ enne sur les biotechnologies agricoles du D partement de l agriculture USDA qui explique en 267 Il suffit de taper le mot cl tats Unis pour retrouver trace de ces ini tiatives sur www infogm org p j 268 M Muller et A Martial Evolution du secteur des OGMs aux Etats Unis et de leur perception BE tats Unis n 190 8 janvier 2010 http www bulletins electroniques com 269 Alban de Lassus Comment sensibiliser le plus grand nombre aux Nanos 3 juillet 2009 http www bulletins electroniques com 270 USDA Foreign Agricultural Service How to Influence EU Public Opinion about Agricultural Biotechnology GAIN Report Number IT1003 11 janvier 2010 145 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION substance qu il faut choisir les bonnes cibles avec les bons messages en commen ant par l Italie o selon PUSDA visiblement mal inform l opinion publique serait plus favorable aux OGM Pour le coup cible rat e puisque le 15 mars 2010 le ministre italien de l Agriculture Luca Zaia a interdit par d cret le ma s Mon810 et que seize des vingt r
198. ernet OCDE 2010 AAEM Acap Acen ADN Adpic AESA Afis Afssa Afsset Alter EU AMM ANIA APM Attac BEDE Cada Table des sigles et acronymes American Academy of Emergency Medicine Action citoyenne pour les alternatives aux pesticides Alliance citoyenne sur les enjeux des nanotechnologies acide d soxyribonucl ique Accord sur le droit de propri t industrielle et commerciale Autorit europ enne de s curit des aliments Association fran aise pour l information scientifique Agence fran aise de s curit sanitaire des aliments Agence fran aise de s curit sanitaire de l environnement et du travail Alliance pour une r glementation de transparence et d thique en mati re de lobbying autorisation de mise sur le march Association nationale des industries alimentaires Agriculture paysanne et mondialisation Association pour la taxation des transactions financi res et pour l action citoyenne Biodiversit changes et diffusion d exp riences Commission d acc s aux documents administratifs 305 ccc OGM CEA CEO CFDD CGB Cirad CJCE CLCV CNC CNDP Cniid CNRS CPV Criigen Criirad Criirem EDF EFSA EHESS Ensser EPA Etal FAO OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Collectif fran ais pour une conf rence de citoyens sur les OGM Commissariat l nergie atomique Corporate Europe Observatory Commission fran aise du d veloppement durable Commissio
199. erni res puissent toutefois tre assimil es des think tanks regroupements d experts professionnels qui ne s av rent pas toujours tre au service de l int r t public Les associations de malades G n ralement compos es de malades eux m mes ou de leur famille de personnel m dical et de chercheurs ces associations ont pour but de faire avancer la recherche souvent sur une maladie particuli re Elles cherchent donc informer les malades mais bien souvent surtout r colter des dons pour la recherche ou le bien tre des malades on est donc assez loign de la veille d information pour des choix technologiques ou m me d autres choix de soci t sauf pour les associations de malades avec une approche globale holistique des maladies faisant un lien direct entre sant et environnement et militant donc pour une soci t pr servant son environnement 30 On a vu qu Inf OGM par exemple recevait quelques fonds via des r serves parlementaires 31 propos des think tanks voir la pr sentation du s minaire de PIddri La science sous le feu des snipers biologie de l volution et climatologie du 22 juin 2010 Exxon Mobil Chevron les principaux producteurs am ri cains australiens et allemands de charbon Dow Chemical etec ont d pens des dizaines de millions de dollars pour cr er des fondations des think tanks des instituts de recherche dont le r le est de diffuser sur tous
200. erre 118 Les Amis de la Terre OGM et Agence europ enne la prudence jet e aux orties Critique de l Autorit europ enne pour la s curit alimentaire et de son tra vail concernant les plantes et les aliments g n tiquement modifi s Les Amis de la Terre 2004 T l chargeable sur www amisdelaterre org 119 La liste du comit de pilotage est disponible sur http www abic2004 org htdocs about_02 html 15 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION demandent s il est normal que des gens qui ont fait publiquement la promotion des biotechnologies puissent jouer un r le cl dans les autorisations d OGM Derni re en date Suzy Renckens ancienne patronne du panel OGM de l AESA a quitt son travail en mars 2008 pour tre embauch e directement par Syngenta en mai 2008 2 Dans son nouveau travail elle est en interface avec AESA pour les auto risations de PGM Une autre strat gie d velopp e par les industries en lien avec l administration afin d influencer les politiques sectorielles qui les concernent consiste tre pr sentes dans des groupes de tra vail L exemple du comit de recherche Biofrac Biofuels Research Advisory Commitee charg de conseiller la Commission euro p enne sur les innovations en mati re de biocarburants est cet gard riche d enseignements Dans ce groupe l industrie tait repr sent e par quatre entreprises p troli res quatre entreprises d agrocarburants une entreprise
201. ersonne a le droit de conna tre la localisation parcel laire des essais d OGM L autorit administrative est tenue de communiquer sans d lai et sans condition toute personne qui en fait la demande l ensemble des donn es en sa possession relative la localisation de la diss mination Le Conseil d tat s est ainsi rang lavis de la CJCE du 17 f vrier 2009 en vertu 50 A Furet France La localisation des parcelles d essais de PGM devant le Conseil d tat et la CJCE Inf OGM Actu n 5 d cembre 2007 51 Furet France Le Conseil d tat reconna t le droit du public l in formation sur la localisation parcellaire des essais d OGM d cembre 2009 en ligne sur www infogm org 52 A Furet UE La Cour de justice europ enne impose t elle de divul guer pr cis ment la localisation des essais Inf OGM Actu n 18 mars 2009 181 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION duquel toute information communiqu e par le notifiant sur la localisation doit tre transmise au public cela ne pouvant tre refus pour prot ger l ordre public ou d autres secrets prot g s par la loi Mais ce combat avait t en partie gagn avant cette d cision de justice car avec l adoption de la loi sur les OGM de 2008 il avait t pr vu qu un registre publi au niveau des pr fectures devrait indiquer la nature et la localisation des cultures exp rimentales et commerci
202. ertain poids aux critiques diverses man uvre dilatoire manipulation de l opinion d bat alibi Ainsi les associations mobilis es ont sans doute de bonnes raisons de consid rer de tels 252 Se faire manipuler par les OGM Le Courrier 26 mars 2010 253 P B Joly et C Marris La participation contre la mobilisation Une analyse compar e du d bat sur les OGM en France et au Royaume Uni Revue internationale de politique compar e vol 10 n 2 2003 p 195 206 141 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION dispositifs avec d fiance et de poursuivre la guerre des tran ch es 4 Dans le peu d autres analyses disponibles notre connaissance figure une tentative d explication des diff rences entre l Espagne et la France o il est montr que le d veloppement important des PGM en Espagne sans que la soci t puisse en d battre dans un premier temps est d plusieurs facteurs la trajectoire histo rique d un pays qui n est rentr que depuis peu dans le cercle des pays d velopp s qui n a pas connu Mai 68 et les n oruraux et pour qui l image du d veloppement passe surtout par des villes et des industries prosp res enfin des gouvernements troitement li s aux secteurs des industries semenci res Mais ce d bat s in vite aujourd hui et les premiers arrachages et les premiers proc s ont eu lieu La contre offensive des pouvoirs publics nationaux et euro p ens sur les r s
203. ervertis notre approche et notre positionne ment et ne pas nous substituer une parole citoyenne Nous ne pouvons pas et ne voulons pas chercher repr senter une fraction de l opinion en prenant place dans la cour des notabilit s du dossier OGM Comme dans le cadre du lobbying il s agit plus de se donner les moyens de faire primer le bien commun sur le bien individuel Est ce dire qu il est possible que des experts soient neutres La neutralit n est souvent qu une fa ade qui ne tient pas la route Les experts par leur participation la vie sociale en tant que citoyens ont des positions d fendent des opinions C est ainsi que plusieurs choses doivent tre prises en compte D abord ne pas faire appel des experts sur des sujets qui ne rel vent pas de leur expertise en 2007 plus de 300 scientifiques fran ais et europ ens parmi lesquels figuraient nombre d acad miciens des sciences des technologies de m decine de pharmacie d agriculture ont affich publiquement sur un site Internet leur opposition la mise en uvre d un moratoire sur la culture du ma s transg nique en France Mais qui sont ces scientifiques Ont ils une l gitimit donner un avis sur les OGM comme scientifiques ou simple ment comme citoyens En quoi Jean Marie Lehn Prix Nobel de chimie ou Maurice Tubiana radiologue et Charles G ronimi neurologue sont ils plus l gitimes en tant que scientifi
204. es la l gislation tiquetage contenus relative innocuit sanitaire et environne mentale etc 14 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES b n fices avec ce produit Il ne s agit pas forc ment de les en bl mer puisque leur objectif est de faire du profit et de plus en plus sur le court terme retour rapide sur investissement des action naires oblige Mais ne pas les en bl mer ne signifie pas pour autant les approuver et encore moins les encourager bien au contraire les citoyens sentent notamment avec la crise conomique mondiale de 2008 2009 qu une nouvelle thique doit se mettre en place Car le capitalisme sauvage arrive en fin de parcours Les entreprises de demain devront devenir responsables volon tairement ou pouss es par une partie de leurs actionnaires Et cette responsabilit sociale et environnementale passera par un ques tionnement sur l utilit sociale des produits et services mis sur le march En attendant ou en parall le l av nement de cette nouvelle conomie les citoyens doivent et c est urgent tre associ s tout grand choix technologique d une soci t L exemple du combat des citoyens europ ens et notamment mais pas seulement fran ais pour obtenir un moratoire sur la culture de plantes g n tique ment modifi es en l occurrence le ma s Mon810 de Monsanto est symptomatique du pouvoir d une soci t civile r vei
205. es int r ts particuliers Le discours officiel est celui de la recherche du bien commun et on invente dans ce but d clar des structures et des proc dures en France en Europe et dans le monde entier Pourtant ces r gulations chappent au contr le des citoyens et deviennent vite les lieux privil gi s pour les actions des lobbies industriels Comment par exemple appr cier les conseils de l AESA quand on constate que cette Autorit europ enne de s curit des aliments n a jamais refus la commercialisation d une seule plante transg nique et qu on apprend que sa pr sidente a des liens avec un organisme cr par l industrie agroalimentaire pour OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION faire valoir ses int r ts On peut mettre quelques doutes quant aux avis de l OMS Organisation mondiale de la sant comme on l a vu propos de la grippe A H1N1 dont les risques ont t probablement sur valu s et ont ainsi g n r de fructueux profits par la vente massive de vaccins Et il en est de m me pour tous les secteurs innovants si bien qu on doit interroger les structures offi cielles d valuation et de d cision quant leur scientificit et leur objectivit Qui sont ces scientifiques devenus experts pour certains force d intrigues mais pour la plupart parce qu ils d tiennent une authentique connaissance des dossiers scientifiques et techniques Y r pondre permet aussi de remarquer que une
206. es l Acen Au cours de la rencontre des veilles citoyennes l Assembl e nationale en octobre 2009 celles ci ont pu constater qu elles taient diverses dans leurs pratiques leurs th matiques mais qu elles se rejoignaient souvent dans leurs objectifs dont celui du r veil des citoyens Continuer un travail commun entre toutes ces veilles pour se consolider mutuellement est le souhait de tous si tant est que les objectifs en soient clairement d finis et que ce travail global serve finalement augmenter la visibilit et l efficacit de chacun car le temps de ces militants de 19 Qui a soutenu en juin 2010 un autre lanceur d alerte le Pr Gilles ric S ralini du Criigen 20 Ce qui a conduit l interdiction du bisph nol A dans les biberons en France en mai 2010 puis dans toute l Union europ enne en novembre 2010 21 L une des intervenantes qui t moignait de son combat pour l interdiction d un m dicament a conclu On est comme des troupeaux qu on m ne abattoir les veilles citoyennes d information doivent nous r veiller 277 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION l information est pr cieux Pourtant il semble important au vu des d bats technologiques qui se multiplient et risquent de d border la soci t civile comme ce fut le constat d Inf OGM sur le fait d informer sur toutes les biotechnologies de r fl chir une forme de m ta organisation qui assurerait que chaque
207. es qui mobilisent des savoirs et des m thodes vari s ouvre au champ juridique une quantit de questions Les pistes esquiss es ont t consid r es comme les premiers rep res d un programme de travail dont l objectif est de faire valoir un droit juste du point de vue du citoyen et de 101 Les actes in extenso sont disponibles Inf OGM Journ e de formation les OGM et le droit 2002 non publi ou t l chargeables sur www infogm org en recherchant atelier OGM et droit r union de la veille juridique 2 octobre 2002 dernier acc s 15 juin 2010 Une synth se en a t publi e C Noisette Pistes pour une veille juridique Inf OGM n 39 f vrier 2003 213 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION l agriculteur La veille citoyenne se voit sollicit e pour d velopper un nouvel espace d information la fois pr cis et sp cialis pour le juriste accessible et faisant sens pour le citoyen pratique et actualis pour tous capable d orienter la soci t mobilis e par la question des OGM Plusieurs associations se sont engag es cofi nancer une telle structure qui s est concr tis e en 2003 sous la forme d un comit de pilotage de la veille juridique CPV J anim par InfOGM L objectif principal est la collecte et l change d informations entre les juristes et les associations sur les aspects liant OGM et droit tels que les proc s jugements en cours les arr t s municipaux et les r g
208. es chercheurs et apr s discussion nous avons finalement convenu d organiser une inter face entre nos deux forums citoyens et chercheurs pour que les citoyens puissent de temps autre poser quelques questions et introduire certains d bats Au bilan cette forme froide et peu interactive a tourn court ne laissant que des contacts per sonnels entre chercheurs et Inf OGM certes fructueux mais qu on ne peut qualifier de d bat D autres d bats ou tentatives de concertation avec la soci t civile ont eu lieu de la part de l Inra ou du Cirad C est ainsi que pour implanter un essai de vignes avec porte greffes transg niques Colmar l Inra a organis une concertation locale avec de nom breuses associations environnementales Au niveau national cette concertation a t d nonc e par un collectif d associations via la r daction d une brochure largement diffus e laquelle 231 Au motif qu ils se feraient copieusement invectiver et que l change deviendrait vite impossible 232 Co construction d un programme de recherche une exp rience pilote sur les vignes transg niques en ligne sur www inra fr 233 Attac Conf d ration paysanne Fnab Fondation Sciences citoyennes France Nature Environnement Frapna 07 F d ration Rh ne Alpes de pro tection de la nature section Ard che Giet Groupe international transdis ciplinaire Greenpeace Mouvement de culture bio dynamique
209. es d cideurs haut plac s 122 Le lobbying europ en ou le clair obscur du dessein communautaire voir note 88 supra 77 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION qui travaille pour un client qui le r mun re plus de 5 000 dol lars pour six mois de services Les entreprises employant des lobbyistes en interne sont tenues de s enregistrer si les d penses exc dent 20 500 dollars par semestre La r glementation des tats Unis oblige entre autres l enre gistrement des lobbyistes et d finit les r gles en vue de limiter le pantouflage des fonctionnaires 1 Toute violation de la proc dure d enregistrement et de d claration de ses activit s comme de ses financements ou du code d ontologique de la profession est punie par une amende et en cas de corruption av r e par une peine de prison Cette r glementation se traduit galement par une base de donn es accessible au grand public sur Internet Plusieurs ONG se sont saisies de ce registre notamment le Center for Responsive Politics qui anime le site Internet opensecrets org le site ressource le plus complet sur les contributions aux campagnes lectorales les donn es relatives au lobbying et leurs analyses LUE s est engag e r cemment dans un travail l gislatif sur le lobbying Une Initiative europ enne pour la transparence IET a t formellement adopt e le 9 novembre 2005 Cette initiative a abouti la mise en place d un registre d enregistr
210. es droits et obligations d une Partie en vertu d autres accords internationaux en vigueur consid rant qu il est entendu que le pr sent pr ambule ne vise pas subordonner le Protocole d autres accords internationaux reconnaissant que la biotechnologie moderne offre un potentiel consid rable pour le bien tre de l tre humain pourvu qu elle soit d velopp e et utilis e dans des conditions de s curit satisfaisantes pour l environnement et la sant humaine On ne sort donc pas du paradigme dominant On continue de dire que les OGM c est bon a priori et que la question reste uniquement de l utiliser dans des conditions satisfaisantes Pour un historique complet voir Protocole sur la bios curit http www greenpeace org canada fr campagnes ogm solutions le militantisme 68 adopt e Rio en 1992 69 http bch chd int protocol 51 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION l importation peuvent tenir compte en accord avec leurs obligations internationales des incidences socio conomiques de l impact des organismes vivants modifi s sur la conservation et l utilisation durable de la diversit biologique eu gard la valeur de la diversit biologique pour les communaut s autochtones et locales en particulier Fin 2009 les parties prenantes au proto cole ont commenc travailler sur ces incidences socio cono miques l enjeu tant fort puisque le protocole doit servir galemen
211. es fondateurs d Inf OGM Ce livre retrace le parcours de l association depuis plus de dix ans et tente aux marges du th me des OGM et gr ce l apport d autres veilles citoyennes d information sur d autres th mes tech nologiques t l phonie mobile ondes nucl aire nanotechnolo gies biologie synth tique de d gager les constantes d une veille citoyenne d information les obstacles affronter mais aussi les avanc es d mocratiques qu elle permet d obtenir Premi re partie Soci t civile et choix technologiques le grand cart 1 Les r gulations politiques nationales et internationales quarante ans de louvoiement La ligne de fracture ne passe pas entre les partisans et les opposants la technique mais entre ceux qui font des techniques des outils neutres et du progr s technique un dogme non questionnable et ceux qui y d tectent un instrument de pouvoir et de domination un espace o se combinent sans cesse des rapports de force qu il faut d voiler C est vraiment dangereux pour la sant les OGM cette question courante du n ophyte on est tent de r pondre que si c tait un poison violent on le saurait d j Voil maintenant plus de dix ans que les tats Uniens en mangent tous les jours et aucun effet sanitaire notable sur leur sant n a t observ objec tent d ailleurs souvent les partisans de ces plantes Mais la bonne question porte t elle uni
212. es hommes En juillet 1999 les statuts de l association Inf OGM veille citoyenne sur les OGM ont t d pos s la pr fecture de Paris Rappelons en les trois principaux objectifs 201 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION synth tiser v rifier clarifier contextualiser traduire en fran ais et diffuser toute l actualit pertinente li e aux OGM et ce dans un esprit de service public donner aux diff rentes mouvances citoyennes de r sistance d interrogation de doute qui traversent la soci t au sujet des OGM les l ments fondateurs d un v ritable dialogue social en insistant notamment sur la dimension du choix technologique qui s offre aux citoyens pousser les pouvoirs publics une v ritable transparence de l information et la mise en place d un service public efficace et fiable d informations sur les OGM Et une volont initiale Inf OGM ne prendra pas partie dans le d bat sur les OGM Inf OGM n ditera pas de communiqu de presse ne signera pas de campagnes de p titions Inf OGM se contentera de faire ce pour quoi elle a t cr e produire et changer des informations utiles Pour mener bien ce projet il a donc t d cid d embaucher plein temps une personne ayant suivi une formation en sciences humaines gr ce la possibilit d un emploi jeune partielle ment financ par le gouvernement D s 2001 l association a embauch une deuxi me personne
213. es orchestr es par les firmes exportatrices d OGM et leurs strat gies d influence aupr s des milieux scientifiques et gouvernementaux veillent la suspicion 64 R A Brac de la Perri re et A Troll dir Le Pi ge transg nique Vers un nouveau dialogue entre la recherche et le monde agricole dossier pour un d bat ECLM 1999 189 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION sur l information diffus e Cette transparence s av re gale ment n cessaire pour pouvoir suivre la circulation des OGM entre les pays et identifier les responsabilit s des pr judices pr visi bles La r union de Rishikesh a notamment r v l un grand d ca lage dans l acc s l information en fonction des aires g ographiques Alors que l usage d Internet tait d j r pandu en Am rique latine et dans une partie de l Asie il tait encore tr s rare en Afrique D autres r unions organis es dans le cadre d un autre programme de la FPH le r seau APM Agricultures paysannes et mondiali sation abordent galement l poque le th me des OGM met tant l aussi en vidence le caract re mondial de cette nouvelle pr occupation paysanne Plusieurs des membres fondateurs d Inf OGM seront recrut s par la suite dans le noyau de ce r seau Cette mobilisation et ces r unions permettent aux acteurs de prendre conscience qu il est n cessaire de faire quelque chose en France D s le d but de l ann e 1999 plusieurs
214. es pays industriels s tend tous les pays de la pla n te 14 Des organisations membres du RSP et son d l gu g n ral Guy Kastler ont t tr s actifs sur la liste lectronique de la veille juri dique anim e par Inf OGM au moment de la r daction des pro positions de textes pour la loi sur les OGM en 2008 Ils ont pu exp rimenter en situation r elle de d bat parlementaire la capa cit d un outil ind pendant sp cialis de traitement de l infor mation pour traduire en texte juridique les propositions de la soci t Les modifications en cours du cadre juridique europ en obligent faire de m me aujourd hui pour les semences L environnement dans lequel op re la l gislation communautaire sur les semences a compl tement chang en moins de trente ans Le sec teur des semences se d veloppe dans un contexte international tou jours croissant et en constante volution o la mondialisation le d veloppement de la biotechnologie des plantes et les nouvelles demandes des consommateurs par exemple en mati re de nourri ture biologique jouent un r le important Un secteur concurren 14 R A Brac de la Perri re et G Kastler Semences et droits des paysans Comment les r glementations internationales affectent les semences paysannes dossier pour un d bat Montpellier BEDE RSP 2009 263 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION tiel des semences avec beaucoup d acteurs principalement des peti
215. est lev d autres th mes mergent dont les nanotechnologies le changement cli matique les tarifs d abonnement ont augment et la crise est pass e par l Par ailleurs il semble plus facile de mobiliser des personnes avec un message militant clairement anti OGM qu avec la simple volont d informer de donner les termes du d bat au lecteur pour qu il se forge lui m me son opinion Enfin certains ont sugg r de r orienter la vocation d Inf OGM vers les corps interm diaires c est dire dans notre cas de nous adresser plus sp cifiquement aux organisations notamment de consomma teurs paysannes ou associatives militantes comme au d but d Inf OGM et non directement au grand public que nous pensions peut tre na vement pouvoir toucher La scission du bulletin en deux r pondait en partie cette suggestion mais aucun des conseils d administration successifs d Inf OGM n a jug qu il fallait se recentrer exclusivement vers un public d organisations ce qui aurait signifi une rupture sans doute trop radicale avec le public plus large que l on souhaitait aussi atteindre Il n est pas toujours facile dans ces moments de doute de garder le cap et surtout de continuer sereinement quand la visibilit budg taire n est que de deux trois mois Nous verrons dans la troi si me partie de ce livre quelques pistes envisag es pour aller vers une durabilit de nos veilles citoyennes Des statuts et d
216. etenir ou carter les principaux arguments issus du d bat Nous avons cit d autres conditions en ce d but de paragraphe et le sociologue et ancien pr sident d Inf OGM Thierry Raffin avait galement d fini les pr requis du d bat Une mesure appara t incontournable d connecter le d bat citoyen des calendriers politiques lectoraux Et l inscrire dans la dur e L urgence conomique mise en avant par les firmes et les tech nocrates doit tre relativis e Il faut aussi que les moyens puissent tre donn s de mani re suffisante aux corps interm diaires les asso ciations de consommateurs ou cologistes afin qu elles puissent uvrer au quotidien l ducation citoyenne et l mergence d une prise de conscience des questions pos es Pour notre part Inf OGM notre souci et notre mission consistent participer la construction de ce d bat en inscrivant dans la dur e une veille informationnelle n cessairement contradictoire sur les questions que soul vent les OGM de par le monde 224 T Raffin Comment construire le d bat citoyen sur les OGM Point de vue Inf OGM n 27 janvier 2002 129 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Sur les OGM le Collectif fran ais pour une conf rence de citoyens sur les OGM ccc OGM rassemblement d organisa tions demandant un d bat sur les OGM a tent en 2004 et 2005 de convaincre au moins un minist re de saisir la CNDP po
217. ettre sur le march les premi res innovations issues des biotechnologies sans que le public en soit bien inform et a fortiori ait pu s exprimer par exemple lors de d bats citoyens Les premi res mesures de s curit encadrant le domaine des manipulations g n tiques datent de l ann e 1975 avec la cr ation aux tats Unis du RAC Recombinant DNA Advisory Com mittee en raison de l inqui tude des premiers biologistes mol culaires capables de manipuler des morceaux d ADN et de cr er les premi res bauches de chim res transg niques Soit donc au moment m me de la rencontre de chercheurs Asilomar en Californie qui demandaient la fixation de r gles minimales dans les laboratoires pour reprendre leurs recherches en g nie g n tique l issue de cette rencontre les biologistes r ussirent res treindre au minimum l implication du public ou du gouvernement dans leurs affaires crit Herv Kempf qui conclut La r union a atteint le but de la majorit des biologistes mol culaires assurer sans regard ext rieur les proc dures de contr les et exclure le social de la d finition du probl me La r glementation tats unienne s est par la suite structur e autour de trois grandes agences publiques la Food and Drug administration FDA le D partement de l agriculture USDA et l Agence de protection de l environnement EPA 26 A Apoteker Du poisson dans les fraises Notre a
218. eu dans les diff rentes organisations ont refl t les tensions et les diff rences d approches entre tats Les citoyens eux se sont fait entendre en dehors des institutions qui quelques rares excep tions pr s quand certaines ONG peuvent avoir un si ge d obser vateurs comme au Codex alimentarius et au protocole de Carthag ne ne leur sont pas ouvertes Ils ont influenc direc tement leurs gouvernements qui ont ensuite eux m mes fait vo luer les r glementations C est le cas tr s clairement dans l Union europ enne Pour l OCDE banaliser les OGM L Organisation de coop ration et de d veloppement cono miques OCDE a t cr e en 1961 et regroupe les trente et un pays les plus riches de la plan te Les objectifs officiels de l OCDE sont de soutenir une croissance conomique durable d lever le niveau de vie et de contribuer la croissance du commerce mon dial D s 1983 un groupe d experts nationaux sur la s ret et la r gle mentation en biotechnologie a t constitu sous l gide du Comit pour la politique scientifique et technologique de l OCDE Ce groupe a labor en 1986 un rapport sur la s ret des orga nismes recombinants d nomm livre bleu qui fixait des orientations pour l appr ciation des risques li s leur utilisation et dont les recommandations ont t adopt es la m me ann e par le conseil de l OCDE Le rapport mettait trois avis fondamentaux
219. eu de temps avant cette seconde r union Inf OGM a envoy un courrier au pr sident de l Inra pour lui signifier le manque de transparence de son institut notamment sur le nombre et les sur faces des essais de PGM Cette seconde r union avec l Inra n a rien donn cause de la position de l Inra d fini comme un organisme public qui r pondant un mandat d mocratique serait sorti de son r le en demandant ou soutenant l instauration d un d bat citoyen 5 la suite de ce refus les signataires se sont constitu s en Collectif fran ais pour une conf rence de citoyens sur les OGM ccc OGM 76 noter qu Inf OGM n a pas int gr ce collectif qui revendiquait clairement une posture anti OGM ce qui n est pas la vocation d InfOGM Bien s r Inf OGM tait inform e de l in t rieur puisqu une grande partie de ses administrateurs apparte naient ces associations Ce collectif s tait donn deux missions principales r diger un dossier charge contre les OGM et demander la tenue d une conf rence de citoyens On comprend bien pourquoi cause de la premi re mission dossier charge Inf OGM ne pouvait y 74 Le 19 d cembre 2002 au si ge parisien de l Inra cette fois ci 75 Extrait du compte rendu de la r union l Inra du 19 d cembre 2002 non publi 76 Le Collectif fran ais pour une conf rence de citoyens sur les OGM CCC OGM regroupait Attac BEDE la Conf d ration p
220. eurs et les consommateurs sur tous les aspects li s aux OGM Cette demande de transparence de l information a chaque fois t renouvel e notamment par Inf OGM lors du Forum social mondial II puis lors du Forum social europ en FSE de Saint Denis en 2003 D autres enceintes internationales telle celle du r seau APM de la FPH ont permis aux acteurs dont Inf OGM de s exprimer sur les OGM au niveau international en Chine au Mexique en Argentine et au Br sil en s adressant notam ment aux d put s des Parlements nationaux Les actions en justice S informer mais aussi agir En France comme ailleurs dans le monde l information pr c de souvent l action des militants depuis l interpellation des lus via des p titions jusqu aux arrachages Des associations des individus ou m me des collectivit s locales attaquent parfois en justice soit des d cisions d essais en plein champ soit des articles de loi avec plus ou moins de succ s et si ce dernier est au rendez vous en g n ral apr s des mois voire des ann es de proc dures Voici deux exemples parmi tant d autres En juin 2004 le d partement du Gers a adopt une OGM quelles strat gies internationales De Porto Alegre I Porto Alegre II Cahier de propositions annexe 4 Quelques initiatives l gislatives sur les OGM tiquetage moratoires situation mondiale en 2001 FPH 2001 241 OGM brevets monopoles sur les semences r sis
221. eurs peuvent tre soit des novices complets en mati re scientifique soit des scientifiques chevronn s Il s av re difficile d crire la m me chose pour ces deux publics ce qui explique pendant plus de deux ans l clatement de l unique bulletin en deux p riodiques mais sans le succ s escompt S adapter son lectorat Les petites associations n ont souvent pas les moyens ni par fois l envie de faire des tudes de march pour analyser leur public leurs lecteurs et pouvoir s y adapter au mieux Ces lacunes 80 M Claessens Science et communication pour le meilleur ou pour le pire Versailles Quae 2009 p 156 81 In Veilles citoyennes d information des outils au service du droit d ing rence dans les choix technologiques Compte rendu du colloque du 24 octobre 2009 partie publique de l apr s midi Assembl e nationale d cembre 2009 en ligne sur www infogm org 82 La p riodicit bimestrielle du journal permet de ne pas trop travailler dans l urgence et donc autorise ce recul contrairement aux Alertes publi es depuis f vrier 2010 plus r actives l actualit 83 Notons toutefois que apr s l arr t du dispositif emploi jeunes les associa tions ont pu b n ficier d un diagnostic local d accompagnement DLA Celui d Inf OGM a t centr sur la promotion de nos publications 199 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION de moyens sont comb
222. evaux de Troie des groupes d int r ts Dans le cadre du r seau Etal Encadrement et transparence des activit s de lobbying coordonn par l association Ad quations un appel l adresse des politiques a t lanc en 2009 afin de demander la transparence de l activit de lobbying au sein du Parlement et du S nat par le biais d un syst me obligatoire d inscription lectro nique et de rapports d activit s pour tous les lobbyistes dot s d un budget de lobbying annuel significatif des r gles interdisant aux groupes de pression l emploi du personnel de l Assembl e ou de leurs proches des fins de lobbying ainsi que l utilisation des lieux de pouvoir un code de conduite pour les lu e s imposant par exemple la r daction obligatoire de compte rendu de r unions for melles ou informelles entre les d put s et les personnes apparte nant au monde des entreprises y compris quand ils sont consult s sous couvert d expertise ces comptes rendus tant disponibles sur un site ouvert au public et la fin de l attribution de badges perma nents permettant un acc s privil gi des repr sentants d int r ts priv s au seul titre de lobbyiste Mais revenons sur les deux tentatives de r gulation des lobbies en Europe Pour Marie Laure Basilien le champ d application du registre pose probl me quant aux acteurs concern s et quant aux institutions consid r es l Actuellement nous apprend elle un accord se dess
223. evient na vement contre productif contraire la production de la v rit de mimer ces d cideurs en faisant comme si on validait globalement m me au prix de quelques audaces parses le discours officiel sur l va luation sur la participation ou sur la coexistence C est dire que si le traitement critique et s rieux des informations disponibles conduit une conclusion nette et que cette conclusion a des cons quences d terminantes pour la probl matique OGM il ne serait ni coh rent ni responsable de ne pas assumer cette r alit ven tuellement par un engagement clair en faveur d une solution d ter min e cette date un tournant du moins dans les t tes tait pris nous pouvions nous autoriser des commentaires c est dire sortir du factuel pur pour en souligner certaines conclusions vi dentes comme la coexistence est impossible et en tirer des le ons si par exemple les proc dures d cisionnelles ne respec tent pas les r gles d mocratiques Inf OGM est bien dans son r le la fois en l crivant et en demandant l tat plus de transparence dans l information et la prise de d cision D o le commencement de campagnes d information autour de la transparence partir de d but 2010 Enfin comme le font finalement tous les p riodiques Inf OGM s interroge en permanence sur l am lioration de sa maquette et de ses contenus afin d tre toujours plus pertinent lis
224. f des n gocia tions pour le commerce agricole Trade Representative Chief Agricultural Negotiator apr s avoir occup pendant trois ans un poste de direction au groupe de lobbying agricole The American Seed Trade Association repr sentant les grands groupes agro industriels am ricains Il avait t de 1994 1999 vice pr sident de DEKALB Genetics Corporation et de 1989 1997 sous secr taire au D partement de l agriculture USDA Donald Rumsfeld ancien membre du comit directeur de Searle Pharmacy entreprise qui a t achet e par Monsanto pour devenir sa filiale pharmaceutique a t secr taire la D fense dans l administration Bush Clarence Thomas a t avocat chez Monsanto avant d tre nomm juge la Cour supr me George Bush Junior a nomm ministre de l Agriculture Ann Veneman ex membre du directoire de la soci t californienne de biotechnologie Calgene qui a produit la premi re tomate GM Depuis 2005 elle est directrice g n rale de Unicef Son nou veau dossier Aide humanitaire et OGM C est elle qui pour le gouvernement des tats Unis a d pos aupr s de l OMC une plainte contre les barri res europ ennes visant les OGM Et Obama poursuit la tradition La nouvelle directrice juillet 2009 du Programme de ren forcement des capacit s dans le domaine de la bios curit Pro gram for Biosafety Systems PBS Judy Chambers est en effet l ancienne directric
225. fOGM 2004 Chevassus au Louis N Les Briseurs de machines de Ned Ludd Jos Bov Seuil 2006 Chevassus au Louis B L Analyse des risques l expert le d cideur et le citoyen Versailles Quae 2007 Cingotti N De Clerck P Lobbying in Brussels How much do the top 50 companies in the EU spend Friends of the Earth avril 2010 Claessens M Science et communication pour le meilleur ou pour le pire Versailles Quae 2009 Colloque de la Villette L Opinion publique face aux plantes transg niques Albin Michel 1999 Commissariat g n ral du Plan OGM et agriculture options pour l action publique La Documentation fran aise 2001 notamment le chapitre 4 Les OGM dans le d bat public p 95 122 298 BIBLIOGRAPHIE Commissariat g n ral du Plan La D cision publique face aux risques Rap port du s minaire Risques La Documentation fran aise 2002 notam ment les pages 117 118 Vers de nouveaux processus de d cision Conf d ration paysanne Raconte moi autrement les OGM Montreuil Conf d ration paysanne 2005 et actualis en 2010 Dab W et al Risques et b n fices des nanotechnologies le besoin de nouvelles formes de d bat social Premier bilan du Nanoforum du Cnam Responsabilit et environnement S rie trimestrielle des Annales des Mines juillet 2009 n 55 p 55 61 Durand C dir Regards sur les biotechnologies L Harmattan 2003 nota
226. fficialiser la participation et la consulta tion du public dans le cadre du d bat sur les OGM Inf OGM fait aussi poser des questions parlementaires Cette autre forme d intervention est au dire m me de Delphine Patho d put e PS une pratique tr s utile Elle permet en effet non seu lement d obtenir parfois des r ponses mais aussi de mettre les parlementaires face leurs responsabilit s en laissant une trace tout est consign de ces interpellations Cela peut galement servir faire avancer certains dossiers Inf OGM a par exemple fait poser une question sur le devenir d chantillons de lait de sang ou d urine qui devaient permettre de d terminer si des fragments d ADN d OGM passaient certaines barri res cellulaires lors de leur absorption par des animaux Ces chantillons sont rest s congel s pr s d une dizaine d ann es avant qu force d insistance Inf OGM et d autres acteurs notamment la Conf d ration pay sanne r ussisse obtenir une r ponse 2 La participation des d bats physiques ou par Internet Inf OGM participe de nombreux d bats L objectif est toujours de donner aux participants une information dans toutes ses dimen sions scientifique conomique politique thique et resitu e dans un contexte plus g n ral d bat sur les choix technologiques de soci t Inf OGM insiste par ailleurs aupr s des organisateurs pour que si plusieurs intervenants sont pr se
227. fond de la soci t sur le choix de d veloppement le fait que les choix impos s par le progr s industriel ne r pondaient plus une logique de pr caution se faisant plus aigu Et finalement un besoin urgent de d velopper l information au public car le manque d information doubl de l opacit du discours des scien tifiques et des politiques taient d j per us comme un d ficit de d mocratie Une deuxi me rencontre de deux jours a t organis e Bruxelles en f vrier 1998 Elle a offert un cadre de dialogue contradictoire une trentaine de professionnels de la fili re agri 63 R A Brac de la Perri re et A Troll dir 1998 Aliments transg niques des craintes r v latrices Des scientifiques aux consommateurs un d bat citoyen autour de l initiative populaire suisse sur la protection g n tique dossier pour un d bat ECLM 1998 188 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI cole repr sentants de la recherche de l industrie notamment Monsanto d organisations professionnelles agricoles et d ONG notamment Greenpeace alors que l Europe se trouvait une p riode charni re pour d cider de la g n ralisation des OGM dans l agriculture Au terme de cette r union un constat s est impos Face un v nement que l on pr sente in luctable la soci t ne dispose comme instrument pour freiner un rythme mena ant que celui d imposer un moratoir
228. g e Mais le Conseil des ministres ou le Parlement ne sont pas pour autant oubli s par les lobbyistes notamment du fait de l extension des pou voirs du Parlement europ en et de la mise en place de la cod ci sion avec le trait de Lisbonne D j en mars 2004 la Soci t des professionnels en affaires europ ennes SEAP a adress une lettre au pr sident du Parlement europ en pour se plaindre qu il n y avait pas assez de si ges et de casques couteurs traducteurs pour les lobbyistes Lon compte pr s de 5000 lobbyistes accr dit s poss dant des laissez passer leur donnant un acc s permanent tous les immeubles occup s par le Parlement 11 Dans le domaine des OGM les entreprises se sont organis es au niveau fran ais ou europ en pour faire valoir leur point de vue On trouve par exemple Europabio organisation fa ti re qui regroupe des organisations nationales telles que France Biotech et des entreprises comme Limagrain BASE Bayer Monsanto Syn genta Roquette Fr re etc Europabio accueille indiff remment des entreprises qui travaillent sur les biotechnologies v g tales en clair les PGM ou des entreprises pharmaceutiques Cet amal game n est pas un hasard il entretient volontairement l ambi gu t sur les applications des biotechnologies cherchant utiliser laura sociale de la m decine en assimilant implicitement le champ cultiv ouvert sur l environnement au corps du patient pour tant ferm
229. ge en Angle terre en 1953 pour Crick et Watson et l cole de m decine de l universit de Stanford en 1970 pour Paul Berg Un si cle plus t t le moine et jardinier Gregor Mendel posait les bases de l h r dit dans une indiff rence quasi totale l poque il tait plus connu comme m t orologue par ses contemporains mais avec la b n diction sinon de sa hi rarchie son v que faillit fermer ce couvent trop ouvert sur le monde du moins de son sup rieur au monast re de Brno actuelle R publique tch que le pr lat Cyrill F Napp lui m me promoteur de la s lection ani male et v g tale en Moravie 14 Voir sa biographie sur http www cartage org lb fr themes Biographies mainbiographie B BergP Berg htm 15 E Heberle Bors G nie g n tique Une histoire un d fi Inra 2001 p 36 37 27 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Lors de ces pr mices il n est question ni de r glementation ni d thique ni m me d int r ts conomiques m me si l objectif de Mendel tait de comprendre comment am liorer les vari t s et encore moins de participation citoyenne des esprits curieux tentent simplement de percer les myst res de la vie pour mieux la comprendre et terme l apprivoiser et ce dans une optique de bien public M me si avant m me que le d coupage de ADN ne soit possible certains envisageaient d j des applications sur le g nome humain afin d
230. gions s taient auparavant d clar es sans OGM On l a vu les id es et les initiatives pour impliquer les citoyens sont nombreuses mais elles font chaque fois appel un citoyen inform soit il s informe au cours d une proc dure particuli re de consultation c est la conf rence de consensus ou de citoyens soit il s informe r guli rement via les moyens de communication g n ralistes et ou sp cialis s m dias audiovisuels Internet Mais les sources d informations nombreuses sont parfois sujettes cau tion sont elles r ellement ind pendantes S rieuses Pertinentes dans le choix et le traitement de leurs informations En France et dans le monde francophone l une des sources d informations sp cialis es pour les OGM est la veille citoyenne d information Inf OGM Nous allons voir dans la partie suivante partir de cet exemple les sp cificit s de ces veilles d information et leur r le avant et ou pendant la tenue de processus d lib ratifs de prise de d cision sur les grands choix technologiques Deuxi me partie Les tapes d une veille citoyenne d information 5 Les raisons d tre d une veille citoyenne d information Nucl aire OGM t l phonie mobile nanotechnologies les citoyens ont rarement l occasion de prendre part aux choix tech nologiques et scientifiques et quand ils sont invit s se prononcer leur opinion n est tout simplement pas prise en compte pa
231. glais cause des nombreux participants trangers le vote de la nouvelle loi OGM en France les pol miques r currentes sur les deux mythes qui ont la vie dure les OGM vont nourrir le monde 2 et combattre le changement climatique Bref il existe de nombreuses occasions o Inf OGM d cide qu un investisse ment plus important qu un simple article est n cessaire Il peut aussi s agir d une opportunit de partenariat comme avec l association 138 Pour introduire le d bat OGM Inf OGM a particip l actualisation d un dossier p dagogique sous forme de six fiches th matiques Les OGM remis en question Dossier p dagogique BEDE Inf OGM 2002 139 Par exemple une synth se des controverses scientifiques a t publi e Voir L Ceballos et al Mainmise de l conomie sur les sciences Montreuil Inf OGM 2004 140 Voir OGM brevets monopoles sur les semences r sistances et propositions d alternatives en Europe Montreuil Inf OGM 2004 141 A Furet Loi fran aise sur les OGM quilibr e ou partiale Montreuil Inf OGM 2008 142 C Noisette Des OGM pour nourrir le monde Montreuil Inf OGM 2009 143 C Noisette Des OGM adapt s au changement climatique Montreuil InfOGM 2010 240 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI R s OGM Info et ou de financement comme avec le livre Soci t civile contre OGM ou encore le pr sent ouvrage Contrairement aux articles r gulie
232. globale sur l information et la par ticipation du public avant fin 20102 Cette loi d finira entre autres quelle information et quelle participation du public doivent tre attendues dans le domaine des OGM L annonce de la ministre intervient la suite de l annulation partielle par le Conseil d tat 196 R glement CE 1829 2003 du PE et du Conseil du 22 septembre 2003 concernant les denr es alimentaires et les aliments pour animaux g n tique ment modifi s 197 Pierre Le Hir G n tiquement pro OGM Le Monde 30 juin 2009 198 Paragraphe tir en partie de A Furet Information et OGM une nou velle loi avant juin 2010 Inf OGM n 101 novembre d cembre 2009 199 Voir Participation directe du public l laboration des d cisions publiques ayant une incidence sur l environnement 15 d cembre 2009 consultable sur sur http www developpement durable gouv fr 200 Alors qu elle tait d abord annonc e pour juin 2010 avec la loi dite Grenelle Il Chantal Jouanno a finalement plaid pour int grer ces dis positions dans un texte plus large sur les obligations d information de participation du public de g n ralisation de la n gociation cinq avant la fin de 2010 in les discussions sur la loi Grenelle II l Assembl e natio nale 7 mai 201 http www assemblee nationale fr 119 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION de deux d crets de 2007 2 en ce qui concerne l
233. i s pour ce d bat public des nanotechnologies Et qu un certain nombre de conditions soient remplies Le Centre d analyse stra t gique rattach directement au bureau du Premier ministre en propose quelques unes a Le document pr sent au d bat doit exposer les enjeux du sujet dans les pays voisins ainsi que la vision de la Commission euro p enne quand bien m me la d cision finale rev t un caract re purement national b Un d bat public doit tre mis en uvre dans la mesure o il r pond son r le premier qui est d clairer le gouvernement sur une d cision future en l absence d un projet devant aboutir une d cision il est donc pr f rable de ne pas lancer de d bat public c Le d bat public doit intervenir suffisamment en amont pour que la r alisation de la r forme comporte encore un certain nombre d options pouvant tre d battues Si le d bat public doit constituer un exercice d intelligence collective dans lequel le porteur de r forme chemine avec le public encore est il n cessaire que la r forme soumise discussion ne soit pas d finitivement fig e La pr sentation des diff rentes possibilit s de r alisation de l ouvrage NDLR dans le cas d une infrastructure doit en outre tre absolument sinc re nanotechnologies 15 octobre 2009 24 f vrier 2010 dress par le pr sident de la Commission nationale du d bat public 9 avril 2010 p 3 en ligne sur http debatpubli
234. ible et attractif C est ainsi qu ont t inclus dans le journal des dossiers th matiques ou des fiches techniques issus de l actualit r sultats d une enqu te ou d une synth se de documents les auteurs peu vent tre externes Inf OGM et les dossiers peuvent entrer en synergie avec des v nements particuliers comme le colloque de l Afssa d j signal f Et en 2010 la pagination est pass e de 130 Comme par exemple pour ce dossier de Inra C Marris Inra et al Perceptions publiques des biotechnologies agricoles Dossier Inf OGM n 33 juillet ao t 2002 131 Voir C Noisette OGM et allergie questions en suspens Dossier Inf OGM n 28 f vrier 2002 234 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI huit douze pages afin de couvrir les nouveaux champs identifi s par Inf OGM OGM et collectivit s locales en lien avec les groupes locaux les nouvelles technologies Un site Internet qui a fait des petits Inf OGM n chappe pas la r gle g n rale de la plupart des associations son site web www infogm org est devenu le vecteur principal de communication avec le grand public 2 Inf OGM a par ailleurs d velopp deux autres sites web l un de vulgarisa tion destination du tr s grand public l autre plus sp cialis pour les actions locales des lus Jusqu en 2010 la base des informations pour alimenter le pre mier site tait constitu e principalement par
235. ications un peu plus larges et des positionnements plus tranch s Nous sommes contre la vente de ces produits OGM jusqu ce qu il y ait des conclusions videntes sur les effets long terme qu ils pourraient avoir L association CLCV Consommation logement et cadre de vie en fait partie un de ses membres ayant int gr le CA d Inf OGM l instar d un des membres d Action Consommation association fran aise qui voit la consommation responsable comme levier conomique levier politique et facteur de transformation individuelle et collective D autres associations de consommateurs se mobilisent aussi l Institut br silien pour la d fense des consommateurs Idec va jusqu attaquer le gouvernement f d ral au tribunal arguant que la l gislation sur les tudes d impacts pr alables sur environ nement n a pas t respect e Au Canada et aux tats Unis les 26 Comme encore r cemment au Canada Les consommateurs doivent dis poser d une information compl te pour faire des choix clair s lors de l achat de leurs aliments Que ce soit parce que l on se pr occupe de sa sant ou parce qu on d sire que nos achats alimentaires favorisent une agriculture plus respectueuse de l environnement les raisons que peuvent avoir les consom mateurs de vouloir consommer ou non des OGM n ont pas tre jug es in A Chenard Les consommateurs exigent l tiquetage des aliments g n ti q
236. id p 17 28 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES au monde avec ses 460 employ s En mettant au point la tech nique de PCR r action en cha ne par polym rase en 1985 technologie r volutionnaire qui permet d amplifier loisir et in vitro n importe quel fragment d ADN Cetus permet aux entreprises de biotechnologies de changer d chelle et enrichit son portefeuille avec un brevet qu elle revendra 300 millions de dollars la soci t suisse Roche en 1991 La soci t Genentech est cr e en 1976 par deux anciens cher cheurs Bob Swanson biochimiste au MIT Massachusetts Insti tute of Technology et Herbert Boyer biochimiste l universit de San Francisco pionnier des recherches sur le g nie g n tique Avec Stanley Cohen de Stanford Boyer a mis au point seulement trois ans plus t t une technique qui permet d isoler des g nes porteurs d in formations dans des organismes pour les r introduire dans d autres L organisme ADN recombin en g n ral la bact rie Escherichia coli se met alors fabriquer ce pour quoi il a t modifi g n ti quement Swanson et Boyer sp cialisent Genentech exclusivement dans les techniques d ADN recombin Pour limiter l investisse ment initial 100000 dollars Genentech demande trois univer sit s de participer aux recherches L entreprise est entr e en Bourse en 1980 sa valeur atteignant 659 millions de dollars fin 1981
237. iels les veilles citoyennes d information ind pendantes qui r a lisent un travail m ticuleux sur les sources m nent des enqu tes et cherchent mettre en d bat les questions techniques sont plus que jamais n cessaires 6 Veille citoyenne d information mode d emploi Aux origines une rencontre entre besoins envies et moyens pour travailler ensemble Inf OGM a t cr e en 1999 dans un contexte d crit dans la premi re partie o le d bat sur les OGM n avait pas encore l ampleur et la forme qu il a actuellement Dans un contexte peu enclin au d bat la soci t civile se met en action En 1996 les premi res PGM sont cultiv es sur le continent am ricain Et les premi res cargaisons de soja GM d barquent sur le territoire fran ais Greenpeace arraisonne Anvers Belgique un navire Alerte au soja fou titre alors le journal Lib ration c est le d but d actions de contestation radicales passant souvent par la destruction de parcelles ou de semences 58 Pour la petite histoire le journaliste de Lib ration Jean Claude Jaillette a crit pr s de quinze ans apr s un livre o il s excuse en quelque sorte d avoir d clench en France le lynchage m diatique des OGM Il y affirme notamment que le mensonge a chang de camp Du pouvoir politique et des industriels il a gagn le contre pouvoir in J C Jaillette Sauvez les OGM Hachette Litt ratures 2009 1
238. ien que consacr aux changes transfronti res d OVM lar ticle 23 de ce protocole voque timidement la sensibilisation et la participation du public avec des phrases telles que 1 Les Parties a Encouragent et facilitent la sensibilisation l du cation et la participation du public concernant le transfert la mani pulation et l utilisation sans danger d organismes vivants modifi s en vue de la conservation et de l utilisation durable de la diversit biologique compte tenu galement des risques pour la sant 188 D cret n 2002 1187 du 12 septembre 2002 portant publication de la convention sur l acc s l information la participation du public au processus d cisionnel et l acc s la justice en mati re d environnement ensemble deux annexes faite Aarhus le 25 juin 1998 115 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION humaine b S efforcent de veiller ce que la sensibilisation et l ducation du public comprennent l acc s l information sur les orga nismes vivants modifi s au sens du Protocole qui peuvent tre import s 2 Les Parties consultent le public lors de la prise des d cisions relatives aux organismes vivants modifi s et mettent la disposition du public l issue de ces d cisions tout en respectant le caract re confidentiel de l information 3 Chaque Partie s ef force d informer le public sur les moyens d acc s au Centre d change pour la pr vention des risque
239. ientifique Andura Smetacek affirmait que l article n avait pas fait l objet d un examen par les pairs et qu il tait inspir par les cologistes Le lendemain il ou elle demandait Chapela ce qu il touchait pour faire peur AgBioWorld lan ait une p tition d non ant les faiblesses de l article Nature recevait des centaines de lettres de protesta tion Le 4 avril 2002 l diteur de Nature d clarait que les preuves disponibles ne justifi ailent pas la publication de l article Pour tant les trois rapporteurs initiaux avaient conclu favorablement Et deux sur trois des rapporteurs qui furent soumises les critiques not rent que rien ne permettait d infirmer la conclusion d une pollution g n tique Quelques jours plus tard G Monbiot jour naliste au Guardian publiait le r sultat de son enqu te Mary Murphy et Andura Smetacek n taient apparemment que des adresses Internet connect es au Biving Group qui publiait sur son site les f licitations de Monsanto pour son travail remar quable 2 142 Cet exemple est tir d un article de Jean Pierre Berlan OGM mani pulations en tout genre L cologiste juin 2003 86 LES LOBBIES EN ACTION Des approximations qui en disent long sur l honn tet des entreprises Une fa on de faire avancer ses id es sur l chiquier des m dias est bien entendu l approximation ou l art de diffuser des demi v rit s Le r le et le t
240. ier ministre pr cise qu elle aurait souhait que ce d bat ait lieu avant l autorisation de mise en culture du ma s transg nique sur le territoire fran ais Lors de cette premi re conf rence de citoyens en France quinze participants suppos s n avoir aucun a priori sur la question sont s lectionn s ils suivent deux week ends de formation huis clos sur les OGM puis une conf rence publique de deux jours est organis e la suite de cette formation et de ce d bat les participants r digent leurs conclusions dont on a vu dans la 59 retir du march europ en depuis 60 Conclusions reprises in extenso dans J Y Le D aut d put De la 186 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI premi re partie que la plupart sont rest es lettre morte Douze ans apr s cette conf rence et pour la premi re fois lOPECST envisage de cr er aux c t s du comit scientifique de parlemen taires de vingt quatre membres un conseil soci tal environne mental et conomique de vingt quatre membres galement pour cr er un espace o les scientifiques et les citoyens puissent dia loguer sur des questions qui touchent au d veloppement des sciences fl Entre temps dans les autres pays europ ens les actions contre les OGM se multiplient En juin 1999 a eu lieu une profonde remise en cause de la r glementation europ enne Les ministres de l Environnement r unis au niveau europ en adoptent alor
241. iers modifi s r sistants aux virus Bordeaux de tabac r sistant aux virus avec la Seita transformation g n tique des choux pour le GIE BioBretagne cr par les producteurs obtention de vignes r sistantes aux virus du court nou pour LVMH Mo t amp Chandon Versailles et Colmar Bonneuil et Thomas pr cisent que les premi res exp rimen tations au champ de plantes transg niques se mettent en place en 1986 sans encadrement ni d bat public Les voisins europ ens notamment l Allemagne et la Grande Bretagne taient l poque moins permissifs Toujours d apr s ces auteurs les chercheurs de l Inra ont organis un lobby pour garder secr tes ces exp rimentations Alain Deshayes de l Inra alors qu il engage un partenariat entre l Inra et l entreprise belge Plant Genetic System PGS demande pr cis ment que le d bat ne soit pas m diatis Marc Zabeau de PGS lui r pond Nous sommes enti rement d accord que c est un domaine tr s d licat et qu il faut proc der tr s prudemment afin d viter de soulever une discussion publique Je vous confirme aussi que nous ferons peu de publicit autour de nos essais cette ann e Le dossier OGM dans les instances internationales La question des OGM recouvre plusieurs enjeux sant publique protection de l environnement d veloppement commerce etc Pour cette raison elle fait l objet de discussions dans diff rentes ins
242. ine et charg e de juger d appr cier Nous 154 Chapitre r dig par C Noisette Inf OGM 155 B Chevassus au Louis L Analyse des risques l expert le d cideur et le citoyen Versailles Quae 2007 cit dans G Pascal Voyage au pays de Pex pertise SPS n 288 octobre 2009 156 Sources http www oboulo com experts articles 1592 1843 4 code civil 109536 html http enquetes sociales blogspot com 2010 02 definition expert html http www linternaute com dictionnaire fr definition expert 93 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION avons gard ces trois d finitions issues du web bien qu il en existe de nombreuses autres car elles donnent le ton et encadrent la probl matique Dans son domaine pr cis l expert est une autorit accept e Mais ce domaine est aussi en quelque sorte isol Sou vent r serv aux applications techniques il n a pas d implication sur le reste de l activit humaine Ce n est pas un expert qui d cide de la bonne marche soci tale Il est l gitime dans son ordre et n outrepasse pas ce dernier Mais qui le contr le Qui va exper tiser l expert Est il impartial juste De plus en plus les domaines o les experts sont convoqu s d bordent du cadre technique pour s infiltrer dans les d bats de soci t Or les d bats de soci t sont des zones empreintes de subjectivit Passer d une expertise comp table circonscrite un domaine pr cis une expertise dans
243. ine ont de nouveau bloqu un accord arguant que ces aliments n taient pas fon damentalement diff rents des autres Il n y a donc actuelle ment pas de recommandation convenue au niveau international pour l tiquetage des aliments GM Les gouvernements doivent appliquer leurs propres r glements On le voit les enjeux au niveau du Codex lignes directrices et justification l gale des diff rends de POMC sont tr s forts les pays producteurs de PGM n ont aucun int r t ce qu il dicte des r gles trop strictes en mati re notamment d tiquetage ou d fende le principe de pr caution Apr s trois ans de n gocia tions la Commission du Codex alimentarius a effectivement d cid de ne pas ins rer le principe de pr caution dans les prin cipes de l analyse des risques alimentaires comme cela tait demand notamment par l Union europ enne au pr texte que l inclusion du principe de pr caution servirait plus mettre en place des barri res douani res qu prot ger r ellement les consom mateurs Lorsque la gouvernance d une semblable instance est 61 tiquetage des aliments et des ingr dients alimentaires obtenus l aide de cer taines techniques de modification g n tique g nie g n tique avant projet de recom mandations concernant l tiquetage CL 2008 11 FL ALINORM 08 31 22 ANNEXE VII ET CL 2007 38 FL Comit du Codex sur l tiquetage des denr es alimentaires 37e
244. ine sur les informations fournir par les lobbyistes pour leur enregistrement notamment les donn es finan ci res Par exemple pour les cabinets de consultants et d avocats le chiffre d affaires r alis gr ce leurs activit s de lobbying aupr s des institutions de PUE devrait tre connu ou encore pour les ONG et think tanks leur budget global et la ventilation de leurs sources 130 P Beaudoin et A Grosskost D mocratie et lobbying un mariage pos sible larevueparlementaire fr 131 Le lobbying europ en ou le clair obscur du dessein communautaire art cit 81 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION de financement Mais la grande crainte est que pour ne pas d voiler l identit de leurs clients et ou leurs donn es financi res les lobbyistes pr f rent ne pas s inscrire L absence d obligation et donc l impossibilit d instaurer des sanctions rend ce registre peu fonctionnel De m me le code de d ontologie pr sente de nom breuses faiblesses l exception des avocats et experts comptables qui rel vent de professions r glement es les autres lobbyistes ne sont soumis aucune r gle d ontologique D o l id e de la Commission que les lobbyistes laborent un code commun tous Ce code risque de rappeler les r gles les plus l mentaires de la correction l instar des chartes d j existantes qui voquent les valeurs d honn tet int grit politesse honneur probit
245. internautes via des forums li s chaque article mis en ligne C est le syst me Spip solution logicielle d dition en open source sous licence publique gratuite qui a t choisi au d but des ann es 2000 Depuis sont apparus d autres logiciels sur le march dont les wiki aux qualit s incomparables pour co produire collectivement une page web modifications simples par tous en ligne Mais Spip reste tr s puissant sur la ges tion de mots cl s de rubriques et sous rubriques de sommaires automatiques 4 Enfin le site n cessite un moteur de recherche performant Diff rentes fonctionnalit s peuvent tre ensuite rajout es la pro duction quasi automatique d une newsletter reprenant les derni res informations mises en ligne toutes les semaines ou quinzaines la mise disposition pour les autres webmasters des flux RSS 6 pour suivre le fil de actualit du site Enfin Inf OGM a ajout une 133 A Furet OGM et collectivit s locales comprendre et agir op cit 134 Pour les comparaisons de Spip et wiki voir par exemple Wikirem retour d exp rience d un travail collaboratif utilisant un moteur de wiki sur http revue sesamath net spip php article200 qui montre davantage de pos sibilit s de collaboration avec wiki qu avec Spip 135 Ce livre ne constituant nullement un manuel technique de mise en place de site il est fortement conseill pour lancer un site de r diger un cahier des charges des
246. ionale sur les bio technologies agricoles dans les pays en voie de d veloppement ABDC 10 cette occasion Pat Mooney repr sentant de l ONG ETC qui travaille depuis les ann es 1990 sur les biotech nologies les brevets et aujourd hui les nanotechnologies a d mis sionn du comit d organisation de cette conf rence pour protester contre la non prise en compte de probl mes li s aux PGM nature oligopolistique des entreprises semenci res monopoles des bre vets non discussion sur les alternatives Pour lui sa participa tion au comit d organisation n a servi qu cautionner l agenda de cette r union et le caract re critiquable des conclusions atten dues Participer oui mais pas dans n importe quelles conditions Un trait de la FAO le Trait international sur les ressources phytog n tiques pour l alimentation et l agriculture Tirpaa du 1 juillet 2001 prot ge l accessibilit de certaines cultures ali mentaires aux agriculteurs mais laisse ouverte la porte des brevets en subordonnant cet accord aux Adpic accords sur le droit de propri t industrielle et commerciale de POMC M me si dans cet accord la soci t civile est partie prenante des discussions le combat est rude avec les semenciers qui d fendent leur droit aux royalties et veulent contr ler toujours plus le march des semences fermi res et paysannes L encore la participation est bien sou vent un leurre et les royalties qui
247. ions pertinentes a t tabli de m me qu a t bauch un r seau national d information Un bulletin d information sur la bios curit a t dit en deux langues arabe et fran ais C est une initiative unique au Maghreb et probablement dans tout le monde arabe Des s minaires natio naux ont t tenus pour les acteurs et les d cideurs et des strat gies ont t d velopp es pour am liorer le travail de proximit sur le terrain en vue de structurer le cadre national de bios curit Un atelier international a t organis sur la pr vention des risques li s la diss mination des OGM dans l agriculture et sur la par ticipation du public maghr bin au processus de bios curit Le succ s de ces ateliers est incontestable en quelques mois ils ont permis d affermir l quipe bios curit de l Area ED de lui donner une l gitimit nationale de tisser des liens parmi la soci t civile et entre les diff rentes parties prenantes d ouvrir les parti cipants aux r seaux internationaux Les ateliers ont produit une vari t de documents originaux de bonne qualit qui ont t valoris s par des publications et des recommandations pr cises formul es pour la premi re fois par la soci t civile africaine sur les enjeux de la bios curit Malheureusement le peu de per sonnes form es l animation de ces r seaux notamment en Afrique les rend fragiles l un des animateurs est actuelle
248. iques qui s est tenu le 24 octobre 2009 l Assembl e nationale Leur objectif d mocratiser les choix scientifiques et techniques en informant en alertant en mobilisant Elles sont toutes sous statut associatif loi 1901 sauf une atypique constitu e uniquement via un site web g r par une seule personne b n vole Cr es pour les trois quarts d entre elles dans les dix derni res ann es 50 ont moins de cinq ans quatre arborent fi rement dans leur sigle le double i pour informations ind pendantes l une des caract ristiques d une veille citoyenne d information c est la Criirad qui d s 1986 a adopt cette portion d acronyme Elles ont entre z ro et quatorze salari s mais la moiti d entre elles en ont moins de trois pour des budgets annuels variant de z ro b n volat total un million d euros la moiti a cependant un budget inf rieur 100000 euros Les fonds proviennent soit uniquement des membres soit d un mix entre les adh sions les ventes les fondations et les fonds publics nationaux ou des collectivit s territoriales dont parfois mais rare ment l Union europ enne On trouvera une br ve pr sentation de ces structures en troisi me partie Cette partie tente de dresser les contours d une veille citoyenne d information et d en d tailler les principales tapes de cr ation afin de pouvoir en esquisser une d finition dans la troisi me
249. ire de fa on significative la part du transport routier dans le transport des marchandises en favorisant le ferroutage La Commission nationale du d bat public CNDP Certes le d bat public sur les nanotechnologies fin 2009 plus de dix ans apr s celui sur les OGM a aussi t lanc par la Com mission nationale du d bat public CNDP alors que certaines d cisions d investissements massifs dans les nanotechnologies taient d j prises noter que plusieurs d bats publics ont pr sent ce d faut sur le r acteur Iter fusion nucl aire construction annonc e Cadarache Bouches du Rh ne les d bats ont d but en septembre 2005 alors que la d cision concernant le r acteur Iter avait t sign e par la France avec ses partenaires trangers tats Unis Russie Chine Japon Cor e le 25 juin 2005 Pour le d bat sur PEPR au moment o la CNDP prend sa d cision les orien tations de principe se dessinaient d j ce qui s appelait alors le projet de loi d orientation sur l nergie avait t vot en premi re lecture en juin 2004 et il tait clair que la loi serait d finitivement vot e avant que le d bat public ne soit termin et peut tre m me avant qu il ne soit commenc 22 propos du dernier d bat sur les nanotechnologies la synth se de la CNDP signale que pour certains acteurs le d bat venait trop tard du fait que des centaines de produits sont d j sur le march en l
250. ire pour d tecter tentatives de lobbysme fausses informations opinions personnelles et autres man uvres 24 M Claessens Science et communication pour le meilleur ou pour le pire Versailles Quae 2009 p 21 162 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION Quel type id al d information transmettre Sous quelle forme Et comment toucher au mieux le public cible Voil les ques tions auxquelles est confront e une veille citoyenne qui se charge de v rifier de synth tiser et de traduire l actualit pertinente li e aux OGM Il est n cessaire de mobiliser un certain nombre de ressources afin de pouvoir diffuser aupr s d un large public des informations pertinentes d pouiller de nombreuses sources d in formations surtout des p riodiques disponibles sur Internet ou en version papier trier le bon grain de l ivraie v rifier lin formation en la recoupant aupr s d autres sources et surtout quand c est possible en allant la source et une fois acquise la certitude que l on tient une information non seulement vraie mais int ressante car clairant le d bat r diger l article en repo sitionnant l actualit dans son contexte Mais qu entend on au juste par information vraie Marie Ang le Hermitte docteure en droit directrice de recherche au CNRS et l EHESS explique que le concept m me d information vraie est assez na f On peut montrer
251. ironnement Cela pour la grande majorit de la population N anmoins il existe des diff rences de sensibilit entre les tats certaines villes se d clarent m me sans OGM et les premi res alertes avant m me que les PGM ne soient commercialis es nous venaient des tats Unis notamment avec l Union for Concern Scientists groupe am ricain ind pendant de scientifiques et de citoyens concern s par les probl mes d environnement Certains signes r cents donnent penser que la situation volue doucement campagnes contre l hormone de croissance transg nique de Monsanto dans les cantines 2 quelques d cisions de justice pour faire respecter des zones refuges ou bannir les PGM des zones prot g es 4 interdiction d essais en champ sur la luzerne GM S et plus r cemment sur la betterave GM ff municipalit s sur les OGM en Europe Mais il faudra encore attendre plusieurs mois car le r glement sur l initiative citoyenne n est pas encore promulgu 261 Voir le chapitre Aux Etats Unis la culture du profit au d triment de la pr vention p 33 262 C Noisette Etats Unis Campagne pour interdire l hormone de croissance transg nique dans les repas des restaurants scolaires Inf OGM Actu n 24 octobre 2009 263 C Noisette Etats Unis les zones refuges largement sous respect es Inf OGM Actu n 26 d cembre 2009 264 E Meunier tats Unis D cision de justice pas de P
252. ironnement de participation du public au processus d cisionnel et d acc s la justice en mati re d environnement Cette convention constitue une importante avanc e pour les citoyens qui doivent tre consult s d s le d but du processus d cisionnel et lors de l laboration de politiques relatives l environnement ainsi que des normes et de la l gislation suscep tibles d avoir un impact significatif sur l environnement Le r sultat de la participation du public doit tre d ment pris en consid ration dans la d cision finale d autorisation de l activit Et le refus de d livrer l information n est admis que dans trois cas si l autorit publique n est pas en possession de l information demand e si la question est manifestement abusive ou formul e de mani re trop g n rale si la demande porte sur des documents en cours d laboration Apr s 1998 les tats ont souhait faire voluer les m canismes de participation du public sur les OGM pour aboutir en 2005 181 N goci e dans le cadre de la Commission conomique pour l Europe CEE NU ou Unece en anglais 40 des 44 pays parties de la convention d Aarhus ont d j ratifi cette convention l Irlande est le seul pays de l Union europ enne ne pas l avoir ratifi e ratifications suivre sur http treaties un org L Unece est l une des cinq commissions r gionales des Nations unies et regroupe 56 Etats
253. isateurs du d bat public comme moyen de l gitimer le d bat face ses opposants Un d bat public sans public est un simulacre de d bat Ces rencontres resteront donc des d bats d experts qui veulent faire pr valoir leur point de vue vision partisane qui aux yeux des citoyens n a aucune justification ni l gitimit pour repr senter l int r t g n ral 11 Nanotechnologies Les Amis de la Terre se retirent du d bat public 13 janvier 2010 sur http www amisdelaterre org 260 LA N CESSIT DE MONTER D AUTRES VEILLES SP CIALIS ES C est donc avec un int r t partag qu Inf OGM accompagne m thodologiquement cette veille naissante esp rant en retour s enrichir terme de son exp rience et pouvoir collaborer avec elle sur le th me des nanobiotechnologies Notons que l Acen a structur son site par entr es th ma tiques et enjeux citoyens de fa on aider dans ce champ immense mieux comprendre les implications soci tales Par ailleurs le communiqu de presse de lancement du site annonce la couleur Le site offre l avantage d apporter une plu ralit de points de vue en provenance d acteurs et d horizons dif f rents associatifs syndicaux acad miques publics et parapublics lus ou industriels partageant la volont d clairer et de suivre les d veloppements interrogations menaces ou controverses qui entourent les nanotechnologies Si globalement
254. isation de l industrie comportant des donn es cologiques d ficientes la bureaucratie et les politiques des agences de r glementation produisent des d cisions courte vue Mais les r glementations laxistes tats uniennes n autorisent cependant pas tout du moins dans un premier temps une luzerne GM autoris e par PUSDA en 2005 a t interdite de culture par un tribunal californien cause d tudes d impacts environne mentaux insuffisantes Cinq ans plus tard de nouvelles tudes ont t r alis es et la luzerne est de nouveau en instance d auto risation 32 R Rod MacRae H Penfound et C Margulis Bl maudit la menace du bl transg nique 2002 http www greenpeace org raw content international press reports against the grain executive s pdf dernier acc s le 1 juin 2010 36 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Heureusement l Union europ enne et surtout sa soci t civile qui n entendent pas copier coller tout ce qui vient d outre Atlantique ont promu pour l instant un cadre l gislatif plus contraignant m me s il est notoirement imparfait Dans l Union europ enne la lente mise en place d un syst me de r gulation En 1990 l Union europ enne adopte dans un silence m diatique la directive 90 220 relative la diss mination volontaire d OGM dans l environnement Les chercheurs et les industriels y voient une nouvelle menac
255. isent les informations ce qui introduit un biais notoire dans les r sultats On voit par cet exemple que toute veille d information est appel e se poser une autre question lors de la d finition des pro duits d information qu elle va donner ou vendre au public com ment faire en sorte qu un de ses produits gratuits ne rentre pas en concurrence avec ses produits payants Deux l ments de r ponse cette question il faut miser sur le fait qu un lecteur surtout d un certain ge d sireux de soutenir la veille d information pr f rera souvent une version papier bien maquett e et lisible m me payante une version web gratuite les produits payants et gra tuits doivent tre compl mentaires le gratuit pouvant inciter par fois lachat du payant Ainsi est il conseill dans une newsletter gratuite r sumant de fa on p riodique les actualit s du site 126 3000 abonn s en novembre 2010 231 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Internet de rappeler l existence de la boutique en ligne s il en existe une ou des nouveaux produits en vente sans toutefois tomber bien s r dans une publicit agressive qui ne pourrait tre que contre productive avec le lectorat concern Sur la forme des articles le passage de br ves l criture d ar ticles faisant suite des enqu tes journalistiques correspond l ac croissement de l quipe et sa capacit apporter une r elle p
256. istances citoyennes certaines nouvelles tech nologies est tr s forte notamment pour les nanotechnologies l instar des initiatives tats uniennes voie paragraphe suivant L Union europ enne a notamment lanc une s rie de programmes de recherche pour cadrer le d bat public sur les nanosciences et les nanotechnologies o 32 institutions de recherche euro p ennes ont t impliqu es Le chapitre 5 du rapport final 6 dresse une liste des d bats publics et autres initiatives qui ont eu lieu dans diff rents pays Danemark Royaume Uni Allemagne Suisse mais aussi Australie et tats Unis Et fort propos une des conclu sions de cette tude concerne le manque de liens entre le d bat public et la prise de d cision politique Si les politiques sont tr s peu li s voire pas du tout aux processus d lib ratifs l impact 254 Ibid p 206 255 F Prat La France va t elle rattraper l Espagne en mati re d OGM Le Courrier de l environnement de l Inra n 55 f vrier 2008 p 139 147 256 The Future of Deliberative Processes on Nanotechnology in Ren von Schomberg et Sarah Davies Understanding Public Debate on Nanotechnologies Options for Framing Public Policy Luxembourg Publications Office of the European Union 2010 142 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX actuel sur leur prise de d cision est videmment tr s faible 7 Et de plaider pour un pr alab
257. italisme Seuil 2008 Laurent B Les Politiques des nanotechnologies ECLM 2010 Le D aut J Y De la connaissance des g nes leur utilisation premi re partie L Utilisation des organismes g n tiquement modifi s dans l agricul ture et dans l alimentation rapport 545 97 98 t I conclusion du rap porteur OPECST annexe au proc s verbal de la s ance du 8 juillet 1998 Le Hir P G n tiquement pro OGM Le Monde 30 juin 2009 Le Hir P Nanoproduits le principe de pr caution pr conis par l Afsset Le Monde 24 mars 2010 Legrain D L Environnement nouvel enjeu pour le m c nat d entreprise rap port IGE 06 045 de l Inspection g n rale de l environnement 25 juin 2007 Les Amis de la Terre OGM et Agence europ enne la prudence jet e aux orties Critique de l Autorit europ enne pour la s curit alimentaire et de son travail concernant les plantes et les aliments g n tiquement modifi s Les Amis de la Terre 2004 Leterrier E Le Principe de pr caution cl pour un monde plus s r ou frein l innovation colloque parlementaire auditorium de l Institut Pasteur 23 f vrier 2010 301 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Meunier E L valuation des risques li s aux plantes g n tiquement modifi es en Europe quels principes Le Courrier de l environnement de l Inra n 55 f vrier 2008 p 17 28 Miller S Pujol J L et Rossinot P
258. itoyens 2009 Ensser le but de ce r seau europ en est d valuer les risques des nouvelles ou futures technologies sur la sant l environnement et la soci t avec une instance particuli re sur les OGM 2009 Observatoire g opolitique des r seaux d influence initiative d une personne P Gatines pour clairer des jeux d acteurs l ment de ressources pour les VCI annuaire dynamique d acteurs Le constat de d part est que des soci t s discr tes p sent sur les orga nisations multilat rales gr ce leurs actions de lobby Le site cr sert d crypter les relations entre personnes et organisations avec tous les liens pour v rifier l information dans une approche pluri disciplinaire historique g ographique sociologique P Gatines introduit les concepts de r seaux collusifs de g opolitique furtive de r gime globalitaire 174 275 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Voir colloque du 21 avril 2010 Maladies de l hypersensibilit quelles causes environnementales Du d ni l action organis avec Robin des Toits Paris Encadr r dig partir des sites web des associations des r ponses aux questionnaires d Inf OGM et des notes de Danielle Lanquetuit prises lors du colloque Veilles citoyennes d information des outils au service du droit d ing rence dans les choix technologiques 24 octobre 2009 Assembl e nationale
259. l Associa tion nationale des industries alimentaires ANIA a fait circuler un rapport dat du 15 juillet 2009 intitul Le dossier de la cha ne alimentaire humaine et animale au vu de la pr sence d v ne ments GM non encore autoris s dans l Union europ enne dans les produits d importations notamment soja et graines de soja Selon le Bureau des producteurs alimentaires n erlandais PDV qui r pondait Inf OGM ce dossier a t r dig et adress aux repr sentants nationaux d industries agroalimentaires par des agro industriels de PUE 1 Son objectif est de demander PUE via la 99 Meunier UE Remise en cause de la tol rance z ro le lobby pro contamination en action Inf OGM Actu n 24 octobre 2009 100 La Conf d ration des industries agroalimentaires de PUE CIAA la F d ration europ enne des fabricants d aliments compos s Fefac et le Comit du commerce des c r ales aliments du b tail ol agineux huile d olive huiles graisses et agrofournitures Coceral 66 LES LOBBIES EN ACTION pression sur chaque tat la d finition d un seuil de tol rance r aliste des PGM non autoris es Le lobby Bruxelles s adresse principalement la Commission car c est elle qui a l initiative des lois Or on le sait la philosophie initiale d un texte propos en premi re lecture m me si des amen dements sont par la suite vot s restera globalement inchan
260. l comment suivre l actualit europ enne notamment juridique mutualiser une personne ressource Bruxelles aborder les lus faut il ou non se rap procher du Conseil soci tal environnemental et conomique 22 Organis par le r seau Etal voir en partie I 278 VERS UNE M TA ORGANISATION DES VEILLES CITOYENNES D INFORMATION que l OPECST va mettre en place d velopper des forma tions acqu rir une autonomie financi re une visibilit accrue pour le public et les m dias mutualiser les outils Internet cr ation d un portail les adresses notamment de bailleurs la boutique en ligne pro motion commune l outil cartographique pour indiquer les avanc es de chaque veille tablir une liste commune lectronique ferm e inscription par cooptation de discussion et d changes pour suivre ces propo sitions et inventer d autres formes de coop ration Le carac t re ferm de ce genre de liste permet aux gens qui se connaissent et se reconnaissent d viter les suspicions l gitimes dans ce genre d association o c est de notori t publique les entreprises priv es cherchent p n trer Bien s r r p tons le ce travail global doit servir augmenter la visibilit et l efficacit de chacun Concr tement il appartiendra chaque veille de se positionner sur les activit s mutualiser les plus judicieuses 23 Voir Mutation l OPECST en phase avec le Parle
261. l es en partie par les retours spontan s des lecteurs et l immersion des salari s dans les r seaux associatifs Elles sont compens es surtout par le sens qu une veille citoyenne d information entend donner ses activit s car et heureusement le nombre d abonn s n est pas le seul crit re pertinent pour mesurer notre impact m me s il reste l un des crit res majeurs Mais pour mieux rencontrer l int r t de nos lecteurs une enqu te s imposait Que veulent ils pourquoi appr cient ils Inf OGM C est la question que nous leur avons pos e en sep tembre 2006 laquelle ont r pondu une trentaine de particu liers chercheurs avocats crivains enseignants agronomes lus et d organisations associations militantes mais aussi presse g n rale et sp cialis e groupements d agriculteurs bio associa tion de consommateurs 8 Sans conteste c est le r le de veille informative qui est pl bis cit Inf OGM permet le suivi de l actualit vitant aux structures d avoir r p ter cette t che d o une conomie vidente pour elles en temps de travail et facilite l archivage des donn es donc un r le de m moire indispensable aux activit s de chacun Le support papier ou informatique permet ensuite l change et la diffusion d informations dans les r seaux les conf rences et aupr s de chaque demandeur servant de support des d bats Quant l information elle m me elle a le m
262. l acc s l information la partici pation du public au processus d cisionnel et l acc s la justice en mati re d environnement 35 P Rouvillois et G Le Fur La France face au d fi des biotechnologies quels enjeux pour l avenir Conseil conomique et social 1999 p I 33 36 Qui fait suite la directive 90 220 laquelle mentionnait dans son pr am bule le principe de l action pr ventive En vertu de l article 174 du trait CE la politique de la Communaut dans le domaine de l environnement est fond e sur les principes de pr caution et d action pr ventive sur le principe de la correction la source des atteintes l environnement et sur le principe du pollueur payeur in Politique de l environnement principes g n raux t l chargeable sur http www europarl europa eu 37 R glement n 178 2002 du 28 janvier 2002 tablissant les principes g n raux et les prescriptions g n rales de la l gislation alimentaire instituant l AESA et fixant des proc dures relatives la s curit des denr es alimen taires 38 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Enfin diff rents scandales alimentaires poulets la dioxine vache folle hormones ont chaud les consommateurs dont la confiance dans les institutions est sans doute moindre qu aux tats Unis ce qui explique en partie qu ils soient plus r ticents sur les PGM Pierre Beno t Joly et Claire
263. l envoi d un autre journal afin de croiser les abonn s sans d roger la d ontologie de lex ploitation directe de fichiers d abonn s des fins publicitaires Mutualiser des actions La durabilit d une veille citoyenne est aussi li e la recon naissance par ses partenaires de la qualit et de la pertinence de 153 Que nos amis vrais journalistes scientifiques nous pardonnent il s agit pour nos veilles citoyennes au del d une bonne vulgarisation d insuf fler dans ces articles le d sir citoyen d un certain contr le d mocratique sur les choix technologiques souci souvent absent d un article classique 154 Voir par exemple Les r glementations OGM en Europe LeMonde fr 6 avril 2006 www lemonde fr dernier acc s le 15 juin 2010 document r a lis la suite d une interview de C Noisette par le journaliste du Monde en avril 2006 avec pour seule mention le renvoi au site infogm org 155 Comme l exposition interactive sur le principe de pr caution pr sent e Lyon au Mus um d histoire naturelle du 3 d cembre 2002 au 3 juin 2003 156 Comme celui de Yann Arthus Bertrand 157 Comme celle sur les brevets d Agir pour l environnement 158 Exemple La consommation citoyenne fili res et labels commerce quitable tourisme solidaire produits bio les bonnes adresses Alternatives conomiques hors s rie 2003 147 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION son travail l
264. l est n cessaire de chercher les potentiels conflits d int r ts entre un expert et l objet de son expertise Le cas des antennes relais est riche d enseignements l association Robin des Toits a d nonc le manque d objectivit dans les rapports d experts demand s par le gouvernement pour valuer leur toxicit Le gouvernement avait en effet command plusieurs rapports sans doute pour montrer son ind pendance mais pr cise tienne Cendrier porte parole de l association l un a t labor par un proche d Orange un autre par un proche de Bouygues et le troisi me par un proche de SFR Un autre aspect que nous voudrions souligner est la formation Nous voquions au d but de ce chapitre une certaine forme de reproduction sociale par la transmission du savoir Tout le mou vement de l ducation populaire est d j une r ponse cette ques tion Si l on prend le cas des militants qui s opposent la diss mination dans l environnement des plantes transg niques 173 C Noisette France Les Acad mies contest es Inf OGM n 39 f vrier 2003 174 Voir ce sujet la question pos e par Yves Sintomer Les associations seront elles r ellement capables de contrebalancer l alignement croissant des sciences et des techniques sur l conomie capitaliste si les pouvoirs publics ne transforment pas radicalement leur mode d action et n offrent pas des moyens institutionnels et mat riels permettant
265. la soci t Dure concurrence avec Internet aux frais de production et distribution quasi nuls On trouvera aussi une analyse du d clin mondial de la presse crite dans S Wunsch Vincent The Evolution of News and the Internet OCDE 2010 226 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI enfin vente de brochures de livres de DVD d Inf OGM ou de nos partenaires associatifs voir courbe 3 Courbe 3 L autofinancement en valeur absolue de 8000 46 000 euros entre 2003 et 2009 14000 12000 10000 8000 2 6000 4000 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Bulletins j Produits InfOGM s Cotis V Produits non InfOGM nterventions Cotisations et dons signaler cependant que le chiffre de 8000 euros d inter ventions en 2009 est en partie li une commande pour r diger deux brochures Le d fi pour Inf OGM dans les ann es venir est donc de plus que doubler ses recettes d autofinancement passer de 40 100 K l augmentation du nombre d adh rents avec notamment lou verture d adh sion des organisations la poursuite des adh sions la veille juridique le d veloppement des formations et interventions font partie des pistes privil gi es pour y arriver Le pari est de taille et l quipe d Inf OGM a suivi un diagnostic local d accompagnement centr sur la gestion et la vente des produits d information
266. laise Diviser pour mieux r gner les promoteurs des nanos doivent jubiler 6 M l du forel du 8 novembre 1999 7 Communiqu de presse du 16 janvier 2010 de Pi ces et Main d uvre Grenoble 153 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION nous veilles citoyennes d information de savoir d masquer p dagogiquement les faux d bats mais aussi et la limite est t nue de savoir y participer lorsque les conditions nous semblent r unies Lorsqu un minist re donne son accord Inf OGM pour un d bat public sur les OGM mais en lui enjoignant auparavant de faire cesser les arrachages il se trompe non seulement d interlocuteur mais aussi de requ te qu il peut faire au mouvement social Idem pour le minist re de l cologie qui r cemment demandait la pr sidente de VivAgora et d autres ONG de sauver le d bat public sur les nanos Si les veilles ne prennent pas toutes position pour ou contre le sujet technique qu elles abordent elles doi vent cependant toutes tre claires sur la d mocratie technique qu elles d fendent Lobby ou action citoyenne d information des d put s Certaines veilles citoyennes d information d noncent directe ment les lobbies comme l Observatoire g opolitique des r seaux d influence Ogri ou encore le r seau Etal de veille et de pro positions sur le lobbying les conflits d int r ts et l expertise citoyenne Etal regroupe les associations qui ont lan
267. le domaine politique voil un changement d chelle qui m rite d faut d une expertise au minimum une r flexion sur la l giti mit dans l exercice de cette fonction L expert comme conseiller du politique On peut assimiler expert conseiller technique Lex pert car il poss de certaines connaissances techniques est parfois et de plus en plus souvent appel par les responsables politiques pour les aider comprendre certains dossiers Cela est li la technicit grandissante des questions que les responsables poli tiques ont traiter L entr e des experts dans la sph re du pou voir pose donc la question de sa l gitimit Comment le politique choisit il les experts qui lentourent pour le conseiller Doit on chaque expertise demander une contre expertise Quelle est la place de la d cision politique dans un monde o tout devient sujet d experts Qui est l gitime pour apporter son expertise Si le politique s entoure d experts il reste en th orie ma tre de sa d cision qui d passe le domaine de l expertise L expert peut inter venir avant la d cision politique en vue de l clairer mais il risque alors de r duire le champ des possibles par malveillance ou par incapacit En politique l expert devrait tre convoqu 94 L EXPERT QUELLE PLACE DANS LES CHOIX TECHNOLOGIQUES sur la base d un projet politique Il doit servir aider Porches tration d une politi
268. le fait que tous les documents qui montrent que Monsanto a falsifi des donn es sur plein de produits ils sont l Je voulais montrer que tout ce que je racontais tait d j disponible et qu il suffisait de les mettre en relation J ai t l charg 2 giga de documents C tait fascinant C tait la premi re fois que je passais autant de temps d un lien l autre d un site lautre Toute veille d information pourra t moigner qu Internet est un outil de recherche incroyable une biblioth que d sorganis e redondante et in gale On peut ainsi trouver sur Internet de nom breux documents qui montrent que Monsanto a cach la toxicit des PCB Mais Marie Monique Robin pr cise que les citoyens ne sont pas pour autant des journalistes Ce que j ai fait c est un 29 Vladimir de Semir Pour une d ontologie de l information et de la communi cation scientifique document de travail CCDE IRD s d 30 M M Robin Monsanto Google et le Web ParlonsNet n 9 couter et voir sur http www dailymotion com 167 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION travail de trois ans J ai visit une quinzaine de pays Les gens peu vent trouver des choses mais il faut ensuite aller au del C est l o l on passe du surf sur Internet l enqu te journalistique De plus Marie Monique Robin pr cise que montrer que tout est dis ponible faire parler les sites les documents constituait pour ell
269. le au d bat indispensable la description claire de la liaison entre d cision et d bat Une r affirmation que l on aimerait voir maintenant syst matiquement appliqu e Enfin toujours au niveau europ en et la suite de l adoption du trait de Lisbonne les citoyens europ ens pourront avec un million de signatures obliger la Commission d poser une proposition de loi c est le droit d initiative citoyenne Parle ment et Conseil devront adopter les modalit s concr tes de ce droit en 2010 Premi re proposition de la Commission que les signatures de ces superp titions soient collect es dans au moins un tiers des pays de l Union soit actuellement neuf pays aupr s chaque fois d un seuil d gressivement proportionnel la population de chacun Autrement dit une initiative exigera proportionnellement moins de signataires allemands que de luxem bourgeois et ce pour viter une instrumentalisation par des int r ts purement nationaux 2 Maro Sefcovi commissaire europ en l ducation la formation la culture et la jeunesse explique ainsi la proposition Si nous avons un million de signatures prove nant d un tiers des tats membres la Commission peut tre invit e pr senter une proposition de l gislation De ce point de vue les citoyens sont mis au m me niveau que le Conseil ou le Parlement europ ens Nous essayons de rapprocher l Europe des citoyens et d impliquer davantage
270. le citoyenne a t une des conditions de sa r ussite Car la d cision de cr er une veille citoyenne sur les OGM d coulait aussi de deux vidences d une part aucun d bat ne pouvait se construire d mocratiquement et avec s r nit alors que les citoyens taient si mal inform s d autre part on ne pouvait attendre aucune am lioration sur un sujet aussi complexe si des citoyens concern s ne prenaient pas eux m mes en charge l information au 67 Liste ogm egroups com et http www multimania com ogm 191 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION public En effet les questions li es aux OGM font r f rence dif f rents secteurs d information souvent tr s sp cialis s et en conti nuelle transformation Dans le domaine de l innovation biotechnologique comme dans le secteur conomique le rythme des transformations est tr s rapide L actualit somme d v ne ments produits aux quatre coins du globe est difficile d coder dans les grands m dias Par ailleurs la multiplication exponentielle des exp rimentations en champ et la diss mination brusque de cultures commerciales de PGM qui couvrent en quelques ann es des millions d hectares ont cr des situations nouvelles dans de nombreux secteurs de l agro alimentaire de l environnement et de la sant sans que des l gislations adapt es aient eu le temps d tre discut es et mises en place L urgence tait de freiner la machine en obtenant un mo
271. lementations europ ennes internationales autres pays hors UE La veille juridique vient en appui aux associations qui y participent notamment pour permettre de mieux ma triser les questions touchant la l gislation et la jurisprudence en mati re d OGM et d assurer une meilleure coordination dans le suivi des r glementations en cours au niveau europ en et international Depuis 2005 la veille juridique fait partie int grante des activit s d Inf OGM ce qui signifie que le CPV donne les grandes orien tations mais qu Inf OGM tranche et est responsable in fine Les activit s de cette veille sp cialis e ont n cessit l embauche d une juriste En quelques ann es cette veille a produit un nombre consid rable de documents et elle est devenue une fonction essen tielle d Inf OGM Parmi ses r alisations on note la r alisation de dossiers juridiques publi s en alternance avec les dossiers th matiques dans le bulletin Inf OGM la r alisa tion d un dossier p dagogique sp cifique OGM et droit 1 com pos de fiches techniques le droit d acc s l information en mati re d OGM l articulation des normes internationales sur la bios curit le principe de pr caution responsabilit et 102 Agir pour l environnement Les Amis de la Terre Attac la Conf d ration paysanne la F d ration des Biocoop la F d ration nationale d agriculture biologique Fnab Greenpeace France Nature et Progr s r
272. les de mani res autonomes favorise une dynamique d mocratique et un apprentissage de la croissance d un mouvement r gional qui montre son efficacit Pour tous la lutte contre la diffusion des plantes g n tiquement modifi es s inscrit d abord dans la protec tion des droits des communaut s rurales qui fondent la soci t africaine En ce qui concerne les partenariats c est naturellement avec le r seau anglophone African Biodiversity Network ABN qui d veloppe le m me type d action en Afrique australe et de l Est que les changes se poursuivent Pour renforcer cette ambition panafricaine des contacts sont attendus avec la coalition maghr bine de bios curit plate forme de r seaux maghr bins de bios curit qui a t cr e en janvier 2006 Alger voir supra Depuis des sessions r guli res de cours de haut niveau sur une vision cri tique et citoyenne des biotechnologies modernes sont organis es au B nin par Jinukun Copagen Elles r unissent presque annuel lement des repr sentants des r seaux des diff rentes r gions d Afrique En 2010 apr s une pause de la veille Afrique ce programme de travail transcontinental a repris de la vigueur Inf OGM en lien avec BEDE et la Copagen souhaite lancer un important travail d enqu te sur le terrain pour comprendre en finesse la r alit des 100 Jinukun signifie semence en langue locale 212 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI
273. les actualit s publi es dans les bulletins Inf OGM le site jouant alors le r le de base de donn es d archivage des articles Ceci avait deux cons quences majeures La premi re sur la gratuit m me avec des bulletins payants l internaute pouvait toujours retrouver gratuitement en ligne toutes les informations publi es Seconde cons quence sur une relative absence de synth ses actualis es en ligne les infor mations tant class es par articles trouvables par mots cl s et par recherche en texte libre Les seules vraies synth ses disponibles sur le site sont donc celles qui ont t publi es sous forme de dossiers ou de fiches techniques le reste tant constitu d articles qui ont t d actualit un moment donn mais qui se p riment vite Pour pallier cet inconv nient tout nouvel article crit fait appel avec des liens hypertextes aux articles plus anciens d j publi s Et gr ce au syst me de mots cl s les titres des articles aux th matiques similaires et les diff rents th mes s affichent gauche et droite de l article principal qu a recherch l internaute D autres choix auraient t possibles comme celui d actualiser r guli rement des dossiers en ligne de fa on conduire l internaute directement sur la derni re mise jour d un dossier C est lop tion retenue par exemple par la Criirad mais aussi le Cniid la 132 Avec une moyenne en 2009 de 12000 visites par mois
274. les m dicaments aux Etats Unis F d ration nationale d agriculture biologique France Nature Environnement Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de l homme F d ration Rh ne Alpes de protection de la nature Fondation Sciences citoyennes Forum Social europ en Forum Social mondial Groupe des huit General Agreement on Tariffs and Trade Accord g n ral sur les tarifs douaniers et le commerce European NGO Network on Genetic Engineering R seau europ en d ONG sur le g nie g n tique Groupement d int r t conomique Groupe international d tudes transdisciplinaires g n tiquement modifi Haut Conseil des biotechnologies Initiative europ enne pour la transparence Institut national de la propri t intellectuelle Institut national de la recherche agronomique International Service for the Acquisition of Agri biotech Applications Lobbying Disclosure Act Mouvement pour le droit et le respect des g n rations futures Organisation de coop ration et de d veloppement conomiques Office europ en des brevets organisme g n tiquement modifi Observatoire g opolitique des r seaux d influence 307 OMC Ompi OMS ONG OPECST OVM PED PGM PGS PME PMO Pnud PNUE PRIART M PS RES RSP Tirpaa UE UMP Unaf Uspto USDA US PTO VCI OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Organisation mondiale du commerce Organisation mondiale de la propri t intellectuelle Organi
275. les n ont pas t r p t es elles pr sentent des biais statistiques elles omettent des param tres L information est vraie mais communiqu e de mani re fausse Par exemple des OGM naturels existent partout du fait des transferts horizontaux de mat riel g n tique entre bact ries et humains entre virus et plantes C est vrai mais ce sont des v nements qui ont t test s long terme au cours de l volution les transformations d l t res ayant t limin es Le m me fait mais dans des plantes cultiv es imm diatement mises sur le march n est gu re comparable L information est vraie mais avec d autres informations en sens contraire qui ont t occult es L information est vraie pour le chercheur qui l a produite mais parce qu elle est alarmante elle va tre occult e le chercheur d cr dibilis et les recherches seront d truites alors qu il faudrait au contraire entrer en contact avec le chercheur et rediscuter avec lui le protocole pour v rifier ou infirmer le r sultat type affaires Puszta Malatesta etc Une information peut sembler vraie comme un troupeau ayant consomm des OGM est mort Mais ce m me troupeau a consomm beaucoup d autres choses a pu tre atteint d une maladie non diagnostiqu e etc Pour lier l alimentation GM une pathologie animale quelconque il faudrait de longues tudes pid miologiques parfaitement c
276. les objectifs affich s sont les m mes que ceux d Inf OGM on note la volont d int grer les apports des industriels puisqu ils d tiennent l infor mation sur leurs produits et doivent expliciter les modalit s de leurs innovations utilit s futilit s b n fices risques On a vu que pour Inf OGM il tait devenu compliqu d obtenir des inter views des semenciers ou chercheurs pro OGM l volution de l Acen sur ce point sera donc int ressante suivre L avenir dira aussi si ce positionnement a t judicieux si la mutualisation de la veille par les ONG peut fonctionner et si l acc s aux informations des entreprises a pu progresser L enjeu est capital car dans le champ des nanotechnologies les industriels jouent sur les d finitions comme le souligne l article de Nathalie Fabre publi sur le site de VivAgora Faire reconna tre la pr sence de nanosilices dans certains aliments ou le recours au nanotitane dans les ciments constitue des leviers pour questionner les choix technologiques et poser les questions essentielles et notamment la premi re de toutes ces technologies pervasives omnipr sentes et qui se diffusent sont elles bien n cessaires En cas de r ponse 12 http nano acen cacen org AccueiL ouvert au public le 1 juin 2010 13 N Fabre Les abus de langage sont monnaie courante dans le champ des nanos 2 juin 2010 publi en ligne sur www vivagora org 261 OGM LA BATAILLE DE L INFOR
277. limentation manipul e La D couverte 1999 p 175 27 H Kempf La Guerre secr te des OGM op cit p 26 33 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Aucune proc dure sp cifique n existe aux tats Unis pour l ap probation de mol cules ou de produits issus du g nie g n tique Par ailleurs les d lais moyens d autorisation de mise sur le march d un nouveau m dicament new drug approvals sont pass s de trente mois en 1991 17 8 mois en 1997 Cons quence entre 1975 et 1994 pr s de la moiti des mol cules pharmaceu tiques commercialis es dans le monde taient d origine tats unienne D s 1986 le Congr s am ricain concluait que les biotechno logies constituaient un enjeu strat gique et que les b n fices attendre de leur d veloppement l emportaient de beaucoup sur les risques il a donc pouss l tat f d ral investir en aides finan ci res aux entreprises naissantes soutiens qui n ont jamais cess depuis Pourtant la partie n tait pas gagn e avance certains cher cheurs certains politiques et d j certains militants cologistes ont tent de contr ler le d veloppement du g nie g n tique par des lois sp cifiques vers le milieu des ann es 1970 Erwin Char gaff biologiste s inqui te dans une lettre ouverte adress e la revue Science de l irr versibilit de la cr ation et de la diss mination de nouvelles formes de vie le s nateur Edward Kennedy penche
278. ll e Dans un premier temps nous montrerons comment les citoyens sont souvent tenus loign s des choix technologiques puis com ment les associer notamment partir de l analyse du cadre l gis latif existant du local l international 9 Sur les ravages du capitalisme et des pistes de sortie voir par exemple H Kempf Pour sauver la plan te sortez du capitalisme Seuil 2008 10 Certains militants comme ceux de l organisation allemande Kritische aktion re Actionnaires critiques ou de l organisation suisse Actares Actionnariat pour une conomie durable prennent des parts dans les grandes entreprises pour pouvoir intervenir lors des assembl es g n rales http www novethic fr 11 Ou conomie comme la qualifie Pierre Calame Voir P Calame Essai sur l conomie Ed C L Mayer 2009 L auteur d fend notamment l int gra tion du bilan environnemental dans le prix des marchandises 25 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Grands choix technologiques les instances d cisionnaires C est le march qui d cide de tout Nous n avons aucune prise sur les logiques conomiques et sur l influence qu elles exercent sur notre vie quotidienne par l interm diaire des nouveaux objets produits par les sciences et les techniques Regardez le probl me des OGM ce n est pas les citoyens qui ont d cid c est un syst me conomique qui a dit Tu auras a dans ton assiette et tu le mangera
279. ll a per u pendant un an 1 500 dollars par jour de la part de Monsanto et plusieurs milliers d euros de la part de plusieurs multinationales de la chimie dont Chemical Manufacturers Association Dow Chemical et ICI pour avoir publi une tude assurant qu il n y avait aucun lien entre le chlorure de vinyle utilis dans les mati res plastiques et le cancer sauf celui du foie Ces r sultats sont aujourd hui contest s notamment par l Organisation mondiale de la sant En 2006 le conglom rat de m dias Scripps Howard News Ser vice SHNS s est s par du journaliste M Fumento qui s tait fait une sp cialit d crire des tribunes pro GM Mais il avait omis de signaler qu il avait per u une subvention de Monsanto en 1999 d un montant de 60000 dollars 14 Interrog sur cette subvention 136 Les conclusions du procureur de la SEC sont en ligne http www sec gov litigation litreleases 1r19023 htm 137 Monsanto condamn pour corruption en Indon sie http www combat monsanto org spip php article104 138 S Boseley Renowned cancer scientist was paid by chemical firm for 20 years The Guardian 8 d cembre 2006 139 Voir notamment http fr wikipedia org wiki Richard_Doll 140 E Javers A Columnist Backed by Monsanto BusinessWeek 13 janvier 2006 84 LES LOBBIES EN ACTION le journaliste a simplement d clar Je suis extr mement pro biotech En 2001 Inf OGM a t
280. llabor aux ateliers qui avaient pour th mes le syst me d information et la tra abilit Alger d cembre 2003 l impact des OGM sur les agricultures paysannes et la participation du public Ghardaia septembre 2004 les options pour la construction de cadres r gle mentaires de contr le des OGM et de protection des ressources g n tiques Tipasa avril 2005 C est aussi partir d un quatuor associatif Area ED Apeb Association de protection de l environnement de Beni Isguen BEDE Inf OGM que s est construit en 2005 le projet OGM DZ manifestations culturelles et scientifiques sur les OGM en Alg rie Six villes ont t retenues pour abriter ces manifestations Blida Alger Annaba Boumerd s Gharda a Tizi Ouzou L objectif pre mier de ces manifestations tait de diffuser les r sultats des pro positions tablies lors des ateliers de l Area ED sur la bios curit un large public lyc ens tudiants enseignants agriculteurs citoyens tout en lui permettant de participer un d bat public sur les enjeux des OGM 98 C Noisette Alg rie tats des lieux Inf OGM Sp cial Afrique n 3 janvier 2004 99 Dont la pr sentation d une pi ce de th tre Le P ch OGM mique Voir les photos sur http www lairederien net 210 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI En quelques ann es un syst me de documentation bas sur Internet et comprenant des informat
281. llement certaines cat gories de per sonnes dans les r gions externes de tout ce dont la vie humaine concr te est faite tels le pouvoir la formation ou l ducation la sant le loisir et m me la spiritualit Avec les OGM un d ni d mocratique suppl mentaire renforce l apartheid plan taire Aussi en lan ant Inf OGM dans la bataille de l information une responsabilit particuli re s est imm diate ment d gag e envers les communaut s paysannes p riph ris es d Afrique Car comme le dit Fay al Ababsa agronome alg rien C est parce que ces agriculteurs n ont aucun pouvoir conomique social et politique pour d velopper une conscience citoyenne contre ce danger que la solidarit de la soci t civile internationale doit se manifester plus activement si on veut viter que les firmes pro duisant et commercialisant les OGM g n es par l opposition de la soci t dans les pays d velopp s ne transf rent leurs activit s dans les pays du Sud plus fragiles conomiquement et politiquement comme cela a d j t le cas pour les d chets nucl aires les indus tries polluantes les pesticides toxiques ou bien encore les produits pharmaceutiques exp rimentaux ou d class s 95 Ibid p 129 96 Ibid p 112 208 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI Au d but la diffusion de l actualit sur les OGM par des sources ind pendantes francophones en Afrique a utilis le canal
282. logies D s lors il n est pas tonnant que la Fondation Charles L o pold Mayer r ponde pr sente aux sollicitations financi res et m thodologiques de l Acen Et pr conise qu Inf OGM puisse par tager son exp rience avec elle ce qu elle fait depuis 2009 en changeant sur ses m thodes de travail son mod le conomique les difficult s rencontr es Faites nous gagner du temps dans notre structuration lance ainsi r guli rement Danielle Lan quetuit une des chevilles ouvri res de Acen aux membres d In OGM Car il y a effectivement urgence des cr dits colos saux de recherche et d veloppement ont d j t accord s aux nanotechnologies avec toujours les m mes arguments Il ne faut pas prendre du retard Si nous ne le faisons pas d autres le feront et le d bat public en France lanc par le gouverne ment sous l gide de la CNDP tourne court notamment sous lim pulsion du groupe Pi ces et Main d uvre PMO de Grenoble pour qui ce d bat ne sert qu l gitimer des d cisions d j prises et un mod le de soci t un mod le o nous serions tous fich s qu il faut condamner ce sujet et devant les tentatives de la CNDP de contourner les perturbations en continuant tout de m me le d bat public par Internet Les Amis de la Terre initia lement pr sents dans ce d bat public s en sont retir s regrettant que leur pr sence seule ait pu tre utilis e par les organ
283. logique entend introduire une certaine transparence dans les flux internationaux de cargaisons d OVM organismes vivants modifi s soit toutes les semences de PGM susceptibles de reproduction Il stipule entre autres la n cessit d une information pr alable et d un consentement de l importateur sur la nature potentiellement transg nique de la cargaison Mais pour l instant l tiquetage obligatoire se borne peut contenir des OGM Il a entra n la cr ation d un site Internet comme base d un syst me international d changes d informations en mati re de s curit environnementale et sani taire des biotechnologies L article 26 du protocole pr voit que les parties lorsqu elles prennent une d cision concernant 66 In E Prat Soci t civile et OGM quelles strat gies internationales De Porto Alegre I Porto Alegre II Cahier de propositions annexe 4 Quelques initia tives l gislatives sur les OGM tiquetage moratoires situation mondiale en 2001 Paris FPH 2001 67 4 heures du matin apr s quatre jours et quatre nuits de n gociations intenses Montr al Le pr ambule de ce texte de fait limite le protocole au respect des accords de l OMC Estimant que les accords sur le commerce et l environnement devraient concourir conjointement l av nement d un d veloppement durable soulignant que le pr sent Protocole ne sera pas inter pr t comme impliquant une modification d
284. ls How much do the top 50 companies in the EU spend avril 2010 Rapport t l chargeable sur www Foeeurope org 127 Rapport d Alter EU valuation du registre des lobbyistes de la Commission europ enne juin 2009 accessible sur http www adequations org spip php article1 106 19 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Inf OGM a d cid de participer Alter EU car il s agissait l de r pondre la troisi me de ses missions statutaires pousser les pouvoirs publics une v ritable transparence de l informa tion Or l opacit li e aux lobbies est forc ment un obstacle cette transparence Mais Fr d ric Jacquemart administrateur d Inf OGM crivait alors Ce qui m inqui te dans cette sur veillance du lobby c est que les associations vont tre suivies la trace alors qu on ne changera pas grand chose aux pratiques occultes des lobbyistes Autre r ticence exprim e par Inf OGM un tel texte ne pouvait s accompagner que de la r forme du statut de l lu nombre de mandats r duit nombre de renou vellements arr t r gles de r insertion dans la vie priv e salaires plafonn s ou encore dition des fortunes au d but et la fin du mandat lectif On avait alors propos d ajouter une ligne Cet appel citoyen n exclut pas la r flexion sur la mise en uvre d un v ritable statut de l lu dans les meilleurs d lais ce qui a t pris en compte Inf OGM a galement p
285. lus value l actualit OGM Nous avons expliqu pr c dem ment le choix d Inf OGM d crire sur du factuel Dans le travail de capitalisation qu Inf OGM a men en 2002 nous crivions Nous ne cherchons pas l objectivit absolue car nous savons bien que le choix des br ves est en soi une orientation mais nous cher chons l objectivit dans le traitement de l information Autre ment dit quand nous relatons un v nement un rapport etc nous ne le commentons pas Nous pr f rons citer Les associations orga nismes publics ou entreprises priv es qui eux d fendent des posi tions et des int r ts et nous indiquons toujours les r f rences car nous souhaitons donner aux lecteurs la capacit d approfondir ce que nous relayons Inf OGM se pr sente donc comme une porte d entr e sur la vaste question des OGM l7 Avec l criture d articles nous avons gard cette habitude de citer la majorit de nos sources essentiellement les sources primaires Mais les sources sont de plus en plus directes puisque Inf OGM m ne ses propres enqu tes Enfin les th mes centr s au d part sur les OGM au sens large comprenant aussi l thique les brevets le clonage certaines alternatives se sont tr s vite resserr s sur les plantes transg niques Puis de nouveaux enjeux sont apparus notamment avec les nanobiotechnologies ou encore les OGM cach s issus de la mutag n se et autres technique
286. m me pour des donn es non r f renc es ou impr cises Autre exemple du Petit cours d autod fense intellectuelle Plus de 80 des personnes test es ont pr f r le chocolat Talou Quelle conclusion peut on en tirer Les fabricants du chocolat Talou voudraient qu on conclue qu il y a de fortes chances pour que nous pr f rions nous aussi son chocolat Mais il y a d excel lentes raisons de ne pas c der cette tentation puisque cette donn e est d tach e de son contexte et que rien de ce qui est 175 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION affirm ne permet d arriver cette conclusion Par exemple quoi a t compar le chocolat Talou un chocolat imman geable On pourrait reprendre l exemple avec les OGM Ils sont plus performants oui certes mais par rapport quelles vari t s Dans quel contexte environnemental social conomique Sur combien d ann es La pol mique sur les rendements se d gonfle assez vite si on prend le temps de questionner pr cis ment les arti cles Une phrase d Alain Weil chercheur au Cirad illustre bien cette cacophonie qu entra nent les chiffres La seule conclusion quant aux rendements stricto sensu pour l instant c est qu il n existe pas de conclusion claire et encore moins de conclusion qui soit extrapolable Enfin pour bien faire son travail rien de mieux que d inter roger directement les acteurs concern s et ce pour plusieurs r
287. mation artisanal mais exemplaire par sa com p tence et son honn tet C est aussi un appel la convergence des veilles citoyennes d information qui apparaissent dans de nom breux secteurs afin d changer les exp riences et de faire poids face aux manipulations de l opinion Toute personne soucieuse de d mocratie dans ce monde en grand danger profitera de ces ana lyses et sera peut tre tent e de contribuer la suite Fr d ric Prat a fait un r ve veill et si toutes les veilles citoyennes du monde voulaient se donner la main a ferait une jolie ronde pour pr parer demain Introduction Le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu ils peuvent provoquer des changements Fin des ann es 1990 plusieurs acteurs associatifs issus des milieux de l encadrement agricole au sens large chercheurs poli tiques associatifs autour du d veloppement rural mais aussi mili tants cologistes venant de nombreux pays se r unissent r guli rement au sein de programmes de travail initi s par la Fon dation Charles L opold Mayer pour le progr s de l homme FPH afin de discuter des probl matiques agricoles et environnementales et de tracer des voies vers une agriculture la fois sociale nour rici re du plus grand nombre et respectueuse de la plan te Parmi les th matiques trait es l une d elles merge et revient de plus en plus souvent celle des OGM Trois lettres qui pour beaucoup n
288. membre de l Afis a d nonc les collusions entre certains mem bres et Monsanto Ainsi la p tition 1 lanc e en 2009 et inti tul e Manifeste la d sinformation sur les OGM et le d nigrement de la science doivent cesser perd grandement de sa force et prouve que l internaute doit redoubler de vigilance dans sa qu te d information objective Nous allons maintenant voir la suite de cet exemple de lAfis que la notion m me d expert peut et doit tre aussi questionn e 153 En ligne sur http imposteurs over blog com 3 l expert quelle place dans les choix technologiques En fait les gens comprennent tr s bien ils ont suffisamment d informations et s ils ne sont pas d accord et n ont pas la m me perception que les experts ce n est pas d une irrationalit mais une autre rationalit On arrive donc cette id e que l on n a pas une irrationalit d un c t et une rationalit de l autre mais que l on a g rer deux rationalit s celle du scientifique et celle du citoyen qui diff rent La question n est plus de faire plus de communication mais de prendre le probl me autrement Un expert peut tre d fini comme une personne ayant un maximum de connaissances dans un domaine extr mement r duit une personne qui a acquis des connaissances des com p tences gr ce la pratique ou encore une personne sp cia lis e dans un doma
289. ment en th se Paris l autre travaille pour une autre ONG et le r seau est entr provisoirement en sommeil Emergence d un mouvement en Afrique de l Ouest Depuis 2004 une Coalition pour la protection du patrimoine g n tique africain Copagen regroupe des organisations du mou vement social de l Afrique de l Ouest francophone C est Pini tiative d un petit groupe de personnes influentes d ONG r gionales Inades Grain Acord qu est n e la Copagen En associant pro gressivement de nouveaux groupes actifs la coalition s est peu peu toff e et couvre une dizaine de pays francophones Elle a su d finir l abri des influences une solide identit et a structur un 211 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION programme coh rent en vue de consolider un mouvement r gional autod termin et des campagnes nationales fortes pour la pro tection du patrimoine g n tique africain Le constat d s 2006 de l volution du mouvement en Afrique de l Ouest est tr s positif Pour reprendre les termes d Ass tou Samak de l Irpad Institut de recherche et de promotion des alternatives en d veloppement du Mali Il y a trois le ons tirer la r sistance se d veloppe partout les gens deviennent cr a tifs la solidarit se manifeste de plus en plus Et m me si le nombre de personnes form es et inform es est loin d tre suffi sant l mergence de coalitions nationales d finissant les r g
290. ment dans ses crits et notamment sur son blog http jacques testart free fr 288 R LE ET PLACE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION associations militantes que d une veille citoyenne d information qui elle on l a vu est sp cialis e sur un sujet technoscientifique pr cis OGM ondes nucl aire nanotechnologies La place des veilles citoyennes dans la d cision Ces veilles d informations doivent se situer en amont des pro cessus de d cision En effet leur r le est d clairer les citoyens sur les cons quences d un choix technologique Ce choix sera pris en fonction du rapport co ts b n fices pour la soci t N anmoins pour tablir ce rapport co ts b n fices il faut au pr alable s assurer que les co ts et les b n fices sont de m me nature En effet si les b n fices sont d ordre individuel et que les co ts sont support s par une communaut ce rapport n est pas calculable Il est donc important si n cessaire de calculer ces rapports en tablissant plusieurs chelles de mesure et des quivalences entre les don n es lorsque cela est possible ou bien d affirmer que dans cer tains cas ces risques ne sont pas valuables Toutefois dans la plupart des situations la majorit des humains est expos e aux risques comme aux b n fices Les veilles d information doivent donc fonctionner avant les prises de d cision et donc avant les ventuelles conf rences de citoyens Mais
291. ment du futur VivAgora 20 avril 2010 en ligne sur www vivagora org 24 Inf OGM a d velopp une carte des communes sans OGM et avec RSP des communes en faveur de la biodiversit cultiv e Voir http www infogm org spip php article4291 25 Lire ce sujet USA Monsanto engage Blackwater contre les activistes The Nation 15 septembre 2010 http www thenation com article 154739 blackwaters black ops page full R le et place d une veille citoyenne d information Les nombreux l ments rapport s dans cet ouvrage vont main tenant nous permettre de sugg rer une d finition de la veille citoyenne d information avec au pr alable un dernier d tour associatif Car en marge des premi res cat gories de veille citoyenne d information que nous avons d finies gravitent d au tres associations qui si elles produisent effectivement de nom breuses informations ne peuvent tre notre sens qualifi es strictement de veilles citoyennes d information L objet de cet ouvrage n tant pas une tude exhaustive des diff rentes formes de militantisme nous nous contenterons juste de les voquer pour souligner leurs diff rences avec des veilles citoyennes d in formation sur les choix technologiques noter que si elles ne sont pas en tant que telles des veilles citoyennes d information elles en int grent toutefois souvent leur conseil d administration ce qui montre leur besoin de les utiliser comm
292. mes de veille dans les diff rents pays Les activit s propo s es consistaient essentiellement mettre en place une base de don n es d information europ enne avec une liste de discussion anglophone et francophone La veille europ enne devait aussi organiser un service de traduction et de diffusion de l informa tion mettre en place des ateliers de formation destin s aux acteurs locaux et aider structurer des d bats citoyens sur les OGM dans chacun des pays Le projet devait aussi viter de r p ter le travail de Genet principale liste de diffusion d information europ enne tout en appuyant des partenariats avec des organisations d Eu rope centrale et orientale pour la mise en place d outils d information et de communication en langue nationale sur les OGM Finale ment il est apparu trop ambitieux et pour certains concurrent de Genet dont l anciennet la renomm e chez les Anglophones et l importance du r seau d acteurs europ ens 50 membres issus de 27 pays en 2009 donnaient davantage de l gitimit coordonner une telle entreprise Cependant Genet s est mobilis par la suite pour appuyer le r seau des r gions sans OGM en Europe et n a pas eu les moyens financiers de d velopper davantage les aspects veille d information centrant son travail sur un relais des articles glan s sur le Net De son c t Inf OGM a pr f r essayer de mettre en pratique ses propositions petite chelle sur u
293. mes en jeu il est vident qu une partie au moins sert la promotion des int r ts des entreprises et leurs pro duits Un certain nombre d ONG revendiquent comme mission de faire du lobbying certaines pr f rent le terme action citoyenne ou plaidoyer aupr s des pouvoirs publics pour faire avancer leurs id es On peut donc les classer dans le groupe des lobbyistes Cependant il est clair qu elles n ont pas les moyens financiers et humains dont les industries disposent Bien qu ils soient de mieux en mieux repr sent s la soci t civile et les groupes cologistes ne font pas le poids face l tendue des moyens financiers et orga nisationnels d ploy s par l industrie titre de comparaison le Conseil europ en de l industrie chimique Cefic emploie lui conduite en mati re de lobbying Assembl e parlementaire doc 11937 5 juin 2009 p 8 82 D Legrain L Environnement nouvel enjeu pour le m c nat d entreprise rap port IGE 06 045 de l Inspection g n rale de l environnement 25 juin 2007 p 12 59 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION seul plus de lobbyistes que toutes les organisations de d fense de l environnement r unies Lors de la premi re rencontre des veilles citoyennes d information le 24 octobre 2009 l Assem bl e nationale une discussion houleuse s est engag e entre les participants sur le th me Faisons nous ou non du lobby les uns d fend
294. mille pour qu ils favorisent l introduction du coton Bt dans le pays Monsanto a t poursuivi aux tats Unis par la Securities and Exchange Commission SEC charg e de la r glementation et du contr le des march s financiers pour corruption et a accept 133 Ibid 134 Les lobbies au c ur de la gouvernance europ enne s d http www adequations org IMG pdf TexteLobbyAttac12 2 pdf 135 C Noisette tats Unis Monsanto condamn pour corruption Inf OGM n 60 janvier 2005 83 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION de payer une amende de 1 5 million de dollars un million de dol lars au minist re de la Justice et 500000 dollars au SEC 6 Loin de nier ces accusations Charles Burson le chef du service juridique de la firme a d clar dans un communiqu de presse non sans cynisme Monsanto accepte l enti re responsabilit pour ces conduites incorrectes Nous regrettons sinc rement que des gens qui travaillent en notre nom se soient permis de se comporter de la sorte 17 Outre des responsables politiques Monsanto a cherch cor rompre des scientifiques et des journalistes Relat par le journal The Guardian 8 voici le cas du P Richard Doll m decin pid miologiste anglais il a travaill dans l unit de recherche statis tique Medical Research Council tout en tant professeur l universit d Oxford Le journal britannique a pu prouver que dans les ann es 1980 Richard Do
295. mment La d mocratie technique chap 11 p 244 Ecoropa pr face de J M Pelt G nie g n tique Des chercheurs citoyens s expriment Ecoropa Sang de la Terre 1997 Ekpere J A Le Mod le de loi africain Protection des droits des communaut s locales des agriculteurs et des obtenteurs et r gles d acc s aux ressources bio logiques Brochure explicative Addis Abeba thiopie Organisation pour l unit africaine OUA 2000 Furet A Loi fran aise sur les OGM quilibr e ou partiale Montreuil Inf OGM 2008 Furet A Guide OGM et collectivit s locales Comprendre et agir Montreuil Inf OGM 2009 Greenpeace et Friends of the Earth Europe A Critique of the European Food Safety Authority s Opinion on Genetically Modified Maize MON810 Bruxelles juillet 2009 Guih neuf P Y Chronique d une conf rence de citoyens ECLM 2008 Heberle Bors E G nie g n tique Une histoire un d fi Inra 2001 299 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Hervieu B et Guillou M Oui aux OGM aux champs Lib ration 23 septembre 2002 Houdebine L M Les OGM le bien et le mal SPS n 275 d cembre 2006 InfOGM et BEDE Les OGM remis en question Dossier p dagogique BEDE Inf OGM 2002 InfOGM OGM brevets monopoles sur les semences r sistances et pro positions d alternatives en Europe Montreuil Inf OGM 2003 Inf OGM Pr vention et r paration des dommages li s aux OGM Mon t
296. mmuniqu s de presse pour commenter l actualit surtout l o un des points voqu s est concern 1 Belle constance de notre ancien pr sident qui d j dans son rap port moral 2006 affirmait Malgr la reconnaissance de l importance de nos apports par les autres acteurs de la soci t civile et m me souvent dans les minis t res nous sommes confront s une crise d identit Celle ci tient au parti pris choisi jusqu ici de s en tenir au recueil traitement objectif des informations disponibles sans prendre position ni 128 Voir notamment G Kastler Les biotechnologies au del de la transg n se Inf OGM n 97 mars avril 2009 o Guy Kastler interpelle Inf OGM sur ces nouvelles technologies Fr d ric Jacquemart alors administrateur d Inf OGM puis devenu pr sident en avril 2010 lui r pond Plut t que de se pencher sur chacune des expressions de cette v ritable explosion des technologies il nous para t important de consid rer plut t le mouvement qui conduit cette expansion Pour prendre une image plut t que de s int resser toutes les branches ce qui de toute fa on d passe nos capacit s mieux vaut s occuper du tronc qui est unique 129 In J Testart rapport moral du pr sident d Inf OGM 2007 non publi Ce qui a conduit au nouvel affichage sur notre site web 233 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION soutenir des initiatives anti PGM Mais il d
297. mpos e d une quipe pluridisciplinaire de citoyens rigoureux scientifiques professionnels ind pendants et ou citoyens d veloppant une attitude scientifique ayant pour but d aider le public r agir des propositions technologiques selon l int r t g n ral et donc a priori celui de la plan te Non soumise des lobbys financiers ou d entreprises et sans int r ts commerciaux elle a pour mission principale la production enqu tes r sultats d analyses ou de recherches et la diffusion d informations peu disponibles au grand public Ces informations 287 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION parfois qualifi es de contre expertises ind pendantes sont v rifi es et v rifiables gr ce aux sources cit es et rendues intelligibles c est dire analys es et contextualis es Cette contextualisation prend du recul par rapport aux paradigmes dominants notam ment celui du progr s de l homme qui d coulerait immanquable ment des innovations technoscientifiques Les informations produites sont donc rigoureuses mais pas neutres car elles appel lent au d bat et directement ou non l action pour changer les modes politiques de choix technologiques et mettre la tech noscience en d mocratie Une fois cette d finition pos e on peut s interroger sur la place de certaines associations de presse par rapport aux veilles citoyennes d information en font elles partie Il est clair en effet qu u
298. n formation journalistes ou veilles citoyennes d information une rigueur respecter Tout r dacteur s exprime en fonction de sa r alit de son point de vue nous ne sommes pas des tres purs lib r s de la mati re des sens On ne peut voir le r el qu travers un corps qui donc est le premier m dia entre nous et le monde Ensuite ces signaux du r el capt s par nos sens sont analys s par notre cerveau et aboutissent mis en forme probl matis s docu ment s dans un texte qu on livre la subjectivit des lecteurs L objectivit ne veut donc pas dire copie du r el ou copie conforme au r el Cela n est ni possible ni souhaitable On parle Inf OGM d objectivit critique non seulement v rifier les faits mais aussi et surtout chercher les comprendre L objectivit non critique serait comme un tableau hyperr aliste tous les d tails sont l minute par minute mais aucun sens ne s en d gage 165 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Par rapport l objectivit on oppose souvent science et croyance mais la fronti re est plus poreuse qu on ne le croyait originellement Cependant cette barri re permet encore aujourd hui de l gitimer un discours Ainsi Marcel Kuntz biolo giste directeur de recherche au CNRS vient de cr er un nou veau blog consacr aux OGM En guise de pr sentation de son site ce biologiste crit Ce site n est pas militant car il ne dit pas si le
299. n 2009 par rapport celles de soja GM Sujet int ressant Nous nous procurons l article original qui reste malgr tout assez suc cinct Parmi les nombreuses questions qui nous viennent la lec ture de l article une nous semble particuli rement importante clairer pour permettre aux lecteurs de saisir l importance de cette nouvelle est il facile de trouver des semences non GM aux tats 45 Voir C Noisette R flexions suite au suicide d un agriculteur du Lot septembre 2007 en ligne sur www infogm org 46 Un journal tats unien mensuel sur les fili res bio et non OGM http www non gmoreport com 177 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Unis Les entreprises de biotech qui ont rachet un certain nombre de semenciers n ont elles pas int r t organiser la raret de ces semences Une enqu te commence Les r ponses obte nues notamment des syndicats agricoles et d une f d ration des producteurs de soja aboutissent malheureusement des infor mations contradictoires Nous demandons de nouveau aux per sonnes contact es de nous fournir des informations chiffr es d taill es et si possible r f renc es Et l plus de r ponse Et aucune explication Si cette information est disponible ce qui reste prouver elle est en tout cas difficile trouver L quipe d InfOGM ne pouvait pas consacrer plusieurs mois une seule ques tion si importante soit elle Les enqu tes journalistiques
300. n bureau son CA son quipe de sala ri s En semi interne Inf OGM via d autres listes touche tous ses membres adh rents tous les membres de la liste veille juridique ceux de la liste lus ou encore tous les membres d une liste d organisations militantes constitu e autour du Col lectif fran ais pour une concertation avec les citoyens sur les OGM ccc OGM Le syst me pour adh rer ces listes semi internes est le plus souvent celui de la cooptation Enfin Inf OGM dispose galement de listes ouvertes celle des abonn s au bulletin papier qui souhaitent le recevoir en format lectronique PDE celle des abonn s aux Alert OGM celle de la veille Afrique et du forum lec tronique forel OGM Sur ce dernier forel tout un chacun peut s inscrire et poster des m ls d informations ou de commentaires sur les OGM sans intervention d un mod rateur les quelques d rives parfois observ es messages hors sujet insultes sont 238 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI contr l es par les participants la liste qui rappellent l ordre l internaute perturbateur Ce fonctionnement par listes rel ve aujourd hui de pratiques cou rantes dans de nombreuses associations car il s av re indispen sable pour cibler des publics et ne pas les inonder d informations non requises Nous avons aussi essay par le pass de croiser plu sieurs listes notamment avec Attac 7 et l Inra Avec Atta
301. n du g nie biomol culaire Centre de coop ration internationale en recherche agronomique pour le d veloppement Cour de justice des Communaut s europ ennes Consommation logement et cadre de vie Conseil national de la consommation Commission nationale du d bat public Centre national d information ind pendante sur les d chets Centre national de la recherche scientifique comit de pilotage de la veille juridique Comit de recherche et d information ind pendantes sur le g nie g n tique Commission de recherche et d information ind pendantes sur la radioactivit Centre de recherche et d information ind pendant sur les rayonnements lectromagn tiques non ionisants lectricit de France European Food Safety Authority Autorit europ enne de s curit des aliments cole des hautes tudes en sciences sociales R seau europ en de chercheurs pour la responsabilit sociale et environnementale Environmental Protection Agency Agence de protection environnementale aux Etats Unis Encadrement et transparence des activit s de lobbying Food and Agriculture organization Organisation pour l alimentation et l agriculture des Nations unies 306 FDA Fnab FNE FPH Frapna FSC FSE FSM G8 Gatt Genet GIE Giet GM HCB IET Inpi Inra Isaaa LDA MDRGF OCDE OEB OGM Ogri TABLE DES SIGLES ET ACRONYMES Food and Drug Administration Administration pour l alimentation et
302. n journal de presse classique se diff rencie nettement d une veille citoyenne c est en g n ral une structure priv e soumise un groupe financier actionnaires du journal qui doit donc tre rentable qui est souvent financ e par la publicit et n a en th orie pas d objectif au del de la circulation de l information pour forger l opinion de ses lecteurs m me si l on sait qu en pratique le choix des sujets et le traitement de l information sont forc ment subjectifs comme dans une veille Signalons galement qu un journal a sou vent des buts diff r s comme de favoriser l accession au pouvoir d un groupe social Moins vidente sans doute est la fronti re entre un journal militant comme Le Monde diplomatique Politis La D crois sance Silence ou L ge de faire et une veille citoyenne d infor mation Mais m me s ils informent pour d fendre globalement un autre monde le caract re g n raliste de ces journaux les rapproche plus de structures telles que des partis syndicats ou 35 alors que de nombreuses autres soci t s ont choisi de ne pas faire et de conditionner l utilisation des techniques des fins morales religieuses ou culturelles plut t que de penser la technique uniquement dans le langage du progr s in F Jarrige Face au monstre m canique Une histoire de r sistances la technique IMHO 2009 36 Expression de Jacques Testart d velopp e abondam
303. n objectif cibl les nouveaux pays candidats l adh sion l Union euro p enne la Roumanie et la Bulgarie qui ont rejoint PUE en jan vier 2007 Collaboration aux veilles nationales en Europe centrale 2005 2007 Le d veloppement des plantes transg niques PGM en Europe centrale n a fait que tardivement l objet d un suivi de la part de la soci t civile car l information du grand public a t souvent inexistante Pourtant les pays de cette zone et principalement la Roumanie connaissent depuis plusieurs ann es une commercia lisation massive de ces produits Depuis le 1 janvier 2007 la 217 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Bulgarie et la Roumanie sont membres de l Union europ enne Cette derni re doit composer avec un potentiel risque de pr sence ill gale de PGM sur son territoire plus de 100000 hectares de soja transg nique non autoris la culture dans PUE taient en effet cultiv s en Roumanie l ann e pr c dant l adh sion Dans ce pays Inf OGM a soutenu en 2005 la cr ation d une veille citoyenne roumaine sur les PGM Cette veille assur e par l asso ciation roumaine Inf OMG assure la recherche d informations par des enqu tes originales relaie l information europ enne et internationale et la diffuse par le biais de son site Internet l La consolidation de la structure d Inf OMG passe par l change d exp riences sur la gestion administrative et la conduite du t
304. n seconde position tout juste suivi par l Institut am ricain du p trole Nous allons voir pour quoi la compr hension des lobbies est indispensable pour toute veille citoyenne d information la fois pour informer les citoyens de ce qui se trame dans les couloirs mais aussi pour aider les associations contrecarrer certaines de ces man uvres Les entreprises tant un des acteurs du d bat sur les choix tech nologiques il faut conna tre leur discours Leur argument prin cipal est qu elles participent au bien tre collectif via les innovations qu elles mettent sur le march et via le personnel qu elles emploient pour produire et vendre ces innovations Leur puissance financi re au service de leurs int r ts priv s est consi d rablement augment e par diff rents types de regroupements Un exemple d s les ann es 1970 l American Chamber of Com merce Amcham s implante en Europe Cette organisation 79 Chapitre r dig par C Noisette Inf OGM 80 On retrouvera la description de cette remise de prix sur http www angrymermaid org 57 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION regroupe les dirigeants de 145 entreprises am ricaines pr sentes sur le Vieux Continent de Boeing Procter amp Gamble en passant par Monsanto McDonald s et General Motors Elle justifie sa l gi timit en tant que groupe de lobby par les 3 millions de salari s de ces groupes et les quelque 350 milliards de dollars qu ils ont i
305. n sur une r glementation technologique ou mesurer l influence des veilles citoyennes d information sur une ventuelle r orientation de priorit s de recherche ou sur des modes de d ci sion Mais sans attendre d affiner cette notion les veilles citoyennes sous leurs nombreuses formes sont au travail et devant la d fer lante technoscientifique r fl chissent la cr ation d autres veilles tout en mutualisant leurs exp riences Puisse ce livre y avoir modestement contribu 3 C est le cas du Groupe de sociologie pragmatique et r flexive de l EHESS dirig par FE Chateauraynaud inventeur du terme lanceur d alerte Bibliographie Tous les articles crits par Inf OGM sont en ligne sur www infogm org Anonyme Conf rence de citoyens sur l utilisation des OGM en agri culture et dans l alimentation Annales des Mines juillet 1998 p 33 40 Amzallag N La R forme du vrai d C L Mayer ECLM 2010 Apoteker A Du poisson dans les fraises Notre alimentation manipul e La D couverte 1999 Assembl e parlementaire du Conseil de l Europe r solution 1419 2005 relative aux organismes g n tiquement modifi s OGM Aubert M H Rapport d information n 2538 sur la diss mination volon taire des OGM dans l environnement Assembl e nationale 2000 Auverlot D et B nab s M Analyse Le d bat public un outil pos sible de pr paration des r formes L
306. nanoparticules sont mis en vente sans que l on ait acc s des tudes appropri es 3 Partie relue par et b n ficiant des apports de D Benoit Browaeys d l gu e g n rale de VivAgora et membre de l Acen 4 W Dab et al Risques et b n fices des nanotechnologies le besoin de nouvelles formes de d bat social Premier bilan du Nanoforum du Cnam Responsabilit et environnement S rie trimestrielle des Annales des Mines juillet 2009 n 55 p 55 61 en ligne sur www vivagora org 5 Cycle de d bats publics 2009 coorganis avec la Cit des sciences et de l industrie et l Institut de recherche sur l innovation IRI du Centre Pompidou en ligne sur www vivagora org 6 Voir ce sujet Brice Laurent Les Politiques des nanotechnologies Ed C L Mayer 2010 257 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION pr alables de toxicologie et d limination des produits en fin de vie Dans plusieurs secteurs de la sant des alertes sur les risques des nanoparticules de cent mille fois plus petites qu une bac t rie sont lanc es Il n est pas exclu qu elles puissent avoir des effets g notoxiques mutag nes canc rig nes cotoxiques alors qu il n existe aucun protocole de mesure et aucune r glementation de protection adapt e 8 Mais les enjeux d bordent la seule question sanitaire car les nanotechniques servent de support la conver gence d innovations en g n tique en informatique et en
307. nctionnement est disponible sur Internet Erik Wesselius d Alter EU d clarait alors Ce registre de lobbying facultatif tient davantage du geste pour la forme que d une r elle avanc e en mati re de transpa rence La Commission a aussi entam des consultations sur un code de conduite pour les lobbyistes et sur la communication d in formations financi res Un an plus tard une enqu te d Alter EU r v le que moins d un quart des lobbies bruxellois se sont enregistr s Et un r cent rapport des Amis de la Terre souligne aussi que 20 des 50 plus grosses compagnies ne sont toujours pas enregistr es Les plus grands bureaux de lobby sont absents du registre et les think tanks le boycottent carr ment De plus la proc dure de d p t de plainte pour fausse d claration est inefficace et aucune v ritable sanction n est pr vue Alter EU estime donc que le registre euro p en est un chec et qu il doit devenir obligatoire et comporter des informations chiffr es pr cises 1 124 F Schaeffer et G Jossec Bruxelles les lobbies contre la transpa rence Mouvements 23 juin 2009 125 Voir COM 2009 612 final communication de la Commission au Parlement europ en et au Conseil Initiative europ enne en mati re de transparence le registre des repr sentants d int r ts un an apr s www adequations org IMG pdf RegistreRepresentantsUnAnAbpres pdf 126 N Cingotti et P de Clerck Lobbying in Brusse
308. ndamnait les mesures prises par l Union europ enne par rapport aux OGM Or les conclusions sont plus nuanc es Ainsi ce rapport provi soire indiquait Le moratoire de quatre ans sur les OGM de l Europe a rompu des accords commerciaux uniquement parce qu il a retard ind ment des accords sur de nouveaux aliments g n tiquement modifi s LOMC a d bout huit autres plaintes concernant le moratoire et a recommand de n entreprendre aucune action future puisque le moratoire a pris fin en 2004 7 36 J tienne OGM la menace des super mauvaises herbes s amplifie s d www futura sciences com 37 Voir en ligne Les Amis de la Terre Conflit OGM l OMC confirma tion que les Etats Unis n ont pas gagn communiqu de presse du 11 mai 2006 172 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION Herv Kempf journaliste au Monde a reconnu Il tait n ces saire d attendre pour v rifier l information puisque le rapport de POMC est contraire ce qui a t claironn Cette informa tion a depuis t relay e notamment par le site Agrobiosciences qui pr cise en bas de son article La publication du rapport a t signal e sur le site Inf OGM par un communiqu des Amis de la Terre Le site Agrobiosciences affirme aussi que les journalistes fran ais s taient content s de relayer les affirmations d un officiel am ricain anonyme Le traitement m
309. ne pourraient elles pas mettre en place des consultations officielles pour recueillir des contributions Car si l id e de la pluralit de points de vue est g n reuse sa mise en application via les lob byistes est probl matique 89 Ibid 90 Ibid 63 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Camoufler l int r t priv en int r t g n ral Nous voquions la difficult de la classification des groupes de lobby Encore faut il aussi les identifier et remonter les ramifica tions des appartenances de leurs membres Voici quelques exem ples issus du monde des biotechnologies En France dans le domaine des OGM deux sites Internet li s entre eux ont t cr s un centre de ressources m dias qui se d finissait selon ses propres termes comme le centre de res sources m dias de Deba qui a pour vocation de faciliter un acc s direct l information sur les biotechnologies v g tales en agri culture et Actu OGM dont le sous titre est le site d infor mation sur les plantes transg niques au service de l agriculture Tous deux tant pilot s par l association Deba D bats et changes sur les biotechnologies en agriculture qui compte parmi ses mem bres fondateurs les six plus importantes entreprises engag es dans la production d OGM savoir BASE Bayer CropScience Dow AgroSciences Pioneer Monsanto et Syngenta Le premier site a t ferm sans doute du fait de la ma
310. ner sereinement et la faute n incombe pas toujours aux scientifiques Certaines personnes estiment en effet qu accepter de d battre revient se compromettre et non seulement refusent tout type de d bat mais sabotent ceux qui se mettent en place Ainsi la liste lectronique forel OGM liste non mod r e d in 3 Entre juin et septembre 1999 quatre tribunes sur les OGM ont t publi es dans le quotidien Lib ration Lettre ouverte aux citoyens 23 juin 1999 Sortez de vos labos 25 juin 1999 Oui il faut tudier l impact des OGM 8 juillet 1999 Pour un moratoire de cinq ans 3 septembre 1999 4 Voir galement en partie I La participation des d bats physiques ou par Internet p 132 5 F Prat Scientifiques et citoyens pourquoi dialoguer sur les OGM Inf OGM n 5 juin 2000 152 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION formations brutes et de discussions n a jamais pu tre le si ge d un d bat s rieux entre scientifiques et citoyens Quelques mois seu lement apr s sa cr ation un internaute exc d crivait D cid ment cette liste conna t de tr s s v res d rapages Il devient quasiment impossible un scientifique de pouvoir s exprimer sur ses travaux de recherche ou sur ceux de ses coll gues sans qu il soit raill ou renvoy s chement Alors soit on assume quel le terrain de r flexion est aussi scientifique j entends biologiq
311. nes conclusions tir es du factuel sont aujourd hui assum es par notre association impossi bilit de la coexistence tudes incompl tes transparence de Pin formation tronqu e Sur ces bases Inf OGM labore des kits militants pour que les citoyens interpellent leurs lus locaux sur ces trois points ainsi que sur la demande de cantines ou de terri toires sans OGM 167 Enfin l encore pour r pondre l actualit Inf OGM va inten sifier ses enqu tes aupr s des institutions europ ennes et envisage vidence le tronc commun de ces nouvelles manipulations Dans son rap port moral 2006 Jacques Testart crit La question de l adaptation d Inf OGM l volution des techniques devrait tre r solue plut t ais ment par un largissement progressif des comp tences et l analyse syst mique des cons quences humaines et environnementales qu induisent les diverses modifications g nomiques 167 En mettant jour les mod les d arr t s selon la jurisprudence par exemple Certains diront que la limite sur la prise de position partir du factuel est ici franchie et ils auront raison mais la ligne de conduite prin cipale d Inf OGM s appuyer sur du factuel ne l emp che pas d aider les mili tants dans la construction d un monde auquel nous croyons 250 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI le montage d une veille juridique europ enne en partenariat avec d
312. nforma tions sont disponibles mais dans d autres langues surtout en anglais En bref une veille citoyenne d information critique sur les OGM L association Inf OGM tait n e Nous sommes en juin 1999 Qu il s agisse de t l phones portables d nergie nucl aire du tout voiture de nanotechnologies ou d OGM le sentiment du d bat scientifique G nie g n tique Des chercheurs citoyens s expriment pr face de J M Pelt Ecoropa Sang de la Terre 1997 5 En caricaturant un peu on peut dire que le d bat OGM cristallise l opposi tion entre chercheurs citoyens et chercheurs scientistes et ouvre le champ la science citoyenne Voir le site de la Fondation Sciences citoyennes et plus loin dans cet ouvrage 17 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION dominant est que ces grands choix technologiques chappent aux citoyens par manque d informations qui nous permettraient de nous forger une opinion clair e et parce qu ils nous sont la plu part du temps impos s Redonner les armes de la connaissance l in formation plurielle mais surtout d crypt e au public pour lui permettre de s emparer de ces d bats obtenir la transparence des pouvoirs publics sur les informations qu ils poss dent et faire en sorte que une fois inform s ces citoyens soient cout s gr ce une meilleure gouvernance sur la question des choix technolo giques ici sur les OGM telles taient les ambitions de d part d
313. nique ni r solu les contradictions et les impasses provoqu es par l agriculture industrielle imposant les hybrides les plantes mut es ou les vari t s prot g es par d autres droits de propri t intellec tuelle que les brevets les certificats d obtention v g tale Une r flexion plus fondamentale est alors port e sur la nature des semences n cessaires un mode d agriculture biologique fami liale ou paysanne participant la gestion dynamique de la bio diversit cultiv e 262 LA N CESSIT DE MONTER D AUTRES VEILLES SP CIALIS ES Les questions juridiques ont rapidement d ferl sur les listes de discussion entre les membres du RSP et plus largement entre les r seaux europ ens et des autres continents Explication Au fil des ann es une toile r glementaire d une complexit inou e s est tiss e autour des semences et des organes de reproduction des plantes ins rant les agriculteurs dans une gangue de d crets de lois de directives et de conventions les d poss dant de toute capa cit de comprendre et de participer aux discussions sur des r glements qui affectent leurs droits produire multiplier utiliser changer commercialiser les semences des plantes qu ils cultivent dans leurs propres champs Et alors que le march se globalise et que la concen tration industrielle consolide le monopole de l conomie agroali mentaire aux mains de quelques multinationales le carcan r glementaire d
314. nologie cr en 1995 groupe d tude sur les biotechnologies industrielles TFIB f vrier 1998 52 Une partie de cette chronologie emprunte C S gesser Le dossier des OGM dans les instances internationales art cit 53 The Task Force for the Safety of Novel Foods and Feeds 45 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION m me des participants issus de pays non membres de l OCDE Une conf rence de l OCDE sur les aspects sanitaires des OGM se tient dimbourg en mars 2000 Les conclusions des tudes r a lis es par l OCDE sont pr sent es Bangkok du 10 au 12 juillet 2001 puis juste apr s au sommet du G8 G nes L OCDE a pro duit des rapports la fois sur les aspects scientifiques du dossier OGM et sur ses aspects politiques savoir comment inclure les repr sentants de la soci t civile dans le d bat dans le but assez clai rement perceptible d obtenir un consensus en faveur des OGM L OCDE a aussi labor un syst me d identification universel des plantes transg niques id al pour contr ler le commerce inter national des PGM mais aussi la propri t intellectuelle Pr s de dix ans plus tard on cherche encore l inclusion des repr sentants de la soci t civile dans le d bat L OCDE produit essentiellement des rapports scientifiques nomm s docu ments de consensus biologique culture par culture r dig s par des experts partir de quelles sources Les recommanda
315. nsinue dans la r glementa tion internationale sur la forme seuls des scientifiques experts dans ces domaines ont t amen s s exprimer la soci t civile les ONG ont t exclues de tout type de consultation Cette situation pr vaut jusque vers la fin des ann es 1990 En juin 1999 face la contestation naissante de la soci t civile mais aussi de certains scientifiques le Groupe des huit G8 demande l OCDE de r aliser une tude sur la biotechnologie et la s cu rit des aliments En collaboration avec l OMS Organisation mondiale de la sant une task force pour la s curit des nouveaux produits alimentaires et d alimentation voit le jour et s ouvre 49 Voir par exemple G Pascal Comment valuer la s curit des aliments issus de plantes transg niques chapitre OGM et alimentation in Les OGM l Inra Inra 1998 50 Ecoropa G nie g n tique Des chercheurs citoyens s expriment pr face de J M Pelt Ecoropa Sang de la Terre 1997 51 Les nombreux groupes de travail mis en place par l OCDE n aident pas s y retrouver groupe de travail sur les produits chimiques les pesticides et la biotechno logie cr en 1971 groupe de travail sur la biotechnologie WPB cr en 1994 sous groupe sur les biotechnologies li es la sant humaine WGHHRB cr en 1995 sous groupe sur l harmonisation de la surveillance r glementaire en bio tech
316. nt ressent l information et la participation citoyennes La convention d Aarhus La convention sur l acc s l information la participation du public au processus d cisionnel et l acc s la justice en mati re 177 H Kempf La Guerre secr te des OGM Seuil Points Sciences 2007 en prologue p IX 178 Global Status of Commercialized Biotech GM Crops 2008 The First Thirteen Years 1996 to 2008 in ISAAA Brief 39 2008 Executive Summary Voir le commentaire sur ces chiffres p 88 179 Par del peurs et progr s Comment mettre en culture l innovation colloque du 23 avril 2010 au Palais du Luxembourg Parlement du futur allo cution de Bernadette Bensaude Vincent couter en ligne sur http www vivagora org 180 On trouvera le texte int gral de cette convention sur http www unece org 110 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX d environnement plus connue sous le nom de convention d Aa rhus a t sign e le 25 juin 1998 par 39 tats 81 ratifi e par la France le 8 juillet 2002 et par l Union europ enne le 17 f vrier 2005 8 Elle est entr e en vigueur le 30 octobre 2001 Elle stipule dans son article 1 Afin de contribuer prot ger le droit de chacun dans les g n rations pr sentes et futures de vivre dans un envi ronnement propre assurer sa sant et son bien tre chaque Partie garantit les droits d acc s l information sur l env
317. nt soutenus dans leur initiative aide publique au fonctionnement ou sur pro jets lus locaux parlementaires fondations adh rents Obtenir une aide financi re pour un emploi permanent est la fois un pre mier signe de reconnaissance et une condition d terminante pour acqu rir une capacit professionnelle de production d infor mations Cela permet terme de s engager dans des formations d lus ou de professionnels et d organiser ou de participer des 1 Ces trajectoires sont d crites par Danielle Lanquetuit partir de ses obser vations lors du colloque Veilles citoyennes d information des outils au ser vice du droit d ing rence dans les choix technologiques 24 octobre 2009 291 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION d bats des mobilisations citoyennes noter que les veilles citoyennes ne cherchent pas influencer directement les entre prises de nouvelles technologies mais plut t cr er des rapports de force contre elles L irruption des veilles citoyennes d information dans les d bats se fait par plusieurs portes elles sont soit initi es par l inqui tude de chercheurs lanceurs d alerte donc en amont des d cisions auxquels les veilles donnent un cho cas de Christian V lot ou de Gilles ric S ralini sur les OGM d Andr Cicolella sur les thers de glycol soit cr es l issue d v nements dramatiques entra nant des crises de confiance amplifi es par des
318. ntraignantes au nom de l environnement Comme l a crit un journaliste sud africain cela devait s rement tre le pire cau chemar des cologistes De v ritables pauvres d filant dans la rue en faveur d un d veloppement en totale opposition avec l co agenda de la gauche cologiste Par exemple un des manifes tants Chengal Reddy dirigeant de la F d ration des fermiers indiens Indian Farmers Federation affirmait qui voulait len tendre Les cultures traditionnelles biologiques ont conduit l Inde la famine pendant des si cles les fermiers indiens ont besoin d un acc s aux nouvelles technologies et sp cialement aux biotechnologies Autre fait marquant l attribution du prix de la Foutaise Bullshit Awards attribu s par IPN une ONG qui milite pour le libre commerce Vandana Shiva connue pour ses engagements anti OGM pour son r le dans la promotion de politiques qui perp tuent la pauvret et la faim Le pr sident de la Biotech Industry Organization BIO une organisation fat ti re aux tats Unis crivait dans Nature Biotechnology en novembre 2002 que pour la premi re fois de v ritables et r els paysans du monde en d veloppement d cidaient de parler pour eux m mes en remettant en cause l argumentation vide de sens d individus s tant autod clar s les porte parole de ces gens H las Cette manifestation n tait pas une manifestation spontan e
319. nts les opinions diverses lors d une conf rence soient repr sent es Mais le jeu est parfois subtil comme l est la recherche de l objectivit car les 229 L Europe et les OGM dans l alimentation quels risques CORDIS Nouvelles 11 janvier 2005 230 Voir E Meunier L analyse d chantillons bovins des Trinotti res enfin termin e Inf OGM Actu n 16 janvier 2009 o les auteurs de l tude concluent en premier lieu que l ADN v g tal a la capacit de p n trer dans le syst me sanguin des bovins apr s ingestion mais que la pr sence d ADN transg nique n a toutefois pu tre formellement tablie 132 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX conf renciers ne sont pas forc ment ouvertement pro ou anti OGM ainsi un ancien directeur de recherche l Inra et pr sident du comit d experts biotechnologies l Afssa peut il passer pour un chercheur neutre alors que toutes ses interventions publiques vont dans le sens d une d fense des PGM la suite de la destruction des serres du Cirad le 5 juin 1999 pour viter la transplantation de riz GM en Camargue et d noncer le montage public priv de G noplante le Cirad et l Inra ont lanc un forum lectronique interne Transg n se Inf OGM qui animait d j une liste lectronique d information et de dis cussion a alors propos de pouvoir poster des questions et des observations Devant le refus d
320. nues comme veilles citoyenne d infor mation On a vu toute la difficult aboutir une d finition apr s un exercice parfois un peu arbitraire de typologie R p tons le en aucun cas il ne s agit d exclure telle association parce qu elle est plus militante que simplement veille d information Chaque asso ciation a sa place dans ce combat pour la d mocratisation de la tech noscience et les changements de paradigmes et la contre expertise citoyenne doit n cessairement impliquer un large panel d asso ciations militantes et d information Avec sa capacit de contre expertise transparente et son thique la veille citoyenne d information fait mieux que du lob bying elle permet aux d cideurs d quilibrer leurs choix en connaissance de cause rend compte la soci t civile des modes et des raisons de ces d cisions et assure une covigilance sur leur suivi Introduire ce nouveau concept de veille citoyenne d infor mation n est pas chose facile tant sont multiformes les expres sions et les produits d un tel travail de veille Certains chercheurs se penchent depuis quelque temps sur les controverses publiques qui sont devenues un domaine de recherche part enti re dans la sociologie gageons que les veilles citoyennes d information deviendront rapidement un de leurs sujets d tude Peut tre r us siront ils mettre en parall le le travail d une veille avec des prises de d cisio
321. nvestis en Europe Ces entreprises sont elles pour autant l gitimes exercer un lobbying Et ce au m me titre que n importe quel autre acteur de la soci t civile Sur qui ont elles une influence Le lobby qu elles exercent est il encadr transparent ou au contraire travaillent elles dans l ombre afin de faire valoir leur int r t conomique au d triment de l int r t g n ral Quant aux ONG pourquoi auraient elles plus de l gitimit uvrent elles pour la m me chose D finition et analyse de l id e de lobby Selon lencyclop die libre Wikipedia un lobby est un groupe de pression ou groupe d int r t ayant pour dessein d influencer un pouvoir public ou priv afin de refl ter un point de vue Le mot lobby d origine anglaise d signait au XIX si cle les couloirs de la Chambre des communes britannique o les membres de groupes de pression pouvaient s entretenir avec les d put s afin de les influencer En France ce terme garde une connotation p jo rative alors qu aux tats Unis par exemple les lobbies sont ins titutionnalis s et permettent l identification des diff rentes factions lors d un d bat Siim Kallas commissaire europ en charg de l administration de l audit et de la lutte antifraude affirme qu il existe dans l Union europ enne 15 000 groupes d int r ts dont 2 600 disposent de bureaux permanents Bruxelles si ge de la Commission euro p enne L Observat
322. ociations ou collectivit s Des r sultats la l gislation des d chets les pratiques de tri de d chets m nagers En douze ans il est devenu tr s difficile d implanter un incin rateur et des solutions alternatives ont t esquiss es pas sage d une dynamique d opposition une dynamique de proposi tion Le site est lu par les industriels Pr sence au niveau europ en et impact sur les d cisions du Grenelle Aujourd hui les sollicitations ext rieures surpassent les moyens d y r pondre ce qui s explique par une reconnaissance acquise comme lieu de ressources Manque de moyens pour d cliner l information plus de niveaux diff rents Moyens de 65 75 d autofinancement mais trop peu de sala ri s ils sont quatre d o une fragilit 1999 Criigen laboratoire d expertise ind pendante Ressource pour les VCI Organise de nombreux d bats publics conf rences col loques tables rondes formations aupr s de grands groupes et entre prises diverses journaux scientifiques livres et m dias 1999 Inf OGM est n e deux ans apr s la commercialisation des pre miers v g taux GM largissement pluraliste d une information par des militants contre les OGM pour combler un manque de synth se en fran ais Web d acc s gratuit tous Publication de brochures derniers exemples un guide juridique destination des lus une brochure sur Faim dans le monde et OGM ou encore OGM et climat 2005 R
323. oire europ en des entreprises CEO en 81 Commission des questions conomiques et du d veloppement rapporteur M Jos Mendes Bota Portugal groupe du Parti populaire euro p en Le Lobbying dans une soci t d mocratique Code europ en de bonne 58 LES LOBBIES EN ACTION pr cise la r partition 70 des 15000 lobbyistes professionnels repr sentent la grande industrie 20 des ONG syndicats groupes d organisation de sant publique ou d environnement etc enfin 10 les int r ts des r gions des villes et des institutions internationales Mais cette classification est peu pertinente En effet certaines associations ONG ou fondations dites caritatives on va le voir par la suite d fendent en fait les int r ts des entre prises En France la loi sur le m c nat de 2003 a incit ces der ni res cr er des fondations b n ficiant d avantages fiscaux tel point que selon la Fondation de France il y a eu cinq fois plus de fondations cr es en France en 2004 et 2005 qu en 2003 ce qui repr senterait 175 fondations vocation humanitaire En 2005 les entreprises de plus de 200 salari s ont consacr un milliard d euros au m c nat Pr s de 70 des sommes affect es au m c nat proviennent de grandes entreprises 500 salari s et plus les autres op rations de m c nat tant le fait de PME Bien entendu toutes ces fondations d entreprises ne sont pas des groupes de lobby mais vu les som
324. oit de faire voluer ses actions pour r pondre aux nouvelles demandes L association loin d tre hors sol doit au contraire tre bran ch e sur les groupes locaux et ses utilisateurs directs ou interm diaires c est dire ceux qui r percuteront son information d autres journalistes cadres d associations lus Branch e signifie qu une partie de son travail se situe la fois au contact de ceux qui font l information chercheurs 144 d put s mais aussi militants et de ceux qui l utilisent parfois d ailleurs les m mes avec une circulation de l information dans les deux sens les groupes de terrain pouvant parfaitement nous envoyer de l information locale mais aussi diffuser nos produits d informa tion 16 Les nouvelles actions sont de plusieurs ordres continuer le m me travail mais en s adaptant au contexte des innovations en ouvrant la th matique si n cessaire C est le cas notamment pour les autres technologies de transformation du vivant comme les nanobiotechnologies ou la biologie synth tique ou bien au 163 Voir Mission d information de la commission des affaires conomiques rela tive aux enjeux conomiques et environnementaux des organismes g n tiquement modifi s audition du 28 mai 2002 164 Jusqu travailler directement avec certains laboratoires de recherche dans le cadre de programmes conjoints recherche soci t civile tels les pro
325. on citoyenne avec le r le qu Inf OGM a pu parfois y jouer Ouverture d instances de dialogue et de concertation Une conf rence de consensus est bas e sur le principe de jury d assises Est donc reconnue dans les principes fondamentaux de nos soci t s la l gitimit d un petit groupe de citoyens choisis de fa on non lective pour se prononcer au nom d une population tout enti re Il est donc acceptable que le champ de comp tence de ce syst me soit tendu aux questions de choix technologiques Soyons clairs nul ne sait ce que serait exactement une impli cation citoyenne id ale dans un choix technologique Mais nous sommes au moins capables de dresser quelques grands principes du d bat public et d identifier l absence de conditions minimales pour un d bat f cond Pour r sumer nos positions d taill es dans un pr c dent ouvrage les parties prenantes doivent tre impliqu es bien en amont des prises de d cision lorsque toutes les options sont encore possibles comme l affirme galement la convention d Aa rhus 211 Michel Claessens Science et communication pour le meilleur ou pour le pire Versailles Quae 2009 p 163 212 Voir notamment M Calame La gouvernance de la recherche et de l innovation technique in F Prat coord Soci t civile contre OGM Barret sur M ouge Ed Yves Michel 2004 123 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION un
326. on entre les parties prenantes pour construire une strat gie collective de gestion des OGM 7 Dans une lettre rendue publique Attac et la Conf d ration paysanne ont expliqu pourquoi ils ne participeraient pas aux tables rondes auxquelles ils taient invit s Concernant la question pos e nous nous devons de constater en premier lieu la diff rence entre la demande qui est faite par le minis t re de la Recherche Quelle recherche vis vis des OGM en France et le document du Cirad o est affich e d s l introduction 235 Ce qu a volontiers reconnu le pr sident du centre Inra de Colmar Jean Masson lors de la conf rence film e et en ligne du CNRS Sciences en soci t au XXI si cle autres relations autres pratiques novembre 2007 236 Voir www inra2014 fr 237 S Vandich le et F J sus d partement AMIS programme Ecopol Impact des OGM et choix publics analyse provisoire de l ensemble des interviews r alis es aupr s des acteurs concern s par le r le de la recherche vis vis des PGM en France Cirad non publi 134 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX la volont de faire appara tre les int r ts d une d marche de dia logue et de concertation entre les parties prenantes pour construire une strat gie collective de gestion des OGM La premi re ques tion est ouverte et correspond aux interrogations de la soci t sur les OGM la deuxi me affirmation pr suppose
327. on politique thique afin de gagner en 267 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION efficacit a conduit Inf OGM on l a vu prendre l initiative de r unir une quinzaine de veilles citoyennes d information d j ta blies certaines depuis une vingtaine d ann es en octobre 2009 l Assembl e nationale pour une journ e de s minaire interne et de d bat public D autres veilles d information des constructions et des th matiques diff rentes mais des objectifs communs Premier constat il existe une grande diversit de veilles citoyennes d information partir du t moignage de quelques unes d entre elles sur leur fonctionnement et leurs actions nous tentons dans cette partie une typologie imparfaite qui s affinera au cours du temps si besoin mais qui nos yeux a le m rite de nous aider mieux cerner le concept m me de veille citoyenne d information dont nous dresserons une bauche de d finition en conclusion noter que cette typologie non valid e par les asso ciations cit es est une classification forc ment al atoire et aux fron ti res poreuses et qu elle n est surtout pas destin e opposer et encore moins diviser les forces sociales du changement en pr sence mais au contraire favoriser leurs synergies Les veilles citoyennes d information stricto sensu partir d une interrogation sur le bien fond d une technologie un groupe de citoyens ou d
328. ontr l es qui n ont pas t entre prises ce jour ce titre l information en fait est fausse En somme beaucoup de nuances sont apporter 25 Le terme OGM n est bien s r pas pris ici dans le sens de la directive euro p enne dont le mat riel g n tique a t modifi d une mani re qui ne s ef fectue pas naturellement 164 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION La bonne information savoir la d busquer et la v rifier Au del de ce strict travail de journaliste la veille citoyenne d information VCI aura c ur de remplir son r le social celui entre autres d alimenter le d bat public sur un sujet de controverse et d inciter les pouvoirs publics plus de transpa rence La recherche de l objectivit comme id al Une information peut tre disponible mais fausse ou impr cise Ainsi la question n est pas tant de savoir quelles informations sont disponibles mais plut t quelle objectivit on peut en attendre Un texte subjectif peut tre utile comme source si une analyse et une recherche de compl mentarit nous permettent d crire un article qui vise l objectivit Si la recherche de l objectivit dans nos crits est un id al en tant qu id al elle est l pour nous faire progresser mais elle ne sera jamais atteinte L objectivit est une boussole une m tho dologie Il y a dans le travail de toute personne qui cr e de Pi
329. organisations qui constatent des lacunes dans l information existante et accessible s organise pour informer le public La mission principale tourne presque exclusivement autour de questions sur l information son in existence son in accessibilit au public sa contextualisation Ces associations ont en g n ral peu d actions m diatiques et laissent souvent le soin aux autres organisations d exploiter leurs informations pour arriver des volutions et des changements notamment l gislatifs 268 VERS UNE M TA ORGANISATION DES VEILLES CITOYENNES D INFORMATION Dans cette cat gorie on peut trouver par exemple Acen Alliance citoyenne sur les enjeux des nanotechnologies le Cniid Centre national d information ind pendante sur les d chets InfOGM l Ogri Observatoire g opolitique des r seaux d influence R s OGM Info la veille juridique semences l tranger Inf OGM a travaill avec Genet r seau d ONG europ ennes pour le d bat critique sur le g nie g n tique ETC Group et Grain Les veilles citoyennes d information et d action militantes L information est une part importante de leur activit qu elles partagent aussi avec des actions m diatiques et souvent des actions en justice pour obtenir par exemple le retrait du march d une mol cule toxique ou le d montage d une antenne relais Quelques exemples le MDRGF Mouvement pour le droit et le respect des g n rations futu
330. ort de vaches en Allemagne de moutons en Inde et de chevaux buffles et poulets aux Philippines Ces donn es ne font pourtant pas l objet de publi cations scientifiques Et cette diff rence entre donn es de terrain et donn es publi es est importante car il en va th oriquement de la recevabilit des donn es fournies aux politiques pour prendre leurs d cisions Or peu de gens s interrogent sur ces sources et v hiculent donc des preuves qui ne sont ni contextualis es ni hi rarchis es Une source unique peut g n rer de tr s nombreux articles Ces derniers int grent dans leur propre argumentation un fait qui n est pas tay Un internaute dans un courrier lectronique qu il nous adressait r sume bien ce cas Je voulais juste savoir si vous tes en mesure de confirmer l information qui circule beaucoup sur le Net et qui stipule que 5 000 hectares de cultures ont d tre aban donn s en G orgie du fait de amarante C est toujours la m me 33 J M Smith Doctors Warn Avoid Genetically Modified Food Sentient Times juin juillet 2009 34 titre anecdotique on trouvait 48 occurrences du titre OGM une acad mie de m decins demande un moratoire imm diat sur le web avec une recherche par le moteur Google le 15 juin 2010 35 E Meunier Innocuit et toxicologie des OGM quelle recherche partir de quelles donn es Inf OGM n 100 septembre octobre 2009 171 OGM LA BA
331. ots Je ne sais pas si le mot lobbying est le bon mais j ai assist une r union en 1989 ou 1990 o il y avait des repr sentants de Monsanto mon supervi seur le D Drennan et mon directeur le D Messier Lors de cette r union la soci t a propos un deux millions de dollars Je ne sais pas ce qui s est pass apr s mais mon directeur m a dit qu il allait en r f rer ses sup rieurs Le D Drennan a confirm 141 Cette citation et la suivante sont issues du site http www combat monsanto org 85 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION l information par la suite indiquant qu un rapport avait t fait mais qu il n y avait pas eu de suite Les mani res douteuses de Monsanto ont finalement conduit au rejet de la mise sur le march canadien de l hormone transg nique De m me on se rappelle des pressions exerc es sur le cher cheur mexicain Ignacio Chapela de l universit de Californie Berkeley Les entreprises de biotechnologies ont litt ralement orchestr une campagne de discr dit contre Chapela sous l gide du Biving Group Le 29 novembre 2001 la revue Nature publiait un article de Chapela et d un de ses doctorants David Quist r v lant la contamination g n tique des populations mexicaines de ma s Le jour m me une certaine Mary Murphy accusait Chapela de parti pris sur le site d AgBioWorld forum de 3000 chercheurs consacr la promotion des OGM Un autre sc
332. oup on 2 Apr s une premi re votation la fin des ann es 1990 qui autorisait les PGM les Suisses se sont ensuite ravis s dans une seconde vota tion en 2005 et ont d cr t un moratoire sur la culture de PGM laissant ouverte la possibilit de la recherche m dicale avec des OGM Ce moratoire a t mis profit pour lancer des recherches et un essai de bl transg nique quelques m tres carr s a t plant Peut tre pour montrer qu ils ne sont finalement pas plus sages et disciplin s que leurs voisins fran ais certains militants ont d truit cet essai mais sans tre totalement approuv s par la mouvance anti OGM suisse 249 Voir les images d ric Boutarin sur http www latelevisionpaysanne fr video php lirevideo 81 81 250 J Ziegler Une Suisse au dessus de tout soup on Seuil 1976 251 R A Brac de la Perri re et A Troll dir Aliments transg niques des craintes r v latrices Des scientifiques aux consommateurs un d bat citoyen autour de l initiative populaire suisse sur la protection g n tique dossier pour un d bat ECLM 1998 140 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX Ce moratoire est prolong jusqu en 2013 d lai suppl mentaire n cessaire pour conna tre les risques Notons que ce moratoire n est destin qu g rer les risques et en aucun cas s interroger sur l utilit sociale de telles plantes comme le d nonce le col lectif Action g n reu
333. our un public 230 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI averti l autre le journal Inf OGM bimestriel papier pour un public plus large R sumons les raisons de certaines de ces volutions le passage un journal payant correspond bien entendu la volont d aug menter l autofinancement mais a eu pour cons quence de faire chuter le nombre d abonn s divis par huit Le lectorat du bul letin payant s est ensuite redress progressivement avant de stagner puis de recommencer progressivement chuter d o le passage deux p riodiques au lieu d un pour mieux cibler ce lectorat L encore le r sultat n a pas t tr s probant puisque le nombre global d abonn s n est pas remont de fa on significative ces der niers se sont plut t r partis entre les deux publications D o un nouveau tournant d but 2010 avec l arr t du mensuel sp cialis au profit de l envoi gratuit d alertes p riodiques via le cour rier lectronique en moins de deux mois plus de 2 000 abonn s 6 ont demand s inscrire ce nouveau service preuve encore une fois que le gratuit est entr dans les m urs Mais ce chiffre est peut tre relativiser le lecteur qui ne souhaite pas payer pour ce ser vice l utilise t il vraiment lorsque ce dernier est gratuit L enqu te quantitative de satisfaction est toujours d licate mener puisque par d finition les r pondants sont ceux qui a minima l
334. p rience de la chose qu il voque et si par exp rience on entend une r alit concr te v cue palpable alors la lumi re de cette d finition de nombreux experts risquent de tomber de leur pi destal qui les loigne du r el Act Up par exemple est une association de malades du sida donc de personnes qui ont exp riment dans leur chair la fois la maladie mais aussi les traite ments m dicaux Ils ont donc une expertise du sida qu aucun chercheur en virologie ne pourra jamais avoir L une ou l autre ont certes leur l gitimit mais souvent l expertise scientifique clipse l exp rience v cue Les malades sont en tant que tels des usagers de la maladie et donc en ce sens des experts de la maladie L expertise alors n est plus prendre comme une connais sance th orique mais comme une pratique quotidienne intime de la chose C est dans les ann es 1970 que sont n s les collectifs d usagers tous revendiquaient et revendiquent encore un acc s l laboration de la politique qui concernait leur quotidien leur expertise Et en cela s opposaient la fa on dont les usagers taient trait s class s Isabelle Stengers a beaucoup travaill avec ces usagers Ainsi elle pr cise ceci qui nous semble fondamental Eh bien non d sol e pour les victimes mais ce n est pas parce qu elles sont victimes que la v rit est en elles La v rit est dans le processus par lequel elles deviennent p
335. partie Pas plus que dans les autres parties du livre il ne s agit de recettes appliquer ce sont plut t des t moignages dont on pourra uti lement s inspirer pour monter d autres veilles th matiques Organiser des conditions d mocratiques de dialogue On a vu que la gen se d Inf OGM repose la fois sur une prise de conscience d un potentiel danger environnemental et sani taire des plantes transg niques et sur le constat de l existence de 150 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION la mainmise des entreprises agrochimiques et semenci res sur l agriculture et le vivant d o un manque criant d information et de participation de la population Plus g n ralement le fil rouge des th matiques suivies par les veilles d information est souvent la sant prise au sens large sant des hommes et sant de len vironnement qui sont intimement li es mais aussi pour toutes ces veilles une certaine conception de la soci t et de la d mo cratie Elles diffusent donc des informations qui cherchent sou vent sortir du cadre classique les paradigmes dominants pour aller vers un autre mod le de soci t plus convivial plus humain dans lequel chacun peut exprimer son opinion avant que les d cisions technico scientifiques ne soient prises Il est clair qu une veille citoyenne d information n est jamais neutre elle vise pr parer les acteurs au d bat en construisan
336. pertise qui soulignons le n est pas exig e par les autorit s fran aises ou europ ennes lesquelles se contentent de lire les donn es fournies par le p titionnaire Or il est vident qu on ne peut par souci de d ontologie travailler uniquement avec les informations fournies par celui qui esp re voir son innovation autoris e On l a soulign dans ce livre la question de l expertise pose la question de la pluralit des points de vue Une expertise unique et r alis e par celui qui a un int r t direct dans l expertise ne peut selon nous tre consid r e comme valable En conclusion citons Marc Lavielle membre du HCB qui affirmait au journal Le Monde La publicit des donn es est abso lument n cessaire d faut c est un peu comme si on attribuait le prix Goncourt un livre en ayant seulement eu acc s sa qua tri me de couverture La localisation des parcelles la justice devance les d cisions gouvernementales En ce qui concerne la localisation parcellaire des essais et des cultures commerciales de plantes transg niques un combat men en France a abouti positivement Nous n allons pas reprendre en 48 Les pi ces de ce dossier ont t rassembl es sur http www giet info org 49 F Foucart Selon un math maticien la fiabilit statistique des tudes portant sur les effets sanitaires des OGM est insignifiante Lemonde fr 13 mai 2009 180 LES RAISONS D TRE
337. plus critiques avec une pr sence m diatique tr s forte en tant qu expert r cemment r ussi lancer un panel de villes tests pour exp rimenter le seuil d ex position de 0 6 V m pour la population 2005 Criirem association dot e d un laboratoire de mesure d un centre de formation et d information et d un conseil scien tifique Son objectif est d informer sur les effets des rayonnements lectromagn tiques dans l environnement ambiant de proposer des solutions en faveur de la protection des populations et de constituer un contre pouvoir citoyen ind pendant des int r ts industriels et commerciaux 2002 FSC a pour objectif de favoriser et de prolonger le mouve ment actuel de r appropriation citoyenne et d mocratique de la science afin de la mettre au service du bien commun en r unis sant des chercheurs scientifiques critiques et des profanes engag s dans des luttes sociales m dicales environnementales o ils ren contrent voire contestent la technoscience dominante et lex pertise officielle et en unissant dans une r flexion et une action transversales de politisation de la science et de l expertise des acteurs impliqu s dans des secteurs souvent compartiment s agri culture nergie biom dical sant environnementale NTIC bre vetage 2003 VivAgora est n e du besoin de mettre en d bat public les choix scientifiques et techniques Premi re tape un d bat p
338. points communs avec les autres veilles Lors du colloque d octobre 2009 sur les veilles citoyennes d information plusieurs qualificatifs caract ristiques et r les ont t sugg r s pour ces veilles une agence de presse des r sistances politiques citoyennes une structure fournissant une expertise ind pen dante avec une analyse internationale une instance qui s adresse au public doit transmettre des messages sociaux et plan te Asef Association Sant Environnement en France CNMSE Coordination nationale m dicale sant environnement 33 Fran ois Veillerette MDRGF in Veilles citoyennes d information des outils au service du droit d ing rence dans les choix technologiques Compte rendu du colloque du 24 octobre 2009 partie publique de l apr s midi Assembl e nationale d cembre 2009 en ligne sur www infogm org 34 In E Prat Compte rendu de la matin e du colloque Villes citoyennes d in formation des outils au service du droit d ing rence dans les choix technolo giques 24 octobre 2009 Assembl e nationale non publi 286 R LE ET PLACE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION faire comprendre les grands enjeux sans conna tre tous les d tails techniques et scientifiques d un dossier une expertise scientifique ind pendante une instance au service des campagnes gr ce un conseil d administration compos d acteurs ce qui ne signifie pas tr
339. pour le meilleur ou pour le pire Versailles Quae 2009 p 79 276 VERS UNE M TA ORGANISATION DES VEILLES CITOYENNES D INFORMATION d faillances de s curit sur les centrales sont connus et divulgu s si certains sites d enfouissement sont arr t s c est aussi en partie gr ce au R seau Sortir du nucl aire Si un Grenelle des ondes s est tenu si une exp rimentation pour l abaissement du seuil d exposition aux antennes relais 0 6 volt par m tre V m est men e dans plusieurs centaines de villes en France c est que les associations Robin des Toits PRIARTt M et la Criirem ont bien travaill Si certains lanceurs d alerte sanitaire ont t relax s ou ont eu gain de cause notamment les P Pierre Meneton contre les industriels du sel et Christian V lot contre sa hi rarchie cause de ses prises de position sur les OGM ainsi que V ronique Lapides contre la soci t Kodak c est gr ce la FSC Si Pob jectif de r duction de 50 de l utilisation des pesticides en dix ans et l exclusion des plus dangereux sont aujourd hui inscrits dans la loi si l Afssa a r ouvert le dossier d expertise du bisph nol A le MDRGF et le RES peuvent juste titre s en f liciter Si un d bat public m me tardif et imparfait a t lanc sur les nanotechno logies c est aussi gr ce au travail de VivAgora l origine de la nais sance de la veille sp cialis e sur les nanotechnologi
340. publique Par ail leurs le cadre fran ais devra se conformer aux articles sur la confi dentialit de la convention d Aarhus de la directive 2001 18 et du r glement 1829 2003 selon lesquels certaines informations peuvent tre jug es confidentielles mais en aucun cas cela ne peut concerner les informations portant sur la description g n rale de POGM le but et le lieu de la diss mination ainsi que les valuations des risques pour l environnement et la sant 2 Ailleurs dans le monde 2 La convention d Aarhus se diffuse en outre d autres conti nents pour lesquels elle est une source d inspiration L Organisa tion des tats am ricains regroupement de tous les tats d Am rique a entam une discussion autour d une initiative appel e Participations in the Americas elle essaie d initier un processus semblable celui de la convention d Aarhus Les ONG am ricaines du Nord et du Sud se mobilisent d s maintenant pour intervenir dans ces d bats Des d marches similaires au processus ayant men la convention d Aarhus sont amorc es en Afrique 204 Article L 125 3 ins r par ordonnance n 2001 321 du 11 avril 2001 art 9 I Il Journal officiel 14 avril 2001 205 Article 30 du r glement CE 1829 2003 du Parlement europ en et du Conseil du 22 septembre 2003 concernant les denr es alimentaires et les ali ments pour animaux g n tiquement modifi s 206 Tir en partie de
341. qu il existe de multiples niveaux de v rit qui d pendent aussi bien d un simple d faut de ma trise dans l nonciation que d un d faut de ma trise de l obtention du r sultat qui est la base de l information Or tous ces cas peuvent induire le public et les d cideurs en erreur En fait une information que l on peut consid rer comme vraie n est pas forc ment une bonne information au sens d une information capable d clairer les d cideurs les utilisateurs ou le public Quelques exemples Les mod les de flux de g nes ont une tr s grande robustesse scientifique l int rieur de leur cadre d hypoth ses Ainsi leurs r sultats annoncent un taux de diss mination de x en moyenne avec les pr cautions de y m tres sachant que ces distances ont t calcul es dans une situation o z des exploitations sont GM et o les vari t s GM ne contiennent qu un transg ne Or la plupart du temps seul le r sultat concernant le taux de diss mination sera entendu Le fait qu il varie avec le nombre d exploitations et 163 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION le nombre de transg nes passera le plus souvent la trappe Autre ment dit l information est vraie dans un certain contexte pr cis e g n ralement par les scientifiques mais pas entendue au del de cette sph re Le r sultat qui fonde l information peut tre vrai mais obtenu dans des conditions qui engendrent le doute el
342. que Prenons un exemple actuel le cas des retraites Le sujet semble complexe Or la question que le poli tique doit se poser est faut il ou non maintenir un syst me par r par tition En fonction de sa r ponse il convoque alors plusieurs experts pour qu ils fassent des propositions des sc narios Sous cet angle l l expert n a plus de pouvoir tre expert donc c est accepter une forme d humilit Mais comme nous le disions en introduction tant donn la complexit grandissante des sujets que le politique est amen traiter il arrive que les experts soient les seuls comprendre dans le d tail les rapports qu ils proposent au politique Ce dernier fait alors bien souvent confiance l expert qui ainsi l influence durablement Comme le souligne Michel Claessens la situation actuelle fait que les rapports du politique et du savant sont aujourd hui souvent invers s l lu politique devenant un ex cutant et le dernier mot de la d cision revenant l expert qui substitue la d cision politique un raisonnement logique et technique mais qui n en est pas moins dans des cas plus nombreux qu on ne le pense id ologique Et entre exper tise et lobbying la diff rence est alors de plus en plus t nue L ex pertise vue sous cet angle l permet via une solution technique une question pr cise d influencer une politique g n rale Le diable se cache dans les d tails et ce sont les d t
343. quement sur les impacts sanitaires Si avant de mettre un produit sur le march il fallait r pondre non seulement de son innocuit sanitaire mais aussi des impacts envi ronnementaux et sociaux bien des produits n auraient sans doute jamais t commercialis s et bien des innovations seraient rest es 1 F Jarrige Face au monstre m canique Une histoire de r sistances la technique IMHO 2009 21 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION dans les cartons Serait ce un drame Nous en porterions nous plus mal Qui pose les questions sur les conditions d autorisation Qui donne les feux verts Pour rester dans le domaine des OGM le premier OGM auto ris la tomate Flavr Savr tait il s r pour la sant et l environ nement Pour ses promoteurs l entreprise Calgene rachet e par la suite par Monsanto il s agissait de retarder le m rissement de cette tomate de fa on pouvoir la cueillir m re sans craindre que la dur e de manutention transport livraison aux d taillants conduise livrer des tomates fl tries aux consommateurs H las L horrible go t de cette tomate ainsi qu une fragilit accrue lors du transport en ont fait un chec commercial Du moins officiel lement Officieusement un proc s contre Monsanto de mauvais rendements et des co ts importants semblent avoir eu raison de cette premi re PGM Dans cet exemple m me s il n avait pas eu son mot dire lors du processus d autori
344. ques du secteur public Enfin certains chercheurs du secteur public n chappent pas non plus aux influences des entreprises priv es On a d j voqu des sites web d information comme Deba site plus ou moins ouvertement dirig par les semenciers D autres sites d informa tion l allure de site scientifique neutre s vissent sur la toile l instar de celui de l Afis dont le comit scientifique est constitu de quelques chercheurs du priv mais surtout du public 7 uni versit s Inra CNRS Coll ge de France h pitaux Ironie du sujet les sites pro et anti OGM utilisent souvent les m mes arguments pour se critiquer Ainsi tel site ouvertement anti OGM va t il d crire l Afis comme pro OGM car aucun 150 Le site de l Observatoire g opolitique des r seaux d influence Ogri http gatines free fr d busque en permanence ces collusions 151 A Seedy Practice Scientific American vol 301 n 2 22 ao t 2009 152 Voir la composition de ce comit sur http www pseudo sciences org 91 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION repr sentant des ONG n y si ge Critique que l on entend l gard par exemple du site d Inf OGM car aucun repr sentant des semen ciers n est pr sent Mais ne suffit il pas de regarder les int r ts en pr sence et les enjeux d fendre D un c t l int r t public de l autre celui des semenciers Apr s avoir d missionn en 2008 un
345. ques pour d fendre les OGM qu un simple citoyen Derri re des statuts prestigieux peuvent se glisser des conflits d in t r ts Ainsi quatre d put s de l opposition ont r clam la cr a tion d une commission d enqu te parlementaire sur les deux rapports consacr s aux OGM mis par l Acad mie des sciences et l Acad mie nationale de m decine 77 Les Acad mies ont choisi des scientifiques partisans des OGM et certains d entre eux 170 Capitalisation Inf OGM 2002 fiche FPH n 10 Inf OGM comme instrument du d bat public non publi 171 http nonaumoratoire free fr dernier acc s le 11 juin 2010 172 C Noisette France Les acad miciens ouvrent la porte aux OGM Inf OGM n 38 janvier 2003 106 L EXPERT QUELLE PLACE DANS LES CHOIX TECHNOLOGIQUES ont des liens marqu s avec les fabricants de semences a d nonc Jacques Nikonoff pr sident d Attac Il est normal de faire appel des sp cialistes des OGM et donc des semenciers lui a r torqu le P R Douce responsable du rapport de l Acad mie des sciences et longtemps directeur d une unit de recherche cofi nanc e par Aventis 1 Autre l ment important prendre en compte pour un bon usage de l expert la polyphonie la diversit de visions d angles de vue Si on fait appel un expert il faut aussi avoir le courage de la contre expertise 1 Ne pas se fier un seul r sultat Enfin i
346. qui investit dans les entreprises de biotechnologies Pour information Danisco et Monsanto cherchent commercia liser des betteraves fourrag res GM en Europe Il a aussi des actions chez Novacta une compagnie pharmaceutique et biotechnolo gique D autres scientifiques ont d clar avoir des liens indirects avec l industrie Lun d eux Pere Puigdomenech travaille dans un institut qui fournit aussi des recherches pour des compagnies de biotechnologies I l est aussi le co pr sident du septi me Congr s international de biologie mol culaire v g tale v ne ment sponsoris par Monsanto Bayer et Dupont Autre l ment inqui tant des membres du comit ne remplissent pas leur d cla ration ou bien le site Internet de PAESA n est pas actualis Hans J rg Buhk par exemple faisait partie du comit de pilotage de la Conf rence internationale des biotechnologies agricoles qui a eu lieu en Allemagne Cette conf rence pro OGM tr s m diatis e tait sponsoris e notamment par Bayer KWS DuPont et BASE Pour Les Amis de la Terre les scientifiques qui participent un comit aussi influent ne devraient avoir aucun engagement qui puisse pr ter suspicion Et comme si cela ne suffisait pas les deux scientifiques allemands Hans J rg Buhk et Detlef Bartsch ont m me particip une vid o produite par l industrie des bio technologies pour en faire la promotion Les Amis de la T
347. r au cours de son assembl e g n rale de 2007 une prise de position sur les trois points suivants position affi ch e clairement depuis sur son site Internet Depuis 1999 Inf OGM s est toujours efforc e de ne pas prendre position dans le d bat autour des dangers et avantages des PGM consid rant que les citoyens avaient besoin avant toute chose d une information la moins orient e possible pour se construire leur propre opinion Mais si l information n est jamais totalement neutre les d cisions politiques et les choix conomiques le sont encore moins 18 Lire ce sujet Y Serrano L objectivit journalistique droit des citoyens devoir des journalistes Les Cahiers de psychologie politique en ligne n 10 janvier 2007 Dire la v rit propos de la r alit serait le devoir des journalistes Ce qui serait possible uniquement s ils restent objec tifs c est dire neutres impartiaux bref qu ils n affichent pas de parti pris et qu ils n expriment pas leurs propres commentaires Autrement dit se limiter aux faits sans en donner des commentaires car tout commentaire serait sub jectif Mais l objectivit est surtout l id al d une presse qui se veut apte tout type de public et non partisane d une position politique quelconque Par cons quent dire qu une information doit tre objective pour remplir son r le civique n a pas tellement de sens dans la mesure o son
348. r s de 300 associations r parties partout en France travaillant ensemble sur les risques li s aux pesticides et sur les alternatives l utilisation de ces toxiques Ce collectif se bat pour que le Grenelle ne consiste pas seulement r duire les quantit s de pesticides appliqu es car les produits sont de plus en plus toxiques mais aussi diminuer les risques 2009 R seau Environnement Sant est n des constats du MDRGF sur les sujets des pesticides et des produits chimiques atelier 3 du Grenelle de l environnement pour combler un manque d information pluraliste sur l ensemble des questions de sant avec des m decins des scientifiques des malades pour agr ger les comp tences en sant environnementale en sortant du simple cadre associatif pour faire avancer les dossiers Ce r seau travaille beaucoup sur l alimentation et gr ce lui le 271 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION nouveau directeur de l Afssa r ouvre certains dossiers Le RES est tr s fragile au niveau financier mais ses soutiens augmentent Il s int resse aussi aux causes environnementales des maladies de l hypersensibilit 1997 Cniid est n suite au scandale de la dioxine en Savoie Il s adresse au grand public et aux lus tous les niveaux Moyens d ac tion laboration d information et diffusion diff rents niveaux formation aux lus et au personnel hospitalier interventions publiques pour ass
349. r t accru pour cette th matique agricole fondamentale tandis que se dis cutaient les r gles de coexistence entre cultures GM et non GM Ainsi dans deux domaines voisins des OGM nanotechnolo gies et semences les pouss es de la technoscience ont fait merger subitement de nouvelles questions et consid rer des risques non pris en compte par une r glementation qui ne peut pas tre socia lement discut e et d mocratiquement construite Les acteurs sociaux les plus inform s vont alors sentir les premiers la n ces sit de monter d autres veilles d information sp cialis es et vont associer Inf OGM leur construction 1 Ces sujets sont cependant potentiellement li s aux PGM d o leur suivi m me partiel par Inf OGM Ce n est pas le cas des OGM actuels de l indus trie pharmaceutique ou des OGM mod les exp rimentaux notamment ani maux pour les chercheurs peu suivis par Inf OGM 2 Sur la technoscience Si ce terme est apparu dans les ann es 1970 1980 sous la plume de Gilbert Hottois un philosophe belge c est essentielle ment pour d signer cette esp ce de complexe de science et de technique c est dire que la technique est non seulement la finalit l une des finalit s de la science mais elle est aussi la condition de la science Bernadette Bensaude Vincent in Science publique mission de Michel Alberganti sur France Culture vendredi 26 juin 2009 Faut il craindre la technoscience
350. r expertise est assur par les deux entit s cit es plus haut le groupe ad hoc du Codex alimentarius sur les aliments issus des biotechnologies et deux groupes de travail de l OCDE sur les biotechnologies l un sur l harmonisation des r glementations et l autre sur le rapprochement des m thodes d valuation des risques concernant les nouveaux aliments Le pilier dialogue repose sur des initiatives prises au cours de r u nions du G8 Cologne en octobre 1999 ou Okinawa en juillet 2000 pour tablir un dialogue entre d tenteurs du pou voir scientifiques et d cideurs publics et soci t civile d une part pays industrialis s et PED d autre part afin de r duire progressivement les divergences culturelles et politiques qui entra vent le bon d roulement des discussions d experts H las Mal calibr es et aux statuts informels ces initiatives n ont d bouch sur rien de concret 65 Informations disponibles en 2009 sur http www diplomatie gouv fr fr actions france_830 environnement_1042 diplomatie environnementale_1115 biotechnologies_2503 informations complementaires_4763 html mais retir es en 2010 50 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Protocole de bios curit de Carthag ne en lutte avec le Codex et POMC Adopt de haute lutte Montr al le 29 janvier 2000 entr en vigueur le 11 septembre 2003 le protocole de Carthag ne de la Convention sur la diversit bio
351. r les instances politiques Principalement pour deux raisons les th mes sont ou paraissent parfois difficiles comprendre l information et le d bat restent bien souvent un monopole confin aux entre prises aux scientifiques et aux d cideurs politiques Depuis plusieurs ann es des associations tentent pourtant d largir ces d bats l ensemble de la population concern e souvent b n ficiaire ou parfois victime de ces innovations R unies pour la pre mi re fois le 24 octobre 2009 l Assembl e nationale une quin zaine de ces associations nous les avons baptis es veilles citoyennes d information voir encadr ci dessous ont chang sur leur travail leur organisation et leurs sp cificit s par rapport d autres associations militantes 1 Colloque Veilles citoyennes d information des outils au service du droit d ing rence dans les choix technologiques 24 octobre 2009 Assembl e nationale pr sent sur http www infogm org spip php article4144 Certaines des id es mises dans les parties II et III de cet ouvrage sont reprises directement de ce colloque 149 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Veilles citoyennes d information des structures ind pendantes Une quinzaine de veilles citoyennes d information taient pr sentes au colloque national Veilles citoyennes d information des outils au service du droit d ing rence dans les choix technolog
352. ra vail de recherche et de diffusion d informations par le biais d un bulletin et d un site Internet Par ailleurs des dossiers d Inf OGM sont r actualis s puis traduits en langue roumaine base d un tra vail de diffusion d informations en langue nationale Gr ce cette structure de veille le suivi de l actualit des PGM et la conduite d enqu tes sur la situation nationale suivi de l adaptation l gis lative de la Roumanie depuis son int gration dans l Union euro p enne tablissement d une carte des cultures transg niques officielles et officieuses dans ce pays sont bien p rennis s Dor navant Inf OMG suit efficacement l actualit nationale et inter nationale s lectionne contextualise et traduit les informations majeures pour les publier sur son site Internet Ce travail principal objet de la collaboration est une r ussite Inf OMG est devenue la r f rence en termes d information d actualit sur les OGM en Roumanie Cons quence imm diate de ces publications sur Internet Inf OMG joue le r le d agence de presse mais gale ment de base de donn es sur toutes les informations ayant trait aux plantes transg niques en Roumanie De son c t Inf OGM a actualis son site Internet en cr ant notamment une partie d di e la veille Europe Cette partie accessible aux internautes pr sente les donn es disponibles sur la 108 www infomg ro 218 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE
353. rage collectif Soci t civile contre OGM 1 Ce collectif demandait louverture d un d bat public en France sur les OGM avant toute d cision politique concernant les OGM Cette demande a t port e au niveau euro p en quand Inf OGM a coordonn en novembre 2003 un s mi naire lors du Forum social europ en FSE Saint Denis 7 En raison de son r le de coordination Inf OGM a alors nou des contacts avec plusieurs organisations des pays europ ens notam ment de l Europe centrale liens qui se sont renforc s quelques semaines plus tard la r union de Genet r seau d ONG euro p ennes pour le d bat critique sur le g nie g n tique Vienne dont elle est devenue membre deux ans plus tard Projet avort de veille citoyenne europ enne 2003 2005 En septembre 2004 Inf OGM a lanc une r flexion pour construire un syst me europ en d information citoyenne sur les OGM en invitant un s minaire de discussion Montreuil les principales organisations faisant de l information notamment Genewatch Friends of the Earth Europe Isis TWN Greenpeace 106 F Prat coord Soci t civile contre OGM Barret sur M ouge d Yves Michel 2004 107 OGM brevets monopoles sur les semences r sistances et propositions d al ternatives en Europe Montreuil Inf OGM 2003 216 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI Le projet consistait mutualiser la diffusion d informations des organis
354. ratoire sur les cultures de PGM pour prendre le temps d organiser un d bat d mocratique Et pour cela il fal lait une information efficace En r sum les associations qui soutenaient ce diagnostic s accordaient sur les points suivants le d bat demande une information s rieuse et valid e l information est disponible mais principalement en anglais elle est aussi tr s dispers e redondante et souvent pol mique le d bat est confisqu par les scientifiques alors qu il s agit d un d bat social qui a des cons quences sociales il faut sortir les OGM de la seule pol mique scientifique pour les traiter comme une question pluridisciplinaire aux impacts multidirectionnels La science d boulonn e de son pi destal doit d sormais entrer en d mocratie il faut pouvoir d crypter c est dire rendre compr hensibles les l ments rendus opaques volontairement ou non il faut contextualiser les informations afin de replacer les faits briques de base de l actualit dans une perspective leur donner un sens et une valeur Au d part les associations r unies autour de la table souhaitaient mettre en place un syst me informel d change 192 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI d informations et de traductions Mais plusieurs participants ont vite estim que cela ne fonctionnerait pas Ils notaient par exemple que chacun dans son association tait largement occup et ne pourrai
355. ravail d une veille citoyenne comme Inf OGM est donc aussi de rappeler le contexte des informations Souvent malheureusement une information est reprise en boucle sans avoir t pass e au crible de la critique Un cas int ressant analyser concerne le fauchage d une parcelle de ma s GM en Auvergne parcelle appartenant Biogemma Ce ma s avait t g n tiquement modifi pour produire de la lipase gastrique qui devait terme servir pour cr er un m dicament aidant mieux dig rer les lipides leur non digestion tant un des effets de la mucoviscidose Or les m dias voquaient un ma s destin soigner la mucoviscidose et non en att nuer les effets Par ailleurs trop peu de reportages ou d articles sont venus enrichir la r flexion sur le besoin de r aliser cet essai Le P Christian V lot dans une lettre remise Pierre Jo l Bonte pr sident du Conseil r gional d Auvergne soulignait Il est donc clair que non seulement les alternatives en espace confin existent mais qu en plus celles ci pr sentent des avantages incontestables par rapport aux plantes cultiv es en plein champ Il est en effet plus facile et moins dan gereux de cultiver des bact ries GM en fermenteur que des PGM en plein champ Pr cisons qu un an apr s le tribunal administratif de Clermont Ferrand annulait l autorisation de cet essai Pour le tribunal la localisation des essais n tait pas assez pr cise et lin form
356. rce de comp tences mutualis es certaines associations tendre une veille un domaine nouveau Dans ce dernier cas une veille en abrite une nouvelle lui permet de d marrer en accompagnant la r flexion voire en donnant les moyens financiers sans pr juger du mode de cheminement vers un fonctionnement ind pendant On peut citer bien s r Inf OGM qui a inspir R s OGM Info et qui est l origine d une veille juridique sur les OGM int gr e en son sein mais dot e d un comit de pilotage sp cifique l accompa gnement aussi par Inf OGM de deux autres veilles la veille juri dique semences lanc e par le R seau Semences paysannes et l Acen initi e et port e ses d buts par VivAgora Le MDRGE avec d autres a initi le R seau Sant Environnement Beaucoup de veilles d information et d associations militantes sont donc li es de fa on presque consanguine R guli rement d ailleurs et 11 Action Consommation Ad quations Agir pour l environnement Les Amis de la Terre Association L o Lagrange pour la d fense des consomma teurs Association pour l information sur la d naturation des aliments et de la sant Aidas Attac Biocoop Collectifs Bure Stop Conf d ration pay sanne Criirad Ecoforum Ekwo F d ration Nature et Progr s Food and Water Watch Europe Mouvement pour les droits et le respect des g n ra tions futures MDRGF RECit R seau des coles de citoyens R se
357. red Zinanga du CTDT Communauty Technology Deve lopment Trust du Zimbabwe Ces gens sont une proie facile pour les lobbyistes qui travaillent pour le d veloppement des plantes et des animaux transg niques Cette m connaissance est due lin suffisance de moyens de communication permettant de toucher rapi dement l ensemble de la population Mais aussi aux conditions 92 veille afrique infogm org 93 GM_Free_Africa yahoogroups com 94 Voir R A Brac de la Perri re et E Seuret Graines suspectes Les aliments transg niques une menace pour les moins nantis Montr al cosoci t 2002 p 112 207 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION de vie difficiles qui emp chent les paysans de lutter pour autre chose que pour leur survie D munis sur le plan technique conomique et politique des Afri cains r agissent sur les fondements thiques des biotechnologies modernes et des droits qui y sont li s Ainsi Issiaka Prosper Lal y professeur d pist mologie et d anthropologie l universit Gaston Berger de Saint Louis au S n gal d veloppe une argumentation de fond sur l imposition des OGM faite aux ruraux S il n est pas facile de r fl chir sur les droits des communaut s rurales face aux OGM et encore moins de mener une action en faveur de ces communaut s c est mon avis parce que le monde actuel notre monde fonctionne selon une logique de p riph risation perma nente qui refoule continue
358. remi re dition francophone octobre 2006 84 Rencontre organis e par Inf OGM 85 In E Prat Compte rendu de la matin e du colloque Veilles citoyennes d in formation des outils au service du droit d ing rence dans les choix technolo giques 24 octobre 2009 Assembl e nationale non publi 86 Elle a d ailleurs rappel cette occasion que lors de la discussion de la loi OGM en 2008 il y a eu confrontation dure avec les lobbies des semen ciers les semenciers disant C est lobby contre lobby en faisant allusion au lobby Vert Mais la finalit des lobbies n est pas la m me int r t g n ral pour les uns int r ts financiers pour les autres Il est donc toujours utile de s appuyer sur une expertise ind pendante avec une analyse internationale ibid 60 LES LOBBIES EN ACTION l aspect conomique est souvent pr sent comme un int r t g n ral Ainsi tel groupe de lobby va affirmer que si telle loi est adopt e l ensemble de la fili re sera en difficult et le ch mage augmentera Dans une r ponse un courrier des lecteurs de Science et Avenir Marc Fellous ancien pr sident de la Commis sion du g nie biomol culaire CGB crit Biogemma a ferm deux laboratoires en 2006 et r duit ses effectifs d un bon tiers Meristem Therapeutics a galement fortement r duit son per sonnel et se d localise actuellement en Am rique du Sud La raison premi re en est l impossibilit
359. res PRIART M Pour une r glementation des implantations d antennes relais de t l phonie mobile le RES R seau Environnement Sant le R seau Sortir du nucl aire Robin des Toits Les veilles pour mettre les choix technologiques en d mocratie D autres associations sont moins sp cialistes d un domaine technologique mais plus sp cialis es dans les m thodes de mise en d bat public des nouvelles technologies ou de la recherche en g n ral Citons le tout r cent Ensser R seau europ en de chercheurs pour la responsabilit sociale et environnementale 1 la FSC Fondation Sciences citoyennes Sciences et D mocratie VivAgora 17 E Meunier Un r seau de scientifiques critiques et revendicateurs Inf OGM n 104 mai juin 2010 p 4 269 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Les comit s d expertise pour les veilles citoyennes Certaines associations produisent des expertises ou des contre expertises scientifiques gr ce par exemple des laboratoires avec lesquels elles travaillent ou qu elles ont acquis en propre c est le cas du Criigen Comit de recherche et d information ind pen dantes sur le g nie g n tique de la Criirad Commission de recherche et d information ind pendantes sur la radioactivit ou du Criirem Centre de recherche et d information ind pendant sur les rayonnements lectromagn tiques non ionisants Nous le r p tons cette classific
360. reuil Inf OGM 2005 8 fiches juridiques Inra Les OGM l Inra Inra 1998 Jaillette J C Sauvez les OGM Hachette Litt ratures 2009 Jarrige F Face au monstre m canique Une histoire de r sistances la tech nique IMHO 2009 Javers E A Columnist Backed by Monsanto BusinessWeek 13 jan vier 2006 Joly P B Marris C Les Am ricains ont ils accept les OGM Ana lyse compar e de la construction des OGM comme probl me public en France et aux Etats Unis Cahiers d conomie et sociologie rurales n 68 69 2003 p 11 45 Joly P B et Marris C La participation contre la mobilisation Une analyse compar e du d bat sur les OGM en France et au Royaume Uni Revue internationale de politique compar e vol 10 n 2 2003 p 195 206 Joly P B Marris C et Bertrand A Mettre les choix scientifiques et techniques en d bat l exp rience d valuation technologique 300 BIBLIOGRAPHIE interactive des recherches sur les OGM vignes Ivry Inra TSV Inra sciences sociales n 1 juin 2004 Kastler G et Duntz N L Exp rience pilote OGM Vigne un programme de manipulation de l opinion Uz s Nature et Progr s 2003 Kempf H LOMC n a pas condamn l Europe pour ses mesures sur les OGM Le Monde 3 mars 2006 Kempf H La Guerre secr te des OGM Seuil coll Points Sciences 2007 Kempf H Pour sauver la plan te sortez du cap
361. rnalistes ne prennent pas le temps de se procurer l article en question Encore faut il pouvoir le d chiffrer Car l instar des langues les articles scientifiques ne sont pas la port e de tous Le profane doit faire confiance une personne plus auto ris e sp cialis e dans la discipline Cette remarque vaut bien entendu aussi pour des disciplines telles que le droit Pour utiliser de fa on correcte l information disponible ou trouv e il est pru dent de fonctionner en quipe pluridisciplinaire Ainsi Inf OGM a privil gi les comp tences techniques biologie droit de len vironnement par rapport aux comp tences journalistiques Des informations souvent redondantes Internet fonctionne selon le principe On donnera celui qui a mais celui qui n a pas on tera m me ce qu il a ce qui appliqu Internet pourrait donner Si tu es lu tu seras 31 vangile selon saint Marc chap 4 verset 25 http saintebible com mark 4 25 htm 169 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION de plus en plus lu si tu es ignor tu finiras par dispara tre compl tement Car il y a un effet cumulatif sur la Toile L in formation est non seulement redondante mais les reprises sont souvent de l ordre de l exponentiel Plus un article est cit repris et plus il le sera De m me plus un site est visit mieux il est plac dans les moteurs de recherche ce qui fait qu il est encore plus visit
362. rquons en revanche de quelques unes des autres affirmations l instar de la Fondation Sciences citoyennes voir en deuxi me partie leur proposition de cr ation d une Haute Autorit de l expertise et de l alerte ind pendante Certes personne n est ind pendant on vient de quelque part avec sa culture son milieu sa formation mais nous r affirmons cependant que la d fense du bien public et celle du bien priv sont deux objectifs souvent oppos s Par ailleurs l exclusion des non scientifiques du processus de l expertise semble tre une aberration c est d ailleurs pourquoi le Haut Conseil des biotech nologies int gre certes dans des coll ges s par s des parties pre nantes d horizons tr s vari s Enfin d cider que le d bat citoyen doit se situer en dehors de l expertise n est peut tre qu une affaire de s mantique Car l o nous nous rejoignons c est bien dans la n cessaire prise en compte de tous ces l ments expertise citoyenne ou pas d bat citoyen avec les parties prenantes au besoin lors d une conf rence de citoyens par exemple et sur tout prise de d cision par le politique le d cideur en expli quant chaque choix par rapport aux recommandations citoyennes 167 Les gras sont de la r daction In G Pascal Voyage au pays de l exper tise art cit 103 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Finalement les multiples instances mises en pla
363. rs c ur du m tier d In OGM et de toute veille citoyenne d information r diger une bro chure ou un guide r clame un temps de travail important L quipe des salari s d InfOGM doit donc parfois r organiser la distribu tion de son travail pour permettre qu un salari s attelle cette r dac tion sp cifique Une autre solution consiste calibrer d s le d part l quipe en tenant compte de ces besoins de synth ses p riodiques Il faut en tout cas trouver l quilibre entre le suivi quotidien de Pac tualit qui pourrait tre infini et ce temps de synth se quilibre dict en partie par le nombre de salari s et donc le budget dis ponibles On le sait certaines structures associatives au contenu dito rial judicieux se financent gr ce leur secteur dition avec des titres best sellers souvent r dit s Inf OGM en est encore loin entre autres parce que la probl matique volutive des OGM n cessite des actualisations permanentes mais aussi et surtout parce que le th me sp cifique OGM reste nous semble t il cantonn un public relativement restreint Les tirages sont donc n ces sairement limit s couvrant parfois peine les frais de r daction Mais m me avec ces contraintes l am lioration des perfor mances ditoriales d Inf OGM est en cours de r alisation gr ce aux gains en temps d criture d un c t en tentant par exemple d tre plus synth tique
364. rs th matiques et de publier des d bats y compris avec des pro PGM s ils acceptent crivait Jacques Testart pr sident d Inf OGM cette poque qui ajoutait Au del du th me des plantes transg niques nous viserons toutes les modifications volontaires du g nome animaux et micro orga nismes GM mutagen se C est toujours la ligne actuelle m me si faute de volontaires les d bats contradictoires ne sont pas l gion et sont souvent remplac s par des interviews de personnes en g n ral critiques sur les OGM m me pour un journal il est dif ficile de faire se rencontrer des mondes si oppos s Se rendre tre accessible au plus grand nombre la premi re brochure d Inf OGM Inf OGM touche beaucoup de monde via son site Internet et ses publications mais finalement assez peu directement via ses 68 Le terme environnement tait galement bien per u par le minist re de m me nom qui nous finan ait l poque 69 J Testart extrait du point de vue l offensive d Inf OGM n 87 juin 2007 70 noter que pour son num ro 100 septembre octobre 2009 un cher cheur pro PGM de l Inra a accept de donner son point de vue sur le bilan de dix ann es de d bat Mais son souhait initial tait de rester anonyme pour ne pas encore se faire critiquer par les opposants 194 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI p riodiques si l on en croit la
365. rvices divers formation intervention dans des d bats criture d articles pour d autres journaux brochures pour d autres associations r ponses des questions de journalistes ou d autres publics coordination de certaines actions Des formations la carte Le terme de formations recouvre plusieurs r alit s toutes v cues par Inf OGM depuis l intervention d une heure lors d un d bat public jusqu des interventions de plusieurs jours en cole d ing nieurs Il peut s agir galement d une intervention devant un public de militants ou devant des d put s par exemple Le rapport d activit s 2007 d Inf OGM donne un exemple concret Les salari s d Inf OGM sont intervenus dans un s minaire consacr aux OGM Jussieu laboratoire de bio informatique ont t invit s par l Isara cole d ing nieurs Lyon pour 243 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION pr senter les diff rentes volutions de la technique OGM Sciences Po pour accompagner un TD sur les nouvelles techno logies le cas des PGM l cole d ing nieurs Istom de Cergy pour une pr sentation globale de la probl matique des PGM et l Ins titut catholique de Paris pour illustrer la probl matique OGM et faim dans le monde Le choix de d velopper des formations est tout d abord dict par l objet social m me d Inf OGM diffuser toute l actualit perti nente li e aux OGM et donner
366. s Qui a d cid qu un jour le monde aurait des plantes transg niques Cette question peut sembler bien na ve tant il est vrai qu une innovation technologique ou dans le cas des OGM tech noscientifique est bien souvent la r sultante d une s rie de d cou vertes dans un contexte juridique politique et conomique donn Identifier un v nement fondateur pour la cr ation d une inno vation technologique n est donc pas toujours vident dans le cas des OGM doit on seulement s int resser la vraie premi re trans g n se en laboratoire les ann es 1972 1973 avec l insertion de g nes dans l ADN d une bact rie Escherichia coli Ou aux enzymes de restriction qui ont permis de couper l ADN d cou verts par Paul Berg et ses coll ges en 1970 Doit on remonter 1953 avec la d couverte de la structure en double h lice de PADN par Crick et Watson Ou 1865 avec Mendel et la d couverte des lois de l h r dit Ce ne sont l que quelques unes des balises scientifiques qui ont permis l av nement des OGM 12 Dominique Bourg philosophe et directeur de l Institut des politiques ter ritoriales et de l environnement humain in Xavier Thibert Face aux enjeux de la technoscience notre d mocratie somm e de se m tamorphoser 7 mars 2010 http www mediapart fr 13 La date de 1873 est aussi sugg r e dans de nombreuses sources en tant que date du premier brevet pour un organi
367. s partir de 2006 2007 les conseils d administration successifs d Inf OGM ont insist sur la n cessit d aborder ces nouvelles techniques mais aussi d en expliquer le tronc commun l essence de cette 127 C Noisette Fiche n 6 le bulletin son contenu capitalisation d Inf OGM 2002 non publi 232 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI volont de transformer le vivant l8 Est ce dire qu une veille citoyenne d information ne doit pas parler technique Non bien s r mais la possibilit de s lever pour d crypter les ressorts profonds de cette course technologique doit aussi faire partie du travail de la veille Enfin au del de cet largissement th matique le conseil d ad ministration de 2007 a galement prouv le besoin de pr ciser ses positions apr s huit ann es d existence sur les trois constats d j mentionn s L valuation des PGM est largement insuffisante dans tous les pays la coexistence n est possible qu en acceptant la contamination des cultures non GM les proc dures d cisionnelles ne respectent pas les r gles d mocratiques En cons quence de ce positionne ment nous serons plus critiques chaque fois que linformation abordera l un ou Pautre de ces points en particulier en nous auto risant des commentaires Il serait aussi souhaitable qu Inf OGM se dote d une politique plus proactive en particulier en produisant rapidement des co
368. s 28 Arpad Puszta est un chercheur qui en 1998 a d montr que des rats nourris avec des pommes de terre GM souffraient de malformation Ce cher cheur a subi une campagne de d nigrement orchestr e par des scientifiques pay s par des entreprises de biotechnologies 166 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION Une multitude d informations disponibles Le public ignore souvent que les d cisions prises par les m dias sont totalement al atoires Une grande partie de la soci t se d tourne de la presse crite et regarde la t l vision en zappant sans esprit critique C est pourtant le r le des m dias comme de l enseignement d aider construire cet esprit critique qui est un enjeu majeur de la soci t de la connaissance On a l impression que tout circule que tout est disponible sur Internet Le film de Marie Monique Robin Le Monde selon Mon santo contribue accr diter cette th se on voit en effet la jour naliste faire ses recherches sur Internet Elle donne l impression qu un moteur de recherche permet de trouver tout ce qu on cherche de prouver tout ce qu on souhaite On peut dire qu In ternet joue dans ce film un r le de premier plan Loin de s en cacher Marie Monique Robin explique dans une interview r a lis e par France Info sa d marche Tout est disponible il faut juste savoir chercher et v rifier Je voulais mettre en sc ne
369. s un cosyst me vivant Se pr occupent ils de la coexistence entre les fili res OGM conven tionnelle et bio Enfin les donn es fournies par les semenciers qui ne donnent pas aux chercheurs l acc s aux s quences g n tiques assurent elles une information scientifique quilibr e Les r ponses n gatives toutes ces questions provoquent non seulement la contestation des ONG environnementales mais aussi c t gouvernemental des envies de changements prochains de proc dures 168 Pierre Le Hir G n tiquement pro OGM Le Monde 30 juin 2009 104 L EXPERT QUELLE PLACE DANS LES CHOIX TECHNOLOGIQUES Un citoyen peut il tre expert Une veille citoyenne peut elle d velopper une expertise Un citoyen est selon la d finition classique un membre d un tat qui poss de des droits et des devoirs li s un cadre r gle mentaire qui volue Le citoyen est donc un tre juridique Lex pert est un tre de savoir et de connaissance Mais ces derniers temps du fait des nombreuses controverses technico scientifiques dont celle sur les OGM le citoyen conteste ses lites et donc les experts classiques issus de la science et pr tend conna tre par lui m me ce qui est bon pour lui sans avoir passer par exemple par un universitaire Il affirme poss der une connaissance intime des probl mes qu aucun expert ne peut lui enlever ou contester De plus en plus souvent l expertise de ceux que
370. s OGM abeilles soins v t rinaires qui devraient voir le jour en 2010 et 2011 Quels que soient la structure et son nombre de salari s la veille d information classe produit et diffuse de l information et pro pose des services sous diff rentes formes Des produits d clin s suivant les publics Dans la description qui suit il s agit essentiellement de mon trer la diversit des outils de diffusion la disposition d une veille citoyenne d information bulletin papier ou bulletin lectronique sites Internet listes de diffusion newsletters brochures livres DVD Lorsque cela est pertinent nous abordons rapidement les co ts de fabrication ainsi que la discussion sur la diffusion payante ou gratuite en fonction des outils Un journal en constante volution Nous l avons d j mentionn l un des moyens de diffusion choisis par Inf OGM a t un journal papier dont les contenus la taille et la p riodicit ont vari au fil des ann es suivant le contexte la professionnalisation de l quipe salari e les chos de nos lecteurs et la volont des conseils d administration successifs La ligne ditoriale sur le fond et sur la forme a donc volu au cours de ces dix ann es allant d un quatre pages gratuit mensuel de br ves un douze pages payant bimestriel d articles en pas sant par une phase pendant deux ans de production de deux bul letins l un Inf OGM Actu mensuel lectronique p
371. s est impos e progressivement obligeant les lois vo luer notamment dans la prise en compte des inqui tudes des citoyens et de leur parole 176 D Buysse To act or not to act Research EU n 62 f vrier 2010 p 22 24 109 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION D autres choix technologiques t l phonie mobile nucl aire nanotechnologies nous montreraient la m me insuffisance d implication citoyenne dans les d cisions prises Mais comme l crit Herv Kempf propos des OGM pour la premi re fois depuis les d buts de la r volution industrielle la soci t humaine a refus une mutation technologique 77 Peut tre est il un peu optimiste au vu de la progression des surfaces de ces plantes trans g niques dans le monde plus 10 par an depuis plusieurs ann es selon les chiffres de l Isaaa 8 Mais il est certain que ce dossier OGM a consid rablement contribu la fois une prise de conscience citoyenne sur les enjeux des choix technologiques et des avanc es l gislatives plus d mocratiques Que disent les lois sur l implication citoyenne Dans le cadre d une gestion manag riale de l innovation l opinion publique est per ue comme un risque majeur car elle semble irrationnelle inattendue impr visible capricieuse ce concept d ing nierie sociale est questionner Depuis la fin des ann es 1990 des lois de port e nationale ou internationale s i
372. s susceptibles de permettre aux institutions de prendre des d ci sions adapt es donc efficaces 5 Et pr cise t elle les institutions communautaires accueillent favorablement les informations que leur fournissent les groupes d int r ts parce qu elles manquent cruellement de moyens pro pres en particulier humains pour accomplir leur mission En effet la Commission ne dispose que de 25000 fonctionnaires soit deux fois moins que la Ville de Paris dont les comp tences tant terri toriales que mat rielles sont autrement moins larges Comme le souligne Marie Laure Basilien se pose la question de la cr dibi lit des informations fournies Les informations que les lobbies 88 Intervention lors de la premi re partie du colloque L Europe au d fi de la crise du 14 f vrier 2009 Le fonctionnement de l Union compte rendu disponible sur http www fondation res publica org Le Lobbying europeen ou le clair obscur du dessein communautaire_a385 html 62 LES LOBBIES EN ACTION apportent doivent tre de qualit pour ne pas tre contest es pour leur manque de solidit et d objectivit elles doivent tre dis pens es avec suffisamment de rapidit pour pouvoir tre pleine ment utiles aux institutions Soit mais comment les instances europ ennes pourraient d terminer la fiabilit des informations qu elles re oivent tant donn qu elles n ont pas de ressources humaines pour faire le
373. s totales ou partielles de Fr d ric Jacquemart ric Meunier Christophe Noisette et Jacques Testart Qu ils en soient ici remerci s Merci galement Danielle Lanquetuit Doroth e Benoit Browaeys et Marie Ang le Her mitte qui ont r dig ou relu chacune un passage pr cis de cet ouvrage Nous remercions galement tous les acteurs de cette aventure trop nombreux pour tre tous nomm s administrateurs successifs d Inf OGM salari s membres b n voles ainsi que les lecteurs des informations produites par Inf OGM sans qui ce projet n au rait pu se d velopper Mention sp ciale la Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de l homme visionnaire sur ce type de structure qu elle a su accompagner d s ses premiers pas et qu elle soutient encore aujourd hui Pr face Par Jacques Testart Pr sident de la Fondation Sciences citoyennes FSC Ancien pr sident d Inf OGM Parmi les crises qui affectent notre syst me politique dont la qualification de d mocratie est de plus en plus usurp e figure l information des citoyens La carence en ce domaine s aggrave alors que les moyens techniques d information sont de plus en plus sophistiqu s et disponibles pour tous C est donc qu un parti pris de ne pas informer ou m me de d sinformer r gne dans les sph res politiques scientifiques et conomiques lesquelles par la toute puissance de la technoscience assurent un ordre favorable d
374. s un nouveau dialogue entre la recherche et le monde agricole dossier pour un d bat ECLM 1999 Brac de la Perri re R A et Seuret FE Plantes transg niques une menace pour les paysans du Sud dossier pour un d bat ECLM 1999 Brac de la Perri re R A et Seuret E Graines suspectes Les aliments transg niques une menace pour les moins nantis Montr al Ecosoci t 2002 Brac de la Perri re R A et Kastler G Semences et droits des paysans Comment les r glementations internationales affectent les semences paysannes dossier pour un d bat Montpellier BEDE RSP 2009 Brul et Audebrand L K Changements institutionnels et strat gies discursives Le cas des OGM en France 1996 2007 Revue 297 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION fran aise de gestion num ro sp cial Soci t et sciences de gestion vol 35 n 194 2009 p 83 104 Buysse D To act or not to act Research EU n 62 f vrier 2010 p 22 24 Calame M La gouvernance de la recherche et de l innovation tech nique in E Prat coord Soci t civile contre OGM Parret sur M ouge d Yves Michel 2004 Calame P Essai sur l conomie ECLM 2009 Callon M Lascoumes P et Barthe Y Agir dans un monde incertain Essai sur la d mocratie technique Seuil coll La couleur des id es 2001 Ceballos L et al Mainmise de l conomie sur les sciences Montreuil In
375. s OGM Info est n en 2005 en Rh ne Alpes comme suite du r seau informel appel Mille printemps sans OGM R s OGM Info est issu de la rencontre de plusieurs associations VERS UNE M TA ORGANISATION DES VEILLES CITOYENNES D INFORMATION 272 et syndicats agriculture environnement altermondialiste qui ont jug n cessaire de cr er une structure r gionale de diffusion d informations sur les OGM et les alternatives en Rh ne Alpes pour toucher des publics non encore sensibilis s agriculteurs lus etc R s OGM Info a pu voir le jour gr ce un large sou tien de la R gion Rh ne Alpes R s OGM Info n a pas vocation refaire le travail d Inf OGM mais diffuser largement l infor mation envoi massif aux agriculteurs de brochures au logo R s OGM Info et favoriser le d bat public en Rh ne Alpes R s OGM Info ne sait pas s il se consid re comme une veille citoyenne d information C est dans le champ des alternatives afin de d montrer qu on n a pas besoin des OGM que R s OGM Info apporte son expertise pour d passer l argument des risques argument consid r comme bien r el mais r ducteur 2008 Bourgogne action citoyenne OGM BAC OGM asso ciation n e en 2008 du rassemblement de plus de 30 organisations bourguignonnes engag es sur les th matiques OGM et pesticides Elle a pour mission d informer un public le plus large possible sur les OGM et les pesticides La sal
376. s OGM c est bien ou mal ni s il faut en manger ou pas Ce site pr ne le respect des faits et tudes scientifiques la science ne sait pas tout mais elle sait beaucoup de choses Elle sait aussi de mieux en mieux ce qu elle ne sait pas sur les OGM Ce site n est pas politique car il ne dit pas qu un autre monde est possible avec ou sans les OGM Ce site est engag car il s oppose de facto des arguments partisans Cette fa on de se cacher derri re la science comme si elle tait une et indivisible montre soit une tr s grande cr dulit ce dont on peut douter de la part d un universitaire comme Kuntz soit une volont de passer pour a politique alors qu on sait depuis longtemps que la science en tant qu activit humaine est d lib r ment politique Il faudra aussi que ce cher cheur nous explique comment il d cr te que telle tude scienti fique est s rieuse quels sont ses crit res Pourquoi les scientifiques de Monsanto auraient ils raison et A Puszta serait il un char latan La science qu on croyait pure et objective est tomb e de son pi destal depuis d j plusieurs d cennies Il faut vivre et apprendre vivre dans un monde sans v rit autoproclam e dans le d bat et la confrontation de points de vue multiples et contradictoires 26 http marcel kuntz ogm over blog fr 27 Voir dans cet ouvrage le chapitre 3 de la partie I sur les experts et notam ment l analyse de I Stenger
377. s biotechnologiques Encouragent s efforcent on est bien loin du caract re obligatoire de la participation du public En 2007 chaque pays partie au protocole de Carthag ne a rendu un rapport sur la mise en uvre de ce dernier sur son territoire Ainsi dans son rap port la France indique par exemple avoir pris l ensemble des mesures juridiques administratives ou autres n cessaires la mise en uvre du protocole et n avoir pas conclu d accords ou arran gements bilat raux r gionaux ou multilat raux accords dont le contenu n a pas d obligation respecter le protocole 1 Dans le domaine de la sensibilisation et de l information du public la France se dit irr prochable et respectant mot mot le para graphe la voir supra de ce protocole Rappelons cependant que le Comit de biovigilance organe officiel de surveillance des cultures transg niques est rest faute de d cret fixant son orga nisation et ses missions pr cises provisoire en France pendant de longues ann es jusqu sa dissolution et qu aucun des comptes rendus de ses quelques r unions n tait valid ni dispo nible pour le public Le rapport indique par ailleurs que la France consulte le public lors de la prise de d cisions relatives aux orga 189 Voir Meunier Quelle mise en uvre du protocole de Cartagena Inf OGM Actu n 5 d cembre 2007 190 Voir Grain et Centre africain de bios curit L
378. s nationaux et inter nationaux sont appel s par la d fense la barre pour clairer cer tains points scientifiques mais aussi pour montrer les impacts des OGM l chelle internationale notamment dans les pays pauvres Cette transformation des tribunaux en enceintes m diatiques est parfois payante mais revient souvent cher puisque de lourdes amendes 5 requises pour destruction de biens Pour le moment la solidarit financi re joue pour payer ces amendes mais cette strat gie ne pla t pas tous Certains qui ne sont d ailleurs pas forc ment les m mes que ceux qui fauchent visage d couvert ont commenc faucher de nuit Il s agit aussi d viter les heurts avec les forces de l ordre qui peuvent se montrer particuli rement violents meneurs et dans certains cas de la prison ferme sont souvent 245 Sur le d bat l galit versus l gitimit de nombreux textes ont t crits soit par les faucheurs eux m mes voir par exemple J Bov et G Luneau Pour la d sob issance civique La D couverte 2004 soit par des chercheurs voir par exemple la conclusion du livre de L Bodiguel et M Cardwell coord The Regulation of Genetically Modified Organisms Comparative Approaches Oxford University Press 2010 o les auteurs constatent que l action directe forge parfois le droit Le chapitre 1 de ce dernier ouvrage aborde une analyse compar e des proc s de faucheurs en Fran
379. s relev es par la Conf d ration paysanne le juge a retenu le caract re incomplet du dossier de demande d autorisation et l insuffisante information Le 25 juillet 2006 le juge des r f r s de Strasbourg a suspendu l essai implant Beux en Moselle relevant entre autres que le minist re n avait pas respect la convention d Aarhus sur l infor mation du public en mati re d environnement et constatant que de nombreuses informations n avaient pas t apport es sans que le minist re tablisse juridiquement le motif qui s opposerait la mention de la localisation amendement la convention sur l acc s l information la participation du public au processus d cisionnel et l acc s la justice en mati re d environne ment 186 C Vasseur OGM la bataille se poursuit La Revue parlementaire n 889 juin 2006 187 C Noisette PGM Entre croissance et d fiance r trospective 2006 Inf OGM n 82 janvier 2007 On pourra aussi se r f rer aux sources d Inf OGM sur ces d cisions C Noisette France La l galit des essais en champ remise en cause In OGM n 75 mai 2006 C Noisette France Essais en champs en proc s Inf OGM n 78 ao t septembre 2006 C Noisette France Meristem d bout les essais restent ill gaux Inf OGM Actu n 4 novembre 2007 114 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX La prochaine entr e en
380. s savent ce qu il faut faire On vit dans une r publique d experts Jacques Dufresne f nous propose une image tr s int ressante pour comprendre la relation des indi vidus entre eux dans une soci t celle des toiles des rayons et des constellations Chaque fois qu un individu perd une comp tence au profit d un expert il est comme une toile qui perd un rayon au profit de la nuit ou comme une cellule qui perd son lien chimique avec les autres cel lules au profit de la mort Bient t le ciel cesse d tre une commu naut d toiles pour devenir un agglom rat de points lumineux et l organisme se dissout en ses l ments des gaz un peu de cendre Nos soci t s connaissent le m me sort au fur et mesure qu elles se laissent gagner par la d mesure dans le recours aux experts Tandis qu aujourd hui les experts se multiplient au rythme du pro gr s scientifique et technique et se greffent sur des soci t s d j mises l preuve par la mobilit sociale et g ographique de ses membres de m me que par les mass media 162 L expert comme caution et justification L autre fa on de d poss der un individu de son avenir est de lui donner toujours un argument dit d autorit c est dire port par un expert L expert est une personne qui est utilis e 161 Jacques Dufresne est pr sident de L Agora recherches et communica tions inc Cette entreprise publie le magazine L Agora organi
381. s un moratoire de facto Ce moratoire stipule qu aucune nouvelle autorisation d OGM ne sera accord e tant que la r glementation n aura pas t pr cis e sur plusieurs points Au final la volont de l poque tait de se donner du temps pour am liorer la l gislation europ enne existante en vue d assurer une meilleure valuation des PGM avant autorisation de se doter d un syst me de biovigilance permettant de surveiller les cultures de PGM et leurs possibles impacts sur l environnement une fois mises aux champs de mettre en place une vraie tra abilit et un tiquetage des produits en contenant d adopter un r gime de responsabilit ad quat et de d finir un seuil de contamination applicable aux lots de semences r sumions nous dans un article d Inf OGM Les premiers pas d Inf OGM La Fondation Charles L opold Mayer pour le progr s de Phomme FPH a organis entre 1997 et 1998 trois rencontres connaissance des g nes leur utilisation premi re partie L Utilisation des orga nismes g n tiquement modifi s dans l agriculture et dans l alimentation rapport 545 97 98 t I conclusion du rapporteur OPECST annexe au proc s verbal de la s ance du 8 juillet 1998 61 Mutation l OPECST en phase avec le Parlement du futur VivAgora 20 avril 2010 en ligne sur www vivagora org 62 E Meunier OGM en 2010 gros chantier pour la l gislation euro p enne Inf OGM n 101
382. sagers On vient de le voir les entreprises par l entremise des lobbies de leurs experts mais aussi gr ce au paradigme ambiant du plus de technologie gale plus de progr s ont favoris l av nement de l gislations souvent faibles en mati re de participation citoyenne Toutefois certaines perc es l gislatives sous la pression d initiatives citoyennes commencent voir le jour 175 Voir ce sujet par exemple J Testart Le V lo le Mur et le Citoyen Belin 2006 notamment p 78 4 Comment impliquer les citoyens dans ces choix Au sein de la soci t civile un mouvement de fond citoyen s invite au d bat et forme peu peu une force de contestation qui s amplifie et que ni l homme politique ni le savant ne peuvent se permettre d ignorer L exigence de transparence gagne du terrain Les d cideurs et les experts connaissent depuis longtemps leurs contradicteurs les associations diverses elles m mes soutenues par des scientifiques de qualit avec lesquelles il leur faut n gocier 16 Le d veloppement des biotechnologies des multinationales qui leur sont li es la longue mise en place des r glementations nationales et internationales et la prolif ration des comit s d ex perts de toute sorte ont mis en vidence dans la partie pr c dente le peu de cas qui a t fait au d but de cette histoire de la participation citoyenne dans ce dossier Toutefois la r sistance citoyenne
383. saient en parall le les aides des premiers emplois jeunes Par chance les fondations ont r pondu favorablement et d autres aides l emploi CAE 4 emploi tremplin 5 ont pris galement en partie le relais Mais pour tre r ellement assur e de pouvoir travailler sur le moyen et long terme Inf OGM se doit de p renniser ses produits notamment via un autofinancement significatif et c est ce qui se passe puisqu en dix ans les produits g n r s par Inf OGM sont pass s de z ro 40 000 euros repr sentant pr s de 20 du budget annuel de l association voir courbe 1 Courbe 1 Evolution des sources de financement en valeur absolue 160000 140000 120000 100000 80000 60000 40000 20000 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Aides publiques E Fondations amp Autofinancement L augmentation de l autofinancement est n cessaire pour qu Inf OGM puisse remplir durablement ses objectifs d informa tion du public sur les OGM Mais la tension est parfois forte entre g n rer des recettes par nos activit s et en tant que service au public d livrer des informations gratuites C est pourquoi des 113 Mais aussi parce qu elles croient en nous 114 Contrat d accompagnement dans l emploi b n ficiant d une aide de l tat 115 Type d emplois financ s partiellement par la R gion le de France 213 OGM LA BATAILLE DE L INFO
384. sation c est en partie le consommateur qui en refusant d acheter a condamn ce pro duit retir du march en 1997 Mais les consommateurs n ont pas t les seuls rejeter cette tomate les tudes d impacts sanitaires n avaient en effet pas recueilli non plus l unanimit la Food and Drug Administra tion FDA Ce fait a t r v l gr ce la publication de 40000 pages de notes de la FDA autour de l autorisation de ce premier produit GM publication rendue obligatoire par une cour f d rale la suite d une plainte de l Alliance pour l int grit bio logique Alliance for Bio Integrity qui voulait d noncer les lacunes de la politique de la FDA sur l valuation des aliments transg niques et en imposer la r forme M me si le verdict de la cour f d rale de la ville de Washington tait s v re l encontre de la FDA l autorisation de mise sur le march n en a pas moins t conserv e Ce fut le d but d une 2 C tait en 1994 Voir Meunier OGM aux tats Unis quand l admi nistration ignore ses experts Le cas de la tomate Flavr Savr Inf OGM n 51 mars 2004 3 Ibid 22 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES longue s rie de d saccords sur les nouvelles autorisations de PGM entre la soci t civile et les diff rentes administrations nationales d une part mais aussi au sein m me des instances d autorisation d autre part Les autres
385. sation mondiale de la sant organisation non gouvernementale Office parlementaire d valuation des choix scientifiques et technologiques organismes vivants modifi s pays en d veloppement plante g n tiquement modifi e Plant Genetic System petites et moyennes entreprises Pi ces et Main d uvre Programme des nations unies pour le d veloppement Programme des Nations unies pour l environnement Pour une r glementation des implantations d antennes relais de t l phonie mobile parti socialiste R seau Environnement Sant R seau Semences paysannes Trait international sur les ressources phytog n tiques pour l alimentation et l agriculture Union europ enne Union pour un mouvement populaire Union nationale de l apiculture fran aise Bureau tats unien des marques et brevets United States Department of Agriculture D partement tats unien de l agriculture United States Patent and Trademark Office veille citoyenne d information 308 Table des mati res Pr face ins ce Ne ee PR RUN ent ie eue te 9 Introduction so 44443 ro aE rira EE A ar dt EDE RS 15 Premi re partie Soci t civile et choix technologiques le grand cart sise ai pet ESEKAN AES E EATER EER 19 1 Les r gulations politiques nationales et internationales quarante ans de louvoiement 21 Grands choix technologiques les instances d cisionnaires 26 Aux tats Unis la cul
386. se contre les chim res transg niques dans une lettre ouverte diffus e par voie de presse On retrouve l le r le d une veille citoyenne d information celui d largir le champ du questionnement scientifique au champ de l utilit sociale nous en reparlons dans le dernier chapitre de cet ouvrage Union europ enne bient t un droit d initiative citoyenne Les citoyens europ ens quelques nuances pr s sont globale ment oppos s la nourriture et la culture de plantes transg niques La France est le pays o il y a le plus d arrachages m me si certaines actions de ce type ont galement eu lieu au Royaume Uni en Espagne en Allemagne et en Su de Il n existe pas assez d l ments disponibles pour savoir pourquoi les actions fortes de d sob issance civile se retrouvent plus en France qu ailleurs Joly et Marris signalent que bien que la premi re conf rence de consensus hors Danemark ait eu lieu en Grande Bretagne celle ci a t le fait d un organisme de recherche et non une commande du gouvernement Les quelques tentatives gouvernementales anglaises leur inspirent des conclusions similaires celles qu ils tirent des tentatives fran aises Force est de constater que jusqu pr sent concernant les OGM les initiateurs n ont d montr qu une capacit limit e assumer leur part de l engagement impli cite contract en lan ant un dispositif participatif ce qui donne un c
387. se des colloques et des s minaires et m ne des recherches sur divers sujets reli s aux grands d bats de soci t 162 Jacques Dufresne Synth se des aspects sociaux des inforoutes 1996 1997 en ligne sur http agora qc ca 98 L EXPERT QUELLE PLACE DANS LES CHOIX TECHNOLOGIQUES de fa on consciente et volontaire pour faire valoir un point de vue L expert sert de caution une th orie une analyse voire une politique publique Il est prouv que du point de vue scientifique objectivement les faits montrent que Combien de fois de telles expressions ne scandent elles pas le discours de ceux qui nous gouvernent Car depuis que nos soci t s se veulent d mocra tiques le seul argument d autorit sur ce qui est possible et ce qui ne l est pas provient de la science ou de l conomie en tant que science qui permettrait de discriminer de fa on objective entre le possible et l impossible C est cette fausse vidence cette trange identification des pouvoirs et des sciences qu Isabelle Stengers philosophe et historienne des sciences charg e de cours PUni versit libre de Bruxelles conteste de mani re radicale Elle s int resse l image que la science donne d elle m me celle d un savoir neutre et objectif charg de dissiper les pr jug s en d voilant la v rit En analysant la mani re dont les sciences et les pouvoirs r pondent certaines questions
388. session Calgary Canada 4 8 mai 2009 t l char geable sur ftp ftp fao org codex ccf137 f137_10f pdf 62 Codex alimentarius d bat avort sur les OGM 8 mai 2010 sur http newsoftomorrow org spip php article8106 63 FAQ Questions portant sur des activit s sp cifiques du Codex http www codexalimentarius net web faq_work_fr jsp 64 E Meunier Le Codex alimentarius refuse le principe de pr caution Inf OGM Actu n 2 septembre 2007 49 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION tellement d mocratique qu elle permet son blocage par quelques pays minoritaires on a vu que quelques pays seulement peuvent bloquer l adoption de r gles d tiquetage on peut l gitimement s interroger sur sa r elle efficacit l instar de cahiers des charges priv s plus stricts que les l gislations en place ne pourrait on imaginer que certains pays plus l coute de leurs consom mateurs avancent en petits groupes sur ces probl matiques dans une sorte de Codex plus Faute de quoi la paralysie actuelle du Codex ne pourra que le d cr dibiliser le r duisant l tat de cheval de Troie des multinationales Le G88 des initiatives avort es En mati re de s curit sanitaire des aliments le G8 organisa tion informelle des huit pays conomiquement les plus puissants du monde a favoris l mergence d un dispositif de gouvernance reposant sur deux piliers l expertise et le dialogue Le pilie
389. seur d universit 146 Voir p 3 du rapport moral 2002 de Thierry Raffin non publi archives Inf OGM 144 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI Pour ce travail de formation par Inf OGM ou par toute veille citoyenne d information l quilibre entre temps pass produire l information et celui former doit tre r fl chi en fonction des besoins et demandes en formation du terrain de la disponibi lit de l quipe mais aussi de crit res conomiques afin d amortir le temps de pr paration une formation doit en effet si possible tre valoris e sur plusieurs interventions la pertinence d embau cher sp cifiquement pour cette fonction peut se poser si lasso ciation ne r ussit pas structurellement r pondre toutes les demandes solvables de formations Mais si le d ficit en personnel n est que ponctuel il faudra veiller proposer aux groupes deman deurs des formateurs hors structure dont on s assurera de la comp tence Dernier l ment la sp cialisation uniquement en formation comme souvent pour les sp cialisations trop pouss es n est pas recommand e le formateur risquant terme de trop s loigner de son sujet la figure du r dacteur enqu teur formateur lui sera nettement pr f r e comme dans le cas d Inf OGM Le d veloppement des formations doit tre assez rapide dans la vie d une veille citoyenne d information notamment en inten sifian
390. sg niques ou plantes g n tiquement modifi es PGM et aux premi res auto risations d importation et de culture en Europe soja import d s 1996 et ma s autoris la culture en 1998 dans l Union euro p enne les premi res actions de contestation ont eu lieu blo cage de ports pour freiner les importations arrachages d essais de PGM destruction de stocks de semences Le d bat OGM a ainsi atteint le grand public Cependant en termes d information tout reste faire D un c t les multinationales de l agroalimentaire relay es parfois complaisamment par certains chercheurs de grands laboratoires publics dont l Inra en France continuent de vanter grand renfort de publireportages les bienfaits de ces nouvelles plantes De l autre quelques activistes cologistes emmen s dans plusieurs pays par l organisation cologiste Greenpeace et en France ga 2 Il a crit d ailleurs un des premiers livres de vulgarisation sur le sujet en France A Apoteker Du poisson dans les fraises Notre alimentation manipul e La D couverte 1999 3 Voir C Bonneuil et F Thomas L Inra dans la temp te de la controverse OGM in G nes pouvoirs et profits Recherche publique et r gimes de produc tion des savoirs de Mendel aux OGM Quae 2009 p 370 371 4 Greenpeace n a cependant jamais soutenu publiquement les arrachages d OGM Signalons aussi l association Ecoropa qui a sign un livre pr curse
391. sme vivant obtenu par Louis Pasteur pour une souche de levure utilis e dans la fabrication de la bi re mais M A Hermitte juriste au CNRS nous a assur que cette information tait fausse 26 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Dans cet historique le propos au del de savoir si l on peut identifier un responsable une sorte de p re fondateur de la transg n se est de se demander quelle instance a la premi re autoris ce type de recherche et quel r le a alors jou la soci t civile dans les tapes cl s du d veloppement de ces plantes partir de l nous en tirerons des le ons pour tablir quel moment la soci t civile devrait tre impliqu e dans les processus de choix technologiques Nous verrons successivement le r le qu ont jou les tats ou groupes d tats comme l Union europ enne ainsi que les instances multilat rales OCDE OMC notamment via les r gles sanitaires et commerciales mises en place nous tu dierons aussi le r le des multinationales de m me que la place des experts dans ce dossier OGM Les pionniers des biotechnologies sans filets r glementaires mais sous la bienveillance des tats Les recherches fondamentales ayant conduit entre autres la transg n se comme la d couverte de la double h lice ou des enzymes de restriction sont le fait de chercheurs du secteur public le Cavendish Laboratory de l universit de Cambrid
392. soit en la saisissant elle m me C est ce qu elle a fait en 2007 pour obtenir la localisation parcellaire des cultures mais la Cada a dans ce cas rendu un avis d favorable Inf OGM insiste galement avec un succ s mitig aupr s du site interminist riel sur les OGM pour qu il soit r guli rement actualis Les diff rentes formes d actions citoyennes Les grand messes de la soci t civile Forum social et autres rassemblements Le Forum social mondial FSM de Porto Alegre Br sil de janvier 2001 a t l occasion de regrouper l ensemble des mou vements citoyens pr occup s par les OGM Les d bats ont d bouch sur une d claration finale qui insistait essentielle 239 AFIA ACTA Informatique Du c t du web et de l informatique agricole n 27 2 juillet 2009 240 Le texte int gral de cette d claration ainsi que le compte rendu de cet atelier et des propositions plus larges sont repris dans E Prat Soci t civile et 136 COMMENT IMPLIQUER LES CITOYENS DANS CES CHOIX ment sur cinq points la non brevetabilit des tres vivants et des semences patrimoine de l humanit une recherche publique ind pendante pour une agriculture durable sans OGM la ratifi cation du protocole de bios curit de Carthag ne par tous les gou vernements un moratoire imm diat comme premier pas vers une production d aliments libres d OGM enfin le droit une information compl te pour les agricult
393. sous statut emploi jeune de formation universitaire en biochimie et virologie pour seconder le premier salari sur des aspects plus scientifiques Auparavant c est le conseil d administration CA qui jouait le r le de caution scientifique par rapport aux crits de l association L association a toujours cherch am liorer la plu ridisciplinarit au niveau tant des membres de son CA que de l quipe des salari s d o les embauches par la suite d un agro nome d une juriste et d une charg e de communication Le noyau de veille initiale s est mu en conseil d administration lors de PAG constitutive d Inf OGM en association sans but lucratif loi 1901 Les personnes figurant dans le noyau repr sentaient des organisations qui s estimaient mutuellement pour avoir d j travaill ensemble Cette cooptation s est faite sur la base 202 VEILLE CITOYENNE D INFORMATION MODE D EMPLOI de plusieurs crit res la confiance et l estime r ciproque des enga gements de chacun l expertise du sujet et l honn tet intellectuelle la cr ation d un espace s curis lieu o l on peut changer libre ment et rapidement des connaissances sp cialis es Un autre cri t re important pour le groupe de pilotage a t celui de la diversification de mani re inclure le plus possible l ensemble des composantes de la soci t mobilis e sur la question Le premier groupe restreint de la veille citoyenne sur les O
394. ssus du public mais rapidement pass s dans des start up elles m mes rachet es par des grosses entreprises notamment de pharmacie Et les tats eux m mes ont encourag la fois ces recherches et ces montages d entre prises comme les tats Unis en 1983 avec l entreprise Biosym qui devait produire des animaux transg niques de rente g ants devenant ainsi des fermenteurs naturels pour la production de mol cules d int r ts D s lors les premi res r glementations allaient se mettre en place Les r glementations et leurs gen ses Quand on r glemente une nouvelle technologie tout l enjeu se situe au niveau des barri res qui seront ventuellement mises en place pour s assurer que le produit ou la technologie lanc s sur le march ne sont pas susceptibles d entra ner de probl mes majeurs notamment sur le plan sanitaire et environnemental Ces barri res sont introduites essentiellement en fonction des approches d une soci t donn e vis vis du risque et de sa fa on de le g rer On peut aux deux extr mes soit avoir une soci t qui aime innover sans trop de pr caution quitte revenir en 19 Ce qui a fait dire Ian Wilmut le p re de Dolly la brebis clon e Ce r sultat est une surprise mais le plus incroyable c est notre incompr hension des m canismes du clonage cit par M Tibon Cornillot op cit p 67 20 Mais on verra aussi plus loin dans cet ouvrage que la princip
395. st souvent obligatoire de passer par une langue tiers l anglais qui op re un filtre Car les personnes qui parlent et crivent en anglais en dehors de celles dont c est la langue maternelle repr sentent une certaine cat gorie de personnes ayant le plus souvent un niveau universitaire L information 168 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION circule donc en quelque sorte dans un circuit ferm Avec un certain vocabulaire qui peut aller jusqu pr d finir le message mis Un autre obstacle le temps L aussi il s agit d une banalit Mais la recherche qu elle soit sur Internet dans des biblio th ques etc est une activit m ticuleuse et chronophage Certains sites Internet sont tr s riches tr s complets mais peu faciles d acc s De tels sites demandent donc un apprentissage la recherche sur Internet Il y a des habitudes prendre des r flexes conna tre des astuces utiliser En dix ans Inf OGM a consid rablement d velopp ses connaissances en recherche sur Internet mais rappelons le ces donn es doivent ensuite tre v ri fi es contextualis es r f renc es Dernier obstacle trivial le co t Les articles scientifiques sont rarement en libre acc s Sur Internet on trouve g n ralement un r sum tr s succinct d un article scientifique Il est souvent ten tant de se cantonner au r sum et il y a fort parier que de nom breux jou
396. syst me du pantouflage connu aussi sous le nom de chaises musicales ou revolving doors et ce d s les ann es 1980 sous l administration r publicaine de Ronald Reagan Le site Combat Monsanto pr cise que ce terme de pantouflage est uti lis pour d crire la carri re de certaines personnes qui changent un poste de r gulateur public fonctionnaires ou experts pour rejoindre un poste au sein du secteur priv dans le domaine dont elles avaient la charge dans la sph re publique et vice versa 1 Le pantouflage pose donc directement un probl me de conflit 111 Conf d ration paysanne Raconte moi autrement les OGM Conf d ration paysanne 2005 et actualis en 2010 112 F Bal Le soutien des consommateurs aux OGM commence faiblir Le Monde 20 octobre 2000 cit par J P Berlan dans L cologiste juin 2003 113 L infiltration de l administration http www combat monsanto org spip php article57 72 LES LOBBIES EN ACTION d int r ts et de partialit De nombreux fonctionnaires ont eu des postes avant ou apr s leur mission publique dans des entreprises de biotechnologies En voici quelques exemples non exhaustifs Michael Kantor a t influent dans le milieu des biotechnologies lorsqu il tait secr taire d tat au Commerce Apr s la fin du mandat de Clinton il est devenu membre du conseil d administration de Monsanto Richard Crowder a t nomm en 2005 che
397. t de r f rence pour les travaux de la communaut inter nationale sur l utilisation des OGM dans l environnement Issu de la Convention sur la diversit biologique le protocole de Car thag ne reconna t donc aussi le principe de pr caution Tous les pays n en tant pas signataires il est attaqu par ces derniers qui font pr valoir des accords bilat raux pour contourner l arsenal l gislatif international Ces accords remplissent le vide laiss par l chec des pourparlers sur le commerce mondial Organi sation mondiale du commerce OMC Ils s appliquent par exemple en cas de commerce international avec un pays non signataire du protocole de Carthag ne ce qui est le cas des trois principaux pays exportateurs de PGM tats Unis Canada et Argentine Du coup non seulement les grandes entreprises semenci res mais aussi celles du n goce agroalimentaire pous sent la conclusion de nombreux accords de ce type plus de 2000 ce jour o les normes respecter et la documentation fournir sont minimales Entre le Codex alimentarius attentif la sound science et r f rence pour l OMC et le protocole de Carthag ne soucieux d environnement et de cons quences socio conomiques un bon quilibre sur les r gles d changes internationaux peut il 70 Voir notamment Grain et Centre africain de bios curit La tyrannie des accords bilat raux de bios curit Inf OGM n
398. t l augmentation de la quantit d herbicides et l autre publi par PG Economics certifiant sa diminution alors que le site Actu OGM n voque que le rapport de PG Economics Autre association vocation industrielle Organibio Organi sation nationale interprofessionnelle des bio industries Orga nibio a pour objectifs d une part de rassembler les bio industriels et les repr senter pour d fendre leurs int r ts et d autre part de contribuer au d veloppement de la bio industrie notamment par les nouvelles biotechnologies gr ce des actions moyen et long terme Cette fois c est clairement sur la s mantique qu a jou cette organisation puisque le terme bio est traditionnellement r serv l agriculture biologique L usage tr s d velopp du pr fixe bio qui a une valeur positive dans l imaginaire collectif est tr s pris par les entreprises qui voquent les sciences de la vie les plantes biotechnologiques les biocarburants La premi re d marche des lobbies consiste falsifier les mots afin de donner une image positive une technologie Signalons pour terminer la cr ation r cente du think tank ind pendant des biotechnologies en France Adebiotech On pouvait lire fin 2009 sur son site Le comit scientifique d Ade biotech est compos d experts universitaires et industriels qui sont coopt s en fonction de leur int r t dans des th matiq
399. t les relations avec les groupes locaux de militants mais aussi avec les lus locaux afin de r pondre au mieux leurs besoins de formations et d informations Dans son rapport moral 2001 Thierry Raffin ex pr sident d Inf OGM crivait Il s agit bien de se mettre au service des structures relais dans l animation du d bat citoyen sur les OGM associations de consommateurs grou pements professionnels agricoles comme les groupements bio associations environnementalistes ou citoyennes qui peuvent trouver soutenir notre action sur laxe OGM L quilibre entre la mise disposition d une information gratuite et la mise en place d activit s solvables n cessaires la p rennisation reste bien s r d finir entre nous Il s agit l d une piste solide d autofinancement pour une veille citoyenne comme l a aussi d velopp e par exemple la Criirad avec des formations dans les coles ou ses stages ou 245 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION encore le Cniid avec des formations sur les d chets en tablisse ments hospitaliers Inf OGM s est aussi essay e aux formations de journalistes notamment africains afin de contrebalancer les id es re ues sur les plantes transg niques id es v hicul es bien souvent on l a vu dans la partie traitant du lobbying lors de stages organis s par les industries semenci res crire pour d autres m dias d multiplier son audience
400. t pas prendre de temps suppl mentaire pour l organisation et la diffusion d une information concise Ainsi l id e est n e de mettre en place une r elle association ind pendante consacr e exclusivement au travail de l information sans se substituer aux initiatives et r alisations d j existantes Il fallait aussi que cette structure pour tre pleinement op rationnelle soit d s le d but anim e par un salari plein temps Quelles grandes orientations ditoriales pour Inf OGM D s l dito du num ro un du journal Inf OGM le pr sident de l poque Thierry Raffin annonce la couleur Nous pensons que la part faite la science aujourd hui dans ce d bat pour ou contre les OGM est sans doute trop large Les OGM sont une question de soci t et le d bat doit alors int grer les dimensions cono miques socioculturelles thiques et environnementales pour per mettre chacun de comprendre les enjeux ces diff rents niveaux Au d part le journal prit donc la forme d un bulletin de quatre pages o l on discernait assez clairement malgr la volont affich e d un travail objectif de journaliste le parti pris de l action citoyenne rubrique Actions citoyennes en page 1 qui conduit sensibiliser les consommateurs et faire voluer le march rubrique Consommation et conomie en page 2 ainsi que le contexte politique rubrique L gislation et d cision politique en
401. t une informa tion pluraliste argument e qui claire la controverse et les stra t gies de ces acteurs Mais informer consiste aussi souligner que parfois certaines technologies mises sur le march ne sont tout simplement pas valuables soit par manque d outils soit de fa on conceptuelle Tenter par exemple de d montrer la qualit des aliments biologiques ou issus de l agriculture biodynamique en se reposant seulement sur les outils classiques des analyses biochimiques est souvent vou l chec De m me que d montrer que l introduction d un g ne dans une plante n alt re pas terme l int grit de cette plante ni des organismes avec lesquels elle est en interaction ou encore de l cosyst me qui l abrite n est pas une entreprise vidente sup poser qu elle soit r alisable Informer mais aussi d battre entre autres avec les scienti fiques Au moment m me de la cr ation d Inf OGM certains de ses protagonistes r pondaient une lettre ouverte des 2 Sur ce sujet de la qualit globale des aliments on pourra se r f rer aux tra vaux de l Institut technique d agriculture biologique Itab travaux qui ver ront un prolongement au sein de la future universit du vivant promue par l association Pour l mergence d une universit du vivant 151 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION scientifiques dans le quotidien Lib ration du 25 juin 19993 Un dialogue informel
402. tance sur des sujets pr cis favorise des initiatives nationales mais il est plus pertinent pour le long terme de soutenir la capacit de p les nationaux et r gionaux traiter l information et construire un d bat public adapt aux r alit s politiques et culturelles de chaque soci t L investissement d Inf OGM en Afrique s est donc fait dans un premier temps par la collaboration des formations et des ateliers sur la th matique des OGM 2000 2005 puis peu peu par le transfert des savoir faire en mati re de structura tion d une veille d information notamment en Alg rie 2004 2006 Par la suite la constitution de structures r gionales autonomes comme la Copagen Coalition pour la protection du patrimoine g n tique africain en Afrique de l Ouest a pris lar gement le relais de l information au public La veille Afrique d In OGM se limite d s lors assurer l animation d une liste lec tronique de discussion l instar de la liste d information pour l Afrique anglophone anim e par l ONG Biowatch South Africa La construction des capacit s 1999 2004 La participation de plusieurs repr sentants de l Afrique la rencontre intercontinentale sur les OGM de Rishikesh en Inde a r v l l ampleur du d ficit d information sur ce continent Seuls 20 environ des habitants du Sud ont une id e de ce que repr sentent les OGM C est un probl me majeur s est notamment inqui t F
403. tances et propositions d al ternatives en Europe Montreuil Inf OGM 2003 242 R seau soutenu par la fondation Charles L opold Mayer autour de l agriculture paysanne et de la mondialisation 243 F Prat OGM en Europe Transg nicos Biotecnologia en el agro segunda jornada Legislativa septembre 2000 p 77 79 137 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION d lib ration en forme de v u par laquelle il se d clarait oppos toutes cultures de plantes g n tiquement modifi es en plein champ sur le territoire du Gers et souhaitait que dans chaque commune concern e le maire mette en uvre ses pr rogatives pour interdire de telles cultures sur le territoire de la commune Le pr fet du Gers a attaqu la d cision devant le tribunal administratif de Pau qui a annul le v u au motif que le Gers avait d lib r sur un objet tranger ses attributions Mais convaincue de son bon droit la collectivit a alors form un recours contre le jugement recours perdu en juin 2007 devant la cour administrative d appel de Bordeaux mais finalement gagn en d cembre 2009 lorsque le Conseil d tat a annul ces d cisions consacrant ainsi impli citement le droit d expression des collectivit s locales sur la ques tion des OGM Autre exemple d j cit celui de l annulation le 24 juillet 2009 par le Conseil d tat la demande du Criigen de certains articles du d cret du 19 mars 2007 qui transpos
404. tances internationales dont les champs de comp tences sont dif f rents Les questions de salubrit des aliments contenant des 43 Ibid p 371 44 Ibid p 371 45 On trouvera une pr sentation g n rale de cette probl matique dans C S gesser Le dossier des OGM dans les instances internationales Courrier hebdomadaire du CRISP 19 2001 n 1724 p 5 34 4 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION OGM sont examin es par la Commission du Codex alimentarius un organisme charg d laborer des normes internationalement reconnues pour les produits alimentaires La protection de l en vironnement tait au c ur des n gociations puis de l adoption du protocole de Carthag ne sur la pr vention des risques bio technologiques relatif la Convention sur la diversit biologique Les questions commerciales sont principalement du ressort de l Organisation mondiale du commerce qui du coup englobe la pro bl matique des OGM en tant que produit commercial et sera pro bablement amen e s int resser aux normes commerciales sp cifiques des OGM si ces derni res diff rent trop d un pays l autre ou s loignent des normes adopt es par le Codex alimen tarius D autres instances internationales comme l OCDE le G8 et le Conseil de l Europe se sont galement pench es sur le dos sier OGM Il en va de m me pour les instances de r glementation de la propri t intellectuelle au niveau national Inpi en France
405. te des auditions pluralistes et transparentes de tous les acteurs et interdire les conflits d int r ts Yveline Nicolas de l as sociation Ad quations a directement pos la question au s nateur Jean L once Dupont charg de l tablissement de ces nouvelles r gles Consid rez vous que les associations but non lucratif ou les administrations publiques sont mettre sur le m me plan que les lobbyistes d fendant des int r ts priv s R ponse de ce der nier Pour l instant nous n avons pas envie de faire de diff rence parmi les diff rentes cat gories de gens qui acc dent au S nat a ne veut pas dire que tous les lobbyistes s y prennent de la m me mani re qu ils ont les m mes moyens et les m mes effets Mais a n exclut pas le fait que m me des acteurs publics fassent du lobbying comme par exemple en France dans le domaine du 14 Lire ce sujet le savoureux article de Gil Rivi re Wekstein Pour qui roule In OGM Agriculture et environnement n 37 30 juin 2006 15 Voir le Barom tre 2009 de transparence des ONG sur http www fondation prometheus org 156 LES RAISONS D TRE D UNE VEILLE CITOYENNE D INFORMATION nucl aire 6 Mais mettre en avant le lobby de l tat sur le nucl aire r el n emp che t il pas ce s nateur de voir aussi les diver gences d int r ts entre associations et entreprises Au del des veilles sur des th mes purement technoscienti fiq
406. tes et moyennes entreprises se voit menac par la monopolisation des fili res agroalimentaires par quelques firmes multinationales Un processus de r vision et de simplification des r glements de commercialisation des semences de l Union europ enne le cadre de la Better regulation Mieux l gif rer ouvre des perspectives de modifications pour 2011 dont d pendra l avenir de la biodiversit agricole et des agricultures paysannes sur le continent Cependant ne pouvant introduire la complexit du d bat l gis latif sur les semences dans des listes de discussion d j tr s anim es sur le cadre l gislatif des OGM le RSP a souhait initier une veille juridique sp cifique sur les semences Ce projet s est donc mis progressivement en place sur le m me mod le que celui de la veille juridique sur les OGM En reprenant les principes suivants cr er un espace s curis r unissant des personnes coopt es pou vant changer avec confiance des questionnements et des infor mations pas toujours valid es conserver la neutralit du dispositif en le distinguant des outils militants Les discussions plus strat giques sont r serv es au sein du comit de pilotage de la veille juridique compos de repr sentants des organisations fondatrices assurer le meilleur niveau d expertise en associant les comp tences ind pendantes les plus reconnues rechercher la diversit des acteurs repr sentant le plus
407. teur g n ral de Monsanto agriculture pour l international pr sident de Monsanto pour l Europe et l Afrique avait engag un d bat avec Inf OGM propos de l rosion g n tique Le dialogue tait argu ment courtois et int ressant Nous lui avons donc propos de publier ce d bat dans nos colonnes Nous avons pris soin de lui assurer qu il pourrait relire la version d finitive une fois maquett e Sa r ponse a t cinglante Certainement pas votre manipu lation r it r e des faits ne stimule pas la confiance Allez vous parler dans votre bulletin du harc lement moral incessant de vos amis anti OGM qui ont provoqu la premi re mort par suicide d un agriculteur fran ais Les faits sont ind niables et malheureusement bien publics Outre que dans cette affaire le motif de provocation au suicide a t explicitement cart par les enqu teurs et le procureur de la R publique on peine faire la relation avec la conversation qui pr c dait Difficile donc d obtenir des interviews des pro OGM Une autre limite perturbe notre travail d enqu te ce sont les r ponses floues non chiffr es non r f renc es ou les r ponses contradictoires Encore une fois un exemple est plus parlant qu un long discours Au cours de notre d pouillement quotidien nous apprenons qu un article dit aux tats Unis par le Non GMO Report affirme que les surfaces de soja non GM ont augment e
408. tion l Union nationale de l apiculture fran aise Unaf 8 Vers une m ta organisation des veilles citoyennes d information Ces deux demandes concr tes de transmission de savoir faire et d exp riences veille juridique semences et Acen nous ont fait prendre conscience que l association Inf OGM tait devenue une r f rence en mati re de veille citoyenne d information L largis sement des th matiques proches en interne tant difficile r a liser il est apparu vident que d autres veilles citoyennes sur d autres sujets nouveaux relevant de choix technologiques devaient tre mont es pour couvrir les besoins d une soci t en perte de confiance sur le d ferlement des technosciences Sur d anciens sujets nucl aire t l phonie mobile d chets des veilles citoyennes qui ne sont pas forc ment baptis es ainsi existent d j D s lors deux options semblent pr sentes soit chaque veille se monte ou continue de travailler ind pendamment des autres en inventant son fonctionnement ses outils son r seau soit on prend le parti de discuter d une ventuelle mutualisation d outils de moyens d exp rience C est cette seconde option qu Inf OGM souhaiterait privil gier L intuition que les veilles citoyennes d information doivent se conna tre pour changer sur leurs objectifs m thodes et moyens d action pour mettre en vidence et expliciter ce qui les rap proche objectif visi
409. tions d criture de ces documents sont r v latrices Par ordre de prio rit les principales sources pour r diger un document de consensus biologique sont les suivantes articles publi s dans des revues scientifiques livres scientifiques agences de publications offi cielles gouvernementales ou internationales rapports de r unions scientifiques sites Internet seulement si l information n a pas t publi e sur papier communications personnelles en dernier ressort 54 Report of the OECD Workshop on Unique Identification Systems for Transgenic Plants Charmey Suisse 2 4 octobre 2000 55 Accessible sur le site Internet de l OCDE la codification commune applicable l identification unique de chaque OGM mis sur le march mon dial est directement reli e au portail international du protocole de Carthag ne http bch biodiv org qui met disposition d autres informa tions concernant les OGM Source http www ogm gouv fr savoir_plus fiches fiche8_suite7 htm 56 Guide for Preparation of Biology Consensus Documents OCDE ENV JM MONO 2008 38 2008 p 14 46 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Le seul m rite de ce travail est sans doute de rendre accessi bles tous ces documents de consensus malheureusement sou vent r dig s en anglais c est l que pour la soci t civile commence parfois un travail de contre expertise qui ne peut pas toujours tre r alis faut
410. tivement publi s en 2004 et 2007 Cette directive pr voyait galement que la Commis sion propose un r glement pour la mise en uvre du protocole de Carthag ne sur la pr vention des risques biotechnologiques ce qui a abouti l adoption du r glement CE 1946 2003 du Parle ment europ en et du Conseil sur les mouvements transfronti res des organismes g n tiquement modifi s Malgr ces assurances de consultation et d information dans les textes l gislatifs les ONG se plaignent r guli rement la fois d un manque de transparence dans les proc dures d autorisation et d une approche tr s scientiste de la question des OGM 1 LAESA en particulier qui lance des consultations du public par Internet ne semble pas toujours en tenir compte et donne des avis le plus souvent favorables l approbation de nouveaux OGM Les manquements d mocratiques sont dans les proc dures m mes d autorisation puisque si les tats membres ne parviennent pas se mettre d accord entre eux m me en cas de majorit rela tive il appartient la Commission de trancher et cette derni re le fait syst matiquement en faveur de l approbation de la nou velle PGM ce qui semble en partie logique puisque c est elle qui l a propos e au d part Mais elle pourrait m me en cas d avis positif de LAESA demander aussi par exemple des tudes sur les risques socio conomiques Lors de la pr sidence fran aise de l UE les tats membres
411. toriser la culture pour la premi re fois depuis 1998 une pomme de terre transg nique de BASF son chant du cygne avant la reprise en main des autorisations par les tats mem bres En France l Inra sous marin des biotech En France l Inra a investi le domaine des OGM v g taux et d s le d but des ann es 1980 cet institut s est engag dans de multiples partenariats industriels Ce que soulignent Christophe Bonneuil et Christophe Thomas Au milieu des ann es 1990 rares sont les laboratoires du d parte ment g n tique et am lioration des plantes qui ne travaillent pas la mise au point de vari t s g n tiquement modi f es en de multiples partenariats avec les industries semenci res et agrochimiques insertion de g nes de tol rance diff rents herbi cides chimiques de chez Promosol Versailles ou chez le chou 41 Aussit t relat dans un rapport du Service agricole ext rieur du D partement de l agriculture am ricain USDA FAS Czech scientists recommend better EU biotech policy USDA FAS GAIN Report Berlin Allemagne 29 juin 2009 42 C Bonneuil et F Thomas G nes pouvoirs et profits Recherche publique et r gimes de production des savoirs de Mendel aux OGM op cit p 370 371 40 LES R GULATIONS POLITIQUES NATIONALES ET INTERNATIONALES Rennes avec Clause essais du ma s Bt de Ciba Geigy devenu Novartis puis Syngenta la station de Colmar production de pru n
412. triche ont tent de d fendre cette id e Ils s ap puyaient sur les conclusions du groupe de travail ad hoc mis en place lors de la pr sidence fran aise qui pr conisait entre autres la prise en compte des syst mes agricoles et des cosyst mes par ticuliers dans les proc dures d autorisation la pr vention des contaminations les tudes de toxicit chronique long terme Le questionnement global dont sont capables les associations citoyennes ou les citoyens r unis par exemple l occasion d une conf rence de citoyens sur un th me donn voir chapitre 4 est forc ment et par nature plus pertinent que les questions pos es par les entreprises avant de mettre un produit sur le march Les questions de ces derni res m me si elles ne sont pas formul es de fa on aussi caricaturale se limitent en effet bien souvent Ai je l autorisation de mise sur le march et Vais je faire des 6 Pierre Le Hir Nanoproduits le principe de pr caution pr conis par P Afsset Le Monde 24 mars 2010 7 Avec la directive 2001 18 sur la diss mination dans l environnement et le r glement 1829 2003 sur les denr es alimentaires et les aliments pour ani maux g n tiquement modifi s les deux r sultant en partie de batailles inces santes avec la soci t civile 8 M me si tous les produits ne requi rent pas une AMM au sens strict comme les m dicaments tous ont cependant besoin d tre conform
413. ture du profit au d triment de la pr vention 44 624 seit a ea sde dues 33 Dans l Union europ enne la lente mise en place d un syst me de r gulation serisreciesresi niatie es tee 37 Le dossier OGM dans les instances internationales 41 Les lobbi sen action s245 4444 idhe ste usa tirei 57 D finition et analyse de l id e de lobby 58 Camoufler l int r t priv en int r t g n ral 64 Lobby et PGM quelques entreprises en action 66 Une fausse manifestation de petits paysans 68 Diffuser largement sa vision du monde 71 Investir l administration entre pantouflage et acc s privil gi aux INSTANCES es tenue sl Re EEE aE ES 72 Opacit et tentative de r glementation 77 Lobby ou corruption une fronti re fine voire poreuse 83 Des approximations qui en disent long sur l honn tet desenttepiises nee serions peines nl 87 La guerre fait rage aussi entre scientifiques du secteur public 91 L expert quelle place dans les choix technologiques 93 L expert comme conseiller du politique 94 La formation des experts 96 L expert d poss de le corps social 98 L expert comme caution et justification 98 La relation troite entre usage et expertise 100 Lexpert Vu par
414. u des organismes g n tiquement modifi s concern s et les m thodes et plans d intervention d urgence c l valuation des risques pour l environnement Chaque partie selon cet amendement doit veiller la trans parence des proc dures de prise de d cision et assure au public l acc s aux informations de proc dure pertinentes Ces informa tions peuvent concerner par exemple i la nature des d cisions qui pourraient tre adopt es ii l autorit publique charg e de prendre la d cision iii les arrangements pris en mati re de par ticipation du public iv l autorit publique laquelle il est pos sible de s adresser pour obtenir des renseignements pertinents v l autorit publique laquelle des observations peuvent tre adres s es et le d lai pr vu pour la communication d observations Les dispositions adopt es pr voient aussi la possibilit pour le public de soumettre sous toute forme appropri e toutes les obser vations informations analyses ou opinions qu il estime perti nentes au regard de la diss mination volontaire propos e y compris la mise sur le march Chaque partie s efforce de faire en sorte que lorsqu il est d cid d autoriser ou non la diss mination volontaire d OGM dans l en vironnement y compris leur mise sur le march les r sultats de la proc dure de participation du public soient d ment pris en consid ration Enfin les parties s assurent que lorsqu une d
415. uant publier son journal r gulier P riodiques brochures livres sup ports d autres associations notamment DVD In OGM pos s de maintenant un large panel de produits dans sa boutique en ligne Et c est parce que les associations qui nous lisent r cla maient davantage de synth ses th matiques qu Inf OGM a d cid d diter plus de brochures a minima deux par an en plus de ses p rio diques Des articles attractifs avec du sens Le conseil d administration a progressivement pouss ses sala ri s r dacteurs sortir de la br ve factuelle Si l on se revendique comme une agence sp cialis e d information sur les OGM on a vu que la neutralit dans la pr sentation des faits n emp che pas de donner son point de vue sur le sens de l actualit pr sent e C est une vraie plus value pour les lecteurs par rapport au flux 77 Quand par exemple Arnaud Apoteker crit dans le journal Inf OGM il est pr sent comme responsable de la campagne OGM de Greenpeace et administrateur d Inf OGM 197 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION continu d informations comme celui qu Inf OGM fait transiter sur la liste lectronique forel OGM o l information brute non d cod e non traduite non contextualis e est diffus e qu elle soit propagande pro anti non v rifi e L utilit de cette liste lectronique est de donner linternaute acc s au mat riau brut qui sera ensuite d cod
416. ubli sur cette question une interview de Brigitte Zaccaria charg e de mission sur le lob bying des entreprises pour l association Ad quations l En France le m me d bat existe Ainsi le Parlement fran ais travaille r glementer le lobbying dont il est lui m me l objet 2 Pour cela diff rentes id es circulent port es notamment par Patrick Baudouin d put UMP du Val de Marne la premi re d entre elles tant la cr ation d un registre public dans lequel les lobbyistes d clareraient les int r ts qu ils d fendent Un code de bonne conduite serait galement instaur afin notamment de permettre tous et de mani re quitable l acc s aux lus Car comme le rappelle le d put entreprises syndicats groupements professionnels ONG associations tout le monde fait du lob bying Mais tous ne disposent pas des m mes moyens de se faire entendre Je pense notamment ces grandes entreprises qui 128 Interview de Brigitte Zaccaria Lobby la soci t civile veut plus de transparence Inf OGM n 94 septembre octobre 2008 129 E Meunier France Les lus r gulent les lobbyistes s adaptent Inf OGM Actu n 22 juillet 2009 80 LES LOBBIES EN ACTION b n ficient curieusement d un badge permettant leurs repr sentants de circuler librement l Assembl e Je pense aux groupes d tudes aux colloques aux voyages d tudes parfois d nonc s comme les ch
417. ublic res treint la Cit des sciences Paris en 2006 La tenue du d bat public en 2009 2010 sur les nanotechnologies peut tre consid r e comme un des r sultats des actions men es en r seaux le Nanoforum conduit avec le Cnam en 2008 2009 ayant structur la controverse avec la r daction de 14 cahiers d acteurs dont un de VivAgora 2009 Acen merge de l action de VivAgora pour cor diger un portail d informations sur les enjeux des nanotechnologies par un r seau de 20 ONG en France en lien avec une quinzaine de relais en Europe et l international L enjeu est la mont e en comp tence citoyenne afin de porter un d bat permanent en amont de la recherche au plus pr s des orientations venir et des choix tech nologiques avant la mise sur le march Le sujet nano est le sujet mergent qui conduit perfectionner l apprentissage d une gou vernance mondiale en remontant la cha ne des d cisions le plus en amont possible 2005 Sciences et D mocratie a pour objectif de faciliter et de d velopper la participation des citoyens aux choix scientifiques et technologiques en animant un site d information et de d bats en ligne ouvert tous sur des sujets science soci t Ce site a notam ment pour r le de permettre l laboration collective de recomman dations destination des d cideurs politiques en faisant appel toutes les formes d expertise et en donnant une large place aux c
418. ue et il serait souhaitable de rester un minimum respectueux vis vis de ces cher cheurs soit on assume quel la r flexion action ne doit consid rer que les aspects conomiques sociologiques ou politiques Dans ce cas on laisse les chercheurs dans leur coin si on n est pas capable de rester correct face eux Le d bat est il toujours acceptable et productif On a vu dans la premi re partie de ce livre que sans n gociation et accord pr a lables sur les proc dures et l issue du d bat ce dernier tait sou vent vou l chec Sans doute les opposants certains d bats le groupe Pi ces et Main d uvre PMO pour les nanotechnologies par exemple doivent ils face aux blocages physiques qu ils organisent pour d noncer des parodies de d bats redoubler de p dagogie pour expliquer leurs actions Sinon c est la porte ouverte des r actions hostiles de la part m me de certains mouvements cologistes tel la Frapna Is re dont le pr sident Francis Meneu crivait PMO au lendemain de l annulation d un d bat public Grenoble le 1 d cembre 2009 En tant que pr sident de la Frapna ls re je tiens vous indiquer que votre attitude est incom patible avec la d finition que notre f d ration a de la libre expres sion d mocratique des pens es et des id es dans un pays comme le n tre On sait que la Frapna d pend financi rement de la R gion ce qui la met mal
419. uement modifi s 7 juin 2010 en ligne sur http www consommateur qce ca 27 In E Prat Soci t civile et OGM quelles strat gies internationales De Porto Alegre I Porto Alegre II Cahier de propositions annexe 4 Quelques initia tives l gislatives sur les OGM tiquetage moratoires situation mondiale en 2001 op cit p 13 283 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION associations demandent un tiquetage obligatoire Consumers Union des tats Unis En Europe c est l Association des consommateurs europ ens AEC Association of European Consumers qui prend position et s oppose l utilisation de l argument de la faim pour la promotion des OGM Au Japon devenu en quelques ann es le premier importateur mondial de produits transg niques car tr s d pendant des importations alimentaires l Union des consommateurs japonais appuy e par quinze autres associations a recueilli 2 millions de signatures pour demander aux tats Unis de cultiver des cultures non OGM Les syndicats Par d finition corporatistes les syndicats d fendent des cat gories socioprofessionnelles en n gociant avec ce qu il convient d appeler aujourd hui les autres partenaires sociaux qui ne sont autres que les classes sociales d hier Leur objet social les pousse donc rarement sur le terrain des choix technologiques Inf OGM a n anmoins t amen e travailler avec des sections CGT et CFDT de la recherche
420. ues en g n ral pour d noncer les risques ou les manques d va luation ondes nucl aire OGM nanotechnologies certaines veilles s int ressent aux conditions m mes de la recherche et de sa mise en d bat comme la Fondation Sciences citoyennes qui a r cemment europ anis son r seau avec la cr ation r cente d Ensser dont le Criigen est membre VivAgora le Giet ou encore Sciences et D mocratie D autres et elles forment une grosse partie des associations li es l environnement militent pour le d veloppement d un projet d une action d une id e C est le cas par exemple du R seau Semences paysannes RSP qui iden tifie et d veloppe les vari t s paysannes de plantes tout en mili tant pour que le contexte juridique devienne favorable ce type d agriculture Si l on ne peut relier toutes ces associations au concept de veille citoyenne d information VCI au sens strict on remarque cependant que la plupart d entre elles s appuient sur le travail des VCI pour mener leur propre travail Et certaines comme justement RSP avec la veille juridique semences sont directement l origine de la cr ation de veilles citoyennes d in formation Cette bauche de typologie sera pr cis e dans la partie III Militant ou veilleur Avouons le la question de la prise de position a souvent tra vers l quipe d Inf OGM dans les premi res ann es Elle se posait en ces termes
421. ues don n es sans en pr ciser la liste 8 Transparence avez vous dit Plus int ressant dans les missions d Adebiotech on trouve renforcer les liens entre la recherche publique et l industrie et 96 Meunier tats Unis plus d herbicides utilis s avec les OGM Inf OGM Actu n 26 d cembre 2009 97 http www adebiotech org 98 Cette phrase a disparu d but 2010 65 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION favoriser le transfert technologique des approches innovantes dans les biotechnologies participer la politique nationale en mati re de biotechnologie par la cr ation de r seaux et en menant des actions concert es avec les structures publiques industrielles et associations concern es Enfin l association met jour la base de donn es nationale de l ensemble des acteurs des biotechnolo gies en France Biotechnologies France base cr e en 1999 l initiative du minist re de l Enseignement sup rieur et de la Recherche Qui a dit que les minist res coop raient peu avec le milieu associatif Lobby et PGM quelques entreprises en action Pour obtenir l autorisation des PGM faire baisser des seuils de tol rance avant tiquetage diminuer les niveaux d exigence des tests les pressions des fabricants et distributeurs de PGM sont nombreuses et incessantes Par exemple face la vigilance de PUE pour ne pas laisser entrer d OGM non autoris s sur le march europ en
422. ui permettant parfois de f d rer des associations autour d actions communes au del de certaines querelles de chapelles C est ainsi on l a mentionn qu Inf OGM a soutenu dans le cadre de l examen du projet de loi sur les OGM adopt en 2008 les organisations membres de son comit de pilotage dans la r dac tion de propositions d amendements malgr certaines diff rences d approches entre ces associations Ou qu Inf OGM a pu en jan vier 2002 coordonner avec Les Amis de la Terre Europe la venue de deux paysans canadiens affect s par les plantes transg niques dans leur pays conf rence de presse dans les locaux de l Assem bl e nationale rencontres avec la FNSEA l Inra le minist re de l Environnement points presse sp cifiques avec les m dias Cette tourn e des deux paysans a galement t coupl e la paru tion d un dossier Inf OGM sur les brevets traduction d un article paru en anglais 6 C est ainsi encore qu Inf OGM propose sur son site une carte de France mentionnant les communes qui ont pris des arr t s contre les OGM en partenariat avec les groupes locaux et pour la biodiversit cultiv e avec le R seau Semences paysannes Ou encore que avec la Fnab sa veille juridique a saisi la Cada sur la localisation parcellaire des cultures de Mon810 17 ou dernier exemple mais il y en a bien d autres qu elle a organis le colloque transversal des veilles citoyennes d
423. un expert 3504 diseases EE ENEE 102 Un citoyen peut il tre expert Une veille citoyenne peut elle d velopper une expertise 105 Que disent les lois sur l implication citoyenne 110 Le r le d Inf OGM dans les exp riences de participation ICOY NN s rererere mt dns ane seen Ole nnste et 122 Deuxi me partie Les tapes d une veille citoyenne d information 147 5 Les raisons d tre d une veille citoyenne d information 149 Organiser des conditions d mocratiques de dialogue 150 Lobby ou action citoyenne d information des d put s 154 Qu est ce qu une bonne information 162 La bonne information savoir la d busquer et la v rifier 165 tee q Vous pouvez vous procurer les ouvrages des Editions Charles L opold en L ie nn 6 Veille citoyenne d information mode d emploi 185 Mayer en librairie Aux origines une rencontre entre besoins envies et moyens pour travailler ensemble 22 185 Notre catalogue comprend environ 300 titres sur les th mes suivants Une structuration progressive 205 Consolider la structure tre efficace pour durer 222 Z in ter f l f p Economie solidarit emploi Construction de la paix Ta i Quel avenir pour les veilles citoyennes Gouvernance cologie environnement information 5220005 v0sn0
424. un g nome synth tique Annonce relay e par la presse sur un mode dithyrambique et imm diatement critiqu e par Herv Le Crosnier dans La bo te de Pandore de la biologie synth tique sur http blog mondediplo net 10 BEDE Bang ou la convergence des technologies Nanotechnologies et artificia lisation du vivant en collaboration avec ETC Group la Fondation Sciences citoyennes What Next Institut Montpellier BEDE 2009 258 LA N CESSIT DE MONTER D AUTRES VEILLES SP CIALIS ES s curit de durabilit de solidarit et questionnent nos modes de d veloppement Cependant elles ne sont connues que d un milieu restreint notamment parce qu elles sont difficiles appr hender invisi bles diffuses avec une diversit d application Pour cela les acteurs sociaux ONG syndicats fondations ont du mal s en gager dans une surveillance active et dans des mobilisations coh rentes vis vis des nanoproduits qui d ferlent sur le march ou encore aborder de mani re critique les synergies entre nano bio info et sciences cognitives Il est apparu indispensable aux futurs fondateurs de l Acen d aider les citoyens engag s suivre l actualit scientifique r gle mentaire et conomique interpr ter les volutions en termes d en jeux de soci t et avoir prise sur les choix Cet effort a pour objectif de soutenir la mont e en comp tence et en influence de la soci t civile et donc s
425. ur 16 INTRODUCTION lement par le deuxi me syndicat agricole la Conf d ration pay sanne passent dans le camp de la d sob issance civile arrai sonnant un bateau charg de soja GM arrachant publiquement plusieurs essais allant m me jusqu envahir des laboratoires publics de recherche serres du Cirad Montpellier laboratoire de Jouy en Josas de l Inra Pour eux ces nouvelles plantes g n tiquement manipul es ne peuvent apporter que d s quilibres co logiques et famines car elles permettront aux entreprises de l agrochimie reconverties en producteurs de semences d avoir la mainmise sur ce premier maillon de la production alimentaire Qui croire Et surtout comment le citoyen lambda face des avis aussi divergents peut il se faire une id e Doit il se raccro cher la Science et aux scientifiques qui m me entre eux n ar rivent pas se mettre d accord Ceux qui en taient encore convaincus commencent d couvrir que la Science n est pas la V rit et que les chercheurs d fendent aussi des th ses Petit petit une vidence est apparue aux yeux d un petit groupe de personnes impliqu es dans ces questions de choix de poli tiques agricoles il faut monter un observatoire sur les OGM Un observatoire Non trop neutre Mieux une veille Une veille pour les citoyens qui proposerait des informations v rifi es contextualis es traduites en fran ais car beaucoup d i
426. ur orga niser soit un d bat public soit une nouvelle conf rence de citoyens Peine perdue Pas moins de trois minist res ont t sollicit s Environnement Agriculture et Sant ainsi que le cabinet du Premier ministre et directement le pr sident de la CNDP Seule oreille attentive le conseiller OGM du minist re de l Environ nement qui apr s avoir relev le conflit entre son minist re et Matignon sur ce sujet nous sugg rait d tablir un rapport de force en contactant des politiques Les interventions aupr s des lus ou des instances officielles Fin 2001 l Afssa a organis le colloque OGM et alimenta tion peut on valuer les b n fices pour la sant Inf OGM a pro pos la r daction d une note d information sur le th me OGM et allergie questions en suspens pour la diffuser aux partici pants de ce colloque ce que le pr sident de l Afssa Martin Hirsch a accept En mai 2002 le pr sident d Inf OGM Thierry Raffin a t auditionn par le S nat lors de la mission d information de la commission des affaires conomiques relative aux enjeux cono miques et environnementaux des organismes g n tiquement modi fi s Son intervention a port sur le constat que le d bat restait souvent l tat de controverses entre experts chappant largement au grand public La conclusion appelait un effort des pouvoirs publics pour le d veloppement de la d mocratie sur ce th me par
427. us neutres et officielles que l Isaaa financ par les industries de biotechnologies Inf OGM n a bien s r pas les moyens d laborer ses propres statistiques Au d but des ann es 2000 Inf OGM avait soumis avec un succ s tout relatif une demande de financement au minist re de l Environnement pour dresser un tat des OGM dans le monde sur la base des statistiques officielles de chaque minist re concern dans chaque pays que nous aurions obtenues puis compil es gr ce aux nombreux contacts internationaux d InfOGM Mais il est vident que ce type de travail mobilise beaucoup d nergie qu il faut financer si l on souhaite diter plusieurs ann es durant l image de l Isaaa un rapport annuel 147 C Noisette Le monde selon l Isaaa des OGM toujours aussi merveil leux Inf OGM Actu n 18 mars 2009 148 Obtention d une petite subvention qui a seulement permis de com mencer un suivi des statistiques 89 OGM LA BATAILLE DE L INFORMATION Dernier exemple le riz dor cens soigner la c cit des enfants du tiers monde Cette innovation a t avant tout un exercice de communication Jamais les partisans des OGM n ont voqu le fait que pour obtenir la dose quotidienne de vitamine A il faut manger plusieurs kilos par jour de ce riz dor version 1 celle de 2000 Ils l ont ensuite promis pour 2005 puis pour 2010 et maintenant pour plus tard Effets d annonce domaine
428. uvaise publicit r alis e par l tude du cabinet C4iFR qui avait mis en avant notamment que les concepteurs du site souhaitfailent brouiller les fronti res entre les syst mes pour que l internaute ne distingue plus les techniques transg niques des techniques traditionnelles Ces entreprises esp rent gr ce une charte graphique et des codes couleurs naturalisants que les internautes ne cherche ront pas qui se cachent derri re ces sites Les techniques utilis es sont connues m me si parfois non perceptibles ne donner qu une 91 www ogm debats fr Ce site a t ferm par Deba 92 www actu ogm fr 93 Ce site mentionne maintenant d s la page d accueil qu il regroupe des soci t s actives dans le domaine des biotechnologie v g tale 94 Sp cialis en intelligence conomique offensive C4iFR aide les entre prises anticiper les crises informationnelles notamment sur Internet rumeurs d sinformation Voir http www cdifr com 95 T Raffin Le cyberlobbying ou les nouvelles logiques d influence le cas des OGM Dossier Inf OGM n 44 juillet 2003 64 LES LOBBIES EN ACTION version partielle d une information utiliser la nov langue C est ainsi que fin 2009 propos de la pol mique concernant les cons quences des PGM sur les quantit s d herbicides utilis es Inf OGM a cit deux rapports l un r dig par Charles Benbrook affirman

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