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ADAMANDAS - Bureau d`enquêtes sur les événements de mer

1. 59 pour H2 L hydrog ne est en partie consomm au fond de la cale par la temp rature Il est plus dangereux au niveau du ciel de la cale La rar faction de l O2 dans la cale ne prot ge que tr s partiellement du risque d explosion lequel reste important tout de m me du fait des mouvements du navire et des ripages de cargaison qui peuvent provoquer des tincelles Il faut donc pr venir toute source d inflammation y compris les d charges lectrostatiques l nergie minimale d inflammation tant extr mement faible quelques dizaines de microjoules noter que la temp rature minimale d auto inflammation d une ATEX air H2 est de 640 Une explosion aurait un effet de souffle limit en rayon mais peut provoquer une cassure soudaine du navire dont la structure a pu tre fragilis e par les contraintes thermiques 8 2 Pour l environnement Le premier risque est un risque d explosion de l hydrog ne Le rayon dangereux de cette explosion dans le cas le plus majorant a t valu par les experts de l INERIS 400 m autour du navire 9 ACTION DE L ETAT DU PAVILLON L enqu te a t men e conjointement avec l administration du pavillon Chypre Celle ci a effectu un audit de la compagnie la suite de l accident Les prescriptions des autorit s fran aises pendant la gestion du sinistre ont toutes t adress es l Etat du pavillon et ont re u son approbation pc Bureau d enqu tes sur les v nem
2. Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Rapport d enqu te technique PERTE TOTALE DU NAVIRE VRAQUIER ADAMANDAS SURVENUE LE 22 SEPTEMBRE 2003 AU LARGE DE LA REUNION SUITE A LA REOXYDATION D UNE CARGAISON DE FER OBTENU PAR REDUCTION DIRECTE P Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 3 sur 88 Mer Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 4 sur 88 mer Avertissement Le pr sent rapport a t tabli conform ment aux dispositions du titre III de la loi n 2002 3 du 3 janvier 2002 et du d cret n 2004 85 d u 26 janvier 2004 relatifs aux enqu tes techniques apr s v nement de mer accident ou incident de transport terrestre ainsi qu celles du Code pour la conduite des enqu tes sur les accidents et incidents de mer R solutions nA 849 20 et A884 21 de l Organisation Maritime Internationale OMI des 27 11 97 et 25 11 99 Il exprime les conclusions auxquelles sont parvenus les enqu teurs du BEAmer sur les circonstances et les causes de l v nement analys Conform ment aux dispositions susvis es l analyse de cet v nement n a pas t conduite de fa on tablir ou attribuer des fautes caract re p nal ou encore valuer des responsabilit s individuelles ou collectives caract re civil Son seul objectif a t d en tirer des enseignements susceptibles de pr venir de futurs sinistres du m me type En cons quence l utilisation de ce
3. tanch it des panneaux des cales 1 2 3 et 5 Certaines d entre elles taient endommag es et ont du tre remplac es pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 47 sur 88 mer Le 29 ao t 2003 le subr cargue mentionne la pr sence d eau de mer entre les rubans d tanch it et la cale et dans le puisard de la cale n 2 La visite faite Durban par les autorit s maritimes sud africaines a permis de constater que le ruban adh sif utilis pour assurer l tanch it des panneaux de cale tait en mauvais tat d coll en plusieurs endroits sur la plupart des panneaux de cales Le subr cargue a soulign le fait qu avant qu il soit appliqu le ruban aurait du tre chauff pour renforcer ses propri t s adh sives le 30 ao t 16h00 l occasion du sondage des puisards des cales la demande de l autorit comp tente 5 cm d eau ont t constat s dans le puisard tribord de la cale 2 L origine de cette entr e d eau n est pas connue mais on peut faire le rapprochement de cette pr sence d eau avec les mauvaises conditions m t o rencontr es par le navire les 15 16 23 24 25 26 et 27 ao t 2003 et le fait que plusieurs tubes de sonde sur le pont principal taient ferm s au moyen de pinoches en bois au lieu de bouchons viss s r glementaires Le contr le a montr que les filetages des bouchons et des tubes de sonde taient arrach s La nature de la cargaison
4. rentes formes de DRI Il se pr sente sous les formes suivantes 2 2 1 Billes ou boulettes Taille moyenne 6 25 mm de diam tre Jusqu 5 de fines particules de moins de 4 mm La porosit est importante d o une tr s forte propension la r oxydation ce qui est un inconv nient pour le transport Cette forme est celle qui pr sente le plus grand risque d auto chauffement Aussi des m thodes de traitement du DRI ont elles t essay es pour r duire ce risque 2 2 2 Briquettes moul es froid Les briquettes moul es froid sont des agglom r s obtenus par moulage et compression par des presses rouleaux une temp rature inf rieure 650 Leur densit est inf rieure 5 0 g cm3 Elles se pr sentent sous la forme d un morceau de savon de 35 40 mm environ Le but de cette op ration est de r duire la porosit et par cons quent la surface au contact du milieu ambiant susceptible de r agir avec l humidit Elles peuvent aussi tre passiv es Ce type de briquettes est relativement fragile du fait qu elles sont compress es basse temp rature Elles sont friables et peuvent se briser pendant les op rations de chargement ce qui augmente la surface en contact avec l atmosph re favorisant ainsi la r action avec l humidit ambiante d o les m mes inconv nients qu avec les billes pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 12 sur 88 mer 2 2 3 Briquettes mo
5. 0 64 e SiO2 1 75 p Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 13 sur 88 mer Le carbone oscille entre 1 0 et 1 2 le phosphore maxi 0 06 et le soufre 0 01 max La densit en vrac est de 2 4 2 8 t m3 et la densit apparente 4 9 5 5 Un fer total lev est l indice d un fer tr s r duit Le HBI est utilis comme acc l rateur dans les hauts fourneaux et comme substitut de la ferraille dans les fours lectriques arc Il peut servir d agent de refroidissement dans les convertisseurs la place de la ferraille Les briquettes moul es chaud sont parfois r f renc es comme Briquettes de minerai de fer Minerai de fer en briquettes ou Briquettes DRI 2 2 4 Autres formes Un producteur d Am rique du Sud propose aussi des particules concass es de DRI pour le transport par mer C est un produit brut issu du processus de r duction avant criblage pour la mise en billes Il est probable que cette cargaison soit plus dangereuse que les billes de DRI Le DRI et ses d riv s peuvent aussi tre d sign s par d autres appellations Dans un cas d accident qui a t rapport la cargaison tait d crite comme des billes de minerai de fer concass es Le chargeur a confirm que la cargaison n tait pas dangereuse et le navire l avait donc accept e comme telle Toutefois la description donn e tait fausse et il s est av r que la cargaison en question tait un m lange de particules de criblage de DRI e
6. Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 29 sur 88 mer 14 Toute action concernant la cargaison doit tre entreprise en concertation avec le repr sentant bord de l exp diteur 15 Apr s une p riode de pluie pendant le chargement les d gagements des panneaux d coutilles doivent tre s ch es par soufflage pour viter les gouttes d eau pendant la r ouverture Si cela n est pas possible un pr lart devra tre pos sur le panneau avant le chargement 6 CHRONOLOGIE DE L EVENEMENT 6 1 Arriv e et le chargement Trinidad Le 30 juillet 2003 Arriv e du navire Point Lisas Trinidad Le 31 juillet 2003 Inspection des cales Le certificat relatif l aptitude des cales du navire charger du fer obtenu par r duction directe DRI est d livr par les autorit s de Trinidad Le 3 ao t 2003 Le navire accoste au quai de chargement Il re oit la visite d un repr sentant du Lloyd s Register qui d livre un certificat interm diaire et d approbation pour le transport du DRI Le 6 ao t 2003 L ADAMANDAS quitte Trinidad avec son bord 21 000 tonnes de billes de fer d soxyd destination de l Indon sie La cargaison est plac e sous gaz inerte azote Les temp ratures de la cargaison pour l ensemble des cales varient de 31 50 TC6 cale 2 Il ny a aucun d gagement d hydrog ne Ses pr visions d arriv e sont Durban le 26 ao t Surabaya le 12 septembre pc Bureau d enq
7. Page 69 sur 88 mer Compte tenu des risques particuliers que pr sente l eau de mer pour la cargaison l tanch it l eau des cales devrait tre soigneusement v rifi e avant le chargement et r guli rement pendant tout le transport Le DRI devrait tre charg parfaitement sec dans des cales propres et tanches L tanch it des cales du navire devrait tre garantie quelles que soient les conditions m t orologiques susceptibles d tre rencontr es pendant la travers e Un inertage devrait tre effectu par saturation de la cale avec de l azote inject partir du fond de la cale pour chasser compl tement l air Afin de compenser les fuites et maintenir l atmosph re inerte il est recommand d effectuer p riodiquement un balayage l azote des cales pendant la travers e l azote tant produit bord par un g n rateur Tous les navires transportant du DRI devraient disposer d une installation compl te comprenant des quipements fiables de mesure des temp ratures en divers points des cales et des teneurs d hydrog ne et d oxyg ne ainsi qu une unit de production d azote D s que la temp rature atteint 60 il faut faire preuve de la plus grande vigilance Les quipements de cales et de pont devraient faire l objet de syst mes de protection adapt s pour pr venir les risques d explosion La pr sence d un subr cargue pendant le transport est indispensable pour garantir une surveillance perm
8. dans la cale 2 La teneur en O2 de la cale 2 est alors de 12 5 l inertage a disparu Le 28 ao t on proc de une ventilation naturelle de la cale 2 pour r duire la teneur en H2 en ouvrant les panneaux des trous d homme avant et arri re Apr s ventilation le niveau de H2 descend 15 ppm et la teneur de O2 monte 17 3 Le 2 septembre apr s le nouvel inertage H2 0 ppm O2 0 1 Le 10 septembre H2 100 ppm O2 9 5 L inertage n existe plus en raison des op rations de ventilation suite la reprise de la r action Le navire ne disposait pas d azote l tat gazeux ni d installation de production d azote Une quantit importante de gaz tant n cessaire l azote doit donc tre stock l tat liquide dans des conteneurs sp ciaux L injection d azote dans les cales doit tre fait travers un vaporateur afin de convertir en premier l azote liquide en gaz L injection directe d azote liquide est dangereuse en cas de contact avec la structure du navire pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 50 sur 88 mer Le transport de bouteilles d azote liquide par mer est cependant d licat D o l impossibilit de faire un compl ment d azote en cours de voyage Un nouvel inertage de la cale 2 a t fait Durban L injection d azote a t faite par le haut partir d un trou d homme sous forme d azote liquide gaz ifi au moyen d un vaporateur D apr s le subr car
9. du navire l une pour valuer la dangerosit de la cargaison et s entretenir avec l quipage l autre pour pr parer un ventuel remorquage Une pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 8 sur 88 mer nouvelle augmentation de temp rature en un point de la cale 2 est alors constat e atteignant 619 Le 20 septembre la situation bord de l ADAMANDAS s est aggrav e La cargaison de la cale 1 qui jusqu alors ne posait aucun probl me commence mettre de l hydrog ne Le capitaine du navire adresse en d but d apr s midi une demande formelle aux autorit s fran aises d assurer la s curit de son quipage et d vacuer 6 de ses hommes qui ne souhaiteraient plus rester bord Le Pr fet de la R union ordonne alors la mise en place de moyens de sauvetage et demande au capitaine d carter son navire de la c te en restant dans les eaux territoriales Il lui propose par ailleurs l aide des moyens r quisitionn s de l Etat au cas o il ne serait pas en mesure de se d placer par ses propres moyens apr s une ventuelle vacuation totale ou partielle de l quipage Le 21 septembre vers 00h30 le capitaine n ayant pas obtemp r la demande du pr fet l ADAMANDAS est remorqu par l Abeille C LAOS de la SRSR jusqu au large de la Pointe des Galets l int rieur des eaux territoriales et reste sous contr le des autorit s fran aises A la demande du capitaine la majorit de l quipage
10. e 100 ppm du 9 au 14 septembre 7h00 La teneur en O2 de la cale 2 est pass e pendant la m me p riode de 3 11 6 maxi en raison de la ventilation pour r duire la teneur en H2 Les temp ratures de la cale 2 pour la p riode du 9 au 14 septembre ont vari de 854 pour TC4 valeur la plus lev e le 10 septembre 44 pour TC3 valeur la plus faible relev e le 11 septembre 17h30 La teneur en H2 diminue partir du 14 septembre 15h00 jusqu au 17 septembre 8h30 elle varie entre 31 et 41 ppm Par contre les temp ratures les plus hautes relev es le 17 septembre 8h30 sont TC6 458 TC3 453 et T C8 445 La teneur en O2 quant elle varie entre 14 8 et 17 Si le chargement d une cargaison mouill e pendant son stockage l ext rieur n est pas exclu c est apr s une p riode de mauvais temps que l augmentation de temp rature a t d tect e avant Durban et ensuite avant La R union Le DRI r agissant plus avec l eau de mer on peut donc faire une corr lation entre les conditions m t o d favorables pendant la travers e et les premiers signes de d gagement d hydrog ne et d augmentation de temp rature Ceci peut tre retenu comme facteur d clenchant de la r action du DRI 7 3 D faillances mat rielles 7 3 1 D faut d tanch it du pont et des panneaux de cales Le 28 ao t les conditions m t o s tant am lior es le subr cargue a effectu un contr le des bandes d
11. l eau L absorption rapide de l oxyg ne de l eau entra ne une augmentation de temp rature et une mission d hydrog ne C est apr s avoir essuy une mer tr s forte la fin du mois d ao t que le subr cargue a constat une l vation importante de la temp rature et de la teneur en hydrog ne de la cale 2 L tanch it insuffisante du pont expos aux intemp ries a favoris l infiltration d eau de mer dans la cale 2 et la perte de l inertage La pr sence d eau relev e dans les puisards de la cale confirmerait cette hypoth se Si le chargement d un produit humide n est pas exclure c est n anmoins plus probablement une infiltration d eau de mer dans la cargaison qui pourrait tre l origine du d marrage de la r action avec la mont e soudaine des temp ratures et le d gagement d hydrog ne 12 3 Sur la gestion du sinistre D s le d but de la r action le subr cargue en liaison avec le chargeur et l autorit comp tente a pris les mesures appropri es De ce fait apr s le compl ment d azote fait Durban la r action pouvait sembler dans un premier temps s tre stabilis e Mais selon le subr cargue la quantit d azote liquide demand e n a pas t totalement livr e ce qui pourrait expliquer l inefficacit de la mesure et la reprise du ph nom ne moins de deux jours apr s l appareillage de Durban En effet il faut 4 renouvellements d azote en volume pour inerter 1kg d az
12. l g re l vation de ces param tres dans la cale 3 L accueil au port n est pas possible dans ces conditions et en l absence d intervention significative et efficace des responsables du navire pour le s curiser le pr fet d cide des mesures suivantes mise en demeure de l armateur de r tablir une situation normale pour le mercredi 17 septembre 12h00 locale audition du capitaine de l ADAMANDAS par la gendarmerie maritime afin d am liorer la connaissance de la situation et pour lui rappeler ses responsabilit s en mati re de s curit convocation de l agent consignataire pour tre inform des mesures concr tes court terme que la cellule d experts priv s envisage de prendre saisine de la soci t de classification Lloyd s Register et de l Etat du pavillon Chypre pour imposer au navire les mesures permettant une navigation conforme aux r glements dict s par ces deux entit s demande de l intervention de l INERIS qui met en place un comit de suivi de la situation afin de permettre aux autorit s de valider les solutions envisag es par l armateur Le 16 septembre 2003 La situation est stabilis e au niveau de la cale 3 mais reste sensible sur la cale 2 en raison des op rations de ventilation qui si elles permettent de r duire le taux d hydrog ne ravivent la combustion lente et donc la temp rature en certains points de la cargaison p Bureau d enqu tes sur les v nement
13. le 5 septembre A 17h42 L agent consignataire est inform que le pr fet remet au lendemain la d cision d autoriser ou non le navire faire escale A 20h04 Le COSRU envoi un t lex au navire demandant de lui communiquer l volution des temp ratures de la cale 2 durant les 6 derni res heures et de transmettre sa position son cap et sa vitesse toutes les 4 heures A 21h46 Le navire communique au COSRU les temp ratures relev es dans la cale 2 17h30 TC1 TC2 TC3 TC4 TC5 TC6 TC7 TC8 TC9 63 110 44 288 70 231 203 205 36 6 4 Escale La R union Le 12 septembre 2003 A 02h00 Le navire est la position 2141 6 S 055 28 7 E en dehors des 12 milles et attend l accord pour venir en baie de Saint Paul A 03h35 Le DIRCOS informe le CODIS que le navire est autoris venir au mouillage pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 36 sur 88 mer A 03h46 L agent consignataire informe le COSRU de l arriv e ce matin d un repr sentant de l armateur et d un expert de l assureur pour proposer et mettre en uvre des solutions A 07h00 Embarquement de l quipe d valuation pluridisciplinaire bord du navire Cette quipe est compos e de un inspecteur de la s curit des navires un pilote trois officiers du SDIS dont un chimiste un repr sentant du COMAR AEM A 11h03 L quipe d valuation est de retour au port A 15h28 Suite la r union de de
14. les temp ratures de la cale n2 ont consid rablement au gment L armateur demande s il y a des installations pour recevoir le bateau si de l eau et de l azote sont disponibles Dans l affirmative il demande l agent consignataire de d signer un expert et de le pr venir pour qu il soit pr sent l arriv e du navire Les heures suivantes sont donn es en heures UTC A 12h45 Le COSRU re oit un appel de l agent consignataire pour une demande d escale d un navire transportant du DRI bord duquel une l vation importante de temp rature de la cargaison a t constat e dans la cale 2 afin de s approvisionner en eau douce et en azote La capitainerie du port inform e de la demande souhaite alors un compl ment d information sur le DRI et confirme qu il ny a pas de place quai disponible avant le 15 septembre pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 33 sur 88 mer A 12h55 Le navire pr cise sa situation il transporte 21 000 t de DRI et une forte augmentation de temp rature s est manifest e dans la cale 2 les temp ratures relev es par certains thermocouples sont de l ordre de 250 A 13h32 Le COSRU envoi un t lex au capitaine du navire accusant r ception de sa demande d escale Pour que celle ci soit examin e il est n cessaire de conna tre la raison de cette augmentation de temp rature dans la cale 2 ce qu est le DRI la position du navire son cap sa vitesse et l
15. occasionna nt une large br che dans la coque La cargaison tait compos e de briquettes moul es chaud et de particules de fer obtenues par r duction directe 2 3 Propri t s Apr s r duction les boulettes de fer ainsi obtenues peuvent tr s rapidement se r oxyder Cette r oxydation intervient si celles ci sont chauff es lair au dessus d une certaine temp rature ou si elles sont en contact avec de l eau y compris l humidit ambiante Elle est favoris e par la structure poreuse du produit Au contact de l eau le DRI se transforme en Fe203 en absorbant l oxyg ne de l eau et en lib rant l hydrog ne L eau est le comburant Cette r action est exothermique et le d gagement d hydrog ne pr sente un risque d explosion La temp rature d inflammation est d environ 125 Lorsque la temp rature de la cale du navire est suffisamment lev e avec une concentration en hydrog ne sup rieure sa limite d explosivit d environ 4 une explosion peut survenir dans la cale du navire La chaleur d gag e par la r action elle m me peut son tour stimuler la r oxydation des boulettes non mouill es et provoquer ainsi une r action en cha ne travers le chargement pouvant conduire des temp ratures l air libre exc dant 1000 suffisantes pour affecter la r sistance de l acier Des essais r alis s en laboratoire ont montr que c est partir de 260 que l on assiste un emb alleme
16. s curit d livr le 11 juin 2003 par Lloyd s Register valide jusqu au 16 f vrier 2008 Certificat interm diaire d livr par le Lloyd s le 03 ao t 03 Visite trous d hommes acc s aux cales 1 2 3 5 6 Visite sp ciale coque faite le 31 12 00 due le 30 12 05 Passage au bassin fait le 30 04 00 du le 29 04 03 report 10 03 Visite annuelle due le 31 12 08 Visite interm diaire due le 31 12 03 On note Visite du 08 06 03 Plafond de ballast bossel La traverse de plancher et la lisse de fond endommag es dans le ballast en double fond n3 tribord au niveau du couple 135 doivent tre sp cialement examin es et trait es si n cessaire pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 24 sur 88 mer Fuite en haut du ballast 6 tribord r par e temporairement doit tre examin e sp cialement et trait e si n cessaire Le navire devait aussi satisfaire aux r gles 12 et 13 du chapitre XII de la convention SOLAS mesures de s curit suppl mentaires applicables aux vraquiers R gle 12 D tecteurs de niveau dans les cales les espaces ballasts et les espaces secs au plus tard la date de la visite annuelle de la visite interm diaire ou de la visite de renouvellement post rieure au 1 juillet 2004 selon celle qui intervient en premier R gle 13 Disponibilit des syst mes d ass chement au plus tard la date de la premi re visite interm diaire ou renouvel
17. volume de la cale en cause l op ration envisag e bord pour laquelle de l azote a t demand Le capitaine est aussi inform qu en cas d escale La R union le navire serait soumis un contr le par l Etat du port afin d valuer le risque et sa navigabilit avant l appareillage A 17h29 L agent consignataire communique au COSRU les coordonn es de l armateur Pacific amp Atlantic R ception de la r ponse de l armateur la demande de renseignements du COSRU cargaison pr c dente soja d tection de l l vation de temp rature un subr cargue est embarqu pour contr ler les temp ratures de tous les thermocouples ainsi que les teneurs en H2 et O2 de la cargaison pendant toute la dur e du voyage Position longitudinale de la cale par rapport au compartiment machine et aux citernes combustible la cale 2 se trouve 77 m tres de la machine et 20 m tres de la citerne combustible la plus proche Volume de la cale 2 5 082 m Le but de l op ration bord pour laquelle l azote est demand est de refroidir la cargaison Nationalit s quipage et capitaine philippins subr cargue Trinidad et Tobago pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 35 sur 88 mer L armateur n a pas d objection ce que le navire soit soumis une visite de l Etat du port son arriv e et au d part Il rappelle que le navire a t contr l avec succ s Durban
18. 1 9 et le 8 septembre 68 ppm et 1 8 date laquelle la temp rature indiqu e par TC4 monte 124 160 Le 7 septembre le subr cargue proc de une ventilation de la cale 2 pendant environ 20 minutes pour vacuer le H2 Le 8 septembre le TC4 varie entre 124 et 160 Le 9 septembre TC2 et TC6 montent respectivement 90 et 390 le niveau de H2 atteint 100 ppm et O2 3 Le 10 septembre on note une aggravation de la situation Si le niveau de H2 reste 100 ppm les temp ratures atteignent 120 pour TC2 et 820 pour TC4 A noter que depuis le d but la partie de la cargaison au dessus de TC4 n a pas t le si ge de r action de reoxydation les temp ratures sont rest es stables Le 11 septembre le niveau de H2 diminue 15h00 40 ppm mais on observe une augmentation g n rale des temp ratures de la cale 2 TC1 TC2 TC3 TC4 TC5 TC6 TC7 TC8 TC9 Matin 58 108 150 661 61 256 233 225 30 Apr s midi 66 135 59 285 70 246 244 162 34 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 46 sur 88 mer Le 12 septembre 23h00 la teneur en O2 est de 11 1 et celle de H2 de 100 ppm En ce qui concerne les temp ratures on note les valeurs suivantes Pour la cale 2 TC TC2 TC3 TC4 TC5 TC6 TC7 TC8 TCg 64 83 74 265 148 165 113 109 35 Pour la cale 3 TC1 TC2 TC3 TC4 TC5 TC6 TC7 TC8 TCg 24 169 24 22 23 64 31 35 25 Les diff rents relev s montrent que la teneur en H2 de la cale 2 s est stabilis
19. 7 S 54 59 9 E Echelle 1 500 000 me mm mm mm mm mn mn mn me ES 8 P Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 80 sur 88 Annexe D Dossier photographique Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 81 sur 88 mer pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 82 sur 88 mer mer Bureau d enqu tes sur les v nements de mer mer 22 DU FAR MINE SE AOL PL EL a ae PAR EL 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 2 Direct Reduced Iron boulettes de fer obtenu par r duction directe pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 85 sur 88 mer Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 86 sur 88 mer EX T ori Libert galit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE Minist re des Transports de l Equipement du Tourisme et de la Mer Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Tour Pascal B 92055 LA DEFENSE CEDEX T 33 0 140 813 824 F 33 0 140 813 842 Bea Mer equipement gouv fr www beamer france org
20. BC recommande dans ce cas de tenir les coutilles ferm es Ne pas utiliser d eau Obtenir l avis d experts utiliser d s que possible un gaz inerte qui peut tre une mesure efficace contre la combustion lente Par ailleurs les professionnels du DRI producteurs utilisateurs et transporteurs ont d fini diff rents moyens pour enrayer la r action d chauffement du DRI l int rieur d une cale de navire Ces moyens consistent emp cher l acc s de l air au DRI en recouvrant toute la surface du tas de DRI avec du sable en noyant aussi rapidement que possible le DRI avec de l eau de fa on limiter le d gagement d hydrog ne en utilisant une enveloppe d azote Ne pas utiliser du CO2 car il peut former du CO Ils recommandent aussi le d chargement rapide de la cargaison 3 NAVIRE L ADAMANDAS est un vraquier construit en 1986 aux chantiers de constructions navales de Guaymas Mexique battant pavillon Chypriote depuis le 23 septembre 1992 Il est immatricul LIMASSOL Noms successifs DAMANDAS 15 12 95 LAPIS LAZULIS 01 12 94 au 14 12 95 PATRIOTICOS 29 04 92 au 01 12 94 ATLAHUA 04 03 86 au 18 03 92 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 22 sur 88 mer Pavillons successifs Chypre depuis le 29 04 92 les Marshall 25 02 91 au 18 03 92 Mexique 04 03 86 au 25 02 91 Propri taire Depuis le 02 10 94 Sulzer Shipp
21. BLIQUE FRAN AISE Paris le 110 OCT 2003 N r f BEAmer IGSAM SETM 000409 D CISION Le directeur Le directeur du Bureau des enqu tes techniques et administratives apr s accidents et autres v nements de mer Vu Vu Vu Vu Vu la loi n 2002 3 du 3 janvier 2002 relative aux enqu tes techniques apr s v nements de mer 3 l arr t minist riel du 16 d cembre 1997 portant cr ation du Bureau des enqu tes techniques et administratives apr s accidents et autres v nements de mer BEA mer la d cision minist rielle du 17 d cembre 1997 portant nomination du directeur du Bureau des enqu tes techniques et administratives apr s accidents et autres v nements de mer les SITREP CIRC NR 055 01 055 06 FINAL du COSRU rapportant la situation du navire ADAMANDAS depuis sa demande d escale le 11 septembre 2003 12H45 Tu jusqu son naufrage par destruction le 22 septembre 2003 04H53 TU l accord des autorit s chypriotes donn par courrier lectronique r f renc RCS 7274 du 3 octobre 2003 pour que le BEAmer m ne l investigation en tant qu tat principalement responsable de l enqu te D CIDE ARTICLE UNIQUE En vue d en rechercher les causes et d en tirer les enseignements qu il comporte pour la s curit maritime le navire ADAMANDAS battant pavillon chypriote n OMI 8115681 qui a t victime d un chauffement important de sa cargaison de fer obtenu par r duction dire
22. MMANDATIONS 13 1 Fabrication Les risques inh rents au transport de DRI d pendent pour une grande part du proc d de fabrication Les briquettes moul es chaud HBI sont moins sensibles une r action d oxydation mais leur utilisation requiert plus d nergie que les boulettes DRI Une r flexion devrait tre engag e par les professionnels du DRI pour une am lioration du traitement du produit afin de diminuer sa r activit et rendre son transport par mer plus s r 13 2 Entreposage La dur e de l entreposage des billes lair libre devrait tre limit e 15 jours L tat du produit devrait tre constamment contr l Des chantillons du tas devraient tre pr lev s r guli rement pour d terminer l humidit et contr ler la temp rature avant tout chargement Pr cautions sp ciales pendant la manipulation et le stockage mettre des r cup rateurs de poussi res sous les convoyeurs a riens et proc der leur nettoyage r gulier garder en permanence au sec Si le produit est stock l air libre l entreposer sous abri prot g de la pluie Eviter l accumulation de poussi res aux points de transfert Un d poussi rage doit tre assur au chargement et au d chargement afin d viter au maximum la pr sence de fines 13 3 Transport par mer Ces recommandations doivent tre consid r es comme un minimum et suivies scrupuleusement pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer
23. a pas t convenablement nettoy e Le DRI n est pas compatible avec des mati res organiques Cependant lors de l inspection avant chargement l tat des cales a t jug satisfaisant pour le transport du DRI par l autorit comp tente En ce qui concerne le produit lui m me d apr s l armateur il aurait t passiv par chauffage La temp rature au moment du chargement tait comprise entre 33 et 50 Les consignes de chargement pr cisent que le produit ne doit pas tre charg si sa temp rature est sup rieure 65 7 1 2 Conditions m t o pendant le voyage D s le 10 ao t le subr cargue note dans son journal de cargaison des passages continus d embruns sur le pont une mer houleuse creux de 4m et des vents forts Ces conditions se poursuivent les jours suivants Elles s aggravent partir du 14 ao t Le capitaine a mentionn dans son rapport de mer les mauvaises conditions m t orologiques rencontr es par le navire les 15 16 23 24 25 26 et 27 ao t 2008 Il est relev que le navire roulait et tanguait lourdement dans une mer forte et des vents de force 5 6 7 et 8 sur l chelle de Beaufort Le bateau embarquait des paquets de mer sur le pont principal qui venaient frapper les hiloires de cales et les embruns passaient par dessus les panneaux de cales C taient les panneaux des cales 1 2 et 3 qui taient les plus expos s aux paquets de mer Aucun relev n a pu tre fait e
24. anente de la cargaison Le d chargement de la partie de la cargaison o a d marr la r action doit tre envisag e dans les plus brefs d lais Les autorit s de l Etat du port ou de l Etat du pavillon ne devraient pas autoriser le navire appareiller avant le d chargement de la cargaison incrimin e 13 4 Recueil BC Le recueil BC devrait pr ciser de fa on plus significative les diff rents types de DRI ainsi que leurs dangers potentiels et les pr cautions prendre pour leur manutention et transport les conditions viter et les produits de r action dangereux les crit res d aptitude du navire au transport de ces cargaisons la conduite tenir en cas de r action et les actions interdites p Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 70 sur 88 mer L adjonction de particules de DRI ou fines des cargaisons homog nes de briquettes ou de boulettes devrait tre prohib e Les r sidus en fin de tas constitu s essentiellement de fines ne doivent pas tre mis bord 143 5 Information de l quipage des navires transporteurs Le capitaine et l quipage devraient tre inform s de mani re appropri e quant la manutention de ce produit et aussi des mesures de s curit prendre en cas de r action et de d gagement d hydrog ne Un plan d urgence DRI d crivant les proc dures sp ciales appliquer devrait tre tabli avec les professionnels du DRI 13 6 Moyens d interve
25. apidement la cale avec de l eau mais le navire d une part n a pas les moyens de pompage suffisants d autre part si la cale est noy e le navire ne pourra pas reprendre la mer et la cargaison devra tre d charg e Le 19 septembre 2003 R union Ships Agency annonce l arriv e de l expert du Lloyd s Register le dimanche 21 septembre dans la soir e L expert du Lloyd s met des r serves sur utilisation de l azote liquide qui doit tre employ avec la plus grande pr caution afin d viter tout contact avec la structure du navire La question d utiliser un gaz plus lourd est aussi examin e pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 63 sur 88 mer 12 CONCLUSIONS 12 1 Sur les conditions de chargement et de transport Le navire avait d j transport 2 fois du DRI auparavant sans incident En conformit avec les prescriptions du recueil BC le navire a t reconnu apte au transport de DRI apr s inspection par l autorit comp tente Il a t quip des moyens n cessaires pour la surveillance de la cargaison pendant le transport appareils de mesure des teneurs en oxyg ne et en hydrog ne des cales et thermocouples pour les relev s des temp ratures de la cargaison Les cales ont t inert es l azote en fin de chargement Cependant en raison du manque d tanch it des fermetures la charge d azote a rapidement diminu celle ci ne pouvant tre renouvel e faute de moyens de producti
26. apitaine ou son repr sentant les renseignements appropri s sur la cargaison suffisamment l avance pour que les pr cautions ventuellement n cessaires au bon arrimage et la s curit du transport de la cargaison puissent tre prises Ces renseignements doivent tre confirm s par crit et par les documents de transport appropri s avant le chargement de la cargaison bord du navire R gle 3 Appareil de d tection des gaz et de mesure d oxyg ne Lors du transport d une cargaison en vrac susceptible d mettre des gaz toxiques ou inflammables ou d entrainer une rar faction de l oxyg ne dans l espace cargaison il faut pr voir un appareil appropri de mesure de la concentration de gaz ou d oxyg ne dans Pair accompagn d un mode d emploi d taill Les quipages des navires doivent tre form s l utilisation de ces appareils pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 17 sur 88 mer Partie B Dispositions sp ciales applicables aux cargaisons en vrac autres que les grains R gle 6 Conditions d acceptation des cargaisons exp dier Chapitre VII Transport de marchandises dangereuses en colis ou sous forme solide en vrac Partie A 1 Transport de marchandises dangereuses sous forme solide en vrac 2 4 2 Recueil BC Les mesures applicables la s curit du transport de fer obtenu par r duction directe en billes sont stipul es l annexe B de ce recueil et rappel e
27. argeur CARRIBEAN ISPAT LTD qui doivent tre suivies pendant le transport du DRI de Point Lisas Trinidad Surabaya Indon sie et pendant le d chargement Ces instructions sont les suivantes 1 La temp rature et les teneurs en hydrog ne des cales doivent tre mesur es et enregistr es pendant le voyage des intervalles r guliers ne d passant pas 8 heures Les relev s doivent tre faits par le subr cargue en pr sence d un repr sentant du capitaine Si la cargaison est stable et avec l accord du capitaine le contr le peut tre ramen deux fois par jour 08h00 et 16h00 2 Les relev s quotidiens de toutes les donn es doivent tre transmis r guli rement au chargeur et l affr teur 3 Toute valeur anormale relev e par le subr cargue doit tre imm diatement signal e au chargeur et l affr teur 4 Ecoutilles les panneaux d coutille et les ventilateurs des cales doivent tre maintenus ferm s tanches pendant le voyage except dans les circonstances suivantes si l l vation du niveau d hydrog ne dans une cale d passe 1 la cale doit tre ventil e jusqu ce que le niveau redescende en dessous de 1 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 28 sur 88 mer 5 Si la temp rature d un thermocouple quelconque augmente jusqu 150 C m me 100 la ventilation doit rest e coup e Si la tem p rature continue augmenter jusqu 200 pour plus d un the
28. atteinte que 48 h apr s l injection d azote et avait demand que 20 tonnes d azote suppl mentaires soient disponibles Les temp ratures continueront baisser pendant les 24 heures suivantes Le 1 septembre 2003 12h00 le relev de temp ratures montre que le thermocouple TC8 a augment d passant les 100 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 31 sur 88 mer Les temp ratures restent stables pendant les 24 h suivantes avec 3 thermocouples qui enregistrent des valeurs gales ou sup rieures 60 Les armateurs d cident d injecter une nouvelle fois 20 tonnes d azote Pour cela le navire fait mouvement vers Island View o l azote pourrait tre inject un d bit plus lev Apr s ce compl ment d inertage les niveaux de H2 et de O2 sont plus bas que ceux enregistr s pr c demment Le 3 septembre 2003 Vers 08h00 toutes les temp ratures se stabilisent en dessous du maximum de 65 Le 4 septembre 2003 Le navire est au mouillage Durban Les temp ratures et les niveaux d H2 et de O2 sont stabilis s Le 5 septembre 2003 Vers 15h00 le navire appareille de Durban Les autorit s maritimes sud africaines avaient sugg r que le navire attende quelques jours suppl mentaires pour s assurer que les temp ratures de la cale 2 soient bien stabilis es mais leur avis n a pas t suivi Le navire a appareill 24h apr s que les temp ratures soient redescendues a
29. aute temp rature au dernier stade de production Ainsi les billes acqui rent des propri t s de r sistance l eau douce et l air Si elles sont contamin es par la pluie ou la neige les billes seront sujettes un auto chauffement mais sans atteindre un niveau de temp ratures dangereux avec risque d inflammation spontan e N anmoins cette passivation est plus ou moins fragile lors de la manutention du produit pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 16 sur 88 mer Lors de la manutention les billes s effritent et donnent des fines ou poussi res qui sont dangereuses car elles sont sensibles l autoinflammation Une accumulation de poussi res de quelques centim tres peut se r chauffer et s enflammer 2 4 Conditions de transport Le DRI fait partie des mati res poss dant des propri t s chimiques dangereuses soumises d une part aux r gles pertinentes des chapitres VI et VII de la convention SOLAS d autre part au Recueil des r gles pratiques pour la s curit du transport des cargaisons solides en vrac Revueil BC 2 4 1 SOLAS Chapitre VI Transport de cargaison Partie A Dispositions g n rales R gle 2 Renseignements sur la cargaison Il appartient au chargeur pr alablement au chargement de d terminer les propri t s physico chimiques de sa cargaison et de communiquer ces renseignements au capitaine ou son repr sentant Par cons quent le chargeur doit fournir au c
30. aximum 5 2 V rification de l aptitude du navire avant le chargement Une inspection du navire par l autorit comp tente de Trinidad amp Tobago a eu lieu le 31 juillet 2003 Un essai d tanch it l eau a t effectu pour v rifier l tanch it des cales et leur aptitude au chargement de DRI Deux repr sentants de l autorit comp tente taient pr sents lors de cette inspection Celle ci a commenc 12h40 et s est achev e 14h30 Tous les panneaux des cales 1 2 8 5 6 ont t prouv s tanches Tous les puisards de cale b bord et tribord taient secs et propres Toutes les cales inspect es taient propres s ches et prouv es tanches pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 27 sur 88 mer Tous les puisards de cale taient rendus tanches Le navire a t reconnu apte au transport de DRI dans les cales inspect es Des thermocouples ont t install s et dispos s de la fa on suivante Au fond de la cargaison juste au dessus du plafond de ballast TC1 l avant b bord TC2 lavant tribord TC3 au milieu TC4 l arri re b bord TC5 l arri re tribord Au milieu de la cargaison 4m au dessus du fond de la cale TC6 au milieu TC7 l arri re b bord TC8 l arri re tribord 5 3 Instructions du chargeur au capitaine Le 31 juillet le capitaine de l ADAMANDAS re oit les instructions et recommandations du ch
31. briefing avec le COMAR le navire est autoris mouiller la position 2054 5 S 055 20 5 E 0 7 milles de la Pointe de la Ravine Malheur dans l attente de l analyse de la situation par les experts de l armateur et de l affr teur A 18h18 Le navire est au mouillage avec les directives de s curit suivantes pr sence de tout l quipage bord le navire doit rester pr t appareiller la drome de sauvetage pr te tre mise en uvre les panneaux de la cale 2 d verrouill s la communication par fax ou t lex toutes les 4 heures de la situation de la cale 2 temp ratures teneurs en H2 et O2 niveaux d eau dans les puisards Le patrouilleur La Jonquille est mis en alerte SECMAR une heure pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 37 sur 88 mer A 19h50 Le COSRU adresse un courriel aux autorit s du port de Trinidad et Tobago les informant de la situation du navire et leur demandant le mode op ratoire pour l inertage de la cargaison A 20h45 Les derniers relev s de la cale 2 sont transmis au CODIS 10 bouteilles de 10 m3 d azote ont t command es Le 13 septembre 2003 A 03h54 D but des op rations de logistique avec la terre par l interm diaire du remorqueur portuaire l Abeille Mahavel transfert de six bouteilles d azote et de d tendeurs Embarquement du repr sentant de l armateur A 06h15 Les pr visions m t o pour les prochaines 72 heures
32. cte et s est trouv au mouillage dans les eaux territoriales de l le de la R union du 11 au 22 septembre 2003 fera l objet d une enqu te technique dans les conditions pr vues par le titre III de la loi sus vis e BEAmer 22 rue Monge 75005 PARIS t l phone 33 0 140 813 824 t l copie fax 33 0 140 813 842 Bea Mer equipement gouv fr Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Mer Page 74 sur 88 Annexe B Dossier navire Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 75 sur 88 mer ni i Tan p az k E 3 zys A X i AS 4 ETR se Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 76 sur 88 Annexe C Cartographie Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 77 sur 88 mer p y Fe M 014 n y 21 2p l sze EEN Obtt we 689 meyo 282 Je jag ap 42 SPEE swt i ASTFEL Page 78 sur 88 ts de mer tes sur les v nemen enqu Bureau d g E A SUP OTITIS PT EE APT TER ENS NE DR RNA UOISS9SSO4 EI 2P SUONEJIQUY s p sangu OLST EIONI np amo E 2P SANQU pL 4 902660 S S rSOT Ted s fe20 8IUTZ Y 0 60 71 21 IMON SVANYVYNWYAY ts de mer tes sur les v nemen enqu Bureau d Perte totale de l ADAMANDAS 20 56
33. dans un port et ou qu il pouvait rallier un port rapidement pour disposer d une assistance Gr ce la pr sence d un subr cargue un accident grave pouvant se produire en pleine mer a pu tre vit Les accidents graves dont le BEAmer a eu connaissance ont eu lieu en pleine mer avec un quipage insuffisament inform des dangers des instructions incompl tes ou une marchandise diff rente de celle figurant au connaissement ou encore des m langes de produits Cet v nement a pos en vraie grandeur la probl matique des lieux de refuge Il a aussi illustr le droit de l Etat c tier la protection de son environnement et de ses populations Diff rents sc narios ont t envisag s pour une valuation des cons quences potentielles sur l activit portuaire dans le cas d une entr e du navire dans le port Le recours l expertise de l INERIS et la composition pluridisciplinaire des quipes d valuation se sont r v l s utiles et n cessaires dans ce cadre complexe L tablissement d une cellule de crise telle que celle constitu e par le Pr fet semble un excellent outil pour g rer une telle situation Elle suppose un partenariat efficace et actif non seulement de l armateur ce qui tait le cas mais aussi de tous les autres acteurs concern s assureurs soci t de classification recours une soci t d assistance pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 68 sur 88 mer 13 RECO
34. de son transport en mer a t d montr e Les autorit s comp tentes des pays int ress s peuvent ne pas exiger l application des dispositions du pr c dent paragraphe ou peuvent faire varier ces dispositions compte tenu de la nature abrit e de la longueur de la dur e ou de toutes autres conditions pertinentes d un voyage d termin Pr cautions Le navire choisi doit convenir tous les gards au transport du fer obtenu par r duction directe Avant le chargement Toutes les cales doivent tre nettoy es et s ch es Les bouchains doivent rester secs pendant le voyage Les am nagements en bois tels que le vaigrage etc doivent tre retir s Lorsque cela est possible les citernes ballast adjacentes autres que les citernes de double fond doivent rester vides L tanch it des fermetures du pont expos aux intemp ries doit tre assur e Le fer obtenu par r duction directe ne doit pas tre charg si sa temp rature est sup rieure 65 ou 150F A l exception du cas ou le DRI a re u un traitement d inhibition de l oxydation ou de la corrosion aucun chargement humide ou dont on sait qu il a t mouill ne doit tre accept aux fins de transport Les mati res doivent tre charg es arrim es et transport es l tat sec pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 19 sur 88 mer La teneur en oxyg ne et en hydrog ne doit tre contr l e intervalles r gul
35. e Cette op ration a t apparemment satisfaisante en r duisant les temp ratures des thermocouples inf rieurs Le 30 ao t 2003 le subr cargue a constat 5 cm d eau dans le puisard tribord lors de la prise de sonde Il a constat aussi un peu d eau dans le ballast en double fond n2 b bord et tribord Le puisard b bord tait sec Les sondes taient prises quotidiennement et c est seulement aux dates mentionn es ci dessus que de leau a t d tect e dans les puisards Le 6 septembre les conditions m t o tant mauvaises des paquets de mer balayant le pont de b bord tribord avec des vents tr s forts et beaucoup d embruns les relev s n ont pas t possibles Le subr cargue a demand au capitaine de changer de route le temps de faire les relev s des temp ratures au moins une fois par jour vers midi Le 7 septembre le subr cargue a recommenc la ventilation de la cale 2 pendant 20 mn pour vacuer le H2 Il n a pu prendre le H2 que dans la cale 1 et 2 dans les autres cales le tube de pr l vement tait mouill Le 9 septembre la mer tant tr s houleuse avec des embruns sur le pont la ventilation des cales s est faite avec un seul ventilateur pour viter l aspiration des embruns pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 58 sur 88 mer 11 2 Capitaine Le 8 septembre le capitaine et le subr cargue ont sollicit l autorit comp tente pour savoir les mesures prendre pou
36. e l quipage lATEX pourrait aussi tre enflamm e soit au cours des op rations men es pour r cup rer le DRI qui n est pas encore chauff soit par des sources d inflammation pr sentes terre dans le cas o le bateau serait amen quai En cas de d chargement de la cargaison la mer a priori l oxydation du DRI produit de l oxyde de fer et sa r action avec l eau produit un hydroxyde et de l hydrog ne produits dont la toxicit vis vis de l environnement est assez faible pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 56 sur 88 mer 10 3 Marins Pompiers de Marseille Les Marins Pompiers de Marseille ont t sollicit s le 13 septembre pour donner un avis technique Les l ments communiqu s par les Marins Pompiers sont en corr lation avec le Service D partemental d Incendie et de Secours SDIS de la R union en particulier ne pas ajouter d eau envisager le plus rapidement possible l inertage de la cale concern e mettre en place une ventilation afin de limiter les risques d explosion pr voir dans un deuxi me temps le d potage partiel de la cargaison cales adjacentes afin d viter une propagation celles ci 11 ACTIONS DES PARTIES PRIVEES 11 1 Subr cargue Le subr cargue tait charg de surveiller en permanence l tat de la cargaison par des relev s quotidiens des temp ratures et des teneurs en H2 et O2 Il en informait r guli rement l autor
37. e nombre de personnes bord A 14h11 R ponse du capitaine au COSRU l augmentation de temp rature dans la cale 2 est due aux caract ristiques de la cargaison le DRI d signe le fer obtenu par r duction directe sa position est 2340 S 056 01 E cap 012 vite sse 11 5 n uds 22 membres d quipage Le DIRCOS et le COMAR sont inform s A 14h50 L agent consignataire demande si le navire est autoris mouiller en baie de Saint Paul A 14h55 Le CODIS est pr venu A 16h24 Le COSRU envoi un t lex au bord lui demandant s il y a un risque d explosion ou de feu la quantit de DRI contenue dans la cale 2 et s il a besoin d eau douce A 16h56 R ponse du navire au COSRU la cale 2 contient 4 200 t de DRI pas de risque d explosion ou de feu probablement d gagement de chaleur l eau douce a t demand e par l autorit comp tente pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 34 sur 88 mer A 17h11 R union d un groupe de travail DIRCOS COMAR Pr fet et CODIS pour mettre un avis sur la demande d escale du navire Des informations compl mentaires sont demand es par le COSRU au capitaine de l ADAMANDAS concernant la nature de la cargaison pr c dente la cause de la r action de combustion le moyen par lequel l l vation de temp rature a t d tect e la position longitudinale de la cale 2 par rapport au compartiment machine et aux citernes combustible le
38. ents de mer Page 52 sur 88 mer 10 ACTIONS DES SERVICES DE L ETAT COTIER Les autorit s de l Etat c tier ont pris toutes les dispositions n cessaires pour d une part assurer la s curit de l quipage du navire et de la population d autre part pr server l environnement 10 1 Affaires Maritimes Pr fecture COMAR L Etat c tier a agi par l interm diaire du Pr fet des services de l tat et d organismes comp tents Il a fait appel aux diff rents experts et aux services d incendie et de secours Il a agi en concertation avec l armateur et les parties priv es Il devait pr server la libert d acc s au port et prot ger la population et l environnement Vendredi 12 septembre 2003 une quipe d valuation pluridisciplinaire est envoy e bord du navire Elle constate l existence dans la cale n2 d un point chaud de l ordre de 400 en hausse r guli re Cette quipe se rend nouveau bord le lundi 15 septembre au matin et constate que l tat du navire l organisation de l quipage et l implication du capitaine ne sont pas satisfaisants Le pr fet a demand que les solutions propos es en particulier l inertage soient valid es par l INERIS Le 15 septembre il adresse un premier avis de mise en demeure la soci t Pacific amp Atlantic Corp Cet avis pr cise que la soci t Pacific amp Atlantic s attachera prendre toute mesure permettant d assurer la mise en uvre des
39. eptembre l INERIS est contact par le chef d Etat Major de Zone de la R union pour conna tre ses conditions d intervention Le 16 septembre l INERIS est nouveau saisi par l Etat Major de Zone de la R union pour fournir un appui technique et quantifier le risque Dans son tude l INERIS a pris un cas majorant en consid rant le m lange air H2 la stochiom trie Une r ponse crite est envoy e le jour m me l Etat Major de Zone Au vu de la situation l INERIS estime n cessaire d engager des actions destin es enrayer l chauffement du DRI et au moins limiter le d gagement d hydrog ne Pour l INERIS si la situation est maintenue en l tat il faut s attendre ce que l hydrog ne continue de se d gager un d bit qu il est impossible d valuer pr cis ment et qui peut m me s accro tre au fur et mesure d une extension de l chauffement du DRI le relev des temp ratures dans la cale 3 traduisant cet accroissement L INERIS recommande de poursuivre la ventilation lair de la cale du bateau afin d obtenir une dilution suffisante de l hydrog ne et d emp cher la formation d une atmosph re explosive pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 54 sur 88 mer Le 17 septembre l INERIS est sollicit par le CODIS pour donner un avis sur l application de sable ou d azote liquide L INERIS envoie une r ponse crite le m me jour sur les diff rents moyens envisageables a Applicat
40. est vacu e avant le remorquage L apr s midi l issue d une r union ultime avec l ensemble des parties armateur affr teur capitaine du navire assureurs et experts aucune solution technique rapide s re et efficace r pondant aux attentes de l Etat en mati re de d lai et de s curit n a t propos e par l armateur En fin de soir e tenant compte de l incertitude sur l aggravation de la situation bord le Pr fet de la R union sur la base notamment du d cret 86 38 relatif aux mesures de police ordonne la destruction et l immersion du navire arr t pr fectoral N2216 SG AEM du dimanche 21 septembre 2003 23h45 Le 22 septembre 09h00 la coque du navire est perfor e par explosif et il sombre 14h00 locale par 1750 m de fond 20 km au nord ouest de la R union la position 2056 7 S 05459 9 E L op ration a t men e par un group e de plongeurs d mineurs de la Marine Nationale gr ce des conditions m t orologiques favorables Avec l assistance d un expert du CEDRE la l g re pollution observ e en surface est trait e par les patrouilleurs de la Marine Nationale Le 26 septembre les risques de pollution taient compl tement ma tris s pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 9 sur 88 mer 2 FER OBTENU PAR REDUCTION DIRECTE DRI 2 1 D finitions Le fer obtenu par r duction directe DRI est labor partir du minerai de fer C est un produit m tal
41. et l mission d hydrog ne interdisaient tous travaux chaud sur le pont on y a alors rem di en collant des couvercles en PVC viss s sur les ouvertures des tuyaux de sonde Cette r paration provisoire a t jug e suffisante car le navire devait passer en cale s che la fin du voyage Par cons quent la mont e soudaine de la temp rature qui est survenue pourrait tre due une infiltration d eau de mer dans la cargaison durant la p riode de mauvais temps entr e d eau par des panneaux de cale non tanches mais aussi par le dalotage les tubes de sonde Les augmentations de temp rature ont commenc au bas de la cargaison et se sont ensuite propag es vers le haut La pr sence d eau dans les puisards confirme que de l eau a stagn dans le fond de la cale p Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 48 sur 88 mer Le 2 septembre 17h00 le subr cargue a relev nouveau 6 cm d eau dans le puisard tribord de la cale n 2 Lors de l inspection du navire Point Lisas les puisards taient secs L infiltration d eau de mer dans la cale cons cutive un d faut d tanch it des panneaux de cale et du pont peut tre consid r e comme le facteur d terminant de la r oxydation du DRI 7 3 2 Inertage Les cales ont t inert es l azote en fin de chargement avant le d part du navire Si les cales ont t reconnues tanches l eau lors de l inspection avant chargeme
42. fre d finitive est envoy e mais sans les conditions g n rales de vente de SSI qui seront r clam es plus tard par l armateur en fin de soir e Parall lement Air Liquide R union remet l armateur en fin de soir e une cotation pour la fourniture de 50 t d azote Plus aucun contact n a t tabli par la suite pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 62 sur 88 mer 11 6 Armateur Assureur Premi re solution envisag e le 18 septembre par les op rateurs priv s r unis par l armateur inertage l azote pour arr ter la r action chimique et refroidir les cales Ventilation pour r duire le taux d H2 mais avec le risque d augmentation de la T car on attise la combustion En ce qui concerne l inertage larmateur a d abord envisag la livraison depuis Durban d un vaporateur l le Maurice d o il pourrait tre achemin La R union pour l injection d azote sous forme gazeuse Le 17 septembre les parties adressent une lettre au pr fet dans laquelle il est pr cis qu elles n ont pas encore confirmation de la disponibilit d un g n rateur pour produire de l azote gazeux La situation de la cale 2 s aggravant et comme il y a risque d incendie il est propos d envoyer directement de l azote liquide du camion au dessus de la cargaison par un tuyau en inox Mais cette op ration a t refus e par les autorit s fran aises En cas d incendie la seule solution serait de noyer tr s r
43. gue la quantit d azote liquide demand e 45t n aurait pas t totalement livr e ce qui pourrait expliquer l inefficacit de la mesure et la reprise du ph nom ne moins de 2 jours apr s l appareillage le 5 septembre La mauvaise tanch it des cales a t l origine de la perte d azote laquelle s est ajout e la ventilation de la cale La disparition de l inertage peut tre consid r e comme facteur aggravant 8 RISQUES ENGENDRES 8 1 Pour le navire et son quipage a Fragilisation de la structure de la coque La structure du navire pouvait tre fragilis e en raison des contraintes thermiques engendr es par les points chauds situ s dans les fonds r sultant des temp ratures d gag es par la r action Ainsi la temp rature enregistr e entre le 10 et le 12 septembre par le thermocouple n dans la cale 2 a atteint 820 b Risque de formation d une atmosph re explosive ATEX Les limites inf rieures et sup rieures d inflammabilit de l H2 dans l air sont respectivement de 4 et 75 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 51 sur 88 mer Entre ces deux limites se trouvent les concentrations des m langes aptes propager la flamme En pr sence d une source d inflammation une flamme va se propager dans le m lange H2 air Les m langes susceptibles de d toner sont ceux dont la composition est comprise entre les limites d aptitude la d tonation 18
44. iers durant tout le voyage et les renseignements doivent tre gard s bord et fournis sur demande Une rar faction de l oxyg ne peut se produire dans les cales contenant des variantes du fer obtenu par r duction directe et toutes les pr cautions doivent tre prises lorsqu on p n tre dans ces compartiments Il doit tre interdit de fumer de br ler de couper de meuler et de favoriser l apparition d autres sources d inflammation proximit des cales contenant du fer obtenu par r duction directe Briquettes moul es chaud Propri t s La mati re peut d gager lentement de l hydrog ne au contact de l eau Apr s la manutention en vrac elle est susceptible de s chauffer spontan ment et d atteindre temporairement une temp rature de 30 environ Observations L entreposage sur terre plein est acceptable avant le chargement Le chargement notamment le transfert d un navire l autre par temps de pluie n est pas autoris Le d chargement est autoris dans toutes les conditions atmosph riques Pendant le d chargement on peut proc der une pulv risation fine d eau douce pour emp cher la formation de poussi res Prescriptions relatives la s paration des mati res et l arrimage Les cloisonnements des compartiments dans lesquels cette mati re est transport e en vrac doivent r sister au feu et tre tanches l eau S par des mati res des classes 2 3 4 et 5 et des acides de la c
45. indre le port le plus proche pour faire un avitaillement Si l arrosage avec de l eau douce est fait au port le plus proche il faut s assurer qu il y ait la quantit d eau douce disponible Le bord proc de selon les instructions l arrosage de la cale 2 avec de l eau douce au total 2 tonnes d eau op ration proscrite par le recueil BC La temp rature diminue mais le d gagement de H2 augmente seuil d explosivit de H2 4 du volume d air total dans la cale La temp rature monte ensuite 820 et la concentration d hydrog ne passe 100 Cette action qui a permis dans un premier temps le refroidissement a cependant red marr un cycle de production d hydrog ne et constitue un facteur aggravant Les seuils d explosivit sont d pass s Nota La vapeur d eau produite aurait pu avoir un effet inhibiteur sur les limites d explosivit du m lange H2 air en augmentant la LIE L humidit agit selon 2 ph nom nes contraires elle peut produire de l H2 par r action sur le DRI en m me temps elle augmente la LIE des m langes H2 air pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 61 sur 88 mer 11 5 Air Liquide Le 12 septembre Air Liquide R union re oit une commande t l phonique de l armateur pour la fourniture de 6 bouteilles d azote B50 9 Nm3 bouteille quip es de leur d tendeur et de 4 m tres de flexible Le 13 septembre livraison de 6 bouteilles d azote
46. ine Centre Op rationnel de Sauvetage de la R union Direct Reduced Iron fer obtenu par r duction directe Germanischer Lloyd Hot Briquettes Iron briquettes moul es chaud International Association of Classification Societies Institut National de l Environnement industriel et des Risques Limite inf rieure d explosivit Lloyd s Register of Shipping Organisation Maritime Internationale Protection and Indemnity Part par million Polychlorure de vinyle Recueil de r gles pratiques pour la s curit du transport des cargaisons solides en vrac South African Maritime Safety Authority Plan de SECours MARitimes International Convention for the Safety of Life at Sea Soci t R unionnaise de Sauvetage et Remorquage Page 7 sur 88 1 CIRCONSTANCES Le 11 septembre 2003 alors qu il se trouve 65 milles dans le sud de La R union le navire vraquier ADAMANDAS battant pavillon chypriote et charg de 21000 tonnes de fer obtenu par r duction directe DRI demande faire escale La R union Il souhaite disposer d azote pour proc der l inertage de l une des cales suite une l vation anormale de temp rature accompagn e d un d gagement d hydrog ne Il est autoris venir au mouillage environ 0 6 mille de la commune de la Possession Une quipe d valuation pluridisciplinaire se rend bord le 12 septembre afin de recueillir des informations compl mentaires sur la situation du navire et d exam
47. iner la faisabilit d un inertage Dans le m me temps l armateur de nationalit grecque ainsi que l assureur d p chent des repr sentants sur place dont un expert incendie afin de r soudre le probl me d l vation de temp rature de la cargaison Le 15 septembre le navire tant toujours au mouillage une nouvelle investigation bord est faite par l quipe d valuation Les temp ratures et le taux d hydrog ne ont baiss dans la cale 2 par contre ils ont l g rement augment dans la cale 3 L accueil au port n est pas envisageable dans ces conditions et en l absence d intervention significative et efficace de l armateur pour s curiser le navire le Pr fet de La R union d l gu du Gouvernement pour l Action de l Etat en Mer adresse une mise en demeure l armateur en lui rappellant ses responsabilit s et lui fixe un d lai le mercredi 17 septembre 12h00 pour r tablir une situation normale avant intervention des autorit s fran aises Il demande galement le concours de l INERIS qui met en place un comit de suivi de la situation afin de permettre aux autorit s de valider les solutions envisag es par l armateur Le 18 septembre la situation est stable mais en raison de l absence de mesure efficace prise par l armateur le pr fet lui adresse une nouvelle mise en demeure Le 19 septembre aucune avanc e concr te de l armateur ne s tant manifest e deux quipes d experts se rendent bord
48. ing 45 avenue Vasilissis Sofias Ath nes Gestionnaire Pacific amp Atlantic 45 Avenue Vassilis Sofias Ath nes depuis 10 ans Soci t s de Classification American Bureau of Shipping du 01 01 86 au 28 05 98 Lloyd s Register of Shipping depuis le 28 05 98 Classification 100A1 SS12 00 bulk carrier strengthened for heavy cargoes Nos 2 amp 4 holds may be empty ESP LI ESN Hold 1 Ice Class 1C LMC 3 1 Construction Ses principales caract ristiques sont les suivantes gt Longueur hors tout 165m gt Largeur 23 65m gt Longueur entre perpendiculaires 155 38 m gt Creux sur quille mi longueur 13m gt Jauge brute 14487 gt Port en lourd 22 580 tonnes gt Propulsion un moteur diesel IHI 5 cylindres de 10 592 kW gt Vitesse en service 16 5 n uds gt N IMO 8115681 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 23 sur 88 mer Le navire comprend 6 cales Il est assur depuis le 03 09 03 aupr s de Assuranceforeningen Gard Norv ge Transport de marchandises solides en vrac Le navire pouvait charger des briquettes de DRI moul es chaud dans les 6 cales Il pouvait galement charger des engrais base de nitrate d ammonium type A et type B dans les cales 1 2 8 4 5 6 vide Certificat de Conformit d livr le 30 01 02 au Pir e par le Lloyd s Register valide jusqu au 30 12 05 Certificat Gestion de la
49. installations de s curit lutte contre l incendie et drome de sauvetage que se soit concernant le personnel ou le mat riel faire diminuer par tout moyen pr servant la s curit des personnes et du navire le taux de H2 pr sent dans toutes les cales en particulier 1 2 3 jusqu atteindre un seuil inf rieur 0 8 d H2 soit une mesure l explosim tre inf rieure 20 du seuil d explosivit gt pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 53 sur 88 mer Les autorit s de l Etat c tier ont suivi de pr s l volution de la situation du navire Elles ont fourni les moyens d assistance dont il disposait Elles ont eu le souci d loigner le danger vis vis des populations et de prendre les mesures n cessaires pour vacuer l quipage L vacuation de l quipage a t effectu e sur demande du commandant le 20 septembre Elle s est effectu e en deux temps D s la fin de l apr s midi une premi re bord e de 6 marins a t vacu e rendant ainsi impossible toute man uvre de l ADAMANDAS par ses propres moyens puis dans la nuit vers 01h00 la totalit de l quipage 16 marins restants dont le commandant avant le d but du remorquage 10 2 INERIS C est le 13 septembre vers 12h00 que l INERIS est contact pour la premi re fois par le CEDRE et se met en situation de pr alerte En fin de journ e la pr alerte est annul e et les services de l INERIS ne sont plus requis Le 15 s
50. ion de sable Pour emp cher l air d acc der au DRI il faut recouvrir toute la surface du tas sinon le DRI continue se consumer Si lair n acc de plus au tas l oxydation du DRI s arr tera de m me que la production de chaleur et il commencera refroidir Il faut cependant que le DRI refroidisse jusqu une temp rature suffisamment faible pour que remis en pr sence d air la r action d oxydation ne red marre pas Comme le DRI est un mauvais conducteur de la chaleur le temps n cessaire un tel refroidissement peut tre tr s long plusieurs jours La mise en uvre d un tel proc d implique de pouvoir s assurer que l air ne puisse pas acc der au tas autrement que par sa surface sup rieure b Noyage de la cale Pour limiter le d gagement d hydrog ne du la mise en contact du DRI en cours d oxydation avec l eau il faut op rer le noyage du DRI aussi rapidement que possible Compte tenu du refroidissement du DRI par l eau le d bit de l mission d hydrog ne sera ralenti Il ne sera pas possible d emp cher le m lange de l air et de l hydrog ne et donc la formation d une atmosph re explosive ATEX mais en vitant le confinement de cette ATEX par exemple en ouvrant les panneaux de la cale le risque d explosion sera limit Le DRI une fois noy la r action d oxydation s arr tera et en m me temps le d gagement d hydrog ne A priori le temps n cessaire pour ma triser la situatio
51. it comp tente Il a exerc une surveillance attentive de la cargaison comme l atteste son journal de relev s Cela a permis de d tecter aussit t le d but de r action de r oxydation et de prendre imm diatement les mesures n cessaires pour essayer de l enrayer ou tout au moins en limiter les cons quences Ainsi la d tection de la r action Durban a permis de mettre en uvre imm diatement les moyens adapt s D s la d tection de H2 le 27 ao t le subr cargue a commenc ventiler la cale en ouvrant les couvercles des trous dhommes avant et arri re afin d emp cher l accumulation d hydrog ne et r duire les risques d explosion pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 57 sur 88 mer Le 29 ao t 2003 le subr cargue a ventil la cale n2 le matin Les temp ratures prises ce matin l taient normales identiques celles de la veille Au bout de 6 heures il a repris les temp ratures l apr s midi les temp ratures dans la cale n2 avaient consid rablement augment d passant les 200 la plupart des thermocouples inf rieurs aussi bien que le TC8 situ au milieu de la cargaison sur l arri re c t tribord Le subr cargue a galement contr l l tanch it des panneaux de cale et a remplac les rubans d tanch it aux endroits o ils avaient t endommag s par les paquets de mer D s le 29 ao t 2003 il a pris des dispositions pour inerter la cale n2 avec de l azot
52. it celui d une explosion de l hydrog ne avec des cons quences dommageables pour les personnes et l environnement Plus le temps passait plus le risque augmentait Le navire ne pouvait reprendre la mer il faisait courir de graves dangers son quipage Il y avait danger garder le navire dans les eaux territoriales fran aises proximit de la c te cause de ce danger le Pr fet a d cid d loigner le navire L quipage ayant demand d vacuer le navire le navire tait donc abandonn et continuait pr senter un danger Aussi les autorit s de l Etat c tier ont elles eu comme premier souci de pr server les personnes et l environnement Apr s deux mises en demeure adress es l armateur aucune solution technique rapide s re et efficace n ayant t propos e par celui ci r pondant aux attentes sp cifi es en mati re de d lai et de s curit le pr fet de La R union a ordonn la destruction et l immersion du navire le danger imminent repr sent par le navire justifiant la d cision du Pr fet pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 67 sur 88 mer 12 4 Sur l exemplarit Ce sinistre n est pas un cas isol d autres navires transportant des cargaisons analogues ont connu des explosions entra nant des victimes et des pertes totales de navires Dans le cas de l ADAMANDAS la r action s est produite dans des circonstances o le navire tait en escale
53. lasse 8 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 20 sur 88 mer Prescriptions sp ciales Attestation Une personne comp tente agr e par l administration nationale du pays d exp dition doit certifier au capitaine du navire que le fer obtenu par r duction directe est au moment du chargement dans un tat convenant au transport L exp diteur doit certifier que la mati re est conforme aux prescriptions du recueil des r gles du Code BC Mesures requises de l exp diteur L exp diteur peut fournir des conseils relatifs la s curit pendant le transport qui viennent s ajouter aux dispositions du pr sent Recueil de r gles mais ne doivent pas leur tre contradictoires Pr cautions Avant le chargement Les m mes pr cautions que celles stipul es pr c demment pour le chargement des boulettes et des briquettes moul es froid sont applicables Les briquettes moul es chaud ne doivent pas tre charg es si la temp rature du produit est sup rieure 65 150F Une rar faction de l oxyg ne peut se produire dans les cales contenant des variantes de fer obtenu par r duction directe et toutes les pr cautions doivent tre prises lorsqu on p n tre dans ces compartiments Une ventilation suffisante de la surface de la mati re doit tre assur e pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 21 sur 88 mer 2 5 Mesures d urgence en cas d incendie Le recueil
54. lement qui doit tre effectu e apr s le 1 juillet 2004 mais dans tous les cas au plus tard le 1 juillet 2007 Le navire tait quip de thermocouples pour la mesure de temp rature dans les cales 3 2 Contr les par PEtat du port PSC Port Nombre de Organisation Autorit d inspection Date Immobilisation d ficiences Paris MoU Gr ce Pir e 31 01 02 Non 17 Paris MoU Gr ce Pylos 17 03 01 Non 3 Tokyo MoU Russie Vladivostok 28 08 00 Non 0 Paris MoU Russie Novorossiysk 25 02 98 Non 5 Les d ficiences relev es lors de la visite du 31 01 2002 portaient sur Equipage et emm nagements 1 Engins de sauvetage 1 S curit incendie 2 S curit en g n ral gt 5 Alarmes signaux 1 Lignes de charge 5 S curit de la navigation 1 ISM 1 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 25 sur 88 mer Visite du 29 08 04 Au cours de l escale Durban du 29 ao t au 4 septembre une visite a t faite par les autorit s maritimes sud africaines pour essayer de d terminer les raisons de l chauffement de la cargaison de DRI Visite sp ciale du 15 septembre la R union le navire au mouillage en baie de Saint Paul Dans ce rapport on rel ve un mauvais tat des cales avec une corrosion importante Le gestionnaire nautique PACIFIC amp ATLANTIC g re une flotte de 22 navires compos e de 5 vraquiers g s de 15 20 ans 16 navires de divers g s de 15 23 ans 1 porte c
55. lique r sultant d un proc d de fabrication qui consiste r duire l oxyde de fer c est dire en retirer l oxyg ne des temp ratures inf rieures au point de fusion du fer Apr s broyage du minerai pour lib rer les grains de silice constituant essentiellement la gangue et s paration gangue h matite par proc d magn tique ou flottation on effectue un bouletage des fines d h matite Fe203 en utilisant de la bentonite argile comme liant froid La composition de l h matite sur extrait sec est peu pr s la suivante 67 Fe 1 5 de chaux 1 5 de silice et divers autres l ments dont l alumine pour environ 1 Les boulettes d h matite sont ensuite chauff es jusqu atteindre une c ramisation afin d obtenir des caract ristiques physico chimiques telles que la r sistance l crasement suffisantes pour l usage escompt Lorsque la chaux et la silice sont port es 1400 on obtient une phase vitreuse qui sert de liant pour ces boulettes Apr s criblage 3 5 du poids ces billes sont plac es dans un r acteur l int rieur duquel passe un flux de m thane proc d Midrex pour obtenir une r duction de l h matite en fer m tal par d part de l oxyg ne qui se fixe au m thane pour faire du dioxyde de carbone et de la vapeur d eau Il existe plusieurs proc d s de r duction directe utilisant comme source d nergie soit le charbon soit le gaz naturel et diff rents types de r ac
56. n sera plus court en noyant la cale avec de l eau qu en recouvrant le DRI par du sable pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 55 sur 88 mer c Application d azote Cette solution suppose de pouvoir assurer la pr sence permanente d azote autour du DRI Cela n est possible qu en maintenant un d bit d azote difficile valuer mais en tout cas tr s important M me si cette condition est remplie il nest pas s r que la couverture du DRI par l azote soit la fois compl te et continue L azote mis en uvre a une chaleur massique tr s inf rieure celle du DRI de sorte que d apr s l INERIS il ne participerait pas de fa on significative son refroidissement compte tenu de l tat d avancement de la r action Le d lai n cessaire un refroidissement du DRI suffisant serait tr s long En ce qui concerne le d chargement du bateau et le maintien de l quipage son bord des difficult s de d chargement peuvent appara tre cause du risque de prise en masse locale du DRI dans l hypoth se d un d bit d hydrog ne important et en absence de vent ATEX form e pourrait tre pr sente proximit des cales voire pr s du ch teau arri re o des membres de l quipage peuvent tre pr sents Plusieurs ph nom nes peuvent tre l origine de son inflammation en particulier des d charges lectrostatiques qui peuvent ventuellement tre g n r s par les membres d
57. nt elles n taient n anmoins pas tanches au gaz De ce fait la charge d azote appliqu e en fin de chargement a diminu progressivement en raison des fuites Ce ph nom ne est confirm par les relev s quotidiens des teneurs en oxyg ne des cales il est du reste soulign par le subr cargue dans son relev du 7 ao t Le 6 ao t au d part du navire de Point Lisas la teneur en O2 varie entre 1 et 3 8 2 3 pour la cale 2 Le 7 ao t elle passe Cale 1 84 cale 2 2 9 cale 6 9 Le 8 ao t Cale 1 11 6 cale 2 3 5 cale 6 12 4 L inertage a donc fortement diminu dans la cale 1 et la cale 6 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 49 sur 88 mer Le 13 ao t on note les valeurs suivantes Cale 1 18 5 Cale 2 7 5 Cale5 6 5 Cale6 18 8 On peut donc consid rer que l inertage a disparu en une semaine dans les cales 1 et 6 et que la teneur en O2 des cales 2 et 5 est au dessus de la valeur de 5 recommand e par le recueil BC Le 16 ao t les teneurs en O2 relev es atteignent Cale 1 19 2 Cale 2 9 8 Cale 5 8 7 Cale 6 19 2 L inertage a donc fortement diminu dans les cales 2 et 5 en moins de 10 jours qu il est inexistant dans les cales 1 et 6 dont les conditions sont pratiquement celles de l atmosph re L augmentation de la teneur en O2 dans les cales 2 3 5 se poursuit jusqu au 27 ao t date laquelle on note la pr sence de 24 ppm de H2
58. nt de la r action exothermique pour les particules de DRI et 300 pour les billes pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 15 sur 88 mer C est semblable un feu de coke si on arrose on attise le foyer Il faut alors noyer tr s vite le produit pour arr ter la r action La propension de ce produit se r oxyder par contact avec l eau avec les probl mes de production de chaleur et d hydrog ne qui en r sultent repr sente la difficult majeure de son transport par mer En effet il a t constat que la r oxydation est plus lente avec de l eau douce qu avec de l eau de mer En vieillissant le DRI se r oxyde aussi plus lentement Le transport de ce type de produit pr sente donc des risques qui doivent tre parfaitement connus en particulier en pr sence d humidit apport e par de l eau de mer et par l humidit de lair ambiant en milieu marin La contamination par de l eau de mer peut provoquer une inflammation spontan e C est pour cette raison que g n ralement les billes de DRI sont passiv es La passivation consiste en un traitement destin les prot ger de l humidit Les producteurs des diff rents pays utilisent diff rents proc d s dont certains sont plus efficaces et durables que d autres Toutefois aucun traitement ne rend le DRI enti rement s r Certains producteurs appliquent aux billes un traitement thermique suppl mentaire pour les passiver traitement h
59. ntion 13 6 1 Ce sinistre a mis en vidence la n cessit de renforcer les moyens d intervention et de remorquage dont dispose La R union Les remorqueurs ne pouvaient pas rester plus de 24 heures la mer 13 6 2 Dans ce genre de sinistre le recours des soci t s d assistance sp cialis es doit tre envisag par les parties d s le d but de la situation de crise La participation active de l ensemble des partenaires concern s est indispensable 13 7 Au niveau international Le sinistre de l ADAMANDAS n tant pas isol le Sous comit des marchandises dangereuses des cargaisons solides et des conteneurs de l Organisation Maritime Internationale devrait recenser les diff rents cas d accidents qui se sont produits pour d terminer les mesures prendre pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 71 sur 88 mer LISTE DES ANNEXES A D cision d enqu te B Dossier navire C Cartographie D Dossier photographique Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 72 sur 88 mer Annexe A D cision d enqu te Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 73 sur 88 mer Minist re de l quipement des transports du logement du tourisme et de la mer Inspection g n rale des services des affaires maritimes Bureau des enqu tes techniques et administratives apr s accidents et autres v nements de mer BEAmer 4 Libert galit Fraternit R PU
60. ntre le 24 et le 26 ao t compte tenu de l tat de la mer le subr cargue ne pouvant aller sur le pont pour accomplir ses t ches en toute s curit pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 43 sur 88 mer A partir du 28 ao t les conditions m t o s am liorent Le 5 septembre les conditions m t o se d gradent nouveau Le 6 septembre apr s l escale de Durban le navire faisant route vers l Indon sie les conditions m t o sont nouveau d favorables avec des paquets de mer qui balayent le pont de b bord tribord beaucoup d embruns et un vent tr s fort Ces conditions se maintiennent jusqu au 10 septembre au point que le navire doit changer de route le temps de faire les relev s Elles ont aussi g n les op rations de ventilation de la cale 2 Ce n est que le 11 septembre que les conditions de mer s am liorent 7 1 3 Conditions m t o au mouillage La R union Le 21 septembre les conditions m t o se d gradent vent de secteur Est force 5 mer 4 7 2 Evolution des temp ratures de la cargaisonet des missions d hydrog ne Depuis le 8 ao t on observe que les temp ratures du milieu de la cargaison augmentent r guli rement de 1 par jour Cette vo lution se poursuit jusqu au 16 ao t date partir de laquelle elles se stabilisent D une mani re g n rale on note une fluctuation des temp ratures Cette variation peut tre due en partie aux thermocouples eu
61. on ou de stockage de gaz bord Des instructions d taill es ont t remises au capitaine par le chargeur en particulier les pr cautions prendre en cas de r action du produit Toutefois le BEAmer n a pas eu confirmation d une part qu une attestation ait t remise au capitaine certifiant que le produit tait conforme aux prescriptions du recueil BC d autre part que le produit ait subi un traitement de protection de fa on r duire sa r activit Un subr cargue a t sp cialement embarqu pour surveiller la cargaison pendant toute la dur e du transport Sa surveillance attentive a permis de d tecter tr s vite le d but de la r action d oxydation augmentation des temp ratures et de la teneur en hydrog ne et de prendre les mesures appropri es pour tenter de l enrayer En ce qui concerne les conditions de chargement compte tenu des conditions m t orologiques pendant l escale Point Lisa le chargement partiel d un produit humide ne peut tre exclu pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 64 sur 88 mer 12 2 Sur les causes du sinistre Pour que la r action se produise il faut que le DRI soit mis en contact avec de l eau La cargaison aurait pu tre charg e mouill e mais d apr s les informations recueillies au cours de cette enqu te le DRI r agit surtout avec l eau de mer Le d gagement d hydrog ne est le r sultat de l entr e en contact de la cargaison avec de
62. onteneurs de 15 ans La majorit des navires sont immatricul s Chypre seuls 4 navires sont immatricul s Malte navires de divers Ils sont tous class s par des Soci t s de Classification membres de lIACS comme American Bureau of Shipping ABS Bureau Veritas BV Germanisher Lloyd GL Lloyd s Register of Shipping LRS Au cours des trois derni res ann es 6 navires ont t immobilis s pour un total de 132 inspections 65 22 des inspections avec des d ficiences mais 4 35 avec des immobilisations 4 EQUIPAGE L quipage est compos de 22 personnes Le capitaine ainsi que les autres membres de l quipage sont philippins Le subr cargue pr sent bord est originaire de Trinidad Le capitaine a la qualification de master mariner pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 26 sur 88 mer 5 CONDITIONS DE TRANSPORT DU DRI A BORD DE L ADAMANDAS 5 1 Cargaison du navire La charte partie date du 10 juillet 2003 Selon le connaissement tabli le 5 ao t 2003 le chargement est compos de 20 894 98 tonnes de boulettes de fer obtenu par r duction directe DRI La composition du produit livr par CARRIBEAN ISPAT LTD est g n ralement la suivante Fer total 91 93 Fer m tallique 84 89 CaO 0 6 1 5 MgO 0 2 0 6 SiO 1 0 2 0 ALLO 0 5 1 0 MnO 0 2 maximum TiO 0 15 maximum Carbone 1 5 2 5 Soufre 0 0035 maximum LouH 0 06 m
63. os e par l armateur r pondant aux attentes de l Etat en mati re de d lais et de s curit De surcro t des diff rences d appr ciation dans l analyse de la situation apparaissent entre les diff rents responsables priv s 28h45 apr s avoir re u en soir e une t l copie du Secr tariat G n ral de la mer n mettant pas d objection sur la conduite tenir d finie par le pr fet ce dernier met un arr t de destruction du navire dans les d lais compatibles avec la s curit des intervenants afin de mettre fin au danger La d cision est notifi e aux int ress s ainsi qu l Etat du pavillon Le 22 septembre 2003 Le navire est immerg par des moyens militaires la position 20 56 7 S 5459 9 E par 1750 m de fond 13 5 milles dans le 295 de Saint Gilles les Bains Arriv e de SMIT TAK pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 41 sur 88 mer 7 DETERMINATION amp DISCUSSION DES FACTEURS DU SINISTRE La m thode retenue pour cette d termination a t celle utilis e par le BEAmer pour l ensemble de ses enqu tes conform ment la r solution OMI A849 20 modifi e par la r solution A 884 21 Les facteurs en cause ont t class s dans les cat gories suivantes e facteurs naturels e facteurs mat riels e facteur humain Dans chacune de ces cat gories les enqu teurs du BEAmer ont r pertori les facteurs possibles et tent de les qualifier par rapport leur carac
64. ote liquide 0 84 m d azote gazeux pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 65 sur 88 mer Les mesures prises Durban n ont donc pas t suffisantes pour enrayer la r action qui venait de d marrer Le d chargement de la partie de la cargaison en cause et son noyage auraient du tre envisag s pendant cette escale En effet le navire disposait de gaz inerte de protection et des moyens terre permettant de d barquer la partie de cargaison en cause et de r gler d finitivement le probl me Cette proc dure est celle recommand e par les professionnels du DRI Ainsi aurait pu tre vit e une reprise du sinistre et son extension conduisant la perte totale du navire Quant l arrosage de la cargaison avec de l eau douce apr s le red marrage de la r action sur les conseils de l autorit comp tente cette action est controvers e et pourrait constituer un facteur aggravant du sinistre Quatre solutions ont ensuite t envisag es pour enrayer la r action chimique du DRI pendant l escale La R union Inertage de la cale par saturation en azote sous forme gazeuse Cette solution n a pas pu tre mise en uvre faute d une demande suffisamment pr cise et de moyens techniques rapidement disponibles La R union Ainsi le navire n a jamais pr sent les conditions de s curit impos es pour rentrer au port Un inertage en mer devait alors tre envisag C tait une op ration l
65. ourde compte tenu de l importance du degr d avancement de la r action exigeant des garanties de s curit du personnel pendant les phases de montage et d inertage Elle supposait par ailleurs de pouvoir faire un balayage permanent l azote pendant le reste de la travers e afin d viter toute reprise de la r action ce qui aurait du aussi tre fait apr s l escale Durban et donc de disposer d azote bord du navire Inertage de la cale par injection d azote liquide au dessus de la cargaison Cette solution a t cart e du fait du caract re hasardeux du proc d notamment en raison du risque de fragilisation des structures du navire en cas de choc thermique pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 66 sur 88 mer Recouvrir la cargaison de sable Cette solution a t cart e d une part parce qu elle n cessitait l entr e au port du navire et d autre part elle supposait d accepter le risque d un incendie ou d une explosion dans le port Noyage de la cargaison avec de l eau Les moyens de pompage du navire taient insuffisants pour assurer un noyage rapide Une telle m thode risquait de provoquer des dommages irr m diables au navire ou de le couler Toutes ces solutions n cessitaient la mise en uvre de mat riels et de moyens op rationnels adapt s impliquant une logistique un savoir faire technique et une rapidit d intervention non disponibles Le premier risque ta
66. par Air Liquide R union Le 15 septembre nouvelle demande de l armateur Air Liquide R union pour une prestation d inertage du navire sans cahier des charges pr cis Air Liquide R union dispose d une unit de production d azote surtout destin e des besoins hospitaliers mais pas d quipement de vaporisation pour proc der un inertage Cet quipement serait disponible chez BJPPS Dubai Pour cela Air Liquide entre en contact avec SSI filiale commune Air Liquide et BJPPS sp cialis e dans la mise en uvre de gaz industriels en particulier d azote pour des op rations d inertage Le 16 septembre 2003 SSI consulte BJPPS Dubai pour une tude de faisabilit de mise disposition des moyens d inertage l azote mat riel personnel transport du mat riel proc dures techniques proc dures s curitaires et la fourniture d azote Le 18 septembre 2003 BJPPS confirme la faisabilit de la prestation disponibilit du mat riel personnel transport du mat riel par avion D lai de r activit propos 24 h partir de la r ception de la commande crite et du virement bancaire du co t de la prestation Une premi re proposition chiffr e de mise disposition d quipements d inertage l azote est adress e l armateur qui y r pond positivement Le 19 septembre 2003 un change t l phonique a lieu entre le capitaine du navire et SSI celui ci confirme son acceptation de la proposition L of
67. r en hydrog ne car le caract re vital du port unique de la R union impose des contraintes de s curit lev es En raison de l absence de mesures efficaces prises par l armateur le pr fet lui adresse une nouvelle mise en demeure pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 40 sur 88 mer Le 19 septembre 2003 L armateur n a officiellement avanc aucune proposition A 04h30 une l vation de temp rature 580 en un autre point de la cale 2 est constat e Cette temp rature va monter jusqu 619 et ne plus descendre en dessous de 590 jusqu la fin des contr les le lendemain Le 20 septembre 2003 La situation volue d favorablement la cargaison de la cale 1 qui jusqu alors ne posait aucun probl me commence produire de l hydrog ne Le pr fet ordonne la mise en place de moyens de sauvetage et demande au capitaine d carter son navire de la c te tout en le maintenant dans les eaux territoriales Le P amp l demande l intervention de SMIT TAK Le 21 septembre 2003 Vers 00h30 l ADAMANDAS est pris en remorque par le remorqueur Abeille CILAOS L quipage est enti rement vacu terre L apr s midi l issue d une longue r union de 14h00 18h00 avec l ensemble des interlocuteurs priv s dont d pendent l ADAMANDAS et sa cargaison armateur affr teur capitaine du navire assureurs et experts aucune solution technique rapide s re et efficace n est prop
68. r enrayer la r action d oxydation du DRI Le 11 septembre le capitaine envoie un message l autorit comp tente l informant de la pulv risation d eau douce au dessus de la cargaison de la cale 2 conform ment aux instructions re ues ainsi que les temp ratures relev es 8h00 Lors de son audition par les autorit s fran aises le capitaine du navire est rest tr s vasif sur le chargement du navire et la cin tique de l accident A l issue de sa visite bord le 15 septembre l quipe d valuation a not que l organisation de l quipage et l implication du capitaine n taient pas satisfaisantes Elle a mis des doutes sur la connaissance par l quipage des risques encourus et a du faire cesser des travaux de piquage de rouille sur le pont Le 20 septembre l expiration de la seconde mise en demeure le capitaine a fait conna tre le danger extr me encouru par la cargaison et le navire Il a demand aux autorit s fran aises l vacuation de son quipage 11 3 Instructions de la charte partie En cas d urgence les instructions l article 5 de la charte partie stipulaient Si la temp rature un thermocouple quelconque augmente jusqu 150 C voire 100 la ventilation doit tre ferm e Si la temp rature continue augmenter jusqu 200 plus d un thermocouple rejoindre le port le plus proche Toutefois si le port le plus proche ne peut tre atteint le noyage de la cale doit tre envi
69. rapport d autres fins que la pr vention pourrait conduire des interpr tations erron es Ma Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 5 sur 88 mer PLAN DU RAPPORT 1 Circonstances 2 Fer obtenu par r duction directe DRI 3 Navire 4 Equipage 5 Conditions de transport du DRI bord de l ADAMANDAS 6 Chronologie de l v nement 7 Facteurs du sinistre 8 Risques engendr s 9 Action de l Etat du pavillon 10 Actions des services de l Etat c tier 11 Actions des parties priv es 12 Conclusions 13 Recommandations ANNEXES A D cision d enqu te B Dossier navire C Cartographie D Dossier photographique Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer mer 10 22 26 27 30 42 51 52 53 57 64 69 Page 6 sur 88 ABS AEM ATEX BEAmer BV CEDRE CODIS COMAR COSRU DRI GL HBI IACS INERIS LIE LRS OMI P amp I PPM PVC Recueil BC SAMSA SECMAR SOLAS SRSR P Bureau d enqu tes sur les v nements de mer mer Liste des abr viations American Bureau of Shipping Action de l Etat en Mer ATmosph re EXplosive Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Bureau Veritas Centre de Documentation de Recherche et d Exp rimentations sur les pollutions accidentelles des eaux Centre Op rationnel D partemental d Incendie et de Secours Commandement de la Mar
70. rmocouple il faut rallier le port le plus proche Toutefois si le port le plus proche ne peut tre atteint le noyage de la cale doit tre envisag aussi rapidement que possible tout en faisant route vers le port le plus proche Mais le noyage de la cale avec de l eau ne doit tre envisag qu en dernier recours 6 Le subr cargue a re u les instructions pour coop rer et proposer ses conseils si n cessaire 7 Si la temp rature d un thermocouple sur le plafond de ballast au dessus des soutes combustible vides d passe 85 les ballas ts en double fond doivent tre compl tement remplis d eau 8 L alimentation lectrique dans le duct keel doit rest e d branch e si elle existe 9 Les d tecteurs de fum e ne doivent pas tre utilis s s ils sont install s 10 Les aspirations aux puisards d ass chement doivent rest s d branch es sauf en cas d urgence 11 Une rechange de ruban adh sif d tanch it doit tre disponible pour tre utilis en cas de besoin 12 Toutes les citernes de ballast doivent rester vides jusqu au d chargement complet Dans l ventualit o un ballastage deviendrait n cessaire pendant le d chargement il devrait tre limit aux ballasts proximit des cales vides et de tels ballasts ne devraient pas tre tass s 13 Pendant le d chargement les pr cautions identiques celles du chargement doivent tre observ es pour viter une mouille de la cargaison pc
71. s ci apr s Boulettes et briquettes moul es froid Prescriptions sp ciales Attestation Une personne comp tente agr e par l administration nationale du pays d exp dition doit certifier au capitaine du navire que le fer obtenu par r duction directe est au moment du chargement dans un tat convenant au transport L exp diteur doit certifier que la mati re est conforme aux prescriptions du recueil BC Mesures requises par l exp diteur Avant le chargement il convient de faire vieillir le fer obtenu par r duction directe pendant au moins 72 heures ou de le soumettre un proc d de passivation l air ou une autre m thode quivalente qui ram ne la r activit de la mati re au moins au m me niveau que le produit vieilli pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 18 sur 88 mer L exp diteur devra fournir les instructions sp cifiques n cessaires au transport soit maintien pendant tout le voyage des cales cargaison dans une atmosph re inerte ne contenant pas plus de 5 d oxyg ne La teneur en oxyg ne de l atmosph re doit tre maintenue un niveau inf rieur 1 en volume Soit transformation ou traitement du fer obtenu par r duction directe l aide d un proc d d inhibition de l oxydation et de la corrosion dont l efficacit assurer une protection appropri e contre toute r action dangereuse de la substance au contact de l eau de mer ou de l air lors
72. s de mer Page 39 sur 88 mer Le 17 septembre 2003 La temp rature monte jusqu 544 en un point de la cargaison Les armateurs adressent un courrier au Pr fet dans lequel ils attirent son attention sur le fait que lors de la r union du 13 septembre les experts ont propos l injection directe d azote liquide au dessus de la cargaison au moyen d un tuyau en inox adapt Les parties consid rent que compte tenu des circonstances c est la meilleure option moins qu un vaporateur soit disponible rapidement Elles ont cru comprendre que les autorit s fran aises refusent la solution de l injection directe d azote liquide Toutefois ils craignent que ce refus et l absence d un vaporateur ne se traduisent par un feu Si un feu survient il y aura un grand risque pour le navire et la seule alternative sera de noyer la cale rapidement avec de l eau pomp e terre le navire ne disposant pas de moyens de pompage suffisants Si la cale est noy e le navire ne pourra pas reprendre la mer et la cargaison devra tre d charg e La R union Dans cette ventualit la pr paration d un plan d urgence par les autorit s serait appr ci e Le 18 septembre 2003 La situation est stable Les op rateurs priv s r unis par l armateur privil gient une solution quai par inertage l azote Mais l acc s quai est subordonn au retour des valeurs de s curit des temp ratures et de la teneu
73. sag de la fa on la plus rapide possible en faisant route vers le port le plus proche Le noyage de la cale avec de l eau doit toujours tre consid r qu en dernier recours pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 59 sur 88 mer 11 4 Affr teur Autorit comp tente D apr s l affr teur le DRI est exp di par mer de Trinidad depuis 1981 dans le monde entier Ce serait son premier incident la mer de ce type car toutes les pr cautions sont prises pendant le chargement et un contr le r gulier de la cargaison est effectu pour d tecter toute r action de la cargaison pendant le voyage Lorsque l hydrog ne a t d tect il a eu un change d informations avec le navire Les informations passaient de l autorit comp tente l exp diteur Caribbean ISPAT Limited puis elles taient relay es ISPAT Shipping Londres puis l armateur et au capitaine du navire Les premiers signes d anomalies o le subr cargue a d tect la pr sence d H2 sont apparus les 27 et 28 ao t et la temp rature de la cale a augment partir du 29 ao t Pendant cette p riode ISPAT a eu des changes avec les armateurs et le capitaine et a envoy des instructions pour inerter avec de l azote Toutes les informations taient donn es titre d avis et il appartenait l armateur et au capitaine de d cider de les suivre L armateur a t tenu au courant de l volution de la cargaison Le 10
74. septembre 2003 pour enrayer l l vation de temp rature dans la cale n2 aux TC4 et TC2 l autorit comp tente sugg re en cas d urgence si la temp rature monte rapidement et d passe 450 d appliquer les mesure s suivantes ouvrir tous les ventilateurs et les panneaux d coutille de la cale 2 pendant 1 heure afin de ventiler tout le H2 accumul ouvrir les panneaux lentement afin d viter les tincelles pulv riser de l eau douce au dessus de la cargaison de b bord tribord en utilisant une lance incendie L objectif est de saturer toutes les billes avec de l eau sans remplir la cale ni noyer la cargaison la zone du c t b bord o la cargaison a commenc s chauffer serait mouill e en dernier c est dire la zone des TC2 et TC4 ily aura de la fum e qui s chappera de la cargaison mais cela est normal pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 60 sur 88 mer continuer de laisser les panneaux d coutilles ouverts jusqu ce que toutes les fum es visibles disparaissent et ensuite les panneaux peuvent tre ferm s mais laisser tous les ventilateurs ouverts pour le reste du voyage Ce n est qu un avis la d cision finale appartient l armateur et au capitaine du navire Ceci est conseill plut t qu un retour Durban qui peut prendre 4 5 jours et si la temp rature augmente rapidement En cas de p nurie d eau douce bord le navire pourra rejo
75. sont transmises au capitaine du navire avis de houle de Sud Ouest de 2 5 m et plus A 07h30 Embarquement de l expert sp cialiste s curit incendie des assureurs Un repr sentant de l affr teur est aussi sur place A 12h00 Rapport des experts qui pr conisent Ventilation naturelle des cales sans ouverture des panneaux _Inertage l azote pr vu dimanche partir des 6 bouteilles Embarquement de 40 t d azote liquide pour inertage quai Embarquement d une cuve de 6 t d azote pour entretenir l inertage pendant le transit pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 38 sur 88 mer A 17h00 A l issue d une r union des diff rents services concern s le pr fet d l gu pour l action de l Etat en mer d cide apr s avoir entendu les conclusions partielles des repr sentants de l assureur de l armateur et de l expert incendie que l autorisation d entrer au port pour effectuer l inertage sera conditionn e par un taux d hydrog ne inf rieur 20 de la limite d explosivit des temp ratures des cales ma tris es l existence de solutions techniques pour r aliser l inertage Le 15 septembre 2003 Une nouvelle investigation est men e par l quipe d valuation pour s assurer que les mesures de ventilation pr conis es par l expert de l assureur ont t suivies d effet Elle constate une baisse des temp ratures et du taux d hydrog ne dans la cale 2 mais une
76. t re e certain probable ou hypoth tique e d terminant ou aggravant e conjoncturel ou structurel avec pour objectif d carter apr s examen les facteurs sans influence sur le cours des v nements et de ne retenir que ceux qui pourraient avec un degr de probabilit appr ciable avoir pes sur le d roulement des faits Ils sont conscients ce faisant de ne pas r pondre toutes les questions suscit es par ce sinistre Leur objectif tant d viter le renouvellement de ce type d accident ils ont privil gi sans aucun a priori l analyse inductive des facteurs qui avaient par leur caract re structurel un risque de r currence notable 7 1 Contraintes ext rieures 7 1 1 Conditions du chargement D apr s l armateur il y aurait eu une p riode de pluie pendant l escale du navire Point Lisas En effet on note dans le journal de chargement qu il a plu les 4 et 5 ao t mais que pendant cette p riode les cales ont t ferm es pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 42 sur 88 mer La cargaison tait achemin e au moyen d un convoyeur sur une distance de 2 3 km La cale 2 a t charg e la premi re et il est possible que ce soit avec le dessus du tas qui pouvait tre mouill La fermentation de d chets de la cargaison pr c dente est une autre hypoth se la cale avait t pr c demment charg e de tourteaux de soja qui peuvent produire une fermentation si la cale n
77. t de particules de criblage de boulettes de minerai de fer elle tait d crite dans le connaissement comme des particules d oxyde de fer La cargaison s est oxyd e pendant le voyage et une explosion est survenue provoqu e par l hydrog ne qui a t lib r causant la mort de deux marins Un autre a t s rieusement bless et le navire a subi d importants dommages Le navire en cause KARTERIA Vraquier de 34 900 t de port en lourd battant pavillon maltais avait charg Mississipi River le 16 ao t 1999 pour tre d charg Anvers pour le pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 14 sur 88 mer compte de Cockerill L explosion s est produite le 25 ao t 1999 dans les cales 4 et 5 le navire se trouvant la position 37 28 N 45 30 W Plus r cemment un autre accident a eu lieu le 28 f vrier 2004 bord du YTHAN vraquier porte conteneurs de 35 310 t de port en lourd battant pavillon des lles Marshall charg de 35 000 t de fer en provenance du Venezuela et destination de la Chine Une s rie d explosions s est produite dans les cales alors que le navire se trouvait 20 milles au large de Punta Aguja au Nord de Santa Marta Colombie entra nant son naufrage Le commandant a t tu et cinq membres d quipage ont t port s disparus La premi re explosion s est produite dans la cale nq suivie peu de temps apr s par trois explosions successives dans les cales n 5 4 et 3
78. teurs pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 10 sur 88 mer Classification des proc d s de r duction Source d nergie R acteur minerais Gaz naturel Fluidisation Fines Gaz naturel Four cuve Boulettes calibr s Charbon Four tournant Boulettes calibr s Charbon Fluidisation Fines Charbon Sole tournante Fines Proc d Fior Finmet lron Carbide Midrex Hyl HI SLRN Circofer Fasmet Le proc d le plus r pandu est le proc d Midrex qui repr sente pr s de 70 de la production mondiale de DRI L oxyg ne tant enlev les billes de fer m tal ont une porosit tr s importante Leur structure est semblable celle d une ponge d o la tendance structurelle du DRI se r oxyder tr s rapidement Le DRI est un produit relativement nouveau dans l industrie de fabrication de l acier Il est ajout aux ferrailles et fontes utilis es dans les fours lectriques Les premiers Midrex ont d marr dans les ann es 1970 Les principaux pays producteurs sont le V n zuela Trinidad l Egypte l Arabie Saoudite l Iran les USA l Inde et la Russie L exportation de DRI repr sente environ 10 millions de tonnes par an Les principaux pays exportateurs sont le Venezuela la Libye Trinidad et la Russie La capacit mondiale de production de DRI est d environ 50 Mt an pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 11 sur 88 mer 2 2 Diff
79. u dessous du maximum recommand 6 3 Voyage Durban Surabaya Les 6 7 et 8 septembre les conditions m t o se sont d grad es Le 9 septembre 2003 Le navire fait route la temp rature de la cale n2 monte 380 L autorit comp tente conseille au capitaine d arroser la cargaison avec de l eau douce pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 32 sur 88 mer Le 10 septembre 2003 Le capitaine re oit un message de l autorit comp tente galement adress aux armateurs donnant son avis pour enrayer l l vation de temp rature dans la cale n2 dans le cas o la temp rature monterait rapidement et d passerait 450 Ce n est qu un avis la d cision finale appartenant l armateur et au capitaine du navire Le bord proc de selon les instructions re ues l arrosage de la cale 2 avec de l eau douce au total 2 tonnes d eau La temp rature diminue mais le d gagement de H2 augmente La temp rature monte 820 et la concentration d hydrog ne passe 100 A 22h30 le capitaine envisage de rejoindre l Ile Maurice Compte tenu de l am lioration de la m t o et des temp ratures lev es constat es dans la cale 2 il d cide finalement de rallier La R union Le 11 septembre 2003 A 14h31 heure locale Pacific Altlantic Corp adresse un courriel l agent consignataire Indoceanic Services La R union l informant que l ADAMANDAS doit se d tourner Port R union car
80. u tes sur les v nements de mer Page 30 sur 88 mer 6 2 Escale Durban Le 29 ao t 2003 09h00 le navire arrive Durban pour y faire les approvisionnements et les soutes Il accoste au poste 104 pour soutage Vers 15h00 le navire tant quai lors du relev des temp ratures le subr cargue constate que celles de la cale 2 ont fortement augment Elles d passent 250 avec une teneur en O2 de 17 9 et une teneur en H2 de 33 ppm Il en informe le capitaine qui pr vient le P amp l lequel son tour en avise la South African Maritime Safety Agency SAMSA 18h00 Un inspecteur de SAMSA se rend bord 18h30 Celui ci avise le capitaine qu il ne pourra pas appareiller tant que les temp ratures et les teneurs en oxyg ne ne seront pas redescendues des limites acceptables Un inertage l azote de la cale 2 est d cid A 22h00 d but d une premi re injection d environ 3 5 tonnes d azote liquide gaz ifi L op ration s ach ve le 30 ao t 06h00 Le 30 ao t 2003 10h00 20 tonnes d azote suppl mentaires sont approvisionn es et inject es de 15h00 21h30 Un relev 22h00 montre que les temp ratures ont fortement baiss Mais 2 thermocouples TC3 et TC5 affichent encore une temp rature respectivement de 102 et 124 ce qui est largement sup rieur la limite acceptable de 65 Le chargeur avait d ailleurs inform qu une stabilisation des temp ratures ne serait
81. ul es chaud Elles sont obtenues partir de billes compress es haute temp rature la sortie du four C est une variante du proc d de compactage pr c dent dans lequel le mat riau de base utilis est moul une temp rature sup rieure 650 et atteint une densit sup rieure 5 0 g cm3 Leurs caract ristiques sont les suivantes e longueur 90 130 mm e largeur 80 100 mm e paisseur 20 50mm e poids 0 5 2 0 kg e jusqu 5 de fines moins de 4mm Ces briquettes sont moins fragiles que celles moul es froid et ainsi moins pr dispos es se briser pendant les op rations de manutention Elles peuvent tre aussi passiv es Lorsque les billes sont compact es tr s forte pression on obtient ce que l on appelle du HBI Hot Briquettes Iron Le HBI s oxyde tr s lentement il peut tre conserv pendant trois ans sur site industriel Il est utilis dans les fours lectriques C est probablement l une des formes les plus s res du DRI et dont le transport pr sente le moins de risques d o le d veloppement de son utilisation Cependant il a lui aussi tendance s chauffer et produire de l hydrog ne sous certaines conditions Par ailleurs il a l inconv nient de n cessiter pour son utilisation plus d nergie que les boulettes Exemple de composition du HBI e Fetotal 91 014 e Fe m tal 84 050 e Degr de m tallisation 92 190 e AI203 0 54 e MgO 0 43 e CaO
82. vant et arri re Apr s ventilation le niveau de H2 descend 15 ppm mais la teneur en O2 passe 17 3 C est le 29 ao t lors de l escale Durban que l on constate une l vation des temp ratures de la cale 2 au dessus de 200 et une teneur en H2 de 21 ppm malgr la ventilation Le 30 ao t la teneur en H2 monte jusqu 33 ppm D but de l envoi d azote 15t la teneur en O2 descend 5 2 Le 31 ao t l inertage est achev la teneur en H2 n est plus que de 4 7 ppm et celle en O2 de 0 6 D s le premier envoi d azote le 30 ao t et le 31 ao t les temp ratures de la cale 2 ont diminu Toutefois le TC8 s est maintenu aux alentours de 100 avec des variations Le 1 septembre la teneur en H2 remonte 13 ppm celle en 02 reste inchang e 0 6 pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 45 sur 88 mer Apr s un nouvel inertage l azote de la cale 2 le 2 septembre 20 t la teneur en H2 est de 0 ppm celle de O2 de 0 1 les temp ratures de la cargaison ont galement diminu Les 3 et 4 septembre toutes les temp ratures sont redescendues des valeurs normales la teneur en H2 est comprise entre 5 et 8 ppm et para t s tre stabilis e Celle en O2 est stable 0 1 0 2 D s le 5 septembre jour de l appareillage du navire de Durban on assiste une remont e du niveau d H2 et de O2 respectivement de 14 17 ppm et de 1 qui s accroissent le 7 septembre 46 ppm et
83. x m mes dont la fiabilit de certains ne semblait pas assur e au r chauffage du fioul dans les ballasts contigus aux cales et la variation de la temp rature de l eau de mer dont l influence est plus sensible en bas de la cargaison En examinant l volution des temp ratures de la cale 2 entre le 6 ao t 2003 et le 28 ao t 2003 on constate que la plupart des thermocouples sont stables toutefois le TC6 montre une tendance la hausse en augmentant de 1 2 tous les jours et le TC7 a tendance augmenter au d but du voyage pour diminuer ensuite pc Bureau d enqu tes sur les v nements de mer Page 44 sur 88 mer Le TC6 est le seul qui augmente au del de 60 et se stabilise apr s le 29 ao t Pendant 23 jours les temp ratures de la cale 2 sont rest es des valeurs acceptables inf rieures 65 comparables celles des autres cales Les plus fortes temp ratures ont t relev es en TC6 et TC7 C est le 27 ao t que pour la premi re fois on rel ve une teneur en H2 de 24 ppm dans la cale 2 Ce qui est l indice du d but d une r action de re oxydation de la cargaison et donc la pr sence d eau La teneur en O2 de la cale 2 est de 12 5 ce qui signifie que l inertage a pratiquement disparu Il ny avait pas d mission d hydrog ne avant le 27 ao t 2003 Le 28 ao t afin de r duire la teneur en H2 on proc de une ventilation naturelle de la cale 2 en ouvrant les panneaux des trous d homme a

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